NUL NE CRAINS N° 114
Juillet 2016
Verdun, Bois des Caures. PC du Colonel Driant.
BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONALE Du 22ème B.C.A et des troupes de montagne ; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER.
SOMMAIRE 1. LE PRESIDENT Page 1
Le mot du Président. 2. LA VIE DE L’AMICALE
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P.V. Assemblée générale
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Gâteau des Rois
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Exposition des Alpes aux Vosges 3. DEVOIR DE MEMOIRE
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100éme anniversaire de la bataille de Verdun
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Commémoration à Rettel
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Commémoration de Narvik 4. RESEAU NATIONAL
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AG de Menton
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AG de Colmar
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D.B. d’Alsace
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Dissolution ANAESTM 5. LE CARNET
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JNR Côte d’Azur 2016
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Concours de tir du ROF
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Une blague de sous bite
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Nouveaux adhérent / Nos joies / Nos peines
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Obsèques Mme Béraud
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Félicitations
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Les ombres de Calern 6. SOLIDARITE
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Don du fanion de l’Amicale des 20é et 60é BCA
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Donateurs
Le mot du Président Il y a un an déjà, nous étions réunis pour une assemblée générale au cours de laquelle Gérard Liebenguth me passait les rênes de l’amicale, au terme de deux mandats particulièrement riches et dynamiques. À l’époque, l’avenir de l’association semblait tout tracé, dans la lignée de ses traditions : cérémonies patriotiques, commémorations, entretien de la flamme, moments de convivialité. Et puis, au cours de cette année 2015, tout a basculé. Il s’est produit des événements inouïs qui nous interpellent tous : qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Qu’avons-nous à défendre ? Bien entendu, ne croyons pas un instant que nous soyons en guerre. Les terroristes islamistes ne menacent pas de nous envahir. Ils n’ont ni chars, ni avions, ni canons, ni troupes d’occupation. Ils ne sont qu’une poignée de voyous de banlieues fanatisés. Ceux qui déploient ce qu’il reste de notre armée dans nos rues adoptent une posture gaullienne d’hommes du 18 juin pour tenter de masquer, derrière un appel à l’union sacrée, leurs propres échecs. La lutte contre le terrorisme n’est pas affaire de guerre. C’est l’affaire de la police, du renseignement, du judiciaire. Les attentats ont fait 150 morts dans l’année, la route vingt fois plus, les suicides soixante fois plus, les accidents domestiques cent-vingt fois plus. On ne décrète pas pour autant la guerre contre les voitures, les barbituriques, les baignoires et les escaliers. Pour tenter d’apporter une réponse adaptée à cette menace, qui est bien réelle, encore faudrait-il prendre le temps de se demander comment on en est arrivé là. Sans prétendre être exhaustif, on peut invoquer trois raisons majeures : - Le désarmement physique de la France. Quand j’ai rejoint l’armée en 1969, elle comptait 600.000 hommes : à peine 100.000 aujourd’hui. Dans les seules cinq dernières années, on lui a retiré 60.000 combattants. Et 12.000 pour les forces de l’ordre. Car il s’agissait « d’engranger les bénéfices de la paix ». La plupart des armements de nos armées sont obsolètes. Les avions de transport ont soixante ans, les véhicules de l’avant blindés à peu près autant. Nos soldats, dont la qualité et les valeurs morales ne sont pas en cause, courent de 1
missions en missions, n’ont plus le temps de s’instruire et de se former, ni même d’avoir une vie de famille. - Le désarmement moral de la France. Pendant des décennies nos élites nous ont seriné que l’Etat-nation était dépassé et que notre avenir, c’était l’Europe, le métissage, la mondialisation. Le patriotisme apparaissait comme une valeur archaïque, quand elle n’était pas suspecte. La France ressemblait à une nation hors-sol, qui n’avait ni racines, ni destin propre. Nous devions nous flageller sans répit pour ce que nous avions été, et devions nous tenir à l’écoute des cultures importées qui, elles seules, s’affirmaient comme sans tâche ni crime. - Le déni de réalité permanent, le refus, ou l’impossibilité de désigner les choses, ont conduit nos élites à restaurer le délit d’opinion, et imposer la pensée unique, le prêt-à-penser idéologique. Ainsi, on parlera d’un terrorisme hors-sol, sans préciser qu’il est islamique, que tous les terroristes sont des islamiques, que le terrorisme est lié à une partie bien précise du monde. Car il ne faut pas stigmatiser. Pour résoudre les menaces, il suffit de dénoncer inlassablement les « phobies », au premier rang desquelles l’islamophobie. Ainsi également, les bienpensants nous assènent que le droit du sol est une valeur républicaine, alors qu’il a été introduit dans le droit français par le Parlement de Paris en 1515. Pour reprendre la pensée de Péguy, « Il faut toujours dire ce que l'on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit. » Mais il s’est produit cette année un évènement considérable capable de changer la donne. C’est le réveil des peuples. Le pays réel, pour reprendre la formulation maurassienne, n’accepte plus les diktats du pays légal. La vieille antienne qui veut que nous soyons coupables des crimes que nous subissons n’a plus cours. Les forces vives de la nation bousculent l’ordre moral qu’on prétendait leur imposer. Jamais on n’a autant chanté la Marseillaise, jamais on n’a autant vendu de drapeaux tricolores, jamais autant de jeunes filles et de jeunes gens ne se sont pressés vers les centres de recrutement pour servir la France. A telle enseigne que ceux-là même qui brocardaient notre armée et tournaient en dérision le service militaire proclament urbi et orbi la nécessité de le restaurer. 2
Alain Finkielkraut a une formule très frappante pour traduire la signification profonde des attentats : il évoque « la fin de la fin de l’histoire ». L’histoire est là pour nous rappeler qu’elle est tragique, imprévisible, et que le confort matériel ne prémunit pas nos sociétés de la désintégration. En somme, des associations patriotiques comme la nôtre n’ont fait que précéder ce mouvement de fond, montrer la route, indiquer les pièges et dénoncer les mensonges. Nous apparaissions comme des archaïsmes, nous voilà promus au rang de références et de porteurs de projets. Nos valeurs, celles pour lesquelles nous avions combattu, sont devenues des valeurs communes, partagées par le plus grand nombre. Il y a là une opportunité pour que nous prenions toute notre place dans le combat qui s’engage. Nous avons un rôle à jouer dans l’entreprise de redressement qui se met en place. Soyons à la hauteur des attentes que nous inspirons. Vive l’amicale des chasseurs alpins, vive notre armée, et vive la France ! « Ce texte a été rédigé avant les attentats de Nice, qui ne font malheureusement que confirmer cette analyse. »
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2 .La vie de l’amicale PROCES VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE 2015 samedi 27 février 2016 L’assemblée générale ordinaire annuelle de l’Amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagne pour l'année 2015 s’est tenue à Villefranche-sur-Mer, le samedi 27 février 2016 matin. Il a été tout d’abord procédé au pointage des membres actifs présents (41) et des pouvoirs (66); le résultat étant supérieur au quorum fixé par les statuts (¼ des 169 membres à jour de leur cotisation 2015), l’assemblée générale est déclarée ouverte à 10h10. L'assemblée est présidée par M. Jean-Pierre Martin en sa qualité de président. Le président remercie la municipalité pour son accueil et son soutien très conséquent à l'occasion de nos deux rassemblements annuels: prêt du chapiteau et de l'auditorium. Enfin, le président salue et remercie les personnalités présentes, ainsi que les compagnons venus parfois de loin: - Me Xavier Beck, conseiller départemental, maire de Cap d'Ail, représentant M. Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président du Conseil départemental - M. Olivier Robaut, conseiller municipal, délégué aux anciens combattants de la ville de Nice, représentant M. Christian Estrosi, député des Alpes-Maritimes, président de la métropole Nice Côte d’Azur, - M. François Rabut, président de la mission du centenaire, - Capitaine de Vaisseau Alain Moretti, représentant le colonel Bedu, DMD des Alpes-Maritimes, - M. le GDI (2S) Marc Bertucchi, représentant le président de la Fédération pour le rayonnement et l'entraide des soldats de montagne (FRESM), ainsi que le lieutenant-colonel (h) Gérard Liebenguth, - M. le général Alfred Morel, président départemental du Souvenir français, - M. les colonels (h) André Avigdor (président du ROF Antibes), et Claude Petitot, anciens chefs de corps du 22e de réserve, et le colonel (h) Pierre Orsini, - M. Franc Combe, président de l’amicale des anciens chasseurs du Mentonnais.
