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ALSACE DU NORD
LA PETITE-PIERRE | VAL-DE-MODER | WALBOURG | GRAUFTHAL | LAUBACH | WŒLLENHEIM...
06
DOSSIER La nature en héritage
14 HISTOIRE L’histoire par les objets
17 ESCAPADES Auberge de campagne et déesses
22 PORTRAITS Des personnalités et des lieux…
19 —
42 À TABLE Des produits, des adresses...
Le Parc naturel régional
Exposition
« L’Alsace en images. La collection François Lotz s’expose.
Le musée mémorial Walbourg 1870-1945
Au Vieux Moulin
Vu par Franck Wolf
Vu par Pascal Bastian
Vu par Sophie Bassot
Maison
Oliger
Escaliers Bernhardt
Saun’alsace
Directeur de la publication & de la rédaction
Bruno Chibane Cheffe d’édition Léonor Anstett
Relecture Nicolas Querci
Direction artistique Christine Ferry-Plyer
Commercialisation et développement
Léonor Anstett, Bruno Chibane, Anne Walter
Administration & gestion Gwenaëlle Lecointe
Culture
Les Balades Dessinées
Tourisme
Voyages Bentz
Bien-être
Sanctumya
Merveillosa
Mode
Boutique Agnès Jenn
42 À Table
Les produits
Le Gaveur du Kochersberg
Les adresses
La Merise
Romy’s café
Le Boudoir
O’Thurot
La Brunchoise
CONTRIBUTEURS
Rédacteurs•rices Léonor Anstett, Tatiana Geiselmann, Fanny Laemmel, Corinne Maix, JiBé
Mathieu, Laure Rossignol
Photographes Estelle Hoffert, Grégory Massat, Christophe Urbain
Partir à la découverte du Parc naturel régional des Vosges du Nord, ses forêts préservées, sa biodiversité, ses grandes randonnées, son authenticité. Rencontrer celles et ceux qui mènent des projets aussi divers qu’ambitieux au sein de ce territoire où cohabitent harmonieusement les hommes et la nature. Se rendre à Pfaffenhoffen et Walbourg pour admirer deux siècles d’art en Alsace ou voyager à travers l’histoire de la région grâce à des objets. Au passage, goûter au foie gras fermier 100 % alsacien à Wœllenheim, partager les secrets d’une table étoilée à Laubach, découvrir les bonnes adresses de deux artistes et d’un grand chef, du Pays de la Zorn à Val-de-Moder jusqu’à Lembach. Sans oublier notre sélection de commerçants, entreprises et artisans qui dynamisent le quotidien, à Schweighouse-sur-Moder, Haguenau ou Bouxwiller… Quel périple ! LA TEAM ZUT
En souvenir du photographe Frantisek Zvardon que nous avions rencontré pour un entretien il y a six ans, décédé le 12 novembre 2024.
« À Haguenau et à Wissembourg, j’ai retrouvé un peu de Prague où je suis né, mais aussi d’autres villes des pays de l’Est. »
APOLLONIA, 23, RUE BOECKLIN À STRASBOURG – ROBERTSAU (APOLLONIA-ART- EXCHANGES.COM)
COUVERTURE
Photo Château de La Petite-Pierre par Eric Wilhelmy
DANIEL REBERT PÂTISSIER, CHOCOLATIER, TRAITEUR
À WISSEMBOURG EN NORD-ALSACE
des moments d’émotions autHEntiques et gourmandes
Venez dans notre cour de Noël les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 29 décembre de 17 h à 20 h
7, place du Marché aux Choux à Wissembourg Tél. +33 (0)3 88 94 01 66
La nature en héritage
Le Parc naturel régional des Vosges du Nord demeure un territoire souvent méconnu des Alsaciens et Mosellans eux-mêmes. Guidés par « les gens du Parc » qui veillent et font vivre ses forêts préservées, sa biodiversité, ses savoir-faire locaux et sa culture populaire, nous sommes partis à la rencontre de ceux qui font vibrer ce territoire grandeur nature. Un véritable terrain de jeu pour les aventuriers à la recherche d’authenticité, loin des foules et des sentiers battus.
En ce jour gris de novembre, la route qui serpente jusqu’à La Petite-Pierre est joliment bordée de feuilles rousses, les panneaux « traversée de gibier » se succèdent et de multiples départs de sentiers invitent à s’enfoncer dans la forê t, l’une des richesses de ce territoire des Vosges du Nord. À l’entrée du village, la vue se dégage sur un océan de collines et de forêt et dévoile le château posé au bout de son éperon rocheux. C’est là que nous avons rendez-vous avec Anne Eich, responsable de la communication du Parc naturel régional des Vosges du Nord.
Une rénovation exemplaire
La charmante rue du Château dans le « Staedtel », la ville haute, mène à l’ancien pont-levis. La Maison du Parc occupe à nouveau le monument historique, après quatre années de travaux. Plutôt que de construire de nouveaux locaux, le Parc a préféré rénover. De l’extérieur, les interventions ont été discrètes et ont su conserver l’authenticité du lieu et du patrimoine. À l’intérieur, tout a été repensé pour être plus accessible, plus fonctionnel et plus lumineux. Le bois de hêtre est star avec des aménagements contemporains conçus par les architectes de DWPA et une gamme de mobilier dessinée par le studio Cynara de Melsheim, fabriquée par une menuiserie alsacienne. Pierre Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques, a suivi le chantier de A a Z. « La conservation de la structure du château, sa rénovation énergétique, le réemploi et le recours à des matériaux traditionnels locaux ont vraiment guidé ces travaux d’éco-rénovation » explique Anne Eich. « Comme c’est une des missions du Parc de conserver le patrimoine bâti et de stimuler l’activité des entreprises du territoire, nous en avons fait un chantier exemplaire ! » Le grès vient d’Adamswiller, les tuiles de Niderviller, la chaux des enduits de Dahlenheim, le chêne des charpentes d’Hangviller et le hêtre des forêts avoisinantes.
Expertises à gogo
Le Parc, pionnier parmi les Parcs naturels régionaux, travaille sur des projets de développement durable pour son territoire et sur des missions inspirées des problématiques locales. Une cinquantaine d’experts travaillent ici.« Attention aux clichés, nous ne sommes pas des intellos qui travaillons dans un château sur des projets hors-sol » précise Anne. « Un Parc n’impose rien, il apporte sa matière grise aux communes, aux particuliers, aux scolaires pour mener des projets de préservation de la biodiversité, du bâti, de l’artisanat… » On mesure la diversité des métiers en passant d’un étage à l’autre : des géomaticiens compilent et analysent des données pour alimenter des observatoires et des cartographies ; trois conservateurs qui gèrent les fonds des dix musées du Parc ; des architectes apportent leurs conseils à tous ceux qui veulent éco-rénover leur patrimoine ou leurs maisons anciennes ; des écologues et des ingénieurs environnement veillent à la préservation des rivières ou des espèces menacées, tel le lynx ; sans compter des planteurs de haies et de fruitiers qui officient de novembre à mars…
Entre nature et culture
En 2025, le Parc naturel régional des Vosges du Nord fêtera ses 50 ans et ses projets n’ont jamais été si pertinents face aux enjeux du changement climatique et de la stratégie bas carbone. Pour Rita Jacob Bauer, sa directrice originaire d’Alsace Bossue : « Les projets sont collectifs, avec de nombreux partenaires. Notre rôle est de rassembler, de faire les choses ensemble pour leur donner plus d’impact. » Le résultat le plus visible de ces politiques s’illustre sans doute dans la somptueuse forê t des Vosges du Nord. « Nulle part ailleurs on ne trouve d’aussi belles forêts, avec un mélange de résineux et de feuillus, sans coupes rases. C’est le résultat d’une gestion particulière, d’une volonté collective à l’échelle du Parc et de nombreuses négociations avec l’ONF » se félicite-t-elle. D’ailleurs le label Liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature,
obtenu pour la deuxième fois cette année, compte seulement une quarantaine de sites dans le monde. Autres faces visibles des actions du Parc : le retour d’espèces animales qui repeuplent la biodiversité locale. On ne présente plus le timide lynx et sa réintroduction mouvementée, et il n’est plus rare de pouvoir observer des cigognes noires, des faucons pèlerins ou des castors. Autres exemples d’une culture de qualité en ruralité : le festival Au Grès du Jazz attire chaque année 15 000 amateurs de musique à La Petite-Pierre et Les petites histoires des Vosges du Nord proposent des spectacles dans les musées, à l’heure du goûter ou à celle du loup.
PARC-VOSGES - NORD.FR
Suivez la marque « Valeurs Parc »
Pour les adeptes de tourisme vert et de circuits courts, cette marque distingue des entreprises et des activités engagées pour le développement durable des Vosges du Nord. Une soixantaine d’amoureux de ce territoire ont déjà rejoint ce réseau national à forte personnalité : apiculteurs, hébergeurs, restaurateurs, artisans, entreprises de services, etc., s’avèrent de précieux ambassadeurs des valeurs écoresponsables du Parc.
VALEURS - PARC.FR
Trois questions à Nathalie Marajo-Guthmuller, présidente du Parc
Vous présidez le Parc depuis avril, qu’avez-vous découvert de cette institution ?
En tant que conseillère d’Alsace et représentante de la CeA, je siégeais déjà au Parc depuis près de dix ans. J’étais impliquée dans ses actions culturelles en tant que présidente du Musée de la Bataille du 6 août 1870 à Woerth. Ce qui m’a toujours attirée, c’est la mission du Parc de protéger la nature et les paysages des Vosges du Nord, tout en préservant leur authenticité. J’apprécie son caractère apolitique qui nous permet de travailler ensemble, au-delà des clivages, pour avancer sur des sujets qui nous rassemblent. J’ai aussi été impressionnée par l’énergie et le dynamisme de cette petite équipe, capable de mener un grand nombre de projets aussi divers qu’ambitieux.
Quelles sont vos ambitions pour le Parc et sa future charte pour 2030-2045 ?
En tant que professeure de lettres, j’ai à cœur d’impliquer les jeunes. Ce sont eux qui porteront nos actions dans le futur. Une première journée avec des volontaires des conseils municipaux de jeunes est prévue pour rédiger des défis aux élus pour 2045 ! Ils vont sans doute nous bousculer et nous garderons une trace de ces défis dans une capsule temporelle. Face à leur éco-anxiété, c’est une façon de leur montrer qu’on peut agir positivement pour l’environnement. Je pense aussi qu’il faut se servir de la culture pour ouvrir nos horizons et accepter nos différences. Nous devons aussi rénover nos 5 000 logements vacants pour répondre aux besoins des jeunes et des saisonniers, indispensables au bon fonctionnement de notre tourisme local. Du côté environnemental, de gros enjeux sur nos forêts. Nous devons adapter
nos pratiques de sylviculture face au changement climatique afin de rendre nos forêts plus résilientes . Et produire plus d’énergies renouvelables. Pour cela, le Parc a dressé un inventaire de toutes les surfaces à utiliser en priorité pour éviter que ces installations ne se substituent à l’agriculture pourvoyeuse d’une alimentation locale et pour préserver nos paysages.
Que dire aux habitants qui ne connaissent pas le Parc ?
Venez voir ce que l’on fait sur près de 150 événements chaque année ou lors des portes ouvertes à la Maison du Parc. Participez à nos ateliers pour jardiner, pour apprendre les techniques de rénovation… Ils sont annoncés sur l’agenda du site web du parc et les réseaux sociaux. Pour les petites communes ou
les acteurs touristiques, le Parc est une chance car il propose des expertises gratuites. Nous devons être vus comme un laboratoire d’innovation, qui tente des choses pour faire cohabiter harmonieusement les hommes et la nature, aujourd’hui et demain.
Sélection cadeaux made in Vosges du Nord
Nous étions déjà venus à la boutique du Parc pour son ouverture. Le plaisir de découvrir une nouvelle sélection d’objets, produits par une cinquantaine d’artisans le plus souvent locaux, autour du grès, du bois, du verre, est intact. Guidés par Alexandra Mahéas, responsable de la boutique, nous avons déniché six idées de cadeaux 100 % locales à mettre au pied du sapin.
Le bonnet en laine de la ferme Attali
On craque pour ce bonnet en laine des moutons de Lembach. Le cheptel maison compte une cinquantaine de bêtes, dont on valorise la belle laine. Le lavage au savon bio, le cardage et le filage de la laine sont réalisés dans la Creuse, faute de solution locale. Puis les écheveaux prêts à tricoter reviennent en Alsace, où Catherine et sa maman les transforment avec leurs aiguilles en accessoires tout doux.
70 €
Le Baume du Lynx de La Fleur au Pot Mieux que le Baume du Tigre, cet onguent 100 % local et naturel soulage les muscles après l’effort et apaise les tensions articulaires. Il peut aussi être utilisé pour les gerçures et les piqûres d’insectes. C’est Audrey Simon, apicultrice et créatrice de produits cosmétiques à Petit-Réderching, qui a formulé sa recette à partir de miel, de cire d’abeille et de plantes des Vosges du Nord. À offrir à tous les amateurs de remèdes doux et naturels.
14,50 €
La tisane bio « Vosges du Nord enchantées » d’Elixirs et Plantes
À Wingen, Rachel Gardon a semé toutes sortes de plantes aromatiques et médicinales dans l’ancienne ferme labellisée bio de ses grands-parents. Il n’y a pas plus de 300 mètres des champs à son atelier de séchoir. Tout est fait maison : la récolte, le tri, l’effeuillage et les recettes. Pour le Parc naturel des Vosges du Nord, elle a concocté cette tisane de six plantes qui réchauffe les soirées d’hiver.
