Collection H. BERAUD
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LE PRESIDENT Le mot du Président
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LA VIE DE L’AMICALE Randonnée raquettes à Gréolières L'Amicale tire... les Rois Assemblée générale de la Sidi-Brahim de Colmar Assemblée générale de la Sidi-Brahim de Grasse Voyage de la mémoire Le Gouvernement de Vichy Promotion au sein du Conseil d'Administration Sortie à Saint Jean Cap Ferrat Association nationale des Alpini dans les Alpes-Maritimes
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CLIN D’ŒIL HISTORIQUE Le dernier carré de Schruns Les derniers jours du 22ème BCA en Algérie Un peu d'histoire
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NOS BATAILLONS Le bataillon multinational de l'EUFOR, au Tchad KAPISA, 2008/2009, le 27ème BCA en Afghanistan Les anciens de la 2ème compagnie du "22" Commando P4 se souviennent LE CARNET Nos peines In mémoriam Michel RODDE - 1913-2009 Nos joies Cotisations amicale Souvenez vous du 22ème BCA Souvenez vous Distinctions Heureux anniversaire Chancellerie FNAC / Avis de recherche Erratum / Carnet de Santé Remerciements Calendrier
LE MOT DU PRESIDENT
Chers « compagnons de cordée », En préambule, je tiens à vous livrer les réflexions que le Général Vouillemin nous a communiquées lors de notre conseil d’administration du 17 février dernier :
«1/ Afficher clairement et efficacement notre soutien aux corps et organismes chasseurs en activité : ils sont notre fierté et les seuls garants de la pérennité des Chasseurs et, par voie de conséquence, des amicales chasseurs ; 2/ Cultiver, en tous lieux et en tous temps, l’amitié qui est le propre de l’existence d’une amicale : elle sous-entend l’Estime, la Confiance et la Solidarité bien plus fortement que les états d’âme ;
3/ Faire vivre la Tradition Chasseur dans ce qu’elle a de plus enrichissant, non point seulement dans la permanente commémoration du passé, mais en la plaquant sur les réalités du présent…»
Inutile de vous dire que je souscris pleinement à ces objectifs ! Me voici déjà à presque 6 mois d’exercice de la présidence, et pour tout vous dire, je n’ai pas vu le temps passer, car nous avions du pain sur la planche pour être au rendez-vous fixé lors de l’assemblée générale d’octobre 2008 : le conseil d’administration du 17 février dernier a permis de faire le point sur l’avancement de ces travaux, et aussi de prendre certaines décisions pénibles mais néanmoins indispensables ! A ma très grande satisfaction, presque tous les conseillers se sont sentis concernés : effectif réalisé 21, effectif présent 13, pouvoirs 7….1 seul absent ! Avant de poursuivre, je veux remercier chaleureusement tous ceux qui ont bien voulu apporter leur contribution, que ce soit en régularisant rapidement leurs cotisations ou en nous faisant parvenir photos et renseignements….merci également à ceux qui nous ont commandé le hors série consacré aux Diables Bleus : il rencontre beaucoup de succès, mais pour être honnête, pas vraiment au sein de l’amicale! D’autres signes de désintérêt me font craindre que les efforts de la majorité ne soient pas suffisants pour compenser l’inertie de certains: 3
en effet même si, à ce jour, sur 174 membres inscrits il n’y a plus qu’une cinquantaine de retardataires pour les cotisations (dont quelques-uns depuis 2006), cela représente quand même une somme assez rondelette qui équivaut à trois publications de «Nul Ne Crains» !
Pour les photos et les renseignements, c’est pire : 90 n’ont toujours pas «estimé» utile de répondre….dans ces conditions, et compte tenu du coût d’impression, on ne pourra certainement pas éditer un annuaire, d’autant que la moitié des informations ne sont pas vérifiées ou n’ont pas de photos !
Je peux certes comprendre que la période des fêtes de fin d’année ne soit peut être pas le meilleur moment de faire des dépenses supplémentaires en envoyant sa cotisation, mais pour envoyer une photo et une fiche de renseignements, la dépense est bien moindre … de plus, ce constat est toujours d’actualité alors que nous sommes maintenant fin mars ! Nous arrivons à un stade où l’intérêt collectif doit primer sur toutes les autres considérations; il n’est plus possible d’éditer et d’envoyer «Nul Ne Crains» à ceux qui ne sont pas à jour de leurs cotisations depuis plusieurs années, et surtout qui n’ont même pas l’élégance de nous répondre ! Je suis sincèrement désolé de ne pas avoir réussi à convaincre tout le monde, et de devoir en arriver à proposer de telles mesures, mais je vous dois de regarder les réalités en face et de tout mettre en oeuvre afin de ne pas pénaliser ceux qui veulent poursuivre le chemin ensemble ! Il y a heureusement, en ce début d’année, des sujets beaucoup plus réjouissants, notamment ceux concernant les nouveaux amicalistes qui nous ont rejoints, ceux qui ont répondu à mes sollicitations pour animer et faire vivre l’amicale, ou ceux qui ont eu l’honneur d’être retenus par la FNAC pour les récompenses fédérales 2009 : j’espère de tout coeur qu’ils ne seront pas déçus ! Ceux d’entre vous qui sont à jour de leurs cotisations trouveront dans le présent bulletin leur carte de membre de l’UTM….n’oubliez pas que par l’intermédiaire de l’amicale, vous êtes également tous membres de la FNAC, et que vous bénéficiez de ce fait d’une assurance responsabilité civile pour toutes les activités effectuées dans ce cadre; à ce sujet, certains d’entre vous sont certainement déjà membres d’une Sidi-Brahim locale : il serait intéressant de nous le faire savoir, ne serait-ce que pour nous éviter de verser 6 euros de
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cotisation à la FNAC pour quelqu’un qui cotise déjà…..dans ces temps difficile, il n’y a pas de petites économies ! N’oubliez pas non plus de rendre visite à notre site Internet http://www.22bca.fr
Je terminerai par une pensée à la mémoire des compagnons de cordée qui nous ont quitté beaucoup trop vite ; le conseil d’administration s’associe à la douleur des familles : qu’elles soient assurées de notre soutien et de toute notre sympathie ! « Au 22, on s’estime ! »
Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
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RANDONNEE RAQUETTES A GREOLIERES LES NEIGES 15/02/09 Eh bien, il était temps !!! En effet, depuis décembre, l’amicale ne marchait plus…notamment en raison des soucis de santé de Christian Ragon, de la météo…etc… C’est maintenant du passé, et nous étions 9 à nous retrouver avec plaisir, par un beau soleil mais un peu de fraîcheur, pour une balade en raquettes ou à ski de rando : Georges Vergès, Jean Peyramaure, Isabelle Ragon, les couples Fritsch, Lattes et Liebenguth !! Mais qu’avons-nous fait ? Rien d’extraordinaire certes, mais quand même un peu…départ du parking à 1400 m :Jérusalem ou Croix de Verse au choix… distance 7 kms…2h30 de montée ! A l’arrivée, terrasse au soleil et réconfort…vivement la prochaine ! Lieutenant-Colonel LIEBENGUTH
Une météo favorable pour la réussite de cette journée
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L’AMICALE TIRE…LES ROIS Le 16 janvier à la Maison du Combattant, quelques fidèles amicalistes se sont retrouvés pour manger la galette, à cette occasion, notre Président a remis à notre ami Louis RICHER (très ému) la Médaille de Bronze Fédérale. Une bonne journée dans une bonne ambiance d’amitié. Au « 22 » on s’estime….Et comment !
Que de têtes couronnées
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Notre président accroche la médaille de bronze fédérale à Louis Richer
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ASSEMBLEE GENERALE SIDI BRAHIM DE COLMAR Ce dimanche 15 février a eu lieu l'assemblée générale de l'amicale des Diables Bleus de Colmar, composée d'anciens alpins issus de différents bataillons. Comme invités d'honneur, le colonel de réserve du 16ème Bataillon de chasseurs (et président régional des amicales d'Alsace), Pascal Boes, et son épouse ; autre invité de marque, le baron de Turckheim, dont les récits d'ancien maquisard et libérateur nous ont tenus en haleine, quelle mémoire à 83 ans ! Après les souhaits de bienvenue de notre président Tom Borocc , les différents sujets habituels ont été traités pour arriver au projet de création d'une fédération régionale des amicales, dénommée «Diables Bleus d'Alsace» avec siège à Strasbourg.
Question : quel est l'intérêt de la création d'une fédération régionale ? D'une part la difficulté, pour certaines amicales, à trouver ou à maintenir un comité et des membres en nombre suffisant et, en cas de dissolution, de créer une section locale affiliée à la fédération régionale. D'autre part, l'union faisant la force ,il serait possible de bénéficier, grâce à une structure de ce niveau, d'une meilleure reconnaissance des autorités civiles et militaires. Des adhésions individuelles pourront également être effectuées.. Chaque amicale gardera son autonomie ; une somme de 1 ? sera prélevée, par adhérent, pour la trésorerie de la future fédération .En ce qui concerne l'amicale des Diables Bleus de Colmar, la démarche est positive. Nous avons la chance d'avoir bientôt dans l'Est après son rapatriement d'Allemagne, le 16ème Bataillon de chasseurs (Bataillon d'Acier) qui sera cantonné à Bitche, en Moselle .Nous pourrons éventuellement, lors de manifestations, bénéficier d'un détachement en armes beaucoup plus représentatif que nos dévoués amicalistes en tenue !
