Zut Lorraine / Luxembourg 16 by Zut Magazine

Automne 2016

Culture Tendances Lifestyle

Lorraine | Luxembourg NumĂŠro 16

City magazine Gratuit

WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS

G A L E R I E S L A F AY E T T E M E T Z 4 RUE WINSTON CHURCHILL D U L U N D I A U V E N D R E D I D E 9 H 3 0 À 19 H 3 0 E T L E S A M E D I D E 9 H 3 0 À 2 0 H

Chez Zut !

Le costume n'est pas obligatoire

Zut ! recherche des commerciaux indépendants ! À Nancy, Metz et Luxembourg Envoyez votre candidature au directeur de la publication bruno.chibane@chicmedias.com

4 Zut ! Ours

Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker Responsable promotion et partenariats Caroline Lévy Commercialisation & développement Bruno Chibane Caroline Lévy Céline Loriotti Philippe Schweyer Alexandre Zebdi

Rédacteurs Emmanuel Abela, Émilie Bauer, Cécile Becker, Benjamin Bottemer, Caroline Châtelet, Myriam Commot-Delon, Paul Kempenich, Caroline Lévy, Séverine Manouvrier, Fanny Ménéghin, Aurélien Montinari, Fabien Rodrigues, Adèle Sagan, Philippe Schweyer. Design graphique Hugues François Clémence Viardot Stylistes Myriam Commot-Delon Caroline Lévy Adèle Sagan Photographes Julian Benini Alexis Delon / Preview Thibaud Dupin Sylvain Munsch Arno Paul Dorian Rollin Illustrateurs Laurence Bentz Laetitia Gorsy Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview Mannequin Ganna / Up Models Paris Coiffure Gregory Alcudia / Avila Make-up Julie Gless

Ce magazine trimestriel est édité par chicmedias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87 S.à.R.L. au capital de 37 024 euros Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : octobre 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Diffusion LD Diffusion 32, rue d’Oelleville 88500 Totainville Abonnements abonnement@chicmedias.com

Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Ganna / Up Models Paris Coiffeur Gregory Alcudia / Avila Make-up artist Julie Gless Veste en fourrure écologique Dries Van Noten Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr

« L’Excelsior, plus qu’une Brasserie! »

du mardi au samedi | 8h00 - 00h30 dimanche et lundi | 8h00 - 23h00 50, rue Henri Poincaré | 54000 Nancy | 03 83 35 24 57

6 Zut ! Sommaire

8 Édito 10 Au bon parfum Les parfums cultes : Le Tabac blond

12 Metz vu par Clémentine & Vincent Giordan, Julien Emel & Alexandre Ogg, Irina Canton.

16 Nancy vu par Celenie Crillon, Camille Ehrwein & Emmanuel Joly, Édouard Aïdan.

20 Luxembourg vu par Gabriel Boisante, Hélène Marchon, Antoine & Thomas & Carolyn.

26 Arts Mudam

46 Mode Bad Habits

68 Design Intérieur

Le musée d’Art contemporain de Luxembourg fête ses 10 ans : retour sur ses expositionsphares.

De la simplicité, de l’animalité, du piquant pour statuer le vestiaire de la saison.

Cette saison : du modulable, du polyvalent et du personnalisable.

54 Flash Mood Up to Date

70 Design Matière

Associations complémentaires pour panache automnal.

Effet marbré pour un intérieur velouté.

56 Bijoux Brillez, et puis zut !

72 Tendance Musées

Un peu de fantaisie.

Quand les musées créent des lieux de vie et de détente pour dynamiser l’espace et prolonger la visite.

Culture

30 Architecture Usine Claudeet-Duval À Saint-Dié-des-Vosges, l’œuvre architecturale de Le Corbusier a été inscrite au patrimoine mondial.

32 Portrait Claire Guillemain La directrice de la nouvelle Cité musicale à Metz.

36 Neue Vague Puzzle, nouveau lieu culturel à Thionville.

38 Culture Zut ! Les sélections de la rédaction.

Tendances

58 Dressing Come as you are Marina, infirmière et blogueuse.

60 Urban Styles La fashion dans les streets.

62 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction.

Lifestyle

78 Zut ! à table Les lieux Les Pas Sages, Come à la maison

80 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.

VAGABOND - FILIPPA K - WHYRED - TIGER OF SWEDEN - RODEBJER - MARIA BLACK - BAUM UND PFERDGARTEN DECADENT CPH - ROYAL REPUBLIQ - L.A. BRUKET - SAMSØE SAMSØE - CORNELIA WEBB WON HUNDRED - NORSE PROJECTS - KNOWLEDGE COTTON - NUDIE JEANS - SANDQVIST - FJÄLL RÄVEN

8 Zut ! Édito

Un homme, un vrai... Par Philippe Schweyer

J’ai commandé un expresso tout en dépliant mon journal pour lire mon horoscope. Une fois encore, il était catastrophique (Argent : attendez-vous à être convoqué par votre banquier. Santé : dépêchez-vous de prendre une très bonne mutuelle. Amour : si vous persistez à vous laisser pousser les poils du nez, pas la peine d’espérer une ouverture…). J’ai refermé le journal en soupirant. Depuis quelque temps, tout allait de travers. En première page, Emmanuel Macron semblait beaucoup mieux parti que moi pour réussir sa vie. Alors que je guettais la serveuse pour commander un deuxième expresso, une amie s’est approchée : - Je peux m’asseoir cinq minutes ? - Ne compte pas sur moi pour te faire rire. - Tu viens de lire ton horoscope ? - Cette fois, j’ai un problème de poils du nez. - Je n’osais pas te le dire… - C’est vrai ? - Tes poils du nez sont vraiment repoussants. - Ah oui ? - On dirait un morse ou un salopard d’homme des cavernes. - J’aurais vraiment aimé vivre pendant la préhistoire. Qu’est-ce que vous avez toutes à avoir peur des poils ? - Les poils, c’est vraiment trop dégueu.

- Des gamins sont en train de se faire bombarder à Alep et tout ce qui t’angoisse, ce sont mes poils du nez ? - Rien à voir. - Eradiquer les poils, c’est totalitaire. - Cette fois, c’est toi qui délires. - Obliger tout le monde à s’épiler, c’est du fascisme. - Tu devrais prendre un peu de vacances. J’ai l’impression que tu es à cran. T’as des problèmes d’argent ? - J’évite de regarder mon compte, mais il paraît que mon banquier va bientôt m’appeler. - Ah mince… - Je déteste être convoqué par ce sadique. J’ai l’impression de redevenir un petit garçon qui a fait une grosse bêtise. C’est super infantilisant. - Il serait temps que tu deviennes un homme. - Un homme avec des poils dans le nez ? - Un homme, un vrai, mais sans poils. T’as pas honte d’avoir peur de ton banquier à ton âge ? - Si, ça me déprime. - Ressaisis-toi, il serait temps que tu gères ta vie comme un homme. - Au fait, t’as quoi comme mutuelle, toi ?

10 Zut ! Chronique

Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy

au bon parfum

LES PARFUMS CULTES Le Tabac blond, Caron, 1919

1919. La guerre est terminée, et le monde a changé. Socialement aussi. Pendant que les hommes étaient au front, les femmes se sont émancipées, par envie et par nécessité. Pendant qu’elles faisaient tourner le pays, elles ont gommé les frontières entre les genres. Désormais les femmes travaillent et se coupent les cheveux. Et, point de détail (peut-être), mais qui nous importe ici : les garçonnes, qui apparaissent à l’aube des années folles, se mettent à fumer en public, activité qui était jusqu'alors l'apanage des hommes. Elles marquent cependant leur différence en optant pour le tabac blond de Virginie, importé par les soldats américains, qu’elles préfèrent au tabac brun. À l’aube de la modernité, la cigarette devient l’emblème à la fois de la liberté et du chic parisien (une image qui perdure). C’est bien de ce nouveau produit de Virginie que s’inspire Ernest Daltroff, le nez de la maison Caron, lorsqu’il crée Le Tabac blond. Créateur génial mais pas franchement progressiste, il le destine

cependant aux hommes. Grosse erreur de positionnement marketing, dirait-on aujourd’hui, car les hommes d’alors se parfument peu. Ce sont les femmes qui s’en emparent et, dès lors, Le Tabac blond sonne comme une revendication. Ou plutôt, comme une affirmation. Il signe une image, une silhouette, un état d’esprit. À mille lieues de l’autre chef d’œuvre du parfumeur : Le Narcisse noir, lancé avant-guerre, en 1911. Un fleuri opulent et charnel, troublant et vénéneux, à jamais associé à Gloria Swanson, qui s’en enivrait littéralement dans le sublime Sunset boulevard de Billy Wilder. Le Tabac blond n’a, lui, rien de lascif. Plus cuir que réellement tabac, il est plus sec, surtout dans sa version actuelle, moins « humide » que l’originale. Un départ fleuri précède un cuir souple un peu mine de crayon, qui évoque effectivement un tabac fin et parfumé, et un final plus patchouli et vanille, où résonne la « caronade », cet accord riche et sucré qui signe les Caron

grande époque. Une note œillet un peu savonneuse, un peu barbier, accompagne toute l’évolution et lui confère cet aspect androgyne. Le Tabac blond est un parfum complexe, fascinant et raffiné, qui, comme Mitsouko de Guerlain, autre chef-d’œuvre sorti la même année, affirmait une nouvelle forme de féminité. Là où la femme Guerlain est impressionnante, la femme Caron est plus nonchalante. Toutes deux sont pleines d’assurance. Et les jus qu’elles ont choisis confirment bien que l’histoire de la parfumerie est avant tout celle des femmes et de leur image.

#TheLookOfYou

MULHOUSE 64 RUE DU SAUVAGE - COLMAR 12 RUE DES SERRURIERS - METZ 6 RUE DES CLERCS MUNDOLSHEIM GALERIE CORA 63 ROUTE NATIONALE - STRASBOURG 23 RUE DU DÔME Bijoux en Argent 925/1000e à partir de 59€. Découvrez la nouvelle collection et trouvez l’inspiration sur pandora.net

Metz vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Metz. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

Réalisation Caroline Lévy Photos Julian Benini

Où ? Jardin botanique « Enfants, notre mère nous amenait souvent ici ! C’est un lieu très inspirant pour un fleuriste, mais aussi un cadre parfait pour des photos de mariage : notre univers de prédilection à tous les deux ! »

Actu !

