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IDÉES À SUIVRE
from IC LE MAG #21
by 656 Editions
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
COUP DE CŒUR
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© Dragon Rouge
Utiliser le design pour sensibiliser ses concitoyens à une grande cause, c’est le principe du « charity poster ». L’agence de design Dragon Rouge, en partenariat avec l’école de design durable Besign et l’artiste Lucia Sellier, s'est prêtée à l’exercice avec virtuosité.
LE « CHARITY POSTER »
ENGAGÉ DE DRAGON ROUGE
Besign forme de jeunes designers à l’innovation durable et a travaillé avec Dragon Rouge pour créer sa nouvelle identité visuelle. De cette collaboration est né le projet d’une opération de communication inédite sous la forme de trois charity posters un peu particuliers. Conçues en partenariat avec l’artiste spécialisée en upcycling Lucia Sellier, les trois affiches ont d’abord été des créations en textile recyclé. Elles représentent des paysages de Cagnes-sur-Mer, la ville où se situe l’école. Chaque exemplaire est composé de 17 morceaux de tissu, auxquels ont été attribuées 17 ONG. L’idée : faire de chaque pièce de ce puzzle en tissu une clé d’entrée vers un engagement solidaire. Comment ? Via la digitalisation des affiches et leur mise en ligne sur le site de l’école. Cliquez sur le cyprès et vous aurez la possibilité de faire une donation à l’ONG Solidarité Eau Sud ; cliquez sur la mer et vous donnerez à l’UNICEF, etc. « Ces affiches donnent vie à l’essence même de l’école et mettent en évidence le pouvoir du design et son utilité essentielle dans les défis d’aujourd’hui », commente Romain Araud, directeur de la création chez Dragon Rouge. Pour Jean-Christophe Combe, le directeur général de la Croix Rouge, ce projet est la preuve qu’utiliser le design comme un outil de sensibilisation aux actions humanitaires est le bon chemin à prendre.
www.the-charity-poster.besignschool.com
QUAND ORLY SE DESSINE UN AVENIR DURABLE
Géothermie, récupération des eaux de pluie, préservation de la biodiversité vivant sur l’aéroport, végétalisation d’une piste, développement d’un parc d’énergie photovoltaïque... la fresque illustre la charte des engagements écoresponsables annoncés par Paris-Orly pour la période 2022-2025.
Nouvelle saison artistique pour Paris-Aéroport. Accompagnée de sa nouvelle agence Artefact 3000, la marque du groupe ADP vient d’inaugurer une nouvelle œuvre géante de plus de 3000 m2 sur la façade d’Orly 4. Imaginée par le duo d’artistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer, en temps réel, les avancées de la politique environnementale de l'aéroport.
Depuis 2013, le groupe ADP, et sa marque Paris-Aéroport, ont initié un vaste plan de transformation du deuxième aéroport français à travers plusieurs grandes réalisations. Un « nouvel envol », accompagné d’opérations de communication fortes pour embarquer les voyageurs dans l’aventure, via des mises en scène inédites et des opérations événementielles surprenantes. En 2014, l’opération I’m the guest affichait une mosaïque de 7000 visages avec un immense « Bienvenue ». En 2016, l’initiative Welcome Stories qui avait recueilli les meilleures histoires et les plus beaux souvenirs des passagers et salariés de l’aéroport, inspirait l’artiste JeanCharles de Castelbajac. En 2018, c’est Ray Oranges qui prenait le relais, pour une période de trois ans. La fresque inaugurée le 27 juin dernier, a ouvert un nouveau chapitre de cette histoire. Imaginée par le duo d’artistes françaises Pangea, elle a pour vocation d’illustrer les avancées de la politique environnementale de l'aéroport en temps réel.
UN CAHIER DES CHARGES ILLUSTRÉ Chaque dessin représente un engagement de l'aéroport pour améliorer son efficacité énergétique, renforcer sa stratégie de décarbonation ou accélérer la préservation de la biodiversité qui vit autour de l’aéroport. Volontairement inachevée le jour de sa pose, la fresque est
© Paris-Aéroport
© Paris-Aéroport
© Kamila K Stanley
appelée à se colorer au fil du temps, à mesure que les objectifs de durabilité que s’est fixé l’aéroport, seront atteints. L’idée est de matérialiser chaque avancée par de la couleur, autrement dit de déposer le décor en noir et blanc et de le reposer en couleurs, une fois la mission accomplie. Entre oiseaux, fleurs, vagues et petits bonhommes, l’œuvre adopte un style plutôt naïf. D’aucuns y voient du Matisse, du Chagall ou du Cocteau. Pour Laëtitia Rouget et Colombine Jubert, du collectif Pangea, il s’agit surtout d’une forme de langage universel. « L’objectif est avant tout de lutter contre la morosité ambiante et la culpabilité qui l’accompagne. Plutôt que d’être fatalistes, nous préférons proposer des messages qui font preuve d’un bel optimisme offensif », confie Colombine Jubert.
