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L’imprimerie en ligne du nord de la France reprend des couleurs. Rachetée par le groupe Techniphoto en 2012, elle revient avec une démarche technologique de premier plan, couplée à une volonté de rester un acteur local, français, au service de ses clients. Forte d’un portefeuille de 230 000 clients, l’entreprise est aujourd’hui en plein développement. Cécile Jarry

RAPID FLYER

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FAIT SON GRAND RETOUR SUR LE SECTEUR DU WEB-TO-PRINT FRANÇAIS

© Rapid Flyer L’imprimerie en ligne Rapid Flyer refait parler d’elle. Pionnière du secteur en France, elle avait connu une croissance folle dans les années 2000, avant d’être rattrapée par la concurrence, une dizaine d’années plus tard. Alors qu’elle est en perte de vitesse, elle croise le chemin du groupe Techniphoto (65 millions d’euros de chiffre d’affaires) : un groupe familial du nord de la France, qui réunit six imprimeries, un façonnier et un routeur, et auquel ne manque, finalement, qu’une interface digitale. De nouveau dans les starting-blocks depuis 2020, l’entreprise amorce aujourd’hui son grand retour sur le marché. À sa tête, Nicolas Mathieu, ingénieur de formation, dont l’expertise dans le domaine de l’IT (Information Technology, ndlr) et de la connaissance client est un atout pour le groupe nordiste, dont l’ADN est avant tout industriel.

UNE DÉMARCHE TECHNOLOGIQUE CENTRÉE SUR LE CLIENT

« Ma mission consiste à faire de Rapid Flyer un e-commerçant performant, indique Nicolas Mathieu. Nous nous appuyons pour cela sur une connaissance approfondie des attentes de nos clients et sur une démarche technologique de premier plan ». Pour gagner à la fois en agilité et en efficacité, le dirigeant a fait le choix de travailler avec la plateforme d’e-commerce Sylius,

© Rapid Flyer

dont les pratiques de développement centrées sur les clients offrent la possibilité de s’adapter en permanence à de nouvelles exigences. « Côté production, l’arborescence est en place et parfaitement opérationnelle, précise Nicolas Mathieu. Les différentes entités du groupe sont connectées à notre plateforme, avec un ERP et un hub de production, mais aussi un hub de routage ». Objectif : de l’automatisation à tous les échelons.

DU FLYER AU MARKETING DIRECT

Dans la roadmap du dirigeant, il y a bien sûr la production rentable, en France, de flyers, brochures, dépliants et autres cartes de visite, mais aussi le développement d’offres complémentaires, avec notamment la production automatisée de campagnes de marketing direct. « Le média papier est un canal d’acquisition complémentaire des stratégies digitales. Proposer un outil qui permet d’automatiser la production de ce type de communication, ainsi que sa diffusion,

© Rapid Flyer

est donc stratégique, explique Nicolas Mathieu. Rapid Flyer, grâce à la force du groupe Techniphoto et à ses compétences complémentaires, est aujourd’hui en mesure de proposer ce type de services. De la personnalisation du message à son envoi, en passant bien sûr par son impression. Le tout, 100 % made in France ».

UNE QUALITÉ DE SERVICE, UNE PRODUCTION LOCALE

Freiné par la pandémie, le redémarrage de l’activité est désormais en cours. Forte d’un portefeuille de 230 000 clients, l’entreprise est en plein développement, avec un rythme de 150 000 commandes par an. L’équipe de 23 personnes réunie autour de Nicolas Mathieu a aujourd’hui à cœur de faire tourner l’outil au mieux de ses performances. « Notre objectif n’est pas de nous battre sur les prix, mais d’être présents pour nos clients, avec une vraie qualité de services et une production locale, qui ne quitte pas la région », confie le dirigeant.

