Voyages & Stratégie #177 by Acta Media

N°177 - Fév / Mars 2014 - 13€

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Les vignobles bordelais en pleine santé Stratégie

Faut-il profiter des événements sportifs ? Zapping

Voyages & Stratégie N°177 | Fevrier / Mars 2014

Singapour, la métamorphose

INDE L’Empire des sens

5 BONNES RAISONS DE PRÉFÉRER L’ÎLE DE LA RÉUNION UN SENS DE L’ACCUEIL UNIQUE

SOLEIL DES TROPIQUES TOUTE L’ANNÉE

AU CŒUR DES SENSATIONS

Il ne s’agit pas ici de l’accueil artificiel et commercial des destinations touristiques standard. À La Réunion, l’accueil est chaleureux et vrai, parce que les Réunionnais ont le sens de l’entraide et du partage. Ils aiment faire découvrir leur île et leur patrimoine… sans oublier de faire la fête !

L’île de La Réunion est une île tropicale comme dans nos rêves : des plages de sable blond, une eau chaude et transparente, des fonds marins fabuleux... sans oublier les fruits tropicaux, qui vont si bien avec le soleil !

Presque tous les sports et activités peuvent se pratiquer dans des conditions idéales à l’île de La Réunion: des plus extrêmes (canyoning, escalade, parapente) aux plus familiaux (snorkeling, parcours en forêt, promenade en bateau à fond de verre…).

UN DES JOYAUX DU PATRIMOINE MONDIAL

LE MEILLEUR DE LA DIVERSITÉ

L’île est extraordinairement riche en paysages à couper le souffle : terres volcaniques, cirques verdoyants, lagons transparents, plages de sable blond ou noir, plus haut sommet de l’océan Indien... 42 % de son territoire sont inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’île de La Réunion porte bien son nom ! Avec des populations venues d’Afrique, de Madagascar, d’Asie et d’Europe, la réussite du métissage y fait figure d’exception heureuse dans le monde actuel. Ici, la différence est source de richesse et donne naissance à une étonnante diversité culturelle, qui s’exprime dans l’architecture, la danse ou la gastronomie.

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ÉDITO

Positive attitude

Le «french bashing» est en passe de devenir un sport national. Rien de nouveau du côté de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, qui prennent plaisir à taper sur la France depuis des années; tout en fournissant à Paris son plus important flot de touristes… Un paradoxe anglo-saxon de plus ! Que nos compatriotes eux-mêmes tirent plus vite que leur ombre sur leur pays - souvent avec une dose de mauvais foi - est en revanche plus inquiétant. Faut-il y voir le signe d’un mal être profond, le rejet d’une France qui ne fait plus rêver, ou une campagne de dénigrement savamment orchestrée ? Ce french bashing n’épargne pas le tourisme. A l’image de cet article paru dans le Figaro fin janvier, annonçant que Londres avait détrônée Paris au palmarès mondial des villes touristiques. Un article truffé d’approximations, comparant les chiffres de Londres estimés « à la louche » grâce à une extrapolation à partir des neuf premiers mois de 2013, à ceux de Paris….en 2012 ! Les réseaux sociaux se sont emballés dans la foulée, dénonçant en vrac cette «France en panne» et le manque d’attractivité d’une capitale devenue ennuyeuse, sombrant dans la violence et l’immobilisme… La polémique aura même obligé les offices de tourisme

des deux villes à publier un communiqué commun pour rectifier le tir, une première ! Trop tard, le mal était fait… Il ne s’agit pas de tomber dans un angélisme tout aussi dangereux, ou de pratiquer une quelconque méthode Coué; mais simplement de regarder les choses avec discernement. Oui, la France a des atouts; oui, la France est bourrée d’entrepreneurs talentueux… Sachons les mettre en avant, sans renier les difficultés. Ainsi Paris accueillera en avril dans son Welcome City Lab - un incubateur pour start-up touristiques – une trentaine d’entreprises prometteuses. Et parmi elles une dizaine de «jeunes pousses» spécialisées dans le tourisme d’affaires; comme Applidget, un éditeur de logiciels pour l’événementiel ou Bluenod, qui permet d’organiser des communautés lors d’événements connectés. Nous y reviendrons bientôt. En attendant, Voyages & Stratégie entend donner la parole à ces entrepreneurs souvent discrets - qui font la richesse de notre tourisme, avec une nouvelle rubrique sur la France les mettant à l’honneur. Après Bordeaux, nous poursuivrons notre tour de l’Hexagone dans les prochains mois. Bonne lecture !

Thierry Beaurepère Rédacteur en chef

Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 3

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NEWS AGENCES NEWS AGENCES

L’INDE P. 34 177 2014 N° 25 année

SOMMAIRE

FEV./MARS

N°177 - Fév / Mars 2014 - 13€

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■ ENTRETIEN

■ ACTION

■ NEWS

■ ZAPPING

■ REPÉRAGE FRANCE

■ PORTRAIT

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Singapour, la métamorphose

INDE L’Empire des sens Voyages & Stratégie Le magazine de référence de la meeting Industry en

FRANCE – BELGIQUE – SUISSE – LUXEMBOURG Voyages & Stratégie – 25e année Le magazine de référence du tourisme d’affaires en France – Belgique – Suisse – Luxembourg 6 numéros par an. Société éditrice : Acta Média –136, rue Perronet 92200 Neuilly sur Seine – France. Tél. 01 49 64 47 47 Fax. 01 49 64 47 48 Directeur de la publication : Hervé Josserand Editeur : Hervé Josserand Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère Rédactrice en chef adjointe : Nadine Altmayer nadine.altmayer@acta-media.com, +33 1 49 64 47 21 Ont collaboré à ce numéro : Nadine Altmayer, Stéphane Jaladis, Pascale Mougenot PUBLICITÉ : Directeur de publicité : Eric de Montaufray eric.montaufray@acta-media.com, +33 1 49 64 47 49, Chefs de publicité : Nicolas Cangi nicolas.cangi@acta-media.com, +33 1 49 64 47 28 Ailsa Meyer, ailsa.meyer@voyages-strategie.com Julie Aplincourt, julie.aplincourt@voyages-strategie.com Diffusion-bases de données : Sylvie Alves sylvie.alves@acta-media.com, +33 1 49 64 47 47 · Administration-Comptabilité : Dominique Bruzzi dominique.bruzzi@acta-groupe.com Conception et réalisation : Karen Revel, Quentin Raad (apprenti), Jennyfer Buzenac Dépôt légal : à parution. Imprimé en France. Photos : tous droits réservés. Crédits photos : fotolia © 2013. Tous droits réservés pour tous pays. Commission paritaire 0616K91274 ISSN 2119-0615 Ce numéro comprend deux suppléments : Voyages & Stratégie affaires, Evénements & Conventions

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PATRICK MALVAL Directeur de British Airways Toute l’actualité MICE • Agences • Réceptifs • Transports • Hôtels • France • International

■ STRATÉGIE

Croisière, quand les entreprises prennent la mer

Faut-il profiter des événements sportifs ?

■ REPÉRAGE PAYS

INDE L’Empire des Sens

LAPONIE FINLANDAISE 66° Nord, l’attitude authentique

SINGAPOUR L’incroyable métamorphose

■ TABLE RONDE

VIGNOBLE BORDELAIS En pleine santé

SAMUEL BUCCIACCHIO

Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 5

ENTRETIEN Patrick Malval

Directeur de British Airways en France et directeur général d’Openskies

« Openskies est le laboratoire de British Airways » Développement de sa filiale française Openskies, accords transatlantiques et vers l’Asie… British Airways est sur tous les fronts pour grignoter des parts de marché dans le ciel français. Vous êtes directeur de British Airways pour l’Europe de l’Ouest et directeur général d’Openskies. Quelles sont les différences entre les deux compagnies ? Openskies est une société de droit français, filiale de British Airways, qui vole uniquement entre Paris/Orly et New York; ce qui en fait la seule compagnie à relier les Etats-Unis au départ de l’aéroport du sud parisien. Nous avons fait le choix d’opérer avec deux marques distinctes en France, British Airways et Openskies, car l’offre des deux compagnies est différente, même si l’on retrouve des éléments communs. Les avions sont aux couleurs de British Airways, les équipages portent les mêmes uniformes... Mais Openskies a toujours été vue comme un laboratoire.

Quelles sont les particularités d’Openskies ? Notre flotte est composée de trois Boeing 757 d’une capacité de 114 passagers seulement, ce qui nous permet d’offrir une qualité de service qui convient aux opérations MICE. En montant à bord, les passagers nous disent souvent qu’ils ont l’impression

de voyager dans un avion d’affaires ! Le renouvellement de la flotte a donné un De deux classes, nous sommes passés coup de fouet d’un point de vue markeà trois en 2012. En économique, les 66 ting; en particulier l’arrivée du Boeing 787 sièges s’inclinent à 117°, au-delà des et de l’A380. En 2014, nous recevrons un standards traditionnels. En «Prem Plus», avion neuf long courrier tous les 15 jours notre classe économique Premium, ! En France, la compagnie a bénéficié de l’écartement de 119 centimètres per- quelques nouveautés, comme les vols de met d’étendre les jambes sans souci, Marseille transférés de Londres Heathrow alors que le fauteuil s’incline à 130°. à Gatwick, avec à la clé des corresponEnfin en « Biz Bed », la classe Affaires, le « Avec ses avions de 114 passagers siège se transforme en véritable lit. Dans seulement, Openskies offre une les trois classes, on qualité de service incomparable, distribue une tablette qui convient parfaitement aux I-Pad, avec 100 heures opérations MICE » de programmes; le personnel navigant est français et américain et nous cultivons une «french dances plus nombreuses. Au final, British touch» qui plaît aux groupes incentives, Airways assure jusqu’à 38 vols par jour vers avec par exemple des menus adaptés Londres au départ de huit escales françaises (dont Roissy et Orly), en connexion aux goûts français. avec notre réseau long courrier. Chez Openskies, le trafic a bondi de 65%, à Quel est le bilan des deux 150 000 passagers. Cette performance est compagnies en 2013 ? Il est positif, dans un marché français fri- liée à deux phénomènes: la création d’une leux. Avec presque 1,5 million de passa- troisième classe qui a permis de passer de gers transportés sur ses lignes au départ 92 à 114 sièges et l’ajout d’un troisième de France, British Airways affiche une vol quotidien vers l’aéroport Kennedy croissance de 7 à 8% par rapport à 2012. qui s’ajoute aux deux rotations entre Orly

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ENTRETIEN

et Newark. La mise en place d’un accord interline avec Air France au départ de sept villes de province a également permis de booster l’activité. Les passagers peuvent s’enregistrer de bout en bout, avec une correspondance facilitée au terminal Ouest d’Orly. En 2014, nous allons nous attacher à consolider nos positions sur Paris/ New York avant d’envisager éventuellement l’ouverture de vols vers d’autres villes américaines. A moyen terme, il serait souhaitable qu’Openskies dispose d’une flotte de 6/7 avions.

British Airways a fusionné avec Iberia au sein du groupe de transport IAG en 2011. Qu’est ce que cela change pour les passagers ? IAG est une holding qui regroupe British Airways/Openskies, Iberia mais aussi le transporteur à bas coûts Vueling. Pour nos clients, les entreprises comme les individuels, c’est plus de choix et plus de destinations. Iberia apporte par exemple dans la corbeille son réseau très dense vers l’Amérique du sud, et des escales françaises non desservies par British Airways, comme Nantes, Strasbourg ou Lille, connectées au hub de Madrid. Ce rapprochement se traduit par ailleurs par des synergies opérationnelles, comme la mise en commun des bases de données des clients, un programme de fidélité conjoint ou encore la possibilité pour chaque équipe commerciale de vendre les autres compagnies. Fin 2014, toutes les procédures seront harmonisées, notamment pour les groupes. En revanche, chaque compagnie conserve son identité, avec ses propres produits et services.

British Airways est dénuée de filiale low cost alors qu’Air France ou Lufthansa explorent cette voie avec Transavia et Germanwings. Pourquoi ? Lorsque British Airways a racheté BMI en 2012, il a été décidé de fusionner les deux compagnies plutôt que de conserver l’activité low cost de cette dernière. British

Airways a su prendre les mesures nécessaires pour être efficace sur son réseau moyen courrier, nous n’avons pas besoin d’une compagnie à bas prix. Nous avons beaucoup travaillé sur nos coûts et repris quelques bonnes recettes des low cost, par exemple dans la gestion de la flotte. Aujourd’hui, tout le monde sait que l’on paie la même chose en voyageant sur British Airways que sur Easyjet. En revanche, IAG avait besoin d’une compagnie à bas prix, d’où le choix de développer Vueling, avec des synergies importantes. Depuis octobre, le transporteur espagnol alimente par exemple les vols Paris/New York d’Openskies grâce à un accord interline au départ de nombreuses villes d’Europe.

Au chapitre des rapprochements, l’ensemble British Airways/Iberia a signé une joint venture avec American Airlines sur l’axe Europe/Amérique Nord en 2012. Pourquoi ? Nous étions la troisième alliance transatlantique, nous avons pour ambition de nous hisser sur la seconde marche du podium. On l’est déjà sur le marché français. Cette joint-venture nous permet de partager dépenses et recettes pour les vols opérés entre les deux continents, d’offrir plus de choix à nos passagers et d’harmoniser nos politiques commerciales. Les prix d’un Paris/New York sur Openskies ou American Airlines, d’un Lyon/Miami via Londres avec British Airways ou via Madrid avec Iberia, sont désormais les mêmes. Aux Etats-Unis, la fusion entre American Airlines et US Airways va encore apporter à la joint venture de nouvelles possibilités d’escales, par exemple Philadelphie et Charlotte, les deux hubs d’US Airways desservis au départ de Paris. A noter que, toujours aux EtatsUnis, nous avons signé un accord avec JetBlue basée à New York, qui permet à nos clients de voler au-delà vers une cinquantaine de villes.

L’alliance Oneworld, à laquelle vous appartenez, a accueilli Qatar Airways le 31 octobre. N’a-t-elle pas fait entrer le loup dans la bergerie ? Les compagnies du Golfe ne sont pas des concurrentes différentes des autres. Cette arrivée permet à Oneworld d’améliorer son réseau de destinations. Aujourd’hui, l’alliance regroupe une quinzaine de compagnies et sa montée en puissance se poursuit avec des transporteurs de qualité. La nouvelle LaTam, issue de la fusion des sud-américaines TAM et Lan, va intégrer l’alliance au printemps, tout comme US Airways après son rapprochement avec American Airlines. Nous avons aussi accueilli récemment Malaysia Airlines. British Airways met en place des joint-ventures avec les compagnies de Oneworld chaque fois que possible pour générer de la valeur; comme l’accord avec Japan Airlines signé en 2013, qui va englober Finnair fin mars au sein d’une « Siberian Joint Business». Grâce au hub d’Helsinki très efficace, il nous permettra de renforcer nos positions en Asie, le point faible du réseau de British Airways sur lequel nous portons nos efforts. Nous avons par exemple récemment ouvert des vols vers Séoul ou Chengdu…

Propos recueillis par Nadine Altmayer et Thierry Beaurepère

Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 7

NEWS AGENCES 3 QUESTIONS À PATRICE GENTY, Directeur Grands Comptes DB France ■ Comment se porte l’activité groupe de DBFrance en 2013 ? DBFrance est une filiale à 100% du groupe Deutsche Bahn, un des leaders mondiaux dans le domaine de la mobilité et de la logistique. Elle possède une vaste gamme de produits et services comprenant notamment la vente de billets de train. DBFrance est la seule filiale du groupe allemand qui possède aussi un Département Grands Comptes & Séminaires. Celui-ci gère la totalité des déplacements professionnels. Au sein de ce service, une branche est dédiée à l’organisation exclusive de séminaires. Jeune, cette activité

est toutefois déjà riche en expériences et en plein essor : on bat le fer tant qu’il est chaud, et il est très chaud. En 2012, 190 séminaires ont été organisés et en 2013, nous avons observé une légère augmentation du nombre de demandes. Une belle activité dont nous sommes satisfaits et fiers. Par ailleurs, malgré le contexte économique difficile, en 2013, l’activité billetterie de DBFrance est restée stable. ■ Pouvez-vous nous en dire un

peu plus sur le service séminaires ? Aujourd’hui, pour des raisons de restrictions économiques le monde de l’entreprise a tendance à organiser moins d’incentives purs mais plus de réunions de travail associées à une ou deux activités ludiques. Notre rôle consiste donc à découvrir de nouveaux lieux, à être force de propositions, de négociations et à trouver le projet qui va correspondre à l’image, à l’identité et aux valeurs de l’entreprise. Nous proposons du sur-mesure. Nos équipes sont capables d’organiser aussi bien un comité de direction restreint

qu’une opération événementielle d’envergure. En raison de la diversité des programmes proposés, il est difficile de parler d’offres type pour ce style de prestations. Sur 100 dossiers, nous aurons 100 cas différents. Quelques exemples récents : une journée sur un circuit automobile avec conduite et gestions des risques, un week-end à Milan pour assister au grand prix de Formule 1. Quelles sont les nouveautés 2014 ? En 2014, nous communiquons sur la thématique « DBFrance, la nouvelle collection de vos séminaires ». Nous travaillons notre image et notre notoriété tout en nous appuyant sur des offres de qualité à un juste prix par rapport au budget et au cahier des charges du client. Cette stratégie de communication est soutenue par notre présence active sur les réseaux sociaux professionnels, autant d’outils formidables assurant un lien rapide et accessible à tous en temps réel. Notre objectif : gagner et fidéliser de nouveaux clients et tout « simplement » être reconnus comme gage de qualité. Propos recueillis par Nadine Altmayer

■

MCI au grand galop ! C’est finalement l’agence événementielle MCI France qui sera en charge de la gestion de l’hospitalité du Salon Stockholm lors des jeux équestres mondiaux Alltech 2014 en Normandie. Les jeux se tiendront au sein du stade d’Ornano de Caen et présenteront des épreuves prestigieuses de Saut d’Obstacles, de Dressage, de Saut d’obstacles du concours complet ainsi que la cérémonie d’Ouverture. Le Salon Stockholm, espace de réception moderne et haut de gamme se trouvera aux premières loges de ces jeux équestres se déroulant du 23 août au 7 septembre 2014 et permettra ainsi à ses invités de vivre un moment d’exception au cœur de l’action sportive avec vue imprenable sur les pistes de compétition. 8 | Voyages & Stratégie N°177 | Février / Mars 2014

L’agence, avec ses 1500 collaborateurs à travers le monde dont 90 repartis dans 5 bureaux en France (Paris, Lyon, Montpellier, Sophia-Antipolis et Marseille) est non seulement spécialisée en conseils en communication événementielle pour la réalisation d’événements, de Congrès et d’expositions internationales mais offre aussi une expertise pointue dans le domaine des associations, des institutions et des sociétés. En 2012, le groupe MCI a réalisé un chiffre d’affaires de 280 M d’Euros. MCI France gérera également l’ensemble de l’hébergement des accrédités pour le compte du Comité d’Organisation des Jeux équestres Mondiaux Alltech 2014.

NEWS RÉCEPTIFS • SB MICE Consulting privatise un lieu au cœur de Paris et organise pour la première fois un Workshop dédié aux professionnels de l’événementiel avec la participation de tous ses partenaires réceptifs soit 11 agences représentant 17 destinations européennes. Cette rencontre a pour but de permettre aux DMC de mettre en avant les nouveautés de leur destination et leurs idées insolites et originales pour les projets à venir ou en cours tout en permettant de mettre un visage sur un nom et de créer des relations au-delà du simple échange de mails !

• Interface Tourism confirme sa présence en Asie et crée la marque « Interface Tourism China by STG » en partenariat avec le Sichuan Tourism Group. Cette nouvelle marque permettra aux acteurs des différentes régions de Chine de se développer à l’International grâce au réseau d’Interface Tourism. De leurs côtés, les antennes de STG en Chine (Chengdu, Pékin, Shanghai) offriront des services marketing et de relations publiques aux acteurs internationaux (états, régions, villes, groupes hôteliers,) souhaitant s’implanter en Chine. A l’occasion de la signature de cet accord, Gaël de la Porte du Theil, président d’interface Tourism, a donné une conférence sur « le Marketing des destinations dans le cadre de la mondialisation de l’industrie

du tourisme » devant plus de 150 professionnels du tourisme en Chine.

• Carré Destinations annonce le départ de Frédéric Roman-Hauduroy qui quitte la société après 5 ans d’une fructueuse collaboration. Claudia Chevojon-Dupuy entend conserver l’esprit d’indépendance et d’entreprise qui conduisent la marche de la société depuis sa création en 2001.

Naissance de Petite Events Italie L’agence réceptive Petite Events Malte est fière d’annoncer la naissance de sa filiale Petite Events Italie, fruit de la nouvelle collaboration entre Mauro Gasan, son directeur général et Monica Vindigni, combinant à eux deux plus de 30 ans d’expérience sur le marché MICE. Petite Events Italie va apporter son expertise reconnue sur la destination. Elle conçoit de nombreux programmes créatifs en misant sur la grande variété de son offre en fonction des régions : de la gastronomie sicilienne à l’histoire romaine en passant par les vins toscans, la mer napolitaine, la mode milanaise ou encore le charme vénitien, le terrain de jeu est immense et la satisfaction des clients assurée ! Cette nouvelle association pose les fondements de la stratégie de développement

du DMC maltais dont le savoir-faire unique et la valeur ajoutée sur ses destinations pour le marché français ne sont plus à prouver. L’ équipe italienne francophone est désormais opérationnelle pour répondre à toutes les demandes … A noter Carré destination est l’agence de représentation de ces DMC en France.