Lancement du site : www.lefleuristemasque.com Lancement de la collection de faire-part de naissances, en collaboration avec l’imprimerie MOS à Metz. www.monfairepartfrenchie.com Clémentine : T-shirt et jupe Kenzo Vincent : Chemise Kenzo Le tout chez TED à Metz

jeu 6 oct

ClĂŠmentine & Vincent Giordan 23 et 27 ans

Graphiste et fleuriste

Julien Emel & Alexander Ogg 35 et 34 ans

Bartenders

jeu 6 oct

Où ? Le Vestiaire / Stade Saint-Symphorien « C’est un endroit historique au cœur du stade du FC Metz, qui participe au rayonnement et à la culture populaire de la ville. Ce nouvel espace permet de casser la défiance qui persiste entre l’univers de la culture et la musique avec celui du sport et du foot. Aujourd’hui notre génération peut se retrouver autant dans une salle de concert indé que dans un stade ! »

Actu !

Ouverture du Vestiaire : lieu de convivialité autour de la culture foot et musicale en marge des matchs, inauguration le 23 octobre, à l’occasion du match Metz-Nice. Soirée Halloween, en collaboration avec la make-up artist Lucie Schosseler, le 29 octobre au 7(7) Café. Julien : blouson en toile façon teddy, chemise et pull en laine, le tout aux Galeries Lafayette Metz Alexander : Sweat Galeries Lafayette, le tout aux Galeries Lafayette Metz

Irina Canton 27 ans

jeu 6 oct

Chargée de projet à la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Moselle

Où ? Place Jeanne d'Arc « J’aime l’endroit, quelque soit la saison pour l’atmosphère qui s’en dégage. J’apprécie surtout le caractère apaisant et enveloppant de cette petite place en plein cœur de la vieille ville. Un peu comme un refuge… »

Actu !

Salon régional de l’excellence artisanale organisée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Grand Est, du 2 au 4 décembre à l’Arsenal à Metz. www.cma-moselle.fr Robe à jabot Sonia Rykiel et manteau zippé Moncler, le tout chez TED à Metz

Nancy vu par

Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Nancy. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré. Réalisation Adèle Sagan Photos Arno Paul

Où ? Rue de la Visitation « Il y a dans cette rue une forte dynamique avec pas mal de nouvelles boutiques qui ouvrent. Ce graf’ au sol est représentatif de l’ambiance de la rue et de la ville qui tend à être de plus en plus créative. »

Actu !

Reprise des ateliers adultes et enfants et nouvelle programmation avec des spectacles tous les week-ends. Turnover concept store : nouvelle collection AH et ouverture du site Internet. Théâtre de la Roële 2, rue Albert 1er | Villers-lès-Nancy www.theatredelaroele.fr Turnover concept store 17, rue de la Visitation | Nancy www.turnovercs.com Veste et robe ICHI, le tout chez Turnover Concept Store à Nancy

Celenie Crillon 30 ans

Directrice du théâtre de la Roële et collaboratrice artistique chez Turnover concept store

mer 5 oct

Camille Ehrwein & Emmanuel Joly 37 et 38 ans

Co-fondateurs du concept-store SUPERHUIT

Où ? Maison Prouvé « Ce lieu est représentatif de beaux moments et d’une belle expérience de production. Avec notre ancienne boîte, nous y avons tourné et produit notre premier film ensemble : L’utopie est-elle soluble dans le patronat ? Jean Prouvé, un patron humaniste. C'est en 2005 pour France Télévisions. »

Actu !

Ouverture du concept-store SUPERHUIT (un clin d'œil à leur ancienne activité) : boutique de prêt-àporter homme et femme, livres, objets culturels et cinématographiques, expositions. SUPERHUIT concept-store 8, rue d’Amerval | Nancy +33 (0)9 60 07 91 66

Camille : Pull Libertine Libertine et manteau And Less Emmanuel : Chemise Edwin, veste et jean Carhartt, baskets Vans, le tout chez SUPERHUIT

Édouard Aïdan 27 ans

Fondateur du blog Nouveaux nancéiens

mer 5 oct

Où ? Place La Fayette « Juste à côté de la rue des Maréchaux (rue gourmande de Nancy), j’aime l’ambiance animée de cet endroit et l’identité différente de chaque restaurant. »

Actu !

Lancement du blog lifestyle Nouveaux nancéiens. www.nouveaux-nanceiens.fr Pull Edwin et veste OnTour, le tout chez SUPERHUIT à Nancy

Luxembourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Luxembourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.

Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini

Où ? Avenue de la Liberté « Situé à côté de mon nouvel établissement et entouré de magnifiques bâtiments, cet endroit est pour moi la plus belle avenue du Luxembourg. Elle est implantée au cœur du seul quartier qui pour moi ressemble à une grande ville, par sa mixité et sa vie tout au long de la journée. »

Actu !

Ouverture du Paname, bar à cocktails où l’on mange en continu jusqu’à 22h. Pull col roulé Libertine Libertine et parka Samsøe Samsøe, le tout chez Honey Mustard à Luxembourg.

Paname 50, rue Zithe Luxembourg +352 24 87 31 62

Gabriel Boisante 38 ans

Patron de bars et restaurants

mar 4 oct

CEO à John Paul Luxembourg

Hélène Marchon 30 ans

mar 4 oct

Où ? Gantenbeinsmillen « Je viens faire mon footing ici. J’aime cette sensation d’ailleurs et de dépaysement à 5 minutes de la ville. »

Actu !

Négociation exclusive de rachat du groupe John Paul par AccordHotels. John Paul 12c, impasse Guillaume Kroll Luxembourg www.johnpaul.com Blouse Whyred et manteau Won Hundred, le tout chez Honey \ Mustard à Luxembourg

Antoine

Thomas 37 ans

38 ans

Carolyn 31 ans

mar 4 oct

Co-propriétaires et gérants des boutiques Honey \ Mustard et ExtraBold

Où ? Rue du Marché aux Herbes « Cette rue que nous apprécions pour son effervescence marque la délimitation avec la vieille ville qui, elle, fait partie de l’identité du Luxembourg. »

Actu !

ExtraBold vient de fêter ses 9 ans et Honey \ Mustard, ses 4 ans. Nouvelles marques chez Honey \ Mustard : Whyred, Libertine Libertine, Cornelia Webb... Chez ExtraBold : blouson en collab’ avec Modström et Champion, Puma, Levi’s… Honey \ Mustard 11, rue du Marché aux Herbes Luxembourg www.honeymustard.eu

ExtraBold 24, avenue de Liberté Luxembourg www.extrabold.eu Antoine : Chapeau Brixton, veste Fjallräven, pull Tiger of Sweden et jean Nudie jeans Thomas : Manteau Samsøe Samsøe, pull Norse Project et jean Won Hundred Carolyn : Pantalon en cuir Won Hundred, pull Filippa K, manteau Samsøe Samsøe, sac Decadent Copenhagen et bijoux Maria Black. Le tout chez Honey \ Mustard

100% vinyle

www.mediapop-records.fr

nest-theatre.fr > Thionville > réservation +33(0)3 82 82 14 92

nord est theatre - Centre Dramatique National transfrontalier de Thionville - Lorraine, direction Jean Boillot

Le Nord ESt Théâtre, est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Lorraine, la Ville de Thionville et la Région Grand Est.

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Cahier Culture

Flash-backs contemporains Par Benjamin Bottemer

â&#x17E;&#x20AC;

27 Le Mudam, musée d’art contemporain de Luxembourg, fête ses dix ans. Avec son directeur Enrico Lunghi, retour sur quelques expositionsphares d’un musée qui a su mettre en lumière des artistes, des formes et des émotions inattendues, sous le signe de la liberté.

<- The Venice Biennale projects (2012-2013)

Depuis 1988, le Luxembourg participe pleinement à la Biennale de Venise, avec son propre pavillon et donc des conditions d’exposition optimales. L’arrivée relativement récente du Luxembourg au sein de ce grand rendez-vous permet au Mudam d’exposer l’ensemble des œuvres qui y ont été présentées jusqu’à l’édition 2011. « Le statut international de la Biennale de Venise a été une étape importante dans la reconnaissance des artistes luxembourgeois », commente Enrico Lunghi.

<- -> Le Meilleur des mondes (2010) Cette exposition proposait « un regard sur le monde porté depuis la collection du Mudam ». Un point de vue éminemment contemporain au vu de la jeunesse de cette dernière, constituée à partir de la fin des années 90 et réunissant des œuvres ayant toutes moins d’un quart de siècle. Une sorte de manifeste pour le Mudam comme pour les quelque quatre-vingt artistes exposés. « Lorsque son objet est l’art contemporain, une collection reflète un art et un monde en mouvement, en train de se faire, en plein devenir », définit Enrico Lunghi, dont c’était la première exposition à la tête du Mudam.

➁

28 Zut ! Culture Médias

➂

-^ Sanja Ivekovic (2012)

Lee Bull (2013-2014)

Sylvie Blocher (2014-2015)

Trois monographies mettant en lumière des artistes femmes, toujours très présentes au Mudam. D’après son directeur, c’est une quasi-parité qui règne au sein de la structure luxembourgeoise concernant la programmation. « Ces monographies sont les plus importantes qu’aient connues ces artistes très engagées, qui se sont battues dans leurs pays respectifs. Au Mudam, nous leur accordons autant de place qu’aux artistes masculins, ce qui est loin d’être le cas dans certains grands musées. »

<- Eppur si muove (2015-2016)

➃

Un projet majeur pour le Mudam, fruit d’une collaboration avec le musée des Arts et métiers de Paris. L’exposition aborde les liens entre le champ des arts visuels et celui des techniques, et les influences qu’ont exercées ces dernières sur les artistes contemporains. « La collaboration est exceptionnelle, mais nous avons toujours raisonné en termes de pertinence plutôt que de prestige lorsqu’il s’agissait de s’associer à une autre structure dans le cadre d’une exposition », note Enrico Lunghi.

Wim Delvoye (2016-2017)

L’exposition actuellement visible au Mudam offre un vaste panorama des créations de l’iconoclaste artiste belge, souvent exposé à Luxembourg et entretenant des liens forts avec le Mudam, dont il a réalisé l’insolite Chapelle, intégrée à la collection du musée dès son inauguration et exposée en permanence. « Nous offrons un panorama de son travail en détournant le format de la rétrospective, pour permettre de voir son art autrement, en quatre ensembles thématiques », décrit le directeur du Mudam, qui suit l’artiste depuis ses débuts. Machines digestives, engins de chantier gothiques, atlas imaginaires... un point de vue unique sur les mondes de Delvoye. Wim Delvoye -> 08.01.17 www.mudam.lu Photo : Julian Benini

Légende des visuels

➀ Su-Mei Tse

En collaboration avec Jean-Lou Majerus Many Spoken Words, 2009 (détail) Photo : Andrés Lejona

➁ De gauche à droite Richard Deacon Eight, 1997 Tony Cragg Forminifera, 1994 Photo : Andrés Lejona

➂ Sanja Ivekovic

On the Barricades, 2010 Photo : Aurélien Mole

➃ Damián Ortega

Miracolo Italiano, 2005 Photo : Rémi Villaggi, Metz / Mudam Luxembourg

30 Zut ! Culture Architecture

L‘héritage Corbuséen Par Séverine Manouvrier Photos Dorian Rollin

L’œuvre architecturale de Le Corbusier a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Parmi les 17 sites retenus, l’usine Claude-et-Duval à Saint-Dié-des-Vosges, désormais ouverte au public.

