Guide de l'Actionnaire 2018

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www.ecoledelabourse.com

LE GUIDE DE

L’ACTIONNAIRE novembre 2016

La vie de l’actionnaire • La gestion de portefeuille • Les nouveaux outils

Pourquoi être actionnaire aujourd’hui ? Diversifier son patrimoine ! P. 6

Bénéficier de la croissance économique mondiale P. 10

Recevoir des revenus complémentaires réguliers P. 14


Edito Trop ou pas assez d’actionnaires ?

Yves Boullet L’École de la Bourse

Les résultats de l’étude SOFIA pour l’AMF publiés en juillet 2016 sur « Les français et la détention d’actions » nous montre une nouvelle baisse du nombre de particuliers plaçant une partie de leur épargne en Bourse. On compte aujourd’hui 3 millions de personnes détenteurs d’actions en direct, soit 6,2 % des 15 ans et plus. Pour certains, c’est inquiétant car moins d’investisseurs sur le marché, c’est moins de financements pour l’économie et les entreprises. Bien sûr, les actionnaires individuels ne représentent qu’une faible part du capital des sociétés cotées (plus ou moins 6 %). Mais ils sont l’une des parties prenantes de la gouvernance d’entreprise qui porte une voix différente par rapport à celle des investisseurs institutionnels. Un affaiblissement trop important du nombre d’actionnaires individuels serait sans doute préjudiciable au bon équilibre des pouvoirs. Pour les autres, la diminution du nombre d’actionnaires n’est pas un problème en soi. Les années 2000 et les grandes opérations d’ouverture de capital d’entreprises publiques avaient sans doute drainé de trop nombreux épargnants inconscients du risque associé à l’investissement en actions. Ce serait donc un juste retour des choses de passer en quelques années de 7 à 3 millions d’actionnaires individuels en France. Un public averti, formé qui investit en toute connaissance de cause. La vérité est probablement au milieu. La question qui doit être posée est celle des nouvelles générations qui sont nées avec les différentes crises boursières et financières de ces dernières années. Auront-elles vocation, une fois leur capacité d’épargne confortée, à investir dans les entreprises ? L’École de la Bourse lancera le 1er MOOC** destiné aux actionnaires individuels en 2017 afin de répondre aux attentes des investisseurs d’aujourd’hui. Mais aussi pour sensibiliser ceux qui seront les actionnaires de demain.

Sommaire Point de vue de l’AMF P5

Pourquoi investir en Bourse ?

Fonctionnement des marchés P6

Diversifier son patrimoine

P10

Avec les actions, bénéficiez de la croissance mondiale

Gestion de portefeuille P14

Recevoir des revenus réguliers

P18

Investir en bourse avec méthode

P22

L’actionnaire individuel finance lui aussi l’économie réelle

Les outils de l’actionnaire P26

Les actions, placement le plus rentable à long terme

P28

Investir en actions pour bénéficier d’une fiscalité allégée

Éditeur : L’École de la Bourse Interaction Place des Reflets 92054 Paris La Défense - Tél : 01.85.09.21.50 info@ecolebourse.com Directeur de la publication : Yves Boullet Conception et réalisation : Indé-Design – Guillaume DURIS Graphiste & Webdesigner - www.inde-design.fr

*Enquête SOFIA KANTAR TNS SOFRES ** MOOC Massive Online Open Classroom / Programme de formation à distance

Impression : IDSL, route de Limoges, 87 400 Saint Léonard de Noblat Crédits photos : Fotolia

Yves Boullet Directeur de l’École de la Bourse

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AXA

Point de vue de l’AMF

Investissez dans une relation privilégiée

Pourquoi investir en Bourse ? Depuis plusieurs années, le nombre d’actionnaires individuels en France diminue. Méconnaissance ? Pessimisme ? Les Français privilégient les placements peu risqués et liquides. Pourtant, l’investissement de long terme est important et les actions ont toute leur place dans la palette des produits d’épargne.

Cercle LE

DES ACTIONNAIRES Claire CASTANET Directrice des relations avec les épargnants /AMF

L’Autorité des marchés financiers (AMF), autorité publique indépendante, veille à la protection de l’épargne investie en produits financiers, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés.

Rejoignez le Cercle des actionnaires de la 1re marque mondiale d’assurance Recevez toute l’information relative aux événements clés du Groupe

Soyez conviés aux réunions d’actionnaires, visites culturelles privées et forums

Investir en Bourse, pour diversifier son épargne

Investir en Bourse, pour financer l’économie

L’action est un placement de long terme à considérer dans une logique de diversification du patrimoine. Dès lors que vous avez constitué une épargne de précaution, vous pouvez commencer à épargner pour des projets plus lointains comme la retraite. Compte tenu de l’évolution des systèmes de retraite et de l’allongement de l’espérance de vie, tous les Français sont concernés par cet enjeu d’épargne long terme et l’investissement en Bourse est un bon moyen d’y répondre. Ce n’est pas un placement garanti, toutefois, sur une longue période, et si vous avez investi dans plusieurs entreprises de secteurs et de localisations géographiques différents, vous pouvez espérer un rendement supérieur aux placements de court terme, comme l’épargne bancaire par exemple. Selon une étude conduite par l’AMF en 2013, l’action est le placement le plus rentable sur le long terme, sous réserve de réinvestir les dividendes perçus*.

Mais investir en Bourse, ce n’est pas seulement effectuer un placement financier. C’est également investir dans l’économie réelle, devenir un partenaire de long terme d’une entreprise, la suivre, s’intéresser à sa stratégie, participer à son développement. L’actionnaire sélectionne les entreprises dans lesquelles il investit, sur des critères objectifs de valorisation, de perspectives, mais également, de façon plus subjective, parce qu’il croit dans son activité et ses valeurs. En devenant actionnaire, vous contribuez au développement de l’économie en participant au financement des entreprises qui vous tiennent à cœur. Vous êtes acteur de votre épargne. *Placements réalisés en 1988 et conservés jusqu’en juin 2013

L’AMF VOUS ACCOMPAGNE Bénéficiez d’avantages exclusifs et d’offres préférentielles

L’AMF VOUS INFORME :

L’AMF MET À DISPOSITION DES ÉPARGNANTS UN SERVICE DÉDIÉ : ÉPARGNE INFO SERVICE

Avant d’investir en actions, puis pendant toute la durée de votre investissement, renseignez-vous sur la société, ses perspectives et son environnement. Vous trouverez sur le site internet de l’AMF, des conseils pour bien s’informer et des informations clés sur les sociétés cotées. Retrouvez aussi des points de repère sur les frais et un simulateur pour visualiser leur impact sur votre investissement en Bourse.

Depuis son site internet www.amf-france.org/Epargne-InfoService : des articles, guides et vidéos sont publiés régulièrement sur les questions d’épargne financière. Abonnez-vous pour recevoir les actualités Épargne Info Service directement dans votre boîte mail. Une question ? Remplissez un formulaire de contact sur le site internet ou appelez Épargne Info Service au 01 53 45 62 00, du lundi au vendredi de 9 h à 17h.

Retrouvez-nous aussi sur Facebook : AMF Épargne Info Service. Relations actionnaires individuels E-mail : actionnaires.web@axa.com www.axa.com

0 800 434 843

@axa

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Fonctionnement des marchés

Diversifier son patrimoine ! « Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » ce dicton populaire connu de tous est rarement appliqué ! Je m’explique.

À quoi ressemble le patrimoine1 des français début 2015 ?

dans les pays de la zone euros 100 90 80 70 60

Gérard AMPEAU Responsable des programmes

50 40 30 20 10 Ensemble

Autriche

Allemagne

Chypre

Belgique

Finlande Espagne

Grèce France

Résidence principale Autres actifs immobiliers Actifs professionnels

Luxembourg Italie

Pays-Bas

Malte

Slovénie

Portugal

Slovaquie

Actifs financiers non risqués Actifs financiers risqués Autre

sources: Arondel et Al. (2014)

Repli des valeurs risquées au profit des produits sécurisés

L’INSEE nous indique qu’à fin 2014, le patrimoine2 net des ménages (net d’endettement) s’établit à 10 221 milliards d’euros. Il est constitué à 66 % d’immobilier. Le solde est constitué par l’épargne financière. Les français ne sont pas en Europe les seuls amoureux de la pierre (graphique A) En matière d’épargne financière, l’assurance-vie et l’épargne retraite sont, avec les livrets d’épargne (considérés comme sans risque), les placements privilégiés des ménages. Le besoin d’une épargne de précaution, à la fois liquide et peu risquée, constituée pour faire face aux imprévus est le motif le plus cité dans l’enquête Patrimoine menée par l’INSEE entre 2014 et 2015. La crise économique et financière que nous connaissons depuis 2008 a traumatisé les épargnants. Durant cette « grande récession », les épargnants ont montré une plus grande prudence dans leurs investissements. Ceci s’est traduit en particulier par une chute du nombre d’actionnaires3 et une hausse des dépôts liquides et sûrs. (graphique B)

Les causes de cet excès de prudence ne font pas consensus4 : hausse supposée de l’aversion au risque ou réaction de repli face à un environnement incertain. Il semble que cette frilosité des ménages dans leur épargne s’explique en priorité par leur catastrophisme vis à vis du futur. La peur du chômage, une forme de pessimisme sur la performance supposée mauvaise des actions dans une période économique ressentie comme particulièrement difficile. Fotolia©siraanamwong

Le risque de l’immobilier

Bien sur l’acquisition d’une résidence principale par de nombreux ménages au cours de la période 2002 – 2008 a influé sur leurs choix d’épargne. On ne peut pas courir deux lièvres à la fois : rembourser ses emprunts et investir en bourse. Toutefois un patrimoine immobilier élevé peut favoriser la prise de risques financiers. Mais le patrimoine immobilier étant un actif risqué cette exposition au risque immobilier, surtout pendant la phase de remboursement du crédit, peut déboucher sur des comportements financiers plus prudents. L’enquête Patrimoine et l’exploitation de l’indice immobilier Notaires Insee pour l’Île de France valide cette corrélation entre une détention d’actifs financiers risqués et un patrimoine immobilier.

