LA BAULE 2009 COUV
22/04/09
17:35
Page 1
LA BAULE 2009 COUV
22/04/09
17:35
Page 2
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 1
EDITO #21 SE REPOSER À LA BAULE Cette année, nous avons l’honneur et le plaisir de vous présenter, en couverture de la 21ème édition de notre magazine, une création originale du grand artiste international Ben, très inspiré par La Baule. Avec ses mots et à sa manière, il vous invite à vous reposer à La Baule. Cela fait vingt et un ans que notre magazine vous y invite. Vingt et un ans que nous vous parlons des peintres, écrivains, chefs, sportifs, entrepreneurs, des jardiniers, hôteliers, commerçants qui font de cette station un endroit unique, où goûter un art de vivre qui ne demande qu’à être partagé, car la générosité est aussi dans l’esprit des Baulois. Toute notre équipe est donc heureuse d’avoir préparé pour vous cette 21ème édition de La Baule Privilèges. Un numéro très varié, où l’on parle aussi bien du passé que de l’avenir, sans oublier, bien sûr, le présent. Laissez-vous aller aux sortilèges de La Baule, et reposez-vous sur nous. Nous tenons à remercier Gérard et Andrée Mauger, François et Madeleine Vals ainsi qu' Yves et Michèle Saint-Martin de nous avoir confié des photographies de leur collections privées pour rendre hommage à Martha Barrière. Un merci chaleureux à Lionel Bureau pour l'enthousiasme avec lequel il a travaillé sur l'article « La Baule en 2050 ». Et merci encore à tous nos annonceurs et diffuseurs: sans eux, votre magazine La Baule Privilèges n'existerait pas DANIEL PIRIOU-LARUE, directeur de La Baule Privilèges.
SOMMAIRE
07 Les Coulisses
13 Famille Barrière
22 Haydn à La Baule
du Jumping international de La Baule, un des événements les plus importants du monde hippique.
Sans elle, La Baule ne serait pas ce qu’elle est. Martha Barrière nous a quittés. Évocation d’une famille de légende.
Deux fois par an, les Moments Musicaux de l’Hermitage Barrière, organisés par René Martin, permettent d’écouter les meilleurs musiciens.
25 Famille Beaulande
30 ART Breton
36 Billy présente
43 Nicolas Silberg
48 Michèle est au Parfum
Sans elle non plus, La Baule ne serait pas ce qu’elle est. L’itinéraire d’une famille de constructeurs.
Didier Gouin, antiquaire, expert, nous initie aux merveilles et aux mystères de l’art breton.
Une des meilleures galeries d’art contemporain se trouve à La Baule. Cet été, vous pourrez y voir les dernières œuvres de Ben et d’Hervé di Rosa.
… Gérard Fruneau. Le sociétaire honoraire de la Comédie-Française est devenu peintre.
52 En haut de l’Affiche
56 les Sardines
61 La Baule en 2050
70 Un jardin de Poète
76 à l’école du Golf
Patrice Brunet aime les collections, les affiches et La Baule. Il collectionne donc les affiches de La Baule, avec les conseils d’Alain Charles.
et se collectionnent aussi, car les conserveries rivalisent d’ingéniosité pour créer des séries limitées.
À quoi ressemblera votre station dans quarante ans ? Nous avons demandé au décorateur Lionel Bureau de l’imaginer. C’est utopique ? Pas tant que ça.
Enfant, il rêvait d’arbres et de fleurs près de la mer. Avec sa femme, il a conçu le jardin de ses rêves.
Dès cinq ans, les enfants peuvent se mettre au golf. Visite aux écoles de La Bretesche et du Golf International Barrière La Baule
79 Voiliers de légende
84 Les aventuriers
94 Les Cardinaux
100 Les vins de l’été
108 Promenade à Kerhinet
À l’île de Ré se construisent des bateaux de légende, que vous verrez dès cet été voguer en baie de La Baule.
Karine Massonie, Emmanuel Coindre, Loïck Peyron,Christian Carnus, Philippe Taillandier.
Le 250ème anniversaire de cette défaite française est le prétexte à des fouilles sous-marines.
Michèle Vételé, Isabel Androuin et Domitille Duchemin nous donnent leurs conseils pour boire avec modération et délectation pendant l’été.
Ce village a su garder le charme, les gourmandises et les mystères de la Brière
112 Les Cigares
116 Ils aiment La Baule
120 Carnet d’adresses
Quelques conseils aux amateurs, pour fumer en toute tranquillité, et sans abus, car l’abus du tabac est nuisible à la santé.
Et La Baule les aime.
Nous avons sélectionné pour vous quelques adresses que nous vous recommandons vivement.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Daniel PIRIOU-LARUE EDITEUR ACANTHE 2, avenue HEURTEAU - BP 75 - 44503 LA BAULE Tél: +33 2 40 60 42 19 - Fax +33 2 40 60 45 71 acanthe44@wanadoo.fr acanthe-mag.com labaulegourmande.com ISSN N° 999 72475 - DÉPÔT LÉGAL 2009
RÉGIE PUBLICITAIRE ACANTHE Cathy PIRIOU-LARUE - Tél: +33 6 24 43 14 73 cathy.acanthe44@wanadoo.fr Françoise PASIOT-PROUST - Tél: +33 6 08 34 29 88 - francoise.acanthe44@wanadoo.fr Caroline VAUTIER - Tél: +33 6 75 90 88 28 - caroline.acanthe44@orange.fr RÉDACTEUR EN CHEF Stéphane HOFFMANN DIRECTION ARTISTIQUE & [RÉ]CRÉATION GRAPHIQUE thomasproust.com PHOTOGRAPHE Patrick GÉRARD PHOTOGRAPHIES Emmanuel PAIN, Sudio Contact, Kasia WANDYCZ/Paris Match/SCOOP COUVERTURE Ben
Michèle Guilbaud est une des plus grandes collectionneuses de flacons de parfums. Elle nous entrouvre ses vitrines.
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 2
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 3
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 4
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 5
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:55
Page 6
MOBILIER CUISINE LUMINAIRE OUTDOOR
L’ACCÈS AU MEILLEUR DU DESIGN… LES PLUS GRANDES MARQUES INTERNATIONALES DE MOBILIER CONTEMPORAIN
DISTRIBUTEUR EXCLUSIF DE CASSINA Nouveau showroom : IDM La Baule 8 Boulevard Hennecart - 44500 La Baule T/F 02 51 73 78 25 - contact.labaule@espace-idm.com www.espace-idm.com
LBP 2009 1-75
24/04/09
les
14:56
Page 7
coulisses du
JUMPING
La Baule reçoit les leaders du saut d’obstacles du 14 au 17 mai. Quatre jours d’excellence avec les meilleurs couples mondiaux qui s’expliqueront pour le plus grand plaisir de tous. Durant quatre jours, le stade François-André va, une fois de plus, devenir le centre de la planète équitation. Si le Jumping International de France fait preuve d’une aussi belle pérennité, il le doit avant tout à la qualité du spectacle proposé et à ses installations.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 7
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:56
Page 8
JUMPING I HOP !
Le jeudi est consacré à des épreuves qui permettent de découvrir ou redécouvrir l’espace, de prendre ses repères et de marquer déjà de précieux points. Puis, premier des temps forts, vendredi, avec la première étape de la Meydan Coupe des Nationx FEI. Les dix meilleures équipes du monde présentent quatre cavaliers à la recherche d’une victoire essentielle, à quelques mois seulement du championnat d’Europe organisé à Windsor, en Grande-Bretagne, du 25 au 30 août. Les Allemands, vainqueurs de la série l’an dernier, les Néerlandais, champions du monde et d’Europe en titre, les Américains, tous nouveaux champions olympiques, les Suisses, les Belges, vainqueurs de la Coupe des Nations de La Baule 2008, les Irlandais ou encore les Britanniques veulent, à coup sûr, montrer leur valeur dès le début de saison. C’est aussi l’occasion de prendre un ascendant psychologique sur leurs adversaires en vue des prochaines échéances, dont les Jeux Équestres Mondiaux de Lexington, dans le Kentucky, en 2010. Invitée l’an dernier, mais hors classement, l’équipe de France effectue son grand retour parmi l’élite.
8 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
14:56
Page 9
JUMPING I HOP !
CHIFFRES Le Jumping International de France fait de La Baule, pendant quatre jours, la capitale mondiale des sports hippiques. Chaque année, il y a une centaine de journalistes accrédités. En 2008, on a pu compter 14 dépêches de l’Agence France Presse, 37 sujets pour la radio, 94 articles dans la presse quotidienne, 21 articles dans la presse hebdomadaire et 42 articles dans la presse mensuelle. La télévision a retransmis 53h19min pour la Samsung Super League, 16h14min pour le Derby des pays de la Loire, 16h19min. pour le Grand prix et 2h52min sur l’actualité. À l’échelle internationale, le Jumping International de France a des retombées en Suisse, Allemagne, Portugal, Belgique, Irlande, Angleterre, Etats-Unis… Pour l’édition 2009, les partenaires médias sont L’Écho de la presqu’île, Ouest-France, Maville.com, L’Éperon, Équidia, Le Monde, France bleu et France Info.
Le samedi, c’est le fameux derby de la Région des Pays de la Loire. Une épreuve ultraspectaculaire prenant, par certains côtés, des allures de cross du concours complet avec des obstacles naturels, le derby baulois est l’un des plus réputés au monde. Un exercice périlleux et exaltant, remporté en 2008 par le français Michel Hécart.
Enfin, le Grand Prix Longines de la Ville de La Baule, le dimanche, est le dernier moment de ces quatre jours à ne pas manquer. Remporté par l’Irlandais Denys Lynch il y a un an, grâce à un double sans faute de Lantinus, ce Grand Prix cinq étoiles est le bouquet final du Jumping International de France. Les plus grands ont inscrit leur nom à ce palmarès inauguré en 1963 par Janou Lefèvre sur Kenavo D., et illustré notamment par le Britannique Michael Whitaker en 2007, l’Allemand Marcus Ehning en 2006, le Néerlandais Jos Lansink en 1998, le Brésilien Nelson Pessoa en 1978. Mais aussi, à plusieurs reprises, des Français comme Michel Robert (quatre fois) ou encore, en 2005, Gilles Bertran de Balanda sur Crocus Graverieen.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 9
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:05
Page 10
JUMPING I HOP !
Grand succès public pour applaudir les meilleurs cavaliers du monde. Sautant l’obstacle France Info, le cavalier anglais Nick Skelton sur Arco III. Aux pages précédentes, vous avez pu voir Michel Hécart signant des autographes et Michel Robert répondant aux questions de la chaîne Équidia. Tous les deux sont des habitués de La Baule.
10 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:05
Page 11
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:05
Page 12
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:05
Page 13
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
Les
BARRIÈRE Une légende française
La disparition de Martha Barrière doit être l’occasion, pour tous les Baulois, de rendre hommage à une famille qui travaille, depuis des années, pour rendre plus agréable la vie des autres. À La Baule, outre les établissements bien connus, la famille Barrière a laissé des souvenirs jusque dans les noms des rues : l’avenue de Rosières, nom du berceau ardéchois, l’avenue Pauline et l’avenue Marie-Louise, en hommage à la mère et à la tante de Lucien ; sans oublier, bien sûr, les esplanades François André et Lucien Barrière. Philippe Bouvard, ami de quatre générations de Barrière, a eu la gentillesse de bien vouloir évoquer pour vous la mémoire de Martha Barrière. Et nous avons rencontré Dominique Desseigne, gendre de Lucien et Martha, mari de Diane, père d’Alexandre et de Joy, sur les épaules duquel repose une légende qui n’a pas fini de briller.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 13
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:05
Page 14
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
Chère Martha Par Philippe Bouvard
Elle était la douairière des Palaces, la Reine-Mère d’un empire nocturne sur lequel le jour ne se levait jamais. Entre sa naissance en Hongrie et sa mort à Paris, sa vie se sera écoulée comme un roman de la collection Harlequin. Petit rat, ballerine, puis danseuse acrobatique, elle avait été remarquée, un soir de gala, par Maurice Chevalier, aussi charmé par la vivacité de son esprit que par la souplesse de son corps. Très tôt, elle avait échappé à la dictature maternelle en épousant un grand garçon, roux et distingué. Mais hélas ! joueur comme les cartes. Ils avaient eu une fille, Diane. Puis Martha s’était lassée que son mari passa ses nuits avec des dames de cœur ou de pique qui le ruinaient à petit feu. Mais le dieu des jolies exilées veillait qui l’avait placée, alors qu’elle venait de quitter un perdant chronique, sur le chemin du neveu - et plus tard héritier - de François André, milliardaire grâce au jeu parce qu’il avait pris la précaution de ne s’asseoir que du bon côté des tapis verts. Lucien Barrière, terrorisé par un oncle lui interdisant toute vie privée, avait gardé sa liaison secrète. Avec lui, Martha renouait avec les retours au petit matin de l’homme qu’elle aimait. A ceci près que Lucien, lui, bénéficiait des règles ludiques mises au point par d’éminents mathématiciens et gagnait à tous les coups. L’Oncle mourut sans avoir connu celle qui avait dû attendre longtemps pour devenir officiellement sa nièce. Le ménage, en apparence bizarrement assorti, fut très heureux. Martha ne s’intéressait pas du tout au jeu qui ne lui avait laissé que de mauvais souvenirs mais aimait passionnément un mari qui l’adorait. Au point d’avoir adopté très vite la fille qu’elle avait eue avec un autre homme. Martha était belle, élégante, amusante. Un soir, elle recevait la Callas à dîner, un autre elle dansait dans les bras du prince Philip. Pleine de bon sens et dotée d’un goût très sûr, elle était devenue de surcroît la décoratrice attitrée des palaces de son mari. On n’est pas près d’oublier avec
14 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
quelle mastria elle avait transformé le bar de l’hôtel Majectic à Cannes, en succursale de la Vallée des Rois. Le destin devait la frapper cruellement une première fois lorsque Lucien, hospitalisé pour un banal problème cardiaque, succomba à une séance de ballonnets. C’est Diane, mariée depuis peu à Dominique Desseigne, ancien notaire, aujourd’hui Président du Groupe, qui reprit le flambeau que Lucien, en dépit de ses ambitions et d’une solide formation à Paris-Dauphine, n’avait jamais consenti à lui confier. Dans ce nouveau rôle, elle fit merveille par son intelligence et sa beauté. Hélas ! il était écrit que la famille paierait encore très cher les bienfaits que le ciel lui avait accordés. L’avion - monomoteur pour faire des économies - que Diane avait emprunté afin d’aller de Saint-Tropez à La Baule - se crasha à la suite d’une panne de carburant. Les deux pilotes furent tués. Seule Diane en réchappa. Mais dans quel état ! Au terme d’un long coma, Martha, qui n’avait pas quitté son chevet, apprit qu’elle resterait tétraplégique. Il s’en suivit six années d’un calvaire qui permit cependant à Diane de s’occuper de ses enfants et de diriger ses affaires, par exemple en décidant depuis son lit de douleur du rachat de la brasserie Fouquet’s. Épuisée par de multiples opérations, Diane s’éteignit, laissant une fille, un fils, un mari et une mère inconsolables. Martha survécut encore plusieurs années mais elle n’avait plus le goût à rien. N’ayant jamais eu de domicile personnel, car Lucien entendait résider dans les établissements dont il était propriétaire, elle finit ses jours dans un grand hôtel parisien, désabusée, ayant perdu toute ses illusions mais pas son accent, marginale d’un tout-Paris factice qu’elle quitta sur un ultime entrechat. Chère Martha, oiseau des îles mâtiné de charme slave, fine mouche qui savait juger les gens et jongler avec les couleurs… Philippe Bouvard
C’est à l’attention de Gérard Mauger, vice-président et directeur général du groupe Lucien Barrière, et de son épouse Andrée Mauger, directeur général des établissements de La Baule, que Martha Barrière a écrit cette carte émouvante, offerte avec cette photo prise lors d’une soirée entre amis, en haut à gauche.
Photos page ci-contre, colonne de gauche, de bas en haut.
La Baule, 1971. Martha Barrière reçoit à l’Hermitage son grand ami Maurice Chevalier, pour lequel elle a fait confectionner un gâteau en forme de canotier. À gauche, sa fille Diane, à droite sa mère, Mme Szentgyörgyi, qu’on appelait affectueusement, à la française, Mme de Saint-Georges. Également présent, Gérard Mauger, alors vice-président et directeur général du groupe. La Baule, 1992. À l’Hermitage, de gauche à droite, Stéphane Collaro, Diane Barrière Desseigne, Andrée Mauger, Martha Barrière, Dominique Desseigne. Deauville, 1966. Remise à Yves Saint-Martin de sa 9ème cravache d’or (il en aura quinze dans toute sa carrière), en présence de Maurice Chevalier et Michèle Saint-Martin. Deauville, 1980. Martha et Lucien Barrière en compagnie d’Edgar Schneider (à gauche) dont les « Carnets » de Jours de France étaient très lus, et d’Andrée Mauger, directeur général des établissements de La Baule du groupe. Colonne de droite.
Deauville. Lors d’un gala donné en l’honneur des héros de la Royal Air Force, Martha Barrière ouvre le bal avec le Prince Philip, duc d’Edimbourg. Deauville, 1966. « De son passé artistique, note Philippe Bouvard, Martha Barrière a conservé quelques jolis souvenirs et l’amitié de Maurice Chevalier ».
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:06
Page 15
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
“Belle, élégante, amusante, oiseau des îles mâtiné de charme slave…”
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 15
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:06
Page 16
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
LUCIEN BARRIERE Un seigneur
La Baule, 1971. Lucien et Martha Barrière à l’ouverture du Sako, night-club ultra-moderne ouvert au casino. Toujours une longueur d’avance.
Ci-dessus déjeunant avec sa fille Diane, qui devait reprendre avec talent la direction d’un empire fondé par François André, que l’on peut voir à droite avec Philippe Bouvard, ami fidèle d’une famille à laquelle il a consacré un très bel album.
Après des études d’agronomie, Lucien Barrière a commencé à exploiter, dans l’Ardèche, la propriété familiale de six hectares, à Rosières. Il y élève des moutons, fait du vin, du raisin de table, des pêches, des cerises et des pommes. De temps en temps, François André vient en week-end fouler la terre de son enfance. De temps en temps, Lucien va passer une semaine de vacances dans un des hôtels de l’Oncle. Mais chacun vit dans son monde. Peu à peu, pourtant, l’Oncle, qui n’a pas d’enfant, se met à regarder son neveu comme un héritier possible. “Un jour, raconte Philippe Bouvard, il a une “conversation sérieuse” avec ce neveu qu’il soupçonne de se lasser de la campagne. Il lui demande de réfléchir et de lui dire loyalement s’il a envie de venir travailler à ses côtés. Lucien hésite. Le conseil de famille se réunit et manifeste son accord pour une période d’essai d’un an… En fait, l’essai durera dix ans et il sera couronné par le succès que l’on connaît”. En 1961, François André fait son légataire universel de Lucien, à qui sa mère écrit : «Quelle preuve de confiance et d’affection vient de te donner ton oncle. J’espère que tu ne l’oublieras pas et que tu sauras toujours t’en montrer digne.» À la mort de l’Oncle, Lucien Barrière part quelques jours à Rosières, d’où il téléphone à son ami Bouvard : «Je ne peux pas refuser la succession, mais j’ai décidé de me séparer des Rolls de l’Oncle, du chauffeur, du valet de chambre, de son appartement-musée de la rue de Tilsitt et de sa propriété de l’Oise». Plus tard, à des clients s’étonnant de la simplicité de sa table : «Je ne mange pas de caviar, explique-t-il, car j’en connais le prix.» Gardant toujours en tête le conseil de l’Oncle : «N’agis pas comme moi. J’ai fait toute ma vie de l’équilibre sans filet. Je ne suis jamais tombé. Mais j’étais un artiste», Lucien Barrière a géré et agrandi son groupe avec prudence, en s’entourant des meilleurs experts, et après avoir longuement mûri ses décisions. “Équilibré et tenace, analyse Philippe Bouvard, il a fait de sa lucidité un atout majeur.»
La Baule, juillet 1990. Trois générations pour une histoire qui doit se poursuivre. De gauche à droite, Lucien Barrière, Dominique Desseigne et son fils Alexandre, Diane Barrière Desseigne, Andrée Mauger, Martha Barrière et le regretté Guy Charloux, qui devait doter La Baule de magnifiques installations de polo.
16 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:06
Page 17
“C’est en faisant le bonheur des autres qu’on éprouve bien souvent le plus de joie”
François André et Lucien Barrière sur les planches de Deauville. L’oncle a longuement observé le neveu avant de lui confier les rênes qu’une entreprise que celui-ci a su accroître et consolider avant de la transmettre à son tour. LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 17
LBP 2009 1-75
24/04/09
15:06
Page 18
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
©Kasia WANDYCZ/Paris Match/SCOOP
Les confidences de DOMINIQUE
La Baule Privilèges : Nous aimerions que vous nous parliez de votre bellemère, Martha Barrière. Sa disparition laisse un vide qui ne sera jamais comblé. Dominique Desseigne : En effet, ma belle-mère avait connu les quatre générations qui ont fait le groupe Lucien Barrière : d’abord François André, le fondateur, ensuite bien sûr son mari, Lucien Barrière, puis ma femme et mes enfants. Avec elle, c’est une page qui se tourne. Nous avons tous eu beaucoup de tristesse. Nous l’avons beaucoup pleurée. Elle s’est battue courageusement jusqu’au bout. LBP : Elle a pu passer le relais. Et c’est à vous, aujourd’hui, de le tenir ? D.D. : Pour moi c’est encore un petit peu plus de pression : je suis le seul qui reste. Et j’ai eu un petit coup de cœur, il y a quelques semaines, je suis allé à Kitzbühel, en Autriche. Ça m’a rappelé le souvenir d’un séjour que nous y avions fait avec Diane et mes beaux-parents, en 1982. Aujourd’hui je suis le seul qui reste. Ça fait un choc. Mais c’est la vie, il faut aller de l’avant, être courageux face à la crise et penser positif. LBP : Est-ce que vous pensez, face à ces événements nouveaux que nous traversons, à ce qu’aurait fait Lucien Barrière ? À ce qu’aurait fait Diane, votre épouse ?
DESSEIGNE D.D. : Oui. Il y a tout autour de cette belle saga familiale des amitiés fortes et indestructibles. Par exemple, Bouvard. Philippe, pour moi, c’est fort, il est copain avec mon fils, avec ma fille, il était copain avec toutes les générations du dessus, c’est de ces bonnes amitiés, qui font avancer. Comme avec Pierre Rey, qui a écrit un livre sur l’Oncle, une amitié fidèle et profonde jusqu’au bout. Comme avec la famille d’Ornano, et tant d’autres. LBP : Vos enfants ont baigné, aussi, dans cette tradition ? D.D. : Oui. J’imagine que pour eux c’est un peu lourd: voir ce qui les attend. Je crois que, pour ses enfants il faut faire le maximum pour leur mettre le pied à l’étrier, mais il ne faut pas leur imposer un métier. On peut faire en sorte qu’ils aiment le groupe Lucien Barrière, je crois que c’est fait. Maintenant, ils ont droit à leur liberté de choix. D’ailleurs, les enfants peuvent avoir une position à 20 ans qui n’est plus la même à 30 ans quand il y a plus de maturité. LBP : D’ailleurs, votre beau-père et vous étiez des hommes mûrs lorsque vous avez pris les rênes du groupe… D.D. : Mon beau-père avait sa première vie d’homme de la campagne, moi j’avais déjà ma première vie de notaire, et tout d’un coup, ça nous est tombé
D.D.: Tout le temps. Je suis en connexion totale. Qu’auraient-ils fait par rapport à des situations pareilles ? Je pense qu’ils auraient eu de la prudence. C’est ce que j’essaie de faire, tout en n’étant pas frileux. Parce que le Fouquet’s Barrière que nous avons ouvert à Paris, c’était ambitieux, l’hôtel que nous ouvrons à Marrakech aussi. Tout en allant de l’avant, j’ai une réelle référence au passé. D’ailleurs, ça aide. C’est une force en soi. On ne se sent pas seul.
D.D. : Sans arrêt. Il parlait tout le temps de son oncle. Il disait: «Faut pas oublier.” Tout le temps. Je n’ai pas connu François André, mais j’ai l’impression de l’avoir connu. Et je l’ai connu aussi par l’intermédiaire de Philippe Bouvard, qui en parle beaucoup. François André faisait confiance à Philippe. C’était un jeune en qui il croyait. D’ailleurs, je trouve que je suis marqué par cette reconnaissance que, jusqu’au dernier moment, mon beau-père a eu vis-à-vis de l’Oncle. Nous sommes dans un monde où les gens oublient. Vous mettez le pied à l’étrier à quelqu’un et, trois ans après il l’a oublié. Jusqu’à sa mort, Lucien Barrière n’ a parlé de l’Oncle que dans le respect, la pudeur et la reconnaissance. Il m’a inculqué ça. Il faisait référence à des moments forts de l’Oncle, qui était tellement charismatique. Et moi, je buvais ses paroles parce que je les trouvais animées par de beaux sentiments. LBP : Parmi les beaux sentiments, l’amitié. Vos beaux-parents ont toujours été accompagnés par des amis, tout au long de leur vie.
18 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
©Kasia WANDYCZ/Paris Match/SCOOP
LBP : Est-ce que Lucien Barrière parlait de son oncle, François André, le fondateur ?
24/04/09
15:06
Page 19
BARRIÈRE I UNE FAMILLE
©Kasia WANDYCZ/Paris Match/SCOOP
LBP 2009 1-75
dessus. Tandis que les enfants, comme Diane, sont nés, comme on dit, “dans la marmite”. Diane un peu moins que les enfants puisqu’elle y est entrée par adoption à 6 ans. Mais mes enfants sont entrés dans la marmite en naissant. LBP : C’est une belle marmite. Vous pensez que vos enfants sont prêts ? D.D. : Eh bien il sont conscients de ce que ça représente, ils sont fiers, mais il y a des appréhensions : ils ont 18 et 21 ans, vous imaginez, c’est lourd. Je ne bouscule pas les choses, je fais de mon mieux, et puis c’est la vie qui dira, voilà. Ils ont fait des stages au Fouquet’s, ils connaissent bien les collaborateurs, il y a de la proximité.
LBP : Mais il y a tellement de métiers dans ce groupe. D.D. : Oui, c’est ce que je leur dis. Je pense que ce qui leur fait peur un peu c’est la diversité des métiers. Ils n’en voient pas tout à fait les avantages. C’est la vie qui fera les choses. LBP : Parlons de La Baule… D.D. : À La Baule, on est sans arrêt en travail d’amélioration. Il y a toujours des failles qu’il faut gommer. On essaie d’être réactif à tout, de faire évoluer le produit, toujours des travaux, on s’est adapté à l’interdiction de fumer, on a créé des terrasses au Royal qui sont bien, donc il y a tout ça. Ma belle-mère, Martha Barrière fait partie de l’histoire de La Baule, qu’elle aimait beaucoup. Elle y était en juillet dernier, et croyez moi elle avait l’œil à tout et la critique sur le produit comme à trente ans. Oui, Martha Barrière fait partie de l’histoire de La Baule. C’est très bien que nous lui rendions tous un hommage, pour ne jamais l’oublier.
Propos recueillis par Stéphane Hoffmann
POUR EN SAVOIR PLUS Histoire d’une famille, le roman du Groupe Barrière, par Philippe Bouvard (Le Cherche-Midi éditeur, 2001)
L’Oncle, Dominique Desseigne à La Baule. Il est aujourd’hui le dépositaire de la légende de la famille Barrière, qu’il inculque à ses enfants, Alexandre et Joy, ci-dessus à l’hôtel Fouquet’s Barrière, sur les Champs-Élysées, à Paris.
de Pierre Rey (Plon, 2002)
Tout pour être heureux, de Dominique Desseigne (Plon, 2004)
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 19
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:30
Page 20
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 21
NossY Be BEACH & LOUNGE RESTAURANT
BEACH & LOUNGE RESTAURANT PLAGE DE LA BAULE I TEL: 02 40 60 42 25
www.nossybe.com
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 22
Face à l’océan, l’Hermitage Barrière est un endroit idéal pour écouter de la musique de chambre. A cette convivialité entre professionnels, qui aiment se retrouver le temps d’un week-end, s’ajoute celle que les artistes tissent avec le public, grâce au caractère si intime de l’Hermitage Barrière, aux repas qui réunissent tous les participants. Peut-on rêver meilleur endroit que ce palace pour écouter, en toute sérénité, les œuvres interprétées. Qualité de la programmation et souci de l’excellence des prestations sont les maîtres mots d’un week-end de musique, de réflexion et de détente. Pour l’édition de printemps, René Martin, directeur artistique de la manifestation, a choisi de la consacrer à « Haydn et Mozart à Vienne »
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 23
MUSIQUE I RENCONTRES
En effet, le 31 mai 2009 marque le bicentenaire de la mort de Joseph Haydn, père de la musique classique, héritée du Siècle des Lumières. Le contemporain de Mozart est donc célébré, notamment en Autriche, son pays d’origine, et particulièrement à Vienne, où il est mort. Cette ville était, à la fin du 18ème siècle, la capitale musicale de l’Europe. Les plus célèbres musiciens d’Allemagne et d’Italie ont voulu faire entendre leurs œuvres dans la capitale de l’Autriche et se produire à la Cour Impériale. C’est dans cette ville que Mozart a rencontré, en 1781, Joseph Haydn, son aîné de vingt-quatre ans. Ces deux musiciens se sont beaucoup fréquentés, et leurs œuvres se sont mutuellement fécondées.
