Voyages & Stratégie n° 187 fév/mars 2016

N°187 - FÉV.- MARS 2016 - 13€

www.voyages-strategie.com

Le magazine de référence de la meeting industry STRATÉGIE

Croisière, le MICE prend le large ACTION

Abu Dhabi, vers un nouveau monde ZAPPING

Séoul, paradis du high-tech

ITALIE DU LaSUD Dolce Vita

ÉDITO

© DR

Apartheid touristique C’est la nouvelle « Bible » ! Le site Internet de Conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay est désormais le « favori » préféré des professionnels du tourisme…

Amazon et Le Bon Coin n’ont qu’à bien se tenir ! Un petit tour sur la carte du monde de cette « police des voyages » suffit à donner la nausée. Elle a viré pour moitié au rouge en quelques années ; rouge pâle pour la majeure partie de l’Amérique centrale et du Sud, rouge vif pour une bonne partie de l’Afrique et certains pays de l’Asie du Sud-Est ; soit tout de même presque la moitié de la planète où il ne fait plus bon mettre les pieds. Certes, il ne s’agit souvent que de simples messages de précaution mais la carte est tellement anxiogène qu’elle découragerait Tintin et Indiana Jones de voyager !

Même le Brésil qui se prépare à faire la fête avec les prochains JO fait grise mine, terrassé par le virus Zika. Après avoir tourné en dérision le cycliste Richard Virenque (et son fameux moustique dopé à l’EPO) il y a quelques années, les Guignols de l’Info ont matière à ironiser ! Reste donc l’Amérique du Nord et l’Europe où – comme chacun le sait – les risques sont moindres ! C’est là tout le paradoxe d’un site, qui comporte par ailleurs une part importante d’arbitraire (d’autres appelleront cela de la diplomatie) : en déconseillant certaines destinations – au légitime motif de la sécurité –, les autorités françaises déstabilisent aussi leurs économies et ne font finalement que nourrir un

peu plus le mal. Pourtant, ces mêmes autorités françaises sont les premières à s’offusquer quand les Chinois mettent en garde sur les déplacements en France ou quand une grande entreprise étrangère préfère organiser son prochain congrès à Berlin plutôt qu’à Paris ; l’arroseur arrosé…

Dans ce contexte, pas simple pour les professionnels d’exercer sereinement leur métier. Déjà essentielle, la sécurité devient l’élément central de toute opération, comme le rappelle notre table ronde sur les tendances 2016 du MICE. On aurait pu croire que les attentats du 13 novembre rappelleraient aux entreprises devenues frileuses que le risque est désormais mondial. Il n’en est rien ! Les agences elles-mêmes participent au jeu de massacre, en boycottant une partie de la planète… Mais pourraient-elles faire autrement ? Les plus « audacieuses » qui tentent de pousser ces destinations devenues « maudites » sont renvoyées dans leurs cordes.

L’apartheid touristique est en marche… Et si la solution passait par la croisière ? Elle permet de voir du « pays » tout en profitant d’une unité de lieu et d’un cadre sécurisé (voir notre enquête du mois et notre reportage sur l’Italie du Sud). Mais pénalisée par une image trop « touristique », elle peine encore à s’imposer dans l’univers du MICE. Dommage !

Thierry Beaurepère Rédacteur en chef

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 3

Claudia Andrade Directrice Générale en Algarve claudia.andrade@m4events.pt

Catica Mercier Directrice du bureau de Lisbonne catica@m4events.pt

Alia Boukhris Bureau de représentation en France: alia@echapevoo.com

Nous sommes inspirés par vos rêves

DMC

www.m4eventsandgolf.com

NEWS AGENCES

©DR

ITALIE DU SUD p.30 187 2016 N° 27 année

SOMMAIRE

FEV.-MARS

e

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■ ENTRETIEN

ELENA VALDÈS directrice de l’office de tourisme d’Espagne en France

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Directeur de la publication : Hervé Josserand Editeur : Hervé Josserand Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère tbeaurepere@gmail.com Rédacteur en chef adjoint : Arnaud Cabanne arnaud.cabanne@acta-media.com, +33 1 49 64 47 21 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Baptiste Héguy, Pascale Mougenot, Christophe Chalon, Philippe Charollois Rédactrice-graphiste : Jennyfer Buzenac PUBLICITÉ : Directeur de publicité : Eric Montaufray eric.montaufray@acta-media.com, +33 1 49 64 47 49, Marketing & Partenariats : Laurence Piquemal-Kühn laurence.piquemalkuhn@acta-media.com +33 1 49 64 47 22 Diffusion-bases de données : Sylvie Alves sylvie.alves@acta-media.com, +33 1 49 64 47 47 Administration-Comptabilité : Joseph Dayas joseph.dayas@acta-groupe.com +33 1 49 64 47 12 Dépôt légal : à parution. Imprimé en France.

Photos couverture : ©Fotolia/V.Zhuravlev © 2016. Tous droits réservés pour tous pays.

Commission paritaire 0616K91274 ISSN 2119-0615 Ce numéro comprend deux suppléments : Spécial Voyages d’ affaires, Événements & Conventions

Suivez-nous également sur twitter et facebook

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■ ACTION

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■ STRATÉGIE

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■ ZOOM SUR

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■ REPÉRAGE PAYS

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■ REPÉRAGE FRANCE

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■ EN IMAGE

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MICE, quelles tendances pour 2016 ?

ABU DHABI Cap sur un nouveau monde

TANGER La métamorphose

Croisières, le MICE prend le large

ITALIE DU SUD La Dolce Vita

BOURGOGNE Au cœur des vignobles

©E.Horiot

Voyages & Stratégie – 27e année Le magazine de référence du tourisme d’affaires en France – Belgique – Suisse – Luxembourg 5 numéros par an.

Société éditrice : Acta Media –136, rue Perronet 92200 Neuilly sur Seine – France.

Tél. 01 49 64 47 47 Fax. 01 49 64 47 48

■ TABLE RONDE

©S.Figurnyi

FRANCE  BELGIQUE  SUISSE  LUXEMBOURG

©R. Minkyu

Toute l’actualité MICE • Agences • Réceptifs • Transports • Hôtels • Internationales • Congrès/Salons

Voyages & Stratégie

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SÉOUL Au paradis du high-tech

■ NEWS

Le magazine de référence de la meeting Industry en

■ ZAPPING

Les événements de la profession

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 5

ENTRETIEN Elena Valdés

directrice de l’office de tourisme d’Espagne en France

©DR

« Un nouveau record de visiteurs pour l’Espagne » Proximité, offre variée et excellent rapport qualité/prix…

Fort de ces trois atouts, l’Espagne s’impose comme une destination majeure pour le tourisme d’affaires. Alors que la sécurité est devenue une donnée essentielle, la destination profite également des difficultés des pays du Maghreb.

Propos recueillis par Thierry Beaurepère

Quel est le bilan de la fréquentation en Espagne en 2015 ?

Les chiffres pour 2015 ne sont pas encore connus mais de janvier à fin novembre, le nombre de visiteurs français avait progressé de 8,9 % par rapport à la même période de 2014, pour s’établir à 10,9 millions. La barre des onze millions sera franchie en 2015, contre 10,6 millions en 2014.

Au global, l’Espagne avait accueilli 65 millions de visiteurs étrangers en 2014, un chiffre qui sera dépassé en 2015, soit une nouvelle année record. Le tourisme est un élément clé de notre économie. Il représente 10,9 % du PIB et 12 % des emplois.

L’Espagne est recherchée pour son soleil et ses plages et continue à bénéficier des effets du Printemps arabe qui ont détourné une partie des touristes de pays comme la Tunisie ou l’Egypte. Si ce modèle « soleil et plage » perdure, il nous faut aussi aller vers un autre modèle pour attirer encore plus de touristes à l’avenir.

Que représente le MICE ?

Pour l’heure, seuls les chiffres de 2014 sont connus. C’est un secteur majeur. Le tourisme d’affaires dans sa globalité a représenté 3,5 millions de personnes, pour des recettes estimées à 4,3 milliards d’euros. Sur le seul marché français, on estime le

de l’optimisation des budgets. La proximité avec la France, à moins de deux heures d’avion, est bien évidemment essentielle. La multiplication des vols directs depuis quelques années, par exemple vers Saint-Jacques-de-Compostelle l’été dernier ou Santander cette année,

« Nous avons une fonction de facilitateur, nous mettons en relation les organisateurs d’événements avec les professionnels espagnols » nombre de visiteurs dans le cadre de congrès, réunions et autres incentives à 761 000, soit environ 7,3 % du total des visiteurs français. Dans l’ordre, les entreprises plébiscitent Barcelone, Madrid, l’Andalousie et Séville en particulier, ainsi que Valence et le Pays Basque.

Comment expliquez-vous cette performance ?

L’Espagne est multiple et s’adapte à tous les goûts et tous les budgets, un élément essentiel à l’heure

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favorise le tourisme d’affaires pour qui la facilité d’accès est décisive dans le choix d’une destination.

Au total, l’Espagne compte plus de 30 aéroports internationaux, sans oublier un excellent réseau routier et ferroviaire, à l’image du TGV qui relie désormais Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Montpellier à Barcelone.

Plus globalement, quels sont les atouts de l’Espagne ?

L’Espagne dispose d’un parc hôtelier de qualité, en particulier sur le haut

ENTRETIEN

de gamme avec des chaînes espagnoles à la réputation mondiale, et des prix abordables. On trouve des chambres en 4* à 120 €, même à Barcelone ou Madrid ! Le pays dispose aussi de lieux de réunions originaux, notamment 50 palais de congrès dont certains ont été conçus par les meilleurs architectes du monde.

L’excellence de nos DMC est un autre point fort, en particulier dans l’organisation d’incentives. Ils peuvent s’appuyer sur 14 parcs nationaux et 700 réserves naturelles pour la pratique des sports, 8 000 kilomètres de côtes pour organiser des activités nautiques, un riche patrimoine avec 44 sites culturels et naturels reconnus par l’Unesco, et une offre souple qui permet d’organiser des événements dans des musées, des bâtiments historiques et mêmes des stades.

Enfin, n’oublions pas la gastronomie, avec les traditionnels pintxos et tapas mais aussi des chefs étoilés reconnus dans le monde entier comme Ferran Adria, le chef de file de la cuisine moléculaire.

Qu’en est-il des îles espagnoles, assimilées au tourisme de masse ?

Les Baléares et les Canaries ont toujours été actives sur le marché MICE. Evidemment, l’aspect sécuritaire leur profite depuis quelques années. Elles sont de plus en plus considérées comme une alternative aux pays du Maghreb. Mais elles s’imposent aussi face aux destinations longcourriers, grâce à leur climat et à un rapport qualité/prix qui demeure compétitif. L’image du tourisme de masse s’estompe peu à peu grâce au travail des DMC qui multiplient les activités adaptées au tourisme d’affaires, comme la découverte des baleines ou l’observation des étoiles, dans un environnement protégé.

Grâce à des vols directs opérés désormais toute l’année, Tenerife et Fuerteventura sont les premières

à en profiter. Aux Baléares, l’aspect culturel – parfois occulté – est un atout majeur, notamment dans la capitale Palma de Majorque.

Quelle est votre stratégie en 2016 ?

Elle porte sur le tourisme urbain et culturel, mais aussi sur le développement du tourisme rural et de nature pas assez reconnu ; avec au final l’ambition de faire progresser la dépense moyenne des Français. Sur le marché MICE, nous devons continuer à gommer l’image négative d’une destination de masse. Nous travaillons aussi à développer le trafic vers Valence et Séville, où le potentiel de croissance demeure important.

Parmi les autres destinations, citons Malaga qui mérite d’être redécouverte. La ville a rénové son centre historique, ouvert une annexe du Centre Pompidou l’an dernier et doit inaugurer un Musée des Beaux Arts à l’automne. Sans oublier le Pays Basque, avec Saint-Sébastien (voir encadré), Bilbao de plus en plus prisée grâce au musée Guggenheim et au port réaménagé et les nombreux vignobles de la région de La Rioja dont les chais conçus par de grands architectes, comme Gehry, Calavatra, Hadid ou Starck, se prêtent à de belles opérations.

Quel est le rôle de l’office de tourisme sur ce marché MICE ?

Avec douze personnes à Paris et un budget stable en 2016, nous sommes l’un des plus importants offices de tourisme étranger en France. Nous avons une fonction de facilitateur, nous mettons en relation les organisateurs d’événements avec les professionnels espagnols et le Spain Convention Bureau de Madrid qui fédère les centres de convention du pays. Nous répondons par ailleurs aux demandes d’informations des agences. Cette année encore, nous

SAINT-SÉBASTIEN FÊTE LA CULTURE Aux portes de la France, à 25 km de la frontière, Saint-Sébastien (Donostia en basque) a été désignée capitale européenne de la culture en 2016, avec Wroclaw (Pologne). C’est l’occasion pour les entreprises d’y organiser une opération, même s’il sera plus complexe d’y trouver des chambres à bon prix. Parmi les adresses incontournables, citons l’hôtel Maria Cristina, l’hôtel de Londres, le NH, ou le Barcelo Costa Vasca.

Durant toute l’année, la ville de 200 000 habitants va vibrer au rythme de « vagues d’énergie citoyenne ». Entre les nombreuses animations artistiques et culturelles grâce à la participation d’une cinquantaine de salles de concert, clubs, galeries d’art et musées, les activités maritimes sur le front de mer, les plages et les nombreuses possibilités offertes dans le centre aux riches bâtiments historiques (cathédrale du Bon Pasteur, basilique Saint-Marie-du-Chœur, Palais de Miramar, arènes d’Atocha), il sera difficile de ne pas y trouver son bonheur.

Rens : http://dss2016.eu/fr

organiserons des road shows dans les principales villes de France. Et nous emmènerons une trentaine de professionnels du MICE pour un voyage de repérage au printemps.

Ce voyage se déroule tous les deux ans, en alternance avec un workshop en France. L’an dernier, il a réuni 200 personnes. Enfin, nous réfléchissons au lancement d’une newsletter spécifique au marché MICE. On pourrait y trouver des offres concrètes, les nouveautés des DMC… ■

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NEWS AGENCES

Coach Omnium : légère reprise du marché La traditionnelle étude du marché MICE français par Coach Omnium a été révélée. Elle semble montrer une légère hausse des dépenses du secteur pour 2015.

Une activité imprévisible Au vu de l’évolution en dent de scie des dépenses pour les événements professionnels depuis près de dix ans, cette embellie semble plus que fragile. L’année dernière le recule était de 5,2 %, après avoir augmenté de 1,1 % en 2013, alors qu’en 2012, la baisse était de 4,9 %...

Un développement erratique du marché qui n’est pas pour rassurer ses acteurs. Des tendances se confirment donc avec des manifestations plus courtes et moins nombreuses, réunissant moins de participants.

Les entreprises réduisent aussi les distances, les temps de transport, et se focalisent sur l’information et la

motivation de leurs collaborateurs.

Les hôtels sont les premiers à souffrir de cette situation puisque l’on constate une hausse des journées et demi-journées d’études au détriment des séminaires résidentiels… ©Fotolia / M.Kastelic

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our la 24ème année consécutive, Coach Omnium livre les enseignements de son étude sur le marché MICE français. Les dépenses ont atteint 8,2 milliards d’euros en 2015, ce qui correspond à une hausse de 1,2 % par rapport à 2014. Mais si l’étude constate une hausse du budget par participant, elle montre aussi que les événements réunissent moins de monde et que le nombre d’activités périphériques réduit chaque année un peu plus.

Des attentats sans réelles conséquences Si la sécurité des salariés est devenue un enjeu important pour les entreprises, elle n’est pas un frein à l’organisation d’événements. Pour cette cuvée 2015, Coach Omnium propose un bonus avec une étude sur l’impact des attentats du 13 novembre à Paris. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le secteur ne semble pas en avoir trop souffert puisque seulement 3 % des commanditaires ont totalement annulé leurs manifestations. Ce

résultat est à tempérer, la majorité des réunions professionnelles concernant une clientèle française, les conséquences sont logiquement moindres.

L’enquête de Coach Omnium a été menée auprès de 1 265 organisateurs de réunions professionnelles et agences événementielles interviewés en décembre 2015 et en cours d’année.

American Express confiant dans l’avenir « Nous allons faire plus avec un petit peu plus », voilà ce que Saskia Gentil, directeur France et Suisse d’American Express Meetings & Events, tirait comme principal enseignement de l’étude « Global Meetings Forecast 2016 ». Pour la première fois depuis cinq ans, les entreprises européennes prévoient une augmentation de l’ordre de 1,8 % des dépenses pour le MICE. « Les clients décident de mettre leur argent là où il y a un vrai impact avec un effet un peu plus « wow » », souligne la dirigeante. Une confiance en l’avenir fragile qui n’attend qu’à être confirmée.

C

arnet rose : l’ANAé, le Raffut et la délégation événementielle de l’AACC sont heureux d’annoncer la naissance de LÉVÉNEMENT !

L’association qui défendra dorénavant les intérêts des agences de communication événementielle a été officiellement lancée le 9 décembre dernier. Nous connaissons la

composition définitive du Conseil d’Administration : le bureau est constitué par Bertrand Biard (Manifestory), Jacques-Olivier Broner (Hopscotch Rouge), Julien Carette (Havas Event) et Thibault Dauvillier (L’Agence Link, Event & Image) qui en sera le trésorier.

Les administrateurs sont

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Stéphane Abitbol (S’Cape Event), Frédéric Bedin (Hopscotch Global PR Group), Philippe Blond (CWT Meetings & Events), Cyril De Froissard (Auditoire), Thomas Deloubriere (Double 2), Vincent Dumont (Chaïkana), Arnaud Peyroles (Idéactif ), Alain Proust (McCann G Agency) et Thierry Reboul (Ubi Bene).

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LÉVÉNEMENT prend forme

NEWS RÉCEPTIFS 3 QUESTIONS À... Selina Chavry, directeur général de Pacific World « NOS EMPLOYÉS SONT UN FACTEUR CLÉ DE LA RÉUSSITE DE PACIFIC WORLD » nation en Amérique du sud. Estce que Pacific World va accroître son offre dans cette partie du monde dans un avenir proche ?

Oui, cela fait partie de nos plans.

Nous allons continuer à étendre notre réseau là où les clients veulent que nous soyons afin de leur offrir, ainsi qu’à nos partenaires, de la plusvalue sur le long terme. Toutefois, notre priorité est de trouver le bon partenaire pouvant maintenir notre haute qualité de services et partager les mêmes valeurs.

■ Vous venez d’ajouter

l’Allemagne à vos destinations européennes. Quelles sont vos attentes ?

Nous avons déjà pu remarqué qu’il existait un fort intérêt pour l’Allemagne. Nous avons une équipe européenne très expérimentée et

nous espérons que l’arrivée de ce pays dans notre portfolio va illustrer notre montée en puissance et nous aider à faire croître notre business en Europe.

■ Pacific World est en croissance

Pensez-vous que les attentats de Paris vont avoir un effet négatif sur la destination et avez-vous déjà des clients qui ont annulé leurs opérations en France ?

Le monde entier a été choqué par les attentats de Paris et aujourd’hui tous les pays restent vigilants. Il n’y a eu aucune annulation d’événements, les entreprises n’ont rien changé à leurs habitudes. La France offre un vaste choix d’infrastructures pour les événements d’entreprise et, malheureusement, ce genre de catastrophes peuvent arriver n’importe où dans le monde.

constante depuis quelques années. Quelle est la prochaine étape ?

Nos employés sont un facteur clé de la réussite de Pacific World. À mesure que nous nous étendons géographiquement et que notre part de marché augmente, nous continuerons à les former aux normes internationales afin de les armer pour faire face à la croissance de l’entreprise et la demande grandissante. Notre objectif est de répondre à chacune des demandes de nos clients, tout en leur offrant une expérience locale personnalisée et de toute première classe, n’importe où ils se trouvent dans le monde.

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©D. Francis

■ Le Pérou est votre seule desti-

Ils sont représentés !

Latin Vibes monte en puissance

R

L

atin Vibes est une histoire d’amitié et d’envie. Créée en 2013 par deux amis, Hocine Boukhenaissi, directeur de Quetzal Motivo, et Henri Vergnes, directeur de Bahia Tours – deux DMC respectivement spécialisées sur l’Amérique centrale et la République dominicaine –, cette agence réceptive est née d’un constat fait par le premier : « En interrogeant les agences MICE françaises, je me suis aperçu que beaucoup d’entre elles n’avaient pas de réceptif attitré en Espagne.

Nous avons donc pris le parti d’être un réceptif un petit peu déjanté dans le sens où nous montons des choses sur Barcelone que les autres ne font pas ou peu, et nous les dupliquons sur Séville, Madrid, Ibiza... ». Restée plus ou moins en friche pendant que les deux compères développaient leurs destinations long-courriers, Latin Vibes monte en puissance depuis l’année dernière.

Elle propose des opérations différentes comme ses « drums circles » qui offrent l’occasion à 50 participants d’apprendre la percussion avant de monter un concert, et va, sans aucun doute, profiter de l’engouement actuel des entreprises pour l’Espagne, destination refuge par excellence.

Latin Vibes est représentée en France par Safran RP.

©DR

égulièrement, les bureaux de représentation d’agences réceptives accueillent de nouveaux partenaires. Petit tour d’horizon des dernières arrivées en date : SB MICE Consulting enrichie son catalogue européen avec une nouvelle agence réceptive sur l’île de Malte : EC Meetings. Labélisée « Quality Assured » et récompensée par les M&IT Awards en 2012, 2013 et 2014, l’agence a été créée en 2001 par Mark Gatt, aujourd’hui épaulé par Chris Fenech en tant que directeur des opérations. Le bureau de représentation Safran RP se tourne lui vers la République dominicaine en accueillant dans ses rangs Bahia Tours.

Présent dans le pays depuis plus de 22 ans, ce DMC mise sur la péninsule de Samaná « une nouvelle destination MICE, secrète et préservée ».

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NEWS TRANSPORTS

©Maground

Le groupe Cathay Pacific a annoncé que sa filiale Dragonair allait changer de nom. Elle s’appellera bientôt Cathay Dragon afin qu’elle soit mieux identifiée à la marque Cathay Pacific et qu’elle profite de sa renommée.

