Spécial Voyages d'Affaires N°21 sept/oct 2015

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SEPT. - OCT. 2015

N°21

SYDNEY L’AUSTRALIAN DREAM

ENTRETIEN

HÉBERGEMENT

TRANSPORT

Marc Leidelinger, Frequent Flyer Travel

Aéroports : le « show room » des chaînes hôtelières

Le modèle hybride s’impose en Europe


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Étude LE VOYAGE D’AFFAIRES SE PORTE BIEN

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Alors que la ville de Paris vient d’annoncer que les nuitées d’affaires ont progressé de 4,2 % au premier semestre 2015, marquant une légère reprise du tourisme d’affaires dans la Capitale, une récente étude menée par HRS France, entreprise spécialisée dans le service de réservation d’hôtels, vient confirmée cette embellie.

Sommaire ENTRETIEN

Marc Leidelinger président de Frequent Flyer Travel

NEWS

Transports, agences, services

P. 4

P. 6

TABLE RONDE

Économie collaborative : quelles opportunités pour le voyage d’affaires ?

TRANSPORTS

Le modèle hybride s’impose en Europe

P. 22

P. 28

HÉBERGEMENT

Aéroports : « le show room » des chaînes hôtelières

P. 34

Basé sur un sondage réalisé au mois de mai dernier auprès de 228 hôteliers représentatifs du marché français (chaînes et indépendants, Paris et province), l’étude montre que pour 37 % d’entre eux, une chambre sur deux est occupée par un voyageur d’affaires. Un chiffre qui se transcrit à un niveau plus global puisque le tourisme d’affaires représente près de 42 % du chiffre d’affaires du secteur hôtelier. Même en période de crise économique, l’importance du voyage d’affaires pour l’ensemble de la filière ne se dément pas, et les indicateurs montrent que si ce dernier évolue, il reste stable. Avec son « Industry Forecast 2016 », Advito, service de conseil voyage d’affaires, souligne que le coût des déplacements professionnels ne devrait pas bouger cette année. D’un côté les prix de l’aérien contenus par la croissance de l’offre, de l’autre des hôtels européens toujours plus chers à cause du phénomène inverse, le tout équilibré par les nouveaux comportements dont font preuve les voyageurs alimentés par les propositions de sociétés telles qu’Airbnb, Uber et bien d’autres…

BUSINESS

Le top des accessoires pour bien voyager P. 42

DESTINATION

La double vie de Bruxelles

P. 48

Sydney, l’Australian dream

P. 54

EN DIRECT DE

Supplément de Voyages & Stratégie numéro 185 septembre / octobre, diffusé sur l’ensemble des abonnés. Réalisé par VOYAGES & STRATÉGIE : 136, rue Perronet - 92200 Neuilly-sur-Seine. Directeur de la publication : Hervé Josserand. Éditeur : Hervé Josserand. Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère - tbeaurepere@gmail.com Rédactrice-Graphiste : Jennyfer Buzenac Coordination maquette et texte : Arnaud Cabanne - arnaud.cabanne@acta-media.com Rédaction : Philippe Charollois, Pascale Mougenot, Jean-Baptiste Héguy, Céline Perronnet, Arnaud Cabanne Couverture : ©Fotolia / benedikt knttel Marketing & partenariats : Laurence Piquemal Kühn - laurence.piquemalkuhn@acta-media.com Publicité - Eric Montaufray, directeur publicité France - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 49 Anthony Ogor, chef de publicité - Tél. : +33 (0)1 49 64 47 15 - Stanislas De Vaugelas, chef de publicité - tel. : +33 (0)1 49 64 47 02 Commission paritaire : 0611K698 - ISSN 2119-0615

Septembre / Octobre 2015 | N°21 | 3


ENTRETIEN

MARC LEIDELINGER

PRÉSIDENT DE FREQUENT FLYER TRAVEL

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Frequent Flyer Travel, le service pour fer de lance Créée en 2001, l’agence met en avant ses valeurs humaines et environnementales pour séduire les entreprises. Avec l’ambition de faire bondir son volume d’affaires de 70 % dans les cinq ans… Propos recueillis par Thierry Beaurepère

Quel est le bilan de Frequent Flyer Travel cette année ? Frequent Flyer Travel a clos son exercice 2015 le 31 août. Notre volume d’affaires oscillera autour de 70 M€, en progression de 5 à 7 %. L’essentiel est généré par le voyage d’affaires. Nous avons un petit département loisirs qui pèse 3,5 M€ et un département MICE qui représente environ 10 M€. Depuis notre création en 2001, nous avons toujours enregistré de fortes croissances, à l’exception de 2010 et 2011. Cette année, nous avons terminé de digérer d’énormes projets, comme la migration depuis Amadeus vers Sabre, même si nous continuons à travailler avec le GDS européen ; ou le recrutement de huit chefs de projet et ingénieurs informatiques qui développent des outils maison complémentaires à ceux du marché ; par exemple pour le reporting, l’optimisation de la gestion des cartes de paiement… Nous avons également travaillé dans le souci d’améliorer notre rentabilité. Notre bénéfice 2015 dépassera celui de 2014, 4 | N°21| Septembre / Octobre 2015

où nous avions affiché un résultat net de 345 000 € ; ce qui nous permettra de continuer à améliorer nos services et à investir pour mieux répondre aux besoins des entreprises. Quels sont vos atouts face aux géants du secteur ? J’ai créé Frequent Flyer Travel à la suite de rencontres dans les années 90, au sein de Rosenbluth International où j’étais directeur de clientèle, autour de valeurs communes : l’écoute, le partage, le progrès, la responsabilité sociale et environnementale. Ces personnes sont devenues aujourd’hui de précieux collaborateurs. C’est un immense bonheur d’avoir vu l’équipe et l’entreprise grandir ensemble. J’ai toujours été heureux d’explorer de nouveaux territoires. J’ai un enthousiasme – parfois une naïveté – que je revendique ; même si je garde fermement les pieds sur terre… La force de Frequent Flyer Travel est l’ultra-personnalisation, le service sur mesure, des conseillers attentifs

qui gèrent un portefeuille de A à Z, sans oublier notre offre globale. Nous maîtrisons deux GDS et trois SBT (self booking tool, ndlr), trois plates-formes hôtelières auxquelles il faut ajouter l’intégration en cours de l’offre business de Booking, ainsi que des outils de back et mid-office. Ce panel d’outils nous permet de répondre à toutes les demandes et de coller aux attentes actuelles. Comment les salariés s’intègrentils dans cette stratégie ? Nous avons démarré comme une startup, dans un appartement ! Le plateau était installé dans la salle à manger... Aujourd’hui, Frequent Flyer Travel emploie 77 salariés. Une partie est installée sur notre plateau de 550 m2 situé dans le 12ème arrondissement de Paris, certains travaillent depuis chez eux. Cela demande une organisation pointue, de la discipline et des équipements performants. 40 % des heures sont ainsi effectuées en télétravail, avec une productivité supérieure


ENTRETIEN de 10 % ! C’est notamment le cas pour notre service H24 lancé en 2011, qui regroupe une dizaine de personnes et répond aux sollicitations des entreprises 24h/24. Chaque année, 12 000 requêtes sont effectuées en dehors des horaires ouvrés ! Au fil des ans, j’ai souhaité faire participer les cadres dirigeants au développement de l’entreprise. Ils détiennent désormais 14 % du capital, je conserve le reste. L’un des gros chantiers de 2016 sera d’associer l’ensemble des salariés, de mieux les impliquer et les motiver, à travers une augmentation de capital. Ils bénéficieront d’actions à prix préférentiel. Cette indépendance, et cette implication de chacun, sont des atouts importants. Nous n’avons pas de compte à rendre ! Plus le temps passe, plus les entreprises sont attentives à ces valeurs. Quelle est votre cible ? Les PME/PMI constituent notre cible principale, avec des budgets voyages qui peuvent osciller entre 100 000 € et plus de 10 M€ par an. Nos concurrents sont aussi bien les géants du secteur que les agences locales, membres de réseaux volontaires. Nous avons 300 entreprises en compte, avec une vraie philosophie de partenariat entre agences, entreprises et fournisseurs. Personne n’est là pour tondre l’autre ! Beaucoup de ces entreprises étaient déçues ailleurs et sont venues chez nous par le bouche à oreille. Cela dit, nous avons récemment fait passer notre équipe « ventes et marketing » de 1 à 3 personnes, pour mieux répondre aux sollicitations et aller chercher de nouveaux clients. Pas question toutefois de répondre à tous les appels d’offre et de travailler à perte ! Peut-on rester indépendant, alors que les entreprises sont à la recherche de solutions globales ? Nous avons failli fusionner avec 3Mundi en 2013. Ca ne s’est pas fait, notamment pour des raisons juridiques. Aujourd’hui, nous sommes plus sollicités pour racheter d’autres agences, que pour être racheté ! Je ne suis pas hostile à la croissance externe, si les deux parties y trouvent un intérêt mutuel. Tout le monde parle avec

DREAM CONCEPT, BRAS ARMÉ POUR LE MICE Annoncé en mai, le rachat de Dream Concept va renforcer l’expertise de Frequent Flyer Travel sur le tourisme d’affaires. Son fondateur Eric Carineau est intégré à l’équipe et Dream Concept devient la marque MICE de l’entreprise… Frequent Flyer Travel renforce par ce biais son pôle MICE créé en 2003, avec l’objectif d’améliorer la créativité et de répondre aux entreprises de plus en plus nombreuses à vouloir consolider leurs dépenses de déplacements professionnels et tourisme d’affaires. « Nous maîtrisons la billetterie, ce qui nous donne un réel avantage par rapport à des agences événementielles. Les segments MICE et Travel Management sont « cousins » depuis toujours, cette fusion est la réponse opérationnelle et humaine à une demande du marché » estime Marc Leidelinger. tout le monde mais ce n’est pas une fin en soi. Pour autant, nous tenons à notre indépendance et ne sommes pas isolés. Frequent Flyer Travel est membre du réseau Tourcom. Au-delà de la centrale de paiement Tourfinance, c’est une fabuleuse boîte à outils dans laquelle nous piochons les services dont nous avons

« Nous avons une vraie philosophie de partenariat entre agences, entreprises et fournisseurs. Personne n’est là pour tondre l’autre ! » besoin ; comme les réceptifs affiliés à Tourcom Réceptifs pour notre activité MICE. Pour répondre aux entreprises qui souhaitent consolider leurs dépenses voyages dans le monde, nous sommes aussi le partenaire français de GSM Travel Management, présent dans une cinquantaine de pays. Les grands comptes sont déjà globalisés, ce n’est pas notre cible. Nous

focalisons nos efforts sur les entreprises qui se développent dans de nouveaux territoires à l’étranger, que nous pouvons accompagner en leur proposant un service local et une consolidation mondiale des datas. 5 à 7 % de notre volume d’affaires est aujourd’hui apporté via GSM, ce chiffre devrait bondir à 25 % d’ici 5 ans. Enfin, nous sommes membres de Win Travel Network, un autre réseau d’agences présent dans une quarantaine de pays. Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ? Nous prévoyons une croissance de 10 à 15 M€ par an durant les cinq prochaines années, pour aboutir à un volume d’affaires d’environ 120 M€ en 2020. Nous devons être attentifs à ne pas y perdre ce qui fait notre force : la qualité et la personnalisation du service. Cela passe par la formation, la motivation des salariés, et la poursuite des investissements technologiques pour améliorer toujours notre offre ; par exemple la gestion électronique des documents, le V.Paiement (paiement virtuel) ou l’optimisation tarifaire. Nous allons aussi travailler sur la qualité. Depuis six ans, Frequent Flyer Travel est certifié ISO 14001, une norme de management environnemental. C’est une démarche lourde et complexe, mais qui portera ses fruits dans les prochaines années. L’expérience acquise va nous servir pour l’obtention de la norme de qualité ISO 9001, l’un de nos chantiers en 2016. Ces certifications sont de plus en plus importantes, c’est un atout supplémentaire pour démarcher de nouveaux clients. n Septembre / Octobre 2015 | N°21 | 5


NEWS

Louvre Hotels Group entrouvre la porte de l’Amérique

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uelques mois après son rachat par le Chinois Jin Jiang qui lui a ouvert les portes de l’Asie, Louvre Hotels Group met un pied aux États-Unis. Le second groupe hôtelier européen (près de 1 200 hôtels dans 48 pays, sous les enseignes, Première Classe, Campanile, Golden Tulip…) a signé un accord de distribution avec l’Américain Magnuson Hotels Worldwide. « Nous créons une alliance internationale dans l’hôtellerie, avec trois leaders de taille identique mais au réseaux complémentaires : Jin Jiang en Asie, Magnuson Hotels pour l’Amérique du nord et Louvre Hotels Group. C’est un partenariat intelligent, qui ne coûte pas cher » précise Pierre-Frédéric Roulot, pdg de Louvre Hotels Group. Créé il y a une douzaine d’années par Tom Magnuson, Magnuson Hotels a connu

une croissance fulgurante, regroupant plus de 1 000 hôtels indépendants sous les enseignes Magnuson Grand Hotel, Magnuson Hotel ou M Star Hotel, aux États-Unis, Canada, Bahamas mais aussi chercher des clients par ce biais plutôt 35 unités au Royaume-Uni. que de rémunérer les agences en ligne » ajoute Pierre-Frédéric Roulot. En France, Contourner les agences en ligne Louvre Hotels Group réalise environ Pas question d’échanges capitalistiques, 40 % de ses ventes via Internet, dont il s’agit d’un « simple » accord de dis- la moitié générée par les agences en tribution croisé, qui va permettre de ligne. Au-delà de son aspect commerfaciliter la commercialisation des 3 700 cial, l’accord prévoit la réciprocité des hôtels des trois groupes. Depuis le programmes de fidélisation, la mise en 1er septembre, leurs plates-formes de place de synergies (notamment techréservation proposent une sélection nologiques) et la création d’une plated’établissements des autres partenaires. forme commune d’achats. Il va égale« Au-delà d’une visibilité accrue de nos ment permettre aux trois partenaires enseignes, c’est la possibilité pour les voya- d’être plus efficace pour répondre aux geurs d’accéder à un choix plus large, appels d’offre des entreprises, en leur partout dans le monde. Je préfère aller proposant une offre globale.

Starwood lance l’enseigne de luxe Sheraton Grand

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ans la course à la segmentation de l’offre, pas un mois ne s’écoule sans qu’un groupe hôtelier ne lance une nouvelle enseigne. Dernier en date, Starwood Hotels élargit son portefeuille dans le cadre de sa stratégie Sheraton 2020, avec le lancement de Sheraton Grand. Positionnée sur le luxe, cette

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marque regroupera les établissements Sheraton exceptionnels de par leur emplacement, leur design sophistiqué et l’excellence du service. D’ici la fin de l’année, Starwood prévoit d’accorder le titre de Sheraton Grand à 50 hôtels, et 100 en 2017. Parmi les premières adresses, citons Pékin, Dubaï, Edimbourg, Tokyo, Bangkok ou encore Rio. Le groupe entend par ailleurs travailler avec les propriétaires afin de rénover certaines unités pour qu’elles puissent arborer la nouvelle marque. Starwood est à la tête d’un parc de plus de 1 200 hôtels, sous les enseignes Sheraton, Le Méridien, Westin, W, Saint Régis ou encore Aloft.

Mandarin Oriental se renforce en Europe

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éjà présent dans six villes européennes (dont Paris depuis 2011), Mandarin complète sa collection sur le Vieux Continent. Coup sur coup, le groupe hôtelier de Hong Kong a ouvert une adresse à Milan dans un bâtiment du XVIIIe siècle, et vient d’annoncer le rachat de l’hôtel Ritz de Madrid dans le cadre d’un joint-venture. Il fera l’objet d’une rénovation complète en 2017. En avril, Mandarin Oriental avait ouvert à Marrakech (à proximité du golf royal) son premier établissement en Afrique. Au total, le groupe annonce 45 hôtels en projet représentant plus de 11 000 chambres, dont 15 en Europe, Moyen-Orient et Afrique du nord.

©Thierry Beaurepère

Le numéro deux de l’hôtellerie européenne signe un accord avec Magnuson Hotels, qui regroupe plus de 1 000 hôtels, essentiellement en Amérique du nord.


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NEWS

Pascal Macé, président directeur général de Citotel « CITOTEL DEVRAIT PASSER LA BARRE DES 300 ÉTABLISSEMENTS EN 2016 »

Pouvez-vous nous présenter la coopérative Citotel ?

