Nnc 108 avril 2013

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SOMMAIRE 1/LE MOT DU PRESIDENT 2/LA VIE DE L’AMICALE Galette des Rois 2013 La Belle Epoque des Chasseurs Alpins PV Assemblée Générale 2012 3/DEVOIR DE MEMOIRE Des "Chasseurs Alpins" aux "Troupes de Montagne" 15° Corps d'Armée, dit des "Provençaux" 4/CLIN D’ŒIL HISTORIQUE Sur les crêtes du Djurjura (1957) 5/ACTUALITES SOLDATS DE MONTAGNE Anniversaire des 100 ans du brevet de skieur militaire 2° Jeux Mondiaux Militaires d'Hiver d'Annecy 2013 6/RELATIONS EXTERIEURES Alpini: Fête de la Saint Ambrogio au "Duomo de Milan" AG ANAESTM PACA 7/RESEAU NATIONAL Assemblée Générale de l'Amicale des Diables Bleus de Colmar. 8/LE CARNET Nos Peines Nos Encouragements Nos Félicitations QUIZZ 22°BCA

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Bonjour chèr(e)s ami(e)s, Bienvenue dans cette édition de printemps, aujourd'hui réalisée entièrement par nos soins afin de préserver un maximum nos finances. Avant toute chose, j'ai une pensée pour les compagnons ou les proches qui ont posé définitivement leur sac depuis l'édition de fin d'année...je pense notamment au colonel(H) Pierre Pauvert, le papa de notre compagnon Bruno Pauvert, mais aussi à notre très fidèle ami Max Fantola qui était présent parmi nous le 23 février dernier lors de notre assemblée générale, comme il était présent d'ailleurs pour chaque rassemblement de l'amicale! Mon cher Max, j'ai été particulièrement honoré de vous connaître pendant ces 3 années de présidence: merci de votre fidélité, de votre comportement exemplaire et de votre joie de vivre....je ne vous oublierai pas! Je n'ai guère le cœur de poursuivre, mais la vie continue...Dans quelques pages, vous pourrez lire le procès verbal de notre AG. La participation a été correcte, et le quorum a été atteint, que ce soit "physiquement" ou par "pouvoirs"...alors me direz vous, tout va bien! Que nenni, ce résultat met en évidence qu'il y a encore une bonne cinquantaine de nos compagnons qui ne semblent pas du tout concernés par la gestion et la vie de notre amicale, alors que chacun d'eux apporte pourtant sa contribution financière annuelle....C'est bien sur important, mais il n'y a pas que l'argent: dans le contexte actuel, il est très important de ne rien lâcher, et de continuer à s'investir pleinement dans la défense de nos valeurs et de nos traditions: on doit au moins cela à nos anciens, ou des moins anciens, des hommes comme Max, Jean Louis Otto Bruc, l'ADC Buquet, et à tous ceux, qui en dépit de l'âge qui avance, nous donnent chaque jour des leçons de courage et de volonté, en prenant une part active à la vie de l'amicale: le colonel Béraud ( il y a 2 ans il venait aux réunions mensuelles et aux rassemblements en fauteuil!), l'ADC Yves Pellegrin et l'ADJ Jacques Bonavita, qui depuis 2012 permettent à l'amicale de continuer à exister en ayant repris la trésorerie ! Je sais, "quand je me regarde, je me désole, mais quand je me compare, je me console!"....certes, certes, ce n'est pas faux! Mais vous savez que dans les troupes de montagne et les chasseurs alpins en particulier, on ne nivelle pas par le bas... la sortie de la voie est tout en haut, et l'essentiel n'est pas seulement de participer! Alors s'il vous plaît, pour que perdure la mémoire de notre bataillon, et même si le poids des ans se fait de plus en sentir, je vous demande de lutter pour conserver vivace votre esprit chasseur dont parlait si bien le Maréchal Lyautey: " esprit d'équipe.....des gens qui pigent et qui galopent.....l'allant, le chic et l'allure ....servir avec un dévouement absolu...". Merci de votre attention, et avec toutes mes respectueuses amitiés chasseurs. "Au 22, on s’estime!" Gérard Liebenguth -3-


LA GALETTE DES ROIS 2013 C'est au sein de la maison du Combattant à Nice que se sont retrouvés le 22 janvier une petite trentaine de compagnons de l'amicale du 22°BCA, parmi lesquels les généraux (2S) MOREL et CHATENOUD, le colonel(H) et historien Henri BERAUD, et le LCL (H) Georges TREMOULET pour la traditionnelle réunion des vœux et de la galette.... A l'issue des prises de parole du vice président Alain Barale et de M. François Rabut, Conseiller Municipal Délégué aux Anciens Combattants et Relation Armée Nation qui représentait M. Christian Estrosi, président de Nice Côte d'Azur, Mme Schwartz a présenté son ouvrage " La belle Epoque des Chasseurs Alpins" ... Ensuite place à la dégustation et à la remise des couronnes! RENCONTRE DEDICACE "LA BELLE EPOQUE DES CHASSEURS ALPINS" A l'occasion de la parution de son livre "La Belle Epoque des Chasseurs Alpins", l'auteur, Madame Martine SCHWARTZ nous a convié le mardi 18 décembre 2012 à une rencontre dédicace à la "Cave Bianchi", magnifique lieu situé dans la vieille ville au 7 rue Raoul Bosio...Nous y avons croisé quelques "anciens", avec ou sans la "tarte": le GBR (2S) Alfred Morel qui a rédigé la postface, le GBR(2S) Philippe Chatenoud toujours fidèle aux grands rendez-vous, mais aussi notre historien, le colonel (H) Henri Béraud ainsi que le LCL(H) Georges Trémoulet . -4-


PROCES VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE ANNUELLE 2012 Samedi 23 février 2013

L’Assemblée Générale Ordinaire annuelle de l’Amicale Nationale du 22°BCA et des Troupes de Montagne pour l'année 2012 s’est tenue à Villefranche sur Mer le samedi 23 février matin. M. Richard Conte, adjoint, représentant M. Gérard Grosgogeat, maire de Villefranche, a tout de suite pris la parole pour prier l'assemblée de bien vouloir excuser le maire, et nous souhaiter chaleureusement la bienvenue ainsi qu'une bonne séance de travail. Le président a ensuite procédé au pointage des membres actifs présents (42) et des pouvoirs (57); le résultat étant supérieur au quorum fixé par les statuts (¼ des 175 membres cotisants), l’Assemblée Générale est déclarée ouverte à 10h05. L'assemblée est présidée par M. Gérard Liebenguth en sa qualité de président. Le Président remercie la municipalité pour son accueil, et les personnalités présentes ainsi que les compagnons venus de loin: - M. Rabut François, délégué aux Anciens Combattants et Relation Armée Nation de la ville de Nice, représentant M. Christian Estrosi, Député des Alpes Maritimes, Président de la métropole Nice Côte d’Azur, - Mme le Lieutenant colonel Marie Christine Fix, représentant le Colonel Bédu, DMD des Alpes Maritimes, - M. le Gal Marc Bertucchi, délégué régional de la Fédération des Soldats de Montagne, représentant le GDI (2S) Michel Klein, président de la FRESM, - M. le Gal Morel, Président du Souvenir Français des Alpes Maritimes et président d’honneur de l'amicale, -5-


- M. Jacques Visconti, président régional FNAC PACA, représentant M. Jean Claude Jacotot, président de la FNAC, - M. Pommier et Vergès, Présidents des Associations des Anciens Chasseurs du Mentonnais et de l’ANAESTM PACA - M. Valério Baroncini, président de la section Côte d’Azur de l’ANA, - M. les Porte Fanions des Amicales chasseurs du département, - Tous les amicalistes présents, notamment ceux venus de l'extérieur du département et parfois de loin, comme le colonel Orsini, le Docteur Yves Bernard de Voiron en Isère, et M. Bernard Charlier de Bretagne, Daniel Leportier et Daniel Rocher de Briançon.... Enfin, le président fait part à l’assemblée des excuses des nombreux amicalistes empêchés pour raisons de santé, comme le Gal Vouillemin, le Gal Avon, le Gal Chatenoud, les colonels Guitart et Ardisson, Bernard Schuck… Il est ensuite rendu hommage à nos compagnons disparus cette année; le président associe à cet hommage M. Mauro Gatti, responsable des relations internationales de l'ANA! Enfin, le président appelle l’assistance à honorer la mémoire des 10 militaires français morts au combat en Afghanistan en 2012, dont 6 soldats de montagne du 93°RAM et du 2°REG….Il évoque également les 3 soldats assassinés les 11 et 15 mars 2012 à Toulouse et Montauban, les 2 soldats morts dans une embuscade en Guyane le 27 juin et les décès en montagne de 3 légionnaires du 2°REG et d'un instructeur de l'EMHM!! Il rappelle également les morts des soldats français depuis le 1° janvier 2013: 3 en Somalie, 1 au Mali, et 1 instructeur du Groupement d'Aguerrissement en Montagne de Modane. A l’issue de la minute de silence, le président demande à l’assemblée d’avoir une pensée d’encouragement et de soutien envers tous ceux de nos compagnons et leurs proches malheureusement de plus en plus nombreux qui luttent contre la maladie, sans oublier les 725 soldats blessés en Afghanistan depuis 2001, dont un nombre croissant souffre du "syndrome afghan"….. Le président rappelle ensuite l’ordre du jour, lequel est conforme à la convocation envoyée à chaque membre actif, puis il donne lecture de son Rapport Moral 2012 en évoquant les objectifs statutaires qui ont été atteints: - RASSEMBLER….l’effectif de notre amicale se maintient à 207 contributeurs, grâce au recrutement qui se poursuit à un rythme fort correct, même si les résultats sont moindres que les deux années précédentes: 14 nouveaux compagnons nous ont rejoints en 2012, et 2013 commence bien avec 3 nouvelles adhésions depuis janvier….le président remercie et félicite ceux qui s’investissent dans cette importante mission ! - Le volet « SOLIDARITE » se développe bien: envois de cartes d’anniversaires à tous nos compagnons, de plaques funéraires 22°BCA lors des DC, octroi d'une aide pour la cotisation annuelle, et d'une contribution de 60€ à l’Entraide Montagne. -6-


A noter que le projet montagne Népal de 30 lycéens de Moirans(38) que nous avions soutenu en 2011 a été mené à bien, et que ces élèves ont donc effectué un trek de 3 semaines au Népal, avec le passage d'un col à 5300m au pied du Manaslu. Le président a également remis au nom de notre amicale, un modeste chèque de 100e à M. Mangiapan, président de l’Académie de Montolivo, pour soutenir le projet de restauration de la citadelle de Villefranche. Seule déception, mais de taille, la non-participation au Téléthon 2012...souhaitons que ceux qui nous ont refusé d'apporter leur contribution à cette cause ne soient pas un jour dans le besoin!!!! - FINANCES….La « récolte » des contributions s’avère satisfaisante (nombre et délais); En 2012, nous en avons enregistré 170 sur 179, avec 503e de dons. Malheureusement, en raison de l'évolution du coût de la vie, en septembre 2012, le conseil d'administration a été dans l'obligation de porter le montant de la contribution à 25€, soit une augmentation de 3€! Le président souligne que le montant de la subvention allouée en 2012 par la ville de Nice a été encore une fois très satisfaisant, et il remercie chaleureusement la mairie de Nice en la personne de M. Rabut; il remercie également Villefranche, qui nous apporte chaque année un soutien matériel très conséquent lors de nos 2 rassemblements annuels: le chapiteau et l'auditorium. Le montant des subventions de l’année 2013 n’est pas encore connu à ce jour….mais dans ce domaine rien n’est jamais acquit! Enfin, le président regrette l'absence de tombola en 2012, car les ressources qu'elles apportent ne sont pas à mésestimer.... heureusement, il y en aura au moins une en 2013! - DEVOIR DE MEMOIRE….3 grosses satisfactions en 2012 : *la rénovation du monument du 24°BCA de Villefranche et de la stèle de la Sidi Brahim à Cannes; le président renouvelle ses remerciements au Souvenir Français qui a réalisé la restauration de Villefranche, et à la Mairie de Cannes pour la stèle… *Grâce aux subventions, la restauration de nos « souvenirs » a progressé également à un bon rythme, d’autant plus que nombreux sont maintenant les compagnons qui nous font parvenir des documents, des photos et des matériels…. *La cérémonie officielle de transfert des 3 plaques du Quartier Gardanne de la BA 943 à Roquebrune Cap Martin aux amicales chasseurs du département a eu lieu le mercredi 6 juin 2012, en présence de la fanfare du 27°BCA, premier bataillon à occuper les lieux en 1888. *La commémoration des victoires de Narvik et de la Bataille des Alpes, sans oublier la Sidi Brahim départementale et les combats du 24°BCA à la Malmaison...grosse déception, la faible participation au 90° anniversaire de la création du monument des chasseurs au carré militaire de Caucade! -7-


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Le RAYONNEMENT de l’amicale a été lui aussi satisfaisant, notamment grâce aux bulletins de liaison Nul Ne Crains, et aux 2 sites Internet….sans oublier les revues fédérales, COR DE CHASSE pour la FNAC, et SOLDATS DE MONTAGNE pour la FRESM, dans lesquelles, grâce au Colonel BERAUD, nous avons été présents à chaque édition! Enfin, l'apothéose: la "Semaine des Diables Bleus des Alpes Maritimes", organisée à l'occasion du 60° anniversaire de la création de notre amicale. Le président remercie le Président Pommier et ses compagnons pour leur aide sans laquelle, il n'aurait pas été possible de faire venir la fanfare. - Dans le domaine des RELATIONS EXTERIEURES, nous n’avons pas non plus démérité en 2012, que ce soit au niveau national (FRESM, ANAESTM), régional (Amicales des 6°BCA et ENTRAIDE MONTAGNE) et départemental (Anciens Chasseurs de Menton, ANAESTM PACA)….sans oublier quelques « incursions » chez nos amis Alpini! - Enfin le président s’est réjouit de constater que notre subdivision d’armes soit régulièrement mise à l’honneur ces derniers temps, que ce soit en montagne ou pour conduite remarquable dans les Opérations Extérieures : exploits en montagne pour les alpinistes militaires du GMHM, fanion des unités de la 27°BIM décorés de la Croix de la Valeur Militaire avec palme de Bronze (Afghanistan) par le président de la République, le MINDEF ou le CEMAT, et cerise sur le gâteau, le 14 juillet 2012, la fanfare du 27°BCA qui a défilé en tête des troupes à pied suivie des 4 bataillons en tenue bleue et au pas chasseurs…. bravo et merci au président fédéral Jean Claude Jacotot qui a œuvré pour obtenir ce résultat ! Bien entendu, tout n'est pas parfait, et il y a quand même quelques préoccupations qui obscurcissent un peu le tableau : - la faible participation à certaines activités, le recrutement qui faiblit, mais aussi le peu de volontaires pour rejoindre le conseil d’administration afin « de faire tourner la boutique »: plus de secrétaire général, pas de relève pour la trésorerie ! - cette année encore, en raison des engagements pris pour Val Susa, nous n’avons pas été en mesure de participer à la Sidi Brahim nationale à Vincennes! Après approbation unanime du rapport moral, et faute de secrétaire général, le président a conservé la parole pour présenter "en images" le Rapport d’Activités de l’année écoulée : - dans le domaine du Devoir de Mémoire, l’amicale a été à chaque fois présente sur les rangs lors des cérémonies à caractère patriotique à Nice, Villefranche, Antibes, et la Vésubie pour le 14 juillet; nous avons également participé, voire organisé, des cérémonies de Tradition Chasseurs ou Soldats de Montagne : commémoration des combats de la Malmaison et de Sidi -8-