Les deux compagnies aériennes continueront à opérer sous des licences distinctes.

• WOW air en route pour le Canada La compagnie aérienne islandaise low cost a annoncé qu’elle desservirait les destinations Montréal et Toronto à partir de mai 2016. La ligne sera active toute l’année à raison de 4 vols hebdomadaires (les lundis, mercredis, vendredis et dimanches) depuis son hub de Reykjavik. Des liaisons quotidiennes seront effectuées entre Paris Charles de Gaulle et l’aéroport de Keflavik en Islande.

• Pegasus Airlines affiche sa croissance Le trafic de la compagnie aérienne turque a augmenté de 13,2 % sur l’année 2015 avec 22,34 millions de passagers transportés. Son taux de remplissage moyen est de 79 %. Une nouvelle année de croissance pour Pegasus Airlines qui s’installe chaque jour un peu plus durablement dans le paysage des compagnies aériennes internationales.

Jet Airways en pleine expansion

L

a compagnie aérienne indienne a profité du 25e EVP (Espace Voyages Professionnels) pour annoncer le lancement de ses vols entre Amsterdam et l’Inde. Ce nouveau hub opérationnel à partir du 27 mars permettra de relier 30 villes européennes à l’Inde grâce à des partages de codes avec KLM Royal Dutch Airlines et Delta Air Lines, et offrira sans aucun doute de nouvelles perspectives de développement à la compagnie qui se porte bien. Preuve en est les chiffres qu’elle a communiqués pour le troisième trimestre 2015 avec 63,5 millions d’euros de profit (contre 0,4 million d’euros sur la même période en 2014), le meilleur résultat qu’elle n’a jamais réalisé. Elle a vu le nombre de ses passagers augmenté de 19,5 % sur les 9 premiers mois de l’année 2015 et entend renforcer son partenariat avec Etihad Airways qui semble porter ses fruits puisque le trafic de partage de codes généré uniquement par cette dernière et ses

partenaires a augmenté de 86 %. Jet Airways toujours porté par les actions engagées dans le cadre de son plan de redressement voit donc ses efforts récompensés.

Plus anecdotique, mais illustrant la volonté de la compagnie de hausser son niveau de prestation, elle a annoncé le lancement de son application conçue pour l’Apple Watch et, à partir du deuxième trimestre 2016, le déploiement de son nouveau service de streaming sans fil à bord de ses appareils. Il permettra aux passagers d’accéder à une sélection de divertissements sur leurs smartphones, tablettes et ordinateurs portables.

Lufthansa simplifie les réservations de groupe

F

ini les demandes par mail ou les laborieux formulaires à remplir pour les agents de voyages qui réservent pour des groupes de plus de 10 personnes sur un vol Lufthansa.

La compagnie aérienne va lancer, avant la fin de l’année, une plateforme qui leur sera dédiée. Grâce à « Book a Group », ils pourront rechercher des vols, des disponibilités et des prix, ainsi que les réserver et les

La nouvelle offre de Star Alliance Star Alliance, réseau mondial regroupant des acteurs du secteur aérien tels que Lufthansa, TAP Portugal, Air Canada ou Turkish Airlines, va développer son réseau en lançant un programme nommé Connecting Partner.

Ce dernier permettra d’intégrer les

©DR

• Le réveil du dragon

compagnies aériennes low cost et hybrides. Elles devront répondre à l’ensemble des standards de l’alliance, mais n’en deviendront pas membre.

La première compagnie à intégrer le programme sera Mango, compagnie aérienne low cost sud-africaine.

10 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

confirmer instantanément. Ce nouvel outil offrira des fonctionnalités leur permettant d’augmenter ou diminuer le nombre de passagers dans un groupe ou de télécharger les noms directement depuis un fichier Excel. Il leur sera aussi possible de modifier les noms même après avoir effectué la réservation.

Il leur suffira de s’enregistrer sur www.lh-bookagroup.com.

D’autre part, loin des problèmes d’image qu’il a connu l’année dernière avec son initiative de taxer les réservations réalisées à travers les GDS, le groupe Lufthansa a annoncé avoir transporté un record de 107,7 millions de passagers en 2015 (soit une hausse de 1,6 % par rapport à 2014) et avoir atteint le coefficient de remplissage de 80,4 %.

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NEWS HÔTELS

Roussillhotel fait la différence

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e Collioure à Sète, Roussillhotel gère dix hôtels en LanguedocRoussillon. Six d’entres eux sont équipés pour accueillir les événements professionnels. Surtout, avec son service Events qui assure un suivi personnalisé à travers un interlocuteur unique, de l’hébergement à la restauration en passant par l’organisation d’activités (voir encadré), le groupe familial s’impose comme un acteur majeur du tourisme d’affaires dans la région. « 40% de la clientèle MICE est locale, avec pour l’essentiel des journées d’étude, à partir de 39 € par personne avec le déjeuner. Les entreprises parisiennes et de la région toulousaine constituent deux autres marchés importants, avec des opérations de deux nuits en moyenne » explique Olivia Alberti, responsable groupes et séminaires.

Situé à Saint-Cyprien, L’Ile de la Lagune 5* s’adresse en particulier aux comités de direction et aux incentives haut de gamme. Il propose 24 chambres à la décoration soignée, deux espaces de réunion (jusqu’à 100 p. pour un cocktail), le restaurant

gastronomique l’Almandin et un centre de thalasso (le plus petit de France !). Plus généralement, les entreprises portent leur choix sur les deux gros porteurs du groupe.

Relooké l’an dernier, les Flamants Roses 4* (63 ch.) dispose d’une situation privilégiée au Canet-enRoussillon, en bord de mer. Des 5 salles de réunion à la plage en passant par le centre de thalasso intégré, les possibilités de travail comme de détente sont variées, jusqu’à une centaine de personnes. À une poignée de kilomètres, le Mas d’Huston 4* propose 48 chambres à la décoration plus basique. S’il est situé à 500 m de la plage, il est adapté aux grands événements.

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Avec six hôtels adaptés aux événements professionnels et un large choix d’activités, le groupe hôtelier est un acteur incontournable du MICE dans le Languedoc-Roussillon.

La piscine extérieure accueille des cocktails (jusqu’à 300 p.), le restaurant Le Mas (150 couverts) propose une cuisine raffinée, et la salle plénière de 200 m2 peut recevoir des réunions de 150 personnes. Dernier atout : un golf de 18 trous, permettant animations et initiations. Enfin, la Casa Païral 3* propose 27 chambres au charme fou dans une vieille demeure du XIXe siècle, au cœur de la jolie cité de Collioure. Une adresse idéale pour un petit incentive convivial…

Thierry Beaurepère

Thalasso ou spéléo !

La moitié des entreprises ajoute une activité à leurs réunions. À leur intention, Roussillhotel édite un cahier d’activités, certaines proposées via des agences partenaires, comme Hybride Conseil. Au menu : activités sur la plage (char à voile, catamaran…) ou ski dans les Pyrénées pour les sportifs ; cours de cuisine ou initiation œnologique pour les gourmands ; jeu de piste à Collioure ou dans le village fortifié de Villefranche-de-Conflent. Dans les grottes voisines de Canalette, les plus audacieux pourront même s’essayer à la spéléologie. Inoubliable !

Barrière et Moma Group annoncent leur mariage n entrant au capital de Moma Group à hauteur de 48,59 %, le groupe Barrière entend diversifier ses offres. De son côté, avec 51,54 % des parts, Benjamin Patou (fondateur de Moma Group) garde le contrôle de son entreprise, mais pourra s’appuyer sur la solidité d’une société comptant 35 casinos, 16 gies entre les deux entités de divertissement et de hôtels et plus de 140 res- permettront de proposer restauration, avec pour amtaurants et bars. Les syner- des offres plus diversifiées bition de s’imposer comme

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E

un acteur incontournable de l’événementiel intégré en France. « Nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes visions des métiers de l’événementiel avec Dominique Desseigne et ses équipes. Je suis convaincu que notre savoir-faire combiné nous permettra d’accompagner Moma Group dans une nouvelle étape de son développement », souligne Benjamin Patou.

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NEWS HÔTELS

Consolidation en marche dans le secteur hôtelier

©Fotolia / olly

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e temps est à la concentration dans l’hôtellerie. Les géants du secteur sont lancés dans une course au rachat comme s’ils avaient l’obligation de grossir pour ne pas mourir !

En novembre dernier, Marriott International annonçait le rachat de Starwood Hotels (Sheraton, W, Westin et St. Regis) pour 12,2 milliards de dollars (11,37 milliards d’euros) donnant naissance à un groupe de plus de 5 500 établissements et 1,1 million de chambres réparties dans une centaine de pays. Grâce à cette acquisition Marriott International est devenu le premier groupe hôtelier mondial devant Hilton.

En décembre, c’était au tour d’AccorHotels de racheter le groupe canadien FRHI (Fairmont, Raffles et Swissôtel) pour 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros), permettant au poids lourd français de l’hôtellerie

d’être à la tête d’un portefeuille de plus de 500 établissements de luxe et de haut de gamme.

Toujours en décembre, à peine quelques mois après le rachat des neuf établissements de l’enseigne Motel One, Louvre Hotels Group prenait le contrôle de Nordic Hotels AG qui compte 25 hôtels, répartis

A proximité du Palais des Congrès de Paris, des Champs Elysées et l’Arc de Triomphe, le Mövenpick Hotel Paris Neuilly vous accueille pour tous types de séjours ou évènements professionnels.

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Qui sera le prochain à faire un mouvement ? Nul doute que dans un avenir proche d’autres acteurs se positionneront. À suivre…

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Votre séjour

notre savoir-faire.

NEWS INTERNATIONALES

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Vienne a enregistré 14,3 millions de nuitées en 2015 (+5,9 %/2014), dont 82 % issues de visiteurs étrangers. Avec 371 000 nuitées (+2 %), la France est le 9ème marché émetteur. La capacité d’hébergement de la ville a progressé de 2 840 lits l’an dernier (64 200 lits au total). L’objectif est d’atteindre 18 millions de nuitées en 2020.

• Le Pérou parie sur le MICE Le Pérou accueillera six événements d’envergure internationale (8 500 personnes au total) entre 2016 et 2018 ; notamment à Lima qui bénéficie d’un nouveau palais des congrès inauguré en octobre. Ils devraient engendrer des revenus supérieurs à 5 M€. Le Pérou pointe à 39 ème place dans le classement ICCA (+ 4 places en 2015).

• Un nouveau site pour Hong Kong L’office de tourisme de Hong Kong lance un site Internet à destination des professionnels du tourisme. À l’adresse http:// partnernet.hktb.com/fr, ils peuvent accéder à une banque d’images, à un outil de mise en contact avec les prestataires locaux et à des informations sur la destination.

L’Irlande atteint des sommets

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’Irlande a franchi pour la première fois le cap du demi-million de visiteurs français l’an dernier, à 505 000 exactement (+11 %/2014). L’année 2016 devrait être tout aussi dynamique. D’abord grâce à une augmentation de l’offre de transports. Les capacités aériennes au départ de France augmentent de 5 %, avec des départs de 25 aéroports dont Montpellier en nouveauté desservi par Aer Lingus. L’accès maritime est tout aussi florissant, avec 15 à 20 % d’offres supplémentaires.

Sur place, après la Wild Atlantic Way (route côtière de 2 500 km), l’office de tourisme met cette année en avant les châteaux et sites néolithiques de l’est de l’île, à travers un itinéraire baptisé Ireland’s Ancient East. Alors qu’en Irlande du nord, le nouveau sentier pédestre « The Gobbins » permet d’explorer la côte, à travers 17 passerelles suspendues à flanc de falaises. Pour en savoir plus, les professionnels sont invités à consulter

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• La belle année de Vienne

le nouveau site www.irlande-agences. com. Ils peuvent aussi bénéficier des différents programmes mis en place par l’office de tourisme, comme des éductours et workshops (dont Dublin et Belfast en avril). L’Irlande peut également apporter un soutien financier à l’organisation de congrès. Toutes les possibilités de partenariats sont détaillées sur www.tourismirelandindustryopportunities.com. Seule ombre au tableau : un manque de capacités hôtelières à Dublin à certaines périodes.

Patience ! D’ici 5 ans, 55 hôtels doivent ouvrir leurs portes dans la ville…

L’Allemagne vire au vert

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n connaît ses villes, de Munich à Berlin. On oublie que l’Allemagne est aussi une destination nature, avec 16 parcs nationaux, plus de 100 parcs naturels et 15 réserves de biosphère classées par l’Unesco ; comme la mer des Wadden, l’espace naturel abritant le plus grand nombre d’oiseaux en Europe.

C’est pour rétablir cet oubli que l’office du tourisme a fait de la nature son thème central en 2016, à travers la campagne « Allemagne - Fascination Nature ». Sur www.germany.travel/natur, une carte interactive et un contenu complet illustrent la variété des sites naturels

du pays. On peut y pratiquer le trekking, l’escalade, le parapente, ou tout simplement l’observation de la faune ; autant de possibilités d’activités dans le cadre d’un incentive axé sur la nature.

De janvier à septembre 2015, le nombre de nuitées en Allemagne réservées par des Français a progressé de 1,8 % par rapport à 2014. La marge de progression est toutefois considérable puisque la France n’est que le 8ème marché émetteur pour l’Allemagne.

En 2014, 1,6 million de Français ont visité l’Allemagne, pour un total de 3,2 millions de nuitées.

La Croatie en pleine forme

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rès de 450 000 Français ont exploré la Croatie en 2015 (+4,2% /2014). Au total, la destination a accueilli 13,2 millions de visiteurs étrangers l’an dernier (+8,3 %). Ils ont notamment été

plus nombreux à découvrir la destination en hiver. Sans surprise, la côte adriatique concentre toujours l’essentiel de la fréquentation, en particulier la Dalmatie (Dubrovnik en tête), devant l’Istrie (au nord) qui

14 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

séduit de plus en plus de Français.

Enfin, Zagreb trouve doucement sa place sur le marché des city-break et du tourisme d’affaires (notamment en hiver), avec une envolée des arrivées de 11,9 %.

NEWS CONGRÈS / SALONS

Heavent Meetings de retour à Cannes

• Le GTM à Magdeburg La 42ème édition du Germany Travel Mart se déroulera du 17 au 20 avril, à Magdeburg (à 150 km de Berlin).

Au programme de ce salon destiné uniquement aux professionnels du tourisme : des rencontres avec environ 350 fournisseurs allemands, des workshops et des visites de la région de Magdeburg... Inscriptions jusqu’au 4 mars.

Rens : florence.piat@germany.travel

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omme chaque année, Heavent Meetings prend ses quartiers à Cannes du 13 au 15 avril. Toujours installé au fameux Palais des Festivals & des Congrès, il attend près de 500 acheteurs et donneurs d’ordre parisiens et 80 « Top Décideurs » européens venus d’Allemagne, d’Angleterre, de Suisse, de Belgique, d’Italie et d’Autriche. Une première liste d’exposants est connue, elle compte des noms tels qu’Europalco, le Malaga Convention Bureau, Melia International Hotels, Reside Etudes, ou encore la Cité de la Mode & Design. Du côté Top Décideur, seront présents The Boston Consulting and cie, CFDT, SFR, Numero 21, S’cape Événements, Sensations, le CNAM, le Groupe Armonia, Yolanda Communication, l’Agence Neuf Cinguante… Le principe ne change pas, l’événement est organisé autour de rendez-vous et de déjeuners pré-organisés grâce à une plateforme Internet. La nouveauté de cette édition : des déjeuners plus longs et plus de rendez-vous programmés, entre autres, le matin. Les conférences et ateliers ne sont pas pour autant abandonnés, ces moments d’informations rythment toujours les matinées. La cérémonie de remise des 10e Trophées de l’Événement se tiendra le 14 avril avant la dernière grande soirée de gala.

• L’IPW fait les yeux doux au MICE Le salon américain International Pow Wow se déroulera à la Nouvelle Orléans, du 18 au 22 juin. Cette année encore, il déroule le tapis rouge aux agences MICE. Elles sont invitées gracieusement à y participer, soit 5 nuits d’hôtels, les repas et soirées…

Seul le vol A/R reste à leur charge. Sur place, elles pourront rencontrer plus d’un millier de fournisseurs (DMC, hôteliers, excursionnistes…) lors de rendez-vous programmés. Inscriptions auprès de Dominique Plaissetty :

Du nouveau à l’IMEX 2016 du cadre » pour rester compétitifs dans leur secteur d’activité. Bien sûr, de nombreuses autres conférences et forums se dérouleront tout au long de l’événement.

Les IMEX Awards seront décernés durant le dîner de gala : les IMEX Academy Awards et IMEX Green Awards qui comptent plusieurs sous catégories par récompenses, et le fameux Industry Awards décerné par les associations professionnelles.

dpl@micefinder.com

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a nouvelle édition de l’IMEX approche et comme d’habitude, c’est le monde du MICE qui va se réunir en Allemagne. Ce grand raout international, salon incontournable pour les professionnels du voyage incentive, du meeting et de l’événement professionnel ne se présente plus. Il se tiendra comme d’habitude dans le hall 8 du Mess de Francfort du 19 au 21 avril. Plus de 3 500 exposants seront présents durant trois jours.

Une des nouveautés de ce rendezvous est la PCMA Business School (Professional Convention Management Association) qui débarque pour la première fois des États-Unis pour une séance de travail durant l’après-midi du 18. Le Dr Kaihan Krippendorff tiendra une conférence sur la nouvelle génération de décideurs qui cherchent à penser « en dehors

• Nancy certifiée développement durable Grand Nancy Congrès & Évènements a annoncé avoir obtenu la certification Qualité et Développement Durable de France Congrès Événements. Une réussite pour le Centre de congrès Prouvé ouvert en 2014. L’objectif affiché de l’organisation est maintenant l’obtention de la norme internationale ISO 20121. ©DR

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Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 15

TABLE RONDE

En collaboration avec

MICE, quelles tendances pour 2016 ?

Après une année 2015 placée sous le signe d’une légère reprise, les premières tendances pour 2016 sont positives. Mais les budgets restent sous pression et la sécurité s’impose comme un élément clé ; tant dans le choix des destinations que dans l’organisation des opérations.

Table ronde animée par Thierry Beaurepère

Les participants à la table ronde :

COMPAGNIE PRIVÉE Jean-François Geffrin

OFFICE DE TOURISME D’OMAN Lætitia Bry

OFFICE DE TOURISME D’IRLANDE Serge Fonseca

SB MICE CONSULTING Sylvie Bordeloup

MN’O ORGANISATION Jean-Benoît Valla

SAFRAN RP Sabine Aucoin

OFFICE DE TOURISME DE CATALOGNE Josefina Mariné

OFFICE DE TOURISME DE CATALOGNE Gemma Barberillo

OFFICE DE TOURISME DE LA FLANDRE ET DE BRUXELLES Anthony Forest

Photos de Vincent Gremillet

AREP-EXIGENCES Catherine Prieur

16 | Voyages & Stratégie N°187 | Février/ Mars 2016

TABLE RONDE

Le bilan 2015 Catherine Prieur Chez Arep-Exigences, après une année 2014 exceptionnelle, 2015 a été moins dynamique, notamment du fait de la physionomie de notre clientèle. Nous travaillons beaucoup sur le marché des voyages challengés et nous avons une grande partie de notre activité liée au secteur du BTP, malmené l’an dernier.

Jean-François Geffrin Le pôle voyages représente 30 % de l’activité de Compagnie Privée. Nous avons constaté une vraie reprise, avec une demande en hausse de 10 à 12 %.

Des entreprises qui avaient bloqué leurs budgets se remettent à organiser des événements et annoncent des projets pour 2016.

Sabine Aucoin 2015 a été une bonne année pour les réceptifs représentés par Safran RP, en particulier sur l’Europe. Cela dit, nous constatons aussi une reprise pour les voyages long-courriers. Pour autant, les budgets demeurent sous contrôle et les opérations sont désormais plus courtes.

Sylvie Bordeloup Nous somme dans les mêmes tendances positives, même si l’année a été chaotique, du fait des attentats.

Après Charlie, janvier a été très faible en demande, suivi par un vrai rush. Chez SB Mice Consulting également, les destinations européennes affichent d’excellentes performances.

Jean-Benoît Valla MN’O représente les chaînes hôtelières Kimpton et Centara. La demande s’est accélérée en 2015. Kimpton a toujours été très dynamique sur le segment MICE mais n’avait pas toujours le bon discours sur le marché français. La chaîne a revu sa stratégie, avec succès. Pour sa part, Centara se positionne de manière plus active sur le marché MICE depuis quelques mois.

Josefina Mariné Les chiffres de 2015 ne sont pas encore connus mais l’année a été excellente pour l’Espagne en général, et pour la Catalogne en particulier, avec une hausse d’environ 10 % des visiteurs en provenance de France. La Catalogne a accueilli 4,6 millions de Français en 2014, dont 1,7 million pour le MICE, avec une forte concentration sur Barcelone. À nous de convaincre les entreprises de découvrir tous les charmes de la Catalogne, au-delà de sa capitale !

Serge Fonseca C’est une troisième année record pour l’Irlande, avec plus de 500 000 visiteurs

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 17

TABLE RONDE français en 2015. Nous n’avons pas de précision sur l’activité MICE, mais les groupes dans leur ensemble représentent 20 % des visiteurs. Nous travaillons en permanence sur des nouveautés afin d’aider les agences à raconter des histoires et inciter les entreprises à revenir, comme la Wild Atlantic Way qui explore la côte sauvage irlandaise.

Cette année, la nouvelle route Ireland’s Ancient East permet de découvrir le patrimoine culturel de l’île…

Anthony Forest Le nombre de visiteurs français a progressé d’environ 9 % en 2015, au-delà du million pour la Flandre et Bruxelles.

La capitale concentre 80 % du marché MICE. Sur ce segment, nous devrions afficher une légère croissance, après une diminution en 2014. L’office se structure depuis quelques années, sous l’appellation Visit Flanders, pour développer ce segment. Nous travaillons de manière coordonnée avec nos collègues de Wallonie.

