Spécial Voyages d'affaires N°22 Nov/déc 2015

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NOV. - DÉC. 2015

N°22

SHANGHAI L’EXUBÉRANTE

ENTRETIEN

HÉBERGEMENT

TRANSPORT

Sébastien Calmejane, easyJet France

Les hôtels renouvellent leur offre business

La menace des classes intermédiaires


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Étude PERSONNALISER LE VOYAGE D’AFFAIRES

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Pour l’étude « l’évolution de la politique voyage : une vision globale de l’avenir », réalisée par ACTE (Association of Corporate Travel Executives) en partenariat avec American Express Voyages d’Affaires. L’association a interrogé plus de 350 travel managers à travers le monde. La première constatation est que ces deux dernières années les politiques voyage ont été avant tout guidées par le souci d’économie (pour 52 % des personnes interrogées), loin devant les problèmes de sécurité (23 %) et le service aux voyageurs (16 %).

Sommaire ENTRETIEN Sébastien Calmejane directeur des ventes d’easyJet France

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NEWS Transports, agences, services

P. 6

TRANSPORTS Classes intermédiaires, une menace pour les classes affaires ?

P.14

HÉBERGEMENT Les hôtels renouvellent leur offre business

P.22

BUSINESS Ces applis qui facilitent le voyage !

P.28

DESTINATION Barcelone, la liberté catalane

P.34

EN DIRECT DE Shanghai, l’exubérante

P.39

Supplément de Voyages & Stratégie numéro 186 Novembre / décembre, diffusé sur l’ensemble des abonnés. Réalisé par VOYAGES & STRATÉGIE : 136, rue Perronet - 92200 Neuilly-sur-Seine. Directeur de la publication : Hervé Josserand. Éditeur : Hervé Josserand. Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère - tbeaurepere@gmail.com Rédactrice-Graphiste : Jennyfer Buzenac Coordination maquette et texte : Arnaud Cabanne - arnaud.cabanne@acta-media.com +33 (0)1 49 64 47 21 Rédaction : Philippe Charollois, Jean-Baptiste Héguy, Céline Perronnet, Christophe Chalon Couverture : ©Fotolia/Rainbowjade 10 Marketing & partenariats : Laurence Piquemal Kühn - laurence.piquemalkuhn@acta-media.com Publicité - Eric Montaufray, directeur publicité France - eric.montaufray@acta-media.com Tél. : +33 (0)1 49 64 47 49 Stanislas De Vaugelas, chef de publicité international - tel. : +33 (0)1 49 64 47 22 Commission paritaire : 0611K698 - ISSN 2119-0615

Et si l’économie du partage est un sujet très à la mode dans les médias, il laisse les travel managers dubitatifs. Ils sont, par exemple, 13 % à proposer du covoiturage à leurs voyageurs, 13 % prévoient de le faire dans les deux années à venir, mais 39 % n’envisagent même pas cette possibilité. En matière d’hébergement, les avis sont encore plus radicaux : 13 % ont mis en place une politique, 8 % prévoient de le faire, mais plus de la moitié (56 %) le rejette catégoriquement… Pour eux, les économies ne se trouvent donc pas dans cette nouvelle manière de voyager et séjourner, mais dans l’écoute du voyageur. Ils sont 75 % à voir l’amélioration du service aux voyageurs comme une bonne façon de faire baisser les coûts et augmenter le retour sur investissement. Ils sont même 84 % à penser cibler le comportement de ces derniers afin de réaliser des économies. Seulement, ils sont moins de la moitié (44 %) à disposer d’outils permettant de recueillir les impressions des voyageurs. Un état de fait qui ne simplifie pas leur tâche. La personnalisation de l’expérience du voyageur est la véritable tendance, mais les initiatives prises pour améliorer les services portent pour le moment surtout sur des outils permettant plus de souplesse. Avec un service de messagerie avant le départ (30 % des organisations ont déjà mis en place ce service, 27 % prévoient de le faire). Un système de réservation mobile (29 % en disposent déjà et 30 % des travel managers ont l’intention de le mettre en œuvre). Et enfin des applications mobiles permettant les modifications après le départ qui concernent seulement 16 % des entreprises aujourd’hui, mais 31 % prévoient de les mettre en place dans les années à venir.

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ENTRETIEN

SÉBASTIEN CALMEJANE

©Cyril Etien

DIRECTEUR DES VENTES D’EASYJET FRANCE

« Un quart des passagers d’easyJet sont des voyageurs d’affaires »

Après les touristes, c’est au tour des voyageurs d’affaires de succomber aux charmes de la compagnie low cost. Au-delà d’une politique tarifaire agressive, les entreprises plébiscitent son réseau dense, au départ des principaux aéroports. Propos recueillis par Thierry Beaurepère

EasyJet a fêté ses 20 ans il y a quelques jours. Quel est le bilan de ces vingt années ? La célébration de ces 20 ans constituera le fil rouge des prochains mois. Le premier vol easyJet a décollé le 10 novembre 1985 de l’aéroport de Londres/Luton, en direction de Glasgow. Vingt ans plus tard, la compagnie transporte plus de 68 millions de passagers par an. En 2014, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 4,53 milliards de livres sterling, pour un bénéfice avant impôts de 581 millions de livres (1). En vingt ans, nous avons changé de manière radicale la façon de voyager en Europe, en remettant en cause les monopoles nationaux et les prix élevés des compagnies traditionnelles. Et en France ? EasyJet a transporté environ 14,7 millions de passagers au départ et vers la France en 2014 ; ce qui fait de nous le second transporteur de l’Hexagone, avec 14 à 4 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

15 % de part de marché. Nous sommes même désormais leaders dans certains aéroports, comme Nice ou Bâle/Mulhouse. Nous proposons 195 lignes au départ de 19 aéroports, avec 27 avions basés en France. Nous allons ouvrir une dizaine de routes supplémentaires en 2016, au rythme des livraisons de nouveaux avions. Que représentent les voyageurs affaires ? Depuis qu’easyJet a intégré les systèmes mondiaux de distribution en 2007, la part des voyageurs d’affaires n’a cessé de croître. Au global, ils représentent 21 % des passagers. En France, ce taux grimpe à 24 %, et même 40 % sur des axes comme Paris/Toulouse où nous proposons 9 vols par jour, Paris/Nice (8 vols par jour), voire 48 % sur la transversale Lyon/Bordeaux. La crise de 2008 a modifié en profondeur le comportement des entreprises, qui ont mis en place des politiques voyages plus

contraignantes pour faire des économies, en particulier sur les vols court-courrier et moyen-courriers. En moyenne, dans des conditions de réservations analogues où les entreprises réservent entre 15 jours et quelques heures avant le départ, nous sommes 40 à 50 % moins chers qu’une compagnie traditionnelle. Quels sont vos atouts sur cette cible ? Au-delà du prix qui constitue le premier critère de choix pour 87 % de nos clients entreprises, nos installations dans les aéroports principaux, notre offre large avec 196 lignes au départ de France, notre ponctualité parmi les meilleures en Europe, et les différents services créés ces dernières années pour faciliter le parcours client sont particulièrement appréciés. Parmi ces services, citons la carte easyJet Plus qui offre des avantages, le tarif Flexi lancé en 2011 puis l’offre Inclusive en 2013, uniquement disponible sur GDS. En 2015,


ENTRETIEN nous avons autorisé un second bagage en cabine pour le tarif Flexi. Pour rappel, le poids du bagage en cabine est illimité pour tous les tarifs, contrairement à la plupart des compagnies low cost. Par ailleurs, tous nos billets sont modifiables jusqu’à deux heures avant le départ. Avec le tarif Flexi, toutes les modifications sont gratuites… Quelles sont les conditions pour une entreprise souhaitant signer un contrat avec easyJet ? Il n’y a pas de chiffre d’affaires minimum à réaliser, tout dépend du profil de l’entreprise. Un partenariat se traduit par une remise sur le tarif Flexi qui peut aller jusqu’à 10 % à partir de 500 coupons de vols dans l’année, de la communication en interne auprès des salariés, un accompagnement pour le paramétrage et l’utilisation des outils de réservation, ou encore un accès à une ligne téléphonique dédiée… Nous avons un très bon taux de pénétration dans les PME/PMI, qui sont traitées via nos agences partenaires, avec qui nous avons des contrats portant sur des objectifs de croissance, de part de marchés... Nous participons activement à leurs animations des ventes, par exemple lors de leurs workshops. Ensuite, plus on grimpe en taille, plus la culture de l’entreprise constitue un frein, même s’il y a de moins en moins de tabous quant aux transporteurs low cost. Nous travaillons avec plus de 200 entreprises, dont la moitié du CAC 40. Sur cette cible affaires, nous affichons une croissance à deux chiffres et le potentiel de progression est considérable. C’est une cible d’autant plus importante qu’elle permet d’augmenter la recette unitaire. Toutes les low cost ciblent désormais le voyage d’affaires. Est-ce un danger ? On naît low cost, on ne le devient pas… Néanmoins, il y a de la place pour tout le monde et le consommateur sera le premier gagnant. Avec plus de 100 routes au départ de France dites « coporate », c’est-à-dire permettant d’effectuer un A/R dans la journée, easyJet a une longueur d’avance ; et la compagnie bé-

EASYJET EN CHIFFRES 68 millions de passagers transportés par an 26 bases européennes, dont Paris/CDG, Paris/Orly, Lyon, Nice et Toulouse 33 pays desservis 138 aéroports 788 lignes 1 400 vols par jour 243 Airbus, d’un âge moyen de six ans 10 000 salariés, dont 1 000 sous contrat de droit français néficie d’une bonne image de marque. Mon concurrent sur le voyage d’affaires, ce n’est pas Ryanair mais Air France ! La marge de progression est d’autant plus considérable que le low cost ne représente encore que 25 % du marché aérien français, loin derrière d’autres pays

« Nous allons lancer dans les prochaines semaines Flight Club, un programme de fidélité innovant qui sera proposé à nos passagers réguliers ». comme la Grande-Bretagne. On estime qu’en 2020, les compagnies low cost détiendront 60 % du trafic européen. Pour autant, il n’est pas dans la stratégie d’easyJet de signer des accords de code share avec des compagnies long-courriers afin d’alimenter leurs hubs. Ce n’est pas dans notre ADN, même si les choses ne sont jamais figées… Quelles sont vos nouveautés pour 2016 ? Outre l’ouverture de nouvelles lignes, avec un rythme de croissance de nos

capacités de l’ordre de 5 % par an, nous travaillons sur l’expérience client afin de diminuer le stress avant l’embarquement. Nous allons notamment renforcer l’information aux voyageurs sur notre application pour smartphone. Nous y annoncerons la porte d’embarquement du vol, la distance et le temps nécessaire pour la rejoindre depuis le lieu où se trouve le voyageur, etc. Actuellement en test, ces fonctionnalités seront disponibles prochainement dans dix aéroports européens, dont un en France. Vous innovez également avec le lancement d’un programme de fidélité… À la suite de tests concluants auprès de 15 000 voyageurs, nous allons lancer dans les prochaines semaines Flight Club, un programme de fidélité innovant qui sera proposé à nos passagers réguliers qui ont réservé un certain nombre de vols ou dépensé un montant minimum dans les douze derniers mois. Il ne s’agira pas d’attribuer des miles à échanger ensuite contre des billets gratuits, mais d’avantages visant à récompenser la fidélité. Les voyageurs bénéficieront notamment d’un service client dédié, d’une flexibilité accrue pour modifier leurs réservations sans frais et du meilleur prix garanti, avec remboursement de la différence plus 10 % si le passager trouve moins cher sur la même destination. Les entreprises apprécieront également la possibilité de modifier jusqu’à cinq fois par an le nom du passager. Nous estimons que plusieurs centaines de milliers de passagers s’inscriront à ce programme. n (1) Les chiffres pour l’exercice 2015, qui s’est achevé le 30 septembre, ont été dévoilés le 17 novembre, après notre bouclage.

