PROSPECTUS DE CHOCOLAT
Spécialement pour vous! 100% équitable Chocolat De la fève à la tablette Avec le pour les Cacaoculteurs
Le chocolat ne pousse pas sur les arbres Le chocolat ne se cueille pas des arbres. Le cacao si. Avant que le cacao devienne du chocolat, il a une série d’étapes à parcourir. Et ces étapes ne sont pas toujours équitables. Nous sommes envahis de messages funestes concernant notre péché doux. Est-ce qu’il y aura suffisamment de cacao pour entretenir notre addiction au chocolat dans le futur? Est-ce que notre barre préférée est fabriquée par des mains d’enfants? Pourquoi est-ce que nous payons notre chocolat avec plaisir tandis que les cacaoculteurs dans le sud restent pauvres? Qui sont les vrais chefs dans la chaîne du chocolat? Oxfam va à la recherche des réponses à toutes ces questions. Nous dénonçons l’injustice dans la chaîne du chocolat et nous luttons pour le changement. Laissez-vous entraîner par la coulée du chocolat, de la fève jusqu’au barre.
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1. DE LA FEVE JUSQU’ AU BARRE 1.1 LE TRAITEMENT DE CACAO DANS LE SUD 1 Le cacaoyer est un arbre tropical cultivé dans une zone limitée autour de l’équateur. Il n’est pas possible de cultiver du cacao dans nos régions. Le cacaoyer a besoin d’un environnement boisé, chaud et humide. Les cacaoculteurs du Sud travaillent sur de petites parcelles d’un à deux hectares. La région la plus importante pour la culture du
cacao est l’Afrique occidentale; la Côte d’Ivoire et le Ghana représentent 60% de la production mondiale. 2 Ce qui est typique pour le cacaoyer, ce sont les fleurs blanches ou roses qui poussent directement sur le tronc et les branches. 3 Deux fois par an une partie des fleurs se transforment en cabosses oblongues. Entre 20 et 60 de ces cabosses deviennent des fruits mûrs. A l’intérieur de la cabosse il y a une
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pulpe blanche gélatineuse contenant 25 à 75 fèves de cacao. 4 Les cabosses sont coupées manuellement, à la machette.
Les cabosses sont ouvertes et la pulpe blanche est grattée et 6 entassée sur et couverte par des feuilles de bananes. Après quelques jours de fermentation les fèves de cacao reçoivent leur goût et la couleur brune typique. Les fèves sont remuées et après 7 jours elles sont 5
prêtes pour le séchage. En Amérique du Sud on utilise une autre technique de fermentation, dans des bacs de fermentation au lieu de sous des feuilles de bananes. 7 Une fois fermentées, les fèves de cacao sont épandues sur des tables de bambou ou des tapis au sol pour sécher durant une semaine. 8 Après un contrôle de qualité les fèves de cacao sont emballées dans des sacs de jute.
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1.2 EXPORT Le plus souvent le cacao séché est vendu par les cacaoculteurs à des intermédiaires ou des pisteurs qui font leur tour chez les cacaoculteurs et qui vendent à leurs clients d’exportation. Comme la plupart des cacaoculteurs n’ont pas d’autres options de vente, ils sont obligés d’accepter le prix trop bas des intermédiaires. Dans le meilleur cas les cacaoculteurs s’unissent dans une coopérative. Collectivement, ils peuvent obtenir de meilleurs prix qu’individuellement. Ce n’est qu’une partie minime du volume total de fèves de cacao qui est vendue sous des conditions de commerce équitable, ou certifiée bio, avec une prime Fair Trade supplémentaire ou moyennant un supplément pour la qualité bio. La grande masse du cacao n’est pas vendue sous ces conditions. Il n’y a qu’un nombre limité de coopératives de cacao qui disposent d’une licence
d’exportation. Pour cette raison certaines coopératives dépendent d’un grand exportateur qui vend leur fèves sur le marché d’exportation international.
