Zut Strasbourg 60

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ZU T

Making of

① Ci-gît Antoine Lambert, photographe et vidéaste, qui a vaillamment secondé la photographe et filmé backstage lors du shooting de la série Mode. @antoine_lambert

② La fine équipe Flamenco dans les bras de la journaliste et mannequin Angèle Lucchini, la créatrice Tania Zekkout (avec ses cols bijoux arrivés la veille de leur atelier de production italien et déjà sur les fonts baptismaux) et la photographe Cécile Jacquot qui signe sa troisième collab Zut et sa première couv féline. @angelelucchini @taniazekkout @cecilejacquot_

③ La vie de bureau Visite d’Aloyse, fils d’homme de culture et de style (E. Dosda), en pleine démonstration du fameux « porté coulissé de capuche de hoodie ».

④ À Pierre que veux-tu Pierre Duchemin, maquilleur de théâtre et parfois de mode. @pedro.delcamino

⑤ C’est beau un port le matin Le photographe Christophe Urbain, bravant le froid mais oubliant tout quand la lumière est belle.

@christophe_urbain

⑥ À portée de main Déjeuner Hop’la avec un 10/10 pour la tourte (depuis notre dernier dossier culinaire « Croûte toujours », on les goûte toutes !). @hopla_coop @previewimagemaker

⑦ Casting Oui, les deux chats maine coon de Mylène se sont bien fait voler la couv par le chaton devon rex de Laura. @mywildgiants_mco @of_diagon_alley_devon_rex

⑧ Parce qu’il faut bien en finir « Où se trouve le port terminal, d’où nous ne lèverons plus l’ancre ? » Herman Melville, Moby-Dick –photo prise du siège du Port autonome de Strasbourg.

Passage de l’autre côté de l’objectif pour les deux rendez-vous incontournables de chaque saison : notre série Mode et la rubrique « Strasbourg vu par ».

10, rue du Dôme – Strasbourg – www.jacquot-horloger.com

JACQUOT
Joaillerie

Prochaines parutions

Hors-série Racing n° 5 « Un seul amour et pour toujours » décembre 2024

Haguenau & alentours n° 20 mars 2025

Strasbourg n° 61 avril 2025

L’artisanat dans l’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace n° 7 juin 2025

Zut Team

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Administration et gestion Gwenaëlle Lecointe

Rédaction en chef Cahier La Culture

Emmanuel Dosda

Directrice artistique et rédaction en chef Cahier Le Style Myriam Commot-Delon

Rédaction en chef Cahier La Table Tatiana Geiselmann

Rédaction en chef Cahier Les Escapades et Cahier Les Métiers Bruno Chibane

Direction artistique et graphisme phi – Séverine Voegeli

Chargée de projets & développement

Léonor Anstett

Commercialisation

Léonor Anstett

+33 (0)6 87 33 24 20

Bruno Chibane +33 (0)6 08 07 99 45

Émilie Ményé

+33 (0)6 66 22 79 29

Philippe Schweyer +33 (0)6 66 22 79 29 ps@mediapop.fr

Anne Walter

+33 (0)6 65 30 27 34

contact@chicmedias.com prenom.nom@chicmedias.com

zut-magazine.com chicmedias.com

Contributeurs

Rédacteurs

Myriam Commot-Delon, Emmanuel Dosda, Tatiana Geiselmann, Paola Guzzo, Fanny Laemmel, Sauvan Launay, Caroline Lévy, Corinne Maix, JiBé Mathieu, Laure Rossignol, Sonia Verguet

Styliste

Myriam Commot-Delon

Photographes

Atelier Gilbert, Pascal Bastien, Teona Goreci, William Henrion / Preview, Cécile Jacquot, Grégory Massat, Christophe Urbain, Sonia Verguet, phi – Séverine Voegeli

Illustratrice

Camille Sybeaux

Relecture

Léonor Anstett

Nicolas Querci

Retouche numérique

Emmanuel Van Hecke / Preview

Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 37, rue du Fossé des Treize 67000 Strasbourg

+33 (0)3 67 08 20 87 chicmedias.com

Sàrl au capital de 77 057 euros

Tirage : 9 000 exemplaires

Dépôt légal : décembre 2024

SIRET : 509 169 280 00047

ISSN : 1969-0789

Chicmedias est une entreprise à mission dans l’économie sociale et solidaire

Ce magazine est entièrement conçu, réalisé et imprimé en Alsace

Impression Ott imprimeurs

Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex

Diffusion Novéa et Zut Team

Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture

Réalisation Myriam Delon

Photographe Cécile Jacquot Mannequin Angèle Lucchini / upmodels.fr

Maquillage Pierre Duchemin

Coiffure Alexandre Lesmes / Avila

Assistant photo et vidéaste Antoine Lambert

Assistant photo et préproduction William Henrion / Preview

Retouches numériques

Emmanuel Van Hecke / Preview

Lieu

Studio photo Preview Imagemaker / preview.fr

Veste Isabel Marant chez Ultima. Collier Tania Zekkout.

12 Édito

14 Strasbourg vu par — Isabelle Lustig — Romain Bertoli + Mélanie Thiriot + Maxime Huber — Romuald Delemer — Magali Fischer — Guillaume Pizette

24 La chronique

Femmes like you Pérégrinations urbaines avec Caroline Lévy, à la rencontre de celles qui font bouger les lignes.

29 Portfolio

Atelier Gilbert (2/4) Strasbourg, dans les archives du duo de photographes.

35

La Culture

36 Rencontre Zut, v’là Dosda… chez Bruno Bouché

Le directeur du Ballet de l’Opéra national du Rhin nous reçoit dans son appartement mulhousien.

40 Portrait Stéphane Bossuet Rencontre avec le créateur d’Artenréel qui prend sa retraite.

44 Galerie Strass’Art Gallery Une galerie d’art d’un nouveau genre.

46 Entretien Emily Loizeau Rencontre musicale et souterraine.

48 Exposition Expo en deux chapitres sur l’illustration jeunesse.

50 Actus

La culture en bref Théâtre, photo, illustration, littérature, festivals… les événements culturels à ne pas rater cet hiver.

60 Cadeaux

Emballante, notre sélection livresque et musicale 100 % locale.

65

Le Style

66 Mode

On a détrôné Choupette : une Zut girl bien escortée.

80 Bijoux

Notre wishlist de Noël.

82 Lifestyle

Prescription fêtes 2024.

La Table

90 Chronique

Twister les totems

Sonia Verguet s’approprie les emblèmes et rituels de fin d’année.

94 Reportage

Il était une foie… Journée dans la brume et dans un froid de canard, à la ferme du Gaveur du Kochersberg.

98 Reportage

La cerisaie alsacienne Zut s’est glissé dans les coulisses du restaurant

La Merise.

102 Recette

Truffée d’éclats

Une soupe en tenue de fête.

104 Expérience

Villa René Lalique

La grand-messe d’une cave « Cathédrale ».

106 Cadeaux

Le jeu des sept quilles

Dans la famille « Nature », je demande… à Jean Walch.

108 Actus

Les potins des popotes Nouvelles en vrac et ragots tout frais.

111

Les Escapades

112 Vosges du Nord

La nature en héritage

Immersion forestière dans le Parc naturel.

117 Cadeaux

Shopping à la boutique du Parc au Château de La Petite-Pierre.

119

Les Métiers

120 Adresse

Citadines

Eurométropole

Strasbourg

Un lieu immersif à portée des citadins, entre business et détente.

122 Les métiers

Le groupe Orange, trousseau à monde responsable.

125 Les métiers

À bonne école

— Fabéon : écosystème 2D et 3D.

— MJM : Manuel Feig, directeur d’école et de créativité.

— ESG Strasbourg : rencontre avec un étudiant.

— ISEGCOM : trois lettres capitales.

— L’École de création visuelle : la Brasserie Fischer futur campus.

2024/2025 - 3e édition

De nombreux prix à gagner !

Informations et inscription sur alsace.eu

Fous (le feu à) ta cagoule !

Ne nous voilons pas la face : les pauvres bougres de Délivrenous ou d’Uber-Shit qui se gèlent les miches pour les feignasses avides de plateaux sushis/Netflask ne sont plus seuls à se camoufler sous capuches et cache-nez. Glaciation généralisée du chef ? C’est devenu une épidémie, un variant du Covid et son flot de masques chirurgicaux barrant nez et bouches. Un virus qui touche le péquin, le rap, le foot, le luxe. Kalash Criminel ou Freeze Corleone ne sortent plus le visage à découvert pour un gangsta style assumé. Aya Nakamura se cagoule en Jacquemus. Kanye West en Alexander McQueen. Ibrahima Konaté en Kenzo… Un p’tit trou, deux p’tits trous, trois p’tits trous pour respirer, voir et parler : nobodies et peoples se planquent sous leur passe-montagne. Dans Zut, on lui fout le feu, on crame cet accessoire – en pétales d’organza br û lé –grâce aux mains expertes de la créatrice alsacienne Tania Zekkout. À l’anonymat généralisé et le balaclava à tous les étages, nous préférons la mise à nu, le franc-parler, le vrai. Zut aux mensonges, à la post-vérité, aux faux-semblants. Yes aux gambettes découvertes, à la truffe aux quatre vents, au design cul à l’air, aux artistes qui se dévoilent, aux spécimens à poils. Bas les masques !

Strasbourg vu par

Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les femmes et les hommes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

Isabelle Lustig

53 ans

Directrice de la Carsat Alsace Moselle et du régime local d’assurance maladie

Où ? Siège de la Carsat Alsace-Moselle

« La plaine des Bouchers, ce n’est pas que le stade de la Meinau, c’est aussi le lieu de différentes entreprises et services publics, dont le siège de la Carsat d’Alsace-Moselle et à la santé au travail.

Ici se trouvent également des espaces verts labellisés LPO depuis cet été, dont peuvent profiter les 600 salariés du site, ce qui allie qualité de vie au travail et engagement pour la biodiversité. »

Actu ?

« Ce n’est pas une actu, mais on ne répétera jamais assez qu’il n’y a pas d’âge pour préparer sa retraite et suivre sa carrière sur son espace personnel de l’assurance retraite. Et pour prendre soin de sa santé au travail, ou dans son quotidien avec toutes les actions financées par la Sécurité sociale et par notre régime local d’assurance maladie. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« Zut et re-zut aux pourfendeurs de la Sécurité sociale française, système solidaire qui se transforme remarquablement chaque jour au bénéfice de tous nos assurés grâce à l’engagement de nos collaborateurs mobilisés. »

lassuranceretraite.fr regime-local.fr

Propos recueillis par Myriam Delon
Photos Christophe Urbain

Romain Bertoli

37 ans

Mélanie Thiriot

33 ans

Maxime Huber

37 ans

Cofondateurs de l’agence

Le Cocon concept store

Où ? Hôtel Léonor

« Lorsque nous sommes à Strasbourg, nous aimons particulièrement venir au Léonor, pour déjeuner ou simplement boire un verre. C’est une réhabilitation d’exception, fusionnant l’ancien avec le contemporain pour offrir une expérience immersive unique, tout comme notre boutique et maison témoin à La Wantzenau, reconstitution minutieuse d’une demeure du xix e siècle. »

Actu ?

« Au Cocon, nous proposons une sélection exclusive de marques

et rassemblons tout ce qui est nécessaire pour créer un intérieur harmonieux et vous plonger dans notre univers : mobilier, décoration, aménagement de cuisines et salles de bain, ainsi qu’une gamme de petits objets décoratifs qui complètent notre autre showroom de Kilstett, spécialisé dans les revêtements de sol. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« À celles et ceux qui achètent tout sur internet ! »

lecoconconceptstore.com

Ce n’est pas très chic de le formuler aussi brutalement, mais nous avons besoin de flouze, de grisbi, de fric ! Pour beaucoup de raisons (l’augmentation du prix du papier notamment, baisse des budgets partout...), Chicmedias doit affronter une grosse tempête. Alors, zut aux bonnes manières ! Donnez-nous un petit ou un gros coup de pouce pour nous aider à passer le cap, vous serez vraiment chics. Merci les amis !

Photo : Studio Preview / Alexis Delon
Mannequin : Anna

Romuald Delemer

58 ans

Codirigeant de Transports PMS

Où ? Siège social du Port autonome de Strasbourg

« Nous nous trouvons sur la terrasse du nouveau siège du Groupe Ports de Strasbourg, ancré sur son territoire, au plus proche de l’activité fluviale, ferroviaire et routière, et de notre entreprise. »

Actu ?

« Nous disposons d’une plateforme de 2 700 m2 d’espaces de bureaux d’une surface totale de 700 m2 que nous occupons ou proposons à la location et d’une flotte de 50 véhicules routiers. Nous répondons aux

besoins de nos clients en matière de transport et de logistique, avec des solutions sur mesure, du premier au dernier kilomètre. Notre entreprise est partenaire de la marque Alsace et labellisée Alsace Excellence depuis 2023. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« À ceux qui n’osent pas faire ! »

pms-strasbourg.fr

Vous avez pensé votre projet ? Nous le réalisons !

PEINTRE DÉCORATEUR

Pour vos projets Strasbourg et alentours

Magali

Fischer 42 ans

Responsable Économie créative à la Ville et Eurométropole de Strasbourg

Où ? Place Gutenberg

« J’ai longtemps vécu dans ce quartier des imprimeurs entourant la place Gutenberg, avec les rues de l’Épine, de l’Ail, et celle des Serruriers où j’ai habité. En outre, je travaille dans un service dédié à l’innovation et Gutenberg en est un très bon symbole. »

Actu ?

« Un projet de campus créatif et innovant dédié à l’imprimerie et aux arts graphiques. Lauréat de la première étape d’un appel à manifestation d’intérêt France 2030, projeté sur le

site de la Coop. Il a pour ambition l’émergence d’un pôle territorial d’industries culturelles et créatives, et rassemblera une galaxie d’activités s’adressant tant aux professionnels qu’au grand public. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« Aux acronymes dans l’administration ! »

strasbourg.eu

Caban Tagliatore et pull Fisherman Out of Ireland chez Revenge Hom.

Guillaume Pizette

52 ans

Président de Luence, agence web solidaire

Où ? Rue des Juifs

« Il y a 20 ans, c’est dans la rue des Juifs que je me suis installé en arrivant à Strasbourg. La première chose que j’ai faite, c’est d’aller me présenter à tous les commerçants de la rue, puis j’ai organisé une grande fête des voisins dans mon immeuble… Du coup, je connaissais tout le monde ! J’ai d’emblée trouvé les Strasbourgeois extrêmement ouverts et chaleureux. »

Actu ?

« Le monde de demain sera une alliance de haute technologie

et d’humanité, nous croyons chez Luence en la réinsertion, au potentiel des personnes dites “différentes”. Nous accompagnons depuis dix ans des entreprises dans leur passage au numérique et au développement digital et, pour répondre aux nouveaux usages et aux contraintes réglementaires, nous venons de lancer Olence, le premier logiciel e-commerce 100 % français et 100 % solidaire. »

ZUT à qui ou à quoi ?

« Au désengagement ! »

luence.fr

ITTENHEIM

Villa Ackerland

NOUVEAU

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Découvrez la Villa Ackerland, un programme d’exception alliant charme rural et confort moderne. À quelques minutes de Strasbourg, ses appartements lumineux, du 1 au 4 pièces, offrent bien-être et sérénité dans un cadre naturel.

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femmes like you

Et si je vous embarquais avec moi dans Strasbourg ? Vous seriez les témoins de mes rencontres, de mes pérégrinations à travers la ville de jour comme de nuit. J’ai envie de sentir son poumon aussi à travers les femmes qui la font vivre, la rendent encore plus belle et plus lumineuse. Des femmes qui ont choisi de faire bouger les lignes, des héroïnes du quotidien qui osent, s’expriment par leur art, dans leur mission ou par le simple fait d’être femme. Un itinéraire garanti 100 % girl power.

Jeudi 10 h 30 – Le Cactus de Barnabé Yasmina Khouaidjia, cheffe d’entreprise

Il n’est pas l’heure de l’apéro et c’est pourtant autour d’un verre que la discussion se lance avec Yasmina Khouaidjia, l’hôtesse des lieux. Le Cactus de Barnabé fraîchement inauguré sur la place Saint-Étienne fait office d’ovni dans le monde impitoyable des cavistes.

La promesse de l’échoppe s’affiche d’emblée en vitrine : « Le plaisir sans l’alcool. » Tout est dit ! Et sans alcool la fête peut être tout aussi folle, ce n’est pas l’entrepreneuse qui dira le contraire. Le point de départ de l’aventure suivant la tendance émergente du No Low (No Alcohol-Low Alcohol ), remonte à un Dry January laborieusement réussi faute d’alternatives satisfaisantes. Celui de l’année suivante passera, lui, comme une lettre à la poste avec en tête un projet abouti et novateur à développer dans la région. Yasmina en est convaincue, le sans alcool a de l’avenir et les chiffres lui donnent raison. Les Français consomment moins d’alcool mais consomment mieux. Le vin, pourtant bien ancré dans la culture franchouillarde, n’a pas empêché le mouvement No Low de faire une percée dans l’Hexagone. Preuve en est, même les grands domaines viticoles s’y sont mis.

Soutenue par son compagnon à l’origine de Kwit, application n ° 1 pour arrêter de fumer, et plus récemment Sobero pour réduire sa consommation d’alcool, Yasmina s’est interrogée sur la question

des addictions et notre rapport à la convivialité : « Quand on y réfléchit c’est quand même fou que l’on trinque en se disant “santé” ! Alors qu’on sait que ça peut être un poison » s’étonne la propriétaire des lieux.

La dégustation se poursuit, et d’une cuvée de chenin blanc de la marque Divin, on découvre Rib0, la gamme désalcoolisée de la Cave de Ribeauvillé. Je me surprends à regarder l’heure histoire de ne pas abuser. L’effet placebo est là et les habitudes ont la dent dure. Il faut dire que tout est pensé pour faire illusion, le rituel du service, la cosmétique des bouteilles et le goût. Il y a de quoi trouver son bonheur parmi les 200 références méticuleusement sélectionnées par Yasmina lors de ses voyages. La quinqua a tout de l’aventurière et ce nouveau projet marque le tournant d’une cinquième vie professionnelle.

Nos chemins se sont d’ailleurs croisés en 2018 alors qu’elle portait la Biennale d’art contemporain de Strasbourg, accueillie dans la friche de l’Hôtel des Postes. Nous y avions dignement célébré les 10 ans de Zut à l’époque. La concrétisation de plusieurs années de travail pour cette juriste bancaire d’origine qui s’est laissé cueillir par sa passion pour l’art. En 2000 elle crée Impact, une galerie associative d’art contemporain, et expose des artistes de tous horizons dans des lieux patrimoniaux et insolites, jusqu’à THRILL en 2011, où elle présentera des artistes européens dans les locaux de l’Ancienne Douane. Se succèderont des missions en politique et dans le développement territorial.

