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SÉRIE LIMITÉE

SÉRIE LIMITÉE

CIMPRESS MISE SUR CANON

Le constructeur de matériel d’impression CANON a conclu, fin août, un accord avec le groupe CIMPRESS, visant à fournir des produits et technologies - notamment des presses numériques jet d’encre - à plusieurs sociétés et sites de production du leader mondial de l’impression en ligne. Si les modèles de machines choisis par Cimpress n’ont pas été révélés, cet investissement doit permettre d’accompagner la croissance du groupe et de maintenir sa position à la pointe du secteur de l’impression en ligne. « Nous pensons que la technologie jet d’encre joue un rôle essentiel, en apportant flexibilité et performance », estime ainsi Robert Keane, fondateur et Pdg de Cimpress.

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DÉCOUPE

Spécialiste de la PLV et de la signalétique, le groupe FABER FRANCE a installé une nouvelle table de découpe numérique du constructeur ZÜND dans son atelier basé à Wavrin (59). Pour le groupe nordiste, cet investissement marque une volonté de continuer à moderniser ses outils de production, utiliser des technologies modernes et fiables au service de la qualité, et former ses équipes à de nouvelles compétences.

3DS CHOISIT LE BLANC HP LATEX

Spécialiste, depuis plus de vingt ans, de la communication visuelle et de la signalétique, 3DS GROUPE a fait l’acquisition, au début de l’été, de deux imprimantes HP Latex 800 W (1,60 mètre de laize). Ce nouveau modèle du constructeur HP permet notamment d’imprimer un blanc très pur de manière simple et propose une technologie d’impression robuste, intelligente et productive, idéale pour déployer de la signalétique, de la vitrophanie et des adhésifs. « L’imprimante HP Latex 800 W nous permet de répondre aux nouvelles exigences de notre clientèle en matière d’empreinte carbone, de signalétique durable et écoresponsable », confirme Alexandre Leite, directeur de projets chez 3DS Groupe.

PVP VOIT PLUS GRAND

Spécialiste de la PLV et de la signalétique basé à Digoin (71), le groupe PVP a fait l’acquisition, auprès du distributeur EUROMEDIA, d’une imprimante 3D grand format du constructeur israélien MASSIVIT : le modèle 1800 Pro. Haute vitesse d’impression, double tête, résolution variable et contrôle à distance : la Massivit 1800 Pro offre des performances, une flexibilité et un contrôle améliorés par rapport aux modèles précédents, toujours sur un format allant jusqu’à 1,45 m (largeur) x 1,11 m (profondeur) x 1,8 m (hauteur).

REALISAPRINT CHOISIT ZÜND ET AGFA

Après une exceptionnelle année 2020, clôturée sur une croissance de 18 % et sur un chiffre d’affaires franchissant les 10 millions d’euros, l’imprimeur en ligne français Realisaprint a doublé sa surface totale de production début 2021, soit 7000 m2, après l’acquisition d’anciens locaux de la société Smurfit Kappa. C’est au sein de cette nouvelle unité de production que Realisaprint vient d’installer deux nouvelles machines : une table de découpe Zünd et une imprimante jet d’encre hybride grand format Jeti Tauro H3300 LED du constructeur Agfa.

JSB PRODUCTION ET SPP NUMÉRIQUE FIDÈLES À AGFA…

Poussée par la nouvelle version du site de vente en ligne wowprint.fr, la société JSB Production a intégré, en août, une toute nouvelle Agfa Tauro 3300 UV Led, qui rejoint un parc déjà composé de deux machines hybrides d’Agfa : une Tauro 2500 et une Anapurna 3300. Un investissement qui s’est imposé au regard de la forte croissance des volumes de production et d’une offre proposée sur des délais de plus en plus courts. Spécialiste de l’impression numérique petit et grand format, la société SPP Numérique poursuit son développement et sa conquête de nouveaux marchés, notamment en PLV et grand format, avec l’arrivée du dernier traceur Led UV de chez Agfa. Après une Anapurna H2500i acquise en 2018, l’entreprise vient d’intégrer une Agfa Jeti Tauro H2500 Led.

