Actes Sud - Mai juin juillet 23 - Beaux-livres

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Diffusion ACTES SUD

Mai juin juillet 2023

Beaux-livres

TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE

PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

Avec les textes de:

Laurence Campa (Vietnam)

Denitza Bantcheva (Bulgarie)

Ananda Devi (Île Maurice)

Hélène Frappat (Corse)

Sorour Kasmaï (Iran)

Leila Sebbar (Algérie)

Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire)

Jeanne Truong (Cambodge)

Laura Ulonati (Italie)

MÉMOIRES DE NOS MÈRES DES FEMMES EN EXIL

sous la direction de de Laurence Campa

Exil et transmission des mères à leurs filles, récits vécus.

« Un beau livre qui raconte entre photos et documents personnels les récits des diasporas du XXe siècle. » France Inter «Une exploration de la transmission entre générations et de la richesse du métissage. »

Télérama

Ce livre réunit neuf autrices, toutes issues des diasporas du XXe siècle, autour des thèmes de l’exil et de la transmission. La filiation féminine est au cœur de leurs récits intimes où s’entremêlent les voix des grand-mères, mères, tantes et filles. Pour illustrer leurs souvenirs, elles ont fouillé dans leurs archives familiales, parcelles de l’histoire collective, formant un bouquet sensible et attachant.

• Un « livre cadeau » pour la fête des mères original et soigné qui réunit une grande variété de parcours de vies, d’expériences de l’exil, de milieux sociaux.

• Trouver sa place en tant que femme venue d’ailleurs : chacune raconte le chemin qui lui a permis de se libérer de ce double déterminisme, de genre et d’origine.

• Le lien entre les générations est au cœur de ces récits intimes où s’entremêlent les voix des grands-mères, tantes, mères et filles.

• La dimension témoignage confère à ce bouquet de récits vécus un caractère attachant et accessible à un large public.

20 x 27, relié

176 pages, 39€

9782845979277

REV 24 mai 2023

Littérature

Beaux-Livres

Fête des mères

Ces deux photographies datent de 1960 et sont concomitantes. L’une provoque l’autre: en épousant mon grand-père – parti vivre, et surtout travailler, depuis trois ans en France –, ma grand-mère va à la ville faire cette photo d’identité. Elle servira pour le dossier administratif qui lui permettra de le rejoindre à Nice. C’est pour ça qu’elle part, pour devenir sa femme; sa femme au foyer et rien d’autre. Comme beaucoup d’immigrées de ce milieu (pauvre) et de cette époque. Leur noce de traviole paraît déjà empesée de cette destinée. Pourtant, ma grand-mère s’était cousu une robe moderne, courte. Elle avait trouvé le modèle dans le magazine Grand Hôtel, qu’elle lisait en cachette de sa mère.

ITALIQUE

Née en Italie en 1982, Laura Ulonati a grandi et fait ses études en France. Elle est l’auteure d’Une histoire italienne (Gallimard, 2019, finaliste du prix du Premier Roman 2019 et lauréate du prix Henri de Régnier de l’Académie française 2020) et de Dans tout le bleu (Actes Sud, 2021).

C’est l’heure de la lumière. Sur la mer, l’aube prend d’abord au sauvage d’un lilas, au profond d’une vendange. Un éclairage qui s’allume quand le bord haut du soleil touche l’horizon ; quand il accoste sur les galets. L’aurore devient alors plus rousse. Plus riche pour couvrir – sans jamais renoncer à la force de sa transparence – le profil naissant de la ville. La clarté aiguise de blé le fronton d’un palais; elle donne à l’ossature des toits de tuiles cette perfection de la ligne définie et saturée. Nice se rapproche comme un visage à l’instant de vérité. Voilà que sa face brûle: des flammes dansent dans les mille pupilles de ses fenêtres, sur les dômes crânes et chauves de ses hôtels. Une légende, une hydre dont le ventre est plein. L’or, en amant avide, y grimpe par la vallée, court dans son lit pour lécher le pied des terrasses ; pénétrer de ses rayons la toison des oliviers, chaque repli des collines. Partout, l’ombre a reculé, sauf dans cette forêt de tours adossée aux pentes abruptes d’une montagne. Un contrefort oublié où, comme dans un cul, un peu de nuit stagne toujours. Un arrière-pays d’usines et de cheminées, puant et laid qui, en réalité, cache le vrai nombril du monde : celui de ma Nonna.

