les rameaux du dessin les animaux, les gens, les plantes
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les rameaux du dessin les animaux, les gens, les plantes
la pensĂŠe la main la sensation
les rameaux du dessin
la pensée, la main, la sensation
Pour moi, dessiner c’est comme reconstituer les scénarios d’un rêve.
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les animaux + les gens + les plantes
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Pour moi, dessiner c’est comme reconstituer les scénarios d’un rêve. Lorsque je prépare les ingrédients qui lui sont nécessaires, j’ai l’impression que je suis en train de rassembler les débris d’un rêve d’une nuit passée. En aucun cas je n’utilise une approche logique et rationnelle pour analyser un rêve, ayant peur d’ignorer alors les sensations qu’il m’apporte. Je pense que l’on ne rêve pas sans raison. En effet, ce que l’on rêve est la vie réelle reflétée par un miroir déformant.
Tout ce que j’ai vu, entendu, mangé, senti, ou vécu dans le monde réel va consciemment ou non produire un impact sur mes rêves. Autrement dit, le rêve est une synthèse émotionnelle du monde physique. De la même façon, mon projet n’a pas pour
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but de décrire précisément des objets auxquels j’ai accès, mais bien plutôt d’illustrer les sentiments qui naissent lorsque j’interagis avec ces objets.
Dans mes travaux, je recherche une forme d’hybridation des langages et des formes du vivant, j’espère voir éclore des métamorphoses. Pour cela, dans mon laboratoire, que j’emprunte au monde de la science, j’ouvre l’enveloppe de la nature et je sors de ma propre enveloppe. Si la peau sépare les corps et toute chose dans la nature, puis-je pour autant délaisser et abandonner toute enveloppe corporelle dans ma volonté fusionnelle ?
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Je conçois le monde comme un jardin, il présente une variété organisée : variété dans l’orde des plants cultivés ; variété dans celui des plants sauvages. La vision dans le visible ne donne à voir que l’invisible et dans le fini que l’infini. Par le langage, la pensée et le réel se rejoignent séchés et collés sur la feuille. Tout ceci traduit ma relation avec la nature, que j’imagine comme une interface figurative, comme une image tangible qui nous fait percevoir la relation incorporelle entre le micro-monde et nous, et un monde plus étendu. Voilà ce que j’ai toujours essayé de construire : un pont reliant le micro-monde, notre monde et l’univers. L’atelier est un laboratoire. C’est le lieu des découvertes. Les explorations plastiques que je développe me permettent de réfléchir sur la question de la matière et de l’enveloppe. Pour cela, je mène mes travaux sur la transformation, la disparition, la légèreté, le mouvement,
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l’instabilité. Je renoue avec mon appréhension poétique pour questionner le lien entre les végétaux, les formes du vivant, le monde des minéraux et la météorologie. Je renoue aussi avec le visible et l’invisible qui s’y cache.
Chaque fois que je dessine, je peux presque sentir l’écorce et les feuilles et percevoir leur forme et leur structure qui émergent sur le papier. Je me doute que la peau du papier est peut-être les feuilles et que le papier lui même est la peau de mes dessins. Suivant cette implication, les feuilles deviennent la peau et l’enveloppe de mes dessins, de mes pensées, de mes émotions. À l’inverse, mes pensées et mes émotions seraient emballées et protégées par le papier.
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Je ne cherche pas un plan pré-établi pour conduire mon travail, car celui-ci sera guidé par mes émotions plus que par des règles conventionnelles. Mais je me rends compte qu’avant de me lancer dans ce projet, j’ai dû déjà l’actualiser depuis longtemps dans ma tête. Réciproquement, la mise en œuvre d’un projet imaginaire m’aidera à comprendre mieux l’idée que j’avais en tête.Je ne cherche pas non plus à accomplir un projet dans les meilleurs délais. Il m’arrive souvent de commencer plusieurs projets à la fois et de les laisser inachevés. Magiquement, en observant les travaux non achevés réunis, je peux éventuellement trouver de nouvelles inspirations qui me poussent vers une nouvelle étape. Au fur et à mesure de l’avancement d’un projet, mes idées évoluent constamment.
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Je ne m’empêche jamais l’apparition et l’implémentation des idées nouvelles, puisque je préfère que la réalisation soit libre, lisse et naturelle. Je ne me souviens plus depuis quand je suis tombée amoureuse de la grande nature. Je me trouve souvent dans une fantaisie telle que je flotte entre la terre et le ciel, entourée par les plantes, les pierres, l’air, le brouillard, la pluie, les ruisseaux, le vent, et tous les éléments naturels qui se déplacent d’une manière aléatoire mais harmonieuse. À chaque fois que je sors de cette fantaisie, j’éprouve le désir de donner forme et vie à mes sentiments et de les partager avec d’autres personnes. Ce désir constitue ma motivation.
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