Claude Buchet était le fils d' Euphrosine Gorvitz Adossides, une femme belle, grande, fortement "slave", et du Baron Charles Buchet, mort en déportation, qu'il fut le dernier de la famille a voir en vie alors qu'il n'avait que 17 ans.
Il avait épousé Christiane Sanguin de Livry à la Cathédrale Sainte Réparate de Nice en 1951. Ils formaient un couple spectaculaire et magnifique. Bien que la vie les ait souvent séparés ils étaient restés solidaires et proches pour leurs enfants Martine et Olivier.
Cet événement, cette cassure, ont guidé toute sa vie ou il n'a eu de cesse de faire vivre la mémoire de son père, de transmettre les valeurs de ce père, et, au-delà, de la famille du général d'Empire François Buchet.
Claude Buchet avait trois petits-fils; Sébastien, Alexandre et Emiliano, à qui il voulait transmettre ses valeurs de liberté, de dignité, de courage, de goût de l'effort et de fierté personnelle. C'est en pensant à eux qu'il avait réalisé sa biographie il y à quelques années, ou se trouvent les temps forts de sa vie et ceux de cette grande famille qui fût la sienne.
Claude Buchet était beau, charismatique, volontaire et bon, même si son caractère "slave" rendait souvent la vie difficile à ses proches. C'était un être juste qui fut toujours aimé et regretté par ceux qu'il dirigeait, ce qui est rare. Sa carrière professionnelle fut essentiellement marquée par la progression et la réussite de tout ce qu'il entreprenait.
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Il avait offert ce livre à ses proches; ses frères, ses amis, et ses nombreux neveux et nièces. En offrant ce livre il livrait une partie de luimême, lui qui n'en avait pas l'habitude, mais sa forte ambition de transmettre l'avait décidé à cela. Ses arrières petits-enfants dont l'un est déjà en route auront la chance d'avoir pour guide cet être fort et hors du commun.
Il le faisait avec passion et avec un esprit d'entreprise et d'équipe qu'il tenait de cette autre passion qu'était le rugby. Jeune étudiant il avait été sélectionné dans l'équipe de France junior, ce qui lui avait permis de financer ses études de droit à Montpellier puis de Sciences Politiques à Paris. Sa brillante réussite professionnelle l'avait conduit à recevoir des honneurs. Il était officier de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite. Il aimait ces distinctions non pas tant par vanité que par la fierté d'appartenance et de continuité de sa lignée. Ses activités l'avaient entraîné en Afrique et en Amérique du Sud, mais il était toujours revenu vers Nice qu'il aimait comme un véritable enfant du pays. Ses dernières années, il avait trouvé la sérénité à Villefranche sur Mer.
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