Voyages & Stratégie n° 184

N°184 - SPÉCIAL ÉTÉ 2015 - 13€

www.voyages-strategie.com

Le magazine de référence de la meeting industry Stratégie

TVA, un casse-tête pour l’événementiel Repérage Pays

L’Angleterre transforme l’essai Zapping

Dans le tourbillon de Vienne

SEYCHELLES les îles aux trésors

Plongée à Tabarka Site archéologique de Dougga

www.bonjour-tunisie.com

J’Y VAIS.

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ÉDITO

Mariage de raison

C’est bien connu, le printemps est la période des mariages. Dans le MICE aussi, l’heure est aux amours !

Après le rapprochement d’Arep et Exigences en février, c’est au tour de CWT Meetings & Events et d’Ormès de convoler en justes noces, donnant naissance au plus gros opérateur hexagonal.

Des mariages de raison plus que d’amour, tant le métier exige de nouveaux moyens financiers pour répondre à une demande toujours plus globale.

Comme dans le voyage d’affaires, la technologie notamment (gourmande en investissements) est devenue un enjeu capital. Prises en étau entre des plates-formes internationales qui automatisent les tâches et des start-up innovantes – de Bird Office à Snap Event – qui permettent de réserver un lieu ou d’organiser un événement en quelques clics, les acteurs traditionnels sont condamnés à grossir et à innover, s’ils ne veulent pas mourir.

Ce phénomène de concentration n’en est encore qu’à ses prémices si l’on prend en considération la situation du marché MICE : 84 % des agences françaises emploieraient moins de 10 salariés ; et si l’on se réfère au secteur du voyage d’affaires, qui s’est déjà restructuré à coups de fusions et acquisitions pour répondre aux besoins d’entreprises cherchant par tous les moyens à optimiser leurs budgets. Comme dans le MICE, ce secteur du voyage d’affaires est désormais confronté à de jeunes pousses dynamiques qui rebattent les

cartes, tant dans le domaine des technologies que dans celui de l’offre de produits. Du spécialiste de la location d’appartements Airbnb à Uber, nouveau géant des VTC, tous commencent à convoiter les voyageurs d’affaires. Demain, il va falloir compter avec ces start-up qui bousculent les métiers. Étrangement, alors que la France est souvent accusée de bloquer l’entreprenariat, ces sociétés trouvent en notre pays un terreau fertile ; alors même que dans leurs pays d’origine, elles doivent désormais faire face à des autorités plus rigoureuses quand au respect des législations, afin de mieux organiser la concurrence. Ainsi Airbnb s’est vu freiner par une réglementation qui durcit les conditions de location courte durée à San Francisco (sa ville natale), histoire de protéger les hôteliers. Et dans certaines villes comme Madrid, la durée minimum de séjour est fixée à 5 nuits.

Rien de tout cela pour l’heure à Paris, alors que la capitale concentre la plus importante offre du site avec 40 000 logements… Pour sa part, Uber vient d’être étrillé par la justice… californienne !

Elle remet en cause son recours aux travailleurs indépendants et estime que les chauffeurs de la start-up doivent bénéficier du statut de salarié.

De quoi ébranler son modèle économique si le jugement est confirmé en appel... Les jeux sont encore loin d’être faits !

Thierry Beaurepère Rédacteur en chef

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 3

Hôtels Particuliers, Musées, Bateaux, Centres d’Affaires...

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NEWS AGENCES

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SEYCHELLES p.48 184 2015 N° 26 année

SOMMAIRE

Stratégie

TVA, un casse-tête pour l’événementiel repérage payS

L’Angleterre transforme l’essai

■ ENTRETIEN

THIERRY DUGUET ET PHILIPPE BLOND vice-président EMEA de CWT Meetings & Events et directeur général Events France

■ NEWS

Zapping

Dans le tourbillon de Vienne

SEYCHELLES les îles aux trésors Voyages & Stratégie Le magazine de référence de la meeting Industry en

FRANCE – BELGIQUE – SUISSE – LUXEMBOURG Voyages & Stratégie – 26e année Le magazine de référence du tourisme d’affaires en France – Belgique – Suisse – Luxembourg 6 numéros par an.

Société éditrice : Acta Media –136, rue Perronet 92200 Neuilly sur Seine – France.

Tél. 01 49 64 47 47 Fax. 01 49 64 47 48 Directeur de la publication : Hervé Josserand Editeur : Hervé Josserand Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère Rédacteur en chef adjoint : Arnaud Cabanne arnaud.cabanne@acta-media.com, +33 1 49 64 47 21 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Baptiste Héguy, Pascale Mougenot, Nicolas Langis, Nadine Altmayer, Viktoria Varecza Rédacteur-graphiste : Jennyfer Buzenac PUBLICITÉ : Directeur de publicité : Eric Montaufray eric.montaufray@acta-media.com, +33 1 49 64 47 49, Chefs de publicité : Nicolas Cangi nicolas.cangi@acta-media.com, +33 1 49 64 47 28 Anthony Ogor anthony.ogor@acta-media.com, +33 1 49 64 47 15 Stanislas De Vaugelas stanislas.devaugelas@acta-media.com,+33 1 49 64 47 02 Marketing & Partenariats : Laurence Piquemal-Kühn Diffusion-bases de données : Sylvie Alves sylvie.alves@acta-media.com, +33 1 49 64 47 47 Administration-Comptabilité : Dominique Bruzzi dominique.bruzzi@acta-groupe.com Dépôt légal : à parution. Imprimé en France.

Photos couverture : ©Raymond Sahuquet © 2015. Tous droits réservés pour tous pays.

Commission paritaire 0616K91274 ISSN 2119-0615 Ce numéro comprend deux suppléments : Supplément Voyages d’ affaires, Événements & Conventions

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Toute l’actualité MICE • Agences • Réceptifs • Transports • Hôtels • Internationales • Congrès/Salons • Croisière

■ TABLE RONDE

Comment la technologie révolutionne le MICE

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■ REPÉRAGE PAYS

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L’ANGLETERRE transforme l’essai

■ ACTION

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TVA, un casse-tête pour l’événementiel

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Dans le tourbillon de VIENNE

■ STRATÉGIE

■ ZAPPING

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Le magazine de référence de la meeting industry

SEYCHELLES, les îles aux trésors

■ ZOOM SUR

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■ REPÉRAGE FRANCE

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N°184 - SPÉCIAL ÉTÉ 2015 - 13€

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SPÉCIAL ÉTÉ

RHODES, une île grecque pas comme les autres

CORSE, terrain de jeu pour le MICE

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 5

ENTRETIEN Thierry Duguet et Philippe Blond

vice-président EMEA de CWT Meetings & Events et directeur général Events France

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« Nous créons un champion français » Le rapprochement entre CWT Meetings & Events et Ormès donne naissance au numéro un français sur le marché du « MICE corporate ». Plus puissant, le nouvel ensemble entend mieux répondre aux besoins et exigences des entreprises.

Propos recueillis par Thierry Beaurepère

Vous avez annoncé il y a quelques jours le rachat de l’agence Ormès. Quelle est sa finalité ?

Thierry Duguet – À travers cette opération, CWT Meetings & Events confirme sa stratégie ambitieuse de croissance sur le marché de l’événementiel au niveau mondial, soit au travers d’acquisitions, soit par croissance organique. Nous sommes présents dans 74 pays, avec plus de 1 400 collaborateurs.

La France est notre second marché, derrière les États-Unis, et l’une des filiales les plus dynamiques, avec une progression de 10 % par an sur les cinq dernières années, largement supérieure à celle d’un marché plutôt plat depuis trois ans ; même s’il est difficile de l’évaluer car il est très hétérogène et atomisé. En 2015, nous tablons sur une nouvelle progression de l’ordre de 10 %. II s’agit d’accélérer

encore cette croissance, en créant un champion français capable de répondre aux enjeux d’aujourd’hui.

Le nouvel ensemble sera le n°1 sur le marché de la conception et de l’organisation d’événements pour les entreprises (le MICE corporate), alors que nous étions situé entre la 3e et 5e place jusqu’à présent. Avec pour cible les grandes entreprises du SBF 120.

Quels sont ces enjeux ?

Philippe Blond – De plus en plus d’entreprises exigent de leur agence une présence internationale, mais aussi un ancrage local fort. Elles demandent de la créativité mais souhaitent aussi mieux optimiser leurs budgets et réclament de pouvoir mesurer les résultats d’une opération ; et ce alors que le poids des services achats dans l’univers du MICE est grandissant aux côtés du marketing, y compris sur la partie

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événementielle. C’est une tendance structurelle mais pas un problème car ces services achats se sont professionnalisés depuis 5 ans ; ils comprennent mieux les problématiques de nos métiers. Au-delà de cette logique financière, les entreprises ont aussi besoin d’une expérience homogène d’un pays à l’autre pour leur stratégie de communication, notamment dans le domaine de l’événementiel ; et demandent des expertises de plus en plus pointues, que ce soit en termes de consulting, d’accompagnement technologique et digital. La prime à la taille devient essentielle, alors que 84 % des agences françaises emploient moins de 10 personnes.

Elles ne peuvent pas réunir toutes les compétences nécessaires aux nouveaux besoins du marché. Ce rapprochement nous permet d’atteindre cette taille critique, d’engager des investissements…

ENTRETIEN

Quelles sont les modalités de cette opération ?

Thierry Duguet – Pour réussir, il faut deux partenaires à l’ADN identique.

C’est le cas avec Ormès, qui partage une vision commune du marché et de son évolution, pèse à peu près le même poids que nous avec 40 millions d’euros de volume d’affaires en 2014 et une marge brute de 8 M€, et travaille sur les mêmes métiers avec pour atouts des ressources graphiques et audiovisuelles fortes.

Mieux : nous n’avons que très peu de clients communs, les doublons sont rares. Ce rapprochement est clairement la concrétisation d’une envie commune. Nous ne communiquons pas le montant du rachat mais il nous permet de doubler de taille en France et de devenir le leader. Il n’est pas question de faire disparaître la marque Ormès, qui est forte en France. Nous allons donc opérer sous la marque CWT Meetings & Events Ormès. La partie Events et Incentives devrait représenter entre 50 et 55 % du nouvel ensemble, contre 45 à 50 % pour le Strategic Meetings Management (organisation de réunions, meetings, ndlr…).

MICE. En atteignant une taille critique, nous allons pouvoir élargir encore nos compétences et embaucher, développer notre culture créative et notre excellence opérationnelle.

Les deux équipes seront rassemblées dans un nouveau siège à BoulogneBillancourt le 1er février 2016. Michel Dutertre, l’actuel président d’Ormès, prend le titre de directeur général de l’ensemble et sera chargé de piloter l’intégration, avec le support d’Agnès Benveniste et Philippe Blond pour CWT, et de Patrick Funel pour Ormès.

Quels seront vos axes de développement ?

Philippe Blond – Nous allons fortement développer la partie Events, en améliorant nos compétences sur les contenus, les technologies, la digitalisation. En atteignant une taille critique, nous allons pouvoir recruter des profils experts sur ces métiers et amortir les dépenses sur un plus grand nombre d’opérations ; alors que séparément, il était difficile d’occuper des salariés à 100 %. L’incentive « pur » n’est plus aussi dynamique qu’autrefois, pas seulement pour des raisons financières ou d’image au sein d’une entreprise. C’est aussi un problème géné« Les deux entreprises sont en forte rationnel, on n’a plus le temps de bloquer croissance. Il s’agit clairement d’un huit jours dans son rapprochement offensif, avec un agenda pour une vrai projet industriel » opération au bout du monde. L’activité Faut-il s’attendre se concentre désormais sur des opérations de 3 ou 4 nuits, on va moins à des restructurations ?

Thierry Duguet – Les deux entreprises loin, avec des groupes plus réduits sont en forte croissance. Il s’agit clai- qu’autrefois. Pour autant, l’incentive rement d’un rapprochement offensif, a encore sa place car la plupart des avec un vrai projet industriel. Le capital meetings ont aussi un objectif de humain est essentiel. Il n’y a aucune motivation, il s’agit de plus en plus de restructuration de prévu, aucun licen- meetings « événementialisés »… Sur ciement, aucune fermeture d’agence la partie Strategic Meetings Manaen région, au contraire. Il est essen- gement (SMM), il nous faut travailler tiel d’être présent localement, par sur les technologies afin d’améliorer exemple sur la Côte d’Azur qui est encore la productivité, notamment un terrain de jeu important pour le pour la partie logistique ; développer

LE NOUVEAU CHAMPION EN CHIFFRES • Filiale française MICE du groupe international CWT, qui pèse 27 milliards de dollars de volume d’affaires • Un siège à Paris et 4 agences en province (Lyon, Strasbourg, Nice et Toulouse) • 90 millions d’euros de volume d’affaires en France • 150 salariés • 1 300 opérations par an • 55 clients stratégiques les opérations virtuelles et hybrides, renforcer la partie consulting. Le fait de marcher sur deux pieds est un atout considérable, il existe des passerelles fortes entre les deux activités… Un client sera plus à même de nous interroger pour organiser un événement s’il est déjà en compte chez nous sur la partie SMM.

En quoi le rattachement à l’un des leaders du voyage d’affaires dans le monde estil un atout ?

Thierry Duguet – Il est difficile de pouvoir mettre en place des synergies au niveau des achats. Tant pour la partie aérienne que pour l’hôtellerie, les demandes et les contraintes ne sont pas les mêmes entre le voyage d’affaires et le MICE. Mais cela permet de développer un relationnel avec les fournisseurs, par exemple pour débloquer certaines situations ou mieux négocier. Dans les grandes entreprises, on constate aussi de plus en plus souvent qu’un même interlocuteur au niveau des achats s’occupe de la partie travel management et de la partie meetings. Ces entreprises n’ont pas nécessairement la volonté d’aller plus loin dans la mutualisation mais cela favorise les échanges et les partages d’expérience. n

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NEWS AGENCES

L’union des deux agences bien connues du secteur de la communication événementielle, Arep et Exigences, était virtuellement effective depuis 2014, elle est une réalité physique depuis le mois de mai avec l’emménagement des deux entités au 131 bis rue de Billancourt à BoulogneBillancourt. Avec ce mariage les deux agences réunissent leur savoir-faire dans le domaine de l’animation des ventes, du voyage professionnel, et dans la conception et l’organisation d’événements, de séminaires et congrès…

• La Sphère des Possibles vous fait passer à la télé L’agence de communication La Sphère des Possibles propose en partenariat avec la chaîne lyonnaise TLM un nouveau format d’activité incentive et team building en ouvrant les portes d’un véritable plateau TV aux entreprises. « My Tv Event » donnera l’occasion aux participants de prendre la place d’un présentateur ou d’un réalisateur afin de découvrir le monde de l’audiovisuel en favorisant le relationnel et l’esprit d’équipe.

• Auguste et Louise animent en images Créée en avril 2015 par Yann Hoffbeck, producteur audiovisuel, et Olivier Miossec de l’agence événementielle Azur Events, le concept Auguste et Louise propose des animations basées sur l’image et l’interactivité. À l’instar de « Slow E-motion » et « Happy Freeze », deux installations permettant pour l’une de créer des ralentis cinématographiques et pour l’autre de capturer des instants à 180° grâce à une série d’appareils photo positionnés en arc de cercle, les animations de ce collectif se veulent innovantes et, surtout, connectées, car les images produites sont toujours prêtes à être partagées sur les réseaux sociaux en temps réel.

Frequent Flyer Travel accueille Dream Concept

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’agence événementielle Dream Concept est devenu la marque MICE de Frequent Flyer Travel. Ce rapprochement stratégique a pour but de renforcer les deux entités dans leur activité. Impliqué sur le segment MICE depuis 2003 avec la création de son pôle Frequent Flyer Travel Event, l’agence de voyages d’affaires voit ainsi son offre s’enrichir considérablement en accueillant en son sein ce spécialiste du voyage incentive, du séminaire et de la convention. « Les segments MICE et Travel Management sont « cousins » depuis toujours, cette fusion est la réponse opérationnelle et humaine à une demande marché. C’est également la naissance d’un concept que nous appelons le Travel MICE », souligne Marc Leidelinger, président de Frequent Flyer Travel Paris. De son côté, Dream Concept va pouvoir s’appuyer sur l’expertise et le réseau de l’agence créée en 2001. « Soutenus pas les solutions technologiques de Frequent Flyer Travel Paris, sa solidité et sa puissance d’achats, nous sommes convaincus de proposer une nouvelle façon de servir nos clients », renchérit Eric Carineau, fondateur de Dream Concept. L’ambition affichée est de faire de cette dernière une marque forte du marché français et international.

Une après-midi pour refaire le MICE

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ort de ses 23 années d’enquête sur le secteur de l’événementiel en France, la société de conseil Coach Omnium lance la première édition des Rencontres MICE 2015. Structuré autour d’ateliers-débats qui auront pour thème : « pourquoi les collectivités s’intéressent-elles aux MICE ? » et « vendre sur le marché des MICE et bonnes pratiques », cet événement est dédié à tous les professionnels du tourisme d’affaires : agences, hôteliers, collectivités territoriales, prestataires, lieux, agences événementielles… Ces rencontres entendent aussi informer sur les tendances du marché et l’évolution de la demande grâce à l’expertise de Mark Watkins, président de Coach Omnium. De nombreux intervenants viendront alimenter le débat : Saskia Gentil directrice France et Suisse d’American Express Meetings & Events, Dominique Plaissety directeur général de Micefinder, Pierre-Louis Roucariès

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président de l’Association Provence Côte d’Azur Events… Le rendez-vous sera aussi l’occasion pour la société de présenter son étude 2015 sur le marché des palais des congrès français. Les rencontres MICE 2015 se tiendront dans l’après-midi du 8 octobre au Club de l’étoile à Paris.

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• Arep et Exigences s’installent sous le même toit

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NEWS RÉCEPTIFS 3 QUESTIONS À... Leïla Hocianat-Costigan, manager marketing et communication E-voyages Group

■ Pourquoi E-voyages a changé

d’identité visuelle ?

La société a 9 ans. La partie Evoyages était consacrée au loisir.

Nous avons voulu intégré E-voyages leisure avec nos sociétés Incentives Spirit et E-motions Sports sous une marque ombrelle qui est E-voyages Group pour une meilleure visibilité et pour se démarquer de nos concurrents. Nous voulions changer l’identité, changer la couleur, pour être plus contemporain, plus en adéquation avec notre savoirfaire et bien différencier nos trois départements.

■ Quels sont les domaines de

prédilection d’Incentive Spirit ?

Nous sommes numéro 1 sur les destinations UK et Irlande. Mais nous avons beaucoup de groupe qui viennent pour Londres et l’Écosse.

Pour les Français, l’Écosse est une destination un peu méconnue,

pourtant nous avons de plus en plus de demande et les relations que nous entretenons avec nos fournisseurs sont de plus en plus fortes. Par exemple, nous avons organisé une opération courant juin, une demande incentive sur mesure. Un groupe de 26 personnes est resté cinq jours. Ils ont dormi dans trois hôtels 5 étoiles à Édimbourg et à côté de Glasgow, ont visité la distillerie de Glengoyne, ont fait leur propre whisky, puis sont partis pour le loch Lomond où ils ont fait du speed boat, de l’hydravion, des parcours de golf, spa… Nous avons eu de très bon retour.

■ Quels sont les objectifs

d’Incentive Spirit ?

Nous sommes bien établis sur les marchés français et francophones, mais l’objectif avec la nouvelle identité est de s’ouvrir au reste

Un nouveau réceptif au Cambodge

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ouleurs Khmers Travel Co. LTD est le tout nouveau réceptif monté par Antoine Dufour.

Fort d’une vingtaine d’années d’expérience entre l’Amérique centrale et Madagascar, le directeur général de Couleurs Malgaches s’ouvre les portes de l’Asie en installant son bureau à Phnom Penh, la capitale du royaume du Cambodge. Cette nouvelle agence propose des circuits et des séjours, des incentives avec privatisation de monuments historiques ou mise en place de structures exclusives, des séminaires, voyages de groupe et individuel…

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« E-VOYAGES VEUT CONTINUER À DÉVELOPPER SON CÔTÉ CRÉATIF ET INNOVANT »

du monde et d’être toujours plus créatif. Nous faisons des offres spéciales, des thématiques pour vraiment se différencier, du surmesure pour des voyages VIP, pour de la récompense. Nous voulons continuer à développer notre côté créatif et innovant. L’année dernière nous avons été élu DMC de l’année par l’ensemble des tour-opérateurs français, la suite logique était de se développer à l’international.