Premier bâtiment réalisé selon les principes du Modulor (permettant de définir des proportions harmonieuses et ergonomiques), l’« usine verte » de Saint-Dié est la seule usine au monde réalisée par Le Corbusier. Encore en activité, elle compte 80 personnes qui travaillent au sein d’ateliers destinés à la confection de créations pour des maisons de haute-couture, de Chanel à Vuitton, en passant par Balenciaga et Yves Saint Laurent. Depuis 2003, Rémi Duval, propriétaire des lieux et PDG de l’entreprise, attendait le sceau officiel de l’Unesco pour concrétiser son projet d’ouverture au public. Dans l’idée de créer un musée-atelier en lien avec l’activité de l’usine et un lieu d’expositions temporaires, il a fondé l’association LCD 48 Factory avec d’autres membres (Laurent Le Bon, président du musée Picasso, Nathalie Mezureux, directrice de l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon et Géraud Didier, directeur du Manège, scène nationale de Maubeuge-Mons). LCD pour Le Corbusier Duval, deux noms historiquement liés par une amitié entre la famille Duval et l’artiste, 48 pour rappeler l’année de commencement du chantier. L’ouverture de cette usine au tourisme culturel, à l’instar de la chapelle Notre-Dame-duHaut à Ronchamp, représente un réel point d’ancrage pour le déploiement de l’attractivité de la ville de Saint-Dié qui, détruite par les nazis en novembre 1944, est marquée par le refus du plan d’urbanisme proposé par Le Corbusier. Les plans et maquettes, jugés trop novateurs en leur temps, sont visibles au musée Pierre-Noël, comme les vestiges d’un immense gâchis.

Afin de préserver la vocation industrielle de l’usine, une adéquation entre l’accueil de visiteurs et la confidentialité du travail qui s’y opère reste à établir. Si cette merveille architecturale est susceptible d’attirer des dizaines de milliers de personnes et fait actuellement l’objet d’une campagne de restauration (menuiseries et verres reproduits à l’identique, travaux de rénovation de la toiture et remise en peinture), il paraît inopportun d’envisager un tourisme de masse. Il s’agit de trouver les modalités qui permettront d’assurer la protection de l’authenticité du site encore dans son jus. Rémi Duval (dont le parrain n’était autre que Le Corbusier himself) en est pleinement conscient et le revendique. « J’ai un héritage à transmettre, mais toute personne qui ne respectera pas le lieu ne rentrera pas », affirme-t-il, intransigeant. Les visites seront organisées de manière épisodique et ponctuelle, en groupes restreints et en complément de l’accessibilité des bâtiments situés à l’arrière de l’usine. Des conditions privilégiées pour public averti, dans un lieu d’exception, aux proportions parfaites. Claude-et-Duval 1, avenue de Robache Saint-Dié www.sites-le-corbusier.org

32 Zutâ&#x20AC;&#x2030;! Culture Portrait

Conversations croisées Par Benjamin Bottemer Photo Julian Benini

Nommée en juin directrice générale de la Cité musicale à Metz, Claire Guillemain a pour mission de faire fonctionner de concert les Trinitaires, la BAM, l’Arsenal et l’Orchestre National de Lorraine. Avec le souhait de laisser s’exprimer la créativité, la fantaisie et la spontanéité, tout en tenant compte des enjeux politiques et budgétaires. Portrait.

« Il faut donner du temps à des projets qui ont avant tout une rentabilité sociale. On focalise trop sur la performance. »

Avant l’annonce de la création de la Cité musicale et l’arrivée de Claire Guillemain, les acteurs du milieu de la musique à Metz avaient déjà entamé une première mutualisation en 2009 avec la création de Metz en scènes, regroupant l’Arsenal et les Trinitaires, puis en 2014 la toute nouvelle Boîte à Musiques. Une administration commune liée à une ligne artistique qui devait créer des passerelles entre les structures et valoriser des esthétiques partagées, tout en conservant l’identité et la programmation de chacun. La même volonté préside à la création de la Cité musicale, nouvelle structure adjoignant l’Orchestre National de Lorraine à cette politique. C’est dans ce contexte que Claire Guillemain, administratrice d’ensembles musicaux puis syndicaliste, prend ses fonctions avec pour ambition de « redonner une unité à des projets qui s’étaient un peu éloignés les uns des autres ». Elle qui se définit volontiers comme « une enfant de la décentralisation » va avoir l’occasion de tester ses convictions sur le terrain et de mettre à profit son expérience du dialogue, éprouvée à la tête des syndicats du spectacle Profedim et Fesac. Une qualité qui fut un argument de poids au moment de lui confier ce rôle de coordinatrice. « L’identité de chacun est importante et doit être préservée ; aux Trinitaires par exemple, il existe un esprit particulier très fort, qui attire

le public là-bas, explique Claire Guillemain. Ce dernier doit simplement voir que les acteurs de la Cité musicale présentent une unité, et se battent pour les mêmes valeurs, pour la démocratisation culturelle. Je n’arrive pas sur un terrain vierge et ne veux pas tout changer » En quête d’harmonie Née à Clermont-Ferrand au début des années 70, Claire Guillemain suit ses parents qui s’installent rapidement en région parisienne. Elle se lance plus tard dans des études à la Sorbonne en musicologie et gestion et administration de la musique, présente un mémoire sur « La décentralisation et ses effets sur la musique contemporaine en Alsace » qui préfigure son intérêt pour la culture au-delà des murs parisiens. Bien avant cela, la musique représentait davantage qu’une question politique ou sociale : « Elle représentait tout. J’ai débuté le piano à six ans, j’ai vite découvert que la musique est à la fois quelque chose de structurant et qui permet l’évasion : pour pouvoir s’évader, il fallait travailler ; c’est presque paradoxal. Cela a constitué pour moi une échappatoire : j’ai eu une éducation assez sévère et la musique m’a permis de rencontrer des gens. C’est vrai que l’on peut faire un parallèle entre ces expériences-là et mes activités actuelles. » À 20 ans, alors qu’elle est encore étudiante,

34 Zut ! Culture Portrait

on lui propose l’administration du Parlement de musique, ensemble baroque strasbourgeois, ville qu’elle a explorée à travers son mémoire et l’exemple du festival Musica. Elle occupera les mêmes fonctions à la Symphonie du Marais qu’elle fera migrer en Vendée depuis Paris. Après quinze ans de carrière, elle songe un temps à entrer en politique mais choisit le syndicalisme. « J’ai préféré me battre pour le secteur et disposer de davantage de liberté de pensée et de parole qu’au sein d’un parti politique. » Militante puis salariée, déléguée générale de la Profedim, syndicat professionnel des Producteurs, Festivals, Ensembles, Diffuseurs Indépendants de Musique puis présidente de la Fesac, Fédération des Entreprises du Spectacle vivant, de la Musique, de l’Audiovisuel et du Cinéma, elle acquiert donc une expérience du dialogue, mais aussi de la lutte : pour ses idées, en faisant valoir une culture aux moyens de plus en plus restreints, mais aussi pour faire s’entendre entre eux des acteurs aux visions diverses. « Dans le milieu du spectacle, il n’y a que des intérêts divergents, ce n’est que du bonheur !, sourit-elle. Mais il existe la conscience d’une action à mener pour le bien commun, c’est sur la manière qu’il y a des désaccords. » Folles rencontres ? À l’issue d’âpres négociations sur l’assurance chômage des intermittents du spectacle, Claire Guillemain éprouve l’envie de se rapprocher du public, et peut-être aussi de revenir davantage à la chose artistique, et se porte candidate pour être nommée à la tête de la Cité musicale. Elle semble animée, au-delà de la nécessité de s’impliquer dans le grand chantier culturel messin, par un besoin de folie et une certaine fantaisie, alimentées par ses rencontres et aptes, peut-être, à nourrir les aspirations de cette Cité musicale. Mais y-a-t-il une place pour la folie lorsque l’on assure un poste de gestionnaire ? « Je crois, oui. On se nourrit de la folie des autres, en travaillant avec des gens qui apportent des idées. Les équipes de la BAM et des Trinitaires me font découvrir plein de choses. Revenir au contact du public m’a donné envie de partager cela,

d’apporter un peu de rêve et de confiance dans un climat politique et social très violent. En tant qu’acteur culturel, on peut vraiment changer des choses. » Elle évoque quelques respirations où l’artistique se fraye un chemin entre les obligations administratives : d’un repas puis un concert improvisés avec une amie musicienne naît une collaboration avec le musicien électro Chapelier fou pour un concert au festival Musiques Volantes ; la rencontre avec des femmes du quartier de Bellecroix donne lieu à une brève visite guidée de l’Arsenal, avec l’espoir de séduire un public peu habitué aux hauts plafonds de la salle messine ; cela peut aussi se faire entre deux portes, quelques minutes avant l’interview, au côté de Michèle

« En tant qu’acteur culturel, on peut vraiment changer des choses. » Paradon, responsable de la programmation de l’Arsenal. Avec la même envie : créer des passerelles entre les structures, dans la lignée d’une musique d’aujourd’hui de moins en moins compartimentée. « Beaucoup d’artistes sont inclassables, les possibilités de croisements sont infinies, assure-t-elle. Cela peut se retrouver sur des résidences, comme le théâtre musical que l’on aimerait faire aller à la BAM, sur des temps forts comme des week-ends thématiques dans différents lieux, autour des musiques électroniques par exemple, ou via le festival Je t’aime... Ich auch nicht, qui devrait reprendre. » Trouver le tempo À l’heure de la réforme territoriale, Claire Guillemain ambitionne que l’Orchestre National de Lorraine, dont la valorisation est annoncée comme un élément central du projet Cité musicale, devienne « l’orchestre de la région Grand Est » avec une présence sur tout le territoire mais

