PARCOURIR
Vol 2 No 6 Nov / Déc 2017
Magazine sur la course à pied
Marathon, que se passe-t-il après? Nutrition hivernale pour coureurs
Cours ta vie: L’histoire de Jean-Christophe Renaud et Michaël Houle Le Compostelle du coureur Le bilan de la saison de Micheline
DERNIER NUMÉRO
Ah! L’automne. La saison de l’accomplissement. Tout se termine en automne. Dans les champs, on a récolté ce que la nature nous a donné et on prépare le terrain pour la prochaine saison. Il en va de même pour la course. On a terminé sa saison de « performance » et on se garde quelques courses pour le plaisir de bouger. Certains d’entre vous avez fait votre plus belle saison de course à vie, certains autres la préparent pour 2018. Pour les gars de COURS TA VIE, la mission est réussie. Découvrez leur histoire dans le texte de Valérie Bilodeau. Maintenant qu’on bouge un peu moins, Évelyne Deblock nous suggère d’adapter notre nutrition pour l’hiver et François Lalonde nous donne quelques conseils pour passer de l’entraînement intensif à la pause annuelle. Marlène nous raconte son chemin de Compostelle qui l’a menée jusqu’au marathon de Toronto. Micheline nous fait un bilan de sa saison 2017.
En terminant, j’aimerais sincèrement remercier toutes les personnes qui ont cru en nous pendant cette aventure qui, malheureusement, se termine ici, beaucoup trop tôt.
À vos chaussures ! Bonne dernière lecture ! Anne-Marie Gareau, éditrice PARCOURIR Novembre/Décembre 2017
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Sommaire
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Page 2: Note de l’Êditrice Page 5: Sommaire Page 6: Calendrier objectifs Nov / DÊc Pages 8-10: L’aventure des gars de COURS TA VIE par ValÊrie Bilodeau. Volume 2 NumÊro 6 Page couverture : Arbres Lac Mercier 2016 Éditeur en chef de Productions Nouvelle Image: Steve Lynch Éditrice PARCOURIR: Anne-Marie Gareau Nutritionniste: Evelyne Deblock EntraÎneur; François Lalonde. Collaborateurs: Marlène Couture, ValÊrie Bilodeau, Micheline Lefebvre Photos Anne-Marie Gareau et Pixabay. Correcteur: Paul Perreault
Pages 11-14: François Lalonde Marathon: Qu’est-ce qui se passe après? Pages 15-18: Évelyne Deblock: Nutrition hivernale pour coureurs
Pages 20-23: Carte rose à Marlène: Le Compostelle du coureur. Pages 24-26: Micheline Lefebvre; Bilan d’une belle saison.
FIN
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Mes objectifs de Nov / DĂŠc 2017
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Imprimez cette page et mettez-la bien en vue, comme vos objectifs de 2017 ou 2018.
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Cours pour ta vie
se dépasser pour sa santé!
Valérie Bilodeau, blogueuse.
Souliers de course et talons hauts.
Terry Fox... ce nom ne vous est probablement pas étranger. Mais pour les coureurs de Cours pour ta vie, il a été plus qu'un nom. Il a été une idole marquante influençant tout leur style de vie. À un tel point qu’ils ont voulu marcher, ou plutôt courir, dans ses pas, afin de devenir eux aussi, des motivés-motivants! Leur vision, leur défi Jean-Christophe Renaud et Michaël Houle sont partis de TerreNeuve en mars dernier, comptant bien parvenir en ColombieBritannique à la fin octobre. Leur objectif n'en était pas un de temps, mais bien un de défi. S’ils savaient vouloir recréer l’exploit accompli auparavant par leur modèle d'enfance, toutes les balises du voyage n’étaient pas pour autant prédéterminées. Les valeureux protagonistes étaient prêts à beaucoup avec peu de moyens, pour atteinte leur finalité. Alors s’organiser oui, mais pas au prix de devoir possiblement laisser passer de sublimes occasions, qui se présenteraient inopinément.
