E D I T I O N E
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NANTES PRIVILÈGE
L’âme nantaise… Graslin illuminé Les créatures de l’île Tables et hôtels branchés Nos vendanges...
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automne hiver 2013
L’âme nantaise Hervé Louboutin / éditeur
des carnavals et des anciens chantiers navals. Navale, carnaval : l’humus nantais par excellence… Soirée de fête bientôt avec l’inauguration de la nouvelle place Graslin inaugurée sous Louis XVI, admirée par Stendhal, filmée par Jacques Demy et tellement adulée par « La Cigale »… Ce numéro de Nantes Privilège est à l’image de l’ancienne cité des Ducs de Bretagne qui fêtera, le 9 janvier 2014, le 500e anniversaire de la mort de sa duchesse Anne. D’hier et d’aujourd’hui, d’Erdre et de Loire, blanche et rouge à la fois, convenue et si différente. L’âme nantaise bouge mais ne s’étiole pas. Et les muses de Graslin, impassibles et belles, observent toujours avec intérêt toutes ses mutations. Architecture, culture, gastronomie, commerce et loisirs sont ici des « privilèges » à consommer sans modération. Même si le centre-ville se ferme à toute circulation, le « crébillonnage » est devenu la règle absolue. À pied, bien sûr. Avant que les créatures surréalistes de l’île ne viennent investir l’intra-muros un jour, pour un carnaval des plus vivants…
Que Baudelaire nous pardonne cette appropriation : « Le vieux Nantes n’est plus (la forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel) ; Nantes change ! Mais rien dans ma mélancolie n’a bougé ! Palais neufs, échafaudages, blocs, Vieux faubourgs, tout pour moi devient allégorie Et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs. » Nantes se transforme et se métamorphose. En bien et en mal. Dans son île désormais peuplée de créatures oniriques et multicolores curieusement baptisées « machines » alors qu’elles sont la vie même. Au sens vernien du terme. Quand de la butte Sainte-Anne naissait une mondialisation sous la mer et dans les airs. En bathyscaphe ou en ballon. Déjà le sur-réalisme… Comme le dira André Breton plus tard à Julien Gracq : « Nantes, la seule ville avec Paris, où j’ai l’impression qu’il peut m’arriver quelque chose qui en vaut la peine… » C’est cela Nantes, aristocratique, bourgeoise et ouvrière, qui rassemble dans ses quartiers – de haut en bas – toute la comédie humaine autour
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76 ANTES PRIVILÈGE N Revue annuelle Directeur de la publication HERVÉ LOUBOUTIN direction@editionsduprivilege.com Éditeur SAS Les éditions du Privilège 2, rue Bertrand Geslin BP 81408 44014 NANTES CEDEX 1 T : 02 40 73 31 31 - F : 02 40 73 88 40 CODE APE : 7312Z Au capital de 120 001 € ASSOciéS : H. LOUBOUTIN & F. BARRAULT Siret 523 585 974 00018 www.editionsprivilege.com
MONSTRES NANTAIS LES MÉTIERS NANTAIS LES JARDINS D’ARCADIE PLACE GRASLIN TABLES NANTAISES MUSIQUES NANTAISES PEINTRES NANTAIS DÉCO NANTAISE VENDANGE NANTAISE LA PORSCHE 911 LA MÉDECINE NANTAISE LA MODE NANTAISE LES HOTELS NANTAIS LES PATISSIERS NANTAIS CARNET D’ADRESSES
Régie Publicitaire LES ÉDITIONS DU PRIVILÈGE 2 rue Bertrand Geslin BP 81408 44014 NANTES CEDEX 1 ANASTASIA GOUIN T : 06 08 34 29 88 publicite@editionsduprivilege.com
06 11 22 26 32 40 45 54 61 68 70 76 86 95 104
rédaction OLIVIER D’ARGOL Alain Danjou Nicolas Boileau PHILIPPE HERVOUËT PIERRE-BAPTISTE VANZINI CALIX DE ROSMADEC HERVÉ LOUBOUTIN PHILIPPE GRANDLIEU Bernard Kerbrat NICOLAS VERDIER AYMAR DEJOIE
MEDIA PARTENARIAT COMMUNICATION 74, RUE FÉLIBIEN 44000 NANTES MARIE-CHRISTINE PARICHI T : 06 19 46 26 18 mpc.ouest@yahoo.fr
COUVERTURE SOPHIE WALSTER LAURENT HAMELS
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95 PhotoGRAPHIEs PASCAL KYRIAZIS JULIE MOYON REMERCIEMENTS YASMINE GHENAÏ SOPHIE WALSTER LAURENT HAMELS CONCEPTION GRAPHIQUE DIRECTION ARTISTIQUE THOMAS PROUST www.thomasproust.com
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Le carrousel des mondes marins La féerie de Jules recomposée… Dans les foulées de son Géant, Nantes, le pays de Jules Verne et du surréalisme, s’est dotée d’animaux et de poissons mirifiques qui hantent l’imaginaire des grands et des plus petits. L’éléphant d’abord, qui tourne en rond dans son île, mais plus récemment le manège ou carrousel des mondes marins, conçu par François Delarozière, Pierre Orefice et leurs équipes inventives et talentueuses. Elles viennent même d’investir la vieille place Napoléon à La Roche-sur-Yon avec un rare bonheur… PAR OLIVIER D’ARGOL / PHOTOGRAPHIES SOPHIE WALSTER & LAURENT HAMELS
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Chaque portrait de créature (les huit premières de la série de trentecinq) a nécessité deux semaines de travail pour le photographe. Le plus difficile ayant été de trouver le meilleur profil et la meilleure lumière. « Il fallait faire vivre les portraits de bois et de métal enchevêtrés », explique Laurent. C’est-à-dire, l’animaliser, quasi l’humaniser (!). L’opération s’est faite les jours de fermeture au public. Avec un mini studio autour de chaque créature. Des centaines et des centaines de prises de vue et l’alchimie finale des alliages concoctés. Sophie, sa femme, s’occupe du marketing du studio, cite l’expérience hollywoodienne pour expliquer le choix des lumières. Leurs expérience professionnelle aux États-Unis a servi à quelque chose. L’outre-atlantique ici à Nantes est une seconde nature… Les photos exclusives de Laurent Hamels Production sortiront avec un premier jeu de huit cartes postales et seront vendues à la boutique des Machines de l’Ile. Pour emmener avec soi un peu de magie, d’ailes, d’écailles et d’écume…
Ici, à Nantes, à l’entrée du port, près du « O Deck » sur l’O, un manège incroyable a pris possession du lieu avec des machines aux créatures étranges : poissons, chevaux ailés et coquillages qui tirent toute la métropole vers la magie des souvenances et du renouveau. Et le tellurisme des anciens chantiers navals (l’ancien siège de Dubigeon) qui vingt mille lieues sous les mers… n’est plus très loin. Et le délire vernien, puisé à même l’eau du port quand il voyait passer les bateaux, ressurgit dans une modernité qui lui sied bien. Sans aucune nostalgie. Sauf celle qui s’attache toujours aux jouets d’enfant et qui les rend éternels. Cette fois, les objets sont animés et feraient encore dire au poète romantique qu’ils s’attachent à notre âme et la force à aimer… Face au musée Jules-Verne sur la butte Sainte-Anne (bel hommage), le carrousel tourne et tourne comme il faut pour animer des créatures et leur donner vie. Très réussi. Avec une magie des couleurs qu’un photographe venu de Belgique, Laurent Hamels, vient de cerner avec une technique éblouissante.
« Des centaines et des centaines de prises de vue et l’alchimie finale des alliages concoctés »
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Laurent et Sophie
la COMPlÉMenTaRITÉ MêMe!
Laurent, 46 ans, a étudié la photographie aux Beaux-Arts. Originaire de Liège en Belgique, il a également effectué des études de mécanique industrielle, avant de se consacrer entièrement à la photographie. Attiré par l’image de Nantes et l’effet côte ouest, il veut y développer une activité de photographe publicitaire et architectural… » On a senti qu’il se passait quelque chose à Nantes », dit-il avec un large sourire… Sophie Walster, titulaire d’un MBA du luxe à l’Essec, est née à Metz en Lorraine. Nantaise depuis un an, cette spécialiste du marketing a également effectué de nombreux séjours en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Avec un petit air amusé qui lui va bien, elle ne regrette pas son voyage à Nantes : « On sent ici une effervescence sous-cutanée. »
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Les métiers nantais
Rencontre avec ces gens qui nous facilitent la vie Nous avons parfois besoin d’un coup de main. Un ourlet, une fuite, une réception, un coup de pinceau ou un coup de peigne. autant d’occasions où il faut trouver la bonne personne au bon moment. Nous avons rencontré cinq de ces artisans qui nous facilitent la vie. Ils interviennent tous dans un domaine différent mais ils ont une chose en commun : ils font ce qu’ils aiment et ils aiment ce qu’ils font. PAR Nicolas Verdier / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
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Ze Plombier
L’artisan qui roule tout doux pour vous
www.zeplombier.fr Tél: 06 67 17 58 79
s’est presque imposée à Pierre-Olivier Clerc : fin 2010, les raffineries étaient en grève, il n’y avait plus d’essence nulle part et le jeune artisan est allé dépanner un de ses amis en vélo. « Ça a fait “tilt”, raconte Sonia Boury, nous nous sommes immédiatement mis à la recherche d’un vélo qui pouvait convenir pour le travail. Cette idée nous a permis de nous lancer sans attendre : c’est bien moins cher qu’un fourgon que les banques rechignaient à financer », pointe-t-elle. Pierre-Olivier Clerc a depuis attelé une remorque à son engin, ce qui lui permet de transporter le matériel le plus encombrant, comme les imposants ballons d’eau chaude. Mais surtout, cette idée a immédiatement séduit les Nantais : le chiffre d’affaire a doublé au cours des deux premières années d’existence de l’entreprise. « Ze Plombier » a d’ailleurs gagné le Grand Prix Médicis des micro-entreprises en 2012. Un succès qui est tel que « Ze Plombier » vient de recruter un nouvel artisan. Il y a donc désormais deux triporteurs qui se baladent dans le centre-ville. Des plombiers accessibles et plus uniquement enfermés dans leur fourgon. « C’est vrai que les gens viennent me parler en permanence, quand j’attends à un feu, par exemple. On vient spontanément me demander des conseils ou tout simplement me parler de mon triporteur. C’est très agréable de pouvoir travailler comme ça et de susciter un peu le sourire », explique Pierre-Olivier Clerc.
Impossible de manquer Ze Plombier. Il est immédiatement reconnaissable dans les rues de Nantes grâce à son triporteur. L’engin – fabriqué sur mesure dans la région – a le charme désuet de ces années où la voiture existait peu et où elle était un luxe. Mais au-delà de cet aspect nostalgique, il y a dans la démarche de PierreOlivier Clerc et de sa compagne, Sonia Boury, une idée résolument moderne. La ville se fait en effet de plus en plus hostile aux fourgons blancs traditionnellement utilisés par les artisans. Entre les bouchons systématiques, pour ne pas dire systémiques, et les places de stationnement en voie de disparation, le vélo est « la » solution. « C’est vrai que je peux me faufiler dans la circulation et en plus me garer facilement, par exemple au pied d’un immeuble du quartier Bouffay presque sans y penser, sourit Pierre-Olivier Clerc. C’est du temps en plus et du stress en moins. » Ce moyen de transport qui colle bien à la philosophie de vie plus écolo et moins stressante de l’artisan est également bon pour le client : le forfait déplacement est fixé à 20 euros hors taxe. Sonia Boury va même plus loin et apporte une ligne toute pédagogique au devis : elle calcule les économies réalisées en matière d’émission de CO2 grâce à ce mode de déplacement doux. Par exemple, si le domicile du client est éloigné de 2,3 km de l’entreprise, cela revient à éviter le relâchement de 1 067 grammes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’idée d’utiliser le vélo
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Norbert Dray
Belle de la tête aux pieds dans la journée Norbert Dray, c’est « le coiffeur pour ceux et celles qui n’aiment pas les coiffeurs ». Cette phrase, Christophe Duché l’emploie sans sourciller. Elle résume l’état d’esprit qui règne dans les salons de la marque. « On s’aperçoit que les gens sont traumatisés par les coiffeurs, résume-t-il. Tout le monde a un historique, un mauvais souvenir, que ce soit une coupe ou une couleur ratée. » Chez Norbert Dray, on veut donc que ce passage entre les mains des coiffeurs devienne uniquement un moment de plaisir. Toute une stratégie est mise en place dès l’accueil dans le salon. « Chez nous, les gens ne sont pas des numéros, souligne Christophe Duché. Bien souvent, quand on arrive chez le coiffeur, on nous dirige immédiatement vers le bac à shampooing et on se retrouve ensuite directement planté sur son siège devant une glace. On ne sait pas qui va nous coiffer, qui va nous colorer… Ce n’est pas ça, la coiffure, assène-t-il. Notre métier, c’est avant tout un diagnostic. Il faut guider les gens. Avant toute chose, je vais regarder la cliente, lui dire ce qu’il lui faut comme coupe de cheveux et ce qu’il lui faut comme couleur. Je vais ensuite en parler directement avec le coloriste. La cliente est ainsi plus en confiance : elle sait tout de suite quelle couleur et quelle coupe de cheveux elle va avoir. Aujourd’hui, les gens veulent qu’on s’occupe d’eux et veulent des professionnels. Dans nos métiers, il y a beaucoup de coupeurs de cheveux mais pas beaucoup de coiffeurs. » Il est comme ça, Christophe Duché, il a la parole aussi acérée que ses ciseaux. C’est son métier qu’il défend et son métier, c’est avant tout une passion : celle du beau, du chic, de l’esthétique. C’est pour cela que depuis qu’il a pris la suite de « Norbert » comme il l’appelle, en 1997, il s’est employé, avec son associé, Nicolas Trichet, à étoffer la gamme de services offerts par Norbert Dray. « Les gens, aujourd’hui, veulent tout sur place et tout, tout de suite. L’avantage, c’est qu’ils peuvent rentrer chez nous et pratiquement tout faire : on peut les coiffer, on peut les colorer, on peut les maquiller, leur faire les mains, les pieds, un massage … » On peut donc être transformé de la tête aux pieds en quelques heures, en passant de mains en mains et de salon en salon. Cette expérience, on peut la vivre au cours d’une journée toute particulière grâce au « forfait sublime ». « La journée sublime, c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur, raconte Christophe Duché. C’est un peu le meilleur de ce que l’on peut offrir. On arrive le matin, on fait coupe, brushing, couleur. Ensuite, on passe aux mains et aux pieds avant de faire un soin visage et un massage pour terminer. La cliente ressort totalement relaxée », sourit-il. Christophe Duché a un but : le zéro faute. « C’est dur à atteindre, mais c’est mon objectif », souligne-t-il. Pour lui, au-delà du travail irréprochable, cela veut dire du cocooning et du service. Un détail résume tout : les fauteuils du salon de coiffure. C’est ce qu’on fait de mieux, on peut y être totalement allongé, le visage baigné d’un halo provenant du dispositif de luminothérapie. Ces fauteuils étaient disponibles uniquement dans les carrés VIP des grands coiffeurs parisiens. Ils ont été installés ici en lieu et place de tous les anciens fauteuils. « Chez moi, il n’y a pas de VIP ou plus exactement toutes mes clientes le sont », résume Christophe Duché.
