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Volodalen en pages centrales
Zatopek
N°28 - trimestriel - novembre - décembre 2013 - janvier 2014 - France - 5.50 €
Le 1
er
Magazine Running & Santé de votre Région
Comment préparer un kilomètre vertical Les conseils du coach
Entraînement
Musclez vos poumons
Endurance
Progressez grâce à l’apnée
ÊTES-VOUS FAIT
POUR LA
COURSE À PIED ? PASSEZ NOTRE GRAND TEST EN PAGE 35
Pourquoi tant de malades de la thyroïde ?
L’actu courses
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Santé
Eco-Trail de Paris®, La Rochelle, Trail du Petit Ballon
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ZATOPEK EST UNE PUBLICATION DES Editions Sport et Santé sprl 177 rue Vanderkindere B-1180 Bruxelles (Belgique) TVA: BE 0882 202 726 Tel: 00 32 (0)2 538 54 58 Fax: 00 32 (0)2 537 13 38 Email: info@zatopekmagazine.com Site web: www.zatopekmagazine.com SERVICE ABONNEMENTS Sur le site www.zatopekmagazine.com ou par téléphone: 00 33 (0)4 32 80 26 83 (France & Suisse) et 00 32 2 538 54 58 (Belgique et autres pays). EDITEUR RESPONSABLE Gilles Goetghebuer 177 rue Vanderkindere B-1180 Bruxelles DIRECTEUR DE PUBLICATION Jean-Paul Bruwier jpb@zatopekmagazine.com CONCEPTION ET GRAPHISME Denis Thiry denis@perfecto.be REDACTEUR EN CHEF DU MAGAZINE Gilles Goetghebuer gilles@zatopekmagazine.com SECRETAIRE DE REDACTION Anna Muratore anna@zatopekmagazine.com ICONOGRAPHIE Olivier Beaufays olivier@zatopekmagazine.com ONT COLLABORE A CE NUMERO: Pascal Balducci, Olivier Beaufays, Louise Deldicque, Marc Francaux, Fabien Gautheron, Anne-Sophie Girault, Roger Igo, Anna Muratore, Palix, Jacques Piasenta, Naïm Schneyders. CREDITS PHOTOS M. Daviet/Julbo: 4; Olivier Beaufays: 4,42,44; Sony press center: 6; Christophe le galloudec: 8; Jean-Claude Moulin: 10; Noël Forget: 10; Alternative media: 12; Jérôme Bonnet: 14; Image Globe: 16,17; Spmeidis/triathlon.org: 28; Olivier Allamand: 29; P. Seguin: 32,33,34; Reporters: 36; Philip Platzer/Red Bull Content Pool: 46,47; JL Bal: 49,51; Library of Congress: 48; Marathon du MontBlanc: 49,50; Laurent Arditto: 51; M. Molle: 51; Palix: 57,59,60; Corbis: 63; Goerge Herringshaw: 64,65; Dumas/DR: 9,10,13,18,19,21,22,23,24, 27,35,38,40,48 REGIE PUBLICITE Toutes éditions, Belgique et Luxembourg: Ghislaine De Drijver et Isabelle Crutzen Podium Media Europe SA Mobile: 0032 473 93 41 28 Tel: 00 352 26 90 86 69 Fax: 352 24611082 info@podium-media.biz Skype: jpodium Pour la France et la Suisse: Pascal Leost pub@zatopekmagazine.com 213, Avenue Paul de Vivie 84210 Pernes-Les-Fontaines – France Tél: 00 33 (0)4 32 80 26 83 Pour le Québec: Mathieu Poirier mathieu@zatopekmagazine.com
SOMMAIRE_
EDITORIAL
Q
uelle était la nature exacte de la pantoufle de Cendrillon? De quel matériau était-elle faite? Cette question figure parmi les grands mystères de la littérature. Il faut dire que le conte existe sous des centaines de variantes. Certains récits remontent même à l’Antiquité égyptienne! L’histoire de la jeune fille pauvre qui dort dans la cendre (d’où son nom) et qui séduit le Prince transcende manifestement les cultures. Sa pantoufle joue un rôle déterminant dans cette ascension sociale. Mais de quoi est-elle faite? Pour les frères Grimm, elle est en or. Pour Charles Perrault, elle est de verre. Ce fut d’ailleurs sous ce titre qu’il publia sa version «Cendrillon et la petite Pantoufle de verre». Honoré de Balzac conteste ce détail. Dans La Comédie Humaine, il explique que la pantoufle était probablement de vair, c’est-à-dire en fourrure d’écureuil gris, une espèce que les modélistes utilisaient pour border les cols et les manches lorsqu’ils n’avaient pas de vison ou d’hermine à disposition. Perrault aurait été piégé par l’homonymie. Pour Anatole France, c’est Balzac qui se trompe. Il s’agit bel et bien de verre. Il reconnaît l’étrangeté de son usage en cordonnerie. Mais ce soulier étincelant ajoute au merveilleux du conte où, par ailleurs, une citrouille se transforme en carrosse. Verre ou vair? La question pourrait sembler anecdotique. Elle est déterminante pour la suite du récit. Car les méchantes sœurs de Cendrillon qui ambitionnent de prendre sa place dans le cœur du Prince sont prêtes à tout pour enfiler la pantoufle. Même à se couper les orteils comme dans la version des frères Grimm. Notons au passage que leur imposture aurait été facilitée en présence d’une chaussure souple en fourrure plutôt qu’avec un modèle solide en verre ou en or. A moins qu’il ne faille donner une autre interprétation à cette partie de l’histoire et évoquer l’esprit malicieux de l’écureuil sacrifié qui interviendrait pour que la pantoufle rapetisse au contact d’autres pieds que ceux de Cendrillon. Vair ou verre? Cela fait 300 ans qu’on s’interroge! Pourquoi relancer ce débat? Vous verrez que cette question transparaît dans plusieurs articles de ce magazine. La taille des pieds figure en effet parmi les critères de notre grand test «Etes-vous un coureur naturel?» Les tentatives des méchantes sœurs auraient pu figurer elles aussi dans notre catalogue des plus vilaines tricheries de l’histoire. Enfin, vous trouverez dans l’aventure de Kathrine Switzer, une version moderne de celle de Cendrillon ou comment une jeune fille réussit à s’affranchir des préjugés pour donner corps aux «rêves qui sommeillent dans nos cœurs». Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef
COMMISSION PARITAIRE: 1115 U 89417 IMPRESSION Imprimé en Belgique/Printed in Belgium Imprimerie Bietlot rue du Rond-Point 185 B-6060 Gilly Belgique DISTRIBUTION Belgique: Tondeur Diffusion Patrick Malotaux 9 Avenue Van Kalken 1070 Bruxelles Tel: 02 555 02 11
(en haut à gauche)
04_AJOUTEZ À MON PANIER
26_ENTRAINEMENT
Luxembourg: MPK – Elisabeth Biever 11, rue Ch. Plantin – B.P. 2022 L-1020 Luxembourg Tel: 00 352 499 888 306
10_COURRIER DES LECTEURS
32_ INTERVIEW
France, Suisse et Québec: MLP ZA de Chesnes -55 bd de la Noirée F-38070 Saint Quentin Fallavier Tel: 04 74 82 39 56
12_LA MUSE DU COACH
35_ TEST
Trimestriel Novembre, Décembre 2013, Janvier 2014 N° ISSN 1783-4104
14_CULTURE CLUB
46_ COUREURS DE L’EXTREME
16_ZOOM
54_ INDIGNEZ-VOUS
18_SANTE
62_ MADADAM PEOPLE
La reproduction des textes et photos publiés dans ce numéro est interdite LA LOCOMOTIVE (toutes éditions) Est un supplément gratuit au trimestriel Zatopek et ne peut être vendue séparément Rédacteurs Belgique: Olivier Beaufays olivier@zatopekmagazine.com Eric Cornu eric@zatopekmagazine.com Jérôme Jacot jejacot@yahoo.fr Christophe Libin christophe@zatopekmagazine.com Jean-Paul Bruwier jp@zatopekmagazine.com Rédacteurs France et Suisse: Cyrille Gindre cyrille@volodalen.com Sophie Sartet sophie@zatopekmagazine.com Rédacteur Québec: Mathieu Poirier mathieu@zatopekmagazine.com
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Tout ce qu’il faut pour courir à la page La parole est à vous
Posez vos questions à l’entraîneur Elle court, elle court, la littérature Jacques Piasenta décrypte une image Qu’est-ce qu’elle glande cette thyroïde?
