WAS Magazine 02 / We Are Strasbourg

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WE ARE STRASBOURG


Rue de lÕƒcu rie - 67000 Strasbourg 03 88 22 67 82 Sess• n - Deby Debo - See U Soon - Jus dÕo range Good Look - LÕa telier des Dames


u OURS

WAS MAGAZINE DIRECTEUR DE PUBLICATION / RÉDACTEUR EN CHEF Mathieu Wolfersperger (mathieu@wasmagazine.eu) DIRECTEUR PHOTO Vincent Muller (vincent@wasmagazine.eu) DIRECTEUR ARTISTIQUE / GRAPHISME Alban Secula (alban@wasmagazine.eu) CHEF DE PUBLICITÉ Céline Debes (celine@wasmagazine.eu) RÉDACTRICE EN CHEF MODE Marie-Catherine Brandstetter (marie.catherine@wasmagazine.eu) STYLISME Marie-Catherine Brandstetter / Bettina Brignano RELECTURE / CORRECTION L’équipe WAS

LES CONTRIBUTEURS STAGIAIRES COMMUNICATION Stéphanie Leonor / Mélanie Scherding / Almira Kokambayeva / Noé Milesi STAGIAIRE GRAPHISME Josselin Tourette GRAPHISME Sven Lallart RÉDACTEURS Sabrina Mancinelli / Aude Forestier / Sasha Kaesser / Loukoum / Candice Soler- Couteaux Charlaine Grosse / Lise Carta / Nicolas Hecquet / Renaud Valambras / Vivien Zell / Lucas Zanoni / Thibault Dutt PHOTOGRAPHES Federica de Ruvo / Julie Bizart / Olivier Deluol Pablo Garcia Copé / Ignacio Haaser / Julien Haushalter / Henri Vogt / Johann Belloir (retouches) ILLUSTRATEURS Vanessa Ganzitti / Laura Riedinger / dan23 / Gilles Dillenseger MAQUILLAGE Margaux Poure / Émilie Dupont (Candice Mack) COIFFURE Xavier Thammavongsa (Extatic) MANNEQUINS Fanny Muller (Zénith Models) / Fanny Serbont / Sarah Boucherie DIFFUSION L’équipe WAS

CRÉDIT COUVERTURE Illustration par : dan23 - www.dan23.com Ce bimestriel est édité par Untamed’Press 10, Place Saint-Étienne - 67000 Strasbourg SARL au capital de 2 000 euros Impression : Tezida Print 10, Rue Viskyar Plania - 1407 Sofia - Bulgarie Dépôt légal : Mars 2012 - Exemplaires : 9 000 SIRET : 533 892 66700015 - ISSN : 2119-7520 Le bureau de WAS Magazine est situé 91B, Route des Romains - 67200 Strasbourg info@wasmagazine.eu +33 (0)9 530 449 29 S

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www.lenouvelaccord.fr 34 quai des Bateliers - Strasbourg horaires : le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h

Levi’s Made & Crafted, Sixpack, Prim I Am, Norse Projects, Pointer, Han Kjobenhavn, Grenson, Carhartt Heritage, Fuct, Our Legacy

Place Kléber

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Place Gutenberg


u SOMMAIRE

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Erratum : Concernant le numéro 01 page 70 : L’abus d’alccool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. Ne pas reproduire chez vous.

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Beauté

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Mode

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u ÉDITO / Avril - Mai 2012

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Édito

En cette période de boulimie politique, il fallait une bulle d’air réconfortante pour oublier tous les tracas de la vie quotidienne, les débats, les bulletins de vote... WAS consacre et dédie ce numéro au made in Strasbourg. Après tout, pourquoi ne pas se blottir dans la mouvance actuelle du made in France pour promouvoir le savoir-faire de notre capitale européenne ? Un numéro de votre city mag chargé de nouvelles rencontres qui confortent notre motivation initiale et notre ligne éditoriale : Strasbourg est une ville qui compte. Active, créative, ambitieuse, reconnue, fantasmée, elle brille à l’échelle européenne et foisonne en terme de culture. Au programme de notre numéro 02 : un passage par l’Histoire, notamment celle du Parlement Européen était inévitable, un point sur l’emblème de la ville, sa Cathédrale Notre Dame de Strasbourg indispensable. Sans oublier les visages, les gens, les images. Pour nos pages culture, la chronique musicale de notre célèbre Vivien vous permettra de parfaire vos playlists tandis que la sélection littéraire accompagnera vos moments de détente dans les parcs verdoyants de la ville. Détour aussi par La Cité de la Prod qui ne cesse de se hisser dans les hautes sphères cinématographiques. Le tour d’horizon de la culture strasbourgeoise, c’est dans les 132 pages de WAS Magazine. S Propos par : WAS

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u SÉLECTION

Elsässisch !

Issue de la désormais célèbre série des encyclopédies des éditions Robert Laffont, « Encyclopédie de la web culture » est un florilège de statistiques, études, définitions, analyses et pépites de la toile. Devenez incollables en termes geek, soyez à la page. Grâce à Titiou Lecoq et Diane Lisarelli (des Inrocks) qui signent cet ouvrage, vous saurez tout du monde incontournable du web. Petit extrait choisi par la rédaction de WAS : Le sexe sur internet / Chiffres US 2011 (page 171). Les États-Unis produisent 89% de tout le webporno mondial. Requête internet aux États-Unis n°1 : « SEX ». 2,5 millions d’e-mails pornos sont envoyés chaque jour. 56% des divorces ont pour cause l’addiction aux sites pornos de l’un des conjoints. 3 5 % d e t o u s l e s t é l é c h a rg e m e n t s a m é r i c a i n s s o n t pornographiques. 43% des internautes regardent du porno sur internet (dont un tiers de femmes). 11 ans: âge moyen de la première exposition au porno sur l’Internet. S u http://www.laffont.fr

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Depuis plusieurs mois, dans le tram, en soirée, on entend des voix. Ça parle alsacien à tout-va. C’est trendy d’être elsässisch depuis que « Amopix » a lancé son appli. « iYo » est une app gratuite de « l’OLCA (Office pour la Langue et la Culture d’Alsace) » qui a fait son trou. Depuis le 28 octobre dernier, « iYo » vous permet d’apprendre des expressions alsaciennes réparties en 4 catégories – drague, faire la fête, d’jeunes et jurons – prononcées par 4 personnages différents, identifiés par leur bouche – un enfant, une jeune femme, une femme de couleur, un homme plus âgé – au travers de 80 expressions. Choisissez, placez votre smartphone devant votre bouche et vous y voilà, vous parlez alsacien. S u http://www.amopix.com


Victor ! Envie de vous faire plaisir ? 40 000 euros qui traînent sur votre compte ? Achetez Victor * ! Entièrement en or, 18 carats et si vous avez plus d’économies, vous pouvez également l’orner de diamants... S * Victor est un sextoy !

All the Shelters « All The Shelters » est un groupe de metalcore / post-hardcore crée fin 2009 à Strasbourg. WAS : Comment qualifieriez-vous votre musique ?

Poilu

ATS : On tente de faire quelque chose d’à la fois assez lourd, dynamique et mélodique. On essaye d’avoir un son assez moderne et de faire une musique qui est bien en accord avec notre temps. C’est pourquoi on combine metal, hardcore et électro dans nos pistes. WAS : Du métal et de l’électro, tiens donc ?

ATS : Oui c’est quelque chose qui se fait pas mal en ce moment sur la scène américaine. Dans notre cas l’électro sert plus à donner un côté atmosphérique à nos compositions, où l’auditeur peut ressentir une tension ou une émotion. WAS : Votre programme à venir, dates, sorties d’EP etc... ATS : On vient de sortir un clip sur une toute nouvelle composition, vous pouvez le voir sur Youtube, Facebook. Niveau concerts on jouera au « Superbowl » le 5 mai au Tanzmatten à Sélestat. S u http://alltheshelters.com

To’thème

Le créateur Oscar de la Renta est devenu célèbre par ses nombreuses collaborations et partenariats avec des célébrités. Il y a quelques temps, il a collaboré avec Dr. Dre pour la création de ce cache-oreilles qui camoufle un casque « Beats by Dr. Dre » au prix modeste de 685 dollars. S u http://www.oscardelarenta.com u http://www.totheme.fr u http://www.myspace.com/totheme

Dans son monde de rêves colorés, « To’thème » nous entraîne entre la pop et le sacré. Une musique bercée d’influences diverses qui harmonise voyages et intime. Ce groupe crée en 2007 est formé de 4 musiciens : Muriel, Gaël, Jean-François et Sébastien qui offrent une rencontre entre guitare folk, rythmes percutants et harmonies vocales de trois chanteurs. S

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u SÉLECTION

GPS Musical ? « DedaleSonore », c’est un webzine musical porté par une équipe de jeunes strasbourgeois, avec pour ambition de partager au monde leurs découvertes musicales. Après pas mal de divagations, c’est tout début 2011 que DedaleSonore s’est vu greffer un appendice en .fr, comme un grand. La première décennie du millénaire achevée, la grippe A évaporée et le nuage de cendres d’Eyjafjallajökull dissipé, il était grand temps que DedaleSonore grandisse un peu et se débarrasse de son accoutrement provisoire, provisoire qui n’avait que trop duré. La période de rodage était bel et bien terminée, les choses sérieuses pouvaient commencer. Chacun au sein du groupe y va de ses découvertes, plus ou moins régulièrement, plus ou moins assidument. Prometteurs, marquants, extraordinaires : les albums, les concerts, les morceaux ou les vidéos qui ont marqué les membres atterrissent sur DedaleSonore, le tout avec finalement assez peu d’objectivité puisque dépendant des affinités de chacun, généralement de la pop indé au rock, avec une petite pointe d’électro. Pas trop de critiques acerbes, au contraire, place à de réels coups de cœur. De nombreux blogs et webzines musicaux existent déjà sur le net mais l’envie d’écrire et de partager leurs coups de cœur les ont encouragés à créer le leur. Avant tout un endroit agréable, où une bande de jeunes, forcément accompagnés d’un casque

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sur les oreilles et de leur iPod dans la poche quand ils mettent le nez dehors, ont décidé de partager leurs goûts et découvertes musicales. Au menu, des chroniques d’albums, des playlists collaboratives, un agenda des concerts du Grand Est ou encore des live reports de concerts suivis par l’équipe (comme prochainement les « Artefacts » ou les « Eurockéennes »). La fin du monde approche, il faut se préparer. Sont donc évoqués sur DedaleSonore tous les morceaux que les membres de l’équipe garderaient sur leurs iPods respectifs si là, tout de suite, la fin du monde était imminente et qu’il ne restait que peu de temps pour y glisser quelques morceaux. En admettant que nos iPods survivent, eux. Dans leurs iPods en ce moment : « Other Lives, M83, The Maccabees, Tom Waits, Ewert and the Two Dragons, King Krule, LCD Soundsystem… » S u http://dedalesonore.fr http://facebook.com/DedaleSonore http://twitter.com/dedalesonore


Laissez-moi rire !

du lundi au samedi de 18 h 00 à 01 h 30 icg soundclash / uK 5 avril : nuit libre !

OLD SCHOOL VS NU SKOOL BAZZ / DUB VS DUBSTEP

Il est vrai qu’on parle un peu littérature dans WAS Magazine, qu’on suggère des lectures, qu’on présente des auteurs. Il est vrai que la ligne éditoriale est essentiellement axée sur Strasbourg, mais là, on ne pouvait passer à côté d’un auteur, d’un livre, d’un recueil de nouvelles, d’un bijou. Vous allez en pleurer de rire, parce qu’Augusten Burroughs, écrivain et journaliste américain, publie ces joursci « Effets secondaires probables » chez Héloïse d’Ormesson. D e s b r è ve s , d e s a n e cd o te s , d a n s lesquelles l’auteur se met en scène, avec auto-dérision, un style incisif et frais. Idéal pour les transports, les moments de détentes, les parenthèses indispensables dans votre vie à cent à l’heure. La thérapie par le rire, avec Augusten, c’est 100% de réussite, de quoi sortir enfin de la déprime latente de l’hiver ! S u Augusten Burroughs Effets secondaires probables. Héloïse d’Ormesson - 2012

the oscillations/ 15 avril rOCK PSyCHé/COPrOD COLLECTif Kim

freestyle mondays/ 16 avril OPEN miC wiTH ArT DiSTriCT babel fishh&filKoe&band of buriers / 23 avril iNDiE HiP HOP TrASH/COPrOD PELPASS

rainer trüby (rootdown)/ 30 avril : nuit libre!

fUTUrE&PAST BEATS/rOOTDOwN/COmPOST/frEiBUrg

eddie&the hot rods/ 28 avril rOCK’N’rOLL LEgEND/UK the qualitons / 7 juin fUNK rOCK PSyCHé/HONgriE


u SÉLECTION / Tea Lounge

Sérénit ude Vous êtes perdus entre les salons de thé et les pâtisseries ? Vous ne savez plus où trouver des sandwichs novateurs et équilibrés ? Vous voudriez déguster un cupcake dans un lieu agréable ? Vous cherchez un endroit dans lequel vous pourriez travailler tranquillement tout en vous délectant d’un thé ? Sérénit’ude remplit tous ces critères, et bien plus encore.

propose également 25 sortes de thés qu’elle fait confectionner en Allemagne. Tout est à la fois sain et ludique, tels les mélanges sucré-salé ou l’ensemble de la carte qui évolue en fonction des saisons. Les plats comme les desserts sont proposés à emporter ou sur place, servis sur assiette ou emballés dans un packaging design. L’expresso est à 1€80, le thé dans sa théière stylisée est à 3€50, les sandwichs entre 3€ et 4€, sans oublier les nombreux petits plats et desserts qui varient tous les jours. Le choix des desserts plutôt que des pâtisserie est inspiré des vraies valeurs dignes de nos grand-mères mais avec bien évidemment le côté novateur et posh. La spécialité incontestée est le cupcake avec son délicieux glaçage meringué qui semble presque assorti aux toiles ornant les murs. Toiles reflétant elles aussi l’esprit du lieu et que vous pourrez découvrir lors des vernissages ayant lieu une fois par mois. Coralie Antoine désirait créer son salon de thé depuis des années mais cherchait un concept lui ressemblant et qui se démarque. Sa curiosité et son insatiabilité l’ont amenée à créer « Sérénit’ude », un lieu que nous pourrions qualifier de « Tea Lounge ». À partir d’un salon de thé, imaginez un lieu qui s’adapterait à chaque moment de la journée. Du petit-déjeuner en semaine au brunch du week-end en passant par le snacking et les cupcakes, chaque instant a sa place et son ambiance. Le quartier choisi présente une impression de calme, propice au lounge, mais reste actif, faisant du lieu un espace serein. Le salon de thé et la cuisine sont à l’image de la gérante, chics & féminins. Tous les produits sont hauts de gamme, la vaisselle a été choisie avec soin pour accompagner les mets qu’elle contient et les produits sont locaux et de saison. Le chocolat chaud est servi en sucette à base de chocolat suisse bio, ce qu’elle est la seule à faire à Strasbourg, elle

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La décoration du lieu est, elle aussi, design. Coralie Antoine voulait quelque chose qui lui ressemble, c’est pour cela qu’elle a fait appel à « Vauzelle » après être tombée par hasard sur le site (ndlr : www.vauzelle.com). C’est Yann Kruch qui a travaillé avec elle dans la mise en place de ses envies. Elle avait le lieu et les idées, il a su relier les deux afin de créer Sérénit’ude. Vauzelle s’occupe de la personnalisation d’un espace à l’image de son client en proposant du mobilier de décoration adaptable à l’infini. Rien n’est bloqué, tout évolue, ce qui a permis à Coralie Antoine de transmettre sa philosophie à son salon de thé. Yann Kruch aime à dire que Coralie a crée son mobilier comme elle fait ses gâteaux, avec précision, personnalité et passion. S Propos par : Marie-Catherine Brandstetter Photos par : Vincent Muller


u Sérénit’ude Tea Lounge / Brunch / Boutique 7H30 - 18H30, fermé le mercredi. Brunch le samedi et dimanche de 8H30 à 15H. 43, Rue Geiler 67000 Strasbourg http://www.serenit-ude.fr contact@serenit-ude.fr u Vauzelle Mobilier pour collectivités. Hôtels et restaurants. http://www.vauzelle.com


u STRASBOURG BY WAS

Strasbourg by WAS Pour cette troisième parution, la rédaction de WAS Magazine s’est attaquée à deux monuments incontournables de la ville. En premier lieu la « Cathédrale Notre-Dame » de Strasbourg, et « l’Horloge Astronomique ». Puis le « Parlement Européen ». Vous pensiez sans doute tout savoir sur ces deux monuments, mais vous risquez d’être surpris à la lecture de ces quelques pages. Redécouvrez votre ville. S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

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u STRASBOURG BY WAS / La Cathédrale Notre-Dame

La Cathédrale Prodige du gigantesque et du délicat. Vous aimez étaler votre culture en soirée ? Vous cherchez de quoi intriguer votre rendez-vous du soir? WAS est là pour vous. Nombreux sont ceux qui passent devant la cathédrale NotreDame presque quotidiennement mais combien en connaissent les secrets ? Amoureux du mystique, de l’incongru, de l’historique... Suivez le guide au sein de ce « Prodige du gigantesque et du délicat ».* Propos par : Renaud Valambras / Photos par : Julien Haushalter * Victor Hugo - « Le Rhin, Lettre trentième » - 1839

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u STRASBOUG BY WAS / La Cathédrale Notre-Dame

Le Médisant

Le Toit du Monde

« Le pilier des Anges » est remarquable par la beauté des sculptures qui l’ornent et qui représentent le jugement dernier. Sur une balustrade avoisinante, on peut apercevoir un homme qui semble contempler cette œuvre magistrale. On raconte que cet homme avait soutenu que le pilier des Anges, aussi beau soit-il, ne pourrait soutenir le poids de la voute. Agacé, le créateur du pilier décida alors de fabriquer une statue de l’effronté et de le condamner à admirer son œuvre jusqu’à ce qu’elle s’effondre. Cette légende, aussi séduisante soit-elle, est malheureusement contredite par des réalités chronologiques, le pilier des Anges ayant été bâti vers 1230 et le personnage au XVe siècle... S

On peut l’apercevoir depuis le « Château du Haut-Barr » situé sur les hauteurs de Saverne et elle demeure l’édifice le plus haut d’Alsace malgré son âge avancé. Mais notre cathédrale a également été le toit du monde pendant 222 ans ! Culminant à 143 mètres, elle a occupé la place de plus haut monument du monde de 1625 à 1847. À cette date elle est dépassée pour 4 petits mètres par une jeune consœur, l’Église Saint-Nicolas d’Hambourg. De nos jours, en France, seule la Cathédrale de Rouen, dont la flèche reconstruite en 1876 atteint les 151 mètres, la devance au classement des plus hauts monuments religieux. S

Symbole de Liberté

Le Souffle du Diable

La reconquête de l’Alsace-Moselle a été un objectif hautement symbolique pour les troupes françaises lors des deux guerres mondiales. C’est ainsi, qu’au plus fort de la tempête en 1940, le Général Leclerc et ses hommes firent à Koufrah, en Lybie le serment de « ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. » Le 23 novembre 1944, après des années de lutte, les troupes du général entrèrent triomphalement dans la capitale alsacienne et hissèrent le drapeau tricolore au sommet de la Cathédrale, tenant ainsi parole. Un monument érigé place Broglie commémore ce serment. S

Qui n’a jamais été surpris par les fortes bourrasques qui semblent frapper sans raison la place de la Cathédrale même lors d’une calme soirée d’été ? Une vieille légende veut que le diable, survolant la terre à l’aide du vent, ait été intrigué par la beauté de la cathédrale et soit entré à l’intérieur pour en découvrir les merveilles. Il y aurait alors été enfermé et serait depuis lors prisonnier. Depuis, le vent l’attendrait toujours, faisant frissonner ceux qui continuent de venir admirer l’édifice. S