1 TONNE Fèves bio+fairtrade = 2300 $ + 200 $/tonne de prime fairtrade
1 TONNE Fèves fairtrade = 2000 $ + 200 $/tonne de prime fairtrade
(Source: prix minimum FLO octobre 2012)
Le prix de marché international se situe au-dessus de ce niveau depuis quelques années, donc les acheteurs fairtrade paient le prix de marché + la prime fairtrade de 200$/tonne. Le prix de marché international du cacao
$/tonne 3000 2500
prix minimum FLO
2000 1500 1000 500 0 jan. 2012
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Source: ICCO (International Cocoa Organization)
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1.3 LA PRODUCTION DE CHOCOLAT EN ETAPES Jusqu’à présent le chocolat est fabriqué principalement dans le Nord. Quelques entreprises puissantes importent les fèves de cacao et les transforment en masse, beurre et poudre de cacao, et finalement en chocolat liquide (couverture). Un nombre limité d’entreprises dominent le marché de chocolat et réalisent de gros bénéfices en achetant une matière première à des prix bas (les fèves de cacao), et en les transformant en chocolat liquide qui est vendu aux fabricants de barres, tablettes et chocolats de luxe.
1. Concasser les fèves. Résultat: le grué (le noyau des fèves de cacao) 2. Torréfier les grués et les broyer pour obtenir la pâte de cacao 3. La pâte est pressée et divisée en beurre de cacao et un résidu sec 4. Le résidu sec du cacao est affiné en poudre de cacao 5. La pâte est mélangée avec le sucre, le lait en poudre et elle est lissée en passant par des cylindres puissants. La pâte est polie pour obtenir une texture fine, ce qui résulte dans le goût final du chocolat.
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6. Après le broyage le chocolat est passé à l’étape du conchage. C’est maintenant que le chocolat devient homogène, que les acides de fermentation s’évaporent, et que les arômes agréables dans le chocolat sont créés. C’est une étape cruciale dans la fabrication, parce que la durée du conchage est déterminante pour l’arôme final du chocolat. Dans cette phase, du beurre de cacao est ajouté pour obtenir un chocolat liquide. 7. Le résultat du conchage est ce qu’on appelle ‘la couverture’ 8. La dernière étape est le tempérage, qui fait rétrécir le chocolat pour obtenir un chocolat dur et brillant. 9. Les chocolatiers et fabricants de chocolat s’occupent du moulage du chocolat, ils ajoutent toutes sortes d’ingrédients comme des noix, fourrages, caramel et inclusions, pour les refroidir et les vendre dans l’emballage final aux supermarchés et aux consommateurs finaux sous forme de barres, tablettes, bonbons, pralines et truffes.
Les cabosses
Les fèves de cacao
La poudre de cacao Les grués de cacao (nibs) Le résidu sec
Le sucre de canne Le beurre de cacao
La pâte de cacao
Le lait en poudre
2. LA CHAINE DU CHOCOLAT
côté du sablier, un petit nombre de multinationales sont au milieu, et des milliards de consommateurs se trouvent de l’autre côté du sablier.
2.1 QU’EST-CE QUI TOURNE MAL DANS LA CHAINE DU CHOCOLAT?
Le commerce international du cacao n’est pas bien régularisé, ce qui permet à quelques multinationales de dominer le commerce du cacao. Cette situation leur donne la possibilité de négocier des prix bas pour les fèves de cacao, de les importer sans taxes en Europe, et de maximiser la marge bénéficiaire sur le traitement de cacao. Les cacaoculteurs à l’origine n’ont pas suffisamment de capacité de négociation et n’ont pas d’autre choix que de vendre les fèves de cacao aux intermédiaires à un prix trop bas. De cette façon la plus-value du traitement du cacao reste dans les mains des industriels du chocolat puissants. C’est injuste, n’est-ce pas?
