MENSUEL GRATUIT n° 184 SEPTEMBRE 2012 17e année
DOMINIQUE HERVIEU - GUY WALTER - JOËL POMMERAT - MARIA-ANNE PRIVAT-SAVIGNY STÉPHANIE CLAUDIN - ROLAND AUZET - MARC MASSON - SCRATCH BANDITS CREW... Cultures urbaines et d’ailleurs • Grand Lyon, Villefranche/Saône, Région…
©F. Delhay
l’invité du mois
DOMINIQUE HERVIEU
J
e suis heureuse d’être à Lyon. J’y suis venue en tant que danseuse avec la compagnie Montalvo-Hervieu pour la création de Paradis, en tant que chorégraphe, et maintenant, quinze années plus tard à la direction de la Maison de la danse et à la direction artistique de la Biennale de la Danse. Par l’intermédiaire de ces deux structures, dirigées pendant trente ans par Guy Darmet, Lyon a su fédérer un très large public autour de la danse. Avec en plus un Ballet, un Centre Chorégraphique, un lieu dédié au hip-hop, deux conservatoires, les subsistances, un centre national… Lyon et sa périphérie confirment l’image d’une ville capitale de la danse, une ville amoureuse de la danse… et qui contribue à faire de la danse un art majeur du XXIème siècle. Mais Lyon se doit d’être aussi un lieu de création et de production pour rayonner à travers le monde avec des œuvres « made in Lyon ».
BP 24 - 69910 Villié-Morgon Tél : 04 74 04 25 71 - 06 82 37 53 38 Email : 491@wanadoo.fr - Site : www.491.fr
Cette année, la Biennale de la danse coproduit quatorze pièces dont huit seront présentées à l’issue de résidences. Ce sera notamment le cas pour le maître Ushio Amagatsu qui bénéficiera de quinze jours de plateau à l’Opéra pour finaliser sa création. Nous ouvrirons les lieux de création (Subsistances, Théâtre de la Croix Rousse, TNP, Toboggan-Décines, Ensatt), que j’appelle « les fabriques des œuvres » pour créer un dialogue concret et vivant entre les artistes et les spectateurs. Ainsi le public appréhendera différemment les œuvres, comprendra mieux les enjeux de création des artistes contemporains. Aller à la rencontre de nouvelles esthétiques, entrer dans l’art de son temps ne veut pas dire oublier l’histoire, bien au contraire. Multiplier les relations sensibles entre le public et les œuvres, le public et les artistes, c’est ce que je dois inventer à Lyon, pour la Biennale et pour la Maison de la Danse. La danse, encore aujourd’hui parent pauvre de la culture, est totalement émancipée et s’est formidablement renouvelée, elle devient puissance invitante des autres arts. Aujourd’hui de nombreux metteurs en scène, réalisateurs, circassiens font appel à la danse… C’est la raison pour laquelle, ma première Biennale est radicalement plurielle. Elle affiche une diversité esthétique inédite entre répertoire revisité et transversalité, entre singularité et croisement. On y trouvera du théâtre, de la
Après le Théâtre National de Chaillot, elle est maintenant à la tête de la Maison de la Danse, elle est aussi la directrice artistique de la Biennale de la Danse. Dominique Hervieu -qui fut gymnaste puis danseuse et chorégraphedévore du mouvement sous toutes ses formes. Son credo ? Diversité, interdisciplinarité et transversalité des arts pour faire aimer la danse au plus grand nombre.
magie nouvelle, du nouveau cirque, de la performance... La danse a depuis toujours œuvré pour le dialogue des arts, hier Serge Diaghilev et Jean Cocteau, Merce Cunningham et John Cage, aujourd’hui Thierry Thieu Niang et Patrice Chéreau… Soyons ouverts à cette transdisciplinarité qui ouvre tant de possibilités à l’imaginaire. La même philosophie m’anime pour la Maison de la Danse : une exigence artistique doublée d’une éthique du partage. La Maison de la Danse invitera les « grands » comme Saburo Teshigawara, Benjamin Millepied, le NDT, le Ballet Moïsseïev et proposera deux temps forts : l’un tourné vers l’histoire de la danse avec les œuvres cultes des années 80 (le Festival Boom des années 80), l’autre tourné vers l’avenir avec les formes émergentes, le festival « Sens dessus dessous ». La danse, aujourd’hui art majeur, doit se donner les moyens de mieux faire connaître son histoire et sa diversité. Nous avons un outil formidable conçu par Charles Picq, Numéridanse.tv. L’Internet au service de la mémoire chorégraphique, celle d’hier mais aussi celle qui s’écrit sous nos yeux. Je souhaite profondément que la danse à Lyon soit toujours plus populaire, que le métissage des formes artistiques appelle le métissage des publics dans les salles, que la création contemporaine rime avec plaisir et curiosité, que cet art apporte à tous beaucoup de joie.
RÉDACTEUR EN CHEF BRUNO PIN MAQUETTE ET INFOGRAPHIE JEAN-MARC CLEYET-MARREL Tél : 04 78 39 89 27 e mail : jmcleyetmarrel@wanadoo.fr - Site : jmcleyetmarrel.free.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION FRÉDÉRIQUE MATAGRIN RÉDACTION ANNE HUGUET - LAURENT ZINE - ÉTIENNE FAYE - CAROLINE FAESCH CORRECTION ÉLODIE CHANRION PUBLICITÉ Tél : 04 74 04 25 71- Portable : 06 82 37 53 38
Un livre : Histoires de gestes ouvrage collectif sous la direction de Marie Glon et Isabelle Launay / Actes Sud. Ce livre, conçu comme une passerelle entre le grand public et la recherche universitaire en danse, est pour moi l’un de ces espaces qu’il faut toujours continuer d’inventer et de proposer au public. Un spectacle : Era poVera de Patricia Apergi, celui que je vais voir ce soir en Grèce. L’excitation de la découverte est toujours le meilleur moment. Un DVD : Blondie meets the boss (ma femme et mon patron) 1939- une comédie musicale américaine de Frank R. Strayer avec Penny Singleton et Arthur Lake. Une expo : un nouvel espace ouvert à la performance à la Tate Gallery de Londres. L’histoire de cette pratique artistique peu connue est très importante pour tous les arts du XXIe siècle. Un concert : Madonna à l’Olympia pour voir une star de près. Mais je n’y serais pas car je ne fais pas partie du club des fans…
15e Biennale de la Danse de Lyon, 13 au 30 septembre
IMPRESSION IPS Reyrieux Ce numéro contient un cahier central 4 pages : TNP ...491 est édité par 491 Sarl de presse au capital de 305€ - BP 24 - 69910 Villié-Morgon ISSN : 1268-9149 - SIRET : 40325001600021 - DIRECTEUR DE PUBLICATION BRUNO PIN © 491 2012. Tous droits de reproduction réservés. ...491 est édité sans aucune subvention Tirage : 32 000 exemplaires
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festivals
MODE D’EMPLOI Un festival de sciences humaines organisé par la Villa Gillet en Rhône-Alpes Par Caroline Faesch
Guy Walter
Dans le sillage des Assises internationales du roman (AIR), créées en 2007, la Villa Gillet investit le champ des sciences humaines pour lancer, en novembre, un 1er “festival des idées” baptisé Mode d’emploi. Construit sous la houlette de son directeur, Guy Walter, et du président de l’université de Lyon, Michel Lussault, ce festival vise à “faire sortir les profs de la fac”, non pas sur un seul et unique thème, mais sur des concepts habilement questionnés. Exemples : “Qui dit je ?” pour explorer le fameux débat sur le genre, “Que signifie accéder au réel en 2012 ?”, histoire de mêler philosophie et neurosciences, ou encore “La religion peut-elle nous rendre libres ?”, qui inverse diaboliquement l’interrogation habituelle ! L’enjeu est d’ailleurs là : susciter la curiosité d’un public, le plus large possible – y compris les lycéens, puisqu’un grand projet de médiation avec les établissements scolaires est également engagé –, sur des sujets couramment galvaudés par les médias de masse. Ce sera une brèche, ouverte dans le temps, pour y installer la réflexion. Explications de Guy Walter.
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Pourquoi ce titre, Mode d’emploi, qui évoque des solutions clés en main ? Ce titre ne veut pas dire que l’on apporte des solutions, c’est un mode d’emploi pour des questions. Même si le souci reste d’apporter des réponses – non définitives – aux questions que se posent les gens ! Ce que nous proposons s’apparente à un jeu dialectique. Et un dialogue est toujours fait de questions et de réponses. Dans ce titre, il y a également une invitation à se poser les bonnes questions. Car ce que nous revendiquons, c’est de donner du sens à la complexité. L’une des missions des sciences humaines est justement de rendre compte de la complexité. Un événement artistique et intellectuel se doit de mesurer cette complexité pour l’enrichir. Ce serait donc un mode d’emploi pour réfléchir ? Exactement. Et c’est aussi l’idée – optimiste – qu’à tout problème existe un certain nombre de solutions. Les sciences humaines et sociales permettent de construire un monde commun. Cet événement sous-tend l’idée de revaloriser la fonction critique et le discours théorique dans un monde qui, justement, souffre d’un déficit d’analyse. À la Villa Gillet, nous avons pu constater que le public était très sensible à la qualité des propositions que nous lui faisions. Et l’une des ambitions de Mode d’emploi est bien de convier des interlocuteurs qui possèdent à la fois cette connaissance approfondie des sujets et une certaine vivacité politique ! Quelle est la genèse de cet événement ? Il y a plusieurs réponses possibles. Fondamentalement, nous avons besoin de temps collectif de pensée. L’espace public ne nous donne plus vraiment à entendre des discours consistants, alors qu’il existe un puissant désir dans ce sens, de la part du public. À chaque conférence ou entretien sur des questions sociétales, politiques et philosophiques organisés par la Villa Gillet, nous avons vu arriver un public très vaste, doté d’un appétit pour ces thématiques. Le parti pris dans cette maison a toujours été de respecter cette intelligence du public en apportant des savoirs pertinents et des espaces de dialogue. La raison profonde est donc là : apporter un espace de réflexion. Ensuite, et avec tout ce que nous avons déjà fait depuis la naissance de notre institution il y a 20 ans, avec le recul des AIR, et plus récemment la sollicitation du Conseil de la création artistique (États-Unis) pour des échanges transatlantiques, nous avons développé un large réseau, international ; institutionnellement, nous étions donc prêts à construire un tel événement. Est-ce aussi en réponse à une certaine dévaluation de la pensée ? C’est d’abord une réponse humaniste. Il s’agit d’établir des débats critiques dans l’espace public pour nous permettre de mieux vivre les difficultés du temps présent. Je ne crois pas que nous soyons dans un monde qui
s’appauvrit intellectuellement, au contraire. Nous vivons une période incroyable avec la révolution numérique, la mondialisation, des espaces d’échanges improbables sur la Toile où les gens s’interrogent, se révoltent. C’est un peu l’équivalent de l’invention de l’imprimerie ! En parallèle, la télévision, les grands médias vont du côté de la bêtise : on aime appauvrir les esprits et tenir à distance les esprits critiques. C’est de l’aliénation, de l’asservissement, et la mondialisation a aussi ce défaut, à savoir de propager des cultures consuméristes, débilitantes. Ce qui manque, probablement, ce sont des structures politiques qui favorisent l’émergence de collectifs permettant aux sociétés de muter. Vous n’avez pas peur d’être un peu élitiste ? Non, cela ne me fait pas “peur” ! Mais la question est importante, elle sous-tend tout le pari de cet événement : comment peut-on être à la fois exigeant et tout public ? Il faut que nos interlocuteurs fassent l’effort d’être accessibles à tous, mais que le public fasse aussi l’effort d’aller vers ces paroles prononcées. Si l’on s’intéresse à la vie des idées – et c’est pourquoi nous avons sous-titré cette manifestation “festival des idées” –, on comprend qu’elles nervurent notre existence et ne se bornent pas à la seule recherche universitaire. Les questions qui sont les nôtres, la faim, les soins, le devenir de la planète, ou même celle strictement philosophique du mal sont dans le langage commun ; chacun peut les comprendre. Après, il faut préparer l’événement, faire de la médiation et trouver les bons dispositifs d’organisation pour permettre à la parole prononcée d’être entendue, sans effet d’intimidation. En quoi la création artistique également programmée dans Mode d’emploi participe-t-elle à la réflexion ? Je n’ai jamais pu concevoir les arts autrement que comme un espace de pensée. Prenons l’exemple de la pièce théâtrale et musicale de Cynthia Hopkins (États-Unis) sur le changement climatique qui sera créée aux Subsistances (du 20 au 23 novembre). Il est évident que le théâtre, la danse, c’est de la pensée qui s’incarne. Les arts ont une fonction politique. Et heureusement ! C’est quand on les réduit uniquement à de l’émotion, ou à un produit culturel, que cela perd de son sens. Pour nous, il était donc assez naturel que l’on associe les arts à cette manifestation. Dans quels intérêts le Centre national du livre (CNL), la région Rhône-Alpes et le Grand Lyon financent-ils ce festival ? Cela correspond à une véritable décision politique. Il s’agit d’un engagement fort de nos partenaires. Et c’est assez rare pour être salué. Mode d’emploi, un festival des idées, du 20 novembre au 2 décembre
expositions
©Musée Gadagne - X Schwebel
Marie-Anne Privat-Savigny
MUSÉE GADAGNE Interview par Laurent Zine
À la fois musée d’Histoire de Lyon et musée des Marionnettes du monde, Gadagne s’est fait une place de choix dans le paysage culturel de la ville, 3 ans après sa réouverture. Rencontre au cœur de l’été avec sa directrice, Maria-Anne Privat-Savigny. Contrairement à bon nombre d’institutions, vous n’avez pas connu de trêve estivale ? Non, puisque nous avons même lancé une véritable saison d’été, notamment en participant à Tout le monde dehors ! via de nombreux ateliers, spectacles de marionnettes, journées d’étude, conférences, expositions, etc. Envisagez-vous de multiplier les partenariats avec d’autres structures et événements culturels ? Absolument, et nous collaborons déjà avec nombre d’événements, mais aussi avec les universités, les laboratoires de recherche, etc., et dès l’an prochain avec les Nuits de Fourvière. Quant au festival de marionnettes Moisson d’avril, le partenariat nous a bien sûr semblé légitime et naturel. Saint-Jean brasse énormément de touristes qui visiblement viennent à Gadagne ; mais les Lyonnais eux-mêmes ont-ils accaparé le musée d’Histoire de leur ville ? C’est en bonne voie, et c’est pourquoi nous avons monté toute une programmation culturelle clairement dédiée à un public local, voire régional, en lui proposant de multiples entrées (films, expositions, ateliers, conférences, concerts, rencontres, etc.) pour appréhender un même sujet, afin qu’il ait envie de revenir plusieurs fois à Gadagne, et cela a parfaitement fonctionné avec l’expo “Gourmandises”. Mais c’est un travail de longue haleine, sachant que le musée a été fermé pendant 10 ans. À nous d’offrir aux différents publics les clefs de lecture de la ville à travers son histoire. Si Guignol et la gastronomie sont emblématiques du folklore lyonnais, on imagine que l’ambition de Gadagne n’est pas seulement d’en être la vitrine ? Plutôt que de “folklore”, je parlerais de patrimoine immatériel ! Et à partir du moment où l’on aborde celui-ci avec un vrai discours scientifique et une vraie exigence quant aux faits historiques, cela ne me pose aucun problème. Si notre vocation est bien de conserver et présenter des collections inhérentes au patrimoine matériel de Lyon, nous nous devons d’aborder sous différents angles le versant immatériel de ce patrimoine,
simplement parce que, au-delà de leur complémentarité, il s’agit de donner vie et sens à l’histoire de cette ville. C’est pourquoi vous générez constamment des passerelles entre le passé et le présent ? Cela nous permet justement de procurer du sens. Les visiteurs apprendront par exemple comment le projet Confluence a été quasiment imaginé par André Perrache à la fin du XVIIIe. Relier le passé au présent nous semble ainsi primordial. Autre exemple hors les murs : lorsque l’on s’adresse dans nos banlieues à des populations de cultures très diverses, en leur racontant l’histoire de l’endroit où ils habitent, il est ensuite possible qu’ils se reconnaissent un point commun. En termes de cohésion sociale, cette action prend alors tout son sens. Et va au-delà de nos missions “classiques” de musée. Quant aux marionnettes, c’est un biais passionnant pour faire passer un certain nombre de messages, et il s’agit là d’une tradition culturelle présente dans le monde entier ! Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes de la prochaine saison ? Nous préparons une grande exposition pour novembre concernant Lyon au XVIIIe siècle. Là encore par le biais d’une multitude d’entrées (théâtre, danse, films, photos, conférences, visites guidées, etc.) permettant entre autres de répondre à la question suivante : “Quelles traces ce siècle aura-t-il laissées à Lyon aujourd’hui ?”, tant d’un point de vue architectural que politique ou économique… Avant cela, nous participons bien sûr en septembre aux Journées du patrimoine autour de 3 thématiques relativement liées : Rousseau, la botanique et les espaces patrimoniaux cachés. Nous nous intéresserons ensuite à la culture de la marionnette en Chine (pour l’année du dragon), avant de recevoir le festival Label Soie. Voilà pour le début de saison. L’image que l’on pouvait avoir des musées il y a 20 ans semble dépoussiérée par le côté foisonnant et surtout interactif de vos propositions ! C’est essentiel, et nous réfléchissons déjà à comment aller encore beaucoup plus loin grâce aux nouvelles technologies. Toujours est-il que pour un musée d’Histoire, cet aller-retour permanent entre le public et nous est fondamental. Nous sommes tous les héritiers de cette histoire et nous en sommes actuellement les acteurs ; on ne peut donc pas se contenter de venir à Gadagne pour voir des gravures sur les murs. SEPTEMBRE 2012
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spectacles vivants
LE DÉFILÉ DE LA BIENNALE DE LA DANSE Interview par Laurent Zine
Rendez-vous haut en couleur devenu incontournable, le défilé de la Biennale se déroulera le dimanche 9 septembre, exactement entre ciel et terre ! Entretien avec Stéphanie Claudin, coordonnatrice du défilé. Ouverture 2010, Hymne à la vie, à la nature, à l'amour...
Difficile d’imaginer comment vous faites pour coordonner la plus grande parade chorégraphique d’Europe ! C’est énormément de travail en amont, puisque cela sous-entend quasiment un an et demi de préparatifs, à partir de l’appel à projets, pour une demi-journée de parade ! Sachant que dès le départ, la thématique et les grands principes du défilé sont déjà arrêtés. Ensuite, une fois que tous les groupes candidats sont sélectionnés, il y a tout un travail de partenariat et d’implication des territoires dont ils sont issus (arrondissement, commune, département, etc.), de mobilisation autour des projets (150 personnes par groupe) et, bien sûr, de répétition, sous la houlette d’un chorégraphe. Sans oublier pour chaque projet la création de décors, de costumes, de musiques parfois inédites, etc. Il y a également un vrai enjeu de mixité sociale et tout simplement de rencontres, entre professionnels et amateurs, entre danseurs occasionnels ou non, entre jeunes et moins jeunes, etc., réunis par le même dessein à l’occasion du défilé. Avec Xavier Phélut [ndlr : également coordonnateur], nous allons les accompagner tout au long de la gestation du projet, simplement leur faire profiter de notre expérience. La coordination, c’est être au cœur d’une grande toile d’araignée, assister aux répétitions, créer des liens, rassembler petit à petit tous les éléments et avoir finalement une vision d’ensemble avant le 9 septembre. Quand arrive le jour J, on ne dort pas la veille et on fait des cauchemars toute la sainte journée ? … Disons que c’est grisant ! Parce que le défilé est avant tout une très belle parenthèse dans la vie de tous les jours. Pour la joie d’être ensemble et pour vivre un truc pas pareil. Et je reste très touchée par ce qui se joue humainement à ce moment-là. Entre l’effervescence des loges et l’accueil admirable du public. Cela va certes très vite, surtout quand on participe à son organisation, mais il y a vraiment quelque chose dans l’air de très fort. Par exemple, lors du précédent défilé en 2010, pour la dernière de Guy Darmet, quand soudain en fin de journée on transforme une place d’armes en une place de danse : au-delà du symbole, c’est un bonheur immense de voir 8000 personnes danser sur la place Bellecour, et cela donne un vrai sens à notre travail !
