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Pays de Niederbronn

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Pays de Niederbronn

vu par Yolande Jung Assistante de direction à Fenêtres Jung

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Où ? Le restaurant Les Jardins du Moulin

À la lisière du Parc naturel des Vosges du Nord, un lieu enchanteur avec une cuisine et un service au top, attenant à un ancien moulin à grains devenu hôtel de charme... C’est une chance de pouvoir aller régulièrement ici, à deux pas de chez moi.

7 RUE DU MOULIN À GUNDERSHOFFEN LES - JARDINS - DU - MOULIN.FR

Actu

Lancement des oasis de verre chez Fenêtres Jung

24 a rue principale à Uttenhoffen | fenetres-jung.fr

Bonnes adresses

Coiffure Koehler

Ce sont des coiffeurs de génération en génération récompensés « Meilleur Ouvrier de France », médaillés d’or aux Olympiades des métiers… Je me fais chouchouter dans l’un de leurs cinq salons ! — ZA de la Hardt à Gundershoffen 03 88 77 75 03 koehlercoiffeur.com

Zum Buerestuebel

Bi S’Meder’s ! J’aime y emmener mes amis pour déguster les spécialités alsaciennes de nos grands-mères cuisinées par le chef Olivier Meder. Mon plat préféré ? Le waedele braisé bien croustillant ! — 9 rue de la République à Niederbronn 03 88 80 84 26 winstub-zuem-buerestuebel.com

Les plâtriers alsaciens et les charpentiers couvreurs de la Zinsel

Alexandre et Victor Jung ont fait leur cursus chez les Compagnons du Devoir. L’un a participé à la réhabilitation de monuments historiques à Prague, Monaco et Cagnes-sur-mer, l’autre est spécialisé dans la construction à ossatures bois et fabrique des charpentes traditionnelles avec une grande minutie. On a de la chance de les avoir ici ! — 24 rue Principale à Uttenhoffen 06 83 62 61 36 — 1 Impasse de la Rivière à Gundershoffen 06 31 47 99 28

Création Gasser

Jean Gasser est un paysagiste très créatif qui transforme et met en valeur mon jardin comme personne ! — 26 rue Principale à Uttenhoffen 06 85 76 21 03

Gérard Weber dans son garage transformé en musée du Racing

Virée au musée

À Phalsbourg, Gérard Weber a installé dans son garage un musée dédié au RC Strasbourg. Visite guidée du sous-sol par son très drôle de propriétaire, âgé de 76 ans, et qui vient de renoncer à contre-cœur à son abonnement à la Meinau.

Ce n’est décidément pas une saison de la Ligue 1. «Dimanche matin, je n’étais pas heureux», comme les autres. Au-delà de l’enconcède-t-il. Cela ne l’a toutefois pas empêché d’entame délicate des hommes de Thierry courager son équipe en descendant dans son garage, Laurey, minés par les cas de Covid-19 où il a sans doute écouté le match à la radio, au cœur du durant leur préparation estivale, et une musée dédié à l’un de ses deux amours - l’autre étant Meinau limitée à 5 000 spectateurs voué à Dalida - et qu’il s’est fabriqué au fil des ans. en raison de la situation sanitaire, Gérard Weber l’a De quoi inspirer le RCSA qui envisage un tel espace mauvaise. dans le cadre du projet d’agrandissement de la Meinau

Pour la première fois depuis la saison 1988-1989, prévu pour 2025. ce mordu du Racing, aujourd’hui âgé de 76 ans, n’a pas renouvelé son abonnement. La perspective de ne Nous ne sommes pas 11 mais 107 162 plus revoir ses voisins de la tribune Nord, devenus copains au fil des saisons, et le complexe processus Chez Gérard, on trouve évidemment des maillots, d’attribution des places l’ont convaincu de rester chez des écharpes, des drapeaux, des shorts, des gants et lui, à Phalsbourg. À contre-cœur. Comme une double même des cravates mais aussi toute une batterie de peine, il n’a pu regarder le premier match de la saison, gadgets, plus ou moins improbables allant du gel douche disputé le 23 août à Lorient (défaite 3-1), en raison de senteur pêche - le shampooing penche davantage vers sa retransmission sur Telefoot, le nouveau diffuseur le citron industriel - à un puzzle jauni des joueurs du titre de champion de France, des pare-soleils, une bouteille de Force 4 non décapsulée et dédicacée par Marc Keller lors d’une sauterie à Obernai, ainsi qu’une vaste bibliothèque où sont soigneusement rangés des centaines de classeurs renfermant des statistiques en tout genre. Aussi bien sur les joueurs (de l’équipe fanion aux U13 sans oublier les féminines et l’équipe 3), les entraîneurs, les présidents que le… personnel administratif. S’y ajoutent des milliers de photos récupérées dans les journaux et magazines, des billets de match puis divers ouvrages dont l’indispensable hors-série de 436 pages du magazine Zut «Un seul amour et pour toujours», paru cet été et consacré à 40 ans de passion autour du RCSA. Au total, 107 162 pièces ont été recensées dans son sous-sol, selon le dernier inventaire réalisé par ses soins le 12 février dernier. Un chiffre qui ne tient pas compte des milliers d’anecdotes qui tourbillonnent dans la mémoire et le débit du supporter.

