Spécial Voyages d'affaires #13

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FEV / MARS 2014

NEWS AGENCES

N°13

TOKYO

L’ EFFERVESCENCE ET LE ZEN

BRUXELLES

Une ville capitale

INTERVIEW

HÉBERGEMENT

AÉRIEN

Valérie Sasset, directeur général de BCD Travel

Les résidences hôtelières sont à la fête

Le transport à l’heure de l’Asie Novembre 2013 | N°12 | 1



Étude

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2014, ANNÉE DE LA REPRISE ÉCONOMIQUE ?

Sommaire INTERVIEW Valérie Sasset Directeur général de BCD Travel France

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TRANSPORT •

Aérien : le transport aérien à l’heure de l’Asie

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HEBERGEMENT Les résidences hôtellières sont à la fête

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TABLE RONDE L’Europe du rail se construit à petite vitesse

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BUSINESS Cartes de paiement

DESTINATIONS Bruxelles, une ville capitale • Tokyo, l’effervescence et le zen •

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Une étude récemment publiée dans la dernière mise à jour de l’Industry Forecast par Advito, expert en matière de consultance pour les voyages d’affaires, annonce pour 2014 la poursuite de la reprise économique amorcée en 2013, ce qui devrait engendrer une augmentation de la demande de voyages d’affaires et bien sûr influencer les prix. Cependant, selon leurs dernières prévisions trimestrielles, cette montée des prix ne devrait pas être excessive. Advito se base sur des analyses internationales, des indicateurs locaux ainsi que les données de réservations de BCD Travel, l’un des acteurs du voyage d’affaires en France, pour réaliser son étude. Toutes les données recueillies sont disponibles dans le rapport complet de l’Industry Forecast téléchargeables sur internet et permettent aux entreprises de prévoir les budgets nécessaires à allouer aux voyages d’affaires. En voici les grandes tendances : • La demande des voyages d’affaires croît plus lentement que prévu, ce qui a pour conséquence de stabiliser les prix des vols régionaux en Europe. • La réduction de capacité fait augmenter légèrement le prix des vols intercontinentaux en Europe et en Amérique du Nord. • La surcapacité au Moyen-Orient et en Afrique fait baisser les prix dans ces régions. • Les prix enregistrent une croissance importante en Amérique Latine suite à une augmentation de la demande. • Les prix des hôtels en Europe connaissent la plus grande poussée au Royaume-Uni. Dans le reste de l’Europe, Advito prévoit un status-quo. • Advito prévoit une hausse des prix des séjours à l’hôtel en Amérique Latine et en Amérique du Nord, à hauteur de 7% et 4% respectivement.

Supplément de Voyages & Stratégie numéro 177 Février / Mars, diffusé sur l’ensemble des abonnés. Réalisé par VOYAGES & STRATÉGIE : 136, rue Perronet - 92200 Neuilly-sur-Seine. Directeur de la publication : Hervé Josserand. Éditeur : Hervé Josserand. Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère - tbeaurepere@gmail.com Direction artistique et réalisation : Karen Revel Coordination maquette et texte : Nadine Altmayer - nadine.altmayer@acta-media.com Rédaction : Adèle Dunois, Stéphane Jaladis, Jean-Baptiste Heguy, Nicolas Langis, Céline Baussay Marketing et partenariats : Laurence Piquemal Kühn - laurence.piquemalkuhn@acta-media.com Publicité - Eric Montaufray, Directeur Publicité France - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 49 Nicolas Cangi, Chef de Publicité - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 28 Commission paritaire : 0611K698

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INTERVIEW... VALÉRIE SASSET

VALÉRIE SASSET,

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BCD TRAVEL FRANCE

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«Implantation mondiale et expertise locale » En huit ans, la filiale française de BCD Travel s’est hissée au troisième rang des spécialistes du voyage d’affaires dans l’Hexagone. L’année 2014 s’annonce sous les meilleurs auspices, avec notamment l’ouverture d’un nouveau plateau. Quel est le bilan de BCD Travel France ? Nous avons réalisé une excellente année. Nous avons gagné plusieurs clients majeurs, dont Safran, Monoprix ; quelques marchés publics aussi que nous avons pris l’initiative de démarcher pour la première fois. Nous avons également re-signé avec des clients qui nous font confiance depuis plusieurs années, comme Steria, Sodexo, Société Générale ou GSK. Au final, notre volume d’affaires avoisine les 300 M€ en 2013, en progression de 8% par rapport à 2012. Par ailleurs, pour la première fois depuis sa création il y a huit ans, BCD Travel France a été profitable. Nous sommes partis de zéro, nous avons désormais atteint une taille critique. Quel a été le comportement des entreprises l’an dernier ? Le début de l’année a été atone en termes d’appels d’offre, vraisemblablement à la suite du pic de crise fin 2012, qui a touché directement le voyage 4 | N°13 | Février / Mars 2014

d’affaires. Dans les moments difficiles, les entreprises préfèrent renégocier les contrats et les prix avec leur agence, plutôt que d’en changer. Le redémarrage est intervenu au second trimestre.

«Après 8% en 2013, nous tablons sur une nouvelle croissance de 20% en 2014 » En termes de trafic, nous n’avons pas constaté de réelle tendance. Certaines entreprises ont poursuivi leurs politiques d’économies, notamment dans l’industrie ; d’autres ont lâché un peu de lest, comme les banques ou les laboratoires. Il arrive un moment où,

pour développer son activité, il est nécessaire de recommencer à voyager. BCD Travel France a été moins impacté par un recul des transactions que d’autres filiales, notamment en Allemagne ou en Europe du nord. En revanche, le prix moyen par coupon continue à diminuer, de l’ordre de 3%, soit à travers des voyages en classes inférieures, soit par des tarifs aux conditions plus restrictives. Comment expliquez-vous votre bonne tenue, quand vos concurrents Carlson Wagonlit Travel et American Express ont massivement licencié ces dernières années ? Nous avons démarré notre activité il y a 8 ans, lorsque les réservations en ligne se généralisaient. Elles représentent aujourd’hui 60% de nos transactions et ce taux augmente de 1% chaque mois. Nous sommes la filiale de BCD Travel qui obtient les meilleures performances dans ce domaine, juste derrière les Etats-


INTERVIEW... VALÉRIE SASSET Unis. Nos équipes ont tout de suite été dimensionnées à cette évolution du marché, quand Carlson Wagonlit Travel et American Express, présents depuis longtemps, ont dû s’adapter. Auparavant, un agent de voyages gérait un million d’euros de volume d’affaires ; aujourd’hui, il en gère 4 ! Par ailleurs, leurs restructurations ont sûrement déstabilisé les équipes, avec pour conséquence une dégradation du service. Vous avez gagné des comptes majeurs ces dernières années. Qu’est ce qui fait la différence, et est-ce au prix d’un dumping sur les prix ? Nous ne travaillons jamais à perte. D’ailleurs, dans les appels d’offre, nous sommes rarement les moins chers. Ce sont souvent les entreprises qui nous demandent de faire l’effort de nous mettre au niveau de nos concurrents. Né de la fusion en 2006 des agences TQ3, The Travel Company et World Travel BTI, BCD Travel peut compter sur son implantation dans une centaine de pays pour servir les entreprises partout dans le monde, tout en leur apportant une expertise locale. Notre petite structure en France, avec une équipe de 280 personnes, nous permet d’être au plus proche du marché et de prendre des décisions rapidement. C’est ce qui fait notre expertise. Par exemple le management, moi la première, s’implique directement dans les appels d’offre. Et le turnover très faible, moins de 5% en 2013, permet une qualité de services permanente. BCD Travel propose beaucoup de possibilités d’évolutions en interne, et notre plateau d’affaires de Montpellier, qui emploie 130 personnes, a atteint sa maturité. Chacun y a trouvé sa place et en province, on change moins volontiers d’emploi… Vous ouvrez un nouveau plateau à Lille. Pourquoi ? Notre site de Montpellier affiche complet. On ne souhaite pas développer des plateaux trop importants, afin de préserver une qualité de services. Le responsable du plateau doit toujours

pouvoir rester en contact direct avec les chefs d’équipes. Nos bureaux parisiens qui servent la Société Générale, Saint-Gobain et hébergent notre service VIP, sont également pleins. Il nous fallait un nouveau site pour accompagner notre croissance, qui devrait atteindre 20% cette année. Tout était prêt depuis plus d’un an à Lille, dans la perspective de nouveaux comptes. L’ arrivée de Safran, que nous allons servir au niveau mondial et qui devient notre premier client, nous a poussé à franchir le pas. Ce plateau, installé dans le quartier d’Euralille, a accueilli une dizaine d’agents de voyages le 17 février. Une seconde vague d’une autre dizaine de personnes s’installera en juin. Ensuite, tous les clients que nous gagnerons seront servis depuis ce nouveau plateau. Quels types d’entreprises ciblez-vous ? Nous allons porter nos efforts en 2014 sur les comptes nationaux et sur les marchés publics, qui ont des process lourds et demandent de réelles compétences. Notre équipe commerciale a été élargie et nous avons recruté une personne chargée uniquement de rédiger les appels d’offres, qui permet de dégager du temps pour la prospection.

«L’arrivée de Safran, qui devient notre premier client, nous a poussés à ouvrir un nouveau plateau à Lille» Par ailleurs, l’équipe support commercial a été « virtualisée » avec celle du Benelux, ce qui permet de passer de 2 à 7 personnes et de gagner encore en efficacité.

Quelle est la place des PME dans votre stratégie ? Nous avons lancé il y a déjà plusieurs années une offre packagée à l’intention des entreprises qui ont un budget voyages annuel inférieur à 500 000 €, baptisée « book and go ». Nous mettons notre expertise, notre savoir-faire et notre capacité de négociations tarifaires à leurs services. Cette offre inclut aussi un portail de réservations en ligne. Cela dit, nous ne sommes pas proactifs sur cette cible. Nous aimerions avoir plus de PME en compte mais nous n’avons pas pour l’heure les ressources suffisantes pour aller les démarcher. Aujourd’hui, les grandes entreprises représentent 90% de notre activité. Quels sont vos autres projets pour cette année ? Le voyageur est au cœur des solutions que nous développons. Nous avons par exemple récemment lancé Total Trip Planning, en collaboration avec routeRank. Cet outil permet de planifier un voyage de porte à porte sur un même site, avec une combinaison de modes de transport, commerciaux, en commun et personnels. Le voyageur peut aussi choisir la meilleure option de voyage selon ses préférences en matière de prix, de durée, d'impact sur l'environnement… En avril, nous lancerons notre application sur mobile. Elle permettra de regrouper tous les itinéraires et caractéristiques d’un voyage dans un même «portefeuille», proposera des alertes en cas de vol retardé ou annulé. Le voyageur pourra aussi contacter son agence, modifier un billet. Enfin, nous travaillons à un projet de « continuité de service », récemment lancé aux Etats-Unis. Il permet de re-protéger un client en cas d’incident, en lui proposant des solutions alternatives de manière proactive, sans attendre qu’il nous contacte.

Propos recueillis par Thierry Beaurepère

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TRANSPORT... AÉRIEN

Le transport aérien à l’heure de l’Asie Par Nicolas Langis

Dopées par un trafic régional en forte croissance et par une économie dynamique, les compagnies asiatiques continuent à faire la différence, multipliant les ouvertures de lignes et les innovations technologiques.

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touristiques (bus, train, avion) en 2012 ! S’il ne fallait qu’un symbole de cette effervescence, c’est bien la vision des sites majeurs du pays - la Cité interdite, la Muraille ou l’île de Hainan, nouveau paradis balnéaire dans le sud de la Chine - au bord de l’asphyxie lors de ces vacances.