« Dans ce que je fais, j’ai besoin de servir à prendre conscience des problématiques contemporaines. Donner du sens aux questions sociétales par l’art ou la politique » confie Yasmina, qui précise : « Ce que j’aime dans ce mouvement sans alcool qui est en train de gagner toute la planète, c’est qu’il vient de nous. Il n’est pas dicté, mais se traduit par un changement de nos modes de consommation. » À méditer.

Le Cactus de Barnabé 10, place Saint-Étienne

Lundi 12 h 30 – RBS

Marie Furlan, coordinatrice du Marché OFF

Je ne peux pas resituer ma première rencontre avec Marie Furlan, tant elle cumule les expériences et a déjà bousculé son parcours. La trentenaire hyperactive nous accueille à l’heure du déj dans sa safe place à elle : les studios de RBS, avec sa vue imprenable sur la place Kléber et son grand sapin déjà paré de ses habits de lumière. Elle anime tous les mois « Voix Queer », deux heures d’émission sur les sujets qui touchent la communauté LGBTQIA+. Mais son histoire avec la station remonte à plus loin, lorsque dix ans plus tôt, alors qu’elle est encore étudiante en journalisme, elle y entame un stage et commence ses chroniques dans l’émission « Cité Cultures ». Cette mission permettra à cette native de Haute-Savoie de rencontrer des personnalités locales et de commencer à tisser son réseau à Strasbourg. Flash info, programme de l’après-midi, Marie explore tous les formats et continue à donner de la voix. Sans le savoir, c’est une interview avec l’association FestiGays qui lui fera prendre le virage de sa vie. Elle rejoint la structure assez rapidement, dans laquelle elle renforce son esprit militant et son engagement en faveur de la communauté queer. Mais c’est littéralement au lendemain des attentats de Strasbourg en décembre 2018, que Marie décide de se libérer et de faire son coming out : « Ça a fait l’effet d’un électrochoc. Je ne pouvais pas me dire que si je mourais demain, je ne serais pas totalement moi. »

Son combat, elle continue de le mener en créant en 2022 son association Juin’69 (en hommage aux émeutes de Stonewall), à travers des actions sur le terrain qui font du bien, apéros queer, book club, drag shows . « Avec l’équipe, on est les premiers bénéficiaires de ces événements, auxquels on rêvait d’aller ! » assure la fondatrice du mouvement, qui œuvre aussi depuis toujours pour l’écologie (la première Cleanwalk de Strasbourg, c’est elle !).

Ce n’est donc pas un hasard si Marie a été choisie pour tenir les rênes du Marché OFF. Un incontournable des actions de l’économie sociale et solidaire. Spectacle vivant, sujets de société, création locale et responsable, la coordinatrice est comme un poisson dans l’eau. Parmi ses faits d’armes, on note la création d’une safe zone sur le marché, sorte de pièce refuge notamment pour les personnes en situation de handicap. Mais aussi l’établissement d’une programmation encore plus inclusive. Les Strasbourgeois seront une nouvelle fois au rendez-vous. Merci Marie !

Marché OFF, jusqu’au 24 décembre place Grimmeissen marcheoffstrasbourg.fr

La Chronique

Lundi 15 h – Café Atlantico

Brinbelle Chambet, directrice de l’agence Acte 5

Je dois admettre que c’est la première fois dans l’histoire de cette chronique que je ne connais pas mon interlocutrice  ! Comment est-ce possible  ?

Comment une directrice d’agence de communication strasbourgeoise a pu passer sous mes radars ? Recommandée par la rédaction, je prends évidemment le soin de faire des recherches en amont. Brinbelle Chambet. Ce nom n’est pourtant pas commun, mais les résultats s’avèrent assez maigres. Ce qui attise encore plus ma curiosité ! Le rendez-vous est pris sur la coursive de l’Atlantico pour un café. Il fait froid. Nous sommes en novembre, le marché de Noël démarre dans dix jours, rien de très surprenant.

Acte 5, «  une agence pas comme les autres  » m’explique d’emblée celle qui la dirige depuis dix ans. Si l’agence a été fondée en 1987 par son père Daniel Chambet-Ithier, aujourd’hui gérant à la retraite, rien ne prédestinait sa digne héritière qui s’est d’abord orientée vers une carrière dans le social. Ses sujets de prédilection  : l’insertion professionnelle, l’orientation ou la psychologie du travail, domaine dans lequel elle a d’ailleurs validé un master.

Après plusieurs expériences, elle rejoint l’agence en 2011. Ses compétences, elle les met au service de son équipe composée de cinq personnes – un chiffre porte-bonheur, semble-t-il –, mais aussi de ses clients dans la conception d’événements d’entreprise sur mesure : « Il faut beaucoup de psychologie pour comprendre les attentes d’un client et l’accompagner dans la réalisation d’événements. Créer du lien et du sens pour que la magie opère » explique la « cheftaine » de projet, comme elle est décrite sur le site d’Acte 5.

Une organisation atypique et bicéphale partagée entre la communication événementielle et la production de spectacles. Deux métiers différents qui animent pourtant le quotidien de Brinbelle et sa team polyvalente, avec notamment la Revue Scoute, le cabaret satirique qui a fêté ses 40 ans et qui réunit chaque année plusieurs milliers de spectateurs en Alsace. Les liens entre le spectacle et l’agence sont toujours aussi marqués, le père de Brinbelle en est d’ailleurs le metteur en scène : « J’ai grandi avec la Revue, elle fait partie de ma vie. Le spectacle est le fruit d’une création collective attendue chaque année par le public. » En 2025, la joyeuse troupe rassemblée autour de l’iconique Patricia Weller revient dès le mois de janvier à la Briqueterie à Schiltigheim avec A Star Is Burnes, mettant en scène sur l’affiche un Donald Trump en portejarretelles et coiffe alsacienne ! Le ton est donné.

acte5.fr

A Star Is Burnes de la Revue Scoute, du 16 janvier au 2 mars, à la Briqueterie à Schiltigheim

Mardi 9 h – Siège d’ARTE

Catherine Le Goff, chargée de programmes

« J’ai passé la moitié de ma vie chez ARTE ! » s’amuse la chargée de programme s sexagénaire à l’élégance folle qui nous accueille ce matin-là dans les locaux de la chaîne. Sa silhouette est élancée et son verbe engageant, je l’ai noté dès notre première rencontre. Celle-ci remonte à huit ans, lors d’un déjeuner organisé par Anka Wessang du Club de la Presse, alors surprise que la connexion n’ait jamais été établie entre nous.

Quelques mois plus tard, ensemble, nous organiserons la venue du journaliste de mode Loïc Prigent, avec qui elle travaille depuis longtemps, pour une rencontre à la librairie Kléber et j’en profiterai pour l’interviewer dans Zut. Deux ans plus tard, à la cantine de la chaîne, nous apprendrons ensemble la disparition de Karl Lagerfeld. Un moment grave dont je me souviens avec précision.

L’univers de la mode, « sa danseuse » comme elle aime le nommer, fait partie de ses faits d’armes. Elle a produit une trentaine de documentaires sur le sujet, sur des designers ou des maisons de luxe, dont certains sont devenus cultes, comme Signé Chanel ou Karl Lagerfeld se dessine, un film intime sur le Kaiser À venir en 2025, l’histoire de la famille Gucci. « La mode raconte beaucoup de la société. Elle est le reflet d’une époque et de l’évolution du corps des femmes dans toute sa diversité » explique la chargée de programmes. S’ensuit un débat sur la notion de style et la manière de porter un vêtement. Catherine choisit de citer sa mère : « Elle me disait toujours, ce qui compte c’est l’élégance intérieure ! » J’acquiesce.

Originaire des alentours de Paris, avec en poche un diplôme en LEA à la Sorbonne, Catherine décide rapidement de voyager. Et c’est lors d’un séjour à Pékin qu’elle entendra parler du projet de création d’ARTE, dont le siège sera installé dans la capitale alsacienne. Cette opportunité coïncide avec son envie de rentrer en France. Elle devient strasbourgeoise en 1992 avec pour mission la revue de presse quotidienne de la chaîne franco-allemande, avant de devenir attachée de presse. « Je suis entrée par la petite porte et j’ai grandi avec ARTE. C’est un rapport presque familial. J’ai pu apprendre sur le tas, à l’école du Do It Yourself ! Ce ne serait plus possible aujourd’hui » confie-t-elle. Sans être nostalgique, elle est au contraire admirative de l’évolution de la chaîne, impulsée par une ligne éditoriale audacieuse et exigeante, qui n’a pas peur de porter à l’écran certains sujets tabous. Parmi ses dernières productions, Mères à perpétuité de la journaliste Sofia Fischer sur le sujet des femmes infanticides, avec l’actrice Laure Calamy à la narration, a marqué la rentrée. Mais aussi la sortie du film Femmes prêtres, vocations interdites, qui s’annonce comme le temps fort du printemps 2025. Pour Catherine Le Goff, le documentaire est une façon de faire bouger les lignes : « Tous les sujets sont intéressants, même s’ils ont été traités mille fois. Tout dépend du regard de l’auteur qui apportera sa propre lumière. »

& présentent

SPECTACLE D’HUMOUR EN FRANÇAIS

31/05/2024 – 16:07:53

ManuEtPhilipp - 15/06/2024 - 13:58:06

04/01/2018 - 15:03:23

L1006410 - 09/06/2024 - 04:54:31

JOYEUSES FÊTES AVEC MÉDIAPOP…

… le petit éditeur qui cartonne comme un grand

(Déjà 180 livres + 45 disques + 75 Novo en 15 ans)

La Culture

Contes fantasmagoriques

Nouvelles formes chorégraphiques

Désastres climatiques

Trou noir historiographique

Zut, v’là Dosda !

chez Bruno

Bouché

La Tour de l’Europe fait grise mine aujourd’hui, prise dans la brume tenace de ce tristouille mois de novembre. À quelques encablures de là, nous voilà dans le 130 m2 du directeur du Ballet de l’Opéra national du Rhin, à une dizaine de minutes du Centre chorégraphique national de Mulhouse. Un si grand appartement pour une seule personne ?

Avec deux chambres d’adultes et une d’enfant ?

Explications. Par

Au fond du couloir à gauche, pourquoi découvret-on une chambrette avec un lit cabane et un coffre débordant de jouets ? Bruno n’en fait pas un secret : homosexuel célibataire, il a fondé une petite famille avec sa meilleure amie, Laura, directrice d’école dans le 3e arrondissement parisien. Ensemble, ils ont donné la vie à une fillette nommée Jeanne. Il y a quatre ans, grâce à un tuto type « Comment faire un bébé avec une pipette Doliprane nourrisson ? » dégoté sur le net. « J’ai rencontré Laura durant un projet pédagogique lorsque j’étais à l’Opéra national de Paris  » Des ateliers en REP (réseau d’ éducation prioritaire) ayant conduit à un spectacle baptisé Ça manque

d’amour… alors qu’une amitié très forte croissait entre les deux âmes sœurs. « Je lui ai fait part de mon désir d’enfant, en insistant sur cette responsabilité, surtout que je refuse le principe du pèredirecteur-connard jamais disponible : j’ai envie d’être présent et de lui lire des histoires le soir. Laura m’a dit oui. Je crois qu’elle partage mes questionnements : à la notion de couple, nous préférons celle du compagnonnage. Tout s’est mis en place de manière organique et, aujourd’hui, nous faisons famille. » Des parents amis mais pas amants : u n concept durable, selon Bruno, lucide. « Nous avons beau croire en quelques mirages, les histoires d’amour finissent hélas mal, en général… »

Fortiche, Forsythe !

Nous avons quitté le nid douillet de Jeanne et nous trouvons au salon dont l’ambiance orientale favorise les confidences, affalés dans de molles banquettes à ras du sol. Sur la table basse, un molosse : un ouvrage de plusieurs kilos sur le plus célèbre des peintres baroques, sujet central du prochain spectacle de Bruno qui se basera sur un livre de Yannick Haenel qu’il souhaite adapter, La solitude Caravage. « Une force tellurique se dégage des œuvres de cet artiste qui prenait pour modèle des gens de la rue, des tripots, afin de représenter des personnages mythiques. » Le chorégraphe ne s’intéresse pas trop aux œuvres de répertoire : « Ça ne me mobilise pas », dit-il poliment. « Nous en avons vite fait le tour : Le Lac des cygnes, Giselle, Casse-Noisette… Mon projet repose sur la création de nouvelles formes chorégraphiques comme ma relecture des Ailes du désir (2021) ou de On achève bien les chevaux (2023). » À l’image de William Forsythe qu’il vénère, Bruno Bouché utilise le système classique, mais pas sa rhétorique  : «  Il livre un savoir-faire à ses interprètes qui suivent une ligne, une courbe très graphique, et travaillent sur l’improvisation, la spatialisation. On ne parle plus comme au xixe mais on utilise les mêmes mots, alors il faut revenir à leur source. C’est ce que fait Forsythe qui travaille sur la commissure du langage académique. »

Notre solitude

Bruno a une famille – qui se réunit certes par intermittences, les week-ends ou durant les congés scolaires. Il a 45 personnes sous son autorité. Mais il a conscience de sa solitude. Ainsi le veut la condition humaine. « Pour aimer totalement les gens, il faut savoir qu’ils ne vont pas nous réparer », dit-il en paraphrasant Françoise Dolto. Revenir à soi, se retrouver, trouver sa place. Pour débuter la journée du bon pied, Bruno s’est fait un coin café/lecture près de la fenêtre du salon, à proximité d’un Bouddha offert par l’homme avec lequel il a vécu plus de dix ans à Paris. « On aimerait avoir sa sérénité », espère-t-il, caressant la sculpture en pierre de lave. Le quotidien du directeur du CCN est rythmé par de nombreux rituels. Dans sa chambre, il a monté un autel de méditation dédié au yoga qu’il pratique depuis douze ans. Il fait ses exercices face à des bougies et images, notamment une photographie d’Eva Kleinitz, directrice de l’OnR de 2017 à 2019, à sa mort, suite à une grave maladie… « Nous avions tissé une relation très forte. Nous nous comprenions… » Bruno possède certains objets ayant appartenu à celle qu’il appréciait énormément : un tableau, un miroir, un fauteuil de théâtre ou un dracaena qui a trouvé refuge auprès de ses copains arbustes. « Je parle régulièrement à mes plantes vertes pour ne pas qu’elles se sentent seules. Je les appelle “les filles”, sauf Banzy le bonzaï qui est un mec. Je leur fais régulièrement prendre un bain et je cajole celles qui font la gueule. »

Bruno possède certains objets ayant appartenu à Eva Kleinitz : un tableau, un miroir ou un fauteuil de théâtre

De A à Z

Tous ses mentors sont, d’une manière ou d’une autre, présents dans les pièces de son appartement, avec une grande concentration dans sa bibliothèque. Sur les étagères, des auteurs classés par ordre alphabétique, de Auster à Zweig en passant par Camus, Borges, Dostoïevski ou Haenel. « La solitude nous permet de tout entendre ; ainsi nous mène-t-elle à la limite de la raison. » Ces mots de Yannick Haenel ( Notre solitude) résonnent en Bruno Bouché. Les lettres les plus représentées sont le C comme Chéreau, le R comme Riboulet, le D comme danse (avec des ouvrages sur Dupond, Noureev, Petit ou Bausch) ou le Y comme yoga. « Mon maître me répétait toujours qu’on fait du yoga pour faire au mieux ce qu’on a à faire dans la vie. Cette discipline m’aide à avoir les idées claires. » Sans cesse « par monts et par vaux » Bruno a besoin de cérémoniaux , même s’il sait pertinemment que sa vie « chaotique » ne sera jamais réglée avec la précision métronomique d’un ballet.

Programmation à venir du CCN•Ballet de l’OnR

6 � 13.12 / Strasbourg

20 � 23.12 / Mulhouse

Casse-Noisette (chorégraphie de Rubén Julliard)

27.02 � 2.03 / Strasbourg

14 � 16.03 / Mulhouse William Forsythe

operanationaldurhin.eu

La Culture — Portrait Il y a 20 ans, Stéphane Bossuet transforma une utopie en réalité : une coopérative dédiée aux métiers créatifs. Un cadre légal et administratif pour les artistes que l’imaginaire collectif perçoit comme « hors-sol », alors que leur rôle est plus que jamais nécessaire dans ce monde déboussolé. Rencontre avant sa retraite… mais pas son retrait.

Le monde de demain

Artenréel

Coopérative d’activités et d’emploi (CAE) à vocation artistique et culturelle, Artenréel a pour but de protéger les professionnels des arts et de la culture de toutes disciplines.

Artenréel #1

En 2014, une nouvelle structure voit le jour : Artenréel #1, un bureau de production indépendant dédié aux artistes du spectacle vivant.

« 1772-1837 » : ce sont les dates de Charles Fourier gravées sur une médaille représentant le profil du philosophe qui trône sur le bureau de Stéphane Bossuet. Le visage du penseur bisontin se détache d’un fond architecturé, représentant sans doute un phalanstère, vaste palais coopératif où il imaginait faire vivre des « sociétaires » de manière organisée, communautaire et harmonieuse, en des espaces privés et partagés. Au xxe siècle, Le Corbusier rendra concret ce fantasme fouriériste – avec quelques ajustements pragmatiques –grâce à sa Cité radieuse. Le saint-simonisme, la pensée de Claude-Nicolas Ledoux (la Saline royale d’Arc-et-Senans) ou de Jean-Baptiste André Godin (le Familistère de Guise), ou encore l’agence photo Magnum (en modèle coopératif dès 1947 pour protéger les droits de chacun) sont autant d’exemples historiques qui ont inspiré Stéphane. Ce sont les fondations intellectuelles d’Artenréel qui siège aujourd’hui dans le tierslieu Kaleidoscoop, sorte de phalanstère des temps modernes, sur une ancienne friche du quartier laboratoire qu’est la Coop.

Art temps réel Après une longue étape au sein de feu l’Ogaca (l’agence de conseil aux entreprises culturelles), Stéphane, en compagnie de Joël Beyler et d’autres doux rêveurs réalistes, lance ainsi la première coopérative d’activités et d’emploi (CAE) à vocation artistique et culturelle de France. Sa mission est d’inscrire dans un système confortant les créatifs en free-lance, les accompagner dans leur développement, les épauler grâce à des outils et services mutualisés (compta, gestion, juridique). Chaque entrepreneur salarié reste autonome, mais bénéficie de la protection sociale et d’un cadre juridique qui a été sanctuarisé par une loi portée par Benoît Hamon en 2014. Chaque individu devient sociétaire, partie prenante du fonctionnement de la CAE.

Un modèle pour le futur

Les coopératrices et coopérateurs se structurent, se fédèrent et composent avec le monde économique actuel qui impose bien souvent des «  rapports de force  » pour se faire entendre et comprendre. Stéphane Bossuet : « Contrairement aux idées reçues, les artistes ne sont pas hors-sol, loin des crises et préoccupations actuelles ! » Ils doivent nous aider à : dessiner les contours d’un futur attrayant, bâtir des utopies concrètes vers la transition écologique, structurer une société plus juste, inclusive, empathique et poétique, donnant davantage d’espace aux femmes, aux minorités. Construire de nouveaux imaginaires. Écrire les scénarios possibles pour un avenir désirable. Se projeter sur du long terme car la vie n’est pas un long fleuve tranquille : elle est faite de temps forts et faibles. « C’est le rythme du swing : la plus belle des mélodies ! » Donner le tempo.