Un DMC pour des « vibrations latines » caliente ! Hocine Boukhenaissi et Henri Vergne, deux spécialistes du marché MICE français, ayant débuté il y a plus de 20 ans chez Quetzal Motivo pour le premier et chez Bahia Tours pour le second , se sont associés pour ouvrir un bureau à Gibraltar. Leur idée est de proposer des combinés de cette destination totalement inédite avec ses proches voisins comme l’Espagne du Sud (Andalousie de l’Ouest) et le Maroc du Nord (Tanger et environs). Gibraltar, tout petit pays célèbre et méconnu à la fois, fait le

lien entre le sud de l’Espagne et le nord du Maroc et offre de fait associé à ses voisins « un vaste champ d’action pour des événements et des voyages à moins de 2/3h de vols de Paris et autres pays européens », d’après les intéressés, et d’ajouter « le nombre croissant de demandes auprès de Latin Vibes pour 2014 nous conforte dans notre choix ».

OM Greece change de nom ! L’agence DMC OM Greece devient à compter de janvier 2014 Optimum. Cette nouvelle appellation entérine une nouvelle ère pour Om Greece Destination management Company S.A. : « Nous voulons être encore plus disponibles et répondre de manière optimale aux organisateurs

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d’événements ». Le nom était tout trouvé : « Optimum », dynamique et simple ! Forte d’une expérience de 15 ans, l’agence réceptive augmentera bientôt l’éventail de ses prestations permettant la réalisation d’événements et d’opérations MICE d’exception !

NEWS AGENCES

photo :Jacques Gillon

EXTRAORDINAIRE AFRIQUE AUSTRALE

Afrique du Sud - Namibie - Botswana - Chutes Victoria

Avec ses sublimes paysages, son soleil généreux, ses réserves animalières dont certaines sans risque de paludisme - et son parc hôtelier de très grande qualité, l’Afrique Australe est une destination d’exception pour vos voyages incentive et vos séminaires. Secrets du Monde Sauvage est votre agence spécialiste de l’Afrique Australe. Chaque itinéraire est créé sur mesure, par l’auteur d’un guide de voyage sur la région qui a vécu sur place.

Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 11

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NEWS TRANSPORTS 3 QUESTIONS À ERIC DIDIER, Directeur Général France / Bénélux de Quatar Airways ■ Pouvez-vous nous dresser un ra-

pide bilan 2013 pour Qatar Airways tous secteurs confondus ? 2013 a été une grande année pour Qatar Airways qui a poursuivi sa forte progression avec une croissance à deux chiffres. 12 nouvelles routes ont été ouvertes, portant le réseau mondial de la compagnie à 134 destinations desservies par une flotte de 129 appareils. L’année a également été marquée par l’augmentation de capacité au départ de Paris avec un passage à trois vols quotidiens soit 21 vols hebdomadaires vers le hub de la compagnie à Doha. Afin d’assurer l’augmentation de ses opérations et le renouvellement de sa flotte, la compagnie a 280 appareils en commande, notamment des A350, des A380, des A320 ainsi que des Boeing 777 et 787. L’autre évènement majeur de 2013 a été l’entrée de Qatar Airways dans l’alliance oneworld ce qui nous permet désormais de proposer des solutions de voyages vers plus de 900 destinations dans 150 pays. Par ailleurs, les membres Privilege Club peuvent maintenant cumuler et dépenser des miles sur les compagnies aériennes partenaires tout en bénéficiant des avantages liés à leurs statuts, notamment pour accéder à plus de 550 salons dans le monde. Réciproquement, les membres des programmes de fidélisation des compagnies de l’alliance peuvent eux aussi cumuler et dépenses leurs miles sur Qatar Airways. ■ Et plus particulièrement en ce

qui concerne le secteur des déplacements pros ? Notre intégration dans oneworld comporte des bénéfices forts pour notre clientèle Affaires. Outre ceux cités précédemment, oneworld dispose d’une offre MICE spécifique dans laquelle nos produits peuvent s’inclure avantageusement pour le

client. Parallèlement, Qatar Airways ■ Quelles sont les nouveautés propose depuis quelques mois prévues pour 2014 ? le programme Qatar Advantage, L’arrivée de l’A380 dans la flotte de la dédié aux Petites et Moyennes compagnie et l’ouverture de l’aéroport Entreprises et Industries. Disponible en exclusivité sur le marché français, Hamad International à Doha seront sans aucun doute les évènements ce service a été créé par la comforts de l’année à venir. Qatar Airways pagnie afin d’aider les entreprises va par ailleurs poursuivre sa croissance à diminuer leur budget voyages pour atteindre son objectif : opérer d’affaires tout en augmentant 170 destinations avec 170 avions en la flexibilité pour les voyageurs. 2015. Une dizaine d’ouvertures sont Les passagers peuvent en effet bénéficier de réductions tarifaires ainsi que de conditions d’échange 2013 a été une grande année et de remboursement pour Qatar Airways qui a pourplus souples. Enfin, la suivi sa forte progression avec compagnie se distingue une croissance à deux chiffres. également par son service 5 Etoiles, à bord comme au sol, grâce déjà annoncées pour 2014, notamnotamment à son grand confort et ment aux Etats-Unis (Philadelphie le à son offre de gastronomie raffinée 2 avril, Miami le 10 juin et Dallas le avec des plats signatures servis en 1er juillet), au Moyen-Orient (Sharjah Première et classe Affaires. La compagnie a d’ailleurs été récompensée et Dubaï World Central le 1er mars), ainsi qu’à Chypre (Larnaca le 29 avril), cette année lors des Skytrax Awards en Turquie (aéroport Sabiha Gokcen 2013 par les prix de Meilleure Classe le 22 mai) et en Ecosse (Edimbourg Affaires au Monde et Meilleur Salon le 28 mai). Propos recueillis par Classe Affaires au Monde pour son Nadine Altmayer Terminal Premium de Doha.

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NEWS TRANSPORTS

American Airlines et US Airways se marient En validant la fusion entre American Airlines et US Airways, au prix d’importantes concessions comme la rétrocession de créneaux horaires à la concurrence, les autorités américaines ont autorisé la naissance de la première compagnie aérienne mondiale en termes de capacités ; permis aussi l’amélioration de la situation financière d’American Airlines, en situation de faillite depuis 2011. Le nouvel ensemble propose 6700 vols quotidiens vers 330 destinations dans 50 pays dans le monde, et transporte 140 millions de passagers par an ! Les deux compagnies continueront à fonctionner séparément pendant encore «un certain temps». Conséquence de ce rapprochement, US Airways quittera la Star Alliance (Lufthansa, United, Sin-

• Jet Airways inaugure Paris-Mumbai A partir du 14 mai 2014, Jet Airways proposera un vol direct et quotidien entre Paris-CDG et Mumbai, opéré en Airbus A330 bi-classe. Ses

gapore Airlines…) dès le 31 mars pour rejoindre American Airlines au sein de Oneworld (British Airways, Iberia,Cathay Pacific…). Parallèlement, l’harmonisation des services a démarré, à commencer par un rapprochement des programmes de fidélité et par un partage des comptoirs de vente et d’enregistrement, ainsi que la mise en place de code-share sur la quasi-totalité des vols, permettant aux passagers de bénéficier des réseaux des deux transporteurs. Au départ de France, les lignes d’US Airways vers Philadelphie et Charlotte viennent s’ajouter à celles d’American Airlines vers New York, Chicago, Miami ou Dallas, avec à la clé plus de possibilités de correspondances dans les hubs des deux transporteurs. T.B.

horaires ont été spécialement étudiés pour faciliter les correspondances domestiques : vol de nuit à l’aller avec une arrivée au matin à Mumbai, décollage à midi et arrivée à Paris en fin d’après-midi au retour.

• Vueling a ouvert en octobre dernier la première liaison aérienne directe Paris/Orly-

Lancement d’Etihad Aviation Group ! Ethihad Airways, la compagnie aérienne nationale des Emirats Arabes Unis, a annoncé une nouvelle étape dans sa stratégie commerciale à long terme : la création de l’Etihad Aviation Group. Cette nouvelle structure marquera le passage de la compagnie aérienne à un plus grand groupe aérien mondial. Elle sera composée d’Ethiyad Airways, du nouvel Hala Group-regroupant des entreprises de gestion et d’organisation de voyages, un tour

Palma de Gran Canaria poursuivant ainsi sa croissance sur le marché français (25 % de

opérateur Ethihad Holidays et des sociétés de fidélisation mondiales-, d’ Etihad Airport Services et enfin d’autres filiales support du groupe comme Aldar Etihad Investment Properties, ASC ou Amadeus Gulf. James Hogan, Président et Chief Executive Officer du groupe a déclaré : « Il y a dix ans, nous sommes nés comme un petit transporteur régional, mais avec des ambitions mondiales. Depuis, nous avons grandi pour devenir l’une des principales compagnies aériennes de passagers et de fret au monde et nous avons développé et diversifié nos activités au-delà de notre cœur de métier, établissant ainsi les bases pour devenir l’un des principaux groupes aériens et de voyages du monde . La nouvelle structure Etihad Aviation Group est une évolution naturelle pour offrir un succès continu et durable à Etihad Airways et ses partenaires privilégiés. »

sièges supplémentaires pour l’été 2014 par rapport à l’été dernier). Cette liaison directe à raison de deux vols hebdomadaires (mercredi et samedi) devrait voir sa fréquence augmenter pour la saison d’été avec un vol supplémentaire le dimanche à compter du 30 mars 2014 facilitant ainsi la réalisation de weekends prolongés à Grande Canaria réputée pour ses températures estivales tout au long de l’année, son ensoleillement et ses immenses plages .

• Le 4 février les compagnies Wijet et Air France ont annoncé au Bourget leur future association. Wijet, compagnie qui a révolutionné l’aviation d’affaire en Europe, mettra ses jets privés à disposition permettant ainsi aux clients de la Première d’Air France de bénéficier d’un acheminement sur mesure avant et après leurs vols long courrier, en bord à bord, au départ et à l’arrivée de Roissy CDG. Les modalités exactes de ce partenariat seront dévoilées lors d’une conférence de presse conjointes des deux compagnies dans les semaines à venir.

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NEWS HÔTELS • Huit nouveaux membres pour l’organisation hôtelière The Leading Hotels of the World à travers le monde: The Chedi Andermatt en Suisse, l’hôtel Il Pellicano, la Posta Vecchia et le Grand Hotel Billia en Italie, le Vines Resort & Spa en Argentine, le Country Club Lima Hotel au Pérou, l’hôtel CayenaCaracas au Venezuela et enfin l’hôtel Caneel Bay Resort dans les îles Vierges américaines.

• Avis aux amateurs de golf et de whiskies ! Le Royal Scotsman propose pour la saison 2014 deux nouveaux itinéraires au départ d’Edimbourg autour de ces thématiques : le Golf Tour et le Classique Whisky Tour. Autre nouveauté, le Royal Scotsman voyagera entre les villes emblématiques d’Edimbourg et de Londres sur un itinéraire permettant d’explorer les plus célèbres villes et sites touristiques d’Angleterre, tels que le Sandringham House, le château d’Alnwick et la ville universitaire de Cambridge.

• Le groupe Taj appose sa marque sur deux propriétés londoniennes : le St.James Court, a Taj Hotel et le Taj 51 Buckingham Gate Suites & Résidences. Depuis le 7 janvier 2014, les deux établissements font désormais partie intégrante du portefeuille d’hôtels, resorts et palaces du groupe indien Taj. Ce dernier en devient l’unique propriétaire et gestionnaire et prend aussi en charge leur management opérationnel et marketing. Le légendaire accueil de Taj devient réalité au cœur de la capitale britannique.

Marriott lance Meetings Imagined Le 8 janvier 2013, Marriot hotels marque phare de Marriott international a inauguré Meetings Imagined, concept pionnier visant à simplifier et à personnaliser l’organisation de réunions. La conception de cette plateforme internet proposant conseils de spécialistes, dernières tendances en matière de réunions ainsi que des centaines d’images, s’appuie sur une étude réalisée auprès de nombreux clients Marriott et sur l’analyse de plus de 4000 réunions organisées chaque année dans les hôtels du groupe. Le constat est le suivant : toute réunion doit parvenir à motiver ses participants en étant conçue de manière unique pour atteindre des objectifs précis qui ont été classés en 7 catégories : célébrer, décider, former, concevoir des idées, tisser des réseaux, produire et promouvoir. Le site internet aura donc

Palmeraie Hôtels & Resorts change de nom La société du groupe Palmeraie Holding devient Palmeraie Resorts et se dote d’une nouvelle identité visuelle. Le groupe veut ainsi assoir sa volonté de mutation et de renouveau en annonçant toute une série de projets d’envergure et d’importants investissements à travers le Royaume. Le premier investissement a concerné la rénovation du Palmeraie Golf Palace, dont toutes les composantes

Hilton revient à Paris L’ hôtel Concorde Opéra passera courant 2014 sous l’ enseigne Hilton Hôtels & Resorts. Si le groupe hôtelier peut se prévaloir d’ enseignes en région parisienne, cela fait depuis 2012 et la perte de l’hôtel Arc de Triomphe qu’ il n’en possède plus dans Paris intramuros. Le Concorde Opéra, situé dans le 8ème arrondissement de Paris en face de la gare Saint Lazare va donc lui per-

pour vocation de permettre aux clients de travailler main dans la main avec les hôtels pour concevoir les réunions les plus personnalisées possibles au lieu de ne se concentrer que sur les dates, les tarifs et les plans de salles. Meetings Imagined va intégrer les objectifs précis de la réunion demandée et proposer une formule stimulante en adéquation avec ses derniers. Les organisateurs trouveront par exemple sur le site nombre de conseils pour réussir les réunions : comment mettre à l’aise les participants, quels repas et quelle musique choisir pour créer l’ambiance voulue, les activités à proposer en priorité etc… Cet outil est actuellement disponible dans 4 hôtels européens mais l’offre devrait s’étoffer courant 2014. La liste complète des établissements proposant ce service est disponible sur le site MeetingsImagined.com.

mettre de récupérer une belle vitrine au cœur de la capitale. Après un « important programme de restauration ayant pour but de sublimer les 124 années d’histoire de ce superbe établissement », l’hôtel rouvrira ses portes sous le nom de Hilton Paris Opéra. Il comptera 266 chambres, de grandes salles de réunion, un exécutive floor ainsi que des restaurants et des bars.

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du resort-Palace, hôtel du golf, les jardins d’Inès, le pavillon du Golf, le Palais des Congrès, le golf, le spa- ont été dotée d’une nouvelle dénomination : Palm Golf, Palm Spa, traduisant ainsi une nouvelle offre globale et intégrée. Le Palmeraie Resort de Marrakech a lui aussi bénéficié d’une rénovation intégrale lui permettant de se positionner aujourd’hui en tant que Resort hôtelier de prestige sur le marché du loisir et du MICE. Palmeraie Resorts entend consolider ainsi sa place d’opérateur touristique de référence et leader dans le secteur du tourisme. Le plan Vision 2020 - plan de développement touristique lancé par sa Majesté le Roi Mohammed VI - l’amènera à investir par la suite dans d’autres sites hôteliers intégrés ainsi que dans des établissements de loisirs, de restauration et d’animation et à développer ainsi l’enseigne Palmeraie Resorts à Agadir, Tanger et Casablanca.

NEWS AGENCES

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NEWS FRANCE 3 QUESTIONS À MAXIME TISSOT, Directeur de l’office de tourisme et des congrès de Marseille

pour Marseille ? Il est remarquable, tant en termes de retombées médiatiques que de visiteurs. Marseille est passée de quatre millions de touristes en 2012 à cinq l’an dernier. C’est notamment la conséquence des manifestations organisées dans le cadre de la capitale de la culture ; et de la métamorphose urbaine, symbolisée par l’ouverture en juin du Mucem, le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. En six mois, il a attiré 1,5 millions de visiteurs, dont 500 000 payants. ■ Et sur le plan du MICE ?

Nous avons multiplié les actions dès 2010, après avoir été désigné capitale de la culture. Avec succès. Marseille

Une nouvelle interface web à destination

Son nom : mylodgeEvent.com. Le concept est

« Marseille devient incontournable » ■ Quel est le bilan 2013

•

des acteurs de l’ événementiel a vu le jour ! simple : offrir aux organisateurs et aux presta-

a accueilli 457 manifestations de tourisme d’affaires l’an dernier, en hausse de 15% par rapport à 2012. Cela représente 350 000 journéescongressistes. Au-delà des événements, l’agrandissement du Palais du Pharo et du Palais des Congrès et des Expositions a contribué à ce résultat. Sans oublier le travail du bureau des congrès, qui s’est structuré et dont l’effectif a été porté à six personnes, avec la création d’un poste de responsable MICE et d’un poste de responsable des congrès associatifs. ■ Comment allez-vous surfer sur ces bons résultats ? Nous allons bénéficier des nouveaux équipements. 2013 n’est pas un aboutissement mas un début. Marseille devient une destination incontournable, avec un côté authentique mais aussi un aspect plus moderne et de belles signatures architecturales. Et la ville poursuit sa mue avec l’ouverture en mai des Voûtes, sous la cathédrale de La Major, qui vont accueillir magasins et restaurants; et du centre commercial Les Terrasses du Port, à proximité du Mucem. Sans oublier le Stade Vélodrome, dont la métamorphose s’achèvera fin 2014. Propos recueillis par Thierry Beaurepère

taires une plateforme web d’ accompagnement à la création d’ événements en leur procurant de la méthode, des idées et des outils pour une réelle efficacité et une réussite assurée.

• Organisez des événements aussi insolites qu’inoubliables au centre de simulation aéronautique « Flight Adventures » situé à l’Aéroport International de Srasbourg. Aux commandes de simulateurs, les participants se glissent dans la peau d’un commandant de bord et s’envolent vers une aventure exceptionnelle dans des conditions ultra-réalistes…Sensations fortes garanties pour des événements B to B à couper le souffle !

Première sortie officielle pour le Pau Pyrénées Convention Le Pau Pyrénées Convention Bureau, la nouvelle structure en charge de la visibilité et de la promotion du territoire, a choisi le Salon Bedouk qui s’est tenu les 5 et 6 février 2014 au pavillon 5 de Paris –porte de Versailles pour sa première opération commerciale. Cette structure créée il y a seulement quelques mois à l’initiative des 14 communes qui composent la Communauté d’agglomération Pau Pyrénées est un service intégré à l’office de tourisme de Pau et a pour mission de développer l’offre MICE du territoire de Pau –Porte des Pyrénées. L’objectif est aussi de fédérer l’ensemble des acteurs locaux du secteur (agences réceptives, salles de réunions, espaces de congrès, hébergements, 16 | Voyages & Stratégie N°177 | Février / Mars 2014

restauration, activités, sites de réception…) et d’être une véritable porte d’entrée sur cette destination pour les organisateurs d’événements en quête de nouvelles idées. « Notre ambition est de renforcer la visibilité de notre destination sur le marché MICE, de promouvoir notre offre, encore méconnue et conquérir de nouveaux clients » explique Sophie Libat-Harist , chargée de mission au Pau Pyrénées Convention Bureau, « nous proposons une gamme complète de structures et de services pour des groupes à partir de 50 personnes, ainsi que pour l’accueil de Congrès jusqu’à 1000 personnes comme le Congrès national des pompiers ou le championnat Européen de bridge. »

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NEWS INTERNATIONAL

L’Allemagne met en avant son patrimoine • C’est finalement Dubaï qui a emporté l’accueil de l’exposition universelle de 2020 devant le Brésil, la Turquie et la Russie. Ainsi en ont décidé les représentants des 168 pays membres du Bureau International des Expositions(BIE) réunis à Paris fin 2013. « L’exposition et ses 25 millions de visiteurs attendus vont représenter un formidable booster de croissance pour l’industrie du tourisme à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis et dans toute la région du GCC », se réjouit son Excellence Helal Saeed Almari, directeur général du DubaïDepartment of Tourism and Commerce Marketing(DTCM).

• Le maire de New-York, Michaël Bloomberg, a annoncé un bilan touristique très positif pour 2013 : 54.3 millions de visiteurs soit près de 20 millions de vacanciers annuels supplémentaires depuis 2002. La ville de New-York prévoyait d’accueillir 55 millions de visiteurs en 2014, son objectif est donc atteint avec un an d’avance. Les recettes de la ville sont estimées à près de 59 milliards de dollars en 2013.

• Le seuil historique de 6 millions de touristes étrangers a été atteint en 2013 par le Brésil. Le nouvel objectif pour 2014 est de passer la barre des 7 millions. Ce qui devrait pouvoir se réaliser facilement au vu des événements de grande envergure organisés par le Brésil cette année, au premier rang desquels se trouve bien sûr la coupe du monde football avec ses 600 000 visiteurs étrangers prévus.

L’ Allemagne compte sur plusieurs anniversaires majeurs, comme les 25 ans de la chute du Mur de Berlin ou le 1200ème anniversaire de la mort de Charlemagne à Aix-la-Chapelle, pour doper sa fréquentation en 2014. Autant d’événements qui donneront lieu à de nombreuses manifestations et expositions, et peuvent contribuer à justifier une opération MICE. Le pays de Goethe mise également sur son patrimoine culturel avec 38 sites classés par l’Unesco, à égalité avec la France, juste derrière l’Italie (49 sites) et l’Espagne (44). Parmi eux la ville de Ratisbonne baignée par la Danube; ou le parc Wilhelmshöhe, classé depuis l’été dernier. L’office de tourisme a développé pour l’occasion un mini-site et une application recensant les 38 sites par thématiques, et a créé 8 itinéraires Unesco. L’Allemagne a attiré 1,53 million

Hausse de 5% de touristes internationaux en 2013 Selon le dernier baromètre OMT, les chiffres du tourisme mondial sont en hausse avec plus de 52 millions de touristes à travers le monde en 2013. Ces résultats ont dépassé les attentes pour atteindre un chiffre record de 1 087 millions de voyageurs. « L ’exercice 2013 aura été une excellente année pour le tourisme international » a affirmé le Secrétaire général de l’OMT Taleb Rifai, avant d’ajouter : « le tourisme a montré à quel point il était capable de s’adapter aux évolutions des marchés, de dynamiser la croissance, et de créer

Lituanie : un nouveau site internet en Français ! L’ office du tourisme de Lituanie vient de lancer la version française du nouveau site du Département du Tourisme Lituanien : www.lithuania.travel. L’ objectif est de développer la connaissance et l’image du plus méridional des Pays Baltes, destination encore assez confidentielle sur le

de visiteurs français en 2012 et sur les onze premiers de 2013, le nombre de nuitées des touristes en provenance de l’Hexagone a progressé de 2,5%, à 2,9 millions. Jamais l’Allemagne n’a été aussi populaire chez nous puisqu’en dix ans, le nombre de nuitées françaises a progressé de 82% ! Dans l’ordre, nos compatriotes privilégient la région du Bade –Wurtemberg frontalière avec la France, qui génère à elle seule 24% des nuitées françaises, devant Berlin et la Bavière.

marché français. Le site propose une vision globale des attraits de la destination au niveau du tourisme de loisir mais aussi du MICE et a la particularité de permettre aux visiteurs d’adapter leur séjour en fonction de la période de leur voyage en offrant une page distincte par saison.

