Jean laCornerie Claudia stavisky Joris Mathieu Gérard leCointe Jean-pierre Jourdain hélÈne laFontCouturier annabel aoun-blanCo le proJet shinéar biennale de la danse ...
Cultures urbaines et d’ailleurs / Grand Lyon, Villefranche/Saône, Région…
MENSUEL GRATUIT - N°228 SEPTEMBRE 2016 ColleCtiF petit travers
© Moa Karlberg
© Moa Karlberg
invitéS du mois Chaque mois 491 offre une carte blanche à un acteur ou une actrice de la vie culturelle
Depuis 2003, le Collectif Petit Travers crée des pièces de jonglage grand format. En douze ans, les six pièces qui ont vu le jour ont largement tourné à travers le monde. Depuis 2011, la direction artistique est conjointement impulsée par Nicolas Mathis et Julien Clément. Friand de rencontres et autres collaborations marquantes (Maguy Marin, Josef Nadj…) et très ouvert aux autres formes artistiques, le collectif poursuit son travail de recherche formelle sur le jonglage, en le travaillant de l’intérieur, pour créer un langage toujours plus vaste, toujours plus expressif. Depuis 2014, le Collectif développe aussi un projet de lieu de recherche, de transmission et de répétition partagé à L’Etabli (Villeurbanne). *Le Collectif Petit Travers est compagnie associée au Manège, Scène Nationale de Reims. Nicolas Mathis et Julien Clément sont artistes associés au Dôme Théâtre à Albertville.
Julien Clément Cette carte blanche, c’est une occasion de dévoiler un peu de ce qui nous habite, de nous poser à nous-mêmes des questions qui sont une clé d’entrée vers notre manière de travailler, vers nos façons de penser notre rapport à la scène. Devenir jongleur ? Nicolas - Enfant, j'enregistrais tous les mardis soirs les émissions de cirque sur France 3. J’ai toujours eu une fascination pour les jongleurs, pour l'énergie qu'ils puisaient dans la musique, pour cette joute joyeuse avec les objets et le charme incroyable qui en découlait. A 10 ans, j’ai intégré l’école du Cirque Plume. J’apprenais, avec l’enseignement de Lan Nguyen, à construire non seulement des figures mais aussi de l'émerveillement, de la surprise, de la magie. A 14 ans, je jouais dans une compagnie amateur avec d’autres adolescents - dont Alexandre Fray qui dirige aujourd’hui la Compagnie Un loup pour l’homme ! Tous les week-ends, nous inventions de petites pièces pour faire l’animation dans les villages de notre région, la Franche-Comté. C’était une ouverture sur une liberté complètement folle et inconnue pour moi. On bricolait, animé par un désir immense, et avec l’argent récolté on partait aux conventions de jonglages dans toute l’Europe ou on allait, à Paris, rencontrer les jongleurs des Halles, voir des spectacles de cirque à la Villette. A 19 ans, j’ai rencontré Denis Fargeton en école de cirque à Chambéry, il aimait Brassens et le jazz, comme moi. Deux ans après nous avons écrit le Petit Travers, première pièce de la compagnie que nous avons tournée de 2002 à 2010… Julien - Il y a plein de manières de devenir jongleur, et au sein du collectif, on retrouve des trajectoires très différentes. En ce qui me concerne, j'ai commencé, à l’âge de 6 ans, par le jeu. Je sens que devenir jongleur s'est lentement construit avec le plaisir de découvrir, de faire, de chercher puis de construire. À chaque étape, j'ai rencontré des gens qui m'ont beaucoup donné et que j'ai aimés ou admirés. Vers 20 ans, je me suis dit que j'allais en faire mon chemin de vie. Cela m’a permis d'être dans une relation intime à la matière, tout en rencontrant des personnes et des fonctionnements du monde. Ce fut mon choix de me vivre vagabond en société... Pour l'instant, en schématisant - et ce n'est pas fini -, devenir jongleur passe par 10 ans de jeu, 10 ans de voyages et d'apprentissage, 10 ans de jonglage et de construction de spectacles à plusieurs. Quel jonglage ? N - Pour moi le jonglage est un médium qui nous permet de tisser des rapports entre plusieurs domaines du spectacle de manière très large : le jonglage et la musique, dans leur intimité, se révèlent l'un l'autre, ils jouent ensemble. Ce rapport à la musique nous en avons fait la colonne vertébrale de notre travail de compagnie. Pour moi le jonglage pouvait devenir un domaine à part entière, se prêtant lui aussi parfaitement aux jeux de composition. Notre amour de la musique nous a donné le goût d'inventer des formes et des procédés afin de composer des œuvres entièrement basées sur le jonglage, ceci grâce à l'utilisation de structures formelles, de séquences, de procédés de répétition/variation, exactement comme dans la composition musicale.
Impasse de l’Ancienne Cure - 69620 Légny - Tél : 06 74 53 00 51 Email : mensuel491@orange.fr www.491.fr - twitter.com/mensuel491
Nicolas Mathis
J - Une phrase de Laurent Cabrol - jongleur pour qui l'artisanat et la poésie sont importants - m'a fortement marqué : « Le jonglage, c'est du rythme et du massage » (je ne me rappelle plus ni du contexte, ni de la date!). Dans ma pratique, cette indication est toujours actuelle, je sens encore le jonglage, d'un point de vue du faire, comme un vaste domaine de perceptions et de sensations. Mais c'est aussi et surtout mon moyen de rencontrer des gens pour créer des sortes de poèmes scéniques, visuels, sonores, spatiaux et rythmiques. Je trouve que c'est un moyen formidable de mettre l'espace et le temps au centre de l'attention d'un groupe de personnes. Je ressens également que la balle, qui est au cœur de notre vocabulaire et de nos constructions, est un objet puissant pour nous mettre en relations, pour accrocher une attention à l'affût, pour tracer des calligraphies mouvantes, pour étendre nos corps et suggérer de petites histoires à nos imaginaires. Enfin, c'est la possibilité pour moi de transmettre, de questionner, de construire des relations aux enfants, aux amateurs, aux professionnels en temps que jongleur et créateur de spectacles. Du jonglage et de la danse J - Par nos goûts et nos envies, nous avons d'emblée rapproché le jonglage de la musique et de la danse. Il y a là une profonde curiosité pour des questions de dynamique, de perception et d'énergie grâce à des articulations sans langage. Je pourrais parler d'un monde onirique sans paroles, absurde mais pourtant se tenant. Et ce qui fait tenir, ce sont les liens entre personnages, objets, espaces, qualités du temps qui passe. Nos corps sont les supports de ces créations, qu'ils soient acteurs ou témoins. N - En 2006, Pan-pot ou modérément chantant a été une rupture dans notre cheminement. Nourris par des œuvres chorégraphiques où la singularité de l’interprète n'occupait plus le premier plan, nous avons eu le sentiment de trouver les limites de notre posture expressionniste des débuts. Alors nous avons nourri le désir de dépersonnaliser les corps, de les rendre plastiques, rythmiques, tout en les vidant de leur "Moi". Nous avons trouvé l'expressivité ailleurs : dans des jeux de rythmes et d'espace, dans une construction des rapports entre sons et images plutôt que dans l'exploitation du charme et de l'empathie que suscitent les individus sur scène. Pan-Pot ou modérément chantant s’est écrit comme une partition de gestes et de trajectoires où les corps sont des relais qui interagissent avec des balles blanches, dépersonnalisés et immobiles au point de pouvoir parfois être remplacés par des mannequins ! Et le spectateur ? N - Nos spectacle sont avant tout des objets relationnels permettant de créer une intimité dynamique entre le plateau et la salle. Dans nos pièces il n’y a pas de message ou de contenu explicité. C'est par le jeu des rythmes et des rapports entre les perceptions que nous captons l'attention en la conduisant avec légèreté. Nos pièces fonctionnent comme des questions jamais totalement formulées, le spectateur peut laisser libre cours à diverses interprétations et construire sa propre cohérence. Nous ne proposons pas de signifiants univoques mais laissons une place à celui qui regarde. Nos images ne sont pas celles, finies et entières, de la publicité ou de la communication, mais viennent susciter chez le spectateur la possibilité d'un dialogue avec lui-même.
RÉDACTION ANNE HUGUET - CHRISTOPHE JACQUET - JAN TOLLIAC AGENDA COLINE PIN PUBLICITÉ 06 82 37 53 38 - 06 74 53 00 51 MAQUETTE ET INFOGRAPHIE JEAN-MARC CLEYET-MARREL - Tél : 04 78 39 89 27 jmcleyetmarrel@wanadoo.fr IMPRESSION IPS Reyrieux
J - Nos spectacles sont des voyages perceptifs. Nous établissons une carte de ce voyage, nous proposons un itinéraire dynamique, ludique, rythmique et graphique. Pour lire cette carte ou faire ce voyage, il suffit d'une bonne dose de concentration joyeuse ! Nous espérons pour cela un spectateur à l'affût, enfant ou adulte. Il y a des codes, mais nous essayons d’en jouer et nous en livrons les clefs. Il peut y avoir des références, mais nous les pensons comme enrichissantes et non nécessaires. Et nous-mêmes, interprètes, sommes les arpenteurs de cette carte-partition-spectacle. Nous réalisons les actions que nous avons définies au cours de la création, en essayant de retrouver notre route lorsque des balles tombent, ce qui arrive beaucoup et ce qui nous demande d'élaborer plusieurs stratagèmes, mais ça c'est une autre histoire… Une trilogie sur le paysage et le vivant. Après Pan-pot ou modérément chantant et Les beaux orages qui nous étaient promis, Dans les plis du paysage est le dernier volet d’une trilogie qui a aura duré 10 ans sur les thèmes du paysage et du vivant ! L’idée est de faire cohabiter ce que nous appelons un paysage, qui est plastique ou vivant, et une série de trajectoires de balles qui crée une idée, une vision de la vie. Nous cherchons à créer une tension entre ce qui apparaît comme un cadre et l’inattendu, l’imprévisible : la vie qui s’y déroule. Dans cette relation entre la vie et le paysage, nous travaillons à développer un éventail de présences aussi large que possible pour les interprètes. Le jonglage à plusieurs nous permet alors de varier nos postures entre moteur, récepteur, image, personnage, témoin, arrangeur... Un livre. Ferdydurke de Witold Gombrowicz Un livre dont la narration est complètement discontinue, constituée de manière très hétérogène d’adresses au lecteur. C’est un livre très composé, une relation ouverte et inattendue à celui qui le lit. C’est pour nous un vrai parallèle avec le travail du Collectif. Un film. Weekend de Jean-Luc Godard Pour l’humour qui se créé par le séquençage et les ruptures, par les rapports toujours surprenant entre les images et la musique. Une expo. Le travail de Pierre Soulages. Pour nous Pierre Soulages fait passer le tableau d’un objet plastique à un objet relationnel. Ce n'est plus un objet représentatif et indépendant du monde mais un objet physique qui offrant une relation (une sensation) dans un espace donné… c’est un théâtre. C’est le spectateur qui est acteur de sa réception, de sa perception dans un dialogue entre lui-même, le tableau et la lumière qui les relie. En savoir plus. www.collectifpetittravers.org Dans les plis du paysage : Le Toboggan dans le cadre de la Biennale de la Danse, du 19 au 21 septembre Théâtre du Vellein, les 9 et 10 novembre L’Heure Bleue St-Martin d’Hères, le 14 décembre Pan-Pot ou modérément chantant : Festival d’Ambronay à Ambronay, le 9 octobre Opéra de Saint-Etienne, du 8 au 10 décembre
...491 est édité par 491 Sarl de presse au capital de 305€ - Impasse de l’ancienne Cure - 69620 Légny ISSN : 1268-9149 - SIRET : 4032501600021 DIRECTEUR DE PUBLICATION JEAN-MARC CLEYET-MARREL © 491 2016. Tous droits de reproduction réservés. ...491 est édité sans aucune subvention 32000 exemplaires
/ SEPTEMBRE 2016 / N°228 / 3
illustration : ICINORI
2016-2017
SOIRÉE DE P PRÉSENTATION RÉSENTA RÉSENT ATION 2016-17 SAISON 2016-17 JEUDI 8 SEPTEMBRE À 20H A U TNG (VAISE) (VAISE) AU Entrée libr Entrée libree sur rréservation éservation : 04 72 53 15 15 - billetterie@tng-lyon.fr
Dès Dè s 9 ans
Dès Dè s 8 ans
STÉRÉOSCOPIA STÉRÉ OSCOPIA
BUCHETTINO BUCHET TINO
Vincent Dup Dupont ont - Cie J’y p pense ense sou souvent vent (…) au 24 septembre Du 20 a u2 4 sep tembre
Socìetas Raff Raffaello Chiara Guidi - Socìetas Chiara aello Sanzio Du 7 a u 15 janvier janvier au
-
Dès Dè s 14 ans
ARTEFACT ARTEF ACT Joris Ma Joris Mathieu thieu en compagnie de Ha Haut ut et et Court Court Création TNG CDN-Lyon Cr éation 2017 2017 TN G CDN -Lyon Du 4 a au u 13 a avril vril
Dès Dè s 7 ans
NOS FUTURS - 1
e
CLAIRIÈRE CL AIRIÈRE
ÉDITION
Émilie Fl Flacher acher - Cie Arnica Cr éation 2017 2017 TNG TNG CDN -Lyon Création CDN-Lyon Du 16 a u 22 janvier janvier au
Octobre Octo bre – dé décembre cembre Dès Dè s 8 ans
HIKIKOMORI HIK IKOMORI - LE REFUGE Joris Ma Joris Mathieu thieu en compagnie de Ha Haut ut et et Court Cr éation 2016 TNG TNG CDN -Lyon Création CDN-Lyon Du 12 a u 119 9o ctobre au octobre Dès Dè s 6 ans
COSMOS C OSMOS 1110 10 Élodie Sé Élodie Ségui gui - Cie L L’Organisation ’Organisation T exte d ’Emmanuelle De stremau Texte d’Emmanuelle Destremau Du 15 a u 20 no vembre au novembre Dès Dè s 14 ans
PÔLE NORD - CARTOGRAPHIE CARTOGRAPHIE 4 Frédéric F Frédéric Ferrer errer - Cie Vertical Vertical Dé Détour tour 117 7 no vembre novembre
MERLIN, PPARTIE ARTIE II II,, ÉPISODES 3 & 4 Guillaume Bailliart Guillaume Bailliart - Gr Groupe oupe F Fantômas antômas Texte Dorst T exte de Tankred Tankred Dor st Cr éation 2017 2017 TNG TNG CDN -Lyon Création CDN-Lyon au u 5 février février Du 1er a LE PETIT BAIN Johanny Bert - Théâtre Johanny Théâtre de Romette Romette Création CDN-Lyon Cr éation 2017 2017 TNG TNG CDN -Lyon au Du 7 a u 11 11 février février
LL’IMMOBILE ’IMMOBILE
Dès Dè s 15 ans
Myriam Marzouki - Cie du Myriam du Dernier Soir Cr éation 2016 Création Du 15 a u 17 17 février février au Dès Dè s 13 ans
TRUCKSTOP TRUCKST OP
Dès Dè s 15 ans
PRIMITIFS Michel Sch Michel Schweizer weizer - La Coma Le cembre Less 2 e ett 3 dé décembre
Renaud Herbin Renaud Herbin Cr éation 2016 Création Du 14 a u2 au 211 mai Dès Dè s 15 ans
Sylvain Ma Sylvain Maurice urice - D D’après ’après le rroman oman de Ma Maylis ylis de Kér Kérangal angal - Cr Création éation 2016 Du 1er a au u 9 jjuin uin Dès Dè s 15 ans
NOBODY NOBOD Y CE QUI NOUS RE REGARDE GARDE
Halory Go Goerger erger Less 2 24 ett 25 no novembre Le 4e vembre
Dès Dè s 3 ans
RÉPARER RÉP ARER LES VIV VIVANTS ANTS Dès Dè s 16 ans
Frédéric F Frédéric Ferrer errer - Cie Vertical Vertical Dé Détour tour 18 no vembre novembre
CORPS C ORPS DIPL DIPLOMATIQUE OMATIQUE OMA TIQUE
KEEP K EEP CALM Michel Sch Michel Schweizer weizer - La Coma Le et 9 a vril Less 8 et avril
WAX WA X
Dès Dè s 2 ans
WOW!! - CART WOW CARTOGRAPHIE OGRAPHIE 5
Dès Dè s 14 ans
ÇA Ç A DA DADA DA Alice Laloy - La Compagnie s’ s’appelle appelle rreviens eviens Création Cr éation 2017 2017 Du 6 a au u8a avril vril
Dès Dè s 15 ans
Stéphane Bonnard Stéphane Bonnard - KompleX KompleX KapharnaüM KapharnaüM Cr éation 2017 2017 TNG TNG CDN -Lyon Création CDN-Lyon au Du 7 a u 11 11 février février
Dès Dè s 14 ans
Dès Dè s 6 ans
Cyril T Teste este - Co Collectif llectif MxM D ’après le textes de F alk Richter D’après less textes Falk Du 13 a u 17 17 juin juin au
ABONNEZ-VOUS ABONNEZ-VOUS SPECTACLES DÈS 3 SPE SPECT CTA CT ACLES !