Bienvenue dans l’antre de Gérard qui, de l’aveu de son épouse, ne serait pas du genre bavard. Pourtant, dès qu’il vous entraîne dans son univers plus ou moins souterrain, le septuagénaire retrouve toute sa gouaille de titi parisien. «Je suis né à 500 mètres de l’actuel Stade de France, explique-t-il. Mes grands-parents étaient de Saverne et mon père est né à Strasbourg ». Il a neuf ans lorsqu’il assiste à son premier match du Racing, le 7 juin 1953, en barrage retour d’accession à la D1 face à Rennes (3-1) à Saint-Ouen. Deux ans plus tôt, il était posté sur un quai de la gare Saint-Lazare en train de chanter « Allez Strasbourg » à destination des supporters valenciennois, reconnaissables à leur casque de mineur, qui descendaient du train pour se rendre à Colombes où était programmée la finale de la Coupe de France face au RCS. Les parents de Gérard avaient jugé plus sûr de ne pas l’emmener au milieu des 61 482 spectateurs massés dans les tribunes du stade Yves-du-Manoir où les Alsaciens allaient décrocher leur premier titre national (3-0).

Peu importe, ces deux épisodes d’une vie d’en- fant étaient suffisants à ce que Gérard tombe dans la marmite. Ou plutôt les fours à pain puisqu’il reprend, à sa majorité, la boulangerie familiale de la rue Riquet dans le 18 e arrondissement de Paris. Au pied de la butte Montmartre, il hisse les couleurs du RCS pour contrer certains de ses voisins commerçants dont un boucher lavallois et un primeur stéphanois. Dès qu’il le peut, il prend la route pour supporter son équipe favorite dans un cercle de 200 kilomètres autour de la capitale. Desti- nation Rouen, par exemple, avec son père et un copain récupéré au Bourget. « On était mélangé en tribunes. Lorsque le Racing marquait, on se levait au milieu des supporters locaux, on n’avait pas peur», rigole-t-il.

Géopolitique du foot version sous-bock

Le 3 avril 1966, Gérard Weber a 22 ans lorsqu’il demande et obtient son premier autographe de la part de René Hauss en marge du quart de finale de Coupe de France face à Cherbourg (1-0). C’est à partir de ce moment que sa passion commence à dériver vers la collectionnite aiguë. Qui prend définitivement forme en 1987 lorsqu’il s’installe avec son épouse dans un hameau de Phalsbourg où ils reprennent une merce- rie. Trait d’union entre l’Alsace et la Lorraine, la ville située dans le département de la Moselle présente alors une facette tripartite, assez savoureuse, déclinée en autant de bars. Il y a celui qui rassemble les fans de l’AS Nancy-Lorraine, l’autre qui penche pour le FC Metz et un dernier qui milite pour le RCS. Une autre époque. Comme quand Gérard et un voisin allaient klaxonner de nuit sous les fenêtres de supporters messins lorsque la cigogne terrassait le Graoully. Notre vénérable supporter a aussi bossé au péage de Saverne où il ramenait son carnet d’autographes. David Régis, Roland Weller, Sylvain Sansone, Yvon Pouliquen ou encore le regretté Éric Sold avaient leurs habitudes à son guichet.

À Phalsbourg, les bistrots de la place d’Armes ont progressivement fermé, mettant en sourdine une certaine conception de la géopolitique du foot version sous-bock. Sans même parler de l’addition. « Je paye mes impôts en Moselle (dont le conseil départemental soutient le FC Metz, ndlr) et ça me fait chier», rumine le retraité, ami avec Joël Tanter, qui a momentanément occupé les fonctions de trésorier du Club Central des Supporters entre 2006 et 2015. Reste aujourd’hui son garage aux faux-airs de bunker en territoire avancé. Assurément, un lieu sûr.

Le bureau de Gérard

Le puzzle des champions de France 1979

Casquettes, bonnets, écharpes, on trouve de tout dans le garage du collectionneur

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