491 SEPTEMBRE 15 N°217

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Cultures urbaines et d’ailleurs / Grand Lyon, Villefranche/Saône, Région…

MENSUEL GRATUIT - N°217 SEPTEMBRE 2015 Abou LAgrAA



© Dan Aucante

l’invité du mois Chaque mois 491 offre une carte blanche à un acteur ou une actrice de la vie culturelle

Abou Lagraa, chorégraphe francoalgérien, revendique un positionnement artistique aux confluences de l’orient et de l’occident. il commence la danse au cnSmd de Lyon. il danse avec rui horta, robert Poole, denis Plassard et Lionel hoche. en 1997, il fonde sa compagnie, La baraka, et devient artiste associé à bonlieu, Scène nationale d’Annecy puis en résidence de production aux gémeaux, Scène nationale de Sceaux de 2009 à 2013.

Abou Lagraa

en 2015, il est artiste associé à la maison de la danse.

Pour la première fois, je travaille ma chorégraphie à partir d’une narration poétique préexistante au mouvement. Selon le metteur en scène Mikaël Serre, avec qui je collabore sur cette création, Le Cantique des Cantiques témoigne des forces poétiques de notre passé fondateur et révèle à travers sa générosité les archaïsmes de notre temps. Je recherche à travers le texte l’ancrage concret des situations amoureuses tout en exaltant la puissance universelle du chant biblique. En effet, la pièce se composera d’une succession de duos démultipliant le rapport amoureux dont il est question dans le poème. Chaque duo mettra en mouvement, en vibration, plusieurs enjeux et situations

Impasse de l’Ancienne Cure - 69620 Légny Tél : 06 74 53 00 51 Email : mensuel491@orange.fr - Site : www.491.fr

de l’amour : l’amour-fusion, la fuite, le conflit, la sexualité, la peur de perdre l’autre… pour tenter de saisir ce qui constitue l’intimité d’un couple. Comme un kaléidoscope reflétant à l’infini les vertiges, les peurs et les jouissances liés au sentiment amoureux. Dans cette pièce, je souhaite travailler sur les notions de lenteur, de ralenti pour mieux exalter le trouble qui saisit chacun d’entre nous au contact de l’être aimé. Pour atteindre la vérité du sentiment, les interprètes devront se défaire des réflexes, des habitudes, des carcans : la danse ira à l’essentiel du mouvement, dans l’intimité du geste pour capter le ténu et donner à voir l’invisible chez les danseurs afin d’atteindre une liberté troublante presque dérangeante, à l’image de ce poème biblique qui a suscité tant d’interprétations et qui n’a cessé de faire scandale... Mon Cd : en ce moment j’écoute en boucle le cd du groupe australien The Acid titre de l’album Liminal, j’adore car c’est un nouveau groupe de musique électronique, mais eux (ils sont trois)insufflent de la vie aux machines, ils sont magiciens, l’album est un jeu entre la glace et le feu, avec des beats doucereux à la fois pleins de rage. Leurs expérimentations de musiques sourdes et violentes, vacillent entre romantisme mélancolique, chants fantomatiques mais chaleureux. Un voyage une transe électronique!!

Mon Livre : Siddharta d’Hermann Hesse, ma bible à moi, c’est l’histoire de Bouddha, c’est un voyage spirituel, c’est la plénitude d’un homme, c’est la transcendance qui unit la vie et l’esprit d’un homme. C’est la vie de Bouddha, qui a renoncé à toute ses richesses et sa vanité, pour trouver et rechercher la souffrance physique et la pauvreté, pour devenir un homme unique de courage et de bonté envers l’humanité. Un livre à lire absolument dans ce monde de fou où nous vivons! Mon film : Breaking the waves de Lars von Trier bouleversant, mélancolique, triste à faire pleurer… Une femme amoureuse trouve son mari paralysé après accident. Par amour son mari lui demande de coucher avec d’autres hommes et de lui raconter les détails. Malgré l’hostilité de sa famille et le poids de la religion de son village d'Écosse elle accepte, et commence alors pour elle un enfer, la perversité et l’incompréhension et l’humiliation devant tous les villageois. À voir absolument ! Tournée : Du 15 au 18 septembre, Maison de la Danse, Lyon 16 octobre, Théâtre Jean Vilar, Suresnes 24, 25 novembre, Bonlieu, Scène nationale d’Annecy. 9 janvier, Grand Théâtre, Aix-en-Provence 26, 27 janvier Espace des Arts, Chalon-sur-Saône

RÉDACTEUR EN CHEF BRUNO PIN MAQUETTE ET INFOGRAPHIE JEAN-MARC CLEYET-MARREL - Tél : 04 78 39 89 27 jmcleyetmarrel@wanadoo.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION FRÉDÉRIQUE MATAGRIN RÉDACTION ANNE HUGUET - ÉTIENNE FAYE PUBLICITÉ 06 13 07 06 97 - 06 74 53 00 51

...491 est édité par 491 Sarl de presse au capital de 305€ - Impasse de l’ancienne Cure - 69620 Légny

IMPRESSION IPS Reyrieux

Ce numéro contient : 2 pages Biennale de Lyon Art - 2 pages TNG - 4 pages TNP

ISSN : 1268-9149 - SIRET : 40325001600021 DIRECTEUR DE PUBLICATION JEAN-MARC CLEYET-MARREL © 491 2015. Tous droits de reproduction réservés. ...491 est édité sans aucune subvention - 30000 exemplaires

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Autour de La vie moderne 3 autres expositions à découvrir Ce fabuleux monde moderne Un dialogue avec le monde d’aujourd’hui 25 artistes de la collection du macLYON au Plateau, Hôtel de Région Rhône-Alpes

Rendez-vous 15 La jeune création française et internationale Avec la collaboration de 10 biennales internationales à l’IAC, Villeurbanne / Rhônes-Alpes

2 plateformes à explorer Anish Kapoor chez Le Corbusier Une rencontre inédite au Couvent de La Tourette, Éveux

Veduta

Résonance

L’école de l’amateur

Plus de 200 manifestations et expositions

à la Fondation Bullukian place Bellecour, dans les villes de Chassieu, Givors, Lyon 7e, Oullins, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or et Vaulx-en-Velin ainsi qu’au Musée Africain et avec l’URDLA

dans la région Rhône-Alpes

Tout le programme sur biennaledelyon.com


Image Yuan Goang-Ming, Landscape of Energy - stillness, 2014 Š Courtesy of the Artist


À partir de septembre 2015, le Théâtre Les Ateliers intègre le Théâtre Nouvelle Génération, Centre dramatique national de Lyon, pour renforcer sa dynamique et impulser un nouveau projet intergénérationnel de création contemporaine dans la métropole lyonnaise.

ACROBATES Stéphane Ricordel & Olivier Meyrou Du 25 au 27 septembre - Dès 12 ans

DANBÉ Cie (Mic)zzaj Le 24 novembre - Dès 14 ans

INUK David Gauchard - Cie L’unijambiste Du 3 au 7 octobre - Dès 7 ans

HIATUS Denis Mariotte Du 25 au 29 novembre - Dès 15 ans

LE JARDIN DU POSSIBLE Benoît Sicat Du 7 au 18 octobre - Dès 18 mois

A GAME OF YOU Ontoerend Goed Du 25 au 29 novembre - Dès 16 ans

SPEAK! Sanja Mitrović – Cie Stand Up Tall Production Du 24 au 26 Octobre - Dès 14 ans

L.I.R. Joris Mathieu en compagnie de Haut et Court Du 24 au 29 novembre - Dès 10 ans

ÉCRIS-MOI UN MOUTON Émilie Flacher – Cie Arnica Du 26 au 30 avril - Dès 10 ans

KAIROS Bruno Meyssat – Théâtres du Shaman Du 14 au 18 décembre - Dès 15 ans

MON FRÈRE, MA PRINCESSE Émilie Le Roux les veilleurs [compagnie théâtrale] Du 17 au 22 mai - Dès 8 ans

HIKIKOMORI – LE REFUGE Joris Mathieu en compagnie de Haut et Court Du 8 au 12 janvier - Dès 8 ans

SOMNIUM Juan Ignacio Tula & Stefan Kinsman Du 9 au 10 juin - Dès 10 ans

TARTUFFE, D’APRÈS TARTUFFE… Guillaume Baillart – Groupe Fantômas Du 3 au 10 novembre - Dès 14 ans MICRO MONDES FESTIVAL DES ARTS IMMERSIFS : L’ARBRE LUISANT D’ESCARGOPOLIS Cie 2 rien merci Du 24 au 29 novembre - Dès 4 ans DANS LA FORÊT Milimbo Du 24 au 29 novembre - Dès 5 ans CONTES ET SENTIERS Milimbo Du 24 au 29 novembre - Dès 5 ans EVAPORATED LANDSCAPES Mette Ingvartsen Du 24 au 25 novembre - Dès 6 ans

LES ATELIERS 5, rue Petit David 69002 Lyon

ORESTIE (UNE COMÉDIE ORGANIQUE ?) Romeo Castellucci Sociètas Raffaello Sanzio Du 20 au 27 janvier - Dès 16 ans RICHARD III, LOYAULTÉ ME LIE De Jean Lambert-wild, Lorenzo Malaguerra, Stéphane Blanquet, Jean-Luc Therminarias et Gérald Garutti Du 3 au 6 février - Dès 15 ans OCTAÉDRITE De Félicie d’Estienne d’Orves, Lara Morciano et José Miguel Fernandez Du 2 au 5 mars - Dès 15 ans

LE TNG Informations : 23, rue de Bourgogne 04 72 53 15 15 69009 Lyon WWW.TNG-LYON.FR

UN BEAU TÉNÉBREUX De Matthieu Cruciani Du 10 au 13 mars - Dès 15 ans MERLIN – PARTIE 1 De Guillaume Bailliart – Groupe Fantômas Du 16 au 20 mars - Dès 15 ans LA TERRE DES LOMBRICS De Chiara Guidi – Sociètas Raffaello Sanzio Du 29 mars au 2 avril - Dès 8 ans

L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN Phia Ménard – Cie Non Nova Du 9 au 18 juin - Dès 4 ans VORTEX Phia Ménard – Cie Non Nova Du 9 au 18 juin - Dès 15 ans ESCARGOPOLIS Cie 2 rien merci Du 14 au 19 juin - Dès 4 ans



spectacles vivants

Théâtre et

le soleil a avec

Par Étienne Faye

Empereur d’Atlantis

Ce que l'Opéra semblait réaliser depuis longtemps, le mariage du théâtre et de la musique, n'est toujours pas une évidence. L'opéra lui-même a dû faire son évolution, les chanteurs ne sont plus ses figures fardées, extatiques et immobiles, qui n'avaient qu'un rapport frontal au public, les décors ne sont plus ces espèces de caricatures en carton pâte des lieux qu'ils étaient censé représenter. Aujourd'hui, l'opéra, et en particuliers, bien sûr, l'Opéra de Lyon, fait appel à des metteurs en scène de théâtre. Cette année, par exemple, l'excellent Laurent Pelly continue sa série des Offenbach, avec Le Roi Carotte, en décembre, qui se trouve être, du reste, la toute première mise en scène depuis sa création somptueuse, en 1872, et la fin des représentations, en 1877 ! Le livret de Victorien Sardou raconte l'histoire d'un potager transformé en cour, avec un roi issu d'une racine, rendu séduisant par la magie, mais, en réalité, hideux et détestable. Autre star de la mise en scène, le directeur du festival d'Avignon, Olivier Py, viendra en mars avec La Juive, de Jacques-Fromental Halévy, grand opéra classique à la française qui se prononce, au nom de l'universalité du sentiment amoureux, pour une fraternité humaine. Mais ne le fait qu'au prix d'une tragédie déchirante. À noter, pour le premier opéra de la saison, La Damnation de Faust, d'Hector Berlioz, c'est le metteur en scène David Marton, remarqué à la Shaubühne de Berlin, rien que ça, qui s'y colle... Et les habitués de l'Opéra de Lyon se souviendront, au moment de

prendre leur place, d'un génial Orphée et Eurydice, de Gluck, l'an dernier, où David Marton s'était permis une discussion réjouissante entre l'orchestre et une vieille radio grésillante, ou encore l'intervention sur scène du clarinettiste, personnage parmi les autres, avec des textes de Samuel Beckett projetés en fond de scène... Cette liberté formelle, iconoclaste, est probablement ce que peut apporter le théâtre, passé par toutes les expérimentations de la fin du XXe siècle, à la musique. En outre, l'Opéra de Lyon n'oublie pas les artistes de la région, noue des partenariats, encourage le théâtre musical. Ainsi, le directeur de la Comédie de Valence, Richard Brunel, montrera, au TNP, un très émouvant Empereur d'Atlantis, de Viktor Ullmann, composé dans la ville concentrationnaire de Terezin, et Jean Lacornerie, au Théâtre de la Croix-Rousse, rejouera Mesdames de la Halle, l'opérette d'Offenbach : les deux spectacles sont inscrits dans la saison de l'Opéra. Jean Lacornerie, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, est d'ailleurs le constant thuriféraire de ce mariage de l'art dramatique avec la musique. Il n'annonce pas de création personnelle, cette saison, alors qu'il compte monter L'Opéra de quatre sous, de Bertolt Brecht, en septembre 2016. La raison est forcément liée à la conjoncture d'assèchement généralisé des budgets, qui rendent les productions plus difficiles et plus rares. Mais, selon l'aveu même de Monsieur Lacornerie, la circonstance oblige aussi les lieux à s'associer, par

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musique

rendez-vous la lune diverses s'y élèveront, et des metteurs en scène de tous âges exprimeront leurs talents. Dominique Pitoiset, en collaboration avec l'Opéra, monte en novembre L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, d'Oliver Sacks et sur une musique de Michael Nyman. Il s'agit d'un chanteur de lieder viennois qui consulte un neurologue. Il n'associe pas les choses normalement, il peut prendre son chapeau pour sa femme ou un parcmètre pour un de ses élèves. Il se met à apprendre des chansons qui lui rappellent ce qu'il a à faire. Autre hybridation remarquable, celle opérée avec la danse, si bien d'ailleurs qu'on ne sait pas toujours quelle étiquette coller au spectacle présenté. Fleisch, (Viande, en allemand) de Pauline Lailolet, formée à la Comédie de Saint-Étienne, est inspiré de On achève bien les chevaux de Sydney Pollack. Le sujet exige donc, par nature, le mélange des disciplines, il y est question de couples de danseurs, à la recherche d'un peu de célébrité, qui s'épuisent à la danse, jusqu'à s'écrouler, devant un parterre avide de ce spectacle, justement, des corps qui cèdent... exemple avec l'Opéra, mais aussi avec le Théâtre de la Renaissance ou la Maison de la danse, et comme chaque année, la salle du quatrième arrondissement de Lyon retentira de nombreuses musiques, les voix les plus

Gérard Lecointe et Jean Lacornerie sont amis, ils collaborent depuis des années sur des spectacles originaux et qui emportent, chaque fois, l'adhésion d'un large public © Jaime Roque De La Cruz

➙10

Mesdames de la Halle

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spectacles vivants

Théâtre et musique Naturelle, évidente, aussi, fut l'idée de partenariat entre le Théâtre oullinois et le CNSMD (Conservatoire national supérieur musique et danse). Et c'est donc à la Renaissance que trois étudiants de troisième cycle, estampillés « Artist Diploma » (cursus qui s’adresse « aux musiciens désirant développer un projet personnalisé dans le domaine de l’interprétation, de la création ou de la diffusion artistique ») , présenteront leur travail, pendant le festival des Fabricants, fin avril. Sous la direction artistique de Jean Gœffroy, du laboratoire scène/recherche de l'école, les jeunes musiciens présenteront des projets complets, avec des installations sonores et plastiques, et du jeu. Jean Gœffroy était déjà à l'origine de Light Music, en 2004, une création de Thierry de Mey, pour la biennale Musiques en scène, avec le GRAME. Il s'agissait de faire de la musique, et de la lumière, simplement en mettant son corps en mouvement, et ce fut même un dispositif utilisé par des © Emile Zeizighd

- il n'y a qu'à se souvenir de West Side Story, par exemple. Il se trouve, aujourd'hui, que le directeur des Percussions Claviers de Lyon est à la tête du Théâtre de la Renaissance, à Oullins, et naturellement, le musicien et le metteur en scène ont décidé d'un rapprochement entre les deux structures, échangeant deux spectacles... musicaux. Celui de Chloé Bégout, de la colonie Bakakai, qui travaille avec nombre d'étudiants du CNSMD, s'intitule Le Sentiment d'une montagne, du génial poète Christophe Tarkos, et rassemble, sur scène, une comédienne metteuse en scène, un pianiste, une violoniste, un électroacousticien et une violoncelliste. Samuel Achache, dont Gérard Lecointe désirait programmer La Fugue, un spectacle joué par des comédiensmusiciens et composé à partir de l'objet de la fugue musicale, ira, quant à lui, à la Croix Rousse... Mais dès octobre, la création maison, à la Renaissance, c'est 20000 lieues sous les mers, de Jules Vernes, adapté et mis en scène par Emmanuelle Prager, avec des images d’Étienne Guiot, un choix de compositeurs

Le sentiment d'une montagne

(Debussy, Dukas, Roussel, Saint-Saëns) et une transcription pour instruments à percussion menée par Gérard Lecointe. Celui-ci se réjouit de monter ce texte, qui est « un rêve d'enfant de sa génération », comme il dit avec un regard qui s'éclaire, et qui n'est surtout pas, insiste-t-il, un simple récit d'aventure. Il défend la valeur littéraire de ce roman, dont le fond politique est la défense des opprimés contre les oppresseurs... Musicien, qui ne développe pour l'instant aucune velléité de mise en scène, il associe, cette année, à la salle oullinoise, ses collègues de l'ARFI qui multiplieront les interventions sur le terrain, et Éric Massé, le comédien et metteur en scène : comme un symbole de cette interaction des deux disciplines. Et puis Jean-Paul Delore, magnifique meneur de la compagnie du Lézard Dramatique, mettra en scène la Marmite Infernale, c'est-à-dire le grand orchestre de l'ARFI, dans Les Hommes... maintenant, un spectacle programmé début novembre.

