491 SEPTEMBRE 14 N°206

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Cultures urbaines et d’ailleurs / Grand Lyon, Villefranche/Saône, Région…

MENSUEL GRATUIT - N°206 SEPTEMNBRE 2014 Yoann Bourgeois



l’invité du mois

Yoann Bourgeois

© Sylvain Frappat

Chaque mois 491 offre une carte blanche à un acteur ou une actrice de la vie culturelle

acrobate, acteur, jongleur, danseur Yoann Bourgeois est avant tout Joueur. il découvre les jeux de vertiges au cirque Plume, se forme au centre national des arts du cirque à châlons-en-champagne et découvre la danse contemporaine avec Maguy Marin. il est artiste associé à la Mc2 à grenoble, sa ville natale.

Tentatives d’approches d’un point de suspension Programme/Œuvre C'est parce que je venais d'atteindre l'âge où l'on peut, sérieusement et quel que soit le cours des événements, anticiper les grands traits de notre vie à venir, et parler de ces jours futurs avec cet air de passé, que je me mis à élaborer un Programme. Cet âge n’était pas un seuil objectif ni une réalité temporelle, cet âge était la conscience de quelque chose. Quel que soit le nombre de jours qui restait, et même selon les plus audacieux pronostiques, ce serait trop court. Mon Programme consistait à désamorcer le temps. Bien sûr, c’était impossible en soi. Mais il existait des méthodes d'approche. Mon Programme alors serait simple et définitif. Je décidai d'une simple phrase pour nommer l'Œuvre : « Tentatives d'approches d'un point de suspension. » Quelque chose comme un désir d'œuvre oui. Nous rentrerons dans les détails. Les détails montreront que les petites formes ne sont pas moindres que les grandes. Que tous ces formats qui existent sur un plan horizontal cherchent à cerner le présent. Que toutes ces constructions scénographiques, ces agrès, ces machines, ces objets, ces rapports à l'objet, ces rapports au temps, ces rapports au public, ces rapports à l'image... ne cherchent définitivement qu'une seule chose. Une suspension.

Un livre de chevet : L’Écriture du désastre de Maurice Blanchot. Une exposition : 1965/1-8 de Roman Opalka Un film que j’aime : L’Aventura de Michelangelo Antonioni Quelques dates en région de Celui qui tombe 13 20 26 14

au 17 septembre au MC2 à Grenoble (avant-première) et 21 septembre à l' Opéra de Lyon (création) septembre au Théâtre de Mâcon et 15 octobre au Théâtre de Vellein à Villefontaine

www.cieyoannbourgeois.fr À noter pendant la Biennale de la danse "Parole aux créateurs" Jeudi 18 septembre à 12h au Café danse - CCI Lyon 2e/ entrée libre Mercredi 24 septembre à 15h30, 16h15 et 17h "L'Atelier du Joueur", place des Terreaux- Lyon / gratuit, sur réservation auprès de la billetterie.

BP 24 - 69910 Villié-Morgon Tél : 04 72 57 75 99 - 06 82 37 53 38 Email : 491@wanadoo.fr - Site : www.491.fr

RÉDACTEUR EN CHEF BRUNO PIN MAQUETTE ET INFOGRAPHIE JEAN-MARC CLEYET-MARREL - Tél : 04 78 39 89 27 jmcleyetmarrel@wanadoo.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION FRÉDÉRIQUE MATAGRIN RÉDACTION ANNE HUGUET - ÉTIENNE FAYE - CHRISTOPHE JACQUET, DAVID GILBAUD

PUBLICITÉ Tél : 04 74 04 25 71- Portable : 06 82 37 53 38 IMPRESSION IPS Reyrieux ...491 est édité par 491 Sarl de presse au capital de 305€ - BP 24 - 69910 Villié-Morgon ISSN : 1268-9149 - SIRET : 40325001600021 DIRECTEUR DE PUBLICATION BRUNO PIN © 491 2014. Tous droits de reproduction réservés. ...491 est édité sans aucune subvention - 32000 exemplaires

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jeudimidi

— SOIRÉE DE RÉOUVERTURE 1 ER O C T O B R E


RÊVES / KAFKA DU 14 AU 18 OCTOBRE 2014

— En coproduction avec Micromondes

ENRIQUE VARGAS LA MEILLEURE FAÇON DE TROUVER C’EST DE SE PERDRE DU 6 AU 8 NOVEMBRE 2014

— Accueil de la Maison de la Danse

PHILIPPE DECOUFLÉ MARCEL DUCHAMP MIS À NU PAR SA CÉLIBATAIRE, MÊME DU 14 AU 16 NOVEMBRE 2014

VÉRONIQUE BETTENCOURT LE FANTASME DE L’ÉCHEC DU 09 AU 13 DÉCEMBRE 2014

— L e s C é l e s t i n s , T h é â t r e d e Ly o n

CLAUDIA STAVISKY EN ROUE LIBRE De Penelope Skinner DU 07 JANVIER AU 1ER FÉVRIER 2015

LA L AR RÉÉOUVEROUVER TURE —

©Tristan Jeanne-Valès

THÉÂTRE LES ATELIERS SAISON 14/15 — PHILIPPE VINCENT

AR D’une puissance visuelle stupéfian stupéfiante, te, WAR SSWEET WEET W WAR DE JEANLAMBERT-W WILD ILD est un spectacle qui réussit une parfaite osmose entre entre arts plastiques, bande dessinée, musique, chorégraphie. À découvrir du 02 02 au 06 JJuin uin 20 2015 15

EN 14/15, LLEE THÉÂ HÉÂTRE HÉÂT TRE LE ES S ATE TELIERS LIERS S’A AFFIRMERA FFIRMERA E ENCORE NCORE UN P PEU EU PL PLUS US C COMME OMME UN TTHÉÂTRE HÉÂTTRE D HÉÂ DE E CRÉ CRÉATION ATION À LLA A DÉ DÉCOUVERTE COUVERTE D’A ARTISTES RTISTES ET D’A AUTEURS UTEURS QUI N’ON ONTT E ENCORE NCORE JJAMAIS AMAIS OU TTROP ROP P PEU EU PRÉS PRÉSENTÉ ENTÉ LLEUR EUR TTRAVAIL RAVAIL À LY YON ON. LA PROGR PROGRAMMATION AMMATION OFFRIRA OFFRIR A UN UNE E PL PLONGÉE ONGÉE D DANS ANS LLA A DIV DIVERSITÉ ERSITÉ D DES ES É ÉCRITURES CRITURES SCÉNIQU SCÉNIQUES ES A ACTUELLES CTUELLES, À LLA A CONFLUENCE C ONFLUENCE D DES ES A ARTS RTS PL PLASTIQUES ASTIQUES, D DE E LLA A LI LITTÉRATURE TTÉRATURE ET D DE E L’E EXPÉRIENCE XPÉRIENCE TTHÉÂTRALE HÉÂTTRALE. HÉÂ

SILVANO VOLTOLINA L’ART POUR RIEN DU 16 AU 20 FÉVRIER 2015

CIE LES MOTEURS MULTIPLES CRÉATURES DU 24 AU 27 FÉVRIER 2015

MIET WARLOP DRAGGING THE BONE DU 03 AU 06 MARS 2015

IDUUN SÓL DU 17 AU 20 MARS 2015

— Accueil de la Maison de la Danse

DEUTINGER / NAVARIDAS YOUR MAJESTIES 25 ET 26 MARS 2015

— Accueil de la Maison de la Danse

ANTOINE DEFOORT UN FAIBLE DEGRÉ D’ORIGINALITÉ 28 ET 29 MARS 2015

JULIEN FISERA EAU SAUVAGE de Valérie Mréjen LES 28, 29 ET 30 AVRIL 2015

KARIM BEL KACEM B.L.A.S.T.E.D d’après Sarah Kane LES 12, 13 ET 14 MAI 2015

GULLIVER d’après Jonathan Swift DU 13 AU 16 MAI 2015

JEAN LAMBERT WILD WAR SWEET WAR DU 02 AU 06 JUIN 2015

CIE HAUT & COURT

N

ous sommes particulièr particulièrement ement impatients de parpar tager avec vous nos coups de cœur pour l’unil’uni vers visuel singulier de la plasticienne iconoclaste belge M iet W arlop et le théâtr Miet Warlop théâtree phénoménal et turbulent de JJean ean Lambert-wild eprésentations de D ragging Lambert-wild.. Les rreprésentations Dragging TThe he B one en mars et de W ar S weet W ar en juin seront seront des Bone War Sweet War événements mar quants de la saison. marquants Le metteur en scène JJulien ulien F išera nous nous fera fera Fišera partager la savour euse écritur Valérie M rejen. Son savoureuse écrituree de Valérie Mrejen. spectacle E au Sauvage est un monologue dans une Eau langue simple, dir ecte et jouissive qui se déploie dans une directe scénographie numérique discr ète et élégante. discrète Les membr es du collectif IIduun, duun virtuoses du duun, membres Live numérique, nous embar queront dans un voyage aux embarqueront fr ontières de la performance théâtrale, musicale et cici frontières nématographique, à l’intérieur d’un véritable conte pour adultes manipulé en dir ect par tr ois interpr ètes. direct trois interprètes. TTout out au long de l’année, le théâtr théâtree apportera son soutien à des compagnies rrégionales égionales qui défendent des écritur es originales. Vous Vous pourr ez par exemple découvrir écritures pourrez l’univers science-fictionnel, musical et plastique de la C ompagnie Les M oteurs Multiples. Multiples. Vous Vous rretrouverez etrouverez la Compagnie Moteurs compagnie S cènes de P hilippe V incen pour sa nouvelle incent Scènes Philippe Vincent pr oduction C inéma-Théâtre dans laquelle se cr oisent production Cinéma-Théâtre croisent les écritur es d’O rson W elles et F ranz K afka. V éronique écritures d’Orson Welles Franz Kafka. Véronique B ettencourt et la compagnie F enil H irsute, affr onteront Bettencourt Fenil Hirsute, affronteront pour leur part Le F antasme de l’échec en abordant de mama Fantasme nièr nièree divertissante la question épineuse de l’évaluation de la rréussite éussite dans le milieu artistique. N ous ouvrir ons également les portes du théâtr Nous ouvrirons théâtree aux plus jeunes générations de spectateurs à l’occasion de spectacles «tout public» et d’ateliers de cr éation pour création les enfants. Le Teatr T eatro de los sen tido du metteur en tidos, Teatro sentidos, scène espagnol E nrique Vargas, Vargas, sera en rrésidence ésidence au Enrique mois de novembr icro M ondes. novembree en collaboration avec M Micro Mondes. E oupe d’acteurs-stagiaires, d’acteurs-stagiaires, ils invesinvesEnn compagnie d’un gr groupe tir ont les murs du théâtr oduire un par cours sen tiront théâtree pour pr produire parcours sen-soriel théâtral accessible uniquement aux enfants. La C ie Cie SPINA de S ilvano Voltolina V oltolina, accueillera deux groupes groupes Silvano Voltolina, d’enfants pendant les vacances de février, février, dans un ate ate-lier de cr éation sur l’art vivant d’êtr ’art création d’êtree enfant, intitulé LL’art pour R ien. E nfin, l’installation spectaculaire spectaculaire et atypique Rien. Enfin,

de K arim B el K acem conviera enfants et adultes autour Karim Bel Kacem de l’univers de G ulliver de S wift dans une expérience im Gulliver Swift im-mersive quadri-fr ontale, qui br ouille les échelles et les quadri-frontale, brouille per ceptions. perceptions. LL’équipe ’équipe de cr éation de La compagnie H aut et création Haut C ourt accompagnera évidemment cette nouvelle aven Court aven-tur e. P résente dans les murs et étr oitement associée à la ture. Présente étroitement vie du lieu, elle développera plusieurs chantiers d’écritur d’écrituree et vous invitera tout au long de l’année à des rrendez-vous endez-vous artistiques conviviaux pour échanger et partager son travail.

Enrique E nrique Vargas, Vargas, grand maître du théâtre sensoriel, imaginera en novembre un atelier afin de construire avec des habitan ts volon taires une expérience destinée au jeune public. habitants volontaires LL’ensemble ’ensemble du théâtre sera in vesti et transformé. P articipez à l’atelier ! investi Participez

E credi Enn attendant de vous accueillir le mer mercredi 1er O Octobre ctobre à 19h30 pour notr notree soir soirée ée de réouverture, réouverture, nous notre site internet : www.t-la.org www.t-la.org sur vous invitons à visiter notre lequel vous découvrirez découvrirez plus en détails les artistes invités et les formules d’abonnements que nous vous proposons. proposons.

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spectacles vivants

Une biennale 2014

“populaire et expérimentale” Par Anne Huguet

Place donc à la danse avec quelque 45 pièces qui vont questionner le mouvement et les corps, jouer à l’infini du croisement des styles, des références et des esthétiques, mais encore sonder le monde dans lequel on vit, se triturer les méninges et simplement faire rêver. il n’y a pas de thème central à cette biennale, il s’agit de « rassembler des esthétiques particulières et des artistes ». avec une ouverture tout azimut. Dominique Hervieu sa directrice artistique parle « de photographie au jour J de cette diversité ».

Pierre Rigal - Bataille

© Pierre Grosbois

dès le 10 septembre, e la 16 Biennale de la Danse de lyon battra son plein avec une programmation diversifiée et élargie qui s’installe un peu partout en rhône-alpes (44 lieux et 10 nouvelles villes dont tassin, Échirolles ou albertville) et qui peut se targuer de quelques 169 représentations pour 45 propositions. de quoi donner le tournis. Plus fort encore, ce ne sont pas moins de 25 créations qui seront présentées dont 17 premières mondiales. avec, nouveauté, un vrai travail de résidence in situ en rhône-alpes pour 15 artistes (rocio Molina, Patricia aperghi..).

Les entrées sont multiples au gré des envies et sensibilités : pièces cultes (Troubleyn de Jan Fabre) à (re)découvrir versus œuvres nouvelles, danse performative (Anne Juren/Annie Dorsen), contemporain, hip-hop (Récital à 40 de Mourad Merzouki), performance, mais encore du cirque, grand invité de cette biennale, avec 3 créations mondiales et 5 artistes à découvrir. La Cie XY avait déjà donné le frisson aux Célestins en 2011. Les revoilà pour un envol à 22 acrobates qui va leur permettre d’aller plus haut, plus loin et plus longtemps. Ce collectif exubérant joue de la surenchère, s’amuse de ses pyramides humaines qui se font et se défont et réinvente sans fin de chimériques figures géométriques à 3, 4, 6 ou plus. Il y a une vraie recherche chez ce collectif dans le traitement chorégraphique du mouvement et de la virtuosité. Il nous promet cette fois-ci de travailler sur les chutes, les déviations, les rebonds et les enchaînements, tout ça en l’air et sur un joli principe de haute voltige. Sous-jacents les thèmes de solidarité, écoute de l’autre et confiance sont effleurés, c’est essentiel chez lui ! Création mondiale. Célestins, 12 au 18/09

Alessandro Sciarroni est un artiste italien, tout à la fois chorégraphe, comédien et performer qui expérimente à tout va avec une âme de plasticien. Untitled(..) est une réflexion sur l’art de manipuler des objets, donc le jonglage (ici de massues), exercice qu’il radicalise à l’extrême en le dépouillant de ses stéréotypes pour en examiner sa construction et le relier au présent. Sciarroni ne remet en cause ni la dextérité ni la gravitation. Il questionne ici les limites de l’endurance sur un plateau : chaque danseur jongle, chaque jongleur danse et chacun tourne en boucles ne se souciant que de lui-même dans une gestuelle répétitive sans fin. Théâtre de la Croix-Rousse, 26 et 27/09 + TNG, 28 et 29/09

En solo enfermé dans une boîte ou au Micro d’un concert rock décortiqué et poussé dans ses limites chorégraphiques : Pierre Rigal est un ovni, jamais là où on l’attend. Hip-hop, performance, cirque, jeune public tout s’expérimente pour ce danseur-chorégraphe inventif. Le voici associé à Hassan Razak, spécialiste de la percussion corporelle, pour un pas de deux entre danse contact, acrobatie et performance. Bataille parle de l’affrontement de deux corps, c’est aussi un combat psychologique qui questionne les pulsions de vie et violence dans une relation à deux. Théâtre de Vénissieux, 30/09

Autre esthétique, Rocío Molina, l’enfant terrible du flamenco revient avec Bosque Ardora, nouvelle création pour 6 musiciens et 3 danseurs. « Ce qui m’intéresse, c’est de mettre à jour l’exacte jonction de l’humain et de l’animal. » Elle entend bien exploser une fois de plus les codes d’un flamenco qu’elle maîtrise à la perfection et qu’elle vit viscéralement comme une addiction. Qu’importe la musique, les sols, la gestuelle ou le lieu pourvu qu’il y ait don. Son flamenco est partout, en jupe à traîne ou en boxer short, en bottes ou pieds-nus, dans une cambrure, dans un arrondi de bras ou dans un zapateado fulgurant. 1ère mondiale. Théâtre de Villefranche, 19/09 + Radiant-Bellevue, 21 et 22/09 + également, Théâtre de Vellein, 2 et 3/12

Quant à Mister Défilé, il fête ses 10 ans et revient à ses premières sources d’inspiration, le carnaval de Rio, la samba, les chars : on se doute qu’avec ses 4000 danseurs amateurs, la fête sera dans les rues de Lyon. Clin d’œil : c’est le «carnavalesco» brésilien Fabio Ricardo qui ouvrira le Défilé avec son char allégorique et 500 musiciens de SambaSax. Et c’est la géniale et fantasque chorégraphe sud-africaine Dada Masilo qui offrira, Place Bellecour, une version « amplifiée » à 40 danseurs de son débordant Swan Lake. Assurément en tutu et sans tabou ! Défilé, 14/09 Biennale de la Danse de Lyon, 10 au 30 septembre. Alessandro Sciarroni - Untitled (..)

6 / Septembre / N°206 /


spectacles vivants

Maguy Marin,

en lutte contre “la convivialité amnésique”

© Michel Cavalca

Interview par Christophe Jacquet

en quarante ans d’activité, de May B à nocturnes, Maguy Marin a secoué le public dans ses certitudes. sans se reposer sur les lauriers que le Festival d’automne lui a récemment tressés à Paris, elle poursuit sa quête de la forme la plus simple, la plus à même de porter le mouvement qui agite nos vies. trois ans après avoir quitté le centre chorégraphique national de rillieux-la-Pape, elle retrouve lyon, et la Biennale, avec une nouvelle pièce, qu’elle peaufine encore depuis toulouse. c’est là, fin juillet, qu’elle tente de décrire sa 49e création et ouvre la porte d’un retour engagé entre rhône et saône.

Au moment d’Umwelt, l’un de vos spectacles les plus frappants, vous disiez qu’il s’agit toujours pour vous de rattacher le rythme à la vie, de trouver la présence juste qui puisse correspondre. Trouver cette présence juste, est-ce à nouveau ce qui vous anime ? Oui. On tourne toujours autour du même pot. C’est très empirique. En ce moment, on est encore dans la recherche. Je ne peux pas encore dire ce que sera la pièce le 24 septembre. Mais on travaille sur des rythmicités. Sur les rythmes de chacun, et la façon dont, à des moments, les personnes, les groupes se mettent au pas, ou se différencient. Nous n’envisageons pas le rythme au sens de la cadence. Le rythme, pour nous, est quelque chose qui change constamment, qu’on essaye de trouver à la fois dans des sources très écrites, et d’autres moins tangibles, moins captables. En juin, j’ai vu Singspiele, un spectacle que vous avez monté avec David Mambouch, comédien fidèle du TNP. Cette performance à part inspire-t-elle la création en cours ? Sur l’usage de la lumière, qui tranche avec « l’obsession pour l’obscurité » des pièces précédentes. Difficile à dire. Dans la pièce qu’on a faite avec David, c’était évident, il fallait une lumière crue, et qu’on voit tout. Je cherche quelque chose d’assez simple. Et c’est très difficile. Les pièces passées assemblaient les danseurs en un même corps. Pour cette création, vous parlez de « co-existences ». N’y a-t-il pas l’idée d’éclater ce corps commun, d’en revenir aux individualités ? Nocturnes avait déjà amorcé cela. Nous faisons attention à ce qui se passe dans la rue. Comment chacun marche à son rythme, plus ou moins agité. Nous tentons de voir comment s’agencent toutes ses différences d’être, un peu dans le sens de Singspiele. Dans son parcours, David passe par des états de corps très différents. Peut-être va-t-on continuer à travailler là-dessus, sur un autre mode.

