Printemps 2015
Culture Tendances Lifestyle
Strasbourg NumĂŠro 25
City magazine Gratuit
JEAN-PAUL GOUDE. CHAPEAU : PHILIP TREACY. MGL 957 503 931 RCS PARIS.
GALERIES LAFAYETTE STRASBOURG Place Kléber Tél. : 03 88 15 23 00 Plus de mode sur galerieslafayette.com
Zut ! numéro 26
Photo : Alexis Delon / Preview Veste, short et top Rick Owens chez Algorithme La Loggia Lunettes Fendi x Thierry Lasry chez Opticiens Maurice Frères. Tableau Marthe Jung - www.marthejung.tumblr.com
sortie été 2015
Bruno Chibane
Myriam Commot-Delon
Céline Loriotti
Direction de la rédaction & commercialisation bchibane@chicmedias.com 06 08 07 99 45
Directrice artistique mode myriamdelon@noos.fr 06 14 72 00 67
Développement commercial cloriotti@chicmedias.com 06 64 22 49 57
Emmanuel Abela
Caroline Lévy
Philippe Schweyer
Rédacteur en chef eabela@chicmedias.com 06 86 17 20 40
Développement commercial levy_caroline@hotmail.com 06 24 70 62 94
Développement commercial ps@mediapop.fr 06 22 44 68 67
ÉS Énergies Strasbourg SA au capital de 6 472 800 € • 501 193 171 RCS Strasbourg • siège social : 37, rue du Marais Vert 67953 Strasbourg cedex 9 • Document non contractuel • Réservé aux clients particuliers / professionnels • Valable sur le territoire de concessions d’ÉS Énergies Strasbourg • 10/14 •
L’ÉNERGIE EST NOTRE AVENIR, ÉCONOMISONS-LA !
6 Zut ! Ours
Contributeurs Zut ! team Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Rédacteur en chef Emmanuel Abela Directeur artistique Hugues François Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon Responsable d’édition Sylvia Dubost Secrétaire de rédaction Cécile Becker
Rédacteurs Emmanuel Abela, Cécile Becker, Myriam Commot-Delon, Juliette Comte, Sylvia Dubost, Éric Genetet, Chloé Hunzinger, Caroline Lévy, Fouzi Louahem, Julie Martel, Julien Pleis, Sébastien Ruffet, Philippe Schweyer, Claire Tourdot, Joan Thouvenot Design graphique Hugues François Stylistes Myriam Commot-Delon, Caroline Lévy Photographes Eric Antoine, Hugues François, Pascal Bastien, Alexis Delon / Preview, Christophe Urbain, Henri Vogt, Sandro Weltin Illustratrices Laurence Bentz, Baomy Dang Trong, Laetitia Gorsy, Jérôme Laufer, Ariane Pinel Retouche numérique Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Mannequins Hélène, Sacha Coiffure Alexandre Lesmes / Avila Make-up Jacques Uzzardi
www.zut-magazine.com
Crédits couverture Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Hélène Coiffeur Alexandre Lesmes Make-up artist Jacques Uzzardi avec les produits M.A.C. Trench bicolore Moschino chez Évidence Boutique à Nancy Sandales en daim Stuart Weitzman chez Ultima Coussins, courtepointes, luminaires et tapis, La Villa 1901 Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen 03 90 20 59 59 www.preview-tm.fr
Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg Commercialisation & developpement Bruno Chibane, Caroline Lévy, Céline Loriotti, Philippe Schweyer, Jolan Thouvenot Développement Allemagne et Suisse Roland Anstett
Ce trimestriel est édité par Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg S.à.R.L. au capital de 25 000 euros Direction : Bruno Chibane Administration, gestion : Charles Combanaire Impression : Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex Tirage : 7500 exemplaires Dépôt légal : avril 2015 SIRET : 50916928000021 ISSN : 1969-0789
STRASBOURG 9 RUE DU DÔME OPERATED BY NITIBA SARL
8 Zut ! Sommaire
60 Instant flash
12 Éditorial
45
14 Courrier des lecteurs
Culture
16
24
Toute première fois
Strasbourg vu par
Pour un vrai futur
Kady AdoumDouass, Muammer Yilmaz, JeanLuc Heimburger, Caroline Boeglin et Gabriel Meich, Philippe Lepeut, Catherine Walter, Sibel Fuchs, Jérôme Forgiarini, Manu Morin et Laurine Sandoval,
18 Au bon parfum Les parfums cultes #1 : Jicky
20 Les dessous de table Éric Genetet avec Agnès Ledig et Vincent Froehlicher
46 Musique Les ateliers Percustra L’ensemble de musique contemporaine mènent des ateliers dédiés aux habitants du quartier d’Hautepierre.
Printemps 2015
Culture Tendances Lifestyle
City magazine Gratuit
édition Strasbourg
78 Neue Vague Le point d'eau, Shadok, Cut La Revue, Le Cercle Magazine
78 Culture Les sélections de la rédaction.
50 Patrimoine La BNU Visite guidée dans les coulisses où sont entreposés, restaurés et numérisés les millions d’ouvrages de la collection.
Strasbourg Numéro 25
Tess Parks, Rone, Yelle, Virginie Despentes, Juan Atkins, Anne Wiazemsky et Serge July, Michel Denisot, Grégory Gadebois
56 Danse Extrapôle Orchestré par Pôle Sud, le festival Extrapôle investit la ville pour ouvrir tous les habitants à la création contemporaine.
Zut numéro 25
ELASTABIL - 8, quai Kellermann 67000 strasbourg - 03 88 32 32 51
10 Zut ! Sommaire
133
Lifestyle 134 Artisanat Papeterie Lana La manufacture multi-centenaire de la Robertsau prend un nouvel envol. Reportage.
87
140 Sons Le Salon acoustique
Tendances 88 Mode Femme Mademoiselle Couleurs et imprimés pour une mode fantaisiste et intemporelle
101 Mode Homme It’s a pleasure Cette saison, la mode homme s’amuse des classiques et les imprimés fleurissent.
108 Dressing Come as you are Léa Frey
110 News Bijoux Brillez, et puis Zut ! Du nouveau dans les boutiques strasbourgeoises.
112 Orbite Les détails qui tuent Des nouveautés P/É 2015 qui nous mettent en émoi.
114 Flash Mood Up to date Nos envies de saison
116 Flash Mood In progress Zut ! se taille un costume avec Xavier Hédoire.
118 Urban Styles La barbe s’affiche dans les streets de Strasbourg.
122 Tendances Les sélections de la rédaction.
Des systèmes d’écoute à la pointe pour plus d’émotions.
144 Design La sélection de la saison, pour habiller vos intérieurs.
152 Design 197.Design rend hommage aux assises cultes de la marque Thonet
154 Design Zoom sur Mobilier de France, une marque accessible et contemporaine.
156 J’ai testé pour vous Iyashi Dôme Le spa japonais vous fait transpirer dans un caisson diffusant de la chaleur sèche.
158 Sport Tennis féminin Le conseiller technique régional revient sur le tennis féminin en Alsace à l’occasion des Internationaux de Strasbourg.
162 Business RH Multiservices La petite entreprise de nettoyage de Laurent Ruh, ne connaît pas la crise.
164 Zut à Table La recette In Vino Veritas
Le produit Ode à l’agneau pascal
Les lieux Jour de Fête, Qu’est-ce qu’on mange, Square Delicatessen, L’Endroit, Le Café Brant, Wawa, Kat40, Le 7 du Sofitel
Le producteur Rencontre avec le vigneron Julien Albertus et l’équipe d’À bout de soufre
News L’épicerie Au petit local Scholler et l’application Raconte-moi une recette.
184 Lifestyle Les sélections de la rédaction.
BOUTIQUES HESCHUNG
8, RUE DU MARCHÉ SAINT HONORÉ 75001 PARIS [33] 01 40 20 48 18 18, RUE DU VIEUX COLOMBIER 75006 PARIS [33] 01 44 39 17 30 11, RUE DE SÉVIGNÉ 75004 PARIS [33] 01 42 71 33 68 7, RUE GASPARIN 69002 LYON [33] 04 78 38 15 95 7 BIS, RUE DE LA GLACIÈRE 13100 AIX EN PROVENCE [33] 04 42 27 18 24 30, RUE DE L’HÔPITAL 76000 ROUEN [33] 02 35 98 14 11 4, RUE CHABAUD 06400 CANNES [33] 04 93 39 46 09 14, PLACE DES GRANDS HOMMES 33000 BORDEAUX [33] 05 56 43 66 00 6, RUE DE LA GRANDE CHAUSSÉE 59000 LILLE [33] 03 28 07 35 95 ABC-STRASSE 4/8 20354 HAMBURG DEUTSCHLAND [49] 40 30 99 74 51
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12 Zut ! édito
Le printemps des poètes PAR PHILIPPE SCHWEYER
Quelqu’un sonnait comme un dingo. J’ai sauté du lit pour aller voir s’il y avait le feu à l’immeuble, mais ce n’était que le facteur qui tenait à me remettre un courrier recommandé en mains propres. J’avais l’esprit trop embrouillé pour lui claquer la porte au nez. Tout en refermant mon peignoir de la main droite, j’ai imité maladroitement ma signature de la main gauche. Heureusement, ce n’était ni une lettre de menace de mort, ni une lettre de ma banque, mais le courrier d’un certain Michel H. déterminé à se faire une place au soleil. « Cher éditorialiste : je suis un jeune écrivain et, je pense, assez bon, je dirais même très bon, mais les éditeurs me retournent tous les poèmes que je leur envoie. Comment percer dans cette branche ? Quel est votre secret ? Qui faut-il connaître ? J’admire énormément votre œuvre et j’aimerais beaucoup venir en parler avec vous. J’apporterai deux packs de bière. J’aimerais aussi vous lire certains de mes poèmes… » J’ai jeté la lettre en me demandant pourquoi Michel avait ressenti le besoin de m’envoyer un recommandé avec avis de réception. Peut-être que sa poésie était franchement meilleure que
celle de tous les maudits poètes qui me harcelaient parce qu’ils étaient persuadés qu’une publication leur permettrait d’augmenter leurs chances avec les femmes. Mais personne n’avait jamais osé publier un poème dans Zut !, un magazine réputé pour sa ligne éditoriale intransigeante. Surtout, ça faisait une éternité que les femmes snobaient les poètes. Elles préféraient généralement les rockstars, les footballeurs et les hommes politiques. Je me suis recouché après avoir avalé un grand verre de jus d’ananas. Alors que j’étais sur le point de me rendormir, j’ai eu une illumination. Et si à la place du Courrier des lecteurs, on prenait le risque commercial de publier la Poésie des lecteurs ? Je n’avais qu’à choisir deux ou trois poèmes pas trop mauvais en fouillant dans ma corbeille. Donner leur chance à des poètes inconnus était une façon subtile de tirer notre lectorat vers le haut. Il était temps de remettre la poésie au cœur de nos vies, entre deux pages de pub. Le printemps était là et la vie était belle.
Claire
Campbell
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14 Zut ! Chronique
Par Philippe Schweyer
Courrier des lecteurs
17
LA POÉSIE DES LECTEURS Pour cette tentative printanière de nouvelle rubrique susceptible de remplacer le Courrier des lecteurs, nous avons sélectionné trois petits poèmes parvenus à la rédaction. Pour participer à la prochaine sélection, envoyez votre poésie à ps@mediapop.fr.
Un peu spéciale, elle est célibataire Le visage pâle, les cheveux en arrière Et j’aime ça Elle se dessine sous des jupes fendues Et je devine des histoires défendues C’est comme ça Tell’ment si belle quand elle sort Tell’ment si belle, je l’aime tell’ment si fort Elle Elle Elle Elle
a a a a
les yeux revolver, elle a le regard qui tue tiré la première, m’a touché, c’est foutu les yeux revolver, elle a le regard qui tue tiré la première, elle m’a touché, c’est foutu…
MARC L.
J’étais seul au volant de ma Peugeot 104 ; Avec la 205 j’aurais eu l’air plus frime. Il pleuvait sans arrêt et je déteste me battre ; Il me restait trois francs et cinquante-cinq centimes. J’ai hésité devant l’embranchement de Colmar : Était-il bien prudent de quitter l’autoroute ? Sa dernière lettre disait : « J’en ai carrément marre De toi et tes problèmes. Ta connerie me dégoûte. » Nos relations en bref avaient connu un froid ; La vie bien trop souvent éloigne ceux qui s’aiment. Sans me décourager et claquant des doigts, J’entonnai un refrain de la « Vie de bohème ». MICHEL H.
Bravo Marc, Pas mal, pas mal… Il serait peut-être temps de passer aux choses sérieuses. Écrire un bouquin sur votre père pourrait vous faire le plus grand bien. Peut-être même que ça pourrait marcher ?
Quelle que soit l’ampleur du désastre Les feux de forêt ont commencé feux de brindilles Il n’existe pas de pompier de taille pour lutter contre L’échelle est beaucoup trop haute Impossible pour les canadairs de viser de si haut Il faut attendre que les feux de brindilles soient devenus Feux de forêt pour intervenir GILLES W.
Très bon Michel, c’est chouette de parler de l’embranchement de Colmar. J’espère que ça s’est arrangé avec votre nana. Quand ça ne va pas fort, rien de tel que d’entonner un bon vieux tube ! S’il faut mourir Pour que tu m’écrives des poèmes, Je mourrai, Seule dans les collines, Avant la fonte des neiges. Viens déposer Tes larmes Sur mon squelette. Mon cheval sauvage. PATRICK C.
Merci Gilles, Si je me souviens bien, ce poème a déjà été publié par les éditions Le clou dans le fer dans Noël Jivaro. Comme je l’ai lu quelque part, l’originalité de ce livre tient dans l’impertinence avec laquelle sont entremêlés liberté thématique, musique de la sensibilité parfois farfelue, humour et métaphysique.
Cher Patrick, votre poème est beau à crever. Il s’en dégage une telle sensibilité que l’on pourrait presque croire qu’il a été écrit par une femme. Continuez !
« J’ai souvent besoin de changer de perspective. Mon meuble USM s’adapte à toutes mes envies. » Laura Tusevo, étudiante en
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16 Zut ! Chronique
Par Fouzi Louahem Illustration Ariane Pinel / Central Vapeur
toute première fois
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POUR UN VRAI FUTUR
« Tu vois fils, l’important c’est d’être prêt à tout, alors ramasse ton paquetage, il nous reste 15 km à faire à petites foulées. Après quoi on dressera un feu de camp et on posera des pièges, histoire d’avoir quelque chose à mettre dans la casserole demain. » En reprenant notre course, j’ai repensé au roman de Cormac McCarthy, La Route, qui raconte l’odyssée désespérée d’un père et son fils dans un monde post-apocalyptique. Ce roman m’avait conforté dans l’idée que l’avenir de nos enfants était incertain. C’est pourquoi j’ai créé l’association Pour un vrai futur qui, pendant les vacances scolaires, prépare nos enfants au monde de demain avec un programme leur garantissant un taux de réussite dans la vie de plus de 80%. JOUR 1
La survie (aussi appelé programme Koh-Lanta) Il faut apprendre à l’enfant que l’industrialisation va bientôt avoir la peau de mère nature, mais que nous ne sommes pas à l’abri d’une traîtrise. Nos chères têtes blondes pourront apprendre à faire un feu avec du petit bois, à poser des pièges et à filtrer leur urine en cas de forte chaleur.
JOUR 2
Comment s’imposer dans un groupe (aussi appelé programme UMP) Nos enfants doivent apprendre très tôt que les alliances stratégiques sont une nécessité à la réussite sociale. Avec qui partager son goûter ? Qu’en attendre en retour ? Lequel de leurs petits camarades stigmatiser ? Autant de sujets abordés avec notre intervenant Jean-François Copé, qui nous fera l’honneur d’animer la conférence « Pain au chocolat et choc des civilisations » JOUR 3
Je like, donc je suis Amusons-nous un peu avec les réseaux sociaux. Votre enfant, après avoir créé son propre réseau, aura pour mission de réaliser une vidéo virale, de la partager plus d’un million de fois et peut-être de faire le Buzz sur le thème, cette année, de « mes parents se détestent ». JOUR 4
De la crèche à la start-up Grande nouveauté, les plus petits auront la possibilité de créer leur start-up grâce à notre incubateur de talents. Des prototypes dédiés à la petite enfance telle que l’iBiberon, la couche connectée
qui vous prévient lorsqu’elle est pleine, seront développés par de grandes multinationales. Les stock-options seront disponibles à l’accueil de la crèche dès la fin de la semaine. JOUR 5
Just dance Vos enfants sont de grands artistes en devenir. Ils convient donc de les guider vers le succès grâce à notre programme révolutionnaire qui mixe les émissions à succès telles que Incroyable talent, Nouvelle Star et Masterchef. Les moins dégourdis ne seront pas en reste car notre programme leur ouvrira la voie de la saga Les Ch’tis à…, Les Marseillais à… ou encore de la météo de Canal+. Pour clôturer la journée, nous proposons des ateliers consacrés aux droits d’auteur et à la distribution de singles sur les plateformes de téléchargement et d’écoute en streaming. L’association « Pour un vrai futur » vous remercie pour sa confiance et vous souhaite un avenir radieux.
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18 Zut ! Chronique
Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy
au bon parfum
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LES PARFUMS CULTES #1 Jicky, Aimé Guerlain, 1889
On n’avait encore rien senti de pareil. Jusqu’alors, un parfum ne pouvait être qu’un bouquet ou un soliflore composé d’essences naturelles. Certes, il y avait eu un précédent : en 1882, la maison Houbigant lance Fougère Royale (1882) et invente le fantaisiste accord fougère (pour mémoire, celle-ci n’a pas d’odeur) en introduisant pour la première fois une molécule de synthèse, la coumarine, isolée en 1868. Si son nom y fait toujours référence, on s’éloigne pour la première fois de la parfumerie naturaliste. Quelques années plus tard, Aimé Guerlain, fils du fondateur de la maison, reprend cet accord et y ajoute, entre autres, une autre molécule de synthèse : la vanilline. Il crée alors une lavande à la fois sombre et pétulante, précédée d’hespéridés et d’aromates fusants plutôt masculins, soutenue par des notes orientales et, surtout, par un très audacieux fond animal de civette, d’ambre et de castoréum. Plus rien, désormais, dans sa création, ne rappelle la nature. Pas même son nom, Jicky, vraisemblablement le surnom de son neveu Jacques (qui créera L’Heure
Bleue, Mitsouko et Shalimar), même si la légende raconte que c’était celui d’une jeune Anglaise dont Aimé tomba éperdument amoureux sans jamais pouvoir l’épouser… 20 ans après La Grenouillère de Renoir, alors qu’on célèbre la prise de la Bastille et qu’on installe la Tour Eiffel sur le Champ de Mars, le parfum fait sa révolution impressionniste. Avec Jicky, pour la première fois, il transmet non plus le réel mais une atmosphère, une histoire, une idée. Il devient un art, et désormais tout est possible. Ici comme souvent, la modernité se heurte à la circonspection. Les femmes pour qui il a été créé ont du mal à s’approprier ces notes « sales ». Il est d’abord porté par les hommes et le beau monde : d’après Truman Capote, l’impératrice Eugénie ne portait que lui, et d’après Cocteau, Proust aussi. Le grand public féminin ne l’adoptera pas avant 1912, quand la presse fait, enfin, son éloge. Si les molécules de synthèse ont aujourd’hui remplacé les matières animales dans sa composition, lui
faisant perdre de sa profondeur, Jicky a finalement très peu changé depuis sa création. Il est aujourd’hui le plus ancien parfum produit sans discontinuité (Fougère Royale a connu une longue éclipse et, à force de lifting, n’est plus que l’ombre de lui-même). Il marque à la fois les débuts de la parfumerie moderne et l’âge d’or de Guerlain, car il amorce la fameuse Guerlinade, signature olfactive de la maison à sa grande époque. Encore aujourd’hui, Jicky reste un parfum culotté et troublant, qui demande à être apprivoisé, un parfum facetté qu’on peut porter inlassablement car on n’en aura jamais fait le tour. Un chef d’œuvre qui apporte surtout la preuve que la vraie modernité et la vraie beauté sont intemporelles.
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20 Zut ! Rencontre
Les dessous de table 3
AGNÈS LEDIG & VINCENT FROEHLICHER Mardi 17 mars 2015 PAR ÉRIC GENETET PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Dans chaque numéro de Zut !, les personnalités alsaciennes se mettent à table avec Éric Genetet.
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Ils n’avaient jamais entendu parler l’un de l’autre, ce qui me faisait une bonne raison de les asseoir à la même table : Vincent Froehlicher, le directeur général de l’Adira, personnage incontournable de la vie économique alsacienne, et Agnès Ledig, auteure de romans à succès, en tête des ventes dans l’Hexagone. La rédaction a choisi Le Bistrot Moderne, à deux pas de la place des Halles. L’établissement dirigé par Christian, un membre de la famille Hansmaennel, assure un accueil chaleureux et une cuisine plus-que-parfaite : foie de volaille avec caramel au porto, un délice fait maison en entrée. Vincent Froehlicher, avec la voix un peu voilée de l’homme qui a beaucoup parlé, feutrée comme s’il affichait de la pudeur dans l’abondance, présente l’Adira, l’agence de développement économique du BasRhin où il est investi depuis 22 ans et dont il est Directeur général depuis 2007. Il l’a sans doute fait une centaine de milliers de fois, avec la conviction d’un apprenti. Agnès Ledig, elle, garde le sourire cramponné au visage, ses yeux ne vous lâchent pas. Une façon de respecter son interlocuteur, de marquer son intérêt, peut-être aussi de capter sur la bande originale de la vie une prochaine scène qu’elle écrira, une nuit. Le succès ne l’a pas changée d’un iota : même regard, même pomme. La vallée de la Bruche Ils choisissent une viande cuite au feu de bois, un morceau magique de Charolais de la vallée du Rhône, avec des légumes du jardin. Un choix qui, même si l’on n’a pas gardé les vaches de la vallée de la Bruche ensemble, crée une connivence. Les verres de vin arrivent ; qu’importe la vallée, pourvu qu’on ait l’ivresse de l’échange et… les totches ! Ces galettes de pommes de terre sont le péché mignon d’Agnès qui vit dans la vallée, à Urmatt. Vincent, aujourd’hui conseiller municipal de Saales, connaît très bien la spécialité du coin, son grand-père était chef de gare à Mutzig et sa grand-mère y tenait l’un des premiers pressings. Agnès y a passé sa jeunesse, avec des parents instituteurs ; Vincent rebondit, lui aussi est fils d’instit’. C’est très beau à observer, des gens qui s’accordent immédiatement… Pas de totches au menu, mais des grillades servies sur des planches à découper. La saveur de la viande devrait se retrouver
C’est très beau à observer, des gens qui s’accordent immédiatement
dans un prochain livre d’Agnès : il ne m’étonnerait pas que le goût du Charolais soit entré dans son cerveau de romancière, ni qu’il se couche sur le papier dans une histoire romantique. Le héros serait chef d’entreprise et, comme Vincent Froehlicher, évoquerait sa passion pour les bonnes bouffes, la cochonnaille annuelle et le rugby. Accompagné de dirigeants alsaciens, il revient justement de Rome où il a suivi la victoire du XV de France. Le genre de virée qui reste dans le cœur des hommes, qui défie les lois de la résistance à l’air et des excédents de bagages. Pas de tout repos. On y parle de politique, de passion pour les Grands Hommes, de cochonnailles sans doute. Pour Vincent, le rugby est une religion dans ce qu’elle a de meilleur : les valeurs qui unissent et qui rassemblent. Il se déplace pour les rencontres de l’équipe de France, le genre de fan avec le maillot frappé du coq. Il est même capable de suivre trois matchs par jour à la télévision.
Du papillon à la plume Agnès Ledig fait partie du cercle très fermé des « gros vendeurs de roman », comme Marc Levy, Guillaume Musso, Tatiana de Rosnay, Bernard Werber, Éric-Emmanuel Schmitt, avec qui elle a cosigné 13 à table, un livre de textes originaux au profit des Restos du cœur. Des auteurs que le Directeur général de l’Adira ne lit pas : il préfère la littérature de voyage, mais les trois ouvrages d’Agnès sont désormais au programme de ses prochaines lectures. Après son week-end à Rome, Vincent a trouvé le chemin du site officiel d’Agnès Ledig : Du papillon à la plume. (www. agnesledig.fr). Vincent se montre impressionné par l’ampleur de sa réussite. Après le succès d’estime de son premier roman, Marie d’en haut (chez Pocket en format poche) et depuis que la maison d’édition Albin Michel l’a contactée pour publier son deuxième titre, elle vit un rêve. Sa vie a changé à ce moment précis. Juste avant le bonheur s’est immédiatement
22 Zut ! Rencontre
placé en haut du classement des ventes. Il dépassera les 150 000 exemplaires. Un chiffre qui fait tourner les têtes, mais pas la sienne : « Je suis toujours la petite fille émerveillée. » La fête ne s’arrête pas là : son premier roman sera certainement adapté au cinéma par Sandrine Bonnaire. Agnès a découvert l’information dans Ouest-France : l’affaire se traite en coulisses, entre les agents et les producteurs. Bienvenue au Club Agnès lit peu. « Parce que j’écris beaucoup », dit-elle. Elle écrit le soir, car, même si elle a diminué son temps de travail, elle poursuit sa carrière de sagefemme en libéral. Elle aime son métier, s’est battue pour que sa profession soit mieux reconnue. Tout le monde a entendu parler de la grève des sages-femmes, un mouvement qui n’a servi à rien – elles n’ont rien obtenu ! Sa lettre ouverte à François Hollande est restée sans réponse. « J’aime mon métier, mais si les contraintes administratives sont trop fortes, on n’a plus envie d’aller bosser. » Vincent l’interrompt : « Bienvenue au Club, j’entends ça à longueur de journée. Les dirigeants d’entreprises sont merveilleux parce que malgré tout ils restent optimistes, ils ont des idées tout le temps. Toutefois, ils ont le sentiment de faire la course avec des boulets aux pieds. Ça me rappelle le sketch de Coluche qui apprenait à jouer au
“Il faut réintroduire du politique, du bon politique !”
violon avec des gants de boxe. Le Luron lui demandait pourquoi, il répondait que le jour où il enlèverait les gants, il serait Yehudi Menuhin. C’est un peu la même chose pour les entrepreneurs. Un jour dans une conférence avec des Américains, j’ai dit qu’en France nous avons les meilleurs chefs d’entreprises du monde, il suffit de regarder les résultats qu’ils ont obtenus avec tant de contraintes. » Agnès évoque les difficultés de sa profession, ses textes relayés par le site d’Isabelle Alonso, du retour de bâton qui a suivi ses mots sur ce qu’on nomme « le point du mari » après un accouchement. Maintenant, elle reste à l’écoute de ses patientes, mais elle évite les engagements ne menant nulle part.