Musclez vos poumons
Mifsud, le dauphin Etes-vous un coureur naturel? A l’assaut du kilomètre vertical
Les plus belles tricheries sur marathon Kathrine Switzer, la pionnière
ATTENTION
Ne ratez pas notre supplément à détacher au centre du magazine.
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AJOUTEZ_À MON PANIER CHAQUE SAISON VOIT FLEURIR SON LOT DE NOUVEAUTÉS, VÊTEMENTS, CHAUSSURES ET AUTRES GADGETS POUR RENDRE LA COURSE À PIED PLUS MODERNE. TOUJOURS PLUS MODERNE. Rubrique réalisée par Olivier Beaufays
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es lunettes Julbo sont équipées de verres photochromiques qui foncent au soleil. Attention! Au plus foncé, ces lunettes atteignent les performances de verres solaires catégorie 3. Cela ne suffit pas pour protéger efficacement les yeux dans des conditions de luminosité très intense comme sur un glacier. Il faut alors des verres solaires catégorie 4. L’autre qualité importante de ces lunettes à teinte variable réside dans la vitesse de la réaction. Ci-dessous, nous avons mesuré le temps qu’il leur faut pour changer de couleur.
L’AVIS D’UN PRO JULIEN CHORIER, VAINQUEUR DE RONDA DELS CIMS 2013 «Personnellement, j’ai un faible pour le modèle baptisé ‘Trail’. Sur l’UTMB, je les mets au pied du grand Col Ferret à l’aube et je ne les quitte plus jusqu’à l’arrivée. Les verres Zebra Light s’adaptent parfaitement à toutes les conditions de luminosité et comme la monture est très légère, on oublie vite leur présence. A vélo, j’opte le plus souvent pour la ‘Dust’ qui offre une meilleure protection latérale.»
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n 1888, un opticien jurassien appelé Jules Baud est sollicité par les cristalliers de Chamonix, soucieux de se protéger les yeux lorsqu’ils taillaient la roche pour en extraire leurs précieux cailloux. Il a créé un modèle avec des protections latérales et surtout très solide, deux qualités qui constituent encore la marque de fabrique aujourd’hui. Seul le nom a légèrement changé. Jules Baud est devenu Julbo!
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Utilisées essentiellement pour la confection des brosses et des carpettes ou comme substrat organique en agriculture, les fibres de noix de coco séduisent désormais les équipementiers sportifs. Le matériau est broyé et mélangé à du polyester en fusion pour lui ôter l’aspect rêche des tapis en coco des salles de gym de notre enfance. On peut alors s’en servir pour concevoir des vêtements qui offrent une protection parfaite contre les ultraviolets du soleil, gardent une température constante au niveau de la peau tout en permettant une excellente évacuation de la sueur.
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COURRIER_DES LECTEURS RÉAGISSEZ SUR WWW.ZATOPEKMAGAZINE.COM OU ENVOYEZ VOTRE COURRIER Pour la France: 213 avenue Paul de Vivie, 84210 Pernes-les-Fontaines Pour la Belgique: 177 rue Vanderkindere, 1180 Bruxelles
Tristes lettres Mon cardiologue m’a diagnostiqué un syndrome du QT long et m’a prescrit des bêtabloquants. Dans le cadre de cette affection, on met généralement les patients en garde contre la pratique du sport. Cela m’embête beaucoup. J’habite dans les HautesAlpes et suis un passionné de montagne, surtout le trail que je pratique depuis plus de 10 ans. J’avais consulté ce spécialiste parce que, ces derniers temps, j’éprouvais régulièrement un tas de symptômes bizarres et désagréables à l’effort: jambes coupées, cœur qui s’emballe, etc. Y aurait-il des personnes victimes de la même affection parmi les lecteurs de Zatopek qui pourraient me prodiguer des conseils?
Notre réponse:
Nicolas Monfrin
Comme son nom l’indique, le syndrome de QT long marque un allongement anormal de la durée de contraction du cœur entre les points Q et T sur le dessin d’un électrocardiogramme. Cette anomalie est moins rare qu’on le pense. Elle touche environ une personne sur 2000 et se trouve régulièrement impliquée dans les cas de mort subite. Les causes sont le plus souvent héréditaires. Mais les formes et la gravité varient beaucoup selon les personnes. On peut donc difficilement comparer. Mieux vaut s’en remettre à l’avis du cardiologue et, malheureusement, il arrive parfois que cela débouche sur une cruelle alternative entre prudence et passion.