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norbert-dray.com 02 40 73 56 00
Guillaume Oger Home à tout faire !
de restaurants ou encore vendeurs de matériel de cuisine ou de chambres froides… Au-delà de cette avalanche de métiers et de qualifications, ce qu’il faut voir, c’est une capacité sans fin à pouvoir s’adapter à la demande du client. « Aujourd’hui, si vous venez me voir et que vous me dites : “J’ai acheté un local vide et je ne connais personne”, moi, mon job, c’est de trouver la bonne personne au bon moment et d’essayer de faire coller au mieux votre budget et votre projet. Cela veut dire aussi parfois, hélas ! ôter certaines illusions : il arrive que les clients ne soient pas au fait de la réalité des prix du marché et les budgets sont sous-évalués », reconnaît-il. Guillaume Oger se retrouve même parfois dans des situations complexes, comme quand on lui a demandé de refaire le deuxième étage de la clinique Bretéché à Nantes en quelques semaines et… au mois d’août ! « Nous avions quatre semaines pour refaire le deuxième étage de la clinique. C’étaient des délais très très courts et un magnifique challenge, sourit-il. Il fallait refaire les peintures, les sols mais aussi les salles de bains… Les travaux devaient se dérouler impérativement au mois d’août. Je peux vous dire qu’il n’a pas été facile de trouver des entreprises qui n’étaient pas fermées à cette période. Mon peintre, par exemple, a décalé ses vacances et est resté ouvert juste pour moi. » Finalement, ce métier, Guillaume Oger le résume en une phrase en forme de devise : « En permanence, s’adapter aux besoins du client. »
Il y a des gens comme ça qui ont des métiers qui vous facilitent la vie. Guillaume Oger est « courtier en travaux ». Ce métier, le chef d’entreprise le résume simplement : « Guillaume Oger ne sait pas tout faire mais connaît ceux qui savent faire. » Un courtier en travaux, c’est en fait un intermédiaire entre le donneur d’ordre, particulier ou entreprise, et les artisans. C’est lui qui sélectionne les professionnels du bâtiment et qui se charge ensuite de faire réaliser les devis. « Le plus dur n’est pas de trouver un bon artisan. Il faut trouver l’artisan qui correspond aux besoins du client tant au niveau du timing que du prix ou de la technique envisagée, souligne Guillaume Oger. Si l’on prend l’exemple des peintres, ce n’est pas la même chose de refaire une façade ou une décoration intérieure », pointe-t-il. La base même du métier de courtier en travaux consiste à repérer, connaître et faire travailler les bons artisans. Cela signifie établir une relation de confiance dans la durée. « J’ai mis six ans à construire ce carnet d’adresses, souligne le courtier. Aujourd’hui, je compte trois à quatre sociétés différentes par corps de métier. Il faut aussi s’adapter à la taille du chantier. Ce n’est pas le petit artisan peintre qui va repeindre la façade d’un immeuble ni la grosse entreprise qui viendra refaire une seule salle de bains », explique-t-il. Ce carnet d’adresses prend une forme d’inventaire à la Prévert : on y trouve à la fois électriciens, plombiers, carreleurs, peintres, plaquistes, menuisiers, couvreurs, architectes, architectes décorateurs, conducteurs de travaux, marchands de fenêtres, spécialistes de la sonorisation
guillaume.o.g@gmail.com
06 67 36 56 86 www.ambvtravaux.fr
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Nathalie Zampino La retouche est d’or
Anago – 17, rue Voltaire 02 40 73 20 54
tout appris. C’est de l’artisanat pur, du sur-mesure », souritelle. Aujourd’hui, la couturière est débordée de travail. « Ça ne désemplit pas, reconnaîtelle. Nous retouchons de plus en plus les vêtements. Je pense que c’est en partie dû à la crise, mais pas seulement. Ce sont des habits que les gens possèdent depuis des années, taillés dans des matières qui en valent le coup : de beaux lainages, des manteaux en cachemire. Ce sont des matières que l’on ne retrouve pas forcément aujourd’hui où l’on est plus dans du vêtement “jetable”, à l’image de notre société de consommation. Il y a donc une vraie démarche : arrêter de jeter à tort et à travers. » Elle va donc soigneusement « démonter » le vêtement et le reprendre parfois presque entièrement. « Mon travail, c’est de les remettre au goût du jour, de les moderniser. Par exemple, dans les années 80 ou 90, les emmanchures étaient très larges, raconte-t-elle. Aujourd’hui, on va les diminuer pour faire des carrures plus petites, plus cintrées, plus longilignes. On remet donc la veste complètement à plat et on refait tout de à A à Z. Ce sont des retouches qui peuvent coûter de 300 à 400 euros. » Nathalie travaille aussi une matière magique : la fourrure. C’est l’une des dernières couturières à savoir le faire. « C’est une technique particulière que j’ai apprise chez le tailleur, explique-t-elle. Il faut encore une fois moderniser ces fourrures. Avant, par exemple, il y avait de grandes manches, c’était énorme et ça, les clientes n’en veulent plus, c’est trop imposant. Là encore, on va revenir à des coupes bien droites, près du corps. » Devant cette avalanche de compétences, une question reste en suspens : a-t-elle encore le temps de nous faire juste un ourlet ? « Oui, évidemment, sourit-elle, on va glisser ça rapidement entre deux retouches plus importantes. On travaille pour tout le monde et on fait tout ! »
L’atelier de Nathalie Zampino a des airs de caverne aux trésors. Partout, pendus à des cintres, les vêtements attendent sagement leur tour. C’est ici qu’ils vont pouvoir devenir ou redevenir cette armure des temps modernes qu’est l’habit. La couturière n’a qu’une idée en tête : leur donner la forme parfaite, celle qui ira le mieux au corps de leur propriétaire. « Le corps féminin et masculin me plaît. J’aime savoir pourquoi un vêtement va ou ne va pas, explique-t-elle. Ce qu’il faut savoir, c’est que tout le monde peut s’habiller. C’est juste que dans le commerce il y a des tailles qui ne correspondent pas forcément à toutes les morphologies. Quand le client ou la cliente vient chez nous, on va le conseiller selon sa morphologie : je lui explique pourquoi le vêtement va aller. Automatiquement, après, il va aimer s’habiller. » Il ne faut donc absolument pas s’y tromper, la retouche n’est pas la partie la plus simple ou même simpliste du métier : c’est un art. « À partir du moment où elles savent faire un ourlet, certaines personnes s’improvisent couturiers ou couturières. Moi, je pense qu’il faut d’abord savoir faire du sur-mesure avant de se lancer dans la retouche. L’inverse n’est pas vrai. » Il a fallu de longues années à Nathalie pour dominer son sujet. Après quatre ans d’études, elle obtient un brevet de technicien. Elle rejoint ensuite une usine de couture haut de gamme pendant trois ans où elle travaille à la conception des prototypes. « Nous faisions des petites séries, se rappelle-t-elle. J’ai appris beaucoup au niveau du montage du vêtement. Je suis passée par tous les postes, ça m’a permis d’avoir un vrai plus par rapport à ma sortie d’école. J’ai appris la rapidité. » Mais la vraie maîtrise de son métier, elle l’a acquise auprès de Tony Zampino, le tailleur nantais de la rue Lamoricière. « C’est là que j’ai
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Édouard Pommier Un chef dans ma cuisine !
Édouard Pommier est un cuisinier heureux ! Il est devenu un chef nomade. À l’image des troubadours, il se déplace de table en table, de cuisine en cuisine pour apporter le meilleur de son savoir-faire au cœur des foyers. Il est ce qu’on appelle aujourd’hui un « chef à domicile ». Vous pouvez faire appel à lui pour organiser un déjeuner ou un dîner de deux à cinquante convives. « Je gère le repas de A à Z, c’est-à-dire que je m’occupe de faire le marché, je viens cuisiner sur place, je reste sur les lieux pendant le repas pour assurer un service à l’assiette comme dans un restaurant et une fois que j’ai fini je remets la cuisine en état et je m’en vais. » Il y a un côté magique dans cette prestation. Tout se fait sans heurts pour les hôtes. Cela crée même une sorte d’« événement » pendant la soirée. « Parfois, il y a un petit moment de gêne, quand certains convives ne sont pas au courant de ma présence, mais finalement ça se règle très vite et tout le monde discute beaucoup. La cuisine fait partie des gènes des Français, nous avons tous des histoires de restaurants ou de plats réussis ou loupés en cuisine à raconter », sourit-il. Le chef à domicile arrive à s’adapter à toutes les cuisines, de la plus petite à la mieux équipée. « Il faut impérativement que je puisse voir les lieux avant la prestation pour savoir ce que je peux faire ou pas, explique-t-il. C’est compliqué de faire un dîner pour vingt-deux personnes dans une kitchenette ! Je dois connaître l’espace et le matériel mis à disposition. Ensuite, je m’adapte, j’ai du matériel de secours dans la voiture. C’est la même chose si j’ai besoin de matériel spécifique, que ce soit un robot précis ou une sorbetière, c’est moi qui le fournis. » Cette vocation est venue un soir, tout naturellement, à Édouard Pommier. « Quelqu’un dans ma famille organisait un dîner, se souvient-il. Il m’a demandé de m’en occuper puisque je suivais les cours de l’école hôtelière de Saumur. Je l’ai fait et, au final, les gens qui étaient là et que je connaissais m’ont encouragé à continuer cette activité. » Il mettra tout de même un peu de temps avant de réaliser ce projet. Le temps d’un périple qui dura dix ans et qui le mène des cuisines des palaces cannois à celle des restaurants familiaux du sud-ouest en passant par exemple par l’Angleterre. C’est cette expérience qui lui permet aujourd’hui de s’adapter quelles que soient les envies et les demandes. « Je ne voudrais pas être élitiste, j’aime travailler pour tout le monde. Je propose des prestations différentes selon les événements organisés. Si c’est pour une crémaillère, un déjeuner d’affaires ou un baptême, tout cela va changer la donne, souligne-t-il. Il y a des options dans les prestations : avec ou sans le vin, par exemple. Je propose mais je n’impose pas. Les gens piochent. » Cela permet également un peu de souplesse sur le prix du repas. « Je ne parle pas d’un prix de menu mais d’un prix de prestation par personne, du marché au nettoyage. Je trouve ça important que les gens sachent combien ça va leur coûter avant que je n’intervienne », explique-t-il. Pour une douzaine de convives par exemple, Édouard peut proposer des menus aux alentours de 45 euros par personne. Café et pain compris !
lesdinersdedouard.com 02 40 36 01 82 06 63 45 10 67
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L’exigence de la perfection 2, place Aristide-Briand • Tél: 02 40 48 51 63 www.cl-chausseur.com Ouvert du mardi au samedi 10h/13h et 14h/19h et lundi 14h/19h 17
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Claude Chausseur
Première bougie du Radisson Blu Pari réussi pour Cyril Casabo !
Ouvert le 19 novembre 2013, le « Radisson Blu » de Nantes (ancien palais de justice du XIXe), fête aujourd’hui son premier anniversaire. Son directeur, Cyril Casabo, qui a mené à bien toute la longue phase de préparation, de finition et de lancement dresse un premier bilan pour « Nantes Privilège ». PAR Calix de Rosmadec / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
NP : Sur le plan de vos ambitions « culinaires » où en êtes-vous également ? CC : Frédéric Laval est un chef brillant, jeune et dynamique qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de l’hôtel. Nous avons ouvert « L’Assise » en évitant tout préjugé de luxe ou d’élitisme. Nous voulons être une brasserie gastronomique soignée affirmant notre propre signature sur les plats inspirés par les produits régionaux et notre culture internationale. « L’Assise » est également un lieu de vie ouvert sur la ville comme le prouvent nos « Brunch s» qui se déroulent en présence d’un artiste local. Nous développons également nos relations avec le tissu associatif comme les Orphelins d’Auteuil.
Nantes Privilège : Comment analysezvous cette première année ? Ces douze premiers mois sont-ils positifs ? Cyril Casabo : Oui, l’année a été extrêmement positive et enrichissante pour chacun des employés qui ont partagé cette ouverture. Positive aussi, car parmi les 70 collaborateurs du « Radisson Blu » certains entament un plan de carrière dans le groupe avec des promotions à la clef. Sur un plan économique et dans le contexte difficile que l’on connaît, nous avons atteint tous nos objectifs et nous voyons se dessiner un très bel avenir pour l’hôtel qui participera pleinement au développement de la métropole... Avec un taux d’occupation de 60 % cette année, nous sommes même audessus de nos prévisions.
NP : Un dernier mot. Avez-vous connu des moments exceptionnels cette année, en dehors du lancement du « Nantes Privilège » en décembre 2012 ? CC : Nous étions heureux de vous accueillir bien sûr ! Quelques souvenirs « people », par exemple, comme la présence de toute l’équipe du PSG, ou les acteurs Jamel Debbouze, José Garcia ou Jeff Goldblum, et tous les autres…
NP : Une année enrichissante donc ? CC : Parfaitement, car l’ouverture d’un tel établissement (le premier du genre à Nantes) nécessite beaucoup d’humilité et d’écoute. Notre objectif reste toujours le même : être un lieu de vie, un porte-drapeau à l’international, dont les Nantais soient fiers. Ensemble, avec nos clients, nous construisons, modifions, revisitons, afin que tous les rouages nécessaires fonctionnent parfaitement. Notre passion hôtelière et la sincérité qui est la nôtre sont comprises de tous. Un client l’a exprimé à sa façon en nous laissant un petit mot qui disait : « Vos murs ont une histoire, vous êtes en train de leur offrir une âme ! » C’est le meilleur résumé de cette première année.
Notre objectif reste toujours le même : être un lieu de vie, un porte-drapeau à l’international, dont les Nantais soient fiers 19
7/7
4 Rue SanTeuIl nanTeS 02 51 82 68 97
1 PlaCe aRISTIde BRIand nanTeS 02 51 72 18 01
1 PlaCe aRISTIde BRIand 44000 nanTeS 02 40 35 45 92
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service cOntinu
La Passagère
du passage Pommeraye dePuIS l’ÉPOQue Où IlS TenaIenT TOuS leS deuX à anCenIS « la TOIle à BeuRRe », CHaRManT ReSTauRanT à l’OMBRe de l’ÉglISe, leS « BaROnleFèvRe » OnT FaIT du CHeMIn à nanTeS. PAR NIcOLAS BOILEAU / PHOTOGRAPHIES PAScAL KYRIAzIS
Salon de thé ouvert sur la vraie vie offrant toute la journée des mets salés et sucrés Isabelle Lefèvre et Jean-Charles Baron n’ont pas arrêté une seule minute de créer et de développer des affaires qui marchent bien. « Baron-Lefèvre » d’abord, dans le quartier du Champ-de-Mars, « Les Pellières » à Saint-Herblain près du Zénith et maintenant « La Passagère », passage Pommeraye, au cœur de la ville. Ce salon de thé ouvert sur la vraie vie offre toute la journée des mets salés et sucrés qui permettent de satisfaire toutes les exigences et tous les besoins. Un endroit cool où l’on peut prendre un café ou déguster les plats du jour savamment concoctés par le maître des lieux. Isabelle étant la passagère au service de tous les autres passagers… Unique en son genre, « La Passagère » est très up to date en privilégiant la qualité (l’esprit maison) et les prix (abordables) pour séduire petits et grands, grands-mères, mères, jeunes filles mais également (belle cave aidant) ces messieurs de la ville toujours pressés, stressés, mais toujours en bandes organisées… En attendant le futur passage en voie de construction qui permettra de faire tout le tour du pâté de maisons, « La Passagère » s’enracine tout juste dans le nouveau paysage nantais avec une offre différente mais une tradition ancienne bien élaborée. Vous y croiserez parfois Jean-Charles (affairé dans ses deux autres établissements) et plus souvent Isabelle qui a jeté son dévolu sur cette maison de l’extrême centre-ville où il fait et fera toujours bon vivre. 21
Jardins d’A rcadie
Le couvent de la Visitation (XVIIe) reconverti en résidence Services seniors PAR NICOLAS BOILEAU / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
Après l’ancien palais de justice (XIXe) l’an passé converti en hôtel de luxe (Radisson), l’ancienne cité des Ducs de Bretagne continue sa métamorphose en réhabilitant, le mieux possible, ses monuments (le château, notamment) ou en les transformant en projets immobiliers novateurs, comme c’est le cas pour l’ancien cercle militaire ou plus tard, pour l’ancienne gendarmerie en plein centre-ville. Le couvent de la Visitation (1679) qui abritait dans le quartier Louis XVI-Saint-Clément l’ancien cercle militaire ou « cercle mixte de garnison » laisse la place aujourd’hui à une résidence Services seniors, non médicalisée, exploitée par Les jardins d’Arcadie, filiale du groupe Acapace. Située rue Gambetta, près du lycée Clemenceau, du musée des Beaux-Arts, du jardin des plantes et de la gare, autour d’un cloître magnifique, l’ensemble des bâtiments d’époque a été entièrement réhabilité. Exclusivement réservée à une clientèle senior, cette résidence offre tout le confort de vie spécialement étudié pour cette tranche d’âge. Du studios au T3, les appartements proposent des prestations favorisant l’autonomie et le bien-être des résidents (douche à l’italienne avec barre de maintien et siège de douche, cuisine ouverte équipée…). Proposés meublés, les locataires peuvent toutefois emménager avec leurs propres meubles. Pour permettre aux résidents de rester indépendant tout en ayant la possibilité d’entretenir un lien social, des espaces en libre accès sont mis à leur disposition pour faciliter les échanges : accueil et conciergerie au cœur de la résidence, restaurant ouvert 365 jours par an, salon TV et multimédia, bibliothèque et médiathèque, espace beauté. Aux Jardins d’Arcadie, les locataires sont chez eux et peuvent vaquer à leurs activités en toute liberté ! Une équipe de professionnels est cependant présente 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour garantir le calme et la sérénité dans la résidence. De nombreux services à la carte sont aussi proposés : restauration, aide à domicile, assistance administrative…
un bel endroit de repos et de confort pour accompagner et simplifier le quotidien de nos résidents !
