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Liane FOLY

Le public est le moteur essentiel de ma vie

Prendre de l’âge ne m’effraie pas au contraire je me sens plus équilibrée et plus adoucie

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Tu fêtes tes 35 ans de carrière, quel regard portes-tu sur tout le chemin parcouru ?

Un sentiment de gratitude, je fête mes 35 ans de carrière, le bonheur de retrouver un public aimant et fidèle intergénérationnel. La scène est mon élément, ma maison, alors je suis pleinement comblée de pouvoir continuer cette belle route artistique.

Tu repars en tournée pour jouer ton spectacle « La folle repart en thèse », comment te sens-tu dans ce rôle humoristique interprété seule sur scène ?

En 2007, j’ai pris le challenge de faire une trilogie de shows mêlant humour, comédie et imitations. Après "La folle parenthèse" et "La folle part en cure" qui ont cumulé plus de 500 dates et 400.000 spectateurs et offert le grand prix de l’humour SACEM en 2013, l’envie du troisième show est arrivé pendant le confinement.

En quelques mots, peux-tu résumer l’essence même de ton spectacle ?

Je suis une "sexygénaire" (rires) ! J’aime bien cette appellation, 60 ans, c’est une étape donc avec une nostalgie heureuse, je retrace le temps à travers les imitations, je raconte mon histoire avec dérision, en toute conscience de l’instant présent et la préciosité de la vie car elle passe très vite ! Il n’y a que dans une salle de spectacle où l’on peut goûter à une communion de vibrations alignées et une osmose réelle.

Chanteuse, actrice, productrice, humoriste, imitatrice, tu mets à profit tous tes talents sur scène, finalement y-a-t-il un domaine qui t'anime plus qu’un autre ou tu préfères ne pas avoir à choisir ?

Ma formation fut plurielle : musique, chant, théâtre, comédie musicale ! Pour moi, c’est normal d’exécuter ces différentes disciplines sans en avoir la conscience réelle ou le besoin de me justifier. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit cette trilogie. J’ai créé ce qui me correspondait le mieux avec un exercice que j’aime faire, et le public adhère, j'en suis la plus heureuse !

As-tu des projets à venir côté artistique qui t'excite particulièrement ?

J’avance au fur et à mesure… À notre époque, il est préférable de ne pas trop se projeter, la maturité m’a permis de comprendre qu’il faut vivre l’instant présent donc je suis totalement concentrée et adonnée à ce spectacle qui va grandir et voyager de ville en ville. Bien sûr, la musique a toujours dans ma vie une place privilégiée et elle prendra sa place au bon moment.

Après tant d’années, qu’est ce qui maintient ton envie et ta passion de monter sur scène, que ce soit pour chanter ou faire rire ?

J’aime la vie plus que tout, partager ma passion à travers mes représentations scéniques est une grande satisfaction. Cela me nourrit parce que c’est aussi une expérience de connaissances du genre humain, les autres m’intéressent, je pense que nous avons tous les mêmes joies, les mêmes chagrins, les mêmes combats. Être heureux et offrir du divertissement est un cadeau magnifique. Je suis montée sur scène à l’âge de 5 ans en danse puis à 12 ans dans l’orchestre familial et depuis, je n’ai fait que ça. C’est dans mon ADN. Mais curieusement, j’ai su patienter pendant cette longue période seule et confinée, sans scène... Je l'ai bien vécu et j'ai même apprécié, cela m’a permis de prendre mon temps et justement faire un bilan.

Tu as récemment soufflé tes 60 bougies, est-ce que ce passage de cap a provoqué une sensation particulière ?

Oui sincèrement, c’est un cap... que dis-je, une péninsule (rires). J’ai encore l’envie et l’énergie donc vieillir ne m’effraie pas, au contraire, je me sens plus équilibrée et adoucie malgré le temps qui passe. Mais l’expérience agit, on ne peut pas revenir en arrière, il faut avancer et accepter, on n’a pas le choix, tout en gardant toujours une âme d’enfant, c’est essentiel et j’y tiens !