Contact Incentives Spirit : sophie.toulou@e-voyages.co.uk

Pepper and Salt rejoint Mice Connections

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e bureau de représentation d’agences réceptives Mice Connections accueille Pepper and Salt, un DMC luxembourgeois né en 1994. Cette agence qui propose aussi des activités en Belgique et aux Pays-Bas a des bureaux permanents à Bruxelles et Amsterdam. Elle conçoit des réunions et des congrès, des incentives et des lancements de produits. Elle vient enrichir le catalogue du bureau qui couvre des destinations européennes telles que les Baléares, la Grèce, les pays nordiques et la Pologne.

NEWS TRANSPORTS

Alors que Qatar Airways présentait cinq appareils de sa nouvelle flotte au salon du Bourget, notamment l’Airbus A380, l’Airbus A350 XWB, et leurs nouveaux aménagements intérieurs. La compagnie aérienne qatarie et Boeing ont annoncé une commande de dix 777-8X et de quatre cargos 777 pour un montant global de 4,8 milliards de dollars.

• Eurowings remplace Germanwings

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Ce changement était sur les tablettes de Lufthansa avant même le crash de l’A320 de Germanwings en mars dernier. Plus que la disparition de Germanwings, c’est une simplification logique de son activité à bas coût qui était jusque-là assurée par les deux marques. Eurowings devient donc la seule entité de la compagnie allemande à regrouper son activité low cost court-long-courrier.

• Promouvoir l’excellence de la formation française 21 organismes de formation au transport aérien ont signé un protocole d’accord visant à promouvoir l’excellence de la formation française au transport aérien. Les métiers concernés sont : personnels navigants techniques ou commerciaux, mécaniciens avion, agents coordinateurs, de piste, d’escale, de sécurité ou sûreté aéroportuaire.

HOP! Air France à l’offensive sur le court-courrier

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n proposant l’aller simple à partir de 49 € TTC sur des vols au départ et a destination de nombreux aéroport de province, la compagnie aérienne annonce la couleur : elle compte bien accaparer une belle part du trafic court-courrier français. Elle a mis en place de nombreux vols au départ de l’aéroport de PauPyrénées : 3 vols quotidiens pour Lyon (1 le samedi et 2 le dimanche), 6 à 7 vols quotidiens pour Paris-Orly (4 le samedi et 6 le dimanche) et 4 pour Roissy-Charles de Gaulle. Mais aussi des vols hebdomadaires saisonniers vers la Corse : un chaque samedi vers Ajaccio et Bastia du 27 juin au 29 août 2015. Au départ de l’aéroport de Brest Bretagne : 7 à 8 vols quotidiens pour Paris-Orly et 3 pour Roissy-Charles de Gaulle, 3 vols quotidiens pour Lyon (1 le samedi et 2 le dimanche), 4 vols saisonniers pour Marseille (lundi, jeudi, ©Patrick Dourlot

• Qatar Airways commande chez Boeing

samedi et dimanche). Au départ de l’aéroport de Lorient-Bretagne Sud : 4 vols quotidiens pour Paris-Orly (2 le samedi et 1 le dimanche). Hop! Air France ne délaisse pas pour autant les dessertes européennes et propose l’aller simple à partir de 99 € TTC au départ de Bruxelles. Avec une liaison entre Bruxelles et Lyon trois fois par jour, ainsi qu’avec l’aéroport de Lille-Lesquin (7 destinations au départ de Lille proposées tout au long de l’année). Au départ d’Amsterdam, elle opère de nombreux vols vers Clermont-Ferrand (5 vols par semaine), Strasbourg (2 vols par week-end), Nantes (2 vols par weekend) et Marseille (2 vols le dimanche).

Vietnam Airlines change de look

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n abandonnant ses appareils B777200ER pour des A350 XWB, qui effectueront à partir d’octobre 2015 la liaison entre la France et le Vietnam, la compagnie aérienne s’attaque au relooking de ses avions et des uniformes de son personnel. Sa nouvelle livrée verra une modernisation de ses couleurs bleu et or ainsi que du symbole ornant la dérive de ses

avions : la fleur de lotus. Les hôtesses porteront toujours l’ao dai, costume traditionnel vietnamien, mais celui-ci change de couleur. Il devient bleu pour les classes Economy et jaune pour les Business. Les cabines ont aussi été entièrement repensées pour s’accorder aux nouvelles couleurs et proposer une expérience de vol plus sophistiquée.

Vueling intègre l’IATA et s’occupe des voyageurs handicapés La compagnie aérienne espagnole Vueling vient d’annoncer son adhésion à l’Association Internationale du Transport Aérien.

Pour obtenir son ticket d’entrée, le transporteur a dû passer la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit). Grâce à cette intégration Vueling va pouvoir développer des collaborations avec les autres membres de l’association et réduire ses coûts.

La compagnie low cost espagnole a aussi annoncé que les

12 | Voyages & Stratégie N°184 | Spécial été 2015

passagers souffrant d’un handicap pourront dorénavant indiquer, au moment de la réservation de leur billet sur le site Internet, le type d’assistance dont ils ont besoin. Les passagers à mobilité réduite pourront, par exemple, choisir leur siège. Les mal voyants accompagnés de leur chien se verront garantir un emplacement adapté. Vueling proposera aussi des menus en braille sur l’ensemble de ses vols.

NEWS HÔTELS

Accor devient Accor Hotels

• Center Parcs du Bois aux Daims : une nouvelle solution séminaire

©Yves Forestier

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epuis décembre 2013, le groupe Accor a engagé une politique de simplification de son image, se recentrant sur son activité d’hôtelier et en ouvrant sa plate-forme de distribution digitale aux indépendants.

Le rachat du site Internet Fastbooking et la revente de Le Nôtre avaient représenté les premières étapes de la métamorphose que Sébastien Bazin a fini de dévoiler le 3 juin dernier à l’hôtel Molitor Paris. Pour marquer cette mue, le pdg a annoncé le changement de nom du groupe, qui s’appelle désormais Accor Hotels, et de sa signature « Feel Welcome ». L’idée étant d’augmenter sa notoriété au niveau mondial et de revendiquer son cœur de métier puisqu’Accor s’est délaissé de tout ce qui ne touchait pas directement à l’hôtellerie. Le groupe assume prendre le nom de sa plate-forme de distribution Internet qui devient la pierre angulaire de sa stratégie. Car Accorhotels.com va connaître une évolution unique en devenant une place de marché ouverte aux hôteliers indépendants qui va passer d’une offre de 3 800 hôtels (appar-

tenant uniquement au groupe Accor) aujourd’hui à 10 000 établissements d’ici 2018. La philosophie de ce nouvel outil ne se trouve pas dans l’hyper choix.

Pas de vente aux enchères des places sur le site, les hôtels seront sélectionnés selon leur situation géographique, des membres d’Accor iront les visiter, la taille des établissements entrera en compte même si les petits ne seront pas automatiquement refoulés, et la note qu’ils obtiendront sur le site Trip Advisor sera prise en compte. Accor annonce vouloir se différencier des autres agences et sites avec des taux de commission plus bas, ainsi que dans sa relation avec les hôteliers indépendants puisqu’il donnera les contacts des clients aux établissements qui géreront la relation avec eux.

The Ascott Limited poursuit son expansion e groupe singapourien propriétaire depuis 2002 des résidences Citadines a annoncé avoir atteint son objectif de 40 000 logements dans le monde avec quelques mois d’avance. En signant une dizaine de contrats (six en Chine, deux en Thaïlande, un en Indonésie et un au Sultanat d’Oman), Ascott annonce être le premier opérateur propriétaire de résidences hôtelières avec plus de 41 000 appartements dans 270 résidences à travers 91 villes et 25 pays.

Mais l’entreprise n’est pas encore rassasiée, elle a annoncé lors du passage à Paris du président de Singapour Tony Tan Keng Yam qu’elle avait aussi pour objectif d’atteindre 10 000 logements en

Europe d’ici 2020. Des dires confirmés par Lee Chee Koon, président directeur général d’Ascott : « L’Europe reste l’un de nos marchés clés (…) Nous allons continuer d’étendre la présence d’Ascott dans des villes stratégiques où nous avons déjà des résidences comme Paris, Londres, Hambourg et Munich ».

©Fabrice Rambert

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Situé dans la Vienne, le 5e Center Parcs français ouvre le 29 juin prochain et affiche ses ambitions MICE. Avec ses 800 cottages et ses installations pensées pour recevoir des séminaires résidentiels de belle taille, ce nouveau complexe propose plusieurs salles, pouvant accueillir de 120 à 160 personnes, équipées d’écrans plats, de vidéoprojecteurs, et proposant l’accès Internet par wi-fi.

• Rocco Forte Events, l’offre MICE du groupe hôtelier Le groupe Rocco Forte Hotels a dévoilé son offre packagée et personnalisable autour de ses établissements pour les meetings, conférences, incentives, séminaires et autres événements d’entreprise.

Elle s’appellera Rocco Forte Events.

Trois niveaux de prestation seront proposés : Silver, Gold et Platinum.

Il sera possible de réserver à partir du 1er juillet 2015.

• La nouvelle identité Choice Hotels Le franchiseur hôtelier a dévoilé sa nouvelle identité visuelle. Il en a profité pour revoir son site Internet.

Avec ce changement, Choice Hotels cherche à accroître sa notoriété dans le monde et changer la philosophie de sa chaîne. Ce nouvel habillage doit refléter l’idée que ses hôtels permettent d’interagir avec les autres et faire des rencontres.

• Okko Hotels ne faiblit pas Nous avions déjà relayé les projets parisiens du groupe hôtelier avec, entre autres, les futurs établissements de la gare de l’Est et de la gare Montparnasse, ou encore de RueilMalmaison. Okko Hotels ne s’arrête pas en si bon chemin et annonce aujourd’hui les ouvertures pour mars et mai 2016 d’un établissement au sein de la gare de Cannes et d’un autre au centre de Bayonne.

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 13

NEWS INTERNATIONALES 3 QUESTIONS À... Riham Wahid, directrice du bureau du tourisme d’Égypte

« L’ESPRIT A COMMENCÉ À CHANGER, L’ÉGYPTE EST SUR LE BON CHEMIN ! » années à cause des événements sur place. Maintenant, les touristes ont commencé à revenir, la destination est bien relancée, mais cela nécessite encore du travail. Nous avons engagé des actions publicitaires avec les TO, des campagnes d’affichage dans les rues, en radio…

Dans les mois à venir, il va y avoir plusieurs événements organisés comme l’exposition Osiris en collaboration avec l’IMA qui débutera en septembre. Nous terminons le choix d’une agence de communi■ Quelles sont les perspectives cation pour notre relation avec les pour le pays dans les années médias, nous allons organiser des à venir ? voyages de presse, pour préparer Nous avons l’espoir. Je suis en poste les saisons à venir. depuis trois mois et nous constatons qu’il y a plus de demandes, ce qui ■ Existe-t-il un problème n’était pas le cas ces trois dernières particulier avec les Français ? souffert depuis les troubles qu’a connu l’Égypte, que pouvez-vous dire pour rassurer les acteurs du secteur ?

Je les invite à retourner en Égypte parce que la situation est beaucoup plus calme qu’auparavant. La Mer Rouge, Louxor, Assouan, même au Caire, il n’y a rien à craindre. Nous essayons d’organiser des événements internationaux pour attirer l’attention des gens sur la nouvelle Égypte.

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■ La destination a beaucoup

Oui, nous avons un problème avec le marché français qui met plus de temps à redémarrer que les autres.

Les Français ont en quelque sorte peur, mais je trouve que l’image a vraiment changé. Ils ont commencé à constater que la situation était plus calme. Vous avez eu, vous aussi, des attentats en janvier. Personne n’est à l’abri. Ce n’est plus l’affaire de l’Égypte, ni du Moyen-Orient.

L’esprit a commencé à changer, nous sommes sur le bon chemin !

Les Français rêvent toujours de l’Amérique amais les Français n’ont été aussi nombreux à découvrir les États-Unis. L’an dernier, sur les 74,7 millions de visiteurs étrangers accueillis par le pays, ils étaient 1,625 million (+8 % / 2013). Cette performance profite également au marché MICE. Une quinzaine d’agences incentive ont ainsi fait le déplacement à Orlando fin mai, pour participer au salon du tourisme IPW qui met en relation les fournisseurs américains et les acheteurs du monde entier.

Pour autant, « l’année 2015 s’annonce plus difficile » précise MichelYves Labbé, président du Visit USA Committee France, l’association

qui œuvre à la promotion de la destination dans l’Hexagone. Les prévisions font état d’une croissance de seulement 1 % du marché français, pénalisé par la hausse du dollar. Les prix des produits sur place auraient ainsi augmenté de 12 %, à ajouter à la hausse des tarifs hôteliers de 4 à 6 % et de 2

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à 3 % pour l’aérien ; sans compter ensuite les dépenses sur place…

Dans ce contexte, Michel-Yves Labbé milite pour l’ouverture d’un office de tourisme américain à Paris, promis depuis deux ans mais qui prend des allures d’Arlésienne. Il dénonce l’attitude des autorités US, qui concentrent leurs efforts sur les marchés émergents et oublient l’Hexagone… 2015 sera-t-elle enfin la bonne ?

Brand USA, l’organisme en charge de la promotion des États-Unis, est tenu de faire des efforts avant fin septembre 2015. « On peut espérer que la France en profite enfin » souligne Murielle Nouchy, vice-présidente du Visit USA Committee France. À suivre… ©DR

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NEWS INTERNATIONALES

Le Canada réorganise sa promotion

• L’Allemagne continue sur sa lancée Les chiffres étaient déjà très bon en 2014, ils le restent au premier trimestre 2015. De janvier à mars, 14,1 millions de nuitées en provenance de l’étranger ont été comptabilisées dans des établissements d’hébergement de dix lits et plus, soit une hausse de 5 % par rapport à la même période l’année précédente.

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• Bruxelles lance deux applications pour les professionnels ©DR

n charge du marketing et de la promotion du Canada, la Commission Canadienne du Tourisme se rebaptise Destination Canada. Objectif de ce nouveau nom : améliorer sa visibilité et son efficacité, afin de booster le tourisme du pays. Parallèlement, le Québec (qui reçoit 75 % des visiteurs français) devrait confier sa représentation dans l’Hexagone à Interface Tourism dès la rentrée. Ce changement n’est pas sans inquiéter les professionnels, habitués à travailler depuis vingt ans avec l’agence B10 Conseil de Barbara Di Stefano.

En 2014, le Canada a accueilli 16,5 millions de visiteurs étrangers, dont 482 000 Français (+2,9 %/2013) ; ce qui fait de l’Hexagone le troisième pays pourvoyeur de touristes. À noter l’instauration à compter de mars 2016 de l’Autorisation de Voyage Électronique pour tous les pays actuellement exemptés de visas, et parmi eux la France. Cette AVE s’obtiendra sur Internet, à la manière de ce qui se fait aux États-Unis avec l’Esta. D’un coût de 7 dollars canadiens, elle sera valable pour 5 ans (contre deux ans et 14 $ US aux États-Unis). Cette « contrainte » ne devrait pas freiner les ambitions du pays. Le Canada vise les 500 000 visiteurs français en 2015, grâce notamment à une envolée de près de 8 % de l’offre aérienne ; en particulier le nouveau vol Paris / Vancouver d’Air France.

À travers l’application kiosk.brussels, la ville de Bruxelles lance en téléchargement gratuit deux publications électroniques en anglais dédiées aux professionnels. « Let’s Meet » recense les contacts, fiches techniques, lieux de séminaires et de détente, tandis que le « Sales Guide », destiné aux tour-opérateurs, donne les promenades thématiques, plans interactifs, expositions, lieux et attractions touristiques.

Zurich présente ses infrastructures MICE mercial, des espaces culturels et, bien sûr, deux hôtels (Hyatt Regency et Hyatt Place ouvriront 550 chambres) et un palais des congrès. Le centre de conférence aura une capacité de 2 300 personnes, la plus grande salle pouvant accueillir à elle seule 1 500 personnes. L’inauguration de cette infrastructure exceptionnelle est prévue pour 2018.

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urich veut s’afficher comme une véritable destination MICE en développant son offre hôtelière et congressiste. Deux adresses sortent particulièrement du lot. Le Kameha Grand Zurich, inauguré en mars dernier, il propose 245 chambres, une salle d’événements d’une capacité de 550 personnes et un espace de congrès constitué de 7 salles de conférence.

Mais la principale attraction est « The Circle », un espace de 180 000 m2 pensé en module, installé à deux pas du terminal de l’aéroport de Zurich.

Ce « cercle » accueillera des bureaux, des entreprises, un centre com-

• La Colombie de plus en plus sûre Depuis plusieurs années, la Colombie fait de gros efforts pour sécuriser son territoire. Cette politique commence à porter ses fruits puisque les villes de Cali et Popayan viennent de passer en zone jaune sur le site du Ministère des Affaires étrangères qui commente ce changement en soulignant que « la sécurité publique est assurée dans des conditions acceptables ».

Le pays est au 25ème rang du classement ICCA pour l’organisation de congrès internationaux. ©DR

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NEWS CONGRÈS/SALONS

Le groupe Eurosites, gestionnaire de la Salle Wagram et des Docks de Paris, vient d’investir un nouveau lieu au cœur de la capitale dédié aux événements d’entreprise. Le Lounge Terrasse à l’Hôtel Particulier, 7 rue de Liège dans le 9ème arrondissement, propose un salon et une terrasse d’une surface de 130 m2 pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes.

• Le Dubai World Trade Centre s’agrandit

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e classement de l’International Congress and Convention Association 2015 a été révélé. Une nouvelle fois Paris a été distinguée comme étant la première ville mondiale pour l’accueil de congrès internationaux avec 214 événements organisés dans la capitale. Le classement n’a quasiment pas bougé par rapport à l’année dernière. Vienne et Madrid échangent leur place, la capitale autrichienne occupe la seconde position avec 202 manifestations tandis que l’Espagnole glisse à la troisième pour seulement deux congrès de moins.

Même chose pour Berlin et Barcelone qui s’échangent la quatrième et cinquième place.

Dans l’ordre, Londres, Singapour, Amsterdam, Istanbul et Prague, constituent le reste du top 10. Avant de lancer un légitime cocorico pour la capitale française, et au-delà des

bons résultats de l’association de Marseille et Aix-en-Provence qui gagne 14 places en pointant au 60e rang, il est intéressant de remarquer que plus globalement, au niveau pays, le haut du classement reste le même.

Les États-Unis accaparent la première place, suivent l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France. Si Paris tire donc son épingle du jeu, notre pays perd une place face à l’attractivité anglaise.

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Fort de son succès, le gigantesque Dubai World Trade Centre a annoncé qu’il comptait encore s’agrandir en ajoutant un complexe de 15 500 m2 aux espaces déjà existants. À la fin des travaux le centre de congrès et séminaires couvrira 122 000 m2 et offrira trois nouveaux espaces, extensions des halls principaux.

Classement ICCA 2015 : pas de changement ou presque

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• Le Lounge Terrasse, nouvel espace pour événement

• Coach Omnium étudie les palais des congrès français Coach Omnium vient de publier une étude sur l’offre des palais et centres de congrès en France (près de 120 sur tout le territoire). Elle met en lumière une augmentation des nouvelles réalisations qui recherchent plus d’originalité, plus de technologie et de personnalité, faisant exploser des coûts d’investissement dépassant les 100 millions d’euros dans certains cas. Alors que la demande, quant à elle, reste hésitante.

L’IFTM Top Resa, c’est reparti !

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’IFTM Top Resa et le MAP Pro se tiendront du 29 septembre au 2 octobre 2015 dans le pavillon 1 du Parc des expositions de la Porte de Versailles de Paris. Couvrant l’ensemble des domaines du voyage événementiel, du voyage d’affaires et du voyage de groupe, c’est la manifestation incontournable de la rentrée. Pour cette édition, le rapprochement entre les deux entités est d’autant plus clair qu’aujourd’hui elles partagent un accueil com-

mun et ouvriront le même jour.

Au-delà des nouveautés telles que le Club Croisière qui permettra aux acteurs du secteur d’accueillir leurs clients et partenaires dans un espace dédié, comme chaque année, les participants pourront retrouver les grandes chaînes hôtelières, les compagnies aériennes, les loueurs de voitures, transporteurs, fournisseurs de services, convention bureaux, réceptifs, lieux d’événements…

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a salle Sainte Marthe est le nouvel outil MICE installé sur l’Île des Embiez face au port de Saint Pierre des Embiez dans le Var. Cette ancienne piscine entièrement rénovée vient de rouvrir ses portes. Ses 800 m2 peuvent accueillir jusqu’à 600 personnes pour

des séminaires, des incentives et des conventions. Le plus de ce lieux est son cadre exceptionnel qui lui permet d’avoir une vue à 360° sur la Méditerranée. Avec l’Île de Bendor, les Îles des Embiez, sont la propriété de la société Paul Ricard.