Brahim à Villefranche, la fête des Soldats de Montagne à la Bastille sur les hauteurs de Grenoble pour la Saint Bernard, l'hommage aux Chasseurs tombés pour la France à Caucade et aux Soldats de Montagne au Mont Jalla, - Les activités « Relations Extérieures » ont également été soutenues; on peut noter les participations à de nombreuses assemblées générales (ANAESTM, MENTON, FRESM, ENTRAIDE MONTAGNE, EMHM), le rassemblement avec les Alpini au col de Tende pour le 2° anniversaire de notre convention de coopération avec la section des Alpini de Mondovi, et à La Brigue pour la commémoration de l’armistice italien…Grâce à nos délégués JP Giraud et Daniel Leportier, nous avons également été présents aux rassemblements Alpini de Val Susa, Novara et Milan! - les activités COHESION n'ont pas été très nombreuses, mais de qualité, avec la Galette des Rois et le "picnic" de l'ANAESTM PACA! - les activités RAYONNEMENT: tout d'abord, une COMMUNICATION réussie grâce à nos 3 bulletins de liaison (2 "Nul Ne Crains" et 1 "Brèves"), à nos 3 sites Internet (22bca.fr, Portail des Associations de la ville de Nice, page Facebook), à la parution systématique d'articles dans les revues fédérales Cor de Chasse et Soldats de Montagne; Ensuite, une Semaine des Diables Bleus qui nous a permis de faire sonner la fanfare du 27°BCA dans les anciennes garnisons chasseurs du département, et au sein de 3 écoles primaires! Et pour finir, une magnifique prestation lors du Rendez Vous des Associations de la ville de Nice, qui nous a valu une récompense de 200€ et la gratuité du stand pour 2013. Après un rappel de sa déception de ne pas avoir participé au Téléthon (SOLIDARITE), le président présente le calendrier des activités 2013 et les principaux projets proposés par le conseil d’administration de décembre 2012: - 73° anniversaire de la victoire de Narvik et de la Bataille des Alpes, - bien entendu la Sidi Brahim départementale et la Malmaison, - la signature d'une convention de jumelage avec les Alpini de Vintimille, - la Saint Bernard à La Bastille à Grenoble le 20 juin - la Sidi Brahim à Vincennes... - le rassemblement Alpini à Ivréa Il évoque également les quelques incertitudes qui demeurent à ce jour, notamment : - le maintien ou l’annulation du 3° anniversaire de la convention de coopération avec la section des Alpini de Mondovi! - De même, la participation des amicales chasseurs des Alpes Maritimes à l’Adunata des Alpini à Piacenza qui n'est pas acquise en raison des difficultés à trouver un hébergement! Le rapport est approuvé à l’unanimité. -9-


Le Trésorier Général, Yves Pellegrin, prend ensuite la parole pour le Rapport Financier 2012: - le Bilan des 12 mois écoulés est bon.....le solde positif s'explique en raison de la soixantaine de cotisations 2013 encaissées en 2012, et du montant de la facture de 50 Sourgentin non reçue à ce jour. - l’examen du Budget Prévisionnel 2012 est équilibré; la subvention 2013 a été demandée en temps utile ; on attend la réponse de Nice …… M. Pascal Bois, notre vérificateur aux comptes, donne lecture de son rapport en signalant que le contrôle effectué par sondage le jeudi 14 février 2013 montre une tenue sérieuse des comptes de trésorerie. La rubrique « Mouvement interne » n’apparaîtra plus suite à la mise en place par Mme AZAM d'un logiciel comptable qui respectera le principe de la partie double pour les comptes de banque et de caisse. Les trésoriers, aidés de Mme AZAM, présentent pour la première fois, le compte de résultat et le bilan financier de l’Amicale. Le compte de résultat fait malheureusement apparaître un résultat négatif. Ce surcroît de charges pour l’exercice 2012 s’explique en grande partie par le financement du séjour de la Fanfare du 27° B.C.A. dans le département. La tenue d’un bilan financier permettra à l’avenir au Président et au conseil d’administration d’avoir une vision globale de nos actifs réels. Ce sera un outil de décision supplémentaire quant à l’élaboration d’une politique à terme visant au développement de notre Amicale. En conclusion, M. BOIS souligne le sérieux du travail effectué ainsi qu'une tenue rigoureuse de la trésorerie et des pièces s’y afférant. Il demande donc à l'assistance de donner quitus au trésorier pour son respect des règles et son louable souci de transparence afin d’informer au mieux les membres de l'amicale de la situation des comptes et de ses actifs. Le rapport financier est approuvé à l’unanimité. Conformément à l’ordre du jour, le président aborde ensuite le chapitre Administratif avec le rappel de la liste des membres qui étaient chargés de l'Administration de l'amicale en 2012; COMPOSITION DU BUREAU : 6 LIEBENGUTH Gérard PRESIDENT ET WEBMASTER BERAUD Henri 1°VICE PRESIDENT 2°VICE PRESIDENT BARALE Alain et PORTE FANION AMICALE 22°BCA : SORTANT 2012 TREMOULET Georges 3°VICE PRESIDENT PELLEGRIN Yves TRESORIER GENERAL BONAVITA Jacques TRESORIER ADJOINT et PORTE FANION SIDI BRAHIM NICE - 10 -


COMPOSITION DU CONSEIL ADMINISTRATION : 12 DELEGUE RELATIONS EXT SORTANT 2012 LEPORTIER Daniel DELEGUE ALSACE SORTANT 2012 HAEFELE Robert DELEGUE 2 SAVOIES SORTANT 2012 BOTECULET Bernard CHARLIER Bernard DELEGUE BRETAGNE GOUJON Christian WEBMASTER ADJOINT DEMISSION 2012 CONSEILLER PROJET MUSEE SORTANT 2012 JEAN-FAURE Bruno GIRAUD Jean Paul DELEGUE RELATIONS EXTERIEURES VERGES Georges DELEGUE ANAESTM PACA DELEGUE ANCIENS CHASSEURS SORTANT 2012 POMMIER Henri MENTONNAIS/GRASSE/VALLAURIS RAGON Christian ACCOMPAGNATEUR MONTAGNE SORTANT 2012 GHERARDI Fabrice PORTE FANION AMICALE 24°BCA MILHAU François PORTE FANION S.B CANNES SORTANT 2012 HORS CONSEIL ADMINISTRATION: 2 BOIS Pascal VERIFICATEUR AUX COMPTES AZAM Mireille CONSEILLERE COMPTABILITE Il demande ensuite à l’assemblée générale de voter pour : - élire un nouveau membre d'honneur, - valider le renouvellement du 1/3 sortant suite élection du CA de décembre 2012, - élire un nouveau conseiller, - valider les décisions statutaires prises par le conseil d'administration au cours de l'année 2012, - renouveler le mandat annuel du vérificateur aux comptes. - Election d’un Membre d’Honneur (Les membres " d'honneur " sont des distinctions honorifiques sans pour autant avoir une présence effective, ni participation à la gestion de l'amicale): M. Gianpiero GAZZANO, président ANA section Mondovi en remplacement de M. RICCI qui n'est plus président. Election à l’unanimité ! - Validation de l’élection par le CA de décembre 2012 d'un membre du Bureau « sortant » et qui s'est représenté: M. BARALE Alain comme 2°VICE PRESIDENT Election validée à l’unanimité - Validation de l’élection d’un membre actif de l’amicale qui a déposé sa candidature pour entrer au CA : M. Laurent ICARDO au titre de conseiller BAF 06 et porte fanion suppléant. Elu à l’unanimité - 11 -


- L'assemblée prend acte des non-renouvellements de mandat de RAGON Christian, de JEAN-FAURE Bruno et de MILHAU François. Elle valide l’élection par le CA de décembre 2012 des 5 membres du CA « sortants » qui se sont représentés: LEPORTIER Daniel DELEGUE BRIANCONNAIS ET RELATIONS EXTERIEURES HAEFELE Robert DELEGUE ALSACE BOTECULET Bernard DELEGUE 2 SAVOIES POMMIER Henri DELEGUE AMICALE ANCIENS CHASSEURS MENTONNAIS/GRASSE/VALLAURIS Elections validées à l’unanimité - Validation des décisions statutaires prises par le CA aux réunions de Juillet et Décembre 2012: * La permutation de Trésorier: le trésorier adjoint M. Jacques BONAVITA devient Trésorier Général, en lieu et place de M. Yves PELLEGRIN qui devient trésorier adjoint. Approuvé à l’unanimité ! * L'adhésion de 17 nouveaux compagnons (14 / 2012 et 3/ 2013), Approuvé à l’unanimité ! *La radiation de 6 membres de l’amicale n’ayant pas payé leurs cotisations 2011 et 2012, et surtout n’ayant pas répondu à nos correspondances : Messieurs BISSON, CANOVA, CASTELLI, LOUMA, RICHARDIN, RICHER Approuvé à l’unanimité ! *La démission de l'amicale pour Messieurs ANGELERI + BAZIN + CAUVIN + COL PINON + GOUJON Pris acte ! - Election de M. Pascal BOIS commissaire aux comptes pour un nouveau mandat d’un an (2013) : Election à l’unanimité La liste des personnes chargées de l'Administration pour l'année 2013 figure dans le formulaire CERFA n° 13971*03 joint en annexe. Toutes les questions de l’ordre du jour ayant été abordées, le président donne la parole aux personnalités présentes pour clôturer l’assemblée générale ; la séance est levée à 12h20 après avoir chanté en cœur une vibrante Sidi Brahim… Le Vice Président Alain BARALE

A Nice, le 22 mars 2013

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Le Président Gérard LIEBENGUTH


L'assemblée générale en quelques images...merci à nos photographes le docteur YP Bernard, Alain Barale et la famille Tremoulet.

Il y avait bien entendu des personnalités : Le GBR (2S) Morel, le GDI (2S) Bertucchi, M. Rabut, JP Giraud, notre délégué Alpini et H Pommier, président des Anciens du mentonnais, sans oublier Jacques Davrainville, vice président national de l'ANAESTM....

Il y avait aussi des participants attentifs et éveillés..... à partir du fond, de g à d: Mme et M. Charlier, venus de Bretagne, notre ami Decarlis, Mmes Rocher et Leportier, Daniel Rocher et Daniel Leportier, le colonel Petitot, ancien chef de corps du 22 de réserve, le colonel(H) Avigdor, président du ROF Antibes et ancien C2 du 22 de réserve, le colonel Henri Béraud, le colonel Orsini, l'ADC Yves Pellegrin et le vice président Alain Barale, notre porte fanion du 24°BCA Fabrice Gherardi, le Cal Laurent Icardo, réserviste au 27°BCA, G.Vergès président de l'ANAESTM PACA avec à sa gauche le CV (R) Alain Moretti.... - 13 -


Comme il se doit, il y a eu des décorations fédérales remises par Jacques Visconti, le président FNAC PACA, sous le regard attentif du LCL Marie Christine Fix, adjoint au Colonel Bédu, DMD 06. Tout d'abord des médailles d'argent pour le colonel(H) Henri Béraud et notre accompagnateur en montagne Christian Ragon.

Mais aussi une médaille de bronze pour le caporal de réserve Laurent Icardo, réserviste au 27°BCA...En remerciement pour son écoute et son soutien, le président a offert "le piolet du 22" à M. Rabut, délégué aux Anciens Combattants et Relation Armée Nation de la ville de Nice

Il a également été remis des diplômes d'honneur de la fédération et de l'amicale à quelques compagnons ou sympathisants particulièrement méritants: Mme Yvette PATINO-LACHKAR, épouse de notre ami Mr François PATINO: bien que rescapée d'Auschwitz, elle participe activement à nos rassemblements et nous donne un bel exemple de courage et de volonté! - 14 -


William Amision, notre très efficace "gérant" du Foyer....

Notre ami Roger Decarlis, toujours prêt à donner la main...

Daniel Leportier, notre délégué aux Relations Extérieures qui se dépense sans compter pour le rayonnement de notre amicale et bientôt de la FRESM!

Sans oublier de rendre un nouvel hommage à notre ADC (H) Yves Pellegrin, notre trésorier "sortant", chancelier, conservateur du musée....bref, la mémoire et la cheville ouvrière de l'amicale!

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Ensuite, ce fut l'heure des "agapes" sous le marabout....

La table des anciens du 159°RIA, et celle du président Pommier, ....et son porte fanion Yvon Improvisi à qui nous devons encore une fois l'apéritif au Champagne et la "pissaladière" !

Notre regretté Max Fantola, à ses côtés, debout, le "nouveau" trésorier général Jacques Bonavita, Pierre Bernard, Mr Papo, et enfin Michel Laugier l'artiste des figurines!