Des marathons élastiques Dans un ancien numéro de Zatopek, on apprend que la distance d’un marathon à été fixée à 42 kilomètres et 195 mètres à l’occasion des Jeux de Londres en 1908: «Pourquoi cette distance hybride?» écrivez-vous. «L’explication date des premiers Jeux olympiques organisés à Dorando Pietri, brièvement vainqueur du marathon Londres en 1908. A l’époque, des Jeux olympiques de Londres en 1908 Édouard VII, Roi d’Angleterre avait émis le désir que la course parte du Château de Windsor, sous les fenêtres du palais, pour se terminer face à la loge royale dans le stade olympique. Pour la première fois, on prit soin de mesurer précisément la distance: 42,195 mètres. Ces chiffres devinrent dès lors officiels!» (Zatopek n°3, juillet 2007). L’explication que vous donnez est la bonne, mais pas la date! En réalité, cette distance de 42,195 km n’a pas été officialisée en 1908 mais en 1924 lorsqu’on est revenu au tracé précis des Jeux de Londres pour faire cesser les fluctuations. Il faut savoir qu’à Stockholm en 1912, la course ne faisait que 40,2 km et qu’à Anvers huit ans plus tard, elle se déroulait sur 42,750 km, ce qui en fait aussi le plus long marathon olympique de l’Histoire.
Jean-Benoît Jaouen
Erratum Dans votre article sur mon vieil ami d’entraînement Francis de Barbeyrac (Zatopek n°26, Mai 2013), la photo en page 63 n’a pas été prise au cours des premiers 100 kilomètres de Millau comme vous l’indiquez mais lors du premier Marjevols-Mende en 1973. Je le sais. C’est moi qui l’ai prise! 10 ZATOPEK_28
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Maillot prémonitoire Je faisais du rangement dans mes anciens tee-shirts et j’ai retrouvé celui-ci reçu au marathon de Chambord en 2000. Les organisateurs avaient du nez! Le chrono imprimé de 2 heures et 4 minutes à l’arrivée paraissait inatteignable à l’époque. Treize ans plus tard, il est presque devenu banal.
Notre réponse:
Noël Forget
La folle progression des records semble néanmoins marquer le pas. Aux Mondiaux de Moscou, le premier Kényan a fini à la neuvième position! Faut-il faire le lien avec la mise en place des premiers programmes antidopage en Afrique de l’Est?
Un centimètre = 10 minutes Les meilleurs coureurs couvrent la distance d’un marathon en 25.000 pas environ. A chaque fois, le centre de gravité oscille sur une dizaine de centimètres. Mais combien de temps pourrait-on gagner à l’arrivée si on réduisait la hauteur des sauts d’un petit centimètre? Je me suis livré à un petit calcul pour le savoir. D’abord, je multiplie ce centimètre par le nombre de foulées: 1 cm x 25.000 = 250 mètres. Cela représente le gain d’altitude d’une pente à 10% sur 2500 mètres. A 15 km/h sur le plat, la distance se couvre en 10 minutes. Avec une inclinaison de 10%, on mettra probablement dix minutes de plus. J’en déduis qu’un centimètre gagné en oscillation verticale équivaut à 10 minutes à l’arrivée. Que pensez-vous de mon calcul?
Notre réponse:
Louis Tancré
Tout dépend du coureur! Les «aériens» rebondissent beaucoup mais insufflent peu d’énergie dans la course. Les «terriens» oscillent moins mais dépensent davantage. Tout cela est remarquablement expliqué dans la dernière mouture du livre de Cyrille Gindre intitulé sobrement Courir en harmonie (Editions Volodalen, 2013).
Jean-Claude Moulin
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LA MUSE_DU COACH ENVOYEZ-NOUS VOS QUESTIONS ET NOTRE ENTRAÎNEUR ROGER IGO PRENDRA SA PLUS BELLE PLUME POUR VOUS RÉPONDRE. Le courrier doit être adressé à la rédaction: info@zatopekmagazine.com ou directement via notre site www.zatopekmagazine.com. Vous pouvez y poster directement vos questions en cliquant d’abord sur l’onglet «vos réactions» et puis sur «exprimez-vous». Face à l’abondance de courriers, seuls les abonnés auront désormais le privilège d’une réponse longue et personnalisée. Il suffit de mentionner vos noms et prénoms. L’ancien sous-officier d’élite Roger Igo exerce le métier d’entraîneur depuis plus de vingt ans. A 59 ans, il poursuit une carrière qui compte de nombreux titres et distinctions en cross, sur route et en montagne.
POINT TROP N’EN FAUT!
Parcourez aussi notre grande bibliothèque de questions et de réponses. Vous y trouverez peut-être votre bonheur! www.zatopekmagazine.com
Notre réponse
D’ordinaire, on conseille d’organiser ses entraînements de façon à habituer son corps aux contraintes Je compte participer à un rencontrées lors de la compétition. trail de cent kilomètres et je C’est ce que l’on appelle le «prinme demandais de combien cipe de spécificité». Mais l’ultraendurance fait exception. Les très de temps il faudrait que longues sorties sont trop épuij’augmente les sorties santes pour être intégrées au planlongues de mon plan ning. Il faut lire à ce propos l’exd’entraînement, sachant que cellent ouvrage de Guillaume si tout se passe bien, je Millet Ultra Trail, plaisir, perforrisque de finir l’épreuve en mance et santé. L’auteur a particiune vingtaine d’heures pé à des épreuves comme l’UTMB environ. et le Tor des Géants. Il sait mani Christian festement de quoi il parle. Que faire? Une bonne façon de procéder sera de poursuivre son programme habituel d’entraînement en allongeant simplement les distances (+10%). Si vous faites une sortie longue hebdomadaire d’une heure et demie, ajoutez-y une dizaine de minutes. Pas plus. Aussitôt après la fin de cette séance, vous enchaînez avec un autre type d’effort (vélo, natation, marche, ski de fond) pour une nouvelle session d’une heure et demie. Cette technique dite de l’«entraînement croisé» permet de doubler les durées d’effort sans occasionner trop de fatigue ni de casse musculaire.
Sauvez la sardine! Je pars courir le marathon de New York. Pour des raisons professionnelles, je dois prendre l’avion le soir même pour revenir à Paris et je n’ai malheureusement pas les moyens de voyager en classe affaires! Auriez-vous des conseils pour que je survive à cette épreuve et que ce voyage ne soit pas plus pénible que le marathon lui-même?