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étudiants du CNSMD... pourquoi cela ne deviendrait-il pas un instrument comme les autres, en effet ? Le corps comme instrument, c'est peut-être ce que réalise le Body percussion, par Leela Petronio, en mars, qui implique aussi bien des musiciens que des danseurs. Nicolas Crosio, responsable de la communication pour cette grande école nationale, sait que l'hybridation qui s'opère, entre théâtre et musique, est dans la marche de l'histoire des arts : « il y a de plus en plus d'objets protéiformes, mêlant vidéo, danse, musique, théâtre... ». D'ailleurs, sans que cela n'ait encore abouti concrètement – une formation commune ou des spectacles, que sais-je, il y a déjà des rapprochements entre le conservatoire et l'ENSATT. Mais même si l'un dépend du Ministère de la Culture, l'autre de celui de l'Éducation Nationale, il y aura probablement d'autres collaborations... En tous cas la saison publique du CNSMD s'annonce aussi riche que les précédentes, c'est-à-dire pléthorique, avec 350 dates. Parmi elles, il y a les collaborations avec le GRAME, d'abord avec La Nuit de la Corée, le 20 novembre, dans la salle Varèse rénovée, et puis en mars dans le cadre de Musiques en scène, cette biennale qui porte bien son nom, avec des spectacles aux dispositifs variés, qui expérimentent ce rapport de la musique à la scène. À cette occasion, le CNSMD invite de prestigieux musiciens, comme Pierre-André Valade, Michel van der Aa et Unsuk Chin, autour du thème du jeu et du divertissement...


mot[s]

Chaque mois deux artistes choisissent un mot afin de vous livrer un texte court et une image autour de ce choix. Enfant devant la centrale nucléaire Penly, Haute-Normandie

hÉriTAge

incerTiTude

Nicolas Lambert est comédien, auteur et metteur en scène

Tachka est auteure compositrice interprète

Monsieur Gérard Longuet, une nuit de juillet 2015, vers 5 heures du matin, a souri. Il venait de transmettre à ses enfants, mais aussi aux enfants des enfants de ses enfants et cela pour mille siècles, un héritage du 21e siècle apr. J.-C. Cet héritage, il l’a glissé au sein de la loi qu’on appelle Macron. La loi « pour la croissance et l’activité » dite « Macron » est passée, cette nuit-là, grâce à la subtilité de l’alinéa 3 de l’article numéro 49 de la Constitution de la République française qui permet à l’État de se passer du processus démocratique si celui-ci lui est défavorable. L’amendement de Monsieur Gérard Longuet n’a rien à voir avec « la croissance et l’activité », mais ça n’a pas d’importance. Ce que Monsieur Gérard Longuet fit graver dans le marbre législatif cette nuit de juillet 2015 permet à l’État d’enfouir des déchets radioactifs pendant cent mille ans. On sait pas trop ce que ça veut dire cent mille ans, car on a déjà du mal avec ce qui s’est passé les cinq mille dernières années, mais ça n’a pas d’importance. Les déchets radioactifs, on sait pas quoi en faire, alors voilà. Au moins ça fera des sous pour la Moselle. Et puis bon, après cette période de 100 000 ans, on verra. Il y eut bien, pendant de longs mois, plusieurs « Débats Publics » organisés par la « Commission Nationale du Débat Public » pour discuter de cette question essentielle de ce que nous laissons derrière nous, à nos enfants, mais ces discussions n’ont pas donné satisfaction à l’État. Mais, ça n’a pas d’importance. Un État profond, dont nous avons hérité, règne. Un État profond pour qui ni le travail Parlementaire, ni les convictions de ses dirigeants, ni l’opinion du peuple n’ont d’importance. Vers six heures du matin, le ciel de juillet est clair, la lumière de la lune, douce. Dans son taxi, Monsieur le Sénateur de Moselle Gérard Longuet sourit aux étoiles dont l’éternité rassure les hommes. 1 Macron est le nom d’un homme qui, après avoir a été banquier d’affaires chez Rothschild & Cie, est apparu au cœur d’un gouvernement de gauche de la Ve République française au détour d’une élection locale en 2014. 2 L’article 49-3 est « une brutalité, le 49-3 est un déni de démocratie, le 49-3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire » déclarait François Hollande lorsqu’il ne représentait pas l’Etat (09/02/2006). En mai 2008, Manuel Valls, lorsqu’il ne représentait pas l’Etat, proposait même son abrogation.

Incertitude, ô mes délices Vous et moi nous nous en allons Comme s’en vont les écrevisses, À reculons, à reculons. Guillaume Apollinaire.“L'écrevisse”. Le Bestiaire L'incertitude plane sur nos têtes dodelinantes d'enfants sages, aspirant à nous détacher du sol en songeant avec amertume au moment où nous quitterons enfin la terre ferme. Lorsque que je vacille sur le pied droit, vacillez-vous sur le pied gauche? Ma confusion est-elle la vôtre ou est-ce l'inverse ? Je me souviens avoir caché la mienne soigneusement sous l'oreiller, je me souviens l'avoir échangée par inadvertance avec la vôtre lors d'une nuit sans soleil. Cette nuit pareille aux suivantes et celles d'après qui tapissent les enchevêtrements de mon être. Ce sommeil ne nous repose pas et c'est un délicieux poison qui coule dans nos veines et entraîne avec lui les savantes tergiversations des plus grands philosophes dont nous avons oublié le nom. Nous savons la recette de chaque histoire. La résolution, pareille à un baume que l'on étale sur nos blessures d'armes, pourtant bavardes à la naissance. Résolution ! Tu calmes nos maux, tu nous prépares à guérir mais ne nous prépares-tu pas également à mourir ? Le battement de cœur ne ralentit-il pas lorsque d'ores et déjà il conçoit la langueur qui l'accompagnera jusqu'au fond de son lit et à l'heure de son dernier souffle ? À l'inverse, ne galope-t-il pas lorsqu'il craint la défaite ? La résolution, dictatrice si tristement célèbre qu'elle peut vaquer anonymement au milieu des visages hagards priant désespérément sa présence. Nouvel album Balbutiar disponible uniquement sur : http://tachka-opera.com Concerts : 26/09/15, La Bobine, Grenoble. 10/10/15, Le Neutrino, Genas. 13/10/15, Le Transbordeur, Villeurbanne. 07/11/15, Salle Claude Terrasse, L'Arbresle. 13/02/16, Château du Rozier, Feurs

Le Théâtre scène nationale, Mâcon : Le Maniement des larmes, les 15 et 16 octobre

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EXPOSITIONS

La Biennale d'Art contemporain Par Étienne Faye

Senatore Marinella THE SCHOOL OF NARRATIVE DANCE: LITTLE CHAOS #1 © Giuseppe UNGARI

Le directeur du musée d'art contemporain (mAc) de Lyon est une fine lame. du mousquetaire il possède la barbiche, l'énergie, et même une certaine forme de panache qui lui fit oser créer, en 1991, la première biennale d'art contemporain à Lyon. Le pari réussi, pour une manifestation qui a pris une ampleur internationale. Pour la grande exposition centrale, cette année, Thierry Raspail a demandé à ralph rugoff, directeur new-yorkais de la hayward gallery à Londres, de réfléchir autour d'un thème, la vie moderne. c'est donc le retour d'un terme qu'on croyait désuet, au cœur même de l'art contemporain. Quelques questions à Thierry raspail.

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: Moderne Vous entamez une trilogie qui nous mènera, donc, en 2019, sur le mot moderne. Mais est-ce qu'on n'était pas déjà passé par la case « post-moderne » ? En 1991, puis les deux biennales suivantes, nous avons travaillé un peu à contre-courant de la création contemporaine en faisant place à l'histoire de l'art au XXe siècle. À l'époque, on pensait que les temps modernes se terminaient, qu'on allait vers l'harmonie libérale, et c'est pourquoi on parlait de post-modernisme. Le politologue américain Francis Fukuyama écrivait même naïvement qu'avec l'écroulement du bloc soviétique on assistait à « la fin de l'histoire ». On ne voulait plus croire aux idéologies, au marxisme, à Freud. Pourtant, l'harmonie n'a pas eu lieu. Le monde est juste devenu plus complexe. Et les observateurs attentifs du monde de l'art ont vu, avec l'avènement de l'ère des biennales, depuis les années 80, que le monde entier revendiquait sa modernité, par exemple, les villes mégalopoles d'Asie ou d'Inde. De même, on a très mal interprété les premiers artistes qui sont sortis de Chine, après Tian Anmen. Hors d'occident, tous ceux qui n'avaient jamais été invités affirmaient, avec une énergie nouvelle, leur absolue modernité. Vous voulez parler d'une modernité sans histoire ? Au contraire. Ce qu'on a appelé le « présentisme », cet espèce de présent perpétuel, n'est plus dominant. Avec l'Internet généralisé, les artistes du monde entier ont accès à tout. Deschamps, Matisse existent bel et bien pour eux, mais ils introduisent dans leurs œuvres des réflexions contemporaines et locales, les questions du climat, de la démocratie... Les histoires globales et locales se mêlent, on est en plein dans cette expression pourtant passée de mode, le « glocal ». Les enjeux locaux, la pauvreté, l'éducation, la propagande, sont, en fait, des thèmes universels et c'est cela la modernité. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de colonialisme, les flux sont multiples, réciproques, la culture de l'image est phénoménale, même sans passer par Emmanuel Kant ou autre penseur... En réalité, il y a bien des critères pour comprendre les images qu'on nous propose, on en possède tous beaucoup, et il nous en manque aussi. Personne ne peut s'affirmer décrypteur absolu de la modernité. Cette année, vous faite confiance à Ralph Rugoff, commissaire d'exposition de La Vie moderne, à la Sucrière, au Musée d'art contemporain, ainsi qu'au Musée des confluences... Mais il y a aussi deux autres expositions ? Comme la plupart des biennales, à part Venise bien entendu, celle de Lyon s'articule autour d'une exposition centrale, qui sera, donc, cette conversation avec Ralph Rugoff. Les œuvres présentées y seront l'ombre portée du monde contemporain – car c'est ainsi que l'on peut comprendre ce mot, moderne, revitalisé par les artistes du monde entier. Au plateau de la Région Rhône-Alpes, je présenterai également Ce fabuleux monde moderne, une exposition à partir des fonds du MAC. Pour vous citer quelques œuvres mémorables, on y verra le grand pénétrable jaune de Jesùs Rafael Soto, un des tenants du modernisme dans l'espace public, sans pathos, pariant sur un changement de regard. On pourra aussi y revoir ce film de 8 minutes signé William Kentridge, sur l'apartheid, à partir d'images du théâtre d'ombre sud-africain, et la machine à laver qui tourne autour de son tambour, de Daniel Firman... Il nous faut mettre en valeur le lien entre le musée et la Biennale, tout comme Shanghai, Taipei, ou Sharjah tentent de le faire. Car notre travail de collection est un travail pour l'avenir. Ensuite, le Rendez-vous 15, dont la direction artistique est portée par le MAC, la biennale, mais aussi l'IAC (Institut d'Art Contemporain) de Villeurbanne et l'ENSBA (Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts), expose à l'IAC une dizaine de jeunes artistes français ou vivant en France, un graphiste, et une dizaine d'artistes sélectionnés par les dix commissaires de dix biennales invitées... Biennale d'Art Contemporain du 10 septembre au 3 janvier 2016,

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spectacles vivants

Danse, un univers © Laurent Philippe

Par Anne Huguet

Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant

La danse est devenue une invitée incontournable des programmations culturelles de nos salles. une fois encore, cette nouvelle saison s’annonce passionnante en rendez-vous danse. il y en aura pour tous les goûts : du hip hop, du contemporain, du ballet, de la danse performance et autres projets transversaux où la danse croise le fer avec les arts numériques, le théâtre ou la musique. Référence du genre, la Maison de la danse propose, à elle seule, quelque 40 spectacles, dont 20 artistes qui ne sont jamais venus à Lyon. On retrouve quelques chorégraphes chers à la maison et au public lyonnais. Tels les Brésiliens de Grupo Corpo avec leur style très graphique et leur efficacité virtuose, tel Alain Platel avec Coup Fatal et sa fusion inédite de musique baroque et de rumba congolaise. « Un Platel sensuel sur le plan musical, fantaisiste, enthousiaste… qui va surprendre ! », promet sa directrice Dominique Hervieu. Le trublion anglo-israélien Hofesh Shechter bouclera la saison avec sa dernière création Barbarians, on se doute, emplie de fureur et bruits, pour cet adepte d’une danse guerrière à la puissance organique. Maguy Marin, quant à elle, sera à l’affiche avec 3 pièces, dont l’emblématique May B ainsi que le récent Bit autour d’un motif récurrent (la farandole) et d’un questionnement toujours cruel sur les tréfonds de notre humanité tourmentée. Vaste choix dans une programmation éclectique que Dominique Hervieu souhaite exigeante et populaire. « Parce qu’il faut des œuvres de belle facture artistique à la fois extrêmement accessibles, très fortes et sans compromis ». Ainsi le ballet classique (tel ce Giselle jamais montré à la Maison de la danse) côtoie la danse désarticulée et théâtrale du collectif bruxellois Peeping Tom, le néoclassicisme débridé et surréaliste de Jeroen Verbrugen ou encore Noé Soulier et son « espèce de laboratoire formel pur et dur de mouvement(s) ». Koen Agostinen, sans aucun doute, « est à voir avec une pièce

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joyeuse et vivante qui met sur le plateau 10 performeurs palestiniens -hommes et femmesen pure liberté, pour danser ensemble malgré la guerre ». Dans la série underground, le duo Bengolea / Chaignaud nous convoque à une conférence ‘live’ et dansée dans un Tour du monde des danses urbaines en dix villes, Jann Gallois expérimente autour de la gravité, le Groupe Entorse sidère par le travail époustouflant de son danseur-caoutchouc Samuel Lefeuvre. Cerise sur le gâteau, on pourra découvrir la nouvelle coqueluche new-yorkaise Kyle Abraham. « Ce que j’adore chez cet artiste ? C’est le rapport entre la danse et le sens. Il a un vrai plaisir à danser avec une danse très généreuse, sorte de syncrétisme entre danse classique, contemporain façon Bill T. Jones et hip hop, sans renoncer en même temps à un message très puissant sur la situation des AfroAméricains aux EU et les tensions qui existent ». Un peu plus loin au Toboggan de Décines, la saison démarrera sur les chapeaux de roues avec une Nuit Blanche (3/10) autour de la jeune création chorégraphique et musicale avec, entre autres, le Jeune Ballet du CNSMD ou la Cie PARC. À découvrir aussi dans le cadre du Festival Karavel (2-23/10), le travail de David Drouard et ses questionnements sur l’hybridation des genres (homme/femme, virtuel/réel, hip hop/contemporain) et les mythologies. Karavel toujours, mais au Radiant avec la reprise de Répertoire#1 relu et corrigé par l’infatigable Mourad Merzouki. À (re)voir également Pixel, pièce scintillante et graphique qui fait se télescoper danse hip hop et arts numériques dans une explosion de points, projections interactives et mouvements. Radiant, 24 et 25/03 - Espace des Arts, 13 et 14/10

Du hip hop Mickaël Le Mer en a gardé l’énergie et la virtuosité. Le revoilà avec Rouge où il explore la couleur mais sans qu’elle soit visible sur le plateau ! On connaît l’exigence du chorégraphe de la Cie S’Poart, qui travaille autant le son, la mise en espace souvent très architecturée que le mouvement, pour donner corps à une danse épurée, tout en tension et intensité, quelque part entre hip hop d’auteur, contemporain et danse contact. Karavel, 10/10 - Maison de la Danse, 22-26/03. La Rampe, 8-9/12 - L’ARC Le Creusot, 8/01. Théâtre du Vellein, 3-4/05


© Christophe Raynaud-de-Lage

sans frontière

Coup Fatal

Conseillé aussi la relecture décapante des contes de fées de notre enfance par la chorégraphe italienne Laura Scozzi. Avec huit danseurs explosifs (dont Céline Lefevre ou François Lamargot), elle dézingue les clichés et réinvente les histoires à sa manière à la croisée de la danse, du mime et du théâtre. Jouissif ! Radiant 28 et 29/11 - Théâtre de Villefranche, 11 et 12/12 - Toboggan 19/12

À quelques encablures de Lyon, Mâcon Scène Nationale joue à fond la carte danse -un tiers de sa programmation. Avec des choix souvent tranchés voire pointus qui font la part belle à la découverte d’artistes peu vus. « L’idée est de proposer, résume sa directrice Laurence Terk, le plus de registres différents : danse très théâtrale avec Tomeo Vergès, danse imbriquée dans la recherche musicale selon Emmanuelle Vo-Dinh ou la danse très plastique de Rachid Ouramdane avec l’incandescent TORDRE. » Autre temps fort avec WW (We Woman), création autour de la place de la femme dans le monde par 4 danseuses-chorégraphes aux esthétiques différentes (butô, danse indienne…). Dès le 1er octobre avec Anne Nguyen

Plus au sud à la Comédie de Valence, la saison ouvrira en danse et en fanfare avec les tribulations iconoclastes du Catalan Pere Faura suivie par un En Avant, Marche ! -sûrement intense et surprenant- signé par un certain Alain Platel (encore lui !). Plus tard, c’est la chorégraphe coréenne Eun-Me Ahn qui viendra faire danser ses grands-mères dans une pièce jouissive un brin kitsch, qui se termine par une rave-party géante sur le plateau avec boules à facettes et pop coréenne. Dès le 9 septembre