Laetitia Bry Le contexte géopolitique n’a pas été favorable à Oman. Il se traduit par une baisse de 10 % du nombre de visiteurs français (50 000 en 2014). Oman est pourtant une destination sûre, classée 9ème pays le plus sûr selon le WTM. Il faut le rappeler en permanence, rassurer les agences.

La sécurité, l’élément clé pour 2016 ?

Catherine Prieur J’ai interrogé d’autres agences. Globalement, il n’y a pas eu d’annulations massives suite aux attentats, sauf pour des événements qui se déroulaient à Paris en fin d’année. Sur les opérations à l’étranger, les annulations sont rares.

Chez Arep-Exigences, nous avons dû gérer une seule modification, pour une opération à Dubaï en mars. Le client a préféré se reporter sur une autre destination. Les demandes futures ne semblent pas affectées, avec même un regain d’activité.

Jean-François Geffrin Nous avons dû gérer plusieurs décalages d’opérations, reportées en mars ou avril. De nombreux prestataires, tant les hôtels que les réceptifs, ont été solidaires. Ils ont fait preuve de souplesse et de compréhension.

C’est à signaler ! Pour autant, les comportements ont changé. Les entreprises nous demandent de ne plus sélectionner de destinations du sud du bassin méditerranéen.

Même pour le Maroc, ça devient difficile…

Sabine Aucoin Après la Tunisie et l‘Égypte qui ont disparu des briefs, le Maroc et la Turquie souffrent. Déjà importante, la sécurité est devenue un élément essentiel ; des pays sont clairement black-listés. Ce n’est pas nouveau, mais le phénomène s’est accentué ces derniers mois et évolue désormais au fil de l’actualité. En revanche, les clients ne remettent pas en cause les destinations du Golfe, comme Dubaï ou Abu Dhabi.

Sylvie Bordeloup Au-delà de la sécurité, la situation politique peut aussi influer. L’an dernier, nous avons annulé trois groupes en Russie suite à un changement de direction au sein d’une entreprise.

Le nouveau directeur ne souhaitait pas aller sur place du fait de la politique de Poutine. En Grèce, des

18 | Voyages & Stratégie N°187 | Février/ Mars 2016

agences m’ont aussi clairement dit qu’elles ne souhaitaient plus proposer la destination, suite à l’afflux de migrants.

Catherine Prieur Le Quai d’Orsay est un bon indicateur, mais souvent, les clients sont plus royalistes que le roi ! Le rôle d’une agence est aussi de pousser un pays où il ne s’est rien passé mais où il y a un phénomène d’anxiété. Il est toutefois compliqué d’être persuasif ! Plus globalement, le risk management devient un sujet majeur. Il convient d’avoir une réflexion autour des moyens d’intervention en cas de crise.

Laetitia Bry La frontière avec le Yémen peut être une source d’inquiétude pour les

TABLE RONDE clients qui désirent se rendre à Oman.

Il y a parfois un amalgame, bien plus que pour d’autres pays du Golfe. Notre rôle est d’expliquer et rassurer, les entreprises comme le grand public. Si le patron d’une société vient à Oman pour ses vacances, il aura peut-être envie d’y revenir avec son entreprise !

Anthony Forest Il est trop tôt pour savoir si les attentats de Paris auront un impact sur le MICE à Bruxelles où, il faut le rappeler, il ne s’est rien passé ! Nous organisons un workshop à Gand fin février, avec 450 acheteurs du monde entier. Au final, nous enregistrons une année record du côté des inscriptions. S’il y a pu avoir un impact sur les décisions qui se prenaient en décembre, nous sommes optimistes pour les prochains mois.

Serge Fonseca Des agences nous ont confirmés que des groupes prévus en Afrique du nord avaient été reportés sur l’Irlande.

Mais ces reports n’expliquent pas à eux seuls la bonne tenue de l’île, qui envoie une image dynamique. Cette bonne santé n’est pas sans conséquence sur les capacités hôtelières, notamment à Dublin, très tendues à certaines périodes. Fort heureusement, nous avons toujours des solutions alternatives à proposer, par exemple à Galway ou Belfast.

Josefina Mariné L’Espagne a bénéficié indirectement des problèmes dans certains pays et s’impose comme une destination refuge.

Pour autant, il est rare que Barcelone affiche complet, sauf éventuellement lors de quelques gros salons. Il y a toujours des possibilités d’hébergements, notamment en dehors de la ville où les prix sont moins élevés. Certaines sociétés peuvent aussi y trouver un intérêt financier.

Des évolutions devenues la norme

tat n’en sera que plus probant. C’est à nous d’expliquer aux entreprises que mettre en concurrence trop de réceptifs n’est pas toujours la bonne solution !

Sylvie Bordeloup Quand des chaînes d’hôtels ont une présence commerciale en France, on constate une tendance des entreprises à contracter en direct dans un souci d’économies, notamment pour des opérations en Europe. En dehors de ce cas de figure, le réceptif garde souvent la main. Mais les pressions sur les tarifs sont toujours plus importantes, il nous faut parfois faire des miracles !

Jean-François Geffrin Au-delà des reports, n’oublions pas que les pays tels que l’Irlande ou l’Espagne plaisent. Ils font preuve d’un réel dynamisme et ils demeurent abordables, un point essentiel alors que les entreprises nous demandent de faire toujours mieux avec un budget moindre.

La tendance n’est pas nouvelle mais elle est désormais bien ancrée !

Catherine Prieur La réduction des opérations est une réalité. Dans la pharmacie, les séminaires de 5j/4n se sont réduits à 3 voire 2 nuits. Même pour les long-courriers, on part moins longtemps, parfois 3 nuits seulement ! Dans ce contexte de réduction des coûts, certaines agences peuvent être tentées de travailler en direct, notamment en Europe. Cela dit, le travail effectué en interne a un coût en temps/homme qu’il ne faut pas sousestimer ; et c’est un risque de travailler en direct, à moins d’aller tout vérifier sur place. Le réceptif continue à avoir une valeur ajoutée, notamment dans sa connaissance pointue des produits.

Jean-François Geffrin Sur le terrain, le réceptif garde son utilité pour vérifier le bon déroulement d’une opération. Certains de nos clients nous imposent de mettre en concurrence plusieurs réceptifs. Pour autant, il est essentiel de garder une relation de confiance avec quelques réceptifs choisis, d’avancer ensemble. Le résul-

Jean-Benoît Valla Avec la hausse du dollar, nous constatons une réduction de la durée des voyages aux États-Unis. Nous sommes passés de quatre ou cinq nuits à trois, voire deux nuits sur place. De la même manière, à Bangkok, nous avons des demandes pour seulement trois nuits !

Les clients économisent sur la durée du séjour ce qui induit souvent moins d’activités annexes, et se tournent vers des hôtels équipés de centres de convention pour mieux gérer leurs budgets.

Catherine Prieur Dans la pharmacie, les entreprises achètent moins de prestations annexes, les team buildings sont devenus l’exception. Pour les autres secteurs, c’est moins vrai. En revanche, les activités sportives trop pointues disparaissent, on est moins dans l’extrême ! Il s’agit désormais d’animer les séances de travail, les plénières, en donnant du sens par rapport à l’objectif de l’entreprise.

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 19

TABLE RONDE Jean-François Geffrin Effectivement, les activités doivent désormais avoir un sens, qu’il s’agisse d’apprendre sur la destination ou d’améliorer la cohésion d’équipe. Cela implique un vrai travail sur le fond, dans un cadre budgétaire plus serré et avec des opérations plus courtes et plus denses.

Quelles tendances pour 2016 ?

Jean-Benoît Valla Nous sommes en avance sur les opérations engagées, notamment aux ÉtatsUnis avec Kimpton. En Thaïlande, Centara a refondu son site Internet pour mieux capter les agences MICE et l’OT de Thaïlande a remis au goût du jour son road show MICE, ce qui devrait contribuer à dynamiser la destination.

Laetitia Bry Au-delà de l’ouverture du Convention Center en fin d’année, plusieurs nouveaux hôtels d’ici 2017 vont contribuer à développer le marché à Oman.

Nous accentuons nos efforts auprès des professionnels, à travers un manuel de vente, un site web dédié aux agences MICE ; sans oublier une cinquième fréquence hebdomadaire par la compagnie nationale.

Serge Fonseca L’Irlande demeure dynamique, avec de surcroît des atouts financiers. En 2016, l’île poursuit son programme de soutien aux conventions et congrès, avec une subvention qui peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros,

en fonction du nombre de personnes, du budget global. Sans oublier la TVA locale, à seulement 9 %...

En 2016, il nous faudra être toujours plus réactif et créatif afin de proposer des expériences différentes, apporter une réelle valeur ajoutée.

Sabine Aucoin 2016 se présente bien. L’Espagne et le Portugal demeurent dynamiques, de par leur excellent rapport qualité/Prix.

Plus loin, l’Afrique du sud se porte bien, et les 2 ou 3 jours à New York ont toujours la côte, même si ça commence à buter sur les tarifs. Mais le travail est toujours plus complexe pour les réceptifs. On leur demande plus de créativité et de valeur ajoutée, ce qui induit plus d’échanges avec les agences.

Jean-François Geffrin L’idée de se rassembler reste primordiale pour une entreprise. Nous avons encore de belles heures devant nous !

Le retour sur investissement est devenu important, même s’il est compliqué de le mesurer. Autre élément majeur : l’irruption du digital dans nos métiers, aussi bien en amont pour les inscriptions, que durant une plénière.

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Catherine Prieur Il y a toujours peu de visibilité ! Nous sommes parfois interrogés pour des conventions de plus 100 personnes qui se déroulent dans un mois, ce qui implique d’être très réactif. Autre point important : les budgets sont débloqués au coup par coup ; ils sont épluchés, challengés, et la rigueur budgétaire reste d’actualité… Les agences doivent rester vigilantes par rapport aux coûts pour que les opérations soient rentables, car les marges ont beaucoup diminué depuis quelques années ! Pour autant, nous sommes optimistes pour 2016. La demande est dynamique, y compris pour des voyages long-courriers, comme le Brésil avec les JO, le Panama, l’Afrique du Sud ou l’Argentine. Les entreprises ont plus que jamais besoin de réunir leurs équipes et leurs clients… ■

DOSSIER STRATÉGIE

Croisières

©Croisières Costa

Le MICE prend le large

Par Christophe Chalon

Pour sortir du sillage des hôtels urbains, la croisière offre une solution originale, tout compris et clé en main aux entreprises, organisateurs d’événements et agences.

Les opérations profitent de paquebots de plus en plus confortables, avec un large choix d’espaces privatisables, de thématiques, d’animations et activités.

T

ous les 18 mois un grand constructeur automobile français affrète l’intégralité d’un paquebot MSC croisières pour récompenser ses commerciaux. La compagnie en est à la 5ème édition de cette opération d’envergure. Quelques années en arrière, le distributeur de plomberie Brossette avait aussi l’habitude d’affréter un navire Celebrity Cruises sur plusieurs départs pour remercier ses

partenaires. Avec la crise économique, ces opérations d’envergure sont toutefois devenues plus rares. La croisière conserve néanmoins toute sa pertinence pour accueillir des opérations MICE, de 20 à 3 000 personnes pour des conférences, séminaires, voyages incentive et de récompense... « Nous réalisons plusieurs centaines d’opérations par an avec des agences qui ont des clients sociétés fidèles a qui elles pro-

posent la croisière et nous interrogent pour des séminaires et des voyages de stimulation », précise ainsi Massimo Tedesco, directeur MICE et Collectivités chez Costa Croisières. Le produit ne manque en effet pas d’atouts, le premier étant inhérent à la croisière avec la découverte chaque jour par la mer d’un nouveau lieu avec l’avantage pour les passagers de ne pas avoir à refaire et défaire leurs valises. « Les

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DOSSIER STRATÉGIE MSC Croisières

TROIS QUESTIONS À... Georges Azouze, président de Clia France

« LES PROFESSIONNELS DU MICE NE CONNAISSENT PAS LA CROISIÈRE »

©E.Gambino

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■ Quels sont les avantages du MICE sur un paquebot ?

Il y a d’abord l’unité de lieu qui évite le temps perdu dans les transferts en ville comme sur certains congrès organisés dans les grandes villes européennes. C’est ensuite un produit clé en main avec l’hébergement, la restauration, la mise à disposition des salles de travail et espaces de réception, les visites, les spectacles à bord... Cela n’empêche pas l’agence d’apporter sa valeur ajoutée dans la préparation de la croisière. Et, si le budget le permet, d’ajouter des extras et des prestations complémentaires.

clients recherchent d’abord des minicroisières et la proximité pour limiter les coûts opérationnels d’un déplacement trop lointain », précise Erminio Eschena, président de MSC Croisières en France. Si la Méditerranée est privilégiée pour des croisières courtes (3 à 5 jours), au départ de Marseille notamment compte tenu de l’offre pléthorique de croisières et de son accessibilité en TGV et par les airs, les zones de navigation sont toutefois nombreuses : Europe du Nord, Caraïbes, océan Indien, Asie, Amérique du Sud, zones polaires... Dans le choix d’un affrètement total, le client peut parfois choisir son itinéraire et ses escales. Il peut de même piocher dans le catalogue des excursions programmées par la compagnie ou demander l’élaboration de visites et animations exclusives et thématisées (dégustations de produits locaux, chasse au trésor...).

Le deuxième atout est l’unité de lieu.

Ici pas de transferts pour passer de l’hôtel à la salle de conférence, aux restaurants ou à la soirée de gala. Sur un bateau, les participants n’ont qu’à changer d’étage pour aller d’un espace à l’autre ce qui représente un gain de temps important et évite aussi au client de voir ses invités s’égailler dans la nature pendant son événement. Selon la taille du groupe, les compagnies mettent à disposition salons pour les salles de réunion et de sous-commission, grand théâtre pour les plénières (certains disposant de plus de 1 500 places !) mais aussi bars et pont piscine pour les cocktails, espace réservé dans le restaurant ou

■ Quels sont les a priori sur le fait d’organiser des opérations en mer ?

Si les professionnels du MICE et les décideurs au sein des entreprises sont de gros consommateurs de voyages, ils ne connaissent pas la croisière. Ce produit ne leur vient pas à l’esprit alors qu’il sort pourtant des sentiers battus.

Il faut changer cela. La difficulté vis à vis des prescripteurs est ensuite de leur faire comprendre que même pour un groupe de 100 ou 300 personnes présentes sur une croisière avec 3 000 passagers à bord, il est possible de faire du sur mesure et d’avoir une extrême personnalisation de l’opération.

Pour eux, soit il faut affréter la totalité du navire soit renoncer à choisir la croisière alors qu’au contraire les gros paquebots permettent plus facilement de privatiser une multiplicité d’espaces. Et les participants profitent en plus des activités et animations dédiées au grand public.

■ La sureté importante sur un bateau est-il un élément mis en avant dans le contexte actuel ?

Ce n’est pas un argument commercial. Le client recherche d’abord un voyage original avec un maximum de personnalisation pour son opération. Cette question peut toutefois être posée dans un second temps notamment lorsque le client effectue un repérage en visitant le bateau.

Cela peut jouer aussi auprès d’entreprises qui recherchent de la sécurité.

Cette question a toujours été très importante pour les compagnies avec des contrôles très stricts des identités effectués pour accéder à bord des navires lors de chaque escale mais aussi, avant le départ, lors de l’enregistrement en gare maritime que cela soit pour le passager comme pour ses bagages. Ces mesures n’ont pas débuté le 14 novembre dernier...

privatisation totale, lieux pour les soirées... Ces salons sont en outre équipés des technologies requises pour les événements (micro, sonorisation, vidéoprojecteur...), les grands théâtres disposant même d’une régie son et lumière des plus modernes. Plus le paquebot est grand, plus il abrite ainsi une multitude de lieux propices aux

22 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

événements avec des salons, bars et restaurants à thème. Et un nombre important de cabines dans les différentes catégories hôtelières, des cabines intérieures aux extérieures avec balcon voire aux suites pour les navires les plus modernes. « Le choix des cabines suit la hiérarchie des salariés au sein de l’entreprise mais en général

DOSSIER STRATÉGIE

Costa Croisières

©Croisières Costa

le client opte plutôt pour des catégories supérieures », note Erminio Eschena chez MSC Croisières.

Les croisiéristes proposent une prise en charge totale incluant les transferts jusqu’au bateau, l’hébergement, la pension complète et le forfait boisson, les animations et spectacles à bord, les extras (taxes portuaires, pourboire du personnel...), etc. Sans oublier la mise aux couleurs de l’entreprise d’une partie ou de l’ensemble du paquebot. Et la présence à bord d’un correspondant parlant français qui assurera le bon déroulé de l’opération. Les grandes compagnies disposent en outre d’un département MICE ou tout au moins d’un service Groupes qui assurera en amont sa bonne préparation avec l’entreprise ou l’agence événementielle de celleci. Cette personnalisation peut passer par des drapeaux et bannières jusqu’au carnet de voyage, au message d’accueil sur la télévision dans la cabine ou ceux diffusés à bord, au journal de

même équipés de patinoires, de mur d’escalade, de tyrolienne, de cinéma dynamique, de mini-golf ou de simulateur de golf, de surf ou de Formule 1.

Des équipements qui peuvent aussi être utilisés dans le cadre de jeux par le groupe. À ce programme de base, l’agence et le service MICE/Groupes de la compagnie peut ajouter des prestations à la carte selon les désirs et le budget du client comme des soirées thématiques avec animations

La question du MICE n’est pas anodine pour les compagnies. Ces opérations leur permettent de séduire une clientèle qui n’est pas croisiériste à la base. la croisière distribué chaque jour, aux menus... La mise à disposition du personnel de bord, efficace et zélé, permet également la mise en place de prestations personnalisées en cabine (corbeille de fruits, fleurs, bouteille...) et la distribution d’objets ou cadeaux.

L’intérêt d’organiser un événement sur un paquebot de croisière est aussi pour un groupe de bénéficier de tous les services, animations et activités programmés classiquement chaque jour par les compagnies avec ses soirées (dîner du commandant, dîner de gala, soirées à thèmes), ses lieux de détente (piscines et bains à remous en journée, spectacles le soir et, sur certains navires, casino) et zone de remise en forme (avec salles de fitness et de sport, massages, hammam et sauna). Les derniers géants des mers sont

propres, la présence à bord d’un chanteur connu le temps d’un concert exceptionnel...

La question du MICE n’est enfin pas anodine pour les compagnies de croisières. Ces opérations leur permettent en effet de séduire dans le cadre d’une activité professionnelle une clientèle qui n’est pas croisiériste à la base. Avec l’espoir de la voir réembarquer ultérieurement en famille pour de véritables vacances en mer !

Costa Croisières Compagnie italienne du groupe américain Carnival Corporation, Costa Croisières possède 15 paquebots de croisière. Outre la promotion du MICE au travers d’une plaquette institutionnelle, cette activité repose sur le développement des mini-croisières en Méditer-

ranée depuis Marseille et Savone au printemps et à l’automne (une trentaine est programmée en 2016), période qui intéresse particulièrement les clients. Les croisières d’une semaine, aux Caraïbes et dans les îles grecques notamment, sont plus utilisées pour de la stimulation. « Chaque opération est unique à la demande des agences qui souhaitent apporter une vraie valeur ajoutée », confie Georges Azouze, président de Costa France. Cela passe par la privatisation d’espaces, d’événements créés à bord et d’excursions privatives. « Nous faisons du cousu main avec nos prestataires terrestres », ajoutet-il. Costa Croisières estime ainsi proposer une offre produit imbattable notamment par rapport aux opérations organisées classiquement à terre.

Il faut compter autour de 100 € par jour et par personne en tarif net en pension complète, et jusqu’à 150 € au maximum avec certains extras comme le forfait boisson. « Nous travaillons déjà sur des cotations pour 2017. Les demandes s’effectuent au minimum 6 mois à l’avance mais nous pouvons toutefois répondre rapidement, un mois avant le départ du bateau. Des clients lancent des concours un an à l’avance et Costa peut s’adapter aux variations éventuelles du nombre de participants », précise Massimo Tedesco, directeur MICE. Les opérations sont ainsi préparées très en amont pour le choix des cabines, les privatisations des espaces, l’organisation des cocktails, soirées et excursions... À bord, le groupe sera encadré par le personnel Costa

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 23

DOSSIER STRATÉGIE

©Y.Sarfatti

©DR

MSC Croisières

dont un GRM (Guest Relation Manager) voire par des accompagnateurs dépêchés par l’agence de voyages ou événementielle.

MSC Croisières La compagnie italo-suisse MSC Croisières exploite 12 paquebots, essentiellement en Méditerranée, Caraïbes dont les Antilles et désormais Cuba, Europe du Nord, Amérique du Sud, Afrique du Sud et Moyen-Orient. Selon leurs périodes de lancement, les navires sont de tailles différentes avec les classes Fantasia, Musica et Lirica.

MSC Croisières propose des départs hexagonaux, de Marseille mais aussi Cannes en 2016. Le MICE complète l’activité classique de la compagnie en dehors des périodes de vacances scolaires. « Nous adaptons le produit à la demande du client qui peut sublimer

son opération selon son budget. Pour une entreprise, nous avons par exemple tiré un feu d’artifice en rade de Monaco pendant qu’une fête se déroulait sur le pont extérieur », témoigne Erminio Eschena, président de MSC Croisières France. Là aussi, les demandes progressent en lien avec l’augmentation du nombre de mini-croisières méditerranéennes. Les groupes réservent entre 14 et 18 mois avant le départ du bateau ce qui permet de peaufiner chaque opération. « Nos paquebots offrent avec leur personnel de bord une variété de métiers, plus que dans les établissements hôteliers, qui assurent un encadrement parfait. À cela, nous ajoutons des personnes du bureau parisien selon la taille des groupes », ajoute-til. Côté tarifs, la compagnie précise que ceux-ci sont assez proches des prix individuels. « Tout dépend de la taille du groupe et du nombre de cabines individuelles voulues par le client ».