Le respect des autres Pour Agnès, dans le monde aujourd’hui, « on n’apprend plus à respecter l’autre. Peut-être parce que les gens expriment beaucoup plus de difficultés à vivre. Quand on survit, on oublie l’autre. La régression des choses et les extrémismes m’inquiètent. » Vincent reprend un verre de vin et déclare qu’en compagnie d’écrivains, il va tomber dans l’alcoolisme mondain. Pour rebondir sur les propos d’Agnès, il évoque les attentats de janvier, qui ne sont qu’un début [la rencontre a eu lieu avant le drame de Tunis, ndlr] mais il reste encore une fois optimiste. Il affirme qu’en réalité, il n’y a jamais eu aussi peu de guerres qu’en ce moment. L’espérance de vie augmente, l’Afrique est en train de progresser. Et la France ? « Je suis économiquement libéral, mais dans une régulation. Les politiques doivent nous proposer cela. Le monopole tue l’initiative et le dynamisme. En France, l’ambiance est hyper anxiogène, il faut réintroduire du politique, du bon politique qui nous donne de la perspective. » Agnès est d’accord, elle argumente, dit qu’elle sait pour qui elle ne votera pas, sans savoir pour qui elle votera. Vincent pensait que les écrivains étaient déconnectés, mais il est surpris par la profondeur et la simplicité d’Agnès : « Elle est dans la vraie vie. » Elle essaye de rester comme ça, n’aime pas les gens qui la mettent sur un piédestal. Ceux qui l’adulent, ceux-là ne l’intéressent pas. C’est dit et bien dit. Avec tout ça, nous n’avons pas abordé l’avenir de l’Adira ou le prochain livre d’Agnès, nous n’avons pas parlé une seule fois des réseaux sociaux. Pour le geek Froehlicher qui poste cinquante messages par jour, c’est presque un exploit. Ce moment est passé comme un TGV, plus le temps pour un dessert, juste un café sur le zinc. Maintenant qu’ils se connaissent un peu, ils deviendront amis sur Facebook et se verront au Salon du livre de Paris. Agnès interrompra sa longue séance de dédicaces pour faire la bise à Vincent, fier comme un chef de gare de retrouver un « morceau » de la vallée de la Bruche qui passe à Paris.
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Strasbourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré.
О Photo : Christophe Urbain
Réalisation et textes Caroline Lévy
OÙ ? Les toits d’Arte « Je suis arrivée à Strasbourg il y a quelques mois, quand j'ai commencé chez Arte. Son bâtiment contemporain se fond véritablement dans le paysage urbain et confère au lieu une sérénité dès qu’on franchit son seuil. »
Kady Adoum-Douass 34 ans
Actu !
Présentation de la version française d’Arte Journal, tous les soirs à 19h45, une semaine sur deux. Présidente de l’association Sphères, pour soutenir la recherche pour la lutte contre les cancers pédiatriques. www.asso-spheres.com www.arte.tv Robe à encolure asymétrique Dsquared2 chez Algorithme.
Journaliste et présentatrice
ven 19 mars
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Philippe Lepeut 58 ans
Artiste, enseignant et éditeur ven 13 mars
Photo : Christophe Urbain
Où ? Musée zoologique « J’ai une passion depuis l’enfance pour les musées en tout genre, mais plus particulièrement pour ceux d’histoire naturelle. Les dioramas [reconstitution d’environnements naturels, ndlr] me fascinent et, finalement, c’est déjà une forme d’art ! »
Actu !
Exposition Listen to the Quiet Voice, du 11 avril au 31 octobre au MAMCS, avec Écart Production comme invité. Participation aux Vitrines sur l’Art des Galeries Lafayette Strasbourg en juillet prochain. www.philippelepeut.com www.ecartproduction.net Polo Valentino chez Ultima Prêt-à-porter.
Centre Commercial RivĂŠtoile, Place Dauphine 3, 67000 Strasbourg 10, rue des Grandes Arcades 67000 Strasbourg
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Catherine Walter 42 ans
Directrice du Conseil régional de l’ordre des Architectes d’Alsace
mar 17 mars
Photo : Hugues François
Où ? Les Archives de Strasbourg « C’est un bâtiment contemporain auquel je suis très sensible car il a été réalisé par les architectes strasbourgeois Denu & Paradon. Je défends l’architecture qui s’appuie sur un savoir-faire formé en Alsace. »
Actu !
Développement du portail Architectes pour tous, qui met en relation architectes et porteurs de projets. Créé en Alsace, il s’étend au grand Est de la France, avec le jeu Adopte un(e) Archi. Archidating, événement à venir au printemps dans les grandes villes alsaciennes. www.architectes-pour-tous.fr www.facebook.com/ArchitectesPourTous Journées portes ouvertes dans les agences d’architecture les 12 et 13 juin. www.portesouvertes.architectes.org Gilet façon perfecto, top et pantalon chez One Step
Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tÊl & fax 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com
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Muammer Yilmaz 39 ans
Aventurier, réalisateur
jeu 12 mars
Photo : Christophe Urbain
Où ? Parlement européen « Ici, nous sommes au cœur de l’Europe sans frontières. Lors de mon tour du monde en 80 jours sans un sou en poche, je rêvais d’un monde sans frontières… On y arrivera peut-être un jour ! »
Actu !
Sortie courant mai chez Michel Laffont du livre sur son tour du monde (les bénéfices seront reversés à des œuvres humanitaires). www.optimistictraveler.com www.facebook.com/80dayschallenge Chemise en denim et parka en toile Superdry.
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Sibel Fuchs 50 ans
Propriétaire de la joaillerie Dayline
ven 13 mars
Photo : Christophe Urbain
Où ? Terrasse du 7 au Sofitel « C’est un endroit caché en plein centre-ville où j’apprécie de venir me ressourcer. Ce coin de nature à proximité de la boutique allie chic et patrimoine avec ces vignes de sept cépages différents issus d’Alsace. »
Actu !
Premier anniversaire de la joaillerie avec un événement à venir courant mai. Développement de l’outil de création signé Dayline. Joaillerie Dayline 3, petite rue de l’Église 03 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com Robe Prada chez Ultima Prêt-à-porter Bague André Bénita, manchette Dinh Van, le tout chez Dayline.
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Jérôme Forgiarini 36 ans
Dirigeant de l’entreprise Forgiarini
mer 18 mars
Photo : Hugues François
Où ? Place Saint-Étienne « L’entreprise familiale dont je fais partie a démarré ici au FEC avec mon grandpère alors menuisier ! Je l’ai longtemps fréquenté en tant qu’étudiant et y repasse aujourd’hui avec plaisir, d’autant plus depuis sa rénovation ! »
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Manu Morin 42 ans
Laurine Sandoval
Gérants du SHA’COM o resto
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Où ? L’enceinte médiévale place Sainte-Madeleine « Cette trace de l’histoire, que l’on croise au coin d’une ruelle et qui semble sortie de nulle part, nous a toujours fascinés ! Elle marque aussi la porte du quartier de la Krutenau que nous fréquentons depuis toujours et où on a nos habitudes. »
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Caroline Boeglin
Gérants de La Maison de Caroline
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Gabriel Meich 46 ans
mer 4 mars
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Où ? Le Shadok « Au-delà du quartier qui revit, c’est ici qu’émergeront les nouveaux talents du numérique, avec le lancement du Shadok. Le numérique est notre média de prédilection : il nous permet de communiquer et la créativité du webdesign nous stimule. L’inspiration de demain ! »
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46 Zut ! Culture Musique
PERCUS B.A.-BA PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN La classe de CE2/CM1 de l'école Jacqueline de Hautepierre avec son instituteur Hervé Roesch et François Papirer, animateur Percustra, dans l'instrumentarium des Percussions de Strasbourg.
47 Fondé en 1962, l’ensemble de musique contemporaine Les Percussions de Strasbourg est installé à Hautepierre depuis les années 80. Les membres fondateurs ont depuis laissé place à de nouveaux musiciens qui s’attachent à faire perdurer l’histoire tout en s’inventant une autre trajectoire. Nouveauté : les interactions avec le quartier, notamment à travers les ateliers Percustra.
Mesdames et messieurs, attachez vos ceintures et tenez vous prêts pour une croisière dans le bateau Percustra, pour l’occasion baptisé Titanic. Tremblez, lecteurs et auditeurs. Suivez bien les indications des 17 musiciens en herbe de la classe des CE2/CM1 de l’école Jacqueline de Hautepierre qui vous invitent à entrer dans l'univers du peintre William Turner, lui donnant corps par le son. Après quelques règles de sécurité dictées et singées par des hôtesses de l’air et stewards, deux enfants se mettent chacun derrière deux grosses caisses et tapent un coup ferme à tour de rôle. François Papirer, musicien des Percussions de Strasbourg et animateur Percustra rectifie le tir : « Non, vous vous souvenez ? On a déjà travaillé sur différentes manières de jouer, piano, mezzo forte, forte et là il faut jouer, piani… piani… ? » Tous en chœur : « Moooooo », deux voix discordantes : « Ssimo » « Oui, pianissimo. » Les deux enfants s’observent et s’écoutent attentivement pour répondre chacun au geste de l’autre avant que ne viennent les rejoindre deux autres camarades qui posent chaînes, clés, brosse sur la peau de la grosse caisse pour « salir le son » et rappeler la mise en branle des machines du navire. Aujourd’hui sera l’occasion d’apprendre à se servir de la superball [instrument maison constitué d’une lime à ongles en fer planté dans une balle rebondissante, qui frottée contre la peau de la grosse caisse produit un grincement sourd, ndlr]. Lors de la précédente séance, François Papirer avait fait travailler les enfants sur le tempo qu’ils commencent cette fois à intégrer. Et à l’approche du concert final, autant dire qu’il s’accélère. Djibril, ce jourlà à la grosse caisse – les rôles ne sont pas encore fixés –, nous confie : « J’ai un peu peur du concert, mais je n’y pense pas trop. Ce que j’aime ici c’est qu’on peut jouer, fort ou doucement et surtout avec les copains. Quand je rentre chez moi, je raconte tout à mes parents, je crois que
je leur apprends aussi des choses. » Intissar, elle, explique : « J’apprends comment on fait de la musique. Moi, je pensais qu’on jouait tout seul, et là, on joue tous ensemble. » C’est là toute la force de ces ateliers proposés aux habitants du quartier : ouvrir les stagiaires à un autre univers. À raison de quatre, ils s’adressent à deux classes de Hautepierre mais aussi à deux groupes formés par des familles ou membres de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs. De nouvelles histoires Depuis plus d’un an, les Percussions cherchent à s’implanter dans le quartier et aller vers le public en autoproduisant plusieurs concerts au Théâtre de Hautepierre voisin [le dernier affichait presque complet, preuve de l’intérêt du public, ndlr] et en pratiquant une politique tarifaire avantageuse pour les habitants. Les ateliers Percustra s’inscrivent également
dans cette démarche. Cette approche active et collective de la musique a été créée dans les années 70 par les membres fondateurs des Percussions de Strasbourg. « Percustra est le reflet de notre travail, raconte François Papirer, mais dans une volonté d’expliquer ce que l’on fait. C’est ce qui a motivé les musiciens à créer cette méthode. À l’issue des concerts, il y avait une forte demande de la part du public de comprendre ce qu’ils entendaient et ce qu’ils voyaient sur scène. Beaucoup souhaitaient voir les partitions, d’ailleurs c’est toujours le cas ». Les cours Percustra ont ainsi toujours existé, dispensés au sein de l’École des Percussions de Strasbourg, qui a fermé ses portes en 2010, ou lors de stages organisés dans toute la France. Les partitions créées par les animateurs, ou même les stagiaires, sont de fait très accessibles et compréhensibles par tous, présentant des formes géométriques plutôt que des notes qui symbolisent le
48 Musique Ateliers Percustra
rythme ou la manière de jouer. Plutôt qu’une méthode, Percustra est surtout une pédagogie incitant à la création : « Qu’on soit débutant ou professionnel, on est tous au même niveau, c’est très ouvert, précise Bernard Lesage, l’un des musiciens. Quelqu’un qui n’a jamais fait de musique peut faire des propositions surprenantes parce qu’il n’est pas formaté. Il y a alors une rencontre naturelle, chaque stage nous apprend quelque chose. C’est infini. » Ce jour-là, François Papirer avait d’ailleurs prévu de créer un son de grincement rappelant les bruits de la coque d’un bateau en difficulté, en frottant deux bouts de polystyrène. Les oreilles se sont fermées, les grimaces ont commencé à tordre les visages des enfants : « Ça fait comme la craie quand elle appuie au tableau, ah non pas ça ! » Deux d’entre eux ont essayé : difficile de trouver l’angle exact pour faire chanter la matière, il faudra donc trouver autre chose. Percustra, c’est aussi constamment s’adapter aux capacités techniques et auditives des stagiaires, mais aussi à leur capacité d’attention. Au
bout d’1h30 de répétition, les pipelettes se réveillent, se font des tresses, les mailloches viennent taper la tôle sans qu’on les y invite. Pour récupérer son auditoire, l’animateur dégaine sa botte secrète, promise la semaine précédente : des sirènes activées par une pédale. « Qui veut… » « Moi, moi, moi, moi, moi ! » L’observation et le silence reprennent. Le son appelle constamment les images : « Vous voyez, ce sera l’alarme. » Pour Kenan, c’est un délice : « J’aime bien parce qu’on dirait des instruments qu’on utilise pour faire des films. » Pas faux. Puis le brouhaha s’arrête. « À la semaine prochaine ! » Comme les enfants quelques minutes avant nous, nous nous jetons sur la superball pour faire tonner la peau de la grosse caisse. Irrésistibles instruments. Concert final Percustra, le 27 mai au Théâtre de Hautepierre Les Percussions de Strasbourg 15, place André Maurois www.percussionsdestrasbourg.com
Les Percus en chiffres 53 années d'existence 6 solistes 500 instruments 300 œuvres au répertoire 1 600 concerts dans 70 pays 30 disques 30 prix internationaux
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Les Percussions de Strasbourg dans leur instrumentarium (De gauche à droite) Bernard Lesage, Keiko Nakamura, Claude Ferrier, Olaf Tzschoppe, Minh-Tam Nguyen et François Papirer.
Philippe Manoury x Percustra La rencontre entre Philippe Manoury et les Percussions de Strasbourg était inévitable. Le compositeur, installé à Strasbourg, passionné par l’informatique musicale, est aussi un grand amateur des œuvres de Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis et Pierre Boulez, qui ont tout trois participé de la renommée des Percussions de Strasbourg (Boulez a même joué un rôle primordial dans la création de l’ensemble). Ayant eu vent de Percustra, il a eu l’idée de puiser dans cette pédagogie pour écrire une œuvre entièrement formalisée à l’aide de ce système, à l’occasion de l’édition 2014 du festival de
musiques contemporaines Musica. Aucun compositeur n’avait encore jamais écrit une œuvre avec et pour Percustra. « Ce système de notation n’est pas très difficile, explique Manoury. En revanche, il induit beaucoup de contraintes : on ne peut pas créer des choses compliquées et au niveau visuel, il faut utiliser par exemple des petits ronds pour symboliser le pianissimo ou un rond plein pour symboliser un coup sec. Ce ne sont pas des codes musicaux que l’on utilise dans la musique traditionnelle. » Deux pièces ont donc été créées pour l’occasion, Traces de la compositrice Annette Schlünz et Klag – « néologisme entre « klang », son en allemand, et « schlag » qui signifie percussion » – de Philippe Manoury qui ont été jouées lors du festival par deux classes de
lycées professionnels. « Pour moi, c’était important, continue le compositeur. Ça permet aux jeunes gens de pratiquer une musique qu’ils ne consomment pas tous les jours guidés par la déferlante commerciale. J’ai la sensation que l’on manque de culture, il fallait que je fasse quelque chose. Percustra était un moyen intéressant d’y arriver. » Les Percussions de Strasbourg invitent Philippe Manoury, le 28 mai, à 20h, au Théâtre de Hautepierre.
50 Zut ! Culture Patrimoine
L’AVENTURE INTÉRIEURE PAR CHLOÉ HUNZINGER PHOTOS PASCAL BASTIEN
Sur les sept étages de magasins historiques, seuls deux ont été conservés à l’identique.
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Ce fut un moment fort. Après plusieurs années de rénovation, les Strasbourgeois ont découvert en novembre dernier un vaste puits de lumière qui n’a plus grand chose à voir avec l’ancienne bibliothèque. Si la façade, classée au patrimoine des monuments historiques, n’a pas été modifiée, l’intérieur du bâtiment a été profondément repensé et réagencé par l’agence Nicolas Michelin et Associés pour se transformer en un temple blanc du savoir et de la culture. Cette grande transformation ne concerne par uniquement les espaces publics. La deuxième bibliothèque de France a aussi connu quelques chambardements en coulisses, où sa collection remarquable qui s’évalue en millions de volumes, avec un fonds patrimonial remarquable – 1 100 000 volumes antérieurs à 1920 ! – des manuscrits, des fonds égyptologiques, des collections iconographiques et cartographiques, des collections de monnaie et des médailles, bénéficie enfin de conditions à sa hauteur. Visite guidée. Une histoire à rebondissements Si ces magasins abritent une telle variété de collections, c’est du fait d’une longue histoire, d’un traumatisme et de quelques rebondissements… Le 24 août 1870, une bombe détruit entièrement la bibliothèque du Temple-Neuf, emportant dans les flammes le plus précieux des incunables de la ville, le célèbre Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg. À l’époque, les seuls ouvrages sauvés sont ceux prêtés ailleurs. Cette catastrophe provoque un émoi international. Même Hugo prend sa plus belle plume ! C'est alors qu'est décidée la fondation de ce qui allait devenir la BNU. Créée en 1871, pendant la période de l’annexion à l’Empire allemand, elle est d’abord située dans le Palais Rohan, avant de s’installer en 1895 dans son bâtiment actuel, construit par deux architectes allemands August Hartel et Skjold Neckelmann. « La collection de la BNU est unique en France, rappelle Frédéric Blin, directeur de la conservation et du patrimoine, parce que l’Allemagne a été l’une des principales puissances scientifiques dans le domaine de l’art antique. » Sans doute faut-il se souvenir de cette histoire lors de la visite des coulisses…
Quelques mois après sa réouverture, au moment où une exposition revisite son histoire et ses collections, nous avons eu envie de jeter un œil dans les coulisses de la BNU, qui abrite l’une des plus belles collections de France. Visite en compagnie d’un guide averti, Frédéric Blin, directeur de la conservation et du patrimoine. Le dédale des coulisses Pénétrant à la suite du conservateur dans les espaces interdits au public, on traverse une succession de portes, gravit des escaliers, emprunte des ascenseurs, gagne des réserves, s’étonne d’un tunnel, pousse la porte d’ateliers où œuvrent méticuleusement des hommes et femmes de métier. C’est un bruyant et fascinant labyrinthe, un dédale de sas et de passages, où seuls les initiés savent s’orienter. Première étape, les magasins, qui ont été largement modernisés. Dans ces espaces bas de plafond, où les ouvrages s’entassent en attendant leur lecteur, l’atmosphère n’est pas silencieuse comme l’on pourrait s’y attendre. Au contraire : la bruissante et palpitante BNU semble respirer. On l’entend même qui ronfle, en une nappe sonore envahissante. La soufflerie tempère en effet les lieux, veillant au respect des conditions idylliques pour abriter les trésors séculaires : 20°C de température et 50% d’humidité. Des triples vitrages ont été installés afin de réduire la consommation d’énergie. Courant sous la dalle, des kilomètres de tuyaux permettent à de l’eau chaude, prélevée à 80 mètres de profondeur sous la place de la République, de circuler dans l’ensemble du bâtiment avant d’être rééjectée dans la nappe phréatique à 25 mètres de profondeur. Modernité de la géothermie ! Pour densifier le stockage, des rayonnages mobiles compacts, placés sur des rails coulés dans la dalle, ont été disposés afin de recueillir les 42 kilomètres linéaires de collections. Sous les toits, l’installation technique est impressionnante : climatisation, ventilation, chauffage… Pour que l’histoire ne se répète pas, l’institution s’est aussi dotée d’un efficace système anti-incendie : 32 bouteilles de gaz de 1,80 m de hauteur
servent à protéger les magasins historiques en cas de feu. Sur l’ensemble des sept étages de magasins historiques, seuls deux ont été conservés à l’identique. Juxtaposition de rayonnages Lippmann de 1895, en métal et en bois, et de rayonnages Strafor [anciennement les Forges de Strasbourg, ndlr] intercalés durant les années 50 pour déjà doubler la capacité de stockage : « La BNU a fait travailler l’industrie métallurgique alsacienne durant toute son histoire ! », constate Frédéric Blin. Des collections uniques Ascenseur, portes ouvertes, portes refermées, sas, pas… et cliquetis. Nous voici dans l’espace patrimoine, une succession de cinq grandes salles. On nous précise que « ces cinq magasins, qui contiennent les collections les plus précieuses de la bibliothèque, viennent d’être terminés ; ils seront prochainement ouverts au public lors de visites guidées ». La toute première salle rassemblera les collections antiques, « des papyrus égyptiens, des ostraca [tessons de poteries utilisés dans la Grèce antique comme support d’écriture, ndlr], des statuettes, des bols magiques… Ces pièces exposées dans des vitrines nous donneront l’occasion d’expliquer au public la construction si singulière des collections de la BNU. » La seconde salle, quant à elle, donnera un aperçu de la richesse des collections de livres anciens et des incunables imprimés à l’époque de Gutenberg. La troisième présentera une partie de la collection de monnaies et de médailles (près de 40 000 pièces) tandis que la quatrième mettra en lumière quelques trésors iconographiques et cartographiques. Quant au dernier espace, il permettra de découvrir des ensembles emblématiques de la biblio-
52 Patrimoine Les coulisses de la BNU
thèque, concernant des personnalités phares : la musicienne Marie Jaël, Goethe, Dante, Gobineau, et quelques autres. « À travers ce projet muséographique, explique Frédéric Blin, notre objectif est de donner à voir toute la diversité des collections. Pour autant, il ne s’agit pas d’un musée, mais de rendre visible ces collections qui, précieuses et fragiles, étaient jusqu’ici restées cachées dans des réserves fermées ou des coffres-forts. » Des ateliers où l’on prend soin des collections Dans la salle des équipements, des jeunes femmes sont penchées sur des ouvrages, occupées à trier et dépoussiérer ceux qui reviennent abîmés de la consultation. Ils ont été signalés par les magasiniers. Ce sont eux les premiers veilleurs : transportant les livres des réserves aux salles, ils identifient les faces abîmées, les dos malades, les reliures particulièrement fragiles, les papiers acides et friables qui partent en miettes… Le relais s’effectue ensuite. Dans la salle des équipements, les jeunes femmes définissent au cas par cas le traitement le plus approprié. Elles décident par exemple quels livres seront envoyés en réparation chez des relieurs à l’extérieur ou quels exemplaires vont faire l’objet d’une petite intervention rapide à l’atelier de restauration : coller, combler, panser ; autant de gestes de soignants. « Il faudrait des dizaines d’années de travail pour tout réparer ! », explique Martine Chevalier, responsable du service de l’équipement. Un peu plus loin, certaines travaillent exclusivement sur les nouveautés. Elles gèrent les flux des achats, couvrent les ouvrages d’un film transparent protecteur, posent des puces anti-vol, étiquettent, rentrent les cotes dans les catalogues… Le vaste chantier de la numérisation Des couloirs, des portes, des escaliers de secours… et nous voici près des deux ateliers liés à la numérisation. La numérisation est une réalité depuis les années 90, mais c’est devenu une priorité lors de la rénovation de la bibliothèque. Frédéric Blin situe les enjeux : « L’objectif était de développer la numérisation pour compenser la fermeture des salles de travail durant le chantier de rénovation : nous numérisons chaque jour, en interne et en externe et nous percevons le rayonnement de ce travail car des demandes de plus en plus lointaines nous parviennent. Ce n’est que
Les nouveaux magasins ont opté pour des rayonnages coulissant afin d’optimiser l’espace de stockage.
le début et l’atelier va encore s’agrandir… » Dans la salle de l’atelier de numérisation, un photographe opère deux types de travaux : d’une part, il numérise les documents plats (cartes, livres…) grâce à un système de plateau permettant d’obtenir des fac simile, format 50 x 70, en haute définition ; d’autre part, il s’attèle aux prises de vue en studio de volumes (objets, pièces, statuettes…). « Rendre à chacun ce qui appartient à tous » Tous ces documents numérisés sont ensuite rassemblés sur la base de données Numistral [la bibliothèque numérique de la BNU, ndlr]. Plus de 50 000 documents y ont déjà été versés : autant d’images servant aussi bien aux curiosités des lecteurs, aux hypothèses des chercheurs, qu’aux devis des assureurs ou encore aux images de communication de l’Institution. Frédéric Blin défend avec force ces métamorphoses : « Dans certains pays étrangers, les bibliothèques sont devenues entièrement numérisées : on parle alors de learning center. Ce n’est pas encore le cas en
France, mais nous nous acheminons à petits pas vers de nouveaux modèles. Nous aspirons à ce que la bibliothèque devienne le cœur battant de la vie de l’université. L’auditorium témoigne de cette nouvelle vocation culturelle. Située idéalement en plein cœur de la cité, la BNU est bien placée pour faire le lien entre la vie sociale et la vie universitaire. Le but, c’est de rendre à chacun ce qui appartient à tous ! » Bibliothèque nationale et universitaire 6, place de la République www.bnu.fr
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L’atelier de restauration Le vaste patrimoine de la BNU nécessite d’être sauvegardé. Outre des travaux de reliure, l’atelier de restauration est en mesure de traiter la totalité des supports (papier, bois, cuirs, etc.) pour les manuscrits et imprimés. Visite de l’atelier avec son responsable, Thierry Aubry. En quoi consiste votre activité quotidienne ? Il y a d’une part une activité de conservation et d’autre part de restauration. Dans ce que nous appelons « la théorie de la conservation », nous distinguons ces deux actions spécifiques. La restauration a pour objectif davantage de valoriser esthétiquement les œuvres (peinture), tandis que la conservation se soucie de maintenir un état de stabilité (objets archéologiques). Privilégiez-vous la restauration ou la conservation ? Nous sommes amenés à faire de la conservation curative sur la majorité des objets, cela peut aller jusqu’à un traitement physique sur l’objet, de l’ordre du dépoussiérage ou du conditionnement. Mais, sur quelques-uns d’entre eux, il peut nous arriver de faire de la restauration. Sur quels fonds travaillez-vous ? Il s’agit aussi bien de fonds iconographiques (photographies) que de manuscrits, d’incunables, de périodiques. Nous intervenons sur toutes les collections que l’on peut trouver dans les fonds de la BNU et sur tous les types de supports sur lesquels se déploit l’écrit depuis trois millénaires. Nous avons affaire à des matériaux composites : textile, bois, métal, parchemin, papier, encres…
Cela nécessite des compétences techniques, historiques, chimiques. Il nous arrive donc de travailler avec des laboratoires qui font de la recherche fondamentale ou appliquée. Intervenez-vous d’autres manières ? Il y a des priorités comme la préparation des grandes expositions : dépoussiérages des documents, constat d’état de tous les documents qui entrent et qui sortent, encadrement et désencadrement... Mais ce n’est pas tout ! Nous préparons aussi de nombreux documents pour la numérisation. Et enfin, nous nous occupons aussi de la surveillance des conditions de conservation dans les magasins : nous plaçons des capteurs de température et d’humidité ; nous opérons des relevés… Combien de personnes travaillent au sein de cet atelier ? Nous sommes quatre à temps plein. Parfois passent aussi des stagiaires... Mais à quatre, il est déjà possible d’avoir une véritable action. Nous travaillons sur une masse de documents datant d’entre 1850 et 1950 : ces documents sont imprimés sur des papiers très acides qui nécessitent des plans de conservation. Il est nécessaire de se donner des objectifs : par exemple, nous nous donnons cinq ans pour traiter ce fonds-là.
54 Patrimoine Les coulisses de la BNU
En quoi a consisté le travail de scénographie ?
Vue de la bibliothèque et de l’actuelle rue du maréchal Joffre, vers 1900
Métamorphoses
Comment avez-vous procédé ?