Artenréel

Kaleidoscoop – Espace B – bureaux partagés 5, rue de la Coopérative à Strasbourg 03 88 44 50 99 artenreel.fr

Du 27 nov. au 27 déc.

Redécouvrez un Noël authentique, artisanal, solidaire, local et responsable.

Préparez votre visite et retrouvez toute la programmation sur noel.strasbour g .eu

Illustrations en papier : Emilie Angebault. Photographie Preview.

La Culture — Galerie Depuis 2022, une galerie d’art d’un nouveau genre s’est installée au cœur de Strasbourg. Éclectique dans sa sélection et faisant la part belle à la création locale, Strass’Art Gallery est devenue le repaire de collectionneurs ou de simples amateurs d’art, pensé comme un lieu de vie.

Arty

show

Il y a du monde dans la galerie ce samedi soir de novembre. La nuit tombe vite et les œuvres colorées attirent le regard depuis l’extérieur. Pas de vernissage ce soir-là, mais l’atmosphère demeure festive et familiale.

En entrant, on se sent tout de suite happé par les imposants tableaux d’animaux signés Yaniv Edery, dont le nom est aussi apposé sur l’enseigne. C’était d’ailleurs le premier artiste exposé dans cette galerie initiée par des collectionneurs alsaciens, et devenu depuis associé de l’affaire. Aujourd’hui répartie sur trois niveaux, Strass’Art Gallery rassemble 26 artistes dont un tiers d’Alsaciens. « Ce qui prime ici c’est l’humain. Tout part de la rencontre avec les clients mais aussi avec les artistes, qui sont pour la plupart devenus des amis ! » confie Jonathan Wilson, directeur associé de la galerie, qui sillonne lui-même la France, pour installer les œuvres chez leurs nouveaux propriétaires ou rendre visite aux artistes.

Ce sens du service premium, il l’a notamment acquis dans le domaine du vin en tant que chef sommelier et directeur de salle du restaurant gastronomique Le Relais de la Poste à La Wantzenau et ose la comparaison entre les deux mondes : « Les artistes et les vignerons ont beaucoup en commun. De la technique de création à l’émotion qu’un vin ou qu’une œuvre peut procurer. »

Une chose est sûre, la sélection artistique de l’espace ne laisse pas indifférent. Peintures ou sculptures, les objets d’art multiplient les

techniques et médiums originaux comme la résine, le silicone, le strass sur des pièces souvent détournées de leur usage premier. Un skateboard recouvert de résine et de pierres semi-précieuses imaginé par l’artiste alsacienne Maeva Drack, des fils barbelés transformés en cœurs ou en messages d’amour par l’artiste Boulou, ou de vraies bretzels boulangères customisées et traitées avec de la résine dentaire par le sculpteur strasbourgeois Roly.

D’autres créations magistrales investissent la galerie avec notamment l’artiste Eddy Maniez qui propose des animaux XXL en utilisant la technique inédite du pointillisme de silicone associé au strass Swarovski. Ici on encourage à toucher, ressentir, caresser pour s’immerger dans l’univers des œuvres.

Avec ses choix artistiques audacieux, Strass’Art Gallery incarne l’alliance des codes du luxe et du pop art à travers des œuvres qui interrogent notre rapport à la marque et à la société de consommation tout en jouant avec les symboles

KAAaaAAaaAA, Brunograffer

du luxe, comme avec Patrick Rubinstein, figure contemporaine de l’art cinétique qui joue sur l’illusion du mouvement et rend ses œuvres vivantes. On retrouve cette dynamique dans les créations de Vincent Duchêne et sa collection de Minions en matériaux recyclés ou chez Léo et Steph dans la famille des Kid Cup pour réveiller l’enfant qui sommeille en nous ! Cerise sur le tableau, la galerie propose la solution du leasing permettant aux sociétés et aux professions libérales de louer une œuvre d’art avant de l’acquérir et de profiter d’une défiscalisation adaptée. Bien vu !

Rencontre avec deux street artistes strasbourgeois exposés à la galerie, Jaek El Diablo, l’un des pionniers du graffiti dans la capitale alsacienne, et l’ultraconnecté Brunograffer.

Jaek El Diablo, l’activiste ①

Incontournable de la scène artistique urbaine strasbourgeoise, le graffeur et militant du mouvement graffiti Jaek El Diablo n’a rien perdu de son héritage hip-hop. Rencontre dans son studio.

Raconte-nous ta rencontre avec le graffiti. Dans mes plus lointains souvenirs, j’ai toujours dessiné. Adolescent, j’ai fait la rencontre avec la culture skate au même moment que l’arrivée du hip-hop en France, influencé entre autres par Jim Phillips. Je squattais à la fac de droit sur ce qu’on appelait à l’époque la Place Rouge !

Au même moment, je fais la rencontre de la toute première génération de graffeurs strasbourgeois et on commence à peindre ensemble. Ce qui nous mènera à la création d’un collectif qui vivra jusqu’en 2001.

Comment as-tu vu évoluer ce mouvement ?

Le graffiti est issu d’une culture underground et reste différent du street art. Pour l’anecdote, je n’ai pas été pris aux Arts déco et je me suis dirigé vers la fac d’art, une prof m’a d’ailleurs dit que le graffiti était un ghetto dans le ghetto ! Ça m’a marqué. En réalité le street art est l’héritier du graffiti et a permis de s’ouvrir d’avantage au grand public.

« Le dessin a dirigé ma vie de manière instinctive »
Jaek El Diablo

Ce mouvement a commencé à la fin des années 90, initié par des artistes qui venaient du graff et ont voulu faire évoluer cet art, ce qui est mon cas aussi ! On pense notamment à Kaws, un ancien graffeur qui a exploré d’autres choses, en détournant les campagnes de Calvin Klein à l’époque.

Quelles sont tes autres influences ?

Mode 2 est l’une des figures qui m’inspire le plus. Il a littéralement révolutionné le monde du graff avec ses propres personnages. D*Face ou Shepard Fairey alias Obey, qui vient du rock, sont des artistes dont j’admire le travail.

Le rock et le graff sont donc compatibles ?

Bien sûr, il n’y a pas de clivage ! Comme l’univers du collectif FAILE que j’apprécie beaucoup et qui est intervenu sur la façade du MAMCS, il tire aussi ses origines du rock.

As-tu déjà envisagé de quitter Strasbourg pour explorer d’autres scènes artistiques ?

En sortant de la fac en 2002, j’avais déjà en tête une ligne toute tracée. Depuis toujours le dessin a dirigé ma vie de manière instinctive. J’ai rapidement créé ma marque Vicious à Strasbourg et aujourd’hui j’ai mon studio. Je vais très souvent à New York en pèlerinage, où j’ai besoin de retrouver les racines de la culture qui me porte. Ça me permet de trouver un bon équilibre entre commandes et travail perso. J’ai d’ailleurs exposé cet été à la 44e édition du Graffiti Hall of Fame. La référence !

Comment s’articule la collaboration avec Strass’Art Gallery ?

Cette collaboration permet de toucher un public qui n’est pas forcément proche de cette culture underground, à travers une démarche pédagogique et de sensibilisation qu’offre la galerie. J’y ai quelques œuvres, dont Pink Spray, une bombe imposante fabriquée à partir de métal de carrosserie et peinte à la main.

Brunog raffer, le YouTube Art ②

L’ovni arty Brunograffer qui dépasse le million d’abonnés sur YouTube nous reçoit chez lui dans un univers multicolore qu’il affiche jusqu’au bout des ongles. Ce natif de Haute-Savoie qui a atterri à Strasbourg pour ses études en master, après une mise à niveau en arts appliqués et un BTS design graphique option numérique, a finalement trouvé sa place en Alsace, où depuis son salon il diffuse sa bonne humeur sur la toile. Trois live par semaine, 30 heures de direct par mois pour fidéliser une communauté avide de découvrir ses nouvelles créations déjantées. Le confinement marquera le point de départ de son envolée sur les réseaux grâce à une liberté qu’il s’impose. À cette époque, Bruno ne possède pas de tablette graphique et décide de se filmer chez Apple Store en train de dessiner directement sur place. Ses abonnés s’enflamment sur TikTok et il ne s’arrêtera pas là. Aujourd’hui il fait dessiner ses peluches, remplit son « brunote » de dessins, customise des sneakers et continue d’expérimenter sans arrêt. «  Je m’ennuie vite, donc je passe à autre chose » confie le peintre exubérant, comme il s’autoproclame, à défaut du terme « artiste » qu’il ne souhaite pas s’attribuer. «  Je préfère parler d’expérimentation artistique plutôt que d’œuvre. » Il ajoute : « Je n’ai pas la prétention de communiquer une émotion mais tant que j’aime le rendu et que je m’amuse, c’est le plus important ! »Brunograffer réussit pourtant à travers son image et ses objets à faire passer des messages engagés. Il questionne le genre et s’affiche régulièrement comme un allié de la communauté LGBTQIA+. C’est aussi dans une démarche responsable et durable qu’il propose des créations de custom de bombes de peinture qu’il recycle à partir du reste de matière qu’il récupère.

Chez Strass’Art Gallery, on découvre des panneaux de chantier, une aile avant de Porsche et des bombes customisées, car il aime donner une nouvelle vie à l’existant. « Normalement les parents traînent leurs enfants en galerie et avec moi c’est l’inverse ! » s’amuse l’artiste.

La galerie joue le jeu et sait qu’en lui donnant de la visibilité elle touchera la jeune génération. Elle accueillera d’ailleurs prochainement une séance de dédicaces de Brunograffer pour son nouveau Livre de 240 pages, en autoédition.

Strass’Art Gallery 2, petite rue de l’Église strassart.fr

→ Salon art3f, du 25 février au 2 mars —Parc des Expositions.

Séance de dédicace du livre de Brunograffer, le 7 décembre après-midi.

La Culture — Entretrien Face aux désastres actuels, notamment climatiques, Emily Loizeau se ressource dans  La Souterraine en espérant léguer un monde plus désirable à ses enfants. Loizeau, bientôt au PréO.

Mélodie en sous-sol

Vivons heureux, vivons dans l’underground ?

Quel impact a notre monde sur nos âmes ? J’ai nommé mon album

La Souterraine parce que j’aime ces lieux où l’on se cache. Bien sûr, dans La République de Platon, les hommes, dans leur caverne, prennent les ombres pour la réalité et la lumière les aveugle, mais le souterrain est aussi l’endroit de la résistance. L’underground permet de danser pour s’échapper, d’être subversif, de s’évader pour imaginer un monde meilleur à construire, toutes et tous.

Il y a quelques années déjà, nous avions échangé autour de la notion d’héritage. Il est également question de transmission ici…

Cette question, cette préoccupation, se répète, disque après disque et morceau après morceau… Cette notion traverse mon travail : qu’allons-nous laisser à la future génération ? Il faut garder espoir ! Pour moi, l’écriture est viscérale : elle me permet de prendre ma respiration et des forces.

Qui est le pire des trouble-fête selon vous ?

Celui qui nuirait à ce rêve commun de vivre ensemble. C’est le projet le plus sage pour sortir du récit contemporain où l’Homme a besoin de tout posséder et de défendre ses frontières. L’« Autre » est notre partenaire : il faut en prendre soin. Le monde d’aujourd’hui n’est pas bâti sur ce socle, ce respect du vivant, alors que c’est l’unique boussole que nous devrions avoir. C’est la seule clef, le seul défi.

Votre album est né d’une commande musicale pour une pièce de théâtre, Lazzi, qui parle de la fin d’une époque…

Lazzi est une allégorie de la fin d’une vision du monde. Dans le spectacle il s’agit de la fermeture d’un vidéoclub, d’une bascule dans l’histoire du cinéma. Le metteur en scène Fabrice Melquiot m’a contactée au moment où sortait mon album Icare dont La Souterraine est une sorte d’écho. Dans Lazzi, j’ étais la voix de l’absente, l’être aimé disparu… Après Icare, j’ai continué à tirer le fil pour trouver un autre chemin à emprunter avec La Souterraine en amplifiant la notion d’amour au féminin.

Ce disque – où on passe de sifflements à des sons noise – est le fruit de votre seconde collaboration avec John Parish… Je viens du piano et de la chanson, un univers « classique ». John Parish m’aide à apporter de l’aspérité. J’ai toujours aimé son travail de production pour PJ Harvey : il parvient à glisser du sauvage dans l’acoustique, de l’énergie rock. Rien ne m’excite plus que le son du piano, mais c’est encore mieux s’il est tordu par John.

Au PréO d’Oberhausbergen 4 février 2025 le-preo.fr

CHANDRA GRANGEAN & LISE MESSINA REFACE

MATHILDE MONNIER BLACK LIGHTS

CHARA KOTSALI TO BE POSSESSED

AKIKO HASEGAWA KANASHIMI

CHLOÉ ZAMBONI MAGDALÉNA

LARA BARSACQ LA GRANDE NYMPHE

SOA RATSIFANDRIHANA FAMPITAHA, FAMPITA, FAMPITÀNA

FANNY BROUYAUX TO BE SCHIEVE OR A ROMANTIC ATTEMPT

MARINE COLARD LE TIR SACRÉ

SILVIA GRIBAUDI

La Culture — Exposition Des prémices de l’illustration jeunesse jusqu’aux séquences les plus contemporaines, l’expo en deux chapitres des Musées strasbourgeois invite aux plus créatifs des  Enfantillages. Par

À la page

Des images, de toutes tailles et tous types, destinées aux plus jeunes : pour instruire ou distraire, à collectionner (dans des tablettes de chocolat et barils de lessive), récréatives ou de propagande comme les dessins d’Hansi, raillant l’envahisseur allemand. Des images pour vaincre sa peur, appréhender la complexité du monde, voyager en trois dimensions et s’aventurer au cœur du mystère des profondeurs. La double exposition Enfantillages fait un important focus sur les illustrés jeune public, du xixe siècle à nos jours, en Alsace et surtout à Strasbourg. Florian Siffer, co-commissaire du premier chapitre à la Galerie Heitz, a arpenté deux siècles d’illustration jeunesse, son « bâton de pèlerin à la main », afin de combler un « trou noir historiographique  ». Ce premier volet regorge de merveilles à « l’impact visuel très fort ». C’est le cas de la foisonnante Forêt vierge du lithographe Émile Lemaître et ses autres «  curiosités de la terre  », des lettres anthropomorphes de l’alphabet de Théophile Schuler, des mésaventures inédites de deux musiciens décrites par Charles-Émile Matthis ou des Anamorphoses « pour miroir cylindrique » de Telory. Cette incursion de deux siècles dans l’univers de l’imagerie pour les enfants permet également de rendre justice à des illustratrices (Johanna Hipp…) invisibilisées au cours du

temps. La Galerie Heitz est « l’antichambre » du second volet d’Enfantillages, présenté au Musée Tomi Ungerer. Anna Sailer, sa conservatrice, y montre des œuvres qui suivent cette ligne : « Il n’y a pas de littérature pour enfants. » Signées Tomi, ce brigand n’ayant crainte de jouer sur « l’ambiguïté et le double sens », Guillaume Chauchat – qui s’est lui aussi livré à l’exercice « so Renaissance » de l’anamorphose –, Matthias Picard ou Marie Mirgaine, elles ne prennent pas les plus jeunes « pour des mini-adultes, mais pour des personnes qui grandissent ».

Expositions dans le cadre de Strasbourg, Capitale mondiale du livre –UNESCO 2024

Jusqu’au 17.02

Galerie Heitz, palais Rohan

Jusqu’au 2.03

Musée Tomi Ungerer

(1) Dorette Muller (illustratrice) Hansel et Gretel, Mulhouse, collection particulière © M. Bertola

(2) Émile Lemaître (lithographe), Jean-Baptiste Munerelle (auteur) Les phénomènes et les curiosités de la nature © M.Bertola

(3) Les jeunes guerriers, Fasoli & Ohlmann © M. Bertola

(2) (3)

en bref La culture

Le Rendez-vous

11 → 22 mars

TNS

tns.fr

Le Rendez-vous, c’est la rencontre réussie entre Jewish cock de Katharina Volckmer (« le livre le plus explosif de l’année » en 2020 selon le Rolling Stone Magazine), le metteur en scène Jonathan Capdevielle, formé aux arts de la marionnette, ventriloque, danseur et chanteur, et la comédienne Camille Cottin, habituée du petit et grand écrans. C’est cette dernière qui, souhaitant remonter sur les planches, a proposé à Jonathan Capdevielle de la mettre en scène avec ce texte qui n’avait pas été pensé pour le théâtre. Le résultat est un monologue, celui d’une femme d’origine allemande qui a rendez-vous chez son gynécologue, dans le but de se faire greffer un pénis circoncis, et qui va directement et indirectement se confier à lui. Il sera question d’identité, d’exil, de passé nazi, mais aussi de l’asservissement de nos corps et de tabous. Le metteur en scène trouve là l’occasion de poursuivre sa réflexion autour de thématiques qui lui sont chères : la construction de l’identité, la confusion des genres, les détournements de l’ordre moral établi.

À la limite

→ 5 janvier

Le Port du Rhin à Strasbourg accelerateurdeparticules.net

Le GarageCOOP, la Cave à vins, l’ancien centre médico-social, le restaurant libanais Le Phénicien ou l’ancienne Capitainerie… L’association dédiée à l’art contemporain Accélérateur de particules et Latourex (laboratoire de tourisme expérimental) nous invitent à une visite arty du Port du Rhin, dans le cadre de l’exposition tri-rhénane Regionale. Divers lieux emblématiques du quartier strasbourgeois se découvrent sous de nouveaux regards, via les yeux du collectif somebody*ies. Le quatuor franco- germanosuisse qui considère « l’art comme gé n é rateur de coh é sion, au-dela des fronti è res  » repousse les bornes. Il brise les limites « entre espaces public et privé, construction et reconstruction, créations personnelle et collective ».