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n cette fin du mois de janvier, il y a embouteillage… dans les aéroports chinois. Ils sont des centaines de milliers à s’y bousculer pour profiter de leur fameuse «semaine en or», les congés du Nouvel An. La China National Tourism Administration a ainsi enregistré près de 2 milliards de trajets

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Les compagnies asiatiques sont les premières à profiter de ce boom économique qui dope la demande, en Chine et plus généralement dans tout le continent, jusqu’à la Birmanie qui sort de l’ombre, l’Indonésie qui voit sa croissance s’envoler ou les Philippines, en pleine mutation. Et tous les transporteurs, américains comme européens ou issus des pays du Golfe, multiplient les ouvertures de lignes vers cette région pour trouver des relais de croissance. Le trafic mondial du transport aérien a ainsi progressé de 5,2% en 2013 selon les chiffres récemment publiés par Iata (Association internationale des transporteurs), passant pour la première fois le cap des 3 milliards de passagers. Mais avec une croissance de 7,1%, l’Asie-Pacifique est la seconde région du globe la plus dynamique, juste derrière le Moyen-Orient. Sept lignes dans le top dix Et c’est loin d’être terminé puisque Iata prévoit une croissance du trafic mondial de 31% d’ici 2017. « Les routes intérieures chinoises ou reliées à la Chine constitueront le plus important


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facteur de croissance, attirant 24 % des nouveaux passagers pour la période de prévision. Plus globalement, la région Asie-Pacifique (incluant la Chine) devrait contribuer à environ 300 millions de passagers additionnels d’ici la fin de la période de prévision» précise l’association dans un communiqué. Spectaculaire ! D’ores et déjà, sept des dix lignes aériennes les plus fréquentées sont asiatiques selon le système de réservation Amadeus. Avec en tête l’axe Séoul/Jeju, une île coréenne reliée à la capitale toutes les 10 minutes aux heures de pointe, fréquenté par plus de 10 millions de passagers par an. Boeing et Airbus se frottent les ailes Pour accompagner cette envolée, les transporteurs d’Asie-Pacifique multiplient les commandes. Ils devraient acheter près de 13 000 avions dans les 20 ans selon Boeing, pour développer leur flotte; quand Airbus, plus prudent, parle de 10 000 appareils. « Dans les 20 prochaines années, près de la moitié de la croissance du trafic aérien mondial proviendra de liaisons vers la région ou en son sein. Elle représentera 36% des livraisons d’avions» insiste Boeing. Malaysia Airlines attend par exemple 86 appareils, Cathay Pacific en a commandé 93 avions…Et sans surprise, face au risque certain de congestion des aéroports, les compagnies ont recours à l’A380. Ainsi, sur les six transporteurs qui ont mis en ligne des A380 au départ de Paris, quatre sont asiatiques : Singapore Airlines, Thaï Airways, Malaysia Airlines et Korean Air. Et, en plus de Tokyo, Air France vole désormais vers Shanghai trois fois par semaine avec le géant des airs. 100 millions de touristes chinois Si le trafic interne à l’Asie se développe fortement, celui entre l’Europe et l’Extrême Orient n’est pas en reste, avec une progression d’environ 7% par an. Le nombre de sièges entre les deux continents a ainsi bondi de 60% en dix ans, et même de presque 120%

vers la Chine ! Une partie toujours plus importante de la population asiatique voyage à l’étranger, les Japonais ou les Coréens depuis longtemps, et les Chinois désormais. Il y a bien sûr les « nouveaux riches » (trois millions de Chinois seraient millionnaires en dollars), mais aussi une classe moyenne estimée à trente millions de personnes. 83 millions de Chinois ont ainsi franchi leurs frontières en 2012 selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), contre dix millions en 2000. Et ils seront 100 millions en 2020… Si ces touristes chinois voyagent principalement en Asie, ils sont de plus en plus nombreux à visiter l’Europe. Fort de ses monuments et de ses produits de luxe, la France tire son épingle du jeu, avec 1,1 million de visiteurs chinois accueillis en 2012 selon Atout France. L’organisme

de promotion de l’Hexagone espère une croissance annuelle de 20%... Dans l’autre sens, pour s’envoler en Asie/Pacifique, les Européens plébiscitent les compagnies asiatiques dont les standards élevés de qualité font la différence; en particulier sur le marché courtisé du voyage d’affaires. Les lowcosts en embuscade Air France a ainsi dévoilé une nouvelle classe affaires, avec (enfin !) un lit plat pour ne pas se laisser distancer. «Sur la partie affaires, notre compétiteur est clairement Air France qui bénéficie de la force de son programme de fidélité. En classe économique, nous bataillons désormais avec les compagnies du golfe, qui proposent un excellent produit et cassent les prix» explique JeanFrançois Raudin, directeur commercial

LES ALLIANCES SE PARTAGENT LA CHINE Les alliances aériennes sont aux petits soins pour les compagnies chinoises. Difficile en effet de faire l’impasse sur un marché de plusieurs centaines de millions de passagers dont le trafic devrait croitre de 8,2% par an durant les dix prochaines années selon Iata; et sur un pays dont l’économie a encore progressé de 7,7% en 2013 ! C’est Oneworld (British Airways, American Airlines) qui a dégainé la première avec Cathay Pacific (29 millions de passagers en 2012) dès 1999; un joli avantage concurrentiel, du fait de la puissance du hub de Hong Kong. A l’époque, la compagnie n’avait qu’un accès limité au marché chinois. Elle s’est rattrapée en rachetant Dragonair, qui lui permet de proposer désormais de nombreuses villes chinoises en correspondance. Skyteam (Air France/KLM, Delta Airlines…) a réagi en novembre 2007, en accueillant dans ses rangs China Southern, basée à Canton. Si la compagnie entend se développer à l’international et relie Paris à Canton, la Chine représente encore l’essentiel de son trafic. Ce sont justement ces connexions vers plus de 65 villes chinoises qui ont séduit Air France et ses partenaires. China Eastern (80 millions de passagers !) a également rejoint Skyteam en 2011. Son rapprochement avec Shanghai Airlines a renforcé ses positions sur son hub de Shanghai. Star Alliance (Lufthansa, United…) a pour sa part porté son dévolu sur Air China (50 millions de passagers) qui a fortement déployé ses ailes dans le monde ces dernières années depuis Pékin, avant d’accueillir en 2012 Shenzhen Airlines, un transporteur à bas prix dont Air China a pris le contrôle. A notre enfin que les compagnies de Taiwan ne sont pas oubliées dans ce partage du ciel mondial, avec l’entrée de China Airlines dans Skyteam en 2011, et celle d’Eva Air dans Star Alliance. L’aéroport de Taipei pourrait à l’avenir s’imposer comme un hub majeur en Asie…

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TRANSPORT... AÉRIEN

La course à l’excellence En attendant, la course à l’excellence et à l’innovation continue. Il y eut dans le passé l’introduction des fauteuils s’inclinant à 180°, puis la création de suites privatives en Première sur l’A380, « l’invention » de la classe Economique Premium, ou encore le développement de systèmes de divertissement à la pointe de la technologie, comme le fameux Krisworld chez Singapore Airlines. La compagnie de Singapour truste d’ailleurs régulièrement les premières places au palmarès des meilleurs transporteurs du monde ! L’arrivée de nouveaux appareils sur le marché, comme le Boeing 787 (malgré les problèmes techniques qui ont paralysé une partie de la flotte de Japan Airlines ou ANA) et demain l’A350, dont les compagnies asiatiques sont friandes, contribuent encore à favoriser cette stratégie d’innovations. La grande affaire du moment, c’est la généralisation du wifi à bord, un service payant mais accessible à tous les passagers. Des salons toujours plus luxueux Au sol aussi, on ne manque pas d’imagination. Cathay Pacific, qui a inauguré un nouveau salon à Paris en 2012, a fait appel à l’architecte vedette Norman Forster pour son nouveau lodge « The Bridge » à Hong-Kong, ouvert en novembre. Et ses bars à nouilles font un malheur un peut partout dans le monde ! Pour sa part, Malaysia Airlines a inauguré un nouvel espace «premium check-in» à Kuala Lumpur dédié aux clients des classes avant. Chaque passager est accueilli dans un salon

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privatif et suivi individuellement par un membre du personnel qui se déplace jusqu’à lui avec un ordinateur portable pour procéder à son enregistrement et prendre en charge ses bagages. De son côté, Thaï Airways reste en pointe sur le bien être en proposant des massages aux passagers affaires avant le départ, ou avec son concept de spa intégré à son salon de Bangkok. C’est certain: entre un trafic qui ne craint pas la crise, l’arrivée dans leurs flottes de nouveaux avions plus économiques et performants, et une capacité d’innovation hors du commun, les compagnies asiatiques risquent bel et bien de montrer la voie au transport aérien mondial pour encore quelques années !

QUESTIONS À… Nick Pendred, directeur commercial et marketing de Cathay Pacific

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de Malaysia Airlines. Il va lui falloir aussi peut-être compter sur l’arrivée à Paris de la low cost Air Asia X. Après une première tentative en 2012 entre Paris et Kuala Lumpur qui s’est soldée par un échec, le transporteur a annoncé son intention de relier à nouveau la capitale française à Bangkok ou Kuala Lumpur en 2016. Reste à valider le modèle low cost sur un axe long courrier…

« NOUS TRAVAILLONS SUR LA CABINE AVANT » Quel est le bilan de Cathay en France ? Nous avons enregistré une stabilité en nombre de passagers, mais une progression de 4% de notre chiffre d’affaires par rapport à 2012. Cette augmentation de la recette est notamment liée à l’introduction de la classe Economique Premium. Elle s’adapte bien aux petits groupes, notamment les incentives, ou les passagers loisirs qui souhaitent un confort accru. Cette offre, mais aussi notre nouvelle classe Affaires, nous permet d’être plus compétitifs sur la cabine avant face à Air France. Comment se répartit votre trafic ? 65% de nos passagers volent en correspondance au-delà de Hong-Kong, une proportion stable depuis dix ans. Notre filiale Dragonair nous permet de proposer une vingtaine de destinations chinoises. Cathay Pacific exploite aussi certaines routes en propre, comme Hong-Kong/Shanghai. En dehors de la Chine, l’Australie demeure notre principal axe. Quelle est votre analyse sur l’évolution du trafic en Asie ? Hong-Kong reste un hub majeur, même si de nouveaux aéroports se positionnent, comme Shanghai ou Canton. L’Asie demeure la zone qui a le plus fort potentiel de croissance dans les prochaines années. Mais sur le trafic régional, nous allons devoir de plus en plus faire face aux transporteurs à bas prix, comme Jetstar Asia, Tiger Airways ou Air Asia. De nôtre côté, nous avons fait le choix de ne pas créer de filiale low cost. Vers la France, nous souhaiterions passer à deux vols quotidiens toute l’année à l’horizon 2016. Nous préférons jouer la carte des fréquences plutôt que de la taille des avions. A ce titre, Cathay n’a pas commandé d’A380, qui laissent peu de places au fret, un point important pour l’équilibre financier des lignes vers l’Europe.


NOUVELLE LIGNE PARIS-TOKYO HANEDA À PARTIR DU 30 MARS 2014 Ce vol vient compléter la ligne Paris - Tokyo Narita, vous proposant ainsi deux liaisons directes par jour entre Paris et Tokyo. L’aéroport de Haneda vous permet d’accéder à tout le réseau intérieur ANA, soit 41 correspondances au Japon, et vous rapproche du coeur de Tokyo : une quinzaine de minutes suffisent pour rejoindre le centre-ville. *

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* Ce n’est pas un hasard.


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Huit compagnies asiatiques au départ de Paris Avec leurs hubs à l’efficacité redoutable et leurs standards de qualité parmi les plus élevés du marché, les compagnies asiatiques font la différence.

