SOMMAIRE LE PRESIDENT PAGE 4
Le mot du Président
LA VIE DE L’AMICALE PAGE 6
Rendez-vous des associations de Nice
DEVOIR DE MÉMOIRE PAGE 9 PAGE 12 PAGE 13 PAGE 14 PAGE 16 PAGE 18 PAGE 20 PAGE 24 PAGE 29 PAGE 33 PAGE 35
Merci mon ancien Un centenaire à l'Amicale Le Colonel PARISOT, Commandeur dans l'ordre de la légion d'honneur Le Président BUQUET, Officier de la légion d'honneur Le Prince KNUD du Danemark Le Prince RAINIER III de Monaco, Sergent d'honneur L'esprit de corps ou la récupération du trésor de la Milice Sidi-Brahim des Alpes Maritimes Commémoration des combats de la Malmaison Cérémonie du cimetière de Caucade Des chassseurs du "22" à Manhattan
CLIN D’ŒIL HISTORIQUE PAGE 36 PAGE 38 PAGE 41 PAGE 45
Pour mémoire Le mot du rédacteur en chef L'école militaire des cadets de la France libre Albert LIONS
NOS BATAILLONS PAGE 52
Nouvelles de nos chasseurs et de nos soldats de montagne •2•
Sommaire
RELATIONS EXTÉRIEURES PAGE 54 PAGE 57 PAGE 60
Congrès F.I.S.M. Chamonix Edelweiss 2009 - Briançon Mondovi - Septembre 2009
LE CARNET PAGE 62 PAGE 63 PAGE 65 PAGE 67 PAGE 69 PAGE 69 PAGE 70 PAGE 71 PAGE 72 PAGE 73
Promotion Le secret de Popol Nos peines Remerciements Voeux de rétablissement A lire Anniversaires Souvenez-vous Souvenez-vous (réponses au n°99) Musée des troupes de montagne
n°
100 SPÉCIALE •3•
Sommaire
LE MOT DU PRESIDENT
Chers amis, La présente édition de Nul Ne Crains méritait bien le qualificatif d’édition spéciale ! En effet, vous tenez en main le 100° numéro de notre bulletin de liaison, soit plus de 30 années d’existence ! Bravo, et surtout merci à tous les «rédacteurs en chef» successifs qui n’ont ménagé ni leur peine ni leur temps, afin de maintenir ce lien entre nous…n’oublions pas non plus le couple Thiery qui corrige nos articles depuis de nombreuses années, ainsi que Cécilia de l’imprimerie Fac Copies pour sa disponibilité et son efficacité ! Mais si le « flacon » semble maintenant de bonne facture, le contenu repose essentiellement sur vous : continuez sans faiblir à nous faire parvenir vos articles, récits, archives et photos, faute de quoi les pages resteront blanches ! Spéciale, cette édition l’est surtout car elle rend hommage à notre doyen, le Colonel Parisot qui, lorsque vous lirez ces lignes, aura soufflé ses 100 bougies en compagnie d’une délégation et du fanion de notre amicale……merci à nos compagnons de la région parisienne d’avoir répondu présents, ainsi qu’à tous ceux d’entre vous qui lui ont témoigné de la sympathie en envoyant une carte ! Enfin, ce numéro est également spécial car il est le dernier de 2009 ; il vient clôturer une année riche en événements et en rencontres, fertile en projets et initiatives…..globalement, sans vouloir déflorer l’ordre du jour de l’Assemblée générale du 7 février 2010, le bilan s’avère positif ; presque tous les objectifs fixés lors de l’assemblée générale de 2008 ont été atteints : régularisation des retards de cotisations, équilibre financier et recrutement en hausse…..solidarité et cohésion avec nos amis de l’Ubaye et du Briançonnais, sans oublier •4•
Le Président
le rapprochement avec nos voisins Alpini, notamment Mondovi ! Seul le projet de « Salle du Souvenir du 22ème.BCA » végète toujours…..mais peut-être que 2010 y sera plus favorable ? En tout cas, on y travaille, en étroite coopération avec la FNAC et la municipalité de Villefranche…..mais chut !!! Nous avons donc de quoi être optimistes pour l’avenir, mais nous savons tous que rien n’est jamais acquit. Alors, je compte sur VOUS pour consolider tout cela, voire progresser encore, en 2010 ; faites s’il vous plait, un effort pour être physiquement présents à nos côtés (à défaut par procuration) lors de l’AG du 7 février prochain. Il s’agira du moment le plus important de la vie d’une amicale : bilans et projets sont à étudier et à valider ensemble. Bonne fin d’année à toutes et tous : je formule des voeux pour que 2010 vous apporte tout ce que vous souhaitez, et surtout la santé, notamment pour ceux de nos compagnons qui luttent pied à pied contre la maladie… Je souhaite également que nous apportions tout notre soutien et nos encouragements aux chasseurs du 13ème.BCA déployés en Afghanistan depuis novembre dernier, aux côtés des autres soldats de montagne de la BIM ….sans oublier leurs familles et leurs proches, pour lesquels l’attente sera longue et au moins aussi difficile. « Au 22, on s’estime… ! »
Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
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Le Président
RENDEZ VOUS DES ASSOCIATIONS DE NICE Voilà encore un rendez-vous que nous ne voulions surtout pas manquer…..en effet, d’une part notre excellente prestation de 2008 nous permettait de bénéficier de la gratuité du stand, d’autre part ce type d’exposition nous offre l’opportunité de pouvoir être connu et reconnu dans d’autres circonstances que les cérémonies de tradition et d’autres lieux que les monuments aux morts ! Le travail de tri et d’inventaire effectué durant l’année, ainsi que les enseignements de l’exercice précédent, nous ont permis d’être beaucoup plus efficace dans la phase montage/démontage du stand…la journée d’exposition a été riche en rencontres et échanges, et la documentation « chasseur » a été fort demandée : historique 22ème.BCA et Traditions Chasseurs, anciennes éditions de Nul Ne Crains, hors série « Diables Bleus », calendriers et cartes de visite Amicale 22ème.BCA……sans oublier la tenue bleue des permanents du stand qui a eu beaucoup de succès ! Autre nouveauté, encore perfectible, la projection de vidéos et de diaporamas chasseurs avec accompagnement musical !!!! Au chapitre des regrets, la trop courte durée de l’exposition par rapport au temps de préparation: 1 seule journée pour 1 journée de préparation…..et de plus cette année , il était interdit d’accéder en véhicule à proximité des stands pour la mise en place ou le démontage du stand ! Alors qu’au départ ce rendez vous des associations est une excellente initiative, c’est à croire qu’ensuite, tout est fait pour compliquer la tâche, voire écoeurer les exposants ??? Passons….c’était quand même une bonne journée, d’autant plus que, comme l’année dernière, notre stand a été primé comme un des 16 stands les plus intéressants …mais cette année non plus, la chance n’a pas été à nos côtés au moment du tirage au sort des trois chèques de 300 € ! Nous nous contenterons donc de la gratuité du stand en 2010….. •6•
La vie de l'amicale
L'équipe du matin ...
L'inauguration par Monsieur le Ministre Christian ESTROSI
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La vie de l'amicale
Merci à J.Bonavita, A.Barale, Y.Pellegrin, L.Icardo, W.Amision et J.Peyramaure qui n’ont pas ménagé leur peine et leur temps….merci également aux quelques amicalistes qui sont passés nous rendre une petite visite ; très, très peu cette année…..et pourtant nous comptons plus d’une centaine de « ressortissants » dans les Alpes Maritimes ! Ce n’est pas grave, « Au 22, on s’estime… ! » ! Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
... celle de l'après midi.
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La vie de l'amicale
MERCI MON ANCIEN Le Colonel PARISOT et moi-même nous trouvons aujourd’hui aux deux extrémités d’une longue chaîne, celle du commandement du 22ème. BCA « d’active ». Ce profond et respectueux attachement que j’éprouve pour lui est celui d’un « jeune » (j’achève seulement ma 80ème. année) à l’égard de mon « ancien » (il fête en ce moment ses 100 ans). Car c’est vrai : nous avons tout juste 20 ans de différence, et c’est l’écart qui sépare nos commandements respectifs du 22. J’étais jeune Sous-Lieutenant, sorti de l’Ecole d’Application d’Infanterie en 1953, alors même que le Chef de Bataillon PARISOT s’apprêtait à succéder au Lieutenant-Colonel LAJOUANIE. Ce dernier, que j’avais eu le privilège de connaître, m’avait bien fait des appels du pied pour que je rejoigne le 22ème. BCA en quittant Saint-Maixent, mais j’avais préféré le 11ème. BCA et sa garnison perdue dans les montagnes. Tout le monde connaissait Nice, mais peu de personnes étaient capables de vous dire où se trouvait Barcelonnette sur une carte de France ! Et puis… j’étais proche de mon départ pour l’Indochine et je n’aurais pas tenu jusqu’à l’arrivée du Commandant PARISOT. Reste que j’aurais pu alors me prévaloir d’une illusoire ancienneté sur lui au 22. Il n’en fut rien. Que l’on imagine ce que pouvaient représenter, à l’époque où j’étais Sous-Lieutenant, ces Chefs de Corps auréolés d’une grande expérience acquise au travers de leur participation à la seconde guerre mondiale et au conflit d’Indochine ! Ils siégeaient à mes yeux sur un véritable piédestal et je les regardais avec respect et admiration. Ces sentiments à l’égard du Colonel PARISOT étaient demeurés en moi, lorsque je fis enfin sa connaissance, plus tard, alors que je me trouvais moi-même Chef de Corps du 22ème.BCA. Je découvris chez lui tout un passé prestigieux, non point dans les •9•
Devoir de mémoire
récits que sa modestie et sa réserve ne le poussaient pas à me faire, mais dans les multiples témoignages que m’apportaient ceux qui avaient eu la chance de servir sous ses ordres. Je recueillis l’image d’un homme droit et rigoureux, fidèle à ses engagements, à la forte personnalité teintée de finesse et d’humanité, très attaché à ses anciens chasseurs qui, de leur côté, ne juraient que par lui. Il avait porté au plus haut niveau ce sentiment d’estime que se manifestent tous ceux qui ont servi au 22. Nous avons aujourd’hui l’image d’un homme qui a su demeurer très présent dans la vie. Il l’a fait à bien des titres. Tout d’abord, il a conservé très longtemps une forme physique étincelante, continuant à parcourir tout Paris plus volontiers à pied qu’en métro (je le vois encore un soir me quittant Place Saint Augustin, au terme d’un colloque au Cercle des Armées, pour regagner à pied son domicile de Boulogne-sur-Seine). Cette verdeur affecte également son esprit : ouvert à toutes les évolutions du monde contemporain, il porte toujours un jugement lucide et éclairé sur ce qui s’y passe. Au fil du temps, nul plus que lui n’a su aussi bien coller au présent. Il reste enfin pour nous une autorité morale dont les choix ont toujours été exprimés avec clarté, et assumés avec rectitude. Alors, au moment où il atteint ses 100 ans, je voudrais dire au Colonel PARISOT : « Merci, mon Ancien, de ce que vous avez été et demeurez pour nous : le chef respecté et l’ami estimé ».