Fin 2012, vous concédiez dans L’Humanité que l’indignation, presque malgré vous, est le moteur de votre travail. Depuis, s’est-elle déplacée ? Plus que l’indignation, c’est de la rage. Une colère ample devant l’injustice du monde, une colère de voir où va l’argent, la capitulation des élus, incapables de mener des politiques plus équitables pour tous. L’art et la culture sont dévoyés, servent de propagande pour une convivialité amnésique sur les problèmes de fond. Je garde espoir qu’un spectacle, une œuvre peut encore changer la vie de quelqu’un. Je ne me sens pas impuissante, je fais ce que je peux à mon niveau. À votre niveau, c’est-à-dire avec votre compagnie. Depuis votre départ du CCN de Rillieux en 2011, elle a vécu une passe difficile. L’implantation à Toulouse a échoué. En 2015, vous revenez dans la région, au Ramdam, le lieu qui vous appartient à Sainte-Foy-lès-Lyon. Est-ce un choix contraint ? Je n’ai plus l’énergie pour recommencer ailleurs. Au Ramdam, il y a déjà une activité. Il reçoit par an vingt artistes en résidence, des musiciens, metteurs en scène, plasticiens, pas mal de danseurs. On va trouver là ce frottement que je cherche. On ne va pas en faire un espace très différent, dans le sens où on l’aime comme il est, dans sa précarité. Des lieux comme cela sont importants, parce qu’ils permettent de se poser des questions sur ce que nous, artistes, fabriquons socialement. En 1997, dans un entretien au 491, vous disiez que l’une des raisons d’acheter le Ramdam, était de répondre à une inquiétude : où va la culture en France… Dix-sept ans après, l’inquiétude est-elle plus forte ? Oui. Aujourd’hui, les équipes de création sont de moins en moins soutenues. Un article récent dans Libération disait que les artistes, pour les pouvoirs publics, engendrent la peur de faire peur. Ils donneraient des complexes au public. L'État, les collectivités basculent la culture du côté du tourisme et de l’animation. On est dans une sorte de dérive, de populisme culturel que je trouve effrayant. Création 2014, du 24 au 27 septembre au TNP. Cendrillon du 11 au 13 novembre à l'Opéra de Lyon

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Renaissance

Interview par Étienne Faye

© Bruno Amsellem

Ch dirang ecemen tio t de n

spectacles vivants

Pour le trentième anniversaire des Percussions claviers de lyon, Gérard Lecointe a pris la direction d'une excellente maison, le théâtre de la renaissance à oullins. cela tombe plutôt bien, la spécialité du cru est la musique... le cahier des charges imposé par la mairie est tout simplement idéal, pour le fondateur de cet ensemble de belle réputation. il se doit donc, à la suite de roland auzet, de construire un « pôle d'excellence musical et théâtral ». il y aura, dès cette année, malgré les difficultés financières, une offre de spectacles multiples, entre les concerts de tous styles, les spectacles musicaux, et quelques classiques... rencontre avec un homme franc et souriant, autour d'un jus d'orange.

West Side Story

Vous, le musicien, comment avez-vous eu l'idée de devenir directeur de Théâtre ? D'abord il y a eu la rencontre fructueuse, passionnante, avec Jean Lacornerie, en 2007, alors qu'il dirigeait cet endroit. Nous travaillons régulièrement ensembles, et j'ai compris tout l'intérêt de prendre les rênes de cet outil. Sachant que Roland Auzet ne restait pas, j'ai imaginé un nouveau projet, qui a plu. Quelles sont les lignes fortes de ce projet ? D'abord l’éclectisme. J'aime tous les genres, je suis curieux de tout, depuis les œuvres aux racines populaires jusqu'à celles issues de la recherche musicale très pointue. Je crois que nous pouvons réussir un équilibre, entre la musique populaire et le risque. Dans l'avenir, je voudrais promouvoir la chanson d'auteur, par exemple, et nous penserons toujours, aussi, au jeune public, une priorité. Et puis la force de la Renaissance, c'est d'avoir des espaces pour les résidences. Les Percussions Claviers s'associeront avec un artiste qui vient du théâtre, et nous allons continuer, cette saison, avec Samuel Sighicelli, le compositeur.

Alors, comment avez-vous construit cette première saison ? Le contexte est très particulier, nous n'avions plus de budget, ou presque, pour assurer les spectacles de l'automne, et je n'ai eu qu'un mois pour prendre les décisions. Jusqu'en décembre, nous avons donc programmé des compagnies amies qui ont accepté des conditions très spéciales. Par exemple Olivier Maurin, qui présentera l'Amant, d'Harold Pinter, du 4 au 8 novembre. Mais d'une façon générale, nous respectons ce principe de grand écart des genres, comme West Side Story, que j'ai adapté pour les Percussions claviers, et que Jean Lacornerie a mis en espace, visible du 16 au 19 octobre, en est un bon exemple, puisqu'il s'agit d'une musique savante et populaire. Je pense que la segmentation n'est pas intéressante en musique. Je vis un déficit d'écoute et de confiance sur la musique contemporaine, et cela est dû aux barrières qu'on a tort de poser. Beethoven et Steve Reich sont compatibles. C'est le plaisir qui me commande, car je suis convaincu que si les musiciens prennent leur pied, les spectateurs aussi ! Par contre, je ne suis pas un homme de théâtre, mais j'ai mes envies, et des gens comme Camille Germser, Joris Mathieu, Éric Massé, encore jeunes metteurs en scène, m'intéressent. De même, je compte développer les partenariats avec de belles maisons, l'Opéra, le CNSMD, le Grame, mais aussi les CDN de Valence et de Saint-Étienne... Présentation de saison le 12 septembre avec Les Percussions Claviers de Lyon Sama, 21 au 23 septembre

Truchements

Interview par Étienne Faye

Claire Truche, metteuse en scène et fondatrice, en 1992, de la nième compagnie, est aujourd'hui à la tête du théâtre astrée, dans le bâtiment du même nom au beau milieu du campus de la doua, à Villeurbanne. Pourtant, c'est Françoise Maimone qui débutera cette saison le 3 octobre par une soirée au titre évocateur, au revoir, avec sa création d'un don Juan Prolégomènes. la passation se fera donc ensuite, le 16 octobre, avec une re-création de comment je suis devenu stupide, de Martin Page. Claire Truche

8 / Septembre / N°206 /

Quelques mots avec la pétillante claire truche.

Qu'est-ce qui va changer au Théâtre Astrée ? Le mode d'emploi, déjà. Les spectacles seront programmés à des heures plus accessibles aux étudiants, à 19 h 19, pour la plupart. Nous chercherons à être présents, aussi, entre midi et deux, parfois hors les murs, dans le campus, toujours avec cette ambition de se rapprocher des étudiants, des professeurs et du personnel. Vers midi douze, par exemple... Et bien sûr, nous chercherons à approfondir les relations de la science avec l'art. Comment avez-vous pensé votre première programmation ? D'abord, j'ai voulu renforcer le principe de partenariat, avec le CNSMD, dont des musiciens se produiront tous les mois; le festival du film court qui concoctera une soirée spéciale autour du rêve, les festivals de Guitare et À nous de voir, également... Ce que j'appelle des nano-résidences permettront de voir le travail de Gérald Robert-Tissot ou le Gallimatia, partition pour cinq ouvriers et un contremaître de la Compagnie du Piano ambulant...


spectacles vivants

Joris Mathieu

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d nt n me io ge t an ec Ch ir d

dans les ateliers de © Tristan Jeanne-Valès

Interview par Étienne Faye

Parmi les nouvelles têtes de la rentrée, celle de Joris Mathieu est des plus jeunes et des plus étonnantes. il reprend le théâtre des ateliers, lieu historique du centre-ville lyonnais créé par gilles chavassieux dans les années 70, et, forcément, sa nomination marque une rupture. Fondateur de la compagnie haut et court en 1998, auteur d'un théâtre qu'on qualifie d'optique et de numérique, où se mêlent toutes les techniques du spectacle, fabuleux illusionniste, maître de l'image, il est l'un des tenants de ce grand bouleversement que les nouvelles technologies annonçaient. Pour autant, c'est un homme de théâtre, passionné de littérature et curieux de tous les textes, et surtout les contemporains. entrevue avec Joris Mathieu.

War Sweet War

Comment se construit une toute première saison ? Sur quels principes ? Il est clair qu'une première programmation lance des messages sur ce que sera ce lieu. Mais ce n'est qu'une amorce, une identité ne se construit pas en une année. Pour commencer, nous avons eu la volonté de montrer que le Théâtre des Ateliers allait être un lieu de partage, et c'est pourquoi nous aurons le plaisir d'accueillir d'autres compagnies que Haut et Court. De même, nous voudrons former le regard des jeunes spectateurs avec des ateliers et des spectacles tout public, avec, cette année, Karim Bel Kacem, Enrique Vargas ou Silvano Voltolina. Plus tard, nous organiseront des workshops et des rendez-vous de formation aux nouvelles technologies. Mais enfin, nous n'oublions pas que ce lieu a une histoire et une importance pour les écritures contemporaines. Nous allons favoriser les rencontres de l'image et de la littérature. Par contre, nous ne créeront pas de nouveau spectacle, cette année. Comment s'illustrera, dans vos murs, votre goût pour les nouvelles technologies ? Philippe Vincent vient avec Rêves/Kafka, du 14 au 18 octobre. Il proposera deux points de vue du même spectacle, l'un avec les comédiens en direct, sur le plateau, l'autre, dans la seconde salle, de ces mêmes comédiens en train d'être filmés par une caméra subjective. C'est une véritable expérience à laquelle seront invités les spectateurs ! Nous coproduisons, par exemple, et malgré nos très faibles possibilités, Dragging the bone, la performance de Miet Warlop, à voir début mars. Il s'agit d'une artiste exceptionnelle, jamais vue à Lyon, qui se demande, avec une écriture belge mâtinée d'humour britannique, ce qui fait de nous des humains, dans la transformation de nos corps. Elle est à la frontière de l'art contemporain, du théâtre et de la danse. Et je pense au Collectif IDUUN, toujours en mars, dans Sol. Ils créent des personnages filmiques, jouent avec des consoles, des régies, des samplers, du mapping vidéo, mixant performance cinématographique, théâtre et musique, poésie, narration et technologie.

“nous allons favoriser les rencontres de l'image et de la littérature” C'est une belle scène, que celle des Ateliers, et cependant, n'est-elle pas trop petite pour les spectacles que vous créez d'habitude ? Il est clair que nous ne pourront pas y programmer des spectacles trop gros, mais c'est l'intérêt de former des collaborations avec d'autres institutions, comme le Théâtre des Célestins, celui de la Croix-Rousse, ou encore la Maison de la Danse. Nous nous sommes mis d'accord pour faire venir, aux Célestins, en juin, War Sweet War, de Jean Lambert-Wild, une référence en France dans cette façon sensorielle de raconter les histoires. C'est un spectacle extraordinaire, qui entre dans la peau. La guerre dont il est question se déclare dans le cocon familial. Les parents décident de tuer leurs enfants le jour de leur anniversaire. La question qui est posée par la mise en scène est : qu'est-ce qui se passe dans notre corps lorsque l'on vit une situation de ce type ? Et la proposition visuelle de Lambert-Wild est très forte, ce sont deux paires de jumeaux qui jouent, sur deux scènes parallèles et identiques. J'ajoute que dans le même temps, Claudia Stavisky avait envie de se confronter à une autre salle que la sienne, pour monter En Roue libre, de Pénélope Skinner, et nous l'accueilleront début janvier... C'est toujours intéressant, et salutaire, un artiste qui se déplace ! Ouverture de saison le 30 septembre

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Ch dirang ecemen tio t de n

spectacles vivants

renouveau à

Chaplin

Par Bruno Pin

Cie Atou

Pour le coup, les changements sont bien là à Vaulx-en-Velin. changement de direction pour le centre culturel charlie chaplin après le départ à la retraite de Marc Masson et la nomination d'Élisabeth Verchérat, volontaire et pleine de dynamisme en rythmant la saison « de trois temps forts » et la municipalité qui passe d’une historique mairie communiste à une mairesse hélène geoffroy, guadeloupéenne et députée Ps. « On ne s’ennuie pas à Chaplin » dixit Élisabeth Verchérat qui entre directement dans le vif du sujet avec une réelle liberté d’action soutenue par une municipalité qui « veut que continue l’exigence forte du lieu, mais en tournant la programmation vers les Vaudais » et ça tombe plutôt bien pour la jeune directrice pleine d’idées et d’envies. Sans oublier le travail laissé par ses pairs, mais installant progressivement une programmation plus en connexion avec les habitants, la venue de Käfig et son spectacle Boxe Boxe « faire découvrir que le hip-hop peut rencontrer la musique classique », là en l’occurrence le quatuor Debussy devrait satisfaire à cette envie. La danse et encore avec la résidence de la compagnie Atou avec une création au mois de novembre. Créer des passerelles, « repousser les murs de la curiosité ». Proposer, offrir des surprises tout en restant à l’écoute « faire de Chaplin un pôle collaboratif entre les artistes et les habitants, il faut que ça bouillonne ». La programmation change et changera progressivement, disparition de La voix et des mots, aller plus vers les musiques actuelles, « pas dans l’immédiat mais sur la prochaine saison » installer des temps forts, c’est chose faite dès

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cette nouvelle saison, un premier autour du statut des femmes « Emancipées », c’est le titre de ces quelques jours, on pourra pour ceux qui ont raté la mise en scène très épurée de Sylvie Mongin-Algan et le texte de Virginia Wolf Une chambre à soi et la formidable prestation d’Anne de Boissy, voir cette pièce qui ne laissa personne indifférent lors de sa création. En février c’est autour du monde du travail que la thématique s’installe « Emploi et dépendance », et un autre temps fort après le festival A Vaulx Jazz, « Crise et société » avec un spectacle très attendu 100% croissance, mélange de cirque, de musique électro, de danse, de théâtre et de vidéo, chorégraphié par Xavier Kim et Wei Chen Yang en collaboration avec Mathurin Bolze. « Faire se rencontrer les gens, artistes et spectateurs, échanger sur la politique, la société, proposer des moments de réflexion, en incorporant du sensible, de la cuisine... Changer les espaces dans le théâtre pour proposer des lieux plus intimes, pousser les gradins, afin que de petites formes y trouvent leur place » En guise de final, début juin et peut-être comme un air de la saison suivante, nous pourrons écouter Mazalda et Magnetic Ensemble. Coupé-décalé le 24 septembre


spectacles vivants

e

d nt n me io ge t an ec Ch ir d

une culture à l’unisson à

Par Anne Huguet

Décines !

après une année transitoire avec sa saison tronquée, Le Toboggan remet les pendules à l’heure et ouvrira le bal dès septembre avec 4 spectacles de la Biennale de la danse, dont François chaignaud, trublion inclassable, qui revient avec un solo sûrement un peu déjanté, aux allures de cabaret de curiosité, où il chante, danse ou défile et performe surtout.

Une nouvelle saison signée de main de maître par Sandrine Mini, nouvelle directrice (et programmatrice), qui a dû faire face à 30% de baisse de budget. Défi relevé avec 40 dates tenues, une politique tarifaire toujours attractive et une programmation qui s’ouvre à l’international. Même si pour sauvegarder le même nombre de spectacles, il a fallu privilégier l’émergence, les artistes moins connus et les découvertes. Ainsi le chorégraphe tunisien Radhouane El Meddeb qui fait des pièces depuis une dizaine d’années n’est jamais venu en Rhône-Alpes. À découvrir en avril dans Portrait d’Artiste avec un « solo qui donne du goût à la danse » mêlant danse contemporaine et arts culinaires, et une pièce de groupe (Au temps où les Arabes dansaient), tout à la fois manifeste pour la liberté et acte politique, où, entre autres, quatre hommes font la danse du ventre. On peut encore citer Iness Mezel et son rock berbère ou le fado en yiddish de Blik. Nouveauté, la musique, tous répertoires confondus, prend du galon avec 8 concerts annoncés qui rythmeront la saison. Musique ancienne, jazz, musiques du monde métissées, il y en aura pour tous les goûts. Coup de cœur annoncé dès octobre avec le songbook subjuguant de Rosemary Standley et Dom La Le Nena qui font voyager de Monteverdi à Cohen en passant par Fairouz et Lennon. Sandrine Miny, elle le revendique, reprend le flambeau. Après Jean-Paul Bouvet, directeur infatigable, qui a fait, 17 ans durant, Le Toboggan. « Il est important de montrer qu’il va y avoir une certaine continuité dans le travail. Pour ne pas perdre le public. J’avais aussi à cœur d’être attentive à ceux qui avaient pu venir au Toboggan avant, il y a donc tous ces artistes que l’on retrouve, qui sont un peu des piliers de la vie locale (Turak Théâtre, Denis Plassard…) et de la vie culturelle régionale. Après, on a tous nos goûts et nos fibres personnelles. Et je suis une femme ! Alors ça va forcément évoluer. » La danse, bien entendu, reste bien au cœur de cette programmation, puisque la salle est labellisée Danse. Avec plusieurs axes : le partenariat Maison de la Danse repris et consolidé

Moriarty in Tokyo

© Gen Murakoshi

la nouveauté dans la continuité

(2 spectacles programmés, dont le sublime solo de Kaori Ito mis en apesanteur par Aurélien Bory), le travail avec la scène régionale (Denis Plassard ou encore le duo Rocailleux/Guerry) et de jeunes compagnies en émergence (David Drouard), sans oublier « l’envie de présenter des artistes encore peu ou pas présentés en Rhône-Alpes, explique Sandrine Miny. Je souhaite développer tout ce qui est danse et arts numériques. Je réfléchis également comment éduquer le public de Décines au mouvement, comment l’amener à percevoir autrement la danse. On a toujours plus de mal à remplir les spectacles de danse, on doit compter sur le public lyonnais. Il nous faut donc montrer que dans la danse contemporaine il y a aussi des dimensions de partage. Ainsi ce très beau projet « Quartiers Libres » avec la chorégraphe performeuse Nadia Beugré. Elle va faire des interventions dans les lycées. Ça désacralise un peu le truc, et on espère ainsi amener le public sur le plateau. Son langage chorégraphique n’est pas facile, mais avec cette énergie brute qui la caractérise, elle peut attraper les gens pour les emmener vers autre chose.» On aurait pu aborder la saison par le biais d’un fil rouge, autour des thèmes Mémoire et Transmission. Qui se sont naturellement imposés « parce qu’il y a le 100e anniversaire de la naissance de Marguerite Duras, grand écrivain et auteur de théâtre dont l’écriture me touche. Qu’il y a toutes ces commémorations autour de la 1ère Guerre mondiale. Et qu’en 2015, il y aura celle du génocide arménien, temps fort particulièrement marquant pour la ville de Décines ». À y regarder de plus près, Le Square mis en scène et joué par Didier Bezace, la venue de Simon Abkarian, grand homme de théâtre et de cinéma d’origine arménienne, qui croise le fer avec le bouzoukiste Grigori Vasilas autour de Mélénas et d’Hélène, la recherche chorégraphique d’Alexandre Roccoli sur la répétition et la pénibilité du geste à partir des gestes des mineurs de fond, la pièce triste et abrupte de Vanessa Van Durme sur la perte de mémoire sont autant de spectacles qui collent parfaitement à cette grande ligne directrice.

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spectacles vivants

la nouvelle saison de

Serge Dorny © Sébastien Forthomme

Interview par Étienne Faye

Serge Dorny signe une nouvelle saison d'opéra à lyon, et le programme, comme souvent, est alléchant. on en parle même dans la presse parisienne, à propos d'un rusalka de dvorak que les critiques attendent avec gourmandise, quand à Paris la même œuvre, mais dans une mise en scène plus classique, n'emporte pas a priori l'enthousiasme. ce pourrait être le symbole de ce que le directeur de l'opéra de lyon ambitionne pour l'institution : la curiosité toujours vive pour les grandes œuvres du répertoire lyrique, et un appétit pour la modernité. Mais trêve de flagorneur, parlons avec lui de cette saison 2014-2015.

