COOPÉRATION EN ACTION La COOPÉRATION - un dispositif d’intégration dans la grande caraïbe
AU Programme de cette revue vous trouverez : - observer LA GRANDE CARAÏBE
6 OBSERVATEURS | 4 régions | 4 ANNÉES
-la STRATÉGIE DE COOPÉRATION DE L’AEC -les INITIATIVES en faveur du DÉVELOPPEMENT DURABLE
ASSOCIATION DES ETATS DE LA CARAÏBE
La Mer des Caraïbes
Tulum, Mexico
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#ACS #AEC
ASSOCIATION DES ÉTATS DE LA CARAÏBE
COOPÉRATION EN ACTION La COOPÉRATION - un mécanisme pour l’intégration dans la grande caraïbe
coopération n f la coopération au développement est une activité qui vise à: 1. Soutenir les priorités nationales ou internationales de développement. 2. Ne dépend pas et ne recherche pas le profit. 3. Discrimine en faveur des pays en développement. 4. Se repose sur des relations de coopération qui visent à renforcer l'appropriation par les pays en développement. [Note d'orientation du Forum de coopération au développement de l'ECOSOC 2016]
À propos de l’AEC L’Association des États de la Caraïbe est une organisation de consultation, de coopération et d’action concertée dans la Grande Caraïbe. Le travail de l’Organisation est axé sur : la réduction des risques de catastrophe ; le tourisme durable ; le commerce, le transport et les relations économiques extérieures ; et la protection de la Mer des Caraïbes.
ÉTATS MEMBRES
Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, le Belize, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, la Dominique, la République dominicaine, le Salvador, la Grenade, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, Saint-Christophe-et-Niévès, SainteLucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Suriname, Trinité-et-Tobago, le Venezuela.
MEMBRES ASSOCIÉS
Aruba, les Îles Vierges britanniques, Curaçao, la France (au titre de la Guyane française et de Saint-Barthélemy), la Guadeloupe, le Royaume des Pays-Bas (au titre de Bonaire, Saba et Saint-Eustache), la Martinique,SaintMartin, Sint-Maarten et les Îles Turques-etCaïques (inactives).
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OBSERVATEURS FONDATEURS
La Communauté des Caraïbes (CARICOM), le Système Economique Latino-Américain (SELA), le Système d'Intégration de l'Amérique Centrale (SICA), le Secrétariat pour l'Intégration Economique Centraméricain (SIECA), la Commission Economique pour l'Amérique Latine et les Caraïbes des Nations Unies (CEPALC), l’Organisation du Tourisme de la Caraïbe (OTC).
PAYS OBSERVATEURS
L’Argentine, la Biélorussie, la Bolivie, le Brésil, Chili, l’Equateur, l’Égypte, la Finlande, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Kazakhstan, le Royaume des Pays-Bas, la Corée du Sud, le Maroc, le Pérou, la Palestine, la Fédération de Russie, la Serbie, la Slovénie, l’Espagne, la Turquie, l’Ukraine, le Royaume-Uni, l’Uruguay, les Émirats Arabes Unis (EAU).
ORGANISATIONS OBSERVATEURS
L’Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité pour le Commerce des Peuples (ALBA-TCP), la Banque Centraméricaine d'Intégration Economique (BCIE), l'Union européenne (UE), l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Photo de couverture : Joe Tabacca /Shutterstock, photo d’archives
sommaire Message DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE Message Du président du conseil des ministres de l’aec
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action concertée
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UNE VOLONTÉ MUTUELLE DE COOPÉRATION
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POURQUOI existe l’AEC?
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relier la grande Caraïbe
Quelle est notre mission?
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LA TURQUIE SE FAIT LA CHAMPIONNE DES FEMMES DANS LE SECTEUR ARTISANAL CARIBÉEN
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La feuille de route de la ZTDC
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Le Forum des entreprises de l’AEC 2020
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Affronter ensemble le Problème des Sargasses
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Chronologie: l'impact des sargasses dans la Grande Caraïbe
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COOPÉRATION observer LA GRANDE CARAÏBE
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les nouveaux observateurs de l’AEC
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La STRATÉGIE DE COOPÉRATION de L’AEC
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CONSULTATION les Observateurs fondateurs coordonnent leurs efforts
L’AEC & LE MEXIQUE: un engagement politique est nécessaire pour lutter contre les Sargasses 35 18 la Coopération axée sur la Mer des Caraïbes Le nouvel horizon du Développement durable
LE SECRÉTARIAT DES SECRÉTARIATS
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L’ITALIE RENOUVELLE SA CONNEXION CARIBÉENNE
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Les Littoraux sablonneux et le projet «CARIB COAST»
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L’AEC & LA SerbiE
Devenir membre - le parcours 23 des IVB jusqu’à l’AEC
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La Chine et l’AEC discutent des questions de politique et de coopération
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25 MEMBRES 10 MEMBRES ASSOCIÉS 250+ MILLIONS d’habitants 1 AEC 5
Préface
MESSAGE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE Dr. June Soomer Secrétaire générale de l’AEC
«
Les initiatives lancées... mettent en exergue la qualité de nos échanges avec les collaborateurs...
Nous voici enfin à la quatrième Conférence annuelle de Coopération internationale de l’AEC. Quel cheminement cela a été de rassembler nos nombreux membres afin de mettre au point des solutions communes de développement pour la Grande Caraïbe ! L’Association des États de la Caraïbe a une longue histoire en matière de coopération régionale et a réuni à maintes reprises des partenaires, divers mais égaux, autour de la table de négociation, et ce depuis 1994. Poursuivant le travail entrepris ces trois dernières années, la Conférence annuelle de Coopération internationale se veut être le facilitateur de la coopération multilatérale dans la région. La tâche n’est pas aisée. L’an dernier, dans le cadre du VIIIe Sommet, les Chefs d’État et de Gouvernement de l’AEC se sont réunis à Managua, au Nicaragua, et nous ont donné comme objectif d’obtenir 100 millions de dollars pour la mise en œuvre d’un Plan d’action ambitieux, qui guidera le travail de l’Association jusqu’en 2021. Celui ci va bien au-delà de nos principaux domaines d'activité que sont le commerce, le transport, le tourisme durable, la réduction des risques de catastrophe et la protection de la Mer des Caraïbes. Il nous donne notamment des mandats élargis en matière de culture, d’éducation, de sport et de renforcement institutionnel. Au sein du Secrétariat, notre nouvelle Direction pour la Coopération et la Mobilisation des ressources est désormais pourvue en ce qui concerne le personnel, et opérationnelle, effectuant donc le travail crucial de mise en réseau et d’élaboration des programmes et de projets passionnants, visant à faire avancer les ambitions de la Grande Caraïbe en matière de développement durable. Cette publication expose d’ailleurs notre stratégie de coopération et de mobilisation des ressources. D’autre part, elle raconte notre histoire, nos réussites, retrace les expériences de nos partenaires extrarégionaux qui sont satisfaits du lien caribéen que nous représentons et qui illustre bien la valeur de notre travail pour le bien des peuples de notre région.
«
En 2017, notre Conseil des Ministres a octroyé au Secrétariat le mandat « de promouvoir des Accords bilatéraux entre l’AEC et les Observateurs actuels en ce qui concerne leur participation aux projets de coopération dans les domaines où existent les moyens et opportunités de coopération ». Nous avons fait de gros progrès à cet égard. Les initiatives lancées avec le soutien de nos États membres, Membres associés et Observateurs mettent en exergue la qualité de nos échanges avec les collaborateurs. Le XIIe édition du Forum des Entreprises, tenu à Santiago de Cuba, en collaboration avec le Gouvernement de Cuba, a attiré 288 entreprises venant de 19 pays et généré d’importantes opportunités commerciales. En partenariat avec la Guadeloupe et la France, l’AEC s’est impliquée dans l'élaboration d’un Programme caribéen sur les Sargasses et l'établissement du Centre caribéen de surveillance de Sargasses lors de la Première Conférence internationale sur les Sargasses.
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Les défis considérables de développement auxquels est confrontée notre Grande Caraïbe ne sont pas insurmontables ; nous pouvons y faire face ensemble. Ici, parmi notre population de plus de 280 millions d’habitants, nous avons les compétences et l’expérience pour concevoir des plans permettant d’affronter le problème des
Préface
Sargasses. Nous avons les scientifiques pour bien surveiller et cerner les risques côtiers. Nous avons la volonté et le savoir-faire politiques pour arriver à des solutions communes, comme l’a mis en lumière la Déclaration de la Conférence internationale sur les Sargasses tenue en Guadeloupe en 2019. L’AEC met toutes ces expériences diverses en commun, les rendant disponibles à tous ses Membres. Cette Conférence de Coopération internationale crée une fois de plus, un espace permettant les échanges multilatéraux et bilatéraux entre les États membres, Membres associés, Observateurs et autres partenaires. Depuis 2016, nous avons accueilli six nouveaux Observateurs venant de quatre continents. D’autres pays à travers le globe, continuent de manifester leur intérêt par rapport au travail que nous réalisons et souhaitent y participer ; ce qui contribue à renforcer la reconnaissance hors de la région, de la grande valeur de l’AEC. Dans les éditions précédentes de la Conférence de Coopération, nous avons solidifié des relations naissantes, signé des Protocoles d’accord et captivé l’imagination des nouveaux Observateurs grâce à l’impact de notre travail et de ses possibilités. Nous nous attendons à ce que la Conférence de 2020, avec son programme élargi et son format amélioré, ait le même résultat, voire davantage de succès.
Le vice-ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Valdrack Jaentschke, salue le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la Barbade, le Dr Jerome X Walcott, sous les yeux de la secrétaire générale, June Soomer, Managua, Nicaragua | 2019
Ce magazine donne un aperçu de nos efforts de coopération à travers les années et des résultats obtenus. Il illustre comment l’AEC réunit trente-cinq nations et territoires de la Caraïbe en quête d’un modèle de développement durable adapté à notre réalité unique. Il rend hommage à la vision de nos fondateurs et aux individus qui se sont mis au service de la région au cours de ces 25 dernières années. Il reflète la manière dont nous avons coordonné nos efforts et avons trouvé des synergies parmi nos domaines prioritaires afin de rendre notre travail plus pertinent et efficace. C’est une feuille de route qui montre comment l’Association va appréhender son avenir. Je vous incite à saisir cette occasion pour développer des réseaux, bâtir des relations stratégiques avec nous, et concrétiser votre intérêt dans le développement de la Grande Caraïbe. La coopération est la pierre angulaire du développement durable de la Grande Caraïbe.