Olivier Dubois, quant à lui, sera à l’affiche du Festival Instances avec un solo dansé par Germaine Acogny. L’Espace des Arts propose un mix (toujours de qualité) entre pièces plus grand public (José Montalvo, Jiri Killian & Ballet de l’Opéra de Lyon) et chorégraphes plus confidentiels (La BazooKa, Shlomi Tuizer…). Sans oublier, du côté du Théâtre de Bourg-en Bresse, les expérimentations du duo Bardainne/Mondot qui mixe acrobaties, danse et projection numérique sur fond de ponts et d’abysses imaginaires, ou encore Apnée, œuvre à la croisée des genres qui convoque polyphonies du Moyen-Âge, électro-acoustique et la danse pulsionnelle de Yuval Pick. © Laurent Philippe

Emmanuelle Vo-Dinh

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spectacles vivants

TNP, une saison particulière Interview Étienne Faye © Pascal Gely

Le Dibbouk ou entre deux mondes

c'est une saison particulière qui débute au Théâtre national populaire de villeurbanne, de celles qui pourrait même bien marquer son histoire. car il s'agit de gérer une situation de crise économique, qui touche, on le sait maintenant, jusqu'aux plus belles institutions culturelles du pays, tout en réaffirmant, avec ardeur, chacune de ses missions. Le directeur du TnP, Christian Schiaretti se veut en effet le chantre indéfectible de la décentralisation théâtrale. il défend une politique de répertoire, en présentant des œuvres de molière, par exemple – mais pas seulement. il est aussi le metteur en scène de mémorables spectacles, comme Par dessus bord, de vinaver, sept heures de théâtre génial, ou le magnifique coriolan, de Shakespeare, dont il montera également un roi Lear passionnant, c'était l'an dernier. cette fois, il va frapper très fort, grâce à Michel Vinaver, qu'il retrouve pour un bettencourt boulevard qui défraye déjà la chronique. Auparavant, dès le 30 septembre, il présentera La Leçon, de ionesco, qu'il a mis en scène pour les Tréteaux de france. Jean-Pierre Jourdain accompagne le TnP depuis la saison 2007-2008, en tant que directeur artistique. il nous présente la programmation, avec ce verbe clair et cet enthousiasme qui le caractérisent. Jean-Pierre Jourdain, comment se présente globalement ce cru 2015-2016 ? Comme vous le savez, nous devons réduire la voilure, cette année, et ce sera le cas l'an prochain, également. Nous avons été contraints de supprimer la troupe permanente du TNP, créée en 2002, bien que six comédiens garderont l'estampille TNP. Ils seront d'ailleurs à l'origine d'un grand nombre de propositions, comme ce cycle inédit du Berceau de la langue, quatre pièces du XIe au XVIe siècles, un Electre de Jean-Pierre Siméon, qui sera une création collective, en trois sessions réparties sur toute la saison, un Ubu roi, d'Alfred Jarry ou, en novembre, la mise en scène de Clémentine Verdier de Partage de midi, le texte de Claudel qu'elle avait mis en espace, pendant les Nouvelles rencontres de Brangues.

En novembre, il y aura aussi la pièce de Michel Vinaver, qui cristallisera beaucoup d'attente, forcément, la création de Bettencourt Boulevard, une histoire de France, par Christian Schiaretti... Dix-sept comédiens, avec des personnages contemporains extraordinaires, Nicolas Sarkozy ou Éric Wœrth, par exemple, et les membres de cette famille incroyable, richissime, proche du pouvoir... Bien sûr, l'affaire Bettencourt est d'une brûlante actualité, mais soyez certains que Christian Schiaretti ne monterait pas ce texte sur la grande scène de la salle Roger Planchon s'il n'avait pas été l’œuvre d'un des rares écrivains de théâtre capables de la distance nécessaire. Il ne s'agit pas d'être... grincheux, si vous voyez ce que je veux dire, et les gens représentés dans cette pièce sont plutôt des archétypes, c'est d'ailleurs là le tour de force de Michel Vinaver, Bettencourt boulevard, une histoire de France est plutôt de l'ordre de la fable politique. C'est d'ailleurs un thème qu'on retrouve, la politique, avec un spectacle invité, Ça ira (1), de Joël Pommerat ? La politique et le social sont en effet une des grandes lignes de cette saison. Dans sa nouvelle création, présentée en partenariat avec les Célestins, Joël Pommerat interroge la révolution française et se confronte plus directement à ces sujets, lui qui tourne beaucoup autour, c'est vrai, et depuis très longtemps. Nous attendons aussi avec impatience de voir Le Retour au désert, de Bernard-Maris Koltès, par Arnaud Meunier, un texte d'une violence inouïe sur la bourgeoisie des années 60, et il y aura un spectacle de Jean Bellorini, Lilium, que je recommande absolument. Une autre ligne se dessine, dans notre programmation, c'est la langue. Le russe, l'hébreux, le yiddish dans le Dibbouk ou entre deux mondes, de Sholem An-ski et mis en scène par Benjamin Lazard. Et puis bien sûr le français, notamment avec le cycle du Berceau de la langue, l'occasion de (re)découvrir des classiques comme Le Roman de Renard, Tristan et Yseult, La Chanson de Roland et Le Franc-Archer de Bagnolet ; avec un texte au verbe exalté de Paul Claudel, je l'ai mentionné, et puis, pour commencer la saison, Christian Schiaretti met en scène La Leçon, de Ionesco, qui traite justement de l'enjeu de la langue. La Leçon, 30 septembre au 17 octobre

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© Tristan Jeanne-Valès

spectacles vivants

Richard III

Le très grand TNG Interview Étienne Faye

Joris Mathieu est le directeur tout frais du Théâtre nouvelle génération (Tng), centre dramatique national. il ne nous aura pas échappé qu'il présidait déjà, depuis la saison dernière, aux destinées du Théâtre des Ateliers, au centre ville de Lyon, et d'aucun s'était interrogé sur le manque de place, pour ce créateur ambitieux, maîtrisant les nouvelles technologies comme personne, et dont le talent ne s'épanouit jamais mieux que sur les grandes scènes. en ce mois de septembre 2015, il entérine la fusion des deux théâtres et, après une année de transition, la compagnie résidente de ce nouveau grand centre dramatique national, haut et court, créera, en janvier, hikikomori, le refuge. un spectacle qui s'annonce tout public, à l'instar de la plus grande partie de la programmation, et pour cause, du Tng. en novembre, le festival de théâtre immersif micro-monde prendra à l'évidence une belle ampleur, avec une multitude de propositions, présentées aux Ateliers, au Toboggan, à décines, ainsi dans le grand Théâtre du 9e arrondissement. rencontre avec Joris mathieu. Vous n'êtes pas réputé pour vos spectacles jeune public... Vous prenez pourtant la direction d'un CDN qui a pour vocation de s'adresser à tous. Est-ce que cela va changer votre pratique ? Dans notre histoire, en vérité, nous avons déjà eu peur de nous laisser enfermer dans le spectacle jeunesse, et nous avons alors voulu nous adresser à un public plus âgé. C'est probablement pour cela qu'aujourd'hui vous pouvez avoir le sentiment que la compagnie Haut et Court s'adresse d'abord aux adultes, alors que ce n'est pas le cas. En fait, nous ambitionnons de créer des œuvres à différents niveaux de lecture et nos spectacles sont le plus souvent accessibles à tous... Et cela, bien sûr, justement parce que notre théâtre se refuse à n'être qu'un divertissement. Quels sont les enjeux de votre programmation 2015-2016 ? Il faut absolument se convaincre que l'art n'est pas ennuyeux, comme on le croit trop souvent. Les enfants, disons, avant dix ou douze ans, sont les plus ouverts à la singularité, à l'absurde. Face à cette langue étrangère qu'est le théâtre, cette faculté est précieuse. Les pièces présentées au TNG, qui relèvent toute d'une modernité, à cause de leur forme ou même simplement de leur thème, doivent intéresser le public jeune. Un adolescent, qui aime le spectacle qu'on lui propose, a trop souvent le sentiment que « ce n'était pas du théâtre », comme si le théâtre était nécessairement ennuyeux. Nous n'avons certes vocation à nous couper de nos racines, et nous

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présenteront un Molière, un Shakespeare, un Euripide. Il faut réapprendre la tragédie aux nouvelles générations, les amener au Théâtre, de toute urgence. Nous aimerions donner à la jeunesse les moyens d'aiguiser son sens critique, elle doit se réapproprier les questions politiques, elle doit se persuader que nous ne sommes pas traversés par le monde et que nous le fabriquons. Le spectacle Hikokomori est emblématique, je crois, de cette volonté ? Le défi, pour nous, faire un théâtre qui fait appel à l'interactivité. Je veux dire par là que le spectateur crée le spectacle dans son esprit. Je voulais, avec cette pièce, que se confrontent plusieurs lectures. Ainsi, les spectateurs se verront distribuer des écouteurs, et grâce à ce procédé, l'enfant, la mère et le père n'entendront pas le même récit. Ce que j'imagine, c'est que les membres de la famille auront des histoires différentes à se raconter, après le spectacle, et, de ce fait, que l'adulte ne pourra pas imposer sa lecture à l'enfant. Il s'agit également d'un sujet très contemporain... Les Japonais ont donné un nom à ce repli sur soi qui touche une grande partie de la population. Le Hikikomori apparaît comme une pathologie du monde moderne, liée à l'Internet et à la multiplicité des écrans, créateurs d'une réalité seconde, virtuelle, mais je soutiens qu'il y a toujours eu beaucoup de gens qui ont voulu se retirer du monde. Après tout, est-ce vraiment signe de mauvaise santé que de vouloir fuir une société brutale et sans merci ? L'adolescent de cette histoire décide de se réfugier dans sa chambre, il a 15 ans et promet d'y passer les quinze prochaines années. Il a fait des efforts d'intégration, maintenant, ça suffit. Il créé un monde auto-centré, mais qui saura attirer, autour de lui, d'autres personnes... selon son écouteur, on aura le point de vue du fils, celui de la mère ou du père, qui subiront eux aussi le syndrome de l'enferment, ce qui est naturel, pensez que si l'on fixe une porte pendant un temps long, que l'on soit dehors ou dedans n'a strictement aucune importance. Vous avez tenu à associer deux artistes au TNG ? Phia Ménard est une artiste qui n'a pas besoin de notre soutien pour exister, mais c'est pour nous une rencontre artistique majeure. Son histoire, que l’œuvre poétique traduit, l’ingénierie de ses spectacles et la recherche en amont que cela suppose... Tout nous rapprochait. De la même façon, Chiara Guidi est autrice d'un théâtre immersif qui ose parler de la mort aux enfants, par exemple. Nous accueillerons, en partenariat avec les Célestins, un spectacle de son ex-mari Roberto Castellucci, et l'art de l'un doit à l'évidence beaucoup à l'autre, ils ont tellement travaillé ensemble. Et même si nos esthétiques sont diverses, nous partageons un rapport à la musique, à l'image, et au texte. Voir, entendre, sentir...






jeunes talents

Jeunes, ils sont musiciens, metteurs en scène ou danseurs

L’électro communiste d’anticipation de Caspian Pool Par Anne Huguet

Ils ont choisi d’être deux sur scène (Lauren aka Low Bird et Jérémy aka Jimmi Q.). Après avoir travaillé avec pas mal de musiciens, ils ont eu envie « de se retrouver tous les deux et de rendre les choses un peu plus directes et simples », racontent-ils d’une seule voix. Caspian Pool est donc leur nom de scène, un nom qui rappelle leur voyage (réel ou non) à Bakou en Azerbaïdjan où ils ont été scotchés « par ce mélange post-URSS aux frontières de l'Iran avec des bâtiments futuristes » et qui a inspiré leur envie de situer leur musique au bord de la Mer Caspienne. « On est un groupe très monoï, on aime la dégouline sous nos vestes en nylon et l’ombrelle en papier dans le Singapore Sling », rajoutent-ils pour enfoncer le clou. De l’ex-URSS ils ont aussi ramené leur goût pour les vieilles vestes de club époque Nadia Comaneci et un ADN musical assez délirant. « On fait de l’électro communiste d’anticipation, détaille sérieusement Lauren. C’est une couche populaire à base de synthétiseurs analogiques malmenée par une oligarchie électronique. » Un son entraînant tout en synthés qui va piocher dans la new wave des 80’s, le glam-pop et l’italo-disco. Quelque part entre la britpop, Pulp et LCD Soundystem. Pas vraiment de recette musicale chez eux, plutôt une approche empirique. Leur base ? Leur studio de la Song Factory à Annecy, où « on cherche ensemble, on balance des idées, une ligne de basse, un son de synthé ; les instruments nous inspirent énormément »… Dont les synthés qu’ils collectionnent ! Les petits Annéciens ont en tout cas le vent en poupe, ils ont réussi à travailler avec Oliver Wright (Hot Chip) et Mazen Murad (Björk, Muse) pour leur 1er EP Hot. Ils avouent aussi que Craig Walker (ex-Archive) a coécrit un titre pour leur futur album. Pas mal. Forts de leurs sélections Inrocks Lab 2014 et Inouïs (Printemps de Bourges) 2015, ils ont aussi engrangé un sympathique capital estime auprès d’un public conquis par leur look improbable (avec leurs affreux survêtements 70’s) et un set jubilatoire qui monte progressivement « et qui doit se finir par une grande messe collective. On fait du prosélytisme… c'est dans l'air du temps. » Like a drug osent-ils même avec leur dernier single ! La Source (38), 2 octobre / Château Rouge, 3 octobre / Le Fil, 12 novembre / Festival Nouvelles Voix, 20 novembre / La Cordonnerie (26), 12 décembre

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jeunes talents

Julien Geskoff s'amuse Par Étienne Faye

L’Ours, 15 janvier au Polaris

Les langueurs évasives de Holy Two Par Anne Huguet

Après Erotic Market ou Pethrol, voici le nouveau duo lyonnais en devenir : Holy Two n’a pas fait dans le détail avec son 1er EP (9 titres de grande classe), mettant tout le monde d’accord avec ces sonorités vénéneuses d’électro-pop en apesanteur. Ils sont jeunes (à peine 45 ans à eux deux), encore étudiants (sur les bancs de l’école d’Architecture de Lyon) et bien évidemment musiciens (passés tous deux par la case conservatoire). Élodie et Hadrien ont commencé par faire des reprises acoustiques avec guitare et synthés avant de se mettre très vite à composer leurs propres morceaux où se mêlent harmonies vocales, sonorités acoustiques et électronique tout en finesse. Le résultat est assez bluffant, leur musique captivante navigue à vue entre new wave charmeuse et pop minimaliste expérimentale. La musique de Holy Two ? Hadrien : Depuis le début, on a trouvé intéressant de mêler harmonie des voix et instruments acoustiques au côté un peu électronique. Il y a aussi la voix un peu atypique d’Élodie puis cette volonté de travailler les voix, ce mélange masculin/féminin et tout ce travail sur les sonorités. Je crois qu’on s’est peu à peu forgé un univers et un style avec des sonorités planantes assez épurées. À la base, je pense que notre musique est plutôt conceptuelle. Lorsqu’on compose (toujours à 2), il y a chez nous une part d’expérimentation et de test (sur les instruments, les sons), une vraie

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recherche sur les sonorités. Il y a ensuite un gros travail qui se fait en studio sur les arrangements. Être un duo n’est-ce pas un peu restrictif ? Au départ non, mais, effectivement, en live nous sommes trois avec Rémy qui assure la batterie et les percussions. Sur le cd, on a quelque chose de plus planant et épuré. Sur scène, c’est beaucoup plus pêchu et dansant. Vous travaillez aussi l’image ? On trouve essentiel de pouvoir proposer des images, d’associer des couleurs à des sonorités. Parce qu’on estime que la musique ne se suffit plus en elle-même. Festival Nouvelles Voix, 17 novembre / L’Épicerie Moderne, 3 décembre