Rusalka

Vous avez intitulé le fil rouge de votre saison « Audelà du réel »... Quelle signification donnez-vous à cette expression ? Chacun de nous, nous construisons notre propre réalité... Mais est-ce la réalité, ou une partie seulement ? L'art élargit le champ du réel, le spectre de la vérité, aller « au delà », avec la multiplication des œuvres, c'est quitter notre petit bout de réalité pour une vision plus large, et donc, une invitation à mieux appréhender le réel. Le Vaisseau fantôme, de Wagner, est le premier opéra de la saison, nous le présentons en octobre. Il s'agit d'un navire errant, hanté par la quête d'absolu, d'amour, du personnage central. Alex Ollé, le metteur en scène de la Fura dels baus, s'inspire des cimetières de bateaux du bout du monde, hors de notre vue et donc moins dérangeants. Notre société fonctionne ainsi, n'est-ce pas, sa vérité est fragmentée, les déchets, nous ne voulons pas les assumer. Et cela même si c'est nuisible pour les autres, comme au Bangladesh où des populations s'installent autour de ces épaves pour les désosser et en tirer quelques revenus. Ce sont les « Roms » du coin, si vous voulez. Cet opéra est daté du 19e siècle, mais, vu par les artistes fantasques et spectaculaires de la Fura dels Baus, il est d'une criante actualité. Du reste, l'atmosphère de cette œuvre est fantastique, donc bel et bien « au-delà du réel », comme Rusalka, ou Orphée, un peu plus tard dans la saison, et pourtant elle nous parle de notre réalité contemporaine. Je remarque aussi la présence des nouvelles technologies, dans les mises en scène d'opéra, ce n'est pas si courant... Nous aimons que les créateurs de tous horizons s'intéressent à l'art lyrique. Ainsi les artistes invités sont parfois des circassiens, ou des vidéastes, des réalisateurs de cinéma, des metteurs en scène de Théâtre. Beaucoup d'entre eux, dès lors n'ont pas peur d'utiliser les nouvelles technologies, comme Michel van der Aa. Nous lui avons passé commande du Jardin Englouti, en mars prochain. Non seulement il

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n'hésite pas à utiliser des musiques modernes, telles la house ou la disco, avec son langage particulier, mais il nous proposera, pour la première fois dans un opéra, des images en trois dimensions, à voir avec des lunettes spéciales, distribuées à l'entrée. Mais après tout, Wagner était en son temps ce qu'on appelle un artiste total, et c'est exactement l'ambition de la Fura dels Baus, qui le met en scène dans Le Vaisseau fantôme. Ce qui me semble primordial, c'est la qualité du propos théâtral, la dramaturgie. De même, nous voulons nourrir le répertoire futur d’œuvres d'aujourd'hui, ou même d’œuvres oubliées, comme le Roméo et Juliette de Blacher, une commande du festival de Salzburg, pendant la seconde guerre mondiale, présenté par Jean Lacornerie au Théâtre de la Croix-Rousse, ou Les Stigmatisés, une œuvre de Schreker, composée en 1918 et dont David Boesch signera la création française. Vous déclariez en 2006, dans le 491, ne revendiquer aucun style... Quelle est alors l'identité de l'Opéra de Lyon ? Cela se résume assez bien dans ce que je viens de vous dire. Nous aimons les artistes qui témoignent de notre civilisation, avec un penchant pour le théâtre. Richard Brunel a fait sa première mise en scène d'opéra à Lyon, nous avons accueilli Christophe Honoré, l'an dernier, et il revient d'ailleurs avec Pelléas et Mélisande, de Debussy, en fin de saison. De même, de grandes voix débutent leur carrière ici, comme Natalie Dessay, et de jeunes chefs d'orchestre peuvent s'exprimer, et les ballets de l'opéra sont d'ailleurs dans la même dynamique. Ce qu'il faut ajouter, c'est l’accessibilité, qui est une notion citoyenne à laquelle je tiens. L'art lyrique doit s'ouvrir aux jeunes gens, avec une tarification adaptée. Joyce Didonato et orchestre de l’Opéra de Lyon le 22 septembre Stefano Montanari le 28 septembre Les Labyrinthes du cœur du 10 au 13 septembre



Musique

Le festival d’Ambronay évolue en douceur “nous poussons encore plus loin les feux entre baroque, jazz et musiques du monde”

© Bertrand Pichene

Interview par Christophe Jacquet

Vous succédez à Alain Brunet, directeur historique du festival. Vous situez-vous dans sa lignée ou en rupture ? Dans la continuité. Avec Alain Brunet, sur les fondamentaux, on est très proches. Il ne faut jamais brusquer le public. Je veux mettre en avant des artistes fidèles au festival. William Christie, Jordi Savall, Leonardo Garcia Alarcon, qui, en concert d’ouverture, célèbre l’amour à la Sicilienne avec des madrigaux de Scarlatti, India, Gesualdo... Nous accordons une large place à la musique sacrée. Avec de grandes œuvres du répertoire : le Dixit Dominus et Israël en Egypte de Hændel, l’autre Te Deum de Charpentier par l’ensemble lyonnais Correspondances, la Passion selon Saint-Jean de Bach, que j’ai commandée à un artiste peu connu en France, Itay Jedlin.

Le festival explore tout de même de nouvelles pistes ? Nous invitons des artistes jamais venus à Ambronay, comme Raphaël Pichon et William Sabatier - Diego Flores l’ensemble Pygmalion, ou le compositeur Thierry Pécou. Je veux l’asdans l’ain, malgré le départ du fondateur du festival baroque, socier à l’avenir au festival. Il commence alain Brunet, on ne s’affole pas. du 12 septembre au 5 octobre, par un concert où il met en regard son la 35e édition roule sur les rails des précédentes avec une trentaine Miserere un peu chamanique et les Trois de concerts, dont certains consacrés à rameau et carl Philipp Leçons de ténèbres de Scarlatti. Mais la emanuel Bach. Plus de deux ans après son départ houleux de nouveauté, c’est de mettre l’accent sur la programmation sous le chapiteau. Nous l’opéra de saint-Étienne, Daniel Bizeray, nouveau directeur du festival, poussons encore plus loin les feux entre trouve à ambronay un contexte plus serein où imposer sa marque. baroque, jazz et musiques du monde.

sans rien bouleverser, comme il le confie depuis aix-en-Provence.

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Ne craignez-vous pas de segmenter encore plus le public entre l’abbatiale et le chapiteau ? C’est une non-question. Le chapiteau a développé son propre public, on est sur d’autres programmes et gammes de prix, c’est très bien comme ça. Par contre, on ne veut pas que les deux publics à l’abbatiale et au chapiteau soient toujours en parallèle. C’est pourquoi on crée les afters le samedi soir. Les spectateurs vont sortir en même temps des deux salles. On leur propose de se rencontrer au bar du festival pour un concert gratuit, sans contrainte, d’où peut sortir des moments étonnants. Le 4 octobre apparaît un mini-festival, Eeemerging, dans le festival. Qui doit y émerger ? Eeemerging est un projet européen lancé dans sept pays. Ambronay en est le porteur. L’idée est de repérer et d’accompagner des jeunes ensembles européens. Le 4 octobre, on pourra en entendre quatre : L’Armonia degli Affetti, Seconda Pratica, La Botta Forte et Voces Suaves. Entre votre départ de Saint-Étienne et votre arrivée à Ambronay, vous avez dirigé le programme voix de la Fondation Royaumont. Nouez-vous des liens entre les deux ? L’ensemble Pygmalion, en résidence à Royaumont, est là. Aline Zylberajch aussi, pour une master-class. Mais ce n’est pas concerté. Ce que font tous les autres centres culturels de rencontre, Noirlac, Guebwiller, Fontevraux…, nous intéresse. Plein de liens peuvent se tisser. Festival d’Ambronnay du 12 sept. au 5 oct.


MUSIQUE

Jérôme Chabannes, pianissimo © Marco Borggreve

Par Bruno Pin

pianiste. Je l’ai ensuite réinvité toutes les deux saisons, en solo ou en duo avec l’altiste Antoine Tamestit, le violoncelliste Henri Demarquette. Au programme du récital d’octobre, les Visions de l’Amen de Messiaen, un des plus grands chef-d’œuvres pour deux pianos du XXe siècle. Une chance d’entendre cette pièce sous les doigts de Roger Muraro qui est l’un des interprètes majeurs de l’œuvre de Messiaen. »

Bertrand Chamayou

Piano à Lyon, déjà emblématique dans le milieu de la musique classique avec une 10e saison qui frappe par sa qualité, c’est un des points forts de cette programmation, et puis la barre des cent concerts sera franchie cette année. On peut lire entre les lignes, les choix sont judicieux, la passion qui anime Jérôme Chabannes avec comme premier concert un duo le 10 octobre « Il s’agira de la première rencontre sur scène entre deux « grands » du piano … Deux habitués de Piano à Lyon, aussi : Roger Muraro, l’ami fidèle, et Bertrand Chamayou, dont nous avions produit le premier disque, les Études d’exécution transcendantes de Liszt, enregistrées en récital salle Molière lors de la première saison de Piano à Lyon. Quelques mois plus tard, il remportait une Victoire de la Musique Classique et sa carrière était lancée ! Nous avons donc une vraie histoire avec ce magnifique

Quittant depuis deux saisons la Salle Molière (en travaux jusqu’en 2015), Piano à Lyon est depuis dans une des salles dont on connaît l’acoustique : la Salle Rameau qui se prête merveilleusement aux concerts pianistiques et de musique de chambre. Depuis dix années, Jérôme Chabannes a réussi le pari de réunir autour de lui un public fidèle, mais aussi des musiciens qui reviennent, et des concerts exceptionnels ayant marqué ces années « Je garde un merveilleux souvenir d’Aldo Ciccolini, qui, à 87 ans, a donné un récital magistral en ouverture de saison – c’était il y a deux ans. Il est arrivé à Lyon en avion trois jours avant son concert, après avoir joué à Naples, épuisé, ne pouvant se permettre de rentrer chez lui à Paris pour éviter la fatigue des voyages… J’allais le chercher tous les jours à l’hôtel en début d’après-midi et le conduisait chez moi où il travaillait son piano jusque tard le soir, me racontait pendant ses pauses des souvenirs de guerre, la vie parisienne des années 50… Il y a eu les nombreux concerts de Martha Argerich, aussi, qui n’avait pas rejoué à Lyon depuis plus de 10 ans et dont chaque visite a été un événement. Bien que ne donnant plus de récital, j’ai réussi à la convaincre une fois de jouer une Partita de Bach, seule au piano ! Inutile de dire que le public présent ce soir-là a été plus que privilégié. » On peut parler de réussite pour ce jeune homme qui œuvre sans gros moyens financiers « Lorsque je fais le bilan de ces dix années, je me dis que c’est presque incroyable, pour une saison qui s’autofinance en grande partie, d’avoir pu accueillir autant de « géants » du clavier salle Molière, une salle de 600 places à peine !, et participer au lancement de jeunes virtuoses qui se produisent à présent à travers le monde…»

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spectacles vivants

Maison de la danse les opposés s’attirent À la

© Michel Nicolas

Interview par Christophe Jacquet

Clément Dazin

“Je tente d’aller vers ceux qui ont une présence singulière, et non vers des épigones qui ressassent des courants, des modes” À la Maison de la Danse, comme à Chaillot avant, vous aimez « travailler sous formes de contraires ». Quels contraires fondent la nouvelle saison ? Le plus souvent, pour bâtir le programme, je parle de contrastes. Prenez les « Portraits de femmes » par exemple. Les six spectacles de cette série montrent des femmes fortes avec chaque fois une esthétique différente. On passe de Sandrine Bonnaire, qui va danser pour la première fois, et travaille sur la porosité entre texte et incarnation, à La Fille mal gardée par le Ballet du Capitole. C’est une pièce historique, le premier ballet de danse savante, très codifié et révolutionnaire à la fois. Monté le 1er juillet 1789, il prend en charge une femme qui s’émancipe au temps des mariages arrangés. On passe aussi de Carmen, revisitée par Dada Masilo, qui l’importe dans son pays pas banal, l’Afrique du Sud, à Camille Claudel par l’Eifman Ballet SaintPetersbourg. Le chorégraphe russe Boris Eifman en fait un classique d’aujourd’hui, il raconte encore des histoires avec la danse. Par ailleurs, que Dave Saint-Pierre, qui va créer un solo que je n’ai pas vu, s’oppose à Thierry Malandain, un chorégraphe néo-classique, très singulier dans le paysage français, c’est ça l’esprit de la Maison de la Danse, l’harmonie des contraires.

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toujours plus à l’étroit avenue Mermoz, la Maison de la danse déploie une nouvelle saison un peu moins ambitieuse en apparence, avec de vrais paris sur la jeune génération de chorégraphes. Parmi les trente-cinq spectacles proposés, on dénote la présence d’un géant, Wim Wandekeybus, la prise de pouvoir du cirque (les 7 doigts de la main, aurélien Bory…), le retour du classique et l’éclosion de talents bien trempés (laura scozzi, thomas lebrun). Dominique Hervieu, sa directrice à l’enthousiasme bien connu, passe en revue les temps forts.

Cette saison encore, la Maison de la Danse prend des risques avec des danseurs en devenir. Qui mettez-vous en avant ? Le moment le plus important pour moi est ce que j’ai appelé « la Maison sens dessus dessous », en mars. C’est là qu’on révèle les talents. Chloé Moglia, Antoine Defoort, Gregory Maqoma, Clément Dazin… sont les grands artistes de demain. Ils sont en phase d’exploration, mais on sent déjà une affirmation d’auteur. Je tente d’aller vers ceux qui ont une présence singulière, et non vers des épigones qui ressassent des courants, des modes. Que recouvre Babel 8.3, l’événement de fin de saison ? C’est une œuvre collective. Dix chorégraphes de la région, dont moi, vont travailler pendant huit mois avec des habitants des 3e et 8e arrondissement. Après appel à candidature, trois cent cinquante sont déjà inscrits. Des gamins qui font du hip-hop en bas des immeubles aux personnes âgées qui font du taï-chi, on va faire une mosaïque de portraits, qui donne lieu à trois représentations en mai 2015. Pour moi, ce projet conclut trois ans de sensibilisation des publics. À peine 4 % des spectateurs de la Maison de la Danse viennent du 8e arrondissement. Avec Babel 8.3, on leur ouvre la porte directement par la scène. Trois ans après votre arrivée, où en est le projet de nouvelle Maison de la Danse à Confluence ? Gérard Collomb l’a défendu bec et ongles pendant la dernière campagne, il a été le seul d’ailleurs. L’idée, après les élections, est d’associer très vite les autres collectivités et l'État. Pour une ouverture en 2020.


spectacles vivants

le théâtre sur un plateau

Jean Lacornerie et anne Meillon Interview par Étienne Faye

le théâtre de la croix-rousse, se prépare à nous offrir une superbe saison, la plus belle depuis longtemps, j'ose le dire. depuis que Jean Lacornerie en a repris la direction, il y a bientôt trois ans, le metteur en scène a dû batailler pour remettre les finances à flots, et peu à peu, surtout, il y laisse sa marque, puisque c'est la fête de la musique, un peu toute l'année, sur le plateau. et ça marche, les levés de rideau succèdent aux levés de rideau, les spectateurs sont toujours plus nombreux, les murs retentissent de toutes les musiques. Je rencontre le metteur en scène avec son adjointe, Anne Meillon, dans un bureau blanc, juste derrière la billetterie.

Le Théâtre de la Croix-Rousse a une forte identité musicale, mais est-ce qu'il faut absolument faire des spectacles musicaux pour être programmé ici ? JL : Il s'agit de s'ouvrir de plus en plus aux formes diverses du spectacle vivant. Par exemple, le cirque est depuis longtemps au croisement des disciplines, et nous allons accueillir le collectif Petit Travers, en fin de saison, qui en est une intéressante démonstration. De la danse, avec Michel Schweitzer, et même la forme concert sera présentée avec le quatuor Belà ou Magik Malik, un artiste lui-même au carrefour de plusieurs styles. AM : Après les spectacles de la biennale de la danse que nous avons la chance d'accueillir, nous débutons la saison avec les Fourberies de Scapin, de Molière, mis en scène par Laurent Brethome, avec Jérémy Lopez, pensionnaire de la Comédie Française, et Philippe Sire (excellent ! ndr), entre autres. On ne peut plus classique, et pourtant, résolument moderne. Tout comme la nouvelle création de François Rancillac, La Place royale, de Corneille, qui traite de cette question on ne peut plus actuelle : faut-il s'engager ou non dans le mariage... ?

©Philippe Bertheau

en dialogue

Les Fourberies de Scapin

Dans cette idée de rencontre des genres, il y aura aussi beaucoup de théâtre contemporain ? AM : Et souvent en musique... En octobre, Emmanuel Meirieu présentera Mon traître, avec Jean-Marc Avocat, c'est un spectacle créé aux Bouffes du Nord, à Paris, inspiré d'un personnage de Sorj Chalandon, le reporter, et auteur, chez Grasset, du Quatrième mur. Il s'agit de la confrontation de deux monologues, celui du trahi et du traître, avec le chanteur Stéphane Balmino. Souvenez-vous, aussi, Sorj Chalandon était cette année aux Assises Internationales du Roman à la Villa Gillet, tout comme Asciano Celestini qui viendra prononcer son Discours à la Nation, il en sera l'auteur et le metteur en scène, tandis que David Murgia en sera le cynique interprète. En mars, une metteuse en scène qui est en train de faire parler d'elle, Caroline Guiela Nguyen, montrera Elle brûle, une variation autour d'Emma Bovary. Dans le quotidien d'une famille, une jeune femme mythomane, qui ne travaille pas, mais qui fait des dettes... Et la situation bascule sur une étrangeté, une ombre. Et quant aux créations maisons, le partenariat avec l'opéra continue ? JL : Je mets en scène, en février, un Roméo et Juliette inédit en France, signé Boris Blacher, en 1943. Ce fut un compositeur soutenu par Karl Böhm, très dans le vent en Allemagne, après guerre. D'habitude auteur de partitions allègres et virtuoses, il commet avec ce Roméo et Juliette, qui reprend à la lettre le drame de Shakespeare, une musique minérale et minimale, qui ne nécessite que huit chanteurs et neuf instrumentistes. C'est à Philippe Forget, directeur musical, que je dois cette découverte superbe !

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spectacles vivants

la république du

NTH8

Sylvie Mongin-Algan dirige le nouveau théâtre du huitième (nth8) comme elle sait faire. avec un inaltérable sens du collectif, et une créativité qui se nourrit de cette expérience d'émulation avec les autres artistes de la compagnie des trois-huit. Fidèle à ses engagements, elle est aussi en première ligne dans le mouvement de féminisation du milieu artistique, avec l'association h/F qu'elle anime sans colère, sans agitation superflue, mais avec détermination. Quelques questions à la metteuse en scène si remarquable d'une chambre à soi, de Virginia Woolf, à revoir en octobre, dans le cadre, justement, de la quinzaine de l'égalité homme / femme. Rivesaltes

Votre début de saison me semble assez symbolique de ce que vous faites, au NTH8... Pouvez-vous m'en parler ? En effet, notre programmation propre débute le 4 octobre avec Raphaël Defour, qui travaille avec les neuf comédiens du GEIQ, dont nous sommes partenaires. Il a entrepris de construire une soirée entre performance et théâtre à partir de débats d'idées. Formellement, il s'est demandé comment faire du théâtre dans l'instant, même s'il y aura un temps, assez court en réalité, d'élaboration. Ensuite, du 12 au 14, c'est Anne de Boissy qui reprend le rôle d'Une Chambre à soi, dans ma mise en scène, un texte féministe, convaincant, de Virginia Woolf. Enfin, du 6 au 14 novembre, Vincent Bady présentera le dernier volet de son triptyque sur l'accueil des étrangers en France, Rivesaltes-fictions, question suivante. Rivesaltes, c'est le nom d'une commune qui a la particularité d'avoir abrité un camps de réfugiés espagnols, puis de Tziganes, de Juifs et de Harkis, avant qu'on y construise un centre de rétention administrative des sans-papiers. Vincent Bady est bien sûr allé là-bas, près de Perpignan, il a recueilli des bribes d'histoires de chacune des nationalités des gens qui ont transités ici, et il a écrit ce spectacle qu'il jouera en compagnie de Marion Lechevallier.

Et en fin de saison, il y a les Monstres, 1 et 2, sur deux mois, un nombre de spectacles impressionnant... Autour de Federico Garcia Lorca ? Lorca est la figure majeure de nos Monstres, en effet. À l'origine, il y a notre lien avec le Mexique, nous avons voulu chercher quel était notre point commun, et c'était facile, c'était notre voisin espagnol. Le Mexique, comme nous, a beaucoup accueilli de réfugiés républicains à la fin des années trente. Lorca, nous allons dans ses pas, alors qu'il tournait avec sa compagnie de la Baraka, pendant la seconde république espagnole, avec laquelle il jouait les auteurs du siècle d'or ou ses propres œuvres. Nous avons imaginé deux thèmes différents. Le premier, intitulé Taureau de Jasmin / Légende du temps, serait le miroir, avec un spectacle sur le fameux tableau Les Ménines, où Vélasquez s'est peint en train de peindre, un texte d'Ernesto Anaya. Puis La vie est un songe, de Pedro Calderon et le Calderon signé Pier Paolo Pasolini, et pour finir deux pièces écrites en miroir par Federico Garcia Lorca, Lorsque cinq ans seront passés, et Noces de sang. Le deuxième Monstre s'appelle La dernière grande cause / théâtre sous le sable, où il sera question de la guerre civile. L'occasion d'une lecture spectacle de À Armes égales, une pièce de Pilar Combo, d'une Nuit de guerre au musée du Prado, ou Rafael Alberti imagine les personnages des tableaux de Goya s'éveiller, Des voix sous le sable, un spectacle construit à partir de témoignages anonymes, mais aussi de Pasolini, Lorca, Picasso. Et enfin deux pièces de Lorca, comme il se doit, Le public et Sans titre. Auprès de mon arbre (en béton), place du 8 Mai 45 le 21 septembre

18 / Septembre / N°206 /

© Lorenzo Papace

Interview par Étienne Faye


Saison 2014— 2015

Pouvoir du songe et du corps, destins africains, être femme, justice et politique… en 24 spectacles.

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Saison 2014— 2015 Ouverture de la location dès le 9 septembre 2014 de 8 € à 24 € la place Nouveau ! Pass Théâtre étudiant à 10 €

L’École des femmes Molière Christian Schiaretti

Étudiants de moins de trente ans, choisissez vos spectacles chaque trimestre et bénéficiez des places au prix de 5 €.

Arnolphe est un homme d’âge mûr, hanté par la crainte d’être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’ignorance. Le jeune et fougueux Horace tombe amoureux d’elle au premier regard. Il se confie à Arnolphe dont il ignore le rôle de tuteur... Dans cette comédie, l’abus de pouvoir est manifeste et Molière pose la question de la femme libre...

16e Biennale de la danse de Lyon Tabac Rouge James Thierrée 10 — 22 septembre 2014 Salle Roger-Planchon Avec cette pièce, James l’acrobate, le mime, l’acteur, sans paroles, sans texte, a « machiné » un univers chargé d’une noirceur dantesque : un plateau en extension, beaucoup de monde, un fatras d’objets, de grandes parois-miroirs à folles tuyauteries, des échafaudages…

La Traversée Nacera Belaza Création mondiale 17 — 19 septembre 2014 Salle Jean-Bouise Le mouvement, chez cette chorégraphe franco-algérienne, n’entend rien ajouter au monde. Tout est là, à condition de s’en souvenir et d’alléger son corps de tout épuisement culturel. La trajectoire d’oiseaux portés par les vents est source d’inspiration.