Général Bertrand VOUILLEMIN
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Devoir de mémoire
UN CENTENAIRE A L’AMICALE Le 16 décembre 2009, nous fêterons le Centenaire de l’un des chefs de corps qui ont le plus marqué la longue histoire de notre 22ème. BCA, le Colonel Serge Henri PARISOT. Benjamin de sa promotion de Saint-Cyr (1927/29), notre Colonel PARISOT en est aussi le dernier survivant. Il a commencé sa très belle carrière militaire comme chef de la SES du 24ème. BCA - commandé par le chef de bataillon BETHOUART. Après un passage à la Légion en opérations au Maroc, il a participé à l’expédition de Namsos (53ème. BCA). Fait prisonnier en Normandie, il s’est évadé et a rejoint le Général BETHOUART au Maroc, pour participer à la préparation du débarquement allié en novembre 1942. Resté dans les «Services Spéciaux», il continuera d’y mener une vie mouvementée notamment en Italie, en Albanie et dans la Roumanie soviétisée. Plus tard en 1953, il prendra le commandement de notre 22ème. BCA et il le mènera jusqu’en Kabylie (1956) via le Maroc. Puis il sera encore chef de corps du 94ème. RI dans les Aurès. Tous ceux qui ont eu l’honneur de servir sous les ordres du Colonel PARISOT au 22 en gardent le souvenir d’un chef de corps charismatique, très proche de ses subordonnés, urbain mais ferme. Avec tous nos meilleurs voeux de santé et de sérénité pour vos 100 «printemps», mon Colonel ! Henri BERAUD
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Devoir de mémoire
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Devoir de mémoire
LE COLONEL PARISOT, COMMANDEUR DANS L’ORDRE DE LA LEGION D’HONNEUR En souvenir de son commandant à la Légion (Haut Atlas marocain 1933). Lequel, ayant perdu un bras en Tunisie (1943) puis prisonnier des Italiens, a été tué dans le bombardement de l’hôpital de Milan par les Américains (1944), le Colonel PARISOT a choisi comme parrain le fils de celui-ci, qui a laissé une jambe en Indochine et a connu la captivité Viet.
Le Colonel PARISOT est fait Commandeur
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Devoir de mémoire
LE PESIDENT BUQUET, OFFICIER DE LA LEGION D’HONNEUR Ancien Président de notre Amicale, de 1980 à 1989, Jean-Marie BUQUET a été promu Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur par décision du Président de la République en date du 15 juin 2000. Il effectua une très belle carrière militaire de 1931 à 1962, dont les dix dernières années au 22ème.BCA, avec un palmarès particulièrement éloquent : Cité cinq fois, deux blessures, la Médaille Militaire en 1948, la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur en 1959, celle d’Officier de l’Ordre National de Mérite en 1975, la Médaille de Bronze de la Jeunesse et des Sports. La remise de décoration a eu lieu le 14 juillet 2000, à la faveur d’une cérémonie intime au Centre Hospitalier Universitaire de Dijon (où il se trouvait en séjour) en présence d’une délégation de ses plus fidèles amis de Til Châtel, conduite par le Maire de la Commune. Le Colonel PARISOT, auquel il revenait de le décorer, était venu de Paris, rejoint sur place par le Général VOUILLEMIN et Claude GARNIER.
Brève allocution du Général Vouillemin en présence du Colonel Parisot
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Le Président Jean-Marie Buquet
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Devoir de mémoire
LE PRINCE KNUD DU DANEMARK Villefranche sur Mer, le 12 mars 1954. Depuis le petit jour, une pluie très fine noie la côte ; poussés par les rafales de vent d’est, les nuages courent dans le ciel gris. Sur le quai de la Darse pavoisé aux couleurs danoises et françaises, les compagnies s’alignent pour rendre les honneurs, en la personne de son fils KNUD, à celui qui fut Sergent d’Honneur au 22 ème. BCA, le Roi CHRISTIAN X du Danemark. Les personnalités civiles et militaires prennent place devant les bâtiments du quartier de la Darse. Le Général ROCAFORT, représentant le Général MOLLE, commandant la IX ème. Région Militaire, et Monsieur ERNST, Préfet des Alpes Maritimes, descendent de voiture, accueillis par le Colonel VERDEYME, commandant la Subdivision de Nice, et le Colonel SEMON, commandant la 6ème. Demi-Brigade de Chasseurs Alpins. La voiture du Prince s’arrête à l’entrée du quai. Tandis qu’il en descend et s’avance à pied (les Princesses se joignent aux personnalités présentes), la fanfare du 22 sonne l’hymne national danois. Les pavillons danois et français montent aux mâts dressés sur le quai. La Marseillaise succède à l’hymne danois. Accompagné du Lieutenant-Colonel PARISOT, le Prince s’incline devant le Fanion du Bataillon et passe devant le front des troupes, tandis que la fanfare sonne la « Sidi-Brahim ». Le Prince KNUD est maintenant arrêté à quelques pas devant le groupe officiel. Le Lieutenant-Colonel PARISOT commande : ouvrez le ban ! Il s’adresse alors au Prince : « Au nom des Saintes Traditions et en vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés par mes Anciens, j’ai l’honneur de nommer votre Altesse Royale Caporal au 22ème. Bataillon de Chasseurs Alpins ». Il lui épingle alors sur la manche gauche les galons jonquille de Caporal. Se retournant vers la troupe immobile, il continue : « Chasseurs ! vous reconnaîtrez son Altesse Royale le Prince • 16 •
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Héréditaire KNUD du Danemark comme votre Caporal, et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service et le succès de nos armes ». Fermez le ban ! A son tour, très ému, le Prince prononce son allocution et c’est avec force qu’il termine en appuyant sur les mots « Notre Bataillon ». Extrait de Nul Ne Crains N°4 du mois de mars 1954
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LE PRINCE RAINIER III DE MONACO, SERGENT D’HONNEUR DU 22ème. BCA
C’est au cours d’une cérémonie militaire émouvante et d’une simplicité presque intime que le Lieutenant-Colonel PARISOT a remis à S.A.S le Prince RAINIER le diplôme et l’insigne de Sergent d’honneur du 22ème. BCA. A l’intérieur du quadrilatère prenaient place : Le Général CAROLET, commandant la 29ème. D.I. ; le Colonel SEMON, commandant la 6 ème. D.B.C.A. ; le Lie-utenant-Colonel PARISOT, commandant le 22ème.B.C.A. ; le Commandant CHAMBOST ; le Capitaine aide de camp du Général CAROLET ; les membres de la Maison Souveraine. Les clairons sonnent « Aux Champs », cependant que le Prince passe lentement devant les sections qui présentent les armes. Il s’arrête devant le groupe formé par les officiers français et serre longuement la main du Général CAROLET. « Ouvrez le Ban » Le Lieutenant-Colonel PARISOT avance vers le Prince et s’adresse à lui : « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par le Décret portant règlement sur le service dans l’armée française, j’ai l’honneur de • 18 •
Devoir de mémoire
nommer Votre Altesse Sérénissime Sergent d’honneur du 22ème. Bataillon de Chasseurs Alpins ». Il épingle alors sur la manche gauche de l’uniforme du Prince le galon de Sergent. Puis, s’adressant aux Chasseurs figés au port d’armes, le LieutenantColonel continue : « Caporaux et Chasseurs, vous reconnaîtrez son Altesse Sérénissime le Prince RAINIER III de Monaco comme votre Sergent et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service et le succès de vos Armes » « Fermez le Ban » Comme son père l’avait fait en 1939, le Prince RAINIER s’engagea dans l’armée de la Libération ; il fit l’objet d’une citation à l’ordre de la Brigade le 12 juin 1945. Chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance, le Prince était Capitaine dans l’armée française depuis 1944. Lors de sa récente visite au Président de la République, celui-ci, le Président COTY, lui annonça sa promotion au grade de Colonel.