Quelles sont les caractéristiques de ce label, et quelles orientaCitotel - Welcome Club est un regrou- tions nouvelles allez-vous lui pement d’hôteliers indépendants qui apporter ? compte 280 établissements mais devrait passer la barre des 300 avant fin 2016. Citotel compte 206 hôtels classés 2 et 3* en France, avec une activité business à 60 %. S’y ajoute depuis 2012 le label Urban Style avec ses 14 hôtels contemporains et design classés 3 et 4*. Depuis l’an dernier, nous avons intégré l’offre de Tip Top hotel, semblable à celle de Citotel, mais en Allemagne et en Autriche. Enfin, nous avons repris en 2015 l’exploitation de la chaîne Châteaux Demeures & Grandes Étapes des Vignobles, dont nous serons définitivement propriétaires en 2016.

Ce sont 52 établissements de 3 à 5*, essentiellement en France, mais aussi en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Suisse et au Luxembourg. L’activité est aujourd’hui très orientée tourisme, mais ces belles demeures sont équipées de salles de séminaire, donc parfaitement adaptés aux entreprises. La découverte des vignobles est aussi un bel atout, que nous souhaitons accentuer, en la conjuguant à une offre gastronomique. La chaîne bénéficie déjà de notre programme de fidélité, de notre centrale de réservations, et des contrats nationaux signés avec différentes sociétés.

Quelles sont les nouveautés récentes et les développements prévus ?

Notre appli pour smartphones et tablettes, déjà disponible sous Androïd, l’est aussi sous IOS. Elle est utilisable pour les marques Citotel et Urban Style. Elle intégrera Châteaux Demeures & Grandes Étapes des Vignobles en 2016. Nous avons ajouté Mutuaide aux différents plateaux d’assistance avec qui nous avions déjà des contrats. Nous allons aussi intégrer de nouveaux partenaires, comme Wine Tour Booking, le spécialiste de l’œnotourisme, ou le HBT iAlbatros, pour enrichir et donner du relief à notre distribution. Avec toutes ces nouveautés, 2016 sera une année charnière dans notre développement.

Nouveautés en série chez Amadeus

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e GDS a fait récemment l’annonce de nouveautés dans des domaines variés : Amadeus Agency Insight est présentée comme une suite de solutions de « Travel Intelligence » destinée à offrir aux agences de voyages une meilleure visibilité sur leur marché. Les deux premiers modules ont été lancés à l’internationale. Il s’agit de Search Analysis, qui analyse en temps réel les intentions de voyage via les recherches, pour identifier les destinations plébiscitées et concevoir des offres adaptées à la demande du marché. L’autre module, Booking Analysis, détaille l’activité des compagnies aériennes et leurs itinéraires. Ces données permettent d’affiner la stratégie marketing de l’agence. Dans un tout autre domaine, Amadeus eTravel Management (AeTM), le SBT maison, s’enrichit de l’offre de service de transfert en voiture pré-réservée de Cabforce, l’agréga-

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LAN + TAM = LATAM l y avait la Chilienne LAN et Tam Airlines la Brésilienne. La fusion des deux compagnies au sein d’un groupe aérien unique, le plus grand d’Amérique latine, a été baptisée LATAM Airlines Group. Les premiers changements seront visibles à partir du premier semestre 2016. La fusion complète des deux entités en une identité unique (espaces physiques, avions, bureaux commerciaux, uniformes…) s’étalera sur 3 ans.

©RGA/REA

QUESTIONS À…

teur de VTC présent dans 50 pays, sur plus de 200 destinations. Enfin, Amadeus étoffe son portefeuille de solutions de gestion hôtelières avec l’acquisition d’Itesso, qui fournit sa technologie à plus de 1 800 entreprises dans le monde. Cette acquisition va permettre à Amadeus de regrouper tous les systèmes actuels au sein d’une plate-forme communautaire basée sur le cloud.


ANA CÉLÈBRE LES 25 ANS DE SA LIGNE PARIS-TOKYO ANA - All Nippon Airways a inauguré sa ligne Paris-Tokyo en octobre 1990. Depuis, elle a pris son envol pour devenir la 1re compagnie aérienne japonaise en desservant 73 lignes à l’international, 120 au Japon et, pour la 3e année consécutive, a reçu le prix prestigieux de Compagnie aérienne 5 étoiles. ANA offre également des vols vers le Japon au départ de la province. Nous vous remercions de votre fidélité et nous tenons prêts à vous offrir un service d’excellence pour les 25 prochaines années et au-delà.

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PARIS - TOKYO * Rien n’est laissé au hasard


NEWS

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a compagnie Eurowings qui, à partir du 25 octobre, va ouvrir des lignes européennes et intercontinentales point à point pour le groupe Lufthansa avec des liaisons long-courriers vers les Caraïbes, Dubaï et la Thaïlande, proposera dès le mois de novembre des liaisons au départ de Vienne. Du 9 novembre 2015 au 26 mars 2016, les passagers d’Eurowings pourront voler vers Barcelone, Palma de Majorque, Londres Stansted (6 vols hebdomadaires) et Rome (3 vols hebdomadaires). Depuis le 5 août 2015, les vols européens sont accessibles à la réservation sur les sites www.eurowings. com et www.germanwings.com, à partir de 33 euros aller simple pour les vols vers Rome et Londres et à partir de 39,99 euros pour les vols vers Barcelone et Palma de Majorque.

Concur annonce le lancement de TripLink TripLink est le nouvel outil de Concur pour mieux gérer le phénomène de l’open booking.

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’est à l’occasion de sa conférence annuelle « Fusion exchange », que Concur, le fournisseur de logiciels pour la gestion des notes de frais et des déplacements professionnels a présenté son nouvel outil : TripLink. Cette solution permet aux entreprises de « capter » sur la plate-forme Concur, les réservations qui sont faites par les collaborateurs des entreprises en « open booking », c’est-à-dire en échappant aux circuits traditionnels de réservations (agences de voyages ou outils de réservations en ligne). Une vision d’ensemble des dépenses Selon les estimations fournies par Concur, ces « open booking » représenteraient 28 % de la billetterie aérienne et jusqu’à 50 % des réservations hôtelières. Une situation qui fausse fortement les données que les entreprises doivent récupérer de leurs collaborateurs pour contrôler leurs coûts, notamment pour ce qui concerne leur politique voyages. TripLink fonctionne grâce à une reconnaissance des emails de confirmation. Pour chaque réservation faite par un collaborateur, en dehors des canaux traditionnels, TripLink piste et réintègre la réservation sur la plate-forme Concur. Les entre-

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Eurowings : de nouvelles lignes en Europe

prises ont ainsi une vision complète des voyages réalisés par leurs collaborateurs et peuvent même les contacter pour éventuellement demander des explications via l’outil complémentaire Concur Messenger. Parmi les partenaires de Concur et fournisseurs présents sur TripLink, on trouvait jusqu’à présent Airbnb, Air Canada, Avis, RentaCar, Etihad Airways, Intercontinental, Lufthansa, Marriott, Starwood, Sixt et United Airlines. Toujours lors de la conférence annuelle du 8 septembre, Concur a annoncé l’arrivée sur Triplink de trois nouveaux partenaires : Citybird, qui propose aux entreprises le transport en moto et en maxi scooter, Capitaine Train, qui propose un moteur et des applications mobiles de réservation ferroviaire et Business Table, qui propose une solution complète de gestion des repas d’affaires pour les entreprises, de la réservation à la facturation.

La tendance au bleisure se confirme

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gencia, la division Voyages d’Affaires du Groupe Expedia, met en lumière la tendance qui émerge en Europe d’une convergence entre l’organisation des voyages d’affaires et voyage de loisir. Le pic de téléchargement de l’application Egencia TripNavigator le 14 juillet 10 | N°21| Septembre / Octobre 2015

dernier démontre que les voyageurs d’affaires préparent et organisent leurs voyages d’affaires sur leur temps de loisir, depuis leur domicile et en week-end. Un phénomène nouveau qui montre que la frontière entre le voyage professionnel et le voyage loisir s’affine

de plus en plus. Par ailleurs, une étude récente d’Egencia (réalisée par OnePoll auprès de 1 000 voyageurs d’affaires en Allemagne, UK et France) montre que 24 % des voyageurs d’affaires français ajoutent un séjour loisir à leur déplacement professionnel.


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NEWS

Lufthansa fait évoluer son offre tarifaire La compagnie aérinne Lufthansa vient d’annoncer de nouveaux tarifs et un nouvel outil de réservation. ©Jens Goerlich

payer uniquement pour les services dont ils ont réellement besoin. Avec ce nouveau dispositif tarifaire, c’est exactement ce que nous leur proposons », commente Jens Bischof, membre du Bureau Exécutif de Lufthansa. Une nouvelle plate-forme de réservation La compagnie annonce par ailleurs son partenariat avec Concur, le fournisseur de solutions de gestion des frais professionnels, pour les réservations directes des voyageurs d’affaires sur Lufthansa. com, le site de réservations de la com-

pagnie. Les travel managers disposeront des mêmes outils et une visibilité identique que pour les réservations effectuées depuis la solution TripLink de Concur. Les données de Concur Expense montrent en effet qu’une réservation de vol sur cinq est faite directement auprès des compagnies aériennes, sans aucun contrôle ni visibilité possible pour les travel managers. Ceux-ci pourront suivre et gérer toutes les réservations faites sur Lufthansa.com dès qu’elles seront enregistrées, permettant d’améliorer le respect des politiques de dépenses des entreprises.

Carlson Wagonlit Travel teste AnalytIQs

La Compagnie lance MyCompagnie

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e géant du voyage d’affaires annonce la mise en place de CWT AnalytIQs dans un projet pilote pour créer des tableaux de bord faciles à utiliser. Conçus pour les travel managers, l’outil

offre de nouvelles fonctions de reporting. Les données sont disponibles en temps quasi-réel (environ 30 minutes après la réservation). Le Benchmarking intégré, qui permet la comparaison avec d’autres sociétés, et la couverture mondiale du tableau de bord, sont les autres avantages clés mis en avant par CWT. Pour l’instant en test auprès de 30 clients mondiaux, AnalytIQs sera prochainement proposé à l’ensemble des comptes de CWT.

12 | N°21| Septembre / Octobre 2015

a Compagnie, qui propose des vols 100 % Business depuis Paris et Londres à destination de New York, vient de lancer son programme de fidélité sous le nom de MyCompagnie. Après son premier vol, chaque membre reçoit une carte d’adhérent. Pour chaque vol effectué, le passager cumule des points valides pour 3 ans (1 seul pour une réservation Promo mais jusqu’à 5 points pour une Full Flex). Lorsque le seuil est atteint (20 points pour obtenir un aller simple, 40 points pour un AR), le titulaire du compte peut convertir via le call center ses points en billet utilisable sur toutes les routes desservies par La Compagnie. Bonne nouvelle : le programme est rétroactif et les vols déjà effectués seront crédités sur le compte de chaque passager concerné.

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epuis fin juillet, Lufthansa a lancé son nouveau dispositif tarifaire en Europe pour les vols domestiques et européens effectués à partir du 1er octobre. Le passager a ainsi le choix entre la Business Class, qui offre une flexibilité maximale, et trois nouveaux tarifs en Economy Class : les tarifs « Light », « Classic » et « Flex ». Un tarif différent peut être sélectionné pour l’aller et le retour. Le bagage gratuit, la possibilité de réserver son siège et les garanties d’annulation et de modification de vols sont les principaux éléments de différenciation entre les trois tarifs. Chaque tarif s’accompagne de différents services en fonction du prix, mais pour améliorer la personnalisation et la flexibilité, des services additionnels peuvent être réservés en extra. « Beaucoup de clients souhaitent

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NEWS

Les revenus additionnels des compagnies s’envolent

Cathay Pacific reçoit comme à la maison

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Une étude IdeaWorksCompagny pour CarTrawler confirme l’explosion des revenus additionnels.

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elon une étude menée par IdeaWorksCompagny pour la plate-forme de transports CarTrawler, les revenus additionnels des compagnies aériennes ont augmenté de 21 % en 2014, pour atteindre 38,1 milliards de dollars. Les revenus additionnels par passager s’élèvent à 17,49 $, soit 8,5 % de plus qu’en 2013). Cette hausse concerne tous les types de compagnies, mais particulièrement les low cost, dont les revenus ont augmenté de plus de 2,9 milliards de dollars, soit 32,8 %. Ces revenus additionnels sont générés pour une bonne part grâce aux frais supplémentaires engagés pour les suppléments bagages et les sièges disposant de plus d’espace pour les jambes. Une hausse conséquente des revenus Une grande partie est cependant générée par la vente de miles ou de points aux banques qui émettent des cartes de crédit co-marquées. En effet, chez de nombreux trans-

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porteurs, la majorité des miles et des points sont désormais accumulés via des partenaires (cartes de crédit co-marquées, hôtels, loueurs de voiture, commerces…). Un contexte économique plus clément, facteur très important pour les revenus additionnels annuels, explique en partie ces bons résultats. Les initiatives individuelles mises en place par les compagnies ont également stimulé ces performances. Ainsi easyJet et Ryanair ont modifié leur stratégie afin d’attirer les voyageurs d’affaires, dont les dépenses additionnelles sont plus élevées que celles de la clientèle Loisir. Les grandes compagnies ont également pris des initiatives en ce sens. Ce boum des revenus additionnels continue sur sa lancée, puisque c’est la huitième année consécutive que les 63 compagnies aériennes suivies par IdeaWorksCompany déclarent une hausse substantielle des revenus issus des activités de vente au détail et de la vente de services à la carte et de points de fidélité.

près une rénovation intégrale, la compagnie Cathay Pacific annonce la réouverture de l’espace « Première » de son salon The Pier de l’aéroport de Hong Kong. D’une superficie de 2 061 m² il peut accueillir 230 passagers « comme à la maison », puisque c’est le thème choisi par le studio Studioilse, concepteur du projet. La restauration est ainsi proposée dans l’espace « Garde-manger » pour grignoter, ou à la « Salle à manger » pour un service à la carte. Huit suites équipées d’un lit et 14 douches sont également disponibles.

MagicEvent s’occupe des voyageurs d’affaires

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a start-up MagicEvent présentera son offre Agences Travel Pro destinée au voyage d’affaires au prochain salon IFTM Top Résa. Elle propose plus de 5 000 appartements et villas dans une quarantaine de villes européennes. D’abord conçue pour le BtoB, la plate-forme s’ouvre aux agences de voyages, qui pourront proposer à leurs clients une solution alternative à l’hôtel. Un back-office dédié permet de suivre les réservations et la facturation est effectuée en fin de mois. Le site peut être utilisé en marque blanche, éventuellement personnalisé selon les gammes d’hébergement par exemple. « Ce type d’hébergement permet des économies de 30 à 60 %, sans compter les économies induites sur la restauration ou les transports », estime Valéry Linÿer, pdg de MagicEvent.com.


PUBLI-REDACTIONNEL

Le voyageur d’affaires 2015 :

décomplexé et indépendant… mais toujours accessible

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75% des voyageurs d’affaires utilisent leur smartphone personnel lors de leurs déplacements professionnels. Cet outil compact, qui centralise toutes les données importantes, simplifie leurs voyages : plus besoin en effet de se munir d’une importante documentation et de contacter ses collègues pour faire face aux soucis de dernière minute.