États-Unis Royaume-Uni

220

180

180

160

160

140

140

120

120

100

100

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08

Assurance Vie en unité de compte 8% OPC non monétaires 9%

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16

80

sources: Arondel et Al. (2014)

Zoom sur ...

Les placements des français à fin 2015

Assurance Vie en euros 37%

220 200

Donc une stratégie de diversification du patrimoine, orientée vers l’épargne en vue de la retraite. Les ménages âgés plutôt aisés ont un patrimoine varié, peu risqué, orienté vers la pierre… Peu risqué ? C’est à voir.

B

Zone euro Japon

200

Immobilier, livrets d’épargne et assurancevie tiercé gagnant ou perdant ?

Catastrophisme et pessimisme

6

Prix des maisons (100 en 2002 :1)

C

L’investissement immobilier compatible avec l’investissement en actions

Structure des actifs des ménages

A

Toutes ces raisons peuvent contribuer à expliquer en partie pourquoi les actionnaires détenant des actions en direct sont 2 fois moins nombreux qu’en 2009.

Liquidité 12% Livret d’épargne 16%

Comptes à terme, PEL, PEP 9% OPC monétaires 1% Obligations 2% Actions cotées 2%

Sources: Banque de France 2016

l’inculture financière

La 4ème vague de l’enquête PATER (Patrimoine et Préférences vis-à-vis du Temps et du Risque1) apporte un éclairage sur la perception des Français quant à leurs connaissances financières. Interrogés sur leur « culture financière », les Français sont près de 75 % à considérer qu’ils n’ont pas ou peu de culture financière. Seule une minorité de Français estime ses connaissances financières suffisantes pour comprendre et choisir ses placements financiers. Par exemple, seuls 32 % des Français ont l’impression que leurs connaissances financières sont suffisantes pour lire un document d’information commercial sur un placement.

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Fonctionnement des marchés Où sont les risques ?

Rejoignez le Club !

Taux d’intérêt à 10 ans

D

pour les emprunts d’état (en %)

Les risques sur l’immobilier / Les risques des taux bas

Rendement des obligations d’État mondiales

En réalité les épargnants ont massivement investi dans deux classes d’actifs : la pierre et les produits de taux (obligations et référence monétaire). Les risques de ces investissements sont la création de bulle alimentée par la politique de taux bas des banques centrales. (graphiques C et D.)

Allemagne Allemagne + France Espagne + Italie

8 6 4

Les risques sur l’assurance-vie / Les risques des taux bas Encore et toujours. Les taux faibles (< à 1 %) voir négatifs deviennent la loi commune (graphique E) ce qui augure mal de la performance financière des contrats en euro. Avec soit des taux durablement faibles ou bien une remontée de ceux-ci. Le résultat sera identique : une quasi impossibilité pour les compagnies d’assurance-vie de maintenir un rendement décent. « Les fonds en euros ne paraissent plus aptes à valoriser le pouvoir d’achat d’une épargne sur la longue durée.5 » Le risque zéro n’existant pas, alors comment diminuer les risques du patrimoine des français ? En diversifiant en actions ! Pour ne pas mettre ses œufs dans le même panier il faut diversifier. Diversifier son épargne est en effet une bonne façon de réduire le risque de ses investissements. Investir en actions ou en obligations, directement ou au travers des placements collectifs (fonds et sicav), c’est accepter le risque de voir la valeur de son épargne fluctuer à la hausse et à la baisse. Mais pour limiter le risque de perdre l’essentiel de son capital investi, une solution s’impose : la diversification de son portefeuille sur des placements différents, c’est-à-dire des placements qui ont tendance à évoluer différemment les uns des autres. L’association immobilier, actions et obligations fonctionne plutôt bien sur une durée de temps longue. Gérard Ampeau

2 0 -2

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Sources : (Datastream NATIXIS)

E

Rendement des obligations d’État mondiales % de l’indice BofA/Merrill Lynch Global Government bond Taux d’intérêt à 10 ans pour les emprunts d’État 80 60

Rendement inférieur à 1% Rendement inférieur à 0%

40 20 0 Janv. 14

Juin 14

Déc. 14

Mai. 15

Nov. 15

Avr. 16

Source : (Graphique gauche) FactSet, Tullett Prebon, J.P. Morgan Asset Management. (Graphique supérieur droit) Thomson Reuters Datastream, J.P. Morgan Asset Management. (Graphique inféreiru droit) Bloomberg, BofA/Merrill Lynch, J.P. Morgan Asset Management. Guide des marchés – Europe. Données au 30 juin 2016.

Portrait-robot des actionnaires individuels Les actionnaires individuels sont majoritairement des hommes (72 %), âgés de plus de 50 ans (65 %). Ils sont à 50 % retraités et un quart d’entre eux résident en Ile de France. Leur patrimoine est supérieur à celui des Français (dont la médiane est 150 000 €). La moitié des actionnaires individuels déclare un patrimoine total, immobilier compris, supérieur à 300 000 €. Ils détiennent plus de produits d’épargne que la moyenne des Français. 1.Cet article est basé sur les résultats de l’enquête « Patrimoine »menée par l’INSEE entre 2014 et 2015. Le patrimoine selon l’INSEE inclut, outre l’immobilier et les actifs financiers, les actifs professionnels, les bijoux, biens durables et œuvres d’art 2.Ibid 3.: «Patrimoine et comportements d’épargne, les apports de l’enquête Patrimoine 2010 Patrimoine : le retour… »de Jérôme Accardo Luc Arrondel et Pierre Lamarche tiré de la revue de l’INSEE Économie et Statistiques N° 472-473, 2014 4. Etude PATER (Patrimoine et Préférences vis-à-vis du Temps et du Risque) mesure les préférences à partir de loteries et en fonction des attitudes, des opinions, des comportements des Français dans différents domaines de la vie. 5. «Fonds en euros : les épargnants vont devoir prendre plus de risques »Philippe Baillot Point de vue publié dans Les Echos du 29/07/2016

8

clubactionnaires.carrefour.com

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Pour devenir membre du Club des actionnaires Carrefour, vous devez détenir au moins 1 action au nominatif ou au moins 100 actions au porteur. Les conditions d’éligibilité et d’adhésion au Club sont disponibles dans le règlement en ligne sur www.carrefour.com


Fonctionnement des marchés

Avec les actions, bénéficiez de la croissance économique mondiale Le moyen le plus direct de bénéficier de la croissance économique mondiale c’est de mettre dans son portefeuille des champions mondiaux. L’actionnaire européen a beaucoup de chance. Il a le choix entre un grand nombre de champions mondiaux dans un nombre important de secteurs.

Le classement Fortune des 500 entreprises championnes On peut en juger à travers le classement du magazine Fortune, qui recense les 500 plus grandes sociétés mondiales (illustration A). La France reste en 5ème position du Top 100 des entreprises les mieux valorisées dans le monde, avec 4 entreprises classées : Total (57ème place), Sanofi (61ème), L’Oréal (67ème) et LVMH (86ème). En valeur absolue, la France a perdu une place au classement 2016 : elle tombe à la 7ème position, avec 405 milliards de dollars de capitalisation boursière totalisés par 4 entreprises en 2016 (contre 441 milliards en 2015 pour les mêmes entreprises). En valeur relative, les 4 entreprises françaises ont perdu 8 % de leur capitalisation boursière totale entre 2015 et 2016. Tandis que Sanofi et Total ont perdu respectivement 14 et 37 places depuis 2009, L’Oréal et LVMH, n’ont cessé de progresser dans le classement. L’Oréal, qui n’était que 95ème en 2009, apparaît désormais en 67ème position (+28 places). LVMH, qui ne disposait pas d’une valorisation suffisante pour intégrer le Top 100 en 2009 est désormais classée 86ème plus forte capitalisation boursière au monde.