Des cacaoculteurs pauvres En soi, le cacaoculteur dispose d’un bon point de départ: le cacao ne peut être cultivé que dans la zone autour de l’équateur. En même temps la demande internationale est en pleine hausse, stimulée par la demande par de nouveaux marchés comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. On s’attend alors à ce que le cacaoculteur se trouve dans une position de négociation favorable: il cultive une matière première pour laquelle il y a pénurie, et en même temps une très forte demande de la part des pays riches. Néanmoins, le cacaoculteur ivorien ne peut pas vivre de la cacaoculture et sa famille démeure dans la pauvreté. Comment est-ce possible? La concentration de pouvoir Le marché international de cacao est malade. Un petit nombre d’industriels domine une grande partie de marché. Barry Callebaut et Cargill sont 2 fabricants qui possèdent plus de 70% de la chaîne du chocolat. La chaîne internationale du chocolat a la forme d’un sablier. Des millions de cacaoculteurs se trouvent d’un
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Le travail des enfants Le travail des enfants reste une réalité embarrassante en Afrique occidentale. C’est une conséquence pénible d’un marché concentré qui ne donne pas de rémunération correcte pour les fèves de cacao. Les cacaoculteurs sont forçés de chercher de la main-d’oeuvre à bas prix. Au Ghana et en Côte d’Ivoire il s’agit d’enfants qui devraient être à l’école, mais qui aident leurs parents en se donnant du mal sur les champs de cacao. Souvent il portent des sacs
> 70 % Callebaut Cargill
Des millions de cacaoculteurs
L’industrie du chocolat et les multinationales
Des milliards de consommateurs
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L’Esclavage des enfants
c est degoutant!
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de cacao lourds, ils coupent le cacao à la machette, ils sont exposés aux produits chimiques et aux pesticides. Dans les pires circonstances, des enfants illégaux provenant des pays voisins sont forçés à faire du travail lourd sur les champs de cacao. Dans ce cas on parle d’esclavage d’enfants. Les cacaoyers vieux et malades La plupart des cacaoyers en Afrique occidentale ont vieilli (30 à 40 ans) et, par conséquent, ils sont moins rentables que les arbres plus jeunes en Amérique du Sud. A cause d’une pauvreté structurelle au Ghana et en Côte d’Ivoire les cacaoculteurs ne gagnent pas suffisamment pour planter de jeunes arbres. Aussi, beaucoup de cacoyers sont affectés par des maladies, des moisissures et des insectes. Les cacaoculteurs n’ont pas les moyens pour y rémédier. La rentabilité moyenne d’un cacaoyer en Côte d’Ivoire est de 600 à 1000 kg par hectare. Mais les producteurs qui ont des arbres affectés par des maladies n’ aboutissent pas à ce niveau. Le prix du cacao payé par les pisteurs est trop bas pour investir dans le rajeunissement des cacaoyers. Durant des décennies les industries du chocolat ont négligé d’investir dans le support des cacaoculteurs et ce n’est que récemment qu’ils ont commencé à financer des pépinières de plantes de cacao plus résistantes. Des gouvernements faibles Les gouvernement et les autorités
dans les pays cacaoculteurs pourraient être plus sévères dans la régulation et l’application des accords internationaux. Les autorités investissent trop peu dans un enseignement de qualité, dans des bâtiments, des écoles, des routes asphaltées, dans la santé publique, l’eau potable, des travaux d’infrastructure. Il y a souvent un manque de moyens financiers ou la présence de corruption. Par toutes sortes de constructions, les grandes entreprises réussissent à ne pas payer de taxes dans les pays où ils achètent le cacao. Aussi notre gouvernement belge pourrait jouer un rôle plus important en rédigeant et en respectant des règles équitables dans le commerce du cacao international. Comme pays de chocolat par excellence, la Belgique pourrait exiger une transparence plus grande par rapport aux conditions de travail dans les pays cacaoculteurs et dans la chaîne. Ce qui est indispensable, ce sont des règles de concurrence qui garantissent une compétition suffisante; une politique commerciale équitable qui établisse les règles de compétition saine, de sorte que les conventions entre les gros deviennent insoutenables. Et nous avons confiance que la profession de cacaoculteur redeviendra intéressante une fois que le cacaoculteur ivorien pourra négocier un prix équitable pour sa récolte.