Le charme de ces week-ends : pouvoir passer en quelques minutes d’une salle de concert à la piscine, et rencontrer les musiciens en smoking, puis en maillot de bain, et bavarder avec eux.
Au cours de ces Moments Musicaux, six concerts ont été donnés au salon des Ambassadeurs. Les spectateurs ont notamment pu applaudir, pour la première fois à La Baule, la jeune Sanja Bizjak (photo du milieu, colonne de gauche), dans la Fantaisie pour piano en ut mineur K. 475 de Mozart. Née à Belgrade en 1988, admise à 12 ans au Conservatoire de Paris, elle en sort trois ans plus tard avec deux premiers prix à l’unanimité en piano et musique de chambre et se produit en récital dans toute l’Europe. Depuis 2002, elle joue aussi en duo avec sa sœur Lidija (également présente à La Baule) ; elles ont obtenu, en 2005, deux prix spéciaux au Concours de l’ARD à Munich. Le Quatuor pour piano et cordes en mi bémol majeur K. 493 de Mozart a été un des très grands moments de ce week-end (colonne de gauche, photo du bas). Interprété par Régis Pasquier au violon, Jean-Claude Pennetier au piano, Gérard Caussé à l’alto et Roland Pidoux au violoncelle, œuvre de 1786, un des deux quatuors pour cordes avec piano que Mozart ait composé. Les autres musiciens réunis par René Martin étaient Nemanja Radulovic (violon), Bertrand Chamayou (piano), Nicolas Baldeyrou (clarinette) et le Kuss quartet, qui a interprêté le samedi le Quatuor à cordes en sol majeur opus 77 n°1 Hob. III.81 de Haydn. Le grand attrait de ces Moments Musicaux, qui ont lieu deux fois par an, en mars et en novembre, est d’écouter de la musique de chambre par les meilleurs interprètes ; mais aussi de pouvoir les rencontrer et parler avec eux lors de conférences animées par la délicieuse Emmanuelle Gaume, qui a le don de transmettre sa passion et de parler très simplement de la musique. Il y a aussi la possibilité, quand on réside à l’hôtel, de se détendre dans la piscine et de profiter de toutes les installations du groupe Lucien Barrière. Le directeur artistique de ces Moments Musicaux est René Martin, que l’on peut voir, dans la photo en haut à droite, entouré de la présidente, la belle Cécile Combre, Roland Pidoux et Jean-Claude Pennetier. « Les Moments Musicaux de l’Hermitage Barrière rendent le public heureux d’être à La Baule, commente Marc Zuccolin, directeur du Resort Lucien Barrière de La Baule. Et nous, nous aimons recevoir ce public et lui faire vivre ces moments d’harmonie en toute simplicité et convivialité. »
Écouter les meilleurs interprètes jouer les plus grandes œuvres, dans un palace, au bord de la plage…
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 23
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 24
BEAULANDE IMMOBILIER L’AGENCE BAULOISE DEPUIS 1946
Fort d'une expérience familiale de soixante ans sur la presqu’île, Françoise Beaulande-Appert et son équipe vous accueillent, depuis 1986, en toute confidentialité et discrétion. Des biens d'exception en exclusivité, des villas, des propriétés sur mer, des programmes neufs sur toute la région, des terrains, des locations de haut standing, ou simplement l'estimation gracieuse de votre bien. Dans l'attente du plaisir de vous recevoir dans notre agence, avenue Marie-Louise, quartier du casino de La Baule.
GROUPE CAMUS - BEAULANDE IMMOBILIER - 18, avenue Marie-Louise 44500 La Baule - Tél. : 02 40 60 20 05 - www.beaulande-immobilier.fr
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 25
BEAULANDE I SAGA
L’ITINÉRAIRE D’UNE FAMILLE DE CONSTRUCTEURS
Par ignorance, on est souvent injuste pour les immeubles de La Baule, qu’un journaliste mal inspiré a naguère comparé à des réfrigérateurs. Le premier de ces immeubles a été construit il y a plus de cinquante ans, quelques-uns ont été conçus par les meilleurs architectes, et beaucoup ont été menés à bien par la famille Beaulande. Nous avons rencontré Paul Beaulande et sa fille Françoise, qui nous racontent une belle page de l’histoire de La Baule.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 26
BEAULANDE I SAGA
Revenant, pour la première fois, à La Baule cinquante ans après y avoir passé la débâcle de 1940, François Nourissier regarde le remblai. « J’aime assez le contemporain, note-t-il, le moderne, et que l’on dresse des façades de verre, surtout quand le ciel s’y reflète et y bouge. Ne pouvant plus être riches à la façon d’autrefois, nous avons détruit les cocasses maisons, les chalets, les castels, les villas à pignons et tourelles, et à leur place nous avons édifié les hautes cages à vacanciers, à retraités, à petites familles, ces falaises crépies, rayées de balcons, dont l’hiver sont fermés les volets qui rouillent doucement au sel des embruns. Pourquoi écrire des choses faciles et cruelles sur ce que sont devenus nos rivages ? Je préfère y deviner les loisirs plus abondants, mieux partagés, et le petit peu d’égalité qui s’est imposé aux vestiges de la vie ancienne. » Lorsque Raymond Beaulande, qui s’occupe, dans l’immédiat après-guerre, d’une agence immobilière à Saint-Nazaire, conseille à son frère Paul d’engager la même activité à La Baule, celui-ci n’est pas très enthousiaste, et s’ennuie vite. « Avant la guerre, explique Paul Beaulande, les familles avaient des villas et des domestiques qui, d’ailleurs, logeaient au rez-de-jardin ou bien même au sous-sol. Elles venaient deux ou trois mois en villégiature à La Baule. Après la guerre, ces villas sont souvent restées occupées jusque vers 1950. De toute manière, elles ne correspondaient plus à la nouvelle manière de passer ses vacances. Les besoins étaient différents, on ne vivait plus comme avant. »
“La Baule s’est adaptée aux nouvelles manières que nous avons de passer nos vacances…” Aussi Paul Beaulande doubla-t-il son activité d’agent immobilier d’une activité de promoteur. Son premier immeuble face à la baie, Le Floride, haut de quatre étages, date de 1952. Au départ, le rez-de-chaussée était une brasserie nommée « La Jamaïque », et le bâtiment construit dans le genre américain qu’on aimait bien à cette époque : cet immeuble reste le doyen de ceux qui ont été bâtis par les frères Beaulande. Mais il faut se souvenir que le Bellevue Building, avenue Pavie, haut de sept étages, a été construit en 1922. Ce fut d’abord un hôtel transformé, en 1931, en immeuble d’habitations. Entre temps l’hôtel Hermitage, bâti en 1926, a été élevé en hauteur. Un mouvement auquel les Baulois d’alors ne croyaient pas. « Les vieux Baulois, se souvient Paul Beaulande, me disaient : « Personne n’achètera des appartements. Ici, nous voulons des villas ». Eh bien, ils avaient tort, car les immeubles ont correspondu au style de vie de l’après-guerre. La manière de vivre ses vacances a changé et, quant on vieillit, on se trouve mieux dans un appartement que dans une villa. L’immeuble était une évolution naturelle des choses. L’immeuble, oui, mais pas les tours : La Baule ne doit pas devenir une ville. Il fut un temps où on demandait aux promoteurs de libérer de l’espace au sol pour faire des jardins, et de construire en hauteur. Mais nous, nous n’avons jamais fait plus de huit étages. »
1 2
3
1 Françoise
Beaulande-Appert, fille de Paul, nièce de Raymond, a repris le flambeau et dirige une agence immobilière près du casino.
2 Le Grand-Hôtel a été surélevé en 1958 sous la direction de Paul Beaulande, pour être divisé et vendu en appartements.
3 La Jamaïque, une boîte de nuit, allait être surélevée pour devenir un immeuble de quatre étages, le Floride.
Lorsque ce journaliste peu inspiré compare les immeubles de la baie à une assemblée de réfrigérateurs, il condamne les toits-terrasses qui, après guerre, étaient à la mode, « et qui, rappelle Beaulande, étaient dans le cahier des charges que nous devions respecter. On parle aujourd’hui d’ajouter à ces toits-terrasses des toits d’ardoises, comme à l’Hermitage-Barrière ou au Panoramique. Techniquement, c’est possible, bien sûr ; juridiquement, c’est une autre affaire, car il faut mettre d’accord tous les propriétaires des immeubles. Bon courage ! »
26 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
4 Le Panoramic a gardé les toits inclinés. François André devait dire à Paul Beaulande
:
« Voilà comment il faut construire à La Baule. »
5 « Les Faunes », signés par le grand architecte Christian Cacault, à qui on doit aussi le Palais d’Été et la Bretonnière.
6 Les Baulois ont regardé avec scepticisme la construction du Floride, premier immeuble bâti sur le remblai. Ils pensaient que cela ne se vendrait pas.
7 Les Salinières, ensemble d’immeubles de quatre étages, bien intégrés dans des jardins.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 27
BEAULANDE I SAGA
4
5 Les Faunes
6
7
Le Panoramic
Le Floride
Les Salinieres
À l’époque, François André avait demandé à me voir, m’avait félicité et m’avait dit : « Voilà comment il faut construire à La Baule ».
“… mais elle a su garder son âme et son style de vie.”
Des regrets Paul Beaulande en a lorsqu’il se promène dans la station « je regrette notamment qu’on n’ait pas été capable de s’entendre pour construire le Palais des Congrès en frond de mer avec le Casino comme à Cannes ou à Deauville, je regrette également que les architectes urbanistes n’aient pas imposé une discipline d’architecture pour la place des Palmiers la plus belle place de La Baule respectant le style des premiers immeubles construit par Monsieur Louis Lajarrige.
Aujourd’hui, c’est sa fille, Françoise Beaulande-Appert, qui a repris le flambeau. Et qui s’adonne à l’activité d’agent immobilier qu’avait délaissé son père. « Aujourd’hui, dit-elle, il n’y a pratiquement plus de terrain libre pour construire de beaux immeubles, alors qu’il y a une demande forte pour des appartements de qualité. On a peut-être trop démoli mais, maintenant, on va trop loin dans l’autre sens : on doit garder la villa, même si elle est laide et en mauvais état. Il y a donc un marché pour la rénovation qui de développe. »
Mais il est heureux du travail accompli, de quelques grands architectes avec lesquels il a pu travailler et aussi, bien sûr, de recevoir félicitations et remerciements de la part des habitants des immeubles qu’il a construits .
La Baule fait, avec Biarritz et Deauville, partie des trois belles stations de la façade ouest, et l’immobilier reste, plus que jamais, une valeur forte, d’autant plus que la station a su garder son âme et son style de vie.
Paul Beaulande a l’expérience d’une surévélation d’immeuble lorsque, en 1958, le Grand Hôtel, construit en 1898 devient, sur le remblai, Le Panoramique. « Nous l’avons rasé au niveau du premier étage, et surélevé jusqu’à six étages plus combles, et il s’intègre très bien dans la baie, avec ses toits d’ardoises.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 27
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:31
Page 28
NOW by STARTEK
Une nouvelle entrée illumine et agrandit l’espace qui propose, sur plus de 300 m2, des prestations et des produits nouveaux. Plantes et murs naturels stabilisés. Sols et murs en microbéton ciré. Murs d’eau. Sol en pierres naturelles. Mobilier intérieur
et extérieur. Objets de décoration. Poteries. Le show-room : Nora Lefèvre, décoratrice d'intérieur, Julio Valiéla, architecte et un club partenaire d'entreprises, tout corps d'état s'associent à votre projet.
LBP 2009 1-75
e n s
24/04/09
12:31
Page 29
41 avenue des Ibis (Place du Marché) 44500 LA BAULE Tél: +33 2 40 11 01 08 www.startek.fr
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 30
ART I RACINES
La Procession de Jim SEVELLEC (1897 - 1971)
ART BRETON Spécialiste du patrimoine breton depuis plus de 30 ans, précurseur d’une mode grandissante, il est persuadé, que plus nous devenons européens, plus nous auront besoin de partir à la recherche de nos racines, qui nous réconfortent et nous enrichissent. Passionné par l’histoire qui forgea cette région, il aime faire découvrir aux amateurs toute l’originalité de sa Bretagne, au travers de ces objets anciens qui la singularisent et la distinguent tant des autres provinces. Didier Gouin est avant tout antiquaire à Guérande, heureux de savoir que nombre de ses découvertes sont aujourd’hui conservées dans beaucoup de musées bretons et chez de nombreux collectionneurs… Nous lui avons demandé de nous parler de sa passion pour la renaissance des faïences quimpéroises.
30 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 31
ART I RACINES
En 1990 fut organisée à Quimper, par la ville et le département, une rétrospective de ses manufactures de céramiques, dans le cadre de leur tricentenaire. Un succès, qui eut des rebondissements considérables. Les visiteurs découvrirent trois siècles de créations derrière ce petit breton naïvement peint à la marque bien connue de la Maison Henriot. Une découverte, par les visiteurs, de leurs racines.
LA NAISSANCE DES FAÏENCERIES Au début du XVIIIème siècle, une production timide de poteries d’usages et pipes en terre voit le jour, puis en peu de temps une production de faïence s’impose grâce à la compétence de ses directeurs et d’une demande de plus en plus grandissante. Quimper devient une des plus importante production du royaume. Le siècle suivant sera celui de la concurrence pour trois faïenceries: De La Hubaudière (qui deviendra HB Grande Maison), Eloury (qui deviendra Porquier) et Dumaine (qui deviendra Tanqueray-Henriot). L’une d’entre elle, la Maison Porquier, inventera un genre nouveau dans les années 1870 pour le tourisme naissant, en réalisant des petits tableaux peints sur cru au grand feu, dans une gamme de couleurs jamais égalée. Elle prend pour thème les mœurs et coutumes bretonnes, reçoit de nombreuses médailles, entre autres au salon Universel de 1889 à Paris. Cette manufacture fermera ses portes en 1905, victime des grèves qui paralyse l’économie et des nombreuses imitations réalisées par diverses manufactures françaises (Desvres, Sarreguemines, Angoulême, Malicorne, Nevers...). N’était-ce pas la preuve de sa créativité ?
XXÈME SIÈCLE : LA CRÉATIVITÉ Mais c’est surtout le XXème siècle qui laisse la plus forte empreinte et c’est plus spécifiquement de cette période dont je voudrais vous parler. Après une difficile entrée dans le siècle qui aboutira à la guerre, une rivalité entre deux hommes va permettre aux manufactures quimpéroises de devenir célèbres. Jules Henriot et Jules Verlingue entrent en rivalité. LA MAISON HENRIOT La Maison Henriot fonde sa réputation, sur un savoir faire traditionnel, qui lui vaut les faveurs du public. Ici les fours fonctionnent encore au bois et les décors faits main font fureur. Mais en directeur avisé, Henriot sait qu’il a besoin d’un moteur artistique, qui lui permettrait d’agrandir sa clientèle en modernisant sa production. Son ami l’éditeur Dupuis lui a parlé de Mathurin Méheut, un artiste très curieux de céramique, qui encouragera nombre de ces collègues à le rejoindre, pour des projets aussi bien graphiques que sculpturaux. On retient notamment de lui le service de la galette, le service de la mer, et la femme de Roscoff tirant des roussettes.
Evarist de Bachelet (1892 - 1952)
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 31
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 32
ART I RACINES
Enfant de Pont-Aven Berthe Savigny (1882 - 1958)
L’enthousiasme est de mise, pour une créativité destinée à séduire les foyers les plus modestes. Elle sera favorisée par cette grande et franche camaraderie qui règnera au sein des ateliers Henriot. Dès le début de cette entreprise, ils font venir E. Bachelet, sculpteur de l’école de Nancy, spécialiste en moulage, dont le projet est de pouvoir commercialiser des tirages, pouvant dépasser les 200 exemplaires (mariés à cheval, lavandière de Fouesnant). Mais bien d’autres artistes vont les rejoindre, en auteurs libres ou sous-contrat : Yvonne Jean-Haffen, la collaboratrice de toujours de Méheut (les premiers pas, Plougastel). MarieRenée Chevalier-Kervern, autre rare femme à collaborer avec le maître, qui met beaucoup de tendresse dans ses sujets (les trois jeunes amies de Lesneven). Sans oublier Annie Mouroux qui nous laisse le souvenir de cet intéressant groupe (Ste Anne abritant les 7 évêchés). L.H. Nicot, sculpteur célèbre en Bretagne, auteur de monumentales statuaires en granit (les célèbres commères d’Yffiniac). A. Beaufils enfant du pays de SaintBriac (jeune bretonne de Ploaré). Jim Sevellec héros brestois, qui donne à ses figures, une tendre émotion toujours teintée d’humour (Marins de la royale en bordées). Pierre Lenoir, qui, après être passé à Sèvres n’hésite pas à rejoindre son ami Méheut (l’attente des marins, Paimpol). GéoFourrier, au parcours inhabituel, connu pour son travail effectué en Afrique, ira à son retour essentiellement puiser son inspiration dans le Pays Bigouden, pour notre plus grand bonheur (Bigoudène en costume de fête). Charles Maillard, l’art au service de l’objet domestique (Fouesnantaise en pied de lampe, petits bretons formant porte-couteaux). On peut facilement imaginer la bonne ambiance de cette collégiale d’artistes en quête d’une Bretagne authentique. Ils partaient parcourir la province, à la recherche du motif qui exalterait leurs âmes. Les pardons, les mariages, les baptêmes faisaient écho à la vie rude des champs et de la mer, définissant tout le caractère d’un peuple taillé dans le granit.
32 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
Pichet aux Amoureux George Brisson (1902- 1980)
Marin de La Royale Caujan (1902 - 1945
HB GRANDE MAISON A la Grande Maison HB, des moyens importants sont mis dans la modernisation des fours grâce au concours de Bolloré qui veut y réaliser avec un perfectionnement encore jamais atteint des grès d’art pouvant utiliser des oxydes à l’or ou à l’argent. On est en 1919 et quelques essais sont déjà effectués.
remarquer pour les sujets d’enfants, aux traits délicats et aux tendres postures : Henriette Porson et Berthe Savigny, sœur du peintre P. de Belay. Jules le Bozec, Paul Hagemans, F.M. Caujan et Bouvier, en artistes libres, rivaliseront d’adresse, pour la création de sujets réalistes au service d’une Bretagne imprégnée par les arts décoratifs.
L’ambiance à la Grande Maison devait ressembler à celle d’Henriot, même si le caractère sérieux, plus solennel de René Quillivic (le joueur de billes, les fumeuses Bigoudènes), chef de file de ce groupe, qui possède déjà son atelier dans les locaux de la fabrique en 1916, et qui est encore sous l’émotion d’une guerre qui avait tant coûté aux familles et n’aidait pas à l’insouciante créativité. Progressivement nous verrons, autour de cette force de la nature, se regrouper des artistes aux
L’EXPOSITION COLONIALE DE 1931 Mais une des plus étonnantes productions de la manufacture HB Grande Maison est sa participation dans le plus grand secret à l’exposition coloniale Internationale de 1931 à Paris. Avec le concours d’Anna Quinquaud (célèbre buste de la Fouta-Djalon), Georges Renaud (scène de chasse à dos d’éléphants), François Bazin (Egyptienne porteuse d’eau). Moins connu est Nicolas Pesce, élève de Maurice Denis, qui réalisera une suite de vases à décor de chasseurs indigènes.
aspirations les plus diverses, animalier, botaniste, colonial, celtique et régionaliste. Un intéressant creuset fait de cette diversité nationale, et non régionale, comme l’affirme cette maison. Pour J. Verlingue et L. Bolloré, c’était la meilleure façon de toucher un bien plus large éventail de clientèle. La mode des Arts Décoratifs était lancée. Voici quelques artistes libres ayant utilisé leur four : Marie-Louise Bar, parisienne, qui va plutôt s’intéresser à l’art animalier, ainsi que Marius Giot et son collègue Jacques Nam, ami de Colette, vont rivaliser d’observation pour la création d’un zootrope pour le moins original. Deux femmes se font
Le plus curieux est que la Maison Henriot, au courant du projet, va elle-même le suivre, engageant une kyrielle d’artistes aujourd’hui très recherchés : Gaston Broquet (vierge noir au lampé, Bamako), Géo-Fourrier (femme Foulbé, du Tchad), André Galland (tisserand marocain), Emile Monier (tête de soudanaise, Mangbetou), Roger Nivelt qui quittera l’atelier Julian de Paris pour rejoindre le Gongo en 1926 (buste de guerrier africain). Tous ces artistes n’auront pas à craindre de la concurrence qui fut sans doute le meilleur des stimulants pour ces deux entreprises toujours en rivalité. LA PÉRIODE ODETTA (1919-1945) Mais revenons à la Grande Maison, dont l’atout majeur reste toujours aujourd’hui, ses créations de grès d’art, connus sous le nom de période « Odetta », du nom de la rivière qui coulait au pied de la manufacture (L’Odet). Elle fut mise en place par la volonté de ses patrons, mais la force créative du projet vient de la réunion de neuf artistes aux origines et affinités multiples. Ils participeront au succès de cette entreprise : René Beauclair, mieux connu pour ses formes géométriques. Georges Brisson, aux caricatures bretonnes. Alphonse
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 33
ART I RACINES
Pièce de service de la mer (Ar-mor) Jim Sevellec (1897- 1971)
La Paimpolaise Pierre Lenoir (1879- 1953)
Chanteau, fidéle à l’art nouveau. Paul Fouillen, aux traits celtiques. Louis Garin, stylisation du genre breton. René Olichon dit Rol, de belles métaphores marines. Abadie Landel, simplification du décor. Georges Renaud qui aime jouer sur le fort contraste des couleurs, blanc et anthracite. Ray Scherdel, recherche l’abstraction des formes. Tout cela pour le plus grand plaisir des collectionneurs, qui trouvent chacun leur préférence, dans plus de cent formes différentes.
de Paris en 1925. Ils seront également présent, à l’exposition des arts décoratifs industriels de 1933 et des Arts et Techniques de 1937, à qui on donnera l’entière responsabilité de la réalisation du Pavillon Breton et qui à l’époque eu un retentissant succès. Pour la plupart de ces artistes, la faïence était loin de là, une forme d’expression privilégiée, car la notion d’édition non limitée, lui enlevait le prestige de l’œuvre unique. Ils venaient d’ateliers Parisiens où on leurs avait enseigné la sculpture, la gravure et l’art de peindre. Ils étaient, pour la plupart, plus fidèles aux salons des indépendants ou de la Nationale, que des salons des arts et techniques.
LES SEIZ-BREUR (1923-1947) Paradoxalement la rivalité des deux faïenceries va nourrir un autre courant artistique, utilisant indifféremment les ateliers de l’une ou l’autre des manufactures, ce mouvement né de l’érosion politique et social d’une Bretagne francisé à l’extrême, va au lendemain de la guerre 14/18 créer le mouvement des « Seiz-Breur » les sept frères : du nom des 7 saints fondateur de la Bretagne. Mouvement autonomiste sensible aux apports avant-gardistes, ils voulurent tout en les assimilant, retrouver la force d’expression de la sculpture bretonne ancienne. Ils fondèrent la revue « Kornog » pour aider à la propagation de leurs idées. L’association comportait sept loges regroupant sept membres : les architectes, les ébénistes- assembliers, les compositeurs et musiciens, les sculpteurs, les graphistes-graveurs, les décorateurs-céramistes, les imprimeurs-écrivains. Les « Seiz-Breur » eurent, entre les deux guerres, un énorme succès. Jeanne Malivel, fondatrice avec Jorg Robin et René Y. Creston de ce renouveau artistique, nourrira l’âme du groupe. Ce fut une remise en question totale de l’art traditionnel, poussant leurs recherches au delà de l’influence, inévitable des arts décoratifs. Ils construiront plutôt, leur idéologie sur le schéma des « arts craft » ou l’œuvre d’art est indissociable de ses racines artisanales. Ses ouvriers de l’art sont pour eux, la quintessence créative que forge, tout le caractère d’un peuple qui puise ces origines du monde celtique.Tous ces « Seiz Breur », participeront d’abord à la grande exposition des arts décoratifs
Vase aux formes empruntés à l’Odetta Maurice Fouillen (1899- 1958)
Et pourtant ils prirent plaisir à rejoindre ce projet qui avait pour ambition de donner le jour à des éditions en vue de satisfaire le plus grand nombre : « l’art pour tous». Cela pouvait, à l’époque ressembler à une épreuve de force, et pourtant ils nous ont étonné par la richesse de leurs imaginations, l’originalité des supports (grés, faïences, terre chamottée ou vernissée) et surtout l’émotion qu’ils surent nous transmettre, au travers d’une époque au goût de nostalgie. Je me permets, pour terminer cet article de citer le sculpteur, Francis Renaud qui à propos de la faïence aimait dire « Quand je sens que la plasticité de la glaise exige des vides, la densité du granit impose au contraire des pleins. »
Pour le sujet qui nous intéresse, voici quelques exemples à retenir : René Y. Creston, chez Henriot, (Nominoé, premier Duc Breton) Jorg Robin, Grande Maison HB (Paludière à la jade) Pierre Abadie Landel, Grande Maison HB (Décors d’un service sur le thème des jeux bretons)
Le Joueur de Billes de René Quivillic (1879 - 1969)
Xavier de Langlais, chez Henriot (Notre Dame des marins) Jules Charles le Bozec, Grande Maison HB (Jeune Paimpolaise au vent)
Francis Renaud, Grande Maison HB (La pleureuse du Goélo) René Micheau, chez Henriot (Notre Dame des sonneurs).
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 33
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 34
EXPOSITION BEN DU 14 AU 31 JUILLET 2009 EXPOSITION DI ROSA DU 14 AU 31 AOÛT 2009 LA BAULE PRIVILÈGES I 2008
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 35
JCM BILLY 32, esplanade François André - 44500 La Baule Tél. 02 40 60 45 75 - www.galerie-billy.com
DI ROSA
EN PERMANENCE : BEN, BUFFET, COMBAS, DI ROSA, FUSARO, JANSEM, JIN BO, TOBIASSE, VOLTI
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
ART I CONTEMPORAIN
36 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
Page 36
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 37
ART I CONTEMPORAIN
De gauche à droite, Jean-Charles Billy, Hervé di Rosa, Benjamin Vautier, dit Ben, et Marcel Billy. Deux sont peintres, deux sont galeristes, Ben et Di Rosa exposent et s’exposent chez Marcel et Jean-Charles Billy, dont la galerie de l’esplanade FrançoisAndré est une des plus importantes de ce temps, puisque les plus grands artistes leur font confiance et leur donnent en permanence de leurs œuvres. Cet été, vous pourrez voir les derniers travaux de Ben et de Di Rosa. Un événement exceptionnel. Des travaux discutés, parfois, mais qui trouvent des amateurs dans le monde entier, et qui forment un mouvement important de l’art contemporain. Pour vous mettre l’eau à la bouche, il suffit de tourner la page.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 37
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 38
ART I CONTEMPORAIN
La faute d’orthographe, dans le tableau ci-dessus, est volontaire et fait partie de l’œuvre. Peintre pour snobs selon les uns, génial inventeur pour les autres, Ben ne déteste pas la provocation. C’est un volcan en perpétuelle éruption. « Je cherche systématiquement à signer tout ce qui ne l’a pas été, a-t-il pu déclarer. Je crois que l’art est dans l’intention et qu’il suffit de signer. Je signe donc : les trous, les boîtes mystères, les coups de pied, Dieu, les poules, etc. Je vais être très jaloux de Manzoni qui signe la merde et qui me volera l’idée des sculptures vivantes.» Né à Naples, vivant et travaillant à Nice, il développe l’idée que « l’art doit être nouveau et apporter un choc.» Membre, au début des années 60, du groupe Fluxus, lui-même influencé par le mouvement Dada, qui rejette les
38 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
institutions et la notion d’œuvre d’art, il devient une des figures majeures de l’avant-garde artistique française. Il devient célèbre par ses installations et ses performances, comme celle baptisée « Regardez-moi cela suffit», sur la promenade des Anglais, à Nice. À cette époque, à Nice, il ouvre une petite boutique dont il décore la façade d’objets hétéroclites et dans laquelle il vend des disques d’occasion. Autour de lui se retrouvent les principaux membres de ce qui sera plus tard appelé l’école de Nice : César, Arman, Martial, Raysse ou Sosno.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:33
Page 39
ART I CONTEMPORAIN
Vingt ans plus tard, il rencontre de jeunes artistes (Robert Combas, Di Rosa, François Boisrond, Rémi Blanchard etc…) qui se rejoignent notamment par l’absence des règles de la figuration classique, l’utilisation de matériaux hétéroclites et de couleurs discordantes.
