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Le sentier bois de couleur

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Sentier Bois de couleur

Premières plantations à la Kaz Maron

Le samedi 25 septembre dernier, le collectif 5 000 pié d’bwa, accompagné des membres de l’association Kaz Maron, ont effectué les premières plantations d’espèces endémiques et indigènes dans le nouveau sentier Bois de couleur reliant la Kaz maron au jardin partagé « Eucalyptus » situé légèrement plus haut.

Lors de cette journée, une vingtaine d’individus sélectionnés et adaptés au climat de cette zone semisèche ont été mis en terre par les participants, parmi lesquels nous pouvions retrouver : du bois de senteur blanc (Ruizia cordata), du bois de tension (Pouzolzia laevigata) ou encore du bois de nèfles à petites feuilles (Eugenia buxifolia).

Nous avons rencontré à cette occasion Monsieur Henri HOARAU, chargé de mission au Conservatoire Botanique National & Centre Permanent d’Initiatives pour l'Environnement de Mascarin (CBN-CPIE Mascarin), afin qu’il nous explique comment se déroule ce type d’action éco-citoyenne et quel est l’engagement du CBN-CPIE Mascarin dans ce type de projet :

« Le CBN-CPIE Mascarin apporte un appui technique et scientifique au Collectif. Cela se traduit par l’élaboration de plans de plantation et par la présence, quand cela est possible, d’un membre du CBNCPIE Mascarin lors des chantiers de plantation. Le CBN-CPIE Mascarin veille notamment à ce que les espèces qui vont être plantées correspondent bien à la zone écologique. On ne va pas planter un tamarin des Hauts à Kaz Maron par exemple, on ne va planter que des espèces de la zone semi-sèche. Le CBNM prodigue également des conseils sur les techniques de plantation et d’entretien, et aide à l’identification des espèces le jour de la plantation.

Monsieur HOARAU, vous avez également construit un plan de plantation, pouvez-vous nous expliquer dans quel but celui-ci a été défini et quels en sont les grands principes ?

« La restauration écologique n’est pas une science exacte ; c’est un art partiellement maîtrisé car difficilement maîtrisable. Il serait illusoire de vouloir reproduire l’œuvre de la Nature. On peut et on doit l’observer pour tenter, autant que faire se peut, de l’imiter. Mais la remplacer, on ne le pourra jamais. Il y a plusieurs moyens de procéder, en fonction de la zone et de l’objectif visé. D’ailleurs ici, il ne s’agit pas d’une restauration écologique à proprement parler, qui passerait par la reconstitution d’un écosystème forestier. L’objectif est d’éliminer le maximum voire l’intégralité des espèces exotiques envahissantes, afin de les remplacer par des espèces indigènes arbustives et arborescentes. Redonner un temps soit peu un caractère originel à la zone. Ici, sans entrer dans des mesures de distance précise entre les plants, ni dans une concentration classique de quatre plants au mètre carré (souvent utilisé en restauration écologique), l’idée était « d’entourer » une espèce arborescente par des arbustes (exemple : benjoin entouré de bois de tension, de mauve, de bois de sinte, de bois de nèfles à petites feuilles). Que chacun puisse profiter de façon optimale du soleil et croître dans de bonnes conditions. Ne pas planter trop serré facilitera également l’entretien (arrosage et lutte contre les exotiques qui repoussent). À terme, cela devrait ressembler à un bel espace boisé où il fera bon respirer et se promener. »

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