NUL NE CRAINS

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SOMMAIRE 1/LE MOT DU PRESIDENT 2/LA VIE DE L’AMICALE Rendez vous des Associations de la ville de Nice 42°Anniversaire de la mort du Général de Gaulle Fanion de la PM Marine de Nice 3/DEVOIR DE MEMOIRE Commémoration de la SIDI BRAHIM et des combats de la MALMAISON 94° Anniversaire de l'armistice du 11 Novembre 1918 Hommage aux Chasseurs tombés pour la France de 1914 à 1918 4/CLIN D’ŒIL HISTORIQUE Les Chasseurs Alpins et le ski Le 22°BCA sur le toit de l'Europe La nuit du 24 décembre 1955 en Algérie Mémoire d'un chasseur alpin du contingent en Algérie 5/ACTUALITES SOLDATS DE MONTAGNE Le Ministre de la Défense à Grenoble Hommage aux Soldats de Montagne tombés pour la France 2° Jeux Mondiaux Militaires d'Hiver d'Annecy 2013 6/RELATIONS EXTERIEURES Alpini Val Susa Alpini Novara 7/RESEAU NATIONAL 8° Rassemblement régional des Diables Bleus d'Alsace Cérémonie souvenir au Carrefour Duchesne 8/LE CARNET Nos Peines Nos Encouragements Nos Félicitations Avis de recherche QUIZZ 22°BCA -2-


Bonjour chèr(e)s ami(e)s, Bien que nous soyons à l’heure des bilans, compte tenu que nous sommes pratiquement aux fêtes de fin d’année, je ne vais pas vous infliger la complainte du président "déprimé"….Je la met soigneusement de côté pour l'assemblée générale en février 2013! Ceci étant, je pense qu'en 2012, la cordée de l’amicale du 22 n’a pas si mal fait sa trace, même si l’équipe de tête peine davantage à « tirer » tout le monde !!! Je regrette notamment les cotisations "impayées" qui ont largement contribué à l’augmentation de notre cotisation 2013, sans parler de la suppression de l'édition de notre bulletin de septembre. Fort heureusement, grâce au soutien très fort de la ville de Nice et de Villefranche sur Mer, nous avons été en mesure de mener à bien tous nos projets, avec en point d’orgue le 60° anniversaire de la création de notre amicale, pour lequel nous avons organisé en juin une « Semaine des Diables Bleus des Alpes Maritimes», durant laquelle nous avons commémoré les victoires de Narvik et de la Bataille des Alpes, l’anniversaire du jumelage avec les Alpini de Mondovi, à Tende et dans la vallée de la Roya, sans oublier les concerts particulièrement appréciés de la prestigieuse fanfare du 27°BCA, en centre ville et dans les écoles primaires de Nice, Menton et Villefranche sur Mer….Au second semestre, dans un souci de ne pas multiplier les manifestations et de réduire nos dépenses, notre Sidi Brahim départementale a été « jumelée » avec la commémoration des combats de la Malmaison du 24°BCA de Villefranche sur Mer sur le Chemin des Dames (23 au 25 octobre 1917)….A noter cette année, la magnifique restauration du monument des chasseurs du 24°BCA et de son environnement par le Souvenir Français et la mairie de Villefranche ! Je suis également très heureux et fier de constater que nous sommes de plus en plus présents aux rendez vous « Solidarité », que ce soit pour les blessés de l’armée de terre, le Téléthon, la restauration de la citadelle de Villefranche, les anniversaires et les décès de nos compagnons ou de leurs proches.

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Tout cela n'a été possible que grâce à un formidable travail d'équipe, et je tiens à féliciter et à remercier très sincèrement tous les membres du bureau et du conseil d’administration qui ne ménagent pas leur énergie afin de m’aider à « faire tourner la boutique », surtout depuis que j’ai rejoint la capitale des Alpes. Merci également aux "fidèles", Anciens et Sympathisants, qui continuent à soutenir notre action en participant activement à la vie de notre amicale : cela fait chaud au cœur de vous retrouver à chaque rassemblement, ou de recevoir vos encouragements ! Enfin, merci à vous tous, qui apportez en temps et en heure votre généreuse contribution sans laquelle la mémoire de notre beau bataillon ne serait pas aussi vivace! Mais nous reparlerons de tout cela le 24 février 2013 lors de l’AG, il est maintenant temps de vous souhaiter à toutes et tous un joyeux Noël et une excellente année 2013…qu’elle apporte le réconfort et la santé à toutes celles et ceux d’entre nous qui luttent contre la maladie ou la solitude. Une pensée également pour tous nos soldats tombés au combat ou blessés, leurs familles et leurs camarades…enfin, n’oublions pas celles et ceux qui sont toujours déployé(e)s sur les théâtres d’opérations extérieurs et souhaitons leur de revenir sains et saufs ! Merci de votre attention, et avec toutes mes respectueuses amitiés chasseurs. "Au 22, on s’estime!" Gérard Liebenguth

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RENDEZ VOUS DES ASSOCIATIONS de NICE

Évènement désormais coutumier de la rentrée, le Rendez-vous des Associations a présenté un choix exhaustif d’associations locales qui ont tenu leur stand le samedi 22 septembre de 10h à 18h30. Cette année, ce sont les Jeux de la Francophonie (qui auront lieu du 6 au 15 septembre 2013 à Nice), qui ont été à l’honneur. En ce qui concerne notre amicale, compte tenu qu’en 2011, faute de stands disponibles pour les associations patriotiques, notre amicale n’avait pas été en mesure de participer à ce traditionnel rendez-vous de la ville de Nice; nous attendions donc l’édition 2012 avec impatience.....Nous nous sommes vu attribuer le stand n°84, à côté (ou en face) de 4 autres associations à caractère patriotiques (ANAESTM, UNOR, Officiers Honoraires, et Tirailleurs Sénégalais)....4 stands sur 250, on ne peut pas dire que les « anciens combattants » se mobilisent beaucoup pour cet évènement! Alain Barale et Jacques Bonavita ont donc préparé l’évènement avec le plus grand soin et une très grande disponibilité .....Quelques nouveautés cette année: les vitrines des maquettes fixées sur un présentoir réalisé de main de maître par Alain Barale!

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Autre nouveauté, les 2 casques ADRIAN « chasseurs » de 1914 et 1940, rénovés toujours avec amour, toujours par Alain Barale....sans parler du mannequin d’un chasseur du 22 en Algérie : tenue blanche d’origine (don du regretté ADC Jean Louis Otto-Bruc), PM Mat 49(démilitarisé), brelages, radio C10, aluflex....Bref, la totale! Bon, pour être honnête, les chaussures ne sont pas d’époque ....Alors, si jamais vous voulez nous aider à respecter la réalité historique, vos dons sont les bienvenus !! On aurait souhaité exposer bien d’autres nouveautés, notamment le mannequin d’un « commando montagne », mais il a été récupéré trop tardivement ....Ce sera pour l’année prochaine, car le comité d’organisation nous offrira le stand!!

En effet, les efforts d’Alain Barale, Jacques Bonavita, Yves Pellegrin et de Georges Tremoulet ont été bien récompensés: le jury a classé notre stand parmi les 16 plus beaux stands (sur 250 n’est pas si mal!), et « cerise sur le gâteau », le tirage au sort nous ayant été favorable, nous nous sommes vus remettre un chèque de .....200 euros!!! C’est n’est certes pas la première fois que nous sommes sélectionnés parmi les plus beaux stands, mais je crois que c’est la première fois que nous recevons un chèque !

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Merci à Nice Asso, et surtout bravo à toute l’équipe du 22 qui a œuvré pour ce succès! Malheureusement, à l’exception de quelques "fidèles" comme le Colonel Béraud, Robert Peli, Michel Laugier, le Général de brigade (2S) Philippe Chatenoud et William Amision, les compagnons de l’amicale du 22 ne se sont pas bousculés pour nous rendre une petite visite....fort heureusement, de nombreux concitoyens niçois ont, eux, manifesté un peu plus d’intérêt pour nos valeurs et nos traditions, et ont été ravis de nous rencontrer et de partager quelques souvenirs de famille.....Compte tenu que c’est pour cela que nous participons à cette manifestation, l’objectif est donc atteint! Encore un grand merci à notre équipe qui a porté haut et fier les couleurs de notre amicale en particulier, et des chasseurs en général, ce qui est bien la moindre des choses la veille du jour anniversaire des combats de Sidi Brahim (23 au 26 septembre 1845!)... Et par le clairon Roland, vive les chasseurs ! "Au 22, on s’estime!"

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42°ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU GENERAL DE GAULLE Dans le cadre de la Journée Commémorative du 42e anniversaire de la disparition du Général de Gaulle, Mr Gérard Lhéritier, Président de la société Aristophil, Président fondateur du musée des lettres et manuscrits de Paris, Directeur de la publication du magazine Plume, a remis à Christian Estrosi le manuscrit autographe du discours du général de Gaulle prononcé le 9 avril 1945 à Nice, au moment de la Libération.

Arrivé à Nice, à l'issue d'une tournée d'inspection militaire, le général de Gaulle, après s'être recueilli devant le Monument aux Morts de Rauba Capeu, prend la parole place Masséna, du balcon du casino municipal.

Ce texte réaffirme la nationalité française de Nice, précédemment convoitée par les Italiens, mais souligne aussi le grand effort de reconstruction nationale rendu nécessaire par la guerre. Ce document trois feuillets manuscrits - a longtemps été conservé par un collectionneur américain. Gérard Lhéritier, président du musée des Lettres et Manuscrits de Paris, en a ensuite fait l’acquisition et a souhaité le remettre à la Ville de Nice. Le Manuscrit sera précieusement conservé aux archives municipales (notre amicale s'est vue offrir une copie!).

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Le député-maire Christian Estrosi, a chaleureusement remercié le généreux donateur. « Vous êtes un messager de l’histoire. Par vous, Nice reçoit une parcelle de l’histoire de France, et d’un de ses plus grands hommes. Je veux que ce manuscrit soit exposé dans une vitrine au musée Masséna, de façon permanente ». Devant les personnalités politiques et militaires, les porte-drapeaux et les anciens combattants, Christian Estrosi a rendu un vibrant hommage au général de Gaulle. « Quelles paroles ! Peu, de mots, quatre feuillets seulement, un peu plus de cinq minutes de discours. Mais quels mots ! Ils sont dignes de la longue histoire de Nice. Ces mots justes, personne d’autre ne nous les a dits. Et quand Charles de Gaulle les a prononcés, ils nous ont fait chaud au cœur. » Ensuite, avec émotion, Christian Estrosi a donné lecture de ce discours historique. « Nice, Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse. ».......

Nos fanions étaient au 1° rang, avec Alain Barale et Jacques Bonavita, toujours aussi magnifiques dans leur tenue Solferino!

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PASSATION DU FANION DE LA PM MARINE à NICE

Initialement prévue à Cagnes-sur-Mer, la cérémonie de passation de fanion entre la PMM 2011/2012 et la PMM 2012/2013 s’est finalement déroulée à Nice au Monument aux Morts. En présence de Mr Rabut, représentant Mr Christian Estrosi, député maire de Nice, du colonel Bédu, DMD 06, et du capitaine de Frégate Jourdier, délégué au Rayonnement et à l’Image de la Marine. Compte-tenu de notre « partenariat » avec les Anciens marins et la PMM lors des commémorations de la victoire de Narvik, notre amicale a participé à cette cérémonie en la personne d’un vice-président Georges Tremoulet et de notre valeureux porte-fanion Jacques Bonavita, lequel avait pour l’occasion sorti le Fanion de la Sidi Brahim de Villefranche-sur-Mer aux couleurs du 24°BCA. Malheureusement, très peu d’autres fanions sur les rangs....Comment veut-on que les jeunes s’intéressent à nous « anciens », alors que nous ne nous intéressons même pas aux activités de ceux de ces jeunes qui « ont la foi » ? Bigre, bigre, ce n’est pas avec ce genre de comportement que notre relève sera assurée..... Bravo à tous ces jeunes et grand merci à nos deux fidèles représentants!

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COMMEMORATION DES COMBATS DE SIDI BRAHIM et de la MALMAISON Afin de ne pas multiplier le nombre des commémorations, nous avons depuis 2009, de regrouper la commémoration de notre Sidi Brahim départementale avec celle des combats de la Malmaison, où le 24°BCA de Villefranche sur Mer a perdu plus de 450 gradés et chasseurs en octobre 1917...Bien entendu, ce rassemblement se déroule à Villefranche sur Mer, ancienne garnison du Bataillon de la Garde (restée fidèle aux Chasseurs), et qui met chaque année tous ses moyens à notre disposition, notamment la Citadelle et son chapiteau!