Combien de fois dormir? Je suis au huitième mois de ma grossesse. A partir de quand est-il envisageable de reprendre une activité de jogging? Quelles sont les précautions à prendre? Avez-vous des conseils en la matière? Brigitte
NOTRE RÉPONSE
Pour répondre à cette question, nous avons téléphoné au docteur Bernadette de Gasquet, auteur de plusieurs livres sur la gymnastique et la maternité. «Votre lectrice doit savoir qu’avoir un bébé en soi, c’est déjà du sport! Pendant les premiers jours de maternage, l’entraînement ne devrait pas constituer une priorité. Si c’est le cas, je le conçois comme une drogue. Et cela me désole. Drogue et maternité ne font jamais bon ménage.» Ensuite elle énumère les difficultés physiques rencontrées par la jeune mère après l’accouchement: laxité du périnée, relâchement des abdos, fonte musculaire des cuisses, lourdeur des seins, instabilité du bassin. C’est précisément l’objectif de la gymnastique post-natale de tout remettre d’aplomb. «Il faut éviter les reprises trop rapides», dit-elle. «Même pour les femmes qui retrouvent la ligne à une vitesse étonnante.» Les ligaments aussi ont été étirés pendant la grossesse. Après la naissance, ils subissent un processus naturel de rétractation qu’on ne peut pas accélérer et qu’il ne faut surtout pas contrarier. Moralité, pendant les six premières semaines, pas question de courir. Il faut même éviter les longues marches ou les interminables stations debout. Après cette période, on peut progressivement reprendre le sport. Mais sans objectif de performance. Pour reprendre la compétition, il vaut mieux laisser passer une saison complète.
Gilles
Notre réponse
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C’est problématique, en effet. Il faut savoir que l’air dans un avion est comparable à celui que l’on respire au sommet d’une montagne de 3000 mètres. Il est rare et sec! La déshydratation, couplée au problème d’une mauvaise oxygénation des tissus, complique le travail de récupération. Ajoutez-y les contraintes de la position assise et la mauvaise irrigation des jambes. Vous avez raison d’anticiper le problème. Alors prévoyez d’emporter avec vous des bas de contention pour ce voyage et veillez aussi à boire beaucoup d’eau. Dites-vous aussi que le lendemain, vous risquez de manquer de fraîcheur. On ignore quel métier vous oblige à faire un retour si rapide. On espère que ce n’est pas couvreur! ZATOPEK_28
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CULTURE_CLUB Le marathon d’Honolulu. Par Hunter S. Thompson et Nicolas Richard. Ed. Tristram
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unter S. Thompson est le père du style «Gonzo» en journalisme. Celui-ci consiste à couvrir une actualité dont on se fiche éperdument mais en profitant du voyage pour coucher avec un maximum de filles et s’envoyer un maximum de drogues et d’alcools. Dans son style déjanté, Thompson a suivi ainsi les primaires démocrates pour les élections présidentielles américaines de 1972. Il a infiltré les Hell’s Angels avant de se faire casser la figure lorsque les motards apprirent son vrai métier. Il a écrit aussi le livre dont Terry Gilliam a tiré son film Las Vegas Parano. Et voici son reportage sur le marathon d’Honolulu en 1980. Comme on pouvait s’y attendre, il ne tarde pas à dévier du sujet et à alourdir, à grands renforts d’alcool et de psychotropes, un tableau psychiatrique déjà chargé. Très vite, il abandonne son projet qui était de courir en sprintant les 5 premiers kilomètres du marathon pour saper le moral des poursuivants. Le jour de la course, il s’arrête au contraire dans une maison sur le bord du chemin pour suivre un match de football américain à la télévision en compagnie du propriétaire, tandis que défilent dans le fond du jardin les coureurs qu’il Chéri(e), je pars faire une course: Dictionnaire absurde du footing et du marathon. Par Gérard Ejnès. Ed. L’Equipe
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érard Ejnès, rédacteur en chef à L’Equipe et marathonien avec plus de 40 courses à son actif -mais sans aucune victoire comme il le précise luimême!-, nous livre ici un petit dictionnaire surréaliste de la course à pied. Avec une dose massive d’autodérision, il en décortique les nombreux termes. Vous apprendrez par exemple que le jogging est à la course à pied ce que la mousse de canard est au foie gras: un ersatz. Ou encore que le semi-marathon est une course réservée aux demi-portions, aux demi-mondains, aux demi-soldes, aux demi-dieux, aux demi-frères, aux demi-pensionnaires mais pas aux demi-tours. Voici enfin la définition qu’il donne du mot «Finisher» [à prononcer «fille-nid-cheure»] «En langage de marathonien, coureur qui franchit la ligne d’arrivée. Celui qui n’y parvient pas est appelé un pleurnisher.»
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IL L’A DIT! En dehors de quelques exceptions, les journalistes sportifs représentent une sousculture grossière et microcéphale d’ivrognes fascistes dont la seule fonction véritable est de faire connaître et vendre tout ce que le rédacteur en chef les envoie regarder.
”
Hunter S. Thompson, Extrait du livre Le Nouveau Testament Gonzo, Editions 10/18, 1995.
traite de «gros cons» et qu’il exhorte à plusieurs reprises à aller «manger de la merde». Entre deux errances, Thompson s’interroge néanmoins sur l’affadissement de l’esprit de contestation des années 70 et la transformation d’anciens militants politiques en «joggeurs». Il n’apporte évidemment aucune réponse. Déjà son récit rebondit vers d’autres aventures rocambolesques comme la mort en ces lieux du célèbre Capitaine Cook deux siècles auparavant, la description par le détail d’un hasardeux petit trafic d’herbe, les affres d’une consommation excessive de cocaïne et d’acide, une pêche au gros surréaliste faisant finalement penser à Thompson qu’il doit être la réincarnation du dieu Lono et des conseils pour la fabrication de bombes artisanales. Il n’est pas toujours question de course à pied. On se demande d’ailleurs comment ce texte a été accueilli par la rédaction du magazine Running qui lui avait commandé le reportage; d’autant que Thompson avait l’habitude de ramener des notes de frais longues comme le bras. Mais on est frappé à chaque page par l’enthousiasme de l’auteur pour s’autodétruire. Thompson s’est finalement suicidé le 20 février 2005 et c’est l’acteur Johnny Depp qui a payé les frais de la cérémonie mortuaire. Avant de mourir, le journaliste avait souhaité en effet que ses cendres soient dispersées à coup de canon sur la ville d’Aspen au Colorado. Gonzo pour l’éternité! Anne-Sophie Girault
NOUVEAUTÉ
LCourse de LumièreLa
e deuxième roman d’Alain Bustin
que nous présentions dans un précédent numéro est réédité chez Avant-Propos et désormais disponible en France, en Suisse et au Canada.
Anne-Sophie Girault
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ZOOM_PHOTO DANS CE NUMÉRO, JACQUES PIASENTA PREND LE RELAIS DE VINCENT ROUSSEAU POUR ANIMER LA RUBRIQUE ZOOM. IL FAUT DIRE QUE LE SUJET S’Y PRÊTE BIEN PUISQU’ON Y PARLE DES COURSES RELAIS PRÉCISÉMENT ET DES SPÉCIFICITÉS DU 4X400 MÈTRES (À GAUCHE) OU DU 4X100 MÈTRES (À DROITE) AUX MONDIAUX DE MOSCOU 2013.