« ciblée sur un travail de fond, en privilégiant les rencontres et l’action culturelle plutôt que de papillonner ». L’heure est donc toujours à la construction, à l’image de la BAM dont on la presse de dresser l’état des lieux après deux années d’activité ; selon elle, il est encore trop tôt. Concilier le temps artistique et le temps politique et médiatique est une autre des difficultés à laquelle doit faire face la directrice générale. « On est tous un peu schizophrènes à cause de ces différentes temporalités. On aimerait que ça aille vite et que ça marche, mais il faut donner du temps à des projets qui ont avant tout une rentabilité sociale. On focalise trop sur la performance. » Encore et toujours, il s’agit pour Claire Guillemain de structurer pour mieux s’évader, travailler pour attiser la curiosité des publics, et compter sur l’art du dialogue et de la séduction. La Couleur des sons, festival du 20 au 27 novembre à l’Arsenal, aux Trinitaires et au Centre Pompidou-Metz, dans le cadre de l’exposition Musicircus au Centre Pompidou-Metz

Opéra Théâtre METZ MÉTROPOLE SAISON 16/17

LYRIQUE 2 / 4 / 6 / OCTOBRE 2016

› IL TRITTICO GIACOMO PUCCINI

20 / 22 / 24 / NOVEMBRE 2016

› LE CHÂTEAU DE BARBE-BLEUE BÉLA BARTÓK

3 / 5 / 7 / FÉVRIER 2017

› WERTHER

JULES MASSENET

5 / 7 / 9 / MARS 2017

› LE TÉLÉPHONE / AMELIA VA AU BAL GIAN CARLO MENOTTI

21 / MARS 2017

› RÉCITAL ANNICK MASSIS 16 / 18 / 20 / JUIN 2017 › LES CONTES D’HOFFMANN JACQUES OFFENBACH

BALLET 15 / 16 / 18 / OCTOBRE 2016

› TANGO

ASTOR PIAZZOLLA, LUIS CARUANA, RAMIRO GALLO, ANDRÉS LINETZKY

20 / 22 / 24 / NOVEMBRE 2016

› LE MANDARIN MERVEILLEUX › LA BELLE AU BOIS DORMANT PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

28 / 29 / 30 / AVRIL 2017

› MOZART À 2 / CARMEN

SUR DES MUSIQUES DE WOLFGANG AMADEUS MOZART ET FRANZ SCHUBERT

THÉÂTRE 4 / 5 / 6 / NOVEMBRE 2016

› LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS BERNARD-MARIE KOLTÈS

2 / 3 / DÉCEMBRE 2016

› LE MARIAGE DE FIGARO BEAUMARCHAIS

6 / 7 / 11 / 12 / 13 / 14 / JANV. 2017

› OH LES BEAUX JOURS SAMUEL BECKETT

EMBRE À PARTIR DU 5 SEPT TTERIE LE ONNEMENTS ET BIL

10 / 11 / FÉVRIER 2017

› AVANTI !

UNE PIÈCE DE SAMUEL TAYLOR / Adaptation Dominique Piat

23 / 24 / MARS 2017

› MR BARBE-BLEUE

AB ECTACLES P S S LE S U TO R U PO

CHARLES PERRAULT / CAROL ROBINSON

25 / MARS 2017

› RAOUL, BARBE-BLEUE ANDRÉ GRÉTRY

7 / 8 / AVRIL 2017

Réservations 03 87 15 60 60 opera.metzmetropole.fr OperaTheatreMetzMetropole @OperaMetz

EN COLLABORATION AVEC

› LADY FIRST SEDEF ECER

11 / 12 / 13 / MAI 2017

› LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS D’APRÈS JULES VERNE

GRAPHISME : CHLOÉ REDELER / PÔLE COMMUNICATION / METZ MÉTROPOLE. ©PHOTOGRAPHIE : LUDOVIC FLORENT. LICENCE D’ENTREPRENEUR DE SPECTACLES DE 1ER, 2E ET 3E CATÉGORIES / 1-1022169 / 2-1022170 / 3-1022171.

BÉLA BARTÓK

22 / 23 / 26 / 27 / 31 / DÉC. 2016 / 1ER / JAN. 2017

36 Zut ! Culture News

Neue Vague Par Benjamin Bottemer

Puzzle Le tout nouvel équipement culturel thionvillois, qui devait ouvrir ses portes il y a deux ans, a été finalement inauguré ce 1er octobre : baptisé Puzzle et inspiré du concept de 3ème lieu, il mixe médiathèque nouvelle génération et centre de diffusion et de création artistiques. Sur les 4500 m² de l’élégant bâtiment créé par le cabinet Dominique Coulon, tout en courbes et en transparence, de nombreux modules intérieurs invitent à différents usages des connaissances, organisés en réseaux. Livres, revues, CD, DVD, vinyles en accès libre, contenus physiques côtoient contenus dématérialisés pour une offre de plus de 100 000 documents. Au sein d’un espace ouvert, des « bulles » aux atmosphères diverses : douceur et couleur rose pour les petits, niches accueillant des consoles de jeu vidéo, « caverne » dédiée aux projections, chalet cosy pour la lecture... des ateliers de création numérique entièrement équipés, trois espaces d’exposition dédiés aux arts numériques et une terrasse sur le toit complètent la proposition, dans un cadre pour le moins attrayant. 1, place André Malraux à Thionville www.puzzle.thionville.fr

chicmedias ➊ éditions

TRinitaires & BAM

Collection desseins La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.

ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Chic Médias éditions Collection desseins

Assez flirté, baisser culotte ! Anne-Sophie Tschie Anne-Sophie Tschiegg travaille les associations de couleur comme on assemblerait un parfum. Du petit au grand format, du collage au dessin, les couleurs se répandent, jusqu’à provoquer l’émotion première. Pour Assez flirté, baisser culotte ! la plasticienne a réalisé ses dessins sur iPad.

oct

déc

Soja Seth Gueko Lescop Plaid Baxter Dury Solo Killason Ghostface Killah & Killah Priest’s Wu Goo Arno The Leisure Society Mevlido appelle Mevlido Schwab Soro Acid Arab Marvin Jouno Christophe (à l’Arsenal) Jeanne Cherhal Melt Banana Idir Joe Filisko & Eric Noden Dj Pone Festival Musiques Volantes #21 Motor City Drum Ensemble Chrones Création Ensemble Bernica & Régis Huby

, y e h oh ! e et plus encor à découvrir sur

À commander sur www.shop.zut-magazine.com

Licences 1-1055455 & 1-1076971

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Cité musicale - Metz

2-1024929

3-1024930

38 SÉLECTIONS culture

Photo : Kerstin Behrendt

Humain après tout THÉÂTRE L’heure où nous en savions trop l'un sur l'autre 23.11 Le Carreau | Forbach www.carreau-forbach.com

Une diva, un jogger, un dandy… au total huit comédiens composent L’heure où nous en savions trop l’un sur l’autre, une mosaïque de stéréotypes inspirée de la pièce de Peter Handke. Cette création mêle théâtre, danse, mime, poésie et chanson (avec des reprises de Bonnie “Prince” Billy !) À l’époque du tout virtuel, ce spectacle du collectif allemand Nico & The Navigateurs opère un retour à la puissance du contact, quand le choc rompt la norme et que le hasard nous rapproche : et si le paradis c’était les autres ? (A.M.)

39 Le grand show Après une première édition en 2015 couronnée de succès, le Luxembourg Art Week s’articulera cette année autour de deux sections, « Positions » et « Take Off » et sera accompagné de l’exposition annuelle du Cercle Artistique de Luxembourg (CAL), partenaire de l’événement. (E.B.) EVENT Luxembourg Art Week 09.11 -> 13.11 Halle Victor Hugo Luxembourg www.luxembourgartweek.lu

Double

Photo : Vincent Soyez

Artillerie lourde CONCERT James Carter Organ Trio 27.10 Opderschmelz Dudelange (LU) www.opderschmelz.lu

À l’âge de 17 ans, James Carter jouait déjà avec Wynton Marsalis ! Ce surdoué repéré très tôt par le trompettiste culte Lester Bowie de l’Art Ensemble est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs saxophonistes de sa génération, qui plus est sur toute la gamme des saxophones, sans oublier la clarinette ! Son incroyable technique lui permet d’aborder ses improvisations aussi bien avec des lignes soft que de manière intense, voire délicieusement

dissonante. Avec ses acolytes de l’Organ trio, autrement dit Gerard Gibbs à l’orgue et Leonard King à la batterie, le groove est tel que le jazz flirte avec la soul 60’s à la Motown ou le funk des tout débuts pour s’encanailler. C’est sa manière à lui, James Carter, de signifier que le jazz est une musique connectée, sans cesse revitalisée, qui s’appuie sur une solide tradition pour signifier sa grande modernité. (E.A.)

Un siècle d’avant-gardes des deux côtés de la frontière raconté par la collection du Musée de la Sarre. Un siècle de compétition artistique, voire d’émulation, avec un regard plus admiratif qu’il n’y paraît sur ce qui se fait de l’autre côté. (E.A.) EXPO Entre deux horizons -> 16.01.17 Centre Pompidou-Metz www.centrepompidou-metz.fr

Outre-noir Broyer du noir, être plongé dans le noir… le noir nous obsède, mais le connaissonsnous bien ? Rien n’est moins sûr. La galerie Poirel nous invite à explorer cette non-couleur en une exposition passionnante (photo, vidéo, installations, design, sérigraphies…) conçue par My monkey. (C.B.) EXPO Eigengrau 28.10.16 -> 05.02.17 Galerie Poirel Nancy www.mymonkey.fr www.poirel.nancy.fr

Suuns

Oui !

Suite Brança de Grupo Corpo - Photo : Jose Luiz Pederneiras

Voyage, voyage FESTIVAL Luxembourg Festival -> 24.11 Grand Théâtre + Philharmonie Luxembourg www.luxembourgfestival.lu

Danse, opéra, orchestre, théâtre musical, pas moins de 23 spectacles seront proposés pour un voyage entre le temps et l’espace. Pourquoi pas les ÉtatsUnis, pour revivre l’époque faste de Broadway avec Kiss me Kate, classique de Cole Porter qui fit jadis la gloire du musical, mis en scène par Lee Blakeley ? Ou le Mali, en compagnie des Diabaté père et fils, véritables maîtres du kora ? Ou encore le Brésil avec la mythique compagnie de danse contemporaine Grupo Corpo et sa vingtaine de danseurs qui présentera ses spectacles Suite Brança et Dança Sinfònica. Un voyage à la carte, donc, à réaliser en famille grâce à des tarifs (très) réduits pour les enfants. (P.K.)