Mais aussi de ce que ce dernier voudra ajouter comme prestations com-

MSC Croisières

plémentaires pour les animations à bord, les excursions... « Nous avons avant tout des demandes pour la réalisation d’excursions sur mesure car pour du team building, les participants veulent se retrouver entre eux. Cela fait parti de l’expérience ». Last but not least, MSC Croisières a signé un partenariat avec le Cirque du Soleil qui présentera des shows à bord des navires de la nouvelle classe Meraviglia (5 700 passagers), dont le premier paquebot sera livré en juin 2017.

Croisières de France Compagnie française filiale du groupe espagnol Pullmantur (Royal Caribbean Cruises Ltd), Croisières de France exploite à ce jour deux paquebots de quelque 1 400 passagers sur le marché français, le Zenith et l’Horizon.

Son positionnement se caractérise par un produit 100 % francophone, une formule tout inclus et une gastronomie labellisée « Gault&Millau ».

Croisières de France propose des na-

©DR

Croisières de France

24 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

PUBLI-RÉDACTIONNEL

Choisir une croisière de la compagnie Croisières de France pour vos groupes et événements, c’est mettre le cap sur les Caraïbes, la Méditerranée ou l’Europe du Nord, en offrant aux participants une expérience inoubliable et originale.

A bord tout est en français et les saveurs gastronomiques sont à l’honneur. Chaque jour, les passagers peuvent déguster les créations du chef Francis Lévèque, labellisées par Gault&Millau. De plus, la formule tout inclus de la compagnie est très qualitative et permet aux passagers de consommer sans compter tout au long de la journée.

Des navires à taille humaine L’Horizon et le Zénith, semblables aux liners d’antan, sont des navires conviviaux dotés respectivement de 721

et 720 cabines spacieuses et confortables (80 % avec vue mer et 68 cabines avec balcon). Pour les moments de détente, les navires proposent une grande piscine, des bains bouillonnants, un pont solarium, un pont promenade, un casino et une riche palette d’animations variées (théâtre, discothèque,…).

Un excellent rapport qualité-prix • Croisières 8J/7N en Méditerranée à partir de 636€* et à partir de 743€* en Europe du Nord • Mini croisières de 4J/3N en Méditerranée, à partir de 258€* • Croisières aux Caraïbes 9J/7N à partir de 1216€, vols et transferts A/R inclus*

©DR

Des croisières francophones et gourmandes en formule Tout Inclus

*Tarif groupes : Prix en €/pers en base double en cabine Intérieure Découverte en formule Tout Inclus, taxes portuaires incluses hors frais de service et d’administration.

©Thomas Lang

Pour vos groupes : des commerciaux en régions et une équipe technique dédiée

• Loisirs : espaces privatisables, excursions spécifiques, tarifs préférentiels proposés à partir de dix cabines doubles réservées, conditions de règlement étudiées.

• Affaires : mise à disposition de salles de réunion, personnalisation à la demande des espaces et des documents aux couleurs des entreprises : carte d’embarquement, cocktail de bienvenue, journal de bord, dîner de gala.

Informations et réservations : 0811 70 12 34 puis touche 4 - www.croisieresdefrance.com

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 25

DOSSIER STRATÉGIE

Royal Caribbean

Celebrity Cruises est la compagnie sœur – sur un segment plus haut de gamme – de Royal Caribbean.

Elle met ainsi l’accent sur le confort à bord, le service, la gastronomie, la qualité d’excursions très culturelles... La durée des croisières est de fait souvent plus longue, avec des itinéraires de 9 à 12 nuits. Pour une ou deux semaines, la compagnie propose aussi de découvrir les îles Galapagos à bord du Celebrity Xpedition, navire expédition de seulement 100 passagers afin de protéger la faune et la flore de ce petit paradis.

©DR

Star Clippers

Royal Caribbean International Royal Caribbean possède 22 paquebots croisant aux Caraïbes (avec de nombreuses mini-croisières depuis la Floride), en Europe, Alaska, Amérique du Sud, Asie... Huit unités seront positionnées en Europe en 2016 (Méditerranée, Canaries, Scandinavie, Baltique...) avec des départs de Southampton, Copenhague, Stockholm, Venise, Rome et surtout Barcelone qui verra passer chaque semaine à partir de mai prochain le nouveau Harmony of the Seas, fleuron de la compagnie tout juste sorti des chantiers de Saint-Nazaire. Un géant des mers qui pourra accueillir à son bord jusqu’à 5 479 passagers ! Les navires de cette compagnie américaine sont en effet connus pour être de véritables resorts flot-

tants de par les activités, divertissements et animations proposés avec notamment des shows dignes de « Broadway », tyrolienne pour survoler le navire, simulateurs de surf, mur d’escalade...

Celebrity Cruises Reconnaissable à son « X » accroché aux cheminées de ses 10 navires parcourant le globe (Caraïbes, Alaska, Europe, Bermudes, Asie, Amériques...), Celebrity Cruises

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©DR

vigations en Méditerranée au départ de Marseille, dont quelques croisières de 3 et 4 nuits, en Europe du Nord depuis Calais (fjords de Norvège, capitales de la Baltique) et aux Caraïbes.

Le MICE est géré par le département Groupes situé au siège parisien de la compagnie.

La compagnie Star Clippers fait naviguer trois grands voiliers avec le Royal Clipper (227 passagers) et les deux « sistership », Star Clipper et Star Flyer (170 passagers), qui parcourent les Caraïbes, l’Asie du SudEst (Malaisie, Thaïlande et Singapour) et surtout la Méditerranée. Sur cette dernière, des départs sont ainsi opérés de Cannes (avec même une croisière en mai 2016 à l’occasion du Grand Prix de F1 de Monaco), Venise (dont plusieurs mini-croisières), Rome, Athènes... Les bateaux sont dotés de piscines, d’un bar sur le pont et d’un piano-bar. Les passa-

STAR CLIPPERS Une Aventure Nautique Unique

Le charme, l’atmosphère conviviale et le confort des voiliers Star Clippers sont autant d’atouts pour la réussite d’un voyage incentive. Ces navires d’exception allient le sens de la tradition et des équipements grand confort pour vous faire vivre une expérience contemporaine de l’univers mythique de la navigation à voile.

En affrètement ou en groupe, nos croisières offrent un lieu fédérateur et une dynamique du voyage grâce aux escales quotidiennes. Leur petite capacité (de 85 à 114 cabines) est propice à la privatisation et favorise ainsi une programmation personnalisée à la carte qui répondra avec souplesse à vos demandes d’organisation les plus exigeantes.

NOS DESTINATIONS Printemps-Été: La Méditerranée (Corse, Italie, Croatie, Monténégro, Grèce, Turquie, Baléares) Hiver : l’Asie du Sud Est, Les Caraïbes & Cuba

Contactez votre agence incentive ou Star Clippers France : tel. 01 39 21 10 98 beatrice.frantz@starclippers.com

www.starclippers.com

DOSSIER STRATÉGIE

©StarClippers

©Brian Mattiash

Star Clippers

gers peuvent participer pour l’expérience et en toute sécurité aux manœuvres des voiles lorsque le vent souffle suffisamment pour naviguer. Le service à bord est haut de gamme. Star Clippers lancera au second semestre 2017 un quatrième grand voilier pouvant embarquer 300 passagers. Il sera cette fois-ci inspiré du France II construit en 1911.

vols aller et retour voire avec une nuit d’hôtel à Tromso », précise Christine Bois, DG France d’Hurtigruten. La compagnie est toutefois régulièrement interrogée pour de petits groupes en raison de l’originalité de son produit. « Nous devrions pouMS Lofoten

Hurtigruten

Cunard ©J.Heibeyh

Après avoir édité il y a quelques années une brochure dédiée, Hurtigruten avait un peu ralenti le rythme sur le MICE sur la mythique ligne norvégienne de l’Espress Côtier, de Bergen à Kirkeness. « contrairement au marché norvégien qui réalise beaucoup d’incentives pour des raisons évidentes de proximité, nous n’avions pas le produits idéal pour les clients français car la durée des voyages était de 5 jours avec les

©Heiko Bierl

MS Trollfjord- Hurtigruten

28 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

voir plus facilement y répondre avec de nouvelles offres de mini-croisières et la programmation d’excursions plus actives comme de la randonnée, du safari en quad, des balades en motoneige et traîneau à chiens, la pêche aux crabes géants, le king crab... », ajoute-telle. Sans oublier l’excursion au mythique Cap Nord et l’observation avec un peu de chance de superbes aurores boréales. Avec ses navires d’exploration (MS Fram, MS Spitsbergen et MS Midnatsol), Hurtigruten programme aussi chaque année des croisières en Islande, au Spitzberg, au Groenland et des navigations polaires dans les régions arctiques et antarctiques.

Compagnie britannique mythique appartenant également au groupe Carnival Corporation, Cunard sillonne les océans avec trois paquebots : les Queen Victoria, Queen Elizabeth et Queen Mary 2. De mai à novembre, ce dernier effectuera pas moins de 19 transatlantiques entre Southampton et New York (et retour), sa croisière de prédilection et traversée maritime étonnante de 5 jours. Sur les autres itinéraires, les durées proposées sont variées allant de la mini-croisière de 3 jours en Europe à la balade d’île en île dans les Caraïbes pendant 24 nuits jusqu’au tour du monde.

DOSSIER STRATÉGIE qui possède l’avantage d’être plus proche de l’aéroport international de la capitale grecque comparé à celui du Pirée.

Celestyal Cruises Présente sur les îles grecques, Celestyal Cruises entend développer l’activité MICE en 2016. « Jusqu’ici nous n’avions été contacté que par quelques entreprises qui arrivaient à nous trouver », reconnait Clément Mousset, le directeur commercial France de Celestyal Cruises. Fort d’une tarification groupes, la compagnie à l’avantage de disposer d’un produit court, en vendredi-lundi notamment, sur un bateau de taille modeste – 1 100 passagers – au regard des standards d’aujourd’hui, ce qui peut permettre une privatisation totale. « L’Olympia est un paquebot adapté car il effectue des mini-croisières de 3 ou 4 jours une grande partie de l’année », ajoute-t-il.

Les départs sont en outre effectués depuis le port de Lavrio à Athènes

Club Med 2 Unique paquebot du Club Méditerranée, ce cinq mats 5* sillonne les Caraïbes l’hiver et la Méditerranée l’été depuis Nice et Athènes. Il peut être privatisé dans sa totalité disposant de seulement 184 cabines (soit 368 passagers en occupation double) pour 200 membres d’équipage. Avantage pour les agences, le Club Med 2 effectue beaucoup de mini-croisières depuis la « Baie des Anges », à partir de 3 jours/2 nuits. Les croisières d’Athènes en haute saison sont en revanche d’une semaine. Côté activités, les passagers ont le choix entre

©Einden Studio

Célèbre pour son voilier de luxe Ponant de 32 cabines qui a donné son nom à la compagnie en 1988, Ponant possède surtout une nouvelle flotte moderne composée de quatre paquebots jumeaux de 122 à 132 cabines avec les Soléal, Lyrial, Austral et Boréal. Ils naviguent notamment dans les zones polaires, en Arctique et surtout Antarctique depuis Ushuaia, mais aussi en Méditerranée, Europe du Nord, Baltique... De nombreuses croisières sont accompagnées par des guides, experts ou conférenciers selon les destinations visitées.

le spa, les activités nautique (planche à voile, wakeboard, paddle...), le fitness et bien sûr la détente sur un transat ! Le voilier bénéficie de surcroît du savoir-faire et de l’expertise du département Club Med Business pour concevoir et organiser sur mesure des événements que cela soit pour des séminaires, conventions, incentives et team buildings. ■ Club Med 2

©Club Med

©Michel Verdure

Ponant

Ponant

©Cabinet Nuel

Cunard

©Celestyal Cruises

Celestyal Cruises

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REPÉRAGE PAYS… XXXXXX

Italie du sud La Dolce Vita

Des villes trépidantes et des volcans ardents, des côtes vertigineuses et des îles mystérieuses… C’est au sud que l’Italie dévoile son vrai caractère ! Sur la terre ou en croisière, que l’on soit adepte du dépaysement, féru d’histoire ou épicurien gourmand, la mosaïque est lumineuse et accueillante…

Par Thierry Beaurepère

REPÉRAGE PAYS… XXXXXX

REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

Naples,

©Fotolia

l’Italie au cœur

Au-delà de son patrimoine architectural et de ses musées richement dotés, la ville – à la forte personnalité et au caractère bien trempé – offre une véritable tranche de vie méditerranéenne. Plus qu’ailleurs, c’est ici que vibre le cœur de l’Italie…

Naples fleure bon l’Italie ! Toutes les couleurs du pays se donnent rendezvous dans cette gigantesque ville-port qui mélange les influences grecques, romaines, normandes ou espagnoles ; aux fenêtres des immeubles où pend le linge, sur les terrasses animées où l’on déguste un expresso serré… Il faut du temps pour apprivoiser la cité brouillonne et turbulente ; pour en découvrir les trésors, cachés dans le labyrinthe de venelles et derrière les façades souvent décaties. Oubliez la voiture. « À Mi32 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

©DR

Une ville dans tous les « sens »

lan, les panneaux de signalisation sont obligatoire ; à Rome, ils sont facultatifs ; à Naples, ils sont décoratifs » s’amusent les habitants. C’est donc à pied que l’on explore la ville. D’abord du côté de la Plazza del Plebiscito bordée par le Palais Royal, le théâtre lyrique San Carlo et la Galleria Umberto I qui, avec son dôme monumental, rappelle celle de Milan.

Un détour par le Castel Nuovo voisin, forteresse moyenâgeuse sur laquelle on greffa un arc de triomphe Renaissance, et voilà le « centro antico ». La Via dei Tribunali sert de fil d’Ariane à son exploration. Populaire et commerçante,

REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

cette rue piétonne est bordée de palais et églises aux riches décors baroques ; de boutiques traditionnelles aussi où l’on pourra goûter le Ministeriale, un gâteau qui fait la richesse de la boutique Scartuchio, ou le Tarallo, sorte de bagel salé… et bourratif !

D’églises en chapelles…

Gothiques ou baroques, mystérieuses ou flamboyantes, les églises pullulent dans le cœur historique de Naples ; plus d’une centaine ! Pour éviter l’indigestion sans manquer l’essentiel, on marchera dans les pas d’un guide érudit, déniché par exemple sur la plateforme Meetrip (www.meetrip.com).

Avec sa luxuriante décoration, le Duomo (cathédrale) est incontournable.

Les Napolitains n’ont que faire de son trésor, dont la valeur dépasserait pourtant celle des joyaux de la couronne anglaise. Fervents catholiques, ils lui préfèrent les fioles contenant le sang séché de San Gennaro, qui se liquéfie lors des processions ; un vrai miracle !

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Le Castel Nuovo

Autre joyau : l’église de San Lorenzo Maggiore. Elle abrite les sépultures de la famille d’Anjou, qui régna sur Naples durant deux siècles. Plus discrète, la chapelle baroque Santa Maria Pieta dei Sansevero subjugue par ses marbres polychromes et ses sculptures, dont l’exceptionnel Christ Voilé de l’artiste Sanmartino. Au sous-sol, on découvre deux cadavres écorchés, dont les vaisseaux sanguins auraient été pétrifiés par un procédé secret… À glacer le sang !

Des crèches pas comme les autres

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La place Gesù Nuovo

C’est la première chose que l’on voit de Naples en arrivant par la mer… La forteresse de Sant’Elmo partage la colline de Vomero qui domine la ville avec la chartreuse de San Martino, aux lignes plus raffinées. Une longue et exténuante volée de marches permet d’y accéder. On peut leur préférer le funiculaire ! L’étape est incontournable.

D’abord pour la vue – sublime – sur Naples et sa baie. Ensuite parce que la chartreuse a été transformée en un joli musée. La tête en l’air, on admire les fresques baroques qui ornent les plafonds de son église, avant de retomber en enfance devant l’exposition de crèches napolitaines, dont la plus grande met en scène 300 personnages.

La tradition populaire de la crèche, qui remonte au XVIIIe siècle, est toujours vivace. La preuve sur la Via San Gregorio Armeno, au cœur de la vieille ville.

Sur quelques dizaines de mètres, dans

une ambiance de bazar oriental, ce ne sont que boutiques vendant santons (de 20 à 30 cm de hauteur) et accessoires. On y trouve les figurines de la nativité, mais aussi d’autres personnages (artisans, paysans, bourgeois…) pour des crèches mettant en scène la vie quotidienne d’autrefois. Et même des santons contemporains, de Merkel à Zidane ! Le comble ? Faire réaliser un santon à son effigie…

Une pizza nommée… margherita C’est à Naples que fut inventée la pizza « Margherita ». Ainsi nommée en l’honneur de Marguerite de Savoie pour qui le cuisinier Raffaele Esposito conçue une pizza spéciale, elle arbore les couleurs de l’Italie: le vert du basilic, le rouge des tomates et le blanc de la mozzarella.

Des cours de cuisine permettent de mettre la main à la… pâte. Les règles sont précises : une pizza napolitaine est obligatoirement ronde et ne doit pas dépasser 35 cm de diamètre ! C’est le coup de main pour étaler la pâte qui fait toute la différence. À défaut de jouer les pizzaïolos, les bonnes adresses pullulent, simples ou plus sophistiquées, pour se régaler. On pourra opter pour Brandi (www.brandi-pizzeria.net), l’une des plus anciennes de la ville (près du Palais Royal), ou pour l’Antica Pizzeria da Michele (http://damichele.net). Au cœur de la vieille ville, son cadre est simple, avec ses murs pavés de faïences blanches et vertes. Depuis que Julia

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REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

Il ferme la baie de Naples, gigantesque et majestueux. Mais derrière sa silhouette placide se cache un monstre endormi. La dernière fois que le Vésuve a fait parler de lui, c’était en 1944. Ce jour là, les bombardements alliés sur la région lui ont fait de l’ombre ! Rien à voir avec l’éruption de 79 après JC, qui ensevelit Pompéi. La tentation est grande d’explorer ses flancs classés parc naturel. Facile ! On grimpe d’abord en voiture au milieu d’une nature verdoyante, avant de terminer par une randonnée d’une demi-heure sur un sentier pour atteindre le sommet dépouillé. Vertige assuré devant le cratère profond de 300 mètres, d’où s’échappent quelques fumerolles qui rappellent que le Vésuve a le sommeil léger. De l’autre coté de Naples, la Solfatara est moins timide.

Son cratère est cerné par les habitations, qui n’ont que faire des odeurs d’œuf pourri caractéristiques des émanations de soufre. On erre dans son cratère aride, entre les jets de vapeur sulfureuse à 160° qui jaillissent de la « Grande Bouche » et les bassins de boue chaude. Impressionnant ! Au XIXe siècle, le site était même une station thermale. Il en reste deux constructions en brique, saunas naturels où l’on venait inhaler les vapeurs bouillantes et pestilentielles… Impossible d’y tenir plus de dix secondes !

« UN BATEAU EST IDÉAL POUR LA RÉUSSITE D’UN INCENTIVE » ■ Qui est CrosiEurope ?

C’est une compagnie indépendante créée à Strasbourg, spécialisée dans les croisières fluviales. Nous avons diversifié notre activité depuis quelques années avec des croisières maritimes en Croatie et depuis cet hiver en Italie du sud. Nous fêtons cette année nos 40 ans et nous transportons plus de 200 000 clients par an sur nos 43 bateaux.

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Ça sent le soufre !

TROIS QUESTIONS À... Eric Collange, directeur commercial France de CroisiEurope

■ Quelle est votre stratégie sur le marché MICE ?

Le MICE représente 10 % de notre activité. Nous menons une réflexion pour l’amplifier, avec à terme la création d’un service dédié. Nos bateaux disposent de toutes les qualités nécessaires à la réussite d’un incentive : un lieu unique qui rend les voyageurs captifs, à taille humaine (100 à 200 passagers) pour créer une atmosphère propice aux échanges, et des prestations de qualité.

■ Comment vous adaptez-vous aux exigences des clients ?

L’idéal est de privatiser la totalité d’un bateau. Mais même sur une croisière avec d’autres passagers, nous pouvons offrir une prestation sur mesure, qu’il s’agisse d’un menu, d’un itinéraire ou encore d’une animation spécifique. Le tout à des prix attractifs, bien en deçà de ceux du terrestre. Nos bateaux sont amarrés à Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Venise, Séville, Budapest ou Vienne, autant de destinations qui résonnent dans nos imaginaires. Dans un cadre plus intimiste, par exemple pour un comité de direction, nos péniches (jusqu’à 24 passagers) sur les canaux de France sont une belle alternative. Plus loin, nous pouvons proposer un incentive haut de gamme sur le Mékong, où nous disposons de quatre bateaux de style colonial.

dans les ruines gigantesques (66 ha dont 12 ouverts à la visite), entre forum et temples, thermes et villas antiques dont il ne reste souvent que les murs.

Quant aux maisons closes, toujours

Voyage dans l’Antiquité…

Ce fut une terrible catastrophe... mais une chance pour les archéologues !

En déversant des dizaines de milliers de tonnes de cendres sur Pompéi, le Vésuve a figé à jamais la ville de 20 000 habitants, située à 20 minutes de Naples. Excursion indispensable tant le témoignage sur la vie quotidienne durant l’Antiquité est unique, et sans cesse renouvelé. Car les fouilles sont permanentes et un quart de Pompéi reste à explorer. La foule se bouscule 34 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

Pompéi

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Roberts y tourna une scène du film « Mange, prie, aime », l’adresse a fait le tour du monde. On patience parfois plus d’une heure avant de mettre à table !

ornées de peintures coquines, elles ne désemplissent pas ! Quelques moulages de corps ajoutent à la dramaturgie. En se décomposant, ils ont laissé un vide dans les cendres solidifiées. En y injectant du plâtre, on a reconstitué l’empreinte des habitants dans la position où la mort les a emportés. Pas très loin, en bord de mer, la petite ville d’Herculanum ensevelie par une coulée de boue est encore mieux préservée. Si l’on apprend beaucoup lors de la visite des deux sites, les plus prestigieux vestiges (mosaïques, statues…) ont été transportés au musée archéologique de Naples, étape obligatoire pour clore ce voyage dans le temps.