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Devoir de mémoire
L’ESPRIT DE CORPS… OU LA RECUPERATION DU TRESOR DE LA MILICE «Mon commandant, vous avez ma parole d’Officier de Chasseurs Alpins». C’était gagné… L’homme en complet veston qui venait de prononcer ces mots, visage énergique, cheveux gris taillés en brosse, mon prisonnier, se rendait à ma merci et acceptait de sortir de son mutisme hargneux. Je n’étais plus, à ses yeux, l’ennemi exécré ; je l’avais traité avec humanité et il venait d’apprendre, bouleversé, que nous avions naguère servi, l’un après l’autre, sous le même Fanion Vert Empire et Jonquille, celui du Bataillon de la Garde, le 24ème. de l’Arme. C’est ainsi qu’en juin 1945, à Milan, le sinistre Joseph Darnand, chef de la Milice et secrétaire d’Etat à l’Intérieur dans le gouvernement de Vichy, abandonnait sa superbe et s’en remettait au vainqueur, sans illusion aucune sur ce qui l’attendait plus tard. Il venait de s’engager sur l’honneur à ne pas tenter de s’évader et à répondre à mes questions, confiant en l’esprit chevaleresque d’un adversaire qui ne lui demanderait rien contre sa morale ; en ces temps affreux où l’esprit de vengeance et de haine faisait commettre tant de cruautés, deux ennemis irréductibles avaient pu, au nom d’un idéal autrefois partagé, s’élever durant quelques heures au-dessus de la mêlée et engager une discussion aussi courtoise que serrée. Darnand, qui avait au moins toléré la torture s’il ne l’avait pas pratiquée, venait de comprendre notre incoercible répugnance à y avoir jamais recours ; je ne sais s’il était assailli de remords, mais je suis sûr que l’énorme soulagement éprouvé à l’annonce ait échapper à un interrogatoire musclé a produit en lui un choc le mettant finalement en état de moindre résistance ; un minimum d’égards, si inespérés, l’amènerait à résipiscence, et il serait d’autant moins sur ses gardes au cours des explications essentielles à venir qu’il était maintenant certain de ne pas avoir à livrer honteusement ses subordonnés. Un Officier de Chasseurs, ancien du même Bataillon, ne lui extorquerait rien par traîtrise. Je ne pense pas lui avoir serré la main, car les crimes commis par la Milice sur les Résistants étaient trop connus, même par le Corps • 20 •
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Expéditionnaire Français d’Italie où je servais alors. Mais je m’efforçais de garder une certaine estime pour le valeureux combattant (hélas dévoyé) qui s’était illustré au point de cumuler une bonne demi-douzaine de palmes lors des deux guerres faites sous l’emblème du cor de chasse comme commandant du Groupe Franc…avant de collaborer ignoblement avec l’ennemi… Cette tenue bleue, après tout, il avait cru lui rester fidèle en la choisissant, heureusement sans soutache ni passepoil jonquille, pour uniforme de ses exécrables miliciens, béret compris… Saviez-vous, mes camarades Chasseurs, que la tenue dont vous êtes si fiers avait tant failli être profanée ? En tout cas, l’atmosphère a pu être suffisamment assainie, au rappel de nos Traditions, pour nous permettre d’évoquer les ébats sylvestres de la fameuse « Jeannette » immortalisée par le refrain du 24ème.Tout le long du bois j’ai baisé Jeannette, tout le long du bois j’l’ai baisé trois fois… ! Mais le lecteur se demandera où et comment est survenue cette rencontre inattendue entre deux anciens du même Bataillon. Voici : je représentais en Italie, et dans les Balkans, le contreespionnage offensif Français ( T.R. pour les initiés), sous la couverture commode de la Sécurité Militaire. Spécialisé dans les W (les agents doubles), je n’avais rien à voir avec la répression, mais les Services Spéciaux alliés n’en savaient trop rien et venaient de prévenir mon dynamique chef d’antenne en Italie du Nord, l’actuel Président d’honneur de la Sidi-Brahim de Grasse, qu’ils tenaient à notre disposition, à la prison San Vittore, quelques ténors de la collaboration :Jean Luchaire, Marcel Bucard, Joseph Darnand et du menu fretin. Faute d’affaires plus urgentes à nous mettre sous la dent (puisque la guerre était gagnée), mon choix était fait ; et qui sait si l’occasion ne nous réserverait pas quelque anguille sous roche ? J’étais donc allé (pour la première fois de ma vie, mais pas pour la dernière…) à la prison, rendre visite à nos gredins. Il y régnait une atmosphère invraisemblable, une pagaille noire, et je suis poli. Cellules ouvertes, on découvrait tout ce beau monde dés?uvré, pitoyable et arrogant tour à tour, bavardant à qui mieux mieux, racontant ses aventures, guettant des nouvelles, recherchant des • 21 •
Devoir de mémoire
complices évanouis, supputant ses chances de s’en tirer, échafaudant d’ahurissants systèmes de défense, se forgeant des alibis… Impossible d’entreprendre le moindre travail sérieux dans ce capharnaüm cosmopolite où des requins d’envergure, tels le ministre fasciste Buffarini, plastronnaient encore et tenaient cour ! Débordée, l’administration pénitentiaire italienne ne fit aucune difficulté, « va bene », pour me livrer mon gaillard, me proposant même en solde, pour arrondir le lot, la fidèle secrétaire du « chef », Suzanne Charras, dont l’audition à part pouvait être intéressante. Restait à héberger les prises, et ce ne pouvait être que dans la grande maison qui nous servait de P.C. local ; cette solution de fortune était risquée, car avant de se faire reprendre par deux Sous-Officiers britanniques du First Spécial Service, Darnand avait déjà faussé compagnie, trois semaines avant, aux partisans communistes italiens qui avaient encerclé, près de Tirano, le dernier carré des miliciens. Les locaux ne se prêtaient guère à une séquestration et j’avais aussi un peu pitié de ce vaincu, raidi par la défaite et le souvenir du temps tout proche de sa puissance. D’autre part, ne serait-il pas plus adroit, quoique plus difficile sans doute, de le mettre en confiance plutôt que de l’écraser ? Voilà comment, au sortir d’un bain très apprécié Darnand, détendu, vint s’asseoir à la table de ma popote, après des présentations très protocolaires ; comme nous étions fort peu nombreux, notre petite équipe comprenait (à son grand étonnement) des Sous-Officiers, des policiers mobilisés et des hommes de troupe dont je me demandais, à voir leurs yeux lancer des éclairs, s’ils ne décochaient pas, sous la table, des coups de pieds dans les tibias de mon hôte ! L’ambiance, Dieu merci, resta de bon aloi, et à la fin du frugal repas, Darnand savait avoir affaire à des soldats, et non à ces combattants improvisés qu’il considérait (pour le soulagement de sa conscience ?) comme des bandits. Parmi les pistes que la conversation à bâtons rompus m’avait permis d’entrevoir, l’une des plus alléchantes concernait le trésor de la Milice, dont nous venions d’apprendre qu’il avait jusqu’ici échappé aux fébriles recherches des maquis communistes de la frontière. Ce ne fut certes pas facile, au cours du long et laborieux entretien • 22 •
Devoir de mémoire
particulier qui s’ensuivit, de faire admettre à Darnand que le magot tomberait tôt ou tard entre des mains italiennes n’y ayant aucun droit, puisqu’il s’agissait pour l’essentiel d’argent français « prélevé » à la Banque de France de Belfort. Enfin, mon interlocuteur se rendit à l’évidence et nous livra son secret : emplacement, signe de reconnaissance, etc…, admettant non sans mal la légitimité d’une récupération nationale. Celle-ci, rondement menée par un Aspirant de l’artillerie d’Afrique, homme de confiance s’il en fut, ne se fit pas sans risques ni péripéties, on s’en doute ; l’une des cachettes était constituée par les tuyaux de l’orgue d’un monastère bénédictin, jouxtant la frontière Suisse… Au total, entre or (en pièces, même anciennes, lingots et plaques) et billets (francs et marks), plus de 200 « briques » de l’époque, équivalant peut être à 200 millions de nos francs lourds. Voilà en tout cas comment, survivant à toutes les haines accumulées au long d’une guerre inexpiable, l’esprit Chasseur, et lui seul, a permis, dans le chaos de la libération européenne, le sauvetage inespéré d’une partie du patrimoine Français… Souvenirs d’un Vice-Président de l’Edelweiss ou, au choix, d’un ancien Capitaine du 53
Joseph Darnand a été fusillé au fort de Châtillon le matin du 10 octobre 1945.
