Zut 31

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Automne 2016

Culture Tendances Lifestyle

Strasbourg NumĂŠro 31

City magazine Gratuit


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Zut ! Ours

Contributeurs Rédacteurs Emmanuel Abela, Émilie Bauer, Cécile Becker, Marie Bohner, Myriam Commot-Delon, Juliette Comte, Sonia de Araujo, Sylvia Dubost, Jean HansMaennel, Caroline Lévy, Séverine Manouvrier, Marie Marchal, Aurélien Montinari, Sébastien Ruffet, Philippe Schweyer

Zut ! team

Stagiaire communication Audran Hoerdt

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane

Design graphique Hugues François Clémence Viardot

Rédacteur en chef Emmanuel Abela

Secrétaire de rédaction Cécile Becker

Crédits couverture femme Manteau imprimé Topolina chez Marbre Photographe Alexis Delon / Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Ganna / Up Models Paris Coiffeur Gregory Alcudia / Avila Make-up artist Julie Gless & Audrey Beaurain

Retouche numérique Emmanuel Van Hecke / Preview

Responsable promotion et partenariats Caroline Lévy

Modèle Ganna / Up Models Paris Audran Hoerdt

Commercialisation & développement Bruno Chibane Caroline Lévy Céline Loriotti Philippe Schweyer Alexandre Zebdi

Coiffure Gregory Alcudia / Avila

Crédits couverture homme Blouson bomber en laine et mouton retourné, t-shirt imprimé en coton, pantalon jogging et bottines en cuir, le tout Balenciaga chez Ultima

Make-up Audrey Beaurain Julie Gless

Photographe Alexis Delon | Preview Réalisation Myriam Commot-Delon Mannequin Audran Hoerdt Studio Photo / Preview 28, rue du Général de Gaulle 67205 Oberhausbergen www.preview-tm.fr

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Automne 2016

Automne 2016 City magazine

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Strasbourg Numéro 31

Strasbourg Numéro 31

Strasbourg - Automne 2016

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Gagnez à payer mobile !

Tirage : 9 000 exemplaires Dépôt légal : octobre 2016 SIRET : 50916928000013 ISSN : 1969-0789 Contact : administration@chicmedias.com

Abonnements abonnement@chicmedias.com

Illustrateurs Laurence Bentz Laurène Boglio Laetitia Gorsy

Responsable d’édition Sylvia Dubost

S.à.R.L. au capital de 37 024 euros

Diffusion Novéa 4, rue de Haguenau à Strasbourg

Photographes Pascal Bastien Alexis Delon / Preview Christophe Urbain Henri Vogt

Directrice artistique mode et tendances Myriam Commot-Delon

Chic Médias 12, rue des Poules 67000 Strasbourg 03 67 08 20 87

Impression Ott imprimeurs Parc d’activités « Les Pins » 67319 Wasselonne Cedex

Stylistes Myriam Commot-Delon Caroline Lévy

Directeur artistique Hugues François

Ce magazine trimestriel est édité par

City magazine Gratuit


HERMÈS GRANDEUR NATURE


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10 Édito

12 Tu viens de Stras, toi ? #1 : Sony Chan

14 Au bon parfum Les parfums cultes : Joy

16 Les dessous de table Jean HansMaennel avec Marie-Anne Iacono et François Wolfermann.

22 Strasbourg vu par Mylène Debord, Laurent Arnoult, Valérie Chivot, Julien Varin, Agence Pan !, Viviane Réziciner

35 Culture 36 Écritures Rodolphe Burger & Olivier Cadiot Le musicien et l’écrivain adaptent le Cantique des Cantiques et rendent hommage à Mahmoud Darwich.

44 Danse Abdoulaye Konaté Originaire de Côte d’Ivoire, le danseur présente Humming-bird / Colibri à Pôle Sud. Histoires de rencontres.

46 Instant Flash

40 Reportage 1er Acte

Pierre Niney, Déborah Lukumuena & Houda Benyamina, Alain Guiraudie, Justine Triet, Katerine, Maram al-Masri

3e saison pour 1er Acte, programme pour la diversité au théâtre piloté par le TNS.

58 Neue Vague Eva Kleinitz Du neuf chez Junkers Expérimentations splendides

64 Panier culture Des badges, une revue, une BD, un vinyle et un CD.

66 Les copains d’abord Des news de Médiapop, chicmedias, Henri Vogt et Cut.

70 Culture Zut ! Les sélections de la rédaction.

83 Tendances 84 Mode Femme Bad Habits De la simplicité, de l’animalité, du piquant pour statuer le nouveau vestiaire automnal.

100 Flash Mood Up to date Où est le cool cet automne ?

104 Tendances Bijoux Brillez, et puis zut !


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106 Mode Homme Blue skies Profiter du ciel bleu, enfourcher sa bicyclette et nos tenues antifrimas.

112 Tendances Accessoires Dans le sac des filles.

114 Portrait Sébastien Carré Le créateur strasbourgeois imagine des bijoux d’inspiration organique.

118 Urban Styles La fashion par les baskets.

120 Tendances Zut ! Les sélections de la rédaction.

133 Lifestyle 134 Sport Jérémy Grimm Le footballeur, figure emblématique du Racing, découvre la Ligue 2.

138 Design Intérieur Cette saison : du modulable, du polyvalent et du personnalisable.

144 Déco 197.Design Plongée dans un showroom ultracomplet.

146 Design Commerce Design Strasbourg Eurométropole Le coup de cœur du public ? L’hôtel Cathédrale.

148 Dossier Hôtels

160 Zut ! à table Les lieux

Quand les hôtels réinvestissent la ville et attirent les Strasbourgeois.

La Rivière, Brasserie Michel Debus, L’Aedaen Place, Les Canailles, Mandala.

156 Zut ! à table La recette

170 Reportage Le labo Éventail

Mirabelles poêlées, sorbet et noix par Le Banquet des Sophistes.

Dans les coulisses du laboratoire, né de la fusion entre les traiteurs Effervescence et Kieffer.

158 Zut ! à table Brèves de comptoir L’actu à boire et à manger.

174 Lifestyle Légende Le logo Fischermännele revu et corrigé par 10 artistes.

176 Lifestyle Zut ! Les sélections de la rédaction.

182 J’ai testé pour vous Le hot yoga



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Zut ! Édito

Le doigt dans le nombril Par Philippe Schweyer

L’été tirait en longueur et j’ai commandé une dernière bière pour le plaisir de tremper mes lèvres dans l’épaisse couche de mousse légèrement amère. La vie semblait me sourire à pleines dents, mais lorsque Myriam a soulevé ses lunettes de soleil dernier cri pour examiner mon t-shirt d’un air sceptique, j’ai compris que quelque chose clochait. - Qu’est-ce qu’il y a ? - Je rêve ou tu transpires du nombril ? - Hein ? - Punaise, j’y crois pas ! - Quoi ? - Tu transpires du nombril ! - Et alors ? Avec cette chaleur et la bière, ça n’a rien d’étonnant… - Tu en connais beaucoup des gens qui transpirent du nombril ? - Je ne passe pas mon temps à examiner le nombril des gens… - Tu devrais te poser des questions. - Arrête de faire ta psy à deux balles. - Tu sais comment on appelle un type qui transpire du nombril ? Un nombriliste ! - Très drôle… - Laisse-moi prendre une photo pour Facebook. - On verra ma tête ? - Je m’en fiche de ta tête, ce que je veux c’est faire un gros plan de ton t-shirt. - Personne ne me reconnaîtra ? - Arrête de faire l’idiot.

J’ai baissé la tête pour examiner de plus près la petite tâche sombre au niveau de mon nombril. Le monde allait de mal en pis, des milliards de particules fines flottaient dans l’air, des milliers de migrants se noyaient en mer, la méchanceté et la bêtise gagnaient du terrain… Et moi, pendant ce temps-là, je n’avais rien de mieux à faire que de me faire photographier le nombril. J’ai vidé mon verre et me suis levé en me demandant ce qui avait bien pu merder. En arrivant chez moi, j’ai vu que Myriam avait posté sa photo sur Facebook avec un petit commentaire marrant. Il ne me restait qu’à attendre les premiers likes et les commentaires de mes amis en me tournant amoureusement le doigt dans le nombril. La connerie gagnait du terrain, il était temps de se ressaisir.


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Par Caroline Lévy

Tu viens de Stras, toi ?

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SONY CHAN

SONY

Allure d’androgyne gracile, voix précieuse, grâce innée et verbe maîtrisé lorsqu’elle parle de mode ou de politique. Chaque apparition sur France Inter ou sur scène est une ode à la différence. Tête-à-tête sur WhatsApp. CARO Bonjour Sony ! Vous êtes l’immigrée la plus glamour du PAF et de la radio. Quelle transition a été la plus difficile à vivre : Hong KongStrasbourg ou Strasbourg-Paris ? SONY

Je suis repassée par Hong Kong entre les deux. Mais le plus dur a été Hong-Kong-Strasbourg. Je développe ? CARO

Oui, bien sûr !

Oui, elle est très drôle. Je suis fan ! Elle est chic non ? Cette nonchalance… CARO Et qui a un sac à son nom quand même ! Vous donneriez votre nom à quelle marque ? Le Chan ?

SONY

C’est moche Chan ! Sony, comme Kelly ! Peut-être Courrèges, ça me ferait plaisir. CARO Le Sony de Courrèges, ça sonne bien. Un dernier souvenir mode à Strasbourg ?

SONY

Le climat et l’archi ! Il ne fait pas humide comme à Hong Kong, c’est le bonheur ! Et l’architecture pittoresque, c’est comme un tableau. Sans parler de la Cathédrale à vous couper le souffle… CARO

Elle a fêté ses 1000 ans l’an passé et ne fait pas son âge ! Un peu comme vous…

SONY

La séparation avec mon grandpère… Tout est différent. Et vous devenez transparente quand vous ne parlez pas la langue. CARO

SONY

SONY CARO

Transparente ?

On ne vous écoute pas. CARO Vous êtes tout sauf transparente aujourd’hui !

SONY

À 16-17 ans, j’étais comme tous les ados. Rien de très extravagant. CARO Quand avez-vous eu envie d’assumer qui vous étiez ?

SONY

Pas du jour au lendemain. Les cheveux poussent mm par mm, c’est très progressif. Mais l’envie d’assumer était bien là depuis l’âge de 7 ans. CARO

On peut dire que c’est à Strasbourg que la vraie Sony Chan est née ? SONY

Non, parce qu’à Hong Kong toute ma personnalité était déjà là. CARO À votre arrivée à Strasbourg, quel a été votre plus gros choc ?

C’est quoi votre secret ?

SONY

Il faut regarder ses parents pour voir comment on va vieillir ! Après, si vous fumez et buvez, ça gâche les meilleurs chromosomes !

SONY

Chanel à Strasbourg c’était quelque chose… La boutique a malheureusement disparu. CARO

1997 ? Je ne sais plus. J’adorais cette boutique cachée sous une maison penchée. Improbable et tellement de charme. Les soldes étaient extraordinaires, jusqu’à -50% parfois. Dommage, à l’époque j’avais le budget étudiant. Je me souviens, j’ai dépensé l’argent de mon stage pour un sac Kenzo. Le premier sac seau. CARO Sur votre profil Instagram vous annoncez la couleur : humoriste, chroniqueuse et immigrée ! Ce statut d’immigrée conditionne votre travail à ce point ?

CARO

Et si on ne doit garder qu’un seul de ces vices ? SONY

À dose raisonnable alors. Mais je n’aime pas l’alcool et le tabac. Le goût est amer je trouve. CARO

Même le vin d’Alsace ?

SONY

Si, le vin chaud au marché de Noël, je ne dis pas non. C’est festif. CARO Mais moins élégant que le champagne…

SONY

Oui, on ne raconte que ce qu’on a vécu. C’est assez classique comme démarche. Je dois y aller Caroline… CARO À bientôt sur Strasbourg Sony !

SONY

SONY

Si si, le schnaps, c’est très élégant. Claudia Schiffer l’adore ! CARO

Vous êtes aussi humoriste ?

SONY

Parfois oui ! Pour moi, la meilleure humoriste c’est Jane Birkin. CARO

Jane ?

Et bien ça remonte en effet !

SONY

À bientôt Caroline. CARO

D’ici là je vais tenter de faire revenir Chanel ! SONY



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Par Sylvia Dubost Illustration Lætitia Gorsy

au bon parfum

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LES PARFUMS CULTES Joy, Jean Patou, 1930 Henri Alméras

Depuis une dizaine d’années maintenant, et depuis le lancement fracassant du n°5, la mode est aux parfums de couturiers. Mais à l’aube de cette nouvelle décennie, la couture (et le monde en général) va mal : après le krach de Wall Street, les riches clientes américaines, qui font le succès des maisons françaises, ne peuvent plus acheter de robes, encore moins venir aux défilés. Le couturier Jean Patou, coqueluche du sérail depuis sa première collection en 1919, répond à la situation avec panache (ou indécence, c’est selon). Il demande à son parfumeur maison Henri Alméras, déjà auteur de plusieurs jus chez Patou (dont un très joli Adieu sagesse en 1925), de créer « le parfum le plus cher du monde », pour l’offrir en lot de consolation à sa clientèle désargentée. Joy est un bouquet floral aujourd’hui classique porté par un accord jasmin et rose, qu’à l’époque on travaille plus volontiers séparément. Dans le flacon aux lignes pures dessiné par l’architecte Louis Süe, décoré à la feuille d’or et scellé à la main, Henri Alméras a assemblé et concentré les plus belles essences : chaque flacon de 30ml nécessite plus de dix mille fleurs de jasmin de Grasse (à l’origine cueillies à la main) et vingt-huit

douzaines de roses de mai. La beauté de ses matières et la richesse de sa texture en font un parfum-monument, linéaire dans son évolution, certes, mais somptueux et lumineux. L’eau de parfum, où s’épanouit surtout un jasmin gorgé de chaleur qu’on croirait presque toucher du doigt, est plus dense, plus ronde, plus opulente, son sillage plus conquérant. Un parfum épanoui. La rose centifolia ou rose de mai, au cœur de l’eau de toilette, lui donne une touche plus verte, plus piquante, plus insouciante. Deux versions d’une même histoire, tantôt troublante ou insouciante, toujours profondément gaie et solaire. Finalement commercialisé en 1935, Joy connut un succès fulgurant : aujourd’hui, la création d’Henri Alméras est le 2e parfum le plus vendu de tous les temps après le n°5. Comme lui, c’est un classique. Un parfum chic et intemporel, gai mais jamais débordant, qu’on porte avec élégance et légèreté. Un parfum à l’image de celle qui a sans doute contribué à son succès en le citant comme l’un de ses favoris : Jackie Kennedy. Et qui, une fois la crise passée, se pose avec ses matières d’exception dans les rayons des grands magasins.


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Zut ! Rencontre

Par Jean HansMaennel Photos Henri Vogt

Les dessous de table 9

MARIE-ANNE IACONO ET FRANÇOIS WOLFERMANN Le 30 septembre 2016

Les tables tournent. Et leurs dessous aussi. C’est désormais Jean HansMaennel qui recevra les personnalités alsaciennes pour Zut !


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« À partir du moment où tu te dis je rêve d’aller à Honolulu, soit tu y vas, soit tu n’y vas pas. » Marie-Anne Iacono

Vendredi 12h30, rendez-vous au Café Brant, place de l’Université, dans le somptueux quartier de la Neustadt. L’institution strasbourgeoise plus que centenaire a été reprise et relancée il y a deux ans par Jean-Noël Dron. Un bel endroit, clair et ouvert, où il fait bon prendre un verre ou déguster un petit plat de brasserie, en discutant, en observant ou en se faisant voir. Ambiance Vienne 1900. Pour une valse des idées. Je me réjouis d’y déjeuner avec François Wolfermann et Marie-Anne Iacono. Monsieur Librairie Kléber, Monsieur Bibliothèques idéales, je le connais depuis quelques années ; Madame Arte, Madame Tracks, je vais la rencontrer pour la première fois, mais nous sommes déjà amis sur Facebook. Formidable époque où il est possible d’être amis avant même de se connaître. Marie-Anne Iacono est déjà là, debout, sur le seuil du café, en face du Palais U. Nous nous saluons d’un sourire, en passant, sans être bien sûrs de nous reconnaitre. J’entre dans l’établissement. Le patron, Jean-Noël Dron, nous accueille. La table ici, tout de suite à droite. Je me retourne, Marie-Anne m’a emboité le pas. Ça y est c’est sûr, c’est elle ! Elle porte une belle robe rouge. Nous nous saluons pour de vrai. Henri Vogt, le jeune photographe, arrive dans la foulée. Présentations. Nous nous installons à table. Bruno Chibane, l’éditeur de Zut !, nous rejoint à son tour. Tout va bien ?

On parle de l’absent, François Wolfermann, qui doit arriver. Bruno rappelle qu’il y a 20 ans il avait fait un sujet sur lui dans la revue LimeLight et précise « François avait des cheveux à l’époque ! » Sensible au sujet, je rétorque : « On avait tous des cheveux à l’époque. » Marie-Anne renchérit : « Et personne n’avait de ventre ! » Le ton est donné. Ça va saigner. Rouge. Comme la robe. Voilà que surgit l’absent. Silhouette inimitable, tout de noir vêtu. Il prend place à côté de Marie-Anne, en face de moi. Le photographe s’assied à ma gauche. Le compte-gouttes des invités est bon, les personnages sont en scène. Le rouge et le noir. La télé et le livre. Arte et Kléber. Place à la Culture / Kultur. François attaque bille en tête. « Il m’arrive une histoire incroyable. Demain, je devais recevoir en exclusivité Norman Ohler, journaliste de Stern et Spiegel, auteur du livre L’Extase totale, sur les nazis et la drogue. Sa compagne est la journaliste allemande emprisonnée en Syrie depuis un an, Janina Findeisen, qui a accouché de leur enfant en captivité. Elle vient d’être libérée. Norman part retrouver Janina et découvrir leur enfant ! » Marie-Anne se demande si elle ne peut pas obtenir une interview pour Arte, par Skype, vite fait. Aparté entre François et Marie-Anne. Le contact est établi. Entre programmateurs culturels.


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Le restaurant se remplit, bruissant du cliquetis des couverts et de la bouillie des conversations. Notre table devient une bulle d’échange plongée dans un nuage sonore. Bruno s’est éclipsé. Personne ne se connaît vraiment. C’est une première pour tout le monde. On flippe un peu. Comment ça marche ? Est-ce qu’on fait les présentations ? On fait ce qu’on veut !

« C’est plus simple d’allumer la télé que d’ouvrir un bouquin. »

Commençons donc par l’apéro. Personne ne boit, à part moi, une bière ; les autres sont à l’eau qui pique… Henri doit faire des photos du déjeuner. François se préoccupe de la discrétion de l’acte. Il n’aime pas les démonstrations spectaculaires, les exhibitions people. « Cela fait un peu provincial, je trouve. Comme les livres d’or… », souffle-t-il, de sa voix de basse.

François Wolfermann

Chanteur classique de formation, diplômé du Conservatoire de Strasbourg, après 10 ans de pratique professionnelle, François est passé de la musique au livre, rejoignant la librairie Kléber dans les années 90. Aujourd’hui, il ne se dit pas libraire, il se veut programmateur, organisateur d’événements littéraires. C’est lui qui a « monté » la Salle Blanche il y a 20 ans ; il y reçoit 60 écrivains par mois. Puis il a créé et programme les Bibliothèques idéales, un festival unique en son genre, au mois de septembre à Strasbourg, qui fêtera ses 10 ans l’an prochain. La dernière édition

vient de s’achever sur un succès ; malgré la canicule qui a transformé plusieurs fois la salle de l’Aubette en sauna, et la visite du Dalaï-Lama qui a représenté une belle concurrence. « C’est un miracle de réunir autant de monde sur la pensée, le débat public, les livres… » Marie-Anne extirpe de son sac une feuille de notes qu’elle déplie. Des pompes ? François se marre … Non, non ! MarieAnne s’explique : elle cherchait le titre d’un livre, We like rock de Greil Marcus, essayiste et critique rock. Tracks va fêter les 40 ans du mouvement punk. Marie-Anne veut faire venir ce bonhomme. François acquiesce, enthousiaste. Ils évoquent ensemble les passerelles qu’ils pourraient créer entre eux. « Pour moi, une rencontre comme aujourd’hui permet aussi de faire

naitre des idées communes [Une heure après la fin de ce déjeuner, la librairie Kléber annonçait dans sa newsletter un partenariat avec la chaîne : une sélection d’ouvrages liée aux thématiques explorées par Arte, ndlr]. » Elle enchaîne, avec un petit livre rouge, recueil des tweets de Loïc Prigent, réalisateur et écrivain, sur la mode et le monde de la mode qu’il connaît mieux que personne. Arte en a tiré des petits courts métrages, des extraits lus par Catherine Deneuve, diffusés en ce moment tous les soirs sur la chaîne. Une soirée à la Salle Blanche est évoquée avec François. Marie-Anne nous délivre quelques tweets : « Tu peux me passer un chewing-gum, j’ai une haleine automne/hiver 1992 ? » « Elle va souvent déjeuner au Café de Flore. Elle a l’impression de lire ». Marie-Anne adore. François dévore. Est-ce qu’on commande peut-être ?, s’inquiète-t-elle soudain. Je vais prendre le tartare. Comme ça, je prends des forces. Le tartare, c’est juste pour être cru ? Oui et puis c’est aussi l’énergie immédiate. Le mythe de la viande rouge, Mythologies, Roland Barthes. Tartare pour tout le monde. Convaincante, Marie-Anne. Sciences Po, Droit, la passion du son et des langues depuis toute petite, deux enfants. Et un jour Arte s’installe à Strasbourg : « Voilà l’entreprise où je rêvais de travailler, qui associe l’entente entre les peuples, la créativité, le


19 service public. À partir du moment où tu te dis je rêve d’aller à Honolulu, soit tu y vas, soit tu n’y vas pas. » Elle y va. Marie-Anne est entrée chez Arte quatre ans après la création de la chaîne de télévision franco-allemande, en 1996. « J’ai vécu les années où tous les champs étaient ouverts. On pouvait monter des programmes inimaginables aujourd’hui. Filmer un homme qui dort pendant 9 heures, c’était possible ! » Elle a une diction bien à elle, très articulée. Les mots roulent dans sa bouche. Et une voix claire. Elle rit beaucoup. « En 1997 est né ce magazine dont je suis en charge, qui s’appelle Tracks, magazine culturel hebdomadaire. Je m’occupe également des programmes de musique rock pop sur la chaîne. » Elle se réjouit d’avoir réussi à approcher toutes ses idoles : David Bowie, Prince, Patti Smith, Bruce Springsteen, Jean-Michel Jarre, Kraftwerk, Radiohead… Elle programme aussi l’émission Au cœur de la nuit / Durch die Nacht, discussion ambulatoire de deux artistes ou intellectuels dans une ville, la nuit. « C’est vraiment chouette ! » (sic). François acquiesce. Vous avez fait votre choix ? La serveuse vient prendre la commande. Trois tartares de bœuf et un tartare de thon. Vous voulez du vin ? Juste un verre pour moi, un rouge. Fan de musique, Marie-Anne n’est pourtant pas musicienne. La discussion s’échappe : écouter de la musique et jouer de la musique, c’est un peu comme lire et écrire. On s’accorde sur le fait que les deux activités ne sont pas symétriques. « Quand tu écris, c’est compliqué de lire, fait remarquer François. Tu as besoin d’aller au fond de ta chose à toi, aucune influence n’est souhaitable à ce momentlà. Quand tu lis, si tu lis vraiment, tu es marqué forcément par ce que tu lis ; un livre fort t’accompagne. » La serveuse m’apporte un verre de Côtesdu-Rhône. La plupart des auteurs de littérature contemporaine ferait bien de lire un peu plus, car 95% de la production actuelle n’a aucun intérêt ; le roman peut se résumer à une trentaine de pages, le reste est du délayage. Le constat de François est tranché : « On est très sur nous, en France, sur notre petite existence pépère, aussi bien les lecteurs que les auteurs. Et cela se reflète dans la littérature. » Mais il constate aussi que le livre se vend bien en France, parce qu’en France « le livre est un acte social ». Comme dit Sollers : « Plus personne ne lit, tout le monde écrit. »

Les radios font leurs émissions à partir de livres, les journaux font leurs éditos, même des Unes. Le livre est très vivant. Très présent dans la vie, les soirées, en cadeaux, les médias, la profusion des librairies, l’absence de chaines, la diversité… Les quatre tartares sont servis. MarieAnne sale les frites. Je peux saler un peu ce qu’on mange ? « En Argentine, à Buenos Aires, dit-elle avec l’accent, il y a des librairies à chaque coin de rue, c’est merveilleux. Les gens lisent, partout, dans les parcs, dans la rue, c’est extraordinaire, j’adore ! » François confirme. Et revient chez nous : il se dit très frappé de la persistance du livre papier en France. « La dématérialisation du livre ne prend pas. » Quand bien même l’objet est cher. « Il y a une vraie motiva-


20 tion sur le livre qui me touche beaucoup. On a fait une mise en avant récemment à la librairie sur Kafka et ses contemporains, on a vendu 500 livres en quinze jours ! Les acheteurs sont des étudiants, des lycéens… On dit que les jeunes ne lisent pas. C’est faux. Ils ne lisent pas le dernier Goncourt. Mais ils lisent Anouilh, Kafka, Fallada, Zweig, Rilke… » La discussion va bon train. Les tartares désertent les assiettes. Disparition des frites. Pourquoi les jeunes lisent-ils ? Parce qu’ils sont encadrés ? Sans doute… Surtout s’ils ont une histoire avec le livre, dans leur famille. Quitte à sacrifier à des livres pour les ados, une littérature assez médiocre, mais somme toute utile puisqu’elle autorise le plaisir de la lecture, cher à Daniel Pennac. « Si un livre vous embête, laissez-le de côté. » Marie-Anne s’insurge : c’est un peu facile, laisser tomber, non ? Lire est aussi un effort, de concentration et d’engagement ; aller au bout des choses, un effort inhabituel aujourd’hui, selon François : « Le livre défend des valeurs qui ne sont plus prônées par notre époque : l’isolement, la solitude, le calme, la concentration, la persévérance. C’est plus simple d’allumer la télé que d’ouvrir un bouquin. » On entend hurler une voiture de police. Poursuite de la discussion. À vive allure. François pilote. Le statut de l’écrivain en France est totalement spécifique. L’écrivain est un notable, la plupart du temps. On aime avoir un écrivain à table, sur un plateau télé, dans les médias… Ailleurs, l’écrivain n’a pas le même statut. Aux USA, il va à l’école, à l’université, il suit des cours d’écriture. Nabokov en a donné. En France, il n’y a pas de cours d’écriture, on fait des résidences. On est invité à la Villa Médicis, dans une abbaye pour écrire. L’écrivain, comme le livre, est au cœur du système social français, au centre de la relation. « Le livre ne serait-il pas l’objet démocratique par excellence ? », se demande Marie-Anne. Le temps du dessert est arrivé. Trois tartes aux quetsches. Et quatre cafés, mais gourmand pour Henri qui ne prend pas de tarte. Les conversations se dédoublent et se croisent, puis se reconcentrent par thèmes : la formation, l’éducation, le savoir, le partage, les enfants… Henri nous quitte, après avoir shooté comme un dingue. Je demande à mes invités quel est leur combat essentiel. « Développer la ferveur, l’appétit, la curiosité », pour Fran-

çois, son combat « c’est ce que défend le livre ». Marie-Anne feinte : « Je ne me bats pas. Je suis une femme. Moi j’embrasse plutôt. » Elle prend le courant où il passe, accumule des émotions et les restitue sous une forme ou un autre, musicale ou écrite. Beaux métiers. Ça nous va bien, à tous. Bref, on programme ! Café Brant 11, place de l’Université 03 88 36 43 30 www.cafe-brant.fr Jean HansMaennel est homme d’entreprise, écrivain et philanthrope. Il est l’auteur de plusieurs livres, notamment Les Prisons Mobiles (2015) et Les Bons Mots des buveurs de bière (2016). Il vit et travaille à Paris, Lyon et Strasbourg, sa ville natale.