Rachetée fin 2014 par les frères Frédéric et Philippe Corbo, FP Mercure a misé sur les technologies digitales pour proposer une approche disruptive du marché du packaging. L’imprimeur continue cette année sur sa lancée, en renforçant son département Finition, et en reprenant la société Quick Print, spécialisée dans le grand format. Cécile Jarry

FP MERCURE

INVESTIT EN FINITION ET SE DÉPLOIE EN RÉGION

© FP Mercure Il avait été le premier imprimeur français à investir dans une machine HP Indigo 30 000, dédiée à la production de packaging. Montant de l’investissement à l’époque (2017) : deux millions d’euros. Quatre ans plus tard, la PME iséroise FP Mercure, basée à Saint-Marcellin, poursuit son développement avec de nouveaux investissements autour de la finition et une nouvelle implantation en région. « Après avoir offert aux marques l’accès à l’impression offset digitale pour la production de petites séries, FP Mercure souhaite aller plus loin, via l’acquisition de solutions de finition en vernis et découpe », précise Frédéric Corbo, Pdg de FP Mercure. Entre ainsi, dans la chaîne de production, une nouvelle presse de finition digitale - la MGI Jet Varnish 3D Foil - spécialisée dans le dépôt de vernis 3D et de vernis sélectif. Avec cette presse, l’imprimeur enfourche un cheval de bataille qui lui est cher, à savoir la démocratisation des solutions d’impression et de finition pour tous. « Nous voulons donner l’opportunité aux plus petites marques de s’offrir les mêmes armes de séduction que les plus grandes, sans contrainte, sans minimum de quantité et à prix abordable, même pour les finitions les plus prestigieuses. Les embellissements les plus inventifs ne sont plus l’apanage de quelques marques de luxe », confirme Frédéric Corbo.

© FP Mercure

RECRUTEMENT ET AUTOMATISATION

Outre la MGI, une presse de découpe laser - la SEI Laser Paper One 5000 V800 Dual - intègre aussi l’atelier, pour abolir une nouvelle fois certaines contraintes liées aux outils de découpe classique et gagner en souplesse, sans sacrifier pour autant la qualité des rainages. Et pour accompagner cette montée en compétences, FP Mercure annonce plusieurs embauches, dans le but d’assurer à la fois le déploiement de ses nouveaux équipements et d’absorber un flux croissant de commandes au quotidien. « Ces investissements s’inscrivent dans une logique de déploiement de notre offre avec, depuis cinq ans, un chiffre d’affaires qui a été multiplié par cinq et des dossiers toujours plus nombreux à traiter. Aujourd’hui, nous nous appuyons sur la maîtrise de nos équipes et une gestion automatisée de nos flux de production pour devenir un acteur majeur sur notre marché », confie le dirigeant.

UN NOUVEAU PÉRIMÈTRE D’ACTION AUTOUR DU GRAND FORMAT

Et pourquoi pas aller encore plus loin et diversifier son activité vers d’autres secteurs du print ? Pour répondre aux attentes de ses clients régionaux et frontaliers venus de Savoie, de Haute-Savoie et de Suisse, FP Mercure vient de faire l’acquisition de la société Quick Print, installée à Barberaz, près de Chambéry. Ce site, qui s’appelle désormais Quick Print by FP, est spécialisé dans la production technique imprimée de plans (travaux publics, construction), ainsi que dans l’impression grand format (panneaux décoratifs, signalétique, PLV). « Des compétences parfaitement complémentaires au périmètre et à la stratégie de FP Mercure », souligne Frédéric Corbo. Le lauréat 2014 du Réseau Entreprendre Drôme Ardèche n’a pas dit son dernier mot.

« Nous voulons donner l’opportunité aux plus petites marques de s’offrir les mêmes armes de séduction que les plus grandes, sans contrainte, sans minimum de quantité et à prix abordable, même pour les finitions les plus prestigieuses. Les embellissements les plus inventifs ne sont plus l’apanage de quelques marques de luxe »

En 2021, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) n’est plus une option, c’est une nécessité. Sÿnia a pris ce virage de manière précoce, il y a plusieurs années, sous l’impulsion de son dirigeant, Sylvain Maillard. Pour l’imprimerie occitane, spécialisée dans le doming, croissance économique se conjugue nécessairement avec respect de l’environnement et engagement social. Bertrand Genevi