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es habitudes et comportements du voyageur ont connu des changements fondamentaux avec l’avènement des outils mobiles. Non seulement, il est mieux informé et connaît les outils efficaces, mais surtout, il souhaite luimême prendre son voyage en main. Il apprécie notamment le fait de choisir un hôtel qui convienne parfaitement à ses exigences et pas forcément de se rendre dans un grand hôtel ‘sans âme’ d’une chaîne internationale. De nombreuses applications, tant en matière de restauration que d’hôtellerie ou de transports, lui permettent désormais de faire ses propres choix et d’organiser son déplacement de manière autonome. Plutôt que de le déplorer, il faut embrasser ce changement et ne pas le percevoir comme une menace à la politique voyages de l’entreprise. Suggérez vous-mêmes des applications utiles qui faciliteront la vie du voyageur autant que la vôtre. Si la politique voyages prend bien évidemment en compte les coûts, la sécurité et le confort des voyageurs sont aussi au coeur des préoccupations des chargés de voyages, selon une étude récente de BCD Travel. Après tout, la réussite d’un voyage d’affaires dépend de la productivité du voyageur, productivité d’autant plus grande que son esprit n’est pas entièrement occupé par des considérations purement logistiques. Le problème principal pour l’entreprise est d’encourager le respect par les voyageurs de la politique voyages, ce qui semble relever

du défi quand le voyageur se lance luimême, sans filet, dans l’organisation de ses propres déplacements. En effet, les réservations effectuées en dehors de la politique voyages fragmentent le programme et rendent particulièrement difficile le suivi des voyageurs à chaque étape de leur déplacement. Or certains outils présentent l’avantage d’être non seulement pratiques pour l’utilisateur mais aussi de s’intégrer sans problème dans votre programme. Une application telle que TripSource offre une solution pertinente pour le voyageur, lui permettant de partager son itinéraire avec sa famille et ses collègues et d’obtenir des informations pratiques sur son déplacement, en consultant simplement son appareil mobile. Grâce aux notifications, le voyageur peut également disposer d’informations en temps réel, par exemple, être prévenu en cas de changement ou d’annulation de vol, ou être renseigné sur les moyens de transport à destination. De la même manière, la réservation d’hôtels est facilitée avec l’outil TripSource Hotels, qui offre au voyageur un large éventail de séjours à prix compétitifs. Ce système permet d’encourager les voyageurs à réserver des séjours aux tarifs corporate négociés. Ces outils apportent une réponse adéquate aux questions que se posent les entreprises et chargés de voyage, permettant de réconcilier les souhaits du voyageur et les exigences de la politique voyages de l’entreprise. L’indépendance du voyageur et l’uti-

Valerie Sasset, directeur général BCD Travel France

lisation massive des outils et applications mobiles ne signifient pas la fin de votre programme de voyages. Voyageurs d’affaires et entreprises peuvent en effet y trouver leur compte : les uns réservent le voyage et les hôtels qui leur conviennent, les autres savent que les voyageurs ont toute l’information dont ils ont besoin en temps et en heure, et sont rassurés sur le respect de leur politique voyages. Inutile donc de s’opposer à une plus grande indépendance du voyageur d’affaires. Une meilleure option est de lui proposer des solutions adaptées qui lui laissent une grande part d’autonomie. Si les outils répondent parfaitement à ses besoins, le voyageur préfèrera suivre votre politique voyages. L’expertise de BCD Travel aide les entreprises à faire les bons choix afin de mieux gérer les comportements des voyageurs et de les fidéliser à la politique voyages. n Septembre / Octobre 2015 | N°21 | 15


NEWS

Air France : le wi-fi enfin testé La compagnie française a expérimenté son service wi-fi à bord de ses appareils et réfléchit à une compagnie low cost long-courrier. ’est le quotidien Les Échos qui a vendu la mèche : Air France aurait en projet la création d’une nouvelle filiale low cost qui proposerait des vols long-courriers. Ce n’est encore qu’une piste de développement possible, mais elle semble sérieusement envisagée. Si cette filiale devait voir le jour, elle serait équipée de Boeing 787 Dreamliner déjà en commande par la compagnie. Avec des coûts d’exploitation plus faibles, une consommation diminuée de 20 % par rapport à un vol long-courrier classique et une productivité améliorée des PNC, cet appareil conviendrait aux contraintes imposées par le modèle low cost. Comme cela a été fait pour Transavia, la low cost moyen-courrier de la compagnie, les pilotes de cette nouvelle filiale accepteraient un statut différent de ceux d’Air France. Longtemps jugé impossible par les

compagnies low cost « atives », qui basent leur modèle économique sur une augmentation du nombre de rotations, le low cost version long-courrier est pourtant dans l’air du temps. Lufthansa s’y est lancé via sa filiale Eurowings. Le service wi-fi attendra encore En France, c’est Air Caraïbes qui pourrait lancer l’été prochain une filiale dédiée, sous le nom probable de Sunline. Chez Air France, le projet a seulement été évoqué en interne. Sa création pourrait dépendre des résultats des négociations syndicales toujours en cours. Elle pourrait aussi devenir une nécessité. En effet, si l’offre longcourrier de la compagnie est encore globalement bénéficiaire, 50 % des lignes de ce réseau ne le sont plus. Si le low cost long-courrier est au conditionnel, le wi-fi à bord des avions est

Les travel managers sous la loupe de l’AFTM

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’Association Française des Travel Managers (AFTM) vient de publier un nouveau livre blanc consacré aux voyages d’affaires et à la profession de travel manager. Réalisé en partenariat avec AirPlus International par le cabinet de conseil indépendant EPSA, l’ouvrage analyse le métier du travel manager et les outils indispensables à sa pratique. Il retrace l’histoire de l’ouverture du métier au MICE, l’évolution de la fonction vers le Mobility Mana-

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gement ou encore la structuration du travel management au sein des PME-PMI. Si les données chiffrées sont nombreuses, « l’ouvrage accorde aussi une large place à la parole et aux retours d’expérience », selon Michel Dieleman, le Président de l’AFTM, qui ajoute : « nous vous parlons du voyageur, cet être de chair, de sang et d’os souvent oublié à force de réduire l’univers du déplacement professionnel à une compilation de données chiffrées ».

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encore au futur chez Air France, même si la compagnie a testé durant les trois mois de l’été un accès wi-fi à bord de deux Airbus A320 court et moyencourriers, avec Orange pour prestataire. La généralisation de ce service devient urgente : une étude BVA indiquait que 78 % des clients de la compagnie nationale se déclaraient intéressés par un accès Internet en wi-fi à bord. 28 % sont prêts à payer ce service si le tarif leur convient.

BCD mondialise TripSource Hotels

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près une période de test auprès de quelques clients européens, l’agence BCD Travel vient d’ouvrir son outil de réservation TripSource Hotels aux voyageurs et agents de voyages. Basé sur une technologie développée par l’entreprise californienne GetGoing, TripSource Hotels combine les contenus des GDS traditionnels avec ceux des hôtels et des autres sites de réservation en ligne. Les voyageurs réservent ainsi aux tarifs corporate négociés et bénéficient d’une assistance en cas de besoin. Les travel managers ont accès aux données voyages et peuvent mieux gérer leurs budgets, puisque l’outil s’intègre au back office de BCD Travel.


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NEWS

QUESTIONS À… Annika Gummesson , directrice Marketing et Commerciale chez Avis ©Soulabaille

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Comment fidélisez-vous les voyageurs d’affaires ?

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un week-end de location dès la 3ème location par an. Un vrai plus pour la Nos clients « entreprise » sont avant clientèle d’entreprise qui loue régutout des partenaires avec qui nous lièrement. travaillons au quotidien. Ils ont par exemple un conseiller dédié qu’ils Que préparez-vous comme peuvent contacter en cas de besoin. nouveautés et évolutions ? Nous leur proposons également de la Nous allons étendre notre service Full flexibilité quant au canal de réservation Preferred en France, déjà disponible à ou aux modalités de paiement. Paris Orly et à Lyon Saint Exupéry. Grâce Par ailleurs, il y a plus d’un an, nous à ce système, à sa sortie d’avion ou de avons fait évoluer notre service Avis train, le client se rend directement au Preferred vers un programme de parking Avis, il n’a plus de besoin de fidélité qui permet de récompenser passer par l’agence de location. nos clients via 3 statuts. Ils sont acces- En termes de produits, nous continuons sibles en fonction du nombre et des le déploiement de notre service wi-fi, montants de locations, pour beoins un petit appareil qui permet aux voyaprofessionnels ou personnels. geurs de connecter jusqu’à 5 tablettes, L’une des promesses fortes de notre ordinateurs, téléphones… Un service programme est également d’offrir de conciergerie, Avis Travel Partner a

également été lancé avant l’été : prise en charge des formalités en cas de pertes des bagages ou documents personnels, conseil en réservations d’hôtels et restaurant, traduction… Nous lançons sur le salon IFTM Top Résa une toute nouvelle offre pour les agences de voyage pour notre marque Budget, l’offre : Pack&Go. Enfin notre marque Zipcar, troisième marque majeure de notre groupe, leader mondial de l’autopartage, s’étend d’ici fin 2015 à de nouvelles villes en province. Complémentaire à nos marques Avis et Budget, il propose des locations à l’heure et désormais une offre ciblée pour les entreprises.

British Airways relance son programme On Business

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a Global Business Travel Association, Association Mondiale du Voyage d’Affaires, a annoncé en juillet dernier la nomination de sa nouvelle présidente. Elle s’appelle Véra Strezyk et est un membre actif du Board de GBTA France depuis novembre 2014. Elle s’occupe depuis 2011, au sein de la direction des Achats, des catégories Voyages d’Affaires ainsi que du marketing et de la communication chez Siemens France.

a compagnie aérienne anglaise a annoncé avoir relancé son programme de fidélité On Business. Destiné aux entreprises, il leur permet de cumuler des points basés sur leurs dépenses et non sur les distances parcourues et le nombre de vols effectués. Dorénavant les voyageurs d’affaires dépendant de ce programme qui emprunteront un vol British Airways, Iberia ou American Airlines, pourront obtenir des réductions immédiates, des offres spéciales réservées aux membres et auront l’accès à un nouvel outil de gestion en ligne. La véritable nouveauté réside dans un système de statuts. Il en existe trois en fonction du budget voyage annuel de l’entreprise. Plus elle dépense, plus elle pourra économiser grâce à des billets offerts ou des surclassements. Le voyageur d’affaires cumulera

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©British Airways

La GBTA change de présidente

des points que sa société pourra utiliser pour d’autres collaborateurs, mais qu’il pourra aussi affecter à ses déplacements personnels. « Le nouveau On Business va mieux répondre aux besoins en transport aérien des PME qui représente un secteur dynamique et florissant », souligne Patrick Malval, directeur commercial Europe de l’Ouest British Airways.


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NEWS

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©Stephen Shepherd

©Keith Arkins

our lancer son service de location de voiture, la compagnie aérienne low cost Ryanair avait besoin d’un partenaire solide. Avec CarTrawler, elle a trouvé sur qui s’appuyer. Ensemble, ils viennent de créer Ryanair Car Hire, un service grâce auquel Ryanair compte proposer « le plus grand choix et des tarifs les plus bas ». Ce nouveau service va-t-il vraiment trouver sa place dans l’univers du voyage d’affaires ? L’avenir nous le dira.

Qatar Airways soigne les voyageurs d’affaires Avec son programme Qbiz, la compagnie aérienne qatarie veut fidéliser les voyageurs d’affaires.

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a clientèle business est l’une des priorités de Qatar Airways (ses taux de remplissage sont d’ailleurs équivalent entre la classe Économique et la classe Affaires). La compagnie qatarie qui opère des vols en France depuis une quinzaine d’année vers de nombreuses destinations d’affaires dans le monde mise, comme toutes les autres compagnies, sur ces voyageurs à fort potentiel. « Nous disposons d’une équipe spécifique pour les voyageurs d’affaires et proposons de nombreux services sur mesure afin de les accompagner au mieux dans leurs déplacements professionnels », explique M. Éric Didier, directeur France et Benelux de Qatar Airways. Doha : un hub très efficace Et pour les fidéliser Qatar Airways à deux atouts. Le premier : elle est la seule compagnie aérienne du Golfe à être membre d’une l’alliance oneworld leur offrant ainsi de nombreux d’avantages (miles additionnels, réseau étendu de destinations ou un accès à plus de 600 lounges premium à travers le monde). Le second : son programme de fidélisation nommé Qbiz. Dédié aux entreprises françaises qui ont un budget voyage

©Qatar Airways

Ryanair choisit CarTrawler

annuel allant jusqu’à 20 000 dollars, ce service offre 4 Qmiles par dollar dépensé sur un vol de la compagnie. À chaque déplacement professionnel, l’entreprise et les collaborateurs du voyageur gagnent simultanément des Qmiles échangeables en billets gratuits ou en surclassement. « Notre réseau dessert 152 destinations à travers le monde et nous optimisons aux maximum les temps de connexion via l’Aéroport International Hamad de Doha, inauguré en mai 2014 et qui propose un salon de plus de 10 000 m² », souligne M. Éric Didier. Avec des vols décollant de l’aéroport de Roissy CDG trois fois par jour et son partenariat SNCF (TGV AIR), qui offre des connections depuis 19 villes françaises, Qatar Airways cherche définitivement à séduire les voyageurs d’affaires.

AccorHotels et Hilton adoptent la solution OnePark

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ptimiser les coûts de ses biens est la grande tendance du moment. On loue son appartement, sa voiture ou même sa machine à laver quand on ne les utilise pas. Les entreprises quant à elles proposent leurs salles de réunion ou... leurs places de parking. C’est dans cet esprit, et celui d’offrir une alternative aux problèmes de stationnement dans

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les grandes villes, que la société OnePark a été créée il y a deux ans. Cette entreprise propose une solution de gestion de parkings, qu’ils soient publics ou privés comme ceux des hôtels. Selon les périodes, ces derniers mettent à disposition des places restant libres afin d’améliorer la rentabilité de ces installations trop souvent sous exploitées.

Les particuliers comme les professionnels peuvent alors réserver une place sur Internet et la valider à leur arrivée à l’aide de leur portable sans aucune autre intervention. Après le groupe Accorhotels avec l’hôtel Novotel Paris CDG et l’hôtel Ibis Tour Eiffel, c’est le Hilton CDG qui a adopté la solution OnePark en mai dernier.


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TABLE RONDE

Economie collaborative :

quelles opportunités pour le voyage d’affaires ? De l’hébergement à la location de voiture, l’« uberisation » de l’économie n’épargne par le voyage d’affaires. Sous la pression de leurs salariés, les entreprises s’interrogent. Et les agences de voyages se préparent à une nouvelle révolution… Table ronde animée par Thierry Beaurepère Les participants à la table ronde :

SELECTOUR AFAT Patricia Morosini

CBT CONSEILS Julien Chambert

BCD TRAVEL Laurent Bensaïd

MAGICEVENT Valéry Linÿer

TRIPNDRIVE Arthur de Keyser

© Photos Cyril Etien

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MORNINGCROISSANT Alix Tafflé


TABLE RONDE

Des start-up innovantes Alix Tafflé MorningCroissant est un site de location de meublés créé en 2011, au départ avec des locations entre particuliers. Depuis, nous avons ajouté des locations proposées par des groupes immobiliers, avec une gamme Eco de 20 à 40 € la nuit et une offre Premium de 50 à 80 €. Les déplacements pro■

fessionnels génèrent un peu plus de la moitié de nos réservations, entre 250 000 et 300 000 nuitées cette année. Les voyageurs d’affaires sont désormais une priorité, il existe une récurrence du voyageur pro qui n’existe pas dans le marché loisirs. Nous recevons des salariés de plus de 1 000 entreprises, du stagiaire en formation aux professionnels du bâtiment sur un chantier de 2 ou 3 mois. Ces entreprises apprécient nos services : la pré-réservation avec règlement différé, la confirmation immédiate puisque nous maîtrisons une partie du stock, l’émission d’une facture avec la TVA, la possibilité de loger plusieurs personnes dans un même immeuble. Et prochainement la création d’un compte business, qui permettra à une entreprise de centraliser les déplacements. Valéry Linÿer MagicEvent est spécialisé dans la location d’appartements courte durée, exclusivement pour le tourisme d’affaires. J’ai travaillé pendant 20 ans ■

dans l’industrie des salons ; tous les organisateurs doivent gérer la problématique de l’hébergement lors de grands événements, avec des hôtels saturés, des prix qui grimpent ; d’où la nécessité d’ajouter des logements supplémentaires pour absorber l’arrivée de visiteurs. C’est sur ce postulat qu’est née l’entreprise. Notre offre comprend des logements de particuliers et de professionnels de l’immobilier. Ensuite, les entreprises nous ont fait part de leurs souhaits d’utiliser également nos services en dehors des salons, pour leurs déplacements professionnels. Nous nous distinguons par une offre adaptée au voyageur professionnel en termes de localisation, de confort… Et nous essayons de répondre aux quatre problématiques du secteur : la sécurité, la flexibilité, les services comme une e-conciergerie à Paris, et la remontée d’informations. Arthur de Keyser Tripndrive est un service d’auto-partage de véhicules dans les gares et ■