Dominique Hervieu (directrice artistique) a souhaité que “jaillisse du défilé une joyeuse éthique du partage”… Le défilé est né en 1996 de ces rencontres de Guy Darmet avec les écoles de samba au Brésil, dans un contexte d’émergence de la culture hip-hop dans le milieu de la danse, et à un moment où la politique de la ville a clairement décidé de mettre l’accent sur la diversité. Rencontres, émergence, diversité… et éthique du partage ! Celui d’un raz de marée de citoyens qui, dans l’espace public, déclament la joie d’être ensemble à travers un propos artistique : c’est donc un moment plutôt rare ! Dominique Hervieu s’investit ainsi pleinement dans ce temps des rencontres, auprès de chaque groupe, tout en apportant sa touche très personnelle au défilé. Notamment en chorégraphiant son ouverture, ainsi que les “pointillés”, c’est-à-dire tout ce qui va se passer entre le passage de chaque groupe. À terme, son objectif est bien de renouveler chaque année l’événement en l’ouvrant petit à petit à d’autres disciplines et d’autres pratiques. Pensez-vous que le défilé a finalement permis de changer l’image de la ville à l’extérieur ? L’image d’une ville “froide” est certes tenace, notamment chez nos amis du Sud, mais c’est néanmoins ce qui se dit… Et dès 1996, un article faisant suite au défilé annonçait justement que “l’on n’avait jamais vu ça depuis la venue du pape !” Cette parade symbolise ainsi le vivre ensemble à travers un projet collectif, mais aussi l’invasion de l’espace public (en plein centre-ville !) par des disciplines artistiques ; et forcément, ça nous change. Quant à la thématique retenue cette année : “Entre ciel et terre”… Dominique Hervieu nous invite tous à plus de légèreté, mais aussi à prendre de la hauteur… et tous les groupes l’ont prise au mot pour s’engouffrer “entre ciel et terre” de façons diverses et variées ! Hormis une météo clémente, que peut-on vous souhaiter pour ce 9 septembre ? Quelle que soit la météo, nous aurons forcément du soleil entre les oreilles. Défilé de la Biennale, 9 septembre
MAISON DE LA DANSE Par Anne Huguet
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corps exulte, se cabre, ondule, tournoie, entre rage, tension et sensualité extrême (du 8 au 10 novembre). Autre curiosité attendue, la nouvelle création de Yoann Bourgeois, Wu-Wei (l’art du non-agir), sur fond des Quatre Saisons de Vivaldi (jouées par le Balkan Baroque Band) avec 11 artistes chinois formés à l’Opéra de Pékin. Le circassien-jongleur-danseur aime les défis, cet inventeur du possible s’impose d’étonnantes contraintes – travaillant par exemple sur l’art du contrepoint, se jouant de la pesanteur ou de la verticalité – pour écrire le cirque autrement, dans un rapport perpétuel au temps et à son fameux point de suspension, cet “endroit idéal lorsque l’envol d’un corps atteint son apogée et lorsque la chute n’a pas encore débuté” (27 novembre et 1er décembre). © John Hogg
Fin d’une époque, voilà la Maison de la danse, tome 2. Dominique Hervieu signe donc sa 1re saison, avec sa patte, sa sensibilité et ses engagements. Dont ce label “L’Art d’être spectateur” qui semble lui tenir à cœur et qui se met en place dès la rentrée (rencontres, initiations, minute du spectateur, etc.). Côté danse, pas de révolution majeure, on se doute qu’avec quelque 15 000 abonnés par an, il a dû être difficile de trouver le juste compromis entre les spectacles divertissants grand public (Ballet Igor Moïsseïev et autres comédies musicales, Harlem Swing, Fabulous Beast) et des pièces de création plus engagées, peut-être moins accessibles. Tel ce nouveau rendez-vous de la Maison Sens Dessus Dessous (du 24 au 27 mai) qui invite quelques-uns des enfants terribles de la jeune création contemporaine (Coraline Lamaison, Eugénie Rebetez, Qudus Onikeku), artistes inclassables qui sont plus près de la performance avec des objets chorégraphiques souvent décalés et singuliers. En tout cas, ce ne sont pas moins de 16 compagnies inédites qui débarquent à la Maison de la danse, toutes esthétiques confondues (dont l’atypique Rachid Ouramdane, les troublants Bruxellois de Peeping Tom ou encore les explosifs chorégraphes sud-africains Robyn Orlin et Dada Masilo). Rocío Molina est également une nouvelle venue, presque le pendant féminin d’un Israel Galvan, elle dépoussière elle aussi le flamenco ancestral, le déshabillant même pour le montrer nue comme un ver. À 27 ans, cette danseuse au tempérament marqué propose un spectacle hors normes réussissant à donner le frisson à la seule force de ses ondulations, de ses pieds ferrés et de son duende viscéral. Sans musique, avec ou sans cante, coincée dans son minuscule cadre de scène ou plantée sur son tabouret, fantasque, mutine et audacieuse, elle transcende, son
Maison de la danse, dès le 13 septembre avec Mourad Merzouki
Robyn Orlin
spectacles vivants
Joël Pommerat
Les grandes et fabuleuses histoires de
JOËL POMMERAT Propos recueillis par Étienne Faye
C’est à mon avis un mot très banal qui pourrait caractériser au mieux le travail de Joël Pommerat. Un mot que pourtant l’artiste ne galvaude pas. Spectaculaire. Quel metteur en scène, en effet, sait mieux marquer les esprits, avec ses fulgurantes images, la rare élégance de ses décors et de ses éclairages, ses cauchemars possibles et ses rêves debout ? Mais ce qui donne toute leur épaisseur à ses incroyables scènes, c’est évidemment l’écriture de Joël Pommerat. Ses pièces sont d’ailleurs publiées chez Actes Sud-Papiers, et j’en recommande vivement la lecture. Le metteur en scène revient dans la région en novembre avec sa dernière création, La Grande et Fabuleuse Histoire du commerce, à la salle Jean-Bouise du TNP. L’occasion d’interroger une des grandes figures du théâtre français d’aujourd’hui. Joël Pommerat, pouvez-vous nous raconter l’argument de la pièce ? Nous suivons de chambre d’hôtel en chambre d’hôtel 5 vendeurs à domicile. Comme dans un lieu unique, mais qui change à chaque fois. La pièce se déroule en 2 époques, que je voulais confronter, mettre en perspective. Dans les années 1960, 4 vieux vendeurs aguerris forment un jeune homme. La 2e époque, c’est aujourd’hui. Un jeune formateur, joué par le comédien qui incarne le vendeur inexpérimenté de la 1re partie, reclasse 4 vieux vendeurs. On imagine déjà la critique faite à notre modernité… Pourtant, je ne crois pas du tout qu’il pourrait y avoir une belle époque et une moins bonne. J’ouvre des questionnements auxquels je ne réponds pas. C’est au spectateur de se faire une idée. Ce spectacle doit montrer une évolution des relations dans le monde du travail, l’évolution des relations commerciales… Mais surtout, de quoi sont faites les relations humaines. Ce sont des thèmes récurrents chez moi, dans la famille ou au travail, comment sont constituées les relations humaines… N’en décrivez-vous pas d’ailleurs une sorte de déshumanisation ? Mais également, n’y a-t-il pas, dans votre travail, une critique du capitalisme ? Je ne mets pas l’accent sur la déshumanisation des rapports, que tout le monde connaît, et ce n’est donc pas très intéressant. Je voudrais que ce qui se passe sur scène soit un miroir de ce qu’on vit. Je n’ai d’ailleurs pas le sentiment de forcer le trait. Je décris une société fondée sur la notion d’échange, de commerce, et je m’intéresse à ce que cela implique pour nous. Sur
toutes ces questions, mes spectacles restent ambigus. Ainsi, je ne critique pas le capitalisme, je veux en faire une sorte de radiographie, je le démonte pour en comprendre le fonctionnement, pas pour le dénoncer. Mon théâtre n’est pas militant, c’est plutôt un endroit d’observation et d’expérimentation. Vous me semblez être un créateur avec un imaginaire très riche. Quel rapport entretenez-vous avec le réel ? Dans mes spectacles, j’essaie de faire le lien entre la réalité, les actions réelles, la vie réelle, avec les représentations mentales, les pensées, la pensée, et l’imaginaire. Je m’interroge sur la façon dont les représentations commandent l’action. Ainsi, la société capitaliste est fondée par des représentations, des histoires, une histoire. Il n’y a pas 2 mondes séparés : le monde mental et le monde qu’on dit réel ne sont que les 2 dimensions d’une même réalité. Le théâtre permet cela, de montrer ces 2 dimensions en même temps. Pour ce qui est de La Grande et Fabuleuse Histoire du commerce, il y a une ambition presque documentaire. Par exemple, nous avons suivi des formations avec des coachs vendeurs, et mon assistant, Philippe Carbonneau, est allé interroger d’anciens vendeurs ambulants. Quant à moi, je me suis nourri de lectures, et puis j’ai beaucoup aimé un reportage des années 1970 sur des vendeurs de bibles aux États-Unis. J’ai été très impressionné par ces vendeurs, qui n’avaient aucune vocation évangélisatrice, et dont la démarche était seulement commerciale, vendre un maximum de bibles, faire le plus gros chiffre. Comment écrivez-vous un nouveau spectacle ? Celui-ci, je l’ai écrit dans un processus qui n’est pas original, mais, pour moi, singulier. J’ai juste défini le nombre de protagonistes, j’ai réuni l’équipe de comédiens et nous avons beaucoup improvisé sur le thème, pendant un mois, sans texte. Ensuite, j’ai écrit en parallèle avec des répétitions plus traditionnelles. Une façon de faire que je connais bien, j’écris toujours en relation avec le plateau. C’est très important, j’essaie de lier la mise en scène, la lumière, le son et l’écriture, que les uns et les autres s’interpénètrent, s’influencent. Du 20 novembre au 1er décembre au TNP
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CENTRE CHARLIE CHAPLIN Interview par Laurent Zine
Marc Masson
La présentation de la saison 2012-2013 aura lieu le 14 septembre prochain : ce sera celle du trentenaire de l’ouverture du centre culturel communal Charlie-Chaplin à Vaulxen-Velin. Marc Masson, son directeur, la décrypte ici pour vous. Dites-nous quelle logique gouverne la programmation de cette nouvelle saison culturelle, et rappelez-nous quelle est la vocation du centre. Notre philosophie est d’abord de défendre une exigence, et c’est celle de la parole artistique, en affirmant d’emblée que les artistes ont un rôle fondamental à jouer dans la cité, de par le regard qu’ils portent sur le monde. Nous avons ainsi pour vocation d’installer ces artistes sur le terrain du questionnement, de la fonction critique et finalement de la citoyenneté ; dans la mesure où l’on peut espérer que les spectateurs, confrontés à cette parole, à cette “intelligence émue du monde”, seront justement susceptibles de changer leur regard sur le monde et d’en être les acteurs. Sans aucun didactisme, nous pensons que tout un chacun est donc capable de recevoir cette parole. C’est une façon de prôner l’élitisme pour tous, et c’est pour nous la fonction première du théâtre et de l’art en général. Ainsi, notre programmation n’est pas axée sur le divertissement au sens propre du terme. Cela ne veut pas dire que l’on vient au spectacle pour s’emmerder (!), mais plutôt pour s’enrichir tout en prenant du plaisir. Ensuite, nous nous posons évidemment la question de la diversité de nos publics, elle-même représentative de l’hétérogénéité de notre cité. Nous devons ainsi démultiplier les pratiques et les actions artistiques afin d’aller à la rencontre des personnes. C’est pourquoi nous avons développé, en parallèle au soutien à la création, une politique de mise en résidence de compagnies sur le long terme, qui associent les habitants de la ville à de véritables projets artistiques. Ces compagnies doivent bien sûr partager nos préoccupations, sans qu’il soit question pour elles d’aller résoudre je ne sais quelle fracture sociale.
Quels seront les temps forts de cette programmation ? Sans souci d’ordre chronologique, l’année sera bien sûr rythmée par les représentations de nos 2 compagnies en résidence : la compagnie Atou, pilotée par Anan Atoyama, qui ouvrira quasiment la saison avec un spectacle mariant danse contemporaine et hip-hop, et le Luca Théâtre de Laurent Vercelletto. Ce dernier nous présentera en janvier un travail de mise en scène autour du sport, décliné en 3 spectacles ; un projet qui nous promet déjà en amont des échanges singuliers entre hommes de théâtre et sportifs du cru. Une Trilogie sportive pour la tête et les jambes, participant ainsi au décloisonnement des esprits et des disciplines. Avec la même logique, il y aura en novembre la semaine de la Voix des mots, qui laisse évidemment la part belle aux chanteurs à textes. Et puis l’incontournable rendez-vous annuel avec À Vaulx Jazz, dont nous avons fêté cette année le 25e anniversaire. Si l’on prend par exemple Sur le ring (théâtre), Welcome (danse) ou Dominique A (chanson), c’est peu de dire que certains spectacles invitent au questionnement… L’expérience nous a démontré que les publics “éloignés” et/ou “en difficultés sociales” ne revendiquent pas forcément du loisir en tant que tel, mais de la parole ! Et lorsque le lien se fait réellement avec des artistes qui jouent le jeu, cela donne des choses extraordinaires. Je prends l’exemple de ces ateliers théâtre avec les lycéens de la ville qui reprennent à leur manière les pièces auxquelles ils ont pu assister dans l’année : la façon dont ces jeunes s’impliquent tout en inventant de nouvelles formes pour le dire est vraiment étonnante ! C’est la marque de fabrique de ce centre, et cela nous permet de faire le plein tout le temps. Et si l’on regarde 15 ans en arrière, ce n’était sûrement pas gagné d’avance. Des projets qui vous tiennent particulièrement à cœur ? Je défends bien sûr toute la programmation, mais j’attends néanmoins avec impatience le spectacle de Bruno Boëglin : Une tombe dans la forêt amazonienne. Ou l’histoire de la rencontre entre les Indiens d’Amazonie et les ethnologues Claude Lévi-Strauss et Buell Quain, qui se suicidera suite à cette mission. C’est un sacré pari de présenter cette pièce, en se remémorant qu’à une époque pas si lointaine, les ethnologues s’invitaient dans les périphéries… Pour y étudier les Indiens de Vaulx-en-Velin ?! … considérant la multiplicité de leurs cultures. Sources d’échange et parfois de repli. À nous d’encourager la 1re option, sachant que c’est bien l’art qui engendre finalement l’unité dans le cadre de la diversité culturelle.
LE NTH8 Sous le signe de l’égalité Par Étienne Faye Le Nouveau Théâtre du 8e est, on le sait, à la pointe du combat pour l’égalité homme-femme dans le spectacle vivant. Par nature, puisque la compagnie résidente, les Trois-Huit, a toujours été une compagnie militante, et que Sylvie Mongin-Algan, directrice, doit se sentir bien isolée au milieu de tous ces directeurs. L’équipe participera donc à l’initiative intitulée La Tête et les Jambes du 9 au 20 octobre. Parmi les spectacles présentés, celui que met en scène Guy Naigeon, Duras-Platini. Loin de réclamer une chimérique égalité football-littérature, ce spectacle est en fait inspiré d’une entrevue croisée entre les 2 stars, parue en 1987 dans le journal
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Libération. Marguerite Duras interroge Michel Platini, à l’heure où le meilleur joueur du monde raccroche les crampons. Et le champion, modeste, se montre à la hauteur. L’autrice se demande par exemple si les chevaux connaissent la folie du sportif, lorsqu’ils courent à Longchamp. Le footballeur répond : “J’ai déjà pas mal de peine à expliquer le football, j’arriverai certainement pas à expliquer les courses pour les chevaux.” Dans le registre du football, discipline vécue comme très virile, un spectacle original et collectif, principalement porté par Chloé Bégou, verra le jour le 9 octobre : Footballeuses, construit à partir d’interviews de footballeuses de l’Olympique lyonnais. Celles-ci sont autrices d’un triplé cette année, championnes d’Europe, championnes de France, vainqueurs de la Coupe de France. Tiens, “vainqueur”, il n’existe pas de féminin à ce mot. Soirée de non-présentation de saison le 22 septembre au NTH8
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THÉÂTRE ET MUSIQUE À OULLINS La vocation du Théâtre de la Renaissance ne se démentira pas avec un compositeur à sa tête. Roland Auzet a en effet pris les rênes de la salle oullinoise, l’année dernière, pour immédiatement y poser sa marque. L’homme est visiblement fonceur, avec de grandes ambitions. Nous découvrirons, lors de la saison 20122013, de grands auteurs comme Heiner Müller, Franz Kafka, Fabrice Melquiot, Bertolt Brecht, de magnifiques compositeurs, Heiner Gœbbels, John Cage ou Stravinsky, et enfin de superbes interprètes, Charles Berling, Denis Lavant, Hervé Pierre, Pascal Duquenne, Thomas Fersen, Jacques Bonnaffé… Autant dire que cette programmation, non contente de nous inviter à la curiosité d’œuvres méconnues, souvent contemporaines, pourrait également être qualifiée de… populaire. Les pièces du répertoire succèdent aux créations originales, soutenues, le plus souvent, par des artistes reconnus. Rencontre sur un bout de pierre avec Roland Auzet, sur l’île de la Barthelasse, à Avignon. Roland Auzet, le Théâtre de la Renaissance est toujours musical, mais il n’est plus tout à fait le même, depuis que vous le dirigez. Vous programmez une musique peut-être plus… contemporaine ? Contemporaine, non, sûrement pas, c’est une désignation du XXe siècle. Clairement, Offenbach ou West Side Story n’ont pas besoin de nous comme chambre d’écho ; nous préférons parier sur des auteurs d’aujourd’hui, des vivants, tel le compositeur Samuel Sighicelli, qui sera associé au Théâtre, cette saison. Il créera ici, répétera, travaillera, mais aussi il ira à la rencontre du territoire, des étudiants en musique, des jeunes enfants… Et c’est pour nous une façon d’être dans le siècle, et donc populaire. J’ai tout à fait conscience que ce pari est risqué, mais s’il y a un risque, c’est le Théâtre qui le prend ; le spectateur, promis, doit ressortir heureux. Je garantis la pertinence et la qualité artistique de chaque spectacle programmé. Imaginez que la 1re pièce de la saison, juste après la Biennale de la danse, est Gould et Menuhin. Il s’agit de montrer le génie très divers d’un pianiste méticuleux et d’un violoniste inspiré du XXe siècle, qui jouent Bach, Beethoven et Schönberg. Mais surtout, Christiane Cohendy a réuni le comédien bien connu Charles Berling et le violoniste virtuose Ami Flammer. Voyez qu’il est possible d’être populaire et exigeant !
©R Aujard
Interview par Étienne Faye
Charles Berling Alors, comment expliquez-vous que certains vous accusent d’élitisme ? Je ne viens pas du milieu du théâtre, je ne suis ni rockeur, ni jazzeux, et je crois que cela ne sert pas beaucoup ma réputation. Maintenant, je me définis comme un militant de la musique et du théâtre en vie, et je ne vois pas du tout l’intérêt de diriger un lieu aussi excellent, des équipes aussi efficaces, si ce n’est pour faire ce que je crois être mon travail. Je suis un citoyen qui invite les autres citoyens à partager les valeurs de l’esprit. Je conduis ce projet avec toute mon énergie et ma foi, et c’est vrai, vous avez raison, je fonce. Enfin, je conduis un projet ambitieux, mais je ne découvre pas non plus l’exigence de la mairie d’Oullins, bien légitime, en matière de fréquentation. En vérité, nous cherchons à parler à tout le monde, c’est-à-dire vraiment à tout le monde, ceux qui viennent assez naturellement dans les lieux culturels, et les autres, qu’on a souvent plus de mal à toucher. N’est-ce pas une des fonctions de cette initiative de la maîtrise de la Saulaie ? Il s’agit d’aller où nous ne sommes pas. J’ai une expérience avec Radio France, avec qui j’ai monté un chœur d’enfants à Bondy. J’ai pensé que c’était une bonne idée de monter ce projet avec les enfants d’un quartier comme la Saulaie. La maîtrise, c’est l’apprentissage du chant, la pratique du théâtre, et c’est donc éveiller, au sens noble, et partager. Le Théâtre de la Renaissance fête ses 30 ans le 22 septembre, au Théâtre
NOUVELLE GÉNÉRATION, NOUVELLE SAISON
©Cyrille Sabatier
Par Étienne Faye
Le pays des aveugles
Il est un Centre dramatique national bien spécial, à Lyon, celui dirigé par Nino D’Introna, le Théâtre Nouvelle Génération. Spécial en ceci qu’il se préoccupe d’être d’abord accessible à tous, et à la jeunesse. La 1re pièce programmée cette saison est
d’ailleurs la reprise d’une création maison. Il s’agit du Pays des aveugles, d’après une nouvelle de H. G. Wells, adaptée et mise en scène par Nino D’Introna. Mais, cette fois, le metteur en scène est aussi l’acteur principal, presque unique, de la pièce, puisque seul le groupe de musique Supershock, composé de Paolo Cipriano et Valentina Mitola, l’accompagne. Le Pays des aveugles est une fable fantastique qui conte l’arrivée d’un explorateur dans un pays où les hommes sont privés de la vue depuis 15 générations. Celui qui peut voir croit alors pouvoir régner sur ce monde sans lumière, profiter de son avantage. Sauf que, bien sûr, le voyageur est confronté à une civilisation qui considère la vue comme un handicap. La prochaine grande création signée du directeur du TNG sera Everest, sur un texte de l’auteur associé au Théâtre, Stéphane Jaubertie, en février. Un conte comme les 2 artistes aiment en raconter. Un père mordu par un serpent, qui rapetisse jusqu’à faire la taille de Tom Pouce. Et qui décide de grandir en grimpant des sommets… de la littérature. Présentation de saison le 11 septembre
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ALBERT CAMUS L’espace grand public Interview par Étienne Faye
Les Brondillants, mais pas seulement, connaissent cette grande et belle salle de 500 places, rue Maryse-Bastié, dans la zone industrielle. Martine Chevalier en est la directrice, et elle en assure une programmation très éclectique. De la danse, avec la présence de Mourad Merzouki, de la musique classique, avec le Quatuor Debussy, en résidence, du théâtre, bien sûr, par exemple avec Le Bonheur des uns, de Philippe Delaigue, et beaucoup de chanson, également. Quelques mots à propos de la nouvelle saison de l’espace Albert Camus avec Martine Chevalier. Ce qui frappe, de prime abord, à l’image de beaucoup de théâtres de la périphérie lyonnaise, c’est la multiplicité des genres artistiques proposés, tout au long de la saison… Notre ambition la plus haute, c’est de réussir une programmation grand public. Chaque année, nous voyons beaucoup de familles se déplacer à l’espace Albert-Camus, et nos spectacles sont tous accessibles de 7 à 77 ans, comme Tintin. En proposant du théâtre, de la danse, de la chanson, du cirque… nous espérons croiser les publics, que chaque Brondillant se sente chez lui à Albert-Camus.
Cie Käfig - Brasil
Je note la présence, dans votre programmation 2012-2013, du danseur et chorégraphe Mourad Merzouki. Pouvez-vous nous en parler ? C’est un artiste qui est présent chez nous depuis 1996. Nous accueillerons bien sûr Käfig Brasil, une création collective, avec Denis Plassard, par exemple, dont Mourad Merzouki assurera la direction artistique, avec des danseurs brésiliens, comme le nom de cette création l’indique, du 30 janvier au 2 février. Et puis, c’est lui aussi qui, du 20 au 27 octobre, sera directeur artistique de la 6e édition du festival de danse hip-hop Karavel. Sept soirées de danse avec plus de 100 danseurs, organisées en partenariat avec le centre chorégraphique Pôle Pik. Il n’y aura pas moins de 11 créations cette année, dont un opéra. C’est plutôt rare… C’est le retour d’André Fornier, le 22 novembre, qui met en scène Macbeth, de Shakespeare, sur une musique originale de Philippe Forget. Un compositeur plein de promesses ; c’est aussi notre credo, favoriser les jeunes talents. Un opéra contemporain, avec des costumes superbes, 2 comédiens, des chanteurs… En tout, une quinzaine de personnes sur scène, autant dire que c’est une grosse production ! Murmures, les 25 et 26 septembre avec la Cie Malka
CAFÉ SAUVAGE À BOURG-EN-BRESSE Je n’oublie pas que le Théâtre de Bourg-en-Bresse est conventionné marionnettes, ce qui donnera l’occasion de découvrir des artistes originaux, comme le Puppentheater de Magdebourg en mars, avec un excitant Richard III… Mais, dans ce début de saison, je remarque aussi la venue dans la région du Barbès Café, promesse d’une grande soirée festive, le 30 novembre, autour de la culture algérienne, et plus particulièrement de la chanson algérienne, avec des reprises de Lili Boniche, par exemple…
Par Étienne Faye
Il s’agit de raconter toute une histoire de l’immigration, vue depuis un café parisien, dont Salah Gaoua, le Croix-Roussien, et surtout un des 3 chanteurs, avec Samira Brahmia et Hichem Takaoute, qui reprennent le répertoire magnifique du XXe siècle algérien. C’est un spectacle imaginé par Méziane Azaïche, le patron du Cabaret sauvage, à la Villette, qui a fait appel à Géraldine Bénichou pour la mise en scène et à Naïma Yahi pour l’expertise historique. Trois heures de fête !