Cette frénésie verbale masque cette pudeur et cette tristesse des artistes qui parlent comme d’autres rient pour ne pas pleurer, et qui utilisent les mots pour mieux se taire.
Forte personnalité, il intervient sans cesse dans le débat public en donnant son avis sur des sujets très variés : les atlas linguistiques, le communautarisme, l’alter-mondialisation, l’Irak, l’Occitanie, le parti Batasuna, le Liban ou le discours de Chirac à Johannesburg.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 39
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:34
Page 40
ART I CONTEMPORAIN
Grand voyageur, Hervé di Rosa « adore voir comment les traditions résistent au rouleau compresseur occidental ». Considéré comme concepteur de l’art modeste, il tient à préciser « que l’art modeste n’est pas un concept, c’est une notion qui consiste à regarder autrement ce qui nous entoure. » Revenons sur l’itinéraire du peintre.
En 1978, il quitte sa ville natale pour Paris, où Di Rosa s'inscrit à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et réalise ses premières peintures. En juin 1981, Bernard Lamarche-Vadel expose dans son appartement un ensemble de travaux de jeunes artistes qui lui apparaît «le plus divergent de mêmes tendances étrangères et le plus intense dans la singularité», où Rémy Blanchard, François Boisrond, Robert Combas et Hervé Di Rosa se trouvent réunis pour la première fois. Ainsi naît la «Figuration libre». C'est le recours à des images non traditionnelles, simples, très colorées et illustratives, images très liées aux codes de la bande dessinée. Associé avec son frère Richard, sculpteur, il réalise nombre d'installations, dont la plus grande réalisée à ce jour, est présentée en 1988 au musée d'Art Moderne de la ville de Paris: «Viva Di Rosa».
40 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:34
Page 41
ART I CONTEMPORAIN
En 1993, Hervé Di Rosa entreprend un tour du monde au cours duquel il réalisera sur place une série de travaux utilisant les cultures et les modes d'expression de chaque pays où il séjourne. En 1995, il illustre le recueil de poèmes « Avec applicateur » du poète Pascal Uccelli, puis séjourne au Bénin où il réalise une série d'appliqués tissus cousus dans la tradition des appliqués d'Abomey, à l'occasion du Sommet de la Francophonie. Il expose durant l'été à Los Angeles avant d'aller travailler au
Viet Nam la technique de la laque et de la nacre. Depuis qu'il est apparu sur la scène artistique, Hervé Di Rosa n'a cessé de conjuguer sur le mode fantastique tout un univers de figures hautes en couleurs dans le contexte d'une esthétique très personnelle qu'il définit lui-même d'art modeste. « Mais l’art modeste, a-t-il confié à Marion Vignal dans L’Express, ne doit être porteur d’aucun message. Ou alors, ce serait dire aux gens qu’ils peuvent aimer des choses pour elles-mêmes. »
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 41
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:34
Page 42
L’Avenue une brasserie nouvelle
Trois ambiances, trois décorations harmonieusement assemblées dans cette brasserie renouvelée, qui vous accueille tous les jours, jusqu’à minuit. Ambiance amicale et feutrée pour cette adresse très abordable. Belle carte complète avec spécialités de viandes et poissons frais, nombreuses salades fraîches, pizzas géantes. Plats du jour et menus midi et soir. A l’étage, bar à sushis (on peut faire soimême son plateau). Terrasses en rez-de-chaussée et à l’étage, au soleil où à l’ombre. Salon privé pour réunions et repas. Les fumeurs ne sont pas oubliés et bénéficient d’un salon au rez-de-chaussée. Bar à cocktails, avec une belle carte classique et, tous les jours, un nouveau cocktail proposé par le barman.
L’Avenue 20bis, avenue Pavie – 44500 La Baule Tél : 02 40 23 00 00 Ouvert tous les jours – On reçoit jusqu’à minuit.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:34
Page 43
NICOLAS
SILBERG Nicolas Silberg a toujours fait de l’ombre à Gérard Fruneau. Fruneau, nom d’état-civil, Silberg nom de scène. Se consacrant désormais à la peinture, sa passion de toujours, Nicolas Silberg est redevenu Gérard Fruneau. Le comédien cède sa place au peintre. Rencontre avec un débutant très doué. Un débutant, vraiment ?
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 43
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 44
ART I NOUVEAU
À gauche, en 1969, avec Hélène Arié et Jean Barney. Nicolas Silberg vient de recevoir le second prix de tragédie classique. À droite, un dessin de 2008. « Un dessin fait en un seul trait. J’essaie d’être le plus simple et le moins réaliste possible. Il faut laisser à l’œil du spectateur la liberté de travailler. »
Ci dessous, Quelques gouaches de Gérard Fruneau, subtiles et fortes, aériennes, lumineuses et présentes. Guidé par la couleur, Fruneau attache une grande importance à l’architecture et à la construction. Ses œuvres se révèlent petit à petit au spectateur, si celui-ci sait s’abandonner.
Pas tout à fait. À Nantes, le jeune Gérard Fruneau baigne dans une ambiance artistique. « Mon père était un peintre du dimanche, il prenait des cours avec Charles Perron, qui fut notamment conservateur du musée des Beaux-Arts. J’aimais les couleurs, l’aquarelle, l’odeur de la térébenthine. J’ai commencé à barbouiller. Puis, élève à l’Externat des Enfants Nantais, j’ai suivi l’enseignement de l’abbé Bouchaud et de François-Xavier Bureau. » Pourtant l’ambiance, chez les Fruneau, n’était pas bohême, « nous étions trois frères coupés en brosse et nous devions prendre les patins. » Devenir comédien, pour le jeune Gérard, c’était une manière de prendre le large et de gagner sa liberté. De 1964 à 1967, il étudie au Conservatoire de Nantes. De 1967 à 1970, il est au Conservatoire National d’Art Dramatique dans les classes de René Simon, Robert Manuel et Louis Seigner. Il obtient un second prix de tragédie pour le rôle d’Auguste (dans Cinna, de Corneille), un second prix de comédie morderne dans La Puissance et la Gloire, de Graham Greene, et un premier accessit de comédie classique pour Don Salluste (Ruy Blas, de Victor Hugo) Chemin faisant, pour bien marquer ce qu’il considère comme une seconde naissance, il s’est inventé un nom en se créant un destin : il est Nicolas Silberg pour le grand public, et reste Gérard Fruneau pour sa famille et ses amis.
“J’ai toujours collectionné la peinture. J’ai passé beaucoup de temps dans les galeries et les salles des ventes.” Le 1er septembre 1970, entré à la Comédie-Française, il y retrouve son maître au Conservatoire, Louis Seigner, doyen de la troupe. Dans la biographie qu’elle a consacrée à son père, Françoise Seigner raconte l’histoire suivante : « Nicolas Silberg avait su que le Maître venait d’acheter une Porsche. Un soir à la fin du spectacle, il le suivit et assista à une sorte de cérémonial. La Porsche était dans la cour du Palais-Royal. Il vit le Doyen s’engouffrer avec difficulté à l’intérieur de la voiture. Le Maître mit le contact. Nicolas, étonné de ne pas le voir démarrer, s’approcha. Le Père Seigner bourrait sa pipe… lentement, il l’alluma, puis tranquillement… la fuma. Il écoutait ronronner son moteur. » Sociétaire à partir du 1er janvier 1976, il s’illustre dans de nombreux rôles. Tragédien, il est Titus, dans Bérénice, Pylade dans Andromaque, Hydaspe dans Esther, Azarias dans Athalie et Narcisse dans Britannicus. Il a également le goût de la comédie et campe des personnages cocasses dans L’œuf, de Félicien Marceau et La Folle de Chaillot, de Jean Giraudoux (rôles de Gustave et du sauveteur du pont de l’Alma), La Locandiera de Goldoni (le comte d’Albafiorita), Hortense a dit « je m’en fous », de Feydeau (Villedamour), Le Prix Martin, de Labiche (Ferdinand Martin) ou Occupe-toi d’Amélie de Feydeau (Le Prince). Il change d’emploi avec virtuosité et s’est illustré dans les rôles les plus divers, dans la tragédie, la comédie, le drame romantique, le répertoire du vingtième siècle. À la Comédie-Française, ses rôles les plus marquants sont Titus, dans Bérénice, de Racine, Rogojine dans L’Idiot, de Dostoïevski, Bassov dans Les Estivants, de Gorki, Don Carlos dans Hernani, de Victor Hugo.
44 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 45
ART I NOUVEAU
En conversation avec Pascal Chove.
De cette époque, il garde le souvenir d’avoir vu des comédiens exceptionnels et des metteurs en scène parfois piteux. « La Comédie-Française est une Ferrari qu’on fait conduire à n’importe qui. Un de mes pires souvenirs c’est La Tempête de Shakespeare, dans une mise en scène épouvantable de Daniel Mesguich. Mais j’ai vu jouer aussi des gens merveilleux, comme Georges Chamarat, une des vedettes de la Maison, un des meilleurs Harpagon qu’on ait pu voir, et qui acceptait des rôles de dix répliques, bien dans l’esprit de la Troupe, comme le Jérôme du Dindon de Feydeau. Être le partenaire de Jean-Paul Roussillon est un privilège : il entre en scène déjà chargé des émotions du personnage, c’est merveilleux. À cette époque, les Comédiens-Français n’avaient pas des egos démesurés. C’était, pour la plupart, des gens humbles, une troupe de personnalités au service de textes extraordinaires. »
et joue dans D’Artagnan amoureux, d’après Nimier, deux téléfilms de Yannick Andréi, en 1971 et 1977 ; en 1978, il est dans Aurélien, de Michel Favart, d’après Aragon. Au cinéma on peut, entre autres, le voir dans deux films de Paul Vecchiali, Corps à cœur (avec Hélène Surgères et Madeleine Robinson, en 1979) et En haut des marches (avec Danielle Darrieux et Micheline Presle, en 1983), sans
Tout en se hissant, de rôle en rôle, parmi les acteurs marquants de la Maison de Molière, Nicolas Silberg continue de se passionner pour la peinture. « J’ai entamé assez une vite une collection qui m’a vraiment passionné. J’achetais de la peinture. J’ai , chez moi, vingt années de La Gazette de Drouot. J’allais dans les galeries et dans les salles des ventes. J’étais vraiment un obsédé de la peinture. Même quand je jouais, je me précipitais, entre mes scènes, dans la cabine du régisseur, pour suivre les enchères au téléphone. Je manquais saluts et rappels pour courir à Drouot, je demandais des avances pour acheter tel tableau dont je ne pouvais me passer. Vraiment, j’ai aimé ça. Et je continuais de peindre pour mon plaisir, avec le plus grand sérieux et le meilleur de moi-même. »
Quittant la Comédie-Française en 2003, Nicolas Silberg reste Sociétaire Honoraire, titre honorifique lui permettant d’être engagé ponctuellement par la Troupe. Le 13 juin prochain, au théâtre du Vieux-Colombier, de 16h à 18h, il fera l’objet d’un de ces « Portraits d’acteurs », brossé par Olivier Barrot. Succédant cette saison à Paul-Émile Deiber, Michel Duchaussoy et Michel Aumont, Nicolas Silberg évoquera son parcours et recevra l’hommage du public et de ses pairs. C’est d’ailleurs au VieuxColombier que, de septembre 2008 à janvier 2009 il a, reprenant son nom d’état-civil de Gérard Fruneau, fait une exposition de ses peintures. « J’avais déjà exposé des aquarelles à SaintRémy-de-Provence, quand j’étais vedette de la télévision. Mais les acheteurs s’offraient moins des œuvres qui leur plaisaient que des œuvres de Bussy d’Amboise ! Plus tard, place des Vosges, j’ai aussi exposé et vendu. Et je ferai une autre exposition à la Maison du Patrimoine de Mesquer du 18 au 26 juillet. »
“La couleur me guide. Mais le dessin a de l’importance. Plus il est simple,
Parallèlement à son travail au Français, Silberg fait des apparitions à la télévision et au cinéma. Il est notamment Bussy d’Amboise de La dame de Montsoreau, d’après Dumas
mieux c’est.”
oublier le Mesrine d’André Génovès, un film de 1983 dans lequel il est magistral, « froid et terrifiant », selon le Guide des films de Jean Tulard.
Gérard Fruneau exposera (et s’exposera) à la Maison du Patrimoine de Mesquer du 18 au 26 juillet 2009
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 45
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 46
MADELY I INSTITUT DE BEAUTE I PARFUMERIE 34, AVENUE LAJARRIGE - LA BAULE LES PINS - 02 40 60 06 90 . GALERIE DU CASINO , ESPACE LUCIEN BARRIERE - LA BAULE - 02 40 60 86 52
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 47
L’OCÉAN
Pas un séjour à La Baule ne se fait sans un repas à l’Océan, aux larges baies donnant plein sud, directement sur la mer.
PLEIN SUD SUR LA MER
À l’entrée du Croisic, sur la route de la Côte Sauvage, à la très jolie petite plage de Port-Lin, sur les rochers de laquelle est construit, depuis 1900, le Grand Hôtel de l’Océan, dont le rez-de-chaussée est un restaurant unique sur la presqu’île. Un restaurant doublé d’un bistrot. Depuis plus de vingt ans, Gérard et Yolande Louis dirigent cet établissement avec une rigueur, une gentillesse, un amour du métier, une régularité qui leur vaut l’amitié et l’estime de tous. L’équipe dont ils sont entourés est efficace et attentive. Les vastes baies vitrées donnent plein sud, sur les rochers éclairés le soir. Les vagues, le soleil et le vent changent tout le temps les couleurs et l’ambiance. Le long de la plage de Port-Lin, jusqu’à la mer, est installé le Bistrot. Un salon est ouvert plein sud, avant d’entrer dans le restaurant gastronomique. M. et Mme Louis ne sortent même plus leur livre d’or : les plus grandes personnalités politiques, littéraires, des arts et du spectacle sont des habituées. Cuisine fraîche et savoureuse, avec dominante de fruits de mer et de poissons : bar en croûte de sel de Guérande, homard grillé, bouquets à la fleur de sel, coquillles Saint-Jacques et langoustines dont la présence à la carte varie selon les marées. Le poisson est cuit à l’arête pour en exalter le goût. Les desserts sont faits sur commande par le chef-pâtissier, très inventif. Les habitués apprécient les soufflés au Cointrau ou citron vert, le nougat glacé et le baba au rhum. Créé en 2006, le Bistrot de l’Océan est un succès. Ouvert dès 7h00 pour le petitdéjeuner, on peut y déguster des huîtres le matin, y déjeuner de 12h à 14h30 (salades, fruits de mer, poissons, quelques viandes, crêpes), y goûter l’après-midi (pâtisseries, galettes et crêpes) et y dîner.
L’OCEAN ET LE BISTROT DE L’OCEAN
55 chambres d’hôtels. Trois hôtels trois étoiles entourent le restaurant. L’Océan (14 chambres au premier étage) et, tout à côté, les Vikings (24 chambres) et le Vénète, qui propose 14 studios et appartements équipés de kitchenettes. Des salles de réunions (de 15 à 50 personnes) sont à disposition, et disposent de toutes les facilités audiovisuelles dans les meilleures conditions.
Plage de Port-Lin - 44490 Le Croisic Tél: 02 40 62 90 03 Fax: 02 40 23 28 03 www.hoteldelocean.com www.labaulegourmande.com
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 48
COLLECTIONS I PARFUMS
PARFUMS Michelle Guilbaud aime collectionner les jolies choses, et notamment les flacons de parfums, qui additionnent le travail du parfumeur à celui du verrier ou du cristallier. Elle en possède plusieurs centaines et a eu la gentillesse de sélectionner quelques-uns pour vous les présenter. Cette passion là tient depuis plusieurs décennies, et elle a pu observer une évolution : plus les occasions se font rares, plus les prix montent. Il est vrai que l’histoire des flacons de parfums remonte à la plus haute antiquité, puisque les Égyptiens, 4000 ans avant Jésus-Christ, les utilisaient déjà dans les cérémonies religieuses. C’est que le parfum a quelque chose de sacré, puisqu’il élève au-dessus d’eux ceux qui le respire.
48 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:35
Page 49
COLLECTIONS I PARFUMS
Ce coffret Chanel en bois précieux contient trois flacons de Bois des Iles, N°5 et Cuir de Russie. C’est Ernest Beaux qui a composé ces trois parfums : N°5 en 1921, Cuir de Russie en 1924, et Bois des îles en 1926. La création de N°5 vaut d’être racontée. Ernest Beaux s’est vu refuser, par Coty, un projet que le parfumeur a trouvé trop cher. « Qu’est-ce qui est trop cher dans votre projet ? » demande Chanel. Le jasmin ? Eh bien, mettez-en davantage. Je veux le parfum le plus cher du monde. »
Ernest Beaux lui présente deux séries d’échantillons, numérotés de 1 à 5, puis de 20 à 24. Chanel choisit le 5ème. « Comment allez-vous l’appeler ? Laissons-lui le nom qu’il porte : N°5. D’ailleurs, je présente ma collection le 5 mai, cinquième jour du cinquième mois de l’année. » Commentaire amusé de Paul Morand : « Elle lui donne un numéro matricule, comme un forçat. » Chanel a innové aussi sur le contenant, selon son principe : « less is more ». Pour Coco, l’élégance consiste surtout à enlever. À l’époque, les flacons sont des chefs d’œuvre de cristallerie. Pour le N°5, elle choisit un flacon plat, comme on en trouve dans les mallettes de voyage pour hommes. Une flasque carrée, bien pratique, avec une étiquette blanche aux lettres noires, simple comme une étiquette de pharmacie.
Jamais, pourtant, le nez le plus raffiné ne pourra saisir la composition de ce parfum. On y trouve du santal de Mysore, du vétiver et de la vanille Bourbon, du néroli de Grasse obtenu à partir de l’oranger amer et, bien sûr, des aldéhydes qui amplifient ces senteurs. Trois fleurs sont au cœur du parfum : l’ylang-ylang des Comores, la jasmin de Grasse, floral et fruité, sensuel et puissant (notons que le jasmin cultivé à grasse est la référence de tous les jasmins utilisés en parfumerie et pour lesquels il joue le rôle d’étalon); la rose de mai, cultivée à Grasse. Pour Jacques Polge, directeur du laboratoire des Parfums Chanel, N°5 pourrait être une « symphonie olfactive jouée par un grand orchestre, avec l’ylang-ylang à l’orgue, le jasmin au violon et la rose au piano.»
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 49
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 50
COLLECTIONS I PARFUMS
“Donnez à une femme le meilleur produit que vous puissiez préparer, présentez-le dans un flacon parfait, faites le payer un prix raisonnable, et ce sera la naissance d'un grand commerce tel que le monde n'en a jamais vu.” François Coty 2
1
Flacon Daum pour l’eau de parfum Jonquille, en série limitée. Mme Guilbaud a le n°705 sur 3000. Initiateur de la verrerie moderne dès la fin du 19ème siècle, Daum a toujours fait travailler les plus grands artistes, de l’Art Nouveau jusqu’à César, Arman ou Paloma Picasso en passant par l’Art Décoratif, les meilleures signatures ont travaillé pour cette maison française.
2 Cathédrale, parfum créé par Rigaud en 1852. Après des études de chimie dans sa province natale en Auvergne, Jean-Baptiste Rigaud s’installe à Paris. Avec passion, il parcourt le monde à la découverte de nouvelles senteurs inédits, originaires des contrées exotiques, et crée des parfums pour les plus grandes dames d’Europe.
1
3
Flacon « Isadora », de Caron, dessiné par Julien Viard en 1910, en hommage à la danseuse Isadora Duncan. Une très grande rareté.
4 « L’ange souffleur » de Lancôme, série limitée sortie pour Noël 1952. En 1935, Armand Petitjean, parfumeur et créateur de Lancôme, lançait la marque avec 5 parfums fondateurs. Ainsi est né L'esprit de parfum Lancôme. Cet élan créateur ne cessera avec le temps. Aujourd'hui, Lancôme est riche d'un patrimoine olfactif unique. Les années 50 restent marquées par « Magie », aux notes boisées et ambrées, avec des échappées florales où le jasmin domine.
4
3
5 Le chien de chez Dior (en tirage limité n° CXXV), avec la signature de Christian Dior (DAN) et cette mention « J’appartiens à Miss Dior ». « Miss Dior » est un parfum créé en 1948 en hommage à la sœur de Christian Dior, Catherine. « J’ai, déclare le couturier, créé ce parfum pour habiller chaque femme d’un sillage de désir, et voir de son flacon surgir toutes mes robes ». Ce parfum est inspiré des fragrances de rose ancienne et de jasmin du jardin de son enfance. Les notes dominantes sont chyprées, florales et vertes. A noter que, en hommage à ce parfum new Look, des roses ont été appelées « Miss Dior ».
5
7
6
6 Chu-Chin-Chow, création de J.R. Benda, datant de 1918, pour le parfumeur Bryenne, 17 rue de la Paix à Paris. On note le goût oriental qui a permis cette création étonnante. Le couturier Paul Poiret disait que chaque flacon était « un objet d’art longuement composé pour être en complète affinité et en profonde harmonie avec le parfum qu’il recèle. » Le flacon, ici, importe autant que l’ivresse. 7 One perfect rose, un parfum éphémère, des années 1990 avec échantillon, signé La Prairie.
8
50 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
8 En flacon série limitée de Baccarat, un parfum nommé « Un certain été à Livadis » en hommage à la Russie.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 51
COLLECTIONS I PARFUMS
10
9
“Les dieux créent les odeurs,
les hommes fabriquent du parfum. Le parfum, c’est l’odeur plus l’homme” Jean Giono
13
9 Un parfum signé Nina Ricci, datant de 1979 et intitulé 11
« Fille d’Eve ». Les flacons sont signés du cristallier René Lalique. Le grand est d’une taille exceptionnelle. Le parfum s’envole sur une note pétillante et spontanée grâce à la fraîcheur du citron de Calabre et du citron vert Caipirinha. Il s’épanouit sur un cœur juteux et caramélisé : praline, vanille infusion et pétales de pivoine, les notes de fond se révélant bois de pommier, cèdre blanc et muscs.
12
10
La rareté de ce flacon vient de ce qu’il est scellé. C’est un Baccarat intitulé « Une nuit étoilée au Bengale. »
11
De Lancôme, un parfum de 1939 appelé « Cuir de Lancôme ». Le flacon et la boîte ont été créés par Georges Delhomme, ancien directeur artistique de Coty.
12 La maison Bichara Mahane a été créée à Beyrouth en 1886 et a été le fournisseur attitré de la cour royale d’Egypte. Installée à Paris sur de la Chaussée d’Antin, elle parfumait notamment Sarah Bernhardt et Edmond Rostand.
14
13
Lilas, de la parfumerie Moehr, à Monte-Carlo. Cette parfumerie a existé entre 1909 et 1951. Le Musée international de la parfumerie à Grasse a sauvé le fonds slors de la fermeture de l’usine.
14
Le coucou de Lanselle (et sa boîte, ce qui augmente la rareté de la pièce), maison créée en 1930 par René Lanselle et François de Perthuis.
15
15 Charme de Boucicaut. Boucicaut étant le créateur, à Paris, du Bon Marché, magasin qui a inspiré Émile Zola pour son roman « Au bonheur des dames ».
16 Ce flacon peut être attribué à Lubin. Parfumeur depuis 1798, Lubin fournit aux « Incroyables » et aux « Merveilleuses » sa fameuse « Eau vivifiante », qui deviendra « l’Eau de Lubin ». Puis, la famille Bonaparte porte ses créations dans toutes les cours d’Europe. Plus tard, Guy de Maupassant dit de l’un de ses héros, « il est l ‘apôtre des femmes, l’apôtre frotté de Lubin ».
16
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 51
LBP 2009 1-75
24/04/09
52 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:37
Page 52
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 53
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 53
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 54
“ Pour faire une affiche, il faut avoir quelque chose a vendre ou a annoncer”
explique Patrice Brunet, qui a une belle collection d’affiches de La Baule. « L’affiche de la plongeuse, explique Alain Charles, peut être datée de 1913. On peut penser que François André, qui dirige à l’époque une colossal Kuursall d’Ostende, a apporté de là-bas, dans ses bagages, une maquette d’une affiche qui lui avait plu, et qu’il fit publier pour La Baule. » L’affiche en haut, à droite, est signée de Léonetto Campiello et date des années 20. Selon Alain Charles l’œuvre, « esquissée en 1924, est diffusée sur les murs du métro deux ans plus tard pour vendre les terrains de La Baule-les-Pins. « Elle enchante les parisiens car elle suggère la plage riante et heureuse, la douceur du climat et l’ombre des pins, tout en leur donnant l’impression de la magnificence. »
54 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
Plus ancienne, aux alentours de 1900, l’affiche en bas à gauche, qui regroupe plusieurs vues : le boulevard de mer, l’institut Verneuil devenu l’hôtel Royal-Thalasso Barrière, et l’hôtel des « Fleurs de France », qui deviendra le Splendid Hôtel. On peut suivre, d’époque en époque, la construction du remblai.
Autre aspect de la collection de Patrice Brunet, les affiches qui annoncent un événement se déroulant à La Baule, comme ce meeting de 1938 ou, sur la double-page précédente, l’affiche réalisée par Géo Ham en 1927 pour annoncer un rallye automobile en 1927. « François André, explique Alain Charles, organise alors avec l’Automobile Club de l’Ouest, une grande compétition : le Rallye du Soleil. Plus tard, c’est lui qui lancera pour La Baule le brillant slogan de la Plage du Soleil. »
“La plus ancienne affiche remonte à 1880, et on peut suivre toute l’histoire de La Baule et de la presqu’île. Les plus grands artistes ont fait des affiches.”
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 55
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 55
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 56
COLLECTIONS I EN BOÎTE
Comme les bons vins, les sardines à l’huile se bonifient avec l’âge. Si on prend la peine, deux fois par an, de retourner les boîtes pour que l’huile imbibe intimement la chair d poisson, on peut les garder pendant des années. On peut même en faire collection, car les conserveries rivalisent d’imagination pour créer des boîtes millésimées et des séries limitées. Et comment se nomme un collectionneur de boîtes de sardines ?
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 57
COLLECTIONS I EN BOÎTE
Un collectionneur de boîte de sardines se nomme un puxisardinophile. Un de ses lieux de pèlerinage est le magasin de Chantal Rivier, à Douardenez, qui propose plus de cent boîtes différentes. Combien de temps peut-on les garder ? Tant qu’on veut. Et on peut consommer les sardines tant que la boîte n’est pas gonflée. Voici quelques spécimens intéressants. Ligne du haut, de gauche à droite, une boîte créée en 2007 pour le Rotary Club de Concarneau (Capitaine Cook), puis la der-
nière boîte, de 2008, d’une série commencée en 1998 par l’association « Les arts dînent à l’huile » (Connétable), des sardines en filets (et dans un filet, sur la peinture) de la ville de Penmarch (Furic) et une photo prise par Philip Plisson du phare du Four (2008, La Quiberonnaise) Ligne du milieu, de gauche à droite, la boîte Cachalot date de 2001 ; en 2002, on a repris l’affiche des Fêtes maritimes de Dournenez (Connétable) ; et la maison Delaunay a fait réaliser une série spéciale
aux couleurs du Pouliguen (2006, Les Mouettes d’Arvor), tandis que l’association La Chaloupe avait, en 2005, demandé une boîte dédiée aux régates du Bois de la Chaise, à Noirmoutier, dont le thème était la sardine (Gendreau). En bas, à gauche, une vue de Douarnenez, peinture de Hallo (Connétable, 2006), puis une série faite en 2003 en soutien à l’école Diwan (Connétable), la reprise de l’affiche, en 2008, des fêtes maritimes de Brest (Les Mouettes d’Arvor, existe en deux
versions : jour et nuit) et la ville de Concarneau, ville bleue, en 1999, par les « Mouettes d’Arvor », conserverie qui tient du nom du club de football où jouait Jacques Gonidec, le fils, cocréateur de l’entreprise en 1959. Mme Gonidec recommande, elle aussi, de laisser vieillir le produit, pour obtenir un poisson confit dans le jus qui le baigne. Parmi les dernières innovations de la marque : les sardines au beurre, prêtes à poêler.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 57
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 58
Ci-dessous, quatre autres boîtes. L’aquarium de la pointe du Raz photographiée par Philip Plisson (Capitaine Cook, 2000), une série faite en 2003 pour le centenaire de la mort de Gauguin (peinture du musée de la pêche de Concarneau, série faite par Connétable), peinture faite par Yan en 2008 (La Quiberonnaise) et, en 1999, les premières sardines de saison, série faite par et destinées à l’usine des Mouettes d’Arvor. Debout, la boîte la plus classique, de Capitaine Cook.
