La pluie n’a cessé de tomber et depuis je suis déluge. Tout s’est perdu dans l’eau, elle a tout ravagée, elle nous a tout arraché. On nous a tout pris pour voir plus claire ce qui restait. Pas grande chose mais débris du passage, une preuve du temps qu’on avait pris pour être ensemble. On avait choisi ce temps pour bâtir le bois en maison et faire du plâtre le concret pour s’haimer. Nous avions eu une histoire que seulement nous avons connu mourir. Devant nous s’étale une catastrophe sans nom. Une solence spectrale qui nous dit la vérité sur les choses qu’on avait façonnées par le temps. On n’a jamais dû s’haimer comme on s’est haimé, on n’as jamais dû se tuer. L’eau s’est emparée de tout pour nous montrer ce qui survivait ce qui avant tout était nous. Rien de cette réalité était mais une excuse pour ne pas aller vers l’horizon, celui qu’on avait avant de se croisé. Regarder ensemble l’avenir au lieu de se regarder nous. Comment on a pu s’oublier ? On voulait juste s’aimer, mais en s’haimant qu’on s’est donné la mort. L’une à l’autre on s’est enchaîné à ce sol, à cette terre en pensant qu’elle allait nous appartenir mais faux. La pluie nous l’a rappelé qu’on est maitre de rien mais de nous. Ce sont nos choix et nos actes, nos décisions qui on construit ce qu’on avait. Et maintenant qu’on l’as plus, est ce qu’on s’aime encore ? Nous sommes dans un autre temps. Ensemble on va plus loin, seule on va plus vite. On aura achevées nos chaires sans laisser de restes possibles. Seule nos os auront vécu l’histoire de ce corps qui maintenant est carogne blasé d’aspirations et ravagé par les circonstances, le devenir s’absente de gestes. Inanimé nous nous lassons à l’avenir incertain de l’aube. Et si après tout on s’aime, feront nous de cette espace encore un endroit pour s’aimer après tout? Ici demeureront les efforts qu’on aura fait pour crée un souvenir. Nos je t’haime et nos je t’aime. Après l’orage il ne restera que corps, ce corps qui n’est que le nôtre, celui pour lequel on s’est tant haimé. Les vestiges de nos mots et nos promesses calcinés par le feu, lavés par le vent et cicatrisés par l’eau. Maintenant que rien se tiens, on se retrouve face à face à aucune émotion, mais la preuve d’un temps qui est passé avec nous. Une fois qu’on a connu l’amour, on a plus de force pour s’hainer. Un moment de repos avant de prendre la vie en main. La boue maintenant efface nos chemins, il n’y a plus rien mais que ce qui viens pour demain. Aujourd’hui avec le soleil recommence la vie, les rayons dévoilent le tout. La peur de ne plus savoir comment si prendre à elle puisque à nouveaux c’est solence. Mais si l’amour est pur, on reviendra sans douleur réparé ce qui a été épuisé, aider de volonté la terre pour qu’elle puisse durer pour toujours. Si on veut faire justice et s’agriffer à la vie on ira chercher tous les raisons du pourquoi tout ce tu. Mais des fois vaut mieux ne connaitre les raison puisque raison y en avait aucune. Aucune mais celle du cœur qui méconnait de ces raisons. On ne s’est jamais posés de questions sur les faits, on a juste commencé à faire sans se dire vraiment pourquoi, ce qui comptait c’était le présent qu’on s’était offert. L’eau est passée pour nous enlever ce qu’on s’était livré. Elle était purge. Mais si la maladie était chair, comment se séparer de nos corps ? Il faut se détacher des sentiments pour bien agir avec eux, peanser le présent serait paenser le futur. Autour de nous des raisons pour lesquelles attendre avant que nos corps nous lâchent, quelque chose qui dure comme le bois et le plâtre auquel quelqu’un aurait pensé pour que d’autres puissent s’aimer aussi.
Une maison qui dure dans le temps à laquelle venir quand on veut plus vivre. Cette terre inconnue qu’on a essayé de dresser de nos mots mais qui n’était qu’à elle. Sans repères, on est venu mettre des mots à ce qu’on était pour l’autre, mon cœur était le tien et moi j’étais ta vie. On s’est tendu nos corps pour être certaines mais même le corps ne nous appartient plus quand la vie est terminée.
Nous nous sommes dit que celle-ci allait être notre maison, qu’ici on allait être. Tout s’est fait pour qu’on reste mais le but était de partir, rester serait mourir. Pourtant on en souffre quand on y pense car dans le passé on aime bien vivre. Pendant longtemps le vent nous avait donné les directions celles qu’on devait prendre. Á l’abri de nos mots, nous avions préférés de rester puisqu’ici c’est mieux qu’ailleurs. Nous devions nous rassurer à coup de pic et marteaux, à force de mots et d’actions. Si tu me dis viens, je lâche tout. Et je n’ai regardé que tes yeux sans me poser de questions, sans prendre une direction, on était prêtes à tout pour rien.
L’eau comme le temps montrent ce qu’il nous reste après avoir aimé. Une violence pratiquée dans nos corps pour être sûr de ce qu’on avait, nos visages se sont gravés dans les pupilles, nos noms se sont inscrits dans nos bouches, ton corps s’est fané dans le mien et nos cœurs se sont tus dans la solence du tout. Quand on s’haime, on ne fait que s’anéantir. Si on pouvait être libre en gardant cette place, cette place dans notre vie qui a occupé notre cœur pendant si longtemps ? On dit que l’amour c’est comme une fleur, il faut l’arroser tous les jours sinon elle meurt. Si nous n’avons pas pu être sincères dans ceux qu’on voulait, c’est parce que on avait rien à se donner. Si ce n’était que pour la chair, pourquoi la vie artificielle est devenue ce qu’elle n’était ? Pourquoi nommer les choses qui existent si elles déjà existaient ? Pourquoi vouloir mettre un mot à
tout ? Si seulement on était satisfait de la vie parce qu’elle est déjà suffisante, pour quoi être si exigent ? Quand on est seule l’important c’est de s’aimer. Quand on est ensemble l’important c’est de vivre, parce qu’aimer on le fait déjà. La vie abonde face à la mort et pourtant on l’empêche de nous vivre, on préfère être ensemble puisque ça semble plus vraie que tout la vie qui émane sans histoire. Peut-être on s’aime tant qu’on peut partir au lieu de rester.
Une fois le passage de la pluie, le vent et le feu, la terre reprend ces couleurs, elle demeure possible. Nous sommes parties, désormais il ne reste plus rien mais la vie, l’amour et nous. Même si nos corps sont cadavres, les ruines restent témoins d’un temps qui fut le nôtre. On repart ailleurs avec la maladie de ne pas vouloir faire face à ce qu’on fut. On ira ailleurs faire ce qu’une fois on a fait ici, dessiner avec nos mots et ouvrer avec nos mains cette terre qui n’a maitre qu’elle. Pourtant ici on ________________________ après avoir aimé.
Qui n’est que _________________ qu’on avait
Aimons à nouveau