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M. Georges Verges président de l’ANAESTM-PACA, avec son fanion M. le général Bertrand Vouillemin, ancien chef de corps du 22e d’active, M. Jacques Davrainville, vice-président national de l'ANAESTM, M. Bernard Schuck, président Union Fédérale ACVG 04. (Absent / Excusé) - M. Michel Vaugarny, président national AME. - M. Claude Bélardi, président départemental de la FNAM - M. Valerio Baroncini, président de la section Côte d’Azur de l’ANA avec son fanion, - M. Marini et Canavese, représentant les sections ANA d’Impéria et de Vintimille, - M. Oreste Pastor, président du Groupe ANA de Boggio, - M. les porte-fanions des amicales chasseurs du département, - Tous les amicalistes présents, notamment ceux venus de l'extérieur du département et parfois de loin, Enfin, le président fait part à l’assemblée des excuses des nombreux amicalistes empêchés pour différentes raisons. Il est ensuite rendu hommage aux douze compagnons disparus en 2015, le colonel Henri Béraud, Pierre Bonnaire, Claude Garnier, Gehrard Bettrich, Daniel Leportier, madame Munot, René Schmitt, Michel Gioffredo, Serge Pepino, madame Irmela Vouillemin, Dominique Twitchin, Sauveur Cassar. Enfin, il rend hommage aux soldats de montagne disparus en 2015, notamment les six légionnaires du 2e REG ensevelis sous une avalanche le 18 janvier 2016. A l’issue de la minute de silence, le président demande à l’assemblée d’avoir une pensée d’encouragement et de soutien envers tous ceux de nos compagnons et leurs proches, malheureusement de plus en plus nombreux, qui luttent contre la maladie. Le président rappelle ensuite l’ordre du jour, lequel est conforme à la convocation envoyée début décembre 2015 par la poste avec le bulletin de liaison de fin d'année à chaque membre actif, puis il donne lecture de son rapport moral 2015 par rapport aux objectifs statutaires de l'amicale: - RASSEMBLER : l’effectif de notre amicale atteint encore les 183 contributeurs, et ce même si les résultats du recrutement sont malheureusement en diminution. 16 nouveaux compagnons nous ont rejoints en 2015, la majorité ayant été recrutée par Georges Trémoulet. - Le volet SOLIDARITE est globalement satisfaisant, avec la participation à la journée des blessés de la 27e BIM et les dons pour l’entraide montagne. Le président en profite pour féliciter les -
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amicalistes nouveaux promus, le lieutenant-colonel Frédéric Trémoulet, les caporaux-chefs Laurent Icardo et Franc Combe. Les anniversaires de nos adhérents sont régulièrement célébrés par notre dévoué 1er vice-président Alain Barale. FINANCES : La « récolte » des cotisations 2015 s’est avérée satisfaisante avec 169 cotisations réglées, et 1182€ de dons. Le président souligne que le montant de la subvention allouée en 2015 par la ville de Nice, d’un montant de 2500€, a permis de boucler nos activités dans les meilleures conditions, et il remercie chaleureusement la municipalité en la personne de M. Robaut. DEVOIR DE MEMOIRE : dans ce domaine, comme chaque année, nous avons été présents à toutes les cérémonies patriotiques officielles (8 mai, 14 juillet, 2 novembre, 11 novembre, 5 décembre). A l'occasion du 70e anniversaire de l’Authion, l’amicale a participé activement aux différentes commémorations. Une délégation était présente du 19 au 21 mai lors des commémorations des combats des Vosges. Enfin, un événement majeur mérite d’être signalé, avec l’inauguration le 30 octobre du jardin des chasseurs alpins et de la rue du 22e BCA, à l’initiative de la ville de Nice. À cette occasion les amicalistes présents ont pu se réjouir de découvrir la plaque du 6e BCA restaurée grâce aux financements croisés de l’amicale, de la FRESM et de l’Hirondelle de Grenoble. Enfin il faut mentionner le transport des souvenirs du 22e BCA, stockés à la caserne Filley, vers le fort du Barbonnet en attendant des jours meilleurs. Le RAYONNEMENT de l’amicale a été lui aussi satisfaisant, notamment grâce aux deux bulletins de liaison annuels, ainsi qu’aux conférences tenues par son président pour le public azuréen. Nous avons été présents en septembre à la journée des associations, avec la participation de Georges Trémoulet, Alain Barale, Jacques Bonavita, Yves Pellegrin, François Patino et Laurent Icardo. Dans le domaine des RELATIONS EXTERIEURES, nous maintenons notre qualité et notre densité des relations avec nos amis alpini, qui nous ont invités à leur rendez-vous de Mondovi, à une date restant à préciser. Il devient également préoccupant de constater la faible participation à certaines activités comme l'hommage aux Chasseurs morts pour la France le 2 novembre à Caucade, et le manque de motivation de la majorité d'entre nous dans la mission de recrutement. Enfin, notre monument des Chasseurs à Caucade qui a été l'objet de dégradations sera remis en état grâce à l’engagement du Souvenir français, que nous remercions vivement à travers son président. 7
Pour conclure le président rend un hommage appuyé à son premier cercle, son 1er vice-président Alain Barale et à son engagement constant et efficace, à sa trésorière-secrétaire Christine Trémoulet remarquablement réactive, son époux Georges Trémoulet, 2ème viceprésident ainsi qu’à Jacques Bonavita, l’homme à tout faire de l’amicale. Après approbation unanime du rapport moral, le président conserve la parole pour présenter "en images" le rapport d’activités de l’année écoulée, qui développe les actions mentionnées dans le rapport moral. Il ne s’agit pas ici d’en faire le recensement mais d’en distinguer les plus emblématiques : - dans le domaine du devoir de mémoire, l’amicale a été à chaque fois présente à tous ses rendez-vous, notamment le 12 avril à l’assemblée générale de l’ANAESTM PACA, qui devrait être prochainement dissoute, à la commémoration en avril des combats de l’Authion, aux différentes cérémonies du 14 juillet en Vésubie, à la Sidi-Brahim des Diables bleus d’Allevard les 26 et 27 septembre, aux cérémonies de la Malmaison le 25 octobre, et naturellement à l’inauguration du jardin des chasseurs le 30 octobre. - Les activités relations extérieures ont également été soutenues; on peut noter les participations à de nombreuses assemblées générales (ANAESTM, Menton, FRESM, Entraide montagne)… - les activités cohésion, outre la traditionnelle Galette des Rois, nous ont permis de nous rassembler à Castellane en juillet pour découvrir le 8
musée de la Résistance de notre ami Jean Fighiéra ainsi que le musée Citroën voisin. Il est prévu en 2016 de nous retrouver pour un barbecue au fort du Barbonnet où est entreposé le musée du 22e BCA. - les activités rayonnement: tout d'abord, avec la publication de deux exemplaires de Nul ne Crains, ainsi que la parution d’articles dans FRESM info et dans le Cor de chasse. - En conclusion, le président présente les projets majeurs retenus pour 2016 par le conseil d’administration de décembre 2015 : • la venue sur nos terres du 11 avril (Grasse) au 10 juin (Antibes) de l’exposition Des Alpes aux Vosges réalisé par le musée des troupes de montagne ; • La venue de la Fanfare du 27ème BCA du 2 au 8 juin, avec divers concerts et aubades • La participation au rassemblement de Mondovi ; • La mise en œuvre du partenariat avec le Conseil départemental pour l’animation des parcs naturels ; à noter que la casemate qui nous a été attribuée au fort de la Revère sera finalement obturée grâce au financement par le Conseil départemental, et son conseiller et amicaliste Philippe Rossini, qu’il en soit remercié ici. • en septembre, le stand du rendez-vous des Associations de la ville de Nice. • le 23 octobre la Sidi Brahim 06 et la Malmaison à Villefranche-surMer, Le rapport est approuvé à l’unanimité. La trésorière générale, Christine Trémoulet, prend ensuite la parole pour le rapport financier 2015: - le Bilan des 12 mois écoulés est bon.....avec un solde excédentaire si l’on excepte le virement de 5.000€ du livret A vers le compte courant pour faire face au coût du déménagement vers le Barbonnet ! Au bilan, le livret A s’élève à 15.122€ et le compte courant à 1.933€. Le bilan détaillé figure en annexe. - l’examen du budget prévisionnel 2015 est équilibré; la subvention 2016 a été demandée en temps utile ; on attend la réponse de la ville de Nice …… Mr Pascal Bois, notre vérificateur aux comptes, rend son rapport (voir annexe jointe) qui montre une tenue sérieuse des comptes de trésorerie, et que la comptabilité 2015 tenue par Christine Trémoulet est rigoureusement exacte et conforme aux règles de la comptabilité. En conclusion, Mr Pascal Bois demande que le rapport financier soit approuvé et que quitus soit donné au trésorier. Approuvé à l'unanimité. 9
Conformément à l’ordre du jour, le président aborde le chapitre administratif avec le rappel de la liste des membres qui étaient chargés de l'Administration de l'amicale en 2015. COMPOSITION DU BUREAU 2015 : 6 Martin Jean-Pierre président Barale Alain 1er vice-président Trémoulet Georges 2e vice-président Trémoulet Christine trésorière générale Pellegrin Yves chancelier Bonavita Jacques chargé des relations extérieures COMPOSITION DU CONSEIL D’ ADMINISTRATION 2015 : 10 ème Ghérardi Fabrice porte-fanion de l’amicale du 24 BCA Combe Franc délégué des anciens chasseurs du Mentonnais Icardo Laurent conseiller BAF et porte-fanion Amision William responsable foyer Liebenguth Gérard conseiller région Grenobloise Et les 5 délégués régionaux DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX : 5 Robert Haefélé : Alsace Daniel Rocher : Briançonnais Bernard Botéculet : Deux Savoies Bernard Charlier : Bretagne Alain Barale : Vésubie HORS CONSEIL ADMINISTRATION : 2 Bois Pascal vérificateur aux comptes Azam Mireille conseillère comptabilité PRÉSIDENTS HONORAIRES : Général Vouillemin, Général Morel, Lieutenant-colonel Liebenguth. Le président demande ensuite à l’assemblée générale de voter pour : - élire UN nouveau membre d'honneur, - valider le renouvellement du 1/3 sortant: 2 conseillers (Barale, Amision) - élire deux nouveaux conseillers : Michelle et André Avigdor - valider un nouveau conseiller régional : Gérard Halle pour la Lorraine (accepté au CA de décembre)
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Lcl. Gérard Liebenguth Général Bertrand Vouillemin Général Marc Bertucchi
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- valider les décisions statutaires (nouveaux adhérents, démissions, radiations, suspensions bulletin) prises lors des 2 réunions annuelles du conseil d'administration au cours de l'année 2015 (juillet et décembre), - renouveler le mandat annuel du vérificateur aux comptes. - Election d’un membre d’honneur (Les membres " d'honneur " sont des distinctions honorifiques sans pour autant avoir une présence effective, ni participation à la gestion de l'amicale) : Monsieur Jacques Visconti Election à l’unanimité - Validation de l’élection par le CA de décembre 2015 de deux membres du Bureau « sortants » et qui se sont représentés: M. Alain Barale comme 1er vice-président, Mr William Amision comme responsable foyer Election validée à l’unanimité - Validation de l’élection de deux membres actifs de l’amicale qui ont déposé leur candidature pour entrer au CA : Michelle Avigdor en qualité de secrétaire générale, André Avigdor en qualité de webmaster et conseiller informatique. Elus à l’unanimité - Validation des décisions statutaires prises par le CA aux réunions de juillet et décembre 2015 : - L'adhésion de 16 nouveaux amicalistes: 1501 - Elize Leplus-Allegrini 1502 - Franc Combe 1503 - Philippe Rossini 1504 - Frédéric Russo 1505 - Valério Baroncini 1506 - Philippe Dunan 1507 - Patrick Bazin 1508 - Jean Jacquey 1509 - François Ramo 1510 - Jean-Emile David 1511 - Jean Crosera 1512 - Jean-Charles Pourchier 1513 - Eric Tron 1514 - Gilbert Rodière 1515 - Jacques Visconti 1516 - Marc Fossoud Approuvé à l’unanimité ! 12
-La radiation de 3 membres de l’amicale n’ayant pas payé leurs cotisations 2014 et 2015, et surtout n’ayant pas daigné répondre à nos correspondances. Approuvé à l’unanimité ! - Election de Mr Pascal Bois vérificateur aux comptes pour un nouveau mandat d’un an (2016) : Election à l’unanimité La liste des personnes chargées de l'administration pour l'année 2016 figure dans le formulaire CERFA n° 13971*03 joint en annexe. Pour terminer, il faut également mentionner les distinctions dont la FNAC a honoré certains de nos amicalistes très méritants : Médaille de bronze amicalistes non-chasseurs : Giabbanelli Jean-Paul Médaille de bronze : Calderon Jean Diplôme d’honneur fédéral : Delaygue Fernand Maillet Michel Metz Lauthar Petitot Claude Tranchart Gérard Toutes les questions de l’ordre du jour ayant été abordées, le président donne la parole aux personnalités présentes pour clôturer l’assemblée générale. Le CV Alain Moretti, représentant le DMD/06 présente l’état du plan Sentinelle dans le département . Le général Bertucchi donne lecture d’un message du général Klein, et son intervention est prolongée par celle de Gérard Liebenguth pour l’Entraide Montagne. Prennent successivement la parole Olivier Robaut pour le maire de Nice, François Rabut pour la mission du centenaire, Philippe Rossini et Xavier Beck pour le conseil départemental. La séance est levée à 12h20, après l’exécution de la Sidi-Brahim et des hymnes nationaux italiens et français. A Nice, le 12 mars 2016 Le 1er vice-président Alain Barale