POUR SŸNIA,

LE DÉVELOPPEMENT PASSE PAR LA RSE

© Sÿnia Sylvain Maillard est un serial entrepreneur. Le trentenaire, à la tête du spécialiste européen du doming Sÿnia depuis 2014, a récemment créé deux nouvelles structures : Covering Care, une unité BtoB dédiée au marquage et à la protection des véhicules ou des lieux de vente, et Decostick, un site marchand BtoC spécialisé dans le carrelage mural adhésif 3D. Un esprit d’entreprise qui ne s’exprime toutefois pas à n’importe quel prix. « Au-delà de se préoccuper de son développement économique, toute entreprise doit jouer un rôle dans la société, explique Sylvain Maillard. Je n’imagine pas mener nos activités sans avoir un impact social positif et un fort engagement environnemental ». Sÿnia, qui fabrique 100 % de ses produits à Lavérune, en périphérie de Montpellier, est labellisée LUCIE (ISO 26000) depuis 2019. L’obtention de ce label indépendant a marqué un moment important dans l’évolution de l’entreprise. « En intégrant Sÿnia il y a trois ans, j’ai constaté que l’entreprise n’avait pas formalisé sa démarche RSE, alors qu’elle opérait déjà dans un mode de fonctionnement responsable. Le label LUCIE a été le point de démarrage de cette formalisation », rappelle Caroline Melia, en charge de la RSE chez Sÿnia. Ce processus a permis de réaliser un

audit initial des actions RSE de Sÿnia, en intégrant toutes les parties prenantes de l’entreprise : collaborateurs, fournisseurs, clients et collectivités locales. Puis, un plan de progrès sur trois ans a été instauré en 2019. Depuis, un audit est mené chaque année par Bureau Veritas pour constater la mise en œuvre effective des engagements pris par l’imprimeur.

UNE FORMALISATION DES ACTIONS

Après ce premier pas dans la formalisation de sa démarche RSE, certains clients ont poussé Sÿnia à se doter d’une autre certification emblématique : EcoVadis. « Nous travaillons avec de grandes marques du luxe, comme Dior, Yves Saint Laurent ou Dolce & Gabbana. Ils nous questionnaient régulièrement sur notre certification EcoVadis, donc nous avons décidé de la passer l’année dernière », précise Sylvain Maillard. Reconnu internationalement, ce label récompense la performance d’une société sur la base des critères suivants : l’environnement, les démarches sociales, la satisfaction client, la sécurité, la chaîne d’approvisionnement, les ressources humaines et la mixité. Sÿnia a obtenu la médaille de bronze EcoVadis en octobre 2020. Cette année, pour sa seconde évaluation, l’entreprise vise l’or.

© Sÿnia F I 85

LUCIE et EcoVadis désormais acquis, Sÿnia a inscrit la norme ISO 14001 comme prochaine étape sur sa feuille de route. L’imprimeur lavérunois, qui ne ménage pas ses efforts pour arriver à ses fins, se montre d’ailleurs confiant sur son obtention d’ici la fin de l’année 2021. « Avec tout ce que nous mettons en œuvre au quotidien, nous sommes probablement ISO 14001 dans les faits. Mais il est capital de le formaliser par un sceau officiel », estime le dirigeant. Mais au-delà de la quête de labels et de certifications, Sÿnia s’engage également dans d’autres actions. La société héraultaise contribue par exemple à préserver et à restaurer des forêts avec l’entreprise française Reforest’Action, en impliquant ses collaborateurs et ses clients dans la plantation d’arbres en Amérique du sud.

« Au-delà de se préoccuper de son développement économique, toute entreprise doit jouer un rôle dans la société »

Sylvain MAILLARD, dirigeant de Sÿnia

POUR SŸNIA, LE DÉVELOPPEMENT PASSE PAR LA RSE

© Sÿnia

DIVERSITÉ ET FORMATION

Mais par définition, la RSE ne se résume pas uniquement à la protection de l’environnement. L’engagement social forme donc aussi un pan essentiel de la démarche chez Sÿnia. Depuis 2017, la société est membre actif de FACE Hérault, une fondation qui agit contre l’exclusion. Et en septembre dernier, Sÿnia a signé la charte Entreprises & Quartiers, qui vise à développer l’emploi et la formation dans les quartiers dits prioritaires de la politique de la ville (QPV). « Il existe douze QPV à Montpellier, où la majorité des habitants vivent dans la précarité. Le taux de chômage y est deux fois plus élevé qu’ailleurs. En signant la charte Entreprises & Quartiers, nous nous engageons à recruter en priorité des talents issus des QPV, pour favoriser leur insertion et la diversité au sein de notre entreprise », précise Sylvain Maillard. Pour gagner en visibilité, Sÿnia s’évertue à faire découvrir ses métiers, parfois méconnus, en accueillant régulièrement des jeunes de la région Occitanie. Des visites qui peuvent faire naître des vocations ou déboucher sur un stage d’immersion. Caroline Melia insiste sur la spécificité du métier de Sÿnia : « Il existe peu de formations ou de diplômes pour exercer notre métier. Dans l’idéal, nous formons donc les collaborateurs nous-mêmes, en particulier les jeunes et les plus exclus. Cela leur donne accès à un métier solide et à un CDI ».