7,90 €
Les animaux en poterie de Didier Fritz Inspiré par la faune locale, le potier de La Petite-Pierre a créé tout un bestiaire, modelé, parfois émaillé, où les brindilles se transforment en cornes, pour raconter avec poésie l’âme du territoire. Reconverti de fraîche date, cet amoureux de la nature est engagé dans une démarche vertueuse pour s’approvisionner au plus proche en argiles, sables, grès et cendre de bois. Présent sur les marchés locaux, comme à Ingwiller, et sur les tables de certains restaurants comme le Vieux Moulin à Graufthal, il produit aussi une poterie utilitaire, avec des plats ou des tasses qui gardent sa patte en s’approchant d’une esthétique japonisante. Certains de ses objets sont vendus à la boutique, les autres sont à retrouver dans son atelier, La Maison Terre au cœur du village. Il y propose d’ailleurs des stages d’initiation au modelage et au tour de potier pour créer son propre animal totem. Une expérience à offrir à ceux qui ont besoin de se reconnecter à la terre.
STAGE DE TROIS HEURES, 80 €
Le coffret gourmand
Six produits des Vosges du Nord qui fleurent bon le terroir, avec une tisane, une huile de noix, un miel de forêt, une confiture de Noël, une confiture de mélilot jaune pour accompagner le foie gras et un ketchup d’Artbocal qui lutte contre le gaspillage alimentaire en transformant les fruits des vergers oubliés ou abandonnés.
39 €
Le Nid de Pin
Ce nichoir à oiseaux a été imaginé par la designeuse Harmonie Begon, à qui l’on devait déjà la boule Piaf du CIAV de Meisenthal, il y a quelques années. Elle s’est associée au sabotier Manuel Petrazoller de Philippsbourg pour réaliser ce bel objet qui permet aux mésanges des jardins de trouver un refuge, à l’abri des prédateurs. Réalisé en pin sylvestre, l’une des trois essences les plus répandues dans les forêts des Vosges du Nord, il est tout en rondeur, sans peinture ni traitement, mais très résistant aux grands froids comme aux fortes chaleurs.
40 €
LA BOUTIQUE DU PARC AU CHÂTEAU DE LA PETITE- PIERRE EST OUVERTE DU MARDI AU DIMANCHE DE 10 H À 12 H 30 ET DE 14 H À 17 H JUSQU’AU 22 DÉCEMBRE. RÉOUVERTURE LE 7 JANVIER DU MARDI AU VENDREDI AUX MÊMES HORAIRES.
UN STAND AVEC SIX ARTISANS DU PARC SERA PRÉSENT AU MARCHÉ DE NOËL DE STRASBOURG, DEVANT LA CATHÉDRALE.
Expériences nature et insolites dans le Parc
Le GR53 avec Traces Vosges du Nord
Avec ses 2 600 kilomètres d’itinéraires balisés pour la randonnée à pied, à vélo ou à cheval, ses collines douces et ses 40 châteaux, le Parc des Vosges du Nord offre un terrain de jeu rêvé pour les amateurs d’outdoor.
Grande amoureuse de nature, de paysages et de ce « territoire de cœur », Isabel Tavernier a eu l’idée, après une carrière dans le tourisme, de créer une agence de voyages unique en son genre. « Dans sa partie nord, la traversée du massif des Vosges relie Wissembourg à Saverne. Ces 120 kilomètres de nature, jamais traversés par la route, lui ont valu d’être le premier itinéraire français labellisé Leading Quality Trails – Best of Europe. » La promesse de Traces Vosges du Nord est une aventure en itinérance sans bagages pour voyager léger pendant trois ou six jours, avec un roadbook, les meilleurs spots de pique-nique, des visites en route et un hébergement douillet pour recharger ses batteries.
« Se sentir une petite chose au milieu d’une grande chose » « En itinérance, les cinq sens sont en éveil, on se reconnecte à la nature. On ressent un certain ensauvagement dès le deuxième ou troisième jour. C’est une expérience de lâcher-prise à vivre tout près de chez soi ! » Sur ce territoire parfois méconnu des Alsaciens eux-mêmes, les plus chanceux ou les plus observateurs croiseront quelques animaux – chevreuils, renards, blaireaux –mais très peu de monde. Un slow tourisme qui repose du surtourisme. Pour proposer une prestation clé en
Les lieux secrets et préférés
d’Isabel Tavernier, créatrice de Traces Vosges du Nord
Pour la forêt : le secteur d’Obersteinbach, ses châteaux et la zone frontière avec le Palatinat voisin.
Pour la vue : la maison des Païens à La PetitePierre, un lieu chargé d’énergie, avec vue sur la canopée des Vosges du Nord.
Pour le mystère : le hameau abandonné de Disteldorf, un ancien village de charbonniers au milieu de la forêt, à une heure à pied de Lembach. Pour les animaux : les balades autour d’Eschbourg et de Graufthal depuis le Vieux Moulin pour croiser biches et cerfs.
main, parfois sur mesure, Isabel a sélectionné ses partenaires et ses bonnes adresses dans le Parc des Vosges du Nord, pour faire vivre l’économie locale. Pour 2025, elle concocte de nouveaux itinéraires, avec du VTT électrique et aussi du côté de Bitche. Ses bons cadeaux nous soufflent des idées pleines de sens, hors des sentiers battus.
TRACESVDN.FR
Une sortie nocturne en forêt
Imaginez-vous plongé dans l’obscurité apaisante de la forê t vosgienne, loin de l’agitation humaine, pour une expérience brute à la fois intime, ludique et transformante. Depuis plus de dix ans, Manuela Peschmann, guide en thérapie forestière et sophrologue à Sparsbach, conçoit des expériences sensorielles en forêt pour renouer avec sa sensibilité à la vie sauvage. Sans lumière artificielle, en immersion totale dans l’écosystème forestier, vous percez les mystères de la nuit en toute sécurité et affrontez vos peurs ancestrales.
THERAPIE- FORESTIERE.FR
Dormir dans une roulotte à Alsace-Village
À Obersteinbach, l’auberge des amoureux de randonnées propose un nouvel hébergement insolite dans son beau jardin, au bord du ruisseau du Steinbach. Geoffrey a transformé une ancienne remorque de ferme en petit g îte simple et charmant. Christelle Zerafa, sa maman, et Angelica, sa femme, concoctent en cuisine des petites formules randonneurs et de délicieux petit s déjeuners, pour repartir sur les sentiers regonflé à bloc. Pour un repas gastronomique, le restaurant Anthon de Georges Flaig est à seulement cinq minutes à pied.
ALSACE-VILLAGE À OBERSTEINBACH
HOTELS -AU - NATUREL.COM/HOTEL/ALSACE-VILLAGE
Prendre un repas dans la seule ferme-auberge du Parc des Vosges du Nord
Dans l’imposante bâtisse du xviii e siècle, la famille Finck propose une cuisine gourmande de produits issus de leur ferme. Une fois par mois de novembre à mars, le menu cochonnailles est une fête pour ceux qui ont un appétit d’ogre, tandis que les plus jeunes adorent voir les veaux, les cochons et les lapins de la ferme. Pour s’ouvrir l’appétit, les balades ne manquent pas, avec les sept moulins au bord du ruisseau, les randonnées autour du refuge du Soultzerkopf et le Chemin des cimes aux beaux jours. En décembre, on peut aussi faire un tour à la Maison rurale de l’Outre-Forêt pour ses traditions de Noël d’antan.
FERME-AUBERGE DU MOULIN DES 7 FONTAINES À DRACHENBRONN - BIRLENBACH 7FONTAINES.FR
Dormir sous la voûte céleste
À la Grange d’Hélène, à l’ouest de Bitche, il est possible de passer une nuit au chaud sous la voûte céleste. Deux bulles transparentes et une chambre de verre offrent une vue imprenable sur la vallée, où paissent les vaches Highland Cattle. À la nuit tombée, l’expérience sous les étoiles est magique.
LA GRANGE D’HÉLÈNE À SIERSTHAL- HOLBACH LAGRANGE- DHELENE.COM
Deux siècles d’art en Alsace
La nouvelle exposition du musée de l’Image populaire – François Lotz retrace deux siècles de création artistique dans la région. L’occasion de découvrir certaines œuvres jamais exposées issues de la collection du fondateur du musée.
Cette année, le musée de l’Image populaire de Pfaffenhoffen f ê te ses 25 ans et rend, pour l’occasion, hommage à l’un de ses fondateurs : François Lotz. Ce notaire et grand collectionneur d’art alsacien avait décidé d’ouvrir sa collection au public en 1974. Le musée associatif est ensuite devenu une institution municipale inaugurée en 1999 dans son actuel bâtiment. Dans le cadre de cet anniversaire, le nom de François Lotz vient d’être adjoint à celui du musée Comme un rappel de la place essentielle tenue par cet amoureux de l’art et de l’Alsace dans la création de ce lieu. L’homme féru d’art populaire mais aussi de beaux-arts a rédigé un dictionnaire des artistes peintres alsaciens en quatre tomes, sur lequel
s’appuie la nouvelle exposition temporaire. Le musée a fait appel aux enfants de François Lotz, propriétaires d’une collection d’œuvres encore jamais montrées au public. Peintures, estampes, dessins : une sélection de 80 œuvres de 40 artistes sont exposées, embrassant un grande variété de genres. L’idée de la commissaire
Gaëlle Rybienik était de présenter un panel assez large de la création artistique en Alsace, allant de la fin du xviii e siècle à celle du xx e, de Strasbourg à Colmar en passant par Thann ou Sélestat.
L’Alsace sous toutes les coutures
Le parcours s’ouvre sur le premier tableau que François Lotz a reçu en 1950 de ses parents : L’homme à la pipe , d’un auteur inconnu. « C’est de là qu’est venue sa passion. Il passait ses week-ends à chercher des tableaux », raconte la directrice du musée Carole Michel-Merckling. La deuxième partie présente des paysages ruraux et citadins de l’Alsace avec notamment des œuvres de Spindler et Kammerer. La femme alsacienne tient également une grande place dans ces tableaux, avec des scènes historiques autant que des représentations folklorisantes et parfois stéréotypées : l’Alsacienne devant Strasbourg en flammes, l’éleveuse d’oies… On découvre l’artiste « coup de cœur » de François Lotz, Lothar von Seebach (18531930), pour lequel il avait une grande estime et une profonde affection. Sa collection comporte 18 toiles du peintre, principalement des portraits de femmes ou de filles, et des vues de Strasbourg. La dernière partie de l’exposition donne un aperçu de l’évolution de l’art en Alsace, avec notamment des œuvres de Gustave Doré (qui a peint beaucoup de paysages dans la région) ou de Frédéric Fiebig (années 1930). L’occasion de découvrir comment les artistes locaux ont été influencés par les différents courants artistiques, comme le romantisme ou l’impressionnisme. En complément de cette immersion dans l’art alsacien, une série d’ateliers créatifs, animés par des artistes et artisans locaux, invite petits et grands à mettre la main à la pâte. Aquarelle sur le thème des maisons alsaciennes, fabrication de craies et de pastels secs, ou encore création de couronnes de fleurs… Un programme foisonnant qui permet au musée de continuer à tisser un lien avec la création locale.
MUSÉE DE L’IMAGE POPULAIRE – FRANÇOIS LOTZ 24, RUE DU DR ALBERT-SCHWEITZER À PFAFFENHOFFEN
03 88 07 80 05
FACEBOOK MUSÉE DE L’IMAGE POPULAIRE – FRANÇOIS LOTZ
VALDEMODER.FR
L’ALSACE EN IMAGES.
LA COLLECTION FRANÇOIS LOTZ S’EXPOSE
JUSQU’AU 25 JUIN 2025
DU MERCREDI AU DIMANCHE DE 14 H À 18 H
Catalogue de l’exposition
Il offre une plongée au cœur de l’iconographie alsacienne, rassemblant plus de deux siècles de créations artistiques. On y retrouve l’ensemble des œuvres de l’exposition, enrichi d’illustrations, d’analyses et d’anecdotes. Fruit d’un grand travail de recherche du musée, accompagné par un comité scientifique et plusieurs contributeurs. Un beau cadeau de fin d’année pour tous les amoureux de l’Alsace !
Le canivet s’affiche sur les fenêtres
Toujours dans le cadre des 25 ans du musée, une installation a été commandée à l’artiste Michèle Wagner. Quarante panneaux en papier découpé ont été installés sur les fenêtres du musée et rendent hommage à la tradition du canivet. Michèle Wagner s’est inspirée des images populaires de la collection pour réaliser ces dentelles de papier : motifs floraux, costumes, iconographie alsacienne… L’exposition est visible à l’extérieur, en accès libre.
L’histoire par les objets
En « sortant des objets de l’oubli », le Musée mémorial Walbourg 1870-1945 nous embarque dans un voyage à travers l’histoire de la région. Souvenirs de l’armée et du quotidien de l’époque, cette collection émouvante parle surtout de celles et ceux qui ont vécu ces guerres.
Saviez-vous que dans l’enceinte du séminaire de jeunes de Walbourg se niche un passionnant musée ? Il s’agit du Musée mémorial Walbourg 18701945 et comme son nom l’indique, il retrace l’histoire des trois guerres qui ont ballotté l’Alsace entre la France et l’Allemagne. On doit ce lieu incroyable à Cédric Lemaître, président de l’association qui gère le musée et collectionneur dont la passion pour l’histoire a débuté lorsqu’il avait 9 ans. Cette année-là, son grandpère lui a raconté comment il avait perdu sa jambe, en 1945, alors que la guerre était finie. Du haut de ses 9 ans, il allait chercher du lait quand une mine a sauté sous ses pieds. Cédric Lemaître a toujours vu son grand-père avec sa prothèse et ses béquilles (elles sont d’ailleurs exposées dans le musée) et ce témoignage l’a bouleversé. Il a commencé à collecter des objets liés aux trois guerres et cela ne s’est jamais arrê té. Sa mission : « Vaincre l’oubli » Le trentenaire espère toucher plus particulièrement les jeunes et lutter contre le négationnisme. Ces objets sont pour lui des preuves irréfutables de ce qu’ont vécu les Alsaciens durant ces périodes tragiques.