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SIDI BRAHIM DES ALPES-MARITIMES SAINT-MARTIN-VESUBIE 26 et 27 septembre 2009 Cette année 2009, nous avons voulu renouer avec la tradition en organisant la Sidi-Brahim départementale dans le haut pays, à SaintMartin-Vésubie pour être précis. Saint Bernard de Menthon, le Saint Patron de la paroisse, a veillé à ce que la météo soit clémente afin de ne pas perturber ce rassemblement…..quoi de plus normal me direz-vous de la part du Saint Patron des Soldats de Montagne ! Pour le reste, à ce que j’ai entendu dire, que du bonheur….. : - toutes les amicales du département étaient représentées, sans oublier nos amis de l’amicale du 159°RIA, Daniel Leportier (VicePrésident) et Jean-Louis Rambaud - une bonne douzaine d’Alpini, dont 3 présidents de section et Norberto Ricci, le président du groupe Mondovi, avaient répondu présents à l’appel de Jean Peyramaure et de Jean-Paul Giraud - les personnalités, dont certaines absentes pour cause de réunions majeures, avaient pris soin de se faire représenter, et le nouveau délégué militaire départemental adjoint, le LieutenantColonel Marie-Christine Fix, nous a fait l’honneur et l’amitié d’être à nos côtés toute la journée - la FNAC était particulièrement bien représentée en la personne du Vice-Président Jean-Claude Jacotot et du Président de la Région Lyonnaise Jacques Labeye - l’UTM était quant à elle représentée par Georges Vergès, Président de l’ANAESTM PACA, en raison de la préparation du Congrès de la Fédération Internationale des Soldats de Montagne à Chamonix, - le transfert du fanion de la Sidi-Brahim de Cannes à l’amicale du 22 par le colonel Ardisson et François Milhau a été un grand moment d’émotion, - les décorés avaient très fière allure : Jacques Bonavita et Alain Barale pour la médaille de porte- drapeau de l’ONAC, François Milhau pour la Médaille d’Argent avec rosette de la Fédération, • 24 •
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Antonioli Bernard et Fantola Max pour la médaille de bronze - la lecture, ou plus exactement l’évocation, par le Colonel Béraud des combats de Sidi- Brahim a captivé l’auditoire, - l’organisation mise au point par Jean Louis Otto-Bruc, Alain Barale et la municipalité était parfaite, - la gestion financière, assurée par Michelle Zaniolo/Avigdor et Pierre Bolla, s’est avérée rigoureuse, - le bilan financier est équilibré grâce au soutien de la Municipalité de Saint-Martin et du Crédit Agricole de la Vésubie, - la daube et la polente concoctées par des « polentiers » expérimentés ont ravi les palais des 130 convives et le service, assuré par Marie, Francine et mon fils Victor, a été irréprochable, - Nice-Matin a fait paraître un bel article sur l’évènement, - et enfin, cerise sur le gâteau, la prestigieuse fanfare du 27°BCA d’Annecy, aux ordres de l’Adjudant-Chef Eric Morand avait fait le déplacement : un régal pour les yeux et les oreilles !!!! Que dire de plus, si ce n’est un grand merci aux organisateurs, et surtout à toutes celles et ceux qui ont fait le déplacement, de loin pour certains, malgré l’âge ou de sérieux soucis de santé pour d’autres…. Enfin, merci également à tous nos amis Chasseurs du département qui ont bien voulu se rassembler derrière notre fanion ! Alors… rendez-vous à l’année prochaine pour l'édition 2010 …..qu’on se le dise !! Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
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Devoir de mémoire
La prestigieuse fanfare du 27eme BCA
Le Colonel Béraud faisant récit des Combats de Sidi-Brahim
Nos décorés de l'ONAC
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Devoir de mémoire
La brochette des éclaireurs skieurs
Une nouvelle recrue dans l'équipe des pollentiers
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Devoir de mémoire
Notre Major sonne les refrains des Bataillons
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Devoir de mémoire
COMMEMORATION DES COMBATS DU 24ème.BCA A LA MALMAISON Le 25 octobre dernier, conformément aux engagements pris en février 1997 lors de la fusion de la Sidi-Brahim de Nice / Villefranche-surMer avec notre amicale, et par solidarité avec nos amis de l’amicale « bataillonnaire » du 24ème.BCA de Villefranche-sur-Mer, nous avons comme chaque année commémoré les combats de la Malmaison- où le Bataillon de la Garde a perdu plus de la moitié de ses effectifs. Son président, Monsieur Augustin Scrivani, ayant engagé la procédure de dissolution pour la fin de l’année, cette commémoration a laissé un goût amer, en dépit de la présence du Général Verlot, Président de la FNAC, de Monsieur Jacques Visconti, notre Président régional FNAC PACA et d’Alim Krilov, Président de l’Amicale Nationale du 24°BCA….bien entendu, tous les fanions des amicales chasseurs des Alpes Maritimes étaient sur les rangs, ainsi que ceux de nos voisins Alpini de Mondovi et d’Impéria . Le colonel Hubert Tassel, président de l’Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins de Barcelonnette, et Monsieur Daniel Leportier, vice-président de l’Amicale du Régiment de la Neige (159ème.RIA) de Briançon avaient également fait le déplacement…..sans parler d’une bonne cinquantaine d’amicalistes, dont : - Monsieur Robert Turbier, ancien du 24ème.GCM, né à Villefranche sur Mer car son père, Raymond Turbier servait au 24ème.BCA, - Monsieur le Baron Claude Buchet, dont le père et l’oncle sont tombés au combat dans les rangs du 24ème.BCA : Jean en 1917 et Charles en 1945. Une fois encore, l’accueil de Monsieur Grosgogeat, maire de Villefranche, a été particulièrement chaleureux, et l’efficacité du Service du Protocole et des services municipaux est à souligner. L’harmonie municipale nous a accompagnés avec brio pour le défilé et la cérémonie au Monument des Chasseurs du 24ème.BCA ; l’évocation vibrante des combats de la Malmaison par le colonel Béraud a précédé les prises de parole des personnalités, qui ont rendu • 29 •
Devoir de mémoire
hommage au travail accompli depuis 1981 par Monsieur Scrivani. Conformément à ses souhaits, ce sera désormais à l’Amicale Nationale du 22ème.BCA de reprendre le flambeau et de continuer à perpétuer localement la mémoire du 24ème.BCA, non seulement pour la commémoration des combats de la Malmaison, mais aussi en oeuvrant aux côtés de la municipalité pour maintenir le musée dans la citadelle. A l’invitation du Maire, nous avons ensuite partagé le verre de l’amitié, avant de rejoindre le Club de la Mer (sur le port de la Darse) pour un déjeuner convivial et de très bonne qualité ; un grand merci à la direction pour sa réactivité et sa compréhension, car nous étions plus nombreux que prévu ! Il serait mal venu de m’en plaindre, mais on peut quand même regretter que certains ne fassent pas l’effort de réserver, ne seraitce que pour faciliter la tâche des organisateurs et du trésorier…. Après les traditionnels refrains sonnés par Franck Combe ( réserviste à la fanfare du 27ème.BCA), Serge Carpentier et Darinka ont fait chauffer la sono afin de nous faciliter la digestion …. Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
Sortie de l'Eglise • 30 •
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Dépôt de gerbes des Alpini et du 22 eme BCA
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Réception à la Citadelle
Franck COMBE et la famille LEPORTIER
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HOMMAGE AUX CHASSEURS MORTS POUR LA FRANCE Comme chaque année, à l’invitation de Monsieur Christian Estrosi et du Général (2S) Morel, Délégué Général du Souvenir Français 06, nous nous sommes rendus aux Carrés Militaires du cimetière de Caucade, pour rendre hommage aux Morts pour la France ; en ce qui nous concerne, nous étions bien entendu rassemblés autour du Monument des Chasseurs, avec les fanions de l’Amicale du 22ème.BCA, de la Sidi Brahim de Cannes, Nice et Villefranche, ainsi que celui des Eclaireurs Skieurs de la région PACA……la gerbe Bleue et Jonquille a été déposée par le 1er.adjoint au Maire accompagné du Lieutenant-Colonel M.C.Fix, délégué militaire départemental adjoint et de Monsieur F.Rabut. Là aussi, il est désolant de constater le très faible nombre de « tartes » sur les rangs ; force est donc de constater que le Devoir de Mémoire ne semble pas faire plus recette que le rendez vous des associations…pourtant, comme le Drapeau des Chasseurs, ce monument est unique dans le département, et il rend hommage à tous les chasseurs des différents bataillons stationnés dans le 06 qui ont donné leur vie pour la patrie! J’entends souvent dire que certains jeunes ne sont guère intéressés par le devoir de mémoire, mais ils ne sont pas les seuls….commençons par balayer devant notre porte ! A l’année prochaine, si vous le voulez bien ?
Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH
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Devoir de mémoire
Le Monument et ses fidèles Chasseurs
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DES CHASSEURS DU "22" A MANHATTAN Comme quoi nos officiers généraux ont encore bon pied… et très bon oeil Fin mai 2009, alors qu’il assistait à la confirmation de sa petite-fille, en l’église St Vincent de Paul, (23ème rue dans Manhattan, New York), église de la communauté française catholique de New York, le regard du Général Philippe Chatenoud fut attiré par des drapeaux américains et français qui encadraient l’autel dédié à Ste-Thérèse de Lisieux. Sur les plaques mortuaires, de part et d’autre, il a noté les noms de deux chasseurs du 22ème BCA : César HUBRY et François BEVILLARD, ce dernier étant probablement d’origine savoyarde… Vraisemblablement expatriés à New-York, ils sont revenus défendre la Patrie et perdre la vie dans les rangs du 22ème BCA lors de la Première Guerre Mondiale. Merci au Général Chatenoud pour ce témoignage…..n’hésitez pas à faire de même si vous rencontrez des traces de notre bataillon lors de vos voyages !!!
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POUR MEMOIRE (Textes retranscrits par François MILHAU)
1953 : Naissance du 1er. « Nul ne Crains » Editorial : Lieutenant-Colonel LAJOUANIE Lieutenant-Colonel PARISOT « Au moment où je viens de passer le « 22 » au Lieutenant-Colonel PARISOT, je suis particulièrement heureux de voir se réaliser ce bulletin de liaison entre le Bataillon et ceux qui servent en Extrême-Orient. La plupart des officiers, sous-officiers ou chasseurs qui servent en Indochine donnent de leurs nouvelles à leurs camarades. Mais il était indispensable que ce qui se faisait à titre privé puisse s’étendre au bénéfice de tous. Tel est le but de ce bulletin qui permettra ainsi de suivre nos camarades combattant loin du Bataillon, et qui de leur côté, seront heureux de suivre la vie du « 22 ». Partant moi-même le 4 novembre pour l’Extrême-Orient, je compte bien retrouver là-bas de nombreux anciens et un jour prochain, bulletin en mains, évoquer des souvenirs qui nous sont chers ». Lieutenant-Colonel LAJOUANIE
« Nul n’était plus désigné que le Lieutenant-Colonel LAJOUANIE, volontaire pour l’Indochine au moment où il me passait le commandement du Bataillon, pour donner « le coup d’envoi » à ce bulletin. Il nous a semblé qu’il est absolument nécessaire de maintenir le contact entre les combattants d’Extrême-Orient et ceux qui sont appelés à assurer leur relève, soit au minimum les accueillir fraternellement à leur retour. Autrefois, l’armée Britannique était constituée de régiments à deux bataillons, dont l’un se trouvait dans l’armée des Indes tandis que l’autre restait en Angleterre ; les mutations individuelles ou collectives se • 36 •
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faisaient alors exclusivement d’un bataillon à l’autre du même régiment. Faute de pouvoir obtenir que les anciens du « 22 » soient tous affectés à un même bataillon en Indochine, nous espérons qu’au moins le plus grand nombre possible puisse, au retour des T.O.E, regagner la base que nous ambitionnons être pour eux. Le Bataillon n’aura qu’à y gagner, accueillant ainsi des camarades connus, ayant fait leurs preuves et riches d’une expérience dont nous leur demanderons de nous faire profiter. En attendant que ce voeux se réalise, puisse ce modeste bulletin, né sous le signe de l’amitié, témoigner aux combattants que l’arrière ne les oublie pas ». Lieutenant-Colonel PARISOT
Le Lieutenant-Colonel Etienne LAJOUANIE est tombé en Indochine le 24 juin 1954, à la tête du Régiment de Corée, lors de l’évacuation d’An Khé.
Abonnement annuel 2010 : 27 €
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LE MOT DU REDACTEUR EN CHEF Pour mémoire…ou l’historique de Nul ne Crains….