Ainsi que le soulignait lors de sa prise de parole le Général (2S) Morel, délégué départemental du Souvenir Français et ancien président de notre amicale, cette année, la manifestation comportait cet année un élément nouveau: le monument des Chasseurs et son environnement avaient été complètement rénovés par le Souvenir Français, et notamment par Mr Jean Frédéric MARCHESSOU, délégué du Souvenir Français de Villefranche, aidé par son épouse: le résultat est« époustouflant »..... Bravo à tous les deux et merci au Souvenir Français!! La maladie a malheureusement fait que de nombreux compagnons n'ont pu participer à ce rassemblement, comme François Milhau, ou Fabrice Ghérardi, notre fidèle porte-fanion de Villefranche dont la lutte force le respect, mais aussi Henri Pommier qui vient de subir une importante intervention chirurgicale...Souhaitons que tous se rétablissent au mieux!

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Une commémoration traditionnelle donc, avec un effectif modeste (62), mais de qualité; remercions les élus qui nous ont fait l’honneur de leur présence, au premier rang desquels Maître Beck, conseiller général, représentant Mr Eric Ciotti, Mr Gérard Grosgogeat, maire de Villefranche/mer, Mr Jousseau représentant Mr Jean Claude Guibal, député des Alpes Maritimes et maire de Menton, Mme le Lieutenant Colonel FIX, délégué militaire adjoint, représentant le Colonel Bédu, DMD 06, le Général (2S) Morel, Mr Jacques Visconti président régional de la FNAC toujours fidèle à nos cérémonies et au 24°BCA, et Mr Jacques Davrainville, vice-président national de l’ANESTM escorté par Pierre Lattes et Madame... Les anciens chasseurs de Menton, en dépit de l’hospitalisation de leur président, étaient venus en force, avec en tête Jean-Paul Giraud, Dédé et Franck Combe, et Yvon Improvisi avec le fanion, de la pissaladière et du champagne….merci Yvon, toujours le cœur sur la main!

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A noter enfin la présence de Mr Enzo FUGGETTA, président de la section des Alpini de Rome accompagné de son épouse et de Gianluca Ciceri, notre ancien du 2°REP - ancien Alpini et membre de notre amicale, et de Mr Dario Sicardi et Madame, représentant Mr Gianpiero GAZZANO, président de la section des Alpini de Mondovi.

Les « anciens » de notre amicale étaient bien entendu présents et bien présents: Yves Pellegrin et sa fille Claude, Jacques Bonavita et son épouse Nicole, (en pleine forme et qui nous a eu l’amabilité de servir d’interprète avec nos amis Alpini... un grand merci Nicole), Robert Péli et Madame, Robert Turbier et Madame, le Colonel Henri Béraud et Madame, François Patino, sans son épouse, malheureusement un peu fatiguée ce jour là. Je ne peux malheureusement pas citer tout le monde, mais merci à toutes et tous…Votre présence nous a fait chaud au cœur!

*Franck Combe, réserviste à la fanfare du 27°BCA et notre Major Serge Carpentier toujours aussi fringant, *Darinka et Bernard son mari, qui prennent la relève et se lancent comme DJ…

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ECOLE D'INFANTERIE: COMMEMORATION DE LA SIDI BRAHIM

A L'initiative du "Général-Chasseur" Hervé WATTECAMPS, Commandant les Ecoles Militaires de DRAGUIGNAN et l'Ecole de l'infanterie(EI), les Chasseurs à pied, alpins et mécanisés ont commémoré, mercredi 26 Septembre, les combats de SIDI BRAHIM. A cet effet, le Général WATTECAMPS avait invité au cercle de garnison du Quartier BONAPARTE, autour des dizaines de chasseurs, officiers et sous officiers servant sous son commandement ,entre autres, le président régional pour la région XIX FNAC (PACA), Jacques VISCONTI, ainsi que le président de la Sidi Brahim de Toulon et du Var, Mr DERANCOURT.

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Avant l’apéritif et le repas de tradition, le Général WATTECAMPS, ayant à ses côtés le Général Hubert TREGOU, commandant l'Ecole d'Artillerie, rappelle aux dizaines (j'insiste, car je ne m'attendais pas à trouver une aussi grande salle comble) de chasseurs à pied le sens de cette commémoration. Après avoir rappelé la participation exceptionnelle (sous son commandement) des Chasseurs à pied au défilé du 14 Juillet, le général insiste sur le sens de la commémoration des combats de Sidi-Brahim, ainsi que, sur celui de leurs solides traditions. Le repas, ponctué par les chants chasseurs entonnés depuis les tables dans la plus pure de nos traditions, se clôtura par l’appel des bataillons et par une « vibrante » Sidi Brahim, bien évidemment sonnée par l’ensemble des convives présents. Je crois qu’après la venue du Ministre de la Défense lors de la SIDI BRAHIM 2011 , après le défilé de tous les bataillons formant le carré derrière leur fanfare ,leurs fanions, au pas chasseur, et derrière le Général WATTECAMPS en tenue bleue lui aussi , après une présence ‘massive’ d’officiers généraux lors de la SIDI BRAHIM 2012 , cette commémoration au sein des Ecoles de Draguignan et de l’Ecole d’Infanterie témoigne d’une prise de conscience de l’excellence trop longtemps occultée de cette troupe d’Elite que sont les Chasseurs à pied , alpins , mécanisés ou portés, à laquelle nous avons eu ou avons l’honneur d’appartenir. Jacques VISCONTI Président régional FNAC pour la région XIX

94° ANNIVERSAIRE ARMISTICE 11 NOVEMBRE 2012

Anniversaire de l’armistice, signé le 11 novembre 1918 à 5 h 15 et marquant la fin des combats de la première guerre mondiale, le 11 Novembre est devenu aujourd’hui un jour d’hommage à l’ensemble de ceux, civils ou militaires, qui sont morts pour la France, qu’ils aient péri dans des conflits actuels ou anciens. Commémoration de la victoire et de la paix, c’est un hommage à tous ceux qui ont péri au cours d’opérations extérieures. - 15 -


En conséquence, bon nombre de familles des soldats de Montagne tombés pour la France étaient donc à Paris, au pied de l’Arc de triomphe...La fille de l’adjudant chef Denis ESTIN du 93°RAM, et le fils du major BOUZET, du 7°/ 13°BCA ont déposé la gerbe et ravivé la flamme avec le Président de la République.

En ce qui concerne notre amicale, elle était présente avec ses fanions et ses tartes en plusieurs lieux:  à Nice, avec Alain Barale, le Colonel Béraud, Robert Péli et Michel Laugier en « poilu »!

 à Villefranche-sur-Mer avec Jacques Bonavita et le fanion de la Sidi Brahim de Villefranche aux couleurs du 24°BCA  à Antibes avec Georges Tremoulet

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 et enfin à Briançon, les pieds dans la neige, avec Daniel Leportier et Daniel Rocher. Je pense (et j’espère), que de nombreux compagnons de l’Amicale ont également été se recueillir devant le Monument aux Morts de leur commune, un peu partout en France.... Bravo, il ne faut surtout pas se démobiliser !

HOMMAGE AUX CHASSEURS tombés pour la France 1914 à 1918

Comme chaque année, nous nous sommes retrouvés devant le Monument National des Chasseurs, au cimetière de Caucade à Nice, afin de rendre hommage aux 82 045 cadres et chasseurs tombés pour la Patrie de 1914 à 1918.....et notamment aux 49 officiers, 109 sous-officiers et 1266 caporaux et chasseurs du 22°BCA ! Mais cette année, il s’agissait également de célébrer le 90°anniversaire de ce magnifique monument, érigé à l’initiative de l’Amicale des anciens chasseurs à pied et alpins de Nice, des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco. Les plans du monument de 5.50m de hauteur furent exécutés bénévolement par les architectes Barbet et Aubert, anciens du 27°BCA, et la construction assurée par les frères Dunan. La statue, grandeur nature, du Chasseur Alpin en pèlerine, est l’œuvre du sculpteur Maubert. - 17 -


La première pierre fut posée le 17 mars 1922, et l’inauguration par le maréchal Pétain eut lieu le dimanche 23 avril, en présence du Drapeau des Chasseurs et de tous les fanions de guerre des Bataillons de Chasseurs à Pied et Alpins.

Cette année, cet hommage fut donc célébré en présence de Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes, et de Monsieur le colonel Bédu, DMD 06, sans oublier les représentants du Président du Conseil Général et du Maire de Nice. La mouvance « Anciens Chasseurs à Pied et Alpins » du département était également bien représentée:  Jacques Davrainville, vice président national de l’ANAESTM,  Georges Vergès, président de l’ANAESTM PACA et son fanion,  les Chasseurs à Pied, anciens des Bataillons Alpins et Mécanisés, amicale du Mentonnais et des sections de Grasse-Vallauris. Le président Henri Pommier n’a malheureusement pas été en mesure d’être présent suite à une très lourde opération....  et bien entendu, l’amicale nationale du 22°BCA avec son fanion de l’amicale du 22 et celui de la Sidi Brahim de Villefranche-sur-Mer aux couleurs du 24°BCA….. Un grand merci également aux quelques « fidèles anciens » qui sont encore une fois venus renforcer nos rangs bien clairsemés.....Il n’y a pas que notre jeunesse qui se désintéresse du Devoir de Mémoire, pas mal « de nos anciens » de l’amicale ne sont pas beaucoup plus participatifs..!

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Emile Allais, une légende s'éteint

Emile Allais, le premier médaillé olympique français de ski alpin en 1936, est mort le soir du mercredi 17 octobre, à l'âge de 100 ans qu'il avait fêté le 25 février 2012. Émile Allais fait partie des légendes du ski français: il a été tour à tour premier moniteur, premier pisteur, premier médaillé Olympique, et premier Champion du Monde. Il obtient sa première médaille en 1935, en terminant deuxième lors d'une descente, puis à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), lors des Jeux olympiques, il termine troisième et devient ainsi le premier médaillé olympique français de ski alpin. Ce fils de boulanger réalise ensuite un triplé au championnat du monde en 1937 à Chamonix, avant de prendre sa retraite sportive en 1939. Il est également à l'origine de la première méthode française de ski publié en 1937 en collaboration avec Paul Gignoux. Cette même année, l'École nationale du ski français (future École nationale de ski et d'alpinisme) voit le jour sous l'égide du ministre des Loisirs et des Sports, Léo Lagrange. Emile Allais prône les virages skis en parallèle, à l'opposé de la technique autrichienne du chasse-neige. Quand l'Ecole du Ski Français démarre, Emile Allais en est le premier moniteur, père de tous les pulls rouges d'aujourd'hui. Après la guerre, il part enseigner le ski au Chili, au Canada et aux EtatsUnis, où il participe à la création de Squaw Valley en Californie, qui deviendra l'une des plus célèbres stations américaines de ski. Fort de son expérience américaine il contribue, à son retour en France, à la création de la station de Courchevel (Alpes françaises), où il innove avec le damage à l'aide de chenillettes.

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Il restera également dans l'Histoire comme celui ayant introduit en France les premiers skis métalliques, mis au point par l'ingénieur américain Howard Head, vers lesquels Rossignol se tournera pour fabriquer les célèbres Allais 60 qui équipèrent Jean Vuarnet, médaillé olympique à Squaw Valley en 1960.

Dans les années 1932/1933, il effectue son service militaire comme éclaireur-skieur à la SES du 27e BCA au poste du Fréjus, puis il est incorporé au 199e BCHM en 1939.

Au début de la guerre 1939-1945, il est mobilisé comme chasseur alpin dans le *Bataillon de Haute Montagne de Chamonix. Après l'armistice, il devient directeur technique de l'École nationale de ski et d'alpinisme, qui commence à former les premières générations de moniteurs de ski. Il participe à la Libération et s'engage dans le *Bataillon du Mont Blanc.

A droite James Couttet (champion du monde de ski), Gaston Rebuffat (un des plus grands alpinistes) et couché à droite Emile Allais.

* En octobre 1944, les résistants de la haute vallée de l'Arve se regroupent à Chamonix où ils doivent assurer la défense du massif du Mont Blanc. Sous les ordres du capitaine Neyrinck, ils forment le Bataillon du Mont Blanc ou Bataillon de Haute Montagne. Il comprend 1 état- major, 3 compagnies de combat et 1 CHR. Chaque compagnie de combat est composée de 2 sections et d'une SES. - 20 -


Voici deux extraits du livre remarquable de Laurent Demouzon « La Savoie sous l’Uniforme ». Membre fondateur du groupe de recherche et reconstitution historique « Tempête sur les Alpes », Laurent Demouzon se consacre à l’étude des troupes alpines de 1888 à 1945 et il est l’auteur de plusieurs ouvrages historique.