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Préface
MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES DE L’AEC Dr. Jerome X. Walcott Ministre des Affaires étrangères et du commerce extérieur de la Barbade
En tant que Président du Conseil des ministres, j'ai le plaisir de vous accueillir à la Barbade. L'année dernière, nous avons commémoré avec fierté les 25 années d’existence de notre Association des États de la Caraïbe (AEC). Cette année, mettant à profit la base solide de coopération au sein de notre AEC, nous devons intensifier nos efforts et poursuivre sur la voie de la promotion de la consultation, et du renforcement du processus d’intégration parmi les pays de la Grande Caraïbe. En effet, à l’avenir, notre détermination doit être aussi forte que l'intensité croissante des défis, tels que le changement climatique, qui continuent de menacer la Grande Caraïbe. Notre engagement doit donc être inébranlable afin de préserver la cohésion de ce groupe régional important. Il ne peut y avoir aucun doute sur le fait que l'AEC est une organisation nécessaire. À une époque où certains relèguent au second plan les rapports multilatéraux, nous ne pouvons plus en douter ! En septembre dernier, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, l'Honorable Mia Amor Mottley, Première ministre de la Barbade a, sans équivoque, énoncé que la Barbade était « attachée au multilatéralisme...car nous comprenons que c’est la seule chose qui mette à l’abri notre souveraineté et notre capacité à naviguer dans ce monde. Il nous protège contre l’usage de la force et sert de bouclier contre la tyrannie. » Lors de ce forum, elle a également confirmé que les Nations unies sont « un mécanisme important pour parvenir à la paix, à la sécurité internationale et assurer un développement durable pour tous les pays » et que « des exemples historiques ont validé l'efficacité de la collaboration, du partenariat et d’une approche multilatérale pour la poursuite d'intérêts nationaux. » Permettez-moi d’appliquer cette observation à l’exemple de l'Association des États de la Caraïbe. La réussite continue de l'AEC repose sur la prise de conscience claire, de la part de tous les pays, que certaines pratiques en matière de développement pourraient avoir des effets négatifs si nous ne sommes pas prudents par rapport à leur mise en œuvre. Par exemple, sans collaboration, le développement d’une économie axée sur la mer pourrait potentiellement provoquer la destruction de cette dernière. J’aime à rappeler qu'en juillet dernier, j’avais lancé un appel, destiné à nous tous, afin de continuer à travailler sur notre mission collective de définir de manière précise notre Mer des Caraïbes comme Zone spéciale dans le cadre du développement durable. Il est indéniable que l'existence de la Mer des Caraïbes doit être protégée. Non seulement notre survie en dépend, mais elle a aussi été l’une des principales impulsions pour la création de l'AEC.
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Les cinq domaines principaux que nous avons identifiés pour la consultation et la collaboration – le transport, les catastrophes naturelles, le commerce, le tourisme durable et la préservation et la conservation de la Mer des Caraïbes – nous affectent tous. Ils sont tout aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient il y a vingt-cinq ans et nous n'avons pas d'autre choix que d'adopter une stratégie commune pour y faire face de manière efficace.
Préface
Dans le cadre de notre lutte en faveur du développement durable, nous devons faire face à une épée à double tranchant en ce qui concerne les coûts et les bénéfices. Nous devons utiliser nos ressources pour générer un développement, tout en étant conscients et prudents par rapport aux possibles conséquences. La Mer des Caraïbes, par exemple, rend possible le transport (de biens et de personnes) et une plus grande interconnectivité ; de plus, elle nous nourrit grâce à la pêche ; et bien évidemment, elle est l’atout le plus visible de notre produit touristique en termes de loisirs. Elle est aussi la source de pétrole et de gaz offshore, qui génèrent des revenus importants, mais elle peut facilement être menacée par un déclin des stocks de poissons, la pollution plastique, la détérioration des récifs coralliens ou toute autre conséquence négative du changement climatique, qui nous rend vulnérable. L’objectif 14 des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 – la Vie aquatique – nous alerte sur ce point, car il reconnaît le lien entre les océans et le développement durable, et l'importance de maintenir un milieu marin sain et résistant pour soutenir le développement national. Alors que nous utilisons de plus en plus l’océan et ses ressources pour soutenir le développement, comment pouvons-nous nous assurer que notre action ne contribue pas à un déclin des écosystèmes marins ? Comment pouvons-nous atteindre nos objectifs économiques tout en prenant en compte cet équilibre naturel à maintenir ? La réponse se trouve dans la reconnaissance de ce lien et en lui accordant une grande importance, et en ayant un plan précis pour identifier nos priorités et les moyens de travailler ensemble afin de les atteindre. Nous nous réjouissons de collaborer de manière approfondie et inclusive avec nos partenaires de développement; collaboration qui nous permettra de prouver une fois de plus que le commerce, le tourisme durable, le transport et la réduction des risques de catastrophe sont de sujets qui nous touchent tous. Nous accueillons leur soutien et apprécions énormément l'expertise qu'ils apporteront à la Grande Caraïbe afin de nous aider à renforcer nos capacités (institutionnelles) et rendre nos infrastructures plus résistantes face aux défis que nous continuerons d’affronter à l'avenir. Le partage des connaissances nous permettra de créer des cadres innovants indispensables pour atteindre de façon adéquate les objectifs de développement durable. Il semble indéniable que les priorités que nous avons identifiées pour nous-mêmes dans la Grande Caraïbe – l'innovation, la productivité et la résilience – sont extrêmement pertinentes à notre époque. Nous devons utiliser les nouvelles technologies pour stimuler nos peuples à la recherche de solutions créatives et pour trouver de nouvelles idées afin d'assurer que cette région soit durable et pérenne sur les plans économiques, environnementaux et sociaux. Il nous faut nous résoudre à travailler davantage au cours de cette vingt-sixième année d’existence de notre Association des États de la Caraïbe. Les vingt-cinq dernières années nous ont appris que la coopération est possible et essentielle à la survie de notre région. Je vous exhorte à redoubler nos efforts, unir nos forces individuelles et continuer la poursuite des mandats de notre organisation. J'attends avec impatience les conclusions de nos francs débats, et je tiens à vous souhaiter une bonne conférence à tous. Je vous souhaite un agréable séjour à la Barbade.
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COOPÉRATION
POURQUOI L’AEC EXISTE-T-ELLE ?
QUELLE EST NOTRE MISSION?
A la fin des années 1980, les Chefs de Gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont ressenti une nécessité croissante de forger des relations plus étroites avec leurs voisins du Bassin des Caraïbes. Cet intérêt s’est exprimé pour toutes les nations baignées par la Mer des Caraïbes, en y incluant les autres Etats de la Caraïbe, de l’Amérique centrale et les pays riverains de l’Amérique du Sud. En 1992, la Commission des Indes occidentales (WIC, West Indian Commission) a proposé dans son rapport « Le moment d’agir » la création d’une Association des États de la Caraïbe (AEC). La WIC avait imaginé l’AEC en tant que dispositif de coopération, qui deviendrait potentiellement le plus grand mouvement d’intégration dans la Caraïbe, présentant une amplitude géographique sans précédent.
Le 24 juillet 1994, 28 pays ont signé la Convention créant l’AEC, dans la ville historique de Cartagena de Indias, en Colombie. L’AEC s’engage à renforcer la coopération et les relations culturelles, économiques, politiques, scientifiques, sociales et technologiques entre ses membres. Depuis plus de 20 ans, nous nous appuyons sur la proximité géographique et les liens historiques que nous partageons. Tout cela vise à transcender les séparations du passé et à contribuer à notre développement collectif futur.
Couverture médiatique du Sommet inaugural de l’Association des États de la Caraïbe
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Les discussions se sont poursuivies, lors de la réunion tenue par le Bureau de la CARICOM avec les gouvernements de la Colombie, Cuba, la République dominicaine et du Venezuela, afin d’analyser la proposition. L’idée a été accueillie chaleureusement par ces pays. Le dialogue diplomatique s’est donc poursuivi lors de la Réunion CARICOM/Amérique centrale réalisée à San Pedro Sula, Honduras.
L’Association des Etats de la Caraïbe est une organisation créée pour la consultation, la coopération et l’action concertée. L’Association a pour but d’établir des accords de collaboration qui s'intéressent aux besoins développementaux et aux identités culturelles des pays de la région. L’AEC est dotée d’organes qui ont pour but la promotion, la consolidation et le renforcement de la coopération régionale.
www.acs-aec.org
COOPÉRATION
OBSERVER LA GRANDE CARAÏBE Depuis 2016, les activités de l’Association des États de la Caraïbe ont attiré l’attention de six nouveaux Observateurs venus de quatre continents, portant à 28 le nombre total d’Observateurs de l’AEC. La Biélorussie, la Bolivie, l’Uruguay, la Palestine, le Japon et les Émirats Arabes Unis (EAU) ont signalé leur intention de contribuer au développement durable de la Grande Caraïbe – à travers l’AEC, l’organisation régionale qui a la plus large conception de la Caraïbe. Avec une telle diversité de collaborateurs et de compétences – le changement climatique, la réduction des risques de catastrophe et l’éducation parmi les domaines de spécialisation proposés aux nouveaux observateurs – les possibilités de projets et de programmes intéressants ayant un impact sur les plus de 280 millions d’habitants de la Grande Caraïbes, sont infinies. Grâce à sa solide réputation en matière de coopération bilatérale et triangulaire, ainsi qu’un menu varié de domaines prioritaires concernant le développement, l’AEC est une porte d’entrée extraordinaire pour les collaborateurs extra régionaux potentiels. Au cours de ses 25 ans d’existence, l’AEC a pu se faire connaitre à l’échelle régionale et internationale, en mettant en œuvre différents modes de coopération. La coopération avec l’AEC a pris des formes diverses, notamment : les échanges de compétences et de connaissances, le développement des ressources humaines, les
bourses, la convocation de colloques et la mise à disposition de fonds pour le développement. Les contributions des Observateurs ont été importantes pour le fonctionnement du Secrétariat à Port d’Espagne et pour les travaux de l’Association en faveur de tous ses Membres. Celles ci concernent notamment des domaines de coopération tels que la réduction des risques de catastrophe, l’éducation, la culture, le tourisme et le commerce, et ont été reçues de partenaires de l’AEC venus de pays aussi lointains que la Finlande et la Corée du Sud, tout comme de propres Membres de l’AEC – tels que le Venezuela, le Mexique, Cuba ou la Guadeloupe. Comptant un nombre total de 34 Observateurs (pays et organisations), l’AEC peut se vanter d’avoir l’un des plus importants groupes d’observateurs parmi les organisations dans l’hémisphère. La possibilité d'étendre ce groupe est bien réelle puisque, les statuts de l’Organisation permettent au Conseil des ministres d’examiner les demandes d’accession au statut d’Observateur de tout « État, Pays ou Territoire qui entretient des relations diplomatiques avec ou reconnaît les États de la Grande Caraïbe… ». Toute organisation régionale et internationale qui contribue au développement de la Caraïbe et qui ne pratique à l’égard des Membres de l’Association aucune discrimination, peut être admise à titre d’Observateur.