Création 2014 Compagnie Maguy Marin 24 — 27 septembre 2014 Salle Jean-Bouise Toujours partir de ce qui a été fait et ne jamais refaire. Au centre de cette quaranteneuvième création, pour six danseurs, la question du rythme est posée. La forme advient par le rythme et comment accorder les rythmes des uns et des autres pour vivre ensemble.

Study # 3 William Forsythe Première en France 28 — 29 septembre 2014 Salle Roger-Planchon En créant cette pièce dans le même théâtre que l’opéra de Puccini Madame Butterfly, mal accueilli lors de sa première à la Scala de Milan en 1904, Forsythe s’est interrogé à la fois sur la pertinence du lieu et sur les parallèles fortuits entre l’opéra de Puccini et ses propres œuvres.

Répertoire † 8 octobre — 7 novembre 2014 Salle Roger-Planchon

Arrange-toi Saverio La Ruina Antonella Amirante Résidence de création † 14 — 25 octobre 2014 Salle Jean-Vilar À vingt-huit ans, Vittoria a déjà sept enfants. Harassée par ces grossesses à répétition, par ces années qui durent neuf mois et non douze. À sa huitième grossesse, elle décide de recourir à l’avortement clandestin. À travers son récit, elle fait revivre toute une communauté et raconte ses « arrangements ». Ancrée dans le contexte de la Calabre profonde d’il y a des décennies, la parole de Vittoria reste très actuelle.

Affabulazione Pier Paolo Pasolini Gilles Pastor Résidence de création † 4 — 16 novembre 2014 Salle Jean-Bouise L’Ombre de Sophocle plane sur l’écriture de ce poème dramatique. Jeanne Moreau sera la voix du Spectre de Sophocle. C’est sa présence vocale qui inaugure cette affabulation. Un père fait un rêve, un éclat de vérité le transperce. Il est condamné à voir ce qui, jusque-là, était caché par le voile de la famille, de la réussite sociale et de l’ordre commun des choses. Le fils sera regardé par le père, observé, disséqué...

Six personnages en quête d’auteur Luigi Pirandello Emmanuel Demarcy-Mota 15 — 26 novembre 2014 Salle Roger-Planchon Les personnages, ici, ne sont pas seulement en quête d’auteur mais de la totalité du théâtre qui doit se mettre à leur service, pour être vampirisé par leur existence, leur drame. Drame qu’ils demandent à répéter afin de le faire advenir. Répétition dont le but serait de sceller l’irréversible de l’acte incestueux. Seize acteurs donnent feu à cette tragicomédie des erreurs sur la personne.

Please, Continue (Hamlet) Yan Duyvendak Roger Bernat 19 — 30 novembre 2014 Salle Jean-Bouise Le meurtre de Polonius, perpétré par Hamlet, est transposé dans notre temps. Il est jugé par des magistrats et des professionnels du Barreau de chaque ville où une nouvelle équipe instruit le procès chaque soir. Les spectateurs, constitués en jury public, décident, à la fin, de l’innocence ou de la culpabilité de l’accusé. Les protagonistes : Hamlet, sa mère Gertrude et Ophélie, sa promise et fille de Polonius, sont assumés par des comédiens. Au plus près de la réalité, la volonté est de faire vibrer la fibre éthique de chacun et d’aborder la délicate tâche du jugement d’autrui.

La Lanterne magique de Monsieur Couperin Louise Moaty Violaine Cochard François Couperin 9 — 21 décembre 2014 Salle Jean-Bouise À la lumière de quelques bougies, sur un écran rond comme la lune suspendue au-dessus du clavecin, défilent des vignettes peintes à la main dans un « dialogue » libre et rêveur avec les pièces musicales de François Couperin. Ce concert optique permettra d’entendre, entre autres : Les Tours de passe-passe, L’Arlequine, Les ombres errantes, Le Tic-tocchoc, Le Dodo ou l’Amour au berceau...

Lancelot du Lac Florence Delay Jacques Roubaud Julie Brochen Christian Schiaretti 5 e pièce du Graal Théâtre Création †/ 11 — 19 décembre 2014 Salle Roger-Planchon Enlevé nouveau-né à ses parents par la fée Viviane, dite la Demoiselle du Lac, Lancelot est élevé dans l’ignorance de sa lignée royale. Quand il a quinze ans, il exige que Viviane le présente à la Cour du roi Arthur pour être armé chevalier. La fée protectrice se soumet à contrecœur car elle sait qu’il va au-devant d’incroyables aventures... La reine Guenièvre, femme d’Arthur, l’appellera « beau doux ami » et lui tendra sa main à baiser, par où entre l’amour... Trilogie des Chevaliers (Graal Théâtre) : Gauvain, Perceval, Lancelot Samedi 20, dimanche 21 décembre 2014 à 14 h 30

Les Nègres Jean Genet Robert Wilson 9 — 18 janvier 2015 Salle Roger-Planchon Quand la Cour accuse les Nègres d’un crime, ces derniers deviennent comédiens et offrent pour leur jugement une belle tragédie grotesque. Les Nègres comédiens, possédés par une fureur carnavalesque, se réunissent cérémonieusement dans un lieu clandestin : ils jouent pour la énième fois Le Meurtre de la Blanche. Ils inventent alors la mort, la vie et l’amour. Cette clownerie égare le spectateur entre le jeu et le réel.

Une femme Philippe Minyana Marcial Di Fonzo Bo 13 — 30 janvier 2015 Salle Jean-Bouise Cette pièce est une épopée intime. La femme, Catherine Hiegel pour qui elle fut écrite, avance de chambre en chambre. Elle est au chevet de ses hommes, revoit ses enfants, son amie... À l’extérieur, un étrange climat de fin du monde : elle arrive dans une forêt où les souvenirs l’assaillent comme des fantômes. Le temps se disloque, présent et passé se confondent. Le funèbre et le grotesque conduisent la ronde et, comme dans la vie, les personnages sont horribles et magnifiques.

Terre rouge Aristide Tarnagda Marie Pierre Bésanger 21 — 31 janvier 2015 Salle Jean-Vilar « Dans ma terre rouge, quand mon frère et moi avions faim, nous ne pleurions pas, nous n’allions pas fouiner le fond des marmites. Dehors, nous retrouvions les manguiers et les goyaviers. Dehors remplissait notre ventre. Un matin, des tas de gens sont venus avec des tas de machines... Que devenir quand votre enfance se met à tomber comme des mangues pourries dans la rivière ?»

Une nuit à la présidence Jean-Louis Martinelli Ray Léma 27 janvier — 6 février 2015 Salle Roger-Planchon Un président africain et la première dame reçoivent à leur résidence un investisseur étranger. À cette occasion, un groupe de jeunes artistes est invité au palais afin d’égayer la soirée de leurs chants. Très rapidement, cette rencontre dégénère. C’est par le biais de la farce politicoéconomique que les dérives planétaires seront exposées. L’Afrique et ses maux nous révèlent les travers du monde actuel.

Juan Molière, Byron et d’autres David Mambouch Résidence de création † 24 février — 8 mars 2015 Salle Jean-Bouise « J’ai besoin d’un héros », c’est par ces mots que commence l’incroyable poème de Byron qui narre, sur un ton facétieux et volontairement provocateur les périples de Juan qui l’entraînent de l’Espagne jusqu’en Russie. Sous l’aspect épique et picaresque surgit le fantôme de la pièce de Molière. Dom Juan le lâche, l’assassin, fuyant de ville en ville...

Le Prince de Hombourg Heinrich von Kleist Giorgio Barberio Corsetti 25 février — 8 mars 2015 Salle Roger-Planchon Tout semble sourire au jeune prince : la gloire militaire et l’amour. Mais vient le jour où tout bascule. À l’aube d’une bataille cruciale, le prince fait un rêve. Tandis qu’au petit matin ce songe embue encore son esprit, il écoute à peine le plan d’actions concernant la direction de la cavalerie. Au moment décisif, il transgresse les dispositions prévues, lance l’assaut final et emporte la victoire. Le voici héros du jour mais coupable d’une grave désobéissance qui aurait pu être fatale. Raison des sentiments contre raison d’État...


Mai, juin, juillet

Une nuit à la présidence

Graal Théâtre

L'École des femmes

Six personnages en quête d'auteur

Le Triomphe de l'amour

La Jeanne de Delteil Joseph Delteil Christian Schiaretti Juliette Rizoud

Aux corps prochains (Sur une pensée de Spinoza) Denis Guénoun Stanislas Roquette

Opéra de Lyon / Festival Les Jardins mystérieux

Le Jardin englouti (Sunken Garden) Michel van der Aa 15 — 20 mars 2015 Salle Roger-Planchon Opéra en anglais, surtitré en français Un jeune homme disparaît mystérieusement. Pour une enquête, un vidéaste capte les témoignages des amis. Il découvre que ce jeune homme entretenait une relation avec une jeune femme, elle aussi disparue. Sa recherche le conduit dans un no man’s land urbain où il découvre une énigmatique porte rouge qui ouvre sur un jardin somptueux et luxuriant. Un domaine secret, zone crépusculaire entre vie et mort... Dans cet entre-deux, au-delà du réel, de la souffrance, du péché, se trouvent les deux disparus...

Agnès Catherine Anne 19 — 27 mars 2015 Salle Jean-Bouise C’est une femme de notre temps, elle s’appelle Agnès (comme celle de L’École des femmes). Elle reste enchaînée à la petite fille de douze ans qu’elle fut, abusée par son père. S’éloignant de tout naturalisme, neuf comédiennes abordent tous les rôles pour creuser la question homme-femme, dans le rapport au corps, au jeu du pouvoir et de la séduction. L’enjeu essentiel sera la reconquête de sa parole : parole empêchée, prise, retrouvée.

Orlando ou l’impatience Olivier Py 24 mars — 2 avril 2015 Salle Roger-Planchon Orlando cherche désespérément son père. Sa mère, célèbre actrice, lui donne à chaque acte une piste nouvelle qui l’entraîne dans une identification toujours plus extravagante. Chacun de ses pères possibles est aussi un théâtre tout autant qu’une philosophie. Nous sommes dans le registre de la comédie et de la méta-comédie. Il y sera aussi question de rêver une nouvelle éthique, un nouveau rapport au monde. Spectacle manifeste où, bien évidemment, seul le théâtre est vainqueur.

Le Triomphe de l’amour Marivaux Michel Raskine Répertoire † 22 avril — 7 mai 2015 Salle Roger-Planchon Pour parvenir à approcher l’héritier légitime que l’on croyait disparu, Léonide, avec la complicité de sa suivante, décide de se travestir en homme afin de pénétrer plus aisément l’enclos de sagesse où il a trouvé refuge. Le subterfuge fonctionne à merveille, presque trop, et les situations vont se complexifier jusqu’à devenir de plus en plus excitantes et dangereuses. L’amour triomphe, mais pas pour tous.

Répertoire † 27 avril — 7 mai 2015 Salle Jean-Bouise Delteil balaie d’un seul mouvement la question de la réelle existence de Jeanne d’Arc. Il nous emplit d’une certitude : elle vit. Elle est devant nous. Confiante en la force du verbe, il suffit à l’actrice de parler pour que la chose existe. Pleine de foi en son art, elle baptise à qui mieux, tire une table, grimpe dessus et voilà le beau cheval offert par le roi. Il en ira ainsi tout au long de l’accomplissement de son destin, dans une joie naïve.

Mai, juin, juillet Denis Guénoun Christian Schiaretti Répertoire † 26 mai — 6 juin 2015 Salle Roger-Planchon Cette pièce relate les événements qui ont secoué le théâtre en France en 1968. À travers eux, le texte interroge l’évolution de nos sociétés et les mutations de l’idée de Révolution. En mai-juin, Barrault est aux prises avec l’occupation de l’Odéon. En juillet, Vilar doit faire face à un assaut contre le Festival d’Avignon. Entre ces deux moments se tient, au Théâtre de Villeurbanne, une réunion de travail qui rassemble la plupart des directeurs de centres dramatiques et des maisons de la culture... Ensemble, ils rédigent une déclaration adressée au ministre.

27 mai — 6 juin 2015 Salle Jean-Bouise On trouve dans l’Éthique de Spinoza, une phrase devenue fameuse : « Nul ne sait ce que peut un corps. » Si on s’y arrête un moment, cette phrase est vertigineuse. Ce que peut un corps, nous devrions le savoir avec précision et cependant quelque chose dans cette formulation nous saisit. L’ambition sera de transformer la question philosophique en action scénique. Non pas de s’adonner à un théâtre cérébral ou figé mais au contraire, bouger, jouer, surprendre.

Théâtre National Populaire direction Christian Schiaretti 8 place Lazare-Goujon 69627 Villeurbanne cedex tél. 04 78 03 30 00 billetterie@tnp-villeurbanne.com www.tnp-villeurbanne.com Facebook et Twitter Le Théâtre National Populaire est subventionné par le Ministère de la Culture, la Ville de Villeurbanne, le Département du Rhône et la Région Rhône-Alpes. Avec la participation artistique de l’ENSATT Crédits photographiques Christian Ganet, Michel Cavalca, Jean-Louis Fernandez, Pascal Victor Conception graphique : Félix Müller



spectacles vivants

TNP © Michel Cavalca

Par Étienne Faye

Le Triomphe de l’Amour de Marivaux

Au TNP, la dernière saison fut pleine, presque un levé de rideau par jour, et Christian Schiaretti y a commis quatre pièces, plus une cinquième pour le festival d'Avignon. Ce rythme d'enfer, qu'il tient maintenant depuis plusieurs années, est certainement la raison pour laquelle le metteur en scène, cette année, compte se « mettre en réserve ». L’École des femmes, de Molière, avec Robin Renucci et la troupe des Tréteaux de France, débutera néanmoins la programmation généreuse du Théâtre villeurbannais, du 8 octobre au 7 novembre. Un spectacle, pour le coup « de tréteaux », puisque prévu pour tourner aussi bien dans les grandes salles que dans les champs. Christian Schiaretti a vu la farce réjouissante, dans cette pièce qui peut, parfois, selon lui, « déclencher des rires méchants ». Et c'est la continuité, bien entendu, de ce travail de répertoire entrepris par le TNP, sous l'impulsion de son directeur, depuis qu'il s'est constitué une troupe. Par la suite, trois auteurs italiens seront à l'honneur, car, selon JeanPierre Jourdain, directeur artistique, « ce qui se passe en Italie en ce moment est absolument anormal, on a l'impression que l'Italie a disparu du paysage de la culture, après des siècles de présence ». D'abord, un texte signé Saverio La Ruina. Auteur d'un théâtre populaire, il construit des monologues à partir d'entrevues réalisées dans la société italienne, qu'il joue, ensuite, lui-même.

Arrange-toi, mis en scène par Antonella Amirante, du 14 au 25 octobre, traite du regard sur la femme, enceinte, qui doit « s'arranger comme les femmes ont toujours dû le faire », insiste Jean-Pierre Jourdain. Ensuite, du 4 au 16 novembre, Gilles Pastor met en scène Affabulazione, de Pier Paolo Pasolini, avec la voix de Jeanne Moreau (dans le rôle de Sophocle) et une très belle distribution. Un père de famille fait un jour un rêve troublant, qui « remet en cause sa relation avec son fils », ose, comme une litote, Monsieur Jourdain... Du 15 au 26 novembre, Emmanuel Demarcy-Mota met en scène une pièce italienne qui fut des plus modernes en son temps, et qui le reste, près de cent ans plus tard, les Six personnages en quête d'auteur, de Luigi Pirandello. Voilà, donc, pour le début de saison, en trombe, du TNP. Une saison qui sera probablement marquée par l'accueil exceptionnel de Robert Wilson, du 9 au 18 janvier. Toujours selon les mots du directeur artistique, « c'est le plasticien, le maître de la surface plastique, qui rencontre, avec Les Nègres, les profondeurs de l'âme humaine que Jean Genet pilonne sans merci ». Et puis, il y aura Martinelli, Raskine, Di Fonzo Bo, Corsetti, Py... On en reparle !

/ Septembre / N°206 / 23


spectacles vivants

Villa Gillet, l’intranquille Par Bruno Pin

On connaît l’exigence du lieu et les propositions sont toujours d’une grande qualité, et pendant que Lyon bat au rythme de la Biennale de la Danse, Guy Walter et son équipe nous invitent à quatre soirées qui sont très représentatives de celles que propose la Villa Gillet tout au long de l’année. En attendant l’automne et Mode d’emploi dont la programmation s’affine, avec de belles rencontres à l’horizon, dont l’historienne Hélène Dumas qui vient de publier Le Génocide au village - Le massacre des Tutsi au Rwanda, l’architecte Patrick Bouchain (pour mémoire, : aménagement du Magasin à Grenoble, du Lieu unique à Nantes, mais plus près de chez nous c’est lui l’architecte du CCN de Rillieux...), le botaniste Francis Hallé, l’homme du radeau des cimes. La Villa Gillet c’est aussi une démarche qui s’inscrit dans le rapprochement entre institutions culturelles avec le cycle « Les idées en scène » en partenariat avec l’Opéra de Lyon et le Théâtre de la Croix-Rousse, et un gros travail fait près des établissements d’enseignements, des passerelles sont ainsi créées. Une spécificité, se faire rencontrer le monde de la culture et des sciences, c’est la marque qu’a su insuffler Guy Walter au fil des années à ces rencontres ou grands événements que sont Mode d’emploi et les Assises Internationales du Roman. C’est avec la venue d'Élisabeth Roudinesco, historienne, docteur d'État ès lettres et sciences humaines que commence le mois de septembre, viendront aussi Frédéric Beigbeder et son nouveau roman, un tournant dans l’écriture de l'écrivain autour de la rencontre de Oona et de Salinger, et la venue toujours très attendue de Pascal Quignard avec sous le bras le 9e volume de Dernier Royaume, Mourir de pensée. Pour finir ce cycle de septembre, rendez-vous pris le 30 à la Villa Gillet autour du thème « Histoires au féminin » avec trois jeunes romancières dont on attend avec impatience les romans, Kaoutar Harchi, Vanessa Schneider et Sophie Divry avec Condition Pavillonnaire chez l’excellent éditeur Noir sur Blanc « Ce livre s’adresse aux jeunes qui commencent leur vie, et aux parents qui veulent que tous leurs enfants soient des bourgeois. Il tend un miroir et il leur pose la question : est-ce cela une vie réussie ? Cet enfermement en soi-même et en son petit confort ? Mais il s’adresse à un grand public, puisqu’il s’adresse à tous ceux d’entre nous qui ont trouvé un jour leur existence absurde, et le paysage mental de la France dépourvu de charme. »

Guy Walter, outre mesure Par Bruno Pin

Guy Walter est un auteur rare, plus de dix ans sans parution, puis au printemps, ce récit court et dense autour de cinq peintres Outre mesure (Editions Verdier). C’est un livre sur la peinture, sur l’adolescence, sur l’intime, sur la vie et aussi sur Rimbaud. « Il faut parfois partir en Abyssinie, un autre l’a fait, cracher sur le cul de son amant puis écrire un sonnet avec des filaments pareils à des larmes de lait ». Cinq peintres sur les chemins qu’ils défrichent, jusqu’à la folie comme Antonio Mancini, la possibilité d’entendre une parole. « Antonio remplace souvent le regard par la parole, parce qu'elle contient plus d'hésitations ou qu'il pourrait en mourir. c'est mieux de ne pas savoir. Je bénis les bègues et les cendres, marmonne-t-il. » L’écriture est faite de mots pour dire les couleurs et les corps, pleine d’une énergie rare. Et l’on ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre Outre mesure et Le Caravage, peintre publié en 2001. Outre mesure est un livre remarquable d'écriture.

