#ART #CULTURE #DESIGN #GASTRONOMIE
29
Avec une rédaction renouvelée, des articles plus nombreux, des rendez-vous de prestige, des signatures de renom, des échappées régulières vers La Baule et Pornic, c’est tout le privilège de vivre à Nantes que nous voulons illustrer et faire partager.
édito
METTRE EN AVANT LE TALENT DES AUTRES, C’EST L’AMBITION DE NANTES PRIVILÈGE
Sous l’œil des photographes Patrick Gérard, Cécile Langlois, Julien Lanoo, Cyril Weiner, Chantal Lapeytonie, palpite et vit une ville qui étonne par la diversité et la vivacité des talents qui s’y déploient. Curieux de tout, nos reporters Laurence Caracalla, Julia Gley, Stéphane Hoffmann, Valérie Lejeune, Éric Neuhoff, Maryse Quinton, Elise Terrien et Christophe Tézier sont allés à leur rencontre. C’est ainsi que dans ce numéro de Nantes Privilège placé sous la direction artistique de Thomas Proust, vous croiserez un journaliste dessinateur, un night-clubber qui se souvient des nuits nantaises d’autrefois, des céramistes qui se mettent à table, des architectes qui inventent la ville de demain, des décorateurs qui façonnent appartements et maisons, un maître de chais qui imagine un gin, des cuisiniers traditionnels et révolutionnaires, un homme qui crée des jardins de légende, des musiciens qui composent une fête, la patronne d’une compagnie de théâtre et le souvenir de quelques fantômes qui ont enchanté Nantes. Quant à l’équipe de MPC, dirigée par Marie-Christine Parichi, elle est partie en quête des nombreux et brillants talents qui s’expriment dans les magasins, boutiques et restaurants de Nantes pour vous rendre la ville plus agréable, et permettre à ce magazine d’exister. Le tout avec la complicité de Nicolas Appert et de François Barrault, qui ont tout orchestré. Toute l’équipe vous souhaite une agréable lecture et vous donne rendez-vous au printemps 2020, pour le 30e numéro de Nantes Privilège. Un numéro plein de surprises.
#29 - AUTOMNE / HIVER 2020 - PROCHAIN NUMÉRO LE 15 AVRIL NANTES PRIVILÈGE REVUE BI-ANNUELLE editionsduprivilege.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION STÉPHANE HOFFMANN TÉL : 06 08 28 59 78 stephane.hoffmann@wanadoo.fr ÉDITEUR
SARL BAKEA CONSULTING 16, AVENUE GEORGE SAND 44500 LA BAULE ESCOUBLAC CODE NAF : 7022 Z SIRET : 481 232 056
RÉGIE PUBLICITAIRE MÉDIA PARTENARIAT COMMUNICATION 74, RUE FÉLIBIEN 44000 NANTES MARIE-CHRISTINE PARICHI TÉL : 06 19 46 26 18 mpc.ouest@yahoo.fr HUGO PARICHI hparichi@yahoo.fr IMPRESSION TYPIA SERVICIOS INTEGRALES 28320 PINTO MADRID COUVERTURE © PHOTOGRAPHE
DIRECTION ARTISTIQUE THOMAS PROUST RÉDACTION LAURENCE CARACALLA JULIA GLEY STÉPHANE HOFFMANN VALÉRIE LEJEUNE ÉRIC NEUHOFF MARYSE QUINTON ELISE TERRIEN CHRISTOPHE TÉZIER PHOTOGRAPHIES PATRICK GÉRARD CÉCILE LANGLOIS JULIEN LANOO CHANTAL LAPEYRONIE CYRIL WEINER
2 I
SOM MAI RE
28
09
CÉRAMIQUE
06
ÉRIC NEUHOFF
CARL PINEAU
22
ÉRIC CABANAS
12
19
PAT R I C K B A R B I E R
29
L E G I N N A N TA I S
34
CUISINE NOUVELLE
32
C U I S I N E N A N TA I S E
38
46
E X P O S AV E U R S
41
TOUR 360 VIEW
DÉCO
55
TENDANCES
66
CHARLIE CHAPLIN
65
FOLLE JOURNÉE
50
JACQUES SOIGNON
70
AGENDA ET CARNET D’ADRESSES
3 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
L’ARMÉNIEN NUITS NANTAISES 80’ LE SICILIEN NUITS NANTAISES 90’ LE NANTAIS NUITS NANTAISES 2000 (À PARAÎTRE EN JUIN 2020)
TOUS PUBLIÉS AUX ÉDITIONS LAJOUANIE editionslajouanie.com
I 6
CARL PINEAU Il a beau s’être installé à l’autre bout du monde, il reste à jamais un amoureux de Nantes. C’est là où il est né, là où il a grandi. Carl Pineau connaît la ville comme sa poche, aime y flâner et déclare être toujours impressionné par la vitalité qui s’en dégage. PAT R I C K G É R A R D
LAURENCE CARACALLA
Lorsqu’il se lance dans l’écriture de son premier roman, il n’imagine pas un autre décor que celui-là : « Nantes, c’est la ville française typique parce qu’elle a suivi le mouvement de la société. Ce qui m’intéressait c’était de raconter son évolution et parler de la délinquance qui s’y est peu à peu installée. C’est le cadre parfait pour un polar. » Des polars justement, il en a déjà publié deux et s’attelle au troisième. Cette trilogie se déroule dans un Nantes interlope, celui du « milieu » qui, en son temps, a défrayé la chronique. Un univers qu’il connaît bien : « Après mon bac et avant de reprendre des études, j’ai été embauché dans une discothèque. C’était les années 80, un vent de liberté soufflait sur la ville, et puis c’était le début de la radio FM, nous découvrions de nouvelles musiques, des groupes inconnus étaient propulsés au-devant de la scène… Une période intense et fabuleuse pour des jeunes gens. » Tout au long de cette carrière pas tout à fait ordinaire, il fait des rencontres improbables, à la fois insolites et inquiétantes : « J’ai côtoyé à cette époque tous ce que Nantes compte de noctambules : des voyous et des policiers, des boxeurs et des dockers, des tenanciers de bars et des DJ, des notables et des dealers. Des caïds extravagants, drôles, charismatiques. » Des personnages en or pour l’écrivain en devenir, une matière qu’il va, ô combien, savoir exploiter. L’essentiel pour Carl Pineau, c’est de reproduire au plus juste l’atmosphère nantais des années 80, 90 puis 2000. Avec L’Arménien qui se déroule en 1985, il s’inspire d’un fait réel, un meurtre sordide et inexpliqué, au cœur d’une communauté dont il n’ignore rien des outrances, pour Le Sicilien dont l’action se situe dix ans plus tard, il retrace, à travers une enquête, les débuts de la crise, l’arrivée des mafias venus de l’Est, le Sida… L’auteur ne laisse rien au hasard, cherche minutieusement à trouver un juste milieu entre vérité et fiction. Le pari est réussi. Lire les romans de Carl Pineau, c’est se plonger dans un Nantes que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, un monde sans portable, sans Internet, des nuits où flics et voyous se toisent en picolant sec et en fumant plus que de raison. Mais ne croyez surtout pas que Carl Pineau soit un nostalgique : « J’aime retrouver Nantes après une longue absence. Chaque
année, je la vois évoluer. Il me semble qu’elle possède une énergie culturelle et créatrice impressionnante. En me baladant, j’observe sa transformation et m’en imprègne. Je la trouve de plus en plus multiculturelle, innovante même avec ses quartiers de l’île de Nantes. » Pourtant ce n’est pas dans sa ville natale mais bel et bien à 10 000 kilomètres de là qu’il échafaude ses intrigues : « L’éloignement m’aide à plonger dans mon imaginaire. J’ai besoin de recul, de distance, de solitude. Paradoxalement, il me faut être très loin de Nantes pour mieux me souvenir d’un détail, d’une parole, d’un lieu qui pourra me servir de décor. » Ce serait donc cela le secret du réalisme de certaines de ses scènes, du naturel de ses dialogues ? CARL PINEAU VIT « Il y a aussi beaucoup de À BANGKOK. L’ÉTÉ, travail ! Il est pour moi IL REVIT À PORNIC inenvisageable de ne pas être au plus près de la réalité et c’est sans doute ce qui me demande le plus de mal. Je veux trouver le ton juste. » Qu’il se rassure, il l’a trouvé et, lorsqu’on ouvre l’un de ses livres, on peut difficilement le refermer. Tous ses personnages sont singuliers, diaboliques parfois, touchants souvent, mais jamais caricaturaux : « Mes héros, j’y pense en permanence lorsque je suis en phase de narration. On peut même dire qu’ils partagent ma vie et même mes rêves ! Ce qui me passionne c’est l’aspect humain, cette alchimie morbide qui transforme une personne dite « normale » en assassin. » Ce grand amateur de John Le Carré, de Raymond Chandler ou de Simenon, mais aussi d’André Gide ou de Hermann Hess, peaufine le dernier opus de sa trilogie. Puis c’en sera fini de Nantes et de ses nuits meurtrières. Mais Carl Pineau a bien d’autres idées en tête, un thriller sur fond de scandale des « Panama Papers », et pourquoi pas un road trip dans le Grand Nord. Quoi qu’il arrive, il reviendra, comme chaque année, dans la ville qui l’a vue naître et dont, on l’a compris, il ne peut pas se passer.
7 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
TERRES RARES À VERTOU A quelques kilomètres du centre de Nantes, à l’ombre d’une vieille demeure de charme se trament les céramiques les plus étonnantes qui soient. Pour leur donner vie, Martine Morgand et Gwen Riou ont décidé de travailler la terre à quatre mains. Visite d’atelier. PAT R I C K G É R A R D VA L É R I E L E J E U N E
Quand l’émail blanc rencontre l’émail vert, il s’ensuit une belle bagarre où le fer que contient l’émail blanc se révèle. 9 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
Martine Morgand et Gwen Riou, la blonde et la brune sur la terrasse de leur atelier de Vertou. I 10
Les pots à thé en Raku illustrent l’art japonais du Wabi-Sabi.
Un stiletto en marche est le symbole choisi par les « Nantaises Gwen x Morgand pour la vaisselle du chef Eric Guérin de la Mare aux Oiseaux.
Un volcan vert menthe crache des bulles roses sur un ciel d’opale. Plus loin, une vague bleue ourlée de blanc roule sa fureur sur un ciel noir d’orage. L’écume vole, ornant la nue d’une infinité d’étincelles… Observer les céramiques de Martine Morgand et Gwen Riou peut provoquer de délicieux délires pour peu que l’on accepte de rapetisser et de plonger son regard dans les méandres que forme l’émail. Rien ne réjouit plus le duo que l’égarement du visiteur. A l’évidence, même venues d’horizons différents, ces deuxlà se sont trouvées. Gwen la brune voulait écrire. Martine, la blonde était passionnée de chimie. La première est devenue conceptrice rédactrice et la seconde, pharmacienne industrielle. Puis la terre, le modelage, le feu sont venus chatouiller la créativité des deux futures complices. Pour Gwen, un cours avec Armelle Le Gal à Combrit, dans le Finistère décida de tout. Martine, elle, suivit une route plus sinueuse, jonglant en Allemagne où son mari avait été affecté, avec l’éducation de ses enfants et la peinture sur porcelaine. « Un beau jour, raconte t’elle, j’ai eu envie de représenter de grands iris. Mais je ne trouvais pas de vase assez haut pour restituer leur port élégant. Qu’à cela ne tienne, j’ai cherché qui pourrait m’apprendre à fabriquer le support dont j’avais besoin. » Janine Derouet, céramiste et sculpteur lui donne en l’an 2000 ses premières armes en poterie. De retour d’Allemagne, lorsqu’elle s’installe à Vertou, Martine a deux idées en tête : exercer son art et transmettre par des cours ses étonnements, ses découvertes et les secrets de la technique. Boucle bouclée lorsque Gwen s’inscrit à l’une des sessions. Plus par plus égale plus, disent les mathématiciens. Formule avérée pour les deux femmes qui, depuis, font tournette commune avec un plaisir évident. Deux assiettes postées sur Instagram leur ouvrent les portes d’un avenir prometteur : Eric Guérin le chef étoilé de la Mare aux oiseaux s’entiche d’une assiette creuse à large bord et leur passe commande d’un service où abriter la mousse de mangue d’un de ses desserts. Il aime la terre que la transparence de l’émail laisse deviner et aussi l’originalité de chaque pièce. Depuis, le duo carbure. Tous les jeudis, les deux femmes se retrouvent pour échanger les idées, expérimenter, réussir souvent, se tromper parfois. Martine crée les poudres qui serviront à émailler le grès, la faïence, ou cette porcelaine si rancunière qu’il faut, sans
Cette assiette de Noël vaut bien une photo d’Arthus Bertrand !
la toucher, enfourner prestement car la moindre caresse lui confère, chaleur aidant, d’indésirables bosses. Si la technique est connue, ses effets sont souvent surprenants. On sait que le raku, ce traitement de choc qui soumet la pièce incandescente à un rafraîchissement subit, produit d’incroyables craquelures, mais qui peut prévoir leur régularité ou affirmer que la métallisation du flanc de ce pot à thé aura bien les reflets du cuivre et non la noirceur d’un gouffre ? Qui peut parier qu’un enfumage produira bien le flammé attendu ? Qui peut imaginer ces feuilles de gingko nées de la cristallisation de l’émail ou ces coteaux arborés que laissera au bord d’une tasse, la matière qui dégouline ? Essayer, essayer encore reste pour les IL FAUT TOUJOURS céramistes la seule CHERCHER L’ÉLÉGANCE issue. Aujourd’hui, DE L’IMPERFECTION Gwen et Martine qui préparent Noël et les marchés de Saint Julien de Concelles ou de la Gobinière à Orvault, impriment sur de petites plaques de kaolin, les dessins bucoliques d’un rouleau qu’utilisent les pâtissières allemandes pour estamper leurs cookies. Plus tard, elles vont inventer des étoiles en biscuit, recycler des bois flottés, réfléchir à un nouveau bol pour la cérémonie du thé. Attentives à la perénité de leurs oeuvres, elles s’assureront que leurs assiettes passent au lave-vaisselle et qu’aucun défaut ne viendra menacer la longévité de leurs pièces, quitte à en mettre certaines au rebut. « J’ai appris, dit Martine, à casser mes erreurs pour les effacer et qu’elles ne viennent pas contaminer mon travail du jour. » Et elle ajoute, fidèle au concept esthétique japonais qui guide son travail : « je cherche l’élégance de l’imperfection ». Trouvée.