Alors qu’on déambule dans les espaces, on croise Madeleine Zeller, commissaire de l'exposition Métamorphoses, qui raconte l’histoire de la BNU et de ses collections, et Mireille Kintz, la scénographe, en pleine discussion sur l'accrochage. Échange impromptu.
M. Z. Il y a d'abord eu la sélection des objets. Cela a été une vraie fouille archéologique, avec un travail scientifique pour dater et situer chacun. Le travail de Mireille a été de rendre intelligibles pour les yeux les choix que j’ai pu faire et que je commente par des textes.
Quelle est l’idée de ce parcours ?
Quelles sont vos sources ?
Mireille Kintz : Il s'agit d’articuler deux lectures de l’histoire de la BNU : celle du bâtiment et celles des supports de l’écrit, de l’Antiquité jusqu’à notre ère numérique. Madeleine Zeller : Ou, dit de façon métaphorique, nous nous attachons à l’écrin dans lequel se déploient des trésors. Parmi ces trésors, chacun a eu ses métamorphoses. Concernant le bâtiment, son histoire ne commence qu’à la fin du XIXe siècle, alors que les métamorphoses de l’écrit ont débuté bien avant notre ère. Nous essayons de tisser ces deux parcours.
M. K. J’ai cherché à ce qu’il y ait des cohérences d’ordre chronologique, mais aussi des cohérences dans les mises en regard entre les différents contenus. J’ai jalonné l’exposition de visuels de grande échelle qui viennent marquer des étapes importantes dans l’histoire de la BNU. Par exemple, il y aura des agrandissements d’images en fond de vitrine : je vais jouer sur des supports translucides et cela va créer des effets de transparence et de profondeur. M. Z. Là, nous sommes en discussion ardente car il y a beaucoup d’éléments : des panneaux avec des images numériques et graphiques, des documents audiovisuels avec des interviews diffusées qui parlent du rouleau, du codex, du papyrus, des bornes interactives pour approfondir…
M. Z. Concernant le parcours architectural, nous utilisons nos propres archives, soit la collection d’images réparées et numérisées, accessibles sur Internet. Mais nous avons aussi emprunté à la DRAC de jolis plans datant de 18881889. Nous avons par ailleurs emprunté des documents aux archives municipales et départementales, ainsi qu’à la Médiathèque Malraux. Enfin, un généreux architecte donateur, Jérôme Habersetzer, nous a gracieusement donné ses plans, tandis qu’un autre, Georges Heintz, nous a prêté ses documents.
Estampoir sumérien (21e siècle avant J.-C.)
Métamorphoses : Un bâtiment, des collections Du 11 avril au 23 mai puis du 31 août au 20 septembre (présentation partielle du 18 juin au 14 août) www.bnu.fr
56 Zut ! Culture Festival
ENSEMBLE, C’EST TOUT PAR SYLVIA DUBOST ILLUSTRATIONS JÉRÔME LAUFER
Nouvelles Strasbourg Danse se scinde en deux festivals : Extradanse et Extrapôle. Ce dernier, à la fois exigeant et ouvert, confirme la volonté historique de Pôle Sud, porteur du projet, d’investir la cité et d’ouvrir tous les habitants à la création contemporaine. Pas toujours simple, nous confirme Joëlle Smadja, sa directrice…
Comment avez-vous conçu Extrapôle ? L’idée est de donner à voir l’énorme potentiel de la danse-performance, d’investir les espaces publics en mélangeant danse, musique et arts plastiques. Mais c’est plus compliqué que ça en a l’air : il faut trouver des formes qui ne soient pas de l’animation mais qui puissent être lisibles par un public plus large. Et il n’y a pas tant de spectacles que ça finalement, car la danse nécessite des espaces au sol praticables. Pôle Sud a toujours fait intervenir des artistes dans l’espace public : il y a eu quelques moments mémorables ! Oui, mais jusqu’à présent, nous ne l’avions jamais revendiqué comme un axe de travail, nous avons simplement accompagné les projets des artistes en résidence : quand ils voulaient aller dehors, nous sommes allés dehors. Il y a eu Francesca Lattuada
et sa cavalcade, Mark Tompkins qui avait relié le nord au sud de la ville en plusieurs étapes et avec des danseurs de tous âges et dont tout le monde se souvient encore, la performance de Jean Gaudin aux Bains municipaux, Joanne Leighton qui a fait Made in Strasbourg avec 99 participants dans la nef du musée d’Art moderne… On se souvient aussi du Visage de l’autre de Kubilaï Khan Investigations, 24h de danse et de performances qui avaient investis tous les espaces dans et autour de Pôle Sud. C’étaient à chaque fois des interventions coup de poing, où se rencontraient amateurs et professionnels. Vous allez investir le centre ville mais aussi le quartier où vous êtes installés : la Meinau. Comment ? Il fallait une manifestation qui repose sur les valeurs qui nous semblent importantes et qui soit en même temps conviviale
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“ La danse est le plus hospitalier des arts”
et familiale. On a décidé de poser un premier acte simple : une disco-soupe organisée avec le centre socio-culturel. En même temps, la compagnie Kubilaï Khan Investigations [son directeur ar tistique Franck Micheletti participe à la programmation du festival, ndlr] intervient avec six danseurs et musiciens pour une proposition danse et musique assez forte. Il faut y aller doucement car nous avons l’intention dans les années qui viennent de travailler sur cet espace, et il faut bien réfléchir ce lien. Pôle Sud est inclus dans le quartier, la salle est bien vécue : son histoire est ancienne. Mais pour les spectacles en soirée, c’est moins facile : il faut trouver des propositions d’une grande rigueur, car il ne faut pas transiger, qui puissent aussi être comprises. Il faut resserrer les liens, retravailler avec les associations locales, il faudrait que les artistes en résidence puissent s’installer dans le quartier et partager le quotidien des habitants. Au fond, la question est : qu’est-ce que vivre ensemble ? Et on l’aborde tout au long de la saison. Le travail dans l’espace public s’est beaucoup développé ces dernières années : n’y a-t-il pas aussi un effet de mode ? L’espace public ce n’est pas simple, il faut que le projet ait vraiment du sens. Mais on ne veut pas lâcher la rue ! C’est une autre énergie par rapport à la salle, et elle est moteur de l’implantation de Pôle Sud dans la ville. C’est comme ça qu’on veut construire la relation de la ville à la danse, qui peut avoir cette capacité à réunir, à rendre perplexe. Il y a un désir de transformation sociale, mais il faut aussi être dans la générosité.
Cette année, vous avez placé la saison de Pôle Sud sous le signe de l’hospitalité : est-ce du même ordre ? C’est une idée archaïque et importante à réactiver. Nous l’entendons au sens littéral : la capacité d’accueillir et d’être transformés par la venue des autres. La France est un pays d’accueil, j’espère qu’il le reste. Par ailleurs, la danse est le plus hospitalier des arts, l’une des disciplines qui a été la plus traversée par les autres (théâtre, arts plastiques, cirque) et est encore aujourd’hui l’une des plus innovantes, sur la forme comme sur le fond. Par ailleurs, les productions sont de plus en plus internationales. Notre travail en tant que futur Centre de Développement Chorégraphique est de faire comprendre que la danse ne doit pas faire peur, qu’elle est dans l’écoute et dans l’accueil de l’autre, qu’elle doit être programmée davantage dans la grande région. On entend souvent « Ce n’est pas pour mon public » : cela ne veut rien dire. La danse est parfois très drôle, facile d’accès car on fait appel à l’émotion et l’on n’est pas mal à l’aise face aux références. C’est une porte d’entrée dans l’art.
58 Festival Extrapôle
Extrapôle : le choix de Zut ! Steven Cohen à Strasbourg C’est sans conteste l’événement du printemps à Strasbourg. L’extravagant performeur et plasticien sud-africain Steven Cohen sera en ville pendant près de deux mois, pour workshop, exposition et performances. Lui qui a fait de son corps son espace de travail s’immisce dans les zones d’ombres de nos sociétés et n’hésite pas à s’emparer de symboles forts, quitte à faire grincer quelques dents. Une apparition fulgurante et baroque qui, sans chercher la provocation, repousse avec un vrai raffinement esthétique la tolérance et la liberté d’expression dans ses derniers retranchements. Depuis l’affaire de son (ridicule) procès parisien pour exhibitionnisme, Strasbourg est la première ville de France à accueillir cet artiste d’envergure internationale. On espère juste que cet événement aura la visibilité qu’il mérite… La nuit du chasseur Comme à son habitude, le festival nous emmène en balade à Sélestat, pour une journée (en l’occurrence une soirée) consacrée à la performance et concoctée avec la complicité du Frac. On terminera avec le traditionnel Bring, où l’on partage son repas avec les autres spectateurs. Exigeant mais ouvert, on disait. Le 22 mai au Frac Alsace.
Transports exceptionnels, Dominique Boivin Un duo pour pelleteuse et danseur et une vision des relations homme-machine lyrique et magique, pleine de joie et de nostalgie enfantine. À voir près des grues de l’îlot Malraux. Dans le même registre, Dominique Boivin présentera aussi Lumen, spectacle pour trois danseurs et une nacelle. Le 23 mai devant la médiathèque André Malraux. À voir aussi : Extradanse Contrairement à Extrapôle, Extradanse s’installe en salles. Huit spectacles et des artistes de tous horizons pour parler d’actualité et de mémoire, de langage et d’écriture : Miet Warlop, Koen Augustinen, Trajal Harrell, François Verret, Dorothée Munyaneza, Julie Nioche et Christian Rizzo… Du 8 au 23 avril à Pôle Sud et dans d’autres salles de la ville.
— Extrapôle du 21 au 23 mai dans des espaces publics à Strasbourg Programmation complète sur le site www.pole-sud.fr
Transports exceptionnels, Dominique Boivin
MADE IN ELSASS
MADE IN ELSASS MADE IN ELSASS
60 Zut ! Culture Instant Flash
Enfant du rock 90‘s
Tess Parks PAR CÉCILE BECKER PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Vous ne connaissez peut-être pas Tess Parks, mais vous connaissez sans doute Alan McGee, ex-manager d’Oasis, cofondateur du label Creation Records qui a abrité My Bloody Valentine, The Jesus and Mary Chain, Primal Scream ou encore The Pastels. Ce révélateur de talents a créé en 2013 un nouveau label sur lequel on retrouve cette jeune Torontoise aux grands yeux marrons cernés de maquillage noir, auteure sur son excellent album Blood Hot d’un rock-folk aux teintes 90’s. De passage à Strasbourg, elle nous consacre quelques heures – c’est rare ! – pour nous parler de la choucroute qu’elle adore, de son père qui l’accompagne sur cette tournée [il porte, c’est un détail marquant, l’écharpe-piano que David Hasselhoff arborait fièrement lors d’un concert improvisé au pied du mur de Berlin en 1989, ndlr] en passant évidemment par la musique, entre deux textos d’Anton Newcombe, leader des Brian Jonestown Massacre, avec qui elle prépare son nouvel album. Morceaux choisis. Tes premiers souvenirs liés à la musique ? Je suis dans le siège enfant de la voiture de mon père, au retour d’un de ces road trips qu’on organise souvent. Supersonic d’Oasis passe à la radio, c’était la première chanson que j’entendais. C’est un âge inhabituel pour apprécier le rock’n’roll mais ce jour-là, il s’est passé quelque chose. Qu’est-ce qui t’a fait passer de l’autre côté ? J’ai toujours été très « musicale ». J’ai commencé à écrire des petites chansons de rien du tout quand j’avais six ans, en même temps que j’ai appris le piano. Mais
je crois que le moment déterminant a été un concert d’Oasis auquel je suis allée à 11 ans, accompagnée bien sûr de mon père. Le lendemain, j’ai supplié mes parents de m’acheter une guitare. Là, j’ai commencé à écrire des chansons avec ma guitare et à enregistrer. Je ne me suis jamais arrêtée. Ton père t’accompagne aujourd’hui encore, cette fois pour ton concert. Il semble être un personnage clé… Je sais que ce n’est pas typique, mais c’est une expérience géniale que de partir en tournée avec mon père. Dans ce milieu, les artistes sont souvent effrayés de ce que pourraient penser leurs parents de leurs activités ou de leurs choix, je n’ai pas ce souci-là. Depuis que je suis toute petite, nous organisons souvent des voyages père/ fille. Ça me paraissait naturel de l’emmener avec moi, il n’avait jamais vu Strasbourg. Mon père est sûrement la personne la plus rock’n’roll que je connaisse. C’est lui qui m’a fait découvrir la musique, le rock : Oasis, les Rolling Stones, aujourd’hui, c’est à mon tour de lui faire écouter de nouvelles choses, de l’ouvrir à mon univers. En parlant des Rolling Stones, tu vis aujourd’hui à Dartford, dans la banlieue de Londres où Mick Jagger et Keith Richards ont grandi : essayes-tu de capter une certaine énergie de ces passages ? C’est ce que je fais tout le temps ! Partout où je passe. J’étais à Paris quelques jours et je suis allée dans un café où je sais qu’Hemingway est passé, évidemment aussi au cimetière du Père-Lachaise où j’ai essayé de capter les ondes de Morrison,
ou même au musée d’Orsay. Il y a quelque chose qui se passe quand on est devant une peinture de Degas ou une photographie de Cartier-Bresson, en tout cas pour moi : on voit tout de même quelque chose à travers leurs yeux. C’est formidable. Comment as-tu rencontré Alan McGee ? En fait, j’essaye toujours de provoquer les choses. Je l’avais croisé en 2012 et lui avais passé mes démos. Deux mois plus tard, je me sépare de mon ex-petit-ami assez publiquement à un mariage. Alan McGee m’appelle quelques jours après et me propose d’aller boire un café me disant qu’il a adoré mes démos. Je suis allée le voir, déprimée, en me plaignant : « Oh Alan, ma vie est foutue, mon petit-ami me déteste, je n’ai plus de maison. » Il me dit : « Repars à Toronto, monte un groupe, tes chansons sont géniales. » J’ai suivi ses conseils. Il m’a rappelée : « Bon, je monte un label, ça te dirait d’être signée ? » Je crois que c’était le plus beau jour de ma vie.
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Propos recueillis le 5 février à l’auditorium du Musée d’Art moderne et contemporain Blood Hot, 359 Music
62 Zut ! Culture Instant Flash
Architecte du son
Rone PAR CÉCILE BECKER PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Que le créateur de Bora, cathédrale sonore à couper le souffle, Parade, ballade sensorielle ou (OO), ovni insaisissable, eût été exubérant ou atteint d’une folie des grandeurs ne nous aurait pas étonné. Mais le fait que Rone, alias d’Erwan Castex, soit discret et délicat rend ses symphonies électroniques d’autant plus fascinantes. Lui qui a adopté la musique comme langage plutôt que le cinéma qu’il étudiait alors explique : « J’étais timide maladif quand j’ai commencé à faire de la musique, incapable d’enchaîner deux mots. La musique m’a libéré. C’est un peu cliché mais je n’arrivais à m’exprimer que comme ça. » Du premier CD qu’il a gravé pour une fille dont il était amoureux jusqu’à son dernier album Creatures, Rone a fini par
matérialiser son univers intérieur en d’intrigants paysages sonores à la croisée de l’illustration, du cinéma ou de la littérature. Comme si les sons se nourrissaient naturellement de ses collaborations avec Vladimir Manouvia-Kouka, réalisateur et concepteur de l’univers visuel des disques Spanish Breakfast et Tohu Bohu, Gaspar Claus, violoncelliste dont on retrouve régulièrement la trace, ou encore Alain Damasio, écrivain et voix de Bora qui lui a « ouvert le crâne » en l’introduisant aux pensées de Nietzsche, Derrida et Deleuze. De là à estampiller sa musique d’IDM [Intelligent Dance Music, ndlr] ? « Je l’entends comme quelque chose de réducteur », répond-il, par peur de déserter l’espace populaire qui lui est cher. Rien n’est d’ail-
leurs formalisé, il laisse ses machines aller où bon leur semble : « Mes machines sont mes créatures, elles sont habitées. Dans l’électronique où l’on pourrait croire que tout est automatisé, j’aime laisser intervenir le hasard. La poésie se cache dans ces moments de hasard. » Amen. Propos recueillis le 21 février, à l’occasion de son concert à La Laiterie Creatures, InFiné
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Pop up star
Yelle PAR CAROLINE LÉVY PHOTO PASCAL BASTIEN
Sylphide chaleureuse, la chanteuse du groupe acidulé Yelle nous reçoit en ce jour des amoureux – qu’elle déteste ! – avant sa transformation imminente, qui la fera passer d’un sweat confort Kitsuné aux tenues exubérantes et décalées qui font son succès sur scène. Julie Budet, Bretonne jusqu’au bout de son palais, parle vrai, en livrant son point de vue sur l’engouement qu’elle suscite à l’international. Un succès qui a inspiré son dernier album Complètement fou, un troisième opus à l’américaine avec Dr. Luke à la production. Faiseur de hits, de Miley Cyrus à Katy Perry, il a choisi le groupe frenchy découvert au festival Coachella, scène californienne de tous les désirs : « Tout a été clair dès le
départ. Dr. Luke devait apporter un esprit pop américain mais avec la volonté de ne pas changer qui on est fondamentalement. Il nous a aidé à trouver une ligne de voix, des mélodies faciles à fredonner, à la condition de garder nos paroles en français pour conserver le sens des mots. On a été un peu une récréation pour lui, loin de la pression qu’il peut avoir avec d’autres artistes… », raconte la chanteuse. Yelle est libre et le crie haut et fort, jusque dans les thèmes abordés dans l’album et sur scène, une rengaine décomplexée passant de l’amour au sexe et à la mort, sur une house acide entêtante enregistrée entre Los Angeles et Saint-Brieuc, sa ville natale et de cœur. « On a toujours voulu être libres sans être à la disposition des
labels qui en profitent quand tu vis à Paris. Nous voulions être près de la nature, de la famille et des copains pour nous ressourcer entre les tournées. Ça devient très exotique, Saint-Brieuc ! » L’enfant du pays est une régionaliste convaincue « sans aller jusqu’à porter la bigouden et faire un album en dialecte à la Nolwenn Leroy ! », qu’elle ose même comparer à celui de l’Alsace. Son collier Bretzel porté dans son clip Que veux-tu ? en 2011 aurait dû nous mettre la puce à l’oreille ! Propos recueillis le 14 février, à l’occasion de son concert à La Laiterie Complètement fou, Because Music
64 Zut ! Culture Instant Flash
Papa techno
Juan Atkins PAR CÉCILE BECKER PHOTO CHRISTOPHE URBAIN
Entre dorures, parquet, lustres et petits fours, musique électronique et brouhaha de toute une jeunesse en jean-baskets, l’atmosphère est bondée d’ions a priori antagonistes. Force est de constater que la techno a désormais droit de cité au panthéon du chic, alors qu’elle était cantonnée il y a encore quelques années aux tréfonds undergrounds. Un paradoxe d’ailleurs mis en lumière par le discours du très attendu Mister Atkins, l’un de ses trois pères fondateurs, tout juste débarqué d’un avion en provenance de Detroit. « Au milieu des années 80, nous raconte-t-il, c’était assez osé de mixer comme je le faisais la funk et le krautrock. Bien que tout cela se soit imposé à moi, ça n’allait pas de soi… Le seul moyen d’accéder à une musique différente était d’écouter les émissions de radio de The Electrifying Mojo, le seul à passer Kraftwerk… » Jeune et s’exerçant encore sur l’orgue de sa grand-mère, il reste « paralysé » à la découverte du titre The Robots : « Je n’avais jamais entendu une chose aussi merveilleuse », avoue-t-il dans une phrase ponctuée de « Oh God ». Pourtant, il réfute – avec une pointe de mauvaise foi – l’influence directe des groupes teutons, et persiste et signe : « La techno serait
née de toute façon. » Proviendrait-elle alors des décors désenchantés et du travail répétitif induit par l’omniprésence industrielle ? « Peut-être, mais je n’en avais pas conscience à l’époque. » Alors délaissée, la ville de Detroit pourrait aujourd’hui renaître de ses cendres par l’intervention divine de Dimitri Hegemann, fondateur du club Tresor à Berlin, désireux d’en investir les friches. « C’est une très bonne chose », conclut Juan Atkins. Ainsi donc, la boucle serait bouclée entre deux villes dont les destins sonores sont, quoi qu’on en dise, intimement liés. Propos recueillis le 22 janvier à la salle Mozart, dans le cadre de la Red Bull Music Academy et de soirées au Rafiot
66 Zut ! Culture Instant Flash
Auteure de soufre
Virginie Despentes PAR JULIEN PLEIS PHOTO HENRI VOGT
Elle arrive, discrète ; pourtant, immédiatement, sa présence en impose. Vernon Subutex, roman oscillant entre chronique sociétale, polar et hommage aux années 80, met en scène Vernon, (anti)héros qui ne vit ses jours qu’au travers d’une mémoire désenchantée. Trois décennies de souvenirs chargés d’amitiés, de femmes et de rock reviennent à son esprit, alors que sa déchéance dévore les années, les heures qui lui restent. C’est maintenant à Virginie de s’arrêter sur son propre temps et sur son itinéraire depuis son premier roman. Elle admet se retrouver en Vernon par ce prisme du regard dans le rétro : « J’ai 45 ans et c’est un moment où on se rend compte que quelque chose est fait et quoi qu’on en pense, on ne reviendra plus dessus… » Si Virginie est, à la différence de sa création, sereine vis-à-vis du passé, elle partage néanmoins avec son personnage « une véritable surprise » face aux changements du monde et leur rapidité presque cruelle. Ce parallèle avec Subutex est d’autant plus fort que son nom est le pseudonyme dont l’auteure s’est servie pendant des années sur Facebook. « Un choix inconscient », précise Virginie. Pourtant, Vernon-Virginie, Virginie-Vernon, il y a de quoi se perdre dans la mise en
abîme. Les temps futurs viennent également se joindre à la conversation. Car cet opus n’est que le tome 1… Qu’en est-il de la suite ? « Il y a le 2, et il y aura le 3 mais après ça je m’arrête. Déjà, je ne pensais pas en faire trois, mais à la fin du deuxième il me paraissait évident qu’il en fallait encore un. Bon, peut être qu’à la fin du 3… [Sourire].» Entre nous aussi le temps passe, et Virginie repart comme elle est venue, discrète et assez fascinante. Propos recueillis le 28 janvier, à l’occasion de la rencontre à la librairie Kléber Vernon Subutex, éditions Grasset
68 Zut ! Culture Instant Flash
Un témoin privilégié
Anne Wiazemsky PAR CÉCILE BECKER ILLUSTRATION BAOMY DANG TRONG
Elle a bu le thé avec Paul McCartney sous une table, rencontré Mick Jagger et Marianne Faithfull sur le tournage de One+One, discuté avec le discret Jacques Brel croisé sur le plateau de La Bande à Bonnot, mangé une pizza à Lyon en compagnie de Gilles Deleuze tout en échafaudant un stratagème pour regagner Paris en pleine pénurie d’essence, conséquence directe des grèves de mai 68. C’est pourtant avec une grande humilité qu’Anne Wiazemsky déroule ses rencontres dans Un an après, dernier volet d’une trilogie débutée avec Jeune fille, contant son premier tournage au côté de Robert Bresson dans Au hasard Balthazar. Voilà désormais une jeune actrice courtisée par Pasolini, la passion du cinéma chevillée au corps, stupéfaite par
les événements de 1968 qu’elle vit au bras de Jean-Luc Godard. Un récit empreint de naïveté face à la chose politique dont elle n’a découvert la force qu’avec l’âge. « Cette année-là, tout m’est arrivé en même temps ; j’ai eu envie de la donner à voir. » Pris dans le tourbillon des rencontres qui ont largement participé de l’émancipation d’Anne Wiazemsky, impossible pour le lecteur de déceler la douleur enfouie sous cette écriture lumineuse. Car si « cela a été une fête incroyable », l’amour, lui, se délite. Godard – qu’elle ne citera que par « il » ou « lui » – sombre, acculé par son envie d’un cinéma militant mettant en scène un monde qu’il ne comprend plus. « La joie de ce mois de mai l’avait quitté, il n’était plus que détresse. Je ne
le comprenais pas, ses amis non plus. Même s’il voyait beaucoup de gens, il était très seul. » Jusqu’au déchirement qu’elle n’abordera pas, terminant son livre par ces mots, presque brutaux : « Je ne l’écrirai pas. » « Cette vie avec cet homme, c’est fini », dit-elle. Reste la femme, vibrante, fascinante, désormais militante. Propos recueillis le 10 février à l’hôtel Cathédrale, à l’occasion de la rencontre à la librairie Kléber Un an après, éditions Gallimard
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La patronne
Serge July PAR PHILIPPE SCHWEYER PHOTO ERIC ANTOINE
Alors qu’on attend Serge July au chaud chez Yvonne, l’attachée de presse de celui qui fut le grand manitou de Libé pendant 33 ans nous demande, un peu inquiète, si on a bien pris le temps de lire son Dictionnaire amoureux du journalisme. Pas question de feinter avec un pro de sa trempe ! Dès qu’il nous rejoint, chapeau mitterrandien posé sur sa crinière argentée, la pression baisse d’un cran et la conversation s’engage sans préchauffage, autour d’une bière. Serge July se révèle curieux d’en savoir davantage sur Strasbourg, ses bonnes adresses et aussi sur Zut ! et Novo, qu’il feuillette attentivement en s’interrogeant sur leur modèle économique. Les entrées de son dictionnaire
amoureux sont souvent surprenantes. À la lettre B, on file de Beuve-Méry (Hubert) à Brèves, en passant par Bizot (JeanFrançois), Bidonnages & Cie, Blablabla et Bourrage de crâne. Celui qu’on surnommait « la patronne » à Libé ne voudrait surtout pas compliquer la vie de son ancien journal en commentant son évolution depuis son départ contraint et forcé en 2006. Pour écrire son dictionnaire, il s’est plongé dans les archives de la presse, notamment en ligne, mais aussi dans ses propres souvenirs. Il raconte ainsi que Robert Hersant lui avait donné un conseil qu’il n’a jamais suivi : « Le secret, c’est la dette argentine. Plus on a de dettes, plus on est libre. Ce n’est pas vous qui serez
dépendant, ce sont les banques qui vous auront prêté ! » Depuis, l’empire Hersant s’est cassé la gueule tandis que Libé est toujours là… Propos recueillis le 27 février chez Yvonne, à l’occasion de la rencontre organisée par la librairie Kléber Dictionnaire amoureux du journalisme, Plon
70 Zut ! Culture Instant Flash
Médiateur
Michel Denisot PAR CAROLINE LÉVY PHOTO PASCAL BASTIEN
Le journaliste, animateur et producteur le plus prolifique du PAF, Michel Denisot, livre une compilation truculente de ses plus belles anecdotes aux côtés de personnalités qui ont croisé ses multiples vies. Au cours d’un tea time à l’alsacienne composé d’une flammekueche et d’un verre de Riesling, le jeune septuagénaire s’épanche avec tendresse et ironie sur Brèves de vies, sorti fin 2014. Il raconte notamment les rituels et superstitions des sportifs de haut niveau lorsqu’il était président du PSG ou les techniques de drague à l’ancienne de Valéry Giscard d’Estaing avec les miss météo du Grand Journal, qu’il a animé pendant neuf ans sur Canal+. « L’idée est venue de Frédéric Beigbeder à force de m’entendre raconter
ces anecdotes ! Il n’existe aucune trace de ce que je raconte : ni photos aux murs, ni vidéos de mes émissions. J’ai voulu un livre qu’on lit en route et qu’on peut commencer par la fin », confie l’homme de médias, aujourd’hui directeur de la rédaction de Vanity Fair France. Un parcours sans fausse note pour un homme sans aucun diplôme qui revendique effrontément son statut de cancre : « Aujourd’hui on peut trouver des parcours intéressants, mais c’est plus compliqué parce qu’il y a un process obligatoire : école de journalisme, stages… Dechavanne, Delarue, Fogiel et même Yann Barthès ont commencé avec moi sans que je leur demande leurs diplômes. Je ne savais pas ce qu’ils avaient fait avant, mais voyais