Un représentant de l’Agence coréenne de coopération internationale parle avec le Directeur pour la Réduction des risques de catastrophe, l’Environnement et la Mer des Caraïbes, M. Arturo Lopez-Portillo, et la Secrétaire générale, Dr. June Soomer, lors de la IIIe Conférence de Coopération à Managua, Nicaragua | 2019
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COOPÉRATION
Un participant prend une photo lors de la IIIe Conférence de Coopération à Managua, Nicaragua | 2019
Au vu de son caractère inclusif et de la diversité de ses membres, l’AEC est l’organisation de coopération, centrée sur la Caraïbe, la plus importante; et qui soit basée sur des facteurs géographiques, historiques, culturels et économiques communs. L’ancien Secrétaire général, le Dr. Norman Girvan, appelle l’espace de développement créé par l’AEC « la Zone de coopération de la Grande Caraïbe ». « L’AEC est la seule organisation régionale qui permet de faciliter le développement des relations dans tous les aspects de la coopération fonctionnelle entre les pays hispanophones, francophones, anglophones et néerlandophones, et entre les États indépendants et les territoires nonindépendants, dans la Grande Caraïbe. » - Girvan 21. Afin de formaliser les efforts de revitalisation du Secrétaire déployés au début des années 2010, en 2017 le Conseil de ministres a donné au Secrétariat le mandat « de promouvoir des Accords bilatéraux entre l’AEC et les Observateurs actuels concernant leur participation aux projets de coopération dans les domaines où les moyens et possibilités de coopération existent ».
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L’AEC a depuis longtemps fait preuve de sa force dans le domaine de la coopération multilatérale. Ses projets et programmes ont eu des concepts flexibles permettant de bénéficier à toute la Grande Caraïbe ou bien à des sous-régions spécifiques, avec une expertise technique et un soutien financier venant de l’extérieur ou au sein
même de la région. Le projet Littoraux sablonneux est le principal exemple actuel de la coopération multiforme que l’AEC offre à ses membres – 10 territoires bénéficient déjà de ce projet. Dans ce cas, la nécessité de surveiller l’érosion côtière coïncide avec l’expertise technique de la Corée, de Cuba, de la Colombie et de la Barbade, appuyée par un financement de la Turquie, de la Corée du Sud, de la France et des PaysBas. Un autre exemple récent de coopération multilatérale opérée par l’AEC est le projet SHOCS (Renforcement des opérations et des services hydrologiques et météorologiques dans les petits États insulaires en développement des Caraïbes). En vue d’améliorer la planification stratégique de la réduction des risques de catastrophe, l’AEC et le Gouvernement de la Finlande ont commencé les négociations en 2009. Les services météorologiques de 16 Membres de l’AEC ont bénéficié du projet avec plus d’un million d’euros en équipements et formations. Le projet a été réalisé avec une mise en œuvre conjointe de l’Organisation météorologique mondiale et a été si bien reçu qu’une deuxième phase a été exécutée et terminée en 2017. Ces exemples montrent l’adaptabilité des méthodes de mise en œuvre de projets de l’AEC et l’impact étendu pour les donateurs potentiels. Ceux ci peuvent aider la communauté tout en ayant un impact sur la Grande Caraïbe à travers un seul point d’entrée, qui comprend la Caraïbe hispanophone, anglophone, francophone et néerlandophone.
COOPÉRATION
La plupart des Observateurs récents de l’AEC ont manifesté un intérêt pour les travaux axés sur l’environnement, la réduction des risques de catastrophe, le renforcement des capacités et la culture. La région a bien fait connaître les défis auxquels elle est confrontée, et en particulier les petits États insulaires en développement, et s’est exprimée de manière franche – que ce soit par les dirigeants régionaux à l’Assemblée générale des Nations unies, les jeunes lors de la COP 24 ou les appels à l’aide humanitaire à la suite de la Saison des ouragans 2017. Considérant le thème du Huitième Sommet des Chefs d’État/de Gouvernement de l’AEC, « Unification des efforts dans la Caraïbe pour affronter le changement climatique », les intérêts de l’ensemble des collaborateurs de l’AEC sont totalement alignés sur les domaines d’intervention de l’organisation. D’autres sous-régions de l’AEC, telle que l’Amérique centrale, ont également démontré que malgré leur taille, la réduction des risques de catastrophe est un domaine clé pour la collaboration extrarégionale. L’AEC a même collaboré avec des organisations régionales comme l’Assurance caribéenne contre les risques liés aux catastrophes (CCRIF-SPC). L’occasion pour les Observateurs et autres acteurs d’échanger sur l’adaptation au changement climatique et la résilience, est parfaite et s’accorde bien avec la méthode éprouvée de l’AEC d’unir les ressources nationales, régionales et extrarégionales.
Analyser la vigueur de la coopération de l’AEC au cours de la période 2016-2020, à travers le prisme du seul nombre de nouveaux observateurs ne serait pas significatif. La qualité des contributions des observateurs et le consensus sur les domaines de collaboration se sont considérablement développés également. À l’issue de la Conférence de Coopération inaugurale en 2017, la Secrétaire générale Dr. June Soomer a mené des efforts visant à réactiver la coopération avec l’Italie, qui avait été admise au titre d’Observateur depuis 1996. Ces discussions ont abouti à un Protocole d’accord (PA) avec l’Italie au mois de mai 2017. Conformément au PA, l’Italie et l’AEC coordonneront « des programmes, projets et activités spécifiques » en vue de renforcer la coopération dans huit domaines. Les programmes de travail et projets de l’AEC dans les domaines prioritaires ont continué de bénéficier des contributions des collaborateurs. Le Réseau régional d’Artisans du Tourisme de la Grande Caraïbe a bénéficié des contributions de la République de Turquie, reliant plus de 12.000 artisans sur le plan régional. La Secrétaire générale Soomer a travaillé pour établir un échange continu avec la Serbie, Observateur depuis 2012. Ce travail, jusqu’à présent, a abouti à un Accord-cadre de coopération avec cette République d’Europe centrale, promettant un soutien financier, un échange de spécialistes, du développement en matière de ressources humaines et d’autres expertises pour tous
Ambassadeurs et représentants des pays à la 3ème Conférence de coopération à Managua, Nicaragua | 2019
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COOPÉRATION
les domaines prioritaires de l’AEC tels que le renforcement institutionnel. Le Plan d’action 2019-2021, approuvé par les Chefs d’État et de Gouvernement en 2019, élargit le mandat de coopération et de mobilisation des ressources. Il charge le Secrétariat de lever 100 millions de dollars américains pour les travaux dans les domaines prioritaires de : tourisme durable; commerce et relations économiques extérieures; transport ; réduction des risques de catastrophe; la Mer des Caraïbes ; culture, éducation et sport, avec des efforts continus vers le renforcement institutionnel. Le Plan d’action établit également pour le Secrétariat l’objectif d’intégrer trois nouveaux Membres associés, cinq Observateurs et 10 Partenaires sociaux. Les nouveaux Membres associés potentiels peuvent être Anguilla, les Bermudes, les iles Cayman, Montserrat, Porto Rico et les Îles Vierges Américaines, tel que défini dans l’annexe II de la Convention. Avec une solide réputation en matière de coopération triangulaire, une vaste expérience et des domaines prioritaires, et son influence dans l’ensemble de la région, les nouveaux collaborateurs de l’AEC peuvent se sentir rassurés quant au fait qu’ils bénéficient de la plate forme idéale pour pouvoir observer la Grande Caraïbe. L’interaction entre la Grande Caraïbe et les territoires hors de la région s’est élargie et s’est approfondie de façon considérable au cours des quatre dernières années, multipliant les possibilités de coopération pour tous les membres.
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2016 BOLIVIE
La SG Soomer a rencontré des représentants du gouvernement de la Bolivie. Les deux parties ont discuté des moyens de renforcer l’engagement de la Bolivie à l’AEC. Domaines d’intérêt : tourisme durable, recherche + réduction des risques de catastrophe
2016 URUGUAY
Des représentants du gouvernement de la République orientale de l’Uruguay ont assisté au Sommet de 2016 à La Havane, à Cuba. Dans l’accord avec l’AEC, l’Uruguay exprime sa volonté d’élargir le champ de coopération avec tous ses Membres.
COOPÉRATION
OBSERVER LA GRANDE CARAÏBE LES NOUVEAUX OBSERVATEURS DE L’AEC 2016 Bielorussie
Le Secrétariat et la République de Biélorussie ont mené un dialogue officiel et se sont engagés à travailler ensemble sur des projets d'intérêt mutuel. Dans l’accord avec l’AEC, la Biélorussie exprime sa volonté d’élargir le champ de coopération avec tous ses Membres. Domaines d’intérêt : développement national + économique
2017 JAPoN
2018 PALESTINE
La SG Soomer a rencontré des représentants du gouvernement de la Palestine et a mené des discussions sur des négociations en vue d’établir un accord-cadre de coopération.