Le président Jean Pierre Martin
La trésorière générale (et secrétaire) Christine Trémoulet 13
GALETTE DES ROIS 2016 Le mardi 19 Janvier 2016, après leur réunion mensuelle, le président Jean-Pierre Martin et les membres du bureau de l’Amicale Nationale du 22ème BCA et des Troupes de Montagne ont invité leurs adhérents locaux à venir partager la galette des Rois à la Maison du Combattant de Nice. Une trentaine d’amicalistes ont répondu présents ainsi que plusieurs personnalités invitées dont MM. François Rabut, Philippe Rossini, conseiller départemental (et membre de l’amicale), le LCL Marie-Christine Fix et le capitaine de vaisseau Alain Moretti. Le président prit la parole pour remercier de leur venue toutes les personnes présentes puis la passa, en toute convivialité et sans protocole, successivement à François Rabut, Marie-Christine Fix et Philippe Rossini. Georges Trémoulet, second vice-président, clôtura ces discours pour féliciter les amicalistes nouvellement promus à des grades supérieurs, à savoir : Laurent Icardo et Franc Combe au rang de caporal-chef (27ème BCA) et, non sans fierté, notre fils Frédéric à celui de lieutenant-colonel (3ème RAMA). L’assistance fut ensuite conviée à partager galettes, brioches et verres de cidre. Mais ceux qui trouvèrent les fèves furent plus que discrets car personne ne se manifesta pour être couronné. Les traditions se perdent !! Nos remerciements pour l’organisation de cette petite fête vont principalement à Alain Barale, gestionnaire de l’intendance, assisté de quelques aides pour la mise en place de la table des agapes. A l’année prochaine ! Christine Trémoulet
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EXPOSITION DES ALPES AUX VOSGES ( 1915-2015 ) A GRASSE ET A NICE Le mardi 10 mai 2016, à 17h, a eu lieu l’inauguration à la gare du Sud à Nice de cette superbe exposition itinérante organisée par le musée des troupes de montagne de Grenoble en partenariat avec l’Amicale nationale du 22ème BCA qui l’avait déjà installée aux archives municipales de Grasse le mois précédent. En 1915, les hommes mobilisés dans les Alpes ont en grande partie combattu dans les Vosges. L’exposition s’attache à faire le lien entre les lieux d’où sont parties les unités spécialisées de montagne, avec les emplacements des combats dans les Vosges, mis en parallèle avec les mêmes lieux aujourd’hui à partir de photographies de Daniel Pucet, photographe-peintre de l’Armée. Le colonel Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA, prit la parole pour remercier à Grasse puis à Nice, ces villes de leur accueil et faire un rappel historique de la situation des chasseurs alpins entre les Alpes, lieu de leurs garnisons et les Vosges, lieu des combats, en cette année 1915 où des milliers d’entre eux y laissèrent la vie, payant le plus lourd tribut de la guerre cette année-là. Puis le capitaine Ariane Pinauldt, initiatrice de cette exposition itinérante, en expliqua le thème : plus que sur les soldats, qui font à jamais partie de ces terres (beaucoup ont été inhumés sur place par leurs camarades de combat), l’exposition porte sur les paysages qui ont été sous les yeux des troupes de montagne pendant l’année 1915. Ces sites, ces vestiges sont ceux où se déroulèrent ces sanglants combats et sur ce qu’ils sont devenus un siècle plus tard, vus par l’œil du photographe Daniel Pucet, peintre de l’armée. Les photographies vosgiennes sont complétées de vues anciennes et modernes des casernes alpines d’où sont partis les soldats, créant un pont dans le temps et dans l’espace entre hier et aujourd’hui, entre les massifs des Alpes et des Vosges. Après les discours des différentes personnalités, le capitaine Ariane Pinauldt servit de guide pour expliquer le parcours muséographique et mieux comprendre la disposition des nombreuses photographies.
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Pour la ville de Grasse, il faut souligner la bonne coordination qui régna entre les différents acteurs de l’organisation de cette exposition, à savoir le capitaine Ariane Pinauldt pour le musée des TDM, les LCL Jean-Pierre Martin et Georges Trémoulet pour l’Amicale du 22ème BCA et Jean-Pierre Bicail, conseiller technique et chargé de mission de la ville de Grasse ainsi que l’équipe des archives municipales, entente qui permit la parfaite réalisation de cette belle exposition. Puis il revint aux membres du bureau de l’amicale la charge de déménager l’exposition de Grasse pour la réinstaller dans le hall de la gare du sud à Nice. Un premier convoi de trois véhicules dont un trafic puis un deuxième aller-retour du trafic ont quand même été nécessaires !! Un grand bravo à l'équipe de choc du bureau. A Nice, Alain Fine, spécialiste des reconstitutions historiques de la Grande Guerre, et membre de l’amicale, rehaussa le prestige de l’inauguration avec quatre personnes de son équipe, toutes en tenue d’époque. Cette exposition a été présentée trois semaines à Grasse et près de deux mois à Nice avant de continuer sa route sous d’autres cieux qui virent en leur temps combattre les valeureux chasseurs alpins. Christine TREMOULET
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EXPOSITION DES ALPES AUX VOSGES ( 1915-2015 ) A NICE Le mardi 10 mai 2016, à 17h, a eu lieu à la gare du Sud l’inauguration de cette superbe exposition itinérante. Organisée par le musée des troupes de montagne de Grenoble en partenariat avec l’Amicale nationale du 22ème BCA, elle avait déjà été installée aux archives municipales de Grasse le mois précédent. La musique des sapeurs-pompiers de Nice assurait l’animation sur le parvis. Après la Marseillaise, l’assistance pénétra dans le hall pour suivre les discours des divers intervenants. Se succédèrent au micro : - François Rabut, président de la Commission du Centenaire de la Grande Guerre - Le LCL (h) Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA - Le capitaine de vaisseau Alain Moretti, représentant le colonel JeanPierre Bedu, DMD des Alpes-Maritimes - Le capitaine Ariane Pinauldt, conservatrice du musée des troupes de montagne de Grenoble - Mme Françoise Michelizza, conservatrice générale des bibliothèques de Nice, qui clôtura ces discours. Le capitaine Ariane Pinauldt commença alors la visite guidée et commentée de l’exposition, accompagnée par M. Daniel Pucet, peintre de l’armée, à qui l’on doit la réalisation des magnifiques photos exposées- on les retrouve intégralement dans le superbe catalogue remis aux diverses personnes présentes. Alain Fine, spécialiste des reconstitutions historiques de la Grande Guerre et membre de l’amicale, rehaussa le prestige de cette inauguration avec quatre personnes de son équipe, toutes en tenue d’époque. Outre les participants déjà cités, on remarquait la présence de Mme Sylvie Orsatti, directrice de la bibliothèque Raoul Mille, qui accueille l’exposition, et de M. Franck Lestien, qui nous avait gentiment reçus pour l’arrivée de l’expo (un jour de fermeture, la semaine précédente) du général Janin, qui a transmis une grande partie de ses archives familiales pour la réalisation de l’exposition, Mme Martine Arrigo-Schwartz (écrivain et conférencière spécialisée sur les chasseurs alpins) et, venus de Menton, du CCH Franc Combe, président de l’Amicale des Chasseurs du Mentonnais, et de son père Christian, en tenue. 19
Pour l’Amicale nationale du 22ème BCA, on peut citer le GDI Philippe Chatenoud, le LCL (h) Georges Trémoulet (vice-président) et Christine (trésorière), Alain Barale (vice-président), Jacques Bonavita (portefanion), Laurent Icardo (porte-fanion), William et Marie Amision (responsables du foyer), Georges Verges (président de l’ANAESTMPACA) et Pierrette, Michel Laugier et un de nos plus récents adhérents, Eric Tron. Après la fermeture, vers 18h, l’équipe organisatrice se retrouva autour du verre de l’amitié en compagnie de M. Olivier Robaut, conseiller municipal chargé des anciens combattants et du lien Armée-Nation, et également membre de l’amicale. Vraiment désolé ne n’avoir pu être présent au début de cette inauguration car retenu par des obligations de dernière minute, il nous remercia tous pour notre implication et tint à nous offrir cette tournée bien méritée. Pour celles et ceux qui désireraient voir ou revoir cette exposition, elle reste à Nice jusqu’à fin juin 2016. Georges Trémoulet
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EXPOSITION « DES ALPES AUX VOSGES » (1915-2015) DISCOURS D’INAUGURATION A NICE LE MARDI 10/05/2016 (par le LCL J-P MARTIN, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA) Monsieur Olivier Robaut, conseiller municipal en charge des anciens combattants et du lien Armée-Nation, Monsieur François Rabut, en charge de la mission centenaire, Madame Françoise Michelizza, conservatrice générale, directrice de la bibliothèque municipale, Madame Sylvie Orsatti, directrice de la gare du Sud, Monsieur le capitaine de vaisseau Alain Moretti, représentant le délégué militaire départemental, Monsieur le général Jean-Luc Janin, Madame la capitaine Pinauldt, conservatrice du musée des troupes de montagne, Monsieur Georges Vergès, président de l’ANAESTM-PACA, Monsieur Alain Fine et son équipe, Mesdames et Messieurs les présidents d’associations, Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux, Mes chers amis, Depuis deux ans déjà, le calendrier commémoratif est rythmé par la mémoire de la Grande Guerre et des événements qui se sont déroulés il y a un siècle. La litanie de ces batailles, encore si actuelles dans nos souvenirs, la Marne, l’Artois, la Champagne, Verdun, la Somme, va se poursuivre pour encore deux années. Or, et c’est bien regrettable pour nous, Maralpins, il est une bataille passée relativement sous silence, et qui devrait nous toucher au premier chef ; ce sont les combats des Vosges de 1915, au cours desquels les troupes alpines furent durement et massivement engagées, dans des conditions effroyables. Il était temps de combler cette lacune mémorielle, et c’est chose faite aujourd’hui. Ce qui me frappe dans cette exposition, c’est le parti-pris assumé. Ni démonstration, ni évocation, elle a fait le choix de l’émotion. Cette 21
émotion, elle procède naturellement de l’esthétique formelle des images. Mais bien plus encore, du sentiment qui naît du télescopage de ces paysages à cent ans d’intervalle. D’un côté l’horreur, la violence, l’inhumanité absolue, de l’autre des panoramas apaisés, des perspectives bucoliques, des mémoriaux emplis de nostalgie. Vous auriez pu privilégier les hommes, qui ne sont pas absents, les combats, qui en constituent le bruit de fond. Mais vous avez mis en avant, au centre de ces images, la terre, la terre des Vosges. Cette terre, labourée par les obus, défigurée par les tranchées, empoisonnée par l’ypérite et le chlore, et qui conserve, cent ans après, les stigmates de ce drame cosmique. Cette terre des Vosges, sanctifiée par le sang des martyrs, ennoblie à jamais par le sacrifice des milliers de jeunes gens venus offrir à leurs patries respectives leur souffrance et leur mort, cette terre traverse et illumine l’exposition comme un phare perçant les ténèbres. Elle en est la clé de la compréhension. Pour nos chasseurs alpins, ceux de Grasse, d’Antibes, de Nice, de Villefranche, de Menton, et des autres garnisons alpines, les Vosges furent bien le grand rendez-vous avec la gloire, mais aussi avec la mort, puisque 40.000 d’entre eux perdirent la vie sur leurs pentes et leurs sommets. Sommets modestes, d’à peine mille mètres d’altitude, pris et repris sans cesse, tombeaux de tant de braves, ils symbolisent plus que d’autres théâtres l’absolue absurdité de ce conflit, au cours duquel on était prêt à sacrifier 10.000 vies pour une colline sans intérêt. Que ce centenaire et chacune de ses commémorations, soient l’occasion de rappeler à nos contemporains que la paix est le plus fragile, mais aussi le plus essentiel des héritages de ces guerres fratricides. Je tenais enfin à remercier tous ceux qui se sont impliqués pour la réussite de cette exposition, la ville de Nice, naturellement, et toute l’équipe de la gare du Sud, le musée des troupes alpines, ainsi que mes collaborateurs de l’amicale du 22e BCA.