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Les Vierges folles

La Fesse cachée

Le portail de droite évoque le jugement dernier à travers l’opposition classique entre les vierges folles et les vierges sages. Les vierges folles sont séduites par un tentateur qui renvoie au péché originel en leur présentant une pomme. Le tentateur n’est autre qu’un être diabolique comme en témoignent les serpents qui couvrent son dos. En face, les vierges sages restent vigilantes, lampes à la main dans les ténèbres. Pour certains c’est en voyant ces sculptures où il est représenté que le diable, succombant au péché d’orgueil, aurait décidé de rentrer dans la cathédrale de Strasbourg. S

Lieux dédiés au sacré, les Cathédrales recèlent néanmoins d’allusions profanes. Notre Dame de Strasbourg ne fait pas exception et les sculptures de Saints côtoient parfois de drôles de personnages. Prenons par exemple le tympan du portail principal. À proximité du « Christ en croix », sur la gauche, vous pouvez apercevoir ce qui semble évoquer un étrange postérieur ! Les artisans de l’époque ont laissé de nombreux autres témoignages de leur faculté à transgresser le religieusement correct, il n’appartient qu’à vous de les découvrir. S

Le Rayon vert À chaque équinoxe un étrange phénomène attire les curieux. Un rayon traversant un vitrail éclaire alors d’une lumière verte le Christ crucifié qui orne la chaire de la Cathédrale. Fait troublant, le rayon pénètre le vitrail à travers le pied droit d’une représentation de Judas regardant le soleil et désignant de la main, son pied droit ! Simple hasard ou signe divin, libre à chacun de se faire une opinion. S

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u STRASBOURG BY WAS / L’horloge astronomique

ASTRO NOMI QUE Propos par : WAS Photo par : Julien Haushalter

Classée monument historique depuis le 15 avril 1987, l’horloge astronomique de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg recèle des grands secrets. Ce chef-d’oeuvre de la Renaissance est le produit d’une collaboration entre de nombreux artistes, mathématiciens, horlogers suisses, sculpteurs, peintres qui se sont succédés pour mettre au point son esthétique et son mécanisme. Bien que son mécanisme actuel date de 1842, la première horloge a été construite entre 1352 et 1354. Elle portait le nom de « L’horloge des Trois Rois », et a sans doute cessé de fonctionner au début du XVIe siècle. L’HORLOGE ET SES ÉVOLUTIONS : L’un des rares vestiges de cette première horloge est exposé au « Musée des Arts décoratifs » de Strasbourg, il s’agit d’un coq automate en bois et fer forgé polychrome. Il a sans doute été réalisé en 1350, et constitue le plus vieil automate conservé en Occident. Entre 1547 et 1574, une seconde horloge a été construite par des mathématiciens, en l’occurrence Christian Herlin et Conrad Dasypodius, les frères horlogers Habrecht et le peintre Stimmer. Cette horloge astronomique planétaire indiquait jusqu’au déplacement des planètes sur un astrolabe, un calendrier perpétuel indiquait les fêtes mobiles sur une durée de 100 ans. Même les éclipses à venir étaient peintes sur des panneaux qui ornaient l’horloge.

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De 1838 à 1843, c’est le célèbre Jean-Baptiste Schwilgué, un alsacien de naissance, qui reprit le flambeau dans l’évolution de l’horloge. Cet autodidacte horloger devenu professeur de mathématiques et entrepreneur avait tenté de réparer l’horloge si bien que c’en devint une obsession. Vient enfin l’horloge telle que nous la connaissons à ce jour, la « troisième horloge » pourrait-on dire. Elle est construite sur la base de nouveaux mécanismes placés dans le buffet richement décoré qui date du XVIe siècle. Les cadrans sont neufs, et le mécanisme au plus proche de celui de l’ancienne horloge. Les évolutions majeures sont les suivantes : L’horloge n’indique plus seulement les fêtes mobiles sur une avance de 100 ans, mais sur une seule année, nous sommes proches d’un « calendrier perpétuel ». Elle sonne tous les jours à 12h30. L’AUTOMATISATION : Ce qui a tendance à fasciner le plus, au delà du travail d’horlogerie, du génie des artistes et mathématiciens qui ont permis de mettre au point cette oeuvre historique, ce sont les automates. Les automates se mettent en mouvement tous les quarts d’heures, heures, et bien sûr à midi. Si vous prenez le temps d’observer cela de plus près, vous verrez apparaître un ange sonner sur une cloche tandis qu’un autre retourne un sablier pour chaque quarts d’heures. Quatre personnages principaux s’animent, représentant les âges de la vie, un d’eux défile devant la mort. Nous avons donc un enfant au 1er quart d’heure, un jeune homme à la demie, un adulte au 3e quart d’heure, et enfin un vieillard juste avant l’heure. Le jeu complet de tous les mécanismes se met en marche chaque jour à 12h30. Cette horloge va au delà de la simple information sur l’heure, puisqu’elle permet aussi de connaître le temps moyen, jour, mois, année, signe du zodiaque, mais aussi jusqu’à la phase lunaire et la position des planètes jusqu’à Saturne. JEAN-BAPTISTE SCHWILGUÉ (1776-1856) : C’est lors d’une banale visite de la cathédrale qu’il s’entend dire par le Suisse qui avait fait une présentation de l’horloge que jamais personne ne pourrait la remettre en marche que Jean-Baptiste Schwilgué s’exclama : « Eh bien ! Moi, je la ferai marcher ». Il vouera à partir de ce jour sa vie entière à acquérir les connaissances nécessaires pour mener à bien ce projet et tenir ces engagements. Ce qui sera fait. S u http://www.cathedrale-strasbourg.fr



Moi... Parlement Européen Méconnu des Strasbourgeois, le Parlement européen accueille tous les mois les députés et le personnel du bâtiment. Peu connu, il est très souvent confondu avec le Conseil de l’Europe et se livre pour la première fois aux lecteurs de WAS magazine. Propos par : Aude Forestier Photo par : Henri Vogt

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Je suis le mal-aimé de Strasbourg. Je vis dans le quartier du Wacken, au bord d’un bras de l’Ill où les bateau-mouches glissent doucement, laissant ronronner leurs moteurs pour le plus grand bonheur de mes oreilles. Les touristes m’admirent pour mon apparence. Je suis à la fois une ellipse et une tour ronde couverte de verre et d’acier. Les Strasbourgeois se moquent bien de moi parce que, selon eux, je fais grimper les prix de l’immobilier. Pourtant, ils aiment venir me voir le 9 mai récolter quelques babioles distribuées par les partis politiques. Au fond, personne ne me connaît vraiment. Pis, on me confond avec mon cousin, le Conseil de l’Europe car nous sommes voisins. J’ai décidé d’ouvrir mon cœur à qui veut l’entendre. Approchez, approchez braves gens, le mystérieux se livre, il va vous raconter une belle histoire : la sienne. Je suis né il y a 54 ans. À cette époque, une union entre six pays venait de naître. La France, l’Allemagne, la Belgique, les PaysBas, le Luxembourg et l’Italie créaient un marché commun, mettant définitivement fin à tout conflit sur le continent. La Guerre de 39-45 a laissé des traces. La France et l’Allemagne, les deux anciens ennemis jurés ont décidé, une bonne fois pour toute, de vivre en paix. Évidemment, il fallait bien inventer un rassemblement ou une assemblée pour réunir les représentants de ce qu’on appelait à l’époque la « Communauté économique européenne ». C’est ainsi que j’ai vu le jour en mars 1958 portant le nom « d’Assemblée parlementaire européenne ».


u STRASBOURG BY WAS / L’univers européen

Un drôle de nom pour un nouveau né, n’est-ce pas ? Mes concepteurs m’ont installé à Strasbourg dans des bureaux loués à la ville et au Palais de l’Europe. Mes locataires, appelons-les ainsi, tenaient leur « séances plénières » dans l’hémicycle de mon cousin. En 1962, j’ai enfin pu changer de nom. C’est à partir de ce moment-là que l’on m’a appelé « Parlement européen ». En 1979, les peuples des « Six » ont commencé à élire leurs représentants au suffrage universel. Une révolution car auparavant, mes locataires étaient désignés par leurs parlements nationaux. À la fin des années 80, Catherine Trautmann, maire de Strasbourg a voulu que mes locataires aient leur propre hémicycle, libérant de la place pour mon cousin Conseil qui voyait le nombre de ses propres habitants augmenter. En 1990, Madame Trautmann lance un concours international d’architecture. Il s’agissait de désigner celui qui me construirait un bâtiment tout neuf sur un terrain au bord de l’Ill, où je pourrai admirer les Vosges et la somptueuse Forêt Noire. De nouveaux habits en quelques sortes. Enfin une nouvelle apparence. Je revis ! Au printemps 1991, le groupe « Architecture Studio Europe » présente son projet. Il sera l’unique vainqueur.

IL AURA FALLU 1 188 JOURS DE TRAVAUX, SOIT 8 ANNÉES, POUR LIVRER 220 000 M2 DE VERRE, D’ACIER, DE BOIS ET D’AUTRES MATÉRIAUX.

Mieux encore, le 12 décembre 1991, le sommet d’Edinburg confirme « le choix de Strasbourg comme capitale parlementaire de l’Europe » Je suis enfin chez moi, à Strasbourg, la capitale de l’Europe. Bruxelles n’est que ma résidence secondaire. Enfin presque, vous diront les mauvaises langues. J’oubliais Luxembourg, le siège du secrétariat général. Ah, j’ai oublié de vous préciser que certains de mes habitants ne voulaient plus faire « la navette » entre ici et mon annexe bruxelloise. Question de confort… Il aura fallu 1 188 jours de travaux , soit 8 années, pour livrer 220 000 m2 de verre, d’acier, de bois et d’autres matériaux. Une maison neuve baptisée « Louise Weiss » en hommage à la grande européenne que cette femme fut en son temps. Les technocrates l’affublent de l’horrible appellation « IPE IV ». Maintenant, vous connaissez mon histoire. Je vais à présent vous ouvrir mon enveloppe corporelle. Entrez, n’hésitez pas, chers amis. Vous êtes ici chez vous ! Vous avez traversé le parking, le parquet du bal des taxis qui

transportent mes locataires tous les mois. Vous êtes passés devant la sculpture « L’Europe à cœur » représentant une femme qui protège son enfant. Les drapeaux des 27 pays flottent sous un ciel bleu clair. L’imposante tour se dresse devant vous. Elle est l’une des trois figures imbriquée avec l’arc et le dôme que les touristes photographient le plus souvent. Traversez donc l’agora « Bronislaw Geremek », avec sa boule de verre au milieu puis tournez à droite. Là, vous entrerez par la porte des visiteurs. Attention, il faut montrer patte blanche ! Pas question de rentrer comme un voleur, les détecteurs de métaux ont été installés pour me protéger. Enfin, vous y êtes ! Soyez les bienvenus dans mes entrailles. Déambulez dans mes couloirs, traversez les passerelles qui relient les quartiers entre eux. Admirez les plantes grimpant le long des poutres. À 11 heures du matin, il n’est pas rare d’entendre le tintement des verres dans les trois bars du bâtiment. Au -1 du « quartier canal », vous trouverez un espace lumineux où une estrade accueille les visiteurs qui veulent se faire photographier devant les drapeaux. L’Europe vit en moi. Et puis, je fais tout pour choyer mes fameux locataires. Le premier d’entre eux, leur président, possède son propre bureau. Laissons-le travailler tranquillement. Empruntez donc les escalators qui mènent à l’hémicycle, tout en haut au 3eme étage. Tournez à droite et entrez dans le cocon. Les murs sont d’une blancheur éclatante. N’hésitez pas à toucher le velours bleu nuit qui couvre le mur de la tribune. Penchez-vous sur la balustrade et regardez les sièges des députés, mes locataires. Observez-les, ils discutent entre eux. Ils sont 736 à représenter 375 millions de citoyens. À côté de vous, des journalistes, mes locataires au stylo plume qui ont leur propre tribune. Les veinards. Ils ont même une salle à eux tous seuls. Au-dessus des parlementaires, vous voyez des cabines dans lesquelles des hommes et des femmes traduisent les propos de l’orateur dans les langues officielles de l’union. Je vois que vous vous ennuyez alors sortez de l’hémicycle, je vais vous montrer la petite ville qui vit en moi. Oui, j’abrite une ville dans la ville. Je me suis laissé dire que certains députés ou leurs assistants ne sortaient pas pour faire leurs courses. Eh oui, je possède plusieurs kiosques à journaux, une poste, une banque, une agence de voyage et une crèche ! Pour la trouver, il suffit de traverser la passerelle qui relie le bâtiment « Louise Weiss » au bâtiment « Winston Churchill ». Là, c’est une autre ambiance. Plus studieuse à cause des bureaux. En descendant l’escalier qui mène à une grande cafétéria, vous entendrez le brouhaha des conversations, les percolateurs. Il est temps de remonter le grand escalier en colimaçon et d’emprunter le chemin vers la sortie. Peut-être avez-vous fait une découverte ? Peut-être avez-vous changé d’avis sur moi ? Vous voyez, je ne suis pas aussi (in)différent de vous. S u http://www.europarl.europa.eu u http://www.parlementeuropeen.net

027 / We Are Strasbourg


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Les dates clés du Parlement européen We Are Strasbourg / 028


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029 / We Are Strasbourg


u RENCONTRES

Rencontres Depuis son lancement, WAS Magazine a fait des kilomètres afin de partir à la rencontre de nombreux personnages. Dans ce troisème opus, tête-à-tête avec de nouveaux visages qui font la réputation de Strasbourg. Artisans, artistes, créateurs, vidéastes, ils participent tous au rayonnement de notre capitale européenne. Des visages qui vous sont peut-être familiers, ou que vous allez découvrir. S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

We Are Strasbourg / 030



u RENCONTRES / Jacqueline Roland-Valmy

Propos recueillis par : Sabrina Mancinelli Photo par : Vincent Muller

Le magasin Louis Vuitton est devenu une institution à Strasbourg. Véritable attraction touristique mais aussi fief d’une clientèle locale fidèle, le magasin connaît depuis plusieurs mois un vif succès. Rencontre avec Jacqueline Roland-Valmy, directrice du magasin Louis Vuitton depuis plus de quinze ans, qui nous explique les enjeux de l’univers souliers à Strasbourg.

WAS : Depuis quand le magasin Louis Vuitton est-il implanté à Strasbourg ?

vernis, glacés, embossés, les constructions blake, good year, mezzo saccheto… Ce sont des vendeurs experts.

Jacqueline Roland-Valmy : Le magasin de Strasbourg a été l’un des premiers magasins de Province à ouvrir en juillet 1988. Jusqu’en septembre 1996, nous étions installés Place de la Cathédrale, avant d’emménager au 5, Rue de la Mésange.

WAS : On connaît Louis Vuitton pour ses collections de maroquinerie, pourquoi la Maison s’est-elle lancée dans les souliers ?

WAS : Avez-vous toujours eu une offre souliers ? Jacqueline Roland-Valmy : Nous avons été le premier magasin de Province à avoir l’offre souliers en 2001, en même temps que les magasins de la Côte d’Azur. WAS : Vous parliez dès le début de « souliers », existe-t-il un jargon pour parler de chaussures dans le domaine du luxe ? Jacqueline Roland-Valmy : Oui bien sûr, il est nécessaire pour nos vendeurs d’employer des termes spécifiques à l’univers de la confection de souliers. Nous ne parlons effectivement pas de chaussures mais de souliers, on ne parle pas d’usines mais d’ateliers. Nos vendeurs connaissent les différentes matières et constructions employées. Ils évoquent avec les clients les cuirs grainés,

We Are Strasbourg / 032

Jacqueline Roland-Valmy : Depuis l’arrivée de Marc Jacobs, la Maison a connu un essor extraordinaire en termes de développement produit. Il a été à l’origine des collections de prêt-à-porter, la suite logique étant les souliers coordonnés aux tenues. L’idée était bien sûr de lier les autres univers produits à l’univers du voyage, propre à Louis Vuitton. WAS : Louis Vuitton est la marque française par excellence, les souliers sont-ils, tout comme la maroquinerie, fabriqués en France ? Jacqueline Roland-Valmy : Louis Vuitton a toujours eu pour objectif de cibler les meilleurs artisans dans chacun de ses univers. Le pays historiquement connu pour la confection de souliers de luxe est l’Italie, et plus particulièrement, la région de Venise. C’est donc à Fiesso d’Artico que la Maison Louis Vuitton a décidé de créer ses ateliers de confection de souliers. Ce sont donc nos propres ateliers, avec nos propres artisans,


qui confectionnent nos mocassins, nos souliers élégants pour hommes et pour femmes, ainsi que nos sneakers. Nous sommes la seule entreprise de souliers à réunir ces quatre savoir-faire. WAS : Quels types de souliers composent votre offre dans le magasin de Strasbourg ? Jacqueline Roland-Valmy : Louis Vuitton se veut être une marque de mode, par conséquent, nos souliers ne chausseront jamais tout le monde. Par-contre, vous trouverez des souliers pour tous les moments de votre vie : des mocassins, des ballerines, des escarpins, des sneakers, des souliers business. Nos souliers sont toujours liés à l’esprit de la Maison, on va retrouver notre emblématique Monogram, mais également le Damier, le cuir vernis, entre autres. Nos clients, hommes ou femmes, peuvent à présent assortir leur sac, leur ceinture, à leurs souliers. WAS : Tous les clients qui entrent dans votre magasin saventils que vous proposez des souliers ?

choisissant les meilleurs artisans pour fabriquer nos produits. Fiesso d’Artico pour les souliers, la Chaux de Fonds pour l’horlogerie. Il est vrai qu’aujourd’hui nos souliers remportent un franc succès auprès de notre clientèle qui apprécie la qualité des finitions et le confort de nos souliers. Maintenant notre prochain challenge consiste à développer l’univers de l’horlogerie. WAS : Pour conclure, que diriez-vous à nos lecteurs pour leur donner envie d’essayer vos souliers ? Jacqueline Roland-Valmy : Je leur dirais, « les essayer, c’est les adopter ! ». Nos souliers représentent une histoire, un ensemble de détails, un artisanat qui se transmet de génération en génération. Si vous voulez voyager dans l’univers du soulier, rendez nous visite au 5, Rue de la Mésange. S u http://www.louisvuitton.fr 5, Rue de la Mésange 67000 Strasbourg 03 88 23 14 27

Jacqueline Roland-Valmy : Non, et c’est là tout l’enjeu du magasin, faire découvrir les autres univers de la Maison. Nous avons acquis une vraie légitimité dans tous les univers en

033 / We Are Strasbourg


Le maquillage à l’école Candice Mack crée son école éponyme en 1999, il s’agit alors de la première école de maquillage de l’est de la France. Son entreprise est d’autant plus novatrice qu’elle la crée par passion pour la discipline artistique. Propos par : Marie-Catherine Brandstetter Photo par : Vincent Muller / Stéphane Flash Maquillage : Candice Mack

We Are Strasbourg / 34


u RENCONTRES / Candice Mack

Lorsqu’elle était adolescente, elle s’essayait à différents styles de maquillage, la création l’attirait déjà, d’où le conseil de son entourage d’en faire son métier. Elle part se former dans le sud de la France, les écoles de maquillage n’étant pas présentes en Alsace à l’époque, puis enseigne dans diverses écoles d’esthétiques avant de revenir à Strasbourg où elle travaille par exemple pour « France 3 ». Bientôt, l’envie de créer sa propre entreprise la rattrape et elle fonde l’école de maquillage professionnel « Candice Mack ». Elle est vite rejointe par Nathalie et Stéphanie, toujours présentes aujourd’hui en tant que formatrices et bien plus encore. Parmi les intervenants réguliers de l’école, on trouve également David et Olivier, respectivement maquilleur spécialisé en effets spéciaux et coiffeur.

maquillages les plus classiques que pour l’opéra ou le bodypainting. Vous pourrez assister à une démonstration de ces différentes techniques lors du congrès d’esthétique-coiffure qui aura lieu les 15 et 16 avril prochains. À cette occasion, « Candice Mack » présentera l’école via des démonstrations, des workshops ainsi que des ventes de produits de la marque « Grimas » avec laquelle elle travaille depuis toujours. Ce congrès est le premier du genre à Strasbourg, montrant une fois de plus l’engagement novateur de « Candice Mack » dans son domaine. Parallèlement, tout au long de l’année la formation proposée par l’école est ponctuée de temps forts comme le « Festival du Film Fantastique de Gérardmer », les partenariats avec le théâtre de « l’Artus, Alsatic TV » etc.