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NEWS

Le bon « Accor » pour les PME/PMI Une nouvelle solution digitale permet aux petites entreprises de mieux gérer leurs dépenses hôtelières. ccorHotels poursuit sa stratégie de conquête des entreprises – et notamment des PME/PMI – dans le cadre de sa stratégie digitale. Le groupe hôtelier lance à leur intention AccorHotels Business Solution. Accessible gratuitement après la création d’un compte en ligne dans l’espace solutions pro du site Accorhotels.com, AccorHotels Business Solution permet à une entreprise de gérer en ligne sa politique voyage et d’effectuer des réservations dans 2 800 hôtels (d’Ibis à Sofitel). « Nous sommes le premier groupe hôtelier à répondre simplement à une des principales attentes du marché des PME, à savoir la centralisation des réservations et de la facturation » se félicite Stéphane Sonnet, directeur des ventes France. Avec cet outil, l’entreprise peut accéder à des tarifs flexibles et réductions, paramétrer le plafond de dépense autorisé, bénéficier d’une facturation

mensuelle unique et d’un paiement centralisé de toutes les réservations. Elle peut également contrôler ses dépenses via des reportings détaillés. Les salariés, qui effectuent leurs réservations dans le respect de la politique voyage de leur entreprise, bénéficient pour leur part du programme de fidélité Le club AccorHotels et n’ont plus à faire d’avance de frais. Disponible dans un premier temps en France, cette solution sera déployée à l’étranger dans le courant 2016. FAIRMONT EN LIGNE DE MIRE… AccorHotels serait en négociation pour racheter le groupe hôtelier de luxe FRHI (Fairmont, Raffles, Swiss Hotel). L’opération permettrait au Français de se renforcer sur le luxe en mettant la main sur 116 hôtels dans 34 pays, dont quelques joyaux comme le Royal Monceau à Paris, The Savoy à Londres, The Plaza à New York, le Raffles de Singapour, l’Ermitage à Beverly Hills mais aussi les adresses Fairmont en Amérique du nord, comme le célèbre Château Frontenac à Québec.

Vueling fait coup double à Paris

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éjà fortement présente à OrlyOuest, Vueling double la mise avec l’ouverture d’une base à Roissy à compter de mai 2016. Deux Airbus A320 de 180 places y seront rattachés et permettront de proposer 15 destinations. Aux cinq lignes déjà exploitées au départ de l’aéroport du nord parisien vers Barcelone, Madrid, Séville, Oviedo et Saint-Jacques de Compostelle s’ajouteront Copenhague, Londres/Gatwick,

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Prague, Venise, Vienne, Naples, Santander, ainsi que Bari, Tanger et Fuerteventura (ces trois dernières sont transférées depuis Orly). Forte de cette offre, la compagnie low cost du groupe IAG (British Airways, Iberia) entend notamment attirer plus de voyageurs d’affaires. Ils représentent 37 % de ses passagers, séduits par son produit Excellence (accès aux salons, comptoirs d’enregistrement exclusifs, embarquement prioritaire…). Cet hiver, Vueling proposent 50 routes depuis douze aéroports français. La low cost commercialise par ailleurs des vols long-courriers en partage de codes avec British Airways, Iberia, American Airlines ou Qatar Airways, disponibles sur tous ses canaux de vente.

Le Jet prend son envol

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e Jet (www.le-jet.fr) est un nouveau service en jet privé au siège, le « Blablacar » de l’aviation d’affaires en quelque sorte ! Les entreprises peuvent intégrer Le Jet Club, une communauté qui leur permet d’accéder à l’ensemble des vols disponibles, de créer et partager leurs propres vols. Les membres abonnés peuvent aussi échanger gratuitement leur siège ou le revendre. Le prix des vols est fixe, avec par exemple Paris Le Bourget/Londres Biggin Hill Airport à 490 € HT.


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NEWS

Transavia fait le « Max » pour les voyageurs d’affaires Avec le développement de son réseau et la création de nouveaux services, la compagnie souhaite réaliser 15 % de son activité avec les voyageurs d’affaires en 2016.

Delta se pose à Raleigh

ler des points en volant sur Transavia, soit 500 miles pour un aller simple en tarif Max. « Les voyageurs d’affaires représentent environ 10 % de nos passagers. Nous souhaitons voir cette proportion passer à 15 % dès 2016 » précise Hervé Kozar, directeur généra adjoint commercial. Et pour booster les ventes, les commerciaux du groupe qui vendent Air France et KLM vont ajouter Transavia à leur portefeuille. Cette conquête passe aussi par le développement du réseau, une priori-

Lufthansa Express réunit les offres « non aériennes » de Lufthansa

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artenaire d’Air France sur l’axe transatlantique, Delta Airlines volera quotidiennement entre Paris/Roissy et son hub de Raleigh-Durham (Caroline du nord) à compter du 13 mai. Une soixantaine d’entreprises françaises sont installées dans la région et constituent une cible de choix, au-delà des possibilités de correspondance aux États-Unis. Avec cette nouveauté, Delta proposera jusqu’à 13 vols par jour au départ de Paris l’année prochaine.

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té pour les voyageurs d’affaires. L’année prochaine, sur les 80 lignes que la compagnie proposera (contre 73 l’été dernier), 29 seront desservies par un vol quotidien, dont 12 en bi-quotidien permettant d’effectuer l’A/R dans la journée : Dublin, Munich, Amsterdam, Madrid, Barcelone, Porto, Lisbonne, Tunis, Séville, Prague, Venise et Marrakech. Cette croissance est permise par l’augmentation de la flotte, qui est passée de 16 à 21 Boeing 737 en 2015, et verra l’arrivée de 5 nouveaux appareils en 2016 et autant en 2017, soit 31 avions dans deux ans. En 2015, Transavia France a ouvert 10 nouvelles routes et devrait faire voyager 4,5 millions de passagers.

our plus de lisibilité, Lufthansa regroupe sous la marque unique Lufthansa Express l’ensemble de ses offres autres que l’avion, depuis et vers les aéroports. Il s’agit des déplacements en train à grande vitesse à bord de l’ICE (le TGV allemand) connus jusqu’à présent sous le nom de AIRail, des longs trajets en cars opérés sous les marques Lufthansa Airport Bus ainsi que des navettes Lufthansa Airport Shuttle Service, des services de limousine (en partenariat avec Fraport) et enfin des transferts en hélicoptères. La compagnie allemande entend ainsi permettre à ses clients d’accéder à un éventail de services à partir d’une même source, d’où ils peuvent effectuer leurs réservations. Tous les services Lufthansa Express

sont disponibles en ligne sur LH.com, via l’application Lufthansa, ainsi qu’en agence de voyages. « Notre ambition est de fournir à nos clients une expérience de voyage la plus fluide possible, depuis leur région d’origine jusqu’à leurs destinations finales, et vice-versa » explique Markus Pauly, directeur des infrastructures et du développement du hub de Francfort.

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ransavia France n’entend pas laisser aux autres low cost, en particulier easyJet et Vueling, le monopole des voyageurs d’affaires ! Pour les séduire, la filiale d’Air France propose depuis mars une nouvelle gamme tarifaire, avec trois options : Basic, Plus, et Max. À l’instar de ses concurrentes, ce dernier tarif inclut différents avantages : comptoir dédié à l’aéroport, passage prioritaire aux contrôles, siège à l’avant dans l’avion, bagage en soute, possibilité de modifier sans frais son vol jusqu’à 2 heures avant le départ ; et un second bagage en cabine dès le 1er janvier. La possibilité pour les voyageurs d’utiliser leurs miles acquis dans le cadre du programme de fidélité Flying Blue d’Air France constitue en revanche une spécificité. L’année prochaine, les passagers devraient également pouvoir cumu-

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NEWS

QUESTIONS À… Jérôme Quentin-Mauroy, président de Tagerim (9Hotel Collection) « LE CONCEPT EST VRAIMENT L’HÔTEL BOUTIQUE ENTRE 3 ET 4 ÉTOILES AVEC DES PRIX RAISONNABLES. »

Je ne viens pas des métiers de l’immobilier, j’ai démarré dans l’administration de biens. En 1994, j’ai lancé une activité de promotion immobilière et en 2009 une activité d’hôtellerie. Je voyageais beaucoup à l’époque et je n’en pouvais plus des hôtels aux décorations standardisées donc je me suis dit qu’il y avait un créneau à prendre. Mon concept au départ était d’avoir un hôtel par capitale européenne. Comme tous les concepts, il a un peu évolué. Aujourd’hui, nous avons deux hôtels à Paris et un troisième qui ouvre le 9 décembre (le 9Hotel République). En Europe, nous en avons deux à Bruxelles, un à Lisbonne et un autre à Madrid.

Quel est le concept aujourd’hui ?

Le concept est vraiment l’hôtel boutique entre 3 et 4 étoiles avec des prix raisonnables (le tarif moyen à Paris est aux alentours de 140 euros). Nous sommes axés sur les capitales car vous Tagerim est un cabinet avez la clientèle corporate en semaine de gestion ? et loisir le week-end. En région, les J’avais une grosse activité de gestion choses sont plus compliquées. immobilière puisque j’avais 21 implantations en France, 600 collaborateurs Quelles sont les prochaines et 120 000 clients, je l’ai vendu à Foncia en 2013. Aujourd’hui, nous sommes ouvertures programmées ? Nous avons une ouverture prévue dans véritablement axé sur la promotion le Marais, un hôtel de 39 suites dont immobilière que je fais depuis 1994, la conception et la décoration sont nous construisons entre 400 et 700 prises en charge par Philippe Starck. logements par an, en plus de l’hôtelleNous espérons bientôt réussir à finaliser rie. La holding qui s’appelle SAS Tagerim l’achat d’un immeuble à Londres et a donc deux branches : la promotion d’un deuxième à Lisbonne. immobilière et l’hôtellerie.

Infinite Hotel représente deux nouvelles chaînes

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lors que la compagnie ouvre une ligne Paris-Bogota à raison d’un vol quotidien à partir du 27 juin 2016, nous savons déjà que c’est sous ses nouvelles couleurs que les Colombiens découvriront Air Europa. Sa nouvelle livrée se déclinera avec le nom de la compagnie écrit en bleu sur le fuselage blanc et la dérive bleue arborant le logo blanc « ae ». La typographie de son nom a aussi évolué, elle se veut plus dynamique.

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nfinite Hotel, grossiste spécialisé sur l’hôtellerie française, vient d’annoncer qu’il avait trouvé un accord de distribution avec deux acteurs incontournables de l’hôtellerie. Le premier, et non des moindres, s’appelle Louvre Hotels Group. Avec plus de 800 hôtels, allant du 1 au 5 étoiles, regroupés sous six marques (Première Classe, Campanile, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip, Royal Tulip), Louvre Hotels intéresse particulièrement pour son activité corporate. La cible étant le voyageur d’affaires, ce partenariat permettra de proposer des soirées étapes dans plus de 400 établissements du groupe proposant une offre de restauration. Le second est Oceania Hotels. La fameuse chaîne hôtelière française qui

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Air Europa change de costume

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Comment et pourquoi est née 9Hotel Collection ?

fête cette année ses 40 ans et compte 28 hôtels du 3 et 4 étoiles dans 19 villes françaises, est, quant à elle, plus axée loisir. Infinite Hotel est une filiale du Groupe Gekko travaillant aussi bien sur le secteur Loisir avec Teldar Travel que sur le Corporate avec HCorpo proposant des solutions hôtels pour les grands comptes et les PME/PMI.


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NEWS

ACE annonce de nouvelles options à son application L’assureur ACE Group vient d’annoncer qu’il introduisait de nouvelles fonctionnalités à sa solution ACE travel Smart.

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usqu’alors ACE travel Smart, lancée voyageurs d’affaires à gérer les risques en mars dernier, était une appli- qu’entraînent leurs déplacements procation mobile conçue pour aider les fessionnels. Elle proposait différentes fonctionnalités comme un bouton d’alerte en cas d’urgence médicale, des informations sur la destination, un accès à des alertes de sécurité en cas de maladie, crime, acte terroriste… Aujourd’hui, elle s’étoffe en proposant un nouveau tableau de bord en ligne synchronisé avec l’application mobile qui

TripNavigator d’Egencia évolue L’agence de voyages d’affaires Egencia permet aux voyageurs de réserver leurs billets d’avion avec leur smartphone grâce aux nouvelles fonctionnalités de sa plate-forme TripNavigator.