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Strasbourg vu par Ils vivent, travaillent, créent et sortent à Strasbourg. Les hommes et les femmes qui font vibrer la ville nous font découvrir leur lieu préféré et jouent au modèle.

О

Réalisation et textes Caroline Lévy

Où ? Palais Universitaire « C’est ma toute première vision de Strasbourg, celle qui a aussi déclenché mon amour pour elle. En tant qu’étudiante en arts, j’ai passé des heures sur les marches de cette fac à rêver mon avenir. Aujourd’hui, c’est avec nostalgie que je viens m’y ressourcer. »

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Photo : Henri Vogt / Hans Lucas


Mylène Debord 31 ans

jeu 29 sept

Directrice artistique


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Viviane Réziciner 53 ans

mer 31 août

Présidente d’EuropARTvision

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

Où ? Avenue de la Paix « C’est mon quartier depuis toujours. Ici s’offre une vie incroyable à la croisée symbolique des religions. Cette traversée et le nom de cette avenue sont chargés d’émotions : LA PAIX ! Un thème qui m’interpelle, l’amour, la vie et… la survie. »

Actu !

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26

Directrice de la boutique Mauboussin

Valérie Chivot 49 ans

jeu 25 août

Photo : Christophe Urbain

Où ? Parc du Contades « C’est toujours un plaisir de se balader dans ce havre de paix à deux pas du centre-ville. Il me rappelle ma jeunesse, lorsque j’habitais dans le quartier et fréquentais le lycée Kléber ! J’aime la vie qui s’en dégage. »

Actu !

Prise de fonction en avril dernier. Lancement du Bar à alliances et bagues de fiançailles. Mauboussin 48, rue du Vieux Marché aux Poissons www.mauboussin.fr Robe Philip Plein chez Algorithme


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Sébastien Cappe & Annabelle Bendel 38 ans & 28 ans

Agence Pan !

mar 13 sept

Photo : Christophe Urbain

Où ? Passerelle Ducrot « L’agence est à deux pas, c’est une passerelle que l’on emprunte régulièrement pour rejoindre les acteurs de l’audiovisuel de la ville. Mais c’est aussi un point de rencontres qui anime nos journées ! »

Actu !

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30

Julien Varin 43 ans

Directeur du Printemps Strasbourg

ven 16 sept

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

Où ? Terrasse du Printemps « Récemment arrivé en Alsace, cette vue a été ma première sur la ville, et non des moindres ! Depuis mon bureau, cette perspective grandiose me fait aimer chaque jour un peu plus ma nouvelle ville d’adoption. »

Actu !

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32 Comédien et humoriste

Laurent Arnoult 33 ans mar 30 août

Photo : Christophe Urbain

Où ? Terrasse de The Dubliners « Sa situation idéale entre mon appartement et le quartier de la Cathédrale en fait un passage obligé. Un lieu de vie où je passe beaucoup de temps l’été, et qui peut facilement devenir une source d’inspiration pour mon travail… »

Actu !

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Cahier Culture

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Zut ! Culture Écritures

L’Orient nous invite Par Emmanuel Abela Photos Christophe Urbain


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À la Cathédrale de Strasbourg, Rodolphe Burger met en musique le Cantique des Cantiques, dans la traduction de l’écrivain Olivier Cadiot, augmenté d’un hommage saisissant au poète Mahmoud Darwich. Ce concert, qui s’annonce comme l’événement de cet automne, marque l’aboutissement d’un travail commun sur la langue.

On garde le souvenir d’Olivier Cadiot, il y a 10 ans de cela, lors d’une belle journée ensoleillée à Strasbourg, nous traçant sur une feuille des traits longs et des traits courts. Avec ces traits, il figurait la structure du Cantique des Cantiques qu’il avait traduit quelques années auparavant dans le cadre d’une nouvelle publication de la Bible chez Bayard, celle qu’on a appelée par la suite la Bible des Écrivains sous la direction de l’écrivain Frédéric Boyer, avec Pierre Alferi, Emmanuel Carrère, François Bon… Ce qui se faisait jour à ce momentlà, c’était l’extrême tension plastique de ce tracé sommaire sur la feuille. Tout nous semblait un : les mots, le rythme, la musicalité du texte. Tout se réunissait enfin, passé et présent, contenant et contenu, intérieur et extérieur. Sans le vouloir, il réalisait quelque chose de l’ordre du fantasme intime : celui d’un art total, décloisonné et hautement signifiant. Il le faisait de manière ultime et révélait la force du désir incroyable contenu dans le poème original. Sublime chant d’amour, à la fois lyrique et d’une grande tendresse, qui faisait lien entre nous tous. Il se souvient d’avoir eu la chance de « participer à ce projet extraordinaire qui associait un écrivain à un exégète ». Le Cantique des Cantiques – rebaptisé le Poème dans sa nouvelle version – n’est pas le premier texte de l’Ancien Testament qu’il a été amené à traduire, il avait déjà travaillé pendant 6 ans sur les Psaumes avec Marc Sevin, « un hébraïste très fort ». L’occasion pour eux non seulement de poser une méthode, mais aussi de faciliter leur relation. « Oui, l’idée la plus étonnante de l’ensemble du projet, se souvient-il, était de créer des “couples”. » Avec ce que cela sous-entend

comme menues difficultés pour s’attacher, à deux, à la traduction, puis à la rédaction de textes millénaires. Dès les premiers vers du Cantique – « Des baisers / Oh des baisers de sa bouche » –, Olivier adopte un fort parti-pris : ce « oh » est la seule liberté qu’il s’accorde alors dans le travail de traduction menée avec un second exégète, Michel Berder cette fois-ci. Un « oh » comme un moment au cours duquel on est saisi, le souffle coupé. Un « oh » qu’il répète plus loin dans le texte : « Te voilà si belle / mon amie / Te voilà si belle / Tes yeux / oh des colombes ». Il insiste cependant : il n’a jamais été question pour lui d’avancer en écrivain ni de s’approprier le texte sacré ; il s’en référait constamment au point de vue de l’exégète qui estimait concernant le sens que « ce n’était pas ça » ou au contraire, plus souvent, que « c’était ça ». C’est précisément cette version du Cantique qu’Alain Bashung décide de lire avec Chloé Mons lors de la célébration de leur mariage en 2001. Ils le font tous les deux sur un fond musical composé par Rodolphe Burger. L’ex-Kat Onoma s’est attaché à un subtil travail de programmation d’échantillons. Lesquels, parfois abstraits mais toujours chaleureux, épousent à merveille la rythmique première du texte. Rodolphe et Olivier abordaient par ce biais-là un nouvel aspect du travail qu’ils menaient de pair sur la relation intime qu’ils établissaient tous deux entre les mots et les sons. Alain Bashung, ils le connaissaient bien, ils avaient eu l’occasion de travailler avec lui à l’époque de l’album Fantaisie Militaire. Sur l’album figurait leur composition commune, Samuel Hall. Personne n’a oublié les paroles « Allez au diable / je m’appelle Samuel Hall / Je vous déteste tous ».

Leur première collaboration datait de la chanson qui donne son titre à l’album solo de Rodolphe, Cheval-Mouvement en 1993, elle devait se poursuivre avec la démarche singulière de plusieurs albums à vocation documentaire, On est pas indiens c’est dommage sur les Welches en 2000, puis Hôtel Robinson sur l’Île de Batz en 2002 et enfin Psychopharmaka en 2013, un album dans lequel ils révèlent tous deux leur amour pour la culture germanique. Olivier l’avoue : « Je ne me considère pas comme un parolier, je ne suis pas un grand fournisseur de textes, mais j’apporte à la console, là où Rodolphe travaille, des objets sur lesquels je cherche moi-même une inflexion de voix. C’était le cas avec les conférences de Deleuze où à certains moments je me faisais “ah”. Je ne sais pas si ça vous arrive parfois ainsi de vous arrêter et de faire : “ah” ? » On constate que les “oh” et les “ah” revêtent une dimension particulière chez Cadiot, mais au-delà de cela, sa quête se concrétise dans le travail de sampling comme ça a été le cas sur leurs trois albums à deux, Nicolas Humbert, le Welche de Sainte-Marie-aux-Mines et Mamie Dirou, l’habitante de l’Île de Batz, entre autres hauts personnages traversant leur œuvre, prêtent leur voix dans le cadre d’interviews qui, une fois découpées en tranches fines de courtes phrases, constituent un matériau infini, aussi bien narratif que poétique. Cette méthode d’échantillonnage de mots, Rodolphe l’avait déjà expérimentée à l’époque de Kat Onoma à partir d’un enregistrement du poète Jack Spicer sur l’album Billy The Kid. Chacun se souvient de la phrase clé du disque : « C’est la radio qui m’a appris la mort de Billy the Kid ».


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Zut ! Culture Écritures

« Je ne me considère pas comme un parolier, mais j’apporte à la console des objets sur lesquels je cherche moi-même une inflexion de voix. Olivier Cadiot

« Cette phrase explose la référence, nous relate-t-il rétrospectivement, on se situe d’emblée dans de la fiction poétique, avec cette présence de la radio. Ce choix n’est pas innocent : la radio connecte avec le son, puis avec la musique. La radio à qui je suis redevable ; elle m’a permis de découvrir le rock’n’roll ! » Il poursuit : « Quand je regarde de plus près ce que formule Jack Spicer de sa propre conception de la poésie, cela me confirme ce que j’avais ressenti la première fois : il dit par exemple qu’un poème n’existe jamais seul, il n’est jamais dans une clôture sur soi ; selon lui, le poème est en attente de sa réponse et de son lien. Toute son écriture vise à produire des effets de ce genre. Si l’on prend le personnage de Billy the Kid, Spicer met en place tout un appareillage de langages pour capturer des instants de réel. » Assurément, cette conception poétique rayonnante se situe au cœur de la collaboration Burger / Cadiot. Elle trouve son prolongement naturel dans l’orchestration enrichie du Cantique qui, dans sa version scénique aujourd’hui, fait intervenir en tant que récitante la chanteuse israé-

lienne Ruth Rosenthal du groupe Winter Family, mais aussi Mehdi Haddab à l’oud, et les compagnons de route de Rodolphe, Yves Dormoy, autre grand adepte de l’outil électronique et du sampling, ainsi que le fidèle Julien Perraudeau aux claviers. Le français répond à l’hébreu, puis à l’arabe avec la présence du chanteur libanais Rayess Bek dans le cadre d’un hommage vibrant au poète palestinien Mahmoud Darwich. L’Orient frappe à la porte, non pas pour chercher à entrer, mais pour nous laisser entrer en lui, nous susurrant ce qu’il présente d’éternel, comme une évidence oubliée. L’instant de grâce pur qui en résulte sonne, en ces temps difficiles, comme l’annonce d’une concorde possible. Oh, Dieu que c’est précieux ! Rodolphe Burger, Cantique des Cantiques & Hommage à Mahmoud Darwich Cathédrale de Strasbourg 12.11.16 www.maillon.eu


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Zut ! Culture Théâtre

L’école des possibles Par Sylvia Dubost Photos Pascal Bastien & Henri Vogt / Hans Lucas

Stanislas Nordey et les participants à la 3e saison de 1er acte - Photo : Henri Vogt


41 Début décembre, le Théâtre National de Strasbourg accueillait les premiers ateliers de la 3e saison de 1er acte. Un programme destiné à promouvoir la diversité sur les plateaux de théâtre, en donnant à de jeunes comédiens une formation pour qu’à leur tour, ils forment le théâtre de demain. Un théâtre qui ressemblerait peut-être un peu plus à la société…

« Je ne m’attends pas à voir à chaque fois quelqu’un qui me ressemble, mais quand je n’en vois jamais, ça me pose question. » Cette remarque d’une spectatrice du Théâtre de la Colline, où Stanislas Nordey est alors artiste associé, a sans doute provoqué le déclic. « Je suis un observateur depuis 30 ans du théâtre en France : nos scènes ne reflètent pas la réalité de la France d’aujourd’hui, notamment la diversité des origines. » Avec les fondations Rotschild et SNCF et Stéphane Braunschweig, alors directeur du Théâtre de la Colline, il construit 1er acte, un programme d’ateliers destiné à de jeunes comédiens qui ont fait, à un moment de leur parcours, l’expérience de la discrimination. L’idée est de leur offrir un tremplin pour leur permettre d’intégrer les écoles d’art dramatique ou de démarrer leur carrière professionnelle sur des bases solides. « Un coup de boost » pour des comédiens déjà en formation et qui viennent d’horizons très différents. Après deux saisons qui « ont fait le buzz », un appel à candidatures a été lancé, cette fois à l’échelle nationale (les deux premières étaient destinées aux Parisiens) : plus de 200 comédiens ont voulu participer, 65 ont été reçus pour une audition, composée d’une lecture et d’un entretien. 18 comédiens participent à cette 3e saison désormais portée par le TNS. L’expérience de discrimination est un critère fondamental dans leur sélection. Forcément subjectif, et pas nécessairement lié à la couleur de peau. Les précédentes saisons ont notamment accueilli un jeune comédien homosexuel, et cette année, Paul Fougère est atteint de TDAH (trouble du déficit de l’attention) et d’hypersensibilité. « J’étais toujours le gars pénible, le fouteur de merde qui s’énerve pour un rien et est mis à l’écart. Le plateau est le seul endroit où j’ai l’impression que c’est plus une force qu’un handicap. »

En tous les cas, cette discrimination doit être vécue comme un combat par le comédien : 1er acte est un programme militant. « C’est clairement de la discrimination positive, confirme Stanislas Nordey, et ça pose question. Je suis pour dans les domaines qui sont très en retard. Et l’art devrait être en avance, en fait il est très en retard. » Mais avant tout, 1er acte est un programme exigeant, où les participants se confrontent à des professionnels. Pendant 15 jours à Strasbourg, les 18 recrues ont ainsi travaillé une semaine avec la comédienne Annie Mercier et la metteure en scène Blandine Savetier, une semaine avec Stanislas Nordey, comédien et metteur en scène, et tous les matins avec Marc Proulx, préparateur corporel à l’école du TNS. Il s’agit de leur donner des outils. Le travail avec Marc Proulx leur rappelle que comédien est un métier physique : il faut tenir la durée du spectacle, avoir du souffle pour son texte et une présence sur le plateau. « Un acteur qui lit devant un pupitre, on voit tout de suite s’il est centré, expliquet-il. Si son dos se plie, il y a des fuites d’énergie. Si vous jouez Shakespeare, cela demande de la physicalité, il faut que ça déménage. » Il leur apprend à connaître et à maîtriser leur corps, à être conscient de ses possibilités et de ses limites. Et sur la base du contact-improvisation, à observer ce qui se passe pendant le mouvement, être attentif aux autres, se servir de ce qu’ils donnent, répondre à leurs mouvements. « Tout ce que fait mon partenaire, même s’il ne le sait pas, peut être une proposition pour moi. » Pour lui, cette préparation physique est indispensable au comédien pour développer une autonomie. « On peut vous demander un mouvement scénique, explique-t-il aux comédiens, et le metteur en scène n’y va pas toujours progressivement. Il faut que vous soyez prêts. » Il leur apprend aussi


42 à utiliser leur vécu et leur culture personnelle, tout ce qu’ils ont vu ou pratiqué. « Pour qu’un acteur soit adaptable, leur dit-il, il doit être un magasin de sensation et d’expressions où on peut puiser. » Une phrase qu’aurait pu prononcer Stanislas Nordey. Lui a abordé son atelier de cinq jours avec les comédiens un peu comme une semaine de rentrée pour les élèves de l’école, pendant laquelle il travaille « sur des fondamentaux ». Et d’abord, à faire surgir une émotion, sans texte aucun. En introduction ce jour-là, il leur cite cette phrase de Claude Régy dans Espaces perdus. « Il faut retrouver en soi comment aller trop loin. Ne pas s’empêcher d’explorer. Ce serait se priver de notre vie même, parce que nous vivons tout le temps au-delà de l’extrême, mais en l’occultant de toutes nos forces. » Rappelant que le théâtre ne propose quasiment que des situations d’extrême violence. Et qu’un acteur doit être curieux et enthousiaste : « Vous êtes des bêtes assoiffées du sang des poètes. » Dans l’exercice qu’il leur propose, ils doivent chercher des émotions au plus profond d’eux-mêmes, « ouvrir le robinet » sur le plateau. Et recommencer plusieurs fois,

« L’art devrait être en avance, il est très en retard » quand ils ne sont pas encore allés « trop loin ». « Ce qui se passe à l’intérieur doit se voir, leur dit-il, et pour que ça se voit, ça doit être vraiment énorme. » Déborah Lukumuena, l’une des actrices dans le film Divines de Houda Benyamina, est mal à l’aise avec l’exercice : « J’ai l’impression qu’on déterre des cadavres », lui dit-elle. Léa Sarra a encore « du mal avec la tristesse », car on lui a toujours appris à s’en protéger… Pour certains, cet atelier est aussi une lutte avec leur passé, avec un milieu où le théâtre souvent mal accepté, surtout pour les filles. Inès Hammache, qui a grandi en cité à Clamart, a commencé l’impro à 10 ans, puis a arrêté. « Quand on grandit dans mon milieu, on n’a pas le droit de montrer, on n’a pas le droit de pleurer. » Pour un autre participant, l’idée de théâtre était si étrangère à son entourage que son père, venu le voir jouer, n’avait pas compris qu’il interprétait un personnage… Ces parcours si différents pourraient fina-

Atelier de Marc Proulx - Photo : Pascal Bastien

lement participer de leur singularité en tant que comédien. « Nourrir son travail de soi-même permet de montrer quelque chose qu’on n’a jamais vu et qu’on ne verra jamais plus, leur assure Stanislas Nordey À cet endroit-là, vous êtes incontournables. » Affirmant ainsi que « le théâtre n’a pas besoin d’acteurs, il a besoin de gens ». C’est ce qui leur permettra de s’approprier le si difficile Médée Matériau de Heiner Müller qu’il leur a mis entre les mains, un texte sur lequel bien des acteurs professionnels se cassent les dents, et pour lequel il faut mobiliser des émotions puissantes et contradictoires. Un textemonstre qu’ils ont, eux aussi, la possibilité de s’approprier. Car le premier enjeu de 1er acte, c’est d’ouvrir les possibles, de mettre fin à l’autocensure, de leur montrer qu’ils peuvent être légitimes sur un plateau. « Tous les jeunes gens de couleur se voient proposer des

rôles de dealers, rappelle Nordey, mais pas Phèdre, pas Bérénice. » Et les premiers à ne pas y croire, ceux sont eux-mêmes. L’important, pour Hatice Hozer, c’est de dire que c’est possible. « Il y a l’envie de jouer, l’envie de profiter d’un espace de liberté. Se dire qu’on peut sortir de notre condition, même pour 2h. » Dire que c’est possible, les deux premières saisons de 1er acte l’ont largement prouvé. Deux comédiens des deux premières saisons ont intégré le Conservatoire de Paris, quatre l’école du TNS (dont Paul Fougère, qui a rejoint le groupe 44 quelques jours après la fin de ces ateliers à Strasbourg), et huit d’autres formations difficiles d’accès. 1er acte a créé un appel d’air : « Les candidatures se sont multipliées aussi pour les écoles, raconte Stanislas Nordey, bien au-delà des participants au programme. Cette année, au concou rs d’entrée de l’école du TNS, 100 candidats sur 800 avaient la peau foncée alors qu’en général


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Clémence Boisse, participante au programme 1er acte - Photo : Pascal Bastien

« Le théâtre n’a pas besoin d’acteurs, il a besoin de gens »

il y en a moins d’une dizaine. Dans le groupe 44 qu’on vient de recruter, huit sur douze acteurs sont non-blancs. Et l’on n’a pas eu besoin de faire de discrimination positive, on a simplement pris les meilleurs. » « Certains étaient inquiets de se retrouver dans un ghetto, renchérit Inès à propos de 1er acte, mais quand tu vois le résultat après deux saisons, t’as qu’une envie c’est d’y aller ! » Certes, il faudrait encore former les metteurs en scène, comme le suggère sur le ton de la plaisanterie Stanislas Nordey. Car ce sont eux qui choisissent les comédiens, et qui avancent souvent l’argument de la dramaturgie : faire interpréter Hamlet par un acteur noir (comme l’a fait Peter Brook), cela voudrait dire quelque chose. « En Angleterre, poursuit Nordey, cela ne pose pas de problème que les trois filles du Roi Lear soient interprétées par une jeune fille d’origine pakistanaise, une blonde et une comédienne à la peau noire. » Theo Salemkour acquiesce : « Je pars du principe qu’on défend un texte, et la seule question c’est qui le défendra le mieux. » Le moyen aussi de renouer avec une forme d’universalité, où Hamlet n’est pas le fils du roi du Danemark, mais chacun de nous…

Si en tout cas de jeunes comédiens aux profils différents de ceux qu’on y croise d’habitude sortent en masse des écoles de théâtre, cela fera forcément bouger les lignes. Ceux de 1er acte poursuivront d’abord leur formation en novembre à Grenoble, au Centre Chorégraphique National dirigé par Rachid Ouramdane, puis au Théâtre National de la Colline à Paris avant de, peut-être, rejoindre les plateaux. Et contribuer, qui sait, à changer la face du théâtre public français. 1er acte Prochains ateliers au Centre Chorégraphique National de Grenoble et à La Colline à Paris www.tns.fr/ier-acte www.facebook.com/1er.acte


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Zut ! Culture Danse

Convergences Par Marie Bohner Photo Pascal Bastien


45 Abdoulaye Konaté présente sa création, Humming-bird / Colibri, à Pôle Sud. Ce spectacle, empreint de son parcours, est aussi l’aboutissement de son travail mené ici avec l’équipe, depuis son arrivée en France et plus particulièrement à Strasbourg. Récit d’une rencontre artistique et humaine, fructueuse et pleine d’affection.