VOUS POURREZ ASSISTER À UNE DÉMONSTRATION DE CES DIFFÉRENTES TECHNIQUES LORS DU CONGRÈS QUI AURA LIEU LES 15 ET 16 AVRIL PROCHAINS.

La place primordiale de l’école dans la région ainsi que la qualité de ses intervenants en font un choix de marque pour ses élèves. En effet, si ces derniers lui ont immédiatement fait confiance, les candidatures ne désemplissent pas. Aujourd’hui, les élèves choisissent l’école pour son style bien plus que par un soucis de proximité. C’est pourquoi « Candice Mack » accueille des étudiants de partout en France et même de l’étranger. Chaque année, on compte une vingtaine d’élèves toutes formations confondues. Il existe deux types de formations différentes à l’année ainsi que des formations accélérées. Dans le cadre des formations classiques, les cours ont lieu tous les matins de la semaine, l’après-midi étant consacré aux stages. Ceux-ci sont divers, du conseil en boutiques aux plateaux télés en passant par les coulisses de magazines. « Candice Mac » peut se targuer d’avoir un très haut taux d’élèves trouvant du travail après leur formation, en France comme à l’étranger et dans différents domaines de l’esthétique : mode, cinéma, scène, maquillage artistique, effets spéciaux etc. Lors de leur formation, les élèves sont invités à effectuer des stages dans les différents domaines possibles du maquillage. C’est ainsi que les élèves peuvent intégrer des plateaux de tournage, pratiquer des effets spéciaux tels que le gore ou participer à des shootings mode. Peu importe la discipline du maquillage, la dimension artistique est essentielle. Les élèves apprennent à créer des croquis qui leur serviront tant pour les

Après avoir passé treize ans dans l’ancien local, « Candice Mack » vient de déménager au 20 Rue Seyboth où elle continue l’activité développée précédemment mais dans un local plus grand avec une salle de cours du double de la taille de celle qu’elle occupait jusqu’alors. Grâce à cette nouvelle perspective, il lui sera possible d’accueillir de nouveaux élèves et d’enrichir encore le travail artistique et novateur de l’école. S u http:// www.candice-mack.fr 20, Rue Seyboth 67000 Strasbourg

035 / We Are Strasbourg


Un métier hors du temps Jean-Noël Rohe, résistant d’un autre siècle, luthier, et meilleur ouvrier de France en 2004, alors âgé de 24 ans, est doté d’une renommée internationale. Il avait d’abord entrepris des études dans la communication avant de se rendre compte qu’une autre vocation s’imposait à lui. Ce passionné de guitare et d’ébénisterie a alors vu sa vocation s’imposer. We Are Strasbourg / 036

Diplômé de l’école de lutherie de Newark, Jean-Noël fabrique des guitares classiques dans son atelier de la Rue de l’Épine. Un univers authentique qu’il a lui même aménagé au fil du temps, au rythme des commandes et de l’évolution de son métier. Il ne voit d’ailleurs pas la lutherie comme un travail, c’est l’association de son amour pour la musique et de son intérêt pour le travail manuel, la manufacture précise, patiente. Pour répondre à un carnet de commande international, il fabrique 8 guitares par an et développe des modèles qu’il a lui-même dessinés. Confectionnés de bois rares (4 bois principalement : acajou, palissandre, épicéa et ébène), il réalise leur confection depuis le bois brut qu’il va lui même dénicher dans toute l’Europe (en Suisse, à Valence ou encore Hambourg). À titre informatif, plus de 50% du bois acheté est perdu en poussières et coupes au cours de la fabrication d’un instrument. Jean-Noël conçoit tout lui-même, à la seule exception du mécanisme servant à enrouler les cordes au manche.


u RENCONTRES / Made in Strasbourg

La dernière étape est la pose du chevalet sur lequel seront fixées les cordes. La seule coupe du chevalet équivaut à une journée de travail. Puis vient l’étape du vernissage, qui correspond à 40 heures de travail étalonnées sur 3 semaines à un mois. Il alterne dans ces périodes entre finalisation d’un instrument et fabrication d’un nouveau.

utilisée pour la fabrication des instruments est un mélange d’os et de nerfs de bovins ? Que cette colle se désintègre au contact de l’humidité ? Qu’un instrument se bonifie comme du bon vin, à condition d’en jouer ? En effet, plus on en joue, mieux il sonne, même Jean-Noël ne l’explique pas, mais c’est un fait.

Mais c’est l’étape du vernissage qui nous a semblée la plus intéressante, car Jean-Noël la réalise de manière authentique. Il utilise pour ce faire un vernis au tampon, dont la méthode se perd au profit du pistolet à vernis. Le vernis au tampon nécessite la sécrétion qu’un insecte vivant en Inde ou au Pakistan produit en fabriquant son cocon. La résine est ensuite diluée dans l’alcool et le tampon constitué d’un tricot de laine englobé d’une toile.

Si vous souhaitez vous offrir un très prestigieux instrument signé « Rohe », il faudra vous armer de patience, car son carnet d'adresse est actuellement rempli jusqu'en 2016. S

Jean-Noël applique ensuite des cercles pour répandre le vernis. Cette technique longue et difficile permet un vernis si fin qu’il n’ajoute pas un seul gramme à l’instrument, lui permettant ainsi de garder sa vibration initiale et donc une meilleure acoustique.

Propos recueillis par : WAS Photos par : Vincent Muller

u Jean-Noël Rohe 3, Rue de l’Épine 67000 Strasbourg 03 88 23 15 93

La lutherie est un métier proche de la joaillerie, s’il faut compter 8 000 euros pour s’offrir une guitare classique griffée « Rohe », c’est surtout par la précision du geste que l’on se rapproche du bijou. Il faut choisir le bois, le travailler, et compter environ 280 heures pour réaliser un instrument. Tout jusque dans les moindres détails est réalisé avec une technique qui se perd de plus en plus. Il est rare de trouver des artisans encore si proches des méthodes d’une époque qui laissait du temps à l’art. La lutherie ne peut se faire sans patience. Saviez-vous que la colle

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u RENCONTRES / Made in Strasbourg

http://www.lacitedelaprod.com / contact@lacitedelaprod.com

We Are Strasbourg / 038


« La Cité de la Prod » s’est longtemps définie comme un collectif de mecs sympas. Et ils font quoi à part manger de la choucroute tous ensemble ? De la production audiovisuelle. En gros, imaginez une bande de potes, la plupart se connaissant depuis l’IUT, chacun ayant sa spécialité dans le domaine de l’audiovisuelle, vous mélangez le tout, ajoutez trois autres personnes sortis d’on ne sait où, un trait de picon, du matériel dernier cri, vous avez une idée du concept. Plus concrètement, à 8 réunis régulièrement dans leur bureau de « La Laiterie », au Pôle Label, ils concoctent des projets tels des clips, court-métrages, documentaires, émissions web et bien d’autres. Fort d’ un partenariat de longue date avec le label « Deaf Rock Records », ce début d’année a vu tomber le clip des « Colt Silvers - Hide & Seek », entièrement réalisé par la Cité avec un résultat interactif et novateur que l’on vous invite vivement à découvrir. Dans la même branche, on peut trouver les suivis de tournée des différents groupes Deaf Rock tel le docu « European Electric Suicide Tour » ainsi que des clips tels que « Find my Place » des « Plus Guest ». Depuis 2010 la Cité de la Prod aime prendre soin du « Marathon Vidéo 48h » de Strasbourg, initié par « TV Campus », sur fond de vidéos teaser décalées, communication et déroulement général. Il vous reste encore à jeter un coup d’œil à « Just Another Day » , vous aurez un premier tour d’horizon du travail de nos citoyens. S Propos recueillis par : WAS Photos par : Vincent Muller Illustrations par : Gilles Dillenseger


u RENCONTRES / Made in Strasbourg

Yves Brua Réalisateur / Assistant-réalisateur / Monteur truquiste

Chef de meute vous disait-on dans le n°00, Yves gère aussi l’interface entre la plate-forme « Artefact PRL » de la Laiterie et le collectif. Parallèlement, il a travaillé sur une multitude de projets divers, promotionnels ou artistiques, fait des suivis de tournées de groupes en France, en Espagne, aux Etats-Unis, au Canada, organisé le « Marathon Vidéo 48h ». Il a aussi participer à la couverture vidéo de festivals avec la web série « Just Another Day » : Dour, les Eurocks, les Décibulles. Un bon moyen de faire de l’actu en allant voir des concerts ! Il a aussi contribué à « About the trauma drum » avec Maxime et « Find my Place » avec Robin. Il travaille actuellement sur un gros projet avec 1984. Mais dans ce qu’il appelle la vraie vie, il travaille en temps

We Are Strasbourg / 040

qu’indépendant pour différentes sociétés de productions, et beaucoup pour « France Télévision ». Ses rôles varient selon les demandes, mais il passe aisément d’un boulot de réalisateur sur les bandes annonces de « France 3 - Grand-Est », à la confection d’un film d’animation 2D pour la « Communauté Urbaine de Strasbourg ». La réalité du secteur et sa volonté de ne pas s’enterrer dans le même rôle, l’obligent et l’encouragent à rester pluridisciplinaire. Il est en préparation d’un clip pour le premier trimestre 2012, en solo cette fois ! Il paraît qu’une collaboration avec Plus Guest est en cours de réalisation mais chut... S u http://www.lemaudit.fr yvesbrua@gmail.com


Benjamin Pugliese Concepteur / Développeur multimédia

Benjamin est réputé pour sa maîtrise de la caméra goPro qu’il utilise pour tourner l’émission « Just Another Day » (épisodes visibles sur facebook par exemple). Pour l’organisation du « Marathon Vidéo », il a développé le site web en seulement 48 heures avec Maxime et géré la logistique et la communication externe, à savoir les interviews, les relations presse, les inscriptions des équipes ou encore les recherches de partenariats. Mais Benjamin travaille aussi en freelance depuis maintenant 4 ans et espère continuer. Fort de son expérience personnelle : « J’ai eu une expérience en tant que prof vacataire dans un IUT l’an dernier, ça m’a fait triper jusqu’à ce que je me lève à 6h ». Il poursuit son parcours de développeur en travaillant pour de grosses agences de communication. Il a en effet travaillé sur

les références telles que « Breitling for Bentley », « l’America’s cup », « Alinghi », ou encore « l’Olympique Lyonnais ». Ces commandes ne proviennent pas uniquement de la région, il a aussi des clients à Paris et dans toute la France. Pour en revenir à son rôle de citoyen, outre sa bonne humeur, il collabore à quasiment tous les projets de manière technique ou logistique, et a participé au clip « Find My Place » des « Plus Guest », en tant que figurant ! On lui doit aussi les sites de la Cité et de « Hide and Seek ».S u http://www.chousse.fr hello@chousse.fr * Benjamin Pugliese alias Chousse

041 / We Are Strasbourg


u RENCONTRES / Made in Strasbourg

Robin Pfrimmer Vidéaste / Photographe

Vidéaste et photographe sur le plan créatif, il s’occupe aussi de la communication du collectif et du marathon vidéo. Il a réalisé le dernier clip des « Colt Silvers » et imaginé avec Chousse l’interactivité que ce genre de média peut proposer.

interactifs. Quand son emploi du temps le permet, il travaille sur des photos et vidéos plus perso. « Sans prétention artistique ni commerciale, ce genre de trucs que je fais ponctuellement comme un exutoire en quelque sorte ».

« Une aventure assez dingue sur le plan humain, tant sur l’investissement des gens à la réflexion créative, que sur le tournage en lui-même ». Clip interactif durant la lecture duquel l’internaute peut choisir en live l’ambiance du clip. Forêt ou Hangar, amusez vous sur www.hide-and-seek.fr Il tourne actuellement un nouveau clip pour les Colt avec une dizaine de vidéastes sur le titre Mother of Grey, un projet très bricolé. Sur le plan professionnel, il travaille dans une agence de communication digitale où il est chargé de projets créatifs et

Il projette et met aussi tout en œuvre pour tourner un long métrage avec Frédéric Diffenthal, estimant avec sarcasme que le public français n’a pas encore saisi l’ampleur du talent de ce dernier. S

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u http://www.citeezen.com contact@citeezen.comww


David Braun Producteur / Opérateur de prise de vue

David Braun est un des fondateurs du collectif. Il est producteur et opérateur de prise de vues. Il a participé à presque tous les projets depuis la création de la Cité de la Prod. C’est avec Chousse *, Yves et les stagiaires de la Cité qu’il gère la logistique du « Marathon Vidéo ». Son travail au sein du collectif consiste autant à gérer la technique, les autorisations de tournage, la rédaction de dossiers que de trouver des mini poneys pour de la figuration. Pour les projets événementiels son travail consiste à gérer dans son ensemble les contacts presse, les partenariats, la présentation de la soirée et les contacts avec les institutions. C’est aussi lui qui a initié la web série « Just Another Day www.justanotherday.fr » remarquée aux festivals de Dour, les Eurockéennes de Belfort et Décibulles. Cette série est

composée d’épisodes de 2 minutes maximum qui résument en musique une journée en vue subjective. Il Vient de réaliser un documentaire-fiction nommé « European Electric Suicide Tour », soutenu par le CNC, la CUS et la Région Alsace et visible sur http://www.alsace20.tv Depuis 2010, il est associé à Jean-Christophe (du collectif) dans la société de production audiovisuelle « SL2P - Sous Les Pavés La Prod », avec laquelle ils produisent et réalisent autant des films institutionnels que des documentaires et courts-métrages. S u http://www.sl2p.fr davidbraun.sl2p@gmail.com

043 / We Are Strasbourg


u RENCONTRES / Made in Strasbourg

Jean-Christophe Pêcheur Monteur vidéo

Il conjugue des rôles artistiques et techniques, mais il est avant tout monteur. Quand un projet vient d’être tourné (clip, documentaire, film pour le « marathon vidéo », etc...) il s’occupe d’assembler tout ça. Il insiste volontiers sur la super relation de boulot avec les autres citoyens, trouvant très appréciable la confiance mutuelle qui règne entre eux.

présente « L’envolée », un court métrage produit par la Cité et SL2P production. Ce film raconte les mésaventures d’un adolescent, Lucas, qui s’intéresse pas mal à sa voisine d’en face (ndlr : à voir !). Son principal objectif est de poursuivre ses réalisations de fictions. S

Il s’occupe aussi de l’aspect technique lié à la vidéo, dès qu’il y a des questions comme : « JC, on bosse en 422 ou 420 ? » ou alors « JC, on utilise le ProRes ou pas ? », il est là pour y répondre.

u http://travis-k.over-blog.com jeanchristophe.pecheur@gmail.com

Jean-Christophe est un fan de toute la technique geek dans la vidéo. Il est le couteau suisse de la Cité ! Il a réalisé ses deux premiers courts : « L’inadapté » et « L’encre des autres » des films personnels. Au moment où nous le rencontrons, il

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Pierre-Étienne Vilbert Scénariste / Photographe

Le doyen de la Cité, il en fait partie depuis 2007. Il dirige les acteurs, l’écriture des scénarios, la photographie de plateau et les événements organisés par le collectif. Il a participé à des projets tels que : « Bonne conduite », « Point Retour Zéro », les « Marathons Vidéos », la co-écriture et la co-réalisation avec Jean-Christophe du court métrage « L’envolée » mais aussi la direction des acteurs sur le récent clip des « Colt Silvers - Hide & Seek ».

portrait. Pour lui, « La Cité de la Prod c’est un point de rencontre entre des amis assoiffés d’images et de sons qui, avec exigence et le souhait de se renouveler, tentent de proposer des formes audiovisuelles ou web originales. J’espère simplement que nos moyens ainsi que la confiance que l’on nous prête vont continuer de croître ». S u http://www.compagnons-daoloth.net pe.vilbert@gmail.com

Ses projets personnels : Il est auteur et metteur en scène au sein de la compagnie de théâtre « Les Compagnons de Daoloth » et également auteur photgraphe depuis près d’une quizaine d’années (reportages en tout genre, plus spécialement dans le domaine du spectacle ainsi que dans le

045 / We Are Strasbourg


u RENCONTRES / Made in Strasbourg

Maxime Kaelbel Graphiste / Illustrateur

Maxime conçoit et fait évoluer la charte graphique du collectif. Du web au print, en passant par la customisation de fringues. Il gère également la communication visuelle d’événements tels que le « Marathon Vidéo ». Sa mission principale est donc de rendre visible et identifiable la Cité avec une volonté de traduire en image les aspérités du groupe. Investi dans le collectif depuis sa génèse, et bien que n’étant pas vidéaste, il fait foi d’une vision et d’une sensibilité artistique qui marquent de son empreinte toutes les productions de la Cité. Il a dirigé tout l’aspect artistique du clip de « Lyre le Temps ». Hors du collectif, il officie en tant que directeur artistique en agence web et mène à bien son projet personnel nommé

We Are Strasbourg / 046

« Viande Fraîche », qui constitue des oeuvres de domaines aussi vastes que la peinture, l’identité de marque, l’illustration. Il projette d’ailleurs d’exposer très prochainement ses toiles. Son rêve : que la Cité de la Prod prenne enfin conscience que l’avenir du collectif se situe dans la production de films classés X et que par la même occasion, ils décident de mettre en image les nombreux scripts qu’il accumule au fond de son armoire depuis ses 14 ans. S u http://www.viandefraiche.fr maxime.kaelbel@gmail.com


Mathieu Z’graggen Ingénieur du son

Il est le petit dernier de la Cité. Attiré par le travail du son à l’image, il gère aussi bien les tournages que le sound design et le mixage. Il a participé à toutes les productions du collectif depuis le documentaire « L’extraordinaire épopée des Colts Silvers » réalisé par Yves Brua. Fortement impliqué lui aussi dans l’organisation et le déroulement du « Marathon Vidéo », il a développé sur le plan personnel depuis début 2010 le webzine « Scène de Bain » avec Clément Protto (ndlr : à voir dans WAS n°00). Il souhaite continuer à développer d’autres concepts video et pourquoi pas une plate-forme de diffusion dédiée et originale... « En dehors de mon métier d’ingé son je me suis essayé à la réalisation de courts-métrages, notamment durant les

Marathons Vidéo (depuis 2008) et c’est d’ailleurs en remportant deux prix, deux années de suite, que je suis entré en contact avec la Cité. Maintenant je fais parti des organisateurs du Marathon, je ne peux donc plus concourir mais je prépare un projet de fiction pour le printemps 2012 en espérant avoir l’appui de mon producteur adoré dit Le Braun * ! » Quand à ses attentes concernant le collectif : « Faire des manteaux, des bonnets et des écharpes « La Cité de la Prod » pour être corpo même l’hiver ! » S u http://monsieurz.tumblr.com http://www.scenedebain.fr mathieu.zgraggen@gmail.com

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u RENCONTRES / Made in Strasbourg

JULIEN VOARICK Ebéniste, designer, architecte d’intérieur. Artiste pluridisciplinaire, il a une sensibilité et un besoin de bien faire et de partager avec tout un chacun son travail. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais vous ­connaissez le Trolleybus, le Phonograph, le Wok Thaï... Tous ces lieux ont été conçus par Julien. u http://www.voarick.fr / julien@voarick.fr Photos par : Vincent Muller




u RENCONTRES / Made in Strasbourg

Menuisier de formation, mais également architecte d’intérieur et scénographe, Julien Voarick crée en 2000 « Atelier Baobab », une société spécialisée dans la menuiserie, l’ébénisterie et la décoration. Il se spécialise alors dans la conception et la fabrication de mobilier ainsi que dans l’agencement d’espaces. En 2007, « Baobab » devient « Idecreaconcept » un bureau d’études pour l’aménagement d’intérieur, parallèlement Julien Voarick continue de développer son activité de designer. Ces 2 activités sont aujourd’hui regroupées sous une même marque : « Julien Voarick » Il met tout d’abord ses compétences au service des particuliers puis signe de nombreux projets bien connus du grand public tels que les bars : le Trolleybus, le Bistro en Face, les Druides, le Phonographe ou le Mind, ainsi que les magasins : le Rezoh, le Comptoir des Abbayes, ou les restaurants de la chaine Wok Thaï.