Pour en savoir plus GwenXMorgand 4, rue de la Bastière 44120 Vertou. www.martinemorgand.fr www.nantaises.com 11 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
OÙ EST LOLA ? PAR ÉRIC NEUHOFF PRIX RENAUDOT ESSAI 2019
Il y a cinquante ans, Jacques Demy s’apprêtait à tourner, en un peu plus d’un mois, à La Baule et à Nantes, son film Lola, qui sortira en 1961. Trente ans après cette sortie, en 1991, Éric Neuhoff était à Nantes sur les traces de ce personnage devenu légendaire. Texte que nous sommes heureux de publier trente ans plus tard, au moment où Neuhoff publie un court pamphlet, (Très) cher cinéma français (Albin Michel), où il déplore que « le cinéma français agonise sous nos yeux. Il est à peine l’ombre de lui-même. Bientôt, on punira les français qui n’ont pas fini leurs devoirs en les obligeant à regarder les nouveautés. C’est ainsi, le plaisir est devenu une corvée. » Raison de plus pour regarder une nouvelle fois Lola. D R / J AC Q U E S D E M Y / PAT R I C K G É R A R D
I 12
13 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
J’ai dû voir Lola au moins six fois avant de m’apercevoir que les séquences du cabaret avaient été tournées à la Cigale. Très doué, ce garçon. Un sens inné de l’observation. Bravo. Je ne le recommande pas comme guide. J’avais déjeuné à la Cigale en revenant de Noirmoutier, un mois de septembre. À l’occasion d’un débat, j’y avais englouti une douzaine d’huîtres en compagnie de Félicien Marceau. Je n’avais rien reconnu. Où avais-je la tête ? Je me figurais que ces scènes-là étaient du studio. Les nappes blanches, les serveuses me perturbaient. Enfin, ça y est. Ça n’est pas trop tôt. Je suis d’accord avec Geneviève Dormann. La Cigale est un endroit très bien. À cause de Jacques Demy, la place Graslin se confond avec un décor en noir et blanc, un paysage à l’imparfait. Dans le film, on entrait par une porte sur le côté. Elle a été condamnée. Ces filles étalées sur les banquettes, cette musique de bal musette, ces serpentins, ça faisait assez désordre. C’était du cinéma. À la Cigale, devant notre plateau de fruits de mer - j’ai en outre un faible pour leurs incroyables glaces -, l’Eldorado nous manquera toujours un peu. Nous sommes d’horribles sentimentaux. Est-ce notre faute si nous préférons les boîtes de nuit aux honnêtes brasseries ? Les longs métrages aux plats du jour ? Ils n’ont pas touché aux boiseries, ni aux céramiques. Les plafonds n’ont pas bougé, la balustrade sculptée non plus. Tout cela est classé. Il n’est pas certain que les Monuments historiques aient agi de la sorte par respect pour Lola. À Pairs, la Cigale prête son nom à une salle de concerts rock. Toute la différence est là. Parfois, la province a du bon… Et puis Jacques Demy est mort. La nouvelle est tombée un weekend d’automne où j’avais eu l’idée saugrenue de me rendre à Étretat. Il pleuvait des cordes. Tout cela m’a rendu triste. Nantes était en deuil. Lola pleurait dans un coin de l’Eldorado. Son fils la secouait par la manche et elle ne faisait pas attention à lui. Roland Cassard était orphelin. Je suis retourné à Nantes en novembre. J’ai eu l’impression que la ville était soudain devenue grise. J’ai couru passage Pommeraye. Le coiffeur qui trafiquait les diamants est maintenant une galerie de tableaux. À la librairie Beaufreton, j’ai acheté des cartes postales dont j’ai garni le verso de mots stupides. J’imitais Jacques Perrin dans Les Demoiselles de Rochefort. J’écrivais au feutre noir : « Je suis en perm’ à Nantes. » Les statues ont été repeintes. La grosse horloge est fidèle au poste. Le magasin de farces et attrapes a disparu. Nous sommes en 1991 : qui a envie de faire des farces ? Dans les autres boutiques, on vend les mêmes vêtements qu’à Paris ou Brive-la-Gaillarde. Lola ne portait pas de blue-jeans. J’ai cherché l’immeuble d’Anouk Aimée. Dans le film, elle logeait au sommet d’un escalier à la Montmartre. Etait-ce celui qui est au bout de la rue de l’Échelle ?
LOLA. UN FILM QUI A MARQUÉ LA SENSIBILITÉ DE NANTES
I 14
En haut, sur une place, il y avait un manège. Il était éteint ; aucun marin en uniforme n’en descendait au ralenti. Je n’ai pas eu le réflexe de passer devant l’hôpital où est mort Louis de Funès, une nuit de janvier 1983. Presse-Océan fournissait les programmes de cinéma, en page 10. Les salles s’appellent Beaulieu, Concorde, Apollo. Le Katorza existe toujours, dans la rue qui longe le théâtre, sur la gauche. Ah, les majuscules rouge vif de son enseigne ! J’étais plutôt ému. Lola y avait été projeté le 22 février 1961. Là, c’était Taxi blues. Je suis allé à la séance de 13h55. À la sortie, j’ai songé que Nantes autrefois avait plus de charme que Moscou aujourd’hui. Au début, il y avait un bar au Katorza. En 1943, les bombardements ont détruit le cinéma. la caissière se rappelle-t-elle que Roland Cassard allait y tromper son oisiveté nouvelle en compagnie de Gary Cooper ? La rue Crébillon est en pente douce, à moitié piétonnière. Emplacement idéal pour un lent travelling d’adieu. Petite halte chez le confiseur Georges Gautier : les gâteaux étaient parfaits. On n’en dira pas autant des hamburgers de l’inévitable Mac Donald’s. C’est bizarre, je n’envisage pas du tout Lola en train de commander : « Un Big et un Coca, pour emporter. » J’ai peutêtre tort. Lola est une fille moderne. Pourquoi n’y aurait-elle pas emmené son fils ? J’ai regretté que Demy n’ait pas cadré, juste un instant, la façade en carreaux bleus et dorés de « Ch. Bohu, confiseur ». Quelqu’un aura-t-il la gentillesse de m’expliquer ce que sont les rigolettes nantaises ? Mme Desnoyers a sans doute déménagé. Sa fille Cécile est restée à Dieppe, où elle a épousé un chirurgien. Dans les rues de Nantes, on ne croise plus Lola, avec ses talons aiguilles. Où est-elle ? Dites, Lola, j’espère que vous ne nous avez pas oubliés. Parce que nous, on ne vous oubliera jamais.
Éric Neuhoff (ci-contre à droite) se demande ce que sont les rigolettes nantaises. Ce sont des bonbons fourrés à la pulpe d’ananas, de cassis, de mandarine, de framboise ou de citron. Inventées en 1902 par le confiseur Charles Bohu, elles doivent leur nom à son chat, baptisé Rigoletto. La Cigale n’est plus l’Eldorado. Elle n’est plus le rendez-vous des danseuses du corps de ballet du théâtre Graslin, qui venaient dit-on s’y rafraîchir pendant les entractes. Mais elle est toujours l’endroit de Nantes où les Nantais aiment à se retrouver. Son âme est intacte. Celle du passage Pommeraye aussi. Depuis Lola, elle s’est enrichie du souvenir de Dominique Sanda en descendant l’escalier, nue dans son manteau de fourrure, dans Une chambre en ville, la tragédie chantée tournée par Jacques Demy au début des années 80. La librairie a disparu. Le magasin de farces et attrapes aussi.
15 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
POUR ALLER PLUS LOIN QUELQUES FILMS TOURNÉS À NANTES Dans leur livre Les lumières de la ville (L’Atalante/Le P.A.R.C., 1989), Yves Aumont et Alain-Pierre Daguin relèvent quelques films tournés à Nantes ou près de Nantes. 1925 I JEAN CHOUAN de Luitz-Morat (quelques scènes tournées au château des Ducs) 1946 I LE BATEAU À SOUPE de Maurice Gleize, d’après le roman de Gilbert Dupé, avec Charles Vanel et Lucienne Laurence. 1953 I LA FILLE PERDUE de Jean Gourguet, avec Claudine Dupuis et Gérard Laudry. 1960 I PLEINS FEUX SUR L’ASSASSIN de Georges Franju, tourné aux châteaux de la Bretesche et de Goulaine, avec Pierre Brasseur, Pascale Audret, Jean-Louis Trintignant et Dany Saval. 1961 I UNE SCÈNE DE MALÉFICES d’Henri Decoin (avec Juliette Gréco, Jean-Marc Bory, Liselotte Pulver et Georges Chamarat) est tournée à Nantes. 1965 I LE TONNERRE DE DIEU du Nantais Denys de La Patellière, tourné au château du Bois-Chevalier, près de Legé, avec Jean Gabin, Robert Hossein, Michèle Mercier et Lili Palmer. 1967 I ADOLPHE de Bernard Toublanc-Michel, d’après Benjamin Constant, est tourné à Ancenis avec Claude et Jean-Claude Dauphin, Maria Mauban et Nathalie Nell. 1973 I LE MATAF de Serge Leroy, tourné à Nantes et au Pouliguen, avec Michel Cosntantin, Georges Géret et Carlo Nell. 1974 I L’IRONIE DU SORT d’Edouard Molinaro, d’après le roman de Paul Guimard, se tourne à Nantes près de la place Saint-Pierre avec Pierre Clémenti, Marie-Hélène Breillat, Jacques Spiesser, Claude Rich et Brigitte Fossey.
1982 I UNE CHAMBRE EN VILLE tourné par Jacques Demy à Nantes avec Dominique Sanda, Richard Berry, Danielle Darrieux et Michel Piccoli. 1983 I DEBOUT LES CRABES LA MER MONTE… tourné à Nantes par Jacques Grand-Jouan avec Véronique Genest, Martin Lamotte, Richard Bohringer, Dominique Lavanant, Roland Dubillard et Luis Régo. 1985 I MAINE-OCÉAN de Jacques Rozier. Quelques scènes tournées à nantes avec Bernard Ménez et Luis Régo. 1987 I SOIGNE TA DROITE de Jean-Luc Godard. Quelques scènes tournées avec Michel Galabru à l’aéroport de Château-Bougon. 1991 I LA REINE BLANCHE de Jean-Loup Hubert, tourné à Nantes et Trentemoult avec Catherine Deneuve, Richard Bohringer, Jean Carmet et Bernard Giraudeau. 1991 I JACQUOT DE NANTES, d’Agnès Varda.
Sélection à laquelle, depuis, on peut ajouter : 1993 I À CAUSE D’ELLE de Jean-Loup Hubert, avec Antoine Hubert, Thérèse Liotard, Jean-François Stévenin et Ludmila Mikaël. 2001 I MERCREDI, FOLLE JOURNÉE de Pascal Thomas, avec Vincent Lindon, Catherine Frot et Alessandra Martines. 2004 I LA DEMOISELLE D’HONNEUR de Claude Chabrol, avec Benoît Magimel et Laura Smet. Tourné à Nantes, Orvault, Rezé, Les Sorinières et Pornic.
1979 I RUE DU PIED-DE-GRUE tourné à Nantes par le Nantais Jacques GrandJouan, avec Pascale Audret, Philippe Noiret, Jacques Dufilho et Jean Dasté.
2005 I SAUF LE RESPECT QUE JE VOUS DOIS, de Fabienne Godet, avec Olivier Gourmet, Dominique Blanc, Julie Depardieu et Marion Cotillard.
1981 I LA GUEULE DU LOUP tourné à Nantes par Michel Léviant, avec Miou Miou.
2007 I UN BAISER, S’IL VOUS PLAÎT ! d’Emmannuel Mouret, avec Emmanuel Mouret, Virginie Le Doyen et Julie Gayet.
1982 I LA COTE D’AMOUR tourné à Nantes et à La Baule par Charlotte Dubreuil avec Danielle Delorme, Jean Moulin et Mario Adorf.
I 16
LES 100 ANS DU KATORZA Le 20 mars prochain sortira, aux éditions D’Orbestier, La folle histoire du Katorza, 100 de cinéma à Nantes, livre signé Caroline Grimault, Marc Maesen et Stéphane Pajot. Ouvert le 4 juin 1920 par un forain tunisien, Salomon Katorza, il enregistre aujourd’hui en moyenne 250 000 entrées par an. Détruit par un bombardement américain le 16 septembre 1943 pendant la projection de Monsieur La Souris, de Georges Lacombe, avec Raimu (scénario de Marcel Achard d’après un roman de Simenon), il est reconstruit et rouvre le 30 avril 1951. Sa directrice, Annie Nouaille, est la première à y installer le Cinémascope. Son successeur, Jean-Serge Pineau, en fait vingt ans plus tard un des premiers complexes de l’Ouest. Jacques Demy, Agnès Varda, Claude Sautet, Ken Loach, Mike Leigh sont des habitués de la salle et Christophe Honoré, en venant y présenter, avec Chiara Mastroiani et Vincent Lacoste, son dernier film, Chambre 212, reconnaîtra : « C’est au Katorza que ma cinéphilie a commencé ». En effet, il le fréquentait dans sa jeunesse lorsqu’il venait à Nantes passer ses vacances chez sa grand-mère.
NANTES ET LA BAULE SONT UNIQUES, VOTRE PROJET IMMOBILIER L’EST AUSSI
Des solutions sur-mesure • Des consultants proches de vous • Une expertise reconnue
BARNES La Baule
14 place du Marché 44500 La Baule
N
I
4 place Aristide Briand 44000 Nantes
TE
L
BARNES Nantes
R N A T IO N
A
+33 (0)2 72 74 89 30 nanteslabaule@barnes-international.com www.barnes-nanteslabaule.com
La nature nous donne le meilleur du cacao et la main de l’homme fait le reste.