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TABLE RONDE

Quelle demande de la part des entreprises ? Patricia Morosini Sur le marché des PME, le cœur de cible de Selectour Afat, il existe une demande croissante pour ce type d’offres alternatives. D’autant plus que l’hôtellerie reste très peu gérée par les agences de voyages, beaucoup des réservations sont réalisées en direct par les entreprises, qui peuvent choisir une centrale hôtelière, un acteur collaboratif… Par ailleurs, la recherche d’économies est souvent plus importante pour les PME que les grands comptes, d’où le recours à ces nouvelles offres. Cela dit, si les entreprises ont la volonté d’aller vers ce type de prestations – souvent parce que leurs voyageurs les utilisent désormais à titre personnel – ce marché demeure encore faible, parfois frileux. Car elles ont aussi besoin de souplesse dans la réservation ou l’annulation, d’assistance en cas de problème… ■

aéroports créé il y a deux ans. Nous offrons aux voyageurs le prix du parking, et nous mettons en contrepartie leur voiture à disposition d’autres voyageurs. Nous sommes présents dans une dizaine d’aéroports et une quinzaine de gares en France. À la base, notre offre ne semblait pas réellement adaptée aux voyageurs d’affaires, mais ils représentent déjà 20 % de notre clientèle. Pour la dépose de véhicules, ils sont un peu moins concernés car ils conduisent souvent des voitures d’entreprises et ne sont pas décisionnaires. En revanche, sur l’aspect location, les voyageurs d’affaires viennent souvent chez nous avec pour premier argument le prix, 60 à 70 % moins cher qu’un loueur classique. Ils apprécient aussi la facilité et la simplicité. Il y a toujours un intermédiaire pour la transaction, par exemple le gestionnaire du parking avec qui nous avons contracté. Ça rassure le client et nous pouvons proposer ainsi un service H24, ou presque ! Nous sommes désormais en discussion avec des entreprises pour qu’elles mettent à disposition leur flotte durant les déplacements de leurs voyageurs. Elles sont sensibles à nos arguments, car les coûts de parking sont parfois conséquents… 24 | N°21| Septembre / Octobre 2015

Laurent Bensaïd Dans les grandes entreprises qui sont le cœur de l’activité de BCD Travel, le phénomène prend de l’ampleur, que l’on soit de la génération Y ou que l’on ait plus 45 ans ! Nous estimons que 8 à 10 % des voyageurs ont désormais recours à ces offres collaboratives. C’est parfois une cause d’inquiétude ■

car cela peut remettre en cause les programmes hôteliers que les entreprises ont construits. Elles ont donc besoin d’en connaître l’impact, notamment économique, et se posent de nombreuses questions. Est-ce que les voyageurs mettent en péril leurs programmes ? Est-ce que cela répond réellement à la demande de confort ? Est ce que la différence de prix est réelle avec un hôtel classique ? Autres points sensibles : la gestion de l’imprévu devient problématique, en cas de retard d’avion ou de train, si le chauffe-eau tombe en panne… et en termes de sécurité, le travel manager peut avoir des difficultés à localiser ses voyageurs. Julien Chambert Ce sont de nouveaux modèles économiques, avec des offres qui n’existaient pas et qui ne sont pas concurrentes de l’hôtellerie, mais complémentaires. Pour les entreprises, les limites de cette économie collaborative se situent d’abord au niveau des services et de la sécurité. Je n’imagine pas, en tant qu’agence de voyage, envoyer un voyageur d’affaires dans un logement de particulier, où il risque d’être contrôlé par un agent municipal ! Dans le cadre d’un déplacement professionnel, la réputation de celui qui a effectué la réservation est alors sérieusement ■


TABLE RONDE

mise à mal. Car au final, c’est toujours l’agence qui est responsable de tout ! Airbnb se dit responsable de rien, ou presque… MorningCroissant et MagicEvent semblent mieux répondre aux besoins spécifiques des voyageurs d’affaires. Autre difficulté : la facturation avec TVA, même si certaines start-up de l’économie collaborative la propose désormais. Certes, des acteurs – comme Concur – permettent désormais d’intégrer ces dépenses à une note de frais ; mais cela ne permet pas de consolider les datas. Quelles évolutions dans les agences ? Patricia Morosini Il est indispensable pour les agences de suivre avec attention l’évolution de la demande et de proposer demain une offre complète répondant aux attentes. Si le client réserve sa chambre par un biais, sa location de voiture ailleurs, il devient très difficile de l’assister en cas de problème ; le client a tout intérêt à ce que ses réservations soient centralisées. Il y a un vrai parallèle à faire avec les transporteurs low cost. À leur arrivée, on se posait la question de savoir s’il fallait effectuer la réservation pour le client ou pas… Aujourd’hui, on ne se la pose plus ! Si les agences n’avaient pas suivi, elles se seraient coupées du marché. L’idée est de pouvoir agréger ces contenus nouveaux dans notre offre, d’être proactif parfois et de savoir les proposer aux entreprises, sans faire abstraction des problèmes de sécurité, de services et de fiabilité. Il se crée des start-up toutes les semaines. Qu’est-ce qui nous garantit qu’elles sont fiables et solvables, qu’elles seront encore là demain ? La responsabilité de l’agence est forte, ça peut être un frein pour référencer de nouveaux acteurs. Alors que l’entreprise qui réserve en direct ne se posera pas nécessairement toutes ces questions. Au-delà de la sécurité, l’accès à la réservation est essentiel. Il faut qu’une agence puisse réserver facilement, modifier, ■

agences de voyages ont toujours évolué en fonction des nouveautés du marché. On ne s’ennuie jamais ! Avec les low cost, nous avons pris le réflexe de nous intéresser aux nouveaux entrants. Reste le problème d’intégration de ces nouveaux acteurs dans les outils en ligne, il y a encore du chemin à faire… Le tout est d’arriver à une offre consistante qui répond aux besoins de nos clients, mais pas n’importe comment. Ca avance très vite, notamment aux États-Unis. L’analogie avec les low cost est évidente, ça va même aller beaucoup plus vite. annuler, consolider les informations. Si l’offre s’adapte à ces contraintes, il n’y a aucune raison de ne pas référencer ces nouveaux acteurs. Reste à trouver le bon modèle économique. On apporte un réseau de distribution, cela se rémunère ! ■ Laurent Bensaïd

On est clairement sur une offre complémentaire, qui répond à de nouveaux besoins des clients, en particulier dans le domaine de l’hébergement. Le marché va s’organiser, se consolider. Pour les entreprises, cela pose la question de comment elles font évoluer l’offre pour amener les collaborateurs vers un programme qui leur apporte du confort, mais qui génère aussi de l’économie et permet de contrôler la dépense voyage ? De leur coté, les

Julien Chambert L’agence doit accompagner les préoccupations des entreprises, suivre le marché et les nouveaux entrants. Et en même temps, c’est elle qui va devoir les gérer les éventuels problèmes. Les travel managers nous parlent toujours du prix. Sauf que si on ne leur propose demain que du prix, et qu’il n’y a pas de services associés, les mêmes reviendront vers nous pour dire que ça ne leur convient pas, qu’ils n’ont pas les datas nécessaires pour optimiser leurs achats, pas de service après vente. Il convient donc d’être attentif dans les choix que nous faisons. Au-delà du prix, ces start-up ne doivent pas négliger les services si elles veulent séduire les entreprises. À l’époque où je travaillais chez Avexia, j’avais intégré dans ■

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TABLE RONDE

l’offre des VTC et des parkings, mais pas d’hébergement collaboratif car on n’était pas prêt, notamment en termes de garantie sur le fonctionnement. Les nouvelles normes de mise à disposition de contenus vont permettre demain à une agence de mieux capter ces offres, d’une manière structurée.

s’intéressent à notre modèle. On est aussi en discussion avec des acteurs traditionnels de la location, qui savent que leur métier va changer et anticipent ces évolutions. Comment tout cela va évoluer demain ? C’est trop tôt pour le dire ! Valéry Linÿer La notion de services est essentielle pour les agences. Nous avons adhéré à l’AFTM et à GBTA pour approcher les travel managers, comprendre les enjeux… Nous investissons beaucoup dans le développement et nous commençons à mettre en place des partenariats avec certaines agences spécialistes du voyage d’affaires, en particulier les deux plus grands groupes en France. MagicEvent est par ailleurs exposant cette année à l’IFTM-Top Résa, et nous avons ouvert récemment un back office dédié aux agences. C’est clairement un marché que nous commençons à explorer. Notre avenir est lié à notre capacité de nous développer très vite, notamment au-delà de la France, de prendre une pole position, en ajoutant des services et en gagnant en notoriété. Nous venons à ce titre de boucler une levée de fonds que nous annoncerons très prochainement. ■

Quelles relations start-up/ agences de voyages ? ■

Arthur de Keyser

Tripndrive a déjà développé des partenariats avec 150 à 200 agences de voyages, notamment dans la grande distribution, sur une cible grand public. Nous avons créé un back office à leur intention. Notre produit est nouveau, elles sont un relais important pour expliquer son fonctionnement, rassurer les clients. Avec notre outil, elles peuvent pousser une offre complète. Dans le domaine professionnel, nous avons par exemple de plus en plus de voyageurs d’affaires qui déposent leur voiture dans un aéroport de province et nous la confie, et loue un véhicule à Orly via notre service. Clairement, les agences sont assez friandes du produit. Parallèlement, la consolidation dans le secteur du partage de voiture est déjà en marche, autour de Drivy et Ouicar récemment racheté par la SNCF. Ces deux acteurs 26 | N°21| Septembre / Octobre 2015

Alix Tafflé Notre priorité est d’abord d’adapter notre plate-forme pour répondre ■

aux besoins des utilisateurs, afin de les fidéliser et de diminuer les investissements marketing. Il y a souvent une volonté des salariés d’utiliser nos services, et des contraintes au niveau de la direction ! Pour autant, de plus en plus de travel managers demandent à nous rencontrer pour intégrer notre offre ; nous discutons aussi avec Carlson Wagonlit Travel, Concur, KDS. C’est clairement dans notre stratégie ; et c’est avec l’objectif de nous rapprocher des agences et des entreprises, que nous allons créer un compte pro. Mais il faut que le modèle reste simple pour l’utilisateur. Il faut aussi réfléchir au modèle économique avec les agences, alors que la tendance est à la désintermédiation. Mais rien n’est insoluble ! n


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TRANSPORTS

Le modèle hybride s’impose en Europe Le ciel aérien européen est plus que jamais en mutation. Les grandes compagnies subissent une concurrence accrue qui les obligent à se transformer profondément et adapter leur modèle initial de développement, fondé sur des hubs très efficaces.

©British Airways

Par Jean-Baptiste Heguy

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©British Airways

e 31 mars 2015, Air France-KLM annonçait pour le premier semestre de l’exercice en cours une perte de 559 millions d’euros. Cette dernière annonce chiffrée des résultats du groupe aérien suit celle concernant l’exercice consolidé pour l’ensemble de l’année 2014, qui avait laissé apparaître une perte nette de 198 millions d’euros. Un quasi rétablissement si on rapproche cette perte à celle subie un an auparavant qui avait dépassé un 1,8 milliard d’euros ! C’est dire si le groupe aérien franco-néerlandais reste toujours englué dans des difficultés financières très prégnantes. Comparativement, IAG (International Airlines Group) formé par British Airways, Iberia et Vueling est parvenu à multiplier par huit son résultat net 2014 à 982 millions d’euros. Il table à présent sur un énorme bénéfice net de 2,2 milliards d’euros pour l’année en cours. Pour l’ensemble de l’année 2014, le groupe Lufthansa avait de son côté annoncé un résultat net de 55 millions d’euros, fortement pénalisé par des grèves à répétition de la part des pilotes qui avait pesé pour 232 millions d’euros dans les chiffres du groupe aérien allemand (qui comprend aussi les compagnies Swiss, Austrian Airlines et Germanwings). Pour le premier semestre 2015, le bénéfice net du groupe Lufthansa a atteint 954 millions d’euros. Une concurrence féroce Les trois groupes réunis autour des dernières grandes compagnies européennes historiques sont arrivés à la croisée des

Les trois groupes réunis autour des dernières grandes compagnies européennes historiques sont arrivés à la croisée des chemins. chemins et sont donc forcés d’adapter leur modèle de développement qui autrefois était axé sur l’alimentation d’un ou plusieurs hubs long-courriers par des liaisons court ou moyen-courriers. Ils sont en effet attaqués de toutes parts : par les transporteurs low cost, par la concurrence des compagnies non européennes principalement venant du Golfe et d’Asie, et en France, Air France-KLM doit en plus subir une très dure compétition, notamment tarifaire, de la part du TGV. Comparativement aux performances contrastées des compagnies classiques européennes, l’Irlandaise Ryanair, première low cost européenne, continue à afficher des performances insolentes. Pour l’exercice 2014-2015 (clos le 31 mars),

le résultat net du transporteur low cost a atteint 867 millions d’euros, avec un trafic qui a augmenté de 11 % à 90 millions de passagers. Pour l’exercice 2015-2016, Ryanair table sur une croissance d’environ 12 % pour atteindre un bénéfice net compris entre 940 et 970 millions d’euros. La situation est d’autant plus urgente que les transporteurs low cost, toujours à l’affût pour chasser de nouveaux segments de clientèle, ont adapté et assoupli leurs grilles tarifaires et sont sortis un peu du modèle historique des compagnies à bas tarifs pour séduire la clientèle d’affaires. Un mouvement pour lequel le transporteur easyJet a été indubitablement précurseur. Le dynamisme des compagnies à bas tarifs vient aussi du fait que le marché intra-européen recèle encore des leviers de croissance dans ce secteur particulier. En effet, selon les estimations, la part du low cost en Europe serait comprise entre 40 et 45 %, alors qu’elle a depuis longtemps dépassé les 50 % aux États-Unis, où historiquement la première compagnie low cost, Southwest Airlines, est né en 1971. Les compagnies du Golfe à l’affût Mais dans les faits, le low cost représente la quasi totalité de l’énorme marché intérieur point à point américain, puisque les grands « legacy carriers » ont tous créé depuis longtemps leur propre filiale low cost pour assurer ces liaisons. Parallèlement, sur le long-courrier, les compagnies du Golfe continuent à croître et à concurrencer très fortement les grandes compagnies aériennes européennes, notamment pour capter le trafic vers l’Asie et dans une moindre mesure vers l’Afrique, pour le faire transiter

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TRANSPORTS

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TRANSPORTS

QUESTIONS À… Didier Bréchémier, spécialiste du transport

aérien et associé du cabinet Roland Berger Strategy Consultants

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Que pensez-vous de la situation actuelle des principales compagnies aériennes européennes ?

par leurs hubs de Dubaï (Emirates), Doha (Qatar Airways) ou Abu Dhabi (Etihad Airways). Dans une tribune dans l’édition électronique des Echos en date du 1er septembre, Erick Derivry, président du Syndicat des Pilotes de Ligne France s’interroge ainsi sur l’opportunité d’avoir donner des droits de trafic supplémentaires à la compagnie Qatar Airways, au départ de Nice dès la fin de l’année en cours et au départ de Lyon en 2016. Cette ouverture après des années de résistance tombe à un moment où certains avantages anticoncurrentiels, dénoncés depuis de longues années, semblent de plus en plus être avérés. En effet, selon le rapport « Partnership for Open and Fair Skies » commandé par les compagnies américaines United, Delta et American Airlines, plus de 40 milliards auraient été versés durant les dix dernières années par leurs États respectifs aux trois principales compagnies du Golfe, en subventions ou avantages indirects. La solution partage de code Deux des trois grandes compagnies historiques européennes, Air France-KLM et Lufthansa avaient au début de l’année alerté la Commission européenne sur ces pratiques anticoncurrentielles. L’exécutif européen travaille donc à un nouvel instrument de défense commercial qui pourrait prendre la suite du règlement 868/2004 « concernant la protection contre les subventions et les pratiques tarifaires déloyales causant un 30 | N°21| Septembre / Octobre 2015

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« IL FAUT PRODUIRE DIFFÉREMMENT ET PRODUIRE MOINS CHER »

Globalement, les transporteurs classiques font face à une situation compliquée, pris dans un effet de ciseaux entre la concurrence des low cost sur le cours-moyen-courrier et celle des transporteurs asiatiques et du Golfe sur le long-courrier. Si on les prend séparément, British Airways, au sein d’IAG (formé avec Iberia), semble être à date la mieux armée car ils sont très centrés et très solides sur l’Atlantique nord. Le groupe Lufthansa a aussi une bonne couverture vers les États-Unis et une forte solidité financière. Le groupe Air France-KLM est lui très contraint par les difficultés financières. Comme il n’y a pas de rentabilité, le groupe a du mal à renouveler sa flotte donc il y a une perte de valeur.

Que penser du modèle hybride mis en place par les trois grands transporteurs historiques européens ?

La filialisation des vols moyen-courriers pour faire du point à point et concurrencer les low cost, semble plutôt difficile à mettre en place et ne doit pas être le seul remède aux problèmes rencontrés. Il faut essayer de retrouver de la valeur via les programmes de fidélité par exemple. Il faut aussi valoriser le service en repensant les partenariats avec les partenaires aéroportuaires par exemple. Il faut s’allier, trouver de nouveaux partenariats et éventuellement fusionner. Et par dessus tout, il faut continuer à réduire les coûts pour produire différemment et moins cher.

Pensez-vous que la consolidation dans le secteur aérien peut continuer en Europe ?