Arnaud Meunier Arnaud Texte T exte de Lot Lot Vekemans Vekemans Création Vek Création 2016 Avignon Avignon In au marss Du 8 a u 10 mar Dès Dè s 7 ans
Dès Dè s 8 ans
SUNAMIK PIGIALIK ? Frédéric F Frédéric Ferrer errer - Cie Vertical Vertical Dé Détour tour Du 13 a au u 18 dé décembre cembre
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BABARMAN,, BABARMAN
MON CIRQUE POUR UN RO ROYAUME YAUME Sophie P Sophie Perez erez et et Xavier Xavier Boussiron Boussiron - Cie d du u Zer Zerep ep Création Cr éation 2017 2017 TNG TNG CDN CDN-Lyon -Lyon Du 3 311 mars mars a au u 2 avril avril
LE TNG + LES ATELIERS ATELIERS = LE THÉÂTRE THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION GÉNÉRATION 1 THÉÂTRE THÉÂTRE – 2 SITES – 4 SALLES LES A ATELIERS TELIERS Petit David 5, rue P etit D avid 69002 6900 2 Lyon Lyon
LE TNG Bourgogne 23, rue de B ourgogne 69009 LLyon yon
Informations : Informations 04 72 53 15 15 WWW.TNG-LYON.FR WWW. WWW .TNG-LYON.FR
spectacles vivants
La Croix-Rousse doit « prendre des risques » © Renaud Philippe
Propos recueillis par Christophe Jacquet
Le Théâtre de la Croix-Rousse ne cède pas à la morosité. Entre Vincent Dedienne et Borg et Théa du Quatuor Béla, la saison qui s’annonce aligne vingt-deux spectacles inclassables. Avec toujours une forte tonalité musicale, des fidèles (Laurent Gutmann…), des nouvelles têtes (Bertrand Belin, Abdelwaheb Sefsaf…), un regard « décalé » sur le monde. Jean Lacornerie, son directeur, s’en explique à Paris au début des répétitions de L’Opéra de Quat’sous, sa prochaine production. Le Théâtre de la Croix-Rousse sort d’une saison rude pour la culture, à Lyon. Quelle marge subsiste pour la création ? Les baisses de budget ne nous impactent pas très fortement. Mais la part qui nous permet d’acheter les spectacles ou de les coproduire diminue sans cesse. Comment faire ? D’abord, nous nous fixons des objectifs de recettes élevés. En gros, le théâtre doit être tout le temps plein, ou presque, pour que l’artistique fonctionne. On négocie au maximum avec les compagnies qui viennent chez nous. Chacun fait des efforts. On donne le même nombre de spectacles que la saison dernière, ils nous coûtent un peu moins. Sans augmenter nos tarifs. Nos propositions sont un peu aventureuses. Si l’on accroît le prix des places, le public ne suit pas. Justement, la campagne d’abonnements démarre. Sur quels spectacles la saison va-t-elle se jouer ? Dur de répondre… Les gens aujourd’hui semblent moins intéressés par Angels in America de Tony Kushner ; pour moi c’est LE classique du XXe siècle. Nous parions alors qu’ils vont réagir au NoShow du collectif québécois Nous Sommes Ici, un spectacle interactif : à l’entrée, les spectateurs acquittent le juste prix qu’ils pensent devoir payer pour du théâtre, c’est le principe. Dans un autre registre, très noir, un peu nouveau pour elle, Josiane Balasko vient avec le monologue de La Femme rompue d’après Beauvoir. Un projet personnel, au ton
6 / SEPTEMBRE 2016 / N°228 /
NoShow
tragique. Le public peut être déçu. Après, prendre des risques, c’est le rôle de la Croix-Rousse. Sans partir de zéro non plus. On pousse des compagnies dont on connaît et aime le travail. Le Raoul Collectif, par exemple. Ou Nasser Djemaï. En plus du partenariat avec l’Opéra de Lyon, vous en inaugurez un avec votre ancien théâtre, La Renaissance à Oullins… Nous travaillons dans le même champ du théâtre musical, donc on essaie de faire des programmations complémentaires, des productions en commun. En offrant au public de passer d’un lieu à l’autre. La Renaissance accueille Nous, le « concert augmenté » de Camille Rocailleux avec des vidéos de YouTube. La Croix-Rousse, Secrets de la soprano Claron McFadden qui a demandé aux résidents d’une maison de retraite de lui confier chacun un secret. Elle les réécrit pour les chanter avec un trio magnifique. En novembre, vous montez L’Opéra de Quat’sous. Pourquoi repartir de la trame originelle de Brecht ? Tant de couches ont été rajoutées à L’Opéra de Quat’sous... Surpris par son succès, Brecht l’a réécrit en l’expliquant, en mettant en avant les rapports de classe. En 1928, il n’était pas encore le communiste que l’on connaît. L’œuvre d’origine est plus brutale, elle décrit sèchement la violence des rapports humains. Bertholt Brecht et Kurt Weill l’ont composée très vite, en huit mois. J’aimerais retrouver cette énergie-là, et rétablir l’équilibre entre texte et musique. Théâtre de la Croix-Rousse, dès le 15 septembre avec Sound Of Music de Yan Duyvendak
spectacles vivants
Les Célestins, un regard multiple et fragile sur le monde © Tristan Jeanne-Valès
Propos recueillis par Christophe Jacquet
Qu’on se le dise, le Théâtre des Célestins entend « privilégier la création envers et contre tout ». Claudia Stavisky, sa directrice, nous l’affirme, on la croit au vu du programme de la nouvelle saison. A côté des têtes d’affiche - Pierre Arditi, Romane Bohringer, Natalie Dessay…-, la vénérable maison de la Presqu’île soutient onze des vingt-six spectacles proposés jusqu’en juin. Qu’ils adaptent des romans-fleuves (Jean Bellorini, Thierry Jolivet, Sylvain Maurice), se fassent des films (Simon Stone face à Visconti) ou scrutent les ravages au quotidien du capitalisme (David Ayala, Cyril Teste), tous empoignent le monde et ses failles avec ironie. Claudia Stavisky les défend depuis son bureau, ouvert aux rumeurs de la rue. Avec son budget gelé jusqu’en 2020, le Théâtre des Célestins subit de plein fouet le tour de vis imposé par les collectivités à Lyon. Comment bâtir une saison dans ce contexte ? C’est extrêmement compliqué. On doit travailler quatre fois plus, chercher partout des financements externes, procéder à une réorganisation interne, dans le cadre de la Ville de Lyon. Nous sommes obligés de faire un nombre d’entrées colossal, d’atteindre un niveau de recettes plus important pour maintenir et équilibrer les accueils de spectacles, les créations et les coproductions. C’est très précaire, nous n’avons pas droit à l’erreur comme il y a encore trois ou quatre ans. De temps en temps on se plante avec un spectacle. Ce n’est pas une question de qualité, mais d’alchimie, de rencontre avec le public. Aujourd’hui, on est obligé coûte que coûte de remplir. Vous remarquerez qu’on le fait sans concession aucune. Cirque, cabaret, écritures classiques et contemporaines, spectacles de collectifs… Le programme varie les formes, mais reste dominé par des sujets graves. Qu’est-ce qui détermine vos choix avec Marc Lesage ? Le projet artistique, ses critères d’excellence. On reçoit un millier de propositions par an, et tous les artistes se demandent où en est le monde aujourd’hui. Avec humour. Leur tâche est de
Vera
divertir, changer l’angle du regard pour embrasser la réalité complexe et incompréhensible de notre vie. De ce point de vue, j’aime le travail de Thierry Jolivet et La Meute. Après le succès de Belgrade, c’est pour nous évident de soutenir leur projet dingue d’adaptation du roman La Famille royale de William T. Vollmann. On fait confiance à l’intelligence de leur écriture sur le plateau. Mes coups de cœur, ce sont aussi Vera de Marcial di Fonzo Bo, en début de saison, avec Karin Viard, Vu du pont par Ivo von Hove, une œuvre d’art majeure, ou Cold Blood de Michèle Anne de Mey et Jaco Van Dormael. C’est d’une telle beauté. Encore mieux raconté et structuré que le précédent Kiss and Cry. Voilà trois ans vous rencontriez Howard Barker, d’après vous un « auteur anglais génial ». Vous montez enfin Tableau d’une exécution, son chef d’œuvre, après Hélène Vincent, déjà aux Célestins en 2001. En quoi ce texte vous inspire ? C’est l’une des plus belles pièces de la littérature contemporaine. L’histoire qu’elle raconte me hante. A Venise, pendant la Renaissance, une femme peintre, inspirée de la vraie Artemisia Gentileschi, doit honorer une commande sur la bataille de Lepante, donc la victoire de l’Occident sur les Ottomans, du christianisme sur les musulmans. A la place, elle peint la vérité d’une guerre, ses chairs mortes, ses corps à vif. Le texte fouille dans l’intime d’une façon inédite. Avec un discours libre sur une femme d’un certain âge, son rapport à la politique, à l’art, à la vie, à sa famille, à l’amour, à sa propre sexualité. Un tel condensé, pour moi c’est comme un œuf, une œuvre parfaite. Totalement intemporelle. Elle me permet de regarder ce qui se passe aujourd’hui avec une distance suffisante pour pouvoir en parler. Les Célestins, dès le 14 septembre avec Halka par le Groupe Acrobatique de Tanger
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spectacles vivants
L’avenir s’écrit au TNG © Vincent Arbelet
Propos recueillis par Christophe Jacquet
Ce qui nous regarde
Sous l’égide de Joris Mathieu, le Théâtre Nouvelle Génération (TNG) prend de l’essor, à la croisée de chemins passionnants. Il met en avant de nouvelles manières de faire du théâtre, au contact du roman et des arts plastiques. Sa deuxième saison entre Vaise et Les Ateliers sur la Presqu’île comporte plus de créations, parmi lesquelles on attend Ce qui nous regarde, pièce de Myriam Marzouki sur le voile. Attablé à un bar parisien, Joris Mathieu a le temps de préciser son projet. Quel bilan tirez-vous de votre première saison pleine à la tête du TNG ? Une large part de l’ancien public du TNG a fait le pari de la curiosité. De notre côté, nous n’avons pas donné de signe de rupture, mais respecté le lieu qu’il fréquentait. Un autre public est venu, plus adulte, attiré par le Festival Micromondes, les spectacles de Jean Lambert-wild, Phia Ménard ou du Groupe Fantômas, par notre projet qui défend de nouveaux types d’écriture du théâtre. De manière délibérée, nous nous sommes ouverts à la toute petite enfance, avec des propositions comme le Jardin des possibles. Sur la saison prochaine, Wax de Renaud Herbin et Le Petit Bain de Johanny Bert drainent déjà de très jeunes spectateurs. Ce premier regard sur le spectacle vivant nous intéresse. A ce propos, en janvier, vous programmez Chiara Guidi qui, comme complice de Romeo Castellucci, compte beaucoup pour vous. Pourquoi reprendre Bucchetino ? Chiara développe une approche singulière du jeune public. En Italie, elle ouvre les portes du théâtre aux enfants, leur propose de choisir des spectacles pour leurs parents. La rencontre se fait ici avec une œuvre forte, qui permet de rentrer tout de suite dans son univers. Bucchetino a bientôt vingt ans et n’a pas vieilli. Peu de gens l’ont vu - la jauge est limitée à cinquante personnes. Elle réunit la famille autrement, dans un espace fermé, une maison environnée d’étrangeté où l’on plonge, ensemble, dans un monde de rêves et de cauchemars.
8 / SEPTEMBRE 2016 / N°228 /
Avant cela, un nouveau temps fort se dessine d’octobre à décembre. Quel propos développe les spectacles rassemblés sous la bannière Nos Futurs ? Ce n’est pas un festival, c’est sûr, mais un temps de visibilité pour la réflexion menée toute l’année au TNG. A travers Nos Futurs, on crée un espace dans lequel on affronte le réel ici et maintenant, pour développer des capacités d’anticipation, et les transmettre aux jeunes générations. Chacun des sept spectacles explore le réel par le prisme de la fiction, d’un ressenti émotionnel. Avec des formes très différentes. Primitifs de Michel Schweizer et les conférences de Frédéric Ferrer par exemple créent de la prospective en associant une approche documentée et des éléments surréalistes. Votre prochaine création, Artefact, part du principe que les objets se servent de nous, et non l’inverse. D’où vient cette idée ? Elle remonte à la découverte d’une imprimante 3D dans un fab lab, en même temps qu’un groupe de gamins. Autant je pouvais être émerveillé par ce que je voyais apparaître, autant eux l’avaient déjà assimilé. Ces dernières années, des conférences, des lectures croisant fiction et sciences m’ont amené à une hypothèse, un scénario intéressant. Les objets ordinaires agissent comme des virus et deviennent la prochaine communauté sur Terre à vivre de manière autonome. Avec l’imprimante 3D, dans ce boîtier, on peut alors imaginer un castelet qui génère ses propres décors et habitants. Sur les vingt-deux spectacles de la saison, seuls six sont joués aux Ateliers. Comment utiliser au mieux cet espace ? A terme, Les Ateliers doivent devenir un vivier de soutien à la jeune création en Rhône-Alpes. Avec de longues périodes de résidences, de recherche pour les compagnies. Aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule permanence technique, à Vaise. Cela oriente nos choix. Les Ateliers sont un lieu-ressource pour travailler. Toutes les créations sont fabriquées, répétées là. D’ici deux ans et demi, ils seront plus visibles. Théâtre Nouvelle Génération (TNG - Vaise), dès le 8 septembre
spectacles vivants
Le TNP retrouve ses couleurs © Michel Cavalca
Par Christophe Jacquet
Une Saison au Congo
Le Théâtre National Populaire (TNP) sort d’une année de turbulences financières et repart à la conquête de son public avec un florilège de grands auteurs et de poèmes acérés. Les nuages se dissipent au-dessus de Villeurbanne. Jean-Pierre Jourdain, son directeur artistique, l’affirme : le TNP « a traversé l’orage » sans essuyer de dégâts trop importants. Le coup n’est pas passé loin. La saison dernière, il a résorbé son déficit de 500 000 euros, comme l’exigeait le ministère de la Culture. Au prix de choix drastiques : suppression de la troupe permanente de douze comédiens, report aux calendes grecques de l’intégrale du cycle des Trois Chevaliers, restriction des créations de Christian Schiaretti à une seule, Bettencourt Boulevard - avec le succès que l’on sait. Pour Jean-Pierre Jourdain, l’essentiel est préservé. Le TNP n’a pas eu besoin « de programmer beaucoup moins », voire « de fermer ses portes pendant trois ou quatre mois », ce qui aurait été « catastrophique pour la fréquentation ». Qui est restée excellente. Certes, des abonnés se sont évanouis en route ; au début de l’été, 9500 se sont déjà réinscrits. Mieux, « cette année dure a recréé de la solidarité entre le public et la maison ». Avec vingt-six spectacles au compteur de la saison à venir, elle « reprend sa place d’un théâtre pour tous ». Un théâtre à nouveau entré en Résistance, pas résigné devant l’appauvrissement du langage. En témoigne le Berceau de la langue : « acte fondateur » du TNP pris dans la tempête, cet ensemble de quatre textes médiévaux restitue le français tel qu’il était parlé avant Molière. Il est repris en intégralité en novembre par la troupe qui a pu être reconstituée. Ailleurs, l’institution célèbre la poésie à tous les étages. Dans la continuité de
son travail sur Electre, Jean-Pierre Siméon, poète et critique associé au TNP, réécrit l’Antigone de Sophocle pour Elisabeth Macocco. Quatre ans après L’Atelier volant, Valère Novarina redescend de Savoie insuffler Le Vivier des noms, un recueil de personnages fantasques, esquissés par le verbe. Et Christian Schiaretti replonge dans Aimé Césaire. Du poète de la négritude, le patron, tout juste reconduit au TNP jusqu’en 2019, ressort trois tragédies de la décolonisation, Une Saison au Congo (déjà vue en 2013), La Tragédie du roi Christophe, et La Tempête (pas cette année), mises en scène dans le même décor avec le collectif burkinabé Beneeré, sans « dissocier poésie et politique », surtout « dans cette année où nous allons être noyés sous les discours ». En amont d’autres signatures imposantes (Krystian Lupa, Wajdi Mouawad, Yasmina Reza…), Alain Françon « revient en majesté » offrir, au duo d’acteurs Dominique Valadié / Wladimir Yordanoff, le bien connu Qui a peur de Virginia Woolf ? et Le Temps et la chambre, « pièce d’horloger » de Botho Strauss, « aux situations invraisemblables ». Tout aussi piquant est Meurtres de la princesse juive…, satire de l’Argentin Armando Llamas, qui « développe une réflexion très belle sur ce qu’on fait de l’amour, avec nos pseudo-libertés ». Dans son sillage, le TNP s’ouvre, comme jamais peut-être, aux écritures contemporaines. Parmi elles, beaucoup d’espoirs sont fondés sur l’adaptation du King Kong Théorie de Virginie Despentes par Vanessa Larré et sur Gonzo-pornodrame, que Philippe Vincent pourra peaufiner en résidence de création. TNP, dès le 22 septembre avec Auguri d’Olivier Dubois
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© Pierre Planchenault
spectacles vivants
Sound of Music - Cie Yan Duyvendak
Une biennale qui a du corps… et du cœur Par Anne Huguet