Nantes Franklin - Nantes Talensac La Chapelle sur Erdre - Carquefou wwww.vincentguerlais.com
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
PATRICK BARBIER L’AMOUR DE LA VIE Chaque livre de Patrick Barbier est une invitation à mieux goûter aux plaisirs de la vie. Généreux, le musicologue nous livre les secrets qu’il a glanés tout au long de ses lectures, de ses promenades et de ses travaux. Amoureux depuis toujours de la musique baroque, dont il est l’un des meilleurs spécialistes, et de tout ce mouvement qui enflamma le monde entre le 16ème et le 18ème siècles, il publie aujourd’hui Pour l’amour du baroque (Grasset), un livre qui vaut bien qu’on l’embrasse. PAT R I C K G É R A R D STÉPHANE HOFFMANN
19 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
Car Patrick Barbier est un érudit élégant et prodigue. De son savoir, il ne fait pas étalage. Il le partage, au contraire, et c’est en partageant que son plaisir augmente. C’est en cela qu’il est prodigue. Plus il en sait, plus il en dit, mieux le bonheur circule. Barbier est en cela comparable à deux de ses maîtres qu’il salue au passage dans son livre. Le premier est Dominique Fernandez. Les deux hommes se sont rencontrés à la fin des années 70. « J’avais 20 ans, raconte-t-il. La faculté de Nantes n’allant pas à l’époque au-delà du DEUG d’italien, j’avais dû terminer ma licence à Rennes II. Lorsque Dominique Fernandez est entré dans ma salle, le premier jour, je l’ai d’abord pris pour un étudiant, tant son « look », son abondante chevelure, ses colliers et sa grande taille mince le faisaient paraître jeune. » Quarante ans plus tard, il n’a d’ailleurs pas changé. À l’époque professeur de littérature italienne des 19e et 20e siècles, Fernandez encourage le jeune Barbier à diriger ses recherches sur des sujets musicaux dans le cadre de sa maîtrise sur Rossini, puis de son doctorat sur Spontini. Il est vrai que Fernandez, tant par ses essais que par ses romans, a beaucoup contribué à porter le monde baroque à la connaissance de ses contemporains. Tout, d’ailleurs, comme Philippe Beaussant, mort en 2016 et que Barbara Cassin vient de remplacer à l’Académie française, en rappelant qu’il appelait baroque « la civilisation qui fait de la vie un théâtre » . Ce dont parle aussi Patrick Barbier dans son livre : trois de ses soixante entrées sont consacrées aux théâtres et à la théâtralité. On se promène dans le livre de Patrick Barbier comme dans un jardin, au gré de la curiosité ou du hasard. L’auteur nous présente les caractères d’une époque et un mouvement dont on se surprend à relever les ressemblances et les différences avec la nôtre. Ainsi du goût pour l’éphémère. « Il se répand dans les mentalités un besoin irrépressible de jouir de l’instant présente, aucun avenir ne paraissant garanti. » Loin d’être hantés par la postérité, les compositeurs travaillent pour l’instant, « aucun n’imagine la survivance de ses créations ». Le goût de la fête est partout, « des moyens colossaux sont engouffrés en un temps très court ». Barbier cite de nombreux exemples, dont le Grand Divertissement de 1674 à Versailles, où « 117 000 livres, soit le coût de la construction d’un petit château, sont engouffrés en une seule et unique journée… dont on reparle encore au 21e siècle ! » À cet attrait pour l’éphémère se joint l’omniprésence de la mort. « Le temps qui passe, la caducité des choses de ce monde, la seule stabilité dans la mort et la vie éternelle, voilà bien les thèmes qui obsèdent l’ensemble de l’ère baroque. » L’homme, « petit devant
I 20
Dieu, est aussi « en transit » sur cette terre avant de trouver son définitif apaisement dans l’au-delà. » Il est « un être évanescent, instable et fragile dans un univers qui n’est que fumée, ombres, eaux coulantes et vents tempétueux. » Qu’il parle de jardins, de café, de cinéma, de joaillerie et, bien sûr de musique et de religion, Patrick Barbier fait resurgir un monde très éloigné du nôtre et qui, pourtant, partage avec lui bien des points communs. Ce qui rend la lecture de ce livre à la fois dépaysante et intime. On s’égare et on se retrouve. On ouvre une fenêtre et on se regarde dans un miroir. Toujours étonnante, la promenade est fort belle, et le guide fort sûr.
PERSONNE N’A L’ÉRUDITION PLUS JOYEUSE NI PLUS GÉNÉREUSE QUE PATRICK BARBIER
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
I 22
ÉRIC CABANAS 30 ANS DÉJA ! Et même un peu plus. S’il a toujours dessiné des bateaux dans les marges de ses cahiers d’écolier et même pendant les cours à la faculté de Droit de Nantes, Éric Cabanas n’a montré sa première aquarelle qu’en 1987. Dès 2000, il réunissait ses dessins dans un livre. Un autre suivra en 2007, voici le troisième : 102 aquarelles, 120 pages, un format 31x31, papier de 165 grammes, le tout imprimé à Nantes par Val PG, avec une reliure traditionnelle réalisée par Devel, dans le Périgord, et une préface d’Olivier Bourdeaut. Lequel admire les œuvres d’Éric Cabanas. PAT R I C K G É R A R D
STÉPHANE HOFFMANN
23 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
« C’est bel et bien Nantes que nous avons sous les yeux, écrit-il, mais c’est une ville débarrassée du quotidien, de la routine, des dimanches d’ennui, ou du lundi matin sous la pluie. C’est l’image qu’on conserve de Nantes lorsqu’on s’en éloigne. De la même manière que les livres de Modiano ou de Simenon donnent envie de s’installer à Paris ou du moins de s’y rendre, les aquarelles d’Éric font regretter d’avoir quitté Nantes. J’ai ressenti la même chose l’année dernière en regardant Lola, de Jacques Demy. J’ai eu instantanément envie de déambuler sur les quais. Lorsque je suis devant le travail de l’artiste, je regrette de ne pas être Passage Pommeraye pour acheter des billes comme je le faisais enfant. »
CABANAS A MIS TOUT NANTES ET UN PEU DU MONDE DANS UN ALBUM On ne peut plus acheter de billes, Passage Pommeraye. Ni de livres. Et c’est bien ces changements dans la ville que l’on peut suivre dans les dessins d’Éric Cabanas qui, tous, ont une date, comme un numéro matricule. Ses aquarelles ne sont pas datées, dans le sens de « démodées », mais bien pour signifier leur marque dans le passage du temps. Ce qui leur confère une valeur d’éternité : la ville a changé, mais sa mémoire a été fixée par Cabanas, dont on regrette qu’il n’ait pas dessiné la ville lorsque la Loire et l’Erdre baignaient l’île Feydeau. Depuis 1987, la ville nous est restituée dans ces aquarelles élégantes, légères et colorées. À défaut d’être Marin-Marie, peintre qu’il a toujours admiré, Éric Cabanas est devenu Cabanas, ce qui est mieux encore : on gagne toujours à être soi-même et à imposer son style, ce qu’il a fait. Journaliste à Presse-Océan, spécialiste en urbanisme, architecture et patrimoine, il participera entre autres à la sauvegarde de la grue grise, de la gare de Nantes-État (la SNCF voulait la démolir, elle est revenue maison des syndicats) et du bateau le Léchalas. Mais ses meilleures sauvegardes sont celles qu’il a réunies dans ce livre, avec des moyens très simples : de l’eau, de l’encre, des couleurs, des pinceaux, du papier et beaucoup de talent.
Ci-dessus, c’est la palette créée par Éric Cabanas pour composer chacune de ses aquarelles, lesquelles sont d’une finesse et d’une précision sans pareilles, avec des couleurs éclatantes et douces. Mieux qu’un talent : un style. I 24
倀氀愀渀琀攀 一愀渀琀攀猀
倀氀愀挀攀 䄀爀椀猀琀椀搀攀 䈀爀椀愀渀搀Ⰰ 一愀渀琀攀猀 ㈀ 㐀㤀 㘀㈀ ㈀㔀 㘀 - 愀爀椀猀琀椀搀攀渀愀渀琀攀猀⸀挀漀洀
PUBLI-RÉDACTIONNEL
CAPFINANCES
Le cabinet Capfinances a fêté en Octobre 2019 ses 15 ans d’existence. Spécialiste de la gestion de patrimoine, Capfinances est le courtier français n° 1 en France en assurance de personnes, spécialisé dans les solutions patrimoniales, l’épargne retraite et la prévoyance au service des particuliers et professionnels. CAPFINANCES
CAPFINANCES
Conseiller en gestion de patrimoine depuis 10 ans, Marc Coplo a fait le choix de travailler en partenariat avec Capfinances : « Je suis indépendant et mène ma carrière comme je l’entends depuis plusieurs années. Le fait de collaborer avec une société structurée en fort développement me permet de bénéficier d’assistantes commerciales, de bureaux, et de formations lorsque j’en ressens le besoin. L’avantage majeur de Capfinances, c’est l’appui historique avec une centaine de partenaires prestigieux, et de pouvoir proposer, de ce fait, toutes les meilleures offres du marché de façon complètement apolitique, ce qui me permet de répondre à tous les projets de vie de mes clients. Notre développement étant basé sur la recommandation et la satisfaction de ces derniers, nous nous devons d’être réactifs et professionnels.» Le cabinet Capfinances regroupe plusieurs domaines de compétences : Assurance vie, transmission de patrimoine, préparation à la retraite, protection de la famille, enrichissement personnel, défiscalisation, immobilier et crédit immobilier. Comme l’ajoute Simon Parichi, conseiller en gestion de patrimoine indépendant à Paris : «Notre champ d’action est très large, cependant notre conseil est complètement personnalisé. En effet, nous prenons du temps avec nos clients afin de
réaliser un bilan patrimonial et nous les conseillons dans leurs démarches. L’objectif est de créer et d’entretenir une relation de confiance durable ». Capfinances, une histoire qui débute à Rouen avec deux frères, Laurent et Didier Zerbib en 2004. S’entourant de conseillers indépendants qualifiés et proactifs, ils développent progressivement les agences en France et sont aujourd’hui présents sur tout le territoire. En Octobre 2019, ils s’appuient sur la compétence de 230 mandataires et poursuivent leur développement. Leur slogan ? «Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin» transpire leur état d’esprit, indépendant mais solidaire à l’image des nombreux sponsorings sportifs mis en place depuis la création du cabinet. Marc Coplo témoigne : « Notre cabinet a toujours eu à cœur de soutenir le sport, de par les valeurs qui nous sont communes. Nous mettons l’humain au centre de nos projets, que ce soit avec nos collaborateurs, nos mandataires ou avec nos clients.» Dans la continuité de cette belle ascension, plusieurs agences ouvrent actuellement leurs portes en France.