Il semblerait que le nom de « Pôle Sud » et de sa directrice, Joëlle Smadja, résonne jusqu’en Côte d’Ivoire – en tout cas dans le milieu de la danse. Abdoulaye Konaté, connu autrefois dans son pays sous le nom de Marius Trésor, avait déjà entendu ces mots qui résonnaient alors comme autant de promesses. « En tant que danseurchorégraphe, en Afrique, quand on crée sa compagnie, on commence à se projeter. On songe à aller en Europe pour mener à bien des projets... On cherche des contacts, des théâtres... Déjà là-bas, j’ai entendu [le] nom [de Joëlle Smadja]. On m’avait parlé de Montpellier, de Paris, mais aussi de Strasbourg. » Rien d’étonnant donc à ce qu’Abdoulaye Konaté, s’éloignant des violences en Côte d’Ivoire, pousse la porte du Centre de Développement Chorégraphique (CDC) à son arrivée dans la capitale alsacienne. Joëlle Smadja n’avait pas vu de spectacle d’Abdoulaye Konaté en amont, elle ne le connaissait pas. Elle a ouvert la porte, parce que ce genre de démarche fait partie, selon elle, de l’ADN d’un CDC : « On l’a invité à venir dans l’un de nos studios pour nous montrer son travail. Notre idée était de mieux le connaître, mais aussi d’identifier ce dont il pouvait avoir besoin. » Il ne s’agit pas tant de former des danseurs, que de les accompagner dans leur parcours d’artistes et de professionnels. Abdoulaye Konaté est présent, à Strasbourg et surtout à Pôle Sud, depuis plus de 2 ans. Des résidences et différents formats de travail lui ont permis d’expérimenter et de se confronter à la scène, par étapes, petit à petit. Notamment l’année dernière, par une session de Travaux publics à Pôle Sud – des présentations d’étapes de création ouvertes aux spectateurs, invités

à s’exprimer sur le spectacle en train de se faire. « Ce sont des endroits bienveillants, explique Joëlle Smadja. On ne paye pas sa place, on vient voir un travail en cours. On en parle, pas tellement sur le mode “j’aime / j’aime pas” mais plutôt sur des points précis, des impressions, des suggestions. » Catalyseur d’énergies Si Abdoulaye Konaté est à Pôle Sud comme un poisson dans l’eau, c’est aussi parce qu’il voit la danse comme un art de faire passer des messages, une adresse à l’autre. Il considère le corps et le mouvement comme des courroies de transmission : « Chez moi [en Côte d’Ivoire, ndlr], quand tu as envie de danser, tu utilises le corps pour être en contact avec les esprits. Cela vient te donner une forme, et te fait entonner des voix, commencer des pas… Comme une sorte de transe. Cela passe par toi pour aller vers les autres. » Il faut reconnaître que l’énergie d’Abdoulaye Konaté est plutôt contagieuse. Cette ouverture pleine d’entrain lui a été précieuse dans les nombreuses rencontres artistiques qui sont venues enrichir son travail pour Humming-bird / Colibri – suscitées par Pôle Sud, mais pas seulement. « J’ai eu des retours des gens de la HEAR. Cela m’a permis de rencontrer un scénographe qui habite aussi à Strasbourg, Ikhyeon Park. Marc Veh, qui travaille avec le chorégraphe Bernardo Montet – avec qui j’ai dansé en tant qu’interprète –, m’a apporté un regard extérieur. Quand j’ai commencé le processus de création en 2015, j’ai travaillé avec un autre artiste plasticien de la région, Eric Androa Mindre Kolo. À cette époque, j’étais encore en recherche, nous avons

expérimenté autour d’objets que j’utilise dans le solo. Même s’il n’est plus dans le travail aujourd’hui, je suis reconnaissant de ce que nous avons fait ensemble, je garde ces formes-là. [...]Au plateau, c’est notre vie à tous que je raconte. » C’est autour d’un solo que se regrouperont toutes ces énergies cumulées. Pour Abdoulaye Konaté, il s’agit de trouver, en son centre, la danse qui lui est propre, son mouvement singulier. C’est sa façon à lui d’honorer la légende amérindienne du Colibri – dont Pierre Rabhi, l’essayiste et agriculteur bio s’inspire lui aussi. Aller puiser au fond de soi ce qui va compter pour les autres. Faire sa part, par la virtuosité rapide du mouvement. « Nous sommes dans un monde très hypocrite, je peux le dire, où on a peur des autres. Là où je me trouve aujourd’hui, la danse est un besoin, une source de bien-être. Pour maintenir ce bien-être, il faut transmettre autour de soi : être en contact avec le monde, avec la nature, la terre et le ciel. La peur est paralysante. Dans cette pièce, j’invite tout le monde. L’état d’urgence s’installe sur scène, puis, à un moment, ça s’ouvre. » Ce spectacle est une interpellation, une envie, non dissimulée, de changer le monde à sa façon. C’est pour ça qu’Abdoulaye Konaté espère qu’il circulera dans le monde entier. Et que Joëlle Smadja sera fière de ce travail accompli en commun. Humming-birg / Colibri, les 3 et 4 novembre à Pôle Sud Abdoulaye Konaté sera en workshop les 5 et 6 novembre à Pôle Sud et en rencontre le 18 octobre à la librairie Quai des Brumes. www.pole-sud.fr


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Métier | Caméléon

Pierre Niney Par Caroline Lévy Photo Pascal Bastien

L’itinéraire d’un enfant prodige tel que Pierre Niney inspire le respect. Du haut de ses 27 ans, il est l’étoile du cinéma français. Ancien plus jeune pensionnaire de la Comédie-Française, il est aussi le plus jeune césarisé de l’histoire, dans la catégorie meilleur acteur pour son rôle-titre dans Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, qui l’a imposé auprès de ses pairs et du public. L’acrobate excelle autant dans la comédie que dans les drames. Équilibriste au jeu d’une parfaite justesse, il revient dans Frantz, le dernier film noir et blanc de François Ozon. Petit-déj dominical improvisé. Canicule. Pastèque. Surtout pas de melon ! Vous avez appris à parler l’allemand et à jouer au violon pour le rôle d’Adrien. Quelles ont été les autres difficultés ? Il fallait trouver l’équilibre à tenir dans tout le film. Pas en révéler trop sur le personnage, tout en créant de l’empathie. Il y avait une recherche presque hitchcockienne sur le suspens. Avec François [Ozon, ndlr], on se demandait sur chaque scène jusqu’où aller, quel indice révéler… Avec le mensonge en trame de fond dans tout le film. C’est une thématique qu’on retrouve souvent dans vos films. Est-ce un terrain de jeu inspirant pour un acteur ? C’est un thème que je trouve éminemment cinématographique, parce que ça crée toujours un grincement d’avoir un personnage qui ne dit pas ce qu’il fait ou qui ne fait ce qu’il dit ! Le mensonge explore des axes très différents, ici c’est innovant pour moi, parce que c’est l’idée du mensonge salvateur. Il y avait un hymne à la fiction que j’aimais beaucoup.

Peu le savent, mais Strasbourg marque vos débuts en tant qu’acteur, sur la scène du TNS [dans Paroles d’acteurs, Variations d’après Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Julie Brochen, ndlr]. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ? C’était extraordinaire. Ma première vraie pièce devant un public tous les soirs. C’est surtout des rencontres décisives, des gens avec qui j’ai encore des projets aujourd’hui. Je rêverais de revenir jouer ici. Je cherche des projets de théâtre pour y retourner bientôt… Vous avez quitté la Comédie-Française en 2015 et fait quatre films en 2016. Pourquoi avoir mis le théâtre entre parenthèse ces temps-ci ? J’avais fait du théâtre pendant les cinq dernières années et j’avais envie de faire plus de cinéma. C’est aussi lié au hasard des scénarios et des calendriers que tu reçois. Mais je vais revenir au théâtre et peut-être à Strasbourg… mais pas en allemand s’il vous plaît ! Sans rentrer dans les lieux communs, vous excellez à la fois dans la comédie, les films dramatiques, sur scène mais aussi dans les sériés TV avec dernièrement Castings sur Canal+, dont un épisode m’a d’ailleurs valu l’un de mes plus gros fous rires télévisuels… Ah génial ! Ca me fait très plaisir ça. Quel épisode ? La comédie musicale à l’hôpital ! Tu sais que j’ai eu des messages horribles après sa diffusion d’ailleurs. Pourtant c’était drôle !

Revenons à ma question ! Dans le jeu, quel genre vous amusez-vous le plus ? Ma réponse va être décevante et super tiède. Pardon d’avance. Pour le moment ma curiosité naturelle m’amène à faire des choses différentes et c’est comme ça que je me nourris. En France, il y a un problème avec la comédie. C’est un genre beaucoup trop déprécié et qui a mauvaise réputation. Un peu comme l’allemand ! Avec un père réalisateur de documentaire et professeur à la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), l’écriture et la réalisation ne vous titillent pas un peu ? Si bien sûr ! Mais cette année a été chargée. Ça fait quatre ans que je suis sur un scénario, mais ça prend beaucoup de temps. Il ne faut faire que ça pendant six mois et je vais m’y pencher après toutes les promos. D’abord, je vais prendre des vacances, faire de la moto et du surf ! Propos recueillis le 28 août à l’hôtel Régent Petite France, à l’occasion de l’avant-première de Frantz


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Humaines, avant tout

Déborah Lukumuena & Houda Benyamina Par Cécile Becker Photo Henri Vogt / Hans Lucas

Douceur. C’est le mot qui décrit avec perfection l’atmosphère planant autour de Houda Benyamina, réalisatrice du film Divines, et Déborah Lukumuena, l’une de ses actrices, qui incarne Maimouna. Entre elles, il y a de la tendresse, une connivence rare. Car Houda Benyamina a participé à la construction puis à la révélation de ses actrices, notamment au travers de son association, 1000 visages, qui milite pour la diversité dans la culture. Quand Oulaya Amamra (qui interprète Dounia dans le film) a décroché son ticket d’entrée pour le Conservatoire d’Art dramatique à Paris, elle était là. Quand Déborah Lukumuena et Jisca Kalvanda (qui joue Rebecca) ont intégré le programme 1er acte piloté par le TNS (lire par ailleurs), elle a exulté.

« Houda voit des humains avant de voir des comédiens, explique Déborah Lukumuena. L’intimité émotionnelle qu’on lui confie, elle en prend soin. » Mieux, elle fait exploser ces « grands sentiments » trop peu montrés. Dans Divines, Dounia vit dans un camp de Roms, elle veut sortir de sa condition, ressembler à Rebecca, caïd du quartier, mais en reviendra aux émotions qui lui font quitter terre pour toucher au divin. Ce que livre Houda Benyamina dans ce film, c’est tout ce à quoi la société tente d’échapper. Cette urgence de vie, elle l’a exprimée à Cannes, lorsqu’elle a remporté la Caméra d’or. Un discours qui a pu bousculer : « Je ne peux pas m’excuser d’être la personne que je suis, mais je peux comprendre que le discours ait choqué. Si

demain, il y avait plus de personnes comme moi qui gagnaient une Caméra d’or, les gens seraient moins surpris. » Et Déborah Lukumuena de renchérir : « Ils ont été réveillés de leur torpeur qui devenait lassante. Ils ont fonctionné comme ça pendant un bon moment, c’était cool, c’était sympa. Maintenant il va falloir écouter ce qui se passe autour. » Propos recueillis le 2 septembre à l’hôtel Hannong, dans le cadre de l’avant-première de Divines au cinéma Star Saint-Exupéry et à l’UGC Ciné Cité


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Collection desseins La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.

programme d’automne

SEPT. > DÉC. 2016 ASSEZ FLIRTÉ, BAISSER CULOTTE ! Anne-Sophie Tschiegg

Chic Médias éditions Collection desseins

• 1ER OCT : Ouverture de saison Déambulations + installations + Concerts Encore / Freez / Albinoid Sound System / Dirty Deep

• 6 NOV > 17H30 : CinéDjango #4 « Seul au monde »

• 2 OCT > 17H30 : CinéDjango #3 « Nos jours heureux »

• 15 NOV > 20H30 : Tout-Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou + Shifen

• 8 OCT > 20H30 : DJ Fly & DJ Netik + DJ Skillz + DJ Topic

Assez flirté, baisser culotte ! Anne-Sophie Tschie Anne-Sophie Tschiegg travaille les associations de couleur comme on assemblerait un parfum. Du petit au grand format, du collage au dessin, les couleurs se répandent, jusqu’à provoquer l’émotion première. Pour Assez flirté, baisser culotte ! la plasticienne a réalisé ses dessins sur iPad.

• 14 OCT > 20H : Soirée Tattoo World « Live » avec Spider Crew + Jenny Woo’s Holy Flame + … • 15 OCT > 20H30 : Radio Elvis + Vaudou Josephine • 16 OCT > 18H : Ouverture du festival Chacun son Court 2016 « Portraits de femmes » • 20 OCT > 19H30 : QuartierLibre #3 Jam Session / Scène ouverte • 22 OCT > 20H30 : Gang Starr Foundation + Kadaz • 25 OCT > 18H00 : ApéroRencontre c’est quoi la culture ? • 29 OCT > 20H30 : Karpatt + Les Escrocs

• 8 NOV > 19H30 : Weepers Circus

• 17 NOV > 19H30 : QuartierLibre #4 Spectacle d’improvisation théâtrale et musicale interactif avec le Théâtre de l’Oignon • 18 NOV > 20H30 : The Angelcy + Joy & Glory • 22 NOV > 18H00 : ApéroRencontre c’est quoi la culture ? • 26 NOV > 20H30 : Alpes + Holy Two • DU 8 DÉC AU 11 DÉC : ExpoDjango L’affiche musicale des sixties à nos jours • 4 DÉC > 17H30 : CinéDjango #5 « Chicken Run » • 15 DÉC > 19H30 : QuartierLibre #5 Karaoké Live avec les Meteorhits

Espace Culturel À commander sur www.shop.zut-magazine.com SORTIE EN LIBRAIRIE -> OCTOBRE 2016 chicmedias éditions 12 rue des Poules - 67000 Strasbourg - 03 67 08 20 87

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L’homme qui a vu le loup

Alain Guiraudie Par Marie Marchal Photo Pascal Bastien

Léo est un scénariste en panne d’inspiration qui, toujours debout, arpente les Causses de Lozère, rame sur le marais Poitevin et se perd dans les rues de Brest. Rester Vertical est le film de sa solitude et de ses rencontres, ses rapports avec Marie la bergère, leur bébé qui lui reste sur les bras et les quelques hommes autour de qui il gravite dans ces paysages. Son réalisateur, un homme libre ? S’ils sont nombreux à qualifier ainsi Alain Guiraudie, c’est qu’il ose faire des choses qu’on ne voit pas souvent au cinéma. Alors oui, le gros plan sur le sexe de Marie à la manière de Courbet, l’accouchement-séquence ou la scène de sodomie gérontophile sont autant de motifs qui font écho aux scènes de fellation de

son précédent film. C’est qu’Alain Guiraudie montre les choses telles qu’elles sont, montre les corps, leurs interactions, attarde sa caméra comme de longs regards insistants que l’on pose sur l’intime, des regards curieux, bienveillants ou cruels. Il montre l’intime comme le reste, les paysages et les villes. Il y revient souvent, longuement. Non, le réalisateur n’a pas froid aux yeux, et il en va très certainement de même pour les amateurs de son cinéma, mais sa liberté se place ailleurs : « Après L’Inconnu du lac, j’avais le sentiment que je pouvais cinématographiquement tout me permettre. Vous savez, dans le cinéma on est souvent soumis à des passages obligés, des poncifs formels, c’est qu’il faut bien raconter. J’ai senti que je pouvais mainte-

nant m’en émanciper et je peux dire que pendant tout le tournage, je ne me suis pas emmerdé une seule fois. Même filmer Léo pendant si longtemps dans sa voiture ça ne m’a pas emmerdé. » Avec Rester Vertical, le réalisateur réussit la superposition d’images crues et réalistes avec un onirisme glissant vers le cauchemar et une narration clairement empruntée au conte. Alain Guiraudie construit et confirme son esthétique : réalisateur en liberté. Propos recueillis le 27 août au cinéma Star, à l’occasion de la projection de Rester Vertical


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En quête du corps

Justine Triet Par Emmanuel Abela Photo Pascal Bastien

On ne rejoindra peut-être pas l’enthousiasme débordant de la presse concernant Victoria, mais force est d’admettre, au-delà de la présence flamboyante de Virginie Efira, qu’une promesse est tenue : un cinéma français qui, sans nier l’influence de ses modèles américains, s’aventure sur le terrain de la comédie dramatique avec ses codes propres. Mais d’emblée, si les références à Billy Wilder ou Blake Edwards nous semblent évidentes, c’est sur un autre terrain que nous cherchons les sources de Justine Triet. Dans le film, l’enchaînement chaotique des choses d’une jeune femme avocate, confrontée à mille turpitudes, nous renvoie à Gena Rowlands dans Opening Night de John Cassavetes. En interview, comme le temps nous est compté, on prend le risque d’emblée ;

visiblement, ça fait mouche. Sur la terrasse du Chut, à la petite France, le joli visage de Justine Triet s’éclaire davantage : « C’est intéressant que vous me disiez cela, Opening Night est sans doute le film qui m’a le plus marqué dans la vie ! Au début de l’écriture, il m’a incitée sur une voie, non pas tant au niveau de la tonalité, mais plus au niveau du sens. » C’est le cas, elle nous le confirme, dans les scènes qui précèdent la plaidoirie. Ce qu’on décèle de l’influence du célèbre réalisateur américain, c’est l’extrême sensualité du tout. « Oui, ce film est une satire du couple et des relations humaines, mais à un moment Vincent Lacoste amène quelque chose de l’ordre de la grâce et de la candeur. Il était important qu’il exprime une forme de pureté. » Ce qui jaillit avec force, c’est

la question du désir, un désir que Justine déconnecte de l’acte sexuel pur dans le film et qu’elle matérialise de manière sensible par la quête du corps de Virginie. Promesse tenue, disions-nous, d’un cinéma qui renoue avec le corps. « Qui passe du langage au corps », précise avec justesse Justine Triet. Propos recueillis le 30 août à l’UGC Ciné Cité, à l’occasion de l’avant-première de Victoria


Sculpture de Pascal Lemoine © Yves Trotzier. Graphisme : nathyi (nathyi.natui@free.fr)

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NOVEMBRE - DÉCEMBRE Les spectacles Le Temps et la Chambre Création au TNS Botho Strauss | Alain Françon 3 | 18 nov

Médée poème enragé Jean-René Lemoine 23 nov | 3 déc

Par-delà les marronniers Revu(e) Jean-Michel Ribes 7 | 17 déc

03 88 24 88 24 | www.tns.fr | #tns1617 Emmanuelle Béart, actrice associée © Jean-Louis Fernandez


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L’interview câlin

Katerine Par Cécile Becker Photo Christophe Urbain

Pour Katerine, il fallait trouver un concept d’interview original. On voulait des câlins, on lui a soumis l’interview câlin. Tout simplement. Vous et les câlins ? Câlin, câliner, câlinou. Pas mal de gens me surnomment Câlinou, parce que je suis très câlin. Il y a des amis avec qui je suis très câlinou, d’autres pas du tout mais je les aime tout autant. Comme je suis très olfactif, le câlin me renseigne. Le plus beau câlin jamais vu ? C’était au parc mercredi dernier, j’étais avec mon enfant de 5 ans. J’ai serré un arbre – je suis un peu dendrophile –, il a été spectateur et après je lui ai demandé de le faire. Au bout de 2 minutes, il a fini par accepter cette position. L’arbre aussi était très satisfait de cette étreinte.

Le meilleur câlin reçu ? Dimanche dernier, j’étais avec un copain : Philippe Eveno. On s’est serrés entre Philippes. Il est monté sur mes pieds et puis on a marché très longtemps comme ça, dans le jardin. J’ai adoré. Un son, un câlin ? Je ne suis pas très son moi. Contrairement à beaucoup de gens, j’aime beaucoup les bruits de bouche, de déglutition… Un(e) artiste auquel / à laquelle vous aimeriez faire un câlin ? J’adorerais Kanye West. En plus que je suis fan. Il n’est pas très sympa. C’est ceux qui sont pas gentils qui méritent des p’tits câlins.

À quelle personnalité vous détesteriez faire un câlin ? À Sarkozy, ça me déplairait énormément. Le câlin le rendrait encore plus nerveux. La plus belle ville pour faire un câlin ? [Sans réfléchir] Strasbourg ! La Meinau ça existe toujours ? Le stade est un excellent endroit pour un câlin, fêter une victoire est un excellent prétexte pour un câlin. Propos recueillis le 23 septembre à la FNAC Strasbourg


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Collection desseins La collection desseins laisse libre cours aux artistes : photographes, plasticiens ou illustrateurs en publiant leurs carnets. Une adresse au corps, à la nudité, à la sexualité voire à la pornographie.

MILO Songbook Nicolas Comment

chicmedias éditions Collection desseins

MILO Songbook Nicolas Comment Milo, la muse, l’amante, immortalisée par Nicolas Comment. Le photographe et musicien couche ici sur le papier nudité, sensualité et les textes de certaines de ses chansons. Lettres et images d’amour.

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Féé mouvante

Maram al-Masri Par Séverine Manouvrier Photo Henri Vogt / Hans Lucas

Elle apparaît pleine de paradoxes ; son allure apprêtée contraste avec la virilité de sa poignée de main. Sous de coquets atours, se cache le visage de la poétesse exilée, interdite de séjour en Syrie, son pays natal. Arrivée à Paris en 1982 sans parler français, Maram al-Masri confesse être « catastrophique dans toutes les langues, sauf celle de l’amour » et parler « maraméen ». Ses poèmes, qui évoquent l’exil, la violence, la liberté, l’amour, sont aussi intimes qu’universels. « Quand on entre dans le vrai intime, on est tous semblables », explique-t-elle. Avec Shezar, quartet de jazz oriental, sa poésie trouve une nouvelle plénitude. Dans le clip Faces qu’ils ont réalisé, un autre visage s’éclaire,

une voix s’élève. Elle délivre ses poèmes en arabe avec intensité et grâce, lyrisme et mélancolie. Les sous-titres sont là pour la forme, tant ses mots résonnent comme un cri originel. « Il n’y a rien de plus beau et fort que la musique qui porte la poésie. C’est un miracle. » En parallèle d’un spectacle en préparation, elle écrit un roman pour « montrer la Syrie d’une autre façon, loin de la guerre, autour d’une histoire entre une musulmane et un chrétien ». Une Syrie libre et fantasmée, de l’amour, encore. La poignée de main du début fait place à une étreinte chaleureuse. On aimerait trouver un mot en maraméen pour exprimer combien ce moment fut doux…

Propos recueillis le 15 septembre à l’Espace culturel de Vendenheim, dans le cadre de la résidence de l’artiste pour la préparation du spectacle Faces le 28 avril 2017.


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1964 De Kai Pohl —

Terre aimée De Laurent Brunet —

egoTrip ColleCTif De Sylvain Freyburger et Christophe Schmitt —

la lisTe De David Cascaro Photographies de Anne Immelé —

aux fronTières de l’oubli De Baptiste Cogitore —

Tisseuses de fraTerniTé De Frédérique Meichler et Darek Szuster —

aujourd’hui, C’esT Toujours mainTenanT ? De Pascal Bastien —

médiTaTions 1, 2, 3… isTanbul ! wesTernosophiques De Bekir Aysan De Marc Rosmini — —

La Nuit Jérôme Mallien

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before insTagram la phoTo du jour De Philip Anstett De Philippe Lutz Préface de Daniel Carrot — —

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je peux éCrire mon hisToire De Abdulmalik Faizi et Frédérique Meichler Dessins de Bearboz —

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L’auteur vit au Japon depuis quelques années. La Nuit est son regard porté sur ce pays qu’il aime sans toujours bien le comprendre, passé au filtre du manga pornographique, de la littérature et du zen.

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Zut ! Culture News

Neue Vague Par Marie Bohner Photo Henri Vogt / Hans Lucas

Eva Kleinitz Nouvelle directrice de l’Opéra du Rhin Ça y est, elle est arrivée, la première femme à diriger l’Opéra du Rhin ! Et la deuxième à diriger une vénérable maison de ce type en France. Eva Kleinitz est allemande, souriante, rayonnante. Elle se sent « européenne, avec un penchant pour l’Asie ». Elle tient cette inclination d’un voyage au Japon, et la cultive, parce que « ça fait du bien d’aller vers des univers différents pour se changer les idées, comme en vacances ». Présidente d’Opera Europa, elle va encore passer cette saison à faire des allers-retours entre une grande maison qu’elle admire et dont elle est directrice adjointe et directrice artistique, l’Oper de Stuttgart, et l’Opéra du Rhin. À 44 ans, Eva Kleinitz est « jeune », ce qui a été, apparemment, un point fort lors de sa candidature. « La jeunesse apporte de l’enthousiasme, parfois un regard différent. » Elle voulait, « évidemment », être chanteuse d’Opéra quand elle était petite. Vers 19-20 ans, elle se rend compte que son chant n’est pas extraordinaire. Elle s’intéresse donc à la mise en scène et à la dramaturgie. C’est à cet endroit qu’elle trouve sa mesure, son épanouissement dans le fait de proposer des « espaces de création où les artistes peuvent entrer en confiance ». « J’ai basculé de l’autre côté. » Elle s’attache aussi à être sans cesse à la découverte de jeunes talents à accompagner, qu’ils soient chanteurs, chorégraphes ou autres. Rien de plus naturel pour elle, il s’agit de « daily business ». Strasbourg ? « Une aventure sentimentale. C’est la première ville française que j’ai découverte, à 8 ans. Je parlais à peine français. C’est un souvenir que je chéris. » Elle aime qu’on lui recommande des livres. « En ce moment je lis Providence d’Olivier Cadiot, parce qu’un metteur en scène qui travaille avec lui m’en a parlé. C’est un auteur fascinant. » La première saison d’Eva Kleinitz sera présentée à la rentrée 2017 www.operanationaldurhin.eu


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Zut ! Culture News

Neue Vague Par Séverine Manouvrier Photo spectacle Cie Mémoires vives Photo bâtiment Henri Vogt

Luna Moka & Mémoires vives à l’usine Junkers L’usine Junkers, classée monument historique depuis 1993 et réhabilitée par Alain Kiffel à partir de 2001, abrite depuis différentes entreprises (artisans du bâtiment, coiffeurs, décorateurs, notamment). Sur le site occupé par le fabricant automobile Émile Mathis, réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale par une firme allemande d’aéronautique, ce bâtiment industriel inspiré de l’école du Bauhaus s’ouvre désormais au champ culturel. Compte-tenu de la singularité de son architecture – sur une surface de 4 000 m2, un mélange de briques et de structures métalliques, des bancs d’essais transformés en puits de lumière –, ce lieu chargé d’histoire et hautement inspirant semblait voué à accueillir la création au sens large. L’engrenage est en marche puisque La Clandestine, l’école de danse de Luna Moka et la compagnie théâtrale Mémoires Vives s’y sont récemment installées. Luna Moka enseigne l’art de l’effeuillage burlesque, le hula hoop, le boogie woogie, le French cancan, la danse classique et le modern jazz dans les salles Mistinguett et Jane Avril flambant neuves. La compagnie Mémoires Vives, attachée à la thématique des mémoires plurielles, l’histoire des territoires et des immigrations, en recherche de nouveaux locaux pour établir ses bureaux et entreposer décors, costumes et matériel technique, a trouvé en ces lieux une vraie résonance à son travail. Les projets de créations, les rencontres d’artistes s’y opèrent comme une évidence. Entre effeuillage et hymnes à la diversité, le choc des cultures n’a pas fini de faire parler de lui… www.cie-memoires-vives.org www.lunamoka.com