La 17e Biennale de la Danse aura lieu du 14 au 30 septembre et ouvrira officiellement ses portes à l’Opéra de Lyon avec deux figures inattendues de la danse d’aujourd’hui : le performer italien Alessandro Sciaronni s’empare, avec le Ballet de l’Opéra, du tour et de la giration continue tandis que la chorégraphe espagnole Marina Mascarell entend questionner le féminisme. Malgré des finances contraintes (budget global en baisse de 15% soit un disponible artistique réduit de 18%), la suite sera tout aussi passionnante et foisonnante avec, au programme, 21 chorégraphes invités, 23 créations et œuvres inédites, quelque 37 pièces présentées dans plus de 35 lieux, à Lyon mais aussi en région (16 nouvelles villes en lice), et un Défilé de 12 groupes toujours ambitieux autour du thème Ensemble ! - avec un final aérien en apothéose porté par le circassien Yoann Bourgeois. Egalement très attendue, la performance, dans l’espace urbain, de la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen et sa horde de femmes en noir autour du rituel de la transe. Fidèle à sa volonté de montrer « un instantané du foisonnement chorégraphique », Dominique Hervieu, sa directrice artistique, met aussi en avant la tendance évidente « Danse savante / Danse populaire » de l’édition 2016 : « Je crois qu’après une période de déconstruction, plutôt cérébrale et un peu asséchée dans la recherche en danse, les artistes reviennent à des œuvres où le corps et le mouvement sont au centre. Les artistes qui portent cela se sont appuyés sur des répertoires populaires et connus. Ils renouent aussi avec le plaisir direct de la danse, la sensualité, la notion de dépense physique. Ainsi Christian Rizzo
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part de son expérience intime du clubbing des boîtes de nuit et du plaisir de danser pour questionner le fondement de la chorégraphie. Yan Duyvendak s’attaque, quant à lui, à la comédie musicale, registre populaire s’il en est. Dans Sound of music, il dit le désastre du monde et fait un portrait dépressif de notre société, mais en chantant et en dansant, avec une mise en scène enlevée et totalement glamour. » On peut encore citer le duo Bengolea/Chaignaud qui prépare sa nouvelle création autour du dancehall et des polyphonies géorgiennes, dans laquelle ils promettent d’inventer une nouvelle forme de danse totale. A partir de registres savants, les deux chorégraphesdanseurs s’amusent toujours à creuser, frotter, confronter des répertoires dans le temps, dans l’espace, dans les fonctions... Peut-être bruitiste, sûrement intense et détonant. Autre constat, les artistes en prise direct avec le monde tourmenté dans lequel on vit, ont choisi de ne pas se replier et répondent « à la crise par l’art le plus exigeant, le plus libre, le plus généreux qui soit. Chacun à sa manière. Certains vont vers la jouissance pure de l’art, explique Dominique, vers la nécessité que l’art ait une mission sensible dans la société. Sans développer nécessairement un discours politique ; mais en montrant la nécessité absolue de la culture dans notre société. Mais aucun ne rajoute du malheur au malheur. Il s’agit d’ouvrir des espaces de possible, de réflexion même lorsque les pièces dénoncent… » Ainsi Olivier Dubois questionne toujours le vivre ensemble (son fameux être-ensemble) et sonde avec Auguri (en création) les notions de bonheur, de destin(ée) et quelque part d’humanité. On sait que le chorégraphe, qui travaille sur l’esthétique du collectif, fait naître des images à couper le souffle avec une danse exigeante très physique, que ses enchevêtrements de corps exsangues sont bouleversants. On imagine bien que ce corps de ballet (24 danseurs poussés au bout d’eux-mêmes sur scène) en mouvement (sur une symphonie électro) va vibrer avec ses tripes … parfois jusqu’à la démesure. Autre radicalité avec le flamand Alain Platel qui met neuf danseurs sur le plateau, avec la musique de Mahler en guest, et se collète une fois de plus aux désordres du monde (ici l’Autriche et les années 1900 d’avant-guerre relues à travers les événements d’aujourd’hui) et à la fragilité humaine pour
dresser un rempart contre la barbarie. Plus facétieux, Volver de Jean-Paul-Gallotta et d’Olivia Ruiz interroge, sur un mode joyeux (la comédie musicale version french touch), les questions d’altérité ou de double identité… Autre trublion dérangeant, le performer grec Euripide Laskaridis, avec son petit théâtre burlesque de fortune et un solo inclassable de danse-théâtre, entend bien massacrer les conventions sociales et notre besoin d’exister à tout prix. Il nous avait habitués à des pièces engagées : Israel Galván, celui qui fait rimer flamenco et trio hardcore, zapateados flamboyants et cercueil en bois, surprend encore avec Fla.co.men, une œuvre plus fantaisiste où il s’amuse à se réinventer piochant dans sa propre danse. Fidèle à lui-même, il continue d’exploser les codes établis de ce flamenco qu’il n’a de cesse de (re)pousser dans ses derniers retranchements en se jouant du rythme et du contretemps, de la dissonance, du geste, de la technique, de l’habit ou des accessoires. Point de message, juste le plaisir de la danse pure. La découverte 2016 ? Fabrizio Favale reste peu connu hors d’Italie. Sa pièce Ossidiana tient autant du ballet que du concert électro (avec un DJ qui mixe live). Il va puiser dans les rites ancestraux (et même ici l’iconographie religieuse médiévale) pour donner corps à une danse virtuose et sensuelle, mais aussi mystique, tout en arabesques, tours, spirales et ondulations. Un spectacle fort annoncé comme baroque et envoûtant. Biennale de la Danse, du 14 au 30 septembre Alessandro Sciaronni / Marina Mascarell à l’Opéra de Lyon, 14-18/09 Israel Galván à la Maison de la Danse, 14-16/09 Yan Duyvendak au Théâtre de la Croix-Rousse, 16-18/09 Christian Rizzo à l’Opéra de Lyon, 21-22/09 Olivier Dubois au TNP, 22-24/09 Cecilia Bengolea / François Chaignaud au Toboggan, 24-25/09 Alain Platel à la Maison de la Danse, 27-28/09 Fabrizio Favale au Radiant-Bellevue, 26/09 / Dome Théâtre; 30/09
© Olivier Allard
spectacles vivants
Maladie de la jeunesse
Un théâtre en mouvement toujours connecté à la réalité Propos recueillis par Anne Huguet
33 propositions pour quelque 100 levers de rideaux : le Théâtre La Renaissance et son directeur Gérard Lecointe sont fiers de cette nouvelle saison riche en rendez-vous, qui fera évidemment la part belle au théâtre et à la musique, parce que c’est au cœur des missions de ce théâtre emblématique du Sud de la métropole. A voir et à entendre donc : des textes classiques et contemporains (Marivaux, Labiche, Molière, Nazim Hikmet, Calaferte…), des projets musicaux inédits (avec la venue de la soprano américaine Claron McFadden, Groupe Aline, Camille Rocailleux ou encore la nouvelle résidence du compositeur Patrick Burgan), la mise en place de nouveaux partenariats (dont le TNG et Joris Mathieu avec « Nos Futurs ») ou le lancement d’un cycle de huit concerts (le mardi soir), sans oublier les dix productions maison (Tirésias de Philippe Delaigue ou le Tartuffe décapant d’Eric Massé). Ce qui n’est pas si mal dans un contexte, évidemment, de contrainte budgétaire, même si La Renaissance tire plutôt bien son épingle du jeu (subventions stables), la mairie se chargeant même dès cet été de la réfection du hall. Visite guidée avec un directeur-programmateur curieux et passionné, qui fonctionne à l’envie et au coup de cœur. Ligne artistique et programmation ? Théâtre et musique, bien sûr, et que ça me ressemble ! A savoir très ouvert, très diversifié. J’aime le texte en général qu’il soit littéraire ou musical. Et j’ai besoin d’œuvres, qu’elles datent d’hier ou de 200 ans. Même s’il y a des exceptions : Nous de Camille Rocailleux. Je cherche donc des spectacles qui s’appuient sur un texte. Ainsi Jean Boillot avec ses pièces de Labiche
(Les Animals) a une vision étonnante, très personnelle. Il tord la tête à Labiche, avec beaucoup de véhémence, tout en le respectant énormément avec une forme de tendresse. Vous laissez une grande place à l’émergence ? C’est essentiel. Si je pouvais faire tourner ce théâtre avec, disons, une Scène Découvertes et de jeunes artiste (comédiens, metteurs en scène, musiciens) à découvrir, je le ferais. Moi aussi j’ai été émergent ! C’est aussi la force de l’exception culturelle française. L’argent public doit servir à cela. Il faut vraiment mettre plus de moyens sur la création de demain. Je ne laisse pas assez de place à l’émergence*. *Sont pourtant programmés cette saison : Chloé Begou, Philippe Barronnet, Collectif Le Bleu D’Armand, Antoine Arnera avec son Grand Sbam sans oublier le temps fort avec le CNSMDL en mai.
Vous parlez souvent de « l’audace des nouvelles écritures » ? Ce sont les audaces de Chienne de Vie ; c’est le montage que fait Jean Boillot avec sa lecture de Labiche ; c’est l’écriture de Philippe Delaigue sur son Tirésias (créé à Avignon), le travail d’écriture scénique et dramaturgique autour de Tartuffe d’Eric Massé - oui, le verbe de Molière sera toujours là, mais son regard sur l’œuvre et sa proposition s’annoncent… très singuliers et assez personnels -, il y a encore la jolie écriture de Joël Jouanneau… Votre coup de cœur de la saison ? Maladie de la jeunesse de Philippe Barronnet. Pour ce qu’il en a fait. Il fait partie de ces jeunes metteurs en scène qui montent. J’ai l’impression que c’est un Thomas Jolly en puissance. Il n’hésite pas à aller là où ça fait mal mais pour faire du bien ! Ca m’a vraiment fait un truc cette pièce. Il y aussi Des châteaux en Espagne, mais dans un registre très différent. Un projet ambitieux avec du monde sur scène et un questionnement sur la problématique des langues : comment fait-on pour se parler entre peuples. Abordé sous une forme très réjouissante, à la limite de la comédie musicale. Ça chante, ça danse et ça parle de « comment fait-on quand on ne parle pas la même langue ? qu’on n’a pas la même couleur de peau ? » C’est un spectacle qui marque. Théâtre La Renaissance, dès le 23 septembre avec Dbddbb de Daniel Linehan
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© Laurent Ballesta
EXPOSITIONS
© Antartica
Confluences, un musée atypique et unique Propos recueillis par Anne Huguet
En dix-huit mois, le nouveau Musée des Confluences a attiré quelque 1 305 000 visiteurs, toujours impatients de découvrir le mastodonte de verre et d’acier (vaisseau spatial ? insecte préhistorique ?) et délicieusement impressionnés par les collections incroyables (plus de deux millions d’objets archivés depuis le XVIIe siècle) et les étonnantes expositions temporaires qui s’y succèdent. Ainsi, en ce moment, Antarctica est une parenthèse immersive extraordinaire au cœur de la banquise entre phoques, sternes et glaces éternelles. Dans un tout autre registre, A Vos Pieds témoigne, à travers la chaussure, des différentes traditions, cultures et civilisations du monde et en dit beaucoup sur ceux qui les portent. Qui, mieux que sa directrice Hélène Lafont-Couturier, pour en parler ? Instantané.
Quel bilan tirez-vous des premiers mois du musée ? Je crois qu’il y a eu une vraie rencontre avec le public qui s’est déplacé pour venir. Alors, oui, les chiffres de fréquentation de 2015 sont bons. Mais le musée continue de s’installer et de prendre sa place. On finit encore de déménager ! Un public se construit, les musées sont sur un temps long. Le public découvre aussi toute cette offre multiple proposée (parcours permanent, expos temporaires, programmation culturelle…). Ce sont aussi différents types de visiteurs à fidéliser. Le public a toujours fait partie de notre réflexion : dans la conception des expositions, dans cette volonté que beaucoup d’objets ne soient pas sous vitrine pour donner un sentiment de rencontre avec l’objet - on peut tourner autour voire même toucher… Confluences est un lieu assez formidable, un musée unique. Avec des collections de sciences naturelles, d’ethnographie, de sciences et techniques. Mais avec une approche interdisciplinaire. Expositions temporaires versus parcours permanent ? Il y a cinq espaces d’expositions temporaires. L’idée est d’être dans un renouvellement permanent mais avec un temps long de présentation. Ici les expos cohabitent ensemble… Quant au parcours permanent, il faut tout le temps le reconstruire et il se consolide au fur et à mesure. Mais ce sont surtout des ajustements comme des rotations de collections, des améliorations
de lisibilité, quelques modifications dans le parcours… On réfléchit ainsi à y intégrer le Cabinet des Curiosités qui a été plébiscité par le public. Quid des acquisitions ? J’ai réintroduit une petite ligne dans mon budget - j’ai perdu 6% l’an dernier, pas de vue sur 2017. Mais on tient le budget annoncé, même si j’ai dû supprimer une exposition prévue sur 2018 - pour assurer les rotations qui faisaient défaut dans le parcours permanent. Cette année, on a acheté des écorces aborigènes (Origines) et un énorme ours blanc. Corps Rebelles (1), gros temps fort de rentrée ? Une exposition, déjà présentée à Québec, avec peu d’objets, très immersive. C’est très poignant, on comprend de façon intuitive plein de choses sur la danse contemporaine. Il y a aussi un espace de résidence avec des danseurs en live et le dispositif Danser Joe (2), qui amènera le public à mesurer le poids du collectif dans la danse. (1) Résidences, représentations dansées et live pendant la Biennale de la Danse, du 14 au 30 septembre (2) Atelier de danse immersif autour de la pièce Joe (1984)de Jean-Pierre Perreault
Corps Rebelles au Musée des Confluences, à partir du 13 septembre
Alfred Nakache
Le sport européen à l’épreuve du nazisme Par Anne Huguet
L’exposition Le Sport européen à l’épreuve du nazisme se tient jusqu’au 29 janvier 2017 au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Elle dresse le tableau d’une décennie tragique (1936-1948) marquée du sceau du nazisme et des idéologies totalitaires et raconte comment le sport a été instrumentalisé, est devenu vecteur de propagande pour contrôler les jeunesses et les masses. Une manière d’aborder la guerre et le nazisme sous un angle plus facile car le sport parle à tous. Reste que le sujet est sérieux, le contenu dense et fouillé et l’approche parfois didactique. La visite se fait en deux temps : d’abord sous forme de panneaux chronologiques et thématiques où se mêlent objets, dessins caricaturaux, livres de propagande,
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films, photographies et archives inédites (ausweis, carte sportive, avis d’exclusion…) qui montrent comment les régimes totalitaires (Italie, Allemagne ou même France de Vichy) se sont emparés du sport pour exalter les populations, les contrôler et justifier leurs idéologies xénophobes, mais aussi comment le sport, parallèlement, a fait naître une forme de résistance. La 2e partie, plus accessible et vivante avec une scénographie plus aérée, retrace, autour de sept disciplines sportives (gymnastique,
tennis, boxe, natation..), le portrait d’une vingtaine d’athlètes (français, polonais, italiens, hongrois…) aux destins brisés (dont le nageur Alfred Nakache, le boxeur Victor Young Perez ou encore Tola Vologe, assassiné à Lyon en 1944) : une occasion de leur rendre hommage et de rappeler tous ces anonymes qui ont vécu l’époque et ses horreurs. Au CHRD, jusqu’au 29 janvier 2017
spectacles vivants
Retour vers le futur à l’Opéra Par Christophe Jacquet
© Jean-Pierre Maurin
Kazushi Ono
Cette saison, encore plus qu’avant, l’Opéra de Lyon joue avec le temps. Il ressuscite des chefs d’œuvre passés, perd quelques chanteuses et un chef d’orchestre en route, et pousse ses danseurs à la fugue. Le discours est rôdé. A son habitude, Serge Dorny ne revendique aucun « thème conducteur » pour la prochaine saison de l’Opéra de Lyon. Place de la Comédie, le patron de l’antre lyrique veut élargir son public et l’inscrire dans son époque. Mais cette année, lui qui a écrit l’essai Opéra, l’avenir d’un passé, regarde en arrière. En mars et avril, lors du Festival Mémoires, il réactive trois ouvrages majeurs, tels que Heiner Müller, Ruth Berghaus et Klaus Michael Grüber les avaient mis en scène à la toute fin du XXe siècle. Cette entreprise de réédition démarre par l’Elektra, oraison mythologique de Richard Strauss, qui, selon Serge Dorny, « a accompagné Ruth Berghaus tout au long de sa carrière ». En 1986, la chorégraphe, disciple de Brecht, s’est distinguée en plaçant l’orchestre du Semperoper de Dresde directement sur la scène. Au printemps, nous verrons donc son homologue lyonnais sortir de la fosse, en soutien de la soprano russe Elena Pankratova. Tristan et Isolde est lui recréé dans la version d’Heiner Müller, avec cette fois Ann Petersen. Cette lecture de Wagner a « bouleversé » Serge Dorny à Bayreuth en 1993, « débarrassée de toutes anecdotes ». Le Couronnement de Poppée, lui, revient tout droit du Festival d’Aix en 2000, alors monté par Klaus Michael Grüber. La pièce de Monteverdi est ici jouée par Les Nouveaux Caractères, à l’Opéra de Vichy puis au TNP, initiant une nouvelle coopération régionale.