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e déplacement professionnel tend à devenir une expérience toujours plus personnalisée pour le voyageur et ce dernier perd un temps important lors de la recherche du vol qui lui convient. De ces deux constatations, Egencia a tiré des enseignements qui ont donné naissance aux nouvelles fonctionnalités de sa plate-forme TripNavigator. Avec ses nouveautés, elle devient la première agence de voyages d’affaires à développer une appli mobile conçue pour réserver des vols intégrant des options de personnalisation. Elle s’appuie, par exemple, sur les informations de profil ainsi que les données obtenues depuis tous les canaux en ligne et hors ligne afin de pré-remplir le formulaire de recherche de vols. Les destinations, aéro-

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ports, compagnies aériennes, classes de réservation ou préférences de paiement fréquemment recherchées, sont automatiquement intégrées à la recherche pour obtenir des réponses qui correspondent le mieux aux envies des voyageurs. Cette nouvelle appli inclut également une fonctionnalité Services à bord de Routehappy, et l’agence s’est aussi associée à Delta Airlines pour proposer un service inédit : l’enregistrement de vol directement depuis l’appli mobile Delta Airlines.

permet au travel manager de localiser ses collaborateurs et de les joindre en cas d’urgence. En plus de cette nouvelle interface, ACE propose un programme de formation en ligne pour les employés. Constitué de modules vidéo, il traite de sujets tels que la préparation et l’arrivée, les risques sanitaires, les transports et déplacements sur le lieu de destination, la criminalité et les risques de vols…

Et Banyan Tree créa Dhawa

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e groupe de luxe asiatique Banyan Tree Hotels & Resorts vient d’annoncer la création de la marque Dhawa. Dans l’esprit d’un boutique-hôtel, Dhawa propose des prestations haut de gamme dans un univers très soigné. Le concept cherche à capter la clientèle des voyageurs amateurs de design contemporain.

EVP 2016 : la journée du voyage d’affaires

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’EVP 2016, le rendez-vous des professionnels du voyage d’affaires, se tiendra le 27 janvier au Palais Brongniart. Contrairement à l’année précédente, cette édition se déroulera sur une journée uniquement. On y retrouvera, comme d’habitude, l’ensemble des acteurs du secteur et le très attendu baromètre American Express Voyages d’Affaires.


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TRANSPORTS

Classes intermédiaires

Une menace pour les classes affaires ? Suite aux demandes répétées des entreprises qui souhaitaient réduire le coût de leur déplacements professionnels, la plupart des compagnies aériennes ont lancé une classe intermédiaire entre l’éco et la business class. Une menace pour cette dernière ? Pas si sûr. Par Jean-Baptiste Héguy

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e 9 août 2015, Singapore Airlines lançait le déploiement sur sa flotte de sa « Premium Economy », avec un premier avion équipé entre Singapour et Sydney. Dernière compagnie en date à lancer une classe intermédiaire, elle proposera à partir du 24 novembre la nouvelle cabine sur trois vols hebdomadaires entre Paris et Singapour et quotidiennement à partir du 5 décembre. La classe occupera à cette date 36 sièges sur l’A380 qui assure Paris-Singapour. C’est aussi à une autre compagnie asiatique, EVA Air que l’on doit d’avoir « inventer » la classe économique premium. En effet, c’est en 1992 que la compagnie de Taiwan l’a introduite sur sa flotte pour la première fois et propose toujours plus de vingt ans après la classe « Elite » à raison de 56 sièges sur ses Boeing 747400 et sur ses Boeing 777-300 ER. En


Europe, elle a été suivie la même année par Virgin Atlantic. Pourtant c’est à partir des années 2000 que l’implantation des classes intermédiaires commence à se généraliser. À l’orée du XXIe siècle, British Airways lance sa World Traveller Plus. Mais c’est surtout la crise de 2008 et la nécessité pour les entreprises de réduire leurs coûts et de faire des économies sur les budgets voyages de leurs employés qui vont inciter la plupart des compagnies aériennes à sauter le pas. Air France a ainsi lancé la sienne en 2009, et vient de lancer une version beta qui équipera toute la flotte long-courrier de la compagnie française d’ici février 2016. « Nous avions la version précédente de l’éco premium sur les B747 qui sortiront de la flotte à partir de février », précise Fatou Gueye, chef de produit Premium Economy chez Air France. À bord des avions, la Premium Economy est une cabine dédiée et clairement délimitée avec 21 à 28 sièges selon les configurations et les avions. « Le siège de Premium Economy propose 40 % d’espace supplémentaire par rapport à la classe économie et propose surtout un siège monobloc coqué qui le différencie réellement du siège éco », précise Fatou Gueye. À noter aussi que les écrans individuels ont été agrandis par rapport à la première version de la Premium Economy, passant de 10 à 12 pouces (30,5 centimètres). Un modèle qui se généralise Sa concurrente allemande, Lufthansa a elle, pris son temps pour se lancer à son tour sur le créneau des classes intermédiaires, en attendant notamment de reconfigurer sa classe affaires. L’annonce officielle du lancement de la classe intermédiaire du transporteur allemand a été faite en 2014 au salon ITB de Berlin. La classe, en cours de déploiement, propose un espace supplémentaire de 50 % par rapport à la classe économique, avec notamment des accoudoirs individuels, des repose-jambes et là encore une trousse de toilettes. Mais contrairement à Air

©Singapore Airlines

TRANSPORTS

« Nous gardons un écart de prix suffisamment important pour que la classe éco premium ne cannibalise pas la classe affaires. » Franklin Auber, directeur marketing Singapore Airlines France France, le siège n’est pas coqué. En Asie, alors que sa consœur Cathay Pacific avait déjà annoncé le lancement de sa classe éco premium en 2012, Singapore Airlines a pris son temps et a sauté le pas en 2013, pour un déploiement qui a lieu en ce moment. « Nous avions fait un premier test en 2004 sur les lignes Singapour-New York et Singa-

pour-Los Angeles à bord d’Airbus A340 », explique Franklin Auber, directeur marketing et communication de Singapore Airlines France. « Nous avions un écart très important entre notre business class et la classe économique. Il y avait donc la place pour une classe intermédiaire. Je rappelle que nous proposons une business class, avec un siège d’un mètre sur deux, et un excellent niveau équivalent à celui d’une première dans d’autres compagnies », précise Franklin Auber. « Par ailleurs, nous gardons un écart de prix suffisamment important entre la business et la classe éco premium, pour que cette dernière ne cannibalise pas la classe affaires », ajoute-t-il. Pour information, là où sur un vol long-courrier, un billet en classe éco est à 1 000 euros l’allerretour, le même trajet sera à 1 700 euros en Premium éco et à 4 000 euros en classe affaires. « Ce bon mix tarifaire fait qu’aux côtés des voyageurs pour motifs professionnels, il arrive aussi que des clients TO premium comme Voyageurs du Monde, Asia ou Kuoni utilisent aussi notre Premium Economy », ajoute Franklin Auber. Côté prestations, si le siège de Singapore présente des dimensions équivalentes à ceux des autres comNovembre / Décembre 2015 | N°22 | 15


©Lufthansa

TRANSPORTS

QUESTIONS À… Fatou Gueye, chef de produit Expérience Client Economy et Premium Economy chez Air France

Quel type de clientèle visez vous avec votre nouvelle « Premium Economy » ?

pagnies, il n’en est pas de même des services qui y sont rattachés. L’écran tactile haute définition atteint ainsi une taille inégalée de 13 pouces avec un très large choix de divertissements à bord, et surtout un choix de trois plats chauds principaux avec en plus la possibilité de pré-réserver jusqu’à 24 heures à l’avance le menu de son choix dans une liste de 16 disponibles, du champagne servi à volonté tout au long du vol, une franchise bagages de 35 kilos, un embarquement et une livraison de bagages prioritaires et une prime de 10 % pour les miles correspondant au vol parcouru. On voit donc que même si certaines caractéristiques des différentes classes éco premium sont semblables, les services qui s’y rattachent peuvent être très disparates. Certaines compagnies aériennes, comme les Américaines, proposent des éco améliorées à minima comme c’est le cas de United, avec son Economy Plus, qui prévoit plus de place pour les jambes (pitch) mais peu ou pas de services supplémentaires.

Nous souhaitons séduire en priorité la clientèle des PME-PMI et les clients société qui n’ont pas de contrats firmes avec Air France. Nous voulons aussi proposer aux voyageurs d’affaires qui étaient passés de la business class à la classe éco, de faire un « buy up » pour avoir des services améliorés avec 40 % d’espace en plus par rapport au siège éco. Nous avons déjà de bons retours sur cette classe, puisque la moitié des clients de la premium éco voyage pour des raisons professionnelles. Mais nous avons aussi une bonne proportion de clients de TO haut de gamme qui utilisent aussi cette classe.

Comment cette classe intermédiaire se place-t-elle en termes de tarifs vis-à-vis des deux autres classes ?

Si nous prenons l’exemple d’un Paris-New York, nous sommes environ à 800 à 900 euros pour un billet AR en classe éco, 1 900 euros pour un billet AR en premium economy et 4 000 euros AR en classe affaires.

Ne faut-il pas craindre une « cannibalisation » de la classe affaires ?

Je ne le pense pas. Les types de clientèle ont clairement été identifiés. Les services ne sont pas du tout les mêmes. Nous sommes dans une éco améliorée et pas dans une « business light ». Je rappelle que nous proposons des sièges lits en business class et que les clients de la Premium Economy n’ont par exemple pas d’accès au salon, sauf bien sûr s’ils possèdent une carte Flying Blue avec le statut qui s’y rattache. C’est pourquoi en Amérique du Nord, la compagnie Air Canada fait vraiment office d’exception comparativement aux transporteurs voisins. La compagnie canadienne a introduit sa classe « Economique Privilège » le 1er juillet 2013 sur les Boeing 777-300 de la ligne Paris-Montréal. « Nous avons pris livraison de Boeing 787 Dreamliner, qui sont arrivés dans la flotte en 2014 au lieu de 2012 », explique David Gégot, directeur

Paradoxalement, nous ne remarquons pas chez nos clients une volonté de descendre des classes business vers l’éco premium, mais plutôt une tendance inverse. David Gégot, directeur général France, Espagne et Portugal d’Air Canada 16 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

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« NOUS SOMMES DANS UNE ÉCO AMÉLIORÉE ET PAS UNE BUSINESS LIGHT »

général France, Espagne et Portugal d’Air Canada. Du coup, le déploiement de la nouvelle classe intermédiaire est en cours et sera bientôt généralisée à l’ensemble de la flotte avec une finalisation en 2017. La configuration est de 24 sièges pour les Boeing 777 et 21 sièges pour les 787 Dreamliner. La classe « Économique Privilège » propose un pitch plus important qu’en éco, un enregistrement et une livraison de bagages prioritaires, deux bagages enregistrables en soute au lieu d’un, une trousse de toilette, deux plats chauds proposés. Côté tarifs, le ParisMontréal démarre à 450 euros TTC en éco, 1 000 euros TTC en « Économique Privilège » et 2 800 euros TTC pour la


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classe affaires. Alors, y a-t-il un risque de concurrence entre la classe intermédiaire et la business class ? « Paradoxalement, nous ne remarquons pas chez nos clients une volonté de « descendre » des classes business vers l’éco premium, mais plutôt une tendance inverse. Avec le verrouillage des politiques voyages, on était un peu passé de la classe affaires à « plus du tout de voyage ». À présent, les voyageurs professionnels qui voyagent en éco sont à nouveau tenter de tester le « plus de services » proposé par l’Économique Privilège », explique David Gégot. Les services font la différence Mais la réflexion d’Air Canada sur les classes premium est bien plus globale. La compagnie a créé en juillet en 2013 une filiale loisirs, Air Canada Rouge, dotée d’une flotte de 33 appareils (20 Airbus A319 et 13 Boeing 767). Pour cette compagnie aussi, elle propose une classe économique standard et une classe économique premium qui propose un service amélioré et plus de place pour les jambes. Le transporteur innove en proposant, à la place d’un système de programmes de divertissement et des écrans intégrés, des iPad qui sont en location pour les voyageurs de la cabine éco Rouge et en accès gratuit pour la cabine Premium Rouge. Ces innovations sont assez caractéristiques de la démarche des compagnies aériennes 18 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

qui mettent en place des classes intermédiaires. La concurrence ne se fait plus forcément sur le confort des sièges ou sur leur inclinaison, mais bien plus sur les services supplémentaires et originaux, payants ou non, qui sont proposés dans la prestation. Air France a ainsi mis au point une application gratuite pour smartphone et tablette, nommée « Air France Press », qui permet de télécharger à l’avance ses magazines favoris jusqu’à 30 heures avant le départ dans un véritable « kiosque » qui renouvelle totalement l’habituelle offre de presse à bord. Il suffit juste pour cela d’avoir une réservation et le choix est plus ou moins important selon les classes. « La classe intermédiaire permet de tester de nouveaux services, comme dans un laboratoire d’idées, qui va peu à peu permettre aux passagers de faire un choix à la carte pour agrémenter son vol », explique Fatou Gueye, chef de produit Expérience client Economy et Premium Economy chez Air France. Une remarque confirmée chez Air Canada. « Il n’est pas du tout exclu que les services introduits chez Air Canada Rouge et sa premium, ne soient pas ensuite généralisés à la compagnie mère », précise David Gégot. Des expérimentations pour l’avenir Mais ces dernières années, la compagnie la plus innovante reste sans conteste Air New Zealand. Sur ses vols via Los