Et pour clôturer cette journée conviviale, une tombola organisée de A à Z par la famille Tremoulet (rapport 400€), et des chants et des danses interprétés par Darinka et le Major(H) Serge Carpentier et le nouveau "DJ" Bernard Antonioli, un "parachutiste" cher à notre cœur! - 16 -


DES « CHASSEURS ALPINS » AUX « TROUPES DE MONTAGNE » une vocation de troupe d’élite éclipsée…aujourd’hui réaffirmée. Dans une armée de terre qui, au-delà des appar ences, est profondément égalitaire, la notion de « troupe d’élite » n’a pas bo nne presse. On le comprend aisément : une unité militaire, quelle qu ’elle soit, exige de ses membres un tel investissement de l’être tout entier que cel a ne peut être obt enu qu’en survalorisant l’identité collective, à trave rs laquelle chacun pourra ains i être haussé au-delà de lui-même. L’établissement d’une hiér archie entre les unités va évidemment à l’encontre d’une telle exigence pour celles qui ne seraient pas au premier rang… Pour autant, nul ne peut disconvenir que telles unités – régime nt, bataillon, corps appartenant à telle ou telle « subdivision d’arme »- sont parées d’une sorte d’aura, réputation ou renommée flatteuses, quand telles autres resten t au mieux fondues dans l’anonymat quand elles ne sont pas affectées d’un di scrédit, d’ailleurs le plus souvent injuste. Ainsi – et le choix des corps à la sortie des écoles de formation en témoigne-, il est clair que légion étrangère, parachutistes, troupes de marine et, a fortiori les diverses combinaisons des uns et des autr es, bénéficient aujourd’hui, et ce depuis des décennies, du « statut » informel de « troupes d’élite » avec, d’ailleurs des nuances subtiles entre les corps et les armes, perceptibles des seuls initiés. Or, longtemps, dès le XIXème siècle, en tous cas dans la première moitié du XXème siècle jusqu’à la d euxième guerre mondiale, cet étrange « statut » avait incontestablement été celui des « Chasseurs » et même pl us spécifiquement celui des « chasseurs alpins » à partir de leur création. En témoignent les « unes » des médias grand public de la « Belle Epoque » que sont « Le Petit Journal » ou encore « L’illustration » qui font aujourd’hui le bonheur des collectionneurs. Il est vrai que le terreau était fertile : c’était celui dans lequel s’était enracinée au XIXème l’image des « Chasseurs ». L’innovation constituée par la création d’unités légères, mobiles et aut onomes, vouées à s’engager hors de « la ligne » et en avant d’elle, devait rapidement trouver la faveur d’une opinion en cour s de structuration selon des schémas modernes. Quelques trouvailles devaient y aider : une tenue originale et seyante, un « pas » particulier scandé par l’accompagnement de « fanfares » aux rythmes alertes et, last but not least, une réfé rence mythique à vocation fondatri ce avec le combat de Sidi Brahim. Remarquons que, dans le même temps, la Légion Etrangère use de procédés analogues pour un résultat id entique (la tenue, le rythme, le mythe - 17 -


fondateur de Camerone). Pour les uns et les autres par ailleurs, l’exotisme et le parfum d’aventure ont leur part (l’Afrique, le Mexique). Puis survient le désastre de 1870-1871. La France tout entière allait dès lors être tendue vers « la Revanche ». Parmi les très pr ofondes restructurations qui affectent les armées, la création des troupes de mo ntagne en 1888, qui prend notamment acte de l’émergence d’une puissance transalpine et s’inscrit dans un mouvement général vers la guerre totale, connaît d’emblée un vif succès. Or, les Chasseurs y ont la part belle au point que, dans l’ opinion, les « Alpins » se confondront jusqu’à nos jours avec les « chasseurs alpins »1 . Dans un ouvr age paru dès 1898, i ntitulé « Au pays des Al pins », Henry Duhamel traduit bien, dans le style emphatique de l’époque, l’engouement qui se manifeste d’emblée : « Avec leur gracieux costume, leur équipement caractéristique, la poésie de la région où ils manœuvrent, le mirage des dangers qu’ils courent, les vaillants défenseurs de notre frontière du Sud-est ont, en effet, rapidement gagné la faveur publique 2 … ». Au-delà de l’image d’Epinal, il est frappant de constater que, dix ans à pei ne après leur création, les troupes alpines avaient convaincu de l eur excellence au-delà même de leur terrain de prédilection. Ainsi, le même auteur écrit-il : « L’émulation féconde qui en est résultée entre les bataillons, entre les officiers, a fait des alpins les troupes superbes qu’elles sont aujourd’hui, aussi parfaitement entraînées aux longs parcours sur les glaciers ou les neiges éternelles qu’aux escalades de rochers escarpés, aussi habituées aux séjours au milieu des solitudes désolées des postes d’hiver que prêtes à fournir un recrutement d’élite pour les plus pénibles expéditions coloniales des pays tropicaux, la preuve en a été donnée lors de l’expédition de Madagascar3 … ». En août 1897, le président Félix Faure, qui assiste aux grandes manœuvres des Alpes, sur le plateau du Mont-C enis, ajoute la touche patriotique : « On peut dire que la lutte quotidienne avec les forces de la nature fait vivre les troupes alpines dans la fièvre d’une perpétuelle campagne. Le résultat de cet effort n’est pas seulement un entraînement exceptionnel : il hausse les âmes avec les énergies ; il fait battre plus ardemment dans les poitrines élargies des cœurs que la France considère comme son premier rempart.4 » Il n’est donc pas étonnant qu e, lorsque survient l’heure de vérité, à l’été 1914, et que s’engage la lutte titanesque qui va mobiliser les forces vives de la France quatre années durant au prix des plus immenses sacrifices de son histoire, les bataillons de

1 Ainsi, tout r écemment encore, un jeune engagé d u 93ème RAM (Régiment d’artillerie de montagne), à la questi on relative à la satisfaction des motivations de son engagement, répondait affirmativement, puisqu’il avait réalisé son rêve d’«être chasseur alpin »…

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« Au Pays des Alpins » par Henry Duhamel. Librairie Dauphinoise. 1899. ibidem 4 ibidem 3

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chasseurs alpins soient au premi er rang. Au Linge, à l’ Hartmannswillerkopf, notamment, ils deviennent les « Diables Bleus » et la renommée se fait légende. De prime abord, la Deuxième Guerre Mondiale peut paraître conforter la réputation de « troupes d’élite » des C hasseurs, et, plus spécifiquement, des Chasseurs Alpins. En effet, la seule opération victorieuse de 1940, à Narvik, est conduite par l’un des leurs, le général Bét houard, grand alpin s’il en est, et le 6 ème BCA en partage le succès militaire avec la 13ème DBLE. De surcroît, l’Armée des Al pes, qui couvre la frontière sud-est face à l’Italie fasciste, inflige à l’assaillan t transalpin un é chec cuisant grâce, notamment, aux prouesses tactiques et techniques des Sections d’Eclaireurs-Skieurs (S.E.S.). Enfin, dans les Alpes, les ca dres issus des bataillons alpins de l’armée d’armistice après la dissolution de celle-ci en novem bre 1942, constituent l’ossature de la Résistance dans ce qu’elle peut avoir de plus emblémati que : Valette d’Osia, créateur de l’Armée Secrète en Haute-Savoie, Tom Morel et le 27 ème BCA à Glières, de Reyniès, ancien chef de corps du 6 ème BCA à Grenoble, Le Ray avec le 6ème BCA en Vercors, J ean Bulle et le 7 ème BCA en Beaufortin , Poitau dit Séphane en Grésivaudan, pour ne citer que les plus connus, grâce à tous ceux-là et à ceux qui les suivent, le drapeau de la Résistance et de la Liberté est aux « couleurs ème chasseurs ». Ces mêmes maquis vont constituer à l’ automne 44 l a 27 Division Alpine qui allait ensuite mener, tout au long de l’hiver 44-45, de très durs combats sur les crêtes frontière, jusqu’à la victoire finale. Ainsi, lorsqu’en 1945 les Al pins entrent en vainqueurs en Autriche où les troupes d’occupation sont placées sous l’autorité du général Béthouard, ils ont à coup sûr le sentiment de s’être montrés dignes de leurs aînés et d’avoir conforté leur réputation de « troupe d’élite ». Pourtant, avec le r ecul et à y r egarder de pl us près, on peut affirmer que dès ce moment-là s’ét ait enclenché un processus de relative marginalisation qui allait se poursuivre voire s’accen tuer au cours des décennies suivantes. E n effet, plusieurs facteurs contribuent à dépl acer l’aura jusque là focalisée pour une bonne part sur les Chasseurs, non parce qu’ils auraient démérité, mais parce que d’autres mobilisent alors la faveur quand les Chasseurs, les « Ralpins5 » comme les « Rapieds6 », se placent ou sont placés hors des champs d’attraction de cette faveur. Le premier facteur trouve son orig ine dans la profonde fracture qui affecte l’armée française de 1940 à 1944 et dans les conditions de sa reconstitution. Comme on pourra le voir en d’autres occasions, le Libérateur venu de l’extérieur prend le pas sur le Résistant de l’intérieur. Or, qui sont les Libérateurs français, venus de l’extérieur ? 5

après la création des troupes de montagne, la tradition allait distinguer les « Ralpins » (pour « chasseur alpin » ) des « Rapieds » (pour « chasseur à pied »). 6 ibidem

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D’abord les Français libres, avec l’emblématique 2 ème DB ou la DFL mais aussi ceux qui servent au sein d’unités anglaises, telles le s SAS ; or, parmi eux, pas de Chasseurs (en tenue bleue) ni d’Alpins id entifiés, sinon à titre individuel, donc non perceptibles. Ensuite, l’armée d’Italie, issue de l’ armée d’armistice d’Afrique du Nord, Tirailleurs, Goumiers, Coloniaux de la DIC. Là non plus, pas de Chasseurs. Ainsi, même si ceux-ci po uvaient s’enorgueillir des fa its d’armes rappelés plus haut, les projecteurs qui font l’opinion se braquaient ailleurs… C’est alors qu’intervient le deuxième facteur. Dans cet te armée en reconstitution, apparaît bientôt une nouveauté affectant principalement l’infanterie : la formation d’unités « parachutistes » qui n’avaient été jusque là qu’esquissées en France au sein de l’armée de l’air. Elles s’organisent principalement à partir des expériences vécues au sein de l’armée anglaise ; leur appellati on de « Chasseurs », pour les premièr es unités métropolitaines, marque leur filiation avec l’armée de l’air, mais n’a pas de parent é autre que sémantique avec les « Bleus Jonquille » ; bientôt apparaissent en outre des Bataillons Coloniaux. Nul ne sait alors qu’ils allaient constituer le fer de lance du Corps expéditionnaire d’Indochine où devait s’édifier, souvent sur le mode tragique, l’épopée para. Ainsi les Chasseurs (en bl eu) allaient-ils être absents d’un théâtre où devai ent se construire – c’est une curiosité historique qui mériterait des études approfondies- les nouveaux mythes fondateurs de l’armée française jusqu’à nos jours. Une opportunité s’était pourtant présen tée d’une conjonction entre « chasseurs alpins » et « parachutistes » ; lorsque s’organisent les unités de « choc » à partir d e 1945, c’est à un alpin, et non des moindres, que l’on fait bientôt appel à Montlouis : le chef de bataillon Godard , montagnard émérite avant-gu erre, capitaine valeureux au 27ème BCA sur l’Ailette en 1940, libérateur de la Haute-Savoie à la tête du bataillon des Glières reconstitué et chef de corps du 27 ème BCA en Autriche. Ainsi, pour l’anecdote, le soldat des unités de choc allait-il longtemps se présenter comme « chasseur » et le caporal porter des galo ns « jonquille », tandis que les officiers et sous-officiers porteraient l’« argent »…Mais Godard, comme les Alpi ns qui l’accompagnaient, allait dès lors devenir, et sans retour, un « para »7 . La campagne d’Algérie, qui mobilise huit an nées durant toutes les composantes de l’armée française, n’allait pa s inverser la tendance. En effet, si les Chasseurs n’y Kabylie, ils sont déméritent pas, et not amment la 27ème D.I.A. en Grande « territorialisés », donc voués à un rôle qui, dans notre culture militaire, a toujours été dévalué, contrairement à celui, valo risé, des « unités d’intervention », en l’occurrence les Parachutistes et la Légion Etrangère. 7

En 1957, il allait être nommé préfet de police pendant la « bataille d’Alger » ; le destin de ce grand soldat allait ensuite basculer en 1961 et 1962. Il est aujourd’hui inhumé à Thônes en Haute-Savoie, où sa mémoire est honorée et respectée.

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En fait, à distance, on peut affir mer que les Chasseurs ont, dans l’après-guerre, raté le rendez-vous que leur donnait l’Histoire. Si les « Ralpins » étaient dans leur vocation en Autric he à cultiver notamment leur aptitude à maîtriser collectivement les conditions extrêmes de la haute montagne, ils s’excluaient de facto du théâtre d’opérations –l’Indochine- où était mi s à l’épreuve un contingent emblématique de la nouvelle armée issue de la Libér ation et, sans qu’ils en aient conscience, rentraient ainsi dans l’ombre. Quant aux « Rapieds », ils chois iront bientôt la « mécanisation », croyant sans doute en cel a rester à l a pointe de l’i nfanterie ; or, clair ement, s’il était une innovation où « l’esprit chasseur » aurait pu donner sa pl eine mesure, c’était bien celle des unités parachutiste s, et non pas cel le des unités mécanis ées, à plus d’un titre antinomique. Les trois décennies de la « guerre froide » post guerre d’ Algérie, avec un contexte radicalement nouveau par rapport aux é poques antérieures, introduisent de nouvelles lignes de clivage, mais ne corrigent pourtant pas la tendance. Le centre de gravité du dispositif est désormais constitué pa r le corps blindé mécanisé (CBM). On se souvient qu’il lui revi ent, dans le cadre de no tre doctrine de dissuasion du faible au fort, de crédibilise r la menace d’ emploi de l’ arme nucléaire stratégique face à une offensive du Pacte de Varsovie qui aurait percé les défenses de l’OTAN ; il s’agit alors, en deuxième échelon de l’Alliance, de préparer les « frappes d’ultime avertissement » et , par un combat r etardateur- et à vrai dire sacrificiel- de procurer les délais – cinq à six jours- d’une « négociation au bord du gouffre ». Les Groupes de Chasseurs Mécanisés (GCM) constituent alors une part notable de ce CBM. En périphérie, on trouve initia lement deux ensembles : les « Forces du territoire », auxquelles appartiennent les Alpins, et les « Forces d’intervention », avec, pour l’essentiel, les Parachutistes, la Légion Etrangère et la plupart des unit és de la Coloniale, rebaptisées Troupes de Marine . A ces Forces d’in tervention, revient l’exclusivité des séjours et des interventions outre-mer, que ce soit dans les DOMTOM ou en exécution des acco rds d’assistance passés av ec nos anciennes colonies d’Afrique. Or, alors même que le CB M, qui doit fair e face à l a menace principale avec un important stationnement outre -Rhin, est au cœur de la do ctrine et fait l’objet de toutes les attentions du co mmandement, jamais pourtant aucune des ses unités, pas plus les « Rapieds », désormais mécanisés, que les autres, ne pourr ont rivaliser en prestige avec les stars des Forces d’intervention, paras, TDM ou légionnaires. Quant aux Alpins, ils sont alor s doublement marginalisés : les Forces du territoire n’auront jamais qu’un rôle d’ appoint secondaire dans la doctrine et restent confinées dans l’ Hexagone, en l’occurrence le quart su d-est pour l es Alpins. Dès lors, voilà ceux-ci considérés comme une survivance dé suète par le CB M et jugés inaptes à jouer dans la cour des grands par les forces d’intervention. - 21 -