7 000 objets exposés
Cette collection privée comporte désormais 7 000 objets, « tous originaux et locaux », et constitués essentiellement de dons de particuliers. « 60 % proviennent d’Alsace du Nord et 40 % du reste de la région. Il y a aussi quelques objets des Vosges et du Bitcherland », précise le président du musée. Il s’agit autant d’objets militaires que civils. On peut y découvrir des armes, des costumes, des ustensiles des soldats (français, allemands, américains…) tout comme des cahiers d’école avec d’étonnantes leçons de la période nazie ou encore des jeux. La collection est mise en scène
avec mannequins, décors , et ambiances olfactives et sonores reconstituant des situations : champs de bataille sous la neige, intérieur en ruine, salle de classe… Cédric Lemaître conna ît chaque élément de chacune des vitrines et saynètes. Questionnez-le sur n’importe quel objet (ou photo), même le détail le plus insignifiant, et il saura vous répondre d’où cela provient, à quoi cela servait... Dans une vitrine, un morceau de métal nous interpelle : « C’est le manche de l’un des tout premiers avions français qui s’était crashé en 1939 dans le village de Barembach, relate le collectionneur. Il a été touché par la DCA allemande alors qu’il était en reconnaissance. On connaît l’identité des trois membres français de l’équipage. » Souvent, il sera capable de narrer l’histoire de la personne à qui l’objet appartenait. Notre guide nous présente ainsi un livret illustré caricaturant des juifs : « Il a été offert à la femme de l’ancien maire de Walbourg lorsqu’elle était enfant. Cette fillette n’avait pas conscience à ce moment-là du message. L’ouvrage a été créé en 1933 quand Hitler est devenu chancelier, puis distribué aux enfants via les écoles dès 1936. Lorsqu’elle est retombée dessus aprèsguerre, ça l’a choquée et elle l’a gardé jusqu’au moment où elle en a fait don au musée. »
Un musée vivant
Les récits sont un élément à part entière du travail de l’association. Des centaines d’heures de témoignages ont été enregistrées en vidéo et accompagnent l’exposition. Il est possible d’en visionner une partie dans la dernière salle du parcours et bientôt des QR codes permettront de regarder des extraits vidéo en lien avec les objets présentés dans chaque salle.
Le parcours parmi ces 500 m 2 peut se faire en autonomie mais il est fortement recommandé de s’inscrire à une visite guidée donnée par l’un des bénévoles de l’association. À partir de 15 personnes il est même possible de privatiser le musée et de bénéficier d’une animation avec « buffet terroir » à l’issue de la visite. En 2025, trois nouvelles salles ouvriront au sous-sol avec des scénographies particulièrement réalistes qui se serviront du cadre de la cave pour évoquer la Résistance ou encore un intérieur de baraquement de camp. Il sera possible de visiter l’atelier de restauration des objets, également situé dans la partie du bas. « C’est un musée vivant, en constante évolution ! », exprime plein d’enthousiasme le fondateur du musée qui fête ses trois ans en 2024.
Exposition temporaire
L’exposition itinérante #StolenMemory s’installera devant le musée du 11 décembre 2024 au 31 janvier 2025, horaires : mercredis et dimanches de 14 h à 18 h.
MUSÉE MÉMORIAL WALBOURG 1870 -1945 RUE DE L’ÉGLISE À WALBOURG 06 82 70 93 63 2MCLADN.FR FACEBOOK 2MCLADN
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Nous livrons partout en France, c’est facile de faire plaisir, de près ou de loin.
Escapades
Entre grès et forêts ou entouré de champs et prairies, on peut se régaler au sein d’une auberge de renom, découvrir un adorable café de campagne ou admirer un univers de strass et paillettes où évoluent des déesses…
Au four et au moulin
Guillaume Kassel, l’enfant de Graufthal, revenu au Vieux Moulin en 2016, vient d’être récompensé par le Trophée Techniques d’Excellence Grand Est 2024 du Gault et Millau. Le Michelin avait déjà repéré qu’il se passait quelque chose d’excitant ici. Il nous a ouvert les portes de son univers.
En remontant la vallée de la Zinsel, là où le Bas-Rhin et la Moselle jouent à touche-touche, il est un lieu étonnant qui fait le bonheur des amateurs de patrimoine et de nature préservée. Vingt mille curieux passent ici chaque année pour visiter les Maisons des Rochers de Graufthal, ces maisons troglodytiques, creusées dans une falaise de 33 mètres et habitées jusqu’en 1958 par la doyenne du village. Les amateurs de randonnée viennent également arpenter les nombreux sentiers balisés par le Club vosgien dans un décor de carte postale. Les plus avertis savent aussi que Graufthal abrite une pépite, à ranger parmi les plus belles tables d’Alsace du Nord. Dans le village qui ne compte guère plus d’une centaine d’habitants, une petite route mène au Vieux Moulin. L’ancienne auberge de campagne, au bord d’un étang bucolique, raconte une belle histoire de famille. Émile, l’arrière-grand-père meunier, a d’abord exploité le lieu avant que les grands-parents le transforment en auberge. « C’était un lieu tout simple et populaire. Lucien, mon grand-père, avait travaillé au George V et il aimait dire que le vrai luxe, c’était d’être ici ! C’est ma grand-mère Monique qui cuisinait. » Au début des années 1990, ses parents, Vianney et Sylvie, poursuivent l’aventure pour offrir une escapade à seulement 45 minutes de Strasbourg, de Haguenau ou de Sarreguemines.
Un premier chef dans la famille « Je suis le premier chef de la famille, car je ne voulais pas être dépendant du recrutement ou du départ de celui qui fait toute la renommée d’une table » explique Guillaume Kassel. « J’ai toujours su que je voulais être cuisinier et que je prendrais la suite de mes parents ici. » Après l’école hôtelière de Strasbourg, il entame un tour de France chez les plus grands, dont il est resté proche. Chez Régis Marcon, il apprend le travail des champignons. Franck Putelat et ses deux étoiles provoquent un déclic. Chez Éric Pras, trois étoiles en Bourgogne, il perfectionne ses techniques et se prend d’amour pour les vins. Puis il renoue avec l’Alsace, aux côtés d’Éric Westermann au Buerehiesel. « Quand on travaille aux
côtés des Meilleurs ouvriers de France, on touche du doigt l’excellence, mais j’ai toujours eu pour principal moteur le fait que ce soit très bon ! » s’amuse-t-il modestement. Depuis son retour en 2016, Guillaume a transformé l’auberge pas à pas. Le décor de bois clair, largement ouvert sur l’étang et la for ê t, crée une ambiance moderne et chaleureuse. L’hôtel vient d’achever sa mue et en cuisine, il a amené son audace et son amour des produits locaux et de saison. « J’aime bien donner du sens à ce que je fais. Je voulais une cuisine responsable et cohérente. Je me suis naturellement tourné vers les producteurs du coin. » Ses fruits et légumes poussent à la ferme Sainte Sauvage et à la ferme Waechter, des cueilleurs l’approvisionnent en champignons des bois, un p êcheur de Gondrexange lui fournit silure, omble chevalier, sandre, brochet… et Cédric Dossmann, son cueilleur d’herbes sauvages et safranier, apporte un supplément d’âme à ses assiettes. « Toutes les semaines, je m’adapte aux produits disponibles chez mes
producteurs. Je viens de recevoir des cima di rapa , une sorte de brocoli italien. À moi d’inventer les recettes » se réjouit celui qui aime s’affranchir des habitudes et qui ne jure que par les saisons.
Une cuisine maline et généreuse
Au déjeuner, son menu à 30 euros est un cadeau, qui change toutes les semaines. Le soir, les menus Découverte et Balade ou son menu végétarien Esprit de la Terre réservent de fabuleuses surprises. « Je fais une cuisine d’emmerdeur, j’aime associer des choses qu’on n’imagine pas ensemble, comme les Saint-Jacques et le boudin, le foie gras et les moules. » Mais il connaît aussi ses classiques : la tarte gourmande aux cèpes, le lièvre à la royale et le vacherin contemporain aux parfums de saison. « J’aime les sauces complexes, les petits bouillons à verser délicatement sur un plat, amener des touches de fleurs. J’espère avoir une cuisine personnelle, régionale et pleine de surprises. » Pour compléter
l’expérience, la carte des vins est immense, à l’image de la passion de Guillaume. Et les prix sont toujours raisonnables pour se faire plaisir avec des quilles qui empruntent de nombreux détours en terrain nature et biodynamie.
Passer la nuit sur place, dans l’une des douze chambres tout juste relookées, semble une riche idée car, là encore, le confort trois étoiles est affiché à prix tout doux. Bourrache, Coucou, Bleuet… douze fleurs donnent à chaque chambre sa personnalité. Guillaume a fait confiance au talent de Lucie Delamalmaison, également designer de l’Auberge du Frankenbourg à La Vancelle, pour apporter un esprit contemporain à ces chambres spacieuses et confortables. Des couleurs fraîches et poudrées, des contrastes de matériaux entre bois clair et carrelage texturé, des alcôves et des détails art déco moderne créent une ambiance tout en douceur. Avec une vue sur le village, l’ancienne abbaye et l’église d’un côté, ou
une vue sur les étangs et la forêt, le calme est parfait pour se ressourcer et se poser. Mais pour une escapade plus nature, les idées ne manquent pas entre le joli sentier de grande randonnée qui relie La Petite-Pierre en deux heures ou Saverne en deux heures trente, ou le sentier circulaire des fontaines qui commence dans la rue du Vieux-Moulin...
De l’art sur la table
Pour sublimer ses plats avec une présentation unique et en harmonie avec sa cuisine, Guillaume a imaginé une vaisselle sur mesure avec deux artisans potiers. Les assiettes très nature de Régine Lehner à Walscheid et les créations de Didier Fritz, le potier de La PetitePierre, se dévorent d’abord avec les yeux et élèvent cette terre façonnée au rang d’art de la table.
AU VIEUX MOULIN
7, RUE DU VIEUX- MOULIN À GRAUFTHAL
03 88 70 17 28
AUVIEUXMOULIN.EU
Un vrai café de campagne
À deux pas du Vieux Moulin, en face des Maisons des Rochers, Guillaume Kassel fait revivre un bistrot convivial et authentique, où se retrouvent les habitants et les gens de passage.
En ce jour de fermeture, une délicieuse odeur de gâteau au four nous chatouille les narines. Bastien, ancien chef pâtissier du Crocodile et du Buerehiesel, est venu prendre de l’avance pour préparer le brunch d’Halloween au Café des Rochers. Des araignées en pâte feuilletée, des knacks emmaillotées comme des momies… On sent toute l’envie de s’amuser en cuisine, comme sur la carte, et de partager cette bonne humeur en salle.
Guillaume Kassel aime faire des choses qui ont du sens. Il aime à penser qu’on a tous quelque chose à faire pour son territoire. Quand il rachète l’ancien Cheval Blanc en face des Maisons des Rochers, en 2023, il embarque deux copains dans l’aventure. « On voulait faire revivre le lieu, pour les habitants du coin et pour les visiteurs de passage » Avec son ami Bastien Dambacher de l’école hôtelière de Strasbourg, ils se lancent dans des travaux de rénovation et donnent à la grande auberge une nouvelle vie. Entre meubles chinés et petite équipe de cinq personnes, ils imaginent un bistrot de campagne où l’on peut se retrouver dès le petit déjeuner et jusqu’en fin de journée. Chaque jour, le boulanger pétrit ses pains au levain naturel et ses fournées de viennoiseries. Le cuisinier propose une petite cantine gourmande avec suggestions du jour et burgers de la ferme Ludwig et de la ferme du Haut-Village, servis avec des frites au munster. D’autres petites spécialités se grignotent à toute heure ou se partagent pour l’apéro. Et côté boissons, tout est local : vins d’Alsace, bières Perle et Blessing, cafés Mokxa, jus de fruits Sautter et de super sodas. On reviendra pour les prochains brunchs, à la Saint-Nicolas ou au 1er de l’An, goûter aux pâtisseries et tartes de Bastien. On reviendra aussi cet été pour déguster les fameuses glaces maison à l’ombre de l’église ou sur la terrasse en face des rochers.
CAFÉ DES ROCHERS 19, RUE PRINCI PALE À GRAUFTHAL 03 88 70 17 11
FACEBOOK : CAFÉ DES ROCHERS - GRAUFTHAL
Strass et déesses en pays de Hanau
Zut a voulu prendre sa dose de paillettes pour traverser l’hiver et n’a pas été déçu ! Le deuxième plus grand cabaret de France, Royal Palace, présente son nouveau spectacle : Déesses.