Avec ces trois spectacles, la saison 2016/2017 arbore neuf productions, dont cinq créations. Parmi elles, on scrute l’irruption de Romeo Castellucci. Taraudé par le fait religieux, le terrible metteur en scène italien enrôle Audrey Bonnet pour porter Jeanne au bûcher, l’oratorio d’Honegger. Il entame là une collaboration de plusieurs saisons avec l’Opéra. Lyon va trembler. Du côté des concerts, une tradition récente se perd. Trois années durant, les cantatrices ont inauguré la saison musicale. Pas cette fois. Un seul récital de chant figure au programme, soit Patricia Petibon qui se présente en « belle excentrique » en novembre. Un mois après, les Musiciens du Louvre viennent en voisins interpréter Haydn et Mozart avec Marc Minkowski. Mais l’événement de l’année reste le départ du chef permanent de l’Orchestre, Kazushi Ono. Le maestro japonais fait des adieux en fanfare le 11 juin, cédant son pupitre au fougueux Daniele Rustioni. Dès septembre, le Ballet de l’Opéra est lui secoué dans ses certitudes par la Biennale de la Danse. Venus de la Méditerranée, Alessandro Sciarroni fait tourner les corps et Marina Mascarell les têtes, avec, respectivement, Turning et une création sur le féminisme. Les danseurs auront peu de temps pour se remettre avant de céder aux trois fugues de Maguy Marin, Anna Teresa de Keersmaeker et Lucinda Childs, conduites sur la même partition de Beethoven, et d’accueillir enfin Jiří Kylián. Le chorégraphe tchèque s’associe à la troupe pour trois ans, et lui fait déjà danser l’inédit Sleepless, au Toboggan, puis One of a kind en clôture, où chaque interprète est traité en soliste. Une ode à la liberté ? Opéra de Lyon, dès le 14 septembre avec Alessandro Sciarroni & Marina Mascarell
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© Annabel Aoun Blanco
mot[s] Chaque mois deux artistes choisissent un mot afin de vous livrer un texte court et une image autour de ce choix.
SENTIMENT
ETHNOGRAPHIE
Annabel Aoun-Blanco est photographe-plasticienne.
Le Projet Schinéar est un trio lyonnais de musique du monde.
J'entends un sentiment mais il me ment Il me dit qu’il faut qu’il sorte je lui ouvre la porte, mais il reste devant Il cherche sa place, prisonnier et maître de ses quatre murs Il se déplace dans tout mon corps et en a fait la plus belle des armures Il s’est construit une maison avec toit, lits Je lui cherche sa chanson pour le crier sous tous les toits, qu’il soit libre Mais il ne parle, ne s’exprime Que par une larme, n’existe Que dans le crime et hors des lois Sa forme change, Tour à tour Elle tourne autour De la violence, de l’amour De la haine, de la décadence On ne peut le nommer ni en faire un mot Sinon à celui-ci j’aurais déjà tiré un trait car même sans porter de nom Il m’insulte de tous les noms Il se moque de qui je veux être de mon devenir Mon paraître il paraît
Que j’ai le droit de le choisir Les mots deviennent cris Ma voix devient bruit Dans le flou de ma mélancolie c’est ma dernière mélodie Coup de tête, coup de pieds, coup de poings je lève la main sur mon honneur Et laisse au coin le respect la bouche en cœur Pris d’attache mon système nerveux me lâche dans un dernier haut le cœur C’est là que les images se succèdent, se perdent dans le leurre d’un mauvais souvenir Je qualifie de traître mon histoire et celle qui m’est passée devant sans la vivre Alors j’ai décidé de l’écrire Avec outrance je place juste un sourire Mettre un mot sur l’absence avec la présence de tout ce qu’il y a de pire Mettre des mots sur l’ombre d’un désir Mettre un mot sans mentir.
Jour n°17 Je commence à maîtriser les formules de politesse et j'arrive enfin à les utiliser de manière appropriée. Je sens qu'ils reconnaissent mes efforts, et j'ai l'impression qu'ils m'accueillent un peu plus chaque jour. Leur conjugaison est complexe, mais quand je fais des erreurs, ils sourient et me corrigent. Toujours concernant leur langue, j'ai pu répertorier tous les phonèmes qu'ils utilisent : c'est très curieux, on retrouve les différents « SCH » des langues slaves associés à un xhosa très original. Les fluctuations de rythme, de hauteur et de débit dans leurs échanges, sont vertigineux. Ca chante. Qu'est ce que ça chante ! Concernant la soirée d'hier, Christine m'a dit que la danse à laquelle nous avons assisté pouvait se traduire par « ciel noir sur les Hommes ». Je ne comprends pas encore tout le sens de ces rites. Elle m'est d'une aide précieuse même si elle ne répond pas à toutes mes questions, ne traduit pas tous les échanges. Elle m'a une nouvelle fois répété : « tant que tu essaieras de comprendre avec ta tête, tu ne comprendras rien ». Et c'est vrai, je ne comprends rien. Comment ces femmes de 80 ans arrivent-elles encore à danser autant de temps, sourire aux lèvres ? Je sens encore l'odeur de poussière sur leur peau. Et ce grand lac suspendu, entouré de montagnes, l'ai-je rêvé ? Ces filaments de son qui tombaient du ciel ; comme si le temps n'était plus. Ils ont joué toute la nuit. Sans s'arrêter. Comme si autre chose en dépendait.
annabelaounblanco.com A voir. Septembre de la Photographie - Galerie Elizabeth Couturier, 10 septembre au 15 octobre YIA Art Fair au Carreau du Temple à Paris, 20 au 23 octobre
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www.projet-schinear.com A entendre. Toï ToÏ Le Zinc, le 30 septembre / Le Fil, le 7 octobre / Bubble Art Villeurbanne, le 18 décembre
Par Christophe Jacquet
© DR
SAISON 16/17
EXPRESS
Cannibale
■ « Plein de choses se passent au Théâtre de l’Elysée. » Jean Lacornerie, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse n’est pas le seul à louer les risques pris par la petite salle de la Guillotière, inépuisable pépinière de talents. Mais lui au moins trouve les moyens de les relayer, de les pousser encore un peu plus loin, comme Ana Benito et Marianne Pommier, qui viennent présenter chez lui, au Studio, La Mort en rose, un projet très personnel de cabaret littéraire. Alors, cet automne, qui d’Olivier Maurin, déjà très remarqué avec ces Illusions d’Ivan Viripaev portées par la bouleversante Clémentine Allain, Maud Lefebvre et son récit poignant sur deux amants cannibales, Thomas Poulard adaptant Romulus le Grand de Dürrenmatt, ou Louis Dulac, hanté par Robert Louis Stevenson, va attiser les feux de la rampe et conquérir l’étage supérieur du théâtre lyonnais ? Réponse en 2017.
Vu du pont
© Thierry Depagne
Théâtre de L’Elysée, dès le 14 septembre
■ Un Olympia à la lyonnaise ? Le producteur Victor Bosch n’est pas loin de remporter son pari. En trois ans à peine, il a inscrit le Radiant-Bellevue à Caluire sur la carte des salles de spectacles incontournables… en tournée. Fort de son expérience au Transbordeur et d’un carnet d’adresses rebondi, il sait ratisser large et s’adresser à tous. Avec une préférence pour la musique et la danse. Résultat : plus de 108 000 entrées en 2015, dont 20 000 Caluirards. Au moment de renégocier son contrat de délégation avec la municipalité, il conforte ses choix. Déjà, preuve que le Radiant plaît aux artistes, pas mal reviennent. C’est le cas de Bernard Lavilliers, Christophe ou Alex Lutz. Après son concert, magnifique et délicat, aux Nuits de Fourvière, Benjamin Biolay remixe presque son dernier album Palermo Hollywood début décembre. Entre Arthur H, The Kills, Fakear, Marillion, le Quatuor Debussy et un hommage au galactique John Williams, la partie concerts perd la boussole. Le Ballet Preljocaj, avec un florilège de duos, et Marie-Claude Pietragalla oublient ici la Maison de la Danse. Tout comme les stars du théâtre privé parisien (Daniel Auteuil, EricEmmanuel Schmidt, Thierry Lhermitte, Muriel Robin…) ignorent le Théâtre de la Tête d’Or. Cerise sur le gâteau, le Radiant sait nouer des partenariats de prestige. Avec les Célestins, il attire ainsi le metteur en scène flamand Ivo Von Hove et son Vu du pont, pièce d’Arthur Miller, au franc triomphe parisien l’an dernier. Le Radiant-Bellevue, dès le 16 septembre
■Habitude désormais bien installée, le Théâtre de l’Iris à Villeurbanne démarre sa saison en fanfare avec la 8e édition des Turbulents. Dix jours durant, à raison de deux spectacles par soir, le laboratoire de création du quartier Cusset collectionne les premiers pas professionnels d’acteurs en devenir, à peine sortis des écoles et des conservatoires. A leur suite, Philippe Clément et Serge Rifkiss retrouvent l’intranquille Catherine Anne qui renoue avec Carole Fréchette, sa dramaturge fétiche, La Face Nord pour une traversée épique de Jules Verne, le Collectif Zukovski qui court lui aussi après Pasolini, les chanteurs Guillaume Farley et Clément Bertrand jouant les Poly’Sons…
© A. Manuel
Théâtre de l’Iris, dès le 30 septembre
Les cendres de Pasolini
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Par Christophe Jacquet
© Caroline Moreau
© Philippe Cibille
SAISON 16/17
EXPRESS
Battlefield
■ La mue est de mise à Vaulx-en-Velin. Le Centre culturel Charlie Chaplin l’an dernier s’était ouvert à la musique, accueillant le festival pop STRN Fest et, bien sûr, A Vaulx Jazz. Cette saison, la salle historique, tenue par Elizabeth Verchérat, se recentre sur le théâtre. Elle s’affirme comme un laboratoire d’expériences pour les jeunes compagnies de la région. Voire les moins jeunes. Ainsi, après être passé par les Subsistances et l’Elysée, Bruno Boëglin, le Don Quichotte des scènes lyonnaises, étreint à nouveau la figure de l’écrivaine américaine Carson McCullers. Dans son sillage, Damien Bouvet ose avec Abrakadubra un conte picaresque, dans lequel une toile d’Arcimboldo s’anime, mais avec des animaux à la place des fleurs et des fruits. Raphaël Defour et Microserfs enterrent un patron dans France sauvage, lestée d’une cohorte de stéréotypes devenus des personnages. Après Lucrèce Borgia et sa découverte de Béatrice Dalle, David Bobée s’approprie Mélo, le roman de Frédéric Ciriez suivant un éboueur congolais, qui, la nuit, se change en dandy, en prince de la sape. En mai, la compagnie Eolie Songe propulse les athlètes du verbe Jacques Bonnaffé et Didier Galas au cœur des neutrinos et donc de l’astrophysique. Centre culturel Charlie Chaplin, dès le 16 septembre
■ On le sait, depuis deux ans et sa reprise en main par la mairie de Saint-Priest, le Théâtre Théo Argence se doit d’être « accessible au plus grand nombre », de chasser « l’élitisme » précédent. La venue de Brigitte Klépal Morel a semble-t-il calmé les esprits. Avant fermeture pour travaux, la nouvelle directrice a évidemment attiré quelques têtes d’affiche dont elle n’a pas à rougir : la chanteuse québécoise Cœur de Pirate après son coming out, la truculente Catherine Jacob grimée, « pimpée », en Madame, ex-tenancière de bordel qui tient la chronique historique, Vincent Dedienne (encore lui) et Thomas Fersen remobilisé par Joseph Racaille. Sous l’emprise de François Morel, Alexis HK lui fouille le présent avec les chansons et l’irrévérence passées, sinon datées, de Georges Brassens. Le programme de la saison 2016/2017 n’est pas pour autant dénué de propositions plus audacieuses. Au bord du kitsch, comme The Shaggs, la pièce de Frédéric Sonntag sur un improbable groupe de filles amené à composer le Le Songe d'une Nuit d'Eté
20 / SEPTEMBRE 2016 / N°228 /
pire disque de rock de tous les temps. La Bande à Mandrin, compagnie formée par Juliette Rizoud et des anciens de la troupe du TNP, y ajoute sa version tzigane du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Le Collectif In Vitro, après son triptyque notable sur la fin des utopies, solde l’héritage des parents et l’acrimonie entre frères et sœurs, déguisée par les convenances, dans Catherine et Christian (fin de partie). Juste avant que Mathurin Bolze, le plus élégant des voltigeurs, ne ressurgisse avec son double dans deux spectacles, deux classiques de son répertoire, Fenêtres et Barons perchés. Théâtre Théo Argence, dès le 21 septembre
■ Quand la Calade taille des croupières au Grand Lyon… Cette saison, le Théâtre de Villefranche s’offre quelques exclusivités. Trois spectacles invisibles ailleurs dans la région. A commencer par Battlefield en décembre. Trente ans après, le maître Yoda du théâtre, Peter Brook, escalade à nouveau son Everest personnel, le long poème indien du Mahabharata, par un versant inconnu, une épopée familiale d’après la guerre, jouée sans affect aucun par quatre acteurs mémorables. Une simplicité, une épure, que n’atteint pas tout-à-fait Thomas Ostermeier. L’immense metteur en scène berlinois, qui commence peut-être à se répéter, travaille pour la deuxième fois avec sa troupe française, menée par Valérie Dréville, et adapte La Mouette de Tchekhov. Avec ses couleurs de vieux Polaroïd, Fleur de cactus semble déjà plus tranchée. La comédie de Barillet et Gredy est remontée comme un coucou, dans le plus pur esprit du boulevard, par Michel Fau. Avec Catherine Frot, Molière de la meilleure comédienne pour l’occasion, la même année que son César. Dans leur ombre tutélaire, le Théâtre de Villefranche soigne les jeunes artistes. Guillaume Bailliart et le groupe Fantômas y poursuivent leur quête burlesque du Graal, avec le troisième épisode de Merlin. Aurélie Morin entonne le Cantique des oiseaux, un conte persan tout en jeux de lumière. A leurs côtés, le spectateur monté en Beaujolais aura de quoi hésiter entre Dionysos, la révélation Ala.ni à Gleizé minovembre, le gracile humoriste Vincent Dedienne, James Thierrée et sa grenouille, et l’Ubu du fantasque Olivier Martin-Salvant, en goguette en mai. Théâtre de Villefranche, dès le 23 septembre © Michel Cavalca