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REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

Côte amalfitaine,

un balcon sur la mer

Sorrente, le chant des sirènes ! À une cinquantaine de kilomètres de Naples, la péninsule sorrentine fend la mer Tyrrhénienne et ferme la baie. Oubliée la frénétique agitation de la grande ville, éclipsée l’inquiétante silhouette du Vésuve ; tout n’y est que calme, luxe et volupté. N’est-ce pas ici que les sirènes tentèrent de séduire Ulysse ? Les Romains avaient déjà fait de Sorrente, la principale ville de la péninsule (20 000 habitants) une chic station de villégiature. Rien n’a changé. Accrochés à une falaise surplombant les flots, les palaces aux couleurs pastel dévoilent des terrasses au charme suranné, idéales pour un « drink » en regardant le temps qui passe ; par exemple au bien-nommé hôtel Bellevue Syrène (Relais & Châteaux).

Endormie en hiver, Sorrente se réveille chaque printemps telle une Belle au Bois Dormant. Quelques ruelles piétonnes bordées de trattorias et de boutiques éphémères s’enroulent autour de la piazza Tasso, des jardins plantés

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Au sud de Naples, les villages de la côte amalfitaine se succèdent, accrochés aux montagnes qui plongent dans des eaux turquoise. Un décor magique entre ciel et mer, pour une expérience vertigineuse…

d’orangers embaument l’atmosphère, une cathédrale et de jolis immeubles ocres ajoutent une note culturelle. Alors qu’au pied de la falaise, accessible par de longs escaliers ou un ascenseur, le petit port vit au rythme des ferries qui filent vers Capri…

À pied, en scooter ou en Fiat 500…

La côte amalfitaine n’est pas seulement l’une des plus belles merveilles naturelles de l’Italie, classée au patrimoine de l’Unesco. C’est aussi une destination star ! Des Kennedy à Aristote Onassis en passant par Sophia Loren, tous ont craqué pour cette côte d’Azur à la sauce italienne qui s’étire sur 25 kilomètres, entre Sorrente et Salerne. À juste titre tant les paysages de ces montagnes abruptes qui dévalent dans la mer donnent le vertige… Pour explorer la route sinueuse qui serpente sur sa

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corniche étroite, optez pour le charme vintage : la rétro Fiat 500 ou le scooter.

Suspendu entre ciel et mer, on se gave de paysages paradisiaques… Mais le must pour éviter les bouchons, c’est encore la randonnée sur des sentiers balisés. Comme le bien nommé « Sentier des dieux » qui relie les villages de Nocelle et Bomerano ; trois heures d’une balade étourdissante, avec vue plongeante sur les eaux turquoise.

Amalfi et Positano, les villages stars Blottie entre la montagne accidentée et une plage de sable noir qui rappelle les origines volcaniques de la région, la ville d’Amalfi tient son rang. Celle qui a donné son nom à la côte déroule son histoire autour d’une cathédrale coiffée d’un dôme polychrome aux faïences vertes et jaunes, souvenir d’un riche passé. Car la cité de quelques milliers

REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

d’âmes fut autrefois une république maritime, qui rivalisait avec Gênes ou Venise. On se perd dans les ruelles bordées de galeries d’art, on se bouscule devant les gelataria pour déguster une glace, à l’Italienne bien sûr... Positano joue une autre partition : celle d’une station huppée accrochée à la montagne ; un vrai décor de théâtre, avec son architecture arabisante et ses maisons bariolées comme dans une aquarelle qui dégoulinent en guirlande jusqu’à la mer. Pas grand-chose à faire, si ce n’est visiter les jolies boutiques et rejouer la Dolce Vita ! Sans doute inspirés par Neptune qui aurait fondé la cité pour une nymphe, les amoureux s’enlacent à l’ombre des bougainvilliers qui rafraîchissent les ruelles. On les retrouvera plus tard sur les transats parfaitement alignés, camaïeu de couleurs qui illuminent les plages.

Ravello, ou l’élégance italienne Quelques lacets (bien serrés) au-dessus d’Amalfi – là-haut dans la montagne à 365 m d’altitude – Ravello observe avec bienveillance l’agitation touristique de sa célèbre voisine… Rendu célèbre par Wagner qui y trouva l’inspiration pour composer Parsifal, l’élégant village cultive un côté exclusif, avec ses riches villas et ses venelles en escaliers, son cloître mauresque et son jardin exotique ; et surtout le belvédère qui s’ouvre sur le golfe de Salerne, délicieuse parenthèse au temps suspendu… Il accueille chaque été un festival de musique à la réputa-

tion mondiale. À Ravello, comme sur toute la côte, le spectacle n’est pas que visuel. Partout, les odeurs de pins et de cyprès se mêlent aux effluves de jasmin ; aux citronniers aussi, qui partagent les flancs des montagnes aménagés en terrasses avec les vignes et les oliviers. Aussi gros que des melons, ils seront pressés pour produire le limoncello, une liqueur qui se déguste glacée. Sortie de route assurée en cas d’excès !

Prenez le large…

Côté terre, la route qui serpente sur la corniche est certes vertigineuse.

Mais il faut aussi découvrir la côte amalfitaine depuis la mer pour en saisir toute la démesure. Si le « métro de mer » qui cabote le long de la côte jusqu’à Salerne propose une délicieuse tranche de vie locale, on peut opter pour une croisière privée, plus luxueuse ! Les riches villas succèdent aux palais baroques accrochés aux falaises. Souvent invisibles depuis la terre ferme, parfois décatis, ils semblent sortis d’un vieux film de Visconti. Les villages blottis dans les plis de la montagne et les stations balnéaires défilent en un élégant chapelet, ponctué de criques sauvages, de grottes secrètes et d’anciennes tours de guets. Ces sentinelles de pierre abritent désormais des restaurants de charme ou des résidences secondaires huppées. Et lorsque s’échappe le célèbre air napolitain « O Sole mio » du haut-parleur du bateau, le cœur se fait léger…

CAPRI, CE N’EST PAS FINI… La chanson d’Hervé Villard lui colle à la peau. Rendue célèbre par des hôtes illustres, de Picasso à Cocteau en passant par Brigitte Bardot qui y tourna Le Mépris (dans la Villa Malaparte), Capri vaut bien mieux que cette ritournelle, aussi populaire soit-elle. L’île est un « gros rocher » de 6 kilomètres émergeant à une heure de bateau de Naples ou Sorrente, qui éblouit par ses paysages escarpés, ses jardins exubérants et ses vestiges romains ; comme la Villa Jovis de l’empereur Tibère. Il n’en fallait pas plus pour que la jet-set s’y précipite, pavoisant sur les terrasses de la piazza Umberto I et se répandant dans les ruelles lumineuses bordées de boutiques de luxe. Pour fuir la foule, direction les jardins d’Auguste plantés sur une falaise ; avec pour horizon les fameux Faraglioni, trois pics rocheux émergeant des flots. L’un d’eux serait le terrain de jeu d’un lézard bleu très rare ! Du bleu encore avec la grotte Azzurra, accessible uniquement depuis la mer en canot à moteur. Elle dévoile un effet visuel féérique, dû à la réfraction du soleil dans l’eau. Le village perché d’Anacapri propose une ultime respiration. Là-haut, entre vignes, pins et cyprès, les jardins de la Villa San Michele dévoilent une vue spectaculaire sur la baie de Naples. Magique, et romantique !

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Amalfi

REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD

Sicile, mosaïque

de bonheurs

Que l’on soit passionné d’histoire ou féru de paysages grandioses, amateur de légendes ou d’expériences sportives, l’île possède les arguments pour séduire toutes les envies !

Palerme, une capitale de caractère

Les mystères de l’ouest Palerme n’a pas le monopole des beautés architecturales. À Segeste et Selinonte, les deux cités rivales situées à l’ouest de la Sicile, Troyens et Phocéens ont laissé derrière eux théâtres grecs et temples doriques. Grignotés par des herbes qui bruissent du chant des cigales, cernés de douces montagnes plantées de vignes et d’oliviers, les sites archéologiques font aujourd’hui le

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« Pour comprendre l’Italie, il faut connaître la Sicile » disait Goethe. Phéniciens, Grecs, Arabes et Normands ont abordé les côtes de la plus grande île de Méditerranée (300 km de long) durant 4 000 ans et façonné une terre mosaïque, laissant derrière eux temples et cathédrales, palais et amphithéâtres.

Comme eux, c’est par les villes que l’on fait sa conquête. En commençant par Palerme bien sûr, sur la côte nord. Monuments, façades et fontaines campent un véritable décor de théâtre. À une poignée de kilomètres de la capitale, la cathédrale de Monreale – bâtie au XIIe siècle – n’est pas seulement le plus exceptionnel des trésors de Sicile.

Elle est aussi, à l’image de toute l’île, un monument riche de mélanges et de styles, d’époques et d’influences ; entre mosaïques byzantines, cloître enchanteur et jardins orientaux. La légende prétend que les femmes qui trempent les doigts dans ses fontaines rajeunissent !

Palerme

bonheur des enfants qui crapahutent sur les vieilles pierres. En filant sur la côte sud, on atteint Agrigente. La petite cité, considérée comme une des merveilles du monde antique, a eu plus de chance… Elle a conservé sept temples de la période grecque, qui se cachent dans une douce vallée. En fin de journée, le soleil rasant illumine les Temples de la Concorde ou de Zeus aux pierres ocres ; mieux qu’un son et lumière !

Une île très baroque « J’aimerais tant voir Syracuse » chantait Yves Montant. Il faut rouler des dizaines de kilomètres, longer les côtes en dentelle, pour rejoindre la belle cité lovée au sud-est de la Sicile. De Cicéron à Maupassant, elle en a fait rêver plus d’un ! Des barques se dodelinent dans son port, un marché anime une place arborée, quelques fontaines majestueuses et les ruines d’un temple et d’un amphithéâtre

38 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

romain illuminent le décor. On ne se lasse pas d’arpenter ses rues étroites qui descendent vers la mer, d’admirer les façades blanches de ses palais baroques. Certains ouvrent leurs portes à des soirées privées, à la manière des somptueuses fêtes du film Le Guépard. Ne manque que Claudia Cardinale et Burt Lancaster ! Sur la route qui mène à Syracuse, à l’extrémité sud de l’île, Raguse, Modica et Noto étalent d’autres fastes, baroques cette fois-ci.

Des volées d’escaliers qui montent à flanc de collines, des ruelles escarpées, des églises qui croulent sous les angelots... Difficile d’imaginer que les trois cités ont subi les foudres des Dieux, détruites par des tremblements de terre et reconstruites à chaque fois !

Exploration gourmande C’est en prenant les chemins de traverse, à la découverte de ses terres grillées par le soleil et de ses montagnes imposantes (elles couvrent les

REPÉRAGE PAYS… ITALIE DU SUD L’Etna

particulier depuis les terrasses de ses hôtels au luxe ou des gradins de son gigantesque théâtre gréco-romain…

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Stromboli, un feu d’artifices naturel…

4/5 du territoire) que l’on découvre la véritable âme sicilienne. Morcelée par des petits murets de pierres sèches, la campagne est austère et fière de prime abord, attachante et romantique pour peu que l’on prenne le temps de s’arrêter dans ses villages.

Ils sont l’occasion de goûter une cuisine sicilienne qui s’inspire des peuples qui se sont succédé sur l’île.

Au menu : espadon pêché dans le détroit de Messine et viandes relevées de sauce piquantes, fromages goûteux, pâtisseries (comme la cassata) à base de pâte d’amande héritées de recettes arabes et granita, ce mélange de glace pilée et de sirop.

Sans oublier une belle palette de vins, que l’on pourra découvrir lors d’une indispensable dégustation…

Parmi eux le Marsala, le plus prestigieux d’entres eux. Mais attention, son taux d’alcool dépasse les 17° !

en pierres de lave ; avant que l’on atteigne le refuge de Sapienza, à 1 900 mètres d’altitude. On peut se contenter d’admirer la zone du cratère Silvestri éteint. Déjà, le décor n’est plus que succession d’éboulis et de pierres noires. Pour le grand frisson, il faut grimper plus haut – à 3 000 mètres – en 4x4 ou en randonnée. Les odeurs de soufre taquinent les narines, des fumerolles s’échappent des entrailles de la terre ; la puissance de celui que l’on surnomme la « Forge de Vulcain » se révèle… Quel contraste avec Taormine, jolie cité médiévale aux riches palais et aux églises apprêtées. Noyée sous les fleurs et livrée aux boutiques de céramiques, elle incarne la légendaire beauté de la Sicile. C’est d’ici que la vue sur l’Etna est la plus belle ; en

C’est un rêve de voyageur ! Isolé en mer à une soixantaine de kilomètres au nord des côtes siciliennes, au cœur de l’archipel des îles Éoliennes, le Stromboli se mérite. Pour rejoindre le volcan, on pourra affréter un bateau depuis Milazzo. Des eaux sombres de la mer Tyrrhénienne émergent d’abord l’île de Vulcano, puis Lipari, minuscules confettis aux côtes abruptes. Déjà, le Stromboli pointe à l’horizon, avec sa silhouette triangulaire qui pointe à 926 mètres au-dessus des eaux. Il éructe plusieurs fois par heure de manière plus ou moins violente, justifiant son surnom de « phare de la Méditerranée ». Pas de quoi effrayer les quelques centaines d’habitants qui vivent dans les villages accrochés à ses flancs, même s’ils sont prêts à quitter l’île à la moindre étincelle, comme ce fut le cas en 2003 ! Le spectacle prend une dimension fantastique lorsque tombe la nuit, illuminée de temps à autre par des projections de laves incandescentes. Encore faut-il que la chance soit de la partie ! Des randonnées guidées approchent ce feu d’artifice naturel. Comptez trois heures pour grimper, le prix à payer pour observer un phénomène unique…

Le Stromboli

À l’assaut de la « Forge de Vulcain »

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C’était le 9 décembre ! L’Etna s’enflammait, expulsant un panache de cendres à 15 000 mètres d’altitude. Depuis, le volcan s’est apaisé, mais jusqu’à quand ? Culminant à 3 350 mètres, il a rugi une centaine de fois au XXe siècle ! La route qui mène au cratère s’enroule d’abord autour de montagnes à la végétation luxuriante. En chemin, quelques villages jouent avec le feu, en témoignent leurs trottoirs construits Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 39

REPÉRAGE PAYS… NAPLES, SICILE ET CÔTE AMALFITAINE

CARNET PRATIQUE

La Belle de l’Adriatique

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Avec ses 99 cabines réparties sur quatre ponts et des dimensions humaines (110 m de long), le bateau La Belle de l’Adriatique s’adapte à des incentives itinérants. Les cabines (12 m2) sont bien équipées (douche, WC, télévision, climatisation…). Toutes bénéficient d’une vue extérieure (préférez celles des ponts 3 et 4, aux fenêtres plus large). Le grand salon et le piano bar disposent de matériels multimédias pour les réunions. La cuisine à bord (raffinée) est un réel atout. On regrettera une décoration datée et le wi-fi lent et instable…. www.croiseurope.com

Naples

M Gallery Palazzo Caracciolo L’hôtel a pris possession d’un palais du XIIIe siècle, à quelques minutes de marche de la cathédrale et du musée archéologique. Sobres et lumineuses, les 138 chambres s’enroulent autour d’un cloître couvert, qui peut accueillir des conférences (400 p.) ou soirées de galas. 8 salles de réunion (10 à 100 p.) complètent l’offre. Au cœur d’un du vieux Naples populaire, l’environnement peut déconcerter (rues sales, boutiques désuètes…).

C’est aussi ce qui fait le charme de la ville ! www.palazzocaracciolo.com

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Sorrente ■

Bellevue Syrène

S’informer Office de tourisme d’Italie www.italia.it

Y aller Naples est courtisée ! Air France vole depuis Roissy et les low cost sont toujours plus nombreuses. Transavia (depuis Orly) et eaysJet (Roissy et Orly) sont rejointes par Vueling, avec un nouveau vol depuis sa base de Roissy qui ouvre en mai. Enfin, Volotea décolle de Bordeaux, Nantes, et Marseille en nouveauté, dès avril.

Transavia, easyJet volent également vers la Sicile (Palerme et Catane), alors que Volotea relie Palerme à Toulouse, Bordeaux, Nantes, Nice et Strasbourg.

À savoir

Affiliée à la chaîne Relais & Châteaux, c’est l’une des plus belles adresses de Sorrente, ouverte de surcroît toute l’année. Cette ancienne villa accrochée à la falaise accueille 50 chambres (toutes différentes) récemment rénovées où domine le blanc. Le comble ? La Suite Roccia construite dans une antique grotte romaine. On tombe sous le charme du jardin d’hiver, de la terrasse qui s’ouvre sur la baie de Naples et de la piscine. Une adresse hors du temps, pour une opération haut de gamme. www.bellevue.it

Taormine (Sicile)

Belmond Grand Hotel Timeo C’est l’une des adresses chics de Taormine, idéalement située pour profiter des charmes de la ville. Ses 70 chambres à la décoration classique et élégante s’ouvrent sur la mer et l’Etna. Au-delà de la piscine, il est possible de profiter de la plage privée du Belmond Villa Sant’Andrea, à 5 km. L’hôtel propose des offres exclusives pour les événements (salles de conférence, dîner de gala, services VIP…). www.belmond.com ■

• Formalités : carte d’identité ou passeport en cours de validité.

• Climat : méditerranéen, avec un hiver doux. L’été est étouffant et la circulation difficile sur les routes escarpées. Préférez la fin du printemps ou l’automne.

• Langues : l’italien cohabite avec les dialectes du sud de l’Italie. Le français est parfois parlé dans les boutiques, restaurants...

• Monnaie : l’euro.

DMC Gigatour DMC Italia Petite Events Italie (Carré Destinations) Pacific World Alternative Sicily Dolce Vita Incentives Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

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En mer

Romeo C’est l’adresse « hype » de Naples, même si le quartier (face au port) est loin d’être glamour. Le styliste Kenzo a façonné un hôtel urbain chic. Les 83 chambres proposent un univers épuré, avec des meubles de designers. Parmi les installations, le spa et la piscine sur le toit font la différence. Trois salles de conférence (150 p. pour la plus grande). On peut se contenter d’un dîner dans son restaurant étoilé Il Comandante, ou d’un verre au Beluga Sky Bar, avec vue sur la mer. www.romeohotel.it ■

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ZAPPING… SÉOUL

Séoul

Au paradis du high-tech La capitale de la Corée du Sud appartient au petit cercle des grandes mégalopoles du monde. Tournée vers le futur, éprise de modernité, la ville sait aussi entretenir les richesses de son passé.

Par Philippe Charollois

D

©Rha Minkyu

e puissantes autos Hyundai dans de larges avenues, une foule de passants qui déambulent avec un smartphone Samsung à la main, la façade d’un building habillée d’un écran géant LG qui diffuse des images haute définition : les rues de Séoul ne dépaysent pas vraiment, tant les marques des grands Chaebols, ces conglomérats qui regroupent des milliers d’employés, sont entrées dans nos vies. Ici on appelle ça « Le miracle du fleuve Han ».

Sortie exsangue et coupée en deux de la guerre qui s’est achevée en 1953, la Corée du sud a multiplié par 400 son PIB entre les années 1960 et aujourd’hui.

Elle en consacre 4 % à la recherche, record mondial. À Séoul, où vivent 10 des 50 millions d’habitants du pays, le boom économique se poursuit, à en croire les grues et les chantiers qui remplissent l’horizon. Et pour développer encore sa fiévreuse activité économique, Séoul s’est dotée d’une trentaine de grands hôtels de luxe, notamment dans les quartiers de Gangnam et de Jung-Gu. Du côté des centres de convention, la ville dispose d’une offre abondante de halls d’exposition et de salles de réunion. À commencer par celles de

l’incontournable et gigantesque COEX, visité quotidiennement par 200 000 personnes. Proche de ce mastodonte, le SETEC est adapté à des manifestations plus intimes et de moindre envergure.

Situés dans deux quartiers séparés de la ville, le 63 Convention Center et l’AW Convention Center ont en commun de posséder une Ballroom d’une capacité de 2 000 personnes. Les « unique venues » abondent également, souvent consacrés à l’art comme le National Museum of Korea, ou le récent Dongdaemun Design Plaza (DDP), grand vaisseau spatial posé dans le quartier de Jung-gu.

Le pays du matin calme et des nuits agitées Seuls les sommets panoramiques des buildings permettent de prendre la (dé) mesure de la ville. Et dans cette immensité urbaine, le charme de Séoul se dévoile en pointillé, en découvrant les différents quartiers répartis au nord et au sud des eaux de la rivière Han. Gangnam n’est pas seulement le quartier du bling-bling comme le chante Psy. C’est aussi une « Silicon valley urbaine » où s’invente le futur. Au cœur de la ville,

dans la rue principale d’Insa-dong, les galeries d’art et les boutiques d’artisanat alternent avec des maisons de thé et des restaurants. L’animation qui règne à Hongdae, le quartier des étudiants, ou à Itaewon, celui des expatriés, montre que le « pays du matin calme » est aussi celui des nuits agitées. Ivre de modernité, Séoul l’est assurément, mais dans les ruelles qui bordent les grandes avenues, de petites échoppes montrent un tout autre aspect de la vie locale.

Pour le visiteur occidental, l’ambiance populaire du marché de Gyeongdong est sans doute la plus exotique : lézards séchés, mille-pattes, algues et d’innombrables racines s’y entassent sur de petits stands. La ville sait aussi mettre en valeur son prestigieux passé, dans ses palais historiques, rénovés après les destructions infligées par les invasions dont a souffert le pays. Les environs de la ville sont vite verdoyants, notamment sur la colline de Namdam qui abrite la N Seoul Tower, la célèbre tour de la télévision. La vue offerte depuis le restaurant panoramique permet d’observer une nouvelle fois la démesure de cette ville, plus attractive et plus séduisante qu’on avait pu le croire au premier abord.

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ZAPPING… SÉOUL

Les hôtels prennent de la hauteur ■ Hébergement et équipements

Les grandes baies vitrées des 317 chambres et suites ménagent des vues étonnantes, comme celle de l’Executive Lounge qui s’ouvre à tous les horizons. L’hôtel propose sept restaurants. Parmi eux, les grands volumes du restaurant japonais sont impressionnants. Côté bars, on aime particulièrement le bar secret  style prohibition version chic  qui se cache derrière une porte de service anonyme. Le spa et le centre de remise en forme occupent trois étages. La terrasse du 15ème étage peut accueillir 150 p. en cocktail. Les 7 salles de réunion sont accessibles dans le second corps de bâtiment.