Par un gris mercredi après-midi de novembre, Zut est parti en qu ê te de couleurs et de gaieté. Nous y sommes parvenus après un périple dans le brouillard à travers les paysages vallonnés des Vosges du Nord. Au cœur du village de Kirrwiller, on ne peut pas le rater : son bâtiment paré de rose et de néons indique que nous sommes bien au Royal Palace. À midi, les deux restaurants font quasiment le plein. L’expérience est totale : on peut manger sur place avant le show tout en profitant d’une ambiance musicale live avec chanteurs qui se succèdent sur scène. Plusieurs fois par semaine, il est possible de venir le midi avec spectacle à 14 h 30. Pour la version nocturne, ça se passe les vendredis et samedis soir. Durant le mois de décembre, il peut y avoir jusqu’à 14 représentations par semaine ! Car le Royal Palace, avec ses 1 000 places et ses 200 000 spectateurs accueillis la saison dernière, est le deuxième plus grand cabaret de France. Il n’a rien à envier au Moulin Rouge parisien. D’ailleurs, c’est plutôt du côté de l’Amérique qu’il regarde, comme le clame tout en rimes la traditionnelle chanson de fin de spectacle : « Royal Palace, c’est un peu Las Vegas en pleine Alsace ! »
43 artistes sur scène
La recette du succès : « Un tiers de ballet, un tiers de comédie musicale et un tiers de cirque », détaille le directeur et créateur du cabaret, Pierre Meyer. Il sélectionne lui-même les numéros dans les plus grands festivals de cirque d’Europe : « Là, je rentre tout juste d’Italie, en janvier je vais au festival de Monte-Carlo puis au festival de G érone, en Espagne », expliquet-il. Les artistes qui l’auront le plus épaté se voient
propos er un contrat pour le spectacle programmé deux ans après. C’est le temps nécessaire pour préparer un nouveau show qui durera dix mois, du premier samedi de septembre jusqu’à début juillet. « À peine le dernier spectacle fini, les décors sont démontés, puis les artistes commencent les répétitions du prochain. » Cette saison, pas moins de 43 artistes occupent la scène, auxquels s’ajoutent les machinistes, chef de plateau, vidéastes… Une centaine de personnes œuvrent pour cette superproduction. La direction artistique a été confiée à Jérémy Amelin, chanteur au cabaret depuis quelques années, abonné aux comédies musicales, que certains connaissent en tant que finaliste de la Star Academy. Une première pour lui après avoir été co-metteur en scène l’année dernière. Thématique, costumes, décors… il a travaillé sur tous les éléments du spectacle. « De nombreux prestataires sont impliqués dans cette création : costumiers, métalliers, menuisiers, peintres, sculpteurs, fournisseurs de lumières, vidéos », s’étonne-t-il en tentant de tous les lister. « Je dois m’assurer que tout soit cohérent, que ça fonctionne. Changer la couleur d’un costume aura un impact sur les décors, les écrans. J’aime les choses réfléchies dans leur globalité »
Déesses, un spectacle en l’honneur des femmes Jérémy Amelin avait le souhait de réaliser un spectacle sur la femme, « mais les femmes au sens large, pas forcément la femme idéale façon meneuse de cabaret ». Même s’il reconnaît que la beauté est un des critères du cabaret, il a cherché un moyen « d’honorer toutes les facettes que les femmes peuvent avoir ». Pour mener à bien cette mission, le directeur artistique a choisi de travailler autour des quatre saisons, chacune personnalisée par une chanteuse différente. Ces quatre déesses représentent une part possible de la femme. « Sans aucune prétention, ajoute-t-il, car c’est vu par le regard d’un homme. » Il s’est inspiré des femmes qu’il a pu croiser dans sa vie, « une amie, ma mère… ». Pas d’intention de transmettre un message particulier cependant, l’objectif numéro un est le divertissement. Il n’hésite pas, par exemple, à dénuder en partie les danseuses. On reste dans les codes du cabaret avec des tenues sexy, à plumes et à talons. Les chanteuses-comédiennes ont été choisies pour leur charisme et leur personnalité afin d’incarner au mieux leur personnage de déesse. Dans ce show millimétré (avec de nombreux changements de décors), les numéros de cirque s’intègrent à la seconde près
entre les séquences de chant et de danse. « Il se passe tellement de choses qu’il faudrait voir ce spectacle plusieurs fois » affirme, enjoué, Pierre Meyer.
La vie au Royal Palace
Danseurs, chanteurs, acrobates, tous vivent sur place. D’après Pierre Meyer, son cabaret attire les artistes du monde entier entre autres parce que la réputation de son accueil le précède. Ici, ils sont chouchoutés et le patron de 72 ans les considère un peu comme ses enfants. « Les artistes sont heureux ici, confirme Jérémy Amelin. J’ai été chanteur sur cette scène, c’est
vrai qu’on dédie notre vie au spectacle le temps de la saison, mais cette vie me correspond. » Les artistes mangent ensemble, vivent « en communauté » durant les dix mois de représentations. Les échanges se font principalement en anglais. Des couples se sont formés, ont eu des enfants. « On mène une vie très rangée en réalité. On a peu de relations avec l’extérieur et on ne compte pas nos heures. Il faut être en bonne santé et tout cela nécessite une rigueur incroyable », détaille le trentenaire.
Un futur hôtel de 10 000 m2
Ce ne sont pas moins de 120 employés en tout qui travaillent au Royal Palace. Bientôt s’ajouteront une quarantaine de salariés pour faire tourner le futur hôtel et spa en cours de construction juste à côté. À compter de mai 2026, 92 chambres permettront d’accueillir le public venu profiter d’un spectacle en soirée sans se soucier de reprendre la route une fois le rideau tombé. Car l’offre de logements n’est pas suffisante dans le secteur pour satisfaire la demande des clients du cabaret. Pierre Meyer est fier de ce projet d’envergure comprenant un spa de 2 000 m 2 et un restaurant panoramique. « Grâce au spa, les clients resteront deux jours de plus », espère-t-il. L’hôtel comptera 10 000 m 2 en tout, avec aussi des salles de réunion, une salle fitness » Le projet chiffré à 34 millions d’euros a été dessiné par l’architecte Xavier Cartron et les visuels font déjà rêver l’entrepreneur qui, dans son village de 500 habitants, voit décidément les choses en grand.
ROYAL PALACE 20, RUE DE HOCHFELDEN À KIRRWILLER 03 88 70 71 81
ROYAL- PALACE.COM
Le spectacle des enfants
Chaque année, le Royal Palace présente un spectacle de Noël destiné aux enfants. Il ravit également les plus grands dont certains habitués venus dans leur enfance et qui remettent ça désormais chaque hiver. Les mêmes artistes visibles dans le spectacle du cabaret sont cette fois mis en scène dans un récit de Noël. « Le défi pour nous, cette année, était de proposer un spectacle qui pourrait plaire à différents moments de l’année », explique Pierre Meyer. Les quelques dates de fin d’année sont souvent vite complètes. Le spectacle a donc été, pour la première fois, conçu pour être joué jusqu’en avril. Moins centré sur Noël, il invite le lapin de Pâques, les sorcières d’Halloween ou encore des dinosaures. Il se déroule dans une prestigieuse école de pâtisserie et emmène les enfants dans une aventure à la quête d’ingrédients pour réaliser la recette magique de l’élixir des quatre mondes !
Val-de-Moder vu par Franck Wolf
Saxophoniste, arrangeur, compositeur jazz
Où ? Studio La Turbine
C’est un studio d’enregistrement résidentiel et de production musicale situé dans l’ancien moulin de Niefern, à 500 mètres de chez moi, géré par le duo de réalisateurs, ingénieurs du son et musiciens, Clément et Théo. Un lieu hors du commun et hors du temps où nous enregistrons une partie des vidéos de mon groupe StraSax.
Actu
—18 janvier : Franck Wolf & Friends au centre culturel Le Diapason à Vendenheim.
—Sortie de l’album des 25 ans de notre quintet StraSax (conçu lors de la saison Jazz d’Or en 2024), prévue début 2025. franckwolf.com strasax.com
Bonnes adresses
Domaine des Bufflonnes
Mickaël Christmann, un agriculteur audacieux, élève ses bêtes dans sa ferme – engagée pour le bien-être animal – et fabrique avec leur lait la seule mozzarella d’Alsace mais aussi d’autres fromages à pâte molle ou dure, des yaourts, et propose aussi un grand choix de charcuterie de buffle… Un délice !
— 2, chemin de la Forêt à Uhrwiller 07 87 51 32 64 domainedesbufflonnes.fr
Gîte du Moulin
C’est un gîte spacieux, lumineux, dans le hameau calme de Niefern, dans un ancien moulin réhabilité. L’accueil de Nicole et Henri y est des plus sympathiques. Idéal pour se ressourcer avec une vue sur la rivière et la campagne des alentours.
— 8, rue du Moulin à Uhrwiller 03 88 72 25 39 moulindeniefern.fr
L’Étoile d’Or
On aime beaucoup aller dans ce restaurant, au cœur du village de Pfaffenhoffen, tenu par Marie-Reine Steiner. J’aime l’atmosphère chaleureuse, où les pièces s’emboîtent comme autant de stubs alsaciennes. J’y commande souvent leur cordon bleu, les tartes flambées et autres spécialités généreuses. La façade et l’intérieur du restaurant sont décorés par le fresquiste Edgar Mahler et débordent de détails dans lesquels l’œil se perd. À l’heure du déjeuner, l’endroit est souvent bondé !
— 14, rue de la Gare à Val-de-Moder 03 88 07 70 64
Facebook Restaurant Étoile d’Or Pfaffenhoffen
La boulangerie JK
J’y vais pour chercher le pain, les croissants et bretzels pour le brunch du dimanche ! Avec des farines pures, un levain maison et beaucoup de conviction, Jérémy Kraemer, qui collectionne les diplômes, redonne du goût au pain. C’est le retour au pain d’antan !
— 5, rue Principale à Val-de-Moder 09 87 41 77 88 @laboulangeriejk
Lembach vu par Pascal Bastian
Chef du Cheval Blanc
Où ? Le bassin des carpes koï
Ce bassin attenant au Spa du Cheval Blanc est ma grande passion. J’aime m’y retrouver et regarder les carpes nager de manière fluide et gracieuse, cela m’apaise… Elles sont sociables, de couleurs éclatantes, et symbolisent la force et la persévérance !
Actu
—Gault&Millau d’Or Grand Est décerné le 28 octobre qui récompense une année de travail intense. —Boutique en ligne pour les f êtes de fin d’année, épicerie fine et idées cadeaux. cheval-blanc-lembach.fr
Bonnes adresses
Ferme Suss
Thibaut Suss et sa compagne
Floriane proposent des produits laitiers frais en vente directe à la ferme ou en livraison. On se procure le beurre, le fromage blanc chez eux. Ils proposent depuis peu une tiny house La P’tite Cabane et ont lancé des afterworks à la ferme !
— 1-2, rue des Champs à Lembach 06 43 81 31 69
Espace Déco Bois & Fleurs Audrey, fleuriste, et son mari menuisier, Ludovic, proposent des compositions florales et des créations en bois qui varient selon les saisons et les événements. Nous travaillons avec eux pour décorer le restaurant, entre autres aménagements. Audrey propose aussi des ateliers créatifs !
— 1, route de Wœrth à Lembach 06 20 48 55 43 decos-bois-et-fleurs.fr
Moulin à huile de Pfaffenbronn Chrétien Jaming fabrique artisanalement de l’huile à partir de cerneaux de noix secs, mais aussi avec le tournesol, le lin et le colza cultivés sur place. On peut visiter le moulin qui date du xixe siècle et assister à une démonstration de fabrication d’huile sur demande.
— 13, rue Principale à Lembach 03 88 94 24 23 ou 06 20 21 15 40
Le château fort du Fleckenstein
Édifié au xiie siècle au-dessus des forêts vosgiennes et palatines, ce château fort est une véritable citadelle imprenable. Il est au cœur d’une des plus grandes forêts d’Europe, et offre une vue imprenable sur les parcs naturels des Vosges du Nord et du Palatinat. Une sortie idéale en famille ! — fleckenstein.fr
Sorties VTT au col du Pigeonnier
Je me rends de temps en temps au massif de la Scherhol. Perché sur les hauteurs, au cœur du col du Pigeonnier, il regorge d’espaces sauvages à taille humaine et c’est un endroit privilégié pour la pratique du VTT !
appartement-w.com
Le Pays de la Zorn vu par Sophie Bassot
Artiste peintre, plasticienne
Où ? Mon atelier
C’e st mon « antre-soi »… Une ancienne gr ange, un lieu atypique dans le village, insoupçonnable de l’extérieur et déconnecté du brouhaha de la ville. C’est un appel au calme, à la création.
Actu
—Ouverture exceptionnelle de l’atelier le 8 décembre.
—Expositions permanentes aux galeries Estelle Lebas à Haubourdin et au Touquet, et Bouillon d’art à Bordeaux.
—Visite de l’atelier sur rendez-vous : 3, rue Saint-Martin à Wilwisheim – 06 18 48 23 56 sophiebassot.com
Bonnes adresses
Ferme du Marais Vert
Anne-Flore et Pierre-Luc Laemmel cultivent des légumes de saison, élèvent des poulets pour la chair et des poules pour les œufs, le tout dans une démarche cohérente et écologique. C’est une agriculture paysanne à taille humaine qui favorise l’autonomie de la ferme, pour produire une nourriture éthique et saine. Tout est bio !
— Rue du 22 novembre à Wilwisheim
06 25 26 49 07
Boucherie Fischbach
Benjamin et Barthélémy, deux jeunes passionnés, sont à la tête de cette boucherie éthique, responsable. Il n’y a que des produits locaux et ils proposent aussi des plats du jour. Pot-au-feu, poule au pot, fleischnacka, fleischkiechle, tout est beau et bon !