Abrakadubra
SAISON 16/17 Par Christophe Jacquet
© Charles Mignon
EXPRESS
La femme rompue
■ Avec près de vingt mille spectateurs la saison dernière, la Scène Nationale de Mâcon est fringante. Sa directrice Laurence Terk est « toujours surprise de voir que ça va si bien ». Un satisfecit rare, en ces temps de politique culturelle au rabais ; un optimisme validé par une nouvelle programmation, généreuse, de trente-cinq spectacles. Où l’on retrouve de tout, et même une belle coloration féministe. Pour les vingt ans de la radio locale Aléo, la chanteuse Clarika étrenne début novembre De quoi faire battre mon cœur, vrai bon disque de rupture amoureuse, la pop comme exutoire. Toujours aussi intense, l’actrice Judith Chemla, dirigée par Benjamin Lazar, ressuscite en musique Marie Duplessis, cette maîtresse qui a inspiré La Dame aux camélias à Dumas et La Traviata à Verdi. Non loin, à Cluny, le chœur des Hormones Simone sillonne le répertoire d’Anne Sylvestre, avant que Josiane Balasko impressionne en Femme rompue d’après Beauvoir, et que le piquant duo des Filles de Simone (décidément) reprennent le flambeau et pansent les affres de la maternité. Bouquet final en avril, Johanny Bert démonte les clichés avec ou sans ovule dans Elle pas princesse Lui pas héros. Le Théâtre, Scène Nationale Macon, dès le 29 septembre
■ A Vénissieux, théâtre et hip hop sont faits pour s’entendre. La scène régionale et Bizarre!, ce lieu tout juste dédié, sur les cendres de l’ancien Truc(k), aux arts numériques, aux musiques urbaines et à la danse, sont réunis depuis le début de l’année sous la même enseigne, La Machinerie. Ainsi abritée, Françoise Pouzache, directrice du Théâtre, le déclare, « la joie est libre ». Un manifeste décliné sur tous les tons : chanson pas piquée des vers avec l’extravagante Brigitte Fontaine qui rencontre Loïc Lantoine et ses Musiques à Ouïr, rap toujours plus onirique chez Oxmo Puccino, cabaret en queues de pie, chapeaux de cosaques et paillettes, réglé par Sonia Bester, mime lunaire et enchanteur selon Julien Cottereau, prouesses acrobatiques de l’école de cirque cambodgienne Phare Ponleu Selpak. Au rayon théâtre contemporain, l’humeur n’est pas moins vagabonde. Le Collectif 7 déroule Les Invisibles, une farce parentale en vase clos, le Collectif Mensuel et l’auteur belge Nicolas Ancion détournent les blockbusters hollywoodiens, et l’élastique Jos Houben dissèque encore L’Art du rire. Deux autres compagnies s’épanouissent en résidence. L’une arrive - avec La Nonna, le Momus Groupe dresse le portrait d’une grand-mère vorace -, l’autre repart - le Blöffique Théâtre, dans Oniré, achève ses balades irréelles dans les quartiers du sud lyonnais. Théâtre de Vénissieux, dès le 1er octobre
©Florian Polet
Phare Ponleu Selpak
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spectacles vivants
La danse par tous les états © Michael Slobodian
Par Anne Huguet
Crystal Pite
Avec trente-trois compagnies internationales au programme, huit créations ou premières en France et des temps forts prometteurs qui rythment la saison, le ton est donné à La Maison de la Danse. Découverte et ouverture restent les maîtres-mots d’une saison un peu particulière puisque conçue en étroite collaboration avec l’exposition Corps Rebelles du Musée des Confluences. « Une saison au goût unique pour réviser les grands moments de l’histoire de la danse, rappelle Dominique Hervieu. Pas avec des œuvres d’archives, mais avec les grands marqueurs qui ont parcouru un siècle de danse. Dont Jérôme Bel qui vient avec Gala (qu’est-ce que la danse ? Comment peut-on montrer des états de danse différents en rapport avec la société ? Jusqu’à quel endroit est-on dans la danse ?). La danse vulnérable, qui se passe de virtuosité, qui va vers des dimensions plus fragiles et humaines, qui ne montre ni des corps flamboyants, ni de super danseurs, mais des corps ordinaires pour nous parler de nous. » La programmation 16.17 s’ouvre à toutes les esthétiques, du néo-classique aux petites formes, des grands noms de la danse (« Archipel Angelin Preljocaj » avec trois œuvres présentées, Mourad Merzouki pour les 20 ans de Käfig, Sankai Juku..) à des registres plus expérimentaux et des artistes moins connus. La canadienne Crystal Pite en fait partie : cette grande interprète de William Forsythe est en train de s’imposer comme l’une des chorégraphes majeures de la scène internationale. Ses pièces sont à la fois arides et extrêmement denses, on en sort un peu chamboulé. Elle viendra en mai avec Betroffenheit : « une espèce de danse-théâtre très dansée qui restitue des émotions, du mystère, de la tension sans mettre de côté la composition chorégraphique. » Tao Ye et sa compagnie Tao Dance Theater seront aussi pour la première fois à Lyon : le créateur chinois travaille sur le mouvement pur, incarnant un nouveau minimalisme chorégraphique tout en virtuosité et
de fluidité. « Son vocabulaire est empreint de sensibilité asiatique avec des interprètes qui pratiquent le tai chi, mais la composition, très systématique, est très travaillée. Tout est à l’unisson du début à la fin, comme chez Lucinda Childs. Il est aussi très impressionnant dans la précision gestuelle. » On reverra aussi Système Castafiore, passé maître dans l’art de faire naître le Merveilleux avec d’étranges paysages surréalistes, des chorégraphies jubilatoires et des dispositifs scéniques souvent incroyables. Ou encore Andrés Marín dans un pas de deux vivifiant avec Kader Attou sur fond de musique traditionnelle du Rajasthan. Après Platel à la rentrée, place à Sidi Larbi Cherkaoui, qui sera lui-même sur scène avec Fractus V, pièce pour cinq danseurs peu ordinaires (le circassien Dimitri Jourde, le danseur flamenco Fabian Thomé Duten…) et quatre musiciens pointus (dont Soumik Datta, joueur virtuose de sarod indien) : une œuvre, qui s’inspire de la réflexion de Noam Chomsky pour évoquer la « liberté d’expression », où l’art du mélange (cher au chorégraphe d’Anvers) des musiques et des danses du monde, des corps, des énergies, devrait trouver tout son sens. Coup de cœur de la saison, pendant le Festival Sens Dessus Dessous qui joue « entre le poétique et le politique », avec Dorothée Munyaneza. « C’est un choc. Elle raconte, au micro, l’histoire de sa famille lors du génocide rwandais avec, en contrepoint, la danse de Nadia Beugré et un musicien sur scène. C’est très poignant et bouleversant… mais pudique. Il y a aussi une vraie force de conteuse chez elle et une belle humanité... Autre artiste assez unique à voir, Heddy Maalem avec un étonnant spectacle autour du krump (danse urbaine américaine de contestation qui se pratique généralement sous forme de battles) qui est ici chorégraphié sans être dénaturé ou sans qu’on lui enlève sa puissance évocatrice de tension urbaine, ni sa force revendicatrice. » Maison de la Danse, dès le 14 septembre avec Fla.co.men d’Israel Galván
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© Sarah Bastin
FESTIVALS
Mensch
Pour éveiller les curiosités Par Anne Huguet
© David Ignaszewski
C’est sous des auspices clairement pop, voire rock, que le TJV de Bourgoin-Jallieu inaugurera sa saison 16.17 avec la deuxième édition des Belles Journées, temps fort berjallien qui se veut un festival défricheur : « trouver le juste milieu entre artistes "banquables" et artistes en devenir qui ne font guère de concessions, résume son programmateur Laurent Toquet. Avec une ligne artistique claire : nous programmons des artistes français - la plupart étiquetés pop-rock indépendant - tout en essayant de coller à l'actualité musicale du moment. Mais j'aime bien parier sur des talents peu connus dont je trouve l'univers intéressant, et là il faut faire confiance à son instinct, ses oreilles et aux émotions ressenties ! Au menu, dix artistes en deux jours avec une vraie tête d’affiche par soir, en l’occurrence le géant à la voix d’or Rover et la chanson-pop étincelante de La Grande Sophie. On y entendra aussi des petits nouveaux qui montent vite et fort, tels Grand Blanc et sa post-cold wave un peu glauque et névrotique. Entre machines et guitares, le quatuor de Metz n’en finit pas
d’enthousiasmer avec ses hymnes fédérateurs à la fois sombres et dansants, au romantisme échevelé. Dans la série, Broken Back est aussi un outsider qui a du ressort : derrière ce nom à consonance anglaise se cache un Malouin touche-à-tout (tuba, guitare, home-studio…). Ce grand fan de Cat Stevens cartonne avec des ritournelles folk électro assez entraînantes ; il est aussi le lauréat du F.A.I.R. 2016 et vient de collaborer coup sur coup avec Synapson et Klingande. Seront aussi de la partie l’excellent duo féminin Mensch, adepte d’un rock sombre sans concession mais fortement addictif, ou la musique écorchée du bicéphale Harold Martinez (Harold et Fabien) qui a sorti, il y a peu, une suite (Birdmum) à l’excellent Dead Man. En digne héritier du Gun Club et de 16 Horsepower, Harold Martinez continue de tisser sa toile entre grand Ouest américain et Cévennes austères et distille une country folk sous tension totalement hypnotique. Les Belles Journées à Bourgoin-Jallieu, les 9 et 10 septembre
Baroque toute ! Par Jan Tolliac
Jordi Savall
Le 37e Festival d’Ambronay aura lieu du 16 septembre au 9 octobre, en son fief (sa magnifique abbatiale) mais aussi à Bourg-en-Bresse, Ambérieu et Lyon. Quatre week-ends durant, la musique baroque va résonner à Ambronay avec une édition placée sous le thème des « Lumières », premier volet d’un triptyque autour des « Vibrations ». « La lumière qui jaillit des grandes œuvres sacrées baroques et son pendant, l’obscurité, mais aussi la beauté et le rayonnement ou encore la nature et les éléments », peut-on lire sur l’édito du festival.
S’y produiront des valeurs sûres qu’on ne présente plus, dont William Christie et Les Arts Florissants, Jordi Savall et Hespèrion XXI, Leonardo García Alarcón et Cappella Mediterranea ou encore Christophe Rousset et les Talens Lyriques. Florilège de noms tout aussi illustres, les stars du chant baroque (Philippe Jaroussky...) seront là pour le plus grand plaisir des mélomanes. A découvrir Cécile, Vierge radieuse - programme sur-mesure créé pour le festival (Charpentier et Purcell) - par l’ensemble Correspondances (toujours associé au centre culturel de rencontre d’Ambronay) et Sébastien Daucé qui font partie des valeurs montantes de la musique baroque ou cette soirée un peu spéciale, Jonas et la Tempête, au cœur d’un dispositif lumière immersif, pour une ode dédiée aux éléments déchaînés en compagnie de Purcell, Rameau et Bassani. On sait aussi la place laissée à l’émergence avec la 3e édition du Festival eeemerging (8 et 9 octobre), porte ouverte sur les talents de demain. Enfin à Ambronay, on aime se frotter à d’autres genres musicaux, voire même faire se croiser les esthétiques : ainsi le duo Las Hermanas Caronni pour un tango très personnel, revisité en mode lyrique, les impressionnantes capacités vocales de la diva marocaine Oum et le show ingénieux du brillant trio Triwap et ses chansons délurées. Festival d’Ambronay, du 16 septembre au 9 octobre
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© Guy Delahaye
spectacles vivants
Danse, voltige, jonglerie : jamais les frontières entre les genres et les formes n’ont été aussi poreuses. Aujourd’hui on parle plus simplement des Arts du mouvement parce qu’après tout, quelles qu’en soient les intentions, les techniques utilisées et la maîtrise, il est essentiellement question de corps en mouvement, qu’ils soient allongés, debout ou dans les airs. Zapping express ici et là, à Lyon et ailleurs. ■ Le Toboggan souffre mais résiste ! Après une nouvelle coupe budgétaire (en deux ans, Le Toboggan a perdu plus d’un tiers de son budget, soit -160 000€ pour cette année sur le budget prévisionnel), sa directrice Sandrine Mini a dû s’appliquer pour maintenir qualité et variété des propositions. Heureusement les partenariats mis en place avec d’autres structures de l’agglomération (Les Célestins, Opéra de Lyon…), la fidélité des artistes, la très belle identification du lieu (l’un des plus grands plateaux lyonnais avec le TNP ou la Maison de la Danse) ont permis de réussir le pari « d’une programmation ouverte, qui se balade dans plein d’univers différents (36 spectacles invités), à la fois dans l’exigence, parfois franchement dans la rigolade… », résume la directrice du Toboggan. J’ai beaucoup travaillé sur les arts du mouvement, laissant une part importante à la danse qui va du côté du cirque… Ainsi Mathurin Bolze avec Fenêtres et Barons Perchés ou Subliminal de la Cie Arcosm, une façon de renouer avec des artistes qui ont une histoire avec le lieu. » Revoilà aussi François Veyrunes et son trio de femmes Chair Antigone pour « une pièce exigeante mais hypnotique avec de grands moments de ralenti et un travail très fin d’équilibres… ». C’est encore la grecque Patricia Apergi, accueillie en mini-résidence, qui viendra narrer la réalité athénienne avec Cementary, pièce de résistance à la chorégraphie précise et puissante avec des corps très engagés. A la croisée des formes et genres, Un Poyo Rojo, coup de cœur de Sandrine Mini pour son concentré d’énergie, mixe danse, acrobatie, mime, arts martiaux et donne à réfléchir sur l’altérité, les idées reçues et le monde… Le Toboggan, dès le 19 septembre Vertigo - Cie Rêve de singe
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Chair Antigone
Les Arts du mouvement à la fête Par Anne Huguet
