Alternatiba – qui signifie « alternative » en basque – est un processus de mobilisation de la société face au défi du changement climatique. C’est en 2010 qu’a été annoncé à la presse le premier projet d’un village écologique à Bayonne pour célébrer une journée d’appel international contre le réchauffement climatique et qui devait prendre place le 10 octobre 2010 (le 10-10-10). Ce projet visait déjà à rassembler un ensemble d’actions quotidiennes pour aider à lutter contre le réchauffement climatique. Mais le premier « Alternatiba, village des alternatives » a pris plus de temps que prévu pour être solidement construit. Il ne s’est déroulé à Bayonne que les 5 et 6 octobre 2013 mais a réuni plus de 12 000 personnes, à l’initiative de l’organisation écologiste basque Bizi !
Désormais, dans plus de quatre-vingt villes de France et d’Europe, des événements festifs Alternatiba sont réalisés ou sont en voie de réalisation. Ce sont autant d’occasions de se remettre en question et de repenser ses attitudes et habitudes.
Ce premier village était organisé autour d’espaces de conférences, d’espaces thématiques présentant un grand nombre de stands et ateliers, ainsi qu’une multitude d’animations aussi bien artistiques qu’éducatives. L’événement, en plus de recevoir le soutien d’organisations comme Greenpeace, Biocoop ou encore la Fondation Nicolas-Hulot, a été parrainé par le militant politique Stéphane Hessel dès décembre 2012, puis par son épouse. Celle-ci a conclu l’événement par un discours appelant à la construction de dix, cent, mille Alternatiba partout sur Terre.
Un autre genre d’événements de ce type a été proposé par le collectif Raumlaborberlin du 5 juillet au 20 septembre 2015. Composé d’artistes, d’architectes et d’urbanistes berlinois, ce collectif a ouvert un débat provocateur quant à l’avenir de la vie en dehors des grandes villes.
En résidence à Saint-Cirq Lapopie (commune française, située dans le département du Lot dans la région MidiPyrénées) et sur l’invitation de La Maison des Arts Georges Pompidou de Cajarc, ils ont travaillé sur la conception d’une ville utopique Lotville. Ce projet de ville utopique a été imaginé comme une ville d’un million d’habitants, auto-suffisante, sans voiture, ni supermarché, où les enfants vont à l’école en toboggan et où le métro relie Saint-CirqLapopie à Calvignac. En réalité, le défi du parcours d’art proposé sur dix sites, de Cajarc à Saint- Cirq-Lapopie le long du Lot est simplement de ramener le territoire à la vie tout en prenant soin de conserver toutes ses richesses actuelles.
L’objectif de Lotville est de reformer la vallée à son niveau démographique de 1850, à savoir près d’un million d’habitants. Se projeter sur la ville du futur, c’est aussi concevoir, ici et maintenant, des « modes de vie, des relations différentes, pouvoir subvenir à ses besoins, loin du consumérisme », explique Martine Michard (directrice de la Maison des Arts Georges Pompidou de Carjac). Dans Lotville, tout est un espace public et la biodiversité est réinsérée partout. Le métro se déploie sur les causses, les supermarchés sont remplacés par des trains d’achats qui fonctionnent à l’énergie hydroélectrique. Rien n’est laissé au hasard, tous les aspects du vivre-ensemble sont étudiés. L’objectif de Lotville est de reformer la vallée à son niveau démographique de 1850, à savoir près d’un million d’habitants. Se projeter sur la ville du futur, c’est aussi concevoir, ici et maintenant, des « modes de vie, des relations différentes, pouvoir subvenir à ses besoins, loin du consumérisme », explique Martine Michard (directrice de la Maison des Arts Georges Pompidou de Carjac). Dans Lotville, tout est un espace public et la biodiversité est réinsérée partout. Le métro se déploie sur les causses, les supermarchés sont remplacés par des trains d’achats qui fonctionnent à l’énergie hydroélectrique. Rien n’est laissé au hasard, tous les aspects du vivre-ensemble sont étudiés.