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des emplois dans le monde entier, malgré des défis économiques et géopolitiques persistants . Le tourisme a été l’une des rares industries à apporter des nouvelles positives ». Les dernières prévisions de l’OMT pour 2014 tablent sur une augmentation de 4 à 4.5% des arrivées internationales soit bien davantage que les 3.8 % initialement prévus. En termes absolus, l’Europe arrive en tête de la croissance avec 29 millions d’arrivées de touristes internationaux supplémentaires en 2013 et donc un montant global de 563 millions de voyageurs accueillis. En termes relatifs, c’est la région Asie- Pacifique qui a eu la croissance la plus prononcée avec 6% de touristes internationaux supplémentaires en 2013. Enfin, la Russie et la Chine continuent de se détacher en tête des 10 premiers marchés émetteurs du monde avec une augmentation des dépenses au cours des trois premiers trimestres 2013 de 26% pour la première et de 28% pour la seconde.

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NEWS CROISIÈRES

Costa réinvente la croisière avec NeoCollection

En attendant la livraison du Diadema fin octobre, son futur bateau amiral (4950 passagers !), Costa innove ce printemps avec le lancement d’un nouveau style de croisières, regroupé sous la bannière Costa NéoCollection. Dans un marché fortement concurrentiel, le leader européen espère ainsi séduire de nouveaux clients, mais aussi fidéliser ceux qui ont déjà fait une croisière et sont à la recherche d’expériences différentes, plus intimes. Avec cette NeoCollection, Costa remet la découverte au cœur de la croisière. Ce «retour aux sources» se traduit par des itinéraires nouveaux (de 11 à 61 jours !) à bord des NeoRiviera et NeoRomantica, deux navires de 624 et 789 cabines à l’ambiance plus intimiste,

qui se prêtent à des incentives. Avec ces paquebots plus petits, Costa peut proposer des destinations inédites comme la côte amalfitaine en Italie - où les géants des mers ne peuvent accoster; des escales plus longues aussi (une nuit et une partie de la journée) afin de séduire des passagers qui veulent avoir le temps de découvrir. Elles permettent des excursions pointues en petits groupes (25 personnes maximum), comme à l’époque des croisières culturelles de Paquet. A bord, l’heure est aussi aux petites attentions, avec par exemple la possibilité de dîner à n’importe quelle heure, entre 18h30 et 22h, quand il faut choisir un service sur les gros paquebots «C’est une manière d’utiliser de manière plus pertinente notre flotte et d’innover avec des produits différenciants» explique Georges Azouze, directeur France de Costa. Il compte sur cette initiative pour atteindre son objectif de 25% de croissance cette année. En cas de succès, le Classica pourrait intégrer la NeoCollection à son tour, dès 2015.

• Royal Caribbean invente le balcon virtuel La compagnie américaine lancera le Quantum of the Seas en novembre. Avec ce géant (4180 passagers) qui naviguera l’hiver prochain dans les Caraïbes au départ du New Jersey, Royal Carribean reste fidèle à sa stratégie en proposant des activités inédites: parachutisme, piste de roller et auto-tamponneuses, comédie musicale Mamma Mia; et des cabines intérieures équipées d’un «balcon virtuel», pour profiter de vues en temps réel sur la mer !

•Star Clippers sur un air de salsa Le Star Flyer, élégant voilier à quatre mâts de la compagnie Star Clippers, effectuera l’hiver prochain une série de croisières de 7 et 11 nuits au départ de Cienfuegos, à Cuba. Ce port d’embarquement inédit permettra d’explorer la côte cubaine et ses fameux « cayos » comme Cayo Largo ou Cayo Blanco, des îles à l’ambiance toute caribéenne; et même de filer jusqu’à SaintMartin pour un intermède beaucoup lus jetset !

Croisières de France fait coup double Deux ans après l’arrivée de l’Horizon, Croisières de France double la mise avec le Zénith, un navire de Pullmantour (1442 passagers) rénové, qui rejoint la flotte de la compagnie française le 11 avril. Il naviguera en Méditerranée au départ de Marseille, et de Calais pour des itinéraires en Europe du nord. Au total, entre L’Horizon et le Zénith, Croisières de France propose 15 itinéraires cette année, dont des mini croisières de 4j/3n (Sole Mio avec escales à Portofino et Ajaccio, et Guapa avec escales à Minorque et Barcelone) adaptées au marché MICE. Parallèlement, la compagnie joue la carte des itinéraires exceptionnels, l’un au départ de Calais pour découvrir les nuits blanches

de Saint-Pétersbourg, l’autre depuis Marseille sur la «route des vignobles» (Porto, Bordeaux…). Pour faire la différence, Croisières de France met en avant ses croisières 100% francophones et tout inclus, son service attentionné avec un personnel en partie mauricien. « Nos clients sont à la recherche de sens. Ils veulent des beaux voyages, pas nécessairement du luxe, et veulent maîtriser leurs budgets» estime le directeur Antoine Lacarrière. La compagnie compte sur l’arrivée du Zénith pour passer de 50 000 passagers en 2013 (hors Caraïbes) à 100 000 cette année. Les groupes en général (dont le MICE) représentent 35% de l’activité et sont essentiels dans la stratégie, pour remplir l’avant et l’après haute saison.

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• Celebrity Cruises à la puissance six Six paquebots Celebrity Cruises navigueront cet été en Europe pour des croisières de 7 à 28 nuits, avec au programme 102 escales dans 30 pays, dont 5 ports jamais visités jusqu’à présent : Zadar (Croatie), Porto Torres (Sardaigne), Almeria (Espagne), Sotchi (Russie) et Lerwick (Ecosse). Tous les paquebots proposent désormais un service de conciergerie, capable de créer des excursions personnalisées.

NEWS AGENCES

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Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 21

TABLE RONDE

Croisière,

quand les entreprises prennent la mer S’il doit encore faire face à de nombreux freins, le MICE représente 10 à 15% de l’activité des compagnies de croisières. Toutes multiplient les offres, à commencer par les mini-croisières, pour doper le marché. Table ronde animée par Thierry Beaurepère

Les participants à la table ronde :

COSTA Patrick J. Pourbaix

STAR CLIPPERS Béatrice Frantz- Clavier

COMPAGNIE DU PONANT Elizabeth Breton-Bernard

CROISIÈRES DE FRANCE Stéphanie Lebel

STAR EVENTS Lydia Malloul

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CROISIÈRES DE FRANCE Angèle Paul

AREP Guillaume Ernié

CLUB MED Véronique Bertrand

CONNECT FACTORY Agnès Zragevsky

CLUB MED Sophie Amos

SDT EVENTS Jean-Paul Brusq

TABLE RONDE

Le poids du MICE dans la croisière Véronique Bertrand Nous avons un voilier de 186 cabines, le Club Med 2. Le MICE représente 10% de notre chiffre d’affaires. 2013 a été une année difficile. Le contexte économique a freiné les entreprises sur tout ce qui apparaît comme ostentatoire. Mais on constate une reprise cette année et c’est bien parti pour 2015. Ce bateau nous permet de diversifier notre offre, au-delà de nos 71 villages. Un bateau offre l’avantage de pouvoir personnaliser une opération. L’entreprise peut donner sa touche à la croisière, modifier des escales… Le Club Med 2 est un produit haut de gamme, qui séduit d’abord les entreprises pour des incentives et voyages de récompenses, plus que des séminaires. Stéphanie Lebel L’horizon, notre bateau de 1500 passagers, sera rejoint par le Zénith de même capacité, en avril. Nous

constatons un recul du marché groupes en 2013. Le MICE représente 30% de ces groupes, qui eux-mêmes constituent 38% de nos passagers. Croisières de France propose cette année 5 mini-croisières de 4 jours au départ de Marseille, destinées essentiellement aux entreprises. Nous avons des bateaux de mieux en mieux adaptés, avec des salles de réunion plus grandes et plus nombreuses. En 2015, l’arrivée du Century dans notre flotte permettra de proposer plus de cabines avec balcons très prisées par les incentives, et de développer notre offre de mini-croisières. Patrick J. Pourbaix Plus on va vers de gros bateaux, plus on a des espaces communs permettant d’organiser des événements qui répondent aux besoins des entreprises, pour des incentives comme pour des séminaires. Costa réalise environ un tiers de son activité avec les groupes et sur ce tiers, 15 à 20% est le fait d’opérations MICE. Nous

sommes très présents sur ce marché avec deux personnes dédiées et des partenaires avec lesquels nous entretenons des relations étroites. Mais nous n’avons pas une approche offensive car nous sommes pour l’heure concentrés sur d’autres axes de développement. 2013 a été une année de reconquête, 2014 sera plus sereine. Les mini-croisières sont une des clés du marché. Cette année, on en programme 40 au départ de Marseille. Elizabeth Breton-Bernard Depuis 2013, la Compagnie du Ponant a développé sa politique MICE, avec des équipes renforcées, un plan de communication avec une newsletter spécifique, et des objectifs ambitieux. Le marché MICE représente actuellement 7 à 8% de notre activité et nous souhaitons porter ce chiffre à 15% en 2016. Le Ponant, qui vient d’être réaménagé, est notre bateau le plus connu sur le marché France; mais les trois autres sont aussi très sollicités pour des affrètements

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TABLE RONDE les trous, remplir les paquebots en période creuse. C’est un frein pour le développement des incentives. Mais le vrai problème, c’est la réduction de l’anticipation chez nos clients, qui est antinomique avec les besoins des compagnies qui prévoient leur programmation des années à l’avance. Il va falloir qu’on fasse du chemin l’un vers l’autre car il y a une forte marge de progression. Beaucoup de nos clients n’ont jamais fait de croisière. Ce que nos clients ne veulent pas, ce sont de trop longues croisières, au-delà de 7 nuits. Le produit moyen qu’on nous demande, c’est 4 nuits à bord, et des escales inédites ! entiers ou des cabines sur des croisières expéditions, notre marque de fabrique ; par exemple dans l’Antarctique. Nous répondons ainsi parfaitement à la demande d’originalité des entreprises. Nous aurons un bateau supplémentaire en 2015, le Lyrial, qui va nous permettre notamment de développer des mini-croisières au départ de France. Béatrice Frantz-Clavier Star Clippers a trois navires, des voiliers de 85 à 114 cabines. Traditionnellement, le MICE est une activité forte chez nous, mais très fluctuante. 2013 a été une bonne année sur la France, que ce soit pour des affrètements entiers que pour des groupes embarquant sur des croisières classiques. Cà peut représenter 40 à 50% du chiffre d’affaires à certaines périodes. On travaille très en amont, déjà pour 2015 et 2016. On lancera Cuba cet hiver, une destination pour lesquelles les entreprises manifestent un réel intérêt.

Quelles attentes des agences ? Lydia Malloul Rares sont les entreprises qui s’orientent spontanément vers une croisière. Il faut les convaincre, dépasser les préjugés. Alors que les atouts

sont nombreux: pas besoin de refaire ses valises chaque jour, une découverte inédite des côtes, la pension complète, le service à bord, les animations et spectacles. Impossible de trouver un service de qualité comparable dans un hôtel. Sans oublier une unité de lieu (ici vous pouvez aller danser ou jouer au casino sans avoir à prendre un taxi), où les gens sont captifs. A l’hôtel, on n’arrive pas à les garder ! Béatrice Frantz-Clavier Il y a une réticence chez les clients, chez certaines agences aussi qui n’ont jamais mis le pied sur un bateau. Pourtant, en chaque client, il y a un croisiériste qui s’ignore ! L’intérêt de la croisière, c’est le circuit et le côté fédérateur, les gens se rencontrent et en escale, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Dans nos sociétés où le stress est devenu omniprésent, la croisière a une carte à jouer. Pendant trois jours ou une semaine, on requinque les gens. C’est un nouvel argument sur lequel les agences doivent jouer. Jean-Paul Brusq Le produit maritime a des contraintes, le positionnement des bateaux, les dates … Il faut faire avec ! Cela dit, on a parfois l’impression que le marché MICE n’est là que pour boucher

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Lydia Malloul Les compagnies misent beaucoup sur les mini-croisières de 4 à 5 nuits pour développer le marché MICE. Pour ma part, je considère qu’elles sont invendables. On perd déjà une journée pour embarquer. Et les dates, généralement en avril/mai et lorsque la mer n’est pas très bonne, ne coïncident que rarement aux demandes. Enfin, ces croisières sont également prisées d’une clientèle entrée de gamme, qu’il est difficile de faire cohabiter avec des clients MICE. Pour ma part, je préfère des croisières plus longues, qui correspondent mieux à l’image glamour que re-

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TABLE RONDE cherchent les entreprises. Cà doit rester un produit de rêve sinon, il y aura une déception.

Quels freins ? Guillaume Ernié

Par définition, la croisière est un produit assez rigide ; aux agences de savoir le proposer, de comprendre ce qu’elles peuvent en faire pour construire un produit intéressant. C’est très paradoxal car d’un côté, elles réclament des programmations longtemps à l’avance pour pouvoir vendre un itinéraire, et de l’autre de la flexibilité. En réalité, il faut distinguer deux marchés. Pour les congrès ou séminaires, il est parfois compliqué de trouver le bon calendrier, correspondant aux besoins des entreprises. En incentives, on a plus de souplesse, même si les incentives internes connaissent également des contraintes de dates. Pour les incentives externes, la programmation est suffisamment étoffée, avec des bateaux sur toutes les mers du globe. Concernant les mini-croisières, on constate un développement de l’offre qui va dans le bon sens. La difficulté reste que l’on vient «déranger» une mécanique bien huilée, en intégrant un groupe à des passagers.

Agnès Zragevsky Il est vrai que le client n’apprécie pas toujours que son groupe soit mélangé au milieu de 3000 passagers ; même si les compagnies sont très bien organisées, même si il y a une très grande fluidité, même si il y a plus de possibilités désormais pour organiser des réunions à bord. L’intérêt de la croisière, c’est malgré tout d’avoir un bateau pour soi.

d’un gros bateau, c’est de proposer de équipements qui peuvent satisfaire des envies très diverses, après que les événements communs soient terminés. Une croisière sur un gros bateau, c’est plus qu’un voyage, c’est un concept en lui-même, avec un casino, une discothèque, des spectacles. Aujourd’hui, on effectue une croisière autant pour les activités que la destination.

Jean Paul Brusq Il faut en effet distinguer d’une part l’affrètement d’un bateau où l’on fait ce qu’on veut, mais avec des problèmes de dates qu’il faut bloquer très en amont ; et d’autre part les opérations MICE qui embarquent sur un itinéraire classique, où l’on a plus de possibilités de dates mais où le groupe se mélange aux autres clients. Dans mon agence, 90% des croisières sont des affrètements. Notre créativité peut alors s’exprimer de manière optimale car on construit les itinéraires, les excursions… Et l’entreprise se dit, je vais avoir «mon» bateau, peut hisser son propre drapeau. On peut affréter des navires de toutes les tailles, y compris des paquebots géants. Je cherche toujours, comme pour un hôtel, le bateau dont la capacité se rapproche le plus de la taille de mon groupe. Mais attention: un affrètement coûte toujours plus cher qu’un groupe sur une croisière existante. Et au delà du risque des cabines non utilisées qu’il faut payer, les conditions d’annulation sont draconiennes.

Stéphanie Lebel Même dans un gros bateau, un groupe peut avoir l’impression d’être seul. On sait très bien gérer 300 personnes au milieu de 1500 passagers. On peut privatiser un restaurant, un bar, organiser des spectacles spéciaux. Et quand bien même, il y a suffisamment d’offres sur le marché pour trouver des bateaux de taille plus modeste pour des groupes qui veulent rester entre eux.

Patrick J. Pourbaix Pour 80% des demandes de grands groupes, le décisionnaire se voit avec la casquette de commandant, et veut un bateau pour lui tout seul ! Mais attention: Il n’y a pas d’un côté l’affrètement qui serait le voyage idéal, et de l’autre le paquebot géant qui n’aurait que des inconvénients. Chaque opération est différente. Dans le cas d’un incentive par exemple, on est là pour récompenser, s’amuser. L’avantage

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Jean-Paul Brusq Un autre problème au développement de la croisière, c’est le prix. Pour un congrès, il y a un rapport qualité/prix intéressant avec de nombreuses infrastructures à bord. Si les mini-croisières fonctionnent, c’est justement que le prix reste mesuré. Pour un incentive, c’est différent. Il faut ajouter les excursions que l’on peut difficilement éviter car je ne me vois pas laisser les clients à bord, les cocktails privatifs facturés en supplément, etc… Au final, ce sera toujours

TABLE RONDE plus cher qu’un produit terrestre, où l’on peut jouer sur différents paramètres du programme, faire voyager les gens en bus ou en hélicoptère. Sur un bateau, ce n’est pas possible. Véronique Bertrand Si on compare notre bateau à un village 5 tridents du Club Med, on est dans les mêmes niveaux de prix, avec toutefois les taxes portuaires en plus. Les excursions, sur un bateau comme pour une opération à terre, sont toujours en supplément. Notre particularité, c’est que notre bateau est équipé d’un pont nautique. Les activités sportives sont donc incluses. Beaucoup de passagers restent sur le bateau et n’achètent pas les excursions.

Quelle valeur ajoutée pour les agences ? Béatrice Frantz-Clavier La valeur ajoutée est essentielle. C’est, au-delà des soirées à bord, le terrestre qui va permettre aux agences de démontrer leur savoir-faire. Mais il y a toutefois différentes typologies d’agences. Certaines ne veulent pas se casser la tête et achètent nos excursions, d’autres pas. Nous laissons aux agences l’entière liberté. Ce qu’il faut, c’est qu’on le sache ! Guillaume Ernié Sur les gros paquebots où tout est très organisé et où il est complexe d’apporter une touche personnelle, c’est bel et bien dans les excursions que les agences peuvent apporter de la valeur ajoutée ! Encore faut-il que nous puissions les organiser par nous même et ne pas dépendre de la compagnie. La discussion existe depuis des années… Patrick J. Pourbaix C’est vrai que l’on constate une peur des agences de ne pas pouvoir ajouter de plus value. Dans notre modèle économique, nous gagnons de l’argent sur les consommations à bord

et les excursions. De par cette réalité, on peut nous reprocher un manque de flexibilité sur les excursions. Cela dit, on a travaillé sur ce point depuis quelques années et nos services peuvent désormais faire du cousu main pour un groupe incentive. On incite les agences à utiliser notre savoir-faire, mais on ne ferme pas la porte aux agences qui veulent organiser leurs excursions. Dans ca cas, on facture simplement une «taxe», que les agences intègrent dans leurs budgets ; un peu comme le droit de bouchon que les traiteurs demandent à leurs clients souhaitant apporter leurs propres bouteilles.

Quels souhaits pour demain ?

Jean-Paul Brusq Cela dit, il arrive que sur certaines escales, le seul réceptif fiable soit aussi celui de la compagnie de croisières, et qui de ce fait refuse de travailler avec nous ! Nos clients attendent une valeur ajoutée de leur agence au niveau des excursions. Sans remettre en cause la qualité de l’offre des compagnies, les entreprises veulent de la création. Et les compagnies ne savent pas toujours le faire…

Jean-Paul Brusq On regrette que les compagnies n’organisent pas d’éductours pour nos clients, car beaucoup ne connaissent pas la croisière et ont des préjugés importants, du style « on va s’ennuyer à bord» ou « il n’y a que des vieux» ! La visite d’un bateau en escale ne suffit pas, il faut naviguer 2 ou 3 jours pour donner le goût de la croisière, faire connaître la vie à bord d’un bateau.

Agnès Zragevsky J’aimerais une meilleure communication sur les produits, les nouveaux bateaux ; ça nous permettrait de mieux argumenter auprès de nos clients. Autant on croule sous les informations émanant d’hôtels, autant les compagnies de croisières se font trop discrètes.

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DOSSIER STRATÉGIE

Faut-il profiter des événements sportifs ?

Par Jean-Baptiste Heguy

Jeux Olympiques, coupe du monde de football ou de rugby, compétitions internationales en tous genres… le sport prend de plus en plus de place dans le monde actuel. Mais est-ce vraiment un créneau porteur pour les entreprises désireuses de communiquer en interne, ou en externe auprès de leurs clients ?

u 12 juin au 13 juillet, tous les yeux des fans de ballon rond se tourneront vers le Brésil pour la très attendue Coupe du Monde de football 2014. En soi, un mondial de foot est toujours un événement sportif hors normes mais le fait que la compétition se déroule en plus au Brésil, où le foot est une véritable religion, ajoute

encore un peu plus d’attrait à une manifestation qui est déjà extraordinaire. Faut-il alors que les entreprises profitent de cette occasion pour organiser des incentives ou des voyages de récompense pour leurs collaborateurs ? Des opérations spéciales pour leurs meilleurs clients ? Des séminaires pour renforcer l’esprit

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d’équipe ? Ne risque-t-on pas d’affronter de réelles difficultés d’organisation, avec tous les inconvénients qui surviennent dans les destinations qui accueillent ces événements mondiaux : problèmes liés à l’accès aux capacités aériennes, renchérissement des prix hôteliers (déjà le comparateur Trivago a remarqué que le tarif des chambres avait en

DOSSIER STRATÉGIE moyenne augmenté de 121% à Sotchi durant la période des Jeux Olympiques d’hiver). A toutes ces questions, les agences spécialisées dans le tourisme d’affaires ou l’événementiel apportent des réponses plutôt nuancées, selon qu’elles ont ou non fait du sport leur axe principal de travail.