L’OPÉRA À LA COMÉDIE La Comédie de Valence Le Centre dramatique national Drôme-Ardèche, autrement dit la Comédie de Valence, s’apprête à offrir, comme à son habitude, une programmation généreuse, intrigante et drôle. De grands noms sont attendus, Robert Lepage, Laurent Pelly, Angelin Preljocaj… et d’autres encore. Bien sûr, le talentueux collectif artistique de la Comédie fera des siennes toute l’année. À commencer par Richard Brunel, le directeur, dont la mise en scène des Noces de Figaro à Aix-enProvence, cet été, a recueilli les plus belles louanges, et qui montrera à nouveau, en janvier, son enthousiasmante mise en scène des Criminels, la pièce de Ferdinand Bruckner. Il présentera aussi sa nouvelle création, L’Empereur d’Atlantis, du 26 au 29 novembre. Il s’agit d’un opéra, que d’ailleurs les Lyonnais pourront voir, avec l’Opéra de Lyon, au Théâtre de la Croix-Rousse en février. L’auteur, Viktor Ullmann, juif tchèque, est assassiné à
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Auschwitz en octobre 1944, juste 10 mois après avoir terminé le manuscrit de L’Empereur d’Atlantis ou le Refus de la Mort. Le livret de Pietr Kien, compagnon du ghetto de Terezin où ils étaient alors parqués, déporté lui aussi, exécuté dans le même camp, raconte l’histoire d’un souverain tellement sanguinaire que la Mort elle-même, dégoûtée, refuse de faire son office. La Mort décide d’abolir définitivement la fin de la vie. Mais peut-on vivre sans fin ? La direction musicale est assurée par Jean-Michaël Lavoie, et les 7 solistes sont issus des solistes de l’Opéra de Lyon : parmi eux, Monte Jaffe, Ivi Karnezi et Christian Miedl. Bien sûr, on n’oubliera pas non plus d’aller voir la mise en scène d’Éric Massé des Bonnes, la pièce de Jean Genet, du 2 au 11 octobre, et dont une forme légère, Les Bonnes intimité, tournera du 20 novembre au 21 décembre entre Drôme et Ardèche avec la Comédie itinérante.
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LES SUBSISTANCES un lieu d’ouverture aux langages d’aujourd’hui de la scène Lard - La Scabreuse
Les Subsistances, plateforme unique de création et d’expérimentation dédiée aux arts vivants, signent déjà leur 9e saison. Il y sera question de danse, de théâtre, de musique, de cirque, mais encore de performances aux confins des genres, des étiquettes et des esthétiques, avec toujours cette même volonté de bousculer le spectateur tout en inventant de nouvelles formes de dialogue avec les publics. Zapping express avec Cathy Bouvard, l’une de ses 2 têtes pensantes (avec Guy Walter), dans une programmation touffue et avant-gardiste, qui s’articule cette année autour de quelques temps forts marquants. Quoi de neuf aux Subsistances en 2012 ? On s’associe à la Villa Gillet et on organise, en préambule à son nouveau festival Mode d’emploi, une semaine de créations et performances autour des sciences humaines. Telle cette commande passée à la performeuse Cynthia Hopkins sur le changement climatique [cette artiste américaine a accompagné une expédition scientifique sur l’océan Arctique, d’où elle a ramené des chansons, des écrits et des images ; elle en propose une forme théâtrale et musicale qui traite du changement climatique et de son impact sur nos vies] ou tel le spectacle de Bruno Meyssat, créé cet été à Avignon, sur la finance [le monde financier et comment cette sorte d’abstraction devient quelque chose de très concret pour certains d’entre nous]. L’idée est de proposer à chaque fois une création et un débat de très haut niveau sur le même sujet, de façon à avoir 2 éclairages, l’un par les corps, l’autre par des discussions très théoriques. Une saison particulièrement événementielle (festival Aire de jeu, Livraisons d’été, week-end Ça chante…), semble-t-il ? Ce qui nous intéresse, c’est de confronter plusieurs artistes autour d’une même thématique ou esthétique. Ainsi, Aire de jeu est un vrai projet innovant, car il y a peu de manifestations autour de la musique contemporaine qui associent, de façon aussi simple et physique, des chorégraphes, des musiciens et des compositeurs (avec la compositrice américaine Julia Wolfe, cette saison). De fait, cela crée des sortes de festivals ; on peut dire que cette “événementialisation” est un peu l’effet de notre pensée. En même temps, il y aura aussi la création des Chiens de Navarre ou celle des Endimanchés et d’Alexis
Interview par Anne Huguet Forestier. Sans oublier le spectacle d’Hélène Mathon, qui va encore circuler dans des endroits improbables. Dans notre travail de diversification des publics, il nous semble important d’aller proposer sur place une petite forme qui nous ressemble, c’est-à-dire à la fois d’une grande exigence esthétique et théâtrale, et très accessible. Ainsi, cette pièce de 35 minutes (L’omme vit très bien toute seule), créée l’an passé à partir d’un beau texte de Jacques Rebotier, questionne de façon très ludique notre rapport aux autres êtres vivants. De nouvelles têtes à découvrir ? On peut citer Olivier Normand, jeune chorégrapheperformer français avec lequel, j’espère, on va faire un bon bout de chemin [après des études en lettres modernes, c’est auprès de Mathilde Monnier qu’il se forme au CCN de Montpellier. Il est danseur, mais surtout chercheur. Il questionne, au fil de ses spectacles, sur nos propres désirs d’identité]. Ou encore l’artiste transsexuelle et militante féministe turque Esmeray (filmée ici par Güldem Durmaz). Il y aura aussi la Scabreuse (Lard), qui propose un objet extrêmement étrange, entre cirque, acrobatie, danse baroque et théâtre. Quant aux Chiens de Navarre, ils n’ont encore jamais créé chez nous. On est ravis de cette collaboration : ce sont des lascars… des gens qui ne respectent rien, mais qui sont d’une précision théâtrale époustouflante alors qu’au départ ils vous embarquent dans n’importe quoi. Mais aussi Phia Ménard, Jean-Baptiste André, le collectif Petit Travers, David Bobee, Nora Chipaumire et les autres… Roméo et Juliette, Les Subsistances, dès le 13 septembre
LE TOBOGGAN ©Nigel Pert
par Anne Huguet
Hôtel Akdov Fidèle à sa ligne artistique, Jean-Paul Bouvet réussit, cette année encore, un savant mélange d’artistes reconnus (Angelin Preljocaj, Mathilde Monnier), de coups de cœur et de projets transversaux un peu hors normes, tant par la forme que dans le fond. Hôtel Akdov (3 et 4 octobre) est un drôle de spectacle – pour 4 comédiens –, à n’en pas douter : des brèves de bar à vodka qui rassemblent des textes du touche-à-tout moldave Zwy Milshtein (tout à la fois peintre, sculpteur, écrivain, fabricant de papiers et de livres, joueur d’échecs ou encore amant de l’amour et de la vodka !). Il exposera également ses toiles grand format dans le hall du Toboggan en octobre. Denis Plassard est un homme pressé qui va de projets en défis. Le revoilà pour une petite forme à 3, Chalet 1, ou chœur chorégraphié, avec 2 hommes de théâtre, en l’occurrence Michel Raskine et le comédien Pierre-Jean Étienne, qui revisite le texte incisif d’André Baillon. Un trio infernal orchestré avec une minutie obsessionnelle qui, à l’unisson ou en dialogue, fait revivre ces petits tableaux décrivant le quotidien de l’hôpital et des portraits de malades et médecins. Création (du 10 au 12 octobre). Première aussi en perspective pour la paire Camille Rocailleux-Thomas Guerry qui remonte sur scène avec un duo “brut et théâtral” sur la solitude. Les 2 artistes (musicien et danseur) ont eu envie de se frotter, certes, à leurs démons, mais aussi de requestionner leur écriture et leur travail entre danse et musique. On devrait retrouver quelques-unes de leurs chères recettes (travail pointilleux sur la scénographie, goût du burlesque et
de l’absurde), mais ils avouent avoir envie de pousser leurs expérimentations toujours plus loin : dansecontact, danse-théâtre, danse plus aérienne sont autant de pistes à explorer qui les fascinent. Le tout transcendé par le plaisir, la vibration et l’énergie (Solonely, du 8 au 10 octobre). Bonus 2012, le Toboggan se met à la musique avec 5 grands concerts dans une salle transformée pour l’occasion (jusqu’à 1500 places debout). Musique de jeunes (Caravan Palace), rock (Izia) et le papy de Goa, Slow Joe et son incroyable voix de crooner vintage. Sorte d’Elvis sorti de nulle part, Slow Joe enflamme les scènes avec son allure de dandy déjanté et sa voix rocailleuse qui vous susurre des douceurs (des chansons d’amour, dit-il), le tout servi par la soul-pop racée du quartet lyonnais Ginger Accident. Ça groove et ça vous renvoie 50 ans plus tôt, quelque part entre Memphis et la Motown. Phénomène (21 février). Mais c’est bien évidemment avec la Biennale de la danse que le Toboggan de Décines ouvrira ses portes en accueillant 3 pièces très différentes, qui racontent, chacune à sa manière, des histoires personnelles. Sûrement très attachant, le tour de danse de Mizel Théret qui met en scène 3 vieux héros de la culture basque, tous danseurs, chorégraphes et activistes passionnés de la danse basque. À l’orée de leur vie, ils se souviennent et inventent, dans une gestuelle minimaliste tout en lenteur et douceur, une chorégraphie d’aujourd’hui (Je me souviens, 30 septembre). Sfumato, Toboggan de Décines, dès le 19 septembre
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La Fabrique de théâtre de THÉO ARGENCE Interview par Étienne Faye
Lorsque Anne Courel est arrivée au Théâtre Théo-Argence, à Saint-Priest, l’année dernière, c’était avec un projet original, qui ne se résume pas à la programmation. Il s’agissait pour la metteuse en scène de réussir à impliquer la ville et ses habitants dans les processus de création. C’est ainsi qu’est née la Fabrique de théâtre. Cette espèce d’atelier protéiforme rendra compte de ses travaux tout au long de la saison, une fois par mois. Mme Courel nous en parle.
Grande soirée de saison le 21 septembre à Théo-Argence Premier rendez-vous de la Fabrique le 8 octobre © Olivier Perriraz
Comment avez-vous imaginé ce que vous avez appelé la Fabrique de théâtre ? Cette initiative est née de notre volonté de travailler sur la ligne auteur-artistes-habitants. En tant que metteuse en scène, j’ai vécu plein de moments de partage avec les habitants, des moments forts. Nous avons créé ce lieu d’échange et de création dans le but de multiplier les occasions de rencontre avec eux. J’ai demandé à 4 auteurs de nous accompagner, ainsi qu’à 12 artistes passeurs, qui seront présents toute l’année, dans la ville et au théâtre. L’an dernier, les habitants se sont d’abord faits simples lecteurs, puis ils ont préféré se dire diseurs, et ils ont lu les textes spécialement écrits par les auteurs invités.
Impliquer les habitants dans la création, je suppose que cela ne peut pas se limiter à lire les textes commandés ? La structure que nous avons pensée est très souple, nous nous adaptons au public. Par exemple, Sylvain Levey, l’an dernier, a animé un atelier d’écriture, avec des gens plutôt âgés de plus de 40 ans, mais cela aurait pu être plus divers. Alexandra Badea, quant à elle, comme unique contrainte, devait écrire un texte. Elle a rencontré les habitants, de nouveaux arrivants, comme on les appelle, souvent abusivement, et des employés de Renault. Eh bien, elle n’a pas pu rester indifférente, elle s’en est inspirée. De même, un groupe de jeunes d’une maison de quartier, tous allergiques au théâtre, veulent écrire sur leur quartier ; banco, nous leur donnons les moyens de le faire, avec un auteur. Vous avez aussi une action spécifique en direction du public adolescent… Nous sommes un théâtre de ville, pluridisciplinaire, avec ses missions et aussi son identité. Nous expérimentons donc une plateforme destinée à améliorer notre offre pour les adolescents. Nous nous tenons au jour le jour informés de tout ce qui se fait dans le monde à ce sujet. Et bien sûr, nous remettons ici, à Saint-Priest, le prix Collidram, prix national, décerné à un auteur par des collégiens de France.
LE THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Les classiques et la musique Par Étienne Faye Avec le grand succès public de la 1re saison du nouveau directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, Jean Lacornerie se targue d’ores et déjà de ce qu’il appelle “un climat de confiance”, installé entre lui, son équipe et le public. Il est vrai que le goût pour le spectacle de ce metteur en scène est communicatif. Son travail et sa programmation semblent tout entiers tournés vers le plaisir du jeu, l’humour des situations, l’intelligence des dispositifs. Parfois dans une étonnante économie de moyens, mais toujours avec beaucoup de malice et d’ingéniosité, il réussit à capter l’œil et l’attention de son public. C’est pour cette “jubilation sur scène” qu’il apprécie la comédie musicale américaine ou bien, par exemple, le travail de Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier, qui reviennent cette année, en habitués des lieux, avec L’Entêtement, de l’auteur argentin Rafael Spregelburd, du 20 au 24 novembre. Il s’agit d’une pièce en 3 actes, 3 fois les mêmes dernières heures de la guerre civile espagnole, mais dans 3 pièces différentes de la maison… S’il évoque la joie de faire du théâtre, Jean Lacornerie se défend de n’être que dans la bonne humeur, les paillettes, et le sujet de L’Entêtement, d’ailleurs, suffirait à le démontrer. Le théâtre propose, cette année encore, de belles occasions d’aller se réjouir,
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comme La Sublime Revanche de l’excellent Camille Germser, du 20 au 26 juin, ou Broadway Melody, le traditionnel spectacle de Noël, signé Jean Lacornerie, invitation au pur plaisir de la musique et de la comédie… Mais la présence d’auteurs classiques comme William Shakespeare, Alexandre Pouchkine, Molière, Bertolt Brecht ou Tchekhov, de metteurs en scène tels Jean-Michel Rabeux, Richard Brunel, Jacques Osinski… dans la programmation 20122013 ne trompe pas sur le contenu. “J’aime que le théâtre soit engagé, mais pas moraliste”, nous dit le directeur du Théâtre de la Croix-Rousse. Son sens du spectaculaire, son goût pour la musique contemporaine, son exigence de point de vue, voilà bien des motifs d’aller voir, du 9 au 12 octobre, sa mise en scène du Coq d’or, d’Alexandre Pouchkine, sur une musique de Nikolaï Rimski-Korsakov transcrite par Gérard Lecointe pour les Percussions Claviers de Lyon, et avec les dessins d’Étienne Guiol. Un mage confie au roi un coq d’or qui a la faculté de prévoir l’arrivée des troupes ennemies. En contrepartie de ce don qui doit assurer la paix du royaume, le mage exige que soit exaucé un vœu… Premier rendez-vous le 20 septembre avec Yuval Pick
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LE NOUVEAU VISAGE DU THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX
La Grande Clameur
La manufacture des tabacs de Pantin a fermé malgré l’action syndicale vigoureuse et l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1982. Aujourd’hui, 9 ans plus tard, elle doit être détruite. François Colonge, militant syndical à la retraite, a consacré sa vie aux luttes. Manifestant enthousiaste, militant inflexible, dans l’espoir du grand soir, ce jour-là, il fléchit. Les camarades tapent à sa porte, pour une dernière manifestation des ouvriers de la manufacture, mais lui ne bronche pas. Tandis que s’élève, à Pantin, La Grande Clameur. Jean-Louis Heckel et la Nef, Manufacture d’utopies, à travers les réflexions désabusées de leur personnage, avec son univers mental représenté par son petit trois-pièces d’ouvrier, son corbeau bavard, ses objets de la vie quotidienne qui s’animent, montrent un monde qui s’éteint. Un théâtre d’objets, de marionnettes, qui s’inspire de faits réels, datés de 1992, et qui pourtant nous semblent d’une très cuisante actualité. La Grande Clameur est un des spectacles aguichants de la nouvelle saison du Polaris. On pourra le voir le 7 décembre prochain.
©Antonin Etard
Par Étienne Faye
Les femmes savantes
Propos recueillis par Étienne Faye
Françoise Pouzache est venue à Vénissieux l’année dernière, succédant, à l’heure de sa retraite, à l’une des figures les plus marquantes du théâtre régional, Gisèle Godard. Autant dire que la nouvelle directrice est attendue sur cette nouvelle saison, la première de son cru. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la femme que j’ai rencontrée cet été possède l’énergie et la volonté qui devraient lui permettre d’assurer au mieux cette succession. Tant mieux, il faut que le Théâtre de Vénissieux reste une référence. La programmation 2012-2013 promet en effet de belles découvertes. Et la présence des artistes femmes tout au long de l’année, mais de façon plus prégnante encore dans la 1re partie de saison, est à saluer. Quelques questions à Françoise Pouzache, nouvelle directrice du Théâtre de Vénissieux. Programmer des femmes, est-ce une volonté de votre part ? La réalité, c’est qu’il s’agit d’un hasard de programmation, nous montrons des spectacles que nous avons envie de montrer. Mais je suis membre du collectif H/F, qui prône l’égalité, voudrait en tout cas la favoriser. Oui, je suis féministe, et je fais attention à cette question de l’égalité. Cette année, nous accueillons un superbe spectacle, qui s’intitule Modèles, de Pauline Bureau. Alors que de plus en plus de femmes n’osent pas dire qu’elles sont féministes, de peur d’être prises pour des camionneuses, elle dénonce, dans cette pièce, d’affligeantes banalités, l’ordinaire inégalité entre les sexes, et son ton est juste. Elle ne crie ni ne chuchote, comme elle aime dire. Elle raconte. Où en sommes-nous, après une 2e, voire une 3e génération de luttes féministes ? Et elle le fait à travers des textes de Marie Darrieussecq, Virginie Despentes, Bourdieu… J’ai vu ce spectacle dans la région parisienne, avec des jeunes femmes dans la salle, et il m’a semblé qu’elles étaient sensibles au propos, bouleversant, pertinent, de Pauline Bureau.
Cette volonté de militer estelle aussi liée au contexte de la ville de Vénissieux ? Gisèle Godard, directrice pendant 17 ans, n’était pas féministe, mais c’est une grande militante. Moi, j’ai dirigé le Théâtre de Givors… C’est clair, il n’y a pas de hasard, dans ces 2 villes, il y a une histoire. Lorsque l’on dirige un tel endroit, on est amené à entendre les échos de la ville. Mon projet en arrivant à Vénissieux était d’ailleurs d’aller à la rencontre de ce territoire, de l’irriguer au mieux, de drainer les volontés. L’impact sur le public, j’ai pu le mesurer, est plus fort lorsque celui-ci peut rencontrer les artistes en amont de la création. Il ne s’agit pas de faire une sorte de sous-Star Académie, bien sûr, le public doit rester à sa place de spectateur ; j’aime toutefois l’idée de sa participation. Pendant 2 ans, la compagnie du Détour, dirigée par Agnès Larroque et Laure Seguette, en résidence, sera ainsi chargée de multiplier les contacts avec la population. Elles savent mettre leur univers burlesque au service d’une idée. Un peu en réaction, d’ailleurs, contre cette tendance à pleurnicher sur les mémoires des exilés, des pauvres, des exclus, il s’agira pour elles d’interroger petits et grands sur la façon dont ils pensent pouvoir s’inventer une mémoire pour le futur, un avenir commun. Et en attendant ce spectacle, en 2014, nous pourrons voir leur dernière création, Les Femmes savantes, de Molière, en novembre. La confluence des oiseaux, 19 au 21 septembre ©Olivier Chabanis
PANTIN ET MARIONNETTES AU POLARIS
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spectacles vivants
ATELIERS DE CRÉATION Par Étienne Faye
Le guide du démocrate
Après une année de reprises et d’accueils, réjouissonsnous : le Théâtre des Ateliers reprend les créations. La saison 2012-2013 n’en présente pas moins de cinq ! On attendra, en mars, Perplexe, de Marius Von Mayenburg, et la collaboration du collectif Ildi Eldi avec le directeur et fondateur des Ateliers, Gilles Chavassieux, puis, en mai, la mise en scène de l’autre directeur, Simon Delétang, du Chef-d’œuvre du Danois Christian Lollike. Mais les 1ers spectacles de la saison, en novembre, seront également des créations. Simon Delétang propose le Guide du démocrate, sous-titré Les Clefs pour gérer une vie sans projet. Il s’agit d’un montage à partir d’un texte signé Éric Arlix et Jean-Charles Massera. Les 2 auteurs, collaborateurs réguliers de la revue TINA, en compagnie, par exemple, de Chloé Delaume, dissertent avec humour sur celui qu’ils appellent “le démocrate”, qui, on l’aura compris, n’est donc déjà plus le citoyen. Dans le fond, le sujet ne prête pas à la rigolade : il s’agit de la “déliaison sociale” due à ce que l’idéologie libérale se substitue à la citoyenneté… On parle des chiffres, des moyennes, des sondages évaluant nos désirs et nos sentiments à la faveur d’une science économique contaminant l’ensemble de nos existences…
On évoque la notion de croissance confondue avec celle de progrès. Éric Arlix et Jean-Charles Massera nous racontent comment la dimension pulsionnelle de l’achat, vulgaire transmutation de nos désirs, devient le moteur d’une société gagnée par la marchandisation. Dans une langue dénuée d’ornements ou de termes techniques, mordante, parfois, et souvent drôle, ils nous disent un peu ce que nous savons déjà mais sans vraiment réagir : un peu, disent-ils, comme on préfère acheter des aliments en sachet plutôt que de préparer “une purée de patates douces au gingembre”. Les habitués du Théâtre des Ateliers commencent à connaître l’esprit vif et la forte imagination de Simon Delétang, qui mettra donc en scène ce texte politique, militant, sans fauxsemblant, promesse d’un spectacle amusant… et surtout pas divertissant. En parallèle, Nicolas Lespagnol-Rizzi présentera une installation intitulée Programme, à partir du texte éponyme d’Éric Arlix. Présentation de saison le 13 septembre Le guide du démocrate, du 13 novembre au 6 décembre au Théâtre des Ateliers
SAISON PLEINE AUX CÉLESTINS Par Étienne Faye Beaucoup de spectacles programmés dans ce beau théâtre à l’italienne du centre de Lyon, qui porte le nom de ses anges mordorés qui pendent aux balustrades. Le Théâtre des Célestins, d’année en année, s’affirme comme un lieu de production intéressant, avec notamment les créations maison de la directrice, et comme un lieu de diffusion d’œuvres françaises et internationales. C’est la fonction d’une institution municipale de cet acabit de montrer ce qui se fait ailleurs, et par exemple le travail du Québécois Robert Lepage, de Didier Bezace, de Johanny Bert ou de Jean-Louis Martinelli… tout en encourageant les nouvelles générations d’artistes de la région. Carton plein, cette saison, pour les Célestins, qui ont voulu s’associer au circassien lyonnais Mathurin Bolze et à sa compagnie Les Mains, les Pieds et la Tête aussi (MPTA), qui avait déjà fait l’événement, il y a 2 ans, pour la 1re édition des UtoPistes, en occupant la place, puis le théâtre, avec des jeux et des performances aériennes spectaculaires. On attend donc avec plaisir de revoir la compagnie en fin d’année pour la 2e édition de ce festival, appelé, sans doute, à animer notre début d’été.