■ Le cirque s’invite à Irigny. Le Sémaphore s’intéresse fortement « au développement de nouveaux langages et à l’émergence. Le cirque contemporain, fondamentalement différent du cirque traditionnel, en fait à mon sens partie, développe son directeur Noël Rozenac. Les artistes de cirque puisent dans tous les autres langages, la danse, le théâtre, la musique. Ils s’attachent au sens, aux propos, ils interrogent en permanence le corps et le mouvement, ils recherchent des esthétiques visuelles. » Trois pièces de cirque sont donc à l’affiche avec comme fil directeur « la notion de fragilité : fragilité de l’artiste et de l’être dans sa relation au monde, à l’autre et à lui-même, qui nous permet de douter mais également de rebondir et de tout réinventer, à chaque instant. » Est aussi en projet un festival autour des arts du cirque Cirqu’à l’Ouest (les années impaires donc 2017) « pour laisser la part belle aux projets décalés et un peu « fou-fou », qui nous permettent de porter de multiples regards sur le réel. » Outre le Corpus Mentalus d’Alain Reynaud et ses Nouveaux Nez, c’est la jeune compagnie lyonnaise Lapsus qui poursuit ses folles expérimentations s’intéressant, après les coquilles d’œufs, à l’air matière par essence impalpable, « avec un travail sur les cerfs-volants notamment. Ils s’interrogent sur ce qu’il y a derrière le réel, de l’autre côté du miroir… » En bonus les foutraques du Cheptel Aleikoum qui n’ont pas leur pareil pour « mettre le ouaille » sur une scène. Le Sémaphore, dès le 16 septembre 4x4 Ephemeral Architectures
© Stefano Borghi
Corpus Mentalus
■ Le Polaris joint le geste à la parole. On connait l’engagement de la salle de Corbas pour les arts de la parole. Plus discret, Le Polaris soutient également activement les arts du cirque, telle la Cie VireVolt accueillie trois ans durant en résidence. A voir d’ailleurs cette saison « plusieurs créations de cirque ou de danse, qui, par le geste, la performance, par les corps en mouvement, racontent, parlent des états de l'âme et du monde tout aussi sensiblement, puissamment et poétiquement », rappelle Odile Groslon, sa directrice artistique. C’est ainsi la Cie Rêve de Singe qui s’élancera à l’assaut des façades du Polaris pour un show vertigineux en apesanteur de danse-escalade propre au rêve et à la poésie : voltiges aériennes, plongeons, courses sur les murs, équilibres, suspensions, voici ce qui attend ces hommes et femmes araignées. C’est Roy Assaf, figure montante de la danse contemporaine israélienne, qui proposera un double programme tout en sensibilité et virtuosité. Cirque toujours avec l’élégant travail aérien sur cordes du trio de voltigeuses de la jeune Cie Petites Perfections ou les expérimentations autour de l’échelle de La Tournoyante, explorant, entre déséquilibre, verticalité et élévation, les limites du « toujours plus » avec en filigrane une vraie réflexion sur l’humain et la société dans laquelle il vit. Le Polaris, dès le 23 septembre
■ Transition. Passage de relais à l’Espace Albert Camus avec l’arrivée de Mourad Merzouki qui prend la suite de Martine Chevalier. 38 spectacles pluridisciplinaires sont à l’affiche, mais c’est la Biennale de la Danse et Akram Khan qui ouvriront le bal avec Chotto Desh, solo inspiré, entre Orient et Occident, qui mêle gestuelle kathak, théâtre et danse moderne. Autre mélange de musiques et cultures avec Hervé Koubi qui réinvente, avec ses douze interprètes, un hip hop de la Méditerranée plein de générosité et d’humanité. On fait confiance à Mourad Merzouki et ses jeunes danseurs cariocas pour relever le défi d’un nouveau Boxe Boxe revu et corrigé aux couleurs du Brésil : un petit cadeau maison dans le cadre des 20 ans de la compagnie Käfig et un plaisir à ne pas bouder ! Plus dense, on doit s’approprier la danse de David Drouard
qui bouscule les repères, le mouvement et les genres. (H)ubris, œuvre à trois corps très esthétique voire esthétisante, navigue entre virtuel et réel, hip hop et contemporain, viscéral et cérébral. Presque de la danse aussi avec 4x4 Ephemeral Architectures des londoniens Gandini Juggling qui proposent un ballet millimétré de phrases jonglées et de mouvements à la précision mathématique assez bluffant. Acrobaties et performances extrêmes avec Circa qu’on ne présente plus : les Australiens continuent de défier notre perception des limites du corps humain et subjuguent par la beauté plastique de leurs prouesses physiques. Espace Albert Camus à Bron, dès le 27 septembre
■ Le changement dans la continuité. Monique Reboul a repris les rênes du Théâtre du Vellein avec des envies plein la tête. Elle signe déjà une programmation 16.17 qui affirme et affine son goût pour la danse, le cirque et les formes innovantes (tel le décapant Nobody de Cyril Teste entre théâtre et performance filmique). En résonance avec la Biennale de la Danse, voici TempsDanse « dont la vocation est de proposer un parcours dans la danse contemporaine et des focus sur les grands maîtres de cette discipline. Pina Bausch sera à l’honneur en 2016, avec Cristiana Morganti et Jessica And Me. » Danse contemporaine toujours, au fil de la saison, avec Christian Rizzo qui explore les rituels du folklore méditerranéen ou encore la pièce-culte de Maguy Marin, May B et ses spectres blafards. Côté circassiens, il y a du beau monde entre la résidence de Yoann Bourgeois, le jonglage graphique du Collectif Petit Travers, la reprise de l’aérien et sublime solo Fenêtres ou l’ovni All The Fun par les Belges jongleurs d’EA EO, soit un rituel « défoulatoire » vu comme une tentative de chorégraphie d’une rave-party ou un questionnement absurde sur le quotidien. Tout aussi tentant, avec ses points, ses volutes de lumière et ses corps mouvants en trompe-l’œil, Pixel de Mourad Merzouki invente le mouvement en 3D du troisième millénaire en se jouant du réel et du virtuel. Théâtre du Vellein, dès le 29 septembre
© Simon Gosselin
© xx
Nobody
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agenda
Pour octobre, envoyez vos infos avant le 16 septembre à mensuel491@orange.fr et coline.pin491@yahoo.com
CONCERTS JEUDI 1ER SEPTEMBRE WONDER COLLECTIVE Jazz au Péristyle/Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit LA MUERTE - SYRACUSE Le Sucre 18h30 à minuit. 12€ VENDREDI 2 SEPTEMBRE WONDER COLLECTIVE Jazz au Péristyle/Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MARQUIS HAWKES FRENCH FRIES - JOHANNES VOLK etc. Le Sucre 18h30/5h. 14e - 7€ SAMEDI 3 SEPTEMBRE WONDER COLLECTIVE Jazz au Péristyle/Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MYTH SYZER - NOVELIST - MALINKE Le Sucre 23h/5h. 16€ - 12€ TIM DUP Centre culturel de Gléteins à Jassans-Riottier à 19h30. Gratuit DIMANCHE 4 SEPTEMBRE BAMBOUNOU - CALL SUPER - JUDAAH Le Sucre 16h/23h. 18€ - 14€ JEUDI 8 SEPTEMBRE UPTOWN LOVERS Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€
DIMANCHE 11 SEPTEMBRE LES SŒURS PICOTINE Agend’Arts à 18h. 10€ - 5€ MERCREDI 14 SEPTEMBRE PIERRICK VIVARÈS Agend’Arts à 20h. 13€ - 8€ JEUDI 15 SEPTEMBRE PIERRICK VIVARÈS Agend’Arts à 20h. 13€ - 8€ HUNGRY LYANE Toï Toï Le Zinc à 20h30. Gratuit VENDREDI 16 SEPTEMBRE ONEFOOT Périscope à 21h. 10€ - 8€ CAROLINE PERSONNE chante Tachan GÉRALDINE LEFRÊNE Agend’Arts à 20h. 13€ - 8€ SAMEDI 17 SEPTEMBRE CAROLINE PERSONNE chante Tachan GÉRALDINE LEFRÊNE Agend’Arts à 20h. 13€ - 8€ ENLARGE YOUR MONSTER RANK - BBB'S Toï Toï Le Zinc à 20h30. 6,5€ Festival d’Ambronay : LAS HERMANAS CARONNI Sous chapiteau à Ambronay à 21h. 14€, 04 74 38 74 04
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE CAROLINE PERSONNE chante Tachan GÉRALDINE LEFRÊNE Agend’Arts à 18h. 13€ - 8€ MERCREDI 21 SEPTEMBRE MICKEY 3D Radiant-Bellevue à 20h. 30€ DE L’AIR Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ JEUDI 22 SEPTEMBRE OTCHOZ & ÇA Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ HD BEEN DOPE Périscope à 21h. 10€ INTRONAUT - SHINING OBSIDIAN KINGDOM CCO Villeurbanne à 19h30. 24€ - 19€ AZIZ SOUND SYSTEM Toï Toï Le Zinc à 20h30. Gratuit VON PARIAHS - JOHNNY MAFIA L'ARC - Le Creusot à 20h30. 10€ - 8€ VENDREDI 23 SEPTEMBRE OTCHOZ & ÇA Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ NEUROLAST - ZAKA PULCO AURON & BE HIVE Toï Toï Le Zinc à 20h30. Gratuit FAT BASTARD GANGBAND MJC Ô Totem à 20h. Gratuit OXMO PUCCINO & Soirée de Lancement Bizarre ! à 20h30. Gratuit BIG TWINS L'Épicerie Moderne à 20h30. 12€ - 10€ RAPHAËL HERRERIAS Théâtre Théo Argence à 20h30. Gratuit
www.491.fr
VENDREDI 9 SEPTEMBRE UPTOWN LOVERS Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ OBLIQUE - OF IVORY AND HORN Toï Toï Le Zinc à 20h30. 6,5€
SAMEDI 10 SEPTEMBRE TRIGONES PLUS HANGOVER SUBJECT - OAKMAN … Parc de la Mairie du 5e dès 20h. Gratuit, 06 18 92 33 09 LES SŒURS PICOTINE Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€
28 / SEPTEMBRE 2016 / N°228 /
THEY CALL ME RICO SIR JEAN & NMB AFROBEAT EXPERIENCE MARC MINELLI Les Abattoirs à 18h. Gratuit SAMEDI 24 SEPTEMBRE FLATBUSH ZOMBIES - A$AP TWELVVY Radiant-Bellevue à 20h30. 25€ L’HOMME S’ENTÊTE Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ LE BAL DES ENRAGÉS - PCKRZ Cave à Musique à 20h. 18€ - 10€ Festival d’Ambronay : OUM Sous chapiteau à Ambronay à 21h. 14€, 04 74 38 74 04 DIMANCHE 25 SEPTEMBRE L’HOMME S’ENTÊTE Agend’Arts à 18h. 10€ - 5€ VOLA - EXISTI IMMORTAL - NONSENSE Warmaudio à Décines à 19h30. 10€ MERCREDI 28 SEPTEMBRE YOUNGBLOOD BRASS BAND L'Épicerie Moderne à 20h30. 16€ - 12€ JEUDI 29 SEPTEMBRE WORLD SERVICE PROJECT - POIL Périscope à 21h. 10€ - 8€ LAURELAÏ BRUNELLE Agend’Arts à 20h. 10€ - 5€ VENDREDI 30 SEPTEMBRE PANDIT RAJENDRA PRASANNA Amphi-Opéra à 20h30. 16€ - 10€ CLAUDINE LEBÈGUE Agend’Arts à 20h. 13€ - 8€ L'ÂGE D'OR - PROPHET Périscope à 21h. 8€ - 6€ DAVOG RYNNE - LE PROJET SCHINÉAR PLANK POLYTIMBRÉ Toï Toï Le Zinc à 20h30. 6,50€ EAT YOUR DOG - THE DAZZLERS SEX MUSEUM Jack-Jack à 19h. 20€ - 14€ LUKE - LORD RUBY Les Abattoirs à 20h30. 22€ - 17€ BAZBAZ - LES MICHELINES Cave à Musique à 21h. 14€ - 10€ BURIDANE Train-Théâtre à 20h. Gratuit
FESTIVALS FESTIVAL D'AMBRONAY (37E) Divers lieux Ambronay (Abbatiale, chapiteau, Salle Monteverdi…) + Lyon, Bourg-en-Bresse, Jujurieux 04 74 38 74 04. www.ambronay.org « Vibrations : Lumières » 4 week-ends de concerts. Cartes blanches, mises en oreilles, scènes amateurs, masterclass, afters… 16 sept. au 9 oct. 68€ - 5€ 16/09 LUMIÈRES CÉLESTES Collegium Vocale Gent Dir : Philippe Herreweghe 17/09 TAMERLANO (Haendel) / Les Talens Lyrique Dir : Christophe Rousset DANSER VERS LES ÉTOILES / Repicco 18/09 CÉCILE, VIERGE RADIEUSE / Correspondances Dir : Sébastien Daucé 22/09 MUSIC AT THE CASTLE TAVERN / Ensemble Céladon Dir : Paulin Bündgen 23/09 CARMINA LATINA / Cappella Mediterranea Dir : Leonardo García Alarcón 24/09 THE FAIRY QUEEN (Purcell) / Les Nouveaux Caractères Dir : Sébastien d’Hérin PRÈS DU SOLOIL / Sollazzo Ensemble 25/09 BACH, CANTATE DU MARIAGE / Les Arts Florissants Dir : William Christie BERTHE AU GRAND PIED / Léa Safati & Mathilde Malenfant 28/09 LES ÉLÉMENTS - WATER MUSIC / Ensemble Les Surprises Dir : Louis-Noël Bestion de Camboulas 29/09 LA VOIE DE LA BEAUTÉ 30/09 ALARCÓN / RONDEAU / DUNFORD (Bach, Mozart)
LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE
FESTIVALS FESTIVAL LES BELLES JOURNÉES (2E) Au Parc des Lilattes (entre la rue de la Libération et l’avenue Henri Barbusse) Bourgoin-Jallieu - 04 74 28 05 73 9 et 10 sept. à 18h. 18€ - 10€, 2J/30€ - 18€ ROVER - DOMINIC SONIC - GRAND BLANC MENSCH- UBIKAR 9/09 LA GRANDE SOPHIE - BROCKEN BACK HAROLD MARTINEZ - ARMAN MÉLIÈS PAULINE DRAND 10/09
CLASSIQUE SAMEDI 17 SEPTEMBRE LE SACRE DU PRINTEMPS / ONL Dir : Leonard Slatkin + Impromptu poétique Yoann Bourgeois Cordes de l'Orchestre des Jeunes Auvergne-Rhône-Alpes Auditorium de Lyon à 18h. 38€ - 10€ CAMERON CARPENTER Bach, Messiaen, Dupré… Auditorium de Lyon à 20h30. 16€ DIMANCHE 25 SEPTEMBRE ORCHESTRE DE L'OPÉRA DE LYON Dir : Kazushi Ono Prokofiev, Henri Tomasi, Tchaïkovski Opéra de Lyon à 16h. 52€ - 10€
« Patrimoine et citoyenneté » 1537 événements en Auvergne-Rhône-Alpes. Visites éphémères et insolites, 100 ouvertures exceptionnelles, parcours architectural, performances, expos … 17 et 18 sept 10h/19h CAUE RHONE METROPOLE / 04 72 07 44 55 Exposition ALAIN CECCAROLI + Atelier terre 14h/18h 17 sept. 14h/20h LES SUBSISTANCES / 04 78 39 10 02 300 ANS D'HISTOIRES ! Musiques et Performances 17 et 18 sept. 10h/18h ANATOMIK, Madam’Kanibal HARA, Guillaume Marmin ASCENSION, Thomas Pachoud PRISM, 9th Cloud/Cyril Meroni… + Expo PRINCIPE (IM)MATÉRIEL par Romain Etienne / Philippe Somnolet Yannick Bailly THÉÂTRE DES MARRONNIERS / 04 78 37 98 17 Exposition : « Théâtre de Marronniers : 30 ans de créations » Visite + Lectures et rencontres 17 sept. 11h/18h AUDITORUM DE LYON / MAISON DE LA DANSE / MUSÉE DES CONFLUENCE LA SACRÉE JOURNÉE - 17 sept.10h/20h Visite libre « CORPS REBELLES » 10h/14h Bulles chorégraphiques et musicales (ONL) au Musée des Confluences 14h30/16h30 YOANN BOUREGOIS, Parvis Auditorium de Lyon à 19h15
agenda MUSÉES GADAGNE / 04 78 42 03 61 Visites et balades en libre accès 17 et 18 sept. 11h/18h30 TNP / 04 78 03 30 00 Sur les pas des artistes dans les coulisses, loges, cage de scène… 17 et 18 sept. 10h/12h - 14h/18h FERME DU VINATIER / 04 72 77 69 69 Visites historiques commentées du site du Vinatier 17 sept à 14h, 16h30 18 sept. à 10h30, 14h30, 17h. Sur réserv. PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN 04 78 79 50 13 Un Planétarium en (R)évolution Visites insolites, coulisses et nouveaux projets 17 et 18 sept. à 13h30, 15h et 16h30. Sur réserv.