Les rapports de nos amicales ou de la future fédération avec un bataillon de chasseurs en activité représentent un privilège que nous allons développer. 9
L'assemblée générale terminée, un apéritif à été offert par l'amicale ; il fut suivi d'un copieux repas arrosé de vins d'Alsace et de bleu cerise, favorisant l'ambiance dans la chaude camaraderie traditionnelle des troupes de montagne.
En écoutant les refrains des différents Bataillons (dont celui du jour : « je fum’rais bien une pipe, mais je n’ai pas de tabac» !) chaque amicaliste s'est levé au refrain le concernant en le chantant ! Puis une tombola, dont les fonds étaient destinés à payer les boissons, a fait la joie des heureux gagnants. Au revoir, à l'année prochaine .
Jean Robert Haefélé Délégué Régional 22°BCA pour l’ALSACE
La table officielle
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ASSEMBLEE GENERALE SIDI BRAHIM DE GRASSE Météo maussade sur Grasse en ce Dimanche 1° Février 2009, mais il en faut plus pour rebuter des anciens chasseurs ...nous étions une bonne vingtaine rassemblés dans la Salle de Presse du splendide Palais des Congrès que la municipalité a mis à disposition de notre ami et Président Patrick BOSCQ. De peur d'oublier quelqu'un, outre les "Grassois", je me contenterai de citer la présence des présidents et porte-fanion de l'amicale du Mentonnais, de l'amicale de Vallauris et du 22°BCA... Le sénateur-maire était représenté par M. Bartolozzi! Après la minute de silence en hommage aux disparus, la réunion a été conduite de main de maître par le président et les quitus au secrétaire et au trésorier ont été unanimes; à noter que, malgré son faible effectif, l'amicale est présente sur tous les fronts et continue à innover et à faire preuve d'initiatives: comme par exemple l'appel des morts tombés au champ d'honneur lors des dépôts de gerbes.... A l'occasion du tour du table M. FREGA, porte-fanion de la SidiBrahim de Grasse, a rappelé qu'en dépit de nombreuses sollicitations auprès des instances concernées, 4 tombes du Carré Militaire sont en état de délabrement avancé ! Tous les participants s'accordent à trouver cette situation intolérable, et chacun à son niveau va essayer de faire avancer ce dossier .... Mais pour cela, il est indispensable de retrouver les familles ou héritiers concernés, car le Souvenir Français et la municipalité ne peuvent rien faire tant que ces tombes ne sont pas déclarées à l’abandon ! Il ne m'appartient certes pas de porter un jugement sur la tenue de cette AG, mais je tiens quand même à souligner que, dans un souci de cohésion et d'économie des moyens, les présidents de la Sidi Brahim 11
et de l'UNSOR se sont "partagé" le Palais des Congrès: 1 salle de réunion pour chacun, puis verre de l'amitié, déjeuner et après-midi dansant en commun.... C'est ainsi que nous avons pris la décision de faire du dimanche 7 février 2010 le jour de nos AG 2009 avec le Mentonnais, Grasse, et Vallauris...Et pourquoi ne pas accueillir également l'ANAESTM ???? Mais avant, j'espère que chacun aura à coeur d’être présent à Saint-Martin Vésubie le dimanche 27 septembre 2009 pour une Sidi- Brahim que je souhaiterais au moins départementale… Bravo aux anciens chasseurs de Grasse et merci à son président de m'avoir convié! Lieutenant-Colonel LIEBENGUTH
Le Président Patrick BOSCQ
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Voyage de la memoire AUSCHWITZ ET BIRKENAU Le 10 février dernier, j’ai eu l’honneur d’être convié par la municipalité de Nice à participer à ce voyage de la mémoire, organisé trois fois par an par le Conseil Général 06 au profit des élèves des classes de 3° des collèges du département….c’est un peu également grâce à vous, puisque j’ai reçu cette invitation en tant que Président de l’Amicale ! Ce voyage, que je n’avais pas jamais eu l’occasion d’effectuer (ou peut être pas le courage…) restera à jamais gravé dans ma mémoire et, j’espère, dans celles des quelques 200 jeunes que nous accompagnions. En effet, malgré tous les cours d’histoire, les lectures et les reportages que nous avons tous été amenés à écouter ou voir, débarquer en plein hiver, les pieds dans la neige, au milieu de ces camps d’extermination vous inflige un véritable choc….On prend vraiment conscience de toutes les abominations qui ont été commises dans de tels lieux ! Quand je pense que des élus, des ecclésiastiques et d’autres encore peuvent prétendre que cela n’a pas existé…Quand je pense que d’autres génocides, même de moindre ampleur et moins bien organisés, ont lieu de par le monde…L’homme est vraiment le plus grand prédateur qui existe! Je n’en dirai pas plus ici, mais efforçons-nous de ne jamais oublier l’extermination de ces millions d’hommes, femmes et enfants, juifs pour la plupart mais aussi déportés résistants ou prisonniers de guerre, intellectuels….et prenons garde à ne pas laisser cela se reproduire !! Lieutenant-Colonel LIEBENGUTH
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L'entrĂŠe du Camp
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LE GOUVERNEMENT DE VICHY Dans un souci d’objectivité historique, il me semble indispensable, après avoir publié une lettre du Maréchal Pétain (héros de Verdun) adressée au 24°BCA de Villefranche sur Mer, de publier aujourd’hui ce que Pétain, homme d’état a fait ou laissé faire … Lieutenant-Colonel LIEBENGUTH
Le 16 juin 1940, le Maréchal Pétain devient président du Conseil, le 17, refusant de poursuivre le combat en Afrique du Nord, il demande l'armistice. La moitié du territoire national métropolitain étant occupée par les Allemands, il installe son gouvernement à Vichy. C'est là que, le 10 juillet, l'Assemblée nationale lui vote les pleins pouvoirs constitutionnels (80 parlementaires seulement votrent contre). Il met fin aussitôt à la III République et, sous la devise «Travail, Famille, Patrie», met en place un régime autoritaire et hiérarchisé: l'Etat français, dont il confie le gouvernement à Pierre Laval. La doctrine du gouvernement de Vichy, dite de « révolution nationale », est nationaliste et réactionnaire. Devançant la demande des autorités allemandes, le régime publie dès août les premiers décrets contre les juifs. Vis-à-vis des Allemands Pétain, placé sous l'influence d'un entourage hétérogène allant d'anciens socialistes à l'extrêmedroite fasciste, pratique d'abord une politique extérieure ambiguë: désireux de pratiquer une politique d'entente avec l'Allemagne (il rencontre Hitler à Montoire en octobre 1940), il s'efforce néanmoins 15
de garder le contact avec le gouvernement anglais (mission Rougier, septembre 1940), les États-Unis (par l'intermédiaire de l'amiral Leahy, ambassadeur) et aussi l'Espagne de Franco, qui avait esquivé les propositions d'Hitler. En décembre 1940, cherchant à se démarquer des partisans les plus zélés de la collaboration, il renvoie Laval, avocat d'une collaboration sans limites avec les nazis, et le remplace par l'amiral Darlan; mais il ne peut tenir tête longtemps aux injonctions des Allemands et, sur leur ordre, il doit rappeler Laval en avril 1942. Lors de l'invasion de la zone Sud en novembre 1942, il refuse de quitter Vichy. Ne disposant plus, face aux Allemands, que de l'ombre du pouvoir, il apporte désormais sa caution à l'occupant : il salue par un message la création de la Légion antibolchévique (LVF) qui va combattre sur le front russe sous l'uniforme nazi et encourage la Milice de Darnand jusque dans ses pires exactions, en laissant déporter sans protester des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, juifs en grande majorité. En août 1944, il est enlevé par les Allemands, qui l'installent à Sigmaringen ; il refuse d'y constituer un gouvernement fantôme et, en avril 1945, il passe en Suisse et se rend à la justice française (26 avril 1945). Traduit devant la Haute Cour, Pétain refusa de prendre la parole durant son procès. Condamné à mort en août 1945 (et radié de l'Académie française), il vit sa peine commuée en détention perpétuelle par le Général de Gaulle; il mourut à l'île d'Yeu après six années de captivité.
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PROMOTION AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION - Jean PEYRAMAURE, élu vice-président en charge des Relations Extérieures ( Alpini, FNAC et UTM..) ,
NOS NOUVEAUX CONSEILLERS - Michel CHASSERY, élu Vérificateur aux Comptes; - Délégués Régionaux: Robert HAEFELE pour les deux départements alsaciens, Bernard BOTECULET pour les deux départements savoyards, et enfin Michel LAFAGES pour la région parisienne. D’autres viendront les rejoindre, je l’espère en tout cas, comme la CORSE, l’ISERE, le LYONNAIS, l’UBAYE….tous les volontaires sont les bienvenus pour animer notre réseau national !
BIENVENUE A NOS NOUVEAUX COMPAGNONS DE CORDEE Régis MALDAME, William AMISION, Marcel ROMELLI , Gaspard ANGELERI, Gérard BETTRICH, Gilles FORTIN, Michel MAILLIET, François MIAZZI, Robert PIGUET…..
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SORTIE A SAINT JEAN CAP FERRAT SORTIE SENTIER DU LITTORAL ET SEMAPHORE CAP FERRAT DIMANCHE 22 MARS
Après une page d’histoire que l’on doit à Laurent ICARDO, quelques commentaires sur ce rassemblement… C’est bien le terme qu’il faut employer vu le nombre de participants : 62 personnes sans compter les enfants !