LES CHASSEURS ALPINS ET LE SKI

22°BACP aux CHAPIEUX en 1897

"...Les hivers rigoureux et le fort enneigement entravent depuis toujours les déplacements des populations des hautes vallées alpines. Lorsque la couche de neige est trop importante les habitants restent confinés chez eux, forcés à vivre enfermés avec le bétail, développant ainsi des maladies. Quand elle se déplace, la population le fait à pied, en enfonçant dans le manteau neigeux, ou avec des raquettes ....Les chasseurs alpins ne dérogent pas à cette règle. Les « hiverneurs » des postes d’altitude et les reconnaissances d’hiver utilisent des raquettes, permettant ainsi une marche plus aisée et surtout moins éreintante, même si la progression reste lente, exposant ainsi les hommes aux dangers de la montagne. Totalement inconnue en France, l’utilisation des skis pour se déplacer est - 21 -


développée depuis longtemps dans les pays scandinaves, et a pris un essor fulgurant en 1850. En 1896, le lieutenant Widmann, d’origine suédoise, en garnison à Embrun avec le 28°BACP, fait venir des skis de Stockolm. Il s’entraîne autour de la ville et au Lautaret. Le 12 février 1897, il réussit l’ascension à ski du Mont Guillaume; c’est une première pour le ski français et militaire qui marque incontestablement les débuts du ski en France.

Mais, cette expérience n’est pas unique...En effet, cette même année, en Savoie, le journaliste Ardouin Dumazet, relate que les chasseurs alpins du 22°BACP qui occupent le poste d’altitude des Chapieux utilisent des skis norvégiens pour se déplacer...Il reprend cette anecdote dans un article du "Figaro Illustré" de 1898 en publiant une photo de 6 chasseurs alpins du 22°BACP se déplaçant à ski....Cette publication serait la première à montrer une utilisation usuelle de skis par un groupe de militaires, et ce bien avant le 159°RIA (1900), L’école régimentaire du 22°BACP est crée en 1905 aux Chapieux...."

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LE 22 SUR LE TOIT DE L’EUROPE L'apogée de la progression d'une unité en haute montagne se situe en 1906, lorsqu'une compagnie du 22°BACP réussit l'ascension du Mont Blanc. Durant 2 mois la 2° compagnie du 22°BACP, sous les ordres du Capitaine Grignon, se livre à un entraînement intensif et méthodique afin de préparer l'ascension du Mont Blanc. Le dimanche 10 août à 17h00, le détachement se met en route pour la vallée de Chamonix. Il se compose de 2 capitaines, 5 lieutenants, 6 caporaux, 37 chasseurs et 2 médecins. Dans la nuit du 10 au 11 août, les chasseurs, sous la conduite de Robert Charlet, un des guides les plus réputés et expérimentés de la région, quittent le village des Houches. La cabane des Grands Mulets est atteinte sans incident. Ils traversent encordés le couloir de l’avalanche du Midi, puis franchissent le glacier de Taconnaz. La colonne poursuit son chemin par les Petites Montées, les trois Plateaux et le Mur-de-la-Côte. A 11h00, l’observatoire Jensen, qui trône à cette époque au sommet du Mont Blanc est atteint. Le temps est splendide et la vue incomparable. A 13h, les Chasseurs entament la descente pour arriver à Chamonix à 22h30, après 28h de marche. C’est la première fois de l’histoire qu’un groupe aussi important d’hommes arrive sur le toit de l’Europe....Chapeau le 22! !

« Nuit de Noël du 24 décembre 1955 en Algérie » Major (H) J.Munot NDLR: J’imagine que certains d’entre vous vont se demander pourquoi le comité de rédaction publie dans notre bulletin de liaison des extraits d'un article concernant le 17°BCP en Algérie??? Et bien, c’est simple: Primo: nous ne sommes pas sectaires ......et nous sommes intéressés par toutes les archives historiques concernant les actions des Chasseurs en Algérie ! Secundo: le 17°BCP a été créé à partir de trois BCA: le 11°BCA, le 25°BCA, et le 22°BCA...et n’oublions pas que ce 17°BCP portait la Tarte!

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Tertio: le Major Munot, qui nous a autorisé à publier son récit, servait à l’époque au sein des éléments du 22°BCA qui avaient été détachés pour former le 17°BCP.... Quarto: enfin, le major MUNOT est membre de notre amicale, et lors de son arrivée à Nice, le Président Buquet lui avait confié les fonctions de secrétaire général de l’amicale, et ce jusqu’en 1994, année où le Major Durand lui a succédé ! Durant cette période, il a « couvert » pour notre NNC, toutes les Manœuvres du 22°BCA/RES, mais il a aussi narré la bataille de Nice et du Fort du Barbonnet en collaboration avec Mr Rocca du Sourgentin. Quinto: on colle à l’actualité: nous commémorons cette année le 50° anniversaire du cessez le feu, les cendres du Général Bigeard viennent de rejoindre le mémorial d’Indochine à Fréjus, et enfin nous sommes quasiment à Noël ! "En décembre 55, j'étais Sergent d'active au 17° BCP (Qui en fait était un BCA) et nous nous trouvions dans le secteur D'El Milia (Constantinois), où nous avions crapahuté de long en large depuis le 13 août 1954..... Mais avant de poursuivre, il faut que je récapitule quelque peu depuis juin 1951, année où je décide de m'engager et d'entamer une carrière militaire.

A cette époque, j’habitais Sanary sur Mer (Var), et hop, direction Toulon, Caserne Grignan, fief du 4°RIC où se trouvait le bureau de recrutement. Je me présente, indique au civil qui était préposé aux engagements que je désirai m’engager - par devancement d’appel - au titre du 11°Bon de Choc Parachutiste - 11° BCP, passe la visite médicale à l’hôpital Ste Anne (Marine Nationale), et quelque temps après je reçois mon acceptation d’engagement au titre du 11° BCA. Evidemment je suis quelque peu surpris par cette erreur, mais quand on à dix huit ans, je me dis bon, on verra bien et badaboum direction Barcelonnette (04), et là tout s’enchaîne: PEG- Pon Sous-officiers à l’issue; je suis nommé Sergent et affecté au 22°BCA à Nice- il faut dire qu’à cette époque un Sergent sortant du peloton ne retournait pas dans le Bon dont il était issu, mais dans un autre Bon de la ½ Brigade.

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Je réengage au titre du 22° BCA en 1953, et début 1954, je suis désigné pour servir en Indochine et affecté comme "cadre blanc" au 3°REI.

PSO du 25°BCA Villefranche sur Mer Dans la foulée, je pars effectuer un stage au Camp Marin à Fréjus, stage qui préparait au « séjour colonial », et qui, sous la férule d’anciens d’Indochine, n’était pas piqué des vers....Mais quand on est jeune, en forme et volontaire, tout se passe bien. Le stage terminé, je retourne à Nice et j’attends mon ordre de départ, et là tout bascule. Tout d’abord, il faut se rappeler qu’en cette année 1954, le gouvernement de l’époque avait décidé d’envoyer le contingent en Indochine, et que cette décision avait été ratifiée; je suis donc convoqué par le chef de secrétariat du chef de corps qui me dit que mon affectation au 3°REI était annulée, et que j’étais affecté au 17°BCP qui allait être créé avec trois Bataillons Alpins: le 11° (où je m’étais engagé ), le 22° (où je servais) et le 25° (où j’avais effectué mon Pon S/Off), afin de rejoindre l’Indochine. Nous voilà partis pour Jausiers - la Condamine où le Bon est mis sur pied. En juin, nous partons pour le camp de Münsingen en Allemagne, où nous nous entraînons durement, percevons notre nouvel armement américain, des coupe-coupe, un harnachement « colonial » et tout le bataclan, sauf qu’entre temps, malheureusement, Dien Bien Phu était tombé, et que le gouvernement ne nous envoyait plus en Indochine! Le Ministre de l’Intérieur, M. F. Mitterrand avait décidé, sur ordre du Gouvernement, de nous envoyer en Algérie où était en train de se fomenter un début de rébellion qui durera jusqu’en 1962/1964. A Münsingen, nous apprenons donc que nous ne partons plus en « Indo », mais que nous allons rejoindre avec les deux autres Bons de la 8° Demibrigade, les 10° BCP ( seul Bon de Chasseurs qui avait été envoyé en Indochine en unité constituée et qui s’y était illustrée de 1948 à 1952 en tant que 10° Bataillon Parachutiste de Chasseur à Pied -10° BPCP ) et 4° BCP qui eux aussi auraient dû rallier l’Indo. Au début du mois d’août 54, je suis désigné pour rejoindre Marseille, ma ville natale, avec l’élément précurseur et arrive au camp de Sainte Marthe pour préparer la venue du Bon. - 25 -


Là nous échangeons notre armement américain pour de l’armement français, et le 12 août, nous embarquons à la Joliette sur le Président de Cazalet, et nous naviguons direction Bone où nous débarquons le 13 août 1954. Le 15 août nous défilons sur le cours Bertagna, fanfare en tête au pas « chasseur », et nous suscitons l’attention des "Bonois" de voir une fanfare avec des cors de chasse, la vitesse à laquelle nous défilons, et aussi le fait que nous portions le béret alpin, la fameuse "tarte ", que nous avions eu l’honneur de conserver étant issus de trois Bons Alpins. Le 19 août, le Bon fait route en direction de Souk Arras, où nous allons séjourner et effectuer des opérations dites « du maintien de l’ordre « (quel euphémisme), avec les implantations des compagnies à Ain Seymour où se trouve le PC et où je suis cantonné en tant que chef de la section de protection du PC Bataillonnaire, un sergent et deux caporauxchefs comme adjoints, 35 Chasseurs, 3 FM 24/29, du « lourd » pour un jeune Sergent, et en plus 3 Mortiers de 81 MM, au cas où ( Au 22° BCA, je servais à la CA comme chef de section de mortiers de 81 MM ), nous effectuions donc des Ope, mais seulement après que le chef de Bataillon, le Commandant de Lavergne de Tessa en ait demandé l’autorisation au représentant de l’Etat, Chef de la « Commune Mixte « , que celle-ci ait été accordée, et pour couronner le tout, être accompagné par les Gendarmes ou les CRS. Et voila le brave 17°, dont le refrain était « Cré non d’un chien les voila biens partis, Cré non d’un chien les voila bien ! » en train de crapahuter à travers la région- Borg Ben Menaou Sakiet Sidi Ben Youssef, Claire Fontaine, Ouenza, Ain Beida, Tebessa Khenchela, Taberga, Khanga Sidi Nadji, le Chelia ( 2328m ) le Massif des Aures, (un paysage lunaire), les Monts des Nemenchtas, Ouled Rhamoun, Ouled Rhamoun, Bordj Bou Arreridj, Mansoura les Bibans, les portes de fer, Bougie Les Gorges de Kerrata, Taher, Chekfa, et vers la mi-novembre 55, nous nous implantons dans le secteur d’EL Milia, presqu’île de Collo, où est également implanté le déjà célèbre 3°Régiment de Parachutistes Coloniaux, commandé par Le Colonel Bigeard. Le PC de son Régiment était sur la cote 701, et nous avions effectué de conserve des opérations dans ce secteur difficile d’accès où les « rebelles » étaient en nombre. Avant d’en arriver à cette nuit de Noël 1955, je voudrais dire que nous nous étions adaptés à l’inconfort, avions partagé les dangers des accrochages très fréquents, là je pense au 8 octobre 1955, où la 2° Compagnie de mon Bon avait été accrochée par une Mintaka, ce qui représentait grosso-modo l’équivalent de deux Compagnies, entre Chekfa et El Hanser. Vers 9h du matin, dès l’alerte donnée, le chef de Bon - 26 -