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3. Devoir de mémoire 100ème ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN 21 et 22 février 2016 Les commémorations de la bataille de Verdun ont démarré le 21 février de la plus poignante des manières. Dès l'aube, environ 600 personnes, sous un crachin glacé et dans les sentiers boueux du bois des Caures, ont assisté à la reconstitution du début de la bataille. Dans la nuit noire, une silhouette masculine debout sur le P.C. de Driant lit un texte « en ce 21 février le jour va se lever. Driant arrive soucieux à son P.C et puis, peu après 7h...... » Une minute de silence absolue, suivie brutalement d'explosions assourdissantes, de tirs de fusils, du tacatac.. de mitrailleuses, des flashs déchirant l'obscurité de la forêt, accompagnés d'une épaisse fumée blanche et de l'odeur de poudre ; au loin, au fond de la forêt, la sonnerie de différents clairons. La scène et le bruit glacent les centaines de spectateurs qui sursautent à chaque explosion. Il y a cent ans jour pour jour, heure pour heure, la bataille de Verdun commençait, pour se terminer en décembre 2016. Cette journée se poursuivra par une série d'hommages avec le Congrès régional des amicales « chasseurs » de Lorraine, placé sous la présidence du vice-président de la FNAC, René Watrin. L'allocution de clôture fut prononcée par le SEDACM, Jean-Marc Todeschini. Ensuite, fait exceptionnel, une messe fut célébrée à l'ossuaire de Douaumont par le nonce apostolique en France et par l'évêque de Verdun. A l'issue de la célébration, une pierre gravée sera inaugurée en l'honneur des 56e et 59e bataillons de chasseurs. Un repas rapide fut « pris sur le pouce » en compagnie de diverses personnalités dont le SEDACM Jean-Marc Todeschini, Philippe Richert, président de la nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, le 23
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général Fournier, le GCA gouverneur militaire de Metz, Jean-Louis Pascagnini, le VP de la FNAC René Watrin, la famille du colonel Driant, les maires, députés et sénateurs de la région. En attendant la mise en place du détachement du 16e BC sous les ordres du LCL Adam, des drapeaux des diverses associations patriotiques et de la soixantaine de fanions des amicales de Lorraine et Champagne, la fanfare du 27e BCA exécuta comme à son habitude une prestation exemplaire. La mise en place effectuée à l'entrée du bois des Caures devant le monument où est enterré le colonel Driant, on passa aux différents discours des personnalités. S’en suivirent les sonneries réglementaires et un dépôt de gerbes par une délégation allemande des Gebirgsjäger et des différentes personnalités militaires et civiles. A la fin de la cérémonie, l'ensemble des autorités salua et remercia les porte-fanions et portedrapeaux. En fin d'après-midi, une dernière cérémonie simple mais symbolique, conclut à Vacherauville cette journée dominicale de commémorations ; l'inauguration du nouveau monument et de la nouvelle croix Driant. L'origine de ce monument date de 1915: Driant, soucieux de ses hommes et des dépouilles de ceux qui ont perdu la vie, avait fait aménager un cimetière provisoire, « une nécropole » précise le ministre, établi à Vacherauville. Il y est érigé une croix faite de deux chênes prélevés dans les forêts alentour. Plus tard il fit sculpter une statue par l'un de ses chasseurs. L'ensemble est détruit par la guerre. Le tout a été reconstruit et de nouveau détruit lors de la dernière guerre mondiale. Ce 21 février, c'est une nouvelle version qui en a été inaugurée, avec toujours la fanfare du 27e BCA à l’œuvre. Le lendemain, 22 février, jour de la mort du colonel Driant, une vingtaine de fanions venus de Lorraine et de Paris (conduits par Gérard Hallé) ainsi que des drapeaux tricolores, se sont rassemblés sur les Champs Élysées, pour défiler jusqu'à l'Arc de Triomphe au rythme de la fanfare du 27e BCA. Après le ravivage de la Flamme à la mémoire du colonel Driant, diverses gerbes ont été déposées. Ce furent celles du GCA Le Ray, ancien du 16e BC, gouverneur militaire de Paris, de la famille Driant, de la FNAC en la 25
personne de son VP René Watrin et de l'amicale « Sidi-Brahim » de l'Ilede-France par son président, Samuel Dumontier. A l'issue de cette dernière cérémonie, les membres de la FNAC se rendirent aux Invalides, à la réception donnée par le général Le Ray, gouverneur militaire de Paris. Le VP de la FNAC René Watrin lui remit un tableau souvenir de l'époque où il était jeune lieutenant et porte-drapeau au 16e bataillon de chasseurs entouré de sa garde. Petit moment d'émotion avec les souvenirs et les récits qui s'y rattachent…. Gérard Hallé Président délégué de la 418 Conseiller fédéral Délégué Lorraine de l’amicale nationale du 22ème BCA
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Rettel (Moselle), le 25 octobre 2015 Commémoration du 170e anniversaire de la bataille de Sidi-Brahim du 100 e anniversaire de la bataille des Vosges du 100 e anniversaire de la mort du LCL Driant du 70 e anniversaire la fin de la guerre 39/45 du 65 e anniversaire de la fin de la guerre d'Indochine du 51e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie en 1964 Le petit village de Rettel, au triangle des trois pays Luxembourg, Allemagne, France, à deux kilomètres d'un autre village luxembourgois célèbre par les accords dits de Schengen et à deux kilomètres de la petite ville allemande de Perl, se réveilla sur le pied de guerre ce dimanche 25 octobre. En effet, dès l'aurore, les associations «chasseurs» de toute la Lorraine (un certain nombre de l'Artois, de Franche-Comté et une petite alsacienne se sont retrouvées à la mairie de Rettel où elles furent accueillies par leurs homologues de la 418 avec café et brioche. Fanions et drapeaux au nombre de 68, ainsi que les quatre drapeaux des délégations étrangères (« Chasseurs ardennais belges », « Gebïrgstruppen allemandes » des « Alpinis italiens » et « U.S. GIS américains ») un piquet d'honneur de deux « chasseurs » 14-18 entourant le fanion fédéral et un piquet d'honneur de poilus 14-18 entouraient le fanion régional. Tous, alignés au garde-à-vous, formaient une haie d'honneur aux paroissiens et aux personnalités : députés, sénateurs, présidents d'intercommunalités et élus départementaux, maires des communes environnantes, représentants des amicales UNC-AFN-SDF, Souvenir français, armée de l'Air, Marine, présidents des membres de la Légion d'honneur, des Médaillés militaires, des membres de l’ONM , le général Cassagnou, le Cdt Pelletier représentant le GCA Paccagnini, gouverneur militaire de Metz, représentants de la gendarmerie, etc.... Le curé modérateur, l'Abbé Augustin Outchopko, l'aumônier militaire Joseph Nguyen-Le, et le diacre Henri Roy, membre de la 418 et ancien du 25eBCP, vinrent inviter les porte-fanions et porte-drapeaux à rejoindre l'intérieur de l'église où ils furent accueillis au son de cors des Alpes joués avec brio par un trinôme du club de loisirs Cattenom. 27
Dès la mise en place, l'abbé Augustin donna de suite la parole au président délégué de la 418, Gérard Hallé, pour le mot de bienvenue. Il rappela brièvement le 170e anniversaire de la bataille de Sidi-Brahim, repris devant le monument Aux Morts par le Président Watrin En présence de Jérôme Driant, petit-fils du LCL Driant, il retraça la mort (il y a 100) ans de celui-ci, tué au bois des Caures, près de Verdun, à la tête des 56e et 59° bataillons de chasseurs. Il rappela le sacrifice, il y a également 100 ans, des chasseurs (notamment alpins) sur les sommets vosgiens et en Artois Fut aussi évoqué le drame des familles mosellanes et alsaciennes, régions annexées qui virent par endroits des membres d'une même famille (les uns sous l'uniforme français et d'autres sous l'uniforme allemand) s’entre-tuer sans le savoir ; pour éviter les désertions, nombreux furent ceux expédiés sur le front russe (déjà). Il y a 70 ans, la fin de celle pour laquelle on disait « plus jamais cela », la guerre de 39-45, vit une fois encore l'annexion de la Moselle et de l'Alsace entrainant l'incorporation de force de ceux que l'on appellera beaucoup plus tard « les Malgré-nous ». Ils furent, tout comme ceux de la Grande Guerre, envoyés sur le front russe. Les rescapés faits prisonniers seront parqués par les Soviétiques dans le sinistre camp de « Tambov». Les survivants de cet enfer, qui vécurent dans des conditions épouvantables, ne sont rentrés qu'en 1955 et nous n'oublierons pas la libération des camps de la mort. Pensons aussi (il y a 60 ans) aux morts et rescapés des autres camps de la mort d'Indochine, ainsi qu’à ceux d'Algérie, tués ou faits prisonniers jusqu'en 1964 et, aujourd'hui, à ceux de ce que l'on appelle les « Opex ». Ces jeunes soldats de 20 ans, de tous horizons, tant d'origines que cultuelles, vivent dans des conditions difficiles, stressantes, continuellement en alerte, car l'ami du matin sera l'adversaire du soir et le tueur de la nuit. Ils se sont tous engagés pour une raison pure et profonde : l'amour de la liberté que la France et l'Europe singularisent. Et de terminer en rappelant que 70 ans ont passé et que cette période a vu naître l'amitié franco-allemande, l'avènement de l'Europe et depuis la paix dans cette Europe. Mais cette paix est toujours fragile (d’où le devoir de mémoire) et de conclure : « aujourd'hui nous sommes ici ensemble, Belges, Allemands, Italiens, Français ou autres, aujourd'hui nous sommes tous des Européens ». 28