Une valeur ajoutée discutable Certaines pensent ainsi que la très forte affluence attendue pour ces manifestations est directement en contradiction avec la valeur ajoutée et le service personnalisé qu’elles doivent apporter à leurs clients. C’est notamment le cas de Eric Charonnat, directeur général de Boulevard de la Stim (92) : « Nous ne sommes pas très proactifs sur ce genre d’événements. Notre valeur ajoutée est assez discutable si nous proposons à nos clients un endroit de la planète où tout le monde va. Si cela s’inscrit dans une stratégie de communication bien précise pour l’entreprise, nous ferons ce que nous pouvons, en essayant malgré tout de sortir des sentiers battus ». Même son de cloche dans l’agence Facets (Paris). « Nous avons eu des demandes qui ne se sont pas concrétisées. C’est compliqué pour obtenir des tarifs et il faut des budgets très conséquents. Nous ne le conseillons pas forcément aux entreprises qui sont indécises. Si le client n’est pas demandeur, il devra de toute façon payer beaucoup plus cher qu’un tarif habituel ». D’autres agences attirent l’attention de leurs clients sur les difficultés liées à l’aérien. « Si un groupe est réservé à l’avance et que finalement le bloc siège n’est pas totalement rempli, certaines compagnies préfèrent annuler la totalité du groupe pour récupérer des places. Il est très difficile ensuite de retrouver des capacités », expliquet-on au groupe Ormes (Paris). Et là encore la difficulté d’apporter une valeur ajoutée réelle est pointée du doigt. « En général, dans ce genre d’événements, les fédérations sportives négo-

TROIS QUESTIONS À EMMANUEL COHEN-BOULAKIA, directeur général adjoint de Voyageurs du Monde

« LA COUPE DU MONDE EST UN VRAI CARTON » Comment Voyageurs du Monde a été amené à devenir partenaire exclusif d’Amaury Sport Organisation pour la Coupe du Monde au Brésil ? Nous avons fait une constatation. Depuis le début des années 2000, à chaque fois qu’il y a un grand événement sportif de type JO ou Coupe du Monde dans un pays, le chiffre d’affaires lié à la fréquentation touristique classique chute de 40 à 50%, notamment à cause de l’augmentation des prix dans l’hôtellerie. Comme les autres dirigeants de Voyageurs du Monde, je suis assez sensibilisé au sport et nous avons pensé que nous pouvions apporter notre valeur ajoutée de spécialiste. Nous nous sommes lancés dans l’aventure une première fois pour les JO de Pékin. Et vous avez eu des résultats ? Nous avons effectivement pu compenser le recul de la fréquentation touristique française en Chine au moment de la compétition, et nous avons terminé l’année avec une croissance de 20%. Nous avons enchaîné avec la Coupe du monde de foot en Afrique du Sud en 2010, où compte tenu de la qualification poussive de la France et « l’affaire » de Knysna, cela a moins bien fonctionné. En revanche, lors de la Coupe de rugby en Nouvelle Zélande en 2011, nous avons doublé notre nombre de clients (600 au total). Avez-vous beaucoup de demandes d’entreprises pour la Coupe du Monde au Brésil ? Nous avons gagné l’appel d’offres en octobre 2011. Cela fait donc un peu plus d’un an que l’on commercialise auprès des entreprises et c’est un vrai carton. Certaines d’entre elles ont acheté directement un match au Stade Maracana de Rio, quelle que soit l’affiche. Avant le tirage au sort, on avait déjà engrangé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais curieusement, ce sont davantage les petites entreprises qui réservent que les grandes. Dans les PME, le processus de décision est plus direct. Je pense que les grandes entreprises sont plus frileuses et continuent à se poser beaucoup de questions pour des raisons de recherche constante de réduction de coûts. cient directement avec les réceptifs sur place, donc nous avons du mal à apporter un service supplémentaire. On redevient des agences de voyages classiques et on perd notre rôle de concepteur de voyages. Je dirais que ce genre de grands événements in-

ternationaux sont un peu au sport ce que sont les produits des tour-opérateurs pour le tourisme classique ».

Attention au « buzz » négatif D’autres agences ont une approche plus nuancée. « Il faut que les entre-

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DOSSIER STRATÉGIE

prises aient une vraie raison de participer à ce genre de manifestation », considère pour sa part Olivier Maurey, PDG du groupe Ludéric (92). « Je ne suis pas sûr que des événements de l’ampleur d’une coupe de monde de foot soient les meilleurs pour orga-

niser des séminaires ou des voyages pour les entreprises. Il y a peu de stades, ce qui réduit considérablement les possibilités. J’ai souvenir d’avoir été invité pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud et j’avais été très déçu. Je pense en revanche que les manifestations comme les Jeux Olympiques sont beaucoup plus propices. Il y a une grande variété d’épreuves dans des lieux et des ambiances très différents, ce qui donne un grand choix pour des organiser des opérations plus personnalisées ». Certains mettent aussi en garde contre un « buzz » négatif qui peut accompagner une manifestation. L’exemple des Jeux Olympiques de Sotchi, qui ont été précédés de nombreuses déclarations controversées du président russe Vladimir Poutine, est à ce titre très parlant. « Il y a clairement une mauvaise image autour des JO de Sotchi », estime Frédéric Bedin, président du directoire du groupe Public Système Hopscotch. « Cela a découragé les entreprises et c’est bien dommage car il y avait certainement beaucoup de choses à faire

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avec les JO. Le fait que tous les complexes sportifs soient sortis tous récemment de terre font un peu de Sotchi la « Nouvelle Frontière » des sports d’hiver ».

Un voyage qui doit avoir du sens Le plus important reste qu’il ne faut pas choisir le sport ou un événement sportif sans y réfléchir, juste parce que cela peut séduire des participants. « En fait il faut avoir une « histoire à raconter. Il ne faut pas que les choses soient faites de manière gratuite, aussi bien en communication interne qu’externe » explique Frédéric Bedin. « Un événement sportif de l’ampleur des JO ou de la Coupe du Monde de football est quelque chose de formidable pour une entreprise mais nous conseillons toujours à nos clients, s’ils ne sont pas sponsors officiels, de créer des partenariats. Cela donne une vraie légitimité. Aux derniers JO de Londres, nous étions au Club France. Et toutes les entreprises qui étaient là avaient une raison d’être

DOSSIER STRATÉGIE présentes: partenariats avec des sportifs ou des équipes inscrites en compétition, filiale basée à Londres très active, etc… Tout est possible mais il faut vraiment que cela ait un sens dans la manière de communiquer ». Ainsi Public Système travaille depuis plus d’un an sur une grande opération avec Sony, sponsor de la Coupe du Monde de football au Brésil. « Ils profitent de l’occasion pour rencontrer les patrons d’entreprises des différents pays présents, et peuvent ainsi leur présenter leurs toutes dernières innovations technologiques », explique Frédéric Bedin. « Même pour des voyages de récompense destinés aux collaborateurs, un événement comme une Coupe du Monde de foot au Brésil, c’est quelque chose d’unique et c’est hyper motivant ».

Des agences spécialisées sur le sport La mise en place d’opérations spéciales coûte néanmoins cher et pour que les entreprises puissent s’y retrouver, il faut peut être qu’elles se tournent vers les agences qui sont hyper spécialisées. C’est notamment le cas du groupe Couleur Voyages. L’agence s’est créée à Lyon en 1997, en prenant le rugby comme dénominateur commun, et pour co-actionnaires les frères Saint-André : Raphaël (ancien sélectionneur de l’équipe de rugby Lyon Olympique Universitaire) et bien sûr Philippe, actuel sélectionneur du Quinze de France. « Le sport est définitivement un excellent vecteur pour les entreprises. Une finale de coupe du monde de football au stade du Maracana à Rio, cela n’a pas de prix ! Il n’y a que 70 000 places, pour déjà 850 000 demandes » explique David Chevalier, créateur et directeur général du groupe Couleurs Voyages. « Il y a une multitude de choses que nous pouvons organiser. Par exemple, pour les phases finales de

la Coupe du Monde de rugby de 2007, nous avions installé un grand chapiteau à proximité du Stade de France, où les entreprises et leurs invités étaient d’abord conviés à un brunch. Nous avions aussi obtenu que le musée de la ville de Rugby (lieu de naissance du rugby, en Angleterre, ndlr) nous prête quelques objets liés à l’histoire du ballon ovale. Ensuite, il y avait pour les personnes présentes une initiation au rugby avec comme personnel d’encadrement, Raphael et Philippe Saint-André et Gonzalo Quesada, actuel entraîneur de l’équipe du Stade Français. Ils assistaient ensuite au match » poursuit David Chevalier. « Nous avons notamment eu à cette occasion des clients comme Lafarge et Hewlett Packard, dont les dirigeants ont été enchantés. Le rugby véhicule de toute façon une image très positive. Pour une entreprise, amener un client pour passer trois ou quatre jours à Edimbourg ou Twickenham, c’est toujours sympa ».

Des chambres trop chères ? Alors que répondre à ceux qui estiment que la Coupe du Monde de football est un événement pour lequel une agence ne pourra pas offrir un service suffisamment person-

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DOSSIER STRATÉGIE nalisé ? « Il ne faut pas se prendre la tête. Les entreprises savent que de toute façon, il y aura du monde à Salvador de Bahia, à Rio… Assister à une Coupe du Monde de football au Brésil, cela reste un moment unique dans une vie », insiste David Chevalier. Et il est reste néanmoins possible de proposer un service haut de gamme très élaboré. « Chaque société est traitée comme une entité individuelle : elle dispose d’une voiture avec chauffeur et d’espaces dédiés, bénéficie de visites et de repas privatifs , rappelle ainsi Emmanuel Cohen-Boulakia, directeur général adjoint de Voyageurs du Monde et responsable du projet Coupe du Monde (voir encadré). « Nous avons acheté les chambres de trois hôtels à Rio pour toute la durée de la compétition dont le Relais et Châteaux Santa Teresa 5* et ses 43 magnifiques chambres ». Alors l’accès aux chambres et l’envolée des tarifs est-il vraiment un point noir de ce genre de manifestation ? « C’est un faux problème» considère Frédéric Bedin, du Public Système. « En général, on s’y prend trop longtemps à l’avance. Les hôtels sont pré-réservés tout de suite avec des prix qui grimpent et ensuite, une sorte de marché se créée avec des paquets de chambres qui se libèrent parce qu’elles ne se vendent pas forcément bien. Ensuite, il y a des choses qui sont plus faciles à négocier que d’autres. Trouver 400 chambres

pour un groupe, c’est très difficile. En revanche, réserver un hébergement pour 20 personnes, c’est plus réalisable. Et c’est souvent toujours le même processus. Aux JO de Londres, les chambres étaient moins chères pendant la compétition que trois mois avant ! ». Pour qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise, il vaut donc mieux

DEMANDEZ LE PROGRAMME ! 24 au 27 avril : Championnat d’Europe de judo (France) 25 mai : Grand prix de Formule 1 de Monaco 25 mai au 8 juin : Tournoi de tennis de Roland-Garros (France) 12 juin au 13 juillet : Coupe du Monde de football (Brésil) 23 juin au 6 juillet : Tournoi de tennis de Wimbledon (Grande-Bretagne)

5 juillet au 27 juillet : Tour de France cycliste 4 au 10 août : Championnat du monde d’escrime (Russie) 25 août au 7 septembre : US Open de tennis 30 août au 14 septembre : Championnat du monde de basket-ball (Espagne)

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que les entreprises s’adressent aux agences ou aux opérateurs qui ont de l’expérience en la matière. C’est notamment le cas de Voyageurs du Monde qui dispose d’un « historique » et qui, concernant le Brésil, a une connaissance profonde de la destination, avec sur place ses propres équipes dans ses bureaux de Rio de Janeiro et Salvador de Bahia. « Il faut mettre en garde les entreprises. A chaque fois que des événements sportifs de cette envergure sont organisés, on voit des opérateurs qui se positionnent. Au mieux ils n’ont pas les compétences, au pire ce sont des escrocs. Dans tous les cas, il vaut mieux que les sociétés prennent beaucoup de garanties avec les fournisseurs, ou s’adressent à de vrais spécialistes habilitées à vendre des prestations autour de la compétition » conclut David Chevalier, DG de Couleurs Voyages.

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

Inde,

l’empire des sens Des plaines brûlées par le soleil du Rajasthan à la nature luxuriante du Kerala en passant par la jungle urbaine de Mumbai, l’Inde est un gigantesque charivari de couleurs, d’odeurs et de sons. Un voyage en forme de fête pour les sens sur fond d’expériences uniques. On part en Inde mais on n’en revient jamais tout à fait ! Par Nadine Altmayer & Pascale Mougenot

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

Delhi

et l’envoûtant Rajasthan

Au Nord-Ouest de l’Inde, les environs de Delhi recèlent du plus romantique des joyaux architecturaux, le Taj Mahal ; tandis que le Rajasthan vous ouvre les portes du monde merveilleux des « Mille et une nuits ».

Les deux visages de Delhi Porte d’entrée pour un séjour au Rajasthan, Delhi est une ville de contrastes. Dans son quartier moderne et contemporain de New Delhi, construit autour de larges artères bordées de bougainvillées se trouvent la plupart des bâtiments administratifs et gouvernementaux .Un tour en taxi au départ de Connaught Place, située au cœur de ce quartier, en passant devant Rashtrapati Bawan- résidence officielle du Président de l’Indeet complété par un arrêt photo à la Porte de L’Inde- arc de triomphe érigé en mémoire des soldats de l’armée indienne tombés pendant la 1ère guerre mondiale- permet de prendre pleinement conscience de la vie moderne de cette ville aux deux visages. En effet, un peu plus

loin, le charme coloré, bruyant, hyperactif de Old Delhi est aux antipodes de l’ambiance sage, aérée et calme de New Delhi et attend les visiteurs pour les entraîner dans un monde tonitruant mais si pittoresque !

Rickshaw dans la vieille ville Ce quartier de la ville mérite vraiment que l’on s’y attarde ! Comment résister aux charmes des ruelles étroites du bazar de Chandni Chowk, regorgeant d’échoppes aux façades multicolores, de passants déambulant dans leurs costumes traditionnels aux couleurs chatoyantes, et d’effluves d’épices chatouillant agréablement les narines ? Tout est chaotique, bruyant, désorganisé dans ce quartier mais il s’en dégage un charme à nul autre pareil ! A choi-

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sir, le tour en cyclopousse (rickshaws) permet une meilleure vision de la

REPÉRAGE PAYS… L’INDE ville que celui en tuk-tuk. Ces petites voitures à trois roues n’ont pas, et pour cause, de toit panoramique et l’on est un peu confiné à l’arrière. Cela dit l’expérience de la conduite motorisée à l’indienne reste un must pour qui a le cœur bien accroché ! La visite de la mosquée Jama Masjid, l’une des plus grandes au monde, dont la pierre rouge prend toute sa splendeur aux lueurs du soleil et dont la vaste cour entourée de galeries donne sa majesté à son architecture plutôt sobre, permet de conclure agréablement la découverte de ce pittoresque quartier…

Samode, pour un incentive inoubliable De Delhi il est possible par la route

de rejoindre Samode, véritable écrin des fastes d’antan ! A Samode, l’ancien Palais du prince de la région a été rénové et transformé en un palace au charme incroyable, faisant renaître pour ses hôtes le temps d’un séjour la merveilleuse époque des Maharajas… L’ endroit est sublime, véritable surprise à l’arrivée tant on ne s’attend pas à trouver ce noble édifice au cœur de ce village certes charmant mais où le temps semble s’être arrêté il y a fort longtemps. Gravir le tapis rouge de l’imposant escalier qui mène à l’intérieur du Palais est déjà une expérience hors du commun… A l’intérieur, l’ambiance nous fait voyager dans le temps. Le lieu est tout simplement enchanteur, envoûtant et se prête à d’inoubliables incentives : dîner traditionnel en cos-

tume indien (excellente cuisine), tour en 4x4 dans les dunes alentour, cocktail dressé sur les hauteurs du village pour un sublime coucher de soleil agrémenté de concours de cerf-volant déclenchant de sacrés fous rires, et enfin promenade à dos de dromadaires dans les ruelles pittoresques et désertes du village.

A L’ASSAUT DU FORT La visite du Fort d’Amber situé à 11 km de Jaipur. Cette ancienne forteresse moghole du XVIème surplombant Jaipur et ses environs

Jaïpur, ou la ville en rose Tout aussi bruyante et turbulente que ses consœurs : Jaïpur attire et séduit par ses bazars regorgeant d’activités et de marchandages, ses temples et ses fastueux palais, dont le plus connu d’entre eux est sans aucun doute le Palais des vents et sa mythique façade pyramidale, évoquant un gâteau à la chantilly de par ses fenêtres en saillie et ses multiples décorations à motifs floraux. Le monument tient son nom d’avoir été conçu et bâti pour que le vent puisse y circuler librement et rafraîchir ainsi l’atmosphère étouffante de la ville en période estivale. Jaïpur peut s’enorgueillir de quelques autres monuments fort intéressants. A savoir : un observatoire astronomique étonnant, un palais flottant, résidence d’été des princes de Samode, ou encore le City Palace, vaste ensemble de palais comprenant le Palais de la lune, résidence privée de l’actuel Maharaja privatisable pour un dîner dans un cadre d’exception avec de grandes chances d’être reçus par l’hôte en personne, et un peu plus loin l’incroyable Amber dont le Fort mérite à lui seul toutes les attentions (Voir encadré). Possibilité également d’assister à des matchs de polos ou de crickets à dos d’éléphants. Très pittoresque !

n’ est accessible qu’à pied, en jeep ou à dos d’éléphants. Cette dernière possibilité est de loin la plus ludique : il faut voir les éléphants tous peints et recouverts de tissus aux couleurs vives s’engager avec bonhomie dans la lente et silencieuse ascension du Fort. Le spectacle est saisissant ! Le ressenti lorsque l’on a pris place dans les petites chaises sur leurs dos l’est tout autant …une véritable sensation de marcher sur des œufs ou sur des ressorts silencieux. Vraiment à expérimenter ! A l’intérieur de la forteresse se trouve un Palais pouvant être privatisé pour des dîners ou cocktails dans un décor digne des Mille et une nuits (50 pax sur la terrasse extérieure et 80 pax à l’intérieur). Succulente nourriture râjasthâni et/ou indienne. Possibilité de musique en soirée jusqu’à 22h30. Possibilité de privatiser les appartements privés de l’héritier du Palais pour des groupes allant jusqu’à 24 pax. Un lieu hors du commun pour des souvenirs mémorables !

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

Sur la route du Taj Mahal De Jaïpur à Agra la route s’égrène allègrement au rythme de paysages variés, colorés, plus verdoyants et très folkloriques : alternance de champs de pomme de terre et de colza à perte de vue, femmes en saris orange cultivant leurs terres, écoliers en uniforme bleu marine et blanc sur leur vélo, camions décorés d’inscription sanskrit, pompons et fanfreluches transportant fruits, légumes ou encore animaux. Ça et là des cheminées de briques surgissent au milieu des terres et viennent rompre la linéarité des paysages qui défilent. Avant d’arriver à Agra, un arrêt est recommandé pour visiter Fatehpur Sikri, ancienne capitale moghole dont tous les bâtiments sont parfaitement conservés et rendent compte de la vie du Maharaja et de

ses différentes Maharanis - épouses chacune disposant de son propre Palais au sein même de l’enceinte du bâtiment. Puis en arrivant à Agra, une visite du Fort Rouge s’impose : cette forteresse, bien mieux conservée que celle de Delhi, montre la puissance et la richesse de l’Inde au XVIIème siècle. A l’intérieur de l’enceinte se trouve une impressionnante enfilade de Palais de marbre. Enfin, la visite du Rajasthan ne serait pas complète sans la découverte du chef-d’œuvre architectural qu’ est le Taj Mahal. Véritable emblème de l’Inde, ce monument, si souvent représenté, prend toute son ampleur féérique lorsque l’on foule les pavés de l’allée qui remonte jusqu’à lui. On prend alors réellement conscience de sa beauté proche de la perfection dont la blancheur immaculée nous

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éblouit au sens propre comme au figuré et l’on ne peut être que subjugué par le charme et la délicatesse de ce monumental bâtiment. Le romantisme à l’origine de sa construction y est certainement pour beaucoup !

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

Mumbai ne dort jamais Mégalopole chaotique à l’urbanisation galopante, la capitale économique et financière de l’Inde est une cité flamboyante à l’énergie follement contagieuse. Archi tour : l’héritage du Raj Mumbai, qui s’appelait encore Bombay à l’époque, a été l’un des plus grands ports de la Compagnie des Indes orientales puis du Raj britannique. Elle conserve de ce passé colonial d’extravagantes bâtisses mêlant hardiment les styles néo Renaissance, néogothique et indomauresque. Une concentration d’édifices Art déco cohabite avec ces meringues victoriennes attaquées par la mousson, conférant aux quartiers centraux de South Mumbai un indéniable cachet. De la Porte de l’Inde, monumental arc de triomphe dressé face au port, à Chhatrapati Shivaji Terminus (ex Victoria Terminus), la plus fréquentée des gares du pays, la balade permet aussi de prendre le pouls de la ville qui ne dort jamais, entre foules compactes et circulation frénétique. Elle s’effectuera en partie à pied pour déjouer les embouteillages, en partie en calèche ou en bus rouge à double étage pour gommer les distances. En point d’orgue, un « high tea» dans les règles de l’art au mythique Taj Mahal Palace.