© Lucie Rimey-Meille

C'est un homme de belle allure, affable, curieux de l'autre, un comédien dont on se souvient, de ceux qui portent un monde sur scène. Julien Geskoff, metteur en scène de la compagnie Du Bruit des Couverts, débute cette saison une résidence de trois ans au Polaris, à Corbas. C'est un artiste de la région, formé à la Comédie de Saint-Étienne, ancien membre du collectif La Querelle, et un fidèle des mises en scène de Johanny Bert, directeur du Fracas, CDN de Montluçon - pour encore quelques mois. Auteur de mises en scènes remarquées au Théâtre de l’Élysée ou au Lavoir public, Julien Geskoff ne cesse de s'interroger sur le lien social, l'acceptation de l'autre, le couple, et c'est ce questionnement qui a pu séduire,

en premier lieu, Odile Groslon, programmatrice de la salle de Corbas. Pour sa première création en résidence, le metteur en scène a voulu montrer L'Ours, de Tchekhov, avec Christelle Zubillaga et Denis Lejeune. « C'est une courte farce, nous dit-il, et j'ai eu envie de lui greffer autre chose ». Il est donc allé piocher dans les œuvres complètes d'Anton Tchekhov, avec Cécile Bournay, qui l'assiste : « Ce qui me plaisait, c'est la dispute, vue comme une sorte de principe vital », ajoute-t-il. Lui, le doux, le pacifique, aime pourtant ces zones de frottements, la rencontre, et aussi bien les flous qui confinent au mauvais rêve, aux frontières du cauchemar. Castelluci, maître es terreur, Ostermeïer ou Pommerat sont ses références, et d'abord pour leur capacité à transformer le réel, à opérer le basculement. Julien Geskoff, grâce à cette résidence au Polaris, aura la possibilité d'y déployer son talent avec plusieurs créations : « l’assèchement des budgets, la raréfaction des productions qui en découle, nous confie-t-il, met une énorme pression sur les jeunes metteurs en scène, et ils se posent beaucoup de questions, sur la pertinence, l'intelligence, le sens de leur travail, alors que ce n'est pas le moment de trop penser, il faut produire du théâtre, s'amuser ! »


jeunes talents © Jean-Louis Fernandez

Le chagrin

Caroline Guiela Nguyen raconte la vraie vie Par Anne Huguet

« Si j’étais provocatrice, je dirais que je n’ai rien à dire mais tout à représenter. Ce sont les histoires que l’on représente qui comptent. Ce sont les êtres humains que l’on met en présence qui nous importent, c’est d’eux que naît notre théâtre. Certainement pas d’un message. Nous sommes asphyxiés par les messages. Il faut retrouver de l’air. » Caroline Guiela Nguyen est une jeune metteure en scène qui bouscule et régénère le théâtre contemporain. « Je viens de la sociologie, souligne-t-elle, j’ai toujours aimé regarder les choses. C’est de là que vient mon désir d’être metteure en scène. Comme le photographe qui se retire du monde pour mieux le capturer. Il s’agit sûrement pour moi du même élan. Lorsqu’on la pousse un peu dans ses retranchements, elle avoue que son choix est aussi relié à un endroit beaucoup plus archaïque et ludique : j’adore que l’on me raconte des histoires. » Avec sa compagnie Les Hommes Approximatifs et au sein du Collectif artistique de la Comédie de Valence -où son travail mêle souvent comédiens professionnels et amateurs, tous âges et origines confondus, elle tisse sa toile et raconte des histoires imaginées à plusieurs. « Nos spectacles sont inimaginables au premier sens du terme car ils sont le fruit d’une communauté d’imaginaires qui décide de se réunir pour raconter une histoire, une émotion. Ce qui est important à notre

sens, c’est que cette communauté éphémère accueille en son sein des personnes qui viennent de mondes plus ou moins proches, pour que nos spectacles témoignent d’une sorte de polyphonie. » Après Elle Brûle (sur les histoires de famille et les non-dits), elle vient de créer Le Chagrin sur la mort et le deuil. Toujours des histoires tristes et banales du quotidien. Alors oui, on peut parler de théâtre du réel ou encore théâtre de l’intime, mais elle n’aime pas car réducteur selon elle. « Je dois avouer que la question sociale est problématique, car elle est souvent considérée « impure », voire vulgaire, comme une chose qui n’est là que pour réduire notre lecture de l’humain. Personnellement, si l’on m’enlève cette entrée-là dans mon rapport au monde, je me retrouverais incapable de comprendre ma propre histoire familiale, et, par extension, mon rapport à l’autre. L’une des premières réconciliations que j’ai dû opérer a été à cet endroit-là, réinsérer la dimension sociale à l’intérieur de nos histoires. Mais elle ne prédomine en rien avec d’autres lectures. Le monde est bien plus complexe que cela. » Le Chagrin - Comédie de Valence, 3 au 5 novembre / MC2 Grenoble, 1er au 5 décembre / Théâtre de la Croix-Rousse, 9 au 13 février Mon Grand Amour - Festival Ambivalence, 23 au 27 mai

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jeunes talents

Jean-Camille Goimard déforme la danse Par Anne Huguet

de la scène -pour aller créer directement dans des endroits a priori inaccessibles, travailler la danse sur place et la déformer pour la ramener ensuite en vidéo », il avoue que la contrainte est essentielle dans son travail. Par exemple, Sur ta nuque (l’une de ses pièces) « est un travail de recherche autour de la danse voltige et danse d’accroche. Deux danseurs évoluent accrochés l’un à l’autre avec deux baudriers et une corde de 3 mètres. Quelles contraintes au niveau du corps ? Comment ressent-on le poids de l’autre à distance, comment peut-on désaxer et faire décoller un corps à partir de cette contrainte ? » Souvent plus proche de la performance, ses pièces surprennent par leur format ou leur recherche formelle. « C’est très visuel, très physique. La prise de risque, aussi, est très importante. Normal puisqu’on touche aux sports de glisse. Du coup j’essaie de retrouver des sensations (la vitesse, le danger, le risque, la chute, le vertige…) dans mes chorégraphies. Une danse au sol, plutôt terre à terre mais en même temps j’aime ce qui est apesanteur ou élévation… » 3 octobre au Toboggan

Les ‘Post-it’ chorégraphiques du Collectif ÈS Par Anne Huguet

Hippopotomonstrosesquippedaliophobie* ou la peur des mots trop longs, voilà donc le titre à coucher dehors de la 2e création du Collectif ÈS. Derrière ÈS se cachent trois fortes têtes bouillonnantes sorties du CNSMD de Lyon (Émilie Szikora, Sidonie Duret et Jérémy Martinez) qui ont envie de faire bouger les choses. « On veut être danseurs pour bouger et transpirer, pour insérer du mouvement et faire vivre des choses aux gens. On se questionne aussi beaucoup sur le rapport au public » explique Émilie. Pourquoi monter sur un plateau, l’accès à la culture ou encore la compréhension d’une œuvre artistique sont autant de sujets qui leur tiennent à cœur. Le collectif est aussi un mot essentiel pour le trio, la base d’une entente basée sur le partage. « Un fonctionnement en commun qui fait qu’on pourrait presque marcher en télépathie. Nous n’avons pas de rôle défini. On impulse chacun des idées. On met vraiment tout ensemble et on tient à s’accorder sur tout ce qu’on propose. » Avec cette pièce très écrite (mais « qui bouge en fonction des humeurs et des appuis de chacun et de l’énergie de l’instant »), ils ont voulu traiter des peurs « parce qu’on se trouvait très peureux. C’était donc un peu thérapeutique ». Ils ont finalement opté pour une approche plus absurde, et second degré, des peurs qui les entourent. Il y est question évidemment de danse et mouvement « parce qu’on n’est pas danseur pour rien. On aime

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les choses physiques. Être dans l’effort. On ne veut pas décorer un plateau, on veut être là pour faire des choses au sens propre et mouvementé du terme. Et lorsque le mouvement déborde, ça va jusqu’à la voix. […] Plus techniquement sur le mouvement, on travaille à partir de propos qui nous inspirent, d’idées ou d’images et principalement de mots desquels on tire des verbes et des actions. On discute, on échange et on teste ensemble, on se donne des impulsions, on essaie, on rebondit avec de nouvelles idées, on se confronte à différentes versions et idées. Notre matériel chorégraphique s’écrit souvent à partir de ça. » Mica Danse Paris 29 septembre / Le Toboggan, 3 octobre / Espace Odyssée à Eybens, 30 janvier / Maison de la danse, 19 mars / Danse au Fil d’Avril à Valence, 5 avril

© Gilles Aguilar

Jean-Camille Goimard, formé au CNSMD de Lyon, a souvent été l’interprète de Yan Raballand, mais c’est au sein de sa propre compagnie Au-delà du Bleu (ADDB) qu’il développe, entre chorégraphie et vidéo, un travail personnel atypique où il questionne la relation entre sports de glisse (une autre de ses passions) et danse contemporaine. Tour à tour réalisateur et chorégraphe, il expérimente différentes formes scéniques autour du mouvement et de la glisse tout en s’appuyant sur l’architecture et la nature. « Je cherche à m’appuyer sur l’espace. S’il y a un arbre qu’est ce qu’on fait avec lui, de lui ? Si on le touche, que se passe-t-il et comment peut-on déformer la danse pour que l’arbre puisse interagir avec la chorégraphie ? Je travaille aussi sur le toucher, le sol (on ne fait pas les mêmes choses sur un sol goudronné que sur un sol humide de feuilles mortes), sur le ressenti, la sensation. » Outre la vidéo qu’il conçoit « un peu comme une chorégraphie -écrire une vidéo, c’est comme écrire une suite de mouvements », mais aussi comme « un moyen de m’échapper


© Philippe Lebruman

spectacles vivants

Biopigs

Les Subs, espace de création Par Étienne Faye

La saison des Subsistances a été totalement refondue entre juin et juillet. et pour cause, ne faisant pas exception avec l'ensemble des institutions culturelles, le laboratoire international de création artistique doit faire face à une baisse importante de ses subventions. c'est ce qui pourrait faire penser que les Subs vivent un tournant de leur existence : « mais pas sur le fond », nous dit Cathy Bouvard, co-directrice, avec guy walter, « car nous restons un espace de création ». et en effet, si les équipes des Subsistances renoncent à ces fameux week-end, Aire de jeux et week-end sur mars, qui avaient fait leur marque et qui coûtaient très chers, la saison s'annonce pourtant pleine de belles surprises, avec de nouveaux rendez-vous. Quelques questions à cathy bouvard. Vous débutez la saison dès septembre, avec Biopigs, par la compagnie du Zerep... C'est une équipe enthousiasmante, à la convergence des arts visuels et scéniques, une forme spectaculaire qui fait bouger les lignes. Biopigs est exactement le genre d’œuvre qui est la raison d'être des Subsistances, à cause de ce mélange des genres, bien sûr, et tout simplement parce qu'on ne peut les voir nulle part ailleurs, dans la région. En novembre, nous allons accueillir trois spectacles dans le cadre du festival Mode d'Emploi, avec la Villa Gillet. Il s'agira de la part manquante de l'identité. Olivier Meyrou mettra en scène Tu, avec le jeune Matias Pilet, un artiste exceptionnel, acrobate de l'extrême, qui a réalisé depuis peu combien l'absence de sa sœur jumelle, décédée à la naissance, avait influencé sa vocation et son art. Hélène Mathon, quant à elle, a commandé un texte à Eugène Savitzkaya, Sœurs, à partir

de son histoire à elle : qu'est-ce qui est transformé dans nos vies lorsqu'on est la sœur ou le frère d'un schizophrène ? Et puis l'Association Arsène, en création, montera la tranche n°5 de sa série Nous ne pouvons pas connaître le goût de l'ananas par le récit des voyageurs, avec la philosophe et éthologue Vinciane Despret... Vous créez, également, un mois de la danse ? Le Moi de la danse, sans s. De janvier à février, nous allons nous demander comment le geste fait œuvre ? Nous inviteront des artistes tels, par exemple, Cécilia Bengolea et François Chaignaud, avec un Dub love autour de la danse classique et de la techno. Ce sont des artistes complètement givrés, ils nous ont demandé si on ne connaissait pas un riche qui posséderait une piscine et qui saurait rapper ! Nous avons cherché très sérieusement... Avec les artistes programmés, Manuel Roque, Alexandre Roccoli, ou avec l'équipe portugaise Da Silva, nous inviteront de grands témoins qui viendront parler du geste et de ce qu'il crée. Qu'en est-il de cette baisse de subventions ? Elle est énorme, de 450 000 euros sur trois ans... Alors, on peut la regretter, et on peut se dire aussi, que, après tout, cela ne nous arrêtera pas, vous savez, nous sommes des militants du spectacle vivant. La qualité de notre programmation est reconnue partout, et nous ne renonceront pas, ici, à notre vocation de mêler toujours plus les publics. Je sais bien qu'on nous reproche parfois d'être un club de lecteurs de Telerama, mais ceux qui viennent souvent ici savent que c'est on ne peut plus faux. Alors nous allons continuer à ouvrir des portes, inlassablement. Biopigs, 16 au 19 septembre

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© Bertrand Pichene

MUSIQUE

After avec Chemirani Rondeau et Dunford

La passion selon Ambronay Par Étienne Faye

Le festival d'Ambronay, de musique baroque, mais pas seulement, va de nouveau enchanter l'Abbaye bénédictine, et la région avoisinante, pendant quatre week-ends des mois de septembre et octobre. Trente-deux manifestations sont programmées. entre la reconstitution d'une partition disparue de Jean-Sébastien bach, un semi-opéra de Purcell, la commémoration des trois cents ans du décès du roi Soleil, et les intrusions heureuses du monde moderne, du jazz ou de la musique orientale, dans l'univers mathématique et foisonnant de la musique baroque, le centre culturel de rencontre d'Ambronay proposera aussi bien des petites formes concertiques ou spectaculaires, dans la salle monteverdi, que des plus importantes sous le grand chapiteau, et d'imposantes productions, comme il se doit, dans l'Abbatiale – ou encore à l'Auditorium de Lyon. cette année qui sonne les dix ans de ce festival sera passionnante aussi à cause des artistes invités, William Christie, « pape » du baroque, Jordi Saval, et d'autres musiciens confirmés côtoieront, comme il se doit, des artistes émergents... Quelques questions à Daniel Bizeray, directeur général du festival.

Pour quelle raison avez-vous intitulé le festival de cette année « Mythe et Mystère » ? Ce thème général permet assez bien, je pense, de regrouper les concerts et reflète aussi des propos d'artistes... Nous dégageons d'ailleurs plusieurs sous-thèmes. Pour l'anniversaire de la mort de Louis XIV, nous allons explorer le mythe du Roi Soleil, avec, par exemple, des suites de danse de Lully, parmi d'autres pièces, pendant le concert d'ouverture. Le 13 septembre, l'Ensemble Correspondance jouera les débuts du grand motet, spécifique au baroque français, de Henri du Mont, et deux Te Deum de Charpentier et Lully, qui en serait la forme plus pompeuse, à l'auditorium de Lyon, avec Vincent Dumestre à la baguette et 70 musiciens, et le 4 octobre nous présenteront des petites comédies de danse; vous savez que le souverain faisait accompagner ses ambassades diplomatiques de danseurs ? Et puis il y a les partitions mystérieuses, comme celle de la Passion selon SaintMarc, de Bach ? C'est une reconstruction de la partition signée Freddy Eichelberger, Laurent Guillo et Itay Jedlin, à partir d'un livret datant de 1744, miraculeusement retrouvé à SaintPétersbourg, et d'airs chantés qu'il avait composés auparavant, notamment la cantate funèbre BWV 198. On sait qu'il se copiait lui-même, c'était une pratique courante. On a cherché les musiques qui collaient avec les paroles, et l'organiste Freddy Eichelberger a composé ce qu'on appelle les récitatifs. Ce sera d'ailleurs un concert exceptionnel, avec une séance préalable de préparation pour le public, invité à chanter en chœur certains airs, comme cela se faisait à l'époque. Une nouveauté, cette année, ce sont ce que vous appelez les « Afters » ? Après le concert au chapiteau, qui débute à 20h, et celui de l'Abbaye, à 21h, les spectateurs pourront se réunir pour boire une bière, un jus de fruit ou un café, avec la possibilité d'aller prendre un bain de musique gratuit, dans l'Abbaye et le chapiteau, avec des cabarets, des bœufs. 11 septembre au 4 octobre

28 / Septembre 2015 / N°217 /



MUSIQUE

Musiques actuelles Par Anne Huguet

virée au cœur des salles de musiques actuelles de la région pour savoir ce qui tourne rond et ce qui coince. Terakaft

À feyzin, L’Epicerie Moderne s’est taillée au fil des années une jolie réputation pour la qualité de sa programmation souvent défricheuse. L’équipe emmenée par Damien Debard est fière de ses quelque 70 dates et 18000 spectateurs par saison, mais cela n’empêche en rien la baisse des soutiens, la mutation du secteur des musiques actuelles ou l’obligation de se remettre en question et d’innover. Où en est l’Épicerie ? On s'en sort, mais c’est de plus en plus compliqué. C'est un fait que le monde de la culture doit aujourd’hui mettre la main à la poche et trouver de nouvelles manières de fonctionner. Sans toucher au projet, on cherche de nouvelles orientations : financement participatif, mécénat, liens avec des petites entreprises, un peu de vente d'espaces pub, voici quelques pistes lancées même si tout cela représente encore peu. Le partenariat privé, une solution durable ? Cela nous permet de tisser des liens avec des gens qui deviennent de vrais partenaires dans une logique d'échanges mutuels. Nous avons quelques annonceurs réguliers dans nos outils de com, nous tissons des partenariats au coup par coup avec d’autres. On peut ainsi compenser en partie les soutiens perdus de la Sacem.

30 / Septembre 2015 / N°217 /

On parle beaucoup de l’envolée du cachet des artistes. C'est peu de le dire ! En partie due à l'augmentation générale des frais et des tournées, pour le reste c’est simplement de l'escroquerie du business de la musique. Tout le monde essaie de gratter, les intermédiaires entre les diffuseurs et le groupes sont trop nombreux. Certains en profitent sachant que des fonds publics sont là pour compenser les pertes. Et si on ajoute à cela la politique catastrophique des festivals et leur surenchère permanente au niveau des prix, on a des groupes qui tournent pour deux fois leur prix. Quid de la ligne artistique ? La ligne reste la même, on fait juste attention à ne pas devenir exclusifs ou trop fermés. J’essaie de rééquilibrer entre les esthétiques quand certaines deviennent sur ou sous représentées. On a ainsi remis un peu de hip hop ou certains types de musique afro qui avaient un peu disparu, un peu moins de folk aussi. Puis il y a aussi le hasard des tournées et l’actualité des groupes qui jouent. À voir dès le 1er octobre le rock touareg de Terakaft, les folk-songs épiques de Kurt Vile, la soul power de Curtis Harding etc.


The Cinematic Orchestra

À bourgoin-Jallieu, José Molina, le boucher en chef des Abattoirs (et aléatoirement du festival Electrochoc), peste lui aussi sur la surenchère permanente des tourneurs et producteurs. il a même coupé les ponts avec certains et reconnaît une baisse du nombre de concerts (24 seulement en 2015) pour quelque 12 à 15 000 spectateurs par an.

Une ligne artistique défendue bec et ongles ? Le projet artistique des Abattoirs privilégie l'émergence, l'originalité et l'innovation. Avec une ouverture sur toutes les esthétiques des musiques actuelles. Cette exigence pourrait aussi se résumer à la sincérité du propos artistique portée par les groupes programmés. Même si aujourd’hui il devient compliqué de trouver des artistes revendiquant et surtout vivant leur art avec cette exigence d'honnêteté. Heureusement il en reste quelques-uns porteurs de ces valeurs qui ont marqué les grandes heures du rock, du rap ou de l'électro… Je pense aux plus représentatifs passés par les Abattoirs : Jello Biafra, The Young Gods, Zebda, Murat, Assassin… C’est notre marque de fabrique et on ne compte pas s’en éloigner ! Retour aux sources dès octobre avec Bernard Allison, Les Naufragés, Deluxe ou The Cinematic Orchestra.