La première vague de consolidations a déjà eu lieu. Au premier coup d’œil, les camps sont fixés mais il y a encore quelques compagnies secondaires comme TAP Portugal, qui pourraient être rachetées. Le problème de l’Europe, c’est justement qu’il y a l’Europe et que les compagnies européennes n’ont pas forcément une grande marge de manœuvre. Le mouvement pourrait peut être venir d’Asie mais à part le rachat d’Aigle Azur, les transporteurs asiatiques qui ont un immense marché local ne semblent pas être trop intéressés par les compagnies européennes.

préjudice aux transporteurs aériens communautaires dans le cadre de la fourniture de services de transport aérien de pays non membres de la Communauté européenne ». Mais cette nouvelle arme tarde à venir. L’attitude d’Air France-KLM concernant les compagnies du Golfe peut néanmoins sembler étrange. Malgré son action conjointe avec Lufthansa

auprès de la Commission européenne, elle a parallèlement appliqué le traditionnel adage « if you can’t beat them, join them » (si vous ne pouvez pas les battre, joignez-vous à eux). Le groupe franconéerlandais a en effet depuis octobre 2012 conclu un accord de partage de codes à grande échelle avec Etihad, la compagnie d’Abu Dhabi, pour les vols


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au-delà de Paris et Amsterdam à l’ouest et pour les vols au-delà d’Abu Dhabi à l’est. « Dans le deuxième cas, nous attendons par exemple des droits de trafic vers l’Inde. Au-delà des partages de code, nous étudions aussi les perspectives d’un jointventure (co-entreprise), à l’instar de ce que nous avons développé avec la compagnie américaine Delta Airlines, China Eastern Airlines, China Southern Airlines et Kenya Airways ». Partenaire plus qu’adversaire En juin 2015, un renforcement de ce partenariat a été annoncé avec notamment des partages de codes sur le réseau intérieur d’Air France et une coordination des programmes de fidélité Flying Blue (Air France-KLM) et Etihad Guest. Cette entrée dans le jeu européen des compagnies du Golfe a aussi été un moyen pour les transporteurs historiques d’adopter des tactiques différentes et de continuer à se faire concurrence, à distance. Ainsi, IAG a d’emblée eu une démarche très pragmatique concernant les transporteurs du Golfe, en entretenant des relations privilégiées avec Qatar Airways. Celleci est membre de l’alliance Oneworld et détient même 9,9 % du capital d’IAG, avec la volonté affichée de monter un peu plus dans le capital de la maison mère de British Airways, Iberia et Vueling, qui est dans une très bonne dynamique. Grâce à ses réductions de coûts 32 | N°21| Septembre / Octobre 2015

déjà effectuées (selon certains experts, les pilotes de British Airways seraient payés 30 à 40 % moins cher que ceux d’Air France-KLM…), au redressement d’Iberia et aux excellentes performances de Vueling sur sa base de Barcelone, IAG est à présent en mesure de tabler sur un bénéfice net de pas moins de 2,2 milliards d’euros pour l’ensemble de l’exercice 2015. IAG a aussi fortement réorganisé son modèle de développement, confiant ses vols européens point à point à Vueling et la filiale low cost d’Iberia, Iberia Express, fondée le 6 octobre 2011. British Airways ne garde que les lignes à plus fort trafic, liées à son hub de Londres-Heathrow, avec toujours une très grande solidité sur les liaisons vers l’Atlantique nord, grâce notamment à la co-entreprise dont elle bénéficie avec American Airlines sur ces

point vers sa filiale Eurowings, ne gardant en exploitation propre que les liaisons opérées vers ses deux hubs de Francfort et Munich. « Nous souhaitons en même temps continuer à nous concentrer sur la fourniture d’un service de très haut standing sur les lignes qui seront exploitées en propre par Lufthansa, pour lequel nous visons l’objectif d’obtenir cinq étoiles au classement Skytrax, et promouvoir le lancement de la nouvelle Eurowings », explique Sadiq Gillani, responsable de la stratégie pour le groupe Lufthansa. La nouvelle Eurowings, s’appuie en fait sur le réseau de la compagnie low cost du groupe, Germanwings. La compagnie, qui opérera ses vols de l’aéroport de Bonn/Cologne proposera à partir du 25 octobre des liaisons point à point continentales et intercontinentales. Des filiales en pagaille Les billets les moins chers sur les destinations long-courriers seront proposés avec trois types de tarifs (à partir de 99 euros pour le tarif « Basic » accessible seulement sur Internet, 149,99 euros pour le tarif « Smart » et 349,99 euros pour le service « Best ») avec comme premières destinations Dubaï, Bangkok, Phuket, Varadero, Bridgetown et Punta Cana. Les vols sont opérés en A330-200, avec deux appareils pour le lancement pour atteindre une flotte de sept appareils au total. Les liaisons long-courriers de Eurowings seront assurés par des équipages de SunExpress, une co-entreprise créée en partenariat par Lufthansa et Turkish Airlines. Progressivement, les vols européens de Germanwings pas-

Nous souhaitons continuer à nous concentrer sur la fourniture d’un service de très haut standing sur les lignes qui seront exploitées en propre par Lufthansa. Sadiq Gillani, responsable de la stratégie chez Lufthansa liaisons. Iberia, de son côté, couvre les liaisons avec l’Amérique du sud grâce aux lignes qu’elle exploite encore en propre vers son hub de Madrid. Le groupe Lufthansa a fait de même en lançant un grand programme de transferts de ses vols moyen-courriers point à

seront tous sous la nouvelle marque Eurowings. Vienne sera la première implantation d’Eurowings hors d’Allemagne et pour l’hiver 2015-2016, dispose une flotte de deux avions Airbus A320 pour commencer. Mais cette réorganisation ne se fait pas sans difficultés. La compa-


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résister à la concurrence toujours très féroce des grandes compagnies low cost européennes comme Ryanair ou easyJet) avait déjà été évoqué par Claude Abraham en juillet 2013 dans « Les compagnies aériennes européennes sont elles mortelles ? Perspectives à 20 ans », un rapport réalisé pour le Commissariat général à la stratégie et la prospective (CGSP). Il s’agissait du premier (et du plus probable) de quatre scénarii évoqués dans le rapport pour assurer la survie des principales compagnies aériennes

2017 et la rentabilité en 2018. Par ailleurs, le groupe aérien a annoncé en mai de l’année en cours un nouveau plan de réduction de coûts de 1 milliard d’euros d’ici 2017, dans le cadre du plan global Performance 2020. Le groupe aérien veut notamment y parvenir en travaillant sur des « gains de productivité » et sur « une adaptation des effectifs ».

européennes historiques. Le deuxième scénario évoquait une poursuite de la consolidation du secteur aérien européen, avec l’intégration progressive des dernières compagnies secondaires indépendantes comme SAS ou Tap Portugal. Sur ce point, IAG vient de franchir un nouveau pas en obtenant en juillet dernier l’autorisation de la Commission européenne pour le rachat de la quasi totalité du capital de la compagnie irlandaise Aer Lingus, notamment auprès de l’État irlandais (25,1 %) et de Ryanair (29,8 % des parts). Le problème est que

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gnie allemande a dû subir dix grèves de la part de ses pilotes en 2014, qui, rappelons le, ont pesé pour 230 millions d’euros dans ses comptes. Le groupe Air France-KLM tente de son côté d’opérer la même réorganisation en accélérant le développement de Transavia sur le marché low cost, et la restructuration de l’activité point à point avec la création de Hop !, qui regroupe les trois anciennes filiales régionales d’Air France, Brit Air, Regional et Airlinair. Transavia vise l’équilibre d’exploitation à l’horizon

Filialisation ou consolidation Le modèle hybride (adaptation du modèle du « tout hub » et la filialisation de liaisons point à point pour tenter de

cette nouvelle étape dans la consolidation européenne devrait par un jeu de dominos, à nouveau renforcer la position des transporteurs low cost. Ryanair semble en effet avoir accepté de vendre ses parts contre la garantie que les créneaux horaires d’Aer Lingus au départ d’Heathrow soient libérés, avec l’objectif affiché de tenter de les récupérer. La libération d’une partie des créneaux horaires détenus par Aer Lingus et British Airways sur la principale plate-forme londonienne a en effet été exigée par la Commission européenne, pour éviter les distorsions de concurrence. Concernant la poursuite de la consolidation européenne, il faut aussi rappeler qu’Etihad, la compagnie d’Abu Dhabi, détient toujours des participations dans Air Berlin (29,21 %) et surtout Alitalia (49 %). Même si les grandes compagnies aériennes européennes semblent, avec le modèle hybride, en ordre de marche pour affronter la concurrence, la situation du transport aérien européen continue de se complexifier. De nouveaux acteurs entrent d’ailleurs dans le jeu. C’est notamment le cas de Turkish Airlines qui, aux portes de l’Europe, poursuit un fort développement et bénéficie d’infrastructures de très grande qualité. Déjà dotée de deux aéroports, la ville d’Istanbul verra, en 2018, se construire une troisième plate-forme au nord-ouest, pour préparer les Jeux Olympiques de 2020. Avec une capacité de 150 millions de passagers (le double de Roissy CDG), ce sera le plus grand aéroport du monde. Les grandes compagnies aériennes européennes ne sont donc pas près d’être à court de nouveaux défis. n Septembre / Octobre 2015 | N°21 | 33


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Aéroports :

le « show room » des chaînes hôtelières Avec un nombre de passagers qui progresse chaque année, les aéroports deviennent toujours plus attractifs pour les grandes chaînes hôtelières. Quel meilleur emplacement pour faire connaître son enseigne ? Par Philippe Charollois

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a Chine et les pays émergents ne sont pas les seuls Eldorados des marques hôtelières. Les environs des aéroports attisent aussi les convoitises, et de nouveaux établissements y poussent comme des champignons. Il est vrai que IATA prévoit 3,91 milliards de passagers dans le monde à l’horizon 2017, soit 930 millions de plus qu’en 2012. L’OMT constate pour sa part une augmentation annuelle de 4,5 % des arrivées de touristes internationaux depuis 2010. Avec une telle croissance, la clientèle de ces établissements est pratiquement assurée. Et cela n’a pas échappé aux différents investisseurs du secteur hôtelier, qui


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La chasse gardée des chaînes Parfois effectuée de gré à gré, mais le plus souvent en réponse à un appel d’offre, les négociations d’attributions se jouent à deux ou à trois, entre le propriétaire du foncier, l’investisseur et la marque hôtelière si elle n’assure pas l’investissement. La concurrence est vive entre les hôteliers, et seules les grandes chaînes internationales peuvent espérer l’emporter. Sur les terrains d’ADP par exemple, l’hôtellerie de chaîne est largement dominante et représente 87 % du parc, selon une étude menée par le spécialiste des tran

« THE CIRCLE » À ZURICH Caché derrière un rideau d’arbres pour le protéger des nuisances de l’autoroute qui mène à l’aéroport de Zurich, le vaste chantier est déjà lancé. Deux établissements de la chaîne Hyatt y sont en construction. Ils afficheront une capacité totale de 500 chambres, accompagné d’un centre de congrès. Mais bien plus qu’un simple complexe hôtelier, « The Circle » est un tout composé de divers modules destinés à accueillir des bureaux, des commerces, des centres de services variés et même un centre médical… C’est presque une ville nouvelle, en tout cas un quartier, qui est en train de naître. Ce projet pharaonique, imaginé par l’architecte japonais Riken Yamamoto, est financé à parts pratiquement égales par l’aéroport de Zurich et l’assureur Swiss Life, pour un montant prévisionnel de 1,1 milliard de francs suisses. Les travaux ont débuté cette année. La première phase devrait être achevée en 2018. La suite se fera par étapes, en fonction de la réussite du projet.

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HILTON MUNICH AIRPORT Classé en tête du palmarès Skytrax pour le continent européen, l’hôtel Munich airport de la chaîne Hilton Worldwide dispose de 389 chambres, avec une extension de 160 nouvelles chambres prévues pour 2017. Situé entre les terminaux 1 et de 2 de l’aéroport de Munich, le bâtiment de cinq étages se repère facilement grâce à son impressionnant atrium de verre, en accès direct avec l’aérogare. Toutes les chambres disposent d’un balcon, sans doute pour mieux profiter du spectacle des pistes. L’hôtel dispose de 30 salles de réunion et d’une grande salle de bal. L’atrium de verre dispose d’un espace de réception capable d’accueillir 1 000 personnes. Une piscine intérieure chauffée et un spa complètent les infrastructures destinées au business. ■

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se disputent les implantations. On trouve des programmes en cours chez toutes les enseignes. Des hôtels Hyatt ouvriront à Londres et à Zurich. Hilton prépare l’ouverture d’une nouvelle unité à l’aéroport de Schiphol à Amsterdam. IHG a planté les couleurs de la marque Holiday Inn Express à l’aéroport d’Istanbul et celle de Crowne Plaza à Aderdeen. Déjà à la tête d’un copieux parc autour de Roissy, le groupe AccorHotels, qui possède un portefeuille de marques susceptible de couvrir toutes les demandes, entend bien continuer à s’implanter autour des aéroports du monde. Ceux-ci sont les premiers à en profiter. Chez Aéroports de Paris – qui vient de changer de directeur de l’Immobilier, Serge Grzybowski remplaçant François Cangardel – cette activité est devenue « un axe stratégique de développement ». Il est vrai qu’ADP est propriétaire d’un domaine foncier de 6 686 ha, dont 412 de réserves immédiatement disponible. Que ce soit comme aménageur, comme investisseur, voire comme gestionnaire d’actifs, ADP entend bien tirer parti de cet « immobilier de diversification ». En 2013, le CA de cette activité s’élevait à 265 millions d’euros, ce qui représente la troisième source de revenu de l’entreprise.

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➊ Hilton Munich Airport ➋ Sofitel London Heathrow ➌ Hilton Frankfurt Airport ➍ Sheraton Frankfurt Airport ➎ Sheraton Brussels Airport www.worldairportawards.com

sactions du secteur hôtelier Christie + Co. Les diverses marques du groupe Accor s’en octroient 50 % à elles seules. « Nous pouvons proposer le bon hôtel au bon endroit, accompagné du bon programme de fidélité », commente Denys Sappey, directeur général des ventes, de la distribution et du RM chez AccorHotels en France, pour expliquer ce succès. Même s’ils ne sont éloignés que de quelques kilomètres les uns des autres, les hôtels d’une même zone aéroportuaire ne possèdent pas tous les mêmes atouts. Ceux qui bénéficient d’une connexion directe au terminal sont incontestablement les plus recherchés. « L’accès direct est un positionnement avec un impact fort, souligne Pierre Fauret, directeur du marketing au Hyatt Regency Charles de Gaulle, c’est comme une vue sur la tour Eiffel à Paris ». Chez AccorHotels, Arnoud Vink, directeur du Développement pour la France, ne cache pas la volonté du groupe de « se rapprocher de l’épicentre des terminaux ». « Il y a un « effet d’affiche », explique-t-il pour justifier ce choix. Un tel emplacement donne une visibilité mondiale à nos enseignes, ceci explique que nous les cherchons en priorité, généralement pour y placer l’ensemble des marques de notre portefeuille ». Dans ces conditions, l’architecture de ces établissements est de plus en plus soignée, et souvent innovante, même si le cahier des charges est contraignant : matériaux aux coloris neutres et éclai36 | N°21| Septembre / Octobre 2015

L’OFFRE TOUJOURS PLUS RICHE D’AÉROPORT DE PARIS Sur l’aéroport Paris-Charles de Gaulle la capacité est actuellement de 2 505 chambres, réparties entre 7 hôtels (Ibis, Novotel, Hilton, Mercure (ex-Pullman), Sheraton et Citizen M) et le tout nouveau Pullman Paris Roissy CDG Airport 4 étoiles ouvert en août dernier qui compte 305 chambres dont 11 suites et dispose de 12 salles de réunion et une salle de réception réparties sur 1 600 m2 d’espaces panoramiques. Les projets en cours de développement vont accroître encore cette offre avec deux nouveaux hôtels (Mercure et Ibis Styles pour un total 612 ch) livrés fin 2015 à Roissypôle Est. Sur Roissypôle Ouest (où ADP va implanter son siège social), 885 chambres supplémentaires sont attendues dans les trois nouveaux hôtels (Holiday Inn Express, hôtel et résidence hôtelière Aloft & Element by Westin et Innside by Mélia) livrés en 2018. La capacité d’hébergement de l’aéroport atteindra ainsi plus de 3 700 chambres. À noter que la capacité d’hébergement du Grand Roissy s’élève à 7 700 chambres actuellement. L’aéroport de Paris-Orly va lui aussi améliorer sa capacité d’accueil, actuellement de 840 chambres, avec les 360 chambres supplémentaires du pôle hôtelier Cœur d’Orly (extension de l’hôtel Ibis fin 2015, constructions d’un Ibis Style pour 2016 et d’un Novotel pour mi-2017). Paris-le Bourget enfin, propose 208 chambres depuis l’ouverture de l’hôtel Marriott (122 ch) mis en service fin 2014.