Rencontre avec Shiva à Eléphanta Au beau milieu du port de Mumbai, la petite île d’Eléphanta abrite des sanctuaires rupestres datant du Ve au VIIIe siècles classés au patrimoine de l’Unesco. Consacré à Shiva, l’un des dieux les plus puissants du panthéon hindou, le temple principal compose d’un dédale de salles, de cours et de piliers au détour desquels on découvre un haut-relief aux trois visages, « seule tête, peut-être, digne de s’appeler Inde » pour André Malraux. En prime, le dépaysement absolu que procure la traversée en ferry au milieu des tankers géants ...

Les petits métiers de Bombay C’est à bord d’une vieille Ambassador que s’effectue ce circuit original qui part à la rencontre des petits métiers de la grande ville. Autrefois l’une des voitures les plus populaires d’Inde, l’inoxydable berline

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aux lignes arrondies très fifties est devenue une icône vintage. Elle file d’abord jusqu’à un pont surplombant les Dobi Ghat de Mahalaxmi, où des milliers de blanchisseurs battent le linge dans des lavoirs en plein air avant de le mettre à sécher sur les toits, un régal pour les photographes. Elle rejoint ensuite la gare victorienne de Churchgate, non loin de laquelle une armée de « dabbawallahs » orchestre la répartition de centaines de milliers de boîtes en métal contenant le déjeuner d’autant d’employés. Récemment mis en lumière par la comédie The Lunch Box, ce système épatant fondé sur un codage sophistiqué est d’une efficacité redoutable : une étude de l’université américaine d’Harvard a calculé que le taux d’erreur de livraison était estimé à une boîte sur huit millions !

Jouer les stars à Bollywood Plus de mille tournages sont lancés chaque année à Bollywood, première industrie cinématogra-

REPÉRAGE PAYS… L’INDE IDÉE INCENTIVE

Mumbai & Kerala, un duo chic et charme DMC : Designer Incentives Durée : 6 jours Lieux : Mumbai et Kerala Jour 1 : Mumbai. Arrivée tardive et nuit à l’hôtel. Jour 2 : Tour de ville en voiture Ambassador, coup d’oeil aux Dhobi Ghat et visite aux Dabbawallahs. En fin d’après-midi, cérémonie de la “puja” au temple hindou de Babulnath et balade en calèche dans les quartiers historiques. Dîner au restaurant Khyber, le plus célèbre de Bombay. Jour 3 : Vol pour Cochin, transfert terrestre vers Alleppey (2h) et embarquement à bord d’un “kettuvallam” pour une croisière dans les backwaters. Dans la soirée, le bateau s’ancre sur une île déserte pour une soirée qui résume l’histoire du Kerala à travers sa cuisine. Nuit sur le bateau. Jour 4 : Débarquement en fin de matinée, visite du marché d’Alleppey et route pour Marari Beach (30 mn). Accueil traditionnel, déjeuner et activités à l’hôtel : jeu de cricket au village voisin, cours de cuisine, massage au centre ayurvédique … Dîner et spectacle de danses. Jour 5 : Transfert à la jetée de Kainakary pour assister à une course de “snakeboats” sur les backwaters. Déjeuner dans une demeure privée et retour à l’hôtel. En soirée, démonstration de « kalaripayat » suivie par un barbecue de fruits de mer sur la plage. Soirée animée par un DJ. Jour 6 : Balade dans le village de Mararikulam et route pour Cochin. Après le déjeuner, visite du vieux Cochin à pied et en tuk-tuk ou en motos Royal Enfield. Transfert à l’aéroport dans la soirée.

phique du monde. Au-delà de la visite des studios de production, les groupes corporate peuvent y réaliser un court-métrage sous la houlette de techniciens et de chorégraphes professionnels. Les costumes sont fournis mais les artistes d’un jour élaborent le script eux-mêmes, à partir d’un scénario suggéré ; monté illico, le film sera visionné le soir. Autres thématiques Bollywood : un tour dans le quartier de Bandra, le Beverly Hills local, pour arpenter son « walk of stars » en bord d’océan ou, tout simplement, la projection d’un succès « masala » sur grand écran, de préférence dans un cinéma Art déco. Le spectacle, qui dure au moins 3 heures, est aussi dans la salle où on boit, on mange, on commente les scènes à voix haute … Une expérience à ne pas manquer, quitte à partir à l’entracte.

Mumbai arty et trendy Impossible de quitter Bombay sans avoir arpenté ses marchés et ses bazars : Lalbaght Spice Market, Flower Market, Chor Bazaar, Mutton Street et ses antiquités plus ou moins authentiques… Pour une approche plus contemporaine, il faut explorer les boutiques stylées des quartiers de Colaba et de Khala Goda : alliant savoir-faire ancestraux et mode aux tonalités électriques, l’indian style du moment témoigne de l’effervescence créative de la plus branchée des villes du souscontinent. A découvrir aussi dans les nombreuses galeries, comme la Jehangir Art Gallery ou la Skashi Art Gallery qui exposent des artistes contemporains de premier plan. Et la nuit, les ambiances de Bombay sont délicieusement trendy : bars lounges aux espaces baroques tamisés, toits terrasses ouverts sur la mer d’Arabie … Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 41

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Kerala

L’Inde douce Un ancien comptoir tourné vers le large, un dédale de lagunes et de canaux et des plages éblouissantes, la côte de Malabar offre une parenthèse bucolique. Balade en auto-rickshaw dans le vieux Cochin Créé par Vasco de Gama en 1502, le comptoir de Cochin devint hollandais en 1663 et passa sous la coupe des Anglais à la fin du XVIIIe siècle. Mais son métissage remonte à plus loin encore puisque le Kerala aurait été christianisé dès le Ier siècle par Saint-Thomas et que les échanges commerciaux avec l’Occident remonteraient à l’époque romaine … Séparée de la ville moderne d’Ernakulam par un estuaire où circulent d’énormes bateaux, la vieille cité insulaire de Mattancheri se compose de ruelles bordées de maisons basses, d’entrepôts et de vieilles demeures aux allures de palais qui créent un délicieux décor colonial. Des arbres majestueux,

des carrelets chinois qui perpétuent la tradition de la pêche à l’ancienne, des effluves d’épices et des boutiques d’antiquités, le vieux Cochin est une destination d’atmosphère. Parmi les incontournables : l’église Saint Francis, où Vasco de Gama fut inhumé avant que sa dépouille ne soit transférée à Lisbonne, la vieille synagogue au sol carrelé de faïences bleues et le palais hollandais et ses fresques campant des scènes du Ramayana. La distance qui sépare Fort Kochi de Jewtown incite à proposer une visite en auto-rickshaw, en veillant à laisser du temps aux participants pour une découverte à pied de chaque quartier. La bonne idée consiste à leur fournir un road book réunissant des bonnes adresses : une terrasse avec vue sur le port, un antiquaire aux collections pointues, un styliste en vogue, un café-galerie trendy …

Kathakali ou Kalaripayat ? La tradition des arts vivants est restée très populaire au Kerala, rythmant les nombreuses fêtes religieuses. Une représentation rituelle de « kathakali », ce théâtre dansé dont les récits sont basés sur les grandes épopées hindoues, dure généralement toute la nuit ! Des centres de Fort Kochi en proposent des versions raccourcies pour s’adapter à la capacité de concentration des touristes. On peut ainsi assister à une séance de maquillage et suivre un spectacle d’une heure, sous-titré ou traduit en anglais. 42 | Voyages & Stratégie N°177 | Février / Mars 2014

Egalement fascinant, le « kalaripayat » est un art martial multimillénaire, ancêtre du kung-fu. Souplesse des corps et concentration de l’esprit, toute une vie est nécessaire pour passer maître mais même un apprenti laissera baba le spectateur néophyte !

Courses de bateaux-serpents Chaque deuxième samedi du mois d’août, la plus importante course de « snakeboats » du Kerala réunit des dizaines de longues pirogues décorées, chacune pilotée par un équipage de 118 villageois bien décidés à remporter la prestigieuse coupe Nehru : 4 barreurs et de nombreux rameurs sont encouragés à garder le rythme par 25 musiciens qui tapent sur des tambours et chantent des airs traditionnels … Un extraordinaire spectacle qui se déroule malheureusement pendant la mousson. Si d’autres courses moins grandioses se disputent à d’autres périodes de l’année, les agences locales organisent sur demande un événement de ce type pour un groupe : nos voyageurs se mêlent aux rameurs et tentent d’imiter leurs gestes, à la grande joie de tous. Puis, la remise du trophée sert de prétexte à une

REPÉRAGE PAYS… L’INDE les enfants jouent au cerf-volant et nul vendeur de babioles ne vient troubler la quiétude du voyageur. C’est un cadre parfait pour une soirée de gala sans prétention - les règles gouvernementales imposent le couvre-feu à 22h30. Au programme : barbecue de produits de la mer et soirée DJ sur le thème des années baba-cool. Côté look, les participants enfilent des costumes d’époque fournis ou font un tour à la boutique de l’hôtel, dont la fine sélection permet d’allier élégance et style (néo)hippie.

L’expérience du bien-être ayurvédique

fête privée sur une île déserte : probablement la manière la plus ludique d’aborder les backwaters !

Soirée hippie à Marari Beach Alors que les établissements touristiques ont envahi les rivages de Kovalam et de Varkala, Marari Beach, à 20 mn de voiture d’Allepey, est un petit miracle : ici, seuls quelques hôtels parfaitement intégrés occupent une longue plage de sable fin frangée de cocotiers ; les pêcheurs vaquent à leurs occupations,

L’ayurvéda, médecine traditionnelle cinq fois millénaire, est à la fois un art de vivre et une philosophie. Dans le cadre d’un court voyage, il est évidemment hors de question de s’offrir une vraie cure à même d’identifier le « dosha » qui gouverne notre caractère et notre santé. En revanche, il serait criminel de se priver d’un massage pour ouvrir grand ses chakras ! Loin de l’univers austère des hôpitaux locaux, les centres ayurvédiques des hôtels s’inspirent des meilleurs Spas pour proposer une parenthèse bien-être. Formidable, le rituel « shirodhara » vise un point précis du front sur lequel un filet d’huile tiède s’écoule doucement : il apaise l’état émotionnel, améliore le sommeil et, dit-on, ouvre le troisième œil.

BACKWATERS, MODE(S) D’EMPLOI Le vaste réseau de canaux, de lacs et de lagunes des « backwaters » - eaux intérieures en français incarne l’identité du Kerala. De nombreux « kettuvallam », ces barges en bois et en paille qui servaient autrefois au transport du riz et des épices, ont été aménagées en « house boats » sur lesquels on embarque pour quelques heures ou plusieurs jours de navigation à regarder défiler la vie quotidienne de paisibles villages noyés dans une végétation luxuriante. La formule remporte un grand succès et les voies navigables sont très fréquentées ! Choisir un prestataire ayant obtenu le « green palm certificate » car la prolifération des embarcations engendre de graves problèmes environnementaux. Pour emprunter les canaux les plus étroits, heureusement interdits aux imposants bateaux, prévoir aussi une excursion en canot à perche. Une solution alternative consiste à s’ancrer dans un hôtel des rives du lac Vembanad et à multiplier les balades.

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE

Kerala

Les jardins des dieux Plantations de thé manucurées, jardins d’épices et grands espaces dédiés à la protection de la vie sauvage, les montagnes du Kerala ont la beauté du diable. Tea Trek à Munnar Accrochée aux ghâts occidentaux, la chaîne de montagnes qui sépare le Kerala du Tamil Nadu, Munnar est une station d’altitude qui servit de résidence d’été au gouvernement britannique de l’Inde du Sud durant l’époque coloniale. Une route cabossée serpentant à travers une jungle épaisse mène à ce Shangri La d’hier. Au fil de l’altitude, des jardins d’épices et des plantations de cardamome ou de café colonisent la forêt. Puis, peu avant Munnar, apparaissent des champs de thé ponctués, deci de-là, de bouquets d’eucalyptus ébouriffés, composant un tableau sublime. La petite ville en elle-même n’a guère de charme et les meilleurs hôtels sont installés en dehors du

centre, en pleine nature. A l’instar de l’impeccable Windermere Estate, la plupart proposent des « tea trek » accompagnés par des guides naturalistes : c’est l’activité phare de cette étape bucolique. Le lendemain, on dégringole vers l’est pour rejoindre la réserve de Periyar : plus nombreuses encore que sur l’autre versant, les plantations de thé manucurées s’étendent à perte de vue, tapissant toutes les collines ; des milliers de femmes en saris colorés s’y activent pour ramasser les jeunes pousses, le relief escarpé imposant une récolte manuelle. Probablement l’une des plus belles routes du pays.

Visite du Tata Tea Museum Ce petit musée récent et pourtant vaguement désuet est le seul du pays dédié au thé. Un film (en anglais) retrace l’histoire de cette culture qui a bouleversé le destin et les paysages de 44 | Voyages & Stratégie N°177 | Février / Mars 2014

la région, des pionniers britanniques de la fin du XIXe siècle au rachat de la plus importante des plantations d’Inde du Sud par ses employés en 2005. Le visiteur peut suivre les étapes de la transformation des feuilles en précieux breuvage, qu’il sera invité à déguster, et admirer des machines qui furent en leur temps particulièrement innovantes. Quelques photos vintage, un vieux téléphone, une machine à écrire, le lieu exhale un charme nostalgique.

Visite d’un Spice Garden Dans ces jardins extraordinaires plantés sur les contreforts des ghâts occidentaux poussent le poivre et la cardamome, deux des épices qui ont fait et font encore la richesse du Kerala, mais aussi des clous de girofle, de la cannelle, du curcuma, de la vanille, du gingembre … On y découvre aussi de nombreux végé-

REPÉRAGE PAYS… L’INDE LA RÉSERVE DE TIGRES DE PERIYAR

taux inconnus utilisés par la médecine ayurvédique : plus de 85% des plantes médicinales viennent du Kerala et, plus précisément, de la région de Thekkady où le retour à une culture biologique abandonnée il y a moins de trente ans revient en force. Plus ou moins vastes, ces plantations se parcourent à pied, en auto-rickshaw ou même à dos d’éléphant.

Cours de cuisine kéralaise : « cook and eat » ! La cuisine du Kerala doit beaucoup à la longue tradition d’ouverture de la région et s’enrichit notamment d’influences portugaises. Poissons de mer et d’eau douce fraîchement pêchés, « dhal curry » ou « dhal masala », « thali » variés et fruits gorgés de soleil, le gourmet a envie de tout goûter ! L’hôtel Spice Garden de Kumily propose des cours de cuisine particulièrement bien adaptés aux goûts occidentaux car les chefs veillent à limiter la proportion des épices qui relèvent si joliment les saveurs mais emportent aussi rapidement le palais. Un régal pour les yeux, le nez et les papilles puisque la leçon s’achève par une dégustation.

Escapade à Madurai

Balade à dos d’éléphant La petite bourgade de Kumily, porte d’entrée de la réserve de faune de Periyar, abrite plusieurs centres qui proposent des rencontres avec les éléphants, fantasme absolu de la plupart des voyageurs en Inde. Les formules varient de la simple balade dans une plantation d’épices aux packages plus sophistiqués incluant un bain avec les pachydermes ou le fait de les nourrir. Sur demande, les éléphants peuvent être peints et décorés pour une parade de gala.

Quand on est à Kumily, Madurai n’est plus qu’à trois heures d’une bonne route. Grande est donc la tentation de s’offrir une escapade dans l’Etat du Tamil Nadu pour découvrir le temple de Minakshi, un immense sanctuaire qui compte parmi les plus impressionnants et les plus fréquentés du pays. Datant du XVIIe siècle, c’est une véritable ville dans la ville que délimitent plusieurs enceintes surmontées de hauts « gopura » surchargés de sculptures polychromes. On y vit autant qu’on y prie, l’atmosphère est fervente et l’animation permanente. Il faut prévoir de passer la nuit en ville pour revenir au temple en soirée et assister au coucher des dieux, une procession haute en couleurs parfois accompagnée de musiques.

Periyar, également appelée Thakkady, est la plus célèbre réserve animalière d’Inde du Sud. La zone protégée, qui s’étend sur 950 km2 abrite 46 tigres, dûment recensés chaque année. Même si leur nombre augmente régulièrement, à la grande satisfaction des gestionnaires du parc, inutile de préciser que la rencontre avec les grands fauves est hautement improbable ! En revanche, avec un peu de chance, on peut observer des éléphants et des buffles et, à coup sûr, une multitude d’oiseaux, de singes hurleurs et même quelques chiens sauvages chassant cerfs et biches. Un lac de barrage permet d’embarquer pour une croisière safari, une activité très prisée des touristes indiens. Pour davantage d’authenticité, opter pour l’un des « nature walk » ou « green walk » que propose le centre d’écotourisme de Kumily. Une balade facile de 2 heures à effectuer de préférence à l’aube quand la brume enveloppe le parc. Les rangers connaissent parfaitement le terrain et n’ont pas leur pareil pour repérer la faune : frissons garantis quand on approche à pied des éléphants sauvages … En revanche, les programmes plus longs (safaris en 4x4 de 12 heures, « tiger trail » incluant une nuit dans la jungle…) sont réservés aux vrais fans de la vie sauvage : l’Inde n’est pas le Kenya !

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE ADRESSES EN VUE A Dehli

Oberoi - 5* L’établissement construit en 1965 est l’un des tous premiers hôtels 5* de la ville. Entièrement rénové dans un style contemporain mais chaleureux, ses 271 chambres offrent- surtout dans les étages élevés- une vue dégagée sur les allées de bougainvillées de New Dehli et sont toutes extrêmement lumineuses. Si les salles de bains sont assez exigües elles n’en restent pas moins parfaitement équipées. Un bar et un restaurant sur le toit ainsi que deux autres dans le lobby servent une gastronomie traditionnelle et/ou internationale. www.oberoihotels.com Taj Palace -5* Plus récent, l’hôtel, ouvert en 1982 et rénové l’an dernier, peut accueillir des Congrès et des Meetings d’envergure grâce à sa grande capacité- 401 chambres dont 40 suites toutes d’un confort absolu décorées avec goût et de spacieuses salle de bains -et à ses espaces dédiés. Belle terrasse lounge et pelouse recouverte d’un gazon spécial talons aiguilles. Bref un vrai Palace. Seul bémol : l’architecture du bâtiment très décevante… www.tajhotels.com Et aussi l’hôtel Ashok et l’Impérial.

A Jaïpur

Fairmont Jaïpur - 5* Magnifique hôtel, bâti selon les plans des Palais des Maharajahs, dont l’atmosphère invite à la relaxation et au bien-être. 199 chambres de 45 m2 chacune très bien équipées et décorées. Piscine en contrebas entourée d’une impeccable pelouse et jouxtée par un

bar à l’ambiance lounge et un petit mausolée blanc dans lequel se trouve le spa et les salles de sport. Ensemble architectural très réussi. Magique en soirée.7 salles de réunion et une BallRoom divisible viennent compléter les installations. www.fairmont.fr Samode Haveli - Boutique Hôtel Ancien palais de maharaja transformé en un hôtel de 44 chambres, cette adresse intimiste et élégante n’accepte pas de groupes mais offre la possibilité d’organiser un déjeuner dans ses magnifiques jardins à l’ombre des gigantesques Banyan Tree pour 150 pax en buffet.

www.samode.com/ Et aussi le Taj Palace, le Rambagh Palace, et l’Oberoi Raj Palace qui portent après visite indéniablement bien leur nom !

A Agra

Jaypee - 5* Hôtel spécialement conçu pour les Conventions et les Congrès. Nombreuses chambres à lit jumeau pour les hommes d’affaires. 341 chambres au total. 2 grands jardins pour accueillir des évènements .Immense lobby en marbre un peu froid. Piscine et plusieurs restaurants dont l’un avec buffet très complet. www.jaypeehotels.com ITC Mughal - 5* Encore une adresse parfaite pour les voyages de groupes. Situation centrale, chambres spacieuses, calmes et confortables, salles de bains modernes et bien équipées. L’hôtel possède en plus un atout majeur : un succulent restaurant dans lequel on se nourrit avec les mains exclusivement comme le voulait la

46 | Voyages & Stratégie N°177 | Février / Mars 2014

tradition protégé derrière d’immenses bavoirs. Expérience à ne pas manquer ! www.itchotels.in Et aussi l’Oberoi Agra avec vue imprenable sur le Taj Mahal.

