Agriculture Urbaine - N°4 - ZUZANA

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N°4

ZUZANA

Laboratoire expérimental d’agriculture urbaine



MODE D’EMPLOI Après l’accumulation de projets localisés, l’étape suivante est de les confronter à la ville dans sa globalité. Quel rayonnement peuvent-ils avoir à l’échelle d’une métropole? Mais c’est aussi comprendre quelles problématiques ils soulèvent. Pour mettre ce raisonnement à l’épreuve, dans la continuité de la démarche expérimentale, l’intégration des projets se fait dans une tranche de ville inspirée d’un schéma de ville européenne. Cette recherche théorique permet de se libérer des contraintes liées à la morphologie propre à chaque ville, et donc de développer une approche systémique capable de s’adapter à ces formes urbaines. Certaines actions imaginées précédemment se sont révélées plus sensées que d’autres une fois disposées dans la tranche urbaine, tandis que les propositions qui n’apparaissent pas ont enrichi la réflexion à une échelle plus globale. Des connexions ont émergé entre les projets, permettant d’élargir leur cercle d’influence. Ils constituent finalement un réseau qui en fluidifiant la ville, renforce sa cohérence. Par la suite, la résolution de certains problèmes, à échelle réduite, a conduit à l’élaboration d’une stratégie urbaine plus large.

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CONTEXTE

THEME (cf. magazine n°1.2.3)

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PIGEON Les centres ville sont des zones extrêmement denses où peu d’espace est laissé vacant. Chaque parcelle est mise à contribution et, les rares surfaces disponibles sont immédiatement sujets à des projets immobiliers à forte valeur ajoutée. À court terme, les seuls espaces exploitables sont les places publiques. L’idée serait alors de les investir en utilisant le moins d’emprise au sol possible, soit pour multiplier des actions agricoles au maximum, soit pour impacter un minimum l’espace public, qui dans tous les cas, n’est pas expansible. Actuellement, les centres urbains sont véritablement envahis par les pigeons, et cela constitue un véritable problème. Les frais consacrés à leur contrôle, ou au nettoyage de leurs excréments sont Les ville sont desévolution, zones extrêmement un engrais très apprécié,être utilisé emdepuis encentres constante et cetC’est argent pourrait denses où peu d’espace est laissé vacant. des millénaires. Ayant une haute teneur en ployéparcelle différemment. S’intéresser pluspeuvent prèsse de ce Chaque est mise à contribution et, azote, cesau déjections substituer les rares surfaces disponibles sont immédiatetotalement à l’utilisation d’engrais chimiques. phénomène, ouvrir detour transformer ment sujets à des projetsc’est immobiliers à forte la possibilité La construction d’une de 12 mètres de valeur ajoutée. À court terme, les seuls eshauteur permet de recevoir environ 3 500 piuneexploitables nuisance en bénéfice. effet, la fiente de3 mètres pigeon geons en utilisant seulement carré paces sont les places publiques. En L’idée serait alors de les investir en utilisant le de surface au sol. Une tour de ce type permet est une matière riche, utilisée dans de nombreux pays la production annuelle de 60 tonnes de fiente. moins d’emprise au sol possible, soit pour multiplier des actions agricoles les au maximum, soit agricoles. En mélangeant la matière obtenue, trèspar riche pour fertiliser terres En Turquie en azote, à des herbes ou feuilles mortes, on pour impacter un minimum l’espace public, qui dans tous les cas,la n’estrégion pas expansible. a la possibilité dea fertiliser près de 80 hectares exemple, de Acla Capadoce développé un de terres agricoles. On peut donc imaginer, tuellement, les centres urbains sont véritablevéritable réseau deconstitue pigeonniers, oùd’unedes travailleurs qu’à l’échelle ville moyenne, la multipliment envahis par les pigeons, et cela cation des pigeonniers permettrait de gérer un véritable problème. Les frais consacrés spécialisés dans de cePremièrement qu’ils nomment deux problèmes. de contrôler la àsont leur contrôle, ou au nettoyage de leursla ex-récolte population des pigeons en ville, et de transcréments sont en constante évolution, et cet leur pourrait « or noir », qu’ils revendent à fonds bonnécessaires prix aux agriculférer les au nettoyage ou à argent être employé différemment. S’intéresser au plus près de ce phénomène, leur éradication, vers l’entretient de ces nouteurs pour cultiver leurs terres. c’est ouvrir la possibilité de transformer une velles structures. Puis finalement, de tendre nuisance bénéfice. En effet, la fiente apprécié, de pivers une autonomie dans l’utilisation C’estenun engrais très utilisé depuis desd’engrais milnécessaire à la fertilisation des parcs, des jargeon est une matière riche, utilisée dans de nombreux pays pour fertiliser une les terres agridins ou des terres plus, le dévellénaires. Ayant haute teneur en agricoles. azote,De ces dé-

PIGEON

coles. En Turquie par exemple, la région de la Capadoce a développé un véritable réseau de pigeonniers, où des travailleurs sont spécialisés dans la récolte de ce qu’ils nomment leur « or noir », qu’ils revendent à bon prix aux agriculteurs pour cultiver leurs terres.

oppement de ce projet à l’échelle d’une agglomération apporte une valeur pédagogique, il fait signe et démontre qu’avec peu de moyens nous avons la possibilité de faire évoluer les consciences.

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jections peuvent se substituer totalement à l’utilisation d’engrais chimiques. La construction d’une tour de 12 mètres de hauteur permet de recevoir environ 3 500 pigeons en utilisant seulement 3 mètres carré de surface au sol. Une tour de ce type permet la production annuelle de 60 tonnes de fiente. En mélangeant la matière obtenue, très riche en azote, à des herbes ou feuilles mortes, on a la possibilité de fertiliser près de 80 hectares de terres agricoles. On peut donc imaginer, qu’à l’échelle d’une ville moyenne, la multiplication des pigeonniers permettrait de gérer deux problèmes. Premièrement de contrôler la population des pigeons en ville, et de transférer les fonds nécessaires au nettoyage ou à leur éradication, vers l’entretient de ces nouvelles structures. Puis finalement, de tendre vers une autonomie dans l’utilisation d’engrais nécessaire à la fertilisation des parcs, des jardins ou des terres agricoles. De plus, le développement de ce projet à l’échelle d’une agglomération apporte une valeur pédagogique, il fait signe et démontre qu’avec peu de moyens nous avons la possibilité de faire évoluer les consciences.