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Ils sont donc partis en VR, se garantissant ainsi un lieu pour dormir et manger qui ne leur serait pas trop dispendieux. Quant à la douche, eh bien ils auront été débrouillards pour ne pas constamment vider leur réserve d'eau chaude! La route leur a offert des opportunités grandioses, qu’ils ont su saisir goulûment; comme faire trempette dans un immense « bain naturel à ciel ouvert », offrant une vue et un paysage imprenables: priceless. L’aventure S’ils ont rencontré plusieurs obstacles sur leur parcours, ils n’ont pas pour autant concédé la victoire à l’ignominie des différents aléas de la vie. Ils ont plutôt décidé de relever leurs manches et d’utiliser leur créativité pour contrer chaque défi, venu momentanément entraver leur chemin. Leur ingéniosité a pourtant été mise à rude épreuve lorsqu’ils ont dû faire face à une problématique de taille : le manque de coureurs disponibles pour les aider à progresser. Mais grâce à leur flexibilité et au recrutement spontané, effectué via les médias sociaux, leur excursion a pu se poursuivre, empruntant alors un virage insoupçonné au départ, mais tout à fait en symbiose avec leur message : « Bouger et se dépasser peu importe notre bagage sportif, au nom de sa santé! » Malgré tous les réajustements nécessaires, il faut souligner que leur inspirante performance se sera déroulée au rythme présupposé. Tout un accomplissement! 9
 
La course, toujours la course? La course n’a pourtant pas toujours ÊtÊ une partie intÊgrante de leur routine sportive. Les 2 joggeurs Êtaient de jeunes garçons actifs, mais sans plus (beaucoup de basket-ball pour MichaÍl et un peu de tout pour Jean-Christophe). C’est lors d’un entraÎnement d’athlÊtisme que ce dernier fera la rencontre de Martin Ladouceur, un coach plus que signifiant pour lui, au point d’être la personne derrière la conception de leur plan d’entraÎnement (qui comportait une moyenne de 130 km par semaine dans les moments cruciaux‌), lorsqu’ils ont dÊcidÊ de se lancer officiellement, vers leur odyssÊe.  Même un coureur amateur peut rÊussir un dÊfi comme le nôtre. Suffit de se mobiliser et d’être dÊterminÊ!  Jean-Christophe Renaud
Au terme de leur pĂŠriple, nos 2 hĂŠros auront traversĂŠ le Canada, parcourant ainsi 7700 km. Jean-Christophe aura mĂŞme dĂŠpassĂŠ un autre objectif: celui de cumuler personnellement 3850 km! Et vous, votre prochain grand dĂŠfi, il vous permettra de vous dĂŠpasser tout autant?
ValÊrie-Énergie!
Pour lire le blog de ValĂŠrie, cliquez sur la terre
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MARATHON, QUE SE PASSE-T-IL
APRÈS? François Lalonde, PhD, DO. Kinésiologue accrédité
Comme vous le savez, l’entraînement pour le marathon et le marathon luimême sont une source de stress assez intense (autant physique que psychologique). Il a d’ailleurs été démontré que le marathon causait à lui seul une présence inflammatoire au niveau des muscles et ce jusqu’à 7 jours post-marathon1. Il faut cependant se rassurer, cette inflammation est tout à fait normale suite à un effort physique aussi intense et prolongé2!