récupérait deux Compagnies de chez nous, plus un AM M8 de la Gendarmerie Mobile de Taher, et nous avons foncé sur les lieux de l’accrochage. A notre arrivée, nous découvrions l’étendue du désastre, déjà 4 morts et 12 blessés, le commandant de Tressan prenait le commandement et nous accrochions dur les Hll, à mes côtés se trouvait le Sergent Leccia, qui avait fait le Pon S/Off avec moi, et tout à coup, je le vois s’écrouler à deux mètres de moi... comme nous étions en train de courir, j’ai cru qu’il était tombé, je continuais donc ma progression à la tête de ma section, car nous avions reçu l’ordre de donner l’assaut; au cours de l’assaut, mon C/Chef, chef de mon équipe de voltige, qui était à mes côtés, le C/C Ziegler, recevait une balle qui lui entamait le lobe de l’oreille droite, et un de mes voltigeur, un Ch'timi nommé Dukewitch, se prenait une balle à la hauteur des reins sans, heureusement pour lui toucher la colonne vertébrale. Vers quatre heures, nous nous sortions de ce guêpier, mais le bilan était lourd, même si nous avions mis pas mal de HLL au tapis, 8 morts, dont mon copain Leccia tombé à mes côtés et 21 blessés. Nous avons récupéré pas mal d’armement, assez hétéroclite il est vrai, la Mintaka avait décroché rapidement, laissant ses blessés et ses morts sur le terrain; blessés que le Médecin Capitaine avait soigné au même titre que les nôtres, et à notre tour nous avons décroché, et c’est en arrivant devant l’ambulance, où je venais prendre des nouvelles de mes deux blessés (au cours de l’assaut mené de front avec tous les éléments, sauf l’AM M8, j’avais laissé sur place Ziegler, l’Alsaco et Dukewwitch le chti, aux mains de l’un des infirmiers du Bon, qui dispensait, sous la mitraille, les premiers soins) que j’appris la mort de mon camarade Jeannot Leccia, le Corse, avec qui j’avais fait mon Pon de S/Officier au 25°BCA.....en plus de mes deux blessés, ça m’a foutu un sacré coup au moral! Pour notre Bataillon, le secteur d’activité était principalement axé vers le nord, en direction de la presqu’île de Collo, car nous avions des Compagnies implantées dans les Béni -Fergen, le M’Chatt, la 1° a Tenfdour, la 2° au marché d’Asfora, les 3° et 4° étaient par contre plus à l’ouest en direction de Catinat. Les opérations se succédaient les unes aux autres, et nous arrivions, vaille que vaille, à la fin de l’année 1955, à la Noël ainsi qu’au 1er janvier 1956; je pensais mélancoliquement et avec un serrement au cœur, à mon épouse et nos quatre enfants restés à Nice ( mon épouse était restée chez sa mère ce qui lui permettait de mieux supporter cette séparation, mais elle savait pertinemment que les séparations étaient le lot des femmes de militaires. et en 58 ans de vie commune, elle n’a jamais « flanchée ».

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Le 24 décembre, comme nous étions sortis la veille, je remettais de l’ordre dans ma section, vérifiant et faisant nettoyer l’armement, bref tout ce que doit faire automatiquement tout chef de section qui se respecte, discutant avec ses hommes, distribuant des bonnes paroles, les réconfortant en ces moments où les pensées des uns comme des autres vont vers ceux qui sont « restés là-bas ». Dans le courant de la matinée, le Lieutenant Mais, mon commandant de Compagnie (la C.C.B ), un Savoyard pur jus, me convoque dans sa « cagna » et me dit: » et bien, ce soir, vous irez avec vos trois pièces de mortier de 81MM (les fameux « au cas où « ) renforcer une section des Paras qui a été mise en place près de l’hôpital, vous voyez où ? », je lui répondit, « bien sur mon Lieutenant », « bien OK, vous y serez amené vers 15h, avec un Dodge 6/6 », et il ajoute, « et n’oubliez pas de prendre vos rations individuelles. » Sur ce, je récupère mes servants, leur explique la mission qui sera la nôtre et nous commençons à vérifier l’état du matériel, tube et son percuteur, plaque de base, appareil de pointage et les munitions, afin que tout soit impec et fonctionne « aussi sec « si nous devions en avoir besoin. En début d’après-midi je rassemble mes hommes, vérifie que tout est en ordre, nous mettons les mortiers, les munitions dans le 6/6, et nous nous dirigeons vers le lieu de notre mission. A l’arrivée, je suis reçu par un Adjudant, auquel respectueusement je me présente, « Sergent Munot, 17° Bon de Chasseurs, je suis détaché en renfort avec trois mortiers de 81 MM ». Il me dit, « bien fils » (il était vraiment très sympa, je crois me souvenir qu’il s appelait Delaunay, mais 55 ans après, la mémoire des noms s’effrite quelque peu) il nous présente à ses hommes, qui, en chœur, nous disent « salut les gars, bienvenue parmi nous » et sur ce, l’adjudant me dit, « bien, tu va décharger tout ton toutim, et nous allons voir où nous allons mettre tes mortiers. Eh, les gars vous allez donner un coup de main comme ça, ça ira plus vite ». Pendant ce temps là, nous définissons l’endroit où ils seraient le mieux placés, en fonction de ou des objectifs à détruire ou neutraliser, ainsi que de la distance. (Le mortier de 81MM est une bouche à feu à âme lisse pour le tir courbe, notamment sur des objectifs défilés et dont la portée est d’environ de 2800 à 310O mètres). Quand tout fut déchargé, rangé, mis en place à l’endroit choisi pour pouvoir lancer les obus dans les meilleures conditions, je commençais, avec mes servants et sous l’œil attentif du chef de section des Paras, à peaufiner les réglages des appareils de pointage, en fonction de la distance à atteindre (Ça s’appelle « coincer la bulle ») et quand tout fut terminé, réglé « aux petits oignons », nous nous sommes installés. - 28 -


J’allais avec mes hommes m’installer avec nos camarades Paras, les sentinelles étaient en place ainsi que les guetteurs qui « chouffaient » si rien d’anormal était à signaler, et tout en devisant, il m’a demandé si j’avais fait l’Indo et je lui avais tout expliqué de a à z, mon engagement au 4° RIC, où j’avais demandé de servir chez les Paras, et il m’a dit, là tu t’es fait « niqué le burnous»! Puis nous avons parlé des opérations faites dans le secteur, les déplacements en véhicules Jeep, GMC,6x6,4x4, souvent rendus inopérants à cause des « touches de piano » (les HLL découpaient les pistes en tranches profondes, ce qui interdisait le passage de tous véhicules, et il fallait récupérer les hommes des douars environnant, quand il y en avait, pour tout reboucher, bref le « merdier ») du coup, presque toutes les sorties opérationnelles étaient effectuées « pedibus-jambus », sauf quand il fallait assurer le ravito des diverses unités disséminées dans la nature, ce qui n’était pas de la « tarte ». J’écoutais nos camarades Paras et l’adjudant évoquer leurs souvenirs d’Indochine: ils étaient plusieurs à avoir effectué un séjour, des noms d’endroits où ils avaient séjournés fusaient « dis donc tu te rappelles, «la plaine des joncs, le Tonkin, le Cambodge, la frontière de Chine, le Laos » nous attendions que ça se passe ? J’avais également emporté des toiles de tente que nous avons placées sur les mortiers afin de les camoufler, il suffisait de les tirer pour se servir de nos pièces. Il est évident que les « Hll » avaient des « choufs » qui devaient se demander ce que nous fabriquions, mais deux précautions valent mieux qu’une, et je ne voulais rien laisser au hasard, d’autant plus que nous étions installés dans El Milia, pas loin de l’hôpital, dans ce qui était une espèce de hangar; les mortiers étaient à l’extérieur, ce qui était normal, mais nous, nous étions à l’intérieur, au chaud. L’adjudant avait mis des sentinelles qui se relayaient, il avait fermé les portes qui donnaient sur l’extérieur, et du coup nous étions bien au chaud et nous avions l’éclairage (la section y avait fait sa « salle de séjour » et avec la débrouillardise des vieux troupiers, ils avaient réussis à en faire un palace, là j’exagère, mais c’était quand même « au poil ») Nous étions donc en train de discuter, quand un sergent vint dire à l’adjudant: « Mon adjudant il y a le Lieutenant xxx qui arrive; en effet, le Lieutenant venait nous faire une petite visite; l’adjudant m’a présenté, puis nous sommes allés voir comment les pièces étaient installées, quels étaient les objectifs repérés, et après diverses questions il nous a dit: « bon, ça a l’air bien en place « . Il a également confié à l’adjudant Delaunay « je suis à peu près sur qu’au cours de la soirée, le Colonel va venir vous faire une petite visite, je serais certainement avec lui, donc à tout à l’heure ». - 29 -


Delaunay lui dit « bien mon lieutenant, en attendant nous allons casser la croûte », ce à quoi le Lieutenant a répondu en repartant:« bon, eh bien bon appétit, joyeux Noël à tous ». Il est vrai que depuis notre arrivée, la mise en place des pièces, les discussions etc... Le temps s’était écoulé à vitesse grand V, et nos estomacs commençaient à sérieusement crier famine. L’adjudant s’adressant au « cuistot » lui demandait alors « qu’est-ce que tu nous as préparé de bon? », et le préposé à la confection de la « graille » lui répondit, « j’ai fait cuire un petit ragoût qui ne devrait pas être dégueulasse », et là divers cris fusèrent « Ouais, est-ce que Monsieur ne se prendrait pas pour le Chef du Carlton », le tout dans une ambiance festive, le cuistot rigolait, disait « en tous les cas, vous ne donnez pas votre part aux autres, ils sont bons mes ratas, bande de rigolos », et les rires fusaient, et, du coup, nous étions loin de la guerre. Je dis à l’adjudant, « bon, je vais chercher ma ration », il me répondit « ça va pas « fiston », toi et tes hommes, vous allez manger avec nous, manquerait plus que ça ». Faut dire que depuis un moment, des effluves « gustatives » venaient sournoisement titiller mes narines, et je me demandais ce que cela pouvait bien être??? Des odeurs où se mêlait de l’oignon frit, bref, rien que de l’appétissant. Je remerciais l’adjudant, récupérais une gamelle et amenais des chocolats et d’autres friandises que ma femme avait mis dans mon colis de Noël. Mon épouse, qui était à Nice chez sa mère, m’avait expédié, comme beaucoup d’autres, un colis de Noël plein de friandises et d’amour, c’est vrai qu’à cette époque une solde de sergent avec quatre gosses, ce n’était pas « l’eldorado», il fallait faire avec, et durant mes deux séjours, je n’ai toujours vécu que sur ma « prime de bivouac » car j’envoyais toute ma solde à la maison..... Avant d’entamer nos agapes, l’adjudant Delaunay demanda un peu de silence et dit: « voila les gars, ce soir c’est la nuit de Noël, c’est sûr que nous aimerions être avec nos familles, mais c’est comme ça, et puis nous avons pour certains d’entre nous passé d’autres Noëls loin de chez nous, je pense à l’Indo, et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, alors nous allons faire avec, et vive les Paras, vive la « colo », vive les « marsouins » et comme nous avons des copains avec nous », puis s’adressant à moi il me demanda, « et chez toi sergent, comment dit-on? »; je lui répondis que chez nous on disait« et par Sidi-Brahim, vive les Chasseurs », « et bien, vous avez entendu, alors on y va » ,et tous ensembles nous avons crié, vive les Paras, la Colo, les Marsouins, les Chasseurs, avec des mains, dont la mienne et je n’ai pas honte de le dire, qui essuyaient furtivement quelques larmes, nos pensées s’envolant en ce moment si particulier de la nuit de Noël pour quelques instants de l’autre coté de la Méditerranée ou ailleurs. - 30 -