Une large palette de musiques s’expose cette année à Musiques Volantes. On y verra Jacques et ses hommages à la musique concrète, Civil Civic, Electric Electric, Duchess Says, Preoccupations (anciennement Viet Cong) ou Girl Band qui défient, chacun à leur manière, les lois du bruit. On se lovera dans les beats chauds et rassurants de Lindstrøm et des superbes Fujiya & Miyagi. On se perdra au milieu des sonorités hypnotisantes, parfois inconfortables, des Suuns. Tous nous invitent à repenser notre rapport à la musique : écouter et entendre vraiment, trouver ce son qui résonne aux viscères, chercher la singularité. Encore une très belle édition ! (C.B.) FESTIVAL Musiques Volantes 21 04.11 -> 19.11 Metz, Nancy et Luxembourg musiques–volantes.org

Photo : Ivan Boccara

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Visuel : Le Château de Barbe-Bleue - Photo : Cédric Delestrade / ACM-Studio

Solitudes L’orchestre national de Lorraine se consacre au compositeur hongrois Belà Bartók dans une double soirée opéra et ballet. Le Château de Barbe-Bleue est son unique opéra, qui donne naissance à son style, inspiré par les chants traditionnels hongrois pour la mélodie et la musique tzigane pour le rythme. Son librettiste Balasz adapte ici librement le conte de Perrault. Quatrième épouse de Barbe-Bleue, Judith arrive dans le château

et demande accès à toutes les pièces pour, dit-elle, faire entrer la lumière. Son époux le lui accorde, mais la met en garde devant la 7e porte. Judith brave l’interdit, découvrant les femmes qui l’ont précédée, non pas assassinées, mais cloitrées… Dans Le Mandarin merveilleux, ballet expressionniste, une prostituée attire des clients que ses complices dévalisent. Un riche mandarin se laissera séduire par cette danse lascive.

Poignardé, il se relève, et la prostituée séduite chasse ses comparses… Deux œuvres composées en 1911 pour une belle soirée autour de la question du désir et de la solitude. (S.D.)

Mis en scène par la marionnettiste Bérangère Vantusso (artiste associée à Scènes Vosges), L’Institut Benjamenta réunit sept interprètes autour d’un récit en partie autobiographique. Le jeune Jacob von Gunten intègre une pension – l’ignorance et l’obéissance y sont reines – où l’on apprend à être domestique. Dans ce monde où l’effacement et l’immobilité sont les plus grandes des vertus, l’aspiration de Jacob à devenir un « beau zéro tout rond » va se révéler étrangement subversive. Réalité/rêve, domination/ savoir, pouvoir/soumission sont incarnés par des marionnettes hyperréalistes. Une similarité qui souligne l’ambiguïté des rôles entre manipulateur et manipulé, comme dans le récit de Robert Walser. (C.C.) THÉÂTRE

OPÉRA / BALLET La Château de BarbeBleue / Le Mandarin merveilleux 20.11 -> 24.11 Opéra-Théâtre de Metz www.opera. metzmetropole.fr

L’Institut Benjamenta 17.11 + 18.11 Théâtre de la Rotonde Épinal 08.03.17 -> 10.03.17 Nest | Thionville www.scenes-vosges.com www.nest-theatre.fr

Beau bizarre

Photo : Derick Daily

Not just samples ! Comment faire, lorsqu’on a marqué la musique, pour échapper à l’étiquette ? DJ Shadow est loin d’avoir la solution puisqu’après la sortie d’Endtroducing il y a près de 20 ans (!), l’inoubliable Organ Donor lui colle à la peau, le réduisant injustement à un orfèvre du sample. Le dernier album, The Mountain will fall, est bien sûr traversé de samples mais montre surtout l’extraordinaire faculté de ce DJ à s’intéresser à tout et se montrer plus multiple

qu’on ne le pense. Musique classique, jazz ou hip-hop, rien n’échappe à DJ Shadow, pas même une collaboration avec Nils Frahm. De belles surprises ! (C.B.) CONCERT DJ Shadow 29.10 Autre Canal Nancy lautrecanalnancy.fr

Christophe a la grâce des poètes cinglés et chantants. À la fois icône fêlée et chanteur populaire, ce dandy à la moustache et la veste éternelles cultive un paradoxe unique qui le rend si singulier. Depuis plus de 50 ans et 13 albums, il tisse ses chansons avec une délicatesse traversée par une folie douce et parvient à déverser son cœur sur son piano sans jamais perdre sa retenue. Après Intime, où l’oiseau de nuit rencontrait son public seul derrière son piano, Les Vestiges du chaos, un bijou aux perles noires et romantiques sorti en avril dernier, explore des pistes plus électro, rendant hommage à Lou Reed, se lançant dans un duo avec le regretté Alan Vega : des affinités électives que l’on reconnaît et qui nous le rendent encore plus indispensable. (S.D.) CONCERT Christophe 05.11 Den Atelier | Luxembourg 15.11 Arsenal | Metz www.atelier.lu www.arsenal-metz.fr

JA Z

VE 07.10.16

20H00

REIS - DEMUTH - WILTGEN TRIO PLACES IN BETWEEN - CD-RELEASE Michel Reis, piano / Marc Demuth, bass Paul Wiltgen, drums

SA 15.10.16

JE 27.10.16

JAMES CARTER ORGAN TRIO James Carter, saxophones Gerard Gibbs, Hammond B3 Alex White, drums

19H30

CRISS CROSS EUROPE + LOUIS SCLAVIS SILK 4TET JAZZ EVENING IN TWO PARTS CRISS CROSS EUROPE Jan Daelman, flute Maximilian Hirning, double Bass Maxime Bender, saxophone Pavel Morochovic, piano Neil Van Der Drift, drums

VE 18.11.16

20H00

CHRISTIAN SCOTT ATUNDE ADJUAH

PRESENTS STRETCH MUSIC Christian Scott aTunde Adjuah, trumpet, Reverse Flugel, sirenette Lawrence Fields, piano, keys / Luques Curtis, bass Corey Fonville, drums Logan Richardson, saxophone

ME 23.11.16

20H00

MARC COPLAND JOHN ABERCROMBIE

LOUIS SCLAVIS SILK 4TET Louis Sclavis, clarinettes Gilles Coronado, guitare Keyvan Chemirani, percussions Benjamin Moussay, claviers, piano

ME 19.10.16

20H00

Marc Copland, piano John Abercrombie, guitar

20H00

NILS PETTER MOLVAER GROUP NEW CD PROMOTION TOUR Nils Petter Molvaer, trumpet, electronics Geir Sundstøl, guitar Jo Berger Myhre, guitar & bass Erland Dahlen, drums

ME 07.12.16

20H00

LUXEMBOURG JAZZ MESSENGERS

Marc Mangen, Piano an Arrangement Georges Soyka, Trompett a Bügel Maxime Bender, Tenor- a Sopransaxophon Boris Schmidt, Kontrabass Jeff Herr, Batterie

CENTRE CULTUREL REGIONAL DUDELANGE 1A, RUE DU CENTENAIRE, L-3475 DUDELANGE www.opderschmelz.lu

chicmedias ARSENAL Danse

éditions

Cité musicale – Metz

07.10.16 PAVEMENT Kyle Abraham

chicmedias ➋ éditions

13.10.16 NOCTURA Cie Virgule Flottante 05.11.16 PIED DE NEZ création Cie La Brèche – Aurélie Gandit 18.11.16 CUNNINGHAM, THARP, FORSYTHE Ccn – Ballet de Lorraine 13.01.17 MASS B Béatrice Massin 10.03.17 LE MOUVEMENT DE L’AIR Cie Adrien M / Claire B

Hakim Mouhous & Hélène Schwaller

31.03.17 & 01.04.17 NICHT SCHLAFEN Alain Platel Les ballets C de la B

L’artiste met en mouvement sur le papier une balade érotique tout en mots et en couleurs et puise son inspiration dans l’absence de l’autre. Ce livre nous fait voyager dans une relation passionnelle parcourue d’instants de séparation, mais surtout de grâce sensuelle.

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06.04.17 SACRE + GOLD Emanuel Gat 09.06.17 FRACTUS V Sidi Larbi Cherkaoui www.arsenal-metz.fr www.citemusicale-metz.fr Arsenal 3 avenue Ney 57000 Metz

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Photo Alexis Delon / Preview - Set design Myriam Commot-Delon Microarchitecture en ciment, design FCK FrĂŠdĂŠrick Gautier, Serax.

Cahier Tendances

Photographe Alexis Delon / Preview RĂŠalisation Myriam Commot-Delon

Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview www.preview-tm.fr Mannequin Ganna / Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com Maquillage Julie Gless www.julieglessmaquilleuse.com

Manteau sans manches en laine et fourrure de vison Blancha, pull Alberto Biani, jean et bottines Closed.

Robe en lainage, ceinture, bottes et escarpins CĂŠline.

Manteau et robe en laine et cachemire, coupĂŠs bords francs Lorena Antoniazzi. Derbys Givenchy.

Body La Perla. Veste en fourrure Ã©cologique Dries Van Noten. Fauteuil Long Island Ligne Roset.

Veste Isabel Benenato et top perlĂŠ Dries Van Noten.

Manteau réversible bleu et noir à ceinture de cuir High by Claire Campbell.

54 Zut ! Tendances § Flash Mood

Up to date Par Myriam Commot-Delon

Cet automne, pour avoir le panache d’un écureuil, on joue les associations complémentaires. On tient le « cap » en boots sexy En chaussant les bottines Harper de Chloé. Talons Aiguilles 3, rue Gambetta Nancy 03 83 48 18 06 Et en enfonçant crânement une casquette Carhartt sur son carré mi long. Uptown 8, rue Taison Metz www.uptown-metz.com

On couple les sacs On marie le denim à l’or Le Pedal Pusher de Closed, jean iconique des eighties, est de retour. New Saks Acte 2 14, rue du Sablon Metz 03 87 63 96 51 Impossible de fêter ça sans l’accessoiriser avec les bijoux sculpturaux de Charlotte Chesnais. Muse by 9, rue Philippe II 8, avenue de la Porte-Neuve Luxembourg www.muse-by.com

Au bras, le mini Kalifornia de Kenzo. TED 20, rue Serpenoise Metz www.ted-metz.com Et sur le dos, ce sera le modèle Kanken de la marque suédoise Fjällräven. Extrabold 24, avenue de la Liberté Luxembourg www.extrabold.eu

chicmedias ➌ éditions

MILO Songbook Nicolas Comment

chicmedias éditions Collection desseins

On est collet-monté et rock

MILO Songbook

Avec ce blouson en cuir issu de la collab Izia x Galeries Lafayette. À porter le jour sur un hoodie gris. Galeries Lafayette Metz 4, rue Winston Churchill Metz www.galerieslafayette.com

Milo, la muse, l’amante, immortalisée par Nicolas Comment. Le photographe et musicien couche ici sur le papier nudité, sensualité et les textes de certaines de ses chansons. Lettres et images d’amour.