L’année commence avec elles

14 → 29 janvier

POLE-SUD

pole-sud.fr

L’année 2025 s’annonce émancipatrice et résiliente sous l’égide de la 6e édition du festival L’année commence avec elles. À travers une sélection plurielle d’artistes engagées dans des discours inspirés et inspirants, POLE-SUD offre ses planches à dix femmes d’horizons variés venues partager récits, idées, vécus, craintes et espoirs. La relation des femmes à leur corps a longtemps été l’apanage des hommes et bien que l’on entrevoie aujourd’hui la perspective d’une réappropriation, il est plus que jamais nécessaire de laisser la place aux voix et aux corps féminins. L’expression de ces identités sur scène est l’occasion de se réaliser à leur manière, de dire, de crier, et de donner, non plus seulement à voir, mais à comprendre, les femmes autrement que par la chair. C’est le cas de la pièce de Chara Kotsali, To Be Possessed : c’est l’histoire d’un corps qui tente d’échapper à l’esprit et de l’esprit qui cherche à se défaire du corps que nous conte sur scène l’exaltée danseuse grecque. Exister autrement et comme on l’entend…

To Be Possessed © Pinelopi Gerasimou

CONCERT DU NOUVEL AN

Mardi 31 décembre 20h et mercredi 1er janvier 17h

Gospel Philharmonic Experience

Orchestre philharmonique de Strasbourg

Direction

Pascal Horecka

Palais de la musique et des congrès philharmonique.strasbourg.eu

Jacques Offenbach

Les Contes d’Hoffmann

Strasbourg (Opéra) 20-30 janv. 2025

Mulhouse (La Filature) 7 & 9 fév. 2025

Direction musicale

Pierre Dumoussaud

Mise en scène

Lotte de Beer

Chœur de l’Opéra national du Rhin

Orchestre philharmonique de Strasbourg operanationaldurhin.eu

Les Contes d’Hoffmann

20 janvier → 9 février

Opéra national du Rhin & Filature operanationaldurhin.eu

J’écris ce texte sur l’air enjoué de la Barcarolle : il faudra donc excuser le lyrisme superlatif de cet article. L’Orchestre philharmonique de Strasbourg, le Chœur de l’Opéra national du Rhin, la baguette virtuose de Pierre Dumoussaud, la mise en scène spectaculairement moderne de Lotte de Beer, le ténor Attilio Glaser dans le rôle-titre… Une distribution exceptionnelle et une coproduction entre plusieurs prestigieuses maisons (dont le Volksoper de Vienne) pour des Contes d’Hoffmann au romantisme gothique enlevé. L’œuvre ultime de Jacques Offenbach est une pièce «  étrange et fantastique », selon Alain Perroux, directeur de l’OnR. Le récit kaléidoscopique d’un poète maudit pleurant ses amours perdues au fond d’une taverne. Un spectacle opératique à la fois féérique, drolatique et fantasmagorique.

Silence Vacarme

23 + 24 janvier

Comédie de Colmar comedie-colmar.com

28 → 31 janvier

TAPS – théâtre actuel et public de Strasbourg taps.strasbourg.eu

Pauline Ringeade met en scène Claire Rappin pour un seule en scène qui fait grand bruit. Une partition sur la question de la transmission. Création théâtrale de la compagnie strasbourgeoise L’imaginarium, Silence Vacarme est un spectacle / boîte à musique où la comédienne convoque ses souvenirs et pensées sur un plateau minimaliste habillé d’un sobre instrumentarium. Le plus simple appareil pour « des images sonores qui traversent les matières, les corps, les organes, les cellules » et font vibrer les membres. Parmi solides rochers saillant et fragiles étourneaux voletant, Claire Rappin foule « la caillasse dure qui pète sous tes pieds » des paysages montagneux rocailleux et ouvre grand ses oreilles à l’écoute de phénomènes acoustiques qui entrent en résonnance avec les récits les plus intimes.

la solidarité BISTROT DEPUIS 1970

5, RUE DU TRAVAIL STRASBOURG 03 88 22 01 24

Festival Momix

30 janvier → 9 février

Kingersheim momix.org

Par Fanny Laemmel

Le festival qui ouvre grand les yeux et les oreilles des enfants est de retour à Kingersheim avec une trentaine de spectacles régionaux mais aussi nationaux et internationaux pour tous âges. Théâtre, cirque, danse, mais aussi musique ! Les plus petits se trémousseront au concert électro-pop du duo Mosaï et Vincent qui a imaginé une bulle de chansons 100 % positives. Et on continuera en mouvement avec de la danse au programme de plusieurs pièces : de la tarentelle italienne ou encore un bal participatif. Les plus grands vivront une expérience immersive avec L’Arbre de Mia , de la compagnie La Spirale/Jean Boillot, une pièce entre théâtre, jeu de rôle, lecture à voix haute, escape game et jeu en réseau. Le texte sera à l’honneur avec un temps fort sur les écritures théâtrales jeunesse. On relève notamment dans ce riche programme, une boum d’« une heure de fièvre littéraire et festive ». Ça se passe en compagnie de trois écrivaines qui se mettent au défi dans une performance unique.

SITE-VERRIER-MEISENTHAL.FR

Par-delà l’enchantement

→ 21 décembre

Galerie Ritsch-Fisch

Une expo au sommet ! Cassandre Albert avait la foi, une infaillible croyance en la montagne… qui s’effondre. À la galerie Ritsch-Fisch, elle dessine un paysage romantique, par-delà l’enchantement, fondant comme un glacier à l’heure du dérèglement climatique. Un décor dans les cimes, fragile, tel un vitrail azur de Notre-Dame. L’artiste nous confie : « La nuit, les mythes qui m’éblouissent s’effacent et mon regard se fixe sur des points lumineux révélant ses artifices. Je reconnais alors que mon attirance et mes croyances à son égard ne sont que le fruit d’une construction culturelle. Et je me demande jusqu’où nous sommes prêts à aller pour entretenir cette illusion  »

→ Cassandre Albert a créé une fresque de 240 m2 à l’occasion des 80 ans de la Libération de Strasbourg devant le Gymnase Jean-Sturm.

→ En avril prochain, elle se rendra sur l’atoll d’Aldabra pour réaliser une œuvre monumentale à partir de déchets collectés sur le site. Il s’agit du Projet #ArtForChange, en collaboration avec L’Industrie Magnifique et l’ONG Plastic Odyssey.

Premières

24 janvier → 1er février

Maillon

Le festival de l’émergence européenne fait un nouveau focus sur les jeunes scènes et des spectacles allant « dans un geste sans aucun doute prometteur pour un avenir commun », selon Barbara Engelhardt, directrice du Maillon. Au programme, une prison (im)matérielle avec GPO Box No.211, un grand échiquier qui conjugue tous les genres dans un onirisme surréaliste (Penelope) ou un déchirement familial dans une scénographie minimaliste (I’m deranged ).

Dirty Rains

→ 23 février

CEAAC

Le duo show Marianne Marić/Endre Tót s’imposait : l’artiste alsacienne (née en 1982) et le senior hongrois (né en 1937) questionnent l’espace public, ce qu’on peut y faire et y dire. Ce qui y est proscrit. Leur terrain de jeu commun ? Budapest. Celui d’hier (depuis les seventies) et celui d’aujourd’hui. Dirty Rains : un échange « fluide » entre deux générations d’artistes.

Une affaire de famille

– Family Affair

→ 26 janvier

La Chambre

Le Vernacular Social Club défend « la photographie domestique, utilitaire et locale » en présentant des scènes de vies ordinaires couleur sépia, en Chine, Algérie ou en Turquie. Avec la participation de MIRA – Mémoire des images réanimées d’Alsace.

Kalash

23 février

Le Point d’Eau à Ostwald

Pour son Full Joy Tour, dancehall en diable, Kalash sort l’artillerie lourde. Concert organisé par La Laiterie.

BBCC

14 mars

Le Cheval blanc à Schiltigheim

De la pop pailletée, de l’electro déglinguée, du rock psyché, de la soupe de légumes bien mixée, de la musique opératique détraquée et un anti-héros télévisé. Au programme de cette soirée, trois formations de chez nous : BBCC, Tioklu et Clément Visage.

Les super actus

Cassandre Albert, huile et acrylique sur toile (116 x 81 cm)

La vie ne fait pas de cadeaux ?

Zut, si !

Elle grandit, se déploie Livre à rabats bouclement illustré Boucle d’Or en chemin de Caroline Gamon, Hélium, 18,90 € actes-sud.fr

Faites nature, pas la guerre

Soldats de plomb végétalement modifiés

Le Vent du boulet, livre d’art de Stéphane Spach et Anne Vigneux, L’Atelier contemporain, 15 € editionslateliercontemporain.net

Bach to classics Rôman ! Ô vieillesse ennemie !

Il neige sur le pianiste, roman de Claudie Hunzinger, 20 € grasset.fr

Perruque perdue

Texte et illustrations chevelues

Mais où est-elle ?, de Marie Mirgaine, éditions L es Fourmis rouges, 15,90 € editionslesfourmisrouges.com

Cinéastes de notre temps

Chroniques et entretiens du maestro ès 7e art

LABARTHE Limelight, Chroniques et entretiens, 1992-1997, 33 € – coédition

Chicmedias/Médiapop chicmedias.com/mediapop-editions.fr

Collages Dada

Textes/poèmes dadaïstes de l’autrice star – Club tout colle si bien avec Ju Do, de Julie Doucet, 15 €

musees.strasbourg.eu

Mauvaise impression

Musée de l’Impression sur étoffes : autopsie d’un pillage – Mise à sac, enquête de Hélène Poizat et Pierre Freyburger, illustrations de Fanny Delqué, éditions La Doller, 22 €

Notre-Dame phosphorescente

Cathédrale élégamment sérigraphiée par Continuum – Un phare dans la nuit, sérigraphie par Continuum, 10 €, chez Continuum continuum-sxb.com

Écharpe musicale

Pour les supporters du festival Musica, 20 € festivalmusica.fr

Exploration en 3D

Au-delà des et des images mots

Blog-notes

Anecdotes textuelles et photographiques saisies sur le vif – Au-delà des images et des mots, textes et images Christel Ehretsmann, éditions Chicmedias, 25 € shop.chicmedias.com

Une envie de mystère

Pop lettrée – Pop moderne, album de Sinaïve, Antimatière, 15 € le CD sinaive.bandcamp.com/album/ pop-moderne

Épopée en 3D – JeanJambe et le mystère des profondeurs, épopée de Matthias Picard, éditions 2024, 21,90 € editions2024.com

Marie-Antoinette au sommet de la flèche

Marie-Antoinette au sommet de la flèche

Le sacre des alliances, roman de Bertrand

Alain-Marie Gillig, Point G éditions, 20 €

Alphabet à jouer

Jeu de 26 cartes illustrées, de A à Z

Cache-cache, jeu de 26 cartes de Théophile Schuler, d’après une édition originale de 1868, Musées de Strasbourg, 15 € musees.strasbourg.eu

Christel Ehretsmann

Ouf des nineties

Duo de choc pour un KO rock Tendance, album pop du duo Faïence, Human Sounds

Journal intime

Chapitres photographiques de vie – La poudre d’escampette, livre de photo de Pascal Bastien, Médiapop éditions, 20 € mediapop-editions.fr

Choréspondance

Livre / musée de curiosités

Panpan sur le tutu , livre de Geneviève Charras, éditions Chicmedias, 25 € chicmedias.com

Gabrielle Makli pour Nuits écarlates à Caunes

La Disparition

Une abbaye, des alibis ? Que fait la police ? Nuits écarlates à Caunes de Gabrielle Makli, Nombre7 éditions, 20 € librairie.nombre7.fr DOSSIER DE

Vertige de l’amour

Pop multicolore – Vertige inversé, album d’Amoure, 13,99 € le CD amoure-vertigeinverse.fr

Dézoopilant

Quand les enfants deviennent scénaristes – L’histoire des petits musiciens, album de Guillaume Chauchat & Manuel Zenner, éditions Biscoto, 16 € biscotojournal.com

28 plans de célébrité

Edie moi oui ! – Soleil synthétique, une vie rêvée d’Edie Sedgwick en vingt-huit plans, récit de Florence Andoka, Médiapop éditions, 9 € mediapop-editions.fr

Two lovers

Album folk enregistré live au fleur d’eau – Au Lavoir, album folk d’Hicks & Figuri, Vergo Records, 10 €

CONCEPT STORE MASCULIN/FÉMININ DÉDIÉ AUX SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION.

Le Style

Col au cou

Faisceau céleste

Bijou, caillou, chou

Cadeaux vocodés

félin

L’escorte câline de ce vestiaire de fête, un brin « boyish » et un brin « princesse » ?

Quelques jolis spécimens à poils.

Réalisation Myriam Delon

Photographe Cécile Jacquot

pour l’autre

Veste en cachemire Tagliatore (collection homme) chez Revenge Hom. Col bijou en coton égyptien à charm strassé et col pour chat Tania Zekkout Lunettes Saint Laurent et sandales Chloé chez Ultima.
Hoodie Lis Lareida et veste en duvet Lou Andrea, les deux chez Marbre. Jupe en cuir Tania Zekkout
Collier en perles baroques Eric Humbert
Veste en vinyle et fausse fourrure Isabel Marant
Col bijou en cuir vernis craquelé Tania Zekkout
Robe en lin de soie Zimmermann, escarpins en cuir vernis pailleté Jimmy Choo et sac Bracelet bag en veau grainé brillant Chloé, le tout chez Ultima.

Veste en cachemire Tagliatore chez Revenge Hom.

Cols bijoux pour femme et chats Tania Zekkout

Collants Calzedonia. Escarpins Jimmy Choo chez

Ultima. Bagues en perles et brillants Eric Humbert

Robe en satin à décolleté bénitier Ipsae

Colliers en perles baroques Eric Humbert

Smoking Tagliatore et sac en cuir Numéro 10 chez Revenge Hom. Ensemble collier et boucles d’oreilles sertis de diamants sur or blanc Jacquot

Veste matelassée unisexe Balenciaga chez Ultima. Robe en maille ajourée Tania Zekkout. Chaussettes Calzedonia. Bottines Tabi Maison Margiela. Boucles d’oreilles en perles baroques Eric Humbert

Joaillerie

en maille ajourée et collier pour chat Tania Zekkout

Robe
Escarpins Jimmy Choo chez Ultima.

Mannequin Angèle Lucchini / upmodels.fr

Chat devon rex Vipera Evanesca / Chatterie Of Diagon Alley

Chats maine coon Flamenco et Lynx / Chatterie Wild Giant’s

Collaboratrice mode Tania Zekkout

Maquillage Pierre Duchemin

Coiffure Alexandre Lesmes / Avila

Assistant photo et vidéaste Antoine Lambert

Assistant photo et préproduction William Henrion / Preview Retouches numériques Emmanuel Van Hecke / Preview Lieu Studio photo Preview Imagemaker

Body en résille extensible et capuche en pétales d’organza brûlé, pièce unique, Tania Zekkout

Le Style — Bijoux Pièces ultra mode, classiques dépoussiérés et pierres magiques à offrir ou à porter le jour J.

Joyaux Noël

Ultra-perlé Qu’elle soit de culture ou baroque, la perle nous enivre. À l’instar du joaillier strasbourgeois Eric Humbert qui leur a toujours consacré une place à part dans ses collections.

→ Colliers en perles baroques et bague ouverte Rio Bravo en perles de culture et brillants, et bagues en perles baroques et brillants sur or jaune Eric Humbert – 46, rue des Hallebardes eric-humbert.com

→ Coupes Ripple en verre givré Ferm Living à la Galerie Fou du Roi. Galerie Fou du Roi –4, rue du Faisan – fouduroi.eu

Photo
Cécile
Jacquot
Delon

Statuaire Nouvellement ouverte dans la capitale alsacienne par le groupe Edouard Genton, Messika est l’une des rares maisons de joaillerie indépendante fondée par une femme. Une modernité à l’image de sa collection Move et de ses diamants en mouvement. Messika – 30, rue de la Mésange – edouardgenton.com

Extatique Les collections de la Maison Lepage sont désormais disponibles chez Jacquot. Une joaillerie responsable aux lignes contemporaines où le diamant a le premier rôle. Celui qui nous hypnotise ? Le solitaire Audacieuse où le diamant est suspendu comme en lévitation. Jacquot – 10, rue du Dôme – jacquot-horloger.com lepage.fr

Attache-moi Le joaillier Dinh Van fêtera ses 60 ans en 2025, trichons un peu et commençons les festivités dès décembre ! Bague chaîne Menottes R7 en or jaune 18 carats Dinh Van – 14 bis, rue de la Mésange – dinhvan.com

Holistique Protecteur collier tibétain en micro-macramé et quartz rose facetté Sharing chez Algorithme La Loggia – 6, rue Gutenberg –algorithmelaloggia.com

Success Story L’annonce fin novembre sur Instagram de l’ouverture d’un showroom de la joaillière alsacienne Leïla Buecher a mis en émoi sa communauté féminine. À nous ses délicats diamants taille marquise, mais uniquement après avoir pris rendez-vous par e-mail pour accéder à cette adresse secrète nichée au cœur du Carré d’Or. contact@leilabuecher.com leilabuecher.com

Rainbow Les fantaisistes bijoux, glamour avec un twist, de l’Athénienne Katerina Psoma ont les atours rêvés pour dynamiter les fêtes. Chez Marbre – 14, quai des Bateliers –marbre-strasbourg.com

Modus

Pour convoquer l’esprit de Noël, ne suffirait-il pas d’une grande nappe immaculée, de quelques branchages et de cadeaux bien choisis pour combler les sensibilités éclectiques de celles et ceux qu’on aime ?

operandi

Faisceau céleste La suspension NL12 du designer Sebastian Summa se compose de 12 tubes en verre borosilicate dont un seul est source de lumière, les autres tubes relayant par réfraction et prisme sa diffusion. Une clarté singulière, entre éloquence laconique et brutalisme sophistiqué DCWéditions Galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan fouduroi.eu

(1) Jarre Matiasma en grès et chaînettes de laiton et perles de verre de la céramiste Lucie Boscato. À retrouver place Grimmeissen au marché OFF et place Kléber à la grande salle de l’Aubette au salon OZ [le Noël des métiers d’art] – @lucirrrconflex_ceramique (2) Parfum mixte Kairos Anatole Lebreton chez Le 7 – Parfumerie d’auteurs – 7, rue du Sanglier – @le7parfumeriedauteurs (3) Coupe en grès de la céramiste Lisa Muller. À retrouver tous les week-ends du mois de décembre au marché de Kaysersberg – contact : lisamullerceramique@hotmail.com (4) Casque Beoplay H100 Bang & Olufsen chez Home SVE – 120, rue de la République à Hœrdt – home-sve.com (5) Tables basses Ernest à structure et plateau en fibre de bois laqué ou travertin, design Jean-Marie Massaud Poliform – 13, quai Zorn – poliform-alsace.fr (6) Tabouret AP en contreplaqué de chêne blanchi, design Shin Azumi pour Lapalma chez decoburo – 13, rue du Vieux-Marché-aux-Vins – 03 88 68 54 36 (7) Cheminée de table portable Spin 120 Höfats chez Galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan – fouduroi.eu (8) Horloge Turbine Clock, design George Nelson Vitra chez Galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan – fouduroi.eu (9) Mug en grès de Saint-Amand à émail satiné vert/noir Laurence Labbé – laurencelabbe.fr

(1) Sculpture maison sur pilotis Black Stilt House en acajou Ethnicraft Accessories – thecoolrepublic.com (2) Bon cadeau pour un vêtement sur mesure Blandin & Delloye – 10, rue Sainte-Hélène – blandindelloye.com (3) Bottines MM6 x Dr. Martens chez Ultima – 3, petite rue de l’Église – ultimamode.com (4) Parfum Cooper Comme des Garçons chez United Legend – 23, rue de la Nuée-Bleue - @unitedlegend (5) Livre de photographie Nos vies sauvages par Ayline Olukman Médiapop Éditions – mediapopeditions.fr (6) Montre J12 Calibre 12.1 en or jaune et céramique noire, mouvement automatique Chanel chez Jacquot Joaillerie – 10, rue du Dôme – jacquot-horloger.com (7) Sac en crocodile, pièce unique Revenge Hom – 4, rue du Fossé-des-Tailleurs – revengehom.com (8) Lampe de table Discus en verre soufflé bouche By Eve chez Le Cocon concept store – 22, rue des Héros à La Wantzenau – lecocon-conceptstore.com

Le Style — Cadeaux

(1) Meuble en acier laqué vert olive, design Fritz Haller et Paul Schärer USM Haller chez decoburo – 13, rue du Vieux-Marché-aux-Vins –03 88 68 54 36 (2) Tableau, huile sur bois (12,5 x 10 cm), sans titre (2022), pièce unique Marius Pons de Vincent à la Galerie E AST – 12, rue du Faubourg-de-Pierre – galerieeast.com (3) Montre Alpine Eagle 41 XP TT en titane et calibre automatique, cadran extra-plat entièrement squeletté Chopard chez Jacquot Joaillerie – 10, rue du Dôme – jacquot-horloger.com (4) Coffret de savons-soins bio Saponisphère – saponisphere.com (5) Lampe portable Led Melt, design Tom Dixon chez Galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan –fouduroi.eu (6) Champagne Édition spéciale du Vintage 2015 Dom Pérignon x Basquiat, en vente exclusivement pour les membres du club fidélité du Millésime. Au Millésime – 7, rue du Temple-Neuf – aumillesime.com (7) Vase Sestiere en verre de Murano soufflé bouche, design Patricia Urquiola Cassina chez Pyramide – 32, quai des Bateliers – pyramide-design.com (8) Boule de Noël Kaktus, millésime 2024, design Mark Braun CIAV, Centre international d’art verrier – 1, place Robert-Schuman à Meisenthal –ciav-meisenthal.fr

Photo Emilie
Vialet
Le Style — Cadeaux
(1)
(2)
(3)

Engagés ensemble pour le respect de la nature, le bien-être de chacun et l’économie locale.