Après avoir parlé de la boîte, parlons de la bête. Avec sa chair mi-grasse, elle a un apport calorique modéré (163 kcal/100 g) mais, si vous la consommez en boîte, bien sûr, cela passe à 215 kcal/100 g. La moitié de ces lipides sont des oméga 3, qui augmentent le bon cholestérol et protègent le système cardiovasculaire. Par sa richesse en phosphore et en calcium, la sardine est bonne pour le squelette. Riche en vitamine PP, elle protège le système digestif et neuro-psychique. Enfin, elle aide à lutter contre le stresse, grâce à la quantité importante de vitamine B6 qui, avec le magnésium, renforce les cellules nerveuses. Classiquement, la sardine en boîte peut se manger avec du pain ou en accompagnant une salade. Elle peut aussi se préparer en crumble, avec quelques biscuits apéritifs, de type TUC ou Crackers. Après avoir mis le four à chauffer à 200°, il suffit d’écraser les sardines et d’émietter dessus trois ou quatre de ces gâteaux, avant de remettre au four pendant dix minutes. Un gratin de sardines. Après avoir fait un hachis avec du persil, de l’ail et du pain de mie, vous alternez dans un plat à gratin les couches de sardines et les couches de hachis en salant et poivrant à chaque fois. Terminez par une couche de hachis, arrosez d’un filet d’huile d’olive et enfournez à four chaud à 220° pendant 20 minutes. Autre idée : une quiche aux sardines et poireaux. Sur un fond de tarte, une fondue de poireaux, quelques sardines à l’huile et, par-dessus, des œufs battus et fouettés à la crème fraîche. Cuire à 180° pendant une demi-heure. Avec une salade verte ou une salade de fenouil, cela peut faire un bon dîner d’été. Dans son excellent livre « La sardine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dix façons de la préparer » (Éditions de l’Épure), Sonia Ezgulian propose notamment un excellent beurre de sardines aux épices, en hommage à Pierre Tchernia, « puxisardinomaniaque depuis 1963. À ses yeux, expli-
que-t-elle, la boîte de sardines est un concentré de talent : l’illustrateur et les inventeurs des nomes et des slogans. » Voici la recette de Sonia Ezgulian : prendre une boîte de sardines millésimées, 80 g de beurre salé, 1 pincée de gingembre et 1 pincée de muscade. Laissez ramollir le beurre. Egouttez soigneusement les sardines et mixez-les avec les épices. Malaxez longuement et doucement la purée de sardines et le beurre ramolli pour les mélanger intimement. Puis, enveloppez le beurre dans un film transparent, donnez-lui la forme que vous voulez et réservez au frais. À déguster sur du pain ou avec pâtes ou pommes de terre. Neuf autres recettes sont proposées par Sonia Ezgulian, dont une pour enfants. Les passionnés peuvent retrouver les conseils de Sonia sur le site www.lessardinesfilantes.fr .
58 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
“La boîte de sardines à l’huile est un concentré de talent”
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:37
Page 59
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 60
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 61
CONSTRUIRE I DEMAIN
VUE PAR LIONEL BUREAU « Nous pouvons très facilement, explique Lionel Bureau, faire plusieurs constats. D’abord, la baie de La Baule s’ensable de plus en plus ; et le dragage, indispensable tous les deux ou trois ans pour la désensabler, coûte une fortune et crée des nuisances. Ajoutons que les façades des immeubles bordant le remblai sont linéaires et sans charme. Enfin, les ports de Pornichet et du Pouliguen sont insuffisants, celui du Pouliguen, notamment, dont l’avenir est compromis. »
À ces problèmes très pratiques, Lionel Bureau propose trois solutions très concrètes. Fermer la b aie On peut d’abord fermer la baie en prolongeant, à l’est le remblai de 5 km, en s’appuyant sur les rochers de Bagueneau, des Troves et des Evens et en prolongeant, à l’ouest, la pointe de Penchâteau d’un luxueux lotissement sur 1100 mètres de long. Ce qui deviendrait alors un presquelac (un lac ouvert, en tout cas) serait fermé par des écluses et protégé par un brise-lames. Ainsi les alluvions seraient-elles emportées au large et n’ensableraient-elles plus la baie. Ajoutons que la plage serait augmentée de plusieurs kilomètres. Voir plan pages 60 et 61.
Rendre le remblai pietonnier Il faudrait pour cela créer, en rez-de-chaussée, le maximum de restaurants, galeries et boutiques, qui auraient des avancées de quatre à cinq mètres, et des terrasses. Une promenade en bois (les planches de La Baule !) serait faite tout au long de la baie, plantée de palmiers, ou de pins, voire de feuillus. Régulièrement y seraient aménagées pièces d’eau, bassins, fontaines et terrains de pétanque. Sous le remblai, les clubs, bars et restaurants de plage verraient ainsi leur espace disponible accru. On y creuserait aussi un tunnel dans lequel on pourrait circuler à bord de navettes électriques, et où serait aussi installés des parkings automobiles. Voir croquis pages 61 et 63. Au débouché du casino, de l’avenue De Gaulle et de l’avenue Lajarrige, ainsi que
L’an dernier, nous vous avions fait visiter quelques bâtiments décorés, à La Baule et ailleurs, par Lionel Bureau. Cette année, nous lui avons demandé d’imaginer ce que pourrait être La Baule en 2050. Les six pages qui suivent paraîtront peut-être utopique. Mais La Baule elle-même n’est-elle pas une utopie ?
dans des endroits à déterminer à Pornichet (voir croquis pages 65), seraient aménagées trois grandes places avec brasseries en surface et parkings en sous-sol. De la station De Gaulle partirait une navette souterraine vers les Evens, où sera construit un Palais des Congrès.
Donner des couleurs aux immeubles Là où c’est possible, on pourrait surélever les immeubles qui ont des toits-terrasse en y ajoutant des superstructures d’ardoises, comme Paul Beaulande l’avait fait dès 1958 avec le Panoramique (cf. article sur les Beaulande, pp. 23-25). Et rompre la monotonie des façades blanches en les repeignant, ça et là, de teintes pastels : en rose, en jaune, en vert, en bleu, en violet, en rouge, comme dans les ports irlandais ou italiens, pour donner de la couleur et de la gaieté. Dans la baie, les mouillages prolongés seraient interdits. Trois idées simples à énoncer comme, somme toute, à réaliser . Car, comme le dit la sagesse populaire, il faut toujours tout changer pour que rien ne change. Si La Baule veut conserver sa réputation de plus belle plage d’Europe, il faut absolument penser déjà à la transformer. « Avant cinquante ans, explique Lionel Bureau, qui a réalisé des chantiers dans le monde entier, les grandes fortunes de Chine, d’Inde, de Russie et des pays arabes, se lasseront de la Côte d’Azur, surpeuplée, et pourront investir dans notre région. L’un des endroits les plus prisés de la baie est la pointe de Penchâteau. En la prolongeant d’un kilomètres vers les Evens, on peut construire là de très belles propriétés, comme à Long Island, par exemple. » Malheureusement pour elle, elle ne peut plus s’agrandir, et la possibilité, parfois évoquée, de construire des tours, serait un crime, car La Baule ne peut être Monte-Carlo ou Hong-Kong. Le système que propose Lionel Bureau permettrait de multiplier par deux le remblai et, pourquoi pas ?, de construire aussi des habitations sur la digue ainsi créée : après tout, l’édification et la stabilisation du remblai existant, par les inventeurs de La Baule, à la fin du 19ème siècle, n’étaient-ils pas déjà des travaux gigantesques, voire utopiques ? Et que dire de Venise ? LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 61
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 62
CONSTRUIRE I DEMAIN
62 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 63
CONSTRUIRE I DEMAIN
en fermant la baie on double la plage Voici la baie de La Baule vue du ciel. À l’est (ici à gauche), on prolonge de cinq kilomètres le remblai en prenant appui sur les reliefs rocheux, jusqu’aux Evens, où sera bâti un Palais des Congrès, accessible par tunnel sous-marin.. À l’ouest, la pointe le Penchâteau est allongée d’un kilomètre, ce qui permet d’y bâtir de belles propriétés. Le long du nouveau remblai peuvent se créer une nouvelle plage et, pourquoi pas ?, des habitations sur la digue, ou sur pilotis. Vers Bagueneau s’installe le Yachting Club de La Baule. La baie est fermée par des écluses et protégée par un brise-lames, ce qui dévie les alluvions et évite l’ensablement.
En bas, à gauche, le port de Pornichet est doublé d’un port en eaux profondes, ce qui résout le problème de l’engorgement du port du Pouliguen. À côté du nouveau port une Cité du Futur, qui sert de lieu de stationnement aux sous-marins et de lieu d’envol pour les petites fusées humaines, car Lionel Bureau imagine des combinaisons capables de récupérer l’énergie interne au corps humain, ce qui permettrait, enfin, aux hommes de voler, peut-être pas loin, mais au moins jusqu’aux Evens.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 63
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 64
CONSTRUIRE I DEMAIN
64 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 65
CONSTRUIRE I DEMAIN
Teintes pastels pour immeubles sureleves
Lionel Bureau propose de repeindre les immeubles de teintes pastels, pour rompre la monotonie et l’éblouissement des bâtiments blancs. Partout où cela serait possible et accepté par l’ensemble des propriétaires, on surélèverait les immeubles, ce qui permettrait de construire de nouveaux appartements. Prohibée, la circulation automobile serait remplacée par une navette en sous-sol. Sur la plage, bars, clubs et restaurants auraient plus de place
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 65
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:39
Page 66
CONSTRUIRE I DEMAIN
UN PALAIS DES CONGRES AUX EVENS Pas de construction aux Evens, mais un Palais des Congrès culminant à 18 m, tout en rochers, les triangles noirs figurant les vitres laissant passer la lumière. Au rez-de-chaussée, une salle de spectacles et de réunions de 1000 m2, entourée de salles de commissions et sous-commissions. On atteint le Palais des Congrès par la navette sous-marine, en bateau, par hélicoptère, par la digue, et même en volant.
AUTRE VUE DU PALAIS DES CONGRES Les Evens sont protégés des marées et des vents par un mur derrière lequel est dessiné un jardin. Ainsi conçu, le Palais des Congrès s’intègre à son environnement.
66 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
UN CENTRE DE FUTUROLOGIE ET UN NOUVEAU PORT Évidemment, c’est de la science-fiction. Mais sait-on jamais ? Lionel Bureau imagine qu’on pourra voler de Pornichet jusqu’aux Evens ou à Pierre Percée. Doublé, le port de Pornichet pourra accueillir de nouveaux plaisanciers.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:40
Page 67
CONSTRUIRE I DEMAIN
Trois centres Voici un schéma de ce que peuvent être le haut de l’avenue Lajarrige, le haut de l’avenue De Gaulle et le quartier du Casino. Lionel Bureau a imaginé de vastes esplanades avec large accès à la plage. Dessous, comme on peut le voir sur le dessin de coupe, des parkings automobiles et un tunnel pour la navette qui traverse la baie. En sous-sol, la navette desservant les Evens. En haut, à droite le dessin en couleurs représente une proposition de ce que peut être un restaurant de plage installé à ces trois emplacements : tout est prévu pour des espaces lumineux et aérés, d’où la végétation n’est cependant pas absente.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 67
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:40
Page 68
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:40
Page 69
LA ROCHE
MATHIEU FACE À LA MER
Christophe et Véronique AUDIC ont crée dans cette magnifique demeure dressée plein sud face à la mer, le décor chaleureux et doux qui évoque pour chacun les belles maisons de famille ou villa balnéaire.
Sur la Côte Sauvage, entre le Pouliguen et le Croisic, on peut s’installer au choix sur la terrasse plein sud, dans la véranda ensoleillée ou bien encore dans la salle aux tons noir et rose garnie de cette collection d’anges qui nous le confirment : nous sommes ici dans un paradis.
En effet, le Chef prépare une cuisine des saisons, renouvelée selon les produits au gré de son imagination qui est toujours très créative. On peut cependant toujours retrouver, les fruits de mer, les poissons : tels que le bar, la dorade, le Saint Pierre et la fameuse profiterole (énorme!) mais les dernières nouveautés comme les nems de banane aux trois chocolats ou le tiramisu exotique remportent un vif succès.
Le restaurant est ouvert à l’année, le lundi, à l’exception des jours fériés, est fermé. On vous propose menus et carte. Nous pouvons accueillir vos repas de famille ou groupes.
LA ROCHE MATHIEU 28, rue du Golf – 44740 Batz-sur-Mer Tél: 02 40 23 92 12 Parking - Terrasse http://site.voila.fr/larochemathieu La Roche Mathieu: une vue imprenable sur les rochers de la Côte Sauvage
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 70
ardin J «J’ai descendu dans mon
… pour y cueillir du romarin» P H O T O S : P AT R I C K G E R A R D
Lorsqu’il était enfant, dans la classe de Melle Juliette, le petit Jacques adorait cette chanson. À cette époque, il n’avait pas de jardin mais il rêvait que, lorsqu’il serait grand, il y passerait sa vie.
70 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 71
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 71
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 72
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes, Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir Les nœuds ont éclaté ; les roses envolées… « En fait, dit-il aujourd’hui en riant, il faut se méfier de ses rêves d’enfant : ils se réalisent toujours. Ce jardin, j’ai attendu longtemps pour en profiter pleinement. » De la rue, on ne le voit pas. Caché derrière le mur de pierres de cette ancienne maison de pêcheurs, du côté de Kercabellec, il reste discret, presque secret. « Lorsque nous avons acheté la maison, il y a trente ans, c’était presque un terrain vague. La végétation envahissait tout. » D’abord, Jacques entrepris de faire un terrasse-
72 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
ment : une terrasse de pierres juste en sortant de la maison, pour prendre ses repas ou lire son journal dehors, dès qu’il fait beau. Les marches que vous voyez ont été récupérées à Nantes, lors de la démolition d’un vieil immeuble du quai de la Fosse. « Une vraie chance. Je passais par là, j’ai vu ces dalles sur le côté. Les gars ne savaient pas quoi en faire, je les ai achetées. » Dans la foulée, il achetait des dalles de granit grâce auxquelles il a pu faire sa terrasse et, entre les buis, l’allée qui mène à la
piscine. « Cela n’a peut-être l’air de rien, mais ça faisait 40 tonnes de matériaux, pour couvrir 100 M2. Quant à la piscine, elle est assez récente. À la place, il y avait un châtaigner gigantesque, qui n’était pas très beau et qui donnait de l’ombre et de l’humidité. Exit le châtaigner pour la belle piscine autour de laquelle tout le monde se rassemble. « À proximité, nous avons fait comme un club-house avec cuisine équipée. Comme ça, nous pouvons y prendre nos repas dès que le temps le permet.
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 73
Un jardin de poète
pour la famille et les amis
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 73
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 74
Des couleurs qui éclatent dans la verdure…
des zones de lumières et d’ombre douce
Jacques et Florence ont beau être à la retraite, il reçoivent enfants et petits-enfants, « et parfois même les animaux de nos enfants, comme le chat qui se prélasse sur la pelouse. J’aime mon jardin, mais j’aime aussi ma famille. Donc pas question de passer mon temps le sécateur à la main. J’ai des amis qui ont des jardins gigantesques, ils passent leur temps à y travailler : dès que c’est fini d’un côté, ils doivent recommencer de l’autre. Moi, non. En général, l’été, c’est le matin dans mon bateau, l’après-midi dans mon jardin. » Florence acquiesce. Les fleurs, c’est son domaine. « Mais pas question de trop se compliquer la vie. Je fais des plantations deux fois pas an : des bulbes à l’automne, pour la floraison de printemps, et repiquages au printemps pour avoir des fleurs tout l’été. » Géraniums, gerberas, bégonias, agapanthes, surfinias sont les reines du jardin, avec les hortensias d’un rose éclatant et profond. Quelques rosiers ont été choisis par Florence, qui les aime comme des poèmes. Bien choisis, les arbres sont également mis en valeur, et taillés tous les deux ans lorsqu’ils deviennent encombrants. « Si vous ne taillez pas vos arbres ou vis arbustes, explique Florence, c’est eux qui vous mettent à la porte de votre jardin. » Les buis touffus taillés en boule ou en bordure dessinent l’espace où l’on peut voir s’épanouir figuier, noyer, bouleaux utilis (« ce sont des bouleaux l’altitude au tronc très blanc, et qui ont l’avantage de pousser très droit ») qui se dégagent sur fond de noisetiers pourpres. Dans ce jardin, les zones d’ombre et de soleil se répartissent l’espace, et il y a suffisamment de recoins pour que chacun puisse s’y sentir à son aise et s’isoler le temps d’une sieste, d’un livre ou d’une rêverie.
Les animaux ne sont pas oubliés : Jacques et Florence ont des attentions pour les oiseaux, en disposant des graines et de l’eau pour eux. Chien, chat, et même une tortue cinquantenaire se promènent tout tranquillement, sans causer aucun dégât. Le chat aime beaucoup s’allonger dans la sauge, « qui est une plante excellente », explique Jacques, qui fut pharmacien.. » « Tout ça, c’est bien joli, dit Florence en riant, mais il n’y a toujours pas de romarin dans le jardin de Jacques ! »
…Dans le vent, à la mer, s’en sont toutes allées ; Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir. La vague en a paru rouge et comme enflammée ; Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée… Respires-en sur moi l’odorant souvenir. »
Marguerite Desbordes-Valmore
74 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 1-75
24/04/09
12:41
Page 75
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 75
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:47
Page 76
SPORT I GOLF
« On peut commencer le golf à soixante-dix ans, assure Thierry Mathon, et on peut progresser toute sa vie ». Mais, si on veut progresser vraiment, il est plus amusant de commencer très tôt. Dès cinq ans, pourquoi pas ? Car si le golf est, sur le simple plan physique, un excellent exercice, il est aussi une école de vie. Et, pratiquement, une philosophie. Ce que confirment Mathieu Bertrand et Nicolas Gajan, responsables de l’école du golf International Barrière La Baule. Professeur Master pro à La Bretesche, membre de la PGA France, président PGA de la ligue des Pays de la Loire et entraîneur régional handigolf, Thierry Mathon exerce à la Bretesche depuis trente-sept ans. Toujours à l'écoute de la technique et de la pédagogie, il est aujourd’hui reconnu pour faire partie des meilleurs enseignants français. « Abordez le golf simplement, conseille-t-il, et avec naturel si vous souhaitez qu’il vous paraisse ainsi. Revenez toujours aux bases : grip, posture, alignement et rythme. Souvenez-vous que le rythme a autant d’importance dans le swing qu’il en a en musique. Expérimenter est encore la meilleure façon de trouver la technique qui convient. » Autrement dit : il faut travailler, travailler et encore travailler, en gardant en tête que « deux personnes méritent pleinement votre confiance : votre professeur et vous-même ! » À l’école du Golf, les enfants sont accueillis dès 5 ans, mais profitent mieux des leçons à 6 ou 7, tout dépendant, bien sûr, de l’éveil physique des enfants. Le golf étant une école d’équilibre et de concentration, et les enfants ayant d’abord besoin de se dépenser avant de mettre de l’ordre dans leur agitation, les leçons commencent par un échauffement permettant aux petits de dépenser leur énergie. « Nous devons leur faire aimer l’activité, respecter les règles et respecter les autres. Voilà pourquoi nous leur enseignons un sport qui leur est accessible, avec des balles et des clubs en plastique. Mais ce qu’ils doivent apprendre et comprendre leur servira pour toute la vie sur les parcours, et en-dehors des parcours. » Au même âge, les enfants sont accueillis, sous la houlette de Mathieu Bertrand et Nicolas Gajan, à l’école du Golf International Barrière La Baule, avec un matériel spécial, des clubs plus souples et adaptés à des tailles différentes : 1m, 1m10, 1m20 etc… « Nous faisons, expliquent les responsables d’une école qui compte une centaine d’élèves, des jeu-concours entre eux, ce qui leur permet d’apprendre en même temps les règles techniques du sport et de respecter les comportements humains de respect du matériel, des règles et des autres joueurs, et aussi, bien entendu, la concentration, l’équilibre et la maîtrise de soi. » Comme dans tout, il y a aussi dans le golf ce qui ne s’apprend pas : le don. Il y a des enfants plus doués que d’autres, « surtout, reconnaît Mathieu Bertrand, les enfants qui pratiquent d’autres sports. On le voit assez vite. Les enfants qui font ou ont fait d’autres sports, que ce soit du tennis, du bateau, du poney ou de la gymnastique, ont plus de facilités parce qu’ils connaissent mieux leur corps et le maîtrise mieux que les autres. » Il est d’ailleurs recommandé aux parents de ne pas brider leurs enfants dans les pratiques sportives : ils doivent pouvoir toucher à tout. « Nous les faisons progresser en constituant des groupes de niveaux différents. Le dimanche, nous formons le groupe élite, qui comprend les meilleurs, et nous les menons faire des parcours et des compétitions officielle. » François Messian, le président, tient en effet à ce que cette école soit un réservoir de quelques bons joueurs. Car le plaisir du golf, c’est pour la vie.
76 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 77
SPORT I GOLF
C’est ainsi que Thierry Mathon ressent toujours, avant de commencer un parcours, la même excitation, le même stress et le même plaisir, « à des degrés variables, bien entendu, selon mon humeur, le temps qu’il fait et ma forme physique. Mais, même sur le même parcours, tout est toujours différent.» Pourtant, les conseils qu’il donne (et qu’il se donne d’abord à lui-même) restent les mêmes. « Au départ du premier trou, le golfeur ne doit exiger que deux choses de lui-même : s’amuser et concentrer son esprit sur chaque coup. Chaque fois qu’il a une difficulté sur un parcours, il ne doit pas se tendre, mais se détendre : il doit lutter contre la crispation, le doute et l’excès de prudence. Se montrer trop prudent, se crisper et tenter de diriger la balle, mène au désastre : les bons golfeurs arrivent à maîtriser la balle quand ils ont le sentiment de ne plus chercher à la maîtriser! Voilà pourquoi un bon golfeur doit apprendre à tranquilliser son esprit, rester dans le présent, se concentrer sur le coup à jouer. » De même faut-il rester concentré pendant toute la partie : « une perte de concentration durant quatre ou cinq coups fait la différence entre du bon golf et du golf moyen. » Mais savoir aussi réagir quand il le faut, car « le golfeur ne peut laisser les premiers coups lui dicter son état d’esprit pour le reste de la partie. » D’ailleurs, poursuit-il, « une saine façon de penser ne mène pas nécessairement à un coup réussi, mais elle entraîne moins de coups ratés qu’une façon inappropriée. » Une dernière règle avant de partir : « Quand on se prépare à exécuter un coup, et plus particulièrement un putt, il est plus important de faire preuve de décision que d’avoir raison. » Ce qui achèvera peut-être de vous convaincre que le golf est une philosophie qui peut servir pour tous les actes de la vie et que, donc, il est important de l’apprendre dès son plus jeune âge, avec les meilleurs professeurs, comme ceux qui enseignent à La Bretesche et au Golf International Barrière La Baule.
Apprendre la maîtrise de soi l’équilibre et le respect des règles
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 77
LBP 2009 76-136
LA
24/04/09
15:36
Page 78
MAREAUX OISEAUX La Brière For Ever
Installé depuis quatorze ans dans ce pays d’eau et de roseaux, poussé par les vents, ou noyés de soleils, Éric Guérin, prenant toujours comme point de chute Fédrun, une île en Brière raconte sa cuisine comme de multiples voyages à vol d’oiseaux.
A la Mare aux Oiseaux la Brière bouge, chahute, remue, elle est belle, elle attire ou intrigue, et les habitants de ce petit écrin l’on bien compris, à l’image de cette étoile au Michelin acquise pendant huit ans puis soudainement devenue filante en 2008 pour enfin revenir briller au dessus de la Mare à peine douze mois plus tard. La vie est partout dans le jardin habité par quelques emplumés de collections, dans les chambres dont certaines sont suspendues au dessus du marais, dans la salle qui caresse de mots doux, la cuisine qui titille les papilles et ailleurs… D’ailleurs, tout le monde en parle de cette Mare aux Oiseaux, la presse, la télévision, la radio, comme un doux sifflement printanier, son nom s’envole vers le ciel pour chanter les louanges de la Brière. Mouvement, remises en question, influences de cultures, d’idées, de rencontres, et cette année la petite équipe n’hésite pas a prendre la cuisine à contrepied et à sortir une double carte. L’une reste très personnelle et nous transporte sur un chemin parsemé de cailloux
blancs, c’est la cuisine d’auteur d’Éric, l’autre remonte aux racines de sa formation, à Paris- le Taillevent, La Tour d’argent ou encore le Jules Verne -et nous promet une cuisine plus droite, plus lisible, des plats autour du produit.L’idée principale de tout cela est de rassembler pour que le partage autour de la table soit un véritable moment de liberté. Enfin pour chanter la Brière Éric s’est associé à son complice et ami, fou de nature Erwan Balança célèbre photographe animalier régional ; ensemble ils viennent de réaliser un livre inédit en Hommage au marais, une balade des sens entre ciel terre et cuisine. En vente a partir de la mi-juin sur le site ou à la mare aux oiseaux Vous aurez compris La Mare aux Oiseaux, c’est plus qu’un restaurant, ou un hôtel ! Tout simplement un lieu de vie, ouvert tous les jours toute l’année, la petite bulle de nature vous reçoit pour un café, avec un livre, ou entres amis presque à toute heure, alors au salon près de la cheminée ou au jardin entouré de poules de luxe, n’hésitez plus et laissez vous charmer par l’univers.
LA MARE AUX OISEAUX HÔTEL *** RESTAURANT * MICHELIN 162, île de Fédrun - 44720 Saint-Joachim Tél: 02 40 88 53 01
www.mareauxoiseaux.fr
© Erwan Balança
Erwan Balança pour le livre d'éric Guérin
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 79
En 1987, Philippe Joubert crée le Tofinou 7 m, à partir d’une coque de 1929. C’est un succès : deux cents exemplaires s’en vendent en vingt ans. Tofinou… curieux nom pour un bateau ! Il vient tout droit de l’île de Ré, où est installé Latitude 46, le chantier de Joubert, et veut dire « les gens de mer. » 22 ans après, le chantier où est né le Tofinou est connu dans le monde entier pour savoir allier classicisme et modernité. La gamme s’est enrichie. 2009 verra un événement : la sortie du Tofinou 12 m.
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 80
SPORT I VOILE
Présenté au Salon de Cannes en septembre, puis au Salon nautique de Paris en décembre, le Tofinou 12m devrait offrir de pures sensations de bonheur sous voiles.
80 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 81
SPORT I VOILE
Christian Iscovici
vous pourrez voir évoluer cet été en baie de La Baule : le Tofinou 8 m. Un événement. En effet, le premier rendez-vous de ce voilier lancé l’année dernière devrait se tenir à La Baule cet été dans le cadre du prestigieux rassemblement des voiles de légende. » À noter que c’est un Baulois d’adoption, Alain Strasser, qui vient de prendre la présidence de la classe nouvellement créée au Yacht Club de France, le 2 avril 2009.
Né en 1987, le premier des Tofinou est un dayboat à la fois beau, facile d’entretien et facile à manœuvrer seul. Dès sa présentation, il reçoit le premier prix de l’innovation. Beau succès pour Philippe Joubert, diplômé de l’École de Peninghem et de l’École Supérieure des Métiers d’Art de Paris, et qui se fait remarquer par la qualité de son travail et sa capacité à s’adapter à des demandes originales. En 1991, il enrichit la gamme avec le Tadorne, un Tofinou de 8 m à cabine, suivi d’une nouvelle version en 2007, avec des sensations de glisse exceptionnelles. Entre temps, le Tofinou 9,50 mètres a vu le jour en 2004. Verdict de la presse spécialisée : « Très beau, très chic, très rapide. » « Du premier Tofinou, écrit Bernard Rubinstein, de Voile Magazine, il a gardé le côté très classique, très chic. Mais le 9.5 est un pur voilier de performances, où tout a été fait pour faciliter la manœuvre. » En effet, c’est une véritable bête de course, dont la quille rentrante porte le tirant d’eau de 1,40 m à 2,20 m. Il dispose aussi d’un foc enrouleur et auto-vireur, d’un accastillage haut de gamme et de plus de 60 m2 de toile au près… À noter que le Tofinou 9,5 m sera engagé cet été aux Régates Royales de Cumberland, à Cowes, les 27 et 28 juin, sur le lac Léman (une première) les 12 et 13 septembre, aux Régates Royales de Cannes du 20 au 27 septembre et aux Voiles de Saint-Tropez du 26 septembre au 4 octobre.