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La nouvelle infrastructure de l’Île des Embiez

NEWS CROISIÈRES

Star Clippers construit une réplique du France II prédécesseur était basé sur les plans du navire allemand Preussen, ce nouveau projet sera une réplique quasi parfaite du France II qui fendit les flots à partir de 1911. Les passagers d’une de ses 150 cabines (dont 34 suites avec balcon et quatre suites de luxe) pourront y trouver trois piscines, une plate-forme de sports nautiques, une bibliothèque, plusieurs bars et restaurants. Ses premières croisières se feront en Méditerranée et dans les Caraïbes. En parallèle, la compagnie garde ses offres habituelles avec la possibilité de suivre la régate de St-Tropez à bord du Star Flyer du 26 septembre au 3 octobre, ou encore une série de 14 croisières « chef et sommelier » durant l’été accompagnée de chefs étoilés ou des sommelier de renom. Elle a aussi annoncé reprendre ses croisières en Asie avec de nouvelles destinations en Thaïlande, Malaisie et Singapour entre décembre 2016 et avril 2017.

• Un nouveau géant en approche Royal Caribbean Cruises Ltd a annoncé avoir passé un accord avec les chantiers navals allemands de Meyer Werft pour la commande d’un quatrième navire de la classe Quantum qui devrait être livré en 2019. Comme pour tous les bateaux de cette classe, ce nouveau projet prévoit de défier toutes les lois du genre.

©Dick Meubling

oujours plus luxueuse et inspirée par l’histoire de la voile, la compagnie Star Clippers vient d’annoncer avoir lancé la construction de son quatrième navire. Ce voilier qui n’a pas encore de nom, mais qui devrait naviguer dès le second semestre 2017, s’annonce comme spectaculaire. Première construction depuis le lancement de Royal Clipper en juillet 2000, le bâtiment de cinq mâts pourra accueillir 300 passagers, pèsera 8 770 tonnes et sera agrémenté de plus de 6 350 m2 de voiles. Si son

Tenerife accueillera en septembre 2016, la 11e édition de Seatrade Cruise Med, le salon européen des croisières. Pour l’occasion, la ville attend pas moins de 600 délégués d’entreprises du secteur et plus de 4 000 visiteurs. Le port de Tenerife est le 10e port le plus fréquenté en termes de croisiéristes sur les 75 de la MedCruise.

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• Le Seatrade Cruise Med à Tenerife

• MSC ne fera plus escale en Égypte et en Ukraine Le groupe MSC Croisière a annoncé que de l’automne 2015 à l’hiver 2016, ses navires ne feraient plus escale en Égypte et en Ukraine « en raison de la situation géopolitique actuelle ». En remplacement, ils effectueront des escales à Rhodes, en Crète, ainsi qu’à Chypre et en Israël.

D’île en île… au cœur de Paris

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• Les Seychelles autrement

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orsque l’on parle de croisière, on voit les îles de Méditerranée ou des Caraïbes défiler sous ses yeux, mais il n’y a pas que ça… Créée en 2012 et amarré au quai d’Austerlitz devant la Cité de la Mode, la société Green River Cruises propose des mini croisières sur la Seine et le canal SaintMartin. Les parcours sont personnalisables comme par exemple de la Cité de la Mode au Louvre, à la Tour Eiffel ou à l’Île aux Cygnes. Bien sûr, on ne parle pas ici de paquebots, ni même de péniches, mais de bateaux-pontons d’une capacité de 8 à 11 personnes pouvant accueillir

des cocktails, des petits déjeuners d’affaires, des séminaires de petite taille, et toutes autres sortes d’événements. Un concept original qui semble prendre de l’ampleur.

Silhouette Cruises Seychelles est le nouveau concept de Silhouette Cruises Ltd. Il propose de faire le tour des îles seychelloises en 6 ou 7 nuits, à bord de l’une de ses goélettes à deux mâts ou d’un voilier moderne, au rythme de plongées avec tuba et de trekkings dans la nature.

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TABLE RONDE

En collaboration avec

Comment la technologie révolutionne le MICE Plates-formes de réservation géantes et start-up innovantes bouleversent l’industrie du MICE. Pour répondre aux besoins d’entreprises soucieuses de mieux gérer leurs budgets, les agences doivent s’adapter, en faisant de ces outils un atout supplémentaire.

Table ronde animée par Thierry Beaurepère

Les participants à la table ronde :

EVENTIKO Anne-Marie Randriamanandraitsiory

BIRD OFFICE Arnaud Katz

CARLSON WAGONLIT TRAVEL MEETINGS & EVENTS Agnès Benveniste

ACCOR Virginie Lebecq-Bignon

MADISON COMMUNICATION Anne Boulinguez

Photos de Gaël Kerbaol

MICEFINDER Dominique Plaissetty

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TABLE RONDE

L’état du marché Agnès Benveniste Il faut distinguer le monde de la communication, où des technologies innovantes ont fait leur apparition depuis déjà un certain temps ; et la logistique d’un événement, où l’arrivée des technologies est encore assez récente et modifie profondément le métier. D’un coté, des outils se développent pour permettre

à une assistante d’organiser ellemême un petit événement sur Internet, en quelques clics. De l’autre, on constate une montée en puissance des directions achats dans les entreprises, qui veulent mieux contrôler les réservations de lieux événementiels afin de consolider les dépenses. Bref, il y a une réelle dichotomie. Les agences vont jouer à l’avenir le rôle de consolidateur, comme dans le voyage d’affaires…

CWT Meeting & Events a clairement mis en place une stratégie ambitieuse autour de ces technologies, qu’il s’agisse de la recherche et de la réservation de lieux événementiels, que de la gestion des participants à un événement.

Dominique Plaissetty Effectivement, les technologies liées à l’animation d’un congrès ou d’un séminaire – comme le site Internet associé à une

convention ou l’application pour mobile – font désormais partie intégrante du métier… Pour le reste, comme la réservation de salles et de lieux en ligne, c’est beaucoup plus récent. Si l’industrie du MICE est en retard par rapport au tourisme de loisirs, on le doit essentiellement à la problématique du paiement.

Un directeur commercial ne va pas régler en ligne avec sa carte de crédit une convention pour 500 personnes ! Et dans ce cas, comment gérer ensuite le commissionnement, tracer l’intermédiaire qui a généré la transaction ? De ce fait, il est presque impossible de développer un site proposant de réserver et de payer en ligne. On peut éventuellement le faire pour un petit événement de quelques centaines d’euros, pas pour une grosse convention. Face à ce constat, j’ai créé www.micefinder. com, une « encyclopédie en ligne » destinée aux acheteurs MICE. Les chefs de projets perdent beaucoup de temps à faire des recherches pour dénicher le bon DMC, des hôtels, des photos… autant d’éléments indis-

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TABLE RONDE pensables à l’établissement d’un devis. Micefinder leur permet d’optimiser ces tâches, en regroupant sur un même site des informations en provenance de 140 pays dans le monde, et 2 300 prestataires. Ce n’est pas un outil de vente mais uniquement d’informations et de mise en relation, qui permet à l’agence de gagner du temps. 65 000 acheteurs dans le monde y sont inscrits.

Anne Boulinguez Pour autant, même dans la communication où les technologies sont plus développées, il y a encore beau-

coup à faire en termes de digitalisation, notamment chez les PME qui n’ont pas encore assimilé son intérêt ; par exemple pour un lancement de produit. Pour elles, mettre un formulaire d’inscription en ligne est encore une révolution ! Les organisateurs de salons aussi – notamment professionnels – ont de gros efforts à faire dans la dématérialisation, la valorisation de leur événement. Madison Communication est une agence de communication qui conseille et accompagne les organisateurs et les agences. Nous les aidons à dématérialiser les événements, à le faire vivre et à le partager sur le web, depuis le e-mailing et la gestion des invitations jusqu’à la création de contenus sur place, avec de la vidéo, du live tweet, des animations digitales…

Des nouveaux outils et acteurs qui menacent les agences ?

Arnaud Katz Bird Office a été créé en décembre 2013, avec l’objectif de devenir la plate-forme de réservation de référence pour des lieux de travail à l’heure ou à la journée. Notre ambition est de vendre en ligne des prestations simples, pas de faire de l’événementiel ! Au départ, nous avions une dimension Airbnb, en permettant aux entreprises, aux universités… de proposer à la location leurs salles disponibles. Depuis, on y a ajouté les hôtels, les centres d’affaires. Pour ma part, je ne crois pas au site purement informatif, sauf à avoir une grosse masse critique pour générer du trafic. Nous proposons donc la réservation et le paiement en ligne. Mais il est vrai que sur notre cible, avec des opérations de 2 à 50 personnes en moyenne, ce n’est pas un obstacle.

Ca peut le devenir pour des événements plus conséquents. Nous proposons notre offre en marque blanche aux entreprises qui peuvent l’intégrer dans leur back-office, venons de lancer une application mobile qui permet de réserver une salle quelques heures avant une réunion.

Et nous intégrons progressivement des services associés comme un

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plateau-repas ou un VTC, toujours avec paiement en ligne.

Agnès Benveniste Pour le MICE, nous avons toutefois une problématique spécifique par rapport au loisir. Il faut gérer les changements, les annulations qui impactent de manière conséquente le prix final. Comment gérer ces changements sur Internet, les conditions d’annulation, les no-shows ? Pour une assistante qui réserve un petit événement dans l’année, ce n’est pas un souci. Ça le devient pour les plus grosses entreprises, qui auront toujours besoin d’une agence. Nous offrons d’autres services que la simple réservation ; comme de l’analyse, du reporting, une consolidation de la politique d’achats, essentielle pour des clients qui dépensent plusieurs millions d’euros par an en meetings.

Ce qui se passe actuellement fait bouger les lignes, donne du dynamisme à la profession. C’est stimulant ! Aux agences de se remettre en question, de s’interroger sur les services qu’elles apportent ; de travailler avec des prestataires qui font très bien les choses plutôt que d’essayer de les faire elles-mêmes. Chez CWT Meetings & Events, nous avons ainsi développé en interne une plateforme de réservation pour les petits meetings et nous avons parallèlement signé avec la plate-forme mon-

TABLE RONDE diale Cvent pour utiliser leur outil en marque blanche. Il faut aussi rester en veille permanente, être en lien avec les start-up. À ce titre, nous sommes partenaires du Welcome City Lab, l’incubateur regroupant des jeunes pousses liées au tourisme.

Demain, il y aura de nombreux partenariats à mettre en place – pourquoi pas avec Bird Office – pour être le plus flexible possible face aux demandes de nos clients. Ce n’est pas la mort des agences mais celles qui ne bougent pas vont mourir…

Anne-Marie Randriamanandraitsiory Internet était perçu au début comme une menace pour Tiveria, agence événementielle classique installée dans le sud de la France ; car de plus en plus de budgets nous échappent, les entreprises organisent par elles-mêmes leurs opérations par souci d’économies, notamment pour des petits

groupes. D’où la réflexion d’utiliser le web comme un atout afin de récupérer cette clientèle. À ce titre, nous avons lancé le site Eventiko en septembre 2014, qui commercialise des séminaires pré-packagés.

Les entreprises ont accès aux tarifs et à la disponibilité en temps réel, paient en ligne ou via un vendeur pour les opérations les plus importantes. Nous avons négocié des prix à l’année avec divers fournisseurs, et proposons des formats corres-

pondants à 80 % de la demande, c’est-à-dire des formules de 1 à 3 jours en France et dans les grandes capitales européennes. Nous ciblons des groupes jusqu’à 50 personnes, avec une offre incluant une réunion, une activité de team building, un hébergement. Nous proposons à ce jour une cinquantaine de produits en ligne. Notre difficulté est le manque d’uniformisation des plates-formes hôtelières pour automatiser les ventes. Du coup, on s’oriente beaucoup vers des boutique-hôtels indépendants avec qui il est parfois plus simple de travailler qu’avec les grandes chaînes.

Virginie Lebecq-Bignon Chez Accor, 2 000 hôtels accueillent des opérations MICE, sur un parc de presque 4 000. C’est donc pour nous un marché essentiel. J’anime un réseau qui regroupe les 250 hôtels les plus importants sur ce marché.

Pour l’heure, notre site www.meetings.accorhotels.com permet aux clients d’envoyer des demandes de devis en ligne, avec plus de 80 000 requêtes l’an dernier. Effectivement, très peu d’hôteliers ont une plateforme uniforme de gestion de leurs salles, d’où la difficulté pour automatiser les tâches. Chez Accor, il y a encore beaucoup de systèmes différents, qui ne se parlent pas. Le projet GDP – pour Group Digitalisa-

tion Project – va nous permettre de connecter toutes les infos en termes de salles de réunion, de disponibilités et de prix ; et de l’autre côté, de centraliser les demandes des clients sur une plate-forme unique afin que nos hôteliers n’aient plus qu’une interface ; car ils croulent sous les demandes et n’ont pas les équipes adéquates pour y répondre rapidement. L’objectif est un déploiement pour l’année prochaine, avec une réservation possible sur le site et éventuellement le paiement en ligne. Je suis également responsable des relations avec les plates-formes telles que StarCite et Cvent, qui permettent aux entreprises et aux agences d’accéder à un choix considérable de salles et lieux partout dans le monde. Ils ont pris un poids considérable depuis quelques années.

CVent et StarCite, les Booking.com du MICE ?

Dominique Plaissetty Contrairement à Booking dans le domaine des loisirs, qui perçoit une commission auprès des hôteliers, Micefinder ou Cvent vivent des espaces publicitaires qu’ils vendent.

Encore une fois, le MICE est contraint par la problématique du règlement, et donc du commissionnement de l’intermédiaire. Depuis dix ans, le

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TABLE RONDE comportement d’achat des entreprises a beaucoup changé ; elles serrent les budgets… Si nous devenons un intermédiaire supplémentaire, nous allons à l’opposé du sens de l’histoire. Tout comme ces platesformes mondiales, je ne conçois pas de vendre un service qui soit autre chose que gratuit pour l’utilisateur.

Micefinder a pour ambition de générer un fort trafic et de donner de la visibilité à un prestataire, qui récupérera ainsi un business conséquent. Nous le référençons gratuitement si nous considérons qu’il apporte un réel intérêt au marché.

Il peut ensuite payer pour avoir une visibilité supplémentaire, avec une cotisation annuelle de 870 € par an.

Virginie Lebecq-Bignon Cvent se rémunère effectivement sur l’affichage, nous achetons de la visibilité. Mais il se rémunère aussi en proposant son offre en marque blanche aux grandes entreprises ou aux intermédiaires, comme les agences MICE. La plate-forme affirme recruter 1 200 nouveaux meetings planners chaque mois dans le monde, avec une politique commerciale très agressive. Elle devient incontournable, tout comme StarCite qui a récemment été racheté par Lanyon, un outil de sourcing pour le voyageur d’affaires individuel. Ensemble, ils pourront faire jouer les synergies entre le corporate et le MICE. Les hôtels Accor sont visibles sur ces deux plates-formes.

Il est possible de s’y afficher gratuitement car ils souhaitent avoir la

plus grosse base de données possible, afin de générer du trafic. On peut ensuite acheter des forfaits afin d’avoir une meilleure visibilité, d’y détailler son offre. Accor a signé un contrat permettant à ses hôtels d’accéder à des tarifs préférentiels. Nous faisons des recommandations à nos établissements, qui choisissent ou non d’améliorer leurs affichages en fonction de leur stratégie, de leur budget. Le prix oscille entre 1 500 et 8 000 € par an selon la ville, la région…

Agnès Benveniste Au-delà du sourcing de lieux, ces plates-formes proposent bien d’autres choses, d’où leur puissance aujourd’hui. On y trouve de la consolidation budgétaire, du reporting, beaucoup de datas qui sont exploités par les agences pour leurs clients. Ces deux platesformes ratissent l’essentiel du marché aujourd’hui…

Dominique Plaissetty Plus personne ne conteste que le web est un outil essentiel, pour le client comme pour le fournisseur.

Dans les salons, il y a désormais des allées entières dédiées aux nouvelles technologies ! Il y a des monstres dans tous les secteurs, de la place pour répondre à tous les marchés.

Mais attention à ce que les nouvelles technologies n’alourdissent pas le travail au final… Internet a un futur fabuleux mais reste une communication froide. L’événement est

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au contraire de l’ordre de l’humain.

Si on dématérialise tout à l’excès, on va perdre l’essence même de notre métier.

Virginie Lebecq-Bignon Effectivement, il est plus en plus facile de faire une demande de salles grâce à la technologie. Il faut désormais travailler main dans la main avec nos clients pour améliorer les choses, en travaillant sur de bonnes pratiques. Par exemple en leur précisant de ne pas faire trop de demandes à différents hôtels pour une même opération car alors, le taux de conversion chute dramatiquement et des hôtels sont tentés de ne plus répondre. Cela devient anti-productif, pour tout le monde…

La technologie ne doit absolument pas remplacer l’homme ; elle doit rester un moyen, pas un but. La relation humaine doit demeurer le cœur de notre métier, pour au final mieux conseiller le client et le rassurer… n

+33 1 49 64 47 47 contact@acta-groupe.com www.acta-groupe.com

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acta groupe 136, rue Perronet 92 200 Neuilly sur Seine

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DOSSIER STRATÉGIE

TVA

un casse-tête pour l’événementiel Les entreprises françaises de l’industrie de l’événementiel relèvent du régime de la TVA des agences de voyages dès lors qu’elles vendent une prestation de transport ou d’hébergement. Un système inadapté aux opérations B2B qui forment le cœur de leur métier. État des lieux et des revendications.

Par Pascale Mougenot

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n principe, la TVA est un impôt neutre pour les entreprises, qui se contentent de collecter cette taxe à la consommation pour le compte de l’État.

Dans la réalité, les mises en œuvre hétérogènes de directives européennes en constante évolution créent des distorsions de concurrence. Le monde de l’événementiel est en première ligne en raison du régime de TVA sur la marge des agences de voyages exerçant au sein de l’Union européenne, dont

les règles sont difficiles à transposer à un secteur protéiforme par nature. Introduit en 1977 par une directive, ce régime spécifique dispense les agences de l’obligation de s’immatriculer dans chacun des pays de l’Union où elles proposent des forfaits afin d’y régler la TVA. Les différentes opérations d’achat et de revente auxquelles elles se livrent sont considérées comme une prestation de service unique et c’est la marge bénéficiaire réalisée sur cette prestation qui sert

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de base d’imposition, la taxe étant réglée dans le pays où l’agence est établie. La TVA grevant les achats composant le voyage n’est donc déductible ni par l’agence, ni par son client. Si le système fonctionne plutôt bien pour les transactions B2C, il se révèle en revanche inadapté aux opérations B2B, les entreprises souhaitant évidemment récupérer la TVA sur les achats de leurs fournisseurs. « Ce régime est d’autant plus pénalisant pour les spécialistes du B2B qu’il a vocation

lia ©Foto

DOSSIER STRATÉGIE

à s’appliquer non seulement aux prestations de transport ou d’hébergement mais à l’ensemble des services fournis », souligne Fabrice de Laval, responsable juridique et fiscal d’UNIMEV, l’Union des Métiers de l’Événement. Exemple : si une convention d’entreprise organisée au Palais des Congrès de Paris est assortie d’un service de navettes ou de nuitées hôtelières, elle est assimilée à un voyage et cette qualification « contamine » (c’est le terme officiel) toute l’opération. « La problématique est complexe mais la loi est claire, avertit Fabrice de Laval.

Pour les services fiscaux, ce n’est pas la fonction de l’opérateur mais la nature des prestations qu’il fournit qui détermine ses obligations en matière de TVA ». Dès lors que celles-ci comprennent du transport et/ou de l’hébergement, c’est du voyage. La TVA sur la marge doit donc s’appliquer à l’ensemble de la manifestation.

Prise de risque fiscal et juridique « La distorsion de concurrence est d’abord franco-française, liée au fait que les métiers de l’événement sont à la frontière de la communication et du voyage », estime Frédéric Bedin, président du directoire de Hopscotch

« Celle-ci se met hors-la-loi en vendant du voyage mais je n’ai jamais vu une agence de communication condamnée pour exercice illégal du métier d’agent de voyages », remarque Frédéric Bedin. « Les règles sont si compliquées que les entreprises du secteur naviguent à vue, appliquent ce qui leur semble le plus simple et prennent du risque fiscal, délibérément ou non », résume Fabrice de Laval. Elles ont d’autant plus de latitude à le faire que la mise en œuvre de la vérification et les sanctions en cas de manquement à la règle sont très variables. « Si j’organise un salon au Bourget et que le prix du stand inclut la location, le mobilier, l’inscription au catalogue, le référencement sur le site Internet et un service de navettes, je serai tenté de prendre le risque d’appliquer une TVA normale et bien malin le vérificateur qui trouvera qu’une navette s’est glissée dans la prestation, détaille le fiscaliste. Mais il ne faut pas que la navette tombe dans un fossé car l’assurance pourrait alors se défausser ». Car, comme chacun le sait, la profession d’agent de voyages est strictement encadrée et il faut justifier d’une immatriculation auprès d’Atout France, d’une formation ad hoc, d’une garantie financière et d’une assurance en responsabilité civile pour l’exercer. En cas d’accident, la RC d’une entreprise qui a vendu du voyage sans présenter ces garanties risque

Si le système fonctionne plutôt bien pour les transactions B2C, il se révèle inadapté aux opérations B2B. Groupe. Ainsi, un séminaire accueilli à la journée dans un hôtel relève du régime général car il est considéré comme une opération de communication. Mais si les participants y passent la nuit, il devient du voyage et la TVA sur la marge s’applique. Le client a donc intérêt à travailler en direct avec l’hôtelier ou à passer par une agence qui n’est pas de voyages.

de ne pas fonctionner. Les fraudeurs s’exposent donc à un risque juridique en plus du risque fiscal.