Nul ne Crains est né en 1953 ; le numéro 1 est sorti le 1er. novembre, sans crédit, sans matériel, sans équipe de rédaction et même sans avoir vraiment une idée nette de ce qu’il serait !! Il a été créé par le Bataillon et n’était destiné qu’au Bataillon d’active, sa fonction première étant de maintenir une liaison entre le Bataillon et ceux qui servaient en Extrême-Orient. En 1954, un Comité de Rédaction était créé au Bureau du Bataillon du 22ème. BCA, une personne s’occupait de l’illustration et les photos étaient réalisées par Nice-Matin. Il sera créé aussi l’Imprimerie Spéciale du Bataillon. Les premiers numéros sortaient sous format A4, au rythme d’un numéro par mois. • 38 •
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La trace de cette série de Nul ne Crains s’arrête en 1955. Durant les années 60, voyaient le jour la Sidi-Brahim de Nice (son Président en était le Colonel Semon) ainsi qu’une Amicale 22ème. BCA présidée par le Colonel Toulorge. Cette Amicale était réservée principalement aux anciens officiers et membres de l’Etat-Major. Le Colonel Toulorge sera remplacé par le Colonel Vuillemey qui, en 1968, modifie les statuts afin de permettre à tous les anciens du 22 d’adhérer à l’Amicale. Devant le manque de réussite de cette entreprise, il démissionnera et sera remplacé par le Commandant Mondoloni. Celui-ci a fait éclater les effectifs ! Malheureusement, pour raison de santé, il sera remplacé par l’Adjudant-chef Jean-Marie Buquet. Pendant toute cette période le bulletin n’était le fait que du Bataillon. C’est après sa dissolution que l’Amicale a pris la relève. Jean-Marie Buquet en sera le Rédacteur en Chef jusqu’en 1995, secondé par notre ami François Milhau. En 1988, le Général Vouillemin prenait la présidence de l’Amicale Nationale du 22ème. BCA. A l’Assemblée Générale de 1995 et suite à la décision de Jean-Marie Buquet, une idée me vint à l’esprit : avec mes modestes connaissances informatiques, il me serait peut-être possible de prendre la suite, et je soumis mon idée au Général Vouillemin. Je fis appel à un ami, Jean-Paul Giabbanelli, lequel, travaillant à NiceMatin comme électronicien, est très qualifié dans ce domaine et possède un équipement complet à domicile. Je lui exposai mon idée : il fut tout de suite d’accord pour me conseiller et m’aider à sortir une épreuve. Le traitement de texte était fait sur ordinateur ; Jean-Paul s’occupait des montages et mise en page avec placement des photos papier et le tout était photocopié… ! C’est ainsi que mon premier numéro, qui porte le N° 58, vit le jour en juin 1995. Après ce premier essai concluant, le Général Vouillemin voulut mettre en place un Comité de Rédaction et fit appel à un amicaliste de Lyon, • 39 •
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Guy Save de Beaurecueil, pour en prendre la responsabilité. Grâce à ses connaissances et à l’évolution informatique, il a fait faire à Nul ne Crains un grand bond en avant, Jean-Paul et moi conservant notre place à la réalisation technique. Save de Beaurecueil occupera ce poste jusqu’en 1998, année de son décès. 1998 sera aussi l’année du départ de notre cher Président, le Général Vouillemin. Le colonel Henri Béraud assurera l’intérim de 1999 à 2000, année de l’élection du Général Morel. André Avigdor remplacera Save de Beaurecueil au poste de Rédacteur en Chef ; il apportera lui aussi des idées nouvelles qui favoriseront encore l’évolution de notre Bulletin. A ce moment, la « fabrication » de Nul ne Crains était entièrement informatisée. La qualité du papier s’était elle aussi considérablement améliorée. André occupera cette fonction jusqu’en 2001. Le Général Morel me proposa alors la place, que j’acceptais bien évidemment : ce Nul ne Crains était un peu mon bébé ! Voilà maintenant huit ans que j’occupe ce poste et grâce à l’expérience acquise auprès de mes prédécesseurs, les corrections de Josette Thiery, la compétence de la graphiste Cécilia et la qualité technique de notre imprimerie « Fac Copies », je pense que notre bulletin s’est encore amélioré de façon considérable. En ce mois de décembre nous fêtons les 100 ans du Colonel Parisot ainsi que le numéro 100 de Nul ne Crains !
Heureux Anniversaire à tous les deux ! Alain BARALE
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L’ECOLE MILITAIRE DES CADETS DE LA FRANCE LIBRE 1941-1944 Les mots « Saint-Cyr de la France Libre » apparaissent pour la première fois dans une note de service d’octobre 1940. Il s’agit, dans un premier temps, de regrouper au sein d’un « Prytanée Militaire » les jeunes Français de moins de 18 ans qui ont déjà rejoint la France Libre en Angleterre, et dont le niveau scolaire serait suffisant pour devenir officiers. Ces garçons (qui ne peuvent pas encore signer un engagement dans les F.F.L.) constituent alors la Légion des Jeunes Volontaires Français de Brynbach, un camp scout, puis rejoignent Rake Manor, où ils vivent dans des conditions très rustiques et reçoivent une instruction militaire. Il faut que l’on sache aussi que c’est grâce à cette poignée de chasseurs formés ici que Londres, l’indomptable, a acclamé pendant toute la guerre, le 14 juillet et le 11 novembre, devant le monument de FOCH, l’impeccable école de cadets de la France libre pour lesquels on avait gardé les tenues bleues et les bérets du 6ème. BCA. Ils étaient fiers de l’esprit qui leur était transmis. Alors, quand à Grenoble on célèbre Narvik, il me semble que « les 35 plus 12 » ne devraient pas être ignorés.
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En plein désastre, le Général de GAULLE assumait la France, son malheur et son espérance. Dans l’immense bouleversement de juin 1940, seuls comptaient pour lui les hommes qui savaient penser et agir selon le rythme trouble des évènements. Ainsi s’était établi pour toujours un lien mystérieux entre l’homme de Londres et la cohorte dispersée de ceux qui avaient choisi de le suivre. Il en fut ainsi de ces jeunes garçons qui devaient former les cinq promotions instruites par le « Saint-Cyr de la France Libre » et portant les noms de : « Libération », « Bir Hakeim », « Fezzan Tunisie », « Corse et Savoie », « 18 Juin ». Ils combattirent partout où l’on pouvait se battre, dans les rangs de la 1ère. DFL, de la 2ème . DB, dans les unités parachutées où FFI, au BCRA, certains dans les FAFL ou en liaison avec les Armées Alliées. Ces jours paraissent parfois lointains, mais il n’en est que plus indispensable d’entretenir et de conserver le souvenir « de la geste des Cadets de la France Libre », car un peuple qui perd sa mémoire perd son identité. Général d’Armée Jean SIMON Président de l’Association des Français Libres Chancelier de l’Ordre de la Libération
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L’appellation de « Cadets » devient officielle en février 1941, lorsque l’Ecole s’installe dans la House n° 5 du Collège de Malvern. Les élèves disposent alors de véritables dortoirs, d’une infirmerie et d’installations sportives, dont une piscine où…les maillots de bain sont interdits. Ils ont en outre adopté l’esprit des écoles militaires et parlent de « strass », de « pompe », de « mili ». Lorsqu’on leur donne une conférence sur la maladie du sommeil, ils se rassemblent en pyjama et casque lourd. Certains vont même jusqu’à écrire à la Reine. A l’été 1941, l’Ecole se compose d’un peloton d’Elèves Aspirants (EA), d’une section préparatoire pour les non-bacheliers et d’une section horsrangs qui participe aux services et à la formation militaire. L’instruction, pour laquelle le mot d’ordre de l’Etat-major est « faites pour le mieux », est un compromis, adapté à la situation sur la base de ce qui se faisait avant guerre à Saint-Cyr. A Malvern comme à Bewdley (ville comportant 29 pubs et où ils s’installent en mai 1942 dans le manoir de Ribbersford), les Cadets sont très appréciés de la population civile- notamment de la gent féminine, le barrage linguistique étant rapidement franchi. Ils participent également de façon épique aux manoeuvres de la Home Guard. Les promotions se succèdent tous les six mois, de la « Libération » (novembre 41-juin 42) à la « 18 juin » (janvier-juin 44) et sont baptisées selon la tradition de Saint-Cyr. A mesure que les armes de la France retrouvent leur prestige, les élèves sont plus nombreux et d’origines plus variées. Ils ne sont plus seulement Bretons ou évadés du camp de Miranda ; mais sont des Français du monde entier venus pour libérer leur patrie. Au fil des promotions, les traditions saint-cyriennes réapparaissent. Chaque année, une délégation fête le « 2S » à Londres et les baptêmes de promotions sont suivis d’une « turne », d’un bal et… d’un amphi-armes. Le 1er. juin 1944, les Cadets de la « 18 juin » entonnent même avec le Général LECLERC « la Galette » et le « Pékin de Bahut », avant de «disparaître». Le 13 juin 1944, après le débarquement de Normandie, l’école est dissoute.
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Elle a formé 211 aspirants et quelques sous-officiers, dont 55 sont morts pour la France entre 1943 et 1960. La loi du 17 mars 1954 considère à tous points de vue les Cadets ayant réussi les examens de sortie comme des Saint-Cyriens. Le 2 août 1956, le drapeau de l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre, décoré de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance, est déposé au Musée du Souvenir par le Général de GAULLE, lequel disait en 1961 de « ses » Cadets : « Parmi les Français Libres, ces jeunes furent les plus généreux, autrement dit : les meilleurs » Document aimablement fourni par Monsieur P. BLANC, Conservateur du Mémorial National des Troupes de Montagne du Mont Jalla
Promotion Bir Hakeim
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Bulletin N° 99 (Mai 1991) de la Promotion Maréchal Lyautey (Saint-Cyr 1935-1937) Albert LIONS est né le 11 juillet 1915 à Nice. Entré à l’E.S.M. en Octobre 1935, son bon classement à la sortie lui permet de choisir le 22è B.C.A en garnison dans sa bonne ville de Nice. 1938 : SES du 22ème B.C.A. 14 juillet1939 : Le Lt Albert LIONS défile en tête en poste d’hiver sur l’Authion de la SES sur la promenade des Anglais A la mobilisation de septembre 1939, il passe au 62è B.C.A. mis sur pied par le 22. et se retrouve présent aux Armées dès le 6 septembre.