UN IMPACT POSITIF SUR LA VIE LOCALE

Sÿnia, qui compte à ce jour 17 collaborateurs, se mobilise aussi sur le front du handicap. Une convention signée en 2020 avec l’Association des Paralysés de France a débouché depuis sur l’embauche de trois personnes en situation de handicap. Dans une même démarche d’inclusion, l’imprimeur s’implique dans l’Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR). Ce dispositif géré par Pôle Emploi vise à combler l’écart entre les compétences d’un candidat et celles que requiert un emploi, via une aide à la formation. Depuis 2019, trois collaborateurs ont été recrutés chez Sÿnia grâce à l’AFPR, et deux d’entre eux sont désormais en CDI. Une fois intégrés dans l’entreprise, tous les employés sont encouragés à s’impliquer de façon concrète dans la vie locale. Des actions menées de concert

sur le temps de travail - nettoyer un lieu ou planter des arbres - sont décidées lors de consultations collégiales. « Nous souhaitons que nos collaborateurs se disent qu’ils travaillent ici parce que le métier les intéresse, mais aussi et surtout car nous avons un impact fort et positif sur la société », conclut Caroline Melia, en évoquant l’ambition profonde de toute la démarche RSE menée par Sÿnia.

« Nous souhaitons que nos collaborateurs se disent qu’ils travaillent ici parce que le métier les intéresse, mais aussi et surtout car nous avons un impact fort et positif sur la société »

Caroline MELIA, responsable RSE de Sÿnia

UNE SPÉCIALITÉ : LE DOMING

Doming, étiquette domée, permavision, étiquette 3D : tous ces termes désignent le procédé qui consiste à déposer une résine polyuréthane transparente sur un support adhésif. En séchant, la résine prend l’aspect d’un dôme (effet lenticulaire tridimensionnel). Ce procédé offre brillance et volume aux étiquettes de marquage. Le relief obtenu (environ 1,5 mm) permet aux supports de résister dans le temps et aux intempéries. Le doming est aussi une technique qui accentue considérablement l’impact visuel des marquages.

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© Sÿnia

Grâce à ses entités Multiplast, Sepelco et Europlast, le groupe de Stains (93) couvre tous les besoins en aménagement tertiaire et communication sur le lieu de vente. Avec un plan d’investissements de 1,8 million d’euros pour la période 2019/2022, le groupe Granjeman se donne les moyens de rester compétitif. L’entreprise dirigée par Jérôme Bénilan, qui vise la certification ISO 9001, bénéficie également cette année d’une enveloppe de 650 000 euros du plan France Relance. Florent Zucca

LE GROUPE GRANJEMAN

VISE UNE CROISSANCE DURABLE

© Florent Zucca Installé sur quelque 5000 m2 aux portes de Paris, le groupe Granjeman regroupe depuis 2017 sur son site de Stains (93) ses trois entités : Multiplast, Sepelco et Europlast. Impression grand format, décors évènementiels, signalétique et enseigne, vitrophanie et décors muraux, menuiserie plastique, mobilier et accessoires PLV, solutions lumineuses, impression 3D grand format : le groupe couvre aujourd’hui tous les besoins en aménagement et communication tertiaire et retail. « L’objectif était de constituer un outil industriel mutualisé. Nous avons développé des synergies fortes, mais chaque entité garde sa spécificité et ses métiers », explique son Pdg, Jérôme Bénilan. Aménageur tertiaire en signalétique et décors, le bureau d’études Sepelco travaille sur appels d’offres pour des clients finaux très grands comptes ou des acteurs du space planning. « Nous réalisons entre 20 et 40 bâtiments par an, à 90 % en Ile-de-France, sur des plateaux de 5000 à 10 000 m2 en moyenne », précise Jérôme Bénilan. Le plasturgiste Europlast, lui, réalise des projets évènementiels et muséographiques, notamment pour les plateformes qui s’occupent de l’aménagement de points de vente (comme Altavia, Gutenberg ou Ozalyd par exemple). Enfin, Multiplast est un prestataire d’impression numérique grand format, qui travaille beaucoup pour l’évènementiel. « Nous avons réalisé l’impression des décors de nombreux défilés de haute couture », révèle Jérôme Bénilan.