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Zut ! Culture News

Neue Vague Par Cécile Becker Photo Alexis Delon / Preview

Expérimentations splendides On oublie bien souvent que l’artiste est un créateur de lien – qu’il en ait conscience ou non. On oublie bien souvent que derrière une photo se déroulent tout un discours, un projet, une idée ; que même si l’image fait office de traces, le photographe aussi se souvient. Expérimentations splendides, le tout premier numéro du semestriel (gratuit !) édité par Stimultania – Givors et Strasbourg –, c’est ça : d’autres histoires de photographies constituées à travers des résidences : en école, en maison familiale, en institut médico-éducatif, ici et ailleurs. Fin 2015, Stimultania veut valoriser le travail des photographes partis en résidences en publiant les journaux de bord sur Internet, mais rapidement, la toile déborde de mots et d’images appelant sitôt le papier. Le projet germe, se construit et aboutit en un magazine de 80 pages divisé en 7 parties introduites par des verbes, qui reviennent chacune sur le projet d’un ou plusieurs artistes. On lira le journal rempli d’humour de Matilde Brugni autour d’un atelier sur l’autoportrait, on verra de beaux extraits du travail de Guillaume Chauvin parti révéler le quotidien d’habitants d’une grande ville tchèque, on sentira la révolte d’élèves poindre à travers les photographies de Joseph Gallix… Le tout très élégamment maquetté. Chaque numéro devrait être dirigé par un invité lié au monde de la photo. Une très belle initiative. www.stimultania.org


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Zut ! Culture Made in Strasbourg

Panier culture 4 Photo Alexis Delon / Preview

Dans le panier culture de Zut ! version automne : des badges sympatoches, une revue passionnante, une BD coolos et deux CDs à nous faire valser parmi les feuilles mortes. Parages | 01

Colt Silvers

Electric Electric

Théâtre National de Strasbourg La revue Parages se veut un espace de réflexion dans lequel on croise des auteurs vivants pour envisager avec eux la pluralité des écritures théâtrales contemporaines. Dans ce premier numéro, on chemine avec Claudine Galea, qui questionne le geste de l’écriture, avec DidierGeorges Gabily et Jean-Luc Lagarce pour un extrait de leur toujours nécessaire correspondance, avec David Lescot qui livre un texte inédit et dialogue avec Olivier Neveux sur l’articulation entre théâtre et politique… Autant de voix pour mettre le monde en mots. (S.D.) www.tns.fr

Swords Deaf rock records Troisième album pour les trois explorateurs strasbourgeois de la pop moderne. En bons fans de séries et cinéma fantastiques, Tristan, Nicolas et Agnan ont imaginé un album-épopée. Baroudant entre musiques du monde passées à la moulinette actuelle, guitares sur ressort, instrumentation à cordes, beats acides – voire carrément techno (Cassiopeia, EZU), les Colt ressortent leur carte maîtresse : l’influence 80’s qui se reflète cette fois dans un miroir futuriste. Aussi efficace qu’une lame d’acier valyrien. (C.B.) www.deafrockrecords.com

III

Badges “Livresque” Central Vapeur + R-Diffusion Le collectif Central Vapeur – vengeur masqué de l’illustration et de la bande dessinée à Strasbourg – et R-Diffusion – trait d’union entre les éditeurs et les libraires – s’associent pour soutenir la création contemporaine et fêter le papier. Pour les soutenir en retour, on affiche son amour-gros-comme-ça sur sa veste (ou son Eastpak) en achetant une brouette de leurs très beaux badges dessinés par une autre brouette d’illustrateurs-illustratrices. À accumuler façon Pearly Kings and Queens. (C.B.) www.r-diffusion.org

Bob & Sally sont des copains Matthias Arégui Éditions 2024 Officiant régulièrement à quatre mains avec sa compagne AnneMargot Ramstein – elle a été pensionnaire de la Villa Médicis –, Matthias Arégui a le trait brillant et sensible des grands. Il dessine ici avec beaucoup de tendresse une genèse un peu magique orchestrée par les deux premiers meilleurs amis de l’Histoire. Le décor, minutieux, devient lui aussi un personnage à part entière, participant du voyage initiatique de nos deux héros. Une BD tendre oui, mais contrebalancée avec brio par un langage entre envolées philosophiques et exclamations de bas étage. Jolie, fine et drôle : 2024, évidemment ! (C.B.) www.editions2024.com

Murailles music Musiques concrètes, musiques électroacoustiques, musiques populaires, expérimentations sonores de l’extrême et rock… Il y a ceux qui défendent leur chapelle et il y a les autres qui se fichent de l’étiquette et tentent des expériences passionnantes dans un entremêlement des genres carrément jouissif. Sur III, les trois membres d’Electric Electric – précédemment sur Herzfeld, désormais sur Murailles Music – font exploser la palette musicale, entre Suicide, Beak> et Vatican Shadow, et créent des boucles hypnotisantes, des ruptures brutales et rythmiques mathématiques. Un château de sons menaçant de s’effondrer à chaque instant, pour un résultat sur la corde d’une urgence folle. (C.B.) www.muraillesmusic.com


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Zut ! Culture Actu

Les copains dˇabord

L'actu des collaborateurs et des amis de Zut !

La Nuit

MILO Songbook

Jérôme Mallien

Nicolas Comment

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Nicolas Comment

Jérôme Mallien

Milo Songbook

La Nuit

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Voyage photo de l’intime ou recueil de poèmes ? Milo Songbook est tout à la fois : un mélange de portraits et de natures mortes, accompagnés de paroles de chansons. Des rimes pour faire parler les images, à moins que ce ne soient ces dernières qui donnent le rythme. C’est ici tout l’univers cher à Nicolas Comment qui s’exprime. Sa musique, mais aussi son travail de photographe avec sa compagne, Milo McMullen, modèle et muse qu’il capture au quatre coins de l’Europe. Au fil des pages, on se perd agréablement dans ce quotidien d’hôtel, entre lit défait et salle de bain à la recherche de Milo et de son érotisme feutré, tout en jeux de miroirs et de jambes. (A.M.)

« Ce qui, le plus violemment, nous révolte, est en nous. » Jérôme Mallien a fait sienne cette citation de Georges Bataille car c’est très justement la réalisation de ses fantasmes sexuels qu’il nous décrit sans fard dans La Nuit, collage littéraire et graphique mêlant aphorismes, scènes voyeuristes et coupures de presse hantai (manga pornographique). La culture japonaise et ses représentations hallucinantes d’une sexualité hypertrophiée sert ici de miroir à l’histoire de l’auteur, autobiographie en creux, la honte comme ennemi. Une violence crue qui s’offre à notre regard que l’on surprend curieux et peut-être aussi, quelque part, un désir qui se dessine en nous. (A.M.)


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Zut ! Culture Actu

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Solaris Great Confusion Some Are Flies, Rival Colonia / Médiapop

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Cut Cinéphilies – L’intégrale

Henri Vogt Down to the French Riviera

Du 07.10 au 07.11 Avila Secondo Piso 69, rue des Grandes Arcades

www.rivalcolonia.com www.mediapop-records.fr www.r-diffusion.org

Dans la musique de Stephan Nieser, le guitariste alsacien qu’on a pu croiser au sein de Buggy ou des Original Folks, les évidences s’additionnent : celles des thèmes et de l’orchestration. Avec élégance et justesse, comme si le fait de marcher sur les traces de Fred Neil, Howe Gelb ou Cass McCombs l’engageait malgré lui. Rien ne semble de trop dans son nouvel album, même si la retenue apparente dissimule mal le bouillonnement créatif du personnage. Derrière le folk, le psychédélisme pointe son nez, par petites touches : un piano Rhodes, une guitare, un vibraphone ou un mélodica épouse le corps comme une caresse, mais la main passe au-dessus de la peau sans la toucher ; effet garanti, émotion à couper le souffle. On suit le mouvement, les yeux fermés, guettant l’extase. La chaleur est là, enveloppante et généreuse, comme la promesse d’un bel automne. (E.A.)

Jésus, Marie, Joseph, Cut publie sa bible ! Durant huit ans, Jenny Ulrich – amatrice de cinoche et d’écritures en tout genre – et Romain Sublon – PDG de Cut et collaborateur gonzo de Zut ! – ont sorti réalisateurs, acteurs, dessinateurs, crâneurs, rédacteurs (le tout aussi au féminin) de leurs astreintes promo pour les faire réagir à cinq titres de films (des fois moins, des fois plus). L’addition de toutes ces chroniques + 400 professionnels + 1 000 films, nous donne 304 pages de balade cinéphilique réjouissante, sans retenue (et sans montagetruquage) où l’on croise de l’humour, du menfoutisme, beaucoup d’Irréversible de Gaspard Noé – le fil rouge sang –, de la mauvaise foi, de l’enthousiasme, de l’ennui, des passions dévorantes pour le cinéma – parfois avec la langue. On n’a pas encore tout lu : le mieux étant de picorer l’ouvrage dans le bus, au fin fond du lit ou dans les toilettes. (C.B.)

Henri Vogt, photographe tout terrain pour les magazines Zut ! et Novo, est descendu bas sur la French Riviera pour y capter ce paysage minéral emblématique, traversé par les vacanciers en goguette. Teintes saturées de soleil, asphalte poussiéreux, panneaux réfléchissant la torpeur vertigineuse du repos, l’été inscrit ces instants précieux dans la pierre, dès lors transformés en mirages. Des fragments bruts et poétiques, comme un journal de bord indiscret d’un curieux venant à peine troubler la discrétion et l’intimité des vacances. (C.B.) Photo : Henri Vogt / Hans Lucas


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70 SÉLECTIONS culture

Mots choisis À l’heure du renouveau d’un certain rock français (Feu! Chatterton, Grand Blanc ou La Femme), Radio Elvis fait office d’outsider. Le trio parisien s’accommode aisément d’une situation qui flatte sa modestie naturelle. Mais il a beau avancer à pas de velours, nous on sait – on le sait depuis quelques temps déjà ! – qu’il présente quelque chose de tout à fait irrésistible : le très séduisant Pierre Guénard et ses acolytes mêlent candeur et profondeur avec une élégance d’esprit qui les distingue de bien des tentatives ici-bas. Il a suffi d’un single Juste avant la nuée en 2015, puis d’un premier album Les Conquêtes au printemps dernier, pour qu’on situe le groupe clairement dans la lignée de Dominique A ou des tout derniers Noir Désir. La référence s’arrête là, d’autant plus que le groupe s’abreuve à la source même, le Gun Club ou 16 Horsepower. Avec cependant la langue française en point de mire et des mots choisis. Comme une belle obsession. (E.A.)

CONCERT Radio Elvis 15.10 Espace Django Reinhardt www.espacedjango.eu


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Le flacon et la liesse Nemorino, paysan las de courtiser en vain Adina, riche et capricieuse fermière, va tenter de parvenir à ses fins grâce à un philtre d’amour acheté à un charlatan. Mais l’amour s’achète-t-il ? (S.M.) OPÉRA L’Elisir d’amore 21.10 -> 27.11 OnR Strasbourg, Colmar, Mulhouse www.operanationaldurhin.eu Democracy de David Bernet © Indi Film Gmbh

Genau La 12e édition d’Augenblick, le festival du cinéma en langue allemande, est l’occasion d’apprécier le 7e Art de nos voisins d’outre-Rhin. Allemagne, Autriche, Suisse… tout l’espace germanophone sera représenté au travers de 30 films en tout genre, visibles dans 38 salles en Alsace, entre classiques, productions récentes et courts-métrage d’école. Nos coups de cœur ? Democracy de David Bernet et Wonderland, réalisation collective suisse. Alle ins Kino ! (A.M.) FESTIVAL Augenblick 08.11 -> 25.11 www.festival-augenblick.fr

Oi !

François Malingrey, Les Marcheurs, 2014

ST-ART mania Pour sa 21e édition, ST-ART brise les frontières entre privé et public, critique et galerie. Sur 10 000 m2 d’exposition, elle réunit 500 artistes de 20 nationalités différentes, et pas moins d’une centaine de galeries, avec le regard du critique d’art Olivier Kaeppelin. Cette année, la fondation Maeght est à l’honneur et présente une partie de sa collection : des artistes majeurs du XXe siècle (Giacometti, Miró, Calder…), mais aussi contemporains (Immendorff, Visch, Tatah…). Une carte blanche est laissée à Michel Nuridsany qui propose une exposition dédiée à l’univers rose bonbon d’Anne Ferrer. On y va pour le plaisir des yeux, et plus si prospérité… (S.M.) EVENT ST-ART 25.11 -> 28.11 Parc Expo www.st-art.com

Dans les paysages de Lucas Rollin, rien ne tient en place… à l’image de ce peintre, dessinateur et sculpteur à l’esprit punk. Les objets et le bois virevoltent, le trait va et vient et les couleurs éclatent. Rafraîchissant. (C.B.) EXPO Lucas Rollin 23.10 Galerie Le Point Fort Mittelhausbergen www.lepointfort.eu

La boom Déjà venu à Strasbourg, le duo Âme et sa deep-house existentielle repassent par notre douce cité, cette fois entourés de Carl Craig, ambassadeur de Detroit, Subb-an, Anglais expatrié à Berlin et du Berlinois tout court Diego Krause. Un plateau signé Echo. (C.B.) EVENT Soirée Echo 10.11 La Laiterie www.artefact.org


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Funky towns Photo : Tal Givorny

Oui ! CONCERT A-WA 09.12 Le PréO Oberhausbergen www.le-preo.fr

On a beau se méfier de l’emballement médiatique, il arrive que celuici soit révélateur d’un engouement véritable. Avec son mélange de hip-hop, de folk yéménite et d’électro, le trio A-Wa arrive à point nommé. Et même si le but n’est pas là, le décloisonnement des genres et des cultures qu’opèrent Tair, Tagel et Liron apporte de la couleur là où d’autres voudraient nous imposer une vision réductrice noire très noire. Avec les coups de boutoir de leur folk’n’beat yéménite qu’elles ont placé sous la houlette d’un expert en la matière,

Tomer Yosef, leader du groupe electrofunk Balkan Beat Box, ces trois jeunes femmes font voler les préjugés en éclat. La vitalité l’emporte, que celle-ci s’exprime en hébreu, en anglais ou dans la langue de leurs grands-parents. Une manière pour elle d’étancher une soif irrépressible de liberté. Alors, il paraît qu’A-Wa (prononcez « aïwa ») signifie « oui » en arabe. Nous, on dit A-Wa, oui, oui et encore oui. (E.A.)

Tout chez Alain Bublex est déroutant. Impossible de dire si cet artiste est photographe, peintre, dessinateur, performer, urbaniste ou tout à la fois. Lui préférera qu’on parle de « projet ». Toujours en déplacement, toujours entre rêve et réalité, Alain Bublex photographie, “photomonte”, colle, décolle, dessine et déplace. Sa grande série Glooscap en est l’exemple le plus flagrant : depuis 20 ans, l’artiste recrée l’histoire, les cartes, les dessins techniques et documents autour d’une ville nord-américaine existante mais anonyme. La Chambre présente plusieurs extraits de ses séries (dont quelques-uns installés sur la place et dans le parking d’Austerlitz) : Plug-in city, basé sur le travail utopique de l’architecte Peter Cook qui avait inventé une ville modulable selon les besoins des habitants, Mont Fuji, une transposition du célèbre mont dans des paysages improbables ou non, Arrêts soudains, points de vue multiples sur des mêmes ensembles et Véhicules de service qui nous rappelle le passé de Bublex qui fut à ses débuts, designer industriel. Déroutant, oui, mais fascinant aussi. (C.B.) EXPO Alain Bublex -> 13.11 La Chambre www.la-chambre.org


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Photo : Daniel Seiffert

L’humanité THÉÂTRE Mitleid. Die Geschichte des Maschinengewehrs 02.12 + 03.12 Maillon www.maillon.eu

La compassion est un concept élastique. On peut à la fois s’enthousiasmer pour Nuit debout et acheter des vêtements Made in Bangladesh, adhérer au « Plus jamais ça » et au « Not in My Backyard ». C’est cette étrange contradiction qu’interroge le metteur en scène suisse Milo Rau, partant d’un constant troublant : le monde pleure la mort du petit Aylan tout en restant totalement indifférent au sort des milliers de victimes de la

guerre civile au Congo. Le rôle des médias et des images alimente cette contradiction, répondant à un penchant naturel selon lequel l’individu provoque l’empathie tandis que le groupe indiffère, voire effraie. Nourri de témoignages de membres d’ONG, de prêtres et de victimes de guerre en Afrique et en Europe, dans une tradition renouvelée de théâtre documentaire, Mitleid. Die Geschichte des Maschinengewehrs (Compassion. L’histoire

de la mitraillette) s’ancre évidemment dans l’actualité de la « crise des réfugiés ». Milo Rau y poursuit son entreprise de « psychanalyse politique » de l’Europe et nous interpelle sur le fait que notre civilisation, construite sur l’Humanisme, traverse une crise existentielle majeure. (S.D.)



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Courts circuits

Alina Ibragimova - Photo : Sussie Ahlburg

Light my fire! CONCERT Les Couleurs du feu 27.10 + 28.10 Palais de la Musique et des Congrès www.philharmoniquestrasbourg.com

On rêve de lui susurrer les paroles des Doors. Mais pas sûr que la sémillante Alina Ibragimova, violoniste russoanglaise émérite et nouvelle résidente à l’OPS, soit sensible à notre appel pop, à moins que sa réponse enflammée ne soit celle-là : un Concerto pour violon n°1 de Dmitri

Chostakovitch, comme prélude à une soirée sous le signe du feu, la Symphonie n°25 en sol mineur de Mozart et bien sûr L’Oiseau de feu de Stravinski, la seconde suite en 5 mouvements de 1919. Le tout sous la direction du bouillonnant Marko Letonja. (E.A.)

Certains d’entre nous, pauvres mortels engouffrés dans ce puits musical sans fond, n’ont découvert Parquet Courts que tardivement à travers l’album Light Up Gold (Borrowed Time ! N Dakota !), chef d’œuvre aux vibrations multiples frappant d’impulsivité. Ceux-là ont dû rattraper leur retard pour arriver, haletants – Parquet Courts et son leader Andrew Savage se montrent plus que prolifiques –, jusqu’au chancelant Content Nausea (sorti sous le nom de Parkay Quarts), entre violence contenue et cynisme entendu, puis à Monastic Living, objet punk-noise non identifié, pour retrouver l’essence de la formation new-yorkaise sur le dernier Human Performance. Tout ce que la vie contient d’inattendu, de frénétique, d’insupportable et de sensible (les étonnants Steady on my Mind et It’s Gonna Happen) est ici scandé par les voix dandiesques de Savage et Brown, jamais aussi géniaux que lorsqu’ils échappent à la mélodie. On frétille d’avance de les voir sur scène. (C.B.) CONCERT Parquet Courts 26.10 La Laiterie www.artefact.org Photo : Ben Rayner


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Eros & Thanatos Alors ? SPECTACLE Questcequetudeviens ? 15.11 + 16.11 TJP Grande Scène www.tjp-strasbourg.com Photo : Aglae Bory

Après Plexus, écrite pour Kaori Ito, Aurélien Bory interroge la danseuse de flamenco Stéphanie Fuster dans Qu’estcequetudeviens ? Accompagnée de José Sanchez à la guitare et d’Alberto Garcia au chant, elle frappe le sol de ses talons et scande ses émotions, revisite et prolonge les codes de la danse andalouse entre clins d’œil à la tradition et fulgurances contemporaines. Sur une scène partagée en deux espaces, elle nous dévoile les secrets de la recherche chorégraphique : quand le corps tout entier, plus qu’un instrument, devient le miroir de l’âme. (A.M.)

Dans un cimetière, un homme et une femme se rencontrent, entourés d’autres personnages : la mère de cet homme, son père, son ex-femme, tous en deuil. L’amour et la mort se côtoient dans une évocation du passé et un lâcher-prise avec le réel. Mais existent-ils vraiment ? Une pièce de Jon Fosse, mise en scène par Olivier Chapelet entre passé et présent, réalité et résurgence des souvenirs. (S.M.)

THÉÂTRE Rêve d’automne 29.11 Espace culturel de Vendenheim www.facebook.com/ espace.culturel.92


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Zone d’activité du Sury – 1 allée du Château de Sury – 67550 VENDENHEIM


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Le futur… Il y a 10 ans sortait le premier tome de Pascal Brutal, Facebook n’était alors qu’à l’état d’embryon et Riad Sattouf à l’aube d’un succès difficilement imaginable. Aujourd’hui, il ne prend peut-être pas encore la mesure de ce succès, réaffirmé à chaque sortie d’album. Il racontait il y a quelques mois sur Facebook sa surprise et sa joie de constater que son Arabe du futur puisse être lu dans le métro, avec ce langage teinté de tendresse et d’humour qui inonde autant ses posts que ses planches. Après Pascal Brutal, caricature ultra-réussie du beauf sexiste et “chosophobe”, La Vie secrète des jeunes qui a dépeint avec une justesse remarquable la jeunesse de ses premiers lecteurs, Riad Sattouf a fini par parler de lui. L’Arabe du futur, raconte son enfance ballottée entre la France et la Syrie, une trace qui nous éclaire tant sur l’histoire arabe que sur les difficultés de se reconnaître entre deux cultures. Bonheur : le troisième tome sort début octobre ! (C.B.) RENCONTRE Joshua Redman

Jazz sensation FESTIVAL Jazzdor 4.11 -> 18.11 Strasbourg, Bischheim, Bischwiller, Erstein, Offenburg www.jazzdor.com

Le jazz est d’aujourd’hui parce qu’il s’abreuve de la vie. De manière vibrante. Pour sa 31e édition, Jazzdor s’accorde une nouvelle fois la possibilité du foisonnement comme source de partage : Gonzalo Rubalcaba avec un hommage à Charlie Haden, Brad Mehldau, Joshua Redman – on se souvient avec émotion de son hommage aux victimes du 13 Novembre l’an passé –, Mary Halvorson et Noël Akchoté, les jeunes pousses du quartet franco-allemand qÖÖlp, Ozma, Le Dernier des hommes de Murnau en cinéconcert… N’en jetez plus, nous en sommes ! (E.A.)

Riad Sattouf présente L’Arabe du futur 3 29.10 www.librairie-kleber.com


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Espèces d’espaces Œuvre de Vincent Broquaire

Arty show

Vue de la ZAC Deux-rives © Agence TER

Comme chaque automne, les Journées de l’architecture nous invitent à observer et comprendre notre environnement bâti, à devenir attentif à la qualité des espaces que nous traversons et habitons. Car on oublie trop souvent que c’est au cœur de l’architecture que nous vivons, rêvons, pensons, qu’à ce titre elle doit nous abriter mais aussi nous inspirer. Pour nous aider à mieux la regarder, à devenir exigeant à son égard, le programme des JA est souvent pédagogique, mais accorde aussi une large place aux regards obliques. Visites, conférences, projections, expositions, performance… voici notre sélection parmi pléthore de propositions.

Entre-cabanes, 13.10 -> 03.02, Le-Maillon | pour construire collectivement, guidé par Gaël Chaillat et Ramona Poenaru, un habitat en carton inspiré par la pensée de Thoreau. Strasbourg – Kehl, perspective tram, 16 + 23.10 | pour découvrir à vélo les réalisations le long de la nouvelle ligne de tram. Yona Friedmann, 18.10, Mamcs | pour appréhender à travers un documentaire l’œuvre sensible de cet architecte et sociologue.

Conférence d’Henri Bava, 22.10, Coop | pour comprendre les enjeux de cette nouvelle ville qui tend les bras vers le Rhin. Mulholland drive, 26.10, Odyssée | parce que David Lynch… (S.D.)

Dans l’univers de Vincent Broquaire, les mondes physique et numérique se confondent dans un entremêlement déroutant tandis que Joseph Kieffer se réapproprie le réel par le biais de matériaux aussi insolites qu’ambigus, comme la mousse de matelas ou la patate molle. Deux expositions qui interrogent notre rapport au monde et à l’image, avec ironie et poésie. (S.M.) EXPOS

FESTIVAL Les Journées de l’architecture -> 04.11 Strasbourg et Rhin Supérieur www.ja-at.eu

Sérieux / Joseph Kieffer Enter, save and exit / Vincent Broquaire -> 16.10 CEAAC www.ceaac.org


pré-production — prises de vues — photo post-production — vidéo numérique — 03 90 20 59 59 —


Photo Alexis Delon / Preview - Set design Myriam Commot-Delon Microarchitecture en ciment, design FCK Frédérick Gautier, Serax, Galerie Fou du Roi - www.fouduroi.eu

Cahier Tendances

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Photographe Alexis Delon / Preview RĂŠalisation Myriam Commot-Delon

Post-prod Emmanuel Van Hecke / Preview www.preview-tm.fr Mannequin homme Sacha D. Mannequin femme Ganna / Up Models Paris www.upmodels.fr Coiffeur Gregory Alcudia / Avila www.avila-coiffure.com Maquillage Julie Gless www.julieglessmaquilleuse.com


Manteau sans manches en laine et fourrure de vison Blancha, pull Alberto Biani, jean et bottines Closed, le tout chez Marbre.


Manteau et robe en laine et cachemire, coupĂŠs bords francs Ipsae. Derbys Givenchy chez Ultima.




Veste, pantalon et jupe ceinture en laine et lin Isabel Benenato, top perlĂŠ Dries Van Noten et souliers Roberto Del Carlo, le tout chez Algorithme La Loggia.



Body La Perla chez Alice Lange - Le Boudoir. Veste en fourrure ĂŠcologique Dries Van Noten chez Algorithme La Loggia. Fauteuil Long Island Ligne Roset chez Elastabil / Ligne Roset / Cinna


Bague jonc en or blanc et opale, pavÊe de saphirs, Êmeraudes, pierres fines, rubis et brillants Éric Humbert.


Manteau réversible bleu et noir à ceinture de cuir High by Claire Campbell.


Veste en fourrure ĂŠcologique Dries Van Noten chez Algorithme La Loggia.



Robe en lainage, ceinture, bottes et escarpins CĂŠline chez Ultima.




Veste Ă brandebourgs en velours Ipase.


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Zut ! Tendances § Flash Mood

IL FAUT FAIRE QUOI POUR AVOIR LE COOL CET AUTOMNE ?