LANCEMENTS DE SAISON
OPÉRA SPECTACLES MUSICAUX AMPHI-OPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er 04 69 85 54 54 Festival d’Ambronay LA VOIE DE LA BEAUTÉ Pécou, Ellison, Von Bingen Ensemble Variances Dir : Michael Ellison 29 sept à 20h30. 22€ - 12€ AGEND’ARTS 4, rue Belfort - Lyon 4e CHANSON EN BAIGNOIRE 2 et 3 sept. à 20h, di. à 18h. 10€ - 5€ LA HALLE TONY GARNIER 20, Place docteurs Charles et Christophe Mérieux - Lyon 7e RÉSISTE MS : Ladislas Chollal 16 et 17 sept. à 20h + sa. à 15h. 79€ - 35€
HUMOUR COMÉDIE SALLE DES RANCY 249, rue Vendôme - Lyon 3e - 04 78 60 64 01 TOUTE LA SAISON MUSICALE Cie Amadéus Rocket - Evelyne Gallet Sarah Mikovski - Léon... 30 sept. à 20h. Gratuit sur réservation ÉCOLE DE CIRQUE DE LYON / MJC MÉNIVAL 29 av. de Ménival - Lyon 5e - 04 72 38 81 61 PRÉSENTATION DE SAISON 16 sept. à 19h THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION / LE TNG-VAISE 23, rue de Bourgogne - Lyon 9e 04 72 53 15 15 PRÉSENTATION DE SAISON 8 sept. à 20h THÉÂTRE DE L’IRIS 331, av. de Préssensé - Villeurbanne 04 78 68 72 68 SOIRÉE D'OUVERTURE 30 sept. à 19h30 L’AQUEDUC 1, ch. de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 OUVERTURE DE SAISON + concert NICOLAS JULES 30 sept. à 20h30 ESPACE CULTUREL JEAN CARMET Bd du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17 PRÉSENTATION DE SAISON Avec Odyssée Ensemble & Cie Sur les mains 23 sept à 19h30 THÉÂTRE JEAN MARAIS 53 rue Carnot - St-Fons - 04 78 67 68 29 OUVERTURE DE SAISON Avec la Cie Cassandre 9 sept à 20h30. Gratuit CENTRE CULTUREL COMMUNAL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 72 04 81 18/19 PRÉSENTATION DE SAISON 16 sept. à 19h TTA (THÉÂTRE THÉO ARGENCE) Place Ferdinand Buisson - St-Priest 04 78 20 02 50 APÉROS DE SAISON 21 au 23 sept 12h/14h, ve. 18h/20h. Gratuit MÂCON SCÈNE NATIONALE 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon 03 85 22 82 99 PRÉSENTATIONS DE SAISON (HORS LES MURS) 10 et 11 sept à Macon + 16 (à Prissé), 22 sept (à Cluny) THÉÂTRE DE BOURG-EN-BRESSE 11, place Grenette - Bourg-en-Bresse 04 74 50 40 00 LANCEMENT DE SAISON 8 sept. à 19h30. Gratuit LA RAMPE La Ponatière - 15, av. du 8 Mai 45 Échirolles - 04 76 40 05 05 LANCEMENT DE SAISON Avec la Cie Arcosm 8 sept. à 18h30
SOUS LE CAILLOU 23, rue d’Austerlitz - Lyon 4e 04 27 44 34 38 TOUTES NOS VIES. Yoann Faure & Cie Les Affreux 15 au 23 sept., je.ve. à 20h. 13€ - 7€ THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre - Lyon 4e 04 72 07 49 49 VINCENT DEDIENNE. S'il se passe quelque chose 29 au 30 sept. à 20h, 1er oct. à 19h30. 26€ - 5€ RADIANT-BELLEVUE 1, rue Jean Moulin - Caluire 04 72 10 22 19 GUILLAUME MEURICE. Que demande le peuple ? 30 sept. et 1er oct. à 20h30. 23€ TRANSBORDEUR 3, bvd de Stalingrad - Villeurbanne 04 78 93 08 33 DEDO. Killing Joke 30 sept. à 20h. 25€ LE SÉMAPHORE, THÉÂTRE D’IRIGNY Centre Culturel Champvillard Rue de Boutan - Irigny - 04 72 30 47 90 MONSIEUR FRAIZE 30 sept. à 20h30. 20€ - 8€ LE KARAVAN THÉÂTRE 60, rue de la République - Chassieu 04 37 42 14 40 FANTAISIES ŒNOLYRIQUES Cie Waf Waf Production 30 sept. à 20h. 20€ - 15€
THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Place de la Sous-Préfecture Villefranche - 04 74 68 02 89 CHANGER LA VIE Alexis Forestier / André Robillard 23 sept. à 20h30. 25€ - 15€ + Expo VIVE ANDRÉ ROBILLARD ! (dessins, fusils) - 12 sept. au 1er oct. + Rencontre André Robillard 20 sept. à 19h
ARTS DU CIRQUE CLOWN SOUS CHAPITEAU Esplanade Duchêne, Place de la Molette au Creusot - 03 85 55 13 11 MAINTENANT OU JAMAIS Fanfare Circa Tsuica 30 sept. à 20h30. 20€ - 10€
THÉÂTRE ESPACE 44 44, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 79 71 JACQUELINE Cie Tsenerys Texte, MS : Jean-Félix Milan 8 au 11 sept. à 20h30, je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 10€ AUTEURS DE TROUBLE d’après Sarah Kane Le 6’Thèmes Théâtre MS, chor : Fany Burgard 14 au 18 sept. à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 10€ ROUGE BRUT de Stéphane Bonnard 21 au 25 sept. à 20h30, je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 10€ HORS JEU de Jean-Pierre Roos MS : Anny Vogel 27 sept. au 2 oct. à 20h30, je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 10€ CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4, rue Charles Dullin - Lyon 2e 04 72 77 40 00 VERA de Petr Zelenka Marcial Di Fonzo Bo, Élise Vigier 27 sept. au 8 oct. à 20h, di. à 16h. 38€ - 9€ ANDORRA d'après Max Frisch MS : Sarkis Tcheumlekdjian 28 sept. au 8 oct. à 20h30, di. à 16h30. 23€ - 12€
L’ÉLYSÉE 14, rue Basse Combalot - Lyon 7e 04 78 58 88 25 ILLUSIONS d’Ivan Viripaev Cie Ostinato - MS : Olivier Maurin 14 au 16 sept. à 19h30. 12€ - 10€ CANNIBALE d'Agnès D'Halluin Collectif X MS : Maud Lefebvre 27 au 30 sept à 19h30. 12€ - 10€ THÉÂTRE ASTRÉE Campus de la Doua - 6, av. G. Berger Villeurbanne - 04 72 44 79 45 LA MÉTAPHORE DU CANARI Nième Compagnie & Claire Truche 26 sept. au 5 oct. à 19h19. 12€ - 6€ RAMDAM 16, chemin des Santons Ste-Foy-lès-Lyon HAMLET IN-YER-FACE L’Apodictique Ensemble & Valérie Marinese 2 et 3 sept. à 20h. Sur réservation au 04 78 59 62 62 LA COMÉDIE DE VALENCE Place Charles Huguenel - Valence 04 75 78 41 70 LES MOTS QU’ON NE ME DIT PAS Véronique Poulain / Éric Massé Comédie Itinérante (Drôme), 14 sept. au 19 oct. à 20h. 13€ - 5€
SPECTACLES TRANSDISCIPLINAIRES PERFORMANCES BF15 11, quai de la Pêcherie - Lyon 1er 04 78 28 66 63 GROUP SHOW, THE MATINÉE Autour de la Biennale de la Danse 22 sept. à 18h LES SUBSISTANCES 8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er 04 78 39 10 02 LYON STREET FOOD FESTIVAL Animations culinaires, œnologie, cabaret burlesque made in Macau, concerts & DJs etc. 23 sept. 18h/00h, 24 sept. à 11h/00h et 25 sept. 10h/00h VÉLODROME DU PARC DE LA TÊTE D'OR Parc de la Tête d'Or - Lyon 6e PERFORMANCE DE JAN FABRE EN PUBLIC « UNE TENTATIVE DE NE PAS BATTRE LE RECORD DU MONDE DE L’HEURE ÉTABLI PAR EDDY MERCKX À MEXICO EN 1972 (OU COMMENT RESTER UN NAIN AU PAYS DES GÉANTS) » Avec Eddy Merckx, Raymond Poulidor etc. 29 sept. à 18h
/ SEPTEMBRE 2016 / N°228 / 29
agenda LECTURES RENCONTRES CONFÉRENCES OPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er 04 69 85 54 54 DANS LES COULISSES DU BALLET DE L’OPÉRA DE LYON Ateliers, rencontres, répétitions, visite, apéro-mix Yes Sœur ! 10 sept. 12h/17h. Gratuit SOUS LE CAILLOU 23, rue d’Austerlitz - Lyon 4e - 04 27 44 34 38 IL FAUT IMAGINER LES POÈTES HEUREUX… 24 sept. 14h/19h. Gratuit CONTES D’AUTOMNE 28 sept. au 1er oct. à 20h. 13€ - 7€ VERS L’HORIZON - Cristina Temprano 28/9 LUZ DE LUNA - Mercedes Alfonso 29/9 NÉNA, UN CAFÉ ! Laurence et Lou Berthelon 30/9 PERCHÉ - Olivier Ponsot 1/10 MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e 04 78 42 03 61 AUTOUR D’AGOBARD (816-2016). LYON DANS L’EUROPE CAROLINGIENNE 15 sept 9h30/18h. Gratuit sur réserv. MUSÉES GALLO-ROMAINS LYON-FOURVIÈRE 17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30 L’ARCHITECTURE EN TERRE AU PROCHE-ORIENT ANCIEN 3 sept. à 15h. Gratuit L’ALLÉGRO Pl. de la République - Miribel - 04 78 55 80 20 OGREMENT LA POÉSIE SAUVERA LE MONDE alors la moindre des choses serait au moins d'y passer une nuit. Patrick Dubost, Jean-Pierre Siméon, Gilles Cailleau… A L’Heure Bleue, 16 sept. à 19h30. Prix libre
DANSE BIENNALE DE LA DANSE #17E 04 27 46 65 65. 37 propositions artistiques dans plus de 35 lieux Lyon, Métropole & Région 23 créations, 21 chorégraphes invités Performances espace public (BOUCHRA OUIZGUEN & Cie O), rencontres et débats (Autour de Ensemble !, 19/09), vidéoconférences, workshops, Biennale Off au Croiseur, jeune public + battle des enfants (24/09), La Fabrique du Regard / de l’Amateur, expo « Corps Rebelles », workshops... 14 au 30 sept. 44€ - 6€ DÉFILÉ DE LA BIENNALE « Ensemble ! » 12 groupes / 5000 participants Des Terreaux à Bellecour, 18 sept dès 14h CIE TRANSE EXPRESS MOURAD MERZOUKI - KARIM AMGHAR AURÉLIEN KAIRO & KARLA POLLUX ANAN ATOYAMA & LES LYONNAIS KADIA FARAUX & MAÏSSA BAROUCHE FRED BENDONGUÉ - CIE CARLA FRISON JEAN-CLAUDE CARLES - CIE VIREVOLT… + Final FUGUE / TRAMPOLINE. VARIATION NUMÉRO 4 Yoann Bourgeois & CCN de Grenoble Musée des Confluences, Lyon 2e Exposition « CORPS REBELLES » + Résidence (Qudus Onikeku) & performances 13 sept. au 5 mars Les Subsistances, Lyon 1er CORBEAUX Chor : Bouchra Ouizguen 21 sept. à 19h. Gratuit ARE FRIENDS ELECTRIC ? Chor : Yuval Pick 20 et 21 sept. à 20h30. 25€ - 12,5€ Opéra National de Lyon, Lyon 1er TURNING_MOTION - SICKNESS VERSION Chor : Alessandro Sciarroni + CRÉATION 2016 Chor : Marina Mascarell 14 au 18 sept. à 20h30, di. à 19h. 32€ - 11€ LE SYNDROME IAN Chor : Christian Rizzo 21 et 22 sept. à 21h. 32€ - 11€ Les Célestins, Lyon 2e HALKA, Groupe Acrobatique de Tanger 14 au 21 sept. à 20h. 32€ - 7,5€
30 / SEPTEMBRE 2016 / N°228 /
Musée des Confluences, Lyon 2e MESSE POUR LE TEMPS PRÉSENT (Maurice Béjart & Pierre Henry) + GRAND REMIX (Hervé Robbe & Pierre Henry) 13 et 14 sept. à 14h30 et 16h30, 15 sept. à 12h30 et 19h30. Gratuit CORBEAUX Chor : Bouchra Ouizguen 22 sept. à 13h. Gratuit Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e SOUND OF MUSIC - Cpt : Yan Duyvendak 15 sept. à 20h, 16 et 17 sept. à 18h30. 32€ - 16€ COMBAT DE CARNAVAL ET CARÊME Chor : Olivia Grandville 21 et 22 sept. à 19h. 32€ - 16€ JESSICA AND ME - Chor : Cristiana Morganti 24 sept. à 17h, 25 sept. à 15h et 27 sept. à 20h. 25€ - 12,5€ Amphithéâtre Cité Internationale, Lyon 6e LA BELLE ET LA BÊTE - Chor : Thierry Malandain 16 sept. au 18 sept à 20h30, sa. di. à 15h. 44€ - 13€ Palais des Sports de Lyon, Lyon 7e FLOOR ON FIRE Pockemon Crew / The Forsythe Cie / Ballet Preljocaj / The Saxonz 30 sept. à 20h30. 20€ Maison de la Danse, Lyon 8e FLA.CO.MEN - Chor : Israel Galván 14 au 16 sept. à 20h30, me.à 19h30. 40€- 18€ HISTOIRE SPIRITUELLE DE LA DANSE de David Wahl 14 sept. à 21, 15 et 16 sept. à 19h. 14€ VOLVER Cpt : Jean-Claude Gallotta & Olivia Ruiz 21 au 24 sept. à 20h30, me. à 19h30. 44€- 20€ MAHLER PROJEKT - Chor : Alain Platel 27 sept. à 20h30 et 28 sept. à 19h30. 32€- 14€ RELIC - Chor, MS : Euripides Laskaridis 27 sept. à 19h et 28 sept. à 21h30. 14€ CHOTTO DESH - Chor : Akram Khan 30 sept. et 1er oct.à 19h30. 17€ - 6€ Théâtre Nouvelle Génération Le TNG - Vaise, Lyon 9e STÉRÉOSCOPIA - Cpt : Vincent Dupont 20 et 23 sept. à 19h, 24 sept. à 15h et 19h. 17€ - 6€ TNP, Villeurbanne CORBEAUX - Chor : Bouchra Ouizguen 22 sept. à 18h. Gratuit TORDRE - Cpt, chor : Rachid Ouramdane 22 au 24 sept. à 19h. 25€ - 12,5€ AUGURI - Chor : Olivier Dubois 22 et 24 sept. à 21h, 23 sept. à 21h30. 32€- 16€ AU SEIN DES PLUS RAIDES VERTUS Chor : Catherine Gaudet 28 et 29 sept. à 19h. 25€ - 12,5€ RULES OF THE GAME - Chor : Jonah Bokaer 28 au 30 sept. à 20h30. 32€ - 16€ Radiant-Bellevue, Caluire FRANITO - Patrice Thibaud / Fran Espinosa 16 au 19 sept. à 20h30, di. à 16h. 32€ - 16€ OSSIDIANA - Chor : Fabrizio Favale 26 sept. à 20h30. 25€ - 12,5€ Le Toboggan, Décines DANS LES PLIS DU PAYSAGE, Collectif Petit Travers / Nicolas Mathis & Julien Clément 19 et 20 sept. à 20h30, 21 sept. à 21h30. 25€ - 12,5€ CRÉATION 2016 - Chor : Cecilia Bengolea & François Chaignaud 24 sept. à 21h et 25 sept. à 18h. 25€ - 12,5€ Centre Culturel Charlie Chaplin, Vaulx-en-Velin SIX ANS APRÈS + LA COLLINE Chor : Roy Assaf 19 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Le Polaris, Corbas SIX ANS APRÈS + LA COLLINE Chor : Roy Assaf 23 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Espace Albert Camus, Bron CHOTTO DESH - Chor : Akram Khan 27 sept. à 20h30. 17€ - 6€ Théâtre Jean Marais, St-Fons A.H.C. - ALBERTINE, HECTOR ET CHARLES Chor, MS : Denis Plassard 27 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Théâtre de Vénissieux ET JULIETTE - Chor : Marion Lévy 1er oct. à 15h. 10€ - 6€ Théâtre de la Renaissance, Oullins DBDDBB - Chor : Daniel Linehan 23 sept. à 19h. 20€ - 10€ MILLE BATAILLES - Cpt : Louise Lecavalier 26 et 27 sept. à 20h. 25€ - 12,5€ Maison du Peuple, Pierre-Benite FRANITO - Patrice Thibaud / Fran Espinosa 24 sept. à 20h30. 32€ - 16€
L'Épicerie Moderne, Feyzin A.H.C. - ALBERTINE, HECTOR ET CHARLES Chor, MS : Denis Plassard 22 sept. à 20h30. 20€ - 10€ La Mouche, St-Genis-Laval SIX ANS APRÈS + LA COLLINE Chor : Roy Assaf 21 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Le Sémaphore, Irigny BAL CHORÉGRAPHIÉ - Denis Plassard 16 sept. à 20h30. 5€ JE DANSE PARCE QUE JE ME MÉFIE DES MOTS Cpt : Kaori Ito 23 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Théâtre de l'Atrium, Tassin-La-Demi-Lune A.H.C. - ALBERTINE, HECTOR ET CHARLES Chor, MS : Denis Plassard 29 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Théâtre de Givors A.H.C. - ALBERTINE, HECTOR ET CHARLES Chor, MS : Denis Plassard 24 sept. à 20h30. 20€ - 10€ Théâtre de Villefranche FRANITO - Patrice Thibaud / Fran Espinosa 27 sept. à 20h30, 28 sept. à 19h30. 25€ - 12€ Théâtre du Vellein, Villefontaine WELCOME Josette Baïz & Cie Grenade 29 sept. à 20h30 et 30 sept. à 19h30. 22€- 15€ TJV, Théâtre Jean-Vilar, Bourgoin-Jallieu FRANITO - Patrice Thibaud / Fran Espinosa 22 sept. à 20h30. 18€ - 6€ MAMC, St-Etienne FORT APACHE par Fabrizio Favale 23 sept. à 19h30. 8€ Comédie de Valence JESSICA AND ME - Chor : Cristiana Morganti 20 et 21 sept. à 20h. 24€ - 13€ Le Dome-Théâtre, Albertville OSSIDIANA - Chor : Fabrizio Favale 30 sept. à 20h. 25€ - 16€ CCNR [CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE RILLIEUX-LA-PAPE] 30 ter, av.du Général Leclerc Rillieux-la-pape - 04 72 01 12 30 PLY de Yuval Pick 24 sept. à 12h. 7€ - 5€ MOTIFS de Pierre Pontvianne Cie PARC 24 sept. à 14h, 25 sept. à 17h. 7€ - 5€ LE THÉÂTRE, MÂCON SCÈNE NATIONALE 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon 03 85 22 82 99 Y OLÉ ! - Chor : José Montalvo 29 sept. à 19h30, 30 sept. à 20h30. 28€ - 8€