Angeles, à bord des B777-300 ER, la compagnie néo-zélandaise a introduit le Premium Economy Spaceseat, présentant un design en forme de coquille inédit avec une double rangée centrale qui permet aux couples de pouvoir prendre leur repas face à face en ôtant la partie amovible centrale séparant les deux sièges. Les sièges des rangées extérieures permettent aux passagers qui le veulent de travailler ou de simplement s’isoler. Côté repas, Air New Zealand propose jusqu’à 22 menus à la demande pour les passagers ayant des régimes alimentaires spéciaux (à réserver au moins 24 heures à l’avance) et même la possibilité de commander depuis son écran tactile des en-cas et des boissons, même en dehors des services de repas. Sur cet écran tactile de 27 cm, les passagers ont accès à une offre inégalée de 1 400 heures de programme. On voit donc que, loin d’empiéter sur la classe affaires, le lancement d’une classe éco premium permet souvent aux compagnies de proposer de nouveaux services à moindre coût. Née d’une pression des voyageurs pour motifs professionnels soucieux de faire des économies, l’éclosion de la classe intermédiaire a incité les transporteurs à s’adapter et à proposer à leurs clients une offre marketing totalement renouvelée. n

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Pitch : 41 pouces Largeur d’assise : 18,5 pouces Configuration : 3-3-3 pour les vols via Hong Kong, 2-2-2 pour les vols via Los Angeles (Spaceseat). Ecran individuel : 11 pouces Choix de repas : Repas chauds, commande via écrans tactiles des en-cas et boissons en dehors des repas.

■ BRITISH AIRWAYS

■ CATHAY PACIFIC

■ EVA AIR

Pitch : 38 pouces Largeur d’assise : 18,5 Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 60 % plus grand que l’ancien écran (11 pouces) Choix de repas : Trois plats chauds, grand choix de repas spéciaux en fonction des impératifs diététiques, service de bar gratuit, boissons.

Pitch : 38 pouces Largeur d’assise : 19,5 pouces Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 11 pouces Choix de repas : Choix de deux plats chauds.

Pitch : 38 pouces Largeur de l’assise : 19,5 pouces Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 11 pouces Choix de repas : Deux plats chauds.

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Pitch : 38 pouces Largeur de l’assise : 19 pouces Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 11 à 12 pouces Choix de repas : Choix de plats chauds et bouteille d’eau individuelle offerte.

Pitch : 40 pouces Largeur de l’assise : 19,5 pouces Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 10,6 pouces Choix de repas : Choix de plats chauds, champagne tout au long du voyage, en-cas et boissons gratuits à la demande.

Pitch : 38 pouces Largeur de l’assise : 19,5 Configuration : 2-4-2 Ecran individuel : 13 pouces Choix de repas : Large choix de plats et de boissons, possibilité de pré-réserver son repas grâce au système « Book the Cook ».

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©Singapore Airlines

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HÉBERGEMENT

Les hôtels renouvellent leur offre business Produits rénovés, plate-forme dédiée, solutions connectées, services personnalisés… Les chaînes hôtelières haut de gamme se plient en quatre pour séduire et fidéliser les voyageurs d’affaires. Par Céline Perronnet

©L.Vorderwuelbecke

The Duchess Restaurant du W Amsterdam

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HÉBERGEMENT

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’an dernier, selon l’Insee, 41 % des clients de chaînes hôtelières haut de gamme en France étaient des voyageurs d’affaires. Un niveau identique à la moyenne nationale de l’ensemble des établissements, toutes catégories confondues (chaînes et indépendants, de 1 à 5 étoiles). La dernière étude menée par la marque Adagio Aparthotel confirme l’étendue de ce marché. Selon elle, 40 % des salariés français, qui ont entre 20 et 60 ans, sont des voyageurs d’affaires, et parmi eux, 68 % sont âgés de moins de 45 ans. Mobiles et connectés, ils ont aujourd’hui un profil très différent, ne correspondant plus à la caricature du cadre supérieur qui voyage aux quatre coins du monde ou du commercial sur les routes de France. Ainsi, 64 % des voyageurs d’affaires sont des hommes et 36 % des femmes, 41 % ont un profil socioculturel moyen (employés, ouvriers) et 23 % sont originaires de la région parisienne. Mais surtout, ils sont 87 % à choisir l’hôtel comme mode d’hébergement et 72 % à décider dans quel établissement ils vont séjourner. Cette proportion grimpe

à 84 % pour les catégories socioprofessionnelles supérieures. C’est dire tout l’enjeu pour les chaînes hôtelières d’arriver à les séduire et à les fidéliser. Des offres dédiées Dans cette optique, AccorHotels multiplie depuis plusieurs années les investissements et les projets de développement pour attirer les voyageurs d’affaires dans ses hôtels haut de gamme et luxe. Cette dynamique, qui touche aussi bien les marques Sofitel que Pullman et MGallery, s’est tout d’abord matérialisée par la finalisation du projet « Pullman Paris Live », trente mois de travaux, un budget de 100 millions d’euros, 2 510 chambres rénovées et 26 000 m² d’espaces repensés pour

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L’Intercontinental Bordeaux ne joue pas la comédie

Sixième établissement de la marque InterContinental Hotels & Resorts en France, le futur InterContinental Bordeaux-Le Grand Hôtel ouvrira le 2 janvier 2016 Place de la Comédie à Bordeaux, à côté du Grand Théâtre, en plein cœur historique de la ville. Il sera administré sous contrat de gestion entre IHG et la Financière Immobilière Bordelaise. Cet établissement de 130 chambres chargé d’histoire, dont la construction remonte à 1776, sera une conversion de l’actuel Grand Hôtel de Bordeaux & Spa, qui est actuellement en cours de rénovation. Côté restauration, l’offre sera supervisée par le groupe Gordon Ramsay, dont c’est la première incursion à Bordeaux, et comprendra notamment le restaurant gastronomique Le Pressoir d’Argent, qui ne servira que des produits de saison issus du terroir bordelais, assortis de vins de la région. L’établissement disposera aussi de sept salles de réunion, d’une piscine intérieure (« Le Bain de Léa »), ainsi que d’un espace de fitness, un spa et un hammam.

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Les voyageurs d’affaires sont 87 % à choisir l’hôtel comme mode d’hébergement et 72 % à décider dans quel établissement ils vont séjourner.

relancer la marque Pullman à travers la rénovation simultanée de ses cinq établissements parisiens (Pullman Paris Tour Eiffel, Montparnasse, Bercy, La Défense et CDG Airport). En positionnant sa nouvelle offre aux quatre coins de la capitale et à deux pas du principal aéroport, la marque répond en même temps à la principale attente des voyageurs d’affaires : être hébergés à proximité de leur lieu de travail ou de rendezvous, comme l’avait également fait en début d’année le groupe Sol Melia en inaugurant à La Défense un établissement quatre étoiles ultra design au cœur du quartier d’affaires. Mais surtout le groupe AccorHotels a, pour la première fois, lancé au mois d’octobre une solution dédiée aux PME-PMI. La nouvelle plate-forme, Novembre / Décembre 2015 | N°22 | 23


HÉBERGEMENT

L’InterContinental Bordeaux

QUESTIONS À… Mark Watkins, président-fondateur de Coach « LA DIFFICULTÉ PRINCIPALE AVEC LA CLIENTÈLE D’AFFAIRES EST DE RÉUSSIR À LA FIDÉLISER »

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Omnium

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Comment percevez-vous l’évolution de l’offre des chaînes hôtelières haut de gamme pour les voyageurs d’affaires ? disponible dans un premier temps pour les entreprises françaises, puis, en 2016, dans les marchés clés du groupe, notamment en Europe, répond « à l’une des principales attentes du marché corporate PME-PMI, à savoir la centralisation des réservations et de la facturation pour mieux contrôler les dépenses hôtelières et faciliter la gestion des notes de frais », selon Stéphane Sonnet, directeur des ventes France. Best Western, devenu depuis début octobre Best Western Hotels & Resorts, fait également de la distribution un axe fort de sa stratégie de conquête des voyageurs d’affaires. Ces derniers peuvent désormais retrouver sur le site web de la chaîne hôtelière leurs tarifs négociés et une offre dédiée spécifiquement aux TPEPME avec des remises et des avantages dans le cadre du programme de fidélité. Des services innovants Le réseau monte également en gamme et relève son niveau de service. Si aujourd’hui la France compte 300 établissements Best Western, dont 15 % portent les enseignes haut de gamme Best Western Plus et Best Western Premier, l’offre devrait à terme comprendre 70 % d’hôtels quatre étoiles et 30 % d’adresses trois étoiles. « À travers le petit-déjeuner express proposé sur place ou à emporter de 5h à 12h, un wi-fi de qualité gratuit, la proposition de soirée étape, le service d’e-conciergerie, les bonnes 24 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

La clientèle d’affaires est le segment principal des chaînes hôtelières c’est pourquoi elles la chouchoutent depuis toujours. Cependant, il y a un certain retard de modernité de l’offre, moins probant que dans l’hôtellerie économique et milieu de gamme, mais qui est également lié à un manque de capitaux. Les chaînes ont souvent privilégié le développement de leur portefeuille au détriment de la rénovation des établissements. À Paris, le taux d’occupation moyen est de plus de 80 %, il y a donc les moyens d’investir. Les palaces parisiens ont lancé ces dernières années un mouvement qualitatif qui a été suivi plus modestement par les chaînes hôtelières car elles sont moins dans l’image et davantage dans le retour sur investissement.

Quelles sont les attentes des voyageurs d’affaires aujourd’hui ? Les chaînes y répondent-elles ?