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ment avec le géant des airs. La configuration des appareils varie entre 471 et 409 sièges selon les jours, soit l’une des versions les moins densifiées du marché. Son service à bord est régulièrement récompensé, avec notamment une première classe qui comporte 12 suites et une classe affaires qui oscille entre 60 et 86 fauteuils selon le type d’appareil. Ils se transforment en un véritable-lit, très large. La compagnie installe actuellement le wifi sur toute sa flotte. Le système de divertissement à bord demeure un autre point fort avec Krisworld et ses 1400 programmes, dont une trentaine en français ou sous-titrés. L’efficacité du hub de Singapour fait l’unanimité. 70% des passagers au départ de France volent en correspondance, grâce à un réseau très dense en Asie et Océanie. La compagnie membre de Star Alliance, qui se pose désormais à Darwin (Australie) et dans plusieurs nouvelles villes en Indonésie, ouvre cet été Kalibo (Philippines) ou encore Mandalay (Myanmar). www.singaporeair.com

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Cathay Pacific Membre de Oneworld, Cathay Pacific peut compter sur l’efficacité de son hub de Hong-Kong, avec 70 destinations en correspondance en Asie/Pacifique, notamment en Chine avec sa filiale Dragonair, en Australie ou aux Philippines. La compagnie assure 11 vols par semaine en hiver et 14 en été au départ de Paris/Charles de Gaulle (T2). Le vol de la mi-journée est quadri-cabine, celui du soir tri-cabine (pas de Première). L’offre a été améliorée avec une nouvelle classe affaires lancée en 2011 (configuration en épi, lit plat de 2,08 m de long et 53 cm de large) et la création d’une classe Economie Premium de 26 à 34 sièges, proposant un confort accru: 15 cm de plus entre les sièges, fauteuils s’inclinant à 125°, services au sol. La classe économique n’est pas en reste avec un nouveau siège s’inclinant à 118°, une connexion multi-port USB… La Première va subir un toilettage cette année. Les passagers Premium bénéficient d’un nouveau salon à Roissy (dans le bâtiment de liaison entre les terminaux 2A et 2C), proposant douches, espace détente et de travail, Noodle bar… www.cathaypacific.com

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Singapore Airlines Compagnie de lancement de l’A380, Singapore Airlines relie Paris Charles de Gaulle (T1) à Singapour quotidienne-


NEWS AGENCES

11 vols Paris - Hong Kong par semaine, et plus de 70 correspondances en Asie-Pacifique. Découvrez notre Classe Affaires* sur nos B777-300ER, sur les vols directs Paris - Hong Kong. cathaypacific.com/fr

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Malaysia Airlines Malaysia Airlines dessert quotidiennement Kuala Lumpur au départ de Paris Charles de Gaulle (T1). 2013 fut une année riche, avec l’entrée de la compagnie dans l’alliance Oneworld, et la mise en service de l’A380 au départ de France, soit une augmentation de l’offre de 77% ! L’avion est configuré en trois classes, avec 494 sièges : 8 en Première, 66 en classe Affaires et 420 en classe Economie. 90% des passagers volent au-delà de Kuala Lumpur. La compagnie propose des correspondances vers une trentaine de destinations. Il y a bien sûr les vols intérieurs, notamment pour Penang et Langkawi, connues des amateurs de nature et de plages, mais aussi Kuching ou Kota Kinabalu dans les états de Sarawak et de Sabah, au nord de Bornéo. Malaysia Airlines est aussi le premier transporteur au départ de France pour Bali et propose d’excellentes connexions pour la Thaïlande (Bangkok, Phuket, Ko Samui, Krabi), l’Asie du sud-est, l’Australie (6 destinations dont Darwin en nouveauté) et la Nouvelle-Zélande. www.malaysiaairlines.com

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Asiana Airlines Née en 1988, la compagnie sud-coréenne n’a de cesse de tisser sa toile partout dans le monde. Elle attend la livraison de son premier A380 (dont elle a commandé six exemplaires) en mai. En 2014, elle propose 89 lignes, dans 24 pays, principalement au départ de l’aéroport d’Incheon (Séoul) pour les vols internationaux, et de Gimpo (toujours à Séoul) pour les vols intérieurs. Elle propose quatre vols par semaine au départ de Paris Charles de Gaulle (T1) ; vole également quotidiennement depuis Francfort, connectée aux villes de province avec un pré-acheminement sur Lufthansa dans le cadre de la Star Alliance. Les vols au départ de Paris sont effectués en Boeing 777 bi-classe (271 sièges en classe économique et 28 fau

teuils en classe affaires, qui ne s’inclinent qu’à 167°). A Séoul, où elle dispose d’un salon d’affaires récemment rénové de 456 places, la compagnie propose des correspondances vers la Chine, le Japon, l’Asie du sud-est, la Russie, l’Inde ou encre l’Australie (Sydney). Elle est représentée en France par Aviareps. www.aviareps.com

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China Eastern Airlines Créée en 1995, China Eastern Airlines a rapidement grossi. Elle se classe dans le top 10 des compagnies en termes de volume de passagers, avec une flotte de 430 avions ! Sa fusion avec Shanghai Airlines en 2010 a contribué a fortement développé le réseau depuis trois ans. La compagnie assure entre 10 et 14 vols par semaine entre Paris Charles de Gaulle (T2) et son hub de Shanghai, selon la saison. Les vols sont opérés en A330 bi-classes. Une nouvelle cabine équipe les appareils depuis juillet 2012. En affaires, les 30 fauteuils aux standards internationaux s’inclinent à 180°. En éco, les 268 sièges sont équipés d’écran individuel, prise USB… Les menus proposent au choix une cuisine européenne ou asiatique. Reste à améliorer le service au sol, notamment les salons à Shanghai. Après son entrée dans Skyteam en 2011, China Eastern a signé une jointventure avec Air France. Parmi les destinations en correspondance, le Japon, l’Australie ou l’Indonésie tirent leur épingle du jeu, sans oublier les vols intérieurs en Chine. www.flychinaeastern.com


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Japan Airlines Le programme d’été se traduit par des changements importants pour Japan Airlines, à commencer par l’intégration de Finnair dans la joint-venture créée avec

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British Airways. Elle permet de multiplier les possibilités de vols encode-share et d’harmoniser les tarifs sur les lignes Europe/Japon, via Londres ou Helsinki. Au départ de Paris-Charles de Gaulle (T2), la compagnie propose un vol quotidien pour Tokyo/Narita et un second pour Tokyo/Haneda, plus proche du centre et proposant de nombreux vols en correspondance à l’intérieur du Japon. Bien qu’elle soit membre de Oneworld, l’alliance concurrente de Skyteam, Japan Airlines apposera par ailleurs son code sur le nouveau vol Tokyo/Haneda qu’ouvre Air France fin mars. Côté services, la compagnie japonaise a rénové en 2013 ses cabines quadriclasses avec un nouveau siège affaires (la Jal Sky Suite) plus confortable (lit plat) et plus intime (mini cabine), proposé sur les Boeing 777 qui volent entre Paris et Narita. L’Economique Premium et l’Economie bénéficient également d’une mise à niveau. Les vols pour Haneda seront équipés ultérieurement. www.jal.com

Thaï Airways Depuis février 2013, Thaï Airways relie Paris Charles de Gaulle (T1) à Bangkok en A380. L’appareil propose une configuration tri-classe de 507 sièges, dont 435 en classe économique. Cette arrivée de l’A380 permet à Thaï Airways d’améliorer ses services, notamment sur les classes avant. La Première propose 12 sièges et un lounge, quand la classe affaires dispose de 60 fauteuils s’inclinant à 180° et d’un bar. A Paris, les passagers ont accès au salon au design épuré de Star Alliance, dont Thaï Airways est l’un des membres fondateurs. Les trois classes proposent des ports USB et le wifi à bord est annoncé prochainement. L’arrivée de l’A380 sur Paris s’est traduite par une réduction des fréquences, de 10 vols par semaine à un vol quotidien. Pour autant, les capacités sont en hausse, avec une augmentation de l’offre de 20 000 sièges par an. Les correspondances vers la Thaïlande (Chiang Mai, Chiang Rai, Ko Samui, Krabi, Phuket…) et toute l’Asie du sud-est sont nombreuses à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok. www.thaiairways.fr

Vietnam Airlines Avec 21 destinations nationales et 29 lignes internationales, Vietnam Airlines se hisse progressivement dans la cour des grands. Membre de l’alliance Skyteam depuis 2010, la compagnie a fait de Paris sa tête de pont en Europe, avec deux vols quotidiens depuis Charles de Gaulle (T2), vers Hanoï et Ho Chi Minh Ville. Grâce à un accord avec la SNCF, ils sont accessibles en train depuis 19 villes de province. Les vols sont opérés en Boeing 777 tri-classes, avec une classe affaires de 25 fauteuils (inclinaison à 150°), une classe Economique Premium de 54 sièges (écartement d’un mètre entre les rangées, inclinaison à 135°) et une classe Economique (228 fauteuils). Au-delà des lignes en correspondance au Vietnam, la compagnie s’affirme comme la porte d’entrée de l’Indochine, avec des vols vers le Laos, le Cambodge et des vols « trans-Indochine » grâce à un partenariat avec Cambodia Angkor Air. Plus loin, Vietnam Airlines propose des connexions vers le Japon, la Birmanie, la Corée, les Philippines ou encore l’Australie (Sydney et Melbourne). Et depuis juillet 2013, elle relie Da Nang, sur la côte centrale du Vietnam, à Siem Reap (Cambodge), pour un accès facilité au site culturel d’Angkor. www.vietnamairlines.com

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Zoom sur Lyon

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HÉBERGEMENT

Les résidences hôtelières sont à la fête Les résidences ont le vent en poupe, notamment auprès des voyageurs d’affaires. Entretiens croisés avec les trois grands acteurs du marché , qui décryptent leur positionnement marketing, leur offre de services et leurs ambitions. Par Céline Baussay

Aparthotel Adagio Anne-Lise Seurat Directrice marketing et e-commerce

Nouvelles technologies Nous souhaitons faciliter la vie de nos clients et les accompagner depuis leur réservation et jusqu’à leur séjour dans l’aparthotel. Nous développons ainsi un outil de réservation en ligne long séjour (+ de 30 nuits), bientôt aussi disponible pour nos clients affaires.

Positionnement Issue de la joint-venture entre les groupes Accor et Pierre & Vacances Center Parcs, Aparthotel Adagio propose Adagio pour une clientèle en attente de confort et de services et Adagio Access pour celle à la recherche d’avantages prix et de bons plans avec des appartements fonctionnels. Au cœur des villes, il s’agit d’appartements spacieux tout équipés avec cuisine et des services hôteliers pour des longs séjours avec des tarifs dégressifs dès quatre nuits.

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Points forts • L’indépendance, le respect des styles de vie, la convivialité des équipes. • Une localisation au cœur des villes ou à proximité des transports et points d’intérêts (touristiques ou d’affaires).

Restauration Les Aparthotels Adagio disposent d’un espace petit déjeuner avec un buffet gourmand et équilibré composé entre autres de produits biologiques et régionaux. Développement Objectif : 150 Aparthotels d’ici 2016,


HÉBERGEMENT

de s’étendre sur de nouveaux territoires : Amérique Latine, Moyen-Orient, Russie…

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dont 40 au Brésil en master franchise avec Accor (dont 7 ouvertures fin 2013 : São Paulo, Rio de Janeiro…). Ouvertures (2013/2014) : Cologne (janvier 2013), Liverpool (mars 2013), Abu Dhabi, Moscou, Birmingham, Dubai…Développement de la gamme Adagio Access en France (2013/2014) : Le Havre, Clichy, Reuilly, Dijon… En Europe : Munich…

Clientèle affaires Les voyageurs d’affaires représentent environ 60 % de notre clientèle. Ils sont particulièrement soucieux de la localisation, de la qualité de l’offre et de la possibilité d’autonomie qui leur est offerte.