Je ne suis certes pas assez ancien dans l’amicale pour dire «du jamais vu», mais en tous cas, depuis mon adhésion à l’amicale en 2006, aucune sortie ou rando n’ont réuni autant de participants !!! Il faut dire que Jean PEYRAMAURE et Bruno Jean-Faure avaient battu le tambour et rameuté les troupes, notamment les «anciens » réservistes du 22ème. BCA, le colonel PETITOT en tête !! Dans ce domaine, Alain BARALE n’a pas non plus «chômé» et nombreux sont ceux qui ont répondu à son appel : Le Général CHATENOUD, le Président de l’ANAESTM et membre de notre amicale Georges VERGES, Jacques DAVRAINVILLE, notre Major CARPENTIER, William AMISION, Michel LAUGIER, Pierre LATTES, Robert PELI, Christian RAGON, François FRITSCH, Paul GRISON, Georges TREMOULET, Maurice BEVILLARD, Bernard ANTONIOLI… Que ceux que je n’ai pas cités me pardonnent ! Je n’oublie pas non plus toutes les épouses qui, en plus, nous avaient concocter de succulents desserts.
Une mention particulière pour Jacqueline PEYRAMAURE, avec six pissaladières, son limoncello et génépi maison ! Qui plus est, une météo de rêve, un accueil très chaleureux du Maître Principal DRIEU et de son équipage, avec en prime la visite guidée du sémaphore et la présentation de ses missions de Services Publics…Bref, «que du bonheur» !
Je dois vous avouer que je suis tenté de considérer cela comme un encouragement à persévérer dans la voie que nous avons choisie…alors pourquoi ne pas envisager un jour une sortie en commun avec nos amis de l’Union Nationale des Parachutistes de Nice ?..On en reparlera en temps utile… Pour le moment, un grand merci à toutes celles et tous ceux du 22ème .BCA (d’active ou de réserve :même combat), mais également à Jacques BONAVITA et Alain BARALE qui ont oeuvré pour que tout 18
soit en place lors de notre arrivée après la marche…Eh oui, avant les libations, les grillades et les chants, on a quand même marcher… Certains plus que d’autres mais l’important était de le faire !
Pour conclure, un grand merci également à notre colonel BERAUD, qui a bien voulu accepter de se sacrifier afin de représenter l’Amicale à l’Assemblée Générale des Chasseurs du Mentonnais…Dans ce domaine, il est grand temps de coordonner nos agendas afin d’éviter ce genre de «télescopage» ! Alors, à très bientôt
«Au 22 on s’estime» !
Lieutenant-Colonel LIEBENGUTH
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ASSOCIATION NATIONALE DES ALPINI DANS LES ALPES MARITIMES … Depuis novembre 2008, les membres de la commission Relations Extérieures ( G.Tremoulet et G.Vergès) et leur vice-président, Jean Peyramaure, se dépensent sans compter pour établir des contacts avec les responsables locaux de l’A.N.A ; ceci en vue d’étudier avec eux la perspective et les modalités d’une éventuelle convention de jumelage entre une section frontalière et notre amicale. Bénéficiant des enseignements issus de l’expérience des amicales qui nous ont précédés dans ce domaine, notamment le CNAM/159°RIA, les résultats des travaux préliminaires accomplis depuis le début d’année sont encourageants ! Les réunions qui se sont succédé (en tout petit comité au début, puis en comité élargi), ont permis de mettre en place un climat d’estime et de confiance réciproque . Suite à la validation de la démarche par le conseil d’administration du 17 février dernier, nous avons été en mesure de répondre favorablement à deux invitations de la Section Française de l’ANA, auxquelles nous avons répondu…certes, très modestement et avec discrétion : j’entends par là, volontairement, à effectif très réduit et sans le Fanion, car nous n’en sommes encore qu’aux travaux d’approche ! - le 11 février, il s’agissait d’une cérémonie avec deux dépôts de gerbes : - le premier, au pied de la plaque en l’Honneur des Alpini ( il s’agit de l’unique monument des Alpini sur le sol français, inauguré en 1999). - Le second, au monument aux Morts de La Brigue (06). Tout cela en présence des élus locaux, du Consul d’Italie à Nice, de M. Renato Zuliani, président de la section française de l’ANA, de M. Musella du Comité de Nice, et d’une vingtaine de fanions de groupes ou de sections : au total, une petite centaine de participants….Jean Peyramaure, qui représentait l’amicale, a eu la surprise de retrouver sur place nos amis Chasseurs du Mentonnais, le président Henry Pommier en tête, accompagné de son fidèle porte-fanion Mr Yvon Improvisi, et de quelques amicalistes ! - Le 14 février, c’est à l’Hôtel Paradiso de Menton que nous étions conviés pour participer à l’assemblée générale de la section française de l’ANA. Le président national de l’ANA était représenté par Monsieur Ornello CAPANNOLO, venu tout spécialement d’Italie en tant que responsable des sections étrangères de l’ANA, et les participants arrivaient bien entendu de différentes régions de France. A plusieurs reprises au cours de cette assemblée, il a été fait référence, en termes très chaleureux, à la participation des Chasseurs Alpins Français aux diverses manifestations organisées en 2008 : 20
- en Italie, à BASSANO DEL GRAPPA, pour la 81ème ADUNATA NAZIONALE, du 9 au 11 Mai 2008. - à Briançon, également, du 12 au 14 Septembre, pour le 1er rassemblement organisé sur le territoire national : les 25000 ALPINI qui avaient fait le déplacement ont été très sensibles à l’accueil de la population et à la présence de la Fanfare du 27ème BCA d’ANNECY , du détachement de l’Amicale des Anciens du 159ème RIA/CNAM, et des Eclaireurs Skieurs tous en tenue blanche ; la présence des Chasseurs Alpins de la Région PACA, dans leurs tenues respectives et avec leurs fanions, a également été remarquée et, semble-t-il, appréciée ! La séance de travail a bien sûr été suivie d’un convivial pot de l’amitié réunissant tous les Italiens et les Français participants…. Eh oui, ce jour-là aussi, nos représentants, Georges Tremoulet et Georges Vergès (portant sa tarte blanche de président de l’ANAESTM PACA ), ont eu la surprise de retrouver les Chasseurs du Mentonnais, toujours fidèles au poste!! Comme il est mentionné en préambule, l’affaire est en bonne voie, mais nous n’en sommes qu’à la première étape ; il reste encore pas mal de chemin à parcourir avant la phase finale…..mais rien ne presse, car dans ce domaine trop de précipitation nuit !! Vive les ALPINI et tous les CHASSEURS …
Jean PEYRAMAURE, Georges TREMOULET et Gérard LIEBENGUTH
Le Président des Alpini Monsieur Renato Zuliani 21
LE DERNIER CARRE DE SCHRUNS Lorsque, le 18 mai 1953, je me retrouvai à la Caserne Charasse à Courbevoie avec quelques autres clampins de mon espèce, je ne m’attendais pas à me voir affecté à une section d’éclaireurs-skieurs, déjà trop content d’avoir obtenu d’effectuer mon service armé dans les troupes de montagne, en l’occurrence au 15ème . BCA. A l’époque, il était stationné en Autriche, dans la ville de Bregenz, au bord du Bodensee, c’est-à-dire le lac de Constance. C’était sans compter avec un certain sergent Béranger qui, séduit par mes «talents de grimpeur» , me prit sous son aile et affirma avec vigueur à l’officier médecin qui me trouvait un peu chétif pour un tel poste (je pesais à l’époque 65kg. pour 1,78m.) que la qualité n’avait rien à voir avec la masse musculaire.
Il faut croire qu’il fut assez convainquant puisque, un jour ou deux plus tard, je suivais mon sergent, direction « la SES III ».
La 1ère. compagnie du 15 ème. BCA (ex- Compagnie Stéphane) était stationnée à Schruns, dans la Province du Vorarlberg, vallée du Montafon ; quant à notre section, son lieu de «villégiature» se situait 9 km plus haut dans la vallée, dans le charmant petit village de Saint Gallenkirch.
Je commençais sérieusement à me faire du souci, quand, au cours des premiers jours d’instruction, on nous apprit ce qu’était cette Compagnie Stéphane, ce qu’elle avait fait pendant la guerre, la renommée de son chef et la présence en son sein d’alpinistes de haut niveau tels que Terray, Chevalier, Cretton etc… Je pensais aussitôt «on va en baver» et effectivement on en a bavé !.. Les classes très dures, les cross du petit matin y compris dans quinze centimètres de neige fraîche tombée par une nuit de juin à 900 m. d’altitude : bonjour le climat autrichien ! Je dois dire que les tracasseries dites de «tradition» furent plus le fait de nos anciens que de nos gradés mais, passée cette période d’initiation, quelle magnifique ambiance de camaraderie ! 22
Ce temps passé à la section a été le moment le plus passionnant de mon service militaire et, une fois gagnées la Fourragère ainsi que la fameuse «étoile» qui faisait de nous des éclaireurs à part entière, remises lors d’une cérémonie à Schruns par le Capitaine Lonchamp, en présence du chef de corps, le Commandant Tanant, quelle vie exaltante nous avons vécue ! En ce qui concerne les cadres, nous étions commandés par le Lieutenant Jacques Hatte ; cet officier, compétent et fin psychologue, savait se faire apprécier de ses hommes et, ma foi, nous l’aurions suivi n’importe où, tant notre confiance en lui était grande. Pour les sous-officiers et caporaux, je ne me souviens pas de tous leurs noms, mais il y avait Renaudin, l’adjoint au chef de section, le sergent Béranger (déjà cité) mais surtout mon chef de groupe, le sergent Bergoin, originaire des Gets, grand gaillard efflanqué à qui je trouvais une certaine ressemblance avec Gaston Rebuffat.
En tous cas, un chic type, j’ai gardé de lui un excellent souvenir : il nous appelait ses «Tarabés» et je n’ai jamais su ce que ce mot signifiait pour lui, peut-être est-ce du patois savoyard ?