Up to date Par Myriam Commot-Delon

01 Être fun, créatif et tigré Le 3 novembre, sortie de la collab Kenzo x H&M, un mix sauvage et arty au succès annoncé. L’envie ? Ce parka XXL accessoirisé tigré, porté par Oko Ebombo, black Bowie frenchy, leader du group parisien 19. 3, rue du Noyer + Rivétoile + Place des Halles www.hm.com


Photo : Angelo Gallamini, Brock Elbank, série Beard, 2015 | michaelreid.com.au

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02 Porter du tissu

03 S’harnacher SM

Chez Revenge Hom, on dynamite son look avec les ponchos mixtes du bel Angelo Gallamini. Des éditions limitées, réalisées main avec des lainages de grands couturiers.

Razzia bondage chez & Other Stories et la collection capsule Zana Bayne. De chics accessoires en cuir pour upgrader son allure à bicyclette.

4, rue du Fossé des Tailleurs www.revenge-hom.com

13, rue de la Haute Montée www.stories.com

04 Se couvrir de plastoc

05 Prendre un garde du corps

06 Collectionner les octogones

Johanna Senyk, la fondatrice du label Wanda Nylon – et gagnante du Grand Prix de l’ANDAM 2016 –, hystérise les pages du vépéciste La Redoute avec son vinyl sex-chic

Le nouveau sac d’épaule GG Marmont de Gucci, bien matelassé et ultra-chevronné, à choisir en rose Malabar.

Le temps d’une collab, Marie-Hélène de Taillac a quitté ses ateliers du Gem Palace à Jaipur pour ceux de la maison Baccarat. Du cristal précieux aux couleurs de bonbons à porter à même la peau.

www.laredoute.fr.

Corner Gucci aux Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com

14, rue des Hallebardes www.baccarat.fr


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Zut ! Tendances § Flash Mood

07 Combiner en denim Chez Liu-Jo pour une allure de James Bond girl. 8, rue Gutenberg www.liu-jo.com

Chez G-Star Raw pour une dégaine tomboy. 9, rue du Dôme www.g-star.com

08 Piercer son compte en banque La nouvelle étape du concept-store Algorithme La Loggia : diffuser sur le net sa sélection de créateurs acérés. Les news ? John Varvatos et Philip Plein kids. Le pied ? Les bottines à septum de Neil Barrett. 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com

09 Avoir des tocs Les « robotics » de la rentrée où glisser Pikachu ? Un des sacs Prada de la collection capsule Prada Robot. Ultima 4, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com


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10 Prendre le large version preppy

11 Soigner son revers Céleste est le QG cosmique où dénicher mille et un cadeaux et collectionner les pin’s de Titlee en laiton émaillé et dorés à l’or fin. À épingler sans compter sur son col de manteau. 30, Grand’rue www.boutiqueceleste.com

VS US | Gigi Hadid x Tommy Hilfiger. Signées à quatre mains, des pièces intemporelles à l’esprit sailor chic, à découvrir au 1er étage des Galeries Lafayette 34, rue du 22 Novembre www.galerieslafayette.com

12 Porter une icône

VS frenchy | Marie Marot chez Saint James. Pour ses chemisiers parfaits et le pull marin infusé à l’encre noire. 3, rue des Orfèvres www.saint-james.fr

Le Pedal Pusher Closed, jean culte des eighties, est chez Marbre. Des signes distinctifs ? Son nom, entouré de pointillés, imprimé au dessus de l’ourlet et une taille haute à empiècement V. 14, quai des Bateliers 03 88 35 28 85


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Zut ! Tendances § Bijoux

Brillez, et puis zut ! Par Myriam Commot-Delon

La vie est un roman, les bijoux ses témoins précieux.

Remix Chérir les petites choses de la vie en les emprisonnant dans un médaillon-souvenir racontant la vie d’une femme… Pandora réinvente cet automne le « Loquet », pour garder tout près du cœur les moments et les liens que vous chérissez. Ces loquets constituent la tournure moderne d’un bijou classique, actualisé avec des détails élégants et une face en verre translucide. L’atout Pandora ? Leurs célèbres Charms, édités en version mini pour s’insérer dans ce bijou pouvant être ouvert et personnalisé. Pandora 23, rue du Dôme www.pandora.net

Photo : Alexis Delon / Preview

En orbite Joaillerie Eric Humbert 46, rue des Hallebardes www.eric-humbert.com

Le come-back des pendants d’oreilles, terrain de jeux fétiche des joailliers, attise nos envies de la saison. À l’image de cette paire de boucles aux teintes automnales, calibrée sur-mesure par Eric Humbert. On s’enflamme pour l’audace chromatique et la pluie architecturée des pierres : du béryl doré – pierre précieuse de la même famille que l’émeraude, l’aigue-marine, le bixbite ou la morganite – mixé à des sphènes aux feux impressionnants, de l’or 18 carats, des péridots et des brillants. Une création unique, chargée d’un pouvoir mystique envoûtant.


Concept store

Union libre Les festivités dédiées au 40e anniversaire de l’iconique collection « Menottes » de la maison de joaillerie Dinh Van se poursuivent cet automne avec l’ouverture d’une boutique à Strasbourg. Les « Menottes », un bijou rebelle ? Oui. Et audacieux, créatif, coquin mais aussi un lien d’amour ou d’amitié. C’est cette pluralité qui en fait un symbole d’une force rare. Les quatre colliers édités pour l’occasion font honneur aux quatre décennies passées : l’or jaune se marie au lapis-lazuli, l’or rose au corail, l’or blanc se pave de diamants avec la chrysoprase ou la howlite blanche. Et pour ne pas oublier qu’en 1976 a été créé le porte-clés qui allait donner naissance à ce célèbre fermoir, la maison le réédite dans des combinaisons de titane et de fluo. Avec lui, donner un double tour de clé pour fermer le bureau ou ouvrir la porte de son home sweet home sera assurément plus doux. Dinh Van 14, rue de la Mésange www.dinhvan.com

Les essentiels du style, fabriqués en France et en Europe avec soin

4 rue du Fossé des Tailleurs 67000 Strasbourg 03 90 22 37 69 www.revenge-hom.com


Pull col roulé Ly Adams, cape en lainage Ermanno Gallamini, pantalon Sebastien Blondin, bottines The Last Conspiracy. Sur le vélo : sac en cuir Officine Federali. Revenge Hom 4, rue du Fossé des Tailleurs www.revenge-hom.com


Photographe Alexis Delon | Preview

Réalisation Myriam Commot-Delon

Post-prod Emmanuel van Hecke | Preview

Modèle Audran Hoerdt

Blue Skies. Le cycliste est homme de convictions. D’où l’urgence de bien se vêtir, pour continuer à pédaler avec allure dès les premiers frimas.


Blouson bomber en laine et mouton retourné, T-shirt imprimé en coton, pantalon jogging et bottines en cuir, le tout Balenciaga. Ultima 8, petite rue de l’Église www.ultima-mode.com


Veste saharienne à poches en jean brut, jean STAQ 3D Tapered, chèche bicolore et bottines rangers, le tout G-Star Raw. G-Star Raw 9, rue du Dôme www.g-star.com


Pardessus en lainage chiné à blouson matelassé et zippé Coats Milano, jean à revers tartan Sartoria Tramarossa, bottines Chelsea en daim ciré Santoni. Dome Élégance au Masculin 24, rue du Vieux Marché aux Grains www.boutique-dome.fr


Veste saharienne, étole en fourrure écologique et pantalon jogging imprimé brocard, le tout Dries Van Noten. Bottines Neil Barrett. Algorithme La Loggia 6, rue Gutenberg www.algorithmelaloggia.com


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Zut ! Tendances § Accessoires

Par Myriam Commot-Delon Photo Alexis Delon / Preview

Dans le sac des filles

1+2 Sac cabas Bazar Shopper petit format en cuir rayé avec bandoulière amovible et pochette en cuir et toile de coton siglée, les deux Balenciaga aux Galeries Lafayette et chez Ultima 3 Sandales en velours brodé Charlotte Olympia aux Galeries Lafayette 4 Lunettes solaires Tom Ford aux Galeries Lafayette 5 Blush Cushion Blush Subtil et crayon à lèvres Parisian Lips Le Crayon, collection Sonia Rykiel x Lancôme aux Galeries Lafayette 6+7 Eau de parfum Mmmm… et vaporisateur de sac Bullet Spray rechargeable et universel Juliette Has a Gun aux Galeries Lafayette 8 Brosse à cheveux rose, pur poil de sanglier Mason Pearson aux Galeries Lafayette 9 +10 Pull en laine mérinos John Smedley et compagnon en cuir de crocodile Revenge Hom, les deux chez Revenge Hom 11 Livre The Girls d’Emma Cline, Éditions de la Table Ronde, à la Librairie Kleber 12 Bracelet double en cuir tressé et charm’s issus de la nouvelle collection Pandora Rose Pandora 13 + 14 Barre énergétique Goji Berry Roo’bar et pastilles à la réglisse bio, Au Petit Local Sholler 15 Peau de mouton Angel des Montagnes


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Zut ! Tendances § Bijoux


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Précieux organismes Par Émilie Bauer Photos Christophe Urbain

Les bijoux d’art aux allures organiques de Sébastien Carré fascinent et subjuguent tant par leur beauté que par leur technicité irréprochable. Portrait d’un jeune créateur strasbourgeois déjà grand, à qui le succès sourit à pleines dents.

Originaire de la région parisienne, Sébastien Carré enchaîne les projets et les expositions partout en Europe et collectionne déjà des prix. Le Prix Gioielli in Fermento à Milan en 2015, le Prix international de bijou contemporain, celui de la Jeune Création Métiers d’Art 2015 par les Ateliers d’Art de France, le Prix du Jury et le prix du Public pour « The Legacy Awards » par la galerie Alliages. En juin 2016, il a également remporté le Prix pour les Arts de l’Académie Rhénane : un beau palmarès pour un jeune créateur qui, il y a peu, arpentait encore l’atelier bijou de la Haute École des Arts du Rhin, « un des deux seuls ateliers bijou contemporain des écoles d’arts publiques, précise-t-il. C’est un atelier qui marche très bien à l’international, nous avons donc très rapidement participé à des expositions en Europe et rencontré réellement le milieu, c’est là que le déclic s’est opéré. » Cet univers des bijoux d’art contemporain, il l’a découvert grâce à une amie : « Quand j’ai commencé à lui poser des questions, elle a sorti du cuivre et un bocfil [une sorte de petite scie pour le métal, ndlr] et m’a proposé d’essayer. Ce soir-là j’ai créé ma première bague en métal et je n’ai pas vu le temps s’écouler. Je me suis dit que si je prenais autant de plaisir à faire cela, au point de perdre toute notion du temps, je venais peut-être de trouver ma vocation. L’année suivante j’intégrais l’atelier bijou de la HEAR. » Ces années de formation lui ont permis d’acquérir une technicité qui lui est propre, et ainsi développer un univers artistique singulier et hypnotique. « Toutes les matières peuvent être employées pour créer du bijou contemporain, et la grande force de l’école de Strasbourg est de disposer des

différents ateliers de la section Objet que nous pouvons fréquenter comme nous le voulons. » Une telle liberté a permis à Sébastien Carré de s’approprier différentes techniques, notamment celles du textile et de la broderie pour les intégrer à sa pratique artistique. « J’ai d’abord une vague idée de la forme que je veux donner à l’œuvre. Je crée en premier lieu une structure avec des techniques textile comme le crochet ou le tissage ou même de la cotte de mailles. Ensuite, je passe à une seconde phase qui permet de créer la rigidité de l’objet par la broderie de perles rocailles et de pierres semi-précieuses ou toute autre matière qui pourra soutenir au mieux le concept de l’œuvre. J’aime comparer mon travail à celui d’un peintre. Le fil de couleur crée le dessin et les perles correspondent aux “touches” sur la toile. Les matières se suffisent à elles-mêmes pour se maintenir et me permettent de quitter le cadre de la toile pour créer du volume. » Revenir au corps La création d’un bijou d’art permet donc de sortir ce volume du cadre, elle lui permet surtout mais aussi de sortir l’art contemporain de l’institution muséale en habillant le corps : « J’ai tendance à voir le bijou d’art comme une forme artistique du même ordre que le street art, une façon de faire entrer l’art dans la vie réelle. Avec un monde hyper connecté, la sphère privée se ferme de plus en plus, et l’art a tendance à perdre de son potentiel. Dans notre société basée sur l’image, notre corps prend de plus en plus d’importance et devient donc un emplacement privilégié où s’exprimer. » Cette proximité avec le corps se place au cœur de sa démarche artistique


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Zut ! Tendances § Bijoux

« Toutes les matières peuvent être employées pour créer du bijou contemporain »

avec des bijoux qu’il qualifie d’organiques et qui découlent d’une fascination pour le vivant et la nature. « Dès mes premières collections, j’ai commencé à créer des objets en lien avec différentes parties du corps humain. J’ai développé un principe modulaire qui permettait d’évoquer une idée de mitose cellulaire : la démultiplication d’une cellule qui permet la croissance. » Il pratique « une sorte de bio-mimétisme ». D’autant plus depuis qu’il a été diagnostiqué d’une maladie de Crohn. « Depuis, je manifeste un intérêt particulier pour l’intérieur du corps, ce qui se passe en nous et l’importance des bactéries qui nous peuplent. Cela a pas mal remis en question mon point de vue sur le monde, d’où l’idée de consacrer mon diplôme de fin d’étude à ces représentations. Les dernières pièces que j’ai créées restent donc organiques dans les principes qui ont découlé de ma recherche plastique, mais ils sont devenus plus abstraits. Entre paysages et organismes, il appartient à tous de les interpréter. Le mélange de différentes matières (animale, végétale, minérale) est une manière pour moi de montrer que nous sommes tous liés les uns aux autres. Toute forme de vivant fonctionne sur les mêmes principes physiologiques. »

Sébastien Carré sublime le vivant pour recréer un lien entre corps et nature. Mais encore faut-il retrouver la fonctionnalité première du bijou que certains créateurs ont tendance à perdre de vue. « Pour moi c’est très important, je fais toujours très attention au fait que mes œuvres soient portables. Le contact avec le bijou est très important car je joue justement sur l’interactivité des matières pour réveiller un corps qui tend à s’anesthésier dans une société de plus en plus interactive. » Les bijoux de Sébastien Carré, qu’on porte parfois sans attache en les ajustant à l’équilibre, permettent de se réapproprier le corps en l’inscrivant au cœur du processus créatif. Sébastien Carré sera présent au salon Résonance(s), du 11 au 14 novembre au Parc Expo Wacken www.sebastiencarre.com


Une nouvelle histoire…

Alberto Biani Sofie d’Hoore Jil Sander Navy Isabel Marant Étoile Paul Smith Sprung Frères Woolrich Aspesi Majestic Piazza Sempione Gran Sasso Jean’s

Photo : Jil Sander Navy AW16

Armani Trussardi Closed Accessoires

Fratelli Rossetti

14, quai des Bateliers - Strasbourg 03 88 35 28 85

https://www.etsy.com/fr/shop/louloudicosta


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Zut ! Tendances § Street

Urban Styles Réalisation Caroline Lévy Photos Christophe Urbain

L’association strasbourgeoise Sneakers Empire rassemble les amoureux de la basket autour d’apéros plébiscités, dont le dernier s’est tenu chez Curieux? Qu’ils soient collectionneurs avertis ou simples amateurs de confort, devant l’objectif leurs paires opèrent !

Emmanouela 27 ans responsable communication et blogueuse Option néon pour la rayonnante Emmy qui a succombé au retour de la Cortez Nike. Avec son sweat Club Pétanque shoppé chez Curieux?, sa dégaine « sneakers et sac à dos » nous fait aimer la rentrée !


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Manon 28 ans brodeuse La jolie créatrice affiche une allure toute en élégance et sobriété de la tête aux baskets, qu’elle brode elle-même à la main et réalise sur commande. Clin d’œil à la besace Cambridge Satchel portée façon pochette. www.bymv.fr

Mehdi & Elora 25 et 20 ans responsable voiturier et étudiante en gestion De l’or aux pieds pour ces jeunes stylés, addicts aux modèles premium de sneakers. Le duo s’affiche avec des collab’ chocs, Kanye West x Louis Vuitton pour Mehdi et Ricardo Tisci x Nike Air Force 1 version boots pour Elora. So chic.

Melo 29 ans vendeur conseil Kanye or not Kanye ! Avec sa paire collector de Nike Air Yeezy créées en 2009 en collab avec Mr West, cet amoureux de séries limitées affiche un look maîtrisé jusqu’à la casquette Supreme.

-> Pour tout savoir sur les sneakers Conférence organisée avec des professionnels et experts de la basket, le 3 novembre à 18h, à l’EM Strasbourg Business School www.facebook.com/ MySneakersEmpire


120 SÉLECTIONS tendances

MODE

Duo rock Cintré et ajusté, le vestiaire The Kooples s’est imposé dès ses débuts avec un style glamrock et parfois androgyne à dupliquer en couple ou à porter en solo ! Féminité assumée et nonchalance masculine sont les maîtres-mots de cette marque française à l’allure anglaise, qui vient d’implanter ses anciennes collections à petits prix dans le centre de marques de Roppenheim. Awesome. (C.L) The Kooples à Roppenheim The Style Outlets www.roppenheim. thestyleoutlets


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BIJOUX

L’aura Chaves

HOMME

God save the bikers Boutique Dome 24, rue du Vieux Marché aux Grains www.boutique-dome.fr

100% étanche avec sa matière technique en coton ciré d’abord pensé pour les motards, Belstaff a goûté le bitume avant d’habiller les légendes et de protéger les plus téméraires ! Imperméable et respirante, la griffe outdoor trouvera preneur chez Dome, qui vient tout juste de l’accueillir. (C.L.)

La boutique Pêle-Mêle se pare des bijoux d’une nouvelle créatrice espagnole installée à Lyon, Laura Chaves. Délicats et raffinés, ils sont faits main et réalisés en argent ou vermeil. Des trésors inspirés de formes organiques, à la fois intemporels et épurés. Un conseil : en cas de coup de cœur irrépressible (à haut risque sur l’échelle de la pâmoison), ne tergiversez pas, ils sont tous en série limitée ! (S.M.)

Pêle-Mêle 9, rue des Veaux www.pelemele.eu


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POP UP

L’amour à la machine Pop-up store HermèsMatic Du 7 au 15 octobre, de 11h à 19h Ruelle des Pelletiers

Le carré Hermès ne tourne plus rond ! Pour le lancement de son opération HermèsMatic, un tour du monde de lavomatiques pour carrés de soie, l’illustre maison française a choisi Strasbourg. Elle y installe des machines à laver – oranges, évidemment ! – qui donneront une seconde vie à des pièces de soie parfois oubliées, mais pas surannées. Tambour battant, le pop-up store installé sur

70 m2 s’amuse à donner le bain aux carrés déposés par leurs propriétaires. 48h plus tard, une fois surteints en bleu jean ou rose fuchsia, les carrés leur sont restitués. Un cycle court pour un rendu unique : ce foulard légendaire continuera à se transmettre de génération en génération. (C.L.)


Création Bague Or 18 carats, opale d’Australie, émeraudes et brillants.

Éric Humbert | 46 rue des Hallebardes 67000 Strasbourg | tél. 03 88 32 43 05 | info@eric-humbert.com | www.eric-humbert.com


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MODE

Antidépresseur La marque de streetwear anglaise Superdy s’est associée à Idris Elba, l’acteur phare de la série Luther. Son crédo ? Des vêtements à l’aspect fonctionnel qui durent dans le temps. La bonne nouvelle ? Une sélection de sa collection est à découvrir dans la boutique de Strasbourg. Un psychotrope efficace ? Ce blouson en cuir flanqué d’une doublure imprimée de l’Union Jack. (M.C.D) Superdry 10, rue des Grandes Arcades www.superdry.fr

BIJOUX

You rock ! Dans la nouvelle collection Rockstar de Shlomit Ofir, créatrice de bijoux israélienne, je demande le collier Mohawk. Plus facile à porter qu’une

crête iroquoise mais tout aussi compatible avec un perfecto en cuir noir. (M.C.D) Céleste 30, Grand’rue www.boutiqueceleste.com


Femme / Homme

UN SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION

EIS-IOS (NOUVEAUTÉ)

Amincissement

CRYOTHÉRAPIE (NOUVEAUTÉ)

• La cryothérapie avec CRYO 21, • Le froid qui vous fait fondre • Traitement anti-cellulite • Amincissement & raffermissement ventre, bras, jambes, fesses, poirtrines • Diminution du double menton C AN AL I* SAN T O N I C AN ADA G O O SE VAN L AAC K* G RAN SASSO C U IR G MS H E N RY C O T T O N ’S C O RN E L IAN I* H AC KE T T T RAMARO SSA L BM BE L STAFF

THÉMAÉ

• Massage Singapourien • Massage régénérateur • Lomi-maé • Soin Cocoon (soin spécial femme enceinte) CARITA

• Soin visage et corps avec l’appareil Cine-tic CINQ MONDES

• Rituel du corps • Soin visage Kobido et Fleur de Bali ANNAYAKE

• Science et Raffinement du Japon 24, rue du Vieux Marché aux Grains Strasbourg / 03 88 75 54 88 www.boutique-dome.fr *Possib ilité d e p r ise d e mesur e

30, rue Boecklin - 67000 Strasbourg - 03 88 31 31 88 www.institut-robertsau.com


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KIDS

Gipsy girls Le Petit Souk 113, Grand rue www.lepetitsouk.fr

Le Petit Souk déborde d’objets, accessoires, déco et jouets craquants… Cet hiver, les petites filles vont adorer l’arrivée de la jolie marque Louise Misha. Leurs vêtements aux détails vintage, leurs bijoux délicats, les pompons fluo, les tricots moelleux, les sacs brodés… Un univers romantique qu’Aurélie et Marie, les deux créatrices, ont eu envie de créer lors d’un voyage en Inde et qui va combler les mamans bohèmes. (M.C.D)


Ipsae 35, quai des Bateliers Strasbourg - 03 88 52 13 55


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Opening Les Nouveaux QG Photos Henri Vogt / Hans Lucas

Outlet Ultima Enfin une adresse chic et futée à Strasbourg pour se vêtir luxe sans se ruiner. L’outlet Ultima est la nouvelle adresse éphémère où dénicher les collections passées des boutiques de Michelle et Philippe Moubarak. L’espace, sur deux niveaux, clair et épuré comme les autres enseignes des propriétaires, est consacré à la mode féminine et masculine et doté d’un rayon accessoires et chaussures luxe et créateur à faire palpiter les shoe addicts ! (M.C.D.) 16, rue de la Mésange www.ultima-mode.com

Majestic Filatures Le casual wear s’impose à Strasbourg avec l’arrivée de Majestic Filatures, qui réinvente le t-shirt et séduit déjà le tout Hollywood ! Coupécousu, il se décline en boutique en chemises, robes, pantalons avec la même fixette : la simplicité. (C.L.) 31, rue du Vieux Marché aux Poissons www.majesticfilatures.com


Lifting

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Nouvelles déco Photo Henri Vogt / Hans Lucas

Cacharel Une photo : celle de Peter Knapp en couverture d’un numéro de Elle paru en 1963 où s’affichait le fameux chemisier en crépon rose. Un motif : le Liberty. Un parfum : Anaïs Anaïs. 10 ans après sa disparition, Cacharel revient en France avec l’ouverture de cinq boutiques dont une à Strasbourg. Ses blouses ou chemises en soie imprimée, manteaux fluides et robes unies aux lignes intemporelles marquent la collection AH 20162017 et s’associent à une garderobe fournie en classiques type chinos et petites baskets blanches. (C.B.)

13, rue de la Mésange www.cacharel.com

Alice Lange Le Boudoir Après les travaux orchestrés cet été par Natacha Brand, se glisser dans le nouvel écrin de la lingerie Alice Lange - Le Boudoir ne se fera pas sans délice. Pour accueillir son éventail de griffes sexy, raffinées et cocooning, la boutique a été entièrement liftée et se couvre désormais de velours pourpre capitonné, de lustres de Murano scintillants de mille feux, le tout dans une atmosphère feutrée et grisée. Notre préféré dans les nouvelles collections ? Le soutien-gorge Saperlipopette de Chantal Thomass, dessous hybride, drôle et empreint d’une fantaisie glam… comme les lieux. (M.C.D.) 4, rue de l’Outre www.alicelange-leboudoir.fr


Communiqué

austria.info

Autriche.