Gérard AMPEAU Responsable des programmes

Si l’investisseur européen estime que la croissance en Zone euro est insuffisante, il peut se tourner vers l’international. Il lui suffit alors de miser sur les champions européens très présents en Asie ou aux Etats-Unis ou encore en Amérique du Sud.

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Classement par nombre d’entreprises

A

dans le Global 500 en 2015

Rang

Pays

Nombre

%

1

États-Unis

134

26,8

2

Chine

103

20,6

3

Japon

52

10,4 5,8

4

France

29

5

Allemagne

28

5,6

6

Grande-Bretagne

25

5,0

7

Corée du Sud

15

3,0

8

Suisse

15

3,0

9

Pays-Bas

12

2,4

10

Canada

11

2,2

11

Italie

9

1,8

12

Espagne

9

1,8

13

Australie

8

1,6

14

Inde

7

1,4

15

Brésil

7

1,4

Car ne nous trompons pas, ce n’est pas parce que la croissance américaine dure depuis 2010, qu’une fin de cycle ne réserve pas encore quelques bons semestres.

Pour les organisations internationales, en revanche, le verre est « à moitié vide ». La BRI s’inquiète de la « dissonance » des marchés financiers, l’OCDE a lancé une mise en garde sur la croissance mondiale et le FMI soulignait des « perspectives moroses exposées à des incertitudes et à des risques considérables ». Il faut dire que l’angle est différent. Pour le FMI comme pour l’OCDE il s’agit des perspectives de long terme. Elles sont marquées par le ralentissement de la croissance potentielle et du commerce mondial, et par un chômage trop élevé chez les jeunes. Ces organismes jugent que la politique monétaire est peu efficace et que la dette publique élevée qui limite les marges de manœuvre. De plus, les incertitudes politiques (Brexit, échéances électorales) sont nombreuses. Les risques et incertitudes étant identifiés : à la BCE de garder le pied sur l’accélérateur et à la Fed d’appuyer en douceur sur le frein.

Zone euro, une zone de résilience Dans ce contexte, l’activité de la zone euro devrait rester solide pour le reste de l’année (après un début de troisième trimestre modéré). Il semble y avoir peu de répercussions immédiates du Brexit sur l’activité de la zone euro. En outre, la croissance a été raisonnablement solide depuis 2014 et a permis une amélioration des marchés du travail de la zone euro. Ceci soutient de plus en plus la demande intérieure. La croissance de la zone euro sera de 1,5 % en 2016.

B

Répartition des entreprises du Top 100 par pays d’implantation

2016

2015

2009

États-Unis

42 11 11 11

Chine/Hong Kong Royaume-Uni

54 53

7 8 9

Allemagne

5 6 5

France

4 4 7

Japon

4 2 6

Cap au Sud Les pays émergents ne doivent pas désespérer les investisseurs européens. En effet les pays d’Amérique du Sud sortent lentement d’une période économique de fort ralentissement. Plusieurs facteurs ont miné la croissance économique en Amérique du Sud au cours des dernières années. La baisse des prix des matières premières, le ralentissement du commerce mondial et de l’économie chinoise ainsi que de nombreux problèmes politiques ont causé des difficultés à cette région. On remarque que le Brésil et l’Argentine ont été particulièrement touchés. Toutefois, la situation semble maintenant s’améliorer, aidée par des réformes politiques encourageantes. Les prochaines années s’annoncent donc meilleures pour l’Amérique du Sud ainsi que pour les investisseurs qui s’intéressent à cette région.

Vers un rebond du prix des matières premières (illustration B)

Une croissance mondiale en demi-teinte Un verre à moitié vide ou à moitié plein ? Tout dépend qui juge et sous quel angle. « A moitié plein », est-on tenté de répondre au vu des données économiques récentes et des perspectives à court terme. La croissance se tient dans les économies développées, notamment dans la zone euro où elle a dépassé les prévisions. Même le Japon semble en meilleure forme. On note également une certaine amélioration dans le monde émergent. La croissance se stabilise en Chine, et en Inde elle devrait légèrement accélérer. Le Brésil et la Russie se rapprochent d’une sortie de récession. Fotolia © Sean K

Le prix des matières premières nous laisse espérer un retour à meilleure fortune de la Chine qui en est le principal consommateur. Après un premier semestre 2016 assez robuste, la croissance chinoise devrait rester solide. L’activité se redressera dans les prochains mois, soutenue par les coûts de la reconstruction et des achats de rattrapages. En outre, en août, la Chine a annoncé la première progression de ses importations. La prévision de croissance du PIB chinois est de 6,4 % en 2016. Cette tendance devrait se prolonger en 2017.

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BNP PARIBAS ET SES ACTIONNAIRES : UNE RELATION DE LONG TERME

Fonctionnement des marchés En conséquence la plupart des indices de prix des matières premières ont bondi de plus de 10 % au premier semestre, et ce, malgré le regain d’inquiétude à la fin du mois de juin découlant du vote des électeurs britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne (Brexit). Les perspectives demeurent ainsi assez favorables aux prix des matières premières pour les prochains trimestres.

C

Où sont localisées les 500 entreprises du classement Fortune ?

USA toujours la croissance Les dépenses de consommation sont solides. Au troisième trimestre à la faveur de la récente hausse de la confiance des consommateurs, qui est désormais proche de ses sommets post-2008, la croissance se poursuit. Les perspectives d’investissement des entreprises restent positives au troisième trimestre. Avec la hausse du prix de l’immobilier urbain, l’investissement résidentiel rebondit. La perspective d’un renforcement au second semestre permet d’espérer une poursuite de la croissance en 2017, sur une base respectable de l’ordre de 2,0 %.

Adapter son portefeuille à la nouvelle donne Dans un monde marqué par des taux d’intérêt proches de zéro et des rendements toujours plus difficiles à obtenir, la gestion d’un portefeuille doit s’adapter. En France les portefeuilles sont concentrés sur un petit nombre de sociétés « françaises ». Pour le bonheur de leurs actionnaires ces sociétés sont devenues des multinationales (illustration C). Elles diversifient les portefeuilles et les font bénéficier de la croissance mondiale. Les actionnaires peuvent ainsi facilement internationaliser leurs portefeuilles sans risque de change. Pour cela il leur suffit de compléter avec des champions européens qui ne figurent encore pas encore dans leurs portefeuilles. Et le tour est joué ! Gérard Ampeau

D

Le secteur du Travail Temporaire en France : 650 000 emplois à temps plein

de janvier 2008 à juillet 2016 750 000

ETP

700 000 650 000 600 000 500 000 450 000 400 000

8 00

r2

vie

r2

vie

n Ja

9 00

r2

vie

n Ja

0 01

r2

vie

n Ja

Source : Pôle Emploi

1 01

r2

vie

n Ja

2 01

r2

vie

n Ja

3 01

r2

vie

n Ja

4 01

r2

vie

n Ja

5 01

6 01

r2

vie

n Ja

effectifs ETP

Conjoncture France : le baromètre du Travail Temporaire (illustration D) Historiquement, il existe une bonne corrélation entre les évolutions de l’activité économique et les effectifs de salariés intérimaires, tant en France que dans les principaux pays autorisant le travail temporaire. L’analyse des données montre que les évolutions de l’intérim devancent de quelques mois celles du PIB, tant dans les phases descendantes qu’ascendantes du cycle. Dans ce contexte, une observation de l’évolution des effectifs intérimaires peut indiquer une orientation des tendances de l’activité économique, à défaut de permettre d’apprécier l’amplitude des évolutions. Les données disponibles à fin juillet 2016 mettent en évidence une pause dans le mouvement de reprise engagé depuis le second semestre 2013. En effet depuis le début de l’année 2016, les effectifs intérimaires butent autour des 650 000 ETP comme déjà observé au début de l’année 2011. Néanmoins, le moral des professionnels du secteur reste sur des niveaux où l’optimisme l’emporte. (Source Crédit Agricole Perspectives N°16/246 – Mensuel – 27 septembre 2016)

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VOUS RENCONTRE…

VOUS INFORME.

Une politique de dividende pérenne et attractive depuis la création de BNP Paribas en 2000. Le dividende réglé en 2016 a été porté à 2,31€ (1,50€ en 2015).

Le Comité de Liaison des Actionnaires de BNP Paribas, animé par le Président de la Banque, intervient régulièrement sur les thèmes de la communication avec les investisseurs individuels, en particulier lors de la préparation de l’Assemblée Générale.

L’équipe Relations Actionnaires répond à vos questions par téléphone : 01 40 14 63 58 par email : relations.actionnaires@bnpparibas.com Le site : invest.bnpparibas.com dispose d’un espace d’informations dédié aux actionnaires individuels.