contact@capfinances.fr Simon Parichi : 06 15 78 00 89 Marc Coplo : 06 62 93 27 02
DEUX ADRESSES UNIQUES À DÉCOUVRIR À NANTES
UNE RÉSIDENCE DE CARACTÈRE
COMME UN AIR DE VERDURE
NANTES BOULEVARD SCHUMAN
Renseignez-vous au : NEXITY GEORGE V ATLANTIQUE, société en nom collectif, au capital de 8 000 € - Siège social : 19, rue de Vienne – TSA 60030 - 75801 PARIS CEDEX 08 433 946 423 RCS PARIS. DOCUMENT ET ILLUSTRATIONS NON CONTRACTUELS • Septembre 2019 • Illustrations : SPECTRUM - EPSILON 3D • Architecte : BLOCK architectes • Réalisation :
nexity.fr
à la nantaise
En haut à gauche : Pour la fabrication du gin et du pastis, ou comme « Folie douce », vermouth actuellement en cours d’élaboration, Distiloire n’utilise que des produits naturels soigneusement sélectionnés. En bas à gauche : Dans cette amphore venue d’Italie se prépare « Sin Gin », une recette pensée avec Fred Niger, qui élève en amphores ses vins du Domaine de l’Écu. Le Sin Gin sera commercialisé début 2020. Au milieu : Quelques essais de gins aromatiques. A droite : Liquoriste, Benoît Chaigneau a aussi été maître de chai. Voilà pourquoi il n’aime pas s’éloigner des vignes. Son atelier est à Saint-Mars de Coutais I 28
LE GIN DE NANTES On compte depuis quelques années une trentaine de producteurs français de gins. Créé à la fin du 17e siècle dans les Pays Bas espagnols, cet alcool - à consommer avec modération - s’est très vite popularisé dans le monde entier, mais n’a guère été goûté en France que sous forme de cocktails. La subtilité des créations de certaines maisons lui donne une jeunesse nouvelle. Grâce à Benoît Chaigneau et à ses amis, Nantes tient sa place dans ce marché prometteur. PAT R I C K G É R A R D - C H A R L O T T E L A P E Y R O N I E STÉPHANE HOFFMANN
Un des avantages à produire du gin est qu’on n’a pas à faire vieillir le produit avant de le commercialiser. Ce qu’il faut faire pour cognac, armagnac ou whisky n’est pas ici de mise : on produit le gin, on le vend. Un autre intérêt est l’utilisation de plantes régionales, qu’on ajoute aux baies de genièvre. En Provence, la maison Juillet distille son gin en y glissant tour à tour melon, fenouil, pêche et abricot. En Normandie, le producteur de calvados Christian Drouin enrichit, pour le gin qu’il a créé, les genièvre, gingembre, vanille, citron et cardamome de pommes à cidre. Au Pays Basque, Brana propose, outre son gin au citron vert, un autre au piment d’Espelette. En Picardie, la maison Ergaster présente un « gin sauvage ascendance» de montagne frais et floral, et un « gin sauvage herboriste » aux épices douces : coriandre, cumin, genièvre. « En fait, explique Benoît Chaigneau, il n’y a pas besoin de vingt ou quarante plantes pour établir un équilibre et un APRÈS GIN épanouissement intéressants. Une ET PASTIS, dizaine suffit. Nous en mettons VERMOUTH, huit » Cet ancien maître de chais a créé Distiloire pour y lancer, dans RHUM ET un premier temps, du gin et du PEUT-ÊTRE pastis. Deux ans de préparation UN WHISKY… ont été nécessaires pour élaborer la recette définitive qui contient, outre le genièvre, de la coriandre, de la cardamome, de la camomille romaine, de la racine d’angélique - ces deux dernières récoltées en Maine et Loire - , du poivre de Sichuan et de la racine d’iris. « Ces plantes, ajoute-t-il, sont récoltées à la main. Nous sélectionnons le meilleur des plantes cultivées en bio et biodynamie et l’alcool de blé est 100% bio. »
29 I
à la nantaise
Dans cette distillerie artisanale, tout est fait à la main Redistillé en présence des botaniques dans un alambic en cuivre de 1924, l’alcool s’évapore lentement en concentrant les molécules aromatiques des plantes, puis se condense pour donner naissance au gin. Au cours de cette opération, seul le « cœur de chauffe », la partie la plus équilibrée et qualitative du distillat, sera conservée. Chauffé au bois, à flamme nue, notre alambic offre une rondeur et une texture incomparable au Gin 1924. Simplement réduit à l’eau pure, sans additif ni conservateur, le Gin 1924 est non filtré à froid afin de conserver son intensité et sa puissance aromatique. Et s’il s’appelle 1924, c’est en référence à la naissance de l’alambic dans un atelier nantais, mais aussi un clin d’œil à l’âge d’or du gin et de la culture cocktail des années folles, aussi bien à Paris que dans les speakeasys new-yorkais. Selon un dégustateur avisé, « À l’œil, le Gin 1924 laisse apparaître de subtils reflets irisés, indiquant la présence d’une grande quantité d’huiles aromatiques issues des plantes Le nez est intense et très complexe. Il s’ouvre sur des notes florales de camomille, soutenues par une trame citronnée offerte par le poivre du Sichuan, la coriandre et les zestes de citron. L’attaque est enrobée, suivie d’une agréable sensation veloutée en bouche. Le Gin 1924 offre une belle expression de genièvre complétée de notes de terroir, apportées par l’angélique et la camomille du val de Loire. Très belle longueur en finale. » Ce qui a permis à ce « London Dry Gin » de remporter une très belle récompense, la médaille de bronze à l’International Spirits Challenge 2019 à Londres
Créée par la graphiste nantaise Johanna Gaudeau, l’étiquette de « 1924 » reprend et modernise avec sobriété les codes des grands alcools. À droite, un alambic de 1924, dans lequel il est fait, donne son nom à cette création. I 30
CHAQUE BOUTEILLE RACONTE UNE HISTOIRE
DÉCORATION BY CHRISTOPHE VINET MISE EN LUMIÈRE BY D’CLIC ELEC
OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI DE 8H À 2H SERVICE BRASSERIE EN CONTINU DE 12H À 23H PLACE GRASLIN 44000 NANTES TEL : 02 40 73 20 53 • CONTACT@LEMOLIERE.FR • WWW.LEMOLIERE.FR
Ă la nantaise
I 32
LA CUISINE NANTAISE Ville natale de Charles Monselet, qui fut surnommé «le Roi des gastronomes», Nantes a toujours été une ville gourmande. Ses alentours immédiats regorgent d’excellents produits et l’océan n’est qu’au bout de La Loire, autant dire au bout de la rue. Passage en revue des délices nantaises. PAT R I C K G É R A R D
Au début des années 80, Geneviève Dormann vient à Nantes se documenter pour son livre sur Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo, née dans la Cité des Ducs en 1772. « Quelle idée stupide, écrit-elle, ai-je eue de profiter de ma solitude pour y faire un régime ! Ah, l’odeur des échalotes grises fondues dans le vinaigre d’un beurre blanc ! Ah, l’insupportable tentation d’une omelette aux civelles, de canard croustillant, de cuisses de grenouilles ! J’allais, hébétée, obsédée par des visions de harengs fouettés de beurre et de moutarde, provoquée par de cruelles charcuteries débordantes de pâtés de caneton, de hures roulées, persillées, de têtes de cochon, d’andouilles et de saucisses au muscadet. Rongeant sinistrement une pomme, je rêvais d’alose de Loire, de matelote d’anguilles, de sauvagines farcies aux alouettes ; j’avais des convoitises de muscadet sur lie, avec de soupçon de brume que la fraîcheur dépose au flanc des bouteilles. Sans parler des croûtes dorées, brioches ou puits MÂCHE, GÂTEAU d’amour, tartes feuilletées, sablés NANTAIS ET avec de délicates framboises MUSCADET assises dans la crème anglaise, tourtes, quiches et mille-feuilles TROIS dont les portes battantes des SPÉCIALITÉS pâtisseries lâchent dans la rue les D’ICI irrésistibles effluves. » Il est vrai que tout à Nantes incite au péché de gourmandise. Dans la Loire sandres, saumons, aloses, lamproies et civelles se préparent à sauter dans votre assiette et il y a peu de pas à faire pur rapporter huîtres, bigorneaux, langoustines, coquilles Saint-Jacques, crabes et araignées, crevettes de l’Atlantique où se jette le fleuve non sans avoir arrosé les belles terres maraîchères qui donnent carottes, tomates, mâche, poireaux, laitues, choux, navets, petits pois, sans oublier le raisin dont on fait des muscadets, gros plants et malvoisie. Lacs et marais regorgent d’anguilles, de grenouilles et de canards. Les recettes sont simples : on fume les anguilles, grille les grenouilles et rôtit les canards. Recettes gourmandes, mais que les grands chefs rendent gastronomiques. Notamment grâce aux épices.
STÉPHANE HOFFMANN
Pendant des siècles, en effet, les bateaux arrivent à Nantes chargés de produits qui, aujourd’hui, n’étonnent plus, mais qui sont un enchantement : épices, cacao, sucre, café. À la fin du 18e siècle, il y a six raffineries à Nantes. Le sucre inspira quelques gourmandises. Des confiseries, bien sûr, comme la rigolette, bonbon fourré à la pâte de fruits, créé en 1902 par Charles Bohu ; ou le berlingot de toutes les couleurs et de forme conique inventé, dit-on par les sœurs visitandines. N’oublions pas biscuits et pâtisseries, dont le gâteau nantais plein de beurre et de rhum. Ajoutons en octobre, époque du vin nouveau, la fouace, ce gâteau en forme d’étoile, assez consistant, qui accompagne le « bourru », ce jus de raisin pétillant, sucré - et un peu alcoolisé -, tiré en début de fermentation. « À Nantes, poursuit Geneviève Dormann, poivre et muguet ne sont pas les seuls parfums des rues. Je crois que je ne connais aucune ville au monde dont les effluves provoquent davantage les fantasmes de la gueulardise. À l’iode de l’air marin, aux senteurs végétales qui fusent des jardins, se mêlent, dans les rues, des symphonies étourdissantes de vanille, de café, de chocolat et les multiples fumets et arômes de mets exquis dont les boutiques sont pleines. Il s’en échappe des restaurants, et même des maisons. » On ne peut conclure ce rapide tour d’horizon des classiques de la cuisine nantaise sans évoquer le beurre blanc, dit beurre nantais. L’histoire raconte que la cuisinière Clémence oublié un jour d’ajouter des œufs dans la sauce béarnaise qu’elle devait servir à son maître, le marquis de Goulaine. Voici donc la recette de ce raté : prendre 5 à 6 échalotes grises pelées et élimées, 20 cl de vinaigre blanc, 10 cl de vin blanc sec (muscadet ou gros plant), 250 g de beurre doux, du sel et du poivre. Dans une casserole, faites d’abord cuire l’échalote dans le vinaigre et le vin blanc jusqu’à ce qu’elle prenne la consistance d’une compote et que le liquide soit réduit au tiers. Cuire à feu doux, sinon le liquide va s’évaporer trop vite. Retirer la casserole du feu, incorporer le beurre d’un seul coup et fouetter vigoureusement jusqu’à l’obtention d’une consistance crémeuse. Saler et poivrer. Ajoutez un filet de vinaigre et, si vous le désirez, d’autres ingrédients aux choix. Servez en saucière ou nappez le poisson.
33 I
Ă la nantaise
I 34
CUISINE ÉTHIQUE ET CHIC PAT R I C K G É R A R D
ÉLISE TERRIEN
m Avec des initiatives comme le Nantes food forum ou Les tables de Nantes à la Hab galerie, pas étonnant que Nantes soit la ville de l’Ouest où l’on mange le mieux au restaurant *. Comme beaucoup de Français, les Nantais sont de plus en plus attentifs à ce qu’ils trouvent dans leur assiette: qu’ils soient végétariens, vegans ou carnivore, ils veulent manger mieux et plus responsable. C’est dans cette démarche que 3 nouvelles enseignes ont vu le jour cette année : le Totum-bistro, le Portland Burger et la boucherie Les Bottes.
Vous prendrez bien un peu de zaalouk de courgettes, tomates rose de berne confites à la cardamome verte avec un pesto d’ail noir et coriandre ? Chez Totum bistro, on ne transige pas avec le goût: ce n’est pas parce que c’est végétale, sans gluten et 100% bio que ce n’est pas bon. D’ailleurs ici, tout est fait maison et en famille : le père, Pascal, (ancien de Masterchef) compose les menus, la mère, Nathalie et la fille, Charlotte, gèrent le bistrot et préparent les pâtisseries. Car le vegan peut aussi être gourmand, comme en témoigne le succès du « Brookie », un brownie au chocolat sur une base de cookie, soit double plaisir.
35 I
à la nantaise
Forts du succès de Totum cantine, quai de Turenne, la famille Roy s’est donc lancée dans une seconde adresse dans la très branchée rue Fouré. Même menu et même exigence dans les assiettes : chez Totum, chaque plat est une symphonie de saveurs, un tableau de couleurs, aussi beau que savoureux. On mange sous le regard des ancêtres de la famille encadrés sur les murs et on boit un verre accoudé au bar ornementé d’un papier peint déniché par la mère et la fille pour se sentir « comme à la maison » précise Charlotte. Dans ce cadre chaleureux mais pointu, la cuisine végétarienne se paie des airs de bistrot gastro. Le vegan peut également se faire fastfood comme le prouve Portland burgers, premier burger nantais 100% vegan, écologique et engagé (déchets organiques collectés pour servir de compost, emballages réutilisés ou recyclés, partenariat avec Planète urgence pour replanter un arbres tous les 5 menus sur votre carte de fidélité). Ici le steack n’est pas de chaire mais de haricots noirs et même la mayonnaise maison est vegan, l’œuf est simplement remplacé par du lait de soja. Si vous êtes un « cheese addict », pas de panique, le « fromage » végétal est fondant et coulant à souhait. Pas étonnant que cette sandwicherie nouvelle génération créée par Kevin Debos, rue de la Juiverie, ait été prise d’assaut le jour de son ouverture : les nantais avaient participé avec enthousiasme à son financement via une campagne de crowdfunding. A Nantes, on peut désormais se faire plaisir avec un bon burger sans culpabiliser!
Ci-dessous, l’équipe de Totum Cantine avec de gauche à droite : Lucie Caudal, Nicolas Lemaître, Charlotte Roy et Claire Normand. A droite, « Shepperd’ Pie » aux lentilles, champignons, rutabaga, servi avec une sauce gravy, chou rouge-myrtille, noisettes grillées, le Burger Portland et Kevins Debos le fondateur du Portland Burger.
I 36
CE N’EST PAS PARCE QUE C’EST VÉGÉTAL, SANS GLUTEN, 100% BIO QUE CE N’EST PAS BON
Devanture moderne, vitrines haut de gamme, photos encadrées sur les murs… si vous ne faites pas attention au billot qui trône au milieu de la boutique, vous pouvez facilement passer devant Les bottes en la confondant avec un nouveau magasin de déco de la rue Saint Léonard. Mais si vous prenez le temps d’entrer dans la boutique, vous découvrirez avec étonnement l’objet de ces étales éclatantes : de la viande dans tous ses états, Vache nantaise, Bleu du Maine, Coucou de Rennes, Porc Blanc de l’ouest… autant de races de vaches, agneaux, poules ou cochons proposées par cette boucherie paysanne aux faux airs de magasin de luxe. La viande serait-elle devenue un produit rare ? La viande de qualité en tout cas. Face à l’élevage intensif et à la grande consommation où les coûts de production sont tirés vers le bas au détriment des éleveurs et des consommateurs, Les Bottes privilégie les filières locales, de qualité. A l’image de leur boutique, Côme et Guillaume n’ont rien du boucher traditionnel. Côme, la trentaine, était cadre dans une société spécialisée dans la prévention des risques avant de se reconvertir et de passer un CAP boucher. Avec son associé, ils ont passé 4 mois à faire le tour des producteurs de la région. Leur crédo : travailler des races rustiques locales élevées en plein air, en direct avec des éleveurs à la fois paysans en polyculture qui produisent l’alimentation de leurs bêtes, un vrai gage de qualité. Leur démarche est également éthique : les viandes vendues par Côme et Guillaume sont toutes tuées dans un abattoir de petite taille, près des exploitations, emmenées par les éleveurs eux mêmes le jour de l’abattage pour qu’elles n’aient pas à attendre dans « le couloir de la mort ». « Notre idée, c’est de montrer aux gens qu’on peut continuer à manger de la viande même si on a une conscience écologique, une conscience du bien être animal, c’est notre cas à tous les deux » précise Côme.
Alors la viande a-t-elle encore un avenir ? « Bien sûr ! » s’exclame le boucher nouvelle génération, « il n’ y a pas de raison que l’on arrête tant que l’on respecte les animaux et qu’on sort de ces méthodes de production industrielle développées depuis 40 ans dans notre pays. » Face à la nouvelle offre végétarienne, les carnivores n’ont pas dit leur dernier mot !
Ci-dessous Côme Desgrées du Lou etGuillaume Rabel devant leur boucherie Les Bottes. Et en-dessous un Faux filet & Côtes maturées 90 jours.