Le Parc naturel régional des Vosges du Nord est fier d’être le territoire invité de Strasbourg

Capitale de Noël. Découvrez dans un chalet collectif des produits locaux 100% Vosges du Nord : miels, grès des Vosges, laines, tricots, eau minérale, plantes aromatiques et médicinales, chutneys, confitures, et bien plus encore. Une célébration du savoir-faire local et de la richesse de ce territoire préservé.

Au marché de Noël de Strasbourg, devant la cathédrale !

La Table

Grume de table

De bonne foie

Au temps des cerises Strike de bouteilles

La Table — Chronique La cuisine est vivante et non figée à la lettre près, comme les livres de recettes veulent nous la dicter (attention vous avez oublié votre gramme de muscade). Elle évolue grâce à notre grain de sel et de folie. S’approprier les emblèmes et rituels de fin d’année ? Oui ! Revisitons les traditions sans règles établies, car on ne ressemble à personne et c’est bien pour ça qu’on nous aime !

Twister les totems

Comme le disent très bien les historiens Dora De Lima et David Do Paço (source revue Hypothèses, 2012), l’alimentation ne stagne jamais. Elle combine sans cesse l’ancien et le nouveau, le proche et le lointain, le familier et l’étranger. « Les gastronomies ne constituent pas les vestiges d’un patrimoine », j’ajouterai – à préserver bien au chaud dans la poussière. Au contraire. L’UNESCO l’avait déjà souligné en 2010 en inscrivant au patrimoine culturel immatériel de l’humanité non pas la « gastronomie française », qui supposerait la fixité des traditions, mais le « repas gastronomique des Français », lequel propose un corpus de recettes « qui ne cesse de s’enrichir ». La cuisine est une culture ouverte à l’altérité et c’est pour ça que je l’adore.

En soit, sans le savoir, nous contribuons tous à son enrichissement. Sauf si on passe notre temps à recopier les recettes et esthétiques des foodistas. Si vous ne vous sentez pas encore prêts à participer à la suite de l’histoire de l’alimentation, regardez comment les designers le font sur la page Instagram DESIGN CUL. Trois fois par semaine, j’y présente des références de designers internationaux qui questionnent l’existant, à leur manière et en nous observant. Vous verrez, quand vous aurez essayé, vous ne suivrez plus jamais à la cuillère près les livres de cuisine. Les bons plats ne se font pas qu’avec les bonnes doses de ceci. L’ingrédient phare c’est vous : votre pensée, votre personnalité, votre humeur.

Cette année, on arrête de faire comme tout le monde, on s’autorise des twists, même hors piste de danse : on s’empare de la bûche, des bredele et de la table tout entière.

BB

Bûche et bredele sont les totems culinaires qui signent la fin de l’année : on n’y coupe pas et ce n’est pas grave, ça nous donne une base. Certains s’en accommodent très bien et s’en mêlent même divinement, comme l’association de designers alsaciens IDeE qui s’était amusée en 2020 à revisiter les contours et symboliques des bredele. J’en avais moi-même imaginé en forme de queue de castor – cette tuile de toit caractéristique de notre région – plus parlante que le rond, le carré ou l’étoile – ces formes géométriques dénuées de sens.

Bien sûr, on peut aussi s’y coller avec la bûche glacée. Derrière les formes (ou après elles) des messages, du bavardage, et ça on adore plus que les saveurs vanille, praliné ou fruit de la passion. Cette année, provoquez le dialogue avec des BB à votre image. Présentez-les comme vous voulez, mais comme personne, et observez les réactions.

Messages personnels À l’occasion du tournage de l’épisode « Pains d’épice » de ma série vidéo Rhin , réalisée avec l’association Rhénanie (visible au Musée alsacien ou sur rhenanie.com/rhin), je me suis rendue à Ensisheim pour visiter l’usine Fortwenger. J’y ai découvert un four de 8 mètres de long, mais aussi les réalisations de A à Z d’un de leurs produits touristiques phares : le pain d’épice en forme de cœur, décoré de fleurs, de cigognes et de mots doux. Des poches de fondants de toutes les couleurs sont placées sur la table de travail de l’ouvrier. C’est parti : le même décor est reproduit sur une forme vierge plusieurs heures durant.

� Gardons l’aspect du bois réconfortant mais faisons-le imprimer sur pâte d’amande à déposer sur la bûche ! Bon, beau, new et ça change de la crème au beurre.

Le travail manuel s’apparente ici à celui de la machine : les pains d’épices finaux sont presque tous identiques tant la main a acquis une maîtrise parfaite du geste, presque robotique.

Pourtant nos cœurs disent des choses différentes. Pour cette fin d’année, ouvrez le vôtre, comme ça vient et sans recopier ! À l’inverse des systèmes de production qui ont peur de la singularité, nous on donne, jamais deux fois pareil. Allez-y, décorez, peu importe les couacs et hésitations. Il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, tant pis si elles ne sont pas de la bonne couleur, si elles bavent, coulent et ne sont pas parfaites. Elles sont là et c’est tout ce qui compte.

(Sur)réaliste

Parce que le réalisme on connaît, montons d’une marche de plus. Testons le surréalisme. Rendons l’ordinaire énigmatique, le banal crazy, les habitudes sublimes. Ce n’est pas l’artiste Daniel Spoerri qui nous invitera à faire le contraire, lui

qui sublimait les restes de repas et de vaisselle utilisée, grâce à ses tableaux-pièges, figeant la banalité d’un dîner en une œuvre d’art verticale. Il a même réalisé en 1983 une performance à Jouy-en-Josas avec l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), une œuvre intitulée Le déjeuner sous l’herbe, un banquet enterré après avoir été consommé, et finalement exhumé en 2010. Une observation d’un instant T. Rendons-lui hommage (il vient de nous quitter et de rejoindre les nuages à la cannelle de Boris Vian) et amusons, nous aussi, de consœurs yeux et palais. Du vôtre de repas, quelles conclusions en tireraient les archéologues dans le futur ? Quelle trace souhaitez-vous laisser ? Quel indice de votre rapport à la convivialité vont-ils découvrir ? Vous avez encore quelques jours pour y penser !

� Pain d’épice perso

❶ Acheter un pain d’épice

❷ Enlever les éléments qui ne vous conviennent pas

❸ Écrire vos propres mots : sucre glace + un tout petit peu d’eau et colorant (ou pas)

Du surréalisme culinaire à offrir ou à s’offrir

Aux éditions de l’Épure, dans la collection « Dix façons de préparer », au choix : Le nuage, Les invisibles , Le poison, Le cul ou La peau. 24 pages chacun et 10 €. → Vous avez dit bizarre ? On dit inspiration.

Dalí. Les dîners de Gala, Salvador Dalí, éditions Taschen, 320 pages, 50 € → Vous voyez le personnage ? Ses banquets sont encore plus fous.

Sunset cocktails , Guillaume Aubry et Ryoko Sekiguchi, éditions JBE books, 80 pages, 15 € → Un livre qui raconte le coucher de soleil dans l’art et qui permet d’en boire : un rêve chelou qui se réalise.

� En guise de bienvenue, de dessert ou de break entre deux plats, préparez un ensemble de trompe-l’œil ludiques à observer et à discuter.

Il était une foie...

Installée dans un vallon du Kochersberg, la famille Nonnenmacher élève depuis plus de 40 ans des canards mulards, destinés à la préparation du foie gras. Une filière historique de l’Alsace que seuls une dizaine de producteurs perpétuent encore aujourd’hui.

Bien que l’hiver n’ait pas officiellement débuté, le froid est mordant lorsque nous arrivons en ce matin d’automne brumeux à la ferme du Gaveur du Kochersberg. Heureusement, nous sommes bien équipés, car c’est à l’extérieur que débute notre visite de l’exploitation tenue par la famille Nonnenmacher depuis trois générations. C’est Jean-Jacques, le père, qui nous emmène voir les canards. « Ce sont des mulards. Une espèce rustique, très résistante, issue d’un croisement entre un canard de Barbarie et une cane de Pékin. » Un volatile robuste, habitué à vivre dehors et qui gambade ici librement sur des parcours enherbés de 70 ares à 1 hectare, jalonnés d’arbres fruitiers. Cela fait plus de 40 ans que la famille s’est spécialisée dans l’élevage et le gavage des canards. Le tournant a été pris par Jean-Jacques dans les années 1980. À l’époque, il vient d’hériter de la ferme de ses parents, producteurs de tabac et éleveurs de vaches laitières. Secondé par sa femme Eliane, il achète une quarantaine de poussins, convertit une partie des terres à la culture céréalière pour pouvoir les nourrir, puis agrandit d’année en année le cheptel jusqu’à atteindre 13 000 canards. «  Aujourd’hui, l’élevage des mulards représente 70 % de notre chiffre d’affaires  », indique Audrey, une des filles de Jean-Jacques et Eliane, qui a repris aux côtés de son frère Cédric l’entreprise familiale dans les années 2010.

Élevage en plein air

Lorsque les palmipèdes arrivent à la ferme, ils ont à peine un jour. « C’est ce qui fait de nous des éleveurs-gaveurs et non juste des transformateurs », précise Jean-Jacques en nous ouvrant la porte d’un vaste hangar attenant aux parcours de plein air des volatiles. C’est dans cette poussinière chauffée à 30 °C-33 °C que sont élevés les canetons durant leurs trois premières semaines de vie. Une fois « adolescents », leur plumage change et leur permet d’affronter les températures

extérieures. Durant les dix semaines suivantes, ils évolueront dehors et seront nourris avec les céréales produites à la ferme, mélange de maïs, de blé et d’orge. Dernière étape : le gavage, pour obtenir des foies gras. « L’engraissement n’a rien de barbare ou de cruel », rassure Audrey, « les canards sont des oiseaux qui ont naturellement tendance à se gaver, pour stocker de grandes réserves d’énergie avant de partir en migration. Leur anatomie est d’ailleurs faite pour recevoir une grande quantité d’aliments en même temps. » Au bout d’une douzaine de jours, les animaux sont prêts pour l’abattage, pratiqué directement à la ferme. Marché de Noël → Le Gaveur du Kochersberg tient un stand jusqu�au 24 décembre sur la place du Marché-aux-Poissons.

← Dans les années
1980, Jean-Jacques Nonnenmacher et sa femme Eliane se sont lancés dans l’élevage de canards.
Par Tatiana Geiselmann / Photos Christophe Urbain
Photo DR

Tout est bon dans le canard

Toutes les parties du canard sont valorisées et transformées sur place. « Les foies gras sont mis à cuire le jour même, pour garantir une fraîcheur optimale », détaille Audrey en nous entraînant dans le laboratoire à la propreté chirurgicale ; « le lendemain, on s’occupe de la viande ». Cuisses, magrets, aiguillettes, manchons et même cous sont emballés sous vide pour être mis en rayon. Une partie part également en salaison. «  On répartit un mélange d’ail frais [produit à la ferme], de sel, de poivre, de laurier et de coriandre sur les magrets et les cuisses, puis on les place deux jours entiers en chambre froide, avant de les fumer à la sciure de hêtre. » Le Gaveur du Kochersberg réalise aussi des confits (de cuisses, de magret, de gésier), prépare des rillettes avec les cous et manchons, du presskopf de canard, en ajoutant des légumes de la ferme, et toutes sortes de plats d’inspiration alsacienne, comme des tourtes vigneronnes enrobées d’une pâte brisée à la graisse de canard. Désormais bien connus des habitants du secteur, les produits s’écoulent pour les trois quarts en vente directe dans la boutique en bois jouxtant le labo. Le reste est livré aux restaurateurs alentour ou vendu au mois de décembre, au marché de Noël de Strasbourg, place du Marché-aux-Poissons.

Le Gaveur du Kochersberg 14, rue de Hochfelden, à Wœllenheim @le_gaveur_du_kochersberg gaveur-kochersberg.fr

Les derniers producteurs de foie gras d’Alsace

Aujourd’hui, il ne reste plus que dix producteurs de foie gras fermier 100 % alsacien, qui élèvent leurs canards à la ferme, les laissent gambader à l’air libre, les nourrissent uniquement avec des céréales cultivées sur l’exploitation puis s’occupent de l’abattage et de la transformation sur place. Ils sont regroupés au sein de l’association Gänzeliesel. alsacefoiegras.fr

→ Le Gaveur du Kochersberg 14, rue de Hochfelden, à Wœllenheim

→ Les foies gras de Lucien Doriath 30, A rue de Molsheim, à Soultz-lesBains

→ La Ferme Lechner 6, rue des Roses, à Pfettisheim

→ EARL du Héron Cendré 22, route de Colmar, à Boofzheim

→ Ferme Véronique Klein 12, route de Strasbourg, à Schnersheim

→ Ferme Mang 37, rue Principale, à Bilwisheim

→ Ferme Meyer 2, route de Morsbronn, à Eberbach (Gundershoffen)

→ Ferme Schmitt 23, rue du Ried, à Bischoffsheim

→ Ferme Brun 6, rue des Roses, à Blodelsheim

→ Ferme Berling 6, rue de la Moder, à Drusenheim

Photo DR
Photo DR

l’Esprit du Vin libre et naturel

26, quai des Bateliers I Strasbourg 03 88 35 12 09 www.aufilduvinlibre-strasbourg.com

LA MAGIE DES FÊTES À LA VILLA RENÉ LALIQUE

Offrez une escapade féérique dans le cadre prestigieux de notre hôtel 5 étoiles ultra raffiné, ou un instant gastronomique dans notre restaurant 2 étoiles au Guide Michelin, doté de l’une des plus belles caves d’Europe.

COFFRETS CADEAUX

La Table — Reportage À quelques heures d’enfiler leurs chemises blanches de service, Christelle et Cédric Deckert, à la tête depuis plus de huit ans du restaurant La Merise près de Haguenau, nous ont ouvert les portes de leur vaste demeure alsacienne. Une adresse aux deux macarons Michelin, où le classicisme à la française est revisité avec élégance par le couple de perfectionnistes.

La cerisaie alsacienne

Implantée en entrée du village de Laubach, à l’orée du Parc naturel régional des Vosges du Nord, La Merise semble noyée dans la brume en cette matinée d’automne maussade. Devant la grande bâtisse à pans de bois et briques de grès rose, nuls cerisiers sauvages, mais des rangées de pieds de vigne, prêts à rentrer en dormance pour l’hiver. « En alsacien, les habitants de Laubach étaient appelés les picoreurs de cerises », nous éclaire Cédric Deckert, le maître des lieux, déjà affairé à tailler des pommes en cuisine. Nous sommes passés par l’entrée des artistes, pressés que nous étions de fuir la fraîcheur humide des premières heures de l’aube.

Cocon aux tons nacrés

Pendant que Cédric finit sa mise en place, Christelle, sa femme, nous conduit au salon. La lumière tamisée du lieu, sa moelleuse moquette beige, ses discrets tableaux dorés et ses grandes baies vitrées ouvertes sur les champs alentour, invitent à l’indolence. « Nous voulions créer un lieu qui donne une impression d’espace, où les clients pourraient prendre leur temps », confirme le chef aux deux étoiles Michelin, venu nous rejoindre autour d’un cake et de trois cafés. Ce restaurant de plus de 600 m 2 , le couple l’a construit de toutes pièces, utilisant pour l’extérieur des matériaux récupérés sur d’anciennes maisons alsaciennes et optant à l’intérieur pour une décoration moderne. Une dichotomie qui se retrouve

① Après une première formation en cuisine, Christelle Deckert a suivi un CAP en salle à L’Arnsbourg et y est restée une quinzaine d’années.

② Maxime Ohlmann, le second de cuisine, est arrivé à La Merise il y a sept ans.

aussi sur la carte. « Je n’aime pas ce terme, mais on retrouve effectivement dans mes plats une base classique, rehaussée de petites touches exotiques », concède Cédric Deckert de sa voix faussement fluette. « Je pense surtout que ma cuisine reflète mon caractère : franc, direct, sans superflu. » Et c’est vrai que le quadragénaire semble aimer aller droit au but, avec ses réponses courtes et ciselées, et ses phrases sans détour.