© Denis Rouvre

Un fonctionnement de plus en plus compliqué ? Nous ne sommes pas épargnés par l’augmentation des frais de fonctionnement qui grève de plus en plus notre budget avec, a-contrario, des subventions qui stagnent. Cela vient s’ajouter à la surenchère indécente du prix des artistes, ce qui nous oblige à diminuer notre activité et freiner notre développement. Je rêve d'un public citoyen moins enclin à suivre les artistes mainstream qu’on nous vend "comme du savon à barbe" et d’un retour à des valeurs moins mercantiles ! On est donc forcé de s’adapter avec une réduction de nos champs d'actions : c'est-à-dire moins de groupes accompagnés -10/12 en 2013 contre 5/6 en 2016- dans les Trans Abattoirs -parcours de professionnalisation dédié aux groupes locaux et régionaux émergents, moins de concerts et un festival Electrochoc recentré sur la CAPI avec un budget coupé d'un tiers.

Quid du partenariat privé ? C’est à ce jour 6,5% de nos recettes. Cela fait donc un moment que nous recherchons des partenaires privés, mais ce n'est pas facile pour un équipement public dont le budget reste minimal par rapport aux scènes nationales ou gros festivals.

direction Le Fil. La salle stéphanoise peut aujourd’hui se targuer de 100 levers de rideaux annuels, plus de 50 000 spectateurs (2014) mais aussi quelque 48 formations musicales accompagnées. mais ici aussi, il s’agit de jongler avec une gestion parfois délicate.

Ibrahim Maalouf

Un équilibre financier difficile ? Olivier Colin (directeur) - L’augmentation des coûts de plateau n’impacte pas de manière significative les charges de fonctionnement. Elle touche plus directement les charges de production et interagit donc sur la tarification des concerts. Ce qui est un vrai problème pour le FIL, de surcroît quand il s’agit de mener une politique tarifaire basse, compte

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MUSIQUE tenu du projet politique de l’association un projet collaboratif animé par des structures stéphanoises, des professionnels et un grand nombre de militants dans une logique de co-construction et de maillage territorial, renforcé par la crise économique qui touche particulièrement le bassin stéphanois. […] Depuis quelques années, nous engageons de véritables partenariats avec le secteur industriel et commercial en signant des conventions. Je pense que le champ culturel est intrinsèquement lié au secteur marchand. Cela se vérifie notamment au regard du cadre juridique et fiscal du spectacle vivant. Par ailleurs, les acteurs culturels sont également des acteurs économiques et il conviendrait de réaffirmer l’impact économique de la culture en France. Enfin, le monde de l’entreprise et le champ culturel ont des choses à faire ensemble… les projets ne manquent pas et les publics sont les mêmes !

Quelle identité pour aujourd’hui et demain ? Je ne sais pas si on peut parler de ligne musicale ! Le FIL fonctionne de manière collaborative. Nous coproduisons un grand nombre de concerts et des mises à disposition sont réalisées chaque année à destination des acteurs locaux. La programmation ne peut donc être qu’éclectique… Un élément important néanmoins, la prise en compte de plus en plus importante du numérique dans la programmation et l’ensemble des projets de création et d’éducation artistique. Depuis 2 ans, nous mettons en place une véritable politique d’investissement et des moyens en fonctionnement pour que le FIL soit opérationnel dans ce domaine.

© Johann Saut

Ouverture sur les chapeaux de roue dès le 1er octobre avec Ibrahim Maalouf, Tony Allen, Mondogift, The Stranglers, Zone Libre et les autres

Seun Kuti

À La Cave à Musique de mâcon, Didier Goiffon, son directeur, insiste : « La cave n’est pas qu’une salle de concerts ! La partie programmation représente 50 % de notre budget. mais n’oublions pas la moitié restante dédiée à l’accompagnement des pratiques et projets artistiques ou à de l’action culturelle ». en tout cas, avec quelque 80 ouvertures publiques et 13 500 spectateurs accueillis en 2014, la cave se porte plutôt bien avec quelques bémols dont la crise du disque, la baisse des subventions ou le dévoiement des projets artistiques. Votre positionnement face au partenariat privé ? Pendant des années, la posture était le refus absolu de financements privés dans une logique d’indépendance artistique. Le positionnement idéologique était que l’intérêt général n’est pas compatible avec une logique lucrative individuelle. Les contraintes économiques nous ont obligés à revoir cette ligne quasi-dogmatique. Les débats ont été vifs mais finalement assez consensuels sur la décision d’aller chercher “du privé”. Désormais, nous avons quelques partenaires privés, nous développons des stratégies de recherches de mécènes et partenaires, mais cela reste relativement à la marge (financière). Avec un peu de recul, ce n’est pas tant l’arrivée de financeurs privés qui pourrait remettre en cause notre indépendance, mais plutôt la raréfaction des sources de financement. Pour faire simple, notre projet d’intérêt général n’est pas rentable et ne le sera jamais. Plus les sources de financement sont diversifiées, moins nous sommes dépendants de l’une d’entre elles. Je préfère donc 128 logos (publics et privés) sur nos outils de com, plutôt qu’un seul !

Une identité basée sur une programmation pluridisciplinaire ? Dès l’origine, nous avons revendiqué l’éclectisme des esthétiques avec l’ambition de toucher un large public. Notre ligne artistique évolue donc sur la forme, non sur le fond : à savoir une programmation éclectique qui privilégie la découverte et l’émergence et veut proposer aux publics aussi bien groupes locaux amateurs que têtes d’affiche internationales. Ce sont sans doute les “à-côtés” qui vont se développer : soirées conceptuelles, performances, aménagements du lieu, bref, tout ce qui apporte un plus pour le public. On devra sans doute casser les codes “artistes-publics” pour renouveler notre attractivité culturelle. Déjà 26 dates annoncées dont la reformation exceptionnelle de Prohibition, Seun Kuti & Egypt 80 ou Jeanne Added.

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The Souljazz Orchestra

Êtes-vous impactés par le prix de vente croissant des concerts ? Les relations avec les artistes que nous diffusons sont loin d’être purement commerciales. Effectivement tout augmente mais nous restons dans une relation de confiance et complicité avec les tourneurs et les groupes que nous proposons.

LaPéniche a fêté ses 15 ans avec une saison 2015 à l’équilibre financier. mais tout n’est pas rose avec une baisse drastique des subventions à chalon-sur-Saône qui oblige Bruno Alvergnat et son équipe à repenser LaPéniche du futur.

Quid du projet artistique et de la programmation de la rentrée ? On espère que l’image de LaPéniche est associée à l’intégrité, la curiosité ou l’expérimentation… Et on ne lâchera pas la barre ! Dans l’immédiat on part sur un format septembre/octobre, puis novembre/décembre avec au menu de l’éclectisme musical mais surtout l’envie de vous faire partager tout ça et de s’amuser tant qu’on est là… Sont entre autres annoncés le psychobilly-punk des Demented Are Go, The Souljazz Orchestra ou encore Zion Train. Black lilys, Césaire Roux... 25 sept. Johny Mafia... 26 sept © J. Quigley

Une baisse des subventions qui remet en cause votre mission musiques actuelles ? Oui mais nous sommes à la recherche de solutions pour pouvoir continuer notre activité et là il faut être créatif car les années à venir vont être difficiles. En phase de négociation avec les collectivités mais l’idée est bien de remettre à plat le projet en s’appuyant sur nos valeurs. Cela passera forcément par une ouverture à d’autres activités (moins de concerts ?). Que nos lieux deviennent des lieux de vie avant d’être des lieux de diffusion artistique.

Quelle(s) solution(s) aujourd’hui ? Il devient indispensable de décloisonner les esthétiques et de réfléchir en termes de territoire afin de pouvoir faire vivre de vrais lieux de convivialité et de vie sociale dans l’objectif que les publics se réapproprient les structures culturelles. Aujourd’hui ce qui est inquiétant c’est le manque de dialogue et le cloisonnement entre société civile et monde culturel… Je ne crois pas que le mécénat ou sponsoring puisse pallier le manque de financement croissant que l’on va rencontrer. Ou alors très ponctuellement sur quelques projets. Non, il va falloir réfléchir pour inventer de nouvelles méthodes, jouer sur d’autres tableaux…

Sallie Ford

un peu plus loin au Moulin de Brainans, le bilan de Claire Fridez sa directrice-programmatrice est très encourageant. L’ouverture d’une deuxième salle de 300 places en 2013 et la labellisation SmAc en 2014 ont redonné une vraie légitimité à la salle et le moulin a retrouvé une place forte dans le paysage régional jurassien. Avec 36 concerts et presque 14 000 spectateurs en 2014, le pari est gagné après 3 années de repositionnement. Des problématiques un peu différentes du fait du contexte ? Nous sommes un peu un ovni, une si grande salle dans une si petite commune (120 habitants) c'est vraiment atypique! Mais c’est une salle historique, les artistes la connaissent ou en ont déjà entendu parler. Du coup, on se retrouve souvent à expliquer les particularités du projet et à exposer nos réalités financières. Les productions et les artistes finissent par comprendre la réalité du terrain où chacun doit trouver des compromis : monter sur scène pour eux, offrir des concerts de qualité pour nous. Cette situation "hors normes" nous offre encore des possibilités de négociations. Plus problématique est l’état du bâtiment qui a un besoin urgent d’être rénové pour offrir de bonnes conditions d’accueil à tous. Ou encore le fait que certaines de nos missions SMAC ne sont pas pleinement remplies à cause des difficultés d'accueil.

Le partenariat une réponse efficace ? Il faut trouver de nouvelles formes de financement, mais aussi unir nos forces entre porteurs de projets pour continuer d’exister mais surtout d’apporter de la connaissance, de la culture et donc de l'ouverture sur le monde. Nous avons déjà quelques partenaires privés qui participent à nos côtés à cette grande aventure et nous développons différentes sortes d'échanges et de partenariat. La notion de rentabilité utopique ? Bien sûr qu'il existe une certaine notion de rentabilité, surtout avec un montage particulier comme le nôtre. Mais en soi un concert au Moulin de Brainans n'est pas rentable (à moins de proposer des places à 40€), un équilibre se fait donc entre les concerts Découverte avec des artistes en développement en salle club qui attirent une centaine de personnes et les artistes fédérateurs qui vont remplir la grande salle de 700 places. Pour ce qui est de parler de ligne artistique, c’est compliqué. Nous essayons au maximum de refléter la diversité artistique des musiques actuelles. Notre volonté est surtout de rester accessible au plus grand nombre avec un prix moyen de la place à 13€. Carol’s Cousin, 20 sept. Heymoonshaker, Moriarty, Lætitia Sheriff, dès le 3 oct.

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spectacles vivants

Théâtre, quoi de neuf ? © DR

Boléro

Hate Radio

Quoi de neuf, au Centre Culturel Charlie Chaplin ? Par Étienne Faye

Haro sur le cirque dans l’ouest lyonnais ! Le Sémaphore-Théâtre d’Irigny s’associe à la ville de Charly et lance un nouveau temps fort cirque (Cirqu’À L’Ouest) qui se déroulera une année sur deux et ouvrira la saison. « Un festival cela signifie à la fois une programmation de plusieurs spectacles, une ambiance (que l’on souhaite conviviale), un état d’esprit et aussi un espace de rencontres entre publics et artistes », explique Noël Rozenac, directeur (et programmateur) du Sémaphore. Et bonne nouvelle, c’est le cirque qui sera à la fête. « Parce que le cirque c’est une forme qui interroge nos réalités par le prisme de l’imaginaire, de la poésie et du sens, c’est encore une forme moderne qui croise les langages de la danse, du théâtre et de la musique. » Côté tête d’affiche c’est le Cirque Pagnozoo qui fera le show sous chapiteau avec Boléro, ses chevaux au galop, sa poésie surréaliste et son atmosphère envoûtante. À découvrir aussi Les Butors du Cirque Hirsute pour une envolée amoureuse de haute voltige (à 7 mètres de hauteur !) ou encore la nouvelle création Nuit du Collectif Petit Travers qui expérimente autour du jonglage et du numérique… avec une balle magique. Cirqu’À L’Ouest au Sémaphore – Théâtre d’Irigny, 16 au 20 septembre Stéphan Eicher

Théo Argence : pour le plaisir

© Daniel Seiffert

Par Anne Huguet

Le Centre Culturel Charlie Chaplin est en train de vivre sa révolution lente. Peu à peu, l'identité de cette salle historique évolue. Par exemple, en ce début de saison, la directrice, Élizabeth Vercherat, a voulu un festival de musique pop, le STRN fest (9 et 10 octobre), issu du mouvement de la souterraine, label underground, avec des groupes comme Moodoïd ou le psychédélique Forever Pavot et tout cela avant d'accueillir The Zombies en novembre. De même, la structure s'ouvre encore davantage à l'art contemporain, grâce à une collaboration avec la Biennale lyonnaise, développe des liens avec les Célestins, en présentant Hate radio, de Milo Rau, dans le cadre du festival Sens Interdit, les 27 et 28 octobre, un spectacle sur la radio des Mille collines, et son effarant programme d'incitation au massacre, au Rwanda. En novembre, la salle municipale vaudaise accueillera en outre le tout nouveau festival de cultures urbaines voulu par la nouvelle municipalité, et, toujours, le festival A Vaulx Jazz. Pour ce qui est du théâtre, il y aura beaucoup de choses, inscrits dans des « temps forts », dans le cadre des Figures mythiques, un Don Quichotte de Sarkis Tcheumlekjan, un Don Juan féminisé par la compagnie Dynamite, dans celui de La Toile et le rideau un cauchemar cinématographique de Philippe Vincent, Premier rêve Kafka, et Les Fureurs d'Ostrovsky, dans le temps fort Rêve et réalité...

Frenchy but chic ! Par Anne Huguet

Par Étienne Faye

La lecture de la programmation de la saison 2015-2016 du Théâtre Théo Argence est une excellente surprise. Cette année, Brigitte Klépal-Morel, à l'enthousiasme communicatif, a repris les rênes de la programmation, pour une saison qu'elle nous promet « joyeuse, et surtout qui saura nous toucher au cœur ». Un équilibre trouvé entre les têtes affiches, qu'on a entendu à la radio ou à la télé mais qu'on n'a jamais vu passer près de chez nous, et les spectacles de danse, de cirque et de théâtre contemporain. Alors, quoi de neuf, au Théâtre de Saint-Priest ? « C'est peut-être notre souci d'abord du public, de son plaisir », répond-t-elle. Ainsi, Madame Klépal-Morel s'engage à aller vers tous les publics, avec l'ambition de les mêler, celui qui viendra écouter Stéphan Eicher ou rire un peu plus tard des cascades de blagues de Gad Elmaleh, celui qui se réjouit à l'avance d'aller écouter et regarder, le 29 janvier, la performance de Jean-Marc Avocat, qui joue avec intensité Mon Traître, de Sorj Chalandon, mis en scène par Emmanuel Mérieux, ou encore Les Fourberies de Scapin, de Molière, par Laurent Brethome, dont les images persistantes, finalement assez romantiques, sur fond de rock électrique planant, pourraient faire un carton les 10 et 11 décembre. De même, il faut signaler Terre rouge, spectacle créé au TNP l'an dernier, que la programmatrice qualifie de « sublime », deux musiciens d'ici, avec Aristide Tarnagda, auteur et artiste contemporain africain, mis en scène par Marie-Pierre Bésanger, le 13 novembre...