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Mais, auparavant, Mathurin Bolze nous présentera sa création, À bas bruit, du 9 au 27 octobre, dans la salle Célestine. Pour cette pièce, mélange de cirque, de théâtre et de danse, les artistes se sont inspirés du travail de l’ethnologue et cinéaste Jean Rouch. Celui-ci est considéré comme le créateur de l’ethnofiction, ou encore du cinéma direct et de l’anthropologie visuelle… à cause de ses documentaires tournés, en particulier, au Niger. À bas bruit, c’est la façon dont Jean Rouch décrit les mouvements internes des sociétés humaines, les contagions d’idées nouvelles, les sentiments qui se propagent. Mathurin Bolze nous en montrera une réalité, en détournant, recyclant des objets, comme un tapis roulant, un mouchoir, un parachute, que sais-je encore, pour une série de portraits de nous-mêmes… Ne décrivant donc rien d’autre que des quotidiens épars, mais qui, ensemble, forment un tout, avec une histoire propre. Mathurin Bolze (À bas bruit), aux Célestins du 9 au 27 octobre
2012 — 2013 En automne… En hiver… Au printemps…
La saison 2012—2013 au † En automne… Dans le cadre de la 15e Biennale de la danse de Lyon La Curva Chorégraphie, direction artistique et musicale Israel Galván 16 — 18 septembre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Création 2012 Direction artistique et chorégraphie Maguy Marin
Le Cirque invisible Victoria Chaplin Jean-Baptiste Thierrée Tous deux illuminent le plateau d’inventions, de générosité. On est bien incapable, avec nos pauvres mots, de donner une idée de ce qu’est ce moment de grâce qui nous lave de la méchanceté du monde et nous renvoie au meilleur de ce qui palpite en chacun de nous, l’enfance. 13 — 25 novembre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Garderie : Le Théâtromôme
Ruy Blas Victor Hugo / Christian Schiaretti Répertoire † Un grand politicien espagnol, don Salluste, condamné à l’exil par la reine pour affaire de mœurs, utilise pour se venger de cette humiliation les services d’un de ses laquais, Ruy Blas. 7 — 22 décembre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Garderie : Le Théâtromôme Dimanche 16 décembre 2012 à 16 h 00
Dimanche 25 novembre à 16 h 00
19 — 25 septembre 2012 Petit théâtre, salle Jean-Bouise
… du printemps ! Une proposition de Thierry Thieû Niang et Jean-Pierre Moulères, avec la participation de Patrice Chéreau 27 —29 septembre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Out of time Chorégraphie et interprétation Colin Dunne mise en scène Sinéad Rushe 28 — 30 septembre 2012 Petit théâtre, salle Jean-Bouise
L’Atelier volant Valère Novarina Dans cet atelier, Valère Novarina dirige un « petit orchestre de solistes extravagants », une troupe d’artistes habitués à sa manière de toujours mettre en question l’acteur, l’espace et les mots. 9 — 13 octobre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
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Le Pleure-Misère Flann O’Brien / Clara Simpson Avec un humour noir, caustique et grotesque, l’auteur décrit le quotidien d’une Irlande surréaliste et métaphysique. Pour un Irlandais, évoquer Flann O’Brien, c’est évoquer d’abord le sourire, mais avant tout c’est renouer avec cette langue malicieuse et irrévérente qu’il faut déguster sans retenue. 13 — 17 novembre 2012 Grand théâtre, salle Jean-Vilar
Ukchuk-ga Le dit de Femme Courage Lee Jaram Face au public, armée de son seul éventail, comme le veut l’art du pansori, Lee Jaram chante le destin de Mère Courage, jouant tous les rôles, passant du rire aux larmes, de la colère à l’amour. Elle est soutenue par trois musiciens virtuoses qui lui font un véritable écrin rythmique. 8 — 9 novembre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon Spectacle en coréen, surtitré en français z z z z z z z z z z z z
Hors abonnement Le centenaire de la naissance de cette grande figure du monde théâtral est l’occasion d’une série de rendez-vous dont le détail sera livré dans un autre document en septembre. 5 — 31 octobre 2012 Grand-théâtre, salle Roger-Planchon
En hiver…
Don Quichotte Miguel de Cervantès / Christian Schiaretti
Mai, juin, juillet Denis Guénoun / Christian Schiaretti Création † Le projet de cette pièce est de relater les événements qui ont secoué le théâtre en France durant l’année 1968. A travers eux, c’est un regard sur l’évolution de la société française qui est proposé, ainsi que sur les mutations de l’idée de Révolution. 24 — 31 octobre 2012 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Pour Jean Vilar
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La grande et fabuleuse histoire du commerce Joël Pommerat
Répertoire † Don Quichotte et Sancho Panza surgiront ici du chœur d’un millier d’informations. Nous sommes conviés à entrer dans la folie de Don Quichotte en nous abandonnant à la toute-puissance de la littérature et… des ondes sonores. 27 décembre 2012 — 5 janvier 2013 Petit théâtre, salle Jean-Bouise
Deux histoires. Deux époques. Années 60. Années 2000. Ils sont cinq. Courant de ville en ville, de pavillons en appartements. Commis voyageurs. Vendeurs au porte à porte. Ils sont ce que les supérettes ont été aux hypermarchés : les hérauts d’une France en marche forcée vers la consommation de masse. 20 novembre — 1er décembre 2012 Petit théâtre, salle Jean-Bouise
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Au Bois Lacté Dylan Thomas / Yves Charreton z
Dans ce spectacle, dix acteurs / chanteurs d’âges divers, hommes et femmes, prendront en charge à la fois la narration poétique et l’incarnation légère des très nombreux personnages, figures souvent bouffonnes, cocasses et hautes en couleurs. Ce sera un spectacle très musical. 15 — 19 janvier 2013 Petit théâtre, salle Jean-Bouise
Hamlet William Shakespeare / Daniel Mesguich
Annette Fabienne Swiatly / Nicolas Ramond
On n’en a jamais fini avec Hamlet, c’est comme un fleuve gros de l’infinité des sens, et aujourd’hui je le remonte. Non pas dans le vain espoir d’un finir un jour, mais pour se mesurer. Non à lui, mais à nous-mêmes. 16 — 20 janvier 2013 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Au départ de ce spectacle, il y a Annette, une enfant pas comme les autres. Comme dans un miroir brisé, son reflet n’est jamais complet. Dans chaque éclat nous voyons une parcelle du monde d’Annette. Nicolas Ramond et sa belle équipe Les Transformateurs abordent avec décalage et poésie la question de l’altérité. 12 — 22 février 2013, Grand théâtre, salle Jean-Vilar
Garderie : Le Théâtromôme Dimanche 20 janvier 2013 à 16 h 00
Pantagruel François Rabelais / Benjamin Lazar / Olivier Martin-Salvan La langue de Rabelais appelle la musique : Rabelais à voix haute, c’est d’abord un réveil des sons inouïs que l’on provoque, comme Pantagruel le fait avec les paroles gelées qu’il réchauffe dans ses mains. Un comédien-chanteur accompagné de musiciens explorent un vaste territoire, du bruit à la note, du vacarme à l’harmonie céleste. 9 — 20 avril 2013, Petit théâtre, salle Jean-Bouise
Une Saison au Congo Aimé Césaire / Christian Schiaretti
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Je me souviens Louis Aragon / Damien Gouy Sur une scène nue, sans décors ni costumes, prenant appui sur la magie et la force des rythmes de cette écriture inouïe, libre, insolente, tour à tour simple et savante d’Aragon, Damien Gouy et son complice musicien nous livrent, en un seul souffle, paroles et chants. 23 janvier — 2 février 2013 Grand théâtre, salle Jean-Vilar
Un ennemi du peuple Henrik Ibsen / Thomas Ostermeier Le docteur Stockmann découvre que les eaux de la station thermale de son village sont gravement contaminées par la tannerie locale. Il se met donc en devoir de prévenir la population. Mais… 29 janvier — 2 février 2013 Grand théâtre, salle Roger-Planchon Spectacle en allemand, surtitré en français
Le Grand Théâtre du monde suivi de Procès en séparation de l’Âme et du Corps Pedro Calderón de la Barca / Christian Schiaretti Répertoire † Ces deux œuvres sont des autos sacramentales, perles du Théâtre d’or espagnol. Il est extraordinaire de constater comment l’auteur, en un temps si ramassé, parvient à atteindre l’essentiel. C’est l’art de la miniature, une merveille, un bonzaï. 5 — 16 février 2013, Petit théâtre, salle Jean-Bouise
Fin de partie Samuel Beckett / Alain Françon Dans le refuge, on trouve Hamm, maître des lieux décrépit et tonnant, aveugle et en fauteuil roulant. Avec lui, ses parents culs-de-jatte, bouclés dans des poubelles, et Clov, son domestique, peut-être son fils adoptif. Fin de partie propose une vision drôle et pitoyable de l’humanité et reste ainsi une œuvre emblématique du XXe siècle. 13 — 24 février 2013 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Garderie : Le Théâtromôme Dimanche 24 février 2013 à 16 h 00
La Femme gauchère Peter Handke / Christophe Perton C’est un récit sur une femme qui, un beau jour, dit à son mari : « Quitte-moi. » A partir de là, nous suivons son expédition dans l’inconnu. Sa quête d’une « sensation vraie » révèle ceux qui l’approchent, sa métamorphose générant une onde de choc qui atomise tous les automatismes du comportement. 12 —16 mars 2013 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Le Laboureur de Bohême Johannes von Saaz / Christian Schiaretti Répertoire † Ce dialogue de la fin du Moyen Âge, entre un laboureur et la mort, déconcerte par la rigueur de sa composition et l’amplitude de l’écho qu’il trouve en chacun de nous. Lumineux et dense, ce texte, s’il aborde un sujet grave, le fait avec franchise et son énergie n’est pas celle du désespoir, au contraire. La douleur permet au laboureur, non pas de se répandre en lamentations, mais de poser les vraies questions. 12 — 15 mars et 2 — 5 avril 2013 Petit-théâtre, salle Jean-Bouise
Au printemps…
Garderie : Le Théâtromôme Dimanches 26 mai et 2 juin 2013 à 16 h 00
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Gauvain et le Chevalier Vert Florence Delay / Jacques Roubaud/ Julie Brochen Gauvain est le neveu préféré du Roi Arthur. Il est un des plus éblouissants chevaliers de la Table Ronde où il entre le jour même du mariage du roi. Son personnage a pour modèle une divinité solaire celte : dans les combats, sa force, faible à l’aube, augmente avec le jour. Il est invincible à midi, mais devient fragile à mesure que le soir tombe… 12 — 22 juin 2013 Grand théâtre, salle Roger-Planchon
Rouen, la Trentième Nuit de Mai ’31 Hélène Cixous / Christophe Maltot Dernière nuit de Jeanne dans la prison. Seule. Elle veille sa mort. Seule. Mais le caveau est l’univers et dans la tête de Jeanne parlent tous les temps : tout le réel, tout l’irréel et tout l’hypothétique de l’époque, mais aussi tous les âges contemporains et futurs. 19 — 23 mars 2013, Petit théâtre, salle Jean-Bouise
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Qu’est-ce que le temps ? Cinq jours en compagnie et Artaud-Barrault de Alain Badiou Denis Guénoun / Stanislas Roquette Hors abonnement Répertoire † Qu’est-ce que le temps ? (Le livre XI des Confessions de saint Augustin) dit la quête d’un esprit exigeant et inquiet qui tente de trouver une réponse à une question à la fois profonde et élémentaire. 20 — 23 mars 2013, Grand théâtre, salle Jean-Vilar Artaud-Barrault raconte l’amitié paradoxale entre deux hommes, le poète Antonin Artaud et le comédien Jean-Louis Barrault, à partir de leur commune jeunesse parisienne jusqu’aux années de l’Occupation et de l’après-guerre. 26 — 23 mars 2013, Grand théâtre, salle Jean-Vilar
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Création † Nous sommes au Congo belge en 1958 lorsque la pièce débute. C’est une période d’effervescence qui va mener le pays à l’indépendance. A partir de ces faits politiques précis et à peine modifiés, Césaire transfigure la réalité pour faire de Lumumba une figure charismatique, à la lucidité exaltée, symbole de toute l’histoire d’un continent. 14 mai — 7 juin 2013 Grand-théâtre, salle Roger-Planchon
Une carte blanche offerte à Alain Badiou, à l’occasion de sa nouvelle traduction de La République de Platon, livre à la fois tout proche de son inspiration et aussi immergé que possible dans le monde contemporain. Le détail de ces journées paraîtra dans un document en septembre. 19 — 23 mars 2013 Grand-théâtre, salle Roger-Planchon
Espace billetterie
Tarifs
8 Place Lazare-Goujon à Villeurbanne.
24 € plein tarif 18 € retraités 13 € - de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires de la CMU, professionnels du spectacle, personnes non-imposables. Tarif découverte (que vous résidiez ou travailliez à Villeurbanne) pour Mai, juin, juillet, Ruy Blas, Don Quichotte, Le Grand Théâtre du monde / Procès en séparation de l’Âme et du Corps, Le Laboureur de Bohême, Qu’est-ce que le temps ? Une Saison au Congo, Gauvain et le Chevalier Vert.
La location pour l’ensemble des spectacles de la saison ouvre le mardi 11 septembre à 11 h 00. Vous pouvez réserver et acheter vos billets sur place et par téléphone au 04 78 03 30 00 du mardi au vendredi de 11 h 00 à 19 h 00 et le samedi de 14 h 00 à 19 h 00, par voie postale, par courriel : billetterie@tnp-villeurbanne.com et sur www.tnp-villeurbanne.com (majoration du billet : 1,50 €).
Prix des places à l’abonnement 7 € à 15 € Le chéquier † 2012-2013 4 places, non nominatives et non datées. 68 € adulte (17 € l’une au lieu de 24 €) 36 € jeune (9 € l’une au lieu de 13 €)
18 € adultes, groupe (8 personnes minimum) 11 € étudiants, groupe (8 personnes minimum) personnes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires de la CMU. Tarif garderie Théâtromôme 8 € par enfant et par spectacle, goûter compris. Tarif dernière minute 8 € - de 26 ans, étudiants. Sur place, un quart d’heure avant la représentation. Les spectacles affichant complet ne permettent pas de bénéficier de ce tarif, y compris en liste d’attente.
La brasserie 33 † Frédéric Berthod, Christophe Marguin et Mathieu Viannay, heureux initiateurs et organisateurs du fameux « 33 Cité », mettent aujourd’hui leur habileté et leur inventivité au service d’un postulat fondateur du théâtre populaire : le meilleur à la portée de tous et de toutes les bourses. Les rapports entre cuisine et théâtre sont connus : être prêt à l’heure, ne rien laisser au hasard, importance de l’humeur, donner l’impression que tout a été pensé pour l’instant présent…, autant de principes qui ne pouvaient que réunir le TNP et ces trois généreux cuisiniers au parcours professionnel jalonné d’éclats. Pour réussir leur pari ils affichent clairement leurs données de base : — Un plat du jour à 11,50 €, une entrée avec plat, ou plat et dessert, 13 €, un menu complet, 16,50 €. — Le plat le plus élevé à la carte ne dépassera pas 25 €. — Une carte des vins, étendue et variée, proposant une grande amplitude de prix. Ouvert du mardi au samedi de 12 h 00 à 14 h 30, et de 19 h 00 à 22 h 00 et le dimanche bar à partir de 15 h 00, uniquement les jours de représentations.
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www.tnp-villeurbanne.com 04 78 03 30 00 Théâtre National Populaire, direction Christian Schiaretti, 8 place Lazare-Goujon, 69627 Villeurbanne cedex, tél. 04 78 03 30 00, billetterie@tnp-villeurbanne.com. Le Théâtre National Populaire est subventionné par le Ministère de la Culture, la Ville de Villeurbanne, le Département du Rhône et la Région Rhône-Alpes. Avec la participation artistique de l’ENSATT. Crédits photographiques : Dohee, Luigi M Cerati, Christian Ganet, Élisabeth Carecchio, Chantal Dépagne / Palazon, 2011, Dunnara Meas, Fabienne Swiatly, Guy Tillim / Agence Vu, Franck Beloncle. Conception graphique : Félix Müller.
spectacles vivants Ruy Blas
THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Par Anne Huguet À quelques encablures de Lyon, le Théâtre de Villefranche affiche, toutes esthétiques confondues, une programmation déterminée qui fait autant la part belle aux artistes confirmés (Robin Renucci et les Tréteaux de France, Jacques Gamblin) qu’aux jeunes compagnies en devenir (Bouba Landrille Tchouda et la compagnie Malka, David Gauchard et l’Unijambiste). Une saison musicale entre autres avec la venue de l’iconoclaste Dominique A, qui en profite, à l’aube de ses 20 ans de carrière, pour revisiter les titres de son 1er opus, La Fossette, avant de rejouer à sa façon, entre rock et chanson solaire, ses derniers titres (ceux de l’excellent Vers les lueurs, sorti ce printemps). Des univers contrastés et des ambiances sonores palpitantes qui prennent par surprise, éblouissent et subjuguent (14 décembre). Melingo viendra aussi susurrer ses complaintes de marins et de filles de joie avec sa voix rocailleuse, son lunfardo (argot des voyous) et ses pulsations tango interlopes. Possédé et déglingué (25 octobre). Ouverture avec Ruy Blas, du 25 au 29 septembre
Compte de faits - Collectif Prêt-à-Porter
THÉÂTRE DE L’ATRIUM Par Anne Huguet
©Milan Szypura
Le Théâtre de l’Atrium, à Tassin, ce sont 2 salles et quelque 8 000 spectateurs par an, 1 ou 2 spectacles par mois et une programmation variée qui s’éloigne parfois des sentiers battus (tel ce Chamber Music avec Vincent Segal et Ballaké Sissoko). Sa directrice artistique, Amélie Charvier, confirme aussi son attachement au cirque contemporain avec pas moins de 3 spectacles et compagnies à l’affiche cette année. Les arts du cirque ouvriront d’ailleurs la saison prochaine : occasion de redécouvrir les coulisses du théâtre, mais surtout de s’immerger dans l’univers onirique des circassiens de Virevolt, nouvelle compagnie (après Frédéric Cellé et le Grand Jeté !) en résidence à Tassin. À suivre en novembre, le collectif Prêt-à-Porter et sa pièce très physique, Compte de faits, qui navigue à vue entre théâtre et cirque, mélangeant prouesses acrobatiques aériennes et fable psychologique. Sur scène, 4 personnages, 2 filles et 2 garçons, se dévoilent et explorent les secrets de l’âme humaine par le langage du corps. Au centre, une étrange boîte noire laisse sortir de ses entrailles énigmatiques chaises, divan ou table pour donner corps à une salle d’attente de psy… Rythme endiablé, prouesses vertigineuses et jeu clownesque s’imbriquent pour parler de normalité, folie, traumatisme et autres bobos de l’âme ou lorsque le corps est l’expression du non-dit (17 novembre). Autre défi avec la compagnie Lapsus et ses 6 jeunes circassiens qui traquent, après le chaos, la perle sous les décombres. Les corps valdinguent, les massues volent, le monocycle zigzague, les torgnoles se perdent et les œufs craquent (15 décembre). Cie Virevolt, Théâtre de l’Atrium, à Tassin, dès le 22 septembre
TRAÎNE PAS TROP À VIENNE Traîne pas trop sous la pluie Par Étienne Faye Le Théâtre de Vienne s’apprête à vivre une nouvelle saison riche de musique et de théâtre. Les débuts se feront d’ailleurs en fanfare, sans orchestre, mais avec un homme seul sur scène, écrivain à succès, comédien populaire, à moins que ce ne soit l’inverse : Richard Bohringer. Il vient présenter son spectacle en septembre, pour l’ouverture, avec un titre dont il a le secret, et qui dit tant sur lui : Traîne pas trop sous la pluie. Et l’on imagine déjà racler au fond de sa voix la rocaille qui le caractérise, ce visage dessiné au surin dont sourd une violence qu’on n’a jamais vue, qu’on soupçonne. On le sait issu du vulgaire, on en connaît la gouaille, on pourrait même sourire, d’aise, ou de condescendance, devant le spectacle de cette volonté virile, faite homme, de toujours cultiver les plus beaux sentiments. Cette fois, l’acteur ne déambule pas sous les lumières de la ville. Il nous confie son Afrique, qu’il aime violemment, parle sans fard de l’alcool et des femmes, lit des textes, improvise sur scène… Et le 10 octobre, à noter le retour très attendu de la compagnie de la Cordonnerie, spécialiste du cinémathéâtre, qui proposera un (Super) Hamlet, où Samuel Hercule a imaginé le personnage shakespearien se transformer en superhéros. C’est du Shakespeare pour tous ! Présentation de saison le 14 septembre Traîne pas trop sous la pluie, le 27 septembre au Théâtre de Vienne
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spectacles vivants Panorama
THÉÂTRE DE MÂCON Par Anne Huguet
©Christian Berthelot
Au Théâtre de Mâcon, la programmation est souvent excitante avec des choix artistiques toujours un peu tranchés, parfois même borderline. On le sait, Laurence Terk ne craint ni les artistes singuliers, ni les esthétiques bizarres à la croisée des genres, là où danse, théâtre, cirque, musique ou arts visuels se télescopent pour ne faire plus qu’un. Sujet central de cette saison 2012-2013 : le corps en mouvement. Dont acte avec Philippe Decouflé qui ouvrira le bal avec Panorama, fantaisie pétillante qui revisite son travail en recréant quelques séquences inoubliables de ses pièces précédentes (Codex, Shazam !) et autres œuvres de jeunesse moins connues (Jump, Vague café). Le bouillant chorégraphe s’amuse ici à brouiller les pistes tout en faisant du Decouflé comme on aime, avec cette danse tout en sensualité et fluidité, ces personnages flexibles aux corps élastiques, ces ombres chinoises démesurées et autres effets d’optique et de miroirs, ces costumes un peu fous (d’ailleurs signés Philippe Guillotel, le complice de longue date) et ces musiques cartoonesques (Joseph Racaille, Sébastien Libolt). Belle entrée en matière ! Mais aussi du cirque (avec la séance de Psy des Canadiens des 7 Doigts de la Main ou l’absurdité jubilatoire façon Cirque Baroque), du théâtre (Valère Novarina), de la musique (la fantasque Camille, le concert narratif sous casques d’Aya Cissoko et Marie Desplechin). Olivier Dubois, après Révolution, signe Tragédie, nouvelle pièce manifeste et obsessionnelle, à la précision mécanique, rythmée par les allers et retours incessants de ces 18 danseurs nus. La nouvelle pièce du circassien-danseur Jean-Baptiste André qui se collette aux limites du corps, à l’illusion ou à l’équilibre et interroge la relation entre le temps et l’espace, l’intérieur et l’extérieur, le réel et l’imaginaire. Philippe Decouflé, les 27 et 28 septembre
CAP SUR LA CAPI
La communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI) présente une nouvelle saison remarquablement pleine et diverse au Théâtre du Vellein. Impossible d’embrasser en quelques lignes l’ensemble de la programmation Par Étienne Faye généreuse de ce lieu, fomentée par Serge Maestro, le directeur. Notons toutefois quelques raisons d’aller voir ce qui s’y passe. Et d’abord, la musique est à l’honneur, avec la résidence de la Chambre philharmonique, orchestre d’instruments anciens dirigé par un grand chef, Emmanuel Krivine. Une 1re date, le 23 octobre, avec un programme du XXe siècle, Debussy, Ravel, Stravinsky… Le metteur en scène Michel Belletante sera aussi en résidence au Théâtre du Vellein, où il montrera en février sa prochaine création, Lorenzaccio, d’Alfred de Musset. Lorenzo, idéaliste, fomente le meurtre du tyran Alexandre. Pour ce faire, il décide de devenir son ami le plus proche. Quelle stratégie, pour changer le monde, maintenant ?