Cet été, des 8 mètres
Enfin, l’événement de l’année 2009 sera le lancement du Tofinou 12m. Dessiné, comme ses prédécesseurs, par les architectes Joubert (Michel, le frère de Philippe)/Nivelt, il est élégant et équilibré comme un Tofinou 9,50m, racé et rapide comme un Tofinou 8m. Les matériaux restent le mélange de bois vernis inox,carbone et fibre de verre qui ont fait le succès du Tofinou 7m. « La grande originalité de ce nouveau modèle, explique Christian Iscovici, est de permettre le passage du statut de dayboat à celui de weekender. Il offre une cabine spacieuse abritant quatre belles couchettes, une cuisine, des toilettes marines séparées et une douche, pour un vrai week-end. » Cependant, l’esprit reste à la simplicité, afin de permettre à un solitaire de maîtriser tranquillement son bateau en retrouvant toutes ses manœuvres à sa main dans le cockpit, avec une ou deux barres à roue au choix. En équipage, chacun trouvera sa place confortablement. Et même les équipiers adeptes du bronzage pourront profiter d’une belle plage arrière équipée d’une échelle de bains disparaissant discrètement dans la jupe. Autre confort : les repas s’organisent autour d’une table intégrée au fond du cockpit et relevable d’une pression de la main. Présenté au Salon de Cannes en septembre, puis au Salon nautique de Paris en décembre, le Tofinou 12m devrait offrir de pures sensations de bonheur sous voiles. Mais Latitude 46 construit aussi des bateaux à moteur. La gamme de vedettes Andreyale (10, 12 et 15 m)se double de taxi-boats (photos ci-contre) qui en sont directement issus. Avec leurs coques polyester, leurs ponts recouverts en teck et menuiseries en acajou verni, ils sont personnalisables à l’image de l’hôtel qu’il représentent et peuvent transporter une vingtaine de clients et leur bagage à une vitesse de 18 nœuds. Les trois premiers taxi-boats ont été livrés au Four Seasons de Bora Bora. Cet hôtel a été ouvert en septembre 2008. Depuis cet ouverture, les taxi-boats construits par Latitude 46 sillonnent les eaux vertes du lagon pour effectuer en grande classe les trajets entre l’aéroport et les hôtels, ou de simples promenades.
en baie de La Baule
Il y a deux ans, l’ancien directeur général de Bénéteau Christian Iscovici, Baulois d’adoption, président du conseil de développement de Cap Atlantique jusqu’à l’année dernière, reprend, avec son épouse Catherine, les rênes de Latitude 46, en gardant à ses côtés Philippe Joubert, le fondateur du chantier. Toute l’année dernière est consacrée à l’étude et à la construction d’un nouveau modèle que
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 81
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 82
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 83
LBP 2009 76-136
24/04/09
84 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:48
Page 84
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:48
Page 85
AVENTURE I PLUS HAUT
LES AVENTURIERS
UN IRRÉSISTIBLE BESOIN D'AILLEURS
Karine avait envie d’aller à la rencontre des peuples traditionnels, chez eux, avant qu’ils disparaissent. Et elle avait envie de le faire seule. « Parce que l’émotion qu’on se prend en pleine figure, on n’a pas besoin de la partager. » Sac au dos, elle a traversé le Bostwana, la Namibie, l’Afrique du Sud, Madagascar, la Russie, la Mongolie, la Chine, l’Indonésie, l’Australie, la Bolivie, l’Argentine, le Chili… « Partout où j’ai voulu aller, j’ai pu aller. » Karine a fabriqué de la bouillie de maïs en Namibie, chassé le bétail au Bostwana, bu de la chicha en Bolivie, essayé de tenir à cheval en Mongolie et, partout, été bien accueillie.
Depuis huit ans, Karine Massonie forme à la fédération des amicales laïques de LoireAtlantique, des animateurs spécialisés dans l’environnement. Et, depuis des années, elle nourrit le projet de partir à la découverte de la nature, des autres, de la planète et d’elle-même. Après des années d’économies, des mois de lestage d’un sac à dos qui ne ferait pas plus de quinze kilos et un congé sans solde accordé par son employeur, Karine part. « Mon esprit vagabond et nomade, explique-t-elle, mon amour pour la Nature et la quête d’une vie plus vraie et plus authentique, tout cela me pousse… irrésistiblement.» Son projet ? Partir onze mois, seule, pour « découvrir des initiatives pour la préservation de l’environnement et des cultures, pour rencontrer, partager, comprendre, apprendre. »
rencontres qu’elle a faites. « Ils me disaient de faire passer le message suivant : Dis-leur, là-bas, comment c’est chez nous, et que nous avons envie de rester libres ». Ce message contre la standardisation, Karine Massonie s’emploie aujourd’hui à le faire passer, en préparant, au moins pour le moment dans sa tête, son prochain voyage.
« J’ai rencontré des peuples libres, qui perdent peu à peu leurs traditions. J’ai été témoin d’un univers où l’homme vit avec son environnement. » Pour mieux porter son témoignage, Karine Massonie a écrit un bel album, Des racines et des hommes, où elle retrace les grandes étapes de son voyage. « J’en ai pris plein les yeux, confie-t-elle. J’y allais vraiment dans une démarche de partage, et ils m’ont énormément appris. L’idée du temps, par exemple. La plupart ne comprennent pas pourquoi on ne l’a pas, le temps. Le temps, il est là, il se dilate si on veut. » Le retour fut pénible. Karine a largué son appartement de Nantes pour vivre au grand air, près de Guérande, et passe beaucoup de temps à rencontrer les autres pour leur parler de son voyage et des
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 85
LBP 2009 76-136
24/04/09
86 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:50
Page 86
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:50
Page 87
AVENTURE I PLUS LOIN
LES AVENTURIERS
EN AVIRON À L’ASSAUT DE L’OCÉAN INDIEN
traversée de l’océan Indien à l’aviron en solitaire et en autarcie complète entre Carnarvon, sur la côte Nord Ouest de l’Australie et l’île de La Réunion.
Nord en couvrant les 10 500 Km de Choshi (Japon) à Coos Bay (Etats-Unis) malgré 49 jours de vents contraires et 17 chavirages.
Le départ est prévu en septembre prochain durant l’hiver austral, après la période des cyclones. C’est un parcours de 7 100 Km qui attend Emmanuel Coindre pour une arrivée prévue après plus de deux mois de solitude au milieu de l’océan Indien, sur un canot en carbone de 6,50 mètres.
Plus qu'une aventure sportive extrême, un effort solidaire, un élan de générosité, un témoignage et un éclairage au profit de l'aide à l'Enfance, de la cause et défense Animale Sauvage & Domestique et de l'Ecologie, en soutenant l'Appel du Large & de l’Enfance, la SPA et le Défi pour la Terre.
«Les difficultés majeures seront avant tout les conditions météorologiques complexes et très changeantes de cet océan.»
L’actuel détenteur à l’aviron d’océan des faces nord du Pacifique et de l’Atlantique dans les deux sens, s’élancera des côtes Australiennes pour La Réunion en septembre 2009 durant l’hiver austral. Détenteur du Pacifique Nord en cent vingt-neuf jours et de l’Atlantique Nord dans les deux sens en soixante-deux jours et quarante-deux jours, le navigateur baulois de renommée internationale reprend les avirons pour se lancer dans un septième Challenge : la traversée de l’océan Indien à l’aviron en solitaire, sans escale et sans assistance. S’il y parvient, il rentrera dans la légende de l’aviron d’océan en devenant le premier homme au monde à avoir traversé tous les océans du Globe à la seule force des bras. Homme de Challenge, Emmanuel Coindre se tourne ainsi naturellement vers la
Ce nouveau projet s’inscrit dans une cohérence, la rudesse d’un tel parcours demande de la rigueur, du courage, de l’audace, et quand une idée travaille l’imagination de l’esprit l’impossible n’existe plus. Dans cette chasse aux records océaniques, ce qui est dur ce n’est pas de rester longtemps en mer mais d’aller vite longtemps. Alors j’adopte ma préparation et les formes de pensées qui conviennent afin de me permettre de franchir les barrières physiques et mentales communément admises, à la recherche d’une intensité, d’une émotion toujours plus grande, une glisse entre justesse et sagesse. Emmanuel Coindre, athlète accompli de 35 ans, végétarien et scientifique de formation, quintuple recordman du monde, cumulant 493 jours de mer, 41 chavirages et plus de 42 000 Km. A son actif, cinq traversées de l’Atlantique Nord, la dernière en 2004, entre Chatham (Etats-Unis) et La Baule, soit 6 127 Km parcourus en 62 jours, ce qui constitue le record du monde. En 2005, il s’est aussi adjugé en 129 jours le record de la traversée du Pacifique
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 87
LBP 2009 76-136
24/04/09
88 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:50
Page 88
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:50
Page 89
AVENTURE I PLUS VITE
LES AVENTURIERS
ENTRE DEUX EAUX
L’année de ses cinquante ans (hé oui !), Loïck Peyron prouve que, bien qu’il soit l’un des marins français les plus titrés, il n’a rien perdu de son enthousiasme. En 2009, il court sous les couleurs du sultanat d’Oman. Ce qui l’enchante. « Le sultan d’Oman, explique-t-il, veut que son pays renoue avec une tradition millénaire ancestrale. Cet hiver, le trimaran d’Ellen MacArthur a couru autour du monde sous les couleurs d’Oman. Pour la première fois, un Arabe a passé le cap Horn. Notre ambition est tout autre, mais procède de la même volonté : nous nous engageons pour l’ iShare Cup ». L’iShare Cup se déroule en six manches disputées à Venise du 15 au 17 mai, à Hyères du 3 au 5 juillet, à Cowes du 1er au 3 août, à Kiel du 28 au 30 août, à Amsterdam du 25 au 27 septembre et à Alméria du 10 au 12 octobre. « À chaque fois, nous sommes sur un plan d’eau assez petit, et où tout le monde peut voir les bateaux concourir. » Ces bateaux, des catamarans de 40 pieds (12,18 mètres), sont fabriqués en carbone et peuvent atteindre 40 nœuds, ce qui donne lieu à des joutes extrêmement spectaculaires, car les manches sont brèves et donnent libre cours à l’audace des concurrents : gare à la casse. Oman engage deux bateaux, Loïck Peyron sera barreur, entouré d’un équipe de trois personnes et d’un invité. « Parallèlement à l’équipe Oman Sail a été crée une Sail Academy, où il s’agit de former des jeunes et de transmettre des connaissances. » Ainsi met-il fin cette année à trois ans passés dans la Gitana Team de Benjamin de Rotschild. Sur le Gitana
Eighty, un monocoque de 60 pieds, il a gagné, en 2008, le Record SNSM, la Transat Anglaise, le Grand Prix Petit Navire et la Transat Ecover BtoB en 2007, année où il a terminé 8ème de la Transat Jacques Vabre. Beau palmarès, qui s’ajoute à 43 traversées de l’Atlantique dont 18 en solitaire, 2 tours du monde, 5 titres de champion ORMA, 16 victoires en Grand Prix, 7 sur le Trophée Clairefontaine, 4 sur la Course de l’Europe, 3 sur la transat anglaise en solitaire, 2 sur la Course des Phares et la transat Jacques Vabre, et fait de lui un des marins les plus titrés. « Méthodique, minutieux, innovant et doté d’un talent hors norme, s’enthousiasme-t-on dans la Gitana Team, Loïck Peyron est l’un des plus doués. Passionné et curieux de nature, il met un point d’honneur à rechercher sans cesse « le plus » qui fera la différence. » Cette belle série, sur le Gitana Eighty, s’est pourtant mal terminée : un démâtage, le 10 décembre 2008, alors qu’il est troisième du Vendée Globe, dont il avait tenu la tête pendant seize jours. « C’est d’autant plus frustrant que les préparatifs s’étaient très bien passés. J’avais pris beaucoup d’élan, et puis je suis tombé. Oui, ça fait mal. Si je refais le Vendée Globe un jour, la prise d’élan sera plus courte. Le Vendée Globe, dans le fond, c’est quoi ? Une régate. Certes, une régate qui exige un haut niveau de préparation, mais une régate. Qui, d’ailleurs, a très peu de visibilité internationale. En dehors de la France, personne ne s’y intéresse. »
même si les jeunes aujourd’hui sont plus musclés que je ne l’étais à leur âge. En fait, je déteste faire de la musculation et je n’aime pas beaucoup m’entraîner. Mon seul entraînement, c’est de courir, faire des gammes, être sur le maximum de plans d’eau dans des bateaux différents ». C’est ainsi que, cette année, il participera encore au challenge Julius Baer, sur le lac Léman. Un épreuve qu’il a remportée plusieurs fois, et qui se court sur Décision 35, un catamaran monotype spécifiquement adapté aux conditions de navigation particulières et exigeantes du Lac Léman et peut atteindre une vitesse de 30 nœuds (environ 50 Km/h). « Il y a une douzaine de concurrents. Dans l’eau douce, les bateaux enfoncent plus, le vent tourne beaucoup, on s’amuse ! »
Les cinquante ans qu’il fêtera le 1er décembre donnent à Loïck Peyron l’occasion de se retourner sur son passé, depuis les premiers coups de pied au cul reçus de son père, jusqu’à la Légion d’honneur, reçue l’été dernier. Depuis sa première participation, en 1979, à la Mini-transat, où il finit 26ème, il a parcouru les mers sans étancher sa soif d’aventures. « Ma longévité me surprend moi-même, bien sûr, car je ne vois pas le temps passer, mais j’ai tout de même couru contre le père de Yann Éliès ! Physiquement, c’est toujours le même vieux secret : un esprit sain dans un corps sain,
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 89
LBP 2009 76-136
24/04/09
90 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:50
Page 90
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:50
Page 91
AVENTURE I MOINS VITE
LES AVENTURIERS
EN 2CV DE LA BAULE À PÉKIN
pière idéale pour la traversée, faite par Christian Carnus et Philippe Taillandier, d’un immense continent, porteur de plusieurs millénaires d’histoire. Faisons d’abord les présentations. À gauche, Christian Carnus, à droite, Philippe Taillandier. Deux copains, deux chefs d’entreprises, deux hommes a priori sensés, et qui se sont lancés, comme des gamins, dans la plus périlleuse des aventures : faire La Baule-Pékin à bord d’une 2 CV Citroën. Comme des gamins ? Bien sûr que non. Car, contrairement à ce qu’on peut penser, la plus dangereuse des aventures demande de la réflexion, de la maturité et du sang-froid. Il faut préparer jusqu’au moindre détail, calculer tous les risques, et puis avoir ce petit rien d’inconscience qui fait qu’on se lance. Le courage, c’est de mesurer les périls, et puis d’y aller quand même. D’ailleurs, les deux amis ont dessiné leur propre parcours en laissant libre cours à l’inspiration et à l’imprévu, mais au sein d’une organisation avec assistance. Parfois, ils avaient deux jours d’avance, parfois deux jours de retard sur le trajet mais, en gros, on savait où ils étaient. Le premier atout, bien sûr, c’est la 2 CV. Fabriquée par Citroën entre 1949 et 1990, vendue à 5 114 961 exemplaires, cette voiture merveilleuse serait encore un succès si le constructeur avait eu le courage de la mettre au goût et aux coûts du jour. Certes bruyante, mais légère et confortable, très facile d’utilisation et d’entretien, la 2 CV était l’équi-
Idéale pour les pistes et les chemins non goudronnés, la 2 CV avait, dans tous les villages où sont passés nos héros, un grand succès, ce qui permettait les rencontres. « Partout, racontent-ils, nous avons été accueillis chez l’habitants, nous faisions des cadeaux aux enfants, nous étions invités aux mariages et aux enterrements des villages dans lesquels nous étions de passage : nous participions à leur vie, quelques heures ou quelques jours.» Philippe Taillandier, qui est opticien, profitait de sa visite pour procéder à quelques examens de vue.
province rebelle du PKK, et les tirs dans la montagne, tombant autour d’eux, mais aucun ne les a atteints ; le déluge sur le mont Arahra, des torrents de boue coupant la route devant et derrière nous, et la découverte d’un refuse providentiel ; la traversée du désert du Taklamakan ; les villes de Téhéran, Samarcande, Kashgar, et tant d’autres beautés, qui font briller les yeux des voyageurs lorsqu’ils en parlent.
D’autres rencontres les ont émus ou amusés. À Téhéran, Carnus et Taillandier ont été invités à boire de la bière de contrebande. À Pékin, ils ont remis à la municipalité un coffret de sel de Guérande, cadeau de la Ville de La Baule. Au Kirjistan, ils ont découvert un paradis terrestre, des montagnes vertes parcourues par des chevaux en liberté. Bien que tout y manque : « Aucun de ces biens de consommations sans lesquels nous ne pourrions plus vivre, et bien qu’il fasse -10° la nuit en plein été » racontent les voyageurs, à la question : « Que vous manque-t-il pour être parfaitement heureux ? », les habitants répondent : «Ici, il ne nous manque que des fruits.» De cette odyssée, Christian Carnus et Philippe Taillandier se rappellent aussi la traversée de la
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 91
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:50
Page 92
LES BOUTIQUES DU CASINO I 44500 LA BAULE I TEL: 02 40 70 97 24
LBP 2009 76-136
24/04/09
LE
12:50
Page 93
FORTDEL’OCÉAN UN RELAIS ET CHÂTEAUX FACE À LA MER, SUR LA CÔTE SAUVAGE. OUVERT À L’ANNÉE.
Un hôtel ****, Relais et Châteaux
Un restaurant fameux.
Aménagé par Gérard et Yolande Louis, dirigé par Valérie Criaud, l’hôtel est un ancien fort de Vauban (17ème siècle) construit face à la mer, sur les rochers.
Le restaurant est lumineux, climatisé, avec ses quarante couverts sur deux salles où les tables sont espacées pour garantir calme et intimité. Une verrière donne sur le jardin.
Raffinement, douceur, lumières, tranquillité. Neuf chambres et suites, certaines blotties sous les toits, avec balcons, salons de bains, jacuzzis et douches à jets, téléphone, accès internet ADSL, coffre-fort, mini-bar, climatisation, TV grand écran plat, vue sur les jardins et le large, chaque chambre ayant sa propre décoration.
Le chef, Guillaume Brisard, prépare une cuisine à base de produits frais du marché et de la criée. Spécialités et recettes de la mer, revisitées par un cuisinier à l’imagination et au savoir-faire exceptionnels.
Salon de lecture aux belles boiseries, solarium, piscine, jardin plein de fleurs, piscine, et le joli salon, « La rose des vents », donnant directement sur la mer. Tout est fait ici pour des séjours de dépaysement, repos et ressourcement. Le golf du Croisic (neuf trous) est de l’autre côté de la route tranquille, promenades à bicyclette et pêche à pied.
À noter un déjeuner menu du marché à 34 €, un menu de saison à 45 € et et un menu dégustation à 80 €. Il est prudent de réserver.
LE FORT DE L’OCEAN RELAIS & CHÂTEAUX Pointe du Croisic - Côte Sauvage 44490 Le Croisic Tél. : 02 40 15 77 77 - Fax : 02 40 15 77 80 www.relaischateaux.com www.labaulegourmande.com
LBP 2009 76-136
24/04/09
94 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
12:50
Page 94
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:50
Page 95
C
LES 250 ANS DE
LA BATAILLE DES
ARDINAUX Doit-on commémorer des défaites ? Pourquoi pas, si ces commémorations sont l’occasion de tirer les leçons que l’Histoire veut bien donner à ceux qui se souviennent d’elle. 250 ans après la Bataille des Cardinaux, qui s’est tenue entre Le Croisic et la baie de Quiberon, une nouvelle campagne de fouilles sous-marines va être menée par Jean-Michel Eriau. L’occasion de revenir sur un des nombreux combats qui opposèrent Anglais et Français.Doit-on commémorer des défaites ? Pourquoi pas, si ces commémorations sont l’occasion de tirer les leçons que l’Histoire veut bien donner à ceux qui se souviennent d’elle. 250 ans après la Bataille des Cardinaux.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 95
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 96
e 1756 à 1763, la guerre de Sept ans fut, à sa manière, une guerre mondiale. Elle se déroula dans plusieurs points du globe et opposa de nombreuses nations : principalement la France à l’Angleterre et l’Autriche à la Prusse. Mais, par le jeu des alliances, le Hanovre, le Portugal, la Suède, les Deux-Siciles, l’empire Russe et quelques autres participèrent à ce conflit qui vit la victoire de la Grande Bretagne par la naissance de l’Empire britannique, au détriment de l’espace colonial français, qui disparut alors presque entièrement. En août 1759, les marines anglaise et française sont à égalité : les Anglais ont battu les Français à Gibraltar, les Français se sont rattrapés à Saint-Cast. La belle sera la Bataille des Cardinaux, du nom de quatre petits rochers à l’ouest d’Hoëdic. L’idée, assez risquée, était pour les Français de préparer l’invasion des îles britanniques. Pour cela, l’escadre de Brest a reçu l’ordre d’aller chercher du renfort dans le Morbihan. Vingt et un vaisseaux, trois frégates et deux corvettes doivent embarquer l’infanterie, soit 14 000 hommes sous le commandement de l’amiral de Conflans. Le projet est d’envahir la GrandeBretagne par l’Écosse.
96 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 97
“Pendant quatre heures, dans une mer déchâinée, la bataille a fait rage, et de nombreux navires ont été coulés.”
Mais les Britanniques sont bien renseignés sur les défenses et les engagements des forces françaises ; aussi alignent-ils trente-quatre vaisseaux, dix frégates et corvettes armés de deux mille canons (contre mille cinq cents pour les Français), et ont une supériorité numérique d’environ 3 500 hommes. Les îles sont bien pourvues en hommes et équipements : Belle-Ile, Houat, Hoëdic, l’île Dumet fortifiée par le duc d’Aiguillon. L’amiral de Conflans pense qu’il faut amener l’ennemi en baie de Quiberon, où il jouera une subtile manœuvre : placer les Anglais entre la côte rocheuse très dangereuse et la flotte française. Mais, dans l’après-midi du 20 novembre, le vent est très frais et il n’y a guère de visibilité, ce qui nuit à la transmission des ordres, qui se fait par pavillons de couleur. L’amiral ne parvient pas à organiser correctement son convoi et le combat s’engage trop tôt entre le Four, l’île Dumet et les Cardinaux. Quatre heures plus tard, laissant la victoire aux Anglais, la flotte française se saborde. L’amiral de Conflans incendie son vaisseau et passe ses canons par-dessus bord. Il passera en procès et, disgracié, mourra en 1777 à Paris, à l’âge de 87 ans. De cette bataille subsistaient quatre épaves connues de vaisseaux français : un vaisseau de soixante-dix cannons perdu dans l’estuaire de la Loire, le « Juste », retrouvé accidentellement et détruit lors de dragages récents ; le « Soleil Royal », vaisseau de quatre-vingt canons échoué face au Croisic entre cinq et huit mètres de fond : dans les années 60, un canon de bronze (notre photo) permit une confirmation de site sans qu’il soit repéré ; il fallut attendre l’été 1981 pour que Jean-Michel Eriau en fasse l’invention après des recherches sous-marines et en archive. Les deux autres épaves sont le « Thésée », vaisseau de 64 canons coulé au large de l’île d’Hoedic et le « Superbe », vaisseau de 74 canons coulé du large de l’île Dumet.
Ci-contre et ci-dessous : Perdu en 1759,
lors de la bataille des Cardinaux, ce canon avait été fondu en 1670 et découvert en 1955. C’est un canon de 24 livres, en bronze, d’une longueur de 362 cm et d’un poids de 2250 kg. Il est signé du maître fondeur Jean Baube, fondeur général de la marine de France à Toulon. Une tête de faune forme le bouton de culasse. Une couronne de lauriers s’organise en médaillon autour du profil de Louis XIV, qu’un soleil symbolise, avec la mention « Nec pluribus impar », « À nul autre pareil. » Ci-dessus : Menée par Jean-Michel
Eriau (photo p. 96), une campagne de 1981 avait permis de remonter un mât du « Soleil Royal ». Double page précédente : Aquarelle de Pierre Raffin-Caboisse, tirée d’un livre qu’il a consacré à la Bataille des Cardinaux, aux éditions Cheminements.
Au cours de l’été 1981, la découverte du « Soleil Royal » a été une étape importante ; d’autant plus qu’elle a été suivie, en 1983, de la découverte de l’épave du « Superbe » par Jean-Michel Eriau et ses amis du club de plongée du Croisic. En effet, les deux navires avaient sombré instantanément pendant la bataille. Une quête fructueuse, qui se poursuit encore pour que la mémoire de la mer serve l’Histoire.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 97
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 98
TENDANCE MARINE C O N C E P T I O N
I
D E C O R A T I O N
Avec plus de 17 ans passé comme Maitre voilier, J.M Harel à su développer l’art et la manière de travailler les tissus, les formes et les volumes. Après plusieurs rencontres avec des architectes et mené à bien quelques projets, cet artisan à décider de créer tendance marine, un atelier entièrement basé sur l’étude et la réalisation sur mesure de structures alliant toile-bois et inox, ceci sous diverses formes, autant agréables qu’inattendues. Ses créations : toiles de terrasses, voiles d’ombrage, brises vue,écrans décoratifs, aménagements d’intérieurs, préparations d’espaces commerciaux, de restaurants et bien d’autres projets àvenir. Tout ceci n’étant qu’un aperçu, il vous invite à venir visiter son site, ou à venir le rencontrer dans son atelier à Pornic.
Tendance Marine : ZI La Blavetière - 44 210 Pornic - Tél. 06 07 29 93 85 www.toiles-tendues.fr - www.tendance-marine.com
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 99
s s
RIEN QUE POUR VOS YEUX 69, AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE
P H I L I P P E
TAILLANDIER OPTICIENS
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 100
VinsL’été Les
de
Nous avons demandé à trois sommelières de nous parler de l’été avec des vins. Michèle Vételé, du restaurant Anne de Bretagne, à La Plaine sur Mer (une étoile Michelin) ; Isabel Androuin, du restaurant La Véranda, à La Baule (espoir Michelin) ; et Domitille Duchemin, du Castel Marie-Louise, le Relais et Châteaux du groupe Lucien Barrière à la Baule (une étoile 100 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
Michelin) se sont prêtées au jeu. Ensuite, nous avons fait notre propre sélection parmi les vignerons qu’il nous a semblé intéressant de vous faire découvrir. Tous ces vins sont à boire avec modération, car l’abus d’alcool est mauvais pour la santé.
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 101
BIEN VIVRE I GLOU ! GLOU !
Vételé MICHÈLE
Choisie comme meilleure sommelière de l’année 2006 par le guide Champérard, Michèle Vételé règne sur une cave de 20 000 bouteilles et 700 références. « Elle est, écrit le guide, une virtuose extraordinaire de l’accord mets-vins et connaît admirablement les richesses de sa cave. » Il y a peu, elle a même acheté un vignoble près de Nantes et produit un excellent vin : le fié gris.
Pour Michèle Vételé, les vins de l’été doivent être légers, aériens, épris de liberté. « On est pressé de goûter le fruit du printemps sur des produits vivifiants. » Car qui dit vins, dit mets et les accords qui doivent s’établir entre eux. En ouverture le chef, Philippe Vételé, a préparé un amusebouche où il décline le vert en plusieurs saveurs, de la plus fraîche à la plus chaude. Dans l’ordre : sorbet estragon-céleri, gelée au vert de poireau, royale d’asperges vertes et vaporeux d’artichauts. Le tout pour accompagner le fié gris 2006, un vin que Michèle a sauvé. La vigne était promise à l’arrachage par son propriétaire, qui voulait vendre la parcelle pour prendre sa retraite. Michèle Vételé a acheté cette parcelle d’1ha 710, et s’est rapprochée du vigneron Éric Chevalier pour faire ce vin, élu à Londres « Best white vin de pays » au Top 100 compétition. C’est un sauvignon blanc au parfum plaisant de buis, que l’on peut boire à 12°. Pour accompagner l’entrée (couteaux, palourdes et tube de poireaux avec sorbet de vinaigre balsamique blanc et de l’huile de colza), Michèle Vételé propose trois vins, avec lesquels on peut jouer. « Pourquoi se limiter ? Il n’y a pas d’interdits, nous sommes dans le lâcher prise. Lorsqu’on va dans un musée, on peut passer d’un Rodin à un Picasso, revenir à Rodin et ensuite voir Manet. Pour le vin, c’est pareil. » Pour prendre une image
musicale (puisque nous sommes dans les accords mets et vins), nous avons donc un trio où le piano serait tenu par un champagne Billecart-Salmon 2006, le violon par une manzanilla pasada et le violoncelle par un montlouis 1996, cuvée Almendra, un vin plein de résonances fait par François Chidaine. « Ce plat est un plat froid pour une saison chaude, ce qui fait un choc thermique. En fondant, le sorbet se mêle à la sauce. Le goût d’amande du poireau peut s’accorder avec les trois vins. Le plus fort en alcool est la manzanilla, un jerez blanc passant douze ans sous un voile qui met dix-huit mois à se former. » Pour accompagner les filets de rouget barbet de l’Atlantique, aux encornets et fenouil (un fenouil coupé très fin à la mandoline, et laissé longtemps à chauffer à feu doux, avant d’être légèrement arrosé d’huile d’olive toscane), trois vins rosés ne seront pas de trop, car il convient aussi de pouvoir goûter à tout, en restant bien entendu dans la tempérance. Le chavignol 2004 de François Cotat, en Sancerre, est, pour Michèle Vételé, « un vin de l’absolu. François Cotat est le représentant de la 7ème génération des Cotat à faire ce vin. Il connaît tous ses ceps, et il est de ceux qui disent qu’un vin se fait dans la vigne, pas à la cave. Tout, dans sa vigne, est travaillé à trente ans pour la génération suivante. Il fait des vins discrets, mais présents, d’une grande élégance. » Autre rareté, un rosé de LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 101
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 102
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:52
Page 103
BIEN VIVRE I GLOU ! GLOU !