L’école de la rigueur

Sa maîtrise des grands classiques de la gastronomie française, le chef la tient de son parcours : un bac pro en alternance à l’Auberge de la Bruche (adresse gastronomique de Dachstein), une première expérience dans un établissement étoilé, Au Cygne à Gundershoffen, sous l’ère du couple Paul, puis 15 ans à Baerenthal, au sein de la brigade de l’ancien chef triplement étoilé de L’Arnsbourg, Jean-Georges Klein. « Tous m’ont enseigné la rigueur et la valeur du travail. » Le sens de la discipline et de la précision aussi, de même qu’un attachement aux saveurs alsaciennes. « J’ai toujours été dans des restaurants de famille, ici en Alsace, je ne suis pas passé par les grands palaces parisiens, confirme Cédric Deckert, mais j’ai l’esprit compétitif, alors j’ai participé à de nombreux concours nationaux et internationaux. » Comme les Olympiades des métiers, dont il a disputé la finale à Séoul. C’est d’ailleurs ce même goût

du défi qui l’amènera fin 2016 à ouvrir avec sa femme Christelle – rencontrée sur les bancs du lycée hôtelier – le restaurant de Laubach. À l’époque, ils ont tout juste 35 ans. « On avait toujours eu pour projet de créer notre propre restaurant, on voulait un lieu unique », justifie le couple d’Alsaciens d’origine, en nous invitant à les suivre en cuisine.

Un ballet bien rodé

Confortablement lovés dans les fauteuils du salon, nous n’avions pas entendu les équipes arriver. Dans un silence paisible, chacun œuvre à sa tâche : l’un épluche les oignons, une autre cisèle du gingembre, un troisième va chercher des préparations dans une cabane extérieure, tandis qu’un des membres plus chevronné de la jeune brigade s’attelle aux préparations des viandes et qu’un dernier duo s’occupe des desserts. Dans la salle à manger aussi c’est une calme effervescence. Les rares grains de poussière sont chassés au plumeau, l’aspirateur explore minutieusement chaque recoin et de belles nappes d’un blanc immaculé sont dressées sur les tables rondes. « Nous changeons la taille des tables en fonction du nombre de convives », nous explique Christelle Deckert en repiquant quelques lys dans un somptueux bouquet blanc. Aucun détail n’échappe à l’œil vigilant de la maîtresse de maison, qui dirige ses équipes dans un sourire communicatif.

Cédric Deckert porte parfaitement son nom. Sa cuisine ne tolère pas les approximations, elle est à angle droit.

Produits haut de gamme

Il est désormais 10 h 30 et les premières odeurs commencent à s’échapper de la cuisine. Tablier autour du cou, Cédric Deckert est en train de retirer les arêtes des soles, qu’il vient de fileter. « Nous ne travaillons que des produits d’exception », nous explique le chef en allant vérifier la réduction d’une des sauces qui bouillonnent sur le feu derrière lui. « Pour chaque viande, chaque poisson, nous cherchons le meilleur fournisseur. C’est difficile, car les produits de luxe sont convoités par tous les restaurants gastronomiques. » Parmi les indétrônables de sa carte : les langoustines, les Saint-Jacques, le foie gras, le bœuf Wagyu du Japon, le gibier, la truffe. Les herbes et aromates viennent souvent du jardin. « C’est le cas aussi des fruits rouges, à la saison estivale, et chaque année nous plantons de nouveaux arbres fruitiers. Nous en avons désormais entre 70 et 80. » Il y a un an, un jardinier a été embauché à temps plein, pour s’occuper du verger et pour lancer un potager. « Mais quand on gère une table gastronomique, il faut du volume, nous ne serons jamais autosuffisants en fruits et légumes », admet le chef réaliste.

Au millimètre près

À le regarder évoluer en cuisine, stylo épinglé à la poche, réglette dans le tiroir, balance de précision à portée de bras, une illumination me vient : Cédric Deckert porte parfaitement son nom. Sa cuisine ne tolère pas les approximations, elle est à angle droit. « On n’a pas le temps pour l’imprévu », me confirme le chef perfectionniste en coupant des carrés de foie gras. Ici tout est parfaitement calibré, pesé, dosé. Et ça se ressent dans l’assiette. Les sauces que le chef a constamment goûtées lorsque nous étions avec lui aux fourneaux, sont d’une maîtrise parfaite. La cuisson des viandes et poissons, irréprochable. La présentation millimétrée. Côté cave, la sélection du sommelier Joël Brendel fait honneur aux vins alsaciens, avec plus de 180 références du terroir – sur 480 au total – en rouge comme en blanc. Une partie s’expose dans la belle cave vitrée qui jouxte le salon. Le reste est gardé bien au frais dans un endroit propice au vieillissement des bouteilles, qui profitent elles aussi du temps suspendu qui règne à La Merise.

La Merise

7, rue d’Eschbach à Laubach www.lamerise.alsace

Au menu ce midi : Saint-Jacques, vinaigrette aux truffes, salade d’artichauts, herbes salées et caviar Osciètre.

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Crédits

La Table — Recette Un velouté de poireaux comme recette du numéro de Noël ?

Eh bien oui, pourquoi pas ! Parée de ses fines lamelles de truffes blanches, cette soupe sylvestre signée du chef doublement étoilé Marc Haeberlin viendra transcender vos lendemains de fêtes. Texte Tatiana

Truffée d’éclats

Il vient tout juste de sortir en librairie, et c’est un véritable coup de cœur : le nouveau livre de recettes de l’Auberge de l’Ill, le restaurant deux étoiles tenu par l’Alsacien Marc Haeberlin, à Illhaeusern, est une très belle ode à la cuisine et à la nature. « Il retrace l’histoire de la maison, de l’auberge et illustre notre manière de travailler », résume très simplement le chef, héritier de trois générations de toqués d’excellence. Dans les 250 pages qui constituent ce gros volume, on retrouve certains des plats signatures du restaurant, comme la mousseline de grenouilles inventée par Paul Haeberlin (le père de Marc) ou le célèbre saumon soufflé de l’Auberge de l’Ill. D’autres recettes, plus simples et accessibles sont aussi listées, comme le doux velouté de poireaux à la truffe, l’anguille rôtie au foin (qui nous fait grandement de l’œil) ou la tatin d’oignons à l’alsacienne. De quoi trouver de l’inspiration pour les repas de fêtes (bouillon d’écrevisses aux aromates en entrée ? ragoût de homard et tête de veau pour les plus fortunés ?). À noter les sublimes photos de Laurent Dupont, qui a aussi bien shooté les plats que la nature environnant l’auberge (avec des gros plans sur l’eau, les arbres, les matières) et qui confèrent à l’ensemble une très grande poésie. Les courts textes écrits par Paul-Henry Bizon permettent quant à eux de comprendre la philosophie de la maison. Enfin, quelques aquarelles peintes par Marc Haeberlin lui-même durant la période du confinement ont aussi été glissées dans le livre et viennent apporter une touche encore plus personnelle au récit.

L’Auberge de l’Ill : au fil de l’eau, Marc Haeberlin, Éditions de la Martinière, 256 pages, 45 €

VELOUTÉ DE POIREAUX ET POMMES DE TERRE À LA TRUFFE BLANCHE DU PIÉMONT

Pour 4 pers.

Ingrédients

Préparation 15 min

— 3 poireaux moyens

— 3 pommes de terre charlotte moyennes

— 1 litre d’eau

— 25 cl de crème fleurette

Cuisson 45 min

— 1 pincée de piment d’Espelette

— 30 g de beurre

— 1 petite truffe blanche de 20 g

— Sel, poivre

Préparation

— Laver et émincer les blancs des poireaux. Éplucher les pommes de terre, en tailler 2 grossièrement et la troisième en cubes.

— Dans une grande casserole, faire suer les blancs des poireaux au beurre, mouiller avec le litre d’eau, porter à ébullition, ajouter les pommes de terre taillées grossièrement, du sel, du poivre et du piment d’Espelette, puis laisser cuire 20 minutes à feu moyen.

— Ajouter la crème fleurette, mixer le tout dans un blender et réserver au chaud.

— Tailler 1 vert de poireau en cubes comme la pomme de terre restante et faire cuire le tout à l’eau bouillante salée, environ 8 minutes, puis égoutter soigneusement les légumes.

— Au fond de chaque assiette creuse, déposer 1 cuillerée à soupe de pomme de terre et poireau cuits, puis verser le velouté chaud. Râper la truffe blanche en très fines lamelles devant les convives, déguster aussitôt.

→ Vous pouvez agrémenter ce velouté d’un œuf poché.

La Table — Expérience Une dégustation cryptique ? Oui, mais à Wingensur-Moder, au cœur de l’immense cave à vins de la Villa René Lalique et sous les ordres du prêtre de la sommellerie Romain Iltis. Une expérience

immersive à partager entre amis ou en famille.

Vin de messe

C’est une dame de verre aux 60 000 bouteilles. La « Cathédrale » de la Villa René Lalique, splendide cave à vins tout de verre, granit noir et bois clair, accueille sur réservation des dégustations. Attablé au centre de l’immense crypte de 200 m 2 conçue par l’architecte suisse Mario Botta, on découvre quelques-unes des 2 500 références qui participent à la renommée mondiale de la maison de cristal. De belles bouteilles bordelaises, de grands noms de Bourgogne mais aussi des signatures alsaciennes, mélange de domaines déjà bien établis et de jeunes talents inconnus. En guise de ministre du culte : Romain Iltis, véritable pape de la sommellerie, auréolé en 2012 du titre de Meilleur Sommelier de France et en 2015 de celui de Meilleur Ouvrier de France catégorie sommellerie. En duo avec le chef du restaurant doublement étoilé de la Villa René Lalique, Paul Stradner, il sélectionne quatre bouteilles s’harmonisant parfaitement avec les amuse-bouches préparés en cuisine. Une expérience immersive idéale, pour un moment en famille, entre amis, ou pour une soirée d’entreprise.

Villa

René

Lalique 18, rue Bellevue, à Wingen-sur-Moder @villarenelalique

Informations pratiques

→ Pour des groupes à partir de 8 personnes

→ 100 €/personne pour déguster 4 vins et leurs associations gastronomiques

→ Possibilité de poursuivre l’expérience par une visite du Musée Lalique, situé à quelques minutes de la Villa, à Wingen-sur-Moder

colmar.fr
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La Table — Cadeaux À chacun sa bouteille pour Noël, grâce à la sélection 100 % nature de Jean Walch, incontournable caviste du quai des Bateliers. Par Tatiana Geiselmann

Le jeu des sept quilles

① Pour une sœur un peu punk, un vin qui Clash « Résistance », Domaine Pascal Treichler, 2023 / 20 €

→ Pascal Treichler est un jeune vigneron allemand clairement rock’n’roll, qui a élaboré un vin blanc à partir de souvignier gris, un cépage dit « résistant ». Une cuvée étonnante aux arômes de pêche et de pomme verte, d’une tension acide bien présente et vivifiante.

② Pour un frérot sportif, une bière de compet’ Cuvée « La Troussotte », Brasserie Antoine Ney, 2022 / 13 €

→ Une bière avec une belle acidité, bien tonique, fermentée avec des levures indigènes puis macérée pendant plusieurs semaines sur du marc de raisins de trousseau du Jura d’Olivier Boulin. Un coup de fouet gustatif.

③ Pour un tonton Trumpiste, un vin orange « L’étrange orange », gewurztraminer, Domaine Louis Maurer, 2022 / 19,40 €

→ Un gewurz de macération de la maison Louis Maurer, jeune vigneron ultra dynamique. Son vin vous fera voyager, grâce à son toucher de bouche et sa palette d’arômes très large : du raisin fraîchement coupé aux épices en passant par les bredele de Noël.

④ Pour un mari aimant, un vin magnétique « L’oublié », Mas Coutelou, 2021 / 24 €

→ Un fabuleux vin de France de l’Hérault de Jeff Coutelou, élaboré à partir de rares barriques de syrah et grenache oubliées en cave, qui se sont concentrées au fil du temps en un nectar soyeux. Une cuvée veloutée, suave, riche en épices, avec un goût de « reviens-y » !

⑤ Pour une tata un peu snob, un vin à étiquette « Les grands Vergers », AOC Arbois, Domaine Michel Gahier, 2020 / 31 €

→ Une étiquette classique pour un vin de grande classe et de grande précision jurassienne. Un vin élaboré à partir de trousseau, un cépage tannique, à la peau coriace, longtemps incompris et mal aimé, et désormais dévoilé à sa juste valeur.

⑥ Pour une maman pétillante, une bouteille de fines bulles « Les bulles d’Emma », Domaine Julien Meyer, 2015 / 18 €

→ Un crémant d’Alsace « déclassé » en mousseux – et on ne sait toujours pas pourquoi, tant ce vin est au contraire d’une grande classe ! Un millésime 2015 tout en vinosité, en élégance et en énergie tonique.

⑦ Pour un papa baroudeur, un schnaps qui vise les cimes Eau-de-vie naturelle Fraise-Sichuan , distillerie SpiRal / 79 €

→ Matthieu Schutzger est au sommet de la maîtrise et de l’exigence en termes d’eaux-de-vie. Il distille ses propres vins naturels et tout ingrédient bio ou sauvage qu’il trouve ici en Alsace (y compris donc du poivre de Sichuan, oui, oui !). Une invitation au voyage !

/ Photo phi – Séverine Voegeli

À L’AGENDA

16 + 17 + 19 + 20 + 23.12

Déjeuner pop-up

Une table d’hôte éphémère initiée par Morgane Cintas, styliste culinaire, et Nathalie Grosse, cheffe pour l’industrie du cinéma, qui proposent un déjeuner en sept services autour du cochon. Au menu notamment : wontons au poivre rose, truite mi-cuite et pork floss ou encore boudin antillais.

� Menu unique à 39 € par personne, 18 convives par date. Réservation sur lecochoncache.eu

Jusqu’au 24 décembre

Mange ta soupe !

Elles sont de retour pour une 12e édition : les soupes imaginées par les chefs étoilés, au bénéfice du collectif d’associations

HUMANIS. Au choix : le velouté des sous-bois d’Alexis Albrecht, le velouté de panais du chef Julien Binz, le velouté de potimarron de Pascal Bastian ou le velouté de la terre aux aromates de Paul Stradner, qui participe pour la première fois à l’évènement.

� 11 €/litre. Pensez à venir avec votre récipient pour économiser 1 € !

Chalet H UMANIS – Place Kléber

PANIER DE NOËL

À l'occasion des fêtes, Le Millésime ouvre sa vinothèque à ses clients membres, pour leur proposer dix cuvées différentes du champagne Dom Pérignon. Des séries exclusives, créées en partenariat avec des artistes. Parmi les éditions limitées disponibles : six bouteilles de la toute dernière collaboration de la luxueuse maison champenoise avec les ayants droit de Jean-Michel Basquiat, ou encore trois bouteilles de la très recherchée cuvée Dom Pérignon Lady Gaga rosé 2008. � Offre exclusive pour les membres du Club Millésime

Au Millésime – 7, rue du Temple-Neuf

Les potins des popotes

LES RAGOTS DU MARCHÉ

Palmarès de fin d’année

Fin d’année oblige, les guides culinaires 2025 tout chauds, tout frais, s’étalent sur les rayons des librairies. Parmi les noms à retenir, celui de Paul Iacono, ancien sous-chef d’Éric Westermann au Buerehiesel, passé par l’Auberge au Bœuf et par La Cheneaudière, et désormais à la tête du Violon d’Ingres à la Robertsau, couronné du Trophée Jeune Talent Grand Est 2025 du Gault et Millau. Autre toque prometteuse : celle de Jean-Paul Acker, chef du restaurant de La Cheneaudière à Colroy-la-Roche, repéré par le guide jaune comme un « Grand de demain ». Pascal Bastian, le chef du Cheval Blanc à Lembach, qui s’était vu retirer en début d’année une étoile par le guide Michelin, a quant à lui été récompensé par le Gault et Millau d’Or Grand Est, la plus haute distinction régionale. Côté Fooding, triomphe pour la jeune adresse du Bistrot des Rosiers, dont on vous avait parlé cet été (voir Zut Strasbourg 58 ) sacrée meilleure cuisine du marché du palmarès 2025 du fameux guide en ligne.

LIBRAIRIE CULINAIRE

Des tonne(aux) d’histoires

Une plongée dans 500 ans d’histoire du vin à Strasbourg, par le spécialiste de l’époque médiévale Georges Bischoff et le journaliste Hervé Lévy. Le premier nous immerge au cœur des tonnelleries des siècles passés, tandis que le second dresse le portrait de vignerons actuels, qui promeuvent un retour à la terre et au terroir.

Clichés sur le vif

Des scènes de vie capturées en noir et blanc, accompagnées de courts textes poétiques, qui permettent de se glisser dans les cuisines et le quotidien d’Antoine Westermann, ancien chef triplement étoilé de Strasbourg, désormais derrière les fourneaux d’une jolie adresse du quartier de Montmartre à Paris, Le Coq & Fils. Un carnet d’Éric Genetet, ami de longue date du chef.

Dans les pas d’Antoine Westermann, Éric Genetet, Éditions La Nuée

Fusil sur l’épaule

Une ode à la chasse et à la cuisine du gibier signée Olivier Nasti. Nous qui avions suivi le chef multi-étoilé dans les forêts vosgiennes pour Zut Strasbourg 32, retrouvons bien là sa passion pour la nature alsacienne. Un livre qui détaille les modes de découpe, cuisson et conservation de la viande, mais qui recèle aussi de nombreuses recettes, magnifiquement photographiées, pour sublimer le gibier.

Olivier Nasti, cuisinier chasseur, Olivier Nasti et Stephane Méjanès, Éditions Glénat, 288 pages, 60 €

Bleue, 64 pages, 12 €
Le vin de Strasbourg. Histoire du vignoble et vignerons d’aujourd’hui, Georges Bischoff et Hervé Lévy, Éditions La Nuée Bleue, 192 pages, 25 €

INÈS, 18 ANS, 40 ANS D’EXPÉRIENCE.

ECV, ÉCOLE DE CRÉATION VISUELLE DEPUIS 1984.

étudiante en prépa

DESIGN

ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR DIGITAL

UNE COLLECTION DE HORS-SÉRIES SUR LE RACING

Sortie DÉCEMBRE 2024

Un seul amour et pour toujours #5 Racing : Club de cœur

Heures fastes, heures sombres, chemins de croix, renaissances : le Racing Club de Strasbourg, c’est une histoire qui s’écrit, se chante, se raconte, au-delà du seul ballon rond.

Une histoire de foi : celle des amoureux et amoureuses, forces vives et sportives, supporters et supportrices d’un club plus que centenaire, incarnation de l’âme, de la passion et de la ferveur populaire d’une ville et d’une région charnières dans l’Europe de l’humanisme et de la paix.

Un seul amour et pour toujours #4

Racing : Il était une foi

Sortie : hiver 2023

Un seul amour et pour toujours #3

Racing : Bleu comme toi

Sortie : hiver 2022

Un seul amour et pour toujours #2

Racing : une passion sans limites

Sortie :

Un seul amour et pour toujours #1 11 couvertures au choix

Sortie : été 2020

Les Escapades

Frissons forestiers

Divinités agrestes Haltes haletantes À gogo

LA NATURE EN HÉRITAGE

Guidés par « les gens du Parc », qui veillent et font vivre les forêts préservées du Parc naturel régional des Vosges du Nord, nous sommes partis à la rencontre de ce territoire de pleine nature. Un véritable terrain de jeu pour les aventuriers à la recherche d’authenticité, loin des foules et des sentiers battus.

des Monuments historiques, a suivi le chantier de A a Z. «  La conservation de la structure du château, sa rénovation énergétique, le réemploi et le recours à des matériaux traditionnels locaux ont vraiment guidé ces travaux d’éco-rénovation » explique Anne Eich. « Comme c’est une des missions du Parc de conserver le patrimoine bâti et de stimuler l’activité des entreprises du territoire, nous en avons fait un chantier exemplaire !  » Le grès vient d’Adamswiller, les tuiles de Niderviller, la chaux des enduits de Dahlenheim, le chêne des charpentes d’Hangviller et le hêtre des forêts avoisinantes.