La SG Soomer a rencontré des représentants de l’Agence japonaise de coopération internationale et a mis sur table le Plan d’action 2019-2021; le Japon manifestant son intérêt aux projets de développement multisectoriels. Domaines d’intérêt : réduction des risques de catastrophe, environnement, changement climatique, sargasse + pêche
Domaines d’intérêt : agriculture, éducation, médecine, énergies renouvelables + formation
2017 EMIRATES arabes unis
Un accord-cadre de coopération entre les Émirats arabes unis et l’AEC. La SG Soomer a rencontré des représentants du gouvernement des Emirats arabes unis et a mené des discussions sur des négociations en vue d’établir un accord-cadre de coopération. Domaines d’intérêt : énergies renouvelables, environnement, changement climatique, culture + éducation
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COOPÉRATION
LA STRATÉGIE DE COOPÉRATION DE L’AEC
EFFICACITÉ AMÉLIORÉE| COOPÉRATION RENFORCÉE L’ORIGINE” – LE FONDS SPÉCIAL
Coin supérieur
Depuis la conceptualisation de l’AEC jusqu’à aujourd’hui, le financement du développement par le biais de la coopération a été un pilier principal des travaux de l’Association. L’article sept de la Convention créant l’AEC stipule que le « Conseil des ministres établit également un Fonds spécial destiné au financement de programmes de coopération technique et de recherche conformes aux objectifs et fonctions de l'Association».
Gauche: Le personnel de la Direction de Cooperation et Mobilisation de ressources rencontre le
Une étude du Fonds spécial réalisée au mois de janvier 2016 a montré que durant une grande partie de son existence, il était « un fonds sans fonds ». Le Fonds a été géré par du personnel temporaire ayant des qualifications insuffisantes. Il y avait également un manque d’organisation systématique des dossiers et données du Fonds.
Professeur Jessica Byron lors d’un symposium a UWI| 2019
La Directrice pour la Coopération et la Mobilisation des ressources, Mme. Ingrid Jacobs, déclare : « Je pense qu’il est important de reconnaître la nécessité de la coopération dans le financement de projets et programmes. Le Fonds spécial n’était qu’un mécanisme, mais il n’était pas suffisamment solide pour s’acquitter de son mandat. Donc, l’étape naturelle était la création de la Direction en vue d’organiser la coopération. » « Le Fonds spécial manquait de visibilité et ne pouvait pas reconnaître son potentiel. Le fait d’avoir la Direction nous donne le mandat d’interagir directement avec ceux qui cherchent à travailler en partenariat avec l’AEC et à mobiliser les ressources de façon proactive et efficace. »
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« Le potentiel est énorme. Nous pouvons travailler de manière coordonnée et organisée, ce qui communiquera un message institutionnel positif que nous sommes unifiés et en cohérence avec les plans institutionnels de l’AEC. »
POURQUOI UNE DIRECTION POUR LA COOPÉRATION ET LA MOBILISATION DES RESSOURCES ?
Suite aux périodes de travail intermittent au sein du Fonds spécial, en raison de ressources humaines limitées, les États membres ont chargé le Secrétariat d’intégrer à temps plein le poste de Gestionnaire du Fonds spécial dans l’Association. La solution est la création de la nouvelle Direction qui cherche à assister l’AEC à élaborer et organiser la coopération en vue de financer les projets qui auront un impact sur les Membres. Elle a la tâche importante d’obtenir des ressources nouvelles et supplémentaires pour l’organisation et d’optimiser les ressources existantes. Conformément à son mandat énoncé dans la Déclaration de la Havane 2016, la Direction cherche à accélérer les efforts pour veiller à ce que la gestion de projets et programmes par l’organisation soient conforme aux normes internationales, favorisant donc une plus grande coopération au développement intra et interrégional.
INGRID JACOBS Directrice, Cooperation & Mobilisation de ressources
COOPÉRATION
ATOUTS L’AEC jouit d’une solide réputation en matière des travaux dans le domaine du développement durable dans la Grande Caraïbe et à l’échelle internationale. Les Membres continuent de soutenir et s’impliquer dans les travaux de l’Association. La position de l’Organisation de s’abstenir de toute intervention dans les affaires politiques nationales assure la neutralité et la mise en œuvre continue des projets. Les domaines thématiques de l’AEC sont conformes aux objectifs de développement durable au niveau global.
OPPORTUNITÉS Les donateurs ont l’occasion d’avoir un impact positif sur les habitants de 35 pays | 280+ millions de personnes et de contribuer de façon continue à leur développement durable. La possibilité d’élaborer des accords de coopération uniques adaptés aux forces des donateurs et aux besoins de l’AEC, avec une approche et un engagement multi-parties prenantes, y compris des partenariats avec les secteurs publics et privés. L’AEC est idéalement placée pour exécuter les mécanismes de coopération Sud-Sud et triangulaires.
DÉVELOPPEMENTS La Direction pour la Coopération et la Mobilisation des ressources (DCMR) a déjà commencé les travaux conformément au mandat donné par les Chefs d’État et de Gouvernement de l’AEC lors du VIIIe Sommet tenu à Managua, au Nicaragua. La Direction pour la Coopération et la Mobilisation des ressources est maintenant dotée en personnel : un Directeur, un Conseiller et une Secrétaire La Direction a élaboré une stratégie globale de coopération et mobilisation des ressources. La stratégie est fondée sur le Plan d’action 20192021, et a été soumise pour approbation par le Conseil des ministres. La Stratégie vise à mobiliser 100 millions de dollars pour la mise en œuvre des projets et programmes dans les domaines prioritaires de l’AEC. La DCMR a élaboré un programme de renforcement institutionnel, qui comprend la formation en gestion de projets, un programme de formation continue destiné au personnel et des mises à niveau technologiques. La Direction a commencé à participer activement à des événements de coopération internationale afin d’identifier de nouvelles opportunités et de promouvoir le travail de l’AEC. La Direction a commencé à concevoir des projets et des programmes qui sont alignés avec les besoins des peuples de la Grande Caraïbe en termes de Développement durable.
Personnel de la Direction pour la Coopération et la Mobilisation des ressources écoute attentivement lors d’une réunion| 2019
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Consultation
LES OBSERVATEURS FONDATEURS COORDONNENT LEURS EFFORTS Coin supérieur Gauche: Les chefs d’organisations régionales se rassemblent autour de la table de réunion de l’AEC lors de la VIIe Réunion inter secrétariats des Observateurs fondateurs de l’Association. | 2020
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Plusieurs organisations de coopération et d’intégration régionales se sont réunies au mois de janvier à Port d’Espagne, au Secrétariat de l’AEC (Association des États de la Caraïbe), afin de trouver des moyens de coordonner leurs travaux, réduire les doubles emplois et avoir un impact sur les peuples de la Grande Caraïbe avec une plus grande efficacité. La Secrétaire générale de l’AEC, le Dr. June Soomer, le secrétaire général de la CARICOM, M. Irwin LaRocque et la Directrice pour la Caraïbe de la CEPALC, Mme. Diane Quarless, étaient assis à la table ; tandis que le Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA) et le Processus d’intégration économique de l’Amérique centrale (SIECA) les ont rejoints en ligne. Les dirigeants ont examiné dans quelle mesure ils peuvent mieux coordonner leurs travaux dans le cadre de la poursuite du développement durable de la Grande Caraïbe. C’est la septième Réunion inter secrétariats des Observateurs fondateurs de l’AEC, la dernière ayant eu lieu en 2006. L’AEC est une organisation qui est née et a été conceptualisée dans l'idée d’élargir la
coopération entre la Caraïbe anglophone et tous les autres territoires baignés par la Mer des Caraïbes. La Secrétaire Générale Soomer a ainsi déclaré : « Il nous est demandé d’exécuter des programmes de travail conjoints afin d’obtenir des résultats optimaux. Nous avons un mandat, celui de promouvoir un solide programme environnemental, économique et social, qui soit adapté aux vulnérabilités de notre région. L’AEC a un vaste mandat de coopération, de coordination et d’action concertée. Nous devons apporter un nouvel optimisme et un nouvel espoir à la région, pour que nos noms soient synonymes de promesses. » Le Secrétaire Général de la CARICOM, M. LaRocque, a exprimé sa satisfaction quant au fait que les réunions inter secrétariats aient été relancées. « J’estime que nos priorités sont étroitement liées. Collectivement, nous n’avons pas répondu à nos propres attentes de nous unir pour essayer de tisser des relations plus étroites. Au moment de la création de cette organisation (AEC), il était prévu qu’elle soit le secrétariat des secrétariats,
Consultation
OBSERVATEURS FONDATEURS Communauté caribéenne (CARICOM) le Système économique latino américain (SELA) le Système d'intégration de l’Amérique centrale (SICA) le Secrétariat permanent du Traité général d'Intégration économique de l’Amérique centrale (SIECA) La Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes des Nations Unies (CEPALC) Organisation du tourisme de la Caraïbe (CTO)
ce qui signifie que l’AEC doit jouer un rôle de coordination de manière à éviter le double emploi et à créer de la valeur pour tous. » M. Werner Vargas du Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA) a abondé en ce sens : « Nous sommes très heureux de pouvoir y participer et de partager des idées. Il existe des synergies importantes entre les programmes de travail du SICA et de l’AEC. Il nous faut davantage de dynamisme de la part des États membres de la CARICOM et de l’AEC, afin de conjuguer nos efforts, objectifs et plans. » La Directrice régionale de la CEPALC, Mme. Diane Quarless, a ajouté : « Je me réjouis vivement d’être ici et
d’y particip er. Je soutiens pleinement cette approche et je souhaiterais saisir cette occasion pour réaffirmer le soutien et le partenariat entre la CEPALC et l’AEC ; il y a de nombreuses possibilités de collaboration que nous souhaitons poursuivre. » Le Président du Conseil des ministres de l’AEC en 2020, le ministre des affaires étrangères de la Barbade, Dr. Jerome X. Walcott, est ravi que les organisations aient uni leurs efforts en vue d’atteindre leurs objectifs communs. Il a affirmé : « Cela fournit l’occasion à tous de faire connaître leurs points de vue, car en fin de compte, nous sommes tenus de produire des résultats dans les domaines convenus.» Secrétaire général de la CARICOM, M. Irwin LaRocque, fait une remarque lors de la Réunion intersecrétariats, tandis que M. Jhonson Alexandre de la CARICOM et la Directrice du Bureau sous-régional pour les Caraïbes de la CEPALC, Mme. Diane Quarless, l’écoutent. | Jan. 2020
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Consultation
LE SECRÉTARIAT DES SECRÉTARIATS L’AEC a accueilli cette année la VII Réunion interinstitutionnelle des Observateurs fondateurs. La réunion avait pour but de renforcer la coopération entre les six Observateurs fondateurs de l’Association et d’autres secrétariats régionaux. Le Secrétaire Général de la CARICOM, Irwin Larocque, s’est exprimé sur le rôle unique de l'AEC dans la coopération, la consultation et l'action concertée à l'échelle régionale.