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XIXème Nous pouvons considérer le champ d’action dans les trois premières zones urbaines comme restreint, du à la forte occupation des sols. Pour intervenir sur ces sites, il faut reconsidérer l’échelle des projets. Dans un contexte dense où la question du logement est prépondérante il semble difficilement justifiable de construire sur un emplacement réservé à l’habitat. Une des solutions serait d’étendre les projets en hauteur, à la manière des fermes verticales que l’on retrouve dans de nombreux magasines d’architecture contemporaine. Mais actuellement, ce type de raisonnement se limite au domaine de l’utopie, tant d’un point de vue économique que constructif. La solution la plus raisonnable est sans doute le travail in-situ, à une échelle réduite, en prenant en compte le bâti existant. Ainsi la ville évolue au gré de nombreux petits projets, qui impactent sur son fonctionnement par leur multiplicité. Pour cela il faut chercher les interstices, les zones à faible coefficient de productivité pour les transformer, et s’intéresser à ce qui fait la force d’une métropole, ses réseaux. C’est par la création de cette nouvelle dynamique, que la ville peut se renouveler, en puisant en elle même ses propres ressources, et en tissant des liens clairs et rationnels entre flux et espaces de production. C’est pourquoi la modification du bâti n’est pas nécessaire dans les premiers cercles urbains, c’est plutôt la transformation des zones plus lâches, en périphérie qui peut apporter des solutions pour harmoniser la ville.

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CRIQUET STORE

CRIQUET STORE

On parle de plus en plus d’une future crise alimentaire, si nous continuons de consommer ainsi, la planète ne pourra plus subvenir à nos On parle de plus en plus d’une future crise alimenbesoins d’où la nécessité de changer taire, si nous continuons de consommer ainsi,radicalela plamentnenos habitudes. La àviande posed’où problènète pourra plus subvenir nos besoins la nécessité radicalementd’eau nos habitudes. La mee, tantdelachanger consommation et l’émission viande problèmee, tant lasont consommation d’eau de gazpose à effet de serre importants pour et l’émission de gaz à effet de serre sont importants la produire. Pour autant, il est impossible pour la produire. Pour autant, il est impossible d’end’envisager un sans régime sansIl est protéine. Il est visager un régime protéine. donc urgent On parle de plus en plus d’une future crise alide s’intéresser à des alternatives. Aujourd’hui, la donc urgent de s’intéresser à des alternatives. mentaire, si nous continuons de consommer consommation de protéines végétales (soja) accroit, Aujourd’hui, la consommation de protéines vémais pourquoi laisser de côté les criquets, grillons à nos ainsi, la planète ne pourra plusles subvenir gétales (soja) accroit, mais pourquoi laisser de et certains verresd’où qui sont très riches de en protéines. besoins la nécessité changer De radicalecôté ces les insectes criquets, lesfaciles grillons et certains verres plus, élever et consomme ment nos sont habitudes.à La viande pose problèqui peu sont riches: 10 en kg protéines. ces très detrès nourriture d’aliments De sontplus, nécesmee, tant la consommation d’eau et l’émission saires pour sont produire 9 kg de criquets contre 1 kg de insectes faciles à élever et consomme boeuf. de gaz à effet de serre sont importants pour très peu nourriture : 10 kg d’aliments sont la de produire. Pour il comme est impossible Des vivariums à insectes sont autant, à imaginer rénécessaires produire 9sans kg de d’envisager un régime protéine. ponse au besoinpour de protéines, et peuvent êtrecriquets asso- Il est contre 1 kg de boeuf. ciés à des restaurants atypiques où le client pourra donc urgent de s’intéresser à des alternatives. goûter aux plats ààbase criquet ouàautres... Des vivariums insectes sont imaginer com- véAujourd’hui, la de consommation de protéines Le projet prend place dans le nouveau quartier d’afme réponse besoin demais protéines, etlaisser peu- de gétales au (soja) accroit, pourquoi faire, puisque c’est dans ce visage contemporain où côtéassociés les criquets, lesrestaurants grillons et certains verres vent être à des atypiques l’arrogance des building va de paire avec les lois de qui sont très riches en protéines. De plus, où le client pourra goûter aux plats à base l’entertainment et de la surconsommation, qu’il prenddeces sont faciles à élever et consomme le plus insectes de En plus d’apporter un questionnecriquet ousens. autres... très peu de nourriture : 10 kg d’aliments ment sur nos modes de vie, il participe à l’hystérie de sont Le projet prend place dans le nouveau quartier cette zones hérogènespour de laproduire ville en proposant une nécessaires 9 kg de criquets d’affaire, puisque c’est dans ce visage concontre 1 kg de boeuf. temporain où l’arrogance des building va de

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Des vivariums à insectes sont à imaginer comme réponse au besoin de protéines, et peuvent être associés à des restaurants atypiques où le client pourra goûter aux plats à base de criquet ou autres... Le projet prend place dans le nouveau quartier d’affaire, puisque c’est dans ce visage contemporain où l’arrogance des building va de

expérience ludique qui à trait avec une nouvelle manière de consommer. C’est là tout l’intérêt du projet car il permet d’éveiller la curiosité et la conscience des usagés.

paire avec les lois de l’entertainment et de la surconsommation, qu’il prend le plus de sens. En plus d’apporter un questionnement sur nos modes de vie, il participe à l’hystérie de cette zones hérogènes de la ville en proposant une expérience ludique qui à trait avec une nouvelle manière de consommer. C’est là tout l’intérêt du projet car il permet d’éveiller la curipaire avec les lois dedes l’entertainment et de la osité et la conscience usagés. surconsommation, qu’il prend le plus de sens. En plus d’apporter un questionnement sur nos modes de vie, il participe à l’hystérie de cette zones hérogènes de la ville en proposant une expérience ludique qui à trait avec une nouvelle manière de consommer. C’est là tout l’intérêt du projet car il permet d’éveiller la curiosité et la conscience des usagés.