ce qu’ils savaient faire. Il faut faire croire qu’on est indispensable ! » Malgré ses nouvelles fonctions dans la presse écrite, le créateur du Zapping et amoureux du petit écran anime Conversation secrète sur Canal+, un entretien d’une heure ininterrompue avec une seule personnalité. Un nouveau terrain d’anecdotes à venir dans un tome 2 ? Propos recueillis le 22 décembre au restaurant La Stub, à l’occasion de la rencontre à la Librairie Kléber Brèves de vie, éditions Fayard
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Le monstre gentil
Grégory Gadebois PAR SYLVIA DUBOST PHOTO PASCAL BASTIEN
Sur la terrasse du TNS, où il livrait une impressionnante performance dans Des fleurs pour Algernon, extraits d’une conversation passionnante sur une approche apaisée du métier de comédien, avec un Grégory Gadebois modeste et chaleureux, qui cultive le laisser-faire. « C’est très dur de parler de mon métier. Mais j’aime beaucoup en discuter, c’est un peu comme ça qu’on avance. Les gens vous disent : “Moi je fais comme ci, moi je fais comme ça.“ “Ah bon ?” On comprend un truc, ou on croit qu’on comprend un truc… » « Je me souviens qu’au conservatoire, quand je voyais Clothilde [Hesme, ndlr], tous les gens que j’aime bien et qui sont restés des amis, je me suis dit : c’est génial, on a 40 ans à faire le même métier ensemble. Ça m’avait plu, cette idée. »
« Quand on travaille un rôle, j’aime bien qu’il n’y ait pas trop de velléités, je n’aime pas quand ça coince, quand on essaye de faire rentrer des choses qui ne sont pas dans le texte. C’est comme le thé, il faut y penser longtemps. C’est pas la peine de trop répéter, au contraire. Mais il faut savoir ce qu’on veut raconter. » « On se sent coupable quand on s’en fout des fois… Catherine Hiegel avait dit un jour quelque chose qui m’avait apaisé. “Vous avez travaillé, vous savez votre texte, vous avez travaillé avec le metteur en scène, avec les autres acteurs… il faut accepter l’idée de rentrer en scène en se disant : on verra bien !” J’aime bien cette notion… » « Je pars du principe que l’acteur c’est fait pour jouer. Au bout d’un moment, quand ça se passe bien, on peut choisir, mais j’ai
gardé un peu ce réflexe : je fais tout ce qu’on me propose. Et puis ça ne se fait pas de réclamer ! Comment fait-on pour jouer Cyrano quand on l’a demandé ? C’est très impudique je trouve… » « Quand j’étais jeune, je n’admirais pas les acteurs, j’adorais les personnages. Je ne rêvais pas d’être Clint Eastwood, je rêvais d’être Blondin. » Propos recueillis le 13 mars au Théâtre National de Strasbourg Sur les écrans actuellement : Le Dernier Coup de marteau d’Alix Delaporte
72 Zut ! Culture News
Neue Vague
Gaël Doukkali Nouveau directeur du Point d’eau PAR SYLVIA DUBOST PORTRAITS HENRI VOGT
D’où venez-vous, où allez-vous ? Je viens d’un milieu artistique et de l’éducation populaire. Je vais vers la fusion des deux. Que vouliez-vous être quand vous étiez petit et pourquoi avez-vous renoncé ? Mes parents étaient profession libérale : une situation très fluctuante. Du coup, je voulais être français moyen, fonctionnaire, avec un salaire confortable. Mais je n’étais pas assez plan-plan… Avez-vous un credo professionnel ? Je pratique la musique en amateur et je trouve qu’elle est le premier vecteur de création. Elle aide à amener vers la culture des gens qui n’y sont pas forcément sensible. À quoi dites-vous toujours oui ? À faire des choses ensemble. À quoi dites-vous toujours non ? À tout ce qui est excessif. Comment vous détendez-vous ? Je m’allonge dans mon lit. Sinon j’aime bien regarder un blockbuster américain, où il n’y a rien à penser. Le disque qui tourne en boucle Regeneration de Divine Comedy : le summum en terme de pop mélancolique, avec de pures montées de frisson. Le film que vous reverriez bien une 54578754e fois La Cité de la peur, pour me rappeler ce qui m’avait énormément fait rire. L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner Les escaliers de M.C. Escher, hypnotisant… Que représente pour vous Strasbourg ? Un réseau, un potentiel, une belle dynamique, dont la ville n’est peut-être pas assez consciente. Pourquoi faites-vous tout ça ? Je suis mû par quelque chose de très précis et très flou : essayer de rassembler autour de la culture. Un idéal qui m’oblige à aller de l’avant et vers les autres. www.lepointdeau.com
actuelles Xvii 5 soirées - 5 textes - 5 auteurs
Mar. 14 avril
lA bEAuTé du MondE
d’Olivier Sylvestre
Jeu. 16 avril
coMME un ZEPPElin En flAMMEs dAns son vol dE RETouR de Simon Diard
Mer. 15 avril
ven. 17 avril
de ronan Cheneau
de Marc-emmanuel Soriano
l’hoMME du coin
un qui vEuT TRAvERsER
SaM. 18 avril
duo
(lorsqu’un oiseau se pose sur une toile blanche) de Julie rossello
soirées composées par Catherine Javaloyès et Xavier Boulanger, artistes associés
Théâtre actuel et Public de Strasbourg
MAR 14 → sAM 18 AvRil 2015 20h30 TAPs lAiTERiE
www.taps.strasbourg.eu tél. 03 88 34 10 36
74 Zut ! Culture News
Neue Vague Cercle Magazine #3 Après la forêt en 2012 et la sciencefiction en 2014, le sublime et annuel Cercle Magazine se penche sur les insectes avec toujours le même principe : multiplier les regards sur un même sujet. On y croise artistes (notamment Jan Fabre !) et chercheurs, interviews et interventions, sans oublier une sélection mode et culture. Un objet collector made in Strasbourg mais surtout un magazine qui prend son temps et qui mérite qu’on lui en consacre tout autant. (S.D.) Soirées de lancement le 23 avril chez Artazart à Paris et le 30 avril au Syndicat potentiel à Strasbourg www.cerclemagazine.com
Cut Cut, le magazine de ciné n’est pas mort (l’avait-il été vraiment ?) et renaît sous une nouvelle forme : une sorte de mook [contraction de magazine et book, ndlr] petit format à la couverture en carton sérigraphiée sur 16 propositions graphiques différentes et une maquette fou-fou (le livre se tourne et se retourne). Un véritable objet de collection imaginé par l’Atelier Poste 4 et notre collaborateur-photographe préféré Christophe Urbain. Ok, mais y’a quoi d’dans ? Des dessins, des textes, des photos, des montages sous forme de carte blanche (y’en a même une de Mathieu Amalric) qui retracent l’histoire du cinéma de 1895 à 2015 divisée en 12 décennies. Tout ça orchestré de main de génie par un autre collaborateurrédacteur féru de cinéma : Romain Sublon. Bravo Rom’s ! (C.B.) Cut, Une courte histoire du cinéma à retrouver en librairie ou sur www.r-diffusion.org à 15 € seulement. (C’est donné…)
LA VEILLÉE DES GRANDS GOURMANDS Spectacle de François Chattot
12 > 24 mai 2015 03 88 24 88 24 www.tns.fr #VeilleeTNS
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b l o www.tns.fr/blog
le canard sauvage De Henrik Ibsen Mise en scène Stéphane Braunschweig
12 > 23 mai 2015 03 88 24 88 24 www.tns.fr #CanardSauvageTNS
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b l o www.tns.fr/blog
76 Zut ! Culture News
Neue Vague Le Shadok
Le Shadok, Fabrique des cultures numériques Inauguration les 10 & 11 avril avec l’exposition Cités végétales de Luc Schuiten 25, presqu’île André Malraux www.shadok.strasbourg.eu
Visuel : Urbane Kultur
La Fabrique des cultures numériques ouvre ses portes le 11 avril. Installée dans l’ancien Môle Seegmüller, elle se veut un lieu d’échange entre startups, artistes, bricoleurs, chercheurs et habitants. Mot d’ordre : « inventer, faire et partager ». Dans 2000m2 d’un volume pas forcément simple (une forêt de piliers au RDC soutient les niveaux supérieurs), les architectes d’Urbane Kultur ont réussi à aménager espaces d’exposition, de co-working, atelier pour artistes en résidence, Fab lab (avec imprimante 3D, découpe laser et tout le matériel de DIY numérique), studio d’enregistrement, café… Des activités croisées qui doivent permettre de questionner la pratique du numérique dans notre société. Un projet séduisant, même si, au vu de lieux semblables dans d’autres villes de France, on ne peut s’empêcher de penser que l’Eurométropole Strasbourg aurait mérité un peu plus grand, un peu plus ambitieux… (S.D.)
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78 SÉLECTIONS culture
PHOTO
Clair, mais obscur Dans ses photographies noir et blanc à la composition rigoureuse, le Tchèque Ivan Pinkava délivre des portraits étranges d’hommes et d’objets. Des images radicales et maîtrisées qui paraissent objectives et froides mais distillent un malaise, un tourment, voire une détresse… Car l’on comprend bien que chaque image, chaque visage et chaque nature, n’est en fait qu’un objet, un artefact du présent, voire du quotidien, en instance de déchéance. Chaque image est un memento mori où Pinkava nous rappelle l’éphémère des choses et du monde, mais aussi, en multipliant les motifs ou les compositions empruntés à l’Histoire de l’art, nous invite à considérer le lien éternel entre le passé et le présent. (J.M.) Trônes délaissés, exposition d’Ivan Pinkava du 17 avril au 28 juin à Stimultania www.stimultania.org
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CINÉMA
À chacun son Truffaut Ce printemps, les cinémas Star nous invitent à faire les 400 coups à l’occasion d’une rétrospective en hommage à François Truffaut. Disparu il y a 30 ans, le réalisateur emblématique de la Nouvelle Vague laisse derrière lui une œuvre déterminante pour toute une génération (et même plusieurs). Au programme : la projection de trois courts-métrages et 21 longs parmi lesquels Baisers volés, Fahrenheit 451, Jules et Jim, La Nuit américaine… Des classiques qui nous ont ému, fait sourire ou frissonner, commentés par des jeunes et moins jeunes cinéphiles sélectionnés lors du concours « Mon Truffaut préféré ! ». En marge des salles obscures, replongez dans des scènes devenues cultes grâce aux planches issues de l’exposition François Truffaut, organisée à la Cinémathèque française de Paris cet automne. (C.T.) Truffaut l’intégrale, du 1er avril au 12 mai aux cinémas Star www.cinema-star.com
DÉCOUVERTE
Art d'ici Qu’ils soient peintres, sculpteurs, photographes, performeurs, graveurs, dessinateurs, bas-rhinois ou haut-rhinois, 400 artistes ouvrent les portes de leur atelier au public deux week-ends au mois de mai. Pour cette 16e édition, l’association Accélérateur de particules a réuni pas moins de 150 lieux de création – entre expositions et démonstrations – à travers toute l’Alsace. L’occasion de partir à la rencontre d’artistes contemporains passionnés, prêts à partager leur savoir-faire avec les flâneurs de passage. Un rendez-vous printanier incontournable. (C.T.) Ateliers ouverts, les week-ends du 16-17 et 23-24 mai de 14h à 20h dans toute l’Alsace www.ateliersouverts.net Illustration : Amina Bouajila
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THÉÂTRE
La Chute ARTS
Le chef-d’œuvre oublié Natif d’Espagne, Jusepe de Ribera est considéré comme l’un des maîtres de l’âge d’or de la peinture européenne du 17e siècle. L’exposition que lui consacre aujourd’hui le musée des Beaux-arts se concentre sur son œuvre de jeunesse, réalisée à Rome où Ribera a travaillé entre 1606 (date incertaine) et 1616 avant de s’installer à Naples. Une œuvre longtemps restée méconnue : certains tableaux oubliés viennent tout juste de réapparaître, ce qui constitue pour les chercheurs en Histoire de l’art à la fois un objet de fascination et un moment-clé dans l’histoire du caravagisme en Europe. Ces toiles, exposées pour la première fois en France, s’articulent avec des œuvres plus tardives, éclairant aussi bien les cohérences de l’œuvre que le travail des chercheurs. L’histoire de l’art en train de se faire… (J.M.) Ribera à Rome, jusqu’au 31 mai au musée des Beaux-arts www.musees.strasbourg.eu Visuel : Jusepe de Ribera, Saint Jean l’Évangéliste, vers 1607-1609, musée du Louvre © RMN – Grand Palais / Tony Querrec
FESTIVAL
Quand Gregers Werle débarque dans la famille Ekdal, c’est pour réparer les torts causés par son père. Grand bourgeois peu scrupuleux, Gregers senior a causé la perte d’Ekdal père, envoyant en prison celui qui fut son associé d’affaire. Ekdal fils, lui, vit pauvre mais heureux avec sa femme et sa fille Hedvig. Mais leur amour repose sur un mensonge, ce que Gregers ne peut supporter. Cette impérieuse nécessité de vérité va fissurer la famille Ekdal, dans un mélodrame intense qui s’achève avec le malheur ultime… Après Peer Gynt en 1996, Brand en 2005 (alors qu’il était directeur au TNS), Une maison de poupée et Rosmersholm en 2009, le metteur en scène Stéphane Braunschweig retrouve l’auteur norvégien Henrik Ibsen et une matière qu’il maîtrise parfaitement : l’hypocrisie, les petits arrangements quotidiens, l’idéalisme dévastateur… Claude Duparfait est parfait en redresseur de tort médiocre, et la scénographie dépouillée révèle toutes les failles des personnages. (S.D.)
Musicompact
Le Canard sauvage, du 12 au 23 mai au TNS www.tns.fr
Festival des Artfacts, du 8 au 11 avril à La Laiterie et du 17 au 19 avril au Zénith www.artefact.org
Que serait un printemps sans le festival des Artefacts ? Avec une première partie sur le site Laiterie, puis trois jours au Zénith de Strasbourg, la programmation oscille entre rock, punk, électronique, minimale, hip-hop, folk, jazz et soul. À La Laiterie ? La folie de Sick of it all, la folk vitaminée estonienne d’Ewert and the two Dragons, le cynisme du Klub des Loosers mais aussi la complicité instaurée entre La Laiterie et le label Kompakt et l’excellent Sascha Funke. Au Zénith, entre soleil (de préférence) et nuit, les journées se partageront entre des sons fusion le 17 avril (avec Prodigy !), plus électroniques le 18, pour terminer tout en douceur avec de la soul et un peu de folk. Le dock promenade installé en extérieur vous permettra de souffler et découvrir un espace jeux vidéo, des DJs du coin et des démonstrations de roller et de trottinette. Musique, fête et rêveries ! (C.B.)
Photo : Elisabeth Carecchio Visuel : Sascha Funke, le 11 avril à La Laiterie
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FESTIVAL
EXPO
Roulez jeunesse
Objectif
On arrive à peine à y croire… Premières tient cette année sa 10e édition. 10 ans déjà (un peu plus, en fait, car l’édition 2011 avait dû être annulée) que le festival donne l’occasion aux jeunes metteurs en scène européens de présenter leur spectacles, et aux spectateurs de découvrir ceux qui feront le théâtre de demain. Il a ainsi révélé des artistes aujourd’hui incontournables, comme le Hongrois Kornel Mundruczo, la Serbe Sanja Mitrovic, la Polonaise Marta Gornicka et le Belge Fabrice Murgia, qui présentent aujourd’hui leur travail sur les plus grandes scènes européennes. Cette année et pour la deuxième fois, on se donne rendez-vous à Karlsruhe, le Badisches Staatstheater ayant rejoint le TNS et le Maillon, porteurs historiques du projet. On viendra avec l’un des bus affrétés pour l’occasion depuis Strasbourg et on restera sans doute faire la fête, en attendant les dix prochaines éditions du plus excitant festival de la région ! (S.D.) Premières, festival de théâtre du 4 au 7 juin à Karlsruhe www.festivalpremieres.eu Amatorki, Ewelina Marciniak, Premières 2014 Photo : Teatr Wybrzeze
ECRITURES
Théâtre actuel Défenseurs de la création contemporaine, les Taps invitent depuis 2005 les auteurs de la jeune génération à partager leur vision du théâtre. Cinq soirées, cinq auteurs, cinq univers : le festival Actuelles XVII favorise par son format les rencontres entre dramaturges, comédiens et spectateurs. Chaque soir, des comédiens donnent voix à un texte dans une mise en espace imaginée par les élèves de la Haute école des Arts du Rhin. Les textes d’Olivier Sylvestre, Marc-Emmanuel Soriano, Ronan Cheneau, Julie Rossello, Simon Diard rythmeront les soirées de cette 10e édition, composée par les deux artistes associés, Catherine Javaloyès et Xavier Boulanger. Après la lecture vient le temps du partage, accompagné des « performances » culinaires de Benoît Gonce. Chacun est invité à s’exprimer au cours d’une discussion ouverte en compagnie de l’auteur, qui découvre souvent pour la première fois son texte sur scène ! Un décloisonnement qui laisse place au dialogue. (C.T.) Actuelles XVII, du 14 au 18 avril au Taps Laiterie www.taps.strasbourg.eu
Après le succès de la 5e édition du Rendez-vous – Image organisé en janvier dernier, c’est l’heure pour les photographes lauréats d’exposer leurs œuvres. Sélectionnées par l’artiste photographe (et mondialement reconnu) Denis Rouvre, les cinq séries présentées impressionnent toutes par leur maturité. Lauréat du premier prix, Vincent Muller a capturé dans Messeplatz le va-etvient des passants en plein centre de Bâle, baigné d’une lumière crépusculaire surréaliste. Certains clichés proviennent d’horizons plus lointains. Avec Coced, Lisa Dua explore les espaces de cohabitations en Russie tandis que Dominique Pichard entreprend un tour du monde du tatouage. Mention spéciale à Oualid Ben Salem et à son travail poétique sur l’immigration mais aussi à Ulysse de Sophie Dupressoir : dans une série commémorative, la lauréate du prix des professionnels envisage les plages normandes du débarquement sous l’angle du théâtre tragique. (C.T.) Rendez-vous – Image, du 4 au 30 avril à la Maison de la Région www.rdvi.fr Visuel : Viktoria, Lise Dua
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EXPO
C’est COAL ?
HORS FORMAT
À contresens
Dans le cadre du festival Éphémères#3, l’Espace culturel de Vendenheim a proposé à l’auteur associé Thierry Simon d’écrire un spectacle sur le lieu en luimême, qui interroge ses fonctions, ses enjeux artistiques et politiques, et ce qu’il représente pour les habitants de la commune. Contre-visite est un spectacle déambulatoire qui emmène les spectateurs à la découverte des endroits auquel ils n’ont jamais accès et où se construit pourtant la vie du lieu : bureaux, loges, espaces techniques… Aux commandes : le collectif Ephémère, constitué d’artistes d’horizons – danseurs, comédiens, musiciens – qu’on a pu voir par ailleurs sur le plateau, au cours de la saison. On suivra notamment la clown Mademoiselle Maria K et les excellents danseurs hip hop (mais pas seulement) Yvonnette Hoareau et Sébastien Vela-Lopez dans une pérégrination architecturale pleine de surprises, qui mêle gestes, paroles et vidéo. (S.D.) Contre-visite, les 11, 12 et 13 avril à l’Espace Culturel de Vendenheim www.vendenheim.fr Visuel : Le collectif Éphémère
Un nouveau cycle d’expo débarque au CEAAC ! Cette fois imaginé par le collectif COAL, spécialiste des questions esthétiques liées au développement durable qui, depuis 2008, donne de la visibilité aux artistes engagés. Lauranne Germond et Loïc Fel – originaire du Sundgau –, représentants du collectif et commissaires invités, déroulent ici la maxime « Think global, act local » en trois expositions qui s’étaleront jusqu’en 2016 : Systémique, Open Source et Hyperlocal. La première tente une approche globale de notre monde à travers diverses œuvres ancrées dans les domaines de la physique, des sciences, de la médecine, des finances ou de la géologie. L’idée ? Les artistes partent de phénomènes à partir desquels ils déroulent une narration subjective : l’histoire des phytoplanctons, d’une graphite se retrouvant dans la vessie d’une petite fille, de l’urée ou encore des minéraux. Une exposition passionnante qui remet l’écologie au centre de nos préoccupations. (C.B.) Systémique, jusqu’au 24 mai au CEAAC www.ceaac.org Visuel : Tue Greenfort, Milk demonstration, 2014
La culture n'a pas de prix
www.novomag.fr
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Cahier tendances
Visuel Myriam Commot-Delon & Alexis Delon / Preview Maison en verre, Râder à la Galerie Fou du Roi.
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Veste en cuir et soie, jupe-short et débardeur Rick Owens chez Algorithme La Loggia Lunettes de soleil Fendi x Thierry Lasry chez Opticiens Maurice Frères Sandales à talons bois et cuir Saint Laurent Paris chez Ultima2 Bague en or rose et brillants, collection Pois moi Roberto Coin chez Dayline Joaillerie
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mademoiselle Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon
Maillot de bain une pièce Rachel Pappo chez Alice Lange Le Boudoir – Pendentif en or jaune, brillant et pietersite sur cordon, modèle Pietersite Éric Humbert – Sandales à talons bois et cuir Saint Laurent Paris chez Ultima2
Robe Telima en viscose et coton Isabel Marant. Posé sur la chaise, petit sac seau en cuir Emmanuelle Saint Laurent Paris. Le tout chez Ultima Prêt-à-porter et Ultima2 Lunettes de soleil Daria Isabel Marant x Oliver Peoples chez Opticiens Maurice Frères. Bracelet Balenciaga chez Ultima.
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Veste Margaux en lurex argenté Maje aux Galeries Lafayette Pendentif en or rose et diamant poire, collection 360° La brune et la blonde chez Dayline Joaillerie. Porté en collier, élément décoratif La Villa 1901
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Top Livier en macramé de coton et jupe Jonquille en dentelle de coton ajourée Maje aux Galeries Lafayette. Sabots en bois et cuir Prada chez Ultima Prêt-à-porter. Au poignet, deux joncs en argent et or et charm en or, argent, verre et zircons, bracelet Essence Collection en argent et fermoir or, charms Intuition, Créativité et Espoir Pandora
Top en coton perforé Isabel Marant, short en jacquard de coton Iro chez Ultima Prêt-à-porter Bracelet et bague en or rose et brillants, collection Pois moi Roberto Coin chez Dayline Joaillerie
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Maillot de bain deux-pièces Anna Club by La Perla chez Alice Lange Le Boudoir – Sandales en daim Love Fringe Stuart Weitzman chez Ultima Pendentif en or rose et diamant poire, collection 360° La brune et la blonde et bracelet et bague en or rose et brillants, collection Pois moi Roberto Coin chez Dayline Joaillerie – Coussins et courtepointes en velours Caravane à La Villa 1901
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Mannequin Hélène M / Up Models www.upmodels.fr Coiffeur Alexandre Lesmes / Avila www.avilacoiffure.fr Make-up artist Jacques Uzzardi www.jacquesuzzardi.com Maquillage réalisé avec les produits M.A.C Cosmetics aux Galeries Lafayette www.maccosmetics.fr Post-prod Emmanuel Van Hecke et Camille Vogeleisen / Preview Assistant Antony Gaborit Mobilier et accessoires déco La Villa 1901 www.lavilla1901.fr
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Manteau ceinturé de cuir en tissu jacquard pailleté et blouse à manches courtes en coton lurex, les deux Manila Grace chez Vicino – Jean Harem Fendi chez Ultima Prêt-à-porter. Sabots en bois et cuir Prada chez Ultima2 – Lunettes Fendi chez Opticiens Maurice Frères - Joncs en argent et or et charm en or, argent, verre et zircons et un bracelet Essence Collection Pandora
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It’s a pleasure. Réalisation Myriam Commot-Delon Photographe Alexis Delon / Preview Assistantes photo et stylisme Claire et Ava / Preview Modèle Sacha
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1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 : Coupe-vent réversible La Comédie Humaine, sac en cuir Petit ami Meilleur Ami, bracelet en lapis-lazuli dépoli Tateossian, écharpe brodée main en lin Altea, slip en coton Le Slip français, bretelles Albert Thurston, le tout chez Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs – 03 90 22 37 69 7 + 8 + 9 : Tennis en cuir National Standard, bougie parfumée Maison Maison, bouteille d’eau Evian, le tout chez Curieux? – 6a, quai Kellermann – www.curieux-store.com 10 + 11 : Sneakers slip-on en coton G-Star Raw, casquette de baseball en denim de coton recyclé G-Star Raw For The Oceans – 9, rue du Dôme – www.g-star.com 12 : Lunettes solaires Oliver Peoples chez Optique Jacques Marmet – 9, rue des Hallebardes – www.optique-marmet.fr 13 : Bermuda imprimé palmiers Superdry – 10, rue des Grandes Arcades et place Dauphine, CC Rivétoile –www.superdry.fr
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Gilet loose, t-shirt en coton et lin, pantalon sarouel en lin et élasthanne à ceinture lien en cuir Transit, collier Daniele Basta, le tout chez Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs revenge-hom.com Derbies Cox à bout golf et perforations latérales, semelle Trapper transparente Ateliers Heschung www.heschung.com
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1 + 2 : T-shirt imprimé et bermuda en coton G-Star Raw – 9, rue du Dôme – www.g-star.com 3 + 4 + 5 + 6 + 7 + 8 + 9 + 10 : Savon liquide bio Stop The Water, porte-carte en cuir Carré Royal Paris, carnet rechargeable fait en France La Compagnie du Kraft, magazine Boycott, vase cactus en céramique Serax, montre à bracelet bi-matière Komono, thé vert n°8 Les Jardins de Gaïa, caleçon imprimé camo en coton bio The White Briefs, le tout chez Curieux? – 6a, quai Kellermann – www.curieux-store.com 11 + 12 : Sneakers et t-shirt à motif papillon Rockstud Valentino, les deux chez Ultima et Ultima Prêt-à-porter – 8 et 4, petite rue de l’Église – www.ultima-mode.com 13 : Lunettes solaires SL18 Saint Laurent Paris et lunettes de vue I-Metal imprimées camo Italia Independent, les deux chez Opticiens Maurice Frères 40, rue des Hallebardes –maurice-freres.com 14 + 15 : Porte-clefs en laiton Areaware, coffret Tactility Aesop, les deux chez galerie Fou du Roi – 4, rue du Faisan –www.fouduroi.eu
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Veste, camisole en popeline rayée à col rond et zip côté, bermuda imprimé et derbies en toile jacquard, le tout Paul Smith Main Line chez Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com
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1 : Veste col officier à fermeture aimantée Sébastien Blondin chez Revenge Hom – 4, rue du Fossé des Tailleurs – revenge-hom.com 2 : Coupe vent G-Star Raw – 9, rue du Dôme – www.g-star.com 3 + 4 + 5 + 6 + 7 : T-shirt Kris Van Assche, parfums 1725 et 1899 Histoires de Parfums, charms porte-bonheur en argent et diamants bruts sur cordons de soie et agates noires non polies Catherine Michiels, sneakers jaunes Philippe Model et sneakers noirs et blanc (existent aussi entièrement noires) Rick Owens x Adidas, short en molleton de coton Philippe Plein, le tout chez Algorithme La Loggia – 6, rue Gutenberg –www.algorithmelaloggia.com 8 + 9 : Magazine Wad, chaussettes Bonne Maison, les deux chez Curieux? – 6a, quai Kellermann – www.curieux-store.com 10 : Lunettes de vue en acétate imprimé géométrique Alain Mikli chez Optique Jacques Marmet – 9, rue des Hallebardes – www.optique-marmet.fr
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Hoodie en molleton de coton tacheté Marc Newson x G-Star Raw et jean Arc 3D slim G-Star Raw 9, rue du Dôme – www.g-star.com Montre chronographe Irony X-Lite, modèle Lemon Squash, Swatch 12, rue des Hallebardes www.swatch.com
108 Zut ! Tendances § Dressing
Come As You Are
PAR JULIEN PLEIS PHOTOS HUGUES FRANÇOIS
Bienvenus chez Léa, modeuse caméléon qui pique çà et là ses inspirations et use de ses doigts de fée pour créer son style propre, entre élégance et exubérance.