La situation géographique de l’hôtel, à proximité du lieu de travail, reste la priorité numéro un des voyageurs d’affaires. Le wi-fi gratuit et un petit-déjeuner de qualité sont également essentiels. En revanche, tout ce qui est domotique est plus un prétexte à communiquer qu’un élément de fidélisation. La difficulté principale avec la clientèle d’affaires est d’ailleurs de réussir à la fidéliser car elle veut de plus en plus être libre et ne pas être enfermée dans une marque, d’où le succès de Booking. Les OTA sont aujourd’hui le plus grand problème des chaînes hôtelières car elles leur font perdre de la crédibilité commerciale vis à vis de leurs investisseurs. De plus, leur force de frappe immense sur le net et le choix pléthorique d’hébergements plaisent aux voyageurs, qui sont en quête de garanties et de produits moins standardisés. Aujourd’hui, seuls 20 % des voyageurs d’affaires veulent séjourner dans un hôtel standardisé contre 65 % il y a dix ans.

tables, les spa,… nous contribuons au bien-être des voyageurs en leur offrant toujours plus de services », affirme Olivier Lautissier, directeur commercial de Best Western France. La personnalisation du service et de l’accueil fait, en effet, partie des priorités des voyageurs d’affaires. Les attentes en termes d’innovation sont également fortes. « Le voyageur veut de plus en plus interagir sans se déplacer depuis sa chambre. Le service

d’e-conciergerie répond à ces attentes avant, pendant et après le séjour. Il peut commander son room service, échanger avec la réception, etc. La smart TV (ou télévision connectée) est aussi un vrai plus car elle offre la possibilité de diffuser ses musiques, ses vidéos dans une bulle de silence et de confort », poursuit-il. Marriott a également fait de la technologie sa priorité pour attirer la génération Y dans ses hôtels. « Il est es-


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La marque du groupe Starwood vient de faire une entrée remarquée aux Pays-Bas avec l’ouverture de l’hôtel W Amsterdam. Propriété d’Europe Hotels Private Collection, cette nouvelle adresse apporte à la capitale hollandaise sa touche d’énergie new yorkaise (le berceau de W) avec son service de conciergerie « whatever/whenever » et sa programmation musicale vitaminée. Situé à quelques pas de la place du Dam et du Palais Royal, l’hôtel joue la carte de l’originalité avec la première piscine rooftop de la ville et la mise en place d’un système d’accès aux chambres sans clé. L’établissement possède 238 chambres réparties dans deux bâtiments emblématiques : l’ancienne centrale téléphonique et les locaux historiques de la KAS Bank. Le bâtiment Central offre dès aujourd’hui 172 chambres alors que les 66 chambres du bâtiment de la Banque ouvriront en début d’année prochaine. L’établissement dispose également de 414 m2 d’espace ultra-moderne pour les réunions et les événements ainsi que de deux restaurants.

nération Y dans ses hôtels. « Il est essentiel de continuer à développer des solutions ultra-connectées pour séduire les voyageurs de la nouvelle génération, qui utilisent leurs smartphones plus de cent fois par jour. Nous avons été le premier groupe hôtelier à introduire le checkin et check-out sur mobile, à annoncer

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Le W Amsterdam atteint des sommets

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l’intégration de notre application sur l’Apple Watch et nous testons actuellement dans certains de nos hôtels le service de paiement mobile Apple Pay », détaille Osama Hirzalla, vice-président marketing et e-commerce Europe de Marriott International. Depuis mai dernier, Mobile Request

permet également aux clients, à travers l’application mobile de Marriott, de communiquer toutes leurs demandes par sms à l’accueil de leur hôtel, à tout moment et depuis n’importe quel endroit. Marriott propose également de nouvelles fonctionnalités dédiées à la création et à la gestion des événements, comme l’application Meeting Services, qui met en relation les organisateurs avec l’équipe événementielle avant, pendant et après la réunion, ou encore ResLink Direct, un lien de réservation gratuit de salles de réunion permettant de bloquer les tarifs convenus en ligne.

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Le W Amsterdam

26 | N°22 | Novembre / Décembre 2015


HÉBERGEMENT

De nouveaux modes d’hébergement AccorHotels déploie, de son côté, l’offre « Business Time + » dans 51 hôtels Mercure, qui permet à chaque client d’être entouré d’une équipe de professionnels et d’un « meeting manager ». Le projet « EasyWork » déployé en parallèle dans les établissements Mercure et Novotel offre quant à lui des espaces de travail dédiés et modulables avec restauration légère, équipement informatique et connexion Internet. Testé en France au Mercure Paris Gare de Lyon, ce nouveau concept s’adresse aux clients hébergés ou non et sera déployé dans une tren-

Le Mercure Lyon Perrache pratique un art nouveau

Après quelques mois de travaux, l’Hôtel Mercure Lyon Centre Château Perrache, situé à mi-chemin entre la place Bellecour et le quartier de la Confluence, vient de finaliser sa rénovation et a été inauguré le 9 octobre. Construit en 1906, l’édifice classé et inscrit aux monuments historiques depuis 1997, porte également le « Label Patrimoine du XXe siècle » depuis 2003. Les travaux de rénovation avaient pour objectif de conserver ses éléments patrimoniaux forts tout en donnant un cachet plus contemporain à l’établissement, dans un esprit Art nouveau. L’hôtel quatre étoiles propose désormais 120 chambres, dont 73 entièrement rénovées et 47 chambres redécorées dans un style plus classique. À découvrir également, à proximité du lobby, le 12.2, un bar-lounge intimiste pouvant accueillir jusqu’à 60 personnes. L’hôtel Mercure met également à disposition de ses clients 800 m2 de salles de réunion, répartis sur 2 étages en 12 salons modulables et une salle de conseil d’administration.

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de plus en plus à explorer de nouveaux modes d’hébergement dans lesquels ils se sentent comme chez eux. Selon l’étude publiée par Adagio Aparthotel, un quart des voyageurs d’affaires issus de la génération Y privilégient l’aparthôtel ou la location d’un appartement lors d’un voyage d’affaires. La marque gérée conjointement par AccorHotels et Pierre & Vacances dispose déjà d’un portefeuille de 100 adresses en Eu-

Il est essentiel de continuer à développer des solutions ultra-connectées pour séduire les voyageurs de la nouvelle génération, qui utilisent leurs smartphones plus de cent fois par jour. Osama Hirzalla, vice-président marketing et e-commerce Europe de Marriott International taine d’adresses situées à proximité des gares et des aéroports. Il répond aussi aux besoins d’autonomie des voyageurs d’affaires, qui recherchent

rope huit ans après son lancement. Airbnb monte également en puissance dans le voyage d’affaires. Cet été, le site de locations entre parti-

culiers annonçait une progression de 700 % de son activité business travel depuis juillet 2014. Et depuis que Airbnb a passé un partenariat avec Concur, l’éditeur de solutions de notes de frais, plus de 250 entreprises auraient rejoint le « Business Travel Program », dont Google, l’agence de publicité TBWA, le service de messagerie Twilio et la plateforme Soundcloud. Le lancement de trois nouvelles fonctionnalités, spécifiquement dédiées aux voyageurs d’affaires et aux entreprises, vient encore renforcer ce segment. L’onglet « Activity Tab » permet de visualiser les déplacements des salariés sur une carte interactive, la rubrique « Reporting Tab », facilite la consolidation comptable et le reporting des dépenses vis-à-vis de l’entreprise, enfin, l’onglet « Employees Tab » permet la validation de la réservation par le management de l’entreprise. Et ce n’est qu’un début… n Novembre / Décembre 2015 | N°22 | 27


BUSINESS

Ces applis qui facilitent le voyage ! En quelques années, le mobile s’est imposé comme le meilleur ami du voyageur d’affaires. Loin devant l’ordinateur, il est devenu l’indispensable outil qui facilite la mobilité. Des start-up du monde entier imaginent de nouvelles applis, avec l’espoir de les rendre indispensables. Petit panorama des plus utiles. Par Philippe Charollois

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n passeport, une brosse à dents… et un smartphone ! Parmi les basiques indispensables à un voyage figure à présent le téléphone, devenu un outil fondamental, au vu du nombre de services qu’il peut rendre au cours d’un déplacement. Gratuites ou payantes, parfois en anglais, dotées d’interfaces de plus en plus intuitives, développées pour IOS ou pour Androïd, mais le plus souvent sur les deux plates-formes et parfois pour Windows Phone, les applis dédiées aux différents chapitres d’un voyage se sont multipliées ces dernières années. Centrale de réservation, bureau mobile, couteau suisse et encyclopédie : le smartphone rend service à tous moments.

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Chercher le wi-fi Les applis trouveuses de wi-fi sont souvent un prérequis pour utiliser son smartphone à l’étranger sans se ruiner. « Wi-Fi Finder » s’est taillé une belle réputation pour dénicher


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la connexion gratuite la plus proche dans plus de 140 pays. « Wi-Fi Map », « Wi-Fi Mapper » ou « WiFi Locator », offrent plus ou moins le même service. Attention cependant, l’usage d’un réseau ouvert n’est pas sans risque et implique quelques mesures de prudence. À moins d’utiliser la solution Business Traveler 2.0 d’IPass, qui propose un accès sécurisé à plus de 2,7 millions de points d’accès wi-fi dans le monde. À défaut de trouver un réseau, autant créer le sien, d’autant que les offres de hotspots nomades se multiplient, avec « MiniBox », « Travel Wifi » ou « Peeble ». Tous proposent la location payante d’un petit boîtier qui capte le réseau de l’opérateur partenaire, évitant à la fois les frais d’itinérance ou « roaming », et l’obligation de rester à proximité d’un spot lorsqu’on l’a trouvé. Elles fournissent aussi un bon moyen de se faire apprécier par ses compagnons de voyages, puisque plusieurs personnes peuvent profiter de la connexion. Disponible seulement en France pour l’instant, ces start-up espèrent bien développer rapidement leur service à l’international. Ne pas rater son avion Source de stress et de nombreux désagréments, le secteur aérien est évidemment particulièrement choyé par les concepteurs d’applis. Les aéroports gérés par Aéroports de Paris sont probablement les plus fréquentés par les voyageurs d’affaires français, et l’appli MyAirport leur sera bien utile. Elle fournit de nombreuses infos à l’intérieur des aérogares (formalités, zones d’enregistrement, portes d’embarquement, notifications en temps réel des statuts des vols, flash info en cas d’événement…), mais aussi à l’extérieur (guidage jusqu’au terminal ou au parking avec comparateur de tarifs et disponibilité des places). C’est aussi l’occasion de tester son Espace Business, programme digital expérimental de mise en contact pour l’instant limité aux voyageurs d’affaires du hall 2 d’Orly Ouest. Bien d’autres

applis peuvent compléter celle d’ADP. On citera « Flight Track », « App in the Air », « Flightaware » ou « Flightboard », qui permettent de suivre la progression des vols en temps réel sur une carte, de se tenir informé des changements de portes d’embarquement, des retards de vols et des annulations, et de partager ces informations sur les réseaux sociaux. Bref, avec ces assistants de vol le voyageur d’affaires est aussi bien informé qu’un contrôleur aérien ! Surtout s’il ajoute l’appli « SeatGuru » de TripAdvisor, qui permet de

Centrale de réservation, bureau mobile, couteau suisse et encyclopédie : le smartphone rend service à tous moments. savoir où se trouve la meilleure place dans les avions de 100 compagnies aériennes. Pour rester en forme malgré le décalage horaire les applis « Entrain », développée par l’université du Michigan, et « Skyzen », mise au point par l’IATA, donnent des informations et des conseils pour adapter au mieux son horloge interne et régler ses cycles de sommeil. Toujours dans le domaine aérien, la récupération des indemnités auprès des compagnies pour cause de retard, de surbooking ou de suppression de vol semble un marché juteux : il a entraîné la création de plusieurs services dédiés, notamment l’appli AirRefund, ou Airindeminité.com pour n’en citer que deux.

Trouver son train Autre mode de transport habituel du voyage d’affaires, le train n’a pas échappé à l’appétit des concepteurs d’applis. Depuis début 2015, la SNCF a groupé sa « vitrine nomade » en une seule interface, qui remplace les différentes applis précédentes. On y trouve une information complète sur les horaires et les perturbations des différents réseaux ferroviaires. L’appli déborde de nos frontières et inclut 200 gares européennes pour indiquer les principales correspondances. L’outil se personnalise, et le voyageur d’affaires peut recevoir les notifications « push » qui le concernent personnellement. Et si l’attente d’un train vous exaspère, contribuez à l’application « Anti-Retards », développée par UFC Que Choisir. À l’échelle européenne, les usagers habituels des trains Eurostar et Thalys auront intérêt à charger les applis des deux lignes internationales. Plus généralistes, « Interrail », « Rail Planner » ou « GoEuro » permettent d’accéder aux horaires de départ et d’arrivée des trains en Europe. Grâce à la géolocalisation « Mister Train » indique l’emplacement exact du train sur une carte, info que l’on peut partager avec les gens qui vous attendent à la gare. Il est aussi possible de rencontrer d’autres voyageurs équipés de l’appli, éventuellement pour organiser un covoiturage à l’arrivée. Réserver son hôtel Le secteur de l’hôtellerie est aussi largement pourvu en applis de toutes sortes, et il est probablement inutile de rappeler les grandes plates-formes que sont booking.com, hotels.com, Trivago… Les retardataires qui n’ont toujours pas de chambre à l’arrivée trouveront leur de salut en utilisant « HotelTonight », « Booking Now » ou « Very Last Room », qui permettent de trouver un hébergement de dernière minute en utilisant la géolocalisation. Une fois confortablement installé dans sa chambre, le voyageur d’affaires Novembre / Décembre 2015 | N°22 | 29