24 / Septembre / N°206 /


spectacles vivants

Marc Lesage en duo avec claudia stavisky

Interview par Étienne Faye

© Bernard Michel Palazon

si les célestins, théâtre de lyon, propose une belle programmation éclectique et de qualité, on le doit bien sûr à la personnalité de la créatrice maison, Claudia Stavisky, mais aussi à son co-directeur, Marc Lesage. le vieux théâtre à l'italienne, ses angelots dorés surgissant des boiseries des balcons ou des loges, ses fauteuils et ses draperies rouge cardinal, célébreront donc aussi bien Molière, avec un Malade imaginaire monté par Michel didym (la distribution est incroyable), que Yasmina reza, autrice et metteuse en scène de comment vous racontez la partie ? avec zabou Breitman. Beaucoup de noms connus, cette année, harold Pinter, alessandro Baricco, tchekhov, houellebeck... et puis emmanuelle Béart, gérard desarthe, andré dussolier... Oblomov - Guillaume Gallienne

Quelle est votre ligne de conduite, lorsque vous décidez de la programmation d'une saison ? Nous sommes une maison de création et de production. Cela veut dire que certes nous accueillons des spectacles clefs en main, mais que nous avons d'abord le souci d'aider les artistes à créer de nouvelles pièces. À commencer, bien sûr, par celles de Claudia Stavisky, mais pas seulement. Par exemple, en début de saison, dès le 7 octobre, nous accueillons Fever, par Attilio Sandro Palese, inspiré du film Saturday Night Fever. Il s'agit d'une coproduction avec le Théâtre de Poche de Lausanne, avec lequel nous avons entamé un partenariat au long terme, autour des écritures contemporaines. De même, nous coproduisons Les Aiguilles et l'opium, de Robert Lepage, qu'il a recréé à Montréal et qui est un succès extraordinaire, avec Marc Labrêche, un des plus grands comédiens québécois, et une scénographie époustouflante, une sorte de cube à trois face et désarticulé... En octobre, le 28, André Dussolier joue et met en scène Novecento, d'Alessandro Baricco, avec un orchestre de jazz, et cette fois, c'est une création. Je remarque que le spectacle de Claudia Stavisky, En roue libre, sera présenté au Théâtre des Ateliers ? Cette année, Claudia Stavisky fait la création française d'un texte de l'autrice anglaise Pénélope Skinner, et il s'agit, sans doute, d'une pièce originale, dans son parcours de metteuse en scène. En roue libre fut un coup de détonateur dans le paysage théâtral anglais. Il s'agit de la sexualité de la femme enceinte, mais avec un humour décapant... Skinner est une héritière des Monty Python ! Bien sûr, c'est aussi la photographie d'une société anglaise qui a un peu de mal à réagir aux comportements

Quelques questions à Marc lesage.

qui dévient de la norme. Nous présentons ce spectacle aux Ateliers, parce que nous sommes voisins, et nous nous entendons très bien avec Joris Mathieu, le nouveau directeur. Je pense que nous allons collaborer dans les prochaines années, sur plusieurs projets, c'est une bonne chose de faire circuler le public. D'ailleurs, cela est valable au centre de Lyon, mais aussi du centre vers la périphérie, et vice-versa. Nous allons présenter le projet étonnant de Pascal Rambert, Répétition, au Radiant Bellevue, avec Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Stanislas Nordey et Denis Podalydès. Et Roland Auzet investira le Centre commercial de la Part Dieu pour les représentations de la pièce de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton : avouez que le pari est audacieux ! Vous présentez décidément beaucoup de têtes d'affiches... Les têtes d'affiche ne sont là que parce qu'elles présentent de beaux projets, je peux vous l'assurer. Mais nous soutenons aussi les jeunes compagnies, et parmi elles, la Meute, un collectif mené par Thierry Jolivet, ils ont un très haut niveau, ce sont des futurs grands. Armin Petras, metteur en scène allemand, directeur du Schauspiel de Stuttgart, qui aura probablement une carrière à la Östermeïer, viendra aussi montrer son Leben des Galilei (Vie de Galilée), de Bertolt Brecht, et Simon Delétang, de retour à Lyon, présentera Le Fils de notre temps, d'Ödön von Horvàth. On connaît l'artiste, mais, justement, il revient paradoxalement à un certain classicisme, cela va être intéressant.

/ Septembre / N°206 / 25


spectacles vivants

Bienvenu(e)s au théâtre !

une saison forte qui tient bon sur ses engagements artistiques © Sylvain Decay

Par Anne Huguet

Asa Nisi Masa

Mâcon scène nationale ne déroge pas à sa ligne artistique avec une programmation 14.15 toujours exigeante et de qualité, alternant formes musicales et théâtrales et arts du mouvement. « Nous retrouverons, une nouvelle fois, le mois des Drôles de Dames, en mars, dévolu aux écritures théâtrales au féminin, dans un mélange subtil des genres, de la danse au théâtre, en passant par l’art de se suspendre par les cheveux…, » résume Laurence Terk, sa directrice et programmatrice passionnée. « Le Théâtre commémore le Centenaire de la guerre 14-18 avec deux spectacles Histoire du soldat et La tragédie est le meilleur morceau de la bête du Théâtre de la Mezzanine. » À y regarder de plus près : « le registre « fun » est bien présent avec la chanteuse pop-rock HollySiz. Nous sommes heureux de retrouver la chorégraphe sudafricaine Dada Masilo avec une Carmen prometteuse

ou encore SHOWTIME a musical, un music hall (un peu grinçant) de Mark Tompkins, détaille-t-elle. Drôles de Dames révèle également son lot de surprises avec notamment Fantaisies l’idéal féminin n’est plus ce qu’il était de Carole Thibaud qui démonte avec jubilation les stéréotypes liés à la soi-disant nature féminine ou la soirée composée Dansez, pipelettes !, où nous découvrirons ce qui se passe dans la tête d'une danseuse. » Bref, avec plus de 30 spectacles à l’affiche, il y en aura pour tous les goûts et les esthétiques. Pèle-mêle on retrouvera, en novembre l’écriture heurtée des frères chorégraphes Christian et François Ben Aïm (artistes en résidence) avec leur nouvelle création La légèreté des tempêtes sur le désir, une pièce physique et organique qui joue sur les ruptures et les tensions. Danse toujours avec Montalvo et Asa Nisi Masa pour se replonger dans l’enfance avec une fantaisie contée en 20 vignettes : le chorégraphe tricote une féérie foutraque où se mélangent virtuel et réel, animaux et humains et bien évidemment danse, technologies dernier cri et imagination délirante. Nettement plus aérien, Yoann Bourgeois cultive l’équilibre, le vertige et la chute avec un cirque existentiel où l’acrobate est « jonglé » par des forces qui le dépassent. Toujours dans les airs, le surdoué au mât chinois, Joao Paulo Dos Santos (ex-CNAC et Cheptel Aleïikoum) peaufine avec sa compagne Elsa Caillat Abril petite forme enivrante où les deux circassiens jouent du mât chinois, de la corde lisse et du « mât bâton suspendu » dans un mouvement tournant perpétuel. A la découverte du théâtre le 13 et 20 septembre Celui qui tombe, le 26 septembre

Une saison à découvrir… sans modération ! © Srinath

Par Anne Huguet

Quand je marche - Camille

« Je veux toucher la terre… Je veux écouter des drôles d’oiseaux le son, je veux arriver délassée sur le lieu du concert et chanter à la lueur du jour de marche des chansons de ma seule voix ». Camille s’invite en solo (avec Clément Ducol à la guitare) dans le Beaujolais avec un projet inédit Quand je marche, qui la verra déambuler à pied à travers les vignes et les villages aux pierres dorées, avant de chanter le soir (8 concerts a capella entre septembre et octobre) dans des chapelles, caveaux et château à l’acoustique remarquable. La suite se passe au Théâtre de Villefranche qui signe une programmation

26 / Septembre / N°206 /

14.15 assez classieuse, « en liberté et ouverte à la création et à tous les arts de la scène », selon son directeur Alain Moreau. Avec des spectacles et compagnies parfois peu connus et peu vus en Rhône-Alpes. Et des choix affirmés, parfois même presque risqués ou décalés. Au fil du calendrier, on pourra découvrir Snarky Puppy, brillant collectif de jazz funk rock new-yorkais, avec les inclassables Suisses de L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp et leur musique « dada », Phuphuma Love Minus, véritable chorale sud-africaine zoulou avec ses chanteurs danseurs, la belle Moriarty et ses humeurs vagabondes, la chanteuse de jazz américaine Cecile McLorin, coup de cœur de saison d’Alain Moreau « parce que j’ai la même émotion que lorsque j’écoute Ella Fitzgerald ou Billie Holiday. La chanteuse du siècle ? » Côté théâtre, place à Laurent Fréchuret, auteur d’un texte nerveux et sensible autour de la vie réinventée de Jeanne d’Arc réincarnée par le jeu incandescent de la comédienne belge Laurence Vielle. Michel Raskine, quant à lui, en flagrant délit de folie créatrice, joyeuse et libre, se collète à Marivaux et au Triomphe de l’Amour : il sublime le théâtre et c’est épatant (19 et 20 mai). Quand je marche, du 24 septembre au 5 octobre


spectacles vivants

Homère aux subs © Damien Schahmaneche

Par Bruno Pin

Faits (Fragments de L’Iliade)

c’est sous le titre emblématique « Quand le présent voyage » que se défini la nouvelle saison des Subsistances, communément appelé les subs. le laboratoire international de création artistique consacré aux nouveaux langages du spectacle vivant, tel qu'il se caractérise, est devenu en dix années le lieu des expériences les plus téméraires et le pouls de cette institution bat aux rythmes de ses événements. nous y retrouverons les chiens de navarre (toujours très attendu) et leur nouvelle création Les Armoises normandes, mais il faudra attendre juin 2015 pour découvrir le spectacle qui résultera de leur résidence aux subsistances. d’autres profiteront aussi de cet espace temps qu’offre de plus en plus le lieu pour travailler et créer; cette nouvelle saison sera jalonnée de résidences, Meyssat, le Pladec, Bobee, la scabreuse, ned rothenberg... Mais ce qui fera l’événement de la rentrée aux subs c’est la création de daniel Jeanneteau, plasticien, scénographe, travaillant tour à tour avec trisha Brown ou Jean-claude galotta, dont on connaît le travail empreint d’une certaine délicatesse. dans le cadre de la Biennale de la danse les subsistances produisent Fragments d’homère. deux questions à Daniel Jeanneteau

Vous allez travailler à partir de fragments de l'Iliade, notamment sur la fin du texte, comment s'est effectué ce choix ? J'ai retenu toutes les descriptions de combat, et plus précisément l'action des armes sur les corps, procédant par effacement de tout ce qui n'est pas purement factuel. J'ai éliminé les adjectifs, les épithètes, les compléments poétiques, tout ce qui accompagne et fleurit l'émotion. Reste un ensemble de fragments très précis et très durs, à la limite du supportable, le minerai que recèle le poème : sous les nappes de langage demeurent les traces de combats réels, dont l'auteur fut sans doute le témoin. À la fin de L'Iliade, Priam accomplit un acte inouï : il se rend seul et désarmé chez son ennemi, le regarde, l'admire, pleure avec lui. Dans le sein de la même œuvre, Homère conçoit le pire et en donne l'antidote. C'est cette tension entre vertige de la destruction et puissance ascensionnelle de l'amour que j'aimerais évoquer dans notre spectacle… La danse et les mots c'est une rencontre qui prendra quelle forme dans Fragments d’Homère ? Le seul énoncé de ces faits très anciens réveille chez l'auditeur une forme de mémoire qui ne dépend d'aucune époque. Cela nous concerne très intimement. Nous avons, de façon innée, l'imaginaire de la violence et de la destruction. La pièce ira chercher dans cette matière brute l'origine de certains mouvements, de certains rapports entre Laurent Poitrenaux, qui dira les fragments, et Thibault Lac, qui puisera dans son imaginaire de jeune homme vivant aujourd'hui un vocabulaire de gestes et d'actions. Le tout se déroulant dans un vaste terrain vague, à la fois antique et insignifiant. Du 8 au 22 septembre aux Subsistances

/ Septembre / N°206 / 27


EXPOSITIONS

Erró, Detailscape, 1985 © Adagp Paris, 2014

on attendait une grande exposition pour la rentrée, c’est chose faite dès le mois d’octobre, le Mac expose Erró. le plus parisien des islandais sera à lyon au Musée d’art contemporain pour une belle et grande rétrospective. cinq mois pour découvrir l’une des plus importantes figures de l’avant-garde européenne des années soixante, et c’est la proposition de Danielle Kvaran et de Thierry Raspail, exposer 400 œuvres majeures d’erro sur 3000m2 pour dévoiler au public le parcours et l'œuvre de l’artiste.

“Peindre est aussi un moyen d’imposer mes idées en silence” 28 / Septembre / N°206 /

le Pop Baroque de Erró Par Bruno Pin

Peintures, collages, dessins, films, aquarelles, performances, un univers accumulatif qui n’est pas sans rappeler le monde de Hieronymus Bosch. Un assemblage, un condensé d’images et de couleurs pour refléter notre époque « Il me semble que je suis comme une sorte de chroniqueur, de reporter... qui rassemblerait toutes les images du monde, et que je suis là pour en faire la synthèse » Voilà en quelques mots la plus juste définition de l’artiste par lui-même. Né à Olafsvik (Islande) en 1932, le jeune Guomundur est rapidement happé par le monde de l’art, dessinant et peignant très jeune, il entre à l’École des beaux-arts de Reykjavik à 17 ans, première exposition à Milan en 1956, ainsi va la vie d’Erró, les œuvres s’enchaînent, en 1958 il s’installe à Paris, montre ses premiers dessinscollages Démasquez les physiciens, videz les laboratoires (contre la bombe atomique) rencontre les surréalistes, participe en 1960 aux Anti-Procès, manifestations contre la guerre d’Algérie, la torture et le racisme. Les happenings se suivent, New York où il rencontre Warhol, Wesselmann, Rauschenberg... les comics trouvent leur place dans ses œuvres, nous sommes en 1963-64. « Ce que j’aime dans mon travail, c’est que cela ressemble à des émissions de radio, lorsqu’on tourne le bouton du poste, on peut passer d’Amsterdam à Mexico, à Tokyo. J’aime écouter les nouvelles en plusieurs langues, même si je n’en comprends qu’une partie... Mon travail c’est pareil... mais c’est moins éphémère. »

Les œuvres d’Erró sont foisonnantes et pleines à ras bord, pas un espace de vide, pas un blanc pour respirer, le visiteur est saisi par cette profusion d’images, de couleurs, aux références multiples que l’on peut y lire : les surréalistes, les maîtres italiens, Bosch, Matisse, la BD. Un surdosage d’images. « La peinture est le laboratoire du possible : un lieu où l’on peut expérimenter, faire du vieux avec du neuf. Je peins parce que la peinture est la forme privée de l’utopie, le plaisir de contredire, le bonheur d’être seul contre tous, la joie de provoquer. » L'œuvre est immense, alors la déambulation à travers l’exposition devra se faire avec plusieurs niveaux de lecture, mais n’oubliez pas vos yeux d’enfants, l’esprit dada est bien là, dans cette ironie, cette accumulation d’images, une imagination décalée, une dérision utilisée pour aboutir à une contestation politique. « Toutes les images sont dignes d’intérêt. Qu’elles soient politiques, sociologiques, historiques ou érotiques, qu’il s’agisse de BD, de caricatures, de reproductions, d’affichages. Tout pourvu que ce soit imprimé. La BD surtout. C’est un langage universel, compris de tous, pas seulement des amateurs d’art. Les premiers comics sont apparus dans mes séries en 1963-1964 à l’occasion d’un séjour aux États-Unis. ». Du 3 octobre 2014 au 22 février 2015, au MAC de Lyon


Tour d’horizon

CHRONIQUE Par Anne Huguet, Etienne Faye, David Gilbaud, Bruno Pin

Fatoumata Diawara

Et maintenant, dansez ! Le hip-hop à l’honneur du côté de Bron et de l’Espace Albert Camus qui ouvrira en fanfare sa saison 14.15 avec un spectacle de la Biennale de la Danse et Rodrigue Ousmane, jeune danseur tchadien qui présente Leda, solo de hip-hop hanté par les danses traditionnelles et les gestuelles contemporaines et chant d’amour à l’Afrique, le 26 et 27 septembre.

S’ensuivront en mars les visions rétro-futuristes et poétiques de Kader Attou avec Roots et sa danse tout en virtuosité et émotion, Pixel, le nouveau projet un peu fou de Mourad Merzouki acoquiné au duo Bardainne/Mondot pour une pièce, à la frontière du virtuel et du vivant, entre projection numérique, fiction et prouesse technique, sans oublier les 4 soirées dédiées à l’effervescence et à la richesse hip-hop avec le festival Karavel. On est aussi impatient de voir ce qu’ont dans le ventre les 4 circassiens de la Cie Casus -des anciens de Circa- autant dire un sacré gage de qualité tant esthétique que technique et poétique. On se doute que les corps seront poussés à bout, les limites jamais très loin, la musique omniprésente et qu’on ne pourra que retenir son souffle. Avec Fatoumata Diawara, place à la nouvelle voix du Mali, une artiste généreuse et entière qui réinvente à sa manière le mythe de la chanteuse à guitare avec d’élégantes ballades mêlant jazz et funk, blues wassoulou du Mali et pop instinctive.

Programme & jeux Le Radiant-Bellevue ouvre sa troisième saison et je citerai Victor Bosch en préambulle, directeur de cette même maison «Avec cette apparente crise identitaire, chacun semble s’accrocher à sa culture et se fige souvent dans l’intolérance. Pourtant partir à la découverte de l’autre c’est apprendre avant tout à être libre.» Honneur aux dames avec Linda Lemay, Brigitte Fossey (je vous avais prévenu puisque cette soirée réunit les textes de Marguerite Duras et la présence de Brigitte Fossey), Émilie Simon, Josiane Balasko, Muriel Robin, Carolyn Carlson, Amanda Lear et puis du côté masculin avec Philippe Torreton qui rend un bel hommage à Allain Leprest, Richard Bohringer, Yodelice, Bernard Lavilliers, Arthur H, Mourad Merzouki qui pose le temps de son festival Karavel pour deux belles rencontres, Arturo Brachetti, Vincent Delerm, Julien Doré, Marcus Miller, Grand Corps Malade et puis les autres Mouskouri, Jordana, Eicher, Sanseverino... d’autres encore à découvrir, et avec Victor Bosch les surprises ne s’arrêtent pas à la lecture du programme de l’année, d’autres viendront se rajouter au fil de la saison. Alors si vous ne trouvez pas une soirée à votre goût dans cette déferlante de musique, rock, classique, jazz, de chanson, de théâtre, de danse, d’humour et j’en passe, il vous reste les plateaux télé seul ou en tête à tête. L’Exoconférence, le 12 et 13 septembre - Kid Ink le 14 septembre

Aux Marronniers C'est un travail de longue haleine que celui du Théâtre des Marronniers. Défricheur de talent, la petite salle de la rue des Marronniers accueille naturellement les élèves des écoles de Théâtre de la région. Entreprise originale, les Apéritives, un jour par mois, verront les tout jeunes dramaturges de l'ENSATT, disciples d'Enzo Cormann et Mathieu Bertholet, présenter leurs œuvres au public. Le directeur Yves Pignard se montre également fidèle en faisant confiance, du 16 au 27 octobre, à Grégoire Blanchon, qui a eu la belle idée de mettre en scène et en chansons La Lune dans le puits, tiré du dernier ouvrage de François Beaune (chez Verticales), recueil d'histoires vraies récoltées par l'auteur, tout autour de la méditerranée. 1864/1944/2014 du 15 au 21 septembre

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SAISON 2014-2015

27/09 L’Autre - Claudio Stellato 03/10 Birds on a Wire Rosemary Standley et Dom La Nena 10/10 Une chambre à soi - Les Trois-Huit 18/11 Quatorze - Cie Cassandre 04/12 La Maison Tellier 11/01 Hyacinthe et Rose - François Morel 05/02 Focus - Kham Cie 13/03 Les Psychopompes Cie Travelling Théâtre / Gilles Granouillet 27/03 Oktobre / Cirque - magie 09/04 L’Envie de dormir est une odeur Gérald Robert-Tissot 09/05 L’Odeur des Planches - Samira Sedira Sandrine Bonnaire - Richard Brunel 29/05 50-50 - Cie Virevolt us ! 21/06 Peplum - Ensemble Odyssée o v nez

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© Fabienne Gras

La Femme Verticale

Valence, dans le monde

Avant que j'oublie... Il me faut évoquer, pour débuter la saison de la Comédie de Valence, les 29 et 30 septembre, le spectacle mis en scène par Richard Brunel et joué par Vanessa Van Durme, seule en scène, qui a parcouru la Drôme et l'Ardèche, puis l'Europe, et la région depuis sa création en 2013. Il s'agit d'un dialogue impossible entre la fille et sa mère, atteinte de la maladie d'Alzeimer. Les 6 et 7 octobre, le directeur des lieux montre à nouveau le premier épisode, signé Fabrice Melquiot, de la série intitulée Docteur Camiski ou l'esprit du sexe, sauf que cette fois, il sera suivi du deuxième épisode, écrit par Pauline Sales et mis en scène par Johanny Bert. Les épisodes suivant se succéderont, pas d'impatience, et déjà les 6 et 7 novembre. La Comédie de Valence présente une saison très pleine, avec beaucoup de musique, de danse, de théâtre ou d'opéra. Le symbole pourrait en être le spectacle d'Alain Platel, les 25 et 26 novembre, mélange des genres exemplaire, entre théâtre, musique et danse... À moins qu'on ne choisisse plutôt de parler d'une création maison, il y en a quelques unes, même au-delà de celles de Richard Brunel, avec ce collectif créatif de la Comédie. Par exemple, La Femme Verticale, d'Éric Massé, avec des textes de Simone Veil, Nancy Huston, Virginie Despentes, où la femme prend la parole et, comme son nom l'indique, reste debout. Car les artistes, ici, ont aussi cette ambition de prendre position dans la société, d'être dans le monde.