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LOOP Les chiffres nous disent que 41% des français passent une journée ou plus par semaine dans leur potager ou leur verger. L’agriculture pour soi devient une passion, c’est la plaisir de créer quelque chose de ses propres mains et de retrouver le vrai goût des aliments. Aussi, cela s’intègre parfaitement dans les préoccupations écologiques, qui dominent actuellement la réflexion sociétale, c’est en quelque sorte la réalisation très concrète d’une utopie. Le jardin est la représentation symbolique de la Terre et nous fait prendre conscience de l’importance et du soin nécessaire qu’il faut pour manger sainement dans une période où l’homme consomme plus qu’il ne produit. Dans le quartier pavillonnaire, l’espace du jardin privatif est mutualisé en partie afin d’y implanter une trame potagère. Les habitants déterminent la surface qu’ils nécessitent pour cultiver eux-mêmes leur fruits et leurs légumes. Le concept reprend l’idée du jardin partagé pour l’appliquer à toutes zones pavillonnaires. Il marquera les limites entre parcelles et servira aussi de lien entre voisins afin de casser les barrières sociales. C’est utiliser la biodiversité pour alimenter la diversité culturelle.

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CEINTURE VERTE

CEINTURE Les quartiers issus de la politique des grands ensembles disposent le plus souvent de larges espaces, qui sont soit entièrement dédiés à l’automobile, soit peu qualifiés. Généralement ce sont des parkings, des voies de circulation, des pelouses, et quelques arbres. Le paysage s’efface sous le fonctionnalisme moderne. Nous proposons de le retravailler pour en faire une ceinture verte, au coeur même de la nouvelle ville. Si nous relions ces quartiers entre eux par une trame végétale et des pédestres, nous Les quartiers issus de parcours la politique des grands offrons la possibilité de créer un espace de qualité. ensembles le plus souvent de tolargLa ceinture nedisposent constitue pas une limite, elle est es espaces, quidans sontlesoit entièrement dédiés à talement insérée nouveau développement de la ville. Elle est centre des échanges tout en l’automobile, soitaupeu qualifiés. Généralement définissant uneparkings, zone de respiration à la ce sont des des voiesnécessaire de circulation, re-densification de la ville. Tout son intérêt réside dans des pelouses, et quelques arbres. Le paysage le fait d’être insérée au milieu du plan général, ce qui s’efface sous le occidentales, fonctionnalisme moderne. diffère des métropoles où elles sont plus Nous le retravailler pour faire souventproposons une frontièrede qu’un espace urbain. Cesen modifications dynamisent ces quartiers, et viennent donner une ceinture verte, au cœur même de la noudu sens à la Si faible occupation et apportent velle ville. nous relionsdes cessols quartiers entre une valeur ajoutée aux larges espaces qui les constieux par une trame végétale et des parcours tuaient jusqu’alors. La ceinture verte est un espace pédestres, nous offrons la possibilitéaude créer de loisir, de promenade et de déambulation, coeur de ce qui constituait autrefois environnement peu un espace de qualité. La un ceinture ne constitue séduisant. pas une limite, elle est totalement insérée dans

VERTE

le nouveau développement de la ville. Elle est

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au centre des échanges tout en définissant une zone de respiration nécessaire à la redensification de la ville. Tout son intérêt réside dans le fait d’être insérée au milieu du plan général, ce qui diffère des métropoles occidentales, où elles sont plus souvent une frontière qu’un espace urbain. Ces modifications dynamisent ces quartiers, et viennent donner du sens à la faible occupation des sols et apportent une valeur ajoutée aux larges espaces qui les constituaient jusqu’alors. La ceinture verte est un espace de loisir, de promenade et de déambulation, au cœur de ce qui constituait autrefois un environnement peu séduisant.


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JARDIN/PARKING De nos jours, avoir une voiture est de plus en plus contraignant, tant d’un point de vue économique qu’écologique. Le développement des transports en commun, et l’apparition de nouveaux services tels que la location de voiture à l’heure, ou du vélib’ posent des questions sur l’intérêt de posséder une automobile en ville. L’idée est de transformer sa place de parking en potager, garantissant ainsi une meilleure utilisation de l’espace. Le locataire ou propriétaire s’installe dans le périmètre réglementaire de son emplacement attitré. De nos jours, avoir une voiture est de plus L’espace est donc optimisé, utilisé à 100% du temps. plusa contraignant, tant de d’un point de lévue Ilen donne chacun la possibilité cultiver fruits, économique développegumes ou fleurs. qu’écologique. Il offre un espace deLe stockage et de travail Il permeten également de et tisser du lien ment extérieur. des transports commun, l’apparition social entre les voisins qui se retrouvent la pelle à lade de nouveaux services tels que la location main pour échanger de bons conseils. D’une manière voiture à l’heure, ou remise du vélib’ posent de des quesplus générale, c’est une en question l’autotions sur l’intérêt de posséder une automobile mobile dans la ville. En apportant plus de souplesse, nous proposons uneest solution de transition qui en ville. L’idée de transformer sa n’implace pose pas de modification des usages, mais qui sugde parking en potager, garantissant ainsi une gère une alternative plus douce vers un futur moins meilleure utilisation de l’espace. Le locataire individualiste.

PARKING ou propriétaire s’installe dans le périmètre réglementaire de son emplacement attitré. L’espace est donc optimisé, utilisé à 100% du

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temps. Il donne a chacun la possibilité de cultiver fruits, légumes ou fleurs. Il offre un espace de stockage et de travail extérieur. Il permet également de tisser du lien social entre les voisins qui se retrouvent la pelle à la main pour échanger de bons conseils. D’une manière plus générale, c’est une remise en question de l’automobile dans la ville. En apportant plus de souplesse, nous proposons une solution de transition qui n’impose pas de modification des usages, mais qui suggère une alternative plus douce vers un futur moins individualiste.