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Passeport mademoiselle ! Léa Frey, 27 ans, je suis infirmière en chirurgie. Je partage ma vie entre Strasbourg et Paris. Je passe aussi beaucoup de temps à la campagne, chez mes parents, où je me ressource. C’est quoi ta mode ? Je suis à la croisée des mondes. Je peux autant craquer sur des pièces très classiques de grandes marques que dénicher un accessoire super décalé dans une friperie. En fait, je ne rentre dans aucune case mais si je devais donner une définition de mon style ce serait quelque chose comme casual chic. Les influences ? J’ai la chance d’avoir une mère et une grand-mère qui m’ont transmis la passion de la couture. C’est quelque chose de très important pour moi et qui influence beaucoup la manière dont je vis la mode. Je fais très attention aux matières et aux finitions, un beau tissu bien coupé avec des coutures impeccables, ça change tout. J’adore également les visuels très marqués, que ce soit par les sequins, les imprimés, ou les mixes de couleurs. Pêle-mêle, les marques phares qui me viennent sont : Lanvin, Fendi et Moschino. Ton parcours shopping ? Comme je fais la majorité de mes fringues moi-même, j’achète avec parcimonie. Les basiques ce sera chez COS, pour leur sobriété et leur qualité. Mais ma boutique favorite à Strasbourg, c’est la mercerie du Bain-aux-Plantes, un véritable paradis pour couturière. J’achète aussi mes tissus à Paris au Marché Saint-Pierre, dans le 18e, ils ont un choix dingue.
“ Comme je fais la majorité de mes fringues moi-même, j’achète avec parcimonie.” Un fashion faux pas ? Oh là, j’ai dû en faire des tas ! C’est inévitable quand on teste des trucs et qu’on joue avec les codes… Je crois qu’il ne faut pas trop se prendre au sérieux avec ça, ce qui est hype aujourd’hui sera honteux demain pour finir par revenir dans cinq ans. Bon, il y a quand même des limites, carton rouge absolu sur le collant couleur chair.
110 Zut ! Tendances § News Bijoux
Brillez, et puis zut !
Magique, exotique, hypnotique : ce printemps s’annonce captivant.
PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Luxuriant
Fabuleux
Rayon bleu
De subtiles nuances vert d’eau, des bracelets en cuir tressé et des charms en quartz synthétique facetté, cet été Pandora nous transporte vers des rivages lointains. Une nouvelle collection où les charms et bagues serpents ne demandent qu’à onduler sur une peau caressée de soleil, où les palmiers imposent leurs lignes graphiques. Subtilement piquetés d’oxydes de zirconium brillant de mille feux, il ne manque plus qu’un décor tropical pour combler tous nos désirs d’exotisme.
Brise printanière chez Swatch. Cette montre a tous les ingrédients magiques pour être adoubée par Samantha et sa délicieuse mère Endora, les deux personnages de la cultissime sitcom Ma sorcière bienaimée ! La recette ? Un voile de luxe, une pincée de paillettes et vous allez pétiller, étinceler et éblouir les simples mortels. Le résultat est brillant : un cadran rose doré qui s’associe à un bracelet en silicone semi-transparent pailleté.
La collection Givre du joaillier Eric Humbert s’étoffe cette saison d’une version azur hypnotique. Sertie d’une opale, son dessin organique en est sublimé. Une ligne symbolisant toute la créativité de ce joaillier singulier, baigné de voyages lointains et dont les sources d’inspiration, quand elles ne sont pas nourries par ses racines alsaciennes, s’échappent vers des contrées fascinantes.
Bracelets, charms et bague serpent, collection été 2015 Pandora Pandora 23, rue du Dôme www.pandora.net
Montre Swatch modèle Pink Glistar, existe aussi en version pailletée or et en version blanche avec bracelet à double tour Swatch Store 12, rue des Hallebardes www.swatch.com
Bague Givre en or jaune et opale Composition aussi disponible en boucles d’oreilles Existe en version or blanc ou rhodié noir, avec ou sans pierre Joaillerie Éric Humbert 46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com
83 Grand’rue / 67000 Strasbourg 03 88 23 29 22
gloss prêt à porter féminin
Rue de l’Écurie | 67000 Strasbourg | 03 88 22 67 82
Prêt à porter féminin
Modèle Luisa Cerano
ANNETTE GÖRTZ PIANURASTUDIO LUISA CERANO MANILA GRACE TWIN SET MARCCAIN LIU.JO
6, rue Frédéric Piton Strasbourg 03 88 23 19 39
112 Zut ! Tendances § Orbite
Les détails qui tuent PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Des nouveautés P/É 2015 qui nous mettent en émoi. Juste, affutée et abordable, la capsule Marius et Léonie x Version Originale aux Galeries Lafayette.
Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com
Les codes / Léonie Hostettler et Marius Borgeaud – jeune duo ayant fait ses armes chez Nina Ricci auprès d’Olivier Theyskens – nous livrent une garde-robe moderne mais un brin délurée. Les détails / Les franges fouettent le dos d’un perfecto, la saharienne perd ses manches (amovibles), le trench se porte avec un jean flare et les découpes et perforations apportent sophistication et raffinement.
La campagne G-Star Raw shootée par Ellen Von Unwerth. Du denim star, des clichés en noir et blanc, du grain et un résultat dirty et diablement patiné.
G-Star Raw 9, rue du Dôme www.g-star.com
Les codes / Les visuels, accompagnés du hashtag « tightorwide » invite les internautes à se poser la question : quel est mon jean préféré ? Skinny, loose, brut, baggy, boyfriend ou tapered ? Les détails / La matière. Du denim usé, aussi déglingue que le décor dans lequel la photographe allemande a shooté les jeans G-Star.
114 Zut ! Tendances § Flash Mood
Up to date PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Une renaissance luxuriante et monomaniaque Dressing Androgyne et subtile, la collection printemps-été One Step mixe à merveille motifs floraux et dégaine boyish. Où ? Boutique One Step 3, rue du Dôme www.onestep.fr
Vertige Plant wall est un nouveau treillage graphique pour faire filer droit ses plantes grimpantes. Où ? Chez Ferm Living www.fermliving.com
Claquettes Pour fêter le printemps on sort ses orteils et on les couvre de magnolias en fleurs. La marque ? Givenchy. Où ? Chez Ultima 8, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com
Expo
Motif star Pot plant est notre imprimé préféré de la collection Main Line de Sir Paul Smith. Le + ? À retrouver aussi sur des chemises. Où ? Chez Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com
On file à Paris s’enivrer de l’univers de Piero Fornasetti, un artiste toucheà-tout, génial, théâtral et follement fantaisiste. Le + ? Plus de mille pièces exposées dont cette étude de foulard datée de 1950, pile dans la tendance bucolique de la saison. Où ? Expo Piero Fornasetti, La folie pratique, jusqu’au 14 juin aux Arts décoratifs (Paris 1er) www.lesartsdecoratifs.fr Piero Fornasetti, Uccelli, épreuve d’impression, couleur sur papier, projet pour un foulard de soie, 1950
www.thestyleoutlets.fr
LE STYLE tout simplement PLUS DE
100 GRANDES MARQUES À PRIX RÉDUITS* TOUTE L’ANNÉE
Roppenheim The Style Outlets vous propose de vivre une expérience shopping exclusive, dans un lieu unique à l’architecture inspirée d’un village alsacien. Toute l’année, plus de 100 grandes marques internationales de prêt-àporter, chaussures et accessoires vous proposent leurs collections à des prix réduits de -30% minimum*
A 30 MINUTES DE STRASBOURG A35 DIR. KARLSRUHE / SORTIE N°56 ROPPENHEIM Lundi - Samedi : 10h00 - 19h00
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In progress
Zut ! Tendances § Flash Mood
PAR MYRIAM COMMOT-DELON / ILLUSTRATION ISAAC BONAN / PHOTOS PREVIEW
Le tailleur alsacien Xavier Hédoire nous livre sa dernière création en kit. Adieu monochromie et monotonie, cette saison, le costume délaisse la rayure au profit du carreau. Décryptage.
Le nœud papillon Réversible et coupé dans un jacquard de soie double face. Numéroté et brodé main, il est la marque de fabrique de Xavier Hédoire.
La chemise Preppy en popeline de coton, une toile légère et soyeuse.
Le costume Taillé dans un Seersucker de coton et soie imprimé. Presque classique en échantillon, il frôle l’excentricité utilisé en all-over. La veste est droite, à deux boutons, près du corps. Sa carrure suit la courbure naturelle des épaules et elle est non doublée pour s’adapter à une sortie estivale. Revers en pointe, deux poches à rabats en biais et une fente dos viennent finaliser cette veste légère et versatile. Le pantalon est court et fitté, sans pli. Face A, deux poches en biais parce qu’il n’est pas interdit de négligemment y glisser une main. Face B, deux poches arrières. À porter avec une paire de bretelles Albert Thurston (en vente chez Revenge Hom).
Les boutons En Corrozo, un ivoire végétal. À l’instar des boutonnières brodées, les détails sont sélectionnés dans une palette de couleurs intenses. Xavier Hédoire / Sur Mesures 30, rue du Vieil Hôpital www.xavierhedoire.com À suivre… Dès le 24 avril (le délai de fabrication pour du « sur mesure »), vous pourrez découvrir le costume finalisé sur le site internet Zut ! www.zut-magazine.com
André Benitah la Brune et la Blonde Christofle Roberto Coin dinh van Eternamé Garaude Isabelle Langlois Susie Otéro
3, petite rue de l’Eglise | Strasbourg +33 (0) 3 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com
Arts de la table Luminaires Tissus Papiers peints Petits mobiliers Textiles Objets décoratifs Idées cadéaux!
Vase Ruutu (Ronan et Erwan Bouroullec, Iittala)
5 quai des Pêcheurs, 67000 Strasbourg · Tél. 03 88 22 08 03 · info@lamaisonscandinave.fr www.lamaisonscandinave.fr · Horaires d’ouverture: mardi – samedi 10h – 18h30
118 Zut ! Tendances § Street
Urban Styles RÉALISATION CAROLINE LÉVY PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
James 35 ans Barbier indépendant Parfaitement taillée, la barbe épaisse et la moustache cirée du prodige du ciseau font partie intégrante de son personnage de dandy cool. La redingote est de sortie ainsi que sa paire de Grenson, le tout associé à un t-shirt à l’effigie d’un célèbre mouvement de barbiers anglais. La boucle – de barbe – est bouclée ! Ton titre pour t’habiller le matin et brosser ta barbe ? Cut my wings de Seasick Steve.
Les mâles strasbourgeois succombent eux aussi à la tendance hipster : ils portent la barbe décomplexée et nous révèlent leurs adresses de barbiers. To beard or not to beard ?
CANALI* ALLEGRI VA N L A A C K* CERRUTI H E N RY C O T T O N ’ S CHURCH’S H A C KE T T CORNELIANI* S MA LT O CANADA GOOSE
24 rue du Vieux Marché aux Grains Strasbourg / 03 88 75 54 88 sarl-tinhoe@orange.fr * P o s s i bi li té de pri s e s de me s u re s
120 Zut ! Tendances § Street
Urban Styles
Simon
Pierre
Kevin
29 ans
24 ans
30 ans
Étudiant en Arts du Spectacle Une allure presque débraillée pour cet étudiant en théâtre qui ose le bermuda dès les premiers rayons de soleil. Plus hirsute qu’hipster, il accompagne sa barbe rousse décalée d’une casquette omniprésente. Si le ridicool ne tue pas, il rend plus fort !
Barista Le créateur du salon de thé du moment What The Cake arbore un look plutôt sombre rehaussé de tattoos colorés. Kevin affiche aussi une barbe travaillée et soignée. Entre cheesecakes et cupcakes, ses douceurs sont au poil !
Graphiste & DA Avec l’attirail complet du cycliste, cet amoureux de fixie ne lésine pas sur le matériel de pro même pour aller au boulot : des souliers spécialisés au cadenas Kryptonite customisé en passant par le sac de postier de rigueur. Le barbu sait se déplacer aussi vite que son ombre ! Ton titre pour t’habiller le matin et brosser ta barbe ? Space oddity de David Bowie.
Ton titre pour t’habiller le matin et brosser ta barbe ? Les Nuits d’été, cycles de mélodies de Berlioz.
Des barbiers à Strasbourg
Ton titre pour t’habiller le matin et brosser ta barbe ? Drag the waters de Pantera, mais vraiment quand j’ai la tête dans cul ! [sic] www.whatthecake.fr
Eli S. Barber & Shop 16, rue Oberlin 06 12 70 19 51
Le Barbier de Monsieur 16b, rue du Sanglier 07 83 46 97 71
Le Barbier de la Petite France / Libr’Hair 6, rue des Dentelles 03 88 16 25 92 06 99 39 61 74
Men’s Hair Studio 7, rue de Berne 03 88 37 90 42
Concept store
Les essentiels du style, fabriqués en France
4 rue du Fossé des Tailleurs 67000 Strasbourg | 03 90 22 37 69
www.revenge-hom.com
Sébastien Blondin SS15 «High Light»
et en Europe avec soin.
122 SÉLECTIONS tendances
SHOPPING
WunderBoss La griffe allemande Hugo Boss se dédouble et monte d’un niveau pour investir désormais l’étage Femme des Galeries Lafayette dans un tout nouvel écrin. Cette saison madame Boss adoptera une allure presque monacale à l’élégance intemporelle joliment immortalisée dans sa campagne par l’artiste vidéaste Pierre Debusschere dans le désert marocain. (C.L.) Inauguration Hugo Boss Femme le 16 avril de 18h à 20h aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com
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20/20
Haut-vol
Visuel : Transit Uomo
Primée à Paris lors du dernier Salon international de la lingerie, Alice Lange Le Boudoir fait désormais partie des 100 meilleures boutiques de lingerie de France. À l’étage, on plonge les yeux fermés dans leur sélection hallucinante de maillots de bains. Le + ? Des conseils précieux pour nous guider vers la forme parfaite et une collection Eres 2015 à tomber. ( M.C.D.)
Alice Lange Le Boudoir 4, rue Outre www.alicelange-leboudoir.fr
ACCESSOIRES
Hello Spring ! Nouvelles marques hype + une collab : l’union fait la force cette saison chez Revenge Hom. 1 Lin, cotons patinés, palette ombrée flashée d’écume et dégaine loose chez Transit Uomo 2 Coupe sartoriale et Seersucker 100 % laine pour les divins smokings de Ly Adams 3 Imprimés urbains et coupes architecturales chez le créateur français Sébastien Blondin 4 Les chics trench – homme et femme – de la marque british Hanccok
5 La collab : Revenge Hom + le créateur du blog de mode masculine Be What You Wear (Jérémy Kohlmann, dandy patenté et accessoirement originaire d’Alsace) + Emilie Patine (coloriste surdouée travaillant pour des clients prestigieux comme Cortay ou Berluti) = 150 ceintures numérotées, en bleu, gris et marron. En vente à partir du 9 avril sur le blog BWYW, à la boutique et sur son e-shop. ( M.C.D.) Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs www.revenge-hom.com www.bw-yw.com
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HYPE
Boys only ? On sait désormais où traquer les t-shirts brodés de Maison Labiche. (M.C.D) Chez Curieux ? 6a, quai Kellermann www.curieux-store.com
NEWS
La vie en rose Campagne printemps-été 2014, William Wegman
OUTLET
Dog mythique Trussardi Jeans à Roppenheim The Style Outlets www.roppenheim.thestylesoutlets.fr
Pour compléter avec élégance la liste des marques désirables du centre de Roppenheim, la maison de couture italienne Trussardi vient de poser son lévrier emblématique en Alsace ! Avec sa ligne TJ, sa petite sœur plus casual, la griffe dirigée par Gaïa Trussardi, la petite-fille du créateur, insuffle une modernité à l’exigence inégalable. On redécouvre les anciennes collections qui ont du chien, et toujours dans l’air du temps, à prix tout doux ! (C.L.)
Un air de printemps s’abat sur la boutique Gloss depuis que les murs se sont colorés de rose poudré. Sur les cintres, c’est une avalanche de pastel, de corail, de bleu Klein, de bleu-vert… Place aux imprimés éclectiques de MKT Studio, See U Soon, Color Block ou Scarlett Roos pour un look ajusté entre chic et insouciante bohème. (J.T.) Gloss 26, rue de l’Ail 03 88 22 67 82
MODE
It-list
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Pianurastudio, Luisa Cerano, Anita Görtz, Marc Cain, Manila Grace, Twin-Set, la liste des marques exclusives distribuées dans la boutique multimarques Vicino est haute en couleur. Mention très bien pour Liu-Jo qui nous régale cette saison de délicieux tons rose et banane. (M.C.D.)
Vicino 6, rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39
30 rue du Vieil Hôpital 67000 STRASBOURG
0 3 9 0 2 0 3 9 0 4 www.xavierhedoire.com
ACCESSOIRES
Must have
Chez Ateliers Heschung, la derby se pare cette saison d’un bout golf argenté et d’une semelle gomme transparente. Brillant ! Information importante pour les maniaques raffinées : cette finition métallique n’est pas si fragile qu’on pourrait le croire puisqu’elle résistera aux éraflures grâce à un vernis
appliqué en tannerie sur un cuir de veau premium. Des souliers miroir juste parfaits pour un shoefie, non ? (M.C.D.)
Derby Cox disponible en deux coloris (argent/ blanc et silver/marine) e-boutique : www.heschung.com
NEWS
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Photo : Henri Vogt
Nouvelle aire
1 Chez One Step, l’écrin désormais immaculé de cette jolie griffe ultra féminine nous offre ce printemps une belle page blanche pour composer des looks frais et pile dans l’air du temps.
Photo : Henri Vogt
One Step 3, rue du Dôme www.onestep.fr
SHOPPING
Charmed Claudie Pierlot 2, rue des Juifs www.claudiepierlot.com
La jolie griffe parisienne a enfin sa boutique à Strasbourg et remplace désormais celle de Lilith, qui passe en face. On fond pour cette collection rafraichissante et colorée qui annonce un printemps exaltant ! (C.L.)
2 Chez Mona, les chaussures et accessoires profitent des beaux jours pour se mettre en scène dans un espace relifté. Une adresse précieuse où shopper pléthore de souliers tendances et créateurs à tous les prix. (M.C.D.) Mona, 83, Grand’Rue www.mona-mode.fr
15, Rue du commerce 67550 Vendenheim Face Ă la pyramide 03 88 97 65 65 strabourg@mobilierdefrance.com
Enfin Mobilier de France Ă Strasbourg ! lundi 14h-19h mardi-vendredi 10h-12h / 14h-19h samedi 10h-18h30
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TELEX
Sample Chez Optique Jacques Marmet, pour tout achat d’une paire de lunettes à votre vue, il suffira de susurrer Zut ! et l’on vous offrira une iSwatch (voir conditions en magasin) ! (M.C.D.)
EVENT
Project Runway
Alors que la marque Les P’tites Bombes arrive en fanfare à Rivetoile, d’autres bombes de grande taille – 1,72m minimum pour les filles ! – arpenteront le catwalk installé dans le centre de shopping, dans le cadre du casting Elite Model Look. Un concours ouvert pour la 1ère fois à la gent masculine,
où les recruteurs de la célèbre agence repèreront les mannequins phares de demain. Allez, on travaille sa démarche ! (C.L.) Casting mixte Elite Model Look, le 30 mai à Rivetoile 1, place Dauphine www.rivetoile.com www.elitemodellook.fr
Photo : DR
Optique Marmet 9, rue des Hallebardes www.optique-marmet.fr
DÉFILÉ
Queens of the Stone Age L’école Ort n’en finit plus d’être inspirée et propose cette année le thème Pierre-s pour fédérer les travaux de ses élèves. La pierre sous toutes ses formes sera notamment magnifiée dans les créations des étudiants du BTS Design de Mode, avec plus de 50 pièces qui défileront sur le podium de l’hôtel Hilton. (C.L.) Défilé BTS Design de Mode le 20 avril à 18h45 à l’hôtel Hilton École Ort, 14, rue Sellénick www.strasbourg.ort.asso.fr
#WEB #STRATEGIE #PHOTO #VIDEO #SOCIAL
AGENCE DE STRATÉGIE DIGITALE À STRASBOURG BLACKBLITZ.FR
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MODE
Lettres de noblesse
OUVERTURE
Belle parure
L’avenir est au concept-store et à la personnalisation pour Monsieur et Madame. La marque bretonne de jolies dessous Empreinte l’a bien compris ! Installée au pied de la Cathédrale, elle propose une collection de lingerie de belle facture pour les bonnets C et plus, complétée par une ligne de maillots de bain. L’exclusivité ? Se
faire customiser en direct une parure transformée par les conseillères expertes. Broderies, nœuds, perles et autres ornements délicats pour des pièces uniques. Délectable. (C.L.) Empreinte 28, rue du Dôme www.empreintelatelierlingerie.com
Le comble du luxe au quotidien : porter un jean millésimé avec ses propres initiales. La marque italienne Sartoria Tramarossa, pionnière en denim personnalisable et distribuée en exclusivité chez Dôme, permet d’apposer deux lettres ou chiffres en direct à la boutique ! (C.L.)
Sartoria Tramarossa chez Dôme 24, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 75 54 88
Les accesoires signature de vos intérieurs
OLIVER PEOPLES ALAIN MIKLI
Aimée.K Gallery, une sélection unique d’accesoires contemporains et intemporels... Que ce soit un coussin, un vase, un bougeoir, du nappage, des photophores, voire des fragrances, notre sélection répondra à vos envies de magnifier votre cadre de vie !
28 rue des Tonneliers 67000 Strasbourg 03 90 41 09 65
ANNE & VALENTIN CHANEL RAY BAN PAUL SMITH PAUL & JOE
OPTIQUE MARMET 9, rue des Hallebardes 03 88 32 39 61
optique-marmet.fr
Exposition Du 15 mai au 10 Juin 2015
Michael Thonet nous a toujours étonné ! 6 générations de savoir-faire...
Du 15 mai au 20 juin 2015, découvrez la rétrospective THONET, fabricant et inventeur des meubles en bois courbés et en acier tubulaires de style BAHAUS ainsi que leurs dernières créations. 197.Design, des concepts uniques sur 1600m² pour l’aménagement et agencement de vos espaces de vie !
197 Av. de Strasbourg - 67170 Brumath Autoroute : A4 sortie 48 - 03 90 29 50 40 www.197design.fr 197.Design & Weberlifestyle
Cahier lifestyle
Visuel Myriam Commot-Delon & Alexis Delon / Preview Maison en verre, Râder à la Galerie Fou du Roi.
134 Zut ! Lifestyle × Artisanat
Sur le papier PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
À l’origine fabrique de papier Beaux-arts, la papeterie Lana, installée à La Robertsau, mise plus que jamais sur ses 420 années d’expérience pour développer de nouveaux produits et draguer le secteur du luxe. Une véritable renaissance impulsée par le repreneur et PDG Lasse Brinck, qui résume : « Chez Lana, le papier, ce n’est pas juste du papier ». Le contraste est saisissant : quatre papetiers en bleu de travail entourent le blanc immaculé d’une large bobine de papier, laissant courir leurs regards et leurs mains sur sa surface lisse. Des gestes consciencieux, presque chorégraphiés, pour s’assurer que le papier ne présente aucun défaut. Plus loin, une machine applique ses tampons de chaque côté de l’emballage des ramettes qu’elle avale dans un vacarme assourdissant. Dans une chaleur étouffante, des hectolitres de pâtes à papier se déversent dans un monstre hybride long de plus d’une dizaine de mètres. C’est un véritable ballet qui se déroule devant nous, au cœur de ces bâtiments du XIXe siècle qui se succèdent en un gigantesque labyrinthe. Comme si le temps ne s’était jamais vraiment arrêté, réglé comme du papier à musique : les papetiers enchaînent leurs gestes sûrs, répétés mille, cinq mille fois ou plus encore. Certains sont là depuis plus de 30 ans et représentent la troisième ou quatrième génération. L’histoire défile : l’installation de la papeterie en 1872 se
devine à l’amoncellement de vieux outils et de pièces de mobilier qui côtoient du matériel informatique des années 80 et tranchent avec la modernité des affiches collées il y a peu. En 20 ans, rien n’a changé… ou presque : le vide de certaines salles annonce cependant de grands travaux. C’est l’un des indices du changement initié par le nouveau PDG Lasse Brinck, qui a repris la papeterie en octobre 2013 au terme d’un redressement judiciaire. Aujourd’hui, Lana renaît en s’appuyant sur des savoir-faire rares et, tout en prenant soin de conserver les précieux témoins de ses 420 années d’histoire, fait le grand ménage : 25 tonnes d’archives ont été jetées, signe d’un virage à 180°. Désormais, Lana se positionne sur le marché haut-de-gamme, et beaucoup de choses sont à reconstruire. « Je dis parfois que c’est une startup avec 400 ans d’histoire », s’amuse Fabienne Stadler, responsable du marketing et de la communication.