34 / Septembre 2015 / N°217 /

La Féline

La ville de Bourgoin-Jallieu mise sur la culture pour faire rayonner son territoire. Dont acte dès septembre avec Les Belles Journées qui lanceront en musique la saison 15.16 du Théâtre Jean Vilar. Ce nouveau festival qui entend s’installer durablement comme l’un des temps forts musicaux régionaux est l’événement de la rentrée. Rendez-vous donc au Parc des Lilattes pour deux soirées labellisées rock indé (on dira ‘made in France’) avec une programmation dédiée aux artistes en devenir. Ce sont donc 5 groupes par soirée qui attendent le public berjallien et les autres (rappelons-le, Bourgoin-Jallieu est idéalement situé -30 minutes- entre Lyon et Grenoble). Cette première affiche se partage habilement entre jeunes talents émergents (le songwriter lyonnais Sly Apollinaire ou les chansons éraillées du Grenoblois Lull), artistes confirmés (Valérie Leulliot et Autour de Lucie qui viennent de sortir un 5e album Ta Lumière particulière) et groupes tendance qui ont le vent en poupe (les paysages oniriques d’Isaac Delusion ou le projet dreampop de La Féline). Les Belles Journées, 11 et 12 septembre


agenda

Pour octobre, envoyez vos infos avant le 18 septembre à mensuel491@orange.fr et ah491@wanadoo.fr MARDI 1ER SEPTEMBRE LIONEL MARTIN / MARIO STANTCHEV DUO Jazz au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit SIMPLE PLAN - Radiant-Bellevue à 20h. 30,7€ MERCREDI 2 SEPTEMBRE LIONEL MARTIN / MARIO STANTCHEV DUO Jazz au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit JEUDI 3 SEPTEMBRE KOUDLAM - FLAVIEN BERGER Le Sucre à 20h. 13€ COMPAGNIE IMPERIAL invite ANTONY GATTA Jazz au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit BLACK LILYS Centre Culturel de Gleitens - Jassans-Riottier à 18h30. Gratuit, 04 74 68 02 89 VENDREDI 4 SEPTEMBRE COMPAGNIE IMPERIAL INVITE ANTONY GATTA Jazz au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit DADI - Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ STRAHIL VELCHEV aka KINK - MUSH Le Sucre à 23h. 18€ - 14€ SAMEDI 5 SEPTEMBRE COMPAGNIE IMPERIAL INVITE ANTONY GATTA Jazz au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit DADI - Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ FORT ROMEAU - JAMES STEWART Le Sucre à 23h. 9€ - 5€ MINOR SING Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95

DIMANCHE 6 SEPTEMBRE DADI - Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ JEUDI 10 SEPTEMBRE CAMILLE C & GWENNAËL GILBERT ALEXANDRE CASTILLON Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ VENDREDI 11 SEPTEMBRE ANTOINE AMIGUES - NICOLAS FLESCH Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ BERNARD JOYET Auditorium de Villefranche à 20h30. 18€ - 15€, 04 74 60 31 95 SAMEDI 12 SEPTEMBRE ANTOINE AMIGUES - NICOLAS FLESCH Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ NILE - SUFFOCATION - BLOODTRUTH etc. C.C.O. à 18h. 27€ - 23€ PAT KALLA - Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95 Festival d’Ambronay : DUARTE Sous chapiteau Ambronay à 21h. 14€, 04 74 38 74 04

VENDREDI 18 SEPTEMBRE DENGUE FEVER - Transbordeur à 20h. LES GARS DE LA MARINE L’Allegro à 19h30. 10€ OUM - Espace des Arts à 20h. 23€ - 9€ SAMEDI 19 SEPTEMBRE HERVÉ LAPALUD Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95 Festival d’Ambronay : TRIO DUNFORD / RONDEAU / CHEMIRANI Sous chapiteau Ambronay à 21h. 14€, 04 74 38 74 04 DIMANCHE 20 SEPTEMBRE JEP : CAROL’S COUSIN Moulin de Brainans à 17h30. Gratuit MARDI 22 SEPTEMBRE DJANGO DJANGO Transbordeur à 20h. 26,4€ JOE SATRIANI - MARKUS JAMES L’Amphi/Salle 3000 à 20h. 78,5€ - 45,5€ MERCREDI 23 SEPTEMBRE METZ - NED Club Transbo à 20h30. 15€

DIMANCHE 13 SEPTEMBRE ANTOINE AMIGUES - NICOLAS FLESCH Agend’arts à 18h. 10€ - 5€ METHOD MAN AND REDMAN Transbordeur à 19h. 35€

JEUDI 24 SEPTEMBRE ÉVELYNE GALLET & PATRICK FONT Agend’arts à 20h. 10€ - 5€

JEUDI 17 SEPTEMBRE HUMANO A MANO LES RÉFUGIÉS POÉTIQUES AmphiOpéra de Lyon à 20h30. 8€ DES FOURMIS DANS LES MAINS Marché Gare à 20h. 15€ - 11€ ANNE FROMM & FRED PONCET Agend’arts à 20h. 10€ - 5€

VENDREDI 25 SEPTEMBRE ÉVELYNE GALLET & PATRICK FONT Agend’arts à 20h. 10€ - 5€ MONDOGIFT - ELECTRO BAMAKO Les Abattoirs à 18h. Gratuit BLACK LILYS - CÉSAIRE ROUX SARAH BIALY etc. LaPéniche à 20h. 6€

SAMEDI 26 SEPTEMBRE PATRICK FONT « 75 Ans » - avec ÉVELYNE GALLET NICOLAS BACCHUS etc. Agend’arts à 20h. 13€- 8€ DEAR POLA - CLARKS PROJECT - TIT FOR TAT Toï ToÏ Le Zinc à 20h30. 6€ THE IMPERIAL BOXING CREW SELECTA CARGOVSKI & KINOCTAMBULE Le Fil dès 18h. Gratuit ORCHESTRE DE LA BAL Cave à Musique à 21h. 10€ à gratuit JOHNNY MAFIA - ACTES ET FRACTURES DRÔLE DE STYLE - MARJANE etc. LaPéniche à 19h. 6€ LE BAL À BISTAN Place Jean Jaurès - Pierre-Bénite à 18h. Gratuit DIMANCHE 27 SEPTEMBRE LA YEGROS - Club Transbo à 20h. 15€ SUFJAN STEVENS - Radiant-Bellevue à 20h. 46€ PATRICK FONT « 75 Ans » avec ÉVELYNE GALLET NICOLAS BACCHUS etc. Agend’arts à 18h. 13€ - 8€ MARDI 29 SEPTEMBRE RAVEN - Marché Gare à 19h. 24€

FESTIVALS LES BELLES JOURNÉES (1 ) Au Parc des Lilattes (entre la rue de la Libération et l’avenue Henri Barbusse) à Bourgoin-Jallieu 04 74 93 47 50 / 04 74 28 05 73 11 et 12 sept dès 18h. 25€ - 18€, 2J/40€ … Festival frenchy but chic ! ALINE - AUTOUR DE LUCIE - ROBI 49 SWIMMING POOLS - SLY APOLLINAIRE 11/09 ISAAC DELUSIO - H-BRUNS - BADEN BADEN LA FÉLINE - LULL 12/09 ÈRE

BASSODROME FESTIVAL (5E) Divers lieux Grenoble (La Belle Électrique, La Bobine etc.) >30 artistes « bass music » dont RONI SIZE - DJ ZINC - BIG RED - TRAMPA etc. 29 sept au 3 oct. 31€ à gratuit

CLASSIQUE SAMEDI 12 SEPTEMBRE ONL / SPIRITO / DAVID CASSAN / ANNE AKIKO MEYERS, dir. Leonard Slatkin Walton, Bates, Beethoven Auditorium de Lyon à 20h. 46€ - 16€ JEUDI 17 SEPTEMBRE HÉLÈNE GRIMAUD & ONL, dir. Leonard Slatkin Brahms, Mantovani, Elgar Auditorium de Lyon à 20h. 56€ - 26€ Festival d’Ambronay : SCHERZI MUSICALI & DEBORAH CACHET, dir. Nicolas Achten Le Mythe d’Orphée (Monteverdi, Rossi, Merula..) Église de St-Symphorien Ambérieu à 20h30. 22€, 04 74 38 74 04 SAMEDI 19 SEPTEMBRE HÉLÈNE GRIMAUD & ONL, dir. Leonard Slatkin Brahms, Mantovani, Elgar Auditorium de Lyon à 18h. 56€ - 26€ DIMANCHE 20 SEPTEMBRE ANNA CATERINA ANTONACCI / DONALD SULZEN Debussy, Berlioz, Ravel, Poulenc … Opéra de Lyon à 16h. 52€ - 10€ MUSICIENS DE L’ONL & HÉLÈNE GRIMAUD Schumann, Ravel Auditorium de Lyon à 11h. 16€

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agenda Festival d’Ambronay : GALILEI CONSORT, dir. Benjamin Chénier Messe pour la naissance du Grand Dauphin (Rovetta) Église de Lagnieu à 20h30. 22€, 04 74 38 74 04 VENDREDI 25 SEPTEMBRE ARRIVAL. PROMOTION DU MASTER COPECO Salle Varèse à 20h. Gratuit SAMEDI 26 SEPTEMBRE ONL & MENAHEM PRESSLER, dir. Joshua Weilerstein Chostakovitch, Mozart, Dvořák Auditorium de Lyon à 18h. 46€ - 16€ MERCREDI 30 SEPTEMBRE Festival d’Ambronay : LE POÈME HARMONIQUE & CHŒUR DE CHAMBRE DE LA CAPELLA CRACOVIENSIS, dir. Vincent Dumestre Te Deum de Lully et Charpentier Auditorium de Lyon à 20h. 56€ - 26€

FESTIVALS

MERCREDI 23 SEPTEMBRE Festival d’Ambronay : CANTICUM NOVUM & EMMANUEL BARDON - Aashenayi Théâtre de Bourg-en-Bresse à 19h. 30€ - 9€ JEUDI 24 SEPTEMBRE ONL & MENAHEM PRESSLER, dir. Joshua Weilerstein Chostakovitch, Mozart, Dvořák Auditorium de Lyon à 20h. 46€ - 16€

LES MUSIQUES DE BEAUREGARD 2015 Parc de Beauregard et Église de St-Genis-Laval - 04 78 86 82 19 NORAH KRIEF & LA COMÉDIE DE VALENCE LES FÊTES GALANTES, dir. Béatrice Massin LE POÈME HARMONIQUE etc. 16 au 20 sept. 20€ à 9€, pass/50€ à 40€ FESTIVAL D’AMBRONAY (36E) Divers lieux (Abbatiale, chapiteau, Parc de la mairie…) Ambronay et Lyon + Bourg-en-Bresse, Jujurieux 04 74 38 74 04. www.ambronay.org « Mythes & Mystères » 4 week-ends de concerts. Cartes blanches, mises en oreilles, scènes amateurs MISTERIOS DE LISBOA - 12/09 JASMIN TOCCATA - 19/09 LE CONCERT SANS RETOUR - 26/09 CHŒUR POLY’SONS, etc., expos, ateliers (la guitare baroque…), master-class Keyvan Chemirani, afters ELSI ETNA 4TET…, etc. 11 sept au 4 oct. 68€ - 5€ + JOURNÉES DU PATRIMOINE Visites de l’Abbaye, Les Pierres Chantantes (installation sonore)… 19 et 20 sept 10h/18h 11/09 ORCHESTRE DE CHAMBRE DE BÂLE & FRANCO FAGIOLI, dir. Stefano Barneschi (Hændel)

12/09 COLLEGIUM 1704 & VÁCLAV LUKS (Bach) VOCES SUAVES (Monteverdi, Palestrina…) 13/09 CORRESPONDANCES, dir. Sébastien Daucé (Henry du Mont) - PETOUCHOK, Cie Adroite Gauche 18/09 CAPPELLA MEDIATERRANEA & MARIANA FLORES, dir. Leonardo Garcia Larcon (Cavalli) 19/09 LA FENICE & VOX LUMINIS, dir. Jean Tubéry (Purcell) LES SURPRISES, dir. Louis-Noël Bestion de Camboulas (Biber, Bruhns, Pachelbel…) SECONDA PRATICA 20/09 LE BANQUET CÉLESTE & DAMIEN GUILLON (Bach) - ORPHÉE AUX ENFERS, Le Théâtre Sans Toit 25/09 LE CONCERT ÉTRANGER & ITAY JEDLIN (Bach) 26/09 LE CONCERT DES NATIONS, dir. Jordi Savall (Rameau, Purcell, Boccherini …) L’AURA RILUCENTE (Hændel & Haym) LE CINQ DE CŒUR 27/09 LES CRIS DE PARIS / ANNA REINHLD, dir. Geoffroy Jourdain (Vivaldi) ÉRIC BELLOCQ & VINCENT DE LAVENÈRE 1/10 RADIO ANTIQUA (Telemann, Vivaldi, Platti …) QUATUOR TERPSYCORDES (Schubert, Mulsant) 2/10 LES ARTS FLORISSANTS, dir. Paul Agnew (Monteverdi) 3/10 GHISLIERI CHOIR & CONSORT, dir. Giulio Prandi (Vivaldi, Galuppi) TYPHON, La Clique des Lunaisiens & Arnaud Marzorati 3-4/10 Festival Eeemerging 2015 SOLLAZZO ENSEMBLE LES CONTRE-SUJETS AMSTERDAM CORELLI COLLECTIVE CAMERATA BACHIENSIS etc. 4/10 LE CONCERT SPIRITUEL, dir. Hervé Niquet (Monteverdi, Striggio…) LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE (JEP) 1841 sites ouverts en Rhône-Alpes. Visites éphémères et insolites, ouvertures exceptionnelles (barrages, centres nucléaires, mosquée, périphérique Nord…), lieux cachés, parcours architectural, performances etc. http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions /Drac-Rhone-Alpes/Actualites/Journees-europeennes-du-patrimoine-2015 « Patrimoine du 21e siècle, une histoire d’avenir» 19 et 20 sept 10h/18h Opéra de Lyon / 04 69 85 54 54 VISITE LIBRE DU BÂTIMENT DE JEAN NOUVEL 19 et 20 sept sa. 11h/18h, di. 10h/12h30 Les Subsistances / 04 78 39 10 02 Visites historiques et patrimoniales, expo photo (Collectif Item) pour découvrir le lieu 19 et 20 sept 10h/18h Théâtre des Marronniers / 04 78 37 98 17 Exposition (TANGUY GUÉZO - Haute mémoire) + rencontres-lectures avec THIERRY RENARD 19 et 20 sept, 14h/18h Musées Gadagne / 04 78 42 03 61 Les Musées Gadagne, 2 jours de libre accès 19 et 20 sept 11h/18h30 18 balades urbaines gratuites pour découvrir la ville du 21e siècle 19 et 20 sept à 15h TNP / 04 78 03 30 00 Visites sur les pas des artistes à travers les secrets du théâtre 19 et 20 sept à 10h/12h30 et 14h/18h Théâtre de Vénissieux / 04 72 90 86 68 80 ANS DE LA MAISON DU PEUPLE / 30 ANS DU THÉÂTRE LES JOURS HEUREUX - Quand l’utopie des résistances devint réalité de Gilles Perret + Débat 18 sept dès 18h EXPOSITION DÉAMBULATOIRE Théâtre Exalté & Baptiste Guiton 19 sept 15h/19h BAL POPULAIRE avec LA PREMIATA SOUND SYSTEM & LES BARBARINS FOUCHUS 19 sept à 20h30 Le Galet / Reyrieux / 04 74 08 92 81 PATRIMOINE DU XXIe SIÈCLE & DÉDALE(S), Ensemble Tactus 19 et 20 sept 10h/13h. Gratuit

HUMOUR COMÉDIE BURLESQUE RADIANT-BELLEVUE 1, rue Jean Moulin - Caluire - 04 72 10 22 19 L’EXTRACONFÉRENCE, Alexandre Astier 5 sept à 20h30. 38€ VALÉRIE LEMERCIER 23 au 25 sept à 20h30. 45€ - 38€

SPECTACLES TRANSDISCIPLINAIRES PERFORMANCES AMPHIOPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er - 04 69 85 54 54 Rentrée Bizarre ! LES RÉFUGIÉS POÉTIQUES NUAGE DE LAIT SUR CAFÉ NOIR HUMANO A MANO / SPREADS Cie Lignes Urbaines 16 au 18 sept à 12h30. Gratuit SPREADS (Arts Numériques) 18 sept à 20h30. 8€ RAMDAM, UN CENTRE D’ART 16, ch. des Santons - Ste-Foy-lès-Lyon 04 78 59 62 62 ATAR (FEU VISIBLE), Collectif Ohm-Art + LA FOLIA, Cie Pli - 18 sept à 20h. 10€

ARTS DU CIRQUE LES SUBSISTANCES 8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 ARTPISTE (Étape de travail) - Angela Laurier 9 sept à 19h30. Gratuit THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION 23, rue de Bourgogne - Lyon 9e- 04 72 53 15 15 ACROBATES Stéphane Ricordel et Olivier Meyrou 25 au 27 sept à 20h, di. à 16h. 17€ - 9€ THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX 8, bd Laurent Gérin - Vénissieux 04 72 90 86 68 LIAISON CARBONE - Les Objets Volants Conception : Denis Paumier 25 sept à 20h. 18€ - 6€ CIRQUE À L’OUEST (1E) Le Sémaphore - Théâtre d’Irigny rue de Boutan - Irigny - 04 72 30 47 90 Festival de cirque - 16 au 20 sept. BOLÉRO - Cie Pagnozoo NUITS - Collectif Petit Travers LES BUTORS - Cirque Hirsute TANT QU’IL Y AURA DES BRIQUES - Cie Fénix SOUS CHAPITEAU (HORS LES MURS THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE) Place Montchervet (Mairie) St-Georges-de-Reneins - 04 74 68 02 89 BOLÉRO - Cirque Pagnozzo MS : Clair Arthur, Pascal et Jacques Pagnot 24 au 27 sept à 20h30, sa. à 15h et 20h30, di. à 17h. 24,5€ - 10€ ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 TEMPUS FUGIT ? UNE BALLADE SUR LE CHEMIN PERDU Cirque Plume / Bernard Kudlak & Benoît Schick 29 sept au 4 oct à 20h, di. à 15h. 27€ - 9€

LANCEMENTS DE SAISON THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION LE TNG 23, rue de Bourgogne - Lyon 9e 04 72 53 15 15 PRÉSENTATION DE SAISON 15.16 10 sept à 20h. Gratuit TOÏ TOÏ LE ZINC 17-19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne 04 37 48 90 15 APÉROS SCIENTIFIQUES avec La Nième Compagnie « AUTOUR DE PETITES NOTES MATHÉMATIQUES » 30 sept à 18h30. Gratuit

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ESPACE BAUDELAIRE 83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape 04 37 85 01 50 PRÉSENTATION DE SAISON 18 sept à 19h. Gratuit CENTRE CULTUREL COMMUNAL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 72 04 81 18/19 PRÉSENTATION DE SAISON + Vernissage Veduta / BAC 2015 18 sept dès 18h30 THÉÂTRE THÉO ARGENCE Place Ferdinand Buisson - St-Priest 04 78 20 02 50 PRÉSENTATION DE SAISON & NATAS LOVES YOU 18 sept à 19h. Gratuit APÉROS DE SAISON 21 au 23 sept 12h/14h. Gratuit THÉÂTRE JEAN MARAIS 53, rue Carnot - St-Fons - 04 78 67 68 29 OUVERTURE DE SAISON avec la CIE KORBO & CUISINE ITINÉRANTE 18 sept à 20h30. Gratuit L’AQUEDUC 1, ch. de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 OUVERTURE DE SAISON avec KARPATT 25 sept à 20h30. Gratuit sur réserv. ESPACE CULTUREL JEAN CARMET Bd du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17 PRÉSENTATION DE SAISON 18 sept à 18h30. Gratuit sur réserv. CAVE À MUSIQUE 119, rue Boullay à Mâcon - 03 85 21 96 69 À POIL ! PRÉSENTATION DE SAISON 18 sept à 21h. Gratuit MÂCON SCÈNE NATIONALE 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 PRÉSENTATIONS DE SAISON - (Hors les murs) 5 et 6 sept à Mâcon + 11 à Verzé, 16 à Tournus, 17 à Bussières et 24 sept à Massilly LE FIL St-Étienne - 04 77 34 46 40 Ouverture de saison Hors les murs Parcours Bars à l’Assommoir, Smoking Dogs, L’Entre-Pôt etc. THE ELECMATICS - BOMBA Y SON LORD RUBY - SCAMPI - KRAÜZER etc. 25 sept 19h/6h. Gratuit DÔME THEÂTRE 135, place de l’Europe - Albertville 04 79 10 44 80 PRÉSENTATION DE SAISON avec Denis Plassard, Mathieu Cruciani etc. 11 sept à 19h. Gratuit