L’été se passa en manoeuvres et exercices divers et, bien sûr, des sorties en montagne.
Dreilanderspitz et bien d’autres sommets et cols du Massif de la Silvretta virent passer notre section et il faut croire que cette époque m’a marqué car, rendu à la vie civile, je suis retourné trois fois dans ce massif, dont deux fois pour y effectuer des raids à ski avec des amis bavarois.
L’automne arrivé, une rumeur courut dans notre petite communauté : les gars de la SES I étant en grande partie libérables, notre section dans sa quasi totalité devrait prendre leur place à Schruns, le Capitaine Lonchamp étant paraît-il très satisfait de notre comportement au cours de l’été. Schruns !..Pour nous, gars de vingt ans, cela signifiait grande station de ski, du monde, des distractions, des filles… Hélas, il ne devait pas y avoir de suite à ces beaux espoirs ! 23
J’étais en permission de détente après six mois de bons et loyaux services lorsque je fus rappelé dans mon corps, deux jours avant la fin de ma «perm». Nous quittions l’Autriche !…
Si certains se réjouirent de rentrer en France et de se retrouver ainsi plus près de leur famille ou de leur petite amie, il fallut vite déchanter : en effet, notre Bataillon était dissous ! Parqués dans ce sinistre enclos qui a pour nom Camp de Mourmelon, nous étions assaillis par des tas de questions, entre autres : qu’allait-on faire de nous ?… Notre chère SES fut disloquée, certains d’entre nous accompagnant le Lieutenant Hatte en Allemagne dans un Régiment de Tirailleurs algériens ; je crois à défaut d’autre chose, qu’ils y gagnèrent du galon. D’autres, dont je fus, eurent plus de chance et partirent rejoindre d’autres corps de Chasseurs Alpins. Puis, ce fut la prise d’armes de dissolution du Bataillon et l’adieu au «fanion de Stéphane», funeste et triste jour !…
Enfin, ce fut le départ pour Bourg-Saint-Maurice où, avec quelques camarades, je fus affecté à la 2ème. section d’éclaireurs-skieurs du 7ème. BCA, d’abord à Courbaton, puis au détachement des Boisses où j’eus la joie de retrouver mon sergent Bergoin ainsi que Marty, un éclaireur de ma section (lui aussi originaire des Gets) et qui avaient été tous deux versés à la section d’éclaireurs du 13ème. BCA.
Quant à mon Lieutenant Hatte (il est maintenant Colonel en retraite), le Général Vouillemin m’ayant obligeamment communiqué ses coordonnées, c’est avec un immense plaisir que je corresponds avec lui de temps à autre, et ce une cinquantaine d’années après les événements ici relatés. Il fallut nous habituer à notre nouvel environnement, faire la connaissance d’autres camarades ; d’autres aventures nous attendaient, mais ceci est une autre histoire…
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Pierre LATTES SES III du «15» SES II du «7»
SES III du 15ème BCA été 1953 - Vermontgleitcher
SES III du 15ème BCA 14 juillet 1953 - Innsbruck 25
LES DERNIERS JOURS DU 22ème. BCA EN ALGERIE (suite)
1962 : au cours de l’opération de neutralisation du champs de mines de la forêt d’El Haiser, l’adjudant Jacques Fleury et le sergent Georges Nielsen, de la 2ème. compagnie, sont blessés par l’explosion d’un détonateur de grenade à fusil, et évacués.
Le lendemain, Partisan 4 procède à la destruction du champs de mines de la forêt d’Azerou, travail qui sera poursuivi le lendemain ; après quoi, c’est au tour des champs de mines de Semmach et Tala Rana.
Le 7 février, une opération de quartier, commandée par le chef de bataillon Verborg, met en ligne la CCAS, la harka de Maillot, les maghzen des SAS de Cheurfa, Takerboust et Saharidj, le 1/19ème. RCC, Partisan 4, les harkas de Merkalla et de Sidi Salah et le GMS 77. Il s’agit de fouiller le terrain compris entre la RN 26 et la voie ferrée de l’oued Chakrane, jusqu’à la verticale de Cheurfa. R.A.S.
D’abondantes chutes de neige en montagne nécessitent l’intervention des chasse-neige le 16 février, pour ouvrir à la circulation la route entre Aïn Allouane et Tikjda ; la 3ème. compagnie ouvre son école de ski au chalet du CAF. Le 19, la CCAS replie sur Takerboust son poste de Raffour. Là aussi, la cache est camouflée par un clapier.
Ouvert et traité à la grenade lacrymogène, il en jaillit un homme armé d’un FM qui ouvre le feu ; il est immédiatement abattu par la riposte ainsi que cinq autres qui débouchent, l’arme au poing, après lui. Ce sont les six derniers survivants du commando régional dirigé par le caporal Bellout Mohamed ben Saïd, déserteur de la 4ème. compagnie en juillet 1957. Un FM, cinq fusils de guerre et des grenades sont récupérés. Le commando régional est anéanti.
L’O.P.A du secteur 322/4 et celle du secteur autonome de Bouira sont complètement détruites. Il ne reste plus un seul rebelle en arme dans le mi-quartier Haizer.
Le 24, le Comandant Bley dirige une opération de quartier dans la région sud du village de Tixeridene, zone refuge présumée des mousseblimes de la fraction 2 du secteur 322/1. 26
Y prennent part : Partisan 4, les harkas de Miser, de Maillot, le maghzen de Takerboust, deux pelotons d’automitrailleuses du 1/19ème. RCC et le GMS 77. Les unités de ratissage et le PC rejoignent Ti Yeriden par Cheurfa et s’engagent vers le sud. Le PC prend position sur 672 ; dès l’arrivée du Piper, à 8h.25, la fouille commence. Deux caches anciennes, vides, sont visitées. Fin de l’opération à 11h.55.
Le 25, dans la soirée, le commando Partisan 4, sous les ordres du lieutenant Ville, se met en embuscade entre Takerboust et la RN 26. A son retour à Bra El Khemis, le 26 à 9h.00, le lieutenant constate qu’au cours de la nuit, le Capitaine Gaston, le sous-lieutenant Mondoloni, le sergent Agnelly, deux caporaux et quatorze Harkis ont quitté le cantonnement, sans indiquer ni les raisons, ni le but de leur départ. Une rapide enquête révèle que ce départ est lié au contexte politique.
Le Capitaine Gaston, qui était en permission en métropole à l’époque du putsch des Généraux, n’avait pas caché, à son retour, son regret de l’échec du mouvement.
Il était déjà profondément marqué par l’abandon de l’Indochine, où il avait fait une campagne remarquable.
Chevalier de la Légion d’Honneur pour faits exceptionnels, il s’était donné à fond, dès le début de son séjour, pour conserver l’Algérie à la France. La 2ème. compagnie qui sous ses ordres deviendra le commando de chasse Partisan 4, avait accumulé des résultats, apportant au bataillon de nombreux succès- le dernier en date étant la destruction du groupe Demmouche.
La présence d’une importante harka dans les rangs du commando et la situation dans le Douar Haizer (où il était présent depuis l’arrivée du bataillon) l’avaient sensibilisé à l’extrême. L’orientation prise par la politique gouvernementale vers un abandon de l’Algérie française lui apparaissait comme contraire à l’honneur parce qu’elle l’obligeait à renier les promesses faites à la population 27
algérienne sur ordre du précédent gouvernement.
Cette politique d’abandon était un sujet de conflit permanent avec le chef de corps et les autorités civiles locales.
La réunion d’Evian, tenue le 11février, n’avait en rien calmé son angoisse : à la suite d’un échange de propos assez vifs tenus lors de la réception offerte par le Commandant Billotet, chef de la S.A.S de Bezzit, et en présence du sous-préfet de Bouira, celui-ci en avait rendu compte au préfet de Tizi-Ouzou, qui était intervenu auprès du Général commandant la Z.E.A.