To u s l e s c h a r m e s de l’hiver

Allemagne

Suisse

L’ A u t r i c h e , p a y s a l p i n p a r e x c e l l e n c e s i p r o c h e d e l a F r a n c e , vous offre cet hiver un incroyable festival d’activités sportives et de loisirs, et un art de vivre authentique. En Autriche, destination qui a une longue tradition du ski, tous les rêves blancs deviennent réalité. Vous y serez accueillis en hôtes privilégés dans des stations de sports d’hiver et des petits villages pittoresques au charme authentique. Entre amis, à deux ou en famille, vous y ferez du ski alpin sur des pistes parfaitement enneigées, pour la plupart jusqu’au printemps, des sports de glisse ponctués de sensations inédites, et du ski de fond en suivant des sentiers balisés lovés dans des paysages de toute beauté. Mais si vous préférez des découvertes actives plus tranquilles, l’Autriche vous invite aussi à découvrir toutes les splendeurs de ses cadres naturels préservés au cours de randonnées en raquettes, à pied, en traîneau tiré par des chiens ou des chevaux… L’Autriche vous réserve encore toute une palette d’expériences uniques entre bien-être dans des centres de remise en forme et des spas aux bienfaits insoupçonnés, de joyeuses retrouvailles dans des bars branchés et des expériences gastronomiques dans des restaurants typiques ou design, des casinos ou discothèques jusqu’au bout de la nuit…

Italie

www.austria.info/hiver

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Vo r a l b e r g : a u p a y s d e s m e r v e i l l e s

A l’ouest de l’Autriche, le Vorarlberg situé entre le lac de Constance et les Alpes, voisin de l’Allemagne, de la Suisse et du Liechtenstein, est réputé pour la diversité de ses activités hivernales, son architecture innovante et son art de vivre, entre gastronomie et bien-être. Au Bregenzerwald, vous apprécierez la qualité de l’enneigement naturel des domaines skiables et la créativité de l’architecture en bois. A Lech Zürs am Arlberg, avec l’ouverture d’un nouveau téléphérique (le Flexenbahn), le domaine Ski Arlberg deviendra cette saison le plus vaste domaine skiable d’un seul tenant en Autriche. Dans la vallée alpine du Montafon, vous profiterez de multiples plaisirs et partagerez des séjours inoubliables dans une ambiance fun et conviviale. Et, dans l’Alpenregion, vous serez émerveillés par la vallée alpine du Brandnertal, idéale pour des vacances en famille, et le parc de biosphère Grosses Walsertal, lieu paisible avec de petits domaines skiables, où l’on peut faire de nombreuses activités en-dehors des pistes. Info + info@vorarlberg.travel - www.vacances-autriche.fr

© Vorarlberg Tourismus/Sepp Mallaun

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Vi e n n e


Communiqué #FEELAUSTRIA

© Markus Mitterer

p l a i s i r s d ’ h i v e r, bonheur retrouvé

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Kitzbühel : magique et festive

Kitzbühel, capitale de l’art de vivre à la tyrolienne, se distingue par son accessibilité, ses longs hivers et son enneigement garanti. Cette station de ski offre 209 km de pistes impeccables pour tous les niveaux, dont la « Streif », la descente la plus spectaculaire au monde ! Au programme également : du ski de fond, des randonnées, des escapades en raquettes, des balades en traîneau, la découverte de la vieille ville… De nombreux événements festifs (marché de Noël, feu d’artifice du Nouvel An…) y sont aussi organisés lors des fêtes de fin d’année. Info + info@kitzbuehel.com - www.kitzbuehel.com

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Ski Juwel Alpbachtal Wildschönau : perle des Alpes

Sur les hauteurs de Bartholomäberg dans le Montafon, le Ferienhotel Fernblick 4* bénéficie d’une vue magnifique sur... cinquante sommets et cinq vallées ! Ici, Klaudia et Andreas Zudrell vous invite à vivre tous les plaisirs de l’hiver, dont des randonnées à raquettes organisées trois fois par semaine durant les semaines spéciales. Le Ferienhotel Fernblick 4* est réputé pour son espace bien-être, sa piscine extérieure Panorama Sky Pool Montafon et sa gastronomie savoureuse. Et, pendant toute la saison, vous pourrez y faire d’inoubliables randonnées hivernales, pédestres ou à raquettes, depuis l’hôtel.

Info + info@alpbachtal.at - info@wildschoenau.com - www.skijuwel.com

Info + fernblick@ferienhotel.at - www.ferienhotel.at/fr

© Ferienhotel Fernblick

A 40 minutes de l’aéroport d’Innsbruck, Ski Juwel Alpbachtal Wildschönau compte parmi les dix plus grandes stations de sports d’hiver du Tyrol. Avec 100 km de pistes de ski parfaitement préparées et enneigées, 46 téléphériques, des écoles de ski et des zones spéciales réservées aux enfants, elle séduit tous ses visiteurs. On y trouve plusieurs snowparks, dont le nouveau Family Park Alpbachtal à la station de téléphérique de Gmah, des sentiers de randonnée, des pistes de ski de fond… Avec la possibilité de faire de nuit du ski ou de la luge (au Roggenboden à Oberau ou à Auffach), des premiers slaloms les dimanches à partir de 8h du matin, du parapente en tandem… et de s’enregistrer comme « co-pilote » d’une dameuse de neige ! La visite du centre d’entraînement Race´n´Boarder Arena à Niederau/Wildschönau est par ailleurs passionnante. Ski Juwel Alpbachtal Wildschönau, c’est encore 25 refuges et restaurants à l’ambiance conviviale autour et dans la station. Pour la saison 2016/17, trois nouveaux ouvriront : le Hornalm aux pieds du Wiedersbergerhorn, le Wurmegg-Hochleger-Hütte situé à proximité de la cabine de correspondance sur le Schatzberg, et le Norderbergalm sur le Markbachjoch à Niederau. Enfin, avec les cartes Alpbachtal Seenland Card et Wildschönau Card, vous profiterez d’une grande variété de services et de prestations sans supplément.

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Ferienhotel Fernblick 4* : plaisirs et bien-être



Photo Alexis Delon / Preview - Set design Myriam Commot-Delon Microarchitecture en ciment, design FCK Frédérick Gautier, Serax, Galerie Fou du Roi - www.fouduroi.eu

Cahier Lifestyle

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Zut ! Lifestyle × Sport


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Le rêve touché du doigt Par Sébastien Ruffet Photos Pascal Bastien

À 29 ans, Jérémy Grimm a pu signer le premier contrat professionnel de sa carrière, avec le club qui l’a formé, le Racing Club de Strasbourg. Parti puis revenu, il fait partie de cet effectif à part dans l’Histoire du club, de ceux qui ont réussi à redonner au club un peu de son lustre d’antan. Avant de découvrir la Ligue 1 avec le maillot bleu ?

« Simple… Généreux… Et… je dirais… ambitieux. » Quand on demande comment définir un Alsacien, Jérémy Grimm prend le temps de la réflexion. Et à bien y réfléchir, ces trois mots collent bien au bonhomme assis à la table du café de l’Opéra pour un déjeuner amical. Simple, parce que le milieu récupérateur du Racing n’est pas du genre à se la raconter. D’ailleurs il n’aime pas ça. Ni dans la vie, ni sur un terrain. « Quand j’ai un adversaire qui parle trop, j’aime bien le… tsac-tsac ! » Un petit geste de la main, et on aura bien compris qu’il y a des chevilles qui prennent, à parfois trop enfler… « Mais heureusement, dans le groupe de cette année, personne ne se la joue. Le recrutement est vraiment bien à ce niveau, c’est que des mecs sains, simples… Même le coach, il est proche humainement. Je me sens vraiment bien. » Simple aussi parce que le ratisseur de la Meinau est un peu Monsieur ToutLe-Monde, loin, très loin des clichés qui collent à la peau des footballeurs. « Le matin je dépose ma fille à la crèche et je vais prendre le train à la gare de Sélestat, je finis en tram quand j’arrive à Strasbourg.

J’arrive avec une petite demi-heure d’avance à l’entraînement, je prends un petit café, je suis bien. » Et s’il s’est fait taper sur les doigts récemment pour un petit surpoids, c’est parce que « le soir, dans le canapé, j’ai des petits pêchés mignons… Un yaourt, du chocolat… pfff… ça, le chocolat… faut que je me calme ! » Généreux parce que sur un terrain, on peut mettre au défi quiconque d’avoir déjà vu Grimm tricher, se cacher, refuser le combat, arrêter de courir. Impensable. Sa discrétion en dehors du terrain comme sa fougue sur le rectangle vert en font incontestablement l’un des chouchous des tribunes. Parce qu’en plus d’être Alsacien – ce qui est déjà une qualité en soi – Jérémy mouille le maillot comme on dit au bar PMU. Tellement généreux qu’il préfère courir pour un coéquipier plutôt que l’enjoindre à se replacer… Généreux parce que quand on lui propose de lui offrir le repas, refermé sur de belles tartes à la mirabelle et à la rhubarbe (Alsace oblige…), Jérémy accepte mais ajoute aussitôt dans un sourire : « Alors la prochaine fois, c’est pour moi. Avec moi c’est comme ça. »


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Zut ! Lifestyle × Sport

Ambitieux parce qu’un premier contrat pro à 29 ans, c’est loin d’être une fin en soi. « J’ai passé 8 ans au Racing quand j’étais jeune… On ne m’a pas gardé, je suis parti en Suisse un an, puis cinq ans au SR Colmar avec une montée de CFA en National… Je reviens au Racing, on est en National, on finit par monter en Ligue2… Un contrat pro, c’était un rêve de gosse qui se réalisait, mais c’est une première étape. C’est une étape pour le club qui veut retrouver la Ligue1. Et mon rêve c’est de finir ma carrière en beauté, en Ligue 1. » Sachant que les deux ne sont évidemment pas incompatibles, même si Jérémy Grimm restera ouvert à toute offre venant de l’échelon au-dessus. Parmi les supporters, certains lui prédisent une arrivée dans l’élite plus vite qu’on ne le pense. Grimm sourit, tape en touche : « On le sait, dans le foot, ça peut aller très vite… » Côté ville, Jérémy Grimm savoure sa « nouvelle » vie. Bien installé du côté de Bennwihr avec Cathy et leur fille Orliane, il a validé cet été son diplôme en gestion-marketing à l’ISEG, histoire de préparer son après-carrière. Bennwihr, un joli secteur viticole, qu’il aime arpenter lors de ses balades, et qu’il suit de près avec de la famille dans le métier. « C’est vrai que je suis assez fan de vin blanc. En même temps, je suis coincé par mon beau-père qui est viticulteur ! » #MaisBienSûr Fan de chocolat, fan de vin blanc, mais pas fan de foot. Bizarrement. « Je suis vraiment le minimum. Je vois quelques matchs, mais sans plus. Franchement, nos adversaires, en Ligue 2, la plupart, je ne les connais pas… Ce que j’aime en revanche, c’est que les émotions vont très vite dans le foot. Très haut le lundi quand tu bats Troyes en faisant un super match, et très bas dès le vendredi en perdant à Orléans en faisant un non-match… » Si vous lui demandez quel club le fait rêver… « Euh…. Franchement… À un moment j’avais une bonne image de Saint-Étienne, mais surtout à cause des supporters, leur mur vert là, c’est beau… Comme à Dortmund, le mur jaune. Bon, après, tu me diras, on a un mur bleu qui est pas mal aussi… » Avec Grimm, tout finit toujours sur un sourire. Qu’il nous laisse interpréter. www.rcstrasbourgalsace.fr

Dugué / Laurey « Il y a de grosses différences entre les deux. Avec Thierry Laurey [nouvel entraîneur du RCS, ndlr], il y a un énorme travail tactique. Mais c’est aussi quelqu’un d’humainement simple, proche des joueurs. Il sait quand relâcher un peu la pression à l’entraînement. Par contre sur le terrain, on doit être des

guerriers, c’est un discours qui me plaît. Jacky [Duguépéroux, entraîneur du Racing jusqu’au printemps 2016, ndlr] c’était différent. Avec l’effectif de l’année dernière, là où il a été fort, c’est dans la gestion du groupe, le travail sur le mental. Tout le monde a gardé un très souvenir de lui. »


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Zut ! Lifestyle × Design

Aire de jeu Par Myriam Commot-Delon

Un canapé démontable Ultra-léger et livré à plat, le nouveau canapé des frères Bouroullec va vous transporter. Son truc en + : la structure tubulaire, la toile et les coussins sont disponibles séparément dans plusieurs couleurs. Canapé Can, design Ronan & Erwan Bouroullec, Hay. Quartz Design et Kartell 8 et 9, quai Saint-Jean www.quartz-design.fr

Nos intérieurs sont en perpétuelle mutation. C’est décidé, cette saison, on troque le canapé intransportable, le miroir immuablement fixé au mur, la table figée et les sols ennuyeux… contre des meubles modulables, polyvalents et personnalisables.


Un luminaire spectaculaire Faisant référence aux échafaudages en bambous d’Extrême-Orient, ses pièces de chêne naturel sont juste incisées, imbriquées et lestées par des contrepoids en fonte. Son truc en + : livré monté, on peut adapter la hauteur selon les besoins. Lampadaire Brave New World, hauteur maxi 180 cm (version XL, hauteur maxi 270 cm), design Marcus Beck et Simon Macro / Fresh West, Moooi. Quartz Design et Kartell 8 et 9, quai Saint-Jean www.quartz-design.fr

Un miroir pivotant Réalisé en verre cintré argenté de 6 mm, ce miroir génère des points de vues divergents, entre distorsions et réflexions. Son truc en + : existe en deux formats (rond ou carré), et se positionne dans le sens que vous souhaitez grâce au joint articulé à l’arrière. Miroir Hasami, design Paolo Rizzatto, Fiam. Quartz Design et Kartell 8 et 9, quai Saint-Jean www.quartz-design.fr

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Un carrelage

Zut ! Lifestyle × Design

aléatoire La collection de carrelages Puzzle, signée par le duo de designers Edward Barber & Jay Osgerby pour la marque de céramique italienne Mutina, est le cassetête déco le plus chic de la saison. Son truc en + : offrir à l’utilisateur la possibilité de faire preuve de créativité en jouant avec huit familles chromatiques composées de six motifs graphiques et d’unis, à composer selon ses envies.

Un guéridon lumineux Cette petite table d’appoint à l’abatjour intégré et au CV parfait secondera avec professionnalisme votre fauteuil préféré. Son truc en + : ses lignes féminines et son mix tendance de cuivre et de chêne naturel. Table Majordome, design Pinto Guillemin Voisin, Cinna. Elastabil / Ligne Roset Cinna 8, quai Kellermann www.ligne-roset.com www.cinna.fr

Carrelages Puzzle, design Barber & Osgerby, Mutina. Forgiarini 4, rue Transversale C Vendenheim www.forgiarini.net


PARQUET

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D’AUTEUR XILO1934 offre une relecture contemporaine et inédite du parquet décoratif. La marque, distribuée en Alsace par la société Forgiarini, elle-même fabricante et distributrice de sols en bois, a invité le mois dernier l’artiste Ronald Van der Hilst à présenter son travail. La tulipe, thème récurrent chez cet architecte paysagiste d’origine hollandaise résidant aujourd’hui à Anvers, se décline en quatre thèmes floraux. Les autres atouts de cette collection ? Une fabrication entièrement italienne, réalisée en chêne de Slavonie huilé, en phase avec les principes de développement durable et d’écoconstruction revendiquée par des sociétés comme Forgiarini et XILO1934. Parquet Tulipae Maior, design Ronald Van Der Hilot x XILO1934 Forgiarini 23, rue du Chemin de fer Lampertheim www.forgiarini.net

Un intérieur

Box USM Inos est une nouvelle série de boites créées par le studio de design suisse Atelier Oï pour compléter le système de rangements modulaires USM Haller. Son truc en + : les couvercles servent à empiler les boites et se transforment en plateau de service ou de présentation. Box USM Inos, disponibles en 4 tailles et deux nuances de gris, design Atelier Oï, USM Haller. decoburo 4, Le Schlossberg Zellenberg www.decoburo-store.com

Photo : Ronald Van der Hilst par Zoltan Gerliczki

feutré


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Zut ! Lifestyle × Design

Un Chandelier 2.0 Crown est l’interprétation moderne du lustre d’antan. Sa structure modulaire en aluminium moulé et ses diffuseurs en verre sablé se déclinent de 12 à 48 sources lumineuses, mais aussi en version applique ou lustre plane pour s’inscrire au dessus d’une table.

Une console conviviale Dotée de quatre plateaux en chêne massif plaqué aspect scié, cette console se transforme sans effort en une table de repas pour quatre personnes. Son truc en + : existe aussi en version table basse. Tables Itisy, design Philippine Lemaire, Cinna. Elastabil / Ligne Roset Cinna 8, quai Kellermann www.ligne-roset.com www.cinna.fr

Son truc en + : disponible en aluminium poli à la main ou or, peint en blanc mat, noir mat ou or, câble transparent ou rouge. Crown, design Marcus Jehs + Jürgen Laub, Nemo. Elastabil / Ligne Roset Cinna 8, quai Kellermann www.ligne-roset.com www.cinna.fr


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L’HEURE DE LA GALETTE Pour s’asseoir confortablement, le coussin d’assise a ses adeptes.

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1 | La dernière chaise de l’éditeur français Ligne Roset théâtralise le minimalisme en associant le feutre gris au velours carminé.

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Chaise Ettoriano, design C.Dondoli et M.Pocci (existe en version fauteuil), Ligne Roset. Elastabil / Ligne Roset Cinna 8, quai Kellermann www.ligne-roset.com www.cinna.fr

2 | Ces galettes, conçues pour les sièges Eames, se jettent aussi sur les bancs en manque en moelleux. Coussins Seat Dots, design Ella Jongerius, Vitra. Galerie Fou du Roi 4, rue du Faisan www.fouduroi.eu

3 | Née en 2001, Catifa 53 se pare cette rentrée d’une nouvelle finition en plastique mat ou en cuir, avec coussin optionnel. Chaise Catifa 53, design Lievore Altherr Molina, Arper. decoburo 4, Le Schlossberg Zellenberg www.decoburo-store.com

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Zut ! Lifestyle × Déco

Un esprit global Par Myriam Commot-Delon Photos Alexis Delon / Preview

Si vous êtes à la recherche d’un lieu inspirant dans le domaine de l’habitat, le showroom 197. Design à Brumath pourrait bien combler vos attentes.

Facile d’accès, à 15 minutes du centre-ville de Strasbourg, cet espace de 1 600 m2 est conçu comme un paysage abritant tendances et mouvances contemporaines. Ariel Unbekandt, le directeur du magasin, architecte d’intérieur ayant suivi la formation de la prestigieuse école parisienne Camondo, explique sa démarche : « Nous accueillons nos clients dans la plus grande convivialité et mettons à disposition notre équipe qui modélise les projets en 3D. Notre approche est avant tout celle de l’écoute et du conseil qui permettra la réalisation la plus esthétique et fonctionnelle. Nous sommes également capables de dessiner nos propres créations et personnaliser notre offre avec la création de lustres, tissus, rideaux et tapis avec nos clients. » Un regard transversal et

une force de frappe inédite en Alsace, rendue possible par la diffusion d’une sélection de marques contemporaines. Leurs atouts ? Avoir sélectionné et créé de véritables partenariats avec des éditeurs d’objets, de luminaires et de mobiliers haut de gamme tels que Team 7, Thonet, Draenert, Riva 1920, Lema, Desalto, Reflex, Erba, Leolux ou Rimadesio qui propose cet automne des nouveautés dans la gamme Self et le système d’étagères modulables EOS. On trouve par ailleurs des marques spécialisées dans les salles de bains comme IdeaGroup ou Fantini ou les cuisinistes Valcucine, Team 7, Linea Quatro et Noblessa, une marque de fabrication allemande qui rejoint le showroom cette saison avec trois expositions de cuisines aux noms prometteurs, Kant, Schiller et Goethe.


Autre atout non négligeable, par le biais du PAMA (Pôle d’Aménagement de la Maison en Alsace), 197.Design a accès à de nombreux corps de métiers qui lui permettent de compléter son offre et de proposer des projets clé en main. « L’homme veut voir. La curiosité dynamise l’esprit humain », écrivait Gaston Bachelard… L’espace est aussi ouvert à toutes sortes de propositions culturelles, d’expositions d’artistes contemporains, locaux ou internationaux. 197.Design 197, avenue de Strasbourg Brumath www.197design.com

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Zut ! Lifestyle × Design

And the winner is... Par Séverine Manouvrier Photos Benoît Linder

L’hôtel Cathédrale a été plébiscité par 3 000 votants qui ont répondu à l’appel du concours Commerce Design Strasbourg Eurométropole. Revisité par l’agence Atout H, il articule patrimoine et création.

Au départ, ils étaient 76 candidats. Le 23 juin, l’étau déjà se resserrait ; les 15 finalistes « Grands Prix du jury » étaient annoncés. Le 5 septembre, Jean-Luc Heimburger, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin rendait solennellement le verdict : après l’hôtel Mercure Saint-Jean et le restaurant Les Haras, le « Coup de cœur du public » de la 3e édition de ce concours est l’hôtel Cathédrale. Ce prix vient couronner la collaboration entre un designer de l’agence Atout H, Daniel Gerhardt, et Jean-Marc Mura, directeur de l’hôtel, qui ont su s’entendre sur une ligne directrice consistant à créer une vraie personnalité tout en racontant une histoire. Le décor est conçu autour d’un seul et même thème : la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, sous tous ses aspects : son architecture, sa statuaire, son horloge astronomique, voire sa dimension spirituelle. Jean Howiller, directeur de l’agence Atout H, dit à ce sujet : « Travailler sur un

objet aussi beau, avec une histoire aussi forte, c’est une chance ! » 45 chambres, toutes différentes, dotées tantôt de puits de lumière, plafonds tendus rayonnants, décors de verre incrusté, pilastres, baldaquins, sculptures et autres fresques, rendent cet hôtel singulier sans être ni clinquant, ni ostentatoire. Chaque détail a été pensé, parfois même en concertation avec le personnel de l’hôtel. À l’hôtel Cathédrale, « le design n’est pas qu’un prétexte au beau, il est porteur de sens », souligne Jean Howiller, heureux d’avoir pu s’attacher à la culture et au patrimoine de la ville. Hôtel Cathédrale 12-13, place de la Cathédrale www.hotel-cathedrale.fr www.atouth.com www.commercedesignstrasbourg.com


Chez nous, c’est bien connu, on sait très bien faire la Choucroute...

Mais pas que ! Tradition ou création c’est aussi tous les jours de l’année que notre Chef pâtissier saura vous régaler !

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Dossier | Hôtels de ville

Hôtels de ville Par Sonia Araujo Photos Henri Vogt / Hans Lucas Illustrations Laurène Boglio

Soirée rooftop, afterworks, défilé chic ou bataille d’oreillers… Les hôtels ne se contentent plus de faire les yeux doux à leurs clients de passage : ils ont décidé de se tourner toujours plus vers les Strasbourgeois. Focus sur des établissements désormais ouverts sur la ville.

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our certains, franchir la porte d’un hôtel de grand standing, dans sa propre ville qui plus est, relève du non-sens. Le lieu semble réservé aux clients de passage, hommes et femmes d’affaires en déplacement, diplomates, vacanciers, etc. C’est trop chic, trop formel. Trop cher aussi. On aurait peur, pour une simple soirée, d’y laisser son PEL. Et bien Mesdames, Messieurs, révisez votre jugement ! L’hôtel n’est plus un lieu inaccessible : il est désormais tendance d’aller y siroter son cocktail, de s’y attarder lors d’un concert, d’y déjeuner ou dîner, voire d’y passer la nuit, sans pour autant vider son compte en banque. L’objectif pour les hôteliers : offrir aux touristes et clients de passage un lieu plus animé, et inciter les habitants, qui désormais le fréquentent et le connaissent, à le recommander. Depuis deux ans et demi, Jean-Philippe Hubau, directeur de l’hôtel Hilton, établissement phare du quartier du Wacken, incite ainsi les Strasbourgeois à pousser la porte de son établissement, pour le débarrasser de cette image guindée, trop luxueuse qui lui colle à la peau. En un an,

le restaurant de l’hôtel, le H ! Brasserie, pourtant excentré, a doublé son nombre de couverts, affichant une clientèle à 75% strasbourgeoise. La cuisine du marché du chef, maître-restaurateur, Éric Bonnamant, les tarifs abordables (entrée, plat à 24 €) ont su séduire les habitants. Tout comme le H ! brunch les dimanches (sauf l’été), et le H ! bar, ses délicieux cocktails et sa programmation musicale live les vendredis et samedis soir. Au-delà de l’hôtel Pour Jean-Philippe Hubau, l’hôtel ne doit pas se refermer sur lui-même. Il se doit d’être « un acteur économique au sein de la ville et de favoriser son développement ». « Pour nous, cela se manifeste à travers ces lieux de vie, mais aussi via des actions caritatives valorisant le tissu associatif local, et des partenariats, avec la SIG et les Internationaux de Strasbourg par exemple », explique-t-il. Le Régent Petite France a également su tirer son épingle du jeu, avec son fameux bar à champagne (plus de 70 références, à partir de 14 € la coupe), son récent spa Ô fil de l’eau, et son restaurant Au Pont tournant. Le


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chef Boris Derendinger, arrivé il y a 18 mois, a apporté un souffle nouveau à cette table, qui offre l’une des plus belles vues sur la Petite France et fait l’unanimité auprès des guides gastronomiques – Le Michelin ou le Gault & Millau. Et du côté des Strasbourgeois, le bouche-à-oreille a fait son œuvre. À la carte d’octobre, l’œuf croustillant et coulant, râpé de truffe, suivi d’un filet de chevreuil, cannelloni farci, champignons des bois et foie gras et d’une tartelette poire-chocolat finiront par convaincre les plus réfractaires. Situé au pied de l’église protestante SaintPierre le Jeune, le Sofitel Strasbourg Grande Île, lui, va encore plus loin pour séduire les autochtones, multipliant les soirées. Son objectif est clair : « montrer qu’il n’est pas qu’un hôtel », qu’on ne fait pas qu’y dormir, qu’on y vient aussi faire la fête. Tout au long de l’année, ses équipes concoctent un programme d’animations : des dîners littéraires intimistes en présence d’auteurs de renom lors des Bibliothèques idéales, un concert jazz suivi d’un DJ set pendant la fête de la musique, des animations régulières au bar Link, ces fameux afterworks So Ice en hiver, lancés il y a deux ans avec doudounes et boots recommandées, leur pendant estival Wine and Sax lancé cet année, avec des défilés de mode, un show coiffure, et des prix attractifs. « C’est une façon de faire découvrir à une nouvelle clientèle plus jeune notre établissement », confie Laetitia Arnold, responsable communication. Plus encore avec le lancement des brunchs du dimanche dans son nouvel espace Le 7, la création d’un nouveau restaurant Terroir & Co, d’une terrasse d’hiver pour le Link, le Sofitel deviendra avant la fin de l’année une adresse incontournable pour les Strasbourgeois.