Implantation Aujourd’hui N°1 en France et en Europe, les Aparthotels Adagio ont pour ambition

Positionnement Réside Etudes Apparthotels et ses trois marques (Relais Spa, Residhome Apparthotel et Séjours & Affaires Apparthotel) proposent une large gamme d'hébergements en résidence urbaine allant de l'économique au luxe et disposant de différentes typologies d'appartements (du studio au 3 pièces) pour des courts, moyens et longs séjours. Nos produits sont essentiellement orientés vers une clientèle affaires, mais ils intéressent aussi les individuels friands de tourisme urbain. Points forts maillage de plus de 65 résidences hôtelières sur le territoire français. • Une implantation résolument en centre-ville ou en zone d’activité. • Un large choix de produits, du 2-étoiles au 5-étoiles, proposant des services adaptés. • Un accès internet gratuit. • Un

Nouvelles technologies Nous nous limitons aux choses simples et pratiques pour faciliter la réservation et l'accès à nos résidences : nous envoyons des femmes et des hommes dotés d'une forte expérience commerciale faire connaître

nos produits et services auprès d'entreprises situées aux alentours de nos résidences. Nous avons un site internet dédié à chaque marque avec un accès privilégié pour nos clients. Nous sommes présents sur l'essentiel des OTA (Online Travel Agency). Notre CRM nous permet de cibler notre clientèle et de leur proposer des offres ad hoc. © DR

■ Réside Etudes Apparthotels Mehdi Kabbadj, directeur d’exploitation Ouest

Restauration Tous nos appartements sont dotés d'un espace cuisine entièrement équipé ; ce qui est recherché par notre clientèle d’affaires en quête d’indépendance et de liberté. Nos résidences proposent un service petit déjeuner et certaines ont même un mini market avec des plats cuisinés, des boissons et d’autres produits utiles pour les séjours de nos clients. Les résidences haut de gamme et luxe 4 et 5-étoiles et celles ayant une activité séminaire sont dotées d'un restaurant. Les autres développent des partenariats avec des restaurants de proximité.

Développement Nous avons un rythme de développement régulier de trois à cinq ouvertures par an depuis le lancement de nos marques Residhome Apparthotel et Séjours & Affaires Apparthotel en 2000. Ce rythme est maintenu pour 2013 et 2014 avec des ouvertures à Issy-Les-Moulineaux, Massy, Roissy et Neuilly-sur-Marne. Implantation Les centres villes et zones urbanisées avec un fort dynamisme économique, mais aussi une proximité des commodités (commerces, restaurants, transports...) nécessaires au bon déroulement du séjour de nos clients. Clientèle affaires La clientèle d’affaires représente aujourd’hui entre 70 à 80 % de nos clients. Le profil de notre clientèle évolue régulièrement suivant les effets conjoncturels mais reste très majoritairement corporate en semaine et loisirs en week-ends et vacances scolaires. Les entreprises limitent leurs déplacements et trouvent dans la résidence urbaine une solution à la fois économique et conviviale pour leurs collaborateurs. La durée de séjour s'est raccourcie depuis quelques années pour des raisons budgétaires, mais notre objectif est de continuer à développer le moyen et long séjour pour la cohérence de notre concept.

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HÉBERGEMENT

■ The Ascott Limited/ Citadines Alain Ferracani, vice-président ventes et marketing Europe

Points forts • Nous avons mis en place les « Club Apartments ». Il s’agit d’une offre d’hébergement dédiée principalement à la clientèle affaires et qui comprend la location d’un logement avec certains services inclus comme le petit déjeuner et le ménage quotidien. Nouvelles technologies En 2012, The Ascott Limited a lancé les versions mobiles de ses trois sites de marque - www.the-ascott.com, www.citadines.com et www.somerset. com - ainsi qu’un service de tchat en ligne sur ses mêmes sites, disponible en cinq langues, afin d’améliorer la recherche et la réservation des clients. Les sites sont également dotés de fonctions de géolocalisation montrant aux clients la résidence hôtelière Ascott la plus proche. Ils permettent également l’affichage de plans interactifs qui listent les attractions touristiques et commodités à proximité de la résidence hôtelière. Dans l’univers des médias sociaux, les clients disposent

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également d’une connexion à Ascott via Twitter, YouTube, Flickr et Facebook. En 2006, Citadines a été l’un des premiers acteurs du secteur à offrir gratuitement l’accès à internet haut débit dans tous ses logements. Tous nos clients ont la possibilité de devenir membres en ligne et de bénéficier de privilèges exclusifs qu’ils ne peuvent avoir sur aucun autre canal de distribution. Restauration Compte-tenu de l’emplacement de choix de nos résidences dans les villes, les clients sont assurés de trouver à proximité un large choix de restaurants ou bien de se faire livrer à domicile. Tous nos logements sont équipés d’une cuisine qui permet à la clientèle de préparer ses propres repas. Toutes les résidences Citadines proposent un service de petit déjeuner servi sous forme de buffet. Développement En Europe, le groupe va poursuivre son développement avec l’ouverture début 2014, de deux Apart’hotels Citadines en Allemagne (Francfort et Hambourg). La montée en gamme de la marque Citadines avec son label « Suites » va s’accompagner de l’ouverture d’un deuxième établissement à Paris : Citadines Suites Arc de Triomphe Paris (été 2014). Hors Europe, la marque Citadines dispose à ce jour de 34 établissements (dont 15 en cours de construction). Ces ouvertures contribueront à l’atteinte de

l’objectif de développement que s’est fixé The Ascott Limited avec 40 000 logements dans le monde à fin 2015. A ce jour, le groupe dispose de plus de 32 000 logements provenant de résidences ouvertes ou en cours de construction. Implantation Pour l’Europe, les zones prioritaires sont Londres et Paris en tant que villes, ainsi que l’Allemagne plus globalement. En Asie, le groupe se développe prioritairement en Chine ainsi qu’au Vietnam, en Inde, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines. Dans la région du Golfe, le développement va s’effectuer en Arabie Saoudite et à Oman. Clientèle affaires La clientèle d’affaires individuelle représente environ 50 % de la clientèle de nos résidences hôtelières en Europe. Il faut ajouter environ 15 % de clientèle affaires groupe, ce qui représente un total d’environ 2/3 de notre volume d’affaires réalisé par des voyageurs d’affaires. ■

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Positionnement La marque Citadines dispose de trois labels : Citadines Suites, Citadines Prestige et Citadines Apart’hotel. Les résidences Citadines Suites se caractérisent par un concept de « boutique-résidences » dans des bâtiments historiques situés dans des quartiers prestigieux. Elles proposent un très large choix de services. Les résidences Citadines Prestige bénéficient d’emplacements privilégiés au cœur des villes. Elles offrent un large choix de services hôteliers personnalisés. Les Apart’hotels Citadines sont toujours situés à proximité des principaux centres d’intérêt des villes. Dans un environnement moderne, les clients choisissent les services hôteliers les plus adaptés à leur mode de vie et à leur budget.


Ce soir, je dors en apparthotel !

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TABLE RONDE

L’Europe du rail se construit à petite vitesse L’ouverture du rail européen s’est traduite par une augmentation de l’offre, plus rarement par une concurrence frontale entre deux transporteurs. Du coup, les tarifs n’ont pas vraiment baissé… Table ronde animée par Thierry Beaurepère

XCHANGING Sabah KAHOUL

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SYNDICAT NATIONAL DES AGENTS DE VOYAGES Christine BAAL

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LYRIA Emilie PERROT

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SNCF Valérie ASSAYAG

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Les participants à la table ronde :

ALLEO Olivia FISHER

EASY2CALL Florent MARTIN


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L’état des lieux ■ Valérie Assayag Le transport international de voyageurs a été totalement libéralisé en 2010. Ce qui signifie que désormais, toutes les lignes entre deux pays européens peuvent être exploitées par n’importe quelle compagnie ferroviaire. Beaucoup d’acteurs ont manifesté leurs souhaits de se positionner sur certains axes, comme Trenitalia sur Gênes/Lyon/ Paris ou Deutsche Bahn entre l’Allemagne et Londres via le tunnel sous la Manche. Mais pour l’heure, on ne voit rien de concret, cette ouverture du rail demeure modeste. En France, seule Thello, une filiale de Veolia et de Trenitalia, propose des lignes de nuit entre l’Hexagone et l’Italie, qui ne concurrencent pas vraiment celles de la SNCF. Il n’y a eu qu’un seul cas d’affrontement frontal en Europe, entre Bruxelles et Amsterdam, où Thalys a dû faire face à l’arrivée du train à grande vitesse Fyra, créé conjointement par les chemins de fer belges et néerlandais. L’initiative s’est

conclue par un arrêt de Fyra au bout de quelques semaines ! Il existe des freins importants à cette libéralisation, comme les certificats de sécurité, l’homologation des matériels… C’est par ailleurs une activité très capitalistique et les lignes internationales ne sont pas celles qui suscitent le plus d’attrait, à l’exception de quelques lignes courtes, car il est difficile d’y gagner de l’argent. La rentabilité des transporteurs ferroviaires est d’abord construite sur leurs marchés nationaux. Or, la libéralisation de ces marchés nationaux, c’est à dire la possibilité pour un transporteur d’opérer des lignes dans un autre pays que le sien, ne doit intervenir au mieux qu’en 2019. Et les conditions ne sont pas encore définies. Une même ligne pourra-t-elle être opérée par plusieurs compagnies, où sera-t-elle attribuée à un seul transporteur après appel d’offres ? ■ Christine Baal En France, les agences de voyages représentent 20% de la distribution de la SNCF, mais sur un créneau haute

contribution puisque 85% de leur activité est concentrée sur le trafic affaires. Cette libéralisation est souhaitable, mais elle doit être régulée. Personne ne veut reproduire ce qui s’est passé en GrandeBretagne avec une libéralisation totale il y a 30 ans. Le train y est devenu un transport de luxe, et souvent de mauvaise qualité. Aujourd’hui, les distributeurs sont confrontés à de multiples difficultés pour vendre le train en Europe. On compte par exemple une douzaine de façons d’émettre un billet, selon les transporteurs, les tarifs… Même la SNCF et Deutsche Bahn, qui appartiennent pourtant à la même alliance Railteam, ont trouvé le moyen de faire deux supports différents pour leurs nouveaux m.billets ! Une harmonisation est donc nécessaire. Ensuite, nous avons une problématique de responsabilité. Pour un passager Rotterdam/Lyon, via Amsterdam et Paris, j’utilise trois transporteurs différents. Dans cet exemple, c’est NS, la compagnie des Pays-Bas, qui a la responsabilité de l’ensemble du voyage. Mais que se passe-t-il si le voyageur Février / Mars 2014 | N°13 | 21


TABLE RONDE

■ Sabah Kahoul Le train reste marginal dans la demande des entreprises, en dehors de quelques lignes comme Londres ou Bruxelles où les voyageurs plé-

■ Florent Martin Easy2call est une société de services spécialisée dans le voyage d’affaires, dont les clients sont les agences de voyages. Nous proposons un service H24 pour répondre aux appels des voyageurs hors des horaires d’ouvertures de leur agence, effectuons des débordements d’appels et traitements de mails, réalisons des audits organisationnels pour mettre en place l’optimisation des horaires au sein des agences, ou les aidons à négocier un contrat et générer des économies… Il est vrai que pour l’heure, les marges de manœuvre avec les compagnies ferroviaires sont faibles. Une libéralisation permettrait peut être de négocier des contrats plus intéressants. D’autant que les tarifs en première classe, ou les billets proposant l’indispensable souplesse aux voyageurs d’affaires, sont souvent très chers, parfois plus que l’avion.