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Un manque d’attention pour le futur Dans la chaîne du cacao on ne tient pas compte des coûts externes; les coûts sociaux et environnementaux ne figurent pas sur la facture. Depuis la libéralisation totale du marché et la suppression progressive du rôle du gouvernement en Côte d’Ivoire, les cacaoculteurs reçoivent un prix qui ne prend pas en compte le remplacement et l’entretien des cacaoyers, des champs et le maintien du niveau de vie des agriculteurs. Cela se laisse voir: la facture est passée aux cacaoculteurs d’aujourd’hui et à la génération de demain. 2.2 DES FEVES FAIRTRADE VIS-A-VIS DE FEVES CONVENTIONNELLES Un des problèmes du commerce conventionnel à grande échelle est que les fèves de cacao arrivent en masse pêle-mêle chez les industriels du chocolat. Lorsque des fèves non certifiées et des fèves certifiées sont mélangées durant le broyage on parle de ‘mass balance’. Cela signifie que le volume de fèves de cacao certifié est géré par l’administration, ce qui doit résulter dans un tonnage correspondant de chocolat certifié à la fin du traitement en usine. Oxfam-Wereldwinkels est très sceptique sur ce système appelé ‘mass balance’. Naturellement la coopérative certifiée reçoit un prix équitable et une prime fairtrade additionnelle. Or, quand ni le fabricant, ni le consommateur ne savent d’où
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proviennent les fèves de cacao dans sa barre de chocolat, le contrôle sur des situations intolérables devient compliqué. En outre, ce système ne stimule pas de relations à long terme. Au sein du système ‘mass balance’ les acheteurs sont libres d’acheter chez différentes coopératives certifiées. En tant que coopérative vous n’avez pas la certitude de débouché ce qui rend les précaires les projets d’avenir. Oxfam-Wereldwinkels exige une traçabilité maximale dans sa propre chaîne de chocolat; nous voulons savoir de quelles coopératives les fèves de cacao proviennent dans les chocolats Oxfam Fair Trade, et nous voulons suivre ces fèves connues dans toute la chaîne, en traitant les fèves dans une chaîne séparée. Ce système s’appelle la ségrégation.
2.3 LA CHAINE DU CHOCOLAT OXFAM Oxfam exige une chaîne de chocolat traçable . La traçabilité contribue à contrôler des problèmes structurels dans la chaîne. Quand nous savons d’où proviennent les ingrédients, nous pouvons demander les rapports de contrôles auprès des certificateurs; voir comment la coopérative fonctionne, vérifier les contrôles sur le travail des enfants, vérifier les prix et les primes payés pour le cacao, inspecter les conditions de travail et le respect pour l’environnement. La traçabilité est indispensable pour une bonne gestion d’une chaîne équitable, dans un marché tordu.
MASS BALANCE Non certifié
TRAITEMENT INDUSTRIEL
Certifié
SÉGRÉGATION
Non certifié
Certifié
TRAITEMENT INDUSTRIEL
TRAITEMENT INDUSTRIEL
chocolat Oxfam Fair Trade 15
2.3.1 Critères La chaîne du chocolat Oxfam doit remplir un certain nombre de critères. Nos barres et tablettes contiennent: ƬƬ
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des fèves de cacao fairtrade traçables. Nous savons de quelles coopératives les fèves dans nos barres proviennent et nous pouvons suivre leur trajet dans toute la chaîne, jusqu’à la coopérative dans le pays d’origine.
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du sucre de canne fairtrade traçable. Nous savons de quelles coopératives le sucre de canne dans nos barres provient et nous pouvons suivre son trajet dans toute la chaîne, jusqu’à la coopérative dans le pays d’origine.