Hôtels particuliers Dans le même esprit, l’hôtel Hannong multiplie les nouveautés. Après avoir lancé son très design et cosy bar à vins le Black&Wine il y a deux ans, « trait d’union entre les Strasbourgeois et les visiteurs », Jérôme Anna, son directeur, a créé dans la foulée ses soirées rooftop le premier jeudi du mois, avec DJ et cocktails maison. Lors des Crazy Sundays, les Strasbourgeois peuvent venir passer la soirée mais aussi la nuit (!) à l’hôtel pour moins de 100 €. Au-delà de la rupture avec les codes de l’hôtellerie traditionnelle, il s’agit de devenir un lieu de vie, ancré dans la ville et son quartier. Plus foutraque et arty, le Graffalgar a inscrit cette mission dans son ADN. Dès le début, le comédien et directeur de l’établissement Vincent Faller, qui a ici créé l’un des établissements les plus originaux de la ville en conviant une trentaine d’artistes, graffeurs et illustrateurs, à imaginer la déco des chambres, a souhaité ouvrir le rez-de-chaussée de son hôtel aux Strasbourgeois. Ainsi est née La Graffateria. Pour lui, l’hôtel ne doit pas ressembler à « un no man’s land pour touristes ». Son déclic ? Un séjour au Mama Shelter à Paris. « Le lobby était blindé. Il y avait une ambiance incroyable. Tout le monde y venait boire un verre, écouter de la musique », se souvient-il. La Graffateria n’entre dans aucune catégorie. Ni cafétéria, ni salle de petit-déjeuner, ni salle de concert. Avec Guillaume Libsig, chargé de développement, d’autres projets sont à l’étude. Une pyjama party sur invitations a été testée le 31 décembre dernier. Au programme : bataille de polochons, projection de film avec popcorn. « Nous voulons montrer la créativité alsacienne sans tomber dans le bretzel et la Cathédrale », pointe-t-il. Les hôtels sont bel et bien décidés à nous en mettre plein la vue. Alors, décidé(e) à passer une soirée à l’hôtel ? Pour ceux qui hésiteraient, le nouvel établissement en construction rue du 22 Novembre achèvera sans doute de vous convaincre. Rendez-vous en 2017 pour le tester et dans le prochain numéro de Zut ! pour en savoir plus…

L’hôtel Hannong Le funky

Et si on proposait aux Strasbourgeois de passer une nuit à l’hôtel ? C’est l’idée folle du Crazy Sunday de l’hôtel Hannong.

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e dimanche, soyons crazy ! Plutôt que de se morfondre chez soi en pensant à la reprise du lundi, avachi(e) dans son canap’ devant une série, on peut enfiler sa tenue des grands soirs et s’offrir avec l’élu(e), une soirée – et une nuit ! – à l’hôtel. Pas besoin d’enquiller les kilomètres en voiture. Non, non ! Il suffit d’enfourcher son vélo. Si, si ! Direction la rue du 22 Novembre et l’hôtel Hannong. Son directeur Jérôme Anna a eu l’excellente idée de lancer le Crazy Sunday. « Le principe est simple : vous dégustez (de bons vins !), vous dînez, vous dormez, vous petitdéjeunez, pour seulement 99 €, tous les dimanches soirs », résume-t-il. La formule inclut un dîner au Black&Wine, bar à vins feutré et design, avec ses luminaires signés Tom Dixon, son mobilier des frères Bouroullec. Vous commencerez par déguster une coupette de crémant d’Alsace, pour trinquer à cette belle fin de semaine. Puis, l’occasion sera peut-être venue de goûter aux délicieuses tartes fines (testées et approuvées) de Leïla Martin, cheffe du Black&Wine et blogueuse réputée (Je vais vous cuisinier). Puis de l’arroser de quelques bons crus


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Dossier | HĂ´tels de ville


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sélectionnés par le sommelier William Steiner parmi sa jolie sélection de 25 vins au verre. Même s’il faut boire avec modération, sachez qu’il ne vous restera ensuite qu’à grimper un ou deux étages (voire prendre l’ascenseur) pour atteindre votre lit. Le lendemain, pas de café avalé à la va-vite mais un joli buffet de petit-déjeuner constitué de produits du terroir : des yaourts de la ferme Saint-Ulrich, des pâtisseries Kirn, des fromages de la ferme Durr, des céréales du Moulin des Moines, etc. De quoi être paré(e) pour affronter le lundi tant redouté. L’idée pour Jérôme Anna est de faire « (re)découvrir l’hôtel et le bar à vins aux Strasbourgeois, à prix d’amis. Ces lieux de vie sont aussi l’âme de la maison. Et on a envie de créer de l’émotion, d’offrir un moment qui sort de l’ordinaire, de casser la routine. Et c’est funky ! » Ce projet s’inscrit dans la politique d’ouverture de l’hôtel sur la ville, menée de longue date et qui s’est accentuée ses deux dernières années avec l’ouverture du Black&Wine puis le lancement l’an dernier des soirées rooftops à thème, chaque premier jeudi du mois, d’avril à octobre et de 17h à 21h30. Là encore les tarifs appliqués pour ces afterworks avec DJ sont abordables. Fourmillant d’idées pour faire vivre son hôtel, Jérôme Anna a également décidé d’offrir aux filles (désolée les garçons) présentes le lundi de 18h à 20h au Black&Wine un cocktail signature. Comme quoi le lundi n’est pas un jour maudit.

↘ Hôtel Hannong 15, rue du 22 Novembre 03 88 32 16 22 www.hotel-hannong.com ↘ Black&Wine 9, rue Hannong 03 88 32 21 67 www.blackandwinebar.com


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Dossier | Hôtels de ville

Sofitel L’ambitieux

Bye bye le Goh ! Le restaurant du Sofitel, fermé pour travaux jusqu’au 24 octobre, fait peau neuve. Rebaptisé Terroir & Co, il misera sur une cuisine bistronomique, plus accessible et résolument tournée vers la ville. Tout comme la terrasse qui sera entièrement remaniée à l’arrivée de l’hiver.

Terroir & Co Tous les jours sauf dimanche et samedi midi Midi | entrée, plat, dessert -> 29 € Le 7 Brunch | 32 € les dimanches 11h30 -> 14h Bar Le Link Lun -> sam | 10h -> 1h Dim + jours fériés | 11h -> 23h

Le Sofitel Strasbourg Grande Île 4, place Saint-Pierre Le Jeune 03 88 15 49 00 www.sofitel.com

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Nouveau concept, nouveau nom, nouveau design. Le restaurant du Sofitel Strasbourg Grande Île réserve de belles surprises pour son ouverture le 24 octobre. Une révolution de palais s’y prépare. Fini le Goh, bienvenu à Terroir & Co. Moins gastronomique, plus bistronomique, la nouvelle table du très chic hôtel 5 étoiles nourrit de grandes ambitions : devenir l’une des adresses préférées des Strasbourgeois. Un nouveau chef officiera en cuisine. Arrivé dès novembre dernier pour préparer cette mue, Vincent Rimmely apportera un souffle nouveau. Dans les assiettes ? Il sublimera les beaux produits de notre terroir, se fournira auprès des producteurs locaux de la coopérative Hopla. Formé au CEFPPA d’IllkirchGraffenstaden, le chef a voyagé en Angleterre et en Nouvelle-Zélande avant de revenir sur ses terres natales. Lors de ses périples, il s’est frotté à d’autres cultures, a rencontré de grands chefs. Plus particulièrement David Laval du Palm Beach Casino à Londres, qui l’a nourri de technicité, lui a donné le goût de la précision. Changement majeur pour le restaurant, « l’entrée ne se fera plus par l’hôtel, ce qui pouvait représenter un frein pour les Strasbourgeois. Une entrée indépendante va être aménagée », explique Laetitia Arnold, responsable communication. Exit la moquette au

sol. Elle sera remplacée par un joli parquet. La couleur lie-de-vin, clin d’œil aux vignes du jardin intérieur de l’hôtel, prédominera. Des tables en bois complèteront l’ensemble pour une déco orientée « nature ». L’addition sera aussi plus douce. La formule du midi entrée/ plat ou plat/dessert est fixée à 24 €. Mais l’opération séduction du Sofitel ne s’arrête pas là. Avant le début de l’hiver, sa terrasse sera, elle aussi, entièrement remodelée. Adorée par les Strasbourgeois l’été, elle est souvent boudée lorsque les températures se rapprochent de zéro. Ce ne sera plus le cas, promet Laetitia Arnold, elle sera désormais couverte et chauffée. Là encore pour le Sofitel, il s’agit de « casser les codes de l’hôtellerie classique, de surprendre et créer la magie ». Julie Fuillet l’architecte, veut apporter de la démesure. D’impressionnants galets, un ours géant accueilleront les visiteurs. D’imposants lampadaires chauffants, des bougies, des lanternes, créeront une « ambiance onirique ». On se lovera avec plaisir dans les fauteuils et les coussins en fourrure d’agneau ou dans les plaids en tricot. Avec la création de son espace Le 7, design et lumineux, dédié aux brunchs en mai dernier, l’établissement a investi plus d’un demi millions d’euros en travaux.


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La Graffateria L’OVNI

Créative, arty et urbaine, La Graffateria de l’hôtel Graffalgar propose des brunchs et des ateliers culturels, ludiques et festifs, tout au long de l’année.

La Graffateria Petit-déjeuner tous les jours Lun -> mar | 7h -> 12h Mer -> dim | 7h -> 10h30 Buffet | 10 € Petit-déjeuner express | 6 € Brunch | mer -> dim | 10h30 -> 14h | De 17 € à 19 €, 7 € pour les kids. Plat du jour | 8 € Caféteria et bureau nomade | 14h -> 21h

↘ Le Graffalgar 17, rue Déserte 03 88 24 98 40 www.graffalgar.com

C'

est un lieu hybride qui évolue en fonction de l’heure de la journée et de ses activités. Salle de petit-déjeuner, adresse prise d’assaut par les familles et les bandes de potes pour le brunch, espace de jeux, d’exposition, de création, de rencontres pour les associations, La Graffateria est tout ça et plein d’autres choses. Elle vit au rythme du quartier gare. Elle est arty et urbaine, comme l’hôtel dans laquelle elle est hébergée : Le Graffalgar, à la déco entièrement réalisée par des street artists. À La Graffateria, on retrouve la même atmosphère. Le mélange de bois brut, de métal et de béton. Une déco indus’ habillée de luminaires finement ciselés, de cordages aux lignes graphiques, conçue par les designers des Ateliers Bah et le Fablab du Shadok. Aux commandes de cet OVNI, trois personnes. Le directeur et comédien Vincent Faller aux chemises hawaïennes improbables, le chargé de développement un brin azimuté Guillaume Libsig et la cheffe passionnée, passée par la fac d’Histoire de l’art, Élise Hausherr. Cachée derrière son conteneur réhabilité en comptoir, elle y prépare de délicieux brunchs servis sur planches : des brioches, des cakes, des cookies, etc. Ils peuvent être vegan (tarte salée, terrine de légumes, légumes à croquer, granola, salade de fruits pour 17 €) ou au poisson (œufs brouillés, gravlax et flétan fumé, tartare de hareng, salade, gaufre, granola et salade de fruits

pour 19 €). Le buffet sucré, les viennoiseries et les boissons sont à volonté. Tout est fait maison ; comme les plats du jour, la quiche ou la salade. Le credo d’Élise Hausherr ? Cultiver son originalité. « On ne veut pas trouver ici les mêmes plats qu’ailleurs. Je veux qu’on se demande c’est quoi ce truc bizarre à la carte », s’amuse Vincent Faller. On trouve ainsi en dessert des tartes au mojito, et en guise de jus d’orange du bissap, une infusion de fleur d’hibiscus qui vient d’Afrique. Par ailleurs, La Graffataria accueille aussi les animations programmées par Guillaume Libsig. Des ateliers musicaux, des projections de long métrage indépendant, des spectacles burlesques, des soirées jeux qui font carton plein. « Si vous venez au Graffalgar, ce n’est pas juste pour être spectateur. On devient acteur, on repart avec quelque chose, une pratique, un objet, etc. L’hôtel est aussi partenaire ou copilote d’événements phares comme Le off du marché de Noël ou Strasbourg Mon amour. » Son ambition ? Rester ancré dans le quartier gare, le rebooster.


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Dossier | HĂ´tels de ville


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ZUT À TABLE LA RECETTE

Une noix de gourmandise Par Sonia de Araujo Photo Christophe Urbain

Le Banquet des Sophistes 5, rue d’Austerlitz www.le-banquet.com

Au Banquet des Sophistes, on vient se nourrir de voyages, apaiser sa soif de découvertes. Dans leur restaurant cosy du quartier de la Krutenau, le patron Murat Sancar, fringant entrepreneur, et le chef baroudeur Nicolas Koffel régalent leur clientèle d’un bouillon de culture, cultivent une gastronomie décomplexée, une simplicité raffinée. L’adresse est idéale pour discuter entre amis à bâtons rompus. À la carte, pas d’intitulé ronflant. Des produits de saison sublimés, des épices, des textures, séparés d’un simple slash. Un mélange d’originalité et de classicisme. À l’instar de cette recette

À ce banquet-là, les épicuriens ont trouvé leur bonheur. Le Banquet des Sophistes est la nouvelle adresse trendy où refaire le monde entre amis.

confiée par le chef, une délicate et gourmande variation autour de la mirabelle et de la noix. Comme dans chaque plat, la recherche d’équilibre est au cœur. La douceur caramélisée du fruit s’accorde à la perfection avec le moelleux du biscuit au noix. Le crumble apporte le croquant, le crémeux une douce onctuosité et le sorbet la pointe de fraîcheur. Le must ? Ce dessert évolue au fil des saisons. À l’automne, les mirabelles caramélisées cèdent peu à peu la place aux pommes et poires confites.


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Mirabelles poêlées Biscuit noix — Crémeux noix Sorbet mirabelle Pour 6 pers.

Ingrédients • Mirabelles poêlées 36 mirabelles, 30g de beurre, 30g de sucre • Biscuit noix 85g de sucre roux, 1 œuf, 1 blanc d’œuf, 20g de sucre glace, 75g de poudre de noix, 35g de farine, 80g de beurre noisette. • Crémeux noix 50g de crème anglaise, 75g de chocolat blanc, 50g de purée de noix, 125g de mascarpone, 125g de crème montée, 1 feuille de gélatine. • Crumble noix 50g de sucre, 50g de poudre de noix, 50g de farine, 50g de beurre. • Gel mirabelle 100g de pulpe, 1g d’agar agar, 1 c. à s. d’alcool à la mirabelle. • Finition 3 noix caramélisés Des pousses d’Atsina cress

LES SECRETS DU CHEF Pour s’adapter aux saisons

Préparation

Mirabelles poêlées Poêlez pendant deux minutes les mirabelles au beurre mousseux. Au bout d’1min30, saupoudrez-les légèrement de sucre.

Biscuit noix Préchauffez le four à 170°C. Dans un saladier, émulsionnez le sucre roux avec l’œuf et la poudre de noix. Préparez le beurre noisette. En parallèle, montez le blanc d’œuf, serrez au sucre glace. Ajoutez la farine à la première préparation – le mélange sucre, œuf et poudre de noix. Incorporez ensuite délicatement le beurre noisette et le blanc d’œuf. Mélangez le tout. Mettez à cuire dans un moule beurré et fariné pendant 25 minutes.

Crémeux noix Mélangez la crème anglaise avec la gélatine trempée. Versez ensuite la crème sur le chocolat blanc pour le faire fondre. Une fois le chocolat fondu, incorporez la purée de noix, le mascarpone, puis fouettez. Enfin, ajoutez la crème montée.

Crumble noix Préchauffez votre four à 180°C. Mélangez l’ensemble des ingrédients au batteur. Vous obtiendrez une pâte sableuse. Émiettez et mettez à cuire pendant 12 minutes environ.

Gel de mirabelles Faites bouillir la pulpe. Ajoutez l’agar-agar et portez à nouveau à ébullition. Terminez en incorporant l’alcool. Laissez refroidir puis mixez pour obtenir une texture lisse.

Dressage du plat Dressez le biscuit, préalablement découpé en huit part égales, au milieu des assiettes. À l’aide d’une poche à douille, déposez le crémeux sur le biscuit. Puis ajoutez délicatement à l’aide d’une pince, les morceaux de crumble. Disposez sur les côtés, les noix caramélisées, puis les mirabelles. Dessinez un trait de gel de mirabelles et décorez de pousses d’Atsina cress, qui viendront apporter au plat une fraîcheur et un goût légèrement anisé.

À l’arrivée de l’automne, remplacez les mirabelles par 4 belles pommes Belle de Boskoop ou 4 poires Conférence confites. Pelez et découpez les fruits en quartier. Mettez au four avec 80g de beurre. Pour la crème anglaise Pour bien réussir sa crème anglaise, munissez–vous d’un thermomètre de cuisine et d’une balance. Faites bouillir 25g de lait avec 25g de crème liquide. Dans un saladier, faites blanchir 10g de jaune d’œuf avec 5g de sucre. Versez ensuite le mélange bouillant sur le jaune blanchi. Remettez le mélange sur la plaque de cuisson, à feu doux. Une fois la température de 83° atteinte, débarrassez. Pour la crème montée Pour obtenir une crème montée plus onctueuse, ajoutez de la mascarpone à la crème. Elle sera également plus facile à manier. Pour le sorbet à la mirabelle « Pour l’intégralité de mes glaces et sorbets, je me fournis à la pâtisserie de mon père : Sontag-Koffel à Sélestat. »


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ZUT À TABLE BRÈVES DE COMPTOIR

L’actu à boire et à manger

Porc sain « Rien que le meilleur de la charcuterie d’Alsace et d’ailleurs », telle est la devise de Porcus qui vient de fêter les 15 ans de sa boutiquerestaurant installée dans le cœur gourmand du Carré d’or. Pour cet anniversaire, on salive devant ses nouvelles créations avec notamment le [P]POK, acronyme du Petit Pâté d’Olivier Klein, dirigeant de la maison. Une gourmandise nomade pour street foodistas. Vegan s’abstenir ! (C.L.)

Porcus 6, place du Temple neuf www.porcus.fr

Les agités du bocal Le bocal 21, rue de la Krutenau http://lebocalzerodechet.com (en construction) Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

Surfant sur la tendance éco-responsable, Le bocal vient de s’installer à la Krutenau, où il aligne farines (y compris sans gluten) et céréales en tout genre, pâtes, graines, fruits et légumes secs, épices et huiles. Le tout vendu en vrac avec comme objectifs : manger sainement et produire 0 déchets. On vient avec son contenant et on paye son contenu au poids. Le + ? Ceux qui ne seraient pas pourvus ou auraient envie de pimper leur cellier peuvent repartir avec des bocaux made in USA Mason Jar. (S.D.)

Du vin, du pain… …et pas du boursin mais du fromage et de la charcuterie Lulu le Gourmand, des tartes flambées maison, des petits plats mitonnés par Fleck&Co, des concerts et, et, et… 15 vignerons bio et nature. Le tout, organisé par le caviste Entre deux verres. On y va ? (C.B.)

Salon vigneron en musique Du 18 au 20 novembre à la Maison Bleue, 3, rue de Guebwiller www.entredeuxverres.fr


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Made in chez nous Durant 15 jours, la pimpante épicerie über-healthy Au petit local - Scholler met à l’honneur le terroir local en invitant des fabricants de produits responsables du coin à présenter leurs créations. Parmi la sélection : Coflual et ses cosmétiques 100% naturels et vegan, les chutneys, sirops ou condiments artisanaux des Oiseaux rares ou encore les superbes produits de la Savonnerie Scala. (C.B.)

Au petit local - Scholler -> 16 octobre 10, place Broglie www.facebook.com/Aupetitlocal

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

Sunday fun day

Prolongez l’été !

L’Intemporel Bar propose tous les dimanches des brunchs chic et choc où se mêlent produits raffinés et classiques revisités : brioche perdue, tartare de saumon, velouté Dubarry, viande des Grisons, tortilla, muesli, crème onctueuse au spéculoos, etc. Du miam en veux-tu voilà pour 24 €. (C.B.)

Dans un décor chaleureux, confortablement installés dans un canapé en cuir, dégustez la nouvelle spécialité du Manolya Coffee – alternative sucrée à son voisin, le restaurant où M.Pokora a ses habitudes ! –, le White Berry’s, une boisson glacée à base de thé blanc Dammann Frères à l’hibiscus et à la framboise. Attention, on tombe vite accro ! (A.M.)

L’Intemporel Bar 7, rue Hannong www.intemporel-barclub.fr

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

Manolya Coffee 2, petite rue du Vieux Marché aux Vins www.manolya.fr


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ZUT À TABLE LES LIEUX

La Rivière Par Juliette Comte Photos Henri Vogt / Hans Lucas

Horaires d’ouverture Mar -> sam | soir

La Rivière 3, rue des Dentelles 03 88 22 09 25

Richard et Marie ont revu leur cuisine et leur intérieur pour les accorder à leurs convictions : travailler sur l’essentiel pour harmoniser saveurs et plaisirs. Chaque élément est maîtrisé, gagne en équilibre et révèle sa beauté. La salle fait peau neuve : habillée de blanc, de végétation douce et sauvage, c’est un cocon tamisé qui souligne l’excellence des mets, une assiette libre et inspirée. La carte s’enrichit de raretés d’ici et d’ailleurs : divines crevettes rouges sauvages du Suriname, croustillant foie gras frais, douce christophine, épices et herbes du monde… En cuisine, la technique est au centre. L’élément eau est travaillé selon un principe de dynamisation. Ainsi, toutes les cuissons, douces et vapeur, révèlent le maximum d’énergie. Une préparation juste, précise et isolée de chacun des ingrédients, par les maîtres

des lieux. Authenticité et modernité des recettes inspirées d’Orient et d’Asie pour un voyage au pays des sens. C’est une cuisine vivante que Richard Meier conte à merveille. Ses accords mets-vins sont divins. Des vins nature, qui jouent de leur pureté avec une jolie complexité. La découverte, ici, de saké aux origines sacrées, de thés rares et précieux et de cafés du monde, offre une dégustation d’un temps nouveau. Vers une cuisine diététique, aux influences asiatiques, respectueuse des filières sauvages et en biodynamie. Chaque plat est un festin, une ode à la nature, un concentré d’énergie !


STRASBOURG, du 3 au 10 novembre 2016

Démocratie&égalité: que peut l’éducation?

www.forum-mondial-democratie.org


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ZUT À TABLE LES LIEUX

La Brasserie Michel Debus Par Séverine Manouvrier Photos Henri Vogt / Hans Lucas

Tartes flambées et plat du jour | 8 € Formule | 3 plats 13 € À la carte, spécialités | -> 14€ Horaires d’ouverture Lun -> dim | 12h -> 14h30 + 19h -> 23h30

Brasserie Michel Debus 85, route de Bischwiller Schiltigheim www.brasserie-michel-debus.fr

On lui doit la bière Fischer au bouchon mécanique, l’Adelscott et la Desperados. Michel Debus – avec sa petite-fille Jade et Maël Perez (gérant de six établissements à Strasbourg, dont le Trolleybus, Le Terminal et L’Atelier d’Grand-père) – a renoué avec la tradition de la Bierstub. Depuis le 6 mai, l’ancienne brasserie Adelshoffen abrite un nouveau temple de la bière : une brasserie artisanale produisant la Storig, du whisky, un élixir de houblon et de l’amer bière. Maël et Jade ont créé un espace restaurant qui jouxte la brasserie, entièrement dédié à l’univers du brasseur : du cuivre qui réchauffe l’atmosphère, une immense stammtisch pour une ambiance plus chaleureuse encore, une vue sur la brasserie en activité… Sublime. Au menu, pour accompagner sa Storig, le chef Gérald Barjou, connu pour avoir officié au Cornichon Masqué, propose des plats « tradi revisités ». Une ardoise de suggestions de saison, que du fait-maison, vient compléter la carte. L’idée étant de mettre la bière à l’honneur, le menu Von Storig s’imposait, cuisiné à la bière de l’entrée au dessert. Ici, les viandes et les tartes flambées sont de qualité et cuites au feu de bois. Le caveau privatisable, le Biergarten et les minifûts de Storig à emporter : autant de raisons supplémentaires de découvrir un lieu décidément foisonnant.


une cuisine bistrot moderne du fait maison des produits frais de saison un plat du jour des p’tites merveilles à la carte des vins

Alors, qu’est-ce qu’on mange ?

RESTAURANT QU’EST CE QU’ON MANGE ?

7 rue des Tonneliers - Strasbourg Tél : 03 88 32 59 71 Quest-ce-quon-mange

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ZUT À TABLE LES LIEUX

L'Aedaen Place Par Séverine Manouvrier Photos Henri Vogt / Hans Lucas

Entrée, plat, dessert du jour | 16 € À la carte | plat -> 15 € Horaires d’ouverture Jeu -> sam | 8h -> 4h Pizzeria | mar -> dim | 11h -> 1h Brasserie | dim + mar + mer | 8h -> 1h

L’Aedean Place 4-6, rue des Aveugles www.aedaen-place.com

À l’origine, c’est le rêve d’un homme, éveillé par une citation de Modigliani. Patrick Adler, assoiffé de culture et de rencontres, imagine un endroit favorisant les échanges, autour de l’art, d’un verre ou d’une bonne assiette. Son projet prend forme avec Franck Meunier, « créateur de lien social » ancré dans la vie strasbourgeoise tant diurne que nocturne (Le Troquet des Kneckes, les Aviat’, l’Atlantico, Mémé dans les Orties, entre autres). Un acronyme, un local prodigieux, un chantier plus tard, les portes de l’Aedaen s’ouvrent un 19 septembre. Dans la pizzeria, on se balade du côté de Little Italy, en dégustant une pizza à la pâte noire (au charbon végétal) et un tiramisu de saison. On vient à toute heure prendre un petit déj’, so british, végétarien ou express dans le café littéraire. On lit, on vit, on rit sous une cascade de livres. Côté brasserie et jardin d’hiver, Léa Birckner, ancienne seconde

de la brasserie Les Haras, concocte tataki de bœuf, bo bun iodé, kebab d’agneau et mirabelles en miettes depuis une cuisine ouverte sur la salle et son imposante table d’hôtes. Quand l’humeur est à la confidence, on se niche dans le boudoir en sirotant un Bloody Mary ou un Jasmin Fizz. À venir : un espace dédié à l’Art (Every Day And Every Night). Plus qu’un resto, un lieu de vie.


re tro u ve z- no

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EEN EAST CANT

restaurant / bar mixed asian food & beverages Gyozas / Baozi / Okonomiyaki / Dak Gangjeong Pad Thaï ... Bières japonaises / Thés glacés maison Sakés / Cocktails / Whiskeys japonais ...