Il semblerait que l’annonce de sa mise aux arrêts de rigueur arriva à ses oreilles : cela l’amena à précipiter sa décision. Les commandants Bley et Verborg feront le tour des compagnies, réunissant les officiers et sous-officiers, pour leur annoncer la décision du Capitaine Gaston et de ses compagnons. Ils exigeront d’eux la promesse de respecter strictement les règles de la discipline militaire. A suivre…
François MILHAU
Dernier quartier du "22" en Algérie
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UN PEU D'HISTOIRE Notre ami Robert HAEFELE nous fait parvenir deux articles sur les chasseurs alpins français engagés dans de rudes combats en Alsace et dans les Vosges. Nous les faisons paraître en deux parties. 1ère. partie : La bataille des frontières Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 7 août, le 7ème . corps d’armée français entre en Haute-Alsace : offensives, contre-offensives, les troupes françaises ne peuvent libérer l’Alsace et n’en conserveront qu’une frange jusqu’en 1918. L’état de danger de guerre est déclaré dans le Reichsland d’AlsaceLorraine le 31juillet 1914. Cette dictature temporaire supprime de nombreuses libertés publiques : réunions, presse, secret des correspondances, etc. Le 1er. août en Allemagne, le 2 août en France, commence la mobilisation générale, tandis que se ferme la frontière. Le 3, c’est la guerre, que l’Allemagne commence en Belgique. Pour l’Alsace-Lorraine, ce premier été de guerre est d’abord celui des départs angoissants : 220.000 hommes doivent endosser l’uniforme feldgrau. Ils combattront sur tous les fronts (Belgique, Marne) avant que, début 1916, on ne les envoie surtout sur les front de l’Est. D’autres Alsaciens-Lorrains, qui vivent en France « de l’intérieur » ont préféré quitter le Reichsland et endossent l’uniforme des poilus : ils seront jusqu’à 10.000 en 1918. La contre-offensive de Moltke
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C’est aussi l’été des combats ; l’offensive française prévue par le «plan XVII» s’avérait sans doute téméraire (tant les «provinces perdues» étaient militarisées) mais elle était symbolique. Lancée en Haute-Alsace et en Lorraine, elle commence par des succès : Thann et Altkirch le 7, Mulhouse le 8. On se bat près de Sainte-Marie-aux-Mines. Une première contre-offensive allemande reprend Mulhouse et Cernay. Réorganisées en armée d’Alsace, commandées par le Général Paul Pau, les troupes françaises reviennent à Thann, Cernay, Guebwiller, au nord dans la vallée de la Bruche, reprennent Mulhouse le 19, arrivent dans les faubourgs de Colmar. Mais le vent tourne : la contre-offensive du Général prussien Helmut von Moltke brise l’élan des troupes de Joffre. Battues à Sarrebourg et Morhange, elles changent de stratégie. Le Général Pau fait route vers la Marne avec une VI ème. armée créée pour l’occasion. En Alsace, le Général Putz commandera un groupement des Vosges (rattaché à la 1ère. armée) qui se replie sous le feu. A la Tête des Faux et à Steinbach A l’automne, le front se stabilise ; la France ne tient finalement qu’une frange du sol alsacien à l’est des crêtes vosgiennes, depuis le col du Bonhomme au nord jusqu’au Sundgau. Thann, Masevaux, Dannemarie, Saint-Amarin lui restent acquises. C’est à Thann que le Général Joffre, fin novembre, fait un déplacement remarqué. Dorénavant, la bataille des frontières va devenir la bataille des Vosges. Guerre de tranchées, extrêmement meurtrière, parfois pour quelques mètres de terrain, pris, perdus, repris… La Tête des Faux, au-dessus de Lapoutroie, puis Steinbach, près de Cernay, en seront deux théâtres en ce début d’hiver 1914/1915.
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LE BATAILLON MULTINATIONAL CENTRE (MNBC) DE L’EUFOR AU TCHAD Le 25 septembre 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte la résolution 1778 autorisant le déploiement d’une force européenne à l’Est du Tchad et en République du Centre Afrique.
Cette décision vient apporter une réponse à la situation catastrophique née des sanglants affrontements entre le gouvernement de Khartoum et les différentes factions rebelles dans la province du Darfour. En effet, suite à ces combats survenus sur le sol soudanais, près de deux millions de personnes, prises entre deux feux, se sont retrouvées sur les routes de l’exode, de la misère et de la faim. Un grand nombre d’entre elles (environ 250.000) pourchassé par les milices Djandjaweeds (a la solde du gouvernement soudanais) a alors trouvé refuge au Tchad, créant une situation explosive dans un pays déjà en proie à de multiples problèmes politiques, économiques et d’insécurité. Cette arrivée massive de réfugiés va entraîner de nouveaux déplacements de foules à l’intérieur du Tchad, et l’on voit près de 180.000 déplacés grossir à leur tour le flot de populations abandonnées aux bons soins des différentes organisations humanitaires.
Ces dernières doivent faire face à cette situation tendue dans un climat d’insécurité peu propice à leur travail, pourtant nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire d’envergure. C’est pour permettre à ces organisations de remplir leurs missions dans un environnement stabilisé qu’à la suite de la résolution de l’ONU, le Conseil de l’Union Européenne décide de mettre sur pied l’opération EUFOR, sous les ordres du Général irlandais P. NASH.
Les missions de cette force européenne sont les suivantes : -contribuer à la protection des civils en danger, notamment les personnes déplacées et réfugiées ; 31
-faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en contribuant à améliorer la sécurité dans la zone d’opérations ; -aider à la protection du personnel et des infrastructures des Nations Unies et assurer la liberté de circulation de son personnel et de celui des Nations Unies. La France, historiquement très présente au Tchad, va prendre une part fort importante dans la montée en puissance de cette force, fournissant un bataillon et la majeure partie des moyens logistiques et hélicoptères (environ 1600 hommes).
C’est dans ce cadre que le 7ème . BCA, renforcé d’éléments issus des autres corps de la 27ème. BIM (4ème.RCh, 93ème.RAM, 2ème.REG), reçoit la mission d’armer le second mandat du bataillon multinational centre de l’EUFOR à compter du mois de juin 2008. La zone d’action du bataillon, vaste comme le tiers de la France, s’étend le long de la frontière soudanaise , sur un territoire semidésertique de plateaux et de barrières rocheuses entrecoupés de nombreux oueds pendant la saison des pluies.
Confronté à ce terrain exigeant, au contact des différents acteurs de la région et aux côtés de ses alliés européens, le bataillon va puiser dans sa cohésion, trempée à la rude école de la montagne, les vertus nécessaires pour se lancer dans l’aventure. C’est cette aventure sur le sol tchadien que nous allons découvrir en la replaçant tout d’abord dans son environnement humain particulièrement riche, puis en soulignant son caractère multinational et, enfin, en mettant en lumière son aspect opérationnel exigeant. I. Un environnement humain complexe En posant le pied sur le sol de l’Est Tchad, le bataillon découvre une situation humaine riche et fort complexe, où se côtoient acteurs humanitaires et autorités tchadiennes, populations locales et réfugiés. L’une des clefs de réussite de la mission a été de comprendre cet édifice et de créer les liens nécessaires de la confiance. 32
Confiance à susciter d’abord auprès des différentes organisations internationales (UNHCR, PAM,…) et non gouvernementales (CroixRouge tchadienne, Première Urgence,…) qui oeuvrent dans la zone du bataillon, parfois en ordre assez dispersé mais qui, toutes, aspirent à la protection de l’EUFOR.
Il a donc fallu apprendre à se comprendre, à travailler ensemble chacun dans son domaine, tant il est vrai que le bataillon n’est pas au Tchad pour remplir une mission humanitaire mais bien pour conduire une mission militaire de protection de ces différentes organisations. Cependant, le bataillon n’opère pas dans une zone de non-droit, mais bien sur le territoire d’un Etat souverain et donc au contact de tout un maillage, si ténu soit-il, d’administrations et de forces de sécurité locales. Or, l’une des clefs de la situation dans cette région est bien entre les mains de ces autorités nationales à qui il appartient d’assurer l’ordre public et la sécurité des citoyens.
C’est donc en appui de ces préfets, chefs de canton, chefs de village, gendarmes et autres responsables des forces de l’ordre que l’action du bataillon doit s’inscrire.
Il est donc nécessaire de les impliquer face à un environnement qu’ils ne maîtrisent pas toujours. Car, là comme ailleurs, la solution ne saurait être exclusivement militaire, mais réside avant tout dans une revitalisation de l’action politique des autorités.
Le Maréchal GALLIENI écrivait déjà : «le meilleur moyen pour arriver à la pacification est d’employer l’action combinée de la force et de la politique.(…) l’action politique est de beaucoup la plus importante, elle tire sa plus grande force de l’organisation du pays et de ses habitants.» Enfin, la mission du bataillon s’exerce au bénéfice de populations démunies ou délaissées, auxquelles «un peu de bien» et de sécurité peuvent être apportés. 33
Le bataillon a ainsi découvert les grands camps de réfugiés, les rassemblements de déplacés et cette constellation de petits villages disséminés sur cet immense territoire.
Il a appris à connaître ces populations que la marche du temps semble à peine avoir effleurées et qui vivent encore à un rythme ancestral, ne demandant qu’un peu de sécurité pour vaquer à leurs activités séculaires. Ainsi, le bataillon a vécu d’abord cette mission comme une belle aventure humaine, tissant des liens de confiance étroits avec les différents acteurs humanitaires, donnant toute leur place aux autorités locales et puisant, dans le sourire des enfants ou les remerciements des anciens la justification de ses efforts. II. Un cadre multinational fort Pour remplir cette mission difficile, le bataillon n’est pas seul ; il prend sa place dans une opération européenne de grande envergure où l’aspect international représente une donnée essentielle à tous les niveaux.
En premier lieu, c’est toute la structure de commandement de l’EUFOR qui se trouve marquée par ce caractère européen, aussi bien à l’OHQ (Opération Head Quarter, avec à sa tête le Général NASH) stationné au Mont Valérien, qu’au FHQ (Force Head Quarter, sous les ordres du Général français J.P. GANASCIA) à Abéché. Tous les différents bureaux apparaissent comme un condensé du vieux continent, où la rigueur nordique vient tempérer l’impétuosité latine. Ensuite, en première ligne, le bataillon se retrouve aux côtés d’un bataillon irlandais (au Sud) et d’un bataillon polonais (au Nord).
Ce voisinage représente une occasion d’échanges qui, bien que limités, ont permis aux uns et aux autres d’apprendre à se connaître et à s’apprécier.
Rien ne vaut en effet la relève d’une section française par une section polonaise dans une zone de tension pour donner un sens concret à la coopération européenne. Enfin, ce caractère multinational se retrouve au niveau du bataillon luimême, puisqu’une section de reconnaissance slovène lui est rattachée. 34
Ces derniers ont rempli les mêmes missions que leurs camarades français, ont patrouillé sur les mêmes pistes boueuses et ont humé la même poussière. Là encore, des liens forts se sont tissés, faits d’enrichissements mutuels et de confiance réciproque, les Slovènes étant systématiquement binômés avec une section française.