« Je souhaite commencer en partant d’un point de vue différent, en rappelant la Convention établissant l’AEC, la raison pour laquelle nous avons établi l’AEC, et de voir comment cette organisation, cette réunion, s’y inscrit. Parce que le but d’établir l’AEC était de combler le fossé, à l’époque, entre ce qui était la Caraïbe anglophone, l’ancienne incarnation de la CARICOM (Communauté des Caraïbes), et ses pays frères et sœurs en Amérique centrale et en Amérique du Sud, baignés par la Mer des Caraïbes. Ce désir et ce besoin demeurent encore. L’objectif était de « renforcer la coopération régionale entre nous, en vue de créer un espace économique élargi dans l’ensemble de la région », et ici je cite la Convention. La Convention visait à faciliter la participation active et coordonnée de notre grande région dans les forums multilatéraux et parler d’une seule voix… que ce soit lorsque nous présentons les questions liées à la Mer des Caraïbes aux Nations unies, nous parlons tous bien entendu d’une seule voix ; que ce soit en matière de gestion des catastrophes ou bien lorsque nous sommes à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) avec des 20
Consultation
questions commerciales également… … Les quatre premières priorités de l’AEC, et les deux priorités supplémentaires restent pertinentes pour nous et je les considère étroitement liées. Lorsque vous parlez du tourisme, il vous faut des moyens de transport pour pouvoir transporter les personnes ; pour le commerce, il vous faut du transport pour transporter les marchandises. Si vous parlez de la culture, il faut que vous vous connaissiez, que vous vous entendiez et de plus, nous devons être en mesure de se rendre visite et de comprendre notre culture. L’Éducation est une grande passerelle, et la fracture linguistique doit être abordée, ainsi que les relations institutionnelles entre nos institutions éducatives et universités et d’autres fondations semblables. Mon propos vise à contextualiser cette réunion et parler du rôle de cette institution. Collectivement, nous, et moi aussi, n’avons pas répondu à nos propres attentes de nous unir pour essayer de tisser des relations plus étroites…. Au moment de la fondation de cette institution, et j’y étais présent, je m’en souviens très bien lorsqu’il y a eu des discussions sur le Secrétariat de l’AEC. Les mots prononcés étaient qu’il devait être
« le secrétariat des secrétariats ». Ceux qui y étaient présents s’en souviendraient; ce qui signifie que le Secrétariat de l’AEC doit jouer un rôle de coordination, et nous rassembler de manière à éviter le double emploi, de manière à créer de la valeur pour chacun de nous et la valeur pour tous. Et c’est pour cette raison que je suis ici. >> 21
Colaboration
La SG Soomer présente un cadeau au Ministre des Affaires étrangères d'Italie, Luigi Di Maio, lors d'une réunion bilatérale | 2019
L’ITALIE RENOUVELLE SA CONNEXION CARIBÉENNE Statut d’observateur en 1996 | Protocole d’accord en 2017 L’Italie a le statut d’Observateur de l’AEC depuis plusieurs années, mais son intérêt envers la Grande Caraïbe a été renouvelé en 2017 lors de la Conférence de Coopération inaugurale de l’AEC à Cuba. Dès lors, la communication a été fluide avec plusieurs réunions entre le Secrétariat et l’Ambassadeur italien pour la Caraïbe. Au mois d’octobre 2019, la Secrétaire Générale Soomer a assisté à la IXe Conférence italolatino-américaine et caribéenne sous le thème «Ensemble pour une croissance durable ». En marge de cette réunion, la Secrétaire Générale Soomer a rencontré M. Luigi Di Maio, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
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internationale de l’Italie. Ensemble, ils ont discuté de la mise en œuvre du Protocole d’accord entre l’AEC et l’Italie, et ont eu un échange de vues préliminaire sur la manière dont l’Italie peut contribuer au Plan d’action 2019-2021 de l’AEC. La Direction pour la Coopération et la Mobilisation des ressources a élaboré un projet de programme de travail qui reflète les intérêts prioritaires des deux parties en matière de coopération. Domaines d’intérêt : changement climatique,
patrimoine culturel, science et technologie + coopération universitaire
Colaboration
L’AEC & LA SERBIE UNE VOLONTÉ MUTUELLE DE COOPÉRATION Statut d’observateuateur en 2017 | Accord-cadre enProtocole d’accord 2019
Premier adjoint du -Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères de la Serbie, M. Ivica Dacic, et la SG Soomer se serrent la main lors d’une réunion
L’Accord-cadre signé entre la République de Serbie et l’AEC, établit 11 domaines de coopération possibles entre les parties, allant de la protection et la préservation de la Mer des Caraïbes et des ressources naturelles au développement culturel. A la suite d’une première réunion bilatérale entre la Secrétaire Générale Soomer et le Premier adjoint du Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères de la Serbie, M. Ivica Dacic, tenue à Cuba en 2017, les deux partis ont signé un accord, le 31 mai 2018 à Belgrade, affirmant « une volonté mutuelle de coopération ». Ces derniers se sont réunis de nouveau en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, au mois de septembre 2019, et ont entrepris de travailler à l’élaboration d’un projet de programme de travail afin d’activer le Protocole d’accord.
Le Ministre Dacic a souligné que « la Serbie entretient des relations amicales de longue date avec les États de la Caraïbe mais elles ne sont pas suffisamment développées et la Serbie n’est pas assez présente dans cette région. Ces raisons nous ont poussé à signer l'Accord-cadre afin de créer une base juridique pour les relations de coopération ».
bilatérale à Managua, Nicaragua | 2019
Domaines d’intérêt : protection + préservation
de l’environnement, ressources naturelles et la Mer des Caraïbes, tourisme durable, réduction des risques de catastrophe, transport, développement du commerce + relations économiques extérieures, changement climatique, promotion du développement des petites et moyennes entreprises, développement culturel, développement en éducation + en science + en technologie, communications + collecte d’informations, échange + analyse, renforcement institutionnel
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action concertée
RELIER LA GRANDE CARAÏBE
CONNECTER LA GRANDE CARAÏBE
UN NAVIRE À HAUTE VITESSE POUR CONNECTER LA RÉGION Plusieurs hommes politiques de la Grande Caraïbe et des spécialistes des transports, du commerce et de l'économie se sont réunis pour travailler sans relâche sur un service régional de navire à haute vitesse, dans le but de lancer des essais avant la fin de l'année. Lors d'une réunion de réflexion à la Barbade en janvier, des organisations régionales, de potentiels bailleurs de fonds internationaux et l'AEC se sont assis à la table de discussion, élaborant un plan d'action. Tous les participants à la réunion «ont convenu qu'un pont maritime régional rapide et abordable aurait un impact transformateur». Le plan a pour objectif de monter une démo qui prouve la faisabilité et la praticité du projet. Le Premier ministre de la Barbade, Mia Mottley, actuellement présidente de l'AEC et de la CARICOM, a pour objectif de lancer un essai du service de ferry, en connectant dans un premier temps quelques îles, avant la fin de l'année 2020.
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Historiquement, le mouvement de personnes intra-régional à travers la région remonte à des milliers d'années. Plus récemment, les voyages à travers la mer ont facilité le commerce, les échanges et la mixité de la population de la Grande Caraïbe. Ce mouvement bien qu’ayant toujours existé, il n’a jamais été simple et a dû surmonter plusieurs barrières. En 1999, les dirigeants de l'AEC ont lancé le programme: “Unifier la Caraïbe par voie aérienne et maritime”. Ce programme a encouragé les Pays Membres à intégrer l'esprit du programme "dans toutes les décisions politiques pertinentes, sur une base individuelle et collective" et a encouragé des relations plus étroites avec les organisations de transport du secteur privé. À l'heure actuelle, les voyages dans la Grande Caraïbe par voie aérienne sont hors de portée de la plupart des plus de 280 millions d'habitants de la région en raison des tarifs élevés, de la faible interconnectivité et de la capacité de chargement limitée ou peu fiable. De même, les services d'expédition sont inefficaces, coûteux et ne correspondent pas à la demande locale.
AVANTAGES D'UN SYSTÈME RÉGIONAL DE NAVIGATION RAPIDE •
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Commerce de marchandises - coût réduit + délais de livraison améliorés + compétitivité accrue Transport - voyage inter-îles abordable + franchise de bagages accrue Tourisme - augmentation des voyages pour les touristes et les résidents Réduction des risques de catastrophe - capacité logistique accrue pour fournir des secours en cas de catastrophe Sécurité alimentaire - transport à bas prix pour améliorer la distribution des produits
CE QUI EST NÉCESSAIRE POUR RÉALISER LA RÉALITÉ DU SYSTÈME: • • • • •
Financement approprié Expertise technique Simplifier les formalités douanières + immigration Mettre à niveau les ports existants Réduire les processus bureaucratiques
action concertée
LA TURQUIE SE FAIT LA CHAMPIONNE DES FEMMES DANS LE SECTEUR ARTISANAL CARIBÉEN Lancé en 2014, le programme « Aide à la capacitation des femmes et des artisans à travers les PME dans le secteur du tourisme » a créé un espace au sein duquel les artisans peuvent développer leurs propres activités commerciales. Cette initiative, connue sous le nom de Réseau régional d’Artisans du Tourisme de la Grande Caraïbe, a encouragé les artisans à échanger des techniques et matières premières, des produits finis ; et leur a permis d’ouvrir leurs entreprises à de nouveaux marchés. Des représentants nationaux de la Barbade, de la Colombie, de la République Dominicaine, du Guatemala, de la Jamaïque, du Mexique, du Nicaragua, du Panama et de Sainte-Lucie sont donc devenus des pionniers, amis et collègues au cours des cinq dernières années. En 2018, la Turquie a fait une contribution volontaire au développement durable des artisans de la Grande Caraïbe, en investissant US $ 100.000 dans le Réseau régional d’Artisans.