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MÉTHANE

METHANE

Pour avoir une politique écologique cohérnologie évolue, il est donc maintenant possible ente, la quetion du traitement des déchets est d’avoir des usines qui fonctionnent avec les essentielle. A titre d’exemple, chaque Frandéchets d’une plus petite zone tout en étant çais «produit» 370 kg de déchets par an, ce rentable à l’echelle d’un quartier de 20 000 haqui équivaut à 30 millions de tonnes qui doibitants. vent être traitées chaque année. Sur ses 30 Le tissu urbain des grands ensembles est parmillions, seulement 20% sont véritablement ticulièrement propice à l’installation de ce type Pour avoir une politique écologique cohérente, la querecyclés (principalement verre papier et plasd’usine : la faible densité bâtie permet d’y imdéchets est essentielle. titreLa ceinture verte tique),tion et le du restetraitement est brûlé dansdes les centrales planter facilement uneA usine. d’incinération, enterré,chaque ou encore laissé à l’air «produit» permet d’utilier une partie du diged’exemple, Français 370localement kg de délibre (décharge, sauvage ou non). stat, alors que l’électricité et la chaleur peuchets par an, sur cel’environement, qui équivaut de tonnes Afin d’en réduire l’impact il à 30 ventmillions être redistribués aux bâtiments alentours. faut - qui tout en réduisant la prduction de déchets doivent être traitées chaque année. Sur ses 30 - travailler sur la valorisation des déchets par millions, seulement 20% sont véritablement recyclés des procédés de compostage, de recyclage, ou de(principalement méthanisation. verre papier et plastique), et le reste La technique de méthanisation, déjà utilisée est brûlé(élevage) dans les dans l’agriculture peut centrales aussi être utili-d’incinération, enterré, ou de déchet, 370 kg par habitants sée avec une partie des déchets encore laissé à l’airdomestiques, libre (décharge,Production sauvage ou non). 29% putricide les déchets putricides (29 % des 370 kg/an), 18% divers Afin d’en réduire l’impact sur l’environement, il faut 25% papier/carton ainsi que les déchets végétaux d’entretien de 13% verre tout endenrées réduisant la prduction de déchets travailler voiries, et les alimentaires périmées 4% métaux issu de grande et moyenne distribution(cf plastique surla la valorisation des déchets par19%des procédés de schéma n°2). Le principe d’une usine de mécompostage, recyclage, thanisation est simple, lesde déchets sont placésou de méthanisation. Provenance des déchets pour une zonne de dans La de grands digesteurs,de ou des bactéries technique méthanisation, déjà utilisée dans 20000 habitants vont détruire leurs chaines carboniques, en 36% ménagé l’agriculture utilisée avec dégageant du méthane(élevage) et un digestatpeut com- aussi ≈être 2240 T/an 33% communal prenant de l’eau, des matières solides non diune partie des déchets domestiques, ≈ 2100 T/an les déchets gérables et des minéraux. Il est possible de 31% grande distribution putricides (29 solide. % des 370 ainsi que les déséparer l’eau et la matière L’eau, richekg/an), ≈1900 T/an en nutriments, peut servir pour l’arosage, etde voiries, et les denrées chets végétaux d’entretien la matière solide, riche en azote et autre mialimentaires périmées issu de la grande et moyenne néraux, permet de faire de l’engrais. Le CH4 produit peut être utilisé deschéma pluieurs manières, distribution(cf n°2). Le principe d’une usine Electricité il peut servir pour approvisionner une flotte de de méthanisation est simple, les déchets sont placés CH4 Chaleur Cogénérateur véhicules fonctionnant à moteur à gaz, ou enDigesteur dans de digesteurs, bactéries Eau vont décore allimenter un grands cogénérateur pour produireou des de l’éléctricité de la chaleur. truire etleurs chaines carboniques, en dégageant du (cf schéma 3) et un digestat comprenant de l’eau, des maPour méthane l’intant, la méthaniation est surtout utilisée dans le monde rural, mais peut et des ≈3 tières solides nonle procédé digérables minéraux. Il est 20000 nombre d’habitant 1 être utilisé en agglomération, la pollution ol6240 déchet traités (T) 800 possible de séparer l’eau et la matière solide. L’eau, 4992000 méthane produit (m³) factive générée par le traitement des déchets éléctricité produite (Kwh/an) 200 putrcides domestique est moindre etpeut peut être riche en nutriments, servir pour l’arosage, la 1248000 1198 chaleur produite (Mwh/an) et 0.192 200 largement réduite par une bonne ioslation des 1248000 eau produite (m³) 0.8 4992 engrais produit (T) différentes parties de l’usine. De plus, la tech-

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matière solide, riche en azote et autre minéraux, permet de faire de l’engrais. Le CH4 produit peut être utilisé de pluieurs manières, il peut servir pour approvisionner une flotte de véhicules fonctionnant à moteur à gaz, ou encore allimenter un cogénérateur pour produire de l’éléctricité et de la chaleur. (cf schéma 3) Pour l’intant, la méthaniation est surtout utilisée dans le monde rural, mais le procédé peut être utilisé en agglomération, la pollution olfactive générée par le traitement des déchets putrcides domestique est moindre et peut être largement réduite par une bonne ioslation des différentes parties de l’usine. De plus, la technologie évolue, il est donc maintenant possible d’avoir des usines qui fonctionnent avec les déchets d’une plus petite zone tout en étant rentable à l’echelle d’un quartier de 20 000 habitants. Le tissu urbain des grands ensembles est particulièrement propice à l’installation de ce type d’usine : la faible densité bâtie permet d’y implanter facilement une usine. La ceinture verte permet d’utilier localement une partie du digestat, alors que l’électricité et la chaleur peuvent être redistribués aux bâtiments alentours.