UN PUZZLE GÉANT DE 150 PIÈCES
C’est l’entreprise Sora, spécialisée dans la gestion de ce type de projet, qui a été retenue par ADP pour réaliser cette fresque et la faire vivre. Dirigée par Jean-Paul Figueiredo, un ancien de JCDecaux Airport, Sora avait déjà fait montre de son expertise sur le projet précédent qui mettait en scène une œuvre de Ray Oranges. Cette fois-ci, les 3375 m2 de la fresque ont été imprimés sur une imprimante grand format Epson SC-S60 600, sur un film adhésif microperforé 50/50 de la marque Continental, retenu pour sa capacité à laisser passer un maximum de lumière et donc à ne pas plonger dans le noir les bureaux de Paris-Orly situés juste derrière les baies vitrées. Dix jours ont été nécessaires à l’entreprise pour poser ce puzzle géant de 150 pièces, à raison de deux poseurs en nacelle et d’une équipe au sol. Pour la suite, les décors en couleurs seront également imprimés et posés par Sora, au fil du temps. Les films déposés seront récupérés par la marque Maximum, dont le mobilier est produit exclusivement à partir de chutes de production industrielle.
LA CARTE MICHELIN TRACE SA ROUTE
ICONIQUE,
Face à la démocratisation massive du GPS et du digital, quelle place reste-t-il à la carte routière ?
Après plusieurs années d’érosion du marché, nous avons constaté une forte reprise de nos ventes après la crise sanitaire. Notre stratégie qui était d’orienter la carte routière davantage vers la découverte touristique et l’inspiration, plutôt que vers le guidage, a porté ses fruits et trouvé son public. Aujourd’hui, on note une évolution de +13 % versus la même période en 2021.
Que recherche-t-on aujourd’hui quand on achète une carte ?
place auprès des La carte, c’est le début du voyage. Elle a sa autres dispositifs de guidage car elle occupe une autre fonction : celle de la préparation, du partage, de la vue globale, de la découverte touristique, de l’inspiration et même du rêve. Les usages ont évolué.
Et sa forme ?
fascine. Beaucoup de gens aiment l’équilibre des couleurs, l’estompage du relief, le choix des écritures, et adorent se plonger dans sa découverte avant leur départ. C’est le début du voyage... En mai dernier, nous avons lancé, en partenariat avec La Nouvelle, le média
La carte reste un bel objet, dont la lecture et l’agence Costume 3 Pièces, un concours d’illustration Étapes ? Réinventer la carte fi à destination des jeunes talents. Le dé routière, en donnant un nouveau souffle à cet objet iconique et nalistes seront dévoilées, lors fi intemporel. Les œuvres des 20 d’une soirée, en octobre. Elles montrent que la carte reste un objet fascinant et une source d’inspiration incroyable.
Si le GPS fait désormais partie de notre quotidien, il n’a pas fait disparaître pour autant la carte routière qui reste le point de départ de nombreux voyages. Leader en France avec 80 % de parts de marché, les Éditions Michelin ont fait évoluer leur offre pour s’adapter notamment aux nouveaux moyens de déplacements comme le vélo ou le van. En France, 4 cartes routières vendues sur 5 sont des cartes Michelin. INTERVIEW EXPRESS .
© Michelin
CARTE BLANCHE À L’ÉVASION
PETIT AVANT-GOÛT DES PROJETS PRÉSENTÉS AVANT LA REMISE DES PRIX OFFICIELLE QUI AURA LIEU FIN OCTOBRE. I I 13
UN TRIMESTRE À TRAVERS L’ŒIL D’IC LE MAG.