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des matières premières qui sont achetées de préférence auprès des coopératives qui sont soutenues par des projets d’ Oxfam-Wereldwinkels
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pas de concentration de pouvoir dans notre chaîne de chocolat; nous remplaçons les géants par des industries de moindre échelle
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le contrôle sur le travail des enfants et pas d’esclavage d’enfants dans notre chaîne
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des ingrédients délicieux et de haute qualité
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du chocolat belge: dont le
processus de mélanger, lisser et concher est exécuté en Belgique. 2.3.2 l’Achat L’achat et le broyage des fèves de cacao certifiées bio et fairtrade pour les chocolats d’Oxfam est fait par les entreprises hollandaises Tradin et Dutch Cocoa. En Côte d’Ivoire Dutch Cocoa achète les fèves non biologiques pour Oxfam chez la coopérative Ecookim. Le cacao biologique: difficile à trouver en Afrique occidentale parce qu’on n’y cultive pas de cacao bio. La raison se trouve chez les autorités qui donnent de l’aide à la distribution de produits chimiques pour traiter les arbres malades. Le Ghana arrose les champs de cacaoyers avec des avions; la Côte d’Ivoire distribue certains pesticides gratuitement aux cacaoculteurs. Pour devenir biologique, un terrain ne peut pas être traité avec des produits chimiques pendant au moins 3 ans. En plus, si un paysan fait des efforts pour cultiver de façon biologique, mais son voisin ne le fait pas, il y a un risque de contamination venant des champs avoisinants. Il résulte que l’investissement dans le cacao certifié bio est extrêmement difficile dans les circonstances actuelles en Afrique occidentale. Le cacao biologique: plus facile à trouver en Amérique Latine. Cultiver le cacao sans produits
chimiques est certainement possible. En Amérique Latine les autorités le soutiennent en distribuant des engrais biologiques, en donnant des cours de compostage, ce qui facilite la culture biologique. Dès lors, la plupart des fèves de cacao certifiées bio proviennent de l’Amérique Latine.
vrai chocolat belge. Dans l’usine à Erembodegem ils font du chocolat belge à partir des produits semifinis. Belcolade dispose des certificats nécessaires pour la fabrication traçable des produits bio et fairtrade. ƬƬ
Klingele Chocolade Belcolade livre la couverture bio et fairtrade à Klingele, une PME qui s’occupe du moulage de la couverture en tablettes de chocolat. Dans cette phase la maîtrise de la température (= le tempérage) est essentielle et demande du savoir-faire. Dans cette chocolaterie les blocs de chocolat sont fondus et le chocolat est mélangé avec les autres ingrédients (grués, café, caramel, sel marin, amandes…). Tous ces ingrédients sont certifiés fairtrade si possible. Klingele dispose des certificats nécessaires pour la fabrication traçable des produits bio et fairtrade.
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Althaea Le chocolat liquide d’Oxfam arrive en camion-citerne chez Althaea. Cette entreprise familiale est active depuis plus de quarante ans dans la fabrication passionnelle et professionnelle de tablettes et barres de chocolat. Athaea est certifiée selon les standards IFS et BRC, une garantie pour la maîtrise
Les fèves de cacao certifiées bio et fairtrade pour les chocolats Oxfam sont achetées par Tradin auprès des coopératives suivantes: ƬƬ ƬƬ ƬƬ
Conacado en République Dominicaine Acopagro au Pérou CAC Divisoria Ltda au Pérou
2.3.3 Le traitement du cacao pour Oxfam Le processus de broyage des fèves de cacao résulte en produits semifinis: beurre, masse et poudre de cacao. Les fabricants contractés par Oxfam vendent les semi-produits pour les chocolats d’Oxfam à l’entreprise Belcolade pour la fabrication de couverture. Les broyeurs disposent des certificats nécessaires pour un traitement ségrégué et traçable des fèves certifiées bio et fairtrade. ƬƬ
Belcolade Belcolade est une entreprise belge spécialisée en chocolat et fait part du groupe Puratos. En 1988 Belcolade a décidé d’investir dans la fabrication de
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de la sécurité alimentaire dans chaque étape du processus de production. A part des produits de haute qualité pour le marché conventionnel, Althaea fabrique des produits certifiés pour des labels privés. Les chocolats de la marque Oxfam Fair Trade sont donc le résultat d’une chaîne d’approvisionnement intégralement traçable. A chaque étape nous optons pour le traitement ségrégué des matières premières certifiées bio et fairtrade. Le traitement séparé est contrôlé dans chaque phase de production par les systèmes de contrôle interne des divers fabricants. Le contrôle externe est fait par les audits de FLO-Cert. Il n’y a que 3 produits dans la gamme de chocolat Oxfam Fair Trade qui sont actuellement fabriqués selon le principe ‘mass balance’: tablettes 5g, chocolats creux et granulés de chocolat. A long terme nous voulons faire fabriquer ces produits aussi dans une chaîne complètement traçable.