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pourra consulter « Wombee », le réseau social créée pour faciliter la rencontre entre clients d’un même hôtel. Pour sa part, l’appli « LoungeUp » permet de contacter le réceptionniste et remplace déjà le 9 dans les 550 hôtels qui en sont équipés. Se déplacer en ville Trouver sa route dans les rues d’une ville inconnue et emprunter les transports privés ou en commun sont des impératifs qui s’imposent à tous les voyageurs. D’abord lancée à Londres mais disponible dans une trentaine de villes du monde (et vous pouvez voter pour les prochaines), « Citymapper » s’est taillé une très bonne réputation pour la richesse des moyens de transport disponibles : à pied (avec les calories brûlées durant le trajet), en bus, métro, taxis et VTC, voir en Vélib’ ou Autolib’ dans la version parisienne. Pour chacun, l’appli planifie votre itinéraire en fonction des horaires donnés en temps réel, des infos trafic et même de la météo. Le bouton « Rendez-vous quelque part » est aussi bien utile pour retrouver quelqu’un au meilleur endroit. L’appli « MetrO », propose elle aussi des guides de réseaux de différents modes de transports en commun (bus, tramway…) dans plus de 400 villes du monde. Autre appli utile pour planifier ses déplacements, « Moovit » est pour l’heure utilisable dans 30 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

700 villes de 58 pays, avec des contenus alimentés par ses 28 millions d’utilisateurs. Dans le même esprit, « Waze », est une application de trafic et de navigation communautaire. Plus classique, « Via Michelin » amène l’expertise de la marque au bibendum en matière de cartographie avec le calcul d’itinéraires et de nombreuses infos complémentaires (parkings, stations-service…). Dans tous les cas, les applis développées par les compagnies de transports locales peuvent aussi avoir leur intérêt, comme celles de la RATP ou le ViaNavigo offert par le Stif pour Paris et l’île de France par exemple. Réserver son taxi Toujours côté transport, les compagnies de VTC ont toutes développés leurs applis, pour réserver un véhicule en quelques clics après avoir été géolocalisé. Le choix est toujours plus vaste, avec Le Cab, Marcel, Snapcar, Drive, Allocab, sans oublier l’incontournable Uber et quelques autres encore. Poussées par cette concurrence nouvelle, les compagnies de

taxi se sont adaptées, et il est aussi possible de réserver un véhicule G7 ou Taxi Bleus via leurs applis. Le paiement virtuel est également possible, pour peu qu’une carte bancaire ait été enregistrée. L’usage du taxi a aussi généré tout un panel d’applis qui répondent à des besoins divers, « Paris taxis », « Taxi proxi », « Taxiloc », « Taxyz » qui offre 100 % des frais d’approche, « Ityz » qui promet le taxi easy ou encore « Taxi.fr ». Dans un autre genre, « Taxi ensemble » porte un nom suffisamment explicite et propose du covoiturage. À l’étranger, « NeedaTaxi » fournit les numéros des stations de nombreuses villes, tandis que « Taxi Fare Finder » estime précisément le prix d’une course et affiche un itinéraire optimal en temps réel. Tout ce qu’il faut pour sympathiser avec le chauffeur ! Traduire sa pensée Communiquer avec son prochain rend incontestablement le voyage plus riche, et si l’anglais est la langue la plus vernaculaire, il peut être préférable de se s’exprimer dans l’idiome de son interlocuteur. Pour vous y aider, « Google Traduction » est sans doute l’application de traduction la plus complète, avec près d’une centaine de langues proposées et différentes manières de les exprimer, par écrit ou vocalement. Mieux encore, l’ancien « Word Lens », qui traduit en mots écrits la photo prise avec le téléphone, a été racheté par le géant américain qui l’a intégré à son offre. Google n’est pas le seul sur ce créneau, et « Babelingo », « Le traducteur de voyage », « Berlitz 100 % », « ITranslate » ou « World Nomads Language Guides »

Gratuites ou payantes, parfois en anglais, dotées d’interfaces de plus en plus intuitives, développées pour IOS ou pour Androïd, mais le plus souvent sur les deux platesformes, les applis dédiées aux différents chapitres d’un voyage se sont multipliées ces dernières années.


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LA RÉPLIQUE DES APPLIS PROS Conscients de la montée en puissance de la réservation mobile et de la concurrence que représentait l’open booking, les acteurs du voyage d’affaires ont vite compris l’intérêt de transposer leurs services sur les smartphones. Les principales TMC ont développé des applis spécifiques. Elles s’appellent CWT To Go chez Carlson Wagonlit Travel, TripCase et Expert Care (anciennement AX Connect) chez American Express Voyages d’Affaires, ou TripNavigator pour l’agence en ligne Egencia. BCD Travel propose TripSource, 3mundi a lancé Path Travel, tandis que Traveldoo a tout simplement donné son nom à son appli. Les grands éditeurs de SBT et les GDS ne sont pas en reste, et proposent tous une version mobile de leurs services. Plus ou moins riches et performantes, elles ambitionnent de reproduire entièrement les fonctionnalités développées sur les canaux informatiques traditionnels. Mieux adaptées aux contraintes du travel management et au respect de la politique de voyages en vigueur dans les entreprises, elles possèdent en outre divers avantages sur les applis grand public. Ainsi, la gestion des frais annexes, la validation des notes de frais, l’accès aux documents d’entreprise, la sécurité intégrée sont des avantages qu’elles peuvent faire valoir. Autre atout : certaines sont dotées d’un « Click-to-call », fonction bien pratique qui engendre un rappel automatique pour joindre un conseiller voyage sur le plateau d’affaires. Malgré ces avantages, ces applis ne sont

pas certaines de convaincre les utilisateurs, et la bataille de leur adoption est lancée. Plus que la contrainte à la politique voyage de l’entreprise, qui a montré ses limites, la gamification, la démarche participative ou l’organisation de jeux-concours sont des solutions de plus en plus courantes. L’ouverture aux canaux extérieurs et leur intégration est peut être la meilleure solution. C’est en tout cas la voie choisie par Concur (filiale de SAP). En plus de son appli de réservation Concur Travel, et de Concur Mobilité, destinée à gérer les notes de frais, le géant du voyage d’affaires a développé l’appli TripIt (plus de 11 millions d’utilisateurs), qui donne accès aux contenus de milliers d’autres sites de voyage et d’hébergement depuis une interface unique, ce qui en simplifie considérablement l’usage. L’appli existe en version gratuite mais des versions « pro » (pour 49 € par an) et « team » (à partir de 29 € par mois pour 1 à 10), sont également proposées. Pour développer encore « l’open booking intelligent », Concur propose TripLink depuis quelques semaines sur le marché français. Présentée comme « une agrégation des datas qui permet un suivi des dépenses », la solution peut agréger l’ensemble des frais « quelle que soit la source utilisée par les voyageurs », assure Concur. Un temps concurrencés par la montée en puissance des applis grand public, les professionnels du travel business pourraient finalement en tirer profit.

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met d’envoyer des messages ou de faire de la visioconférence en conviant jusqu’à 10 personnes en même temps. Sécuriser son voyage La sécurité du voyageur est elle aussi améliorée grâce au smartphone. Il les rassure. 68 % des voyageurs d’af-

©Fotolia/Lev Dolgachov

Communiquer avec ses proches Communiquer avec ses proches restés à la maison ou avec son entreprise est aussi une fonction appréciée des voyageurs. Le célèbre Skype existe en appli « Skype Wifi » qui permet de passer des appels audio ou vidéo à moindre frais. « Whatsapp » permet d’envoyer des messages en illimité à tous ceux qui l’ont aussi téléchargée, sous forme de classiques SMS, mais aussi avec des photos et des vidéos, en créant si nécessaire des groupes de discussion. Dans le même esprit, « Hangout » per-

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sont aussi des applis qui, de manières diverses, aident à communiquer avec son prochain, dans un nombre plus ou moins importants de langues étrangères. Ceux qui disposent d’un peu de temps libre pour la visite apprécieront l’appli « Meetrip », qui permet de trouver un guide local, pro ou amateur. De retour au travail, une réunion est facile à improviser avec « Bird office », pour réserver une salle en quelques clics, ce qui lui a valu de remporter le concours de start-up du récent salon IFTM Top Resa.

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faires estiment que l’accessibilité aux informations et aux services procurée par les smartphones est gage de sérénité d’après une étude du cabinet Raffour Interactif. Géolocalisé, le voyageur d’affaires reste repérable en permanence. Précaution, avec l’appli « Conseils aux voyageurs » du ministère des Affaires étrangères, qui fournit des fiches informatives complètes sur les risques possibles de chaque pays. Celle du « Vidal du voyageur » indique plus particulièrement les risques sanitaires et donnent les adresses des centres de vaccination. Les plus craintifs chargeront l’appli « Letmino », qui permet de lancer un message d’appel d’urgence en toute discrétion grâce à une série de clics sur le bouton ON-OFF du smartphone. D’autres applis encore devraient continuer d’apparaître sur les sites de téléchargement, et la « Travel Technologie » n’a pas fini de nous surprendre ! Seul inconvénient, révélé par le Mobile Index 2014 réalisé pour Egencia : la perte de son smartphone figure à présent dans le top 5 des angoisses des voyageurs d’affaires ! n


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DESTINATION... BARCELONE

Barcelone,

la liberté catalane Rivalisant avec Madrid en termes d’attractivité économique et touristique, la capitale catalane est fière de son histoire et de sa réussite jusqu’à se rêver demain le cœur de la nouvelle nation Catalogne. Par Christophe Chalon

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Une ville capitale Avec 1,6 millions d’habitants (et 4,7 millions avec sa banlieue sur 7,5 millions pour la région), Barcelone possède un réel poids économique en Catalogne et en Espagne, historiquement grâce à l’industrie puis au développement des activités tertiaires et du commerce. La Catalogne pèse ainsi 20 % du PIB espagnol en générant 30 % des exportations espagnoles, dont 65 % vers l’Union européenne. Quelque 5 600 entreprises étrangères sont implantées en Cata34 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

©Fotolia/Mapics

e 27 septembre 2015 restera gravé dans l’histoire de la Catalogne. La liste regroupant partis nationalistes et indépendantistes a remporté les élections régionales avec comme objectif de déclarer l’indépendance dans les 18 mois. Un séisme pour l’Espagne tant le poids économique de la Catalogne et de sa capitale Barcelone est important. Ce désir de liberté vis à vis de Madrid, s’il est très fort en milieu rural est toutefois moins prononcé à Barcelone en raison de ses liens économiques avec le reste du pays, mais aussi avec la France voisine et l’Europe. Les milieux économiques n’entendent en effet pas se couper des éléments qui ont fait le succès de Barcelone et s’inquiètent d’une éventuelle exclusion de la zone euro qui serait décidée par l’Union européenne.


DESTINATION... BARCELONE

QUOI DE NEUF ? ■ Barcelona Convention Bureau

Le BCB a mis en ligne une nouvelle version plus ergonomique et intuitive du site www.barcelonaconventionbureau.com destiné aux agences et sociétés désireuses d’organiser des événements à Barcelone.

logne dont une grande partie à Barcelone ce qui entraîne des investissements financiers conséquents. Son port, le premier en Méditerranée en termes de tonnage, assure par ailleurs les échanges de biens avec l’Europe du Sud, l’Afrique du nord, la Méditerranée orientale et le reste du monde. Des liens privilégiés avec la France Proximité oblige, la France arrive en tête des partenaires économiques européens, au travers d’échanges privilégiés notamment avec les deux régions voisines de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Les liens avec la France se sont renforcés depuis fin 2013 avec l’arrivée du TGV directement jusqu’à Barcelone. La CCI française de Barcelone compte 450 membres dans tous les secteurs d’activités (assurances, banques, transport, conseil, services, industrie...), entreprises françaises implantées en Catalogne mais aussi des entreprises espagnoles opérant en France. Une cité touristique Les Jeux olympique de 1992 ont été un formidable accélérateur de croissance et d’embellissement pour la ville. Avec 373 hôtels (35 000 chambres), celle-ci est depuis devenue une destination touristique de premier plan accueillant 7,8 millions de touristes

en 2014 (dont 680 000 Français, la première clientèle étrangère) qui ont assuré 17 millions de nuitées. Selon Barcelona Turism, le tourisme de loisir représentait 52,5 % de la fréquentation hôtelière l’an dernier contre 40 % pour raisons professionnelles. Ce secteur touristique emploie 100 000 personnes. Barcelone est aussi le premier port de croisières en Europe avec 2,3 millions de passagers en 2014 qui dépensent sans compter (plus de 300 M€ par an) dans les restaurants, bars et magasins de la ville. Une ville active pour le MICE Fort d’un Barcelona Convention Bureau (BCB) créé en 1983 et de centres de congrès modernes (CCIB et Fira), le MICE est particulièrement développé dans la capitale catalane contribuant de manière sensible à son économie. Selon l’International Congress and Convention Association (ICCA), Barcelone s’est ainsi classée en 2013 à la première place mondiale en nombre de participants avec 122 877 délégués pour 179 conférences. Et encore ces chiffres ne tiennent pas compte du Mobile World Congress qui attire chaque année 80 000 participants à Barcelone. Selon le BCB, le chiffre total de visiteurs drainé par le MICE s’est ainsi élevé à 289 191 en 2013 générant 1,2 milliard d’euros de retombées pour la ville.