Un titre très liquide faisant partie du CAC 40 et de l’euro STOXX 50 ainsi que des principaux indices de référence du Développement Durable.

550 000

n Ja

BNP PARIBAS S’ENGAGE…

Le vote par Internet est ouvert à tous les actionnaires quel que soit le nombre de titres détenus (1). Les actionnaires inscrits au nominatif pur bénéficient de la gratuité des droits de garde, de tarifs de courtage préférentiels et du site PlanetShares dédié à la consultation de leurs avoirs et à la transmission de leurs ordres. Le site PlanetShares est téléchargeable sur les tablettes fonctionnant sous IOS et Androïd.

Le Cercle des Actionnaires est ouvert aux détenteurs de 200 actions et plus. Il propose plus de 300 activités culturelles ou séances de formation. Le programme de ces manifestations est consultable sur le site entièrement rénové cercle-actionnaires.bnpparibas.com qui permet aux membres de s’inscrire à ces événements.

■ AGENDA 2016-2017 18 & 19 novembre : Salon Actionaria (Palais des Congrès à Paris) 23 mai 2017 : Assemblée Générale (Palais des Congrès à Paris)

(1) pour les actionnaires au porteur dont l’établissement teneur de compte a adhéré au site Votaccess

BNP Paribas, une banque leader en Europe et un acteur bancaire international de premier plan.

INVEST.BNPPARIBAS.COM

Chaque année, deux lettres d’information financière (mars et septembre) et une synthèse du contenu de l’Assemblée Générale sont adressées aux actionnaires. Les actionnaires inscrits au nominatif sont invités à l’Assemblée Générale par courrier ou via une e-convocation.


Gestion de portefeuille

Recevoir des revenus complémentaires réguliers Le dividende des actions : une solution à redécouvrir

Les dividendes stabilisent les portefeuilles

Il convient donc de trouver une autre solution. Elle existe sous forme d’investissement en actions. Et elle est aussi vieille que la Bourse. Les dividendes restent un moteur clé de la performance. Sur les 40 dernières années, ils ont représenté presque 40 % de la performance totale des placements en actions (illustration A). Sur le long terme, les dividendes peuvent constituer une réelle valeur ajoutée pour un portefeuille, et pas uniquement grâce aux revenus supplémentaires tirés des distributions de dividendes. Une comparaison des obligations internationales et des rendements du dividende montre que les dividendes peuvent constituer un substitut aux coupons obligataires, en particulier durant les périodes de répression financière.

Fotolia ©aleutie

A

Nous savons que les seniors devront compenser la baisse du niveau des pensions de retraite pour leur permettre de maintenir leur niveau de vie. Alors que les placements sûrs comme le livret A ne rapportent presque plus rien comment épargner pour financer les études des enfants ou doper vos revenus ?

Europe : une politique de distribution favorable aux actionnaires

Contribution des dividendes et de l’appréciation des actions dans performance entre 1970 et le début 2014 (en annualisé)

Gérard AMPEAU Responsable des programmes

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Les épargnants désireux de mobiliser leur patrimoine pour bénéficier de revenus complémentaires disposent aujourd’hui de peu de solutions. L’épargne des français est principalement investie dans des contrats d’assurance vie. Les comptes sur livrets sont aussi très populaires du fait de leur grande liquidité. Mais ces deux solutions d’épargne ont vécu leurs plus beaux jours et se préparent à des lendemains amers du fait de la chute des rendements.

Les dividendes facteur de stabilisation

B

Contribution à la performance des dividendes et du prix des actions de l’indice MSCI Europe depuis 1970 sur des périodes de cinq ans (en % par an)

3,88 %

3,33 %

7,03 %

6,2 %

20% 15%

2%

10%

0%

5% Indice MSCI North America

3,6 %

4,8 %

4%

Indice MSCI Europe

2,9 %

25%

8%

5,97 %

La mauvaise image du viager, qui est pour beaucoup de Français un « pari sur leur espérance de vie », ainsi que la volonté de pouvoir transmettre un patrimoine à ses héritiers, expliquent cette faible attractivité. C’est ainsi que sur l’ensemble des détenteurs d’un contrat d’assurance vie moins de 3 % des épargnants choisissent de transformer leur épargne sous forme de rente viagère. Il s’agit dans ce cas du refus d’aliéner un capital, avec en sus une fiscalité analysée comme peu attrayante.

Ils ont raison. En particulier sur les comptes-titres ordinaires. Les distributions de dividende sont soumises à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Avant qu’il ne soit soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers, le revenu net à déclarer bénéficie de 40 % d’abattement sur le montant des dividendes bruts des titres éligibles. À noter que cet abattement ne comporte aucun plafond. On atteint des taux de fiscalité élevés. Et ils ont tort car la fiscalité peut être légère…

30%

10%

2,10 %

La rente viagère ne séduit pas

La fiscalité des dividendes est lourde

12 %

6%

L’assurance-vie et les comptes sur livret ont vécu

Les dividendes ont affiché une plus grande régularité que les bénéfices des entreprises. Par conséquent, ils ont permis de stabiliser les portefeuilles (illustration B). Les actions d’entreprises versant des dividendes sont généralement moins volatiles que les actions d’entreprises qui n’ont pas opté pour le versement de dividendes. Les dividendes constituent une réponse efficace et durable face à la faiblesse des taux d’intérêt. D’autant plus que les entreprises alternent niveau de distribution moyen en période de hausses des cours et augmentation du dividende en période de vaches maigres (illustration C) Et pourtant cette solution séduit peu d’épargnants. Ce n’est pas étonnant quand on connait le discours dominant en matière de placement en France. C’est ainsi qu’un grand nombre de conseillers financiers, qui méconnaissent les actions et leur préfère l’assurance-vie en euro, mettent en avant une fiscalité confiscatoire.

5,9 %

3,6 %

3,9 %

Indice MSCI Pacific

Contribution du prix des actions à la performance (par an) Contribution des dividendes à la performance (par an)

2,2 %

0% 15,3 %

9,7 %

16,7 %

3,5 %

23 %

1,1 %

3,8 %

2005-2010

2010-2014

-5 % -10 %

La performance passée ne saurait garantir la performance future. Source : Datastream, Allianz GI Capital Market & Thematic Research, au 31/12/2014

3,1 %

4,8 %

3,2 %

5,97 %

-15 %

-8,4 %

Hausse/baisse du prix des actions

-6,7 %

Contribution des dividendes à la performance

1970-1975 1975-1980

1980-1985

1985-1990

1990-1995

1995-2000

2000-2005

La performance passée ne saurait garantir la performance future. Source : Datastream, Allianz GI Capital Markets & Thematic Research au 31/12/2014

15


4 raisons d’être actionnaire de Suez ... et de participer à la révolution de la ressource 1

Gestion de portefeuille La fiscalité des dividendes peut être légère À partir d’un PEA qui aurait plus de 8 ans d’existence. La règlementation du PEA vous offre la possibilité de retirer tout ou partie des espèces qui figurent à son compte. Une partie de ces liquidités est constituée de dividendes et l’autre du résultat des ventes non réemployées. Le portefeuille peut être constitué d’actions en direct ou d’OPCVM actions de type « distribution ». Seuls les prélèvements sociaux (CSG, RDS) sont imputés sur vos retraits. Ils sont calculés à leur niveau historique (le plus élevé se montant à 15,50 %). Seul bémol, une fois que vous aurez retiré des fonds de votre PEA après 8 ans d’existence, vous ne pourrez plus réaliser d’apport. Cela ne devrait pas poser trop de problème. En effet lors de la réforme du Plan d’Épargne en Actions portant le plafond du PEA de 132 000 à 150 000 euros à partir du 1er janvier 2014, les statistiques publiées par le du Ministère des Finance indiquaient que sur plus de 5 millions de PEA ouverts en France, seuls 60 000 PEA étaient au plafond réglementaire… Le PEA après 8 ans est un véritable « fonds de pension à la française » pour ses détenteurs. Il leur permet de se verser un revenu complémentaire issu des placements en actions et faiblement fiscalisé. N’hésitez pas à utiliser toutes les possibilités offertes par votre PEA après 8 ans.

un leader mondial de la gestion durable des ressources

2

un modèle de croissance équilibré et pérenne

Une distribution peu élevée annonce une future hausse des dividendes

C

3

Taux de distribution des dividendes des entreprises européennes, américaines et asiatiques de 2000 à début février 2015

l’innovation au service de métiers d’avenir

70 %

60 %

4

50 %

40 %

un dialogue ouvert et permanent avec nos actionnaires

30 %

20 % 0

02

04

06

08

10

12

14

Taux de distribution des entreprises européennes (indice MSCI Europe)

Retrouvez l’actualité financière de Suez sur l’application relations actionnaires

Taux de distribution des entreprises asiatiques (indice MSCI AC ASIA ex Japan)

Source : Datastream ; Allianz Global Investors Capital Markets & Thematic Research, au 05/02/2015

16

Fotolia ©carballo

Taux de distribution des entreprises américaines (indice MSCI USA)

suez-environnement.fr/actionnaires actionnaires@suez-env.com 17


Gestion de portefeuille

Investir en Bourse avec méthode Finalement si investir en bourse est si rentable comment se fait-il qu’il y ait de moins en moins d’actionnaires en France ? (voir l’article « Diversifier son patrimoine » pages 6 à 8 ainsi que celui d’Aldo Sicurani : « L’actionnaire individuel, un partenaire clef pour financer l’économie réelle » pages 22 à 24) Bonne question qui nous oblige à répondre : « Parce que en France on ne sait plus investir en bourse ; ou plutôt on a oublié comment investir sérieusement en actions. » C’est l’occasion de rappeler quelques règles essentielles de bonne gestion d’un portefeuille.

fin de période. L’investisseur régulier s’est montré plus efficace que l’investisseur pressé qui a investi la totalité de son épargne début 2007.