LE GROUPE TECHNIPHOTO

Dans le groupe Techniphoto aujourd’hui, on retrouve les imprimeries Jean-Bernard (Bondues), Nord Imprim (Steenvoorde), La Monsoise (Mons-en-Barœul), Impression directe (Roubaix), Numéri-Print (Saint-André) et Sodepi (Wissous). Mais également le façonnier Technofa (Bondues) et le routeur Ciscom (Lys-lez-Lannoy). Rapid Flyer (Marquette-lez-Lille) a été racheté par le groupe en 2012.

Au terme d’une importante campagne de restauration et d’aménagement lancée en 2017, l’Hôtel de la Marine a (enfin) rouvert ses portes au public, au mois de juin dernier. Le spécialiste en signalétique OXY a fait partie des entreprises retenues pour participer à cette magnifique restauration. Sous la houlette de l’agence Locomotion, en charge de la programmation signalétique et de sa maîtrise d’œuvre, OXY a réalisé tous les éléments qui permettent aujourd’hui aux visiteurs de se repérer dans l’espace. Visite guidée. Cécile Jarry

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SIGNALÉTIQUE

LA (TRÈS) BELLE OUVRAGE D'OXY À L’HÔTEL DE LA MARINE

Situé sur la place de la Concorde, entre les Champs-Élysées et les Tuileries, l’Hôtel de la Marine est un superbe ensemble architectural créé au XVIIIe siècle par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi. Il abrita jusqu’en 1789 le GardeMeuble de la Couronne avant de devenir, pendant plus de deux cents ans, le siège du ministère de la Marine. Avec le départ de l’état-major de la Marine, en 2015, un nouveau chapitre s’est ouvert dans la vie du bâtiment, placé désormais sous la responsabilité du Centre des Monuments Nationaux (CMN).

UNE REDÉCOUVERTE DE L’HÔTEL DU GARDE-MEUBLE

L’appellation du monument ne doit pas tromper, car c’est principalement l’hôtel du Garde-Meuble que le projet du CMN invite le public à redécouvrir aujourd’hui. Le bâtiment, au gré des diagnostics et des sondages, a réservé maintes surprises aux restaurateurs. Sous les aménagements réalisés par l’état-major de la Marine, la distribution et les décors originaux ont bien souvent été conservés. Ils permettent de comprendre l’organisation des différentes entités du Garde-Meuble de la Couronne. Alors que les salons d’apparat, qui sont sans doute les pièces les plus connues du public, ont été entièrement refaits au XIXe siècle, les appartements de l’intendant du Garde-Meuble ou ceux du garde général ont conservé leurs décors d’origine ou, à tout le moins, des éléments décoratifs suffisants pour ne laisser que peu de place à l’hypothèse dans le travail de restauration. L’Hôtel de la Marine propose donc une immersion dans un grand palais du siècle des Lumières, pour lequel le premier intendant du Garde-Meuble, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, avait souhaité les décors les plus somptueux, s’appuyant pour cela sur les meilleurs artistes et artisans du royaume.

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UNE PROGRAMMATION SIGNALÉTIQUE EXIGEANTE

À la suite de l’appel d’offres publié en novembre 2016, c’est l’agence d’architecture et de scénographie Moatti & Rivière - accompagnée des sociétés Illusio (scénographie digitale), Locomotion (signalétique et graphisme), 8’18 (éclairage), Sismo (design mobilier) et VTIC (multimédia) - qui a été retenue pour concevoir la scénographie de l’Hôtel de la Marine.

© Oxy Le spécialiste en signalétique OXY a fait partie des entreprises retenues pour participer à cette belle restauration. Sous la houlette de l’agence Locomotion, en charge de la programmation signalétique et de sa maîtrise d’œuvre, l’entreprise d’Aubagne a réalisé tous les éléments qui permettent aujourd’hui aux visiteurs de se repérer dans l’espace. « Toute la difficulté de ce dossier résidait dans l’utilisation de matériaux inhabituels et de finitions peu communes dans nos métiers, explique Sébastien Trautmann, directeur général d’OXY. Nous devions nous fondre dans le décor. Que ce soit en extérieur comme en intérieur, nous avons été amenés à concevoir des solutions de signalétique inédites, qui respectent la table des matières des lieux, avec du bois, de la pierre, du cuir, mais qui soient aussi le moins invasives possibles, pour respecter le patrimoine ».