Jean Vilar, Théâtre partout Le Théâtre Jean Vilar de Bourgoin ne sera pas reconstruit, mais il vit ! Sous les cendres, Molière sommeillait, et c'est à la Maison du conseil général qu'il va se réveiller, les 12 et 13 novembre, avec un Tartuffe d'après Tartuffe d'après Tartuffe d'après Molière, joué et imaginé par Guillaume Bailliart, compagnon du collectif Nöjd, qui saura, sans doute, dépoussiérer l'idée qu'on se fait souvent du rôle. Molière, donc, est toujours vif, comme Pier-Paolo Pasolini, mis en scène par Gilles Pastor, directeur du Kastôragile. Affabulazione, Tragi-comédie ou régicide ? sera joué au Théâtre du Vellein, les 19 et 20 novembre, avec une distributio n géniale, JeanPhilippe Salério, Angélique Clairand, notamment. Dans l'année, on n'oubliera pas de guetter les Labiche signés Bernard Rozet, sous chapiteau les 15 et 16 octobre, Philippe Delaigue, en janvier, et plus tard encore un Hugo vu par Murielle Vernet, avec Philippe Sire... Présentation de saison le 16 septembre

Une chambre à soi © Lorenzo Papace

Tour d’horizon [suite]

CHRONIQUE

L'Atrium

De la musique, du cirque, de la danse, du théâtre, L'Atrium de Tassin la Demi-Lune prévoit de nous séduire de toute façon. Le 10 octobre, Sylvie Mongin-Algan, meneuse de la compagnie des Trois-Huit met en scène Une chambre à soi, de Virginia Woolf, pièce féministe, avec la magnifique, enjôleuse, Anne de Boissy, entre les barreaux d'un lit d'enfant. Le 11 janvier sera attendu par les fans de François Morel, belle plume, Rose et Hyacinthe, couple marié depuis 45 ans, rose et réséda, contraires l'un de l'autre et, s'aimant, tout de même. Parmi les régionaux de l'étape, notons Gilles Granouillet le Stéphanois, avec Les Psychopompes, le 13 mars, il en assure l'écriture et la mise en scène. Le père et le fils conduisent un taxi pour le ciel. Comment choisir sa clientèle, accompagner les morts, tout en gérant une relation familiale (par nature) compliquée...

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Tour d’horizon [suite]

CHRONIQUE

Transports exceptionnels

Du théâtre, mais pas que…

Eclectisme de mise au Théâtre Jean Marais avec une programmation variée qui fait, quand même la part belle au théâtre, avec des spectacles qui « suscitent des interrogations et des échanges, et nous invitent à penser, questionner, rêver, imaginer, rire…. ». Il sera question de théâtre citoyen avec Elf, la Pompe d’Afrique de Nicolas Lambert, comédien et metteur en scène engagé qui se coltine avec brio des sujets toujours sensibles et assez indigestes. En deux heures, il livre ici un condensé clair et précis de l’affaire Elf avec de vrais bouts de citations, des bribes d’interviews, des lectures et des extraits du procès, mettant en lumière la corruption et la manipulation jusqu’au plus haut niveau de l’état ou encore le cynisme des accusés. Hold On de la Cie Le Laabo appuie là aussi où ça fait mal avec une pièce dense, à la fois théâtrale et chorégraphique, qui s’interroge sur l’absurdité de la standardisation du monde du travail et ce que l’individu subit dès qu’il sacrifie son identité. Autre esthétique chez Dominique Boivin qui clôturera la saison avec ses Transports exceptionnels et son pas de deux entre un homme et une pelleteuse. Ouverture de saison le 19 septembre avec Cie VireVolt

Quand on parle du Loup...

TNG, pour les enfants mais pas que

Un peu déçu par la création de l'an dernier, Quand on parle du Loup..., malgré le sens toujours spectaculaire de Nino d'Introna (Ah le souffle du loup sur le rideau de scène), que l'on pourra voir en novembre, je me réjouis néanmoins de retrouver sa mise en scène moderne, sombre, intelligente, de Yael Tautavel ou l'enfance de l'Art, de Stéphane Jaubertie, du 12 au 21 décembre. Il ne faut pas se tromper, cette reprise est un événement. Sur leur île, deux frères se racontent le temps où les animaux n'avaient pas encore fuient sur la Grande Terre, quand leur mère n'était pas au chômage, et leur père vivait. Sur le calendrier du TNG, à noter, en janvier, la neuvième édition du festival Re-génération qui promet une multitude de découvertes, avec des Italiens, des Québécois, des Allemands... et des Lyonnais. Présentation de saison le 11 septembre

Jean-Jacques Milteau

Du théâtre pour tous.

© Thomas Dom

Beaucoup de théâtre à l’affiche du Karavan Théâtre de Chassieu qui alterne pièces populaires à succès, créations plus contemporaines et spectacles familiaux. Jacques Chambon -alias le Merlin lyonnais de la série Kaamelottpoursuit son travail de résidence au Karavan Théâtre et présentera en 2015 Les Sentinelles, tragédie burlesque sur l’incapacité des hommes à se reconnaître dans l’autre. Année de centenaire oblige, Patrick Poivre d’Arvor s’empare des textes d’Apollinaire, Jean Jaurès et d’archives de presse pour narrer la mécanique implacable qui a conduit à cette « grande guerre » meurtrière. À (re)découvrir également L’Or de Blaise Cendrars revisité par Jean-Jacques Milteau et son harmonica avec la voix quasi hypnotique de Xavier Simonin, plongée dépaysante dans la conquête de l’Ouest, au pays de la ruée vers l’or, entre gloire et déchéance.

32 / Septembre / N°206 /


CHRONIQUE

Lalala Napoli

© Suzanne Kanazir

Beau titre pour cette nouvelle saison du Théâtre de Vénissieux orchestrée par Françoise Pouzache. Les choses s’installent, se peaufinent avec un temps fort « Benvenuta l’Italia ! » trois jours d’Italie pour faire vibrer nos cœurs avec un hommage à Pasolini et la projection de Mamma Roma, de la danse aussi et un concert qui devrait attirer toutes les attentions Lalala Napoli avec en chef de troupe François Castiello, accordéoniste de Bratsch « Avec Lalala Napoli, je sens que je peux solliciter, en plus de la musique, le Napolitain qui vit en moi, ce qui reste de mon enfance... On rêve sur des ballades. On lève le poing en chantant Amore Sole a Liberta ». Résidence pour le blÖffique Théâtre dirigé par Magali Chabroud qui durant 3 années mènera un projet avec les Vénissians « Nous voulons inscrire un univers imaginaire et surréaliste dans des espaces familiers. » En novembre la chanteuse du groupe Moriarty, Rosemary Standley, se produira dans une forme originale, en duo avec le pianiste Sylvain Griotto, dans un répertoire allant de Purcell à Bashung. Le groupe Moriarty tourne énormément sur cette saison, c’est donc l’occasion de découvrir la chanteuse sous un autre angle.

Grabuge au Polaris

Tour d’horizon [suite]

Debout dans les étoiles

© denis couvert / Studio Les Boites Noires

Fille de

Le 28 septembre, le Polaris de Corbas ouvre pour un après-midi de jeu de piste, avec la plaquette de saison comme indice, un buffet, et un spectacle de cirque tout public assuré par la compagnie L’Étoffe des Rêves... Il sera temps alors de s'abonner, et de repérer, par exemple, Fille de, par le théâtre du Grabuge, dès le 10 octobre. La mise en scène de Géraldine Bénichou suffirait probablement à soulever l'intérêt, mais il faut ajouter qu'il y a Leïla Anis, seule en scène. Elle raconte son histoire, c'est un récit d'émancipation, « un texte fort », dit par une comédienne « fluette et tellement puissante », selon les mots d'Élise Ternat, chargée de communication au Polaris – faisons-lui confiance. Un petit conseil aussi, ne pas manquer d'aller voir Sur les traces du ITFO, le 12 décembre, spectacle (trop) court, et magique, du Turak. L'orchestre national de Turakie est mis à pied « pour raison économique », et les marionnettes de papier mâché qui le composent, se déchirent... À voir en famille, avec double ou voire même triple lecture. Lancement de saison + Le Temps qui passe le 28 septembre

L'Aqueduc

C'est en chanson que commencera la saison de l'Aqueduc, avec les Tit'nassels, et c'est aussi assez largement en musique qu'elle continuera. Le moment le plus marquant étant peut-être les Nuits givrées des 30 et 31 janvier, pour bien finir le début d'année, quatre concerts de chanson française, avec des écritures, des styles notables, Oldelaf, É m i l y Loizeau... Entre-temps, on sera allé voir Immo, circassien accompli et frénétique, le 6 décembre. Il tiendra à nous rassurer avec son spectacle intitulé Ça va bien ! C'est clair, cela pourrait aller beaucoup plus mal.

© Suzanne Kanazir

Émily Loiseau

Lancement de saison + Les Tit’Nassels le 26 septembre

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Tour d’horizon [suite]

CHRONIQUE

Espace fille et garçon L'Espace 44 commence bien sa saison avec deux spectacles en septembre, qui pourraient chacun montrer l'utilité des petites scènes lyonnaises pour les jeunes artistes, issus pour le premier de l'école Arts en Scène, et pour le second de celle de Premier Acte. Du 9 au 14 septembre, le théâtre des Nuits Humides propose Splendid's et Haute surveillance, de Jean Genet, pendant trois heures, entracte compris, tandis que Jonathan Lobos, du théâtre du Bruit, montrera du 16 au 21 septembre Je suis, où les protagonistes souffrent de devoir cacher leurs super-pouvoirs... Initiative remarquable, toute la saison, l'Espace 44 se mobilise autour de l'égalité homme femme. Un samedi par mois sera consacré à ce thème, avec le concours de la compagnie de la Nébuleuse, et de journalistes ou de conférenciers : cela s'appelle En attendant l'8 mars, en référence à la journée de la femme, bien sûr. Présentation de saison le 6 septembre - Déluge du 23 au 28 sept Le Fétichiste du 30 sept au 5 oct

Celui qui tombe

Théâtre du Vellein

Ce Théâtre de Villefontaine et de la communauté d’agglomération des portes de l'Isère (CAPI) est une belle scène régionale, à la programmation généreuse. Les 8 et 9 octobre, la star du moment, Guillaume Gallienne, joue Oblomov, de Gontcharov, dans la troupe de la Comédie Française et mis en scène par Volodia Serre. Un aristocrate oisif confronté à la rencontre amoureuse, et qui ne sait s'il ne préférerait pas rester tranquille... Mais la spécificité de cette programmation est peut-être aussi de donner une part belle au cirque, à la danse et même à la forme concertique. Dada Masilo danse Carmen, de Bizet, les 27 et 28 septembre, la compagnie de cirque Yoann Bourgeois créé Celui qui tombe, avec des acrobates danseurs sensés garder pied quand le sol se dérobe. Plus tard, Gilles Pastor met en scène Pier-Paolo Pasolini, ou les Malandain Ballet de Biarritz dansent Cendrillon...

Théodore, Paul et Gabriel

Le Galet lance sa 2e saison… avec gourmandise !

Le Galet à Reyrieux a soufflé sa 1ère bougie le 31 août ! Fort d’une saison « pilote » réussie avec plus de 3000 spectateurs et 300 abonnés en 11 spectacles et un joyeux engouement pour ce nouveau lieu de culture, d’expériences et d’échanges. Jerôme Truchet, son programmateur et directeur, est fier de signer une saison 14/15 plus dense (16 dates) et toujours aussi éclectique « avec en fil rouge de la chanson et un nouvel événement en avril dédié aux musiques actuelles, à l’émergence et aux artistes locaux (Les Éclatantes, Local Music Festival). On parle aussi beaucoup ici de la venue de Marc Jolivet avec son nouveau spectacle Rêvons, de Barcella ou encore de Théodore, Paul & Gabriel. » Au menu, encore, du théâtre (dont un temps fort autour de Cyrano de Bergerac avec la Cie des Zonzons et le Cyrano Project de Jérôme Sauvion), du cirque (Cie Hors Pistes), de la danse et des musiques bien-sûr avec, mention spéciale,« la venue de Lise Berthaud, l’une des meilleures altistes françaises, nominée aux Victoires de la Musique classique, qui clôturera la saison, en juin, chez elle à Reyrieux ». À découvrir aussi la rencontre inattendue entre David Rodrigues, danseur chez Käfig et Merzouki, qui s’amuse à croiser le fer avec le violoncelliste du Quatuor Debussy, David Bihan, dans un mano a mano musique savante versus danse urbaine. Ouverture de saison le 19 septembre

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CHRONIQUE

© Gilles Aguilar

Répertoire # 1

Entre incompréhension, prise de parole et prise de bec, voire quelques bousculades, le théâtre Théo Argence de Saint-Priest est l'un des derniers théâtres à sortir sa programmation. Nouvelle municipalité qui voulait que son théâtre municipal (re)devienne un théâtre de ville avec une orientation pour que tous les habitants de Saint-Priest aient accès à la culture, et une direction irritée par les consignes de la nouvelle équipe, « L’accès à la culture ne se fait pas par une seule porte d’entrée. Chacun doit pouvoir venir avec sa sensibilité, sa liberté, ses goûts ; voir ou entendre ce qu’il aime et peut-être, s’il le désire, découvrir autre chose, à son rythme, en toute liberté » dixit l’équipe municipale. Les dés sont jetés avec une programmation ouverte aux gouts et à la diversité : De l’excellent Mourad Merzouki avec Répertoire # 1 que nous avons adoré aux Nuits de Fourvière, un huis clos de la Cie l’Opéra Théâtre avec Tosca, on attend aussi de voir la mise en scène de Serge Dupuy À l’envers et celle de Pascale Henry avec Ce qui n’a pas de nom. Côté musique, on retrouvera AuDen en ouverture (concert gratuit). Puis dans la saison : Paris Combo, Renan Luce, Mina Tindle et une soirée Ravel avec Vincent Larderet au piano et Daniel Kawka à la direction.

Tour d’horizon [suite]

Cris et chuchotements

Présentation de saison le 19 septembre + AuDen

Le conservatoire ouvre les frontières

Vincent Ségal et Ballaké Sissoko

Comme le dit très justement Géry Moutier, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse qui voulait s’interroger, nous interroger sur la notion de frontière « Ce principe peut être érigé comme celui d’une forteresse mais, s’il est interrogé, peut se penser comme une porte vers un nouvel espace de liberté, de respiration, garant de la diversité et de l’altérité. » Ouvrir la pensée pour mieux se comprendre. Après une année tumultueuse où l’éboulement de la Balme a perturbé les lieux, voici le conservatoire remit sur les rails. Entre ciné-concert (trois Chaplin) qui s’offre une bande-son inédite avec l’Atelier XX-21 de Fabrice Pierre et la Camerata du Rhône, on écoutera avec plaisir Vincent Ségal pour une Nuit trans-frontalière, le violoncelliste qui fit ses classes au CNSMD de Lyon retrouve le temps d’une soirée une carte blanche avec la participation du collectif d’improvisation du CNSM et en duo la kora de Ballaké Sissoko, concert qui accompagne la sortie d’un disque de Kassé Mady Diabaté où les deux musiciens officient. C’est le 7 novembre, mais nous reviendrons dessus.

La grande et fabuleuse histoire du commerce

© Elizabeth Carecchio

Vienne, le théâtre

C’est avec un duo que commence la saison du Théâtre de Vienne, celui d’Arushi Madgal et de Roland Auzet dans un spectacle de danse; oui le metteur en scène et musicien sera aussi danseur pour cette soirée Biennale de la Danse. En novembre il ne faudra pas rater la belle pièce d’Antonella Amirante Arrange-toi qui sera créée le mois précédent au TNP, un mois très fourni en théâtre, Les Justes de Camus, puis Robert Lepage et du foot avec Italie Brésil 3 à 2, l’histoire du mythique match de football du 5 juillet 1982. La suite s’annonce tout aussi passionnante avec un texte et une mise en scène de Gilles Granouillet, un Molière par Michel Belletante et en avril La grande et fabuleuse histoire du commerce, texte et mise en scène de Joël Pommerat.

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agenda

Pour octobre, envoyez vos infos avant le 18 septembre à 491@wanadoo.fr et ah491@wanadoo.fr LUNDI 1ER SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MARDI 2 SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MERCREDI 3 SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit JEUDI 4 SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit VENDREDI 5 SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit SAMEDI 6 SEPTEMBRE GIL LACHENAL GROUP - Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit PHILIBERT - CYRZ - Agend’arts à 20h. 9€ - 4€ BRAIN DAMAGE meets VIBRONICS - L’ANIMALERIE DOCTOR LASS & THE JUNGLE JUICE BARRIO POPULO - ALEE etc. Espace des Vallons du Lyonnais Vaugneray à 19h30. 14€ - 10€, 06 29 95 55 74 DIMANCHE 7 SEPTEMBRE PHILIBERT - CYRZ - Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ MARDI 9 SEPTEMBRE MÉLANIE DIBLASIO - Monastère royal de Brou Bourg-en-Bresse à 20h30, 04 74 22 83 83 JEUDI 11 SEPTEMBRE DISKÖ PUNK MOTHERFUCKERS Toï Toï Le Zinc à 20h30. Gratuit THE JIM JONES REVUE L’Épicerie Moderne à 20h30. 15€ - 11€ VENDREDI 12 SEPTEMBRE SCOTT H. BIRAM - BLACK LUNA Marché Gare à 20h30. 11€ - 9€ ANNE SYLVESTRE Auditorium de Villefranche à 20h30. 24€ - 21€ SAMEDI 13 SEPTEMBRE ANISSA - Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ FIVE38 - Périscope à 21h. 10€ - 8€ PIGRIDER - EAT A KID - Toï Toï Le Zinc à 20h30. 5€ DIMANCHE 14 SEPTEMBRE ANISSA - Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ KID INK - Radiant-Bellevue à 19h. 32€ MARDI 16 SEPTEMBRE GOD IS AN ASTRONAUT - Salle du Kao à 20h. 25€

MERCREDI 17 SEPTEMBRE ALEXIS & THE BRAINBOW - HOLY TWO Marché Gare à 20h30. Prix libre OWL COLLISION & Ouverture de saison Tannerie dès 19h. Gratuit SZ & Ouverture de Saison - LaPéniche à 19h. Gratuit VENDREDI 19 SEPTEMBRE AUDEN - Théâtre Théo Argence à 20h30. Gratuit CALVIN COAL - SUN SCREAMIN’ WOLVES TT TWISTERZ - Jack Jack à 20h. 8€ - 5€ GRABBEN ORCHESTRA & PROJET MQ PRÉS ST-JEAN LaPéniche à 19h. Prix libre SAMEDI 20 SEPTEMBRE RÉMI PLOTRON TRIO Périscope à 21h. 10€ - 8€ MAMBO CHICK - DJ DROP - DJ KILL KILL SASHAM 66 - IZWALITO - CAPTAIN XX Le Fil 21h/3h. 10€ NAZCA - SUPREM CREW - SEBASTIAN BAKER BAD VICTORIA - LaPéniche à 19h. 6€ LUNDI 22 SEPTEMBRE ARKER - POWERDOVE - Périscope à 21h. 8€ MARDI 23 SEPTEMBRE FREDDIE GIBBS - Transbordeur à 20h. 16,8€ MERCREDI 24 SEPTEMBRE TCHEKA - A Thou Bout d’Chant à 20h30. 13€ - 9€ JEUDI 25 SEPTEMBRE L’ŒUF BIG BAND - Périscope à 21h. 12€ - 10€ TCHEKA - A Thou Bout d’Chant à 20h30. 13€ - 9€ KICKCRASH - Toï Toï Le Zinc à 20h30. Gratuit EROTIC MARKET - SQUID AND THE STEREO Jack Jack à 20h30. 12€ - 10€ DAT’S GAME - Tannerie à 19h. Grtauit OLI & SAM + Ouverture de saison Moulin de Brainans - Parc Ansart à Poligny dès 19h30. Gratuit, 03 84 37 50 40 VENDREDI 26 SEPTEMBRE Présentation de saison : MICHÈLE BERNARD LAURENT FELLOT - LILY LUCA etc. Salle des Rancy à 20h30. Gratuit ASTONVILLA - Salle du Kao à 20h. 20€ - 16,8€ CHOUF - A Thou Bout d’Chant à 20h30. 13€ - 9€ LILY LUCA - COLINE MALICE Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ IN SOUDA - UNICUM ORCHESTRA Toï Toï Le Zinc à 20h30. 5€ LES TIT’NASSELS + Lancement de Saison L’Aqueduc à 20h30. Gratuit sur réserv. SOIRÉE DE LANCEMENT DE SAISON ! Les Abattoirs à 19h. Gratuit

SAMEDI 27 SEPTEMBRE COLINE MALICE - LAURENT BERGER Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ VIBES : ROOTS TO JUNGLE Toï Toï Le Zinc à 20h30. 5€ LINO & ÄRSENIK - MELTING FORCE SUBA & MATADOR - BRAMZOO & K-OWNY Le Fil à 20h30. 20€ - 16€ ZIG ZAGS - 11 LOUDER LaPéniche à 21h. 8€ - 6,5€ DIMANCHE 28 SEPTEMBRE COLINE MALICE - NOAH LAGOUTTE Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ MARDI 30 SEPTEMBRE HORNET LEG - Périscope à 21h. 7€ ÁSGEIR - L’Épicerie Moderne à 20h30. 14€ - 12€ DJ RUCANGOLA & BAL AFRO HIP-HOP Salle La Pastorale Irigny dès 22h. Gratuit

CLASSIQUE LUNDI 22 SEPTEMBRE JOYCE DIDONATO & ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LYON, dir. Riccardo Minasi Rossini, Donizetti, Bellini, Verdi … Opéra de Lyon à 20h30. 52€ - 10€ DIMANCHE 28 SEPTMBRE STEFANO MONTANARI - Bach Opéra de Lyon à 16h. 52€ - 10€