Mumbai

Taj Mahal Palace -5* Face à la Gateway of India, ce palace est une icône de la ville depuis son ouverture en 1903 et toujours sa meilleure adresse. Sitôt franchies les portes, la cohue cède la place à un univers feutré et glamour : coupole et escaliers monumentaux, salons richement décorés, jardins où trône une piscine bleu marine, bars et restaurants sophistiqués … L’aile historique de style victorien (275 chambres dont 44 suites) est aujourd’hui flanquée d’une tour moderne (285 chambres). Après les attaques terroristes de 2008, l’ensemble a fait l’objet d’une rénovation complète qui ne lui a rien ôté de son cachet. www.tajhotels.com Hôtels Trident & The Oberoi - 5* Au cœur du quartier des affaires de Narinam Point, le Manhattan de Mumbai, les hôtels Trident et Oberoi occupent des tours adjacentes de Marine Drive et offrent des vues spectaculaires sur la mer d’Arabie. Orienté business, The Trident propose 555 chambres impeccables au design contemporain. Il communique avec le gigantesque atrium de l’Oberoi dont les 287 chambres et suites ont été récemment rénovées et dont le Spa est ouvert 24/24 pour des massages anti-décalage horaire. Fine gastronomie et service parfait pour ces deux établissements de référence. www.tridenthotels.com www.oberoihotels.com

Kochi

Casino Hotel - 4* L’adresse historique du groupe CGH est installée sur l’île de Wellingdon, à 20 mn de voiture de Fort Kochi : au moment de son ouverture, la vieille ville n’était pas encore « trendy ». Aujourd’hui, cet inconvénient géographique est compensé par la capacité généreuse et la qualité des pres-

NEWS AGENCES

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REPÉRAGE PAYS… L’INDE tations de cet hôtel niché dans un jardin : 68 chambres et suites, salle de réception pouvant accueillir 350 personnes, possibilité d’organiser une soirée informelle autour de la piscine, excellent restaurant de fruits de mer et petit centre ayurvédique. www.cghearth.com Brunton Boatyard - 4* Construit dans le plus pur style colonial hollandais sur le site d’un ancien chantier naval de Fort Cochin, cet hôtel aux volumes majestueux et au ravissant décor ouvre sur l’estuaire. Il abrite 22 chambres et suites avec vue, une piscine, deux restaurants et un bar avec terrasse où il fait bon s’installer pour observer les ballet des bateaux … Le même groupe a ouvert récemment Eighth Bastion, un bijou design de 19 chambres situé à 10 mn de marche : idéal en cas de groupe important. www.cghearth.com

Munnar

Windermere Estate - 4* A quelques km de Munnar, au cœur d’une plantation de thé et de cardamome, cette étape champêtre et authentique plonge le voyageur dans un bain de chlorophylle. 18 chambres et bungalows spacieux parfaitement aménagés, bonne table (sans alcool) et accueil charmant. L’hôtel organise chaque après-midi des « tea trek » de 2 h. www.windermeremunnar.com

Kumily (Periyar)

Spice Village - 4* A proximité du parc national de Periyar, dans un grand jardin d’épices, cet éco-lodge se compose de maisonnettes coiffées de toits en herbe sèche. Spacieuses et prolongées par une petite terrasse, les 52 chambres ont opté pour un décor rustique très réussi. Deux restaurants dont l’un ne sert que des plats élaborés avec des produits bio cultivés dans les environs, un superbe bar qui transporte au temps du Raj avec ses photos historiques, son billard et ses fauteuils

club, piscine et centre ayurvédique. Une équipe aux petits soins ajoute encore à l’attrait de cet hôtel certifié « green leaf ». www.cghearth.com Marari Beach Resort - 4* Une grande cocoteraie accueille ce resort de charme posé en lisière de la sublime plage de Mararikulam. Spacieux et confortables, les 62 bungalows aux toits de palme, certains avec piscine privée, jouent la carte de la sobriété, en parfaite harmonie avec le style local ;

agréables salles de bains à ciel ouvert. Deux restaurants dont un en bordure de plage, grande piscine, cours de yoga, vélos à disposition pour se balader dans le village voisin, centre ayurvédique, potager bio où on peut organiser un déjeuner pour un petit groupe et service impeccable. www.cghearth.com

Kumarakom

Coconut Lagoon - 4* En bordure du lac Vembanad, au cœur des backwaters, cet hôtel est la quintessence du rustique chic. Accessible uniquement par bateau, il dissémine ses bungalows d’architecture traditionnelle dans une grande cocoteraie. Des éléments récupérés d’anciennes demeures kéralaises ajoutent encore à son caractère : le lobby est ainsi aménagé dans une maison du XIXe en bois précieux, les portes sont délicatement ouvragées… 50 chambres réparties entre des bungalows « Heritage » de plain pied, avec ou sans piscine privée et d’autres en duplex meublés d’antiquités ; salles de bains à ciel ouvert. Une piscine, deux restaurants, un potager bio, un centre de massages ayurvédiques. Nombreuses possibilités d’excursions en kettuvallam ou en canoë, cours de cuisine et de yoga. www.cghearth.com

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CARNET PRATIQUE S’informer Office National Indien de Tourisme 13, bd Haussmann, 75 009 Paris Tél : 01 45 23 30 45 www.incredibleindia.org

Y aller

Jet Airways, propose un vol quotidien vers Mumbai au départ de Bruxelles, avec pré-acheminement en Thalys. A partir du 14 mai prochain, une liaison directe CDGMumbai ; la compagnie propose aussi de nombreux vols en partage de code, notamment avec Ethiyad pour Kochi. Air France assure 6 vols hebdomadaires à destination de Mumbai et 6 autres à destination de New Delhi auxquels il faut ajouter les 7 vols KLM au départ d’Amsterdam. Air India tous les jours Paris/Delhi/ Paris avec 8 heures de vol (Dreamliner B-787) Correspondances tous les jours également pour Mumbaï, Chennaï et toutes les grandes villes indiennes via DELHI.

À savoir

• Formalités : passeport valable 6 mois après la date d’entrée et visa (64€) • Décalage horaire : + 4h30 en hiver, + 3h30 en été. • Climat : Dans cet immense pays, on parle plutôt de climats ! L’hiver est la meilleure saison mais c’est aussi la plus chargée. • Formalités : L’Inde compte 860 langues ! La constitution reconnaît 21 langues officiels aux côtés de l’hindi, dont le malayalam au Kerala, mais aussi l’anglais. • Monnaie : la roupie ; 1 € = 84 roupies environ

Liste DMC

Orient-Express (PROASIE) Distant frontiers Designer Incentives & Conférences Incent india Hi tours Indian routes Acme tours Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

ACTION PAYS

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ACTION PAYS

Laponie finlandaise

66° Nord, l’attitude authentique Cabanes en rondins et balades en traîneau, aurores boréales et légendes sames, le Grand Nord est à la fois sauvage et doux. Les audacieux pimentent leur séjour d’un raid en motoneige, les écolos préfèrent chausser skis de fond et raquettes.

Par Adèle Dunois

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ACTION PAYS

la sortie de l’aéroport d’Ivalo, les motoneiges ronronnent déjà, impeccablement alignées. Le temps d’enfiler une tenue adaptée, masque anti-froid inclus, et c’est parti ! A 250 km au nord du cercle polaire, l’hiver n’est qu’une immensité blanche baignée d’une lumière poudrée … Sensation étrange : il y a quelques heures, nous étions encore dans notre univers familier et nous voilà lancés dans une aventure à la Easy Rider, version givrée. Très vite, deux groupes se forment. Les plus doués filent à toute allure sur la piste glacée, les autres y vont beaucoup plus prudemment, surtout soucieux de ne pas la quitter ! Car la conduite de ces puissantes cylindrées nécessite une extrême vigilance. Elle met aussi les bras à rude épreuve. Nos accompagnateurs ont l’œil : à l’arrivée, une trentaine de kilomètres de glisse grisante plus loin, ils savent qui

pourra, le surlendemain, participer au raid prévu et présenté comme « assez sportif ». Et les autres alors ? « Surprise ! »

Arrivée au bout du monde L’extrême nord de la Finlande abrite quelques bourgades isolées mais la

rope avec une superficie sensiblement identique à celle d’Israël ou de la Slovénie, compte moins de 8.000 habitants ! Le village de Saariselkä, 350 âmes et beaucoup plus de rennes, en fait partie. Jouxtant le parc national Urho Kekkonen, un coin de nature totalement vierge, il est situé dans une zone de petites montagnes et, au gré de l’altitude, la forêt de conifères et de bouleaux cède la place à des arbustes nains. Certains sommets sont totalement chauves et offrent de magnifiques points de vue sur des espaces infinis recouverts d’un tapis de neige immaculée. Si le bout du monde existe, il pourrait ressembler à ça.

Immersion en pays Sami densité humaine y est vraiment très faible. A titre d’exemple, la commune d’Inari, l’une des plus grandes d’Eu-

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Helsinki est à plus de 1000 km au sud et si nous sommes bien en Finlande, nous sommes surtout en pays Sami, du nom du dernier peuple aborigène nomade d’Europe. Descendants d’une

ACTION PAYS population qui s’est installée par ici à la fin de l’âge glaciaire, les Samis seraient aujourd’hui près de 75 000, répartis entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Ils partagent une langue et une culture et bénéficient désormais d’un statut particulier qui leur confère une certaine autonomie vis à vis des pouvoirs centraux. Ils ont notamment leur propre parlement. Celui des Samis finlandais est installé à Inari, dans un bel édifice futuriste dont les formes sont inspirées des traditions locales.

Northern Lights Sur ces terres septentrionales, l’hiver est le temps du « kaamos », la nuit polaire. Le soleil reste sous l’horizon, créant au plus fort de la journée un halo doux et ouaté avant de céder la place à l’obscurité. Mais si le temps est clair, en soirée, le ciel peut soudain s’enflammer de pourpre, de vert, de bleu cobalt… Ce sont les fameuses aurores boréales, appelées plus justement Northern Lights, les lumières du Nord, en anglais, aux mille lueurs changeantes. Les Samis y voient l’œuvre de renards célestes facétieux, les scientifiques s’en tiennent à une explication plus rationnelle qui n’ôte rien à la magie du phénomène : le vent solaire envoie sur terre des particules qui, au moment de leur passage dans l’atmosphère, produisent de l’énergie sous forme de lumières. C’est pour avoir plus de chance d’assister à ce spectacle aussi extraordinaire que fantasque que des igloos high-tech conçus avec un verre thermique spécial ont essaimé dans les stations touristiques de Laponie.

Igloos high-tech Non loin de Saariselkä, le centre de sports d’hiver de Kakslauttanen occupe une clairière au beau milieu de la forêt. On y trouve des chalets en rondins et des igloos de neige éphémères mais ce sont bel et bien ses igloos de verre qui font courir les chasseurs d’aurores jusqu’à cette étape paumée à la beauté renversante. Au moment de procéder à la

répartition des chambres, le manager du site tente, un brin moqueur, de vanter les peaux de rennes et les tapis muraux qui équipent ses habitats faits de neige, isolant un peu du froid. Sans façon. Notre petit groupe aime son confort. Bien sûr, tout le monde est en revanche 100% partant pour l’apéro à l’Ice Bar ! Il se prolongera par un délicieux repas de poisson grillé au feu de bois, servi dans une chaleureuse salle à manger en bois blond. Comme il ferait bon s’assoupir gentiment devant la grande et belle cheminée où crépite un bon feu…

senti. Les vastes étendues de Laponie rendent l'homme tout petit et le lieu est parfait pour réfléchir à sa place dans le monde. Plus tard cette nuit là, ceux qui n’étaient pas encore endormis auront la chance de contempler deux autres danses du ciel. Plutôt dans les tonalités de pourpre et d’or, cette fois. Forcément, au matin, les noctambules fanfaronnent et les autres ronchonnent.

Les rennes du Père Noël Le programme en a décidé autrement : des traîneaux attelés à des rennes dont les clochettes tintinnabulent gaiement invitent à les rejoindre. Bientôt, ils glissent doucement dans la nuit et nous avec, bien au chaud sous une couverture. Le ciel brille de millions d’étoiles, le moment est empreint de poésie et, tout naturellement, les conversations se tarissent. « Regardez, là, une aurore ! ». C’est à dominante verte, c’est magnifique et c’est indescriptible. Les exclamations fusent avant que le silence ne regagne le groupe. Un silence profond, comme on l’a rarement resFévrier / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 53

ACTION PAYS

Safari Husky Le lendemain, rendez-vous est pris dans un chenil pour effectuer un safari en compagnie de huskies, ces chiens de Sibérie aux petits airs de loups. Déjà, les meutes s’impatientent, hurlent et montrent les crocs. L’idée d’une caresse s’enfuit aussitôt venue : nos rennes d’hier étaient autrement plus placides ! Mais, dès que le convoi démarre, les aboiements cessent, les bêtes se concentrent totalement sur leur course. Il faut dire que le départ est enlevé. Côté passagers, on s’accroche vaillamment, à demi rassurés. Puis, petit à petit, on trouve le rythme, on se détend et on profite à plein : sapins chargés de neige, crissements des skis des traîneaux, lumières violines, l’appel du Nord est envoûtant. Tout à l’heure, certains s’enhardiront jusqu’à prendre la place du « musher » et guideront les chiens. Certes, ceux-ci connaissent le trajet par cœur mais quand même, quelles émotions ! L’arrêt déjeuner dans une cabane

sortie tout droit d’un conte same est une agréable surprise. On s’y régale de soupe de saumon à l’aneth, l’incontournable spécialité régionale, de saucisses grillées accompagnées de pain bis et d’une décoction de baies vaguement alcoolisée.

Les Samis font du tourisme Le cadre est rustique mais chaud et accueillant et le temps y file drôlement vite à refaire le monde avec nos hôtes du jour, d’authentiques Samis reconvertis dans le tourisme. Ils racontent la vie des anciens, si rude, la tentation nouvelle de la grande ville et de son confort mais aussi le désir de préserver leurs particularités. Alors le tourisme, finalement, c’est un bon compromis. Tout à trac, comme pour nous donner un aperçu de la force des traditions orales à l’heure du tout numérique, un vieux ridé comme une pomme qu’on avait à peine remarqué entonne a capella un chant « joïk », ces mélopées chamaniques qui parlent à l’âme. Quelques petits

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malins enclenchent alors la fonction « enregistreur » de leur smart phone.

Initiation au « savusauna » De retour à Kakslauttanen, les joues rougies par le froid et un peu groggy par le grand air, on salue nos huskies avant de filer au « savusauna », le sauna à fumée, qui a été chauffé toute la journée à grandes brassées de bois de hêtre odorant. Le principe, simple, consiste à résister le plus longtemps possible à la chaleur avant de courir se rouler dans la neige. Les plus courageux plongent carrément dans l’eau gelée, au moyen d’un trou creusé dans la glace. Il faut tenter l’expérience au moins une fois dans sa vie pour comprendre. Pour les Finlandais, c’est un rituel essentiel pratiqué au quotidien même si le sauna est désormais souvent alimenté par une source électrique et suivi d’une douche froide, vie moderne oblige. Ce soir-là, le groupe est étrangement joyeux. Plus vivant. Oui, c’est exactement ça, plus vivant.

LAPONIE, APPROCHEZ LA PURETÉ La Laponie finlandaise est le théâtre de souvenirs inoubliables. Nature pure et sauvage combinée aux superbes infrastructures Incentive et équipements de haute qualité. Arctic Incentives s´attache à offrir seulement les meilleurs services destinés aux voyageurs les plus exigeants. Avec une expérience de plus de 30 ans et des solutions créatives Arctic Incentives dépasse les objectifs de ses clients. Contactez-nous dès aujourd´hui et lancezvous pour l´expérience de votre vie !

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ACTION PAYS Olympiades lapones « Le jour 3, c’est le climax », annonce notre guide. Les équipes se forment pour participer à des Olympiades lapones. D’un côté les amateurs de sensations fortes, de l’autre, les écolos. Aux uns est proposé le fameux raid à motoneige annoncé dès l’arrivée, sur une piste particulièrement ardue qu’il faudra aborder ventre à terre pour être qualifié. Sinon, le choix est donné entre le ski de fond et la balade à raquettes. « L’objectif n’est pas de dépasser la vitesse mais de se dépasser », précise notre sherpa. Va pour les raquettes alors, l’occasion d’une nouvelle virée contemplative dans ce paradis blanc qu’on commence doucement à faire sien. Quelques heures plus tard, tout le monde se retrouve pour une partie de pêche au trou, histoire de gagner son déjeuner. Au final, la pêche n’est pas bonne mais nos hôtes, grands seigneurs, nous servent quand même un copieux repas. Cette fois, c’est un tipi qui nous accueille. Il

a été construit sur le modèle des « kotas », les huttes médecine des chamans, l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la culture ancestrale des Samis. Le moment, aussi, de partager nos impressions sur la matinée. Les « raiders » sont ravis de leur échappée belle et, pour tout dire, assez fiers de leurs performances. Les skieurs de fond ne tentent même pas de les convaincre des vertus de la lenteur et se sourient d’un air entendu. Les écoles se confrontent sans s’affronter, chacun se la joue tolérant, presque fraternel.

Glissades à gogo Changement de braquet à l’Action Park. Utilisé par les constructeurs automobiles pour des lancements de produits, les pistes spectaculaires de ce centre de tests hivernaux sont aussi très appréciées pour des opérations corporate : initiation à la conduite hivernale, course en voiture de rallye en compagnie d’un « pro » ou ludique karting sur glace, à chacun sa dose

d’audace. L’après-midi passe en un éclair, personne n’a vu la nuit tomber. Les résultats des Olympiades sont proclamés et, comme dans les meilleures histoires, tout le monde a gagné. Le trophée ? Un solide couteau au manche de bois et d’os, simple et magnifique. Ce dernier soir, autour du feu, entre deux légendes locales, on apprendra un terme : le « sisu ». Sans équivalent exact en français, il forge l’âme finnoise et peut se traduire par courage, ténacité, détermination… C’est un mot précieux, presque un viatique, et chacun le méditera longuement, les yeux fixés sur la voûte céleste, en attendant que surgisse une nouvelle aurore. Inari, la capitale du pays des Samis finlandais, abrite un passionnant centre culturel baptisé Siida, un terme same qui désigne une communauté d’éleveurs de rennes. La muséographie est à la fois historique et sociologique et fait souvent appel à tous les sens du visiteur. On achève ici de comprendre que la civilisation du renne n’a existé et survécu que parce qu’elle a de tout temps été profondément respectueuse de la nature, une nature hostile mais nourricière qu’il faut apprivoiser humblement, en suivant ses rythmes immuables. Un message fort pour ces humains pressés qui doivent se hâter vers l’aéroport où l’avion les attend…

LE JOLI MOIS DE MARS Février et mars sont les mois les plus propices aux escapades incentives car la lumière revient doucement, permettant d’élargir le temps consacré aux activités extérieures. Reste que certaines pistes de ski sont éclairées, que les motoneiges sont dotées de phares puissants et que les balades nocturnes sont fascinantes : même au cœur de l’hiver, la région offre un dépaysement extraordinaire.

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ACTION PAYS

CARNET PRATIQUE S’informer www.visitfinland.com/fr www.visitfinland.com/fcb (Finland Convention Bureau) www.saariselka.fi

Y aller ADRESSES EN VUE Avec 13500 lits, la station de ski de Saariselkä concentre la majorité des hôtels de Laponie finlandaise. Tous les établissements proposent une ribambelle d’activités hivernales, organisées en partenariat avec des agences locales. ■ Hotel & Igloo Village Kakslauttanen A 10 km de Saariselkä, Kakslauttanen est une station authentique composée d’une quarantaine de chalets en rondins joliment décorés disposant tous d’une cheminée et d’un sauna privé ; chaque hiver, des igloos de neige sont reconstruits et équipés de peaux de rennes pour isoler du froid (efficacité relative : il y fait entre moins 6 et moins 3 degrés !) ; en revanche, les 24 igloos de verre sont installés de façon pérenne. Ils offrent une douce température (20°), des toilettes privées et un bon confort mais les salles de bains sont communes. Le restaurant est installé dans le chalet central, un Ice Bar, une chapelle de glace et un « savusauna » pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes, un record ! La même équipe a ouvert en 2012 Santa’s Resort, un parc thématique dédié au père Noël avec facilités hôtelières (dont une vingtaine d’igloos de verre). www.kakslauttanen.fi

Santa’s Hotel Tunturi Au centre de Saariselkä, ce gros porteur à l’architecture moderne dispose de 180 chambres et suites et de 80 appartements, du studio au 5 pièces (plus de 1000 lits au total).

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Trois restaurants dont un de fine cuisine scandinave et un de spécialités lapones ainsi qu’un espace de restauration légère très couru à l’heure de l’après-ski. A l’arrière de l’hôtel, une hutte traditionnelle accueille jusqu’à 50 personnes, un sauna VIP, plusieurs salles de réunion (jusqu’à 80 p.) et un auditorium (200 places). www.tunturihotelli.fi Lapland Hotel Riekonlinna Au total, 232 chambres, suites et appartements composent cet hôtel niché à 500 mètres du centre de Saariselkä. Récemment rénovées, les chambres et suites sont spacieuses et confortables. Le restaurant dispose d’une salle privative (100 p.). Un centre de bien-être, 11 salles de réunion et un auditorium de 184 places complètent les équipements de cet établissement haut de gamme. http://www.laplandhotels.com

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Finnair propose plusieurs vols quotidiens vers Helsinki, certains en code share avec Air France. Jusqu’à 4 vols relient chaque jour Helsinki et Ivalo.

A savoir • Formalités : passeport ou carte d’identité. • Décalage horaire : + 1 heure par rapport à la France. • Langue : le finnois mais l’anglais est largement parlé. • Monnaie : l’euro. • Equipement : les agences locales fournissent l’équipement complet pour pratiquer les activités hivernales.

Liste DMC

Liberty Incentives Congress Scandinavia Lapland Incoming Arctic Incentives Nordic DMC Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

SAJOS, RÉUNIONS HIGH TECH À INARI A Inari, Sajos est un centre culturel et politique conçu pour abriter le Parlement Sami. Son nom signifie « camp de base » en same. D’architecture futuriste, il est doté de plusieurs espaces de réunion, notamment un auditorium de 254 places et une grande salle pouvant accueillir 430 personnes. Technologies high tech et possibilité de restauration. www.samediggi.fi

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Singapour, l’incroyable métamorphose

Bâtiments spectaculaires, nouveaux lieux ludiques, festifs et culturels… La ville-état s’est transformée en une cité dynamique. De quoi séduire les spécialistes du MICE à la recherche de destinations dans l’air du temps… Par Thierry Beaurepère

rois tours de 200 mètres, coiffées d’une terrasse flottant dans le vide… le Marina Bay Sands fait dans la démesure ! Ce complexe inauguré en 2010 qui mêle un hôtel de 2600 chambres (!), des boutiques, un casino et un centre de conventions, est devenu le symbole de l’incroyable métamorphose de Singapour. En cinq ans, la ville-état jadis ennuyeuse - s’est muée en une dynamique métropole, à mi-chemin entre Dubaï et Las Vegas ! Il n’en fallait pas plus pour que les français s’y précipitent (158 000 en 2012, +13%/2011).