Nicolas Comment

Et le soir sur un chemisier victorien en dentelle immaculée Sessun. Bagatelle 7, avenue Albert 1er Thionville www.bagatelle-shop.com

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56 Zut ! Tendances § Bijoux

Brillez, et puis zut ! Par Myriam Commot-Delon

Des bijoux pleins de fantaisie et de personnalité qui attisent nos envies de saison…

Hot remix Chérir les petites choses de la vie en les emprisonnant dans un médaillon-souvenir racontant la vie d’une femme… Pandora réinvente cet automne le « Loquet », pour garder tout près du cœur les moments et les liens que vous chérissez. Ces loquets constituent la tournure moderne d’un bijou classique, actualisé avec des détails élégants et une face en verre translucide. L’atout Pandora ? Leurs célèbres Charms, édités en version mini pour s’insérer dans ce bijou pouvant être ouvert et personnalisé. Pandora 6, rue des Clercs | Metz www.pandora.net

En orbite Pleins feux sur By Boe, la marque de joaillerie contemporaine de la New-Yorkaise Annika Inez. Créative et inspirée, ses origines scandinaves et ses études de design à Parsons ont forgé son univers empreint de délicatesse, peuplé de bijoux graphiques aux courbes féminines. La bonne nouvelle ? Son mélange de matériaux vintage et de plaqué

or 14 carats qui ne nous ruinera pas et nous les fera porter en série. Des bijoux dans l’air du temps que portent déjà Cameron Diaz et Rihanna. Sally & Jane 14, rue Taison | Metz 03 57 28 84 73

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58 Zut ! Tendances § Dressing

Come as you are Réalisation Adèle Sagan Photos Arno Paul

Marina, blogueuse, infirmière et future maman, est une fille douce et stylée. Rencontre dans son bel appartement sur les hauteurs de Nancy.

Passeport Mademoiselle ! Je m’appelle Marina, j’ai 27 ans. Je suis infirmière depuis 3 ans et demi et tiens parallèlement un blog mode : www.lestendancesbymarina.com Que peut-on lire sur ton blog ? Tout ce qui m’intéresse, mes bons plans, mes voyages, mes coups de cœur beauté, des DIY… Je partage mes humeurs et mes lubies. Mon blog est une source de stimulation et de motivation quotidienne. En ce moment ? J’aime parler de l’univers déco que je prépare à ma toute petite et de ma grossesse en toute transparence. Comment définirais-tu ton style ? J’ai un style plutôt classique et je fonctionne au coup de cœur. Je suis sensible aux matières, à la couleur et aux coupes de chaque vêtement. Je peux passer du jean baskets, à la robe très féminine, longue ou courte. Pour moi, les sacs sont des accessoires essentiels à une tenue réussie. Difficile de se sentir belle pendant ta grossesse ? Ça se complique un peu plus chaque mois mais j’opte pour des hauts assez looses et des robes amples en particulier celle de la marque française Poldine que j’avoue ne plus quitter en ce moment. Le vêtement que tu as le plus hâte de remettre post-grossesse ? Il y en a trois en fait ! Il me tarde de remettre mon boyfriend Five, mes talons Erin Adamson et mes robes ajustées. Ta fringue fétiche ? Difficile à dire car je suis plutôt cyclique. Par contre, je ne me lasse pas de mon sac Faye de chez Chloé, il accompagne toutes mes tenues depuis un an.

Tes créateurs, boutiques ou e-shops préférés ? En marques made in France il y a Saaj Paris et Harpe Paris. Je les suis depuis le tout début et j’ai vraiment le sentiment d’être liée à ces marques. Sinon j’adore Mango, Zara, Asos… Des gouffres financiers car même à petits prix, j’y trouve toujours des tonnes de choses ! Une règle beauté ? Se démaquiller avant d’aller au lit est pour moi une base. Depuis que je suis enceinte je me tartine de crème hydratante le matin et d’huile le soir afin de limiter l’apparition de vilaines marques sur ma peau. Mes préférées sont sans aucun doute les huiles Bi-Oil et la crème Weleda spéciale vergetures. Niveau make-up je trouve qu’une bouche bien dessinée apporte beaucoup.

60 Zut ! Tendances § Street

Urban Urban Styles Styles Réalisation Adèle Sagan Photos Julian Benini

Ils sont étudiants et stylés. À chacun son look et son orientation qu’on parcourt sans détour.

Jeanne

Yann

Juliette

Cheveux longs et rouge à lèvres rouge, cette étudiante en Master de droit a plus d’un look dans son sac ! Veste en tweed Zara et maxi trench kaki COS font la part belle à sa robe et ses mocassins noirs. Son uniforme de rentrée est simple et stylé. Garde à vous ! Son indispensable ? Ne jamais lui enlever son sac Amélie Pichard, sous peine de larmes de crocodile.

Étudiant en arts plastiques, son style s’oriente vers des marques street : pantalon Carhartt, sac Burton, casquette Supreme et veste Reebok. Ses accessoires sont colorés et imprimés, son fixie sa marque de fabrique. Son indispensable ? Sans lui faire porter le chapeau, il en fait tourner des têtes avec ses casquettes !

En fac de lettres modernes, Juliette, couvre-chef sur la tête, se tient à carreaux. Avec ses baskets imprimées, elle parcourt les brocantes et les fripes pour chiner ses vêtements. Sa veste oversized en jean Complice rehausse son total look noir, ses lunettes rondes nous en mettent plein la vue. Bel essai ! Son indispensable ? Son sac imprimé Asos qu’elle porte au dos ou à l’épaule sur les bancs de la fac.

Manuel Cet étudiant en 3 e année de droit assure en jean. Du denim de haut en bas avec une veste Zara et un jean Cheap Monday. Le bon détail ? Son pull en laine version jacquard graphique qui donne un coup de fouet à sa tenue. On apprécie son sac à l’allure rétro. Un air vintage, et pour cause : les cours ça use, ça use ! Son indispensable ? Parce que ça donne du pep’s à la silhouette et qu’il peut s’amuser avec des chaussettes imprimées et colorées : l’ourlet de son pantalon est toujours « feu de plancher ».

62 SÉLECTIONS tendances

MODE

Hey Jo ! Liu Jo 2, rue Pierre Hardie Metz www.liujo.com

Cette saison encore, la marque italienne Liu Jo nous joue, avec une énergie endiablée, les bons riffs mode de l’automne. L’incontournable de la saison ? La combinaison en denim « Rampy », pour ressembler à une James Bond Girl ultra sexy. Sans oublier leur collection d’accessoires, toujours pile dans l’air du temps, comme ce sac épaule gold et cette ceinture corsetée et carminée, indispensable pour brider l’allure d’une robe en mousseline imprimée. (M.C.D.)

MODE

Chef d’orchestre TED 20, rue Serpenoise Metz + Luxury Shop 6, rue Lancieu Metz www.ted-metz.com

Cette saison, TED infuse une pléiade de nouvelles griffes à son univers vestimentaire sophistiqué. Pour se réchauffer, l’espace consacré aux doudounes est à son firmament avec Moncler, Canada Goose et Mackage, désormais escortées par Colmar et la marque canadienne Moose Knuckles. Côté fourrures et peaux lainées, la France est à l’honneur avec Natacha & Vanessa, JF1, et le raffinement contemporain de la maison Sprung. Et pour combler les fashions addicts ? Le pimpant vestiaire Sonia by Sonia Rykiel et les denims californiens 7 For All Mankind, chouchous des stars

américaines, auront la faveur des filles (et de leurs mères) dans le vent. Les collections affutées de Raf Simons, Y3, Versace Jeans (et bien entendu toujours Kenzo) celles des garçons à la pointe. Sans oublier une sélection toujours aussi percutante de sneakers et d’accessoires forts, parce que c’est avec eux que les vêtements trouvent leur dynamisme. Ouf, sauvés. Avec maestria ! (M.C.D.)

Opening Le Nouveau QG Photo Arno Paul

MODE

Au sommet du style C’est en regardant la dernière collection Des Petits Hauts que notre esprit s’évade. Direction la montagne, les chalets et la neige, le tout sur des textures fluides, chaleureuses et enveloppantes dans des couleurs partagées entre les brumes de glacier et les coloris terreux. Bol d’air immédiat. (A.S.)

Bagatelle 7, avenue Albert 1er Thionville www.bagatelle-shop.com

Le Petit Souk Le Petit Souk 2, rue des Dominicains Nancy www.lepetitsouk.fr

Il y a de ces endroits d’où l’on ne voudrait plus jamais repartir, où l’impression de déjà-vu n’existe pas et où l’esprit de bonne humeur règne en maître : bienvenue au Petit Souk. Cette boutique multi-facettes nous emballe par sa sélection de produits beaux et originaux. Une caverne d’Ali Baba autour de l'enfant et de la maison : déco, cadeaux de naissance, mobiliers, linge de maison, mode, papeterie, jeux… La liste de nos envies est longue. (A.S.)

46 rue Stanislas 54000 NANCY 03 83 36 50 25 www.lilithparis.com Lilith Nancy

pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —

Photo Alexis Delon / Preview - Set design Myriam Commot-Delon Microarchitecture en ciment, design FCK FrĂŠdĂŠrick Gautier, Serax.

Cahier Lifestyle

68 Zut ! Lifestyle × Design

Aire de jeu Par Myriam Commot-Delon

On veut des meubles modulables, polyvalents et personnalisables.

Un canapé démontable Ultra-léger et livré à plat, le nouveau canapé des frères Bouroullec va vous transporter. Son truc en + : la structure tubulaire, la toile et les coussins sont disponibles séparément dans plusieurs couleurs. Canapé Can, design Ronan & Erwan Bouroullec, Hay. Reedandsimon 7a, rue de Bitbourg - ZI Hamm Luxembourg www.reedandsimon.com

69 Un luminaire spectaculaire Faisant référence aux échafaudages en bambous d’Extrême-Orient, ses pièces de chêne naturel sont juste incisées, imbriquées et lestées par des contrepoids en fonte. Son truc en + : livré monté, on peut adapter la hauteur selon les besoins. Lampadaire Brave New World, hauteur maxi 180 cm (version XL, hauteur maxi 270 cm), design Marcus Beck et Simon Macro / Fresh West, Moooi. Carré Rouge 119, rue de Hollerich Luxembourg www.carrerouge.lu Formes et Couleurs 9, rue du Lancieu | Metz www.formesetcouleurs.fr

Un tabouret créatif Une fabrication allemande, un design architectural : le tabouret empilable MB en béton organique est un des produits intelligents de l’éditeur CO33. Son truc en + : se transformer en table d’appoint, en élément pour séparer les espaces, en rangement sous l’escalier ou en une sculpturale bibliothèque modulable… Tabouret MB en béton, CO33. Vue sur Cour 68, rue Saint-François Marange Silvange www.vue-sur-cour.fr

70 Zut ! Lifestyle × Design

Palette marbrée

Le marbre se pique d’une contemporanéité graphique et arty.