Tous visuels © Swatch
SWATCH SONNE L’HEURE DE LA PERSONNALISATION
Pour célébrer la réouverture de son flagship des Champs-Elysées, Swatch offre à ses clients l’opportunité de personnaliser leur montre en boutique, en seulement quelques minutes. La solution choisie est française et fait appel à de la 3D et de la réalité augmentée.
Paris sera toujours Paris. Capitale de l’art, de la mode, de la gastronomie et de la culture, la Ville Lumière fait figure de source d’inspiration inépuisable pour les marques. Pour célébrer la réouverture de sa boutique des Champs-Elysées, le fabricant de montres Swatch n’a pas failli à la règle et s’est emparé d’une imagerie typiquement parisienne pour proposer une expérience retail inédite à ses clients.
UN PARIS DE CARTE POSTALE Entièrement refait, le nouveau flagship invite les curieux et les fans de la marque à déambuler dans un Paris de carte postale, avec ses commerces typiques, ses bistrots et ses bouquinistes, sans oublier une vue imprenable sur les berges de la Seine. Une colonne Morris se dresse fièrement au cœur du magasin pour mettre en valeur les dernières nouveautés de la marque. Pour compléter l’expérience, une fresque représentant des lieux emblématiques de la capitale orne les murs. Elle a été réalisée à la main par l’artiste Thomas Dartigues. UNE MONTRE UNIQUE EN QUELQUES MINUTES Ne manquait plus qu’une boutique souvenir. Pour Swatch, elle prend la forme d’un atelier de personnalisation. Situé au fond du magasin, l’espace baptisé Swatch X You (du même nom que le service de création sur-mesure hébergé sur le site du fabricant, ndlr) permet aux clients d’élaborer leur propre montre. Trois écrans sont à leur disposition, leur donnant le choix entre des séries limitées ou des motifs permanents, mais disponibles uniquement dans le magasin des Champs-Elysées.
3D ET RÉALITÉ AUGMENTÉE Les montres sont customisables en temps réel, du bracelet au mécanisme en passant par le dos du boîtier, qui peut inclure un texte de 15 caractères grâce à une technologie 3D et AR (Augmented Reality) développée par la société montpelliéraine Emersya. Les clients peuvent ensuite assister, en direct, à l’impression du bracelet et du mécanisme, via une solution UV Mimaki installée au cœur même de la boutique. L’assemblage de l’objet est réalisé dans la foulée, ce qui permet au client de repartir avec sa montre personnalisée en quelques minutes seulement. Top chrono !
AU BON MARCHÉ,
« ORANGE IS THE NEW BLACK »
Créé en 1852, Le Bon Marché Rive Gauche est le premier grand magasin ouvert à Paris. Précurseur à bien des égards, l’établissement s’offre une cure de jouvence à l’occasion de son 170e anniversaire, via une scénographie ludique imaginée par des artistes et produite par les ateliers du Groupe ELBA.
On n’est pas sérieux, quand on a 170 ans ! En cette rentrée, Le Bon Marché Rive Gauche célèbre son anniversaire dans un univers 100 % (ré)créatif. Pop-up stores et autres animations fantaisistes, concoctés en collaboration avec le duo d’artistes Toqué Frères, sont au rendez-vous. Au dernier étage du magasin, un labyrinthe invite les consommateurs à voyager dans le temps et à revivre la riche histoire des lieux. On y apprend notamment que Le Bon Marché a été fondé au XIXe siècle, par Aristide et Marguerite Boucicaut, lesquels ont initié des modèles commerciaux qui font encore recette aujourd’hui, comme la vente en vrac, le libre-service ou encore l’édition de catalogues.
UN LABYRINTHE DE 17 MÈTRES DE LONG Spécialiste du merchandising haut de gamme, le Groupe ELBA conseille et assiste régulièrement Le Bon Marché dans la mise en place de ses opérations de communication. A l’occasion des 170 ans du grand magasin, l’entreprise basée à Sartrouville (78) a apporté toute son expertise dans le déploiement de dispositifs retail, avec la production d’un labyrinthe de 17 mètres de long. Animation-phare parmi les nombreuses expériences proposées, la structure XXL « a été imaginée pour offrir un moment ludique et interactif aux visiteurs, qui pourrait plaire aux adultes comme aux enfants », explique Carole Bani, key account director au sein du Groupe ELBA. Fabriqué en bois par les ateliers de l’entreprise, le labyrinthe a nécessité deux nuits et une journée de montage, mobilisant une équipe de six personnes. L’installation a ensuite été peinte in situ par Toqué Frères, en qualité d’invités d’honneur de cette fête d’anniversaire pas tout à fait comme les autres.