THÉÂTRE CONTES

FESTI’VAL DE SAÔNE 2015 Rencontres Théâtrales régionales Au Galet à Reyrieux - 06 14 94 26 59 24 au 27 sept, je. à 20h, ve. à 19h, sa. di. dès 11h. 10€, pass 57€ à 28€ 24/09 FINISSEZ VOS PHRASES de Jean Tardieu + UN HOMME EN VILLE de JP Le Gall 25/09 L’OPPOSÉ DU CONTRAIRE, La Troupe du G.A.R.D + LE VISITEUR, Troupe de Berlimbimbroque 26/09 LE FAUX NÈGRE, Troupe Éclats de Scène + 2 TICKETS POUR LE PARADIS, La Cie 23h24 + LE REPAS DES FAUVES, Théâtre 343 + LA LOCANDIERA, Théâtre de La Parenthèse 27/09 LES FEMMES SAVANTES, Théâtre Ishtar + LA CHAMBRE MANDARINE, Troupe du Graal


AGENDA LE SUCRE 50, quai Rambaud - Lyon 2e La Naissance de la techno à Lyon 2 sept à 18h. 7€ - 5€ AGEND’ARTS 4, rue Belfort - Lyon 4e - 09 51 62 58 77 THÉÂTRE SANS ANIMAUX de Jean-Michel Ribes MS : Floriane Durin, Jacques Pabst 18 au 20 sept à 20h, di. à 18h. 13€ - 8€ MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e 04 37 23 60 / 46 LYON AVANT LUGDUNUM : L’ENSEIGNEMENT DES DÉCOUVERTES DE VAISE 23 sept à 18h. 3€ CENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 14, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 78 72 23 11 L’ENQUÊTE DOCUMENTAIRE. DATER ET LOCALISER : HYPOTHÈSES ET PREUVES 30 sept à 18h30 C.C.O. 39, rue Courteline - Villeurbanne - 04 78 68 09 44 L’AVENTURE ORDINAIRE - 24 et 25 sept VERS UN JOURNALISME DE SOLUTION ? 24 sept à 19h LES NOUVEAUX ENGAGEMENTS CITOYENS 25 sept à 18h PROJETS ARTISTIQUE PARTAGÉS, DROITS CULTURELS ET POUVOIR D’AGIR 25 sept à 19h30

CINÉMA CINÉ-CONCERT ESPACE 44 44, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 79 71 UN MONDE ÉPATANT - Théâtre du Maki Texte & MS : Jean-Louis Bourdon 1er au 6 sept à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 11,5€ CARTE BLANCHE TROUPE NUITS HUMIDES 8 au 20 sept à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 11,5€ SUR LA GRAND ROUTE / LE CHANT DU CYGNE 8, 10 et 12/09 LE RÊVE D’UN HOMME RIDICULE 7, 9 et 11/09 - 15€ - 11,5€ + INTÉGRALE, 13/09 à 16h. 27€ LA FEMME D’UN AUTRE ET LE MARI SOUS LE LIT 15 au 20/09 - 15€ - 11,5€ POUR NE JAMAIS OUBLIER (OU LE CABARET BRUNDIBAR DE TEREZIN) Cie Memoris / Jaromir Knittl et Camille Pabine 22 au 27 sept à 20h30, me. je. à 19h30, di. à 17h30. 15€ - 11,5€ CARTE BLANCHE LE FESTIN DES IDIOTS 29 sept au 4 oct LA VIE SANS MUR MS : Simon Pineau 29 sept au 1er oct à 19h. 15€ - 11,5€ DÉBRIS D’ORESTIE(S) MS : Florent Barret-Boisbertrand 29 sept au 1er oct à 21h. 15€ - 11,5€ LES SUBSISTANCES 8 bis, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 BIOPIGS Compagnie du Zerep / Sophie Perez et Xavier Boussiron 16 au 19 sept à 20h. 8€ CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON 4, rue Charles Dullin - Lyon 2e - 04 72 77 40 00 EN ATTENDANT GODOT de Samuel Beckett MS : Jean-Pierre Vincent 29 sept à 3 oct. 36€ à 9€ THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Place Joannès Ambre - Lyon 4e - 04 72 07 49 49 BIGRE Pierre Guillois 29 sept au 3 oct à 20h, sa. à 19h30. 26€ - 5€ THÉÂTRE DU POINT DU JOUR 7, rue des Aqueducs - Lyon 5e - 04 72 38 72 50 THÉÂTRE PERMANENT MS : Gwenaël Morin À partir du 3 sept, ma. au sa. à 20h. 5€ THÉÂTRE ANTIQUE DE FOURVIÈRE Lyon 5e - 07 82 13 21 73 CEUX QUI MARCHENT À L’OMBRE DES CANONS [Éloge de l’ombre - Corps 3] D’après Hanokh Levin Troupe du Levant - MS : Benjamin Forel 16 au 27 sept à 20h. 20€ - 5€

L’ÉLYSÉE 14, rue Basse Combalot - Lyon 7e 04 78 58 88 25 AU CŒUR DES TÉNÈBRES Joseph Conrad / Michel Raskine / Marief Guittier 10 au 25 sept à 19h30. 12€ - 10€ TNP 8, place Lazare-Goujon - Villeurbanne 04 78 03 30 00 LA LEÇON d’après Eugène Ionesco MS : Christian Schiaretti 30 sept au 17 oct à 20h. 25€ - 10€ LE POLARIS Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 FÊTE DE SAISON avec CHANSONS À RISQUES & DUO BONITO / LE GRAND BUFFET & ÉDOUARD FRILET 27 sept dès 16h. 5€

AUDITORIUM DE LYON 149, rue Garibaldi - Lyon 3e - 04 78 95 95 95 LE CINÉMA A 120 ANS ! LES FILMS LUMIÈRE RESTAURÉS Mus : Romain Camiolo 29 sept à 20h. 16€ PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN Pl. de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 50 13 SÉANCES D’ASTRONOMIE. Une immersion totale au cœur de l’Univers sous un dôme-écran géant Me. à 14h et 15h30, sa. à 11h, 14h et 15h30, di. à 11h, 14h, 15h30 et 17h. 8€ - 6€ SPÉCIAL 20 ANS ! LE TIR LASER Hôtel de Ville Vaulx-en-Velin/ Basilique de Fourvière, 24 au 27 sept 20h à minuit

DANSE

LECTURES RENCONTRES CONFÉRENCES LE JOUR DU LIVRE #2 Plateau des Minguettes, pelouse de la Piscine Auguste-Delaune - Vénissieux Salon du livre plein air avec café littéraire, scène ouverte, rencontres-débats etc. HASSAN GUAID MOHAMMED EL AMRAOUI SUCRÉS, SALÉS & CIE etc. 26 sept 10h/17h. Gratuit, 04 72 50 14 78 AMPHIOPÉRA Place de la Comédie - Lyon 1er 04 69 85 54 54 Autour du théâtre traditionnel dansé, Le Nangyar kuthu 30 sept à 12h30. Gratuit

AMPHIOPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er - 04 69 85 54 54 Rentrée Bizarre! - HUNIMAL Cie Lignes Urbaines - Chor : Marion Blanchard 16 sept à 12h30. Gratuit OPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er - 04 69 85 54 54 JIŘÍ KYLIÁN Dansé par LE BALLET DE L’OPÉRA DE LYON Bella Figura / Heart’s Labyrinth / 27’52’’ 8 au 16 sept à 20h, di. à 16h. 38€ - 10€ MAISON DE LA DANSE 8, av. Jean Mermoz - Lyon 8e - 04 72 78 18 00 LE CANTIQUE DES CANTIQUES Cie La Baraka Chor : Abou Lagraa / MS : Mikaël Serre 15 au 18 sept à 20h30, me. à 19h30. 29€ - 9€ LANDSCAPE Saburo Teshigawara / Francesco Tristano 22 et 23 sept à 20h30, me. à 19h30. 42€ - 9€ TRIZ + PARABELO Grupo Corpo / Rodrigo et Paulo Pederneiras 25 sept au 4 oct à 20h30, me. à 19h30, di. à 15h ou 17h. 42€ - 9€ RAMDAM, UN CENTRE D’ART 16, ch. des Santons - Ste-Foy-lès-Lyon 04 78 59 62 62 GAL-E-A - Anna Jarrige 25 sept à 19h30. 10€ COMÉDIE DE VALENCE / THÉÂTRE LE BEL IMAGE Pl. Charles Huguenel - Valence - 04 75 78 41 70 LA VRAIE DANSE ! (DANZA REAL YA !) Pere Faura En Comédie itinérante (07+26), 9 au 24 sept à 20h. 13€ - 7€

EXPOSITIONS XIIIE BIENNALE DE LYON LA VIE MODERNE 04 27 46 65 65. www.biennaledelyon.com 10 sept au 3 jan, ma. au ve. 11h/18h, sa. di. 11h/19h. 15€ - 8€, pass/35€ - 15€ 4 expositions : La Vie Moderne, Ce Fabuleux monde moderne, Anish Kapoor chez Le Corbusier + Rendez-Vous 15 Et 2 plateformes : Veduta -Laboratoire dévolu à l’esthétique et l’école de l’amateur + Résonance -itinéraire avec 12 focus et >200 manifestations en Rhône-Alpes La vie moderne de Ralph Rugoff expose 60 artistes de 28 pays : La Sucrière (Les Docks, 47-49, quai Rambaud, Lyon 2e) Musée d'Art Contemporain de Lyon (Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e) Musée des Confluences (86, quai de Perrache, Lyon 2e) KADER ATTIA - SAMMY BALOJI HICHAM BERRADA - CYPRIEN GAILLARD GUAN XIAO - OTOBONG NKANGA ANNA OSTOYA - ED RUSCHA etc. Ce fabuleux monde moderne en écho à la Vie Moderne, 30 peintures et sculptures Musée d'Art Contemporain de Lyon (Cité Internationale, 81, quai Charles de Gaulle Lyon 6e) Le Plateau (Hôtel de Région Rhône-Alpes, 1, esplanade François Mitterrand - Lyon 2e) JEAN-MICHEL BASQUIAT / HENRY FLYNT ED RUSCHA - THOMAS RUFF ERIK DIETMAN - MARINA ABRAMOVI etc. DOCKS ART FAIR 2015 Pavillon 8 au 59, quai Rambaud - Lyon 2e RÉSONANCE 2015. FOCUS Foire consacrée à des solo-shows de 22 galeries internationales THE HUMAN BEING - FELIPE BARBOSA ELLEN KOOI - MARCIN SOBOLEV GUILLAUME TREPPOZ OCTAVE RIMBERT-RIVIÈRE etc. 10 sept au 4 oct BF15 11 quai de la Pêcherie - Lyon 1er 04 78 28 66 63 RÉSONANCE 2015. FOCUS ANNE LE TROTER - Les Mitoyennes 11 sept au 7 nov, me. au sa. 14h/19h. Gratuit Brunch - 9 sept 10h/13h Soirée Anniversaire Les 20 Ans de La BF15 10 sept à 18h GALERIE-ATELIER 28 28, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 28 07 72 HACHIRO KANNO - Permanescence 5 sept au 31 oct, me. au sa. 14h30/19h30 ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE ART CONTEMPORAIN 35, rue Burdeau - Lyon 1er 09 50 45 85 75 / 06 72 53 70 34 FRÉDÉRIC ARDITI - Lux Interior 5 sept au 3 oct, me. au sa. 14h/19h GALERIE LE RÉVERBÈRE 38, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 00 06 72 PIERRE DE FENOŸL Paysages conjugués 5 sept au 31 déc, me. au sa. 14h/19h GALERIE PHOTO DE L’INSTITUT LUMIÈRE 3, rue de l’Arbre Sec - Lyon 1er 04 78 78 18 95 COSTA-GRAVAS - Carnets Photographiques Jusqu’au 25 oct, ma. au sa. 12h/19h GALERIE REGARD SUD 1/3, rue des Pierres Plantées - Lyon 1er 04 78 27 44 67 RÉSONANCE 2015 KACEM NOUA Un peu plus d’un rêve et demi 8 sept au 28 oct, ma. au sa. 14h/19h MAPRA 9, rue Paul Chenavard - Lyon 1er 04 78 29 53 13 JEAN-PAUL DEVIN-ROUX / VIRGINIE MARTINEZ 10 au 26 sept, ma. au sa. 14h30/18h30 + me. je. ve. 10h/12h30

RÉSONANCE 2015 « 8/8/8 » 8 ARTISTES / 8 LIEUX / 8 DÉPARTEMENTS (MAC de Pérouges, GAC Annonay, Espace Larith Chambéry, Musée des Civilisations/MAPRA…) THIERRY MANDON - JADIKAN STÉPHANIE CAILLEAU - TIDRU MYETTE FAUCHÈRE - ANNABEL KLEIN etc. 9 sept au 31 déc MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20, place des Terreaux - Lyon 1er - 04 72 10 17 40 DIX ANS D’ACQUISITIONS, DIX ANS DE PASSIONS FOCUS GEORGES ADILON / GENEVIÈVE ASSE / AUGUSTE MORISOT Jusqu’au 22 sept, me. au lu. 10h/18h. 7€ à gratuit SPACEJUNK ART CENTERS 16, rue des Capucins - Lyon 1er 04 78 72 64 02 XABIER XTRM - Mon Voyage 17 sept au 14 nov, ma. au sa. 14h/19h FONDATION BULLUKIAN 26, place Bellecour - Lyon 2e 04 72 52 93 94 VEDUTA 2015 COPIE CONFORME… MODERNE DAN GRAHAM - YONA FRIEDMAN CLAUDIO PARMIGGIANI etc. 10 sept au 3 jan, ma. au je. 13h/19h, ve. sa. 11h/19h HALLE GIRARD 70, quai Perrache à Lyon 2e RÉSONANCE 2015 LE PALAIS DE TOKYO HORS-LES-MURS. LE PARFAIT FLÂNEUR SARAH FAUGUET ET DAVID COUSINARD RODRIGO MATHEUS - ARASH NASSIRI etc. 10 sept au 4 oct, je. à di. 12h/9h. Gratuit LE PLATEAU Hôtel de Région Rhône-Alpes 1, esplanade François Mitterrand - Lyon 2e 04 26 73 40 00 BIENNALE DE LYON. CE FABULEUX MONDE MODERNE FLYNT/BASQUIAT - THOMAS RUFF JEAN-FRANÇOIS GAVOTY - LE GENTIL GARÇON NAM JUNE PAIK - LAURIE ANDERSON MARINA ABRAMOVI ET ULAY etc. 10 sept au 3 jan, lu. au ve. 11h/18h, sa. di. 11h/19h. Gratuit

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agenda MUSÉE DES CONFLUENCES 86, quai Perrache - Lyon 2e - 04 28 38 11 90 DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Jusqu'au 10 av16, ma. au ve. 11h/19h, je. 11h/22h, sa. di. 10h/19h. 9€ à gratuit Biennale de Lyon. YUAN GOANG-MING Before memory 10 sept au 3 jan, ma. au ve. 11h/19h, je. 11h/22h, sa. di. 10h/19h. 9€ à gratuit BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30, bd Vivier-Merle - Lyon 3e - 04 78 62 18 00 DIDIER NICOLE - Grand format Jusqu’au 17 oct, ma. au ve. 10h/19h, sa. 10h/18h GUIGNOL, FIGURE DE PRESSE Jusqu’au 3 oct, ma. au ve. 10h/19h, sa. 10h/18h GALERIE VRAIS RÊVES 6, rue Dumenge - Lyon 4e - 04 78 30 65 42 RÉSONANCE 2015 KEIICHI TAHARA - Dans l’épaisseur de la lumière. Photographies 1974-2015 12 sept au 7 nov, me. au sa. 15h/19h GALERIE DE LA BOMBARDE 66 bis, rue St-Jean / Angle rue de la Bombarde Lyon 5e - 04 78 28 92 57 Y’A CEUX QUI DISENT… Autour de Guignol et de la liberté d’expression Jusqu’au 20 sept, me. au di. 13h/18h MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e 04 78 42 03 61 MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON & MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE COLLECTIONS PERMANENTES Me. au di. 11h/18h30. 8€ à gratuit -26ans MUSÉES GALLO-ROMAINS LYON-FOURVIÈRE 17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30 COLLECTIONS PERMANENTES Plus de cinq siècles de découvertes Ma. au di. 10h/18h. 4€ à gratuit je. STICKS AND STONES. Quand l’archéologie invite l’art contemporain : LUCY SKAER Jusqu’au 3 jan16, ma. au di. 10h/18h. 7€ à gratuit je.