Par Myriam Commot-Delon

Tableau abstrait Série de tables Torei, différentes dimensions disponibles, piétement en métal verni noir, bois massif et marbre, design Luca Nichetto, Cassina Mobilier Bonn 9, rue Philippe II Luxembourg www.bonn.lu

Table basse, Palette JH6, acier inoxydable, marbre et frêne teinté rose, design James Hayon, & Tradition. Carré Rouge 119, rue de Hollerich Luxembourg www.carrerouge.lu

Tabouret d’atelier Table basse, F.A.A.S (Fine Art Academy Stool), marbre et pierre, design Marcantonio Raimondi Malerba, Mogg.

Composition géométrique Petite table Button, pied cylindrique laqué mat ou satiné, plateau en marbre, rond ou ovale, design Barber & Osgerby, B&B Italia Mobilier Bonn 9, rue Philippe II Luxembourg www.bonn.lu

Interni Design 14-16, rue de la Libération Dudelange www.intdesign.lu

Inspiration BD Lampe Snoopy, abat-jour en verre et métal laqué vert, noir ou orange, piètement en marbre, design Achille et Pier Giacomo Castiglioni (1967), Flos Sichel Home 34, Rangwee Luxembourg - Howald www.sichel-home.lu

ailleurs

chicmedias ➍ éditions

la lisTe De David Cascaro Photographies de Anne Immelé —

Terre aimée De Laurent Brunet —

aux fronTières de l’oubli De Baptiste Cogitore —

egoTrip ColleCTif De Sylvain Freyburger et Christophe Schmitt —

Tisseuses de fraTerniTé De Frédérique Meichler et Darek Szuster —

www.r-diffusion.org

1964 De Kai Pohl —

La Nuit Jérôme Mallien

chicmedias éditions Collection desseins

médiTaTions 1, 2, 3… isTanbul ! wesTernosophiques De Bekir Aysan De Marc Rosmini — —

before insTagram la phoTo du jour De Philip Anstett De Philippe Lutz Préface de Daniel Carrot — —

je peux éCrire mon hisToire De Abdulmalik Faizi et Frédérique Meichler Dessins de Bearboz —

L’auteur vit au Japon depuis quelques années. La Nuit est son regard porté sur ce pays qu’il aime sans toujours bien le comprendre, passé au filtre du manga pornographique, de la littérature et du zen.

Sublime

aujourd’hui, C’esT Toujours mainTenanT ? De Pascal Bastien —

www.mediapop-editions.fr

La Nuit Jérôme Mallien

À commander sur www.shop.zut-magazine.com SORTIE EN LIBRAIRIE -> OCTOBRE 2016 chicmedias éditions 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg - 03 67 08 20 87

Zut ! Lifestyle × Aménagement

Dans le sens de la visite Par Benjamin Bottemer et Fanny Ménéghin Photos Julian Benini, Thibaud Dupin et Sylvain Munsch

Restaurants, cafés, jardins, espaces de médiation ou d’accueil d’événements, les lieux de vie associés aux musées invitent à la détente, à la contemplation ou à la réflexion. Ils constituent des prolongements de l’identité des institutions qui les accueillent. Tour d’horizon en Lorraine et au Luxembourg.

Mudam café - Photo : Julian Benini

Gue(ho)st house - Photo : Julian Benini

Lorsque les espaces d'art incluent dans leur projet un lieu de vie – qu’il soit construction alternative, voie entre les murs ou niché plus profondément en leur sein –, il symbolise toujours une volonté de s’exprimer au-delà de l'exposition. Les collections, l'architecture, l'histoire et le positionnement aussi bien géographique qu’artistique influencent directement les caractéristiques d’un lieu de vie, qui devient un peu plus qu’un coin détente. Le Mudam café à Luxembourg, à la sortie du parcours des expositions, en constitue en quelque sorte un prolongement, tandis que la singulière Gue(ho) st house du centre d’art de la Synagogue de Delme est un lieu où se croisent les artistes et les publics, abritant documentation et ateliers. Les jardins du Musée de l’École de Nancy et du Musée Lorrain ont des visages différents : le premier est l’espace d’agrément d’une demeure emblématique de l’Art nouveau nancéien, incluant aussi des œuvres d’art à part entière, tandis que les seconds verront leur rôle valorisé dans le cadre de grands travaux de rénovation, qui doivent ouvrir davantage la structure à la déambulation des visiteurs et des citadins. Enfin, la Voile Blanche au Centre-Pompidou Metz et le Ca(fé)sino du Casino Luxembourg allient prestige de l’institution et volonté d’attirer aussi la clientèle extérieure.

— Mudam café : calme et volupté En descendant le vaste escalier circulaire qui achève le parcours des expositions, on débouche sur un havre de paix lumineux, sous l’immense verrière du bâtiment créé par Ieoh Ming Pei. Le Mudam café, aménagé par les designers Erwan et Ronan Bouroullec, dont le mobilier et la tonnelle en tuiles de tissu ont été intégrés à la collection du musée, constitue de ce fait un complément de la visite. Repas, brunchs et petite restauration sont proposés aux visiteurs durant la semaine, ainsi que des événements, rassemblés le mercredi en une formule « afterwork » de 18h à 23h (les expositions du Mudam étant ouvertes ce jour-là jusqu’à 22h). Art, musique, performances, projections ou conférences sont à découvrir, ainsi qu’une carte agrémentée de quelques nouveautés. Une particularité du Mudam café, qui peut être vue comme un aspect positif ou négatif selon le point de vue, est de n’être ouvert qu’aux visiteurs munis d’un billet... ce qui renforce le sentiment qu’il est considéré comme un environnement artistique à part entière. Autour du musée, fontaines, bancs et même emplacements pour vélos sont également l’œuvre d’artistes et font partie de la collection Mudam. On peut également parcourir le Park Dräi Eechelen, au milieu des vestiges de l’ancienne forteresse du Fort Thüngen et d’œuvres d’art contemporain. Un lien entre passé et présent qui constitue un rappel de l’histoire, comme un écho aux visions actuelles du musée luxembourgeois. Mudam Luxembourg / Mudam café 3, Park Dräi Eechelen à Luxembourg www.mudam.lu

— La Gue(ho)st house de la Synagogue de Delme : gentil fantôme En pleine campagne mosellane, à une demiheure de Metz et Nancy, les contours de la petite Synagogue de Delme se détachent au cœur de cette commune de 1 000 habitants. Construite en 1881, la synagogue devient en 1992 un centre d’art contemporain tourné vers la création, le soutien aux artistes, notamment émergents, et la médiation. Quasiment dissimulée à quelques mètres de l’édifice, la Gue(ho)st house créée par Christophe Berdaguer et Marie Péjus est une architecture-sculpture étonnante, constituée d’une couche de résine venue recouvrir la maison d’origine, ce qui lui confère un aspect fantastique. Les fantômes de son histoire ont inspiré le duo d’artistes qui lui ont donné ce nom hybride, référence à sa fonction de « maison d’hôte » et d’accueil, et à son histoire : la maison fut au XIXe siècle une prison, avant de devenir l’annexe d’un collège puis une chambre funéraire. La patine des escaliers et la porte de cellule sont encore là pour le rappeler. À l’étage, un petit appartement est destiné aux artistes de passage liés à la Synagogue de Delme, tandis que le rez-de-chaussée est divisé entre des espaces de documentation sur les expositions et un ancien préau clos par une baie vitrée, qui s’ouvre en été sur un banc-sculpture et quelques transats. Le lieu est un espace d’accueil et d’échanges pour des ateliers avec le jeune public ou des étudiants en art, des conférences, des expositions alternatives, des soirées ou apéritifs ou encore des séances de travail. La cafetière et la boîte de sachets de thé ne sont pas loin : la Gue(ho)st house, construction

74 Zut ! Lifestyle × Aménagement

attachante (aux allures de nuage ou de marshmallow d’après les plus jeunes) se veut attrayante et capable de donner les clés des expositions accueillies à la Synagogue de Delme. Gue(ho)st House / Synagogue de Delme 33, rue Raymond Poincaré à Delme www.cac-synagogue-delme.org

Musée lorrain - Photo : Thibaud Dupin

— Les jardins du Musée de l’École de Nancy et du Musée lorrain : héritages à cultiver Direction Nancy, où deux des plus grands musées de la ville cultivent leurs jardins. Le Musée de l’École de Nancy est installé dans une demeure dessinée par Lucien Weissenburger au début des années 1910 et rachetée par la commune de Nancy quarante ans plus tard, avec une partie de son jardin, réhabilité en 1998 par Philippe Raguin. Très agréable, celuici accueille aussi trois monuments qui constituent des œuvres à part entière : la porte en chêne des ateliers Gallé, le monument funéraire que fit construire le critique d’art nancéien Jules Rais à son épouse, et un pavillon-aquarium au charme indéniable. Clairement un espace muséal à ciel ouvert et un lieu hors du temps, où l’on replonge un siècle en arrière, encadrés par la superbe façade de la maison, accompagnés par les esprits de Victor Prouvé et d’Émile Gallé. En plein cœur historique de Nancy, on trouve le Palais des ducs de Lorraine, qui abrite le Musée lorrain, consacré à l’histoire de la région du Moyen-âge au XIXe siècle. Il est actuellement accessible par une unique entrée donnant sur ses jardins. Dans le cadre des grands travaux de rénovation, dont la fin est prévue pour 2023, ceux-ci s’apprêtent à devenir un véritable de carrefour et un espace de détente. Les jardins du Palais ducal seront donc au cœur du projet de « musée-promenade » du Musée lorrain, en s’ouvrant de part en part sur la Grand rue, la rue Jacquot et le Jardin public du Palais du Gouvernement, lui-même relié au Parc de la Pépinière. Une façon d’inviter le public comme les passants à se réapproprier les lieux et à ouvrir davantage ce vaste espace muséal, au propre comme au figuré. Musée de l’École de Nancy 36-38, rue du Sergent Blandan www.ecole-de-nancy.com Le Palais des Ducs de Lorraine – Musée lorrain 64, Grande Rue à Nancy www.musee-lorrain.nancy.fr