Avant de commencer à casser la croûte, tout avait été revérifié dans les moindres détails, car plus nous nous avancions dans la nuit, plus nous nous doutions que les Hll allaient nous souhaiter un joyeux Noël à leur façon. En effet, il n’était pas rare, et en général cela arrivait vers les dix neuf vingt heures, qu’ils viennent nous harceler, en mitraillant à tout va. Même si nous nous y attendions, le temps qu’une unité sorte pour essayer de les « coincer », c’était en général peine perdue, car d’une part, ils savaient que nous allions sortir pour les neutraliser et ils n’attendaient pas que l’on arrive pour se carapater, profitant de la nuit et par des itinéraires qu’ils connaissaient parfaitement bien, d’autant plus qu’ils étaient du coin et que parmi leurs patrons, il y en avait quelques-uns uns qui avaient servi dans l’armée, fait des campagnes de guerre et savait parfaitement la façon dont nous allions réagir. Donc nous étions sur nos gardes et nous avions entamé le « graillou » qui était excellent. Il faut dire que dans El Milia, petite bourgade, l’on pouvait acheter des denrées pour pouvoir « améliorer l’ordinaire ». Placés par affinités, mélangés aux Paras, chacun racontait à qui mieux-mieux, son ou ses histoires, dans une ambiance fraternelle et de ce fait, cela nous éloignait de la réalité du moment, nous mettait du baume au cœur....nous étions des frères partageant la même galère, sans tabous ni complexes et c’est cela qui donne tout son sens a ce que l’on appelle la « fraternité des armes ». Petit à petit le sablier qui, immatériellement, régit le temps qui passe, se vidait et la lassitude venait, insidieusement, prendre possession de nos corps, mais l’adjudant Delaunay avait le chic pour tenir ses personnels en éveil en allant voir les uns et les autres, discutant, rappelant des souvenirs partagés, car ce n’était pas l’usage de boissons alcoolisées qui était en cause, mais la fatigue accumulée au cours des différentes « sorties opérationnelles » qui prenait, sournoisement le dessus. Soudain un caporal vint dire à Delaunay que nous avions de la visite. En effet, nous avions entendu des bruits de moteurs et dans l’encadrement de la porte, le Colonel Bigeard, accompagné de deux officiers faisait son apparition. Delaunay criait « Garde à Vous », s’avançait, saluait et respectueusement se présentait; D’un bond, tout le monde s’était levé et figé au garde à vous; après avoir ordonné « repos », le Colonel Bigeard dit « alors les petits gars ça va bien, tout se passe bien? », et il a commencé à s’entretenir avec les anciens qui avaient déjà été sous ses ordres, échangeant des souvenirs, donnant des tapes sur les épaules de certains, allant de l’un à l’autre. - 31 -


Je regardais ce Colonel qui était si proche de ses hommes avec un sentiment diffus, où s’entremêlait admiration, étonnement et aussi stupéfaction, car ils étaient en tenue camouflée, portaient comme coiffure ce que plus tard l’on appellera la « casquette à Bigeard »; ils étaient décontractés, Delaunay renseignait son Chef de Corps à chaque question que celui-ci lui posait, le tout souvent émaillé par un sourire et la ronde continuait, moi j’étais resté à ma place, mes hommes à mes cotés; debout, nous regardions les allers et venues avec curiosité et attendions que ça se passe, puis Delaunay nous désignant, ils s’approchèrent de nous. Au garde à vous je me présentais ainsi que les servants qui m’accompagnaient, chaleureusement il nous serra la main. Delaunay lui dit la raison de notre présence, ce qu’évidemment il savait déjà, me demandait le but précis de ma mission, là je me doute bien qu’il le savait aussi, mais qu’il voulait l’entendre de ma bouche pour savoir si j’étais apte à l’assumer, demandait quels étaient les objectifs sur lesquels nous avions pointé les mortiers, combien nous avions d’obus, à chaque réponse il me regardait avec acuité, comme, c’est peut-être imagé, s’il voulait s’insérer dans mon cerveau, puis s’adressant à l’adjudant il lui dit, « il connaît bien son boulot » et me dit « c’est très bien nous allons voir où sont tes mortiers. Nous avons dû passer un « certain temps » à regarder, la nuit était claire, il faisait froid, puis nous sommes revenus à l’intérieur. Là, il nous tint un petit discours, nous rappelant notre double mission, l’opérationnelle et la pacificatrice, nous disant que les deux étaient indissociables; enfin, il nous souhaita un bon et joyeux Noël et partit pour certainement continuer sa tournée dans les unités implantées dans le secteur. Delaunay qui avait raccompagné son « patron », était revenu parmi nous, tous avions repris nos « papotages » et à son retour je lui posais des tas de questions, car à un moment il nous avait dit: » bien les enfants « Bruno » va arriver et il faudra lui montrer qu’on a de la « gueule », et ce qui m’étonnait, c’était qu’il puisse appeler son chef de Corps par son prénom! Alors je lui dis, « mon adjudant vous dites Bruno en parlant de votre Colonel, c’est son prénom ? » et là, il a franchement rigolé et m’a répondu, « mais non, c’est son indicatif radio, il l’avait déjà en Indo, alors il l’a conservé et nous le connaissons tous...voilà, ce n’est pas son prénom, son prénom c’est Marcel ». Nous avons continué à parler les uns et les autres de diverses choses; famille, d’où l’on était, bref toutes ces choses qui résument une vie; la nuit s’écoulait tout doucement, nous grignotions nos friandises, de ci-de là des rires fusaient, les sentinelles montaient la garde, d’autres effectuaient des rondes, car malgré cette décontraction apparente, tout le monde était sur ses gardes. - 32 -


Puis quelqu’un s’était mis à fredonner « douce nuit » ce lied émouvant qui vous transporte dans la nuit de Noël, au milieu de la crèche et des santons, dans cette nuit de la nativité et tout cela créait, pour moi en tous les cas, une ambiance quelque peu féerique, qui, je le crois, devait être partagée par beaucoup d’entre nous, mais là où il y avait comme un espèce de « miracle », c’est que tout était calme, pas de « mitraillage, pas un coup de feu, rien, les « Hll » ne s’étaient pas manifestés, est-ce que leur Dieu les avaient « assagis » en cette nuit de Noël? Allez savoir.... Tout a une fin, il était largement temps que nous nous glissions dans nos « sacs a puces », et déjà des ronflements se faisaient entendre, la nuit s’achevait, un Noël de plus passé loin des siens, mais cela fait parti du « contrat » et les rêves nous acheminaient vers ceux que nous aimions et comme par magie « ils » étaient parmi nous. Le lendemain, 25 décembre, après avoir siroté le « jus » matinal, je récupérais mon matériel et avec mes hommes nous préparions à rejoindre nos pénates, qui en fait n’étaient pas loin. Le 6x6 venait d’arriver, le matériel embarqué, je remerciais l’adjudant Delaunay pour nous avoir « chouchoutés », il rigolait, nous échangions nos SP, Delaunay me dit nos allons sûrement nous revoir sur le terrain, j’acquiesçais, mais en fait que nenni, et ceci pour la bonne raison que si nos unités « travaillaient » dans la même zone, celle-ci était compartimentée et chaque unité avait un secteur qui lui était imparti. Arrivé à mon cantonnement, le matériel débarqué, à nouveau vérifié, j’allais rendre compte à mon Cdt de Compagnie, lui relatait notre nuit de Noël, répondait à ses questions, et comme ma section n’était pas de « jour », je retrouvais ma piaule avec délectation. Rasé de frais, lavé de la tête aux pieds, changé de linge et ayant revêtu une tenue de combat propre, vers les onze heures, je me dirigeais vers notre popote, que, somptueusement, nous appelions mess. Là je retrouvais mes camarades, et patati patata, ça jargonnait à tout va, pire que des nanas. A midi, le Chef de Corps est arrivé (il était allé passer la nuit avec la 3° Cie. Le commandant De Tressan nous souhaita, suivant la tradition, un bon et joyeux Noël, puis, avec un sourire en coin, nous dit, « bien maintenant je vais vous faire part des promotions qui vont avoir lieu le 1er janvier. Promu au grade d’adjudant: le Sgt-Chef Boulanger; promu au grade de Sgt-Chef-Major (ça existait à l’époque, et n’avait rien à voir avec l’actuel grade de major, en fait c’était des « administratifs », mais ce grade était également le premier grade de S/Officier supérieurs) Decleve; promu au grade de Sgt-Chef, le Sgt Munot" quel choc...j’étais KO debout, « à tous j’adresse mes sincères félicitations, elles sont méritées, en même temps je vous annonce que je suis promu au grade de Lt-Colonel! » - 33 -


Tonnerre d’applaudissements et le Cdt De Tressan continua en nous disant, « malheureusement je vais vous quitter, cela me chagrine, ce bataillon nous l’avons recréé, ensemble nous l’avons modelé; Afin de saluer nos morts et nos blessés, avant de festoyer, nous allons prier et observer une minute de silence afin de saluer la mémoire de ceux qui nous ont quittés". La minute de silence observée, le Cdt De Tressan nous invita à lever notre verre pour saluer ce jour de la nativité, puis dit « j’invite ceux qui sont accrochés au tableau d’avancement à venir partager ma table ». Surpris mais flattés, nous primes donc place à côté du Chef de Corps. Au cours du repas, amélioré svp, la discussion s’engagea, et le Commandant me demanda comment s’était passé mon détachement avec le 3° RPC. Je lui répondis que nous avions été reçus comme des « rois » et que leur Chef de Corps était venu nous voir; il nous dit, que le Colonel Bigeard est très proche de ses hommes, et de plus c’est un « baroudeur exceptionnel, il s’est particulièrement distingué en Indochine où il s’est couvert de gloire, nous nous connaissons bien et je l’estime profondément". Le repas prenait fin, le Commandant de Tressan me dit « Munot je vous ai muté à compter du 1er Janvier à la 1ere Cie, sous les ordres du Lt Cavalier, là vous prendrez le commandement d’une section de « grenadiers voltigeurs, c’est dans vos cordes et je suis persuadé que vous ferez du bon travail. » Au cours de mon séjour à la 1ère Cie, je participerai à de nombreuses sorties opérationnelles, et au cours du mois de février/mars, nous relèverons à El Keudiane une Cie du 3°RPC qui quittait le secteur pour remplir d’autres missions en Algérie. Fin avril, je serais à nouveau affecté à la CCB pour prendre le Cdt des 5 Scout-cars que le BON venait de percevoir. A la tête de ce Peloton, outre les sorties en opération, l’une de mes principales missions était d’assurer l’ouverture de route, au moins deux fois par semaine, El Milia Grarem, les fameuses gorges d’El Milia, du convoi qui reliait El Milia à Constantine; Le convoi était constitué de véhicules divers, civils et militaires, et arrivé à Grarem, je le laissais au 8°Rgt de Hussard qui l’escortait jusque Constantine....pendant ce temps là, nous restions à Grarem, et au retour, je récupérais le convoi pour le ramener à El Milia. Rapatrié en octobre 1956, j’effectuais un deuxième séjour où je commandais successivement des pelotons de Jeeps-mitrailleuses, de Scout-car, d’Half-track et même après ma deuxième blessure de guerre, une Harka à Cheval pendant huit mois! Enfin presque, car pendant les quinze premiers jours, j’étais plus par terre que sur mon bourrin, mais ceci est une autre histoire. Jean Munot

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Extraits de MEMOIRE D’UN CHASSEUR ALPIN DU CONTINGENT EN ALGERIE « .....Le commandant de compagnie m’annonce que je dois préparer mon paquetage pour le prochain convoi, car il m’a désigné pour suivre le peloton de sousofficier au 22°BCA, à Tikjda. J’en avais déjà entendu parler, et je savais que c’était le plus difficile d’Algérie. Je suis un peu étonné, car normalement, pour faire ce peloton, il faut être au moins caporal, et j’en fais la remarque au capitaine qui me rétorque: « pas d’importance, car à partir de demain, je vous nomme caporal! » Il ne me reste qu’à obéir, et c’est ainsi que je prends la route pour Bouira, PC du 22°BCA. Le convoi traverse la Kabylie, serpente dans les gorges de Palestro tristement célèbres, puis direction Tikjda, ancienne station de sports d’hiver des Algérois dont les remontées avaient été détruites par le FLN. A l’arrivée dans notre cantonnement, nous croisons le peloton qui vient de terminer ses deux mois d’instruction en nous laissant dans les baraquements un désordre indescriptible. Et c’est sous l’œil attentif de l’adjudant de compagnie (qui n’avait pas l’air de vouloir nous faire des cadeaux), que nous avons été obligés de remettre tout en ordre, nettoyer les locaux, ramasser la paille et en remplir nos matelas. Le rythme du peloton, a été d’une intensité diabolique. Le réveil est sonné à six heures, suivi du petit déjeuner. Ensuite commence l’entrainement sans temps mort: cours théorique avec les consignes très strictes à respecter sous une discipline de fer, les parcours du combattant, le sport, les sorties en haute montagne pour apprendre à escalader des rochers, les descentes en rappel, nous sommes formés pour devenir de futurs chefs de groupe de combat. Pour cela, nous occupons à tour de rôle toutes les fonctions réservées aux troupes en opération: voltigeur, éclaireur de pointe, serre-file, tireur au fusil mitrailleur, chargeur de fusil mitrailleur, fonction de loin la plus fatigante car porter douze chargeurs de fusil mitrailleur pendant des marches en haute montagne et en plein été était un véritable supplice. Nous apprenons aussi la topographie, nous suivons des cours de secourisme en milieu ultra dangereux, et nous apprenons à faire des piqures sous-cutanées de solucamphre et antivenimeuse. En bref, le futur sous officier doit être un meneur d’hommes, un - 35 -