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LUMIÈRE

LUMIERE

Aujourd’hui les dépenses liées à l’éclairage marche: des chercheurs de Taïwan ont implanté des nanoparticules d´or dans la plante public représentent environ 20% de la facture aquatique Bacopa Caroliniana. C´est la pred´énergie d´une ville. Pour une ville comme Paris cela représente 13 millions d´euros pas mière plante du monde qui émet de la lumière. an, c´est environ 35 000 euros chaque nuit. Finalement, on pourrait imaginer des arbres Une alternative à ces dépenses existe déjà lumineux comme des lampadaires dans nos Aujourd’hui les dépenses liées à l’éclairage public rerues. dans la nature : la bioluminescence. C´est la présentent environ de la facture Philipsd´énergie travaile sur le d´une projet de la production et l’émission de lumière par un or-20% L´entreprise ganisme vivant qui résulte d’une réaction au bio-lampe qui utilise des bactéries bioluminisville. Pour une ville comme Paris cela représente 13 cours de laquelle l’énergie chimique est concentes. Ces organismes sont nourris avec des c´estorganiques environet 35 euros sont 000 capable de produvertie en énergie millions lumineuse. Ild´euros y a plus de pas 620 an,déchets ire de laà lumière verte : aucune électricité sortes d’animaux chaque et de plantesnuit. qui, pendant Une cealternative ces dépenses existe processus efficace, produisent 96% de lumière n’est nécessaire. On peut tout à fait utiliser ce déjà dans la nature : la bioluminescence. C´est la et seulement 4% de chaleur alors qu’une amprocédé pour l’éclairage public, par exemple poule ordinaire l’émission de chaleur à sous forme de lampadaire connecté avec un production et s’élève l’émission de lumière par un organisme bac de compostage. 90% contre 10% seulement de lumière. qui résulte est d’une réaction au cours laquelle Cette nouvelle manière de d’éclairer permet On pourrait croirevivant que la bioluminiscence un futur lointain l’énergie mais elle est déjà utilisée d’animer les rues, et de proposer une nouvelle chimique est convertie en énergie lumineuse. aujourd’hui et des recherches sont menées. manière de voir la ville de nuit et de réduire cony a pluspublic de 620 sortessidérablement d’animauxla consommation et de plantes qui, La révolution deIl l‘éclairage est en d’électricité.

pendant ce processus efficace, produisent 96% de lumière et seulement 4% de chaleur alors qu’une ampoule ordinaire l’émission de chaleur s’élève à 90% contre 10% seulement de lumière. On pourrait croire que la bioluminiscence est un futur lumière lointain mais elle est déjà utilisée aujourd’hui et des recherches sont menées. une ampoule La révolution de l‘éclairage public est en marche: des de lumière chercheurs méthane de Taïwan ont implanté des nanoparti90% de chaleur cules d´or dans la plante aquatique Bacopa Caroliniana. C´est la première plante du monde qui émet de la lumière. Finalement, on pourrait imaginer des arbres lumineux comme des lampadaires dans nos rues. L´entreprise Philips travaile sur le projet de la biolampe qui utilise des bactéries bioluminiscentes. Ces organismes sont nourris avec des déchets orgaun vers luisant

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96% de lumière 4% de chaleur

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LUMIÈRE LUMIÈRE Aujourd’hui les dépenses à l’éclairage des chercheurs de Taïwan Aujourd’hui les dépenses liées à liées l’éclairage marche:marche: des chercheurs de Taïwan ont im- ont impublic représentent de la facture planté des nanoparticules d´or planté des nanoparticules d´or dans la dans plantela plante public représentent environenviron 20% de20% la facture d´énergie d´une ville. Pour une ville comme aquatique Bacopa Caroliniana. d´énergie d´une ville. Pour une ville comme aquatique Bacopa Caroliniana. C´est laC´est pre- la preParis cela représente 13 millions d´euros pas mière plante du monde qui émet de la lumière. mière plante du monde qui émet de la lumière. Paris cela représente 13 millions d´euros pas Finalement, on pourrait des arbres an,environ c´est environ 000 chaque euros chaque an, c´est 35 00035 euros nuit. nuit. Finalement, on pourrait imaginerimaginer des arbres lumineux des lampadaires dans nos Une alternative ces dépenses existe déjà Une alternative à ces àdépenses existe déjà lumineux comme comme des lampadaires dans nos la nature : la bioluminescence. rues. rues. dans ladans nature : la bioluminescence. C´est laC´est la production et l’émission de lumière par un orL´entreprise Philips travaile sur le projet production et l’émission de lumière par un orL´entreprise Philips travaile sur le projet de la de la ganisme vivant qui résulte d’une réaction au bio-lampe quides utilise des bactéries bioluminisganisme vivant qui résulte d’une réaction au bio-lampe qui utilise bactéries bioluminiscours de laquelle l’énergie chimique est conCes organismes sontavec nourris cours de laquelle l’énergie chimique est concentes. centes. Ces organismes sont nourris desavec des vertie en énergie lumineuse. Il yde a plus organiques et sont capable de produvertie en énergie lumineuse. Il y a plus 620 de 620 déchetsdéchets organiques et sont capable de produire lumière de la lumière : aucune électricité sortes d’animaux et de plantes qui, pendant ce ire de la verte : verte aucune électricité sortes d’animaux et de plantes qui, pendant ce n’est nécessaire. On peut tout à fait utiliser ce processus efficace, produisent 96% de lumière processus efficace, produisent 96% de lumière n’est nécessaire. On peut tout à fait utiliser ce et seulement 4% de chaleur alors amqu’une ampour l’éclairage public, par exemple procédéprocédé pour l’éclairage public, par exemple et seulement 4% de chaleur alors qu’une poule ordinaire l’émission de chaleur à sousde forme de lampadaire sous forme lampadaire connectéconnecté avec un avec un poule ordinaire l’émission de chaleur s’élève s’élève à 90% 10% contre 10% seulement de lumière. bac de compostage. 90% contre seulement de lumière. bac de compostage. On pourrait croire que la bioluminiscence est Cette nouvelle manière d’éclairer Cette nouvelle manière d’éclairer permet permet On pourrait croire que la bioluminiscence est unlointain futur lointain mais estutilisée déjà utilisée et de proposer une nouvelle un futur mais elle estelle déjà d’animerd’animer les rues,les et rues, de proposer une nouvelle aujourd’hui et des recherches sont menées. manièremanière voirdelanuit villeetde et deconréduire conaujourd’hui et des recherches sont menées. de voir lade ville denuit réduire sidérablement la consommation d’électricité. La révolution de l‘éclairage La révolution de l‘éclairage public public est en est en sidérablement la consommation d’électricité.

niques et sont capable de produire de la lumière verte : aucune électricité n’est nécessaire. On peut tout à fait utiliser ce procédé pour l’éclairage public, par exemple sous forme de lampadaire connecté avec un bac de compostage. Cette nouvelle manière d’éclairer permet d’animer les rues, et de proposer une nouvelle manière de voir la ville de nuit et de réduire considérablement la consommation d’électricité.