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Les jardins d’Arcadie
106-108, rue Gambetta 44000 Nantes cedex 1 TĂŠl. : 02 40 20 68 40 www.jardins-arcadie-nantes.fr
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La famille Palatium La cuisine à la nantaise
aveC une dIZaIne d’ÉTaBlISSeMenTS, BenOîT SIgOIgneT, 40 anS, IlluSTRe le RenOuveau de la CuISIne nanTaISe. aSSOCIÉ à un RennaIS, Il MOnTRe Que la ReSTauRaTIOn a BeSOIn d’ÉvOlueR POuR SaTISFaIRe une ClIenTèle CuRIeuSe de nOuveauTÉS, d’aMBIanCeS eT de SÉRIeuX. PAR cALIx DE ROSMADEc / PHOTOGRAPHIES PAScAL KYRIAzIS
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ses maisons avec ses collaborateurs Guillaume Pipard et Raphaël Bertho qui managent les équipes aux quatre coins de la ville… Concret, rationnel et ambitieux, toujours d’une humeur égale, il incarne cette nouvelle génération de restaurateurs qui « mutualise » les investissements et les coûts. En donnant un esprit d’équipe aux différents personnels qui composent son groupe. Réunies devant « Le Palatium » (qui a retrouvé ses lettres de noblesse) pour Nantes Privilège, toutes ces équipes forment une grande famille, qui offre aux Nantais, aux touristes et aux gens de passage une gastronomie abordable et variée. « L’Annesso », le plus proche voisin du « Palatium », joue même la carte italienne avec un succès sur une place amenée à devenir le haut-lieu nantais quand l’ancienne gendarmerie et l’ancienne prison auront laissé place à des bâtiments plus modernes et plus seyants.
Benoît Sigoignet, Nantais d’origine, a fêté ses 40 ans au début de cette année. Autodidacte sans regret, il a développé l’entreprise paternelle, « Atlantic jeux » avec sa sœur Anne Sigoignet pendant neuf ans. De 1991 à 2000. Fréquentant les bars et les brasseries, familiers de leurs usages et de leurs habitudes, ils ont décidé un jour d’y mener carrière à leur tour en achetant ensemble la « Brasserie du théâtre ». En 2006, Benoît décide de s’émanciper en créant le « Café Charbon » d’Atlantis qui fut le début d’une grande carrière. Avec « Le Palatium », d’abord racheté le 1er octobre 2010, puis quelques autres (« Le Café Charbon », « Le Boudoir », « Le Charly’s Bar », « Le Petit Charbon », « Le Café Pépone », « La Casa Pépé » et « La Belle Étoile »…) et d’autres encore en projet (« Le Gaulois », rue de la Paix en janvier 2014, etc.). Une dizaine d’établissements faisant travailler une centaine de salariés. Un beau challenge en terre nantaise. Associé à un Rennais (Bertrand Saint-Yves) qui réalise un business similaire, Benoît Sigoignet excelle dans la gestion de
Le nouveau Nantes, muscadet oblige, est arrivé…
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LE NOUVEAU GRASLIN La nouvelle association de commerçants du quartier
Graslin, enfin ! PAR Aymar Dejoie / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
Quel chantier ! La refonte de la place Graslin et des rues voisines, commencée avant l’été, s’achève actuellement. Sous le regard intrigué des huit muses qui l’observent depuis Louis XVI. Date à laquelle le théâtre néo-classique fut inauguré en grandes pompes. Haut-lieu nantais par excellence (avec la place Royale un peu plus bas reliée par la célébrissime rue Crébillon), la place Graslin a subi une mutation très impressionnante avec un seul petit couloir de circulation entre la rue Franklin et la rue Piron. Quasi piétonne. Des marches du théâtre à « La Cigale ». Le confort parfait. Pour les piétons… Organisée autour d’une fontaine très contemporaine, la place bénéficiera d’un nouvel éclairage avec huit luminaires de huit mètres de haut placés en étoile avec un rappel original des anciens plafonniers de l’opéra. Même si la couleur des poteaux fait un peu penser à Jurassic Park (cela seremplace !), les éclairages ont fière allure et donnent à toute la place une magie singulière qui sera renforcée par la couleur rose et rouge, notamment, des éclairages. Cet aspect des choses donnera un petit air méditerranéen à cette jolie place, symbole du Haut-Monselet avec son cours Cambronne, dans le plus parfait des alignements et ses ex-maisons de cocottes au loin... Le regretté Armel de Wismes, authentique baron féodal, racontait des histoires de gentlemen qui sortaient en frac de « La Cigale » pour aller au spectacle. Toute une époque. Combien de carnavals sont passés là, près des marches emblématiques, qui recueillent souvent les confidences de populations disparates ? Le grand débat est donc lancé avec les pro et les anti qui vont donner de la voix d’autant que nous approchons d’une période électorale prolixe en discussions. Toujours est-il que la refonte complète de la place vaut le détour. Et qu’il sera bon de s’y arrêter si quelques bancs viennent compléter son environnement immédiat. Ce qui fait toujours cruellement défaut place Royale... Nantes bouge donc. Avec éclat. Et modernité. Elle se recompose et nous offre de nouvelles « formes » qui composent son âme éternelle.
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Une nouvelle association de défense des commerces du quartier Graslin vient de se créer. Son président est Pierre Mordan, 49 ans, gérant du « Bagadou Bar ». Le vice-président est Pascal Baudouin, gérant du « Molière ». Le trésorier estThomas Thingir, gérant du restaurant « Le Coup de Canon ». La secrétaire est Anna Gilles, gérante du restaurant « Les Petits Oignons ». Le but de l’association est de promouvoir et de représenter tous les commerces du nouveau quartier Graslin dans leur diversité. Cela passe par l’organisation d’événements conjoints. Il s’agit aussi pour l’association de s’affirmer en interlocuteur privilégié de la mairie pour une meilleure vie diurne et nocturne de tous les acteurs du quartier.
CASTELANNE
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Pour cette collection automne-hiver, Christelle, Laurianne, Marjorie se sont imprimées des tendances avec des envies de style colorblock et énergique. Le cœur de l’identité Camille Albane avec une collection expressive et colorée. Coiffure, couleur, expression, attitude des codes depuis 20 ans pour des femmes Camille Albane qui désirent vivre au rythme de leurs envies et de leurs humeurs. Le salon Camille Albane «La Baule» vous propose : la beauté des mains, les soins à la kératine, make up et autres services pour embellir vos cheveux. Un moment de détente dans un cadre merveilleux où le tableau change sans cesse.
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A bientôt Christelle et son équipe...
UNE VILLA CONTEMPORAINE EN BORD DE MER
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Les Fugues Gourmandes, c’est la plus agréable manière de s’échapper… pour se retrouver. Se retrouver soi-même d’abord, avec ceux qu’on aime ensuite, dans de délicieux moments d’émotions culinaires, avec la cuisine inventive et créative de Philippe Vételé. étoiles Michelin, et avec les découvertes des accords Mets et Vins grâce à la belle carte aux flacons rares, que savent si bien présenter Michèle Vételé et ses sommeliers.
Onze cuisiniers en cuisine.
Dans tout le département, les restaurateurs réunis dans l’association des Cuisineries de Loire-Atlantique s’engagent, année après année à respecter la charte de la Cuisinerie Gourmande.
Quatre engagements essentiels : La fabrication totale de tous les plats cuisinés par un Chef qualifié dans l’entreprise. L’utilisation, à 70% minimum, des produits frais régionaux. La traçabilité des produits. Cette traçabilité doit être sur la carte ou en un lieu visible de tous. Elle doit indiquer l’origine ou le fournisseur des produits. Proposition d’un menu « Saveurs régionales » représentatif de la région. Ces engagements sont contrôlés par l’organisme certificateur Bureau Veritas Certification Qualité-France, d’après le référentiel S-305 publié au Journal Officiel.
De gauche à droite, Yvonnick Briand à Sucé-sur-Erdre, Hervé Michels à Herbignac, Christophe Audic à Batz-sur-Mer, Ludovic Favrel à Mesquer, Frédéric Vaillant à Guenrouët, Sébastien Thébaud à Sainte Luce sur Loire, JeanCharles Batard à Saint-Julien-de-Concelles, Jean-Luc Prier à Pontchâteau, François Thorel au Croisic, Jean-Luc Senée à Vertou et Christophe Fouré à Saint Sébastien, tous ces chefs sont entre mer et terre, en presqu’île guérandaise, dans les ports ou sur les rochers de la côte sauvage, mais aussi dans les marais, sur les berges de l’Isac ou de l’Erdre, ces belles rivières, sur les rives de la Loire, ce fleuve royal, sous les arbres de la campagne ou dans les vignes du muscadet. Ils vous feront goûter la vie par ce que tous ces terroirs font de mieux : leurs produits préparés avec talent et servis avec cœur.
Cuisineries
Gourmandes ŒUVRE POUR LE RESPECT DE L A QUALITÉ CULINAIRE FRANÇAISE
Jean-Luc Senée Le Monte Cristo www.monte-cristo.fr François Thorel Le Ty Mad www.ty-mad.com Frédéric Vaillant www.relais-saint-clair.com Ludovic Favrel La Vieille Forge www.vieilleforge.fr Hervé Michels La Chaumière des Marais www.lachaumieredesmarais.com
Yvonnick Briand Le Clos Saint-Thomas www.restaurant-clos-st-thomas.com Christophe Audic La Roche Mathieu www.restaurant-roche-mathieu.fr Jean-Charles Batard Clémence www.restaurantclemence.fr
ASSOCIATION DES CUISINERIES GOURMANDES (LOIRE ATLANTIQUE) au restaurant La Chaumière des Marais Kermoureau - 44410 Herbignac www.cuisineriesgourmandes44.com
Sébastien Thébaud La Villa Belle Rive www.villabellerive.fr Christophe Fouré Le Rive Gauche www.restaurant-lerivegauche.com
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Jean-Luc Prier Le Clos de Mélanie www.restaurant-clos-melanie.fr
Les Olivettes Le berceau de la nouvelle cuisine nantaise La cuisine nantaise s’est réveillée. Longtemps, les amateurs de bonnes tables ont dû se résoudre à choisir entre des restaurants réputés et des établissements où la qualité de l’assiette n’était pas vraiment la préoccupation première. Depuis quelques années, on assiste à une éclosion de talents et à une explosion de saveurs. Un quartier symbolise à lui seul ce renouveau : celui des Olivettes et sa rue Fouré. Rencontre avec trois chefs qui ont transformé la ville. PAR PIERRE-BAPTISTE VANZINI / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
www.restaurantlaraffinerie.fr 54, Rue Fouré — 44000 Nantes 02 40 74 81 05
L’U.NI 36, Rue Fouré — 44000 Nantes 02 40 75 53 05
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www.leschantsdavril.fr 2, Rue Laennec — 44000 Nantes 02 40 89 34 76
« La vraie victoire, c’est d’avoir réussi à décentraliser une partie du centre-ville. Aujourd’hui, ici, c’est l’emplacement numéro 1 pour s’installer à Nantes » NICOLAS GUIET (L’U.NI)
longue haleine. « Il ne faut pas oublier que la démarche a été lancée il y a quelques années. Nous n’en serions peut-être pas au même point sans des restaurants comme « L’Atelier d’Alain », « Baron Lefèvre » ou « Le Square » des frères Pérou. Aujourd’hui, ici, c’est l’emplacement numéro 1 pour s’installer à Nantes », sourit Nicolas Guiet. Il faut dire que la rue Fouré est une véritable fourmilière à l’heure de la pause méridienne. « Il y a 2 000 personnes qui empruntent la rue le midi pour venir déjeuner, note le chef de « L’U.NI ». Il y a une vraie vie de quartier, de la mixité : des employés de bureau, des commerçants, des associations d’aide aux plus démunis, mais aussi le théâtre du Sphinx… Cela fait un gros mélange », relève Nicolas Guiet.
La rue Fouré n’a jamais fait partie des lieux incontournables de Nantes. Longtemps délaissé, l’ancien quartier des halles retrouve une vie, le jour et la nuit. La notoriété du lieu est grandissante, à tel point qu’on le surnomme aujourd’hui « la rue de la faim ». « J’aime cette appellation, sourit Nicolas Guiet, le chef de “L’U.NI”. On est bien identifié et cela donne envie de venir. C’est vrai que l’on trouve ici quarante points de restauration en tous genres, des restaurants humains, gérés par des restaurateurs dont c’est l’entreprise, la “maison”. Chacun a son identité propre. L’offre est importante mais personnalisée », note-t-il. Pour lui, la vraie victoire, c’est d’avoir « réussi à décentraliser une partie du centre-ville ». Un travail de
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« Maintenant, le midi, c’est un plaisir, sourit Nicolas Bourget, le chef de « La Raffinerie ». On s’éclate en cuisine mais on s’éclate aussi en relationnel. Beaucoup de gens viennent nous saluer directement dans la cuisine. On a une vraie clientèle d’habitués. Il y a une ambiance conviviale. Les gens savent où ils viennent. » La particularité du quartier, c’est que l’on sent une vraie osmose entre les chefs des différents établissements. Une envie de travailler et d’exprimer sa cuisine qui se transforme en compétition et non en concurrence acharnée. « Il y a de l’émulation et c’est super, lance Nicolas Bourget. On est vraiment obligé de travailler pour sortir de belles assiettes. Dans le quartier, le midi, je pense que l’on trouve le meilleur rapport qualitéprix de Nantes. » Ce qui rapproche cette nouvelle génération de chefs, c’est aussi ce qui pourrait définir la « nouvelle cuisine nantaise » : le produit. « La cuisine nantaise s’est longtemps concentrée sur les plats traditionnels, avec une gastronomie bloquée au stade du sandre au beurre blanc », raconte Nicolas Guiet. « Aujourd’hui, on assiste à un retour aux produits de la région. C’est une cuisine simple, une cuisine de produit qui va à l’essentiel », explique le chef de « LU.NI » qui manie et sublime comme peu de cuisiniers les légumes du val nantais.