Un système largement incompris Fabrice de Laval estime néanmoins que seuls les très gros acteurs du secteur se conforment à la réglementation, notamment en filia-

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DOSSIER STRATÉGIE

lisant leurs activités relevant du voyage, la plupart des autres facturant en TVA normale les opérations dont la partie voyage est marginale. Une solution consiste à séparer le conseil en communication des prestations assimilées à du voyage et à agir en qualité de mandataire pour celles-ci, en facturant pour le compte du client. « Mais cela oblige l’agence à être transparente sur ses prix, ce qui est en soi une relation commerciale particulière, et alourdit considérablement sa comptabilité », nuance Frédéric Bedin. « En outre, pour le Code du Tourisme, un conseil est une intermédiation et relève aussi du voyage », renchérit Fabrice de Laval. Quel embrouillamini ! « Le

régime est largement incompris des opérateurs comme des services fiscaux », admet le spécialiste. UNIMEV, l’Anaé et le SNAV demandent donc avec constance à Bercy à ce que les entreprises spécialisées dans l’organisation de voyages ou d’événements professionnels puissent opter pour les règles normales de TVA. Arguments : le système actuel est contre-performant en matière de recettes pour l’État et trop complexe à mettre en œuvre. « Il est opportun de rappeler qu’une telle possibilité, qui figure dans la proposition de directive de 2002 (voir encadré), avait obtenu le soutien des autorités françaises lors des négociations, inabouties, autour de ce texte », argumente

Les contradictions de l’Europe

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En 2002, la Commission européenne présente un projet de directive visant à simplifier les règles de TVA pour les agences de voyages. Parmi ses propositions figure la possibilité d’opter pour l’application du régime de TVA normal en lieu et place du régime à la marge : « Cela résoudra les problèmes qui se posent lorsqu’une agence de voyages est impliquée dans la fourniture de voyages à forfait à des entreprises ou d’autres opérateurs soumis à la TVA », précisait alors la Commission, consciente que « les entreprises ont tout intérêt à traiter avec des fournisseurs individuels d’éléments d’un voyage à forfait, soumis aux règles de TVA normales, plutôt qu’avec une agence de voyages, pour pouvoir ainsi déduire la TVA ». Elle notait aussi que le Danemark, l’Irlande et les Pays-Bas, qui avaient exempté de taxes les agences de voyages à l’époque où la 6e directive TVA a été adoptée, n’étaient pas revenus sur cette exemption.

Les discussions entre les États membres n’ont jamais abouti, ce type de texte devant être adopté à l’unanimité. En 2008, la Commission engage des procédures d’infraction à l’encontre de la France, du Portugal, de l’Italie, de la Finlande, de la Grèce, de la Pologne, de la République tchèque et de l’Espagne au prétexte que ces États appliquent le régime de la marge en B2B comme en B2C, « régime qui ne devrait s’appliquer que lorsque les services sont vendus directement au voyageur. » L’affaire est portée devant la Cour de justice européenne. Las. À l’automne 2013, celle-ci déboute la Commission, qui retire alors sa proposition. Retour à la case départ.

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Fabrice de Laval.

Frédéric Bedin ajoute que la TVA à la marge n’est plus appliquée que dans une poignée de pays de l’Union européenne – dont la France – pour les opérations B2B, les autres ayant adopté des systèmes dérogatoires : « C’est la deuxième distorsion de concurrence ».

PCO au régime général Si les règles de TVA sont les mêmes dans toute l’Europe, des disparités entourent de fait leur mise en œuvre sur fond d’exemptions, de territorialité et de possibilité de pratiquer, ou pas, l’auto-liquidation. « Les directives européennes fixent des objectifs et chaque État doit se doter de ses propres règles pour les atteindre, c’est ce qu’on appelle la transposition. Et les transpositions varient », explique Oumar Counta, directeur du département fiscal de BC&A, une agence spécialisée dans la récupération de la TVA pour l’industrie de l’événementiel.

L’Espagne vient de faire le « buzz » en annonçant qu’elle laissait désormais le choix entre régime général et à la marge, « une excellente opération de communication car, en réalité, pour pouvoir opter pour le régime général, les agences espagnoles doivent créer un secteur distinct d’activité, une solution qui a toujours existé, y compris en France ! » Illustration : si un DMC détenteur d’une licence d’agence de voyages organise un congrès dans l’Hexagone, le régime à la marge s’applique ; si un PCO pilote le même événement, c’est le régime général. Pour éviter cette inégalité, le DMC a donc intérêt à créer, lui aussi, un département PCO. « Les prestations de transport, par exemple, seront facturées par le DMC et tout le reste par le PCO », détaille le fis-

caliste. Il regrette que seules les grosses structures l’aient compris en France : « Les autres rechignent, prétendent que c’est compliqué, que cela oblige à tenir deux comptabilités. Peut-être, mais d’un point de vue concurrentiel, c’est efficace ». Et de pointer que 90 % des agences de voyages belges ont des structures PCO : « Comme les Suisses, elles sont très actives en France », glisse-t-il. Ce spécialiste de la législation précise que la montée en puissance des PCO remonte à 2010-2011, coïncidant avec les premières transpositions d’une directive de 2008 (issue du « Paquet TVA »).

Celle-ci a notamment introduit la possibilité pour les organisateurs de salons ou de congrès de facturer HT leurs espaces d’exposition, désormais considérés comme du service dès lors que la location de stand est assortie de celle d’un écran ou d’éléments de décoration. Chaque exposant peut ensuite procéder à l’auto-liquidation de la TVA dans son pays. Depuis 2013, le même principe s’applique pour les frais d’admission des participants à une manifestation.

TVA et attractivité des territoires « La tendance est à la souplesse car la grande question du moment, c’est l’attractivité du territoire, y compris en matière de fiscalité. Les clients exigent désormais de récupérer la TVA et les pays veulent accueillir un maximum d’opérations à l’intérieur de leurs frontières », analyse Oumar Counta. Une fine interprétation des lois est donc devenue un avantage concurrentiel. Les équipes de BC&A sont d’ailleurs régulièrement invitées par Atout France sur les salons professionnels comme Imex pour présenter la situation de notre pays vis-à-vis de la TVA et, accessoirement, leurs services.

« En France, une société étrangère qui vient participer à un congrès peut demander le remboursement sous les 8e ou 13e directives, sans avoir besoin de s’immatriculer. En revanche, pour un événement corporate, l’immatriculation garantit de récupérer 100 % de la TVA. Sinon, l’administration a toute liberté de fixer le montant du remboursement ». Subtilités fiscales… BC&A conseille, se charge de l’immatriculation de ses clients étrangers, tient leur comptabilité et s’engage à récupérer à leur profit la totalité de la TVA facturée. L’agence se rémunère par un pourcentage (20 à 25 %) sur le montant récupéré ; si le client est un intermédiaire organisateur, elle lui verse une rétro-commission en tant qu’apporteur d’affaires. « Les entreprises participant à des manifestations internationales ont souvent recours à ces représentants fiscaux ; d’ailleurs, en dehors de l’Union européenne, c’est obligatoire », témoigne Fabrice de Laval. « Mais leurs services sont chers et parfois, pour de petites opérations, on ne fait pas appel à eux, c’est un arbitrage », précise Frédéric Bedin. D’où la différence de point de vue de nos protagonistes : pour Oumar Counta, les organisateurs français attendent que Bercy édicte une règle claire « qui existe déjà » tandis que les organisateurs en question consi-

La TVA dans le détail • La TVA est née en France en 1954. Elle a été adoptée par plus de 130 pays.

• L’article 306 de la directive n° 2006/112/CE constitue le code européen de la TVA pour les agences de voyages.

• Le mécanisme d’auto-liquidation consiste à inverser le redevable de la TVA : le fournisseur vend HT et le client reverse la TVA aux impôts.

• Les transports internationaux de voyageurs et les séjours et autres prestations situés en dehors de l’Union européenne sont exonérés de TVA.

dèrent que leur situation vis-à-vis du fisc serait simplifiée par la possibilité de facturer au régime normal, sans avoir besoin de filialiser ou de recourir aux conseils d’une agence spécialiste. D’autant que si les nouvelles règles favorisent les spécialistes des congrès et des salons, le problème de ceux dont le voyage constitue le cœur d’activité reste entier. n

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REPÉRAGE PAYS… XXXXXX

REPÉRAGE PAYS… XXXXXX

L’Angleterre transforme l’essai

L’Angleterre s’apprête à accueillir la coupe du monde de rugby du 18 septembre au 31 octobre. De Warwick à Liverpool en passant par Londres, c’est tout le pays qui est en pleine ébullition.

Par Nadine Altmayer, Jean-Baptiste Héguy & Viktoria Varecza

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L’Angleterre ©DR

de Warwick à Cambridge La visite des alentours de Londres, de Warwick à Cambridge, est idéale pour compléter un séjour dans la capitale anglaise ou simplement pour profiter d’une atmosphère... so british!

Warwick Si Warwick ne propose rien de renversant, elle n’en mérite pas moins un petit détour avec ses jolies maisons anciennes et ses rues commerçantes. Elle offre aussi l’avantage d’être le point de chute parfait pour la visite de la région.

Au sein de l’université de Warwick se trouve le complexe de Warwick Conférences avec ses 4 bâtiments entièrement dédiés au MICE. Différents packages, très bien pensés pour l’organisation d’événements, séminaires ou congrès clés en main, y sont proposés. Quant à l’hébergement, rien de plus simple : le Scarman House abrite, au cœur de ce même complexe, des chambres confortables et modernes ainsi qu’un restaurant, le Ninety-One,

à la réputée très savoureuse cuisine.

Il est facile d’organiser, au départ de Warwick Conférences, des excursions alentours et notamment à Stratfordupon-Avon, petite ville qui doit sa renommée à William Shakespeare !

Sur les traces de Shakespeare Dans la ville, c’est bien simple tout est consacré à l’illustre poète dramatique, du théâtre aux nombreuses boutiques de souvenirs ! En préambule, un son et lumière projeté sur la façade de la maison natale de Shakespeare nous plonge dans l’ambiance de l’époque.

Une petite expo scénographiée démarre ensuite la visite guidée qui se poursuit par le jardin à l’anglaise me-

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nant à l’intérieur de la jolie demeure de style Tudor où est né le héros local. L’ambiance de l’époque élisabéthaine y est parfaitement restituée et on peut y contempler quelques manuscrits et plusieurs exemplaires des œuvres de l’écrivain ainsi que le très vénéré lit de sa naissance. Mais est-ce réellement celui-là ? Le mystère reste intact ! De-ci de-là déambulent sur les lieux quelques guides costumés déclamant certaines célèbres tirades de l’auteur. La ville est aussi un formidable terrain de jeux pour l’organisation d’activités incentives allant de la chasse aux trésors à des ateliers d’écriture à la plume à l’instar du héros national ! À la nuit tombée, s’offrir un dîner dans une ancienne abbaye datant du XIIe siècle,

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Cette ancienne abbaye cistercienne devenue hôtel compte 119 chambres à la décoration raffinée d’époque et plonge d’emblée ses clients dans une ambiance monacale feutrée… L’éclairage à la bougie, l’arrivée par un petit pont de pierre au-dessus des douves, le lierre grimpant sur les vieilles pierres, tout est fait pour qu’il se dégage de l’endroit une atmosphère propice à la chair de poule tant on se croirait dans un château hanté et ce n’est pas l’accueil par un moine, certes fort sympathique, qui arrangera cette première impression ! Le dîner sera agrémenté de ses interventions régulières à travers la narration d’histoires allant crescendo

au niveau de l’angoisse tant et si bien qu’à la fin, ce n’est qu’à moitié rassuré qu’on quitte les lieux, persuadé d’avoir entendu les lourdes chaînes que les fantômes censés hanter l’endroit traînent péniblement. Frissons et éclats de rire garantis ! À cela s’ajoute le plaisir d’avoir goûté à un menu typiquement anglais vraiment appétissant et fin.

Cambridge, réputée pour ses universités qui forment depuis près de 800 ans le fleuron de la jeunesse anglaise, est aussi une petite ville nichée au bord d’une rivière dénommée Cam dont elle tire son nom et où il fait bon flâner quand le temps le permet ! Si on y vient surtout pour visiter ses célèbres collèges avec leurs cours (quads) tapissées d’une pelouse magnifique et leurs non moins fameux backs, immenses parcs à l’arrière des bâtiments que l’on visite en punt (bateaux à fond plat), ce ne sont pas les seuls attraits touristiques de la ville qui se révèle être d’une grande richesse culturelle.

Des collèges dignes d’Harry Potter Le plus récent de ces célèbres collèges, le Downing College, fondé en 1800 grâce au legs de sir George Downing, représentait à l’époque de son inauguration une vraie rupture avec le passé : c’était la naissance du premier campus tel qu’on le conçoit de nos jours ! Aujourd’hui ce magnifique bâtiment néo-classique est l’un des seuls à avoir en son sein un site culturel regroupant deux musées, le musée d’Anthropologie et d’Archéologie avec sa collection de sculptures de la Grèce et de la Rome antique ainsi que le musée Sedgwick des Sciences de la Terre qui présente l’évolution de la Terre et des espèces à l’aide de fossiles et de squelettes d’animaux préhistoriques. Pendant les périodes de vacances estudian-

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Un dîner très… « spooky » à Coombe Abbey

Cambridge

LE MOLLER CENTER À quelques encablures du centre de Cambridge, sur les terres du Churchill College, se trouve un complexe dédié au MICE, le Moller Center. Le Centre doit son nom et son existence à la générosité d’un danois, M. Moller, qui a participé à la réalisation de ce projet pour remercier l’Angleterre et Churchill de leur intervention en faveur du Danemark pendant la 2e Guerre mondiale.

Le complexe se répartit entre 23 salles de séminaire toutes baignées de lumière naturelle et au confort high-tech dernier cri et 71 chambres luxueuses et confortables disponibles toute l’année. La situation centrale du lieu, son excellente cuisine et la modernité de ses installations en font, à raison, un lieu réputé et très prisé des entreprises pour l’organisation de leurs événements corporate.

tines, le Downing College, comme la plupart de ses semblables, propose un cadre idéal aux événements de tout ordre : séminaires, congrès, incentives. À Cambridge, il y a en tout environ 250 chambres privatisables et 100 salles de conférences. Il est inconcevable de visiter la ville sans

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aujourd’hui transformée en hôtel 4*, au cœur du Warwickshire, peut venir clore la journée en beauté !

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REPÉRAGE PAYS… ANGLETERRE

privée de cet antre de l’art est facile à organiser et tout à fait recommandé pour qui veut profiter pleinement des lieux !

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Un moment privilégié au Centre des Archives du Churchill College

Plongée au cœur de l’art : Le Fitzwilliam Museum L’imposant édifice, réplique d’un temple grec, abrite un mini British Museum, fondé en 1816 grâce au legs du Vicomte Fitzwilliam. La richesse de ses collections en fait sans conteste l’un des principaux intérêts de Cambridge hormis les collèges. Le hall d’entrée déjà impressionne par la taille de sa coupole et de ses statues : c’est absolument grandiose ! Au rez-de-chaussée, on peut admirer de remarquables antiquités égyptiennes, grecques, romaines et d’Asie du Sud-Est tandis que l’étage est réservé à une exceptionnelle collection de peintres anglais ainsi qu’à une dizaine d’œuvres majeures des plus grands peintres français (cf la salle 5 dédiée aux impressionnistes Seurat, Sisley, Monet, Cézanne pour ne citer que les plus connus). Une visite guidée

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s’arrêter admirer la magnifique chapelle du King’s College, chef-d’œuvre incontesté, de style gothique, et particulièrement célèbre pour la finesse de sa voûte en éventail et la beauté de ses vitraux. À noter, le somptueux hall de ce collège peut être privatisé pour accueillir des dîners, des cérémonies ou des mariages. Enfin, l’un des plus anciens collèges de Cambridge, le Saint John’s College, mérite vraiment que l’on s’y attarde tant sa situation sur les deux rives de la Cam et son enfilade d’élégantes cours intérieures en font sans conteste l’un des plus beaux collèges de la ville !

Une fois le tour des universités terminé, deux lieux méritent encore toute notre attention.

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Situé dans le collège dédié à la gloire de Churchill, le Centre des Archives peut être exceptionnellement ouvert aux groupes et privatisé pour une visite du plus grand intérêt.

Le directeur du centre, M. Allen Packwood, nous invite, après avoir passé les contrôles de sécurité d’usage, à pénétrer dans la salle coffre-fort dans laquelle se trouvent conservés nombres des écrits politiques, militaires et scientifiques des grands de ce monde de l’époque de Churchill à nos jours ! Vraiment émouvant de pouvoir jeter un œil sur les lettres de Churchill au moment de la préparation du débarquement ou encore de voir sa correspondance amoureuse ! Cette visite est réservée à quelques privilégiés dont on est forcément fier d’avoir fait partie en quittant les lieux !

Enfin, un tour de la ville à pied avec l’organisme See Cambridge Differently permet de parfaire notre connaissance de la ville de manière agréable, instructive et ludique ! Un conseil : conclure le tour par un stop au pub The Eagle, traditionnel et célèbre pour ses petits recoins et ses plafonds !

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Liverpool

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amicale, maritime et musicale

Depuis qu’elle a été capitale européenne de la culture en 2008, la principale cité nordique d’Angleterre vit un véritable renouveau touristique, rythmé par l’empreinte des Beatles et de son glorieux passé maritime.

La ville des Fab Four Peu de villes dans le monde peuvent s’enorgueillir de l’originalité d’avoir donné le nom d’une pop star à leur aéroport principal. C’est pourtant le cas de Liverpool qui accueille ses visiteurs au

« John Lennon International Airport ».

C’est dire la profonde empreinte qu’ont laissée dans leur ville natale les « Fab Four », qu’ici tout le monde appelle simplement « John, Paul, George et Ringo ».

L’aéroport, situé au sud-est de la ville, permet d’ailleurs d’accéder à la cité par le joli quartier verdoyant de Woolton, où John Lennon a vécu son enfance et son adolescence élevé avec sa sœur par sa tante Mimi (« Aunt Mimi ») dans la maison Mendips, au 251 Menlove Avenue. La maison n’est pas très éloignée du quartier plus populaire où Paul McCartney a vécu, au 20, Forthlin Road.

Les deux demeures sont proches de « Strawberry Fields », un ancien jardin d’enfant laissé depuis en friche, et de Penny Lane, dont la plaque arrachée des centaines de fois par des « beatlemaniaques », a dû être remplacée par une plaque factice. Pour bien commencer avec la « Beatles touch » de Liverpool, il faut se rendre au 10, Mathew Street, en plein centre de la ville. C’est là, dans un quartier devenu depuis le « Cavern Quarter », que se trouve le « Cavern Club », le « plus célèbre club pop du monde ». C’est là qu’au début des années 60, a explosé la vague pop du « Mersey Beat » (du nom de la rivière Mersey qui coule à Liverpool) et c’est surtout là que le fameux soir du 9 novembre 1961, Brian Epstein a entendu pour la première fois les Beatles et est devenu leur producteur-imprésario, jurant de les faire devenir « plus grands qu’Elvis », selon ses propres mots. Le « Cavern » qui a reçu tout le gratin de la pop anglaise (Rolling Stones, Yardbirds, The Who, The Kinks, Pink Floyd, Oasis, etc.) dispose de deux salles : la mythique salle voûtée où continuent à se produire tous les soirs des musiciens jouant des chansons des Beatles

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ou d’autres groupes « Merseybeat », et une salle moderne pour les représentations des grands groupes actuels. À noter que le Cavern Club propose des « Beatles Tours » ou des privatisations pour les groupes (www.cavernclub.org).