LA VIANDE SERAIT-ELLE DEVENUE UN PRODUIT RARE ?
*source : site internet spécialisé Atabula
37 I
à la nantaise
LA GASTRONOMIE S’EXPOSE STÉPHANE HOFFMANN
m Se nourrir, tous les animaux le font, mais la cuisine est réservée à l’homme - et, souvent, à la femme ! -. Dresser une table, mettre une jolie vaisselle, transformer l’aliment, inventer des recettes, trop manger aussi : tout cela est réservé à l’être humain. La nutrition est animale, la gastronomie humaine. La première est physique, la seconde culturelle. Aussi le Musée d’arts propose-t-il une exposition de certaines des œuvres de sa collection en trois temps : d’abord le repas comme rituel social et sacré, ensuite la cuisine perçue de longue date comme un « royaume féminin », ensuite les liens privilégiés entre l’art et la nourriture. Les œuvres mêlées ont été créées du 16ème au 21ème siècle. On y voit Gaston Chaissac, Nicolò Frangipane (Le chat emmailloté, huile sur toile), Antonio Fabres y Costa, Martha Rosler (Semiotics of the Kitchen, 1975, vidéo en noir et blanc), Adriaen Kraen ou Toni Grand. Sans oublier le fameux Hommage au jardin d’hiver de la baronne Salomon de Rothschild, œuvre de 1972 regroupant des matériaux divers montés sur glace et présentés devant un miroir. On y voit aussi des étals de bouchers et poissonniers, natures mortes, intérieurs de cuisine et scènes de repas, du plus religieux au plus truculent. Exposition qui a pour double intérêt de montrer, une fois de plus, la richesse et la diversité des collections du Musée d’arts de Nantes, et de faire réfléchir, après avoir séduit, sur la manière dont les artistes expriment et révèlent un des plus quotidiens des besoins matériels.
Au musée d’Arts de Nantes www.museedartsdenantes.nantesmetropole.fr Saveurs d’artistes, dans la cuisine des peintres Salle 25 du Palais, jusqu’au 2 février 2020
I 38
Antonio Fabres Y Costa, Le Buveur avant 1908, huile sur toile, © droits réservés, photo : © Musée d’arts de Nantes – A. Guillard Daniel Spoerri, Hommage au jardin d’hiver de la baronne Salomon de Rothschild (détail) 1972, Matériaux divers montés sur glace, présentés devant un miroir, photo © Musée d’arts de Nantes – C. Clos © Adagp, Paris, 2019
ATELIER BOUTIN Ébénisterie contemporaine
PA du Bois Fleuri 20 rue du Bois Fleuri 44118 La Chevrolière
Nantes 02 40 13 31 05 Paris 06 11 62 67 16 ebenisterie@atelierboutin.com
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
LA CLAIRE OBSCURE En plein cœur de Nantes, avec vue sur le Musée Dobrée, se niche un appartement raffiné. Derrière des apparences classiques évoquant les années 20, il a deux particularités. Une bichromie très marquée et une passion avouée des propriétaires pour les jeux de lumière. CÉCILE LANGLOIS JULIA GLEY
41 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
UN NOIR SATINÉ, ASSOCIÉ AU BLANC ET À UNE POINTE D’OR Dès son arrivée dans l’appartement, la propriétaire prend à contrepied le style clair et vieillot du lieu et choisit le noir comme fil conducteur. « Un noir satiné, associé au blanc et à une pointe d’or. » Elle réussit même le pari de rendre gaies les chambres d’enfants à partir de ces deux couleurs. Le tout en usant des bons papiers peints et de motifs accrocheurs. Il faut dire qu’Aude est une experte. Elle a créé sa société d’aménagement et de décoration d’intérieur L’air de Rien Déco. Elle reçoit et conseille ses clients selon leurs attentes, en proposant toujours une touche moderne. La salle à manger, très graphique avec ses rideaux à motifs, détonne par sa table entourée de chaises et fauteuils dépareillés de la marque Polart. « C’est un moyen de casser la symétrie de la décoration. » Aux cadres, elle préfère les panneaux décoratifs. Dans le salon de réception, c’est un papier peint de velours noir découpé au laser qui forme un drapé comme au théâtre. Dans chaque pièce, la partie basse des murs et les ouvertures du même ton font ressortir les poignées de porte dorées d’origine. Le luminaire du petit salon télé accroche l’œil : trois filets de pêche dont les pampilles diffusent des lumières arc-en-ciel sur les murs et apportent des ombres enchanteresses. Une association décalée et percutante entre la modernité des filets et les moulures au plafond.
I 42
Dans la salle à manger, les chaises dépareillées cassent la symétrie de la décoration. (Marque Polart).
43 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
Derrière la magistrale tête de lit se dissimule l’accès au bureau-bibliothèque. (Réalisée par la SARL Burneleau). Les reliefs du carrelage mural de la salle de bain parentale forment des vagues reflétées par la lumière. (De la marque Zelij, posé par la société Voican Construction et Rénovation).
Dans la cuisine, l’îlot central est une mosaïque de teintes sombres. « Selon la lumière, le soleil les fait satiner différemment. » La magnifique table en chêne aux veines apparentes repose sur des consoles en fer formant des branches d’arbre. À cela, Aude a ajouté de vieilles chaises de bistrot. « Le doré leur va très bien ! » Trois grosses boules lumineuses signées Angenaam XL éclairent la tablée. « Ce luminaire me fait penser à un gros litchi que le sucre et le soleil auraient fendillé. » À l’intérieur, des fils d’or collés procurent une lumière éparse et tamisée, comme un lever de soleil. La cuisine conduit à une coursive avec vue splendide jusqu’à la butte Sainte Anne. C’est par là que l’on rejoint la chambre studio de la jeune Auxane. Autrefois piquée par les moisissures, elle est aujourd’hui très douillette. Le papier peint Erica Wakerly est léger et poétique, assorti d’une moquette blanche très épaisse, comme un tapis de neige. Au centre, le coin salle d’eau dispose d’un plan en chêne. Les ampoules suspendues procurent une lumière orangée. « J’aime jouer avec la lumière dans cet appartement pour apporter des ambiances très douces. » Le couloir de l’entrée est l’artère centrale de l’appartement et annonce son code couleur : le noir. Aude a monté une console Ibride formant un animal sans tête. Au mur, deux têtes de cerfs lui répondent, un clin d’œil aux trophées. La superficie de la chambre parentale et les trois portes qui la desservent effrayaient Aude. Elle prend donc le parti d’installer cette monumentale tête de lit de 2,50 m par 2,50 m qui met en valeur la hauteur sous plafond. La salle d’eau attenante éclate de fantaisie par son carreau de ciment de la marque Zelij. Aude a craqué pour cette vasque Duralite noire dont le style rétro est très adapté à l’appartement.
LUMIÈRE ÉPARSE ET TAMISÉE, COMME UN LEVER DE SOLEIL I 44
NOUVELLE COLLECTION
mauvoisin ta p i s d é c o r at i o n TAPIS CONTEMPORAINS, TAPIS D’ORIENT DE TOUTES ORIGINES, TAPIS RARES ET ANCIENS, MEUBLES ET OBJETS DE DÉCORATION, NETTOYAGE ET RESTAURATION DE TAPIS.
NANTES
RENNES
5, PLACE GRASLIN
5, AVENUE JANVIER
WWW.MAUVOISINTAPIS.COM
Ă la nantaise
I 46
AVEC VUE JULIEN LANOO - CYRILLE WEINER MARYSE QUINTON
m
Nouvelle venue dans le paysage architectural nantais, la Tour 360 View abrite des logements où la vue est omniprésente. Haut de 55 mètres, le bâtiment déploie sa silhouette élancée et crée l’événement en bord de Loire.
Sur l’île de Nantes, l’ilot Brossette était jusqu’alors occupé par les entrepôts du fabricant éponyme. Au bord de la Loire, le terrain d’1,5 hectare se trouve dans un contexte hétérogène composé de barres de logements modernistes et de bureaux aux vitrages miroir construit dans les années quatre-vingts. Sous la houlette du promoteur immobilier Kaufman & Broad et de la SAMOA, le site entame une seconde vie grâce au projet urbain développé par LAN (Umberto Napolitano et Benoit Jallon). C’est la première réalisation d’envergure à Nantes pour cette agence d’architecture réputée basée à Paris. Dans la capitale, le tandem réaménage le Grand Palais et construit l’un des plus hauts bâtiments en bois de France tandis qu’ils viennent d’inaugurer le théâtre Le Maillon à Strasbourg.
47 I
à la nantaise
Au cœur de la cité des Ducs de Bretagne, ce nouveau quartier baptisé Polaris mise sur la mixité programmatique avec notamment l’installation de Vatel, une école internationale d’hôtellerie et de tourisme renommée. Il s’articule autour d’un espace public ouvert et végétalisé que les Nantais peuvent désormais emprunter librement. Il est signé des paysagistes de BASE à qui l’on doit également la Guinguette du Belvédère située à deux pas. Outre le plan d’ensemble du quartier et ses règles du jeu, les architectes de LAN ont construit quatre des six bâtiments qui ont pris place en quinconce sur les traces des anciens entrepôts. Parmi eux, le plus haut et le plus emblématique : la Tour 360 View. Figure de proue du quartier, elle est située au nord du terrain, à l’angle à l’angle du boulevard Gaston Doumergue et la rue François Albert, et culmine à 55 mètres. Derrière sa façade énigmatique, elle abrite 79 logements et un local d’activité au rez-de-chaussée. Cette tour s’affine en partie supérieure, à partir du 9ème étage. Sur 18 étages se nichent des logements allant du T1 au T5. De grands duplex occupent les deux derniers niveaux et tutoient les cieux. Depuis l’intérieur, les vues sont saisissantes. Des vues sur la Loire dont profitent 84% des appartements mais aussi des cadrages plus lointains sur le grand paysage. Outre la vue, la matérialité est l’autre caractéristique de cette nouvelle tour. Les façades sont réalisées en aluminium brossé. Le jour, le matériau reflète son contexte, capte les variations climatiques. La nuit, le processus s’inverse. Le bâtiment prend vie grâce aux fenêtres, hautes et basses, répétitives et aléatoirement éclairées. A l’intérieur des appartements, des volets mobiles perforés permettent de contrôler l’ensoleillement et animent cette enveloppe métallique A l’échelle de la ville, la Tour 360 View symbolise fièrement le renouveau de l’ilot Brossette, une nouvelle étape dans la métamorphose de l’Ile de Nantes qui fait désormais figure d’exemple en matière d’urbanisme.
LA TOUR 360 VIEW FIGURE DE PROUE DU QUARTIER, CULMINE À 55 MÈTRES
Ă la nantaise
I 50
JACQUES SOIGNON DE SA VILLE IL A FAIT UN JARDIN PAT R I C K G É R A R D VA L É R I E L E J E U N E
A la tête du si bien nommé SEVE (Service des Espaces Verts et de l’Environnement), Jacques Soignon règne depuis 19 ans sur tous les jardins de la ville de Nantes. Preuve qu’on peut parler la langue verte et rester un parfait gentleman, avoir de la terre sous ses bottes et être d’une exquise urbanité, l’homme nous a reçus au Parc de Procé puis au Jardin Extraordinaire, le dernier de ses « enfants ».
C’est dans l’arène de granit de l’ancienne carrière Chantenay que Jacques Soignon (à gauche) a implanté le Jardin Extraordinaire dessiné par Loïc Mareschal. Un micro-climat qui augmente de 4° la température ambiante a permis l’implantation de végétaux exotiques telles ces fougères arborescentes. Pour que l’effet soit plus saisissant encore, la plus haute cascade artificielle d’Europe (à droite) surgit à 25 mètres de haut, baignant le site d’une fraîcheur apaisante.
51 I
à la nantaise
C’est un sale matin où l’été Indien, reparti lâchement de l’autre côté de l’Atlantique, a chargé son cousin, l’automne Anglais, de faire la besogne. Forcément il pleut sur Nantes. A Procé, au Nord-Ouest de la ville, deux pies patrouillent sous les ramures désolées et humides d’un cupressus cachemiriana. On savait que Jacques Soignon était rudement doué pour les jardins mais on ignorait qu’il pût arrêter l’orage. Toujours est-il que lorsqu’il arrive au Manoir, le restaurant de l’endroit, le ciel s’éclaire. Suivre quelques heures ce pur sosie de l’acteur britannique David Niven est une aventure que l’on n’oublie pas. La veste est bleu marine, assortie à l’œil à qui rien n’échappe, de la gaité du Saumur Champigny à la beauté unique au monde du tulipier de Virginie, là, par la fenêtre. L’homme qui est venu avec la paysagiste Françoise Barret, responsable au SEV du bureau d’études qui est un indispensable laboratoire d’innovations, annonce qu’il prendra sa retraite dans trois mois ce qui n’est pas tout à fait exact : sitôt son bâton de maréchal remis à Romaric Perrocheau, l’actuel directeur du jardin botanique de la ville, Soignon sera, pendant un an chargé de mission à la métropole de Nantes et partagera son temps entre les paysages, l’environnement, le CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées)qu’il vient d’intégrer, ses différents travaux au sein de la Société Nationale d’Horticulture de France, ses communications à l’International Camellia Society et… les confitures, jus et sirops qu’il tire des fruitiers de son petit jardin personnel, en Bretagne. « Je ne sais pas, dit-il, ce qui pourrait me mettre vraiment en vacances, à part peut-être un séjour dans le désert ou au Groenland… » Fadaises : les perce-neige et autres cactus auraient tôt fait de réveiller l’animal qui, tout petit déjà faisait de sa chambre une jungle lorsqu’il ne partait pas en virée dans l’automobile de Claude Figureau, alors en charge du Jardin des Plantes. « Je trouvais que ce gars-là avait un sacré boulot »… Un séjour à la fac de Nantes pour étudier l’environnement et un autre à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles achevèrent d’enraciner le végétal au cœur de ce Nantais pure souche à qui la mairie ouvrit ses portes en 1985. Depuis, Soignon est un homme heureux et décidé à partager cette félicité avec ses contemporains en évitant avant tout d’être un « technicien de surfaces vertes ». « Nous sommes, dit-il, une entreprise de spectacle vivant dont les artistes sont les jardiniers. » Les levers de rideau sont joyeux et nombreux. De sa première mission, le jardin japonais de l’Ile de Versailles où il se faisait engueuler par les chalands qui ne comprenaient pas pourquoi il truffait l’endroit de cailloux, à ce Jardin Extraordinaire dont la première tranche vient d’être inaugurée à Chantenay les idées ont fleuri. Les espaces paysagés sont passés, intra-muros, de 470 à 1200 hectares, faisant de Nantes une planète bleue et verte où se mêlent les frondaisons des arbres et les boucles azurées des rivières. Le diable se cache dans les détails, mais le Bon Dieu aussi qui a soufflé à Soignon un bouquet de bonnes idées. Il y a cette douzaine de haltes gourmandes semées par la ville et qui mettent à la disposition des passants et de leur appétit, des arbres fruitiers, ce Quai des Plantes près du pont Anne de Bretagne où l’on peut déambuler et se restaurer dans une pépinière éphémère et foisonnante dont les sujets orneront bientôt les rues ou les parc de la cité ou ces 24 jardins collectifs qui émaillent le territoire de la commune. Il y a aussi cette coulée verte qui, du Jardin botanique au Jardin Extraordinaire, serpentera sur plus de quatre kilomètres, reliant la gare aux anciens chantiers navals. Autant d’initiatives qui réclament pour vivre, une détermination que ne manque jamais d’invoquer Jacques Soignon en rendant hommage à Paul Plantiveau et Roland Jancel, ceux qui l’ont précédé dans cette fonction. « Leur pugnacité mérite un bon coup de chapeau. N’oublions pas, par exemple, qu’une autoroute devait traverser le Parc de Procé, que certaines promenades ont dû faire l’objet de longues tractations pour voir le jour ou que le Jardin Extraordinaire devait être loti. »
I 52
Des topiaires savantes du jardin japonais de l’Ile de Versailles (en haut) aux étangs « very british » du Jardin des plantes où éclosent des nénuphars, la ville de Jules Verne fait le tour du monde.