Le Théâtre du Vellein
UN CARAVAGE À SAINT-FONS
Quand la saison du Théâtre Jean-Marais de Saint-Fons aura débuté avec le Médée de Sarkis Tcheumlekdjian, puis sous le chapiteau de Gilles et Bérénice, par Gilles Cailleau… le sourire surprenant, unique en la Gemäldegalerie berlinoise où il est Par Étienne Faye exposé, de L’Amour victorieux, tableau sublime du Caravaggio, me reviendra en mémoire. Cesare Capitani, qui incarne le peintre en s’inspirant du roman de Dominique Fernandez, aura la mission de ne pas s’extasier sur l’œuvre géniale, mais plutôt de montrer l’artiste désirant avec rage, peignant un aguicheur garçon des rues avec des ailes d’aigle, cupidon rigolard au jeune corps luminescent sortant de sa couche froissée, qui domine, à ses pieds, tous les symboles des passions humaines. La mise en scène est de Stéphane Grassian, et ce sera le 23 novembre. Ouverture de saison le 21 septembre
MON PETIT POIS, MON PETIT POIS Chalet 1 à Jean-Vilar ©Denis Plassard
Par Étienne Faye
C’est l’histoire d’un petit pois qui a sauté d’une assiette. Et d’un ami chimiste, “un beau cerveau de savant”, qui n’a plus qu’une seule idée, le retrouver. Chalet 1 est un roman d’André Baillon composé d’une série de confessions à son psychiatre. Il s’agit bien, à travers cette histoire de Jean Martin, écrivain, de retrouver son petit grain, de retracer sa recherche de solitude, “source de lois singulières” avait si bien écrit Jean Genet, et donc nécessaire à la création, mais peu compatible avec les histoires d’amour. Chalet 1, c’est aussi la création (en octobre au Toboggan de Décines) de la compagnie Propos, dirigée par le chorégraphe Denis Plassard, avec luimême, Pierre-Jean Étienne et Michel Raskine. Le Théâtre Jean-Vilar est toujours en reconstruction, après le traumatisant incendie de mars 2010, et donc les représentations sont programmées hors les murs : ce sera au Tôtemm à Bourgoin-Jallieu.
de gauche à droite : Denis Plassard, Pierre-Jean Étienne et Michel Raskine
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SCRATCH BANDITS CREW “De la musique vivante faite avec des machines” Interview par Anne Huguet
L’une des formations de turntablism made in France (et made in Lyon !) les plus passionnantes. Scratch Bandits Crew, trio inventif (Supa-Jay, Geoffresh et Syr), distille sa scratch music depuis quelques années, d’abord live, où ces fortiches scéniques ont cassé la baraque avec des shows musclés mélangeant sons, lumières et vidéos en bouffant à tous les râteliers – électro, hip-hop, jazz et rock. Ils ont sorti aussi en avril dernier un 1er album classieux, 31 novembre, sur lequel les platines sont toujours reines et qui fait exploser étiquettes et frontières musicales pour donner corps à un 12-titres lumineux qui balance entre downtempo et abstract trip-hop, ambiances cinématographiques et expérimentations fantaisistes. Un album surtout qui s’écoute d’une traite, n’est jamais répétitif et surprend par la qualité des sons (piano, cuivres, voix soul…) mariant numérique et analogique, électronique et acoustique, mélange détonant de bruitages, craquements, sirènes urbaines, scratches (bien sûr) et même voix travaillées selon le même principe. Discussion sur le pouce avec Supa-Jay, l’un de ces cerveaux scratcheurs. Machines versus acoustique ? La matière sonore utilisée vient à 90 % d’instruments acoustiques que l’on a nous-mêmes enregistrés. Làdessus, on a appliqué nos techniques, plutôt hip-hop et à l’instinct : à savoir, aller piocher des sons dans
cette matière sonore, les assembler, les empiler, les sampler, les bricoler au maximum… pour créer une musique singulière. On a cherché la finesse et la subtilité dans les compositions, tout en privilégiant l’émotion, les atmosphères, les sentiments, plutôt que l’efficacité et le dancefloor. Parlez-nous un peu des vocaux. On ne voulait pas de MC, peu en phase avec la scratch music que l’on défend. On a alors enregistré, samplé, puis assemblé des phrases, des mots ou des syllabes issus de sources complètement différentes, pour fabriquer nos propres refrains et donner davantage de caractère à nos titres. Il n’y a qu’un seul vrai featuring avec Marine Pellegrini (Upside Down), où l’on a joué sur le fond et la forme autour de la phrase “You turn me upside down”, allant jusqu’à déstructurer en scratch les paroles, quitte à ne plus pouvoir les comprendre. Album et musique “concept” ? La platine n’a pas de son propre, les possibilités sont donc infinies. Il nous faut des concepts pour démarrer un morceau et garder une cohérence dans la création. Mais le concept n’est jamais une fin en soi, c’est juste un moyen pour créer notre musique. La patte SBC ? On cultive un style surréaliste où l’on s’amuse à faire cohabiter des sonorités et des univers qui peuvent a priori ne rien avoir en commun. 22 septembre à la salle du Kao
L’ÉTRANGLEUSE
©Guillaume Dussably
Interview par Anne Huguet
Petit objet sonore singulier, l’Étrangleuse, duo à consonance mystérieuse, explore les complémentarités inattendues de ses 2 instruments de prédilection (harpe versus guitare) et donne vie à des paysages sonores hantés qui balancent entre ambient, ethno-folk, krautrock, post-rock, voire même afro-pop. “On s’est juste forcés à rester dans la même ligne directrice. À savoir, tout centrer sur nos instruments harpeguitare. Ça donne un côté très minimaliste, car il n’y a que 2 instruments pour créer nos univers”, avoue Maël Salètes (monsieur guitare). Des morceaux instrumentaux parfois éclairés par des voix. Bonus dans le genre, G.W. Sok, le chanteur historique de The Ex, s’invite au chant sur 2 titres envoûtants, on se doute. “Un des musiciens qui m’a le plus
marqué sur scène ! Rencontré à Amsterdam avec l’Orchestre tout-puissant Marcel Duchamp avec lequel je joue, on avait pas mal débattu. De fil en aiguille, il m’a envoyé des textes, on en a retenu un très beau qu’il a bien voulu chanter.” Après un vrai 1er album, le duo expérimente dorénavant la meilleure façon de faire vivre sa musique sur scène : sûrement toujours un peu compliqué de transcender, à deux, les tensions et ruptures de cette musique faite d’équilibres fragiles et de rythmique suggérée par le groove des cordes… Découverte. Pour acheter l’album : www.lesdisquesdeplomb.com Mairie de Livron-sur-Drôme, 10 novembre / Château de Saint-Victor-sur-Loire, 14 décembre / Centre culturel de Chabeuil (Drôme), 18 janvier
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MUSIQUES ACTUELLES Par Laurent Zine
Le Marché Gare
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Lépicerie moderne
©xavierGuzul.
Premier arrêt à Perrache, au Marché-Gare, où le temps semble s’être accéléré cette année. Benjamin Petit : “Nous avons atteint notre vitesse de croisière en proposant pas moins de 180 concerts cette saison, et nous sommes dorénavant clairement identifiés de par notre mission d’accompagnement d’artistes locaux et notre programmation très éclectique sans être généraliste !” Nous nous posions l’an passé la question de la pérennisation du lieu. Nous avons enfin eu des réponses quant à l’avenir : la Ville nous soutient désormais fortement, et le bâtiment sera ainsi réhabilité (extension des bureaux, réaménagement de l’intérieur concernant la billetterie et le bar, création d’un studio d’enregistrement et agrandissement de la salle à 450 places). Des travaux prévus jusqu’en 2017. C’est loin, mais l’activité s’inscrit ainsi dans le long terme. Voilà pour le bâti, mais il semblerait que les projets futurs s’accompagnent également d’un volet culturel ? Nous en sommes effectivement aux prémices d’un projet de SMAC éclatée entre 3 lieux que sont l’Épicerie moderne, le Clacson et le Marché-Gare, sachant que les passerelles entre nos structures existent déjà naturellement. Il y a une vraie envie de bosser ensemble, une certaine proximité géographique mais surtout intellectuelle et des municipalités motivées ; et la DRAC semble avoir saisi le message. C’est un premier pas. Sachant que le paysage est en train de changer et qu’il y a énormément d’attentes et d’engouement en matière de musiques actuelles, toutes esthétiques et tous lieux confondus ! Je pense au Kraspek Myzik, au Sonic, à Génération spontanée, à Grrrnd Zéro et à tous les autres. Reste à savoir si la volonté politique suivra. Quant à la rentrée ? Nous attaquons dès le 6 septembre avec 65 Days of Static, puis suivront Zombie Zombie, Barbara Carlotti, The Wedding Present (etc.) en octobre, mais aussi des soirées sortie d’album avec Broc, puis H-Burns et probablement Milkymee. Entre autres !
pour l’instant c’est un peu flou du côté de la DRAC… Mais on y tient et on va aller jusqu’au bout, sachant que nous allons déjà relier, en termes d’avantages, les abonnés de nos 3 lieux, et ce, dès la rentrée. J’ajouterai simplement, en reprenant ma casquette de présidente du GRAL [ndlr : Groupement Rhône-Alpes des lieux de musiques actuelles], que ce projet est certes formidable, mais qu’il ne doit pas fragiliser les autres acteurs du secteur, bien au contraire. Concernant l’Épicerie, nous allons continuer à améliorer l’accueil du public, comme nous l’avons fait cette année (création de la boutique, accessibilité du bar extérieure, etc.), pour que les gens aient juste envie de revenir ! Et de revenir dès septembre ? Dès le 26 avec El-P, rappeur hors normes, puis en octobre avec le très attendu Patrick Watson, mais aussi Tom McRae, puis Ukandanz, Youngblood Brass Band, Jon Spencer Blues X, etc. Sans oublier la résidence de Mensch !
Cap au sud, où trône l’Épicerie moderne dans le centre de Feyzin. Sophie Broyer : “Le bilan de la saison écoulée est vraiment positif, et notre principal souci vient surtout du fait que nous sommes excentrés, mais nous y travaillons via les transports en commun (navettes, etc.). Nous n’avons néanmoins pas vocation à remplir la salle à chaque concert, plutôt à proposer des spectacles singuliers et innovants.” Quid de la vocation et de l’évolution du lieu ? Disons que notre activité a 3 têtes (diffusion, accompagnement et action culturelle) et qu’elle est plutôt pérenne de par le soutien de la Ville et de la Région. Nous valorisons petit à petit tout un travail de médiation culturelle sur Feyzin, notamment en ce qui concerne nos ateliers (radio, vidéo, etc.) et notre programmation jeune public ! Nouvelle saison, nouveaux projets ? En termes de programmation, les sollicitations sont devenues exponentielles, mais c’est plutôt bon signe. Et nous voyons plutôt d’un bon œil cette histoire de SMAC éclatée, si ce n’est que
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Retour au Transbordeur, où beaucoup de choses semblent avoir changé depuis 2 ans, et déjà l’équipe dirigeante. Cyrille Bonin : “Nous avons souhaité ‘rajeunir’ le lieu en refaisant le bar et bientôt les loges, et en installant des containers à l’extérieur pour in fine avoir une boîte à outils performante et modulable, nous permettant d’enclencher une programmation dynamique et de travailler plus facilement avec le secteur local.” Résultat des courses ? Nous allons faire 190 concerts cette année, sur la base de 60 % de locations de salles et 40 % de productions internes ou de coproductions. C’est encourageant, et j’ai seulement peur que notre enthousiasme se retrouve un jour freiné par une sorte de réalité économique implacable, mais je reste optimiste. Public et identité du lieu ? Dès lors que tu augmentes le volume et le format des concerts, tu touches un public plus large. Ensuite, le choix de la communication privilégiant les réseaux sociaux, le story-telling et l’humour… nous permet d’être plus en phase avec ce public, sachant que nous sommes pour lui en permanence disponibles. C’est juste un état d’esprit qui me semble adapté à l’époque, mais il n’est pas question de se la raconter : nous ne sommes rien de plus qu’une salle de concert, et cela n’a rien à voir avec une sorte d’élitisme glamour ! Demain ? C’est une aventure collective et un chantier permanent. Nous sommes certes au Transbordeur pour gérer la salle, mais aussi pour faire du buzz et proposer autre chose. La programmation doit être en phase avec l’air du temps : à cheval entre la culture populaire et des choses plus pointues. Ce qui est sûr, c’est que l’avenir, c’est la jeunesse ! Et il faut arrêter d’être effrayé par la culture de jeunes : concerts hip-hop ou soirées électro, par exemple. Pour le reste, nous sommes contents d’accueillir la Biennale de la danse et des festivals, dont celui des Inrocks, le Riddim Collision ou l’Original, et puis de faire The Hives, parce que c’est vraiment un grand groupe de rock & roll !
Le Transbordeur
©BriceRobert
Ce tour d’horizon se poursuivra dans nos prochains numéros avec les autres salles dédiées aux musiques actuelles dans le Grand Lyon puis en région. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, force a été pour nous de constater qu’il y avait une vraie émulsion entre ces personnes, désormais fédérées par un état d’esprit en commun et désireuses d’aller de l’avant sans se tirer dans les pattes et sans gommer l’identité respective de leur lieu.
musique
33 FESTIVAL DE MUSIQUE D’AMBRONAY E
La métamorphose, c’est maintenant ! ©Felix Broede
Par Caroline Faesch
Patricia Petibon
©JP Fortin
Cela ne fait aucun doute : le Festival d’Ambronay poursuit sa “métamorphose”. Au point d’en faire la thématique de sa 33e édition, du 14 septembre au 7 octobre. Sous la houlette du centre culturel de rencontre d’Ambronay, qui, labellisé en 2003, déploie de multiples activités autour de la musique ancienne et du spectacle vivant, le festival intensifie donc sa “mue”. Il invite des têtes d’affiche dans des lieux insolites, transfigure la tradition symphonique, exhume des partitions oubliées tout en continuant de privilégier des œuvres ouvrant de nouvelles voies ! La forme dite “classique” du concert à l’abbatiale garde la main, mais elle côtoie
des concerts de plus en plus étonnants, au chapiteau et en d’autres lieux comme le Transbordeur ou le monastère de Brou, lequel accueille d’ailleurs, et en avant-première, une “star” de la scène lyrique internationale en la personne de Patricia Petibon (19 septembre). La soprano éclectique offre une soirée “Amour & Folie”, avec l’ensemble Amarillis, composée d’extraits d’opéras de Hændel, Rameau, Charpentier, Vivaldi et d’autres encore. Pour le coup, un second récital est programmé quelques jours plus tard à l’abbatiale (22 septembre). Si c’est à l’église de l’abbaye que les chefs charismatiques William Christie et Nathalie Stutzmann vont respectivement officier, sur des histoires sacrées de Marc-Antoine Charpentier pour le premier (5 octobre) et la réinvention d’œuvres de Bach et Richard Strauss pour la seconde (6 octobre), le chapiteau n’est pas en reste. Il offre une immersion dans l’atmosphère électrique d’un pub londonien du XVIIe, le temps d’un Concert à la criée orchestré par l’ensemble Céladon (16 septembre). Suivra un opéra contemporain de Philippe Forget, une sorte de relecture de Macbeth créée avec la complicité de la compagnie L’OpéraThéâtre de Lyon, qui vise à “bousculer une vision romantique de l’œuvre” (29 septembre). Enfin, cette “métamorphose” du festival prendra tout son sens au Transbordeur avec le concert Mix baroque de l’ensemble Les Esprits animaux, accompagné du musicien électro Arandel (7 octobre). Ils annoncent une soirée “décalée”, sur fond d’œuvres de Bach, Geminiani, Rizzio et autres musiques électroniques… Festival d’Ambronay, du 14 septembre au 7 octobre
LA GRANDE MESSE DE BERLIOZ Par Caroline Faesch
Catherine Molmerret
Composé en 1837, le Requiem op. 5 ou Grande Messe des morts est une œuvre “charnière”, car elle introduit le genre épique au sein même de la musique religieuse. Berlioz s’y serait d’ailleurs engagé avec frénésie, sous l’emprise d’une “pensée bouillonnante”. C’est cette œuvre, aussi magistrale qu’exigeante, qui fait l’affiche du Festival Berlioz (2 septembre, cour du château de La Côte-Saint-André, en Isère), puis de l’Auditorium de Lyon (4 et 5 septembre). Sous la baguette de Leonard Slatkin, l’effectif musical sera lui aussi exceptionnel. À l’Orchestre national de Lyon s’ajouteront 4 fanfares extérieures et une masse chorale imposante formée du Choral Arts Society of Washington sous la direction de Norman Scribner, du Philharmonia Chorus de Londres dirigé par Stefan Bevier, et du chœur d’oratorio des Chœurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu, soit 270 choristes ! “C’est une œuvre périlleuse pour le chœur,
car éprouvante vocalement tant par la durée – une heure et demie durant laquelle le chœur chante en permanence – que par l’étendue et les dynamiques vocales choisies par Berlioz”, confirme Catherine Molmerret, qui dirige le chœur d’oratorio. Et de préciser : “Il faut savoir maîtriser des forte sonores sans être durs et des pianissimi planants et d’une justesse absolue.” Pour autant, Catherine Molmerret garde la tête froide : “J’aborde la préparation de ce Requiem de Berlioz de la même façon que j’aborde toutes les œuvres que je prépare ; à savoir, en essayant d’apporter un maximum de ‘lisibilité’ à l’édifice musical.” Elle ajoute que “celle-ci doit être parfaite, car on doit pouvoir, à l’écoute, percevoir la structure musicale de l’œuvre. Il faut donc mettre en valeur les différentes facettes de l’architecture par des choix de phrasés, d’articulations, de nuances qui les mettent en évidence, et ce, toujours en relation avec le sens du texte, qui détermine le choix des ‘couleurs’ du chœur […] qui traduiront ainsi le caractère dramatique, triste, joyeux, emphatique, intimiste de ce texte.” En amont, le travail avec les chœurs anglais et américain sera court, et les “balances sonores” ne pourront se faire qu’au dernier moment. Aussi la chef du chœur d’oratorio mise-t-elle sur une “adaptation rapide” et une “souplesse maximale” qui permettront à Leonard Slatkin de réaliser sans peine ses propres choix musicaux. Et de conclure : “Ainsi, le chœur ne reste pas figé dans une idée d’interprétation, mais ouvert et réactif aux propositions qui lui seront faites.” Un requiem peut en révéler bien d’autres… Le 2 septembre au Festival Berlioz (La Côte-Saint-André), puis les 4 et 5 septembre à l’Auditorium de Lyon
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DE VERDI À SIGHICELLI
BODY/HEAD Par Laurent Zine
Musique, pouvoir, et pouvoirs de la musique Par Caroline Faesch
Vivica Genaux