Grâce à cette aide, les artisans qui fabriquent des produits à la main ont bénéficié de formations de consolidation de compétences dans plusieurs domaines tels que la planification des affaires, le marketing, la publicité, et l’adoption de technologies. Ces formations ont eu un impact positif sur leurs opérations.
SG Soomer à l'écoute du Chargé d'Affaires de l'Ambassade de Turquie à Port-d'Espagne. Melis Altuntaş fait une remarque lors d'une réunion du Réseau Artisanal Régional |
Cette année 2020, marque la fin de la première phase du programme. L’aide de la Turquie a permis à l’Association des États de la Caraïbe (AEC) de financer environ vingt-quatre heures de formation directe, trois réunions du Réseau, et de participer à quatre évènements commerciaux notamment : EXPOCARIBE, ExpoALADI, CARIFESTA, et le Forum des Entreprises de la Grande Caraïbe de l’AEC. Ce soutien a également permis de renforcer les réseaux d’artisans étendus reliant plus de douze mille artisans régionaux au sein des neuf pays représentants.
Août. 2019
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action concertée
La R par ed es a fo una rt a con conoci alece lterna r j inte ugar mient nuest tiva a o y e rcamb ccione s y as ros stra í i teg o de p s, com o ias r de oduct el -Sil m o v s e ia , Gru rca po Torr do. Raic ez A es, Nic raica
Lors de la réunion des artisans à Trinité-et-Tobago dans le but d’améliorer leurs compétences et d’exposer leurs travaux artisanaux à CARIFESTA (Festival des Arts caribéens) 2019, la Chargée d’Affaires de l’Ambassade de la République de Turquie à Port d’Espagne, Mme. Melis Altuntaş, a exprimé la satisfaction de la Turquie de pouvoir soutenir le projet au cours des deux dernières années, « Je tiens à vous remercier pour cette occasion, parce que nous sommes très heureux d’être ici et nous souhaitons établir des relations plus étroites avec l’Association des États de la Caraïbe ». Elle a déclaré qu’il y avait de nombreux liens entre la Turquie et la Grande Caraïbe qui ont suscité un intérêt dans le projet.
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« En tant que pays, nous soutenons toujours les petites et moyennes entreprises, mais aussi les femmes professionnelles. Nous sommes ravis d’appuyer ce projet et je suis très contente de voir beaucoup de femmes fortes autour de moi. En tant que femme, je pense toujours que chaque pays, chaque gouvernement, chaque organisation gouvernementale et non-gouvernementale, devrait appuyer la responsabilisation et l'émancipation des femmes sur le lieu de travail. De plus, l’artisanat représente une partie importante de nos cultures, donc nous sommes vraiment heureux de participer à ce projet. »
PRÉPARATION POUR UNE PORTÉE ÉLARGIE ET DES NOUVEAUX COLLABORATEURS Working with the Network is ver y enriching because it sho ws that we have the same challenges and we are join ed by our diversity. -Catherine Roch
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Par ailleurs, les représentants ont l’opportunité de créer des souvenirs pour les diplomates et les participants à la XXVe Réunion du Conseil des ministres de l’AEC. De plus, ils pourront exposer leurs produits lors de la réunion susmentionnée, ce qui leur facilitera l’accès à plus de marchés, leur permettant de laisser encore une autre empreinte sur la Grande Caraïbe. Enfin, une deuxième phase du programme tachera d’amplifier le champ d’action, avec un nouveau groupe d'artisans, évoluant au sein d’un marché de niche spécifique, afin de générer de la valeur ajoutée pour le produit touristique régional. Alors rejoigneznous et soutenez le Réseau régional d’Artisans du Tourisme de la Grande Caraïbe. Nous continuons d’agir en faveur de l’autonomisation des créateurs locaux tout en protégeant notre patrimoine A culturel pour que le tr he com avé s m monde puisse en os pañ de po era las l o profiter. q did s d otr DE
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Alors que la première phase du projet se termine, les artisans représentants actuels se réuniront une dernière fois dans le cadre d’une consolidation des compétences, dans des domaines qui renforcent la pérennité de leurs intérêts commerciaux et créatifs, notamment: la Compréhension des Droits de propriété intellectuelle et l’Art de l’Argumentaire de vente.
action concertée
« Couleurs
de la Caraïbe
UN FILM DE L'AEC
»
Sept artisans de la Grande Caraïbe se réunissent pour échanger des idées, des techniques et discuter entre artistes.
REGARDER EN STREAMING
http://bit.ly/acs-aec-carib-col-str
www.acs-aec.org |
#ACS #AEC
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action concertée
LA FEUILLE DE ROUTE DE
LA ZONE DE TOURISME DURABLE DE LA GRANDE CARAÏBE IMPLIQUER
Les acteurs du tourisme qui ont un intérêt à voir cette industrie prendre son envol
AUDITER
Les pays et destinations afin de mesurer et d’aider à améliorer le niveau de durabilité
VALORISER
Les acteurs étatiques ayant une expertise sur les meilleures pratiques et en renforcement des compétences
MOBILISER
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Les ressources à travers les dimensions sociales, économiques et environnementales
PROMOUVOIR
Les destinations durables en tant qu’épicentre d'expériences dynamiques de visite
VALEUR AJOUTÉE
Une meilleure gestion touristique à travers une action responsable
En 2001, l’Association des Etats de la Caraïbe a créé la Zone de Tourisme Durable de la Grande Caraïbe, dans le but de préserver le secteur qui génère le plus de revenus dans la région. Un voyage à travers la Grande Caraïbe en se faisant plaisir avec des expériences de tourisme durable: cela fonctionne grâce aux habitants et c’est possible sur diverses destinations.
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DESTINATIONS DE LA GRANDE CARAÏBE
MILLIONS D’INVESTISSEMENTS
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PHASES DE CONSULTATION POUR LA MISE EN OEUVRE ÉVÉNEMENTS DE DÉVELOPPEMENT DE MARCHÉS
WWW.ACS-AEC.ORG #AEC #ACS
action concertée
FORUM DES ENTREPRISES DE L’AEC 2020
RENOUVELÉ | ORIENTÉ SUR L’ INVESTISSEMENT
La XIII édition du Forum des entreprises de l’AEC se tiendra du 30 juin au 5 juillet à Trinité-et-Tobago, et adoptera une nouvelle approche en mettant fortement l’accent sur les investissements dans la Grande Caraïbe. Le Forum des entreprises, rebaptisé et réinventé, aura lieu en collaboration avec la Conférence sur le commerce et les investissements de l'Association des producteurs de Trinité-et-Tobago (TTMA), sur le thème « Construire des partenariats pour le commerce et les investissements au sein de l’AEC vers un avenir commun ». Le format proposé pour le Forum des entreprises revêt la forme de séminaires et de discussions ouvertes spécifiquement axés sur les thèmes du commerce, des investissements, du transport et du tourisme durable. Thèmes des débats au Forum des entreprises Commercer sans frontières : les voies vers un avenir commun pour le commerce dans la Grande Caraïbe La durabilité en tant qu'activité principale : remodeler le tourisme dans la Grande Caraïbe La mobilité est la clé : connecter la Grande Caraïbe Investissements dans un but : transformer la Grande Caraïbe Conformément au mandat émis au II Sommet de l'AEC qui s'est tenu à Saint-Domingue (République dominicaine) en 1999, une réunion à huis clos aura lieu pour des discussions entre les Organismes de promotion du commerce des États membres de l'AEC. Des rencontres interentreprises seront également organisées, ainsi qu'une exposition.
POURQUOI UN FORUM DES ENTREPRISES
Créé en tant qu’instrument destiné à promouvoir et faciliter le commerce intrarégional, le Forum des entreprises de l’AEC encourage la mise en place de solides relations entrepreneuriales pour promouvoir le commerce, les investissements et l'échange de
connaissances entre les membres de la communauté des affaires. Il associe le savoir-faire des secteurs public et privé pour renforcer leur rôle dans le développement des échanges commerciaux. Le Forum est une occasion pour les Organismes de promotion du commerce des États membres de l'AEC de se réunir pour discuter d'importantes questions commerciales.
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II Forum des
entreprises de l’AEC Cuba - Un regard sur les chiffres | Juin 2019
Depuis sa création, cette rencontre n’a cessé d'évoluer et de se développer pour inclure un plus large éventail de participants, de collaborateurs, de contributeurs et de thèmes.