_ D E J A C Q U E S P I A S E N TA Dans un 4 x 400 mètres, on fait le premier tour de piste dans son couloir ainsi que les premiers 100 mètres du deuxième tour. Cette image montre le deuxième relais après que les concurrents se sont rabattus à la corde. C’est souvent un moment de fortes tensions car les équipes se tiennent de près. Parfois cela prête à des situations comiques comme ce coureur kényan qui semble dire à son coéquipier: «Qu’est-ce que tu fous à gauche alors que je suis à droite?»
Le Belge Kevin Borlée se trouvait en cinquième position aux 200 mètres. Ensuite, il a doublé le Polonais aux 150 mètres puis le Brésilien à 45 mètres de l’arrivée. La règle actuelle l’oblige néanmoins à s’écarter pour passer le témoin à son frère Dylan dans le quatrième couloir. Autrefois, cette règle n’existait pas. On relayait à la corde dans l’ordre des arrivées, ce qui donnait parfois lieu à de grosses empoignades.
Si l’on en juge d’après les positions identiques des pieds, Polonais, Brésiliens et Belges étaient dans un mouchoir de poche. L’ordre sur la ligne est déterminé par la place du deuxième relayeur à l’entame du dernier virage. Les éventuels dépassements dans les 200 derniers mètres ne permettent plus d’en changer, sous peine de disqualification.
Pour la première fois dans l’histoire de l’athlétisme, une équipe était formée de trois frères (Kevin, Jonathan, Dylan) entraînés par leur père (Jacques Borlée) avec un dernier relais qui sera confié à Antoine Gilet en qualification (notre photo) et à Will Oyowe en finale.
Les couloirs 1 et 2 paraissent vides parce qu’à ce stade de la course, les équipes des USA et de Trinité-et-Tobago ont déjà pris le large.
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CONSEILS_SANTÉ POURQUOI TANT DE GENS PRENNENT DES HORMONES THYROÏDIENNES? ET POURQUOI TANT D’ATHLÈTES DE HAUT NIVEAU? UN DOSSIER À LIRE PAR TOUS CEUX QUI TROUVENT CELA ÉTRANGE!
R tout le monde THY L
es prescriptions d’hormone thyroïdienne sont littéralement en train d’exploser dans la population. A tel point que les filières de production ne peuvent plus suivre et que de nombreuses pharmacies se retrouvent en rade de médicaments et incapables d’honorer les commandes de leurs clients hypothyroïdiens. On parle peu de ce phénomène. Il est pourtant très curieux. Voilà une pathologie, pratiquement inconnue il y a seulement cinquante ans, qui concerne désormais des millions de patients. Sans doute en connaissez-vous autour de vous. Peut-être même faites-vous partie de ceux qui suivent ce traitement. Cela n’aurait rien d’étonnant. Dans les pays occidentaux, on estime qu’une personne sur vingt se fait soigner pour des problèmes de thyroïde. Quant au médicament de référence, la lévothyroxine, il pointe désormais à la sixième place des produits les plus vendus en pharmacies. Les sportifs ne sont pas épargnés. Au contraire! Ils sont particulièrement nombreux à être sous lévothyroxine au sein de l’élite. C’est le cas de plu-
sieurs coureurs de l’écurie du coach américain Alberto Salazar dont fait notamment partie le coureur britannique Mo Farah, double champion olympique et triple champion du monde sur 5000 et 10 000 mètres. Est-ce interdit? Non! Ces produits ne sont pas repris sur la liste rouge établie par l’agence mondiale antidopage. Les athlètes peuvent donc en consommer en toute sérénité. Notez que ceux qui le font doivent tout de même se sentir un peu coupables! En général, ils rechignent à répondre aux questions trop précises. «Je ne parle jamais des médicaments que je prends», déclarait par exemple l’Américain Galen Rupp après sa médaille d’argent du 10 000 mètres des derniers Jeux olympiques de Londres aux journalistes curieux. Il refusait ainsi de confirmer ou d’infirmer une information qu’il avait luimême donnée en 2006. Dans l’innocence de ses 20 ans, il avait alors déclaré, à l’issue d’une phase de méforme, qu’on lui avait diagnostiqué une hypothyroïdie et que, grâce au traitement, il avait retrouvé son meilleur niveau. Aujourd’hui, il est
moins disert. Pour obtenir un témoignage de première main, il vaut mieux s’adresser directement à son médecin: le docteur Jeffrey Brown qui exerce la profession d’endocrinologue à Houston et compte dans sa clientèle plusieurs athlètes du groupe Salazar, ce dont il est manifestement très fier! «Les patients que j’ai traités ont déjà gagné 15 mé-
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MUSCLEZ vos poumons A QUOI PEUT BIEN SERVIR CET ÉTRANGE APPAREIL? EST-CE UN PROTÈGE-DENTS? UN INHALATEUR? UN APPEAU? RIEN DE TOUT CELA! IL S’AGIT D’UN APPAREIL DE MUSCULATION!
D
ans bien des cas, l’entraînement consiste à s’imposer des contraintes de façon à enclencher les mécanismes d’adaptation. On peut s’efforcer de courir à jeun, en altitude ou en se fixant des poids aux mains et aux chevilles. Dans ces pages, nous nous intéressons à une méthode du même genre, quoiqu’assez peu connue, qui consiste à rendre la respiration plus difficile. Pour cela, on utilise un objet qui ressemble à une grosse canule à l’intérieur de laquelle se trouve un rétrécissement qui gêne l’écoulement de l’air. On est obligé de forcer son inspiration. A la longue, cet exercice entraîne un développement
des muscles de la cage thoracique. Du moins, c’est l’hypothèse défendue par la chercheuse Alison McConnell (Université Brunel à Londres) dans un livre tout entier dédié à vanter les mérites de la méthode (*). Notez qu’au départ, McConnell ne s’intéressait guère aux différents aspects de la performance athlétique. Ses recherches visaient plutôt à réduire les doses de médicaments chez des patients asthmatiques. Le sport est venu plus tard et elle s’y est intéressée sur base d’une intuition simple. Les muscles respiratoires sont comme les autres. Ils méritent d’être entraînés pour supporter les sollicitations des efforts intensifs.
Elle s’est donc lancée dans un long travail de recherche associant ses travaux de laboratoire avec des expériences sur le terrain auprès de quelques-uns des plus grands sportifs britanniques comme le champion d’aviron Matthew Pinsent (4 médailles d’or olympiques et 10 titres de champion du monde). Les résultats de ces expériences semblent assez concluants. En même temps, ils contredisent quelques principes de base considérés comme intouchables en physiologie. Essayons d’y voir un peu plus clair.