— 37, route de Strasbourg à Hochfelden 09 82 51 31 38
Le Moulin des Peupliers
À 5 minutes de chez moi, nichée dans une antique bâtisse, se trouve cette entreprise familiale, au savoir-faire ancestral, engagée dans le bio. Elle propose des aromates, épices et condiments, aides culinaires, soupes et potages déshydratés, graines et plantes médicinales…
— 13, rue de Wilwisheim à Lupstein 03 88 91 79 65
Balade le long du canal de la Marne au Rhin
J’emprunte souvent la piste cyclable aménagée reliant Strasbourg à Saverne, c’est un très beau cadre et c’est propice au pique-nique ! J’en profite parfois pour aller bruncher à l’Escalier à Brumath et aller de port en port, de Waltenheim-sur-Zorn jusqu’au port de Saverne.
Le Mont Saint-Michel
… de Saint-Jean-Saverne, à plus de 400 mètres d’altitude, d’où les sorcières prenaient leur envol depuis le « Hexenkreis » pour la proche colline du Bastberg. C’est un promontoire rocheux spirituel et mystérieux. De là, on a une vue panoramique sur les plaines du Pays de Saverne, et même, au loin, sur la Forêt-Noire. C’est un lieu énergétique important, puisqu’il se trouve au point de croisement de plusieurs courants telluriques. J’adore !
Pâtisserie - Salon de thé
Gourmandises, bien-être et détente
Maison
Des poêles artisanaux made in SaintLouis
C’est à Saint-Louis, aux confins de la Moselle et du Bas-Rhin, que le poêle Oliger est né il y a plus de 50 ans. Écolo et promotrice du local depuis toujours, cette entreprise familiale conçoit sur place des poêles à bois en faïence, leur spécialité, mais aussi des poêles à granulés, panneaux de chauffages en céramique et poêles de cuisine.
Toute la faïence est fabriquée dans l’atelier de la petite commune lorraine. Tout ce qui est métal est réalisé dans des fonderies françaises. Il n’y a que le foyer pour les poêles à granulés qui est importé de l’étranger. Vingt-six personnes travaillent sur place dans les 8 000 m2 de locaux qui comprennent la faïencerie, un laboratoire de recherche et une grande salle d’exposition. Les poêles sont exclusivement vendus en direct, via le showroom ou à distance. Tout cela permet à la marque Oliger France de proposer du sur-mesure à ses clients. C’est le type de chauffage qu’on n’a pas envie de cacher tant il apporte du cachet dans une pièce. Carrelage jaune, orange, fleuri, avec reliefs, rétro ou plus contemporain, les options sont nombreuses pour concevoir un poêle adapté à tous les styles d’intérieurs.
Et côté chauffage alors ? L’entreprise a été créée en 1970 par Marcel Lantz avec en tête un objectif d’économie d’énergie qui sera le bienvenu dans le contexte de crise énergétique de cette décennie. Il imagine sa première cheminée en pierre réfractaire avec un habillage en grès des Vosges. Ensuite, les produits évoluent : les foyers des cheminées passent en fonte et il conçoit le premier po êle à bois. Enfin, le Caloritube, produit phare toujours vendu actuellement, sort dans les années 1980. « Il représente toujours 25 % de nos ventes », indique Blanche Lantz, la fille du fondateur qui a repris l’entreprise en 2021. Dans les années 2010, de nouvelles innovations voient le jour : un foyer au design plus contemporain. « Côté performance, ils sont quasi tous équivalents », assure la directrice d’Oliger France. « Plus récemment, nous avons ajout é une gamme de poêles à pellets pour suivre la tendance et parce qu’on nous l’a réclamé. Mais nous sommes restés sur un poêle sans électricité, tous nos appareils fonctionnent de manière autonome. » Pour conclure, Blanche Lantz rappelle que la faïence répond moins à une question d’esthétique que d’efficacité : elle joue un rôle important dans la diffusion de la chaleur. « Cette chaleur douce, c’est la faïence qui le permet ! »
OLIGER FRANCE
40, RUE DU STADE À SAINT- LOUIS (57 )
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Maison
L’art de gravir les étages
Installés dans des locaux flambant neufs à Pfaffenhoffen, Escaliers Bernhardt est une entreprise familiale qui se transmet un savoir-faire rare depuis trois générations.
« Le domaine de l’escalier reste un marché de niche. Lorsque cela devient complexe, on fait appel à nous » explique Lionel, 37 ans, qui a repris l’entreprise en 2019 des mains de son père, Fredy, toujours actif.
« Cela suppose des connaissances particulières qui ne sont même plus enseignées dans les écoles » Pourtant, chez les Bernhardt, tout n’a pas commencé dans l’escalier. « Mon grand-père, Walter, était charpentier de métier. » C’est donc l’hiver, lorsqu’il n’était pas sur les toits, que le fondateur de la menuiserie pouvait façonner ces volées de marches indispensables. Une activité qui s’est ensuite développée jusqu’à devenir exclusive dans la maison.
Bois local Forcément, en raison de cet ADN charpentier, Escaliers Bernhardt a conservé « une dominante bois très marquée ! » assure le dirigeant, dont les réalisations n’emploient que des essences locales : hêtre, frêne ou chêne en provenance de forêts situées à 50 kilomètres à la ronde, tout au plus. Côté créativité, en revanche, aucune limite ! De l’escalier rustique aux balustres chantournées à l’escalier minimaliste suspendu en console en passant par ceux, très contemporains, intégrant l’inox, le verre et l’acier… tout est réalisé au sein des nouveaux ateliers de l’entreprise, inaugurés au mois d’août dernier. Des ateliers plus fonctionnels, mais aussi plus écologiques, autonomes en production de chaleur, qu’il s’agisse du chauffage en hiver, mais aussi en énergie nécessaire au fonctionnement de la cabine de peinture ou du séchoir, grâce au réemploi des copeaux de bois. Ajoutez à cela des panneaux photovoltaïques sur le toit qui complètent l’apport en électricité, et vous obtiendrez un nouvel outil bien pensé.
Bouche-à-oreille favorable
Un outil au service des particuliers, comme des promoteurs, voire de clients d’exception à l’instar de la Villa René Lalique à Wingen-sur-Moder ou du château des Rohan à Saverne . Quel que soit leur besoin, la
plupart arrivent à Escaliers Bernhardt portés par un bouche-à-oreille favorable. Et une fois le premier contact établi, tout est réalisé sur mesure. « Nous achetons le bois en forêt. On le fait couper dans une scierie, puis il est séché à l’aide de nos propres séchoirs, découpé et retravaillé chez nous jusqu’à l’obtention de la pièce finale qui sera bien sûr posée par nos soins »
En 60 ans d’existence, le parc de machines à l’œuvre dans la réalisation de chaque pièce d’un escalier a bien sûr évolué. Aujourd’hui, hormis le ponçage et les finitions qui restent entièrement manuels, tout est numérisé. Battant du même coup en brèche une idée reçue selon laquelle « c’était mieux avant ! ». Ainsi du bois, par exemple, séché avec davantage de précision, il tiendra aussi plus longtemps. « Un bon escalier est là pour plus d’une génération. Il va vivre, se patiner, mais au sec, on est parti pour 40 ou 50 ans ! »
La diversification, est-ce qu’il y pense ? La réponse tombe sous le sens : pas le temps ! Sauf lorsqu’il s’agit de faire plaisir à certains clients qui demandent un plan de travail assorti à leur escalier. Par coquetterie et goût du travail bien fait. Pour le reste, tant qu’il y aura des étages…
ESCALIERS BERNHARDT
11, RUE DE HANAU À VAL- DE- MODER
03 88 90 85 39
ESCALIERS - BERNHARDT.FR
Le sauna sous toutes ses formes
Cette saison donne des envies de chaleur et de cocooning et Saun’Alsace compte bien y remédier ! Cette toute jeune entreprise basée à Sessenheim propose des saunas mais aussi des bains nordiques, des spas et même des gîtes sur mesure.
Plus d’une cinquantaine de références sont à découvrir sur son site internet. Façon igloo, cabane, tonneau ou encore cubique, les amateurs de sauna trouveront leur bonheur parmi les nombreux modèles présentés en photos (pour l’instant il n’y a pas de showroom sur place). Le matériau principal de toutes ces réalisations est le bois : épicéa nordique et aulne principalement.
Hugo Wagner, le dirigeant de Saun’Alsace, s’est associé avec une entreprise tchèque spécialisée dans la conception bois. « Au départ, ils fabriquaient des bains nordiques, précise le vingtenaire. Cette pratique scandinave permettait à l’époque aux soldats de reposer leurs muscles après la bataille ou l’entra înement. » À la différence d’un spa, l’eau du bain nordique est chauffée grâce à un po êle à bois. « On a modernisé le modèle classique en ajoutant des filtres à sable pour l’hygiène, des jets massants et des LED » détaille-t-il. Le produit phare de Saun’Alsace est le « cube premium ». Un sauna design en forme de cube avec une grande baie vitrée pour profiter du paysage et un plafond couvert de LED façon ciel étoilé. On s’y voit déjà… Si l’entreprise s’est lancée dans le secteur du bien-être, elle a aussi développé une partie « gîte » avec des modèles tout équipés. Certains intègrent même un sauna et un bain nordique, toujours dans une conception principalement en bois.
Le jeune dirigeant est fan de pêche et a passé « une bonne partie de sa vie au bord des étangs ». Il a en ligne de mire de proposer aux propriétaires d’étang de pêche et de lac, ce type de gîte tout confort dont lui-même rêvait. « À la maison, dans le jardin pour ajouter une dépendance, comme chambre d’amis », il croit dans les nombreux usages possibles de ces cabanes augmentées. Tous les produits sont fabriqués en République tchèque puis envoyés en France. Depuis l’Alsace, l’entreprise compte bien se développer en Allemagne et en Suisse aussi. Prochaine étape : l’ajout d’une option pour visualiser en 3D son projet de personnalisation sur le site. Et ce sera bien utile avec les 40 options possibles pour chaque produit !
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Globe-trotteuses, Julian Voloj et Julie Rocheleau, éditions Dargaud
New York, fin du xix e siècle : à peine sortie d’un asile d’aliénés qu’elle a infiltré afin de témoigner des conditions de vie des internées, la journaliste d ’investigation
Nellie Bly propose à sa rédaction un nouveau défi. À la manière du Phileas Fogg de Jules Verne, elle se propose de faire le tour du monde seule, en moins de 80 jours...
Un véritable enjeu pour une femme à cette époque, d’autant plus qu’un journal concurrent décide de lui opposer une adversaire. C’est le début d’un voyage à rebours autour du globe, alors que Nellie est partie sans apprendre qu’on a fait de son défi personnel une course contre la montre, suivie par tous ses lecteurs.
Alyte, Jérémie Moreau, éditions 2024
Petit crapaud accoucheur, Alyte est le seul rescapé d’une grappe de têtards suite à un accident. Il va grandir et mûrir au fil des rencontres avec d’autres espèces animales et végétales, en remontant la rivière et traversant la forê t qui les abritent toutes.
Jusqu’à revenir à la source de sa solitude, la route d’asphalte que son père a traversée pour lui donner naissance, cette même route qui l’a fait disparaître et qui meurtrit la forêt qu’elle sillonne...
Lauréat au festival d’Angoul ê me 2018, Jérémie Moreau nous livre une nouvelle fable poétique et mélancolique : le parcours d’Alyte est parsemé de rencontres qui mettent le lecteur face à la cruauté de la nature... mais celle-ci l’est-elle réellement, quand l’impact de l’Homme sur elle l’est tout autant, sinon plus ?
Les BD de cet hiver par Stéphane Linderer et Verena Spaeth, libraires
LIBRAIRIE LES BALADES DESSINÉES
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ADULTES ET JEUNESSE, MANGAS, COMICS)
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Ulysse & Cyrano, Stéphane Servain, Xavier Dorison et Antoine Cristau, éditions Casterman
Ulysse, fils d’industriel, est obligé de quitter son Paris natal du fait des ennuis judiciaires de son richissime père. Pour plus de tranquillité, lui et sa mère s’installent alors en Bourgogne, où il est censé poursuivre ses études. Il y fait la connaissance de Cyrano, ancien (très) grand chef qui a tout abandonné pour vivre reclus. C’est dans le monde de la cuisine et de la gastronomie, qu’ils apprendront à se connaître, et réapprendront à vivre.
Ce récit culinaire dans la France des Trente
Glorieuses vous mettra en appétit, et pose en filigrane des questions aussi nécessaires qu’universelles : quel est le prix de la réussite, comment l’atteindre ? Et surtout, où trouver son épanouissement ?
Paris-Damas : liaisons mortelles, de Jean-Claude Bartoll et Nicolas Otéro, éditions Delcourt
Un gros coup de cœur pour cette BD documentaire passionnante qui nous permet de comprendre un contexte actuel bien au-delà du prisme médiatique souvent trop simpliste. L’origine des attentats récents qui nous ont touchés, mutilés, a des racines bien plus profondes et anciennes qu’on ne le pense. Ce titre est une plongée vertigineuse dans les méandres de la géopolitique de cette région de 1920 jusqu’à nos jours : la division de la Syrie au sortir de la Grande Guerre, la prise de pouvoir du clan al-Assad, et la présence, déjà, des Frères musulmans. La guerre du Liban, le Printemps arabe, les attentats de 2015… tout y est, ou presque… Un décryptage pointu et dense, à lire quand on aime comprendre.
HOMMES
Sur terre, sur mer et dans les airs
Entreprise régionale et familiale de troisième génération, Voyages Bentz a su, au fil des décennies, mener avec constance et rigueur une politique volontariste de croissance externe, et ainsi réunir un bel éventail de compétences ayant pour fil conducteur le transport et le voyage vers tous les continents.