Règle n°3 se montrer un investisseur patient La tentation est grande de profiter de conditions tarifaires apparemment alléchantes et de réaliser de nombreux achats et ventes sur les titres. L’arbitrage, la gestion active de portefeuille, les allersretours sont à la mode.

A

Commençons par la diversification

Rester maitre du temps

Règle n°1 diversifier son portefeuille avec 15 à 20 sociétés de secteurs différents

Règle n°2 investir en bourse progressivement

Le portefeuille d’un actionnaire français est composé en moyenne de 5 à 8 lignes de sociétés différentes. Certes c’est Gérard AMPEAU mieux que celui d’un investisseur individuel chinois qui n’en Responsable des programmes compte que deux ou trois ! Mais c’est insuffisant. Car en cas de forte baisse de l’une des lignes cela se traduit par une perte de l’ordre de 10 % du portefeuille. Il faut aller jusqu’à 15 à 20 lignes pour que chacune pèse environ 5 % Ce qui en cas de coup dur sur une ligne est aisément rattrapable par le reste du portefeuille. On peut préférer investir en OPCVM (ou en UC dans l’assurance-vie) si l’on a peu d’épargne ou si l’on cherche à déléguer. La diversification sera réalisée par le professionnel en charge de la gestion du fonds. Bien sûr personne n’est à l’abri d’un investissement réalisé au moment où le marché boursier réalise un plus haut de l’année ou du cycle. Comment éviter ce piège ?

Investisseurs patients contre investisseurs pressés

Conséquences d’un désinvestissment

de quelques jours pour 10 000 € investis entre 2001-2015

18 000 € 16 000 € 14 000 € 12 000 €

Investissement initial

10 000 € 8 000 € 6 000 € 4 000 € 2 000 € 0

14 000 €

Entièrement investi

12 000 €

10 meilleurs jours manqués

30 meilleurs jours manqués

50 meilleurs jours manqués

Source : FactSet, MSCI, J.P. Morgan Asset Management. A titre d’illustration uniquement. Hypothèse de réinvestissement de tous les revenus ; performance calculée quotidiennent sur la prériode en partant de l’hypothèse qu’il n’y a eu aucune performance sur le nombre spécifié de meilleurs jours. Guidedes Marchés - Europe. Données au 30 juin 2016.

10 000 €

À titre d’illustration voici une iconographie (illustration A) qui nous rappelle que tous les investissements réalisés en 2007 (courbe rouge) par des épargnants pressés l’ont été sur un haut de marché et que celui-ci n’a pas été rattrapé. L’indice cible figure en courbe verte. Un investissement identique (10 000 €) réalisé progressivement à raison de 100 € par mois entre 2007 et 2015 s’est révélé beaucoup plus efficace, comme le montre la courbe bleue. En effet l’investisseur régulier bénéficie des baisses de marché pour acheter moins cher. En moyenne ses investissements ont été réalisés à des niveaux assez bas qui permettent de sortir en plus-values en

B

8 000 € 6 000 € 4 000 € 2 000 € 0 2007

2008

2009

Investissement progressif

2010

2011

Indice CAC40

2012

2013

2014

Investissement unique

Mais à part enrichir les intermédiaires sont-ils profitables à l’actionnaire ? On peut en douter lorsque toutes les études consacrées aux performances boursières concluent que le fait d’avoir raté (parce que l’on avait vendu ses actions !) quelques-uns des 10 ou 20 ou 30 meilleurs jours de bourse se traduit par une contre-performance (illustration B). Conclusion si vous croyez à l’amélioration des performances économiques et financières des sociétés de votre portefeuille : restez investi.

Rester le maitre des horloges du cycle économique Règle n°4 adapter ses investissements à la saison Le cycle économique est aussi un élément à prendre en considération. Pour peu que la croissance économique soit à l’ordre de jour et coïncide avec une période de taux bas : il y a fort à parier que les actions seront le plus souvent gagnantes. Rappelons ici que durant la période dite des « trente glorieuses », l’investissement actions n’a pas fonctionné. Deux explications à cette situation : cette période était marquée par une inflation forte (liée aux chocs pétroliers et aux hausses de salaire) et par des taux élevés. Les placements en produits de taux sont les concurrents naturels de ceux en actions. En 1981 les obligations à 10 ans de l’État français étaient émises à des taux de 17,5 %. Les épargnants découragés, ne s’intéressent plus aux actions.

Rechercher la complémentarité actions, obligations, immobilier

18

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Fotolia ©Olivier Le Moal

Règle n°5 l’association actions / obligations ou actions / immobilier fonctionne L’illustration C nous permet de découvrir que deux classes d’actifs qui ne fonctionnent pas en même temps peuvent donner de bons résultats si on les associe. Afin d’obtenir des performances supérieures et/ou des rendements réels positifs dans le contexte actuel de taux d’intérêt faibles, il convient d’investir dans des titres plus risqués sans perdre de vue l’attrait d’une diversification élargie.

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INVESTISSEZ Fotolia © pressmaster

Gestion de portefeuille

Surveiller la volatilité des performances Règle n°6 l’association de différentes classes d’actifs réduit le risque L’illustration D montre également que l’absence de diversification dans un portefeuille peut induire inutilement des risques élevés. Dans un monde de plus en plus complexe, une diversification aussi large que possible des actifs dans un portefeuille permet de réduire le risque. Car dans un marché marqué par une fluctuation accrue des prix (volatilité), les anomalies de marché sont plus présentes. Certes toutes les classes d’actifs ne performent pas dans le même temps. On revient alors à la question fondamentale que les investisseurs doivent toujours se poser : celle du couple risque/rentabilité. En mesurant la volatilité des performances annuelles, on fait apparaître clairement des familles de produits aux comportements très distincts : monétaires (et livret A), à faible volatilité, mais aujourd’hui à la rentabilité parfois négative. On trouve ensuite un ensemble à prédominance immobilière (immobilier commercial, SCPI, logements urbains) auquel on peut joindre les Sicav obligataires, qui se caractérisent par une rentabilité et une volatilité plus fortes. Enfin, on trouve les placements généralement les plus performants sur longue période, mais aussi les plus volatils, les actions et les foncières cotées (REIT = Real Estate Investment Trust ou fonds d’investissement immobilier).

En cas de krach Que se passe-t-il lorsque la quasi-totalité des classes d’actifs ne semble orientée que dans une seule et même direction, la baisse suite de la faillite de Lehman fin 2008 ou durant la crise de l’euro en août 2011 ? La meilleure solution est de conserver ses positions surtout si l’on a investi dans des actifs de qualité. La crise finira par passer et les investisseurs reviendront aux fondamentaux. Gérard Ampeau

20

C

AVEC LES CERTIFICATS LEVERAGE & SHORT

Écart de performance totale des actions et des obligations %, performances totales annualisées, 1950-2016

Actions de grandes capitalisation

75

Obligations Portefeuille 50/50

61 % 50

48 % -49 % 30 %

25

0

-7 %

24 % 24 %

21 %

-3 % -1 %

17 % 17 %

-3 %

0%

1%

18 % 15 % 4 % 13 % 4 % 1%

-18 % -24 %

-25 -43 % -50

1 an glissant

5 ans glissants

10 ans glissants

20 ans glissants

Source : Strategas/Ibotson, J.P. Morgan Asset Management. Les performances indiquées sont annuelles et calculées sur la base des performances mensuelles de 1950 à mai 2016, dividendes compris. Guide des Marchés - Europe. Données au 30 juin 2016.