organisateur, un intendant et surtout un exemple pour ses subordonnés. Pour vous donner une idée de l’intensité de notre formation, je vais vous décrire notre parcours du combattant: démarrage au pas de course avec casque lourd sur la tête, escalade d’un mur de deux mètres de haut environ, chute dans le sable de l’autre côté, marche sur une poutre à un mètre cinquante au-dessus du sol, puis il nous faut ramper sous du fil de fer barbelé avec tir réel d’une mitrailleuse de 30 au-dessus de nos têtes afin de nous accoutumer au bruit des balles sans être paniqués, la suite au pas de course jusqu’à un repère où nous devions dégoupiller une grenade réelle, la lancer le plus loin possible, reprendre la course jusqu’à un autre repère où nous sommes autorisés à nous jeter à terre pour attendre l’explosion avant de continuer, toujours en courant, pour atteindre la ligne d’arrivée. Nous sommes partis en opération vers le col de l’Akouker, et nous avons réalisé l’ascension du sommet le plus élevé d’Algérie « Lalla Khédidja ». En plein mois de juillet, ce ne fut pas une sinécure, et bien que notre formation nous ait aguerris, notre condition physique s'en trouva bien entamée au cours de cette sortie en montagne. Arrive la fin du peloton et, pour l’examen, nous devons subir de nombreuses épreuves. D’abord les tirs avec les différentes armes que nous serons amenés à manier: pistolet automatique, pistolet mitrailleur, bazooka lance grenades, fusil mitrailleur et mortier de 60, puis exercices de transmission, évacuation d’un blessé, présentation d’une troupe avec maniement d’armes et défilés, épreuve de topographie, mise en place d’une embuscade....Nous devons aussi donner par écrit nos motivations pour devenir sous officier. L’épreuve la plus éprouvante a été, près de la pointe Raignier (l’un des sommets du Djurdjura), une descente en rappel de 60 mètres avec un passage de cheminée, le tout bien sûr avec armes et paquetages. Nous devons attendre deux jours avant les résultats et nous sommes comme des candidats bacheliers attendant la sentence. Je suis reçu et j’en suis fier, malgré les responsabilités qui m’attendront à mon retour à la 5° compagnie du 6°BCA..... « Auteur : Claude MARCADELLA 2 rue du marché aux Poissons 67160 WISSEMBOURG

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LE MINISTRE DE LA DEFENSE A GRENOBLE

Jean-Yves Le Drian, le Ministre de la Défense, était en visite à Grenoble le lundi 17 septembre.

« Je veux me rendre compte de leur vie, de leur mission » a affirmé Jean-Yves le Drian.

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Lors de cette visite du 17 septembre, le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a tout d’abord présidé une cérémonie militaire au Mémorial des Troupes de Montagne, situé sur les hauteurs de Grenoble, au Mont Jalla, en présence de Michel Destot, le maire de la ville, du Chef d’état major de l’armée de terre, le général Ract-Madoux, du général Benoît Houssay commandant la 27°BIM et du GDI(2S) Michel Klein, président de la Fédération des Soldats de Montagne. Le ministre a ensuite visité le musée des Troupes de Montagne installé dans le fort de la Bastille. Puis il s’est ensuite rendu à la Base Terre de Varces pour rencontrer les personnels du 7e BCA et du 93e RAM.

Le ministre s'entretenant avec des équipiers des commandos montagne. "Je suis ici pour témoigner de ma considération à l’égard des troupes de la Brigade d’Infanterie de Montagne, qui ont été impressionnantes de courage, de dévouement et de professionnalisme. Je reste à Grenoble jusqu’à ce soir pour découvrir et pour comprendre leur fonctionnement. " La 27e BIM a perdu 14 soldats depuis l’engagement des troupes françaises en Afghanistan.

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HOMMAGE AUX SOLDATS DE MONTAGNE tombés pour la France Lundi 5 novembre 2012, les soldats de montagne ont rendu hommage à leurs morts au mémorial du Mont Jalla.

La cérémonie annuelle d’hommage aux 150 000 morts des troupes de montagne, jumelée avec la commémoration de l’inscription de la ville de Grenoble au rang des communes compagnons de la libération, a été cette année l’occasion de rendre hommage aux soldats de montagne engagés sur le théâtre d’opération afghan.

Le colonel Didier, commandant le 7°BCA, présente les troupes aux autorités...

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Les récipiendaires..


Lors de la cérémonie, présidée par le GBR HOUSSAY, commandant la 27e brigade d’infanterie de montagne, en présence de Monsieur PERRISSAT, représentant le préfet de l’Isère, de Monsieur DESTOT, député-maire de Grenoble et du GDI (2s) KLEIN, président de la fédération des Soldats de montagne, quelques soldats de montagne ont été décorés et une plaque a été dévoilée en mémoire des soldats de montagne tombés pour la France à 6000 kilomètres de Grenoble.

Depuis 2002, les troupes de montagne ont "projeté" près de 5000 hommes en Afghanistan. Affectés à la formation de l’armée afghane, à l’accompagnement au combat de leurs camarades afghans ou aux opérations de contrôle de zones, les soldats de montagne ont perdu 14 des leurs sur le territoire. De nombreux autres furent blessés et certains porteront à jamais les séquelles de l’engagement de la France au service de la paix dans cette région du globe. A l’issue des dépôts de gerbes et des prises de parole des personnalités (notamment un discours très émouvant du GDI(2S) Klein, président de la FRESM), les participants ont rejoint « la vallée » sans trop s’attarder pour échapper à la pluie qui avait eu l’obligeance d’attendre la fin de la cérémonie pour commencer à tomber…..!

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Pendant le repli, et en comité restreint, le chef de corps du 93°RAM, le président de la FRESM et le GBR (2S) Rougelot, président de l’amicale du 93°RAM, ont inauguré une plaque en hommage aux morts du Régiment sur le Mur du Souvenir…..

Sur les rangs, c’est avec le plus grand plaisir que nous avons retrouvé le général Vouillemin, notre président honoraire, le général Martre , ancien président de l’UTM, le général Claude du Trémolet, président de l’amicale des anciens de l’EMHM, Bertrand HUBERT, président de l’AUCA de la vallée de l’Ubaye, Daniel Rocher de Briançon... - 41 -


Président de la Fédération des Soldats de Montagne

"...Le mur de ce Mémorial témoigne du sacrifice de nos anciens ; cet édifice supportait 19 plaques rappelant les noms des grandes batailles où sont morts 150 000 soldats de montagne au service de notre patrie depuis près de 125 ans. Avec le général Houssay, nous venons de dévoiler une nouvelle plaque, la vingtième, sur laquelle sont inscrits les noms des batailles afghanes suivantes : Kaboul, vallée d’Alasaï, vallée de Tagab, Gwan.

Aujourd’hui, je veux vous rendre hommage, à vous les soldats de montagne de la 27ème Brigade d’Infanterie de Montagne. Vous êtes les dignes héritiers de ce passé glorieux, vous êtes de la même trempe que ceux qui ont écrit de leur sang la légende de gloire de la famille des soldats de montagne. Vous avez montré en Afghanistan, les mêmes qualités de courage et de dévouement que vos anciens des deux guerres mondiales et de la guerre d’Algérie. Vous avez atteint les sommets opérationnels : le monde de la défense vous considère maintenant comme des soldats d’élite. Je peux vous dire que nous, vos anciens, nous sommes fiers de ce que vous avez accompli sur le théâtre afghan depuis 10 ans. Notre mémorial porte la citation d’Honoré de Balzac : « La Gloire est le soleil des morts ». Permettez-moi alors d’avoir une pensée particulière pour nos compagnons d’armes, morts au champ d’honneur durant ces opérations afghanes. Tous sont allés au bout de leur engagement au service de la France et de ses valeurs. - Adjudant-chef Laurent Pican, vous apparteniez aux commandos de montagne, l’élite de la 27 ; au sein du bataillon français de Kaboul, vous étiez un exemple, un admirable et compétent compagnon d’armes. Comme tous vos camarades ayant servi au sein de ce bataillon sous les ordres du colonel Morin votre chef de corps, vous aviez reçu mission de faire reculer la violence meurtrière en sécurisant la capitale afghane. Et pourtant, ce terrorisme perfide et lâche vous a soufflé la vie, mais nous garderons toujours votre visage souriant dans nos mémoires. - 42 -


- Caporal-chef Nicolas Belda, au sein du Groupement Tactique Interarmes Tiger, aux côtés des cavaliers du 4° Régiment de Chasseurs, des artilleurs du 93, des légionnaires sapeurs du 2ème REG, des transmetteurs, tu es tombé lors de la grande opération « Dinner Out » ayant pour but de reconquérir la vallée d’Alassaï. Ton chef de corps, le colonel Le Nen disait dans son ordre du jour : « Nicolas, Tu as fait preuve d’un courage et d’une détermination extraordinaires … Tu n’es pas mort pour rien. La paix et la sécurité sont revenues dans cette vallée qui était un bastion de l’insurrection ». - Caporal Enguerrand Libaert, au sein du Groupement Tactique Interarmes « Black Rock », tu es mort pour la France dans cette vallée où, quelques semaines avant, par ton comportement au combat et ton courage, tu avais sauvé la vie de quelques camarades. Dans son ordre du jour, le colonel Pons, ton chef de corps, faisait un éloge de ta bravoure, de ton sang-froid, de ton enthousiasme. Comme le demandait ton commandant de brigade, le général Druart, premier commandant de la Task Force La Fayette, tu as montré tes compétences opérationnelles et ta rigueur, qualités qui t’ont permis d’agir à bon escient. - Chef de Bataillon Benoît Dupin du 2ème Régiment étranger de Génie, Caporal-chef Clément Chamarier du 7ème Bataillon de Chasseurs Alpins, vous serviez au sein du Groupement Tactique Interarmes « Allobroges » et vous êtes tombés au champ d’honneur lors des missions de reconnaissance dans la vallée d’Alassaï ; ces actions ont été déterminantes pour que la population afghane retrouve sa liberté de déplacement dans cette vallée. Dévoué, méthodique et volontaire, le chef de bataillon Dupin était un meneur d’hommes hors pair. Le caporal-chef Chamarier était quant à lui un subordonné de grande valeur. - Caporal Goran Franjkovic, au cours du deuxième mandat du groupement tactique interarmes Tiger commandé par le colonel Gouriou, tu es tombé sous les balles des insurgés lors d’un accrochage en participant à l’ouverture et à la sécurisation d’un axe routier. Comme le disait le colonel Bonini, ton chef de corps du 2ème REG : « tu as rejoint la cohorte de ces étrangers venus apporter leur jeunesse à la défense de la France. Ton parcours nous oblige à être dignes de l’homme et de sa fidélité ». - Major Mohammed El Gharrafi et Sergent-chef Damien Zingarelli du 2ème REG, vous apparteniez au détachement de liaison, d’appui et de soutien auprès de l’armée afghane et au Groupement Commando Montagne du GTIA Tiger. Vous avez été lâchement assassinés par un soldat de l’Armée Nationale Afghane avec qui vous meniez une opération. Comme tout légionnaire, vous avez tout donné pour remplir la mission reçue. - 43 -


- Chef d’escadron Christophe Schnetterle, major Fabien Willm, Major Denis Estin, Adjudant Simeonov, Maréchal des logis Geoffrey Baumela, vous apparteniez aux équipes de liaison et de conseil opérationnels commandées par le lieutenant-colonel Chauvet. Vous aussi, vous avez été l’objet d’une attaque lâche par un soldat afghan que vous aviez formé. Comme le disait le Président de la République lors de l’hommage national qui vous était destiné, « de roc et de feu, rien n’empêche, ces devises sous lesquelles vous avez combattu ne sont pas de simples mots ; elles reflètent la force de votre engagement, le courage de nos armées et la détermination de la France. » - Major Franck Bouzet, vous serviez au sein de ces OMLT qui forment et conseillent les unités afghanes depuis 2008 sous des commandements d’officiers supérieurs de la 27. Vous avez été mortellement blessé, dans la vallée de la Kapissa, lors d’un accrochage face à des insurgés. Le Président de la République disait dans son éloge que « vos supérieurs ont loué vos très grandes qualités humaines et professionnelles, votre bravoure et votre sérénité ». Vous ayant accueilli dans la famille des soldats de montagne, il y a 20 ans au 15.9ème Régiment d’infanterie Alpine, je peux confirmer ces éloges. La 27 et la famille des soldats de montagne ont payé un lourd tribut lors de ces opérations en Afghanistan. Je veux bien évidemment aussi associer tous ceux qui ont été atteints dans leur chair, tous ceux qui souffrent encore de traumatismes dus à ce conflit. Je pense à ceux qui mènent un autre combat difficile pour retrouver une aptitude opérationnelle et rester dans l’institution en compensant la perte d’intégrité physique. Enfin en ce jour de mémoire, je voudrai m’incliner devant vos drapeaux, étendards et fanions qui se sont vus décernés la croix de la valeur militaire avec palme, récompensant ainsi vos 270 remarquables opérations de contre-insurrection et de sécurisation en Afghanistan. Maintenant, les passants montant au Mont Jalla s’arrêteront devant ce mémorial et penseront, avec fierté, à vous tous, combattants ayant servi au sein des bataillons de Kaboul, au sein des Groupements Tactiques Interarmes Tiger, Black Rock, Allobroges, au sein de la Task Force La Fayette, au sein des équipes de conseil et de liaison auprès de l’armée nationale afghane. Ils auront une immense gratitude et une grande admiration pour ceux qui ont été blessés, pour ceux qui sont morts au champ d’honneur. Soldats de montagne, vous venez d’inscrire une page de gloire de notre histoire militaire. Le souvenir des cadres et soldats de montagne morts au champ d’honneur en Afghanistan ne peut s’effacer. - 44 -