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TÉMOIN_
L’APNÉE TROUVE TOUT NATURELLEMENT SA PLACE DANS UN PROGRAMME DE COURSE À PIED ET DEVRAIT MÊME PERMETTRE D’AMÉLIORER LES PERFORMANCES. A CONDITION, BIEN SÛR, DE RESPECTER CERTAINES RÈGLES DE BASE.
On ne
res lusire Stéphane Mifsud (40 ans) détient le record du monde en apnée statique. Il est capable de rester sans respirer en se laissant flotter à la surface de l’eau pendant 11 minutes et 35 secondes. Pour réaliser cet exploit, il s’entraîne beaucoup et pratique notamment la course à pied à raison de quatre fois par semaine, signant des chronos de l’ordre de 38 minutes sur 10 kilomètres. Il fait également des triathlons (10 heures 15 sur l’Ironman). UN COUREUR À PIED PEUT-IL TIRER AVANTAGE DE LA PRATIQUE DE L’APNÉE?
J’en suis persuadé. Lorsqu’on s’empêche de respirer sur des périodes assez longues, on fait monter l’acide lactique dans le sang à des niveaux trois à quatre fois supérieurs que ceux que l’on enregistre à l’effort. Cela permet d’acclimater le corps à cette présence et de l’utiliser plus facilement comme carburant pour alimenter la machine oxydative. CETTE MEILLEURE TOLÉRANCE À L’ACIDE LACTIQUE DEVRAIT CONSTITUER UN AVANTAGE DANS LES ÉPREUVES RELATIVEMENT COURTES, STYLE 400, 800 OU MÊME 1500 MÈTRES. A PRIORI, ON NE VOIT PAS TROP L’INTÉRÊT SUR MARATHON.
C’est vrai. Les coureurs de fond seront plus sensibles aux autres avantages. Les études montrent par exemple
que la privation d’oxygène entraîne une meilleure vascularisation des organes nobles comme le cerveau. Chez moi, on a déjà mesuré que l’irrigation cérébrale lors d’une apnée augmentait jusqu’à 240% de sa valeur de repos. En clair, on dirige plus de sang vers le cerveau pour pallier l’appauvrissement de ce sang en oxygène. Cet afflux favorise la capillarisation (*) et donc l’oxygénation des tissus. Si on couple le travail en apnée avec un exercice physique, le même phénomène devrait aussi s’observer au niveau musculaire. EMIL ZATOPEK AVAIT INTUITIVEMENT ADOPTÉ CETTE MÉTHODE. IL S’ENTRAÎNAIT RÉGULIÈREMENT À MARCHER SANS RESPIRER SUR DES DISTANCES DE PLUS EN PLUS LONGUES.
Il avait raison de marcher plutôt que de courir. Il faut éviter les blessures que pourraient engendrer la répétition des chocs lorsqu’on a gonflé ses poumons avec un maximum d’air. Les tissus sont sous tension maximale et donc plus fragiles. On pourrait craindre un pneumothorax, surtout chez des personnes prédisposées, grandes et maigres, comme le sont parfois les coureurs de fond (**). Donc la marche, c’est idéal. On peut aussi faire du home trainer, du vélo elliptique ou du rameur en salle. QUEL TYPE DE SÉANCE PRÉCONISERIEZ-VOUS?
Tout le monde n’a pas accès à une salle de sport et il vaut mieux éviter de faire des apnées en extérieur, compte tenu du risque d’évanouissement. Le plus simple à mon avis
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Passe par chez vous... I Cahier régional
Édito Voilà le quatrième trimestre bien entamé et une fin d’année qui approche à grands pas. Cette Locomotive sera la dernière de 2013 et donc l’occasion d’un petit bilan. Sur les 4 numéros de cette année, vous aurez pu feuilleter et lire 128 pages de “Loco” dont la moitié environ couvre l’actualité des courses en France, dans les régions et chez nos voisins, et dont l’autre moitié propose des articles de nature plus technique signés par nos partenaires Volodalen et Conseil course à pied. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de savoir ce que vous en pensez. Ce que vous aimez, ce que vous aimez moins, ce que vous souhaiteriez améliorer, rajouter, supprimer… L’objectif de La Locomotive est d’être proche de vous et de refléter vos préoccupations en matière de course à pied. Elle a déjà évolué et peut encore évoluer. À vous de nous faire part de vos remarques, par mail : contac@zatopekmagazine.com, via notre site internet ou via notre page facebook : zatopekmagazine.com Rendez-vous en 2014 pour une nouvelle mouture ?
Sophie SARTET
La Loco des courses page 02 : Île-de-France page 06 : Nord-Ouest page 10 : Nord-Est page 14 : Sud-Est page 19 : Un peu plus loin page 20 : Sud-Ouest
La Loco Technique page 22
Je cours pour ma forme La preuve par 3 page 24
c'esT Du VÉcu
La positive attitude page 28
acTus science
Boissons énergisantes, chaussures minimalistes... page 32
une image... un moT
Écrivez-nous ! >> contact@zatopekmagazine.com
Zatopek n° 28 I novembre / décembre / janvier 2014 I
LA LOCOMOTIVE / L'ACTUALITÉ DES COURSES EN RÉGION 31 pages
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DANS LES PAGES QUI SUIVENT, VOUS ÊTES INVITÉ À RÉALISER TOUTES SORTES D’EXERCICES POUR ÉVALUER VOS PRÉDISPOSITIONS À LA COURSE À PIED. POUR CELA, IL VOUS FAUT SEULEMENT DISPOSER D’UN MÈTRE RUBAN ET D’UNE MACHINE À CALCULER. SUR LE SITE WWW.ZATOPEKMAGAZINE.COM, VOUS TROUVEREZ AUSSI UNE FEUILLE EXCEL QUI PERMET DE GAGNER DU TEMPS. IL SUFFIT ALORS D’ENTRER VOS DONNÉES PERSONNELLES ET AUSSITÔT LES ÉQUATIONS PRÉ-ENCODÉES CRACHENT LES BONS INDICES. A L’ISSUE DES DIX TESTS, ON ADDITIONNE LES POINTS ET ON SE RÉFÈRE AU TABLEAU DES RÉSULTATS. ENSUITE, ON PEUT RIRE OU PLEURER!
MISE EN GARDE ! M
ais attention! Plusieurs mises en garde sont nécessaires pour ne pas se méprendre sur l’interprétation des données.
1 / Il s’agit d’une appréciation des aptitudes à la course à pied uniquement basée sur des critères morphologiques. Dans les deux prochains numéros, nous proposerons des questionnaires similaires pour évaluer les aptitudes physiologiques et psychologiques.
2 / Les points sont attribués en tenant compte seule-
ment des performances en course à pied. Ce profil ne correspond pas à l’individu idéal au plan esthétique. Pas plus qu’il n’est gage de bonne santé.