Marina Bay ou Santosa ! Face à Hong Kong, Bangkok ou Kuala Lumpur, Singapour dispose désormais de nombreux atouts pour s’imposer sur le marché MICE. A commencer par la sécurité, même si c’est au prix de lois parfois liberticides et d’une ville ultra-policée ! Pour les organisateurs de congrès qui choisissent une destination plusieurs années à l’avance, cette sûreté est saluée. La desserte aérienne,

grâce à Singapore Airlines régulièrement désignée comme l’une des meilleures compagnies du monde, constituent un autre avantage. Les équipements font le reste. Aux historiques et luxueux Raffles et Shangri-La, et aux nombreux hôtels d’affaires, de nouveaux établissements ne cessent de renouveler l’offre ; comme Sofitel (avec sa marque So) en mai prochain, ou des boutiques hôtels qui séduisent plus particulièrement les petits groupes. Coté attractions, Orchard Road, l’avenue commerçante qui constituait autrefois le principal point d’intérêt de la ville, doit désormais faire face aux lieux tendances de Marina Bay; à l’île de Sentosa aussi, et à son Resorts World qui regroupe plusieurs parcs d’attractions, un aquarium, un casino (encore !) et un centre de conventions. L’île compte aussi 14 hôtels. Pour l’imposer comme une destination MICE à part entière, les professionnels viennent de se fédérer au sein de l’association Sentosa Harbour Front Business. Reste à Singapour à améliorer son

offre culturelle. « La France est notre 4ème marché. Les Français séjournent en général 4 nuits et aiment donner un sens à leur voyage, découvrir les cultures locales» constate Selina Chavry, chez le réceptif Pacific World.

L’art en ligne de mire Si les quartiers indien ou chinois apportent avec parcimonie cette touche culturelle, 130 galeries d’art contribuent à dynamiser la ville depuis quelques années ; alors que les anciens casernements de l’armée britannique de Gillman Barracks accueillent désormais des galeries du monde entier. Autre initiative : l’Art Science Museum, ouvert en 2011 dans un bâtiment en forme de fleur de lotus qui trône sur Marina Bay. L’inauguration l’année prochaine d’une annexe de la Pinacothèque de Paris, et l’ouverture de la National Art Gallery dans les bâtiments néo-classiques de l’ancienne mairie et cour suprême, permettront à Singapour de parachever définitivement sa mue.

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Une offre hôtelière en ébullition ■

New Majestic Capella L’ hôtel combine un bâtiment colonial et une aile contemporaine aux lignes arrondies conçue par Norman Forster. Planté sur une colline de l’île de Sentosa, au milieu d’une nature sauvage, il domine la mer de Chine.

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Hébergements et équipements

Installée dans une « shophouse » (construction typique d’Asie), en lisière du quartier chinois, ce petit boutique-hôtel dévoile des chambres décorées par des artistes ou designers locaux.

Hébergements et équipements 30 chambres différentes aux atmosphères bien tranchées, entre la chambre très colorée inspirée du photographe David Lachapelle et celle aux murs et plafonds recouverts de miroirs ! La décoration mêle objets chinés et créations. Toutes sont équipées d’une télé connectée, d’une machine Nespresso… Une petite piscine en plein air et un restaurant cantonais (salle privée pour une douzaine de personnes) complète les installations. Pas de salle de réunion.

L’avis de V&S Une expérience qui conviendra à de petits groupes, par exemple dans le milieu de la mode ou de la communication. Le danger: que certaines atmosphères ne conviennent pas, ou que des jalousies se créent entre les membres d’un groupe ! www.newmajestichotel.com

112 chambres, dont 72 dans le bâtiment principal (préférez les vues mer) et 38 villas avec petite piscine privée. La décoration chic fait la part belle aux matériaux nobles. Une jolie ballroom éclairée par un dôme de verre (400 p.), trois salles de réunion (jusqu’à 180 p.) et deux boardrooms font le bonheur des entreprises. Côté loisirs, les trois piscines en cascade, le spa et les deux restaurants (méditerranéen et cantonnais) cultivent l’ambiance «select». Sans oublier The Library au charme britannique.

L’avis de V&S La nature omniprésente est propice à la réflexion. La situation sur l’île de Sentosa permet de profiter des nombreuses activités sur place: marina, golf, parc d’attractions Universal, casino… www.capellasingapore.com

Sentosa W A proximité de la marina de Sensota, le W reprend les codes « branchés » de la chaîne installée dans les grandes villes, auxquels s’ajoutent des éléments propres liés à sa situation en bord de mer.

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Hébergements et équipements

240 chambres (demandez les « Fabulous », avec balcon sur la piscine) à la décoration colorée (rose, mauve…). Les équipements sont à la pointe: télé connectée, système hi-fi Bose, LED pour varier les ambiances… Cinq salles (jusqu’à 160 p.) et une ballroom (500 p.) ouverte sur une terrasse (idéale pour un cocktail) accueillent les événements. Après le travail, vous avez le choix entre le spa, la gigantesque piscine qui accueille parfois des « pool parties » et le Woobar où mixent des DJ chaque soir.

L’avis de V&S

Le concept branché de W attire les entreprises à la recherche d’une ambiance dynamique, dans un cadre en bord de mer propice au travail comme à la détente. On aime les objets détournés qui agrémentent la décoration. www.wsingaporesentosacove.com

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Sofitel So

Dans un bâtiment néoclassique du Business District datant de 1927 auquel a été accolé un immeuble contemporain, cette nouvelle adresse joue la carte du boutique-hôtel « fashion », auquel Karl Lagerfeld a apporté sa touche.

Hébergements et équipements Les 134 chambres déclinent une décoration baroque sur fond gris, rehaussée de touches de couleurs… L’équipement est au top grâce à un accord avec Apple (télé connectée, mini I-pad dans chaque chambre..). Le restaurant propose une expérience interactive, avec sa cuisine ouverte. Il accueillera tous les deux mois de grands chefs étoilés. Sur le toit, le bar et la piscine en plein air se prêtent à des soirées privées au son de la musique d’un DJ… Pas de salle de réunion.

L’avis de V&S Sofitel fait l’événement avec l’ouverture le 1er mai de cet hôtel sous son enseigne « hype » So, qui mélange culture locale et «french touch». Il séduira les petits groupes à la recherche d’une atmosphère exclusive et « fashion », au cœur de la ville. www.sofitel.com

Westin L’ hôtel - ouvert en novembre - a pris possession des étages 32 à 46 d’un gratte-ciel du Business District. Les attractions de Marina Bay sont à quelques minutes.

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Hébergements et équipements

■ Fullerton Bay Cet établissement élégant domine Marina Bay. Son design contemporain et son atmosphère feutrée complètent l’hôtel Fullerton voisin, l’adresse historique installée dans l’ancienne poste de Singapour.

Les 305 chambres sont sans réelle originalité mais élégantes. Un étage «executive » offre des attentions particulières (cocktails, business center…). Deux petites salles de réunion et une boardoom au 35ème étage, en plus de l’Espace Meeting installé au 3ème. On y trouve une ballroom (560 p.) et 5 salles de réunion (280 p.). Côté équipements : un spa, deux restaurants dont un gastrobar privatisable (150 p.) et une piscine à débordement au 45ème étage, idéale pour une soirée privée.

Hébergements et équipements

L’avis de V&S Un hôtel d’affaires adapté aux réunions. C’est d’abord la vue sur la mer de Chine ou la ville, depuis les chambres ou de l’incroyable piscine, qui font la différence. Attention : des gratte-ciel sont en construction et pourraient occulter cette vue à l’avenir. www.starwoodhotels.com

Parquets, marbres, cuirs, mobiliers laqués et œuvres d’art… la décoration est sophistiquée ; notamment le restaurant Clifford, fameux pour sa hauteur sous plafond (dix mètres) et sa cave à vins. Les 100 chambres, toutes avec un balcon, sont à l’unisson. En plus de trois boardrooms (10 à 12 p.), trois «nacelles» flottant sur l’eau accueillent chacune une salle de réunion (20 à 30 p.), pour une séance de travail ou un dîner très exclusif. La piscine et le bar La Lanterne sur le toit se privatisent (150 p.).

L’avis de V&S Cet hôtel à l’ambiance urbaine chic propose une belle alternative à la démesure du Marina Bay Sands. La vue est spectaculaire et les originales salles «sur l’eau» proposent une expérience inédite… www.fullertonbayhotel.com Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 61

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Des activités qui réinventent la ville ■

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Aventures à Sentosa

En face de Singapour à laquelle elle est reliée par un pont et un métro automatique, Sentosa s’est transformée au fil des années en une île dédiée aux loisirs. Des trois plages, celle de Siloso Beach est la mieux adaptée aux team-buildings. Les plus sages se contenteront de beach volley, d’une descente en luge à roulettes ou d’une balade en Segway. Les plus intrépides essaieront l’Ifly www.iflysingapore.com. A la manière d’un parachutiste, on y apprend à « flotter » dans l’air dans un tube en plexiglas, porté par des vents de 280 km/h ! L’expérience décoiffante peut se combiner avec les activités du MegaZip Adventure Park (www.megazip.com. sg), dont une tyrolienne qui survole la cime des arbres et la plage, et par une initiation au surf dans le simulateur Wave House (www.wavehousesentosa.com) aux impressionnantes vagues. Reste l’expérience ultime avec le Flyboard, un étrange engin rendu populaire par l’émission «La France a un incroyable talent», qui permet de marcher sur l’eau. www.seabreeze.com.sg

En cuisine pour devenir un « master chef »

Installé dans le quartier de Tanjong Pagar, au 1er étage d’une shophouse (cette habitation traditionnelle qui même architecture malaise et européenne), Food Playground propose à des groupes de 15 à 30 personnes de s’initier aux saveurs de l’Asie. De la création du menu à la durée de la séance, les entreprises peuvent entièrement personnaliser l’expérience. Au menu de la «compétition » d’aujourd’hui, qui voit s’affronter deux groupes: la confection d’un curry de poulet. Passé les explications par de véritables «ménagères» (et non de grands chefs) pour une ambiance plus conviviale, place aux travaux pratiques. Vêtus d’un tablier orange et coiffé d’un chapeau en papier que chacun a cus-

tomisé, les participants coupent, pilent et cuisent… Cerise sur le gâteau : ils dégustent ensuite leurs propres plats… et celui des autres. Pas sûr que ce soit un cadeau ! www.foodplayground.com.sg

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Adrénaline en Ferrari

En septembre, les Formule 1 envahissent Singapour pour un Grand Prix qui se déroule dans les rues de la ville. A défaut de compétition, pourquoi ne pas prendre le volant, non pas d’une F1 mais d’une Ferrari ou d’une Lamborghini ? C’est ce que propose Ultimate Drive, installée dans le lobby du Marina Bay Sands. La société ne possède «que» trois voitures; l’expérience se limite donc aux petits groupes et doit être combinée avec une autre activité, histoire d’occuper les participants en attendant leur tour. Deux possibilités: conduire soimême la voiture dans les rues; ou se faire conduire ! C’est parti pour une « balade» de 15 minutes, loin d’être discrète. Car à chaque accélération, le puissant vrombissement du moteur fait se retourner les passants. Elle est filmée par deux caméras (une sur la route, une sur le participant), et gravée sur une clé US. Un souvenir à partager sur les réseaux sociaux ! www.ultimatedrive.com

ZAPPING Des quartiers plein de sens Les quartiers «ethniques» sont indispensables à ceux qui veulent donner du sens à une opération. On peut agrémenter la visite d’expériences inédites. Chinatown se prête à une initiation à la calligraphie, Little India à la découverte de la cuisine indienne dans une atmosphère saturée par les odeurs d’encens. La découverte se corse dans le quartier malais de Geyran Seraï, où l’on apprend les rudiments du Silat, un art martial. De ■

quoi se mettre en appétit pour explorer ensuite le Geylang Serai Market, où des stands de cuisine proposent de goûter la cuisine malaise. Dernière escale pour éliminer les calories: le quartier de Kampong Glam dominé par les dômes dorés de la Mosquée du Sultan, pour s’initier au Chapteh. Ce jeu traditionnel, sorte de badminton asiatique, consiste à maintenir un volant en l’air avec les pieds ! www.outdoorinasia.com

■ Envolez-vous avec Singapore Flyer Londres à sa London Eye, Singapour sa Singapore Flyer. Dominant Marina Bay, cette gigantesque roue est haute de 165 mètres est pour l’heure la plus grande du monde ! C’est à bord de capsules vitrées que l’on fait un tour, en trente minutes. Il est possible d’y organiser des événements exclusifs. Chaque capsule peut être privatisée, avec 26 personnes maximum à bord. On peut y ajouter un service, qui va d’une coupe de champagne à un cocktail plus élaboré avec serveur privé. Ceux qui n’ont pas le vertige pourront même opter pour un dîner (jusqu’à 10 p./capsule), soit deux tours ! www.singaporeflyer.com

Andrew Yip, directeur France de Singapore Airlines « L’A380 est un atout considérable pour les groupes » Quelles sont les caractéristiques de Singapore Airlines au départ de Paris ? Nous proposons un vol par jour entre Paris et Singapour en A380, avec une configuration de 471 sièges et l’autre de 409 introduite en 2013; ce qui en fait l’une des moins densifiée du marché. Outre que cela attire des clients qui veulent voler sur cet avion, l’A380 nous permet d’accepter des groupes importants, jusqu’à 200 personnes. Y compris en classe affaires, avec 86 sièges qui se transforment en véritable lit dans la nouvelle configuration. Quels sont les nouveautés de votre produit ? Nous installons le wifi sur toute notre flotte. Les passagers peuvent se connecter via leur opérateur habituel, pour un coût de quelques dizaines d’euros par vol… Au-delà de la qualité de services régulièrement récompensée dans le monde, notre système de divertissement à bord demeure un autre point fort de notre offre, avec Krisworld et ses 1400 programmes, dont une trentaine en français ou sous-titrés. Quel est le poids du MICE dans votre activité ? Les groupes en général représentent jusqu’à 40% de notre activité au plus fort de la saison. Un service dédié assure le suivi commercial et technique. Singapour s’impose de plus en plus comme une destination à part entière, en particulier pour le MICE. Même si notre réseau constitue un atout important. 70% de nos passagers volent d’ailleurs au-delà de Singapour. Nous avons récemment ouvert Darwin en Australie ainsi que plusieurs villes en Indonésie, et allons ouvrir Kalibo aux Philippines ou encore Mandalay, au Myanmar.

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Des lieux pour en mettre plein la vue Une nuit sous les étoiles Si l’hôtel Marina Bay Sands est devenu le nouveau symbole de Singapour, sa gigantesque terrasse au sommet - flottant en partie dans le vide – éblouit tout particulièrement. Elle héberge une incroyable piscine à débordement (150 m de long) et le restaurant/club Ku Dé Ta, pour de chaudes soirées à 200 mètres au dessus du sol. Autre vue sublime sur la ville, à 360°: celle depuis le 1-Altitude, le plus haut bar en plein air du monde (282 m d’altitude) installé au sommet d’un gratte-ciel du Business District. www.kudeta.com.sg et www.1-altitude.com

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L’avis de V&S : les deux adresses se privatisent pour 300 à 400 p, uniquement en semaine. On peut se contenter d’aller y boire un verre, au son d’excellents DJ. Attention à la pluie qui peut perturber une soirée !

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La vie en rose au Raffles

Le Raffles, LE palace de Singapour à l’architecture coloniale construit en 1887, demeure incontournable. Le must ? Privatiser son célèbre Long Bar, où plutôt sa réplique à l’identique construite en 1991, à l’étage. Dans un décor inspiré des plantations malaises au début du 20ème siècle, on y passe une soirée musicale en dégustant un Singapore Sling, le cocktail de couleur rose inventé ici. Gin, Cointreau, jus de citron et d’ananas, liqueur de cerise… la formule est explosive ! Pour absorber les excès, il faut se plier à la tradition du

lieu, en grignotant des cacahouètes dont on jette les écorces sur le sol…

L’avis

de V&S : Une adresse intemporelle. Au-delà, le Raffles met à disposition ses nombreuses installations pour une soirée hors du temps : une ballroom (350 p.), un théâtre de style victorien (388 p.), de délicieux jardins où il est possible d’installer des tentes…

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Des congressistes choyés

Marina Bay Sands – avec 2600 chambres d’hôtels, un centre commercial, un casino, deux théâtres et un centre de congrès, le lieu devenu le symbole de la métamorphose de Singapour fait dans le gigantisme ! Il peu accueillir jusqu’à 45 000 personnes, dont 11 000 (6000 pour un dîner) dans sa Ballroom. 250 salles modulables sont dédiées aux réunions. Effet «0 waouh » garanti ! Suntec Au cœur de la ville, ce centre de conventions a subi un toilettage complet en 2013. Les visiteurs sont accueillis par le plus grand mur vidéo du monde (60 m de long), le lobby a été déplacé au 3ème étage. Les 42 000 m2 d’espaces modulables (dont 12 000 en une partie) accueillent foires, expositions et congrès (jusqu’à 6000 p.). Un étage est réservé aux séminaires, avec 36 salles. Resorts World Sentosa – sur l’île de Sentosa, le complexe regroupe un centre de convention mais aussi six hôtels (1500 chambres) et des parcs d’attractions. Il peut accueillir jusqu’à 36 000 personnes en même temps. Sa Ballroom de 6000 m2 s’adapte à de grosses manifestations (6500 personnes, 4500 pour un dîner). Il propose aussi 37 salles et 20 lieux (parc, aquarium…) pour divers événements.

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Une soirée avec Woody Woodpecker ! Dîner avec Woody Woodpecker ou Shrek dans une rue de New York ou Hollywood ? Voilà l’expérience que propose le parc d’attractions Universal Studios. Installé sur l’île de Sentosa, il est l’un des éléments du Resorts World… Après la fermeture au public, le parc privatise un de ses « quartiers » (couverts), avec tables, animations et accès aux attractions, pour des dîners festifs jusqu’à 1500 personnes.

L’avis de V&S : très ludique, à défaut d’être authentique ! Le resort propose de nombreux autres lieux pour le MICE. Comme l’aquarium où il est possible d’organiser un cocktail ou un dîner, dans le tunnel aux requins (30 p.) ou devant l’Ocean Gallery (190 p. en dîner), le plus grand aquarium du monde long de 36 mètres…

Les pieds dans le sable

Il n’y a pas que les gratte-ciel à Singapour ! Les restaurants de plages de Sentosa organisent des dîners décontractés, avec musique bien sûr. A Siloso Beach, Azzura, Mambo ou Wave House se privatisent (quelques centaines de personnes). A ce petit jeu, le Tanjong Beach Club, sur la plage de Tanjong, emporte la palme. Entre restaurant aux lignes contemporaines et piscine de 20 mètres, Il fait le bonheur des expatriés chaque week-end...

L’avis de V&S : si la plage apporte une note décontractée à une opération, n’oubliez pas que Sentosa est à deux pas du port de Singapour. Au large, de nombreux porte-containers attendent d’y entrer, gâchant un peu la vue…

CARNET PRATIQUE S’informer Office de tourisme (via Axium Marketing), 11 quai de Dion Bouton, 92 806 Puteaux Tel : 33 01 41 38 25 09 et www.yoursingapore.com

Y aller Air France et Singapore Airlines se partagent la desserte de Singapour. Durée du vol : entre 12h30 et 13 h.

À savoir

C’est un jardin extraordinaire !

Au pied du Marina Bays Sands, Gardens by the Bay mélangent d’exquis jardins en plein air, deux énormes dômes aux lignes futuristes abritant des milliers de plantes méditerranéennes pour l’un, une forêt tropicale pour l’autre, et d’étranges arbres artificiels de 22 mètres (les « Supertrees ») reliés par des passerelles flottant dan le vide ! Plusieurs espaces ouvrent leurs portes aux opérations MICE, notamment une salle circulaire au cœur d’un des dômes (700 p. en dîner) ou encore un jardin en plein air sous les Supertreees, avec vue unique sur la skyline (520 p. en cocktail, 320 pour un dîner). L’avis de V&S : si les jardins méritent une visite, les Supertrees (qui s’illuminent à la nuit tombée) semblent tout droit sortis du film Avatar. Un lieu unique, et l’assurance d’une opération totalement inédite, entre magie et poésie !

• Formalités : passeport. Décalage horaire : + 6 heures en été, + 7 heures en hiver. • Climat : de type équatorial, chaud et humide toute l’année. C’est entre avril et juin qu’il fait le plus chaud, entre novembre et janvier que les pluies sont les plus nombreuses. • Langues : le mandarin et l’anglais, parlé par toute la population. • Monnaie : le dollar de Singapour. 1 dollar = 0,6 €

Liste des DMC

Pacific World Asian Trails Lotus Asia Tours Siam Express Tour East Singapore Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

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NEWS AGENCES

Une pépite en Amérique Centrale par Caroline Dherbey

Entouré par le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua, le “Petit Poucet de l’Amérique latine “ ((El Pulgarcito) est aussi méconnu que surprenant. Si sa douloureuse histoire contemporaine et la présence de la Mara en ont quelque peu terni l’image, le Salvador est en réalité un véritable joyau touristique. Ce si petit pays est en fait si grand! Le Salvador, un nouveau carrefour d’affaires centroaméricain Au cœur de l’Amérique centrale, le Salvador est un petit pays facile à visiter pourquoi pas en combiné avec ses voisins le Guatemala, le Nicaragua et le Honduras. Il existe en effet un accord entre ces quatre pays pour faciliter les déplacements routiers. Les taxes douanières sont peu coûteuses (de 0 à 18 US$ selon la frontière) et les loueurs de voiture peuvent obtenir des autorisations pour traverser les frontières entre le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua, à condition d’en faire la demande au moins trois jours à l’avance par le biais d’un touropérateur (Salvadorean Tours, Coloris Salvadoriens, Eco Mayan DMC, Oro Travel) de l’un de ces quatre pays.

Cette autorisation a un coût de 50 US$ en moyenne.