Performance et volatilité

D

Comparaison de la performance et de la volatilité des différentes classes d’actifs (janvier 1994 à décembre 2014, en % par an) Performance annuelle

18,0 % 16,0 %

PRODUITS À EFFET DE LEVIER PRÉSENTANT UN RISQUE DE PERTE DU CAPITAL

Stratégie multi-classes d’actifs (esquisse)

14,0 % 12,0 % Obligations internationales Obligations d’entreprises indexées sur l’inflation américaines Emprunt d’État Actions Immobilier américains internationales (UK)

10,0 % 8,0 % 6,0 % 4,0 %

Emprunt d’État européens Obligation sécurisée

Hedge funds

Obligations High yield Internationales

Obligations d’entreprise européennes

Monétaire

2,0 %

Emprunts d’État des marchés émergents Actions nord-américaines

Actions émergentes

REIT Actions européennes

Private Equity

Or Matières premières

Risque annuel

Actions asiatiques

0,0 % 0,0 %

4,0 %

8,0 %

12,0 %

16,0 %

20,0 %

24,0 %

28,0 %

La performance passée ne saurait garantir la performance future; données au 31/12/2014; source : Datastream,Allianz Global Investros Global Capital

Les certificats ne devraient être achetés que par des investisseurs qui ont une connaissance et une expérience suffisantes pour évaluer les avantages et les risques du produit. Avant tout investissement dans ce produit, les investisseurs sont invités à se rapprocher de leurs conseils financiers, fiscaux, comptables et juridiques. Il appartient à chaque investisseur de s’assurer qu’il est autorisé à souscrire ou à investir dans ce produit. NI LES CERTIFICATS, NI LA GARANTIE, NI AUCUN DROIT SUR CEUX-CI, NE POURRONT À AUCUN MOMENT ÊTRE OFFERTS, VENDUS, REVENDUS, NÉGOCIÉS OU LIVRÉS, DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT, AUX ÉTATS-UNIS NI À DES RESSORTISSANTS DES ÉTATS-UNIS OU POUR LEUR COMPTE OU À LEUR PROFIT, ET LA NÉGOCIATION DE CEUX-CI N’A PAS ÉTÉ APPROUVÉE PAR LA US COMMODITY FUTURES TRADING COMMISSION. Les investisseurs doivent se reporter au prospectus et à toutes conditions définitives avant tout investissement dans le produit. Société Générale recommande aux investisseurs de lire attentivement la rubrique « facteurs de risques » du prospectus du produit. Un prospectus relatif au produit est disponible sur le site « http:// www.sgbourse.fr » ou pourra être obtenu gratuitement auprès de Société Générale sur demande à l’adresse 2 boulevard Frank Kupka, 92800 Puteaux. Le présent document est un document à caractère promotionnel et non de nature réglementaire. Ce document ne constitue de la part de Société Générale ni une offre ni la sollicitation d’une offre en vue de l’achat ou de la vente du produit qui y est décrit. Société Générale est un établissement de crédit (banque) français agréé et supervisé par la Banque Centrale Européenne (BCE) et l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et soumis à la règlementation de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). LE (OU LES) INSTRUMENT(S) SOUS-JACENT(S) DU PRODUIT PEUT (OU PEUVENT) NE PAS ÊTRE AUTORISÉ(S) À LA COMMERCIALISATION DANS LE (OU LES) PAYS DANS LEQUEL (OU LESQUELS) CE PRODUIT EST (OU SONT) OFFERT(S). L’ATTENTION DES INVESTISSEURS EST ATTIRÉE SUR LE FAIT QUE L’OFFRE DE CE PRODUIT NE SAURAIT CONSTITUER, EN AUCUN CAS, UNE OFFRE, OU LA SOLLICITATION D’UNE OFFRE EN VUE DE SOUSCRIRE OU D’ACHETER LE (OU LES) INSTRUMENT(S) SOUS-JACENT(S) DANS CE (OU CES) PAYS.


Gestion de portefeuille

L’actionnaire individuel finance lui aussi l’économie réelle Espèce vieillissante en voie de disparition ; acteur mineur de la liquidité en Bourse ; cinquième roue du financement de l’économie… Condescendance et indifférence abondent quand il s’agit des actionnaires – les individuels, s’entend. Pourtant, les chiffres démentent les préjugés. Certes l’investissement en direct est en recul mais les particuliers ne manquent pas de ressort. Il s’agit simplement de les solliciter et de faire preuve de pédagogie.

Les enquêtes se suivent et se ressemblent avec toujours le même constat : l’actionnariat individuel ne cesse de se réduire (3,1 millions de juin 20161 contre 3,3 millions en mars 2015 et 7,1 millions en 2007) et il est trop conservateur (55 % conservent leurs titres plus Aldo SICURANI de cinq ans2). Difficile de faire un marDélégué général de la F2IC ché avec de tels chiffres ! Pourtant, les données macroéconomiques restent très respectables. Ces quelque 3 millions d’actionnaires détiennent en direct, selon les statistiques de la Banque de France3 environ 200 milliards d’euros d’actions cotées et plus de 300 milliards de titres d’organisme de placement collectifs (OPC) non monétaires. Si l’on y ajoute environ 20 % de l’assurance-vie (350 milliards), ce sont plus de 800 milliards d’euros que les particuliers ont investi dans l’économie française. Et il faut presque doubler ce chiffre si l’on tient compte de l’investissement dans les actions non cotées.

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©aleuti

e

Une part souvent inférieure à 10 % Il reste que leur influence ne cesse de baisser. En effet, s’il y a aujourd’hui à peu près autant d’actionnaires individuels qu’en 1992, leur poids est beaucoup plus faible. Selon les données de la Banque de France étudiées par l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE), les particuliers détenaient en direct près de 30 % du capital des sociétés françaises cotées il y a vingt-cinq ans contre à peine 10 % aujourd’hui. Seules treize des soixante premières capitalisations boursières françaises sont détenues à plus de 8 % par des particuliers. Si l’on met la barre à 10 %, on tombe à cinq sociétés4. Sauf rares exceptions (Bouygues, Essilor, Société Générale…), l’actionnariat salarié n’a pas pris le relais alors même que le nombre de salariés actionnaires dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise dépasse aujourd’hui celui des individuels. Pourtant, au-delà de cette photographie froide et purement statistique, toutes les études montrent que les actionnaires – mais aussi les épargnants – ont une relation forte avec l’entreprise, en particulier celles de taille intermédiaire. Ainsi, la toute récente

22

d’Havas Paris sur l’actionnariat individuel français montre que ce sont les petites et moyennes entreprises qui obtiennent le taux de confiance le plus élevé (76 %), sensiblement devant les grandes (64 %). D’ailleurs, les Français dans leur ensemble partagent cet amour pour les PME.

Une question de confiance Du coup, on comprend mieux le relatif engouement des particuliers pour les introductions en Bourse. En 2015, ils ont souscrit l’équivalent de 164 millions d’euros à l’occasion des 28 opérations qui ont été effectuées à Paris5. Dans sept cas, ils ont représenté plus du quart des investisseurs totaux et, en moyenne, nettement plus de 25 % des offres réalisées sur Alternext. De son côté, le financement participatif – Crowdfunding – rencontre un succès croissant avec près de 300 millions de fonds collectés en 2015 (contre 152 millions en 2014) auprès des particuliers. Des montants certes encore modestes mais qui montrent, si besoin était, que les épargnants répondent présents quand on sait les solliciter. D’ailleurs, l’actualité vient une nouvelle fois de montrer que les actionnaires sont des partenaires sur lesquels les entreprises peuvent compter. N’ont-ils pas massivement souscrit à l’augmentation de capital de 3,3 milliards d’euros lancée par Air Liquide dans le cadre de l’acquisition d’Airgas ? Au point d’être très peu servis au-delà des titres auxquels ils pouvaient prétendre. Bien sûr, ce soutien n’est garanti qu’à une condition : la confiance par un dialogue continu et intelligent. C’est pour l’avoir oubliée que les dirigeants de SoLocal ont échoué à faire approuver leur plan de redressement financier.