Tout a commencé très modestement, dans le direct après-guerre, lorsque le grandpère de la fratrie aujourd’hui à la tête du groupe, crée une activité de transport en autocars et taxis. Reprise en 1982 par Remy et Maria Bentz, parents des dirigeants actuels, l’entreprise s’agrandit en englobant une première société d’autocars et de transport sanitaire (ambulances, taxis, véhicules sanitaires légers). En 1988 intervient le déménagement à Phalsbourg et le développement d’une activité d’agence de voyages, fermée onze ans plus tard, la réglementation exigeant alors la séparation entre le transporteur et le voyagiste.
Mobilité tous azimuts
« Mon frère Régis a intégré l’entreprise en 2008, moi l’année suivante. D ès 2011, nous avons redéveloppé cette activité “voyages” en nous affiliant à Car’Club, un réseau d’autocaristes », explique Carine Bentz. Sous sa nouvelle direction bicéphale, l’entreprise passe très vite d’une trentaine de personnes à près de 50, en remportant un marché dans le transport scolaire qui nécessite le recrutement de nouveaux chauffeurs. « Nous avons également été la première entreprise du Grand Est signataire d’un partenariat avec FlixBus », poursuit la dirigeante.
Voyage sur mesure
En 2016, nouvelle étape via le rachat des transports Jacky, à Dieuze. Cette société de transport sanitaire et d’autocars, à laquelle sera ajoutée une agence de voyages en propre, précède de peu l’affiliation du groupe au Cediv Travel, en 2017, un réseau coopératif d’agences pour aller plus loin encore. Nouvelle étape trois ans plus tard, lorsque l’entreprise d’ambulances et taxis Goetschel, à Puttelange-aux-Lacs, entre dans le giron du groupe Bentz.
Et nous voilà en 2021, en plein Covid. L’activité voyages est au point mort, mais ne bénéficie pas des mêmes « largesses » du gouvernement que d’autres secteurs de l’économie. Il faut trouver des biais. Se remonter les manches… Qu’à cela ne tienne : pour assurer une diversification salutaire, le groupe fait un pas de côté en rachetant, à Saverne, une usine d’équipements sur mesure destinés à l’industrie agroalimentaire. Sans pour autant se détourner de son savoir-faire fondamental, concrétisé, dès 2023, par le rachat de trois agences Rohr Évasion. « Nous en avons profité, une fois encore, pour ouvrir une nouvelle agence en propre. » Faisant passer le groupe Bentz de deux agences (Bentz et Jacky) à six sur le bassin mosellan et à Niederbronn en quelques années.
« Notre groupe emploie désormais 180 salariés sur quatre entreprises, et nos métiers vont de l’agence de voyages au transport de voyageurs, en passant par le transport sanitaire, mais aussi l’industrie. Pour l’heure, nous n’avons pas prévu de rachat supplémentaire », confesse Carine Bentz, dont l’objectif est à présent de consolider sa clientèle et pousser de nouvelles personnes à franchir les portes de leurs agences.
Voyager l’esprit libre À cette fin, le groupe ne manque pas d’atouts. « Nous ne nous adressons pas à une clientèle en particulier, détaille Carine Bentz. Nous sommes capables de répondre à toutes les demandes. » Ce qui n’est pas peu dire : du transport sec pour les associations et les comités d’entreprise, à la croisière de luxe à bord d’un catamaran à Pointe-àPitre, en passant par les séjours bien-être et thalasso à la montagne, un autotour hors des sentiers battus au Portugal ou à Chypre, ou une réservation dans un camping quatre étoiles en Espagne… On trouve de tout, dans l’offre voyages du groupe. « Après avoir consacré beaucoup d’é nergie à redécorer leur intérieur, les gens aspirent à voyager davantage » constate la dirigeante. « Ils partent plus longtemps ou plusieurs fois dans l’année » Parmi les destinations phares : « L’Asie revient en force. Ainsi que les pays méditerranéens. »
Autre argument à l’actif du groupe : cette culture du sur-mesure dont il ne s’est jamais départi, depuis ses origines. « Nous sommes une entreprise familiale, avec toutes les valeurs qui en découlent. Le respect du client, la dimension humaine de la relation… Ainsi, nous sommes joignables 24h/24 et 7j/7. Au moindre problème, nos clients trouveront un interlocuteur. » Ou comment voyager, l’esprit tranquille.
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Surfer sur la vague du yoga Bien-être
On a tous un potentiel de yogi qui sommeille en nous. Encore faut-il trouver la pratique qui convient à chacun. C’est en faisant ce pari que Victoria Nies a imaginé ses studios Sanctumya.
Il y a ceux qui se pensent trop raides. Les trop speed qui ont du mal à se poser. Les hyperactifs qui n’ont jamais un moment pour eux. Les néophytes qui ne savent pas par où commencer le yoga…
Enfin, il y a ceux qui collectionnent tous ces qualificatifs, mais qui ont bien conscience qu’il serait temps de prendre soin d’eux. C’est pour accompagner les débutants, comme les pratiquants expérimentés, que Victoria a eu l’idée de créer son premier centre de yoga, l’Instemps Bulle à Morsbronn-les-Bains. « Que l’on cherche à renforcer son corps, à calmer son esprit ou à simplement se détendre, nous proposons une quinzaine d’activités qui répondent à tous les objectifs, tous les niveaux et toutes les envies » explique la créatrice des lieux. Parmi les disciplines qu’elle aime mettre en avant : le yoga aérien suspendu dans un hamac pour atteindre sans peine un état de méditation et de relaxation, le yoga spécial dos ou le yoga board qui se pratique sur une planche voûtée qui oblige à maintenir l’équilibre pendant les postures pour un renforcement profond.
Expériences à tester
Depuis septembre, le nouveau studio de Schweighouse permet de s’adonner à ces pratiques, dans un espace encore plus vaste et un cadre relaxant. L’ambiance à la fois zen et industrielle repose sur un joli mélange de styles, entre modernité et épure. Le parfum créé pour le lieu, les tapis et les accessoires à disposition, les serviettes chaudes à la fin du cours… contribuent à une sensation de bien-être enveloppante du début à la fin de la séance. Pour que chacun ose se lancer, Victoria a imaginé des offres qui invitent vraiment à tenter l’expérience. La carte découverte avec trois cours au choix pour 30 euros valable un mois, devrait permettre aux nouveaux adeptes de sélectionner leurs cours préférés. Régulièrement, le centre propose un « Day Pass » qui permet de tester jusqu’à dix propositions, avec des cours de yoga plus classiques, tels le Hatha yoga, le Vinyasa ou le Pilates.
Prendre soin de soi
Avec son équipe d’une quinzaine de coachs et une application dédiée à la réservation de cours, Sanctumya s’adapte facilement aux contraintes horaires de chacun et apporte des expertises pointues. À l’image de celles de sa créatrice, qui a renforcé sa formation de coach sportive avec la sophrologie et l’hypnose, pour aller encore plus loin dans le bien-être, la relaxation et l’apaisement de tous types de tensions. « J’aime que les gens se sentent en vacances, qu’ils s’accordent une parenthèse de déconnexion. Ici, on profite de l’instant présent et on laisse tout derrière soi. » Avec humour, grâce et en toute simplicité, Victoria s’adonne pour nous à quelques postures qui traduisent tout son art de la pratique. « J’ai grandi avec une mère prof de modern jazz, qui m’a donné envie d’un métier en lien avec le corps et avec la joie de transmettre. J’ai d’abord pratiqué la danse et le fitness, puis c’est tout naturellement que je me suis orientée vers le yoga, qui correspond à nos envies d’harmonie intérieure et de détente » Quand on mène de front sa vie de jeune maman, de coach yoga et celle d’entrepreneure avec des projets plein la tête – pourquoi pas l’ouverture d’autres centres Sanctumya –, la sérénité est assurément une quête permanente.
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J’ai testé pour vous le Head Spa Bien-être
À mi-chemin entre le soin capillaire et le rituel bien-être, le Head Spa s’annonce comme la nouvelle tendance beauté ! Originaire du Japon, ce soin associe des techniques de massage du cuir chevelu à des soins capillaires ciblés, et il est pratiqué chez Merveillosa !
Pour mieux comprendre ce phénomène, j’ai testé le Head Spa dans cet institut de beauté, installé depuis septembre rue du Sel à Haguenau, entre les mains expertes de Mélanie Gérard, la gérante des lieux.
Le Head Spa : un soin japonais sur mesure Venu d’Asie, le Head Spa était à l’origine réservé aux élites japonaises. Réalisé avec les mains, il s’inspire des pratiques de relaxation asiatiques et de la médecine chinoise. « Son principal intérêt est de stimuler la circulation sanguine, de régénérer le cuir chevelu et de booster la kératine », explique Mélanie qui s’est formée à Paris pour ajouter ce soin à son salon de beauté. « Votre chevelure sera plus légère et plus souple, mais surtout vous pourrez profiter d’un moment de détente absolue. » Dès mon arrivée, Mélanie me guide vers la cabine duo à l’étage. C’est l’une des nouveautés de l’institut qui permet de se faire masser en amoureux ou entre copines ! Lumières tamisées, bougies et musique apaisante m’ont tout de suite mise dans l’ambiance. La décoration soignée et les teintes douces invitent au lâcher-prise. Mélanie a le souci du détail et ça se voit.
Un diagnostic personnalisé
Alors que je suis confortablement allongée sur la table de massage, Mélanie commence par examiner mon cuir chevelu. Étant donné que je perds mes cheveux, ses observations, ponctuées de conseils personnalisés, sont les bienvenues.
Le massage en profondeur du cuir chevelu
Le massage commence avec une huile capillaire végétale sans allergène. Mélanie utilise des techniques de pression et de pétrissage pour stimuler la microcirculation. Elle applique ensuite un shampoing adapté à mes cheveux. La détente est immédiate et les mouvements procurent un vrai bien-être.
Le rinçage inédit au cerceau d’eau
Mes cheveux sont rincés à l’eau tiède par des jets doux qui balayent mon crâne de haut en bas. La sensation est plutôt agréable, comparée au traditionnel pommeau. Pendant ce temps, Mélanie poursuit le soin avec un massage de la nuque et des cervicales. Relaxation profonde garantie !
La pose d’un soin nourrissant sous vapeur
Alors que je profite des effets du massage, Mélanie applique un masque hydratant sur mes pointes. Un vapozone projette de la vapeur sur mon crâne pour aider le produit à pénétrer. Malgré le bruit de l’engin, je parviens à profiter du massage des pieds que Mélanie me propose.
La dernière étape, le démêlage et la détente
Une fois le vapozone retiré, Mélanie me démêle délicatement les cheveux avant de les envelopper dans une serviette douce. Elle me laisse quelques minutes pour
ressentir l’effet du soin. Je dois dire qu’il est immédiat et que je suis aussi détendue qu’après un massage du corps. Bon, il est vrai que le massage crânien, c’est un peu ma madeleine de Proust. Cerise sur le gâteau, je constate également que mes cheveux sont beaucoup plus légers et super brillants.
Le Head Spa chez Merveillosa
Quatre formules sont proposées allant de la découverte au luxe qui combine un soin complet du corps à la tête. Et pour Noël, Merveillosa lance une offre duo prestige à 100 € (au lieu de 140 €). De quoi revitaliser le corps et l’esprit !
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L’élégance intemporelle Mode
Nichée rue du Château, la boutique Agnès Jenn traverse les époques et les modes. On y trouve des pièces casual, chics et habillées allant de la lingerie aux vêtements de marque en passant par de nombreux accessoires. Aujourd’hui, la boutique est tenue par Anne, la fille d’Agnès Jenn, une passionnée de mode.
En 1971, Agnès Jenn, enceinte de sa fille Anne, ouvre une petite boutique de lingerie et de maille à Haguenau. Ce n’était alors qu’un espace modeste. Après avoir travaillé neuf ans aux côtés de sa mère, Anne reprend l’enseigne à son nom en 2002 et décide d’en faire une référence locale. « Comme Obélix et la potion magique, je suis tombée dedans quand j’étais petite », confie-t-elle, les yeux pleins de malice. Adolescente, elle aidait déjà sa mère et son père qui tenait lui un commerce de vêtements pour hommes, rue de la Moder. En 2020, Anne fait le pari audacieux d’agrandir la boutique pour y inclure une gamme encore plus variée de tenues et d’accessoires. Le magasin aux lignes épurées propose des pièces du 34 au 48,
adaptées à toutes les morphologies. « Je peux habiller mes clientes de pied en cap, leur donner des conseils personnalisés et transformer leur dressing de A à Z », expliquet-elle avec fierté.
Une passionnée de mode à l’affût des dernières tendances
Deux fois par an, Anne parcourt les showrooms de Milan, Düsseldorf et Paris à la recherche de pièces incontournables. Sa philosophie ? « Magnifier les personnes sans jamais les déguiser. » Pour cela, Anne travaille avec une quinzaine de marques, principalement italiennes ou allemandes, comme Max Mara, Marc Cain ou encore Elisabetta Franchi, sa préférée. Toujours à l’affût des dernières nouveautés, Anne suit aussi les défilés des maisons de haute couture pour s’inspirer, car « le luxe annonce souvent la tendance Pour le printemps prochain, préparez-vous d’ailleurs au retour en force de la jupe ». Dans un monde dominé par la fast fashion, la boutique privilégie la qualité : « Les vêtements que je propose doivent donner envie de renouveler sa garde-robe, mais sans céder à l’éphémère. La mode se renouvelle sans cesse, mais certaines pièces restent intemporelles » L’une des forces de l’enseigne réside dans le lien unique tissé avec une clientèle fidèle composée de femmes de 35 à 90 ans. « J’ai même une cliente de 103 ans », s’amuse Anne. Celle-ci encourage d’ailleurs ses clientes à conserver leurs vêtements favoris dans des malles afin de pouvoir les transmettre à leurs filles ou petites-filles. Car « ici, les générations se croisent »…
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Les produits
Il était une foie...