135 La machine hybride à table plate et forme ronde trône à l'entrée de l'usine
136 Artisanat × Papeterie Lana
Jouer sur ses spécificités « Ici, le papier se fait dans la lenteur, poursuit Fabienne Stadler. On travaille doucement pour avoir une qualité de papier unique. » Un choix qui tranche avec celui des précédents propriétaires, des grands groupes plutôt adeptes de la quantité et de la vitesse de production. Dans le catalogue de la papeterie, qui va encore être augmenté, on compte déjà 5 000 références de papiers répartis en collections. Trois d’entre elles sont symptomatiques de Lana nouvelle mouture : les papiers sécurisés, Lana Shapes et Lana Fil. Créées grâce au filigranage, les premiers présentent des motifs en transparence difficilement copiables sans cette machine gigantesque et très onéreuse trônant à l’entrée de la manufacture. Rare, elle est une spécificité de la manufacture et permet d’intégrer directement aux larges bobines de papier ces précieux filigranes qui viennent attester de son authenticité. Un savoir-faire essentiel et centenaire qui a été, depuis un an, appliqué aux emballages : Lana Shapes propose un carton filigrané ou même traversé de fibres visibles ou non visibles, de fils de sécurité ou encore de coutures, et vient répondre au problème de la contrefaçon qui touche massivement le secteur du luxe (parfumerie, vins, spiritueux ou même vêtements). « S’il peut être facile de dénicher des informations sur un produit et même de récupérer des données confidentielles en hackant le site d’une entreprise, c’est beaucoup plus difficile de copier un papier filigrané fabriqué sur une machine unique », précise Lasse Brinck. Alors que de nombreuses papeteries sont contraintes de sous-traiter ce procédé, Lana l’a intégré à sa chaîne de fabrication en profitant de la présence de Pascal Blot, maître-filigraneur ici-même depuis 35 ans. Mais le vrai coup de génie, c’est de proposer d’appliquer ces techniques à des supports de communication ou des boîtes qui, en plus d’être sécurisés, s’avèrent très esthétiques. Ça, c’est la spécificité de Lana Fil, qui semble promise à un avenir plutôt radieux. « Ce n’est pas juste du papier » « Au dernier salon PCD, référence en matière de packaging, tout le monde ne parlait que de Lana », raconte Fabienne Stadler, encore abasourdie de l’engoue-
Un rouleau filigraneur attend patiemment d'être utilisé
“ C’est une startup avec 400 ans d’histoire. ” ment suscité par Lana Fil. Cette créativité, initiée par Lasse Brinck et basée sur les savoir-faire ancestraux de Lana, a rapidement attiré de grandes maisons et de nouveaux partenariats. Outre les couvertures des éditions Grasset fabriquées ici, la papeterie Lana a conclu un partenariat avec les boutiques des Musées nationaux et teste de nouvelles techniques à partir des tombées de métier de grandes maisons, fournies par un tisserand, avec lesquels ils imaginent des boîtes raffinées. Ainsi, depuis un an, c’est toute une organisation et une culture d’entreprise qui se trouvent bouleversées. Des changements profonds amenés en transparence par Lasse Brinck qui pratique un management ouvert : les salariés ont droit à des séances hebdomadaires de massage, se réunissent quotidiennement pour que l’information circule en bonne intelligence et ont accès aux résultats de l’entreprise, se sentant dès lors plus impliqués. La communication interne est l’une de ses priorités et la communication externe participe de la formation d’un nouveau regard sur l’entre-
prise, autant de la part des clients que des salariés. Lana a adopté les codes du luxe : la preuve avec ses lookbooks et catalogues d’échantillons, mis en page par le studio strasbourgeois Horstaxe, qui affirment une identité attachée à l’artisanat, valeur dans laquelle de nombreuses grandes maisons viennent aujourd’hui se réfugier, en accord avec le besoin d’authenticité grandissant des consommateurs. Lana cherche également à interagir avec son territoire et à y imprimer sa présence. Création d’un espace de résidence pour les artistes ? Partenariat avec des écoles d’art ? Les idées fusent à une vitesse folle. Après des années de succès dans le domaine de l’édition, Lana écrit une nouvelle page de son histoire déjà précédée par une toute nouvelle renommée. Une renaissance. Lana, papiers spéciaux 139, route de la Wantzenau www.lanapapier.fr
137 En transparence Perché en haut d’un étroit escalier, l’atelier de filigranage regorge de curiosités bien gardées par le maître de ces lieux : Pascal Blot, le dernier maître filigraneur, chez Lana depuis 35 ans. Curieux de nature et mu par le défi, il est l’homme sur lequel Lana peut compter pour se lancer toutes sortes d’expérimentations. « Un génie », selon ses collègues, qui s’est lui-même fabriqué un miniventilateur animé par l’énergie solaire. Du génie, il en faut pour
Les toiles et leurs galvas (motifs) sont entreposées avant d'être fixées sur le rouleau filigraneur
exercer le métier de filigraneur naviguant à la croisée du dessin, de la mécanique, de la chimie et de la physique. « Personne ne fabrique d’outils ou de machines de filigranage, il faut donc qu’on les invente », explique-t-il. Pourtant, Pascal Blot n’a jamais un mot plus haut que l’autre et si on l’écoutait, on pourrait croire qu’il est ici un peu par hasard : « J’ai fait une école d’ingénieur puis j’ai été dessinateur industriel et voilà, je me suis retrouvé filigraneur. » Un hasard dont on doute en l’entendant énumérer tous les procédés menant à la fabrication des « galvas », ces tampons de métal appliqués sur le papier : commande numérique pour la fabrication des moules, chimie, électrolyse, soudage à la main… la liste des opérations complexes est longue avant que le rouleau filigraneur ne vienne apposer ses poinçons directement dans la pâte à papier. Un travail d’orfèvre – qui vient sécuriser ou esthétiser le papier – que Pascal Blot ne cesse de remettre en question au gré des motifs et innovations. « Le jour où l’on croit que l’on a fait un beau filigrane, c’est fini. On peut toujours faire mieux », termine-t-il. Un savoir et une approche qui se perdent…
138 Artisanat × Papeterie Lana
Lana La timeline 1590 — Dans les Vosges, non loin d’un site gallo-romain appelé Villa Lana, Demenge Harlachol construit une roue à papier. Lana est née. 1664 — Premier livre imprimé sur Vergé. Au cours des 17e et 18e siècle, la papeterie Lana se démarque par son savoirfaire, notamment en matière de filigranage. 1872 — Création d’une nouvelle usine, la « Nouvelle manufacture de papier », à La Robertsau. 1925 — L’usine porte désormais le nom « Papeterie de la Robertsau » et devient la première à fabriquer des papiers graphiques haut de gamme. 1985 — Le groupe AussedatRey rachète la papeterie, qui devient en 1989 une branche d’International Paper. 1995 — Rachat du site par International Paper. 2002 — Naissance de Lana, manufacture de papier. 2005 — Premier redressement judiciaire. 2007 — Lana est rachetée par le groupe allemand Hahnemühle. En parallèle, naissance de Lana, papiers spéciaux. 2013 — Deuxième redressement judiciaire, la chambre commerciale du tribunal de grande instance valide le plan de reprise du Danois Lasse Brinck. 2014 — Lasse Brinck devient Président Directeur Général. En haut : un rouleau de papier En bas : la pâte à papier dans le pulpeur
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Affirmer sa différence Sans exagérer, Lasse Brinck, Danois de 48 ans, est le sauveur de Lana. Il a découvert la papeterie par l’intermédiaire d’une amie avocate alors qu’il cherchait justement à tester ses talents de repreneur. Un PDG confiant en la révolution de son entreprise, qui privilégie désormais les petites séries et la flexibilité. Pourquoi avoir décidé de repositionner Lana ? Avec une petite usine comme la nôtre, il n’est pas possible de se placer sur un marché de commodités [produits de consommation courante, ndlr]. Les grandes usines produisent 500 000 tonnes de papier ; face à ça, on ne peut être compétitif. Il faut travailler sur ce que Lana est en mesure d’offrir : une flexibilité sur des petits volumes, ce que les grands groupes ne peuvent pas se permettre. Ce qui aurait pu être un défaut est finalement envisagé comme un atout… L’avenir de Lana, ce sont les petites gammes qui permettent une créativité plus grande. Le rêve sur une chaîne de production, c’est d’avoir une grosse commande : durant cinq jours, on fabrique le même papier. Désormais, il ne s’agit plus de se concentrer sur les volumes produits et la vitesse de la machine mais plutôt sur notre capacité à rapidement changer de type de papier, de technique ou de grammage tout en évitant au maximum les pertes. Depuis mon arrivée, nous les avons réduites de 35%, et ce n’est que le début ! C’est un vrai challenge car cela remet en question l’organisation même de l’entreprise.
Justement, face à ces changements, quel est votre style de management ? Je suis très ouvert et transparent. J’ai soutenu la mise en place de Lean, projet qui s’appuie sur plusieurs axes (l’exception, la qualité, la flexibilité, l’innovation, la communication, la transparence ou encore l’image) et remet le client au cœur de la réflexion. Tout ce que nous faisons, nous le réfléchissons en terme de valeur que nous apportons à nos clients. Nous communiquons beaucoup entre l’administration et la production, pour échanger et analyser notre situation, je cherche aussi à instaurer différents degrés de management pour plus de clarté. J’estime que la mise en place de toutes ces nouveautés prendra trois ans.
Fin 2015, l’investissement s’élèvera à 2 millions d’euros : quels sont vos projets ? Ils sont nombreux, mais le chantier le plus immédiat est celui de l’espace : nous allons réduire le terrain de 37 000 à 22 000 m2, changer plus de 4 500 m2 de toiture, ce qui est nécessaire pour sécuriser le site. Ensuite, il faudra développer les capacités des machines, leurs technologies, investir dans de nouveaux systèmes informatiques, former à la polyvalence et au management : le savoir-faire mais aussi le savoir-être ! Il reste beaucoup à faire…
140 Zut ! Lifestyle × Sons
High Fidelity PAR JULIEN PLEIS PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Ivann Cazali nous ouvre les portes de son temple, Le Salon Acoustique, afin de partager sa passion du beau son. Il y distille ses précieux conseils et compose des systèmes audio de pointe, sans jamais perdre de vue la finalité première : le plaisir de l’écoute.
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« L’important, c’est l’émotion ! Évidemment, on peut parler de choses très techniques, mais je ne crois pas que l’essentiel soit là. » Ivann Cazali résume ainsi sa façon d’aborder son métier. Une philosophie à contre-courant de l’image high tech de la hi-fi haut de gamme. Du simple casque à l’ampli dernier cri, tout semble d’abord affaire de technologie : les objets que propose Ivann relèvent de la mécanique de précision, avec quelques incursions dans la science-fiction. Malgré tout, il opte pour une approche plus humaine, presque charnelle, pour aider les mélomanes à choisir leur dispositif d’écoute. Au lieu de jouer au geek élitiste en parlant d’impédance, de drive-units ou de réponse en fréquence, il préfère viser au cœur (avant même les oreilles). « Trouver le son le plus pur, le plus parfait, c’est chouette, mais il est beaucoup plus intéressant d’atteindre l’accord acoustique qui ravira chaque auditeur selon sa propre sensibilité. » Dans cette optique, il essaye « d’éduquer » ses clients et de les guider dans une approche plus personnelle de l’équipement de leurs rêves : « Certains arrivent avec des disques de classique ou de jazz super pointus pour tester le matériel qu’ils envisagent d’acheter, alors que ce ne sont pas du tout les genres de musiques qu’ils écoutent chez eux. Je préfère qu’ils se fassent une idée par rapport à ce qu’ils écoutent réellement. » Intervient alors l’aspect pratique du conseil d’Ivann : armé de son panel d’appareils et de marques, il assemble et recompose les différents éléments en fonction de leurs empreintes sonores, jusqu’à atteindre
l’équilibre voulu. Et ce n’est pas une mince affaire tant les possibilités sont infinies. Chaque ampli, chaque lecteur et chaque enceinte a sa propre signature, sa propre patte. « La difficulté, c’est de trouver la configuration la plus juste en terme de rendu, qu’on s’oriente vers des sonorités très chaudes et profondes ou qu’on soit au contraire à la recherche de quelque chose de très percutant et incisif. » De plus, comme en cuisine, même avec les meilleurs ingrédients du monde, les couacs sont toujours possibles : « Certaines
composantes ne s’aiment pas », préciset-il, toujours soucieux de créer une synergie entre les éléments d’un ensemble. La preuve avec cette session d’écoute qu’il nous a organisée, afin de replonger dans certains de nos morceaux cultes et de nous confronter à des relectures uniques de mélodies pourtant maintes fois entendues. Un régal ! Le Salon acoustique 19a, avenue de la Paix www.salon-acoustique.com
142 Sons × Le Salon acoustique
L’écoute Serge Gainsbourg, Ballade de Melody Nelson, 1971 (CD remastérisé) Testé sur les deux dispositifs, l’effet de stupéfaction reste le même : la guitare acoustique, la ligne de basse, tout se découpe à merveille dans ce morceau tout en calme et profondeur. Mention spéciale au système n°2 où, comme s’il susurrait au creux de l’oreille, Gainsbourg déroule une voix plus chaude et malicieuse que jamais. Led Zeppelin, Kashmir, 1975 (pressage vinyle original) La version originale est restée telle qu’elle est née : acide et métallique, spécialement sur le système d’écoute n°1. La voix de Robert Plant y paraît toujours au bord de la rupture, comme un cri d’agonie. Mais l’énergie est là et la dimension épique du morceau met toujours la même claque. Joy Division, She’s Lost Control, 1979 (CD remastérisé) Le système n°2 offre un plaisir absolu ! Frisson au moment où démarre cette ligne de basse étrange et hypnotique. Douce et nerveuse à la fois, elle offre un contraste total avec la voix caverneuse de Ian Curtis, tout en écho sentencieux. On succombe… W.A. Mozart, extrait du Requiem, Confutatis (sous la direction de Nikolaus Harnoncourt), 1982 (CD) Mozart rendu presque effrayant par le système n°1 et son ampli vigoureux : des voix masculines au sommet de leur puissance face à une partie féminine presque fantomatique, sur une instrumentation saccadée.
Metronomy, The Upsetter, 2014 (vinyle)
Le matériel
C’est bon de redécouvrir la fraicheur de la pop et de réaliser que, derrière, se cache une telle précision dans l’instrumentation. Sur le système n°2, les nappes électroniques s’immiscent avec justesse dans la partition. Un ensemble fidèle à une musique cool, avec un rendu chatoyant dans les basses.
SYSTÈME N° 1
Fugu, The Best of us, 1999 (vinyle, version ré-orchestrée 2014) Là, c’est Retour vers le Futur, la sensation d’écouter les Beach Boys période Smile. Une voix claire et haut perchée une instrumentation tout en ambiance californienne 60’s – flûtes et trompettes – et une batterie très crue. Petite préférence pour le système n°1, plus brut et mordant.
– Amplificateur Rotel RT-12 – Lecteur CD NAD c546 – Enceintes Bowers & Wilkins CM6 S2 – Platine vinyle Pro-Ject Debut Carbon
« Un ensemble très polyvalent et empreint de précision, jamais fatigant, mais capable d’être pêchu quand la musique le demande. » SYSTÈME N° 2
– Amplificateur Devialet 120 – Lecteur CD Naim CD5 XS – Enceintes AperturA armonia – Platine vinyle VPI traveler
« Ici, on oublie complètement la présence des enceintes. L’écoute est très douce avec un excellent rendu des acoustiques de salles. »
Vos aménagements « outdoor » depuis 20 ans en Alsace conception - réalisation - entretien 173, rue du Maréchal Foch BP 51006 - 67380 Lingolsheim Tél : 03 887 887 02 Fax : 03 887 885 60 espacespaysagers@wanadoo.fr www.espaces-paysagers.fr
144 Zut ! Lifestyle × Design
C’est tout nouveau ! PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Design, déco, boutiques… Zut ! vous dévoile ses coups de cœur du printemps.
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Poésie Nordique La marque finlandaise Iittala, spécialisée dans les arts de la table, est distribuée en exclusivité à Strasbourg chez Anita Gardelliano, l’âme nordique de la boutique La Maison Scandinave. 1 — La collection de vases Ruutu signée par les designers français Ronan et Erwan Bouroullec. Un chef-d’œuvre de simplicité et une prouesse technique : 10 modèles, 5 tailles et 7 coloris conçus pour créer sa propre composition. Ronan & Erwan Bouroullec
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2 — L’artiste finlandais Klaus Haapaniemi a dessiné Tanssi, une collection de vaisselle inspirée par le décor d’un opéra tchèque. Chamarrée jusqu’à l’overdose, elle tranche avec la tendance épurée actuelle. Un télescopage original à retrouver sur des mugs, assiettes et objets décoratifs. 3 — À l’occasion de l’anniversaire de la naissance du prolifique sculpteur et designer finlandais Tapio Wirkkala, Iittala réédite Wirkkala 2015, une série de bouteilles produites entre 1959 et 1968. À utiliser comme soliflore ou carafe, leurs lignes pures sont d’une modernité fracassante. À partir du 11 avril à La Maison Scandinave 5, quai des Pêcheurs www.lamaisonscandinave.fr
Artisanal Regain des couleurs terre cuite — Openfield Carrelage Tierra Collection, en céramique, design Patricia Urquiola Mutina chez Forgiarini www.forgiarini.net — Tronc Vase Tree Trunk en céramique, design Richard Woods Wrong for Hay à la Galerie Fou du Roi www.fouduroi.eu — Galets Set de 3 plats Namasté, en mélamine, design Jean-Marie Massaud, Kartell chez Quartz Mobilier Contemporain www.quartz-design.fr
146 Zut ! Lifestyle × Design
Super moderne
Photos : Amandine Paulandré
Ligne Roset réédite les principales pièces de la toute première collection de Pierre Paulin, créée dans les années 50.
L’ovni Repérées pour Zut ! par l’architecte d’intérieur strasbourgeoise Edith Wildy de la galerie Fou du Roi lors de la dernière Design Week à Paris : les lampes Sputnik de l’artiste et photographe Julie Lansom. S’inspirant d’un modèle en vogue dans les années 60 (on note aussi un air de famille avec la Spider chair de Pierre Paulin), ces pièces uniques en bois et fil mercerisé de couleur sont réalisées à la main dans son atelier parisien. À commander sur son site : www.julielansom.com
Exposés en février-mars 1953 au Salon des Arts ménagers, dans la section du Foyer d’Aujourd’hui, ces meubles sont toujours aussi désirables et d’une indéniable élégance nordique. Des pépites pour les amoureux du design fifties. Formé à l’École Camondo puis chez Pierre Guariche, Pierre Paulin, auteur de meubles organiques et sculpturaux comme de l’agencement des bureaux de l’Elysée, avait pour référence Le Corbusier, Charles Eames, Aalvar Aalto, l’architecture traditionnelle japonaise et le design scandinave... Bref, tout ce que l’on aime par dessus tout aujourd’hui ! Classique et précurseur, visionnaire et moderne… il cherchait la forme juste et le bon équilibre pour chacun de ses meubles. D’où la difficulté de choisir entre sa banquette Daybed en hêtre et noyer américain, son Secrétaire mural, le canapé et le fauteuil Archi (1962) ou encore l’étagère Fil (1972). De « vrais » meubles d’aujourd’hui. Pierre Paulin chez Ligne Roset x Elastabil 8, quai Kellermann www.ligneroset.fr
Outdoor
Living
by
www.julien-rhinn.fr Architecture Terrasses
-
d’exterieur Installations
-
Jardins
éphémères
148 Zut ! Lifestyle × Design
Festif, non ? Chez l’éditeur Rodet, suite de la collection en collaboration avec les designers alsaciens Fred Rieffel et V8 designers.
Visuel Vincent Sheppard
Portemanteau Le Saint, design Fred Rieffel, édition Rodet, disponible en 6 couleurs. www.rodet-home.net
La folie botanique Photo : Alexis Delon / Preview
Sur papier peint ou en pot, impossible de résister à la vague verte. Les stars de cet été ? Les palmiers, les cactées et les plantes grasses. — Sur papier peint Référence Bamboo BP 2139, Farrow & Ball 1, rue de la Nuée Bleue eu.farrow-ball.com
Visuel Farrow & Ball
— Le bon mix ? Associer une plante XXL avec les nouvelles suspensions en rotin de Vincent Sheppard. 3 modèles disponibles, chez Lisème Home www.deco.liseme.com — En pot Bruno Schnebelen, fleuriste pépiniériste strasbourgeois, loue aussi ses plantes pour des événements. Atelier floral Sensation Nature www.sensation-nature.fr
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Inga Sempé Inga Sempe © SofiaSanchez-MauroMongiello
Née dans une famille d’artistes – fille de l’illustrateur Sempé et de la peintre Mette Ivers –, compagne de Ronan Bouroullec, elle a déjà tout d’une très grande dame du design français ! On aime son regard poétique et optimiste sur les objets et le mobilier, et sa réflexion ingénieuse et délicate se ressent dans toutes ses créations. Un féminin jamais chichiteux et d’une simplicité jamais ennuyeuse. 1 / Des carrelages aux nuances douces et recouverts de crayonnés délicats pour l’éditeur de céramique italienne Mutina. Collection Tratti, Mutina, en vente en Alsace chez Forgiarini - www.forgiarini.net 2 / Évoquant les sièges d’avion, Beau Fixe est un canapé deux places édité chez Ligne Roset. Enveloppant, rose poudré et diablement aérien, on veut bien y voyager quotidiennement ! La collection comprend aussi un pouf et un fauteuil. www.ligneroset.fr 1
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3 / Ludique, cette lampe de table parasol en aluminium est à poser ou pincer. Sempé w153, Wästberg, disponible à partir de juin 2015 www.wastberg.com www.ingasempe.fr
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150 Zut ! Lifestyle × Design
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Psyché Tout terrain Qui a décidé que le canapé du salon devait rester… au salon ? Walrus est réalisé dans un matériau robuste qui lui permet de rester à l’extérieur toute l’année. Comme les tapis en plastique tressé en suède de Pappelina, qui passent de la cuisine à la terrasse sans sourciller.
— Miroir Toiletpaper, design Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari, Seletti www.madeindesign.com 2
1 — Canapé Walrus, design Dirk Wynants pour Extremis en vente chez decoburo 4, Schlossberg à Zellenberg www.decoburo-store.com 2 — Tapis Pappelina, différents motifs et dimensions disponibles à La Maison Scandinave 5, quai des Bateliers www.lamaisonscandinave.fr
— Ce printemps, on travaille gaiement avec cette chaise de bureau confortable, légère, minimaliste et hyper tentatrice avec sa ligne slim. Chaise Kinesit, Arper, en vente chez decoburo 4, Schlossberg à Zellenberg
JeVou
Conception :
sVeux
DansM
onEqu
ipe@a
ic-imm
o.com
www.facebook.com/
AICTransactions
152 Zut ! Lifestyle × Design
Après la courbe PAR SYLVIA DUBOST
Parmi les nouveautés Thonet, le fauteuil 808 de Formstelle, 2015
Avec sa cultissime chaise bistrot, véritable icône du design, la marque Thonet est entrée à la fois dans la légende et dans la modernité. Depuis le milieu du XIXe siècle, elle aligne une collection impressionnante d’assises signées par les plus grands créateurs, à découvrir dans une exposition chez 197.Design.
153 Chaise 214K, version 1970 du classique n° 214, 1859
C’est la plus ancienne marque de meubles du monde. L’histoire de la maison Thonet débute en 1819, lorsque le maître ébéniste allemand Michael Thonet s’installe à Boppard, dans le land de Rhénanie-Palatinat. Dans son atelier près du Rhin, il essaye différentes manières de tordre le bois, notamment avec des bandes de placage cuites dans de la colle. Une activité d’expérimentation et de recherche qui deviendra l’ADN de la marque mais commence par produire des modèles en bois stratifié courbés dès 1830. Le Prince Metternich est un admirateur et emmène Thonet en Autriche, où il meuble plusieurs palais et café. Mais c’est lorsqu’il se met à nouveau à son compte qu’il va connaître le succès. En 1859, il crée sa fameuse chaise de bistrot, qui utilise un nouveau procédé de cintrage de bois massif et, surtout, est fabriquée de façon industrielle. 6 éléments de bois et de cannage, 2 écrous, 10 vis, tous fabriqués séparément pour une plus grande efficacité : cette chaise au dessin simple et élégant est livrée dans un colis compact et coûte moins cher, à l’époque, qu’une bouteille de vin. Avec cette chaise n°14 (aujourd’hui 214), Thonet se met à la portée du grand public et devient l’un des premiers designers modernes, dans les pas duquel s’inscrira notamment Jean Prouvé. Cette chaise légère révolutionne les intérieurs, où trônent alors des meubles plutôt lourds. Et Thonet fait de la courbure sa marque de fabrique. En 1900, le fauteuil n°209, dessiné par les frères Thonet, successeurs de Michael décédé en 1871, épate même Le Corbusier, qui déclare à son propos : « Rien de plus élégant, rien de mieux réussi au niveau de la conception, rien de plus exact dans la réalisation et de plus utile n’a jamais été créé. » Certains de ses meubles deviennent des icônes du design et, en 1912, Thonet vend deux millions de pièces dans le monde entier.
La chaise 330ST, de Läufer & Keichel (2012) abandonne les courbes pour une assise plus anguleuse
Toujours maîtresse de la courbe, la maison travaillera ensuite l’acier tubulaire, signant dans les années 30 des collaborations avec des tenants du Bauhaus comme Marcel Breuer ou Mies van der Rohe. Après la Deuxième Guerre mondiale et une période creuse suite à l’expropriation des usines situées à l’Est, le succès commercial revient et Thonet reprend ses collaborations. Des modèles signés Verner Panton, Norman Foster ou Pierre Paulin rejoignent le catalogue de la maison qui propose une collection complète mais reste néanmoins une reine de l’assise. Celle-ci se départit aujourd’hui quelque peu de ses courbes, avec notamment la 330ST de Läufer + Keichel ou le tout récent et très lounge fauteuil 808 du cabinet de design munichois Formstelle, qui allie angles et rondeurs. Quant à la cultissime n°214, elle a pris en 1970 des courbes supplémentaires : clin d’œil à la ligne qui lui vaut sa légende et qui fait d’elle un modèle toujours aussi désirable. Exposition Thonet, du 15 mai au 20 juin chez 197.Design 197, avenue de Strasbourg, à Brumath www.197design.fr
154 Zut ! Lifestyle × Design
New look PAR MYRIAM COMMOT-DELON
Mobilier de France vient d’ouvrir un nouveau show-room dans la zone d’activité commerciale de Vendenheim. 1000 m2 dédiés aux tendances décoratives d’aujourd’hui.