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L’inflammation ainsi que les micros d é c h i r u r e s p r o d u i t e s l o r s d e l’événement sont également responsables de la démarche typique du marathonien post-événement (vous avez sûrement un exemple en tête ou vous avez probablement écouté des capsules YouTube à ce sujet). Qui n’a pas eu de la difficulté à monter les escaliers? À marcher normalement? Ou simplement d’aller aux toilettes sans douleur? Au-delà des douleurs musculaires et articulaires, le système immunitaire prend également un coup dans les heures qui suivent le 42,2 km, donc certaines personnes attrapent facilement un petit rhume ou autre infection qui peut mener à une mononucléose. Malgré tout, l’euphorie de l’accomplissement peut également débalancer les émotions. Vous avez sûrement vu des gens éclater en larmes aussitôt le fil d’arrivée passé (ce qui a déjà été mon cas!). À plus long terme, certains athlètes peuvent être confrontés à un blues post-événement (qui peut arriver 2 à 6 semaines après l’événement). Après avoir passé plusieurs mois à se préparer et après avoir accompli quelque chose de gros, certaines personnes qui n’ont pas prévu l’après-marathon se retrouvent avec un sentiment de vide. Pour résumer, les effets postévénement peuvent être multifactoriels (physique,
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émotionnel, psychologique et sociale). Les effets peuvent être aigus (jusqu’à 48 heures post-événement) ou chroniques (quelques jours à quelques mois post-marathon) ex. : blues ou blessures musculosquelettiques qui se sont aggravées durant le marathon). Il est donc important de rappeler qu’une périodisation d’entraînement comprend également quelques semaines d’entraînement de récupération qui suivent un évènement! Par expérience, ces semaines sont prises à la légère par la majorité des athlètes et que plusieurs entraîneurs ne donnent pas assez d’importance à ce segment de l’entraînement. Un peu normal, l’événement est fait! Mais pour s’assurer de bien faire les choses, la période de transition ou de récupération doit être aussi importante que vos semaines d’affûtage qui précèdent l’événement!
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En résumé, voici quelques propositions que vous pouvez adapter :
Quoi faire à la fin du marathon : 1. Idéalement, avoir suivi son plan nutritionnel et d’hydratation avant et pendant le marathon! 2. Se mettre au chaud le plus rapidement possible (souvent les bénévoles vous offrent une couverture d’aluminium avant d’avoir votre médaille de participant!). 3. Continuer à vous hydrater (privilégier les boissons avec les électrolytes, même si vous êtes tanné du goût sucré!). 4. Aller chercher de la nourriture pour refaire vos réserves de glycogène….si vous êtes incapable de manger sur le champ…pas de stress! Ramenez au moins la nourriture à vos amis ou gardez-la pour la route! 5. Si possible, appliquer de la glace ou prendre un bain de glace! 6. Apprécier votre accomplissement entre amis et en famille devant un bon repas! 7. Préparez-vous pour une bonne nuit de sommeil!
1 à 7 jours post-marathon : 1. Continuer à manger de bonnes sources de protéines et de glucides! 2. Éviter les massages de tissus profonds (optez au pire pour un massage superficiel). 3. Prendre des bains de chaleur et faire quelques légers étirements. 4. Éviter de courir ou toute autre activité à fort impact les trois premier jours. Au pire, si vous vous sentez débordant d’énergie, optez pour la natation ou le vélo à basse intensité. Vous pouvez par la suite ajouter quelques joggings à basse intensité de 10-20 minutes. 5. Analyser votre course et en parler! Profitez de votre fierté!