S'ensuivit l'hymne européen joué au cor des Alpes. A la communion fut chanté « Amazing Grace » par une jeune fille de 14 ans, Eva, et sa prestation fit couler quelques larmes parmi les fidèles. Après la bénédiction, la sortie de l'église par les fanions et drapeaux s'accompagna d’un « J'avais un camarade », toujours joué au cor des Alpes. La cérémonie devant le monument aux Morts suivit, avec la participation d'un peloton d'honneur du 40ème RT de Thionville placé sous les ordres de l'adjudant-chef Gaston Borhoven, ancien de l'infanterie de Marine et membre de la 418. Dès la mise en place furent joués par la musique des S.P. de Thionville sous la direction du Cdt Aubrun, les hymnes nationaux des pays participants et la montée du drapeau tricolore conclue par une vibrante Marseillaise. L'arrivée du SDACM, M. Todeschini, fut accueilli par tous avec beaucoup de respect et de gratitude et s’en suivi un moment fort avec la cérémonie œcuménique au pied du monument aux Morts, par les aumôniers militaires des cultes catholique, israélite, musulman. Le pasteur, parti en RCA, n’était malheureusement pas représenté. Le Président René Watrin lut ensuite le récit de la bataille de Sidi-Brahim et on passa à la sonnerie des refrains de chaque bataillon, au fleurissement du cor et au dépôt d'une pensée autour du monument par les enfants du village ceints d'une écharpe tricolore, le tout suivi de la SidiBrahim. Dans son discours, le président René Watrin commença par remercier M. Todeschini d'être venu à Rettel, M. le maire de Rettel de nous avoir accueillis et d'avoir participé plus que largement à la bonne réalisation de cette commémoration ; mais il mit surtout l'accent sur le Devoir de Mémoire, de l'importance d'être toujours présent, de faire participer les jeunes, et de terminer en posant la question «comment tous ces conflits qui ont secoué l'Europe, le monde, comment les conflits d'Indochine, d'Algérie ont-ils pu se terminer de façon aussi tragique ? Réponse : une interrogation : par laxisme politique ? Le politiquement correct ? L'intellectualisme candide ? Et de conclure : veillons à ce que cela ne se renouvelle pas aujourd'hui avec les mêmes errements.» Le maire de Rettel, M. Rémy Schwenck, remercia et félicita les organisateurs, M. Todeschini, les autorités militaires et civiles et donna la parole à M. Todeschini qui se dit heureux d'être à Rettel. il mit avec force 29
l'accent sur le devoir de mémoire et toute l'importance d’y faire participer les enfants. Il remercia enfin la Sidi-Brahim 418 d'avoir réussi à réunir autant de participants de pays voisins ainsi que d'avoir rassemblé devant le monument Aux Morts les représentants des différents cultes. S'ensuivirent le dépôt de gerbes, la sonnerie aux Morts et une vibrante Marseillaise reprise par plus d'une centaine de personnes. Après le salut des porte-fanions et porte-drapeaux, tout le monde se mit en place et défila jusqu'à la mairie pour le pot de l'amitié au son du « Téméraire, du défilé des bataillons, etc... » La matinée se termina par un repas de cohésion « chasseur » regroupant 162 personnes dans la salle des fêtes de Rettel gracieusement mise à disposition par la commune. Que retenir d'une telle journée ? Beaucoup de fierté, car tout s'est déroulé 5/5, mais aussi parce que beaucoup de fanions et de drapeaux étaient présents, 72 au total. Mais, malgré tout, une triste constatation, à savoir l'absence d'amicales ou de présidents de région pourtant toujours très prompts à donner des leçons. Je ne citerai personne, ils se reconnaîtront, ceux qui expliquent la nécessité de la cohésion dans le respect des traditions..... Il faut éviter de jouer seul dans son coin... ne pas vouloir jouer solo... Il faut mettre les actes au diapason des paroles, surtout lorsque nous savons ce qui est arrivé à Paris. Ces attentats doivent nous interpeller et nous renforcer. Nous avons le devoir de montrer l'exemple et de participer partout où cela est possible. Cette année, la région Lorraine s'est déplacée en bus à Vincennes avec 40 personnes dont 15 fanions, notre amicale 418 en voiture avec 4 fanions. Nous avons été présents à Castelfranc, nous avons au total effectué 51 sorties, avec parfois 4 porte-fanions. Je dis cela avec beaucoup d'humilité, car ce ne sera peut-être pas toujours possible, et je tiens à m'interdire de donner des leçons mais ne pas envoyer un seul fanion d'une région voisine dans laquelle nous nous rendons fréquemment (six fois cette année) et sans se manifester d’aucune sorte n’est pas très correct. Gérard Hallé Correspondant Lorraine de l’Amicale nationale du 22ème BCA 30
LA COMMÉMORATION DE NARVIK, 30 mai 2016 C’est en présence d’une délégation très bigarrée que s’est déroulée la commémoration de la victoire de Narvik, ce 30 mai 2016, à l’entrée du quartier Saint-Jean d’Angély. Aux côtés des bérets alpins s’étaient rassemblés les bérets verts des légionnaires, les bérets bleu-cerise des parachutistes, les casquettes des marins, et de nombreuses autres armes. Le soleil était de la partie, ce qui a favorisé l’affluence. Monsieur Arnello, en charge du protocole, dirigea la cérémonie avec son efficacité habituelle. Après la levée des couleurs, le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin prononça le récit des combats, en les resituant dans l’engagement plus général de celui des Forces françaises libres. Puis l’on procéda au dépôt des gerbes, celle, commune, des chasseurs, légionnaires et marins, celle de la ville de Nice, et celle du conseil départemental. Puis fut exécutée la sonnerie aux morts, suivie de la SidiBrahim, du Boudin, et de l’hymne de l’infanterie de marine, conclu par la Marseillaise. La municipalité avait eu l’obligeance de servir un rafraîchissement très apprécié qui nous a permis de mieux faire connaissance. On notait, parmi les personnalités, monsieur Jean-Marc Giaume, représentant le maire, monsieur François Rabut, président de la mission du centenaire, le colonel Bedu, délégué militaire départemental, le général Morel, président du Souvenir français, le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin, président de l’amicale du 22e BCA, Maître Jacques Peyrat, président de l’amicale de la Légion étrangère, il faut citer les représentants de la Marine et les autres dont je n’avais pas les noms !!! Récit des combats de Narvik, le 30 mai 2016 Le 9 avril 1940 l’Allemagne se lance à la conquête de la Norvège. Il s’agit notamment pour le Reich de sécuriser ses approvisionnements en minerai de fer suédois, dont la moitié transitait par le port norvégien de Narvik. Après un raid audacieux de la Kriegsmarine, le général Dietl prend possession du port avec le 139e régiment de Gebirgsjäger. Les alliés franco-britanniques décident alors de réagir afin de « couper la route du fer ». Un corps expéditionnaire est mis sur pied avec une brigade anglaise, la 13e demi-brigade de Légion étrangère, une brigade polonaise et la 27e demi-brigade de chasseurs alpins du général Béthouart. La progression est extrêmement difficile dans la neige, par un froid glacial, et 31
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sous le feu dominateur de la Luftwaffe. Il faudra attendre le 28 mai pour que l’action conjuguée des légionnaires, chasseurs alpins et Norvégiens parvienne à chasser les Allemands du port, avec un appui feu massif de la marine. Mais la déroute alliée à Dunkerque contraint le corps expéditionnaire à se replier vers l’Angleterre. Victoire tactique, cette bataille ne pouvait en rien modifier le sort de la guerre. Parvenus dans la région de Manchester le 19 juin, les chasseurs apprennent simultanément la demande d’armistice de Pétain et l’appel de Londres du général de Gaulle. Ordre leur a été donné de rembarquer pour être rapatriés en France, mais le général Béthouart, le chef de l’expédition, leur laisse le choix de rentrer ou de rejoindre de Gaulle. Or les légionnaires de Magrin-Vernerey, formés pour beaucoup de républicains espagnols, n’ont nul désir de cesser le combat et décident de rallier l’embryon des Forces françaises libres. 56 chasseurs alpins, officiers et soldats, dont neuf officiers, refusent également l’armistice. Ils vont constituer, avec quelques centaines de Bretons qui ont franchi la Manche, le Bataillon de chasseurs de la France Libre. On imagine, dans les circonstances du moment, l’extrême difficulté de ce choix, puisque ceux qui le firent furent déchus de leur nationalité par leur propre gouvernement, celui de Vichy, et durent abandonner leurs familles pour cinq années. « En ce beau mois de juin 1940, nous n’étions qu’une misérable poignée, mais nous avions la foi. De Gaulle pouvait tout nous demander, rien ne nous paraissait désormais impossible. Nous marchions au-devant du destin, le front haut et la paix au cœur. » Ainsi s’exprime l’un des leurs, le sergent du 6e BCA Jean Silvy, qui deviendra Compagnon de la Libération. Et le 14 juillet 1940, devant la foule londonienne, ce sont les chasseurs à la tarte vissée sur le crâne qui défilent en tête de la maigre troupe ralliée à de Gaulle. Équipé à la britannique, le bataillon de chasseurs s’installe à Camberley, à proximité de l’académie militaire de Sandhurst. Il y fourbit ses armes, en attendant les combats à venir. Malheureusement, il ne subira pas l’épreuve de feu puisque, le 6 décembre, de Gaulle décide de le dissoudre pour en faire une école des cadres. Ceux qui s’y sont formés rejoindront les troupes de Leclerc en Afrique occidentale, ou celles de Koenig en Erythrée. Les trois-quarts termineront à la 1ère DFL et se couvriront de gloire en Tunisie, en Italie, en Provence, dans les Vosges, en Allemagne, puis sur les hauteurs de l’Authion au printemps 1945. Ecoutons de nouveau le sergent Silvy : « Ils s’en iront au Moyen-Orient, en Libye, au Cameroun, au Tchad, avec de Larminat, avec Koenig, avec Leclerc. Ils troqueront bien le cor de 33
chasse contre l’ancre de marine mais au fond du cœur ils garderont toujours un petit coin bleu jonquille. Ils s’en iront aussi vers la France occupée : accomplissant des missions secrètes, assurant des liaisons, organisant des groupes de résistants, cherchant des renseignements ou apportant des ordres, ils seront toujours à la pointe du combat. » D’autres chasseurs alpins, revenus en France, firent le choix de la Résistance intérieure, et formèrent le noyau des grands maquis alpins, Glières, Beaufortin, Belledonne, Oisans, Vercors, Beuil. Mais ceci est une autre aventure !
