Zut13 Lorraine Luxembourg

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City magazine Gratuit

2015

Hiver

Culture Tendances Lifestyle

Lorraine | Luxembourg NumĂŠro 13


Nancy

46 rue Stanislas 54000 www.lilithparis.com

03 83 36 50 25


Prochain numéro Zut ! 14 Sortie avril 2016

Bruno Chibane Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45

Emmanuel Abela Rédacteur en chef eabela@chicmedias.com 06 86 17 20 40

Myriam Commot-Delon

Set Design Myriam Commot-Delon / Photo Alexis Delon

Directrice artistique mode mdelon@chicmedias.com 06 14 72 00 67

Caroline Lévy Développement et communication caroline@chicmedias.com 06 24 70 62 94

Céline Loriotti Développement commercial cloriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57

Philippe Schweyer Développement commercial ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67




6 Zut ! Ours

Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Administration & gestion Charles Combanaire Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Relectures Léonor Anstett Promotion et partenariats Caroline Lévy Commercialisation & développement Bruno Chibane, Anthony Gaborit, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer

Rédacteurs Emmanuel Abela, Florence Andoka, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Myriam Commot-Delon, Sylvia Dubost, Franck Dupont, Anthony Gaborit, Caroline Lévy, Fanny Ménéghin, Fabien Rodrigues, Philippe Schweyer, Adèle Sagan, Claire Tourdot Stagiaire rédaction Nour Mokaddem Design graphique Hugues François, Clémence Viardot Stylistes Myriam Commot-Delon, Adèle Sagan Photographes Julian Benini, Thibaud Dupin, Alexis Delon / Preview, Sébastien Grisey, Arno Paul, Christophe Urbain Illustrateurs Laurence Bentz, Laetitia Gorsy Retouche numérique Camille Vogeleisen / Preview Mannequin Marion D / Up Models Paris, Veronika / DMG Paris Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi

Ce magazine trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Tirage : 8000 exemplaires Dépôt légal : décembre 2015 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion LD Diffusion 32, rue d'Oelleville 88500 Totainville Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Veronika / DMG Paris Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila Make-up artist Jacques Uzzardi Kimono plissé Mei.Do chez Alice Lange Le Boudoir. Porté en headband, collier Amulette de Cartier en or jaune 18 carats, chrysoprase et diamant Cartier. Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr



8 Zut ! Sommaire

10 Éditorial 12 Courrier des lecteurs 14 Madeleines Un frère, un pair.

16 Au bon parfum La douce saison.

18 Nancy vu par Henri Didonna, Aurore Ilone, Martin Munier.

22 Metz vu par Tiphaine et Yannick Schu, Nicolas Tochet, Maxime François.

26 Luxembourg vu par Gilibert Tools, Annick Kieffer, Tom Leick Burns.

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57

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32 Grand entretien Danielle Igniti

58 Beauté & Lingerie Sans dessus dessous

90 Design Sapinbrut

Rencontre avec la directrice d’Opderschmelz à Dudelange : une figure engagée du paysage luxembourgeois.

Un mix de lingerie, carats et fards à outrance pour attiser la fin d’année.

Des meubles en sapin des Vosges, au design fonctionnel et épuré.

66 Mode femme (Don’t) stop it, baby !

92 Design Prouvé x G-Star Raw

Culture

36 Arts Cosa Mentale L’exposition du Centre Pompidou-Metz associe art et télépathie et offre de nouvelles clés de lecture aux avant-gardes.

38 Cinéma The Bloggers Cinema Club Après le succès de son blog, l’assoc’ fait bouger le cinéma à Metz. Portrait de groupe.

Tendances

Cet hiver, volumes seventies et démarche urbaine dans la valise de notre DA mode.

74 Cadeaux Noël de rêve ! En cette fin d’année, votre check-list se conjugue en rouge et le noir.

80 Dressing Come as you are

Lifestyle

Cet automne chez Vitra, livraison de la seconde édition du mobilier réalisé en collab.

94 Zut ! à table L’artisan Rebecca Sciortino, pâtissière.

96 Zut ! à table Les lieux

Émilie Higle, créatrice du blog My Little Fashion Diary.

L’Annexe et Um Plateau à Luxembourg, Le Carré à Metz.

Minuit, Rubin Steiner, Jean-Louis Murat.

82 Urban Styles La mode dans la rue

100 Lifestyle Zut !

46 Neue Vague

De Belle de jour à Tenue de soirée.

42 Instant Flash

1535°C à Differdange, au Luxembourg.

48 Culture Zut ! Les sélections de la rédaction

84 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction

Les sélections de la rédaction


ArsENAL musiques et Danse

Danse

metz

©

+ 33 (0)3 87 74 16 16 www.arsenal-metz.fr

L.E.S :

1-1024928 / 2-1024929 / 3-1024930 Virginie Pontisso

Light Bird

3 avenue ney 57000 metz

22-23.01.16 Luc Petton

Dans le cadre du Festival Animal.es du 20 au 24 janvier à Metz et à Nancy

Festival conçu par 49 Nord 6 Est  – Frac Lorraine, l’Arsenal – Metz en Scènes, le Centre PompidouMetz, le Forum IRTS de Lorraine, le Muséum-Aquarium de Nancy, en partenariat avec les

Bibliothèques et Médiathèques de Metz, la Galerie Octave Cowbell, le Goethe-Institut Nancy, les Yeux de l’Ouïe Est, Les Trinitaires – Metz en Scènes, Let’s Dyke!, la Ludothèque d‘Éveil Artistique et

Culturel, Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, The Bloggers Cinema Club, l’Université de Lorraine.


10 Zut ! Édito

Prisonnier de mon lit Par Philippe Schweyer Visuel Alexandre le bienheureux d’Yves Robert

Il était cinq heures du matin et je venais enfin d’avoir une idée pour mon édito. J’ai enfilé mes habits et j’ai sauté dans ma voiture pour filer au bureau avant que les autres n’arrivent. Quelques minutes plus tard, perdu sur une minuscule route départementale entre Metz et Nancy, j’ai été obligé de m’arrêter sur le bas-côté en attendant que le brouillard se lève. À la radio, Joe Dassin chantait comme si lui aussi était en plein brouillard. On ira où tu voudras, quand tu voudras et l’on s’aimera encore, lorsque l’amour sera mort. Toute la vie sera pareille à ce matin aux couleurs de l’été indien… Il se passait des tas de trucs dans le pays, l’heure était grave, et ce type n’avait rien de mieux à faire que des promesses qu’il ne pourrait jamais tenir. La chanson de Barbara qui a suivi me parut nettement plus adaptée aux circonstances. Dès le premier couplet, j’ai senti qu’il était temps de rédiger un édito engagé. Un beau jour, ou était-ce une nuit. Près d’un lac, je m’étais endormie. Quand soudain, semblant crever le ciel. Et venant de nulle part, surgit un aigle noir. Lentement, les ailes déployées. Lentement, je

le vis tournoyer. Près de moi, dans un bruissement d’ailes, comme tombé du ciel, l’oiseau vint se poser. Il était temps de rentrer en résistance, de montrer la voie à nos lecteurs. J’avais la larme à l’œil rien qu’en imaginant le torrent de mots qui allaient bientôt jaillir de mon cerveau survolté. J’étais prêt à sonner la charge contre les démagogues et les oppresseurs de tous bords ! J’étais prêt à en découdre avec la terre entière ! Malheureusement, le programmateur de la radio avait décidé de me faire tourner en bourrique. Il lui a suffi d’un vieux tube d’Étienne Daho pour que mes résolutions fondent aussitôt comme neige au soleil. Je ne peux plus me réveiller, rien à faire. Sans moi le monde peut bien tourner à l’envers. Engourdi par le sommeil et prisonnier de mon lit, j’aimerais que cette nuit dure toute la vie… Tout en me déhanchant sur mon siège, je venais de réaliser que j’avais mieux à faire que d’aller pisser de la copie au bureau pendant que mes collègues roupillaient comme des bienheureux. Un lit bien chaud m’attendait moi aussi.

Tout ce qui se passe au dehors m’indiffère. Que le monde saute ce n’est pas mon affaire. Dans ces draps bleus traîne encore l’odeur de tes cheveux. Ce bleu infiniment bleu que j’trouvais dans tes yeux… Il me suffisait de faire demi-tour en snobant le brouillard. Une fois de plus, mon destin venait de basculer à cause d’une musique irrésistible. Tant pis pour le bouclage, tant pis pour mon édito engagé et tant pis pour la France.


janvier / février 2016

danse × théâtre × musique × arts visuels

ccam / scène nationale de Vandœuvre

JEU 07 + VEN 08 JANVIER

MER 20 > VEN 22 JANVIER

JEU 11 > SAM 13 FÉVRIER

Marguerite Duras, Cie La Controverse : “Un seul été”

Cécile Arthus, Oblique Cie : “Angelo, tyran de Padoue”

Adeline Rosenstein : “Décris Ravage”

THÉÂTRE

THÉÂTRE DOCUMENTAIRE

JEU 28 > SAM 30 JANVIER

LUN 22 + MAR 23 FÉVRIER

L’SKBL, Cie Théâtrale : “Lorelei(s) des enchantements”

Cie SIC 12 : “La Maison”

Cortis & Sonderreger : “Icônes” PHOTOGRAPHIE

THÉÂTRE MUSICAL

SAM 16 JANVIER

JEU 04 + VEN 05 FÉVRIER

Cie La Mâchoire 36 : “La Forêt”

Cie Pardès Rimonim : “Dieu reconnaîtra les siens”

SPECTACLE PLURIDISCIPLINAIRE

LUN 11 JANVIER > SAM 27 FÉVRIER

DANSE & THÉÂTRE

SAM 27 FÉVRIER

THÉÂTRE & ARTS VISUELS

Cie AK Entrepôt : “Murmures au fond des bois”

THÉÂTRE

CCAM / SCÈNE NATIONALE DE VANDŒUVRE : RUE DE PARME, 54500 VANDŒUVRE-LÈS-NANCY SITE : WWW.CENTREMALRAUX.COM × TEL : 03 83 56 15 00 LICENCES : 540-249/250/251 • DESIGN GRAPHIQUE : STUDIO PUNKAT

THÉÂTRE


12 Zut ! Chronique

Par Philippe Schweyer

Courrier des lecteurs

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HALTE AUX MOUSTACHES

Une lectrice qui déteste les hommes à moustache, un lecteur qui n’a plus le cœur à rigoler après les attentats du 13 novembre, un autre qui s’interroge sur l’absence de courrier des lecteurs dans le dernier numéro… Une fois de plus, nos lecteurs réagissent et se dévoilent !

Déprime Zut !, Depuis le vendredi 13 novembre, je n’ai plus le cœur à rigoler. J’avais prévu de vous écrire une lettre drôle pour vous remercier de faire un magazine comme le vôtre, mais aujourd’hui tout ça me paraît bien futile. J’espère que vous allez bien. Amitiés. — Karim, 49 ans. Déprime Karim, Merci pour votre message. Bien sûr, c’est le sentiment de tristesse qui domine ces jours-ci, mais la vie continue… Il faut recommencer à manger de bons kebabs, à boire du bon vin et à aller voter… C’est idiot de dire ça, mais que dire d’autre ?

Tuscaloosa Zut !, J’ai découvert le magnifique album de Tuscaloosa grâce à cette phrase « la musique dévoile une ambiance cinématographique envoûtante » que j’ai lue dans le dernier Zut ! Est-ce que vous savez si ce groupe a l’intention de faire des concerts dans la région ? — Lisa, 47 ans.

Musiques volantes Mykki, Nous sommes ravis de savoir que grâce à nous, il y aura un groupe de plus l’année prochaine en Lorraine. Attention à choisir un nom sympa comme Bonnie Banane, Pizza Noise Mafia ou Chocolat et merci d’éviter les noms comme Prieur de la Marne, Avale ou Tuscaloosa…

Tuscaloosa Lisa, Ce disque méritait bien plus que quelques lignes. Malheureusement, la direction a choisi de faire quatre pages sur Philippe Claudel plutôt que d’enquêter sur le phénomène Tuscaloosa, ce qui aurait pu inciter Dominique Répécaud ou Les Trinitaires à le programmer illico presto !

Moustache Zut !, Il paraît que le photographe qui fait toutes les couvertures de Zut ! s’est laissé pousser la moustache ? Si cette info capillaire capitale est confirmée par votre rédaction, je résilie immédiatement mon abonnement. Les Brigades du Tigre, c’est fini ! — Béatrice, 69 ans.

Courrier Zut !, Comment se fait-il que nous ayons été privés de courrier des lecteurs dans le dernier numéro ? Un Zut ! sans courrier des lecteurs, c’est presque aussi affreux qu’un baiser sans moustache, une guitare sans cordes ou un concert de Téléphone sans Corine… — Antoine, 29 ans

Help Zut !, Ma petite amie a décidé de me quitter à cause de Zut ! Elle pense que je suis influençable et immature parce que j’ai eu le malheur de courir m’acheter chez Vanessa le nouveau chemisier Saint Laurent imprimé lipstick qui était en photo dans votre dernier numéro. — John, 27 ans.

Courrier Antoine, Pour être totalement transparent, il y a eu un débat violent au sein de la rédaction entre la minorité progressiste et éclairée qui souhaitait faire une place à la poésie dans Zut ! et la majorité conservatrice dominante (celle qui continue à écouter Téléphone sans se cacher…)

Help John, Peut-être qu’au contraire, votre petite amie n’est pas encore mûre pour vivre avec un homme qui a du goût et du style. Ce chemisier devrait vous permettre de ne pas rester seul trop longtemps, il paraît que les filles ont du mal à dire non à ce motif ! Elle n’est pas belle la vie ?

Musiques volantes Zut !, J’ai bien aimé la photo de Elisabeth et Iris, les chargées de coordination et de communication à Musiques Volantes dans la serre du Jardin Botanique dans le dernier Zut ! Cela m’a donné envie de me remettre à la guitare et de monter un groupe pour l’an prochain. — Mykki, 29 ans.

Moustache Béatrice, C’est bien entendu votre droit le plus élémentaire de détester les garçons à moustache (j’en connais qui détestent les femmes à barbe ou les manteaux en poils de chatte), mais sachez qu’Alexis a indéniablement gagné en mystère depuis qu’il arbore cet attribut viril déroutant. Abonnement Zut !, Cette année, je vais demander au Père Noël un abonnement à Zut ! J’ai l’habitude de le récupérer dans mes boutiques préférées, mais il part si vite que je suis hyper angoissée à l’idée de rater un numéro. Joyeuses fêtes à toute l’équipe de glandeurs. — Nénette, 110 ans. Abonnement Nénette, Grâce à vous, le Père Noël sera obligé de bosser quatre fois par an au lieu d’une. Il n’y a aucune raison qu’il se la coule douce les trois quarts de l’année pendant que nous bossons comme des dingues pour payer votre – longue – retraite. Joyeuse fin d’année (et de vie ?).