En ce jour gris de novembre, la route qui serpente jusqu’ à La Petite-Pierre est joliment bordée de feuilles rousses, les panneaux «  traversée de gibier » se succèdent et de multiples départs de sentiers invitent à s’enfoncer dans la forêt, l’une des richesses de ce territoire des Vosges du Nord. À l’entrée du village, la vue se dégage sur un océan de collines et de forêt et dévoile le château posé au bout de son éperon rocheux. C’est là que nous avons rendez-vous avec Anne Eich, responsable de la communication du Parc naturel régional des Vosges du Nord.

Une rénovation exemplaire

La charmante rue du Château dans le « Staedtel », la ville haute, mène à l ’ancien pont-levis. La Maison du Parc occupe à nouveau le monument historique, après quatre années de travaux. Plutôt que de construire de nouveaux locaux, le Parc a préféré rénover. De l’extérieur, les interventions ont été discrètes et ont su conserver l’authenticité du lieu et du patrimoine. À l’intérieur, tout a été repensé pour être plus accessible, plus fonctionnel et plus lumineux. Le bois de hêtre est star avec des aménagements contemporains conçus par les architectes de DWPA et une gamme de mobilier dessinée par le studio Cynara de Melsheim, fabriquée par une menuiserie alsacienne. Pierre-Yves Caillault, architecte en chef

Expertises à gogo

Le Parc, pionnier parmi les Parcs naturels régionaux, travaille sur des projets de développement durable pour son territoire et sur des missions inspirées des problématiques locales. Une cinquantaine d’experts travaillent ici.«  Attention aux clichés, nous ne sommes pas des intellos qui travaillons dans un château sur des projets hors-sol » précise Anne. « Un Parc n’impose rien, il apporte sa matière grise aux communes, aux particuliers, aux scolaires pour mener des projets de préservation de la biodiversité, du bâti, de l’artisanat… » On mesure la diversité des métiers en passant d’un étage à l’autre : des géomaticiens compilent et analysent des données pour alimenter des observatoires et des cartographies ; trois conservateurs qui gèrent les fonds des dix musées du Parc ; des architectes apportent leurs conseils à tous ceux qui veulent éco-rénover leur patrimoine ou leurs maisons anciennes ; des écologues et des ingénieurs environnement veillent à la préservation des rivières ou des espèces menacées, tel le lynx ; sans compter des planteurs de haies et de fruitiers qui officient de novembre à mars…

Entre nature et culture

En 2025, le Parc naturel régional des Vosges du Nord fêtera ses 50 ans et ses projets n’ont jamais été si pertinents face aux enjeux du changement

parc-vosges-nord.fr

La Grange d’Hélène / Photo Grégory Massat

climatique et de la stratégie bas carbone. Pour Rita Jacob Bauer, sa directrice originaire d’Alsace Bossue : « Les projets sont collectifs, avec de nombreux partenaires. Notre rôle est de rassembler, de faire les choses ensemble pour leur donner plus d’impact. » Le résultat le plus visible de ces politiques s’illustre sans doute dans la somptueuse forêt des Vosges du Nord. « Nulle part ailleurs on ne trouve d’aussi belles forêts, avec un mélange de résineux et de feuillus, sans coupes rases. C’est le résultat d’une gestion particulière, d’une volonté collective à l’échelle du Parc et de nombreuses négociations avec l’ONF » se félicite-t-elle. D’ailleurs le label Liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature, obtenu pour la deuxième fois cette année, compte seulement une quarantaine de sites dans le monde. Autres faces visibles des actions du Parc : le retour d’espèces animales qui repeuplent la biodiversité locale. On ne présente plus le timide lynx et sa réintroduction mouvementée, et il n’est plus rare de pouvoir observer des cigognes noires, des faucons pèlerins ou des castors. Autres exemples d’une culture de qualité en ruralité : le festival Au Grès du Jazz attire chaque année 15 000 amateurs de musique à La Petite-Pierre et Les petites histoires des Vosges du Nord proposent des spectacles dans les musées, à l ’heure du goûter ou à celle du loup.

EXPÉRIENCES NATURE ET INSOLITES

DANS LE PARC

Les lieux secrets et préférés d’Isabel Tavernier, créatrice de Traces Vosges du Nord

Suivez la marque

« Valeurs Parc »

Pour les adeptes de tourisme vert et de circuits courts, cette marque distingue des entreprises et des activités engagées pour le développement durable des Vosges du Nord. Une soixantaine d’amoureux de ce territoire ont déjà rejoint ce réseau national à forte personnalité : apiculteurs, hébergeurs, restaurateurs, artisans, entreprises de services, etc., s’avèrent de précieux ambassadeurs des valeurs écoresponsables du Parc. valeurs-parc.fr

Le GR53 avec Traces Vosges du Nord

Grande amoureuse de nature, de paysages et de ce « territoire de cœur », Isabel Tavernier a eu l’idée, après une carrière dans le tourisme, de créer une agence de voyages unique en son genre. « Dans sa partie nord, la traversée du massif des Vosges relie Wissembourg à Saverne. Ces 120 kilomètres de nature, jamais traversés par la route, lui ont valu d’ê tre le premier itinéraire français labellisé Leading Quality Trails – Best of Europe. » La promesse de Traces Vosges du Nord est une aventure en itinérance sans bagages pour voyager léger pendant trois ou six jours, avec un roadbook, les meilleurs spots de pique-nique, des visites en route et un hébergement douillet pour recharger ses batteries.

« Se sentir une petite chose au milieu d’une grande chose »

« En itinérance, les cinq sens sont en éveil, on se reconnecte à la nature. On ressent un certain ensauvagement dès le deuxième ou troisième jour. C’est une expérience de lâcher-prise à vivre tout près de chez soi ! » Sur ce territoire parfois méconnu des Alsaciens eux-mêmes, les plus chanceux ou les plus observateurs croiseront quelques animaux – chevreuils, renards, blaireaux – mais très peu de monde. Un slow tourisme qui repose du surtourisme. Pour proposer une prestation clé en main, parfois sur mesure, Isabel a sélectionné ses partenaires et ses bonnes adresses dans le Parc des Vosges du Nord, pour faire vivre l’ économie locale. Pour 2025, elle concocte de nouveaux itinéraires, avec du VTT électrique et aussi du côté de Bitche. Ses bons cadeaux nous soufflent des idées pleines de sens, hors des sentiers battus.

tracesvdn.fr

→ Pour la forêt Le secteur d’Obersteinbach, ses châteaux et la zone frontière avec le Palatinat voisin.

→ Pour la vue La maison des Païens à La Petite-Pierre, un lieu chargé d’énergie, avec vue sur la canopée des Vosges du Nord.

→ Pour le mystère Le hameau abandonné de Disteldorf, un ancien village de charbonniers au milieu de la forêt, à une heure à pied de Lembach.

→ Pour les animaux Les balades autour d’Eschbourg et de Graufthal depuis le Vieux Moulin pour croiser biches et cerfs.

Une sortie nocturne en forêt

Imaginez-vous plongé dans l’obscurité apaisante de la forêt vosgienne, loin de l’agitation humaine, pour une expérience brute à la fois intime, ludique et transformante. Depuis plus de dix ans, Manuela Peschmann, guide en thérapie forestière et sophrologue à Sparsbach, conçoit des expériences sensorielles en forêt pour renouer avec sa sensibilité à la vie sauvage. Sans lumière artificielle, en immersion totale dans l’ écosystème forestier, vous percez les mystères de la nuit en toute sécurité et affrontez vos peurs ancestrales.

therapie-forestiere.fr

Dormir dans une roulotte à Alsace-Village

À Obersteinbach, l’auberge des amoureux de randonnées propose un nouvel hébergement insolite dans son beau jardin, au bord du ruisseau du Steinbach. Geoffrey a transformé une ancienne remorque de ferme en petit g îte simple et charmant. Christelle Zerafa, sa maman, et Angelica, sa femme, concoctent en cuisine des petites formules randonneurs et de délicieux petits déjeuners, pour repartir sur les sentiers regonflé à bloc. Pour un repas gastronomique, le restaurant Anthon de Georges Flaig est à seulement cinq minutes à pied.

Alsace-Village à Obersteinbach hotels-au-naturel.com/hotel/alsace-village

Prendre un repas dans la seule ferme-auberge du Parc des Vosges du Nord

Dans l’imposante bâtisse du xviiie siècle, la famille Finck propose une cuisine gourmande de produits issus de leur ferme. Une fois par mois de novembre à mars, le menu cochonnailles est une fête pour ceux qui ont un appétit d’ogre, tandis que les plus jeunes adorent voir les veaux, les cochons et les lapins de la ferme. Pour s’ouvrir l’appétit, les balades ne manquent pas, avec les sept moulins au bord du ruisseau, les randonnées autour du refuge du Soultzerkopf et le Chemin des cimes aux beaux jours. En décembre, on peut aussi faire un tour à la Maison rurale de l’Outre-Forêt pour ses traditions de Noël d’antan. Ferme-auberge du Moulin des 7 fontaines à Drachenbronn-Birlenbach 7fontaines.fr

Dormir sous la voûte céleste

À la Grange d’Hélène, à l’ouest de Bitche, il est possible de passer une nuit au chaud sous la voûte céleste. Deux bulles transparentes et une chambre de verre offrent une vue imprenable sur la vallée, où paissent les vaches Highland Cattle. À la nuit tombée, l’expérience sous les étoiles est magique.

La Grange d’Hélène à Siersthal-Holbach lagrange-dhelene.com

Ferme-auberge du Moulin des 7 fontaines / Photos : Grégory Massat

CADEAUX MADE IN VOSGES DU NORD

Le Nid de Pin → 40 €

Ce nichoir à oiseaux a été imaginé par la designeuse Harmonie Begon, à qui l’on devait déjà la boule Piaf du CIAV de Meisenthal, il y a quelques années. Elle s’est associée au sabotier Manuel Petrazoller de Philippsbourg pour réaliser ce bel objet qui permet aux mésanges des jardins de trouver un refuge, à l’abri des prédateurs. Réalisé en pin sylvestre, l’une des trois essences les plus répandues dans les forêts des Vosges du Nord, il est tout en rondeur, sans peinture ni traitement, mais très résistant aux grands froids comme aux fortes chaleurs.

Les animaux en poterie de Didier Fritz → Stage de trois heures, 80 €

Inspiré par la faune locale, le potier de La Petite-Pierre a créé tout un bestiaire, modelé, parfois émaillé, où les brindilles se transforment en cornes, pour raconter avec poésie l’ âme du territoire. Reconverti de fraîche date, cet amoureux de la nature est engagé dans une démarche vertueuse pour s’approvisionner au plus proche en argiles, sables, grès et cendre de bois. Présent sur les marchés locaux, comme à Ingwiller, et sur les tables de certains restaurants comme le Vieux Moulin à Graufthal, il produit aussi une poterie utilitaire, avec des plats ou des tasses qui gardent sa patte en s’approchant d’une esthétique japonisante. Certains de ses objets sont vendus à la boutique, les autres sont à retrouver dans son atelier, La Maison Terre au cœur du village. Il y propose d’ailleurs des stages d’initiation au modelage et au tour de potier pour créer son propre animal totem. Une expérience à offrir à ceux qui ont besoin de se reconnecter à la terre.

Le bonnet en laine de la ferme Attali → 70 €

On craque pour ce bonnet en laine des moutons de Lembach. Le cheptel maison compte une cinquantaine de bêtes, dont on valorise la belle laine. Le lavage au savon bio, le cardage et le filage de la laine sont réalisés dans la Creuse, faute de solution locale. Puis les écheveaux prêts à tricoter reviennent en Alsace, où Catherine et sa maman les transforment avec leurs aiguilles en accessoires tout doux.

La boutique du Parc au Château de La Petite-Pierre mar. / dim.

10 h → 12 h 30 / 14 h → 17 h jusqu’au 22 décembre

Réouverture le 7 janvier du mardi au vendredi aux mêmes horaires.

Un stand avec six artisans du Parc sera présent au marché de Noël de Strasbourg, devant la cathédrale.

Les Métiers

Faire trêve

Tenir cénacle

Mettre sous presse

Prospecter le temps

Hôtellerie À 15 minutes du centre -ville, les Citadines Eurométropole Strasbourg renouvellent le concept de l’appart’hôtel en y intégrant bien-être, gastronomie et espace professionnel. Que ce soit pour une parenthèse relaxante, un déjeuner ou un séminaire, l’établissement a tout pour plaire à une clientèle strasbourgeoise. Par

D’affaires et de relâche

Un spa ouvert aux Strasbourgeois Derrière ses grandes baies vitrées, le spa des Citadines s’étend sur près de 400 m 2 , dans un cadre minéral et végétal. Ses installations incluent une piscine chauffée avec jets massants et cascade, un sauna, un hammam et une douche norvégienne. Deux cabines de soin, dont une duo, permettent de profiter en amoureux ou entre copines des rituels de la marque de cosmétique française Sothys. Parmi les soins phares, on retrouve un massage signature inspiré des traditions indonésiennes, ou des modelages gourmands destinés aux enfants comme les soins « Petit Prince  » et « Petite Princesse  ». Le spa accueille les clients extérieurs à l’hôtel de 10 h à 21 h avec une capacité limitée à 20 personnes. Comptez 28 euros pour quatre heures de spa (sur réservation uniquement). L’établissement propose également des formules attractives comme une offre Brunch & Spa une fois par mois (sous forme de buffet et trois heures d’accès au spa, pour 58 euros), ou encore un package incluant en plus un massage du dos (98 euros). Pour Noël, un brunch festif est organisé, suivi d’un moment de relaxation. La réservation permet en plus d’accéder à l’espace fitness de l’hôtel.

400 m 2 pour les séminaires et évènements professionnels

Grâce à ses 400 m2 modulables, les Citadines espèrent attirer les PME locales pour des séminaires, des expositions, des vernissages, des remises de diplôme ou des évènements privés. L’espace bénéficie de plusieurs salles équipées d’écrans connectés et autres solutions hybrides pour les visioconférences. Au total,

300 personnes peuvent se rassembler en configuration théâtre. Les groupes qui réservent apprécient la souplesse des formules proposées, incluant des pauses café, des cocktails dînatoires ou des dîners de gala. « On organise régulièrement des repas d’entreprise de fin d’année ou des arbres de Noël », confie Ambre Burel, responsable commerciale des Citadines Eurométropole. La possibilité d’associer événement et hébergement fait des Citadines un choix stratégique pour les séminaires résidentiels ou les sessions de team building

Un restaurant à la carte raffinée

Le restaurant Braise est lui aussi ouvert aux clients extérieurs à l’hôtel avec une carte renouvelée chaque semaine. Comptez 31 euros (hors boissons) pour une formule entrée, plat, dessert, concoctée avec des produits de saison. L’ été, une vaste terrasse de 80 couverts permet de profiter d’un repas en plein air. Pour les grandes occasions, des soirées festives sont organisées à l’instar du réveillon du Nouvel An avec DJ ou de la Saint-Valentin avec des menus uniques. À l’occasion des fêtes de fin d’année, l’établissement propose des bons cadeaux spa et restaurant. De quoi faire plaisir à ses proches !

Citadines Eurométropole Strasbourg 11, allée de l’Euro à Oberhausbergen @citadines.strasbourg

400 m2 modulables pour les évènements et séminaires.

Le spa s’étend sur près de 400 m2.
Le restaurant Braise.

Un monde responsable

Délégué régional d’Orange pour le Grand

Est, Yann Le Dû est le principal interlocuteur des collectivités locales dans la région. Parmi ses missions, au-delà du développement des réseaux et du volet innovation du groupe, le cadre dirigeant est aussi en charge de l’inclusion numérique. Mais de quoi parle-t-on concrètement ? « Coconstruite avec les salariés, la raison d’être d’Orange s’incarne en une phrase » explique Yan Le Dû. Le groupe se définit en effet comme « l’acteur de confiance qui donne à chacun et chacune les clés d’un monde responsable ».

SuperCodeurs et Magiciens

Depuis des années, Orange a donc le souci d’accompagner la transformation numérique en s’adressant à tous les publics. Particuliers, entreprises ou collectivités locales ; jeunes, seniors ou public en difficulté. Un accompagnement sur tous les fronts qui se déploie via le programme Orange Digital Center.

Pour sa mise en œuvre, le groupe s’appuie sur un socle de salariés volontaires et collabore avec les acteurs sociaux qui connaissent mieux que quiconque les divers publics visés, mais aussi les collectivités, qui non seulement mettent en relation ces acteurs, mais permettent la mise à disposition des infrastructures nécessaires.

Au premier rang du dispositif destiné à faciliter l’accès de tous au numérique : les Ateliers numériques. Cours gratuits, accessibles à tous, que l’on soit client Orange au non, ses cinq modules d’une durée d’une heure à une heure trente accueillent des groupes d’une dizaine de participants. Prise en main d’un mobile, notions élémentaires de cybersécurité, etc. : par leur approche, ces ateliers s’adressent à un public avide d’acquérir les bases de la culture numérique. Seniors en quête de reconnexion, bien sûr, mais plus largement, toute personne souhaitant être rassurée dans son approche et sa prise en main.

Par JiBé Mathieu / Photo DR

Autre public : les jeunes. Pour eux, Orange s’est associé au dispositif national L’école de la 2 e chance via son programme SuperCodeurs. Sa finalité ? Offrir aux jeunes les bases du codage et de la robotique par une approche ludique… «  Nous essayons notamment de sensibiliser les jeunes filles qui ne sont que 14 % dans les filières du numérique. Une quarantaine d’Ateliers numériques ont été réalisés cette année » détaille Yann Le Dû.

Prévention du cyberharcèlement

Dans le même ordre d’idées, en complément du programme national de sensibilisation des jeunes baptisé Internet Sans Crainte, Orange a imaginé Les Magiciens du numérique. Ateliers visant cette fois les 10-12 ans, ceux-ci prennent la forme d’un escape game sensibilisant aux pratiques positives mais aussi aux dangers du numérique, notamment dans le champ de la protection de la vie privée et du cyberharcèlement… Un objectif pareillement décliné par la Safe Zone. Espace de confiance intégré au gameplay des jeux en réseaux les plus populaires que sont Fortnite et Roblox. Lieu virtuel de sensibilisation mais aussi d’alerte, leur bouton a été actionné plus de 800 000 fois sur Fortnite six mois après sa mise en service.