Pour autant, dans cette période qui court de la fin de la guerre d’Algérie à la fin du monde bipolaire, durant tr ois décennies, au-delà d’un mal être diffus, généré par leur marginalité de fait au sein de l’armée de terre, les Alpins auront connu une période faste, dans la con jugaison de la maîtrise du milieu montagneux et des conditions extrêmes, et d’ une véritable œuvre éducative auprès de générations de conscrits. Un effort considérable et soutenu est alors fait sur la formation technique des cadres, officiers et sous-officiers, à l’ Ecole Militaire de Haute Montagne. Cette politique, lancée au milieu des années 60 par le géné ral Thénoz, alors commandant la 27ème Brigade Alpine et promis à un brillant avenir, allait produire son plein effet quinze à vingt ans plus tard (le temps pour les lieutenants de devenir chefs de corps) et jusqu’à nos jours. Cette compétence technique des cadres permet alors de tirer le meilleur parti d’un recrutement d’appelés de très grande qualité, sélectionné pour ses capacités physiques, souvent d’un haut niveau général et volontaire. Les exploits collectifs réalisés se conjuguent, à partir du milie u des années 70 qui voit la création du Groupe Militaire de Haute Montagne 8 , avec les performances individuelles d’hommes qui ont repris la tête de l’évolution de l’alpinisme moderne, pour susciter fréquemment l’intérêt des médias. Ainsi, dans cette période, les « chasseurs alpins » connaissent une situation insolite où leur pr estige est gr and dans l ’opinion, au point que, pour la plupart des observateurs, « chasseur » se confond avec « chasseur alpin », dans le même temps où ils sont marginalisés de fait dans les armées… Un changement majeur intervient pourtant en 1983 : c’est la création de la « Force d’Action Rapide ». Divine surprise pour les Alpins : la 27ème Division Alpine en fait partie, seule grande unité d’ appelés, aux côtés de la 11 ème DP (les Paras), de la 9ème DIMa (les Marsouins), de la 6 ème DLB(les Légionnaires) et de la 4 ème Division Aéromobile. Voilà donc les « Chasseurs Alpins » conviés à « jouer dans la cour des grands » en devenant partie prenante aux actions extérieures, dans les limites permises par la conscription. Toute la difficulté était notamment de concilier l’acquisition des savoir faire nécessaires sans céder en rien de l’ac quis en matière de maîtrise du milieu montagneux et des conditions extrêmes. En fait, c’est l’évolution mê me du contexte géostratégique qui allait faciliter cette synthèse, avec l’ouverture, impensable quelques ann ées auparavant, du théâtre d’opérations de l’ex-Yougoslavie, notamment en hiver. 8

Le Groupe Militaire de Haute Montagne, aujourd’hui véritable « Patrouille de France » de l’armée de terre , a été créé en 1976 par le général Pierre Laurens, commandant la 27ème DA alors recréée, qui voulait par là faire recoller les militaires à l’élite de l’alpinisme et dynamiser ainsi la pratique militaire collective. Ce fut une totale réussite, due notamment à son premier chef, le capitaine Marmier, officier et alpiniste d’une exceptionnelle envergure.

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Ainsi, l’hivernage du 7 ème BCA dans les conditions rigoureuses du mont Igman dans l’hiver 94-95, allait-il apporter la démonstration de l’intérêt tactique de ce type de capacités. Les unités non spécialisées a ppelées à lui succéder auront l’occasion d’apprécier la pr ésence en leur s ein d’experts des troupes de montagne et le concours des « sections de renseignement » (ex-sections d’éclaireurs de montagne) sans lesquels ils aurai ent été s ouvent bien démunis face à des conditions d’ une extrême rigueur. De façon concomitante, à partir de 1993 , la « spécificité montagne » est revivifiée au plan théorique, déclinée au travers de toutes les fonctions opérationnelles et organiques et reconnue au plus ha ut niveau de l’armée de terre comme une capacité qui peut être un atout pour les capacités militaires de la France. Pour bien marquer le caractère général de cette capacité, l’expression « de montagne » prend le pas sur l’ad jectif « alpin ». Ainsi, à la suite du Livre Blanc de 1994, le « projet armée de terre 97 » substitue-t-il une « 27ème Division d’Infanterie de Montagne » à la « 27ème Division Alpine ». Dès lors, l’intérêt, si ce n’ est encore la faveur de l’armé e, rejoignait, au profit des « Troupes de Mont agne », la faveur de l’opinion qui, elle, ne s’était jamais démentie. C’est ainsi que lorsqu’allait venir, en 1 996, l’heure des changements considérables liés à la professionnalisation des armées et à la fin du service militaire obligatoire, l’existence de troupes de montagne au sein d’ une armée qui voyai t dissoudre plus de la moitié de ses unités ne fut discutée par personne. Au cœur de ces Troupes de Montagne se situent toujours les bataillons de Chasseurs, aujourd’hui dépos itaires, pour l’essentiel, de l’héritage séculaire des Chasseurs d’Orléans. Sont-ils redevenus les « troupes d’élite » qu’ils étaient il y a bi entôt un siècl e ? Il serait présomptueux de l’affirmer. Pourta nt, lorsqu’on relit le s quelques citations extraites de l’ouvrage de Henry Duhamel au début de ce texte, on ne peut manquer d’être frappé par leur actualité , sur le fond sinon sur la forme. Oui, vraiment, plus que jamais les « Ralpins » ont vocation à êt re « troupes d’élite » et il ne dépend désormais que d’eux que ce soit le cas. Général d’armée (2ème Son) Jean-René Bachelet (Texte déjà publié dans la revue du musée de l’Infanterie 2005)

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Août 1914 La vérité sur la légende noire du XVe Corps des Provençaux

Monument aux Morts de Saint-Martin de Crau par le colonel honoraire Yves HUMANN NDLR: Bonjour chers amis, Voici un article concernant le 15° Corps d'Armée, dit des "Provencaux"..... Certes, les Chasseurs du 22 n’étaient pas concernés, mais vous trouverez dans le chapitre relatif à l’offensive du 19 août et la contre-offensive allemande du 20, des informations touchant des BCA (notamment le 24° de Villefranche) qui ont été particulièrement éprouvés par les combats, dont deux BCA quasiment sacrifiés pour couvrir la retraite du XV° corps d’armée. Il se peut que vous trouviez des expressions un peu "lourdes" dans la rédaction; la raison en est que le colonel (H) Yves Humann avait rédigé cette étude en provençal pour une revue provençale dont il est le rédacteur en chef. Il a fait la traduction française à la demande du colonel Hubert Tassel, secrétaire général de l'AUCA Barcelonnette. Il y a parfois de la traduction littérale qui ne passe pas toujours très bien ! Nous remercions le colonel (H) Humann de nous avoir autorisés à publier cet article, ainsi que le colonel Hubert Tassel qui nous a permis de le découvrir! GL

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Introduction J’ai passé huit ans de mon métier milit aire en Lorraine et pas n’importe où : Dieuze, qui est une petite bourgade à 40 k ilomètres à l’est de Nancy et 60 kilomètres au sud de Metz, dans « le pays des étangs ». Le 13e Régiment de Dragons Parachutistes y tena it garnison, spécialisé dans le renseignement militaire, recherche humaine. Il était in stallé dans une caserne a llemande construite après la défaite française de 1871. De puis 2011 ce r égiment est st ationné dans la r égion bordelaise. Pour les Provençaux qui ont dé jà un certain âge, cette région de Dieuze est de bien triste mémoire. C’est là qu’au mois d’ao ût 1914, au tout début de la « Grande Guerre », la France engagea une offensive pour libérer la Lorraine occupée par les 10.000 Provençaux furent tués par l’armée allemands. En quelques jours, allemande. Ils appart enaient tous au 15 e Corps d’armée, « le Corps des Provençaux » comme on disait alors, dont les régiments venaient tous de garnisons de Provence et de rive droite du Rhône. Il y avait aussi un régiment corse. Cette offensive se déroula mal et, pour se dédouaner de leur éc hec en Lorraine, les stratèges militaires qui avaien t « une guerre de retard » laissèrent entendre que les Provençaux s’étaient repliés trop vite devant l’ ennemi. Cette rumeur ser a bien orchestrée par l’Etat-major et le ministre de la Guerre. Les média de l’époque feront le reste. C’est ainsi que l’on pouvait lire dans certains journa ux, en parlant des Provençaux : « ces tartarins, ces roug es, ces bordilles, des anti-français, des traîtres ! ». On peut comprendre que ces propos furent bien mal accueillis dans toute la Provence qui pleurait ses morts et il faudra des années pou r que ce Corps des Provençaux soit réhabilité. Il y a certainement parmi nos lecteurs un grand-père, un gr and-oncle, un par ent proche qui est mort sur le front de Lorraine en août 1914. Voilà, en résumé, ce qui s’ est véritablement passé. Je di rai ensuite comment le 15 e Corps fut réhabilité. Pour la reconquête de la Lorraine La guerre de 1870-71 s’acheva par le traité de Francf ort du 10 mai 1871. L’Allemagne annexait l’Alsace et une partie de la Lorraine. Metz était sous la botte allemande alors que Nancy restait française. La frontière y passait à 20 kilomètres à l’est. C’est ainsi que Dieuze devint une importante garnison allemande dès 1871. Le 3 août 1914, l’Allemagne déclarait l a guerre à la France. Déjà les ar mées allemandes et françaises étaient déployées de part et d’autre de la frontière. Sans plus attendre, le gouvernem ent français voulut entrepr endre la reconquête de la Lorraine annexée. Le généra l Joffre, commandant en ch ef de l’armée française donna l’ordre de l’offensive aux 1 e et 2 e armées (au total plus de 200.000 hommes) en direction du nord-est de Nancy, c’est-à-dire vers la frontière avec la Lorraine occupée. Le 15e corps d’armée (dit « corps des Provençaux ») appartenait justement à cette 2e armée et avait un effectif d’environ 35.000 hommes. - 25 -


Parmi eux, voici ce qu’écrit le 9 août Victor-François André, un Poil u du 111 e RI d’Antibes : « … aussitôt nous voilà tous debout, chacun ferme son sac et prend son fusil et nous sommes tous rassemblés, le cœur heureux d’aller défendre notre pays, la France… ». Pauvre gamin ! Les Allemands qui occupent la région depui s plus de 40 ans, sont solidement installés en défen sive dans les villages et les zones boisées. Leur artillerie lourde est pr ête à délivrer des tir s préparés depuis des jours et des jours pour écraser les Français qui avancent avec leurs pantal ons rouges, baïonnette au canon, sans voir l’ennemi parfaitement abrité, et app uyés par une artillerie bien moins importante que celle des Allemands. Le 112e RI (régiment d’infanterie) n’a pas e ncore rejoint le fro nt et quitte sa garnison de Toulon le 7 août ; il est prêt sur ses positions le 9. Cinq jours après, il aura ses premiers morts ! Dès le passage en Lorraine occupée, les combats commencent. Les 10 et 11 août, le 58 e RI d’Avignon aura 247 tués et le 40 e RI de Nîmes, 149 dans l’attaque du village de Lagarde. Les Allemands so nt pourtant contraints de reculer ; ils ont aussi un gr and nombre de morts. Deux jours après les combats de Lagarde, un témoin écrit que les ruisseaux sont encore rouges de sang ! Le 12 août, le ravitaillement du 15 e CA n’ét ant pas ass uré, les vivr es et les munitions commencent à manquer ! Le 14 août, le 111e RI d’Antibes et le 112e RI de Toulon perdent chacun plus de 100 hommes pour prendre à l’enne mi le petit vi llage de Moncourt. Le même jour, sous les obus de l’artillerie lourde et les tirs de mitrailleuses (très nombreuses dans les unités allemandes), le 3e RI de Digne/Hyères perd 750 hommes ( !) et le 141e RI de Marseille aura plus de 100 tués et un grand nombre de blessés et disparus. Il faut bien comprendre que pour ces jeunes hommes c’est le baptême du feu dès les premiers assauts à la baïonnette et pourtant, malgré tant de mort s, les Provençaux gagnent du terrain et, les Allemands reculent de manière significative. Le général Foch écrira dans ses mémoires : - Le 15 e corps, très touché la veille, rend compte dans la matinée qu’il ne pourra reprendre l’offensive que dans la journée du 16. Le 17 août, les premiers bataillons du 15e corps dépassent Dieuze (il est possible de suivre les explications sur la carte jointe, simplifiée page 28). Le 18 août , arrive de C orse le 173 e RI de Bastia ; dans deux jours, il aura ses premiers morts !

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Les terribles journées des 19 et 20 août Le 19 : l’offensive française Inlassablement les Provençaux et les Cors es poursuivent leurs assauts en Lorraine occupée malgré des pertes énormes subies lors des dix premières journées d’opérations sans répit. Donc, le 19, les troupes s ont dans la ré gion de Dieuze. Au lever du jour, les bataillons de chasseurs alpins (BCA), le 6e de Nice en premier échelon, suivi du 23e de Grasse, du 24 e de Villefranche et du 27 e de Ment on attaquent en t errain découvert en direction de Ve rgaville qui est solidemen t tenu par l’ennemi. Les Alpins, sous des pluies d’ob us de tirs préréglés et dans l’enfer des mitrailleuses, prennent le village. Encore un nombre impressionnant de morts… Le même matin, le 58e RI d’Avignon tient une partie de la forêt de Bride-Kœking. L’artillerie allemande ne cesse de tirer. Le 40 e RI de Nîmes le relève à 13 heures ; à 18 heures, les Avignonnais viennent relever le 40 puis sont remplacés par le 173e de Bastia. Se trouvent, dans la même zone, le 55 e d’Aix/Pont Saint-Es prit et l e 61e d’Aix/Privas. Les assauts se succèdent pour tenter de pa rvenir jusqu’aux lignes allemandes. L’ennemi, invisible, est bien abrité dans ses tran chées et appuyé par l’artillerie lourde qui fait un massacre dans les troupes des Méridionaux ! Un seul exemple pour montrer la folie du combat : le 58 e RI d’Avignon aura 700 hommes tués ou blessés graves dans la seule jour née du 19 août ! Il est utile ici de préciser qu’un régiment d’infanterie de cet te époque avait un effectif d’environ 3.000 hommes. Nous sommes toujours le 19 août. Le 111 e RI d’Antibes, le 112e de Toulon et le 141 e de Marseille ont l’ordre d’attaqu er le village de Bidestroff tenu par l’ennemi. L’assaut en ligne, ici aussi, s’ effectue sous les obus et l es balles de mitrailleuses. Pourtant, à 19 heures le village est pris mais combien de morts encore pour ces assauts qui se sont succédés inlassablement tout l’après-midi ! Le pire de tout, je l’ai déjà dit mais je le répète, est que les assauts sont donnés s ur un terrain nu, droit devant et souvent sur de longues distances, sans voir l’ennemi qui est bien camouflé et abrité sur des positions préparées à l’avance depuis bien longtemps. Nos Poilus provençaux effectuent ces actions offe nsives avec courage et abnégation ; de nombreux o fficiers supérieurs et génér aux ont pu le témoigner par la suite. Pourtant, devant l’impossibilité de poursuivre pl us loin dans la défense adverse à cause des pertes amies énormes et du déchaînement de l’artillerie lourde allemande, en batterie entre les villages de Bassing et Domnon, le général Espinasse qui commande le 15 e CA, rend compte à s on chef, le général de Castelnau commandant la 2 e armée, qu’il ne peut plus se ma intenir sur ses positions et enco re moins de poursuivre vers Bassing et Domnon comme il lui a ordonné. Dans le même temps, les chasseurs alpins du 24e bataillon de Villefranche ont pris Zommange - eux aussi au prix de lourdes pertes - et ont l’ordre de faire mouvement vers Bidestroff sur un terrain tout aussi d énudé et donc en plei ne vue de l’ennemi - 27 -


qui les attend. Les Alpins sont quasiment tous tués par l’artillerie allemande qui fait un véritable massacre ! Ainsi, le 19 août 1914 on peut affirmer que les Provençaux ont conquis une zone de terrain significative mais l eurs pertes hu maines sont dramatiques ; non seulement les morts mais également des milliers de blessés qui ne peuvent être évacués sous le déluge des obus allemands. En tout état de cause, ils sont si nombreux qu’il est impossible de les prendre tous en charge ca r les personnels et les moyens de santé ne sont pas suffisants. Très nombreux sont ceux qui mourront faute de soins. Le 15e corps arrête sa progression pendant la nuit mais, dès le lendemain matin, il a l’ordre de poursuivre l’offensive vers l’est. Dans le même temps, l’infanterie allem ande profite de la nu it pour préparer une contre-offensive qui débouche ra entre Cutting et Bourgaltroff et qui sera appuyée par un nombre considérable de canons et de mitrailleuses.