OPÉRA / SPECTACLES MUSICAUX AGEND’ARTS 4, rue Belfort - Lyon 4e LA TRAVERSÉE DU CHAMP COQUELICOTS, Marie Dalle & Ingrid Lecoq 4 et 5 sept à 20h. 9€ - 4€ LE TRANS-VIE EXPRESS, Jean Cohen - MS : P. Tarare 11 et 12 sept à 20h. 9€ - 4€ PETIT TAUREAU, Noah Lagoutte / Frédéric Bobin / Pierre-Yves Côte - 18 sept à 20h. 9€ - 4€ SÈTE RUE LEPIC, Francis Boutté / Bernard Moninot 19 et 20 sept à 20h. 9€ - 4€ A VOS GUEULES!, Pascal Carré / Joël Clément Textes : Baudelaire, Rimbaud, Brel, Prévert, Topor, Hugo, Leprest… - 21 sept à 18h. 12€ - 7€ BLUE, SONGS FROM MITCHELL, Anne Fromm / Fred Poncet - 25 sept à 20h. 9€ - 4€ AUDITORIUM DE VILLEFRANCHE 96, rue de la Sous-Préfecture - Villefranche/Saône 04 74 60 31 95 À VOS GUEULES. PASCAL CARRÉ CHANTE LES POÈTES 5 sept à 20h30. Gratuit sur invit. DÉCONCERTO POUR UN SEUL HOMME, Fabrice Eulry 27 sept à 20h30. 19€ - 16€ HORS LES MURS THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Ville/Jarnioux, Montmelas, Rivolet, Blacé, Arbuissonnas 8 concerts a capella à travers les vignes, chapelles et château du Beaujolais 04 74 68 02 89 QUAND JE MARCHE, Camille et Clément Ducol 24 sept au 5 oct à 20h, sa. di. à 17h. 25€ ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 PARALLÈLES, Vincent Delerm - MS : Aurélien Bory 19 sept à 20h. 27€ - 13€

FESTIVALS FESTIVAL D’AMBRONAY (35E) Divers lieux (Abbatiale, chapiteau, Parc de la mairie…) à Ambronay, Lyon, Pérouges, Brou, St-Maurice-de-Gourdans - 04 74 38 74 04. « Célébrations ! » 4 week-ends de concerts, >40 rdvs gratuits. Cartes blanches, Scènes Amateurs (sa. à 19h, di. à 16h), mises en oreilles, table ronde (Sacralisation/Profanation, 27/09), ateliers (violon tango, chant baroque…), master-class (Aline Zylberajch), expos ou rencontres… Afters, sa. dès 22h30 : Tango avec SANDRA RUMOLINO/DIEGO FLORES (13/09), Jazz Baroque (20/09), Impro’ avec KEYVAN CHEMIRANI (27/09), Balkans avec TRAM DES BALKANS (4/10) 12 sept au 5 oct. 85€ - 6€ + Journées du Patrimoine - Visites de l’Abbaye, visite-conférence « Musique et Architecture », paysages sonores… - 20 et 21 sept 10h/18h CAPPELLA MEDITERRANEA, dir. Leonardo Garcia Larcon (Scarlatti, Amodei) - 12/09 LES OMBRES (Telemann, Rameau) - ENSEMBLE CORRESPONDANCES & SÉBASTIEN DAUCÉ (Charpentier) - TRIO CELEBRACIÓN &SANDRA RUMOLINO / DIEGO FLORES (Gardel, Federico) 13/09

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ACADEMIA MONTIS REGALIS, dir. Alessandro de Marchi (Hændel, Porpora) QUATUOR ALFAMA & ARIANE ROUSSEAU - 14/09 ALINE ZYLBERAJCH (CPE Bach) - 18/09 LE CONCERT ÉTRANGER, dir. Itay Jedlin (Bach) -19/09 ENSEMBLE IMAGINARIUM, dir. Enrico Onofri (Vivaldi) - LES MUSICIENS DU LOUVRE GRENOBLE/ COLLECTIF LA FORGE / CIE NINE SPIRIT PROFETTI DELLA QUINTA - 20/09 NEDERLANDS KAMERKOOR, dir. Roy Goodman (Hændel) - CACTUS, Cie À Demi-Mot avec Bruno Le Levreur & Laurent Carude -21/09 LES SURPRISES, dir. L-N Bestion de Camboulas (Rebel, Rameau, Francœur) - 25/09 HESPÈRION XXI, dir. Jordi Savall (Purcell, Gibbons, Dowland, Guerrero etc.) - 26/09 GHISLIERI CHOIR & CONSORT, dir. Giulio Prandi (Hændel, Jommelli) - L’AURA RULUCENTE (Albinoni, Corelli, Mascitti) - LES FOLIES FRANÇOISES, dir. Patrick Cohën-Akenine (Scarlatti, Pécou) - ZÉ LUIS NASCIMENTO & KEYVAN CHEMIRANI & CO - 27/09 LES CRIS DE PARIS, dir Geoffroy Jourdain (Caldara, Mendelssohn, Janequin etc.) QUATUOR BEAT - 28/09 LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE (J.E.P.) 1818 sites ouverts en Rhône-Alpes. « Patrimoine culturel, Patrimoine naturel » Visites éphémères et insolites, ouvertures exceptionnelles, lieux cachés, performances etc. LES HOMMES DEBOUT, AADN & JEUNE BALLET DU CNSMD de Lyon Grenier d’Abondance - Lyon 1er - 20 et 21 sept 10h/18h Les Subsistances 8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 Visites Drolatiques / D. Charotte & P. Rémy 21 sept 10h/18h Visites Historiques / D. Charotte & P. Rémy 20 et 21 sept 10h/18h + SUBS-Circuit 20 et 21 sept 10h18h Maison de l’environnement 32, rue Ste-Hélène - Lyon 2e - 04 72 77 19 97 Balades (Lyon, la ville et l’eau / Enjamber le pont, enjamber le temps / L’Oiseau comme architecte), conférence-conte, ateliers etc. 20 et 21 sept 14h/18h Bibliothèque de la Part-Dieu 30, bd Vivier-Merle - Lyon 3e - 04 78 62 18 00 Les Trésors de la Bibliothèque : les documents patrimoniaux 20 sept 10h/17h Musées Gadagne 1, pl. du Petit Collège - Lyon 5e - 04 78 42 03 61 Visites gratuites / Le Chant des Compagnons (sa. di. 14h/16h) / Projections (8 fims sur les métiers du bâtiment) 20 et 21 sept 11h/18h30. Gratuit La ferme du Vinatier CH Le Vinatier - 95, bd Pinel - Bron - 04 37 91 51 11 Visites patrimoniales et historiques du site du Vinatier 20 et 21 sept, sa. à 14h et 16h30, di. à 10h30, 14h30 et 17h. 6€ à gratuit, uniquement sur réserv. 04 72 77 69 69 Mâcon scène nationale 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 À LA DÉCOUVERTE DU THÉÂTRE avec Cie Chatha 13 et 20 sept à 11h, 14h et 16h

OUVERTURE DE SAISON 14/15 ESPACE 44 44, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 79 71 PRÉSENTATION DE SAISON 14.15 6 sept à 17h. Gratuit THÉÂTRE LES ATELIERS 3, rue Petit David - Lyon 2e - 04 78 37 46 30 SOIRÉE D’OUVERTURE DE SAISON 30 sept dès 19h30 TNG 23, rue de Bourgogne - Lyon 9e - 04 72 53 15 15 PRÉSENTATION DE SAISON 14.15 & SURPRISES 11 sept à 20h. Gratuit THÉÂTRE JEAN MARAIS 53, rue Carnot - St-Fons - 04 78 67 68 29 OUVERTURE DE SAISON + BANC PUBLIC, Cie VireVolt Conception : Aurélie Cuvelier la Sala / Martin Cuvelier 19 sept à 20h30. Gratuit THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE 7, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 91 PRÉSENTATION DE SAISON 2e ! Avec LES PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYON 12 sept à 20h. Sur invit THÉÂTRE THÉO ARGENCE Pl. Ferdinand Buisson - St-Priest - 04 78 20 02 50 PRÉSENTATION DE SAISON - 19 sept à 19h30 suivie d’un concert de AuDen à 20h30. gratuit

MAISON DU PEUPLE 4, pl. Jean Jaurès - Pierre Bénite - 04 78 86 62 90 PRÉSENTATION DE SAISON 14.15 + L’ODEUR DE LA SCIURE, Cie des P’tits Bras 27 sept dés 18h, spect à 19h30 LE GALET ESPACE CULTUREL Rue du Collège - Reyrieux - 04 74 08 9281 OUVERTURE DE SAISON EN CHANSONS ! Avec ÉVELYNE GALLET 19 sept à 20h. Gratuit sur réserv. LE POLARIS Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 DÉPART DE SAISON avec LE TEMPS QUI PASSE, Cie L‘Étoffe des rêves + ÉDOUARD FRILET 28 sept à 16h. 5€ ESPACE CULTUREL JEAN CARMET Bd du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17 PRÉSENTATION DE SAISON avec « GAGAS DÉLICES » 19 sept à 19h30. Gratuit sur réserv. HORS-LES-MURS THÉÂTRE JEAN VILAR Espace Grenette - 10, rue de la Halle Bourgoin-Jallieu - 04 74 28 05 73 PRÉSENTATION DE LA SAISON THÉÂTRALE 14.15 16 sept à 18h30. Gratuit CENTRE CULTUREL LE SOU 19, rue Romain Rolland - La Talaudière 04 77 53 03 37 / 04 77 53 92 00 PRÉSENTATION DE SAISON avec GIL CHOVET & ELSA GELLY 6 sept à 20h. Gratuit sur réserv. TRAIN-THÉÂTRE 1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55 OUVERTURE DE SAISON + BUFFLE ! Roberto Negro / Xavier Machaut / Pierre Dodet etc. 27 sept à 20h30. Gratuit sur invit. DÔME THÉÂTRE 135, pl. de l’Europe - Albertville - 04 79 10 44 80 AVANT GOÛT DE SAISON 12 sept à 19h. Sur invit.


agenda HUMOUR COMÉDIE COMÉDIE ODÉON 6, rue Grolée - Lyon 2e - 04 72 05 1000 LIFE TIME, Cie Amadeus Rocket (improvisation) 22 sept à 20h30. 18€ - 13€ ESPACE GERSON 1, pl. Gerson - Lyon 5e - 04 78 27 96 99 L’HOMME MODERNE, Jérémy Charbonnel 3 au 20 sept à 20h30, sa. à 19h et 21h. 15€ - 11€ LE GRAND BAZAR, Et Compagnie Ma. à 20h30. 15€ - 11€ ARNAUD COSSON 24 au 27 sept à 20h30, sa. à 19h et 21h. 15€ - 11€ ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 L’ART DU RIRE, Jos Houben 27 et 28 sept à 20h, di. à 17h. 23€ - 9€

SPECTACLES TRANSDISCIPLINAIRES PERFORMANCES LES SUBSISTANCES 8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 Dans le cadre de FRAGMENTS D’HOMÈRE 2 créations danse + 1 performance + 1 traversée littéraire LONGING - Chor : Alexandre Roccoli 20 sept à 18h. Gratuit sur réserv. + LA TRAVERSÉE DU CHAOS. L’Iliade et L’Odysssée en toutes lettres Eva Almassy, Claude Arnaud, Frédéric Ciriez MS : Hélène Mathon 20 sept à 16h. Gratuit MAC LYON Cité Internationale - 81, quai Ch. de Gaulle - Lyon 6e 04 72 69 17 17 LE GROUPE FRIGO AU MAC ! avec l’ENSBA Installations, débats, émission de radio, projections, musiques etc. - 10 sept 11h/18h

ARTS DU CIRQUE CLOWN MÂCON SCÈNE NATIONALE 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 CELUI QUI TOMBE Conception, MS : Yoann Bourgeois 26 sept à 20h30. 24€ - 6€ L'ARC, SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT Esplanade François Mitterrand - Le Creusot 03 85 55 13 11 PLAN B, Compagnie 111 Conception, MS : Aurélien Bory et Phil Soltanoff 26 et 27 sept à 20h30. 20€ - 10€

THÉÂTRE CONTES FESTIVAL CHARIOT EN SCÈNE #1 Parc du Haut de la Combe - Sathonay-Camp 04 78 62 72 26. www.chariotenscene.com Festival théâtre plein air. 11 pièces, 14 cies + projections, déambulations, batucada etc. CIE CHARIOT DE THESPIS - COLLECTIF LE BLÉ D’ARMAND - LE CID - CIE DELL’IMPROVVISO etc. 4 au 7 sept, je. ve. 18h30/23h30, sa. 11h/23h30, di. 11h/18h. 11€ - 6€ ESPACE 44 44, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 79 71 THÉÂTRE SANS ANIMAUX de Jean-Michel Ribes, L’Atelier du Vague à l’Âme MS : Floriane Durin, Jacques Pabst, Pierre Tarrare 5 au 7 sept à 20h30, di. à 16h. 15€ - 11,5€ HAUTE SURVEILLANCE + SPLENDID’S de Jean Genet, Troupe Nuits Humides - MS : Simon Perton 9 au 14 sept à 20h30, me. à 19h30, di. à 16h. 15€ - 11,5€ JE SUIS, Théâtre du Bruit - Texte & MS : J. Lobos 16 au 21 sept à 20h30, me. à 19h30, di. à 16h. 15€ - 11,5€ DÉLUGE d’après Henry Bauchau, Cie Iphigénie MS : Estelle Baudou - 23 au 28 sept à 20h30, me. à 19h30, di. à 16h. 15€ - 11,5€ LE FÉTICHISTE de Michel Tournier, Cie Le Fier Monde - MS : Jacques Thomas 30 sept au 5 oct à 20h30, me. à 19h30, di. à 16h. 15€ - 11,5€ L’ÉLYSÉE 14, rue Basse Combalot - Lyon 7e - 04 78 58 88 25 MANQUE de Sarah Kane, Collectif X MS : Arthur Fourcade 10 au 19 sept à 19h30. 12€ - 10€ NTH8 / NOUVEAU THÉÂTRE DU 8E 22, rue Cmdt Pégout - Lyon 8e - 04 78 78 33 30 AUPRÈS DE MON ARBRE (EN BÉTON), Les Trois-Huit Texte & MS : Vincent Bady Place du 8 Mai 45, 21 sept à 15h et 17h. Prix libre RADIANT-BELLEVUE 1, rue Jean Moulin - Caluire - 04 72 10 22 19 L’EXOCONFÉRENCE, Alexandre Astier MS : JC Hembert - 12 et 13 sept à 20h30. 38€

THÉÂTRE DE BOURG-EN-BRESSE 11, pl. Grenette - Bourg-en-Bresse - 04 74 50 40 00 LES FOURBERIES DE SCAPIN de Molière, Cie Le Menteur Volontaire - MS : Laurent Brethome 30 sept au 3 oct à 20h30, me. à 19h. 22€ - 10€ ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 PETITES SIRÈNES d’après Andersen, Cie Vol Plané - MS : Alexis Moati 30 sept à 20h. 23€ - 9€ LA COMÉDIE DE VALENCE Pl. Charles Huguenel - Valence - 04 75 78 41 70 AVANT QUE J’OUBLIE de Vanessa Van Durme MS : Richard Brunel - 29 et 30 sept à 20h. 22€ - 5€ + Comédie Itinérante (divers lieux, 07+26) QU’EST-CE QUE LE THÉÂTRE ? Conception : Benoît Lambert / Hervé Blutsch 8 au 19 sept à 20h. 12€ à 5€ LES OUBLIÉS [ENQUÊTE] de Virginie Barreteau Conception, MS : Hervé Dartiguelongue 24 sept au 16 oct à 20h. 12€ à 5€

LECTURES RENCONTRES CONFÉRENCES ARCHIPEL, CENTRE DE CULTURE URBAINE 21, pl. des Terreaux - Lyon 1er - 04 78 30 61 04 Bénédicte Chaljub présente le livre « Marcel Breuer à Flaine » - 20 sept à 17h HÔTEL DE VILLE Au Grand Salon - Pl. des Terreaux - Lyon 1er La libération de Lyon et le Général Brosset 4 sept à 18h, infos au 04 72 73 99 00 LE SUCRE 50, quai Rambaud - Lyon 2e Urbs. Imagine le futur de la Ville. RUDY RICCIOTTI - 8 sept à 18h. 8€ - 6€ LIBRAIRIE LA BD 57, gde rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e 04 78 39 45 04 ÉRIC STALNER (Vito N°3) 6/09 à 14h30 ÉRIC BOURGIER (Servitude, Livre IV) 12/09 à 14h30 NICOLAS WILD + GUILLAUME LONG 13/09 à 14h30 « Les Mystères de la république » 25/09 à 14h30 THÉÂTRE DES MARRONNIERS 7, rue des Marronniers - Lyon 2e - 04 78 37 98 17 1864 / 1944 / 2014 7, rue des Marronniers lieu de mémoire de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la culture Débats, conférences et Journées Européennes du patrimoine 15 au 21 sept (horaires détaillés, se renseigner) BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30, bd Vivier-Merle - Lyon 3e - 04 78 62 18 00 Naissance des conflits : de la première guerre … à la dernière ? Alain Eck / Stephanie Frioux / Thomas Meszaros 23 sept à 18h

INSTITUTION DES CHARTREUX 58, rue Pierre Dupont - Lyon 4e - 04 78 27 02 48 ÉLISABETH ROUDINESCO. Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre 9 sept à 20h. 6€ à gratuit THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Pl. Joannès Ambre - Lyon 4e - 04 72 07 49 49 FRÉDÉRIC BEIGBEDER. Oona et Salinger 16 sept à 20h. 6€ à gratuit VILLA GILLET 25, rue Chazière - Lyon 4e - 04 78 27 02 48 PASCAL QUIGNARD. Mourir de penser 23 sept à 19h30. 6€ à gratuit SOPHIE DIVRY, KAOUTAR HARCHI. Destins de femmes 30 sept à 19h30. 6€ à gratuit GALERIE DE LA BOMBARDE 66 bis, rue St-Jean - Lyon 5e - 04 78 28 92 57 L’art et la technique. La marionnette, un art de la matière - 18 sept 18h/20h. Gratuit MUSÉES GADAGNE 1, pl. du Petit Collège - Lyon 5e - 04 37 23 60 46 La révolution Française : un drame et une libération pour Lyon 17 sept à 18h. Gratuit sur réserv. MÉDIATHÈQUE DU BACHUT 2, pl. du 11 Novembre 1918 - Lyon 8e - 04 78 78 12 76 Tout ouïe : la country music - 27 sept à 16h

CINÉMA CINÉ-CONCERT BIBLIOTHÈQUE JEAN MACÉ 2, rue Domer - Lyon 7e - 04 78 96 48 30 L’EAU SALÉE de Nelly Girardeau (2011) 20 sept à 15h BON DE SORTIE (docu, 2014) - 27 sept à 15h PLANÉARIUM DE VAULX-EN-VELIN Pl. de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 50 12 SÉANCES D’ASTRONOMIE. - Une immersion totale au cœur de l’Univers sous un dôme-écran géant Me. à 14h et 15h30, sa. à 11h, 14h et 15h30, di. vacances scolaires à 11h, 14h, 15h30 et 17h. 8€- 6€

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agenda

LE FIL 20, bd Thiers - St-Étienne - 04 77 34 46 40 THE GREATEST PUB QUIZ IN ENGLISH! 18 sept à 19h. Gratuit SOIRÉE DE CLÔTURE KINOCTAMBULE (courts-métrages, performance & mix) Avec FISTO & OQPO_0000 26 sept à 20h. Gratuit

DANSE BIENNALE DE LA DANSE 2010 (16E) 45 propositions artistiques et 44 lieux Lyon, grand Lyon & Région 43 cies internat., 25 créations dt 15 mondiales + 15 artistes en résidence. Performances (Ambra Senatore) et installation (Les Thermes/France Distraction), rencontresdébats (Jan Fabre…), vidéoconférences, workshops, Biennale Off & Bal Hypnotique (18/09), jeune public + battle des enfants (27/09), les « Freeze », « Focus Danse » & colloques professionnels (17 au 20/09), Fabrique(s) du regard, documentaires Numéridanse, cours de danse et ateliers etc. - 04 27 46 65 65. 10 au 30 sept. 42€ - 6€, pass*3/55€ - 27,5€ DÉFILÉ DE LA BIENNALE Happy Birthday, Mister Défilé ! 13 groupes, >4500 participants. SAMBA SAX - FABIO RICARDO - DADA MASIILO MOURAD MERZOUKI - DENIS PLASSARD BOUBA LANDRILLE TCHOUDA - AURÉLIE & MARTIN CUVELIER - KARIM AMGHAR - AURÉLIEN KAIRO / KARLA POLLUX - DELPHINE CARON etc. Des Terreaux à Bellecour, 14 sept dès 14h30 Les Subsistances, Lyon 1er FRAGMENTS D’HOMÈRE [2 créations + 1 performance + 1 traversée littéraire] FAITS (FRAGMENTS DE « L’ILIADE ») Conception, MS : Daniel Jeanneteau 8 au 11 sept à 20h (16€) WEAVING CHAOS - Chor : Tânia Carvalho 19 au 22 sept à 20h30, sa. di. à 19h (16€) Opéra National de Lyon, Lyon 1er LES LABYRINTHES DU CŒUR, Ballet de l’Opéra de Lyon & Orchestre de l’Opéra de Lyon, dir. Quentin Hindley Chor : Jiri Kylián, Emanuel Gat, François Chaignaud Cecilia Bengolea - 10 au 13 sept à 20h30 MOUVEMENT SUR MOUVEMENT, Noé Soulier AmphiOpéra, 19 et 20 sept, ve. à 18h30, sa. à 19h CELUI QUI TOMBE Conception, MS : Yoann Bourgeois 20 et 21 sept sa. à 21h, di. à 16h