3 / Le type de course compte également. Dans ces
cas-ci, nous avons sélectionné les facteurs de prédispositions pour des performances sur route ou sur piste entre le 5 kilomètres et le marathon. Les cou-
reurs qui excellent sur des distances inférieures (sprint) ou supérieures (ultra-endurance) ou ceux qui usent leurs semelles sur d’autres types de terrain (cross, trail) pourraient ne pas réaliser un score à la hauteur de leurs ambitions. C’est normal!
4 / Le calcul des points permet de ranger les cou-
reurs dans l’une des 6 catégories suivantes: semelles de vent, semelles de gomme, semelles de bois, semelles de pierre, semelles de plomb, semelles de platine. Evidemment ce classement ne revêt d’importance que pour ceux qui s’inscrivent dans une logique de compétition. Les autres s’en fichent. Ils pourront même s’enorgueillir d’un mauvais score dans la mesure où, plus on accumule les tares, plus on est méritant!
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Etes-vous
UN COUREUR “
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«
P
our être champion sportif, c’est facile», disait le scientifique suédois Per-Olof Astrand, véritable pionnier de la physiologie de l’effort. «Il suffit de bien choisir ses parents et de beaucoup s’entraîner.» Une boutade, évidemment. «On choisit ses copains, mais rar’ment sa famille», lui rétorquerait Renaud comme dans la première rime de sa chanson vacharde consacrée à son beau-frère («Mon beauf»). En même temps, elle résume bien la difficulté de l’entreprise. La réussite dans le sport est conditionnée par l’entraînement, on le sait. Mais celui-ci ne peut pas grand-chose sans la part de talent qui, lui, résulte du grand brassage génétique au début de la vie lorsque le spermatozoïde de papa rencontre l’ovule de maman. Certes, toutes les formules peuvent sortir. De la plus favorable à la plus pénalisante. Mais la probabilité de décrocher telle ou telle qualité dépend tout de même beaucoup du profil des parents. Pour bien courir, par
exemple, il vaut mieux avoir des parents marathoniens. Cela aide! On augmente ses chances d’avoir les fibres adéquates. Et il ne s’agit pas seulement de typologie musculaire. Les influences héréditaires s’exercent aussi sur la fonction cardiaque, la morphologie et même les qualités psychologiques. Tout compte en matière de course à pied. Nous avons donc concocté un petit questionnaire pour savoir si vous faites partie de ces coureurs «naturels», c’est-à-dire ceux qui sont naturellement doués pour ce sport. Les dix premières questions portent sur des problèmes de carrosserie. Avez-vous un corps qui prédispose à l’exploit? Dans le prochain numéro, nous mènerons une enquête sur le moteur. Puis un troisième volet s’intéressera à la psychologie du pilote. Au bout du compte, chacun se verra gratifier un score qui reflète son aptitude à briller dans cette discipline exigeante. A vos marqueurs génétiques. Prêts? Partez!
R “NATUREL”?
Certains coureurs sont mieux carénés que d’autres. Ici Usain Bolt 28_ZATOPEK 37
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ENTRAÎNEMENT_ LE KILOMÈTRE VERTICAL EST LA DERNIÈRE NÉE DES ÉPREUVES DE COURSE-NATURE. LE PRINCIPE EST SIMPLE. ON COURT TOUT DROIT DANS LA PENTE JUSQU’À CE QUE L’ON AIT GRAVI 1000 MÈTRES DE DÉNIVELÉE. Dossier réalisé par l’entraîneur Pascal Balducci (Master 2 STAPS et Doctorant Physiologie) et le kinésithérapeute Fabien Gautheron (NB: il a travaillé avec les fédérations françaises de football, d’haltérophilie et de tennis)
DROIT
dans la F
aire un kilomètre vertical («KV» pour les intimes) s’inscrit désormais comme un «must» pour les amateurs de course en montagne. L’effort est bref et intense. Surtout, il prête à un tas d’analyses qui mêlent technique, biomécanique et physiologie. C’est tout à fait passionnant! Sur les sentiers abrupts qui constituent ce nouveau terrain de jeu, le coureur doit effectivement vaincre une force proportionnelle à son poids et au sinus de l’angle de la pente. Plus il est lourd, plus l’angle est grand, plus l’effort sera violent. Cela ne surprendra personne. Pour contrer cette gravité, il lui faudra évidemment disposer d’une bonne forme physique. La relation entre les deux paramètres est tellement fiable que la professeur Véronique Billat (INSERM 902) a imaginé une formule de corrélation (lire encadré). Jusqu’ici tout est limpide! Les choses se compliquent lorsqu’il s’agit de définir la pente idéale pour établir ce genre de performance. On se doute bien qu’une
PENT faible déclivité permet de courir plus vite. Mais la distance à parcourir sera aussi forcément plus longue. Tandis que, pour une montée raide, ce sera le contraire. Tous ceux qui se lancent dans l’aventure se posent alors la question: quel est le meilleur compromis? Curieusement, celle-ci ne connaît pas de réponse universelle. Cela dépend beaucoup des qualités athlétiques et du style de chacun! Certains coureurs seront plus performants en courant sur des pentes qui doivent alors rester modestes, tandis que d’autres obtiendront de meilleurs résultats en optant pour une marche rapide. Mais, dans ce cas, il leur faut du relief. La gamme reste large. Disons simplement qu’en dessous de 10%, il ne sera pas question d’établir
de record. Pour gagner un kilomètre vertical, il faut en courir 10 sur le plan horizontal. C’est beaucoup trop long! A 20%, on entre dans le dur et d’ailleurs la plupart des participants se mettront spontanément à marcher. Cette option coïncide généralement avec un abaissement de la vitesse sous les 7 km/h. Exceptionnellement, on trouve des athlètes capables de courir à une vitesse de 8 km/h dans
Plus l’angle α grandit, plus se rapproche de . La progression se complique. Et comme diminue, on dérape!