Le 20 : la contre-offensive allemande A 4 heures 30 du matin, avant même que les Provençaux ne lancent leurs premiers assauts, l’artillerie ennemie déclenche ses tirs. Un bombardement effrayant qui fait encore un carnage dans les rangs méridionaux. De toute évidence, ces tirs sont le prélude d’une grande contre-offensive allemande. Celle-ci, partant de Bourga ltroff et appuyée par des centaines de canons , est engagée face au 15 e Corps affaibli qui s’ accroche comme il peut à la petite ville de Dieuze. - 28 -


Mais il ne parvient pas à c ontenir l’ennemi bien supé rieur en nomb re malgré une résistance farouche dans le village et ses alentours. Il doit abandonner ses morts et ses blessés graves sur le cha mp de bataille entre Dieuze et Vergaville... Le 3 e RI de Digne/Hyères tente une contre-offensive mais il est cloué sur place par l’artillerie allemande. C’est, pour les Provençaux, une véritable hécatombe : 232 morts au 111e RI d’Antibes, 372 morts au 112 e de Toulon, 247 au 141 e de Marseille, 348 au 55 e d’Aix/Pont-Saint-Esprit, 261 au 61 e d’Aix/Privas. Et que dir e des Avignonnais du 58e qui furent les premiers à prendre la contre-offensive allemande ? Ce 20 août, le régiment vauclusien aura 11 50 tués sur le champ de ba taille qui viennent s’ajouter aux 700 de la veille !... Je rappelle de nouveau qu’un régiment d’infanterie avait un effectif initial de 3.000 hommes environ. En ce qui concerne les 23e et 27e bataillons de chasseurs alpins qui tenaient l es e Corps, ils vont avoir hauteurs de Gél ucourt pour couvrir le repli du 15 respectivement 131 et 276 tués ! Le 20 à 10 heures, le général de Castelnau commandant la 2 e Armée à laquell e appartient le 15e Corps, donne l’ordre de retraite générale. Dans les seules journées des 19 et 20 août, ce corps d’armée, fort de 35.000 hommes au début de la guerre, aur a eu 4.400 tués et 8.000 dis parus soit le tiers de l’effectif initial. Quant aux bataillons de chasseurs alpins , ils vont laisser sur le terrain 3.400 hommes ! Il faut noter également que le total des morts pour les deux Armées qui ont participé à l’offensive de Lorraine est de 140.000 dans une seule semaine… Il est difficile de se l’imaginer : plus d’une fois et demie la population d’Avignon ! J’arrête là l’exposé trop rapide des combat s de ces deux t erribles journées. Si j’ai donné tous ces chiffres, qu’il s’agisse des numéros des régiments et bataillons, ou qu’il s’agisse du nombre de vi ctimes, c’est bien pour vous faire comprendre que tous ces Poilus étaient des Méridionaux et qu’ils furent irré médiablement fauchés par la mi traille et les obus allemands dè s les premiers jours de la guerre comme leurs frères d’armes des autre s régions françaises qui ne furent pas plus épargnés . Mais pour les Provençaux, ce n’était pas fini : d’autres souffrances s’annonçaient, plus psychologiques et aussi terribles que celles des combats. Le 21 août, le général Jo ffre, commandant en chef de l’Armée française, téléphone au ministre de la Guerre Messimy et lui dit : - L’offensive en Lorraine avait très bien démarré. Mais il y a eu soudain des défaillances individuelles ou collectives qui ont entraîné la retraite générale et un grand nombre de morts. J’ai fait reculer le 15e Corps qui n’a pas tenu sous le feu de l’ennemi. Il est responsable de l’échec de notre offensive. Je fais fonctionner sérieusement les Conseils de Guerre. (Le Conseil de Guerre, comme vous le s avez, est le tribunal militaire qui juge et punit les fautes en temps de guerre). - 29 -


De là, le sénateur Gervais, ami du mi nistre Messimy, écrit dans le journal Le Matin un article des plus venimeux pour conc lure que le mauvais comportement des soldats provençaux du 15 e Corps est à l a cause de l’échec de l’offensi ve en Lorraine. Très vite l’affaire devient politique et le s Provençaux end ureront des harcèlements publics, des injures et même le refus de soins aux blessés. Mais pire encore, certains médecins militaires vont accuser les bles sés de s’être eux-mêmes mutilés et, après un jugement expéditif, ils se ront fusillés « pour l’exemple », officiers comme soldats jusqu’au momen t où un médecin, pr atiquant l’extraction d’une balle de la jambe d’un blessé, se rendre compte que cette balle est allemande ! Les réactions Les réactions ne se font pas attendre : les média, les hommes politiques, chacun à leur manière, accusent ou défendent les Provençaux. L’affaire prend une telle ampleur que le ministre demande aux généraux qui commandent les Régions militaires d’arrêter toute tentative de la presse locale visa nt à envenimer la polémique. Les maires d'Hyères, Saint-Raphaël et Sa nary interdisent la vente du journal le Matin. Le maire d’Aix écrit une lettre publique concernant le sénateur Gervais. A l’Isle-sur-Sorgue, le conseil municipal adopte cette délibération : Le maire affirme qu’il convient de protester énergiquement contre l’accusation qui a été formulée sur la conduite des troupes du 15e corps et, parmi elles, le 58e régiment d’infanterie d’Avignon qui s’est fait glorieusement massacrer sur ses positions de combat. Des pères de famille marseilla is écrivent au préfet, les élus provençaux écrivent au ministre. Toutes les lettres incriminent le sénateur Gervais qui est traité de « honte du Sénat » et de « poubelle de la presse » et le ministre est sommé de donner des explications. Gervais essaie de se racheter ; le gouvernement rend hommage au patriotisme des provençaux et affirme que le comportement du 15 e Corps est exemplaire sur le front. Le ministre de la guerre est remplacé. La guerre, bien évidemment, se pours uit et le 15 e Corps restructuré et ayant recomplété ses effectifs sera engagé, comme tous les autre corps, sur d’autres fronts. Au début du mois de mars 1915, plusieurs journaux pub lient un article d’André Lefèvre sur « l’affaire du 15 e Corps. Il a été prouvé qu e le ministre Messimy luimême avait donné l’article injurieux au sénateur Gervais. Le journal La Croix publie cet article le 3 mars. Voici ce que dit Lef èvre (en résumé) : « … le 24 août, mon ami Gervais écrivit un article plutôt amer sur le 15e Corps… Gervais avait une excuse, c’est qu’il le fit à la demande du ministre Messimy. A présent, tout le monde le sait… » Bien évidemment, cette révélation fit un scandale surtout dans le Midi ! - 30 -


Puis, peu à peu la calomnie s’apaisa, politiquem ent parlant. Mais il reste que le mal était fait et la rumeur continua, moins officielle mais néanmoins sournoise. Le 15e Corps, comme bien d’au tres, est ensuite engagé à Verdun, en 1916, ses 55 e régiment d’infanterie d’Aix et 112 e de T oulon y gagner ont la cordelière à leur drapeau pour leur comportement valeureux mais … combien de morts, là encore ! Il faudra attendre la fin de la guerre, en 1919, pour que justice soit rendue mais les fleuves de sang des soldat s provençaux ne suffirent pa s pour effacer totalement l’injure. A la veille de la gr ande fête, pour le 14 juillet, le maire de Pierrefeu, dans le Var, inaugure La Place des Soldats du 15e Corps. La presse poursuit sa ca mpagne pour la défense des Poilus provençaux et demande aux municipalités de donner des noms de rues et de places au 15 e Corps et à ses régiments. Ceci se fe ra dans les années 1920. En voici quelques exemples parmi bien d’autres : Avignon : rue du 58 e RI, Antibes : avenue du 111 e RI, Marseille : rue du 141 e RI, Monteux : rue du 15e Corps, Toulon : boulevards du 112e RI et du 15 e Corps, Nice : place du 15e Corps, etc… La réhabilitation Il fallait donc lutter pour obtenir la ré habilitation du Corps des Provençaux. Mais déjà, ce mot de « réhabilitation » était loin d e faire l’unanimité. Les Poilus du 15 e Corps n’avaient pas à être réhabilités puisqu’ils n’ét aient pas coupables ! Une campagne s’engage sur ce sujet ; un peu part out en Provence le 14 juillet 1919 sera le jour du souvenir. Mais l’avant-veille, le 12, le journal Le Petit Var confirme ce que disaient les média en 1915. Il publie une lettre du sénateur varo is Reymonencq qui re nd compte de ses discussions avec le sénateur Gervais après son article in famant : Gervais lui disait alors qu’il avait signé l’article mais que celui-ci lui avait été dicté par le ministre de la Guerre de l’époque, Messimy. La municipalité de Toulon demande que lu mière soit faite sur les agissements de l’ancien ministre tandis que Le Petit Var réclame justice : Messimy doit être condamné pour propos infamants. Suite à l’intervention des mé dia, de hautes personnalités vont rendre hommage au 15e Corps : le président de la République Raymond Poincaré, le maréchal Foch. Le ministre de l a Marine dir a à l’As semblée nationale que « l’abominable légende fomentée contre le 15e Corps est un crime ». Un autre ministre ajoutera que « la France doit élever au 15e Corps, affreusement calomnié au début de la guerre, un monument de réparation morale ». A Nice, le président de la République Paul Deschanel, dans un discours du 5 avril 1920, déclarera « La ville de Nice et le beau département des Alpes-Maritimes, en donnant à l’Armée française le glorieux 15e Corps, ont grandement contribué à sauver la France et le Droit ». - 31 -


Toutes ces belles parole s ne coûtent guère et ne sont pas grand-chose en comparaison de l’ignoble affront subi par nos ancêtres provençaux mais enfin, elles ont été prononcées ! Le bel hommage de la Lorraine Dès le début des années 1 920, des monuments à la gloir e des soldats tués sur les champs de bataille furent élevés dans toutes les communes de France. Ils font partie à présent du patrimoi ne tristement doul oureux de notr e Histoire. Mais les Provençaux, morts lors de l’ offensive de L orraine dès les premiers jours de la guerre pour la libération de cette pr ovince occupée depuis plus de 45 ans (deux générations !), ne seront pas oubliés pa r la population locale. Je donnerai deux exemples. Vergaville : dans les combats des 19 et 20 août 1914, relatés plus haut, plus de 1.000 morts disséminés dans les champs et l e village furent ensevelis à la hâte dans une fausse commune par la population de Vergaville réquisitionnée par les Allemands. Un cimetière fut ensuite organisé, il contient 182 corps identifiés et 967 inconnus. Le 22 août 1926, un arc de triomphe est inau guré dans le cimetière du village sur lequel on peut lire : Aux soldats français du 15e Corps 19 et 20 août 1914 Le monument représente une femme lorraine qui tient da ns ses bras un fantass in français. De chaque côté de l’arc, sur deux murs, sont in scrits dans le marbre les noms de tous les morts identifiés. Les r égiments qui ont eu le plus de tués à Vergaville les 19 et 20 août sont : le 55 e RI d’Aix avec 311 mort s et le 40 e RI de Nîmes avec 389 morts et bien d’autres encore comme le 58e RI d’Avignon. Dans les discours officiels, on put entendre ces propos émouvants : Ces pauvres enfants méritaient bien un tel hommage. Presque tous originaires du Midi, honteusement calomniés par un accusateur sans scrupule, ils sont venus mourir à moins de 20 kilomètres de l’ancienne frontière en accomplissant leur devoir avec courage. Bidestroff : ce village, le plus avancé de l’ offensive des Provençaux du 19 août, accueillera dans un cimetière organisé par la municipalité 1.204 cercueils jusqu’en 1924, année où les corps se ront rapatriés en Provence. La majeure partie de ces morts appartenaient aux 111 e RI d’Antibes, 112 e RI de Toulon et 141e RI de Marseille. Un comité fut créé en 1935 à l’initiative du maire et du curé de Bidestroff pour élever un monument à la gloire des Po ilus provençaux morts dans la région. L’argent fut récolté à Bidestroff et par de s associations d’Anciens Combattants du Var. L’inauguration se déroula le 16 août 1936. Le monument Saint Michel - nom du saint patron du village – me sure 12 mètres de haut avec , à sa base, les croix du massacre du 15e Corps. Sur chacune est gravé le nom d’une l’unité ayant appartenu à ce corps d’armée. - 32 -


Sur le devant du monument on peut lire : Au XVe Corps 19 et 20 août 1914 Aux 1204 morts du cimetière militaire de Bidestroff, 1914 – 1925 Enfin, il faut s avoir que dans l a région où se déroulèr ent ces t erribles combats, existent des nécropoles où sont ensevelis des morts des régiments provençaux. A Wisse, dans la forê t de Bride-Koecki ng (au nord de Dieuze), ce sont les Avignonnais du 58 e, les Perpign anais du 53 e mais également des Poilus des 69 e et 79e RI de Nancy… Pour conclure J’achèverai en citant un ch iffre effrayant mais significa tif de l’hécatombe : durant ces quatre années de guerre, le 15 e Corps aura eu 50.000 tués c’est-à-dire un nombre bien largement supérieu r à son effectif initial ! Il faut aj outer un nombre considérable de blessés e d’infirmes à vie. Certes, mon propos ét ait de parler de ce corps d’armée des Provençaux mais c’est dans les mêmes proporti ons qu’auront été décimées les autres grandes unités d e toutes les régions de France : un carnage innommable ! Sursum corda ! Haut les cœurs ! Enfin, j’ai suffisamment consulté d’ouvrag es et documents hist oriques relatifs aux combats des premiers jours de la guerre, août 1914, mais les deux effrayantes journées des 19 et 20 de ce mois, il ne s’en parle guère ! Le sacrifice du 15 e Corps méritait pourtant d’être publié officiellement mais il fallait cacher l’échec des ét ats-majors et l e manque dr amatique de mat ériels et d’armement, essentiellement d’artillerie et de mitraille uses mais également de nourriture. Et que dire des pantalons couleur rouge garance face aux Allemands déjà vêtus de couleur kaki ? D’autres considér ations sont à pr endre en compte comme la connaissance du terrain par les « occupants » allemands qui attendaient nos poilus, à l’abri dans des tranchées r éalisées bien avant le début de la guerre dans un terrain qu’ils occupaient dep uis 40 ans. C’est depuis ces tranché es qu’ils tiraient sur les Français montant à l’assaut, en ligne, ba ïonnette au canon selon une tactique dite « de Clauzewitz », théoricien militaire prussien, ennemi d e Napoléon 1 er et qui publia en 1831 (!) De la guerre, une doctrine qui prônait l’att aque en ligne « droit devant », sans tenir compte du terrain, des positions enter rées de l’ennemi et de son artillerie (à laquelle s’ajoutaient en 1914 des centaines de mitrailleuses. « Droit devant » au nom de sursum corda – haut les cœurs ! C’est ainsi qu’avec cette tactique tota lement dépassée, 300.000 hommes (tous grades confondus) seront tués au cours des deux premiers mois de la guerre dans les troupes françaises et probablement un million de blessés si l’on estime à trois le nombre de blessés pour un tué. De tout cela il faut se souvenir et livrer le témoignage aux générations suivantes... - 33 -