Jérôme Bénilan, Pdg du groupe Granjeman, et Yannick Deforges, directeur commercial de SEI Laser France.

© Florent Zucca

DÉVELOPPEMENT DE LA 3D GRAND FORMAT

Peu impacté par la crise actuelle des approvisionnements, grâce à son stock de 400 000 euros de matériaux, le groupe Granjeman (76 personnes) retrouve, depuis le mois de juin, des niveaux de croissance proches de 2019, année où l’entreprise a atteint les 9 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une croissance qui est aussi le fruit d’une politique d’investissements soutenue. Entre 2019 et 2022, le groupe de Stains aura consacré 1,8 million d’euros à l’achat de nouvelles machines, la création d’une filière de montage, l’extension d’une mezzanine dans l’atelier et au recrutement de dix personnes sur les deux derniers exercices (chargés d’affaires, infographistes, opérateurs machines, agents de fabrication). En ce qui concerne le matériel d’impression, le groupe Granjeman peut se targuer de posséder l’un des parcs les plus neufs d’Ile-de-France. Dans l’atelier : une Epson, une Canon Colorado, une EFI Vutek en cinq mètres de laize et trois machines swissQprint flambant neuves (deux tables à plat Nyala 3 et une imprimante roll-to-roll Karibu). À l’autre bout du bâtiment, on retrouve également deux récentes tables de découpe du constructeur SEI Laser, présent ce jour-là chez son client. « Ces machines hybrides découpent aussi bien les matériaux organiques que les métaux fins. Ce sont des outils complémentaires de production, pour de l’ennoblissement de PLV », explique Jérôme Bénilan. Enfin, dernier investissement en date, l’acquisition de deux machines d’impression 3D grand format : une Massivit 1800 (gel extrudé et polymérisé) et une Builder Extreme 2000 Pro (dépôt de fil fondu).

SOUTIEN À L’INSERTION PROFESSIONNELLE

Mais l’entreprise de Stains ne s’arrête pas là. Bénéficiaire d’une enveloppe de 650 000 euros du plan France Relance, le groupe Granjeman poursuit ses investissements : renouvellement de son EFI Vutek, nouvelle table de découpe Zünd et arrivée d’une fraiseuse 5 axes de la marque Biesse, pour accompagner le développement de la 3D grand format, sont au programme. Face à tous ces développements, Jérôme Bénilan - qui vise une certification ISO 9001 en 2022 afin de matérialiser la démarche RSE du groupe - mise aussi sur la formation et l’insertion professionnelle pour trouver les futures compétences du groupe, en soutenant la création, à deux pas de l’entreprise, de l’école de production Iron Academy, dédiée aux métiers de la métallurgie. Une école - dont il est vice-président - qui a accueilli sa première rentrée au mois de septembre, avec neuf élèves.

Thermoformage, découpe, plasturgie : à la frontière de l’artisanat et de l’industrie, l’entreprise Artnell maîtrise le travail de la matière. Un savoir-faire que ce spécialiste en PLV a choisi de sublimer, en investissant dans une nouvelle solution d’impression numérique : une HP Latex R1000, qui va lui permettre de développer son activité en proposant des personnalisations sur-mesure.

ARTNELL :

L’ART ET LA MATIÈRE

© Artnell Savoir créer une PLV percutante requiert de l’expérience, de l’ingéniosité et de la créativité. Un art que maîtrise la société Artnell. Depuis 25 ans, le spécialiste en plasturgie, thermoformage et découpe, façonne et cisèle des PLV sur-mesure pour ses clients issus des univers du luxe, de la pharmacie et de la cosmétique. Dans son atelier situé à une heure au sud de Paris, Cyril Chaussard, son fondateur et dirigeant, aime - ce sont ses mots - « torturer ses matières », leur faire prendre des formes inédites, pour obtenir le design escompté. « C’est un métier empirique ! », confirme-t-il. En 2020, ce passionné décide de pousser l’expérience encore plus loin, en ajoutant l’impression à son champ de compétences. Plastique, métal, bois : il veut pouvoir imprimer ses matières avant de les façonner. Son cahier des charges est précis et ses exigences pointues.