Célestins, Théâtre de Lyon, Lyon 2e IL N’EST PAS ENCORE MINUIT…, Compagnie XY 12 au 18 sept, ve. di. à 19h, sa. à 15h, ma. à 20h30, me. je. à 21h C’EST DU THÉÂTRE COMME C’ÉTAIT À ESPÉRER ET À PRÉVOIR [TROUBLEYN] - Conception : Jan Fabre 21 sept à 15h Bourse du Travail, Lyon 3e AFRICAN DELIGHT : TAPA, Tchado’s Stars + ISHBUJA, Soweto’s Finest Chor : Aleva Ndavogo + Thomas Bongani Gumede 27 et 28 sept à 19h + di. à 15h Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e MAGICAL, Anne Juren / Annie Dorsen 22 et 23 sept à 20h30 UNTITLED_I WILL BE THERE WHEN YOU DIE Conception : Alessandro Sciarroni 26 et 27 sept, ve. à 19h, sa. à 20h30 PLANITES, Aerites Dance Cy - Chor : Patricia Apergi 30 sept et 1er oct à 20h30 Ensatt, Lyon 5e GERRO, MINOS AND HIM, Cie Propagande C Chor : Aloun Marchal / Roger Sala Reyner / Simon Tanguy 17 et 18 sept à 19h LOVE - Conception Loïc Touzé & Latifa Laâbissi 17 et 18 sept à 21h Amphithéâtre Cité Internationale, Lyon 6e RÉCITAL À 40, Centre Chorégraphik Pole Pik Chor : Mourad Merzouki 20 et 21 sept à 19h + di. à 15h Maison de la Danse, Lyon 8e JOHN, DV8 Physical Theatre - Lloyd Newson Conception : Lloyd Newson 10 au 12 sept à 20h30, me. à 19h30 RELÂCHE [Picabia/Satie] + SOUNDDANCE Chor : Merce Cunningham + CORPS DE BALLET Chor : Noé Soulier, CCN Ballet de Lorraine 16 et 17 sept à 20h30, me. à 19h30 CARMEN, The Dance Factory - Chor : Dada Masilo 20 au 25 sept à 20h30, me. di. lu. à 19h30 + di. à 15h L.A. DANCE PROJECT, dir. Benjamin Millepied Chor : Hiroaki Umeda / Roy Assaf / Benjamin Millepied 29 sept au 4 oct à 20h30, lu. me. à 19h30 TNG, Lyon 9e JOSEPH_KIDS, Alessandro Sciarroni 28 sept à 16h et 29 sept à 10h et 14h30 TNP, Villeurbanne TABAC ROUGE, Cie du Hanneton Conception, MS : James Thierrée 10 au 22 sept à 20h30 LA TRAVERSÉE - Chor : Nacera Belaza 17 au 19 sept à 19h CRÉATION14 - Conception : Maguy Marin 24 au 27 sept à20h30, ve. à 21h STUDY#3, The Forsythe Cy - Chor : William Forsythe 28 et 29 sept di. à 18h , lu. à 20h30 Radiant-Bellevue, Caluire BOSQUE ARDORA - Chor : Rocío Molina 21 et 22 sept, di. à 18h, lu. à 20h30 CCNR, Rillieux-la-Pape PLY, CCN Rilleux-la-pape - Chor : Yuval Picq 18 au 20 sept à 20h30, sa. à 15h Toboggan, Décines OPUS 14, CCN La Rochelle / Cie Accrorap Chor : Kader Attou - 12 au 17 sept à 20h30, sa. à 18h DEMOCRACY - Chor : Maud Le Pladec 19 et 20 sept à 21h30 Думи моï [DUMY MOYI], François Chaignaud 19 et 20 sept à 18h30, 20h30 et 22h45 CRÉATION#14, Cie EDA - Chor : Ambra Senatore 27 et 28 sept, sa. à 20h30, di. à 16h.

38 / SEPTEMBRE / N°206 /

Centre Culturel Charlie Chaplin, Vaulx-en-Velin COUPÉ-DÉCALÉ [I AM NOT A SUB-CULTURE (…) + ON VA GÂTER LE COIN !] Chor : Robyn Orlin & James Carlès 24 sept à 20h30 Le Polaris, Corbas L’AUTRE - Conception, chor : Claudio Stellato 16 sept à 20h30 Théâtre de Vénissieux TÊTES À TÊTES - Chor : Maria Clara Villa-Lobos 27 sept à 15h BATAILLE, Cie Dernière Minute / Cie Onstap Conception : P. Rigal, H. Razak, P. Cartonnet 30 sept à 20h30 Espace Albert Camus, Bron LEDA, Rodrigue Ousmane 26 et 27 sept à 20h30, sa. à 18h TÊTES À TÊTES Chor : Maria Clara Villa-Lobos 1er oct à 15h Théâtre de la Renaissance, Oullins SAMA, Cie Act Opus Chor : Arushi Mugdal / MS : Roland Auzet 21 au 23 sept à 20h30, di. à 15h TEL QUEL !, CCN de Tours - Chor : Thomas Lebrun 1er oct à 15h Théâtre de l'Atrium, Tassin la Demi-Lune L’AUTRE - Conception, chor : Claudio Stellato 27 sept à 17h30 Le Sémaphore, Irigny TAPA, Tchado’s Stars Chor : Aleva Ndavogo + SAME SAME, Cie Stylistik Chor : Clarisse Veaux et Abdou N’Gom 30 sept à 20h30 La Mouche Théâtre St-Genis-Laval ISHBUJA, Soweto’s Finest - 29 sept à 20h30 Théâtre de Villefranche BOSQUE ARDORA - Chor : Rocío Molina 19 sept à 20h30 Théâtre du Vellein, Villefontaine CARMEN, The Dance Factory Chor : Dada Masilo 27 et 28 sept, sa. à 20h30, di. à 18h Comédie de Valence, Valence CARMEN, The Dance Factory - Chor : Dada Masilo 16 au 18 sept à 20h L.A. DANCE PROJECT, dir. Benjamin Millepied Chor : Hiroaki Umeda / Roy Assaf / Benjamin Millepied 3 oct à 20h30 Dôme Théâtre, Albertville AFECTOS, Rocio Molina / Rosario « La Tremendita » 24 sept à 20h30 La Rampe La Ponatière, Échirolles CARMEN, The Dance Factory Chor : Dada Masilo 30 sept et 1er oct à 20h BIENNALE OFF#5 Au Croiseur, Toï-toï Le Zinc, Périscope, Friche Lamartine etc. - 04 72 71 42 26 Avec Cie Voltaïk / Christophe Gelon & Sarah Zimmermann - Cie Subterfuge - Cie Kat’Chaçà Cie Aux Pieds Levés - Collectif Les Divers Gens Cie Variations / David Rodrigues - Cie Les Os Posés Sébastien Molliex / Étudiants du CNSMD Lyon etc. 12 au 28 sept, ve. sa. di. HORS-LES-MURS C.C. LE SOU Salle Omnisports - 52, rue Victor Hugo La Talaudière - 04 77 53 03 37 EN QUÊTE, Cie Dyptik Chor : Souhail Marchiche 20 sept à 20h30. 8€ à gratuit

EXPOSITIONS AMPHITHÉÂTRE DE L’OPÉRA Pl. de la Comédie - Lyon 1er - 04 69 85 5454 MAYA VINCENT - Échappée d’encres 10 au 20 sept, ma. au sa. 14h/19h ARCHIPEL, CENTRE DE CULTURE URBAINE 21, pl. des Terreaux - Lyon 1er - 04 78 30 61 04 MAGALI MICHAUD / LAURE VEYRE DE SORAS Hello, I love you, won’t you tell me your name ? 2 au 21 sept, ma. au di. 13h/19h. Gratuit FUTUR ARCHITECTE [Prix de la jeune architecture. 32 travaux] 26 sept au 2 nov, ma. au di. 13h/19h. Gratuit BF 15 11, quai de la Pêcherie - Lyon 1er - 04 78 28 66 63 MIREIA C. SALADRIGUES Abans que els gestos esdevinguin paraules (avant que les gestes ne deviennent paroles) 12 sept au 8 nov, me. au sa. 14h/19h BIBLIOTHÈQUE DU 1ER 7, rue St-Polycarpe - Lyon 1er - 04 78 27 45 55 FRANCE-ALGÉRIE : DESSINS DE PRESSE Haroun / Loup / Plantu / Nasser / Aurel / Gyps / Valère etc. 2 sept au 11 oct, ma. au ve. 13h/19h, ma. me. 10h/12h, sa. 13h/17h LA SALLE DE BAINS 27, rue Burdeau - Lyon 1er ÉLOÏSE HAWSER 12 sept au 8 nov, me. au sa. 13h/19h GALERIE-ATELIER 28 28, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 28 07 72 PASCALE MORELOT-PALU Murs-murs 3 sept au 31 oct, me. au sa. 14h30/19h30 ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE ART CONTEMPORAIN 35, rue Burdeau - Lyon 1er - 09 50 45 85 75 MARKO VELK 4 sept au 4 oct, me. au sa. 14h/19h GALERIE LE RÉVERBÈRE 38, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 00 06 72 JACQUES DAMEZ Entre[z] libre ! 6 sept au 27 déc, me. au sa. 14h/19h GALERIE POME TURBIL 48, rue Burdeau - Lyon 1er - 06 11 37 91 53 PIERRE ALECHINSKY 4 sept au 31 oct, me. au sa. 15h/19h GALERIE REGARD SUD 1/3, rue des Pierres Plantées - Lyon 1er 04 78 27 44 67 SOPHIE ZÉNON Asies 11 sept au 25 oct, ma. au sa. 14h/19h LE BLEU DU CIEL 12, rue des Fantasques - Lyon 1er - 04 72 07 84 31 DANA POPA & ALEXANDRA DEMENKOVA Humaines trop humaines 6 sept au 8 nov, me. au sa. 14h30/19h30 MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20, pl. des Terreaux - Lyon 1er - 04 72 10 17 40 HOMMAGE À ÉTIENNE MARTIN. Parcours dans la collection du XXe siècle Jusqu’au 16 sept, me. au lu. 10h/18h, ve. 10h30/18h. 7€ - 4€


agenda LE PLATEAU Conseil Régional Rhône-Alpes - 1, esplanade François Mitterrand Lyon 2e - 04 26 73 40 00 100 AFFICHES POUR UN CENTENAIRE. Les affichistes de la « Grande Guerre » 5 sept au 3 oct, lu. au ve. 8h/19h. LES ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 18, rue Dugas-Montbel - Lyon 2e - 04 78 92 32 50 LYON L’ITALIENNE. Deux siècles d’immigration italienne dans la région lyonnaise - Jusqu’au 20 déc, ma. au sa. 13h/18h PLEIN AIR Place Bellecour - Lyon 2e LYON LIBÉRÉE : 70e ANNIVERSAIRE. Photos commentées de Lyon en 45 - 1er au 7 sept, 24/24 BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30, bd Vivier-Merle - Lyon 3e - 04 78 62 18 00 BALADES PHOTOGRAPHIQUES 1er au 30 sept, ma. au ve. 10h/19h, sa. 10h/18h GALERIE DOMI NOSTRAE 39, crs de la Liberté - Lyon 3e - 04 78 95 48 67 DOMINIQUE BLAISE - CLAIRE CHEVRIER - ÉRIC ÉMO COLETTE HYVRARD - JOACHIM MOGARRA Le Je ne sais quoi et le Presque rien. 10 sept au 11 oct, me. sa. 14h/19h, je. ve. 17h/19h GALERIE VRAIS RÊVES 6, rue Dumenge - Lyon 4e - 04 78 30 65 42 THOMAS KELLNER - Contacts 4 sept au 8 nov, me. au sa. 15h/19h + sa. 6/09 jusqu’à 22h + Visite commentée, 20 sept à 17h MUSÉES GADAGNE 1, pl. du Petit Collège - Lyon 5e - 04 78 42 03 61 MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON & MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE - COLLECTIONS PERMANENTES Me. au di. 11h/18h30. 8€ à gratuit -26 ans + Visite contée « Kasparek et le mystère des souliers usés » 24 sept à 15h30 (+3€) + Gadagne, ensemble Renaissance - 28 sept à 15h (+3€) VIEUX LYON, DOUBLES VUES / Yves Neyrolles et Kyle René Brooks Jusqu’au 21 sept, me. au di. 11h/18h30. 6€ à gratuit -26 ans DANS L’ATELIER DES OLD TROUT PUPPETS Jusqu’au 21 sept, me. au di. 11h/18h30. 6€ à gratuit -26 ans LA RECHERCHE DE L’EXCELLENCE. Le compagnonnage à Lyon, de ses origines mythiques à nos jours Jusqu’au 4 jan, me. au di. 11h/18h30. 6€ à gratuit -26 ans + Visite-Découvertes - 27/9 à 14h30 (+3€) + Arrêt sur objet - 1er + 15/6 à 16h45 LA COUZONNAIRE : UNE BARQUE SAUVÉE DES EAUX LPA La Fosse aux Ours (Pl. Jutard Lyon 3e), ve. au di. 10h/18h MUSÉES GALLO-ROMAINS LYON-FOURVIÈRE 17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30 COLLECTIONS PERMANENTES - Plus de cinq siècles de découvertes Ma. au di. 10h/18h. 4€ - 2,5€, gratuit je. MA MAISON À LUGDUNUM Jusqu’au 4 jan, ma. au di. 10h/18h. 7€ - 4,5€, gratuit je. CENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 14, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 78 72 23 11 C’EST LE DÉBARQUEMENT ! Jusqu’au 5 jan15, me. au di. 10h/18h. 6€ à gratuit -18 ans + Spécial Lyon libérée : 70e Anniversaire - 3 sept 10h/18h GALERIE ROGER TATOR 36, rue d’Anvers - Lyon 7e - 04 78 58 83 12 LAURA LYNN JANSEN & THOMAS VAILLY - Objet géologie 15 sept au 21 nov, lu. au ve. 14h/19h L’ATTRAPE-COULEURS Mairie annexe - 5, pl. Henri Barbusse - Lyon 9e - 04 72 19 73 86 KEEN SOUHLAL Conversation d’un vestige contemporain 5 sept au 18 oct, me. ve. 13h/18h, sa. di. 14h/18h LE RIZE 23/25, rue V.-Haüy - Villeurbanne - 04 37 57 17 17 PERSPECTIVES GRATTE-CIEL - Jusqu’au 21 sept, ma. au sa. 12h/19h, je. 17h/21h. Gratuit LA SPIRALE Espace d’exposition Le Toboggan - 14, av. Jean Macé Décines - 04 72 93 3000 SCÈNES DE BAL, BALS EN SCÈNE 12 sept au 23 nov, ma. au ve. 13h/21h, sa. di. 14h/21h + sa. 10h/13h + soirs spectacle PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN Pl. de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 50 12 HISTOIRE D’UNIVERS, DU BIG BAND AU GRAIN DE SABLE. Expo permanente Me. 13h30/17h, sa. di. + vacances scolaires 10h30/17h. 6€

LA FERME DU VINATIER CH Le Vinatier - 95, bd Pinel - Bron - 04 37 91 51 11 ADELINE CONTRERAS - Abri Singulier 18 sept au 31 oct, ma. au ve. 14h/17h ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE LAMBERT 12, rue Eugène Peloux - Vénissieux - 04 72 21 44 44 CÉLINE DUVAL 20 sept au 15 nov, me. au sa. 14h30/18h CENTRE D’ARTS PLASTIQUES Espace Léon Blum - Rue de la Rochette - St-Fons 04 72 09 20 27 TOM CASTINEL - Er laütete. She romps 6 sept au 31 oct, ma. au sa. 14h/18h L’ÉPICERIE MODERNE Pl. René Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70 MARIE CIUFFI - La théorie des fantômes 11 sept au 31 oct, ma. au ve. 10h/12h - 14h/17h + soirs de concerts MUSÉES GALLO-ROMAINS SAINT-ROMAIN-EN-GAL Route Départementale 502 - St-Romain-en-Gal 04 74 53 74 01 COLLECTIONS PERMANENTES Ma. au di. 10h/18h. 4€ - 2,5€, je. free MUSÉE PAUL DINI Pl. Faubert - Villefranche/Saône - 04 74 68 33 70 PASSAGES. Stéphane Bacconnier, Philippe Favier, Jacques Truphémus, Jacqueline Salmon etc. Jusqu’au 14 sept, me. 13h30/18h, je. ve. 10h/12h3013h30/18h, sa. di. 14h30/18h. 5€ - 3€ COLLECTION DE LA PRAYE 16, ch. du Gourlas - Fareins (01) - 06 11 40 05 77 MATIÈRE : PAPIER - N°1 Isabelle Jarousse/Zwi Milhstein / Akira Numaru Yannick Vey etc. - Jusqu’au 10 sept, sa. di. 15h/20h MAISON D’IZIEU, MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS 70, rte de Lambraz - Izieu (01) - 04 79 87 21 05 Visite de la maison où vécurent les enfants Photos, dessins et lettres, extraits films Lu. au ve. 9h/17h, sa. 14h/18h, di. 10h/18h. 7€- 3,5€ MONASTÈRE ROYAL DU BROU Église & musée - 63, bd du Brou - Bourg-en-Bresse 04 74 22 83 83 COLLECTIONS PERMANENTES (peintures, sculptures, mobilier, etc.) Tlj 9h/12h30-14h/18h. 7,5€ à gratuit L’INVENTION DU PASSÉ « GOTHIQUE, MON AMOUR » 1802/1830 Jusqu’au 21 sept, 9h/12h30 - 14h/18h. 7,5€ à gratuit-26 ans MUSÉE DÉPARTEMENTAL DU REVERMONT 40, rue Principale - Cuisiat (01) - 04 74 51 3242 PIERRE-FRANÇOIS COUDERC Fruits & Légumes. Transparences culinaires Jusqu’au 1er nov, me. au lu. 10h/13h - 14h/18h. 4€/3€, gratuit -26 ans + 1er di. du mois MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE LA BRESSE DOMAINE DES PLANONS 987, ch. des Seiglières - St-Cyr sur Menthon (01) 03 85 36 31 22 EMAUX DE BRESSE. JOYAUX DU QUOTIDIEN Jusqu’au 15 nov, me. au lu. 10h/18h. 4€/3€, gratuit -26 ans + 1er di. du mois MUSÉE DE VALENCE, ART & ARCHÉOLOGIE 4, pl. des Ormeaux - Valence - 04 75 79 20 80 DE GAINSBOROUGH À TURNER, L’ÂGE D’OR DU PAYSAGE ET DU PORTRAIT ANGLAIS DANS LES COLLECTIONS DU LOUVRE Jusqu’au 28 sept, ma.14h/18h, me. au di. 10h/18h. 8€ à gratuit -25 ans CITÉ DU DESIGN 3, rue Javelin Pagnon - St-Étienne - 04 77 49 74 70 DESIGN MAP, DESIGNERS CRÉATEURS DE VALEURS POUR L’ENTREPRISE Jusqu’au 4 jan15, ma. au di. 11h/18h. 6,2€ - 4€ MUSÉE D’ART MODERNE Rue Fernand Léger (La Terrasse) - St-Priest-en-Jarez 04 77 79 52 52 WANG LUYAN - DJAMEL TATAH - FABIEN VERSCAHERE TANIA MOURAUD - AGATHE PITIÉ Jusqu’au 21 sept, me. à lu. 10h/18h. 5€ - 4€

LIEUX DE CONCERTS Aqueduc : chemin de la Liasse - Dardilly 04 78 35 98 03

Ninkasi / Kafé / Kao - 267, rue Marcel Mérieux Lyon 7e- 04 72 76 89 00

Abattoirs - Route de L’Isle d’Abeau Bourgoin - 04 74 19 14 20

Opéra National de Lyon - 1, place de la Comédie Lyon 1er 04 72 00 45 45

Agend’Arts - 4, rue Belfort Lyon 4e

Périscope - 13, rue Delandine - Lyon 2e 04 78 42 63 59

À Thou Bout d'Chant - 2, rue de Thou Lyon 1er - 04 72 98 28 22 Épicerie Moderne - Ctre Léonard de Vinci pl. R. Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70

Radiant-Bellevue - 1 rue Jean Moulin Caluire - 04 72 10 22 19 Salle des Rancy - 249, rue Vendôme Lyon 3e - 04 78 60 64 01

Jack Jack / Mjc Aragon - Place Gaillard Romanet Bron - 04 78 26 87 25

Tannerie - 123, place de la Vinaigrerie Bourg-en-Bresse - 04 74 21 04 55

LaPéniche - 52, quai St-Cosme Chalon/Saône - 03 85 94 05 78

Théâtre Théo Argence - Pl. Ferdinand Buisson Saint-Priest - 04 78 20 02 50

Le Fil - 20/22, bd Thiers - St-Étienne 04 77 34 46 40

Toï Toï le Zinc - 17/19, rue Marcel Dutartre Villeurbanne - 04 37 48 90 15/06 87 15 52 82

Marché Gare - 34, rue Casimir Périer Lyon 2e - 04 78 38 49 69

Transbordeur - 3, bd Stalingrad Villeurbanne - 04 72 43 09 99

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