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3. DES CACAOCULTEURS FORTS Depuis des années Oxfam-Wereldwinkels lutte pour une chaîne de cacao équitable. Les cacaoculteurs ont une bonne position de départ sur le marché global: ils cultivent un produit rare dont la demande au Nord riche ne cesse d’augmenter. Toutefois, les cacaoculteurs ne s’en sortent pas. Afin d’améliorer cette situation, nous faisons des études pour détecter les causes et nous plaidons auprès des politiciens pour adapter les règles actuelles. De cette façon les cacaoculteurs obtiennent une chance équitable pour améliorer leur qualité de vie. Fortifiés par Oxfam, les cacaoculteurs ont lutté pour obtenir une chaise à la table de négociation les dernières années. Et ça fonctionne. Prendre place à table est le premier pas. Etre entendu est le pas suivant. Les cacaoculteurs ont le droit de participer dans les thèmes à traiter avec profondeur durant les conférences internationales de cacao. Oxfam-Wereldwinkels aide les cacaoculteurs à s’exprimer. Nous réunissons de petites coopératives et les stimulons à participer dans les conférences avec une connaissance adéquate du secteur du cacao. De cette façon tous les joueurs dans la chaîne de chocolat sentent ce qui trouble les cacaoculteurs.
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3.1 PRIORITÉ À LA CÔTE D’IVOIRE La Côte d’Ivoire est le pays producteur de cacao le plus important au niveau global, avec 35% de la production mondiale. Le Ghana prend la seconde place et la région d’Afrique occidentale compte pour 70% de la production totale de cacao. S’il y a un problème dans cette région, tout le secteur est menacé. Pour obtenir une bonne compréhension et connaissance des défis, Oxfam-Wereldwinkels choisit consciemment d’ être présent en Côte d’Ivoire. Ecookim Parce que nous suivons la coopérative Ecookim depuis longtemps, nous avons une bonne connaissance de la situation locale. En plus nous savons qu’ils disposent d’un système de contrôle interne pour combattre des pratiques inadmissibles. Ils ont une approche solide pour éviter le travail des enfants ou pour le combattre. Ce sont tous des éléments qui augmentent la confiance que nous avons dans cette union de coopératives. En achetant le cacao d’Ecookim nous soutenons cette organisation et nous les stimulons pour avancer sur le marché international. Mais il s’agit d’un marché avec une concentration puissante de pouvoir. A l’heure
actuelle, Ecookim vend ses fèves de cacao, comme chaque organisation de paysans, à un des gros joueurs sur le marché. Ils n’ont pas l’embarras du choix. Les fèves de cacao qu’Oxfam achète d’Ecookim servent comme ingrédient de la pâte à tartiner et des barres et fruits de mer de chocolat vendu avec la marque Oxfam Fair Trade. Coopasa L’organisation cherche à soutenir ses membres pour accéder au marché du cacao. Aujourd’hui la qualité des fèves peut encore être améliorée et le groupe Coopasa n’est pas encore certifié. Oxfam-Wereldwinkels n’achète pas encore de cacao de ce groupe, mais nous les aidons par des formations sur la cacaoculture, des projets de qualité et de diversification des revenus. Nous visons à fortifier la coopérative par des mécanismes de partage des risques, pour que la coopérative puisse survivre sur le marché international agité. En collaborant avec Coopasa OxfamWereldwinkels tâte le terrain ivorien. Cela nous renforce dans notre dialogue avec d’autres joueurs. Nous essayons aussi de faire participer le partenaire de cacao où possible. Le soutien de ce partenaire renforce Oxfam dans son travail politique.