Lignes épurées, modulables et évolutives, les collections du catalogue Mobilier de France, qu’elles soient contemporaines ou plus classiques couvrent un large spectre décoratif qu’il n’est pas défendu de mixer, bien au contraire ! Pascal Sarlieve, personnalité charismatique alsacienne connue pour son expertise et ses compétences dans le mobilier contemporain [il fut pendant près de 15 ans directeur commercial de Roche-bobois Alsace, ndlr] est aujourd’hui à la direction du 86e point de vente français de la marque. Il nous explique ce choix et le virage opéré par l’enseigne depuis 2012 : « Mobilier de France est historiquement une enseigne française à la réputation solide et familiale qui existe depuis 1925. L’enseigne était absente de Strasbourg depuis près de 8 ans et son retour en Alsace correspond à une volonté d’offrir du mobilier accessible et contemporain dans un environnement parfois trop tranché. Avec un positionnement entre des enseignes haut-de-gamme et plus populaires, j’ai souhaité créer un show-room revisité, plus axé sur le contemporain… Mon domaine de prédilection. » Un work in progress, qui nous promet dans les mois à venir un show-room encore plus affûté. Mobilier de France 15, rue du Commerce à Vendenheim 03 88 97 65 65 www.mobilierdefrance.com
Cave avec plus de 600 références de vins naturels à consommer sur place ou à emporter Cuisine de saison élaborée autour de produits du marché
Midi : du MerCredi au vendredi Soir : du Mardi au SaMedi
156 Zut ! Lifestyle × J’ai testé pour vous
Dôme de fer PAR CAROLINE LÉVY ILLUSTRATION LAURENCE BENTZ
Une nouvelle fois enjouée à l’idée d’un test rempli de promesses, je me lance sans rechigner à la tâche dans cette mission d’immersion. Après tout, le printemps est déjà là et il est largement temps de se préoccuper de sa silhouette. Pendant que les mouvements #FitForSummer s’affolent sur la toile, j’ai personnellement envie d’être « fit » tout court et sans trop de contraintes. L’effort du jour se fera donc sans douleur et sans odeur, et promet (comme souvent) un résultat révolutionnaire sur le corps et l’esprit ! Pour cela, pas besoin de l’attirail du sportif du dimanche, ni de prévoir un démaquillage express : le spa japonais ou Iyashi Dôme se fait dans le plus simple appareil et à visage découvert. Après avoir lancé le concept du spa-biking, Velhoo accueille cette exclusivité à Strasbourg dans un lieu à l’abri des regards – un appartement accessible par une cour intérieure – et dédié uniquement aux femmes. Un espace mêlant sport et détente qui n’a rien d’un centre sportif habituel, auquel la décoration de l’agence Carte Blanche insuffle un esprit cosy et élégant. Les plus motivées succombent aux cabines
d’aquabiking, et pour ma part je prends la direction du caisson venu du Soleil Levant, inspiré d’un rituel ancestral diffusant une chaleur sèche à base d’infrarouges longs. Chaud devant : le scanner de luxe promet 30 minutes de sudation intense, mais avant, on déroule une batterie de questions sur mes habitudes, mon état de santé et ma résistance à la chaleur. Si je supporte le soleil à la plage à midi ? Oui très bien, avec un bon cocktail et les pieds dans l’eau ! Si j’ai des problèmes de circulation sanguine ? Hormis le réseau routier imprimé sur mes jambes et nommé varicosités, RAS ! Je suis donc apte à suer sans me faire suer. Mais il faut me convaincre avec des preuves tangibles : c’est là que l’épreuve de la pesée avant-après est indispensable ! Après la séance, la machine de compétition appelée l’impédancemètre installée dans l’entrée me souffle tout ce que j’ai envie d’entendre : un âge métabolique inférieur de 10 ans à celui de ma carte d’identité, un poids idéal supérieur au mien – j’avais pourtant gardé ma serviette ! Le plus notable reste la perte de
600 g de masse grasse et une sensation de détente absolue. La sudation permet de se détoxiner en profondeur. Avec une fréquence de deux séances par semaine pour un résultat optimal : dans deux mois je retrouve mes 15 ans (d’âge métabolique) ! Iyashi Dôme chez Velhoo 2, rue du Faisan 03 88 38 04 53 www.velhoo-spabiking.fr
158 Zut ! Lifestyle × Sport
Jupe, set et match
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PAR SÉBASTIEN RUFFET PHOTOS PASCAL BASTIEN
Dans quelques semaines, Strasbourg accueillera les Internationaux de Strasbourg avec certaines des meilleures joueuses du monde. À cette occasion, une Alsacienne au moins devrait disposer d’une invitation. Il est encore un peu tôt pour savoir qui, mais c’est tout de même l’occasion d’interroger Stéphane Heyd, conseiller technique régional, sur l’avenir du tennis féminin en Alsace.
Où en est-on en Alsace chez les jeunes filles ? Globalement, on note une chute des licences chez les petits, et c’est encore plus notable chez les filles. Un sport individuel, c’est très différent d’un sport collectif, et cela ne correspond peut-être pas à ce qu’elles attendent à ces âges. Il y a plus d’attrait à se retrouver entre copines dans un club de basket par exemple. Pourquoi est-ce si difficile de mobiliser les filles, par rapport aux garçons ? Le point problématique pour nous, c’est la première compétition. Dès qu’il s’agit de perdre des matchs. Les premières fois, les défaites sont souvent abruptes, il y a vite un écart de niveau, et ces débuts en compétition peuvent être vécus comme une chape de plomb. Mais les garçons aussi perdent des matchs au début… Au niveau psychologique, c’est très différent. Les petites filles sont plus émotives, plus sensibles. L’apprentissage de la défaite est plus compliqué. Et en ce sens, la réforme mise en place cette année doit nous permettre de passer au-dessus. L’idée, lors d’un tournoi, c’est de réunir les enfants sur une après-midi, avec une consolante pour celles qui vont perdre leur premier match. Au final, elles auront quand même joué deux, trois, voire quatre matchs, et elles auront
sûrement réussi à en gagner au moins un. L’autre attrait, c’est qu’au-delà du cadre strict de la compétition, elles vont pouvoir passer un bon moment, entre filles du même âge, et peut-être créer un petit esprit de groupe. Alors qu’en club, elles sont souvent placées avec les garçons. C’est l’écueil en club. Il n’y a pas assez de filles pour pouvoir créer des groupes à part. Certaines le vivent bien, et d’autres le vivent moins bien et elles vont vite décrocher. La grande difficulté, c’est de trouver un panel de joueuses assez large pour créer un groupe homogène. Après, chaque club mise sur une identité, soit à travers ses jeunes, soit sur son aspect loisir. Et la concurrence entre clubs est dure... La question, c’est qu’est-ce qu’on propose, ou pas, aux jeunes filles qui pourraient commencer à bien jouer ? Il y a des clubs formateurs, comme Ostwald, la Robertsau, Altkirch, qui n’auront jamais ce problème, mais pour d’autres… On voit que chez les hommes, il est de plus en plus dur d’entrer dans le Top 100 avant 23-24 ans. Chez les filles, c’est différent... Est-ce qu’on peut se prononcer plus tôt sur un éventuel avenir chez les filles ? Il y a tellement de facteurs... Il y a quand même des particularités à gérer chez les filles. À l’adolescence par exemple, la
transformation du corps est un facteur non négligeable... Il va y avoir peut-être une nécessité de se « re-coordonner »... Il y a aussi la présence plus ou moins marquée des parents avec des liens parfois fusionnels qui peuvent être destructeurs. Prenez la Suissesse Timea Bacsinszky par exemple [redescendue à la 285e place mondiale en 2013, elle vient de remporter deux titres en mars 2015, ndlr]. Elle était au-dessus du lot, on lui prédisait un grand avenir, et là elle revient seulement. Elle raconte qu’elle a vécu un enfer... Après on a des repères techniques, la qualité de la main, par exemple. Mais surtout l’état d’esprit. Ça, c’est LE facteur déterminant. Quelles concessions est-elle prête à faire ? Il faut aussi qu’elle soit là pour la passion du tennis... Si on en voit une qui se dit « houla, elle est loin cette balle… », on sait que c’est pas la peine d’insister. Et il y a une autre donnée à prendre en compte, c’est que les filles sont entières. Elles peuvent mettre un investissement total pendant des années, et dire stop de manière toute aussi brutale. Quelle est alors la solution ? On cherche à déceler cette passion. Et il faut qu’on arrive à tisser une relation de partage avec l’entraîneur. Le travail devient plus efficace, l’apprentissage et les progrès plus rapides. Et là on peut toucher nos objectifs. Mais dans ce caslà, c’est aussi une histoire de personnes.
160 × Sport Stéphane Heyd
“ On se rend compte que le tennis féminin est très stéréotypé.” Les garçons peuvent s’identifier à des Federer, Djokovic, Nadal. N’y a-t-il pas un manque à ce niveau chez les filles ? À part Sharapova, le tennis féminin manque de stars et de moteur. Et on ne parle pas du clan français qui manque d’une vraie leader depuis des années... C’est clair que si en France on avait trois ou quatre joueuses de très haut niveau, ça nous aiderait... On a eu Marion Bartoli, mais c’était trop court entre son titre en Grand Chelem (Wimbledon) et l’arrêt de sa carrière. On se rend compte aussi que le tennis féminin est très stéréotypé : on frappe fort sur la diagonale, et dès qu’il y a une ouverture, on balance long de ligne… Alors ça donne parfois des matchs très spectaculaires, de très haut niveau, mais ça donne aussi souvent des matchs décousus avec des cartons. Bientôt les Internationaux de Strasbourg (IS) : que représente ce tournoi pour la Ligue d’Alsace ? C’est un événement phare pour nous. Une vraie vitrine sportive. On accueille le top des joueuses françaises, on fait des actions vers les écoles. On a vécu un moment très intéressant l’an dernier avec Pauline Parmentier qui a rencontré notre élite régionale, pendant une petite conférence. Elle a été d’une grande générosité. On essaye de profiter de l’événement pour promouvoir le tennis féminin. Et dans ce cadre, on a d’ailleurs recruté une deuxième conseillère technique régionale, Eve Ziemniak. Elle est là depuis novembre, et elle va essayer de fonctionner plus en proximité avec les joueuses alsaciennes. Les Internationaux de Strasbourg du 15 au 23 mai au Tennis Club de Strasbourg 20, rue Pierre de Coubertin www.internationaux-strasbourg.fr Ligue d’Alsace de tennis www.ligue.fft.fr/alsace
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162 Zut ! Lifestyle × Business
Vert-play PAR EMMANUEL ABELA ILLUSTRATION TINO
RH Multiservices ne connaît pas la crise. Avec une stratégie clairement orientée « développement durable », cette entreprise de nettoyage poursuit son ascension et travaille avec le tout Strasbourg. Laurent Ruh, son dirigeant, nous donne les clés de son succès.
Il faut sans doute avoir un brin de culot pour lancer son activité en 2009, en pleine crise, alors que tout le monde vous le déconseille. Mais rien ne décourage un tempérament comme celui de Laurent Ruh, le dirigeant de la société d’entretien et de nettoyage RH Multiservices. Il a suffi que son expert-comptable – son premier client ! – lui fasse confiance pour qu’il se lance. Dans le métier depuis près de 20 ans, il n’a donc pas eu trop de mal à recréer un réseau de clients, ni son équipe d’agents de service – près d’une centaine aujourd’hui dans la CUS – dont il se targue de pérenniser les emplois. Moins de six années plus tard, RH Multiservices s’appuie sur un CA de 1,8 M€ pour continuer à gagner des parts de marché. La clé du succès selon lui ? « Se montrer réactif par rapport à la demande du client et affirmer une grande proximité. » Autrement dit : ne pas chercher à s’étendre au-delà des frontières du raisonnable pour continuer à offrir des solutions rapides. Par ailleurs, le positionnement de l’entreprise a de quoi séduire. Laurent Ruh l’avoue avec un brin de malice : « S’orienter vers le vert était le moyen idéal ! » Utilisation de produits écolabellisés, réduction de la consommation d’eau, optimisation de la gestion des déchets. Cette démarche a conduit à la certification ISO 14001 dès 2011. Désormais confortablement installé au Parc
des Forges à Koenigshoffen, Laurent Ruh poursuit le développement de sa société en confortant les partenariats qu’il a engagés auprès des clubs sportifs, la SIG et l’Étoile Noire, ou des manifestations sportives telles que les Internationaux de Strasbourg. Il l’admet lui-même : « C’est un réel levier de développement, dans la mesure où le sport touche toutes les catégories sociales. » C’est aussi pour lui une manière de joindre l’utile à l’agréable et de renforcer l’image d’une société moderne et décontractée dans un milieu, le nettoyage industriel, généralement formaté et peu attrayant. C’est surtout pour cet hédoniste une manière de « continuer à se faire plaisir ». RH Multiservices 1, rue Flora Tristan 03 88 23 63 28 rh-multiservices.fr
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164 ZUT À TABLE LE PRODUIT
La science des agneaux PAR JULIEN PLEIS PHOTOS HENRI VOGT
Rencontre avec trois défenseurs d’un fleuron de la gastronomie locale en puissance : l’agneau d’Alsace. Boucher, éleveur ou restaurateur, ils œuvrent à la valorisation et la reconnaissance du produit de leur savoir-faire.
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Fêtes de Pâques obligent, les gigots savoureux ont récemment garni les tables de nos contrées. La tradition de l’agneau pascal est forte en Alsace, puisqu’elle est autant issue de la religion juive que de la liturgie chrétienne. Pourtant, si la consommation de l’agneau est acquise dans notre région, sa production n’a pas forcément toujours été aussi évidente. Théo Heim, éleveur basé à Mietesheim se souvient : « Il y a encore quelques années, il n’y avait pas de suivi officiel, de label de qualité pour l’agneau. » Face à cette situation peu avantageuse, les acteurs du secteur se sont réunis pour changer la donne. Jacqueline Balzer, dirigeante de la boucherie Riedinger-Balzer et présidente de la corporation des bouchers-charcutiers-traiteurs du Bas-Rhin en témoigne : « Nous avons constitué une véritable filière alsacienne, avec de solides partenariats basés sur la confiance et l’écoute. Les bouchers et les restaurateurs sont assurés d’avoir une viande locale de qualité toute l’année, sans pénurie, et les éleveurs bénéficient d’un prix garanti en période haute (Pâques, saison estivale) comme en période basse où la demande est plus faible. » Theo Heim ne peut que se réjouir de l’avancée d’une telle entreprise : « Aujourd’hui, grâce à la marque Agneau Terroir d’Alsace, nous pouvons faire connaitre notre produit et ses qualités propres. » Car l’agneau d’Alsace ce n’est pas n’importe quoi, comme le détaille fièrement Théo Heim : « Les bêtes grandissent et mangent en liberté, au grand air. Leur nourriture est essentiellement constituée d’herbe et elles ne subissent aucun traitement, aucune piqûre. Les seuls apports extérieurs que nous leurs donnons sont des compléments alimentaires 100% d’origine végétale, pour leur assurer un bon équilibre vitaminique. » Michel Husser, propriétaire et chef du restaurant Le Cerf à Marlenheim se félicite de pouvoir enfin travailler avec des produits locaux : « J’aime travailler avec des produits de ma région. Je suis donc ravi de collaborer avec des exploitants d’ici, en circuit court, tout en ayant l’assurance d’une viande de qualité. » D’ailleurs, il est désormais fidèle à Théo Heim et celui-ci sait pourquoi : « On produit un agneau de lait avec une réelle exigence. L’agneau est pris très jeune et il n’a connu qu’une alimentation laitière. Ce n’est pas toujours le cas dans d’autre régions de France et encore moins avec les viandes en provenance de Nouvelle-Zélande ou d’Australie dont la production est loin d’être exem-
plaire. » Michel Husser confirme : « J’ai visité l’exploitation de Théo. La passion et le respect de son travail se ressentent immédiatement sur ses terres et, au final, dans l’assiette. » Un travail de qualité donc, une synergie entre les différents maillons de la chaîne qui permet désormais au consommateur de pouvoir bénéficier à l’étal, comme au restaurant, d’une viande exceptionnelle tout en valorisant le patrimoine gastronomique local. À vos fourneaux !
Le Cerf 30, rue du Général de Gaulle Marlenheim 03 88 87 73 73 www.lecerf.com Riedinger-Balzer Boucherie-charcuterietraiteur 5, avenue Général Leclerc à Vendenheim 03 88 69 40 08 2, rue de la Gare à Mundolsheim 24a, rue du Général Leclerc à La Wantzenau www.riedinger-balzer.fr
166 ZUT À TABLE LE PRODUIT
Les conseils des experts ès Ovis Aries Comment choisir sa viande ? Jacqueline Balzer : « Il faut de beaux gigots bien charnus. Surtout ne pas choisir une viande trop maigre, mais au contraire un peu grasse. » Théo Heim : « Il faut absolument se diriger vers une race bouchère et ne pas hésiter à questionner le boucher sur la traçabilité. » Michel Husser : « Il faut de la graisse sur la viande, mais attention, il faut qu’elle soit bien blanche. Si on tombe sur une parure graisseuse jaunâtre, ce n’est pas bon. »
Comment le cuisiner ? Jacqueline Balzer « Pour moi, l’agneau, c’est d’abord la convivialité. Pour une tablée d’invités, je choisirais un beau gigot préparé de façon très simple, au four. Pour la cuisson, la viande doit être joliment rosée, ni saignante ni trop cuite. Et en accompagnement, de beaux légumes, comme des haricots verts ou pourquoi pas une ratatouille parfumée au thym, les saveurs méditerranéennes se marient bien avec la viande d’agneau. » Théo Heim « C’est une question difficile, il y a tellement de façon de préparer l’agneau. Et puis c’est un peu comme le cochon : tout est bon ! Mais je crois que ce que je préfère ce sont les grillades. De belles côtelettes dorées au barbecue, assaisonnées comme il faut, poivrées, ça reste un régal. Et puis cela annonce les beaux jours et les week-ends ensoleillés. »
Michel Husser « Je penche pour le baron d’agneau de lait rôti [le baron est une grosse pièce de viande comportant la selle et les deux gigots, ndlr], cuit juste rosé et agrémenté de fleur de sel. On sert avec des légumes nouveaux pour accompagner, comme des radis, des fèves ou même des jets de houblons, puisqu’on est en Alsace. Une bonne salade de pissenlis fonctionne aussi très bien. Et pour finir le plat, je prépare un petit pesto d’ail des ours en condiment, en plus c’est juste la saison ! »
Conception graphique : Chic medias / Photo : Christophe Urbain
Restauration 7j/7 • Entreprises • Fêtes de fin d'année • Cocktails • Réceptions
Le Jardin de l’Orangerie
Parc de l’Orangerie • 67000 Strasbourg • 03 90 41 68 05 W W W. J A R D I N O R A N G E R I E . F R
168 ZUT À TABLE LA RECETTE
Haché menu PHOTOS ALEXIS DELON / PREVIEW RÉALISATION MYRIAM COMMOT-DELON
La botte secrète de la place de la Cathédrale ? Le nouveau restaurant et bar à vin italien In vino veritas.
L’Italie au cœur de Strasbourg… Che meraviglia ! In vino veritas célèbre une Italie éternelle pétrie de cuisine authentique et de bons vins, et possède un atout printanier imparable : une belle terrasse à l’ombre du grès rose de Notre-Dame. Le maître des lieux Cyril, la chef Antonella et le sommelier François partagent une même philosophie du goût : celle du mouvement Slow Food, qui prône un retour aux saveurs, à la tradition et à la juste rémunération du producteur. Résultat : la focaccia au jambon San Daniel est plus que parfaite, la tombée d’épinards au citron pleine de
délicatesse, les pâtes subtilement farcies ou simplement nappées d’huile d’olive et les viandes, toutes originaires du Piémont, jouent le premier rôle dans une sélection de plats emblématiques de la gastronomie italienne. Simplicité raffinée et respect des saveurs, à l’instar de cette recette hyper fraîche de tartare avec son twist citronné (d’octobre à décembre, on la retrouvera parsemée de truffes blanches d’Alba).
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Tartare de bœuf du Piémont
- Détailler la viande en tartare à l’aide d’un couteau bien aiguisé. Pour cela, trancher et découper en lamelles de 5 mm puis détailler les lanières en cubes d’environ 2-3 mm.
Ingrédients pour 2 personnes
- Émulsionner 10 cl d’huile d’olive avec la gousse d’ail finement hachée et ajouter au tartare.
• 1 morceau de filet de bœuf (prévoir env. 130 g / personne) • 1 citron bio • 1 belle gousse d’ail • 1 bouquet de ciboulette • 1 poignée de feuilles de roquette • Un morceau de Parmigiano Reggiano • Huile d’olive extra-vierge d’Italie • Fleur de sel
- Ajouter ¼ du jus du citron, la ciboulette finement ciselée, une pincée de fleur de sel et une cuillère à soupe d’huile d’olive. - Mélanger le tout et déposer en dôme au centre de l’assiette. - Réaliser une vinaigrette au citron avec 3 cuillérées à soupe d’huile d’olive, 1 pincée de sel et l’autre ¼ du citron. - Piqueter de quelques belles feuilles de roquette bien croquantes, entourer de larges copeaux de parmesan et parsemer tout autour de quelques gouttes de vinaigrette citron, des deux quartiers de citron restants et d’un nuage de zestes de citron finement râpés. Déguster sans attendre.
— Vin La cave est composée de vins à grande majorité naturels ou biodynamiques et de digestifs en provenance d’Italie (Une seule entorse, locale et de bon goût, le Single Malt et la Biersky de la distillerie Uberach !). François nous propose d’accompagner ce tartare de printemps d’un rouge rustique, avec une belle expression du fruit, de la fraîcheur et du caractère et provenant d’un petit domaine du Piémont dont In Vino Veritas a l’exclusivité en France. > Barbaresco, cuvée Montestefano, millésime 2009 In Vino Veritas 25, place de la Cathédrale 03 88 32 75 85 www.restaurant-invinoveritas.fr Restaurant et bar à vins Fermeture le dimanche et lundi
170 ZUT À TABLE LE PRODUCTEUR
Soufre court PAR CÉCILE BECKER PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Au pied du domaine Kumpf et Meyer, à Rosheim, Julien Albertus nous attend en compagnie de Geoffray Deshayes et Xavier Padilla, gérant et sommelier en herbe d’À bout de soufre. Début 2014, le vigneron fait goûter ses vins nature à l’équipe qui décide d’en intégrer certains à sa carte : muscat « Westerberg », pinot noir de la gamme Restons nature, pinot noir « Weingarten », crémant et prochainement son pinot gris pétillant naturel [spoiler : pas tout à fait prêt – il le sera au courant du printemps –, ce « petnat » est fruité mais pas trop, et vient réveiller les papilles à l’apéritif ou les rafraîchir après un dîner frugal]. « Les vins de Julien sont frais et élégants, explique Xavier Padilla, le sommelier. Ses cuvées sortent des sentiers battus, j’aime bien leur côté un peu rock’n’roll mais à la fois très accessibles. » Plus qu’un simple choix pour les gourmets d’À bout de soufre pas tous prêts à se jeter à palais perdu dans les subtilités du vin nature, Geoffray Deshayes et Xavier Padilla ont surtout décidé de soutenir la démarche de Julien Albertus, qui, peu à peu, tente de transformer son vignoble. Un soutien précieux dans ce milieu parfois défendu par des ayatollahs pour qui le vin nature ne peut provenir que d’un domaine qui a adopté ce mode de production de manière exclusive depuis des années. Julien Albertus fait au contraire évoluer son domaine, qui cache une histoire atypique. Créé en 97 de la fusion, fruit d’un mariage, de deux domaines – Kumpf d’un côté, Meyer de l’autre –, la cave se retrouve amputée, après leur séparation, du savoir-faire du viticulteur Philippe Meyer qui avait déjà entamé un virage raisonné en appliquant moins de produits phytosanitaires sur les 15 hectares de vigne. Lorsque Julien Albertus arrive en décembre 2010, il préfère les traitements naturels, favorisant ainsi l’écosystème des vignes, et produit ses premières cuvées de vins sans soufre.
Depuis son ouverture, le restaurant et bar à vins À bout de soufre sert à sa table les vins nature du domaine Kumpf et Meyer. Il soutient ainsi la démarche de son vigneron, Julien Albertus, qui emmène progressivement son domaine plutôt traditionnel vers une production moins soufrée.
« Cela fait quatre ans que le vignoble est en transformation. On partait d’un vignoble avec beaucoup de rendement, ça n’a pas été facile. Mais aujourd’hui, l’apport d’intrants à la vinification a été arrêté sur certains cépages et petit à petit, je baisse les doses sur les vins plus traditionnels. C’est un travail qui prend du temps. » Un temps fructueux, puisque peu à peu, les clients partis en même temps que le précédent vigneron, se voient remplacés par de nouveaux curieux. D’un point de vue strictement écologique, ses vignes sont moins frappées par les maladies que celles de ses voisins. Des preuves qui encouragent d’autant plus Julien Albertus à continuer sur sa lancée. C’est bien connu : une fois qu’on a mis le pied (ou la bouche) dans le vin nature, difficile d’en revenir.
Sélection de vins Kumpf et Meyer
Domaine Kumpf et Meyer 34, route de Rosenwiller à Rosheim www.kumpfetmeyer.fr
Pinot noir « Weingarten », 2012 « Le nez est complexe, assez herbacé et relevant des notes de cacao amer. La trame de ce pinot noir est élégante, fière. Une acidité en fin de bouche lui donne de la tenue. Sa buvabilité est extraordinaire. »
À bout de soufre 3, rue de la Courtine 03 90 24 93 25 Ouvert les midis du lundi au samedi et le soir du mardi au samedi www.aboutdesoufre.fr
Par Xavier Padilla, sommelier d’À bout de soufre Crémant « Plutôt franc, il laisse pétiller des bulles raffinées et se termine sur une petite amertume. C’est un crémant énergique. » Muscat « Westerberg », 2013 « Le nez a un charme exotique, la bouche est gourmande, légère, ronde et souple. C’est un vin d’apéritif qui met tout le monde d’accord. »
172 ZUT À TABLE LES LIEUX
Square Delicatessen PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN
Little Italy rue du Vieux Marché aux Grains. Ce n’est pas une impression, mais une belle sensation à déguster du matin jusque dans la nuit…
N EW
9h On attaque par un ristretto, préparé au piston ! On opte pour un petitdéjeuner, version sucrée ou salée. Assis à la fenêtre, on contemple le va-et-vient des piétons, tout en profitant de la presse déco et mode… De quoi nous inspirer. 10h30 Une envie de brunch ? Sur la terrasse ensoleillée, on tente la planchette d’antipasti, la salade de fruits… Et on peut aussi siroter un petit remontant : Prosecco ! 12h Pizzas ! Aussi belles que bonnes, ici, on sait faire de la pizza. La pâte est croustillante et moelleuse, les ingrédients savoureux et les recettes copieuses. Pour ceux qui hésitent entre la classique buffala e basilico et la quatro frommagi, pas de souci : elles sont servies à la part ! Les formules midi, adaptées à nos appétits, offrent un bon rapport qualité prix. 16h À la recherche d’un endroit chic et sympathique ? Le décorateur Claude Drach nous offre ici, une belle harmonie de couleurs, matières et modernité. Le café sous toutes ses formes (cappuccino, caffe latte…), et les gourmandises : brownies, cheesecake, tiramisu… font de ce delicatessen une destination gourmande ! 18h L’apéro à l’italienne : Spritz, Bellini, focaccia, olives… On dirait le sud ! Profitez, à deux pas de la place Kléber, du charme de la grande terrasse, ses jeunes oliviers et ses douces lumières. Et le soir, venez partager un repas entre amis, en famille, en toute décontraction et simplicité. On est séduit par ce concept, qui offre à tout moment de la journée, un service sympathique, des produits de qualité, un cadre beau et chaleureux. Délicatement italien, expressément new yorkais !
Le petit + La pâte à pizza est confectionnée avec amour. Préparée 3 jours à l’avance, elle travaille tout doucement, pour ensuite être plaquée... et conserve ainsi son moelleux et sa croustillance. Lâchez vos fourchettes, à la main, ces pizzas sont encore meilleures.
Formule petit déjeuner — à partir de 8 € Formule déjeuner — à partir de 10,80 € Pizza à la part — à partir de 3,90 € Horaires d'ouverture 7/7 | 9h à 0h30 service à emporter Square Delicatessen 12, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 32 11 05
Sha’ coM o resto c'est :
- le café-restaurant du Shadok, sur la presqu'île André Malraux - un lieu d'expos, de rencontres, d'ateliers et de concerts - un espace à vivre, à découvrir, à boire et à manger !
Viens !
Ouverture prévue le 14 avril 2015 !
Sha'Com o resto 25 presqu’île Malraux 67000 Strasbourg
174 ZUT À TABLE LES LIEUX
Qu’est-ce qu’on mange ? PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN
Charles Sengel et sa compagne Vanessa Rochman ouvrent leur premier restaurant rue des Tonneliers. Charles, fougueux et serein à la fois, ne veut pas réinventer la cuisine, il la connaît si bien ! Dès son plus jeune âge, il déambule naturellement dans la winstub de ses parents, Le Clou. Il y lie une belle complicité et un fort attachement à Fernand Graaf, le chef de l’époque. Puis, un passage au Buerehiesel avec le chef Fabrice Touret, lui enseigne la rigueur et l’excellence d’un étoilé. Vanessa, la jolie hôtesse, crée une atmosphère faite de délices et de sympathie. Un service comme on aime, une douce discrétion, et d’avisés conseils. Elle chouchoute sa cave à vins et nous offrent de beaux domaines d’ici et d’ailleurs : Côtes de Provence de chez La Badiane, Côtes de Gascogne Les Tortues de chez Uby… Chez eux, l’offre culinaire nous enchante et le rapport qualité prix demeure très raisonnable. Citons, par exemple : le tartare de thon et ses éclats de coriandre, l’onglet de bœuf et sa déclinaison de carottes. Au déjeuner, on est séduit par l’ambiance conviviale du lieu. On y croise des habitués, des hommes d’affaires, et surtout des gastronomes. Le soir, la salle se tamise et offre une atmosphère plus intime, propice à une belle dégustation. Pour régaler Vanessa & Charles ? À la maison Ossobucco et pâtes. Au restaurant Le S’Musauer Stuebel.