Son dernier projet : LE MIND : Le « Mind Bar » est sans doute la réalisation reflétant le mieux les multiples facettes du talent de Julien. Une grande aventure ! Voilà comment décrire la création de ce lieu incomparable, premier bar en Europe à utiliser le mapping 3D vidéo immersif et permanent, système permettant la modification des vidéos et textures à l’infini donnant au Mind une décoration unique et évolutive. Par ces quelques exemples, vous aurez bien compris la philosophie de ce créateur atypique, s’approprier les lieux et se projeter dans l’influence qu’ils auront sur leurs occupants, leur donner une âme. Sa sensibilité, son approche innovante en font un véritable scénographe du design et de l’agencement. S

LE REZOH : Le « Rezoh », concept de magasin novateur en terme de design et de mise en scène des produits est le fruit d’une réflexion commune entre Julien Voarick et Alex Bloch. LE WOK THAÏ : Le restaurant le « Wok Thaï » de Strasbourg est le plus gros projet réalisé jusqu’à présent, 650 m 2 de conception, d’aménagement et de décoration lui ayant permis de s’allier la confiance de l’ensemble des autres points de vente de la même enseigne.

DOOW : Le dernier né est une planche à découper, le fruit d’un long travail entre Julien et la société « DOOW Édition ». Plusieurs modèles et objets seront à la vente très prochainement.

LE PHONOGRAPH : u http://www.doow.fr « Le Phonograph » est l’un des concepts de Julien le plus connu des strasbourgeois. De la création du comptoir jusqu’à l’ambiance lumineuse, chaque élément de ce lieu est le fruit de son imagination fertile.

u 16, Rue René Schickelé 67000 Strasbourg 06 50 84 42 69

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u CULTURE

Culture Dans cette introduction à la rubrique consacrée à la culture, l’équipe de rédaction de WAS Magazine s’est penchée sur le collectif « Anonymous », rendu célèbre depuis quelques mois par leurs différentes opérations. Nous avions réussi à contacter quelqu’un du collectif, qui s’est vu forcé de désister au dernier moment. Retrouvez aussi la très attendue chronique d’Éric Genetet, « Ma Wasine »... S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

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u CULTURE / La chronique d’Éric Genetet

Ma Wasine... Éric Genetet est l’auteur de : « Le fiancé de la lune » aux éditions Héloïse d’Ormesson et « Chacun son Foreman » aux éditions Le verger. Son troisième roman sortira cette année.

L’autre jour, il faisait beau. En ouvrant mes fenêtres pour la première fois depuis des mois, j’ai vu « ma wasine ». Elle profitait du premier jour de douceur de la saison. Elle portait un pull plus léger, plus sexy, un cachemire à même la peau qui ne laissait aucun doute sur la météo et sa capacité à séduire les garçons. Elle fermait les yeux en souriant, semblait rêver à sa prochaine destination de vacances et puis son visage s’est transformé en un instant. Elle s’est tournée vers moi et sans me dire bonjour, lâcha : « C’est vous qui écoutez ça ? » C’était l’hiver qui reprenait d’un coup. Elle n’avait pas l’air d’aimer ce qu’elle entendait. Avant de lui répondre, je me suis demandé si le responsable de ce bouleversement soudain n’était pas le « wasin » du dessus. D’abord parce que moi, j’avais allumé la radio et que je n’avais pas remarqué la chanson qu’elle diffusait, ensuite parce que mon « wasin » n’avait rien du branché que « ma wasine » aime fréquenter dans les bars du centre-ville, lui c’est plutôt le genre à préférer le bleu marine à « ma wasine », qui a pourtant de beaux yeux, on dirait même deux océans. J’étais en pleine réflexion sur les probabilités d’emménager à côté d’un « wasin » pareil, entre quinze et vingt pour cent selon les sondages, quand je me suis rendu compte que la radio jouait un titre de Johnny Hallyday. Sa présence dans des appartements de français moyens n’avait rien de fortuit, l’idole des jeunes fait partie de notre univers depuis si longtemps qu’il passe dans le poste comme les trains devant des pâturages truffés de vaches du plancher d’ici ou du Tennessee. Mais, « ma wasine » n’avait rien du tout en elle de Tennessee. « Je déteste ce type, il incarne la France que je n’aime pas, celle de Douillet, du botox, de chauvins qui supportent l’équipe nationale plus que leur femme, du show-biz et compagnie… » m’a-t-elle dit.

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Avec le chanteur abandonné, on lui avait gâché sa journée. J’ai dit que j’étais désolé, comme si c’était moi le programmateur infâme de la radio, je voulais ménager la chèvre, le rockeur et le chou. Elle a fermé sa fenêtre, sans rien ajouter. Elle est comme ça « ma wasine », elle a ses humeurs et du tempérament qui vient de là, qui vient du blues. Le lendemain, je suis sorti de notre immeuble en même temps qu’elle, j’ai assuré stupidement que moi aussi je n’aimais pas trop les chansons de Johnny, alors que j’adore « quelque chose en nous de Tennessee ». Elle m’a répondu que je la décevais, que Johnny est une caricature de lui même : « Vous avez la mémoire courte cher wasin, l’année de la Coupe du Monde, quand il est passé sur le plateau de TF1 pour présenter l’hymne de soutien aux bleus footeux, à la question connaissez-vous des joueurs de l’équipe de France il a répondu Zazie au lieu de Zizou. Et puis, ses prises de position pour Sarko, et sa promesse de revenir payer ses impôts en France si son ami était élu, promesse qu’il n’a pas tenue, mais y’a pas de mal, tout le monde fait ça, pas vrai ? Plus personne n’est digne de confiance, la parole donnée n’est qu’un dogme contesté par les décideurs du monde médiocre que nous construisons sans réagir, les valeurs se délavent dans la machine libidineuse de l’audimat. Et Johnny lave encore plus bleu blanc rouge. On dirait que quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, il a l’immunité, sûr qu’il gagnerait Koh Lanta, s’il voulait. Il prend son air de vieux chien solitaire, parle en avalant des mots, qui de toute façon ne collent pas les uns avec les autres, et tout le monde est content. Moi ça me désole ».

« L’idole ? Mais l’idole de quoi, de qui ? Y paraît que son dernier album a fait un flop, pas trop tôt. Les gens deviennent lucides en temps de crise. Hallyday devrait prendre sa retraite maintenant, il a cotisé c’est bon, il les a ses trimestres, non ? Bon, je file, je suis en retard ». Une fois de plus « ma wasine » a disparu. Arrivé à mon bureau, j’ai vu sur le net que depuis qu’il s’est remis de ses graves ennuis de santé, Johnny trimait dur. Après avoir enregistré un nouvel album, puis joué au théâtre sans faiblir pendant dix semaines, notre plus célèbre exilé fiscal part en tournée pour soixante concerts. Un marathon sur les routes de France, une vingtaine de semi-remorques, deux cent cinquante intermittents du spectacle, comme au bon vieux temps du rock’n’roll. La rumeur prétend que notre Johnny national n’a pas pu s’offrir le luxe de refuser. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il a des soucis d’argent. Si ces informations sont exactes, on est loin de l’artiste libre qui choisit sa destinée et son petit coin de Tennessee. Johnny fait partie de la France qui se lève tard, mais qui se couche tard. C’est rassurant finalement, de savoir qu’il est obligé de travailler plus pour gagner plus. Sur ce point, les objectifs de Sarko sont atteints. Quant à « ma wasine », je vais lui proposer de découvrir « la route de Memphis » et faire gaffe à la radio que j’écoute quand j’ouvre les fenêtres. S Propos et photo par : Éric Genetet

Je suis resté sans réaction devant cette mitrailleuse d’arguments, armée pour une guerre perdue d’avance. Et puis, quand même, c’est Johnny, un acteur hors du commun, une voix exceptionnelle, on ne touche pas à l’idole, j’ai affirmé, pas question de laisser le monstre sacré traîner dans la boue, c’est mon côté bon français qui reprenait le dessus. Y’a vraiment quelque chose en moi de Johnny. Comme d’habitude, « ma wasine » s’est emportée, ce qui réduit encore un peu plus mes chances de diner avec elle un jour ensoleillé.

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u CULTURE / Anonymous, sans roi ni loi...

L’ère de la lutte 2.0 ? Propos par : Nicolas Hecquet / Photos par : Vincent Muller

« Je suis prêt à risquer l’hypothèse qu’un jour, on découvrira que l’homme n’est autre qu’une confédération de multiples citoyens hétérogènes et indépendants les uns des autres. » écrivait Robert Louis Stevenson dans sa nouvelle, « L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde ». Presque 150 ans plus tard, l’hypothèse semble réalisée. La multitude de citoyens, hétérogènes et indépendants, ont un nom, « les Anonymous ». Et comme le héros ambigu du livre, les nouveaux pirates du web jouent sur leur double identité. Tantôt à découvert, tantôt cachés sous leur masque narquois, ils sont les hérauts d’une liberté totale pour certains quand ils sont des criminels sans scrupule pour d’autres... À deux reprises déjà, le 28 janvier et le 11 février, les Anonymous ont défilé dans Strasbourg... La capitale alsacienne bientôt piratée ? Les Anonymous sont prudents. Une semaine avant leur manifestation du 11 février, l’équipe de WAS Magazine avait réussi à entrer en contact avec l’un de leurs membres, « Lanon **** ». Un rendez-vous était prévu, les questions étaient prêtes, quand l’avant-veille, à sa demande personnelle, le contact annule finalement la rencontre. « Vous comprendrez qu’éparpiller notre voix serait préjudiciable » indique-t-il... Les Anonymous sont prudents, vous ai-je dit... Cependant, ils sont de plus en plus nombreux, et réagissent de plus en plus aux décisions qui leurs paraissent injustes et arbitraires. Leurs premiers faits d’armes remontent à 2006. Ils avaient alors envahi le site « Habbo » – un hôtel virtuel – pour protester contre l’exclusion d’un enfant de deux ans, atteint du SIDA, hors des piscines d’un parc d’attraction en Alabama. Puis le combat s’est porté sur « l’Église de scientologie » pour enfin rebondir sur « la défense des liberté informatiques ». Tout récemment, le 19 janvier dernier, les Anonymous ont lancé l’opération « MegaUpload » pour répondre à la fermeture, la veille, du site de téléchargement par le FBI. Résultat : le site de la police judiciaire, ainsi que celui de la défense américaine sont rendus inaccessibles. L’ère de la lutte 2.0 a commencé. À Strasbourg, la colère monte doucement. Une manifestation le 28 janvier n’a attiré qu’une cinquantaine de hackers masqués.

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La raison principale est que la mobilisation concernait les nouvelles lois « SOPA » et « PIPA » (la sœur de Kate Middleton n’a rien à voir là-dedans). Or ces textes sont l’affaire avant tout de débats américains, entre les firmes outre-Atlantique, et les parlementaires du Congrès et du Sénat à l’origine de ces dispositions. Le 11 février, en revanche, la manifestation contre la loi « ACTA » a attiré quelque 300 personnes. Masqués, et guidés par une avant-garde du Parti pirate, les Anonymous ont déambulé en direction du Parlement européen. Cette loi, « ACAC » en Français (pour Accord commercial anti-contrefaçon), est un traité international établissant des normes pour protéger la propriété intellectuelle. Au-dessus de la foule, les panneaux dénonçaient le « suicide culturel » et le « fascisme virtuel » de ce nouveau texte. Depuis la fermeture de MegaUpload, les hacktivistes ont réellement gagné en vision, enchaînant les forfaits et les


coups médiatiques. Pour ce mois de mars, les Anonymous ont fomenté une action discrète dont on ne peut estimer les conséquences à l’heure à laquelle l’article est rédigé. L’opération « Black March », Mars Noir, a pour but de boycotter tout produit culturel.

NOUS SOMMES ANONYMOUS. NOUS SOMMES LÉGION. NOUS NE PARDONNONS PAS. NOUS N’OUBLIONS PAS. REDOUTEZ-NOUS.

Le mot d’ordre : N’acheter aucun album, ne télécharger aucune chanson légalement ou illégalement, n’aller voir aucun film au cinéma, n’acheter ou ne télécharger aucun film ou DVD, n’acheter ou ne télécharger aucun jeu vidéo, n’acheter ou ne télécharger aucun livre ou magazine... (heureusement, ami lecteur, WAS Magazine est gratuit et vous pouvez continuer de le feuilleter en toute tranquillité, même si la piraterie vous démange...) Les actions et les méthodes d’Anonymous provoquent deux réactions. Soit leur rébellion un peu potache

amuse – par exemple lorsqu’ils ont tagué les bâtiments de la Hadopi aux couleurs de leur groupe – soit elle répugne. C’est le syndrome du docteur Jekyll et de mister Hyde. L’anonyme marche incognito dans la rue. On en croise peutêtre des dizaines par jour et ils sont comme vous et moi, un citoyen parmi d’autres citoyens. Il a ses avis sur le monde. Mais une fois derrière son ordinateur, ou derrière le masque de Guy Fawkes qui a nourri la légende du mouvement, l’anonyme ne connaît plus de limite. Tout lui est possible. Son action fétiche est le « DdoS », le déni de service. Il s’agit tout simplement de saturer n’importe quel site de quantité de données en nombre suffisant pour le rendre inaccessible. Et tout un chacun peut y prendre part. Il suffit simplement de télécharger le logiciel « ad hoc » en ligne. Un clic et le tour est joué. Mais cette démocratisation est le principal souci d’Anonymous. Le groupe n’a pas de chef, pas de hiérarchie, et il attire de plus en plus de néophytes. Le piratage du site de « L’Express », le 23 janvier, en est la preuve. Après que le site eut été la cible d’apprentis hackers – dont les adresses IP ont été repérées – des membres plus chevronnés ont dénoncé cette action. Les moyens de communication sont en effet des sujets sensibles. On ne s’attaque pas aux médias, qui servent à asseoir une influence aux quatre coins du monde. Les Anonymous, à défaut d’être vus, veulent au moins être entendus... S

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u LITTÉRATURE

Littérature À l’école, on apprend l’Histoire de France, et celles concernant Napoléon. Mais lorsque Jean d’Ormesson, Académicien français imagine un dialogue entre Napoléon et Cambacérès, c’est une tout autre histoire, comique, légère, que l’on découvre. Quant à Douglas Kennedy… no comment, simplement une des plus belles rencontres qu’a connu WAS Magazine. S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

Un grand merci à la Librairie Kléber ainsi qu’à François Wolfermann sans qui ces rencontres n’auraient pu avoir lieu.

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u LITTÉRATURE / Découvertes...

Les Petites Mères Propos par : WAS Photos par : DR

En ces temps de campagne électorale, de disputes, d’angoisses, de doutes, quoi de plus réconfortant que la littérature. Le nez dans trois cent pages de mots et de phrases, l’on est à l’abri du monde, et si, comme le disait Mallarmé, « Le monde est fait pour aboutir à un beau livre. », je me risque à penser qu’il a été fait pour la plume de Sandrine Roudeix. Parfois paraissent des livres qui, dès les premières pages, réconfortent un lecteur quasi désespéré par ses dernières lectures. Des livres qui sont travaillés, écrits avec soin, investis. Avec certains romans, l’on renoue avec les éditeurs, les libraires, les livres en général.

ON SE PREND À RAVOIR LE GOÛT DE LA LECTURE.

Sandrine Roudeix publie « Les petites mères » chez Flammarion. Un roman chorale qui retrace l’intimité et la subtilité des relations familiales, un livre grave et marqué par l’absence des hommes, par la violence des liens familiaux. Un roman quasi exclusivement féminin. Quatre générations de femmes doivent se retrouver autour d’un événement ; Rose, la petite dernière, retourne à Toulouse pour présenter à ses petites mères son compagnon Martin, avec lequel elle vit depuis 3 ans.

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Il y aura autour de cette table Concepcion, l’arrière-grandmère, Fernande, la grand-mère, et enfin Babeth, la mère. Ces trois femmes viennent à parler chacune à leur tour, nous racontant leurs souvenirs, leurs liens difficiles avec les autres, leurs douleurs passées. L’homme quasi absent de ce livre est pourtant partout en pointillé, suggéré. Les préparatifs d’un tel repas, bercés par les influences espagnoles de leurs origines, rendent ces femmes fébriles et bavardes. Un roman de la confidence, dans un style net, reposant, parfois exaltant. Un roman pudique et cru à la fois, d’une sobriété maîtrisée. La tendresse n’est pas affichée d’emblée, mais au fil des pages, le lecteur est amené à la découvrir, elle qui se cache, elle qui ne se dit pas, dans un univers féminin verrouillé par un passé difficile, mais verrouillé seulement en apparences. S u Sandrine Roudeix « Les Petites Mères » / Flammarion


Au pays des Kangourous Gilles Paris

WAS : Vous traitez dans ce livre d’un sujet lourd et difficile, à savoir la dépression. Pensez-vous que de raconter cette histoire dans la bouche d’un enfant rend le sujet moins dur ? Gilles Paris : Si je fais parler un enfant, c’est d’abord parce que je ne sais faire que cela, depuis l’âge de 12 ans, je n’ai jamais su écrire comme un adulte. Ensuite, je pense que si le livre n’est pas trop triste, malgré sa dimension dramatique, c’est parce que les enfants sont plus ouverts. Ils se posent plus de questions. Il dramatisent moins, et en savent autant que les grands. WAS : La musique est très présente dans le livre, elle permet souvent une transition, un temps de repos. Et le style est souvent lié à la musique des mots. L’état d’esprit à la fois de l’écrivain, mais aussi du personnage s’en ressentent.