2° JEUX MONDIAUX MILITAIRES D’HIVER A ANNECY

LE LIEN VERS LE SITE : http://annecy2013.com/spip.php?rubrique1

Les Jeux mondiaux militaires d’été et d’hiver se déroulent tous les quatre ans, selon un calendrier qui précède d’une année celui des Jeux Olympiques. Les premiers Jeux mondiaux militaires ont eu lieu en 1995, à Rome, pour célébrer la liaison avec les pays membres du CISM et le 50e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale. 93 nations participaient à cette compétition dans 17 disciplines sportives. La dernière édition des Jeux mondiaux militaires d’été a eu lieu en 2011 à Rio de Janeiro. Les Jeux d’hiver ont été lancés plus récemment. La 1re édition s’est déroulée en 2010 à Aoste, en Italie, en présence d’un millier d’athlètes de 40 nationalités. Lors de ces 1ers JMMH, la France a terminé deuxième au classement général des Nations. De nombreux athlètes membres des équipes de France font partie des équipes militaires, comme Sandrine Bailly, Vincent Vittoz, Marie Marchand-Arvier, Jean-Baptiste Grange, les frères Fourcade, Sandrine Aubert ou encore Vincent Jay, tous soutiens sportifs de la candidature d’Annecy 2018. La ville d’Annecy et le département de la Haute-Savoie accueilleront l’évènement du 25 au 29 mars 2013. Les JMMH Annecy 2013 verront la participation d’environ 40 nations, avec un millier de participants, parmi lesquels les meilleurs mondiaux dans les disciplines considérées du ski alpin et du ski nordique. Un Groupement d’intérêt public (GIP) a été constitué pour les organiser. Il est présidé par le général d’armée Jean-René Bachelet, avec Vincent Vittoz, champion du monde de fond et par ailleurs militaire, comme viceprésident. Avec l’appui de la Région Rhône-Alpes et des villes et stations de la Haute-Savoie concernées, cette manifestation, sans précédent en France, offrira une image rare : celle de la symbiose entre les armées et les populations, notamment les forces vives de la jeunesse, autour de l’excellence sportive et du thème de la fraternité. L’insertion toute particulière des troupes de montagne dans notre région, et l’exceptionnelle aura du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins en HauteSavoie, en sont le gage. - 45 -


La cérémonie d’ouverture, le 25 mars en soirée, dans le cadre du Pâquier à Annecy, ouvrant sur le lac et son écrin de montagnes, sera à cet égard, particulièrement emblématique. Relayée en direct bien au-delà de nos frontières, elle offrira de la France une image inédite. Les sites des compétitions Annecy et le Semnoz, Chamonix Mont-Blanc, le Grand-Bornand et la Clusaz sont les sites retenus pour ces jeux. Les compétitions: Escalade, Short-track , Orientation à ski , Ski de fond, Biathlon, ski alpin , ski alpinisme.

90° Anniversaire de la Section des Alpini de VALSUSA 8 et 9 Septembre 2012 à Susa A noter que depuis les élections de l'AG 2011, Daniel Leportier et Jean Paul Giraud sont en charge des relations de notre amicale avec les Alpini.

Encore un magnifique week-end organisé avec maestria par Daniel Leportier, notre Délégué du Briançonnais et son ami Daniel Rocher, nouvel adhérent de notre amicale. Je tiens à souligner leur efficacité dans l’organisation de ces deux journées, ne serait-ce que pour le repas de cohésion, car avec plus de 600 personnes à l’effectif rationnaire, il fallait « assurer » pour s’insérer dans un tel dispositif !!!

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Encore une fois nos amis Alpini ont fait une démonstration de leur capacité à se rassembler en nombre dans la fraternité et la plus grande dignité. La délégation française était beaucoup plus modeste: elle se composait de madame Claude Jimenez et de monsieur Jallade, représentant la municipalité de Briançon, de l'ADC Bernard Mellet, président de l’Amicale du 159°RIA, accompagné de son Drapeau avec sa garde, et de Daniel Rocher qui avait l’honneur de porter le Drapeau du Souvenir Français de Briançon.

Pour l’occasion, le fanion de l’amicale nationale du 22°BCA avait été confié à Daniel Leportier, avec à ses côtés les deux fanions des Diables Bleus du Jura......Enfin, le fanion de l’ANAESTM était porté par le major Jean Luc Bonnaire; on le voit, une petite quinzaine à peine de « chasseurs des alpes » qui avaient en plus du mal à faire preuve de cohésion...!! Encore merci à Daniel Leportier pour son dynamisme et la qualité de son organisation, à Madame le Maire de Susa et à Giancarlo Susello, président de la section ANA Valsusa pour leur accueil très chaleureux.

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15EME RASSEMBLEMENT REGIONAL ALPINI A NOVARA

Le 15éme rassemblement régional des Alpini du 1° Groupement (regroupement des alpini des provinces de Ligurie, du Piémont, de la vallée d'Aoste et de France) a eu lieu à Novara les 6 et 7 Octobre 2012. Novara est une très belle cité de 100 000 habitants, entre Turin et Milan. Le samedi à 16 h00, cérémonie pour l’arrivée de la bannière nationale en présence des autorités militaires et civiles, et le président national des alpini CORRADO PERRONE. A l’issue, défilé en direction du Duomo, où fut célébrée la messe par Monseigneur Franco Ciulo Brambilla.

Le samedi soir à 21h, nous avons eu le plaisir d’être convié à un magnifique concert au théâtre Coccia, avec une soprano et un ténor dont les voix nous ont enchantés; ils étaient accompagnés par soixante quinze choristes et l'orchestre philarmonique d'Italie sous la direction du maestro Gianmario Cavallero: pour tout dire, une soirée mémorable!

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NDLR: Daniel Leportier, Daniel Rocher et Jean Paul Giraud et le fanion de notre amicale...La FRESM était également représentée, mais ses 3 représentants n'ont pas accordé la moindre considération aux représentants de l'amicale du 22 (membres de la FRESM, eux aussi), ainsi qu'en témoigne le rapport d'activité qui figure sur le site de la fédération...dont acte!! Le dimanche, début du défilé à 9h 30, avec 25 000 participants, et comme d’habitude, des applaudissements nourris ont accompagné le passage du fanion de l'amicale de 22 tout au long du défilé. Nous remercions le président RENATO ZULIANI (président des Alpini Français) et le président de la VAL SUSA, GIAN-CARLO SOSELLO qui, par leur gentillesse et leur sens de l’hospitalité nous ouvrent toutes les portes lors de ces manifestations en ITALIE.

Cette belle journée se termina comme à l’accoutumée par un repas pris avec la Valsusa à ARBORIO, une petite commune vers TURIN au beau milieu des rizières; le chef de la section d’Arborio en a profité pour offrir à l’amicale du 22°BCA le fanion de sa section, en présence de Gian-Carlo Sosello et du chef de la fanfare. Encore un excellent souvenir et vivement l’année prochaine à Ivréa. Daniel Leportier - 49 -


8ème Rassemblement régional des Diables Bleus d'Alsace

Ce dimanche 30 septembre 2012, la Nécropole Nationale du Donon, a servi de cadre au 8ème rassemblement régional des Diables Bleus d’Alsace et à la commémoration du 167ème anniversaire des combats de SidiBrahim. L’amicale régionale qui fédère plusieurs amicales d’anciens chasseurs du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, organise chaque année un rassemblement sur des lieux de mémoire. Cette année, le choix s’est porté sur la Nécropole Nationale du Donon où reposent les victimes des terribles combats du 20 et 21 août 1914, dont de nombreux chasseurs. Tous les ingrédients étaient réunis pour favoriser cette rencontre, un site exceptionnel, entouré de forêts et un soleil généreux inespéré. La cérémonie a débuté sous la direction de l’officier du protocole le Chef de Bataillon (H) Georges Bossler qui a remercié les personnalités civiles et militaires de leur présence. Parmi les autorités citons: » Dominique Laurent Sous/Préfète de Molsheim, le Colonel Aziz Meliani, Jean-Claude Jacotot président national de l’association des DB, Philippe Rémy, maire de Grandfontaine, et bien d’autres ». Plusieurs présidents d’amicales chasseurs ou d’associations patriotiques, étaient représentés par leurs porte-drapeaux et porte-fanions. La cérémonie était rehaussée par la présence d’un piquet d’honneur en armes du 16ème BC de Bitche, de la batterie fanfare des sapeurs pompiers de Huttenheim et de deux alsaciennes en costume. - 50 -


Le colonel (H) Gilbert Dollé, président régional des DB d’Alsace a procédé à la remise de la croix du combattant et de la médaille de la reconnaissance de la nation, agrafe Afrique du Nord, à Roland Lessinger, porte-fanion des DB. Strasbourg. Moment d’émotion avec la lecture des combats de Sidi-Brahim (une référence pour les chasseurs), par Michel Hulné président des DB.Sélestat. A l’appel de chaque Bataillon, une fleur couleur bleu-jonquille remise par deux alsaciennes, était plantée symboliquement sur un grand cor de chasse, par Jean-Robert Haefélé, ancien du 22ème BCA de Nice. Le dépôt de cinq gerbes par les autorités a précédé la sonnerie Aux Morts, suivi de l’hymne national (chanté par tous), et du refrain de la Sidi-Brahim (par les chasseurs seulement). La cérémonie s’est conclue par une haie d’honneur à la sortie du cimetière, suivie du défilé haut en couleurs de l’ensemble des participants. Pendant le verre de l’amitié, le Colonel Gilbert Dollé, a mis en valeur l’esprit chasseur dans un discours émaillé de citations (dont il a le secret), avant de céder la parole aux officiels. Le repas de cohésion qui a suivi, s’est déroulé dans l’habituelle ambiance de camaraderie propre aux chasseurs. JR.Haefélé

Cérémonie souvenir au Carrefour Duchesne Ce dimanche matin, le cimetière militaire du Carrefour Duchesne à Orbey, a été le cadre d'une cérémonie souvenir rendant hommage aux valeureux combattants de la 1ère guerre mondiale.

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Cette cérémonie, qui a lieu tous les deux ans est organisée par l'amicale des Diables Bleus d'Orbey. Bénéficiant d'un soleil radieux, elle a attiré de nombreuses personnes venues assister à la messe en plein-air célébrée par l'abbé Gilbert Schoehn devant l'autel surmonté d'une croix en granit. Le cimetière du Carrefour Duchesne est situé au-dessus du Lac Blanc dans le massif des Immerlins. Avec le temps, la nature s'est réapproprié le terrain, la végétation fait corps avec les 292 tombes surmontées d'une croix blanche et dissimulées par de grands sapins. Nommé à l'époque le cimetière du 14ème BCA, et classé monument historique, cette nécropole nationale compte également un ossuaire qui renferme 116 corps. Non loin de là, le Cdt Henri Duchesne a été tué à la tête de ses hommes du 25° RI, pendant l'attaque de la Tête des Faux menée conjointement avec les hommes du 28 et 30ème BCA.