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2 à 4 semaines post-marathon : 1. Comme à l’entraînement, le corps doit progressivement s’adapter aux différents volumes et intensité pour atteindre vos objectifs. La même règle s’applique suite au marathon! Comme dans n’importe quoi, il n’est pas recommandé d’arrêter d’un coup sec! Donc prévoir un programme où le volume et l’intensité d’entraînement diminue afin de permettre au corps de récupérer et d’éviter un choc (Ex. : jogging léger!). 2. Les entraînements suivant le marathon dépendent également de la suite de votre saison. S’il s’agissait d’un événement unique, alors prévoir 2-3 semaines d’entraînement léger comme discuté au point 1(vous tomberez alors dans la Phase de transition ou de off season). Dans le cas où vous avez d’autres événements, prendre au moins 1 semaine de récupération et 1 à 2 semaines à faible charge d’entraînement avant de reprendre les entraînements plus difficiles. Ne vous inquiétez pas, cette fenêtre de temps n’est pas assez longue pour que vous perdiez votre condition physique! Au contraire, cela ne peut être que bénéfique en plus d’éviter le piège du surentraînement! 3. Les massages de tissus profonds peuvent être considérés ou simplement des exercices de relâchement musculaire avec un foam roller. 4. Si vous avez des blessures, c’est également le temps de consulter et d’amorcer la prise en charge. 5. Il s’agit également d’un bon moment pour inclure des exercices de mobilité et de musculation. Le yoga peut également être une option intéressante pour combler ces besoins. 6. Il s’agit aussi d’un bon moment pour faire un retour sur votre saison et planifier vos prochains objectifs. L’idée ici est d’éviter le blues post marathon. Du moins avoir un plan sur comment vous allez réorganiser votre vie suite à votre accomplissement qui a occupé beaucoup de temps dans les derniers mois. 7. Retour à une alimentation normale! Comme vous dépensez moins d’énergie, il faut ajuster les portions! Les organes internes ont eux aussi besoin d’un temps d’adaptation! Cela vous évitera d’enfiler quelques kilos de trop post-marathon!
Pour conclure, il serait judicieux d’aussi bien prévoir les détails post-marathon que tous les détails avant celui-ci! Donc prévoyez vos entraînements, votre alimentation et votre gestion du temps, vos prochains objectifs et surtout, laissez-vous la chance de récupérer! Bon OFF SEASON!!! François Lalonde, PhD Entraîneur chef de l’équipe de triathlon longue distance des Forces canadiennes. Références 1. 2.
Hikida RS et coll., Muscle fiber necrosis associated with human marathon runners. J Neurol Sci. 1983 May; 59(2):185-203. J E Smith et coll., Effects of prolonged strenuous exercise (marathon running) on biochemical and haematological markers used in the investigation of patients in the emergency department British Journal of Sports Medicine 2004;38:292-294.
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Nutrition hivernale pour coureur
Evelyne Deblock M.Sc. Dt.P. Nutritionniste du sport Accréditée par l'Association Canadienne des Entraîneurs http://www.equilibre2.com
Courir au Québec signifie parfois de devoir braver l’hiver pour continuer de courir à l’extérieur. Voici certains ajustements alimentaires à considérer pour profiter pleinement de l’aventure, même avec une température plus froide.
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Des glucides pour l’énergie!
Quand il fait froid, notre corps brûle plus d’énergie pour rester au chaud. Si la température corporelle baisse, les muscles vont se contracter et les frissons vont permettre de générer jusqu’à cinq fois plus de chaleur qu’au repos. Toutefois, comme les frissons consomment beaucoup d’énergie, si les réserves sont insuffisantes en glucides, on peut se retrouver rapidement en hypoglycémie. Ainsi, il est important de manger un repas plus riche en glucides dans les 3 heures précédant notre course. Les grains, ainsi que les fruits, sont les meilleures sources de glucides. Un apport en glucides pendant l’effort peut aussi aider nos muscles à maintenir notre énergie, surtout si notre dernier repas remonte à plus de 3 heures. On devrait prévoir de 30 à 60 g de glucides par heure, sous forme liquide idéalement, afin de favoriser aussi l’hydratation. La boisson sportive est donc bien adaptée à nos besoins l’hiver. Si plus de glucides sont brûlés lors d’une course par temps froid, cela veut-il dire qu’on devrait augmenter notre apport en glucides pendant l’hiver? Probablement pas, surtout si on s’entraîne sur un tapis roulant ou que les sorties de course sont moins longues. Toutefois, si les courses sont essentiellement à l’extérieur, il serait pertinent d’augmenter l’apport en glucides par rapport à la saison estivale.
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Attention à la déshydratation!