Cette opération européenne a donc apporté aux soldats français engagés en son sein une réelle connaissance des opérations du vieux continent, de leurs contraintes (notamment la maîtrise de la langue anglaise) et de leurs exigences (en terme de procédure surtout). III. Une mission particulièrement opérationnelle Les considérations qui précèdent, sur l’aspect humain de la mission comme sur son caractère international, ne sauraient cependant effacer le coeur de l’action du bataillon : l’opérationnel. Le bataillon est déployé pour réussir un effet sur le terrain et sur les populations. Sa mission est d’instaurer un environnement sécurisé permettant aux différents acteurs humanitaires et locaux d’oeuvrer auprès des personnes dans le besoin.
L’action du bataillon s’inscrit dans une région particulièrement sensible, où se croisent rebelles de toutes obédiences et coupeurs de routes, au carrefour d’enjeux politiques et crapuleux.
Les compagnies du bataillon ont donc évolué dans un climat tendu où la situation peut rapidement se dégrader et où chacun doit être prêt à faire face à toutes situations, jusqu’aux plus violentes. Pour être en mesure de réagir efficacement à tous les types de menaces, le bataillon est articulé sur une structure interarmes et doté de moyens robustes. Il comprend ainsi une compagnie de commandement et de logistique (renforcée d’une section du 2ème. REG), une compagnie d’éclairage et 35
d’appui (renforcée d’une section d’appui mortiers du 93ème. RAM avec 4 pièces de 120 mm) et un escadron blindé du 4ème. RCh. (sur ERC 90 Sagaie). Cette articulation donne au bataillon une capacité de réversibilité et un pouvoir de dissuasion certains. Cette puissance ne saurait cependant se suffire à elle-même.
La mission du bataillon exige d’abord de marquer son empreinte par des patrouilles fréquentes et une présence dans la durée sur des zones sensibles en reprenant le principe de la tache d’huile chère au Maréchal GALLIENI. Il s’agit en effet, à partir d’une base avancée, de faire rayonner la présence de la force sur toute une portion du territoire en gagnant le c?ur des populations que le bataillon est chargé de protéger. En revanche, ces missions de reconnaissance et de sécurisation ne peuvent s’installer dans une certaine routine dont les bandits de tous poils tireraient bien vite profit.
Comme le disait déjà le Capitaine STEPHANE dans le maquis des Alpes, «il ne faut faire ni ce qu’on attend de nous, ni le contraire, mais tout autre chose». Ainsi, le bataillon a toujours cherché à créer la surprise, à garder toute sa liberté d’action (en dépit d’une saison des pluies qui transforme la moindre piste en bourbier) et à s’affranchir du terrain par les moyens les plus originaux.
Il a ainsi exploité les possibilités offertes par l’aéromobilité, tant pour le transport que pour les reconnaissances de zones ou d’itinéraires.
C’est également dans cet esprit que des sections du bataillon ont mené des patrouilles à cheval, seul moyen d’atteindre certaines zones difficiles d’accès en saison des pluies. Le bataillon a donc rempli une mission difficile, dans une zone sensible et en une saison rigoureuse. 36
Pour ce faire, il a su mettre en valeur les qualités traditionnelles des troupes alpines : rusticité, volonté et sens de l’adaptation au milieu et au terrain.
Ces vertus, apprises à la rude école de la montagne, donnent également toute leur mesure sur un terrain exotique mais exigeant. Conclusion Pour conclure, le fruit de l’intense activité du bataillon au cours de ces quatre mois est le retour à une certaine sécurité qui permet aux différents acteurs humanitaires de remplir leur mission auprès des populations nécessiteuses de la région. Rien n’est cependant définitivement acquis : la violence endémique qui règne dans l’Est du Tchad ne saurait disparaître en quelques mois. C’est une action de longue haleine, dont les premiers acteurs sont les Tchadiens eux-mêmes.
En revanche, le bataillon aura contribué à créer des conditions qui permettront à d’autres acteurs, MINURCAT (la mission de formation de la police des Nations-Unies), autorités locales, forces de l’ONU demain, de poursuivre sur cette voie et d’assurer la paix à des populations qui n’aspirent qu’à cela. A l’heure où une nouvelle résolution du Conseil de sécurité vient de prévoir la relève de l’EUFOR en mars 2009 par une force des Nations-Unies, la mission du bataillon prend tout son sens : jeter un pont entre deux rives, poser les premières pierres afin que d’autres puissent bâtir l’édifice.
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Le camp de Forchana
Echange avec la population
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KAPISA 2008/2009 Quarante six ans après les opérations des Alpins en Haute-Kabylie, le 27°BCA et les autres unités du GTIA KAPISA renouent avec les opérations de contre-rébellion en Afghanistan, de décembre 2008 à Mai 2009. Engagé au sein d’une brigade US de la 101° Airborne, le GTIA est chargé de relever le 8°RPIMA et de participer au retour de la sécurité dans cette province un peu oubliée de Kaboul. Jamais, depuis la guerre d'Algérie, le bataillon n'aura bénéficié d'autant de moyens et de temps pour se préparer à une opération extérieure. Le niveau opérationnel remarquable atteint aujourd'hui par toutes les compagnies montre que ce temps et ces moyens ont été utilisés avec tout le professionnalisme, la passion et l'énergie qui caractérisent chacun d'entre vous. Faut-il pour autant partir en Kapisa la fleur au fusil, convaincus qu'il ne nous manque aujourd'hui «pas un bouton de guêtre» ? Non assurément, car comme l'écrivait il y a soixante-seize ans le Général de Gaulle dans le Fil de l'épée: «L'acte de guerre revêt essentiellement le caractère de la contingence. [...]. Ceux qui combattent se trouvent perpétuellement en face d'une situation nouvelle et, en partie au moins, imprévue. A la guerre comme à la vie, ce qui eut lieu n'aura plus lieu, jamais, et l'action, quelle qu'elle soit, aurait fort bien pu ne pas être autrement». Même si nous nous sommes entraînés sans relâche à tous les scénarios de combat possibles, il y aura toujours une part d'inconnu et d'imprévu dans toutes les opérations que nous conduirons. Ignorer (ou négliger) cette réalité de la guerre nous conduirait immanquablement à de cuisantes et douloureuses déconvenues. C'est aussi par le sens de l'initiative, la réactivité et l'ingéniosité qui constituent les qualités premières des chasseurs et des soldats de montagne que nous parviendrons à surclasser nos adversaires. De même que chaque course en montagne exige une inlassable remise en question, chaque sortie sur le terrain, chaque opération, chaque combat sont un nouveau défi, jamais perdu ni gagné d'avance. 39
L'humilité, la clairvoyance et la détermination sont les vertus cardinales des grands alpinistes comme celles des grands soldats. Elles seront les clés de nos succès dans la vallée de la Kapisa. «Train as you fight», entraînez-vous comme vous combattez, n'ai-je eu de cesse de vous répéter pendant un an. Je vous dis aujourd'hui: «fight as you trained», combattez comme vous vous êtes entraînés, sinon la somme des efforts colossaux que vous avez fournis ces derniers mois n'aura servi à rien. Oui, combattons comme nous avons appris à le faire, avec ardeur, courage, intelligence et prudence. Combattons comme des soldats de montagne, en utilisant à notre profit toutes les caractéristiques et les difficultés du terrain, en faisant de la neige et des montagnes de la Kapisa des alliées et des leviers qui démultiplieront l'efficacité de nos man?uvres et de nos feux. Cette opération ne constitue pas la fin d'un cycle, pas plus qu'elle n'est le couronnement de quoi que ce soit. Bien au contraire, elle marque le début d'une nouvelle phase de notre histoire marquée par la réalité des opérations actuelles, plus difficiles et plus dangereuses que les précédentes. A ceux qui restent cette fois-ci en base arrière, à ceux qui, je l'espère, nous rejoindront en cours de mission, je ne donne qu'une seule consigne: continuez à vous entraîner comme vous combattez car, dans quelques semaines ou dans quelques mois, ce sera à votre tour de combattre comme vous vous êtes entraînés ! En avant tous ensemble! Charles de Gaulle, Le fil de l'épée et autres écrits, Plon, Paris, 1999, page 151. Colonel Nicolas LE NEN - chef de corps
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LES ANCIENS DE LA 2ème. COMPAGNIE DU « 22 » COMMANDO PARTISAN 4 SE SOUVIENNENT Cette année 2008 a été fertile en retrouvailles. Par quatre fois, et plus nombreux à chaque fois, nous nous sommes réunis pour des anniversaires et pour la réunion annuelle et ce, toujours dans une chaleureuse ambiance, avec le concours des épouses. Une première fois pour l’anniversaire de nos amis VINCENTI et CORSO qui nous avaient conviés à un repas, dans un restaurant magnifique, digne de l’entrée «au club des 70 ans» ! La deuxième fois le 8 juillet, pour l’anniversaire de notre ami Jo CARANTA, chez lui, à Figagnières, où l’accueil fut tout aussi fraternel. A cette occasion, le Colonel Roland MATHIEU, Commandant en second puis Commandant de la 2 comme Lieutenant, a été fait officier de la Légion d’honneur par notre très grand «ancien» du 22ème. BCA, Jean-Baptiste PATRONE, qui a décoré, dans la «salle du 22», son ancien Commandant de compagnie. La troisième fois le 18 septembre, à Pont-Saint-Esprit, pour la réunion annuelle organisée par notre infatigable ami Loulou COLONNA dans la très belle auberge qui nous accueille tous les ans. Nous étions ce jour-là un peu plus de cinquante, avec de nouveaux «anciens». La quatrième fois le 25 octobre, chez Jo CARANTA qui donnait une fête pour son anniversaire de mariage. Toutes ces réunions se sont faites sans distinction de grades, dans la plus pure tradition «Chasseur».