« Je ne sais pas écrire comme un adulte. » À l’âge de 12 ans, il écrivait déjà des nouvelles, avec un style enfantin qui ne l’a pas quitté depuis. Alors qu’il approche aujourd’hui des 53 ans, Gilles Paris publie son troisième roman « Au pays des kangourous. » Propos par : WAS

Résumé Simon est un petit garçon parisien qui, un matin, retrouve son père caché dans le lave-vaisselle, atteint de dépression, sans doute à cause de l’absence de Carole. Carole est la mère de Simon, elle est en Australie près de 8 mois par an parce qu’elle a choisi un jour de faire passer sa carrière avant sa famille. u Édition Don Quichotte

Gilles Paris : La musique est pour moi comme l’écriture. C’est très important dans la vie. J’écoute beaucoup de musique en écrivant, et les nuances ainsi que le rythme de la musique transparaissent forcément sur les lignes que j’écris. J’adapte mon écoute aux passages que je dois écrire. La musique me dicte parfois les mots ou les émotions. WAS : Le roman est d’une grande sensibilité, vous y traitez de sujets graves, et un grand nombre de valeurs en ressortent. Mais ce qui frappe aussi à la lecture, ce sont les liens entre les gens, la pluralité des personnages. Gilles Paris : Dans ce livre on est confrontés à une grand-mère pétillante, une enfant autiste qui est l’ange gardien de Simon, un mère absente durant tout le livre, mais qui marque chaque ligne de cette absence, au point que cela la rende présente. Un père aimant, qui souffre. WAS : Qui souffre avant de retrouver un deuxième souffle. Et de l’espoir. Gilles Paris : L’absence et l’espoir sont souvent liés. La pulsion de vie est toujours plus forte que tout le reste. Il est vrai que ce père de famille connaît un drame, mais son amour pour son fils ainsi que le temps font leur travail. J’ai connu moi-même un épisode dépressif au cours de ma vie, et j’ai constaté qu’à l’inverse de l’autisme, peu d’ouvrages traitent ce sujet, qui touche pourtant de nombreuses personnes. Il s’agissait ici de l’expliquer, sans tomber dans le pathos. Le fait d’avoir un héros enfant y contribue sans aucun doute. S

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u LITTÉRATURE / Douglas Kennedy

« Cet instant-là » Avec Douglas Kennedy.

La rencontre était prévue au restaurant Striessel à 14h30. Arrivée sur place, Douglas Kennedy était en plein repas (foie gras en entrée, coq au riesling et fondant au chocolat pour ceux qui voudraient manger comme lui !) et c’est tout naturellement qu’il m’a proposé de prendre place à ses cotés pour déjeuner avec lui, en s’excusant du retard pris sur son emploi du temps. Passées les 5 premières minutes d’emballement (mon dieu je déjeune avec Douglas Kennedy. Mais comment je m’appelle déjà ?!), je me suis rapidement rendue compte que cet homme n’est pas inaccessible et pédant comme on pourrait le supposer au vu de son succès, mais bel et bien un être humain plein d’humilité. Nous avons commencé l’interview à propos de son dernier roman, « Cet instant-là », sans doute le plus ambitieux de tous, qui raconte une histoire d’amour entre un écrivain américain et une femme allemande dans le Berlin Est de la guerre froide. Ce n’est pas une histoire d’amour à l’eau de rose mais une véritable passion entre un homme et une femme sur fond de guerre froide. Cette passion nous entraîne des deux cotés du Mur de Berlin et nous fait voir l’envers du décor mis en place par la propagande et surtout la paranoïa et la terreur dans lesquelles vivaient les Berlinois de l’est. Si Douglas Kennedy a pu si bien transcrire cette atmosphère, c’est grâce à son passage de l’autre coté du mur à cette époque, alors qu’il était étudiant à Berlin. Quelques éléments du roman sont d’ailleurs tirés de son expérience personnelle, comme la drague d’une libraire est-allemande ! Il est peu étonnant que sa maison d’édition allemande n’ait pas voulu

éditer ce roman qui parle entre autre des atrocités commises par la Stasi de l’autre coté du mur. Un sujet bien trop polémique et délicat pour les allemands, même plus de 20 ans après la chute du mur. La discussion a rapidement dérivée sur sa manière d’écrire, de vivre son succès et de voir la vie. Il m’a ainsi appris qu’il se tient a une discipline de fer et se force a écrire quelques pages chaque jour, au moins deux. Nous avons surtout parlé de son succès après que plusieurs personnes déjeunant autour de nous soient venues lui demander un autographe... Il ne semble pas réaliser qu’il est l’un des auteurs contemporains les plus lus et appréciés et surtout, comme la majorité des écrivains, malgré son immense succès, n’est pas sûr de lui. Lui non plus n’est jamais satisfait de ses manuscrits et après avoir couché des millions de mots sur le papier (plutôt sur le clavier de l’ordinateur sans lequel il ne voyage jamais), se lance et envoie le tout à son éditeur. À part « La femme du Ve », Douglas Kennedy prend son temps pour écrire. « Cet instant-là » a nécessité une période de gestation de deux ans, il n’écrit pas dans la précipitation car comme il l’a si bien dit, « La plus grande bataille que l’on mène dans une vie, c’est contre soi-même ». S u « Cet instant-là » / Éditions Belfond / 2011 u http:// www.douglas-kennedy.com Propos recueillis par : Sasha Kaesser Illustration par : Laura Riedinger

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u LITTÉRATURE / Conversation avec Jean d’Ormesson

Jean d’Ormesson Napoléon est son propre fils. C’est lors de sa venue à Strasbourg pour une rencontre organisée par la Librairie Kléber que Jean d’Ormesson nous a fait l’honneur de nous accorder une entrevue. D’emblée il plante le décor, nous sommes en hiver 1803, dans l’intimité d’un Bonaparte à l’apogée de sa gloire, adulé par les français. Il a su reprendre les idées révolutionnaires de 1789 pour renforcer sa légitimité et celle du Consulat (1799-1804) qu’il a mis en place suite au coup d’état du 18 Brumaire (An VIII, 9 novembre 1799).

Enfin un livre qui traite de Napoléon sans épopée guerrière, sans dissection des stratégies militaires. Jean d’Ormesson nous plonge dans un dialogue d’homme à homme. « La Conversation » est plus un ouvrage philosophique qu’historique, c’est la tentative, brillamment réussie, d’un auteur de se glisser dans la tête d’un des plus grands Hommes de l’Histoire. D’Ormesson met Bonaparte à l’égal d’Alexandre le Grand mais tout en restant sceptique quant au nombre d’hommes tombés sous sa volonté.

Le futur Empereur est en pleine conversation avec Régis de Cambacérès, le deuxième consul, homosexuel refoulé, fasciné par sa grandeur. Ils discutent famille, politique, projets pour la France, religion. On sent la détermination du premier consul et le dévouement de Cambacérès dans cet essai dialectique, à la fois drôle et léger.

Nul doute que ce livre sera prochainement adapté sur scène. En attendant son adaptation pour les planches, WAS Magazine vous recommande la lecture de ce petit ouvrage instructif, qui saura à coup sûr vous divertir et vous instruire. S

L’auteur situe ce dialogue imaginaire à la période qui précède la Première République française ou le Premier Empire. L’ambition de Bonaparte est telle qu’il va décider, quelques temps après cette conversation de se faire proclamer empereur par les urnes et le peuple pour légitimer son pouvoir.

u « La Conversation » / Éditions Héloïse d’Ormesson / 2011 u http://www.editions-heloisedormesson.com Propos recueillis par : WAS Photo par : Vincent Muller

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u MUSIQUE

Musique Ne le cachez pas, ne vous reniez pas, on sait que nombreux parmi vous font partie de ceux qui ont dans leurs oreilles quelque relents des dernières sélections musicales de Vivien. Pour ce numéro, il s’associe à Lucas et Thibault pour vous livrer la crème musicale de ce printemps. De quoi réjouir vos iPod !. S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

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u MUSIQUE / La sélection WAS

Musicales La musique actuelle est vraiment dense et touffue ces temps ci : ça va dans tous les sens et super vite ! Impossible de tout écouter, de mettre toutes les bonnes choses en avant et de se moquer du pire. Quoi que ce dernier soit assez fourni aussi… Nous serons trois à donner des coups de machette (beaucoup) dans le tas pour élaguer un peu tout ce bordel. Plus d’albums y seront présentés dans un tour d’horizon relativement large où l’on vous aura épargné quelques daubes du genre que l’on pourrait aisément classer comme les glorieuses chutes dans un cheminement effréné au cœur de cette jungle musicale. De bons albums aussi bien sûr dont on ne saurait assez vous recommander l’écoute. Lucas et Thibault m’auront aidé à sélectionner le meilleur et le pire de ce premier semestre 2012 (et quelques albums tardifs de 2011) avec chacun notre sélection libre. Ca reste engagé, parce qu’au final, on écrit ce qu’on veut ! Merde ! S

Propos par : Vivien Zell Chroniques par : Vivien / Lucas / Thibault

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MEILLEUR ALBUM – TRUST - TRST : Imaginez être bloqué dans un coffre avec la crampe de Pulp Fiction et commencer à subir le syndrome de Stockholm blotti contre son total cuir ? Non ? Eh bien c’est à peu près la sensation qu’offre l’écoute de cet album. Mais en réjouissant, et oui c’est possible sans être le dernier des SM ! La scène cold wave a persisté dans le coin de New York avec des groupes comme « Xeno & Oaklander » ou les magiques « Led Er Est », mais alors là c’est la vraie claque ! La formation synthpop/cold wave qu’est « Trust » avait déjà sorti un vrai tube underground avec Bulbform sur le label hyperactif Sacred Bones (The Men, Moon Duo, Blank Dogs…) l’année dernière. Le duo composé par Robert Alfons et Maya Postepski (« Austra ») frappe très fort en utilisant des lignes de synthé parfaites (rappelant « Gatekeeper » ou encore « Steve Moore & Majeure » aka « Zombi ») qui surfent avec aisance sur le beat plutôt soutenu de la plupart des perles que composent ce premier essai version longue. Cette composition musicale met en avant la voix glaciale mais non moins séduisante de Robert Alfons qui signe presque un tube avec chaque piste. Entendons-nous bien : il s’agit de musique alternative et cet album ne plaira sans doute pas à tout le monde au risque de rappeler la musique des pistes d’auto-box désertes de la fête à l’oignon d’Altkirch. Cela dit, même si l’écoute de « TRST » vous paraît totalement absurde en 2012 ou que vous n’arrivez pas vraiment à comprendre où se trouve le génie de « Trust », ce n’est pas forcement un défaut de sensibilité mais peut-être qu’il vous faut encore un peu de temps... Les amateurs comprendront très vite que « Trust » marque l’esprit à long terme. Sur des piste telles que This Ready Flesh la nonchalance enragée du chant donne tout le ton à ses lyrics : « We believe it’s nothing ». Mais c’est bien la première piste : Shoom qui suffira à mettre tout le monde d’accord en rassemblant tous les éléments qui font de Trust le groupe underground à suivre en 2012 : c’est froid et sombre mais puissant et addictif, et ça collerait parfaitement avec la playlist des soirées karaoké mensuelles entre l’empereur Palpatine et Voldemort. S

Propos par : Thibault

Propos par : Vivien

01/

02/ PIRE ALBUM – LANA DEL REY - Born To Die : Nés pour mourir sur des jeux vidéo. Ça sentait le moisi dès le début cette histoire. Icône avant l’heure dans les magazines de madame et sur le web avec des clips plutôt bien fichus qui ont fait baver les Blogs indés pendant 6 mois. « La Del Rey » est devenue une révélation pop avant même de nous avoir révélé ses défaillances vocales et son charisme de tisane en live. La pauvre… Et bien moi miss j’ai téléchargé votre album illégalement pour donner un avis impartial à toute cette histoire ! Parce que je hais l’injustice de ce milieu que j’embrasse pourtant à peine. Sachez tout d’abord que l’univers de Lana est exactement comme on se l’imagine, les intonations restent strictement identiques à celles déjà usées dans ces deux premier singles sur le « Jeans » et « Call of Duty ». Seulement là on parle de 15 chansons pour expérimenter la nouvelle drogue Del Rey. Un monde plein de violons et de « falalalala » où s’enchaînent des morceaux hip hop lyriques et des anthems dédiés à la beauté. Moi j’arrête là (5 morceaux) et je m’insurge contre ces allégations de bas étages et reconnais à cette femme les qualités d’une véritable chanteuse de notre époque. Celle où l’on manque d’icônes dédiées à l’esthétique et au désir, surtout au désir. Vous remarquerez que je n’ai volontairement pas mentionné ses lèvres, je suis quelqu’un d’engagé. S

u 01 TRUST http://www.myspace.com/trst u 02 LANA DEL REY http:// www.lanadelrey.com

069 / We Are Strasbourg


Propos par : Vivien

u MUSIQUE / La sélection WAS

03/ THE BIG PINK – Future This :

Propos par : Lucas

Nan sérieusement, là faut arrêter de déconner. Le label « 4AD » est pourtant habitué à sortir de très bon albums faits par de très bon artistes (de « The National » à « Zomby »), mais là j’ai vraiment pas compris. Alors peut être qu’il est bien cet album après tout, et que je ne voulais pas faire le moindre effort de compréhension. Ou alors peut-être était-ce le fait de l’écouter un dimanche matin… Mais sans doute que cet album aurait de meilleures chances de marcher dans un autre monde. Un monde par exemple où les poneys sont hasbeens, megaupload n’existe plus et « Lana Del Rey » vend des disques et ses clips sont postés sur Facebook. Ah ? Merde… S

05/ A.A BONDY – Believers : La musique a souvent une dimension cinématographique. Là, je m’imagine plutôt sur la route, de grands espaces préservés autour de moi. La fille m’ayant pris en stop il y a de ça deux ou trois heures me débite ses histoires à un rythme effréné. Elle est charmante mais l’idée d’un café et d’une douche monopolise mes pensées. Pourvu qu’on arrive en ville d’ici quelques temps… « A.A Bondy » me répond-elle quand je lui demande qui est l’auteur du morceau que nous écoutons. Folk minimaliste où le temps paraît en apesanteur, en osmose avec l’atmosphère du moment. Je lui affirme d’un ton péremptoire qu’on ressent l’influence d’un « Neil Young », elle me rétorque « Tom Petty » ou « Townes Van Zandt ». Si seulement le trajet pouvait durer encore un peu... S

We Are Strasbourg / 070


Propos par : Vivien

04/

u 03 THE BIG PINK http://musicfromthebigpink.com u 04 TENNIS http://www.myspace.com/tennisinc u 05 A.A BONDY http://www.modern-love.co.uk

TENNIS – Young and Old :

06/ ANDY STOTT – We Stay Together : Très loin d’un passage à tabac gratuit et conventionnel, cet album est beaucoup plus vicieux. Il s’agit d’un pèlerinage dans un endroit inconnu, clos et sombre. De l’impression d’espace vertigineux que laisse la première piste Submission on suit le parcours où toutes les portes se ferment au fur et à mesure de l’écoute jusqu’à atteindre une herméticité ultime. Album méticuleusement millimétré, le sentiment de claustrophobie va crescendo jusqu’à la dernière piste Cracked. Aucune méprise quant à la lenteur de la techno minimale de Stott puisqu’elle permet d’en admirer toute la splendeur et le beat n’en devient que plus violent et magnifique. Le label de Manchester « Modern Love » nous offre ici LE disque techno minimal de la fin d’année 2011. S

u 06 ANDY STOTT http:// www.modern-love.co.uk u 07 FANFARLO http://www.fanfarlo.com

Propos par : Thibault

Propos par : Vivien

Épris de nostalgie, de romantisme et de poésie vous allez adorer cet album écrit et composé par un couple marié. Leur premier album a été écrit sur un bateau au cours d’un voyage au bout du monde, et ici aussi on s’enlise très loin dans le cliché avec la sortie datant du 14 février dernier. Les bases étant posées, je recommande fortement l’écoute de cet album qui reste avant tout pop. Le seul bémol (et majeur) c’est que le tout est tellement niais (à l’instar de Best Coast par exemple) qu’on avouera jamais à ses copains autour d’une bière qu’on a aimé écouter cet album… Mais c’est bien quand même ! S

07/ FANFARLO – Rooms Filled With Light : On a tous chez nous ce fameux pot de l’ersatz de cette célèbre pâte à tartiner que l’on ressort quand il n’y a plus que cela le matin pour nos biscottes. Une texture proche de la cire avec un goût de margarine au colorant noisette. On le trempe volontiers plus longtemps que la normale dans son café chaud avant de l’avaler en levant les yeux au ciel. « Boahh c’est mieux que rien » vous vous dites. Et bien c’est exactement la même chose pour « Fanfarlo ». « Arcade Fire » ne sortent qu’un album tous les 3 ans. S

071 / We Are Strasbourg


Propos par : Vivien

u MUSIQUE / La sélection WAS

08/ SLEIGH BELLS – Reign of Terror :

Propos par : Vivien

Bon reprenons… Si on fait partie de la scène indie actuelle, qu’on a sorti un premier album ayant plutôt bien marché en 2010 et qu’en plus de ça on a le bon goût de venir faire un concert à Strasbourg, sérieux, moi je dis : « Sans faute ! » Mais quand on veut se donner une étiquette un peu plus punk rock dégueu, qu’on met les mêmes pompes pendant toute une tournée et qu’elles finissent par porter les traces de sueur, d’alcool et autres secrétions douteuses (pour finalement les montrer avec fierté sur la pochette de son nouvel album) on met pas des Keds bordel ! Avec ça, je me dis que finalement « Sleigh Bells » se torche au Lambrusco après ses concerts pour finir au Macumba du coin. Sinon, l’album est chouette ! S

11/ POP 1280 – The Horror : Alors que j’aurais pu écrire un truc du genre « Le titre en dit long ! », je me contente d’un « Ben ouais c’est sale ! » Ceux qui ne comprennent pas le style et étouffent en écoutant les premières pistes envient très vite le masque à gaz du mec sur la pochette. Ceux qui comprennent auront une envie irrépressible de faire l’amour à ce même mec. Personnellement, la simultanéité des deux pensées me propulse dans un long et incommensurable orgasme stoppé uniquement par les caillots que leur noise crasseuse aura pu former dans mes artères et qui n’aura de finalité que la réécoute véhémente du disque. Encore. Encore. Encore. Ouais, c’est sale… S

We Are Strasbourg / 072


AM & SHAWN LEE – Celestial Electric :

Propos par : Thibault

Sous toutes ces formes, cet album transpire le travail d’esthète. Sous sa pochette aux couleurs bigarrées et parsemées d’éléments hétéroclites, le disque renferme une effusion de mélodies sucrées mais jamais mièvres, de sonorités planantes et de rythmes fous prêts à vous sauter au visage. Cet album nous offre de parfaits singles. Chaque morceau arbore une personnalité propre. La frontière entre les genres n’existe plus et c’est un fondu de jazz, soul, rock et pop que l’on retient. La guitare wha-wha vous rappellera les meilleurs B.O. de la Blaxploitation, le morceau suivant vous plongera dans l’ambiance du swinging London. La mondialisation au niveau musical, plus de limite, plus de frontières, de la Musique quoi. S

12/ BEAR IN HEAVEN – I Love You, It’s Cool : Ces mecs avaient déjà fait ressurgir en moi des passions de jeunesse. Ce soir là dans la Festaal de Kreuzberg les souvenirs de mes premiers amours pour les claviers d’un certain « JeanMichel Jarre » avaient refaits surface. Cette fois-ci ils les enterrent carrément. La première moitié du disque vous redonne cette expérience d’écoute dans le lit avant de dormir plein de frissons et de sueurs à s’imaginer être le plus populaire de son l’école. C’est fichtrement couillu de faire ça à une époque ou les jeunes écoutent de la dubstep. S

10/

Propos par : Lucas

Propos par : Lucas

09/

LAMBCHOP – Mr. M : Sous son aura passéiste, ce dernier album de « Lambchop » fourmille de sonorités modernes savamment distillées transportant cet album nostalgique directement aux XXIe siècle. Le mélange de country, jazz, ou soul agrémenté d’éléments minimalistes confère à l’ensemble un charme discret, élégant presque désuet par rapport aux productions clinquantes d’aujourd’hui. D’apparence austère, les mélodies illuminent et irradient un album de nature mélancolique et bleutée. Le monsieur nous parle d’un ami cher disparu il y a quelques temps, nous convie à partager son chagrin. Dans un accompagnement minimaliste où le rythme se ralentit peu à peu, le temps ne semble pas avoir de prise... S

u 08 SLEIGH BELLS http://reignofterror.tv u 09 AM & SHAWN LEE http://amsounds.com u 10 LAMBCHOP http://www.lambchop.net u 11 POP 1280 http://pop1280.tumblr.com u 12 BEAR IN HEAVEN http://bearinheaven.com