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14 Zut ! Chronique

Par Franck Dupont

madeleine

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UN FRÈRE, UN PAIR

Ne jamais sous-estimer le rôle des « grands frères » dans la transmission de la culture populaire. Des passeurs hors pairs. Aujourd’hui condamnés à jouer les redresseurs de tort pas très cathodiques ou les aînés de fratries imaginaires assurant, pour le meilleur et pour le pire, la conduite de sauvageons prompts à ne recueillir que la lie. Du coup, ils errent. Assonances de confort. Pour moi qui n’ai eu ni aîné ni cadet sur le plancher des vaches, les plus grands n’ont été ni le bien ni le mal, juste des Charon arrangeants et rassurants pour les parents lorsque les sirènes nocturnes ont commencé à me titiller. Octobre 1984. Une fois encore, nous étions de concert. Ensemble, on avait vu des Femmes (sous cellophane) et des Chiens à la salle Robert Schuman et on en gardait des trophées à épingler sur nos vestes de costume trop grandes. S, la sœur de N, mon inséparable depuis l’entrée au collège, avait eu la bonne idée d’épouser D, le plus âgé des frères B. Notre candeur, notre appétit et nos corps en mutation nouvelle vague semblaient les distraire et on s’entassait tous volontiers dans leur voiture-balai. Mais, cette fois, l’équipée promettait de durer car on était de festival. On avait même embarqué T, le benjamin des frères et une oie mijotée par leur mère bienveillante pour rejoindre Nancy

et son NJP. On n’était pas là pour le jazz – d’autres le feraient pour nous – mais d’abord pour convoyer le plat à bon port : rien moins que l’appartement QG au Haut-du-Lièvre (future ville Haute) de R, le cadet des frères B, connu et reconnu au pays pour avoir déjà joliment portraitisé tout le rock moderne qui compte. R ne marche pas seul. Il a créé, avec d’autres étudiants nancéiens à la double vie, Rock Non Stop, un fanzine sérigraphié qui deviendra bientôt un roi des kiosques. Sont déjà suspendus et imprimés dans une tour HLM au nom d’arbre bigarré (cèdre bleu, blanc sycomore, tilleul argenté…) : Stranglers, Virgin Prunes ou Cure, vrai groupe ami plus que modèle, qui fera faire le tour du monde à R l’année suivante avec une toupie. Mais ce soir, il mettra en boîte les Lords of the New Church. Nous sommes tous là pour eux, même si l’oie frémissante a indéniablement précipité le passage à table et coupé net tous les débats possibles sur le retour aux affaires de Stiv Bators et Brian James. J’en garderai à jamais que la critique rock en province ne nourrit pas forcément son homme et qu’une conférence de rédaction peut très bien se faire la bouche pleine en un temps record. Cette fine équipe est joyeuse et croulera sous les projets. Photos en relief, prise

d’assaut des NMPP, attaque frontale des ancêtres du binaire. Mais elle n’a rien d’une bande de pédagogues. Ce soir-là, pas de cours mais de vagues prescriptions avant un prochain numéro. Et lorsque l’on se quitte à l’entrée du chapiteau de la Pépinière avec la promesse de deviser ensemble un peu plus tard, je sais déjà que je n’aurai pas grand chose à dire. On ne se recroisera pas tous ensemble. Les festivals ne sont pas faits pour ça. Je n’ai jamais aimé les comptes rendus écrits de spectacles. Pas plus que les albums live. Parce qu’ils sonnent la fin du désir et mettent cruellement les images en boîte. Un (grand) frère se doit de vous accompagner jusqu’à la porte. Après, il faut bien que les cadets se mettent à vivre.


I

LE VESTIAIRE

Cl othe s - Sn e ake rs - a ccessories 30 RUE GAMBE TTA - 54000 NA NCY 03 83 35 77 12 5- 7 RUE DE L ADOUCE TT E - 57 000 MET Z 03 87 37 04 82 I design graphique : a g enc ezo o .fr


16 Zut ! Chronique

Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy

au bon parfum

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LA DOUCE SAISON

Il est des moments qui ont résolument une odeur, et qui appartiennent, en quelque sorte, à l’imaginaire olfactif collectif. Une journée estivale à la plage sent le monoï, la noix de coco et une peau briochée, une promenade automnale en forêt, le bois et la terre humides. Aussi, la période de Noël exhale le miel, l’orange confite, les épices, un chalet tapissé de bois inondé par la lumière de la cheminée. Elle charrie des couleurs chaudes, c’est une parenthèse ambrée dans une saison perlée, quand la neige convoque plus aisément les notes poudrées de l’iris, de l’amande et de l’héliotrope. Une atmosphère douce et légèrement gourmande dans laquelle on s’enroule comme dans grande couverture molle, et où il fait toujours nuit. Aussi, si Noël est ambré, ses parfums le sont aussi. On a déjà évoqué dans ces pages cette famille chaleureuse, mais il y manquait quelques membres qui trouvent plus aisément leur place ici. Ce sont peut-être les plus chauds, les plus

doucement épicés, d’une gourmandise raffinée et en retenue. Ils se parent volontiers de cannelle, et il leur arrive même d’être sensuels et voluptueux. En parfumerie, on les classera donc dans les orientaux. Paradoxe, car il n’y a rien de plus occidental que l’atmosphère de Noël. Parmi les imaginaires collectifs, l’olfactif est peut-être le plus ouvert…

Mes parfums de Noël Ambre Narguilé, Hermès (Jean-Claude Ellena, 2004). Une anomalie dans une collection Hermessence tout en transparence. Miel, pain d’épices et liqueur, un parfum rassurant et d’une puissance peu commune. Musc ravageur, éditions Frédéric Malle (Maurice Roucel, 2000). Le plus gourmand des muscs, avec une facette un peu beignet à la cannelle. Troublant, hautement envoûtant et addictif.

Bal à Versailles, Jean Desprez (1962). Miel, cire et encaustique, de lourdes tentures et un parquet où l’on glisse, une odeur charnelle légèrement animale. Pas forcément Noël, mais hiver au chaud assurément. Jolie alternative : Boudoir de Vivienne Westwood. Opium, Yves Saint Laurent (Jean Amic et Jean-Louis Sieuzac, 1977). Orange, épices, cannelle, et toute la chaleur de l’orient : loin du Shanghai décadent qu’il est sensé célébrer, il est en fait le parfum de Noël par excellence ! Tout comme Youth Dew d’Estée Lauder, dont Opium s’est largement inspiré.



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Nancy vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Réalisation Adèle Sagan Photos Arno Paul

Où ?

Parc de la Cure d’Air « J’ai beaucoup de souvenirs de cet endroit où j’ai grandi et passé beaucoup de moments avec mes amis. La nuit, la vue sur Nancy toute illuminée est incroyable. »

Actu !

« Frequencies » par Modulhertz Rec avec Slam, Shifted Live, Tuttle & Chic et LRMCH le 18 décembre. L’Envers Club 1, rue du Général Hoche à Nancy 03 83 40 25 13 www.lenversclub.fr Pull Samsøe Samsøe et bombers Iro au Vestiaire à Nancy


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Martin Munier 28 ans

Gérant de l’Envers Club

jeu 26 nov


20

Aurore Ilone 37 ans

Créatrice de chaînes de corps jeu 26 nov

Où ?

Rue du Cheval Blanc « Dans cette rue se trouve la MJC Lillebonne, qui organise entre autres le P’tit Baz’art. C’est la troisième fois que je suis choisie et j’en suis très fière. De plus, la vieille ville est un endroit où je rêverais d’installer ma première boutique. »

Actu !

Exposition et vente au P’tit Baz’art le 12 et 13 décembre. Défilé annuel le 20 février au Boucl’Art. A3 by Aurore Ilone www.a3byauroreilone.tk Top et manteau Lilith


21

Henri Didonna 59 ans

jeu 26 nov

Directeur de l’Autre Canal

Où ?

Rue de la Primatiale « J’aime la vie de jour comme de nuit dans cette rue : restaurants, bar à vins, cave… Originaire de Bourgogne, je ne pouvais qu’apprécier. »

Actu !

Concerts de Aaron et Mass Hysteria en décembre, Les Nuits de l’Alligator (Korey Dane et Gun Outfit) et Other Lives en février. L’Autre Canal 45, boulevard d’Austrasie à Nancy +33 (0)3 83 38 44 88 www.lautrecanalnancy.fr Chemise Carhartt et manteau Two Angle au Vestiaire à Nancy


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Metz vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Réalisation Adèle Sagan

Où ?

Parc de l'Esplanade « Lieu incontournable de Metz, ce jardin dans la ville qui surplombe le plan d’eau face au Mont Saint-Quentin est un endroit que nous affectionnons par sa beauté et par les souvenirs qu’il nous évoque. »

Actu !

Nouvelles sucreries sur le thème de la Russie : poupées russes en chocolat, sucettes de Noël, bouchées pralinées… Yves Thuriès 28, rue de la Tête d’Or | Metz +33 (0)3 87 20 94 29 www.yvesthuries.com Tiphaine : combinaison et veste Opullence chez LT Machine à Metz Yannick : chemise Paul & Joe et veste Selected chez LT Machine à Metz

Photo Sébastien Grisey


23

Yannick & Tiphaine Schu 28 et 25 ans

Propriétaires de la boutique Yves Thuriès

mar 8 sept


24

Maxime François

Épicier - caviste mer 25 nov

40 ans

Photo Julian Benini

Où ? Marché Couvert « En bon épicurien, je viens faire mes courses au marché couvert pour accompagner mes bouteilles. Ici, on trouve de bons produits locaux, bio… »

Actu !

Préparation des fêtes de Noël avec des paniers cadeaux et dégustations de produits fins. Épicerie - Cave Le Kristal 3, rue Gambetta | Metz +33 (0)3 87 62 19 44 www.kristal-palace.fr Chemise en laine Lacoste Live et bombers Bombers Original au Vestiaire à Metz


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Nicolas Tochet 40 ans

Délégué artistique de la BAM et des Trinitaires

mer 25 nov

Photo Julian Benini

Où ?

Quartier des Îles « Ce quartier dans lequel je vis est composé des deux édifices religieux qui font la force et la particularité de la ville. La cathédrale et le temple sont visibles où que l’on soit aux Îles. »

Actu !

Programmation 2016 à la BAM et aux Trinitaires avec, entre autres : Lilly Wood and the Prick, General Elektriks, le festival Haunting The Chapel, Tony Allen, Erik Truffaz… Trinitaires - 12, rue des Trinitaires | Metz +33 (0)3 87 20 03 03 BAM - 20, boulevard d’Alsace | Metz +33 (0)3 87 39 34 60 www.trinitaires-bam.fr Chemise en jean et doudoune chez Napapijri à Metz


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Luxembourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Luxembourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Réalisation Adèle Sagan Photos Julien Benini

Où ? Musée national d’Histoire et d’Art « Je suis passionné par les arts en général. Ce musée en plein centre-ville est un lieu que j’apprécie pour son architecture comme pour ses expositions. Il révèle ce qu’il y a de beau dans la culture. »

Actu !

Arrivée de nouveaux modèles de sacs : l’emblématique AVB réalisé en petit modèle et la pochette Reverse qui se porte en bandoulière ou en pochette. Officine 904 7-9, rue Philippe II Luxembourg +352 661 772 825 www.officine904.it Veste, gilet, chemise, cravate et pantalon John Barritt chez Alazio à Luxembourg


27

Gilibert Tools 30 ans

mar 24 nov

GĂŠrant de la boutique Officine 904


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Tom Leick Burns 45 ans

Directeur des théâtres de la Ville

Où ? Théâtre des Capucins « Ce théâtre au centre de la création et en plein centre-ville me tient à cœur car c’est sur ces planches que j’ai commencé en tant que comédien. Jamais je n’aurais imaginé en arriver là un jour. C’est aussi un lieu de recherche pour le théâtre de demain. »

mar 24 nov

Actu !

Spectacles au Grand Théâtre : An Inspector Calls en janvier et Van den Vos en mars. Théâtres de la Ville du Luxembourg 1, rond-point Schuman 9, place du Théâtre +352 47 96 39 00 www.lestheatres.lu Manteau Tiger Of Sweden et col roulé Suit chez Honey Mustard à Luxembourg


29

Annick Kieffer 27 ans

mar 24 nov

Directrice artistique du Studio Polenta

Où ? Clausen « Ce quartier où nous avons installé nos bureaux est un endroit plein de charme où il fait bon vivre. Dès que le beau temps arrive, les gens se rencontrent sur le pont après le travail : une ambiance propre à Clausen. »

Actu !

Préparation de la 2e édition du festival de design The Open End en juillet, avec conférences, expositions… Studio Polenta 57, rue de la Tour Jacob Luxembourg +352 28 77 74 27 www.studiopolenta.com Blouse Modström et manteau Bruuns Bazaar chez Honey Mustard à Luxembourg


GRAND THÉÂTRE

06 & 07/01/2016 à 20H00

SIDI LARBI CHERKAOUI

21 & 22/01/2016 à 20H00

ISRAEL GALVáN

LA CURVA Avec isrAel GAlván & 3 musiciens

GRAND THÉÂTRE I 1, ROND-POINT SCHUMAN I L-2525 LUXEMBOURG INFORMATIONS WWW.LESTHEATRES.LU RÉSERVATIONS WWW.LUXEMBOURGTICKET.LU I TÉL.: + 352 47 08 95-1

©Filip Van Roe-FRactus V by sidi laRbi cheRkaoui

FRACTUS V Avec 5 dAnseurs & 4 musiciens


Culture

Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview


32 Zut ! Culture Entretien


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La culture sans langue de bois Par Fabien Rodrigues Photos Julian Benini