Si elles veulent bien nous écouter… Bibliographie et références A noter que le quotidien régional La Provence du 11 novembre 2003 a commémoré le 15e Corps dans un article ayant pour ti tre L’histoire ressuscitée du 15e corps d’armée. Le Républicain Lorrain a publié le 9 octobre 2005 un article sur « la légende noire » du 15e Corps. Cet article cite le nom d’un Varois de D raguignan, Maurice Mistreaux Editions maçonniques de France le livre Des Rimbaud qui a publié Républicains diffamés pour l’exemple. La légende noire du XVe Corps d’armée. Dans l’article présentant l’ouvrage, il y est écrit : « Dans cet ouvrage, Maurice Mistre-Rimbaud apporte, non pas des souvenirs généraux, non pas des plans de bataille lyriques, mais des faits qui donnent à réfléchir. Une vérité longtemps cachée par les brumes de la propagande officielle de l’époque, sur fonds de règlement de compte politico-militaire … Ce document unique montre le mécanisme de la rumeur et réhabilite cette grande unité », le Corps des Provençaux. Je précise également qu’un autre ouvrage , paru en 1921, se ra le p remier à démontrer ce qu’il s’est véritablement pass é en août 1914 en Lorraine. Ce livre a pour titre Que faut-il penser du 15e Corps ? Il a ét é écrit par un homme né en Avignon, d’abord jour naliste, et qui ser a ensuite préfet de l’Ardèche puis du Vaucluse avant la guerre. Son nom : Jules Belleudy. Ce livre est préfacé par le colonel Gros long, plus co nnu en Provence sous le ps eudonyme de Pierre Dévoluy qui fut capoulié (président) du Félibrige de 1901 à 1909, période où il était capitaine du Génie. Il faut pourtant aj outer que Pierre Dévol uy écrivit dans les années 20 un livre dont le titre est De la guerre dans lequel il montre la folie de la doctrine Clauzewitz employée par les états-majors français pendant la guerre de 14-18, tout au moins au début, et qui est la cause de l’hécatombe dont j’ai parlé plus haut. Cet officier provençal a également beaucoup œuvré pour la réhabilitation du 15e Corps. Un autre livre enfin, Lorraine 1914 - Guide des lieux de mémoire, de Jacques Didier, traite des combats de Lorraine et des cimetiè res militaires, monuments e t nécropoles de cette région, à la gloire des Poilus tombés sur le s champs de bataille pour repousser les occupants allemands de cette belle province fr ançaise et les empêcher de rentrer dans Nancy. Colonel (H) Yves Humann 8, hameau des Magnans – 13210 Saint-Rémy de Provence

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Le 22è BCA au Maroc et en Algérie (1955/1964) SUR LES CRETES DU DJURJURA (1957) Archives JM Buquet

La 2è compagnie qui opère sur les crêtes du Djurjura, ce 10 février, à proximité du lac Goulmine, prend à partie un petit groupe qui s’enfuit immédiatement. Le 12, elle intercepte un groupe d’habitants du village d’Agouni Oufours situé sur le versant nord de la montagne, ils sont dépourvus d’autorisations de circuler. Le 13, le Général Schumacher, adjoint au général commandant la division et Monsieur Vignon, sous-préfet de Bouira, accompagnés de plusieurs personnalités civiles et militaires, président la remise d’armes effectuée par le chef de bataillon Vuillemey, commandant le 22è BCA, aux membres de l’auto-défense du village d’Aguercif. Dans chaque sous-quartier on ne connaît pas de relâche. Le 19 février, contrôle des fermes et hameaux de la forêt d’Haizer, entre Oued Emmeroudje et Oued Tessala. Au cours de l’opération deux suspects sont arrêtés, dont le ch ef de l’OPA du douar Bou Nouh (Mohamed ben Toutha) Le 3è escadron du 19è RCC assurait le boucl age sud de l’ opération, cet es cadron commandé par le Capitaine De la Pontais, écuyer du Cadre Noir de l’Ecole de Cavalerie de Saumur, est basé à la ferme Bel Air, près du t errai d’aviation de Bouira, sur la falaise qui domine l’oued Ed Dous, au sud du quartier du 22è BCA. Les rapports strictement opérationnels à l’or igine, se sont tran sformés en liens de franche camaraderie, et le 3/19è est devenu compagnie à part entière du 22è BCA. Un simple coup de téléphone de l’un à l’autre déc lenche une réaction immédiate d’intervention dans la zone limite entre les deux unités. L’armement de l’auto-défense d’Aguercif n’est pas du gout des responsables FLN du secteur. - 35 -


Au cours de la nuit du 23 février, deux mechtas so nt incendiées, tandis que des tentatives d’incendie ont lieu contre les fermes Hildenbrandt et Goetz. La 2è compagnie intercepte le 26 février, un convoi de ravitaillement destiné à la zone interdite de Kouriet. Depuis quelques jours, sur la l ongueur d’ondes de travail du bataill on, des émissions radio en langue arabe sont repé rées. Elles cessent aussi soudainement qu’elles avaient commencé. Les patrouilles de la 1e re compagnie arrêtent trois suspec ts fichés, le 28 février, et s’empare d’un fusil de chasse, tandis qu e la 2 est mise à disposition du secteur voisin pour une opération dans le Kouriet. Le 4 mars le bataillon participe à une opération dans la région de Takerboust. Suite au transf ert de l’ét at-major de l a 20è DI à Aumal e et des modifi cations territoriales qui en découlent, le secteur de Bouira est rattaché à la 27è Division d’Infanterie Alpine, que commande le Général Gouraud. L a 1 ère compagnie explore plusieurs jours dura nt, les parois rocheuses du Djebe l Heidzer pour dresser l’invent aire des grottes et abris qu i peuvent s’y trouver , elle reçoit le 11 mars l’inspection , au poste de Merkalla, de monsieur le sous-pr éfet de Bouira. Le même jour, la 4è compagnie est mise à la disposition de la police judiciai re d’Alger, et des éléments du 2è REP viennen t procéder à l’arrestation d’habitants de Bouira, membres d’un réseau d’aide à la rébellion. ère compagnie qui effectuent une Vers 7h15, le 12 mars, deux sections de la 1 patrouille entre Tanagount et Aït Haouart, sont accroc hées à mi-chemin entre ce s deux villages. Dès le premie r échange de coups de feu, le chasseur Robert Manlli est blessé par balle à la t empe droite. Un rebelle en uniforme, armé d’une carabine US est abattu. En même temps qu’il alerte le PC du ba taillon, le capitaine Pennachioni fait occuper rapidement, par les éléments de sa compagnie, les ligne s de crêtes 1083, 1073 et 1019, à l’est d’Aït Haouari pour em pêcher la fuite dans cette direction. L a 4è compagnie est immédiatement envoyée par véhicules jusqu’à Tanagount, tandis que la 3è se porte en renfort de la 1ère sur la ligne de bouclage. La section d’i ntervention et la secti on d’engins de la CCAS arrivent au sud d’Aït Haouari, tandis que les blindés du 3/ 19 RCC viennent c ompléter le bouclage sur la piste qui, par les crêtes déjà occupées, rejoint Tanagount à Tirilt N’seksou. Un appui fe u est demandé à l’aviation qui intervient à la roquette dans la zone encerclée. La 1ère compagnie qui depuis le début à main tenu le contact, à, penda nt cette mise en place, abattu trois "hll" et récupéré leurs armes. Les sec tions de la CCAS qui abordent par le sud le villa ge d’Aït Haouri sont accueillie s par des coups de feu et des grenades provenant des maisons de Dri ssi Yahia, responsable politique en fuite depuis 18 mois, et Aouali Saïd ben Mohamed, Rais Nidham du lieu. - 36 -


Après l’intervention du 75 sans recul, l’assaut est donné et quatre r ebelles abattus. La fouille systématique du village révèle les traces du passage d’une soixantaine d’hommes. Deux fusils de ch asse, des munitions, des grenades, des effets militaires et des documents sont saisis. Ces documents confirment que l’on a affa ire à la Katiba régionale commandée maintenant pat Aigoun Ali dit « Tarzan », justement originaire d’Aït Haouari. La 4 abat un rebelle dans le ravin entre 990 et 960 et récupère son révolver. Les se ctions voisines de l a 1ère et de la 3 se heurtent à de nouv elles résistances, un "hll" armé d’un PM Mat 49 est tué pa r la 3 dès le début de l’ accrochage, deux autres sont abattus par la 1ère. Alors qu’il effectue un bond en avant, le sergent René Ziza de la 1 ère compagnie, est blessé, il tombe et demeur e étendu sous le feu adverse, le chass eur Giola de l a 3, s’élance vers lui et s’ effondre, touché à la tête. Trois nouvea ux "hll" sont abattus, tandis que le chasseur Lu cien Gariglio de la 1 ère est atteint au cou et à la têt e en essayant de dégager les deux blessés. Un char du 19è est pous sé en avant pour les couvrir, et un hélico est demandé pour l’évacuation. Après neutralisation au canon du nid de rési stance, les trois bl essés sont récupérés et évacués. Gariglio et Giola ne s urvivront pas à l eurs graves blessures. Vers 16h00, un Sikorski am ène une équipe spécialisée du Génie de la 27è DIA dotée d’un lance-flammes et d’explosifs. Après traitement des fourrés au lance-fl ammes, deux autres cadavres sont découverts sur les lieux de l’ accrochage précédent. Quatre nouveaux rebelles sont abattus. Les maisons de Drissi Yahia et Aouali Saïd sont détruites à l’explosif par le génie divisionnaire. Le bataillon pleure deux généreux garçons Gariglio et Giola qui se sont sacrifiés pour porter secours à un camarade blessé. La compagnie régionale d’Aigoun Ali qui cantonnait à Aït Haouari depuis la veille, et qui avait reçu mission de reprendre en mains le douar Heizer en l’arrachant à l’emprise colonialiste, laisse sur le terrain vingt et un cadavres (un 22è sera retrouvé le 16 mars par une patrouille de la 4 qui récupèrera son arme) ont été auss i saisis : une Mat 49, douze fusils, une carabine US, un Enfield, un révol ver, des grenades, des chargeurs de FM 24/29 et de Mat, des munitions, des équipements divers et des documents. Les deux-tiers de la bande et leur chef ont réussi à s’enfuir par le sud-est de la zone de combat, avant que la 1ère compagnie n’ait poussé ses éléments à la côte 1019 et que la CCAS ne soit arrivée en bouclage au sud du village. La Katiba 33 avait tendu trois jours plus tôt, une embuscade à une patrouille du poste de l’usine électrique d’Illiten, appartenant au 50è Régiment d’Artillerie, dont le PC est à Maillot. Un artilleur blessé avait été capturé « après s’être courageusement défendu » (d’après ses documents récupérés à Aït Haouari). - 37 -


« Tarzan » l’avait fait exécuter, ne voulant pas s’encombrer d’un prisonnier blessé, malgré les ordres formels de l’aspirant Si El Hachemi adjoint politique au chef de la Nahia 3. Le 15 mars, le sergent Brougat de la 1ère compagnie, fait une chute de moto et se blesse grièvement. Transporté à Alger par convoi spécial, il décède pendant le transport. Les patrouilles des 2è, 3è et 4è compagnies se multiplient dans la zone où se sont déroulés les combats du 12 mars, tandis que la 2 pitonne sur les sommets du Djurjura. La 1ère assure le 18 mars, un bouclage des pentes ouest et nord-ouest du Djebel Heidzer, au profit du secteur voisin. Le 21, le nommé Karou Amar ben Saïd, d’El Massar, impliqué dans l’affaire du 12 mars, est intercepté alors qu’il tentait de quitter le village, il est abattu après sommations. Les villages de Tanagount et Aït Haouari sont évacués et leurs habitants regroupés dans les villages de la plaine. Au cours d’un ratissage de l’Oued Bou Bsri, le 22 mars, la section de pointe de la 1ère compagnie est accrochée, dès les premiers pas dans le ravin. Le chasseur Claude Cambus est mortellement blessé par balles. Il semble que l’on ait affaire à une bande d’une quinzaine d’hommes en tenue de combat. Le terrain, excessivement coupé et couvert d’un maquis très dense, ne permet pas d’effectuer un bouclage continu. Malgré l’arrivée d’un renfort de la 2è compagnie, de la 5è, du 3/19 RCC et un "straffing" de l’aviation de chasse sur la zone occupée par les rebelles, le gros de la bande réussit à s’enfuir. La fouille du terrain permet de trouver deux cadavres dont celui du Garde Forestier FLN du douar, Amroun Saïd, et de récupérer deux fusils de chasse et un révolver. Conséquence du résultat des combats des 12 et 22 mars : soixante hommes des villages de Tirilt N’Seksou, Tifticine, El Massar, Irhorat et Tixara se présentent le 24 mars au capitaine Nodot, commandant le sous-quartier, et demandent que des armes leurs soient remises pour assurer leur défense et celle de leurs familles. Au cours de la nuit du 27 mars, la 4è compagnie est alertée, des "hll" attaquent les habitants d’El Massar et de Tirilt N’Seksou. Une section portée intervient immédiatement, les rebelles s’enfuient à leur arrivée, entrainant trois personnes qu’ils considèrent comme animateurs du mouvement de ralliement et en abandonnent sur place une quatrième, blessée d’un coup de baïonnette. Quelques jours plus tard un Kabyle de 25 ans environ se présente au PC du bataillon, il est accompagné de sa femme et déclare qu’il vient se rallier à la suite de l’enlèvement et de l’exécution par le FLN de son beau père, un ancien combattant d’El Massar nommé Douane, l’une des trois personnes emmenées par les "hll" le - 38 -