L’AVIS DE V&S

Bien situé dans un quartier vivant de la ville, ce nouvel hôtel séduit par son élégance et sa modernité qui utilise la technologie avec intelligence. www.fourseasons.com/seoul

■ Hébergement

L’AVIS DE V&S

Tout proche du COEX, l’hôtel est évidemment tout indiqué pour héberger les participants des manifestations qui s’y déroulent. www.ihg.com

HÔTEL GRAND HYATT SEOUL 5*

Dès l’entrée, la grande baie vitrée du lobby donne le ton : proche de la N Tower, sur les collines du parc de Namsan qui dominent la ville, Hyatt a su pleinement profiter de la vue.

■ Hébergement et équipements

Le Grand Hyatt Seoul a disposé ses 601 chambres spacieuses dans un grand immeuble courbe. Toutes sont équipées d’un espace bureau. Les équipements sportifs sont nombreux (grande salle de fitness, courts de tennis et de squash, deux piscines et patinoire l’hiver). Les six restaurants, les bars et le karaoké sont réputés et attirent de nombreux Coréens, notamment la discothèque J.J. Mahoney’s qui dispose d’une terrasse dans le jardin. Pour travailler, l’hôtel propose des salles pour des réunions de 30 à 1 000 p., de 5 salles de réception, d’une Ballroom pour 2 000 p.

L’AVIS DE V&S

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et équipements

Un gratte-ciel de 30 étages abrite les 654 chambres de l’hôtel. Parmi les différents espaces de restauration, le Sky Lounge du 30ème étage offre évidemment la vue la plus spectaculaire. Un grand spa, une piscine intérieure, un practice de golf et un casino à proximité assurent le divertissement.

Pour travailler, l’hôtel dispose d’un ensemble de 10 Meeting Rooms, d’une Ballroom et d’espaces d’expositions. À noter que la chaîne dispose d’un autre hôtel, le Grand InterContinental Seoul Parnas, situé à l’autre extrémité du COEX.

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Au cœur d’un quartier animé de Séoul, le Four Seasons vient d’ouvrir ses portes en octobre dernier, et c’est une réussite !

INTERCONTINENTAL SEOUL COEX 5*

L’Intercontinental est situé à proximité du centre de conférence Coex, parmi les grands buildings du quartier des affaires de Gangnam-Gu.

se Un peu éloigné du centre-ville, l’hôtel est tout indiqué pour ceux qui souhaitent ille. centre-v du n l’agitatio mettre « au vert » après http://seoul.grand.hyatt.com

44 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

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FOUR SEASONS HOTEL SEOUL 5*

ZAPPING… SÉOUL

IMPERIAL PALACE BOUTIQUE HÔTEL 4*

■ Hébergement

Dans le quartier animé d’Itaewon cet immeuble a priori banal a été bien aménagé par la chaîne IP Boutique Hotel.

et équipements

Un grand lobby coloré et agrémenté de balançoires et de sculptures abrite l’agréable réception. La vaste salle blanche du restaurant est plaisante elle-aussi, plus que les couloirs très sombres des étages. Les 132 chambres sont réparties en 3 catégories dont 112 Standard. Ces dernières ne sont pas très grandes, mais bien aménagées avec des parois de verre et beaucoup de couleur. Même si ce n’est pas sa vocation première, l’hôtel dispose de quelques salles de réunion.

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L’AVIS DE V&S

un quartier animé, un design original : cet hôtel séduira ceux qui privilégient les établissements plus intimes aux « paquebots » destinés au business. www.ipboutiquehotel.com

BANYAN TREE CLUB & SPA SÉOUL 5*

HÔTEL PLAZA 5*

Dans le quartier très affairé de Jung-gu, la façade du grand immeuble de l’hôtel Plaza présente peu de charme extérieur, mais l’hôtel offre en abondance toutes les facilités.

Dans le quartier central de Jung-Gu le Banyan Tree se présente comme une « oasis urbaine » avec ses vues sur le mont Namsan et le fleuve Han.

■ Hébergement

et équipements

Les 410 chambres ont été rénovées récemment et avec succès par le designer italien Guido Clompi. L’offre de restauration est abondante et variée, avec 2 restaurants chinois, 1 italien, 1 Lounge, et tous peuvent se privatiser. On trouve même une boulangerie du Français Eric Kayser dans l’arcade commerciale. Pour les réunions et congrès, Le Plaza propose 9 salles, des intimes Pine & Bamboo rooms pour 16 p. à la Grand Ballroom qui peut recevoir 600 p. en réception, en passant par la salle Diamant (180 p. en réception) située au dernier étage, avec une vue imprenable sur la ville.

Apprécié des jeunes mariés pour son spa et son service nuptial, l’hôtel se prête aussi très bien à l’activité business, grâce à ses chambres spacieuses et ses nombreuses infrastructures, qu’elles soient dédiées au divertissement (piscines, fitness, patinoire, practice de golf…) ou au travail (salles de réception et salles de réunion).

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©Juneul Huh

■ Hébergement et équipements

L’AVIS DE V&S

L’art de vivre de la chaîne Banyan Tree dans le centre actif de la ville devrait en séduire plus d’un. www.banyantree.com/fr/ap-korea-seoul

L’AVIS DE V&S

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Après rénovation en 2010, l’hôtel offre un hébergement de grande qualité. La richesse des alentours, pour la visite, le business ou le shopping, est à souligner. www.hoteltheplaza.com

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ZAPPING… SÉOUL

Des lieux culturels et modernes FLOATING XXXXXXXXX ISLANDS OF SOME SEVIT

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aux boutiques pour l’une, aux espaces culturels et aux spectacles pour l’autre. www.somesevit.com L’AVIS DE V&S

Avec son emplacement exceptionnel et la qualité de ses installations, Some Evit nous a semblé l’endroit le plus agréable pour l’organisation d’événements.

©Minkyu Rha

taculaires vidéo-projections sur les murs. Deux petits salons, dont un meublé dans un style coréen traditionnel complètent l’offre. Le 3ème étage est occupé par un grand restaurant, le Vista Pub, décoré sur le thème du rock’n’roll. Les deux autres îles sont dédiées aux restaurants et

DONGDAEMUN DESIGN PLAZA (DDP)

SEOUL ART MUSEUM

Ouvert en 2014 dans le quartier animé de Dongdaemun, le DDP imaginé par l’architecte Zaha Hadid est un immense bâtiment futuriste aux allures de vaisseau spatial. Couvert de 45 000 panneaux d’aluminium, l’intérieur abrite un complexe culturel ouvert aux arts, au design et à la créativité sous toutes ses formes. Le grand escalier et la taille des espaces impressionnent. Les deux grandes salles de congrès aux murs en courbes peuvent accueillir défilés, concerts ou dîners de gala, à personnaliser par des projections lumineuses. Le DDP dispose aussi de 2 salles de congrès et d’une salle de conférence de 150 p., parmi d’autres espaces, bars, boutique d’objets design…

Connu pour ses galeries, ses cafés et sa population d’artistes, le quartier de Buamdong abrite l’un des nombreux musées de la ville.

Celui-ci est dédié à l’art contemporain. Ses espaces d’exposition sont disponibles, notamment les 2 salles qui peuvent recevoir 350 et 500 p. assises. Inséré à flanc de colline, le musée est surmonté d’un « hanok », bâtiment traditionnel coréen. Les rochers sculptés, la petite rivière et les vieux arbres historiques dispersés dans les allées du mont Inwang, forment un ensemble plein de charme.

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L’AVIS DE V&S

On peut le trouver un peu grand, un peu froid, mais le DDP finit par séduire. La nuit, le champ de fleurs artificielles lumineuses apporte un charme supplémentaire au lieu. www.ddp.or.kr

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L’AVIS DE V&S

La rencontre du Séoul historique et du Séoul contemporain fait l’intérêt du lieu. Le Rooftop garden est très plaisant pour un cocktail par exemple. www.seoulmuseum.org

©Minkyu Rha

Some Sevit regroupe trois îles artificielles plantées sur la rivière Han. Sur la berge, un immense écran numérique permet de spectaculaires annonces. Le bâtiment de l’île principale dispose d’un restaurant public au 1er étage. Le 2ème étage abrite un grand salon privé pour 150 p. avec un mobilier d’un classicisme inattendu en ce lieu, sous des lustres à pampilles. La salle dispose d’une terrasse aménagée avec une belle vue sur le fleuve et la ville. Avec sa grande baie vitrée qu’il est possible d’occulter, la deuxième salle peut étonner ses visiteurs avec de spec-

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Los Angeles New York Chicago Honolulu San Francisco Seattle

CHINA RUSSIA & CENTRAL ASIA Khabarovsk Almaty Sakhalinsk Tashkent Astana

Jinan Beijing Shanghai Nanjing Guangzhou Qingdao Changchun Shenyang Changsha Shenzhen Chengdu Tianjin Chongqing Tunxi Weihai Dalian Yancheng Guilin Yanji Haikou Hangzhou Yantai Xian Harbin

JAPAN

ASIA

Hong Kong Singapore Bangkok Manila Bali Cebu Clark Field Danang Delhi

Hanoi Ho Chi Minh Jakarta Kota Kinabalu Phnom Penh Phuket Siem Reap Taipei Yangon

Tokyo Osaka Asahikawa Fukuoka Hiroshima Kumamoto Matsuyama Miyazaki

Nagoya Okinawa Sendai Shizuoka Takamatsu Toyama Yonago

OCEANIA Sydney Palau Saipan

Service Commercial Asiana Airlines France Telephone : 01 81 80 09 44 et 01 81 80 09 46 E-mail : hjacq@flyasiana.com et cforissier@flyasiana.com Website : eu.flyasiana.com

* Le nombre de destinations ci-dessus est valable à partir de Janvier 2016

ZAPPING… SÉOUL PALAIS DE GYEONGBOKGUNG

MUSÉE GRÉVIN Après Paris, Prague et Montréal, Séoul est la 4ème ville du monde à se doter d’un musée Grévin. Ouvert en juin 2015, il occupe un immeuble moderne situé en face du Lotte Hotel. Parmi les statues en cire de personnages célèbres, Psy et les vedettes de la K-Pop côtoient les figures historiques du pays et les stars internationales. Le musée joue aussi l’interactivité, et les visiteurs sont invités à des expériences amusantes. Un atelier de sculpture explique le processus de création des moulages.

Avec sa petite scène, la grande salle du deuxième étage se transforme facilement en boîte de nuit ou en salle de réception. Le hall d’entrée est disponible pour des cocktails. www.grevin-seoul.com/en

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Construit en 1395 sous la dynastie Joseon, le Palais de Gyeongbokgung est le plus ancien des 5 palais historiques que compte Séoul. Plusieurs fois détruit, il a été restauré à partir des années 1990 dans sa configuration d’origine.

Dans cette petite Citée interdite, on visite la Salle du Trône, le « Pavillon de la rencontre heureuse », planté sur ses 48 piliers, ou le « Pavillon parfumé », accessible par un petit pont.

Colorée et costumée, la Relève de la Garde Royale attire un nombreux public.

L’AVIS DE V&S

Le Musée National Folklorique et le Musée national du palais de Corée sont situés à proximité, pour une découverte complète de la culture coréenne. www.royalpalace.go.kr

Nouveau et inédit à Séoul, le musée est déjà régulièrement utilisé par les organisateurs d’événements.

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L’AVIS DE V&S

Depuis son ouverture en 1979 au cœur du quartier de Gangnam, le principal centre de convention de la ville n’a cessé de se développer. Au pied de l’impressionnante Trade Tower, l’immeuble principal abrite 4 grands halls d’exposition qui se partagent en 12 plus petits. Les Halls A et B occupent le premier étage, avec la Ballroom de 1 800 m2. Le deuxième étage est réservé aux 15 meetings rooms de 10 à 200 p. L’auditorium de 1 000 places, les Hall C et D et 28 meetings rooms occupent le 3ème étage.

Deux meeting rooms de taille moyenne se trouvent au dernier étage. COEX abrite aussi le plus grand centre commercial souterrain d’Asie, des hôtels cinq étoiles, des tours de bureaux… On y trouve aussi un terminal où il est possible d’enregistrer ses bagages avant d’embarquer dans la navette qui mène à l’aéroport.

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COEX CONVENTION & EXHIBITION CENTER

L’AVIS DE V&S

« Everything under one roof », la formule utilisée pour la promotion du COEX n’est pas usurpée : toutes les manifestations semblent possibles dans cet imposant complexe. www.coex.co.kr/eng

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ZAPPING… SÉOUL

Des activités proches des traditions TEMPLE STAY

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À Séoul, 4 temples situés aux 4 points cardinaux permettent de découvrir le bouddhisme coréen. Celui de Jingwansa se trouve à l’ouest de la ville, dans le parc de national de Bukhansan très fréquenté par les randonneurs.

Des bonzes en robes grises y accueillent les visiteurs et racontent l’histoire de leur monastère, consacré en 1010 par le roi Hyeonjong. En leur compagnie, on partage « BaruGongyang », le repas végétarien qui aide à vivre en harmonie avec la nature, avant de participer à « Dahdoh », la cérémonie du thé. Pour une expérience plus approfondie, il est possible de résider dans certains temples. Vêtus en moinillons, les participants sont éveillés dès 4 h au son du gong pour « Chamseon », la méditation Zen du matin, puis « Yebul », la cérémonie chantée.

GASTRONOMIE La gastronomie est aussi une manière de découvrir la Corée.

Pour dîner, on passe à table vers 18 ou 19 h, rarement plus tard. Sur la table, les baguettes sont en métal et pas en bois, comme c’est l’usage dans les autres pays d’Asie. Le Kimchi (chou pimenté) est omniprésent. Il accompagne une gastronomie étonnamment variée. On peut apprendre à cuisiner soi-même bibimbap, bulgogi, mandu, haemulpajeon et autres jabchae dans des ateliers culinaires comme ceux de Food & Culture Kore ou O’ngo Food Communications. Proche des marchés de Gyeongdong et de Yangnyeong, le OME Cooking Lab est habitué à recevoir des visiteurs étrangers. Dans le musée dédié au Kimchi et dans celui consacré aux gâteaux de riz, des ateliers permettent de concocter la spécialité du lieu.

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Fer de lance de la Hallyu, cette vague coréenne qui a envahi l’Asie et une bonne partie de la planète, la Korean pop ou K-pop serait devenue « l’exportation la plus rentable de Corée du Sud ». Les trois plus grandes maisons de production (SM, YG et JYP entertainement) savent exploiter le filon et proposent tout un ensemble d’animations autour du phénomène. S’il est difficile pour un non Coréen de participer au cours de chant, ceux de danse sont plus accessibles. Les concerts en hologramme et autres animations proposées par Klive au 9ème étage du K-Pop Hologram Performance Hall s’adressent à tous les publics. Comme au Japon, les karaokés sont une institution qu’il serait dommage de manquer.

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K-POP

ZAPPING… SÉOUL CARNET PRATIQUE

Excursion classique à réaliser depuis Séoul, la visite de la DMZ est une expérience qui marque les esprits. Depuis 1953, la péninsule coréenne est coupée en deux, et cette cicatrice se matérialise par une Zone Démilitarisée (DMZ) qui s’étend sur 2 km de part et d’autre de la frontière. La région du Gangwondo compte plusieurs sites historiques intéressants.

Situé à l’intérieur de la zone démilitarisée, le village de Panmunjeom, où se sont déroulées les négociations de paix d’octobre 1951, possède l’étrange statut de Zone Commune de Sécurité. L’immeuble de l’Imjingak fut construit dans l’espoir d’une réunification. Il expose des photos et des documents sur la vie en Corée du Nord. À plus de 70 mètres sous terre, le troisième tunnel d’agression permet aux visiteurs de passer sous la DMZ. La plate-forme d’Eulji permet d’observer les soldats nord coréens et une partie du pays. D’autres régions se visitent, puisque la zone s’étend sur 248 kilomètres. La beauté des paysages sauvages est frappante : par la force des choses la DMZ est une zone naturelle parfaitement préservée.

S’informer

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LA DMZ

ARTS MARTIAUX Tae kwon Do, c’est « La voie du coup de pied et du coup de poing », le Taekwondo est pour les Coréens un mode de vie et une philosophie. Moins connus, le Taekkyeon et le Sunmudo, qui s’enseignent dans les temples en mêlant méditation et combat, sont aussi des arts martiaux typiquement coréens. Pour assister à de spectaculaires démonstrations, il est possible de se rendre au village de hanoks de Namsangol, ou en restant à Séoul, sur la place de Gwanghwamun, dans le quartier de Jongno-gu.

En complément des mouvements de Taekwondo, les participants présentent d’autres éléments de la culture coréenne. Des démonstrations et des initiations sont également proposées au Korean Martial Arts Demonstrations, dans le quartier de Jung-gu.

ARTISANAT ET VIE TRADITIONNELLE

Y aller Asiana Airlines propose 5 vols hebdomadaires depuis CDG1 (départ à 19h50 en Boeing 777).

Korean Air et Air France opèrent en code share pour proposer 2 vols quotidiens au départ de CDG2E. Air France assure les vols de 13h30 en Boeing 777. Korean Air les départs de 21 h en A380 dotés d’une classe affaires conséquence (94 sièges).

À savoir

• Formalités : passeport valable au moins six mois après la date de retour.

• Décalage horaire : + 8 h hiver, + 7 h été.

• Climat : la Corée connaît 4 saisons bien marquées. Le printemps et l’automne sont les plus indiquées pour une visite.

• Langues : le coréen, mais l’anglais est assez courant.

• Monnaie : le won coréen (KRW)

DMC Phoenix Voyages Aju Incentive Tours Exodus DMC Jane Tour & DMC Pacific World Kimchi Kore Korea MICE (Iljin Int’l Travel Service) Ovation Yunshan incentives by Taï Yang Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

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La Corée reste proche de ses traditions qu’elle cultive avec soin et les réceptifs proposent divers programmes d’initiation à l’artisanat. Certaines se déroulent lors d’un séjour en Hanok, la maison traditionnelle coréenne, par exemple au village de Bukchon. La Korea House, dans le quartier de Jung-gu et les galeries des quartiers d’Insa-dong et de Gahoe-dong organisent aussi des ateliers d’artisanat, pour confectionner des masques, des dessins sur éventail ou pour travailler avec le hanji, le papier coréen qui connaît d’innombrables usages. La porcelaine coréenne est également célèbre, et il est possible d’apprendre à fabriquer ses propres céramiques, notamment à l’Icheon Ceramics Village, dans la banlieue de la ville.

Office national du Tourisme Coréen 33 avenue du Maine 75755 Paris cedex 15 Tél. : 01 45 38 71 23 www.visitkorea.or.kr Sur place : Le Seoul Convention Bureau (SCB) propose un Mice Help Desk en ligne www.miceseoul.com www.koreaconvention.org www.seoulwelcome.com

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Abu Dhabi, Cap sur un nouveau monde

Associant traditions séculaires et ouverture à tous les possibles, Abu Dhabi se réinvente en hub planétaire. L’émirat invite à un voyage incentive aux accents inédits entre simplicité contemplative du désert et extravagante modernité du centre urbain.

Par Pascale Mougenot

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Le Fort d’Al Jahili à Al Aïn

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ACTION PAYS… ABU DHABI

N

otre petit groupe a la chance de voyager à bord de la classe affaires d’Etihad, réputée être l’une des meilleures du monde.

Dans le cadre d’un vol de nuit, cela veut dire profiter d’un vrai lit qui s’incline à 180° et cela change tout.

C’est donc frais et dispos que nos privilégiés débarquent de bon matin à l’aéroport d’Abu Dhabi. Dans les couloirs menant vers la sortie, une série d’affiches en noir et blanc rappelle qu’il n’était qu’un aérodrome de brousse en 1973 et que son statut de hub international est tout récent. Des commentaires du légendaire Sheikh Zayed accompagnent ce « time-lapse », exhortant les jeunes émiriens à ne pas oublier que leurs ancêtres ont vécu dans une extrême pauvreté jusqu’à la découverte inopinée d’un gisement de pétrole à l’aube des années 1960.

C’était hier. L’un des plus anciens

peuples tribaux de la planète devint alors le détenteur d’une richesse extravagante. Mise au service du développement, celle-ci a transformé le pays de façon spectaculaire et, en l’espace de deux générations, une terre déshéritée est devenue une oasis de développement ouverte à tous les possibles. Zayed ben Sultan Al Nahyan, Sheikh Zayed donc, a été le maître d’œuvre de cette métamorphose. Quand il accède au pouvoir en 1996, Abu Dhabi sous protectorat britannique est encore un petit village de pêcheurs et la majorité de la population nomadise dans le désert. Puis les Anglais se retirent et Zayed imagine l’impensable : rassembler les tribus de la région, rivales de toujours, au sein d’un État fédéral dont Abu Dhabi serait la capitale. Charismatique, l’homme sait convaincre et les Émirats arabes unis naissent le 2 décembre 1971.

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Le Sheikh visionnaire s’attelle alors à l’édification du nouvel État, démocratise l’accès à l’éducation, y compris pour les femmes, construit des routes, plante des arbres, crée des lois pour protéger la nature…

Considéré comme le père de la nation, qu’il gouverna jusqu’à sa mort en 2004, il bénéficie toujours d’une aura inégalée.

Retour au désert Impossible de comprendre le nouveau monde qui s’invente ici sans aller dans le désert des origines.

Autrefois, il aurait fallu une semaine à dos de chameau pour rallier la région de Liwa, berceau de la puissante tribu des Bani Yas, dont sont issues les familles régnantes d’Abu Dhabi et de Dubaï. De nos jours, deux heures de trajet en voiture climatisée sur une quatre voies bordée de palmiers et d’acacias suffisent.