JARDIN BOTANIQUE PARC DE LA TÊTE D’OR Entrée Place du Général Leclerc - Lyon 6e NICOLAS ROUX DIT BUISSON La Rose et le Vent (photos) Jusqu’au 10 oct, tlj 6h30/22h30 BIKINI 4 et 15 bis, rue de la Thibaudière - Lyon 7e 06 25 44 76 56 RÉSONANCE 2015. FOCUS GUILLAUME LINARD-OSORIO 5 sept au 10 oct, lu. au ve. 14h/19h CENTRE D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 14, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 78 72 23 11 EN COULEURS. PHOTOGRAPHIES DE PAUL-ÉMILE NERSON, 1943/45 Jusqu’au 15 nov, me. au di. 10h/18h. 6€ à gratuit -18 ans JEP#15 : Rallye-photo dans la ville 19 et 20 sept GALERIE ROGER TATOR 36, rue d’Anvers - Lyon 7e - 04 78 58 83 12 RÉSONANCE 2015. FOCUS NICOLAS MOMEIN 7 sept au 13 nov, lu. au ve. 14h/19h SNAP 4, rue Thibaudière - Lyon 7e 06 74 84 67 06 RÉSONANCE 2015. FOCUS SEBASTIAN WICKEROTH 5 sept au 10 oct, me. au sa. 14h/19h MUSÉE AFRICAIN DE LYON 150, crs. Gambetta - Lyon 7e 04 78 61 60 98 VEDUTA 2015. L’ANCIEN ET LES MODERNES SIDY DIALLO - NEDKO SOLAKOV EZRA WUBE 10 sept au 3 jan, ma. au di. 11h/18h, sa. di. 14h/18h. Tarif spécial Biennale L’ATTRAPE-COULEURS Mairie annexe - 5, place Henri Barbusse Lyon 9e - 04 72 19 73 86 RÉSONANCE 2015 CARTE BLANCHE AU COLLECTIF MPVITE DE NANTES 12 sept au 25 oct, me. ve. 13h/18h, sa. di. 14h/18h

INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11, rue Docteur Dolard - Villeurbanne 04 78 03 47 00 Biennale de Lyon 2015 RENDEZ-VOUS 2015. Plateforme internationale dédiée à la jeune création 10 artistes français, 10 artistes proposés par 10 biennales dans le monde et 1 graphiste invité [GAËLLE CHOISNE / SIDY DIALLO / LOLA GONZÀLEZ / DANIEL OTERO TORRES / JOHANN RIVAT etc.] 10 sept au 8 nov, me. au ve. 14h/18h, sa. di. 13h/19h. 6€ à gratuit URDLA CENTRE INTERNATIONAL ESTAMPE & LIVRE 207, rue Francis-de-Pressensé - Villeurbanne 04 72 65 33 34 RÉSONANCE 2015 DOCUMENTS, 1929-2015 5 sept au 14 nov, ma. au ve. 10h/18h, sa. 14h/18h. Gratuit CENTRE CULTUREL COMMUNAL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 72 04 81 18/19 VEDUTA 2015 Art contemporain et poésie LUCIA KOCH - ZBYNEK BALADRAN MARINA DE CARO - TRACEY ROSE ALEXANDER SCHELLOW 10 sept au 20 oct, lu. au sa. 14h/19h PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 78 79 50 13 HISTOIRE D’UNIVERS, DU BIG BAND AU GRAIN DE SABLE. Expo permanente Me. 13h30/17h, sa. di.. + vacances scolaires 10h30/18h. 9€ à gratuit RÉSONANCE 2015 BOÎTES NOIRES - EMPREINTES DU MONDE ET PAYSAGES INTÉRIEURS 29 sept au 3 jan, me. 13h30/17h, sa. di. 10h30/18h. 9€ à gratuit LA FERME DU VINATIER CH Le Vinatier - 95, bd Pinel - Bron 04 37 91 51 11 BERNADETTE DAGENS La longue marche des femmes KARAVEL EN PHOTOS. 23 sept au 30 oct, ma. au ve. 14h/17h

ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE LAMBERT 12 rue Eugène-Peloux - Vénissieux 04 72 21 44 44 RÉSONANCE 2015 : BERTILLE BAK 8 sept au 14 nov, me. au sa. 14h/18h CENTRE D’ARTS PLASTIQUES Espace Léon Blum - Rue de la Rochette St-Fons - 04 72 09 20 27 RÉSONANCE 2015 FEIKO BECKERS. A conversation is a risk to lose your opinion Jusqu’au 3 oct, , ma. au sa. 14h/18h COUVENT DE LA TOURETTE Éveux - 04 72 19 10 90 Biennale de Lyon 2015. ANISH KAPOOR CHEZ LE CORBUSIER 10 sept au 3 jan, ma. au di. 14h/18h30. 7€ - 3€ MUSÉE PAUL DINI Pl. Faubert - Villefranche/Saône - 04 74 68 33 70 DOUBLES Jusqu’au 20 sept, me. je. ve. 10h/12h30 13h30/18h, sa. di. 14h30/18h. 5€ - 3€ MONASTÈRE ROYAL DU BROU Église & musée - 63, bd du Brou Bourg-en-Bresse - 04 74 22 83 83 RÉSONANCE 2015 A L’OMBRE D’ÉROS. L’AMOUR, LA MORT, LA VIE 48 artistes contemporains exposés Jusqu’au 6 jan, tlj 9h/18h. 7,5€ à gratuit MAISON D’IZIEU, MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS 70, rte de Lambraz - Izieu (01) - 04 79 87 21 05 MÉMORIAL. Visite, photos, dessins, lettres, extraits films Lu. au ve. 9h/17h, sa. di. 10h/18h. 7€ - 3,5€ CENTRE D’ART CONTEMPORAIN LA HALLE AUX BOUCHERS 7, rue Teste du Bailler - Vienne - 04 74 84 72 76 RÉSONANCE 2015. FOCUS MAXIME ROSSI - Sister Ship 6 sept au 22 nov, me. au sa. 13h/18h. Gratuit MUSÉES GALLO-ROMAINS SAINT-ROMAIN-EN-GAL / VIENNE Route Départementale 502 - St-Romain-en-Gal 04 74 53 74 01 COLLECTIONS PERMANENTES Ma. au di. 10h/18h. 4€ à gratuit je.

CITÉ DU DESIGN 3, rue Javelin Pagnon - St-Étienne 04 77 49 74 70 La Biennale du Design n’est pas finie ! HYPERVITAL - LE BESTIAIRE Jusqu’au 20 sept, ma. au di. 11h/18h. 6,2€ - 4€ MIRAGES. 3 matériaux, 11 designers Jusqu’au 27 mars, ma. au di. 11h/18h. 6,2€ - 4€ MAMC+SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE Rue Fernand Léger (La Terrasse) St-Priest-en-Jarez - 04 77 79 52 52 GIOVANNI ANSELMO (Rétrospective) FONDATION VOLUME ! - Passages AUTOUR DU FONDS ROBELIN. Collection du musée des années 1960-1970 ARTE POVERA. Collection du musée Jusqu’au 3 jan16, me. à lu. 10h/18h. 7€ - 4,5€ BAE BIEN-U - Dans le paysage NINA KOVACHEVA The Marriage of Heaven and Hell 19 sept à jan16, me. à lu. 10h/18h. 7€ - 4,5€ RÉSONANCE 2015. FOCUS Local Line - BAPTISTE CROZE SIMON FEYDIEU - JOSSELIN VIDALENC etc. 5 sept au 15 nov, me. à lu. 10h/18h. 7€ - 4,5€ SITE LE CORBUSIER Rue St-Just-de-Malmont - Firminy 04 77 61 08 72 RÉSONANCE 2015. FOCUS Local Line - LAURA BEN HAÏDA / DAVID BALSCO / TOM GASTINEL etc. 5 sept au 4 jan, me. à lu. 10h/18h. 6,5€ - 5,5€

“Intime-Extime, ou les Révélateurs Intimes” EXPOSITIONS ATELIERS PERFORMANCES PROJECTIONS

3 au 18 octobre 2015 Entrée Libre Plus de 30 lieux Lyon et métropole Et 250 artistes

www.art-horslesnormes.org - 04 37 28 51 27

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agenda

LIEUX DE CONCERTS 6e Continent - 51, rue St-Michel - Lyon 7e - 04 37 28 98 71 Abattoirs - Route de L’Isle d’Abeau - Bourgoin - 04 74 19 14 20 Agend’Arts - 4, rue Belfort Lyon 4e - 09 51 62 58 77 Allégro - Place de la République - Miribel - 04 78 55 80 20 Aqueduc - chemin de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 Artis mbc - 24, rue Mazagran - Lyon 7e - 06 16 92 01 73 Auditorium - 149, rue Garibaldi - Lyon 3e - 04 78 95 95 95 À Thou Bout d'Chant - 2, rue de Thou - Lyon 1er - 04 72 98 28 22 Amphithéâtre Astrée - 6,av. Gaston Berger - Villeurbanne - 04 72 43 19 11 Bar L’Absynthe - 22, rue de Flesselles - Lyon 1er - 06 76 72 14 26 Bastringue - 14, rue Laurencin - Lyon 2e Bistro Fait Sa Brocante - 3, rue Dumenge - Lyon 4e - 04 72 07 93 47 Boulangerie du Prado - 69, rue Sébastien Gryphe - Lyon 7e - 06 21 21 41 33 Bourse du Travail - Place Guichard - Lyon 3e C.C.O. - 39, rue Courteline - Villeurbanne - 04 78 93 41 44 Café du Bout du Monde Brotteaux - 120, rue Bugeaud - Lyon 6e - 04 72 74 44 82 Casa Musicale - 1, ch. de Fontenay - Lyon St-Rambert - Vergoin - 06 14 02 81 40 Cave à Musique - 119, rue Boullay - Mâcon - 03 85 21 96 69 Caveau du Chien à 3 Pattes - Croix-Rouge - Belleville - 04 74 66 14 61 Centre Charlie Chaplin - Place de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 72 04 81 18 Centre Culturel d’Écully - 21, avenue Edouard Aynard - Écully - 04 78 33 64 33 Chapelle de la Trinité - 31, rue de la Bourse - Lyon 1er - 04 78 38 09 09 Citron - 20, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 63 97 Clacson - 10, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 93 Clef de Voûte - 1, place Chardonnet - Lyon 1er - 04 78 28 51 95 Cocotte Minute - 4, rue Belfort - Lyon 4e - 04 72 00 96 412 Crescent Jazz Club - Place St-Pierre - Mâcon - 03.85.39.08.45 De l’Autre Côté du Pont - 25, cours Gambetta - Lyon 7e - 04 78 95 14 93 Double Mixte - 19, Avenue Gaston Berger - Villeurbanne - 04.72.44.60.17 DV1 - 6, rue Violi - Lyon 1er - 06 61 64 43 69 Épicerie Moderne - Ctre Léonard de Vinci - pl. R. Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70 Espace Baudelaire - 83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50 Espace Double Mixte - La Doua - 43, bld du 11 Nov. 1918 - Villeurbanne - 04 72 44 60 19 Espace Jean Carmet - Bld du Pilat - Mornant - 04 78 44 03 12 Espace Culturel Saint-Genis-Laval - 8, rue des Écoles - St-Genis-Laval - 04 78 86 82 28 Espace des Arts - 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Châlon-sur-Saône - 03 85 42 52 12 Espace St-Germain - 30, av. Général Leclerc - Vienne Espace Tonkin - 1, av. Salvador Allende - Villeurbanne - 04 78 93 11 38 Fnac Bellecour - 85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49 Fnac Part-Dieu - 17, rue du Docteur Bouchut - Lyon 3e - 04 78 71 87 00

Hall C - Plaine Achille - St-Étienne - 04 77 48 76 16 Halle Tony Garnier - 20, place Antonin Perrin - Lyon 7e - 04 72 76 85 85 Hot Club - 26, rue Lanterne - Lyon 1er - 04 78 39 54 74 Îlo Café d’Expression - RN 89 - Rte de Lyon - St-Genis l’Argentière - 04 74 72 26 12 Jack Jack / Mjc Aragon - Place Gaillard Romanet - Bron - 04 78 26 87 25 Jazz Club Lyon St-Georges - 4, Rue St-Georges - Lyon 5e 04 78 03 88 71 Jazz Du Bout du Monde - 3, rue d’Austerlitz - Lyon 4e - 04 72 98 39 08 Johnny’s Kitchen - 48, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 94 13 Karavan Théâtre - 60, rue de la République - Chassieu - 04 78 90 88 21 Kraspek Myzik - 20, montée St-Sébastien - Lyon 1er - 04 69 60 49 29 Kotopo - 14, rue René Leynaud - Lyon 1er - 04 72 07 75 49 L’Apéro Rock - 31, rue Ste-Geneviève - Lyon 6e - 06 63 95 09 94 L’Atrium - 35, avenue du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune - 04 78 34 70 07 L’Atribut - 122, rue Marietton - Lyon 9e - 04 72 29 10 66 LaPéniche - 52, quai St-Cosme - Chalon/Saône - 03 85 94 05 78 Le 13 Espace d’Interventions - 13, rue Leynaud - Lyon 1er - 06 03 94 23 14 Le Fil - 20/22, bld Thiers - St-Étienne - 04 77 34 46 40 Le Galet, Espace culturel - rue du Collège - Reyrieux - 04 74 08 92 81 Le Rize - 23/25, rue Valentin-Haüy - Villeurbanne - 04 37 57 17 17 Le Sou - 19, rue Romain Rolland - La Talaudière - 04 77 53 03 37 Le Sucre - 50, quai Rambaud -Lyon 2e Les Trois Gaules - 10, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 87 08 25 Les Valseuses - 1, rue Chappet - Lyon 1er L'Impromptu Kafé - 7 place Colbert - Lyon 1er - 06 61 18 67 24 / 06 17 52 45 75 Luminier - 50, rue de la République - Chassieu - 04 78 90 88 21 Lyon’s Hall - 21, rue Joannes Carret - Lyon 9e - 06 61 43 45 35 Mâcon Scène Nationale - 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 Marché Gare - 34, rue Casimir Périer - Lyon 2e - 04 78 38 49 69 Marquise - Quai Augagneur - Lyon 3e - 04 72 61 92 92 Médiathèque de Vaise - Place Valmy - Lyon 9e - 04 72 85 66 20 MJC Le Cadran - 15, chemin de Feyzin - Vénissieux - 04 72 50 00 69 Mjc de Chazelles - rue Joanny-Désage - Chazelles/Lyon - 04 77 54 29 21 Mjc Jean Cocteau - 23, rue du 8 Mai - St-Priest - 04 78 20 07 89 Mjc Ô Totem - 11, av. G. Leclerc - Rillieux - 04 78 88 94 88 Mjc de Ste-Foy-lès-Lyon - 112, av. Foch - Ste-Foy-lès-Lyon 04 78 59 66 71 Mjc de Tassin - 16, av. de Lauterbourg - Tassin - 04 78 34 28 78 Moulin de Brainans - Poligny - 03 84 37 50 40 Nakamal - 36, av. Joannès Masset / Angle rue L. Loucheur - Lyon 9e - 04 78 47 20 16 Ninkasi / Kafé / Kao - 267, rue Marcel Mérieux - Lyon 7e- 04 72 76 89 00 Opéra National de Lyon - 1, place de la Comédie - Lyon 1er 04 72 00 45 45

Péniche Loupika - 47, Quai Rambaud - Lyon 2e - 04 72 41 75 24 Périscope - 13, rue Delandine - Lyon 2e - 04 78 42 63 59 Plateforme - Face au 4, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 37 40 13 93 Polaris - Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 Pub des Capucins - 5, place des Capucins Lyon 1er - 06 76 37 63 67 Radiant-Bellevue - 1 rue Jean Moulin - Caluire - 04 72 10 22 19 Salle 3000 - Cité Internationale - 50, quai Charles de Gaulle - Lyon 6e Salle Aristide Briand - Jardin des Plantes - Av. Antoine Pinay - St-Chamond - 04 77 31 04 41 Salle Genton - 21, rue Genton - Lyon 8e - 04 37 90 55 93 Salle des Iris - montée des Roches - Francheville - 04 78 59 66 66 Salle Jean Carmet - Mornant - 04 78 44 05 17 Salle Jeanne d'Arc - 16, rue Jean-Claude Tissot - St-Étienne - 04 77 25 01 13 Salle Léo Ferré / MJC Vieux Lyon - 5, place St-Jean - Lyon 5e - 04 78 42 48 71 Salle Molière - 18-20, quai de Bondy - Lyon 5e Salle Rameau - 29, rue de la Martinière - Lyon 1er Salle des Rancy - 249, rue Vendôme - Lyon 3e - 04 78 60 64 01 Salle Varèse - CNSMD - 3, quai Chauveau - Lyon 9e - 04 72 19 26 59 Sémaphore - Théâtre d’Irigny- rue de Boutan - Irigny - 04 72 30 47 90 Sirius - face 21, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 78 71 78 71 Sonic - Péniche Mascaret, face au 4, quai des Étroits - Lyon 5e - 04 78 38 27 40 Soucoupe - 4, rue Mourguet - Lyon 5e - 04 78 38 31 25 Subsitances - 8, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 Tannerie - 123, place de la Vinaigrerie - Bourg-en-Bresse 04 74 21 04 55 Théâtre Antique Vienne - rue Pipet - Vienne - 0892 702 007 Théâtre Astrée - Campus de la Doua - 6, av. G. Berger Villeurbanne - 04 72 44 79 45 / 04 72 43 19 11 Théâtre des Pénitents - Place des Pénitents - Montbrison - 04 77 96 39 16 Théâtre de Vénissieux - 8, bld. Laurent-Gérin - Vénissieux - 04 72 90 86 68 Théâtre de Villefranche - Pl. de la Sous-Préfecture Villefranche - 04 74 68 02 89 Théâtre du Vellein - Av. du Driève - Villefontaine - 04 74 80 71 85 Théâtre Jean Marais - 53, rue Carnot - Saint-Fons 04 78 67 68 29 Théâtre Jean-Vilar - 12, rue de la République - Bourgoin-Jallieu - 04 74 28 05 73 Théâtre Théo Argence - Pl. Ferdinand Buisson - Saint-Priest - 04 78 20 02 50 Toï Toï le Zinc - 17/19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne - 04 37 48 90 15 Train Théâtre - 1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55 Transbordeur - 3, bld Stalingrad - Villeurbanne - 04 72 43 09 99 Trokson - 110, montée de la Grande Côte - Lyon 1er - 04 78 28 52 43 Zenith - St-Étienne - Rue Scheurer Kestner - St-Étienne

/ Septembre 2015 / N°217 / 39



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