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Un marché verrouillé par la SNCF ? ■ Christine Baal Chaque compagnie européenne protège son marché. Ce que fait la SNCF en France, les autres opérateurs le font chez eux ! En revanche, le fait que la SNCF investisse dans des joints ventures, au sein d’Eurostar, Thalys, Lyria ou Alleo, est très positif en termes d’offres. Le chiffre d’affaires des agences augmente d’ailleurs ces dernières années avec celui de la SNCF. Cette stratégie de développement est intéressante, pour les distributeurs comme pour les entreprises. ■ Valérie Assayag Le transport ferroviaire s’est considérablement développé depuis 20 ans. © DR

biscitent le chemin de fer. En tant qu’acheteur, ma mission première est de générer des économies pour mes clients. Faute de concurrence, négocier avec des acteurs comme la SNCF ou Eurostar ne rime pas à grand-chose aujourd’hui; on obtient seulement quelques % de remise. Cette ouverture du rail est donc très attendue puisqu’on sait que le train est un gisement d’économies important. Parallèlement, le train a une image positive. C’est confortable, je peux y travailler, et la connotation environnementale prend de plus en plus de place. En revanche, les temps de trajets demeurent un frein. Il y a une demande pour aller encore plus vite, et pour plus de services à bord : wifi, prises électriques, espaces silencieux… Nous sommes régulièrement interrogés sur l’ouverture à la concurrence par les entreprises. Mais il est difficile de donner une réponse claire à nos clients alors même les commerciaux des transporteurs ne savent pas toujours nous répondre !

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manque sa correspondance à Paris ? Et le distributeur ne reçoit aucune communication en cas de retard pour re-protéger son client, les systèmes ne communiquent pas ! Enfin, une agence de voyage qui distribue de l’aérien a besoin d’un agrément Iata qui lui donne accès à presque toutes les compagnies. Pour le rail, il n’existe pas d’agrément global. Si elle veut distribuer la SNCF, mai aussi ses partenaires Thalys, Lyria ou Eurostar, elle a besoin d’un seul agrément, et d’une même caution bancaire… Pour Deutsche Bahn, nous avons signé un accord qui permet aux distributeurs français de vendre les trains allemands. Mais pour les autres transporteurs ferroviaires européens, une agence est obligée de demander un agrément et d’ouvrir un compte en banque dans chaque pays. Il convient donc de trouver un système qui ressemblerait à l’agrément Iata. C’est l’Union Européenne qui conduit actuellement ce travail d’harmonisation. Mais il sera encore long, on part de très loin !

Le débat porte d’abord sur l’augmentation de l’offre, avec la création de lignes à grande vitesse qui tirent la demande, plus que sur une compétition entre transporteurs sur un même axe. Les autorités européennes ont compris qu’une libéralisation totale n’est pas forcément la panacée, avec le risque que les compagnies bataillent sur les lignes les plus fréquentées et ne délaissent les autres. En France, beaucoup de villes accueillent le TGV, c’est un outil de développement économique. Une concurrence non régulée risque de rendre non rentables certaines dessertes, avec au final la possibilité que les transporteurs se concentrent sur les axes les plus intéressants. Une déréglementation totale pourrait donc se


traduite dans un premier temps par une baisse des prix avec l’arrivée de nouveaux opérateurs, puis ensuite par une rationalisation du réseau au détriment des voyageurs. Pour l’heure, la SNCF a préféré nouer des partenariats avec d’autres opérateurs pour développer son offre en Europe. Pour le client, c’est transparent. Il est détenteur d’un billet SNCF, la responsabilité est de notre ressort. Mais pour la SNCF, ce ne sont pas les mêmes enjeux, pas les mêmes obligations. Il est par exemple difficile d’obtenir un certificat de sécurité pour rouler en Allemagne. Si on y va avec Deutsche Bahn, comme dans le cadre de notre partenariat au sein d’Alleo, c’est plus facile ! Olivia Fischer Alleo est en effet une filiale à 50/50 entre la SNCF et la Deutsche Bahn, créée en 2007. Elle a transporté 1,8 million de passagers internationaux en 2013 sur ses lignes Paris/Francfort, Paris/Stuttgart-Munich et Marseille/Francfort, en hausse de 5,8% par rapport à 2012. 27% ont voyagé pour motif professionnel, mais ils représentent 52% de notre chiffre d’affaires. Les travaux sur la ligne Paris/Strasbourg permettront de faire tomber le temps de trajet entre Paris et Stuttgart de 3h40 à 3h10 en 2016. Ce qui va contribuer à doper encore le marché. Sur Paris/Francfort, on est à 3h50 de trajet mais de centre à centre, la durée totale de voyage est sensiblement la même qu’en avion. Jusqu’à 4

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TABLE RONDE

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heures, le train devient pertinent face à l’avion. La SNCF et Deutsche Bahn ont constaté que c’était uniquement dans le cadre de ce partenariat qu’elles pouvaient rentabiliser une offre à grande vitesse entre la France et l’Allemagne. Les coûts et les recettes sont partagés à 50/50 mais selon les types de matériel et les personnels, il a été décidé que les ICE allemands rouleraient sur Francfort et les TGV français sur Stuttgart/Munich. Nous sommes allés ensemble à Bruxelles pour leur expliquer que certes, nous sommes chacune en situation de monopole - ou presque dans nos pays respectifs mais que si l’on devait exploiter séparément ces lignes, il n’est pas certain qu’elles soient rentables et qu’on puisse les maintenir. ■ Emilie Perrot Chaque opérateur, comme Thalys, Eurostar ou Lyria, a son histoire. Le point commun, c’est la coopération entre deux opérateurs ferroviaires. Ensuite, les différences interviennent dans le niveau de coopération. Pour Lyria, une société commune aux chemins de fer suisses et à la SNCF,

nous avons une intégration plus forte que celle d’Alleo, mais moindre que celle d’Eurostar qui est une entreprise ferroviaire à part entière, avec son propre certificat de sécurité et sa licence d’exploitation. De notre côté, nous circulons sous le certificat de nos deux maisons mères. Nous opérons les lignes entre la France et la Suisse avec des trains à nos couleurs, développons une offre spécifique et notre propre gamme de prix… Un passager sur trois est un voyageur d’affaires, mais ce trafic business représente 50% de notre chiffre d’affaires. Paris/Genève se fait en 3h05, on est vraiment sur le temps de trajet où le train est concurrentiel par rapport l’avion. Sans compter qu’à temps de parcours de porte à porte équivalent, le voyageur a un temps disponible avec le train plus important, sans rupture de charge. S’il n’y a pas de concurrence entre opérateur ferroviaire, elle est bien réelle avec l’avion. Aujourd’hui, Lyria détient 54% de part de marché sur Paris/ Genève, face à Air France et Easyjet. Et on constate une bascule vers le train à raison de 3 points de marché chaque année, preuve que l’ouverture du rail Février / Mars 2014 | N°13 | 23


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TABLE RONDE

La concurrence de l’avion ■ Sabah Kahoul Il est difficile de pousser le train quand on est acheteur car parfois, la différence de prix avec une low cost n’est que de quelques euros. C’est même parfois plus cher, pour un trajet souvent plus long ; au final, le train ne permet pas toujours de faire des économies ! Le choix se fait sur le confort, le service, et désormais sur la productivité du voyageur à bord. C’est quelque chose qui devient de plus en plus important. On manque encore d’outils pour comparer avec pertinence le temps de transport en avion et en train pour un voyage de porte à porte, en fonction du lieu de départ du voyageur; pour comparer aussi les prix avec précision, en incluant tous les éléments du voyage,

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par exemple le taxi pour se rendre à la gare ou l’aéroport. Ce n’est qu’avec tous ces points tangibles qu’on pourra réellement inciter le voyageur à prendre le train à l’avenir. Valérie Assayag Sur des trajets de trois heures, le temps de voyage de bout en bout est à peu près équivalent entre le train et l’avion mais il y a une forte différence sur le temps de trajet utile, en faveur du train. Sur des trajets à 5 heures comme Nice ou Toulouse, il est vrai que le train n’apparaît pas vraiment intéressant. Pour autant, il existe une demande. Vers l’Espagne par exemple, où nous avons lancé un service à grande vitesse avec Renfe en décembre, nous avons enregistré 50 000 réservations en 15 jours, majoritairement sur Paris/Barcelone, malgré un voyage de 6h25. Il y a beaucoup de gens qui ne supportent plus l’avion. Et si nos prix ne sont pas pas très compétitifs face aux low cost en réservation précoce, ils deviennent avantageux en réservation tardive, 2 à 3 semaines avant le départ, lorsque les tarifs de l’avion s’envolent. Et n’oublions pas que pour l’Espagne, il y a aussi ■

des offres depuis Lyon, Toulouse ou Marseille avec des trajets d’environ 3 heures, face à une offre aérienne faible, voire inexistante. ■ Florent Martin Une entreprise ne vous dira jamais qu’elle est contre une ouverture à la

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répond à une réelle demande. A noter enfin que Lyria propose des arrêts en France, à Dijon, dans un souci d’optimisation. Car le coup d’utilisation des lignes à grande vitesse est très important, il représente la moitié de notre chiffre d’affaires !

concurrence. Mais çà peut être très dangereux à long terme si on fait n’importe quoi… Il faut que les GDS accompagnent les agences dans cette évolution pour que nous puissions accéder à l’ensemble de l’offre, que les classes de réservation et les niveaux de confort soient harmonisés ; et que nous puissions enfin vendre cette offre facilement, en complément de l’aérien.


COMMUNIQUÉ | LYRIA

NEWS AGENCES

TGV Lyria, plus qu’un voyage d’affaires Une nouvelle expérience de voyage entre la France et la Suisse 6h00. Charly, consultant en informatique, doit se rendre à Genève pour rencontrer un nouveau client. Levé à l’aube, le voilà parti pour une journée Business bien chargée.

presse offerte par le personnel de bord. Ordinateur branché, il optimise son temps de voyage et finalise la préparation de son rendez-vous.

6h40 : A son arrivée en Gare de Lyon, il constate qu’il dispose de quelques minutes avant le départ de son train. Il en profite pour se rendre au Lyriacorner du Montreux Jazz Café, où une hôtesse Lyria l’accueille et lui offre une collation dans une ambiance « lounge et funky ».

10h16 : Charly arrive en gare de Genève Cornavin, à quelques minutes à pied du centre d’affaires de la ville. Il se rend dans les locaux de son futur client, où il espère conclure son prochain contrat.

07h00 : Charly rejoint le quai où l’attend son TGV aux couleurs de Lyria à destination de Genève.

16h00 : Plus productive que prévue, la journée de travail de Charly à Genève touche à sa fin, avec un nouveau contrat en poche. Grâce à l’application mobile TGV Lyria, il consulte les horaires des prochains trains et modifie son e-billet Lyria Flex pour rentrer plus tôt à Paris.

07h02 : 5 minutes avant le départ de son TGV Lyria, il est accueilli en 1ère classe par un personnel dédié qui l’accompagnera tout au long de son voyage. Pas de check-in, pas d’attente, pas de stress : un luxe pour Charly !

© Philippe GROLLIER / Curius / Lyria SAS

Pendant ses 3 heures de voyage, Charly bénéficie du confort du service Lyriapremière. Pour son petit-déjeuner il choisit la formule salée avec jambon, reblochon, emmental et bœuf fumé. Il profite de cette pause pour lire la

****

16h29 : C’est un TGV Euroduplex de dernière génération qui ramène Charly à Paris. Plus confortables, ces rames mises en place sur la ligne Paris-Genève en décembre 2013 proposent également plus de services aux passagers. Cette fois, Charly profite d’une collation sucrée avant de se reposer et lire quelques magazines distribués par le personnel. Au passage du chef de bord, il réserve un taxi pour faciliter son retour chez lui à Paris. 19h49 : Arrivé à Paris Gare de Lyon, Charly saute dans le taxi qui l’attendait. C’est détendu et satisfait de sa journée en Suisse qu’il rentre à la maison. Dans deux jours, il montera à nouveau à bord d’un TGV Lyria pour rencontrer un autre client. Direction Bâle cette fois.