XII Forum des entreprises de l’AEC - Cuba - Un regard sur les chiffres 288 Entreprises 19 États membres de l'AEC 11 Chambres de commerce 8 Organismes de promotion du commerce 119 réunions interentreprises – Secteurs - Agroalimentaire, santé et pharmaceutique, fabrication Expo - 85 Exposants internationaux - | 203 exposants cubains
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action concertée
AFFRONTER ENSEMBLE LE PROBLÈME DES SARGASSES Plus de 20 pays de la Grande Caraïbe ont adopté une déclaration leur permettant de développer des activités de recherche et de protéger leurs populations face aux risques liés aux Sargasses, en partenariat avec des organisations régionales, le secteur privé et la société civile. Ils ont convenu d’établir « un Programme caribéen pour les Sargasses », qui permettra de modéliser et surveiller les tendances de prolifération, de mettre en place des schémas logistiques, d’examiner l’utilisation et l’élimination appropriée des Sargasses. Des dirigeants et représentants de l’AEC, l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), l’Organisation des États américains (OEA), et de nombreux pays et territoires de la Caraïbe ont participé à la Première Conférence internationale sur les Sargasses, organisée par le Conseil régional de Guadeloupe. Les dirigeants ont convenu qu’il existe un manque d’information sur l’impact des Sargasses et que le problème est suffisamment grave qu’il nécessite une action conjointe afin de décider de la manière de traiter le problème des Sargasses, qui ont pollué les littoraux caribéens depuis 2011. Le Programme caribéen pour les Sargasses sera financé par le Fonds de coopération territoriale européenne (INTERREG) et dirigé par la Région de la Guadeloupe. Le Président du Conseil régional de Guadeloupe, M. Ary Chalus, a insisté sur l’importance d’une approche régionale pour affronter les nombreux problèmes provoqués par la prolifération des Sargasses presque chaque année. « Il est Couvertures d’algues en Martinique. MARC BRUXELLE/ ALAMY PHOTO STOCKÉE
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Des politiciens, des dirigeants et des scientifiques régionaux discutent des questions entourant les Sargasses à SARGEXPO ‘19
clair que nous n’allons pas nous arrêter ici, sinon ce serait préjudiciable à l’économie de nos pays. Nous continuons de lutter et d’apporter une assistance aux communautés touchées par l’invasion des Sargasses… pour éviter qu’elles perdent espoir. J’ai donc été très heureux d’accueillir cette Conférence internationale sur les Sargasses, qui, j’espère, ouvrira une porte d’espoir. » La Secrétaire Générale de l’AEC, Dr. June Soomer, a déclaré que les foisonnantes discussions entretenues lors de la conférence et de Sarg’Expo, le tout premier salon international, ont été fructueuses. « Nous en parlons depuis 2011. J’ai été très heureuse parce que nous avons discuté des solutions, des opportunités et des innovations dans ce domaine. De plus, pour la première fois nous avons parlé d’une seule voix, en faisant une grande déclaration politique régionale qui, j’espère, aura un impact
action concertée
à l’échelle internationale. L’ingéniosité prolifère dans la Caraïbe, au moins aussi abondamment, sinon davantage, que les Sargasses. » Le Premier ministre français, M. Édouard Philippe, qui a assisté à la Conférence a affirmé: « le fait d’affronter le même problème nous a poussé à unir nos efforts afin de formuler une réponse efficace et coordonnée aux Sargasses qui s’échouent sur nos rivages. C’est pourquoi la version finale de la Déclaration que nous venons d’adopter et de réviser, souligne la nécessité de répondre à la prolifération des sargasses par le biais de la coopération multilatérale, dans le même esprit que la Convention de Carthagène, qui établit un cadre de dialogue multilatéral pour gérer et atténuer les risques naturels et la pollution ».
aux modes de vie et de culture caribéens par les sargasses. Ces événements ont réuni des hommes politiques, des diplomates, des scientifiques, des jeunes, des groupes communautaires, des chercheurs et des entrepreneurs, dans le but de concevoir des solutions pour faire face à cette menace. Les pays et territoires représentés à la Conférence comprennent: Anguilla, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, le Costa Rica, la République Dominicaine, la Grenade, le Guatemala, le Mexique, Montserrat, Saint-Christopheet-Niévès, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, Les Îles Vierges Britanniques, la France, la Guyane française, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Lire la déclaration complète à : www.acs-aec.org
Des jeunes de la Guadeloupe expliquent leurs recherches et leurs découvertes sur les sargasses aux décideurs régionaux de
Cette Conférence internationale sur les Sargass es et l’Exposition inaugurale ont été un forum pour examiner la menace posée aux économies,
SARGEXPO’19 | 2019
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action concertée
«
Les Sargasses ne se soucient pas de savoir si c'est SaintKitts-et-Nevis ou le Mexique car la mer n'a pas de frontières. Nous constatons un impact majeur sur nos pays sur les plans économiques, sociaux, culturels.
SG Soomer prononce un discours à la Conférence internationale sur les Sargasses '19 | 2019
5 OBJECTIFS DU PROGRAMME CARIBÉEN POUR LES SARGASSES Le Programme caribéen pour les Sargasses a été convenu en Guadeloupe au mois d’octobre 2019. Il prévoit des efforts de collaboration entre 22 territoires et organisations de la Grande Caraïbe et aura pour objectif : De soutenir les recherches scientifiques, le développement technologique et l’innovation en matière de Sargasses De renforcer la capacité de la Caraïbe de répondre aux débarquements énormes de Sargasses + recherches, recueillir et partager des informations sur les aspects sociaux, économiques et légaux de la gestion des Sargasses De mettre en œuvre des mécanismes de détection + rassembler des informations sanitaires pour la surveillance des populations vulnérables D’identifier des utilisations commerciales viables et favoriser les investissements
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De développer des réponses rapides + efficaces face aux urgences en améliorant les informations prévisionnelles sur les débarquements dans la zone de la Caraïbe
action concertée
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«Je ne peux même pas vous dire à quel point le problème des Sargasses a été difficile pour nous. Cela a été très difficile pour notre industrie touristique, cela a été très difficile pour nos pêcheurs. La pêche est un mode de vie à la Barbade.»
«Le but de cette coopération multilatérale est simple : transformer ce fléau des sargasses en une opportunité scientifique, économique et écologique.»
Senator Lucille Moe Ministre de l'information, de la radiodiffusion et des affaires publiques
Édouard Philippe Premier ministre de la France
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de la Barbade
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«Nous avons le désir de résoudre le problème et nous concentrons nos efforts. Je rentre en République dominicaine convaincu que nous sommes sur la bonne voie pour résoudre ce problème urgent qui nous a amenés ici en Guadeloupe. »
«Vivre avec les sargasses, peut-être, n’avons nous plus le choix mais nous devons avant tout tenir compte des aspirations légitimes de notre population à vivre sur leur terre une vie pleine et épanouissante. »
Manuel Serrano Montero Vice-ministre de l'environnement et des ressources naturelles de la République dominicaine
Ary Chalus Président du Conseil régional de Guadeloupe
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CHRONOLOGIE: L'IMPACT DES SARGASSES DANS LA GRANDE CARAÏBE action concertée
2011
Les premières proliférations massives de sargasses atteignent les plages de la Caraïbe, du Golfe du Mexique et l'Atlantique nord. Le phénomène des sargasses a considérablement nui à la saison de pêche de 2012 à la Barbade, celle ci enregistrant les plus faibles prises saisonnières depuis 2004. La plus grande prolifération de sargasses jamais enregistrée envahit la Caraïbe.
2015
2018 JAN AOÛT MAI
JUIN
JUILLET
SEPT
L’AEC organise un colloque régional sur l'impact de sargasses : Défis, dialogue et coopération pour la durabilité de la Mer des Caraïbes. Des étudiants d’une université mexicaine construisent une usine à recyclage dans l'état du Quintana Roo pour transformer les Sargasses en tissu durable
Plus de 3,341 cas d'exposition aux gaz toxiques, conséquence de la dégradation des sargasses, ont été signalés. Les niveaux dangereux de gaz d’hydrogène sulfuré atteignent des sommets records en Guadeloupe, affectant 2000 élèves et entraînant la fermeture des écoles. L'ancien Ministre français de l'Environnement présente un plan de 10 millions de dollars pour lutter contre les sargasses en Guadeloupe. Juin - La plus grande prolifération de sargasses au monde jamais enregistrée est détectée, elle s'étend de l'Afrique de l'Ouest à la Mer des Caraïbes, jusqu’au Golfe du Mexique. Juillet - La «Grande ceinture de Sargasses de l'Atlantique» s'étend sur 8 850 km et pèse plus de 20 millions de tonnes. Sept - Sainte-Lucie commence à produire de l’engrais bio-organique à base des sargasses pour l'exportation à l’échelle internationale. Les pêcheurs de la Caraïbe signalent une très forte diminution du stock de poissons volants. Les bancs de sargasses les empêchent de déployer leurs ailes audessus de la surface de la mer.
Un total de 17 millions de dollars ont été dépensés pour enlever plus d'un demi-million de tonnes de sargasses sur les plages caribéennes du Mexique. Environ 1 000 km de plages mexicaines ont été touchées.
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2012
ww w. acs-aec.org
#AEC #ACS
2019
action concertée
L’AEC & LE MEXIQUE: UN ENGAGEMENT POLITIQUE EST NÉCESSAIRE POUR LUTTER CONTRE LES SARGASSES La Secrétaire générale Dr. June Soomer, et le Chef du Bureau des Affaires étrangères du Mexique, M. Fabián Medina, ont convenu que les pays de la Grande Caraïbe doivent s’unir politiquement et collaborer sur les opportunités scientifiques et commerciales, afin de résoudre le problème des invasions de Sargasses dans la région. Ils se sont rencontrés lors de la Conférence internationale sur les Sargasses tenue en Guadeloupe au mois d’octobre. La Secrétaire Générale Soomer a détaillé comment l’espèce envahissante a eu un impact sur d’autres Membres de l’AEC depuis 2011, date à laquelle les premières proliférations de Sargasses ont commencé à envahir les plages caribéennes.
La SG Soomer & sa délégation après avoir rencontré la délégation mexicaine à SARGEXPO ‘19 | 2019
M. Medina a souligné que nous faisons face à un manque des connaissances scientifiques sur les Sargasses et sur leur impact sur la santé et l’activité humaine. Il a affirmé que les agences gouvernementales et entités privées doivent s’unir pour collaborer sur les solutions, et que cela doit être considéré comme une opportunité pour la région. Le Directeur pour la Réduction des risques de catastrophe, l’Environnement et la Mer des Caraïbes, M. Arturo López-Portillo, et la Conseillère politique, Mme. Tricia Barrow, ont également contribué au débat.