Formule déjeuner — à partir de 17,50 € À la carte — à partir de 45€ Horaires d'ouverture mardi -> samedi | midi & soir Qu'est-ce qu'on mange 7, rue des Tonneliers 03 88 32 59 71
175 ZUT À TABLE LES LIEUX
Jour de fête PAR JULIETTE COMTE PHOTOS CHRISTOPHE URBAIN
Formule déjeuner — 16€ À la carte — à partir de 24€ Menu dîner — 38€ Cave ouverte mardi -> samedi | 10h à 18h Restaurant ouvert mardi -> samedi | soir mercredi -> vendredi | midi Jour de Fête 6, rue Sainte-Catherine 03 88 21 10 10
Merci, Merci, Merci ! Voilà un cri du cœur. Et le cœur a ses raisons… Ici, on se réjouit à chaque coup de fourchette et vin volés. Agata Felluga, la jolie et si talentueuse cheffe, nous offre cette saison de nouvelles envolées gustatives. Comme elle cuisine à l’instinct et fonction du marché, nos assiettes se la jouent douces et pimentées, orageuses et ensoleillées… Et comme Agata papillonne, rêve, brasse, travaille, chaque plat est une nouvelle promesse. Pour ce printemps, de nouvelles formules affolent nos papilles. À midi, nous avons savouré de douces ravioles à la farce de joues de porc et d’encornets relevée par de pimpantes écorces d’orange de Sicile, et associées à une craquante et croquante julienne de poireaux. Place ensuite à un bel accord terre & mer : filet de maigre au jus de viande sur lit de choux rouge, riz au thé, et ses pétales de choux de Bruxelles. On fond de bonheur devant cette cuisine d’auteur : fine, audacieuse et légère, tout comme l’addition. Avis aux gastronomes les plus érudits, le menu du soir en 5 temps, nouveauté cette année, vous laissera sans voix. C’est un enchantement : justement équilibré, follement réinventé, fraîchement servi, délicieusement goûtu. Jour de fête, c’est aussi une cave à vins, surtout des vins natures : issus de l’agriculture bio dynamique et élaborés sans additif. Plus vivants et plus libres, ils se dégustent aussi à l’heure de l’apéro entre joyeux fins gourmets !
176 ZUT À TABLE LES LIEUX
Wawa PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN
Burger — à partir de 8,50€ Brunch — à partir de 14,50€ Horaires d'ouverture mardi -> samedi | 11h30 à 1h30 dimanche| jusqu’à 17h Wawa 4, place Saint-Nicolas-aux-Ondes 03 88 23 07 75
Du bistrot de ses grands parents, Romain Buffa, le dandy cool du Wawa, a emporté le mobilier. Le reste, il l’a chiné. Il a ainsi donné vie à un lieu atypique, cosy, vintage et rock’n’roll. De ses années passées à New York, il a retenu le goût du bon burger. Étudiant, son groupe de copains, c’était les wawa : une bande de joyeux lurons, qui aimait blablater et écouter du bon son. Ici, il leur rend hommage ! La terrasse cultive l’esprit guinguette : les grandes tablées réunissent une faune éclectique, branchée et internationale. On y sirote un petit jaune ou une belle blonde, accompagnés de nachos, et on se prête volontiers au sport local : la pétanque. Côté food, on déguste des mets aux consonances américaines, imaginés par Romain et exécutés with love. Pour les burgers qu’il manie à merveille, il s’appuie sur le savoir-faire local : pain créé sur-mesure par la boulangerie Authentique, viande marinée et épicée de la boucherie Baymar. Belle surprise aussi : les brunchs versions lower et upper east side. Tout est là : bacon, œufs brouillés, coleslaw, frites maison, pancakes. Les plus pétillants d’entre nous testeront aussi le mimosa : cocktail champagne et jus d’orange ! Quant à la musique aux airs folk, rock, blues, « elle fait bouger les têtes mais pas les pieds ». On se l’accorde, ici tout est réuni pour une réelle immersion in USA !
177 ZUT À TABLE LES LIEUX
Le 7 PAR JULIE MARTEL
Horaires d'ouverture lundi -> samedi | 10h à 1h00 dimanche| 11h à 23h00 Le 7, terrasse de l'Hôtel Sofitel Strasbourg Grande Île 4, place Saint-Pierre-le-Jeune 03 88 15 49 00
Pour fêter dignement son 50e anniversaire, le premier Sofitel du monde, inauguré en 1954, s’était lancé dans une vaste campagne d’embellissement. Au-delà des espaces intérieurs, du restaurant et de la terrasse sur la place Saint-Pierre-le-Jeune que l’on connaît bien, le Studio Hertrich & Adnet s’était aussi penché sur la terrasse arrière, espace de verdure méconnu même des Strasbourgeois. Dans l’esprit du chantier – une réinterprétation contemporaine de l'architecture vernaculaire alsacienne et des matériaux qu'elle utilise – les architectes avaient composé avec
le viticulteur Jean-Daniel Hering un véritable petit vignoble urbain, où l’on retrouve l’essentiel des 7 cépages alsaciens : Sylvaner, Pinot Blanc, Riesling, Muscat, Pinot Gris, Gewurtzraminer et Pinot Noir. Aujourd’hui, il cercle de vert une terrasse abritée et ensoleillée (ce qui est bon pour la vigne est bon pour nous aussi !), dont les lignes graphiques mais confortables répondent à celles de l’édifice contre laquelle elle s’adosse. Un petit joyau, qui pourrait bien devenir le lieu incontournable de nos rendez-vous en ville.
178 ZUT À TABLE LES LIEUX
Café Brant PAR JULIETTE COMTE PHOTOS SANDRO WELTIN
Café Brant 11, place de l’Université 03 88 36 43 30 www.cafe-brant.fr www.maison-kammerzell.com www.broglie.fr www.restaurant-de-la-bourse.fr
Il n’y a qu’une seule star, place Brant, c’est son café ! Et au printemps, en tête d’affiche : sa grande terrasse ensoleillée toute la journée. Profiter d’un petit matin pour contempler le palais universitaire. S’immerger dans le gotha culturel et intellectuel strasbourgeois. Admirer le ballet des garçons de café, attentifs et sympathiques. Déjeuner au soleil et succomber à l’élégance de cette terrasse habillée d’un blanc éclatant. S’accorder une pause en après-midi et bouquiner au calme dans un cadre verdoyant. Se retrouver en début de soirée et refaire le monde autour d’un verre… Et toujours au soleil ! Telles sont les promesses de ce lieu mythique, ré-ouvert en octobre dernier, qui dévoile un décor
au charme d’antan dans l’esprit d’une brasserie viennoise. Jean-Noël Dron, son actuel propriétaire, a conquis, grâce au savoir-faire de ses équipes, une belle clientèle fidèle à l’esprit brasserie de ses établissements. Dans le même ordre d’idées, citons également la maison Kammerzell, qui outre sa fameuse choucroute aux trois poissons, offre une terrasse au positionnement stratégique et magique, avec sa vue directe sur la Cathédrale. Mais aussi le Café Broglie et la Brasserie de la Bourse, qui nous invitent à profiter da la clameur de la ville, du va et vient des passants, et toujours en terrasse !
179 ZUT À TABLE LES LIEUX
L’Endroit PAR CAROLINE LÉVY PHOTOS YVES TROTZIER
Horaires d'ouverture lundi | midi mardi -> vendredi | midi & soir samedi | soir Restaurant l'Endroit 5, rue de Zurich 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr
Plus qu’un endroit, un repère douillet, un lieu intimiste aux couleurs de ses hôtes Yohann et Gregory dont la créativité se lit jusque dans l’assiette. L’un officie en cuisine et propose chaque mois une nouvelle carte inspirée, rythmée par les saisons et les récoltes de ses producteurs locaux. L’autre rayonne en salle et insuffle par sa disponibilité et son attention, une ambiance chaleureuse qui n’est pas seulement liée à l’Endroit ! Niché à l’entrée de la Krutenau, le restaurant se privatise aussi au gré des occasions.
On adore ! Se filer rencard tous les 2e mercredis du mois, pour rencontrer du beau monde ou simplement papoter avec son voisin de table lors des soirées Salle à Manger. Sur réservation, 18 personnes autour d’une grande table dînent ensemble sans forcément se connaître avant de se mettre à l’envers à l’Endroit !
180 ZUT À TABLE LES LIEUX
Kat40 PAR JOLAN THOUVENOT PHOTO HENRI VOGT
Nouvel établissement au cœur de la City alsacienne, le Kat40 a ouvert ses portes le 25 février. Depuis, la valeur de ses actions ne cesse de monter. Avec des restaurateurs de père en fils, on ne cuisine qu’avec des produits frais avec une spécialité, le carpaccio de bœuf. Un service impeccable, une ambiance lounge et baroque aux nuances rouges et bleutées en font une expérience gustative et visuelle. On apprécie le salon cosy et épuré et la partie bar, endroit idéal pour les apéritifs ou les digestifs à rallonge…
Plats et menus— de 10 à 20 € Carpaccio à volonté — 17€90 Horaires d'ouverture lundi -> samedi | midi & soir (dernier service à 22h30) Kat40 7, rue Hannong 09 50 69 36 11
Derrière ce plat symbolique se cache une partie de notre histoire
Cuisine maison de saison Vins naturels uniquement et alcools authentiques
mardi au samedi 12h00-14h00 • 17h30-00h30 01h30 le week-end 3 rue de la Courtine 67000 Strasbourg 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr www.facebook.com/aboutdesoufre
Derrière ces murs sont scellés les secrets de Stammtisch passionnés Derrière ces paravents se sont régalés de célèbres gourmands
Le Clou, l’histoire continue… avec vous ! 3, rue du Chaudron à Strasbourg 03 88 32 11 67 www.le-clou.com
182 ZUT À TABLE NEWS
Au Petit Local Scholler
Au Petit Local Scholler 10, place Broglie 03 88 32 39 09
PAR MYRIAM COMMOT-DELON PHOTO HENRI VOGT
Raconte-moi une recette PAR SYLVIA DUBOST
Enfin une jolie épicerie bio à Strasbourg ! La restructuration, confiée au cabinet d’architecture de la Galerie Fou du Roi, leur ressemble : frais, dans l’air du temps et… écologique. Avec ses caisses en bois brut recyclées, le ciel grillagé où danse une arborescence d’ampoules à filaments, les murs rose poudré, ambre et noir chocolaté, les linéaires fifties d’étagères String Furniture et un comptoir en ardoise et carreaux ciment grisés, on va juste avoir envie de se rendre Au Petit Local tous les jours !
Les petits génies des Éditions du bout des doigts, qui nous régalent déjà tous les mois avec Bande à part, le magazine ciné pour tablettes, ont concocté une appli gastro à la fois pratique, ludique et un peu nostalgique. Réalisée en partenariat avec l’Olca [l’Office pour la langue et la culture d’Alsace, ndlr] Raconte-moi une recette réunit dix Alsaciens qui dévoilent devant la caméra, en français ou en alsacien, leur histoire d’amour avec un plat. Entre documentaire et livre de recettes, Raconte-moi… convoque ainsi albums de famille et récits de voyage, sans jamais négliger le côté pratique, et nous rappelle que la cuisine est une affaire intime qui se donne en partage. Application disponible le 22 avril sur iOs, Androïd et Web Suivez le projet sur Facebook et soutenez-le sur Ulule
zas P i zo f f e e & Ct h A r t wi
New-York style Italian Delicatessen www.square-deli.com
where
12 rue du vieux marché aux grains strasbourg 03 88 32 11 05
Pizzas à la part & Café au piston le tout, sur place ou à emporter petits–déjeuners sucrés ou salés formules au déjeuner / antipasti apéritifs, bières & vins fins italiens
open
tous les jours 9:00 à 00:30 cuisine ouverte de 11:30 à 23:30
Chez nous, c’est bien connu, on sait très bien faire la Choucroute...
Mais pas que ! Tradition ou création c’est aussi tous les jours de l’année que notre Chef pâtissier saura vous régaler !
Maison Kammerzell
184 SÉLECTIONS lifestyle
Photo : Bartosch Salmanski
FESTIVAL
Ridez jeunesse
Pour son 10e anniversaire, le NL Contest by Caisse d’Epargne s’impose comme LE festival incontournable des cultures urbaines à Strasbourg. Bien plus qu’une compétition de glisse rassemblant les meilleurs riders internationaux, l’événement s’ouvre aussi aux performances sportives et musicales. Les amoureux de la glisse pourront également
s’adonner aux célèbres randos roller – partenaire de la Caisse d’Epargne – tous les derniers vendredis d’avril à septembre. (C.L.) NL Contest by Caisse d’Epargne, les 22, 23 et 24 mai au Skatepark de La Rotonde www.nlcontest.com
Photos : Christophe Urbain
EVENT
Broc en stock Pour fêter sa décennie, le rendez-vous incontournable de la brocante change de nom et se met au goût du jour. Rebaptisé le Marché européen de la Brocante et du Design, il s’installe à nouveau place Broglie dès le 25 avril. Avec toujours plus d’exposants, cet anniversaire sera plus que jamais une ode au rétro, à l’ancien revisité et aux pièces de collection. (C.L.)
Marché européen de la Brocante et du Design, les 25 avril, 16 mai, 13 juin, 5 septembre et 3 octobre, place Broglie à Strasbourg www.brocantes-strasbourg.fr
OBJET
Ici, ailleurs Chez Pêle-Mêle, on ne vient pas seulement pour shopper la belle sélection de meubles vintage ou de bijoux créateurs, on aime aussi les artistes défendus par Laurence Di Costanzo, dont le photographe François Leclerc. Dans cette série, il s’approche au plus près du grès rose des façades du Palais Rohan qui, imprimé sur papier traditionnel népalais, prend des allures de gravures et se transforme en de véritables paysages, nous emmenant loin, très loin… Un portfolio justement intitulé Carnet de voyages et à s’offrir sans hésiter. (S.D.) François Leclerc, Carnet de voyages, photographies imprimées sur papier népalais, 70€ Disponible chez Pêle Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu www.francoisleclerc.odexpo.com
5, rue de Zurich Strasbourg 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr Fermé le Lundi soir Samedi midi et Dimanche
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ZEN
Photos : Henri Vogt
Yogi in the city
SOIRÉES
Fly me to the Moon
Depuis le mois de mars, le bar les Aviateurs invite à l’évasion tous les mardis soirs avec ses rendez-vous jazz à déguster en live, distillé par un trio piano-batteriecontrebasse, entre cool, be-bop et swing. Pour les affamés, une petite restauration
accompagne la musique, avec une jolie sélection d’assiettes dînatoires (charcuteries, fromages, saumon) qui fleurent bon le terroir et les belles saveurs. (J.P.) Les Aviateurs 12, rue des Sœurs www.les-aviateurs.com
Le centre Yogamoves accueille durant trois mois Céline Antoine, une pointure du yoga native des Vosges installée à New York. Elle vient prodiguer son savoir dans une formation de 300h pour les enseignants en yoga déjà avertis. La prof d’exception dispose aussi de 6 créneaux hebdomadaires sur le planning public, pour les chanceux et, surtout, les plus rapides ! (C.L.)
Yogamoves 20, rue de la Râpe à Strasbourg 03 88 24 63 02 19, rue du Commerce à Vendenheim 03 88 62 04 84 www.yogamoves.fr
ariane Une équipe disponible et proche de vous. Des conseils de qualité pour évoluer en toute sérénité.
13, Boulevard Clemenceau à Strasbourg - 03 88 15 01 50 - www.ariane-experts.com
Photo : Arno Paul
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HÔTEL
Comme un roi Envie de vous dépayser à deux pas de chez vous ? Direction Nancy découvrir la belle place Stanislas et s’offrir une balade Art nouveau. Pour le dodo, choisissez l’Hôtel de Guise, ancienne demeure seigneuriale transformée en un écrin raffiné et élégant autour d’un magnifique escalier en fer forgé et d’une cheminée monumentale. Bonne nuit ! (C.B.)
Photo : Henri Vogt
Hôtel de Guise 18, rue de Guise à Nancy 03 83 32 24 68 www.hoteldeguise.com
Photo : Christophe Urbain
TRANSPORT
En voiture Simone ! 03 88 23 73 47 www.citiz.coop
Afin d’étoffer sa couverture en hyper-centre, Citiz vient d’ouvrir une nouvelle station d’autopartage place Saint-Thomas. Ce nouveau spot permet de mieux desservir le quartier Finkwiller et la Petite France, et monte désormais à 18 les points d’accès au centre-ville. (J.P.)
OUVERTURE
Baby love Enfin un bistrot parents-enfants où discuter entre copains/copines tout en laissant les têtes blondes s’amuser dans un magnifique hangar réaménagé dans l’arrière-boutique. À l’avant : une super déco dans laquelle se prélasser tout en dégustant des tartes, cupcakes et petits plats, de saison et faits maison. Youpi ! (C.B.) Des Roses & Des Choux 56, rue de Zürich Ouvert du mardi au samedi de 9h à 19h www.des-roses-et-des-choux.fr
DE ILE RG GRAN STRASBOU SOFITEL
RG 0 STRASBOU JEUNE – 6700 T PIERRE LE 49 00 4 PLACE SAIN TÉL : 03 88 15
7 L’espa ce lou nge du
La terrasse du 7
Une adresse exclusive avec un jardin de vignes au cœur de la ville
LE 7 – L’ESPACE LUXE ET INTIMISTE, OU VOUS SAUREZ PRENDRE LE TEMPS D’APPRECIER UN DEJEUNER OU UN BRUNCH - SERVICE DE VOITURIER - DE MAGNIFIQUES MOMENTS VOUS ATTENDENT…
boucher charcutier traiteur
Riedinger-B lzer créateur d’émotion gourmande
Vendenheim
5 rue du Gal Leclerc
03 88 69 40 08
Quand
la nature
nous montre
le chemin !
Mundolsheim 2 rue de la Gare
03 88 20 17 90 E-mail : boucherie-riedinger@wanadoo.fr
www.riedinger-balzer.fr
La Wantzenau
24a rue du Gal Leclerc
03 88 96 67 00
Culture BNU 6, place de la République www.bnu.fr Cinéma Star et Star Saint-Exupéry 27, rue du Jeu des enfants 18, rue du 22 Novembre www.cinema-star.com CEAAC 7, rue de l’Abreuvoir 03 88 25 69 70 www.ceaac.org Espace culturel de Vendenheim Rue Jean Holweg 03 88 59 45 50 www.vendenheim.fr La Laiterie rue du Hohwald 03 88 237 237 www.artefact.org Le Shadok 25, presqu’île André Malraux 03 88 43 68 35 www.shadok.strasbourg.eu Librairie Kléber 1, rue des Francs Bourgeois 03 88 15 78 88 www.librairie-kleber.com Maison de la Région 1, place Adrien Zeller 03 88 15 68 67 www.region.alsace MAMCS 1, place Hans Jean Arp 03 88 23 31 31 www.musees.strasbourg.eu Musée zoologique 29, boulevard de la Victoire 03 68 85 04 85 Pôle Sud 6, rue de Bourgogne 03 88 39 23 40 www.pole-sud.fr Taps-Laiterie 10, rue du Hohwald 03 88 34 10 36 www.taps.strasbourg.eu Théâtre de Hautepierre 5, place André Maurois www.strasbourg.eu TNS 1, avenue de la Marseillaise 03 88 24 88 00 www.tns.fr Stimultania 33, rue Kageneck 03 88 23 63 11 www.stimultania.org
Tendances Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg 03 88 23 61 61 www.algorithmelaloggia.com Alice Lange Le Boudoir 4, rue de l’Outre 03 88 22 48 70 www.alicelange-leboudoir.fr
Curieux? 6a, quai Kellermann 09 84 48 33 62 www.curieux-store.com
Xavier Hédoire 30, rue du Viel Hôpital 03 90 20 39 04 www.xavierhedoire.com
Claudie Pierlot 2, rue des Juifs 03 88 36 71 23 www.claudiepierlot.com
Déco & Design
Dayline 3, petite rue de l’Église 03 88 23 53 13 www.dayline-joaillerie.com Éric Humbert 46, rue des Hallebardes 03 88 32 43 05 www.eric-humbert.com Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre 03 88 15 23 00 www.galerieslafayette.com G-Star Raw 9, rue du Dôme à3 88 23 51 66 www.g-star.com Heschung 2, rue Industrie à Dettwiller www.heschung.com Roppenheim The Style Outlets roppenheim.thestyleoutlets.fr One Step 3, rue du Dôme 03 88 23 69 52 www.onestep.fr Optique Jacques Marmet 9, rue des Hallebardes 03 88 32 39 61 www.optique-marmet.fr Opticiens Maurice Frères 40, rue des Hallebardes 03 88 32 14 81 www.maurice-freres.com Pandora 23, rue du Dôme 03 88 35 89 67 www.pandora.net Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs 03 90 22 37 69 revenge-hom.com Superdry 10, rue des Grandes Arcades 03 88 23 24 89 place Dauphine CC Rivétoile 09 67 36 55 72 Swatch 12, rue des Hallebardes 03 88 22 22 68 www.swatch.com Ultima2 3, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com Ultima Prêt-à-porter 8 et 4, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com Vicino 6, rue Frédéric Piton 03 88 23 19 39
197.Design 197, avenue de Strasbourg Brumath www.197design.fr
Kat 40 7, rue Hannong 09 50 69 36 11 Kumpf et Meyer 34, route de Rosenwiller Rosheim www.kumpfetmeyer.fr Qu’est-ce qu’on mange 7, rue des Tonneliers 03 88 32 59 71
decoburo 4, Schlossberg Zellenberg 03 89 21 72 00 www.decoburo-store.com
Riedinger Balzer 5, avenue Général Leclerc Vendenheim www.riedinger-balzer.fr
Fou du Roi 4, rue du Faisan 03 88 24 09 09 www.fouduroi.eu
Le Cerf 30, rue du Général de Gaulle Marlenheim 03 88 87 73 73 www.lecerf.com
Forgiarini 227, route Nationale Kogenheim 23, rue du Chemin de Fer Lampertheim www.forgiarini.net Kartell Quartz 8, quai Saint Jean 03 88 22 47 78 www.quartz-design.fr La Maison Scandinave 5, quai des Pêcheurs 03 88 22 08 03 www.lamaisonscandinave.fr
L’endroit 5, rue de Zurich 03 88 23 48 45 www.lendroit-strasbourg.fr Sofitel Strasbourg Grande Île 4, place Saint-Pierre-le-Jeune 03 88 15 49 00 Square Delicatessen 12, rue du Vieux Marché aux Grains 03 88 32 11 05 Wawa 4, place Saint-Nicolas-aux-Ondes 03 88 23 07 75
Ligne Roset x Elastabil 8, quai Kellermann 03 88 23 16 23 www.ligneroset.fr
What the cake ? 51, rue du Fossé des Tanneurs 03 69 08 21 41 www.whathecake.fr
Lisème, 2 quai Finkmatt 03 88 23 08 29 deco.liseme.com
Et aussi…
Mobilier de France 15, rue du Commerce Vendenheim 03 88 97 65 65 www.mobilierdefrance.com Pyramide 32, quai des Bateliers 03 88 37 31 95 www.pyramide-design.com
Gastro À bout de soufre 3, rue de la Courtine 03 90 24 93 25 www.aboutdesoufre.fr Au Petit Local Scholler 10, place Broglie 03 88 32 39 09 Café Brant 11, place de l’Université 03 88 36 43 30 www.cafe-brant.fr In Vino Veritas 25, place de la Cathédrale 03 88 32 75 85 www.restaurant-invinoveritas.fr Jour de fête 6, rue Sainte-Catherine 03 88 21 10 10
Eli S. Barber & Shop 16, rue Oberlin 06 12 70 19 51 Lana 139, route de la Wantzenau www.lanapapier.fr Le Barbier de Monsieur 16b, rue du Sanglier 07 83 46 97 71 Le Barbier de la Petite France Libr’Hair 6, rue des Dentelles 03 88 16 25 92 Le Salon acoustique 19a, avenue de la Paix www.salon-acoustique.com Men’s Hair Studio 7, rue de Berne 03 88 37 90 42 RH Multiservices 1, rue Flora Tristan 03 88 23 63 28 rh-multiservices.fr Sensation nature 6, rue Jeanne d’Arc 06 21 43 48 74 www.sensation-nature.fr Velhoo 2, rue du Faisan 03 88 38 04 53 www.velhoo-spabiking.fr
BSG Bicyclette française
POINTS DE VENTE ♦ Espace Cycles – 17, rue de la Division Alsace Lorraine – 67000 Strasbourg ♦ Rustines & Burettes – 1, rue des Sœurs – 67000 Strasbourg CONTACT ♦ Thierry Boltz – Tél. : +33 (0)6 82 96 57 04 – bsgbikesfrance@gmail.com – www.bsgbikes.com www.facebook.com/BSGBIKES
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La vitrine 14 rue Sainte Hélène 67000 Strasbourg T 03 69 74 89 60
Point de diffusion des magazines Zut ! et Novo au cœur de Strasbourg EN VENTE SUR PLACE Livres, disques, revues…
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Strasbourg Numéro 25 Automne / Hiver 2014
Printemps 2015
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Numéro 3 / Gratuit
Numéro 9 / Gratuit
Strasbourg N° 25
Lorraine N°9
hiver — winter 2015
Bordeaux N°3
Sommer 2014
La culture n'a pas de prix
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kultur trends lifestyle in Straßburg
Rhin Supérieur N° 0
Oberrhein —Rhin Supérieur
Deutschland
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Nummer 2 / Kostenlos
Allemagne N° 2
Novo N° 34
www.zut-magazine.com www.novomag.fr
Chic Médias / 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg médiapop / 12 quai d'Isly - 68100 Mulhouse
04 —> 06.2015
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La CAISSE D’EPARGNE ET DE PREVOYANCE D’ALSACE – SA coopérative, à directoire et conseil d’orientation et de surveillance, régie par les articles L.512-85 et suivants du code monétaire et financier, capital de 235 000 000 €, siège social à Strasbourg, 1 avenue du Rhin, RCS de Strasbourg B 383 984 879, Intermédiaire d’assurance, immatriculé à l’ORIAS n° 07 005 414, titulaire de la - Photo : Cormac Hanley. carte professionnelle « Transactions sur immeubles et fonds de commerce » SANS RECEPTION DE FONDS, EFFETS OU VALEURS n° 34/2010 délivrée par la préfecture du Bas-Rhin, garantie par CEGI 128 rue de la Boétie 75008 Paris/ Document non contractuel.
VISA PREMIER IZICARTE
(n.f ) :
CARTE QUI INCLUT UNE EXTENSION DE GARANTIE DE 3 ANS.
Prolongez de 3 ans(1) la garantie constructeur des produits payés avec votre Carte Visa Premier Izicarte(2). Cette carte est associée à un crédit renouvelable.
Un crédit vous engage et doit être remboursé, vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.
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