soir du 27 mars. Lui-même était jusqu’à ce jour, l’un des meneurs de l’OPA locale. Il s’appelle Ahmed Terrak. Il veut venger son beau père. Le 28, cent vingt cinq gradés et chasseurs des contingents 55/2C et 56/2A sont dirigés vers le 1er bataillon de voltigeurs. Cette mutation entre dans le cadre de la dissolution de la 5ème compagnie, ce qui ramène le 22è BCA au type normal de bataillon à quatre compagnies de combat et une CCAS. Le capitaine Mondoloni, commandant provisoirement le bataillon, le fanion du 22, la section d’éclaireurs et une compagnie, participent le 29 mars, à la prise d’armes d’adieux du Général Gouraud commandant la 27è DIA et à la prise de commandement de son nouveau chef, le Général Guerin. La 4è compagnie agissant sur renseignements, se saisit de trois fusils et d’un pistolet Mauser. Le cadavre du nommé Aberkane Arab, père du commissaire politique Berkane Hammouche, exécuté par le MNA, est découvert en bordure de route près de Tixara. Le 30, au cours d’une reconnaissance de grottes dans les falaises de l’Oued Guendour, dans la forêt des Azerou, le sergent Daniel Haccart, de la 3è compagnie, fait une chute d’une dizaine de mètres dans le lit de l’oued, atteint d’une fracture de la colonne vertébrale, il est transporté par hélico à l’hôpital d’Alger. Le 1er avril, alors que le rythme des patrouilles et embuscades se maintient, le tirailleur Fouad Mohamed, originaire de Tizi Mellal, capturé le 3 février alors qu’il se trouvait en permission, se présente au bataillon. Il déclare s’être évadé à l’occasion d’un bombardement par mortiers, effectué le 29 mars au cours d’une opération du 7è BCA à Timerrhas. D’après ses dires, deux prisonniers français de souche se trouvaient en captivité avec lui. Le 11 avril, au cours d’une prise d’armes présidée par Monsieur le sous-préfet de Bouira et le Colonel Besson commandant le secteur, les commandants de la 1ère et 4è compagnies remettent deux cent trente cinq armes de chasse aux groupes d’autodéfense constitués dans les villages. 1ère compagnie : Merkala-Tassala : 120 fusils 4è compagnie : Tirilt N’Sekou-El Massar-Tifticine : 115 fusils La pacification du douar Haizer vient de prendre son rythme de croisière, la riposte du FLN ne se fait pas attendre. Le lendemain, une Jeep de ma 1ère saute sur une mine au lieu-dit Moulin d’Aguercif, au pied de la piste de Merkala. L’aspirant Michel Gillet est légèrement blessé mais le chasseur Bataillou très gravement atteint, meurt pendant son transfert à l’hôpital d’Aumale. Le lieu de l’attentat est bien choisi, à proximité du village où s’est constitué le premier groupe d’auto-défense du douar. Il y a là intention flagrante de nous pousser à suspecter la loyauté et la sincérité des habitants du village, et nous inciter à prendre des mesures de rétorsion à leur égard. - 39 -


Ni le chef de bataillon, ni les capitaines Nodot et Pennachioni ne se laissent prendre au piège. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une de ces mines de fabrication locale auxquelles nous sommes habitués, et sur lesquelles les véhicules perdent habituellement un pneu. Les dommages causés à la Jeep ne peuvent avoir été provoqués que par une forte charge d’un explosif puissant. Le 15 avril, au cours d’un contrôle du village d’Izemourene, le nommé Mazouz Saïd ben Mohamed tente de forcer le bouclage, il est abattu. Il était porteur d’un pistolet. Le même jour, la 4è participe à une opération dans la région de Talamine, au sud-est de Bouira. La 1ère compagnie opère le 19, au nord du djebel Heidzer, en liaison avec le 159è RI. Dans l’après-midi, le PC est alerté par la 4è compagnie ; un jeune berger a observé au cours de la matinée, deux individus qui posaient une mine dans le fond d’un oued desséché traversé par la piste qu’empruntent les véhicules de la 4 qui vont à Irhorat. Le lieutenant Carrete se rend sur les lieux, désamorce l’engin et le récupère. La mine est composée d’un pain de 1Kg de TNT enveloppé dans un papier d’emballage. Les numéros de série du lot figurant sur le bloc d’explosif sont transmis à la division, la réponse est immédiate ; il s’agit d’explosif faisant partie des charges utilisées par le commando du génie le 12 mars à Aït Haouari. Une charge non explosée a été récupérée par les fells qui s’en servent maintenant contre nous. C’est une mine de même puissance qui, le 12 avril, a détruit la Jeep de la 1ère compagnie. Les charges employées à Aït Haouari étaient de quatre pains de 1Kg, en comptant celui qui vient d’être récupéré et celui qui a détruit la Jeep le 12 avril, il en reste encore deux dans la nature, les convois vont devoir redoubler de vigilance. Le 23 avril, une section de la 3è compagnie, commandée par le sous-lieutenant Martin, s’installe en point d’appui dans l’école d’Irhorat, dont la reconstruction commence avec l’aide des habitants des villages voisins, ceux là même qui, sous la menace du FLN avaient entrepris de la détruire. Le 30, les commandants des sous quartiers effectuent une distribution de farine et de céréales aux membres d’auto-défense du douar. A compter du 1er mai, la 5è compagnie est dissoute. Le capitaine Gatti est mis à la disposition du chef de corps en attendant une vacance. La 3è prend possession de la maison forestière d’Aaïn Allouane, ne laissant qu’un groupe de gardiennage à la ferme Catala, où s’installe l’atelier du maréchal ferrant du bataillon. En même temps que s’arment les groupes d’auto-défense des villages, dans lesquels les commandants de compagnies recherchent les meilleurs éléments pour constituer leur Harka, une structure administrative s’implante, concrétisée par les Djemaa. Un service sanitaire et une aide médicale gratuite sont mis en place à l’intention des habitants du douar. A suivre…. - 40 -


Anniversaire des 100 ans du brevet de skieur militaire Le Centenaire du BSM (Brevet de skieur militaire) a été commémoré par la 27e BIM jeudi 14 février en Haute Maurienne. C'est le 13e BCA de Chambéry qui a organisé ce "centième" anniversaire du BSM en permettant à des soldats de montagne de tous les corps de la 27e BIM de se retrouver pour une épreuve particulière.

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Déjà un siècle que tous les militaires appartenant aux troupes de montagne sont formés et aguerris pour être en mesure de réagir rapidement dans milieu qui se veut exigeant mais aussi dangereux. Le 31 janvier 1913, le ministère de la Guerre crée le brevet de skieur militaire. Les 24 et 25 février 1913 le premier examen est organisé. Le programme comporte alors quatre épreuves : course de fond, course de vitesse, style et saut, enfin réparation de matériel. La communauté militaire et alpine doit ce brevet et cette reconnaissance technique au lieutenant Charles Widmann du 28e bataillon de chasseurs qui fut le précurseur dans ce domaine et qui réussit en 1897, une première : l’ascension à ski du Mont Guillaume à Embrun. Sous son impulsion, il fit les premiers véritables essais de skis en France au Col du Lautaret entre 1896 et 1898. On se rendra compte alors des avantages utilitaires de ces patins : facilités de déplacement, mobilité accrue et économie des forces. Rappelez-vous, enfin ceux qui ont lu l'ouvrage de Mr Laurent Demouzon "La Savoie sous l'uniforme", on y trouve le témoignage du journaliste Ardouin Dumazet, qui relate qu'en 1897, lors de son tour de France, les chasseurs alpins du 22eBACP, qui occupait le poste d’altitude des Chapieux, utilisaient des skis norvégiens pour se déplacer. Dans un article du Figaro Illustré de 1898, il reprend cette anecdote, en publiant une photo de six Alpins du 22 se déplaçant à ski, non pas pour s’amuser, mais d’une façon usuelle. Cette photo représente donc la première utilisation de skis en groupe par l’armée, bien avant le 159e RI de Briançon, à qui pourtant l’histoire officielle attribue cette nouveauté. Ceci étant, il n'en demeure pas moins, que la première école de ski militaire a été créée à Briançon...

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2° JEUX MONDIAUX MILITAIRES D’HIVER A ANNECY LE LIEN VERS LE SITE : http://annecy2013.com/spip.php?rubrique1

La ville d’Annecy et le département de la Haute-Savoie ont accueilli l’évènement du 25 au 29 mars 2013. Les JMMH Annecy 2013 ont vu la participation de 40 nations, avec un millier de participants, parmi lesquels les meilleurs mondiaux dans les disciplines considérées du ski alpin et du ski nordique.

Avec l’appui de la Région Rhône-Alpes et des villes et stations de la Haute-Savoie concernées, cette manifestation, sans précédent en France, a offert une image rare : celle de la symbiose entre les armées et les populations, notamment les forces vives de la jeunesse, autour de l’excellence sportive et du thème de la fraternité. L’insertion toute particulière des troupes de montagne dans notre région, et l’exceptionnelle aura du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins en Haute-Savoie, en sont le gage. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, représentera le Président de la République, s'est rendu le lundi 25 mars à Annecy pour l’ouverture de la 2e édition des Jeux mondiaux militaires d’hiver à Annecy, en compagnie de Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative.

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Les sites des compétitions Annecy et le Semnoz, Chamonix Mont-Blanc, le Grand-Bornand et la Clusaz sont les sites retenus pour ces jeux. Les compétitions: Escalade, Short-track, Orientation à ski, Ski de fond, Biathlon, ski alpin , ski alpinisme.

L’équipe de France totalise 30 médailles et termine première du classement de la compétition: 12 OR, 7 ARGENT, 11 BRONZE....Bravo à nos champions, ils ont su porter haut les couleurs de l’armée de Terre, notamment celles de la 27°BIM. Nous les félicitons pour leurs performances. La cérémonie de clôture des jeux mondiaux militaires d’hiver a eu lieu vendredi 29 mars soir. Elle a marqué la fin du plus grand évènement sportif militaire jamais organisé. Bravo à tous les organisateurs!

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Fête de la Saint Ambrogio au "Duomo de Milan" C'est à l'invitation de Mr Gian Carlo Sosselo, président de la section des Alpini de Val Susa que nous nous sommes rendus à ce rassemblement.

(La cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan est située sur la piazza del Duomo, à Milan, en Italie. C'est la troisième plus grande église du monde, après Saint-Pierre de Rome et la cathédrale de Séville. La construction du Dôme débuta en 1386 pour se terminer en 1813: Napoléon Bonaparte y a été consacré roi d’Italie). Milan 9 décembre 2012

La messe en la cathédrale de Milan a eu lieu après la traditionnelle cérémonie des honneurs à la "bannière nationale" en présence de Mr Corado Péronne, président national des Alpini, et des quelques 400 bannières et fanions des différentes sections et groupes d'Alpini. - 45 -


A l'issue de l'office religieux, rassemblement sur la "Piazza del Duomo" (place principale de Milan où les milanais se retrouvent pour célébrer les événements importants), pour assister aux discours des différentes personnalités civiles et militaires. Le défilé s'est ensuite élancé en direction du monument au morts, avec en tête l'armée d'active, la fanfare, les bannières et les fanions....bref, un "modeste" défilé de 2500 personnes! Arrivés au cimetière, dépôt de gerbes, puis honneur aux morts. A l'issue de la cérémonie, direction les bus pour rejoindre le restaurant....avec pas moins de 13 entrées !!!! Un échange de fanions a eu lieu entre Vittorio Apprimo, le chef de groupe des Alpini de Saint Miguel, et Daniel Leportier qui représentait l'amicale du "22" avec Daniel Rocher. DL 3° Anniversaire de la coopération ANA Mondovi / Amicale Nationale du 22°BCA Conformément aux termes de notre convention signée en 2010, les deux amicales se sont rencontrées à Tende le samedi 6 avril afin d'étudier et de programmer les activités "communes" de l'année 2013, notamment la date du 3° anniversaire de notre coopération. La section de l'ANA de Mondovi était représentée par Gianpiero GAZZANO, son nouveau président, Fabrizio CAMPERI, responsable des manifestations et par notre ami Dario SICCARDI, « photographe polyvalent »...En l'absence du président, la délégation de l’Amicale Nationale du 22ème BCA était menée par Jean-Paul GIRAUD, Délégué aux Relations Extérieures, accompagné de Georges TREMOULET, Vice-président Relations Publiques. En raison des multiples activité s de l’ANA de MONDOVI, la 3 ème édition du jumelage a été programmée le Dimanche 22 Septembre 2013 au Col de Tende où la cérémonie commune se déroulera à 10h30. Les Alpini prendront en charge l'organisation de cette matinée (couronne aux couleurs italiennes et françaises, drapeaux, fanions, logistique, personnel, etc.…) et nous pa rtagerons les frais. Il n 'y aura pas de déjeuner « officiel », mais réservation d’un restaurant (en France ou en Italie) pour les personnes qui s ouhaiteraient manger avant de prendre le chem in du retour…. - 46 -


Une autre date à été évoquée : le Dimanche 9 Juin 2013 (à 9h00), date du Rassemblement Régional des Al pini à PIOZZO (proche de MONDOVI) où l’Amicale du 22 est conviée.

De gauche à droite: Gianpiero Gazzano, Jean Paul Giraud, Georges Tremoulet, Dario SICCARDI et Fabrizio CAMPERI

La séance de « travail » rondement menée, les cinq participants trinquèrent à l’amitié et partagèrent un excellent déjeuner, aussi convivial qu’animé, avant de reprendre le chemin du retour. AG de l’ANAESTM/PACA 2013

Ce samedi 16 Mars 2013 (à 10h30) sous un magnifique soleil printanier s'est tenu à l' « Auberge du Clos du Loup » à La Colle-sur-Loup l'Assemblée Générale de l'ANAESTM (Association Nationale des Eclaireurs Skieurs et Troupes de Montagne), section PACA. Le quorum étant atteint, son président Georges VERGES et Pierre LATTES, son vice-président, ouvraient la séance en regrettant - 47 -


l’absence du trésorier Maurice BEVILLARD pour raison de santé. Jacques DAVRAINVILLE représentait l’ANAESTM Nationale dont il est vice-président. Le Lt-Cl(H) Georges TREMOULET (Vice-président de l’Amicale Nationale du 22ème BCA) représentait son président Gérard LIEBENGUTH, retenu à Grenoble. Etaient également présents Jacques BONAVITA avec le fanion du 22ème BCA et Valério BARONCINI, président de la section des Alpini des Alpes-Maritimes, avec le sien, de même que Guy CHIARAMELLO et son épouse, fidèles comme chaque année, ainsi que celles des personnes précédemment citées. A noter la présence d’un récent adhérent de 2012, Philippe DUNAN, « jeunehomme » de 52 printemps, dont les qualités sportives, militaires et civiles, doublées d’une grande compétence ski et montagne, sont impressionnantes. Plein d’entrain et d’humour il exerce cependant « dans le civil » la très sérieuse fonction de chef de service de la Police Municipale de La Roquette-sur-Siagne. Une recrue précieuse et bienvenue car il s’est engagé à participer activement à la vie de l’Amicale notamment en aidant Georges VERGES pour la Journée des Associations qui doit se dérouler à Nice au Palais des Expositions le samedi 21 Septembre 2013. L’ANAESTM/PACA y tient depuis de nombreuses années un magnifique stand qui, l’année passée, jouxtait celui de l’Amicale du 22ème BCA. Venez nombreux les encourager car les « tartes » blanches et bleu-marine vous surprendront certainement… Après une minute de silence observée à la mémoire des membres de l'Association disparus cette année : Octave GSCHWIND le 29-02-2012 et Marcel SABON le 0509-2012 pour la section locale et, sur le plan national, Emile ALLAIS, immense figure du ski français, décédé le 17-10-2012 à plus de 100 ans, hommage fût également rendu à tous les soldats morts pour la France en OPEX. Après les rapports moraux et financiers adoptés à l’unanimité, le président rendit compte des activités de l'année 2012 : très nombreuses participations aux cérémonies patriotiques nationales où il était omniprésent avec le fanion, enchainant Cagnes-sur-Mer, Vence et La Colle-sur-loup, sans oublier, malheureusement, les obsèques des camarades disparus.