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4. Réseau national. AG de l’ AMICALE DE CHASSEURS A PIED des BATAILLONS ALPINS ou MECANISES du MENTONNAIS et de GRASSE Le samedi 6 février 2016 à Menton (06) Dès 9h eut lieu, salle Saint-Exupéry, l’accueil des participants et l’encaissement des diverses cotisations. A 9h45 débuta l’assemblée statutaire, puis à 10h45 le président déclara ouverte l’assemblée plénière annuelle 2015. Après avoir salué les autorités civiles et militaires et l’ensemble des participants, le président Franc Combe fit observer une minute de silence, ponctuée par une sonnerie aux Morts, pour les civils et les militaires décédés au cours de l’année 2015, notamment pour ceux des attentats meurtriers de Paris, et avec une pensée particulière pour notre amicaliste monsieur Daumas, décédé en avril 2015. Il passa ensuite la parole au trésorier Christian Combe qui rendit compte des finances de notre amicale. Satisfecit fut donné par le vérificateur aux comptes, Hervé Dellerba, ce qui permit d’obtenir le quitus de l’assemblée. Puis les rapports moral et d’activités furent adoptés à l’unanimité et démontrèrent la bonne marche de notre amicale. Le président reprit alors la parole pour demander l’autorisation à l’assemblée d’une augmentation de la cotisation annuelle pour 2017 de 4,00 €, en expliquant que dans ce montant 2,00 € seront reversés à la Fédération pour le Rayonnement et l’Entraide des Soldats de Montagne (FRESM). Cette demande fut acceptée à l’unanimité par tous les membres présents. Les discours des autorités clôturèrent les débats, monsieur Jean-Claude Guibal, député-maire de Menton, étant représenté par notre président. On notait bien sûr la présence de notre président fondateur honoraire monsieur Henri Pommier, adjudant-chef honoraire des, 19e et 25e bataillons, de monsieur Salti, représentant monsieur Patrick Césari, maire de Roquebrune-Cap-Martin, vice-président du Conseil départemental, président de la CARF, madame le lieutenant-colonel Marie-Christine Fix, représentant le Colonel Bédu, DMD des Alpes-Maritimes, monsieur le colonel Claude Fouché, président de l’ULAC des cantons de Menton et madame, messieurs les lieutenants-colonels (h) Jean-Pierre Martin et 35
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Georges Trémoulet, respectivement président et vice-président de l’Amicale nationale du 22e BCA de Nice, monsieur Hervé Dellerba, président de la 1ère section des Médaillés militaires de Menton, représentant monsieur Albert Fillipi, maire de Sainte-Agnès, monsieur Xavier Beck, maire de Cap d’Ail, monsieur le général Claude Grosjean , ainsi que de nombreux présidents d’associations et une importante délégation d’Alpini. Une vibrante Sidi-Brahim, suivie de la Marseillaise, furent entonnées par tous les accompagnants, avec notre président Franc Combe à la trompette. Plusieurs se retrouvèrent ensuite au restaurant Quality Méditerranée, au 5 rue de la République à Menton, pour y déguster un excellent repas dans une ambiance très chaleureuse. Le Secrétaire Armand POLIMENI
Le Président Franc COMBE
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COLMAR / ASSEMBLEE GENERALE DE LA 301 SECTION DES DIABLES BLEUS. e
L'esprit chasseur n'est pas mort Les membres de la 301e section des Diables bleus de Colmar et environs se sont retrouvés ce dimanche 6 mars 2016 à l'occasion de leur assemblée générale, à l'issue de laquelle des récompenses fédérales ont été attribuées. Dans son mot de bienvenue, le président Tom Borocco a remercié de leur présence le président régional Gilbert Dollé et le vice-président Georges Bossler, tous deux membres de l'amicale de Colmar. Il a particulièrement salué les anciens chasseurs à pied ou alpins, ainsi que les sympathisants, venus très nombreux à ce rendez-vous annuel. Précédant l'ouverture de la séance, hommage a été rendu par une minute de silence à la mémoire des camarades François Battmann et Frédéric Linck qui ont rejoint d'autres sommets au cours de l'année. Hommage également aux militaires décédés en opérations extérieures, et aux victimes des attentats terroristes sur le sol français. Le refrain du jour du 6e Bataillon " le sixième est là, il est un peu là ", sonné par Joseph David, a précédé le rapport moral du président. Il a notamment souligné :"Malgré les aléas, l'amicale garde sa cadence et son optimisme chasseur. Ce qui fait la force d'une amicale, ce sont ses membres et leur implication, mais aussi celle du comité à l'écoute de ses adhérents". Un arrangement floral a été offert à la secrétaire Brigitte Lienhart et à la trésorière Yvette Thiébaut pour récompenser leur disponibilité et leur efficacité dans leur gestion bénévole de l'amicale. Parmi les projets d'activités en 2016, une sortie à l'Ecole Militaire de Haute Montagne à Chamonix est programmée du 4 au 5 juin en covoiturage. La date de la soirée dansante des chasseurs, prévue à Ribeauvillé, reste à définir. La rédaction du bulletin de liaison « Le guetteur du Linge » va être pérennisée grâce à la contribution de JeanPierre Oberzusser pour les photos, et celle de Jean-Robert Haefélé pour la rédaction. En 2015 les deux porte-fanions ont représenté la 301e section à de nombreuses cérémonies et commémorations, dont 28 pour Bernard Lienhart et 49 pour Robert Bouillon. La trésorière a développé le détail des recettes et dépenses de l'exercice 2015, qui présente un solde positif. Les vérificateurs aux comptes Jeanne-Marie Ohl et Marcel Vouge (qui remplaçait Jean-Pierre Oberzusser) ont confirmé la bonne tenue des comptes et demandé quitus au trésorier et au comité. A l'élection du comité, aucun candidat potentiel ne s'étant manifesté, tous les membres 38
ont été reconduits dans leurs fonctions, tout comme les vérificateurs aux comptes. Au terme de l'assemblée, la médaille de bronze a été remise à Georges Coco Rosier, la médaille porte-fanion 2 palmes argent à Robert Bouillon, et la médaille de bronze des amicalistes non-chasseurs à Yvette Thiébaut. D'autre part, Elisabeth Borocco et Christiane Dollé ont été récompensées par une lettre de reconnaissance fédérale. Pour étoffer son effectif, l'amicale recherche des anciens ayant porté la tenue bleue à passepoil jonquille, ou des sympathisants à la cause des diables bleus. " Chasseur un jour, chasseur toujours".