Le moderne et le classique sont également les bienvenus à Nantes où l’on apprécie aussi bien le tulipier géant du Parc de Procé (ci-contre) que les Ceratostigma bleus ou la forêt de bambous du jardin extraordinaire (ci-dessous et en bas à droite).
LE DESTIN EXTRAORDINAIRE D’UNE FRICHE BANALE Le long des murs d’enceinte de ce jardin où il nous entraîne, quelques dazibaos regrettent l’ancienne friche et la mainmise du Grand Capital sur quelques orties. Autant d’engrais sur les roses de Soignon qui, au fil du temps, s’est fabriqué une souriante armure. Ainsi, lorsque des automobilistes râleurs s’inquiètent de le voir installer des fleurs et des arbres en face de la gare, il adore dégainer son portable et leur mettre sous le nez la photo en noir et blanc du gigantesque embouteillage qui était courant dans ce quartier dans les années 60. Une fois franchies les grilles, l’homme redevient un pur jardinier dont le regard, radiographie les moindres détails. Il va de la cascade, haute de 25 mètres aux fougères ou même au lierre immense, en passant par la bambouseraie (les bébés des parcs de la Chantrerie et de la Gaudinière), les guneras, les palmiers, les bananiers, les hostas géants, les cycas, les lotus. A l’abri du vent, dans cette enceinte granitique tournée vers la Loire et le Sud, un micro-climat a fait son lit, augmentant de 4 degrés la température ambiante et permettant à plus de 200 espèces exotiques de se trouver à l’aise. A grandes enjambées, Soignon salue ici une Catherine qui plante son 1500 ème bulbe, là une Brigitte, championne de boxe française, venue donner bénévolement un coup de main. Le jardin, dessiné par Loïc Mareschal de l’agence Phytolab et ouvert le 27 septembre vient de passer le cap des 100.000 visiteurs en un mois, mais le chantier reste en mouvement. La deuxième tranche, à l’Est du terrain recevra bientôt, contre la falaise, un escalier monumental dessiné par François Delarozière et Pierre Oréfice, de la compagnie La Machine ainsi qu’en 2023 le colossal Arbre aux Hérons, « le plus grand jardin suspendu depuis ceux de Babylone » qui permettra au public de grimper à 40 mètres de haut en se baladant sur 1,4 km de branches végétalisées. En attendant, Jacques Soignon aimerait que l’on plante dans la falaise ces Eremurus entrevus au Kazakhstan, que l’on paille ce pied d’Erithryn ou que l’on admire cet Hedychium Gardnerianum, cousin orange du gingembre, tout en lui donnant des nouvelles des dahlias arborea qui devraient éclore à présent et grimper à 5 mètres, sans aucun permis de construire. Y a t’il une galère dont il pourrait se souvenir ? « Eh bien non. Mes collègues des autres villes sont jaloux… Ce qui est parfois un peu difficile mais toujours exaltant, c’est de gérer 470 personnes, de les écouter, de les protéger, de garder l’entrain. Pour le reste, pour tout ce qui est technique, Il y a toujours des solutions. » 53 I
à la nantaise
QUARTIERS LIBRES À NANTES Au hasard de promenades dans les rues de Nantes on peut, dans toutes les vitrines, voir briller les créations des couturiers, joailliers, lunettiers, chausseurs, horlogers et autres maîtres-artisans. Voici quelques-unes de nos trouvailles. PAT R I C K G É R A R D FRANCE PINEAU
55 I
à la nantaise
En haut à gauche Enceinte connectée Beosound 2 collection bronze Bang & Olufsen Montre Bell & Ross Prieur 1896 Agenda et stylo Mont Blanc Meisterstück collection boutique Cado Chic macarons Vincent Guerlais En haut à droite Collier or rose or blanc barrettte diamants Landreau joailier Ci-contre Lunettes de vue Harry Lary’s fabrication française Lunettier À Vue d’oeil
I 56
Ă la nantaise
I 58
En haut à gauche, pyjama en satin de soie La Perla - Femmes secrètes A gauche, bracelet or rose diamants baguettes , bague or rose pavage diamants, bague or rose saphir orange et diamants - Prieur 1896 En bas à droite, robe Fabiana Filippi et sac Paul Smith - La Réserve En bas à gauche, cuissardes en veau velours stretché - AGL Claude Chausseur Page de droite, sac cabas La Voyageuse et carré de soie - Longchamp
59 I
à la nantaise
Ci-dessus Crème Académie Scientifique de Beauté édition limitée Swarovski. Secrets Institut Bague diamants - Landreau joaillier Parfums Divine En haut à droite costume Corneliani , pull col roulé Maison Montagut Transfert Man Tous les accessoires (vaisselle, luminaires, et objets de décoration) boutiques Maisons du Monde.
I 60
à la nantaise
Ci-dessus, Montre March LA B - Bijouterie Robin En haut à droite, doudoune Moncler - La Réserve Tennis noires Hogan - Clarisse Sac cuir souple Atelier Jack gomme et écharpe en étamine de laine Inouï Toosh - Blanche Ci-dessous, chaussures Paul Smith - Transfert Man Chino, pull édition limitée William Lockie, baskets blanches - Balibaris
Nantes Privilège remercie Maisons du Monde Hôtel & Suites pour l’avoir accueilli à l’occasion de ce reportage. Nous étions comme à la maison, mais en mieux ! I 62
Le réseau d’agences immobilières expert en immobilier contemporain NANTES
Une agence à l’image des biens que nous proposons : unique.
3 PLACE DE LA MONNAIE, 44000 NANTES 02 40 03 20 48 - NANTES@ESPACES-ATYPIQUES.COM
3 0 A G E N C E S E N F R A N C E S P É C I A L I S É E S D A N S L’ H A B I T A T H O R S N O R M E P O U R V O U S A C C O M P A G N E R D A N S V O S P R O J E T S
LA FOLLE JOURNÉE 2020 BEETHOVEN Prenez date, du 29 janvier au 02 février 2020, La Folle Journée lancera l’année anniversaire de la naissance de Ludwig Van Beethoven. PAT R I C K G É R A R D
RENÉ MARTIN
En 2020, le monde entier célèbrera le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, l’un des plus grands génies de la civilisation occidentale. À la pointe de l’évènement, La Folle Journée donnera fin janvier le coup d’envoi des festivités, avec une programmation exceptionnelle qu’accueillera en tout premier lieu la Folle Journée de Nantes, et qui vous donnera à entendre tous les grands chefs-d’œuvre de Beethoven : l’intégrale des symphonies, l’intégrale des concertos pour piano, l’intégrale des trios avec piano, l’intégrale des quatuors à cordes et l’intégrale des sonates pour piano…. La Folle Journée sera en même temps, et comme chaque année, l’occasion de découvrir des œuvres inédites de Beethoven lui-même, et nombre d’œuvres inspirées de sa musique car beaucoup de compositeurs se sont aux XIXe et XXe siècles appropriés ses thèmes pour créer à leur tour des œuvres très originales, y compris dans le jazz et la musique électronique. Unique dans l’histoire de la musique, l’œuvre de Beethoven l’est aussi par sa visée humaniste et par le message consolateur et fraternel qu’elle délivre toujours à tous les hommes. N’est-ce pas Beethoven lui-même qui définissait ainsi la finalité de sa musique : « Partie du cœur, qu’elle aille au cœur » ? René Martin, Directeur Artistique Ouverture de la billetterie samedi 14 décembre 2019 à 9h00
65 I
PUBLI-RÉDACTIONNEL
7 - 9 rue de Bertrand 35000 RENNES 02 23 20 24 15
rennes@bang-olufsen-bretagne.fr 67 I
I 68
LES RÉVOLUTIONS DE CHARLIE CHAPLIN M U S É E D ’A R T S D E N A N T E S / R OY E X P O R T C O . LT D STÉPHANE HOFFMANN
m Né il y a cent trente ans, Charlie Chaplin fut, pour le cinéma, un novateur comme le furent, dans la peinture, la poésie ou la littérature, les artistes d’avant-garde de son temps. Trois expositions lui rendent hommage. L’une à la Philharmonie de Paris (jusqu’au 26 janvier 2020), Chaplin, l’homme orchestre, une deuxième au Musée des Beaux-arts de Rouen (jusqu’au 10 février 2020), Arts et cinéma : les liaisons heureuses. Mais la plus large est bien celle présentée jusqu’au 3 février par le Musée d’Arts de Nantes : Charlie Chaplin dans l’œil des avant-gardes.
Charlie Chaplin, Les Temps modernes, 1936 © Roy Export Co. Ltd. 69 I
1. Charlie Chaplin, Les Temps modernes, 1936 © Roy Export Co. Ltd. 2. Charlie Chaplin, Charlot Boxeur, 1915, archives de © Roy Export Co. Ltd. 3. Charlie Chaplin, Le Cirque, 1928 © Roy Export S.A.S
DANS L’ŒIL DES AVANT-GARDES 18 OCT. 2019 3 FÉV. 2020
www.museedartsdenantes.fr #Nanteschaplin
I 70
Musée d’arts de Nantes – Nantes Métropole. Erwin Blumenfeld, Charlie Fox (détail), 1923, Collection particulière, photo : © The Estate of Erwin Blumenfeld – Aleksei Gan (dir. de la publication) & Varvara Stepanova (dessin) (détail), Kino-Fot, n°3, 1922 © ADAGP, Paris, 2019 Fernand Léger, Nouvel Orphée, 1923, photo : © Musée d'arts de Nantes – C. Clos, œuvre : © ADAGP, Paris, 2019 – Charlie Chaplin™ © Bubbles Incorporated S.A. All Rights Reserved. Conception graphique : Nicolas Hubert
CHARLIE
Musée d’arts de Nantes 10 rue Georges-Clemenceau, Nantes Horaires d’ouverture au public Ouvert du lundi au dimanche, de 11h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 21 h. Fermé le mardi, les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre. Dernier accès 30 minutes avant la fermeture du musée. L’évacuation des salles débute 20 minutes avant la fermeture.
Figure internationalement reconnue et très populaire, le personnage de Charlot et son créateur, Charlie Chaplin, servent de guides aux visiteurs pour redécouvrir les artistes d’avantgarde : constructivisme russe, Dada ou surréalisme. Les films de Chaplin sont une référence qui permet de comprendre plus facilement ces différents mouvements. En effet, dès son apparition en 1914 Charlot, vagabond aussi drôle qu’émouvant, devient la coqueluche du monde occidental. Mais ce personnage créé par Chaplin n’est pas qu’un phénomène populaire. Le cinéaste eut une influence directe sur les artistes de son temps. Il partage du reste avec eux bon nombre de préoccupations et de réflexions. Ainsi l’exposition propose-t-elle une lecture inédite des œuvres d’avant-garde au travers du cinéma de Chaplin. De Fernand Léger à Marc Chagall, d’Alexandre Calder à René Magritte, près de deux cents œuvres provenant de collections du monde entier se déploient au regard du cinéma de Chaplin et redessinent les échanges affirmés, les simples échos ou dialogues inconscients entre les artistes qui prirent ensemble le virage de la modernité, à l’heure de la naissance du cinéma. Au moment où Ricciotto Canudo, ami de Fernand Léger et futur créateur du premier ciné-club, invente la notion de « Septième art », , le travail de Charlie Chaplin est partout cité en exemple. Le cinéma est bien un art à part entière, puisqu’il a produit un artiste : Charlie Chaplin. Il n’a tout de même pas produit qu’un seul artiste. En France, avant lui, il y a eu un certain Georges Méliès. Et, parmi les contemporains de Chaplin, citons au moins Mack Sennett, Buster Keaton, W.C. Fields, Mary Pickford et Douglas Fairbanks. Et on trouvera certains reflets du surréalisme dans les premiers films de René Clair, notamment dans Entracte ou Paris qui dort, qui datent de 1924. Néanmoins, certains artistes d’avant-garde trouvent dans l’œuvre de Chaplin un écho de leur propre travail. sont d’abord captivés par UNE TRÈS GRANDE Ils l’acteur aux mouvements EXPOSITION SUR mécaniques, transmettant CHARLIE CHAPLIN, pourtant la grâce de la danse. ARTISTE UNIVERSEL Les aventures de Charlot, mises en scène par Chaplin réalisateur, leur sont également chères : le trublion évolue dans le monde selon une approche libre, poétique (« révolutionnaire » écrit Robert Desnos). Dès 1916, Fernand Léger découvre les films de Chaplin, à l’occasion d’une permission loin du front, à Paris : « incontestablement, c’était quelque chose puisqu’il tenait le coup devant l’énorme spectacle que je venais de quitter pour sept jours. » Charlot prend dès lors place dans son œuvre.