Musée de l'École de Nancy - Photo : Thibaud Dupin

— La Voile Blanche : un vent nouveau C’est un grand nom de la restauration qui s’associe à un musée de premier plan : Éric Maire se sépare donc de son établissement À Côté, après avoir créé l’Écluse où il a décroché son étoile au guide Michelin en 2001, pour prendre ses quartiers au Centre Pompidou-Metz. Pour revisiter ces espaces, il a fait appel à l’architecte Jean-Denis Sagan, qui avait également rénové l’Écluse en 2000. Le design intérieur de La Voile Blanche mise désormais sur la transparence, la visibilité et l’épure. Sols, plafonds, mobilier, tout a été éclairci entre la salle, la véranda imaginée par l’École d’architecture de Nancy, et la terrasse surmontée de la célèbre voile de Shigeru Ban. « L’esprit de cette rénovation est proche de celle effectuée à l’Écluse, avec ces tables sans nappage, décrit Éric Maire. Nous avons installé un bar en salle et un autre dans la véranda, ce qui apporte un sentiment de convivialité et permet d’imaginer divers événements, en apéritif et en soirée. Avec la terrasse, ce sont trois ambiances qui changent aussi en soirée ; nous avons veillé à ce que l’atmosphère soit bien particulière à ce moment-là. »

La Voile Blanche, véranda - Photo : Julian Benini

Du mobilier, avec les chaises et luminaires édités par la célèbre maison suisse Vitra, aux tables conservées mais poncées et revernies, en passant par la cave à vins et l’aménagement floral, La Voile Blanche a opéré une vraie métamorphose. Auprès d’Éric Maire, les équipes du Centre Pompidou-Metz ont veillé à ce que ces aménagements reflètent au mieux l’esprit des lieux. « L’association de nos deux noms constitue un message porteur de sens pour les visiteurs, c’est quelque chose de cohérent, note le restaurateur. J’accueillerai une clientèle variée : mes habitués et ceux qui me connaissent, ceux attirés par le musée, et aussi une clientèle d’entreprise, d’affaires, internationale, avec la proximité de la gare et du futur quartier de l’Amphithéâtre. » La Brasserie de La Voile Blanche au rez-de-chaussée et son agréable terrasse est également incluse dans le projet. Réaménagée et agrandie, avec des espaces restauration et bar séparés, elle accueille plutôt une clientèle de passage désireuse de s’accorder une pause ou de manger sur le pouce. Les plats d’hiver s’apprêtent à investir sa carte (navarins, soupes, bourguignons...) tout comme celle de sa grande sœur du sommet, avec des produits comme les SaintJacques ou le foie gras.

La Voile Blanche, terrasse et restaurant - Photos : Julian Benini

Éric Maire tient à « prendre le meilleur de la philosophie des bistrots et des restaurants gastronomiques », ce qui se reflète aussi dans sa cuisine, alimentée de produits frais, en lien avec des producteurs locaux. À noter que les deux établissements, de 140 couverts pour la Voile blanche et 35 couverts pour la Brasserie en configuration fermée, 285 avec la terrasse, bénéficient d’entrées séparées de celles du musée. Pour la première fois, l’accès direct entre les galeries et le restaurant sera ouvert dès le mois de novembre. Le Centre Pompidou-Metz présente ainsi deux nouveaux visages pour ses lieux de vie, propositions étroitement liées à son identité, proposant de s’attarder encore davantage entre ses murs. Centre Pompidou-Metz / La Voile blanche 1, parvis des Droits de l’Homme à Metz www.voile-blanche.fr

— Le Ca(fé)sino À deux pas du centre de Luxembourg, tout au bout du pont Adolphe, se trouve le Casino, un lieu qui cultive les paradoxes. Abrité dans un bâtiment magnifique du XIXe siècle, il renferme un forum d’art contemporain et un restaurant, le Ca(fé)sino. L’ensemble a été restauré il y a quelques mois, à l’exception du bistrot dont on a conservé murs et moulures d’origine. Baignée de lumière, la salle a une vue imprenable sur la vallée de la Pétrusse et la Gülle Fra (une statut de femme en or qui représente la liberté du Luxembourg). Le Ca(fé)sino se trouve dans le salon Saint Hubert, l’ancienne salle des fêtes du Casino il y a plus d’un siècle. Si on lève les yeux, une fresque peinte au plafond transporte le visiteur dans les années 1880. Et si on les baisse, le mobilier moderne et chic donne tout simplement envie de rester pour déguster les préparations du chef : la carte propose des plats de la cuisine traditionnelle française et luxembourgeoise revisitées. C’est une « cuisine récréative » comme aime à

La culture n'a pas de prix

www.novomag.fr

Ca(fé)sino - Photos : Sylvain Munsch

dire le chef cuisinier. Saumon à la plancha, poulet au curry, bœuf bourguignon, bouchée à la grande duchesse, tous ces plats sont bien connus des papilles gourmandes, mais ils sont préparés avec une touche de modernité. Surprise, il n’y a pas un plat du jour mais trois : viande, poisson et végétarien. La carte change au fil des saisons et on y retrouve des produits bios et locaux. Pour ceux qui aiment goûter à tout et piocher de plat en plat, il faut venir le lundi midi pour le buffet à volonté ou le dimanche pour le brunch. Les jeudis soirs, un plat gastronomique est élaboré en accord avec l’artiste qui expose ses œuvres dans le forum d’art contemporain, juste à côté. Et de temps en temps, le bistrot propose des dégustations de vins. Entre luxe, modernité, histoire et dégustation, le Ca(fé)sino joue une partie de poker gourmand. Le Casino / Le Ca(fé)sino 41 rue Notre-Dame à Luxembourg www.casino-luxembourg.lu

Hôtel DE LA

CATHÉDRALE

25, place de Chambre 57000 METZ Tél. : 03 87 75 00 02 Fax : 03 87 75 40 75

78 ZUT À TABLE LES LIEUX

Les Pas Sages Par Fanny Ménéghin Photo Sylvain Munsch

Les Pas Sages 21, rue Taison 03 87 50 20 95 Ce restaurant perché en haut d’une rue pavée à deux pas de la Cathédrale de Metz, est tout indiqué pour les garnements gourmands. Planches, tartines, mini-burgers : que du frais et du fait maison pour un apéro dînatoire ou un after work. Si les enfants pas sages mangent avec les doigts, ici on peut déguster sur le pouce ou se laisser tenter par les plats qui changent au fil des inspirations du chef et des saisons. C’est la table des épicuriens car il y en a pour tous les goûts : planches de charcuterie ou de fromages, plats végétariens, viandes, poissons, et le dessert star : biscuit, chocolat, framboise et coulis. Pour accompagner le repas, la carte propose un large choix de vins. Et ceux qui aiment boire local pourront déguster la bière messine Bon Poison. Rentrer chez Les Pas Sages, c’est aussi traverser un univers qui réussit un savant mélange entre décoration baroque et moderne, où le style boudoir côtoie du mobilier chiné des années 1970. En attendant de pouvoir à nouveau s’installer en terrasse, le cadre est chaud, convivial et coloré, le tout avec des allures de « boudoir-cool ». Et surtout, il ne faut pas hésiter à consulter régulièrement leur page Facebook : les Pas Sages y publient les suggestions du jour et quelques photos de plats qui font saliver.

Come à la maison

Par Fabien Rodrigues

Photos : DR

Tarifs Plat du jour | 14€ Horaires d’ouverture Mar -> sam | midi & soir Dim + lun | midi

Come à la Maison 70, route d’Esch Luxembourg +352 23 64 11 21 www.comealamaison.lu

S’il est un endroit joyeusement déboussolant dans la capitale luxembourgeoise, c’est bien le site qui sert d’écrin au désormais incontournable Come à la maison. Le restaurant italien habite un ancien hangar ayant servi pendant de nombreuses années au magasin de mobilier et décoration Robin du Lac. Avec une activité trop réduite pour la surface exceptionnelle du bâtiment, ce dernier a décidé de réduire son espace de vente et d’accueillir en son sein d’autre entités complémentaires. Parmi les derniers venus, la vinothèque Come à la Cave ou La Focacceria, épicerie fine et resto sur le pouce occupant désormais la vitrine, c’est bien le grand frère Come à la Maison qui s’impose comme un des meilleurs points de rencontre du quartier Centre/Hollerich. Le restaurant bénéficie d’atouts non négligeables : un espace vaste et bien agencé, qui permet de venir à deux ou en groupe, une ambiance industrielle

et vintage, avec des murs emplis de produits disponibles à l’épicerie, un petit parking privé… Cerise sur le gâteau, le service est impeccable et on a plaisir à retrouver dans cet endroit audacieux Indira et Rudy, ancien duo managérial de choc du Châtelet. Côté assiette, la pasta a la part belle, avec des recettes fraîches et originales comme les spaghetti alle vongole, des pates fraîches aux coques ou les parmiggiana di melanzane e mesclun, des lasagnes d'aubergine aux tomates, à la mozzarella et basilic à tomber. Mamma mia !

80 SÉLECTIONS lifestyle

DÉCO

Food de design Bonn Mobilier 9, rue Philippe II Luxembourg www.bonn.lu

Colorée, acidulée et fraîchement culottée, la collection de vaisselle Jansen+co nous met l’eau à la bouche. Invitation à voir et à goûter, les couleurs et les associations sont multiples, et sans faim. De quoi aiguiser notre appétit déco. (A.S.)

DÉCO

Les flammes du mâle

DESIGN

Futur tube Beck Street Five 5, rue Beck Luxembourg www.beckstreet.lu

La forme nuage, qui fit sa première apparition en 2002 dans l’œuvre des frères Bouroullec, réapparaît cet automne avec le vase Nuage édité chez Vitra. Sa structure ? Huit tubes d’aluminium extrudés, regroupés comme un cumulus et disponibles en trois tailles et quatre couleurs à mixer. (M.C.D.)

Des bougies rien que pour les hommes. Vous allez hésiter entre celles de Yankee Candle qui sentent bon l’arrièreboutique du barbier, l’aftershave, le dandy élégant, ou celles de chez Rewined, aux effluves de chardonnay, vin rouge ou champagne. (M.C.D.) Le Petit Endroit 4, rue Taison Metz www.lepetitendroit.fr

Des magazines

5 numéros par an

Titres trimestriels

Strasbourg Numéro 31

Lorraine Numéro 16

10 —— 11.2016

City magazine

Gratuit

Strasbourg N° 31

Novo N° 41 (En co-édition avec médiapop)

Lorraine / Luxembourg N°16

Titres bilingues

City magazine Alsace du Nord - Karlsruhe - Baden-Baden Français | Deutsch Free

Rhin Supérieur Nord N° 3

NUMÉRO - 01

Titre thématique

City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch

HORS-SÉRIE / TOMI UNGERER

HORS-SÉRIE 01

Printemps | Été Frühling | Sommer 2016

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Rhin Supérieur Sud / Oberrhein Süd Numéro 03

Printemps | Été Frühling | Sommer 2016

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 03

Automne 2016

Culture Tendances Lifestyle

Automne 2016

Culture Tendances Lifestyle

La culture n'a pas de prix

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TOMI UNGERER

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Rhin Supérieur Sud N° 3

EINDRÜCKE ANSICHTEN FRAGMENTE

NUMÉRO - 01 FRANCE : 22 €

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