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LES 5 MEILLEURS HÔTELS D’AÉROPORTS EN EUROPE

rages discrets sont de rigueur, pour d’évidentes raisons de sûreté aérienne. Les hôteliers se rattrapent dans les espaces intérieurs, de plus en plus soignés, car signés par des designers de renom. Une clientèle captive Les établissements situés en deuxième rideau se révèlent un peu moins attractifs, et la mise en place d’une (coûteuse) navette par l’hôtel n’y change rien. Ils disposent pour-

tant de plus d’espace pour construire un vaste parking ou d’autres infrastructures utiles à la clientèle de loisir, notamment un centre de congrès. Les hôtels plus éloignés encore, sont, a priori, ceux des catégories économiques. En tenant compte de l’ensemble de ces variables (positionnement par rapport au terminal, infrastructures proposées, niveau de gamme), « les enseignes développent des stratégies commerciales variées, car elles attirent des clientèles diffé-


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Une offre adaptée aux affaires L’activité business est l’autre grand réservoir de clientèle des hôtels d’aéroports. De la petite réunion entre deux vols au grand séminaire qui réunit quelques centaines de personnes venues de différentes villes connectées par le hub, la demande est variée. L’offre aéroportuaire ne manque pas d’attrait aux yeux des entreprises : « L’aéroport connecte le monde en un seul lieu facilement accessible, avec une grande variété de gamme, et des prix inférieurs jusqu’à 20 ou 30 % par rapport au centre-

TRIO MAJEUR CHEZ ACCORHOTELS

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rentes », souligne Pierre Fauret. Ainsi, la clientèle individuelle, qu’elle soit Loisir ou Business, est beaucoup moins présente que dans les hôtels de centre-ville. Elle profite souvent d’un programme de fidélité, pour une seule nuit, à la fin du séjour par exemple, afin de ne pas manquer un vol matinal. À l’inverse, le personnel des compagnies aériennes est nettement surreprésenté. « Les PNC représentent 1/3 du remplissage chez nous, indique Pierre Fauret, grâce aux accords passés avec une compagnie asiatique et une autre du Golfe ». « Les PNC fréquentent les hôtels du moyen et haut de gamme, confirme Denys Sappey, directeur général des ventes, de la distribution et du RM pour AccorHotels en France, et ils peuvent assurer entre 10 à 40 % du remplissage ». Sans être la plus rémunératrice – les contrats sont fixes et négociés – cette clientèle assure un remplissage régulier. Parfois complétée par les passagers victimes de l’annulation de leurs vols, toujours grâce aux contrats passés avec les compagnies aériennes.

Le groupe AccorHotels réussi le bel exploit de classer trois de ses établissements, de trois enseignes différentes, parmi les dix meilleurs hôtels du classement Skytrax. Près de Canton en Chine, le Pullman Guangzhou Airport (classé 4e), est en accès direct à quelques secondes de la porte 13 du hall de départ. Ses 460 chambres sont complétées par 9 salles de réunion, dont une de 460 m2 qui peut accueillir jusqu’à 400 personnes. L’hôtel dispose de 3 restaurants, d’une piscine extérieure et d’un spa. La ville se rejoint en 30 minutes par le métro. Le Sofitel London Heathrow (5e et 2e en Europe) dispose de 605 chambres, dont 52 suites. Il est connecté par une passerelle au terminal 5 de l’aéroport. Une navette gratuite mène aux autres terminaux. Avec ses 45 espaces de réunion il peut accueillir jusqu’à 1 300 personnes. Son spa est régulièrement primé. Le centre de Londres est accessible en train en une vingtaine de minutes. Le Novotel Citygate de Hong Kong (8e) est un peu plus éloigné que les autres de l’aéroport, mais une navette gratuite le dessert en 5 minutes toutes les 15 minutes. Ses 440 chambres offrent une vue sur l’aréoport, la mer et les collines. Ses 7 salles de réunion accueillent jusqu’à 300 personnes. Le parc des expositions AsiaWorld-Expo et les boutiques de Citygate Outlets sont accessibles en quelques minutes. Le centre de Hong Kong se rejoint en 30 minutes. ville », détaille Denys Sappey. Mais pour séduire, les hôteliers doivent s’adapter aux nouvelles attentes des voyageurs d’affaires. Arnoud Vink souligne « la métamorphose de l’ergonomie des réunions dans les hôtels », avec un raccourcissement des durées des grandes conventions, mais une multiplication des rendez-vous

L’aéroport connecte le monde en un seul lieu facilement accessible, avec une grande variété de gamme, et des prix inférieurs jusqu’à 20 ou 30 % par rapport au centre-ville. Denys Sappey, dg des ventes AccorHotels France 38 | N°21| Septembre / Octobre 2015

professionnels. Dans ces conditions, « les lieux doivent être conçus pour être modulables, et le service doit offrir un maximum de flexibilité ». La chaîne Hyatt a fait le même constat, et développé un nouveau concept de salles de travail en open space, baptisé Campus, qui s’accompagne d’une offre de restauration plus libre, pour privilégier la simplicité d’accès et la liberté d’usage. Des projets démesurés Plus que de simples hébergeurs les nouveaux hôtels d’aéroports « sont devenus de véritables pôles de compé-


Un meeting hub à quelques pas des portes d’embarquement Restez connecté dans le seul hôtel situé au cœur de l’aéroport Paris-CDG. Entrez dans une atmosphère accueillante quelques minutes à peine après avoir quitté l’avion. Pour une réunion d’affaires entre deux vols, une conférence ou un entretien privé, l’hôtel dispose de 22 espaces de réunion pouvant accueillir jusqu’à 80 personnes. Réservez votre salle de réunion en toute simplicité, même en dernière minute, grâce à notre outil de réservation en ligne. Connectez-vous sur sheratonparisairport.fr/reunions et bénéficiez de 10% de réduction en mentionnant le code WEBPROMO. Tél 01 49 19 70 91 | Email : resevents.paris@sheraton.com

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LES 10 MEILLEURS HÔTELS D’AÉROPORTS DANS LE MONDE

titivité, où tout est fait pour retenir la clientèle de passage, avec une offre de services toujours plus attractive », détaille Denys Sappey. Cette tendance se généralise comme en témoigne le projet The Circle en construction à Zurich (voir encadré), qui préfigure l’environnement des aéroports de demain. Partout dans le monde, on assiste à la naissance de véritables « villes aéroportuaires ». Un cercle

vertueux s’instaure : plus la zone devient attractive pour les voyageurs, et plus elle attire de structures nouvelles, centres de conférence, galeries commerciales géantes et autres parcs d’attractions… qui contribuent en retour à remplir les hôtels. L’agglomération Roissy Porte-de-France, qui fédère les communes situées autour de Roissy-en-France, en offre un bon exemple, avec ses nombreux projets en cours. Après le centre commercial Aéroville ouvert en 2013, l’International Trade Center (ITC) est

EMBARQUEZ EN CABINE Ils s’appellent hôtels capsules, chambres cabines, box de repos ou encore microhôtels. Leur notoriété n’atteint pas celles des grandes chaînes hôtelières, leur confort non plus. Pourtant, les chambres cabine, inventées au Japon dès les années 70, se sont multipliées ces dernières années. On en trouve dans les aéroports, mais aussi dans les gares et autres lieux publics, parfois de manière ponctuelle, le temps d’un événement. Malgré leur taille réduite, ils offrent le minimum indispensable pour se rafraîchir et se reposer dans un environnement insonorisé. Les formalités d’arrivée et de départ sont automatisées. Les tarifs sont évidemment moindres que ceux d’un hôtel, et l’usage bien plus souple, pour le temps d’une sieste, une nuit entière, voire pour une réunion de travail, puisque certains sont équipés à cet effet. Leurs promoteurs s’appellent Napcabs en Allemagne, Snoozescubes à Dubaï, Sleepbox à Moscou. La marque anglaise Yotel

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attendu pour 2018. Sur 13 ha, il proposera une salle de 3 000 places, 120 salles de réunion et 3 halls d’exposition. Côté loisirs, la zone se dotera en 2016 d’un parc d’activités de 27 ha et d’un golf en 2019, avant l’ouverture, en 2021, d’Europacity présenté comme un « pôle urbain regroupant des loisirs, des équipements culturels et des commerces ». Séduisants pour la clientèle Loisir comme pour celle du Business, les aéroports du futur deviendront-ils des destinations à part entière ? n

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Le palmarès des meilleurs hôtels des autres continents est à consulter sur www.worldairportawards.com

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➊ Crowne Plaza Changi Airport (Singapour) ➋ Regal Airport Hong Kong ➌ Hilton Munich Airport ➍ Pullman Guangzhou Airport ➎ Sofitel London Heathrow ➏ Fairmont Vancouver Airport ➐ Hilton Frankfurt Airport ➑ Novotel Citygate Hong Kong ➒ Langham Place Beijing ➓ Mövenpick Hotel Bahrain

est présente à Londres (Heathrow et Gatwick), mais aussi à Amsterdam (Schipol), ainsi qu’à Time Square, en plein Manhattan. Aux États-Unis, ce sont les Minute Suites qui équipent les aéroports de Philadelphie, Atlanta, Dallas et Chicago. La France est également présente sur ce marché, avec CabinOtel et Break Box, deux entreprises qui proposent différents modèles de box aux aéroports.


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BUSINESS... TOP DES ACCESSOIRES

Le top des accessoires pour bien voyager Répondant aux nouvelles attentes des voyageurs d’affaires, les objets connectés inondent le marché et deviennent un enjeu pour les fournisseurs de technologie et les travel managers. Tour d’horizon de quelques nouveautés qui pourraient bien finir dans vos valises... Céline Perronnet

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ui sont les voyageurs d’affaires en 2015 ? Selon une étude menée en mai dernier par l’institut Easy Panel auprès de 1 749 Français âgés de 18 à 65 ans et qui ont effectué au moins un déplacement professionnel ces 12 derniers mois, le profil type est masculin, jeune, urbain et soucieux de son confort. Ainsi, 64 % des voyageurs d’affaires seraient des hommes et 36% de femmes. 
45 % se-

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raient issus de la génération X (entre 30 et 45 ans) et 22 % de la génération Y (entre 20 et 29 ans). Une fois ce décor posé, on cerne plus aisément les attentes des voyageurs d’affaires d’aujourd’hui. Hyper connectés et de plus en plus autonomes, ils ont des exigences très proches de celles qu’il revendique à titre privé. « Si elles veulent que leurs collaborateurs respectent leur politique, les en-

treprises devront redoubler d’écoute, de flexibilité en termes d’usage des équipements et d’attractivité avec de nouvelles tendances qui font leur apparition en France », explique Pierre-François Brezes, vice-président et general manager France d’American Express Cartes et Solutions Corporate. Pour l’heure, en termes d’usage, 32 % des voyageurs d’affaires utilisent uniquement les équipements mis à leur disposition


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POUR RESTER JOIGNABLE

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Pour faciliter l’organisation des déplacements professionnels et optimiser la durée du séjour, certains objets se révèlent indispensables. Particulièrement quand on est accro au smartphone. Mais le compagnon préféré des voyageurs d’affaires a tendance à se décharger rapidement surtout lorsqu’il affiche quelques années au compteur. La batterie portable peut donc se révéler être un outil précieux pour pallier ce problème et rester joignable en toutes circonstances. Pratique aussi, le chargeur 3 en 1 qui contient un adaptateur secteur pour une charge rapide à son domicile, au bureau ou en déplacement, un adaptateur allume cigare USB pour ne plus tomber en panne sèche quand on est en voiture, et un câble USB pour la synchronisation et la charge sur ordinateur.

par leur entreprise et, à l’inverse, 23 % déclarent n’utiliser que leur propre équipement mobile, autant pour le confort d’utilisation (40 %) que par manque de matériel mis à disposition par l’entreprise (35 %), selon une enquête menée par l’Ifop en 2014. Pourtant la mobilité est bien au cœur des enjeux. Qu’il soit professionnel ou personnel, le smartphone est désormais l’outil indispensable aux voyageurs d’affaires. 84 % des voyageurs interrogés par l’Ifop déclarent qu’ils ne pourraient pas s’en passer, loin devant l’ordinateur (76 %) et la tablette (41 %). 28 % des répondants disent même redouter de ne pas pouvoir se connecter facilement en situation de mobilité et 22 % craindre d’avoir des difficultés pour accéder aux documents professionnels. 50 milliards d’objets connectés d’ici 5 ans Les nouveaux accessoires développés pour les voyageurs d’affaires tiennent donc compte de cette tendance de fond. Batterie et disque dur portable, chargeur 3 en 1, clavier virtuel, enceinte nomade, clé 4G, scanner et imprimante mobile… Tout est fait pour

« Si elles veulent que leurs collaborateurs respectent leur politique, les entreprises devront redoubler d’écoute, de flexibilité en termes d’usage des équipements » Pierre-François Brezes, vice-président d’American Express Cartes et Solutions Corporates

réduire les temps de passage aux contrôles de sûreté et être mieux guidés dans les aéroports. Sans aller jusque-là, easyJet teste actuellement la technologie sans fil de géolocalisation iBeacon qui permet d’envoyer, via le Bluetooth, des notifications personnalisées sur le mobile de ses clients. De son côté, Air France vient de lancer une application pour l’Apple Watch sur laquelle les voyageurs d’affaires peuvent s’enregistrer et embarquer en scannant simplement la carte d’accès enregistrée dans la montre. La fonction « vibrer » permettra également, d’ici peu de temps, de prévenir les voyageurs en cas de changement d’horaire ou de porte d’embarquement. Lors de sa sortie en avril dernier, la montre connectée d’Apple se serait vendue à plus de trois millions d’exemplaires en moins de 15 jours, ce qui en fait déjà le plus grand succès de la marque à la pomme. Google ne veut pas non plus manquer le virage des objets connectés. Après un premier essai raté, de nouvelles Google Glass devraient faire leur retour sur le devant de la scène d’ici à la fin de l’année et être, cette fois, destinées au monde professionnel. Ces deux exemples illustrent l’immense potentiel du marché de l’Internet des objets. En effet, entre ©DR

que les voyageurs d’affaires puissent avoir accès facilement et rapidement à leur smartphone et à son contenu en toutes circonstances. Et ce n’est qu’un début. Selon une étude Next Content pour Liligo publiée en avril dernier, 46 % des voyageurs interrogés se disent même prêt à porter un capteur qui permettrait de les localiser en permanence pour

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BUSINESS... TOP DES ACCESSOIRES

POUR ÉCRIRE AVEC UN VRAI CLAVIER Le clavier virtuel d’une tablette n’est pas toujours très pratique et ne facilite pas la saisie d’un texte. Pour gagner en confort, de plus en plus de voyageurs d’affaires connectent un clavier physique à leur iPad afin de travailler plus rapidement et d’utiliser les raccourcis des commandes. Certaines sociétés, comme Logitech, proposent même un clavier qui s’adapte à tout type d’appareil. Le clavier sans fil se connecte, grâce au Bluetooth, aux smartphones, tablettes et ordinateurs portables et permet de taper un texte ou un SMS avec plus de rapidité et de précision. Trois dispositifs peuvent être connectés en même temps et l’utilisateur peut passer très facilement de l’un à l’autre. Son support intégré permet de poser deux appareils (smartphone et tablette par exemple) et de les orienter selon l’angle voulu.

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2010 et 2020, le nombre d’objets connectés pourrait être multiplié par dix. L’entreprise américaine Cisco, spécialisée dans les serveurs et les réseaux, estime même à 50 milliards le nombre d’objets connectés d’ici 5 ans et un marché qui pèserait plus de 7 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires. De quoi offrir à l’industrie du voyage des opportunités de renforcer ses relations avec leurs clients. En déployant des systèmes intelligents et intégrés visant à répondre à leurs besoins, les fournisseurs devraient être à même de créer des services améliorant les déplacements d’affaires. Dans ce nouveau paradigme, le métier de travel manager devrait donc nécessairement évoluer de plus en plus vers celui de mobility manager. À moins que l’open booking ne devienne, lui aussi, un phénomène difficilement contrôlable… n

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Certaines sociétés se sont lancées dans la bagagerie dédiée aux voyageurs d’affaires. C’est le cas de Leitz avec sa gamme Complete Smart Traveller, dont les huit produits respectent les dimensions autorisées pour les bagages en cabine. Pochette pour tablette, sac pour ordinateur portables 13 et 15 pouces, trolley, sac à dos… il y en a pour tous les goûts ! Mais le dernier accessoire à la mode, c’est la valise connectée. Selon une étude 2014 de la société Sila, 63 % des voyageurs se disent intéressés par des services de bagage connecté afin de les localiser et de les récupérer plus facilement. Chaque jour, environ 90 000 valises seraient perdues dans le monde. Devant un tel fléau, les constructeurs de bagages travaillent sur la possibilité de géolocaliser sa valise. Samsung et Samsonite viennent de passer un accord dans ce sens. Avec une connexion au réseau téléphonique et une mini balise, la valise pourrait se localiser via GPS et serait capable d’envoyer elle-même un message sur le téléphone de son propriétaire pour indiquer sa position. La start-up Bluesmart semble également bien avancer sur le sujet. Sa valise devrait être commercialisée d’ici à la fin de l’année. En plus d’être tracé, le bagage devrait indiquer son poids et se verrouiller à distance grâce à une application mobile.