Androuin ISABEL
Membre de l’association des sommeliers de Bretagne, Isabel Androuin a fait ses débuts à la Fontaine Bleue (Villefranche / Saône), la Gentilhommière (Nuits Saint-Georges), chez Marc Veyrat à l’auberge de l’Éridan (Annecy-leVieux) et au Marignan (Paris, 8ème). Depuis 1995, elle dirige à La Baule La Véranda et est membre des gastronomes de la mer pour défendre des vins de sa région d’adoption : les muscadet et gros-plant.
Provence Château de Bellet, à 300 m d’altitude au-dessus de Nice, une propriété de 37 ha à Saint-Romans. « Ce sont des paysages de colline exposées sud/sud-est. Un terroir de calcaire, silice, 20% d’argile, et des poudingues, ces gros galets de grès rose qui donnent aux vins une nuance coraillée. Il y a 2800 heures d’ensoleillement par an sur ces terres, mais le soir, on reçoit la brise des Alpes, ce qui fait que ce n’est pas un vin rôti. » Ce vignoble, constitué de petites palettes morcelées, a été sauvé de la construction par Ghislain de Charnacé, le propriétaire, qui a notamment servi ses vins au sommet du G7 à Versailles en 1982 et au sommet de l’OTAN en 2005. « Il a des arômes de melon, commente Michèle Vételé, il est discret, un peu timide, mais présent, avec des arômes d’écorces de mandarine, de rose et de framboises, un peu comme un bonbon. » Le château Simone, en rosé, a des parfums de groseille, de gingembre et de réglisse qui s’étirent dans la fraîcheur, mais Michèle Vételé recommande de ne pas boire les vins trop frais. « Il faut servir à 10° car, dans un verre, un vin prend 2°. S’il est trop chaud, il tombe en alcool » et perd tous ses moyens. Nerveux, fin, délicat, plein de saveurs profondes, le château Simone est un grand crû de Provence fait à Palette avec des vignes qui ont cinquante ans d’âge. C’était un des vins préférés de Winston Churchill, qui disait : « J’ai des goûts simples, je n’aime que le meilleur. »
Isabel Androuin nous emmène en pique-nique sur la Côte sauvage. Mais pas question de se laisser aller à boire n’importe quoi pour accompagner les plats préparés par Olivier. D’abord, on trouve des creux pleins d’eau fraîche, dont la mer ne s’est pas retirée, pour y glisser les bouteilles qui nous accompagneront tout au long de notre promenade. En apéritif, un sauvignon 2005, un Rosé de Coline du domaine de l’Auvières, Côtes de Ventoux, un vin biologique sec, fait comme un riesling. Pour accompagner les délicats club-sandwiches, un autre rosé, Côtes du Luberon, château La Verrerie, qui bénéficie d’une situation géographique et climatique exceptionnelle. LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 103
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:53
Page 104
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:53
Page 105
BIEN VIVRE I GLOU ! GLOU !
Duchemin DOMITILLE
Née au Mans, élevée à Vannes où son père était boulanger-pâtissier, Domitille a découvert sa vocation dans une école hôtelière où elle était entrée un peu par hasard. Les cours d’œnologie étaient ceux qu’elle préférait, elle était douée pour ça, et son talent a été reconnu. Entrée au Castel Marie-Louise pour un contrat à durée déterminé en 2005, elle y est restée et a aujourd’hui la responsabilité d’une cave de 16 000 flacons pour 800 appellations. Le ciel parmi les plus purs de Provence offre un ensoleillement de 2 600 heures par an. Dominant la vallée de la Durance, les vignes en terrasse sont rafraîchies par des brises nocturnes. Le contraste thermique favorise la finesse des vins et leur belle richesse aromatique, à dominante fruitée fraises et framboises d’un bel équilibre. Pour accompagner le bar aux épices qu’on fait griller chez un ami voisin, un anjou blanc, château de Fesles, à la robe jaune paille aux reflets brillants, au nez à dominante de fougère, de tilleul et de sureau. Très bel équilibre gustatif autour d'une attaque ronde et soyeuse. La complexité aromatique s'exprime sur des fruits secs (noisette, amande...), le sureau et le pain grillé. Sa persistance très longue se marie bien avec un poisson aux épices ou bien, chez soi, un poisson en sauce, ou encore des fromages de chèvre. Et, pour accompagner les fraises qui font notre dessert, un rosé moelleux cuvée des Paulettes, de Claude et Nelly Pichard. Un vin avec un fruité, une franche élégance et une harmonie rares. Cette cuvée des Paulettes, en hommage à leurs grands-mères, est tout en douceur. Quant à Domitille Duchemin, les jardins du Castel Marie-Louise lui donnent des idées de pique-nique. À l’apéritif, elle conseille un champagne blanc pour les canapés à la mousse de foie gras, l’andouille de Guémené et les blinis à la mousse de saumon ; mais on peut choisir aussi un des meilleurs cocktails proposés par le barman, le Jardin du curé (cointreau, crème de cassis, champagne, très difficile à
doser), avant de passer au Muscadet Sèvre et Maine, domaine Grand Mouton 2006 de Louis Métaireau, qui équilibre la minéralité et la fraîcheur, et sera servi entre 8° et 10° sur un plateau de fruits de mer ou des sardines grillées. Si vous optez pour la salade de langoustines ou le carpaccio de Saint-jacques, Domitille vous conseillera un rosé de soif, bien frais, bien frappé (8°), par exemple un bandol Château Vannières 2005, un vin concentré et fruité, soyeux et harmonieux, aux arômes de framboises et de fraises. Si l’on continue sur de la charcuterie ou de la volaille, un barbecue de Chipolatas ou d’entrecôte, passons au rouge, par exemple un Sancerre rouge de Pascal Jolivet, cuvée La Bondenotte 2006. Généreux, souple, légèrement épicé. Il s'ouvre avec le temps et libère toute la finesse et l'élégance du pinot noir et peut se boire un peu frais (10/12°) ou à température (14/16°) selon vos goûts. Ou encore un beaujolais Moulin à Vent 2007 de Jean-Paul Brun. Avec la soupe de fruits rouges ou la tarte aux fraises, Domitille suggère un champagne rosé Duval-Leroy brut sans année, à la robe d’un rose saumoné, avec de nombreuses bulles, un arôme délicat de fruits rouges : un vin doux, rond et bien équilibré, à servir entre 8° et 12°.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 105
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:54
01
Page 106
02
03
04
06
05
08
09
07
10 L’A B U S
11 D ’A LC O O L
106 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
E S T
D A N G E R E U X
12 P O U R
L A
13 S A N T É ,
À
C O N S O M M E R
14 AV E C
M O D É R AT I O N
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:54
Page 107
BIEN VIVRE I GLOU ! GLOU !
NOTRE
SÉLECTION DE L’ÉTÉ 2009 01 DOMAINE GAVOTY, CUVÉE CLARENDON - A.O.C. CÔTES DE PROVENCE, 2007. De structure apte à accompagner une cuisine de saveurs, il est ample, vif et de belle longueur. Il accompagne plats épicés et saveurs méditerranéennes. Médaille d'Argent au Concours général agricole de Paris 2003.
02 LES PINS COUCHÉS. – A.O.C. CÔTES DE PROVENCE, 2008. Belle robe rose tendre. Le nez exprime des senteurs de pêches et de roses poivrées. Ce vin délicat, tout en finesse, surprend par sa complexité en bouche avec ses notes de fruits rouges framboisés, et de fenouil. 03 CHÂTEAU DE COURCELLES 2008, BEAUJOLAIS ROSÉ. ROSÉ D’UNE NUIT. Issu d’un gamay noir à jus blanc, il ne séjourne qu’une nuit en cuve, ce qui lui donne sa robe saumonée. Fruité, il est à boire très frais entre 8 et 10°, dans l’année pour profiter de tousses parfums.
04 CHÂTEAU DE PAMPELONNE, A.O.C. CÔTES DE PROVENCE, 2008. Au nez, notes de fraise, framboise, fruits rouges. Vin rond, velouté et charnu, belle longueur en bouche. Attaque souple avec belle résistance. Avec tartare de saumon, filets de rougets ou selle d’agneau.
05 BLANCHE DE SARGANT, A.O.C. CÔTES DE PROVENCE, 2007. Gourmand, délicat et puissant, aux notes de fruits rouges, de pêches, présentant une bouche ample alliant épices, saveurs et équilibre. Il se déguste « sur le fruit », dans sa jeunesse, et s’accorde bien aux plats épicés.
Voici dix-huit bouteilles, en plus de celles qui vous ont été conseillées, dans les pages précédentes, par Michèle Vételé, Isabel Androuin et Domitille Duchemin. Elles viennent de (presque) tous les vignobles et représentent (presque) toutes les occasions que l’on peut trouver, au cours d’un été, pour les déguster. Avec modération, bien sûr. Il y a de très grands champagnes et des vins de soif, des A.O.C., des V.D.Q.S., et mêmes quelques créations de vignerons imaginatifs. Comme nous voulons illustrer le plaisir de vivre dans notre région, nous avons bien entendu fait la part belle aux vins de Nantes, avec un coup de projecteur donné à deux viticulteurs : Nelly Marzelleau Couprie, dont nous présentons trois vins ; et la famille Déramé, dont le benjamin, Alexandre, 29 ans, vient de remporter le prix Clémence Lefeuvre, et dont nous présentons quatre vins. Des choix parfaitement arbitraires et qui, nous l’espérons, saurons vous plaire.
15 CHAMPAGNE MUMM CORDON ROUGE. Au nez, arômes de citron et de pamplemousse, de pêche blanche et de pomme acidulée, avec notes vanillées. Mousse riche au palais, jamais imposante, arômes de fruits frais et de caramel, équilibre subtil dont la longueur est remarquable en fin de bouche. Pour l’apéritif, le poisson grillée voire une viande rôtie. 16 CHAMPAGNE POMMERY, CUVÉE LOUISE 1998. Au nez, notes florales avec touches de fruits jaunes comme la reine-claude et notes de biscuit. Au palais, délicieuse amplitude avec un peu de gras, pour un équilibre parfait dans une acidité finement contrôlée par quelques touches de frangipane.
17 CHAMPAGNE MUMM, CUVÉE RENÉ LALOU. La réussite d’un assemblage unique, dont le vin raconte la rencontre d’un homme et celle d’un terroir, René Lalou et la terre de Mumm. La maison G.H. Mumm fait revivre cette légende, par un vin exceptionnel.
18
CHAMPAGNE DEMOISELLE DE VRANKEN, CUVÉE LA PARISIENNE. Brut millésimé. Raffinement, féminité, originalité et élégance en font le champagne de tous les instants romantiques. Le vin est à son image : raffiné, frais, vif et gai.
06 LES GRANDS PRESBYTÈRES, PAR NELLY MARZELLEAU COUPRIE. GROS PLANT DU PAYS NANTAIS, V.D.Q.S. Le Gros-Plant était le vin préféré de Jean Gabin, à redécouvrir. Arômes délicats de fruits verts. Excellent pour apéritif, fruits de mer et poissons. 16
07 PRIEURÉ DE MONTÉZARGUES, A.O.C. TAVEL 2008. Gourmand, délicat et puissant, aux notes de fruits rouges, de pêches, présentant une bouche ample alliant épices, saveurs et équilibre. Il se déguste « sur le fruit », dans sa jeunesse, et s’accorde bien aux plats épicés.
18
08 CHÂTEAU GANTONNET, A.O.C. BORDEAUX ROSÉ 2008. Vin d'un rose léger qui livre un bouquet de fraises et d'agrumes. Perlant, il offre au palais des sensations fruitées et rafraîchissantes. Accompagnez-le de brochettes d'aiguillettes de canard à la mangue et aux agrumes.
15
09 CONFIDENCE, PAR NELLY MARZELLEAU COUPRIE. VIN BLANC (cépage melon de Bourgogne) minéral aux notes de caramel au beurre salé. Un vin racé, gourmand, pour l’apéritif et les poissons.
10 CHÂTEAU DE LA MORANDIÈRE, FAMILLE DÉRAMÉ. A.O.C. MUSCADET 2003, CUVÉE LES ROCHES GAUDINIÈRES. 7000 bouteilles et 25 magnums seulement pour cette cuvée racée, issue des plus vieilles vignes du domaine. Le nez présente une bonne minéralité. La bouche est plutôt ample, bien tendue par une bonne fraîcheur. 11 A.O.C. MUSCADET SÈVRE ET MAINE SUR LIE 2008 « DOMAINE DU MOULIN », de la famille Déramé, lauréat du prix Clémence-Lefeuvre 2009. Grande finesse arômatique, bouche ronde et fruitée. 12
CAVES DU CHÂTEAU DE LA MORANDIÈRE, A.O.C. GROS PLANT DU PAYS NANTAIS SUR LIE 2006. Bien structuré et vif, il se développe sur des saveurs citronnées avec toute la typicité du Gros-Plant. Idéal pour les huîtres.
13 LES GRANDS PRESBYTÈRES, PAR NELLY MARZELLEAU COUPRIE. A.O.C. MUSCADET SÈVRE ET MAINE SUR LIE 2006. Vin issu des vieilles vignes du domaine. Vin de garde, il s’enrichira avec les années et gagnera des arômes de fruits secs. Avec des coquilles saint-jacques ou des fromages de chèvre.
17
14 CAVES DU CHÂTEAU DE LA MORANDIÈRE, A.O.C. MUSCADET SÈVRE ET MAINE 2007. Cette cuvée, issue d’une fermentation lente en barrique, présente des arômes de fruits confits avec des notes exotiques. Pour accompagner les bulots et le homard. LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 107
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 108
BIEN VIVRE I MIAM ! MIAM !
KERHINET Avec plus de 3000 chaumières, la Brière rassemble 60 % des chaumières de France. Un aperçu de cette tradition briéronne se découvre au village de Kerhinet, village traditionnel restauré par le Parc naturel régional de Brière. Aux abords du lavoir et du four à pain, le sentier s’interprétation conte la vie et les coutumes de ses habitants. La visite se poursuit dans une chaumière par un intérieur du 18ème siècle qui a gardé toute son authenticité. Enfin, chaque semaine dans le cadre des mercredis culturels de Kerhinet, un nouvel artiste s'installe au musée pour faire partager son art ou sa passion, peinture, écriture, conte, musique, sculpture...
108 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 109
BIEN VIVRE I MIAM ! MIAM !
Entre Guérande et Saint-Lyphard, on pénètre dans une région aux hameaux dispersés, à quelques centaines de mètres les uns des autres, sur un lacis de petites routes bordées de haies. Leurs noms attestent l’appartenance à la Bretagne : Kercradet, Keralio, Kerbriant, Kerado, Kertrait, Kerdoguet, Kerolivier etc… l’où l’appellation de « villages en Ker ». C’est, selon le Guide bleu, la Brière des terres, par opposition à la Brière des îles, Fédrun ou Mazin, à Saint-Joachim.
D’ailleurs, disait Alphonse de Châteaubriant dans son roman La Brière, « je vous défie bien de me dire où la Brière finit et où elle commence. Ce pays aux terres mouvantes a forgé un peuple terriblement attaché à son sol, presque possessif ; en achetant progressivement les terres autour du marais, les habitants ont empêché toute installation d’un pouvoir extérieur au centre. Avec ses chalands, le Briéron détient les clés du marais. Impossible par exemple d’y pénétrer sans emprunter une barque. Rares sont les jeunes qui abandonnent le marais. Ils mènent une double vie : tôt le matin à l’usine, sur l’eau l’après-midi. On continue à se marier sur place, entre cousins. Ainsi rencontre-t-on en Brière toujours les mêmes noms : Vince, Moyon, Aoustin, Mahé… Pour s’y retrouver, il y a les surnoms, nombreux, et les numéros sur les portes des maisons. »
Kerhinet a fait l’objet d’une importante opération de restauration par le Parc naturel régional de Brière. L’environnement était gravement menacé. Kerhinet est ainsi devenu un ensemble unique de présentation : véritable vitrine de l’architecture briéronne. Ce village, d’où l’automobile a été écartée, se visite tranquillement à pied. Devant l’auberge, à gauche de la route centrale bordée de murets, on remarquera le puits et le four, et un peu plus à l’écart, la mare bordée d’arbres.
Le musée présente l’intérieur reconstitué d’une maison ancienne, avec son sol de terre battue, son mobilier. Par la porte arrière, on accède à l’annexe où étaient rangés les outils. Devant la maison, deux petites dépendances en retour vers le chemin, l’une pour les vaches, l’autre pour les cochons. Un muret délimité un petit enclos. Le musée est inséré entre deux maisons, l’une devenue atelier d’un artisans, l’autre accueillant des expositions temporaires.
À trois kilomètres de Kerhinet se trouve Bréca, le port briéron le plus important de Saint-Lyphard. Avec le canal de Bréca, percé en 1938, et qui est une des quatre principales artères du marais de Grande Brière. Des promenades en barque sont organisées, ce qui est un des meilleurs moyens de découvrir le mystère et l’enchantement de la Brière.
L’été, des marchés se tiennent à Kerhinet, bonne manière de découvrir l’artisanat toujours vivace, notamment chez les vanniers. Toujours en activité, le four est une des attractions du village, où il est bon de se promener, et qui n’a pas changé d’âme depuis la nuits des temps. À l’auberge de Kerhinet, où il s’est installé en 1978, Yves Pebay-Aurnauné cuisine les produits du terroir : anguilles, canard, cuisses de grenouilles. Il nous a même confié une recette.
MARMITE BRIÉRONNE, POT-AU-FEU DE POISSONS, AVEC ANGUILLES, GRENOUILLES, ÉCREVISSES, SANDRE ET LÉGUMES
Pour 4 personnes • Anguilles (2 moyennes) • Cuisses de grenouille (8) • Écrevisses décortiquées (150g) • Sandre (200g de filet) • 6 carottes nouvelles • 4 pommes de terre Roseval • 2 petits navets • 2 petits poireaux
• Champignons de Paris (50g) • Sel-Poivre-Anis Etoilé (1) • Vin Blanc (15 cl) • Fumet de poisson (2 litres) • 4 tranches de poitrine fumée • 2 tranches de pain de campagne • Petit oignon blanc
Dans deux litres de fumet de poisson, plus le vin blanc, faire cuire les anguilles 10 minutes frémissant. Préparer les légumes : nettoyer, couper en bâtonnets et cuire à la vapeur carottes, navets, cuire les pommes de terre et les poireaux à l’eau salée. Ajouter à la cuisson des anguilles, sel, poivre, anis étoilé, légumes, champignons et petits oignons blancs. Pourquoi pas, selon votre goût, une branche de persil, une feuille de laurier et une tige de céleri (5 minutes à frémir). Puis ajouter grenouilles, sandre coupé en tronçons, écrevisses décortiquées. Au moment de servir, disposer dans un grand plat creux l’ensemble des éléments du Pot-au-feu et sur le dessus, la poitrine fumée et le pain de campagne grillé. LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 109
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 110
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 111
TETO DÉCORATION
UN ESPACE RENOUVELÉ Této Décoration choisit toujours, avec le plus grand soin, meubles et objets de l’art traditionnel asiatique et bouddhique, en provenance directe d’un continent qu’il connaît bien, et où il voyage régulièrement. La villa chinoise du jardin met d’ailleurs en scène quelquesunes de ces pièces uniques d’un artisanat sobre, coloré et subtil. On trouve désormais, chez Této Décoration, des lignes de mobilier contemporain de fabriquation française, dont des canapés : en cuir, en tissus, réalisables sur mesure. Mais encore des tables basses, sièges, commodes, consoles…
Nombreux luminaires et objets contemporains, bijoux en pierres semi-précieuses, bougeoirs, bibelots pâtes de verre, petits sacs, accessoires, vases en éditions limitées. Beaucoup d’idées cadeaux, notamment pour les amis qui ont la bonne idée de vous inviter à dîner.
TÉTO DÉCORATION 19 bis, avenue Marie-Louise (près de la galerie du Casino) 44500 LA BAULE Tél: +33 2 40 11 31 34
JARDINS ET ESPACES VERTS
Chemin des Chênes - 44500 La Baule - Tél: 02 40 60 27 63 - Fax: 02 40 11 08 28
www.racinecaree-labaule.fr
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 112
CIGARES « Fumer un cigare n’est pas un geste machinal, confie Éric Radigue, qui tient à La Baule La Régence, une des meilleures civettes de France. Choisir son cigare est un rite. Le choix est capital. Il dépendra bien sûr de son humeur, de son goût, du moment de la journée et du temps dont on dispose. Si on fume plusieurs cigares, on veillera à respecter cette règle absolue : du plus léger au plus corsé. Le grand moment, c’est après le dîner. C’est l’instant de prédilection où l’on cherchera à se décontracter en choisissant son cigare préféré. »
112 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 113
BIEN VIVRE I HUM ! HUM !
Dans une société hygiéniste et puritaine, les plaisirs civilisés sont menacés. Par plaisir civilisé, entendons ceux qui demandent un apprentissage, de la sobriété et de la prudence. Tous les vrais fumeurs savent que l’abus du tabac peut provoquer des maladies mortelles, car nous savons que tout abus est dangereux, y compris celui de l’eau minérale, dont l’absorption en trop grande quantité se nomme « potomanie ». Alors, disons qu’il peut exister des « nicotinomaniaques », qu’il ne faut pas confondre avec les vrais fumeurs. De même que les ivrognes ne sont pas de vrais amateurs de vins. Nous avons demandé à Éric Radigue de nous donner des conseils sur le plaisir de fumer juste et bon.
Selon Eric Radigue, le fin du fin en matière de cigares est le Havane. « Un mets d’épicurien, en tout cas de connaisseur, qui attache une importance primordiale à sa provenance, et qui le fume de façon exclusive. » Notons que les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’adonner à ce plaisir. À ces inconditionnels, Éric Radigue propose le H. Upmann Magnum 46. « Après une entrée en matière extrêmement appétissante, analyse-t-il, exhalant une fumée ample et onctueuse, il joue sur des notes boisées franches et pleines, vite accompagnées de touches épicées et moka torréfié. Dès le deuxième tiers, il devient suave, avec des arômes lactés de cacao et, plus doux, de miel relevé d’épices. C’est une valeur sûre et un grand classique. » Aventurons-nous au Nicaragua, avec un Cumpay Volcan, impressionnant module d’un diamètre de 2,2 cm et d’une longueur de 12,7 cm, aux arômes de poivre et cuir, à la belle cape chocolatée et grasse : un cigare qui ne se rend qu’au bout de 40 minutes de fumage, c’est-à-dire de bonheur. Au premier tiers, les notes poivrées s’établissent sur un fond de cuir et d’herbes grillées. Petite pointe de vanille. Tout en souplesse, le volcan va développer sa palette aromatique. Au deuxième tiers, sensation de plénitude, les bouffées sont amples, confortables, jamais piquantes. Il est arrondi par des notes d’herbes et de moka.
Le final est très savoureux, avec des pointes de musc et de cèdre. Très régulier, sans amertume, il a une réelle puissance aromatique, selon Éric, qui le conseille notamment pour son diamètre royal, qui lui confère une fumée rassasiante. Continuons notre voyage par la République dominicaine, où Éric Radigue nous a trouvé un robusto signé Davidoff et un short robusto Pléiades 20ème anniversaire. Au cœur des Grandes Antilles, la République dominicaine est le plus gros producteur mondial de cigares roulés à la main, avec plus de deux cents millions d’unités par an. Le Davidoff Millénium Blend est un robusto puissant, harmonieux et constant, qu’un amateur chevronné mettra une heure à fumer. C’est un cigare généreux, corpulent, avec une grande richesse aromatique. Le Pléiades 20ème anniversaire a été créé en 1984 par José Seijas, le maître de Liga de Pléiades. Enroulé dans une cape Sumatra Équateur, ce cigare surprend par sa taille et son aspect mais aussi par la richesse et l’harmonie de ses arômes. « Boisée et caramélisée, relevée de fines épices poivrées, explique Éric Radigue, la palette aromatique est d’emblée harmonieuse, rehaussée d’une fumée de texture fine et goûteuse tout au long du fumage. »
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 113
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 114
Land Rover Defender
Partenaire de toutes vos activitĂŠs depuis 60 ans
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:55
Page 115
LE SUNSET TA B L E
G O U R M A N D E
LE SUNSET Isabelle et Laurent JONEAU Maître restaurateur de France Boulevard des Océanides Sur la plage de Pornichet – Baie de la Baule TÉL: 02 40 61 29 29 www.lesunset.com I lesunset@lesunset.com
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 116
ULE LA BA S E V O L BODY EVERY
e Gustave Flaubert, qui s’y promena en 1846 avec son ami Maxime du Camp, à Frédéric Dard, qui y écrivit Base-ball à La Balle, de Balzac, à qui la presqu’île inspira deux livres, à Patrick Modiano et Jean-Marc Roberts, La Baule et sa région inspira de nombreux écrivains. Sans oublier Georges Simenon, venu passer quelques semaines à l’Hermitage, avec sa famille, dont son fils Marc et sa belle-fille, Mylène Demongeot. « Nous étions logés, raconte la comédienne, dans un somptueux palace très chic. Juste devant la plage magnifique et immense qui faisait le bonheur des enfants. » Tout se passait donc très bien, sauf que Marc Simenon n’avait pas oublié de prendre avec lui, en cachette de son père, un de ses animaux domestiques préférés : son boa Maximilien, « confortablement installé dans une des suites somptueuses. » Tout se passe bien jusqu’au moment où, stupeur !, Maximilien a quitté la chambre. Récit de Mylène Demongeot : « Il fallut bien se résigner à alerter la direction. Branle-bas de combat orchestré par l’homme aux clés d’or et le chef de la sécurité. Tout le personnel de l’hôtel fut convoqué en une réunion extraordinaire. Et deux consignes strictes furent données à tous : la première consistait à ne pas ébruiter l’affaire pour éviter une panique générale ; la seconde, à ce que cette histoire ne parvienne pas aux oreilles de mon beau-père, très à cheval sur les principes. Georges Simenon était un homme très respectueux des usages et tout le monde, surtout nous, craignait sa réaction face à ce scandale animalier. » Les recherches, ultra-discrètes, durèrent trois jours, jusqu’au moment où une femme de chambre découvrit Maximilien. « Notre joli serpent couleur bois de rose était lové contre un radiateur de la chambre voisine de la nôtre. Il avait dû passer par le balcon. L’occupante de cette chambre était une très élégante et distinguée vieille Anglaise, qui ne s’était aperçue de rien… Marc récupéra Maximilien discrètement pendant une absence de la dame… Ouf ! Tout le
D
116 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
BAULE A L E AIM ONDE M E L T • TOU
monde avait retrouvé le sourire. Surtout le directeur du palace. » Dieu merci, toutes les villégiatures bauloises ne sont pas aussi agitées. Se souvenant que, lorsqu’il était étudiant à Centrale Nantes (alors E.N.S.M.), il s’y adonnait notamment à l’une de ses passions, le piano-jazz, François Barrault, l’ancien patron de BT International, y vient souvent avec son épouse, Diana, et leurs trois enfants, faire du vélo et jouer au tennis. Succédant au regretté Guy Charloux un autre homme d’affaires, Jean-François Decaux, a repris et amplifié les activités de polo. Le Congor Polo-Club voit ses activités s’intensifier pendant l’été, notamment avec le Derby Polo, mais le club est ouvert à l’année et propose notamment aux enfants une initiation et un perfectionnement à ce sport spectaculaire et subtil. Sport, toujours, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du gouvernement Fillon, opte pour le tennis lors de ses passages à La Baule – où on la voit souvent promener son chien sur la plage , tout comme Jean-François Copé, qui ne vient jamais à la Baule sans sa raquette et partage d’ailleurs avec François Barrault la passion du jazz. Autre sportive de haut niveau (la politique, c’est du sport !), Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, a élu résidence au Croisic, où elle est la voisine du cinéaste Claude Chabrol, qui a récemment présenté son nouveau film, Bellamy, au cinéma Le Hublot, et fêté ses cinquante ans de cinéma. Au Croisic ont aussi habité, pendant quelques années, Éric Cantona et Rachida Brakni. Et, si le peintre Gérard Fruneau essaie de faire oublier le sociétaire honoraire de la Comédie-Française Nicolas Silberg en s’installant à Saint-Nazaire, où la Loire le repose de la scène, son jeune confrère Lorant Deutsch s’est acheté un appartement à La Baule, « j’y viens dès que je le peux, confie-t-il. En fait, il est surtout occupé par… mes parents ! » Et l’on sait que Gérard Lanvin s’est depuis longtemps installé à La Baule, où il avait ouvert le « Bar’Ouf, maison sérieuse ». Son fils aîné, le chanteur-compositeur-interprête Manu Lanvin, y a fait ses premières gammes de
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 117
BIEN VIVRE I V.I.P
musicien, avec son groupe 3D. Et son fils cadet, Léo Lanvin, DJ de très grand talent, il a fait ses premiers mix à la Villa La Grange. À cette dynastie masculine ajoutons des dynasties féminines de talentueuses comédiennes, Ludmila Mikaël et Marina Hands, Marlène Jobert et Eva Green, fidèles au rendez-vous de La Baule. La Baule, qui a permis au talentueux et facétieux Sylvain Sanglier de connaître son premier succès avec sa chanson « Bienvenue à La Baule » dont la tendre moquerie a été perçue avec humour et intelligence par les Baulois qui savent pratiquer l’autodérision, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Nous lui souhaitons une carrière aussi longue et brillante que celle de Johnny Hallyday qui, entre deux concerts, passe régulièrement se reposer à La Baule, tout comme Gad Elmaleh, fidèle au séjour baulois et à son ami Stéphane Malhaire, du Nossy Bé, également fréquenté par Guy Bedos. Quant à l’influent Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy depuis 1997 (son bureau jouxte celui du Président à l’Élysée), c’est au Club Presse Information de La Baule, à Atlantia, qu’il a pu commencer d’assouvir sa double passion pour la communication et pour la politique. Et c’est dans sa maison de Batz-sur-Mer, proche des marais salants, qu’il vient se ressourcer. Selon Les Échos du 15 avril 2009, qui lui consacrait un portrait, « C’est à Franck Louvrier que Sarkozy doit la modernisation comme la « peopolisation » de sa communication : en 2006, l'université d'été de l'UMP a eu ainsi la chance d'être égayée par l'apparition du rappeur Doc Gynéco et de Johnny Hallyday...» Mais l’action de Louvrier est une action de maître qui, bien au-delà des paillettes, s’attache bien faire comprendre la politique menée depuis 2007. La Baule sait répondre aux vocations sportives. La famille Aubry en est un exemple. Patrick, le père, est cardiologue à Pontchâteau ; Sylvie, la mère, professeur de mathématiques au lycée Grand-Air : tous deux participent tous les ans au triathlon de La Baule ; Estelle, leur fille, championne de France de badminton et Thomas, leur fils, champion de France de décathlon dans sa catégorie. Dans sa catégorie aussi, celle des architectes, Julio Valiela est champion : nous avons pu présenter, dans nos éditions précédentes, quelques-unes de ses réalisations. Mais Julio a un talent caché : il est peintre et il va exposer, dans les prochains mois, à la galerie Porte-Plume, près du marché, chez notre ami Philippe Larue. Quant à Florence Pietrera, elle crée les t-shirts « Les petits baulois », dont tout le monde raffole, et rappelle ainsi que La Baule est une station où l’élégance commence au berceau, ou presque. La Baule est aussi l’endroit où l’on se plaît à revenir pour relancer sa vie. C’est l’aventure de Stéphane et Marie-Sophie Boulier. « J’avais, raconte Marie-Sophie, quitté La Baule pour faire mes études à Paris, où je suis entrée dans une école de commerce après avoir fait une maîtrise d’anglais. J’ai rencontré Stéphane, et nous avons travaillé ensemble dans la décoration, puis je l’ai quitté (professionnellement !) pour l’industrie de l’emballage. J’y ai d’abord eu des responsabilités commerciales, puis j’ai pris la direction d’une usine de fabrication avant de travailler pour l’international. Pendant ce temps, Stéphane quittait à son tour la décoration pour travailler dans l’hôtellerie, à la société des Wagons-Lits, avant de prendre la direction de la S.E.M. d’Asnières, où nous habitions et dont était maire Jean-Frantz Taittinger. » Habitant Paris, les Boulier n’avaient pour autant pas renoncé à leurs séjours baulois. « Étant très occupés, je faisais à La Baule ce que je n’avais pas le temps de faire à Paris, notamment aller chez le coiffeur, confie Marie-Sophie. Vous savez ce que c’est, chez le coiffeur, on parle, et je lui ai dit que je rêvais de reprendre à La Baule une affaire, si l’occasion se présentait. » L’occasion s’est présentée : la dame qui détenait la vraie recette du Fondant Baulois prenait sa retraite, la recette était à vendre, l’affaire à créer. En septembre 2002, la décision fut prise, Stéphane et Marie-Sophie reprirent les rênes du Fondant Baulois® et s’installèrent à La Baule, avec le succès que l’on sait. Leur fils, Charles, travaille aujourd’hui avec eux tandis que leur fille, Marine, a fait des études d’œnologue et de commerce à Bordeaux, où elle travaille dans le vin. Stéphane et Marie-Sophie, eux, travaillent dans le fin. Leur Fondant Baulois® est un succès grandissant. Ils ont d’ailleurs l’intention d’ouvrir à Paris, dans le quartier de la Madeleine, un « Comptoir baulois », une épicerie fine où l’on trouvera toutes les bonnes spécialités de la baie. De quoi respirer l’air de la mer sans quitter la ville.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 117
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 118
Nouvelle Concession MAZDA
Glace
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 119
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 120
.
