Images du Net –Présentation :
Deux officiers de l'Armée française se lancent dans une incroyable mission secrète : ramener 450 chiens de traîneaux depuis l'Alaska et le Canada. 10 000 kilomètres àparcourir sous la menace ennemie!
Objectif : sauver le front de l’Est face àl’invasion allemande. La vie de milliers de soldats est en jeu. Aidés par le légendaire conducteur d'attelage Scotty Allan, le Capitaine Louis Moufflet et le Lieutenant RenéHaas ont 120 jours devant eux pour réussir. Cette course contre la montre nous mène des étendues étincelantes de l’Alaska aux forêts enneigées des Vosges en passant par les somptueux décors du Québec.
La Une propose de suivre cette aventure étonnante de deux officiers français durant la Première Guerre Mondiale chargés de conduire une meute chiens de traîneaux depuis l'Alaska. Nom de code: les Poilus d’Alaska: Un documentaire de Marc Jampolsky, Daniel Duhand et Michaël Pittot qui raconte une aventure d'hommes et d'animaux.
Le capitaine Moufflet, du 22ème Bataillon de Chasseurs, suggère d’employer des traîneaux et des chiens pour le ravitaillement. Avant la guerre, il avait étéprospecteur d’or en Amérique et connaissait très bien l’Alaska. Il adresse au ministre de la guerre, un rapport relatif à l’utilisation possible des chiens de trait de l’Alaska par les troupes de montagne dans les Vosges. En prévision d’une campagne d’hiver, le général commandant de la VII armée, fait ressortir l’intérêt de ce projet.
Le 7 août 1915, le ministre de la guerre, Alexandre Millerand, approuve le projet. Le gouvernement français prend contact avec Scotty Allan, le célèbre musher, dont la réputation dans le monde des courses de traîneaux, n’était plus àfaire. Le capitaine Moufflet, part pour le nouveau continent, accompagné du Lieutenant Haas, du 119ème Régiment d’Infanterie Territoriale, ancien consul de France en Alaska. Les deux hommes sont très au courant des habitudes et des moeurs du pays.
Lorsque que le sous-lieutenant arrive àNome, 106 chiens sont prêts, avec traîneaux, harnais et 2 tonnes de saumon séché. Le voyage en bateau jusqu’àSeattle dura neuf jours puis 3 000 km en train jusqu’àQuébec. A leur arrivée àQuébec, le souslieutenant Haas et Scotty Allan retrouvent le capitaine Moufflet, qui leur annonce que le nombre de chiens demandés est de 400. Il en manque donc presque 300. En moins de 2 semaines, 436 chiens furent réunis, les harnais confectionnés ainsi que 70 traîneauxconstruits.
Au bout de quinze jours de navigation aveugle, le bateau fut rejoint par deux chalutiers anti-mines qui l’escortèrent jusqu’en rade du Havre. A bord du bateau, chaque chien avait reçu sa carte d’identité, une étiquette de cuivre portant d’un côtéson numéro, son nom, et de l’autre celui de son équipage ainsi que sa place au traîneau.
En arrivant sur le front vosgien, les chiens furent partagés en 2 sections : la première sous le commandement du Lieutenant Haas fut installée au Tanet, la deuxième sous le commandement du lieutenant Hérodier fut installée à Breitfirst. Les chiens ont ainsi assuré des ravitaillements en vivres et en munitions, et parfois le transport des blessés. En été, ils tiraient les wagonnets du train sur les routes des crêtes. Travaillant sans cesse, en un hiver, neuf chiens transpo rteront ainsi 22 tonnes de fret sur 1350 km au total.
Le chien de type esquimau n’est pas très rapide, mais il est endurant. D’ailleurs, il n’était pas possi ble d’aller très vite avec un lourd chargement. Rien que le fait de s’arc-bouter pour tirer la charge empêchait tout déplacement rapide. La meilleure distance obtenue a étéde 120 kilomètres en une journée, avec 9 chiens attelés àun traîneau chargéde 300 kilos avec 3 hommes en armes et munitions.
Les chiens auront ainsi activement contribuéàla victoire finale et trois d’entre eux seront décorés de la Croix de guerre. La guerre terminée, ils connaîtront une fin de vie sereine : «en pantoufles, comme chiens de salon ! ».