© Pokaa

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ouvert 7j/7 de 12h à 00h30 - cuisine en continu


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ZUT À TABLE LES LIEUX

Les Canailles Par Séverine Manouvrier Photos Henri Vogt / Hans Lucas

Formule midi | 2 plats 16 €, 3 plats 19 € Suggestions | 14 € -> 20 € Vin au verre | 4,50 € Horaires d’ouverture Lun -> sam | midi & soir, fermé le mardi soir

Les Canailles 52, rue de Zurich 03 88 22 45 23

Joël Margotton, « enfant de la Krutenau », ancien chef du Kobus et de La Vignette, Frédéric Mastelli et Laurent Chétrit ont ouvert, le 30 août dernier, leur restaurant épicurien. Dans un décor rétro, ce bistrot moderne propose une cuisine du marché à base de produits locaux, de poissons frais (arrivages le matin en direct du Finistère) et de viandes rigoureusement sélectionnées. Le chef mitonne des classiques remis au goût du jour : parmentier de boudin, risotto du bois, baeckeoffe d’escargots, carré de porcelet laqué cuit au foin cherché à la ferme par Joël en personne. Sa « cuisine canaille » : un plat qui mijote en cocotte, partagé dans un moment convivial, accompagné d’un verre de vin (un choix de neuf vins servis au verre et une carte

attractive). Des suggestions renouvelées quotidiennement selon les inspirations foisonnantes d’un chef passionné et innovant : churros aux olives, bonbons de thon (laqué, enrobé de mangue et de fruits secs), foie gras au vin chaud, Picon canaille, un dessert en passe de devenir emblématique (une marmelade d’oranges, une glace au Picon et une chantilly à la bière, audacieux et délicieux !). On attend avec impatience les quenelles de brochet, et on croise les doigts pour que la pêche des trois canailles soit miraculeuse !


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Rhétorique raffinée

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Le Banquet des Sophistes

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ZUT À TABLE LES LIEUX

Mandala Par Marie Bohner Photos Christophe Urbain

Plats | 12 -> 22 € Horaires d’ouverture Lun -> sam | 10h30 -> 22h30

Mandala 14, rue du Faubourg de Saverne 03 88 10 18 18 www.mandala-strasbourg.fr

« Entre Rhin et Mékong », c’est le mantra du Mandala, table atypique qui défrise les habitudes depuis son ouverture en juillet. À la croisée des routes entre l’Alsace et le Viêt-Nam, ce lieu fait appel aux cinq sens. Le Mandala, Frédéric Müller et Nicole Tu l’ont voulu à leur image : la fusion plutôt que les différences. Avec le chef Stéphane, grand voyageur, ils élaborent des recettes uniques au fil des saisons. Le pot au phô de bœuf et légumes de saison associe avec bonheur les épices du phô au traditionnel pot-au-feu. Les moins aventureux peuvent y déguster, entre amis ou en amoureux, un plateau à partager de spécialités vietnamiennes savoureuses, pour amateurs de viande et végétariens. Le lieu est hors norme. Un étage en mezzanine s’enroule autour d’une verrière lumineuse et d’un décor boisé et touche-à-tout. On peut y jouer au mah-jong, y savourer des cocktails en happy hour, y dénicher des expos ou parfois même s’y faire masser... En résonance avec le festival de la Petite Pierre, on dîne fusion avec accords jazzy, parfois en live. Nicole Tu, amoureuse du lieu et des possibilités qu’il offre, nous dit que « l’idée, c’est de refaire le monde, quelque part ». Un élan qui donne envie de suivre cette aventure de près.


Ça changera quand les cigognes auront des dents.

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


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ZUT À TABLE LE REPORTAGE

Un éventail de possibilités Par Sonia de Araujo Photos Henri Vogt / Hans Lucas


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En mai, le groupe Éventail, né de la fusion des traiteurs Effervescence et Kieffer, s’est doté d’un nouveau laboratoire de production de 1 250 m2, à la hauteur de ses ambitions. Visite dans les coulisses de ce nouvel outil à la pointe, où sont confectionnés cocktails et dîners chics sur-mesure.

Pas d’espace, ni de temps perdus. Le nouveau laboratoire d’Éventail, sorti de terre en mai et inauguré en septembre, a été conçu sur-mesure, comme les plats traiteur que le groupe propose à sa clientèle. Situé à Vendenheim, à deux pas du Kaléido, son nouvel espace réservé à la location pour les réceptions privées et professionnelles, il accueille désormais sur 1 250 m2 de surface une vingtaine de cuistots, ces petites mains derrière les délicieuses bouchées salées ou sucrées que les hommes d’affaires s’arrachent lors des congrès. Le cadre est agréable. Depuis le laboratoire, les salariés profitent, grâce à de larges baies vitrées, d’une vue sur les espaces verts environnants et sur la piscine. « Il nous a fallu deux ans pour trouver ce lieu. Nous y avons investi plus de 4 millions d’euros, précise Jean-Jacques Mahr, le PDG du groupe Éventail. Aujourd’hui, l’objectif est de gagner en synergie et de réduire les coûts structurels. » Sur ce site flambant neuf, fonctionnel, écoresponsable (le groupe a réduit par deux l’empreinte carbone de la production) et doté d’équipements de dernière génération, travaillent désormais de concert les équipes des traiteurs Effervescence et Kieffer. Elles conservent leurs spécificités – Effervescence son inventivité et sa fraîcheur, Kieffer son savoir-faire et son raffinement. Et, bien sûr, leur chef de cuisine attitré, garant des recettes des deux marques.

Tout un parcours Ici, nul salarié ne pénètre sans avoir revêtu sa blouse fraîchement lavée et repassée, sans être passé par le sas de décontamination et s’être lavé les mains. Chloé Zujew, la responsable qualité, nouveau poste créé il y a dix-huit mois, veille au grain. Le visiteur n’échappe pas à la règle. Il doit revêtir blouse, couvre-chaussures et charlotte jetables. Et comme les enfants dans une boutique de confiserie, il doit toucher avec les yeux. Pas question de chiper une mini-pâtisserie, si appétissante soit-elle… « Nous respectons les dernières normes et réglementations sanitaires en vigueur. L’hygiène est la règle d’or », insiste JeanJacques Mahr. Et le produit est roi. Il suit dans ce laboratoire un parcours fléché, la fameuse « marche en avant » : de la zone de réception aux chambres froide (cinq en tout avec chacune leurs spécialités : viandes, poissons, surgelés, crèmerie, fruits et légumes), à la salle dite de décontamination où les légumes sont notamment lavés, pelés, coupés, puis à la zone de production. Ici, tout est fait à la main : les plats chauds, les gâteaux, les salades, les sandwichs. Mais aussi le pain. À 9h, Bruno Homlicher, boulanger depuis 30 ans chez Kieffer et tout heureux d’évoluer dans cette nouvelle boulangerie fonctionnelle et climatisée, a déjà « sorti » de la « Rolls Royce des fours »


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ZUT À TABLE LE REPORTAGE

Retour sur la création du groupe Éventail L’histoire commence en 2008 lorsque JeanJacques Mahr rachète Kieffer Traiteur avec le chef de cuisine JeanMichel Mougard. Les deux associés développent la marque et font grimper le chiffre d’affaires de l’entreprise de 3,6 millions d’euros à 5,3 en 2013. La même année, son principal concurrent, Effervescence Traiteur, est en difficulté. JeanJacques Mahr décide de racheter le fonds de commerce. Ainsi naît le groupe Éventail. Sa particularité ? Il occupe à la fois le marché de l’entrée et moyenne gamme avec Effervescence et du haut de gamme avec Kieffer. Il compte 55 collaborateurs, dont 22 en production, auxquels s’ajoutent les chefs de cuisine et le responsable de production.

3 000 viennoiseries, 13 pains de mie épinard, 900 petits pains, 570 bagels. Une opération exceptionnelle de la SNCF l’a mobilisé une bonne partie de la nuit. « Nous avons des horaires établis. Les équipes débutent normalement à 7h mais, et c’est une des spécificités de l’événementiel, nous devons à chaque fois nous adapter aux demandes », souligne le PDG. Dans une autre salle, l’équipe Effervescence est en charge de la réalisation de 4 000 lunchbox végétariennes pour la venue du Dalai Lama. Une demande à laquelle le traiteur n’aurait pu répondre positivement avant la fusion avec Kieffer et la création de ce nouvel outil. « Le traiteur Effervescence ne disposait auparavant que de 300 m2 de production. Aujourd’hui cette même surface est dédiée au seul espace de dressage. Les moyens humains aussi sont regroupés. Cela nous permet de répondre plus efficacement aux pics d’activité, aux demandes importantes. On devient plus concurrentiel et on s’inscrit dans la droite ligne de la municipalité et de sa volonté de développer le tourisme d’affaires sur Strasbourg », se félicite Jean-Jacques Mahr. Côté pâtisserie, on ne chôme pas non plus. Sébastien Saas, chef-pâtissier Kieffer, prépare 223 crumble d’ananas victoria. Thibault Maechel, chef-pâtissier Effervescence, fourre des mini-choux à la crème pour l’un des sous-traitants de l’entreprise. Dans les frigos, des dizaines de feuillantines crème citron, de mousses nougat, de

cheesecakes attendent d’être conditionnés avant la livraison. Pour David Guéblé, chef Kieffer, cet outil est une aubaine : « Il va nous permettre de nous remettre en question, de retravailler nos recettes pour optimiser la productivité, d’ajouter de nouvelles créations. » Aujourd’hui le groupe Éventail compte près de 3 000 clients, des entreprises majoritairement, mais aussi des particuliers. Il sert 200 000 repas par an, du cocktail privatif pour 10 personnes au dîner pour 2 500 personnes, le tout « avec la même exigence au niveau de la présentation, de la qualité et du raffinement ». À outil performant, grandes ambitions. Dix nouveaux emplois ont été créés. Éventail espère atteindre un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros à l’horizon 2018, et représenter 50% (contre 30% aujourd’hui) du chiffre d’affaires des traiteurs dans la région. Le Kaleido 1, allée du Château de Sury Vendenheim www.lekaleido.com www.effeversence.fr www.kieffer-traiteur.com


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Zut ! Lifestyle × Remix

Yo, Männele ! Par Emmanuel Abela

Alors que Fischer continue de brasser sa bière, la bière du pêcheur, non loin de son site historique, la marque alsacienne a sollicité 10 artistes pour revisiter son célèbre logo avec le Fischermännele.

Depuis le Pop’Art, tout est art – bon, certains diront que tout était déjà art avant, mais ne chipotons pas, hein ? Reprenons, oui tout tout tout, y compris les objets du quotidien : les produits, les boîtes et même la publicité. Quand Andy Warhol s’attachait à répéter le motif d’une bouteille de Coca, ça n’était pas tant pour dénoncer la société d’abondance, mais plutôt pour en tirer profit de manière maligne. Depuis, conscientes du potentiel, les marques se sont engouffrées dans la brèche : elle ont renforcé le lien à l’artiste parce qu’elles le savent porteur d’une culture populaire. Elles font preuve d’autant plus de malice que ça les situe dans une démarche créative, chose très valorisante pour leur notoriété. C’est notamment le cas quand le motif à décliner est déjà présent dans l’inconscient collectif et lorsqu’il s’agit de confirmer cette présence dans l’esprit des gens. Fischer, la marque alsacienne, l’a bien compris en lançant l’opération Swing Fischermännele. Depuis sa plus tendre enfance, l’Alsacien a toujours vécu avec le logo de la Brasserie Fischer en tête. Rétrospectivement, on se dit qu’on était même malins à l’époque : outre le fait que ça n’est pas politiquement correct – esprit de contestation alsacien, quand tu nous tiens ! –, la présence du môme en train de s’attaquer à un bock de bière sur son tonneau favorisait l’identification de tous les garçonnets. Oui, on peut l’avouer, on s’est tous rêvés habillés en Fischermännele – avec le petit pantalon noir, la chemise blanche, le Le Fischermännele vu par Missy


gilet rouge et ses boutons dorés, le petit veston noir, sans omettre l’indispensable morischelkàpp, le bonnet de laine tricoté –, assis sur notre tonneau, trempant nos lèvres dans le bock de bière. D’où cette formidable capacité d’inscription de la marque. Après, l’histoire des marques vous le dit : l’adhésion est forte, puis elle décline. Un logo naît, vit et parfois meurt, mais avant qu’il ne tombe en désuétude, on le revitalise en jouant avec de nouveaux codes graphiques. On stylise, on rajeunit, on s’adapte. Or, le Fischermännele est resté quasiment le même ! Ce logo, il fallait donc le révéler à nouveau auprès d’un jeune public. L’idée était simple : interpréter plastiquement le logo et lui donner une nouvelle vie. Le choix s’est porté sur des artistes en région, avec une palette assez large pour que les interprétations soient très différentes les unes des autres. On retrouve Dan23, adepte d’une gamme chromatique chaleureuse, Marie-Pascale Engelmann, connue pour la générosité de ses matières, mais aussi Alain Riff, Anne Wicky ou Thomas H, parmi les 10 artistes retenus. Chacun d’entre eux a eu le loisir de s’approprier la sculpture d’1m50 réalisé par Marion Herbst qui leur a été remise pour l’occasion. Le résultat révèle une grande liberté d’approche, peinture, graffiti, dropping, bombage street. Au final, la Fischermännele retrouve sa dimension facétieuse d’antan. Après avoir été exposé à la PopArtiserie, les modèles ont été attribués par tirage au sort, celui de Dan23 au Cheval Blanc, celui d’Alain Riff à la Corde à Linge ou celui de Jean-Marc Nigon à la Fischerstub. Et notre chouchou, le Fischermännele revu par la jeune graphiste indépendante et illustratrice, Missy, sera exposé aux Armes de Strasbourg. Le public pourra ainsi poser un nouveau regard attendri sur le Fischermännele et se réapproprier la marque d’une bière qui ne cesse d’afficher toutes ses couleurs.


176 SÉLECTIONS lifestyle

DIY

Aie ! aie ! aie ! ouille ! Céleste 30, Grand’Rue 09 80 31 98 49

Chez l’éditeur de papeterie graphique Papier Tigre, les cactus sont en bois, se montent sans gants et peuvent se peindre si l’envie de les customiser vous pique. (M.C.D.)


EVENT

Ré-création Salon résonance[s] Du 11 au 14 novembre au Parc Expo www.salon-resonances.com

180 créateurs d’ici et d’ailleurs, 6000 m2, une carte blanche accordée à Émilie Rouillon et ses pièces en osier, un invité d’honneur, le métal, représenté par Pierre Gaucher et Roland Daraspe, le tout organisé par la Frémaa

(fédération régionale des métiers d’arts d’Alsace). Quand la créativité rencontre le savoir-faire et croise plusieurs disciplines : architecture, art du spectacle, mode, luxe ou encore design… Notre coup de cœur ? Les céramiques d’Ismaël Carré. (C.B.)

DÉCO

Coolocation ! Les citadins en rêvaient, Leroy Merlin l’a fait : un concentré de l’enseigne dédié à la maison et au bricolage dans 200 m2, au cœur de Strasbourg. Un concept inédit pour créer un véritable lieu de vie où l’on vient acheter son nécessaire de bricolage, se faire conseiller par l’un des 5 colocs’ experts et apprendre à bricoler lors des ateliers quotidiens. Super bon plan : Emprunter gratuitement des outils à ramener dans les 48h en le réservant préalablement sur Facebook. Certainement l’appart du bonheur ! (C.L.)

L’Appart’ by Leroy Merlin Centre Commecial Rivétoile 17, route du Rhin www.leroymerlin.fr

10 Place Broglie - 67000 Strasbourg 03 88 32 39 09 www.aupetitlocal.fr


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Illustration : Laurence Bentz

TECH

Bio Scoop #healthy, #vegan, #green #naturalfood… Bioaddicts connectés ? Assurément. C’est d’ailleurs le dernier crédo des magasins Naturalia à Strasbourg, dans lesquels on peut désormais payer malin avec l’appli Fivory. Manger sain dans un esprit sain, sans oublier les bons plans ! Notre cageot bio de la saison à shopper cette rentrée : Le raisin : Avec ses avantages nutritionnels incontestables, il est le fruit de saison par excellence. Pour une cure détox ou monodiet avant d’affronter le retour du froid ! L’huile de coco : Allié cuisine et beauté, ce couteau-suisse des placards remplace facilement le beurre dans les recettes, peut s’utiliser en masque pour les

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

cheveux abimés après l’été et est un puissant démaquillant ! Du vin biodynamique : Si la saison des apéros semble déjà loin, hors de question de faire l’impasse sur une bonne bouteille respectant les engagements de l’agriculture biodynamique. (C.L.) Naturalia 37, boulevard de la Victoire 22, rue Finkmatt 3, rue de Rotterdam 5 € offerts dès 15 € dépensés, avec le code NATURALIA www.fivory.com

BEAUTÉ

Take care Chez Toi Mon Toi, coiffeurs et esthéticiennes prennent soin de vous avec les produits qualitatifs Redken, Maria Galland et les cosmétiques japonais Menard, à découvrir en exclusivité. Dans l’espace remise en forme, les séances de Miha Bodytec révolutionnent votre vision du sport : en 20 minutes d’exercices, avec coaching personnalisé et électrostimulation simultanée, développement musculaire, endurance, amincissement et raffermissement garantis ! Une séance d’essai est offerte, ô joie ! (S.M.) Toi Mon Toi 44b, quai des Bateliers www.toimontoi.com



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EVENT

Homeland

Photo : Henri Vogt / Hans Lucas

SHOPPING

Schön! Le Générateur – Boutique de créateurs 8, rue Sainte-Madeleine Facebook : Boutique de créateurs Strasbourg

Ça y est, l’association Art & Matières et le collectif J’te laisse l’appart’ pour le week-end ont enfin leur maison pour accueillir les créations d’une bonne vingtaine d’artistes et artisans. À la vente ? Une brouette de pépites dont les céramiques d’Emmanuelle Giora et de Clément Petibon, les bijoux d’Annie Sibert, les bougies Le Chat dans l’armoire, des carnets, des dessins, des trousses… Le tout vendu par les auteur(e)s eux-mêmes, qui assurent chacun à leur tour la permanence. On adore ! (C.B.)

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Une 23e édition encore plus étoffée pour le salon Maison Déco, qui met cette année à l’honneur le textile. Parée de ses plus beaux tissus, la manifestation accueille une nouvelle fois une multitude de créateurs, notamment dans la désormais incontournable « Maison de Caroline » et six décoratrices qui mettront le blanc au cœur de leurs inspirations. (C.L.) Salon Maison Déco 21 > 24.10 Parc expo de Colmar www.maisondeco-colmar.fr

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Strasbourg - 113, Grand rue - 03.90.24.95.31 Mulhouse - 16, rue des Boulangers - 03.89.46.68.48 Nancy - 2, rue des Dominicains - 03.83.40.59.26

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J’AI TESTÉ POUR VOUS

Hot yoga ! Par Caroline Lévy Illustration Laurence Bentz

Adepte du yoga depuis quelques années, j’ai évidemment touché à plusieurs disciplines. Des cours dans des salles de fortune dispensés en anglais – ça donne de la contenance lors de dîners mondains – ou en version outdoor dès l’arrivée les beaux jours, aux pieds de l’UGC Ciné Cité : un attrape-badauds et chiens en liberté ! Cette fois, la pratique s’annonçait plus corsée. Imaginez une pièce chauffée à 40°C, où l’on sue comme on respire pendant 90 minutes : les bienfaits du hot yoga sont chaudement recommandés ! La promesse me plaît. J’aime la chaleur, même sous le cagnard d’été. Je supporterai donc facilement étirements et autres torsions avec les quelques degrés de plus. Yogamoves, club de yoga du centre-ville, sera la zone test. Dehors, il pleut des cordes mais l’intérieur des vitres suinte à grosses gouttes. Le ton est donné. Fière d’arriver munie de mon tapis antidérapant en liège offert par mes copines, je découvre que tout est déjà prévu pour les yogis courageux. Bien sûr, j’arrive en retard, tout le monde est déjà en méditation dans cette pièce fumante. Il reste encore une place juste devant… le radiateur ! Sur la vingtaine de participants, seuls quatre hommes – dont certains torses nus. Ils ont l’air de savoir ce qui nous attend. La professeure commence le cours, bilingue pour être comprise de tous. C’est la première fois que je pratique face à un miroir et je dois reconnaître que ça change tout. La phase de diagnostic de mes voisins de tapis est vite passée, elle

L’essentiel du hot yogi 2 serviettes (une pour le corps et l’autre pour le tapis), une bouteille d’eau, une tenue près du corps et de quoi se couvrir après le cours pour éviter les chocs thermiques.

Pour qui ? Tout le monde. Débutants ou expérimentés en yoga. Mais aussi les sportifs. sera remplacée par un face à face égo-centré sur mes postures dans cette chaleur étouffante, que j’ai largement sous-estimée. S’enchaînent des noms d’animaux : le chat, la vache, le chameau, l’aigle… une jungle tropicale pour une détox efficace. Ici, pas de salutations au soleil – alors que la météo en aurait bien besoin – pour éviter les malaises. Il faut être dans l’instant, ne pas laisser son esprit s’échapper pour maintenir l’équilibre, et j’ai ma technique : rester focalisé sur le voisin de devant dont le petit doigt goutte comme un robinet qui fuit ! Je constate que je gagne en souplesse et que toucher mes genoux avec le front

devient un jeu d’enfant. Les flaques de sueurs tapissent le sol et ma couleur de peau écrevisse me rappelle les pires coups de soleil de ma jeunesse. Mais le bien-être est évident. Au terme du cours : 1l d’eau et certainement autant dans ma serviette. Je me sens bien. J’ai depuis re-re-retesté le hot yoga puisque je me suis abonnée !

Yogamoves 10, rue de la Râpe Strasbourg 19, rue du Commerce Vendenheim www.yogamoves.fr

Quels bienfaits sur le corps ? Détoxifie, fait gagner en souplesse, affine la silhouette et renforce les muscles.

Et l’esprit ? Favorise la relaxation et permet de gérer le stress.


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Titres trimestriels

Lorraine | Luxembourg Numéro 15

Strasbourg Numéro 31

Été

10 —— 11.2016

41

2016

Culture Tendances Lifestyle

Automne 2016

Culture Tendances Lifestyle

La culture n'a pas de prix

City magazine

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Gratuit

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Novo N° 41 (En co-édition avec médiapop)

Lorraine / Luxembourg N°15

Titres trimestriels bilingues NUMÉRO - 01

Titre thématique

Rhin Supérieur Sud / Oberrhein Süd Numéro 03

City magazine Colmar - Mulhouse - Freiburg - Basel Français | Deutsch

Free

Free

HORS-SÉRIE / TOMI UNGERER

Printemps | Été Frühling | Sommer 2016

City magazine Alsace du Nord - Karlsruhe - Baden-Baden Français | Deutsch

Rhin Supérieur Nord N° 3

HORS-SÉRIE 01

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Printemps | Été Frühling | Sommer 2016

Culture — Kultur Tendances — Trends Lifestyle

Rhin Supérieur Nord / Oberrhein Nord Numéro 03

IMPRESSIONS REGARDS FRAGMENTS

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IMPRESSIONS VIEWS FRAGMENTS

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TOMI UNGERER

EINDRÜCKE ANSICHTEN FRAGMENTE

NUMÉRO - 01 FRANCE : 22 €

9 771969 789015

Hors-série Tomi Ungerer Impressions, regards, fragments Décembre 2011

Rhin Supérieur Sud N° 3

Des hors-séries événementiels

Hors-Série

Entreprise Réseau Territoire

Portraits. Février 2015 — Gratuit

Hors-série ADIRA N° 1 Février 2015

Hors-série ADIRA N° 2 Avril 2016

Hors-série Tennis N° 2 Mai 2016

Gratuit

13.05 — 21.05 2016

Hors-Série

L’économie au cœur des territoires.

Internationaux de Strasbourg

2016 | Gratuit

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Hors-Série ADIRA

CEN AU


Des livres Collection Desseins

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La Nuit Jérôme Mallien

Nicolas Comment

chicmedias éditions Collection desseins

Visage, mis à nu Olivier Roller Regards sur 20 ans de portraits Décembre 2014

Songbook Nicolas Comment Juin 2016

L A CLOISON AMOVIBLE

CLOISONS, ESPACES & MÉTROPOLES

In Inclusive Societies: A Challenge and A Goal

T ANS D’AVENTURE INDUSTRIELLE UTOUR D’UN PRODUIT UNIQUE :

UN SIÈCLE

CLESTRA HAUSERMAN Living Together

1913 - 2013

UN SIÈCLE CLESTRA HAUSERMAN

C L O I S O N , E S PA C E S & MÉTROPOLES

Des ouvrages d'entreprises & institutionnels

7th Global Forum Baku 2016 United Nations Alliance of Civilizations

Un siècle Clestra Hauserman Cent ans d'aventure industrielle autour d'un produit unique : la cloison amovible Mai 2014

Me We Us Des personnalités et ONG questionnent le vivre-ensemble sur l'invitation de l'Alliance des civilisations des Nations Unies. Avril 2016

chicmedias éditions Collection desseins

L'être prioritaire Jérôme Mallien Septembre 2016

Chicmédias, créateur de contenus Presse Du magazine au hors-série thématique ! Stratégie éditoriale, découpage, writing, secrétariat de rédaction et éditing Rédaction Du billet au livre ! Conception, accompagnement éditorial et suivi de réalisation Photographie Des clics qui claquent ! Portraits, création d’images d’entreprise et institutionnelles Illustration Du crayon à l’écran ! Dessins de presse, portraits

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Graphisme De l’idée à la conception ! Création d’identité visuelle et d’univers graphiques


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Prochain numéro Zut ! 32 Sortie décembre 2016

Une annonce dans nos pages ? Bruno Chibane (Direction de la rédaction) bruno.chibane@chicmedias.com +33 (0)6 08 07 99 45 Caroline Lévy caroline.levy@chicmedias.com +33 (0)6 24 70 62 94 Céline Loriotti celine.loriotti@chicmedias.com +33 (0)6 64 22 49 57

Philippe Schweyer ps@mediapop.fr +33 (0)6 22 44 68 67 Alexandre Zebdi alexandre.zebdi@chicmedias.com +33 (0)6 48 14 30 86



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