Les risques de déshydratation sont accrus si on court l’hiver. Non seulement on perd de l’eau via notre transpiration sous nos couches de vêtements isolants, mais on perd aussi de l’eau par la respiration, car le corps doit humidifier l’air froid et sec. En plus, le froid stimule la production d’urine. Le cœur ne va plus irriguer la totalité du corps et va laisser les extrémités avec moins de sang dans les pieds et les mains. Le corps s’adapte en contractant les vaisseaux sanguins et en éliminant plus d’eau via les urines pour atteindre un volume de sang tolérable pour les artères. On ressent aussi moins la soif, on a moins accès à des toilettes et on restreint notre apport en liquide pour éviter d’aller uriner en pleine course. Toutefois, ces comportements nous mèneront rapidement vers la déshydratation et une fatigue prématurée… Il faut donc boire beaucoup d’eau avant l’effort, afin de commencer son entraînement bien hydraté. On devrait aussi traîner une bouteille isolée (thermos) contenant une boisson chaude, afin de nous permettre de rester hydraté et de se réchauffer. Les contenants qui se portent sur le dos avec un fil (type Camelback) permettent aussi de pouvoir s’abreuver facilement et rapidement. Toutefois, il faut s’assurer que le fil soit isolé, sans quoi, il gèlera rapidement!
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Des protéines pour se réchauffer! La chaleur produite par la digestion des protéines est beaucoup plus importante que la digestion des glucides ou des gras, ce qui peut faire une différence dans la tolérance au froid durant les heures suivant leur ingestion. Il est donc important de consommer une source de protéines aux repas et en collations si on passe une longue période de temps à l’extérieur. Les légumineuses, les œufs, la viande, la volaille ou le poisson sont tous d’excellentes sources de protéines.
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Concrètement, on mange quoi? • Un gruau chaud préparé avec du lait et des fruits séchés, un muffin maison accompagné d’un café au lait ou une omelette combinée à des rôties seraient de bons exemples de déjeuner pour partir la journée avec le plein de glucides. • Une soupe de légumineuses, une soupe poulet et nouilles ou un sauté de crevettes et de riz seraient des exemples de repas pour se réchauffer en vue d’une course. • Boire un liquide chaud pendant l’effort permettra de réchauffer le corps tout en l’hydratant. Une boisson sportive idéale devrait fournir entre 500 et 700 mg de sodium et entre 40 et 80g de glucides par litre (4 à 8% de glucides). On devrait conserver notre boisson dans une bouteille isolante pour la garder au chaud. Si on n’aime pas traîner de l’eau avec soi, il faut prévoir un parcours qui passera par une aréna, où l’on pourra s’hydrater et faire une pause pipi! • Des collations riches en glucides et qui résistent au froid, qui sont faciles à digérer et qui sont faciles à manipuler avec des gants peuvent être nécessaires et devraient être trimballées avec soi au besoin. On peut s’apporter des PARCOURIR Novembre/ Décembre 2017
craquelins de riz, des bretzels ou des céréales sèches. Pour éviter que les collations durcissent en raison du froid, il faut les garder dans les poches intérieures du manteau, plutôt que dans les poches extérieures. On peut aussi les placer à côté d’un sachet chauffant, comme celui qu’on insère dans nos mitaines pour garder nos mains au chaud. • Pour récupérer, le mieux c’est un bon chocolat chaud fait avec du lait ou du lait de soya pour assurer un apport en protéines, en glucides et en liquide.
Références 1. Nanna L. Meyer, Melinda M. Manore & Christine Helle (2011): Nutrition for winter sports, Journal of Sports Sciences, 29:sup1, S127-S136. 2. Ledoux, Marielle, Lacombe, Natalie and StMartin, Geneviève. Nutrition, sport et performance. s.l. : Géo Plein Air, 2006. 255 p. 3. Powers, S.K., Howley, E.T. (2012). Exercise Physiology: Theory and Application to Fitness and Performance (8th edition) New York, NY: McGraw Hill.