Avec le thème du pouvoir en guise de fil rouge, l’Opéra de Lyon place la barre haut. Il engage donc sa saison avec Macbeth de Verdi (du 13 au 27 octobre), belle illustration des affres de la quête du pouvoir. Comme sa mise en scène est confiée à Ivo van Hove, marqué par le mouvement des indignés Occupy Wall Street, gageons que ce Macbeth aura le pouvoir financier et ses engrenages destructeurs en toile de fond. L’art dispose aussi d’un sacré pouvoir : celui de repenser le rôle des émotions dans le processus de création et de permettre au public d’accéder à la complexité de l’expérience humaine. Ce n’est sûrement pas l’immense pianiste Aldo Ciccolini, invité de marque de Piano à Lyon (salle Molière, 17 octobre), qui dirait le contraire. Devenu un ardent défenseur de la musique française à travers le monde, il a pris son temps – comme s’il s’agissait d’une prise de pouvoir en creux – pour interpréter les plus grands compositeurs. À 87 ans, le grand maître s’est enfin décidé à enregistrer l’intégrale des sonates de Mozart, dont il interprétera 2 opus pour ce concert d’ouverture de la 8e saison de Piano à Lyon. Viendront alors les premiers frimas de l’automne, largement compensés cette année par La Ciaccona, programme chaleureux du Concert de l’Hostel Dieu (hôtel de ville, 13 novembre) qui s’échauffe déjà en perspective de son 20e anniversaire, prévu en 2013. Le succès de ces chacones, “folies” et tarentelles ibériques et italiennes vient du pouvoir – encore lui – hypnotique, érotique ou thérapeutique qu’on leur attribue. Dans cette soirée presque dansante, ces partitions seront magnifiées par la soprano Heather Newhouse, qui nous avait déjà séduits dans la Messe de minuit de Charpentier ou le Jubilate Deo de Mondonville. Quelques jours plus tard, c’est une création de la compagnie Émilie Valantin et du Quatuor Debussy, Seigneur Riquet et maître Haydn (du 27 novembre au 1er décembre) qui crée l’événement au Théâtre de la Croix-Rousse. Pour tisser ce nouveau spectacle évoquant les
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aveuglements de l’amour, mais aussi ses capacités à transformer ceux qui s’aiment, la marionnettiste et les musiciens ont opté pour les quatuors de Haydn. Ces partitions reflètent un mode d’expression très personnel du compositeur, mais témoigneraient aussi des “mouvements de l’âme”. Après la voie de l’âme… c’est la voix de Vivica Genaux, d’une étendue unique et d’une flexibilité rarement entendue, qui fera vibrer toute la chapelle de la Trinité (4 décembre). La mezzo-soprano devenue l’une des plus grandes interprètes des répertoires baroques se produit dans le cadre du Festival de musique baroque dans un vaste programme Prima Donna, composé d’arias d’opéras de Haendel et de Hasse. Enfin, et dans un tout autre style, bien qu’il révèle aussi l’étendue du pouvoir de la musique, le Théâtre de la Renaissance consacre 2 soirées complètes à Samuel Sighicelli (11 et 12 décembre). À l’issue d’une performance au piano, ce compositeur dévoilera son fameux opus pétrolier Marée noire. Entre documentaire et poème symphonique, l’œuvre évoque le monde actuel et sa dépendance à l’or noir. On ne sort pas “indemne” de ce spectacle, paraît-il. Cela tombe plutôt bien, à quelques encablures de la nouvelle année et de son lot de bonnes résolutions ! Macbeth, du 13 au 27 octobre à l’Opéra de Lyon Aldo Ciccolini, le 17 octobre à la salle Molière La Ciaccona, le 13 novembre à l’hôtel de ville Seigneur Riquet et maître Haydn, du 27 novembre au 1er décembre au Théâtre de la Croix-Rousse Prima Donna, le 4 décembre à la chapelle de la Trinité Marée noire, les 11 et 12 décembre au Théâtre de la Renaissance
Duo composé de l’égérie Kim Gordon (Sonic Youth) et de Bill Nace, guitariste connu pour ses expérimentations noisy free, Body/Head sera en concert au monastère royal de Brou. Organisé hors les murs (de la Tannerie) par la Truffe et les Oreilles, vous apprécierez d’emblée le côté exceptionnel de cet événement qui, d’après ce que nous avons pu en voir, pourrait s’assimiler à un ciné-concert hors catalogue. Trônant devant un écran géant où sont projetées des scénettes de films le plus souvent en boucle et au ralenti, Mme Gordon, a priori bassiste de son état, y maltraite en l’espèce la six-cordes sans aucune vergogne, pendant que son compagnon de route, lui aussi armé d’une guitare tranchante, semble perdre totalement la raison au gré de digressions dissonantes à mi-chemin entre la scie sauteuse et l’aventure harmonique psychédélique. N’imaginant pas que Kim Gordon doive courir après la thune après 30 ans de carrière, nous sommes ainsi contents de constater que son côté sombre revient parfois au galop. Qui plus est dans le cloître d’un monastère. Le 22 septembre au monastère de Brou
Bill Nace et Kim Gordon
agenda Pour octobre, envoyez vos infos avant le 18 septembre à 491@wanadoo.fr et ah491@wanadoo.fr
SAMEDI 1ER SEPTEMBRE THE 6 SOUND TRIO Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit NOUKS Kiosque Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95 DIMANCHE 2 SEPTEMBRE NOUK’S Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ LUNDI 3 SEPTEMBRE ÉRIC PROST QUARTET Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MARDI 4 SEPTEMBRE JACK WHITE Transbordeur à 19h30. 37,4€ SCÈNE OUVERTE Blogg à 21h. Gratuit ÉRIC PROST QUARTET Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit MERCREDI 5 SEPTEMBRE TRAVIATA SONGBOOK Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit JEUDI 6 SEPTEMBRE 65DAYSOFSTATIC TORTICOLI Marché Gare à 20h. 12€ - 8€ THE LAST LES AFFRANCHISTES Blogg à 21h. Gratuit
TRAVIATA SONGBOOK Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit NAZAL Toï Toï le Zinc à 20h30. Gratuit VENDREDI 7 SEPTEMBRE STAND HIGH feat. DUB-4 ZION HIGH FOUNDATON DV1 23h/6h. 10€ LA BANDE À TOPHE Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ JOHN DIGWEED - MAX LE SALE GOSSE PETIT ANGE aka LAURENT CHANAL Salle du Kao à minuit. 17€ - 15€ LE SPANG ! Toï Toï le Zinc à 20h30. 6€ PRÉSENTATION DE SAISON L’Orangerie-Reyrieux à 18h30. Gratuit SAMEDI 8 SEPTEMBRE THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND Jazz Au Péristyle Opéra de Lyon à 19h, 20h15 et 22h. Gratuit TRIO BASSMA Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ LES CLÉS À MOLETTE Kiosque Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95 DIMANCHE 9 SEPTEMBRE VIDALA Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ MARDI 11 SEPTEMBRE SCÈNE OUVERTE Blogg à 21h. Gratuit
JEUDI 13 SEPTEMBRE THE HUCKLEBERRY FRIENDS Kraspek Myzik à 20h. Gratuit GRAINE D’ORTIE etc. Blogg à 21h. Gratuit DISCO-PUNK MOTHERFUCKERS Toï Toï le Zinc à 20h30. Gratuit MENSCH - CIE SF etc. Quai des Alteréaliste/Pont Nord Chalon /Saône à 18h. prix libre, 03 85 94 05 78 VENDREDI 14 SEPTEMBRE DJ YUGSONE HAWKS - DJ T-SIA etc. Blogg 21h/4h. 8€ DANNY DAZE - ED’N LEGS DJS Salle du Kao à 23h30. 17€ - 15€ LAURENT BERGER Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ RIDDIM TUFFA - ZION HIGH FOUNDATION DV1 23h/6h. 10€ CASIO SHOW ORCHESTRA - PIER PIERRE Toï Toï le Zinc à 20h30. 6€ JB HADROT Esplanade St-Vincent à Vienne à 19h30. 30€ SAMEDI 15 SEPTEMBRE LAURENT BERGER Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ THE BONK Toï Toï le Zinc à 20h30. 6€ BLACK VOICES Collégiale ND des Marais à 20h30. 18€ - 15€, 04 74 60 31 95 LE TOUR DE BAL Kiosque Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95
DIMANCHE 16 SEPTEMBRE LOUP Kraspek Myzik à 20h30. 5€ LAURENT BERGER Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ WELLING WALRUS - HURRICANE RIDERS DOCTOR PEPPERS - LE KOLECTIF KRAO etc. Parc de la Mairie de Sathonay Village 11h30/20h. Prix libre LUNDI 17 SEPTEMBRE KID INK Salle du Kao à 19h30. 24€ MARDI 18 SEPTEMBRE SCÈNE OUVERTE Blogg à 21h. Gratuit MERCREDI 19 SEPTEMBRE ELECTRIC GUEST Salle du Kao à 20h. 25€ - 22€ SUISSA Transbordeur à 20h. Sur invit. ELECTRIC ELECTRIC - POIL - ORTIE LaPéniche à 19h. 8€ - 6,5€ JEUDI 20 SEPTEMBRE THE TASSOM’S - PATÉ POUR CHIENS Kraspek Myzik à 20h30. 5€ RÉMO GARY Agend’Arts à 20h. 12€ - 7€ THE SIDETONES NAKED IN THE WOOD Blogg à 21h. Gratuit MATT TUCKER + Expo Home Sweet Home Tannerie à 19h30. Gratuit
VENDREDI 21 SEPTEMBRE ALPHEUS ZION HIGH FOUNDATION OLDIES TRAIN DV1 23h/6h. 12€ RÉMO GARY Agend’Arts à 20h. 12€ - 7€ SOULEY & EDGAR BOLTON MAYDAY & MOJO MAGLYTH - PALMA etc. Blogg 21h/4h. Prix libre PIERRE LEMARCHAL CCVA, Centre Culturel de Villeurbanne à 20h30. 15€, 06 66 10 39 40 NO WORD - ARTY’S FONKY Toï Toï le Zinc à 20h30. 6€ SAMEDI 22 SEPTEMBRE RÉMO GARY Agend’Arts à 20h. 12€ - 7€ SCRATCH BANDITS CREW - POIRIER etc. Salle du Kao dès 20h. Gratuit KABOK - DJ P - KOLSIXK ZION DIRECTION CREW Blogg 21h/4h. 5€ Festival d’Ambronay : DIANA BARONI QUARTET Sous chapiteau Ambronay à 21h. 13€, 04 74 38 74 04 BODY / HEAD feat. KIM KORDON & BILL NACE - FILAMOSTA CloÎtre Monastère du Brou Bourg-en-Bresse à 20h. 30€ - 26€, 04 74 21 99 21 QUINCAILLERIE ORCHESTRA BOOSTER GOES P-FUNK ALL STARS Cave à Musique à 21h. 10€ - 2€
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ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ Amphithéâtre Opéra de Lyon à 20h30. 16€ - 10€ VOÉ - SÈVE CELLO Kraspek Myzik à 20h30. 5€ FANFARAON Place St-Louis Lyon 7e à 19h. Gratuit, 04 37 28 98 71 CT4C Toï Toï le Zinc à 20h30. 6€ 11 ANS DE LA CASA Casa Musicale à 20h30. Gratuit MICHÈLE BERNARD Auditorium de Villefranche à 20h30. 17€ - 14€ THE LOST FINGERS - MATMON JAZZ MJC Vienne à 20h30. 10€
DIMANCHE 23 SEPTEMBRE OM Sonic à 21h RÉMO GARY Agend’Arts à 18h. 12€ - 7€ RAMONA CORDOVA Kraspek Myzik à 20h30. 5€
EL-P Épicerie Moderne à 20h30. 15€ - 11€
MARDI 25 SEPTEMBRE SCÈNE OUVERTE Blogg à 21h. Gratuit
JEUDI 27 SEPTEMBRE AIDAN & HERONS Blogg à 21h. Gratuit PALMWINE PARTY Toï Toï le Zinc à 20h30. Gratuit BENJAMIN FRANCIS LEFTWICH Épicerie Moderne à 20h30. 10€ - 6€ OK - Tannerie à 19h30. Gratuit
MERCREDI 26 SEPTEMBRE SEILA CHIARA Ninkasi Kafé à 21h. Gratuit
VENDREDI 28 SEPTEMBRE SCARRA MUCCI - ZION HIGH FOUNDATION DV1 23h/6h. 10€
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SAMEDI 29 SEPTEMBRE 11 ANS DE LA CASA Casa Musicale à 20h30. Gratuit N’IMPORTE OÚ - GREG GILG Agend’Arts à 20h. 9€ - 4€ CÉCILEM À Thou Bout D’Chant à 20h30. 13€ - 9€ DIXCOVER(S) feat. ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ Amphithéâtre Opéra de Lyon à 16h, 18h, 20h et 22h. 16€ - 10€ CANAMO Place St-Louis Lyon 7e à 19h. Gratuit, 04 37 28 98 71 HELLBATS THE HOP LA ! MASTERVOICE etc. Clacson à 21h. 10€ - 8€ BUD SPENCER - OK BONNIE + Ouverture de Saison Abattoirs 15h/minuit. Gratuit TRIO CHRISTOPHE MÉTRA Kiosque Place des Arts à Villefranche/Saône à 17h. Gratuit, 04 74 60 31 95 DABY TOURÉ FARAFINA COULEURS & WHARMA Tannerie à 20h30. 15€ - 12€ Fête de la confédération paysanne : BARIO POPULO Courzieu à 21h. Gratuit KENY ARKANA - RPZ Le Fil à 20h30. 18€ - 12€ BROC - LUMAQ LaPéniche à 21h. 8€ - 5€ DIMANCHE 30 SEPTEMBRE OK - O-O-O Kraspek Myzik à 20h30. 5€ N’IMPORTE OÚ - GREG GILG Agend’Arts à 18h. 9€ - 4€ Festival d’Ambronay : ANTONIO PLACER & ELENA LEDDA Sous chapiteau Ambronay à 15h. 13€ 04 74 38 74 04
FESTIVALS 6 FESTIVAL ÇA FAIT ZIZIR ! Place Ambroise Courtois + Parc Lumière + MJC Monplaisir, Lyon 8e http://zizir.moultezarts.net Concerts, déambulations, contes, projections, village associatif, etc. 12MÉ & RAPH - ELECTROPHAZZ - POIL HIPPOCAMPE FOU - SAUDADE DO BRASIL ATELIERS DESMAÉ - etc. 14 au 16 sept, ve. à 18h, sa. à 12h, di. à 11h. Gratuit SYLAK OPEN AIR (2E) Stade Régis Perrin à St-Maurice-de-Gourdans (01) NAPALM DEATH - LOUDBLAST - ETHS TAGADA JONES - THE BUFFALOS PEPPER NOSTER - CORBIER - etc. 7 au 9 sept. 30€ - 12€, 3J/60€ - 50€ E
CLASSIQUE MARDI 4 SEPTEMBRE ONL / CHŒURS & SOLISTES DE LYON-BERNARD TÉTU / CHORAL ARTS SOCIETY OF WASHINGTON / PHILHARMONIA CHORUS & CHARLES CASTRONOVO, dir. Leonard Slatkin - Berlioz Auditorium de Lyon à 20h. 36€ - 8€ MERCREDI 5 SEPTEMBRE ONL / CHŒURS & SOLISTES DE LYON-BERNARD TÉTU / CHORAL ARTS SOCIETY OF WASHINGTON / PHILHARMONIA CHORUS & CHARLES CASTRONOVO, dir. Leonard Slatkin Berlioz Auditorium de Lyon à 20h. 36€ - 8€ MERCREDI 19 SEPTEMBRE Festival d’Ambronay : PATRICIA PETITBON & ENSEMBLE AMARILLIS, dir. Violaine Cochard Hændel, Vivaldi, Charpentier…. Monastère du Brou/Bourg-en-Bresse à 20h30. 45€ - 16€, 04 74 38 74 04 JEUDI 20 SEPTEMBRE Festival d’Ambronay : ORQUESTA BAROCCA CASA DA MUSICA & ANA QUINTANS Almeida Grand Temple de Lyon à 20h30. 25€, 04 74 38 74 04 ONL & TRULS MERK, dir. Josep Pons Dvorák, Schönberg Auditorium de Lyon à 20h. 46€ - 8€ SAMEDI 22 SEPTEMBRE ONL & TRULS MERK, dir. Josep Pons Dvorák, Schönberg Auditorium de Lyon à 18h. 46€ - 8€ JEUDI 27 SEPTEMBRE ONL & MARTIN HELMCHEN, dir. Antoni Wit Beethoven, Lutoslawski, Szymanowski Auditorium de Lyon à 20h. 46€ - 8€
DIMANCHE 30 SEPTEMBRE ENSEMBLE ORCHESTRAL CONTEMPORAIN & ISABEL SOCCOJA, dir. Daniel Kawka Mahler Théâtre de la Croix-Rousse à 16h. 20€ - 10€ ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LYON, dir. Kazushi Ono Beethoven, Zemlisnky Opéra de Lyon à 16h. 50€ - 10€
FESTIVALS CLASSIQUE FESTIVAL D’AMBRONAY (33E) Divers lieux (Abbatiale, chapiteau, parc de la mairie…) à Ambronay et à Lyon + Bourg-enBresse - 04 74 38 74 04. www.ambronay.org « Métamorphoses » 4 week-ends de concerts, 40 rdv gratuits. Cartes blanches, concerts décalés, mises en oreilles, scènes amateurs (CHALAFOLK, etc.), expos, ateliers (chant, rythmes…), master-class ou rencontres… 14 sept au 7 oct. 65€ - 10€ + JOURNÉES DU PATRIMOINE Visites de l’Abbaye, déambulation musicale, concert au jardin etc. 15 et 16 sept 10h à 18h 14/09 LA CAPPELLA MEDITERRANEA & CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR, dir. Leonardo Garcia Alarcón (Falvetti) 15/09 LE CERCLE DE L’HARMONIE, dir. Jérémie Rhorer (Mozart) L’EFFET DE FOEHN (Bach) ENSEMBLE LES SURPRISES + ENSEMBLE CAFÉBAUM 16/09 MUSICIENS DU LOUVRE GRENOBLE, dir. Marc Minkowski (Schubert) ENSEMBLE CÉLADON - QUATUOR TERPSYCORDES ENSEMBLE SOPRA IL BASSO 21/09 LA PETITE BANDE, dir. Sigiswald Kuijken (Bach) 22/09 PATRICIA PETITBON & ENSEMBLE AMARILLIS, dir. Violaine Cochard ENSEMBLE DESMARETS (Purcell) 23/09 CÉLINE FRISCH & ALINE ZYLBERAICH (Scarlatti, Rameau, Soler) NICOLAU DE FIGUEIREDO (Rameau, Scarlatti) ALEXANDRE THARAUD (Debussy, Scarlatti) LE CHANT DES BALLES, Vincent de Lavenère / Éric Bellocq 27/09 ACADEMIA BIZANTINA, dir. Ottavio Dantone (Hændel, Corelli, Porpora…) 28/09 GHISLIERI CHOIR & CONSORT, dir. Giulio Prandi (Mozart, Haydn) 29/09 CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR & NEW CENTURY BAROQUE, dir. Leonardo Garcia Alarcón (Mozart) ENSEMBLE DER MUSIKALISCHE GARTEN MACBETH, L’Opéra Théâtre/Lyon
www.491.fr
agenda
30/09 CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR & NEW CENTURY BAROQUE, dir. Leonardo Garcia Alarcón (Mozart) ENSEMBLE PULCINELLA, dir. Ophélie Gaillard DAMIEN GUILLON/ÉRIC BELLOCQ
OPÉRA SPECTACLES MUSICAUX HALLE TONY GARNIER 20, place A. Perrin - Lyon 7e - 04 72 76 85 85 MAMMA MIA ! avec Benny Andersson et Björn Ulvaeus, MS : Phyllida Lloyd 28 sept au 7 oct à 20h, di. à 14h30 sa. 15h et 20h. 79€ - 35€ ZÉNITH SAINT-ÉTIENNE Rue Scheurer Kestner - St-Étienne 04 77 20 04 86 ADAM ET ÈVE « LA SECONDE CHANCE » 28 et 29 sept à 20h, sa. à 20h30. 67€ - 19€
HUMOUR BOURSE DU TRAVAIL 205, place Guichard - Lyon 3e ÉPISODE III, Sellig 22 sept à 20h30. 20€ ESPACE GERSON 1, place Gerson - Lyon 5e - 04 78 27 96 99 Découverte jeunes talents Lu. à 20h30. 5€ MY WAY, Kody 3 sept L’ART INDÉLICAT DE LA FÉMINITÉ, Émilie Deletrez 10 sept NE CHERCHEZ PAS LE TITRE.., Thierry Marquet 17 sept BAZAR, Et Compagnie Ma. à 20h30. 15€ - 11€ Stan N’EST PAS DUPE 5 au 22 sept à 20h30, sa. à 20h et 22h. 15€ - 11€ Semaine de l’Humour PLATEAU SPÉCIAL JEUNES TALENTS 23 sept à 17h MÉMÉ CASSE BONBONS 24 au 29 sept à 20h30. 10€ ROBINET, L’HISTOIRE DU PETIT CLOWN SANS NEZ 26 sept à 20h30. 5€ HALLE TONY GARNIER 20, place A. Perrin - Lyon 7e FORESTI PARTY LYON, Florence Foresti 13 au 15 sept à 20h. 80€ - 39€ CAVE À MUSIQUE 119, rue Boullay - Mâcon - 03 85 21 96 69 SILENCES AMUSANTS D’UN COUPLE EN BLANC, Cie Sivouplait + JEP 2012 16 sept dès 14h, spect. à 18h. Gratuit
ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 CHRONIQUES D’UNE HAINE ORDINAIRE de Pierre Desproges, MS : Michel Didym 28 et 29 sept à 20h. 23€ - 9€
THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE 7, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 91 LES 30 ANS DE LA RENAISSANCE ! Avec Roland Auzet, Laurent Gaudé, Jean-Louis Hourdin, Fabrice Melquiot, Thomas fersen, Jacques Bonnaffé, Mathurin Bolze etc. 22 sept dès 20h. sur réserv.
SPECTACLES CROISÉS PERFORMANCES
PRÉSENTATIONS DE SAISON
JEP 2012 [JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 2012] 04 72 10 30 30. www.grandlyon.com/jep 15 et 16 sept Autour de la thématique « Les Patrimoines cachés. Tous les patrimoines sont dans la nature. » Autour de la culture et nature. Horticulture, botanique, inventions & techniques et leurs auteurs…. En résonance avec l’année Rousseau. Focus 4 lieux : L’Ancienne Prison St-Paul / Maison du projet des Rives de Saône / Les Secrets de construction du futur Musée des Confluences / Tunnel de la Croix-Rousse Visites inédites, expos, balades urbaines, débats (La place de la nature en Ville ?), ateliers etc. Musée Gallo-Romain Fourvière - 04 72 38 49 30 Secrets de réserves / Dessous de collections etc. 15 et 16 sept 10h/18h *Ouverture exceptionnelle Basilique Funéraire de Choulans 15 et 16 sept, sa. 14h/17h, di. 11h/17h Musées Gadagne - 04 78 42 03 61 Visites insolites - 15 et 16 sept 11h/18h30 *DANS LES PAS DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU (11 films en boucle) 15 et 16 sept, sa. 16h/18h30, di. 11h/18h30. Gratuit Musée Archéologique St-Romain-en-Gal 04 74 53 74 01 Patrimoine caché / Visite des réserves / Archéobotanique etc. 15 et 16 sept 10h/18h *Visite exceptionnelle Atelier interdépartemental de Restauration des Mosaïques 16 sept 10h/18h *Orchestre Transmusical Orchestre de Vienne, dir. Stéphanie Lochet 15 sept à 16h TOÏ TOÏ LE ZINC 17/19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne 09 51 90 85 04 LE SPANG ! 7 sept à 20h30. 6€
THÉÂTRE LES ATELIERS 3, rue Petit David - Lyon 2e - 04 78 37 46 30 PRÉSENTATION DE SAISON 12|13 13 sept à 19h30. Gratuit sur réserv. NTH8 / NOUVEAU THÉÂTRE DU 8E 22, rue Cmdt Pégout - Lyon 8e - 04 78 78 33 30 NON PRÉSENTATION DE SAISON 22 sept à 20h TNG 23, rue de Bourgogne - Lyon 9e - 04 72 53 15 15 PRÉSENTATION DE SAISON EN IMAGES ! 11 sept à 20h. Gratuit THÉÂTRE DE L’ATRIUM 35, av. du 8 Mai - Tassin - 04 78 34 70 07 OUVERTURE DE SAISON avec CRÉATION ÉPHÉMÈRE, Cie VireVolt 22 sept à 16h. Gratuit sur réserv. L’AQUEDUC 1, ch. de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 LES JOYEUX URBAINS + PRÉSENTATION DE SAISON 21 sept à 20h30. Gratuit sur réserv. + Vernissage Expo « Microcosme Polychrome » 21 sept à 19h30 ESPACE CULTUREL JEAN CARMET Bd du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17 PRÉSENTATION DE SAISON CABINET DES CURIOSITÉS ! avec LA BANDE À BALK / PATRICK SAPIN & SON PALACE MOBILE / CIE HORIZONS CROISÉS etc. 21 sept dès 18h30. Gratuit sur réserv. ESPACE BAUDELAIRE 83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape 04 37 85 01 50 PRÉSENTATION DE SAISON 21 sept à 18h30 CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 72 04 81 18/19 PRÉSENTATION DE SAISON 14 sept à 19h. Gratuit THÉÂTRE JEAN MARAIS 53, rue Carnot - St-Fons - 04 78 67 68 29 OUVERTURE DE SAISON avec CIE BOULANGERIE 21 sept à 20h30. Gratuit
CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE Place Ferdinand Buisson - St-Priest 04 78 20 02 50 LANCEMENT DE SAISON 15 au 21 sept. Gratuit JEP 2012 15 et 16 sept 10h/18h Cafés Gourmands 18 et 20 sept à 12h30 Grande Soirée de Saison 21 sept à 18h30 LE POLARIS Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 C’EST QUOI CE CIRQUE !!, Les Acrostiches + FÊTE À L’OUVERTURE ! 30 sept à 16h. 5€ à gratuit SALLE LA FRUITIÈRE / BOIS DU BARON 7 bis, rue des Docteurs Vacher - St-Laurent-de-Mure 04 72 48 07 24 TOUT PRATIC.NET, Cie Artiflette + OUVERTURE SAISON CULTURELLE 28 sept à 19h. Gratuit sur réserv. L’ALLÉGRO Place de la République - Miribel - 04 78 55 80 20 OUVERTURE DE SAISON CECI EST UN FAUX, Cie Dis Bonjour à la Dame + Vernissage Expo CHRISTINE GAUD (à 18h30) 21 sept dès 19h30. 10€ - 8€ THÉÂTRE DE VIENNE 4, rue Chantelouve - Vienne - 04 74 85 00 05 PRÉSENTATION DE SAISON avec Théâtre et Cie + Cie Anteprima 14 sept à 19h. Gratuit sur réserv.