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POUR PROTÉGER SES DONNÉES

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Pouvoir stocker et sauvegarder ses données, c’est essentiel pour les voyageurs d’affaires. Un disque dur portable leur permet d’avoir tous leurs documents à portée de main et de transférer des données, partager des vidéos ou des fichiers numériques grâce à leurs capacités de stockage allant jusqu’à 2To. Il existe aussi des disques durs portables wi-fi, qui permettent de prolonger l’espace de stockage d’un smartphone ou d’une tablette et de copier les fichiers dans les deux sens. Pour sauvegarder rapidement leurs données et les mettre en sécurité, les voyageurs d’affaires peuvent également se munir d’une clé USB sécurisée. Pour accéder à son contenu, il faut entrer un code PIN personnel sur le clavier intégré avant de se connecter à un port USB.

POUR BÉNÉFICIER DE LA 4G

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Lorsqu’ils sont en déplacement, les professionnels ont souvent besoin de numériser un contrat, un devis, des cartes de visite ou encore des notes de frais. Compacts et polyvalents, les scanners mobiles répondent à ces besoins et s’accompagnent souvent d’une carte SD permettant le stockage des documents et des images numérisés avant leur envoi via le wi-fi. Même principe avec l’imprimante mobile, qui facilite les rendez-vous clients. Sa taille lui permet de se glisser dans une mallette ou d’être intégrée aux véhicules de fonction. De plus, sa technologie thermique permet aux utilisateurs de ne plus avoir à se soucier de l’encre, du toner ou des rubans puisque ce système produit l’image en chauffant le papier.

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POUR IMPRIMER ET SCANNER EN TOUTE MOBILITÉ

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Bien que 70 % du territoire français ne soit pas encore couvert par la 4G, plus de 13 millions de Français l’ont déjà adoptée. C’est dire l’enjeu autour de l’accès au très haut débit mobile. Pour les voyageurs d’affaires, il existe des solutions adaptées à chaque usage. En voyage, la clé 4G est un modem portatif qui permet de rester connecté à Internet quelque soit l’endroit où l’on se trouve. Totalement « Plug and Play », il suffit de la brancher à son ordinateur pour qu’elle soit automatiquement reconnue. La borne wi-fi mobile est également un accessoire de voyage. Ce périphérique portable alimenté par batterie permet aux utilisateurs de transférer des données et de diffuser du contenu sur un réseau sans fil sécurisé. Il peut également servir de passerelle en partageant sa connexion avec plusieurs appareils. Conçu pour maintenir la connexion en continu et basculer sur la 3G automatiquement lorsque le signal 4G est trop faible, un routeur 4G peut également s’avérer utile.


BUSINESS... TOP DES ACCESSOIRES

POUR PROFITER D’APPLIS DÉDIÉES

POUR (SE) FAIRE PLAISIR

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Smartphones et tablettes ne quittant plus les voyageurs d’affaires, il existe toute une panoplie de produits à leur disposition, qui peuvent également faire office d’idées de cadeaux. Pour les amateurs de musique, les enceintes nomades Bluetooth ont beaucoup progressé ces dernières années et proposent un choix de produits très large, dont les prix varient de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros. Surtout, elles sont en mesure de recevoir de la musique sans fil de tous les périphériques modernes. Peu encombrant également, un adaptateur universel facilitera la vie du voyageur d’affaires et le mettra à l’abri d’une mauvaise surprise à chaque fois qu’il changera de destination. Dans un autre style, le dernier modèle de cravate Hermès pourrait, lui aussi, être d’un grand secours. La marque de luxe a apposé, au revers, un flash-code qui relie son propriétaire à l’application Tie Break et lui apprend à faire tous les styles de nœuds de cravate. Ludique, elle permet également de tester différents motifs de cravate sur la chemise.

Hyper connectés, les voyageurs d’affaires scrutent les applications qui pourraient leur faire gagner du temps quand ils sont en déplacement. Rome2Rio peut s’avérer être un précieux allié pour trouver le moyen de transport le plus efficace et le temps de parcours nécessaire pour relier 2 points. Pour celles et ceux qui ne sont pas à l’aise avec les langues étrangères, la nouvelle version de Google traduction offre une traduction automatique des textes photographiés par son smartphone ou sa tablette. L’icône micro permet également de traduire instantanément une conversation entre deux

POUR SE VOIR À DISTANCE

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Tous les déplacements sont-ils vraiment utiles ? Bien qu’elle ne soit pas encore très utilisée par les entreprises, la visioconférence pourrait monter en puissance dans les prochaines années. Rationalisation des coûts, disponibilité des voyageurs d’affaires, pollution… De nombreux facteurs pourraient avoir un impact sur le nombre de déplacements et favoriser le développement des outils de communication à distance. Quelques sociétés travaillent déjà sur le sujet. Et pas des moindres. Google a récemment lancé sa Chromebox for Meetings, un nouveau service de visioconférence qui permet de réunir jusqu’à 15 participants sur n’importe quel type d’appareil. L’an dernier, Microsoft a lancé sur Skype les appels vidéo de groupe avec partage d’écran et pouvant réunir jusqu’à 10 personnes simultanément.

langues différentes. Moins ludique mais très efficace, Letmino est une application d’urgence qui permet au voyageur d’affaires de prévenir rapidement et discrètement ses proches qu’il est en situation de danger. En cas d’alerte, les contacts sélectionnés par l’utilisateur reçoivent un SMS et un email ainsi que sa géolocalisation.

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DESTINATION... BRUXELLES

La double vie

de Bruxelles Centre de décision majeur de l’Union européenne et siège de l’Otan, la capitale de la Belgique est aussi une ville à taille humaine au caractère débonnaire. L’éclectisme bruxellois n’est pas qu’affaire d’architecture !

B

ruxelles est un melting-pot, une ville de « zinneke ». Ce terme typiquement bruxellois désignant un chien bâtard qui terminait parfois noyé dans le canal Zinneke est devenu le surnom des habitants de la métropole belge, jamais à court d’autodérision quand il s’agit d’évoquer le brassage culturel qui les a métissés. Florissante cité commerçante au Moyen Âge, important centre industriel au XIXe siècle, Bruxelles se caractérise aujourd’hui par une économie tournée vers les services grâce à la présence de 48 | N°21| Septembre / Octobre 2015

© Christophe Licoppe

Par Pascale Mougenot

nombreux sièges de multinationales, à son statut de capitale européenne et à son aura touristique. Zinneke, c’est aussi le cri de ralliement d’une parade artistique biennale et déjantée née dans le cadre de « Bruxelles 2000 – Capitale européenne de la culture » pour jeter des ponts entre le centre-ville et les dix-huit communes qui le cernent et forment Bruxelles-Capitale, un territoire de 160 km2 enclavé en région flamande. Comptant 1,18 millions d’habitants, à peine 10 % de la population de la Belgique, il se caractérise

par son cosmopolitisme avec un tiers de ressortissants étrangers, communautés immigrées et expatriés confondus. Le cœur politique de l’Europe À mi-distance de la mythique Grand Place et du verdoyant Parc du Cinquantenaire, le quartier Léopold est celui des institutions européennes. Celles-ci confèrent une indéniable stature internationale à Bruxelles, accueillant dans leur sillage une concentration de représentations diplomatiques, d’organisations gouver-


After work sous le signe de la convivialité Selon qu’ils gravitent autour des institutions européennes ou qu’ils viennent conclure des affaires individuelles, les businessmen ne vivent pas la même expérience. Aux uns, les cols blancs et les rendez-vous compassés. Aux autres, des relations professionnelles placées sous le signe de la décontraction : ici, on travaille dur sans jamais se prendre au sérieux, le tutoiement est d’usage et la signature d’un contrat se fête volontiers autour d’une bière. Sans être vraiment belle en raison des errances urbanistiques de la seconde moitié du XXe siècle – la fameuse « bruxellisation » –, la capitale belge séduit par son énergie

QUOI DE NEUF ? ■ Thalys Lounge & More

À une minute de la gare du Nord, le Thalys Lounge & More propose depuis le 29 juin 2015 espaces d’attente conviviaux, bouquet de services et salle de réunion privatisable ; il complète celui de la gare de Bruxelles-Midi, qui sera agrandi l’an prochain. www.thalys.com ■ Pentahotel Brussels City Center

Design informel inspiré des lofts new-yorkais et volonté de s’inscrire dans l’environnement local, un établissement Pentahotel (4*) a ouvert le 1er avril 2015 à proximité de l’avenue Louise. 202 chambres et 8 salles de réunion avec vue. Détail qui signe l’esprit du lieu : on s’enregistre au bar ! www.pentahotels.com

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nementales et non gouvernementales, d’associations et de groupes de lobbying, de correspondants de presse et de consultants : selon Eurostat, pour environ 30 000 personnes travaillant directement pour l’UE, on dénombre 15 000 à 20 000 lobbyistes, quelque 5 500 diplomates et plus de 1 000 journalistes… Le siège de l’Otan emploie pour sa part 4 000 personnes, 2 000 autres défendant les points de vue de leurs pays auprès de l’organisme politico-militaire. Plus de la moitié des congrès sont organisés par des instances internationales et pas moins de 70 000 réunions se tiennent chaque année à Bruxelles. Une véritable manne pour la ville, au 3e rang des plus riches de l’Union après Londres et Luxembourg.

Les Français aiment Bruxelles ! On l’ignore souvent mais les Français, avec près de 58 000 résidents, constituent la première communauté étrangère de Bruxelles, au point que les malicieux autochtones les ont baptisés les SDF, sans difficulté financière ! Les liens tissés sont décidément étroits puisque la Belgique est le deuxième client et le troisième fournisseur des entreprises de l’Hexagone tandis que la France est le premier client et le troisième fournisseur des Belges. Rien d’étonnant dès lors à ce que Bruxelles figure invariablement parmi les destinations favorites des voyageurs d’affaires français dans le palmarès établi chaque année par l’agence BCD Travel.

■ Hôtel Belvue

Inauguré en juin 2015 sur le site des anciennes brasseries Bellevue, le long du canal, cet hôtel 3* occupe un bâtiment « passif » et propose des petits-déjeuners respectant les principes du slow food. 29 chambres et suites. www.belvuehotel.com ■ Wiltcher’s

© OPT-JP Remy

© OPT-JP Remy

DESTINATION... BRUXELLES

L’hôtel Steigenberger a repris en mai dernier le nom de Wiltcher’s qu’il portait à sa création en 1913. Entièrement rénovée, cette adresse mythique ancrée sur l’avenue Louise accueille un tout nouveau restaurant gastronomique. www.wiltchers.com/fr

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DESTINATION... BRUXELLES

créative et son art de vivre fondé sur la convivialité. Après une journée de labeur, il est d’ailleurs drôlement tentant de décaler son train – ils sont cadencés toutes les demi-heures entre BruxellesMidi et la gare du Nord à Paris – pour profiter d’une exposition d’art, flâner dans les ruelles médiévales de l’Îlot Sacré, découvrir des trésors Art nouveau ou déguster un plat de moules-frites dans un estaminet populaire.

tiques de créateurs, restaurants de fruits de mer et bars à la mode, c’est l’un des coins les plus vivants de la capitale. ■

clientèle, souvent issue du milieu de la mode. 421 chambres et suites élégantes, restaurant gastronomique, spa et salles de réunion perchées dans les étages supérieurs offrant des vues spectaculaires. www.thehotel-brussels.be

Art nouveau & Art déco

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LES INCONTOURNABLES Le Mont des Arts Façades néoclassiques et avenues tirées au cordeau, le quartier du Mont des Arts, créé sous l’impulsion de Léopold II, concentre les musées royaux des Beaux-Arts (art ancien, art moderne), le palais des beaux-arts (Bozar) signé Victor Horta et le musée Magritte, réunissant quelque 200 œuvres de l’artiste surréaliste.

© Catherine Dardenne

La Grand Place et l’Îlot Sacré Chef-d’œuvre de l’art flamand, la Grand Place mêle le gothique flamboyant de son hôtel de ville au style Renaissance et baroque tardif. Chantée par Victor Hugo et Jean Cocteau, c’est l’une des plus belles places du monde, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Au nord-ouest, un lacis de ruelles datant de l’époque médiévale forme l’Îlot Sacré, également classé.

Sainte-Catherine et Saint-Géry Ce quartier bigarré aux petits airs portuaires rappelle qu’autrefois Bruxelles était traversée par des canaux servant aux transports de marchandises. Bou-

© ABACAPress Didier Delmas

Au tournant du XXe siècle, Bruxelles s’est couverte de bâtisses de style Art nouveau, mouvement lancé par les architectes Victor Horta et Paul Hankar. Après-guerre, les lignes courbes et les ornementations cèdent la place à l’Art déco, plus épuré. De la résidence-atelier de Horta à la Villa Empain en passant par le Centre Belge de la Bande Dessinée, aménagé dans les anciens grands magasins Waucquiez, des balades guidées à pied, à vélo ou en bus sont organisées. Pour une découverte à la carte, télécharger l’application mobile de Visitbrussels. À noter que 2015 est une année « Biennale » : chaque week-end d’octobre, une cinquantaine de maisons privées s’ouvrent aux visites.

Hôtel des Galeries À quelques pas de la Grand Place, occupant l’angle de la Galerie du Roi et de la rue des Bouchers, ce boutique-hôtel aux façades classées abrite 23 chambres et suites où des objets de designers cohabitent avec des pièces chinées chez les antiquaires du Sablon. Jolies vues et atmosphère chaleureuse. http://hoteldesgaleries.be ■

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS The Hotel Une tour seventies du boulevard de Waterloo accueille un hôtel glamour au décor épuré rehaussé de touches Art déco. Dans les couloirs, des silhouettes de créateurs sous vitrines font écho à l’élégance de la ■

Zoom Hotel Près de l’avenue Louise, ce boutique-hôtel au décor industriel met à l’honneur la photographie sur un mode participatif : chacune des 37 chambres expose une photo unique de Bruxelles réalisée par un artiste. Une adresse parfaite pour des voyageurs d’affaires qui travaillent dans les industries créatives. http://zoomhotel.be/fr/ ■

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Pullman Brussels Midi À côté de la gare du Midi, cet hôtel conçu par Jean-Philippe Nuel associe décor sophistiqué et confort high-tech. Pas de réception mais un « welcome desk » design au milieu de l’immense lobby. Les 237 chambres réparties sur 10 étages multiplient les clins d’œil au monde ferroviaire avec des luminaires inspirés des roues de train et des cloisons en tubes de métal imitant les porte-bagages. Les salles de réunion, pour leur part, donnent directement sur les voies de la gare. www.pullmanhotels.com ■


Wallonie Bruxelles

© dinnerinthesky.com

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DESTINATION... BRUXELLES

QUOI DE NEUF ?

NOS BONNES ADRESSES

■ Europalia

Pour sa 25e édition, le festival culturel Europalia propose une rétrospective des expositions phares proposées depuis 1969 et met la Turquie à l’honneur. Du 06/10/2015 au 31/01/2016, à Bruxelles et plusieurs villes belges. www.europalia.eu

Office belge de tourisme WallonieBruxelles. www.belgique-tourisme.fr pros@belgique-tourisme.fr www.meetinbelgium.com Office de tourisme de Flandre Bruxelles www.tourismebelgique.com Y aller : En train : Thalys (jusqu’à 25 trains par jour) relie Paris gare du Nord à Bruxelles Midi en 1h22. TGV directs au départ de la plupart des grandes villes de France. www.thalys.com www.sncf.com En avion : Vols Brussels Airlines de Lyon, Marseille, Nice, Paris, Strasbourg et Toulouse (www.brusselsairlines. com) et Air France de Bordeaux, Lyon et Nantes (www.airfrance.fr).