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Carte  rose  de Marly!  
Le Compostelle du coureur! Marlène Couture, chroniqueuse et blogueuse. http://lesaventuresdemarly.blogspot.ca
đ&#x;“ˇ : Marlène Couture
À moi De moi Avec moi Pour moi La course c’est personnel. On le fait pour nous. Et non pas pour les autres. Dès qu’on le fait pour soi, tout est plus facile. Tout comme le chemin de Compostelle. Le marathon nÊcessite une prÊparation. On ne s’improvise pas marathonien. Tout comme le chemin de Compostelle. Le marathon est un voyage à l’intÊrieur de soi. Voilà pourquoi je les compare. PARCOURIR Novembre/ DÊcembre 2017
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Faire un marathon demande plusieurs semaines. Des mois d’entraînement. On y traverse des hauts et des bas. C’est comme des montagnes Russes. Déceptions. Découragement. Victoires. Font partie du processus. Ce qui nous rend d'autant plus fiers lorsque nous traversons le fil d'arrivée. Souvent, la victoire c’est d’avoir parcouru les centaines de kilomètres d’entraînement et non pas «seulement» les 42,2km du marathon. Plusieurs étapes composent le marathon. Mais pour moi, l’une des plus importantes c’est l’inscription. Le «commitment». Ça vient concrétiser mon projet. On passe, tous passent par le processus de l’inscription. Cet instant, où seul devant notre ordinateur, carte de crédit à la main, nous passons à l’acte. Nous cliquons sur «inscription». Une fois cette étape franchie c’est un engagement envers nous-même que nous prenons. Bien sûr nous pouvons toujours revenir sur notre décision. Pour différentes raisons. Mais quand nous faisons notre inscription, c’est bel et bien dans le but de franchir les mythiques 42,2km du marathon. Rien de moins! Le grand jour Fébrile Je suis Je reviens du marathon de Toronto et mon principal objectif pour ce 8e marathon était de le terminer et d’avoir du plaisir. Aussi simple que ça! PARCOURIR Sept / Oct 2017
C’est clair que j’avais d’autres objectifs. Comme de partir lentement, ce que je n’avais jamais réussi à date. Je ne voulais pas partir en fusée, pour terminer en tortue! J’avais aussi un objectif de chrono. Car selon moi on ne peut pas prendre le départ d’un marathon sans en avoir un en tête. Pas obligé d’être le chrono du siècle. Je ne parle pas de podium ici. Je parle d’un chrono qui nous permet de savoir quelle vitesse adopter en cours de route. Dans ma tête il y avait aussi l’objectif secret. Ou presque secret. Que seulement quelques personnes connaissaient. Je n’ai pas trop stressé avec ça. Ce n’est que le petit plus, la cerise sur le Sunday! Arrêter Reculer Revenir Il y a un an j’étais blessée. Je rêvais de courir à nouveau un marathon. Et maintenant c’est chose faite. Après beaucoup de travail. De guérison. Et de péripéties dans ma vie. Encore au printemps dernier il y avait un nuage gris qui m’empêchait d’y croire. Voilà ce qui m’a «drivé» tout au long du parcours. La chance d’y être. La chance de courir à nouveau un marathon. Un marathon C’est long Ce n’est pas facile
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J’ai la chance de venir de vivre un beau marathon. Mais ce n’est pas toujours le cas. C’est cliché, mais souvent on apprend plus des marathons difficiles que de nos meilleurs. On découvre aussi, bien souvent, une force insoupçonnée cachée tout au fond de nous et qui attendait tout simplement qu’on lui donne la chance de se manifester.