« Maintenant, le midi, c’est un plaisir, on s’éclate en cuisine mais on s’éclate aussi en relationnel ! » NICOLAS BOURGET (LA RAFFINERIE)
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« Ici, c’est un pays béni des dieux ! Si les rois de France sont venus s’installer dans la vallée de la Loire, ce n’est pas pour rien : Il y fait bon vivre et tout y pousse. » Christophe & Véronique François (Les Chants d’avril)
s’occupe des vins et qui offre d’ailleurs l’une des plus belles cartes de muscadets de Nantes, le concept a été poussé encore plus loin : avec le « menu Mystère », on fait confiance au chef et à la sommelière, les yeux fermés. « C’est ça, faire notre métier : pouvoir proposer aux gens des choses vers lesquelles ils n’iraient pas spontanément. Dernièrement, j’ai fait des ris d’agneau en beignet et citron vert avec un ketchup d’oignon relevé maison. Ça a très bien marché ! Ça me permet surtout de ne pas rester dans la routine et de faire goûter beaucoup de choses », raconte Christophe François. « En fait, on a tous en commun l’amour du produit, résume Nicolas Bourget, affairé dans sa cuisine de « La Raffinerie ». Nous, ici, on cuisine tout, de la sardine à la truffe. L’idée, c’est d’interpréter le produit pour le mettre au maximum en valeur. Il n’y a pas de produits nobles ou pas, il y a juste de bons produits qui doivent être cuisinés le plus justement possible. »
« Ici, c’est un pays béni des dieux, assure Christophe François, le chef des « Chants d’avril ». Si les rois de France sont venus s’installer dans la vallée de la Loire, ce n’est pas pour rien : il y fait bon vivre et tout y pousse. On a du maraîchage, des poissons, des volailles de qualité, du bœuf, du porc et du muscadet, un super produit qui est excellent. Et pour nous, restaurateurs, c’est quand même assez sympathique : la palette de goûts et de couleurs est presque infinie. » Il est le tenant d’une cuisine dite « bistronomique ». « La cuisine bistronomique a vraiment bousculé les choses. Elle est portée par des chefs qui ont travaillé dans de grands restaurants gastronomiques et qui ont repris de petits établissements, raconte-t-il. Ils ont jeté tous les codes et tous le tralala pour revenir au produit, en se disant que c’était l’assiette qui devait parler. En fait, nous travaillons d’aussi beaux produits que dans un “gastro”, mais dans un bistrot », souritil. Dans l’établissement qu’il tient avec son épouse, Véronique, qui
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La Cantine Ô Moines
Le Chef Nicolas Baudin
Un jeune chef très inspiré
est, par exemple, une petite merveille appelé à devenir un grand classique. Le foie gras est du même tonneau ! Nicolas Bodin ne triche pas mais cuisine avec un coeur immense qui est le propre des futurs grands talents. La carte des vins (mise au point par Isabelle) procède de la même alchimie. Variée, abordable et précise. Après avoir créé la « Route du sud » à Saint-Herblain et le « Lazarius » à Nantes, revendus depuis, Gaëtan et Isabelle sont tombés amoureux de ce petit coin de Toscane vertavienne les pieds dans l’eau. Leur restaurant possède une magie propre qui entre « L’écluse » et le « Monte Cristo » donne à Vertou, si proche de Nantes, une petite touche d’ensorcellement gastronomique très preignante...
Il y eut les moines. Il y a le « moine » désormais : Nicolas Bodin, 28 ans, vendéen et fier de ses origines rurales. Passionné, enthousiaste, découvreur, il vient de prendre les rênes d’un bistrot gastronomique de grande qualité avec vue sur la Sèvre imprenable. Et la magie d’une roue d’écluse qui tourne au loin. Le chef et ses fourneaux ne font qu’un. Tous les jours qui passent. Recruté par Gaëtan et Isabelle, les heureux propriétaires de l’établissement qui a été refait des soussols aux plafonds avec goût et élégançe, « La cantine ô moines » assume ses ambitions. Avec en exclusivité des produits régionaux frais cuisinés avec rigueur et simplicité. Le Burger de race parthenaise (15,90€)
LA CANTINE Ô MOINES 12, QUAI DE LA CHAUSSÉE DES MOINES 44120 VERTOU 02 40 34 21 33
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Le bagadou, bar cubain, situé rue jean-jacques rousseau, est un endroit de convivialité et de détente très festif. tapas et mojitos constituent la «bagadou-touch» où un petit air de havane et de cuba libre flotte en toutes saisons.
bagadou: « Le petit bagadou du 11 rue j.j rousseau est un breton parti à cuba où il a rencontré le soleil, les filles et le havana. depuis il ne cesse de faire la fête…» LE BAGADOU bar cubain 11 rue jean-jacques rousseau NANTES 02 40 73 18 33 OUVERT 7/7À 17H ET LE DIMANCHE À 18H
bagadou
Le rêve s’écrit en musique
57 rue Maréchal Joffre 44000 NANTES (parking Cathédrale) Tel : 02 40 74 37 44 www.desevedavy-musique.fr
CONCESSIONNAIRE EXCLUSIF
CLASSIQUE Nantes, ville mélomane de longue date PAR Philippe Grandlieu / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
L’analyse de la presse d’avant-guerre montre que nombre de grands musiciens venaient déjà régulièrement se produire dans la ville. Pour la seule année 1934 étaient programmés à Graslin Alfred Cortot, Wilhelm Backhaus, Wanda Landowska, Georges Enesco et Jacques Thiebault. Pas moins. Mais ce goût pour la musique remontait à beaucoup plus loin. Armel de Wismes racontait que, au début du règne de Louis XV, s’était créé à Nantes une académie de musique qui a très rapidement compté deux cents adhérents. Tous les jeudis, elle donnait un concert à l’hôtel Rosmadec. Il existait aussi une chambre de musique dans l’île Feydeau. De grands armateurs comme Montaudouin trouvaient le temps de prendre des leçons chez le sieur de Poix, maître de musique, ou chez Jean Palma, un musicien italien qui s’était établi à Nantes. Le duc d’Aiguillon, gouverneur de Bretagne, avait sa propre troupe de musiciens qui se faisait entendre à la cathédrale et en concert. Les négociants du XVIIIe siècle avaient le goût de la musique et de la représentation théâtrale. Ils adoraient l’opéra et faisaient venir des troupes et des divas très célèbres. La Raucourt, la Todi, respectivement actrice et cantatrice très renommées, sont venues… Puis Nantes a pu s’offrir le théâtre que nous connaissons qui était l’un des plus beaux de l’époque. Camille Mellinet, dans son ouvrage De la musique à Nantes publié en 1837, raconte entre autres que, vers la fin du XVIIIe siècle, Nantes reçut la visite d’un grand mélomane : le jeune Joseph II, archiduc d’Autriche, empereur d’Allemagne depuis 1765, frère de MarieAntoinette, donc rien moins que beau-frère du roi. Il voyageait alors incognito en Europe sous le pseudonyme de comte de Falkenstein, ayant quelques loisirs à l’époque puisqu’il était contraint, non sans impatience, de laisser sa mère et régente Marie-Thérèse gouverner son empire. Il passa à Nantes le 16 juin 1777, accompagné d’une aimable compagnie : quelques princes de sa suite dont plusieurs suffisamment musiciens pour que la joyeuse bande donne une aubade au soir tombant. L’empereur, qui était un « amateur distingué sur le violoncelle », ainsi que le relate Camille Mellinet, joua consciencieusement sa partie sur un quatuor de Haydn. Lequel ? Fut-ce le quatuor L’Empereur – dont l’adagio devint par la suite l’hymne officiel de l’Autriche, puis le Deutschland über alles ? Si cela avait été dans l’ordre des choses, cela n’a pu être puisque ce quatuor fut composé une vingtaine d’années plus tard. Le choix d’un morceau de Haydn correspond bien aux goûts de Joseph II qui fut le protecteur de Haydn encore davantage que de Mozart. On sait qu’il appréciait bien la musique de ce dernier, mais qu’il lui semblait que le jeune Wolfgang y mettait « trop de notes… », une appréciation qui, depuis le film Amadeus, lui sera restée beaucoup plus qu’aucune déclaration officielle. La musique qu’entendirent les Nantais ce soir-là ne sembla comporter ni trop, ni pas assez de notes. Elle reste dans la mémoire locale comme la plus aimable contribution qu’un empereur – étranger, de surcroît – ait pu apporter à la douceur de vivre sur les bords de la Loire.
Comment expliquer le succès incontestable de la Folle Journée de Nantes ? Comment René Martin, son créateur et orchestrateur, réussit-il chaque année à amener massivement des publics aussi variés à une forme de musique qui semblait réservée à un public sociologiquement typé : plus de 100 000 personnes enthousiastes à chaque édition. Et ce n’est pas tout. À Nantes, les concerts de musique de chambre font recette, ceux de l’ONPL sont pleins et l’Opéra refuse du monde. Nantes est une ville authentiquement mélomane. La Folle Journée, événement national qui s’est hissé au niveau d’Aix-en-Provence, de Montpellier ou de La Roque d’Anthéron, est devenue un événement international. Bien évidemment, le principe que René Martin a mis au point est une raison essentielle du succès. Cette formule magique a été maintes fois décrite : unité de lieu – un grand centre de congrès multisalles –, unité de temps s’étalant sur un peu plus de deux jours au départ, sur cinq aujourd’hui, des concerts courts (pas d’entractes, pas de bis), proposés simultanément à heures régulières avec toute liberté du spectateur pour construire son programme, le tout à des tarifs accessibles au grand nombre. Il suffisait d’y penser. Mais ces principes simples ne doivent pas cacher une démarche beaucoup plus complexe et ambitieuse. René Martin ne fait aucune concession par rapport à son projet artistique. Il choisit les musiciens en fonction d’un seul critère : « C’est simple : il faut que j’aime ce qu’ils font. C’est entièrement subjectif. » Pour cela, il donne aux meilleurs artistes l’occasion de relever des défis, de se dépasser. Les conditions de la Folle Journée les placent dans une relation différente avec le public. Elle les stimule en les obligeant à sortir de leurs cadres habituels. En même temps, ils ont la sensation de participer, avec leurs pairs, à une aventure commune, qui les lie et apporte quelque chose d’unique à leur rencontre. Le pari de la Folle Journée est donc gagné. Au départ, en 1995, il avait de quoi donner quelques sueurs froides, mais il est vrai que Nantes est une ville très mélomane et de longue date, avec un public demandeur et connaisseur. Déjà, dans les années 50 et 60, avant que René Martin ne crée le CMC (Concerts de musique de chambre), le CMD (Chant, musique et danse) faisait venir de très grands musiciens. La liste est impressionnante : Yehudi Menuhin, Karl Münchinger, Elizabeth Schwarzkopf, Victoria de Los Angeles, Wilhelm Kempff, Lili Kraus, l’Ensemble I Musici, Alexandre Lagoya, Arthur Rubinstein, France Clidat, Gérard Souzay, David Oistrakh, Gyorgy Cziffra, Heinz Holliger, Janos Ferencsik, Jean-Pierre Rampal, Augustin Dumay (encore pré-adolescent), Jean-François Paillard, Christian Ferras, Georges Pludermacher, Svatoslav Richter, Ivry Gitlis, le Quatuor Borodine, Philippe Entremont, Youri Boukoff, Kurt Sanderling avec l’Orchestre symphonique de la RDA… Certains de ces musiciens et non des moindres sont venus plusieurs fois, notamment Oistrakh, Kempff ou Cziffra – presque des habitués de Graslin. Cela montre en tout cas que ces concerts attiraient beaucoup les Nantais et que dès cette époque le goût pour la musique était tel que la ville était en mesure d’accueillir ces vedettes à l’échelle mondiale.
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JAZZ
Une passion nantaise depuis ses origines Dans le domaine du jazz, le goût musical des Nantais se manifeste à travers les milliers d’amateurs qui se pressent chaque année aux concerts des Rendezvous de l’Erdre, actuellement le plus grand festival de jazz en France par le nombre (130 000 personnes). À l’automne, ce sont plus de deux mille fidèles qui se pressent aux Nuits du Jazz à la Cité des Congrès, autour de l’orchestre de Jean-Philippe Vidal. Et « le Pannonica » est la salle nantaise qui présente du jazz en permanence tout au long de l’année, ce qui est assez exceptionnel en dehors de Paris. PAR Philippe Grandlieu / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
Ce goût pour le jazz n’est pas nouveau, il s’est manifesté dès le premier concert donné sur le continent européen. Il se trouve que c’était à Nantes, en février 1918. La ville avait voulu honorer les troupes américaines tout juste débarquées à l’occasion du centenaire de la naissance d’Abraham Lincoln. Les Américains n’avaient rien trouvé de mieux que de mettre à contribution ce qu’ils avaient de plus original en matière musicale : le ragtime en train de se transformer en jazz. Il était joué par l’orchestre new-yorkais de Jim Europe. L’accueil fut indescriptible et le concert prit fin « dans des acclamations enthousiastes et interminables » ainsi que le rapporta le journal Le Phare de la Loire. Après ce concert, les Nantais réclamèrent du jazz tant et plus. Dès le 4 juillet suivant, de nouvelles festivités musicales furent organisées à l’occasion de la fête nationale américaine et Jim Europe fut à nouveau mis à contribution à Graslin. Le 20 juillet de la même année, le Camp Montoir Jazz Band fit danser le public dans ce même lieu. Dès lors, les musiciens nantais s’empressèrent de s’adapter aux goûts du public qui en redemandait. À cette époque, les orchestres de jazz se multiplient dans Nantes, tels l’Enard Jazz, le Toscano’s Jazz, le Jazz Band Felix, le Henry’s Jazz ou le Yawail Jazz, orchestre des étudiants. En 1923, le grand bal du carnaval est animé par le fameux Jazz Band Chener de l’Olympia de Paris. Le succès est tel que deux ans plus tard, ce sont trois orchestres de jazz qui officient à Graslin, à « L’Apollo » et chez « Mauduit ». Les orchestres des grands cafés de la place Graslin ajoutent du jazz à leur répertoire lyrique ou classique. Aux « Salons Turcaud » et chez « Mauduit », la jeunesse nantaise danse le charleston avec frénésie. Au lendemain de la Libération, les hot-clubs fleurissent dans Nantes puis, dans les années 60 et pendant des décennies, les frères Jalladeau feront venir à Nantes la fine fleur des jazzmen américains. Aujourd’hui, les Rendez-vous de l’Erdre ont fêté leur 27e édition et les Nantais sont toujours là en aussi grand nombre. Le jazz fait partie de la culture profonde de la ville.
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Marcel Chesneau Paul Nassivet Deux amis peintres à redécouvrir
dans Les années 50 et 60, nantes est pLus que jamais « une viLLe de peintres », seLon L’heureuse FormuLe de vincent rousseau. Les artistes constituent aLors un miLieu qui a ses Lieux de prédiLection : Les gaLeries, Le musée, L’écoLe des beaux-arts, Les expositions et certains caFés de La pLace du commerce. PAR PHILIPPE GRANdLIEu / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAZIS
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Fidèles à l’art du paysage, Marcel Chesneau et Paul Nassivet poursuivent dans cette voie selon une inspiration commune. Plusieurs peintres innovent et rejoignent le mouvement de l’abstraction lyrique, d’autres explorent toutes les tendances de l’expressionnisme, d’autres enfin restent fidèles à la figuration classique et notamment à l’art du paysage. Deux d’entre eux parmi ces derniers, Marcel Chesneau (1902-1974) et Paul Nassivet (1904-1977), poursuivent dans cette voie selon une inspiration commune. Ils sont particulièrement sensibles à la peinture d’Albert Marquet et privilégient dans leurs œuvres les couleurs sourdes qu’affectionnaient les Nabis, tout en les adaptant à la lumière particulière à Nantes. Une émulation se crée entre les deux amis, et leur facture au lendemain de la guerre est assez proche. Marcel Chesneau est resté célèbre à Nantes par ses aquarelles des bords de Loire, du Morbihan et des marais vendéens. En fait, il ne s’est spécialisé dans l’aquarelle que dans les années 60 sur les conseils d’Albert Mignon-Massart qui tient alors rue Boileau l’une des meilleures galeries de province. Après avoir commencé à exposer à la fin des années 30, il a peint à l’huile pendant trente ans. Au lendemain de la guerre, il a été inspiré par Nantes et
ses quais. Ses toiles ont alors beaucoup de points communs avec celle de son ami Paul Nassivet. Celui-ci a laissé un grand souvenir pour ses bords de Loire et surtout pour ses représentations de l’île d’Yeu. Mais iI a, lui aussi, abondamment peint Nantes, notamment par temps de neige. Et pourtant, comme beaucoup de jeunes Nantais de l’époque, il avait d’abord été attiré par les horizons lointains et le mythe orientaliste. Après avoir été formé à l’atelier de la Grande Chaumière à Paris, il s’était rendu plusieurs fois au Maroc dont il avait su traduire les vives couleurs. Très vite, il avait exposé à Paris, chez Bernheim, Rauch, au Salon des Indépendants et au Salon d’automne, puis chez MignonMassart. Plus tard, il devient professeur à l’école des beaux-arts en 1948, puis son directeur en 1967. « Il avait bien compris la lumière très particulière des bords de Loire, disait de lui James Guitet, peintre de la génération suivante, et surtout la poésie subtile de Nantes… Nantes la grise ». On peut certainement en dire autant de Marcel Chesneau. Tous deux méritent en tout cas d’être redécouverts par les amoureux de Nantes et surtout par les amateurs de peinture.