Contre les dérives du numérique, des partenariats avec les ligues amateur de foot et de rugby, ont aussi été déployés sous forme d’exercices de terrain sur le cyberharcèlement.

Start-up féminines

Mais l’inclusion numérique se construit aussi dans le domaine de l’entrepreneuriat, grâce au programme Femmes entrepreneuses, l’incubateur de start-up d’Orange. Cent femmes lauréates chaque année, sélectionnées par un jury, bénéficient ainsi d’une mise en visibilité de leur projet, d’un mentorat par les salariés qualifiés d’Orange, de masterclass pour développer la vision stratégique de leur entreprise et d’un hébergement ponctuel. D’une durée de dix mois, cet accompagnement a déjà profité à 600 femmes depuis son lancement, permettant de créer une véritable communauté d’entraide grâce au Cercle des femmes entrepreneuses d’Orange.

Inclusion numérique toujours, grâce à l’offre Coup de pouce d’Orange. Imaginée pour les personnes en situation de précarité estimées à près de deux millions en France, afin de les faire bénéficier, notamment, d’une connexion internet et de la téléphonie d’Orange à coût très accessible. « Car la réinsertion passe aussi par le numérique. Pour retrouver un emploi, par exemple. Nous avons ainsi noué des partenariats avec les missions locales, afin qu’elles expliquent cette offre que nous sommes le seul opérateur à proposer. Nous avons également ajouté à ce dispositif les seniors bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgée s » poursuit

Yann Le Dû.

Sur tous les fronts, Orange est à l’œuvre. Avec un seul mot d’ordre : transmettre les clés d’un monde numérique en constante évolution.

L’ÉCOLE DES MÉTIERS CRÉATIFS

STRASBOURG

• ATELIER PRÉPARATOIRE

• ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR

• DÉCORATION D'INTÉRIEUR

• DESIGN DE MODE

• MONTAGE VIDÉO / VFX

• RÉALISATION 3D

• MOTION DESIGN 2D/3D

• DESIGN GRAPHIQUE

• ILLUSTRATION ART DIGITAL

• INFOGRAPHIE

• WEBDESIGN UI DESIGN IMAGE GRAPHISME

À bonne école

Communication, graphisme, animation 3D, cybersécurité, évènementiel et hôtellerie...

Où vont les étudiants et les passionnés du digital pour se professionnaliser ? Tour d’horizon de cinq écoles strasbourgeoises qui forment aux métiers de demain, chacune à leur façon mais avec la même ambition : amener chaque talent vers la plus belle carrière.

Illustration Camille Sybeaux pour Zut

L’impression de demain

Bienvenue à l’école des nouveaux métiers de l’impression ! Créé en 2022, Fabéon propose tout un écosystème dédié à l’impression numérique 2D et 3D, comprenant notamment trois formations en alternance pour moderniser l’industrie et accompagner les acteurs de demain.

Un vendredi matin de novembre, au parc d’innovation d’Illkirch. Après avoir bravé le froid, nous mettons un pied sur le Fabéon Campus. Il est 9 heures et demie, les locaux de l’école sont déserts. « Il y a des élèves en entreprise, les autres sont en cours », explique Frédéric Soulier, 49 ans, cofondateur avec Joseph Mergui de Fabéon. Il toque à une porte, l’ouvre timidement ; une quinzaine de paires d’yeux se tournent vers nous et une professeure à mille à l’heure éclaire notre lanterne : « Nous sommes en plein dans la recherche d’alternances. » Quand il a quitté sa précédente entreprise, spécialisée dans la commercialisation de logiciels d’impression numérique pour se lancer dans l’aventure Fabéon, Frédéric Soulier a emporté ses contacts avec lui : « On vient avec 20 ans d’expérience pour apporter un savoir-faire et des compétences à l’industrie. Le projet, c’était de créer un écosystème qui permette à tous les acteurs du monde de l’impression de s’y retrouver.  » Ici, on apprend à personnaliser des chaussures, à imprimer sur du lin, à sérigraphier, à imprimer un objet en 3D ou encore à développer des logiciels avec l’aide de l’intelligence artificielle pour accompagner l’industrie de l’impression. Mais surtout, on y suit les élèves à chaque stade de leur vie professionnelle.

Trois formations en alternance

L’école est toute jeune. Deux ans d’existence à peine et déjà trois formations en alternance sont ouvertes. La première à avoir été créée, le Bachelor en impression numérique, est accessible après deux ans d’études, et « balaie tous les métiers de l’impression numérique » pour pouvoir aspirer à être chef d’atelier, responsable de production, expert en impression textile, en impression sur bois, ou en communication visuelle. La seconde, accessible niveau bac, est dédiée au monde de l’impression 3D. Les étudiants sont en alternance à la SNCF ou encore chez Ledvance, entreprise de Molsheim qui fabrique des dalles lumineuses. La dernière à avoir vu le jour forme des développeurs en intelligence artificielle, en partenariat avec Simplon et Microsoft. Accessible avec un bac +2, elle commence par une phase intensive pour homogénéiser les niveaux, suivie d’un an d’alternance. La formation de plus en plus ouverte à la reconversion se veut très inclusive  : «  On travaille avec la Maison de l’emploi, France Travail, avec des attendus techniques assez forts. On a par exemple deux réfugiées syriennes diplômées en informatique à Damas, mais aussi des personnes éloignées de l’emploi et des parcours

Fabéon

Parc d’innovation – Strasbourg Sud 80, rue Tobias-Stimmer à Illkirch-Graffenstaden fabeon.fr

classiques de spécialisation . » Le seul prérequis : avoir des compétences en informatique. Toutes les formations, reconnues, accueillent une quinzaine d’étudiants.

Une démarche écoresponsable

Au fond d’un couloir, une table de ping-pong trône au milieu d’un open space vide. « Le vendredi, c’est télétravail », lâche avec un sourire le directeur. À l’issue de leur formation, les élèves, s’ils souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, sont les bienvenus dans l’incubateur Studio Fabéon. L’entreprise y accompagne des start-up qui s’entraident, toutes en lien avec l’impression, comme 2am software qui produit par exemple un logiciel de modélisation 3D. Les jeunes pousses, élèves comme actifs, ont libre accès au troisième volet de Fabéon, la Smart Factory : un vaste espace où sont mises à disposition des machines d’impression 2D

et 3D. «  On fait aussi de plus en plus de formations à la demande, sur mesure, pour les entreprises et les industries qui en ont besoin », ajoute Frédéric Soulier, lequel accompagne encore des imprimeurs intéressés par les avancées de l’intelligence artificielle. Mais il s’agit encore de produire mieux, selon le responsable : « On accompagne les industries dans leur démarche d’écoresponsabilité. Dans le monde du textile, l’impression numérique c’est 90 % d’économie d’eau, parce que la seule eau qu’on va trouver est dans l’encre utilisée, et 70 % en moins d’utilisation d’énergie, parce qu’on va pouvoir imprimer uniquement ce dont on a besoin. » L’utilité de ce secteur n’est plus à démontrer, selon ce passionné qui ne cache pas sa fierté. Si on avait encore des doutes, il est bon de souligner que les premiers diplômés issus de la formation en impression numérique sont aujourd’hui tous en poste.

Créativité, expérimentation et transmission

Manuel Feig est directeur de l’école supérieure MJM Graphic Design de Strasbourg depuis 2018. La créativité est le fil rouge de sa carrière et il la met désormais au service des étudiants.

Manuel Feig aime son école et ça se voit. De la fierté des projets réalisés par les élèves aux locaux vibrants de couleurs, il raconte la MJM avec passion. Mais a-t-il déjà travaillé sans passion ? Son parcours commence après une formation d’ingénieur télécom, en 1997, lorsque, jeune objecteur de conscience, il a « la chance et le bonheur » de travailler un an à la communication de La Laiterie à Strasbourg. Un premier pas dans la culture. Ensuite, il s’embarque dans le domaine des start-up chez le premier fournisseur d’accès internet de la ville. À l’IRCAD (Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif), il s’occupe d’un site de formation à la chirurgie, WebSurg, qui existe toujours, puis crée une start-up en marketing digital, développe un cybercentre pour le ministère de la Justice, et enfin travaille en agence de communication avant de rejoindre la MJM comme directeur. « J’ai eu la chance d’être là au début d’internet. Et ce qui m’intéresse vraiment c’est le mélange, le partage, l’expérimentation ! »

Une passion : la transmission

La MJM, Manuel Feig y intervenait déjà en tant que formateur dans la section web. « J’y consacrais quatre à six heures par semaine à côté de mon activité pro, il fallait jongler mais c’était une envie, une passion. J’ai toujours eu l’ambition de partager et de rencontrer des générations plus jeunes pour transmettre mon expérience et pour me remettre en situation par rapport à leur pratique. » Après quelques années, l’école lui propose de devenir coordinateur de section puis directeur en 2018. Un nouveau challenge qu’il accepte volontiers. Ce qu’il aime particulièrement dans son poste actuel, c’est d’évoluer dans le domaine créatif « avec des gens motivés, des

MJM Graphic Design 5, rue Fritz-Kiener à Strasbourg mjm-design.com

profils différents », avec l’objectif de les faire entrer dans le monde du travail. « On est une école d’arts appliqués L’idée est de pouvoir proposer un produit qui réponde à une demande : une campagne de communication, un film d’entreprise, un aménagement d’intérieur, par exemple. » Ici on crée mais on apprend aussi à respecter un planning et un budget. Des contraintes professionnelles que les élèves expérimentent en entreprise, puisque deux tiers d’entre eux sont en alternance.

Créativité locale

La MJM de Strasbourg compte 500 étudiants. Parmi eux, une quarantaine sont en reconversion professionnelle. « Ils ont une année pour changer de vie et de métier », précise Manuel Feig. Son rapport avec les étudiants ? « Le bureau est souvent ouvert, je suis très accessible. » Il n’hésite pas non plus à leur ouvrir son réseau : des associations ou entreprises comme ACCRO, Pixels & Bretzels, Alsace Digitale, ou encore le TNS et l’Opéra pour la section stylisme. Les étudiants ont, entre autres, travaillé sur la communication du Sapin vert de Bischheim, ou réalisé des capsules vidéo avec le Racing et la SIG. Le directeur est entouré d’une équipe d’une dizaine d’employés, tandis qu’une centaine de professionnels interviennent à l’école. « L’objectif est de rester en phase avec ce qui se fait. Je suis en recherche permanente de ce qui peut se faire en termes de création, aux niveaux local et global. »

« Un terrain de jeu incroyable »

Comme de nombreux Alsaciens, il lui aura fallu s’exiler pour « se rendre compte à quel point on a un terrain de jeu incroyable ». Il commence par citer pêle-mêle le bâti, l’histoire, le patrimoine, l’axe rhénan, l’humanisme. Mais c’est dans l’actuel écosystème strasbourgeois qu’il s’épanouit le plus. « J’apprécie les propositions et activités d’associations et d’entreprises pour sortir des clichés touristiques. »

À titre personnel, Manuel Feig se passionne pour tous les domaines artistiques, avec une préférence pour l’architecture, lui qui a étudié le dessin technique et les maths. Et il se dit « très fan » de ce que proposent les étudiants en section mode. « Je suis toujours surpris par ce qu’ils arrivent à accomplir en deux années ici Suivre le parcours des étudiants, les voir développer une singularité, leur créativité, c’est quelque chose de grisant, et c’est ce qui me motive. »

D’aplomb et en devenir

L’ESG Strasbourg, basée à Schiltigheim, en est à sa troisième rentrée. L’école de commerce s’installe, chaque année un peu plus, dans le paysage alsacien, en formant les commerciaux de demain, à l’image de Gaëtan Krieg, jeune passionné qui termine son Mastère, en alternance à la brasserie Licorne.

École de commerce

Strasbourg - ESG, 3, rue de la Haye à Schiltigheim esg.fr

Le commerce, Gaëtan Krieg l’a dans la peau. « Être assis derrière un bureau, c’est pas du tout ma came ! », s’exclame le jeune passionné de 22 ans. Chemise blanche, barbe taillée et lunettes sur le nez, il a tout d’un jeune professionnel installé et sûr de lui. Cela n’a pas toujours été le cas. « Jeune, mes parents ne m’auraient jamais vu dans ce type de métier », lâche l’Alsacien originaire de Drusenheim. Victime de harcèlement scolaire, de moqueries incessantes de ses camarades de classe, c’était un garçon « discret et renfermé » qui, un beau jour, a décidé, seul, de ne plus subir et de s’assumer pleinement  : «  Aujourd’hui, le

regard des autres, je n’en ai plus rien à faire, je fais ce dont j’ai envie, je n’ai même plus besoin de carapace, c’est comme ça qu’on avance », affirme-t-il calmement. Le bac en poche en pleine période Covid, il se lance dans un BTS, poursuit avec un Bachelor et rejoint enfin l’ESG pour un Mastère en alternance en marketing et commerce.

Cas pratique et vie active

C’est dans ce cursus que sa soif de nouveaux défis a enfin été rassasiée. « On crée comme une mini entreprise, on a par exemple eu un cas à faire sur la Fnac, l’an dernier, avec un oral final devant le responsable de la Fnac de Strasbourg, c’était super intéressant  », raconte-t-il, le sourire aux lèvres. Cette année, il doit organiser en groupe un gala caritatif, en combinant les talents de chaque spécialité des élèves de l’école : « Ici, on n’apprend pas seulement la théorie, on l’applique sur des cas pratiques pour lesquels on essaie de tous travailler main dans la main. » Des cas très concrets, du projet au simple cahier des charges, qui lui permettent de donner le meilleur de lui-même et de se projeter dans la vie active.

Raconter une histoire

Fier, il l’est aussi de son travail en alternance dont il parle sans s’arrêter. Depuis un an et demi, il fait le tour des supermarchés de proximité pour le compte de la brasserie Licorne, à la rencontre des chefs de rayon. « J’adore la relation client, tous les jours on rencontre une nouvelle personne. De toute façon, dans le commerce, on est tournés vers l’humain », glisse le jeune homme ravi de son expérience. « En commerce, on raconte une histoire pour créer du lien, le commerce vient après. » L’histoire que Gaëtan est en train d’écrire est même un exemple à suivre, selon Loïc Matti, le directeur de l’ESG Strasbourg : « Il est sorti de sa zone de confort, il est motivé, il n’a pas peur alors qu’il est dans un secteur complexe, celui de la grande distribution. » Aujourd’hui, le jeune homme arrive, sereinement, à envisager l’avenir, qui se profile sûrement du côté de la brasserie Licorne.

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Com’ à la page

Du changement pour l’ISEG, qui avec trois lettres de plus devient l’ISEGCOM. Un nouveau nom mais des valeurs et des ambitions intactes pour l’école de communication de la rue du Dôme, à Strasbourg.

Membre du groupe IONIS, premier groupe indépendant de l’enseignement privé en France, l’ISEGCOM accueille quelque 300 étudiants chaque année sur un campus partagé avec d’autres fleurons du groupe que sont l’ISG, grande école de commerce, e-arsup, école de création régulièrement primée, et Epitech, école de l’expertise informatique.

« Créée dès 1980, l’ISEG a toujours su évoluer et anticiper les nouvelles tendances. Par l’ajout de ces trois lettres, l’école tournée vers le monde professionnel, l’innovation, la pédagogie par projets et un important réseau de 20 000 alumni appuie son ancrage fort dans la communication », détaille Éric Hamel, directeur de l’ISEGCOM. Une école qui permet aussi un double Bachelor en technologie,

création ou business, et une ouverture internationale grâce à des partenariats noués avec Berkeley et Irvine en Californie, l’Université de Budapest ou la Dublin Business School. « Au même titre que la société, les métiers de la communication évoluent et la porosité est désormais évidente entre communication interne et externe, communication et marketing, entrepreneuriat, création et technologie », poursuit le directeur. Cette évolution se traduit dans la nouvelle baseline de l’école, « The next-gen communication school ». Tournée vers l’étudiant, l’ISEGCOM est en mesure d’appréhender les nouveaux codes de la communication, en France comme à l’international.

4, rue du Dôme iseg.fr

La création, sans pression

Lieu patrimonial emblématique strasbourgeois, la Brasserie Fischer va prochainement accueillir l’École de Création Visuelle. Un sixième campus pour encapsuler les idées inventives.

1984-2024. Quarante ans d’expertise. Pile. Cette longévité a permis à l’école de tisser un vaste réseau de talents créatifs dans un esprit de communauté, partout sur le territoire hexagonal et à l’international. Quelques clics sur LinkedIn permettent de se rendre compte des parcours professionnels exemplaires des alumni qui œuvrent dans le domaine du design, de l’architecture d’intérieur, de l’animation, du game ou

du digital, en France, à São Paulo, New York ou Shanghai. Stéphanie Rapin, directrice des programmes et de l’innovation pédagogique, cite Marie Roux (promotion 2014) aujourd’hui directrice artistique de l’agence Vingt-Quatre Avril spécialisée dans la création de vitrines, notamment pour Pierre Hermé, ou Bastien Tessanne, DA de WWWESH STUDIO, auteur de créations en motion design ou de scénographies pour Nike ou Salomon. Stéphanie évoque «  un accompagnement individualisé dans le développement  » des élèves et « une porte d’entrée vers le monde du travail » que leur ouvrent les équipes. Le campus de Strasbourg va trouver place au Palais Fischer (en activité de 1821 à 2009) de Schiltigheim, un cadre au charme industriel, un cachet à l’image de toutes les « antennes » ECV, à Paris, à deux pas du Jardin des Plantes, ou à Bordeaux, aux Bassins à Flot. À Schilick, l’équipement se compose de salles de cours et d’ateliers, d’un studio photo et d’une galerie d’exposition, des espaces de coworking et végétalisés.

42 Rue des Tuileries, 67460, Sou elweyersheim 03 88 18 44 40

Consommation de carburant en cycle mixe l/100 km (WLPT): 0,8 à 0,9. RCS Strasbourg 728 501 156 00059 landrover.fr/strasbourg

Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou

20 gCO 2/km

Quoi de neuf chicmedias ?

01— ZUT Strasbourg, magazine trimestriel lifestyle 100% local #60

02— ZUT Haguenau et alentours / Alsace du Nord, journal trimestriel #19

03— ZUT Hors-série, Un seul amour et pour toujours #5 - Racing, club de cœur

04— ZUT Hors-série, L’artisanat dans L’Eurométropole de Strasbourg et en Alsace #6, À livre ouvert

05— Novo, magazine culturel trimestriel du Grand Est #74

06— 79A by ZUT, publication pour l’agence d’architecture globale K&+r

07— 190 ans de la SAAMS, Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg

08— ZAP, Zone d’Architecture Possible, magazine pour l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg #8

09— PDR, le journal du Port du Rhin #11

10— Au-delà des images et des mots, textes et images Christel Ehretsmann

11— Limelight, Chroniques et entretiens, 1992 – 1997, par André Labarthe

12— Panpan sur le tutu, Geneviève Charras

Christel Ehretsmann

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