Situé sur Albert Dock (Britannia Vaults), à deux pas de la Mersey, la « Beatles Story » est un musée entièrement dédié aux « Fab Four » dont la carrière et le parcours musical est très fidèlement retracé, avec un audioguide français réalisé par la propre sœur de John Lennon et de nombreux décors, photos et vidéos accessibles. Le site principal de la « Beatles Story » est aussi le point de départ des « Magical Mystery Bus » jaunes qui, au son de tous les grands morceaux du groupe, font un tour de la ville très complet avec de nombreuses anecdotes sur les Beatles. La « Beatles Story » dispose d’un deuxième site, au premier étage du terminal des ferries de la Mersey, du côté de Pier Head.

Une exposition y retrace l’expansion au début des années 60 de la « British Invasion », notamment aux États-Unis et le reste du monde (Procol Harum, The Moody Blues, The Who, The Kinks, The Animals, The Herman’s Hermits, The Zombies, etc.) et présente aussi une superbe expo (The Hidden Gallery) de photos rares des Beatles prises en noir et blanc par Paul Berriff lors de leur tournée 1963/1964. À noter que

la « Beatles Story » peut organiser des visites privées pour des groupes ou même des événements spéciaux pour les entreprises, notamment dans le « Fab4 Café » qui reproduit l’ambiance mythique du Cavern Club (www.beatlesstory.com).

des coups de canon ont répondu à leur coup de corne. Près d’un million de personnes étaient amassées sur les quais classés patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2004, pour voir passer les majestueux transatlantiques et assister le soir venu à un spectacle son et lumière projeté sur les façades des « Trois Grâces » et à un feu d’artifice.

Pour se replonger un peu plus longuement dans ce glorieux passé, il est possible d’aller visiter le très intéressant Mersey Maritime Museum (Albert Dock, Liverpool Waterfront) qui sur trois étages revient sur une grande partie de l’histoire maritime de la ville.

Au premier étage, une large exposition retrace l’épopée du paquebot Lusitania (de la compagnie Cunard), torpillé par un U-Boot allemand le 7 mai 1915, et dont le naufrage a fait 1 200 victimes.

L’étage est complété par une exposition concernant la bataille que les alliés ont opposé aux myriades de sous-marins allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Le deuxième étage est consacré au souvenir du célébrissime Titanic, ayant sombré dans l’Atlantique Nord dans la nuit du 15 avril 1912 suite au choc avec un iceberg, faisant près de 1 500 victimes.

Le dernier étage, consacré à l’histoire de l’esclavage, revient sur un passé plus sombre de Liverpool, qui était au XVIIIe siècle le premier port de traite négrière d’Europe. À noter que le Mersey Maritime Museum, est équipé d’un théâtre auditorium au dernier étage qui peut servir pour des conférences ou des séminaires.

Trois reines se donnent rendez-vous En 1840, le navire à vapeur Britannia fut le tout premier à opérer une ligne transatlantique entre Liverpool et Halifax (Canada) pour le compte de la compagnie Cunard, fondée deux ans plus tôt par Samuel Cunard. Et pour la première fois, des passagers civils étaient transportés en grand nombre à travers l’océan Atlantique. L’âge des « liners » venait de s’ouvrir. Il était donc juste que 175 ans plus tard, dans le même port de Liverpool, la mémoire de ce grand précurseur soit honorée. Le 23 mai dernier, le Queen Mary 2, navire amiral de la flotte Cunard est donc arrivé dans le port de la Mersey. En un moment historique, il a été rejoint le lendemain par le Queen Victoria et le Queen Elizabeth.

Les trois « Queens », ont alors exécuté un véritable ballet dans l’estuaire de la Mersey. Alors qu’ils passaient devant le massif siège historique de la compagnie Cunard (une des « Three Graces » de Liverpool, avec le Royal Liver Building et le Port of Liverpool Building),

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Une cathédrale bien insolite

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Quel est le rapport entre la mythique cabine téléphonique rouge de GrandeBretagne et la cathédrale anglicane de Liverpool ? Elles ont toutes les deux été dessinées par le même architecte, Sir Giles Gilbert Scott. Avec sa construction qui s’est étalée sur 74 ans entre 1904 et 1978, la massive cathédrale en « sandstone » (grès rouge) a intégré de nombreuses particularités et objets liés au culte remarquable. Ce

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qui frappe d’emblée quand on pénètre à l’intérieur de l’édifice, ce sont ses dimensions hors normes. Avec ses 9 687 m2, la cathédrale est en effet la plus vaste du Royaume-Uni et la cinquième du monde.

Mais un des aspects les plus originaux

de la cathédrale reste sa grande ouverture sur le monde moderne. À gauche de l’entrée, sur une sorte de belvédère, on peut ainsi trouver un très joli caférestaurant couvert de baies vitrées, ce qui serait impensable dans les vieilles cathédrales gothiques de France. Non

loin de là, un petit magasin propose de nombreux livres sur l’histoire de la cathédrale et de son concepteur.

Mais, la cathédrale propose aussi aux entreprises d’organiser tout type d’événements sous ses voûtes. Dans la nef elle-même, 3 000 personnes peuvent donc être accueillies en version cocktail, 2 000 pour un concert et 1 000 personnes pour un dîner assis. Le transept peut, lui accueillir de 320 à 600 personnes en fonction des configurations.

La superbe chapelle Notre-Dame peut quant à elle recevoir 250 personnes en version cocktail et 200 en concert.

Enfin, la cathédrale dispose aussi de la « Sir Giles Gilbert Scott Suite » qui comprend deux pièces aux dimensions plus intimes avec des capacités allant de 30 à 150 personnes selon les configurations (www.liverpoolcathedral.org.uk, Event manager : Lucy Rafferty (lucy.rafferty@liverpoolcathedral.org.uk).

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Londres

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se conjugue au futur

La capitale britannique procède à un relooking complet. Réaménagement d’anciens quartiers, inauguration de gratte-ciel dans la City, Londres s’élève vers le ciel.

King’s Cross : « the place to be » En sortant des halles vitrées de la gare de Saint-Pancras faisant jaillir la lumière, c’est une ambiance toute aussi moderne et surprenante qui accueille désormais le visiteur au cœur de la capitale britannique. Suite à une métamorphose complète entamée en 2005, le quartier

de King’s Cross a vu pousser comme des champignons des bâtiments de plus en plus design renfermant bureaux, ateliers et centres de recherche.

Ce nouveau hub scientifique et d’innovation de Londres est également dans le viseur des entreprises : grâce à sa situation idéale et ses projets au-

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dacieux, il est devenu « the place to be » pour les échanges et événements professionnels. Ce quartier autrement industriel a vu ses coins abandonnés se transformer en lieu de réception insolite sur les quais du canal Regent’s considéré comme l’un des secrets les mieux gardés de Londres. Notamment, le Granary square ouvert en 2012 et ses nombreux restaurants et espaces privatisables dont l’imposant building accueille par ailleurs l’une des écoles d’art les plus prestigieuses au monde, le Central Saint Martins College of Art and Design. Pas surprenant donc que

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quelques chefs-d’œuvre architecturaux qui donnent à la ville un aspect complètement shanghaien voire futuriste. Une avalanche de superlatifs caractérise donc la City et ses alentours : après l’inauguration du Shard en 2012 culminant à 310 mètres, c’est le plus haut jardin de Londres qui a ouvert ses portes début 2015 au sommet du fameux « Talkie-Walkie ».

Couronnant cette tour de 160 m, le « Sky Garden » offre une vue inédite sur les toits de la capitale et se prête parfaitement aux réceptions grâce à ses espaces privatisables. Il est vrai que les bâtiments modernes ont tendance à s’imposer en centre-ville : 70 nouvelles tours sont en cours de réalisation et plus de 200 projets ont obtenu un permis de construction.

Et pour cause, l’assureur Axa vient de signer un accord pour l’acquisition d’un terrain pour un montant total de 400 millions d’euros où il bâtira la tour la plus haute de la City avec ses 60 étages. L’inauguration du nouveau symbole du quartier est prévue pour 2018, tout comme le baptême du gratte-ciel Bouygues de 42 étages qui se dressera à Stranford. Ce projet près de l’ancien village olympique dessine par ailleurs les contours de la nouvelle stratégie de développement urbain de Londres : miser sur la construction de bâtiments multicibles accueillant à la fois bureaux, restaurants et logements.

bien pour son côté bohème que pour ses avantages fiscaux. En effet, depuis le 1er janvier 2015 le taux d’impôt sur les sociétés fixé à 20 % est le plus bas en Europe, ce qui motivera certainement davantage les jeunes pousses à s’implanter au Royaume-Uni.

Le rêve d’une ville verticale Alors que les quartiers « workingclass » revisités par la génération Y séduisent avec leur ambiance décalée, le cœur de la capitale s’habille de verre bleuté grâce aux gratte-ciel qui fleurissent aujourd’hui dans la ville cosmopolite. Les quartiers les plus centrales de Londres sont dominés par un bouquet impressionnant de gratte-ciel, dont se démarquent

Le grand succès du futur

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le géant californien Google ait choisi ce quartier pour s’y installer en 2016. Avec ce nouveau siège de l’empire informatique, King’s Cross Central deviendra un véritable melting-pot urbain, car c’est plus de 30 000 jeunes venus des quatre coins du monde qui travailleront dans la zone d’ici deux ans. Havas, l’un des plus grands groupes de conseil en communication a également annoncé fin 2014 son arrivée dans le quartier et se prépare à l’inauguration de son siège en été 2016. Sa motivation principale ; la situation stratégique de King’s Cross à quelques pas des grandes lignes ferroviaires reliant Londres aussi bien à Paris qu’à d’autres grandes villes britanniques ou européennes.

Et pour cause, la tendance « so British » se tourne vers la réhabilitation d’anciens quartiers dont témoigne le succès fulgurant de Shoreditch situé à l’est de la ville. Ses vestiges industriels ont trouvé une nouvelle vie en tant que galeries d’art, boutiques design ou encore restaurants branchés et les entrepôts en briques inspirent également les entreprises qui y posent volontiers leurs valises. L’énergie bouillonnante et sauvage de l’East London attire particulièrement les sociétés spécialisées dans les hautes technologies, un secteur dont le développement s’affiche parmi les priorités du gouvernement britannique depuis plusieurs années. Ce nouvel eldorado européen des marques high-tech, ancien lieu de rencontres de la communauté bangladeshi de Londres vibre aujourd’hui aux rythmes des jeunes start-up qui y trouvent leur compte aussi

Cette course vers le ciel attire aussi bien les investisseurs que les touristes qui apprécient les nouveaux totems vitrés de Londres plus impressionnants les uns que les autres. La ville a accueilli 17,4 millions de visiteurs internationaux en 2014 et a ainsi enregistré un chiffre record l’année dernière. Le tourisme reste un secteur porteur pour l’économie de Londres : les dépenses des touristes ont été estimées à 11,8 milliards de livres sterling en 2014, soit une augmentation de 3 % par rapport à 2013.

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 37

REPÉRAGE PAYS… ANGLETERRE CARNET PRATIQUE

ADRESSES EN VUE

À Liverpool

À Cambridge

S’informer

Hard Days Night Hotel 5* Situé North John Street, au coin de Mathew Street (où se trouve le Cavern Club), le Hard Days Night Hotel est entièrement dédié au « Quatre de Liverpool », jusqu’au logo de l’établissement qui reproduit le premier accord dissonant de « Hard Day’s Night ». Ce très joli cinq étoiles situé dans un an■

Cambridge City Hôtel Pour des groupes de plus grande capacité, cet autre hôtel est également à recommander. Tout aussi bien situé au cœur de la ville, il propose 198 chambres au confort high-tech et à la décoration contemporaine très stylée, combinées à des installations événementielles dernier cri. Au premier étage, le Bloomsbury Lounge & Bar vous accueille pour un drink de détente ou encore des snacks originaux ! Tandis que le restaurant du même nom sert une cuisine recherchée qui plaira même aux plus fins connaisseurs ! Pour compléter ce parfait tableau on peut compter sur les services d’un voiturier et sur un espace gym avec sauna. www.cambridgecityhotel.co.uk/

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Office de tourisme de GrandeBretagne www.visitbritain.com

Y aller De 6h43 à 21h13, Eurostar propose des départs de train toutes les demiheures de la gare du Nord pour celle de Saint-Pancras à Londres.

À savoir

• Formalités : passeport ou carte d’identité • Décalage horaire : +1 heure l’été • Climat : tempéré océanique, pluies fréquentes • Langue : anglais • Monnaie : livre sterling ©DR

Hôtel du Vin Situé en plein cœur de la ville sur l’artère menant aux principales universités de la ville (Downing College, Queen and King’s College, St John’s College), et aménagé dans un ensemble de maisons anciennes, l’hôtel a récemment été entièrement rénové. La décoration des chambres dont les tons s’inspirent des paysages viticoles, référence au nom de l’hôtel, est résolument contemporaine et offre tout le confort attendu : du coffre-fort aux peignoirs de bains.

Certaines dédiées à un cépage particulier avec des salles de bains aux mises en scène originales ouvrent sur une terrasse donnant sur une cour jardin.

Vraiment très chouette ! Une bibliothèque salon digne d’un club anglais et un bistrot chic à l’ambiance tamisée et à la cuisine savoureuse viennent compléter l’offre de cet établissement qui vaut le détour ! www.hotelduvin.com ■

cien bâtiment classé datant de 1884 (The Central Buildings), comporte 110 chambres toutes décorées avec des objets évoquant les Beatles (panneau de porte « Let it be » pour ne pas être dérangé…). Au quatrième étage, la suite Lennon, toute blanche, rappelle l’appartement que John Lennon partageait avec Yoko Ono à New York. Tout le sous-sol est occupé par trois salles de réunion qui peuvent accueillir jusqu’à 150 personnes et d’un bar (Hari’s) qui peut être totalement privatisé. www.harddaysnighthotel.com

À Londres

Mondrian London Ouvert depuis septembre 2014, le Mondrian London est la première adresse européenne du groupe hôtelier Morgans. Ici, tout rappelle un paquebot : situation exceptionnelle sur les rives de la Tamise, design très recherché et innovant, ambiance moderne et bouillonnante. Situé dans le quartier de South Bank et occupant le célèbre bâtiment Sea Containers, l’établissement propose 359 chambres high-tech décorées par le designer Tom Dixon et aménagées dans un style contemporain. Pour les réunions d’affaires, le Mondrian dispose de 6 salles de conférence. Cerise sur le gâteau, un restaurant au bord de l’eau

Liste des DMC Angela Shanley Associates Incentive Spirit JAC Travel Liberty Incentives & Congresses (Michael Alouf International)

Pacific World Premium UK Smoozy Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

avec terrasse qui s’étale sur les quais de la Tamise. www.morganshotelgroup.com/ mondrian

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Radisson Edwardian Mayfair Hotel Cet établissement élégant qui se dresse dans le quartier de Mayfair a été inauguré par le roi George V en 1927. Entourée de parcs et de théâtres, cette adresse légendaire 5*appartenant au groupe Radisson symbolise parfaitement le luxe britannique. Derrière sa somptueuse façade, l’hôtel abrite des chambres spacieuses mêlant design contemporain et tradition. L’établissement compte également un théâtre privé et un centre d’affaires avec 11 salles de réunion disposant d’équipements audiovisuels ultramodernes. n www.radissonblu-edwardian.com ■

Grâce à un ingénieux mélange d’originalité, d’énergie et de professionnalisme, Smoozy vous propose des solutions uniques pour vos évènements de 10 à 2000 personnes en Grande Bretagne.

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ZAPPING… VIENNE

Dans le tourbillon de Vienne On pourrait croire la capitale autrichienne figée dans ses palais baroques et ses musées. Mais au-delà de traditions bien ancrées qui font son charme et sa singularité, elle sait aussi se faire innovante, audacieuse et festive.

Par Thierry Beaurepère

S

issi n’a qu’à bien se tenir ! L’égérie de Vienne doit affronter une nouvelle concurrence improbable…

Depuis quelques mois, Conchita Wurst – la femme à barbe qui a gagné l’Eurovision 2014 – est devenue « l’ambassadrice de charme » de la ville, qui trouve en elle (ou en lui !) l’opportunité de dépoussiérer son image parfois engoncée dans la lourdeur impériale du passé. Une nouvelle Sécession ? N’exagérons rien ! Conchita n’est pas Gustave Klimt, qui prit la tête du modernisme au début du XXe siècle et fit souffler un vent de liberté artistique sur la capitale autrichienne. Mais la chanteuse apporte une légèreté contrastant avec le Ring – le célèbre boulevard circulaire bordé de monuments fastueux et d’hôtels luxueux – qui fête cette année ses 150 ans.

De bals en concerts Cet antagonisme résume à lui seul la ville. Les 1,8 million de Viennois sont attachés à leurs traditions, héritées de sept siècles sous le joug des Habsbourg.

Toute l’année, la ville de Mozart résonne des airs d’opéras et des concerts classiques. Autre singularité : les bals (450

par an) sont ici une véritable institution ! Et il est de bon ton de prendre dès l’enfance quelques leçons pour valser avec grâce… Mais derrière ces habits d’apparat et cette atmosphère impériale – rétro et un rien nostalgique –, Vienne bouillonne de créativité, boostée par une économie dynamique et un taux de chômage au plus bas (environ 5 %). Sur les rives du Danube, le quartier d’affaires de Donau City se hisse de gratte-ciel audacieux alors qu’au sud, la nouvelle gare centrale à l’immense toit d’acier inaugurée en décembre dernier est au cœur d’un vaste projet urbain. La scène culturelle est elle aussi particulièrement créative, les jeunes talents s’exprimant dans la musique électro, le design ou la mode. On les retrouve dans le quartier du marché de Naschmarkt, progressivement livré aux boutiques décalées et aux restos branchés ; mais aussi le long du canal du Danube livré à des dizaines de bars dont les terrasses tendances s’animent jusqu’à plus soif dès les beaux jours.

Princesse des congrès Alors Vienne classique ou Vienne décalée ? Et pourquoi pas les deux. C’est en

effet la tendance des incentives qui adorent faire le grand écart, entre un concert dans un théâtre de prestige, une visite dans l’un des 100 musées, une découverte arty de showrooms, et même des joutes nautiques sur les rives du Danube. Cette diversité, mais aussi une capitale facile d’accès, sécurisante et classée comme la première ville du monde pour sa qualité de vie, explique que les entreprises la plébiscitent. En 2014, Vienne pointe d’ailleurs au second rang pour l’accueil des congrès mondiaux selon l’ICCA, juste derrière Paris. Avec trois centres de congrès et conférences et 450 hôtels (soit 32 000 chambres), elle dispose des capacités nécessaires à l’organisation de ces grandes « messes ».

Plus globalement, la capitale autrichienne a accueilli 3 582 événements l’an dernier (+6 % par rapport à 2013) qui ont attiré 520 000 participants, dont 2 124 séminaires d’entreprises et incentives. Au final, le tourisme d’affaires représente 11 % du tourisme viennois.

On comprend d’autant mieux la volonté des autorités locales de soutenir ce marché ; et de rappeler qu’entre les vieilles pierres souffle un vent nouveau !

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ZAPPING… VIENNE

Des hôtels forts en thème PARK HYATT

Sur la place Am Hof, au cœur du quartier du luxe, l’hôtel ouvert en juin 2014 a magnifié le bâtiment néoclassique qui hébergeait autrefois une banque, à coups de riches détails…

RUBY SOFIE HÔTEL

À l’est du ring, à une vingtaine de minutes de marche du centre, ce boutique-hôtel a ouvert ses portes l’an dernier. Il est accolé à la Sofiensäle, qui accueille des événements.

Escaliers monumentaux, plafonds à caisson, boiseries et dorures… Tout transpire le raffinement, dans le respect du bâtiment historique. Les 143 chambres (35 m2 pour les plus petites) dévoilent une décoration élégante aux teintes grises/dorées qui privilégie les matériaux nobles (marbre, onyx d’Iran…). Le restaurant The Bank a pris possession de la salle des guichets sublimement rénovée. On peut y organiser un dîner (12 p.) dans une salle privée, ou un cocktail (80 p.) dans un espace attenant. Les 5 salles de réunion sont à l’unisson, dont la luxueuse ballroom aux riches boiseries (100 p. pour un dîner). On aime aussi le chic Arany Spa (piscine de 15 m) installé dans la salle des coffres et le cosy Pearl Bar à l’escalier tapissé de miroirs, inspiré de l’appartement de Coco Chanel. http://vienna.park.hyatt.com L’avis de V&S

Coup de cœur ! L’hôtel s’impose déjà comme une référence du luxe, chic et élégant sans tomber dans la lourdeur. À défaut d’y dormir, ses salles de réunion en mettent plein la vue…

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L’avis de V&S

Une adresse hispter, pour un petit groupe souhaitant une expérience branchée et décalée, notamment dans les milieux de la mode et de la communication.

SOFITEL STEPHANSDOM

L’enseigne a pris possession d’un immeuble moderne conçu par Jean Nouvel, situé en bordure du canal du Danube dont les berges sont fréquentées en été par la jeunesse viennoise.