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A. LIONS est le 4° à partir de la droite sur la photo Blessé le 21 Mai 1940 à Braye-en-Laonnais, une citation lui est attribuée à l’Ordre de la Brigade : « Officier courageux et très énergique. Le 21 Mai 1940, ayant appris qu’une de ses sections était prise à partie par des infiltrations ennemies, n’a pas hésité à se mettre à la tête d’un groupe pour aller la dégager ; a été blessé au cours de cette opération ». En Août 1940, LIONS est affecté à la 6ème Demi-Brigade de Chasseurs (25è B.C.A.) et, fin juillet 1942, il rejoint, comme plusieurs membres de la Promotion, l’ Ecole Militaire d’Aix-en-Provence ; placé en congé d’armistice en Mars 1943, ses activités dans la Résistance lui vaudront une citation à l’ordre de la Division (appartenance à l’O.R.A.) : « Officier d’active n’ayant jamais cessé la lutte, utilisant avec courage et initiative toutes les ressources de son état et de ses services pour participer à la Résistance, accomplissant ainsi des missions particulièrement délicates et dangereuses. Passé complètement dans la clandestinité, a organisé les services d’Hyères et constitué une unité pleine d’ardeur et de mordant qui fut remarquée à la libération d’Hyères et valut à son chef d’être cité. A toujours été un modèle de • 46 •
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courage tenace ». Rappelé officiellement à l’activité en Août 1944 comme Major de Garnison à Hyères, il rejoint rapidement la 2è D.I.M et notre camarade, qui s’était marié en Avril 1941, est promu capitaine à T.T.
Dissolution du 62eme BCA - 1940 • 47 •
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le 25/09/1944 puis affecté au 20è B.C.P. à compter du 4 Janvier 1945. Il aura le temps, avant la fin de la Campagne, de se voir attribuer 2 citations. L’une au titre du Corps d’Armée et signée du Général de Montsabert : « Assurant, en l’absence du Commandant d’Unité titulaire, le commandement d’une Compagnie au début de la campagne d’Allemagne, a pris aussitôt un solide ascendant sur ses hommes et s’est distingué tant au cours de la progression sur Karlsruhe qu’en Forêt-Noire et dans la poursuite vers le Danube. Le 2 Avril 1945, à Hochstetten, ayant reçu l’ordre d’envoyer d’urgence des éléments de sa Compagnie pour dégager (avec l’appui de chars) une Compagnie encerclée par une violente contre-attaque ennemie, s’est porté rapidement sur les lieux et a permis le
1942 : 25è B.C.A. Présentation du Drapeau à la 1/2 Brigade Lt Chapelot, Mort pour la France : 8ème Drapeau des Chasseurs Lt Lions : 7ème Drapeau des Chasseurs
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dégagement de nos éléments. Le 8 Avril, à Diethenhausen, a repoussé une forte contre-attaque et le 10, par une action dans le bois de Langenwald, a permis la progression des éléments de tête du Bataillon arrêtés par une forte résistance ennemie ». Et l’autre à l’Ordre de la Division, signée du Général de Linarès : « Adjoint technique spécialiste des questions alpines, du Commandant du Groupement chargé d’opérer en Voralberg, puis au Tyrol, a secondé très efficacement ce dernier pendant toutes les opérations du détachement en Autriche. A pris en personne, le 4 Mai, le commandement de l’arrière-garde au cours du franchissement d’un col particulièrement enneigé et d’accès très difficile. A mené à bien sa mission en dépit de l’obscurité et d’une violente tempête ». Promu Capitaine à titre définitif à compter de la date de sa promotion à titre temporaire (25/09/1944), LIONS est affecté à l’Ecole Militaire Interarmes de Coëtquidan, qu’il rejoint le 16 Juin 1945. Affecté ensuite au 2è B.C.P., il rejoint l’Ecole d’Etat-Major en Novembre 1947, pour, à la sortie de celle-ci, être nommé le 1er Septembre 1948 à l’E.M.. 1ère R.M. Admis à l’Ecole Supérieure de Guerre à la suite du Concours d’entrée de 1952, il appartient à la 66ème Promotion. Promu Chef de Bataillon le 1er Octobre 1952, il est désigné pour servir en Extrême-Orient et arrive à Saïgon le 15 septembre 1954. Il est immédiatement affecté aux Forces Terrestres des Plateaux (Cdt FTEO de Nha-Trang) puis, en Novembre 1954, rejoint les Forces Terrestres du Sud-Vietnam et prend le commandement du 3/9è R.T.M. le 10 Novembre 1954 ; mais le 9è R.T.M. est désigné pour être rapatrié sur l’A.F.N. et LIONS embarque à Saïgon, sur le Pasteur, à destination d’Oran d’où il rejoint El Hajeb en Octobre 1955. Notre camarade bénéficie alors d’un congé de fin de campagne jusque fin Novembre 1955. Il fait retour sur Oran fin Janvier 1956. Le 9è R.T.M. est d’abord dirigé sur le Constantinois puis est désigné pour tenir garnison en Métropole. Embarqué à Philippeville sur le Dixmude le 11 Mars 1956, le 9è R.T.M. est présent à la Courtine quelques jours après. • 49 •
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Fin Mai 1956, LIONS quitte le 9è R.T.M. pour être affecté, à compter du 1er Juin 1956, à l’Etat-Major des Forces Armées ; puis, suite à une réorganisation interne, il rejoindra l’Etat-Major Général de la Défense Nationale. Promu Lieutenant-Colonel pour prendre rang au 1er juillet 1959, il rejoint un mois plus tard l’E.M du Corps d’Armée de Constantine où il prend les fonctions de Chef du 2è Bureau de la R.T. et du C.A. de Constantine, poste qu’il occupera jusqu’en Mai 1961. A ce titre, il lui sera attribué une citation à l’Ordre de la Division : « Officier supérieur d’une très grande valeur : a remarquablement réussi dans les délicates fonctions de Chef du 2è Bureau de l’EtatMajor de la R.T. et du C. A. de Constantine depuis le 4/08/1959. Grâce à son activité inlassable, à son intelligence brillante et à une très haute conception de sa mission, a su toujours présenter à son Chef une vue exacte de l’adversaire et a parfaitement dirigé les différents Services chargés de la recherche du renseignement, permettant ainsi de porter des coups sérieux à la rébellion, tout particulièrement dans la lutte contre l’organisation politico-administrative dans le Constantinois ». LIONS rejoint ensuite la Métropole et, d’abord à Paris, l’E. M. de la 1ère Région en Mai 1961, à l’occasion de l’exercice Davout ; puis, en juillet de la même année, il est mis à la disposition du Général commandant l’Ecole Supérieure de Guerre. (Note de Bernard LIONS : c’est grâce au Général de Boissieu, gendre du Général de Gaulle mais fidèle à ses camarades, que cette affectation met fin à une période délicate liée au contexte politique. (Putsch d’avril 1961). Il y reste en fonction jusqu’en Juin 1964, époque à laquelle, après avoir été promu Colonel le 1er Avril, il est affecté à l’E.M. du Commandant Supérieur des Forces Alliées en Europe(SHAPE). Deux ans plus tard, il est affecté en qualité de Sous-chef à l’E.M. de la 3è R.M. à Rennes. (Note de Bernard LIONS : le Chef en était le Général Jean Lagarde, aussi remarquable comme homme que comme officier.) Il conservera ce poste deux ans et sera affecté le 1er Octobre 1968 à • 50 •
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l’E.M. de la 1ère R.M., adjoint au Gouverneur militaire de Paris. C’est là qu’il sera atteint par la limite d’âge, admis à faire valoir ses droits à la retraite, et promu dans la 2ème section des Officiers Généraux de l’Armée de Terre.
Il se retire d’abord à Saint-Germain en Laye, puis en Haute-Loire, où il s’éteint à Bas-en –Basset, le 10 Février 1991, après avoir eu l’immense douleur de perdre son épouse le 9 Mai 1989. Albert LIONS était Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Officier de la Légion d’Honneur, Médaillé de la Résistance et titulaire de 8 titres de guerre. NDLR : la rédaction remercie son fils, M. Bernard LIONS (un de nos nouveaux compagnons) de nous avoir communiqué ce document et ces photos !
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Clin d'oeil historique
NOUVELLES DE NOS CHASSEURS ET DE NOS SOLDATS DE MONTAGNE En dépit de la densité de ce numéro spécial, il nous faut quand même vous présenter succinctement la situation de nos troupes. Le GB Marcel Druart, actuel commandant de la 27ème. Brigade d’Infanterie de Montagne, a pris le commandement de la région KABOUL le 10 juillet dernier. Le dispositif français actuel va être prochainement redéployé dans la zone SUROBI-KAPISA, ce qui nécessitait la création d’une nouvelle brigade : le 2 novembre, le GB Druart a donc reçu le drapeau de la nouvelle Brigade LA FAYETTE ( Task Force) des mains du GD le Chevallier, adjoint ISAF JOINT COMMAND . Elle sera placée sous commandement de la 82ème AIRBORNE et du REGIONAL COMMAND EAST. L’état major de cette nouvelle brigade est armé par les personnels de l’EM 27ème BIM renforcé de quelques personnels du 2ème REP ; il est en place depuis la mi octobre ! La brigade est composée de 2 GTIA renforcés (3 cies de combat + ART + GEN + CAV). Le GTIA 13 ( zone d’action : Province de Kapisa) sera armé par le 13ème BCA, avec M120 et CAESAR du 93ème. RAM, AMX10RC du 4ème RCH et 1 UE Génie du 2ème.REG ; le second GTIA sera armé par le 2ème REP( zone d’action District de Surobi). Le GTIA13 se mettra en place pour 6 mois à compter de la seconde quinzaine de novembre afin d’assurer la relève du 3ème.RIMA début décembre ! • 52 •
Nos Bataillons
7ème.BCA : dans sa garnison….en mesure de rejoindre l’Afghanistan en novembre 2010 ! 13ème BCA : vient de terminer sa préparation opérationnelle par l’exercice Djallabad 2 dans la région de Briançon, dont le terrain présente de fortes similitudes avec celui de la région Kapisa ; c’est certainement pour cela que le CNAM vient d’être fermé ??? Déploiement en Afghanistan à compter de la seconde quinzaine de novembre ! 27ème BCA : dans sa garnison….. 16ème GC : La base arrière avec le Drapeau des Chasseurs est à Saarburg….2010 sera la dernière année de présence du Drapeau en Allemagne, car le 16 rejoindra Bitche à l’été 2010 ! La 2ème compagnie est déjà à Bitche, Quartier Pagesy… Tout le reste du 16ème GC avec son chef de corps, est à Naqoura, au Sud Liban au sein de la FINUL.