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A chaque fois, nous revivons cette guerre d’Algérie qui est gravée dans nos mémoires, pris dans cette tourmente de manque d’eau, de chaleur, de l’éloignement et de la hantise de se faire prendre par la traîtrise du FLN. Mais surtout demeure le chagrin de la perte des copains : la 2ème. compagnie compte malheureusement, à elle seule, 26 tués et 60 blessés. C’est un lourd tribut. Fort heureusement, nous avons eu un encadrement et des hommes de tout premier ordre venus de tous les coins de France, les plus anciens du contingent servant de guides aux nouveaux. Chasseurs et cadres ont toujours fait preuve d’une très grande maîtrise du terrain et des combats particuliers à cette guerre. Ces retrouvailles sont, à chaque fois, la preuve d’une amitié sans faille. Etaient présents : MATHIEU, COLONNA, VINCENTI, CORSO, VILLE, NATOLI, BOTECULET, SERENI, PATRONE, FERRONI, BARBAGELATA, CARENTA, CALES, ANGHELICAS, CHAIX, BLANC, NOEL, BOURDINO, VALENTON, BURGHGRAEVE, MALZAC, CALVAS, MALARONI, DAVID, SALVARELI, SALBURGO, SIMONIAN, METAXIAN, PARIS, THERON, IMBERT, ALONZI, SIFFRE, VINCENT, AGRY, ARMAND, SERRONI. 2008 aura vu le groupe perdre deux de ses membres : le Sergent DAVID et le Lieutenant SCHEURER. «Au 22 on s’estime» Les Anciens de Partisan 4
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NOS PEINES Nous faisons part des décès de : Monsieur Sylvain GEORGES, survenu le 24 novembre à Fayence à l’age de 95 ans ; il était le dernier Ancien du 62ème. BCA. Membre d’honneur de notre amicale, il était présent lors de l’inauguration de la rue du 62ème. BCA à Peymeinade. Monsieur Bernard SCHEURER, survenu le 6 décembre. Monsieur Rolland RIBEYRE survenu le 1er avril Madame Josiane DURAND, survenu le jour de Noël après une longue maladie ; elle était l’épouse de notre ancien secrétaire Roger DURAND. Le Colonel BERAUD et Madame, Alain BARALE, Jacques BONAVITA et Yves PELLEGRIN étaient présents aux obsèques. Capitaine Louis GILLES, survenu le 29 décembre ; il avait commandé la CCS du « 22 ». Le Colonel BERAUD, André AVIGDOR et Michelle étaient présents aux obsèques, ainsi que Jacques BONAVITA et Yves PELLEGRIN avec les Fanions du « 22 » et de la Sidi-Brahim. Monsieur Michel RODDE, survenu le 6 février à Aiguèze dans le Gard. Aux familles, aux proches nous présentons nos plus sincères condoléances. Un jeune soldat Français tué au cours d’une opération en Afghanistan, le Caporal-Chef BELDA servait au 27ème.BCA, son VAB a été touché par un tir de roquette. Le Conseil d’Administration de l’Amicale s’associe à la douleur et à la peine de la famille et de ses camarades de combat. 43
IN MEMORIAM A mon compagnon d’Armes, Louis GILLES
Au Maquis du Jura, pendant l’été 1944, nous servions dans le même corps-franc, tout de vert forestier vêtus. Louis GILLES était chargeur FM au 4ème. groupe tandis que j’étais voltigeur (de pointe) au 1er. groupe.
Il était l’un des plus jeunes de la section car il n’avait pas encore 18 ans. Comme la majorité de nos camarades, c’était un terrien. Né en 1926 dans un milieu très modeste de Saint Claude, il avait été placé en 1940 dans une ferme du plateau du Jura. A partir de 1943, il a participé au ravitaillement des premiers Maquis qu’il a rejoints au mois de juin 1944. Nous avons ainsi participé aux combats de la libération du Jura, et pour aller jusqu’au bout de notre idéal patriotique et suivre notre lieutenant, nous nous sommes engagés «pour la durée de la guerre» au 1er. Bataillon du Jura, devenu le 1/159ème. RIA. Au moment de monter aux avant-postes du Queyras, à la Toussaint 1944, il s’est porté volontaire pour notre SES en cours de formation. A notre retour du front d’Alsace, nous avons contribué au dégagement de «la tête de col» de Larche (avril 1945).
Lors de l’attaque de la ferme du Colombier par notre SES, son lieutenant a demandé un tir d’artillerie. Des coups courts sont malheureusement tombés sur notre SES, tuant un caporal-chef et blessant le lieutenant.
Laissant son FM à son chargeur, le tireur GILLES a alors bondi pour ramener son lieutenant à l’abri…
C’était tout à fait dans son caractère, discret, dévoué et très courageux. Nous nous sommes perdus de vue au mois de septembre 1945, lors du transfert de la 27ème. DA en Autriche.
Tandis que notre bataillon avait l’insigne honneur de représenter la France à Vienne, notre SES allait monter la garde au col du Brenner. 44
Resté dans l’armée, Louis GILLES a naturellement «fait l’Indochine» comme sous-officier.
En 1951, au cours d’une «opé» en Cochinchine, il a sauté sur une mine.
Après plusieurs interventions chirurgicales, il a quand même conservé l’usage de sa jambe et de son pied, tout en gardant des séquelles jusqu’à la fin de sa vie. Ceci ne l’empêchera pas d’être envoyé à la demi-brigade de chasseurs à pied dans les Aurès, en Algérie.
Après plusieurs garnisons en Allemagne, dont le 19ème. GC, il terminera sa carrière militaire à Nice, en 1975, comme commandant de la CCS du 22ème. BCA. Il y laissera le souvenir d’un officier efficace, affable et estimé de ses camarades et de ses subordonnés.
Il était titulaire de 4 citations, de la médaille militaire et officier de la Légion d’honneur depuis le 14 juillet 2008. Nous nous sommes retrouvés à Nice en 1984.
Il y suivait alors (entre autres) des cours d’oenologie et s’occupait aussi d’une mini-amicale des anciens du « 15/9 ». Paraissant toujours aussi jeune, il avait gardé son sens de l’humour et les solides qualités du montagnard jurassien. Il est l’exemple même de la promotion sociale que pouvait offrir l’armée.
Dans ses rêves les plus fous, le jeune garçon de ferme du Maquis ne pouvait certainement pas imaginer qu’un jour, il serait capitaine, commandant de compagnie…
Lors de ses obsèques, le 3 janvier 2009, je revoyais sans cesse, pendant l’office religieux, cette image de notre corps franc rassemblé dans un sous-bois jurassien, le jeune maquisard GILLES, son béret vert incliné de côté, son sac de chargeurs sur le dos, tenant réglementairement à la main la boite chargeur du FM anglais « Bren »… Adieu GILLES !
Henri BERAUD Ancien « volontaire de 44 » 45
MICHEL RODDE 1913 - 2009
Crédit photographie : Caroline PINON
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Avec la disparition de Michel RODDE le 6 février dernier à Aiguèze, dans le Gard où il s’était retiré, notre Amicale a perdu un de ses plus anciens membres et moi, un de mes plus chers amis. Homme de fidélité au 22ème. BCA, il y avait été incorporé en 1936 à la 2ème. Compagnie au sein de laquelle il avait, deux ans durant, mené la vie intense des chasseurs alpins de l’époque en garnison à Nice. Rapidement promu caporal, il avait arpenté les montagnes de l’arrière-pays avec un enthousiasme contagieux et en avait conservé un souvenir extrêmement marquant, d’autant qu’il avait servi sous les ordres d’une figure légendaire du Bataillon, l’Adjudant-Chef CORE, auquel il vouait une grande admiration. Michel RODDE avait alors pleinement adhéré à la Tradition Chasseur et en avait toujours conservé l’esprit. Rappelé au titre de la mobilisation comme sergent, en septembre 1939, il avait retrouvé «sa» 2ème. Compagnie et son ancien chef à Cabannes-Vieilles pour partir, dans les premiers jours de 1940, combattre sur l’Ailette puis sur la Marne, où devait s’illustrer le 22ème. BCA. Acteur héroïque et courageux de cette courte et douloureuse guerre, il en rapporta un vivant témoignage, dont il voulut bien nous faire part plus tard dans les pages de « Nul ne Crains » (n°59 de septembre 1995). Attaché à jamais au 22ème. BCA après y avoir connu des temps particulièrement forts, il devait ensuite faire carrière dans la diplomatie, au sein des Affaires Etrangères, à laquelle le destinait sa brillante formation. Mais parallèlement, il se révélait un peintre de très grand talent, maintes fois couronné, connu et reconnu dans le monde entier, en particulier au Japon où il fit de nombreuses expositions. Ses qualités d’artiste, mais aussi le rappel de son engagement au service du pays furent soulignés en 1997 dans la promotion de Chevalier de la Légion d’Honneur. 47
Il partageait sa vie entre son appartement de la rue Lecourbe à Paris et sa propriété de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, où il avait son atelier. Il y recevait ses amis avec beaucoup de chaleur et son accueil a laissé trace en moi. Michel RODDE avait le sens de l’amitié vraie et vous enrichissait de son contact plein de sensibilité et d’humanité. Il était généreux, ouvert à tout, passionnant tant était vaste sa culture. Le voir était recevoir. Nous ne pourrons l’oublier. Que Madame RODDE trouve ici la respectueuse expression de notre émotion et de notre peine.
