1ère année Pharmacie
Module : Biologie végétale
LES PTERIDOPHYTES I. CARACTERES GENERAUX I.1. Appareil végétatif Les ptéridophytes (du grec pteris = fougères) sont souvent des plantes vivaces par une tige sousterraine ou « rhizome » qui vivent dans les milieux frais et ombragés. Par comparaison avec les Bryophytes, ils montrent un appareil végétatif plus différencié et adapté à la vie terrestre. L’appareil végétatif est un vrai cormus : feuilles et tiges bien individualisées et des racines, rencontrées pour la première fois, permettant l’absorption et la fixation. Ainsi, les Ptéridophytes sont des Cormophytes et Rhizophytes. I.2. Organisation tissulaire La différenciation cellulaire aboutit à des tissus spécialisés et diversifiés, notamment de vrais tissus conducteurs de sève brute et élaborée (xylème et phloème respectivement) disposés en stèle (stèle = colonne). Les Ptéridophytes sont donc des plantes vasculaires ou Trachéophytes (voir Figure-1). Le xylème est constitué d’éléments conducteurs lignifiés typiques : les trachéides à ponctuations scalariformes. La lignine est un composé organique hydrophobe qui s’incruste dans la paroi cellulaire lui conférant une dureté et une capacité de résistance accrue (voir Figure-2). Ces tissus conducteurs permettent aux Ptéridophytes d’atteindre des tailles bien supérieures à celle des autres Cryptogames : il existe des fougères arborescentes tropicales de plus de 10 m de haut. Néanmoins, la majorité des Ptéridophytes actuelles sont des herbacées. I.3. Appareil reproducteur et reproduction Ce sont des Angiophytes (ou Archégoniates) et Embryophytes. Ils ne forment pas de fleurs et les appareils reproducteurs restent peu apparents : les Ptéridophytes sont des Cryptogames. Cycle de développement : caractéristique et stable, il est digénétique diplo-haplophasique. En comparaison aux Bryophytes, il y a inversion de l’importance des phases haploïde et diploïde. Le sporophyte (2n) devient la plante feuillée, beaucoup plus développé que le gamétophyte (n) qui est sub-microscopique appelé prothalle. Les modalités de reproduction sexuée restent proches des groupes inférieurs puisque la fécondation reste tributaire de l’eau ; c’est une oogamie.
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