À Dudelange, la culture est reine grâce à une reine de la culture : Danielle Igniti. Avec son franc-parler légendaire, cette figure très engagée du paysage luxembourgeois, surnommée parfois l’Oracle pour son intuition, nous explique comment, à la tête du Centre Culturel Régional Dudelange plus connu sous le nom d’Opderschmelz, elle cherche à faire bouger les lignes. À tous les niveaux ! Vous cumulez un certain nombre de mandats à Dudelange, une commune synonyme de bouillonnement culturel. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Je ne sais pas si on peut vraiment parler de cumul, mais en effet je suis tout d’abord responsable du service culturel de la Ville de Dudelange, et dans ce cadre je suis également directrice du Centre Culturel Régional Dudelange Opderschmelz ainsi que des centres d’art de la Ville de Dudelange : Nei Liicht et Dominique Lang. C’est en fait un seul et même travail, dans lequel je fais mon possible pour promouvoir à la fois la culture de et à Dudelange, mais aussi la culture au Luxembourg de manière plus générale, en soutenant la qualité et l’innovation. Au CCRD Opderschmelz, vous partagez le bâtiment avec le Centre National de l’Audiovisuel, une configuration unique de co-direction entre la Ville et l’État. Pouvez-vous nous en dire plus sur la naissance de ce projet et ce qui vous a motivé à faire partie de l’aventure ? C’est effectivement une situation tout à fait particulière, et le partage n’est pas toujours

facile. Mais c’est un projet qui a vraiment changé Dudelange, à une époque où l’industrie commençait à flancher et tout allait partir en eau de boudin si on ne trouvait pas une alternative, un nouveau secteur de développement. La Forge du Sud, comme on appelait alors la ville, s’était éteinte et il fallait « forger » quelque chose de nouveau. Les responsables politiques le voyaient très bien, alors ils nous ont laissé travailler et nous ont fait confiance. Ils ont bien fait : si on laisse travailler les pros, cela porte souvent plus ses fruits que de mettre son nez dans tout ce qui se passe… Le climat politique était favorable à ce moment-là, avec un bourgmestre et une ministre de la Culture ouverts d’esprit et férus de culture. Cela m’a grandement motivée car j’avais envie de promouvoir des disciplines assez nouvelles. N’avez-vous pas eu peur de passer pour une personnalité élitiste ? Je pense que la culture n’est jamais élitiste, même lorsqu’elle est pointue. Il n’a jamais été question de faire ici des choses trop décalées, mais j’ai toujours eu envie d’offrir au public plus que ce qu’il vient

chercher, de l’éduquer le mieux possible car j’ai toujours inscrit la culture dans la réflexion, dans la temporalité. Avec les nouveaux moyens de communication, n’importe qui peut accéder au rang de star, avec un énorme public en très peu de temps. Personnellement je suis plus attirée par l’échange sur le long terme et la qualité ! C’est effectivement assez notable quand on voit la relation presque maternelle que vous entretenez avec certains des jeunes artistes que vous avez exposés à leurs débuts et qui font une carrière remarquable aujourd’hui. Je pense à David Brognon & Stéphanie Rollin par exemple… Oui, j’aime l’enthousiasme et la fraîcheur dont ils font preuve. Cela nous donne aussi, à nous programmateurs, matière à réfléchir ! Et puis, les voir grandir en tant qu’artistes et réussir est très satisfaisant… Moi je n’ai pas de gosses alors oui, c’est peut-être bien un côté maternel qui ressort, même si je ne l’avais jamais vu comme ça avant ! J’aime en tout cas le mélange des générations, dans les arts


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visuels comme dans la musique, et notamment dans le jazz que j’apprécie tout particulièrement. C’est ainsi que devrait tourner le monde… Et pourquoi pas une initiative avec le fonds d’art propre de la Ville de Dudelange, une autre de ses spécificités culturelles peut-être moins connues du public et dont vous gérez les achats ? Oui, c’est en effet un point très intéressant de notre ville qui a émergé dans les années 60 avec un maire qui a commencé à acheter de l’art, plutôt luxembourgeois alors. Nous n’avons pas le portefeuille pour aller faire notre shopping à la FIAC et nous n’avons pas de musée, donc cela reste encore aujourd’hui une collection modeste, qui nous permet cependant de miser sur des artistes qui montent et qui ont un rapport avec Dudelange, de leur donner un coup de main. J’aimerais assez promouvoir cet art que nous exposons régulièrement dans différents endroits de la ville, via un système de prêt aux particuliers. Mais il faut du personnel pour ça et c’est donc encore un peu compliqué. Par contre, un site web de visite virtuelle est en pleine création en ce moment même ! Les deux institutions CNA et CCRD Opderschmelz sont amenées à passer bientôt par une phase de changements importants : Jean Back (en charge du Centre National d’Audiovisuel) quittera son poste début 2016. Or vous êtes de la même génération et on imagine fort bien que vous allez profiter d’une retraite bien méritée à plus ou moins court terme. Quel est votre ressenti et votre espoir quant à la « jeune » génération qui va prendre le relais ? Ça fait bien sûr un peu drôle quand les choses s’arrêtent. J’ai encore au moins deux ans pour voir cela arriver, mais voir partir Jean m’interroge sur ce qu’il sera possible de faire avec la nouvelle direction ! Mais je ne suis pas nostalgique : le changement est aussi positif, il permet d’avoir de nouvelles idées, tendances et sensibilités. Il faut simplement veiller à ce qu’une certaine ligne soit maintenue, car elle est le résultat d’années de travail. La

seule chose qui m’effraie un peu, c’est la pression économique à laquelle les nouveaux vont être soumis… Nous, on connait les bourgmestres et les ministres depuis tellement longtemps, on n’a pas peur de leur dire non, mais ça risque d’être plus compliqué pour ceux qui prendront notre place. Être évalué à la performance n’est malheureusement pas très constructif, il faut s’inscrire sur le long terme et voir au fur et à mesure ce qu’on arrive à faire dans la tête des gens. Mais bon, soyons honnêtes, on reste à Luxembourg et je ne pense pas qu’on va être remplacés par des petits jeunes de 25 ans ! On n’est jamais à l’abri d’une grosse surprise… Après cette longue carrière au CCRD Opderschmelz, si vous deviez vous lancer dans un nouveau projet, quelle serait sa nature ? J’ai toujours aimé le concept de résidence d’artistes et j’aimerais beaucoup créer une structure dans ce style, mais vraiment multidisciplinaire. L’échange, la parole, la réflexion seraient vraiment au centre de l’ambition créative de ce projet…

Un autre aspect de votre carrière et de votre personnalité est votre implication de longue date pour la cause féminine. Vous avez en outre été présidente du planning familial luxembourgeois… Cette force de vous battre pour une cause à laquelle vous croyez est-elle toujours aussi vive ? De nouveaux combats vous attendent-ils ? C’est vrai, la cause du planning familial a été très importante pour moi pendant toutes ces années et le reste toujours. Je suis encore au comité d’organisation pour les 50 ans du planning, j’essaie de rester informée et je les aide dès que je le peux, notamment avec mon réseau, mais je suis aussi d’avis que quand on part, on part. De plus, c’est un rôle assez dur, physiquement et mentalement, que je remplissais bénévolement parallèlement à mon travail et je pense qu’il est temps de lever un peu le pied, d’écouter un peu de musique et de me faire un petit bain de boue ! Je ne souhaite pas a priori m’engager dans un nouveau combat mais je me connais et je sais que je ne pourrai pas m’empêcher de me mêler de ceci ou de cela, c’est ma nature… D’autant plus que je me mets tout doucement à Facebook ! Ma priorité pour l’instant est d’assurer une continuité dans mon travail, notamment pour le futur des centres d’art. Une inquiétude particulière ? Disons que ces centres sont le résultat de 25 ans de travail sérieux et que je souhaite vraiment qu’une certaine vision perdure après mon départ. Je ne suis pas du tout contre la nouveauté mais nous avons aussi le devoir d’utiliser l’argent du contribuable et je me suis trop “cassée le cul” à mettre en place des structures de qualité pour qu’on se mette à exposer le premier dessinateur du dimanche, cousin de Machin ou Truc. Il y a d’autres endroits pour cela, et puis d’ailleurs, je crois qu’on peut très bien s’exprimer sans pour autant devoir s’exposer… J’espère que les centres


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“La culture n’est jamais élitiste, même lorsqu’elle est pointue.” d’art de la Ville de Dudelange garderont une approche professionnelle et novatrice. Tout mélanger brouille le message et fait au final très… provincial ! Voilà un franc-parler pour lequel vous êtes réputée. On vous connaît en effet au Luxembourg pour votre caractère bien trempé, vos origines italiennes et vos prises de position sans concession, notamment concernant le droit de vote des étrangers. Avez-vous toujours la même opinion quant à cette problématique très grand-ducale ? Absolument. Je suis née Italienne, et j’étais même la seule de ma famille car mes parents avaient repris la nationalité luxembourgeoise. Être la petite « ritale » n’était pas toujours facile, aujourd’hui encore, il existe chez les Luxembourgeois une petite base qui n’aime pas trop les étrangers. Je n’ai d’ailleurs jamais compris cette animosité : les étrangers ne volent ni leurs terres, ni leurs femmes, et encore moins leurs emplois aux Luxos ! Ils prennent surtout ceux que ces derniers ne veulent pas… Donc, que ce soit d’un point de vue sentimental ou rationnel, je trouve cela ridicule, même si la peur de l’inconnu a toujours existé partout. Les étrangers permettent au pays de fonctionner, ils doivent avoir leur mot à dire ! À qui ou à quoi Danielle Igniti a-t-elle envie de dire Zut ? Aux politiques actuels ! Je leur reproche beaucoup d’exploiter la peur, d’en faire leurs choux gras, je trouve ça dégueulasse et même criminel. Quand on regarde le

désastre à Paris, la question de leur rôle se pose. Évidemment, on a toujours le choix de ne pas devenir un terroriste ou un tueur ; mon grand-père, immigré d’Italie, a travaillé comme un acharné toute sa jeunesse, il n’a jamais eu le temps de devenir terroriste… Mais qu’est-ce qu’on donne comme possibilités aux jeunes défavorisés de nos jours ? Ils sont sans boulot, ils veulent faire du fric facile en voyant les exemples terribles dans les médias, les footballeurs et compagnie… Les responsables politiques doivent réfléchir à ça, se poser les bonnes questions ensemble, mais au lieu de ça, ça se déchire et ça se renvoie la balle… L’autre qui dit : « On va fermer les frontières », est-ce qu’il

est au courant du nombre d’étrangers qui passent notre frontière ici tous les jours ? Ils sont tous tellement décevants ! Ce sont des pantins, des bons à rien et ça m’agace énormément, alors Zut ! Opderschmelz 1a, rue du Centenaire à Dudelange (LU) www.opderschmelz.lu


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Par-delà l’espace Par Emmanuel Abela

Baptisée d’après une citation de Léonard de Vinci, Cosa Mentale, l’exposition du Centre Pompidou-Metz, associe art et télépathie. Elle offre de nouvelles clés de lecture à plus d’un siècle d’avant-gardes.

Hans-Rucker-Co, Mind Expander, 1967, Berlin, collection Zamp Kelp Photo : Michael Pilz


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Nam June Paik, TV Rodin (Le Penseur), 1978 Fondation Louis Vuitton, Paris Photo : Primae / Claude Germain © The Estate of Nam June Paik

Mieux que quiconque, Marcel Duchamp a théorisé l’acte créateur : « Selon toutes apparences, l’artiste agit à la façon d’un être médiumnique qui, du labyrinthe par-delà le temps et l’espace, cherche son chemin vers une clairière. » Cet extrait de sa célèbre conférence de Houston en 1957 a posé question, dans la mesure où il situe le processus créatif comme la résultante de connexions extra-sensorielles. Même si elle centre son propos non sur la médiumnie mais bien sur la télépathie, l’exposition du Centre Pompidou-Metz, Cosa Mentale, s’inscrit dans une réflexion voisine. Cette articulation plutôt audacieuse insiste sur la capacité de l’artiste à faire œuvre en communiquant à distance soit avec d’autres artistes soit avec le spectateur, par-delà l’élément matériel. Pascal Rousseau, commissaire de l’exposition, nous renseigne sur les finalités de cette entreprise pour le moins étonnante : « L’idée c’est de re-proposer une lecture de la modernité. À la fin du XIXe, les technologies commencent à diffuser à distance des messages ou des informations et les artistes, en s’appuyant sur l’imaginaire populaire, s’emparent des questions que cette diffusion suscite. Cette exposition raconte cette aventure : elle rapproche les bouleversements de l’art, de l’abstraction jusqu'à l’art conceptuel ou le psychédélisme, de la réflexion menée sur le phénomène. » Il s’agit donc de voir comment tous ces mouvements ont accompagné un fantasme autour d’un langage universel : celui de la télépathie, un mode de commu-

Edvard Munch, Madonna, 1895, Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art moderne © MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais Georges Meguerditchian

nication « par des sens qui ne sont ni le visuel, ni l’oral, ni l’écrit » ; une communication « directe » dont les artistes cherchent paradoxalement à matérialiser les effets. Dans l’exposition, on avance de manière chronologique et thématique, s’attarde sur Odilon Redon, Edvard Munch, Vassily Kandinsky, puis sur les expérimentations 60’s ou 70’s, avant de se laisser entraîner dans des univers plus incertains, comme la très belle installation que Tony Oursler a réalisée pour l’occasion, et de conclure par la possibilité de nous confronter nousmêmes au phénomène avec Screen+telepathy de Fabrice Hyber. Cette installation de 2013 propose une expérience de la télépathie sous la forme de tests plutôt amusants. « Ce qui m’intéresse, précise Pascal Rousseau, c’est de revisiter la télépathie avec les enjeux d’aujourd’hui. Dans une déclaration récente, Mark Zuckerberg [fondateur de Facebook, ndlr] affirme : la télépathie est le futur de la technologie. Dans sa tête, les choses sont claires : la question des interfaces va être courtcircuitée par des moyens qui vont dématérialiser tous les communications pour

accéder à un système de transparence. » Que la démonstration ou l’expérience vécue soit probante ou pas importe peu. « Il faut considérer cela comme une possibilité supplémentaire, prévient-il à destination des plus récalcitrants, une possibilité d’ouvrir le cadre et donc de casser le formatage de l’information. » Le grand mérite de l’exposition tient sans doute là : elle pose une nouvelle problématique sur la base d’expériences sensibles, comme autant de respirations dans le cheminement du visiteur, ouvre son regard – et sa pensée ! – sur des œuvres dont certaines peuvent lui sembler familières, mais qu’il découvre autrement. De manière générale, la porte d’entrée de notre propre lecture de l’art est légèrement déplacée, et pour déstabilisante qu’elle soit, Cosa Mentale ouvre bien des perspectives dans la mesure où elle rompt avec des certitudes très ancrées. Cosa Mentale -> 18.03.16 Centre Pompidou-Metz www.centrepompidou-metz.fr


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The Bloggers Cinema Club. Dans les cadres rouges, de haut en bas et de gauche Ă droite : Valentin, AurĂŠlien, Sylvain, Benjamin, Alexiane, Charlotte, Jennie, Tom.


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Nouvelle vague Par Benjamin Bottemer Photos Julian Benini

Après le succès de son blog, The Bloggers Cinema Club fait bouger le cinéma à Metz avec de nombreux événements et se révèle un partenaire précieux. Prochaine étape : l’organisation d’un Festival du film subversif. Portrait de groupe.

Ils ont une vingtaine ou une trentaine d’années, des profils divers et un point commun : une cinéphilie portée par une vision décloisonnée et décomplexée des genres et des publics. L’aventure commence en 2013 avec la création d’un blog spécialisé qui remporte l’année suivante le prix du meilleur blog cinéma aux Golden Blog Awards. Comptabilisant plus de 6000 visites par mois et environ 1100 articles, les films indépendants, d’art et essai, les blockbusters comme les séries y ont toute leur place. Fort de ce succès et de la reconnaissance des professionnels, le collectif décide en 2014 de se constituer en association pour développer l’animation cinéma à Metz. « J’étais étonnée de ne pas voir beaucoup de jeunes dans les salles du centre-ville que sont le Caméo et le Palace, raconte Charlotte Wensierski, présidente de l’association. Et dans le même temps, des gens me confiaient leur nostalgie du temps où Metz comptait cinq cinémas et un Festival du Film fantastique. Dans ce contexte, on essaye d’apporter une dynamique, d’être force de propositions, d’agrandir la communauté de gens qui nous suivent… Je pense que les acteurs locaux en sont conscients et qu’on les a convaincus. » Ciné-clubs, ciné-concerts, avant-premières, programmations à l’Arsenal, aux Trinitaires, à l’École Supérieure d’Art de Lorraine, au Centre Pompidou-Metz... Les Bloggers sont désormais partout.