Installée dans un vallon du Kochersberg, la famille Nonnenmacher élève depuis plus de 40 ans des canards mulards, destinés à la préparation du foie gras. Une filière historique de l’Alsace que seuls une dizaine de producteurs perpétuent encore aujourd’hui.
Bien que l’hiver n’ait pas officiellement débuté, le froid est mordant lorsque nous arrivons en ce matin d’automne brumeux à la ferme du Gaveur du Kochersberg. Heureusement, nous sommes bien équipés, car c’est à l’extérieur que débute notre visite de l’exploitation tenue par la famille Nonnenmacher depuis trois générations. C’est Jean-Jacques, le père, qui nous emmène voir les canards. « Ce sont des mulards. Une espèce rustique, très résistante, issue d’un croisement entre un canard de Barbarie et une cane de Pékin. » Un volatile robuste, habitué à vivre dehors et qui gambade ici librement sur des parcours enherbés de 70 ares à 1 hectare, jalonnés d’arbres fruitiers. Cela fait plus de 40 ans que la famille s’est spécialisée dans l’élevage et le gavage des canards. Le tournant a été pris par Jean-Jacques dans les années 1980. À l’époque, il vient d’hériter de la ferme de ses parents, producteurs de tabac et éleveurs de vaches laitières. Secondé par sa femme Eliane, il achète une quarantaine de poussins, convertit une partie des terres à la culture céréalière pour pouvoir les nourrir, puis agrandit d’année en année le cheptel jusqu’à atteindre 13 000 canards. « Aujourd’hui, l’élevage des mulards représente 70 % de notre chiffre d’affaires », confirme Audrey, une des filles de Jean-Jacques et Eliane, qui a repris aux côtés de son frère Cédric l’entreprise familiale dans les années 2010.
Élevage en plein air
Lorsque les palmipèdes arrivent à la ferme, ils ont à peine un jour. « C’est ce qui fait de nous des éleveursgaveurs et non juste des transformateurs », précise JeanJacques en nous ouvrant la porte d’un vaste hangar attenant aux parcours de plein air des volatiles. C’est dans cette poussinière chauffée à 30 °C-33 °C que sont élevés les canetons durant leurs trois premières semaines de vie. Une fois « adolescents », leur plumage change et leur permet d’affronter les températures extérieures. Durant les dix semaines suivantes, ils évolueront dehors et seront nourris avec les céréales produites à la ferme, mélange de maïs de blé et d’orge. Dernière étape : celle du gavage, pour obtenir des foies gras. « L’engraissement n’a rien de barbare ou de cruel », rassure Audrey, « les canards sont des oiseaux qui ont naturellement tendance à se gaver, pour stocker de grandes réserves d’énergie avant de partir en migration. Leur anatomie est d’ailleurs faite pour recevoir une grande quantité d’aliments en même temps. » Au bout d’une douzaine de jours, les animaux sont prêts pour l’abattage, pratiqué directement à la ferme.
Tout est bon dans le canard
Toutes les parties du canard sont valorisées et transformées sur place. « Les foies gras sont mis à cuire le jour même, pour garantir une fraîcheur optimale », détaille Audrey en nous entraînant dans le laboratoire à la propreté chirurgicale ; « le lendemain, on s’occupe de la viande ». Cuisses, magrets, aiguillettes, manchons et même cous sont emballés sous vide pour être mis en rayon. Une partie part également en salaison. « On répartit un mélange d’ail frais [produit à la ferme, ndlr] , de sel, de poivre, de laurier et de coriandre sur les magrets et les cuisses, puis on les place deux jours entiers en chambre froide, avant de les fumer à la sciure de hêtre. »
Le Gaveur du Kochersberg réalise aussi des confits (de cuisses, de magret, de gésier), prépare des rillettes avec les cous et manchons, du presskopf de canard, en ajoutant des légumes de la ferme, et toutes autres sortes de plats cuisinés d’inspiration alsacienne, comme des tourtes vigneronnes enrobées d’une pâte brisée à la graisse de canard. Les trois quarts de la production s’écoulent en vente directe dans la boutique en bois jouxtant le labo. Le reste est livré aux restaurateurs alentour ou vendu au mois de décembre, au marché de Noël de Strasbourg, place du Marché-aux-Poissons.
LE GAVEUR DU KOCHERSBERG 14, RUE DE HOCHFELDEN, À WŒLLENHEIM
@LE_GAVEUR_DU_KOCHERSBERG
GAVEUR- KOCHERSBERG.FR
Magasin ouvert
-> lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 19 h (sauf lundi 18 h 30) -> samedi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h
-> + 3 dimanches avant Noël de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Marché de Noël
-> Le Gaveur du Kochersberg tient un stand jusqu’au 24 décembre sur la place du Marchéaux-Poissons à Strasbourg.
Les derniers producteurs de foie gras d’Alsace
Aujourd’hui, il ne reste plus que dix producteurs de foie gras fermier 100 % alsacien, qui élèvent leurs canards à la ferme, les laissent gambader à l’air libre, les nourrissent uniquement avec des céréales cultivées sur l’exploitation puis s’occupent de l’abattage et de la transformation sur place. Ils sont regroupés au sein de l’association Gänzeliesel. alsacefoiegras.fr
-> Le Gaveur du Kochersberg 14, rue de Hochfelden, à Wœllenheim
-> Les foie gras de Lucien Doriath
30, A rue de Molsheim, à Soultz-les-Bains
-> La Ferme Lechner
6, rue des Roses, à Pfettisheim
-> E ARL du Héron Cendré
22, route de Colmar, à Boofzheim
-> Ferme Véronique Klein
12, route de Strasbourg, à Schnersheim
-> Ferme Mang
37, rue Principale, à Bilwisheim
-> Ferme Meyer
2, route de Morsbronn, à Eberbach (Gundershoffen)
-> Ferme Schmitt
23, rue du Ried, à Bischoffsheim
-> Ferme Brun
6, rue des Roses, à Blodelsheim
-> Ferme Berling 6, rue de la Moder, à Drusenheim
La Merise sur le gâteau
Quelques heures avant d’enfiler leurs chemises blanches de service, Christelle et Cédric Deckert, à la tête depuis plus de huit ans du restaurant La Merise près de Haguenau, nous ont ouvert les portes de leur vaste demeure alsacienne. Une adresse aux deux macarons Michelin, où le classicisme à la française est revisité avec élégance par le couple de perfectionnistes.
Implantée en entrée du village de Laubach, à l’orée du Parc naturel régional des Vosges du Nord, La Merise semble noyée dans la brume en cette matinée maussade. Devant la grande bâtisse à pans de bois et briques de grès rose, nuls cerisiers sauvages, mais des rangées de pieds de vigne, prêts à rentrer en dormance pour l’hiver. « En alsacien, les habitants de Laubach étaient appelés les picoreurs de cerises », nous éclaire Cédric Deckert, le maître des lieux, déjà affairé à tailler des pommes en cuisine. Nous sommes passés par l’entrée des artistes, pressés que nous étions de fuir la fraîcheur humide des premières heures de l’aube.
Cocon aux tons nacrés
Pendant que Cédric finit sa mise en place, Christelle, sa femme, nous conduit au salon. La lumière tamisée du lieu, sa moelleuse moquette beige, ses discrets tableaux dorés et ses grandes baies vitrées ouvertes sur les champs alentour, invitent à la paresse. « Nous voulions créer un lieu qui donne une impression d’espace, où les clients pourraient prendre leur temps », confirme le chef aux deux étoiles Michelin, venu nous rejoindre autour d’un cake et de trois cafés. Ce restaurant de plus de 600 m2, le couple l’a construit de toutes pièces, utilisant pour l’extérieur des matériaux récupérés sur d’anciennes maisons alsaciennes et optant à l’intérieur pour une décoration moderne. Une dichotomie qui se retrouve aussi sur la carte. « Je n’aime pas ce terme, mais on retrouve dans mes plats une base classique, rehaussée de petites touches exotiques », concède Cédric Deckert de sa voix faussement fluette. « Je pense surtout que ma cuisine reflète mon caractère : franc, direct, sans superflu » Et c’est vrai que le quadragénaire aime aller droit au but, avec ses réponses courtes et ses phrases sans détour.
L’école de la rigueur
Sa maîtrise des grands classiques de la gastronomie française, le chef la tient de son parcours : un bac pro en alternance à l’Auberge de la Bruche, adresse gastronomique de Dachstein, une première expérience dans un établissement étoilé, le restaurant Au Cygne à Gundershoffen, sous l’ère du couple Paul, puis 15 ans à Baerenthal, au sein de la brigade de l’ancien chef triplement étoilé de L’Arnsbourg, Jean-Georges Klein. « Tous m’ont enseigné la rigueur et la valeur du travail. » Le sens de la discipline et de la précision aussi, de même qu’un attachement aux saveurs alsaciennes. « J’ai toujours été dans des restaurants de famille, ici en Alsace, je ne suis pas passé par les grands palaces parisiens, confirme Cédric Deckert, mais j’ai l’esprit
compétitif, alors j’ai participé à de nombreux concours nationaux et internationaux. » Comme les Olympiades des métiers, dont il a disputé la finale à Séoul. C’est ce même goût du défi qui l’amènera fin 2016 à ouvrir avec sa femme Christelle – rencontrée sur les bancs du lycée hôtelier – le restaurant de Laubach. À l’époque, ils ont tout juste 35 ans. « On a toujours eu pour projet de créer notre propre restaurant, on voulait un lieu unique », justifie le couple d’Alsaciens, en nous invitant à les suivre en cuisine.
Un ballet bien rodé
Confortablement lovés dans les fauteuils du salon, nous n’avions pas entendu les équipes arriver. Dans un silence paisible, chacun œuvre à sa tâche : l’un épluche les oignons, une autre cisèle du gingembre, un troisième va chercher des préparations dans une cabane extérieure, tandis qu’un des membres plus chevronné de la jeune brigade s’attelle aux préparations des viandes et qu’un dernier duo s’occupe des desserts. Dans la salle à manger aussi c’est une calme effervescence. Les rares grains de poussière sont chassés au plumeau, l’aspirateur explore minutieusement chaque recoin et de belles nappes d’un blanc immaculé sont dressées sur les tables rondes. « Nous changeons la taille des tables en fonction du nombre de convives », nous explique Christelle Deckert en repiquant quelques lys dans un somptueux bouquet blanc. Aucun détail n’échappe à l’œil vigilant de la maîtresse de maison, qui dirige ses équipes dans un sourire communicatif.
Produits haut de gamme
Il est désormais 10 h 30 et les premières odeurs commencent à s’échapper de la cuisine. Tablier autour du cou, Cédric Deckert est en train de retirer les arêtes des soles, qu’il vient de fileter. « Nous ne travaillons que des produits d’exception », nous explique le chef en allant vérifier la réduction d’une des sauces qui bouillonnent sur le feu derrière lui. « Pour chaque viande, chaque poisson, nous cherchons le meilleur fournisseur. C’est difficile, car les produits de luxe sont convoités par tous les restaurants gastronomiques » Parmi les indétrônables de sa carte : les langoustines, les Saint-Jacques, le foie gras, le bœuf Wagyu du Japon, le gibier, la truffe. Les herbes et aromates viennent souvent du jardin. « C’est le cas aussi des fruits rouges, à la saison estivale, et chaque année nous plantons de nouveaux arbres fruitiers. Nous en avons désormais entre 70 et 80 » Il y a un an, Denis Diebold a été embauché comme jardinier à temps plein, pour s’occuper du verger et pour lancer un potager. « Mais quand on gère une table gastronomique, il faut du volume, nous ne serons jamais autosuffisants en fruits et légumes », admet le chef réaliste.
Au millimètre près À le regarder évoluer en cuisine, stylo épinglé à la poche, réglette dans le tiroir, balance de précision à portée de bras, une illumination me vient : Cédric Deckert porte parfaitement son nom. Sa cuisine ne tolère pas les approximations, elle est à angle droit. « On n’a pas le temps pour l’imprévu », me confirme le perfectionniste en coupant des carrés de foie gras. Ici tout est parfaitement calibré, pesé, dosé. Et ça se ressent dans l’assiette. Les sauces que le chef a constamment goûtées lorsque nous étions avec lui aux fourneaux, sont d’une maîtrise parfaite. La cuisson
« Nous ne travaillons que des produits d’exception. Pour chaque viande, chaque poisson, nous cherchons le meilleur fournisseur. »
des viandes et poissons, irréprochable. La présentation millimétrée. Côté cave, la sélection du sommelier Joël Brendel fait honneur aux vins alsaciens, avec plus de 180 références du terroir – sur 480 au total – en rouge comme en blanc. Une partie s’expose dans la belle cave vitrée qui jouxte le salon. Le reste est gardé bien au frais dans un endroit propice au vieillissement des bouteilles.
LA MERISE 7, RUE D’ESCHBACH À LAUBACH WWW.LAMERISE.ALSACE
Les adresses
Romy’s café
Bouxwiller est réputée pour le charme de son centre historique, ses maisons à colombages, son marché de Noël artisanal… La ville gagne aujourd’hui à être connue pour le Romy’s café.
Depuis le mois de septembre, l’adresse apporte un vent de nouveauté et de fra îcheur dans le carnet d’adresses gourmandes de la ville. Difficile d’imaginer un lieu à la déco si cosy et inspirée à deux pas de la place du Château de Bouxwiller. Aux commandes, un jeune couple qui a déjà fait ses preuves et des adeptes dans son précédent café à Niedermodern. Mais Emma Burger et Étienne Fritsch ont dû fermer boutique pour réinstaller leur feel-good café quelques kilomètres plus loin. En ce jour gris de novembre, nous sommes bien inspirées de pousser la porte de ce lieu chaleureux et réconfortant. Rien d’étonnant, nous ne sommes pas les premières et il va falloir attendre qu’une table se libère pour déguster les gaufres salées et les bagels du jour. Hélas, le comptoir garni de pâtisseries régressives n’incite pas les précédents convives à zapper le dessert. Comme on les comprend !