On dit souvent «respect the distance» en parlant du marathon. Ça m’en a pris quelques-uns avant d’en comprendre l’importance. Je sais maintenant que tout peut arriver le jour du marathon. Je sais que je ne contrôle pas tout pendant 42,2km. Mais ce que je sais plus que tout, c’est que je franchirai toujours la ligne d’arrivée la tête haute et fière. Fière de mes entraînements pour m’y rendre, les hauts et les bas. Fière de ce nouveau voyage. Fière d’avoir la chance de pouvoir courir une telle distance. Juste fière. Le chrono c’est un plus. C’est la cerise sur le sunday. Et on le sait. Un sunday c’est bon, même sans la cerise sur le dessus! Pendant le marathon nous puisons très profondément au fond de nous pour avancer!! Nous testons nos limites, tant physiques que psychologiques, notre «mental toughness» comme on dit. Souvent on a une bonne idée de ce que le physique va nous donner, mais le mental c’est parfois comme une boîte à surprise. C’est fou comme nous en demandons beaucoup à notre corps. Et incroyable de voir ce qu’il peut nous donner en retour. Même quand on pense qu’on ne peut plus avancer, on le peut encore. PARCOURIR NOV /DÉC 2016
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À toi Mon ami Qui as eu une course difficile La course c’est comme la vie. Ce n’est pas toujours parfait. Lors d’une mauvaise course, il faut se dire que la prochaine sera meilleure. Et vous savez quoi? Bien souvent, c’est vrai! Je trouve difficile de lire les résumés de course de mes amis et de les savoir déçus, fâchés, tristes. Je le sais on met beaucoup d’efforts et d’heures à l’entraînement pour atteindre nos objectifs. Je comprends la déception. «Been there, done that». Mais il faut aussi passer à autre chose. Se relever. Se retrousser les manches. Et avancer. Soyez fiers de votre accomplissement. Partageons notre plaisir de nous dépasser nous-mêmes. Soyons fiers, même si ce n'est pas toujours facile. Donnons-nous le droit d'être fâché. Ou même déçu de notre «performance». Mais ne nous donnons pas le droit de rester dans cet état. Car, à ce que je sache, il n'y a pas grand monde qui gagne sa vie avec la course ici! Mais on «gagne» beaucoup de la course. Pas des dollars. Mais bien souvent de la reconnaissance de nos pairs. Et surtout, on y gagne l'estime de soi, de la confiance en soi, de la valorisation.
Mon mot de la fin! Une course, peu importe la distance à franchir, ça demeure personnel. C’est un moment en tête-à-tête avec soimême. Notre chrono final n’est qu’un chiffre. Il ne reflète en rien notre course. Le chrono ne dit pas tout. Il ne dit que le temps que nous avons pris afin de franchir une distance «X» ce jour-là. Il ne dira pas comment on se sent en traversant la ligne d’arrivée. Il ne dira pas comment on s’est senti tout au long du parcours. Il ne dira pas où l’on ressent une nouvelle douleur apparue dans les derniers kilomètres. Il ne dira rien d’autre que le temps. On peut avoir un très bon chrono et avoir eu une très mauvaise course. Ne pas être satisfait. N’y avoir trouvé aucun plaisir. Que de la douleur et de la souffrance. Pas nécessairement physique, soit dit en passant. Dans le même ordre d’idée, il est possible d’avoir un chrono que l’on considère personnellement moins «honorable», mais dont nous avons une grande fierté, car nous venons de traverser une grande épreuve dans notre vie. Seul nous savons comment a réellement été NOTRE course à nous, pour nous! Marly
Vous pourrez suivre les aventures de Marly sur son blogue. https://lesaventuresdemarly.blogspot.ca
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Le bilan de ma saison!
Micheline Lefebvre, coureuse passionnée , retraitée…et demi-ironman!