LA RAMPE La Ponatière - 15, av. du 8 Mai 45 Échirolles - 04 76 40 05 05 LA BELLE ET LA BÊTE - Chor : Thierry Malandain 20 et 21 sept. à 20h. 30€ - 9€
EXPOSITIONS BF15 11, quai de la Pêcherie - Lyon 1er 04 78 28 66 63 ESTÈLA ALLIAUD. La mesure du doute 9 sept. au 29 oct., me. au sa. 14h/19h CAUE RHÔNE MÉTROPOLE 6 bis, quai St Vincent - Lyon 1er 04 72 07 44 55 ALAIN CECCAROLI. Village de terre Jusqu'au 17 sept., lu. au ve. 8h30/12h30-13h30/17h MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20, place des Terreaux - Lyon 1er 04 72 10 17 40 COLLECTIONS PERMANENTES Me. au lu. 10h/18h. 7€ à gratuit GALERIE FRANCOISE BESSON 10, rue de Crimée - Lyon 1er 06 07 37 45 32 GILLES VERNERET Le voyage de Portugal 15 sept. au 18 nov., me. au sa. 14h30/19h LE BLEU DU CIEL 12, rue des Fantasques - Lyon 1er 04 72 07 84 31 GUILLAUME JANOT / PASCAL POULAIN Jusqu'au 10 sept., me. au sa. 14h30/19h30 GILLES SAUSSIER 22 sept. au 19 nov., me. au sa. 14h30/19h30 GALERIE ÉLIZABETH COUTURIER 25, rue Burdeau - Lyon 1er 06 47 60 48 40 ANNABEL AOUN BLANCO. Desvoiles 10 sept. au 15 oct., je au sa. 14h/18h GALERIE LE RÉVERBÈRE 38 rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 00 06 72 NOTRE BEAUTÉ FIXE « PHOTOLALIES » POUR DENIS ROCHE Arièle Bonzon, Pierre Canaguier, Beatrix von Conta, Jacques Damez, François Deladerrière, André Forestier, William Klein, Géraldine Lay, Bernard Plossu, Yves Rozet ... 10 sept. au 31 déc. me. au sa. 14h/19h
agenda GALERIE REGARD SUD 1/3, rue des Pierres Plantées - Lyon 1er 04 78 27 44 67 FARIDA HAMAK. Sur les traces 10 sept. au 29 oct., ma. au sa. 14h/19h ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 1, place des Archives - Lyon 2e 04 78 92 32 50 ARCHITECTURE EN TERRE : LES PIONNIERS DE LA MODERNITÉ LES AVENTURIERS DE L'ARCHIVE PERDUE. Erwann Surcouf / Nicolas Wild Jusqu'au 17 sept., lu. 11h/17h, ma. au ve. 8h30/17h + JEP, 17 sept. 9h30/17h30 MUSÉE DES CONFLUENCES 86, quai Perrache - Lyon 2e 04 28 38 11 90 Ma. au ve. 11h/19h, je. 22h, sa. di. 10h/19h. 9€ à gratuit PARCOURS PERMANENT Origines, les récits du monde / Espèces, la maille du vivant / Sociétés, le théâtre des Hommes / Éternités, visions de l'au-delà ANTARTICA Luc Jacquet / Vincent Munier / Laurent Ballesta Jusqu'au 31 déc. POTIÈRES D'AFRIQUE Jusqu'au 31 déc. À VOS PIEDS Jusqu'au 30 avr. 17 CORPS REBELLES 13 sept. au 5 mars 17 GALERIE VRAIS RÊVES 6, rue Dumenge - Lyon 4e 04 78 30 65 42 YANNIG HEDEL. Là, ici, voire plus loin 16 sept. au 12 nov., me. au sa. 15h/19h NOUVEL INSTITUT FRANCO-CHINOIS 2, rue Soeur Bouvier - Lyon 5e LI YING 16 sept. au 31 déc., lu. au ve. 10h/18h MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e 04 78 42 03 61 MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON & MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE COLLECTIONS PERMANENTES Me. au di. 11h/18h30. 8€ à gratuit -26ans
MUSÉES GALLO-ROMAINS LYON-FOURVIÈRE 17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30 Ma. au di. 10h/18h. 4€ à gratuit je. COLLECTIONS PERMANENTES Plus de cinq siècles de découvertes ARCHÉO TERRA. La terre c’est quoi ? Quelles sont les différentes techniques de construction ? Comment conserve-t-on les sites archéologiques en terre ? - Jusqu’au 8 jan.17 MAC LYON [MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN] Cité Internationale - 81, quai Ch. de Gaulle Lyon 6e - 04 72 69 17 17 Me. au di. 11h/18h. 8€ à gratuit JAN FABRE. Stigmata Actions & Performances 1976-2016 WALL DRAWINGS. Icones Urbaines LE BONHEUR DE DEVINER PEU À PEU. Cai Guo-Qiang / Ilya Kabakov / ORLAN / Jean-Luc Parant / Mel Ramos / Tavares Strachan / Eduardo Basualdo - 30 sept. au 15 jan.17 SNAP.PROJECTS 4, rue de la Thibaudière - Lyon 7e 06 74 84 67 06 LOÏC BLAIRON - SIMON FEYDIEU MARIUS LUT GWENDOLINE SAMIDOUST. Slashed ! Jusqu'au 12 sept., me. au sa. 14h/19h CENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 14, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 78 72 23 11 Me. au di. 10h/18h. 6€ à gratuit -18 ans COLLECTIONS PERMANENTES. L’HISTOIRE DE LA 2E GUERRE MONDIALE À LYON. Vie quotidienne / Politiques antisémites / Résistance / Répression LE SPORT EUROPÉEN À L’EPREUVE DU NAZISME. Des J.O. de Berlin aux J.O. de Londres (1936-1948) - Jusqu'au 29 jan. 17 INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11 rue Docteur Dolard - Villeurbanne 04 78 03 47 00 JASON DODGE. Behind this machine anyone with a mind who cares can enter 16 sept. au 6 nov., me. au ve. 14h/18h, sa. di. 13h/19h. 6€ - 4€, pass/15€ LE RIZE 23/25, rue V.-Haüy - Villeurbanne 04 37 57 17 17 LE SPORT À VILLEURBANNE - BOUGE ! Jusqu'au 18 sept., ma. au sa. 12h/19h, je. 17h/21. Gratuit
LA FERME DU VINATIER CH Le Vinatier - 95, bd Pinel - Bron 04 81 92 56 25 1876-2016 : le Vinatier en photos 7 au 23 sept. Ma. au ve. de 14h à 17h. Gratuit PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 78 79 50 13 HISTOIRE D’UNIVERS, DU BIG BAND AU GRAIN DE SABLE. Expo permanente Me. 13h30/17h, sa. di. 10h30/18h. 9€ à gratuit MONASTÈRE ROYAL DU BROU Église & musée - 63, bd du Brou Bourg-en-Bresse - 04 74 22 83 83 COLLECTIONS PERMANENTES Tlj 9h/12h-14h/17h. 7,5€ à gratuit MAISON D’IZIEU, MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS 70, rte de Lambraz - Izieu (01) 04 79 87 21 05 MÉMORIAL. Visite, photos, dessins, lettres, extraits films Lu. au ve. 9h/17h, sa. di. 10h/18h. 7€ - 3,5€ MUSÉES GALLO-ROMAINS SAINT-ROMAIN-EN-GAL / VIENNE Route Départementale 502 St-Romain-en-Gal - 04 74 53 74 01 COLLECTIONS PERMANENTES Ma. au di. 10h/18h. 4€ à gratuit je. MUSÉE DE BOURGOIN-JALLIEU 17, rue Victor Hugo - Bourgoin-Jallieu 04 74 28 19 74 AVEC ET SANS S'TRESSES. EXERCICE D'ART CONTEMPORAIN (70 artistes) Jusqu’au 4 déc., ma. au ve. 10h/12h-14h/18h, sa. di. 14h/18h. Gratuit CITÉ DU DESIGN 3, rue Javelin Pagnon - St-Étienne 04 77 49 74 70 Ma. au di. 11h/18h. 6,2€ - 4€ MI-TEMPS Jusqu'au 18 sept. LA VALEUR DU DESIGN. Les produits français et internationaux primés par Red Dot Design Award 15 sept. au 8 jan.17
SITE LE CORBUSIER Église St-Pierre - Rue des Noyer à Firminy 04 77 61 08 72 ALIGHIERO E BOETTI / WANG DU / JEAN-LOUIS ELZÉARD / ANNE-VALÉRIE GASC / TONI GRAND / ANISH KAPOOR / BERNARD PAGÈS Traverses. L'Art d'aujourd'hui rencontre Le Corbusier Jusqu'au 6 nov., me. au lu. 10h/18h
L'ARC, SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT Esplanade François Mitterrand Le Creusot - 03 85 55 13 11 VOUS AVEZ DIT FÉLICIEN ROPS ? 24 sept. au 16 déc., ma. au ve. 13h30/18h30, sa. 15h/18h, di. 16h/18h. 3€ à gratuit
LIEUX DE CONCERTS 6e Continent - 51, rue St-Michel - Lyon 7e - 04 37 28 98 71 Agend’Arts - 4, rue Belfort Lyon 4e - 09 51 62 58 77 Auditorium - 149, rue Garibaldi - Lyon 3e - 04 78 95 95 95 À Thou Bout d'Chant - 2, rue de Thou - Lyon 1er - 07 56 92 92 89 Bar L’Absynthe - 22, rue de Flesselles - Lyon 1er - 06 76 72 14 26 Bastringue - 14, rue Laurencin - Lyon 2e Bistro Fait Sa Brocante - 3, rue Dumenge - Lyon 4e - 04 72 07 93 47 Boulangerie du Prado - 69, rue Sébastien Gryphe - Lyon 7e - 06 21 21 41 33 Bourse du Travail - Place Guichard - Lyon 3e CCO - 39, rue Courteline - Villeurbanne - 04 78 93 41 44 Casa Musicale - 1, ch. de Fontenay - Lyon St-Rambert - Vergoin - 06 14 02 81 40 Cave à Musique - 119, rue Boullay - Mâcon - 03 85 21 96 69 Caveau du Chien à 3 Pattes - Croix-Rouge - Belleville - 04 74 66 14 61 Centre Charlie Chaplin - Place de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 72 04 81 18 Centre Culturel d’Écully - 21, avenue Edouard Aynard - Écully - 04 78 33 64 33 Chapelle de la Trinité - 31, rue de la Bourse - Lyon 1er - 04 78 38 09 09 Citron - 20, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 63 97 Clef de Voûte - 1, place Chardonnet - Lyon 1er - 04 78 28 51 95 Crescent Jazz Club - Place St-Pierre - Mâcon - 03.85.39.08.45 De l’Autre Côté du Pont - 25, cours Gambetta - Lyon 7e - 04 78 95 14 93 Double Mixte - 19, Avenue Gaston Berger - Villeurbanne - 04.72.44.60.17 DV1 - 6, rue Violi - Lyon 1er - 06 61 64 43 69 Espace Baudelaire - 83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50 Espace Jean Carmet - Bld du Pilat - Mornant - 04 78 44 03 12 Espace des Arts - 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Châlon-sur-Saône - 03 85 42 52 12 Espace St-Germain - 30, av. Général Leclerc - Vienne Espace Tonkin - 1, av. Salvador Allende - Villeurbanne - 04 78 93 11 38 Fnac Bellecour - 85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49 Fnac Part-Dieu - 17, rue du Docteur Bouchut - Lyon 3e - 04 78 71 87 00 Hall C - Plaine Achille - St-Étienne - 04 77 48 76 16 Halle Tony Garnier - 20, place Antonin Perrin - Lyon 7e - 04 72 76 85 85 Hot Club - 26, rue Lanterne - Lyon 1er - 04 78 39 54 74 Îlo Café d’Expression - RN 89 - Rte de Lyon - St-Genis l’Argentière - 04 74 72 26 12 Jack Jack / Mjc Aragon - Place Gaillard Romanet - Bron - 04 78 26 87 25 Jazz Club Lyon St-Georges - 4, Rue St-Georges - Lyon 5e 04 78 03 88 71 Johnny’s Kitchen - 48, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 94 13
Karavan Théâtre - 60, rue de la République - Chassieu - 04 78 90 88 21 Kraspek Myzik - 20, montée St-Sébastien - Lyon 1er - 04 69 60 49 29 Kotopo - 14, rue René Leynaud - Lyon 1er - 04 72 07 75 49 L’Allégro - Place de la République - Miribel - 04 78 55 80 20 L’Apéro Rock - 31, rue Ste-Geneviève - Lyon 6e - 06 63 95 09 94 L’Aqueduc - chemin de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 L’Atribut - 122, rue Marietton - Lyon 9e - 04 72 29 10 66 L’Épicerie Moderne - Place. R. Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70 L’Iris - Montée des Roches - Francheville - 04 78 59 66 66 La Mouche - 8, rue des Écoles - St-Genis-Laval - 04 78 86 82 28 LaPéniche - 52, quai St-Cosme - Chalon/Saône - 03 85 94 05 78 Le Bal des Fringants - 11, rue du Bon Pasteur - Lyon 1er - 09 84 30 56 34 Le 13 Espace d’Interventions - 13, rue Leynaud - Lyon 1er - 06 03 94 23 14 Le Fil - 20/22, bld Thiers - St-Étienne - 04 77 34 46 40 Le Galet, Espace culturel - rue du Collège - Reyrieux - 04 74 08 92 81 Le Rize - 23/25, rue Valentin-Haüy - Villeurbanne - 04 37 57 17 17 Le Sou - 19, rue Romain Rolland - La Talaudière - 04 77 53 03 37 Le Sucre - 50, quai Rambaud -Lyon 2e Le Théatre, Scène Nationale de Mâcon - 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 Les Abattoirs - Route de L’Isle d’Abeau - Bourgoin - 04 74 19 14 20 Les Subsistances - 8, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 Les Trois Gaules - 10, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 87 08 25 Les Valseuses - 1, rue Chappet - Lyon 1er L'Impromptu Kafé - 7 place Colbert - Lyon 1er - 06 61 18 67 24 / 06 17 52 45 75 Marché Gare - 34, rue Casimir Périer - Lyon 2e - 04 78 38 49 69 Marquise - 20, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 72 61 92 92 Médiathèque de Vaise - Place Valmy - Lyon 9e - 04 72 85 66 20 MJC Le Cadran - 15, chemin de Feyzin - Vénissieux - 04 72 50 00 69 MJC de Chazelles - rue Joanny-Désage - Chazelles/Lyon - 04 77 54 29 21 MJC Jean Cocteau - 23, rue du 8 Mai - St-Priest - 04 78 20 07 89 MJC Ô Totem - 11, av. G. Leclerc - Rillieux - 04 78 88 94 88 MJC de Ste-Foy-lès-Lyon - 112, av. Foch - Ste-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 66 71 MJC de Tassin - 16, av. de Lauterbourg - Tassin - 04 78 34 28 78 Moulin de Brainans - Poligny - 03 84 37 50 40 Ninkasi Kafé / Kao - 267, rue Marcel Mérieux - Lyon 7e- 04 72 76 89 00 Opéra National de Lyon - 1, place de la Comédie - Lyon 1er - 04 69 85 54 54
Péniche Loupika - 47, Quai Rambaud - Lyon 2e - 04 72 41 75 24 Périscope - 13, rue Delandine - Lyon 2e - 04 78 42 63 59 Plateforme - Face au 4, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 37 40 13 93 Polaris - Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 Pub des Capucins - 5, place des Capucins Lyon 1er - 06 76 37 63 67 Radiant-Bellevue - 1 rue Jean Moulin - Caluire - 04 72 10 22 19 Salle 3000 - Cité Internationale - 50, quai Charles de Gaulle - Lyon 6e Salle Aristide Briand - Jardin des Plantes - Av. Antoine Pinay - St-Chamond 04 77 31 04 41 Salle Genton - 21, rue Genton - Lyon 8e - 04 37 90 55 93 Salle Jeanne d'Arc - 16, rue Jean-Claude Tissot - St-Étienne - 04 77 25 01 13 Salle Léo Ferré / MJC Vieux Lyon - 5, place St-Jean - Lyon 5e - 04 78 42 48 71 Salle Molière - 18-20, quai de Bondy - Lyon 5e Salle Rameau - 29, rue de la Martinière - Lyon 1er Salle des Rancy - 249, rue Vendôme - Lyon 3e - 04 78 60 64 01 Salle Varèse - CNSMD - 3, quai Chauveau - Lyon 9e - 04 72 19 26 59 Sémaphore - Théâtre d’Irigny- rue de Boutan - Irigny - 04 72 30 47 90 Sirius - Face 4, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 78 71 78 71 Sonic - Face au 4, quai des Étroits - Lyon 5e - 04 78 38 27 40 Tannerie - 123, place de la Vinaigrerie - Bourg-en-Bresse 04 74 21 04 55 Théâtre Antique Vienne - Rue Pipet - Vienne - 0892 702 007 Théâtre Astrée - Campus de la Doua - 6, av. G. Berger Villeurbanne - 04 72 44 79 45 Théâtre de L’Atrium - 35, av. du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune - 04 78 34 70 07 Théâtre des Pénitents - Place des Pénitents - Montbrison - 04 77 96 39 16 Théâtre de Vénissieux - 8, bld. Laurent-Gérin - Vénissieux - 04 72 90 86 68 Théâtre de Villefranche - Pl. de la Sous-Préfecture Villefranche - 04 74 68 02 89 Théâtre du Vellein - Av. du Driève - Villefontaine - 04 74 80 71 85 Théâtre Jean Marais - 53, rue Carnot - Saint-Fons 04 78 67 68 29 Théâtre Jean-Vilar - 12, rue de la République - Bourgoin-Jallieu - 04 74 28 05 73 Théâtre Théo Argence - Pl. Ferdinand Buisson - Saint-Priest - 04 78 20 02 50 Toï Toï Le Zinc - 17/19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne - 04 37 48 90 15 Train-Théâtre - 1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55 Transbordeur - 3, bld Stalingrad - Villeurbanne - 04 72 43 09 99 Trokson - 110, montée de la Grande Côte - Lyon 1er - 04 78 28 52 43 Zenith - St-Étienne - Rue Scheurer Kestner - St-Étienne
/ SEPTEMBRE 2016 / N°228 / 31