Le goût du local Emma, la pétillante pâtissière, a fait ses classes chez Macarons & Inspirations avec Élisabeth Biscarrat à Strasbourg, ainsi qu’à La Clairière à La Petite-Pierre. La présentation raffinée de ses assiettes salées et de ses superbes gâteaux laisse deviner son tempérament artistique. « C’était mon rêve d’ouvrir un lieu comme celuici, où on a envie de prendre son temps. » Étienne, lui, s’est formé comme barista pour
accompagner Emma dans son rêve. Tous deux sont épaulés par Romy’s le chien mascotte, qui accueille les clients en soulevant une paupière. Amoureux du bon goût, ils ont sélectionné leurs producteurs au plus proche. Les limonades sont fabriquées à Niedermodern par la microbrasserie du Septénaire, les primeurs proviennent de la ferme Waechter à Obermodern, les œufs de Lembach, les fromages de Mathieu à Dauendorf et les cafés de spécialité d’Omnino, la micro-brûlerie alsacienne. Pour préparer des chaï latte mousseux, même le sirop est fait maison !
Un café de campagne
Notre gaufre au gouda, garnie de fromage de chèvre, de butternut rôtie, de poire et de noisettes nous fait gentiment oublier l’attente. D’ailleurs, il nous fallait bien ce moment pour apprécier chaque détail de la décoration, entre fleurs séchées et plantes vertes, et la gentillesse de l’accueil d’Étienne avec un petit mot pour chacun. La tarte au potiron pimpée d’épices douces me ramène directement aux goûters de ma grand-mère. Et que dire de ce somptueux cheesecake sorti tout droit de la cuisine ou de cette tarte au citron surmontée d’une belle meringue à l’italienne… Tant pis, on abandonne aux lycéens gourmands les cookies, le banana bread et le carrot cake pour l’heure du goûter et on promet de revenir pour un prochain atelier créatif. Tout se passe alors dans la jolie salle au fond du café, autour d’une grande stammtisch. Assez grande pour poser sa tasse de café et sa part de cake et pour créer une couronne de l’Avent, décorer des céramiques ou s’initier à la broderie avec un créateur local.
LE GAVEUR DU KOCHERSBERG FERME NONNENMACHER 67370 WOELLENHEIM
de la Ferme & Foie Gras d’Alsace
03 88 69 90 77 - GAVEUR-KOCHERSBERG.FR
LA BOULANGERIE JK
ARTISAN MAÎTRE BOULANGER
FARINES 100% FRANÇAISES BIO ET CRC® LEVAIN NATUREL | VARIÉTÉS DE BLÉS ANCIENS
5 rue Principale, 67350 La Walck 09 87 41 77 88
Et également sur les marchés de Haguenau, Brumath et Niederbronn
Les adresses À TABLE
Le Boudoir
3, PLACE JOSEPH -THIERRY À HAGUENAU
09 67 24 15 43
FACEBOOK LE BOUDOIR | @LEBOUDOIRHAGUENAU
En plein centre-ville, Le Boudoir, salon de thé emblématique baroque chic de Haguenau, a été repris depuis septembre par Déborah Selmani Royer et s’appelle désormais Le Boudoir de Débo. La jeune femme de 31 ans compte garder le concept qui fonctionne, tout en y apportant sa touche personnelle.
Dès que l’on franchit les portes du Boudoir de Débo, on est frappé par l’ambiance girly des lieux. Quelques tables soigneusement disposées sont bordées par un long comptoir où sont présentés les macarons, entremets et chocolats de la fameuse pâtisserie Rebert à Wissembourg. À l’heure du déjeuner, on peut aussi y déguster quelques plats à la carte. En été, l’établissement bénéficie d’une des plus grandes terrasses de Haguenau avec une centaine de places assises. Pâtissière de formation, Déborah a toujours rêvé de travailler à son compte. Après quatre années en tant que cheffe pâtissière au Vieux Moulin à Lauterbourg, la jeune maman met aujourd’hui son énergie et son savoir-faire dans ce qu’elle appelle son troisième bébé. Elle espère proposer ses propres pâtisseries, glaces et petits plats traiteur, mais également offrir une gamme de desserts sur mesure sans gluten, sans arachides et sans lactose.
Du fait maison avec des produits frais de saison
Dès qu’elle le peut, Déborah cuisine les fruits et légumes de son jardin. Les veloutés, par exemple, sont préparés à partir des courges de son potager. « Butternut, potimarron, patates douces, rien ne se jette, je déteste ça », affirme-t-elle avec conviction. Elle transforme les framboises et les mirabelles du verger de sa grand-mère en
délicieuses confitures vendues dans la boutique. Cet attachement à la terre lui vient sans doute de ses grands-parents maternels qui étaient paysans. Outre l’élargissement de la carte avec des petits plats traiteur faits maison, Déborah prévoit d’ouvrir son atelier de pâtisserie chez elle, dans un espace de 80 m2 aménagé en laboratoire. C’est ici qu’elle préparera ses macarons et ses glaces, deux de ses spécialités. Une nouvelle gamme de macarons devrait faire son apparition d’ici quelques mois avec des parfums de saison aux notes fruitées, florales et épicées. Déborah rêve de proposer l’une de ses créations uniques : le macaron de Noël qui évoque les saveurs de l’Alsace. « Lorsqu’on croque dedans et qu’on ferme les yeux, c’est Noël. » Quelques-unes de ses créations sont à découvrir d’ailleurs au marché de Noël de Haguenau !
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Les
adresses À TABLE
O’Thurot
25, RUE DE LA REDOUTE À HAGUENAU 03 90 55 06 67
FACEBOOK O’THUROT | @REST_OTHUROT
C’est un signe qui ne trompe pas : bien qu’à l’écart du centre-ville, O’Thurot affiche souvent complet. La prudence impose donc de réserver pour découvrir cet endroit atypique à l’heure du déjeuner…
Autre option : s’offrir un faux-filet maître d’hôtel pour le goûter ! Chez O’Thurot, ce genre d’écart est toléré. Voire encouragé par Christelle Guillaume en salle et Juan Forcadete en cuisine. « On voulait proposer un lieu différent. Un restaurant où les gens se sentent bienvenus tout au long de la journée... » explique Christelle, heureuse d’avoir embrassé une nouvelle vie.
Cuisine réconfortante
Situé au cœur de l’écoquartier Thurot, ancien casernement en constante mutation, l’établissement chaleureux voit en effet défiler depuis son ouverture, il y a un an, aussi bien les étudiantes de l’école d’infirmière voisine, friandes de formules à emporter, que les personnes âgées de la maison de retraite proche qui valident les récents dimanches après-midi dansants… Mais aussi les employés et autres libéraux du quartier, à l’instar des promeneurs du parc qui peuvent s’attabler avec leur animal de compagnie. « En général, il s’agit de chiens. Bien qu’un jour, un monsieur est venu… avec son perroquet ! » se souvient Juan.
« Je cuisine dans l’esprit alsacien » poursuit le chef. Bouchées à la reine et wädele, galettes de pomme de terre ou buewespätzles (qui selon l’humeur et la saison seront à la crème ou aux girolles, au camembert, au munster ou à la truffe…), mais aussi os à moelle et faux-filets, cordons bleus et burgers alsaciens… En deux mots,
une « cuisine réconfortante ». Ouvert jusqu’à 17 h (23 h le vendredi et le samedi), O’Thurot l’est aussi dès 7 h, attirant du même coup les ventre-creux du petit déjeuner. « On propose deux formules très complètes à 8 euros, salée ou sucrée, que l’on peut panacher. » Si les plats de la carte sont bien sûr destinés à être consommés sur place, nombre d’entre eux sont aussi à emporter. Une proposition qui conna ît d’ailleurs un succès grandissant depuis l’ouverture. Peut-être parce que Juan est à l’écoute de ses clients ? « Un jour, on a mis une urne devant la porte pour que les étudiants puissent me soumettre leurs idées... Ils ont demandé des coquillettes au jambon… Elles ont remporté un franc succès ! »
Béton, bois et plantes vertes
Après, tout est affaire de choix. Car emporter son plat pour le manger chez soi ou au bureau revient aussi à se priver d’une déco aussi chaleureuse que les plats. Imaginée avec Vanessa, décoratrice d’intérieur de Capsule Menthe, O’Thurot joue l’imbrication réussie entre style industriel et confort enveloppant, apportée par la couleur des tissus, la présence de fauteuils et de canapés, de tables de toutes les tailles, de suspensions en laiton, de plantes vertes et de bois clair, comme ce stammtisch en lévitation entre deux piles de béton. « Pour la touche déco, je m’approvisionne aussi chez Jeannela & Seppela », explique Christelle. « Les objets sont à vendre au mê me prix qu’à la boutique de Shopping promenade. » Bref, l’Alsace modernisée. Faire fonctionner un lieu aussi atypique, loin du centre-ville, caché malgré sa haute baie vitrée, le pari était osé, mais couronné de succès ! « On a su s’adapter à tout le monde, jeunes et moins jeunes » se réjouit Christelle, dont le grand-père, jadis, était boulanger pour la caserne. « O’Thurot, c’est comme un restaurant de quartier, toujours ouvert, toujours vivant… À l’image de Plus Belle la Vie , vous voyez l’idée !? »
Benvenuto chez Volfoni où la dolce vita
commence par un aperitivo de cocktails création et d’antipasti maison et se prolonge avec des recettes traditionnelles de la cuisine italienne, dans un cadre convivial et authentique.
A presto!
PIZZA-PASTA-APERITIVO COCKTAILS
Déjeuners, apéros, dîners, soirées…
1, rue Georges Méliès à Haguenau
03 88 80 66 37
Facebook Volfoni Haguenau
@ volfoni_haguenau
7, rue Georges Méliès à Haguenau
Facebook Au Bureau Haguenau
@ aubureau_haguenau
Les adresses À TABLE
La Brunchoise
5, FOSSÉ DES TANNEURS À HAGUENAU 03 88 90 93 49
@LABRUNCHOISE_HAGUENAU
Les amateurs de brunch, de cafés de spécialité et de gourmandises sucrées ont enfin leur adresse à Haguenau, à côté de la Halle aux Houblons. Depuis son ouverture, début avril, La Brunchoise a su trouver une clientèle qui aime prendre son temps.
Pour un petit déj traditionnel café-croissant et jus pressé ou un délicieux granola maison, pour un brunch avec salé et sucré, pour un plat du jour ou pour une pause gourmande autour d’un délicieux gâteau, chacun trouve ici une occasion de passer un bon moment. On aime l’ambiance cosy, avec ses tons poudrés, ses lignes douces, son mobilier en rotin et une playlist choisie. Les plus jeunes investissent le petit coin jeux, tandis que leurs mamans papotent ou s’offrent une pause bien méritée « Quand je me suis installée à Haguenau en 2020, j’ai tout de suite remarqué qu’il manquait un coffee shop comme celui-ci. C’est le genre d’endroit original et branché que j’adore trouver dans d’autres villes et en voyage… J’avais envie d’importer ce concept dans ma ville » explique Laura Le Roy, la créatrice du lieu.
Du beau, du bon
Les pâtisseries maison, les fruits et légumes frais et les boissons soigneusement sélectionnées dessinent une jolie carte pleine de tentations : les cafés Mokxa du torréfacteur strasbourgeois, les thés artisanaux de Kodama, les bières de la brasserie Le Refuge à Haguenau, les apéritifs sans alcool Les Petits Bonheurs fabriqués dans les Vosges et des smoothies et jus qui changent selon l’inspiration
et les saisons. Plusieurs plats salés complètent la partition, avec les déjà classiques avocado toasts et pancakes, et on met quiconque au défi de résister à la vitrine de cakes et cookies fra îchement sortis du four, aussi beaux que bons.
Rien ne l’arrête
À seulement 32 ans, la jeune fonceuse a déjà deux reconversions professionnelles derrière elle. Après une première vie dans le prêt-à-porter, Laura a repris ses études pour réaliser son rêve d’enfant d’enseigner. Cinq ans plus tard, elle commence à s’ennuyer et mû rit l’idée d’offrir un autre modèle de maman épanouie à sa toute jeune fille. Passionnée par l’univers du brunch, elle passe son CAP cuisine et une formation à la création d’entreprise, entre deux préparations de cours pour ses élèves. Elle décroche un prêt d’honneur d’Initiative Nord Alsace qui croit dans le potentiel du projet et l’incite même à voir plus grand, avec un local qui puisse aussi accueillir des animations ou des événements privatifs. Ça tombe bien, car Laura collectionne les idées et les contacts, pour proposer chaque mois de nouvelles animations et des ateliers. Couronnes de fleurs séchées, musicothérapie parentenfant, petites créations en laine, bricolages enfants… remplissent l’atelier au fond du café d’une joyeuse troupe de créatifs. Pour les plus grands, des afterworks, des enterrements de vie de jeune fille, des brunchs à volonté font vivre le lieu en soirée.
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Situé au bord du canal de La Marne au Rhin, à proximité de Hochfelden, nous vous accueillons dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
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Du mardi au dimanche jusqu’au 22 décembre : 10h-12h30 et 14h-17h Réouverture le 7 janvier. Du mardi au vendredi : 10h-12h30 et 14h-17h
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