Trainworld

ADAM, Art & Design Atomium

L’ADAM, Art & Design Atomium Museum, s’installera le 13 décembre 2015 dans un nouvel espace muséal à deux pas de l’Atomium. On y retrouvera la collection très colorée du Plasticarium, de la période pop à aujourd’hui. www.atomium.be

Belga Queen Installé dans une ancienne banque, cette brasserie gastronomique designée par Antoine Pinto propose une fine cuisine belge mise au goût du jour. L’adresse est très courue. www.belgaqueen.be ■

Formalités : carte d’identité Monnaie : l’euro Langues : le flamand et le français

Bocconi Le restaurant italien de l’hôtel Amigo séduit par une carte sophistiquée à base de produits frais. Atmosphère feutrée en hiver, terrasse aux beaux jours, c’est l’une des très bonnes tables de la ville. www.roccofortehotels.com/fr/hotelsand-resorts/hotel-amigo ■

La Villa in The Sky La Villa Lorraine a implanté sur le toit de l’IT Tower, à plus de 120 mètres de hauteur, une structure en verre au décor design qui abrite un nouveau restaurant : la Villa in the Sky. Aux fourneaux, le chef Alexandre Dionisio. www.lavillainthesky.be

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Trainworld, le musée national du train, ouvre ses portes en septembre dans l’ancienne gare de Schaerbeek. Il met en scène des pièces liées à l’histoire des chemins de fer belges : locomotives, archives, films… www.trainworld.be ■

Où se renseigner ?

Mer du Nord Dans le quartier populaire de Sainte-Catherine, une poissonnerie où l’on déguste au comptoir ou à des petites tables dehors des fruits de mer et des croquettes de poisson. Incontournable. http://vishandelnoordzee.be

© Eric Danhier

CARNET PRATIQUE

© Jean-Pol Lejeune

■ Maison de l’histoire européenne

Une Maison de l’histoire européenne ouvrira en 2016 à l’initiative du Parlement européen ; l’exposition permanente se concentrera sur l’histoire de l’intégration européenne, resituée dans un contexte international plus large. www.europarl.europa.eu

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NOS BONNES ADRESSES Stijl La crème des créateurs belges, dont Dries Van Noten et Ann Demeulemeester. Deux adresses, rue Antoine Dansaert et place du Nouveau Marché aux Grains. www.stijl.be
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Dandoy Une biscuiterie située rue au Beurre, c’était prédestiné ! Décor rétro, spéculoos et gaufres légères, une adresse gourmande légendaire de Bruxelles. www.biscuiteriedandoy.be ■

Hunting and Collecting Ce concept-store aménagé dans un espace immaculé est le baromètre des tendances à Bruxelles. Il réunit une sélection de vêtements de jeunes créateurs, d’accessoires, de livres de design et d’objets de décoration. n www.huntingandcollecting.com ■


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l’Australian Dream La capitale économique de l’Australie héberge plusieurs centaines d’entreprises françaises. Tête de pont pour un développement en Asie-Pacifique, elle séduit par son dynamisme et sa qualité de vie.

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Par Thierry Beaurepère

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n connaissait l’American Dream ; il faut désormais compter avec l’Australian Dream ! Chaque année, plusieurs milliers d’étudiants français se précipitent aux antipodes, séduits par le dynamisme de l’île-continent. Le nombre a bondi de 150 % en dix ans. Il faut y ajouter les 25 000 jeunes de 18 à 30 ans qui profitent du Visa Vacances Travail mis en place par les autorités locales. Il permet de combiner jusqu’à 17 semaines d’études avec des petits jobs et des voyages, et ce durant un an. Une ville hédoniste Il faut dire que les performances de l’Australie donnent le tournis. 12e puissance économique mondiale, elle aligne 25 ans de croissance ininterrompue, avec

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une moyenne annuelle de 3,5 % à faire pâlir le Vieux Continent ! La baisse des cours des matières premières se traduit toutefois par un léger ralentissement du PIB depuis 18 mois, à 2,5 % en 2014 et sans doute 2 à 2,4 % cette année. Quant au chômage, il ne dépasse pas les 6 %. À défaut d’en être la capitale administrative (Canberra), Sydney est le poumon économique et financier du pays, comme l’attestent les gratte-ciel toujours plus nombreux qui hérissent son Downtown à l’américaine. La mégapole, qui concentre 4,4 millions d’habitants (soit 20 % de la population australienne) est aussi un melting-pot de cultures. Plus de deux ménages sur trois ont au moins un parent né à l’étranger et la population d’origine chinoise va bientôt

dépasser celle issue du Royaume-Uni. Les Aborigènes – qui seraient 500 000 – bénéficient quant à eux de programmes d’accompagnement afin de les aider à mieux s’intégrer dans cette Australie du XXIe siècle. Tous vantent l’incroyable vitalité de Sydney, mais aussi sa qualité de vie. À la manière de San Francisco à laquelle on la compare volontiers, la mer est omniprésente et l’hédonisme de rigueur. À la fermeture des bureaux, il n’est d’ailleurs pas rare de croiser de jeunes cadres qui troquent le costume pour la planche de surf. 450 entreprises françaises Malgré les 17 000 kilomètres qui la séparent de la France, l’Australie (très ouverte aux investissements étrangers) est aussi une terre de conquête


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LES INCONTOURNABLES L’Opéra Avec son architecture inspirée de voiles gonflées, l’Opéra subjugue par ses formes généreuses. Inauguré en ■

1973, face à la baie, le chef-d’œuvre du Danois Jorn Utzon semble multiple, différent selon l’endroit d’où on l’observe. Il a fallu plus d’un million de tuiles de céramiques pour couvrir ses façades, si blanches qu’il faut des lunettes de soleil pour l’admirer les jours de grand soleil ! L’intérieur est moins surprenant, mais il n’en reste pas moins un must pour assister à un opéra, un concert ou un spectacle de danse. Royal Botanic Gardens Coincé entre les gratte-ciel et la baie, le gigantesque Royal Botanic Gardens est l’endroit idéal pour votre jogging du matin, votre pique-nique du midi, ou votre pause détente en fin de journée. Entre jardins à l’anglaise, pelouses manucurées, serres tropicales, plantations mélangeant flore australienne et espèces du monde entier, il est le poumon de la ville. Ne manquez pas la vue spectaculaire sur l’opéra depuis Mrs Macquaries Point…

QUOI DE NEUF ? Le quartier de Chippendale À l’ouest de la ville, c’est l’étoile montante de Sydney. Jean Nouvel y a érigé une tour de 166 mètres aux façades végétales conçues par Patrick Blanc. Tout près de là, l’Université technologique vient d’inaugurer un bâtiment ondulant évoquant un sac en papier froissé, signé Frank Gehry. ■

■ Harbour Bridge C’est de là qu’est tiré le feu d’artifices du 31 décembre. Surnommé le « cintre géant » par les habitants de Sydney, le Harbour Bridge (502 m) enjambe la baie depuis 1932. On peut le découvrir depuis la mer en bateau, en voiture mais c’est encore à pied qu’il se dévoile le mieux. Les plus intrépides pourront même grimper au sommet en empruntant un parcours protégé de 200 marches (le Pylon Lookout) ou explorer les structures avec BridgeClimb. Le panorama est époustouflant !

©DR

pour les entreprises françaises. Chose rare, notre balance commerciale avec le pays est même excédentaire, à +1,7 milliard d’euros l’an dernier. Il y aurait environ 450 implantations tricolores employant plus de 70 000 salariés, dont plusieurs milliers d’expatriés (la communauté française en Australie est estimée à plus de 75 000 personnes). Quasiment toutes les entreprises du CAC 40 sont présentes, considérant l’Australie en général et Sydney en particulier, comme une tête de pont stratégique pour l’Asie-Pacifique. À commencer par AccorHotels, l’un des leaders de l’hôtellerie dans cette région du monde. Rien qu’à Sydney, le groupe aligne plus de 40 établissements. 280 PME françaises sont également actives. Pour les aider, mais aussi pour attirer de nouveaux investisseurs tricolores, la plate-forme d’accueil et d’accompagnement des nouvelles entreprises françaises « Team France Australie » a été créée, en novembre 2014. Elles pourront investir dans les cinq secteurs prioritaires définis par le gouvernement pour les prochaines années : l’énergie, l’agrobusiness, les services (dont le tourisme), les industries de pointe (aéronautique, défense, technologies de l’information) et la santé. Avis aux candidats…

Singapore Airlines La compagnie a introduit sa classe intermédiaire Premium Eco entre Singapour et Sydney depuis le mois d’août, en correspondance avec son vol quotidien au départ de Paris. Les passagers des classes avant peuvent aussi se détendre dans le nouveau concept de salon SilverKris Lounge, inauguré dans l’aéroport de Sydney il y a quelques mois. ■

Sofitel Déjà présent à Sydney avec le Sofitel Wentworth, Accorhotels doublera la mise en 2017 en plantant le drapeau de son enseigne haut de gamme sur l’hôtel de 600 chambres adjacent au futur centre de congrès de la ville en construction, à Darling Harbour. ■

Etihad Airways La compagnie du Golfe, qui vole en code share avec Air France depuis Paris, a ouvert un salon affaires dans l’aéroport de Sydney. Sur 800 m2 et deux étages, on y trouve business center, zone de relaxation, aire de jeux pour les enfants, restauration...

©Fotolia / Paul Liu

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Les musées Au cœur de Downtown, le Museum of Sydney (MoS pour les intimes !) raconte l’histoire de la ville, sans faire l’impasse sur les Aborigènes Eora qui habitaient la région. En lisière du Royal Botanic Gardens, l’Art Gallery of NSW est hébergé dans un bâtiment à la façade évoquant la Grèce antique, flanquée d’une aile contemporaine. Audelà de ses collections européenne, australienne et aborigène, il accueille de grandes expositions.

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The Rocks Berceau de la ville où s’installèrent les premiers migrants au XIXème siècle puis les marins, The Rocks est un délicieux quartier qui s’étire à l’ombre du Harbour Bridge. Ses bâtiments de briques et ses ruelles pavées abritèrent durant des décennies auberges et maisons closes. Réhabilité, il est devenu un haut lieu touristique, entre restaurants bobos et boutiques branchées. Vous saurez tout de son histoire en visitant The Rocks Discovery Museum, avant de plonger dans le XXIème siècle avec l’avant-gardiste Museum of Contemporary Art. Tout près de là, on contemple l’incessant ballet des ferries qui animent Circular Quay. ■

■ Downtown Entre les édifices coloniaux, les églises de briques et les gratte-ciel futuristes du quartier des affaires, le cœur de Sydney concentre tous les ingrédients d’un Downtown à l’américaine qui vit au rythme des heures de bureau. Les bâtiments officiels défilent le long de Macquarie Street

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Darling Harbour Pas très loin des Rocks, Sydney a transformé les docks de Darling Harbour en un lieu dédié aux loisirs. Entre les bars et restaurants, on y trouve le musée de la marine mais aussi l’aquarium. Il est reconnu pour ses deux tunnels permettant d’observer les requins, ses bassins tropicaux où batifolent les poissons de la Grande Barrière de ■

Corail, mais aussi pour ses effrayants crabes araignées du Japon ! Kings Cross Le quartier qui s’étire autour de Kings Cross ne brille pas par ses monuments mais par son atmosphère tantôt grunge, tantôt bobo, étrange mélange entre Pigalle et le Marais parisien ! On s’y retrouve le soir pour boire un verre ou s’encanailler. On peut aussi se contenter d’une « exploration » placide, à la découverte des jolies maisons victoriennes ou Art déco qui jalonnent les rues autour de Potts Point et Elizabeth Bay. ■

Bondi et les plages On peut les rejoindre en voiture, en bus ou même en vélo. À une dizaine de kilomètres de Downtown, les plages sont l’expression même de l’hédonisme de Sydney. Long croissant de sable bordé de bars plus ou moins décontractés, Bondi est la plus célèbre d’entres elles, tout à la fois lieu de baignade et de surf. Plus loin, Bronte Beach enchâssée dans des falaises de grès est plus familiale ; alors que Coogee Beach ressemble à Bondi, la frime en moins… ■

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS ■ Pier One Sydney Harbor Au pied l’Harbour Bridge, le Pier One Sydney Harbor a récemment intégré

©Fotolia / Dan Breckwoldt

et de Martin Place : le Sydney Hospital, le Parlement, la Bibliothèque… Les contrastes y sont permanents, de la cathédrale gothique de Saint Mary flanquée de deux flèches en l’an 2000 et la cathédrale Saint Andrew (la plus vieille d’Australie bâtie en 1868) à la Sydney Tower Eye, tour emblématique de 309 m coiffée d’un dôme. De son observatoire, on profite d’une vue à 360°.


A deux pas de l’Arc de Triomphe, tous les privilèges et l’intimité d’un boutique hôtel, dédié à la réussite de vos évènements.

143 avenue de Malakoff, Paris 75116 - +33 (0) 1 53 64 52 52 - www.lavillamaillot.fr


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The Rocks Market Chaque week-end, les étals envahissent le quartier des Rocks. On y déniche parfois le meilleur, souvent le pire. C’est aussi l’endroit pour grignoter avec le marché gourmet.

Il propose des chambres design à la décoration sobre, où dominent le noir et le blanc. Au-delà de l’ambiance maritime sur la terrasse du restaurant, on apprécie la piscine intérieure de 17 m. www.bluehotel.com

Westin Installé dans le palais victorien de l’ancienne General Post Office, au cœur du quartier d’affaires, le Westin joue la carte historique. Attention : les 416 chambres, avec équipements de pointe (DVD, système Bose…) sont réparties entre le bâtiment historique et une tour moderne de 31 étages adjacente, avec des ambiances contemporaines ou plus classiques. www.westinsydney.com ■

MGallery Harbour Rocks Dans un immeuble historique du quartier des Rocks, le Harbour Rocks arbore l’enseigne lifestyle MGallery d’AccorHotels. Bois, acier, brique et cuir contribuent à renforcer l’ambiance de ce boutique-hôtel de caractère. Les 59 chambres à la décoration contemporaine dévoilent une vue unique sur les Rocks ou l’Opéra. Le restaurant Scarlett sert une cuisine locale en terrasse. www.mgallery.com ■

Blue Sydney À deux pas du Royal Botanic Gardens, cet hôtel a pris possession d’anciens entrepôts du quai de Wooloomooloo. ■

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Rockpool Au cœur des Rocks, c’est l’une des adresses hype de Sydney, sous la houlette du chef Neil Perry. Dans un cadre contemporain aux couleurs sombres, on déguste une cuisine actuelle rehaussée par des saveurs asiatiques. www.rockpool.com ■

Est. Dans un bâtiment historique (plafond en métal, colonnes) de Downtown remis au goût du jour, le restaurant est tout autant réputé pour son cadre que sa carte de produits de la mer. http://merivale.com.au/est

CARNET PRATIQUE

POUR LE SHOPPING

Où se renseigner ?

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l’Autograph Collection (groupe Marriott), qui regroupe des hôtels indépendants d’exception. Ses 160 chambres proposent un chic élégant, avec une décoration qui fait la part belle aux matériaux naturels. On apprécie aussi la vue sur la baie, depuis la terrasse du restaurant The Gantry. www.pieronesydneyharbour.com.au

Paddington Au-delà de Kings Cross vers l’est, l’élégant quartier de Paddington aligne boutiques de jeunes créateurs et galeries d’art. Le samedi, les paddington markets animent ses rues. n ■

Office de tourisme d’Australie : www.australia.com Office de tourisme de Sydney: www.sydney.com

Queen Victoria Building Restauré dans les années 80, ce building victorien de Downtown regroupe 200 boutiques dans un cadre historique somptueux, entre mosaïques, vitraux et balcons en fer forgé. www.qvb.com.au

Y aller : Air France a mis en place un accord de code-share avec Etihad Airways en 2013 qui lui permet de commercialiser des vols vers Sydney ou Melbourne via Abu Dhabi. On peut aussi rejoindre l’Australie via les hubs du Golfe et d’Asie. Emirates est notamment partenaire de Quantas pour la desserte de l’Australie.

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NOS BONNES ADRESSES

Westfield Sydney Au cœur de la ville, ce gigantesque central commercial qui englobe la Sydney Tower propose boutiques variées et restaurants de qualité. www.westfield.com.au/sydney ■

Formalités : passeport et visa électronique, que l’on obtient sur Internet : www.australia-eta.com/fr Monnaie : 1 dollar australien = 0,65 €. Langues : l’anglais Décalage horaire : + 8 h par rapport à Paris en été, + 9 h en hiver Climat : doux toute l’année, avec des pluies plus fréquentes de janvier à juin.


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