Y-a-t-il des artistes que tu as rencontrés qui ont particulièrement marqué ton esprit, ou avec qui tu as entretenu des liens solides ?

J’ai rencontré des artistes fabuleux, des êtres de génie qui m’ont appris tant de choses, des belles âmes avec lesquelles j’ai eu le bonheur et la chance de travailler et partager des liens forts en croisant leurs chemins comme : Nougaro, Petrucciani, Legrand, Barry White, Lelouch, Hossein, Goldman, Elie Kakou, Maurane et tant d’autres… Et puis la rencontre déterminante avec mon alter égo, Laurent Baron, manager et producteur qui depuis 28 ans est à mes côtés. Nous avons tout traversé ensemble, nous formons un binôme mûr, plus que jamais aujourd’hui, on continue avec la même ferveur et je lui voue une gratitude particulière.

Quelle a été ta plus belle aventure artistique ou défi personnel le plus intense ?

Celle que je n’ai pas encore vécue… La scène de demain qui est un éternel recommencement. Chaque soir, une entrée en scène est un nouveau défi, un pari. Même après des années,l’ajustement des textes et des vibrations vocales, la positivité, l’énergie à transmettre... L’habitude n’est jamais dans mon quotidien, ni présente dans ma vie. L’imprévu et l’improvisation sont des sources inspirantes. Tout se cultive et s’apprend encore et toujours. La vie de nomade me plaît et me correspond, les voyages forment la jeunesse.

As-tu une phrase d’une de tes chansons cultes que tu pourrais utiliser pour résumé ton état d’esprit ?

"Je t’écris des mots purs, j’ai gommé les ratures, au fur et à mesure"

Je tenais tout particulièrement à te remercier cher Mario. Notre rencontre au château de la Star Académy il y a 22 ans déjà fut constructive et fructueuse puisque nous avons fait perdurer ce lien d’amitié et de collaboration artistique. Alors, merci à toi et longue vie à Welcome Magazine !

Miss Bourgogne 2022, veut œuvrer auprès des femmes souffrant d’un cancer

Sacrée Miss Bourgogne en octobre dernier, Lara Lebretton regarde dans le rétroviseur de ces mois passés en tant qu’ambassadrice de charme et de caractère. Il en ressort une vision plus que positive sur l’expérience vécue au sein du comité Miss Bourgogne. Du haut de ses 23 ans, cette Chalonnaise est sortie de sa zone de confort pour s’affirmer et surtout s’accomplir. Elle livre pour Welcome Magazine ses projets pour prendre le virage de l’après le plus sereinement possible. Et ces projets tendent tous à mettre son expérience de l’acceptation de soi au service des femmes atteintes d’un cancer.

Comment vous est venue l’envie de vous présenter au concours de Miss Bourgogne 2022 ?

J’ai grandi à Givry et je suis revenue à Chalon voilà un an suite à l’obtention de mon diplôme d’infirmière. J’ai choisi la voie de l’intérim qui me permet d’être plus flexible et ainsi d’embrasser correctement mes deux missions, depuis mon élection en tant que Miss Bourgogne. C'est une amie qui m'a inscrite au concours en 2021 alors que je terminais mes études. J'ai terminé deuxième dauphine de Miss Bourgogne. Mais comme j’ai un caractère à aller jusqu’au bout des choses et ne pas rester sur un échec, je me suis représentée en 2022 et finalement j’ai été élue Miss Saône-et-Loire 2022 puis Miss Bourgogne 2022.

Qu’est-ce que cette élection a changé dans votre vie ?