Tous visuels © Groupe ELBA
UN PARI OSÉ MAIS RÉUSSI L’univers pop et joyeux du duo de street-artists parisiens frappe fort dans l’enceinte du vénérable Bon Marché, à coup de couleurs pimpantes et de typographies dansantes. En sus du labyrinthe, les compétences en menuiserie du Groupe ELBA ont été mises à contribution pour des objets de taille plus modeste. « Nous avons également réalisé de petits casiers destinés à recueillir une collection capsule exclusive à l’effigie de Toqué Frères », précise Carole Bani. Parmi les divers produits proposés à la vente : des t-shirts, des sacs, et quantité d’autres objets du quotidien, qui reprennent bien évidemment les mantras et l’esthétique décalée des deux artistes.
LA SIXTINE À LYON : UNE SACRÉE EXPO !
Le chef-d’œuvre de MichelAnge, dont l’original est au Vatican, a fait étape dans la capitale des Gaules cet été. Des reproductions grandeur nature des fresques du maître italien ont été exposées dans l’enceinte du Palais de la Bourse de la ville pendant plus d’un mois, pour le plus grand plaisir de milliers de visiteurs. Visite guidée.
© Fever
Après avoir été présentée à Shanghai, Chicago, Berlin, Londres et Madrid, l’exposition La chapelle Sixtine a posé ses cimaises à Lyon, le 6 juillet dernier, dans la magnifique salle de la Corbeille du Palais de la Bourse. Au programme : la découverte, au plus près et en taille réelle, des célèbres fresques du plafond de la chapelle Sixtine du Vatican, réalisées par Michel-Ange. Paré des œuvres du maître de la Renaissance italienne, le lieu — 845 m² pour 25 mètres de haut — était impressionnant. Et si rien ne saurait remplacer un voyage à Rome, l’expérience immersive offerte était bluffante. Des milliers de visiteurs ont d’ailleurs répondu présent, poussant les organisateurs à jouer les prolongations jusqu’à la fin du mois d’août.
DES TOILES IMPRIMÉES EN SUBLIMATION Les 34 fresques de l’exposition ont été reproduites grâce à la technologie Silicone Edge Graphics (SEG) : une impression HD en sublimation textile. Chaque reproduction a ensuite été bordée d’un joint en silicone pour que la toile soit parfaitement tendue. Un concept éprouvé, totalement adapté pour ce type d’exposition, appelé à voyager. « Cette solution nous a permis d’agrandir les photos prises en très haute définition au Vatican, sans perdre en qualité au moment de leur reproduction. L’objectif était de retrouver la touche du peintre, ses coups de pinceau, avec la même lumière », expliquent les concepteurs du projet, ajoutant qu’ainsi l’exposition peut également être mise en place en seulement quelques jours. « Grâce à ce type d’installation, toucher du doigt des chefs-d’œuvre intemporels tels que la Création d’Adam ou le Jugement dernier est désormais accessible au plus grand nombre. Et ce, d’une manière moderne et innovante. Pour la Sixtine, des QR codes ont été créés pour proposer aux visiteurs une mise en contexte de chaque fresque ». Initié par le producteur d’expositions californien Special Entertainment Events (SEE) il y a une vingtaine d’années, ce concept d’exposition est aujourd’hui déployé à travers le monde par la plateforme Fever, qui fait référence dans le secteur du divertissement. Prochaine étape pour la Sixtine : Bordeaux, à partir du 19 octobre.
SÉRIGRAPHIES GOURMANDES AU BOUILLON BARATTE
Prenez quelques carreaux de terre compressée, ajoutez un pigment céramique, puis passez le tout au four, à 800°C. Pour réaliser son décor, la brasserie lyonnaise Bouillon Baratte a fait appel aux talents de deux artistes sérigraphes confirmés, Sarah Lang et Fathi Khémissi, de l’atelier Continuum. Un mois entier a été nécessaire pour réaliser ces motifs au rendu si délicat. L'impression en sérigraphie a été faite directement sur les carreaux, fixés par série sur la table d'impression. Une magnifique réalisation, qui a été récompensée, cette année, d’un Icona d’Or.
Tous visuels © Claude Drach