JR.Haefélé Délégué régional Alsace de l’Amicale Nationale du 22ème BCA
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SELESTAT / DIABLES BLEUS D'ALSACE Les chasseurs défendent leurs traditions Le Quartier Cambours de Sélestat a accueilli, ce dimanche 13 mars 2016, la 8ème assemblée générale des Diables bleus d'Alsace qui regroupe sept amicales d'anciens chasseurs à pied, alpins et mécanisés des deux départements. Le président régional Gilbert Dollé a, dans son mot de bienvenue, remercié de leur présence les présidents et les membres des différentes amicales et leurs épouses. Il a notamment salué les personnalités invitées, dont le maire de Sélestat, Marcel Bauer, et Gérard Risch, président des associations patriotiques. L'escadron 23/7 de la gendarmerie mobile de Sélestat était représenté par le Cdt Philippe Mignotte et le major Bernard Bigarré. Une minute de silence a été observée à la mémoire des camarades décédés au cours de l'année et à l'attention des militaires morts en OPEX. La lecture du procès-verbal de l'assemblée générale 2015 par le secrétaire général, Jean-Robert Haefélé, a été approuvée à l'unanimité. Dans son rapport moral, le président a rappelé que les sept amicales (dont six regroupées au sein de l'amicale régionale et adhérentes à la fédération nationale) représentent 298 amicalistes chasseurs et nonchasseurs. Il a notamment félicité les membres du bureau qui le secondent tout au long de l'année et en toutes circonstances. Un satisfecit particulier a été exprimé aux porte-drapeaux René Greiner (67) et Robert Bouillon (68) pour leur disponibilité et leur présence aux différentes manifestations mémorielles. Mettant l'accent sur les différentes cérémonies patriotiques où l'amicale régionale était représentée, il a cité la remarquable Sidi-Brahim régionale qui s'est déroulée au Mémorial du Linge et à Orbey le 27 septembre 2015. Il a conclu par :" La diminution de nos effectifs dans toutes les amicales de France va entrainer une restructuration inévitable sur le plan national. Il faut nous regrouper, serrer les rangs et nous consacrer à maintenir nos traditions, défendre notre tenue bleue ainsi que les valeurs de la République". Le rapport des activités 2015 présenté par le 2e vice-président Georges Bossler a été approuvé, précédant le rapport financier du trésorier Roland Hoffmann qui a présenté un compte positif. Bilan confirmé par les vérificateurs aux comptes Michel Cornet et Jean-Pierre Vogt qui ont demandé quitus au trésorier et décharge au bureau. Le 1er vice-président, Alain Finel, a procédé à la lecture des activités pour 2016, qui prévoient pour le 2 octobre, l'organisation du prochain rassemblement régional des 40
DBA à Saverne. Le vote du renouvellement du comité et de l'attribution des fonctions, opéré à bulletins secrets, a confirmé le maintien des sortants. Trois nouveaux candidats ont intégré le comité ; il s'agit de Yvan Bath, Bernard Metzler et Jean-Pierre Oberzusser. Le chancelier Georges Bossler a lu la liste des récompenses fédérales remises en interne dans les différentes amicales. Une cérémonie de remise de gerbe au monument aux Morts du quartier a précédé le verre de l'amitié et un repas de cohésion servi dans l'ambiance habituelle de fraternité propre aux chasseurs. JR.Haéfélé Délégué Alsace de l’amicale nationale du 22ème BCA
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ASSEMBLEE GENERALE EXTRORDINAIRE DE DISSOLUTION DE L’ANAESTM-PACA Le samedi 14 mai 2016. Le samedi 14 mai 2016 au Ludiparc, à la sortie de La Colle-sur-Loup, le président Georges Vergès avait convoqué une assemblée générale extraordinaire pour prononcer la dissolution de son amicale. Il déclare ouverte l’assemblée à 10h30. L’amicale ne comporte plus que 12 membres : 4 sont présents et 5 ont envoyé un pouvoir. Le quorum est donc atteint. Le président commence par remercier les personnes présentes, à savoir M. Philippe Messier, adjoint municipal en charge du lien Armée-Nation et adjoint aux sports de la Colle-sur-Loup, représentant le maire M JeanBernard Mion retenu par d’autres obligations, le LCL (h) Jean-Pierre Martin, président de l’Amicale nationale du 22ème BCA, ainsi que les membres présents : le LCL (h) Georges Trémoulet, Jacques Bonavita et François Ramo. Un remerciement tout particulier aux épouses présentes, Christine Trémoulet et Pierrette Vergès. Il déplore l’absence des autres membres dont certains auraient pu faire l’effort de venir pour cette ultime assemblée… Après avoir respecté une minute de silence pour les cinq membres de l’ANAESTM nationale décédés cette année et pour tous les soldats français morts en opérations, il ouvre l’ordre du jour. Personne ne s’étant présenté pour prendre sa succession à la tête de la section PACA de l’amicale il prononce à regret sa dissolution. Les membres qui le souhaitent pourront s’inscrire auprès d’autres sections (Dauphiné-Savoie pour la plupart) ou à titre individuel auprès du National. Après avoir répondu à quelques questions, il prononce la clôture de cette AGE à 11h00, avant d’inviter l’assistance à se retrouver autour du verre de l’amitié suivi d’un excellent repas pour ceux qui pouvaient y participer.
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5. Le carnet. JNR Côte d’Azur 2016 Samedi 2 avril 2016 Que dire de cette JNR (Journée Nationale des Réserves) niçoise plus que PACA. Parfaitement organisée dans les jardins de la Villa Masséna (superbe musée) par les personnels du protocole de la ville de Nice. Sont réunis autour du podium destiné aux autorités les personnels de réserve de la gendarmerie encadrant plus ou moins des réservistes des armées de Terre, de l’Air et de Mer ainsi que de la Sécurité civile et des pompiers revêtus de leurs gilets fluos (jaune ou orange, c‘est selon). Enfin un certain nombre d’invités plus ou moins jeunes, en tenue pour ceux de la réserve active, en civil pour ceux de la réserve citoyenne, ainsi que d’anciens d’active ou de réserve passés à l’honorariat. Nous sommes là, tous réunis pour écouter ce qui va être dit par les différents intervenants sur la Réserve, incontournable dans la grande misère de notre armée professionnelle « aux taquets », comme il est écrit et dit par les médias. Le colonel Délégué militaire intervient en premier et, outre les obligations protocolaires, il nous brosse ce qui ressort des décisions prises en haut lieu : le nouveau format de la Réserve opérationnelle portée (dans la mesure du possible) de 28.000 hommes actuels à 40.000 dans les deux ans à venir. Cette mesure induit un coût, bien sûr, mais surtout un problème de disponibilités et de contrats avec les employeurs privés ou publics. Comment concilier des journées au service de la nation à prendre sur des journées d’emploi sans créer au sein des entreprises publiques ou privées des désordres préjudiciables à leur bonne marche ? Une commission parlementaire travaille pour trouver des solutions acceptables par tous à cette question. Il ne s’étend pas sur la réserve citoyenne (environ 130 dans les AM) pour laquelle le problème est différent : coût nul puisqu’il s’agit de bénévoles et problèmes de disponibilités réduits du fait des interventions courtes, essentiellement dans les écoles et aux horaires des cours. La parole est au commandant adjoint de la gendarmerie du département ; celui-ci rend hommage à l’aide apportée par les réservistes de la gendarmerie et confirme les paroles du DMD en assurant que, sans leurs réservistes, bien des missions ne pourraient être accomplies. 44
Puis vient le tour de notre député-maire M. Christian Estrosi, qui se félicite des décisions prises par le président de la République ; elles devront permettre l’amélioration de la sécurité des concitoyens et également l’apport, par ces réservistes, du lien de la nation avec son armée, si décriée par le passé, et dont on s’aperçoit non seulement de la nécessité mais également de la grande maitrise dans sa mission de protection de la patrie et du maintien de la paix, que ce soit à l’intérieur de nos frontières (Sentinelle) ou à l’extérieur (OPEX). Il insiste sur l’absolue nécessité d’une armée complétée par ses réservistes ; bien entrainée, bien équipée, disposant de tous les moyens nécessaires à son intervention dans des délais très brefs. Il termina son intervention en assurant tous les Niçois et toute la Métropole de son attachement aux valeurs de la République et de notre région dont il est maintenant le président. Le sous-préfet clôtura cette cérémonie en reprenant les valeurs élémentaires de la République, les notions de civisme et d’appartenance à un pays, la France, à l’origine de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen, pays laïque dont les valeurs sont inscrites sur les frontons de nos établissements publics « Liberté, Egalité Fraternité ». Valeur avec lesquelles il faut, dans le contexte actuel, rajouter la laïcité. A l’issue de ces interventions, un rafraîchissement fut servi sur les buffets répartis dans les jardins de la villa. Afin d’illustrer et rendre cette JNR encore plus conviviale, une rétrospective d’uniformes portés par des amateurs retraçait de façon sympathique, depuis l’époque napoléonienne jusqu’au soldat en tenue FELIN, une forme d’histoire de l’uniforme. Col (h) André Avigdor
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CONCOURS DE TIR DU ROF Un certain nombre de membres de l’amicale du 22ème BCA a participé le samedi 30 avril 2016, au Tir-club d’Antibes, au challenge colonel Daniel Trastour organisé par le ROF (Rassemblement des Officiers Français) d’Antibes, dont André Avigdor, membre et webmaster de l’amicale du 22, en est le président. Ont participé : Jean-Pierre et Martine Martin, Christine Trémoulet, Michelle Avigdor et Amédée Blanc comme tireurs, André Avigdor étant l’organisateur et Georges Trémoulet le photographe « officiel » et supporter des troupes. Les résultats ont été à la hauteur : - Jean-Pierre Martin * médaille d’argent à la carabine * médaille de bronze au combiné - Martine Martin & Christine Trémoulet * médailles d’argent ex-aequo chez les Amazones Vous avez tout intérêt à ne pas leur chercher des noises !!! RV l’année prochaine pour remettre leur titre en jeu …. Au 22 on s’estime ! Christine Trémoulet
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Une blague de sous bite ! Jeune sous-lieutenant tout frais émoulu de SaintMaixent-l’Ecole, devenu en quelques semaines un guerrier rompu aux techniques de la guerre révolutionnaire, imprégné des paroles d’Hô Chi Minh, surentrainé au commandement d’une section de trente bonshommes tous bien rodés (sic) sur le terrain, je me retrouve (par le hasard des mutations) affecté au 2ème régiment d’infanterie dont le PC est à Aumale. eme Le 2 régiment d'infanterie (2eme RI) est un régiment de l'armée française créé sous la Révolution à partir du régiment de Picardie, un corps créé en 1479 sous le nom de « bandes de Picardie ». Dissout, amalgamé, renommé et recréé de nombreuses fois pendant sa longue histoire, il est recréé en 1956 pour incorporer son contingent de rappelés de la guerre d'Algérie. Stationné à Aumale, aujourd'hui Sour El Ghozlane, il est dissout pour la dernière fois en 1962. Ce régiment est dit de secteur et il dispose de 3 bataillons. Après avoir été reçu par le chef de corps, je prends la route en queue de convoi et en tant que copilote de l’AMM 8 qui ferme la route (j’apprendrai que cela fait partie du bizutage du régiment). En effet, après cent kilomètres de route (piste lorsqu’on arrive à destination) on ressemble à une statue de sable du sommet de la tête à mi-poitrine ; c’est ce qui dépasse de l’habitacle. Lunettes retirées, on est bon pour la franche rigolade de tous ceux qui y sont déjà passés. Bon ! Je sais maintenant que je rejoins le 2ème bataillon du 2ème régiment d’infanterie lequel est basé à Bou Saada. Ce bataillon est une formation de secteur dont les compagnies sont éclatées aux alentours ; Ces compagnies sont-elles mêmes réparties en postes, ce qui fait que le bataillon tient un territoire immense qui commence à 250km au sud d’Alger et se poursuit jusqu’aux confins du désert. D’ailleurs, Bou Saada est aussi surnommée « cité du bonheur », ou encore « porte du désert » : elle est l'oasis la plus proche du littoral algérien. Premier contact avec le chef de corps, un commandant, ancien, avec une allure et la classe de ces officiers comme on en voit dans les films : il ne lui manque que le monocle. Je suis accueilli très chaleureusement et le hasard fait encore bien les choses : l’officier renseignement (OR) en place termine son séjour et c’est 47