DE LA SÉRIGRAPHIE À L’IMPRESSION NUMÉRIQUE

L’impression n’est pas une nouveauté en soi pour l’atelier, qui utilise déjà la sérigraphie depuis 20 ans pour de la mise en couleurs de matériaux. Mais pouvoir proposer des personnalisations uniques pourrait apporter une vraie valeur ajoutée à l’entreprise. En veille sur les progrès de l’impression numérique, le chef d’entreprise a déjà testé des solutions à base d’encres UV : les résultats n’ont pas été satisfaisants. « Les impressions au premier passage étaient magnifiques mais, à l’usage, nous avions des problèmes d’accroche et le blanc jaunissait », explique Cyril Chaussard, qui ne baisse pas les bras pour autant. En février 2020, il se rend à Lyon sur le salon C!Print et découvre, sur le stand du distributeur Euromedia, la nouvelle série « R » du constructeur HP, avec ses fameuses encres Latex. Sur le papier, la HP Latex R1000

© Fayolle

© Artnell © Artnell

coche toutes les cases : des couleurs éclatantes, des blancs brillants, des encres aqueuses, un système de têtes amovibles, etc. Cyril Chaussard est séduit, mais en bon industriel, il veut faire des tests.

DU BLANC SANS CONTRAINTE

Bois, miroir, tôle époxy (un matériau difficile à traiter aussi en sérigraphie, ndlr)… tout y passe. Et la conclusion est sans appel. « Nous n’avons jamais pris la machine à défaut », confie Cyril Chaussard. La HP Latex R1000 est le couteau suisse dont il avait besoin. « La qualité des blancs est exceptionnelle. À tel point que pour réaliser un blanc de soutien, je préfère passer aujourd’hui par l’impression numérique que par la sérigraphie. Le blanc est plus opaque qu’après deux passes en sérigraphie, précise le dirigeant. L’élasticité des encres a également été un élément décisif pour nous, car nous thermoformons ou découpons 99 % des matériaux que nous imprimons. Nous n’avons donc pas droit à l’erreur. Et question entretien et facilité d’utilisation, c’est également un sans-faute ». Et de citer le boîtier conçu par HP pour ranger les têtes d’impression dédiées à l’encre blanche, qui permet une gestion sans contrainte de la solution. « En 20 minutes seulement, vous pouvez reprendre l’impression », indique Cyril Chaussard.

DES ENCRES À BASE D’EAU ÉCO-RESPONSABLES

« Les encres HP Latex sont par ailleurs des encres à base d’eau : elles n’affichent aucune étiquette d’avertissement et ne dégagent aucun polluant atmosphérique, contrairement aux encres UV ou solvants. Ce qui est fondamental pour nous, car cela nous permet de proposer à nos clients des produits plus respectueux de l’environnement et à nos salariés de travailler dans un univers de travail beaucoup plus sain », argumente le dirigeant. Plusieurs éco-labels crédibilisent aujourd’hui l’offre d’HP dans ce domaine, avec en particulier la certification UL Ecologo, mais aussi Greenguard au niveau maximum, sans oublier le programme HP Planet Partners, dédié au recyclage des consommables.

IMPRESSIONS DE TEXTURES ET COLOR BLOCK

En termes d’application, l’arrivée de la R1000 dans l’atelier a permis de proposer de nouvelles idées, plus créatives, avec de l’impression d’effets de textures en all-over pour des produits thermoformés par exemple. Si l’impression en sérigraphie s’est fortement réduite - de l’ordre de 50 % - elle reste néanmoins indispensable pour imprimer des tons or et argent. « Ce qui nous permet aujourd’hui de jouer sur les deux tableaux », explique Cyril Chaussard. Le dirigeant nous présente une PLV conçue pour présenter des tubes de rouges-à-lèvres. On y voit une plaque imprimée bordée d’un fin liseré doré. « Un bel exemple de la complémentarité des techniques : l’aplat or a été réalisé en sérigraphie, l’impression quadri en numérique ». Aujourd’hui, Cyril Chaussard a recruté une personne supplémentaire pour gérer le pôle impression numérique et développer de nouveaux projets d’embellissement. L’étape suivante consistera en l’impression de décors en anamorphose. Les tests sont en cours, en partenariat avec les équipes d’Euromedia.

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