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Nos Bataillons
Congrès F.I.S.M. à Chamonix du 6 au 9 octobre 2009 Le 24e congrès de la Fédération Internationale des Soldats de Montagne s’est déroulé à Chamonix, du 6 au 9 octobre 2009, dans une atmosphère conviviale et néanmoins studieuse. Neuf nations étaient représentées : l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, la Slovénie, l’Espagne, la Suisse, les Etats-Unis et la France. Une nouvelle fois, j’étais seul ( avec mon épouse !) pour représenter l’amicale du 22°BCA et les Alpes-Maritimes….pardon, Georges Vergès nous a rejoins le jeudi pour l’assemblée générale de l’ANAESTM ! Le mardi après-midi, ouverture du congrès par une cérémonie à l’ Ecole Militaire de Haute-Montagne, suivie d’une présentation dans l’amphithéâtre de l’école, puis par la visite de la salle d’honneur. Pour terminer, un vin d’honneur fut offert par nos hôtes. Le lendemain, mercredi, réunion de travail du comité exécutif pour les uns ; pour les autres, visite du remarquable musée des cristaux, puis direction la Mer de Glace par le petit train du Montenvers pour un repas sur place. L’après-midi fut plus studieux : une allocution de bienvenue du Général Martre, président de l’UTM, puis celle du Président de la FISM en exercice, le général espagnol Coll. Deux dossiers furent traités : par l’Italie d’abord, un exposé sur la 1ère. guerre mondiale " 1915-1917, Marmolada : la grande guerre sur la reine des Dolomites ". L’accent sur les combats à 3000 mètres en hiver y fut mis, avec notamment des tunnels de glace de part et d’autre, pour surprendre et détruire à l’explosif les forces ennemies ; ceci sans omettre le déclenchement d’avalanches avec les mêmes moyens… et autres gâteries du même calibre. Le deuxième exposé, traité par le Lieutenant-Colonel Sullivan (qui a fait l’aller/retour des Etats-Unis pour traiter son dossier) est plus d’actualité, puisqu’il fut question de l’action de la 10e division de montagne et des enseignements où, tirés des combats en Afghanistan depuis 2001 : conséquences sur les opérations et ajustements auxquels il a fallu • 54 •
Relations extérieures
procéder : enseignements et mise en oeuvre dans la conduite des combats; évolution ; commandement ; entraînement ; manoeuvre ; appuis feux ; aviation ; transmissions ; logistique et renseignement. Pour finir, réception et vin d’honneur offerts par la municipalité de Chamonix Le jeudi, shopping et visite du musée Alpin pour nos conjointes, et pour nous assemblée générale ; encore un vin d’honneur, puis repas à la Calèche…. L’après-midi, descente dans la vallée pour une visite de l’usine Somfy (partenaire officiel des sports de neige de l’équipe de France) à Cluses, et pour terminer la salle de conférences du Majestic, avec un exposé suisse sur le réduit alpin de 1940….et la prise de conscience du fait que ce pays a évité de peu, de très peu, une invasion en bonne et due forme. En conclusion de la soirée, exposé par un officier supérieur du 27ème. BCA de retour d’ Afghanistan : l’opération dans la vallée Alasay (courant mars 2009) sous le commandement du colonel Le Nen. Un conseil qui n’engage que moi : achetez le livre qui est sorti début octobre chez Gallimard « Haute tension ». Un livre clair, net et précis qui vous donnera une idée exacte sur la complexité du problème afghan et sur les missions des soldats de montagne ( notamment les chasseurs alpins) en Kapisa. Le vendredi et dernier jour, visite du 27e BCA à Annecy avec présentation : - des troupes de montagne et démonstration sur la façon de récupérer un blessé sous le feu ennemi. - des moyens, de l’armement et des équipements modernes dont sont dotés nos troupes en Afghanistan. Repas pris sur place puis, l’après midi, visite du vieil Annecy. Le soir, sur la place de l’hôtel de ville, cérémonie de clôture avec participation de la fanfare du 27ème. BCA, et prise en charge de la présidence de la FISM par la Slovénie ce pour trois ans. Congrès fort enrichissant : bravo pour l’impeccable organisation qui a su mêler harmonieusement travail, remises en condition et activités culturelles . • 55 •
Relations extérieures
Adieu Chamonix 2009 …. bonjour la Slovénie en 2010 (du 31 mai au 04 juin). Pour 2011, ce sera l’Allemagne. Jean PEYRAMAURE
La Cérémonie d'ouverture à l'EMHM.
Les congressistes devant la mer de glace.
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Relations extérieures
EDELWEISS 2009 – Amicale du 159ème. RIA. Briançon, le 12 septembre 2009 Par un temps radieux, tous les participants se sont réunis à 9h30 au col du Granon (au nord de Briançon) et à quelques 2500 mètres d’altitude. Notons que le 22e s’est rapidement rassemblé, sans désordre aucun, puisque nous n’étions que deux sur les rangs. Deux, mais qu’importe la quantité puisqu’il est de notoriété publique que, dans ces cas-là, la qualité est toujours présente. Après la messe en plein air, première participation du groupe historique du 15/9 récemment créé : une dizaine d’éclaireurs-skieurs en tenue et en armes ainsi qu’une garde au fanion de bonne tenue. Levée des couleurs, allocation de bienvenue et sonnerie aux Morts par la fanfare des Alpini de Val Susa, jumelé depuis un an avec l’Amicale du 15/9 RIA de Briançon. Evidente constatation : les chapeaux à plume étaient nettement plus nombreux que les tartes (qu’importe la quantité …) L’apéritif et le repas furent pris en commun en plein centre ville dans une cantine d’école. L’après-midi fut consacré, pour les invités et une nombreuse population, à écouter une aubade donnée par la fanfare des Alpini, et assister à l’Assemblée générale pour les membres de l’amicale du 159°RIA…. Excellente journée faite de retrouvailles, un grand merci au 15/9 et à une prochaine fois…. Jean PEYRAMAURE
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Relations extérieures
Daniel LEPORTIER, Vice-Président de l'Amicale du 159 RIA et l'aumonier "de choc"
Bravo pour la création de ce groupe
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Relations extérieures
Le lever des couleurs ITALIE - EUROPE - FRANCE
La tablée de la délégation du 22eme BCA
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Relations extérieures
12e Rassemblement – 1er regroupement -MONDOVI 18. 19 et 20 septembre 2009 Nous voici encore une fois en visite chez nos amis Alpini, à Mondovi, ville de 22 000 habitants située dans le Piémont italien. Mondovi vous rappelle quelque chose ? Effectivement, en 1796, Bonaparte y a vaincu les Piémontais. Mais ce n’est pas pour ce devoir de mémoire, et encore moins pour en découdre que nous avons fait le déplacement depuis Nice : simplement, nous venions participer à une manifestation régionale de nos amis les alpins italiens ….Enfin, quand je dis nous….Jean-Paul Giraud de Menton ( et du 22), Jean-Luc Bonnaire et Jean-Marie Faure du 159°RIA, votre serviteur du 22 ….sans oublier nos fidèles épouses ! Après une remise en condition à l’hôtel, nous nous sommes rendus à Clavesana, petit bourg de 900 habitants aux alentours de Mondovi, pour une émouvante cérémonie relatant la retraite, du 17 au 28 janvier 1943, des troupes italiennes du côté de Stalingrad, en Russie. Jugez plutôt : sans équipement d’hiver, 350 km en onze jours par moins quarante !!! Un chemin balisé par des cordes, de petits poteaux portant les noms de villages russes traversés et nous voici arrivés à un petit calvaire commémorant la retraite de la division alpine Cuneense en Russie. Là, nous attendaient trois anciens rescapés de cet enfer. Leur regard en disait long sur les souffrances endurées lorsqu’ils nous ont montré le chemin parcouru sur la carte murale ornant la face centrale du calvaire Le samedi matin, manifestation du souvenir au monument aux morts de Roburente pendant que nos épouses visitaient le sanctuaire de Vicoforte. Retour à Mondovi et, l’après-midi, défilé jusqu’au monument aux morts de la ville, où nous nous sommes recueillis. Le soir, dîner de gala offert par la section de Mondovi, et remise de cadeaux souvenirs entre le président Norberto Ricci et les « Chasseurs des Alpes » * (J.L.Bonnaire et J. Peyramaure, en présence de JP Giraud). Le dimanche a vu la participation de toutes les sections de la province du Piémont et de la vallée d’Aoste, ainsi que celle des « Chasseurs des Alpes » à un immense défilé à travers la ville, puis, pour terminer, une • 60 •
Relations extérieures
invitation à déjeuner à Mirabello. Nos nouveaux amis issus de cette section nous ont offert un repas plus que copieux. Merci, président Ricci pour cette manifestation et pour votre chaleureux et sympathique accueil. Jean PEYRAMAURE
* c’est comme cela que l’on nous appelle de l’autre côté de la frontière !
La délégation Française et le Président N. RICCI • 61 •
Relations extérieures
PROMOTION
Le soldat de 1ère. Classe Laurent ICARDO, a été nommé Caporal le 27 septembre 2009.
(ça s’arrose !!)