moi qui prends sa place. Je suis nommé OR bataillon et reçois le commandement d’une sorte de section de 30 à quarante clampins, composée pour partie d’européens et pour plus de la moitié de harkis dont certains ont l’âge de mon père… Cette unité se nomme le Commando urbain et son rôle et sa mission sont de sécuriser cette grosse bourgade de plus de 20.000 habitants : c’est une magnifique palmeraie avec son oued, sa place des chameaux, ses hôtels de luxe réquisitionnés. Après cette mise en bouche (pour situer un peu le décor) je me retrouve avec un travail pour lequel il va me falloir tout apprendre, car si je sais que le renseignement est très important, je n’ai aucune idée de la façon d’aller le chercher… Je suis épaulé et assisté par un adjudant-chef ancien sur qui je compte beaucoup pour m’apprendre le métier. J’apprendrai très vite ! Toutefois, en tant que jeune officier et dernier arrivé, les traditions font que je dois me payer toutes les corvées dont les anciens ne veulent pas, entre autres, être officier d’ordinaire. En quoi cela consiste-t-il ? Tous les jours, contrôler la pesée du pain livré par le boulanger civil, vérifier à l’établissement des subsistances les denrées qui sont fournies, leur fraîcheur et le contrôle des quantités. Signer, bien entendu, les différents registres en y apportant des observations s’il y a lieu. Et puis, une fois par mois, contresigner celui des commandes de fournitures exceptionnelles telles que épices, produits d’entretien, sucreries ou encore boissons alimentant le bar du mess de garnison et les popotes des unités, ainsi que les foyers. Tous ces produits sont évidemment codifiés sur ce registre et il suffit d’y porter les quantités ; c’est comme cela qu’il m’est venu l’idée de créer un code et de désigner par ce code « Sachets H2O poudre » : je ne me souviens plus de la quantité commandée mais elle devait être assez importante. Puis j’ai bien entendu oublié et pensé que le responsable des subsistances locales verrait la plaisanterie et que cela s’arrêterait là. Mal m’en a pris car ce brave sergent-chef a fait partir à la région les demandes qui furent toutes satisfaites, à l’exception de ces sachets d’H2O poudre dont on ne trouvait nulle trace dans les différents documents de la division. Petit à petit, les choses se sont corsées et la demande a abouti sur le bureau du général commandant ladite division. Face au désarroi de ses subordonnés, il lui est venu à l’idée de demander d’où provenait cette 48
demande ; et c’est comme cela qu’il apprit qu’elle arrivait de Bou Saada et du 2/2e RI, lequel était commandé par un de ses proches amis. Téléphone au PC Bat, conversation entre les deux amis : le chef de corps me fait alors convoquer et me pose la question. Je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout, ayant complètement oublié ce qui pour moi n’était qu’une plaisanterie. Un peu marri, je lui explique que compte tenu de ce que nous avions des boissons en poudre (vin, pastis et autres jus) il m’était venu à l’idée que de l’eau en poudre permettrait donc de réhydrater lesdites boissons sous un volume et un poids réduit. J’ai eu droit, après un silence, à un formidable fou rire, un rire inextinguible qui se transmet aux autres membres de l’état-major présents : je dois dire que je fus pris du même fou rire. Puis, re-allô de mon chef de corps vers la division et son ami qui la commande : nous entendons tous le fou rire du général qui, visiblement, ne s’attendait pas à cette explication. L’affaire s’arrête donc là et tout rentre dans l’ordre, du moins sur place, bien que pendant quelques jours (chef de corps en tête) je me fais régulièrement mettre en boite pour aller chercher une bouteille, un pichet, un verre bien entendu d’eau en poudre (H2O), puis le temps fait son œuvre et on n’en parle plus. Et pourtant, il y aura encore une suite : quelques mois plus tard, visite du général en tournée des popotes et le voilà à Bou Saada, au 2ème bataillon et au mess de garnison. Nous devons bien entendu tous nous présenter et saluer le général ; quand mon tour arrive, après avoir rectifié la position, je me présente en tant qu’OR Bat et fais un rapide point de la situation sur le secteur de Bou Saada. Il m’écoute avec attention, je m’attends à une ou deux questions et là, le Général hilare, s’exclame : «Ah ! C’est vous H2O ! » Eclat de rire général : je fus bon pour encore une bonne semaine de mise en boite (mais pas en sachet) sur l’eau en poudre… André Avigdor
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NOUVEAUX ADHERENTS Michel Bonavita (le frère de Jacques) Armand Poliméni Eugène Sorte Alain Fine Olivier Robaut Jean-Pierre Kuleyan Nous leur souhaitons la bienvenue
NOS JOIES Notre ami Pascal Bois nous fait part de la naissance le 24 janvier 2016, de Thibaut son deuxième petit enfant. Nos félicitations aux parents (et au papi aussi).
NOS PEINES Nous faisons part des décès de : Madame Monique Béraud, un an après le colonel Madame Jeanne Liebenguth, la maman de Gérard, survenu le 29 mars 2016 Monsieur Alain Bois, le papa de Pascal, survenu le 28 mars 2016 Aux familles, aux proches, nous présentons nos très sincères condoléances. Sans oublier une pensée pour les familles de tous nos soldats tués en montagne, accidentellement ou en OPEX.
ENCOURAGEMENTS Pascal Bois, Georges Vergès, Pierre Azam, William Amision, Marcel Héraudet, Henri Pommier, Fabrice Gherardi, Florent Meyer, Maurice Bévillard, Madame Veyrat-Parisien, Madame Céline Baysang, Madame Chantal Hallé, Madame Nardini-Roux (la maman de notre ami Christian), Madame Nicole Bonavita, Yves Pellegrin, Christine Touzeau. 50
OBSEQUES MADAME BERAUD Les obsèques de notre amie Monique Béraud, l’épouse du très regretté colonel (er) Henri Béraud, décédée le 27 février 2016, le jour de notre AG, ont eu lieu le samedi 5 mars à Nice en l’église de Gairaut en présence de la famille, de nombreux ami(e)s, du représentant de la Fédération des Soldats de Montagne, d’une délégation de l’amicale nationale du 22ème BCA et de l’ANFEM. Une seconde cérémonie à eu lieu le 6 mars à Théus (05), le village de la famille, où ils reposent tous deux en paix, en présence du GDI (2s) Michel Klein qui représentait la Fédération des Soldats de Montagne.
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FELICITATIONS ème
BCA de Notre amicaliste Frédéric Trémoulet, un « jeune » ancien du 22 ème réserve, a été affecté, après sa dissolution, au 3 RAMa (régiment d’artillerie de marine) de Canjuers (83). Ses trois séjours et missions au Kosovo lui avaient valu en son temps l’attribution de la croix du Combattant volontaire. Et récemment, à 44 ans, il a été promu au grade de lieutenant-colonel de réserve, en décembre 2015, avec parution au bulletin du JO de début juin 2016. Pour la suite de son parcours de réserviste actif et les étoiles de général, un peu de patience…. En attendant il faudra faire attention à ne pas confondre les lieutenantscolonels Trémoulet, Georges « l’ancien » et Frédéric « le jeune ». Une histoire de famille !! Au 22, on s’estime !
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Les Ombres de Calern Votre président a la passion littéraire. À ses heures perdues ̶ elles se négocient âprement ̶ il s’essaie au roman régionaliste. Le modeste ouvrage ici présenté, et récemment paru, vous fera voyager dans le temps, on est dans les années 60, mais aussi dans des paysages insolites, et généralement peu connus des Niçois, alors qu’ils sont tout proches de la Côte. Il y a aussi une intrigue, mais vous me permettrez de ne pas en dire plus ! Bonne lecture, à amener sur la plage !
Votre président JP Martin
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6. Solidarité. DON DU FANION DE L’AMICALE DES 20
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BATAILLONS DE CHASSEURS ALPINS (06 ANTIBES)
Le 18 février 2016, dans la villa familiale d’Antibes, Mr Francis Moscadelli remettait au LCL(h) Georges Trémoulet (Vice-Président de l’Amicale ème BCA basée à Nice-06) le fanion de l’Amicale des 20ème Nationale du 22 ème et 60 Bataillons de Chasseurs Alpins. Ce fanion, en parfait état, avait été porté durant de nombreuses années par son père, Georges Moscadelli (né le 13/04/1914), et précieusement conservé depuis son décès en 1988. Ce dernier avait effectué son service militaire dans les années 1935 au 20ème BCA, peu de temps avant le début de la 2ème Guerre Mondiale durant laquelle il a également combattu. Le 20ème BCA était stationné à Antibes, quartier Gazan (aujourd’hui occupé par la gendarmerie) avant d’être dissous à son retour d’Algérie en Avril 1964.
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En complément de ce généreux don, Mr Francis Moscadelli a également remis diverses photos d’époque très intéressantes sur lesquelles on peut voir son père, que ce soit dans la cour même du quartier Gazan ou en manœuvres en région montagneuse… Cadeau également d’un livret édité en décembre 1992, où articles, photos, annuaire, chefs de corps, etc…, marquent un moment de la vie de l’Amicale des Anciens des 9ème, 20ème, 49ème et 60ème BCA. En effet, ceux des 9èmes et 49ème (Quartier Dugommier à Antibes) s’étaient regroupés avec ceux des 20ème et 60ème (Quartier Gazan). Un grand merci à Francis Moscadelli pour ce geste généreux et pour cette « transmission de la mémoire » de ces chasseurs alpins antibois. Ce fanion a été officiellement remis au LCL(h) J-P Martin, Président de l’Amicale Nationale du 22ème BCA, lors de l’AG de l’amicale le samedi 27 Février 2016 dans la Citadelle de Villefranche-sur-Mer. Georges Trémoulet 55
Donateurs. Au 15 mai 2016 : 38 cotisations en retard sur 176 cotisants. 45 rappels faits récemment le 10 mai par la trésorière : 5 réponses à ce jour ! Au 15 mai 2016 : liste des donateurs pour 767 € Avigdor A, Barale, Barre, Bastien, Bauyssonade, Bernard Y-P, Bonaldi, Bonavita J, Bonsignori, Borra, Boteculet, Bulcourt, Cadot, Charlier, Davrainville, Duplan, Espet, Falicon, Ferroud-Platet, Filaire, Florence, Guitart, Hallé, Hérisson, Journaux, de Lavareille, Liebenguth, Mari, Maurizi, Metz, Morel, Mouries, Murguet, Nardini-Roux, Nigretti, Orsini, Patino, Pelladeau, Place, Rinaldi, Rouaud, Trémoulet Ch, Trémoulet G, Troupel, Veyrat-Parisien, Vouillemin.
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NUL NE CRAINS ______________________________________
Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par la loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651 Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à l’Union des Troupes de Montagnes. Reconnue d’utilité publique et affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30 Directeur de la publication : Jean-Pierre MARTIN Rédacteur en chef : Alain BARALE Comité de correction : Josette et Daniel THIERY Réalisation technique : Jean-Paul GIABBANELLI Impression : FAC COPIES – OFFICE DOCUMENTS – Tél : 04 93 55 20 20 BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE NATIONALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE ; SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER Siège social : Maison du Combattant 36 bis boulevard Risso 06300 NICE