Nouveautés TGV Lyria • L’offre Lyria FLEX : un billet 100 % échangeable et remboursable jusqu’à l’heure de départ du train et sans surcoût ; possibilité d’emprunter le TGV Lyria qui précède ou suit sa réservation initiale, sans formalité. • L’application mobile : disponible gratuitement en 3 langues (français, anglais et allemand) sur l’App Store et le Google Play Store. • Le Lyriacorner : un accueil dédié « lounge et funky » au cœur du tout premier Montreux Jazz Café français à Paris Gare de Lyon, pour les voyageurs de 1ère classe détenteurs d’un billet Lyria Flex, abonnement, ou tarif négocié daté du jour. Bientôt : • Nouvelle fréquence sur la relation Paris-Genève à partir du 25/08/14 : 1er départ de Paris à 6h11, pour une arrivée à Genève avant 9h30. En vente à partir du 25/05/14. Et toujours : Jusqu’à 22 A/R quotidiens entre la France et la Suisse, en direction de Genève, Bâle, Lausanne, Zurich… Informations : tgv-lyria.com/business Contact : business@lyria.com

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BUSINESS... CARTES DE PAIEMENT

Cartes de paiement

Les entreprises plébiscitent le «sur-mesure» Après les cartes corporate et logées, les entreprises ont désormais recours aux cartes virtuelles pour mieux contrôler les dépenses des voyageurs. Par Jean Baptiste Héguy

« Il faut d’emblée partir d’un constat. Le taux d’encartage est très faible en France. Pour ce qui concerne la billetterie aérienne, il est d’environ 25% bien loin des 80% que l’on peut trouver en Grande-Bretagne ou aux 26 | N°13 | Février / Mars 2014

Etats-Unis. Dans l’Hexagone, le reste est payé par des factures en agence », explique John Baird-Smith, directeur général France d’Air Plus. « Le marché français a donc encore beaucoup de potentiel » poursuit-il.

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epuis une quinzaine d’années et encore plus depuis la crise de 2008, les entreprises cherchent à faire des économies en travaillant notamment sur les dépenses de voyages de leurs collaborateurs. Le développement de l’utilisation des cartes de paiement suit cette dynamique, mais alors même que l’ on pourrait croire que les cartes logées (voir encadré p.28) et leur logique très centralisatrice seraient maintenant prépondérantes, la réalité apparaît plus nuancée.

Les Français aiment la carte logée Par ailleurs, « le système de la carte logée, où les dépenses sont supportées directement par l’émetteur de la carte qui facture ensuite à la société, s’adapte


BUSINESS... CARTES DE PAIEMENT

La carte virtuelle trouve sa place Les failles de la carte logée, conjuguées au fait qu’ elle ne couvre pas encore tous les besoins d’une entreprise, ont contribué à faire apparaître ces dernières années le système de la carte

virtuelle, ou « e-payment ». Dans ce système, l’institut financier génère un numéro de réservation qui sert en même temps de moyen de paiement, et qui peut être paramétré de multiples manières. « Cet outil à usage unique permet à la société d’avoir tout le temps la main sur le paiement, en le contrôlant à priori. On peut ainsi paramétrer un montant maximum, une date à laquelle le paiement se déclenche… ce qui garantit une maîtrise supérieure à la carte logée, où le contrôle se fait à posteriori » explique Stéphanie Laroque. Ce paiement par carte virtuelle peut intervenir notamment dans les cas où le fournisseur n’autorise pas un paiement par carte logée. C’est par exemple le cas de la compagnie low cost Ryanair, pour laquelle Air Plus propose aux entreprises un règlement par ce

biais. La carte virtuelle peut aussi être intéressante pour des dépenses moins régulières et moins récurrentes que la billetterie aérienne ou ferroviaire ; en particulier pour le marché MICE, les assurances ou l’hôtellerie.

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bien au marché français où traditionnellement, les voyageurs renâclent toujours un peu à donner leur numéro de carte pour payer quelque chose », ajoute John-Baird Smith. « Notre travail est d’offrir la possibilité aux collaborateurs des entreprises d’être libérés des soucis liés aux dépenses de leurs voyages et donc de trouver un moyen de réintégrer les dépenses nomades (taxis, imprévus en tous genres…) dans le flux de données que la société va récupérer, pour avoir un reporting très détaillé sur le coût des dépenses engagées ». Et le cas échéant, travailler à les réduire. « Je rappelle que les frais de gestion d’une facture de billetterie peut monter à 100 euros » explique John Baird-Smith. « Il est vrai que la carte logée a un très gros succès en France, plus d’ailleurs que dans d’autres pays européens », renchérit Stéphanie Laroque, directrice commerciale France d’American Express Cartes Corporate. « Ailleurs, notamment dans les pays anglo-saxons, il y a toujours une grande volonté de garder l’usage des cartes corporates classiques. Il y a ainsi une responsabilisation du collaborateur, qui est bien plus forte pour qu’il respecte la politique voyage de l’entreprise» poursuit-elle. Sachant que dans ce cas, pour tout dépassement de dépenses intempestif, le collaborateur devra se justifier. Dans le cadre de la carte logée, la « déresponsabilisation » du collaborateur peut à l’inverse avoir des effets inattendus. « Dans le système des cartes logées, on observe que les no-shows peuvent atteindre 8% ce qui au bout d’un an peut coûter beaucoup d’argent à l’entreprise » explique ainsi Emmanuel Ebray, directeur de HRS Corporate France.

TROIS QUESTIONS À… Jean-Yves Lamirault Directeur des moyens de paiement chez Cap Gemini

Quelle est l’étendue des dépenses liées aux voyages des collaborateurs du groupe ? Pour l’  ensemble de notre politique voyages, Cap Gemini dépense 214 millions d’euros par an, avec 57 000 cartes à travers le monde. 34% des dépenses sont effectuées pour la billetterie aérienne et 28% pour l’hôtellerie. 50% des dépenses sont faites en Europe et 30% aux Etats-Unis. Quel moyen de paiement privilégiez-vous ? Chez Cap Gemini, nous n’utilisons pas la carte logée car nous avons remarqué qu’il peut y avoir en fin de mois des problèmes de réconciliation (ndlr : mise en correspondance des réservations et des dépenses réellement effectuées). Par exemple, si le décompte de la carte

s’arrête au 28 du mois et qu’un voyage est effectué le 29, la prise en compte de ce dernier sera reportée au mois suivant. A grande échelle, cela peut créer des décalages. Par ailleurs, certaines dépenses ne sont pas prises en compte, comme les taxis, les imprévus ou les trains de dernière minute. Nous avons donc exclusivement des cartes corporate American Express, ce qui nous permet de responsabiliser le collaborateur sur ses dépenses. Et pour les dépenses MICE, comment faites-vous ? Nous étudions la possibilité d’utiliser des cartes virtuelles dans ce cas précis. Le paiement par la carte virtuelle s’adapte bien à notre volonté de mieux contrôler les dépenses. Avec une carte virtuelle, on a un aspect paramétrable en amont pour une transaction unique, ce qui va nous permettre de consolider nos dépenses MICE à travers le monde et de mieux négocier avec nos fournisseurs.

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BUSINESS... CARTES DE PAIEMENT

FAITES LE BON CHOIX

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Carte personnelle Pour le voyageur : avance de frais. Pour l’entreprise : limitation de dépenses, responsabilisation du voyageur, pas de frais de gestion de carte mais visibilité limitée aux notes de frais, gestion des remboursements et notes de frais.

C’ est cette spécificité qui a présidé à la conclusion d’un accord entre HRS Corporate et Air Plus. « Ce partenariat mondial permet à toutes les entreprises clientes de HRS d’avoir accès aux 250 000 hôtels de notre base de données, via une carte virtuelle. De son côté, Air Plus facture les différentes dépenses hôtels après le check out, à partir de la carte logée de l’entreprise» explique Emmanuel Ebray, directeur général de HRS France. « C’était vraiment une attente des entreprises car l’hôtellerie a toujours été un peu compliquée à appréhender. Il y a environ 200 à 300 chaînes d’hôtels dans le monde mais la très grande majorité sont des indépendants » poursuit Emmanuel Ebray. Les bienfaits des deux systèmes Ce système s’appuie en fait sur l’outil A.I.D.A (AirPlus Integrated Data and Acceptance) qui permet de réintégrer dans une carte logée les données récupérées dans le cadre d’une carte virtuelle, qui sert de garantie à l’hôtelier. Il est donc possible de conjuguer les bienfaits des deux systèmes : un paiement centralisé 28 | N°13 | Février / Mars 2014

permettant un meilleur contrôle des politiques de voyages, mais aussi un paramétrage très fin proposé aux travel managers des entreprises. « Toutes les données retournent ensuite dans le flux de données de la carte logée, ce qui améliore le reporting aux entreprises » confirme John Baird-Smith, directeur général d’AirPlus France. La solution HRS Corporate-AirPlus a commencé à être déployée en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, en Grande-Bretagne et arrivera bientôt en France. De fait, même quand la carte logée ne couvre pas forcément tous les besoins, il est parfois possible de créer des liens entre plusieurs types de cartes pour répondre aux demandes des entreprises. « A terme, nous souhaitons proposer une solution « door to door » aux entreprises, en intégrant d’une manière ou d’une autre sur la carte logée les compagnies low cost, les loueurs de voiture, le MICE, le catering pour les réunions, les assurances, les visas » poursuit John Baird-Smith. ■

Carte corporate Pour le voyageur : pas d’avance de frais, assurances incluses. Pour l’entreprise : responsabilisation et autonomie du voyageur, reporting consolidé par le moyen de paiement, possibilité d’intégration au système comptable, mais gestion de remboursement/notes de frais, couverture de certains profils de collaborateurs. Carte logée Pour le voyageur : pas d’avance de frais, prise en charge par l’entreprise. Pour l’entreprise : pas de gestion de remboursement/note de frais, paiement centralisé sur un compte société, facturation centralisée, meilleur contrôle de la politique voyages et des dépenses des collaborateurs, reporting détaillé et consolidé, possibilité d’intégration dans les systèmes comptables. Carte virtuelle Pour le voyageur : pas d’avance de frais, prise en charge par l’entreprise. Pour l’entreprise : pas de gestion de remboursement/note de frais, paiement centralisé sur un compte société, facturation multi-fournisseurs, meilleur contrôle à priori des dépenses, reporting détaillé et consolidé, possibilité d’intégration dans les systèmes comptables.


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DESTINATION... BRUXELLES

Bruxelles,

une ville capitale Par Stéphane Jaladis

Destination toujours en mouvement, la capitale belge ne cesse de se renouveler en matière d' hébergement et de restauration ; pour le plus grand plaisir de voyageurs d'affaires qui apprécient l'accueil et le service personnalisés.