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Le Carnet
LE SECRET DE POPOL Pourquoi est-ce que tout le monde me surnomme POPOL alors que je m’appelle YVES ? Ce prénom m’a été donné à mon arrivée au maquis à la fin de l’année 1943. Après que les Allemands eurent envahi l’école des Enfants de Troupe, nous avons eu liberté de manoeuvre. J’étais âgé de 15 ans, je pesais 40 kilos tout mouillé et je décidai de rejoindre le maquis. Tous les amicalistes se demandent pourquoi, à chaque sortie, CARPENTIER et DARINKA chantent à mon intention « Il a neigé à Chamonix » ; en l’écoutant, je ne peux m’empêcher de pleurer, car de nombreux souvenirs se rattachent à cette mélodie. Blessé en Indochine en 1949 par des éclats de grenade offensive, et après être resté alité huit jours à l’infirmerie (ou quelques éclats ont été retirés) je repris mon poste. Rapatrié en 1950, mon projet était de me marier. J’ai donc établi ma demande d’autorisation de mariage, réservé le restaurant, l’orchestre et tout était prêt pour le 18 juillet. Mon contrat d’engagement de cinq ans arrivant à expiration, j’ai été contraint de passer la visite médicale obligatoire de rengagement à l’hôpital de Toulon, où j’ai subi tous les examens nécessaires. J’ai ensuite été convoqué par le médecin-chef de l’hôpital, où ma mère et ma fiancée étaient présentes et là, le médecin m’a annoncé que je ne pouvais pas me marier car il ne me restait plus que six mois à vivre ! Trois éclats de grenade avaient pénétré dans le poumon gauche et, durant toute une année, avaient provoqué des ulcérations qui se sont avérées tuberculeuses. J’étais effondré ; j’ai même pensé en finir avec la vie ; mais ma fiancée avait choisi : elle préférait six mois de bonheur plutôt qu’une vie de malheurs… J’ai donc été amené au sanatorium du Plateau d’Assy, où ma fiancée m’a rejoint.
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Le Carnet
Nous avons loué un tout petit appartement : cuisine, chambre avec une petite cheminée. Lorsque je pouvais m’échapper de l’hôpital, nous passions la soirée devant cette cheminée, à savourer notre amour. A cette époque nous n’étions pas riches, mais ces heures passées au coin du feu, quel bonheur ! Je me suis battu pour vivre mais, l’autorisation de mariage arrivant à expiration, nous nous sommes unis à l’hôpital le 10 février 1951 ; depuis cette date, nous avons partagé une vie de bonheur, parmi quatre enfants, dix petits-enfants, six arrière-petits-enfants, et ce bonheur dure depuis cinquante huit-ans. Lorsque j’entends cette chanson, je ne peux donc m’empêcher de pleurer tant elle me rappelle de souvenirs… Je sais que, si j’ai pu reprendre le dessus, si j’ai pu survivre à cette maladie alors que le médecin m’avait condamné, c’est bien grâce à mon épouse : elle n’a pas cessé un instant de me soutenir dans ces épreuves et c’est elle qui m’a aidé à reprendre goût à la vie. Je vais fêter mes 82 ans ; pendant trente et un ans, j’ai assumé la fonction de Trésorier de l’Amicale. Mais j’ai beaucoup de problèmes de santé, il en est de même pour mon épouse. Je vais demander à quitter le Bureau de l’Amicale mais néanmoins, j’en resterai membre, car durant ma carrière militaire, c’est parmi les Chasseurs que j’ai passé mes meilleures années. Cet esprit, cette amitié qui durent éternellement : L’on ne trouve cela que chez les Chasseurs !
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Le Carnet
NOS PEINES Nous faisons part des décès de : M. SIGNORET le 21/04/2009 à Barcelonnette. Monsieur Bernard WEIMER décédé en juillet a servi au 22eme BCA en 1964 - 1965. M. François LIONS, frère de notre amicaliste Bernard LIONS (fils du Général Albert LIONS) ancien sous-lieutenant de la SES du 22ème.BCA en 1938 Aux familles, aux proches, nous présentons nos sincères condoléances. BIOGRAPHIE François LIONS est né le 27/06/1946 à Guerr ( Camp de Coëtquidan) ; il est le fils du Général Albert LIONS et de son épouse (née Madeleine PELLETIER) après Elisabeth et Bernard, et avant Anne. Après un DEA de géologie et un Service National au CEA où il étudie les enregistrements de séismes et explosions nucléaires souterraines, il travaille à la BNP : d’abord dans les Yvelines, où il épouse Aude Toury de Maillebois (également salariée de cette banque), puis à St Etienne, où il compte parmi ses clients des « Verts » de la grande époque Rocheteau, etc. A la demande d’un ami de longue date il devient, jusqu’à sa retraite, responsable commercial d’une entreprise de bâtiment stéphanoise (fermetures, volets, etc.), n’hésitant pas, en cas de besoin, à aider les ouvriers pour terminer un chantier dans les délais. François était, depuis l’adolescence, bon guitariste, amateur de Brassens, John Baez, etc. C’était un grand sportif, entraîneur de tous (y compris fils et gendre) dans le semi-marathon,le cyclisme, etc. Membre apprécié du Conseil municipal, il a oeuvré pour l’Ecole de Musique, l’implantation d’entreprises et l’environnement de sa commune de Fraisses (Loire). • 65 •
Le Carnet
Depuis 2 ans, il faisait de son mieux pour la NSEF, association ayant pour but d’aider les malades ( dont sa fille Laure, atteinte à cette époque ) et de financer la recherche médicale. Il s’est éteint le 19 septembre à son domicile, entouré de son épouse Aude et de ses enfants Laure et Bertrand, après deux mois de lutte contre une maladie aussi imprévisible que fulgurante. Il avait couru le 1er Mai 2009 les 15 km du Puy-en-Velay… Le 24 septembre, jour de célébration des funérailles, la famille fut réconfortée par la présence en l’église de Fraisses d’une très nombreuse assistance. L’inhumation eut lieu dans l’intimité à Bas-enBasset. (Haute-Loire).
François Lions entouré de son neveu Hugues Berthon et de son gendre Denis Ravel en août 2007.
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Le Carnet
REMERCIEMENTS Un grand merci à Robert Haefélé, notre Délégué Régional Alsace, qui à bien voulu consacrer sa journée du 3 novembre à faire visiter sa magnifique ville de Colmar à notre président et à sa famille……le tout avec une pause « flammeküche » arrosée de pinot blanc !!! Bref, une belle journée d’amitié et de convivialité avec un de nos délégués régionaux le plus actif et le plus productif : à lire prochainement son dernier « enfant », le bulletin d’information des Diables Bleus de Colmar ! « Au 22, on s’estime ! »
La famille du Président et son guide
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Le Carnet
La petite Venise
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Le Carnet
VOEUX DE RETABLISSEMENT Nous souhaitons un prompt rétablissement à : Marcel HERAUDET François MIAZZI François MILHAU Jean-Louis OTTO-BRUC Mme. VEYRAT-PARISIEN Mme. VOUILLEMIN Mme et M. MICAELLI-KUNKEL
A LIRE ... Le tome 4 de la très belle collection « Hommes et ouvrages de la Ligne Maginot » consacré à la « fortification alpine » vient de paraître. Ses auteurs sont trois spécialistes de la question : Jean-Yves Mary et Alain Honnadel pour la partie « ouvrages », et Jacques Sicard pour le chapitre « historique et insignes de l’infanterie alpine de forteresse et de l’artillerie de position des Alpes ». Ce tome 4 comprend 182 pages ; il est richement illustré de nombreux plans d’ouvrages et de photos d’époque (avec la modeste participation iconographique de votre « historien ») ; c’est un document qui fait référence, indispensable à tous ceux s’intéressant au sujet. Cet ouvrage peut se trouver en librairie au prix de 39,95 € ou à « Histoire et Collections », 5 Av. de la République, 75541 Paris cedex 11. Henri BERAUD
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Le Carnet
Francis ROUAUD
13/10/43
Jean Claude FILIPPI
10/10/44
Jean-Pierre MANGIAPAN 16/10/58 Robert PELI
24/11/29
Roger BAUYSSONADE 16/11/33 Lucien SANTINI
18/11/33
Yves RICHARDIN
25/11/35
Florent MEYER
17/09/30
Jacques PINON
10/11/38
Marcel ROMELLI
24/09/34
Jean-Pierre POIREL
15/11/43
André TORITI
18/09/35
Gilles FORTIN
29/11/46
Gérard COMMERE
29/09/35
Christian GOUJON
13/11/47
Jean TOMBAKJIAN
14/09/36
François FRITSCH
28/11/47
Max FANTOLA
17/09/36
Gérard LIEBENGUTH 28/11/48
Louis POGLIO
18/09/36
Christian RINALDI
17/11/68
Jean Pierre CHAIX
21/09/41
Serge PARISOT
16/12/09
Alfred MOREL
23/09/41
Louis BERCHOUD
08/12/14
Daniel LEPORTIER
11/09/45
Gilbert TRAVET
01/12/17
Christian RAGON
20/09/48
Jean BOCHIN
21/12/23
Claude PELLEGRIN
13/09/53
Pierre BERNARD
18/12/27
Hubert LASSERE
11/09/63
Didier AUBANEL
07/12/29
Jean DEVICHI
15/10/15
Claude GARNIER
30/12/31
André GOSSET
01/10/23
Robert BISTOLFI
13/12/33
André GOSSET
01/10/23
MauriceBONSIGNORI 15/12/33
Louis PLUMEAU
05/10/33
Michel ARDISSON
29/12/35
Roger CAUVIN
26/10/35
Daniel JEHEL
02/12/36
Jean Claude MATHIEU 03/10/37
Alain MURGUET
07/12/40
Georges TREMOULET 29/10/38
Claude JOURNAUX
22/12/41
Alain ESPET
06/10/41
Georges VERGES
06/12/43
Jean FLORENCE
08/10/42
Gérard MATELOT
18/12/47
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Le Carnet
SOUVENEZ-VOUS
VOUS CONNAISSEZ MAINTENANT LE PRINCIPE : DE QUOI S’AGIT IL ? DATE ET ANNEE ? LIEU ? VILLE ?
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Le Carnet
SOUVENEZ-VOUS réponses du n°99
QUI DEFILE ? LE 24ème.BCA En tête, au centre, derrière le cavalier, Raymond TURBIER le père de Robert Turbier, né à Villefranche/Mer lui même ancien du 24ème.GCP et nouvel adhérent de notre amicale A QUEL ENDROIT ? PROMENADE DES ANGLAIS A NICE EN QUELLE ANNEE ? EN 1940
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Le Carnet
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Le Carnet
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Le Carnet
Directeur de la publication : Lieutenant Colonel Gérard LIEBENGUTH Rédacteur en Chef : Alain BARALE Correctrice : Madame Josette THIERY Réalisation technique : FAC COPIES - OFFICE DOCUMENTS - Tél. 04 93 55 20 20 BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONNALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE SUR MER Siège social : Maison du Combattant 36 Boulevard Risso 06300 NICE
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