■ Hébergement et équipements

Passé un lobby aux lignes (très) strictes, on découvre 182 chambres (29 m2 pour les plus petites) avant-gardistes, totalement monochromes. Vous pourrez choisir entre le blanc ou le gris ! La technologie est au rendez-vous, du wi-fi gratuit au système audio Bose… De larges fenêtres s’ouvrent sur la ville, mais la vue (l’une des plus belles de Vienne) est encore plus spectaculaire depuis le restaurant Das Loft ou depuis le bar coiffés d’un étonnant plafond multicolore conçu par la Suisse Pipilotti Rist. Les 9 salles de réunion (130 wp. pour la plus grande) déclinent le même univers minimaliste. www.sofitel.com L’avis de V&S

Voilà une adresse à la forte personnalité, qui ne laisse pas indifférent. Mais n’est ce pas le but d’un incentive ? On adore ou on déteste ! À réserver à des groupes « pointus » et esthètes.

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■ Hébergement et équipements

Peu éclairé, le lobby prend des allures de loft new yorkais, avec son mobilier vintage des années 60/70 et ses murs en briques blanches… Les couloirs noirs contrastent avec les 77 chambres blanches. Elles sont petites (16 m2 pour les standards) mais agréables, avec une décoration mélangeant objets chinés et contemporains, notamment la célèbre lampe Bourgie du designer Laviani. Large écran TV, une tablette et le wi-fi gratuit. À noter que l’hôtel prête des guitares à ses clients, qui peuvent les brancher sur les amplis installés dans chaque chambre, ainsi que des vélos. Pas de restaurant, on prend le petit déjeuner (simple) dans le lobby. www.ruby-hotels.com

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■ Hébergement et équipements

ZAPPING… VIENNE

MOTEL ONE STAATSOPER

L’enseigne allemande positionnée sur le créneau du design à petits prix a ouvert cet hôtel fin 2014, dans un immeuble classique joliment rénové, à deux pas de l’Opéra.

■ Hébergement

et équipements

Blanc et dépouillé, le lobby décline des éléments de décors

rappelant l’opéra voisin : lampes en forme de tutu, miroirs posés à même le sol. Un mobilier gris et bleu, dont les fauteuils du designer Lars Jacobsen, ajoutent une touche contemporaine. Le lobby s’ouvre sur un petit patio et un bar/restaurant aux lignes modernes, où l’on prend un petit déjeuner basique. Simples, les 400 chambres sont néanmoins cosy, avec un parquet au sol, un mobilier aux lignes pures, des couleurs claires (beige, gris..) illuminées de touches de bleu, et une technologie pointue : grand écran, prise pour recharger son téléphone, wi-fi gratuit…

La salle de bains est petite. Les prix démarrent à 69 € ! www.motel-one.com L’avis de V&S

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Pour les entreprises au budget limité… Si la promesse du design à petits prix est tenue, l’absence d’une vraie salle de restaurant (notamment pour le petit déjeuner) peut constituer un frein.

Dans un immeuble à la façade Art nouveau qui domine le Ring, à quelques minutes de marche du cœur historique, l’hôtel a bénéficié d’une rénovation totale l’an dernier.

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■ Hébergement

et équipements

Le lobby noir et blanc aux lignes graphiques dessert le bar et la Brasserie Emile (cuisine française et autrichienne). Les 254 chambres (23 m2 pour les plus petites) proposent une décoration sobre (beige/marron) sans identité particulière. Celles du 10e étage disposent d’un balcon qui s’ouvre sur le Ring. On regrettera le wi-fi payant (25 €/jour), sauf pour les adhérents du programme de fidélité HHonors. Dix salles de réunion – de facture classique – sont regroupées au second étage, pour des réunions de 10 à 160 p. À noter un executive lounge où l’on peut prendre son petit déjeuner, bénéficier de cocktails et encas gratuits…. Une petite salle de sport (gym, fitness) permet de garder la forme. www3.hilton.com L’avis de V&S

Un hôtel d’affaires « classique » mais au confort actuel, bien situé. On regrette une climatisation bruyante et une isolation acoustique insuffisante pour les chambres s’ouvrant sur le Ring.

MELIA

Au nord de Vienne, dans le quartier d’affaires de Donau City qui borde les rives du Danube, l’hôtel est installé dans les premiers étages de la DC Tower (220 m) dessinée par Dominique Perrault.

■ Hébergement

et équipements

Un escalier argenté en colimaçon trône au cœur du lobby noir et blanc… Ouvert fin 2014, le Melia joue une partition contemporaine. Les 253 chambres sont lumineuses avec leurs murs blancs et leurs baies vitrées. Un mobilier design ajoute une touche sophistiquée. Le contraste avec la salle de bains en marbre noir est saisissant. Neuf salles (jusqu’à 80 p.) accueillent les événements, en plus des deux ballrooms aux plafonds décorés d’acier. La plus grande (220 p. pour un dîner) s’ouvre sur une terrasse dominant le Danube. En plus du restaurant principal Flow, le 57 (au 57e étage !) aux lignes minimalistes sert une cuisine méditerranéenne, avec vue panoramique sur Vienne. On peut le privatiser (du dimanche au mercredi) pour 90 p. ou se contenter de sa salle privée pour 18 personnes, avant de rejoindre le bar lounge pour une folle nuit. www.melia.com L’avis de V&S

À côté du centre de congrès, c’est la nouvelle star du quartier de Donau City. Les plages du Danube sont toutes proches, mais un taxi ou le métro sont obligatoires pour rejoindre le centre, à 15 mn.

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HILTON VIENNA PLAZA

ZAPPING… VIENNE

Des lieux trendy ou classiques SOIRÉE XXXXXXXXX DE GALA AU STADTPALAIS LIECHTENTSTEIN et bals (120 personnes), quand celle du 2e étage (320 m2) est réservée à des dîners plus « tranquilles » avec concert classique (150 p.). Chaque étage dispose de sa cuisine et les technologies (climatisation, LED…) ont été intégrées lors de la rénovation. De part et d’autres, des salles plus petites peuvent accueillir le cocktail d’avant dîner. À noter aussi une galerie privée d’œuvres d’art, que l’on visite avant l’événement. www.palaisliechtenstein.com

SOYEZ « TENDANCE » AU K47 Au bord du canal du Danube, à quelques minutes de la cathédrale, ce « day and night lounge » est installé depuis octobre 2014 au dernier étage d’un immeuble moderne. Il joue une partition contemporaine, avec son look minimaliste où domine le blanc, son mobilier design, ses innombrables possibilités d’ambiance lumineuse (LED intégrées dans les tables) et l’utilisation de matériaux décalés mais élégants, comme des peaux de vaches grises sur les murs. Une terrasse extérieure se prête à des cocktails (60 p.), mais c’est d’abord la salle qui séduit, adaptée aussi bien à des petits déjeuners de présentation qu’à des dîners « fashion » ou soirées avec DJ. Les baies vitrées dévoilent une vue à 360 degrés, les équipements (large écran LCD, commande des fonctions via une application smartphone) permettent toutes les audaces. www.k47.au

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L’avis de V&S

Un espace qui s’adapte à tous les types d’opérations. Avantage de ce rooftop : il est accessible de la plupart des hôtels du centre en quelques minutes de marche et dévoile l’une des meilleures vues sur la ville.

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L’avis de V&S

Au cœur de la ville, c’est l’adresse idéale pour une soirée de gala typiquement viennoise, agrémentée d’une arrivée en calèche, voire d’un bal en costumes !

AMBIANCE IMPÉRIALE AU SCHLOSS SCHÖNBRUNN En périphérie de Vienne, Schönbrunn est le « Versailles autrichien ». Un centre de conférences a été aménagé dans ses dépendances, pour des réunions, conférences ou dîners. Il s’enroule autour de jolis jardins, parfaits pour un cocktail ou une pause café. Les dix salles – sobres voire monacales – accueillent des réunions (200 p. maxi). La salle Maria Theresia (260 m2) installée dans l’ancienne orangerie, avec plafonds en ogive et lustres monumentaux, est également idéale pour un dîner (150 p.) dans un cadre élégant. Ceux souhaitant plus de clinquants opteront pour l’une des quatre « White and Gold Rooms » du château lui-même (jusqu’à 130 p. pour un cocktail) ; ou carrément pour la Grande Galerie (150 p. en configuration dîner) rénovée en 2012, l’équivalent de notre galerie des Glaces. www.schoenbrunnmeetings.com

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Ce palais du XVIIe siècle a bénéficié d’une luxueuse rénovation. Situé à deux pas du palais impérial de la Hofburg, il accueille depuis sa réouverture en 2013 des soirées prestigieuses, jusqu’à 500 personnes. Un escalier monumental mène aux deux étages, qui s’ouvrent sur deux ballrooms à la décoration baroque et Rococo. Rien ne manque : dorures aux murs, stucs aux plafonds, lustres imposants. La salle du 1er étage (250 m2) se prête à des soirées

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L’avis de V&S

Le site est un peu loin du centre, pas nécessairement pratique pour une réunion. On l’utilisera avant tout pour un dîner de gala, dans l’ancienne orangerie ; ou mieux dans la Grande Galerie du château, à condition d’y mettre le prix !

ZAPPING… VIENNE QUESTIONS À...

Sandrine Cornu et Gerda Knapp,

DANS LES COULISSES DE SOFIENSÄLE

directrices de Columbus Welcome Management et Top Travel Reisen

« UNE VILLE IMPÉRIALE MAIS CONTEMPORAINE »

des dîners jusqu’à 500 personnes et des conférences. Les plus petits événements se contenteront des deux salles attenantes (100 p. maxi), notamment une petite salle cosy (20 p.) pour un meeting, une présentation… www.sofiensaele.com

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À l’est du Ring, à une vingtaine de minutes de marche du cœur de Vienne, cette salle historique a démarré une nouvelle vie dans l’événementiel depuis sa réouverture en 2013. Construite en 1838, elle accueille d’abord des bains publics, puis une salle de bal avant de devenir un lieu pour les concerts. Herbert Von Karajan y réalisera même plusieurs enregistrements. Dans les années 70/80, la scène électro s’en empare, avant qu’elle ne devienne une boîte de nuit. Un incendie la ravage en 2001. Elle a été restaurée dans un style classique viennois. Son toit vitré ajoute à son atmosphère. Elle accueille

■ Quelles sont les tendances

L’avis de V&S

Une jolie rénovation pour cette adresse emblématique de la ville. Sa configuration limite néanmoins son utilisation à des conférences ou des soirées de gala.

EN ALTITUDE AU THIRTY FIVE

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Au sud de la ville, à une dizaine de minutes du château de Schönbrunn, le Thirty Five a pris possession du dernier étage d’une tour de verre du Business Park Vienna, qui abrite le siège de sociétés comme Adidas ou Peugeot. Cet ancien penthouse se définit comme le plus haut lieu événementiel de Vienne et propose une atmosphère « tendance » : moquettes grises, murs blancs, mobilier design… Ses 600 m2 tout en longueur, équipés de 21 écrans LCD, sont modulables pour accueillir des opérations (conférences, dîners…) de 20 à 200 personnes (350 pour un cocktail). De larges baies vitrées dévoilent une vue à 180 degrés. On peut combiner l’espace avec le centre de conférences de la tour ou une salle du complexe cinématographique installé au rez-de-chaussée. www.thirty-five.at L’avis de V&S

Idéal pour un cocktail, le site est notamment utilisé par les entreprises installées dans la tour, qui apprécient son ambiance contemporaine. Excentré, il nécessite un transs. fert depuis le centre et la vue n’est pas la plus belle, comparée à d’autres rooftop

du marché ?

Gerda Knapp – Vienne séduit car elle est sécurisante et facile d’accès, et les opérateurs locaux sont efficaces ! Les entreprises séjournent entre 2 et 3 nuits.

Dans un contexte de réduction des budgets, et alors que les prix sur place continuent à augmenter, il nous faut être plus créatif, offrir des expériences exclusives, ouvrir des portes… L’angle de communication retenu par Vienne pour 2016, à savoir « Impérial et contemporain », va nous aider à travailler en ce sens.

■ Comment cela se traduit-il ?

Sandrine Cornu – Nous avons créé l’association Tourism Forum Incoming, qui regroupe 13 réceptifs et travaille à présenter la ville sous de nouveaux angles. La culture reste privilégiée, agrémentée d’expériences inédites ; par exemple un concert privé dans la chapelle impériale de la Hofburg, une découverte autour du design, des ateliers de pâtisserie…

Les clients nous demandent de sortir de l’ordinaire, mais si nous n’incluons pas une thématique « Sissi », ils nous le reprochent !

C’est tout le paradoxe…

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 45

ZAPPING… VIENNE

Des activités à forte teneur en culture…

DANS LES PAS DE SISSI roque et aux décors rococo éblouit par ses salles décorées de moult objets ayant appartenu à Sissi, et ses jardins de 200 hectares qui s’étirent jusqu’à la Gloriette, romantique portique où l’impératrice trouvait refuge. La journée pourra s’achever par un dîner de gala dans un palais agrémenté de quelques airs de Mozart, suivi d’un bal costumé rythmé par Strauss. Seuls impératifs : effectuer un essayage en début de voyage pour éviter les drames du style « ma robe me boudine », et organiser un cours de valse pour limiter les doigts de pied écrasés !

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Même si les entreprises disent vouloir l’éviter, elles y reviennent toujours ! L’impératrice Elisabeth (alias Sissi) demeure un incontournable fil rouge… Impossible de faire l’impasse sur les appartements impériaux et le musée Sissi de la Hofburg, le gigantesque palais des Habsbourg (2 600 pièces !) qui trône au cœur de la ville ; à personnaliser avec un transfert en calèche et un concert exclusif dans la chapelle impériale, pour plus de glamour… À 4 km du centre, Schönbrunn est à l’Autriche ce que Versailles est à la France. La résidence d’été des Habsbourg à la façade ba-

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VINS, CAFÉS ET CHOCOLATS

Incontournables, les cafés (Kaffeehaus) ne sont pas qu’un décor d’opérette. On en compte près de 3 000 à Vienne ! C’est sur les banquettes feutrées des lieux historiques (Café Sacher), sur les terrasses « underground chic » qui bordent le canal du Danube, dans les bars branchés de Spittelberg (derrière le quartier des musées) ou sur les chaises en bois des Heuriger (ces guinguettes traditionnelles des anciens villages vignerons aujourd’hui intégrés à la banlieue, comme Mayer am Pfarrplatz) que l’âme de l’Autriche se dévoile. Certains se privatisent. On y déguste une bière issue d’une micro-brasserie, un excellent vin blanc local (Vienne possède près de 700 ha de vignes !) ou simplement un café, accompagné de gâteaux. Les plus gourmands opteront pour la privatisation d’un salon chez Demel, le plus célèbre pâtissier de Vienne hébergé dans un luxueux cadre baroque. On peut même mettre la main à la pâte, avec un atelier pour apprendre à décorer une tarte au chocolat…

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Malgré ses 150 ans célébrés à coup d’expositions et événements, le « Ring » est placé sous le signe du Néo ! Néo-gothique, Néo-classique, Néo-Renaissance… Comprenez les styles architecturaux des monuments fastueux qui bordent ce boulevard emblématique de Vienne. Construit sur ordre de l’empereur François-Joseph, la Ringstrasse est un anneau de 5,3 km de long et 57 m de large qui encercle le cœur historique. Tout du long, du Parlement d’inspiration grecque à la mairie néogothique en passant par le Staatsopeer (l’Opéra national) néo-Renaissance, on en prend plein les yeux. Puissant, lourd, pompeux… on affuble le boulevard d’adjectifs pas toujours élogieux ! Il n’en demeure pas moins incontournable. Pour donner de la légèreté à la visite, on pourra opter pour le tramway (il est même possible de privatiser une rame historique), le Seagway ou le vélo. Car l’élégante promenade est plantée d’espaces verts… www.ringstrasse2015.info

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UN TOUR DE RING

ZAPPING… VIENNE

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Nom de code : MQ. Il ne s’agit pas du nouveau repère de James Bond, mais de l’acronyme pour Museums Quartier, un ensemble de bâtiments baroques (les anciennes écuries royales) et futuristes qui abritent les plus fameuses institutions culturelles de Vienne. Pour que la découverte ne vire pas à l’indigestion, préférez une visite privée suivie d’un cocktail dans leurs cafésrestaurants. Le Kunsthistorisches Museum (le Louvre local) abrite la plus grande collection de Bruegel au monde, quand le Mumok – énorme cube de basalte noir – est dédié aux œuvres contemporaines, de Kandinsky à Klee… Mais c’est la thématique de l’Art nouveau qui emporte les suffrages. Si les œuvres torturées d’Egon Schiele éclairent le Musée Léopold, il faut mouiller le maillot pour découvrir l’univers de Gustav Klimt, éclaté entre ce même musée, le Palais du Belvédère (où est exposé son tableau Le Baiser) et le pavillon de la Sécession, symbole de la contestation artistique de la fin du XIXe siècle. Sous la coupole composée d’un treillis de feuilles de lauriers dorées, on admire la fresque Beethoven, l’un des chefs d’œuvre du peintre… À deux pas de là, l’architecture d’Otto Wagner explose dans les immeubles « Jugendstil » qui dominent le cosmopolite marché Naschmarkt.

UNE JOURNÉE AU BORD DE L’EAU !

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On l’oublie parfois, parce que ses eaux ne traversent pas le centre mais baignent le nord de Vienne.

Pour autant, le Danube est un terrain de jeu qui ajoute une touche ludique à un incentive qui prend parfois des allures de marathon cultu-

rel… Avec sa longue île – une bande sablonneuse s’étirant sur 20 km ! –, il affiche 42 km de plages. Elles accueillent une joyeuse ribambelle de restaurants et guinguettes plus ou moins désuets et d’attractions aquatiques. Aux plus beaux jours, on y motive les équipes avec des team buildings qui combinent parties de beach-volley, régates en voiliers et courses de pédalo. Le reste du temps, on profite de ses rives, par exemple lors d’une balade en vélo qui peut filer jusqu’au parc du Prater et ses attractions désuètes ; là où se dresse la grande roue datant de 1896 qui servit de décor au film le Troisième Homme d’Orson Wells. Ses cabines se prêtent à de romantiques cocktails, à 65 m audessus du sol…

©DR

D’ART D’ART…

CARNET PRATIQUE S’informer Office de tourisme d’Autriche: www.austria.info/fr Office de tourisme de Vienne : www.wien.info/fr et www.vienna. convention.at

Y aller Niki (filiale d’Air Berlin) propose des vols au départ de Paris/CDG et Nice, Austrian Airlines au départ de Paris/ CDG, Bâle/Mulhouse, Lyon et Nice, Air France depuis Paris/CDG. Enfin, Europe Airpost assure des rotations depuis Bordeaux et Toulouse jusqu’au 7 septembre.

À savoir

• Formalités : carte d’identité ou passeport • Décalage horaire : aucun • Climat : de type continental, avec des étés chauds et des hivers froids et souvent neigeux. Vienne dévoile un visage différent à chaque saison.

• Langues : l’allemand. Le français est parfois compris et parlé dans les sites touristiques.

• Monnaie : l’euro

Liste des DMC Blaguss Event Pro Colombus Welcome Management DZK-Dizak Ketex (SB MICE consulting) Liberty I & C (Michael Alouf International) Austropa Interconvention Imperial Tours Mondial Meeting Europe Centrale (Carré Destinations)

Pegasus Incoming Top Travel Venue DMC Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 47

Seychelles, Les îles au trésor Nature bienveillante d’une stupéfiante beauté et culture créole affirmée, les Seychelles incarnent une promesse de bonheur. En mode incentive, l’archipel prête son décor de carte postale à des opérations placées sous le signe de l’écotourisme.

Par Pascale Mougenot

ŠChris Close

©Chris Close

ACTION PAYS… SEYCHELLES

Anse Patates, La Digue

É

voquer les Seychelles, c’est faire immanquablement surgir des images de plages de sable farine parsemées de rochers tout en rondeurs, de lagons couleur turquoise ou menthe à l’eau, de forêts de jade peuplées d’oiseaux multicolores et de cocos de mer géants : « Le paradis terrestre avant la faute », pour le général anglais Charles Gordon, aventurier mystique du XIXe siècle. Né de la dislocation du super continent Gondwana, l’archipel seychellois se compose de 115 fragments de granit et de corail éparpillés au beau milieu de l’océan Indien, à quelques degrés au sud de l’Équateur. Son endémisme exceptionnel en a fait, pendant des millions d’années, le royaume exclusif des poissons, des oiseaux, des tortues et des caïmans.