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A noter le pique-nique annuel au bord du Loup du dimanche 8 Juillet 2012 qui se déroula sous un soleil radieux et se termina à la tombée de la nuit pour un bon nombre de la cinquantaine de participants enchantés de leur journée champêtre. Il fit ensuite part des projets des activités pour 2013, avec entre autres le Dimanche 30 Juin pour le pique-nique, toujours dans cet agréable endroit des bords du Loup. Venez très nombreux, vous ne le regretterez pas ! Après un moment consacré aux questions-réponses de l'assistance, le Président clôtura cette AG en invitant les participants à partager le verre de l'amitié. Puis chacun prit place à table pour déguster un excellent déjeuner concocté par le chef de l'Auberge du Clos du Loup et servi par son épouse, accompagné de rosé et de « bleu cerise » et très animé par la verve de Philippe Dunan et d’autres conteurs d’histoires et de blagues. Toute bonne chose ayant une fin, l’heure de la séparation arriva, chacun souhaitant se retrouver en aussi bonne forme l’année prochaine pour l’AG 2014. « Chasseur un jour, Chasseur toujours ! » Georges TREMOULET

ASSEMBLEE GENERALE AMICALE DES DIABLES BLEUS de COLMAR L'assemblée générale de l'amicale des Diables Bleus de Colmar et environs qui a eu lieu ce dimanche 3 février 2013, a été le cadre d'une remise de récompenses à cinq membres méritants de la 301° section. Dans son allocution de bienvenue le président Tom Borocco a remercié de leur présence les membres de l'amicale et leurs épouses venus en nombre. Un minute de silence a été observée à la mémoire de notre camarade Robert Adam décédé en 2012, ainsi qu'aux militaires tombés en opération extérieurs .L'adhésion d'un nouveau membre, Jacques Courrèges ancien du 31ème BCP a été enregistrée .Dans son rapport moral, le président a présenté les activités de l'amicale au courant de l'année 2012, développant les différentes sorties effectuées. Il a exprimé sa satisfaction concernant la bonne participation aux réunions mensuelles, qui confirment la bonne santé de l'amicale. Les porte-fanions ont procédé à la lecture de leur participations aux multiples cérémonies et commémorations où ils représentaient la 301° section ; Robert Bouillon(47) et Bernard Leinhart (19).Après le rapport d'activité, le président a félicité le comité pour le travail accompli, rendant un hommage particulier à la secrétaire Brigitte Leinhart et à la trésorière Yvette Thiébaut, offrant à chacune un arrangement floral. Le procès-verbal de l'année 2012 lu par la secrétaire a été adopté à l'unanimité. - 49 -


La trésorière a développé le détail des recettes et dépenses de l'exercice 2012 dont le bilan est positif. Les vérificateurs aux comptes Jean-Pierre Oberzusser et Jeanne-Marie Ohl n'ayant relevé aucune anomalie ont confirmé la bonne tenue des comptes et demandé quitus à l'assemblée. Le chancelier Gilbert Dollé qui a en charge le dossier des récompenses a tenu à apporter quelques précisions, les diplômes ou médailles fédérales sont attribuées non par rapport au payement régulier d'une cotisation, mais pour des activités au profit de l'amicale .La fédération nationale a créé une nouvelle médaille destinée aux non-chasseurs et aux sympathisants de la cause chasseur pour leur disponibilité. A l'élection du comité, aucun candidat ne s'étant proposé, tous les membres ont été reconduits. Un nouvel assesseur Jacques Royer a rejoint le comité. Après lecture des activités 2013, Dominique Grunenwald président honoraire, qui figure parmi les récipiendaires, s'est dit touché par cet hommage interne qui témoigne de la solidarité et de la pérennité de l'esprit chasseur. Le député Eric Straumann, parrain du fanion régional des DB affectés au Haut-Rhin, était présent à l'assemblée en tant qu'invité, a eu droit à une petite initiation aux traditions chasseurs, dont le port de la tarte.

Des membres méritants ont été mis à l'honneur: Diplôme d'honneur Fédéral: Oudayasanka Philippon; Médaille de bronze; Grunenwald Dominique; Médaille d'Argent: Jean Kachler et Georges Bossler; Médaille d'argent porte-drapeau avec une palme, Robert Bouillon et François Nussbaumer. Jean-Robert Haefélé - 50 -


La 3° édition de la Journée de Solidarité organisée par la 27°BIM au profit des blessés de l'Armée de Terre et des familles de tués aura lieu le 26 mai 2013 à Grenoble (le lieu reste à définir). Comme pour les éditions précédentes, ce sera tout d'abord l'occasion, de 10h à 19h, de rencontrer les hommes et les femmes des troupes de montagne, de découvrir leurs missions ainsi que leurs matériels, mais également des stands beaucoup plus ludiques.... Ensuite, le sport sera toujours à l'honneur, avec le matin, des tournois de rugbymen "en herbe", et à 15h00, le match de gala entre l'équipe de rugby de la "27" et une sélection civile! Mais ce sera surtout l'occasion de faire preuve de générosité (dons, tombola, stands....), car ne l'oublions pas, il s'agit d'apporter notre aide à celles et ceux qui ont perdu un être cher ou qui souffrent d'un handicap suite à une blessure. 1° lot de la tombola: 1 Ford Ka.....2€ le ticket ! En ce qui concerne notre Amicale, nous apporterons notre contribution en achetant 6 carnets de tickets de tombola, auxquels se rajoutent déjà 4 carnets pour des individuels.....il est bien entendu toujours temps de nous passer commande ! Merci d'avance de votre participation à cette journée si vous êtes dans la région de Grenoble, sinon merci de votre soutien! Bernard et les troupes de montagne Depuis dix ans, Bernard croque le quotidien de ces soldats de montagne avec tendresse sur des planches pour la première fois rassemblées. Une BD demi-format légère et pleine d’esprit, qui s’adresse à la grande famille des Soldats de montagne.…

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Georgette

Georges Chez PHR Editions depuis le 15 mars, prix: 5,50 euros dont 1,50 reversé à la Fédération pour le Rayonnement et l’Entraide des Soldats de Montagne, en pré commande dès à présent sur http://cinqatable.fr/ (frais de port offerts) Droits EM27 / COM

Marine Corps Trial

Bravo à nos blessés !

A l'occasion des "Marine Corps Trial" rassemblant des militaires blessés en opérations de huit nations, l'armée de Terre salue tous ses athlètes, médaillés ou non. Nous partageons avec eux l'immense fierté de les voir ainsi récolter les fruits de leurs efforts pour les uns, l'atteinte ou le dépassement de leurs objectifs personnels pour les autres. Bravo à tous nos sportifs et merci à celles et ceux qui se dépensent sans compter à leurs côtés. Merci pour l'exemple d'humilité, de courage et de détermination que vous nous donnez ! - 52 -


Tableau des médailles Cyclisme (30km) : Médaille d'argent Tir : Médaille d'or (10 m carabine assis) ADC Rebujent (ex 159°RIA, ex EMHM) CCH Michaud 7°BCA

Lancer de poids: Médaille de bronze - CCH Brun ex 7°BCA Lancer de disque: Médaille d'or- CCH Brun ex 7°BCA Natation: Médaille de bronze (50 dos) SCH Truchet 13°BCA

Portrait du caporal-chef Thomas Brun Le caporal-chef Thomas Brun participe pour la première fois à la compétition du Marine Corps Trials, à Camp Pendleton en Californie. « Pour moi, participer au Marine Corps Trials 2013, c'est avant tout le dépassement de soi. C'est l'aboutissement de deux ans de galère avant de pouvoir courir à nouveau », confie le caporal-chef Brun. Blessé par une mine anti-personnel en Afghanistan, cette compétition lui a donné la certitude qu'il peut de nouveau courir régulièrement. Affecté au groupement de soutien de la base de Défense (GSBdD) de Carcassonne, il était au 7e bataillon des chasseurs alpins (7eBCA) de Bourg-Saint-Maurice avant son accident. Ce qui l'a frappé à son arrivée aux USA, c'est l'attachement des Américains pour leur pays et leurs soldats : « le patriotisme et la reconnaissance qu'ont les - 53 -


Américains pour leurs soldats blessés sont très impressionnants et présents partout, dès la sortie de l'aéroport ! ». Fier de porter les couleurs de la France et de l'armée de Terre, il concourt aux lancers de poids et disque, au basket fauteuil et à la course à pied (100m). Une belle leçon d'humilité, de courage et de détermination.

81 / NOS PEINES

* Max

FANTOLA

* Colonel(H) Pierre PAUVERT, le papa de notre compagnon Bruno Pauvert...

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Depuis le 1° janvier 2013, 5 soldats Français sont tombés au Mali

« Le métier des armes n’est pas un métier comme les autres. Il est fait du sens du devoir, de l’amour de la patrie, de l’esprit de sacrifice. Il appelle de la discipline et du courage. Il comporte l’acceptation du risque. La France doit à son armée une part éminente de sa grandeur, de son indépendance… Ils sont morts pour des valeurs justes et hautes, celle de la paix, celle de la liberté, celle de la démocratie… Mourir pour la France, c’est vivre à jamais dans le cœur des Français. Chacun avait un nom, un visage, une histoire, une famille. Nous ne les oublierons pas ! » Président de la République. 11/11/2012 Depuis le 1° janvier 2013, 3 soldats de montagne sont morts en montagne: * ADC Raphael LALEVEE GAM- 13°BCA * Major Bruno DELOBEL / EMHM * Adjudant Maxime TIRVAUDEY EMHM 82 / NOS ENCOURAGEMENTS Malheureusement, la liste de nos compagnons ou de leurs proches ayant des soucis de santé s'allonge un peu plus à chaque édition de notre bulletin....et encore, nous ne sommes pas informés de tout!!! Le conseil d'administration se joint à moi pour les assurer de notre soutien, et à la veille de la nouvelle année, leur souhaiter un bon rétablissement. C'est également une occasion rêvée pour chacun d'entre nous de prendre des nouvelles, car c'est dans ces moments là que l'on apprécie les appels des amis! - 55 -


Gal BLEY, Marcel HERAUDET (nous souhaitons que son opération prévue en avril se déroule pour le mieux!), François MILHAU, Christian RAGON, Fabrice GUERARDI, Roger CAUVIN, Serge PEPINO, Col BAZIN, Cne MEYER, Paul BARNOIN, Pierre BALADE, Patrick FILAIRE, Fernand DELAYGUE, Jean Paul GIRAUD, Mme BARALE Maria, la maman de notre ami Alain Barale! Mme la générale VOUILLEMIN, Mme MUNOT, Mme. VEYRAT-PARISIEN, Mme. MICAELLI-KUNKEL, Mme Josette THIERY (à peine remise de sa fracture, notre "correctrice" vient de chuter se fracturant les 2 jambes et 1 poignet...courage à tous les deux!), Mme Pierre BERNARD, Mme Sandra MARTINET, Mme FORT, la fille du LCL(R) JM Fort, Mme BAYSANG.... N'oublions pas non plus nos blessés d'Afghanistan (+ de 700, et + de 190 au Mali) 83 / NOS FELICITATIONS * à Mr Pascal BOIS, notre vérificateur aux comptes qui vient d'être grand père d'un petit Corentin le vendredi 5 avril à 16h39.....et c'est la première fois! Toutes nos félicitations également aux heureux parents, notamment à la maman. * à Mr René VEYRAT PARISIEN, qui vient d'obtenir la médaille du mérite UNC avec étoile d'argent et la croix du Djebel pour participation active aux associations UNC et Souvenir Français... * à nos compagnons méritants qui ont reçu des récompenses fédérales cette année: MEDAILLE ARGENT : Col Henri BERAUD et Christian RAGON MEDAILLE DE BRONZE: Cal (R) Laurent ICARDO DIPLOME FEDERAL : Gal MOREL, William AMISION, Roger DECARLIS, HERISSON, et Daniel LEPORTIER * Diplôme d'honneur de l'Amicale du 22°BCA: Mme Yvette PATINO NOUVEAUX COMPAGNONS 2013 1301/ Mme ROUX 1302/ Mme ROSEC 1303/ SCH Marcel CALLES 1304/ Pierre LATTES

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84 / REMERCIEMENTS Nous remercions chaleureusement tous les compagnons qui ont eu à cœur de nous faire parvenir leur cotisation 2013, pour certains dès le 2° semestre 2012! Mais nous tenions surtout à mettre particulièrement à l’honneur les compagnons qui ont fait un geste, aussi modeste soit il, car ces dons participent grandement à notre équilibre financier. Merci donc à Messieurs BARALE, BARBANERA, BARRE, BAUYSSONNADE, BAYSANG, BERAUD, YP BERNARD, BONAVITA, P.BONNAIRE, BORRA, BULCOURT, CADOT, CHARLIER, CHASSERY, CICERI, DAVRAINVILLE, DECARLIS, FERROUD PLATTET, FILAIRE, GHERARDI, GIRAUD, GUITART, HERISSON, JEHEL, JOURNAUX, LIEBENGUTH, MARGARIA, MATELOT, JC .MATHIEU, MAURIZI, MERGY, MILHAU, MOURIES, MUNOT, ORSINI, PATINO, PELI, PELLADEAU, PELLEGRIN, PEPINO, PLACE, RICHELMI, SALBURGO, THIERY, TREMOULET.G, TROUPEL,VEYRAT PARISIEN, VILLE, VOUILLEMIN.... Une mention particulière à M. Veyrat Parisien, Thiery et Ardisson qui occupent les 3 plus hautes marches du podium!

MODIFICATION COORDONNEES Mr Georges Bettrich, 7 rue Jules Bourdin 04700 ORAISON

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QUESTION SOUVENIR N° 108

DE QUOI S’AGIT-IL:

LE LIEU:

PERIODE:

REPONSE QUESTION SOUVENIR N° 107

DE QUOI S’AGIT-IL: poste de MERKALLA LE LIEU: Coordonnées NY-14-F94, alt. 930 m. PERIODE: automne 1958 - 58 -


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