Du virtuel au réel Du dernier James Bond aux films indépendants, de l’animation aux séries Z, la rédaction du Bloggers Cinema Club (TB2C pour les intimes) cultive un réel éclectisme. « Il s’agit d’apporter des clés de lecture, de développer une vraie réflexion autour du film, ne pas être dans la critique superficielle. À partir de là, tout est possible, indique Charlotte, qui assure le rôle de rédactrice en chef. Le site est le socle de notre association, ce qui a fait notre reconnaissance et maintient les liens entre nous. » Les Bloggers couvrent aussi des festivals locaux et nationaux, réalisent des interviews et proposent chaque mercredi une émission sur ZKM, la radio associative de Zikamine. Si la qualité des échanges et des articles est indiscutable, on apprécie également une certaine fraîcheur, un ton d’amateur éclairé mais pas intello tendance Cahiers du Cinéma, instauré par des passionnés qui semblent prendre du plaisir à la chose cinématographique. « Le plaisir d’écrire et celui de partager : c’est de là que TB2C est parti, et c’est quelque chose que l’on respectera toujours » résume Alexiane Fousse, qui a rejoint l’association il y a quelques mois. Pour Charlotte, doctorante en cinéma à Metz, passer à la vitesse supérieure en se constituant en association était aussi le moyen d’entrer, disons, dans le vif du sujet. « C’était nécessaire pour participer à l’animation du paysage cinématographique local, ce qui nous a permis de concrétiser notre passion », pose la jeune femme.

Marty, le Doc et Georges Méliès Leur soirée de lancement, en septembre 2014, attire 250 spectateurs au cinéma Palace. Suivront une avant-première du film Bande de filles assortie d’une rencontre avec la réalisatrice, puis un double programme consacré au cinéma d’horreur, qui remportent la même adhésion. En 2015, les rendez-vous s’enchaînent : lancement de ciné-concerts aux Trinitaires, cinéma de minuit avec The Rocky Horror Picture Show, projections et exposition consacrées à Larry Clark, marathon Retour vers le futur à TCRM-Blida avec décors et animations réalisés en partenariat avec les résidents, œuvres de Méliès et de Murnau au Centre Pompidou-Metz avec le label Chez Kito Kat… l’association est sur tous les fronts. « Attiser la curiosité, ça se travaille ; on essaye de trouver un équilibre, explique Charlotte. On compte sur la confiance que nous témoignent ceux qui nous suivent pour leur faire de belles surprises, lorsque l’on projette des films de Vertov ou Méliès par exemple. » Les séances rétrospectives (Blade Runner, The Big Lebowski, Shining...) remportent aussi un franc succès. « On a pu me demander quel était l’intérêt de diffuser ces films-là, poursuit la présidente. D’abord parce que tout le monde ne les connaît pas, qu’une certaine génération n’a pas pu en profiter sur grand écran, et que le plaisir de revoir un film culte a quelque chose de jouissif et de fédérateur. » À l’heure où les modes de consommation des cinéphiles ont muté, se retrouver autour d’un film générationnel


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Des films, de l’amour et du soufre C’est le premier événement d’ampleur organisé par The Bloggers Cinema Club. Avec, comme axe central, l’idée de subversion et le thème Sublimes monstruosités. « Nous pensons à des films qui bousculent les normes, dans leur propos, dans leur esthétique, qui déclenchent une réflexion, de Chaplin aux films gore », explique Charlotte. Aux côtés de la sélection officielle et d’une compétition de courtsmétrages, un cycle de rétrospectives permettra d’affirmer la couleur. « On y trouvera des classiques, des films plaisants et d’autres plus pointus.» Des master-classes, un marathon baptisé Nuit de la Subversion, un ciné-concert et « quelques surprises » sont également au menu, au-delà de la vingtaine de films programmés. Festival du film subversif du 9 au 12 juin à Metz www.festival-subversif.com

et/ou fondateur a quelque chose de cathartique qui rappelle la nécessité de faire vivre les salles. Costumes, animations, jeux... TB2C sait apporter ce petit quelque chose en plus, source de convivialité, qui réunit le public autour d’une bobine comme il le ferait devant un concert. Les deux n’étant d’ailleurs pas incompatibles. « Croiser, décloisonner, cela permet d’attirer un public qui s’intéresse à diverses disciplines, de mutualiser les réseaux avec les musées, les salles de concert, et de s’adresser à leurs habitués », note le blogger Tom Boulangée. L’invasion des multiplexes Le « mojo » de TB2C n’a pas échappé aux différentes structures culturelles de Metz, qui l’ont quasiment toutes intégré à leur agenda. « On nous dit : “vous attirez un public jeune et fidèle, on voudrait insuffler cela à notre structure”, raconte Charlotte. Par exemple, nous participerons en 2016 à la Biennale Koltès, qui cherchait un nouvel élan pour son volet cinéma. » Il reste une incertitude quant à l’avenir de l’association, lié à celui des cinémas indépendants. En effet, le groupe Kinépolis devrait implanter deux grands multiplexes d’environ une dizaine de salles chacun au sein des centres commerciaux Waves et Muse, respectivement situés en zone commerciale de Moulins-lès-Metz et dans le futur quartier de l’Amphithéâtre à Metz. Dans le même temps, le Caméo Ariel devrait fermer et le Palace être repris par Kinépolis avec la promesse d’une programmation art et essai : une contrepartie obtenue par la Ville de Metz en échange de son soutien au projet. L’heure est aux travaux, retards et recours en justice : les projets n’aboutiront pas avant 2017. « Comme tous les acteurs locaux du milieu cinématographique, on déplore de ne pas avoir été consultés en amont, explique Charlotte. On est dans l’expectative, mais quoi qu’il arrive, je suis sûre que nous trouverons toujours des lieux pour nous accueillir. »

Dérouler la bobine Les projets à venir sont nombreux : des ateliers de sensibilisation à l’image en milieu carcéral à la maison d’arrêt de Queuleu, divers rendez-vous thématiques en plus de ciné-clubs et ciné-concerts réguliers, songer à des activités hors des frontières de la Lorraine et surtout organiser la première édition du Festival du film subversif de Metz (voir encadré). Un nouveau palier à franchir pour ces cinéphiles qui imaginent, pourquoi pas, pouvoir disposer d’un lieu bien à eux pour partager leur passion. « Nous sommes ambitieux mais réalistes, précise Charlotte. Nos membres ont tous des atouts différents et on bénéficie d’une vraie liberté. Nous continuerons dans le même état d’esprit : s’ouvrir à tous les publics et provoquer des découvertes. »

Prochains rendez-vous — Le Dimanche le plus court (COURTS-MÉTRAGES)

Bar La Chaouée | Metz 20.12.15 --> 11h à 15h — La Nuit fauve Le Loup garou de Londres (DANS LE CADRE DU FESTIVAL ANIMAL.ES)

Arsenal | Metz 23.01.16 --> 20h — Ciné-club Il était une fois en Amérique Caméo Ariel | Metz 14.01.16 --> 20h A Touch of Zen Caméo Ariel | Metz 25.02.16 --> 20h www.thebloggers cinemaclub.com


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Les films des Bloggers — Charlotte Slacker Richard Linklater (1991) « Des jeunes dans une ville du Texas où il ne se passe pas grand chose, et qui passent leur temps à se triturer le cerveau… On y trouve ni grande aventure, ni virtuosité technique, mais ce film me touche, avec cette caméra à la fois discrète et intrusive. » — Tom Si Versailles m’était conté... Sacha Guitry (1954) « Une grande fresque historique comme je les aime, flamboyante, avec

des dialogues drôles et travaillés, une magie qu’on ne retrouve plus beaucoup aujourd’hui. » — Alexiane Zodiac David Fincher (2007) « J’ai été impressionnée par l’ampleur de ce film, la qualité du jeu des acteurs, la réalisation et tout le travail de reconstitution effectué en amont. » — Jennie Sacré Graal Monthy Python (1975) « Car les Monthy Python sont les gens les plus drôles que la Terre ait jamais porté, avec un sens de l’absurde devenu rare, sauf chez Quentin Dupieux. »

— Aurélien The Big Lebowski Joel & Ethan Coen (1998) « Je connais toutes les répliques par cœur ! Les frères Coen parviennent à magnifier la bêtise humaine. Dès que j’ai un coup de blues, je me le repasse. »


42 Zut ! Culture Instant Flash

L‘heure a sonné

Minuit Par Benjamin Bottemer Photos Arno Paul

C’est un héritage à la fois précieux et encombrant qui colle à la peau de Minuit. Simone Ringer et Raoul Chichin, rejetons des leaders du mythique groupe Rita Mitsouko, reconnaissent la filiation et son influence tout en souhaitant rapidement passer à autre chose, pour mieux s’affirmer. « On a notre propre univers, notre propre identité, encore en construction, surtout influencée par les envies des cinq membres du groupe », précise Simone. Tout de même : la ressemblance, dans l’attitude, le look, la musique, est frappante. Les deux groupes ont d’ailleurs le même producteur, en la personne d’Azzedine Djelil. « Il fait partie de notre cercle, il y a de la confiance et de l’estime dans cette relation : c’est ainsi que le groupe fonctionne », explique Raoul. C’est aussi parce que leurs références communes sont à chercher du côté de Jimi Hendrix, Giorgio Moroder, David Bowie ou P-Funk que Minuit a ce petit goût rétro, un son dansant, libre, parsemé de fulgurances issues de la pop, du rock, de la funk des années 60 à 80, porté par les textes de Simone évoquant la nuit, son mystère, son énergie. « Ces moments hors du temps et de la réalité m’évoquent beaucoup de choses », explique la jeune femme.

À Nancy, Punk Records, le fameux disquaire de la rue des Maréchaux, a eu droit à une petite visite du groupe. Simone y a déniché Pictures on a string des Comateens et Raoul, Avalon de Roxy Music. Bientôt, fini de flâner entre les bacs pendant la tournée : il faudra entrer en studio pour le redoutable premier album. « La seule ligne directrice sera la richesse et la variété, annonce Simone. On va travailler, sans vraiment se dire “ça y est, on est des artistes”. Ça, c’est plutôt au public d’en juger. » Propos recueillis le 9 octobre au chapiteau du parc de la Pépinière à Nancy, dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations


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44 Zut ! Culture Instant Flash

Nature sauvage

Jean-Louis Murat Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini

Cheveux en bataille, chemise à carreaux qui a connu des jours meilleurs, JeanLouis Murat s’installe dans sa loge sans cacher un enthousiasme modéré pour l’exercice médiatique. « Je sais comment fonctionnent les médias, lâche-t-il. L’idéal, c’est que je dise “untel est un con”. Mais je ne crains pas ce truc : je suis assez paysan pour que la castagne ne me dérange pas. » Ce n’est pas à l’ordre du jour. Après avoir connu les feux de la rampe, Jean-Louis Murat musarde désormais dans les sous-bois de la chanson française, cultivant une poésie tellurique, liée à son Auvergne natale, observant le monde plongé dans les livres et le nez dehors, à gravir un col pour entendre le chant des oiseaux. Ressent-il le besoin de s’isoler du

monde, de la civilisation, pour créer, pour vivre ? « C’est une vision romantique qui n’existe plus vraiment : aujourd’hui toutes les fermes sont connectées à Internet, explique-t-il. C’est plus une attitude, qui consiste à rentrer les ponts pour rester à l’intérieur de sa forteresse. » Fasciné par la fusion « entre Rimbaud et Robert Johnson » opérée par Bob Dylan, Murat est l’un des rares représentants d’un blues hexagonal connecté à sa terre. « Quand tu vois un petit mec comme Dylan réussir ça, tu te dis “je vais essayer de faire comme lui”. Pour ça, il faut se cramponner, il faut du courage. » C’est armé de cette intransigeance artistique et morale qu’il s’apprête à entrer en studio pour enregistrer un nouvel album. Un état

d’esprit exigeant, éprouvant ? « Hyper facile. Nietzsche disait : “ vivre, c’est savoir résister à tout ce qui veut mourir ”. Dès qu’un truc me fait chier, une personne, une attitude, je me tiens à distance », lâche l’intéressé. Avant de nous foutre à la porte. Propos recueillis le 13 octobre à la salle Poirel, dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations


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Le drame exquis

Rubin Steiner Par Fanny Ménéghin Photo Thibaud Dupin

Le parquet grince sous les pas des techniciens qui s’activent pour les derniers réglages du concert. Quelques notes résonnent déjà entre les poutres de la salle. Rond, chaleureux, tapissé de miroirs et couvert d’une toile pourpre : c’est dans ce décor que Frédéric Landier aka Rubin Steiner nous accueille et nous présente son nouveau groupe : DRAME. Son allure est figée dans l’âge d’or du punk : chemise à carreaux, jean brut, Doc Martens. Un sourire bienveillant et une cigarette à la main, il raconte ses débuts autodidactes dans la musique, son appétit sans fin pour les mélodies qui l’étonnent. Il veut être surpris par la musique, et parfois, c’est lui-même qui la surprend. « Il y a un truc un peu magique qui s’est passé

avec le groupe. Les climats qu’on essaye de fabriquer ne sont pas dans l’écriture et la composition mais dans la matière et la répétition. » DRAME nous emporte dans un espace qui vibre, frappe et berce. Les ondes musicales nous transpercent et nous tirent vers l’univers de Rubin Steiner et sa bande. Ils se sont enfermés pendant une semaine, tous les cinq, et ont laissé l’improvisation faire le reste. « On s’est rendu compte que là, on arrivait à toucher un truc qui relevait de la transe, sans aller vers des choses trop spirituelles. Au niveau du jeu, tu peux lâcher prise sans faire dans le trop compliqué. Ça relève de ce que nous avons pu écouter aussi bien en musique contemporaine qu’expérimentale », explique-t-il avec de

grands gestes passionnés qui dissolvent ses volutes de fumée. Avec son sourire toujours aussi chaleureux, il nous salue et s’en va rejoindre ses compagnons alchimistes musiciens. Propos recueillis le 10 octobre au Magic Miror, dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations


46 Zut ! Culture News

Neue Vague Par Benjamin Bottemer

1535°C Le Luxembourg dispose désormais de son pôle dédié à la création et à l’innovation : le 1535°C a ouvert ses portes en octobre à Differdange au sein d’espaces industriels réhabilités, dont les 16 000 m² sont en cours de rénovation. Il accueille des structures liées aux technologies de l’information, au jeu vidéo, au design, au spectacle vivant, à l’architecture... Une trentaine d’entre elles s’y sont d’ores et déjà établies. À l’image du TCRM-Blida à Metz, le projet a pour objectif de soutenir des créatifs et des artistes proches du modèle de la start-up (des structures de petite taille, dynamiques et innovantes) en leur permettant de développer leur potentiel et de multiplier les liens et les échanges. Pour espérer vous installer au sein du 1535°C, il vous faudra défendre la singularité et la viabilité de votre projet, affectionner les synergies et être 100% « green » : seules les entreprises non-polluantes sont les bienvenues. 115a, rue Émile Mark Differdange (LU) www.1535.lu


Collection design du Centre national des arts plastiques 1/3

zOnEs de coNfOrT 21 /11 — 17/ 04 2015 — 2016

re l i re l Po i r i e t o r Po e l ic ga eV cy r 3 ru 0 Nan c y.f 0 0 4 nan 5 . l e oir w. p ww

Identité visuelle : atelier Pentagon | Conception : Agence Tandem | Visuel : Studio GGSV


48 SÉLECTIONS culture

FESTIVAL

Bêtes de scène Animal.es, festival réunissant notamment le Frac Lorraine, l’Arsenal, le Centre Pompidou-Metz ou le Muséum-aquarium de Nancy, aborde la place des animaux dans le domaine artistique, en tant que sources d'inspiration et symboles récurrents. L'imaginaire animalier a évolué parallèlement à son statut dans la vie quotidienne de l'espèce humaine, passant du rang d'adversaire et d'objet de culte à celui de compagnon et d'être doué de sensibilité. Une réalité qui sera abordée par la philosophe Vinciane Despret à l'occasion de la conférence Faire œuvre avec ces animaux à l’Arsenal. Y seront également présentées deux pièces : Light Bird du chorégraphe Luc Petton, troisième acte d'une trilogie consacrée aux oiseaux, où des grues de Mandchourie évolueront sur le plateau aux côtés des danseurs, interrogeant les rapports entre humanité et animalité, et l'Abecedarium Bestiarium de la Berlinoise Antonia Baehr, qui dresse un abécédaire d'animaux disparus à travers une série de courtes performances. Un programme sauvage ! (B.B.) Animal.es 20.01.16 -> 24.01.16 Nancy & Metz www.fraclorraine.org www.arsenal-metz.fr Light Bird, photo : Alain Julien


49

Sandra Lachance, À mon dernier repas je veux voir mon cheval

CONCOURS

Photomatou Photo : David Richard

THÉÂTRE

Chez soi La Maison 22.02.16 + 23.02.16 CCAM Vandœuvre-lès-Nancy www.centremalraux.com

Comment construire son identité sans murs ni toit pour se protéger ? Après s’être attaqué à la figure des ponts, le metteur en scène (et acteur) Gustavo Giacosa poursuit sa trilogie sur la symbolique de l’espace en concevant La Maison, une pièce tragi-comique mêlant théâtre, musique, cinéma et danse. À partir d’une maison en construction se développe une

architecture de l’intime, entraînée par l’évolution de « l’aménagement intérieur ». Une pièce à la fois intrigante et drôle. (C.B.)

Dans le prolongement de son exposition Ces animaux que l’on mange…, le MuséumAquarium de Nancy lance un concours photo proposant au grand public d’explorer le lien entre la nourriture et l’être humain. Proposé en partenariat avec le CCAM André Malraux, les sélectionnés de chaque catégorie (adultes, enfants dès la maternelle !) auront la chance de voir leurs photos exposées au sein du Musée dès ce printemps ! Pourquoi pas vous ? (A.G.) Au-delà du plat ou la nourriture vue comme source d’interactions humaines -> 31.01.16 Museum-Aquarium | Nancy www.museumaquariumdenancy.eu


50

Photo : Vincent Desailly

CONCERT

Le rap en Pléiade

MUSIQUE

Next step www.facebook.com/ niidmusic www.stephanebenini.com

Le groupe électro messin ASP change de cap : à l'occasion du lancement de leur nouveau projet NIID, il frappe un grand coup avec un clip détonant pour le titre Beach call, réalisé à New York par Stéphane Benini. On en prend plein les oreilles et plein les yeux avec ce trip bourré d'énergie entre

Brooklyn, le Bronx, Coney Island et les profondeurs du métro, qui met à l'honneur le Waffle Crew, nouvelle sensation de la danse de rue qui collabore avec ASAP Rocky et Joey Badass. (B.B.)

Après son projet Au pays d'Alice aux côtés d'Ibrahim Maalouf, Oxmo Puccino revient au hip-hop avec La Voie lactée. Armé de son flow acéré qui s'aventure régulièrement sur le terrain du chant, le « Black Jacques Brel » pose ses textes tour à tour sensibles, nostalgiques, malicieux et frondeurs sur des instrumentaux où les synthés se taillent une place de choix : la plus grande plume du rap français a la fraîcheur du nouveau talent et la sagesse du vétéran. (B.B.) Oxmo Puccino 11.03.16 L’Autre Canal | Nancy www.lautrecanalnancy.fr


51 Strange love Un spectacle de danse (avec orchestre) qui traite du mariage de manière non conventionnelle : deux hommes (les danseurs Hèdi et Ali Thabet) et une femme sensuelle dans sa robe de mariée festoient comme s’ils étaient au combat. (E.A.) DANSE Nous sommes pareils à ces crapauds qui… 21.01.16 Carreau | Forbach www.carreau-forbach. com

En boîte L’ancien athlète Pierre Rigal reprend ce solo qui flirte avec les arts du cirque et les vieux trucs cinématographiques, dans une boîte de 3,20 sur 2,20 m. Une atmosphère kafkaïenne… (V.B.) DANSE Photo : Hadrien Wissler

CONCERT

Coma Black King Dude 22.02.16 Rotondes | Luxembourg www.rotondes.lu

C’est via l’un de ces fameux concerts à emporter de La Blogothèque que nombre d’entre nous découvraient King Dude. Peu de temps après, le natif de Seattle faisait une halte au festival Musiques Volantes à Metz en 2013, occasion rare d’assister à l’un de ses lives et de le rencontrer. Thomas Jefferson Cowgill est un homme classe, du genre qui ne se refuse pas un coup de peigne avant une photo, possède sa propre ligne de vêtements à tendance goth (Actual Pain) et propose une musique folk très sombre, parfois brutale

mais jamais dénuée de sensibilité. Bombers sur le dos, il allait faire de son passage l’un des meilleurs concerts du festival. On devine assez aisément des influences provenant de Nick Cave et de Johnny Cash. Un superbe featuring avec Chelsea Wolfe et, deux albums plus tard, revoilà le dandy gothique pied au plancher, avec sa guitare et ses lunettes de soleil pour une tournée allemande. Fort heureusement, un petit crochet est d’ores et déjà prévu par Luxembourg. (A.G.)

Press 26.01.16 + 27.01.16 La Méridienne Lunéville www.lameridienneluneville.fr

Vive la connerie ! Catherine Matisse et Michel Didym posent les questions essentielles (vraiment ?) de Pierre Desproges avec sottise, malentendu, philosophie de bas étage et sarcasme gratuit. Un bol d’air frais ! (C.B.) THÉÂTRE Savoir vivre 09.01.16 Théâtre de la Manufacture Nancy www.theatremanufacture.fr


52

Stiletto Studios, Fauteuil Short Rest, 1983 / 1990 FNAC 01-541, Centre national des arts plastiques © droits réservés / Cnap / photo : Yves Chenot

CONCERT

Beat beat beaten Tony Allen est peut-être l’un des meilleurs batteurs de tous les temps, l’un des rares en capacité de rivaliser avec l’immense Art Blakey lui-même. Ses concerts avec Fela restent légendaires, tout comme sa rencontre avec Ginger Baker de Cream ou plus récemment avec Jimi Tenor ou Damon Albarn. Ses dernières apparitions montrent une volonté afrobeat qui ne s’est jamais altérée ni au contact de l’Europe, ni à la confrontation au star-system. Tony Allen forever… (E.A.) Tony Allen 26.02.16 BAM | Metz www.trinitaires-bam.fr

Jean-Jacques de Boissieu Autoportrait, 1796

EXPO

Âge d’or Sa notoriété, il la doit principalement à ses paysages et ses représentations d’intérieur, mais Jean-Jacques de Boissieu (17361810) s’attachait également à la figure humaine : de manière parfois contemplative, avec un idéal de paix qu’il puise dans ses lectures des philosophes des Lumières, Voltaire et Rousseau. Scènes de genre, portraits… dans ses eaux-fortes, on constate une maîtrise absolue du clair-obscur inspirée des Maîtres du siècle d’or néerlandais, dont Rembrandt auquel on le compare souvent. Avec pas moins d’une centaine d’estampes, l’exposition de la Villa Vauban permet d’épouser la grande diversité de cet artiste pluriel et de replacer son importance au XVIIIe. (E.A.) Le Rembrandt français : Jean-Jacques de Boissieu -> 10.04.16 Villa Vauban Luxembourg www.villavauban.lu

EXPO

Home sweet home Des beaux meubles, c’est bien. Des meubles utiles et agréables, c’est mieux. Car au commencement du mobilier était l’amélioration de la vie quotidienne. Cette quête du confort, de l’assise douillette et chaleureuse, n’a jamais quitté la théorie du design. Au tour de la galerie Poirel d’exploiter toutes les facettes de la commodité à l’occasion de l’exposition Zones de confort. Le schéma d’une vaste demeure y sert de canevas à la mise en espace d’une sélection d’objets issus du Fonds national d’art contemporain – l’une des plus importantes collections de design en Europe. Electro-ménager, gadgets ergonomiques, créations poétiques… La déambulation fait dialoguer objets standardisés et œuvres plus conceptuelles, pour un résultat aussi familier que déroutant. Un large panorama de nos activités domestiques et de leur devenir. (C.T.) Zones de confort -> 17.04.16 Galerie Poirel | Nancy www.poirel.nancy.fr


BAM & TRINITAIRES DÉCEMBRE

JANVIER

mercredi 16

mardi 12

Ecotone Will Guthrie Solo Strotter Inst. vendredi 18

Les Nuits Zébrées de Radio Nova Moh ! Kouyate Sofiane Saidi Fakear Vox Low Radio Nova Soundclash

Therion Luciferian Light Orchestra Ego Fall Imperial Age vendredi 15

Floating arms [ release party ]

NIID Shizuka

mercredi 20

Shadoz Cie Hörspiel

[ jeune public ]

mercredi 20

Festival Animal.es Tanières jeudi 21

The Patriotic Sunday vendredi 22

Lilly Wood And The Prick vendredi 22

Festival Animal.es After Party Let’s Dyke! du 28 au 30

Festival Haunting the Chapel

Et plus encore à découvrir sur www.trinitaires-bam.fr Licences 1-1076971 2-1024929 3-10243930

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54

Photo : Felix Vazquez

DANSE

Sur la corde La Curva 21.01.16 + 22.01.16 Grand Théâtre Luxembourg www.lestheatres.lu

Le Sévillan Israel Galván fait entrer le flamenco dans son laboratoire personnel : avec sa précédente création Tabula rasa, il explorait la danse flamenca en la dissociant de la triade originelle chant/musique/danse. Repartant d'une page blanche, il poursuit l'expérience en traçant La Curva, inspiré de La Courbe de Vincent Escudero, créé en 1924, annonciateur

de la danse jazz qui s'apprêtait à conquérir le monde. Israel Galván continue de déconstruire la science flamenca pour mieux la réécrire, sur la voix presque atonale d'Inés Bacán et le piano de Sylvie Courvoisier. Cette dernière pince et tord les cordes de son instrument comme Israel Galván, ici personnage picaresque, les codes de sa danse. La virtuosité de ce

dernier est sans cesse placée en équilibre instable face au désir de la mettre à l'épreuve, de la projeter dans le champ de la musique savante tout en conservant son potentiel de fascination. (B.B.)


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Tendances

Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview


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Chemise en jean Dsquared2 et pantalon à pont Isabel Marant sur la boutique Farfetch / Ultima PAP. Soutien-gorge push-up en dentelle et tissu enduit façon cuir Ritratti chez Alice Lange Le Boudoir. Sac en velours matelassé et anse avec cristaux de Swarovski Miu Miu. Bagues, collier et bracelets en or et argent avec charms, collection hiver 2015 Cristaux de Givre Pandora.


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Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

Post-prod Emmanuel Van Hecke www.preview-tm.fr Mannequin Veronika www.dmg-paris.com

SANS DESSUS DESSOUS Un mix de lingerie, carats et fards à outrance pour attiser la fin d’année.

Coiffeur Alexandre Lesmes Avila / www.avilacoiffure.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Assistante mode Nour Mokaddem


60

Kimono plissé Mei.Dô chez Alice Lange Le Boudoir. Soutien-gorge à nœud satin Marie-Jo l’Aventure. Body sculptant Prima Donna Twist. Bracelet et collier C de Cartier avec chaîne or jaune 18 carats et fermoir en forme de C pavé de 21 diamants Cartier.


61

Kimono plissĂŠ Mei.Do chez Alice Lange Le Boudoir. PortĂŠ en headband, collier Amulette de Cartier en or jaune 18 carats, chrysoprase et diamant Cartier.


62

Veste de smoking d’homme Ly Adams. Top en soie et dentelle Vanina Vesperini chez Alice Lange Le Boudoir. Body sculptant Prima Donna Twist. Collier Givre en or jaune 18 carats et tourmalines roses Eric Humbert. Montre Montblanc Star Classique Lady Automatic en or rouge et bracelet en cuir d’alligator Montblanc.


63

Soutien-gorge en satin plumetis rose Marie Jo l’Aventure. Culotte haute Lise Charmel chez Alice Lange Le Boudoir. Autour du cou, pull en laine et alpaga Isabel Marant sur la boutique Farfetch / Ultima PAP. Chemise et col lavallière en dentelle porté en épaulette Nicolas Andreas Taralis. Collier et bague en or rose 18 carats et opales d’Éthiopie Eric Humbert. Montre Montblanc Star Classique Lady Automatic en or rouge et bracelet en cuir d’alligator Montblanc.


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Body en dentelle La Perla chez Alice Lange Le Boudoir. Sac en cuir à anse chaîne et fourrure My Suelly. Bague Givre en or jaune 18 carats et émeraudes Eric Humbert.


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Pyjama en satin de soie Marjolaine chez Alice Lange Le Boudoir. Soutien-gorge Marie Jo l’Aventure. Baskets Huarache Nike. Sautoir composé d’un bracelet et d’un collier, collection C de Cartier avec chaîne en or jaune 18 carats et fermoir en forme de C pavé de 21 diamants Cartier.


66

) p it,

Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon

(don't) stop it, baby!

Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview www.preview-tm.fr Mannequin Marion D / Up Models Paris www.upmodels.fr

Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avila-coiffure.com Assistantes mode Lola Goncalves & Clémence Viardot

Robe Valentine en mousseline de soie Paul & Joe. Veste en mix de fourrure racoon, chèvre et agneau frisé Meteo by Yves Salomon. Bottes vintage perso Maison Margiela.


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68 Robe en soie imprimĂŠe Super Lady Cat Tsumori Chisato. Bracelet et collier Le Clou en or rose et diamants, bracelet Love en or rose et pierres prĂŠcieuses Cartier.


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Robe en soie imprimÊe fleurs et tulle point d’esprit Red Valentino. Bottines Saint Laurent Paris sur la boutique Farfetch / Ultima.


70 Manteau Berbère en natté de laine Pablo. Bottines Saint Laurent Paris sur la boutique Farfetch / Ultima.

Robe Bazou en jersey de laine milano et col en popeline Pablo. Collier disque en métal doré Carven. Bottines Fetish 105 en cuir brillant Saint Laurent Paris sur la boutique Farfetch / Ultima.


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Salopette en simili cuir, pull à maille résille, manteau en lainage chiné, salomés en cuir clouté, le tout Liu Jo. Chaussettes Calzedonia.


72

sto b


73

(don't) op it baby Manteau en laine d’agneau et plastron en fausse fourrure dégradée, jogging en lainage écossais Paul Smith. Sac Red Valentino. Tennis Gabriella en cuir et strass Lola Cruz.


74 Zut ! Tendances § Cadeaux

Noël de rêve ! Par Adèle Sagan

En cette fin d’année, votre check-list se conjugue en rouge et noir.

Le site My Little Day est une véritable mine à idées. On y trouve tous les objets incontournables pour les fêtes d’anniversaires, baby shower, baptêmes… Une arme secrète pour les parents débordés www.mylittleday.fr


75

Sac en toile pailletée Molly Bracken aux Galeries Lafayette Metz

Coussin pomme en alpaga Œuf NYC chez Palazzo Kids à Luxembourg

Draisienne Mercredi 12, fabriquée dans les Vosges, Moustache Bikes www.moustachebikes.com

Assiettes imprimées chats Monoprix

Manteau K Skidoo Open Napapijri

Chaussures Marceline B avec doublure en fourrure noire Dr Martens www.drmartens.com

Totem indien en bois de hêtre Nobodinoz www.nobodinoz.com


76 Zut ! Tendances § Cadeaux Yerse est une marque espagnole féminine aux détails sophistiqués. Les collections mêlent textures et matières pour un look casual-chic. Chez Bagatelle à Thionville.


77

Robe avec encolure asymétrique Hoss Intropia chez Appolonie à Nancy

Shampoing naturel Energizing au parfum d’huiles essentielles Davines chez M&Vous à Metz

Broche Cœur Sanglant brodée à la main Macon et Lesquoy chez Sally & Jane à Metz

Chapeau Clementine en feutre fait à la main Christys’ London chez Honey/Mustard à Luxembourg

Pots de fleurs Omm Design en email au Vélo Rose à Metz

Sweat à motif cheval en coton et laine Stella McCartney chez Vanessa à Nancy

Pull Sparks Sandro au Printemps Metz et Nancy

Portefeuille Brigitte en cuir avec fermeture en laiton Il Bisonte chez Lilith à Nancy


78 Zut ! Tendances § Cadeaux

Lunettes de soleil So Real Dior chez Optique Moise à Metz

Vinaigre balsamique Piazza Grande Modena au Carré à Metz

Lampe Pipistrello, design Gae Aulenti, Martinelli Luce chez Intemporale à Metz

Sac à dos Supreme en cuir Royal Republic chez Honey/Mustard à Luxembourg

Baskets Bad Santa Asics Gel Liyte III au Vestiaire Nancy

Manteau imperméable avec doublure en taffetas Adidas Snowboarding chez Explicit à Metz


ON COUPE, ON RASE, ON SCULPTE, ON TAILLE. ON EST AUSSI BARBIER.

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Bienvenue au Onze, premier salon TIGI Concept de France, situé en plein coeur de la ville de Nancy. Faites ici comme chez vous : cet appartement transformé en salon de coiffure depuis 2010 est le lieu rêvé pour venir se faire chouchouter par une équipe de professionnels polyvalents (coiffure, maquillage, taille de la barbe) le temps d’un moment privilégié.

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80 Zut ! Tendances § Dressing

Come as you are Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini

La jolie créatrice du blog My Little Fashion Diary nous invite à Luxembourg pour découvrir son univers chic et edgy.

Passeport Mademoiselle ! Emilie Higle, 31 ans. J’ai lancé mon blog My Little Fashion Diary il y a cinq ans. Très vite, mon blog a eu du succès, j’ai décidé de m’y consacrer à plein temps et d’en faire mon métier il y a maintenant deux ans. Je travaille avec des marques de mode, de beauté, je promeus un produit, une ligne, participe à l’élaboration de stratégies. En parallèle, je donne des Blogging Classes à Luxembourg et à Bruxelles [cours de blogging, bientôt Paris et New York, ndlr].

Qu’est-ce qui t’as donné envie de créer ton blog ? Je me suis tout simplement dit que la vie était trop courte pour me contenter de travailler pour payer mes factures. J’adore les vêtements depuis toute petite, ça a toujours été une façon de m’exprimer. Je suis heureuse de me lever le matin et de faire ce que je fais. Et comme je fais ce que j’aime, je n’ai jamais l’impression de travailler.

Ton univers ? J’aime mélanger des pièces luxe avec des marques comme H&M, Zara ou Asos pour montrer que l’on peut facilement mixer des basiques accessibles et investir dans des pièces de designer.

Quelle est la pièce de ta penderie que tu ne vendrais pour rien au monde ? Mon premier sac Hermès ! Un Birkin acheté il y a quelques années lorsque j’ai commencé à travailler.

Quelles sont tes marques préférées ? Je n’ai pas de marques préférées, chaque saison je peux craquer pour une autre maison en fonction des défilés, de mes voyages, de mes inspirations.

Ton dernier achat ? Un t-shirt rigolo chez Zara qui dit « Whatever, I am getting French fries ». Et une paire de boots Isabel Marant.

Tes adresses à Luxembourg ? Smets bien entendu, avec Swimming Pool, Cape Cod, Art City. Leur sélection est incroyable. Aussi Lush pour leurs produits de beauté, H&M, Muse by pour leurs sacs Céline... Je ne fais pas beaucoup de shopping car les marques m’envoient beaucoup de pièces mais parfois j’aime craquer lorsque je me balade en ville ! www.mylittlefashiondiary.net


81

“ Comme je fais ce que j’aime, je n’ai jamais l’impression de travailler.”


82 Zut ! Tendances § Street

Simone Manteau oversize Maje, veste léopard The Kooples et boots en cuir Topshop : les tendances de l’hiver sont d’ores et déjà sur Simone. Son truc en plus ? Des lunettes Mykita en acier et une barrette maxi-nœud pour des faux airs d’Alice aux Pays des Merveilles. Zut ! s’inspire de son style et l’imagine version soir.


Urban Styles

83

Par Adèle Sagan Photo Julian Benini

De Belle de jour à Tenue de soirée : Zut ! s’inspire et s’amuse.

Élastique nœud H&M 83, Grand-Rue | Luxembourg 34, rue Saint Jean | Nancy 15, rue Serpenoise | Metz www.hm.com

Robe Rafaela en néoprène et col contrastant Maje Manteau oversize en laine & Other Stories

Au Printemps 2, avenue Foch | Nancy 12-14, rue Serpentine | Metz

www.stories.com

www.printemps.com

Minaudière Camouflage Alice avec broderies en soie Olympia Le Tan www.olympialetan.com

Bague Marella recouverte d’or 18 carats Aurélie Bidermann Boots Coleen en cuir sur semelle gomme Heschung www.heschung.com

Chez Podium 9, rue Saint Dizier | Nancy +33 (0)3 83 35 54 36


84 SÉLECTIONS tendances

COM’

Gossip Liu Jo 2, rue de La Pierre Hardie Metz 14, rue de Jemmapes Thionville www.liujo.com

Après Kate Moss et Dree Hemingway, Liu Jo s'offre deux nouvelles égéries de charme : les fracassantes Karlie Kloss et Jourdan Dunn, amies dans la vie et accessoirement deux des anges de Victoria Secret. Le concept ? Une

nouvelle image, plus jeune et internationale, qui sied très bien à leur vestiaire ultra actuel et abordable ! Go, girls ! (M.C.D.)


85 BIJOUX

Cousu de fil d’or Véronique Leroy, l’une des stylistes belges les plus douées de sa génération, vient de revisiter la ligne Fil Diamants de Rosée du joaillier Didier Guérin. Un joli twist couture et un luxe abordable à (s’)offrir pour les fêtes. (M.C.D.) Collection Fil Diamants de rosée par Véronique Leroy Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill | Metz www.galerieslafayette.com

CONCEPT BEAUTÉ & CONSEIL EN IMAGE

9, Place de Chambre 57000 Metz 03 87 74 56 11

CRÉATEURS

Bijoux toujours Pôle Bijou Galerie 13, rue du Port | Baccarat www.polebijou.com www.lauraessayie.com

Le Pôle Bijou Galerie organise pour la 5e année consécutive son grand marché de Noël. Notre coup de cœur à glisser sous le sapin ? Les architectures joaillières de la créatrice Laura Essayie qui sera présente à Baccarat le 15 décembre pour réaliser en public ses délicates sculptures à porter en laiton et/ou argent. (M.C.D.)

www.m-vous.fr contact@m-vous.fr


86

BEAUTÉ

Œil de biche Envie d’un regard ravageur tout en décompressant ? Par ici le bon plan ! Chez M&Vous, en une heure, vous ressortez l’œil galbé et les cils teints. Le + ? Un massage du cuir chevelu est compris dans le prix. Prêtes pour en mettre plein la vue ? (A.S.) Salon M&Vous 9, place de Chambre | Metz www.m-vous.fr

Campagne Balmain Hair, AW 2015

ACCESSOIRES

HAIR

Longueur d’avance Le Onze 11, rue de la Visitation Nancy www.11ze.fr

La maison Balmain, connue pour ses créations hautecouture, est également le must en matière de cheveux ! Le salon nancéien le Onze propose Balmain Hair, des soins coiffants et extensions à clipper au gré des envies.

Pour la nouvelle année, la team Onze s’agrandit et accueille dès le mois de janvier le coiffeur Nicolas Aubry, haircut killer parisien de renom ! (C.L.)

Voyageuse de mode La tendance gypset n’en finit pas d’inspirer. Noumi alias Sarah Zafrani est une jeune créatrice nancéienne qui a fait de la pochette sa fashion fixette ! À dégainer en soirée ou à utiliser comme protège iPad, son cuir est italien et les jolis ornements ethniques, tout droit venus de Thaïlande, le tout fait-main. (C.L.) So(on) 25, rue du Pont Mouja | Nancy www.soon-nancy.fr


Photo : Yves Moutarda

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ACCESSOIRES

Photo : Julian Benini

Autofocus

OPENING

Éclat danois Pandora 11, rue des Clercs | Metz www.pandora.net

À Metz, la nouvelle boutique Pandora est l’écrin le plus précieux de cette fin d’année. Chantal Tempel et Pascal Regnier, déjà propriétaires dans l’Est de la France de plusieurs boutiques Pandora, ont eu un coup de cœur pour ce concept unique : des bijoux à composer à son image, pour toutes les envies et tous les budgets ! Les nouveautés de cet hiver ? Un voyage au cœur de la beauté de la nature, constellé de flocons cristallisés, d’étoiles scintillantes ornées de pierres précieuses et de cristaux, de charms d’inspiration vintage en or, argent, cristal bleu, oxydes de zirconium ou ornés de nœuds et de perles de cultures blanches… La liste des envies va être follement longue ! (M.C.D.)

Zut ! aime les photographes et la marque de maroquinerie Bleu de Chauffe. Fondée en 2009 à Strasbourg par le designer Alexandre Rousseau et son associé Thierry Batteux, elle s’est fixé cette saison un objectif : agrandir son élégante famille de sacs de métiers traditionnels d’une besace photo et d’une bandoulière en cuir végétal pour appareils Reflex. (M.C.D.) www.bleu-de-chauffe.com


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VIDÉO NUMÉRIQUE


Lifestyle

Set Design : Myriam Commot-Delon / Photo : Alexis Delon / Preview


90 Zut ! Lifestyle × Design

Retour à la nature Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini

Dans sa boutique messine, Sapinbrut expose ses meubles en sapin des Vosges, au design fonctionnel et épuré. Simplicité et respect de la nature sont au cœur de la philosophie d’Hervé Foucher, le créateur : du mobilier sans chichis pour un monde apaisé.

Il parcourt depuis deux ans les sentiers de randonnée entre le Hohneck, la Bresse et Bussang, se baladant au milieu des conifères, admirant la brume du matin, profitant d’un air champêtre galvanisant pour le corps, et pour l’imagination aussi. Hervé Foucher a décidé, au sortir du bois, de se lancer dans la réalisation de meubles en sapin. Brut. Si le bois peut être peint ou habillé d’un peu de carrelage, c’est la sobriété qui prime. « Je m’inspire beaucoup du design scandinave, fonctionnel et minimaliste, explique-t-il. Cela fait partie d’un véritable état d’esprit là-bas. » Do It Yourself Au départ, il s’agissait de bricoler quelques meubles pour sa galerie d’Art contemporain, Octave Cowbell, présente depuis 2002 rue des Parmentiers à Metz. Puis sont arrivées les commandes de quelques curieux, notamment la DRAC Lorraine, qui l’ont convaincu de lancer un projet à part entière. Sapinbrut a ensuite investi un espace de travail au sein de TCRM-Blida. Les meubles sont visibles dans une boutique reproduisant un petit studio, située non loin de la galerie. Hervé a réalisé plusieurs dizaines de modèles différents, sans vraiment les compter, et raisonne encore moins en termes de collections. Fauteuils, tables, porte-manteaux, bancs, rangements divers et variés, et quelques meubles un peu particuliers comme un studio desk pour les musiciens de Club Bizarre, une mini-galerie d’exposition, ou même une niche pour chihuahua : les créations sur mesure et la réalisation de

quelques standards s’enchaînent. À l’image du badge qu’il arbore sur son sac, qui proclame « Don’t talk, built », Hervé Foucher n’entoure pas son travail d’un discours excessif. Il s’est lancé dans Sapinbrut avec une bonne dose d’improvisation, mais aussi d’enthousiasme. Beauté sauvage S’il cite également Prouvé et Le Corbusier comme sources d’inspiration, il se garde bien de se définir comme un designer ou un ébéniste. « Je ne revendique pas d’approche artistique, ou alors celle d’un design un peu nonchalant !, sourit-t-il. Les meubles Sapinbrut sont contemporains tout en restant simples, avec des assemblages faits de vis et de colle ; cela permet aussi de rester accessibles. » Comptez 25€ pour une assise ou 130€ pour un grand meuble de rangement aux portes coulissantes. « En moyenne 20% plus cher que chez Ikea », résume-t-il malicieusement. On retrouve, dans certaines expositions au sein de sa galerie Octave Cowbell, cet attachement à la nature et au monde qu’il affectionne et met en pratique avec Sapinbrut. Un certain sens du dépouillement, aussi. Envoyer du bois La gestion responsable de la forêt, la valorisation de l’industrie locale, le respect de l’environnement en général sont des préoccupations centrales pour Sapinbrut, dont le bois provient exclusivement de la scierie de Saulxures-sur-Moselotte, dans les Vosges. « Je veux avant tout mettre en

avant le matériau, valoriser ce qu’est une forêt et tout le travail qui est fait autour », précise Hervé. Sa petite entreprise a aussi été pensée pour apporter une source de revenus supplémentaire à sa galerie. Si le premier bilan devra attendre l’année prochaine, un partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy est actuellement en discussion : Sapinbrut souhaite accueillir un étudiant pour une résidence d’un mois, avec au programme découverte de la forêt vosgienne et de ses scieries puis réalisation d’un meuble qui s’intégrera à sa gamme. Le projet pourrait aussi intégrer un élève du lycée des métiers du bois à Neufchâteau. En attendant, à TCRM-Blida, au milieu de la sciure et des copeaux, trône le nouveau projet d’Hervé Foucher : un canoë-kayak. À l’image de la menuiserie il y a encore quelques mois, il n’a jamais pratiqué, mais compte bien s’y mettre. Ce ne doit pas être si compliqué. Sapinbrut 13, rue du Neufbourg | Metz www.sapinbrut.fr Également au pop-up store de l’Imagerie d’Épinal 51, boulevard Beaumarchais à Paris


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92 Zut ! Lifestyle × Design

Approuvé ! Par Myriam Commot-Delon

Cet automne chez Vitra, livraison de la seconde édition du mobilier Jean Prouvé x G-Star Raw.