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HISTOIRE Catherine et Juliette... Catherine Decours incarne le renouveau littÉraire et historique nantais. Elle sait, comme personne, faire sortir du passÉ cette part d’essentiel qui nous fait rÊver PAR Philippe Grandlieu / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
le récit permet de revivre les différentes époques que l’héroïne aura traversées et de comprendre quel était l’état d’esprit sous la Terreur, puis l’ambiance au lendemain de la Révolution, sous le Directoire, l’Empire, la Restauration, et ainsi de suite. On mesure en le parcourant la somme de travail qu’un tel ouvrage a demandé. Mais ce n’est pas tout. Ce qui en fait l’intérêt ultime est le regard que son auteur porte sur tout cela. Un regard de femme bienveillante et en même temps à qui on ne la fait pas. Catherine Decours agrémente son récit de commentaires ou de réactions féminines qui viennent à point nommé et apportent une note pimentée à l’ensemble. Il en résulte une sorte d’intimité entre elle et son personnage et une complicité avec le lecteur. Elle confie ici et là ses réflexions personnelles et pleines d’humour devant le phénomène. Car, tout de même, Juliette était bien un drôle de phénomène.
Le dernier livre de Catherine Decours, Juliette Récamier, est bien l’une des meilleures biographies qu’elle ait écrite avec sa très remarquable Aimée du roi (Mme de Montespan). Il faut dire que le personnage de Juliette est un sujet en or : la plus belle femme de son temps. Mais ce n’est pas tout : « À une beauté exceptionnelle, elle alliait bonté, finesse et bienveillance, le sens de l’équilibre, une solide culture, du courage et une rare capacité de dévouement. » Avec cela, elle conquiert tout le monde. Elle séduit beaucoup, aussi. Et pas n’importe qui : Lucien Bonaparte (sinon son frère Napoléon lui-même), Benjamin Constant, les frères Montmorency, Jean-Jacques Ampère, jusqu’au prince Auguste de Prusse, prétendant au trône. Ils sont tous à ses pieds… mais en tout bien, tout honneur ! Car Juliette est mariée et elle a des principes. Ils doivent donc se contenter d’une affectueuse amitié. Certains la visitent tous les jours. D’autres, même, habitent chez elle… Tour à tour réservée, se retranchant derrière sa vertu tout en se montrant un tantinet coquette, elle aura fait beaucoup souffrir. Une sacrée allumeuse, dirait-on aujourd’hui ! Et puis, il y eut Châteaubriand. Et là, il semble bien que Juliette ait craqué. Pourtant, le François-René décrit par Catherine Decours n’est pas un homme facile et sans défaut, loin de là. Paradoxe de l’esprit féminin… En tout cas, cette fois, Juliette devra déployer tout « l’art de la séduction » (sous-titre du livre) pour le conquérir et le garder. Cet art de la séduction qui joue sur des ressorts si mystérieux a quelque chose de fascinant chez un tel personnage. Sans effets appuyés, Catherine Decours le démontre de façon magistrale. Mais l’intérêt de son récit ne se limite pas à cela. Le livre campe avec bonheur chaque membre de son entourage, à commencer par Madame de Staël. Tout ce qui la concerne dans ce livre pourrait constituer une sorte de biographie bis. Il en va de même de Châteaubriand. Non seulement l’ouvrage contient donc une galerie de portraits tout à fait intéressants, mais en plus ses personnages sont situés :
Juliette Récamier. L’Art de la séduction Catherine Decours. éditions Perrin. 550 pages.
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Nantes, ma Normandie… par Yasmine Ghenaï
* Étudiante en droit, Yasmine Ghenaï, 20 ans, est née à Annaba (Algérie). Photographies Pascal Kyriazis
vivante par sa population. Les Nantais sont dynamiques, souriants, accueillants, chaleureux et très courtois. Ces premières impressions n’ont pas trouvé de démenti. Les marches de la place de la Bourse continuent d’être un très bon point d’observation pour qui veut le vérifier. Bien vite, Nantes est devenue ma Normandie. Aujourd’hui, je me plais à penser qu’un bout de cette âme est mien. C’est si vrai que je fais mienne l’idée que « le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métallique des vieux tramways jaunes virant devant l’aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties – jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet. ».
Longtemps j’ai envié Brel, Nougaro ou même ce vieux du Bellay. Longtemps j’ai envié leur talent d’offrir en partage ce qu’ils avaient d’ancré au plus profond d’eux-mêmes : leurs racines. J’étais jalouse, car Nantes la Bretonne n’est pas ma Normandie. Ma Normandie est bien plus au sud. Gorgée de soleil et de chaleur, fruitée comme une orange à point, c’est Annaba*. Nantes n’est pas ma Normandie, et pourtant ! Arrivée enfant à Nantes en 2001, mes idées préconçues et les stéréotypes si commodes aux enfants m’avaient précédé. Nantes qui m’attendait serait froide, humide et sans âme, puisque personne ne se trouverait sur le quai de la gare. J’avais tort. Du haut de mes 8 ans, Nantes me charme dès les premiers pas sur son sol. Je découvre d’abord la ville à travers ses parcs et ma préférence se porte sans conteste sur celui de la Gaudinière, immense et majestueux. J’y passe le plus clair de mon temps. L’ancienne capitale bretonne me dévoile, pas à pas, son histoire. Elle me livre généreusement son patrimoine : je la visite avec ce qui s’apparente à de la gourmandise. Du château au quartier du Bouffay, de la cathédrale au quartier Graslin, tout me plaît, tout me séduit. Mais il y a plus surprenant, plus attachant encore… Les gens d’ici et les expressions que je me presse de faire miennes : « On n’est pas rendu », les « jailloux », un « pochon » ou encore « crébillonner »… Gens d’ici, mots d’ici. Très vite, je comprends que l’âme de Nantes ne réside pas seulement dans ses pierres et dans ses rues, elle est
Puisse Julien Gracq me pardonner cette appropriation…
« Du château au quartier du Bouffay, de la cathédrale au quartier Graslin, tout me plaît, tout me séduit. Mais il y a plus surprenant, plus attachant encore… » 50
La Chabotterie
Une table
et un hôtel
PAR NICOLAS BOILEAU / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
Première étoile en février 2006. Deuxième en 2011. Et bientôt les « Relais & Châteaux » avec le superbe hôtel quatre étoiles (14 chambres) ouvert sur 2 000 m2 en pleine nature à deux pas du restaurant. Karine et Thierry ont des raisons d’être heureux. Même si les trois millions d’euros investis constituent un risque certain. L’hôtel était une nécessité. À côté du château de la Chabotterie, haut lieu des guerres de Vendée où Charette fut arrêté avant d’être fusillé le 27 mars 1796, à Nantes, place des Agriculteurs (aujourd’hui place Viarme). Car la Chabotterie est une destination vendéenne on ne peut plus nantaise. Via l’autoroute de Montaigu. Vingt, vingt-cinq minutes en respectant les 130 km/h. François-Athanase de Charette de la Contrie, né à Couffé en LoireAtlantique, dernier combattant de « Dieu et le Roi » est à la fois breton et vendéen. Il faut s’en souvenir… Installés depuis 2004 à Saint-Sulpice-Le-Verdon, les Drapeau portent bien leur nom en hissant haut le pavillon de l’art de vivre vendéen. Avec leurs deux enfants, Manon, 9 ans et Clément, 6 ans. Ouvert le 7 août dernier, l’hôtel bénéficie d’un confort extrêmement soigné et d’une cuisine (pour les petits déjeuners) tenue par le
maître de céans. Une sorte de boulangerie-pâtisserie dans laquelle il concocte chocolats, pains et viennoiseries. Un vrai bonheur avec une tranquillité assurée. En attendant, un jour, 9 trous de golf puis 9 autres. Côté cuisine, comme disent les présentateurs télé qui pratiquent un français incertain, Thierry Drapeau progresse encore chaque jour en cuisinant des produits de la région, à sa façon, en les respectant et en les magnifiant. Un seul exemple, sa pintade de la Cour d’Armoise près du Mans, élevée dans une prairie naturelle en journée et la nuit en poulailler, sur un lit de paille façonné chaque jour à la main… Un vrai régal. Tout le reste est du même tonneau si j’ose dire : beurre, canard, cèpe, caviar, chocolat, escargot, figue, foie gras, framboise, fromage, huître, langoustine, œuf, poisson, viande : des fournisseurs locaux triés sur le volet et auxquels on serre la main avant de boire un verre. Excellente table, très bel hôtel contemporain, environnement magique, histoire toute proche, légendes aussi : la Chabotterie vous enchantera l’espace d’un long week-end ou d’une étape plus courte. Les Drapeau seront là pour vous accueillir. Et vous séduire. Pour vous changer les idées et vous plonger hors du temps.
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NANTES XVIII SUR LE PORT
Tout Nantes ou presque…
ediFié en 1756, L’hÔteL d’eLbée, armateur, permettait à ce dernier de contrÔLer L’activité de ses navires. L’appartement dont Le caractère d’origine a été conservé et mis en vaLeur par ses propriétaires, aLLie à une touche de modernisme nécessaire pour un meiLLeur conFort, La connexion du « nantes d’antan » et du « nantes d’aujourd’hui. » cet hÔteL xviiie proche du nouveau nantes (immeubLes contemporains, machines de L’ÎLe, tramWay…) nous projette dans L’avenir. PAR OLIVIER d’ARGOL / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAZIS
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« Appartement de l’hôtel d’Elbée datant de 1756 sur les quais nantais » 55
«Vue plongeante sur les Machines de l’île et sur l’entrée du port »
Nantes, dont la richesse date du XVIIIe siècle, époque du commerce dit « triangulaire » qui a aujourd’hui son mémorial sur les quais conserve un patrimoine exceptionnel de cette époque qui la fît naître vraiment. Place Louis XVI, cours Cambronne, Hôtel Deurbroucq… autant de témoignages d’un passé qui se mêle à notre bel aujourd’hui. Exemple : ce bel appartement de l’hôtel d’Elbée sur les quais datant de 1756 à la si jolie façade mêlant les mascarons et le fer forgé. Du pur XVIIIe ! Un gîte entièrement modernisé mais avec les mêmes hauteurs sous plafond, les mêmes huisseries, le même ensoleillement plein sud, la même vue plongeante sur les Machines de l’île de Nantes et sur l’entrée. Le quai de la Fosse, baptisé autrefois par les marins un peu vulgairement « quai de la f… », à cause des estaminets de luxure qui s’y trouvent encore, bénéficie toujours d’un charme certain avec le passage du tramway, de long en large, qui traverse la ville à cet endroit. Une bonne chose pour les déplacements intra-muros tant Nantes a voulu tuer sa circulation urbaine au profit de la périphérie dont les commerces font florès ! Même si les lignes d’ajustement extérieures ont été bouleversées par les vieux pilotis qui leur servaient de fondations, les immeubles des quais un peu brinquebalants gardent une majesté et un mystère très « nantais ». Dans l’île Feydeau ou près de la préfecture également XVIIIe, les façades ont ce petit côté « cassé » qui force le regard et ajuste la perspective. Une boulangerie, en rez-de-chaussée, cour des Cinquante-Otages, l’un des immeubles les plus déglingués, cuit ses pains et ses croissants « ordinaires » sous le poids solennel d’une architecture contrariée et contrastée. À la nantaise… Pour les nouveaux arrivants (et ils sont nombreux !), ce genre d’appartements vastes et lumineux constitue une véritable aubaine à des prix somme toute raisonnables. L’ancien, moins cher que le neuf, mais avec une âme qui ne s’achète pas !
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« L’ancien, moins cher que le neuf, mais avec une âme qui ne s’achète pas » 57
Toute la magie nantaise retrouvée Repris en mains par une nouvelle équipe, le restaurant « O Deck », à Nantes, sur la Loire et sur le Nantilus, près des machines de l’île, connaÎt une nouvelle jeunesse. PAR Calix de Rosmadec / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
avec une terrine de maquereaux pêchés à La Turballe et des carottes des maraîchers de Bourgneuf-en-Retz, ou encore des sardines rôties, pêchées au large de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Sans oublier nos douceurs maison, imaginées et réalisées sur place par notre pâtissier », explique le chef, Ronan Cadorel. Dans la magie nantaise, quand elle s’exprime au mieux, « O Deck », sur sa barge aux superbes lignes contemporaines, illustre le renouveau et l’ambition. Souhaitons aussi qu’elle bénéficie des mansuétudes de la ville pour faciliter ses accès immédiats, à pied, en voiture, à cheval, en vélo ou même en bateau…
Dans son cadre inspiré, ce bateau sur l’O comme dit sa publicité occupe une place de choix dans le mental nantais. Car il redonne un peu de vie à une entrée de port privée de tout commerce. Lieu de vie convivial, avec une vue sur le vieux Nantes du XVIIe et du XVIIIe, aux belles façades « mascaronnées », « O Deck » jouit désormais d’une réputation à la hauteur de ses ambitions dans l’île de Nantes où s’ébattent l’éléphant et les monstres marins… Fidèle à ses traditions, « O Deck » ne néglige aucun vin. Bien au contraire. Sa cave, spacieuse et lumineuse, nous propose en toutes saisons les breuvages les plus adéquats pour satisfaire nos papilles en manque d’excellence. Avec des prix abordables du verre à la bouteille… « Cette belle saison d’automne nous a inspiré des recettes colorées, gourmandes et réconfortantes. Nous continuons à faire la part belle aux produits de nos régions
Lieu de vie convivial, avec une vue sur le vieux Nantes
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La vendeange du renouveau La passion du muscadet
Le vignoble Nantais bouge. Depuis quelques années, une nouvelle génération de vignerons est venue assurer la relève. Ces amoureux de la vigne et ces passionnés du vin peuvent compter sur les anciens, ceux qui se sont battus pour montrer que le Muscadet pouvait être un grand vin, pour partager un savoir-faire unique. Plus que jamais, on revient aux fondamentaux dans le travail de la vigne et plus que jamais, on ose tenter des expériences en cave. Découverte. PAR PIERRE-BAPTISTE VANZINI / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
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La vendange du renouveau
Frédérick Niger
Vendanges et tri manuel chez Jo Landron
parcelles plus ou moins tard. Cette année, tout était prêt en même temps. C’est cette part d’incertitude qui fait la magie du travail avec cette matière vivante qu’est la vigne », raconte le vigneron de Gétigné. Plus que jamais, les vignerons ont justement compris que pour que la nature soit généreuse il ne faut pas la maltraiter, la pousser à donner à contrecœur. Il faut l’accompagner sans la brusquer. Un millésime est le reflet de ce qu’a traversé la vigne au cours d’une année, un cycle qui l’amène a produire une fleur puis un fruit.