UN DÉFI TECHNIQUE EN EXTÉRIEUR…

Les enseignes extérieures ont représenté un vrai défi pour les équipes d’OXY, qui ont fait appel, pour les réaliser, à des techniques issues de l’aéronautique. « Il s’agissait de réaliser des enseignes venant encadrer les deux entrées principales du site, rue Royale et place de la Concorde, par deux éléments artistiques démarrant de manière perpendiculaire à la façade en partie haute, puis, en se vrillant, finir tel un drapeau au vent parallèle à la façade », précise Sébastien Trautmann. La principale difficulté venait de la réalisation de la vrille, aussi baptisée « twist ». Celle-ci a été réalisée en fonte d’aluminium dans des moules spéciaux et a nécessité la réalisation de cinq prototypes avant d’atteindre le niveau de finition souhaité. En effet, de par la masse et la forme de la pièce, de nombreux problème de dégazage de l’aluminium se sont posés. La fonderie en charge de ces pièces a fini par opter pour une technique utilisée habituellement pour les pièces aéronautiques.

SIGNALÉTIQUE

LA (TRÈS) BELLE OUVRAGE D’OXY À L’HÔTEL DE LA MARINE

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L’ensemble des textes en partie haute ont été réalisés en marqueterie, par incrustation de lettres en aluminium anodisé noir. Cette opération a été réalisée dans les ateliers d’OXY. « S’agissant d’un monument historique, nous avons dû faire un relevé 3D de la façade, afin de positionner les fixations dans les joints de pierre de taille », révèle le dirigeant. Les balises murales et plaques signalétiques extérieures ont été réalisées avec un support en aluminium et un traitement par nickelage argent chaud, sur lequel vient s’agrafer, avec un système sécurisé propre à OXY, une pierre en moka grano mezzo sérigraphiée. Aucune fixation n’est ainsi visible. Pour les textes cintrés, l’option choisie par OXY a été de travailler à la main de l’aluminium massif de 8 mm d’épaisseur. Les textes ont ensuite été traités par un nickelage argent chaud, avec une finition sur la tranche avant par émaillage noir brillant. De véritables pièces d’orfèvrerie !

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« Nous devions nous fondre dans le décor. En extérieur comme en intérieur, nous avons été amenés à concevoir des solutions de signalétique inédites, qui respectent la table des matières des lieux et qui soient le moins invasives possibles, pour respecter le patrimoine »

Sébastien TRAUTMANN, directeur général d’OXY

… COMME EN INTÉRIEUR

Pour la signalétique des appartements, la difficulté consistait à réaliser une signalétique à la fois visible et discrète, sans aucune possibilité de fixation mécanique ou collée, les lieux étant recouverts de tapisseries, boiseries et autres miroirs classés. Les designers ont donc fait le choix de suspendre la signalétique des appartements aux portes, elles-mêmes classées. Des plaques ont été réalisées en médium laqué dans le ton dominant de la porte restaurée, puis suspendues par des lanières en cuir faites sur-mesure. Au dos des portes, un contrepoids lui-même traité en argent chaud contrebalance l’ensemble et permet à la plaque de rester en position sans aucune fixation, ni dégradation du support. Pour les mêmes raisons, dans les loggias ont été disposés des mini totems réalisés en verre, recouverts d’un complexe de film miroir sans tain, traité anti rayure et comprenant des indications sérigraphiées. Ces totems possèdent un pied en inox poli miroir très discret. Le polissage a été réalisé par des entreprises travaillant pour le marché des yachts de luxe, au savoir-faire éprouvé. Enfin, pour la signalétique des zones administratives, le même niveau d’exigence a été demandé. L’ensemble des autres balises et plaques a été réalisé sur du corian, usiné en pointe de diamant avec un marquage sérigraphique en partie avant.

1_2_3 FÉVRIER 2022 LYON

IMAGE PERSONNALISATION NUMÉRIQUE

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