Enquête SoFiA de TNS Sofres Enquête 2016 Havas Paris 3 Bulletins mensuels n°203 et 207 4 Enquête Investir du 15 octobre 2016 5 Source Euronext 1 2

23


Part des particuliers dans les intros : le grand écart Montant de l’Offre Globale en M€

Montant (en M1€) souscrit dans l’OPO

% souscrit dans POPO / Offre Globale

Marché de cotation

AMUNDI

1671,2

SPIE

1 033,0

21,0

1,3%

CPT A

14,8

1,4%

ELIS

CPT A

854,3

16,5

1,9%

CPT A

EUROPCAR GROUPE

897,9

22,8

2,5%

CPT A

SRP GROUPE

226,3

7,9

3,5%

CPT B

Emetteur

CELLNOVO GROUP

32,4

1,7

5,3%

CPT C

AMPLITUDE SURGICAL

106,1

9,2

8,7%

CPT B

ELECTRO POWER SYSTEMS

14,4

1,4

9,7%

CPT C

CERENIS THERAPEUTICS

53,4

5,3

10,0%

CPT C

BONE THERAPEUTICS

37,0

4,2

11,3%

CPT C

ABIVAX

57,7

7,1

12,3%

CPT B

POXEL

26,8

3,6

13,3%

CPT C

MILIBOO

5,1

0,8

15,8%

ALTOFFRE

KKO INTERNATIONAL

6,5

1,0

15,8%

ALTOFFRE

AMOEBA

13,2

2,5

18,8%

CPT C

SAFE ORTHOPAEDICS

9,6

1,8

19,0%

CPT C

OSE PHARMA

21,1

4,2

20,0%

CPT B

BIOPHYTIS

10,0

2,1

20,6%

ALTOFFRE

WALLIX GROUP

10,1

2,1

20,6%

ALTOFFRE

TRONICS MICROSYSTEMS

12,0

3,0

25,0%

ALTOFFRE

FOCUS

12,7

3,2

25,0%

ALTOFFRE

BIOCORP

8,9

2,6

28,8%

ALTOFFRE

SENSORION

8,2

2,6

31,6%

ALTOFFRE

ECOSLOPS

18,0

7,5

41,6%

ALTOFFRE

DBT

8,5

3,7

43,9%

ALTOFFRE

POULAILLON

6,1

2,9

46,9%

ALTOFFRE

OCEASOFT

9,0

4,5

49,8%

ALTOFFRE

PLANT ADVANCED TECHNO.

7,3

4,1

56,6%

ALTOFFRE

Zoom sur ...

Introductions en Bourse : les Français privilégiés

Contrairement à la plupart des grands pays, la France choie les investisseurs particuliers. En effet, lors d’une introduction, ils bénéficient obligatoirement d’une tranche réservée de 10 % de l’offre, nommée Offre à prix ouvert (OPO). Attention, il s’agit là d’une obligation de moyens et non de résultat. En d’autres termes, si la demande des particuliers n’est pas suffisante, le reliquat des titres qui leur sont proposés va aux institutionnels. A l’inverse, s’ils sont très gourmands, ils peuvent éventuellement en recevoir plus. On voit immédiatement les dérives que peut entraîner un tel système. Si l’entreprise veut peu de particuliers dans son capital, il lui suffit de ne pas promouvoir l’offre auprès d’un large public. À l’inverse, si les institutionnels sont tièdes, les particuliers peuvent se retrouver avec plus de titres que raisonnable.

24

L’École de la Bourse Interaction - Siren : 432 392 777 - Réalisation Indé-design - crédit photos : Pressmaster - Fotolia

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Nouveaux outils

Les actions, placement le plus rentable à long terme Les performances réelles de différents placements (en base 100)

C

800

Les français n’imaginent pas que les actions puissent leur faire gagner de l’argent. (Illustration A)

3,50%

3% 2%

1,43%

1% 0%

0%

2007

2009

2011

2014

source : Pater

par rapport aux performances sur l’année civile malgré des reculs moyens en cours d’année de 15,6 % (chiffre médian : 12,0 %), les perfomances annuelles sont positives pour 28 années sur 36 % Performance sur l’année civile

35

34

34 28

30

13

20

16

15

Recul en cours d’année

28

22

21 20

13

10

17

12

18

16 12

9

6

Depuis le début de l’année

23

22

20

4

3

2

2

0 -10

-7 -11

-20

-3

-4 -11

-15

-4

-6 -10

-11 -18

-11 -19

-18

-8

-6

-4

-5

-9

-12

-16

-12

-8 -16

-30

-12

-12 -12

-15

-35 -37

-41

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Source : FactSet, MSCI, JP Morgan Asset Management. Les performances sont basée sur les cours locaux uniquement et n’incluent pas les dividendes. Le recul en cours d’année correspond à la chute importante du marché de son pic à son point bassur une courte période au cours de l’année civile. Les performances indiquées sont celles des années civiles de la période 1980-2015. Guide des Marchés - Europe. Données au 30 juin 2016.

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Ce graphique compare les évolutions réelles (inflation déduite) de différents placement de 1988 à mi-2013. Le rendement réel moyen des actions dividendes réinvestis sur 25 ans (6,6 % par an) a été supérieur à d’autres placements. Cela n’a pas toujours été le cas pour les durées plus courtes. Sources : Thomas Reuters / Banque de France; calculs : AMF

sociétés poursuivent leurs activités en s’adaptant, et que les économies (et les marchés) se redressent. Bref « crise de la Zone euro », ou « Brexit »ne constituent pas la fin du monde.

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Action avec dividendes réinvestis

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Livret A

Obligation d’État 10 ans

1980 - 2015 : 28 années de hausse et seulement 7 de baisse À rebours de la croyance populaire, le nombre d’années de hausse de la bourse excède largement celui des baisses. Entre 1980 et 2015 l’indice MSCI Europe a enregistré 28 années positives sur 35 ans. (Illustration B). Pourtant chacune de ces années a connu des périodes de volatilité avec un creux boursier dont le niveau extrême est symbolisé par un point rouge. Céder au découragement et vendre pendant ces baisses a été une mauvaise décision au regard de la reprise boursière qui a suivi.

Plus efficace que les obligations et l’immobilier Si l’on voulait se convaincre de l’efficacité du placement en actions il suffit de regarder le graphique (illustration C) qui compare les performances des diverses formes de placement : Livret A (courbe noire), obligations d’État 10 ans (courbe verte), or (courbe jaune) et actions dividendes réinvestis (courbe orange) déduction faite de l’inflation. Un placement dans les grandes entreprises cotées à Paris a permis aux investisseurs, sur la période considérée, de participer à la croissance de l’économie mondiale. Alors quand passerez-vous à l’action ? Gérard Ampeau

Fotolia © denisismagilov

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Reculs de l’indice MSCI Europe en cours d’année

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dans les 5 prochaines années sur le marché boursier

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L’anticipation moyenne de rendements

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Toute baisse importante du marché boursier est souvent accompagnée de titres pessimistes dans les médias. Ces inGérard AMPEAU Responsable des formations contribuent à créer un programmes sentiment de peur chez les épargnants et les découragent de s’intéresser aux actions. Ne nous y trompons pas : la volatilité est consubstantielle à l’investissement en actions. Les baisses du marché sont suivies de reprises plus importantes. Nous savons qu’il n’y a pas une récession qui ne se termine un jour, que les

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Des hausses et des baisses

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Nouveaux outils

Investir en actions pour bénéficier d’une fiscalité allégée Ce titre peut apparaitre aux yeux de nombreuses personnes comme une provocation. La France n’est-elle pas dans la situation du pays champion du monde de la fiscalité sur les valeurs mobilières ?

France championne de la fiscalité

Gérard AMPEAU Responsable des programmes

C’est la thèse d’une étude de l’ANSA réalisée en date du 1er janvier 2016 et mesurant l’évolution sur une période de 25 ans des prélèvements obligatoires en vigueur en France sur les produits des actions et obligations détenues par des personnes physiques. Cette étude met en évidence trois constats :

• Tout d’abord, la fiscalité française sur le capital investi en actions ou obligations a fortement progressé, elle est très instable et aboutit à un total de prélèvements très élevé, supérieur à celui des prélèvements appliqués aux revenus du travail. • Ensuite, cette fiscalité oriente les épargnants dans leurs choix de placements, et décourage fortement la détention de valeurs mobilières par rapport à d’autres placements. • Enfin, elle s’écarte fortement des règles de taxation en vigueur dans les principaux Etats membres de l’OCDE et de l’Union européenne. Pour les revenus du capital, le taux global des PS a été multiplié par treize entre 1991 et 2016 (1,1 % à 15,5 %), alors que pour les revenus d’activité, il n’a été multiplié que par 7 (1,1 % à 8 %). Supportant des charges sociales et fiscales élevées, les dividendes sont ainsi aujourd’hui plus taxés que les revenus salariaux de même montant, avant même la prise en compte des

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effets de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les contribuables qui y sont soumis.

France championne de l’instabilité fiscale L’instabilité législative chronique est un mal français. La fiscalité sur le capital investi en actions et obligations n’y échappe pas. Cette instabilité est préjudiciable au développement de l’économie car elle génère une perte de confiance chez l’épargnant et le décourage d’investir sur le long terme. Les modifications apportées au cours de ces dix dernières années à la fiscalité applicable aux dividendes, illustrent parfaitement la situation : 7 modifications ou réformes en 10 ans !

France championne de l’investissement en actifs non risqués La fiscalité française sur le capital oriente les épargnants dans leurs choix de placements et décourage fortement la détention de valeurs mobilières La fiscalité introduit plusieurs distorsions dans l’orientation des placements; elle privilégie, en les exonérant, l’épargne liquide (livrets réglementés) ou certains placements rachetables à tout moment (assurance-vie en euros) pourtant peu risqués car non ou peu investis en actions ; elle pénalise l’épargne placée en valeurs mobilières par un cumul de prélèvements dont le total est à la limite du confiscatoire. Et pourtant la France est aussi championne des « niches fiscales ».