L’audience d’un symposium à la Conférence internationale du sargasse SARGEXPO ‘19 | 2019
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action concertée
LA COOPÉRATION AU SEIN DE LA MER DES CARAÏBES LA NOUVELLE FRONTIÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Au cours des trois dernières années, plusieurs puissances mondiales sont venues à la table de négociation de l'AEC pour discuter des moyens à mettre en oeuvre pour avoir un impact positif et bénéficier à la Mer des Caraïbes, à sa variété d’espèces et aux habitants des régions côtières. Les Pays observateurs de l’AEC ont fait preuve d’enthousiasme au moment de contribuer aux projets visant à protéger et à préserver la Mer qui nous unit. La Commission de la Mer des Caraïbes a reçu des ressources financières et techniques de la Corée du Sud, du Royaume des Pays-Bas, de la Turquie et de la France, pour affronter des problèmes climatiques importants tels que l’érosion côtière et l’élévation du niveau de la mer.
La Mer des Caraïbes, qui est essentielle à la vie économique, sociale et culturelle de notre région, est menacée. Les taux d’érosion côtière dans la Grande Caraïbe ont doublé depuis 2000. Il a été estimé que d’ici 2100, environ 50% des stations balnéaires de la Région seront détruites. La coopération et les positions politiques unifiées à l’égard de la Mer sont indispensables pour protéger un des centres d’activités socio-économiques dans la Grande Caraïbe.
L’une des réussites de cette collaboration internationale a été le projet Littoraux sablonneux qui a maintenant trois composants et est parrainé par les gouvernements de la Corée du Sud, du Royaume des Pays-Bas et de la France. La coopération financière reçue s’élève à plus de 4 millions de dollars. Le projet a entraîné un accès élargi aux forums internationaux et aux recherches sur les questions côtières, a renforcé le dialogue scientifique et la collaboration entre l’Est et l’Ouest, et a eu un impact direct sur 15 Membres et Membres associés de l’AEC. A partir de 2020, l’AEC accueillera davantage de pays au sein de ce projet dans le but de renforcer l’impact des travaux et de protéger et préserver la Mer des Caraïbes – le lien vital de la Grande Caraïbe.
Réseau caribéen
de prévention
des risques côtiers.
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action concertée
LITTORAUX SABLONNEUX ET CARIB-COAST
Ywenn de la Torre et Tibault Laigre du BRGM Guadeloupe, examinant l'état de la côte à Hellshire Beach, Jamaïque | 2019
LA CONNEXION FRANÇAISE En 2016, le projet Littoraux sablonneux a vu le jour grâce à la contribution de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA). En 2019, les Membres francophones de l’AEC ont apporté leurs expertise et connaissances techniques approfondies à la table de l’AEC, établissant un partenariat dans le cadre de leur projet CARIB-COAST et élargissant la portée du projet Littoraux sablonneux. Avec KOICA, 10 États membres ont été sélectionnés pour participer à ce projet d’une durée de trois ans. En 2016, les bases ont été jetées pour l’expansion du projet à plus de pays. En 2017, l’AEC a reçu le soutien du Royaume des Pays-Bas pour inclure deux Membres associés néerlandais.
Le projet Carib-Coast est axé sur la mise en œuvre d’un réseau de surveillance caribéen pour la prévention des risques aux écosystèmes côtiers (inondations, élévation des niveaux des mers, récifs coralliens, mangroves) et l’adaptation au changement climatique. Il se concentre sur le renforcement des capacités techniques, l’établissement de réseaux de surveillance régionaux et l’harmonisation des méthodes de surveillance. Basé au BRGM (Bureau de recherches géologiques) en Guadeloupe, le projet apporte un plus vaste champ de recherches côtières et de protection que celles du projet Littoraux sablonneux. Il établit également des partenariats avec trois Membres associés français et au moins 13 organisations de recherche françaises et internationales.
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action concertée
Marina Caribbean Sea Cay et Virgin Gorda, Îles Vierges britanniques
DEVENIR MEMBRE
LE PARCOURS DES ILES VIERGES BRITANNIQUES JUSQU’À L’AEC
Le Bassin de la Caraïbe est unique en son genre. Les couleurs bleues et vertes de la Mer des Caraïbes entourent 7 000 îles, les unissant en formant un grand archipel. Plusieurs États multi-insulaires distincts composés des petits archipels s’y trouvent. L'adhésion à l'AEC est ouverte à tous ces rochers de la Mer des Caraïbes et aux pays côtiers continentaux. Le statut de membre Associé est ouvert aux territoires non-indépendants de la région. Les îles Vierges britanniques (IVB) sont le dernier territoire en date à faire officiellement partie de l’Association des États des Caraïbes. Les avantages de faire partie de l’Association sont plus qu’évidents selon le tout nouveau membre Associé, en particulier le nouveau Premier ministre des IVB, M. Andrew A. Fahie. Lorsque les ouragans de catégorie 5 Irma et Maria ont semé la destruction sur les quatre principales îles des IVB en 2017, ils ont eu un effet «dévastateur sur les îles», a déclaré le Premier ministre, M. Fahie. A l'époque, bien qu’il n'était pas encore à la tête du gouvernement, et que le dialogue sur l'adhésion des IVB à l’AEC était déjà en cours, le Premier Ministre Fahie considéra cette catastrophe comme une opportunité. Les capacités de coordination et de mobilisation de ressources de l’AEC, après la catastrophe ont été un facteur décisif.
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«La Secrétaire générale, Dr June Soomer s'est effectivement rendue aux Îles Vierges lors d’une période très difficile pour ses habitants. Elle est allée voir le gouvernement de l'époque et l’a aidé à obtenir qu’une grande partie de l’aide nécessaire soit transportée aux îles Vierges. Elle a également été en mesure d’exposer au caucus de l’époque l'importance d’une appartenance à l'Association des États de la Caraïbe, même en tant que membre Associé. " L'acte a été officialisé le 18 décembre 2018 à l’occasion d’un nouveau voyage à Tortola. En 2019, les îles Vierges britanniques ont assisté à leur première réunion du Conseil des Ministres et à leur premier Sommet des Chefs d'État et/ou de gouvernement à Managua, au Nicaragua. «L’une des choses que nous avons apprises très clairement est
action concertée la nécessité de continuer à inviter la Caraïbe et la Grande Caraïbe sans se mêler d’affiliation politique ni de politique, mais en ne considérant que les besoins de la Caraïbe.» Il a assisté à la Troisième Conférence internationale de coopération de l'AEC et a pu constater l'impact des projets de l'AEC sur les peuples de la Grande Caraïbe et entendre les témoignages de bailleurs de fonds sur le travail de cette dernière. Même en marge de la réunion, le Premier ministre, M. Fahie, a jugé intéressant pour son pays d'assister au sommet de Managua. Le thème de la réunion était: Unir les efforts dans la Caraïbe pour faire face au changement climatique. «Le réseautage a du bon parce que, particulièrement dans les îles de la Caraïbe, nous sommes vulnérables face aux nombreux effets du changement climatique. Nous avons donc besoin les uns des autres pour pouvoir accéder aux financements de programmes et de projets afin de d’accroître la résilience de nos territoires. Cela nous aidera à comprendre qu’un grand nombre de problèmes que nous rencontrons dans nos pays respectifs ne sont pas propres à nos territoires, mais que nous sommes tous confrontés aux mêmes défis, certains dans des domaines plus
spécifiques, mais fondamentalement les mêmes. " Le Premier ministre, M. Fahie, a déclaré que ses interactions lors des réunions de l'AEC avaient mis en relief la nécessité pour les pays de la Grande Caraïbe de travailler ensemble et d'utiliser pleinement l'aide disponible pour le développement durable de la région. «Cela nous a aidés à réaliser que dans la Caraïbe, comme je ne cesse de le répéter, nous avons besoin les uns des autres pour survivre et cela nous a permis de renforcer l'unité dans la Caraïbe. Cette conférence était bien organisée et je félicite tous ceux qui l’ont mise au point. Je tiens également à remercier toutes les organisations donatrices qui continuent à parrainer et à apporter des contributions, financières ou autres, afin de lutter contre le changement climatique. " Les îles Vierges sont un territoire britannique d'outre-mer, c'est-à-dire qu'elles sont responsables de la gestion de leurs affaires mais restent sous la juridiction et la souveraineté du Royaume-Uni. Tortola est la plus grande et la plus peuplée des îles, avec près de 23 000 habitants sur un total de 28 000 au niveau national. Le Premier ministre des IVB, Andrew A. Fahie, fait une intervention lors du 8e Sommet de l'AEC, à Managua, au Nicaragua | 2019
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LA CHINE ET L’AEC DISCUTENT DE QUESTIONS POLITIQUES ET DE COOPÉRATION Le Directeur-Général du Département de l’Amérique latine et de la Caraïbe du Ministère des Affaires étrangères de la Chine, M. Zhao Bentang, a rencontré la Conseillère politique de l’AEC, Mme. Tricia Barrow. Cet échange a permis d’aborder des thématiques telles que la politique étrangère de la Chine, les priorités de développement de l’AEC, et les domaines potentiels de consultation et de coopération entre les parties. Au moment où l’AEC lance la mise en œuvre du Plan d’action 2019-2021 adopté lors du VIIIe Sommet de l’AEC, tenu à Managua, au Nicaragua, l’Association implique activement ses partenaires actuels et potentiels en vue de collaborer sur des projets et initiatives au profit des États membres. Zhao Bentang, Directeur général du Département de l’Amérique latine et de la Caraïbe du Ministère des affaires étrangères de la Chine | 2019
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LES JEUNES DE LA GRANDE CARAÏBE En 2019, quatre jeunes de trois pays membres de l'AEC ont travaillé au Secrétariat, développant ainsi leurs compétences professionnelles tout en se familiarisant avec la culture de la Caraïbe. Partagez leurs expériences, partagez leurs histoires.
Regardez la mini série «The Interns» sur la chaîne Youtube de l’AEC http://bit.ly/acs-aec-interns-pl
A NE PAS MANQUER ! www.acs-aec.org | #ACS #AEC
ASSOCIATION DES ÉTATS DE LA CARAÏBE
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unité dE communication Association des États des Caraïbes 5-7 Sweet Briar Road St. Clair Port d'Espagne Trinité-et-Tobago +1 868 622 9575 communications@acs-aec.org www.acs-aec.org
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#ACS #AEC