THÉÂTRE / CONTES MARRIONNETTES THÉÂTRE DE LUNE Passage Mermet - Lyon 1er - 06 32 95 92 45 NOS AMIS LES HUMAINS de Bernard Weber MS : Olivier Quenard 29 et 30 sept à 20h30, di. à 17h. 8€ THÉÂTRE DES MARRIONNETTES GUIGNOL DE LYON 2, rue Louis Carrand - Lyon 5e - 04 78 28 92 57 ALERTE À LA FERME, Collectif Zonzons 29 et 30 sept à 15h. 10€ - 6€ L’ÉLYSÉE 14, rue Basse Combalot - Lyon 7e 04 78 58 88 25 RAPPORTI (RESTITUTION) Chor : Simon Kellokumpu 17, 19, 21 et 23 sept à 19h30 IL NOUS FAUT DES FORMES NOUVELLES ! ET S’IL N’Y EN A PAS, ALORS MIEUX VAUT RIEN DU TOUT 26 au 29 sept à 19h30. 12€ - 10€ L’AQUEDUC / MÉDIATHÈQUE 1, ch. de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 08 02 KOUMBA, Thierno Diallo & Florian Genilleau 26 sept à 18h. Gratuit sur réserv. THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Place de la Sous-Préfecture - Villefranche 04 74 68 02 89 RUY BLAS de Victor Hugo, Troupe du TNP et Robin Renucci MS : Christian Schiaretti 25 au 29 sept à 20h. 15€ - 12€ THÉÂTRE DE VIENNE 4, rue Chantelouve - Vienne - 04 74 85 00 05 TRAÎNE PAS TROP SOUS LA PLUIE, Richard Bohringer 27 sept à 20h30. 20€ - 10€
LECTURES / RENCONTRES CONFÉRENCES CAFÉ-DANSE Place de la Bourse - Lyon 2e - 04 27 46 65 67 La Maison de la Danse 3e Génération 19 sept à 11h. sur réserv. AGEND’ARTS 4, rue Villeneuve - Lyon 4e THIERRY MORTAMAIS lit Rainer Maria Rilke 27 et 28 sept à 20h. 9€ - 4€ VILLA GILLET 25, rue Chazière - Lyon 4e - 04 78 27 02 48 BRUNO LATOUR « La modernisation mise en question » 24 sept à 19h30. 5€ MJC DU VIEUX LYON / SALLE LÉO FERRÉ 5, place St-Jean - Lyon 5e - 04 78 42 48 71 Des clés pour comprendre la danse autour du spectacle de Philippe Découflé 18, 25 sept + 2 et 9 oct 19h30/21h. 65€ les 4J MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e - 04 37 23 60 45 La Maison des Champs, un patrimoine entre Architecture et Nature 14 sept à 16h et 17h. Gratuit
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agenda MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e - 04 37 23 60 45 La Botanique à Lyon au 18e siècle : la parole aux scientifiques 15 sept à 11h30 et 14h30. Gratuit Henri III et Lyon, 1580-1585 26 sept à 18h. Gratuit Lyon, de l’Empire au Royaume - 7e Centenaire de L’Annexion de la France (colloque) 27 au 29 sept, je. 14h/18h, ve. 9h/18h, sa. 9h/12h30. Sur réserv. THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE Hors les Murs Théâtre de Villefranche Caveau Comme Chez Soi, chez Paule et Yves bonnet - Anse 04 74 68 02 89 ROBIN RENUCCI 28 sept à 12h15. 14€ - 10€
CINÉMA CINÉMA LE COMŒDIA 13, av. Berthelot - Lyon 7e - 04 26 99 45 00 GUERRE D'ALGÉRIE, REGARDS CROISÉS Projections, rencontres et table ronde 21 au 23 sept. 8,6€ - 4,8€ LE VENT DES AURÈS de Mohamed Lakhdar Hamina (66) - 14H R.A.S. d’Yves Boisset (73) 19H LE PETIT SOLDAT de JL Godard (63) LA QUESTION de Laurent Heynemann (77) LA TRAHISON de Philippe Faucon (06) - etc. + Comment le cinéma a traité la guerre d’Algérie du côté des 2 rives de la Méditerranée 22 sept 9h/12h TOÏ TOÏ LE ZINC 17/19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne 09 51 90 85 04 THE BARNUM - BBQ (ciné-concert) 22 sept à 19h.3€ SAMBA DA FEIRA + O ZELADOR 29 sept à 20h30. 5€ CINÉ- TOBOGGAN 14, av. Jean Macé - Décines TOUS EN SCÈNE de Vicente Minnelli (EU, 53) 13 et 15 sept, je. à 14h30 et sa. à 18h30 LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT de Jacques Demy (FR, 66) 14 et 16 sept à 20h30, di. à 18h30 HAIR de Milos Forman (EU, 79) 20 et 23 sept à 18h30 GREASE de Randal Kleiser (EU, 78) 20 et 22 sept à 21h, sa. à 18h30 BOLLYWOOD, BOLLYWOOD de Mehra/Zimbalist (Inde, 11) 26 et 30 sept à 18h30 WEST SIDE STORY de Robert Wise (EU, 60) 27 et 29 sept je. à 14h30 et sa. à 18h
LE FIL 20, bd Thiers - St-Étienne - 04 77 34 46 40 NUIT DU CLIP SPÉCIAL LANCEMENT DE SAISON 28 sept à 19h. Gratuit
DANSE BIENNALE DE LA DANSE 2010 (15E) 04 27 46 65 65. www.biennaledeladanse.com 18 créations, cinébals, jeune public (Phia Ménard, Marion lévy, etc.) + battle des enfants, cours de danse et ateliers, rencontres & débats (Laurent Goumarre, Autour de Maguy Marin…), workshops, Biennale Off, colloques professionnels etc. 13 au 30 sept. 35€ - 6€, pass*3/55€ - 27,5€ OUVERTURE ET POINTILLÉS (Dominique Hervieu) Parc Miribel Jonage, 8 sept à 16h DÉFILÉ DE LA BIENNALE Entre ciel et terre. 12 groupes, 4500 participants. MOURAD MERZOUKI - BOUBA LANDRILLE TCHOUDA - AURÉLIE & MARTIN CUVELIER KARIM AMGHAR - JC CARLES AURÉLIEN KAIRO - etc. Des Terreaux à Bellecour, 9 sept dès 14h30 LES SUBSISTANCES, Lyon 1er ROMÉO ET JULIETTE, Groupe Rictus MS : David Bobee 13 au 22 sept à 20h45. 20€ - 10€ GERMINAL Conception : Antoine Deffort & Halory Goerger 18 au 21 sept à 19h. 15€ - 7,5€ OPÉRA NATIONAL DE LYON, Lyon 1er USHIO AMAGATSU/Sankai Juku 13 au 15 sept à 20h30. 35€ - 10€ ONE OF A KIND, Ballet de l’Opéra de Lyon Chor : Jirí Kylián 19 au 23 sept à 20h30, di. à 16h. 31€ - 10€ L’OPERA NELL’OPERA, Cie des Prairies Chor : Julie Desprairies 20 au 22 sept à 18h30, sa. à 17h. 5€ - 2€ BATTLE HIP HOP 26 sept à 14h CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON Lyon 2e CE QUE J’APPELLE OUBLI, Ballet Preljocaj / CCN d’Aix-en-Provence Chor : Aneglin Preljocaj 15 au 21 sept à 20h30, di. à 19h. 35€ - 7€ BALI DANSES ET DRAMES, Troupe des Artistes de Sebatu-Bali Plein air, 16 sept à 16h. Gratuit AUDITORIUM DE LYON, Lyon 3e BALI DANSES ET DRAMES, Troupe des Artistes de Sebatu-Bali Conception : Jacques Brunet, JL Larguier, Nyoman Jaya et Gede Adhi 14 au 16 sept à 20h30, di. à 16h. 35€ - 7€
BOURSE DU TRAVAIL, Lyon 3e JAPANESE DELIGHT [REPOLL : FX + MORTAL KOMBAT + FORMER AKTION] 28 au 30 sept à 20h30, sa. à 19h, di. à 17h. 15€ THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE, Lyon 4e BASICS, CCN Rillieux-la-Pape Chor : Yuval Pick 20 au 22 sept à 19h, je. à 20h30. 20€ - 10€ COCORICO, Patrice Thibaud 25 au 29 sept à 20h30, sa. à 17h. 29€ - 14,5€ ENSATT, Lyon 5e ÉLLIPSES, Cie 14 :20 Conception : Raphaël Navarro, Clément Debailleul 18 au 20 sept à 18h30 et 20h45, ma. à 20h et 22h15. Gratuit sur réserv. CÉCILIA BENGOLEA & FRANÇOIS CHAIGNAUD 18 au 20 sept à 19h, ma. à 20h30. 20€ - 17€ THÉÂTRE DU POINT DU JOUR, Lyon 5e TROUBLEYN, Jan Fabre & Annabelle Chambon 14 au 16 sept à 20h30, sa. di. à 15h. 29€ - 26€ AMPHITHÉÂTRE CITÉ INTERNATIONALE, Lyon 6e PANORAMA, Cie DCA Chor : Philippe Découflé 21 au 23 sept à 21h30, di. à 15h. 35€ - 10€ MAISON DE LA DANSE, Lyon 8e YO GEE TI, Cie Käfig / CCN de Créteil et du Val-de-Marne Chor : Mourad Merzouki 13 au 27 sept à 20h30, me. à 19h30, di. à 17h. 29€ - 22€ DAVE ST-PIERRE 30 sept au 2 oct, di. à 17h, lu. à 19h30, ma. à 20h30. 29€ - 22€ CNSMD LYON, Lyon 9e BALI DANSES ET DRAMES, Troupe des Artistes de Sebatu-Bali 15 sept à 17h. Gratuit sur réserv. TNP, Villeurbanne LA CURVA, Israel Galván 16 au 18 sept à 20h30, di. à 15h. 29€ - 26€ MAGUY MARIN & DENIS MARIOTTE 19 au 25 sept à 20h30, ve. sa. à 21h30. 29€ - 26€ … DU PRINTEMPS ! de Thierry Thieû Niang et Jean-Pierre Moulères 27 au 29 sept à 20h30. 29€ - 26€ OUT OF TIME, Colin Dunne MS : Sinéad Rushe 28 au 30 sept à 19h, di. à 15h. 25€ - 22€ TRANSBORDEUR, Villeurbanne MOVING REMAINED FOR JUST A MOMENT THEN RETURNED GENTLY TO…, Moving Into Dance Mophatong Chor : Robyn Orlin 23 au 25 sept à 20h30, di. à 17h. 25€ - 22€ CINÉBALS 28 au 30 sept à 21h ou 15h. 10€
CHANSON 2012 2013 VOUS AVEZ DIT ZONDITS ? BARCELLA PIERRE PIERRE NOAH LAGOUTTE JOFROI ROBERT ET MOI LES 2MOIZELLES DE LA CMDSBLC
DIDIER SUPER LES TIT ’ NASSELS FREDERIC BOBIN CONNAIT-ON ENCORE LEPREST ? PRESQUE OUI THOMAS PITIOT
*Salle des Rancy 249, rue Vendôme - 69003 Lyon - M° Saxe Gambetta - 04 78 60 64 01 www.salledesrancy.com Abonnements 3 spectacles à partir de 26€ La salle des Rancy propose aussi des spectacles jeune public
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CCNR RILLIEUX-LA-PAPE ACCIDENS (CE QUI ARRIVE) Conception : Samuel Lefeuvre, Raphaëlle Latini et Nicolas Olivier 20 au 22 sept à 19h, je. 20h30. 15€ - 12€ VORTEX, Cie Non Nova Conception : Phia Ménard 26 au 28 sept à 20h30. 15€ - 12€ L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN, Cie Non Nova Conception : Phia Ménard 26 au 28 sept à 10h et/ou 14h30. 10€ - 4€ TOBOGGAN, Décines SFUMATO, Cie L’A Chor : Rachid Ouramdane 19 et 20 sept à 21h30. 20€ - 17€ SWAN LAKE Chor : Dada Masilo 24 au 27 sept à 20h30. 25€ - 22€ JE ME SOUVIENS / OROITZEN NAIZ Dir. Mizel Théret 30 sept à 15h. 20€ - 17€ CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN, Vaulx-en-Velin MURMURES, Cie Malka Chor : Bouba Landrille Tchouda 21 et 22 sept à 20h30 + sa. à 16h30. 15€ - 8€ LE POLARIS, Corbas EN PISTE, Cie Astrakan Chor : Daniel Larrieu, Dominique Boivin, Pascale Houbin 16 sept à 17h. 20€ - 10€ THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX LA CONFIDENCE DES OISEAUX, Cie le Guetteur Chor : Luc Petton 19 au 21 sept à 20h30. 25€ - 12,5€ ESPACE ALBERT CAMUS, Bron MURMURES, Cie Malka Chor : Bouba Landrille Tchouda 25 et 26 sept à 20h30. 15€ - 12€ THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE, Oullins SOLOS Kaori Ito + HOLISTIC STRATA Hiroaki Umeda 25 au 27 sept à 20h30. 15€ - 12€ ESPACE CULTUREL ST-GENIS LAVAL MURMURES, Cie Malka Chor : Bouba Landrille Tchouda 28 sept à 20h30. 15€ - 12€ LE SÉMAPHORE, Irigny EN PISTE, Cie Astrakan Chor : Daniel Larrieu, Dominique Boivin, Pascale Houbin 13 et 14 sept à 20h30. 20€ - 10€ THÉÂTRE DU VELLEIN, Villefontaine SWAN LAKE Chor : Dada Masilo 29 sept à 20h30. 25€ - 12,5€
LA COMÉDIE, Valence, 04 75 78 41 70 SWAN LAKE Chor : Dada Masilo 17 et 18 sept à 20h. 25€ - 22€ THÉÂTRE DE PRIVAS MOVING REMAINED FOR JUST A MOMENT THEN RETURNED GENTLY TO…, Moving Into Dance Mophatong chor : Robyn Orlin 27 sept à 19h30. 25€ - 22€ OPÉRA THÉÂTRE DE ST-ÉTIENNE, 04 77 47 83 40 USHIO AMAGATSU, Sankai Juku 27 sept à 20h30. 35€ - 7€ BIENNALE OFF 2012 Au Croiseur - 4, rue Croix-Barret - Lyon 7e 04 72 71 42 26 25 jeunes cies lors de 3 week-ends chorégraphiques Danse urbaine et contemporaine + Scènes Ouvertes 14 au 30 sept, ve. à 20h, sa. di. à 14h. 12€ - 8€, pass/60€ à 14€ CIE STYLISTIK (Abdou N’Gom/Clarisse Veaux) CIE 2ND SOUFFLE (Azdine Benyoucef) CIE MALKA (Aïda Boudrigua) CIE TRACTION AVANT (Farid Azzout/Najib Guerfi) CIE DYNAMO (Virginie Barjonet/Olivier Gabrys) CIE PARC - CIE CHTINGUELAH (Fanny Dulin) CIE VOLTA (Jeanne Brouaye) CIE LA LLECOR (Luis Gomez) CIE DH+ (David Hernandez) CIE 8 (Caroline Lhuiller Combal) etc. CCNR [CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE RILLIEUX-LA-PAPE] 30 ter, av. du Gal Leclerc - Rillieux - 04 37 85 01 50 À TITRE PROVISOIRE, Cie Wejna (Sylvie Pabiot) 18 sept à 19h30. gratuit CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN Place de la Nation - Vaulx-en-Velin 04 72 04 81 18/19 LA BOÎTE À RÊVES, Cie le Grand Bal Chor : Isabelle Magnin 27 et 28 sept à 20h30, je. à 19h30. 13€ - 8€ CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE Place Ferdinand Buisson - St-Priest 04 78 20 02 50 DANS LE VENTRE DU LOP, Cie Didascalie Chor : Marion Lévy 25 sept à 19h30. 10€ - 6€ MÂCON SCÈNE NATIONALE 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 PANORAMA, Cie DCA Chor : Philippe Decouflé 27 et 28 sept à 20h30, je. à 19h30. 23€ - 13€
agenda
ESPACE DES ARTS 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Chalon/Saône 03 85 42 52 12 UNE NUIT BALINAISE : EN HOMMAGE À ANTONIN ARTAUD, Troupe des Artistes de Sebatu-Bali Conception : Jacques Brunet, JL Larguier + Nyoman Jaya et Gede Adhi 18 sept à 20h. 23€ - 9€
EXPOSITIONS LES RENCONTRES 9PH (8E) 15 lieux d’expos Lyon & grand Lyon [Bleu du Ciel / ENS / BM Part-Dieu / BF15 / CAP St-Fons / MAC Lyon etc.] « Méditteranée » CHRISTOPHE BOURGUEDIEU - TAYSIR BARNIJI ARAM DEVENT - ALAIN LELOUP etc. 7 sept à fin oct + 1ère Nuit de la Photographie Esplanade Bleu du Ciel, 8 sept à 21h30 + Table ronde 1 autour des Rencontres 9PH 2012 MAC Lyon, 7 sept 14h + Rencontre avec MARTIN PARR ENS, 13 sept à 14h + Table ronde 2 autour des Rencontres 9PH 2012 Spirale, 22 sept 10h ARCHIPEL, CENTRE DE CULTURE URBAINE 21, place des Terreaux - Lyon 1er - 04 78 30 61 04 SWISS POSITIONS Jusqu’au 16 sept, ma. au di. 13h/19h. Gratuit BF 15 11, quai de la Pêcherie - Lyon 1er - 04 78 28 66 63 Rencontres 9PH TAYSIR BATNIJI - Troubles 8 sept au 10 nov, me. au sa. 14h/19h BIBLIOTHÈQUE DU 1ER 7, rue St-Polycarpe - Lyon 1er - 04 78 27 45 55 Rencontres 9PH AHMED BOUYERDENE - Grands parents et Maqams portraits de lieux / ALAIN LELOUP - Alexandrie d’Égypte 7 sept au 19 oct, ma. au ve. 13h/19h, ma. me. 10h/12h, sa. 13h/17h GALERIE FRANÇOISE BESSON 10, rue de Crimée - Lyon 1er - 06 07 37 45 32 Rencontres 9PH DOLORES MARAT Sous le soleil exactement 8 sept au 16 oct, me. au sa. 14h30/19h GALERIE HENRI CHARTIER 35, rue Leynaud - Lyon 1er - 04 72 44 02 58 STÉPHANE GUÉNIER 8 sept au 17 nov, me. au sa. 13h/19h30
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OPÉRA DE LYON Place de la Comédie - Lyon 1er - 0826 305 325 CHRISTOPHE CHARPENEL - Jazz Effusion Jusqu’au 8 sept, lu. au sa. 9h/23h LES ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON 18, rue Dugas-Montbel - Lyon 2e 04 78 92 32 50 EN TOUTES LETTRES… Correspondances privées. Lyon, 1760/1815 Jusqu’au 1er déc, ma. au sa. 13h/18h FONDATION BULLUKIAN 26, place Bellecour - Lyon 2e - 04 72 52 93 94 Rencontres 9PH ARAM DERVENT - Euphrate 7 sept au 26 oct, ma. au sa. 12h/19h LE PLATEAU Conseil Régional Rhône-Alpes - 1, esplanade François Mitterrand - Lyon 2e - 04 26 73 40 00 LA NEIGE ET L’ARCHITECTE STATIONS DE SPORTS D’HIVER EN RHÔNE-ALPES 7 sept au 10 oct, lu. au sa. 10h/19h MUSÉE DES TISSUS ET DES ARTS DÉCORATIFS 34, rue de la Charité - Lyon 2e - 04 78 38 42 02 LA FABRIQUE DES GRANDS HOMMES Jusqu’au 30 sept, ma. au di. 10h/17h30 sf jrs fériés. 6€ - 3,5€ MUSÉE DE L’IMPRIMERIE 13, rue de la Poulaillerie - Lyon 2e 04 78 37 65 98 MARC JURT / MICHEL BUTOR Géographie parallèle 13 juil au 23 sept, me. au di. 9h30/12h 14h/18h. 5€ - 3€ BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU 30, bd Vivier-Merle - Lyon 3e - 04 78 62 18 00 Rencontres 9PH MARTIN PARR - Life’s a Beach 14 sept au 29 déc, ma. au ve. 10h/19h, sa. 10h/18h HORS LES MURS GADAGNE Parking LPA Fosse aux Ours 1 bis, place Antonin Jutard - Lyon 3e LA COUZONNAIRE : UNE BARQUE SAUVÉE DES EAUX A partir du 15 sept, ve. au di. 10h/18h MUSÉES GADAGNE 1, place du Petit Collège - Lyon 5e 04 78 42 03 61 MUSÉE D’HISTOIRE DE LYON & MUSÉE DES MARIONNETTES DU MONDE COLLECTIONS PERMANENTES Me. au di. 11h/18h30. 6€ - 4€ + Visite « Gadagne, ensemble Renaissance » 23 sept à 15h30 (+3€) + Visite Chronologique « Un Moyen-Âge Lyonnais : la crosse et la couronne » 23 sept à 15h (+3€) + Visite Chronologique « Une Renaissance Lyonnaise : la lettrine et le trébuchet » 30 sept à 15h (+3€) + Balades Urbaines 23 sept à 15h. 5€ à gratuit, sur réserv., 04 72 10 30 30