Le vignoble nantais souffle. Encore une fois cette année, les vignerons ont dû faire des prouesses pour tirer le meilleur de leurs vignes. L’hiver n’a jamais vraiment relâché son emprise sur le printemps. Un froid et une humidité qui ont retardé la croissance et le fleurissement de la vigne. Le retard se compte en semaines. Ce millésime 2013 a vu la vendange la plus tardive de ces trente dernières années. La récolte des grappes a d’ailleurs dû être quelque peu hâtée à cause des pluies qui se sont invitées au plus mauvais moment. Comme sur tous les champs de bataille, les généraux vignerons ont dû adapter leurs plans, soigneusement muris au rythme de la vigne, au tout dernier instant. « C’est vrai que cette année, nous avons été un peu bousculés, sourit – après coup – Jo Landron. Il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Nous avons su être efficaces en neuf jours, mais il fallait être partout à la fois, j’ai embauché 80 personnes, c’était du non-stop, pratiquement jour et nuit », raconte-t-il. « C’est vraiment curieux ce qui s’est passé, souligne de son côté Jérome Bretaudeau. Suivant les terroirs, nous avons l’habitude de vendanger certaines
Une grappe que le savoir-faire du vigneron l’amène à ramasser au summum de sa maturité. « Tiens, goûte !, lance Jérome Bretaudeau qui croque un grain de raisin tout en désignant une grappe encore sur son cep. On sent bien le fruit, le sucre, raconte-t-il en dégustant, c’est vraiment le bon moment pour récolter. » « Il y a un effet de concentration des sucres qui est très intéressant, renchérit Jo Landron, cela nous donne une grande palette aromatique, ça peut marquer le millésime », pointe le vigneron de La Haye-Fouassière. >
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La vendange du renouveau
Jérome Bretaudeau
Jo Landron attentif à la qualité du tri des raisins
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La vendange du renouveau
Aujourd’hui, on trouve sur le marché 250 sortes de levures aromatiques qui donnent un goût de melon, de fraise ou de banane. Moi, j’appelle ça du vino-cola technologique. On fait du vin avec des grappes de raisin, pas grâce à des levurages ou à la thermovinification », assène-t-il. En revanche, les vignerons ne dédaignent pas aller à la découverte de nouveaux modes de vinification. En lieu et place de cuves ou de fûts, le Domaine de l’Écu élève ainsi certaines cuvées dans des amphores de terre cuite. « Nous élevons par exemple du melon de Bourgogne, le cépage du muscadet, pendant un an en amphore. C’est une fermentation sans souffre. Le résultat est vraiment intéressant, note Frédérick Niger Van Herck. Cela donne un vin gras, sans gros amer avec une belle longueur en bouche. C’est impossible de retrouver le cépage à l’aveugle. » Il mène cette expérience de concert avec Jo Landron
Pour le vignoble, c’est un peu Noël : partout les hottes se remplissent de raisins mais en lieu et place de cheminées, c’est dans le pressoir que ces beaux cadeaux issus de la terre et du ciel atterrissent. Les pressoirs pneumatiques ont remplacé les pieds des jolies vendangeuses ou les vis sans fin des engins mécaniques. « Ces systèmes sont merveilleux, sourit Frédérick Niger Van Herck, cela nous permet de faire une pressée très lente, et d’obtenir le meilleur jus du fruit. » Chez lui, le Domaine de l’Écu où il travaille déjà depuis plusieurs années avec Guy Bossard, il n’y a pas de débourbage, c’est à dire de filtration : le produit issu du pressage est directement mis en cuve. Les levures présentent naturellement sur les raisins feront le reste et transformeront le vin en alcool. « Les levures naturelles, déjà présentes dans la vigne, sont naturellement adaptées au millésime, il n’y a pas besoin d’en rajouter, pointe Frédérick Niger Van Herck.
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La vendange du renouveau
« On fait du vin avec des grappes de raisin, pas grâce à des levurages ou à la thermovinification. »
Domaine Landron Éric Landron Les Brandières BP 21 44690 – La Haye-Fouassière Tél. : 02 40 54 83 27 domaines-landron.fr
qui murissait l’idée depuis quelque temps déjà. « C’est vrai que cela me trottait dans la tête depuis un moment, explique-t-il. Nous avons créé un groupe d’échange sur ce sujet avec d’autres vignerons. Nous voulions voir ce que pouvait donner un vin blanc élevé dans ces amphores romaines. » Son muscadet, Jérôme Bretaudeau l’élève, lui, dans de drôles de cuves en forme d’œuf. Il est le seul dans le vignoble nantais à s’être lancé dans l’expérience. « La forme ovoïde est un vrai plus, détaille le vigneron. Il y a une différence de température entre le haut et le bas de la cuve ce qui veut dire que le vin va se “brasser” naturellement. À l’arrivée, le goût est évidemment différent. » Différent mais naturel et sans artifice, à l’image de ce vignoble en plein renouveau.
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Un numéro gagnant En automobile comme en littérature, il y a des mythes. Par essence, un mythe porte en lui quelque chose de fondamental qui fait qu’il peut évoluer, s’adapter à l’air du temps tel Œdipe ou Prométhée. C’est une histoire qui peut se raconter ou s’écrire de cent façons différentes sans jamais vraiment changer. C’est le cas de la Porsche 911. En 50 ans, le modèle phare de la marque a su évoluer, se réinventer sans changer de fil conducteur. Quel que soit l’Âge de la voiture, on retrouve toujours les mêmes sensations et le même plaisir à bord. Découverte. PAR PIERRE-BAPTISTE VANZINI / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
voiture est taillée pour la course. « Il faut monter dans les régimes pour obtenir le meilleur de cette voiture, pointe Arnaud Baudron, du centre Porsche-Nantes, qui nous accompagné pendant cet essai. Toute la puissance apparaît aux environs de 4 500 tours, c’est pour cela que le compte-tours est aussi important. Il est placé au milieu, comme sur une moto. C’est vraiment cet esprit qui est matérialisé ici : celui d’une voiture de sport avant tout. » Voiture de sport. Le terme est lâché. Quand on la chance de pouvoir se retrouver derrière le volant, on comprend immédiatement ce que cette notion recouvre. L’assise basse, proche du sol, ce siège qui nous enserre, ce volant tout à fait caractéristique… On est immédiatement dans l’ambiance. Pourtant, lors des premiers tours de roue, on se rend vite compte que si l’on a la chance de piloter un engin hors norme, sa puissance est soigneusement contenue et que, finalement, il n’y a qu’à se laisser aller. « C’est une voiture facile à utiliser et c’est la réflexion que font la plupart des personnes qui montent pour la première fois à bord, note Denis Papin. Les gens sont parfois stressés ou tendus en se demandant s’ils sont capables de conduire cette voiture. En fait, elle est très facile à utiliser. Mais de là à l’exploiter au maximum, c’est un autre débat », sourit-il. Clairement, c’est l’une des seules voitures de série qui permet à la fois d’aller tranquillement acheter le pain et de se faire plaisir sur circuit et, ce, sans rien changer. On le comprend vite si, une fois le temps de chauffe soigneusement respecté, on se hasarde à jouer vivement avec l’accélérateur. Instantanément, on est dans un autre monde. La boîte automatique « tombe » les rapports et le fauve jusque-là encagé dans le compartiment arrière se met à rugir et à déployer sa puissance. La sensation est physique. On la ressent jusque dans le ventre. On perçoit des échos du son du
Il y a des numéros magiques. Le 911 en est un : cela fait cinquante ans qu’il fait gagner Porsche. Le tout premier modèle est né en 1963. Il s’agit du successeur de la Porsche 356, l’autre mythe qui restera à jamais attaché à la personne de James Dean. La 911 possède depuis l’origine, dans son ADN, l’essence même de sa réussite : un moteur arrière en porte-à-faux, un six cylindres à plat et surtout ce coup de crayon qui la fait reconnaître immédiatement quels que soient les modèles et les époques. « La ligne du pavillon a été conservée de 1963 à 1996, note Denis Papin, le directeur du centre Porsche-Nantes, qui nous a confié un de ses véhicules. Elle a juste été légèrement modifiée ensuite. Aujourd’hui, si beaucoup de constructeurs reviennent en arrière, c’est pour cela : la madeleine de Proust. On aime aujourd’hui ce qu’on a adoré hier. La Porsche 911 n’a jamais cessé d’exister depuis cinquante ans. C’est ça, le succès. Il n’y a que deux exemples comme cela, à mon sens, dans le monde de l’automobile : la Porsche 911 et le Range Rover. Ce sont les seules voitures à avoir conservé les mêmes lignes de manière ininterrompue », explique Denis Papin. Autre élément constitutif de ce modèle : le tableau de bord avec ses cinq compteurs. Au centre, le plus gros, le compte-tours, vient souligner une évidence : cette
« La 911 n’a jamais cessé d’exister depuis 50 ans. C’est ça, le succès »
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911, un sacré numéro La 911 n’aurait jamais dû s’appeler ainsi. Elle a été présentée au salon de Francfort sous le patronyme de « 901 ». C’était l’aboutissement d’un énorme travail de recherche. Il a fallu pas moins de cinq prototypes pour la mettre au point. Mais ce que n’avait pas prévu les ingénieurs, c’est que Peugeot a déposé tous les noms de domaine automobile de trois chiffres avec un « 0 » au milieu. La firme de Sochaux continue d’ailleurs de les utiliser aujourd’hui. Porsche a donc dû trouver un autre numéro. Ce qu’il a fait en remplaçant le 0 par un 1. En novembre 1964, un an après sa présentation, la 901 a donc changé de nom et est officiellement devenue la 911. Un nombre qui ne lui a pas trop mal réussi.
moteur qui est si caractéristique de longues minutes encore après avoir cessé l’expérience. « On a vraiment une direction, un freinage qui sont très assistés et qui fonctionnent très bien, détaille Arnaud Baudron. On est assisté au maximum mais on garde le plaisir de conduite quand même. On peut avoir une conduite très souple, mais on peut également, si l’on active le mode sport qui inhibe les assistances, retrouver la bestialité du premier modèle », pointe-t-il. « La 911 s’adapte aujourd’hui au cahier des charges les plus stricts en termes de sécurité, de performances et de pollution, ajoute Denis Papin. On est vraiment dans une voiture qui est aboutie. » Encore une fois, cette fluidité est due aux principes de conception édictés par Ferdinand Porsche. « L’esprit de l’époque, c’était de se dire “on est une boîte d’ingénieurs et on va travailler sur la performance, la compétition et c’est l’usage en compétition qui va nous aider à faire du développement”, raconte Denis Papin. Il y a finalement un grand principe chez Porsche : faire ce qu’on sait faire. »
Véhicule essayé : Porsche 911 Carrera (type 991) Cylindrée : 3 400 cm3. Puissance de 350 ch (modèle testé) à 560 ch pour le modèle Turbo S Transmission : propulsion. Boite automatique Consommation d’essence : de 11, 2 l en zone urbaine à 6,5 l en zone extra-urbaine. Centre Porsche Nantes Avenue de la Pentecôte – 44 800 Saint-Herblain – 02 40 94 82 50 www.centreporsche.fr/nantes
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« Il y a un grand principe chez Porsche : faire ce que l’on sait faire »
LA MÉDECINE nantaise Une excellence de longue tradition
De longue date, la ville natale de Laënnec a été renommée pour l’excellence de son milieu médical. Avec le débat sur l’implantation du futur CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE et différents classements récents très favorables des cliniques et hôpitaux nantais, l’appareil de santé de la ville est mis en valeur à un haut niveau en France. PAR Philippe Grandlieu
Nantes est devenue depuis trente ans une ville de recherche médicale qui compte, ce qu’elle n’était pas auparavant. Elle le fut pourtant au XVIIIe siècle. La faculté de médecine créée par le Duc de Bretagne en 1461 est alors un centre de recherches en anatomie, épidémiologie et botanique. En 1738, Jean-Baptiste Cassard, médecin de l’hôteldieu et recteur de l’Université, favorise la création du premier cours d’anatomie. Son successeur, François Bournave, fondera «l ’école chirurgique » de l’hôtel-dieu. Alphonse Vaz de Mello, professeur à la faculté de médecine, soigne le roi en personne. Comme les autres universités, celle de Nantes est supprimée en 1793. Le jeune RenéThéophile Laënnec élevé à Nantes par son oncle Guillaume, l’un des principaux praticiens nantais, s’initie à la médecine dans les hôpitaux de la ville avant de monter à Paris en 1801 y poursuivre ses études. En 1808, Darbefeuille créée l’École de médecine de Nantes avec six professeurs et soixante-deux élèves. Cette école se développe pendant tout le XIXe siècle et devient en 1896 la plus importante de France avec trois cents élèves. Elle fut longtemps l’un des piliers essentiels de l’enseignement supérieur de la ville alors que celle-ci n’avait pas récupéré son université. Elle sera transformée en faculté en 1956 et son directeur, René Auvigne, en deviendra le premier doyen. Entretemps, certaines disciplines ont acquis une réputation nationale, notamment l’ophtalmologie avec, jusqu’à aujourd’hui, des lignées de praticiens sur plusieurs générations comme les Sourdille ou les Baron, sans parler de leur grand ancêtre Guépin. Le service du Professeur Alain Péchereau fait actuellement du CHU de Nantes l’établissement de référence pour le traitement du strabisme. En cardiologie, le Professeur Eugène Cornet a été l’un des premiers en France à pratiquer des opérations à cœur ouvert. Dans le domaine de la chirurgie de la main, la clinique créée par Jean-Paul Friol a acquis une renommée nationale. Les recherches en médecine nucléaire poursuivies par le Professeur Chatal ont favorisé l’implantation du cyclotron Arronax à proximité de l’hôpital Laënnec, ce qui donne une impulsion nouvelle à cette discipline. Parallèlement, le CHU de Nantes a développé une forte compétence en greffes et en immunologie. En 1975, le Professeur Jean-Paul Soulillou crée le laboratoire d’immunologie clinique. Dans le même temps, le service de néphrologie-urologie du CHU a multiplié les greffes de reins et de pancréas sous la direction des professeurs Jean Auvigne et Buzelin. Il est actuellement le deuxième en Europe dans cette spécialité avec à sa tête les professeurs Bouchot et Karam. Ce n’est qu’en 1981 qu’une première unité de recherche Inserm intitulée « Interactions cellulaires contre le cancer » fut fondée par le Professeur Bernard Le Mevel. Trente ans plus tard, dix-sept unités
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Le Pr Jean-Luc Harousseau, 65 ans, président de la Haute Autorité de santé, incarne les traditions de la médecine nantaise. Fils de médecins, plus jeune agrégé de France, il a acquis une réputation internationale dans les disciplines de l’hématologie et de l’oncologie.
mixtes de recherche (UMR) représentent un effectif de 900 chercheurs. La ville a comblé son retard au cours des années 80-90 essentiellement à partir de la recherche clinique, c’est-à-dire en s’appuyant sur l’exercice pratique de la médecine. Nantes a ainsi acquis une renommée nationale et internationale pour la qualité de sa recherche en hémato-cancérologie sous la direction du Professeur Jean-Luc Harrousseau, mais aussi en immuno-transplantation, médecine nucléaire, thérapie génique, biologie moléculaire, endocrinologie, dans le traitement des maladies cardiovasculaires, dans celui des maladies de l’appareil digestif ainsi que dans le domaine de l’ostéo-articulaire et des matériaux de substitution. L’Institut de transplantation et de recherche en transplantation (Itert, aujourd’hui Itun) faisant travailler ensemble les gens de l’université, des hôpitaux et de l’Inserm a été une innovation en 1991. Depuis sont apparus sur le même principe l’Institut de recherche en cancérologie Nantes-Angers, l’Institut du thorax et l’Institut des maladies de l’appareil digestif. La création de tous ces instituts a été favorisée par la réorganisation par pôles, entreprise en 2000 au sein du CHU. Cette expérience unique en France a ensuite été reprise par les CHU d’autres grandes villes. À Nantes, la coordination entre la médecine de ville, l’hôpital et les cliniques aujourd’hui regroupées en trois pôles principaux offre un appareil médical de haute qualité. Plus de 1 500 médecins exercent actuellement dans l’agglomération dont 800 en médecine libérale.
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Au théâtre ce soir… Entrée, entracte et sorties des loges, les classiques sont détournés pour mieux surprendre et réapprécier leurs valeurs. Le plaisir des étoffes les plus nobles, l’originalité des coupes simples, des tons et des allures qui ont traversé les époques sans prendre une ride, voici ce que les interprètes de la confection nous offreNT aujourd’hui. des créations contemporaines qui respectent le charme et l’éthique du lieu. Face aux deux illustres grands noms de la littérature française, gardiens de la culture nantaise, le chic de ce moment de loisirs, lié au spectacle et à la rêverie, se modernise sans perdre de son authenticité. PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS AssistÉ par Julie Moyon Mannequin Mélanie www.meliecoeur.book.fr Coiffure Norbert Dray (NANTES) - Make up Anne-ELIse pour Norbert Dray (Nantes) Merci aux services de l’opera de Nantes pour leur accueil au theatre graslin.