Collection Prouvé RAW Office Edition par Vitra 11 modèles en métal, bois et finitions en cuir ou tissu et disponibles dans une palette de couleurs s’inspirant des verts utilisés dans l’industrie et identifiables à leur étiquette spéciale. En vente chez Formes & Couleurs — 9, rue du Lancieu à Metz — 4, rue Saint-Nicolas à Nancy www.formesetcouleurs.fr

Prouvé Raw n’en est pas à son coup d’essai. En 2011, G-Star réédite une première série de pièces emblématiques du constructeur et designer lorrain Jean Prouvé. En 2014, la marque réitère l’expérience, qu’elle décrit comme une évidence. Pour Pieter Kool, le directeur design de G-Star, « notre façon de penser est similaire dans la mesure où nous nous efforçons de penser des produits disposant d’une longue espérance de vie en termes de fonctionnalité et d’esthétique ». Le résultat ? Réinterprétés par G-Star Raw – en étroite collaboration avec Catherine Prouvé, sa fille – 11 « classiques » du design sont remis en production pour le grand public par l’éditeur de mobilier suisse Vitra. L’évolution des techniques de travail nécessitant certains ajustements, la taille des meubles a été adaptée et des caches ont été ajoutés pour les câbles informatiques. Voici donc du mobilier de bureau, conçu dans les années 1940 pour de grandes entreprises industrielles et universités françaises, enfin adapté à notre mode de vie en 2015 ! Une collection historique et d’aujourd’hui.


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94 ZUT À TABLE L'ARTISAN

Douceurs du cœur Par Benjamin Bottemer

Du plaisir tous azimuts Le bouche-à-oreille commence à faire son effet : de la mamie du quartier jusqu’aux ados les plus curieux, Rébecca apprécie la proximité et les échanges. Elle travaille avec des produits de grande qualité, comme la pistache de Bronte ou la cerise Amarena, fidèle à ses origines siciliennes et à sa « Nonna » qui lui a transmis le goût pour la pâtisserie. « Mes produits sont contemporains mais conçus de manière artisanale », formule la jeune femme. Elle s’active toute la journée pour proposer des créations qui étonnent par leur diversité : si vous trouverez à toute heure cookies et cannelés, elle réserve toujours des

Laurence Vagner

La fantaisie et l’enthousiasme du monde de Rébecca sont communicatifs. À l’image de son terrain de jeux, une boutique-laboratoire où toutes ses préparations naissent sous les yeux du visiteur. Le tempérament réservé de la jeune fille aux cheveux rouges s’efface dès lors qu’elle parle de ses produits et de ses créations. La pâtisserie a presque été une thérapie : « Ma façon de créer des liens, d’échanger et d’accueillir les gens a toujours été de les régaler, raconte-t-elle. Quand j’étais petite, j’étais une petite chose fragile, j’avais des problèmes de santé. Je me suis trouvée à travers la pâtisserie. » À 18 ans, cette native du nord de la France décide d’en faire son métier, se forme dans une petite maison parisienne, puis à Bordeaux, qui devient sa ville de cœur, dans ce sud-ouest imprégné de tradition culinaire. Elle déménage ensuite à Metz et se lance via une activité de traiteur avant d’investir toutes ses économies dans une petite boutique de Metz-Magny. « J’aime la qualité et l’exigence de la pâtisserie fine, de l’hôtellerie et de la haute gastronomie, mais pas ce qu’il y a autour : ce ne sont pas des milieux dans lesquels je suis à l’aise, indique Rébecca. Je suis un peu plus rock’n’roll ! »

Rébecca Sciortino et la pâtisserie, c’est un peu plus qu’une passion : c’est une histoire d’amour. Mêlant l’exigence de la pâtisserie fine à la culture italienne familiale et à sa propre personnalité, elle a fait de sa boutique inaugurée en juin à Metz un lieu de rencontres autour de la gourmandise.

surprises selon ses envies, les moments de la journée, les saisons. Cultures italiennes et japonaises se croisent volontiers : « Elles sont très proches en matière de gastronomie : ce sont des cuisines d’instinct et de fraîcheur. » Les plaisirs salés sont même au rendezvous : un plat de lasagnes, quelques gâteaux... ou bien des viennoiseries au petit-déjeuner... rien ne l’arrête ! « Il n’y a pas profusion de choix car tout est frais, explique-t-elle. J’aime expérimenter des

choses différentes, voire farfelues, comme le haricot rouge, la crème de marrons... J’encourage les gens à me parler de leurs envies et à commander ; ça permet aussi d’éviter le gaspillage ! » Supplément d’âme La démarche de Rébecca Sciortino s’appuie aussi sur certaines valeurs, notamment éco-responsables : circuits courts, emballages sans vernis polluants, fournisseurs qu’elle choisit avec soin pour la qualité de


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leurs produits mais aussi leur caractère équitable. Une autre particularité : elle propose toute une gamme destinée aux intolérants alimentaires, sans gluten ou à base de laits végétaux (soja, amande), pour ne priver personne de ses délices ! Quelques livres pour enfants et une petite exposition de ses amis graphistes et graveurs le long des murs de la boutique laissent entrevoir un attrait pour la finesse et l’esthétique. Celui-ci se traduit dans ses créations, comme ses gâteaux frais, nés de son imagination ou des désirs des clients : « J’essaye toujours d’y apporter de l’élégance, et cela rime souvent avec simplicité, avec un mélange de tradition et de modernité ; comme dans la culture japonaise ». Rébecca passe en revue fruits secs, chocolat, fraises, en ponctuant systématiquement leur présentation d’un « Ça, j’adore ! » Générosité, tradition, agrémentés d’une touche d’impertinence et de fantaisie : comme tout art qui se respecte, la pâtisserie de l’attachante Rébecca est à l’image de l’artiste. Rébecca Sciortino 11, rue de Pouilly à Metz +33 (0)3 87 66 60 24 +33 (0)7 82 34 81 41 www.sciortinorebecca.com

Laurence Vagner

“ J’aime la qualité et l’exigence de la pâtisserie fine, de l’hôtellerie et de la haute gastronomie, mais pas ce qu’il y a autour. Je suis un peu plus rock’n’roll ! ”

Définitions du bonheur Le Jardin de fraises « C’est mon fraisier, un classique revu comme je l’aime : généreux, avec beaucoup de fraises, pas que de la crème ! » Le Médicis « Voici un succès praliné, quelque chose traditionnellement réalisé avec beaucoup de crème au beurre : je le fais léger, à l’italienne, avec de la pistache du Piémont. » La bûche Pirandello À Noël, Rébecca propose sa bûche à base de mousse de pistache de Bronte, de gelée de griottes, d’un biscuit au cacao et d’une mousse de chocolat noir. L’Angel cake Cette pâtisserie ultra légère, sans jaune d’œuf, sans farine, sans lactose et allégée en sucre, rencontre beaucoup de succès et restera donc à la carte de manière permanente, avec des déclinaisons saisonnières.

Le chocolat, dans tout ça ? « Un maximum de chocolat. » L’une des devises de Rébecca, qui réalise ses préparations, notamment ses chocolatines, à base de fèves d’Amérique du Sud et d’Afrique Valrhona. Le tonkatsu Une curiosité salée venue d’un pays du Soleil levant adoré, composée de porc pané à la sauce aigre-douce, de riz rond japonais et de chou chinois.


96 ZUT À TABLE LES LIEUX

Um Plateau Par Fabien Rodrigues

Menu terroir | 35€ Horaires d'ouverture Lundi -> vendredi | midi & soir Samedi | Soir Um Plateau 6, plateau Altmunster Luxembourg +352 26 47 84 26 www.umplateau.lu

Si vous demandez à un Luxembourgeois où trouver la meilleure terrasse de la ville, il est fort à parier que Um Plateau fasse partie de ses spots préférés… Adresse incontournable, le restaurant a fait peau neuve à l’automne, notamment avec la création d’un nouveau bar où l’on peut s’accouder pour grignoter. Côté décoration, il règne à présent une ambiance chic, feutrée et légèrement vintage, avec du bleu canard, des tartans et une bibliothèque qui invitent à la détente. Le nouveau chef Aristides Martins a bourlingué un peu partout dans le monde et propose ici un nouveau concept malin de « bar où manger » : on commence en effet volontiers au bar, avec une belle carte de vins au verre, de gin, de whisky et de rhums, qui accompagnent parfaitement quelques grignotages

à tomber : terrine maison, lardo di Colonnata, croquettes de crevettes… Puis on passe à table et on est loin d’être déçu, avec par exemple cette terrine de campagne et picalilli maison, burratina et ceviche de dorade. Chacun peut composer sa soirée sans contraintes, dans un esprit ludique d’échange, tout en profitant de l’excellence des produits locaux comme les charcuteries Louis Ospital, le beurre Bordier et les légumes de petits producteurs. Um Plateau s’apprécie sans modération, été comme hiver. On peut compter sur Stéphanie Jauquet pour vous y faire sentir comme à la maison...


L'annexe

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Par Fabien Rodrigues

Plat du jour | 13€ Menu dégustation le soir | 39€ Horaires d'ouverture Lundi -> vendredi | midi & soir Samedi | soir L’annexe 7, rue du Saint-Esprit Luxembourg +352 2626 25 07 www.lannexe.lu

Anciennement connu comme l’un des meilleurs restaurants gastronomiques du pays, l’Annexe bénéficie d’une situation exceptionnelle, à quelques pas de l’emblématique Gëlle Fra, et s’est offert une nouvelle jeunesse lors de son rachat en 2014 par François Moreau et sa compagne Fleur. Ceux-ci comptent toujours sur le chef Renaud Nols et ont optimisé ce qui pouvait l’être, comme la grande terrasse et sa jolie vue sur le Grund. Dans l’assiette, c’est un festival ! Le midi, le plat du jour fait toujours mouche et il est préférable de réserver à l’avance pour avoir une chance d’en profiter... Les nombreuses institutions voisines ne s’y sont pas trompées et il n’est pas rare de voir telle ou tel ministre déguster un burger de veau ou une lasagne de poissons et fruits de mer, côtoyant une clientèle plus jeune et branchée dans une ambiance

bistronomique posée et conviviale. Le soir, la carte propose des plats sophistiqués et innovants, comme pour le cœur d’entrecôte Black Angus sublimé par un lit de moelle, de la carotte en 3 cuissons et des pommes dauphines de polenta. Pour accompagner tout cela, l’Annexe sélectionne rigoureusement ses vins et c’est un des rares restaurants de la capitale à proposer l’excellent crémant Alice Hartman et des magnums de vin rouge au verre, ce qui permet de tirer le meilleur du goût. L’Annexe ne l’est plus, elle existe plus que jamais par ellemême !


98 ZUT À TABLE LES LIEUX

Le Carré Par Adèle Sagan Photos Julian Benini

Horaires d'ouverture Mardi | 8h -> 15h30 Mercredi -> samedi | 8h à minuit Le Carré 1, rue des Jardins | Metz +33 (0)3 87 17 34 66 www.lecarre-metz.net

À deux pas de la Cathédrale, cet ancien bistrot de quartier est devenu il y a trois ans un restaurant de cuisine française revisitée. Pourquoi ce nom ? D’une part parce que vu du dessus, le bâtiment est un carré, d’autre part parce que le restaurant a la particularité de cumuler quatre activités en une. Dès 8h du matin, la partie café se met en action et propose des petits-déjeuners (pain, beurre, confitures, viennoiseries, boissons chaudes et jus de fruit.) À l’heure où le soleil est le plus haut, l’ardoise s’installe au comptoir avec des produits frais et des plats faits maisons : salade de Saint-Jacques snackées à la vanille, tournedos de canard sauce mangue et crème de butternut, croustillante de pommes pain d’épices… Le tout avec une sincérité désarmante. Les plats changent en fonction du calendrier que l’on déguste avec une sélection de vins du Languedoc.

La troisième face du Carré se compose de la partie épicerie fine : sels, condiments et autres sélections de produits venus du monde entier. On repart avec notre pot d’épices et on se prend à rêver d’être nous aussi un chef ! Et comme le patron Fabrice est un passionné d’art, la dernière face du polygone ne pouvait être qu’une galerie où des artistes du monde entier sont invités à exposer durant un mois dans une salle… carrée ! Au-delà de ces quatre angles, Le Carré c’est avant tout l’histoire d’un passionné de bonnes et belles choses.


Anne-Marie Laumond, virtuose du goût, joue sur les gammes des saveurs et des saisons, et propose, des plaisirs gustatifs singuliers. Entre buffets d’exception, évènements d’entreprise, repas ou dîners livrés à demeure, Anne-Marie imagine des plats rares et des cocktails toujours inspirés par la qualité des produits du jour. Grande professionnelle, en chaque circonstance elle déploie toute l’amplitude de ses talents pour délivrer une prestation de traiteur complète, de l’achat des ingrédients, à la livraison du produit final en temps et en heure. Femme de dialogue, Anne-Marie propose des prix personnalisés pour un service sans faille. Avec de surcroît, la garantie d’une prestation réussie !