Cartier
Landreau Joaillier
CARTIER À L'HEURE D'ÉTÉ
JOAILLIER - DIAMANTAIRE
Des créations estivales signées Cartier pour une saison placée sous le signe du raffinement et de l'élégance : la mythique bague Trinity défie le temps et les modes dans une version 6 anneaux ponctués de diamants, la montre Ballon bleu de Cartier s'impose en total look acier et le sac Marcello s'habille de toile et de cuir blanc dans une interprétation aux accents croisière.
En exclusivité dans la région, Landreau joaillier à Nantes présente toute la gamme des montres Cartier, montres et bijoux Chopard, mais aussi Breitling, Gucci, Baume et Mercier, Omega, Tissot, Herbelin, Rado, et Baccarat bijoux. Landreau joaillier vend aussi des diamants montés et non montés. Grand choix de très belles pierres.
Bague Two for Trinity, 3 ors et diamants. K. Riou © Cartier 2009 Montre Ballon Bleu de Cartier acier moyen modèle. Fred Landry © Cartier 2009 Sac shopping Marcello de Cartier, en toile et vachette blanche V. Wulveryck © Cartier 2009
SERVICE RELATIONS CLIENTÈLE CARTIER TÉL: 01 42 18 43 83 /// WWW.CARTIER.COM
Rubane
Atelier pour créations et restaurations de bijoux, réparations de montres.
LANDREAU JOAILLIER 10, RUE D’ORLÉANS /// NANTES /// TÉL: 02 40 48 67 68 14, RUE D’ALSACE /// ANGERS /// TÉL: 02 41 87 61 79. /// WWW.LANDREAU.FR
Helen’s
LA MODE A SES ADRESSES
BIEN DANS SES VÊTEMENTS
Si vous suivez la mode, elle vous emmènera sans hésiter chez Rubane. Nouvelles tendances ou collections intemporelles, vous retrouvez les plus belles marques, à commencer par une jolie nouveauté, Swildens. Et bien sûr, Joseph, See by Chloé, Antik Batik, Bella Jones, Virginie Castaway, Joe's jeans et Velvet… Les bijoux Morganne Bello et Sous le Sable y brillent également par leur élégance et leur originalité. S’il fallait une preuve de plus que Rubane chouchoute les femmes, la voici. Elle ouvre Avenue de Gaulle, un petit lieu cosy à l’esprit délicieusement « boudoir ». A découvrir …
Pour toutes les occasions, tous les styles et à tous les âges, vous trouvez chez Helen’s de quoi pimenter votre garderobe et votre allure par des vêtements inattendus et bien coupés, et des accessoires élégants et inventifs.
RUBANE 1 AVENUE PIERRE LOTI /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 66 86 79 /// RUBANE @ ORANGE.FR
Liu Jo et la Fée maraboutée sont quelques-unes de marques représentées dans cette boutique accueillante et lumineuse, qui propose de vous habiller de la tête aux pieds.
HELEN’S 86, AVENUE DU GÉNÉRAL-DE-GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 51 73 23 14
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 121
Comptoir des Cotonniers
One Step
COLLECTION PRINTEMPS ETÉ 2009
UNE SILHOUETTE MODERNE
Quatre femmes, quatre styles à mixer et à assortir.
Couleurs estivales. Envie de soleil, de matières légères... Les voiles mélangent roses et orangés et s'assemblent à de la maille tricotée en cardigan long sur denim blanc...
Tendance Arty Clash, une silhouette 80’s revisitée toute en couleur. Tendance Mod’s, un come back rock années 50’. Tendance Poetique, qui mélange campagne anglaise et vestiaire de pensionnat... Tendance Ethno Zap : une très grande liberté dans la fantaisie et les références ethniques. Des tuniques façon caftans rebrodées à gros points anglais, de la maille délavée couleur Dune… Des couleurs épicées, safran, terra cotta, carmin, violet…
COMPTOIR DES COTONNIERS 86, AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02.40.24.28.91 /// WWW.COMPTOIRDESCOTONNIERS.COM
Mousseline de soie contre cuir lavé... Petites mailles pastel sur blouse aux multiples imprimés... Coupes sportswear sur matières subtiles. La soie est partout : imprimée, mixée à une maille légère, parée de broderies façon linge ancien. La veste en peau velours s'adapte à tous les styles, en toutes saisons.
ONE STEP 119, AVENUE DU GÉNÉRAL-DE-GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 24 28 91
De Vous a‘ Moi
Enigma
DU NOUVEAU CHAQUE SEMAINE Envie d’une partie de shopping, besoin d’un vêtement pour plusieurs saisons ? On va chez Enigma : chaque semaine, il y a des nouveautés. Du 32 au 44, prêt-à-porter tendance pour tous les budgets, toutes les circonstances, tous les styles. En exclusivité, parmi d’autres créateurs : Vila, Vero Moda et chaussures Mea Culpa et l.o.l Chez Enigma, pas de mystère : on est sûr de trouver le vêtement ou l’accessoire pour tous les jours et des occasions plus habillées.
ENIGMA 108, AVENUE DU GÉNÉRAL-DE-GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 66 80 70
NOUVEAU DÉPÔT-VENTE DE LUXE Pour femmes, hommes, un dépôt-vente de belles marques en excellent état , de collections récentes et d'articles neufs siglés ainsi que d'articles vintage de prêt-à-porter, bijoux, accessoires, maroquinerie. Chanel, Dior, Longchamp, Hermès, Zapa, Paule Ka, Lola, Burberry, Max Mara, Girbaud, Gérard Darel... au gré des dépôts sélectionnés par Cathy Chabellard. Il faut passer souvent, n’hésitez pas à demander l’objet ou le vêtement dont vous rêvez, Cathy mettra tout en œuvre pour l’obtenir à prix très doux.
DE VOUS À MOI 70 AV. DU MARÉCHAL-JOFFRE /// PLACE DE LA VICTOIRE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 15 48 08 /// WWW.DEPOT-VENTE-LUXE.COM
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:34
Page 122
Franck Provost Coiffure
COMME SI VOUS ETIEZ CHEZ VOUS En votre absence, Ludovic Le Thiec s’occupe de tout en homme de confiance, comme si vous étiez chez vous. Tout ce que vous n’avez pas le temps ou de faire, il le fait ou le fait réaliser LE MEILLEUR DES TENDANCES DEl’envie DEMAIN
par des spécialistes. Face à l’océan, on vous reçoit sans rendez-vous, dans un vaste salon clair et climatisé, Entretien de maison, appartement et pour hommes et femmes. jardin, bricolage, dépannage, suivi de Ici, toutes les coupes sont adaptées, et onchantiers, est à votre écoute. Franckorganisation Provost est le déménagement, coiffeur officiel des femmes. Chaque semestre, l’équipeetc…, du salon Paris une de réception toutsuit està possible formation pour les nouvelles tendances. pour vous faciliter la vie.
Pour cette saison, Franck Provost a eu envie de naturel et de reflets ensoleillés sur des coiffures et des coupes qui évoluent avec les envies de chacune. Le salon assure une hygiène parfaite. Peignoirs et serviettes impeccables. Peignes, brosses et ciseaux stérilisés. Bacs à shampooing désinfectés avant chaque usage.
formules d’abonnement, En effet, la mode est un univers qui change. Plusieurs Elle se décline et s'inspire des précédentes selon les services demandés. décennies ; elle s'efface pour mieux réapparaître avec de nouveaux codes.
FRANCK PROVOST LUDOVIC LE THIEC 10, BOULEVARD HENNECART /// 44500 LA BAULE TÉL: 06 31 44 36 13 /// L.LETHIEC@VOILA.FR TÉL: 02 40 24 18 89
Salon Matile
William’s
CHAUSSURES ET PRÊT-À-PORTER LES PLUS GRANDES SIGNATURES
L’ENDROIT INOUBLIABLE Eddie et ses collaborateurs sauront adapter votre coiffure à votre morphologie et votre look car « c’est en vous que la beauté trouve son essentie l».
Pour le week-end et la ville, chaussures Sergio Rossi, Lario, Repetto, Marc Jacobs, Sartore, Santoni... Et pour les hommes, Church’s, Santoni, Rossetti...
Le temps passé parmi ces professionnels, dans ce cadre privilégié apportera à notre clientèle habituelle ou de passages un moment de détente inoubliable grâce à l’ambiance conviviale et au dynamisme de l’équipe.
Vêtements Femmes : Erès, Chine, D&G, Fabiana Filippi, Chacok, Class, Missoni et créations de cuir Sylvie Schimmel.
Sur rendez-vous, une esthéticienne sera à votre disposition pour votre manucure.
WILLIAM’S 65, AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 42 02 61
SALON MATILE
59, AV. LAJARRIGE /// 44500 LA BAULE /// TÉL: 02 40 60 28 90 OUVERT DU MARDI AU SAMEDI 9H-19H TOUTE L'ANNÉE, ET LE LUNDI JUILLET ET AOÛT
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:35
Page 123
Franck Jean Louis Provost David
COMME SI VOUS ETIEZ CHEZ VOUS En votre absence, Ludovic Le Thiec s’occupe de tout en homme de confiance, comme si vous étiez chez vous.
UN NOUVEAU SALON
Tout ce que vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire, il le fait ou le fait réaliser par des spécialistes.
Entrez dans l’Univers Jean Louis David ! Entretien de maison, appartement Des collections à la pointe de la mode adaptées aux désirs de chacun. Des coupes,et des bricolage, dépannage, suivi de couleurs et des techniques exclusives Jeanjardin, Louis David transmises à chaque coiffeur chantiers, déménagement, organisation et coloriste par le biais d’une formation exigeante. de réception etc…, tout est possible pour vous facilitersont la vie. Un salon au design moderne et pur, où des professionnels à votre écoute pour des conseils personnalisés.
Plusieurs formules d’abonnement, selon les services demandés.
Les collections Jean Louis David, au coeur des tendances de la mode ! Empreintes d’une grande sobriété dans les lignes et dans les formes , les tendances coiffures de la collection Printemps Eté 2009 Jean Louis David donnent le «la» du prêt-à-porter. Jean Louis David propose... Pour que chaque femme dispose, Et c’est cela qui vous rend belle...
JEAN LOUIS DAVID LUDOVIC LE THIEC 279, AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY /// 44500 LA BAULE TÉL: 06 31 44 36 13 /// L.LETHIEC@VOILA.FR TÉL: 02 40 42 77 32
Court Carre
Aldana
TOUS AU MANOIR
C’EST LE BIEN-ÊTRE
Vrai moment de détente proposé par Frédéric Cornet, Soizick, Fanny et Alexandra. Coiffure adaptée à la morphologie, à la nature du cheveu, à l’humeur et au style de vie : sur mesure pour hommes, femmes et enfants.
Une valeur sûre, un doigté expert, une approche expérimentée. Les techniques et créativités font des mains de Chloé Aldana un régal pour nos corps noués et tendus.
Spécialiste des coiffures de mariée, Frédéric a une grande connaissance des toutes dernières techniques. Large gamme de produits de soins Schwarzkopf et Phyto. Sur rendez-vous du mardi au samedi de 9h à 19h.
COURT CARRÉ 12 MANOIR DE PORTE-CALON /// 44350 GUÉRANDE TÉL: 02 40 45 59 37
Chloé a comme une main de fer dans un gant de velours : la détente est immédiate, la magie de l’instant nous rappelle comme il est simple de s’offrir un réel, pur moment de plaisir ! Chloé travaille avec son cœur. Son intention bienveillante vous rassure, et vous vous abandonnez, confiants et sereins, vers un long voyage le temps de son massage…
ALDANA INSTITUT UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS TÉL: 02 40 60 31 93 /// 06 33 72 40 90 /// WWW.ALDANAINSTITUT.COM
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 124
Madely
Les Opticiens Mutualistes
DEUX ESPACES POUR VOTRE BIEN-ÊTRE Madely présente toujours les plus grandes marques (Chanel, Dior, Guerlain, Yves Saint-Laurent), et des essences rares comme Creed, Nicolaï, Marcs Jacobs, Narcisso Rodriguez, Serge Lutens et Acqua di Parma. Cinq esthéticiennes vous reçoivent dans des cabines agréables, et proposent des soins Carita, Guerlain, Sisley ou La Prairie. Pour affiner la silhouette, Cellu M6 En fin d’été, vos salons innoveront encore. Vous verrez, c’est si beau…
MADELY 34, AVENUE LAJARRIGE /// 44500 LA BAULE /// TÉL: 02 40 60 06 90 GALERIE DU CASINO /// 44500 LA BAULE /// TÉL: 02 40 60 86 52
OUVERT À TOUS Nouveau, près du marché, dans un bel espace lumineux, les Opticiens Mutualistes vous accueillent et sont ouverts à tous, mutualistes et non mutualistes. En optique et solaire, grand choix de montures de marques (Gucci, Dior, Boss, Prada, Jaguar) et de créateurs (Jean Reno, Kara, Traction, Karavan), des prix intéressants, et des offres promotionnelles régulières. En ce moment, et jusqu’au 30 août 2009, pack Ray-Ban deux paires à votre vue à partir de 241 euros (offre non cumulable avec d’autres forfaits où promotions en cours)
LES OPTICIENS MUTUALISTES 265, AVENUE DE LATTRE DE TASSIGNY /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 60 82 75
Les Filles de Lara
Boutique 64
Avenue de Gaulle, la boutique 64 est le symbole de l’art de vivre sur la Côte Basque. Créée en 1997 à Guéthary (64), la marque présente des collections pour toute la famille, arborant des thèmes rattachés à son univers, rugby, surf, golf, etc... Des motifs simples et graphiques, souvent traités sous l’angle du clin d’œil et déclinés pour tous les âges, du 3 mois au XXXL. Cette année, le style 64 se décline également sur une gamme de tee-shirts en coton bio avec toujours la plus haute exigence de qualité. Depuis quelques années, la marque a également enrichi sa collection d’une gamme complète d’accessoires pour habiller votre quotidien dans le style incontournable de la Côte Basque.
BOUTIQUE 64 134 AVENUE DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 28 54 96 19 /// WWW.64.EU
INSTITUT DE BEAUTÉ POUR FEMMES ET HOMMES Ce nouvel institut présente, en exclusivité, une méthode révolutionnaire d’amincissement, avec des résultats dès la première séance. Épilation longue durée. Dans l’une des deux cabines, avec ou sans rendez-vous, tous les soins visage, buste et corps, avec les gammes de l’Académie scientifique de beauté et les produits du docteur Janka. Pour préserver la souplesse, la finesse et la jeunesse de la peau. Massage et relaxation, à deux pas de la plage du Pouliguen.
LES FILLES DE LARA 8/9, RUE DE LA PLAGE /// 44510 LE POULIGUEN TÉL: 02 51 73 96 99
LBP 2009 76-136
24/04/09
12:57
Page 125
idm
PSB
MOBILIER CONTEMPORAIN HOME OUTDOOR KITCHEN IDM, un magasin d’exception, face au front de mer à deux pas de l’avenue du général de Gaulle, entièrement dédié à la création contemporaine. Des grands classiques du design international aux tendances actuelles, ce nouvel espace rassemble une sélection de pièces signées des plus grands créateurs, ainsi que des grandes marques de mobilier contemporain… IDM met à votre disposition son savoir faire et une bibliothèque produits de plus de 100 000 références. Le conseil d’architectes d’intérieur confirme bien la vocation de cette équipe passionnée de traduire au quotidien la force du design, pour concrétiser vos rêves d’aménagement intérieurs et de décoration.
IDM GROUPE COUPECHOUX 8 BOULEVARD HENNECART /// 44500 LA BAULE T/F: 02 51 73 78 25 /// WWW.ESPACE-IDM.COM
Casaligne
PISCINES SPAS SAUNAS Création, construction, rénovation et entretien de piscines. Avec ses 40 années d’expérience, PSB sait s’adapter à tous vos projets, en intérieur comme en extérieur, de la piscine classique à la piscine plus originale : des piscines sur mesure. Garant d’une authentique charte qualité liée à sa garantie décennale, PSB prolonge sa prestation en proposant un véritable service après-vente. PSB est membre actif de la FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine).
PSB /// GROUPE COUPECHOUX CHEZ IDM - 8 BOULEVARD HENNECART /// 44500 LA BAULE T/F: 02 51 73 78 25 /// WWW.PSB.FR
Autres Demeures
SHOW ROOM POUR IMAGINER VOTRE INTERIEUR Passionné d'éclairage et de mobilier contemporain Olivier QUERNE vous fait découvrir au gré de votre visite une sélection de produits faite D'ESTHETISME ET DE FONCTIONNALITE. LE BUREAU D'ETUDE CASALIGNE vous amène à réfléchir de manière non conventionnelle à vos futurs projets D'AMENAGEMENT INTERIEUR. MOBILIER, ECLAIRAGE, PROGRAMME COULEUR chaque étude doit être valorisante pour les clients; l'objectif est d'être bien chez soi, quelque soit son mode de vie.
CASALIGNE 36, RUE ALBERT-DE-MUN /// 44600 SAINT-NAZAIRE TÉL : 02 40 22 22 40 /// WWW.CASALIGNE.FR /// CONTACT@CASALIGNE.FR
NOUVEL ESPACE DE 300 M2 Daniel et Patricia ont aménagé, sur deux niveaux, dans une cour accueillante, en plein milieu de l’avenue de Gaulle, telle une grande demeure où chaque espace est aménagé comme une pièce à vivre, avec les plus grandes marques de la décoration et du design : Blanc d’Ivoire, Pomax, peintures Ressources, Toiles de Mayenne et beaucoup d’autres. « Autres Demeures » est aussi un cabinet d’architecture d’intérieur et peut suivre tous vos projets de la conception à la réalisation. En exclusivité, la ligne Riviera Maison présente le style Nouvelle-Angleterre qui convient si bien à la vie balnéaire.
AUTRES DEMEURES 105, AVENUE DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 11 93 22
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:14
Page 126
Design
Le Chat au Manoir
UNE BOUTIQUE PLEINE D’IDÉES
ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ
Dans cette jolie boutique, sous les arcades du marché, quelques-uns des meilleurs designers y sont réunis.
Au fil des pièces de ce manoir du XVe siècle, lustres et appliques, canapés et clubs, fleurs et cactées, verreries et plexiglas flirtent entre passé et présent, le baroque est revisité, la magie s’opère !
Arts de la table, vaisselles, linge de maison, petit mobilier, canapés, luminaires, tableaux, papiers peints, revêtements de sol, petits objets de décoration, plaids, boutis, rideaux, cadres et bougies, dans un heureux mélange de styles, et à tous les prix.
Parmi les nombreuses marques présentes, retenez : H.B. Henriot, Loxwood, Côté Table, Sia, Bleu Nature, Chéhoma, Les Toiles du Soleil, Iosis, Mariage Frères, Farrow & Ball, de Kercoet. Dans cette atmosphère raffinée et intimiste, les mises en scène se métamorphosent en un clin d’oeil.
DESIGN DÉCORATION 25, AVENUE DES IBIS /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 24 66 51 /// DESIGN-DECORATION@ORANGE.FR
La Maison de Benedicte
2O ANS DE SUCCÈS, 2O ANS D'EXPÉRIENCE Bénédicte se déplace à votre domicile afin d'apprécier les volumes, votre style, vos attentes et vous établit ensuite un projet de décoration qu'elle sera à même de réaliser avec son équipe. La Maison De Bénédicte assure également la réfection de vos sièges et canapés dans son atelier ainsi que la confection de vos rideaux, stores, panneaux japonais... Les signatures telles que Casamance, Designers Guild, Elitis, Fischbacher, Frey, Métaphores, Osborne y sont présentes ainsi que les luminaires Sedap et Dix Heures Dix, les tapis Espina et Toulemonde Bochart et quelques meubles insolites.
LA MAISON DE BÉNÉDICTE ANGLE BOULEVARD VICTOR-HUGO /// RUE DE LA PAIX /// 44600 SAINT-NAZAIRE TÉL: 02 40 66 37 72
LE CHAT AU MANOIR MANOIR DE PORTE-CALON /// FAUBOURG SAINT-MICHEL /// 44350 GUÉRANDE TÉL: 02 51 73 04 22
Vent d’Ouest
DEUX BOUTIQUES COUP DE COEUR Cette année de nouveau chez Vent d’Ouest, toute la nouvelle collection de Jardin d’Ulysse ainsi que celles de Linum, Toulemonde Bochard, Amadeus. Sont également présents, plusieurs créateurs de la région comme Sophie Janière pour ses verres avec les plages de la presqu’île et ces célèbres pêles mêles, La Plage Des Demoiselles avec ses superbes lampes en bois flottés et totem, personnalisables à souhait. Marie Françoise a sélectionné pour vous toute une collection de meubles, miroirs, tapis, rideaux, vaisselle dans un esprit balnéaire pour décorer et aménager votre intérieur.
VENT D’OUEST 68, AVENUE DE GAULLE /// 44500 LA BAULE /// TÉL: 02 40 11 38 61 1, PLACE DU PILORI /// 44350 GUÉRANDE /// TÉL: 02 40 62 12 77
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:14
Page 127
^ ‘ Loges Cour des Loges & Cote
MOBILIER DÉCORATION Côté pair, c’est « Cour des Loges », côté impair, c’est… « Côté Loges ». Que vous descendiez ou remontiez l’avenue De Gaulle, vous entrerez dans ces espaces qui exposent, sur plus de 600 m2, mobilier de charme, vaisselle, luminaire, objets de décoration, pour toutes les pièces de la maison. Idées à profusion. Parmi les meilleures marques proposées par ces magasins où l’on travaille en famille, citons les Hanjel, Athezza, De Kercoët, Eichholtz, Comptoir de Famille...
COUR DES LOGES & CÔTE LOGES 140 ET 145 AVENUE DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 11 13 90 ET 02 40 24 00 75
Muriel Theillaumas-Blot
ARCHITECTE D’INTERIEUR Le concept National des 150 boutiques France-Arno pour le groupe Eram, c’est elle. Et beaucoup de grands noms ont fait confiance à son talent...Dior, le Printemps, First-Time, Yves Halard, Maison de Beauté... Excellente créatrice, restant toujours à votre écoute, Muriel Theillaumas-Blot peut concevoir et réaliser vos rêves : appartement, maison, château, loft, bureau, boutique, restaurant, hôtel... •Conception globale : plans, élévations, création de mobilier. •Réalisation et suivis des entreprises de qualité. •Conseil sur place et relooking Muriel met son expérience et son savoir faire au service de vos projets.
D’AUTRES TERRES INTERIEURES 6, RUE JEAN-JACQUES ROUSSEAU /// 44000 NANTES TEL : 02 51 82 72 76 /// BUREAU D’ETUDE SUR RENDEZ VOUS
Optique Philippe Taillandier
TECHNIQUE PARFAITE, GRAND CHOIX Travail soigné, connaissance des techniques de pointe, souci d’esthétisme pour des lunettes adaptées à votre vue, votre confort et votre personnalité. Plus de 3000 modèles, dont 2000 pour le solaire. Parmi les signatures : Anne et Valentin, Chanel, Tom Ford, Chrome Hearts, Dior, Gucci, IC Berlin, Persol, Porsche, Prada, Pucci, Ray Ban, Paul Smith, Starck, et bien d’autres créateurs.
OPTIQUE PHILIPPE TAILLANDIER 69, AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 60 28 65
Galerie Lajarrige
Depuis 13 ans, la Galerie Lajarrige présente des peintres contemporains, du figuratif à l’abstrait : Tyrone Aguado, Yveline Guil’haumon, Boco, Jean-Pierre Pottier, Jacques Moreau-Gaudry, Jacques Goupil, Philippe Bouvet. Bercé depuis son enfance dans l’univers de l’art, David Huteau saura vous faire partager sa passion. Il vous fera également découvrir de jeunes talents tels que : Guellen dont la technique vous surprendra, Anne Dumesnil spécialisée dans les pêcheries du sud-Loire et Véronique Paulet dans sa peinture abstraite.