Mais il est loin d’être le seul fasciné par cet artiste d’un genre nouveau. Jacques Vaché et André Breton l’évoquent dans leur correspondance, tout comme Marcel Duchamp et Man Ray. Dès 1918, Louis Aragon le célèbre dans des poèmes publiés dans les revues Nord-Sud et Le Film. En 1919, Tristan Tzara annonce son adhésion au mouvement Dada. En 1922, la une de Kino- fot lui est offerte par Varvara Stepanova et Alexandre Rodtchenko. En 1924, Lev Koulechov lui propose par écrit d’élaborer une méthodologie commune de la gestuelle de l’acteur. La même année, les surréalistes lui consacrent un numéro du Disque vert. En 1931, Philippe Soupault écrit la biographie du personnage de Charlot. Marc Chagall affirme que Chaplin est l’artiste dont il se sent le plus proche dans le siècle. Même en 1952, c’est la figure de Chaplin que Guy-Ernest Debord et ses comparses de la future Internationale lettriste choisissent de déboulonner pour s’affranchir du mouvement lettriste. Les exemples abondent qui témoignent d’une présence continue de l’imaginaire chaplinien dans la création du siècle dernier, jusqu’à Charles Trenet qui l’évoquera dans sa chanson Mon vieux Ciné (1951), « Charlot soldat faisait rire l’assistance. Moi tes malheurs, Charlot, m’ont fait souvent pleurer », avant de lui faire un procès pour plagiat, trouvant qu’il avait copié La romance de Paris pour la musique de La comtesse de Hong-Kong. Ce film, le dernier tourné par Chaplin en 1967, a été un échec à sa sortie, mais grandement apprécié par Éric Rohmer, et considéré aujourd’hui comme un des meilleurs films de Chaplin, peut-être toujours novateur à près de 80 ans.
Commissariat général Sophie Lévy, directrice conservatrice du Musée d’arts de Nantes. Commissariat Claire Lebossé, conservatrice du patrimoine au Musée d’arts de Nantes, chargée des collections d’art moderne, assistée de Zoé Isle de Beauchaine, historienne de l’art. Scénographie Conçue par Martin Michel, Constanza Matteucci et François Austerlitz, la scénographie de l’exposition investit les 1200 m2 du Patio, reprenant subtilement des clins d’œil aux machines des Temps modernes. La mise en espace des œuvres fait la part belle aux associations d’œuvres et de films, présentés au moyen de quatre projections au format cinéma. Prenant les films de Chaplin pour guide, le parcours, fluide, invite à la déambulation, à la promenade visuelle et à la surprise des confrontations. Parce que l’œuvre de Chaplin parle à tous, petits et grands, cinéphiles avertis ou non, son travail s’inscrit dans un imaginaire collectif riche et toujours vivant. Ce parti pris est souligné en plaçant, pour la première fois au cœur du Patio, un espace de médiation, d’événements et de détente : L’usine à rêves. Catalogue de l’exposition Charlie Chaplin dans l’œil des avant-gardes Auteurs : Daniel Banda, Henri Béhar, Francis Bordat, Olivia Crough, Zoé Isle de Beauchaine, Morgane Jourdren, Claire Lebossé, José Moure, Charlotte Servel. 250 pages, éditions Snoeck 28 €
71 I
VERS LE SUD LES ANIMATIONS DE PORNIC Pornic vit même lorsque les plages sont fermées pour la baignade. Toute l’année, la station propose des spectacles, expositions et concerts de très bon niveau, pour tous les goûts et toutes les découvertes. Notre sélection jusqu’au printemps. Un Noël féérique à Pornic Du samedi 21 au mardi 31 décembre 2019, Tous les jours à partir de 10h30 Esplanade de la Ria Chapelle de l’Hôpital 44210 Pornic Des animations et des surprises attendent petits et grands sur l’esplanade de la Ria mais aussi dans la chapelle de Gourmalon. Concert du Nouvel An Pour bien fêter la nouvelle année, c’est désormais une tradition à Pornic de la célébrer en musique ! Et 2020 va démarrer très fort : Deux fées pour un piano, des mélodies enchantées et des spectateurs emportés par la magie musicale de cette soirée. Naïri Badal et Adélaïde Panaget interpréteront quelques grands extraits de la musique classique de Mozart, Brahms, Dvorak, Saint Saëns, Rachmaninov, Khatchaturian. Ce Duo « Jatecok » (« jeu » en hongrois), un régal pour tous. Placement libre. Billetterie à l’Office de Tourisme de Pornic.
I 72
Les Hypnotiseurs : hors limite Samedi 25 janvier 2020, à 20h30 Ils sont recordmen du monde d’hypnose avec plus de 250 personnes hypnotisées en quelques minutes. Dans leur spectacle interactif, ils vous invitent à voyager à travers vos émotions et votre curiosité. Spectacle participatif. Chez les Hypnotiseurs, aucune limite, aucune scène. Ils mettront en éveil tous vos sens pour découvrir leurs étonnantes capacités. Ils vous proposent un moment unique où vous êtes acteur de votre vie et de celle des autres. Un divertissement surprenant et bienveillant sur scène, dans la salle mais aussi à la sortie. Billetterie : Office de Tourisme Intercommunal Place de la Gare - Pornic Tél: 02 40 82 04 40 et sur billetweb.fr/pro/amphitheatrepornic
Festival Pornic Jazz Vendredi 13 et samedi 14 mars 2020 Festival de jazz festif organisé par l’Acap (Art et Culture à Pornic), comprenant deux spectacles. Le vendredi 13 mars 20:30 Ellen and Paddy Soirée cabaret Jazz cool La fameuse rencontre d’Ella Fitzgerald et Louis Armstrong par le filtre de la charmante suédoise Ellen Birath et du fantasque irlandais Paddy Sherlock : Un show tout en complicité et en humour par deux personnages charismatiques ! Le samedi 14 mars à 21:00: Cat Lee King and The Mint Swing dance à volonté. Nouvelle révélation européenne, le charismatique jeune allemands à la voix reconnaissable entre toutes – Cat Lee King - accompagné par la fine fleur du rhythm’n’blues français – The Mint - joue avec passion un répertoire fortement influencé par la musique des années 40-50. Un groupe dont la présence scénique et le contact au public sont indéniablement une des forces : Let the good times roll ! Billetterie : Office de Tourisme Intercommunal place de la Gare 44210 PORNIC Tél: 02 40 82 04 40
VERS L’OUEST LES ANIMATIONS DE LA BAULE Toute l’année, La Baule présente des expositions, animations et spectacles. Outre ses infrastructures sportives, les cinquante plages et criques qui l’entourent dans toute la presqu’île guérandaise, elle est le rendez-vous des écrivains, peintres, musiciens et comédiens qui présentent au public leurs dernières créations. Notre sélection jusqu’au printemps.
LE RENDEZ-VOUS DES ÉCRIVAINS 8E ÉPISODE du vendredi 29 novembre au lundi 2 décembre 2019 L’invitée d’honneur Dominique Bona, de l’Académie française Prix Interallié (1992) et prix Renaudot (1998), a écrit plusieurs romans et des biographies, parmi lesquelles Berthe Morisot, Camille et Paul et Clara Malraux. Elle a été élue à l’Académie française en 2013. Parmi les invités Patrick Barbier, Christelle Bardet, PierreLouis Basse, Véronique Cabut, Pierre-Jean Chalençon, Anne-France Dautheville, Laure Dautriche, Mylène Demongeot, Patrice Duhamel, Benoît Duteurtre, Catherine EcoleBoivin, Serge Joncour, Sylvie Le Bihan, Arthur Lochmann, Éric Neuhoff, Joseph Ponthus, Jacques Santamaria, Jean et Marie-Josée Tulard
Parmi les événements - Exposition de Diana Barrault (peintre) - Exposition de dessins de Cabu sur Charles Trenet - Hommage à Cabu, avec la projection de Tu t’es vu sans Cabu ?, film de Jean-Marie Pasquier, suivie d’une table ronde - Hommage à Georges Simenon, pour le 30ème anniversaire de sa mort, avec la projection de L’escalier de fer, de Denis Malleval, avec Laurent Gerra, suivie d’une table ronde - Hommage à Napoléon pour le 250ème anniversaire de sa naissance, avec une table ronde réunissant Jean Tulard, un des plus grands spécialistes au monde de Napoléon, et Pierre-Jean Chalençon, un des plus grands collectionneurs au monde de cette époque. - Tables rondes, rencontres, dédicaces, bar, grand espace librairie.
Entrée libre et gratuite Le vendredi 29 novembre de 17h30 à 20h00 Le samedi 30 novembre de 15h00 à 20h00 Le dimanche 1er décembre de 15h00 à 18h00 Le lundi 2 décembre 20h00, dîner de gala Atlantia 119 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 44500 La Baule Renseignements au 02 40 11 51 51 www.lesrendezvousdelabaule.com
LES MOMENTS MUSICAUX DE L’HERMITAGE Du 27 au 29 mars 2020 En mars se produiront quelques lauréats du concours Tchaïkosky, dont Alexandre Kantorow piano, (Premier prix du Concours International Tchaïkovsky 2019), Dmitry Masleev piano (Premier prix du Concours International Tchaïkovsky - 2015), Boris Berezovsky piano (Premier Prix et la Médaille d’Or du Concours International Tchaïkovsky - 1990), Lukas Geniusas piano (Deuxième prix du
Concours International Tchaïkovsky - 2015), Alexander Kniazev violoncelle (Deuxième prix du Concours International Tchaïkovsky - 1990 Troisième prix du Concours International Tchaïkovsky - 1978), Anna Geniushene piano (Lauréate du Concours International Tchaïkovsky - 2019), Sergei Dogadin violon (Premier Prix et Médaille d’Or du Concours International Tchaïkovsky 2019) et le quatuor à cordes Borodine
Les Moments Musicaux de L’Hermitage sont des instants privilégiés que chacun aime retrouver. C’est le rendez-vous incontournable des mélomanes et le succès est immense, grâce à vous, à l’harmonie entre le lieu, les artistes et les œuvres jouées… une convivialité unique.
75 I
PALAIS DES CONGRÈS ATLANTIA Curieux, passionnés, fidèles spectateurs, le Palais des Congrès Atlantia vous propose des spectacles toujours plus nombreux, variés et riches de talents ! Théâtre, humour, ballets internationaux, concerts de musique classique, comédies musicales, rendez-vous littéraires… il y en a pour tous les goûts ! Samedi 14 décembre 2019 - 20h30 Michel Jonasz Nouveau spectacle « Groove ! » Avec Manu Katché, Jean-Yves d’Angelo et Jérôme Regard. Samedi 21 décembre 2019 - 20h00 Encore un instant, de Fabrice Roger-Lacan, avec Michèle Laroque, François Berléand et Lionel Abelanski. « Un rire de bon cœur, entre émotion et délire. Un très bon divertissement », selon Armelle Héliot dans Le Figaroscope.
I 76
Dimanche 16 février 2020 - 17h00 Le Canard à l’orange de William Douglas-Home Avec Nicolas Briançon, Anne Charrier, Sophie Artur et François Vincentelli. Hugh Preston est un animateur vedette de télévision marié depuis 15 ans à Liz, qu’il trompe avec de nombreuses maîtresses. Un soir, Hugh apprend que sa femme a un amant. Samedi 22 février 2020 20h00 Blanche-Neige et les sept nains par le Grand Ballet de Kiev 40 artistes sur scène pour un ballet qui ravira petits et grands grâce aux danses, péripéties et à l’interprétation de ce conte merveilleux des frères Grimm.