L’heure est au bilan Voici mon année 2017 : - 2 demi-marathons (Scotia et P’Tit Train du Nord) - 2 x10km (Montréal et Rives de Boucherville) - 2 triathlons sprint (Charlevoix et Esprit de Montréal) - 1 demi-ironman (70.3 Subaru Mont-Tremblant) Plus de - 1037.11 km de courses à pied - 2196.95 km de vélo et de spinning - 118409 mètres de natation -
254 activités de course à pied 64 activités de natation 101 activités de vélo
292 heures de travail ! PARCOURIR Novembre/Décembre 2017
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Je ne parlerai pas des calories brûlées… je ne les ai pas calculées….mais c’est sûrement quelques livres de beurre et quelques dizaines de bonnes tires SteCatherine.
moins pour être plus rapide. Je dois bien me rendre à l’évidence : je ne courrai jamais vite. Je n’ai pas la fibre génétique de la vitesse. Malgré ma bonne volonté, malgré tous les entraînements par intervalles, malgré tous mes efforts, je ne ferai jamais un BQ. Je pense même avoir atteint un plateau. Mais je peux courir longtemps. Bilan : accepter l’incontournable : je n’ai plus 20 ans….et en rire !
Cette année a été marquée par un accomplissement extraordinaire pour moi : le demi-ironman de MontTremblant. Il a été suivi d’une longue période de repos où la fatigue prenait le dessus sur le plaisir en entraînement. J’avais travaillé fort pendant des mois, je récupérerais pendant des semaines. Mais, à part une petite irritation de mon Maintenant que je le sais, je saurai à fascia plantaire traité rapidement et quoi m’attendre en 2019. efficacement par des étirements et 2 Bilan : accepter d`être fatiguée et traitements aux aiguilles sèches, je n’ai Documentaire de 46 min sur 6 athlètes s’apprêtant à faireabsolument un ironman 70.3 ou un 140.6. ©PNI 2012 récupérer. C’est normal ! eu aucune blessure cette année….Zéro ! Rien ! Incroyable ! Je cours depuis 2010 et j’ai toujours eu des ennuis franchement incommodants, assez pour arrêter des semaines voire des mois, de la simple tendinite à une fracture de stress. Le secret ? Depuis plus de 18 mois, je modifie progressivement ma façon de courir. Je m’applique beaucoup. Après avoir lu et relu, après avoir écouté les coaches, regardé des vidéos, j’essaie de poser mon mi-pied au lieu d’attaquer du talon. J’y suis arrivée, suffisamment bien pour que ce soit naturel maintenant. Est-ce que cette façon de courir explique l’absence de blessure ? Je ne sais pas car je prends aussi de bonnes doses de vitamine D. Mais c’est une très belle coïncidence. Je constate aussi que le corps vieillit Bilan : écouter les professionnels, mais ni le cœur ni la tête. Ça, c’est un essayer de nouvelles techniques et peu plus difficile à admettre. Je persévérer peut être payant et gratifiant. voudrais bien avoir quelques années de
Des résultats de courses m’ont plutôt déçus. Je les comparais, soit avec d’autres concurrentes, soit avec mes résultats antérieurs. Mais d’autres m’ont enchantée, non pas par leur temps (aucune en record personnel) mais surtout par le bonheur que j’éprouvais après les avoir terminées. J’avais le sentiment de m’être dépassée et d’avoir très bien travaillé. Pourquoi certains courses me satisfont pleinement alors que d’autres me laissent un « bah… » ? J’aimerais bien avoir la réponse. Ce sera dans mes prochaines réflexions. Mais je me rappelle beaucoup plus facilement les bienheureuses ! Bilan : Apprécier le travail autant que les résultats car il est aussi valorisant que la médaille. Micheline
PARCOURIR Novembre/Décembre 2017
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DERNIER NUMÉRO Voilà. Vous venez de lire le dernier numéro de PARCOURIR. Nous avions une vision à très long terme pour ce projet mais l’industrie et le lectorat en ont décidé autrement. Merci à tous ceux et celles qui croyaient, comme nous, à ce projet. Nous avons couvert 37 événements, publié des milliers de photos et offert 12 numéros dont nous sommes et resterons très fières. C’est donc avec une grande tristesse que nous cessons nos activités.
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