Touristes et hommes d’affaires cohabitent Bruxelles exerce une réelle attirance, tant auprès des touristes lambdas que des voyageurs d’affaires qui remplissent ses hôtels en semaine et découvrent son patrimoine culturel et ses spécialités gastronomiques... Si le marché loisirs a connu une petite baisse entre 2011 et 2012, le tourisme d’affaires a progressé de 2,4%, avec 363 000 visiteurs. Cet attrait se retrouve dans le segment MICE. La France constitue d’ailleurs 30 | N°13 | Février / Mars 2014

le premier marché pour les réunions, séminaires et autres conventions en raison de la proximité de Paris et de Lille. Avec 107 congrès internationaux en 2012, Bruxelles occupe la 14ème place mondiale selon l’ICCA (International Congress & Convention Association) ; et même, en additionnant tous les types d’opérations, la seconde position pour l’Union des associations internationales (UAI). Forte de 547 évènements,

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apitale de 500 millions d’européens, Bruxelles ne manque par d’atouts, à commencer par son accessibilité aérienne et surtout ferroviaire. La ville est connectée à Paris et Amsterdam en Thalys, à Londres en Eurostar, à Cologne en ICE... Elle vibre des innombrables expatriés qui travaillent à la Commission européenne et dans ces institutions, mais aussi dans les cabinets de juristes, de lobbyistes, et dans la kyrielle de sièges sociaux de groupes internationaux. Ces étrangers, comme les Bruxellois de souche, contribuent au dynamisme de cette ville-région qui regroupe 1,2 million d’habitants.

Bruxelles se situerait ainsi juste derrière Singapour, mais devant Vienne et Paris. Les espaces originaux ne manquent pas, avec en particulier des bâtiments industriels transformés en lieux polyvalents, comme The Egg, Tour & Taxis, la Wyde Gallery et la Tricoterie. Des quartiers à forte personnalité L’image de Bruxelles est d’abord liée à sa Grand-Place, centre historique in-


DESTINATION... BRUXELLES

QUOI DE NEUF ?

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■ Le Pullman Brussels Midi : situé place Victor Horta et connecté à la gare du Midi qui accueille les Thalys, cet hôtel 4* abrite 237 chambres confortables équipées des dernières technologies (wifi gratuit). L’hôtel compte dix salles modulables pour 1000 m2 d’espaces (jusqu’à 360 personnes). Là encore, Pullman joue la carte de la connectivité avec la mise à disposition d’un IT Solutions Manager, et son lounge Connectivity by Pullmann développé avec Microsoft. On apprécie le restaurant Le Victor, qui revisite la cuisine belge.

contournable. Mais la ville compte une multitude de quartiers aux ambiances contrastées : la vieille cité et ses bâtisses médiévales, Saint-Gilles et Ixelles aux maisons Art-Déco, Saint-Géry et sa vieille halle devenue lieu d’expositions, Sablon et ses galeries d’art et de déco, Léopold avec ses édifices européens modernes ; sans oublier le quartier populaire des Marolles, fameux pour son marché aux puces de la place du Jeu-de-balle qui inspira Hergé, le créateur Tintin. On trouve jusque dans les fresques murales qui décorent les murs des hommages à la BD belge. Des transformations radicales La qualité de vie à Bruxelles repose sur les prix abordables de l’immobilier et sur l’ambiance animée de ces quartiers villages. Mais aussi sur les nombreux espaces verts, du parc de Bruxelles Warande (devant le Palais Royal) au parc du Cinquantenaire. Bruxelles affiche ainsi 28m2 d’espaces verts par habi-

tant, largement assez pour prendre le vert sans quitter la ville ! Bruxelles a profondément changé ces vingt dernières années, faisant oublier son image de petite capitale. Les façades et les quartiers ont été rénovés à mesure que disparaissaient les immeubles abandonnés et les « dents creuses », qui rendaient difficilement compréhensibles la ville. Elle continue aujourd’hui de s’embellir, par exemple avec le projet Néo qui vise à requalifier le plateau du Heysel, dominé par le célèbre Atomium. Le Palais 12, l’équivalent de notre Palais Omnisport de Bercy, est le premier équipement achevé dans le cadre de ce plan de développement, qui comptera à terme un Centre international de Congrès de 50 000 m2 équipé d’un auditorium de 5000 places, un stade de 60 000 places, des hôtels et zones commerciales. De quoi renforcer un peu plus la position de Bruxelles en matière d’accueil de grands congrès…

■ The Hotel : près de l’imposant Palais de justice, l’ancien Hilton rebaptisé The Hotel a achevé sa mue il y a quelques mois. Situé sur les hauteurs de Bruxelles, la longue tour de 27 étages offre depuis 1967 une vue imprenable sur la capitale. Outre ses 421 chambres et suites, l’édifice abrite 12 salles de réunion, dont deux Ballroom disposant d’un foyer, au premier étage. Là aussi, la gastronomie tient une place importante avec le chef Pierre Balthazar.

Le Palais 12 : sur le plateau du Heysel à proximité du célèbre Atomium, ce nouvel équipement peut accueillir de 2 500 à 15 000 personnes pour des concerts, des congrès et conventions, salons et foires (avec 9 500 m2 d’exposition). Des zones ont été aménagées pour l’organisation de cocktails et soirées de gala en marge de ces opérations. ■

■ Le Musée Fin-de-Siècle : le redéploiement des collections des Musées Royaux ont donné naissance en décembre dernier à ce musée qui abrite des œuvres d’artistes belges célèbres (James Ensor, Léon Spilliaert, Fernand Khnopff...) et internationaux (Gauguin, Rodin, Bonnard, Mucha...). Ils furent particulièrement prolixes au tournant des années 1900, faisant de Bruxelles l’un des carrefours créatifs en Europe.

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DESTINATION... BRUXELLES

A VOIR ABSOLUMENT Grand-Place : classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1998, elle est encadrée par l’Hôtel de ville à l’impressionnante flèche gothique et des maisons fastueuses reconstruites par les corporations après le grand incendie de 1695. De nombreux évènements y sont organisés, les fêtes de fin d’année ou d’été, lorsque ses pavés se couvrent d’un tapis de bégonias (autour du 15 août).

L’ ESSENTIEL DE BRUXELLES HÔTELS Bruxelles aligne environ 20 000 chambres pour quelque 170 hôtels, avec la présence de toutes les grandes chaînes internationales. ■ Park Inn Brussels Midi: face à la gare du Midi, ce 3* propose 142 chambres dont 40 « Business friendly » pour les voyageurs d’affaires, avec services supplémentaires. Celles situées aux angles sont les plus vastes et lumineuses. La décoration est simple mais contemporaine et colorée. Trois salles de réunion, un restaurant et une salle de fitness complètent l’offre de services.

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■ Centre belge de la bande-dessinée : Les visiteurs sont accueillis par la célèbre fusée de Tintin dans ce musée consacré aux plus grands dessinateurs belges et européens (Hergé, Jacobs, Bob de Moore, Peyo...). Il est installé dans un superbe bâtiment Art Nouveau de l’architecte Victor Horta. Autre lieu incontournable pour les amateurs de BD : le musée des figurines, le MOOF (notre photo) .

Hôtel Bloom : avec ses meubles contemporain et ses œuvres d’art, le Bloom (3*) est l’une des adresses design de Bruxelles, rue Royale. Ses 305 chambres rénovées séduisent voyageurs d’affaires et touristes. Outre son restaurant, son bar, sa salle de fitness, l’hôtel est aussi adapté au MICE, avec 12 salles de réunion.

Place du Jeu-de-balle : ce marché aux puces est l’une des attractions de la ville. Très animé tous les matins, et plus particulièrement les week-ends, il vous permettra peut être de chiner une maquette de bateau parmi les vieilleries des brocanteurs, comme Tintin dans le Secret de la Licorne !

Musée Magritte : situé dans le quartier des musées sur le Mont-des-Arts, voulu par le roi Léopold II, il est dédié à la vie du plus célèbre des surréalistes belges. Il abrite le plus grand nombre d’œuvres de l’artiste, de ses premières affiches à ses toiles les plus célèbres.

The Dominican : près de la GrandPlace et des galeries royales, The Dominican est un hôtel d’exception. Outre son très beau patio central et son bar, les 150 chambres et suites (et les 17 lofts) arborent une touche design, en parfaite harmonie avec l’architecture ancienne du bâtiment ancien. Raffiné, le service est à la hauteur de la classification 4*.

Atomium : héritage de l’Exposition universelle de 1958, cette structure qui symbolise Bruxelles représente la maille du cristal de fer, agrandie 165 milliards de fois. La boule supérieure abrite un espace de restauration, avec une vue à 360° sur la ville. L’Atomium est privatisable pour des réunions et évènements. © DR

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■ Musée Horta : dans le quartier SaintGilles, la maison-atelier de Victor Horta, l’un des architectes phares de l’Art Nouveau, permet de découvrir un décor tout en courbes et rondeurs, jusque dans le mobilier. D’autres architectes comme Paul Hankar ou Van de Velde ont laissé leurs empreintes dans la ville.

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■ Hôtel Meininger: avec son ambiance qui rappelle une auberge de jeunesse, le nouvel hôtel Meininger (3*) est très original. Son décor contemporain, très street art, séduira une clientèle branchée. Installé dans une ancienne brasserie, l’établissement de briques domine le quai du Hainaut, dans un quartier en pleine rénovation. Son principal atout reste ses petits prix.


Wallonie Bruxelles

© dinnerinthesky.com

www.belgique-tourisme.fr

À la hauteur de vos événements !


DESTINATION... BRUXELLES

La Fleur en papier doré: rue des Alexiens, au cœur du vieux Bruxelles, cet estaminet est l’une des adresses emblématiques de la ville. Elle fut longtemps le © DR

La Taverne du Passage : dans la magnifique Galerie royale Saint-Hubert, cette brasserie au décor Art-Déco propose des spécialités bruxelloises (moules-frites, croquettes de crevettes, anguilles au vert...) et un large choix de grillades. L’ambiance est toujours conviviale. Service non stop de midi à minuit.

■ Brasserie Parkside : dans le quartier européen, face au parc du Cinquantenaire, voilà une brasserie tendance au décor moderne et à la cuisine ouverte, qui séduira tout particulièrement les voyageurs d’affaires. Présentation enlevée et recettes revisitées pour des plats de viandes et volailles plutôt classiques.

repère des artistes et a conservé son décor chargé d’histoire, avec ses murs couverts de tableaux et de maximes humoristiques. Idéal pour savourer une bière et une spécialité culinaires bruxelloise, comme le Stoemp, le Pottekeis ou le Bloempanch. A CHACUN SON BALLOTIN

■ Brasserie de la Senne : la bière est incontournable à Bruxelles, avec 200 bières artisanales répertoriées. Tenue par deux jeunes brasseurs passionnés, la Brasserie de la Seine en propose justement une quinzaine, toutes brassées à l’ancienne. 100% naturelle, non filtrées et non pasteurisées, elles affichent un fort caractère.

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SHOPPING

De nombreux chocolatiers tiennent boutique autour de la Grand-Place et dans la Galerie royale, souvent de qualité. Pour ravir vos papilles, on conseillera de faire un détour par la chocolaterie de Laurent Gerbaud installée près de The Square, le Palais des Congrès de Bruxelles adossé au Mont-des-Arts. Sans ajout de beurre et de sucre, le chocolat est travaillé au naturel et joue sur le contraste des saveurs, par exemple mélangé avec du gingembre de Guilin, des poires du Cap ou des prunes de Corse....

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■ Quartier Louise : avenue mythique, au même titre que l’avenue de Waterloo, la rue de Namur et l’avenue de la Toison d’or, sur les hauteurs de Bruxelles. Elles concentrent les boutiques des créateurs bruxellois (l’école belge a toujours été aux avants postes de la mode), les grandes griffes de luxe et les principales marques internationales de prêt-à-porter.

Rue Dansaert (et alentour) : c’est l’artère dédiée à la mode pour hommes et femmes, aux jeunes et branchés designers belges, et à ceux qui se sont déjà fait un nom. On y trouve des boutiques pour tous les budgets, ouvertes jusqu’à 20 h le jeudi soir.