Le groupe Marriott vient d’ouvrir sous son enseigne Autograph Collection le Cotton House, un boutique-hôtel de 83 chambres dont 7 suites situé Gran Via de les Corts Catalanes. Piscine sur le toit comme il se doit à Barcelone. www.hotelcottonhouse.com

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■ Cotton House Hotel

■ L’Épicerie

Après le restaurant Café Emma, Romain Fornell a ouvert L’épicerie dans le quartier de l’Eixample (Carrer de Pau Claris), lieu convivial à la fois pâtisserie, boulangerie, crêperie et salon de thé. Un coin de France à Barcelone ! ■ La Fondation Mapfre

en ses murs

Après Madrid, l’assureur Mapfre ouvre une antenne de sa fondation à Barcelone au 250 Carrer de la Diputacio dans la Casa Garriga, un palais Art nouveau des années 1900, qui présente des expositions de peintures et de photographies de premier plan.

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DESTINATION... BARCELONE

LES INCONTOURNABLES Les musées des peintres catalans Barcelone possède trois musées consacrés à des artistes catalans emblématiques. Le premier est évidemment Picasso dont le Museu situé dans des bâtiments historiques du quartier médiéval de El Born présente ses œuvres de jeunesse, sa série de peintures inspirée des Menines de Diego Velasquez et celle sur Les Pigeons, toutes deux réalisées en 1957. Dans des bâtiments modernes posés sur les flancs de la colline de Montjuïc, la Fundacio Joan Miro surplombe la ville depuis 1975, superbe écrin blanc pour accueillir

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les 14 000 œuvres des différentes époques du maître du surréalisme. Enfin, en plein centre-ville, la Fundacio Antoni Tapies installée dans un immeuble industriel datant de 1879 abrite la plus grande collection d’œuvres de ce peintre d’art contemporain. Tapiès est également exposé au MACBA, le Museu d’Art Contemporani de Barcelona, dont l’architecture originale du bâtiment vaut à elle seule le détour. Les Ramblas et le Barri Gotic Traversant le centre-ville historique du nord au sud jusqu’au Port Vell, les ramblas sont un passage obligé pour flâner à l’ombre des arbres, faire du shopping, filer au théâtre du Liceu, boire un jus de fruit frais et manger quelques tapas à La Boqueria, le vieux marché à l’élégante halle métallique. Abandonnant cette longue

artère, il faut se perdre dans les venelles étroites du quartier gothique dominé par l’ancien palais royal, les nefs et tours de la cathédrale La Seu et de la basilique Sainte-Marie-duPin. Le visiteur peut même remonter plus loin dans le temps en découvrant les ruines romaines dégagées sous le musée d’histoire de la ville de Barcelone. Cette balade est aussi l’occasion de passer d’une place à l’autre jusqu’à la très belle Plaça Reial afin de s’attabler à l’un des cafés qui bordent ses arcades.

tions au premier rang desquelles la Sagrada Família. Ses vitraux contemporains inondent la nef de douces couleurs propices à la méditation mais le bruit des travaux rappelle que la basilique, commencée en 1882, ne sera achevée au mieux qu’en 2025. Il faut ensuite découvrir ses maisons aux formes exubérantes comme la Casa Batlló, la Casa Milà (la Pedrera) et le Palau Güell, première commande du comte Güell avant que cet industriel mécène ne confie à Gaudí la réalisation du parc Güell, vaste jardin où il donna libre court à son talent fou. La vue depuis la terrasse sur la cité qui s’étend jusqu’à la mer avec les pavillons couverts de mosaïques en premier plan est une image incontournable d’un séjour à Barcelone. Montjuïc Montjuïc, l’une des collines de Barcelone, est un lieux de promenade et de fête depuis 1992 et la métamorphose des lieux à l’occasion des Jeux olympiques via la réalisation de différentes enceintes sportives dont le grand stade (55 000 places) et un musée olympique du sport. Outre la Fundacio Miro, la colline abrite aussi en son sommet une citadelle du XVIIIe siècle à la une vue imprenable sur la ■

Gaudí et l’Art nouveau La renommée internationale de Barcelone est étroitement liée à celle de l’architecte catalan Antoni Gaudí qui a parsemé la ville de ses réalisa■

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ville mais aussi le musée national d’art de Catalogne, le Poble Espanyol, un village composé des architectures des différentes régions d’Espagne ainsi que d’autres bâtiments hérités de l’Exposition universelle de 1929 dont une immense fontaines, lieu chaque soir de spectacles musicaux de jets d’eau. Le port et la plage Les JO de 1992 ont également été l’occasion pour Barcelone de rénover le Port Vell et sa longue plage. Un port de plaisance, un aquarium, des tours et des pavillons modernes abritant restaurants, bars et discothèques ont remplacé les anciens docks et bâtiments industriels. À ne pas louper, Peix, l’énorme poisson doré tout en transparence de l’architecte américain Frank Gehry. En arrière, plan l’ancien quartier de pêcheurs de la Barceloneta a su garder beaucoup d’authenticité et de charme. ■

au décor contemporain, l’hôtel du groupe Starwood domine la plage depuis sa terrasse avec piscine et surtout de son restaurant panoramique situé au 26e étage. www.w-barcelona.cat/fr

style contemporain ont investi l’ancien bâtiment de la Compagnie des Tabacs des Philippines, dont les caves voutées accueillent le spa et une petite piscine. Le lobby et le restaurant H 1898 au décor colonial invitent à la confidentialité. Une agréable terrasse avec restaurant et piscine offre une belle vue sur les toits de la ville. Plusieurs salons pour les réunions d’affaires. www.hotel1898.com ■

H1898

Situé en plein cœur de Barcelone sur la Rambla, près du marché de La Boqueria, le H1898 est un havre de paix plutôt luxueux. Ses 169 chambres de

Mandarin Oriental

Situé Passeig de Gracia, près de La Rambla, le Mandarin Oriental s’est installé dans les locaux d’une ancienne banque. Décor design très épuré avec une touche asiatique

Notre sélection d’hôtels ■

W Barcelona

Le W Barcelona est sans doute l’hôtels le plus connu de la ville en raison de son architecture de voile de verre due à Ricardo Bofill et à sa position, seul au bout de la Platja de Sant Sebastia. Avec 473 chambres Novembre / Décembre 2015 | N°22 | 37


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OneOcean Club

CARNET PRATIQUE

Sur le Moll de Barceloneta, près du Musée d’histoire de la Catalogne, ce restaurant au décor design est l’un des nouveaux lieux du complexe Marina Port Vell. Avec ses larges baies donnant sur le port de plaisance, la carte fusionne une cuisine catalane traditionnelle et moderne. Le lieu dispose aussi d’un bar à cocktails que l’on peut siroter sur la terrasse. www.oneoceanclub.es

Où se renseigner ? Office de tourisme de Catalogne : www.catalunya.com Office de tourisme de Barcelone : www.barcelonaturisme.com Y aller : En avion : avec Air France, Iberia, Transavia et Vueling. En train : avec SNCF-Renfe. TGV depuis Paris, Lyon, Marseille, Montpellier et Toulouse.

pour cet établissement de luxe de 98 chambres avec spa, piscine intérieure, restaurants, salles de réunion... À découvrir le très beau jardin pour dîner ou prendre un verre à moins que l’on préfère l’ambiance plus décontractée du bar-terrasse avec vue sur la Casa Batllo de Gaudí. www.mandarinoriental.com/barcelona

Pullmann Barcelona Skipper

Situé entre le port olympique et le parc zoologique, cet hôtel moderne géré par le groupe AccorHotels possède 241 chambres contemporaines, un restaurant, un spa, deux piscines et un centre de conférences. Vue sur le début de la plage, à l’opposé de l’hôtel W. www.pullman-barcelona-skipper.com

Nos bonnes adresses ■

Ciudad Condal

Situé dans le quartier Eixample, ce restaurant propose une grande variété de délicieux tapas froids et chauds que l’on peut aussi choisir et déguster au comptoir. Terrasse extérieure au milieu de la Rambla de Catalunya. ■

La Ferreria

Dans le Barrio de Gracia (4 Neptù), le chef Enrique Montero compose une cuisine associant les traditions culinaires catalanes et méditerranéennes. Décor blanc plutôt chic d’où émerge un piano à queue noir utilisé pour des concerts certains soirs. 38 | N°22 | Novembre / Décembre 2015

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Formalités : passeport ou carte d’identité. Monnaie : l’euro. Climat : méditerranéen, chaud et sec en été, clément en hiver avec quelques pluies possibles. Le printemps et l’automne sont doux. Langues : le catalan et l’espagnol. On parle français dans certains sites touristiques et hôtels.

El Maritim

Également situé dans le port mais sur le Moll d’Espanya cette fois-ci, le restaurant El Maritim est une adresse réputée pour sa carte qui fait la part belle aux poissons et crustacés. Très agréable décor ouvert sur une large terrasse. www.maritimrestaurant.es

Pour le shopping ■

Place de Catalogne et alentours

ration mais aussi la majorité des boutiques de luxe en remontant vers le métro Diagonal. ■

Heron City Barcelona

Sur l’avenue Rio de Janeiro, dans un quartier du nord-est de la ville, l’Heron City est un vaste centre commercial où certaines marques déstockent à des prix très attractifs. Un outlet à l’américaine. n

Autour de la Plaça de Catalunya et sur les ramblas de Canaletes et Catalunya se concentrent les boutiques avec le grand magasin El Corte Ingles mais aussi Zara, Pull&Bear, Desigual et une kyrielle de marques internationales. Les prix sont intéressants comparé à la France. Attention au supplément bagage surtout si vous volez sur une compagnie low cost ! ■

Passeig de Gracia

Cette vaste artère rassemble de nombreuses marques de mode et de déco-

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EN DIRECT DE... SHANGHAI

Shanghai, l’exubérante

Oubliée dans les années 80, la ville chinoise est devenue l’une des métropoles les plus dynamiques de la planète. Elle est désormais confrontée à deux défis majeurs : mieux gérer sa folle croissance et diminuer la pollution. Par Thierry Beaurepère

©Fotolia/Chungking

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épassée Bangkok, oubliée Hong-Kong… C’est désormais à Shanghai que ça se passe ! En vingt ans, la ville chinoise s’est muée en une métropole tentaculaire de 23 millions d’habitants à l’énergie bouillonnante ; un eldorado asiatique qui attire les nouveaux riches chinois happés par le tourbillon de l’argent et des dizaines de milliers d’expatriés (dont plus de 15 000 Français) qui en ont fait leur terre promise. La plus grande mégapole de Chine n’a plus grand-chose à voir avec la ville fantasmée par Hergé dans Le Lotus Bleu. Ici, on ne réhabilite pas, même si quelques quartiers sont passés entre les mailles des bétonneurs ; comme l’ancienne Concession Française que nos ancêtres ont façonné jusqu’en 1946. On préfère raser et reconstruire ! À l’image du quartier d’affaires de Pudong, grand comme sept fois La Défense. Car la Chine est désormais la deuxième puissance économique mondiale, derrière les États-Unis mais devant le Japon. Mieux, Shanghai est devenue une capitale « lifestyle » et arty. Et si la ville n’a pas encore la réputation de Tokyo ou Hong Kong, nos chefs étoilés s’y précipitent : Paul Pairet (on se bouscule dans son très select restaurant Ultraviolet), Jean-Georges Vongerichten et son établissement le Jean-Georges ou le Lyonnais NiNovembre / Décembre 2015 | N°22 39


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Shanghai Tower Inaugurée il y a quelques semaines dans le quartier de Pudong, c’est le plus haute tour de Chine (632 mètres), et la seconde du monde après la Burj Khalifa de Dubaï. Dessinée par l’Américain Marshall Strabala, elle subjugue par son enveloppe extérieure de verre et d’acier qui s’enroule en spirale. ■

Sheraton Jiading Starwood vient d’ouvrir le Sheraton Jiading, dans le quartier de Jiading (nord de Shanghai). Il propose 345 chambres, 3 200 m2 de salles de réunion et une piscine intérieure. Parmi les autres projets du groupe dans la ville, citons un Saint Régis (1017), un W (2017) et deux Méridien (2017 et 2019).