Dans son allocution, Raymond Dodin président des DB d'Orbey a remercié de leur présence, le sous-préfet Julien Le Goff, Guy Jacquet, maire d'Orbey et conseiller général, le Cdt Georges Bossler de l'Amicale des DB d'Alsace, officier du protocole, et les représentants de la gendarmerie. Il a également salué les différentes amicales chasseurs et les associations patriotiques et d'anciens combattants, représentées par leurs porte-drapeaux et fanions, ainsi que tous les amis des chasseurs. Cette cérémonie du souvenir étant dédiée à tous les soldats tombés pendant la 1ère guerre mondiale, il a fait une rétrospective émouvante des sanglants combats de la Tête des Faux pendant l'attaque de Noël 1914, où les chasseurs du 30°BCA, au prix de leur vie, se sont particulièrement illustrés. Le sous-préfet a rendu hommage au sacrifice de ces milliers de jeunes, qui pour se rendre maîtres des hauteurs, ont été fauchés à la fleur de l'âge. Le dépôt de deux gerbes au monument aux morts par les autorités a été suivi d'une sonnerie Aux Morts, et de l'hymne national repris en chœur par tous les participants, puis par l'harmonie et la clique des sapeurs pompiers d'Orbey. Les anciens chasseurs ont entonné la Sidi-Brahim, un chant de circonstance en ces lieux imprégnés par le sang versé par les bataillons bleu-jonquille. Le verre de l'amitié offert par la commune au Col du Calvaire a mis un terme à cette belle cérémonie. JR.H - 52 -


81 / NOS PEINES *Marcel SABON décédé le 5 septembre 2012 à l’âge de 93 ans. *Robert GRIFFE...ancien du 22 à la 1° Cie de Merkalla....notre ancien n'avait pas jugé utile d'adhérer à notre amicale, mais qu'importe "Au 22, on s'estime!" *Mme GIRAUD .... La maman de Jean Paul, notre délégué aux Relations avec les Alpini, nous a quitté le 12 septembre dernier. *Aux 88 soldats français tombés en Afghanistan depuis 2001......dont 10 en 2012 ;

Parmi eux 6 soldats de montagne: - 1 adjudant-chef du 13°BCA, - 1 capitaine, 2 adjudants-chefs et 1 brigadier chef du 93°RAM, - et 1 sergent chef du 2°REG - 53 -


*N’oublions surtout pas ceux qui sont tombés en montagne:

- 3 du 2°REG - et 1 instructeur-guide de l'EMHM

82 / NOS ENCOURAGEMENTS

Malheureusement, la liste de nos compagnons ou de leurs proches ayant des soucis de santé s'allonge un peu plus à chaque édition de notre bulletin....et encore, nous ne sommes pas informés de tout!!! Le conseil d'administration se joint à moi pour les assurer de notre soutien, et à la veille de la nouvelle année, leur souhaiter un bon rétablissement. C'est également une occasion rêvée pour chacun d'entre nous de prendre des nouvelles, car c'est dans ces moments là que l'on apprécie les appels des amis! Gal BLEY, Marcel HERAUDET, François MILHAU, Christian RAGON, Fabrice GUERARDI, Roger CAUVIN, Serge PEPINO, Col BAZIN, Cne MEYER, Paul BARNOIN, Pierre BALADE, Patrick FILAIRE, Jean Paul GIRAUD, Mme BARALE Maria, la maman de notre ami Alain Barale! Mme la générale VOUILLEMIN, Mme MUNOT, Mme. VEYRAT-PARISIEN, Mme. MICAELLI-KUNKEL, Mme Josette THIERY, Mme Pierre BERNARD, Mme Sandra MARTINET, Mme FORT, la fille du LCL(R) JM Fort, Mme BAYSANG.... 83 / NOS FELICITATIONS NOMINATION *Mr Jacques VISCONTI, notre président régional FNAC PACA, vient de recevoir des mains du Général de Corps d'Armée(Gendarmerie) Marc MONDOULET, commandant la région de Gendarmerie P A C A et la Gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité sud, son agrément en qualité de réserviste citoyen avec le grade de Lieutenant-colonel, ainsi que son rattachement au corps des officiers de la Gendarmerie Nationale. *Mr Jean-François PIQUARD, "patron" de la commission Communication de la FRESM, a également reçu son agrément en qualité de réserviste citoyen avec le grade de Lieutenant-colonel, ainsi que son rattachement au corps des officiers de la Gendarmerie Nationale. - 54 -


NOCES DE DIAMANT En ce dimanche 15 juillet 2012, Monique et Henri BERAUD ont fêté leurs « noces de diamant » dans le petit village perché de Theüs (Hautes Alpes), berceau de la famille BERAUD. En 60 ans, ils ont eu une nombreuse postérité : 3 enfants, 14 petits enfants, 5 arrières petits enfants et 3 autres programmés pour le début 2013. La parenté, venue de toute la France, a réuni 36 convives au « repas de cohésion » familial dans la salle polyvalente de Theüs. NAISSANCES *Nous faisons part des naissances dans la famille PELLEGRIN, de Kélliah, né le 18/8/2012 et de Léo, né le 29/10/2012. Ce qui fait maintenant 12 arrières petits enfants pour Papi Yves!!! *De Lindsay, le 17/11/2012, petite fille de nos amis Marie et William AMISION. *Et d’Elerina, le 25/09/2012, petite fille de notre ami André COMBE. Toutes nos félicitations aux parents, grands parents et arrière grands parents. NOUVEAUX COMPAGNONS 2012 1201 / Pierre BAYSANG 1202 / François PINTOS 1203 / Roger LEFEVRE-SORY 1204 / Col (H) Christian GUIRANDY 1205 / Danielle ARMANGAUD IZAC1206 / André PONTET 1207 / Gunther HOLZKNECHT 1208 / ADC (H) Lauthar METZ 1209 / Alain LAMBERT 1210/ Fernand DELAYGUE 1211/ Daniel ROCHER 1212/ Roger CARLE 1213/ Jean Luc TOUZEAU 84 / REMERCIEMENTS Nous remercions chaleureusement tous les compagnons qui ont eu à cœur de nous faire parvenir leur cotisation 2012, pour certains dès le 2° semestre 2011! Mais nous tenions surtout à mettre particulièrement à l’honneur les compagnons qui ont fait un geste, aussi modeste soit il, car ces dons ont participé grandement à notre équilibre financier: ARDISSON, BALADE, BARALE, BARRE, BAUDOIN, BAUYSSONNADE, BERAUD, BERNARD Pierre, YP BERNARD, PASCAL BOIS, BONALDI, BONAVITA, BONSIGNORI, BORRA, BULCOURT, CADOT, CHARLIER, CHATENOUD, CICERI, DAVRAINVILLE, DECARLIS, DUPLAN, ESPET, FALICON, FERRI, FERROUD-PLATTET, FLORENCE, GASTON, GHERARDI, GUITART, HERAUDET,HERISSON, IMPROVISI, JEHEL, JOURNAUX, LIEBENGUTH,LIONS, LORENZI, MALDAME, Madame MARGARIA, JC MATHIEU, Marylène MERGY, MEYER, - 55 -


MILHAU, MOURIES, NIGRETTI, ORSINI, PELLADEAU, PELLEGRIN Yves, PELLEGRIN Claude, PLACE, RINALDI, ROMELLI, ROUAUD, SALBURGO, SANTINI, TURREL, TWITCHIN, VEYRAT PARISIEN, VILLE, VOUILLEMIN, TREMOULET Georges

Nous remercions vivement Gérard NIGRETTI qui nous a fait parvenir quelques documents et photos pour nos archives... DATES DE NAISSANCE Lauthar METZ, Emmanuel VERDUN PHOTOS D’IDENTITE M Alain BOIS, M Guy BOUCHARA, M Guy CARCHIANIM, Jean Claude FILIPPI, M Patrick GASTON, M. Aldo LAMBERTINI, LCL Hubert LASSERRE, CBA Jean Louis LORENZI, SCH Michel MESNARD, M Paul PELLAT, M. Serge PEPINO, M. Louis PERRIER, M François PINTOS, Col Louis POGLIO, M André PONTET, M Bernard RICHELMI, Lcl Jean-Pierre ROSSI, M Augustin SCRIVANI, N° TELEPHONES M.Alain BARBANERA,,M Patrick GASTON, M. Robert HAEFELE M. Aldo LAMBERTINI, M. Hubert LASSERRE, M Vincenzo LUMELLO, M Lauthar METZ, M Paul PELLAT M. Louis PERRIER, M François PINTOS, M André PONTET, M. Gérard TRANCHART, M. Emmanuel VERDUN,

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ADRESSES INTERNET ERRONEES Mr FORTIN: gils@neuf.fr Mr LORENZI: Jl.lorenzi@orange.fr Mr RICHELMI: richelmi-bernard@libello.com Mr PINTOS : franeck.pg@orange.fr Mr ORSINI: pierre.orsini@cegetel.net

MODIFICATION COORDONNEES *Alain FERRI Aérodrome International du Castellet Hangar H2 3100 Route des Hauts du Camp 83330 Le Castellet *Guy CARCIANI Le Chèvrefeuille 1 Impasse Achille 06300 Nice *Gérard BETTRICH 2 Rue Marius Reynier 04700 Oraison

Mais que fait donc notre ami Jean-Claude FILLIPI ?

Inadmissible ! Intolérable! Notre ami Paul BARNOIN privé de sa télé-alarme depuis 2 mois en raison de l'absence de réactivité d'Orange!

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QUESTION SOUVENIR N° 107

DE QUOI S’AGIT-IL: LE LIEU: PERIODE :

REPONSE QUESTION SOUVENIR N° 106

DE QUOI S’AGIT-IL: Centre de Haute Montagne 22°BCA LE LIEU: Tikjda PERIODE : 1960 / 1962 La photo est prise en été, lors d’un retour de patrouille ...... Le Poste de commandement (PC) du 22e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) se situe à Maillot, dans les montagnes kabyles. Cette installation offre au bataillon la faculté de se mouvoir à Tikjda pour pratiquer régulièrement l’escalade et le ski. En effet, cette ancienne station de montagne devient une école de haute montagne appréciée des alpins qui trouvent là un terrain adéquat d’entraînement sur ses massifs culminants à 2 800 et à 2 308 mètres. Lorsqu’il n’est pas en opération, le 22e BCA organise des stages de montagne pour les nouvelles recrues ou dispense un enseignement aux enfants kabyles.

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Journée nationale d’Hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie, et des combats du Maroc et de la Tunisie du 5 Décembre 2012 Chaque année, une journée nationale de commémoration est organisée en France pour rendre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pendant les combats du Maroc et de Tunisie, et la guerre d’Algérie. Depuis 10 ans et l’inauguration du mémorial national de la guerre d’Algérie par Jacques Chirac, elle a été fixée le 5 décembre. Dernièrement, une proposition de loi, adoptée par le Sénat, a fait du 19 mars la nouvelle date nationale officielle de commémoration, qui correspond au lendemain de la signature des Accords d’Evian et de l’application du cessez-le-feu en 1962. C'est donc peut être pour la dernière fois que cette journée nationale d’hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie, et des combats du Maroc et de la Tunisie, a eu lieu le 5 décembre 2012 à Nice où Jacques Bonavita a représenté notre amicale avec le fanion de la Sidi Brahim de villefranche/mer.

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DERNIERES MINUTES.....! FELICITATIONS Dans ce chapitre nous venons d'apprendre que Claude, la fille de notre trésorier Yves Pellegrin, vient d'être inscrite au tableau d'avancement de la Police Nationale pour le grade de MAJOR avec prise d'effet au 1° Janvier 2013.....bravo Claude, voilà une promotion amplement méritée et une année qui commence bien! C'est également avec le plus grand plaisir que nous venons d'enregistrer l'adhésion d'un 14° membre pour l'année 2013: il s'agit du Colonel(R) PETITOT, l'avant dernier chef de corps du 22°BCA de réserve....nous lui souhaitons la bienvenue et nous le remercions pour son soutien et son amitié envers notre amicale! CONSEIL D'ADMINISTRATION Le second CA de l'année s'est tenu le 21 décembre à la Maison du Combattant.... Cette année, le tiers sortants comptait 8 conseillers: A BARALE , JP GIRAUD, H POMMIER, C RAGON, D LEPORTIER, B BOTECULET, B JEANFAURE et JR HAEFELE Conformément à nos statuts, les conseillers "sortants" devaient faire part "par écrit" au président de leur volontariat pour un nouveau mandat de 3 ans avant le 18 décembre 2012.... En raison de son état de santé, Christian Ragon n'a pas souhaité renouveler sa candidature, et c'est avec beaucoup de regrets que nous le voyons quitter le conseil d'administration, où il s'est investi de longues années durant dans l'organisation et l'accompagnement des "randonnées pédestres mensuelles "...un grand merci Christian!

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