12 bis, rue de l’Atrie 54000 NANCY _ Téléphone : 03 83 37 21 21 _ Portable : 06 11 68 10 84 _ contact@annemarielaumond.com

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LA FABRIQUE DES DÉLICES


100 SÉLECTIONS lifestyle

KIDS

Wild thing Main Sauvage est une collection artisanale de jouets et d’accessoires français, sérigraphiés avec de l’encre éco-responsable. Inspirée par les petites choses de la vie ordinaire, la marque fourmille de motifs graphiques et de couleurs pastels. Poétique ! (A.S.) Cent 9 109b, rue Saint-Dizier Nancy www.lecent9.fr


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EVENT

Décor Home Salon Antiquaires et Art Contemporain / Habitat Déco, du 3 au 7 mars au Parc des Expositions de Nancy www.grandnancycongresetevenements.com

Pour glaner des conseils de déco et d’aménagement et craquer pour des pièces d’époque de belle facture, il n’y a désormais qu’une destination ! Le Parc Expo de Nancy accueille pour la première fois aux mêmes dates le Salon Habitat Déco et le Salon des Antiquaires. Ticket gagnant pour un intérieur flambant ! (C.L.)

Illustration : Laurence Bentz

DÉCO

Yes Cire ! Appolonie 23, rue Gambetta Nancy +33 (0)3 83 32 41 32

En plus d’une vitrine divinement travaillée, la magie de Noël se poursuit aussi dans la boutique de prêt-à-porter Appolonie avec sa sélection d’objets déco qui réchauffera les intérieurs. Le must ? La marque Bougies la Française pour une atmosphère feu de cheminée ou chalet design. À (s’)offrir sans modération. (C.L.)

Mardi au vendredi Samedi soir Dimanche Brunch

52, rue Henri Deglin - Nancy 03 83 22 37 18 www.madamerestaurant.fr


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DÉCO

Silex and the City Depuis 1998, le Centre International d’Art Verrier convie de jeunes designers à s’approprier une tradition de la vallée des Vosges du Nord : la fabrication de boules de Noël en verre. Cette année, le duo Studio Monsieur a imaginé Silex en s’inspirant des facettes d’une pierre taillée. Le + ? Tout le site verrier de Meisenthal fête Noël avec une belle programmation d’expositions, de visites et de concerts. (C.B.)

Photo : Julian Benini

DÉCO

Tentation Bagatelle 7, avenue Albert 1er Thionville www.bagatelle-shop.com

Au-delà d’une sélection de vêtements Sessùn ou Reiko, Angélique Bartolini propose un nouvel espace déco qui ne fait que confirmer notre amour pour cette boutique. On y chine désormais des objets pour parfaire son intérieur. Nos créateurs chouchous sont là : Atomic Soda, Parajote, Jansen+co… Des idées cadeaux à s’offrir pour une bagatelle ! (A.S.)

Un Noël à Meisenthal -> 29.12.2015 Site verrier | Meisenthal www.site-verrier-meisenthal.fr Photo : Guy Rebmeister


Saison 2015 Meisenthal expositions/démonstrations/vente jusqu’au 29 décembre/14h—18h (sauf 24 & 25) Autres points de vente en Lorraine Metz/Nancy/Sarreguemines/Forbach infos : 03 87 96 87 16 www.ciav-meisenthal.fr

POP WHITE > MAGAZINE ZUT > 1/4 DE PAGE > DEC. 2015

Bar, Boutique, Epicerie. NOUVELLE CARTE COLLECTION AUTOMNE HIVER 2015/2016

Bienvenue au Pop White ! En plus de son bar, le Pop White vous propose, à l’étage, toute une gamme de produits fins pour la cuisine et la table ainsi qu’un très grand choix d’objets décoratifs pour la maison. Possibilité de réserver son espace privatif pour vos anniversaires, soirées privées ou professionnelles.

Hôtel DE LA

CATHÉDRALE

25, place de Chambre 57000 METZ Tél. : 03 87 75 00 02 Fax : 03 87 75 40 75

4, place Saint-Jacques 57000 Metz

Tél. 03 87 35 06 46


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HOME

Et Margiela Replica « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. » Les bougies Margiela tiennent une double promesse : le flacon est aussi beau que l’ivresse garantie. Lazy Sunday Morning, Beach Walk ou Jazz Club sont conçues comme des parfums, distillant de senteurs étonnantes et vivifiantes. (A.S.) Art City 15, avenue de la Porte-Neuve Luxembourg www.smets.lu

Photo : Julian Benini

HOME

Dans de beaux draps ! Pop White 4, place Saint-Jacques Metz +33 (0)3 87 35 06 46

Le lin c’est la Rolls de la literie : ultraconfortable, son look froissé est chic et décontracté. Pour en dénicher direction le Pop White, bar pop qui dispose d’un étage dédié à la fois à la déco et à l’épicerie fine. Claire Bourguignon (la patronne) a choisi deux belles marques textile : Harmony et Zoeppritz, idéales pour habiller salon ou chambre avec coussins, plaids ou encore taies d’oreiller… Essayer c’est l’adopter ! (A.S.)

MIAM

Modération Créée par le passionné Quentin Decornet, cette micro-brasserie donne une seconde vie à une tradition ancestrale. Fabriquées avec une matière première de qualité, sans filtration ni pasteurisation, ses bières recèlent d’arômes subtils. Avis aux amateurs ! (A.S.) Brasserie Bon Poison 13a, rue du XXe Corps Américain Metz


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PAPETERIE

Du caractère Cette petite enseigne logée rue Taison est le relais de l’imprimerie Mos. On craque pour leurs faire-part sur mesure et leur sélection de cartes postales ou d’affiches, mix de leurs propres créations et de collaborations avec des artistes de la région. La créativité ne manque pas !

Photo : Arno Paul

(A.S.)

Les Petits Caractères 3, rue Taison | Metz www.imprimeriemos.com

RESTO

Sur son 31 Madame se la joue princesse popotes et accueille dans son restaurant des tables festives pour Noël et Nouvel An, de quoi réveillonner sans se soucier des préparatifs. La cuisine créative de son hôte Karin Lépine se décline en cinq plats autour d’un menu détonant. Et pour ceux qui préfèrent fêter à la maison, la cuisine de Madame se commande et s’emporte ! Une blanquette de volaille et homard à la thaï ? Ça change de la dinde ! (C.L.) Madame 52, rue Henri Deglin | Nancy www.madamerestaurant.fr


Culture 1535°C 115a, rue Émile Mark | Luxembourg +352 58 77 11 535 www.1535.lu Arsenal 3, avenue Ney | Metz +33 (0)3 87 39 92 00 www.arsenal-metz.fr

Trinitaires 12, rue des Trinitaires | Metz +33 (0)3 87 20 03 03 www.trinitaires-bam.fr

Officine 904 7-9, rue Philippe II | Luxembourg +352 661 772 825 www.officine904.it

Villa Vauban 18, avenue Emile Reuter Luxembourg +352 47 96 49 00 www.villavauban.lu

Le Onze 11, rue de la Visitation | Nancy +33 (0)3 83 31 72 84 www.11ze.fr

Tendances

Optique Moise 54, rue Serpenoise | Metz

Alice Lange - Le Boudoir 4, rue l’Outre | Strasbourg +33 (0)3 88 22 69 83 www.alicelange-leboudoir.fr

Palazzo Kids   30, rue des Capucins Luxembourg +352 46 10 91

Appolonie 23, rue Gambetta | Nancy +33 (0)3 83 32 41 32

Pandora 11, rue des Clercs | Metz +33 (0)3 87 56 02 50 www.pandora.net

Le Carreau Avenue Saint-Rémy | Forbach +33 (0)3 87 84 64 30 www.carreau-forbach.com

Bagatelle 7, avenue Albert 1er | Thionville +33 (0)3 82 59 22 24 www.bagatelle-shop.com

Chez Podium 9, rue Saint Dizier | Nancy +33 (0)3 83 35 54 36

Centre Culturel André Malraux Rue de Parme Vandœuvre-lès-Nancy +33 (0)3 83 56 15 00 www.centremalraux.com

COS Rue Philippe II | Luxembourg www.cosstores.com

Mood 30, rue du Pont Mouja | Nancy +33 (0)3 83 45 34 30 www.mood-nancy.fr

L’Autre Canal 45, boulevard d’Austrasie | Nancy +33 (0)3 83 38 44 88 www.lautrecanalnancy.fr BAM 20, boulevard d’Alsace | Metz +33 (0)3 87 39 34 60 www.trinitaires-bam.fr

Centre Pompidou-Metz 1, parvis des Droits de l’Homme Metz +33 (0)3 87 15 39 39 www.centrepompidou-metz.fr Galerie Poirel 3, rue Victor Poirel | Nancy +33 (0)3 83 32 31 25 www.poirel.nancy.fr La Méridienne 37, rue de Lorraine | Lunéville +33 (0)3 83 76 48 60 www.lameridienne-luneville.fr Muséum-Aquarium 34, rue Saint-Catherine | Nancy +33 (0)3 54 50 20 13 www.museumaquariumdenancy.eu Opderschmelz 1a, rue du Centenaire | Dudelange +352 51 61 21 290 www.opderschmelz.lu

Explicit 27, place Saint-Louis | Metz +33 (0)3 87 21 36 83 Galeries Lafayette 4, rue Winston Churchill | Metz +33 (0)3 87 38 60 60 www.galerieslafayette.com H&M 83, Grand-Rue | Luxembourg +352 46 88 88 34, rue Saint Jean | Nancy +33 (0)3 83 17 71 60 15, rue Serpenoise | Metz +33 (0)3 87 18 77 50 www.hm.com Honey / Mustard 11, rue du Marché-aux-Herbes Luxembourg +352 26 20 06 09 www.honeymustard.eu Intemporale 6, rue du Bois d’Orly | Metz +33 (0)3 87 74 66 60

Rotondes Place des Rotondes | Luxembourg +352 26 62 20 07 www.rotondes.lu

Lilith 46, rue Stanislas | Nancy +33 (0)3 83 36 50 25

Studio Polenta 57, rue de la Tour Jacob Luxembourg +352 28 77 74 27 www.studiopolenta.com

Liu Jo 2, rue Pierre Hardie | Metz +33 (0)3 87 21 09 10 14, rue de Jemmapes | Thionville +33 (0)3 82 57 22 83 www.liujo.com

Théâtre de la Manufacture 10, rue Baron Louis | Nancy +33 (0)3 83 37 42 42 www.theatre-manufacture.fr

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Pôle Bijou Galerie 13, rue du Port | Baccarat +33 (0)3 83 76 06 99 www.polebijou.com Printemps 12-14, rue Serpenoise | Metz +33 (0)3 87 76 03 33 2, avenue Foch | Nancy +33 (0)3 83 32 96 10 www.printemps.com Sally & Jane 14, rue Taison | Metz +33 (0)3 55 80 17 54 So(on) 25, rue du Pont Mouja | Nancy +33 (0)3 83 45 19 01 www.soon-nancy.fr Talons Aiguilles 3, rue Gambetta | Nancy +33 (0)3 83 48 18 06 Vanessa 14, rue Gambetta | Nancy +33 (0)3 83 32 85 88 Le Vélo Rose 28, rue Taison | Metz +33 (0)3 55 80 75 82 velo-rose.fr Le Vestiaire 5-7, rue Ladoucette | Metz +33 (0)3 87 37 04 82 30, rue Gambetta | Nancy +33 (0)3 83 35 77 12

Lifestyle L'Annexe 7, rue du Saint-Esprit | Luxembourg +352 26 26 25 07 www.lannexe.lu

Art City 15, avenue de la Porte-Neuve Luxembourg +352 31 07 71 410 www.smets.lu Bon Poison 13a, rue du XXe Corps Américain Metz www.bonpoison.com Cent 9 109b, rue Saint-Dizier | Nancy +33 (0)9 80 55 97 57 www.lecent9.fr L’Envers Club 1, rue du Général Hoche | Nancy +33 (0)3 83 40 25 13 www.lenversclub.fr Centre International d’Art Verrier 1, place Robert Schuman Meisenthal +33 (0)3 87 96 87 16 www.site-verrier-meisenthal.fr Le Carré 1, rue des Jardins | Metz +33 (0)3 87 17 34 66 www.lecarre-metz.net Le Kristal Palace 3, rue Gambetta | Metz +33 (0)3 87 62 19 44 www.kristal-palace.fr Les Petits Caractères 3, rue Taison | Metz www.imprimeriemos.com Madame 52, rue Henri Deglin à Nancy +33 (0)3 83 22 37 18 www.madamerestaurant.fr Pop White 4, place Saint-Jacques | Metz +33 (0)3 87 35 06 46 Sapinbrut 13, rue du Neufbourg | Metz +33 (0)661 622 779 www.sapinbrut.fr Yves Thuriès 28, rue de la Tête d’Or | Metz +33 (0)3 87 20 94 29 www.yvesthuries.com Um Plateau 6, plateau Altmunster | Luxembourg +352 26 47 84 26 www.umplateau.lu


Chic Médias Éditeur de magazines

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Bordeaux Numéro 4

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Culture Tendances Lifestyle Lorraine | Luxembourg - Automne 2015

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Lorraine / Luxembourg N°13

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Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 02

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City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch Free

Rhin Supérieur Nord N° 2 Oberrhein Nord N° 2

12.2016 —> 01.2016

Automne | Hiver Herbst | Winter 2015

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

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Novo N° 37 (En co-édition avec médiapop)

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37


CONCERTS

Ven 12.02.16 The Blind Shake (US) punk / noise / surf music Lun 22.02.16 King Dude (US) dark americana / weird blues / devotional heavy metal

SPECTACLES

Dim 27.12.15 Le cri du lustre Tutti (FR) spectacle musical / à partir de 6 ans Dim 31.01.16 + Lun 01.02.16 Perhaps all the dragons Berlin (BE) installation vidéo - théâtre documentaire / à partir de 15 ans Mar 23.02.16 L’éternelle fiancée du Dr. Frankenstein La Cordonnerie (FR) ciné-spectacle / à partir de 8 ans Dim 28.2.16 Métro Boulot Dodo Nevski Prospekt (BE) danse et slapstick / à partir de 5 ans

MARCHÉS

Jeu 17.12.15 Troc’n’Brol Le troc artistico-foutraque de Noël Dim 14.02.16 Foire aux disques Dim 06.03.16 Vide-Dressing de printemps + Eat It - Luxembourg Street Food Festival

WORKSHOPS

27.02 – 17.06.16 Labo musical Rotondes & Nest / ateliers musicaux pour musiciens, jeunes groupes, DJs ou rappeurs Mer 24.02.16 Upcycle your textile Donnez une seconde vie à vos vêtements !

EXPOSITIONS PERFORMANCES DÉBATS CONFÉRENCES INSTALLATIONS PROJECTIONS FOOD TRAILER BUVETTE

Jeu 17.03.16 – Dim 03.04.16 LEAP - Luxembourg Encouragement for Artists Prize

Programme complet sur rotondes.lu facebook.com/RotondesLuxembourg


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