4. Maintenant c’est à vous! Qu’est-ce que vous pouvez faire pour améliorer la situation des cacaoculteurs au Sud? Commencez par acheter votre chocolat d’Oxfam Fair Trade. La chaîne d’approvisionnement est méticuleusement organisée et améliorée où possible. En achetant votre chocolat chez Oxfam vous soutenez notre approche. Une décision judicieuse ! Vous pouvez également soutenir toute autre action, parce que notre organisation ne lutte pas seulement pour le chocolat équitable. Nous donnons accès de marché à des producteurs qui démontrent comment vaincre les obstacles dans le commerce international. Nous continuons à dénoncer l’injustice (concentration de pouvoir, barrières douanières, coûts environnementaux qui sont passés à la génération suivante). Vous pouvez élever votre voix et crier que des structures injustes excluent les plus faibles, les paysans au Sud.
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L’assortiment Oxfam Fair Trade
Une série de 7 chocolats bio. Dans notre gamme depuis 2015. Le cacao passe par Belcolade jusqu’à l’usine de chocolat de Klingele. Cacao d’origine République Dominicaine, Pérou / Café du Honduras, Tanzanie, RDC, Uganda / Sucre de canne de l’Inde / Vanille du Madagascar / Noix d’Uzbekistan / Coco du Sri Lanka.
Une série de 5 chocolats Fairtrade (non biologiques) + 2 pâtes à tartiner + fruits de mer par l’intermédiaire de Belcolade, à la chocolaterie Althaea. Dans notre gamme traçable depuis 2016. Cacao d’origine Côte d’Ivoire / Huile de palme durable du Ghana / Sucre de canne de l’île Maurice et Costa Rica / Noix de la Bolivie.
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Bonbons au chocolat par le biais de Gepa, organisation allemande de commerce équitable.
Truffes et pralines bio par l’intermédiaire de Belcolade, à la chocolaterie Belvas.
Sucre de canne du Paraguay, Philippines / Vanille du Madagascar / Noix de Palestine / Noix d’amazonie du Pérou.
Cacao d’origine République Dominicaine, Pérou / Café du Honduras, Tanzanie, RDC, Uganda / Sucre de canne de l’Inde.
Des chocolats creux pour Pâques et Saint Nicolas, tablettes mini 5 g et granulés. Nous les achetons encore dans le système ‘mass balance’. Nos volumes plutôt petits ne permettent pas de passer à une chaîne ségréguée. Cacao par l’intermédiaire de Barry Callebaut, à l’usine De Schutter pour la production des chocolats creux. L’usine de Portion Pack pour les tablettes mini 5g, l’usine d’InterWest pour la production et le conditionnement des granulés de chocolat.
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Rêver d’un futur équitable! Il est clair que la chaîne du chocolat forme un enchaînement compliqué de différents joueurs grands et petits confrontés à un tas de problèmes. Tant que les revenus des cacaoculteurs ne sont pas suffisants pour couvrir leurs besoins essentiels, la culture du cacao ne peut pas être durable. La lutte d’Oxfam-Wereldwinkels est donc loin d’être terminée. Grâce aux années de lobbying et de sensibilisation la pression a augmenté et nos exigences pour un commerce de cacao équitable sont entendues. En premier lieu, ce sont les autorités qui sont responsables de changer les règles du commerce international, en faveur de tous ceux qui font part de la chaîne du chocolat. Or, le terme ‘responsabilité partagée’ surgit de plus en plus souvent. On ne peut pas attendre qu’un seul joueur dans la chaîne rémédie à tous les problèmes; il faudra rassembler toutes les forces des intéressés pour atteindre des solutions durables dans la chaîne du chocolat. Choisir consciemment pour le commerce équitable constitue le premier pas.
ed. MEI17 - 100 - V.U. John Vanwynsberghe, Ververijstraat 15, 9000 GENT - Foto’s: Yel, Tineke D’haese, Lieve Blancquaert