France championne des niches fiscales L’imposition des plus-values : demandez l’abattement Conformément à la loi de Finances 2014, les plus-values de cession réalisées sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif. Elles peuvent être diminuées des moins-values de votre portefeuille subies au cours de la même année ou des moins-values non imputées réalisées au cours des 10 années précédentes.

Le taux de prélèvements sociaux reste inchangé à 15,5 %. Il est appliqué sur la plus-value avant abattement. Les plus-values font l’objet d’un abattement en fonction de la durée de détention des titres, décomptée à partir de leur date d’acquisition : • 50 % pour une durée de détention entre 2 et moins de 8 ans, • 65 % pour une durée de détention d’au moins 8 ans. Par exemple, une plus-value constatée sur des titres détenus 9 ans fera l’objet d’un abattement de 65 % de son montant. Les moins-values constatées sur des titres peuvent venir en déduction des plusvalues pendant 10 ans. Il revient au contribuable de calculer et de reporter sur le formulaire 2042 le montant de l’abattement net pour durée de détention et le montant net après abattement.

Des Prélèvements Sociaux allégés en fonction de leur date Lors d’un retrait effectué à partir d’un PEA, le teneur de compte va prélever les Prélèvements Sociaux sur les plus-values enregistrées, mais cette fois-ci ce sont les Prélèvements Sociaux au titre des revenus du capital. Depuis le 01/07/2012, le taux est de 15,5 %. Heureusement, les Plan d’Épargne en Actions tout comme l’épargne salariale, et les Plans Épargne Logement (PEL) bénéficient de la non rétroactivité des Prélèvements Sociaux sur des plus-values enregistrées alors que le taux des Prélèvements Sociaux était plus faible. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a failli supprimer cet avantage. Devant le tollé provoqué par la mesure prévue par la loi en première lecture, le gouvernement a supprimé la mesure pour les 3 dispositifs cités (PEA, épargne salariale, PEL)

Aussi, votre intermédiaire tient pour chaque PEA 9 Prix Moyen Pondéré d’Acquisition (PMPA) qui permettent de bénéficier des taux historiques des Prélèvements Sociaux. Les plus-values sont constatées à la sortie du plan. Elles sont déterminées d’après un Prix Moyen Pondéré d’Acquisition (PMPA), qui correspond à la moyenne pondérée des différents prix d’acquisition des titres. La différence entre le prix de vente et le PMPA permet de connaître la plus ou moins-value unitaire réalisée sur une période donnée. Lors d’une demande de retraits, les revenus réinvestis et les plus-values générées par l’ensemble des avoirs détenus dans le PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu et soumis à la CSG, CRDS et aux prélèvements sociaux en vigueur (15,5 %). Ces taux de prélèvements ont évolué régulièrement depuis le 01/01/1996. L’infographie ci-dessous vous permet de consulter le taux applicable selon la date de réalisation de vos plus-values. Les prélèvements sociaux sont prélevés par votre intermédiaire au moment du retrait (rachat) de votre PEA et versés directement au Trésor Public.

Les pertes sur PEA de plus de 5 ans ne sont pas perdues Dans le cas d’un PEA détenu depuis plus de cinq ans qui ressort en perte, pour que cette dernière soit imputable sur des gains de même nature - la même année ou bien les dix années suivantes - il est nécessaire que tous les titres du PEA soient cédés avant la clôture. Si tous les titres du PEA ou du PEA PME sont cédés avant la clôture du plan de plus de 5 ans et si celui-ci est en position de moins-values, la perte constatée est imputable sur les plus-values de même nature réalisées au cours de la

Zoom sur ... l’exonération d’impôts pour les donations Tous les 15 ans, vous pouvez effectuer une donation en exonération totale de vos droits dans la limite de :

100 000 €

pour chaque enfant, et par chacun des parents

80 724 €

pour le conjoint ou partenaire de Pacs

31 865 €

pour chaque petit-enfant

15 932 €

pour chaque frère et soeur

7 967 €

pour chaque neveu ou nièce

5 310 €

pour chaque arrière-petit-enfant même année ou des dix années suivantes.

En cas de Décès Lorsque la clôture d’un PEA résulte du décès de son titulaire, le gain net est exonéré d’impôt sur le revenu mais soumis aux prélèvements sociaux quelle que soit la durée du plan.

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Nouveaux outils Nature et taux des prélèvements appliqués

sur la plus-value lors d’un remboursement (vision chronologique) 01/01/1996 01/01/1997 01/01/1998 01/07/1998 01/01/2007 01/01/2009 01/01/2011 01/10/2011 01/07/2011 01/01/2011

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Contribution additionnelle

Fotolia ©Kalim

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Prélèvement social

4,5%

Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie

0,3%

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2,0%

2,0% = 15,5%

Les personnes fiscalement domiciliées hors de France sont exonérées de prélèvements sociaux sur les plus-values.

En cas de moins-values < 5 ans Les pertes constatées lors de la clôture d’un PEA ou d’un PEA PME de moins de 5 ans sont imputables sur les plus-values de même nature (sur cessions de valeurs mobilières et assimilées) réalisées la même année ou au cours des 10 années suivantes. Les gains constatés lors de la clôture d’un PEA ou d’un PEA PME de moins 5 ans sont imputables sur les moins-values de même nature.

Le nouveau PEA PME accepte des obligations Comme chaque année la Loi de finance réserve son lot de modifications et de changement. Les décisions du Conseil d’État en matière de fiscalité sont une autre source d’évolution de la fiscalité. L’année 2015 ainsi que la Loi de finance de 2016 ne dérogent pas à la règle. Examinons-les en détail. Au-delà de la nécessaire mise en conformité avec le droit communautaire, de nouvelles mesures favorables au financement des PME et des ETI ont été adoptées dans le cadre de la Loi de finance. La loi de finance 2016 a souhaité renforcer l’attractivité du PEA PME. Elle renforce l’attractivité du PEA PME en allongeant la liste des titres éligibles aux titres de créance : Obligations Convertibles (OC) et Obligations Remboursables en Actions (ORA).

Le Conseil d’État allège la facture Une décision du Conseil d’État permet au contribuable d’imputer les moins-values de même nature sur les plus-values de son choix, sans tenir compte des abattements. Cet arrêt a d’importantes conséquences car il change totalement le mode de calcul des plus-et moins-values.

Moins-values En matière de fiscalité sur les moins-values, le Conseil d’État en date du 12 novembre 2015 change la règle en matière de moins-values reportables sur 10 ans. Le Conseil d’État a décidé d’annuler l’application d’un abattement pour durée de détention aux moins-values. Désormais pour calculer la plus-value nette, les moins-values s’imputent en totalité sans abattement quelle que soit leur ancienneté.

30

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Le Conseil Constitutionnel joue au Père Noël En raison de la décision du Conseil Constitutionnel du 29 décembre 2012 une niche fiscale en matière de fiscalité sur les plus-values a été pérennisée. Tous ceux qui envisagent de gratifier leurs proches ont un intérêt fiscal à leur transmettre des titres en forte plus-value latente. Surtout s’ils ne souhaitent pas les conserver. En les donnant, le détenteur initial ne supporte aucune imposition de plus-value : elle est purgée par la donation ! L’heureux gratifié dégagera peu ou pas de plus-value taxable s’il cède ensuite les titres qu’il a reçus. La raison en est simple: la loi prévoit que leur prix de revient correspond à la valeur déclarée à la donation, qui est proche du prix de cession, voire égale à celui-ci. Une telle opération est-elle critiquable par l’administration fiscale ? Les décisions du Conseil d’État, confirment que, sous réserve du respect de la chronologie et de la réalité du dessaisissement du donateur, les opérations de donation suivies d’une cession constituent une voie autorisée pour transmettre un patrimoine financier en purgeant les plus-values latentes Par contre le donataire doit déclarer la donation à l’administration fiscale dont il dépend. La fiscalité de la donation d’actions est donc toujours favorable. I « Dossier sur les prélèvements fiscaux et sociaux sur le capital investi en actions et obligations » ANSA Mars 2016

Rencontrez-nous au Salon Actionaria les 18 et 19 novembre 2016 Hall Maillot - Stand F2iC (C03) Palais des Congrès - Paris

Venez assister à nos deux ateliers Vendredi 18 novembre à 12h00 - salle 243

Samedi 19 novembre à 12h00 - salle 243

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Les réseaux sociaux, un vrai outil pour l’actionnaire ?

Réseaux sociaux Bourse, mode d’emploi


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COURS DE BOURSE • ACTUALITÉS DU GROUPE ÉVÉNEMENTS • ESPACE CLUB • LETTRE DE L’ A C T I O N N A I R E • R É S U LTAT S F I N A N C I E R S Téléchargez l’application sur

et

Société Générale, S.A. au capital de 1 009 380 011,25 € - Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - 552 120 222 RCS Paris. © GettyImages – FF GROUP


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