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NTE une pente à 20%. Mais cela équivaut à 21 km/h sur le plat. Ce n’est pas à la portée de n’importe qui! Lorsque la pente s’élève encore, on ralentit de plus en plus, ce qui est préjudiciable à la performance. Ceci dit, la marche rapide présente aussi de gros avantages. Comme il n’est plus obligé de décoller à chaque pas, le coureur peut consacrer plus d’énergie à l’ascension proprement dite. Les physiologistes expliquent qu’on améliore ainsi le «coût énergétique» du geste. Pour une calorie utile, nous ne sommes plus obligés d’en produire quatre comme lorsqu’on court. Deux et demi suffisent! La différence est notable. Et cela explique que les performances en kilomètre vertical passent généralement par un pic
entre 30 et 60% de pente. Chez les hommes, le meilleur chrono reste pour l’instant celui de l’Italien Urban Zemmer (30 minutes et 26 secondes). Chez les femmes, il appartient à la Française Christel Dewalle (36 minutes et 48 secondes). Ces deux records ont été établis à Fully dans le Valais suisse, une épreuve particulièrement rapide. Et pour cause! Le départ s’effectue à une altitude de seulement 500 mètres. Donc pas de problème de raréfaction de l’air. Le tracé suit alors celui d’une ancienne voie de funiculaire. Il est parfaitement rectiligne et traverse des vignes, des prés et des forêts. Seul un court passage sur un pont métallique et la traversée d’un tunnel d’environ 50 mètres offrent un peu de répit dans
Marco De Gasperi à Fully précisément
une ascension terriblement éprouvante. Tout au long de la montée, des panneaux indiquent chaque 100 mètres d’ascension verticale, ce qui permet aux coureurs de bien répartir leurs efforts. A Fully, un géomètre a également officialisé la distance de course, soit 1619 mètres. Cela permet de calculer le pourcentage. Pente moyenne = (1000/1619) x 100 = 61,7%. Pas mal! 28_ZATOPEK 47
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Les ANGES du MARATHON
Dossier réalisé par Olivier Beaufays
«LES LOIS MORALES SONT LES RÈGLES D’UN JEU AUQUEL CHACUN TRICHE ET CELA DEPUIS QUE LE MONDE EST MONDE», ÉCRIT JEAN COCTEAU DANS SON ROMAN LE GRAND ECART, PARU EN 1923.
I
Spyridon Louis, levez la main droite et dites Je le jure!
l faut se faire une raison: nous ne sommes pas des anges! Chaque jour qui passe nous offre mille tentations de tourner les choses à notre avantage moyennant quelques arrangements avec la morale. Parfois, on résiste. Parfois, on succombe. D’après les statistiques, chacun de nous mentirait en moyenne une fois et demie par jour. Les grands comme les petits. Les hommes comme les femmes. Les riches comme les pauvres. On s’invente alors des mérites inexistants. On raconte des bobards. Et s’il n’y avait que cela! Mais il arrive aussi qu’on ne se contente pas de réécrire le passé. On truque le présent. Là encore, les enquêtes sont sans pitié. Trichez-vous à l’école? A cette question, les deux tiers des gens répondent par l’affirmative. On triche aussi sur sa feuille d’impôts. On s’invente des diplômes sur son curriculum vitae. On se présente plus jeune qu’on est vraiment sur les sites de rencontre. On parle de livres qu’on n’a pas lus, de films qu’on n’a pas vus, de villes qu’on n’a jamais visitées! Et le sport? Ouh, le sport! Il est tellement gangréné par ce fléau. On dirait qu’il sert d’exutoire à la part de vilénie en chacun de nous. La fraude en compétition s’érige même au rang de mérite chez ceux qui s’y
prennent avec suffisamment d’adresse pour ne jamais se faire pincer par les arbitres. Aucune discipline n’est à l’abri. Pas même la course à pied où pourtant les opportunités de tricherie sont rares. Sur piste, on voit difficilement comment ferait un coureur pour escamoter la distance. Sur route, en revanche, les possibilités de tricherie sont plus nombreuses et des scandales éclatent parfois lorsqu’elles sont mises au jour. Plus toutes celles qui restent non avérées! Le vainqueur Spyridon Louis a-t-il bouclé la totalité du parcours lors du premier marathon olympique à Athènes en 1896? Pas sûr! Beaucoup d’indices laissent effectivement penser qu’il a effectué une partie du trajet dans une charrette à cheval, comme d’ailleurs son compatriote Spyridon Belokas qui sera privé pour cette raison de sa médaille de bronze. Le problème s’est à nouveau posée quatre ans plus tard lorsque le Français Michel Théato remporta la deuxième édition de l’épreuve. Anglais et Américains l’accusèrent d’avoir triché et usé de sa bonne connaissance des ruelles de Paris pour emprunter des chemins de traverse. Les preuves? Un maillot immaculé à l’arrivée et surtout le refus systématique de Théato d’accorder une revanche à ses dauphins.
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M Le Mouvement
de Libération
M
des Marathoniennes KATHRINE SWITZER, CE NOM NE VOUS DIT RIEN? IL DEVRAIT POURTANT ÊTRE RÉVÉRÉ PAR LES FÉMINISTES, AU MÊME TITRE QUE CELUI D’OLYMPE DE GOUGES, DE LOUISE WEISS OU DE GISÈLE HALIMI. CHACUNE À SON ÉPOQUE S’EST BATTUE POUR LE DROIT DES FEMMES. POUR KATHRINE SWITZER, L’ENJEU ÉTAIT DE POUVOIR COURIR. TOUT SIMPLEMENT COURIR! ETIEZ-VOUS À LA DERNIÈRE ÉDITION DU MARATHON DE BOSTON?
Oui je couvrais l’événement pour le magazine Marathon & Beyond. Comme toutes les personnes sur place, j’ai été choquée par l’attentat commis sur la ligne d’arrivée. A leur façon, ces grandes courses populaires constituent des cibles évidentes pour ceux qui visent précisément à casser ce qui nous unit les uns aux autres. Au-delà des images de souffrance, c’est cela qui m’a le plus frappée. Après Boston, je n’avais qu’une seule envie: rester auprès des miens en me protégeant de la folie du monde.
C’EST LA SOLUTION?
Non, sûrement pas. La meilleure réponse est de ne rien changer à son mode de vie. En l’occurrence, il faut continuer à courir. Malgré les drames, malgré les tensions. Courir pour dépasser ses peurs! Personnellement, je sais que la course m’a transformée. J’étais une enfant craintive. La course m’a donné de l’assurance, du courage même. Plus je cours, plus je me sens courageuse. VOUS NE MANQUIEZ PAS DE COURAGE EN 1967 LORSQUE VOUS VOUS ÊTES DÉGUISÉE EN HOMME POUR PARTICIPER AU MARATHON DE BOSTON QUI ÉTAIT INTERDIT AUX FEMMES?
Non. Ca, c’est la légende. Ce jour-là, je m’étais faite belle au contraire. Je portais les cheveux longs, j’avais mis du rouge à lèvres. Je m’étais même fait un trait au crayon noir sous les yeux. Histoire de tordre le cou aux vieux clichés qui prétendaient qu’on ne pouvait pas être sportive et féminine à la fois. Mes efforts sont passés inaperçus dans la mesure où les conditions météo étaient désastreuses. Il y avait du vent, il faisait froid. Tous les coureurs étaient emmitouflés dans des
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