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La Villa Saint Antoine L’Italie à la porte de Nantes
C’est tout un pan de l’histoire industrielle de la vallée de la sèvre qui a été réhabilité et sorti de l’oubli. Ici, en bord de rivière, une usine de tissage, énorme bâtiment de pierre, en regarde un autre, le château de Clisson, depuis des siècles. Comme son illustre voisin, la bâtisse a peu à peu perdu sa raison d’être, se contentant d’attendre qu’on lui trouve un nouvel usage. PAR NICOLAS VERDIER / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
C’est ce qui a été fait après un énorme travail de restauration qui a transformé le lieu en un hôtel 3 étoiles. « Il n’était pas possible de créer des logements, ici, en zone inondable, explique Céline Vasseur, la directrice de l’hôtel. De fil en aiguille, l’idée a germé de réaliser un hôtel. C’était une évidence, sourit-elle, on a peut-être le plus beau point de vue sur le château qui est illuminé le soir. C’est romantique, reposant, à une demi heure de Nantes. » Mais avant d’ouvrir, en juin 2010, il a fallu des années de travaux et un investissement de 5 millions d’euros. « Nous avons gardé les murs, détaille Céline Vasseur. Il y a trois ailes dans l’établissement, l’une a été totalement reconstruite, les deux autres réhabilitées. Nous avons également recréé le troisième étage qui avait disparu au fil du temps. » Toutes les ouvertures en forme d’ogives ont été soigneusement conservées. Le bonheur, ici, c’est de se réveiller face à la Sèvre et de prendre son petit déjeuner sur son balcon, le regard balayant les toits de tuiles de cette ville baptisée « la cité italienne » depuis que les maçons transalpins sont venus reconstruire la ville détruite par les guerres de Vendée pendant la Révolution française. Cette ambiance italienne, on la retrouve jusque dans les chambres où la décoratrice a su distiller un parfum de Toscane. On peut se retrouver juste à deux pour profiter du hammam et du sauna, qui sont privatisés tous les week-end avant d’aller plonger dans la magnifique piscine du bord de Sèvre. On peut également partir en canoë à la découverte du cours d’eau ou de celle du vignoble nantais. La clientèle est évidemment française et internationale mais elle est aussi locale. « Les Nantais redécouvrent Clisson, se réjouit Céline Vasseur. Plutôt que de se rendre sur la côte, ils viennent de plus en plus ici, profiter de la rivière, des rues pavées, des halles, de ce cachet que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Sans compter qu’il n’y a pas d’embouteillage le dimanche soir, quand il faut rentrer », sourit la directrice.
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L’Hôtel de la Régate Un éco-logis sublimé
L’hôtel de la régate est ce que l’on peut considérer comme un geste architectural fort. Il est le produit d’une volonté et d’une contrainte : mettre l’écologie au cœur du projet et s’effacer du paysage. Pour obtenir un permis de construire, il fallait en effet que l’établissement soit invisible depuis l’Erdre. PAR NICOLAS VERDIER / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
« Nous n’avions effectivement pas le droit de faire ce que nous voulions, se souvient Samuel Oziel, le directeur de l’hôtel. Nous sommes situés à côté du manoir, une bâtisse du XIXe siècle et il fallait lui associer une construction récente. Nous avons voulu réaliser quelque chose de très discret et de très marqué en même temps, de manière à s’effacer du paysage tout en proposant tout de même une vue sur la rivière », explique-t-il. Dès la conception, la volonté des frères Perou, qui ont voulu construire cet hôtel à proximité de leur restaurant, le Manoir de la Régate, a été de placer le respect de l’environnement au cœur du projet. Il ne s’agit pas ici d’un “saupoudrage” pseudo écolo pour parer les murs d’une vague teinte verte. La production et la consommation énergétiques sont soigneusement étudiées. Seize panneaux solaires fournissent près de 45 % de la production d’eau chaude sanitaire annuelle. Le chauffage est assuré par géothermie grâce à onze puits artésiens qui vont chercher la chaleur à 100 mètres de profondeur. Le système est réversible pour permettre également le rafraichissement des pièces l’été. L’isolation de tout le bâtiment est renforcée. Une toiture végétalisée de 900 m2 permet d’empêcher la chaleur de s’échapper tout en absorbant et fixant le CO2. » « Le projet date de 2004, pointe Samuel Oziel, c’était très avantgardiste, en fait. Nous avons voulu asseoir cette démarche par un label externe et nous avons tout de suite présenté notre candidature pour l’éco-label européen. Nous l’avons obtenu six mois après l’ouverture et nous l’avons conservé depuis. C’est très important pour nous : cela veut dire que nous ne sommes pas juste dans l’autoproclamation, cela apporte une vraie crédibilité », note-t-il. Pour beaucoup de clients, l’aspect écologique de l’établissement fait aujourd’hui partie des critères de sélection. Les hôteliers nantais ont su prendre le virage. « Nous sommes aujourd’hui, avec près de 40 % du parc hôtelier labellisé, la ville française qui offre le plus d’établissements de ce type, se réjouit le directeur de l’hôtel. Cela a contribué à l’élection de Nantes en tant que capitale verte en 2013 », sourit-il.
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Sozo hôtel
La chapelle retrouve une âme « Sozo », cela veut dire création et imagination en japonais. Mais cela signifie également « réhabilitation » en grec ancien. LE SENS grec, Benoît Boiteau et Adeline Louvel, les propriétaires de l’hôtel, ne l’ont appris qu’après l’ouverture de leur établissement. Pourtant, cette définition colle réellement à ce qui a été fait ici : transformer une chapelle désacralisée en hôtel de luxe de vingt-sept chambres tout en en conservant l’âme. Un travail minutieux a été entrepris. PAR NICOLAS VERDIER / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
« Entre la première visite et l’ouverture, il s’est passé trois ans, raconte Benoît Boiteau. Il y a eu un an et demi de conception et un an et demi de travaux. » Un travail titanesque à la hauteur du coup de foudre du couple pour le lieux. « Nous cherchions un bâtiment atypique pour faire de “l’hôtellerie différente”. Ce qui nous a séduit ici, c’était le volume, le fait que ce soit une chapelle avec des vitraux magnifiques et un emplacement parfait : nous sommes en plein centre-ville à 150 mètres de la gare de Nantes avec une vue sur le jardin des plantes », sourit Benoît Boiteau. Le monument est classé, pas question de le dénaturer, de créer des ouvertures. La solution choisie a été de monter « une boîte dans la boîte », de construire un bâtiment moderne entre les murs de la bâtisse ancienne. Dès l’entrée dans l’établissement, on est immédiatement dans l’ambiance. Le lobby, avec ses 17 mètres de haut qui s’étire pour atteindre les voûtes cintrées et ses vitraux, est tout à fait spectaculaire. Il y a là un piano, une guitare. Sharleen Spiteri et le groupe Texas y ont joué pour présenter leur dernier album lors de leur passage à Nantes. « C’est un hôtel où il se passe des choses, résume Benoît Boiteau. Mais nous ne voulons pas communiquer spécialement dessus. Nous voulons rester intimistes et garder un côté différent et familial. » La clientèle est internationale, des Britanniques qui s’arrêtent sur le chemin de la côte d’Azur, des Russes, mais également des Chinois, des Japonais et des Américains. « Nous avons toute une partie de nos hôtes qui viennent à Nantes spécialement pour l’hôtel, souligne Benoît Boiteau, mais le week-end, 30 % de notre clientèle est nantaise. Ce sont des gens qui viennent redécouvrir leur ville. » La séduction opère immédiatement. Partout, on a conscience qu’on est dans un lieu pas comme les autres. « Dans toutes les chambres, nous retrouvons l’esprit « Sozo », c’est-à-dire un design hyper contemporain avec des murs anciens et des parties de la chapelle, pointe Benoît Boiteau. Il y a des endroits où l’on va trouver un pied de pilastres, dans d’autres on va découvrir une petite sculpture, une alcôve… La chapelle se retrouve dans toutes les chambres. »
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Les pâtisseries nantaises dévoilent leur créateur
il était une fois quatre pâtissiers, quatre identités, quatre gourmands qui ont bien voulu réaliser pour nous leur madeleine de proust à eux, leur Création préférée, la pâtisserie qui les raConte le mieux. nous sommes allés à leur renContre dans leur atelier, dans le laboratoire ou ils élaborent Ces reCettes qui font frétiller nos papilles. si ChaCun d’eux nous raConte une histoire qui leur est propre, ils partagent tous une même philosophie : la Créativité n’a pas de limites. PAR BERNARD KERBRAT / PHOTOGRAPHIES PASCAL KYRIAzIS
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Les pâtisseries nantaises dévoilent leur créateur
Vincent Guerlais & la Religieuse Griotte L’homme aux saveurs nobles et pétillantes renaissance d’un dessert d’autrefois. Retour aux fondamentaux, réinterprétation des classiques, simplicité et intensité des saveurs, c’est actuellement l’esprit dans lequel Vincent crée et réalise ses nouvelles pâtisseries, chocolats et autres gourmandises. Alors, retour aux classiques pour les fêtes ? Amoureux de délices et de petits bonheurs, vous ne résisterez pas à venir découvrir sa collection de bûches pour Noël sur le thème des 7 péchés capitaux : 7 bûches, 7 parfums… Parmi elles, La Paresse avec des saveurs inattendues comme la gelée de cassis noir de Bourgogne et griottes accompagnée d’une mousse mascarpone sur biscuit moelleux, ou encore La Gourmandise avec le crémeux de pêche de vigne, compotée de pêches et mousse au chocolat… et LE péché originel pour le Nouvel An, bien sûr ! Encore une fois, avec lui, on a plaisir à redécouvrir encore et encore la pâtisserie sous toutes ses coutures. En collaboration avec Adolie Day pour les illustrations qui ornent ces délicieux desserts de fin d’année, on vous met au défi de refuser de céder à la tentation.
Détenteur notamment de plusieurs Award du chocolat depuis 2008, c’est au beau milieu d’un laboratoire moderne, étincelant de douceurs qui donneraient faim à n’importe quelle heure de la journée, que nous sommes venus rencontrer l’homme devenu la référence en pâtisserie dans notre région. Homme nature, gourmand de vie, revendiquant les valeurs simples dans ses créations, il nous présente aujourd’hui sa dernière-née, sa préférence à lui, son péché mignon : la Religieuse Griotte. Pour lui, la religieuse, c’est un joli souvenir d’enfance, c’est l’innocence d’un bon moment qui se partage en famille. Mais cette fois, on oublie le chocolat et les autres saveurs auxquelles nous sommes habitués. Aujourd’hui, Vincent l’habille d’un rouge chic, éclatant, avec une saveur à la fois tendre et pétillante. Un chou léger, gourmand et craquant, à jamais authentique où l’on découvre la griotte, un fruit rouge presque noir dont l’acidulé marié à la douceur de la vanille réveille tous nos sens. Gourmande par la forme, sa religieuse se déguste à la main dans la pure tradition et se vit alors comme une
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Les pâtisseries nantaises dévoilent leur créateur
Stéphane Pasco & la barre chocolatée Facilité La simplicité pour évidence pour cet artisanat et qu’il transmet en bouche à la perfection. Créée en 2005 à partir d’une base de bûche (sablé breton et caramel) qu’il avait déjà travaillée en entreprise à Paris, Stéphane y rajoute son envie du moment : la cacahuète. Son succès est immédiat. Aujourd’hui, c’est l’une des créations majeures de l’entreprise qu’il a créée depuis deux ans. Installé à Vertou, il participe également à des événements plusieurs fois dans l’année, comme le Salon du chocolat en avril dernier, à la rencontre de gourmands… Parmi ses créations, à savourer de toute urgence : À rougir aux parfums framboise et chocolat, Cœur de rubis, gâteau tout blanc, compotée griotte et mousse au chocolat blanc… et on ne vous en dira pas plus car, comme il le dit si bien : l’art se déguste. Chut ! Découvrez et savourez… Il semblerait que ce jeune talent ait en toute simplicité de délicieuses idées.
Nantais depuis toujours, c’est en classe de terminale que Stéphane Pasco se tourne comme une évidence vers la pâtisserie. Ce loisir qu’il a toujours partagé avec sa famille, il décide simplement d’en faire son métier. Ne cherchez pas une histoire particulière : ce que Stéphane souhaite à travers cette profession, ce sont des intentions claires, une esthétique épurée, des saveurs reconnaissables, et toujours de nouvelles idées, de nouvelles techniques. Dans son labo, pas de place aux doutes ni aux mystères… mais derrière cette sobriété apparente, attendez-vous à être surpris. Là réside tout l’esprit de ce dessert « Facilité » qui est à l’image de son créateur : une barre chocolatée… d’apparence sobre, sans tralala, finitions parfaites, produits de haute qualité. En effet, ça paraît trop facile. Et… dès la première bouchée, le mot expression prend tout son sens. Vous appréciez alors autant la finesse que la générosité du jeune pâtissier qui voue en effet une réelle passion
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Les pâtisseries nantaises dévoilent leur créateur
Castelanne et le Parfait citron vert L’homme de l’art selon le maître chocolatier, « se centrer sur une cible, être au cœur de la moralité, s’aider les uns les autres, se retrouver ». Toutes ces valeurs sont glissées dans ce cœur rouge avec sa fine couche de caramel, sa coque et son coulis de chocolat. Le voyage continue avec la nouveauté de cette année : Les Anneaux. « C’est inspiré des anneaux sur le port. Cela symbolise la rencontre entre les différents peuples, à l’image des anneaux du Comité international olympique. Mais cela permet de creuser aussi plus profond pour aller vers le mémorial et symboliser les trafics qui ont pu se faire », raconte-t-il. Ces anneaux colorés en chocolat sont fourrés d’un coulis d’orange ou d’une ganache framboise. La dernière pièce du triptyque devrait voir le jour l’année prochaine. Mais au-delà du chocolat, la maison Castelanne continue à se passionner pour la pâtisserie. Le travail sur la couleur est magnifique. Certaines pièces éclatent de lumière comme le Parfait citron vert. Il est travaillé avec un crémeux de framboise et un biscuit amende et noix de coco. Il est délicatement couvert d’un miroir transparent qui lui confère toute sa brillance et saupoudré d’un peu de coco râpé. De la douceur et du soleil enfoui sous la neige exotique…
Cela fait trente ans que Castelanne trace son sillon à Nantes. La maison, qui fait partie du club très fermé des quinze meilleurs chocolatiers de France, selon le Club des croqueurs de chocolat, continue d’évoluer et d’imprimer sa marque sur le territoire nantais. Castelanne vient en effet d’ouvrir une nouvelle boutique dans un lieu ô combien symbolique et historique, les anciennes écuries de Cambronne, derrière le palais de la Bourse, au coin de la rue Jean-Jacques-Rousseau. Comme toutes les créations de la maison, il n’y a pas de hasard. Tout à côté de ce nouvel emplacement, on trouvait jadis la bourse de matières premières et les quais de Loire où venaient accoster les navires emplis de trésors exotiques. Parmi eux, évidemment, on comptait le cacao. Le thème de cette nouvelle boutique y fait clairement référence, les vitrines sont décorées sur le thème du cacaoyer et de la cabosse. À l’intérieur, Castelanne poursuit sa recherche autour du chocolat. Après un coffret « 30 ans avec une histoire du cacao du Venezuela », un parcours initiatique à l’intérieur d’une boîte qui rassemble quelques-uns des meilleurs crus de cacao du monde, la maison a initié un triptyque l’année dernière. Le voyage a commencé avec Les Cœurs de Nantes pour,
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Les pâtisseries nantaises dévoilent leur créateur Frédéric Flandrin et son entremet Le Hashia Transmettre l’amour du métier pour le plaisir de la réussite chocolat et agrumes. Ils travaillent alors le sujet pendant des semaines et partagent ensemble leurs idées et leur choix d’ingrédients. Ce sera Chocolat illanka, avec un choix original d’agrumes comme l’orange sanguine et le kalamansi (variété de citron aux notes de pamplemousse). Le jour J, sa fierté est à son apogée : ses deux apprentis reviennent respectivement avec le premier et le deuxième prix de ce concours. Depuis, ce gâteau, qui fut interprété en bûche pour les fêtes de l’an passé, est finalement resté la référence dans cette maison, au grand bonheur de ses clients. Et n’allez pas croire que cette belle équipe s’endorme sur ses lauriers. Ce n’est ni le premier succès ni le dernier. Transmettre l’amour du métier, ça se travaille tous les jours et notamment à travers de nouvelles saveurs de macarons à découvrir très prochainement ou de nouvelles créations chocolats au thé matcha… et je ne vous parle même pas des guimauves, de vrais nuages de bonheur ! Avis aux gourmets et gourmands, chez ce pâtissier-là, il vous sera difficile de vouloir quitter l’endroit tant il y a de plaisirs à dévorer. Attention, vous allez craquer !