Aux grandes heures de la Compagnie des Indes, des pirates en firent leur camp de base pour attaquer

les bateaux chargés d’épices et de soie. Puis, à partir du XVIIIe siècle, les missions d’exploration se multiplient jusqu’à ce qu’une première colonie permanente s’installe en 1770 sur la petite île de Sainte Anne, suivie d’une deuxième à Mahé l’année suivante, minuscules communautés de colons français et d’esclaves africains. La population a régulièrement progressé depuis mais le cap symbolique des 100 000 habitants n’a pas encore été franchi et les Seychelles sont toujours cet Eden offrant la sensation stupéfiante de revivre les premiers matins du monde.

Vols directs avec Air Seychelles Air Seychelles relance des vols directs de Paris, l’hôtellerie qui a belle allure sait se faire discrète dans le paysage et la population dissimule sous une nonchalance toute tropicale un art de

50 | Voyages & Stratégie N°184 | Spécial été 2015

vivre souriant, en osmose avec une nature omnisciente. Un voyage aux Seychelles, loin des fracas du monde, est un cadeau du ciel. Un pied sur le tarmac de l’aéroport international de Mahé suffit à se mettre dans l’ambiance. Un air tiède nous enveloppe, des nuages joufflus d’un blanc neigeux galopent dans le ciel immense, une majestueuse montagne tapissée de vert émeraude veille à l’horizon.

Le collier de fleurs de frangipanier offert en guise de bienvenue ajoute à l’étourdissement, une capiteuse fragrance vanillée envahissant bientôt l’habitacle du minibus. De l’autre côté de la vitre, c’est une succession de criques sauvages et de petits villages, de barques colorées flottant sur l’eau transparente et de palmes lustrées oscillant doucement au gré du vent. À l’arrivée à l’hôtel Kempinski, par la grâce d’un léger massage des pieds, la fatigue du voyage s’envole. Des

ACTION PAYS… SEYCHELLES cocotiers ébouriffés, des rochers rosés éparpillés sur le sable aussi doux à l’œil qu’à la peau, une eau cristalline qui se pare de toutes les nuances de bleu au large… La plage est bien comme on l’avait rêvée, sublime. Un bain achève de nous revigorer. Il marque le début d’une divine idylle : chaque matin, chaque soir, et bien souvent durant la journée aussi, nous sacrifierons au délicieux rituel.

de bois et colonnades, lui confèrent un aimable caractère créole. Les vieux magasins du centre sont également typiques avec leur double fonction de commerce au rez-de-chaussée et d’habitation à l’étage. Une cathédrale catholique et une autre anglicane, un temple hindou, une mosquée et une église adventiste, les édifices religieux reflètent le multi culturalisme de l’île même si le catholicisme reste, de très loin, le culte le plus pratiqué.

Victoria, capitale miniature

Le bazar

Abrité sous une halle métallique, le « bazar » est l’épicentre de la vie locale. Les étals regorgent d’épices et de fruits et légumes exotiques. On vient ici faire ses emplettes mais aussi échanger les dernières nouvelles et les clientes vêtues de robes fleuries ou blanches à volants et coiffées de chapeaux de paille prennent tout leur temps pour choisir ce qui garnira leur cabas. Du côté des marchands de poissons, la vente se fait à la criée à l’ombre d’un grand manguier. Bourgeois, job, capitaine, thon, barracuda… la pêche du jour témoigne de la générosité de l’océan. Quelques aigrettes, surnommées « Madame Paton », rôdent autour des stands dans l’espoir d’attraper les menus morceaux que les vendeurs leur concèdent parfois. Quelle ambiance !

Sur les hauteurs de Victoria, le restaurant Marie-Antoinette est une institution gourmande des Seychelles, installé dans une case que prolonge une terrasse ouvrant sur un jardin où des tortues centenaires jouent les vedettes. Les ingrédients vus au marché se retrouvent sur la table : beignets d’aubergine, chutneys et darnes d’espadon, salade de poulpe et curry de poulet, tout est servi en même temps… Un régal.

La Clock Tower

©Gérard Larose

Mahé, une île jardin Tracée dans les collines et les montagnes de Mahé, la Sans Souci Road serpente à travers un enchevêtrement touffu de palmes, de racines

©Barbara & Hartmut Röder

Un marché haut en couleurs

Cap sur Victoria, la capitale de poche de l’archipel. Elle doit son nom à la célèbre reine d’Angleterre, rappelant que les Seychelles, après un épisode français, furent gouvernées par les Britanniques avant d’obtenir leur indépendance en 1976. L’emblème de la ville est d’ailleurs une étonnante « clock tower » argentée, fidèle réplique de l’horloge londonienne Little Ben, que tout le monde appelle « lorloz ». Avec près de 25 000 habitants, Victoria concentre le quart de la population des Seychelles. Elle n’en reste pas moins l’une des plus petites capitales du monde. Tranchant avec des bâtisses de verre et de béton, quelques bâtiments de l’époque coloniale, balcons en fine dentelle

et de lianes où affleure la roche.

Notre guide égrène les noms des arbres qui ombragent l’ensemble : takamakas, canneliers, lataniers mille-pattes et autres bois rouge, joli cœur ou banane, l’île cabossée est un immense jardin. Au détour d’un virage, une plantation de thé apporte une touche manucurée à cette nature virginale. Du sommet de Copolia, le panorama est époustouflant sur Victoria, en contrebas, le Morne Seychellois culminant à 905 mètres d’altitude, à main droite, et les îles au large, jusqu’à la lointaine North. Puis, c’est la dégringolade vers Port Glaud et les retrouvailles avec la côte. Cette journée initiatique s’achèvera par un dîner de poisson grillé, sans chichi, laissant à chacun la liberté de poursuivre la soirée par un dernier verre sous les étoiles : nul besoin de surenchère aux Seychelles.

Cat Coco et Vallée de Mai Le Cat Coco, un catamaran géant tout confort, relie Mahé à Praslin en moins d’une heure, filant à 40 nœuds

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 51

ACTION PAYS… SEYCHELLES Le perroquet noir

TROIS QUESTIONS À... Christine Ozouf, directrice du développement Europe d’Air Seychelles

sur les flots bleus.

Carte en mains, on repère Cerf, Sainte Anne, Cousin, Cousine, Frégate… Noms charmants, transfert enchanteur. Le débarquement à Baie Sainte Anne s’opère dans un joyeux charivari.

La Vallée de Mai, forêt merveilleuse classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est toute proche. Des sentiers invitent à explorer ce sanctuaire aux allures de cathédrale, la lumière filtrant à travers les frondaisons de palmiers et de pandanus aux dimensions fantastiques. Lianes et racines gigantesques et fougères arborescentes, son écosystème est un précieux témoignage de la flore des temps préhistoriques. Des six espèces de palmiers endémiques qui peuplent la forêt, les cocos de mer sont les stars incontestées. Le fruit de la plante femelle, qui doit à sa forme sensuelle son surnom de « coco-fesse », contient la plus grande graine du monde végétal tandis que le fruit mâle se caractérise par une troublante forme phallique.

Les scientifiques n’ont pas encore découvert de quelle façon s’effectue la fécondation des fleurs et la légende prétend qu’au coucher du soleil, les arbres se rapprochent amoureusement… Leur conservation fait aujourd’hui l’objet de toutes les attentions car la contrebande fait rage : recherché pour ses effets soit disant aphrodisiaques, le coco-fesse se négocie 450 dollars le kilo sur

n Air Seychelles reprend ses vols directs entre Paris et Mahé le 1er juillet 2015. Quels sont les jours d’opération, les horaires ?

Air Seychelles propose en effet les seuls vols sans escale vers les Seychelles au départ de France. Ils partent de Paris à 18h les lundis, jeudis et samedis et de Mahé à 21h40 les dimanches, mercredis et vendredis. À Paris comme à Mahé, l’arrivée est prévue à 6h du matin, ce qui permet des correspondances faciles.

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« AIR SEYCHELLES PROPOSE LES SEULS VOLS SANS ESCALE AU DÉPART DE FRANCE »

n Le réseau inter-îles est-il en adéquation avec les vols internationaux ?

Quelles sont les capacités ?

Oui, les correspondances sont étudiées. Il y a, par exemple, 20 vols quotidiens entre Mahé et Praslin. Les avions disposent de 19 sièges mais nous pouvons affréter jusqu’à trois appareils pour chaque rotation. n Quelles sont les facilités proposées aux groupes d’entreprises ?

D’abord une capacité importante avec 250 sièges, permettant d’accueillir des groupes de plus de 100 personnes, et des tarifs compétitifs. Les avions disposent de 18 places en classe affaires et 236 places en cabine économique ; les conditions groupes s’appliquent à partir de 5 personnes en affaires et 10 en éco. Nous dédions un comptoir à l’aéroport. À noter aussi que les rotations et les vols de nuit sont adaptés à des courts séjours, plébiscités par les entreprises. J’aimerais aussi souligner notre excellente qualité de service, récompensée par deux World Travel Awards à Londres, en novembre dernier : meilleure compagnie de l’océan Indien pour son équipage et meilleure classe affaires de l’océan Indien.

les marches asiatiques ! Un important travail de nettoyage a aussi été initié car la forêt a été brièvement exploitée avant d’être classée réserve naturelle et les espèces introduites à cette époque, comme les arbres à muscade ou les jacquiers, sont éliminées une à une. La Vallée de Mai est également le dernier refuge du très rare perroquet noir, que l’on a plus de chance d’entendre siffler que d’observer. Il faut croire que notre groupe est guidé par une bonne étoile puisqu’un individu mâle viendra nous saluer d’une longue trille, l’occasion de constater qu’il est plus gris que noir. Nous verrons aussi un pigeon bleu, quelques gec-

52 | Voyages & Stratégie N°184 | Spécial été 2015

kos bronze et des caméléons par dizaines…

Curieuse et La Digue en catamaran Retour au port pour embarquer à bord d’un élégant catamaran privatisé. L’apéritif est servi sur le pont, animant le trajet jusqu’à Curieuse.

La toute petite île est le domaine réservé des tortues géantes, autrefois appréciées pour leur chair et qui ont frôlé l’extinction. Désormais protégées, elles ne sont guère farouches, étirant leurs cous pour observer ces intrus venus pique-niquer sur leur territoire. Salade de palmiste, thon grillé et vin blanc d’Afrique du Sud

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En plein cœur du Bois de Boulogne, dans le site prestigieux et unique du Polo de Paris, nous concevons et organisons des évènements professionnels exclusifs dans l’univers du polo Soirées évènementielles n Team building – initiation au polo n Match de polo avec une équipe à vos couleurs n Opération de Relations Publiques lors des tournois et des grandes finales n

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ACTION PAYS… SEYCHELLES Idée Incentive

Les Seychelles, Robinsonnade chic et charme

La Vallée de Mai

DMC : Mason’s Travel Durée : 4 jours/3 nuits Jour 1 : Accueil à l’aéroport, transfert à l’hôtel Kempinski et installation dans les chambres dès l’arrivée. Départ en milieu de matinée pour Victoria, visite de la petite capitale et déjeuner au restaurant Marie-Antoinette, dont la terrasse a été privatisée.

Retour à l’hôtel, fin de journée libre pour profiter de la plage, dîner et nuit.

servi frappé, les heureux naufragés d’un jour savourent le moment avant d’enfiler masques et tubas pour explorer les fonds marins : poissonsanges, perroquets, trompettes et autres diables des mers évoluent dans un décor féerique de coraux multicolores… On pourrait passer la journée dans ces eaux tièdes et bienveillantes et il faut se faire doucement violence pour quitter ce paradis. À bâbord, Petite Sœur, Grande Sœur et Félicité ; plein cap, La Digue. C’est à vélo que nous partons à la découverte de ses plages somptueuses nommées anses Patates, Banane, Gaulettes… Un dernier coup de pédale et anse Source d’Argent révèle son éblouissant décor, éboulis de blocs de granit et cocotiers élancés veillant sur d’immenses piscines

naturelles, peut-être la plage la plus photographiée au monde. Le mythe nous accueille le temps d’une baignade avant le retour à Praslin dans la douce lumière du soir, prélude à un coucher de soleil en technicolor.

Ce soir-là, le dress code est le blanc et le rendez-vous fixé sur la plage de Raffles, dont l’ouverture a renouvelé les codes du luxe dans l’île. Un chemin de bougies et des lampions accrochés aux arbres créent une atmosphère magique, moment suspendu au cœur de la beauté du monde. Faut-il préciser que le barbecue est délicieux, généreux ?

Anse Lazio, plage légendaire Choisie par Roman Polanski pour tourner son « Pirates », Anse Lazio

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Jour 3 : Matinée plage à Anse Lazio, déjeuner au restaurant Bonbon Plume, retour à l’hôtel pour une douche et tra nsfert à l’aéroport. Retour à Mahé en avion. Embarquement pour une île-hôtel, le choix étant offert entre Sainte Anne et Silhouette, toutes deux accessibles par bateau. Soirée « pirates » sur la plage.

Jour 4 : « Robinsonnade » avec chasse au trésor et randonnée botaniste. Déjeuner, temps libre pour profiter de la plage et retour à Mahé en fin de journée.

Transfert à l’aéroport et vol de nuit pour Paris. ©Gérard Larose

©Gérard Larose

Jour 2 : Départ pour Victoria, embarquement à bord du Cat Coco et navigation vers Praslin.

Visite de la Vallée de Mai puis croisière en catamaran dans le parc marin avec déjeuner piquenique sur l’île de Curieuse et découverte de La Digue. Soirée « blanche » sur la plage de l’hôtel Raffles.

ACTION PAYS… SEYCHELLES Anse Source d’Argent

©Barbara & Hartmut Röder

est régulièrement classée comme l’une des plus belles plages du monde et ce n’est pas un hasard : ourlée de cocotiers et baignée d’une eau oscillant entre le turquoise et le céladon, elle est idyllique. Baignade en pente douce et farniente sur le sable nacré, la matinée s’écoule « dousment dousment ». À l’arrière, les quelques tables de bois brut de Bonbon Plume permettent de déjeuner les pieds dans le sable : poisson d’une exquise fraîcheur, fruits tropicaux et service amical, l’étape est d’une délicieuse simplicité. Il faut pourtant se résigner à rejoindre l’aéroport où nous attend le petit avion à hélices qui nous ramènera à Mahé en quinze minutes, le nez collé au hublot pour admirer une symphonie de couleurs que l’on ne trouve que dans l’océan Indien…

Soirée pirates, paradis botanique Le voyage pourrait s’arrêter là,

concentré de bonheur seychellois.

Il y manquerait pourtant l’expérience d’une île-hôtel, quintessence d’un périple dans l’archipel. Nous voilà voguant vers Silhouette, à 30 minutes de bateau de Mahé, boule verte hérissée de pointes qui semblent tutoyer le ciel. 25 km2 et 135 habitants, la troisième île

de l’archipel par la taille reste un secret bien gardé. Le ponton jouxte un mini-village, une épicerie, une école et une poignée de maisons sur pilotis, que l’on traverse pour rejoindre Hilton Labriz, qui s’étale en bordure d’une longue plage.

Une légende prétend que le pirate Hodoul aurait enterré son trésor

150 millions d’années...et toujours à couper le souffle !

Les Seychelles, un autre monde

Office du Tourisme des Seychelles 18 Rue de Mogador 75009 Paris – France Tél. : +33 1 44 53 93 20 I Fax : +33 1 44 53 93 32 | info-tourisme.fr@seychelles.travel

www.seychelles.travel

ACTION PAYS… SEYCHELLES un dîner sur la plage (240 p.). www.kempinski.com/en/baie-lazare/seychelles-resort/welcome

Kempinski Resort

Ephelia Resort Cette adresse du groupe Constance s’étale sur un vaste domaine de 120 ha adossé au Morne Seychellois, au sein du parc marin de Port Launey. Ce gros porteur inauguré en 2009 dispose de 309 chambres, suites et villas. 5 restaurants et autant de bars, 3 piscines, le plus grand spa des Seychelles, une ribambelle d’activités sportives et de loisirs, une salle de réunion pour 300 p. et un vrai savoir-faire dans l’accueil des groupes importants. www.constancehotels.com/fr/hotelset-resorts/seychelles/ephelia

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■

est. À chacun sa petite préférence mais l’enthousiasme est général : les « Sesel », c’est leur nom en créole, nous auront touchés au cœur.

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS

Mahé

Kempinski Resort Végétation luxuriante et longue plage immaculée parsemée de gros rochers, Baie Lazare est l’un des plus beaux sites de Mahé. Kempinski y règne en maître depuis 2012.

Sous un très haut toit de bois, la réception affiche un décor épuré rehaussé de touches tropicales ; une atmosphère élégante que l’on retrouve dans les 150 chambres au confort impeccable. Plusieurs restaurants et bars, immense piscine, spa, centre nautique et de plongée, salle de réception pouvant accueillir 200 p. et possibilité d’organiser des activités de team building ou ■

Eden Bleu Ouvert en novembre 2014, cette nouvelle escale au décor design et lumineux est intégrée au programme immobilier développé sur l’île artificielle d’Eden Island, proche de Victoria comme de l’aéroport, et reliée à Mahé par un pont. Surplombant la marina, Eden Bleu accueille 87 chambres et suites, 1 restaurant, 1 bar, 1 piscine, 1 base nautique et 1 centre de conférences high-tech d’une capacité de 340 p. auquel s’ajoutent 6 salles de réunion : il est le tout premier hôtel de Mahé à cibler la clientèle business. www.edenbleu.com ■

Praslin

Raffles Première réalisation de Raffles dans l’océan Indien, ce resort d’exception ouvert en 2011 s’étage à ■

Raffles

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sur l’île, prétexte tout trouvé au thème de notre dernière soirée seychelloise. Les costumes sont fournis – fous rires garantis lors des essayages – et le dîner sur la plage est accompagné de « moutia », cette musique traditionnelle accompagnée de tambours qui puise son origine au temps de l’esclavage. Nous danserons longtemps autour du feu de bois... Au matin, les pirates se sont métamorphosés en guides naturalistes. En leur compagnie, nous explorons les sentiers de cette terre sauvage aux petits airs de Jurassic Park, en quête des trésors naturels qu’elle recèle, entre végétation luxuriante, milliers d’oiseaux aux couleurs paradis, et, bien sûr, plages d’une pureté virginale. Un surprenant mausolée, reproduction miniature de l’église parisienne de La Madeleine, abrite le tombeau de la famille Dauban, autrefois propriétaire de l’île. Ce sera l’ultime étape de la balade, comme un trait d’union avec la lointaine Europe qu’il faut désormais songer à rejoindre. Un ultime bain, une dernière traversée en bateau, revoilà l’aéroport. Quatre jours seulement se sont écoulés depuis notre arrivée. L’escapade aura été si intense, si dépaysante, qu’il nous faut compter avec les doigts pour nous convaincre. Mahé, Praslin, La Digue, Silhouette, le compte y

ACTION PAYS… SEYCHELLES

CARNET PRATIQUE S’informer Office du Tourisme des Seychelles 18, rue de Mogador 75009 Paris Tel : 01 44 53 93 20 Info-tourisme.fr@seychelles.travel www.seychelles.travel

Y aller

flanc de colline en surplomb d’une plage sublime, l’île de Curieuse en toile de fond. Composé de 86 luxueuses villas au décor contemporain très réussi toutes dotées de piscines privées, il dispose de plusieurs restaurants et bars, d’un très grand spa et propose une gamme étendue de sports nautiques. Le service est très personnalisé. Petites salles de réunion (jusqu’à 40 p.), possibilité de privatiser les différents restaurants ou la terrasse Takamaka (140 p.) et d’organiser des dîners sur la plage. www.raffles.fr/praslin

110 villas au design contemporain alignées en bord de mer ou posées en retrait dans les jardins.

Plusieurs restaurants et bars dont une superbe maison coloniale qui se privatise ; la suite présidentielle aménagée à l’écart du resort est également privatisable pour une soirée. Piscines, magnifique spa et sports nautiques non motorisés. Des sentiers de randonnées invitent à explorer l’île qui abrite l’une des plus belles forêts équatoriales de l’océan Indien. www.placeshilton.com/labrizresort-seychelles

Iles-hôtels

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Hilton Labriz Resort & Spa Accessible en bateau (30 mn) ou en hélicoptère (15 mn), Silhouette abrite un unique resort, affilié à Hilton. Cadre paradisiaque et lignes épurées, il s’étend le long d’une plage vierge et se compose de ■

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Kempinski Resort

Sainte Anne Islands Au cœur d’une réserve marine, Sainte Anne Island est accessible en 10 mn de bateau seulement, associant le charme d’une île-hôtel à la proximité de Mahé. Longues plages de sable blanc parsemées de blocs de granit et nature exubérante, ce havre de sérénité se compose de 86 spacieuses villas, certaines avec piscine privée. Plusieurs restaurants et bars, dont une table gastronomique, immense piscine, superbe spa, sp orts nautiques non motorisés, sentiers de randonnées pour explorer une nature restée très sauvage avec un guide naturaliste et le savoir-faire éprouvé du groupe Beachcomber en matière d’hospitalité. www.beachcomber-hotels.com/ hotel/sainte-anne-resort-spa.html

À savoir

• Formalités : passeport valable 6 mois après le retour • Décalage horaire : + 2 h en été, + 3 h en hiver limat : la température de l’air oscille •C entre 20 et 30° tandis que celle de l’eau affiche 25 à 27°. On distingue deux saisons, en fonction de la direction des alizés : la fraîche s’étale d’avril à octobre, et la chaude, qui est aussi celle des pluies, de novembre à mars. Les périodes les plus agréables sont les mois de mai, juin, septembre et octobre.