073 / We Are Strasbourg


13/ LADY GAGA – BORN THIS WAY : The Remix :

Propos par : Thibault

Vraiment ? « Metronomy, Wild Beasts, The Horrors, Two Door Cinema Club » et « Twin Shadow » remixent tous « Lady Gaga » sur un seul et unique disque ? On parle bien de la scène indépendante qui figure sur le disque le plus caricatural des grandes compagnies de distribution là. Les yeux ont directement dit non à mon cerveau, mais restons objectifs, j’ai quand même essayé d’écouter ça, ne serait-ce que pour vous confirmer de ne pas le faire. J’aurais aimé une bonne surprise, vraiment, mais l’habit fait ici le moine : la major qui essaie de séduire un public plus underground nous présente ici une vaste blague, et du même coup invente le pire piège à hipster de toute l’histoire de l’humanité depuis le fixie. S

15/ A PLACE TO BURY STRANGERS – Onwards To The Wall : Après deux albums géniaux on doit se contenter de ce maigre EP de 5 titres comme prétexte pour retourner sur les routes en première partie des nouvelles bêtes de stade que sont « The Joy Formidable ». On espère tout de même les retrouver en club vu la claque prise en live l’an dernier. Il y a dans ces morceaux cette même atmosphère cauchemardesque et cette violence qu’on leur connaît. On se croirait au milieu d’une guerre sonore qu’ils sont les seuls à savoir fabriquer aussi efficacement aujourd’hui. Correspond assez bien avec l’envie de briser des nuques sans raisons. S

We Are Strasbourg / 074

Propos par : Lucas

Propos par : Vivien

u MUSIQUE / La sélection WAS

14/ JACK OF HEART – In Yer Mouth : La pochette annonce la couleur, ce n’est pas du calypso. Pour ce groupe perpignanais, les compilations Nuggets ont été gentiment digérées et il nous en offre ici leur version 2000. Les morceaux semblent s’être échappés du kaléidoscope sixties, c’est très bien joué, la reverb’, les chœurs, les rythmes lancinants, tout est là. On ressent l’ironie de l’entreprise conférant à l’ensemble un côté attachant. Le spectre des « Seeds » ou des « 13th Floor Elevators » n’est jamais loin et l’imagerie psychédélique se bouscule dans notre esprit à l’écoute de ce disque. Un hommage vibrant à tous ces grands petits groupes garages. S

u 13 LADY GAGA http://www.ladygaga.com u 14 JACK OF HEART http://myspace.com/jackofheart u 15 A PLACE TO BURY STRANGERS http://aptbs.tumblr.com


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u ART

Art De la « Chambre » à « Stimultania », découverte ! Si vous n’avez pas encore franchi le pas de ces lieux, WAS vous entraîne en visite guidée. Lumière sur Marie Prunier qui expose à la Chambre ces temps-ci. Et rencontre avec Fantine, au « Bastion XIV », qui a accepté de nous ouvrir ces portes et de nous présenter ces oeuvres. S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

We Are Strasbourg / 076



u ART / La Chambre expose

La Chambre Une ouverture photographique.

HORAIRES D’OUVERTURE : u Du mercredi au dimanche. De 14h à 19h. Nocture le vendredi. u http://www.la-chambre.org info@la-chambre.org

Située au coeur d’une zone à forte densité artistique, elle a su interroger de nombreux badauds, qui sont devenus habitués du lieu. Une galerie vivante et en mouvement. Avec des temps d’exposition de 1 à 2 mois, « La Chambre » permet à la fois fraîcheur et diversité, tout en conservant une cohérence artistique, et c’est chose rare ! À l’origine collectif de photographes nommé « Chambre à part », c’est en septembre 2011 que « La Chambre » s’installe en tant que galerie au 4, Place d’Austerlitz. Ce lieu d’exposition accueille chaque année entre 5 et 7 exposants, d’univers et de nationalités variés. La Chambre participe aussi activement aux sessions « Hors les murs » qui se déroulent en lien direct avec le Maillon. Sa ligne artistique est basée sur des axes divers, c’est souvent la jeune photographie qui est mise en avant. Le voyage, les visites et repérages motivants les choix d’expositions. À la Chambre, on peut aussi découvrir des concerts, bien que programmés sporadiquement, ils reflètent les motivations d’Émeline Dugrennoy et Christophe Thiebaut – respectivement directrice et président de l’établissement – à savoir une ouverture d’esprit et une envie de partage. C’est

We Are Strasbourg / 078

sans aucun doute grâce à leur travail que la Chambre a acquis en très peu de temps une notoriété sans cesse grandissante en terme de photographie à Strasbourg ainsi qu’une participation à « Start », la foire européenne d’art contemporain. Outre les expositions, les concerts, on peut aussi assister à des cours. Que ce soit pour les enfants ou les adultes, les amateurs ou les plus aguerris, la Chambre met en place une série de formations et d’initiations avec des niveaux d’enseignement évolutifs. Se former à la photographie, apprendre à la regarder, à la comprendre. Marie aura donc quelques jours pour transformer la Chambre, de manière à interroger, à interpeller. Dans un travail plastique d’échelle, de matière et avec la contrainte du temps. S Propos recueillis par : WAS Photo par : Vincent Muller


Exposition

16/03 - 15/04

Marie Prunier Casse les murs. Marie Prunier ne vous proposera pas uniquement une exposition de photographies, lors de son passage à « La Chambre ». Elle ne se contentera pas d’exposer l’une de ses séries sur les murs blancs et lisses de la galerie. Deux jours avant le vernissage, elle mettra en scène son travail en transformant le lieu d’exposition.

sont disposées. La bâche devient un écran, mobile, et se met alors en place un travail de cadrage. Marie aura donc quelques jours pour transformer « La Chambre », de manière à interroger, à interpeller. Dans un travail plastique d’échelle, de matière et avec la contrainte du temps. S

Inspirée par une de ses expositions aux beaux arts de Rouen, dont le thème était « MASSIF » et durant laquelle elle a déroulé une bâche blanche de plusieurs mètres de long pour transformer le support sur lequel elle exposait.

u Lundi 12/03 : Marie déploie sa bâche. Vendredi 16/03 : Le vernissage a lieu. Samedi 24/03 : À 17h rencontrer Marie Prunier autour d’une discussion avec Héloïse Conésa conservateur au MAMCS.

Cette bâche devient alors un support mobile, ludique, qui modifie les murs de la galerie, altère l’appréhension des images. La bâche devient un écran, et son déroulement une performance. Lors de l’exposition, vous risquez d’être confrontés à des images prises durant la mise en place de l’exposition. Il est question ici non seulement de photographie, mais aussi de questionner le visiteur sur le support et l’environnement sur lequel les images

u http://www.marieprunier.com Propos recueillis par : WAS Photo par : Marie Prunier

079 / We Are Strasbourg


u ART / Le pôle de la photographie

Stimultania À l’aube de son quart de siècle.

u http://www.stimultania.org 33, Rue Kageneck 67000 Strasbourg

Photos par : Alain Kaiser / Laurent Khrâm Longvixay (photo page droite) Propos recueillis par : Vivien Zell

L’année 2012 marque un tournant pour Stimultania qui du haut de ses 25 ans mue sur plusieurs plans. Se situant aujourd’hui à la croisée des pratiques (photographie, musique, rendez-vous autour de l’image) le pôle de photographie est plus que jamais en friche. Rencontre avec Florie, coordinatrice de ce lieu atypique. Avec quatre à cinq expositions annuelles, ce renouvellement constant apporte toute sa fraîcheur et son effervescence au lieu. En plus de cela, au cours d’une seule exposition plusieurs interprétations des photographies verront le jour grâce à autant d’intervenants toujours dans le but de dynamiser les expositions et offrir plusieurs entrées de lecture. Des événements atypiques (visites gustatives au fil d’un parcours culinaire suite à l’intervention de Sonia Verguet et du chef cuisinier Olivier Meyer) ou des concerts viennent continuellement ponctuer la vie du pôle de photographie, car oui, « Stimultania » reste avant tout une plateforme référente en matière de photographie, de ressources documentaires ou encore d’outils pédagogiques.

We Are Strasbourg / 080

« Nous accueillons tant des nouveaux photographes que des photographes plus renommés (Peter Knapp l’année dernière). Depuis toujours nous nous adressons tant à des passionnés de la photographie qu’au grand public au travers de propositions pointues. Notre but premier n’est pas commercial, bien que les images soient proposées à la vente car être photographe est bel et bien un métier aujourd’hui ! On a bien sûr souvent des personnes de Strasbourg mais aussi des gens qui viennent de plus loin ! Et nous partons aussi à la rencontre d’autres professionnels comme à Arles où les Rencontres Internationales de la Photographie nous permettent de nous mettre en relation avec les professionnels de la photographie venus du monde entier »


« Certaines activités se sont spécialisées et ont évolué (sélection des artistes, mises en espace) car la structure elle même s’est beaucoup développée et s’est professionnalisée. Stimultania est aujourd’hui beaucoup plus reconnu. Par exemple, nous faisons parti du Réseau Diagonale, un réseau national regroupant d’autres structures photographiques et qui nous apporte une ouverture plus professionnelle ! »

C’EST BIEN PLUS CONVIVIAL ! Pour ses 25 ans le pôle de photographie « Stimultania » est en plein chantier pour offrir à ses visiteurs un espace café – bibliothèque afin de donner une connotation plus conviviale à l’espace de visite. « Un espace d’exposition peut paraître froid de prime abord, alors que de plus en plus de gens reviennent nous voir parce que c’est Stimultania en faisant confiance à la programmation. C’est bien plus convivial ! ».

Pour son quart de siècle, depuis trois ans maintenant, Stimultania assoit son versant médiation et pédagogie en proposant par exemple à des associations de quartier de venir de façon plus fréquente, et reste tout autant actif grâce à son service des publics, organisant divers rendez-vous autour de la photo et avec un accueil de scolaires bien établi. Avec l’arrivée du printemps, la communication se refait une beauté tant sur papier que sur internet et c’est donc tout le pôle qui fait peau-neuve avec sans doute un évènement à venir pour marquer le coup ! Notons en attendant que la prochaine exposition accueillera l’œuvre du photographe belge Norbert Ghisoland. Ayant photographié la population belge du Borinage sur près de 90 000 plaques de verres entre 1878 et 1939, Norbert Ghisoland a mis en œuvre la vie des petites gens : des ouvriers de cette ville minière aux exploits sportifs de ses habitants. C’est son petit fils Marc Ghuisoland qui aura plus tard mis la main sur 45 000 de ces photos dans le grenier familial et les présente au sein de cette exposition surprenante qui se tiendra au pôle de photographie Stimultania à compter du 16 mars et jusqu’au 13 mai. S Merci à Florie Brunet.

081 / We Are Strasbourg


u ART / Rencontre avec Fantine Andrès

Fantine Andrès On connaissait le Bastion, grâce notamment aux Ateliers Ouverts qui s’y déroulent tous les ans, et qui font grand bruit. Mais c’est surtout grâce à Adrià Fruitós, qui nous a fait l’honneur de faire notre couverture du n°01 que nous nous sommes penchés sur ce lieu. Une rencontre s’est produite.

Le rendez-vous avait été fixé au « Bastion », vivier d’artistes, bunker reconverti en atelier géant, que Fantine nous a fait découvrir, et après une brève visite du bâtiment obscur a ouvert la porte de son atelier. Parquet ancien, voûte gigantesque en guise de plafond, le tout baigné de lumière et de blancheur, quelques œuvres fixés sur un câble comme du linge en train de sécher, les dessins reposent, pendus négligemment, à nu. Une voix dans ma tête me dit : bien, elle ne sera ni hautaine ni prétentieuse. Ce qui frappe au premier abord, ce sont les viandes... Rouges, texturées, grasses, brillantes, elle sont couchées sur le papier blanc qui orne les murs. Elle dessine des viandes, les torture, les déchire, les assemble, les tord. Elle en fait des bâtons (une obsession semble-t-il), qu’elle dessine ensuite. Une histoire de texture, de toucher, et de transformation surtout. Fantine travaille à transformer la matière, à retranscrire une texture, pour partir d’un objet et le vider de son sens, le vider, pour créer autre chose. Cet autre chose qui est son art et qui sera exposé très prochainement. Le dessin, elle l’a appris aux beaux arts, parce que c’est le crayon qui l’intéresse. Le crayon qui altère le papier lorsqu’il le torture, le crayon qui n’est pas lisse. Encore une histoire de texture (obsession numéro 2). L’univers est unique et l’atelier chaleureux. Fantine est timide, pudique, elle rougit beaucoup. Elle n’aime pas parler d’elle, encore moins être prise en photo. Sa pudeur est en contradiction avec son œuvre, son univers l’est tout autant. Ses « gris » et ses viandes rouges détonnent avec son atmosphère de travail et son enthousiasme. Avant de repartir, un dernier coup d’œil à l’atelier, immense, jonché de photos de viandes, de crayons rouges. Parsemé de toiles, de cadres, de papier. Près de la fenêtre un fauteuil et quelques livres, de quoi s’inspirer sans doute, ou peut être de quoi oublier les crayons... S Propos recueillis par : WAS Photo par : Vincent Muller

u u u u

We Are Strasbourg / 082

http://www.fantine-andres.com fantineandres@gmail.com Bastion XIV, Rue du Rempart 67000 Strasbourg


EXPOSITIONS À VENIR : u « Ateliers Ouverts » du Bastion XIV. Les 5/6 et 12/13 mai. Versnissage le 4 mai au soir de 18h30 à 01h. 67000 Strasbourg u Exposition personnelle à la « Galerie R9 ». Du 14 avril au 9 mai. 89368 Saint-Sauveur-en-Puisaye u Exposition à « De chairs et de voiles » dans le jardin de la « Ferme Bleue » en duo avec Alexia. Pendant les mois de juin et juillet. 67100 Uttenhoffen


u RENCONTRES / Les photographes strasbourgeois

Ă€ travers les objectifs

Illustration par : Laura Riedinger


Olivier Deluol 25 ans et maîtrise de l’urbex. Olivier définit son art d’urbex : « Même si j’essaye d’être le plus polyvalent possible au niveau de mes photos, je suis littéralement tombé amoureux de l’exploration urbaine (aussi connue sous le nom « d’urbex »). Pratique très complexe sur le plan technique avec la maîtrise de la composition et de la lumière, elle l’est encore plus par les recherches nécessaires pour dénicher les lieux à immortaliser, et dans certains cas, il est primordial de prendre en compte la dangerosité des endroits visités (usure des plafonds, sols, matières toxiques à l’abandon, etc).

Cette quête artistique est avant tout due à sa curiosité, élément essentiel dans sa pratique de la photographie. « Cette curiosité fait que j’ai également une grande soif d’apprendre dans tout ce que j’entreprends. Je me décrirai ensuite comme un geek, tant par mon autre passion que sont les nouvelles technologies mais également par mon métier de chef produits multimédia ». S Propos recueillis par : WAS Photos par : Olivier Deluol

L’univers de l’exploration urbaine est très vaste : certains privilégient des friches industrielles, tandis que d’autres (comme moi) chercheront d’avantage des « lieux de vie » tels que des hôtels, hôpitaux, sanatoriums, manoirs… » Il souhaite immortaliser des lieux abandonnés, et pour la plus part voués à la destruction, pour en quelque sorte leur redonner vie et ainsi conserver des souvenirs de notre patrimoine.

085 / We Are Strasbourg


u RENCONTRES / Les photographes strasbourgeois

Julie Bizart Biz’art... 27 ans. Elle a fait ses premiers clichés très jeune, vers l’âge de 13-14 ans, lors de voyages ou d’après midi entres amis. Au départ ce n’était sans doute qu’un passe temps, avant de devenir une passion. Ses images, elle les faisait souvent pour figer un moment et en garder un souvenir, capturer un instant qui l’a marqué, et qu’elle a voulu préserver du temps.

les clichés. Exit photoshop dans les clichés de Julie. Selon ses propres termes, elle pense « utiliser la photo comme moyen d’expression » parce qu’elle pense que « c’est un bon support, joli et efficace, brut et direct ». S

Partant comme de nombreux photographes d’un appareil à l’ancienne (lubitel), elle passe par l’argentique pour arriver ensuite au reflex numérique.

Propos recueillis par : WAS Photos par : Julie Bizart

Attirée par la prise de vue d’ambiances et d’éléments géométriques, son inspiration se nourrit plus de paysages et de structures brutes que de revues ou d’artistes en particuliers. Sa culture de la photographie, elle la nourrit de vagabondages, de conseils d’amis, de son expérience personnelle. Elle a la particularité de garder l’aspect brute de ses images et de ne pas les retoucher, une authenticité qui transparaît dans

We Are Strasbourg / 086

u http://www.wix.com/jbizart/home


Pablo Garcia Copé 33 ans, originaire d’Argentine. Vous avez sans doute déjà été servi par Pablo au bar « l’Exils », où il travaille depuis plusieurs mois. Il y sera d’ailleurs prochainement exposé. Ce globe-trotter invétéré a parcouru pas moins de 30 pays en quête d’images pour ses reportages. Son besoin d’évasion et sa soif de découverte lui imposent un rythme de vie axé sur le mouvement perpétuel. Après 8 années passées en Espagne, il s’est installé en France, à Strasbourg, en juin 2009.

images à la fois spontanéité et originalité. Ce passionné et professionnel de billard (Championnat du monde à Las Vegas en mai 2011) projette de partir prochainement au Mexique pour réaliser une longue série de portraits.

Pablo travaille particulièrement en séries, que ce soit des panneaux signalétiques, les à côtés des compétitions sportives, et tout ce qui touche de près ou de loin aux avions, qu’il prend sans relâche pour découvrir le monde. Le travail de Pablo se situe dans le décalage entre la photo de tourisme et la prise de vue professionnelle. Il a réalisé une série de touristes prenant des photographies. Pour ce faire, il a naturellement utilisé du matériel amateur, afin de faire mieux transparaître sa démarche. Un oeil neuf et sans prétention sur la photo, qui apporte aux

Propos recueillis par : WAS Photos par : Pablo Garcia Copé

Mais Pablo ne s’arrêtera pas là, et projette encore de nombreux voyages, notamment en Russie, au Vietnam, ainsi qu’un retour en Argentine. S

087 / We Are Strasbourg


BAD ROMANCE Le printemps nous offre des matières délicates, mousseline virevoltant sur la peau qui refait une apparition timide après des mois d’hiver sous des collants en laine, néo-­dentelle qui orne plus qu’elle n’habille, blouses vaporeuses et bijoux couvrant à peine la silhouette d’un éclat précieux. Jouons sur les codes couleurs de la saison grâce à notre valse des perfectos afin d’ajouter à sa tenue la dose de cuir qui saura lui insuffler cet indispensable côté rebelle. Fini les jeunes filles en fleurs, bonjour agent provocateur.

