Exposition Mobilisation Générale à Nice

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A l'entrée de l'exposition, quelques "Poilus" du 6eBACP, membres de l'association d'Histoire Vivante et d'Archéologie Expérimentale de monsieur Alain Fine

L'ADC Thiry, adjoint au conservateur du Musée des Troupes de Montagne en pleine action!

La Gare du Sud à Nice, un magnifique écrin récemment restauré pour notre exposition....

Inauguration dans les règles avec découpe du ruban, suivie d'une Marseillaise exécutée par l'excellente musique des Sapeurs Pompiers de la ville de Nice.


Illustration de la société "niçoise" avant la première guerre mondiale! (mannequins de la collection exceptionnelle de monsieur Patrick Lemaitre de l'association "Souvenir, Sauvegarde et Histoire Militaire" de Briançon).

Quelques accessoires du paquetage collectif! (mannequin et objets de la collection exceptionnelle de monsieur Patrick Lemaitre de l'association "Souvenir, Sauvegarde et Histoire Militaire" de Briançon).

Illustrations et livres d'école avant guerre! Quelques pièces de collection concernant les unités "chasseurs" des Alpes Maritimes...Merci à l'amicale du 6eBCA et à son président Yves Humbert Droz pour le prêt du fanion du 6eBACP!

La mobilisation vient de sonner...le poilu du 163eRI prépare son paquetage! (mannequin et objets de la collection exceptionnelle de monsieur Patrick Lemaitre de l'association "Souvenir, Sauvegarde et Histoire Militaire" de Briançon). Encore des archives et livrets militaires!


Un chasseur du "6" nous entraine vers 1915! (mannequin de la collection exceptionnelle de monsieur Patrick Lemaitre de l'association "Souvenir, Sauvegarde et Histoire Militaire" de Briançon).

Le LCL (er) Jean Pierre Martin lors de sa prise de parole au nom de l'amicale nationale du 22eBCA...serait-ce un signe prémonitoire??? LA MOBILISATION DE 1914 "La mobilisation est l’ensemble des opérations qui permettent à une armée de temps de paix de se mettre sur le pied de guerre. Elle affecte aussi bien les hommes que les animaux (chevaux, chiens, pigeons…) ou les équipements (véhicules de roulage, immeubles…). Si « la mobilisation n’est pas la guerre », juridiquement du moins, il n’est pas d’exemple d’une mobilisation qui n’est été suivie à plus ou moins brève échéance de l’entrée en guerre. En France, en 1914, le service militaire est de trois ans. À partir de 24 ans et jusqu’à 34 ans, les soldats retournés dans leurs foyers font partie de la réserve de l’armée d’active, jusqu’à pouvoir être engagés au combat. De 35 à 48 ans, ils appartiennent à l’armée territoriale, dont les missions sont statiques : garde des fortifications, des voies ferrées, des dépôts… La ressource mobilisée pour la France s’élève à 3.780.000 hommes, soit près de 10% de la population. Pendant la durée totale de la guerre, ce seront plus de huit millions d’hommes qui seront appelés sous les armes. Cette mobilisation comprend le rassemblement, l’habillement, l’équipement, l’armement et l’acheminement vers les théâtres d’opérations des soldats convoqués.