• Langues : anglais et français onnaie : la roupie seychelloise •M (1 euro = 14 roupies)

Liste des DMC Créole Travel Service Mason’s Travel Select Seychelles Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 57

©Gérard Larose

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Sainte Anne Islands

Air Seychelles propose les seuls vols directs de France. D’une durée de 9h30, ils sont opérés trois fois par semaine.

Rhodes,

une île grecque pas comme les autres !

©Fotolia

par Nicolas Langis

Loin du cliché de l’île toute blanche, Rhodes joue les contrastes : entre sa capitale médiévale et la très branchée Lindos ; entre ses plages et ses authentiques villages de montagne. Les agences trouvent dans la destination l’occasion de renouveler leurs opérations en Grèce…

C

’était l’une des sept merveilles du monde ; mais le Colosse de Rhodes n’est plus. En 227 avant Jésus Christ, un tremblement de terre eut raison de cette statue de bronze haute de 31 mètres. La légende a au moins le mérite de rappeler à chacun la place que Rhodes joua dans l’antiquité… Et notamment aux Français qui ont délaissé l’île grecque pendant de longues années, préférant l’éclatante blancheur des Cyclades.

L’outrage est réparé, et nos compatriotes affluent nombreux depuis quelques années. Tant mieux, car Rhodes a bien des trésors à faire partager, une destination idéale pour donner un nouveau souffle à un incentive en Grèce... Située à 18 km des côtes turques, dans l’archipel du Dodécanèse, l’île fut envahie par les Romains, les Byzantins, les Turcs et les Grecs.

Tous ont laissé leurs pierres à l’édifice. Mais c’est un autre héritage que découvrent, stupéfaits, les visiteurs débarquant à Rhodes : celui des Chevaliers de l’ordre de Saint-Jean, qui ont bâti une capitale médiévale pour le moins incongrue en Grèce.

Des atouts historiques et naturels Si les vieilles pierres sont un terrain de jeu idéal pour une opération, l’île longue de 77 km a d’autres atouts. Protégées des vents, les plages de sa côte est se prêtent au jet-ski ou au ski nautique.

De grands complexes hôteliers, par exemple dans les stations balnéaires de Faliraki, Kolymbia ou Haraki, disposent des équipements indispensables. Sur la côte ouest plus sauvage, les rochers alternent avec les plages battues par les vents et les criques sauvages. C’est le terrain de jeu des amateurs de wind-

58 | Voyages & Stratégie N°184 | Spécial été 2015

surf, en particulier dans le village de Prassonissi à la pointe sud. Le vent y souffle continuellement et les vagues ajoutent aux sensations, dans une ambiance très « roots » !

Qui dit Grèce dit aussi Grand Bleu. Les fonds cachent des tortues, des dauphins, de gros mérous et des vers de feu colorés de plusieurs dizaines de centimètres, notamment sur les spots de Kalithea et Ladiko. Les moins téméraires se contenteront de l’aquarium, installé à la pointe nord de l’île dans un bel édifice Art déco. Enfin, l’intérieur des terres se prête à quelques belles aventures. Notamment sur le massif de l’Attavyros, le sommet le plus élevé (1 216 m) de Rhodes, ou dans les vallées boisées et fleuries d’hibiscus, de bougainvillées ou de jasmins. Depuis l’Antiquité, on dit Rhodes bénie des Dieux. La réalité est à la hauteur de la légende…

ZOOM SUR... RHODES LES INCONTOURNABLES n La cité médiévale

Cachée derrière ses murailles hérissées de créneaux et tourelles, la cité médiévale est restée intacte. Il faut arpenter la promenade installée sur les remparts, puis explorer la ville, succession de bâtiments médiévaux, de rues pavées, d’arches et de passages mystérieux.

Avec pour point d’orgue, tout au bout de la rue des Chevaliers aux façades minérales, le Palais des Grands Maîtres.

Construit dans un style gothique provençal proche du Palais des Papes à Avignon, il abrite aujourd’hui un musée archéologique. La plongée dans le tumultueux quartier turc, témoin de l’époque où Rhodes tomba dans les mains de Soliman le Magnifique, est tout aussi fantasque. Les minarets des mosquées y narguent les tours crénelées et les clochers.

S’informer

Office de tourisme de Grèce Tél: 01 42 60 65 75 et www.visitgreece.gr

©Fotolia

Y aller

n De villages en ports…

Dans les terres plantées d’oliviers et brulées par les vents, Rhodes redevient tranquille et sereine. Les villages enroulés autour de leur église semblent assoupis… On y croise des hommes à la terrasse des tavernes, et des vieilles dames égrenant leur komboloï, le fameux chapelet grec. Pour être dans le ton, on pourra s’attabler à une terrasse pour déguster une cuisine qui mêle les parfums méditerranéens. Comme à Sianna, réputée pour son miel, ou Emponas, qui produit un vin délicieusement sucré. On peut leur préférer un déjeuner dans un port coloré : Fanes, Stegna, Skala Kamirou… Dans leurs tavernes, on se délecte de fruits de mer, poissons frais et calamars.

Transavia et Easyjet (en été) propose des vols directs pour Rhodes au départ de Paris. Comptez environ 3 heures de vol. À défaut, il faut transiter par Athènes.

À savoir

• Formalité : passeport ou CNI • Décalage horaire : une heure de plus qu’en France • Langue : grec • Monnaie : l’euro

Liste DMC

Conceptours Eureka Greek Events (Nathalie Lycas) Goldair Tourism (Michael Alouf Int.) Horizon Travel IMT Travel Services (Mice Connections) Optimum Greece (Carré Destinations) PAM Tours Tour Greece Vista Events (SB Mice Consulting) Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS n Lindos Imperial 5*

n Atrium Prestige Thalasso Spa

À une cinquantaine de kilomètres de la capitale, Lindos renoue avec le cliché des maisons blanches et des volets bleus ! Bâtie au 7e siècle avant Jésus Christ, la petite ville possédait une acropole perchée sur un éperon rocheux, dont les ruines dominent encore les eaux de la Méditerranée. À défaut de marcher, on peut y grimper… à dos d’âne. Les ruelles bordées de maisons blanchies à la chaux sont une ode à l’errance. Pas besoin de fil d’Ariane tant on aime s’y perdre !

Là, une cour ornée de galets noirs et blancs ; plus loin une chapelle byzantine qui cache des fresques oubliées. La nuit tombée, Lindos se mue en une cité balnéaire bran-

À Kiotari, dans le sud-est de l’île (à 50 km de la ville de Rhodes), ce resort de 462 chambres installé entre mer et montagne propose de nombreuses acti-

Resort & Villas 5* À 18 km de Prasonissi, le long de la plage de Lachania (au sud de l’île).

Parmi les 250 chambres lumineuses, 60 disposent d’une piscine privée.

Côté équipements, on citera les 6 restaurants, plusieurs piscines, un spa, un centre de conférences…

Un bémol : il faut une heure trente pour rejoindre la capitale. n www.atriumprestige.gr/fr ©DR

n Lindos

vités sportives et animations (piscine, parc aquatique, spa, discothèque…).

Il peut accueillir des opérations jusqu’à 250 p. Attention : une partie de l’hôtel est aménagé en club de vacances pour le tour opérateur Fram. www.lindoshotels.com Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 59

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CARNET PRATIQUE

chée dont les bars attirent les noctambules, qui préfèrent la vodka à l’ouzo…

REPÉRAGE FRANCE… CORSE

Corse, terrain de jeu pour le MICE Avec ses magnifiques paysages de montagnes et ses superbes bords de mer, la Corse a toujours été une destination très prisée par les touristes classiques. Mais depuis quelques années, le tourisme d’affaires se développe sur l’Île de Beauté qui trouve là un bon moyen de sortir d’une saisonnalité trop marquée.

Par Jean-Baptiste Héguy

C

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ombiné montagne/mer, randonnées pédestres, en 4x4 ou en quad, chasse au trésor dans les sites historiques, découverte de la gastronomie et des vins corses dans les bergeries, séjours bien-être et yoga…

L’Île de Beauté s’éveille depuis quelques années à l’activité MICE et tourisme d’affaires et dispose pour cela d’atouts de tout premier ordre. « Même si le tourisme traditionnel reste majoritaire, le créneau du tourisme d’affaires est en train de se développer progressivement d’année en année », explique MarieAnge Celli-Battistelli, chargé de mission au Corsica Convention Bureau, dépendant de l’ATC (Agence du tourisme de la Corse). « Nous avons vraiment développé le secteur à partir de 2009. Les premiers temps, nous avions des difficultés liées au manque d’infrastructures hôtelières de grande taille, mais maintenant avec le Sofitel et le Radisson Blu, ainsi que le Centre de Congrès, nous sommes mieux équipés », poursuit-elle. Le Sofitel Golfe d’Ajaccio Thalassa Sea and Spa 5* est situé à Porticcio, non loin d’Ajaccio, et dispose d’une capacité de 98 chambres et de trois salles de séminaires d’une

surface de 65 m2, pouvant accueillir respectivement 40 personnes, soit 120 au total. Le Radisson Blu Resort and Spa, situé à Ajaccio, appartient au groupe Ollandini et dispose quant à lui de 170 chambres avec en plus sept salles de réunions modulables capables d’accueillir 320 personnes, avec notamment quatre salles pouvant être convertibles en une seule grande salle plénière de 250 personnes.

Un tourisme d’affaires qui se développe Le Palais des Congrès enfin, qui a ouvert ses portes en 2003, est doté de neuf salles de commission d’une capacité allant jusqu’à 200 personnes, d’un auditorium de 434 places, d’un restaurant panoramique de 500 places et d’un grand espace plurifonctionnel de 1 000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 650 personnes. « Le tourisme d’affaires et le MICE représente environ 10 % de l’activité touristique de la Corse. Cela reste encore petit mais chaque année, nous remarquons une progression de ce secteur », explique Marie-Ange Celli-Battistelli. « La destina-

tion est de plus en plus courue en avant et après-saison. Septembre et octobre vont être de bons mois », prévoit-elle. À une 1h30 de Paris, la Corse a aussi une bonne carte à jouer grâce à sa proximité avec le continent. Son côté exotique peut aussi peser face à des destinations concurrentes un peu à la peine comme les pays du Maghreb. « Nous sommes aussi en concurrence avec la Côte d’Azur, donc nous essayons de plus en plus de proposer des prolongations de séance de travail », précise Marie-Ange Celli-Battistelli. Les combinés Corse-Sardaigne fonctionnent très bien aussi. « Pour l’instant, 90 % de la clientèle MICE ou tourisme d’affaires est nationale, mais nous travaillons déjà bien avec l’Allemagne, la Belgique, la Suisse et la Scandinavie », ajoute MarieAnge Celli-Battistelli. « Nous sommes en mesure d’accueillir maintenant tous types d’événements, les grandes opérations de 400 à 600 personnes comme les plus petits incentives de 20 à 60 personnes ». Dernier plus de la destination : le professionnalisme des agences spécialisées, bien représenté par les trois « portraits » qui suivent.

Spécial été 2015 | Voyages & Stratégie N°184 | 61

REPÉRAGE FRANCE… CORSE

Corsica Events

L

’agence Corsica Events n’est autre que le département événementiel du groupe Ollandini. « Au départ, nous faisions partie intégrante de Ollandini Voyages et dépendions du service groupes, et en 2004, nous avons été détachés pour devenir Corsica Events », explique Anne-Catherine Mariani, chef de projet pour Corsica Events. À présent, la petite structure emploie trois personnes à plein temps. « Nous avons beaucoup de demandes liées aux atouts naturels de la Corse. L’île a 1 000 kilomètres de côtes, donc c’est un atout très important sur lequel on joue en organisant des incentives combinant terre et mer ».

Les incentives ou les team buildings autour du développement durable et du bien-être sont aussi une vraie tendance. « Nous travaillons ainsi sur

un congrès ayant lieu au mois d’octobre où les accompagnants pourront bénéficier de petits déjeuners mêlant dégustation de produits traditionnels et bien être », explique Anne-Catherine Mariani. « Nous somme aussi sur un projet de team building pour 80 personnes où nous allons mettre en place des ateliers de transhumance et un concours pour rassembler les brebis dans les bergeries. Nous allons aussi apprendre aux participants à fabriquer des fromages traditionnels corses, organiser une dégustation de charcuteries à l’aveugle et un parcours d’obstacles à franchir par des personnes attachées deux par deux ».

Des hôtels qui enrichissent les incentives Le fait que le groupe Ollandini

SUR LES TRACES DE NAPOLÉON

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Avez-vous déjà entendu parler des « escape room » ? Ce nouveau jeu devait un jour ou l’autre arriver dans le secteur du MICE et plus spécifiquement des team buildings. « Il y a seulement une quinzaine d’« escape room » en France et nous en proposons une, en collaboration avec l’hôtel Radisson », explique Anne-Catherine Mariani. Le principe est toujours le même : une équipe de joueurs est enfermée dans une pièce et doit résoudre un certain nombre d’énigmes pour sortir de la pièce sans « dommages ». Corse oblige, l’escape room proposée par Corsica Events se nomme « La Chambre de secrets de Napoléon » et tourne autour de l’histoire de l’ancien empereur des Français. Le jeu est accessible jusqu’à cinq joueurs par chambre et cinq chambres sont disponibles pour le jeu au Radisson. La commercialisation auprès des entreprises débutera en septembre-octobre.

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l’Île de beauté en toutes saisons

soit propriétaire du Radisson Blu Resort and Spa d’Ajaccio, a vraiment changé la manière de travailler pour Corsica Events. « Nous commençons à avoir des groupes de 80 à 100 personnes et la partie tourisme d’affaires permet de faire venir des gens en Corse sur les « ailes de saison » (septembre et octobre), ce qui est très bon pour le groupe », explique Anne-Catherine Mariani. À noter aussi que le groupe Ollandini, via sa filiale Sud Corse Hotellerie, est aussi propriétaire des hôtels Moby Dick 4* (44 chambres) et Castell’Verde (32 chambres) donnant sur la magnifique baie de Santa Giulia, à quelques minutes de Porto Vecchio et à une demiheure de l’aéroport de Figari.

L’hôtel Moby Dick, qui dispose d’un ponton donnant directement sur la baie, propose en plus de deux salles de réunion, une multitude d’activités relayées par Corsica Events (promenade en mer, randonnée équestre ou pédestre, ateliers gastronomie et cocktails etc…)

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Corse Incentive fait découvrir Bastia et sa région

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DES COMBINÉS SPORTIFS

L

’agence Corse Incentive, basée à Bastia, est peut être la plus jeune des trois sociétés que nous proposons, mais elle n’en est pas moins très active et très tournée vers le service. « L’agence a été créée en 2008 par les deux directeurs associés, François-Xavier Dianoux-Stefani et moi-même », explique Jean-Philippe Banghala. « À la base, nous ne venons ni l’un ni l’autre du tourisme. Mais nous voulions nous lancer dans le tourisme d’affaires depuis un petit moment en nous positionnant comme une vraie DMC avec un vrai souci de la relation client et un grand professionnalisme », poursuit-il.

Activités entre terre et mer Au départ, l’agence peine un peu à se lancer réellement car la Corse est longtemps restée axée sur les groupes classiques TO. Mais en 2011, un chef de projet rejoint les deux associés. En 2013, une quatrième personne est recru-

tée. « La Corse jouit du privilège d’avoir une façade littorale magnifique mais aussi de posséder plus de 200 sommets à plus de 2 000 mètres. C’est pourquoi nous proposons beaucoup des combinés mer et montagne », explique JeanPhilippe Banghala. « Mais avec la concurrence que nous oppose des destinations proches comme l’Italie, l’Espagne ou Malte, nous nous devons d’être toujours plus créatifs ». L’agence peut ainsi proposer des activités team building « chasse au trésor » où les participants doivent retrouver des morceaux du logo de leur entreprise dans la nature. À charge pour eux de les ramener à un checkpoint pour que les différents éléments soient rassemblés sur la plage et que le logo ainsi reconstitué soit ensuite pris en photo, du ciel, par un drone. Corse Incentive propose aussi des cours et des compétitions de cuisine par

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Le petit plus de Corse Incentive tient dans la large palette de produits sportifs que l’agence peut proposer. Elle présente ainsi un combiné « De la terre à la mer », où les participants partent à une altitude de 500 mètres de haut à bord de « fat bikes ». Ces VTT à gros pneus peuvent rouler aussi bien dans l’herbe que sur le sable et une fois arrivés à la plage, les participants peuvent soient faire une autre activité sur place ou opter pour des activités nautiques. Ils peuvent par exemple se lancer dans la construction de petites voiturettes ou dans celle de bateaux à rame. « À l’occasion, nous pouvons aussi proposer des petits produits en complément, avant d’entrer dans les séances de travail », explique Jean-Philippe Banghala. « Un coach sportif peut ainsi prendre en charge un petit groupe de participants pour, par exemple, découvrir la vieille ville de Bastia de la citadelle jusqu’au vieux port ».

équipe, à la manière de l’émission « Top Chef ». « Ces ateliers peuvent durer deux ou quatre heures et sont organisés avec des postes de travail complets en collaboration avec des chefs cuisiniers locaux. Le cas échéant, ils peuvent être couplés avec des dégustations œnologiques ou des tests à l’aveugle », explique Jean-Philippe Banghala.

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Corse Escapade au cœur de la nature

Une dynamique positive

dossier sur douze, maintenant nous somme à un sur huit ».

Du côté des types de demandes, là encore les thématiques autour de l’écotourisme et du développement durable prédominent. « Depuis cinq ou six ans nous avons des demandes de plus en plus fréquentes, et cela correspond aussi à notre volonté de vendre la Corse essentiellement pour ses exceptionnels sites naturels », explique Fanny Carré.

Corse Escapades propose ainsi des programmes avec des plantations d’oliviers ou combinés nature/mer avec notamment de la plongée sousmarine, du kayak de mer et parallèlement, du 4x4 dans les bergeries, du VTT, de l’escalade… « À chaque fois que nous organisons ces opérations très tournées vers la nature, nous essayons de trouver un lien avec la culture corse et de passer par des sites intéressants de ce point de vue », ajoute Fanny Carré. n

DES OLYMPIADES EN PRÉPARATION

©Tom Bayer

« Je suis arrivé dans le métier en 2008, et depuis cette époque, j’ai pu voir que le tourisme d’affaires ou le MICE en Corse est de plus en plus porteur », explique Fanny Carré. « Nous avons maintenant sur l’île de plus en plus de concurrence et tout le monde parvient à en vivre, ce qui prouve bien qu’il y a une dynamique positive dans ce secteur. Il y a quelques années, nous parvenions à transformer environ un

©Massimo

L

’existence de Corse Escapades remonte à 1999. « L’ancien propriétaire de l’agence était à l’origine d’un centre équestre », explique Fanny Carré, de Corse Escapades. « Alors que ce n’était pas du tout son cœur de métier, il recevait déjà beaucoup de demandes d’organisation d’incentives ou de séminaires. Cela correspondait à une période faste pour le tourisme d’affaires au début des années 2000 ». Petit à petit, les choses se mettent en place mais la crise de 2008 arrive. Il y a deux ans, le fondateur prend sa retraite et l’agence, qui devient Corse Escapades, est rachetée par une société d’autocaristes Alliance Tours, qui veut disposer d’un département tourisme d’affaires. À présent, deux personnes travaillent à plein temps pour l’agence.

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Corse Escapades est en train de monter un produit qui va permettre à des participants de se mesurer dans des « Olympiades » multi-activités en montagne. « Sur un même site de canyoning par exemple, on va pouvoir installer des tyroliennes, des descentes en rappel, des accrobranches…

Au final, là où il fallait auparavant faire plusieurs kilomètres pour faire ces activités, nous allons proposer aux participants de tout faire au même endroit », explique Fanny Carré, de Corse Escapades. Toutes les activités seront évidemment organisées et supervisées par des professionnels soigneusement sélectionnés. « Nous organisons aussi sur place des petits challenges autour du vin ou du fromage », précise Fanny Carré. « Une manière de joindre l’effort et le réconfort », sourit-elle. Ce programme est organisé pour un groupe de 68 personnes et peut être éventuellement adapté, en prévoyant, par exemple, le lendemain une journée en mer.

Plongée à Tabarka Site archéologique de Dougga

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