Body en dentelle « Andres Sarda » - Guipure : 339 € Gilet « Gestuz » - Signe Du Temps : 109,95 € Jambières « Bonnie Doon » - Bonnie Doon : 26 € Bracelet « Babylone » - La Lucarne : 149 €



Robe « Mary C » - Gena : NC Perfecto court « Gust » - Gena : 530 € Sautoir « Kashmeer » - La Lucarne : 105 € Biker boots - Eden : 130 €


Veste en cuir poudrée « Gust » - Gena : 450 € Short en cuir nude « Gust » - Gena : 315 € Blouse en mousseline « Ichi » - Lodge : 39,95 € Bracelet « Les Gens du Sud » - La Lucarne : 79 € Sandales en daim - Eden : 110 €



Perfecto zippé « Gust » - Gena : 530 € Blouse en dentelle « Ichi » - Lodge : 34,95 € Jupe taille haute « Ichi » - Lodge : 37,95 €


Perfecto zippé « Gust » - Gena : 530 € Blouse en dentelle « Ichi » - Lodge : 34,95 € Jupe taille haute « Ichi » - Lodge : 37,95 € Sandales en daim - Eden : 95 €


Blazer « American Retro » - Signe Du Temps : 225 € Pant « American Retro » - Signe Du Temps : 149 € Sautoir « Liz Palacios » - La Lucarne : 188 € Pochette « Rinascimento » - Signe Du Temps : 49 € Escarpins - Eden : 75 €


Perfecto turquoise « Gust » - Gena : 450 € Longue robe en mousseline - Gena : NC Sautoir en perles « Babylone » - La Lucarne : 72 € Escarpins - Eden : 75 €




Robe « American Retro » - Signe Du Temps : 249 € Manchette « Audibert » - La Lucarne : 420 €


Blouson « Ichi » - Lodge : 64,95 € Collier ailé « Babylone » - La Lucarne : 110 €

We Are Strasbourg / 100



Contributeurs : Photographe : Ignacio Haaser (www.ignacioh.com) Retouche photo : Johann Belloir Stylisme : Marie-Catherine Brandstetter / Bettina Brignano Régisseur : Vincent Muller Maquillage : Margaux Poure / Émilie Dupont (Candice Mack) Coiffure : Xavier Thammavongsa (Extatic) Modèles : Fanny Muller (Zenith Models) / Fanny Serbont / Sarah Boucherie Boutiques : Bonnie Doon / Eden / Gena / Guipure La Lucarne / Lodge / Signe du Temps


Blouse en dentelle « Ichi » - Lodge : 34,95 € Short en cuir « Gust » - Gena : 315 € Bracelet - La Lucarne


u WAS THAT ?

WAS That ? La rubrique la plus célèbre de WAS Magazine. Un florilège d’articles qui partent un peu, il est vrai, dans tous les sens. De quoi vous divertir tout en apprenant. Un « Rubik’s cube » a déguster bien frais, une photographe italienne résidant à Strasbourg, et bien d’autres textes et images qui sauront vous faire sourire à coup sûr. Entrez dans l’univers de We Are Strasbourg ! S Propos par : WAS Illustration par : Vanessa Ganzitti

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u WAS THAT ? / Bagua / Unikall

Bagua Rob, Krutno, Gallia; Strasbourg est à l’honneur Les Strasbourgeois n’arrêtent pas de nous surprendre. Philippe Hadey, jeune créateur de la marque Bagua en fait parti. Accroc aux films de Kung Fu, Philippe a eu l’idée de transformer le chausson mythique porté par Bruce Lee en chaussure urbaine archi confortable et légère !

Philippe a choisi d’honorer sa ville natale et a eu de l’inspiration en donnant des noms de quartiers strasbourgeois à ses chaussures. Il a commencé par commercialiser la Rob, référence à son quartier d’enfance. Mais ce jeune entrepreneur ne s’est pas contenté de ça ! Pour la paire de Krutno lancée en 2011, il a collaboré avec l’un des rappeurs du WU TANG CLAN. Pas étonnant que cette marque distribuée sur 5 continents connaisse un tel essor. Il y en a pour tous les goûts ! Le fameux chausson est décliné dans de nombreux coloris et matières. Il allie tout : le confort, l’élégance et la légèreté. On apprécie d’autant plus d’enfiler notre paire lorsque l’on sait que des points d’acupuncture ont été intégrés au niveau de la semelle intérieure. Le summum du bien être pour garder un état d’esprit frais en toute circonstance ! Alors pour un peu plus de légèreté, vadrouillez Bagua aux pieds. S Propos par : Candice Soler-Couteaux u http:// www.baguashoes.com 15 bis Rue des Juifs 67000 Strasbourg

Unikall La marque qui donne du style à vos bagages Vous aussi, en descendant de l’avion, ça vous est arrivé de vous retrouver, les yeux bouffis par le jet lag au milieu de l’attroupement, à scruter le tapis roulant en espérant apercevoir votre bagage ?! Les valises se suivent, identiques… Ça y’est vous croyez l’avoir repérée ? Le suspens est intense, repartirez-vous avec votre banal sac de voyage noir qui défile avec tous ses copains ? A moins que l’échange ne se transforme en rêve comme dans cette pub Nespresso où la brune sulfureuse rencontre M. Clooney, je peux vous assurer qu’il est plus réconfortant de rentrer avec ses petites affaires !

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Pour vous éviter tout désagrément de ce type (est ce qu’on peut vraiment appeler le fait de rencontrer Georges un désagrément ?! Pas sûre !), WAS est encore une fois sur le coup et a rencontré le créateur de la marque UNIKALL. Enfin quelqu’un qui ose venir bousculer le traditionnel bagage de voyage. Philippe Ritter, entrepreneur strasbourgeois d’une trentaine d’année, avec 10 ans de concepts dans les soutes a du flair dans le domaine de la bagagerie. L’idée de créer UNIKALL lui est venue pendant une mission en Asie alors qu’il visitait des usines. Que faire de toutes ces chutes de textiles et ainsi éviter le gaspillage ? Simple ! Les récupérer, les recycler, les assembler et en faire une valise.


La valeur ajoutée ? Ce produit n’existe pas, peut être décliné à l’infini et chaque pièce est unique. Philippe a voulu innover sur ce marché statique. Il tenait depuis longtemps à conceptualiser la bagagerie en lui apportant un côté ludique et a eu envie de transformer un objet d’utilité en objet de plaisir. En plus, une fois que nous avons choisi notre modèle numéroté, il nous est possible de la personnaliser en choisissant les lanières ou encore la finition des tirettes.L’originalité du concept se décline même dans la présentation des produits. Les bagages sont exposés sur des portants, accrochés à des cintres et vu le vaste choix de coloris vous risquez de passer quelque temps devant les rayons ! Bien sûr les modèles existent pour tous les types d’usage et avantage supplémentaire, les valises UNIKALL sont garanties 5 ans. La gamme complète d’accessoires est prévue pour l’année 2013.Il y a des chances que ce soit le comble de la branchitude pour les travelleuses averties ! S Propos par : Candice Soler-Couteaux

u www.unikall.fr et vous pourrez également les commander on line.

Food not Bombs J’ai un petit bol rouge entre les gants, dehors, emmitouflée dans mon écharpe, mon bonnet au plus bas de mes joues. Je saisis la grande cuillère, la plonge mollement dans ce bol et la porte à mon visage : une belle soupe de carottes et potirons dont la fumée tendre me réchauffe. Je déguste ce petit plat mijoté avec amour, par les bénévoles du collectif Food not Bombs et me dis qu’il ne fait pas si froid, après tout, surtout quand on est entouré de personnes sympas, accueillantes… et un peu révoltées ! Bon, parlons un peu du contexte, quand même. Il est 19 heures, on est mercredi et nous sommes au Faubourg National de Strasbourg, où se tient le marché plusieurs fois par semaine. Sauf que là, le marché a déjà plié bagages mais il nous a laissé quelque chose en partant : des légumes variés, et surtout des légumes invendus qu’il a paru bon, à ce collectif encore peu connu dans les parages – même s’il a fait ses preuves aux EtatsUnis dès les années 80 – de récupérer afin de nous offrir ce repas chaud, en plein hiver et encore en pleine nuit. Mais il ne s’agit pas que de diner, bien entendu, même si c’est un régal. Il s’agit aussi de se rencontrer et de pouvoir échanger, de se révolter un peu contre le gaspillage de nourriture et son prix pénalisant les plus pauvres d’entre nous. De dire non, aussi, à l’exploitation animale au travers d’une nourriture à base exclusive de légumes, tant pour leur bien-être à eux, qu’à nous, et c’est réussi !

On discute encore un peu et, lorsque les bénévoles du collectif rangent les grandes gamelles qui ont fini de fumer, plus tard dans la soirée, on se dit à la prochaine fois : même jour, même heure, au même endroit, un rendez-vous que je ne suis pas prête de manquer, surtout lorsque le printemps aura regagné la ville… S

Rendez-vous tous les seconds mercredi du mois, à 19 heures, au milieu de la rue du Faubourg Nationnal

Propos par : Carole Sirlin u Contacter le collectif : fnb-strasbourg@riseup.net

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Keep The Funk WAS Magazine s’est penché sur l’activité de la scène funk strasbourgeoise. Un dossier en partenariat avec Dan23.


u KEEP THE FUNK / Mama Pimp and The Funk Pusher

Selon leurs propres termes, « Mama Pimp », c’est « Le funky groove qui prend ses racines dans la déchéance rock & roll des 70’s croisant la chaleur exotique et passionnelle d’un son qui vient s’installer dans l’univers fantasmagorique circassien ». Toute une histoire donc, mais l’important me direz-vous, c’est le son ! Et non loin d’un vieux proverbe recyclé, tout est bon dans « Mama Pimp and The Funk Pushers » !

Dealers de Funk Propos recueillis par : WAS Photo par : Vincent Muller

Fondé en mars 2010 et composé de Shanice alias Mama Pimp au chant, de Ludo alias Baboon à la guitare, Manu alias Mr Superfly à la basse, et de Mathieu Drago alias Docteur Drums à la batterie (arrivé il y a peu et batteur définitif du groupe : amen !), ce groupe est influencé par toute la scène 70’s mais aussi Incubus, The Parliament, Primus ou encore Sly and The Family Stone. Avec un enregistrement d’EP à venir et un travail constant de composition, il ne leur manque plus qu’un clip pour parfaire leur ascension dans la scène funk strasbourgeoise. Voilà le son funky déchaîné qui, sans oublié un jeu de scène endiablant, emporte par sa musique les plus sceptiques spectateurs. Si vous voulez danser, c’est « Mama Pimp » qu’il faut aller écouter, vous ne resterez pas statiques plus de 30 secondes. (La rédaction a testé, et approuvé !) Mama Pimp and The Funk Pushers est sur Facebook ! S

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u KEEP THE FUNK / Enneri Blaka

Le groupe « Enneri Blaka » s’est fondé après plusieurs étapes. En 1999, il était constitué d’un quartet funk. Au fil du temps il s’est agrandi, pour atteindre 8 protagonistes en 2003, à savoir Matt au chant, Bruno à la guitare, Pat au clavier, Romux au saxophone et didgeridoo, Tribuman à la trompette, DJ U aux platines, Bastian à la batterie et Jeff à la basse. Leur musique est « une déferlante énergétique d’ondes positives » selon leurs propres termes, de quoi vous faire transpirer tout en hurlant de plaisir. La richesse du groupe découle naturellement du fait qu’ils soient 8. Chacun d’eux apporte son lot d’influences, d’incontournables. Certains d’entre eux proviennent de groupes de métal ou de rock, d’autres du jazz. D’autres sont issus de la scène électro ou du funky, du reggae ou encore des musiques plus traditionnelles, ce qui nourrit leur créativité et entretient leur ouverture d’esprit.

Welcome to pornocracy Propos recueillis par : WAS Photo par : Jean-Charles Belmont

« Enneri Blaka », c’est tout pour la musique. Cette diversité participe du foisonnement musical et de la richesse de leurs morceaux. Ils se penchent actuellement sur leur prochain album, et avec un projet de clip et un booking de dates en cours, vous ne manquerez d’occasion d’aller voir « Enneri Blaka » en concert ou d’en entendre parler. S u http://www.enneriblaka.com

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u KEEP RUBRIQUE THE FUNK / Titre/ du Funk sujet the Power

WAS : Funk the power, c’est quoi ? FTP : Le collectif a été fondé le 25 février 2011. Nous sommes tous les deux des collectionneurs de disques vinyle depuis de nombreuses années, et ça faisait déjà quelques temps qu’on les sortait en soirées chacun de son côté. Un soir on a joué tous les deux, ça s’est plutôt bien passé et depuis on enchaîne ensemble. Ils ont la culture du vinyle, collectionnent et livrent des sons qui font bouger, avec pour point commun une racine de Blues. Une musique qui est un condensé de tout ce qui nous fait bouger, sourire, ou nous lever de bonne humeur. Vous voulez les voir ou les entendre ? Plusieurs issues : la résidence mensuelle « Resident Funk » au « Kitsch’n Bar » (le troisième vendredi de chaque mois), où ils agrémentent le set de vidéos funky, blaxploitation. « Le Phonographe » une fois par mois en général. Évidemment le « Mudd » qui est à ce jour le plus bel endroit de programmation en matière de funk ! Et Winston est aussi présent chez « Jeannette & Les Cycleux » et anime « Dites 33 ! », un petit show radio en direct depuis chez lui, sur Radiocapsule (un lundi sur deux entre 19h et 22h). S

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F**k the power Winston Smith et Mister Mow font chauffer leurs platines Technics MK II, mixette Pioneer ou Vestax et surtout plein de vinyles, vieux, neufs, en 45 ou 33 tours, tant que le son est bon ils envoient ! Propos recueillis par : WAS Photo par : Vincent Muller


u KEEP THE FUNK / The Fat Badgers

Thanks four the Funk Propos recueillis par : WAS / Photo par : Vincent Muller

Groupe crée en mai 2011, il est constitué de Steck Cyprien aux claviers et à l’électronique, Vonfelt Arthur à la guitare et MPC, Binot Victor à la batterie et Bouet Rémi à la basse. Ces quatre musiciens confrontent leurs influences de musiques afro-américaines des années 70/80 aux musiques électroniques actuelles. Sur scène, batterie, basse, guitare et claviers sont épaulés par des samples de rythmiques modernes et de sons Soul et Funk. Avec des influences telles que « Sly and the Family Stone, James Brown, Cameo et le P-Funk de Parliament et Funkadelic, contre Daft Punk, Justice, Soulwax », ils sillonnent l’Alsace et la France pour différentes scènes frénétiques. Vous pourrez les voir au Superbowl de Sélestat le 5 mai, à une soirée Pain Surprise à l’Elysée-Biarritz de Paris, au FIMU à Belfort en Juin, ou au festival Festicave à Ammerscwhihr ainsi qu’au célèbre Funky

Freaky festival à Anduze en Aout. Leur premier EP sortira à la rentrée prochaine. La question posée à « The Fat Badgers » : WAS : Quelle est votre regard sur la scène funk à Strasbourg ? TFB : Le funk semble revenir très fort en ce moment où se multiplient les soirées de ce style un peu partout et notamment à Strasbourg avec de nombreux DJ’s et nouveaux groupes, qui défendent cette musique en lui donnant également un nouveau souffle. On voit aussi surtout que la musique électronique puise beaucoup d’inspiration dans le funk qui lui donne une touche très appréciée du public actuel. S u http:// www.myspace.com/the-fat-badgers

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u KEEP THE FUNK / Godfathers

Funkaddict Les addict à la funk ont vu leur visage un peu partout en ville, lors de soirées au groove incomparable dans les différents établissements qui mettent le son à l’honneur. La rédaction a eu le plaisir de partir à la rencontre de « Phil » et « No Stress », figures incontournables du mouvement funk à Strasbourg. Ceux qui sont déjà collectionneurs ont du passer quelques après-midi au « Mudd » lors des bourses aux vinyles organisées par « Phil », quant aux accrocs des dancefloor et de sets frénétiques, c’est « No Stress » qui leur sera familier. On ne pouvait parler funk sans partir à la rencontre de deux piliers de la mouvance. Après une première discussion, rendezvous a été pris chez « Phil » pour un portrait, et là, on s’est dit « Putain ! Montagne de disques ! » Dans son appart’ enfumé ça sent le son, y en a des piles partout, ça transpire la musique jusqu’au plafond. Inutile de préciser que l’ambiance y était, petit son en fond, ça groovait grave, « No Stress » sur le canapé, on commence à parler funk, et naturellement hip hop. C’est en effet le sample hip hop qui a amené ces fanatiques de la musique à rechercher le son originel. On apprendra que la funk est née alors que certains musiciens n’avaient pas les connaissances techniques musicales pour produire du blues ou du jazz.

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On les prenait pour de mauvais musiciens, ils se sont regroupés, on a nommé ça la funk ! Une demie heure plus tard, en arrivant chez « No Stress », les yeux se portent inévitablement sur un nom : James Brown « Il a posé l’Église, les autres ont suivis, mais personne n’a jamais été à son niveau » me lance « No Stress » « C’est le godfather. » La passion de la musique pousse « Phil » et « No Stress » plus loin que le simple bonheur de l’écoute, c’est tout le processus de recherche de disques, de découverte qui les pousse à agrandir sans cesse leur collection. Le mouvement s’imprime jusque sur les pochettes des vinyles qu’ils n’hésitent pas à aller chiner à l’étranger. S Propos recueillis par : WAS Photos par : Vincent Muller


u KEEP THE FUNK / Larkipass

Larkipass « Larkipass » (LKP) se consacre depuis ses débuts à la création et la diffusion de projets artistiques, dans le but de favoriser le dialogue entre les différentes formes d’expression artistique. L’association entend créer des réseaux entre les étudiants des divers établissements impliqués dans l’enseignement de ces disciplines, buts qu’elle poursuit aux côtés de ses adhérents bénévoles. Domiciliée à l’UFR des Arts de l’université de Strasbourg et composée majoritairement d’étudiants, « Larkipass » n’en reste pas moins tourné vers les habitants de Strasbourg, et plus largement de l’Europe et du reste du monde. « Notre objectif premier est de favoriser la rencontre entre étudiants et non-étudiants autour de projets artistiques. Organisateurs de nos propres grands rendez-vous « Arrêt média, Semaine des Arts », nous apportons en outre notre concours à différents autres événements : « Ribambelle, Semaine du son, Fimu, Contretemps », etc. Dans ses activités, notre association s’appuie sur la diversité de ses membres ( étudiants en arts visuels, architecture, arts du spectacle, musicologie) et fait appel à leurs réseaux. »

Propos recueillis par : WAS

En proposant un programme riche et varié et en conviant des intervenants provenant d’horizons différents, « Larkipass » désire mettre à l’honneur la diversité culturelle, tant à travers les représentants de l’association (Arts décoratifs, Faculté d’Arts plastiques, École d’Architecture) que sous l’angle des activités. S u http://http://www.larkipass.com

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u WAS THAT ? / Federica de Ruvo

Federica de Ruvo Elle a commencé la photo pendant ses études à l’école des Beaux-Arts de Bologne. Elle expose dans ses images son regard sur le monde et sa façon de vivre, excentrique et décalée. Son approche est intime, elle est son propre objet artistique : « J’ai travaillé avec des corps feminins. J’adorais les femmes contentes d’etre prises en photo, ça me plaisait beacoup. Je ne me considère pas comme une photographe, plutôt comme une chasseuse d’instants sous lumière. Je peux ressentir mon instinct lutter contre les limites d’un corps habité par des pensées lorsque j’attends le clic du déclencheur ». Son travail fait transparaître l’intimité et le secret d’un quotidien. L’humeur d’un moment qu’il a fallu figer pour toujours au travers d’une image crue, irritante, parfois incompréhensible. Une sensibilité cachée derrière une violence qui s’exprime dans des clichés métaphoriques. Le culte du brut, du cru, de l’intimité exposée aux voyeurs. S u http://federicaderuvo.unblog.fr Propos recueillis par : WAS Photos par : Federica de Ruvo


« JE PEUX DÉTRUIRE, JE PEUX ­REMONTER, JE PEUX RÉ-INVENTER TOUT L’ENSEMBLE DE MOI-MÊME. ON N’OUBLIE PAS QUE LE CORPS EST SOIT UN LIEU D’ABSENCE SOIT ­L’ESPACE DE LA PRÉSENCE. DONC MES PHOTOGRAPHIES SONT DES MÉLODRAMES VISANT À ­FRAPPER L’INTÉRÊT DU ­SPECTATEUR EN ­PROVOQUANT SA PROPRE IMAGINATION. »

Propos par : Federica de Ruvo


u WAS THAT ? / Federica de Ruvo

« Le chapelier fou » / Strasbourg - 2011 S

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u WAS THAT ? / Federica de Ruvo

Photo du haut : « Le petit prince » / Strasbourg - 2011 Photo du bas : « Pénis VS Vagina » / Strasbourg - 2011 S

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Photo du haut : « La renaissance » / Strasbourg - 2011 Photo du bas : « La roue » / Strasbourg - 2011 S

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u WAS THAT ? / Rubik’s cube

L’ÉQUIPE DE WAS MAGAZINE A EU LE PLAISIR DE RENCONTRER LOUKOUM, PASSIONNÉE DE CUISINE, QUI PROPOSE DES RECETTES SUR SON BLOG CHAQUE JOUR VISITÉ PAR PLUSIEURS MILLIERS D’INTERNAUTES. ELLE NOUS A FAIT LE PLAISIR DE CONCOCTER POUR NOUS UN RUBIK’S CUBE DE LÉGUMES ET DE FROMAGE, UNE RECETTE ORIGINALE À SON IMAGE, CRÉATIVE ET INNOVANTE, QUI VOUS DONNERA SANS DOUTE BEAU À LA LOUCHE…S Beau à la louche http://beaualalouche.canalblog.com/

betterave

carotte orange

SaladeÊ deÊ cruditŽ s fa• onÊ Ò rubikÕ sÊ cubeÓ POUR UN CUBE oranges 2-3 grosses carottes jaunes es ott car s sse gro 2-3 on sa taille sel e rav 1/2 ou 1 bette re mb nco co 1/2 beaufort Un beau morceau de

beaufort

TTE POUR LA VINAIGRE blanc vinaigre balsamique 1 cuillère à soupe de live d’o uile 2 cuillères à soupe d’h Sel Poivre blanc PRÉPARATION

les carottes ottes, découper dans Peler et laver les car côté. Utiliser deux centimètres de oranges six cubes de ne règle d’u r ide s’a n coupant et un couteau lisse bie lors de cis pré ez ass s pa st l’on n’e pour être précis. Si couper Dé s. ver tra le cube sera de la découpe, au final té dans cô de es ètr tim cen de deux de même six cubes lucher l’ép e, rav Faire cuire la bette les carottes jaunes. timètres cen ux de de s be cu me six et y découper de mê de même six mbre et y découper de côté. Peler le conco er six up co Dé té. cô timètres de cubes de deux cen ns le morceau da té cô de es ètr cubes de deux centim de beaufort. Propos par : Loukoum

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carotte jaune concombre


Flashez sur le savoir-FER !