CARNET PRATIQUE Où se renseigner ? www.visitbrussels.be www.belgique-tourisme.fr Accès : En train : Thalys depuis la gare de Paris-Nord, en 1h22. En avion : depuis les grandes villes de province avec Hop (filiale d’Air France) Brussels Airlines, Easyjet... L’aéroport de Bruxelles, à 14km du centre, est relié par train aux gares de Bruxelles-Centrale, Bruxelles-Nord et Bruxelles-Midi. Transports : valable 24h, 48h ou 72h, la Brussels Card permet d’emprunter à volonté les transports publics, d’accéder gratuitement à une trentaine de musées et de bénéficier de réductions (attractions, lieux culturels, restaurants, magasins...). Monnaie : euro. © DR

RESTAURANTS ET BARS



EN DIRECT DE... TOKYO

Tokyo,

l’effervescence et le zen Vitrine de la formidable puissance économique et technologique du Japon, Tokyo fascine aussi par ses énergies créatives et sa vitalité inoxydable. Par Adèle Dunois

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okyo est la ville la plus peuplée de la planète : plus de 37 millions d’habitants vivent dans son agglomération tentaculaire survolée par un inextricable lacis d’autoroutes et de lignes ferroviaires suspendues. Aux grands carrefours ou dans le métro, la densité humaine laisse d’autant plus pantois qu’elle ne s’accompagne jamais de bousculades. Le plan d’urbanisme - ou plutôt son absence - est tout aussi fascinant : la mégalopole se compose d’une juxtaposition de quartiers hétéroclites dont les rues accueillent un étonnant mélange de

constructions de verre et d’acier ultra modernes et de bicoques sans âge. Une mégalopole post-moderne Même les arrondissements les plus centraux réservent la surprise d’un temple en bois ou d’une gargote lilliputienne à l’ombre d’un gratte-ciel étincelant, d’une ruelle paisible bordée de maisonnettes aux jardins délicats au détour d’une avenue bariolée de néons, de traditions jalousement préservées y compris par les jeunes générations. En perpétuel mouvement, la dynamique urbaine se nourrit toujours des imbrications entre l’ancien et le nouveau : une esthétique du chaos qui fait immanquablement penser au monde de Haruki Murakami. Les voitures sont silencieuses, moteurs hybrides obligent, les vélos omniprésents et plus de la moitié des passants portent des masques chirurgicaux… Tokyo est un choc post-moderne. Relance économique sur fond de dévaluation La dureté des rapports sociaux et les contraintes culturelles de la société japonaise échappent à l’Occidental de passage qui n’en perçoit que le meilleur : une ville propre et très sûre, des rituels poétiques, l’extrême courtoisie des échanges, le perfectionnisme du service. Sur le plan économique,

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l’année 2013 a été marquée par une légère reprise de la croissance, tirée par la dévaluation du yen. Pour le voyageur d’affaires, cette mesure se traduit par des prix plus doux à destination et des produits moins chers à l’exportation. Il suffit de se poser quelques instants dans le lobby d’un grand hôtel pour prendre la mesure de la vitalité de la place : le monde entier se presse à Tokyo, qui pour une réunion internationale, qui pour le business, qui pour sa scène créative effervescente. Une « smart city » à l’horizon 2020 Les secteurs de la finance, des services et de la haute technologie sont en pointe et l’obsession locale pour les nouvelles tendances se traduit par une capacité d’invention sidérante : mode, gastronomie, arts, architecture, la capitale nippone est plus que jamais d’avant-garde. Sa résilience est également remarquable. Après plus de deux décennies de crise et malgré la catastrophe de Fukushima, qui a profondément traumatisé le pays, Tokyo a su convaincre le comité international olympique de lui attribuer l’organisation des Jeux Olympiques de 2020. D’ici là, elle entend relever un nouveau défi : celui de devenir une « smart city », une ville intelligente, verte et économe en énergies fossiles.


EN DIRECT DE... TOKYO

A VOIR ABSOLUMENT Tokyo d’en haut : Du 45° étage des tours jumelles du Tokyo Metropolitan Government, du 54° étage de la Mori Tower ou de la plate-forme panoramique de la Tokyo Sky Tree, la nouvelle tour de radiodiffusion, prendre de la hauteur est la première des choses à faire à Tokyo. Encore plus magique le soir.

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QUOI DE NEUF ? Le carrefour de Shibuya : A ce grand carrefour saturé de néons et d’écrans géants, les feux de signalisation sont synchronisés. Quand ils passent au rouge pour les voitures, c’est une véritable marée humaine qui envahit l’espace dans une chorégraphie parfaitement réglée : renversant.

Golden Gai : A quelques pas du tapage de Kabuchiko, les paisibles venelles de Golden Gai sont truffées de bars minuscules fréquentés par des habitués, dont de nombreux artistes en vue.

■ Tokyo-Haneda. Le 30 mars 2014, l’aéroport de Tokyo-Haneda, plus proche du centre ville que Narita, s’ouvrira aux vols en provenance de Paris CDG. Air France y proposera 2 liaisons quotidiennes, une de jour et une de nuit. ANA et JAL desserviront aussi cette plate-forme.

Meiji-Jingu : Le temple Meiji-Jingu abrite les âmes déifiées de l’empereur Meiji et de son épouse. Ce sanctuaire shintoïste est l’un des plus populaires de Tokyo ; son magnifique jardin est tout aussi solennel. ■

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■ Asakusa et le temple de Senso-Ji : Le centre du Tokyo traditionnel, dominé par le temple bouddhiste rouge vermillon de Senso-Ji. Ruelles pavées et maisons en bois, on retrouve ici l’ambiance de l’ancienne Edo.

Tsukiji Fish Market. L’extraordinaire marché aux poissons de Tokyo est à découvrir tôt le matin, quand l’agitation bat son plein et qu’ ont lieu les ventes aux enchères. A compléter d’une dégustation de sushis dans l’un des restaurants alentour.

■ Omotesando : Les Champs-Elysées locaux où se dressent les flagships des grandes enseignes internationales, véritable manifeste d’audace architecturale. L’ esprit est plus bohême dans les ruelles voisines, investies par les créateurs.

Hama Rikyu Garden : Bordant la baie de Tokyo, ce jardin du XVIIe siècle figure sur la liste des 29 sites à la beauté exceptionnelle du paysage du Japon. Pavillon de thé, ponts en bois, champs de pivoines et pins vénérables : une enclave bucolique sur fond de skyline futuriste.

Le parc de Ueno : Plusieurs musées s’éparpillent dans l’immense parc de Ueno, dont l’incontournable Musée National. Privilégier la galerie japonaise (Hon-kan) et les splendeurs bouddhiques de la galerie des Trésors du Horyu-ji.

Mori Art Museum : A Roppongi Hills, un étage de la Mori Tower accueille des expositions temporaires à la pointe de l’art contemporain, souvent controversées.

Marriott. Dans l’arrondissement de Shinagawa, The Prince Sakura Tower Hotel entièrement rénové est désormais membre de la collection Autograph de Marriott (09/13). Egalement à Shinagawa, le Gotenyama Garden Hotel Laforet est devenu le Tokyo Marriott Hotel (12/13). Au printemps 2014, un Courtyard by Marriott ouvrira au sein de la Kyobashi Trust Tower, à deux pas de Central Station. ■

JP Tower Hall & Conference. Inaugurée le jour du printemps 2013, la tour qui s’élève à la place de l’ancienne poste centrale, à Marunouchi, abrite un centre de conférences disposant d’un hall d’exposition de 600 m2, de salles de réunion et d’un foyer dont le décor évoque l’univers vintage de la vieille poste.

■ Toranomon Hills. Le groupe immobilier Mori Building construit un gratte-ciel de 52 étages dans le vieux quartier en restructuration de Shimbashi-Toranomon. Un hôtel Andaz (chaîne Hyatt) en occupera 8 étages (été 2014) et un centre de conférences 2 autres étages (automne 2014).

Tokyo’s Robot Restaurant. Dans ce restaurant cabaret du quartier noctambule de Kabuchiko, ce sont des robots qui assurent le show : unique au monde et « so » Tokyo.

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EN DIRECT DE... TOKYO

SHOPPING Oriental Bazar. Sur la très chic avenue Omotesando, une boutique de souvenirs traditionnels : éventails, poupées, sandales en bois, kimonos, lanternes en papier …

■ Kappabashi Street. Entre Ueno et Asakusa, une rue dédiée aux ustensiles de cuisine : bols, boîtes à bento, couteaux à sashimi et sushis en magnets. ■ Lammfromm Store : Une citrouille en peluche, des stickers signés Yayoi Jusama, des bougies de Yoshitomo Nara, on fait ici le plein d’objets « kawaii » mais stylés.

L’ ESSENTIEL DE TOKYO HÔTELS Hilton Tokyo. Au cœur de Shinjuku, le Hilton Tokyo est un gros porteur de plus de 800 chambres et suites. Le 3° étage au cadre design et lumineux est dévolu aux réunions et réceptions (jusqu’à 1200 p. en théâtre). Plusieurs bars et restaurants, piscine intérieure, executive lounge au 38° étage.

Grand Hyatt Tokyo. A Roppongi Hills, le très arty Grand Hyatt dispose de 387 chambres et suites au confort high tech. 7 restaurants, un Spa et une piscine extraordinaires. Les étages executive disposent d’un lounge avec vue sur le Mont Fuji. 12 salles de réunion et 1 ballroom (1200 p. en théâtre).

■ Mandarin Oriental Tokyo. A Nihonbashi, cet hôtel propose 179 chambres et suites de style classique contemporain, plusieurs restaurants avec vue sur les jardins impériaux et un magnifique Spa. Une douzaine de salles de réunion et un grand ballroom (jusqu’à 500 p. en théâtre). ■ Conrad Tokyo Hotel. Au 28° étage d’une tour de Shiodome, le lobby de l’hôtel Conrad dévoile une vue panoramique spectaculaire sur la baie de Tokyo. 4 restaurants, un Spa et 290 chambres au design minimaliste. 8 salles de réunion (jusqu’à 460 p. en théâtre).

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RESTAURANTS ET BARS ■ Tokyu Hands. Ce concept store vend Jubako. L’unagi, l’anguille, est l’un des une foultitude d’objets 100% japonais : mets préférés des Japonais. Chez Juba- costumes de sumo, pinces à tofu mais ko, une institution gourmande installée aussi des articles malins pour voyager. dans une maison de style traditionnel du quartier d’Akasaka, elle est cuite PALAIS DES CONGRÈS avec précision. ■ Tokyo Big Sight. Sur l’île d’Obaida, ■ Nagatacho Kurosawa. Ce restaurant le plus grand centre d’expositions du qui doit son nom au cinéaste Akira. Japon : 80.000 m2 d’espaces modulables Kurosawa offre la délicieuse impression et un centre de conférences. de dîner dans un décor du maître. La spécialité est le sabu sabu, variante japo- ■ Tokyo International Forum. A Marunaise de la fondue chinoise. nouchi, un centre de conventions avec 7 salles de spectacles (jusqu’à 5012 ■ Usukifugu Yamadaya. Une table sièges), un hall d’expos de 5000 m2, 34 triplement étoilée au Michelin où salles de conférences … on regarde le chef préparer le fugu, ce poisson lune potentiellement GUIDE PRATIQUE toxique : une découpe maladroite et sa chair devient mortelle ! Sinon, c’est délicieux. Accès : Vols directs depuis Paris CDG avec Inakaya. Dans ce restaurant de grillades Air France, ANA et Jal. cuites au feu de bois, on montre du doigt Formalités : passeport en cours de ce que l’on veut et le chef exécute le plat validité à la minute, avec moult cérémonie. Monnaie : yen. Décalage horaire : + 7h en été, + ■ Le New York Bar. Au 52° étage de 8h en hiver l’hôtel Park Hyatt, le bar du film Lost in Translation est devenu culte : une vue à Où se renseigner ? couper le souffle, un air de jazz et des www.yes-tokyo.fr cocktails sophistiqués. ■


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