PORTRAITS EN LITTÉRATURE Jusqu’au 2 sept, me. au di. 11h/18h30. 6€ - 4€ HISTOIRE EN IMAGES DU PALAIS DE JUSTICE DE LYON Jusqu’au 2 sept, me. au di. 11h/18h30. 6€ - 4€ CARTE BLANCHE À DELPHINE BAILEY Jusqu’ au 2 sept, me. au di. 11h/18h30. 6€ - 4€ MUSÉE GALLO-ROMAIN 17, rue Cléberg - Lyon 5e - 04 72 38 49 30 COLLECTIONS PERMANENTES Plus de cinq siècles de découvertes Ma. au di. 10h/18h. 4€ - 2,5€ LES SOUS-SOLS DE L’ANTIQUAILLE Jusqu’au 30 nov, ma . au di. 10h/18h. 4€ - 2,5€ MAC LYON [MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN] Cité Internationale - 81, quai Ch. de Gaulle Lyon 6e - 04 72 69 17 17 CAGE’S SATIE : COMPOSITION FOR MUSEUM LA MONTE YOUNG ET MARIAN ZAZEELA Dream House GEORGES BRECHT Partitions, Glass and Chair Events, 1959-2012 RICHARD BUCKMINSTER FULLER Dômes et archives, 1960, 1965 28 sept au 30 déc, me. au di. 12h/19h. 6€ - 4€ GALERIE ROGER TATOR 36, rue d’Anvers - Lyon 7e - 04 78 58 83 12 ESPEN DIETRICHSON One of many unusual moments 7 sept au 23 nov, lu. au ve. 14h/19h L’ATTRAPE-COULEURS Mairie annexe - 5, place Henri Barbusse Lyon 9e - 04 72 19 73 86 JEANNE SUSPLUGAS 12 sept au 28 oct, me. au sa. 14h/18h INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11, rue Dr Dolard - Villeurbanne - 04 78 03 47 00 BOJAN ŠARCEVI - L’Ellipse d’Ellipse 21 sept au 18 nov, me. au di. 13h/19h, je. 20h. 4€ - 2,5€ LE RIZE 23/25, rue Valentin-Haüy - Villeurbanne 04 37 57 17 17 MERCERIZE, BOUTONNER NOS HISTOIRES Jusqu‘au 16 sept, ma. au sa. 12h/19h, je. 17h/21h. Gratuit + Visite-Rencontre avec Monsieur Bouton 8 sept à 15h + Gratte-Ciel, l’exploration utopique 29 sept à 15h LA SPIRALE Espace d’exposition Le Toboggan 14, av. Jean Macé - Décines - 04 72 93 3000 Rencontres 9PH ALAIN SAUVAN - Euromed 15 sept au 25 oct, ma. au ve. 13h/21h, sa. di. 14h/21h + sa. 10h/13h + soirs spectacle CENTRE D’ARTS PLASTIQUES Espace Léon Blum - Rue de la Rochette St-Fons - 04 72 09 20 27 Rencontres 9PH MONIQUE DEREGIBUS + BENOÎT LAFFICHE - Limites 8 sept au 31 oct, ma. au sa. 14h/18h
L’AQUEDUC 1, ch. de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 LAURENT HELLER Microcosme polychrome 21 sept au 24 oct, lu. au ve. 14h/19h + ma. au ve. 10h/12h MAISON DU RHÔNE 1, pl. de la Liberté - Givors - 04 78 73 70 37 D’UN RHÔNE À L’AUTRE Exposition permanente. Me. sa. di. 14h/18h. 1,55€ - 0,75€ MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE Route Départementale 502 - St-Romain-en-Gal 04 74 53 74 01 COLLECTIONS PERMANENTES Ma. au di. 10h/18h. 4€ - 2,5€, je. free MAISON D’IZIEU, MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS 70, rte de Lambraz - Izieu (01) - 04 79 87 21 05. MÉMORIAL DES ENFANTS JUIFS EXTERMINÉS Photos, dessins, lettres, extraits films Lu. au ve. de 9h à 17h, sa. di. 10h à 18h. 5€ - 3€ ABBAYE D’AMBRONAY Place de l’Abbaye - Ambronay - 04 74 38 74 00 PLUS DE 1000 ANS D’HISTOIRE CONTÉS 23 et 30 sept, 7 oct à 11h. 5€ - 3€ VISITE SENSORIELLE 23 et 30 sept à 14h30, 7 oct. 7€ - 5€ VISITE MUSICALE « LES MURS ONT DES OREILLES » 22 et 29 sept, 6 oct à 14h30. 7€ - 5€ MONASTÈRE ROYAL DU BROU Église & musée - 63, bd du Brou Bourg-en-Bresse - 04 74 22 83 83 COLLECTIONS PERMANENTES (peintures, sculptures, mobilier, etc.) Tlj 9h/12h-14h/17h MUSÉE DÉPARTEMENTAL DE LA BRESSE-DOMAINE DES PLANONS 987, ch. des Seiglières - St-Cyr /Menthon (01) 03 85 36 31 22 HENRY GROSJEAN (1864-1948) De Paris à Bresse Jusqu’au 15 nov, me. au lu. 10h/18h. 4€ - 3€, gratuit 1er di. du mois LIEU D’ART CONTEMPORAIN LA HALLE Pont-en-Royans (38) - 04 76 36 05 26 PERRINE LACROIX / LUCJA RAMATOWSKI BRUNET La bonne aventure Jusqu’au 8 sept, ma. ve. 16h/19h, me. sa. 9h/12h - 14h/18h MUSÉE D’ART MODERNE Rue Fernand Léger (La Terrasse) St-Priest-en-Jarez - 04 77 79 52 52 MAURIZIO NANNUCCI CHAMPION MÉTADIER JESSICA STOCKHOLDER MIGUEL ANGEL RIOS LUCA CACCIONI - MIN JUNG-YEON LOCAL LINE 11 - Sarajevo / Sing-Sing Project CARTE BLANCHE À SUPERFLEX Jusqu’au 30 sept, me. à lu. 10h/18h sf jrs fériés. 5€ - 4€
©Bruno Pin
AMRP 35, rue Burdeau - Lyon 1er - 0950 45 85 75 / 06 72 53 70 34 CLAUDE GAZIER - Un certain regard 8 sept au 13 oct, me. au sa. 14h/19h GALERIE LE RÉVERBÈRE 38, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 00 06 72 PIERRE DE FENOŸL - Le miroir traversé 8 sept au 29 déc, me. au sa. 14h/19h GALERIE NÉON 41, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 55 15 Rencontres 9PH AURÉLIEN ARBET + JEREMIE EGRY 8 sept au 27 oct, me. au sa. 15h/19h GALERIE MATHIEU 48, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 78 39 72 19 Rencontres 9PH PHILIPPE SCHULLER + SÉBASTIEN EROME - Saint Tropez 8 sept au 13 oct, me. au sa. 15h/19h GALERIE POME TURBIL 48, rue Burdeau - Lyon 1er - 06 11 37 91 53 HANS SILVESTER - Les peuples de l’Omo 8 sept au 13 oct, me. au sa. 15h/19h GALERIE PHOTOSTAGE 1, rue Camille Jordan - Lyon 1er 0952 50 96 81 / 06 12 21 80 39 LUDOVIC CHARBONNEAU - Décorporation Jusqu’au 23 sept, lu. au ve. 10h/18h GALERIE REGARD SUD 1/3, rue des Pierres Plantées - Lyon 1er 04 78 27 44 67 Rencontres 9PH FARIDA HAMAK - Traces 8 sept au 3 nov, ma. au sa. 14h/19h LE BLEU DU CIEL 12, rue des Fantasques - Lyon 1er 04 72 07 84 31 Rencontres 9PH CHRISTOPHE BOURGUEDIEU - Marseille / SHAI KREMER - Infected Lanscape / PERRINE LACROIX - Razika 8 sept au 3 nov, me. au sa. 14h30/19h30 MAPRA 9, rue Paul Chenavard - Lyon 1er - 04 78 29 53 13 Rencontres 9PH JULIE CANARELLI Promenade en Méditterranée PIERRE LOUAPRE - Gisants 8 sept au 9 oct, ma. au sa. 14h30/18h30 + me. je. ve. 10h/12h30 MUSÉE DES BEAUX-ARTS 20, place des Terreaux - Lyon 1er - 04 72 10 17 40 JEAN MARTIN (1911-1996) Les Années Expressives Jusqu’au 3 sept, me. au lu. 10h/18h, 10h30/18h. 7€ - 4€ AUGUSTE MORISOT (1857-1951) Le Vitrail Art Nouveau Jusqu’au 24 sept, me. au lu. 10h/18h, ve. 10h30/18h. 7€ - 4€ NOUVEL ACCROCHAGE XXe Jusqu’au 1er oct, me. au lu. 10h/18h, ve. 10h30/18h. 7€ - 4€
Chaque mois sur
www491.fr [17 années d’archives]
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6e Continent - 51, rue St-Michel - Lyon 7e - 04 37 28 98 71 Abattoirs - Route de L’Isle d’Abeau - Bourgoin - 04 74 19 14 20 Acte 2 Théâtre - 32, quai Arloing - Lyon 9e - 04 78 83 21 71 Agend’Arts - 4, rue Belfort Lyon 4e Allégro - Place de la République - Miribel - 04 78 55 80 20 Antre-Autre Caf - 11, rue Terme - Lyon 1er - 04 72 07 89 96 Aqueduc : chemin de la Liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03 À Thou Bout d'Chant - 2, rue de Thou - Lyon 1er - 04 72 98 28 22 Amphithéâtre Astrée - 6,av. Gaston Berger - Villeurbanne - 04 72 43 19 11 Auberge La Buissonnière - Courzieu - 04 74 70 87 48 Auditorium de Lyon - 149, rue Garibaldi - Lyon 3e - 04 78 95 95 95 Bar L’Absynthe - 22, rue de Flesselles - Lyon 1er - 06 76 72 14 26 Bastringue - 14, rue Laurencin - Lyon 2e Bistro Fait Sa Brocante - 3, rue Dumenge - Lyon 4e - 04 72 07 93 47 Blogg - 14, rue Crépet - Lyon 7e - 04 72 70 85 92 Boulangerie du Prado - 69, rue Sébastien Gryphe - Lyon 7e - 06 21 21 41 33 Boulevardier - 5, rue de la Fromagerie - Lyon 1er - 04 78 28 48 22 Bourse du Travail - Place Guichard - Lyon 3e Briscope - Parc de l’Hôtel de Ville - Brignais - 04 78 05 31 13 C.C.O. - 39, rue Courteline - Villeurbanne - 04 78 93 41 44 Café du Bout du Monde Brotteaux - 120, rue Bugeaud - Lyon 6e - 04 72 74 44 82 Carré 30 - 12, rue Pizay - Lyon 1er - 04 78 39 74 61 Casa Musicale - 1, ch. de Fontenay - Lyon St-Rambert - Vergoin - 06 14 02 81 40 Cave à Musique - 119, rue Boulay - Mâcon - 03 85 21 96 69 Caveau du Chien à 3 Pattes - Croix-Rouge - Belleville - 04 74 66 14 61 Centre Charlie Chaplin - Place de la Nation - Vaulx-en-Velin - 04 72 04 81 18 Centre Culturel Aragon - 88, crs de Verdun - Oyonnax - 04 74 81 96 80 Centre Culturel Théo Argence - Pl. Ferdinand Buisson - Saint-Priest - 04 78 20 02 50 Chapelle de la Trinité - 31, rue de la Bourse - Lyon 1er - 04 78 38 09 09 Château Rouge - 1, route de Bonneville - Annemasse - 04 50 43 24 25 Citron - 20, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 63 97 Clacson - 10, rue Orsel - Oullins - 04 72 39 74 93 Clef de Voûte - 1, place Chardonnet - Lyon 1er - 04 78 28 51 95 Comédie de Valence - Place Charles-Huguenel - 26 000 Valence - Tél 04 75 78 41 71 Cocotte Minute - 4, rue Belfort - Lyon 4e - 04 72 00 96 412 Crescent Jazz Club - 83, rue Rambuteau - Mâcon - 03.85.39.08.45 De l’Autre Côté du Pont - 25, cours Gambetta - Lyon 7e - 04 78 95 14 93 DV1 - 6, rue Violi - Lyon 1er - 06 61 64 43 69 Épicerie Moderne - Ctre Léonard de Vinci - pl. R. Lescot - Feyzin - 04 72 89 98 70 Espace Albert Camus - 1, rue M. Bastié - Bron - 04 72 14 63 40 Espace Baudelaire - 83, av. de l’Europe - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50 Espace Double Mixte - La Doua - 43, bld du 11 Nov. 1918 - Villeurbanne - 04 72 44 60 19 Espace Jean Carmet - Bld du Pilat - Mornant - 04 78 44 03 12 Espace Culturel Saint-Genis-Laval - 8, rue des Écoles - St-Genis-Laval - 04 78 86 82 28 Espace des Arts - 5 bis, av. Nicéphore Niepce - Châlon-sur-Saône - 03 85 42 52 12 Espace St-Germain - 30, av. Général Leclerc - Vienne Espace Tonkin - 1, av. Salvador Allende - Villeurbanne - 04 78 93 11 38
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Étoile Royale - 17, rue Royale - Lyon 1er - 04 78 39 95 66 Fée Verte - 4, rue Pizay - Lyon 1er - 04 78 28 32 35 Fnac Bellecour - 85, rue de la République - Lyon 2e - 04 72 40 49 49 Fnac Part-Dieu - 17, rue du Docteur Bouchut - Lyon 3e - 04 78 71 87 00 Grrrnd Gerland - 40, rue Pré-Gaudry - Lyon 7e Grrrnd Vaise - 69, rue Gorge de Loup - Lyon 9e Hall C - Plaine Achille - St-étienne - 04 77 48 76 16 Halle Tony Garnier - 20, place Antonin Perrin - Lyon 7e - 04 72 76 85 85 Hot Club de Lyon - 26, rue Lanterne - Lyon 1er - 04 78 39 54 74 Îlo Café d’Expression - RN 89 - Rte de Lyon - St-Genis l’Argentière - 04 74 72 26 12 Jazz Du Bout du Monde - 3, rue d’Austerlitz - Lyon 4e - 04 72 98 39 08 Jonkafé - 21, rue Pasteur - Lyon 7e - 04 72 76 99 53 Johnny’s Kitchen - 48, rue St-Georges - Lyon 5e - 04 78 37 94 13 Karavan Théâtre - 60, rue de la République - Chassieu - 04 37 42 14 40 Kraspek Myzik - 20, montée St-Sébastien - Lyon 1er - 04 69 60 49 29 K-Barré - 34, rue Raulin - Lyon 7e - 04 72 71 44 40 Kotopo - 14, rue René Leynaud - Lyon 1er - 04 72 07 75 49 Laboratoire - 25, petite rue de la Cocarde- Vienne L’Apéro Rock - 31, rue Ste-Geneviève - Lyon 6e - 06 63 95 09 94 L’Atmosphère - 9, montée des Carmélites - Lyon 1er - 04 78 28 68 76 L’Atrium - 3, av. des Cosmos - Tassin-la-Demi-Lune - 04 78 34 70 07 L’Atribut - 122, rue Marietton - Lyon 9e - 04 72 29 10 66 LaPéniche - 52, quai St-Cosme - Chalon/Saône - 03 85 94 05 78 Le 13 Espace d’Interventions - 13, rue Leynaud - Lyon 1er - 06 03 94 23 14 Le Fil - 20/22, bld Thiers - St-Étienne - 04 77 34 46 40 Le Rize - 23/25, rue Valentin-Haüy - Villeurbanne - 04 37 57 17 17 Le Sou - 19, rue Romain Rolland - La Talaudière - 04 77 53 03 37 Les Trois Gaules - 10, rue Burdeau - Lyon 1er - 04 72 87 08 25 Les Valseuses - 1, rue Chappet - Lyon 1er L'Impromptu Kafé - 7 place Colbert - Lyon 1er - 06 61 18 67 24 / 06 17 52 45 75 Luminier - 50, rue de la République - Chassieu - 04 78 90 88 21 Lyon’s Hall - 21, rue Joannes Carret - Lyon 9e - 06 61 43 45 35 Mâcon Scène Nationale - 1511, av. Ch. de Gaulle - Mâcon - 03 85 22 82 99 Maison de la Rencontre - 21, av. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33 Maison du Peuple - 4, place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 90 Marché Gare - 34, rue Casimir Périer - Lyon 2e - 04 78 38 49 69 Marquise - Quai Augagneur - Lyon 3e - 04 72 61 92 92 Médiathèque de Vaise - Place Valmy - Lyon 9e - 04 72 85 66 20 Mjc Aragon - Place Gaillard Romanet - Bron - 04 78 26 87 25 MJC Le Cadran - 15, chemin de Feyzin - Vénissieux - 04 72 50 00 69 Mjc de Chazelles - rue Joanny-Désage - Chazelles/Lyon - 04 77 54 29 21 Mjc Jean Cocteau - 23, rue du 8 Mai - St-Priest - 04 78 20 07 89 Mjc Ô Totem - 11, av. G. Leclerc - Rillieux - 04 78 88 94 88 Mjc de Ste Foy-lès-Lyon - 112, av. Foch - Ste-Foy-lès-Lyon 04 78 59 66 71 Mjc de Tassin - 16, av. de Lauterbourg - Tassin - 04 78 34 28 78 Moulin de Brainans - Poligny - 03 84 37 50 40 Nakamal - 36, av. Joannès Masset / Angle rue L. Loucheur - Lyon 9e - 04 78 47 20 16
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Nec - St Priest-en-Jarez - 04 77 74 41 81 Ninkasi / Kafé / Kao - 267, rue Marcel Mérieux - Lyon 7e- 04 72 76 89 00 Nouveau Théâtre Beaulieu - 28, bld de la Palle - St-Étienne - 04 77 46 31 66 Opéra National de Lyon - 1, place de la Comédie - Lyon 1er 04 72 00 45 45 Palais des spectacles - Bld Jules Janin - St-Étienne - 04 77 49 47 81 Péniche Loupika - 47, Quai Rambaud - Lyon 2e - 04 72 41 75 24 Périscope - 13, rue Delandine - Lyon 2e - 04 78 42 63 59 Plateforme - Face au 4, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 37 40 13 93 Polaris - Av. de Corbetta - Corbas - 04 72 51 45 55 Pub des Capucins - 5, place des Capucins Lyon 1er - 06 76 37 63 67 Radiant - 1, rue Jean Moulin - Caluire - 04 78 23 84 02 Rail Théâtre - 69, rue Gorge de Loup - Lyon 9e Salle 3000 - Cité Internationale - 50, quai Charles de Gaulle - Lyon 6e Salle Aristide Briand - Jardin des Plantes - Av. Antoine Pinay - St-Chamond - 04 77 31 04 41 Salle Genton - 21, rue Genton - Lyon 8e - 04 37 90 55 93 Salle Gérard Philipe - 46, crs de la République - Villeurbanne - 04 78 85 79 97 Salle des Iris - montée des Roches - Francheville - 04 78 59 66 66 Salle Jean Carmet - Mornant - 04 78 44 05 17 Salle Jeanne d'Arc - 16, rue Jean-Claude Tissot - St-Étienne - 04 77 25 01 13 Salle Léo Ferré/MJC Vieux Lyon - 5, place St-Jean - Lyon 5e - 04 78 42 48 71 Salle Molière - 18-20, quai de Bondy - Lyon 5e Salle Rameau - 29, rue de la Martinière - Lyon 1er Salle des Rancy - 249, rue Vendôme - Lyon 3e - 04 78 60 64 01 Salle Varèse - CNSMD - 3, quai Chauveau - Lyon 9e - 04 72 19 26 59 Sémaphore - Chemin de Boutan - Irigny - 04 72 30 47 90 Sirius - face 21, quai Augagneur - Lyon 3e - 04 78 71 78 71 Sonic - Péniche Mascaret, face au 4, quai des Étroits - Lyon 5e - 04 78 38 27 40 Soucoupe - 4, rue Mourguet - Lyon 5e - 04 78 38 31 25 Studio Club - 29, cours d’Herbouville - Lyon 4e - 04 72 10 15 35 Subsitances - 8, quai St-Vincent - Lyon 1er - 04 78 39 10 02 Tannerie - 123, place de la Vinaigrerie - Bourg-en-Bresse 04 74 21 04 55 Théâtre Antique Vienne - rue Pipet - Vienne - 0892 702 007 Théâtre Astrée - Campus de la Doua - 6, av. G. Berger Villeurbanne - 04 72 44 79 45 / 04 72 43 19 11 Théâtre de Givors - 2, rue Puits Ollier - Givors - 04 72 24 25 50 Théâtre des Pénitents - Place des Pénitents - Montbrison - 04 77 96 39 16 Théâtre de Vénissieux - 8, bld. Laurent-Gérin - Vénissieux - 04 72 90 86 68 Théâtre de Villefranche - Pl. de la Sous-Préfecture Villefranche - 04 74 68 02 89 Théâtre du Vellein - Av. du Driève - Villefontaine - 04 74 80 71 85 Théâtre Jean Marais - 53, rue Carnot - Saint-Fons 04 78 67 68 29 Théâtre Jean-Vilar - 12, rue de la République - Bourgoin-Jallieu - 04 74 28 05 73 Toboggan - 14, avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00 Toï Toï le Zinc - 17/19, rue Marcel Dutartre - Villeurbanne - 04 37 48 90 15/06 87 15 52 82 Train Théâtre - 1, rue Aragon - Portes-lès-Valence - 04 75 57 14 55 Transbordeur - 3, bld Stalingrad - Villeurbanne - 04 72 43 09 99 Trokson - 110, montée de la Grande Côte - Lyon 1er - 04 78 28 52 43 Zenith - St-Étienne - Rue Scheurer Kestner - St-Étienne
SEPTEMBRE 2012
N° 184
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