Macadam Monkey

skate - bmx - snowboard - vtt

face book Follow us on om/s lidebox

faceboo k.c

5 rue Gustave Doré - 67000 Strasbourg

Mod’pressing est un pressing hype, fier d’être le premier au monde à avoir son QR code, il arbore une vitrine qui ne laisse aucun badaud indifférent ! Travaillant sa vitrine en toutes saisons, Mod’pressing offre une bonne dose d’humour et de joie de vivre rue de Zurich. Avec 29 ans d’expérience dans le métier, non seulement vous avez la garantie d’un service d’une propreté impeccable, mais vous repartirez avec un sourire béat.Si vous n’habitez pas la Krut’, pas de panique, ils viennent d’ouvrir une nouvelle enseigne à la Robertsau : “Le Pressing Bœcklin d’œil” S Propos recueillis par : WAS

u Mod’pressing 24 rue de Zurich 67 000 Strasbourg 03 88 25 06 27 www.mod-pressing.com u Pressing Bœcklin d’œil 131 rue Bœcklin 67 000 Strasbourg 03 88 31 59 95 www.pressing-strasbourg.com

Spécialités de sandwichs et salades à la française

7, Place Saint Nicolas aux Ondes (Krutenau) 03.88.24.07.08 53 Fossé des Tanneurs 03.88.52.02.28 67000 STRASBOURG


u WAS THAT ? / Rencontre avec ART INVASION

ART INVASION TOUR LE GÉANT CALIFORNIEN OBEY CLOTHING A LANCÉ SON « ART INVASION TOUR » PRÉSENTANT SES TOILES À TRAVERS LE MONDE AVEC UNE OUVERTURE DE SAISON FRACASSANTE À STRASBOURG LE 3 MARS. Propos recueillis par : WAS

Le concept fait du bruit : chaque exposition se tient dans un lieu atypique, l’Avila Factory pour nous, plateforme de coiffeurs indépendants située à la Meinau, et débute par un vernissage explosif. Les veinards qui se sont rendus à la soirée ont pu, en plus de découvrir les toiles en avant- première, skater sur un spot crée spécialement pour l’occasion par Ideal Skateboarding et surtout bouger au rythme de l’électro de Dr Vince (Stupeflip) et Lil’ Mike (Birdy Nam Nam). Cette soirée de folie était chaperonnée par Slide Box, célèbre skateshop distributeur de bons plans, donnant au lieu et à l’instant une ambiance si particulière chère à Strasbourg. Il vous reste jusqu’au 3 avril pour découvrir l’expo. Détails à suivre ou à glaner directement chez Slide Box.

L’équipe de Art Invasion

La propaganda Obey continue en 2012 avec l’Art Invasion tour. Trois dates sont à retenir ce premier semestre. La première à Strasbourg le 3 mars en partenariat avec Slide Box Strasbourg et Avila. Puis le 12 avril au cinéma Méliez de Saint-Étienne en partenariat avec le magasin Uptown. Et la dernière en mai à Toulouse avec le magasin Core Zone dans une usine réaménagée en club. Chaque Dr Vince (Stupeflip) Lil’Mike (Birdy Nam Nam) date est marquée d’une forte implication de la team Obey Clothing France, proposant Les œuvres exposées constituent des montages de une exposition de son univers artistique dans des lieux multiples travaux estampillés Obey, d’abord visibles sur les atypiques tout en cherchant LA bonne sélection musicale. murs des métropoles telles que Boston, Copenhague, Paris... Car Obey, c’est avant tout une identité artistique, derrière Les icônes de la propagande distillée par Shepard Fairey laquelle se cache l’artiste américain Shepard Fairey. Il se fait marquent nos esprits. Qu’elle s’exprime sur les murs ou sur d’abord connaître par son travail dans le street-art, déclinant le tissu, elle est toujours constituée d’images uniques, fortes, au début des années 90 le visage d’Andre the Giant, inspiré très travaillées. Une démarche à même de séduire les adeptes par un catcheur français des années 70, avant de créer la d’un style évolué, hors des sentiers battus, s’inspirant du marque Obey clothing. Il y a une philosophie chez Obey à street-art et du street-wear mais finissant par dépasser leurs laquelle les gens adhèrent. Ils y trouvent quelque chose de codes respectifs. Les choix des lieux, tels que l’Avila Factory, différent. Ça se manifeste à travers le célèbre t-shirt Obama correspondent à cette culture de l’exclusivité qui correspond créé par Shepard, ou encore les programmes Awareness, qui bien à Obey. On veille à maîtriser notre réseau et à être portent des causes telles que le dépistage du cancer du sein, distribués dans des endroits soigneusement sélectionnés. la famine, la catastrophe d’Haïti... Renseignements et infos dispos dans les 3 shops partenaires ou sur propaganda@obeyclothing.fr S We Are Strasbourg / 124


À PROPOS D’OBEY Obey Clothing est né du rapprochement d’un groupe d’amis mené par Shepard Fairey en 2000. Obey Clothing trouve réellement son origine en 1989 dans la rue quand Shepard Fairey et quelques autres étudiants de son université créent une série d’autocollants et d’affiches à l’effigie du catcheur André the Giant. Destinée à rester confidentielle, cette série fait le tour du monde et devient un des symboles forts de la contre culture et de la communauté “Do it Yourself” propre à l’univers du skate et du punk. Rock.Shepard Fairey continue à se faire remarquer pour ses affiches frappantes et son art envahit les espaces urbains. L’artiste s’affirme à travers un travail fort qui a su d’ailleurs retenir l’attention de Barack Obama pour sa compagne électorale. L’affiche “Hope” devient une icône internationalle. Les lignes de vêtements se développent au rythme de la carrière de l’artiste. Promues par des campagnes de Street Marketing actives et une identité visuelle forte dans les tons rouge, noir et crème, les gammes Obey pour homme et femme proposent aujourd’hui une collection complète et variée de plus de 500 pièces. Les T-shirts ainsi que le programme Denim sont des pièces maîtresses. Le T-shirt est aussi un support d’expression pour Shepard. Il transcrit sa philosophie et ses influences artistiques sur sa marque qui aujourd’hui parle à tous les genres. S

BIG UP... ... à Slide Box et Avila Factory ! qui ont vraiment œuvré au bon déroulement de la soirée et à l’organisation. Tous les travaux d’aménagement du lieux ont été supporté par eux. Le duo de choc des « Funk the Power « ont diablement mis le feu aux poudres de cette soirée. En ouvrant le bal à coups de rythmes soul et funky dont eux seuls ont le secret. Thanks a lot guys.


u WAS THAT ? / Hipster ?

Pro Hipster Après une longue vie de définitions différentes, le hipster est aujourd’hui un amateur d’art. Et voilà le vrai fond du problème. Le hipster est souvent défini comme l’incarnation de la négligence calculée, comme « celui qui se fait passer pour... ». Alors que mesdames, mesdemoiselles et messieurs... Non.

Tout simplement non, bande de négatifs ! Pourquoi ne peut-on plus aller boire une bière à la Taverne Française, une chemise à carreaux délavée sur le dos, une barbe de trois jours, un chignon stylo Bic et un morceau électro-jazzy aux oreilles ? Sans pour autant être un abominable personnage ?

La véritable question à se poser n’est pas si le hipster est « in » ou « out » mais plutôt si un jour nous serons capable d’arrêter de voir des faux-semblants partout. Un jour peut-être les fashion victims auront le droit de lire du Proust, Mamie pourra boire des Cuba Libre au Trolley, les nihilistes deviendront bouddhistes...

Pourquoi, dites moi pourquoi ? Et bien parce qu’en vérité la plupart d’entre nous est incapable d’assumer pleinement ses goûts et ses choix de mode de vie de peur de devenir : « Celui qui se fait passer pour »... Le hipster se fout royalement d’être ou de ne pas être, il vit comme il le veut. Le hipster est critiqué pour son faux ou son manque de naturel, parce qu’il mange bio (seulement pour se donner un genre, non pas parce qu’il est préoccupé par son alimentation ! Faut pas déconner ! Parce qu’il a un i-Phone (ah oui, ca aussi c’est interdit si tu veux rester quelqu’un d’intègre, il faut un Nokia 3310). Bref, le hipster se fait massacrer pendant les cafés entre copines, parce qu’elles sont toutes à la recherche de l’homme, du vrai ou encore quand on emballe la blonde à la terrasse de la Nouvelle Poste. Eh pourtant trouvez-moi un hipster au monde qui passe son vendredi soir affalé sur son canap’ devant NCIS à dévorer du chocolat.

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LE HIPSTER EST HAUTEMENT CRITIQUÉ MAIS, POURTANT TOUJOURS AIMÉ EN SOCIÉTÉ. ÉTRANGE PARADOXE. Bon, en attendant que le monde change, je vais aller boire des coups à l’Atlantico, discuter du bouquin sur le communisme des Schtroumpfs avec mes potes archi. Au fait quelqu’un a écouté le nouveau son d’Al’tarba ? S Propos par : Lise Carta / Photos par : Vincent Muller


Hipster malgré lui Le « neo-hipster »...Tout le monde en parle, il est partout mais personne ne l’est. Un phénomène assez drôle si on se penche sur son cas. Alors qu’est-ce qui caractérise ce petit nouveau ? Commençons par rappeler que le phénomène prend sa source dans les années 40, aux États-Unis. Le hipster est alors amateur de jazz et adopte un style de vie artistique et décontracté inspiré des grands jazzmen qu’il admire. Drogues et pratiques sexuelles libres sont donc au rendezvous. « Hip » veut dire cool, le hipster avait toujours une longueur d’avance grâce à son ouverture d’esprit. C’est d’ailleurs de là qu’il puise son origine, le terme «hipster» découle en effet de l’africain « Hipi » qui veut dire ouvrir les yeux. En quête du sens réel de la vie dans une société on ne peut plus consumériste, le hipster va délibérément s’abandonner dans la pauvreté et se nourrir uniquement d’art. Ce mouvement va donc constituer une contre-culture qui a notamment inspiré d’autres mouvements tels que la culture « beatnik » et « hippie ». Le petit dernier, si on le caricature, a 25 ans, est un Applemaniac, excelle en « name-dropping » ou étalage de confiture. Trianglophile, il ne jure que par Sofia Coppola et Animal collective, ne consomme que du bio ou commerce équitable, n’écoute que des groupes indépendants, inconnus, aux styles inclassables, ne s’habille qu’en pseudofriperie hors de prix. Cynique & hautain, il se doit d’être blasé dans les hauts-lieux de la hype, se refuse d’être influencé par la culture et consommation de masse, la pensée générale, la mode, les médias ou la pub bien qu’il évolue, la plupart du temps, au sein même de ces secteurs. Le hipster, cet être donc si original est finalement on-ne-peutplus conformiste au sein de sa propre sous-culture. Musicalement parlant, le hipster rejette toutes musiques dites « mainstream » bien qu’il se ventera d’avoir découvert

ce groupe bien avant qu’il ne devienne commercial. Le hipster se plaît donc, ou plutôt s’oblige, à écouter les groupes de demain, bien souvent de l’indie, du mathrock ou encore de la mixery pop. Niveau look, le hipster rejette l’ignorance culturelle des consommateurs lambda et autres comportements dits « mouton », ou plutôt s’en persuade. Bref, se veut considéré comme à part, hors-norme, insaisissable ! Avec l’originalité comme religion, cet as du copié-collé reprend les codes des générations précédentes tout en revendiquant sa soi-disant authenticité « So vintage ». Cherchant à se démarquer à tout prix, cet expert du m’as-tu-vu chine dans les friperies infréquentables d’antan, reconverties en haut lieu de la « hipstéritude ». Le hipster donc, cet être si « authentique » cherche perpétuellement à être, bien qu’il vous affirmera le contraire, à la pointe de la tendance sans l’avoir fait exprès, à paraître négligemment hype, bref, le mix parfait bobo-clodo. À l’instar de leurs prédécesseurs, les hipsters sont la nouvelle proie des critiques. Nombreux sont les sites, blogs, ou encore vidéos sur le net qui les moquent pour leur culture de l’alternatif à tout prix. Les puritains du mouvement, eux, prôneront pour leur défense que cette contre-culture s’est transformée, malgré eux, en un vide esthétique. Tout comme dans leur slang de l’époque, où tout ne voulait plus rien dire, «hipster» aujourd’hui peut être le plus beau compliment tout comme la pire des insultes. Finalement, aujourd’hui, l’hipster est partout, mais ne veut vraiment plus rien dire. S Propos par : Charlaine Grosse

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u CARNET D’ADRESSES

Carnet d’adresses Auto-école Campus 15, Avenue Général de Gaulle - 67000 Strasbourg Auto-école Campus 89, Route de la Wantzenau - 67000 Strasbourg Avila Factory 33, Rue du Maréchal Lefebvre - 67100 Strasbourg Caisse d’Épargne 1, Route du Rhin - 67000 Strasbourg Gloss Rue de l’Écurie 67000 Strasbourg Jean-Noël Rohe 3, Rue de l’Épine - 67000 Strasbourg La Librairie Kléber 1, Rue des Francs-Bourgeois - 67000 Strasbourg Le Mind 28, Boulevard de Lyon - 67000 Strasbourg Le Mudd Club 7, Rue de l’Arc-en-Ciel - 67000 Strasbourg Le Nouvel Accord 34, Quai des Bateliers - 67000 Strasbourg Le Parlement Européen Allée du Printemps - 67070 Strasbourg Le Phonograph 2, Rue de l’Arc-en-Ciel - 67000 Strasbourg Le Rezoh 15 Bis, Rue des Juifs - 67000 Strasbourg Le Trolleybus 14, Rue Sainte Barbe - 67000 Strasbourg Louis Vuitton 5, Rue de la Mésange - 67000 Strasbourg Made in France 7, Place St Nicolas Aux Onde - 67000 Strasbourg Made in France 53, Rue du Fossé des Tanneurs - 67000 Strasbourg Mod-Pressing 24, Rue de Zurich - 67000 Strasbourg Pressing Boecklin d’Oeil 131, Rue Boecklin - 67000 Strasbourg Sérénit’ude 43, Rue Geiler - 67000 Strasbourg Slidebox 5, Rue Gustave Doré 67000 Strasbourg

GALERIES D’ART La Chambre 4, Place d’Austerlitz - 67000 Strasbourg Le Bastion 14, Rue du Rempart - 67000 Strasbourg Stimultania 33, Rue Kageneck - 67000 Strasbourg

MODE / BOUTIQUES Bonnie Doon 115, Grand Rue - 67000 Strasbourg Candice Mack 20, Rue Seyboth - 67000 Strasbourg Eden 39, Rue des Arcades - 67000 Strasbourg Gena 15, Rue des Hallebardes - 67000 Strasbourg Guipure 27, Quai des Bateliers - 67000 Strasbourg La Lucarne 18, Quai des Bateliers - 67000 Strasbourg Lodge 5, Rue des Soeurs - 67000 Strasbourg Signe du Temps 17, Quai des Bateliers - 67000 Strasbourg Zénith Models 20, Rue Sainte Madeleine - 67000 Strasbourg

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u CONCOURS

We got the Funk

L’équipe de WAS Magazine remercie tous les participants du « Concours Funk » organisé sur la fan page Facebook du mag’. Un merci particulier à : Myrtille Hirschmuller Fabien Fuhrmann Thibaut Abitbol Stéphanie Leonor Ludovic Ozier

Arthur Rollet Esteban Naegel Binot Victor Alexandrine Perea

Nos deux gagnants sont donc Alexandrine Perea et Esteban Naegel que vous pouvez admirer sur les photos ci-dessus.

Ils remportent entre autres les lots suivants : Des places de concert pour aller voir « Plus Guest » ! Des Menus « Bagesltein » ! Des livres offerts par la « Librairie Kléber» ! Des t-shirts « Speeches » ! Des places de cinéma pour « Le Star » ! Des bijoux de chez « Les Sales Marines » ! Suivez l’actualité de nos réseaux sociaux pour participer à nos prochains concours et gagner vous aussi de nombreux cadeaux de nos partenaires ! S Propos par : WAS Photos par : Vincent Muller

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Illustration par : Vanessa Ganzitti


Crédit photo : ©Alex Mahieu

DeBonneville-Orlandini

DÉJÀ PLUS DE 250 000 € DE SALAIRES DOUBLÉS

VACHER

MANU

ELODIE

ÉCOUTEZ MANU DANS LE 6/9 ET DOUBLEZ VOTRE SALAIRE* * Jeu ouvert jusqu’au 6 juillet 2012 inclus. Participation réservée aux personnes salariées, dont le salaire net mensuel pour le mois précédant la participation, est inférieur ou égal à 2.000 euros maximum. Le gagnant remporte une somme égale à une fois le montant du salaire net du mois précédant sa participation ( montant figurant dans la rubrique «net à payer» du bulletin de paie du mois précédant sa dernière inscription au jeu sur le site www.nrj.fr), dans la limite de 2.000 euros maximum. Règlement complet et inscription sur le site www.nrj.fr. Règlement déposé chez SCP Stéphane EMERY, Thierry LUCIANI, Jacques ALLIEL, huissiers de justice associés, 11 bis rue de Milan 75009 Paris



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