lumière lumière

une ampoule une ampoule méthane méthane

10% de lumière 10% de lumière 90% de 90% chaleur de chaleur

déchetsdéchets

un vers un luisant vers luisant

96% de lumière 96% de lumière 4% de chaleur 4% de chaleur


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supermarchés en périphérie des villes et donc d’amoindrir l’usage de la voiture en plus de libérer une surface considérable que nous proposons d’urbaniser. Cette bande située entre les deux ceintures vertes reprend un schéma de densification inspiré des plans du XIXème siècle. Cette démarche est assumée comme un développement urbain contre l’autonomie Avecde le nouveau système de distribution, grandes l’objet architectural, car sansles nier la diversi-

DENSIFICATION

DENSIFICATION

surfaces n’ont plus lieu de rassembler toute la marchandise en un unique point. Le commerce renoue avec la proximité et développe un réseau de vente dans toute la ville. Mais l’échange ne doit pas être “labelisé” : il doit allier le commerce de produits Avec le denouveau système de distribution, agricoles, produit “bio” et de produits de grande les grandes surfaces n’ont plus de rasconsommation dans les points de ventelieu à l’échelle des quartiers. Cette nouvelle manière d’échanger sembler toute la marchandise en un unique permet de s’affranchir desrenoue supermarchés enproximité périphépoint. Le commerce avec la rie des villes et donc d’amoindrir l’usage de la voiture et développe un réseau de vente dans toute en plus de libérer une surface considérable que nous la ville. Mais l’échange doitsituée pas entre être les “laproposons d’urbaniser. Cette ne bande belisé” : il doit allierreprend le commerce deux ceintures vertes un schémadedeprodudensification inspiré de des produit plans du “bio” XIXème Cette its agricoles, et siècle. de produits démarche estconsommation assumée commedans un développement de grande les points de urbain contre l’autonomie de l’objet architectural, car vente à l’échelle des quartiers. Cette nouvelle sans nier la diversité de l’architecture, un tel plan permanière d’échanger de s’affranchir des met de créer un tissu depermet ville dynamique. Les comsupermarchés en périphérie deslavilles etn’est donc merces au rez-de-chaussée animent rue qui plus uniquement aux services l’automobile maisde d’amoindrir l’usage de la de voiture en plus aussi l’espace public. Les voie étant au libérerdeune surface considérable queréduite nous prominimum, la place disponible permet d’instaurer une posons d’urbaniser. Cette bande située entre vie de quartier agréable, sans devenir un parc habité. lesce deux ceintures vertes elle reprend un stockée schéma En qui concerne la voiture, peut être de les densification inspiré des plans du en XIXème sur toits, cependant, l’espace disponible haut de chaque immeuble n’est pas parking : ilcomme reste siècle. Cette démarche estunassumée avant tout un “espace neutre” investir. Permettre à un développement urbainà contre l’autonomie la voiture d’y accéder nécessite des renforts de strucde l’objet architectural, car sans nier la diversiture, Dick il estvan alors possiblelogements d’imagineravec queparkings des charges gameren, sur le toits à Nijmegen (Hollande)

Dick van gameren, logements parkings le toits Dick van gameren,avec logements avecsur parkings à Nijmegen (Hollande) sur le toits à Nijmegen (Hollande)

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reste avant tout un “espace neutre” à investir. Permettre à la voiture d’y accéder nécessite des renforts de structure, il est alors possible d’imaginer que des charges importantes soient montées et donc que les usages évoluent au cours du temps et au gré des habitants. N’étant pas certain de l’avenir de la voiture, il est nécessaire de laisser cette part d’indécision importantes montées et donc que les usages qui est plus soient pertinente dans des espaces à l’air évoluent au cours du temps et au gré des habitants. libre que dans des garages sous-terrains comN’étant pas certain de l’avenir de la voiture, il est néme il estde d’usage actuellement. cessaire laisser cette part d’indécision qui est plus Cette proposition est aussi de pertinente dans des espaces à l’airune libre manière que dans des réévaluer l’entrée de ville iloù la actuellegrande garages sous-terrains comme esttoute d’usage té de l’architecture,ainsi un tel plan permet de créer ment. consommation que l’industrie se concenun trent tissu de ville dynamique. commerces Cettedans proposition est aussichaotique. uneLes manière de réévaluer un paysage Une cohabil’entrée de ville où toute la grande consommation au tation rez-de-chaussée animent la rue qui n’est et douce entre le nouveau tissu urbain que l’industrie seservices concentrent dans un paysage pluslaainsi uniquement aux de l’automobile production industrielle donc à envisager chaotique. cohabitation est douce entre le nouveau mais aussi deUne l’espace public. Les voie étant et à travailler. tissu urbain et la production industrielle est donc à enréduite au minimum, la place disponible pervisager et à travailler. met d’instaurer une vie de quartier agréable, sans devenir un parc habité. En ce qui concerne la voiture, elle peut être stockée sur les toits, cependant, l’espace disponible en haut de chaque immeuble n’est pas un parking : il reste avant tout un “espace neutre” à investir. Permettre à la voiture d’y accéder nécessite des renforts de structure, il est alors possible d’imaginer que des charges importantes soient montées et donc que les usages évoluent au cours du temps et au gré des habitants. N’étant pas certain de l’avenir de la voiture, il est nécessaire de laisser cette part d’indécision qui est plus pertinente dans des espaces à l’air Iloturbain urbainàà Dresde Dresde Ilot libre que dans des garages sous-terrains comme il est d’usage actuellement. Cette proposition est aussi une manière de réévaluer l’entrée de ville où toute la grande consommation ainsi que l’industrie se concentrent dans un paysage chaotique. Une cohabitation douce entre le nouveau tissu urbain et la production industrielle est donc à envisager et à travailler.