Après d’interminables banlieues où les enseignes Ikea, Carrefour ou Mercedes témoignent d’une mondialisation galopante, les premiers ergs apparaissent. D’abord simple moutonnement, ils s’élèvent peu à peu sans que la magie opère vraiment, probablement parce que la route est trop large et les lignes à haute tension trop nombreuses. Un panneau indique alors l’embranchement vers Qasr Al Sarab, littéralement le Palais des Mirages. La petite route qui y mène serpente à travers un océan de dunes sensuelles aux reflets orangés : cette fois, nous sommes bien dans le fameux « Désert des Déserts » de l’explorateur Wilfred Thesiger, qui le traversa au lendemain de la Seconde guerre mondiale, d’Oman à Abu Dhabi via l’Arabie Saoudite. Occupant 650 000 km2 de sable, soit la superficie de l’Hexagone, le Rub al-Khali, le Quart Vide en arabe, était alors l’un des coins les plus hostiles de la planète. Devenu mythique, le récit de Thesiger relate des expéditions à la limite de la survie en compagnie de nomades en haillons qui n’ont pour tout bien que leur fierté, à la fois frustres et solidaires, pieux et fatalistes. Ce sont les grands-pères des rois du pétrole.

Chic oasis au cœur des dunes Au détour d’un virage, un portail crénelé en pisé flanqué de jarres géantes émerge des dunes. Bienvenue à Anantara Qasr Al Sarab Desert Resort ! À son ouverture à l’automne 2009, l’élégante forteresse a totalement renouvelé l’offre hôte-

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Anatara Qasr Al Sarab

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ACTION PAYS… ABU DHABI

lière de cette région jusqu’alors peu développée. Passées les portes, nous découvrons une oasis d’un infini raffinement où le bruit de l’eau qui court, des jardins soignés et des patios ombragés recréent l’Arabie heureuse. Surréaliste au milieu du désert, encore plus quand on débarque directement de Paris ! Voilà bientôt nos voyageurs réunis autour d’un repas léger ; il fait divinement bon, on se sent bien, loin de tout. Le début d’après-midi sera tranquille, pour profiter de la piscine et du spa. Évidemment, quelques impétueux ne résistent pas à l’appel de l’immense dune posée juste en face de l’hôtel mais l’humeur générale est plutôt contemplative.

Traditions bédouines préservées Plus tard, nous partons en 4x4 sur une piste sableuse et parfois vertigineuse pour assister à une démonstration de fauconnerie.

L’activité, qui consiste à dresser des faucons pour attraper du gibier, a été inscrite en 2012 au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ; dans le désert d’Arabie, les oiseaux migrateurs étaient capturés lors de leur passage au début de l’hiver

et relâchés à la saison chaude. La chasse est désormais interdite dans les Émirats mais le rapace, aussi aimé que respecté, est devenue un emblème national. Surnommé Al Horr, l’oiseau libre, il participe à des concours qui font la fierté de ses propriétaires, vit dans des espaces climatisés l’été car il n’aime pas la chaleur, voyage en classe affaires, se fait soigner dans un hôpital équipé des technologies dernier cri… Un oiseau gâté. Pour l’heure, nos faucons ont faim, condition indispensable pour qu’ils acceptent de se donner en spectacle. Et quel spectacle ! Le fauconnier agite un leurre pour attirer l’animal qu’il vient de libérer puis l’esquive habilement quand il pique sur sa proie à une vitesse folle, obligeant le bolide à plumes à remonter dans les airs pour tenter à nouveau sa chance.

Le rituel virevoltant est répété une douzaine de fois avec chaque faucon, un numéro captivant. Les volatiles cèdent ensuite la vedette aux Saluki, des lévriers originaires d’Oman dotés d’un caractère affectueux qui, eux aussi, secondaient les Bédouins dans leur quête de gibier, cavalant à toute allure sur le sable mou. Bien sûr, ces scènes

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ACTION PAYS… ABU DHABI

Dîner sous des millions d’étoiles Nous rentrons juste à temps pour assister au coucher de soleil depuis la terrasse panoramique de Qasr Al Sarab, une coupe de champagne à la main. L’astre rouge descend doucement sur l’horizon tandis que le ciel se teinte de rose, d’orange et d’argent : un moment suspendu à la vibration quasi mystique. Ce soir-là, nous dînons au restaurant Al Falaj, aménagé à la manière d’un campement bédouin sous le ciel étoilé. Coussins colorés, lampes tempêtes, douce mélopée de oud et fines saveurs orientales, l’exotisme chic est au rendez-vous. Après une douce nuit bercée par le silence inimitable du désert, le petit matin nous voit à nouveau filer à travers les hautes dunes : balade à dos de chameau, marche ou séance de yoga, à chacun sa préférence pour

profiter encore un peu de ce décor d’anthologie avant de reprendre la route pour Abu Dhabi City.

La Manhattan du Golfe Le village de pêcheurs d’autrefois est devenu une mégapole polycentrique où, d’une année sur l’autre, autoroutes, tunnels et nouveaux quartiers remodèlent l’espace. Abu Dhabi City a été surnommée la Manhattan du Golfe parce que son centre occupe une île et que des gratte-ciel s’y dressaient dès le milieu des années 1970.

La comparaison a longtemps été excessive. Mais la capitale des Émirats arabes unis, qui s’est dotée en 2007 d’un plan d’urbanisme baptisé

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Vision 2030, connaît désormais un développement fulgurant. Capital City, symbolisée par la tour penchée de l’ADNEC, Al Reem Island et sa forêt serrée de buildings, le bouquet futuriste des Etihad Towers et l’Abu Dhabi World Trade Center de Norman Foster dessinent déjà une « skyline » qui ne manque pas d’allure. Et partout des grues sont à la manœuvre pour projeter la ville dans le XXIe siècle.

Palais des Mille et Une Nuits L’Emirates Palace est une icône d’Abu Dhabi. À l’extrémité de la Corniche, cette meringue de marbre rose trône au milieu d’un très grand parc bordé L’Emirates Palace

©R.Westphal

sont reconstituées à l’usage des touristes mais elles aident indéniablement à approcher l’âpre vérité du désert, où la vie ne tient qu’à un fil. D’ailleurs, les Sheikh viennent régulièrement dans le Rub al-Khali (le plus souvent en hélicoptère !) renouer avec les vertus de patience et d’endurance qui ont permis aux anciens de survivre dans cet environnement inhospitalier.

ACTION PAYS… ABU DHABI Idée Incentive

La tradition réinventée

La Grande Mosquée Cheikh Zayed

OT : TCA Durée : 4 jours / 3 nuits

Jour 3 : Partie de golf (ou initiation) à l’Abu Dhabi Golf Club.

Déjeuner à l’hôtel Yas Viceroy, activités sur le circuit de F1, découverte de Ferrari World, visite de Manarat at Saadiyat et retour à l’hôtel Fairmont pour le dîner de gala.

Jour 4 : Au matin, transfert à l’aéroport et vol retour vers Paris.

©K.Murray

Abu Dhabi Golf Club

Ferrari World

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d’une très longue plage. Le ballet de Rolls-Royce, de Ferrari et de Porsche Cayenne devant son entrée monumentale donne le ton : véritable ville dans la ville, ce palace baroque est un épicentre de la vie mondaine de l’émirats. Attendus pour le déjeuner, nous disposons d’un peu de temps pour flâner sous les coupoles et les ors de cet hôtel hors normes, l’occasion d’étudier d’un peu plus près les mœurs locales. Les hommes portent des « disdashah » immaculées et sont coiffés d’un « keffieh » tenu par une sorte de tuyau noir, les femmes dissimulent leurs élégantes tenues sous de sobres « abayas » noires, laissant toutefois apparaître des escarpins Louboutin. Et si elles marchent quelques mètres derrière les hommes, elles s’attablent sans façon dans les cafés de la longue galerie qui prolonge le lobby de l’Emirates Palace. Curieuse impression, il est impossible de croiser un regard, comme si nous étions transparents.

Alors, l’œil se rabat sur des détails qui signent l’esprit du lieu : ici, un « Gold ATM » qui distribue pièces et lingots ; là, dans une vitrine, un gant de fauconnier en cuir tricolore dont l’étiquette précise qu’il n’a été fabriqué qu’en cinq exemplaires. Le prix, lui, n’est pas indiqué, ce serait vulgaire. Le moment est vite venu de rejoindre Al Mezlai, le restaurant de cuisine émiratie ouvert en terrasse sur les merveilleux jardins. « Mezze »

La Grande Mosquée Cheikh Zayed

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Jour 2 : Excursion dans le désert, à pied ou à dos de chameau.

Départ pour Abu Dhabi City en milieu de matinée. Déjeuner à l’Emirates Palace, visite de la mosquée Sheikh Zayed et installation pour deux nuits à l’hôtel Fairmont Bab Al Bahr.

Balade en « abra » sur le Creek et dîner à l’hôtel.

©F.Jammal

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Jour 1 : Arrivée à Abu Dhabi au matin après un vol de nuit.

Route pour le désert de Liwa et installation à Anantara Qasr al Sarab Desert Resort. Déjeuner, temps libre et démonstration de fauconnerie dans les dunes.

Dîner sous les étoiles.

d’une extrême finesse et crevettes divinement accommodées, l’opulence est aussi dans les assiettes.

Une expérience à tenter pour clore cette parenthèse enchantée au pays des Mille et Une Nuits ? Goûter au « camelcino », un cappucino au lait de chamelle !

Mosquée XXL Le palace hôtelier voisine avec le futur palais officiel du Sheikh Khalifa, dont les travaux sont en voie d’achèvement. Son architecture tout en volutes est un vibrant hommage à l’art islamique. Ce parti pris de continuer à célébrer les codes de la culture arabe se retrouve sublimé à la Grande Mosquée Cheikh Zayed, l’une des plus grandes du monde et la seule d’Abu Dhabi accessible aux non-musulmans. Entourée de

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ACTION PAYS… ABU DHABI

Escale design au bord du Creek De l’autre côté d’un bras de mer appelé Creek, l’hôtel Fairmont Bab Al Bahr offre une vue imprenable sur cette mosquée extraordinaire.

Baigné de lumière, son lobby très haut de plafond dégage une vraie puissance architecturale soulignée par des pièces de mobilier « arty » tandis que des baies vitrées créent un dialogue avec les jardins. Nous les traversons pour rejoindre l’embarcadère où nous attendent des « abras », les bateaux de pêche traditionnels de la région, pour une balade au soleil couchant jusqu’au spectaculaire pont Sheikh Zayed, construit par Zaha Hadid. Plus tard ce soir-là, nous serons les invités de Marco Pierre White, l’enfant terrible de la gastronomie anglaise triplement étoilé au Michelin : son Grill installé au cœur de cet hôtel design est l’une des meilleures tables de

AL AIN, ESCAPADE DANS UNE VILLE-JARDIN L’autoroute à six voies qui relie Abu Al Ain Zayed Palace Dhabi à Al Aïn est plantée de palmiers, de lauriers, de bougainvillées… Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, la deuxième ville du pays s’étale dans une immense oasis veillée par la silhouette majestueuse du Djebel Hafeet. Occupée depuis le néolithique, elle doit son visage actuel à Sheikh Zayed, qui planifia son urbanisme : larges avenues, immeubles de quatre étages maximum, nombreux rondspoints et verdure. Les plantations de palmiers-dattiers qui ont fait sa richesse sont soigneusement entretenues, irriguées par le système ancestral des « aflaj », un réseau de rigoles permettant de réguler l’eau si précieuse. Dans les environs, les tombeaux circulaires découverts dans les oasis d’Hili et Qattarah ont éclairé nos connaissances sur la civilisation raffinée qui s’est épanouie dans la région entre 2700 et 2200 avant notre ère. À trois heures de route d’Abu Dhabi City, Al Aïn peut faire l’objet d’une excursion d’une journée : son musée est le plus intéressant du pays, son fort rénové est l’un des plus grands de l’émirat et l’ancien palais de Sheikh Zayed se visite. À l’extérieur de la ville, le grand marché aux dromadaires mérite aussi le coup d’œil. ©DR

bassins, elle compte quatre minarets, quatre-vingt deux dômes de marbre de Carrare, plus de mille colonnes incrustées de pierres semi-précieuses, des salles de prières et d’ablutions somptueusement ornées… Les émiriens en sont très fiers, à juste titre car elle est d’une remarquable sobriété dans sa démesure. À noter que les touristes de sexe féminin n’ont plus besoin de revêtir une « abaya » pour la visiter : manches et jambes longues et foulard couvrant la tête suffisent.

la ville. Après le dîner, fort joyeux, certains poursuivront la soirée au bar Chameleon. Les autres rejoindront sagement leur chambre jouissant d’une vue hypnotique sur la mosquée et la « skyline »…

Golf et F1, « so » Abu Dhabi Surmonté par la silhouette d’un faucon aux ailes déployées, le Club House de l’Abu Dhabi Golf Club est un « landmark » du pays. Le parcours 18 trous est très sélectif et seuls les

joueurs chevronnés s’y risqueront, dans les pas des plus grands champions qui disputent ici des compétitions internationales. Heureusement pour les néophytes, il est jouxté par un 9 trous beaucoup plus « easy » et dispose d’une académie : tout le monde peut donc profiter de cette étape au vert pour taper une balle sur un golf de légende avant de rallier Yas Island, à trente minutes d’autoroute. Nouvelle destination dédiée aux loisirs, cette île artificielle

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Le Yas Marina Circuit

ACTION PAYS… ABU DHABI

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Saadiyat Beach

accueille le circuit automobile de Yas Marina, que surplombe le Yas Viceroy, ondulante structure de verre et d’acier composée de deux bâtiments en forme de coquillages reliés par une passerelle qui enjambe le circuit de F1. Cet hôtel iconique abrite une ribambelle de restaurants dont un excellent japonais. Nous déjeunons sur sa terrasse avec vue sur les pistes, avant-goût d’un début d’après-midi où nos voyageurs se la jouent à fond : conduite d’une Aston Martin ou d’une Chevrolet Camaro dans les roues d’un instructeur et tours de piste dans une F1 biplace aux côtés d’un pilote professionnel, l’adrénaline est garantie ! Les amateurs de sports mécaniques iront aussi à Ferrari World, un parc d’attractions installé sous un gigantesque vaisseau de fer et de verre. Exposition de bolides ayant concouru lors de grands prix, centre d’apprentissage permettant de piloter une Ferrari aux côtés d’un instructeur, simulateur de F1 et montagnes russes vertigineuses, la séquence est ludique.

la lumière à l’infini. Aux dernières nouvelles, le musée sera inauguré, avec beaucoup de retard, le 2 décembre 2016, jour du 45e anniversaire de la création de la fédération des Émirats arabes unis. Dans la salle d’expositions de Manarat, nous admirons aussi les maquettes du Zayed National Museum dessiné par Norman Foster et du Guggenheim de Franck Gehry : leurs ouvertures sont toujours respectivement annoncées pour 2016 et 2017 mais les travaux n’ont pas commencé et ce calendrier sera forcément décalé. Un observateur attentif ne pourra d’ailleurs que constater que d’autres projets, dont un musée de la Mer signé Tadao Ando, largement médiatisés à leur annonce en 2007, semblent avoir été annulés. Les autorités d’Abu Dhabi sont d’autant moins disertes sur le sujet

qu’une polémique les oppose à l’ONG Human Rights Watch, qui considère que les conditions de travail des ouvriers immigrés sur les chantiers ne sont pas conformes aux règles internationales.

Ce soir, c’est gala à Falcon Lawn !

Retour à l’hôtel Fairmont pour notre dernière soirée en terre émiratie. Falcon Lawn, la Prairie des Faucons, a revêtu ses habits de fête pour un dîner de gala sous les étoiles. Le thème culinaire fait honneur à la cuisine orientale, la « prairie » est égayée de guirlandes lumineuses, un orchestre traditionnel a pris place sous une tente bédouine et la Grande Mosquée brille de mille feux à l’horizon…

L’heure est à la fête mais aussi au bilan : trois jours, c’est court,

Le Guggenheim de Franck Gehry

Le Louvre de Jean Nouvel

©Jean Nouvel

Cap sur Saadiyat Island, littéralement l’île du bonheur, pour découvrir les projets pharaoniques du futur District Culturel, exposés au centre Manarat Al Saadiyat. En chemin, nous apercevons le Louvre de Jean Nouvel, immense moucharabieh modulant

©Courtesy Of Gehry Partnersr

Saadiyat, bonheur au futur

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ACTION PAYS… ABU DHABI ETIHAD AIRWAYS, LES AILES D’ABU DHABI

mais avec un programme bien rythmé, c’est le timing parfait pour approcher la complexité insoupçonnée de l’émirat d’Abu Dhabi.

Voisin de Dubaï, il ne saurait lui être comparé. Beaucoup plus vaste et beaucoup plus riche – même si la chute du cours de l’or noir doit donner des sueurs froides à ses dirigeants –, il est indéniablement le centre de décision majeur de la région. Une entreprise souhaitant proposer ses produits ou ses compétences à ce pays ambitieux qui se voit comme un futur « hub » planétaire doit absolument faire le voyage. C’est tout simplement stratégique.

Etihad Airways est la compagnie aérienne nationale des Emirats arabes unis. Créée qu’en 2003, elle est régulièrement primée pour la qualité de ses prestations, notamment en classes « avant ».

Plan de vol Au départ de Paris CDG 2C, Etihad Airways propose 14 vols par semaine vers Abu Dhabi permettant de rejoindre plus de 110 destinations en Asie et en Australie, y compris des plates-formes secondaires.

First d’abord !

L’entrée en service fin 2014 des Airbus A380 (qui ne volent pas encore vers Paris) a été l’occasion pour la compagnie de dévoiler sa Residence

by Etihad, une cabine de luxe avec coin salon, chambre à coucher et salle de bains sur laquelle veille un majordome privé ; un niveau en dessous, le First Apartments se compose d’une cabine avec ottomane et fauteuil se transformant en lit. La Suite First est l’équivalent de cet espace VIP sur les Boeing 787 Dreamliner.

Business avec classe Studio Affaires, la classe affaires d’Etihad est considérée par la compagnie comme l’équivalent d’une première chez d’autres transporteurs.

Fonctionnelle et élégante, ses sièges dotés d’une fonction massage se transforment en lit.

Economy very chic En classe éco, Ethihad propose un confort haut de gamme, avec de l’espace, un appui-tête ergonomique en cuir et un programme de divertissement high-tech.

Service et gastronomie Dans toutes les catégories de confort, les menus élaborés par des chefs privilégient les produits frais ; en classes supérieures, les passagers peuvent prendre leurs repas quand ils le souhaitent. Faut-il le préciser ? Le service est aimable, souriant, empressé…

Un réseau en expansion Ces dernières années, Etihad Airways a pris des participations dans Air Berlin, Jet Airways, Air Seychelles, Alitalia… Un vrai groupe, même s’il ne s’agit pas d’une alliance officielle, qui travaille déjà à des temps de correspondances améliorées et une harmonie des programmes de fidélisation.

NOTRE SÉLECTION D’ADRESSES

Côté désert

Anantara Qasr al Sarab Desert Resort

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Au cœur des dunes du désert de Liwa, à 2 heures de route d’Abu Dhabi City, une forteresse et des palais en pisé recréent un luxueux caravansérail des temps modernes. À la beauté grandiose du site s’ajoute un décor chic et authentique qui met en valeur de véritables pièces de musée célébrant la culture bédouine.

Les prestations sont impeccables et le service est empressé sans être compassé. Restaurants thématiques et bar panoramique, immense piscine, spa Anantara et programme d’activités lié au milieu ambiant, c’est un véritable resort, dans la meilleure acception du terme. Dotées de terrasses, les 154 chambres et suites sont

réparties dans des petits fortins ; préférer celles qui sont situées dans les étages supérieurs, pour leur vue imprenable sur le désert. À l’écart, 52 villas avec piscine privée offrent un cadre de séjour encore plus exclusif, très prisé des locaux. www.qasralsarab.anantara.com

Abu Dhabi City

Emirates Palace Ancré à l’extrémité de la Corniche, dans un quartier qui reste le centre « historique » d’une ville ■

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qui se développe désormais en périphérie, l’Emirates Palace a été construit voici 20 ans pour accueillir les hôtes de marque de l’émirat. Marbres, ors et cristaux, on ne peut qu’être ébloui par l’opulence inouïe de cet établissement géré avec précision par la chaîne Kempinski. Trônant au milieu d’un très grand parc, ce palais hôtelier accueille une pléiade de restaurants et de bars, de magnifiques piscines, un spa, une galerie de boutiques de luxe, une marina, un héliport… Côté privé, 302

ACTION PAYS… ABU DHABI

CARNET PRATIQUE S’informer

www.visitabudhabi.ae

Y aller 2 vols par jour au départ de Paris CDG avec Ethihad Airways. Partenariats avec la SNCF et Air France-KLM pour les départs de province. ©DR

À savoir

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Fairmont Bab Al Bahr

moderne et cosy et leur confort high-tech. Nombreux restaurants à thème qui se prolongent en terrasses, piscine, jardins et plage (artificielle), on est en ville sans l’être, ce qui, dans cette métropole qui n’a pas vraiment de centre, se révèle une option de choix. Généreux espaces de réunions et possibilité d’utiliser les jardins pour une soirée de gala avec vue sur la mosquée. www.fairmont.fr/abu-dhabi/

Yas Island

Yas Viceroy Abu Dhabi À 30 mn de route d’Abu Dhabi, cet hôtel futuriste est la « signature » design de Yas Island. Lumineux, le lobby mêle espaces ouverts et coins plus intimistes ; il se prolonge par une galerie desservant des restaurants thématiques dont les terrasses donnent directement sur les pistes du circuit automobile de Yas Marina.

Piscines sur le toit entourées de bars lounge, spa Espa et discothèque jet set, Yas Viceroy est une adresse en vue d’Abu Dhabi. Les 499 chambres et suites spacieuses dotées de larges baies vitrées déclinent un décor contemporain. www.viceroyhotelsandresorts.com ■

©P.Thuysbaert

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©DR

En bordure du Creek, cet hôtel à l’architecture contemporaine offre un cadre de séjour design tout en verre et transparence rehaussé de mobilier et de pièces de décoration futuristes. Ses 369 chambres et suites, très spacieuses, sont dotées de larges baies vitrées ; préférer celles des étages « Or », dans les étages supérieurs, en privilégiant le côté qui a vue sur la mosquée Sheikh Zayed. Matières nobles et harmonieuse thématique « bambou », leur ambiance est à la fois

DMC Emeco Tourism (Carré Destinations) Gulf Dunes (HNS Conseil) Kurban Tours Pacific World SNTTA - Emir Tours (Safran RP) Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

©DR

chambres et 92 suites cultivent une atmosphère classique aux touches orientales. www.kempinski.com/en/abudhabi

• Formalités : passeport en cours de validité.