Dimanche 8 mars 2020 17h00 Et elles vécurent heureuses, de Anne de Kinkelin et Vanessa Fery Avec cette dernière, Leslie Bevillard et Marie-Cécile Sautreau. Une comédie férocement joyeuses sur les femmes, le bonheur, l’amour, l’amitié… mais surtout pas sur les contes de fées ! Palais des Congrès Atlantia 119, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 44500 La Baule 02 40 11 51 51 www.atlantia-labaule.com
CARNET D’ADRESSES
QUARTIERS LIBRES À NANTES
MARTHIN LOBERT BIJOUTERIE
PRIEUR 1, rue d’Orléans et avenue Marie Louise (La Baule) CADO CHIC 25, rue du Calvaire VINCENT GUERLAIS CHOCOLATIER rue Franklin LANDREAU 10, rue d’Orléans A VUE D’ŒIL 1, rue de la Fosse FEMMES SECRETES 1, rue Franklin LA RESERVE 15, rue Crébillon et 1, avenue Pavie (La Baule) LONGCHAMP 7, place Royale SECRETS INSTITUT 27, rue Mercoeur PARFUMS DIVINE 7, rue Rubens TRANSFERT MAN 4 et 5, rue de la Foss BALIBARIS 19, rue Crébillon CLAUDE CHAUSSEUR 2, place Aristide Briand ROBIN bijouterie 17, rue Barillerie CLARISSE 22, rue Crébillon BLANCHE 19, rue Scribe BANG & OLUFSEN 7, rue de Bertrand (Rennes)
Création et précision Garant du choix des pierres précieuses de haute qualité, ce maitreartisan joaillier d’excellence, installé dans le cœur de Nantes est un créateur reconnu pour le soin et la précision qu’il apporte à la fabrication des bijoux sur mesure. Dépositaire exclusif des marques O.J Perrin et Repossi, Marthin Lobert répond depuis bientôt quarante ans à vos attentes avec goût et raffinement. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h. 9, RUE DE GUÉRANDE – NANTES. TÉL : 02 40 20 29 20 MARTHIN-LOBERT@HOTMAIL.FR 77 I
A VUE D’OEIL OPTICIENS PASSIONNÉS Tous les trois opticiens diplômés, reconnus pour la précision de leurs conseils, Stéphanie, Maëlys et Damien font de chaque monture une pièce unique et personnalisée, d’origine exclusivement française et européennes. Dépositaire depuis son ouverture il y a bientôt quinze ans de collections de créateurs en lunetterie réservée uniquement aux opticiens indépendants, À Vue D’œil conjugue modernisme avec savoir-faire artisanal. Résolument contemporaine, cette boutique apporte ses conseils esthétiques et son expérience pour le choix de verres Essilor et d’une monture qui corresponde à votre style. Irréprochable et de haute qualité, le montage est ensuite réalisé sur place par ces trois professionnels passionnés. Les sportifs qu’ils soient adeptes de running, de cyclisme, de glisse, de golf… apprécient également l’espace qui leur est entièrement dédié. Une large gamme de marques est proposée. Ils bénéficient en outre d’une “expertise maison” affinée à leurs attentes. Passion, convivialité, conseil… L’esprit À Vue D’œil. 1, RUE DE LA FOSSE – NANTES TÉL : 02 40 74 81 04 WWW.A-VUE-DOEIL.FR – A-VUE-DOEIL@WANADOO.FR
LE BISTROT DU PORT LE TRENT’ & LE VAPORETTO LES ESCALES DE TRENTEMOULT Le p’tit café du matin ? L’apéro du soir entre amis ? Envie de moules-frites ou de tartines gourmandes à midi ? Preneur d’une suggestion face à la Loire après avoir accosté en bateau un dimanche matin ? Ancrez-vous au Bistrot du port, l’adresse emblématique de Trentemoult. L’escale est délicieusement rétro. Manon et Cyril vous ouvrent la porte dès 8h en semaine, à partir de 10h30 le week-end. Midi et soir toute l’année, Trent’ se met sur son trente-etun pour vous accueillir : déco industrielle, vue unique en extérieur comme à l’étage, cuisine nantaise, gourmande et de saison. Anguilles de Loire servies persillées, pavé de sandre au beurre blanc, côte de bœuf mijotée au thym… Voilà quelques-unes des pépites de Briac et Sébastien. Il y en a d’autres. Fermé le dimanche soir. En manque d’Italie ? Garez-vous midi et soir au Vaporetto, Matthias et Antony s’occupent de votre voyage culinaire. Démarrez avec des antipasti accompagnés d’un Américano maison, poursuivez par des tagliatelles alle vongole, la spécialité napolitaine, ou par une escalope de veau à la Milanaise, terminez en vous accordant un limoncello, le tiramisu n’en sera que plus goûteux. Ou alors succombez à l’effervescence d’un prosecco et embrayez sur une pizza déclinée à la truffe. Un régal. Fermé le dimanche soir.
I 78
LE BISTROT DU PORT 37, QUAI ROBERT SURCOUF TRENTEMOULT-REZÉ TÉL : 02 40 75 10 88 LE TRENT 7, QUAI MARCEL BOISSARD TRENTEMOULT-REZÉ TÉL : 02 40 75 66 31 WWW.RESTAURANTLETRENT.FR LE VAPORETTO 2, QUAI MARCEL BOISSARD TRENTEMOULT-REZÉ TÉL : 02 40 75 82 84
PRIEUR 1896
PRIEUR 1896
Horloger Joaillier diamantaire Membre du Club des Joailliers Créateurs, Prieur 1896 crée et restaure tous vos bijoux.
Horloger Joaillier Diamantaire Membre du Club des Joailliers Créateurs, Prieur 1896 crée et restaure tous vos bijoux.
Chanel, Chaumet, Tag Heuer, Fred, Hermès, Pomellato, Boucheron, Messika, Dinh Van, Hamilton, Oris, Redline...
Rolex - Chanel - Chaumet, Gigi Clozeau, Jaeger le Coultre, Tag Heuer, Fred, Hermès, Pomellato, Boucheron, Messika, Dinh Van, Bell&Ross, Oris, Christofle, Hamilton, Redline...
PASSAGE DU ROYAL - LA BAULE TÉL : 02 40 60 86 08 WWW.BIJOUTERIE-PRIEUR.FR
1, RUE D’ORLÉANS - NANTES TÉL : 02 40 48 69 95 WWW.BIJOUTERIE-PRIEUR.FR
ROBIN
LANDREAU
Horloger Joaillier Poiray, Baume et Mercier, Longines, Rado, Briston, Hamilton, Herbelin, Tissot, Frey Wille, La Brune et La Blonde, Christofle, March LA.B...
Horloger Diamantaire
17, RUE BARILLERIE - DECRÉ - NANTES TÉL. : 02 40 47 78 29 WWW.ROBIN-JOAILLIER.FR
10, RUE D’ORLÉANS - NANTES - TÉL : 02 40 48 67 68 14, RUE D’ALSCACE - ANGERS - TÉL : 02 41 87 61 79 WWW.LANDREAU.FR
Cartier, Omega, Breitling, Baume et Mercier, Chopard, Dinh Van, Arthus Bertrand, Frey Wille, Ginette NY, Herbelin, Longines, Marco Bicego, Rado, Tag Heuer, Tissot, Tudor
79 I
STUDIO 54 TATOUEUR Adresse de référence dédiée au tatouage artistique, au piercing et aux bijoux de piercing haut de gamme, Studio 54 s’installe comme l’an dernier aux Galeries Lafayette. Jusqu’au 1er février 2020, du lundi au samedi, de 10h à 19h, profitez sur place du talent et de la créativité de deux tatoueurs. Découvrez également une sélection remarquable de pièces uniques, made in France, dessinées et fabriquées en or éthique par un atelier parisien. Depuis bientôt vingt ans, Studio 54 est le spécialiste du body art à Nantes. Dans son salon, quartier Decré, l’équipe de perceurs professionnels assure des conseils personnels et un service irréprochable. Disponible tous les jours (sauf le dimanche) de 10h à 19h, avec ou sans rendez-vous, elle réalise des croquis préalables aux tatouages qui correspondent à vos souhaits. À l’écoute de vos envies, elle saura également vous proposer un large choix de bijoux notamment en or, pour tous les budgets. L’équipe perce également les lobes des enfants, à partir de six ans. Studio 54 est à suivre sur Facebook et Instagram. 18, RUE DE LA JUIVERIE - NANTES TÉL : 02 51 82 45 76. WWW.STUDIO54SHOP.COM - CONTACT@STUDIOSHOP.COM
PSB TRADITION EVERBLUE NOUVEAUTÉS AU SHOW-ROOM Fabricant de bassins de toutes vos envies, PSB Tradition Everblue vous accompagne pour choisir une piscine conforme en harmonie avec votre environnement. Cet interlocuteur unique propose également une large gamme de spas adaptés à votre maison, votre jardin ou votre terrasse ou encore la toute nouvelle piscine sportive “OSBORNE” qu’il est possible d’essayer gratuitement sur rendez-vous. Tous ces équipements de qualité sont à découvrir à Saint-Herblain dans le show-room de PSB Tradition Everblue, membre de la Fédération des Professionnels de la Piscine et représentant exclusif Everblue sur le département. PSB Tradition Everblue assure un service optimum – rénovation, dépannage entretien… Pour profiter au mieux de votre espace de détente. Garantie Décennale Assurances QBE n°0310003677.
11, RUE SACCO ET VANZETTI 44800 SAINT-HERBLAIN TÉL : 02 28 96 03 40 CONTACT@PSBTRADITION.FR WWW.PSB-TRADITION.COM
I 80
LA 500 Gérants du Corneille pendant quatorze ans, Loïc et Sophie sont de retour quartier Santeuil, En juin, après deux ans de break, ils ont racheté La 500, au 1 de la rue, en face de l’hôtel Maisons du Monde. Dans cette brasserie italienne flotte un air de dolce vita. Fraicheur des produits et originalité des plats riment avec gaieté et convivialité. Spacieuse, ensoleillée le midi, chauffée et abritée d’une banne, la terrasse a ses inconditionnels. À l’intérieur (cinquante couverts), l’originalité de la déco – la petite Fiat règne sur le lieu – ne rend la carte que plus appétissante. Après les antipasti et avant de terminer sur un tiramisu glacé, faites votre choix parmi les vingt-cinq pizzas proposées et les tagliatelles, appréciez une chiffonnade de jambon de Parme, un carpaccio burrata, des linguines aux palourdes… ou, pourquoi pas, un burger italien. Que vous soyez à pied, en tram, en voiture (le parking n’est pas loin) … ou en Vespa, courrez à cette table à un tour de roue seulement de la rue Crébillon et de la place du Commerce. Ouvert du lundi au samedi. Formule du midi : 13,90 € plat ou pizza du jour et dessert ; 11,90 € la pizza ou plat du jour. Menu enfant : 9,50 €. À la carte le soir. Vins au verre. Pizzas également à commander et emporter. 1 RUE SANTEUIL - NANTES 02 40 76 05 62 - WWW.LA500-NANTES.COM
SECRETS INSTITUT
CADO CHIC
Beauté Soins du visage, raffermissement de la peau, onglerie, extension des cils… ou encore soins du corps grâce aux technologies les plus récentes : Annaïg allie professionnalisme affirmé – elle exerce depuis huit ans dans le centre de Nantes – et ambiance privée. Chez Secrets Institut, les soins sont personnalisés dans un cadre cosy et détendu. Du lundi après-midi au samedi sur rendez-vous.
Envie d’un cadeau élégant ? Faites-vous plaisir et faites plaisir : poussez la porte de Cado Chic. Depuis 1955, cette boutique propose une sélection raffinée de stylos et accessoires de bureaux mais aussi de bijoux, ceintures, briquets, rasoirs, petite maroquinerie, coffrets de jeux et montres, objets de décoration… Des produits exceptionnels aux marques prestigieuses : Montblanc, S.T. Dupont, Graf Von Faber Castell, Cross, Waterman, Guiot de Bourg… Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.
24, RUE MERCŒUR - NANTES TÉL : 02 40 89 23 28. WWW.SECRETS-INSTITUT.FR - CONTACT @SECRETS-INSTITUT.FR
25, RUE DU CALVAIRE - NANTES TÉL : 02 40 48 25 89 - CADO-CHIC@ORANGE.FR WWW.CADOCHIC.COM
81 I
LES N A N TA IS ONT DU TA L E N T
LES PRIVILÈGES DE... MATHILDE MOREAU
D I R E C T R I C E D E L A C O M PAG N I E D U C A F É -T H É Â T R E
m
Elle a fêté l’an dernier au Zénith, salle de 9000 places, les vingt ans de la Compagnie du Café-Théâtre dont la jauge est de 110 places. Le spectacle anniversaire de la Companie qu’elle dirige et qu’elle a créée accueillait notamment Kev Adams, Anne Roumanoff, Christelle Chollet, Sellig, Oldelaf, Éric Antoine et autres vedettes a été retransmis sur TMC, mais ce qui intéresse le plus Mathilde Moreau, c’est les 500 représentations qu’elle donne rue des Carmélites, dont elle a fait un endroit de découvertes et de rires. « Un fou rire, ça vaut de l’or », dit-elle. Enthousiaste, déterminée et généreuse, Mathilde Moreau n’aime rien tant que mettre en valeur le talent des autres. En attendant de vous raconter ses prochaines aventures, elle a bien voulu se poser pour répondre à nos questions. PAT R I C K G É R A R D
Qui est l’homme de vos rêves ? Mon chéri depuis 14 ans, Erwan Guynot de Boismenu. Nous avons deux enfants ensemble Marius et Juliette. Nous sommes associés à la vie comme à la scène. À table, quel plat ne faut-il jamais vous servir ? Des crêpes, j’ai fait une indigestion quand j’étais petite, je ne supporte même plus l’odeur. Quel genre de petite fille étiez-vous ? Très sage toute petite. Petite anecdote, mes parents m’ont raconté avec honte m’avoir oublié un jour dans la baignoire, l’eau était devenue froide, je ne disais rien ! Ça me fait rire ! Pas eux ! Quel est votre personnage historique favori ? La reine d’Angleterre ! J’ai l’impression de suivre un roman depuis ma naissance et qu’elle est éternelle ! Votre occupation préférée ? Aller voir des spectacles
I 82
Qui auriez-vous aimé être ? Sophie Marceau bien sûr ! Pou quelles fautes avez-vous le plus d’indulgence ? Le retard, j’accepte les gens en retard, ça me permet de finir une tâche commencée ! Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ? Leur amour, leurs rires et leurs bonnes bouteilles de vin. Qu’avez-vous à vous faire pardonner ? D’être trop speed parfois et de ne pas dans l’écoute à 100% Le don de la nature que vous aimeriez avoir ? Manger et ne pas grossir ! Votre chanson préférée ? « La Bohème », de Charles Aznavour Le musicien qui vous tire des larmes ? Vladimir Cosma (« La Gloire de mon Père ») Qu’aimeriez-vous laisser de vous ? Rien ! Juste ! « On s’est bien marré à la Compagnie »
STÉPHANE HOFFMANN
Si vous étiez invisible, vous feriez quoi ? J’irais me glisser dans le lit de Jean Dujardin ! Ahaha ! je plaisante ! Votre film préféré ? « Itinéraire d’un enfant gâté » et « Out of Africa » (les deux) Que faut-il faire pour vous déplaire ? Ne pas m’inviter dans un restaurant Et pour vous plaire ? M’inviter dans un bon restaurant Que faut-il faire pour vous faire rire ? Être naturel et me raconter des cancans, j’adore ça ! Et pour vous faire pleurer ? Me parler de mes grands-parents Qu’aimeriez-vous changer en vous ? Mon tour de taille De quoi êtes-vous la plus fière ? De mes pieds, je les adore ! Et demain, vous faites quoi ? Je m’amuse !