Général Bertrand VOUILLEMIN
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NOS JOIES Jean DEVICHI et son épouse Véra ont fêté leurs noces de platine (70 ans de mariage) au mois de septembre à Issy-les-Moulineaux, en présence de leurs enfants, petits-enfants, neveux, nièces et amis. Tous nos meilleurs voeux à l’heureuse famille.
Nous faisons part de la naissance de Maélie GAZAGNE le 22 février, elle est la sixième arrière petite fille de nos amis Yves et Gisèle PELLEGRIN. Toutes nos félicitations aux parents et aux arrières grands-parents.
Jean DEVICHI et son épouse Véra, entourés de leur famille
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TABLEAU D'HONNEUR COTISATIONS Gal Pierre
JUSQU'EN 2011 AVON 2009
William Gaspard Pierre Bernard Michel André Pierre Pierre Pierre Alain Alain Paul Jean-Pierre Claude Roger Robert COL 'Henri Pierre Gérard Jean-Marie Robert Jacques Pierre Pierre Laurent Jacques Maurice Bernard Gilbert Michel Roger Pierre Sauveur Roger Ahmed Jean Pierre Bernard Jean Philippe Gérard Paul Francis Jean COL Pierre Alain Jean Max Roger Roger Gilles René Patrick Fabrice Paul Christian Gérard Robert Marcel Laurent Claude
AMISION ANGELERI ANGHELICAS ANTONIOLI ARDISSON AVIGDOR AVON AZAM BALADE BARALE BARBANERA BARNOIN BARRE BASTIEN BAUYSSONNADE BAYLE BERAUD BERNARD BETTRICH BISSON BISTOLFI BLEY BOLLA BONNAIRE BONALDI BONAVITA BONSIGNORI BOTECULET BRUYNOOGHE BULCOURT CADOT CAMILLA CASSAR CAUVIN CHADAR CHAIX CHARLIER CHASSERY CHATENOUD COMMERE COMTE DAVER DEVICHI DUPLAN ESPET FALICON FANTOLA FECCHINO FERROUD-PLATTET FORTIN GANDOLPHE GASTON GHERARDI GHIGIASSIA GOUJON GUITART HAEFELE HERAUDET ICARDO JOURNAUX
Richard Michel Michel Daniel Gérard Abdelkader Michel Régis Jean-Pierre Gilles Marius Jean Claude Roland César François Dominique François Alfred Roger Alain Pierre Jean Louis COL Serge François Robert Bernard Paul Yves Serge LCL Jean Robert Jacques Michel Louis Jean-Pierre Henri Christian Jean Louis Louis Christian Marcel Francis Jean Daniel André Gérard Gilbert CNE Frédéric LCL Georges Yves Philippe Marcel Emmanuel Georges Louis Jean-Pierre Gal Bertrand Bernard Michelle
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KISS LAFAGES LAUGIER LEPORTIER LIEBENGUTH LOUMA MAILLIET MALDAME MANGIAPAN MARCHAND MARI MATHIEU MATHIEU MAURIZI MIAZZI MICAELLI-KÜNKEL MILHAU MOREL MOURIES MURGUET ORSINI OTTO-BRUC PARISOT PATINO PELI PELLADEAU PELLAT PELLEGRIN PEPINO PEYRAMAURE PIGUET PINON PLACE POGLIO POIREL POMMIER RAGON RAMBAUD RICHER RINALDI ROMELLI ROUAUD SIGNORET THIERY TORITI TRANCHART TRAVET TREMOULET TREMOULET TROADEC TROUPEL TURREL VERDUN VERGES VILLE VINCENT VOUILLEMIN WEIMER ZANIOLO-AVIGDOR
SOUVENEZ-VOUS ….DU 22ème. BCA !
Avez-vous trouvé les réponses aux questions de la page 57 du Nul ne Crains n° 97 de décembre 2008 ? Il s’agissait du 50ème . Championnat de France militaire de ski/Patrouille Alpine, en 1975, à Super Dévoluy. La patrouille alpine du 22ème. BCA a terminé à la 2ème. place ; elle était composée du lieutenant VIAL, du sergent BONIS, et des chasseurs MATHELIN et PARMIER.
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SOUVENEZ-VOUS ….DU 22ème. BCA !
- De quoi s'agit-il ? - En quelle année ? - A quel endroit ? Le chef de coprs est de dos: - De qui s'agit-il ? - Quel est le nom et le grade du porte fanion ?
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DISTINCTIONS
Il a été décerné à notre ami Louis RICHER, la Médaille de Bronze Fédérale, promotion 2008. Notre ami Maurice BEVILLARD, membre de l’ANAESTM et ancien de la célèbre Compagnie « Stéphane », a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. Toutes nos félicitations.
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HEUREUX ANNIVERSAIRES Serge Sauveur Michel Bernard Paul Pierre Robert Pierre Gérard Michel Robert Roger Laurent Roger Yves Yvon Bertrand Roger Michel Paul Gilles Pierre Marcel Jean-Pierre Michel Henri François Philippe Marcel Jean Francis Bernard Jean-Pierre Georges Michel Paul Pierre Paul Pierre Jean Lou Eric Louis René Dominique César André Jean Jean Louis Alain
CARPENTIER CASSAR BULCOURT PHILIPPE COMTE AVON BARBAUD AZAM GUITART PLACE BAYLE CADOT BONALDI MOURIES PELLEGRIN IMPROVISI VOUILLEMIN FECCHINO LAFAGES PELLAT MARCHAND ANGHELICAS TURREL ROSSI LAUGIER BERAUD MILHAU TROUPEL HERAUDET SIGNORET DAVER BOTECULET BARRE BUTET RODDE GHIGIASSIA DUPLAN BARNOIN CAMILLA LEYJOUR BAZIN PERRIER VEYRAT PARISIEN MICAELLI-KÜNKEL MAURIZI AVIGDOR PEYRAMAURE OTTO-BRUC BARBANERA
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26/01/1926 21/01/1928 30/01/1932 23/01/1933 18/01/1934 04/01/1936 17/01/1936 13/01/1937 19/01/1942 13/01/1944 23/02/1922 13/02/1923 10/02/1927 10/02/1927 09/02/1928 22/02/1928 07/02/1930 08/02/1931 20/02/1932 13/02/1934 25/02/1936 23/02/1937 02/02/1944 10/02/1944 01/02/1953 12/03/1925 03/03/1932 30/03/1932 11/03/1933 15/03/1933 27/03/1933 05/03/1940 08/03/1947 28/03/1949 27/04/1913 25/04/1914 28/04/1926 13/04/1928 02/04/1931 02/04/1933 03/04/1934 10/04/1935 07/04/1936 15/04/1936 02/04/1937 21/04/1938 30/04/1941 30/04/1944 11/04/1955
CHANCELLERIE FNAC, PROMOTION 2009 Médaille d’Argent avec rosette : - François MILHAU Médaille de Bronze : - Bernard ANTONIOLI - Alain BARBANERA - Max FANTOLA Diplôme d’honneur Fédéral : - Michel FERROUD-PLATTET - Paul GRISON
AVIS DE RECHERCHE Monsieur Marcel PELTIER recherche des anciens du 22ème. GCA, classe 67/2B, 1ère . Compagnie Commando ; Chef de corps : Colonel BOUTEILLE, Chef de musique : Adjudant SALAVERT. Merci de lui répondre : peltier.marcel0220@orange.fr Monsieur Marcel LOVICHI se trouvait à Bouira de 1956 à octobre 1958, il aimerait retrouver des anciens du « 22 » de cette époque. Merci de lui répondre : 04.95.70.67.11 schleicher.v@wanadoo.fr Adresse : Palavesa, 20137 Porto-Vecchio
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ERRATUM En page 6 de notre n° 97 de « Nul ne Crains », il a été mentionné : 100 médailles au fanion. Il y en a en fait 213. Ce que j’appelle fanion est en fait un étendard appelé « il Labaro » (du latin labarum, étendard romain de couleur pourpre). Avec mes excuses.
CARNET DE SANTÉ Nous souhaitons un prompt rétablissement à nos amis François MILHAU et Christian RAGON, ainsi qu’une rapide guérison pour JeanLouis OTTO-BRUC et Marcel HERAUDET 56
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RANDONNEES 1° SEMESTRE 2009 CONSEILLER MONTAGNE : Christian RAGON Inscriptions : 06 14 31 46 91 / 04 92 26 16 53 e-mail : «ma.serini@worldonline.fr» Matériel individuel : Fond de sac + repas midi Matériel collectif : 1 Carte + 1 boussole + 2 vhf + 1 tph portable - 26 avril : Pont du loup- GOURDON par le sentier du Paradis Rdv 09h30 au Pont du Loup. Possibilité, pour les non-marcheurs, de retrouver les marcheurs au parking de Gourdon à 13h00 afin de casser la croûte ensemble. - 17 mai matin : Couleurs puis Lac de Beuil par les Launes - 20 et 21 juin : UBAYE/ LARCHE : Samedi matin : Sentier Mémoire SES Costa de Beauregard avec AUCA , 159°RIA/CNAM et des Alpini !!! Nuit gîte à Barcelonnette : s’inscrire dès que possible pour les réservations ; à défaut, liberté de manoeuvre….. Dimanche : visite fortifications + retour Nice
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Directeur de la publication : Lieutenant Colonel Gérard LIEBENGUTH Rédacteur en Chef : Alain BARALE Correctrice : Madame Josette THIERY Réalisation technique : FAC COPIES - OFFICE DOCUMENTS - Tél. 04 93 55 20 20 BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONNALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE SUR MER Siège social : Maison du Combattant 36 Boulevard Risso 06300 NICE www.22bca.fr