Ilot urbain à Dresde


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COLONIE COLONIE

Les zones périphériques des grandes villes n’ont pas vraiment d’espaces définis. Les nuisances induites par une rocade délimitLes zones périphériques des grandes villes n’ont pas ent des d’espaces espacesdéfinis. peu denses et difficilement vraiment Les nuisances induites qualifiables. dénombre ainsi de par une rocade On délimitent des espaces peunombreux denses et difficilement qualifiables. dénombre ainsi de à emplacements vacants,On situés directement nombreux emplacements vacants, situés directement l’entrée des villes. L’idée est de requalifier ces à l’entrée des villes. L’idée est de requalifier ces esespaces y plantant des bambouseraies. paces en yen plantant des bambouseraies. Certains Certains types de bambous sont adaptés types de bambous sont adaptés au climat européen, comme le fargesia. Des pays comme le Royaume au climat européen, comme le fargesia.Uni Des développent sa culture de manière de- sa pays comme le Royaume Uniexponentielle développent puis ces dernières années. Son implantation en borculture de manière exponentielle depuis ces dure des zones urbaines offre plusieurs avan- tages. dernières Son implantation borTout d’abord années. l’impact serait visuel, la première en chose aperçue enzones pénétrant dans la offre métropole serait avanvédure des urbaines plusieurs gétale, tages. comme le signe d’une ville en accord avec la nature. Cela permettrait égale- ment de créer une Tout d’abord l’impact serait visuel, la première barrière sonore contre le périphérique, en l’isolant du chose enlepénétrant la métropole reste de aperçue la ville. Mais bambou estdans aussi un excellent serait végétale, comme signe d’une ville capteur de co2, il permet d’enle capter environ 30% de en plus que les arbres feuillus. accord avec la nature. Cela permettrait égaleMais principalune de labarrière culture dusonore bam- boucontre réside le mentl’atout de créer dans l’utilisation de sa matière périphérique, en sûr l’isolant duà reste la ville. première. Il peut bien se prêter la con-de struction Mais le bambou est aussi unoù excellent capteur d’échafaudages, comme en Asie des structures peuvent prèsd’en de 400 mètresenviron de hauteur, ou de de co2,atteindre il permet capter 30% encore comme substitutfeuillus. du bois dans la menuiserie plus que les arbres ou la fabrication de planchers. Réduit en farine ou en Mais l’atout principal de la culture du bambou réside dans l’utilisation de sa matière

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première. Il peut bien sûr se prêter à la construction d’échafaudages, comme en Asie où des structures peuvent atteindre près de 400 fourrage, il peut tout aussi bien convenir à l’alimentamètres de hauteur, ou encore comme substitut tion animale. duCependant bois dansl’usage la menuiserie ou la fabrication le plus important à l’échelle dede la ville résulteRéduit sans doute dans l’utilisation du bambouil planchers. en farine ou en fourrage, comme bois de chauffage. Trans- formé en granulats, peut tout aussi bien convenir à l’alimentation il offre un pouvoir calo- rifique très élevé, plus imporanimale. tant que le bois, 3300 kilos/watts par tonne, contre Cependant le plus important à l’échelle 4700 kilos/l’usage watts pour le bambou. De plus, il émet moins de co2 lors de sa combustion qu’il en a emde la ville résulte sans doute dans l’utilisation certains feuillus. Grâce à dumagasiné, bambou contrairement comme boisà de chauffage. Transtous ces avantages, la culture du bam- bou en milieu formé en granulats, il offre un pouvoir calourbain peut s’avérer comme une solution écologique, rifique élevé, plus et important que Elle le bois, facile très à mettre en place peu coûteuse. peut également être mise place dans le cadre dekilos/ la ré3300 kilos/watts parentonne, contre 4700 qualification dépollution) terrain, comme tranwatts pour le(etbambou. Ded’un plus, il émet moins sition, tant son développement est rapide. de co2 lors de sa combustion qu’il en a emmagasiné, contrairement à certains feuillus. Grâce à tous ces avantages, la culture du bambou en milieu urbain peut s’avérer comme une solution écologique, facile à mettre en place et peu coûteuse. Elle peut également être mise en place dans le cadre de la ré-qualification (et dépollution) d’un terrain, comme transition, tant son développement est rapide.


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S

EXODUS EXODUS

D’une part, les échanges agricoles se font à sens uniqueD’une : de la campagne la ville. part, vers les deéchanges En plus d’acheminer le produit de l’agriculture de lanecampagne périurbaineunique aux citadins,: pourquoi pas proposer une halte dans son lieu de production ?

agricoles se font à sens vers de la ville. En plus d’acheminer le produit de l’agriculture périurbaine aux D’autre part, le métro estpourquoi essentiel au dévelcitadins, ne pas proposer une halte dans oppement d’une ville contemporaine, son réson lieu de production seau doit pouvoir se substituer à l’usage de ? la voiture personnelle, c’est pourquoi il doitest essentiel au développement D’autre part, le métro desservir la globalité de la métropole, de son d’une ville contemporaine, leson doit pouvoir se si dos àréseau cette nature si proche, paraissant cœur à sa périphérie. Pourtant, nous pourrions envisager substituer à l’usage de lalointaine. voiture personnelle, c’est un terminus au milieu des champs brisant la Nous pouvons donc envisager qu’un tel réjusqu’à de maintenant infranchissable. pourquoi il doit pour desservir lafrontière globalité la métropole, seau sous-terrain soit mutualisé qu’au Pour concrétiser ce rapprochement physique flux de passager le jour s’ajoute le transport de son coeur à sa périphérie. entre consommateurs et producteurs, des de marchandises la nuit. Cela permettrait halles sont construites et s’ouvrent vers les d’approvisionner la ville de manière plus coNous pouvons donc envisager qu’un tel réseau souschamps pour redonner aux citadins une idée hérente, en réduisant le trafic routier. Comme terrain soit mutualisé pour flux de Les passager de laqu’au production agricole. denrées retrouc’est le cas pour le projet de réappropriation leurs valeurs d’origine et le condes voies le fluviales, structure le logistique jour une s’ajoute transportventdealors marchandises la nuit. sommateur prend conscience des procédés est nécessaire pour faciliter l’acheminement Cela permettrait d’approvisionner la villeDans deune manière de leur production. ambiance de des denrées. En amont, un lieu de stockage marché, les hallesroutier. ne sont pas seulement un de la production est directement lié à plusagricole cohérente, en réduisant le trafic Comme lieu d’échange, une zone de stockage permet la ligne de métro. Par la suite, chaque station c’est le cas pour le projet de réappropriation des voies aussi, grâce au nouveau système de distribufonctionne comme une mini plateforme logistion, de desservir par le métro les différents tique en plus d’être un centre de structure distribution à logistique fluviales, une est nécessaire pour points de vente intra-muros. Cette station est l’échelle de son quartier. un nouveau pôle qui les agriculteurs faciliter l’acheminement des denrées. Enréunit amont, un et permet de repenser la distribution, d’une Généralement, le métro termine sa course en lieu de stockage de la production agricole directe-Cette manière plus évidente est et écologique. périphérie des villes, derrière la barrière autonouvelle de ville chaque est une ouverture routière quiment les ceinture. physique lié Frontière à la ligne dein-métro. Parentrée la suite, sta- élémentaire vers la nature. surmontable, cette limite nous oblige à tourner tion fonctionne comme une mini plateforme logistique en plus d’être un centre de distribution à l’échelle de son quartier. Généralement, le métro termine sa course en périphérie des villes, derrière la barrière autoroutière qui les ceinture. Frontière physique insurmontable, cette limite nous oblige à tourner le dos à cette nature si