Chez Mr Flandrin, vous allez avant tout découvrir une maison familiale. Avec sa femme Nathalie, Frédéric s’est installé à Nantes en 1994 et, depuis, il n’en finit pas de régaler tous ceux qui ont la bonne idée d’entrer chez eux. D’abord formé en pâtisserie pure, c’est en travaillant quelques années chez Gaston Lenôtre à Paris que Frédéric découvre la chocolaterie, qu’il prend le pli de la finesse du chocolat et de toutes ses délicieuses possibilités. Homme d’un naturel discret, voilà un artisan pâtissier chocolatier dont les yeux pétillent de joie, certes aussi devant ses pâtisseries, mais son plaisir à lui, c’est la réussite de ses apprentis. Aussi, c’est d’eux qu’il s’entoure désormais et c’est un véritable échange entre ses élèves et lui, une vraie passion partagée. Et ni Corentin ni Rebbeca, aujourd’hui ses apprentis, ne vous diront le contraire. Il règne en effet dans ce laboratoire sans prétention un vrai plaisir d’y être, une bonne humeur et une envie créative très communicative. Le Hashia est donc né de cette passion, lors du concours au Croisic de l’an dernier du meilleur pâtissier de moins de 21 ans où Frédéric y inscrit ses deux apprentis. Thème annoncé :
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JOAILLIER Le « nouvel » ECRIN est une Boutique tendance, reconçue dans un esprit novateur et séduisant. Avec le savoir traditionnel qui le caractérise depuis des décennies, L’ECRIN joaillier est également ambassadeur de marques prestigieuses telles que : Baume & Mercier, Longines, Rado, Gucci, Herbelin, Tissot, Gucci Joaillerie, Morgane Bello, Hot Diamonds... L’Equipe vous accueille du mardi au samedi de 10 H à 18 H 45.
Prieur, maître joaillier des plus respectés depuis 1896 est membre du Club des Joailliers Créateurs. Il offre un grand choix de diamants, sait choisir la pierre et fabriquer le bijou sur mesure. Toutes les grandes marques d’horlogerie et de joaillerie tiennent à être représentées chez Prieur. Les collections Rolex, Chanel, Chaumet, Jaeger-le Coultre, Tag Heuer, Fred, Hermès, Pomellato, Boucheron, Messika, Dinh Van, Bell &Ross et bien d’autres vous sont ainsi proposées.
Saint James Boutique 17, rue de la Barillerie 44000 Nantes (entre le cours des 50 otages et les Galeries Lafayette). Tel: 09 81 81 42 54 The Sea in the city Installés depuis avril 2012, Luc et Patrice, ambassadeurs exclusifs de la marque sur Nantes et son agglomération, vous invitent à découvrir une gamme complète de vêtements pour Femme, Homme et Enfant. Les icônes de la marque (marinières, pulls marins, cabans, duffle coat, ..) et la nouvelle collection «The Sea in the City» vous garantissent les valeurs de cette maison : qualité et authenticité légendaires, fabrication française majoritaire, style urbain chic et décontracté. Le lundi de 14h00 à 19h00 Du mardi au samedi de 10h00 à 19h00 sans interruption
Studio 54
Black Event
18, rue de la Juiverie 44000 Nantes Tél: 02 51 82 45 76 www.studio54shop.comMail I contact@studio54shop.com
Domaine des Lys 44150 Ancenis 06 51 91 46 66 www.blackevent.fr
Dessinez Moi … Installés également sur Angers depuis un an, Studio 54 s’est fait un nom dans l’art du tatouage artistique et du piercing à Nantes. Ici, retrouvez le plus grand choix de bijoux de piercing de l’Ouest ainsi qu’un large choix de bijoux or. Une équipe de 4 tatoueurs professionnels dont une tatoueuse, réalisent, avec passion, des motifs pour tous les genres. Un suivi personnel est assuré sur toutes les prestations et la pose des bijoux est gratuite pour tous les clients. Sensation ET détente ! Pour tous vos évènements, anniversaires, enterrements de vie de garçon ou séances de motivation d’entreprise, Black Event répond à vos besoins de loisir et de détente. Situé sur un lieu prestigieux, le Domaine des Lys à Ancenis, une équipe à votre disposition vous propose Paintball, Segway ou Simulateur de chute libre toute l’année. Séances sur réservations uniquement. Le simulateur de chute libre et les segways peuvent également être déplacés sur le site de votre choix pour des évènements d’exception.
Motorsport Academy 21 rue de la raBOtiÈre 44800 saint herBlain tél : 02 40 46 12 37 www.mOtOrspOrt-academy.fr Des sensations inoubLiabLes Leaders du stage de pilotage dans l’Ouest, voilà tout juste 6 ans que Motorsport Academy vous permet de rêver et de ressentir le frisson de la tête aux pieds ! Au volant des derniers modèles des voitures les plus mythiques telles que Ferrari, Lamborghini ou Porsche, découvrez et redécouvrez le plaisir intense de piloter sur les circuits de Lohéac(35), Fontenay Le Comte(85), Fay de Bretagne(44) et Maison Blanche au Mans(72) avec plus de 60 dates par an sur l’ensemble des sites. Une équipe de pilotes professionnels vous encadrent et vous conseillent sur les différentes prestations pour vous faire vivre ce moment d’exceptionnelles sensations dans des conditions optimum. Idée prestige pour les fêtes de fin d’année, retrouvez les coffrets cadeaux sur leur site www.motorsport-academy.fr À votre écoute de 10h00 à 12h00 et de 14h00 À 18h00.
Le Molière place graslin 44000 nantes 02 40 73 20 53 cOntact@lemOliere.fr www.lemOliere.fr Lieu De vie nantais Adresse illustre de Nantes pour se retrouver en toutes occasions à toute heure de la journée, Le Molière est bien plus qu’un café brasserie. Terrasse plein sud à l’année face à la place Graslin, des prestations allant du petit déjeuner à l’apéro cocktail jusqu’à 2h du matin, le plus vieux café nantais fait partie des immanquables adresses de Nantes. La brasserie en continue à partir de 12h vous propose des produits frais de qualité avec un plat du jour qui se renouvelle quotidiennement et une formule petit déjeuner+presse pour les plus matinaux !A partir de 18h une ambiance apéro avec Tapas vous est proposée. Des soirées à thèmes sont programmées où vous apprécierez une diversité de vins et champagnes. Idéal pour vos soirées improvisées ! Ambiance assurée tous les jeudis, vendredis et samedis avec la présence de DJ. Tout ceci encadré par une équipe jeune et dynamique pour répondre à vos attentes à toute heure. C’est Le lieu nantais où Johanna et Pascal vous garantissent l’animation et la qualité de service et de produits toute l’année ! Ouvert du lundi au samedi de 8h à 2h.
Le Fief de Vigne 16, rue Marceau 44000 Nantes TÉL: 02 40 47 58 75 www.fiefdevigne.com
Le Bistrot à Gilles 11 Bis Rue de la Bastille 44000 Nantes tél : 02 40 20 41 58 www.lebistrotagilles.fr « La cuisine, c’est quand les choses ont le goût de ce qu’elles sont » CURNONSKY
Avec un plat de référence particulièrement délicieux, La tarte fine aux maquereaux que vous pouvez retrouver à la carte d’avril à octobre, ici on revisite la cuisine de bistrot. En mode bistronome ou gastronome, vous redécouvrirez le goût des bonnes choses. Ouvert depuis juillet 2011, Le Bistrot à Gilles offre un univers plutôt cosy et contemporain avec exposition d’artistes peintres et photographes que vous pouvez retrouver dans ses 3 salles aux ambiances différentes. Ouvert du mardi au samedi de 12h à14h et de 19h30 à 21h30 Une cathédrale de vins Sa visite vaut le détour ! Sous une verrière de 200m2 soutenue par une architecture fin 19ème siècle de fer et de granit, le Fief propose 1800 références de vins et spiritueux (whisky, vieux rhum…) pour le plaisir de vos papilles. Retrouvez des références de toutes les régions viniviticoles françaises et étrangères… Ouvert à Nantes: de 9h30 à 19h30 du mardi au samedi. L’équipe du Fief vous accueille aussi au Chai du Fief, 15 rue de Rieux (Cité des Congrès) de 16h00 à 19h30, mais également à Cholet, Les Sables d’Olonne et La Roche sur Yon.
Retour à la ferme Retrouvez nous à St Julien de concelles à St herblain & à Mauves sur loire www.les-fermes.fr
La Tour de Pise 22 rue Racine 44000 Nantes TÉL: 02 40 33 25 74 www.latourdepise.fr La saveur à l’italienne Voilà une épicerie Italienne où vous allez vous régaler. Retrouvez ici toutes les spécialités italiennes : pizzas, pâtes fraîches, pain romain, charcuterie italienne ; tout ce qu’il faut pour vos repas entre amis. Nouveau: service pause déjeuner avec pizza, panini et sandwich froid. Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 13h30 et de 16h à 20h Retrouver tous leur produit sur leur site de vente en ligne !
les-fermes.fr Situées sur St-Julien de Concelles, St-Herblain et Mauves sur Loire, la première ferme existe depuis 1975. Le concept : retrouver le plaisir d’un moment nature et le goût des produits fraîchement récoltés. Le magasin que vous retrouvez sur les 3 sites, vous propose un rayon épicerie fruits et légumes, crémerie et charcuterie toujours avec des produits locaux. Cueillez vous-même les produits du verger dont une partie est bio et redécouvrez le plaisir des courses en famille, les plus jeunes apprécieront la petite ferme qui anime l’endroit dans une démarche pédagogique.
Dos Lit 331 ROUTE DE VANNES 44800 ST HERBLAIN Tél : 02 40 94 80 94 www.doslit.com
Jean-Luc H Coiffeur 2, place Aristide Briand 44000 Nantes 02 51 84 28 69
Créateur de bien être
La coiffure sur mesure
Besoin d’un sommeil récupérateur ? Envie de réveil où vous vous sentez plus souple et parfaitement détendu ? Dos Lit est l’adresse qu’il vous faut pour trouver matelas à votre dos. Depuis 1991, Dos Lit vous propose un grand choix de literies sur mesure et adaptées à vos besoins. Spécialiste en literies à matelas d’eau climatisées et stabilisées (simple ou double), matelas à mémoire de forme végétale ou thermo réactive, création de cadre de lit et aménagement de chambre, linge de lit, couettes, oreillers… Une équipe passionnée et à votre écoute vous accueille le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h30 à 13h00 et de 14h à 19h.
Secrets Institut 24 rue Mercoeur 44000 Nantes Tél: 02 40 89 23 28 www.secrets-institut.fr
Voilà un salon très intimiste où l’on prend le plus grand soin de vos cheveux. Dans un univers baroque, ici la coiffure se vit façon haute couture. Les coupes sont des créations réalisées uniquement aux ciseaux avec précision. Diagnostique et devis sans engagement, couleurs sans ammoniaque, soins Bio Soie Royale à la protéine de soie. Jean Luc H vous reçoit sur rendezvous du mardi au vendredi de 9h à 19h et le samedi de 9h à 16h30.
A vue d’oeil 1, rue de la Fosse 44000 Nantes Tél: 02 40 74 81 04 a-vue-doeil@wanadoo.fr
Votre jardin secret Une seule adresse beauté à retenir, celle-ci ! Pour Annaïg, la beauté n’a désormais plus de secrets pour elle. Chaque cliente est unique. Tous les soins sont personnalisés et manuels pour répondre au bien être féminin. Fish pédicure ou manucure, rehaussement de cils, modelages en duo, dans un univers à la fois dépaysant et très cosy, avec des prestations au rythme des nouveautés, laissez-vous guider par son savoir-faire. A découvrir entre copines : les soirées privées à partir de 4 personnes. Avec 2 coupes de champagnes ! L’exclusivité optique A vue d’œil présente son nouvel espace show room, pour vous offrir plus de confort et un plus grand choix de lunettes créateurs. Fidèles à l’esprit contemporain et convivial du magasin ouvert en 2005, Stéphanie et Damien, opticiens diplômés, confirment leur parti pris : chaque monture est unique, de création exclusivement française et européenne ; choix des montures/ verres et montage sont réalisés sur place pour une qualité irréprochable. Dépositaire des marques Tarian, Marcus, Harry Larry’s ou encore Bandapart, A vue d’œil vous propose aussi un espace « Sport et Vue ».
Art Design Inox Naviguez vers de nouveaux horizons Tél: 02 40 11 80 20 www.artdesigninox.fr Garde-corps Escaliers / Mobiliers ART DESIGN INOX, un esprit Yachting … Créateur et concepteur de produits design, de garde-corps, d’escaliers et de mobilier haut de gamme pour votre habitation. Dans un esprit résolument Yachting et moderne, avec un doux mélange de matériaux nobles, nous allions l’esthétisme, le raffinement et la qualité. Finesse, pureté et transparence sont les maîtres mots de notre concept, créer pour séduire et durer. La pureté des lignes et des finitions, alliée à la qualité des matières et la maîtrise des dernières technologies contribuent à la mise en œuvre de projets d’exception. Nous ne fabriquons pas simplement des produits design, mais nous donnons vie à une idée, un projet, à un rêve avec pour seules limites votre imagination. ART DESIGN INOX, créateur d’ambiance…
PSB Tradition - Everblue 1 Rue du moulin 44880 SAUTRON TEL : 02 28 96 03 40 contact@psbtradition.fr www.psb-tradition.com
Lydie Allaire Artiste Peintre Galerie-Atelier 289, Avenue de Lattre de Tassigny 44500 La Baule 06 22 13 47 77 I www.lydieallaire.com
Une piscine qui vous ressemblE Membre de la Fédération des Professionnels de la Piscine et représentant exclusif Everblue sur le département dans les secteurs publics et privés, PSB Tradition Everblue est le fabricant de bassins de toutes vos envies ! Un interlocuteur unique vous accompagne dans votre projet et vous assure une piscine conforme à votre idéal de vie en harmonie avec votre environnement, et un service optimum : rénovation, dépannage, entretien …tout pour profiter au mieux de votre espace de détente et de loisirs. Garantie Décennale AXA RCS 1580867. Venez visiter leur show room ! Mouvement, Matière, Lumière… Lydie Allaire vit à Nantes et travaille à La Baule depuis plusieurs années. Ses compositions aux matières épaisses et aux couleurs vives sont des espaces de lumière et de mouvements, desquelles émanent force, élégance et enthousiasme. Celles-ci sont exposées toute l’année dans sa galerie de La baule. Lydie Allaire y dispense également des cours de peinture ainsi qu’à domicile à Nantes et sa périphérie.
LE MOIGNE SA : CONCESSIONNAIRE Les Pavillons - 381 route de Vannes - 44800 SAINT HERBLAIN Tél : 02 51 77 85 85 ZAC Océanis - route du Petit Lerioux - 44600 SAINTT NAZAIRE Tél : 02 40 11 30 40
E D I T I O N E
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NANTES PRIVILÈGE
L’âme nantaise… Graslin illuminé Les créatures de l’île Tables et hôtels branchés Nos vendanges...
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automne hiver 2013