San Salvador est bien différente des autres capitales d’Amérique centrale. Les zones touristiques, commerçantes et hôtelières de San Salvador sont propres et on s’y sent en sécurité! A condition de rester dans les quartiers touristiques et de respecter les précautions d’usage, les touristes d’affaires comme de loisirs pourront passer un très agréable séjour pourront y passer. La ville se divise en plusieurs quartiers : • Les pouvoirs politique, économique et financier du pays sont concentrés dans la zona rosa et la colonia San Benito. Le Centre International des Foires et des Conventions (CIFCO) se situe à deux pas du Palais présiden-

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tiel. Au cœur du quartier d’affaires se dresse la Torre Futura, gratte-ciel de verre arrondi, symbole du modernisme architectural et du dynamisme de l’économie du pays. • Les hôtels, restaurants et boutiques les plus huppés de la métropole se trouvent quant à eux en périphérie de la ville loin du centre historique. La plupart des chaînes hôtelières internationales sont présentes : Hilton Princess, Real Intercontinental, Crowne Plaza, Sheraton Presidente, Clarion Suites Hotel, Holiday Inn… Chaque hôtel dispose d’un centre de Conventions. A noter : quelques adresses sont tenues par des francophones. C’est le cas de la chaîne de boulangeries Le Croissant, Ben’s coffee, les restaurants de l’Intercontinental sous la direction du chef français Vincent Boutinaud ou encore le restaurant Delikat.

ZOOM SUR... SALVADOR L’ offre hôtelière en région En dehors de la capitale, il existe peu d’infrastructures à grande capacité d’accueil disposant de leur propre centre de conventions ou de réunion. La plupart des établissements sont tenus par des familles. A 50 minutes de San Salvador, au bord de la plage de sable fin de Salinitas, le Royal Decameron avec ses 552 chambres est, à ce jour, l’unique gros porteur hôtelier. On peut trouver quelques hôtels comme le « Pacific Paradise » sur la Costa del Sol ou l’hôtel « Alicante » à Apaneca avec une capacité de 50 habitations. Dans ces contrées perdues pleines de charme, les hôteliers ont à cœur d’offrir un service le plus personnalisé possible, à l’image de l’ hôtel « Cocotera » à Barra de Santiago ou « The Last Coconut » dans la Baie de Jiquilisco. Si certains hôtels disposent de l’eau chaude ce n’est pas le cas de la plus grande majorité aux abords des plages. Les habitations n’en demeurent pas moins spacieuses avec une salle de douche privée. Quant au service restauration, s’il peut parfois être long, la recherche de la satisfaction de la clientèle est omniprésente. Les salvadoriens sont ouverts aux suggestions pour améliorer leurs prestations. ACTIVITÉS INCENTIVES

Sur les routes salvadoriennes… Aux alentours de San Salvador, de nombreuses possibilités d’activités viennent compléter agréablement le séjour : libération de tortues marines sur la plage de Cangreja, surf à El Tunco ou randonnée jusqu’au sommet du volcan Boqueron (à 30 min de San Salvador). Pour les férus de golf, un parcours de 18 trous devrait voir le jour à 30 minutes de la capitale (El Encanto Villas & Golf ), en 2015. Il est aussi recommandé d’emprunter la Route Maya merveilleux itinéraire à la découverte de Joya de Ceren, Tazumal, San Andres et Casa Blanca,

sites archéologiques inscrits au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Il faut compter une bonne demi-journée pour visiter ces parcs archéologiques (fermeture à 16h). La Route de la Paix retrace l’époque des années de guerre civile (19791992) : de San Salvador à Perquin, nombreux vestiges et musées (avion, hélicoptère, bombes, armes, église de Cinquera dont la façade criblée de balles tient toujours debout).

CARNET PRATIQUE S’informer Section consulaire de l’Ambassade d’El Salvador à Paris 12, rue Galilée 75116 Paris Tél. : 01 47 20 42 02 Fax : 01 40 70 01 95 Ouverture : de 9h30 à 13h.

Y aller Air France desssert trois fois par semaine San Salvador, via Panama City. Nombreux vols Iberia via Madrid, Miami ou New-York

A savoir

Sur la Route des fleurs (dont le nom ne se justifie que si on l’emprunte au printemps), les villages d’Ahuachapan et Ataco sont connus pour leur artisanat et leurs peintures murales très colorés. A l’arrivée, une pause-détente est conseillée dans les sources naturelles d’eau chaude des bains thermaux d’Alicante ou de Santa Teresa. Terre fertile produisant l’un des meilleurs cafés au monde, la Route du café, au Salvador est un immanquable. Une halte au « Resort Carmen Estate » permet au public d’apprendre les secrets de la pépite noire salvadorienne, qui a contribué à l’essor économique du pays au XIXe siècle.

• Formalité : Pour les personnes de nationalité française, il est indispensable de posséder un passeport dont la validité est d’au moins six mois après le retour en France. Aucun visa n’est exigé pour tout séjour de moins de trois mois pour les personnes de nationalité française. • Décalage horaire : - 7 heures par rapport à la France. • Langue : La langue officielle est l’espagnol. • Monnaie : le dollar américain

Liste DMC

Alta nueva Eco mayan tour (real) Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

LE SAVIEZ-VOUS ? En 2012, le tourisme a supplanté la production de café en générant 771,6 millions de dollars, soit 3,2 % du PIB, et plus de 800 millions de dollars en 2013. Les visiteurs (près de 1,8 millions en 2013) viennent essentiellement des Etats-Unis, du Canada et du Mexique, le Salvador n’ étant pas une destination touristique très demandé en Europe à ce jour.

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REPÉRAGE VILLE… FRANCE

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REPÉRAGE VILLE… FRANCE

Des vignobles bordelais en pleine santé Tout autour de Bordeaux, les vignobles ne cessent d’améliorer leurs offres. Entre chais conçus par des architectes célèbres et activités multiples, les agences innovent. Et les entreprises se laissent séduire… Par Stéphane Jaladis

'est en mars 2016 que sera inaugurée à Bordeaux, sur le site des Forges, la Cité des civilisations du vin. Elle se veut un lieu d'expositions, d'expérimentations et d'échanges culturels. L'architecture élancée du bâtiment évoquera le vin qui tourne dans un verre, avant d’être dégusté. Ce nouvel équipement symbolise l’importance du précieux nectar pour la ville, qui organise déjà le salon Vinexpo et l'évènement "Bordeaux fête le vin". Pour la Gironde toute entière aussi, premier département pour l'oenotourisme. Ils attirent chaque année 4,3 millions de touristes, dont 31% d'étrangers.

Au patrimoine de l’Unesco Bordeaux entend ainsi s’imposer plus que jamais comme la capitale culturelle mondiale du vin alors que tout près, la forteresse Vauban à Blaye et le village médiéval de Saint-Emilion profitent de leur inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco pour attirer toujours plus de visiteurs. Si le grand public se laisse séduire, les

entreprises ne sont pas en reste, attirées par les possibilités de découverte des terroirs, les visites de châteaux et les dégustations dans les caves... Il est vrai que les vignobles de Médoc, de Saint-Emilion, de Sauternes, de Côtes de Blaye ou de Fronsac sont situés dans un périmètre de 30 minutes autour de Bordeaux. Dans la capitale girondine, les groupes peuvent résider dans une hôtellerie de qualité, quant ils ne préfèrent pas directement séjourner au coeur des vignes, dans des propriétés de charme pour «vivre la vie de château». Pour accompagner ces demandes croissantes, les initiatives oenotouristiques se sont multipliées ces dernières années: une Route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes a été créée et de plus en plus de propriétaires ouvrent leurs portes, en particulier aux entreprises ; construisent aussi des chaix dessinés par de grands architectes, comme Jean Nouvel au château La Dominique ou Christian de Portzamparc chez Cheval Blanc. Ces domaines trouvent là un moyen de conforter leur réputation. Comme

gage de la qualité de l’accueil, plusieurs labels ont été parallèlement mis en place par le Comité départemental du tourisme de la Gironde, comme par exemple «Vignobles et Chais en Bordelais». Alors qu’au niveau national, «Vignobles et Découverte» est attribué par les ministères du tourisme et de l’agriculture.

Des DMC qui innovent Les DMC ne cessent elles aussi d’innover, ajoutant à leurs programmes des cours sur l’histoire des terroirs et sur la fabrication du vin, font découvrir des domaines viticoles bio, des bâtiments techniques ou encore des entreprises liées au secteur vitivinicole, depuis les tonneliers jusqu’aux souffleurs de verre...Enfin, les entreprises apprécient de plus en plus que ces parcours oenotouristiques soient complétés d’activités annexes, autour du golf, de la gastronomie avec des cours de cuisine, du bienêtre avec des soins, ou de l’aérostation. Aux agences de répondre à leurs souhaits, pour voir leur activité prendre de l’altitude !

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REPÉRAGE VILLE… FRANCE

Bordeaux Excellence, le vin très chic…

embre du réseau Wine Tour in France, l'agence Bordeaux Excellence propose des voyages MICE pour des groupes de 50 à 150 personnes en moyenne, mais organise aussi des séjours pour des comités de direction et des séminaires privés. « Nous avons un positionnement haut de gamme, avec un panier moyen de 1000€ par jour et par personne. Nous sélectionnons des hébergements 4* ou 5*, avec principalement Les Sources de Caudalie, l'Hôtel de Seze, l'Hôtel de Normandie, le Pullmann Bordeaux Aquitania et le Grand Hôtel de Bordeaux » explique Stéphane Tillement, le président de l’agence et le créateur de Wine Tour in France.

Des thématiques… so good ! Les tours sont axés sur l’art de vivre, avec une déclinaison thématique: Bordeaux So Elégant, So Gourmet, So Chic, So Art, So Fun... « A travers les

vignobles de Saint-Emilion et jusqu'à ceux de Pomerol, nous créons par exemple des circuits en vieilles voitures, en Alpine Renault ou en Ferrari, avec chauffeur ou libre. Dans ce dernier cas, les participants disposent d'un road book, pour passer d'un château à l'autre ». Les férus de vin sont bien sûr à la fête. «Notre agence peut organiser des voyages transversaux, par exemple sur une même appellation ou un très grand cru». Tout est réalisable à la carte, en une demi-journée ou une journée complète dans les domaines, en fonction de la taille du groupe. « L'un de nos terrains de jeu privilégié est Saint-Emilion. Bordeaux Excellence organise des visites historiques par petits groupes de ce village médiéval, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999. Elles incluent un déjeuner et la visite des domaines, situés tout autour du village. Comme ces domaines sont

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petits comparés à ceux du Médoc, les balades peuvent s'effectuer en vélo, ou même à pied ».

Des châteaux… de première classe Bordeaux Excellence met également en place des dîners de gala chez des propriétaires. «Nous avons même organisé un cours de cuisine géant, avec plusieurs chefs étoilés, dans le cadre prestigieux du château Smith Haut-Lafitte, l'un des premiers crus classés des Graves. Le domaine est très ouvert aux réceptions d'entreprise » poursuit Stéphane Tillement. Tout cela est possible car l’agence est bien introduite dans les plus prestigieux domaines, comme Château Mouton Rothschild. « Au-delà de cette trame oenotouristique, les programmes peuvent être enrichis par la visite d'une fabrique de tonneaux ou de caviar, par exemple chez Sturia, l'un des rares producteur français. Sans oublier la découverte de chaix, avec pour point d'orgue un dîner de gala au Grand théâtre ». La remise en forme n’est pas oubliée avec les Sources de Caudalie, tout comme le golf. Enfin, Bordeaux Excellence est capable de monter un pique-nique sur le banc d'Arguin, au cœur du Bassin d’Arcachon, avec promenade à bord de pinasses traditionnelles. « Si la clientèle de Bordeaux Excellence est essentiellement internationale, composée à 50% d'Américains et 40% de Chinois, l'objectif est aujourd'hui de développer notre activité en France, notamment auprès des dirigeants d'entreprise dont beaucoup sont de grands amateurs de vin » conclut Stéphane Tillement.

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L’Agence des grands crus, pour toutes les cultures

réée il y a 13 ans, l’Agence des grands crus est spécialisée dans la réalisation sur-mesure de séjours et d'évènements pour les entreprises. « Chaque opération est élaborée en fonction des attentes, du budget et du nombre de participants au voyage. Notre spécialité est de faire découvrir la richesse de notre territoire au travers de différentes thématiques, dont l'oenotourisme » explique Sandrine Lignac, sa directrice. Les hébergements sont assurés en hôtels 4* et 5* à Bordeaux ou dans les vignobles, parfois en 3* pour les groupes les plus importants.

Le « vin sur 20 » «L'éventail des opérations que nous proposons est très large et s’adapte aux attentes du client, en fonction de son niveau de connaissances de l'histoire et de la culture du vin, mais aussi s'il souhaite une approche sérieuse ou au contraire ludique. Dans le premiers cas, nous abordons l'histoire des vignobles, des assemblages, du négoce... Dans le second, nous privilégions les ateliers œnologiques, les dégustations à l'aveugle, les accords entre les mets et les vins... Côté restauration, nos propositions vont du pique nique au cocktail ou au repas dans un château réputé, sans oublier le dîner raffiné en compagnie des propriétaires ». L'Agence des grands crus est aussi créatrice d'animations. « Pendant certains dîners, nous organisons "le Vin sur 20", un jeu à la fois ludique et pédagogique qui oppose chaque

table et se déroule par manches, entre les plats. Ce quizz, qui peut être réalisé pour des groupes jusqu’à 200 personnes, porte d'abord sur des termes liés à l'univers du vin, à trouver en regardant des images projetées sur un écran. L’expérience se poursuit par un exercice olfactif, afin de déceler les qualités ou les défauts de certains vins, qu’ils soient rouges ou blancs. Enfin, la dernière partie consiste à retrouver les titres de films célèbres tournés dans de grands domaines. Le mode de découverte des vignobles est très varié, en vélo, en Coccinelle, en 2CV ou en voiture de luxe. L’agence des grands crus a par exemple organisé il y a deux ans un circuit en Bentley, qui a nécessité de trouver 19 voitures de la marque dans toute France.

propriétaires car nous les respectons, tout en répondant aux souhaits des entreprises et agences MICE qui nous sollicitent. Beaucoup de nos clients possèdent d’importantes connaissances en vin, ce qui nécessite d'élaborer un programme à leur niveau, en lien avec les propriétaires ou les responsables de la propriété. A noter, enfin, que beaucoup de domaines réputés appartiennent aujourd'hui à de grands groupes internationaux. Certains clients préfèrent rencontrer des familles de vignerons plus modestes, qui travaillent leurs parcelles depuis plusieurs générations et produisent d'excellents vins ». Mais ces adresses plus confidentielles, Sandrine Lignac préfèrent les tenir secrètes !

Des châteaux choyés « Dans le Médoc, notre agence a quelques domaines de prédilection, comme Château Lascombes, Château Latour, Château Pichon Longueville Barron ou encore Château Margaux. Mais ce dernier est fermé pour travaux pendant un an » poursuit Sandrine Lignac. « Notre agence a de très bonnes relations avec les Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 71

REPÉRAGE VILLE… FRANCE

Sud-Ouest Passion aime sa région

ud Ouest Passion est spécialisée dans l'organisation d'incentives et de team-buildings pour les entreprises dans tout le Sud Ouest, et plus particulièrement dans le Bordelais autour du thème de l'oenologie. « Les opérations sont construites à la carte en fonction du budget du client ; ce qui a une incidence sur le choix de la catégorie de l'hôtel, du 3* au 5* » explique Jean-Christophe Castanet, responsable marketing. « Nous travaillons notamment avec les Sources de Caudalie et le Golf du Médoc Hôtel & Spa, ainsi que plusieurs hôtels haut de gamme à Bordeaux car nombre d'entreprises profite de leur venue pour visiter la ville, qui s'est beaucoup embellie depuis une décennie ».

De caves en musées Les formules tournent autour de rallyes oenotouristiques en 4x4 d'une 1/2 ou d'une journée entière, de séjours de 2 jours/1 nuit dans le Médoc ou à Saint-Emilion, et de circuits Bordeaux-Blaye ou BordeauxSarlat-Bergerac de 4 jours/3 nuits. « Elles combinent découverte de propriétés viticoles dans le Médoc, à Saint-Emilion au château du Grand

Barrail, ou encore à Blaye avec le Château du Marquis de Vauban, de caves coopératives et de maisons des vins, ou encore du musée du vin à Pauillac... Ces forfaits sont des modules de base, à partir desquels nous créons des produits personnalisés permettant de mélanger participation, création et convivialité entre les participant ; le tout avec le vin comme fil conducteur ». Les groupes vont d'une vingtaine de personnes à 200 ou 300 participants, ce qui implique de les diviser afin d'effectuer les animations et activités en décalé, notamment pour ne pas envahir les domaines viticoles. Chaque invité doit en outre apprécier au mieux l’expérience. « Dans notre formule team building d'un week-end dans le Médoc, nous faisons découvrir La Winery, près d'Arsac, un espace futuriste unique en Europe pour les gourmets, les novices comme les amateurs de vin. Il propose une animation inédite, qui permet à chacun de découvrir son profil et ses goûts en matière de vin ».

La douceur de Sauternes Les programmes comportent aussi des dîners oenologiques dans de

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grands châteaux, des team-building autour du vin, des cours sur l'histoire des vignobles ou des stages d'initiation, avec l'incontournable dégustation. Ceux-ci peuvent aussi être organisés dans plusieurs domaines du vignoble de Sauternes, afin de faire découvrir ce vin liquoreux qui s'accorde parfaitement avec le foie gras ou les desserts.

« En l'absence à ce jour de version anglaise de notre site Internet, notre clientèle est essentiellement constituée d'entreprises hexagonales, dont une grande partie située en Ile-de-France, ainsi qu’à Toulouse » précise Jean-Christophe Castanet, responsable marketing de Sud-Ouest Passion « A signaler que nous appartenons au réseau Tourcom. Nous sommes le seul réceptif dans le Sud Ouest de cette structure qui regroupe 600 agences indépendantes en France. Elles nous apportent un important volume d'activité dans le secteur du Mice ».

PORTRAIT

Samuel Bucciacchio La (bonne) volonté d’entreprendre. par Nadine Altmayer

é en 1974 au Blanc Mesnil, Samuel Bucciacchio rejoint Paris après son bac où il intègre l’ESCE, école de commerce tournée vers l’International. C’est à ce moment qu’il rencontre celle qui deviendra sa femme. Evénement d’importance car il déterminera nombre de ses choix de carrière. A l’âge où ses copains cherchent à partir faire des stages à l’étranger, lui ne rêve que de rester à Paris pour ne pas s’éloigner de sa future épouse. C’est ainsi qu’il tombe dans l’aérien alors que rien ne l’y prédisposait. Un jour il répond à la petite annonce d’un ancien pilote de chasse –Stéphane Brun- créateur d’une entreprise spécialisée dans le fret par avion cargo. Ce dernier est à la recherche d’un stagiaire pour développer son activité commerciale. A l’issu du stage, un poste lui est proposé mais le jeune Samuel préfère poursuivre ses études tout en continuant à développer l’entreprise pendant son temps libre. Il acquiert ainsi une expérience théorique et pratique. Ses études finies, il est embauché en tant que directeur commercial. Leur activité de broker –intermédiaire entre les compagnies et les clients- se porte à merveille mais le jeune pilote PDG ne veut pas en rester là et aspire à créer sa propre compagnie aérienne « Air Opensky ». Il veut proposer le fret parallèlement à la mise en place du passager. Samuel va donc prendre en charge le développement de l’activité commerciale sur ce nouveau marché. Fournisseur d’Air Liberté sur des lignes régionales quotidiennes, Air Opensky assure nombre de voyages d’affaires. Samuel, passionné de sport, fait vite le rapprochement

qui va le conduire à la réussite. Si les avions sont très demandés la semaine, ils sont libres le week-end ; la liaison avec les milieux sportifs est évidente. Les matchs de championnat ont lieu pour la plupart le weekend, les déplacements des équipes et de leur staff en car sont longs et fastidieux. L’aérien apparaît comme une solution rêvée. Pourquoi ne pas mettre les avions inutilisés le weekend à disposition des sportifs ? Le projet n’a pas le temps d’aboutir car les difficultés d’Air Liberté

entraînent dans leur chute Air Opensky qui met la clé sous la porte fin 2000. Samuel a 26 ans, il vient de se marier et sa femme enceinte a arrêté de travailler. Face à ces responsabilités, il hésite dans son choix de carrière. Air France en vertu de sa solide expérience dans l’aérien lui fait les yeux doux et lui propose un poste à responsabilités. C’est tentant dans la situation de Samuel mais le jeune homme aspire à d’autres

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aventures. La volonté d’entreprendre est la plus forte ! Avec l’appui de sa femme il se décide et crée Goodwill courant 2000. Il démarre seul et se concentre sur le marché du déplacement sportif dont il avait eu l’idée. Son premier vol a lieu en novembre 2000 pour le PSG. Durant les 5 premières années de la société, Samuel s’impose dans le secteur de l’affrètement pour les clubs sportifs. En juillet 2001, Samuel embauche son premier employé, issu de son école, aujourd’hui son numéro 2 - Nicolas Boutin directeur général de la société. Aujourd’hui la société compte 12 salariés, tous issus de son ancienne école, et génère 25 millions de chiffre d’affaires avec en moyenne plus de 1500 vols affrétés par an. La niche des déplacements sportifs est le poumon de l’entreprise et lui permet aujourd’hui d’aller conquérir d’autres marchés comme la location d’affaires, l’aviation commerciale pour groupes séminaires et/ou MICE. Le plus de Goodwill est sa réactivité. Les 12 salariés sont tous capables de répondre aux demandes de manière très rapide, très flexible…Samuel est fier de pouvoir affirmer aujourd’hui : « quel que soit le nombre de passagers à transporter, l’aéroport de départ et de destination dans le monde, 7 jours sur7, 24h sur 24, Goodwill trouvera la solution et ce dans un délai de 2 heures suivant la confirmation du client». L’avenir, il le voit plein de perspectives de développement et si on se fie à sa réussite on ne peut que le croire sur parole. Goodwill a encore de belles années devant elle !

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Voyages & Stratégie N°177 | Fevrier / Mars 2014

Singapour, la métamorphose

INDE L’Empire des sens