Mon quotidien a changé énormément mais j’ai changé intérieurement aussi. J’assurais avant les nuits en tant qu’infirmière, je souhaitais économiser pour m’acheter un bien et la danse était ma passion. Le titre de Miss Bourgogne m’a fait sortir de cette routine et aller à la rencontre de personnes très différentes, de me mêler à des environnements variés. Ma vraie personnalité s’est révélée. Ça m’a changé intérieurement. Je n’avais pas beaucoup de confiance en soi. Le Comité Miss France m’a permis d’oser, d’aller de l’avant, de vivre pleinement chaque expérience. Depuis toute petite, j'avais peur de parler en public, je m’installais tout le temps au fond en classe, je ne voulais pas qu’on me remarque. J’étais très réservée. Depuis que je suis Miss Bourgogne, j’ai pris petit à petit goût à montrer que j’étais capable, j’ai pris confiance en moi, je peux le faire je suis légitime et je n’ai rien à perdre à être pleinement moi. Je faisais beaucoup de sports et on me taxait souvent d’être une « grignette » grande et maigre… J’ai appris à m’aimer. Je fais les choses avec plus de sérénité, je suis moins anxieuse, le stress résulte de mon impatience. J’ai appris à relativiser d’autant plus quand je côtoie la maladie.

Quelles sont vos missions en tant que Miss Bourgogne ?

À chaque événement, à chaque opportunité, à chaque soirée caritative, mon écharpe prend tout son sens en tant qu’Ambassadrice notamment à travers mon discours. De par ma profession, je suis très attachée aux valeurs de la santé, de la prévention et du bien-être. Je participe beaucoup à des forums, à des opérations de don du sang, à des courses à pied comme à des galas.

C’est très enrichissant d’avoir ce titre, le Comité Miss France m’a appris à être en compétition avec moi-même et non avec les autres Miss. Être à leur contact alors qu’elles sont issues de cultures, de régions, de coutumes différentes m’a enrichie : elles font partie de ma famille aujourd’hui. Je ne me compare pas avec les autres, je dois juste être la meilleure version de moi-même. Et c’est une des valeurs que j’ai fait mienne. Je ne me fie plus aux jugements des autres, la critique ne me touche plus.

Avec les autres Miss du Comité Miss France, nous échangeons énormément et nous nous soutenons car nous vivons les mêmes expériences et nous savons que le temps est limité. Les liens se resserrent d’autant plus que nous devons aujourd’hui apprendre à gérer au mieux l’après. Nous avons été habituées à vivre et à faire les choses pleinement.

Avez-vous réfléchi à l’orientation que vous donnerez à votre carrière quand cette année de Miss Bourgogne s’achèvera ?

Je ferai profiter de mon expérience à la nouvelle promotion 2023. Je les coacherai avec bienveillance pour qu’elles soient préparées à ce qui les attend et pour qu’elles se sentent le plus à l’aise dans leur rôle. Même s’il n’y a qu’une seule couronne, il faut qu’elles donnent tout pour ne rien regretter. C’est une démarche très courageuse, on se met à découvert face à des personnes qui ne nous connaissent pas. Il faut savoir prendre du recul face au regard des autres. Je veux qu’elles soient fières d’elles. Je souhaite également apporter un regard neuf et des nouveautés au sein du Comité Miss Bourgogne et leur faire part de mon ressenti.

Cette prise de recul sur moi a modifié la façon dont j’envisage ma vie professionnelle. Miss France m’a donné envie de créer et de lier tout ce que j’aime l’esthétique au relationnel. L’ambiance dans les hôpitaux est devenue de plus en plus tendue depuis le Covid. J’entends aujourd’hui me destiner à de la création de projets. J’ai actuellement l’opportunité de faire de la communication digitale auprès de deux boutiques avec créations de contenus designés. Je souhaite ensuite m’orienter vers le métier de socio-esthéticienne afin de maquiller les femmes qui souffrent d’un cancer. Mon projet est de pouvoir les accompagner en milieu hospitalier ou au domicile pour une valorisation de l’image de soi et leur apporter ainsi un bien-être et une image positive d’elle. Je peux leur apporter un moment hors du temps au gré d’un après-midi mêlant massages agrémentés de conseils par rapport à la perte de cheveux… pour éviter qu’elles ne se noient pas dans les affres de la maladie. Je souhaite leur transmettre ma force, mon regard sur moi pour qu’elles prennent du recul pour une meilleure acceptation de soi. Être positive est capitale dans le combat contre la maladie.

Jeannette Monarchi

L'élection de Miss Bourgogne 2023 aura lieu à Chalon-sur-Saône, salle Marcel Sembat.

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