Train de marchandise, métro, Paris

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Marché couvert, Barcelone

le dos à cette nature si proche, paraissant si lointaine. Pourtant, nous pourrions envisager un terminus au milieu des champs brisant la frontière jusqu’à maintenant infranchissable. Pour concrétiser ce rapprochement physique 26 N°4 /consommateurs ZUZANA / FÉV 2013 et producteurs, des entre halles sont construites et s’ouvrent vers les champs pour redonner aux citadins une idée

EXODUS

proche, paraissant si lointaine. Pourtant, nous pourD’une part, les échanges agricoles se font à rions envisager un au milieu des champs brisens unique : de la campagne versterminus de la ville. En plus d’acheminer le produit de l’agriculture sant laaux frontière jusqu’à maintenant infranchissable. périurbaine citadins, pourquoi ne pas proposer une halte dans son lieu de production ? Pour concrétiser ce rapprochement physique entre D’autre part, le métro est essentiel au dévelconsommateurs et producteurs, des halles sont oppement d’une ville contemporaine, son réseau doit pouvoir seet substituer à l’usage de construites s’ouvrent vers les champs pour redonla voiture personnelle, c’est pourquoi il doit desservir la globalité de la métropole, de son ner aux citadins une idée de la production agricole. le dos à cette nature si proche, paraissant si cœur à sa périphérie. Pourtant, nous d’origine pourrions envisager Les denrées retrouvent alorslointaine. leurs valeurs et un terminus au milieu des champs brisant la Nous pouvons donc envisager qu’un tel réfrontière jusqu’àdes maintenant infranchissable. le procédés de seauconsommateur sous-terrain soit mutualiséprend pour qu’auconscience Pour concrétiser ce rapprochement physique flux de passager le jour s’ajoute le transport leur production. Dans une ambiance de marché, entre consommateurs et producteurs, les des de marchandises la nuit. Cela permettrait halles sont construites et s’ouvrent vers les d’approvisionner la ville de manière plus cohalles sont pas seulement un pour lieuredonner d’échange, une champs aux citadins une idée hérente, en ne réduisant le trafic routier. Comme de la production agricole. Les denrées retrouc’est le cas pour le projet de réappropriation zone de stockage permet aussi, au nouveau vent alors grâce leurs valeurs d’origine et le condes voies fluviales, une structure logistique sommateur prend conscience des procédés est nécessaire pour faciliter l’acheminementde desservir système de distribution, par le métro les de leur production. Dans une ambiance de des denrées. En amont, un lieu de stockage marché, les halles ne Cette sont pas seulement un de la production agricole est directement lié à différents points de vente intra-muros. station lieu d’échange, une zone de stockage permet la ligne de métro. Par la suite, chaque station aussi, grâce au nouveau système de distribufonctionne comme une mini plateforme logisest un nouveau pôle qui réunit les agriculteurs et pertion, de desservir par le métro les différents tique en plus d’être un centre de distribution à points ded’une vente intra-muros. Cette station est met la distribution, manière plus l’échelle de de sonrepenser quartier. un nouveau pôle qui réunit les agriculteurs évidente écologique. Cetteet nouvelle entrée de ville permet de repenser la distribution, d’une Généralement, leet métro termine sa course en manière plus évidente et écologique. Cette périphérie des villes, derrière la barrière autoest une vers ladenature. nouvelle entrée ville est une ouverture éléroutière qui lesouverture ceinture. Frontièreélémentaire physique insurmontable, cette limite nous oblige à tourner

mentaire vers la nature.


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CONCLUSION Le développement d’une action urbaine en lien avec l’agriculture raisonnée et écologique, conduit finalement vers des plans de villes se rapprochant du modèle des cités-états de l’ancien régime. En recherchant toujours plus d’autonomie, et en pensant les métropoles en fonction de leur productivité locale, nous allons vers de véritables villes à la géographie introvertie. Pour limiter l’étalement urbain, nous avons créé une sorte de nouvelle muraille habitée. Elle contient ce développement et permet d’envisager le futur de la ville fonctionnant en intériorité. C’est également un moyen de contrevenir au schéma actuel en limitant les déplacements extra-urbains, pour favoriser les échanges intra-muros. Ce système est une métaphore de l’évolution actuelle de nos sociétés occidentales et de nos comportements sociaux. Le désir de consommation locale est en constante évolution, de part ses impacts écologiques et économiques plus positifs. C’est l’apparition d’une nouvelle conscience hyper-territorialisée, en réponse au phénomène de la mondialisation. Cependant, l’accumulation de ces entités locales conduit vers la création de pôles attractifs, qui dans une société mobile constitue une nouvelle richesse globale. En voyageant de villes en villes, les expériences sont démultipliées et plus variées. Finalement, cette position ouvre la voie vers un questionnement sur la manière dont l’hyper-localisation peut répondre à la problématique de la globalisation mondiale en redéfinissant une nouvelle géographie qui serait désormais constituée par une multitude de points forts.

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ENSAB 2013 Atelier Patrick Chavannes Pierre Arnou Adrien Boucicaud Antoine Conor Adrien Conq Franรงois-Xavier Curis Pierre-Alexandre Deconinck Adrien Jacquet Zuzana Kucerova


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