Elle débute le 2 août pour s’achever le 18. Plus de 2.500 convois ferroviaires seront nécessaires pour transporter l’armée vers le front. Au 1er août, l’armée d’active était forte de 884.000 hommes, la réserve comprenait 2.200.000 hommes, et la territoriale 700.000 hommes. Chaque régiment d’active passait d’un effectif temps de paix de 2.000 hommes à un effectif guerre de 3.200 hommes. En outre il mettait sur pied un régiment de réserve, dit « dérivé », qui portait son numéro augmenté de 200 (40 pour les bataillons de chasseurs), ainsi qu’un régiment territorial. La mobilisation est une décision politique, elle se fait par décret signé du président de la République (1er août) et publié au Journal officiel le lendemain. Sa diffusion est réalisée par télégrammes adressés aux différentes autorités civiles et militaires, et sa communication se fait par voie d’affiches placardées dans toutes les communes françaises. Il faut pourtant revenir ici sur la prétendue liesse populaire qui aurait marqué l’entrée en guerre. L’image galvaudée de foules enthousiastes accompagnant des soldats partant la fleur au fusil pour une guerre « fraîche et joyeuse » est loin de correspondre à la réalité. De nombreux témoignages démontrent le contraire. L’historien André Latreille écrit à ce propos : « Dans l’ensemble du pays, pour l’immense masse des Français qu’atteignait et que séparait la mobilisation, la tonalité dominante fut tout autre : résignation grave et angoisse diffuse. » La réaction la plus profonde des Français est celle de la sidération et de la consternation, mais aussi de l’effroi. La vérité est que la mobilisation surprend nos compatriotes en pleine moisson. La France de 1914 est pour l’essentiel une nation de paysans. Or le paysan n’aime pas la guerre. D’abord parce que c’est souvent lui qui la fait, à son corps défendant, mais aussi parce qu’il en est toujours la principale victime. Les véritables interrogations de nos ancêtres étaient davantage : Qui pour tenir la ferme ? Qui pour rentrer les blés ? Qui pour faire les vendanges ? Et quand le tocsin retentit, en cette journée ensoleillée du 2 août 1914, on croit d’abord à un incendie. S’il s’agit bien d’un incendie, qui va embraser toute l’Europe, il n’est pas de ceux dont on vient à bout avec quelques seaux d’eau. Toutefois, cette réalité historique ne remet pas en cause le profond patriotisme et l’absolue détermination des soldats d’active et de réserve partis défendre leur nation agressée. Qu’en est-il dans notre département ? Il faut d’abord souligner qu’il s’agit d’une des régions les plus militarisées de France, avec tout d’abord les deux régiments d’infanterie : le 111e d’Antibes et le 163e de Nice ; et puis il faut compter avec les Diables bleus, les 4 bataillons de chasseurs alpins, les 6e, 23e, 24e et 27e BCA ; le 2e régiment d’artillerie met ses batteries alpines à disposition des chasseurs.


D’autres organismes de soutien complètent ce dispositif. Plus de 10.000 hommes en tant de paix, et plus de 30.000 à la mobilisation. Pour l’essentiel, ils relèvent du XVe corps, celui des Provençaux, auquel on fera un bien mauvais procès. Ce XVe corps perdra 2.940 tués dans la seule journée du 20 août à Dieuze. Français de fraîche date, puisque le rattachement date de 54 ans, les Niçois font preuve d’un patriotisme et d’un sens de la solidarité nationale qui le disputent à celui des autres provinces. Ils l’ont démontré, d’abord, par l’ampleur du sacrifice consenti : plus de sept mille morts, huit mille cinq cents si l’on ajoute les victimes indirectes, des milliers de blessés, gazés, amputés. Comme le déplorait le doyen d’âge du conseil général en 1919 :« Jusqu’aux plus petits hameaux de nos montagnes, car il n’est pas un seul d’entre eux qui ne compte des héros et des martyrs. » La popularité de Gambetta, de Garibaldi, de Paul Déroulède, la ferveur avec laquelle on célébrait le 14 juillet, la considération pour l’armée de la République, témoignent s’il était nécessaire de l’attachement patriotique de la population. Un corps de volontaires italiens se constitue même pour partir défendre leur patrie d’adoption. Bien éloignée du front, Nice va ouvrir ses bras aux blessés qui vont affluer. Les premiers arrivent le 29 août. Hôtels, maisons familiales, appartements s’offrent généreusement pour accueillir ces soldats en souffrance. Les collectes pour le front dépassent les attentes des organisateurs. Une « soupe aux familles » est mise en place pour aider les plus nécessiteux. L’Union sacrée est une réalité, à telle enseigne que les deux quotidiens locaux rivaux Le petit Niçois et L’Eclaireur de Nice s’associent pour soutenir l’effort de guerre. Seuls Français, avec les Savoyards, à l’être devenus de par leur propre chef, les Niçois sortiront de la Grande Guerre plus soudés encore à la nation qu’ils s’étaient choisis." Droits: JP Martin

Quelques "chasseurs" dans le public, parmi lesquels Franc COMBE, le co-président de l'amicale des Anciens Chasseurs de Menton, conseiller municipal en charge des ACVG à Menton et caporal de réserve

à la fanfare du 27eBCA, qui nous a fait l'honneur et l'amitié de participer à cette inauguration.

Monsieur Michel Laugier, membre de l'amicale du 22eBCA remet le fanion de la 13e Cie du 363eRI à monsieur Olivier Robaut, conseiller municipal représentant Eric Estrosi, député maire de Nice, et à monsieur François Rabut, président de la commission du Centenaire de la ville de Nice...une cérémonie officielle devrait avoir lieu prochainement dans la Salle du Conseil!

Comme il est de coutume, tous les participants se sont ensuite retrouvés pour le verre de l'amitié!


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