GALERIE LAJARRIGE 6, AVENUE LAJARRIGE /// 44500 LA BAULE TEL: 02 40 24 08 98
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:14
Page 128
©
Le Fondant Baulois
POUR LES VRAIS CONNAISSEURS Créée il y a plus de 30 ans, la recette originale du Fondant Baulois® est aujourd’hui imitée, mais pas égalée. Marie-Sophie et Stéphane Boullier ont entrepris avec succès de faire du Fondant Baulois® le gâteau chocolaté de référence à La Baule. Et de La Baule. On le trouve notamment sous la halle du marché de La Baule (Allée du fond), à la Rôtisserie Vendéenne et au Grenier à Pain. Bientôt, ouverture d’un Comptoir Baulois®, 34 rue Godot-de-Mauroy, à la Madeleine (75009). Autres points de vente sur demande : infos@lefondantbaulois.com
Le Salon Blanc
SUCRÉ, SALÉ, DU PETIT-DÉJEUNER AU GOÛTER Ouvert le lundi de 11h à 18h, du mardi au samedi de 8h à 19h, ce salon de thé reçoit aux petit-déjeuner, déjeuner, goûter et le soir sur réservation pour apéritifs dînatoires ou dîners privés entre amis jusqu’à 14 personnes.. Christelle prépare elle-même, avec des produits frais, les spécialités salées ou sucrées. À consommer sur place ou à emporter. Joli rayon d’épicerie fine : thés, huiles, vinaigres, confitures, miels, sirops. Côté déco : bougies, vaisselle blanche pour de belles tables été comme hiver....
LE SALON BLANC 23 BIS, RUE RACINE TÉL: 02 51 89 43 28. /// WWW.LESALONBLANC.FR
LE FONDANT BAULOIS ® WWW.LEFONDANTBAULOIS.COM
La Veranda
L’aparte‘
CHEF À DOMICILE, TRAITEUR EN BOUTIQUE, COURS DE CUISINE. Cuisinier dans les meilleures maisons, Guillaume Pasquiou peut l’être chez vous. Chef à domicile, il assure de A à Z des réceptions entre cinq et deux cents personnes. Dans sa jolie boutique du Pouliguen, avec son épouse Sabrina, il propose également des plats à emporter renouvelés tous les jours. Possibilité de déjeuner sur place. Guillaume assure aussi des cours de cuisine pour enfants et adultes.
L’APARTÉ 4, RUE MAUPERTHUIS /// 44510 LE POULIGUEN TÉL: 02 40 42 31 97 /// 06 84 55 22 19
UN CHEF INVENTIF En plein cœur de la baie, à La Baule-lesPins, le lumineux restaurant donne sur la plage. Olivier Androuin est excellent dans l’alliance du goût et de la légèreté, jus courts, sauces exquises et autres trouvailles qui respectent le goût du produit frais et de saison. Accords mets et vins avec Isabel Androuin. Desserts merveilleux. Une invention constante. Soufflé au caramel et beurre salé, madeleine tiède à la pistache, meringue glacée aux mangues, sans oublier les gourmandises au chocolat
LA VERANDA 27, BOULEVARD DE L’OCÉAN /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 60 57 77 /// WWW.RESTAURANT-LAVERANDA.COM
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:14
Page 129
Le Regent
La Villa
UN HÔTEL QUI A UNE ÂME Hôtel de charme au cœur de la baie de La Baule, face à la plage, le Régent est tenu depuis plus de cinquante ans par la même famille, de génération en génération. L’hôtel dispose d’un spa, espace de détente aux couleurs harmonieuses et reposantes, jaccuzi, hammam, massages et soins sur réservation, pour décompresser. Et le restaurant Grain de folie. Avec sa cuisine folle et ses produits frais, achetés chez les meilleurs fournisseurs, cette table renommée rayonne de délices.
LE REGENT 150 BOULEVARD DES OCÉANIDES /// 44380 PORNICHET TÉL: 02 40 61 04 04 /// FAX: 02 40 61 06 06 /// WWW.LE-REGENT.FR
Le Saint Christophe
LA BRASSERIE BAULOISE PAR EXCELLENCE Un cadre unique à deux pas de la mer. Sur plusieurs niveaux, un espace superbement décoré. Aux murs, des œuvres d’artistes comme première mise en bouche. Puis, l’ambiance qui fait vivre un esprit brasserie chic et décontracté. Pour une atmosphère plus feutrée, des salons privés à disposition. Bien sûr, le bonheur est dans l’assiette, avec les spécialités et le talent du chef Laurent Chauvin. En salle et en terrasse, l’équipe de Lionel Ferré est pleine d’attentions. Terrasses au rez-dechaussée et à l’étage, au soleil ou à l’ombre douce des parasols. Pour savourer le temps qui passe.
LA VILLA 18, AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE /// 44500 LA BAULE RÉSERVATIONS : 02 40 23 06 00 ON REÇOIT TOUS LES JOURS JUSQU’À 23H00, ET 23H30 LE WEEK-END
Beach Bar
DEPUIS 1913
OUVERT TOUS LES JOURS
Cette année, cette institution s’est offert un brushing. Après un joli parcours qui l’a fait passer par Lausanne, Moscou et, dernièrement le « Relais & Châteaux » le Cap Est en Martinique, Christophe GUILLEMOT regagne son terroir d’origine, bien décidé à nous faire profiter de sa passion pour une cuisine de goût et de tradition. Méfiant, il préfère tout faire luimême : fumer son saumon, confire ses canards, réduire longuement ses fonds de sauce. Au SAINT-CHRISTOPHE, rien ne bouge et tout est nouveau
Sur sa belle terrasse, chauffée, abritée du vent et plantée de palmiers, découvrez les saveurs de sa carte très variée et pleine de fraîcheur.
Tous les jours de l’année, accueil jusqu’à 14H00 ou 22H00.
LE SAINT-CHRISTOPHE PLACE NOTRE-DAME /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 62 40 00 /// WWW.ST-CHRISTOPHE.COM
Service continu du petit-déjeuner au dîner en passant par les crêpes et les galettes. Tous les soirs, grillades viandes et poissons. Matelas et transats pour le longs farnientes au soleil. En soirée, apéritif convivial et décontracté. Le Beach bar peut aussi organiser toutes vos réceptions.
BEACH BAR SUR LA PLAGE À 50M À DROITE DE L’AVENUE DE GAULLE BD HENNECART /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 60 79 66
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:14
Page 130
Nossy Be
Season’S
REVUE DE PRESSE
POSÉ SUR LE SABLE
« Ambiance lounge et sea sex and fun pour cuisine iodée.» «Clientèle cosmopolite et branchée pour cuisine vive, enjouée, pétillante. » « L’endroit où l’on voit tout le monde. » « Toujours en vogue, toujours à la mode. » « Le Nossy Bé est à la Baule ce que le Fouquet’s est à Paris. » «Une étape obligée, ce restaurant fréquenté par les people bénéficie d’un vrai chef, Sylvain Hervochon. » « Stéphane Malhaire, le jeune patron, a su créer une atmosphère inédite. »
Une vue magnifique sur la pointe de Penchâteau.
LE NOSSY BE PLAGE DE LA BAULE TÉL: 02 40 69 42 25 /// WWW.NOSSYBE.COM
Le Perthuy du Roy
RESTAURANT, PIZZERIA, CRÊPERIE Et moules-frites à volonté le midi, en juin, juillet et août. Repris par Stéphane Laurent ( un vrai pizzaïolo) et Elodie (une remarquable hôtesse), cette adresse connaît une nouvelle jeunesse sans rompre avec la tradition qui a fait son succès. Carte renouvelée. Grand choix de glaces (35 parfums). On reçoit tard (22h, et 22h30 l’été), on reçoit les enfants (menu spécial), c’est chaleureux et plein d’attentions. Terrasse et vue magnifique sur le port. Parking.
LE PERTHUY DU ROY 3, PLACE DE LA CROIX-DE-VILLE /// 44490 LE CROISIC TÉL: 02 40 42 83 74 /// WWW.LE-PERTHUY-DU-ROY.COM
Un endroit zen pour une vraie pause détente Une assiette qui ravie autant les yeux que les papilles Un moment de bonheur assuré
Ouvert midi & soir à l'année 7/7 en Juillet & Août
LE SEASON’S AVENUE DU JARDIN PUBLIC /// PLAGE BENOIT /// 44500 LA BAULE TEL: 02.40.60.71.68 /// WWW.SEASONS-LABAULE.COM
Le Bateau Ivre
UNE NOUVELLE JEUNESSE M. et Mme Bessy donnent à cette institution un coup de jeune qui séduit les nombreux habitués. Depuis des dizaines d’années, on y vient et revient pour déguster la soupe de poissons, les spécialités de moules, crêpes et galettes, dont les recettes traditionnelles sont transmises secrètement de chef en chef. Une cuisine de bistrot à l’ardoise, savoureuse et originale, est renouvelée quotidiennement. Terrasse chauffée, salle panoramique à l’étage.
LE BATEAU IVRE 6, QUAI JULES-SANDEAU /// 44510 LE POULIGUEN TÉL: 02 40 42 31 52
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 131
Anne de Bretagne
UNE VILLA CONTEMPORAINE EN BORD DE MER Philippe et Michèle Vételé la complicité des mets et des vins. Restaurant 1 étoile Michelin. Débarquer au Port de la gravette face à La baule, de l'autre côté de la mer et découvrez un hôtel au ligne pure et au design original due aux divierses essences de bois rare, mobiliers d'arts modernes, chambres et suites juniors avec terrasse mer ou piscine et parc. Un moment de plaisir et d'émotions avec une cuisine inventive des plats de pleines mer, subtilement accompagnés par des flacons rares.
ANNE DE BRETAGNE HÔTEL **** RESTAURANT PORT DE LA GRAVETTE /// 44770 LA PLAINE-SUR-MER TEL: 02 40 21 54 72 /// WWW.ANNEDEBRETAGNE.COM
Le Bistrot et Le Restaurant
LE BISTROT ET LE RESTAURANT GASTRONOMIQUE L’Océan, restaurant mythique, larges baies donnant plein sud. Fruits de mer et poissons, dont le bar en croûte de sel de Guérande. La carte varie selon les marées. Parmi les desserts, soufflés et pâtisseries faites à la commande. Il y a aussi le Bistrot de l’Océan. Ouvert dès 7h00 pour le petit-déjeuner, huîtres le matin, déjeuner de 12h à 14h30 (salades, fruits de mer, poissons, viandes, crêpes), goûter l’après-midi (pâtisseries, galettes et crêpes) et dîner. Vente à emporter.
GRAND HÔTEL DE L’OCEAN PLAGE DE PORT-LIN /// 44490 LE CROISIC TÉL: 02 40 62 90 03 /// VIKINGS@FR.OLEANE.COM
Le Fort de l’Ocean
UN RESTAURANT EXCEPTIONNEL DANS UN HÔTEL **** RELAIS ET CHÂTEAUX. Salles intimes et calmes, verrière donnant sur un jardin jouxtant les rochers de la Côte Sauvage. Carte authentique et subtile, renouvelée deux fois par an. Menu du marché à 34 € pour le déjeuner, menus à 45 € et 80 €. Il est prudent de réserver. Ouvert à l’année le Fort de l’Océan, aménagé par Gérard et Yolande Louis, est dirigé par Valérie Criaud.
LE FORT DE L’OCÉAN POINTE DU CROISIC /// 44490 LE CROISIC TÉL: 02 40 15 77 77 /// FAX : 02 40 15 77 80 /// WWW.RELAISCHATEAUX.COM
L’ocearium du Croisic
LE LAGON DE L’OCÉARIUM En 2009 on surfe sur le « Lagon » Créer en 2008 le nouvel espace de l’Océarium consacré à la faune marine tropicale s’est étoffé de 7 nouveaux aquariums qui ont maintenant atteint un équilibre biologique très satisfaisant ! Les raies léopard, les rascasses volantes, les murènes, les poissons clown ont tout à fait bien intégrés leur nouvel environnement et font la joie des visiteurs. Au Lagon, les coraux s’épanouissent et se reproduisent en toute sérénité! Vous pouvez admirer des poissons aux couleurs incomparables en prenant conscience de la fragilité des récifs tropicaux.
L’OCÉARIUM DU CROISIC AVENUE DE ST GOUSTAN /// 44490 LE CROISIC /// OUVERT 7/7 TÉL: 02 40 23 02 44 /// WWW.OCEARIUM-CROISIC.FR
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 132
La Coupole immobilier
POUR VOS LOCATIONS D’ÉTÉ, MAIS PAS SEULEMENT… Spécialiste des locations saisonnières, La Coupole Immobilier regroupe les fichiers des agences : Lesage, AGB - agence Vincent et Immobilière 2000 ; l’un des meilleurs carnets d’adresses de la région. Notre équipe met tout en oeuvre pour vous assurer des vacances réussies avec des séjours sur mesure pour répondre à une exigence de qualité. La Coupole Immobilier c’est aussi une importante activité de transaction. Notre agence vous propose une recherche de biens personnalisée parmi de nombreux produits en exclusivité à la vente.
Clair Azur
Des professionnels dévoués vous accueillent au SHOWROOM de PORNICHET pour vous présenter une large gamme de spas acryliques ou mosaïques de 2 à 12 places. Venez découvrir nos nouveautés 2009 équipées des dernières innovations techniques. Des maillots et serviettes Clair Azur sont mis à votre disposition pour goûter au bien être dispensé par nos équipements. Clair Azur, spécialiste du spa de nage, reconnu dans le domaine professionnel du Wellness, vous propose des bassins exceptionnels. Ces spas offrent un accès facile à l’aquagym, aux massages et à la natation directement chez soi.
LA COUPOLE IMMOBILIER 32, ESPLANADE FRANÇOIS-ANDRÉ /// 44500 LA BAULE TÉL: 02 40 60 20 12 /// WWW.LABAULE-IMMOBILIER.COM
CLAIR AZUR 52, BOULEVARD DE LA RÉPUBLIQUE /// 44380 PORNICHET TÉL: 0825 825 818
Beaulande Immobilier
Concierge Privileges
L’AGENCE DE RÉFÉRENCE
COMME SI VOUS ÉTIEZ CHEZ VOUS
Fort d'une expérience de 60 ans sur la presqu'il bauloise l'équipe de l'agence beaulande immobilier vous accueille en toute confidentialité et discrétion .
En votre absence, Ludovic Le Thiec s’occupe de tout en homme de confiance, comme si vous étiez chez vous.
Des biens en esclusivité,des villas,des propriétés sur mer,des programmes neufs,des terrains,des locations de haut standing...ou simplement l'estimation gracieuse de votre bien. Dans l'attente du plaisir de vous recevoir dans notre agence.
Tout ce que vous n’avez pas le temps ou l’envie de faire, il le fait ou le fait réaliser par des spécialistes. Entretien de maison, appartement et jardin, bricolage, dépannage, suivi de chantiers, déménagement, organisation de réception etc…, tout est possible pour vous faciliter la vie. Plusieurs formules d’abonnement, selon les services demandés.
BEAULANDE IMMOBILIER 18 AVENUE MARIE LOUISE /// 44500 LA BAULE /// TÉL: 02 40 60 20 05 WWW.BEAULANDE-IMMOBILIER.FR /// BEAULANDE-IMMOBILIER@WANADOO.FR
LUDOVIC LE THIEC TÉL: 06 31 44 36 13 /// L.LETHIEC@VOILA.FR
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 133
TEXTE I THEME
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 133
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 134
ENGLISH
05 FRENCH INTERNATIONAL SHOW JUMPING COMPETITION Held every year in May. The competition held in La Baule is one of the most important show jumping events in the world. René Pasquier, who is the brains and the mover behind this unusual competition takes us behind the scenes and tells of his favourite memories at the François André stadium, as well as the work required to remain on top of the competition and the investments planned to provide riders, horses and spectators with the best possible facilities.
11 THE BARRIÈRE FAMILY, A FRENCH LEGEND The death of Martha Barrière is a time for everyone in La Baule to pay homage to a family that has worked for years to make the lives of others more pleasant. In La Baule, in addition to the well-known establishments, the Barrière family has left its mark even in the street names: avenue de Rosières, the name of their native town in Ardèche, avenue Pauline and avenue Marie-Louise, in homage to Lucien’s mother and aunt, not forgetting, of course, the esplanade François André and the esplanade Lucien Barrière. Philippe Bouvard, a friend of four generations of the Barrière family, has been kind enough to remember Martha Barrière for you. And we also met with Dominique Desseigne, the sonin-law of Lucien and Martha, husband of Diane, father of Alexandre and Joy, on whose shoulders now lies a legend that continues to shine.
20 MUSICAL MOMENTS AT THE HERMITAGE BARRIÈRE Facing the ocean, the Hermitage Barrière is the ideal venue in which to listen to chamber music. In addition to the conviviality between professionals, who enjoy these weekend meetings, the intimate character of the Hermitage Barrière means that the artists weave ties with the audience, at meals for all participants.The event’s artistic director René Martin, has chosen to devote the spring session to “Haydn and Mozart in Vienna”.
134 I LA BAULE PRIVILÈGES 2009
23 THE CAREER OF A FAMILY OF PROPERTY DEVELOPERS : THE BEAULANDE FAMILY Through ignorance one is often unjust in one’s opinion of the buildings in La Baule, which a poorly inspired journalist once compared to refrigerators. The first of these blocks was built over fifty years ago, some of them were designed by top architects and many were developed by the Beaulande family. We met with Paul Beaulande and his daughter Françoise, who tell us of some of the major developments in the history of La Baule.
28 ART FROM BRITTANY A specialist in Breton heritage for over 30 years, Didier Gouin is first and foremost an antique dealer, happy to know that lots of his discoveries are now kept in many museums in Brittany and by numerous collectors. We asked him to talk to us about his passion for the renaissance of pottery from Quimper.
34 BEN DESIGNED THE FRONT COVER OF OUR MAGAZINE Ben is one of the most well-known and reputed French artists of his time. He evokes what La Baule represents for him. As for Hervé di Rosa, born in Sète in 1959 and a graduate from the École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, he caused a sensation in 1981 when his first exhibition was named “Finir en beauté”. Co-creator of the “modest art” movement, he is still travelling the world and even within his own studio, where his approach changes constantly. The latest works of these two artists are on show this summer at the Billy gallery.
41 A GREAT ACTOR TURNS TO PAINTING For many years Nicolas Silberg was a member of the famous Comédie-Française, where he was one of their top actors. But now that he has retired he wonders whether his real passion isn’t for painting. He has always collected paintings and now he paints himself. Some of his canvases can be seen at the Maison du Parimoine de Mesquer, from 18th to 26th July, signed in his real name, Gérard Fruneau.
46 SHE COLLECTS PERFUME BOTTLES Michèle Guilbaud loves to collect pretty things, and particularly perfume bottles, created by glass and crystal makers to complement the work of the perfumer. She owns several hundred of them and has been kind enough to choose a few of her favourites to show you.
50 HE COLLECTS POSTERS OF LA BAULE As a fan of La Baule, posters and collections, it was quite natural for Patrice Brunet to start a collection of posters of La Baule. Keen on both paper and graphics he has reconstructed the history of the peninsula from 1880 to date and looks out for additional material at auctions. A fan of old papers and La Baule, where he has been coming since childhood, Patrice Brunet also collects cycle posters and books.
54 COLLECT SARDINE TINS Like old wines, sardines in oil improve with age. If one takes the trouble to turn the tins over twice a year, to ensure that the oil imbibes the fish properly, they can be kept for years. They can even be collected, because canning factories rival with one another to create vintage tins and limited editions. What is a sardine tin collector called? A sardine tin collector is called a puxisardinophile, and one of his favourite haunts is a shop run by Chantal Rivier in Douarnenez, which offers over one hundred different tins. How long can they be kept? For as long as you want. And the sardines can be eaten as long as the tin has not swollen.
59 LA BAULE IN 2050 What will La Baule look like in twenty years’ time? Lionel Bureau considers the question. At a time when La Baule is thinking about its urban heritage, it’s a good idea to attempt to imagine what La Baule might be like in twenty years’ time. And who better to ask than Lionel Bureau? An interior decorator, Lionel Bureau has created a seaside style, not only in La Baule, but in seaside towns the world over. He designed the Thalgo thalassotherapy centre in La Baule as well as many others, notably in Monte-Carlo and in Italy. Lionel Bureau knows just how to capture the feeling in the air, in a timeless, elegant, classic style
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 135
ENGLISH
66 A GARDEN ON THE PENINSULA A tour around a garden dreamed of from childhood by its happy owner and designed slowly, throughout his life. A garden just like him.
72 AT THE GOLF SCHOOL ! Contrary to received ideas, golf is not only for adults tired of playing more aggressive sports. Children are interested in golf too. Particularly since, in this region, the Lucien Barrière international golf course and the La Bretesche golf course provide interesting training course for children, extending them a friendly welcome.
104 GARDENS Built on the Ile de Ré by the Latitude 46 boatyard, the Toffinou is a fast and elegant yacht, ideal for short trips, cruises in the surroundings and regattas in the bay. A new model is set to extend the range is this year.
75 A LEGENDARY BOAT Lionel Bureau is an interior decorator and has created a seaside style not only in La Baule, but all over the world He designed the Thalgo thalassotherapy centre in La Baule and many others, including one in Monte Carlo and one in Italy. Lionel Bureau captures the moment in timeless, elegant and classical style. His son Cyrille has already joined him in the business.
80 KARINE MASSONIE Karine Massonie has been working for years on a project to set off to discover nature, others, the planet and herself. After years of saving, months of slimming down a rucksack which was not to weigh any more than 15 kilos and obtaining leave without pay, Karine is now on her way. “My vagabond, nomadic spirit”, she explains, “my love for Nature and the search for a more real, more authentic life, that’s all pushing me on”. What’s her plan? To travel, alone, for eleven months, to “discover” initiatives for the preservation of the environment and of cultures, to meet people, share, understand, learn.
82 EMMANUEL COINDRE ATTACKS THE INDIAN OCEAN After crossing the North Pacific in a hundred and twenty-nine days and the North Atlantic in both directions in sixty-two and forty-two days, this internationally renowned sailor from La Baule is returning to his oars to take up a seventh challenge: crossing the Indian Ocean, alone, in a rowing boat, without stopping and without assistance.
84 LOICK PEYRON In this the year he is fifty (oh yes he is!), Loïck Peyron proves that although he is one of the most award winning French sailors, he is still just as enthusiastic as ever. In 2009 he will be racing under the flag of the sultanate of Oman. And he’s absolutely delighted.
86 IN A 2CV FROM LA BAULE TO BEIJING They’re from La Baule, they’re friends and they set off together to travel to Beijing in a Citroen 2CV. They tell us of their adventures.
90 THE 250TH ANNIVERSARY OF THE BATTLE OF THE CARDINALS Should defeats be commemorated? Why not, if such commemorations are an opportunity to learn some lessons from history and one takes the time to consider them. 250 years after the Battle of the Cardinals, which was held between Le Croisic and the Bay of Quiberon, another submarine archaeological “dig” is to be undertaken by Jean-Michel Eriau. An opportunity to look back at one of the numerous battles that took place between the English and the French.
96 SUMMER WINES We asked three charming, skilful wine waiters to reveal their opinions of summer wines. Michèle Vételé, from the Anne de Bretagne restaurant in La Plaine-sur-Mer (one Michelin star), underlines the importance of harmony between food and wine. Isabel Androuin, from the La Vérandé restaurant (Michelin hope) takes us on a picnic. And Domitille Duchemin, from the Castel Marie-Louise (one Michelin star) receives us in the garden of the delicious Relais et Châteaux hotel that belongs to the Lucien Barrière group.
104 DISCOVER KERHINET The Bulle-Escoublac festival brings together excellent artists in the genre – growqing talents You can bring your own sketchpad too. Sainte-Anne chapel has become a key exhibition venue. Here are a few high points of this year In particular, an exhibition of works of art inspired by the famous LU biscuits and a full cinema programme.
145 WOULD YOU LIKE A CIGAR? In our hygiene-conscious, puritan society, civilised pleasures are threatened. And by civilised pleasures we mean those that require learning, sobriety and prudence. All true smokers know that the abuse of tobacco can cause fatal diseases, because as we know, any kind of abuse is dangerous. We asked Éric Radigue, owner of “La Régence”, to give us some advice on the right and true pleasure of smoking.
112 THEY LOVE LA BAULE They come from all over, regularly, to get together, take the air and put things into perspective. They are male and female politicians, businessmen and media people, writers, actors, film makers. And they all have a lot of talent.
115 ADDRESS BOOK We’ve listed for you some of the best addresses in La Baule and the region. Go and visit, on our recommendation.
LA BAULE PRIVILÈGES 2009 I 135
LBP 2009 76-136
24/04/09
15:15
Page 136
MANIFESTATIONS2009 MAI I JUIN Du 2 Mai au 21 Juin Du 1er au 3 Mai Du 14 au 17 mai Du 1er au 6 juin Du 7 au 13 juin
EXPOSITION ILLUSTRES LÉGUMES Chapelle Saint Anne MARCHÉ DES MÉTIERS D’ART Marché de La Baule JUMPING INTERNATIONAL OFFICIEL DE FRANCE Stade équestre François André DERBY DRAGON OPEN INTERNATIONAL DE FRANCE Baie de La Baule TOURNOI INTERNATIONAL DE TENNIS SENIOR La Baule Tennis Club Garden
JUILLET Le 4 juillet Du 5 juilet au 30 août Du 9 au 11 juillet Du 9 juillet au 12 août Du 10 au 14 juillet Le 12 juillet Le 14 juillet Le 14 juillet Du 15 au 19 juillet Du 17 au 26 juillet Le 24 juillet Du 25 au 26 juillet Du 25 juillet au 30 août
DINER DES CINQ TOQUES Hôtel Hermitage Barrière MARCHÉ AUX PUCES Jardins de la Victoire (Tous les dimanches matin de juillet & août) FESTIVAL DE LA BD ET DU DESSIN Maison des Associations d’Escoublac LA BAULE JAZZ FESTIVAL Quartier Casino, Place Leclerc et Quartier Lajarrige VOILES DE LÉGENDE Plage Benoît FÊTE DU PAYS BLANC Parc des Dryades LA NUIT DU VOLLEY Plage de La Baule FEU D’ARTIFICE Plage de La Baule LES ECRIVAINS EN BORD DE MER Chapelle Saint Anne 22E EXPOSITION EN LIBERTÉ Maison des Associations d’Escoublac GOLF HOLE IN ONE Plage Benoît CENTENAIRE DE LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE PAR LOUIS BLÉRIOT Aérodrome de La Baule - Pornichet - le Pouliguen EXPOSITION « ŒUFS » Chapelle Saint Anne
AOÛT Le 2 août Du 5 au 8 août Du 6 au 9 août Du 6 au 7 août Du 8 au 9 août Du 11 au 14 août Le 14 août Du 9 au 7 août Le 12 août Du 14 au 23 août Le 15 août Le 19 au 23 août Du 21 au 30 août
MINI DERBY DE VOILE Plage Benoît 5E SEMAINE DE L’ECRITURE Maison des Associations d’Escoublac CONCOURS NATIONAL DE PÉTANQUE (COUPS DE BOULES CONTRE LE CANCER) Place des Salines MASTERS DE PÉTANQUE 2009 Place des Salines JOURNÉES PORTES OUVERTES DE L’AÉRODROME Aérodrome de La Baule - Pornichet - le Pouliguen SEMAINE DE L’ÉLÉGANCE AUTOMOBILE Quartier de la ville CONCOURS D’ÉLÉGANCE AUTOMOBILE Stade équestre François André LA BAULE JAZZ FESTIVAL Esplanade du Casino (jeudi) Place Leclerc (vendredi) LA BAULE JAZZ FESTIVAL Parc des Dryades 14E RÉTROSPECTIVE HISTORIQUE LOCALE Maison des Associations d’Escoublac FEU D’ARTIFICE Plage de La Baule JOURNÉE CULTURELLES BRETONNES ET PARDON DE LA BAULE Parc des Dryades FESTIVAL INTERNATIONAL DE BRIDGE Salle des Floralies
SEPTEMBRE I JANVIER Du 3 au 6 septembre Du 5 au 30 septembre Du 19 au 20 septembre Du 26 au 27 septembre Le 4 octobre Du 24 au 25 octobre Du 6 au 8 novembre Du 24 au 29 novembre Du 1er au 9 décembre Du 11 décembre au 3 janvier
DERBY KITE SURF Maison des Associations d’Escoublac EXPOSITION « L’ART AU GRÉ DES CHAPELLES » Chapelle Saint Anne 26E JOURNÉE EUROPÉENNE DU PATRIMOINE Quartiers de la Ville 22E TRIATHLON AUDENCIA Plage et Voie Publique 7E MARATHON DE LA CÔTE D’AMOUR Voie Publique SALON DE L’HABITAT Salle des Floralies LES MOMENTS MUSICAUX Hôtel Hermitage Barrière SEMAINE DE L’ARBRE Chapelle Saint Anne SEMAINE MUSICALE PAR LE CONSERVATOIRE DE MUSIQUE Chapelle Saint Anne NOËL MAGIQUE Bois des Aulnes et Place de la Victoire
LA BAULE 2009 COUV
22/04/09
17:35
Page 2
LA BAULE 2009 COUV
22/04/09
17:35
Page 1