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Finnair Première compagnie européenne à avoir reçu l’A350, Finnair est aussi la première à opérer l’avion à destination de la Chine, au départ d’Helsinki (en correspondance avec Paris). L’appareil propos trois classes (46 sièges affaires, 43 Economy Comfort et 208 en économique). ■

Sofitel AccorHotels ouvrira un second Sofitel de 503 chambres (Shanghai Jing an Huamin) courant 2016. Il prendra possession d’une tour de 68 étages située dans le quartier historique et animé de Jing’An, à quelques pas de Nanjing Road. ■

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Tourisme et transport en première ligne Sans surprise, toutes les grandes entreprises françaises y ont ouvert une succursale. Elles y vendent des produits de luxe, des voitures, des avions ou des services, achètent des produits manufacturés. Avec un déséquilibre majeur pour notre balance commerciale, qui ne cesse de se creuser. La France a ainsi exporté pour 16,2 milliards d’euros de biens en 2014 (+ 4 % par rapport à 2013), quand le volume des importations a bondi de 9,7 %, à 42,5 milliards ! Les géants de notre industrie du tourisme et des transports sont les premiers à bénéficier de ces flux économiques. Air France et KLM exploitent jusqu’à 88 vols par semaine depuis les hubs de Paris et d’Amsterdam vers neuf destinations chinoises. Fin 2014, AccorHotels (qui comptait alors 144 unités en Chine) a signé un partenariat avec Huazhu Hotels. Les activités Économie et Milieu de Gamme du Français (Ibis, Novotel, Mercure…) en Chine ont été intégrées à Huazhu, qui a récupéré la master-franchise du groupe et prévoit d’ouvrir 350 à 400 hôtels sous les marques Accor d’ici 2020. AccorHotels garde la main sur le développement de ses marques haut de gamme. Numéro deux français, Louvre Hotels a quant à lui été racheté par l’hôtelier chinois Jin Jiang début 2015. Nuage de pollution ! Pour autant, l’économie chinoise est désormais confrontée à d’importants défis. Le rythme de la croissance ralentit, passant de 10,3 % en 2010 à moins de 7 % en 2015 ; un taux à rendre jaloux toute la planète mais qui suscite des inquiétudes et a fait vacillé la bourse de Shanghai l’été

dernier ; d’autant plus qu’avec l’augmentation constante des salaires, la Chine perd en compétitivité. Plus que jamais, le pays va devoir réorienter sa stratégie économique – encore largement axée sur les exportations – vers la demande intérieure. Cette marche forcée vers le « progrès » se traduit aussi par un niveau de pollution record. Shanghai se noie une bonne partie de l’année dans un brouillard irrespirable, avec des pics trente fois supérieurs au plafond préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé ! Ici, la dernière application pour smartphone à la mode permet d’ailleurs de connaître en temps réel le niveau de pollution; l’« airpocalypse » comme on dit ici… LES INCONTOURNABLES Le Bund En bordure du fleuve Huangpu, cette longue promenade bordée de jolis bâtiments historiques (comme la Bank of China) aux inspirations victorienne, néo-classique, baroque ou Art déco, attire chaque matin les habitants venus y pratiquer le tai-chi. Le dimanche, elle est le lieu de rendez-vous des familles alors qu’à la nuit tombée, une jeunesse en mal d’Occident – vêtue dernier cri – vient se trémousser dans ses night clubs ; avec pour horizon les gratte-ciel du quartier de Pudong, de l’autre côté du fleuve. On peut aussi découvrir le Bund lors d’une croisière sur le fleuve qui conduit jusqu’au Rock■

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colas Le Bec (Le Bistro 321). Dernier en date, Joël Robuchon doit y décliner son Atelier dans les prochaines semaines.

QUOI DE NEUF ?


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Jing’An Il faut filer vers l’est de la ville pour rejoindre le quartier commerçant de Jing’An qui s’étire de part et d’autre de West Nanjing Road. C’est là que se niche le Shanghai Exhibition Center (premier gratte-ciel de la ville construit dans les années 50 qui accueille des conférences et événements) ; là encore que vécut Mao dans les années 20. Son éclectisme architectural étonne, entre maisons traditionnelles de briques rouges, églises chrétiennes et temples chinois. Le plus célèbre d’entres eux, le Temple du Bouddha de Jade et sa statue haute de deux mètres, se découvre au nord du quartier. Loin de l’agitation de la ville, les fidèles y retrouvent foi et sérénité.

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bund (le nord du Bund). On y visite le Rockbund Art Museum (art moderne), dans un ancien bâtiment des années 30 réhabilité.

La vieille ville et le jardin Yu Au cœur de la veille ville (Nan Shi) aux ruelles désuètes, se cache le jardin Yu créé au XVIe siècle, typique de la dynastie Ming. Même si les gratteciel ne sont jamais loin, on y retrouve l’atmosphère fantasmée de la Chine, entre une succession de pavillons traditionnels aux toits incurvés propices à une jolie balade, des jardins bucoliques et des bassins aux carpes. Il est ceinturé par un bazar animé de temples taoïstes et bouddhiques, de boutiques, de stands de souvenirs (entre théières et accessoires de calligraphie !) et de restaurants propo■

Notre sélection d’hôtels Four Seasons Pudong Dans une tour de verre de Pudong, c’est la seconde adresse Four Seasons à Shanghai. Taxi obligatoire (ou métro) pour rejoindre le cœur de la ville. Contemporain et « hype » avec ses couleurs gris/marron et ses matériaux nobles, il n’en demeure pas moins cosy. Les 187 chambres aux larges baies vitrées dévoilent un panorama spectaculaire, avec une technologie de pointe (un mini iPad permet d’accéder à tous les services). Un coup de cœur pour la piscine du 41ème étage, avec là encore une vue sublime ! www.fourseasons.com

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sant raviolis à la vapeur et brochettes sur le pouce, dans une joyeuse effervescence. Pudong Le quartier d’affaires de Pudong s’étire par-delà le fleuve Huangpu, face au Bund. Quel choc ! Là où, dans les années 90, il n’y avait que rizières et marécages, a poussé une jungle touffue de gratte-ciel aux étranges protubérances ; à l’image de la tour Jinmao recouverte d’écailles argentées, de l’Oriental Pearl Tower en forme de bilboquet géant (on peut visiter le musée d’histoire de Shanghai situé dans sa base) ou le Shanghai World Trade Center (92 mètres) qui évoque… un ouvre-bouteille ! Toutes disposent d’un observatoire à leur sommet, parfois un bar comme le Cloud 9 (tour Jinmao). Comme dans tous les quartiers d’affaires, on regrettera son atmosphère froide (en particulier le soir) et l’oubli des piétons dans le plan d’aménagement ! ■

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La Concession Française Le quartier de l’ancienne Concession Française est l’un des rares vestiges de la Shanghai mystérieuse d’autrefois. Dans cet îlot de « résistance », les lilongs (allées étroites qui englobent des maisons traditionnelles en briques) et les ruelles plantées de platanes abritent désormais bars branchés, boutiques trendy et galeries d’art, dans un esprit très « village » ; par exemple la Cité Bourgogne. Certaines sont des reconstitutions visant à remettre au goût du jour l’architecture traditionnelle largement massacrée à la fin des années 90, comme Xintiandi devenu un haut lieu des nuits de Shanghai. ■

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Nos bonnes adresses

Peninsula Inauguré en 2009, le Peninsula domine le nord du Bund. Ses 235 chambres sont élégantes (bois exotiques, laques noires…), les services à la hauteur avec, par exemple, des transferts en Rolls Royce et des excursions exclusives (visite de bâtiments historiques, atelier de fabrication de cerfs-volants…). La somptueuse piscine Art déco de 25 m rappelle le Shanghai des années 30. On craque aussi pour la terrasse du bar Sir Elly’s. www.peninsula.com ■

Ye Shanghai Une cuisine chinoise de qualité servie dans un cadre inspiré des maisons traditionnelles, qui reproduit les années 30. Au cœur du quartier tendance de Xintiandi. www.elite-concepts.com ■

Mr & Mrs Bund Ce restaurant du chef français Paul Pairet est une des adresses les plus « fashion » de Shanghai. Au-dessus du restaurant, on pourra terminer la soirée au Bar Rouge, avec une vue à couper le souffle sur les gratte-ciel. www.mmbund.com ■

Fairmont Peace Hotel

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M50 Pas très loin du Temple du Bouddha de Jade, au nord de la ville, le M50 est une ancienne usine de textile reconvertie en un complexe dédié à l’art contemporain chinois. Il regroupe plusieurs dizaines de galeries, à explorer avec discernement. n ■

La Crêperie Xu Hui Ras le bol de la cuisine chinoise ? Filez dans le quartier de la Concession française pour déguster de véritables crêpes bretonnes, à la raclette ou aux Saint-Jacques ! Chinois et expatriés se partagent les tables. www.lacreperie.com.cn

C’est l’édifice le plus célèbre du Bound, construit à la fin des années 20. Hall majestueux, rotonde Art déco… on y retrouve le charme d’autrefois avec des équipements de pointe et des services aux petits soins. À défaut de dormir dans l’une des 270 chambres, on peut se contenter de dîner au restaurant chinois Dragon Phoenix ou d’aller y boire un verre pour écouter le plus célèbre groupe de jazz de Shanghai, six musiciens septuagénaires ! www.fairmont.fr Sofitel Hyland Dans une tour de verre, le Sofitel domine la très commerçante Nanjing Road, à 10 minutes du Bund. 383 chambres dont certaines récemment rénovées. Optez pour celles du Club Sofitel (petit déjeuner privé, services exclusifs…), dans les étages supérieurs. Parmi les deux restaurants, le Mao propose une cuisine cantonaise de qualité. On regrettera des chambres petites et une décoration « classique » dans une ville tellement « hype » ; mais les prix demeurent abordables. www.sofitel.com ■

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CARNET PRATIQUE Où se renseigner ? Office de tourisme de Chine : www.otchine.com

Pour le shopping ■

East Nanjing Road

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Reliant le Bund à la Place du Peuple, c’est l’artère commerçante historique, pour partie piétonne. On y trouve les grandes enseignes dans un déluge de néons colorés, et certaines marques propres à la Chine comme Metersbonwe, le Zara local ! Nanjing Xi Lu Market (Fake Market) Fréquenté par les expatriés et les touristes, ce « marché » situé à deux pas de la Place du Peuple est en réalité un vaste complexe de quatre étages en partie dédié à la contrefaçon. Tout se négocie longuement… Gare toutefois aux douanes lors du retour en France ! ■

Y aller : basée à Shanghai, China Eastern (membre de Skyteam) vole avec Air France en code share. Ensemble, les deux compagnies proposent jusqu’à quatre vols par jour au départ de Paris. Le transporteur chinois opère en A330 bi-classe. http://fr.ceair.com et www. airfrance.fr Circuler : rapide, propre et bon marché (environ 50 centimes pour les trajets courts), le métro permet de rejoindre tous les points d’intérêts de Shanghai, avec 14 lignes ! Attention, il ferme à 22h30. Formalités : passeport et visa obligatoire. Monnaie : 1 yuan = 0,15 €. Langues : le mandarin et l’anglais. Décalage horaire : + 6 h en été, + 7h en hiver. Climat : subtropical, avec des étés chauds et humides et des hivers qui peuvent être froids (températures négatives durant la nuit).


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* Courant 2015

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