• Décalage horaire : + 3 h en hiver ; + 2 h en été.

• Climat : subtropical aride. La période la plus agréable s’étend de novembre à avril, avec une température moyenne de 24° dans la journée et des nuits fraîches.

• Langues : l’arabe ; l’anglais est très largement pratiqué.

• Monnaie : le Dirham. 1 € = 0,25 AED • Us et Coutumes : le week-end s’étend du vendredi matin, jour saint de la semaine, au dimanche matin ; l’alcool est toléré dans les hôtels et certains restaurants ; en dehors des hôtels, une tenue sobre est à privilégier : éviter de porter des shorts et, pour les femmes, de découvrir ses épaules.

Février / Mars 2016 | Voyages & Stratégie N°187 | 61

la métamorphose Par Philippe Charollois

Au nord du Maroc et face à l’Europe, Tanger a entamé sa mue. Le long du littoral comme à l’intérieur des quartiers, les chantiers se sont multipliés, sans retirer à la ville ce qui fait son charme de toujours.

N

ichée dans sa baie, Tanger contemple l’Espagne et le va-et-vient des bateaux qui naviguent entre Atlantique et Méditerranée, en empruntant le détroit de Gibraltar. À quelques kilomètres de la ville, sur le littoral, le port de Tanger Med achevé en 2007 aura bientôt son double, avec l’achèvement de la deuxième tranche. L’immense usine Renault ouverte en 2012 sur un terrain de 300 hectares témoigne aussi du dynamisme économique de la région, qui veut reprendre sa place de locomotive du nord Maroc. Et cette mutation ne doit rien au hasard : elle est programmée dans le cadre du plan Tanger-Métropole voulu par le roi Mohamed VI. Cette mue concerne également les quais et les quartiers de la ville. Sur le grand front de mer, un parking souterrain est en construction parmi bien d’autres aménagements, pour transformer la corniche

en vaste promenade touristique. Dans le port, l’achèvement de la marina devrait booster le trafic passager : la ville espère recevoir 300 paquebots par an, soit 500 000 croisiéristes. À l’intérieur de la ville, un palais des congrès est en cours de construction, ainsi qu’un palais de la culture de 900 places. Autrefois campagnard, le quartier de Malabata est un vaste chantier parsemé d’immeubles neufs ou en construction, pour abriter bureaux, hôtels et centres commerciaux.

En attendant que s’achèvent ces métamorphoses, Tanger peut toujours

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©Fotolia / E.Serguev

Tanger,

compter sur charmes d’antan, ceux qui ont séduit les artistes, qu’ils soient peintres, comme Delacroix et Matisse, ou écrivains, comme Paul Bowles, Jean Genet et tant d’autres. Le patrimoine historique de la ville est remis en valeur, pour raviver les souvenirs de la culture arabo-andalouse ou ceux, plus occidentaux, de la période internationale qui s’acheva avec l’indépendance de 1956. Ainsi, le splendide bâtiment mauresque de la Villa Harris, utilisé par le Club Med jusqu’en 1992, mais délaissé depuis, est en cours de rénovation. Le Castello Nuovo connaîtra lui aussi une nouvelle vie. Parmi les différents quartiers, la médina labyrinthique entourée de bastions et de murailles percées de portes occupe une place de choix. Une rue étroite et très commerçante mène au Petit Socco, où il fait bon s’attabler à la terrasse des cafés. Les Tangérois y conjuguent l’art de la conversation et les plaisirs de

ZOOM SUR... TANGER la contemplation. Il en va de même sur les bancs de la Terrasse des paresseux, qui domine le port, ou sur le belvédère étagé face à l’océan de l’incontournable Café Hafa. À Tanger, certains plaisirs ne changent pas.

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■ La médina de Tanger

■ Les Grottes d’Hercule

À l’ouest de Tanger, sur la côte atlantique, les célèbres Grottes d’Hercules ont été réaménagées pour faciliter la visite, avec des boutiques « en dur » et un sol pavé. L’éclairage installé à l’intérieur de la grotte met en valeur les parois et l’étonnante découpe dans le rocher qui dévoile l’océan.

CARNET PRATIQUE

Hôtel Royal Tulip 5* Situé dans le « business district » de Malabata, ce tout nouvel hôtel de la chaîne Golden Tulip abrite 218 chambres (Deluxe ou Suites) dans un grand immeuble de 10 étages à la façade concave. Son Convention center (1 000 m2 modulable en 4 salles de réunion) se trouve juste à côté.

Le spa de 2 000 m2 en occupe le sous sol. www.royaltulipcitycentertanger.com

S’informer

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LES INCONTOURNABLES

Veinée de petites ruelles tranquilles où miaulent les chats, on découvre au cœur de la médina un Musée de la Kasbah, le mausolée vert et blanc du soufie Sidi Ahmed, une mosquée historique fraîchement rénovée, et même une église, la seule à l’intérieur d’une médina. La rue des tailleurs est plus animée, avec des hommes qui brodent ou qui tissent dans de sombres échoppes.

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS

Office National Marocain du Tourisme 161 rue Saint-Honoré 75001 Paris Tél. : 01 42 60 63 50 www.visitmorocco.com et www.visittanger.ma

Y aller Royal Air Maroc propose une desserte régulière au départ d’Orly. Les low cost Vueling, easyJet et Air Arabia opèrent à certaines périodes de l’année.

■ Villa de France 5* Magnifiquement rénové, la Villa de France fait revivre les séjours de Matisse à Tanger. Parmi les 58 chambres, celle du peintre (la n°35) a été conservée dans son état d’origine. Le restaurant, le petit patio, les terrasses qui ménagent des vues sur la médina et sur la mer ont le même charme. Une salle de conférence séparée (300 p. en théâtre) complète l’ensemble, qui se privatise entièrement. www.ghvdf.com

À savoir

• Formalité : passeport en cours de validité, carte d’identité acceptée sous certaines conditions.

• Décalage horaire : - 1h par rapport à la France (parfois - 2h l’été).

• Langue : l’arabe, mais aussi le français et l’espagnol du fait de la proximité du pays.

• Monnaie : dirham (Dh) 1 € = 10,6 dh • Météo : le climat est méditerranéen, tempéré par l’influence océanique, avec quatre saisons bien marquées.

■ Farah Tanger 5* Ouvert il y a 2 ans, l’hôtel surplombe la mer, visible depuis le vaste lobby ouvert sur l’horizon. Les 140 chambres (dont 46 en bungalows et 3 villas avec piscine) sont réparties sur le terrain de 2,5 ha. L’hôtel dispose d’une grande salle plénière de 500 p. et de 8 salles de réunion. Indépendante mais proche, une salle de conférence de 1 200 places est en construction à proximité de l’hôtel. www.farahtanger.com

DMC

Abercrombie & Kent Across Morocco Activ’Travel (Safran RP) Atlas Event (Carré Destinations) Event & Events Liberty Incentives & Congresses OnlyOne TAM DMC Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

À une bonne heure de route de Tanger, Tétouan mérite assurément le détour, au moins pour sa médina entourée de remparts et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. En sortant, l’École des Arts et Métiers Nationaux installée dans l’ancien Palais du Calife complète la visite.

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■ La médina de Tétouan

■ Banyan Tree Tamouda Bay 5 *

Encore en travaux, le Banyan Tree situé à l’extérieur de Tanger ouvrira en avril 2016. Sur 24 ha et avec 700 m de plage il étale ses 92 luxueuses villas

(400 m2 avec le jardin et une piscine privée). Une jolie salle de 100 places avec lumière du jour et de petits salons privés accueillent les réunions.

Pour de plus grandes opérations, une tante peut être dressée pour accueillir des banquets jusqu’à 900 personnes. La cuisine et les soins du spa seront assurés par des équipes déjà habituées aux standards de la chaîne de luxe. www.banyantree.com ■

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REPÉRAGE FRANCE… BOURGOGNE

Au cœur des vignobles de Bourgogne Châteaux impressionnants, terroirs viticoles mondialement célèbres, la Bourgogne est un joyau qui bénéficie d’une position très centrale pour attirer les entreprises qui y trouvent de nombreux relais pour organiser leurs événements.

Par Jean-Baptiste Héguy

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©Fotolia / E. Horiot

ommard, Meursault, ChambolleMusigny, Santenay, ChassagneMontrachet… En Bourgogne, ce sont les noms de villages qui donnent leurs noms aux grands crus et pour les visiteurs c’est déjà une invitation au voyage. Tous les grands vignobles proposent aux entreprises de nombreuses activités et espaces séminaires mais la découverte du vin est loin d’être le seul axe de développement de l’activité MICE. Depuis quelques années, la Bourgogne a d’ailleurs créé le groupement « Bourgogne Séminaires and Events » qui réunit 200 sites susceptibles d’accueillir un événement professionnel, dont 130 lieux de séminaires, une cinquantaine de lieux de réceptions, six palais des congrès/parc des expositions, mais aussi une douzaine d’agences réceptives et organisateurs d’événements, une dizaine d’agences événementielles, une quinzaine de prestataires de loisirs et une dizaine de prestataires spécialisés.

Concernant les sites proprement dits, Bourgogne Tourisme propose une classification très précise sur le site www. bourgogne-seminaires.com : « Haut de gamme », regroupant les principaux

lieux d’exception où la table et l’accueil sont à la hauteur de l’hospitalité bourguignonne, « Au vert », rassemblant une sélection de lieux au vert et les activités nature, « Express Paris, Express Lyon, Express Alsace, Express Suisse », réunissant les lieux se situant à moins de deux heures des lieux précités par la route ou par le rail, « Spécial séminaires de direction », proposant une sélection de lieux aisément privatisables et de petite capacité pour les séminaires de direction, « Économique » pour les budgets plus serrés mais proposant des prestations simples et de qualité.

Un patrimoine exceptionnel Quatorze partenaires ont intégré le groupement en 2015 : les châteaux de Sainte-Colombe-en-Auxois, d’Azy, de Barbirey, du Sallay (transformé en hôtel 3 étoiles), l’Inter-Hôtel le Saint Georges à Nuits-Saint-Georges, les prestataires techniques Scène Plus et DFCO, le restaurant le Central à Dijon, le traiteur la Ferme aux Vins à Beaune, le prestataire œnologique OenoBourgogne, le circuit de Nevers-Magny Cours, l’agence événementielle RP Events et l’extraordinaire site des Salines d’Arc et Senans, classé

au patrimoine mondial de l’UNESCO. À noter au passage que l’UNESCO a récemment inscrit sur sa fameuse liste, les « climats » de Bourgogne correspondant aux Hautes Côtes de Nuits et aux Côtes de Beaune. Parmi les membres déjà confirmés du groupement, il faut citer trois lieux exceptionnels. La grotte de Champ Retard à Coutarnoux propose ainsi de nombreuses activités sportives dans une impressionnante carrière de pierre, comme des parcours aventure le long des parois. L’abbaye de Reigny, ancien site cistercien datant du XIIe siècle propose un grand ensemble de lieux de séminaires, dont un extraordinaire réfectoire datant du XVe siècle. Enfin le château de Couches, fière forteresse du XIe donne vraiment l’impression d’être dans un film. Les salles de séminaires proprement dites, mais aussi le parc, la salle d’armes et les chemins de ronde couverts sont autant de lieux propices à toutes sortes d’activités autour du glorieux passé du château. Autant de lieux qui font le succès du groupement Bourgogne Séminaires and Events. En 2014, il a ainsi généré 2 593 manifestations liées au tourisme d’affaires, avec 99 000 personnes accueillies.

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REPÉRAGE FRANCE… BOURGOGNE

RP Events entre cinéphilie et œnologie

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Château de Santenay

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Grotte de Champ Retard

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oland Petriccione, dit « Rolly », est une figure du tourisme d’affaires bourguignon. Il garde de sa première vie, alors qu’il travaillait dans une société de production de spectacles, un contact très facile et un tutoiement qui vient naturellement. « Je suis arrivé en 2000 à Beaune après avoir vécu pendant vingt ans à Auxerre, raconte-t-il. Venant du spectacle, je me suis demandé si je ne pouvais pas mettre à profit ce que j’avais appris pour l’appliquer aux entreprises. J’ai ainsi créé RP Events en 2002 et j’ai commencé à organiser des soirées privées, puis des soirées pour les entreprises pour l’hôtel le Cep à Beaune.

Quand les opticiens Atoll sont arrivés à Beaune j’ai organisé l’événement autour de la pose de la première pierre

et de l’inauguration du magasin ». « Comme je suis épicurien de nature, j’ai commencé à m’intéresser à ce qu’il était possible d’organiser autour du vin en cherchant à innover. J’ai donc chercher à allier découverte des vignobles, des

DANS LES VIGNOBLES EN JEEP DE 1944

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La « Petite Vadrouille » que RP Events propose aux entreprises s’adresse à des groupes de 10 à 40 personnes et allie balade, exercice physique, jeu de rôle et découverte du vignoble bourguignon. Les participants sont habillés en treillis militaire et démarrent leur journée à 8h du matin par du VTT. Ils doivent retrouver une jeune fille qui a été kidnappée. En chemin, ils sont « attaqués » par des acteurs qui jouent les « méchants ». La petite troupe se rend ensuite dans le cirque naturel du Bout du Monde à Vauchignon, près de Beaune. Après une heure de marche à pied, le groupe se dirige vers les falaises de Cormot. De là, les participants sont emmenés pour un tour en hélicoptère au-dessus des paysages vertigineux de falaises. C’est alors l’heure du grand rassemblement pour le convoi de jeeps de 44 qui serpentent entre les vignes. Chemin faisant, les « méchants » font leur réapparition, mais c’est surtout l’occasion d’aller déguster de grands crus à Meursault, Puligny-Montrachet, Pommard, SaintAubin pour terminer par Chassagne-Montrachet, où la captive gardée dans les caves du XIe siècle est finalement libérée !

66 | Voyages & Stratégie N°187 | Février / Mars 2016

paysages de la Bourgogne et activités sportives. En 2014, RP Events qui était jusque-là une société en nom propre est devenue une SAS avec l’arrivée d’un actionnaire, ce qui m’a permis d’investir dans la « Petite Vadrouille » en référence au fameux film de Gérard Oury, « la Grande Vadrouille » qui a été en partie tourné entre Beaune et Meursault ».

Le cinéma n’est jamais très loin puisque la « Petite vadrouille » démarre du hameau de Bel Air, à la Rochepot, où jusque dans les années 70, les vacanciers en auto venant de Paris faisaient leur première halte. Il y avait là un restaurant où a été tourné une scène entre Bourvil et Alain Delon pour le fameux film « Le Cercle Rouge » de Jean-Pierre Melville. « Je cherche souvent à faire des choses insolites dans des lieux historiques. J’ai ainsi récemment installé une tyrolienne provisoire au-dessus des douves du château de Santenay », souritil. La prochaine étape pour RP Events sera l’obtention d’une immatriculation d’agence réceptive : « Cela me permettra de gérer la prestation totalement, en incluant la gestion des hébergements et du transport ». www.rpevents.fr

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REPÉRAGE FRANCE… BOURGOGNE

Rosebasilic Événements conte des histoires inspirées

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aconter une histoire. C’est ainsi que Myriam Viglino, fondatrice de l’agence, résume son action.

Dans le nom même de l’agence, il y a déjà une histoire. « Il y avait beaucoup de roses dans le jardin de ma grand-mère », raconte Myriam Viglino, et je voulais un nom qui sorte un peu de l’ordinaire ». Après avoir travaillé à la communication dans le secteur bancaire, Myriam Viglino se lance il y a bientôt dix ans. « J’ai commencé avec mon seul ordinateur dans la cuisine d’un de mes premiers fournisseurs !

Ensuite je suis passé dans un studio de 15 m2 et l’agence est maintenant installée dans des locaux de 350 m2, avec 1 000 m2 de stockage », explique-t-elle. Quatre personnes y travaillent en permanence avec une équipe de 25 intervenants extérieurs réguliers. « À chaque fois que nous créons un décor pour un événement, nous créons une ambiance. Pour l’inauguration d’un garage à Mâcon, nous avons installé ainsi un décor avec des accessoires auto. Pour le Crédit Agricole Bourgogne-Champagne, sur la thématique « Cap sur le futur » au Zénith de Dijon, nous avons carrément créer une ambiance autour de l’espace et les

astronautes. Parallèlement, à Troyes, nous avons monté une véritable fête foraine pour 3 000 personnes ». L’agence gère les moindres détails du décor. « Pour l’inauguration du château de Saulonla-Rue, nous avons confectionné des invitations en velours qui ont eu énormément de succès. Sur place, nous avons installé des buffets thématiques retour de chasse animés par un duo de chanteurs lyriques qui ont réorchestré des tubes pop rock comme The Clash ! » Un peu comme un metteur en scène de cinéma, l’agence créée tout de A

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« Cap sur le Futur » pour le Crédit Agricole

à Z et n’hésite pas à même dessiner les costumes des hôtesses pour des événements spéciaux. www.rosebasilic.com

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INVOQUER LEWIS CARROLL, WALT DISNEY ET TIM BURTON

Il y a sept ans, Myriam Viglino, toujours attachée à sa volonté de raconter des histoires a créé un département « Noël by Rosebasilic ». « Nous avons créé de véritables décors de Noël que nous pouvons adapter à tous types d’événements tout en répondant à certaines questions : comment sont fabriquées les bretelles du Père Noël ? Comment a-t-il rencontré la mère Noël ? », sourit-elle. Très fan des mondes de Lewis Carroll, Walt Disney et Tim Burton, Myriam Viglino reconnaît qu’elle peut à l’occasion cacher dans le décor des phrases des uns ou des autres pour s’adresser directement aux plus initiés. « La présentation de ces décors spécifiques représente aussi pour nous une sorte de vitrine et permet de montrer à de futurs clients ce que nous sommes capables de réaliser ».

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REPÉRAGE FRANCE… BOURGOGNE

Destination Évasion fait découvrir les vignobles Évasion Cox

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au team building peuvent dormir à la belle étoile, apprendre à filtrer de l’eau, reconnaître les plantes comestibles… tout cela dans les bois, à dix minutes de la gare de Dijon. Il est possible de faire ce stage en demi-journée, en une journée ou carrément sur deux jours, pour les plus aventureux. Une chose est sûre, la déconnexion est garantie ! ».

Concernant le vin proprement dit, Jessica invite aussi à sortir des sentiers battus en organisant par exemple la visite d’ateliers de tonnellerie ou des team buildings pour créer son propre cépage en équipe, ou bien encore faire des jeux de pistes dans les vignes à l’aide d’iPad. Cela change des dégustations classiques à l’ancienne avec les intronisations et les chevaliers du tastevin. « Nous souhaitons que nos clients puissent vraiment faire connaissance avec les locaux. Quand nous faisons des visites de vignobles, nous la faisons avec le viticulteur luimême qui explique très précisément tous les détails de la culture du vin. Côté gastronomie, nous travaillons aussi avec des prestataires pour organiser des ateliers de cuisine autour des « must » des recettes bourguignonnes ». www.destination-evasion.fr ■

Le grand projet de l’année 2016 pour Destination Évasion France va être la construction d’une orangerie au château d’Arcelot, situé dans la commune d’Arceau en Côte d’Or. « Ce château est situé à quinze minutes du centre-ville de Dijon. Le château et le parc sont tous les deux classés. Ils recherchaient un partenaire événementiel pour ouvrir à la location les espaces du château. Finalement, pour des raisons de conservation, les espaces existant ne convenaient pas et ils ont finalement choisi de construire une grande orangerie d’une superficie de 512 m2 dans le parc », explique Jessica Vavasseur. « La structure sera pérenne et sa commercialisation sera assurée via l’agence », précise-t-elle. « Ce projet est très important pour nous car, via la commercialisation, nous serons en mesure de toucher beaucoup de nouveaux clients entreprises qui pourraient être intéressés ultérieurement par d’autres prestations ».

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B

ien que créée il y a seulement deux ans, l’agence Destination Évasion France ne manque pas d’idées. « Nous sommes naturellement amenés à travailler beaucoup sur le vin et la gastronomie. Les climats de Bourgogne viennent d’être inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et la Bourgogne présente une des plus grande concentration de chefs étoilés en France.

Mais nous souhaitons proposer aussi des choses différentes », explique Jessica Vavasseur, fondatrice de l’agence. « Nous proposons ainsi de découvrir les vignobles en faisant par exemple des rallyes en voitures anciennes de collection. À l’opposé, nous proposons aussi des stages de survie en immersion. Avec un ancien commando, les participants

Évasion Clos Vougeot

UNE NOUVELLE ORANGERIE AU CHÂTEAU

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EN IMAGES

Pop-up Store berlinois

©P. Martaguet

Au cœur de la profession…

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Kimpton Hotels & Restaurants

a organisé son Thanksgiving Le groupe Kimpton Hotels & Restaurants t ses atouts auprès des agences Day chez Maxim’s afin de mettre en avan MICE françaises.

du touEn décembre, l’office national allemand au cœur RE STO -UP POP in risme a ouvert son Berl soirée une nisé orga a il n, asio l’occ r du Marais. Pou cru. du berlinoise rythmée par des artistes

Incentive indien à Paris

Workshop Visit California

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2 300 vendeurs indiens de la société Amway Inde ont investi la Capitale début décembre.

Ce fut le plus grand voyage incentive indien jamais organisé en France.

4 ses70 professionnels se sont retrouvés pour las Guil laïde sions de formation à Paris. Ade ge de Showroomprivé.com a gagné un voya ays.

Airw XL avec e orni de 8 nuits en Calif

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Workshop VisitBritain

de-Bretagne a organisé un Le 28 janvier, l’office du tourisme de Gran ires du tourisme britannique. tata workshop qui réunissait plus de 30 pres

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