C’est l’heure de la lessive. Sur le balcon étroit d’un immeuble fripé, Nonna étend ses blouses colorées dans son petit matin secret. Avant que le voisin ne la surprenne avec ses bigoudis; dans cette chemise légère qui laisse deviner les auréoles brunes de ses seins lourds. Avant que l’été ne l’essouffle; qu’il ne fasse gonfler ses jambes et ne l’enferme derrière la pénombre de ses persiennes constamment tirées. Le prélude d’une journée, lente et répétée, dans cette ville qui ne semble pas savoir qu’elle est double, une moitié ennemie de l’autre. Du côté pile, le scintillement des dents des vacanciers, des rires de piécettes qui sautent dans les vagues. Du côté face, le prix à payer. Mais moi, je sais que la fraîcheur ne se trouve pas dans la baignade, le long de plages aux noms de décors en carton-pâte – Castel, Opéra, Beau Rivage… Elle se niche

Arrivée à Nice. Sous son parasol, la pin-up un peu crispée est déjà enceinte. Je n’ai jamais vu ma grand-mère en maillot de bain, à part sur cette photographie. C’est peu de temps après qu’elle a dû se transformer en une mère à blouse fleurie. À soucis. Trois autres grossesses ont suivi. La dernière s’est terminée dans une clinique clandestine: le nom du docteur s’échangeait sous les tabliers dans le quartier. Un mois de salaire, c’était le prix à payer: ça valait mieux qu’une autre bouche à nourrir. Qu’un autre souci.

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miroirs. Une cartographie secrète de chemins de traverse qui me fait parcourir chaque piste de biais. Un drôle de dahu aux yeux plissés, pour mieux distinguer l’entrée des souterrains vers les friches du passé. Des correspondances entre ici et là-bas, pour trouver en chaque chose de quoi ranimer son univers: les tuiles génoises de la cathédrale Sainte-Réparate ; de quoi se forger une carapace colorée. Les accents occitans du marché Saleya, plus faciles à apprendre que le français. Les sentiers naturels de la Méditerranée où cueillir les asperges sauvages, les champignons. Ces fruits secs que Nonna ramasse puis tresse à chaque Toussaint: un gâteau pour ruminer le souvenir des disparus. La recette de sa mère et de sa mère avant elle. Et celle encore avant. Une poupée gigogne grosse jusqu’à la dernière génération, jusqu’à la dernière fille. Jusqu’à moi.

Les paysages ne sont jamais que de simples panoramas, de gentils tableaux à contempler: ils sont des palimpsestes; des livres ouverts constitués de couches successives, de strates à gratter pour accéder à l’épaisseur de la mémoire. Ils en sont les supports, l’immuable matière. Et à Nice, peut-être plus qu’ailleurs, les paysages s’étalent un peu en dedans, un peu au dehors. Ils invitent à un perpétuel voyage dans l’espace et dans le temps. Une histoire instable de bascule – un coup italienne, un autre française – qui fait qu’à l’heure lascive du crépuscule, quand l’air embaume la mer, le jasmin et le mimosa, la lumière rasante découpe en ombres élargies une éclipse. Un profil spectral: la silhouette d’une colline oubliée. Une épiphanie quand, aux ruelles ocres du Vieux Nice, se superposent celles d’un village fané : Montecchio. Petit tas de maisons perchées au-dessus de la plaine jaune du Tibre. La masure des origines est en recul de la place du lavoir. Tout en escaliers, toute maigre. À peine une tranche de maçonnerie coincée entre ses voisines: de quoi se tenir chaud l’hiver et cancaner ensemble comme des commères. À l’étage, des mains ouvrent une fenêtre: celles de la femme du frère aîné. Celui qui a tout gardé. Les pâtures, les blés. Même la cruche que Nonna devait remplir plusieurs fois par jour à la fontaine. Au mur nu de la pièce à vivre, près du poêle, une photo

Des cartes de scopa. Àce jeu, les cartes les plus fortes sont les denari. Les deniers que l’on passe son temps à compter; des sous qui ressemblent à des soleils. Cet argent pour lequel on quitte son pays, avec le sale espoir de finir un jour pire qu’un patron. LaFortuna que l’on recherche, les yeux fiévreux, dans leur divination, n’est pas faite d’autre chose.

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Difficile de dater cette photo. Michèle est-elle à Paris ou en vacances quelque part? Elle semble très heureuse, sûre de son charme. Était-elle déjà mariée? Ou bien était-ce juste avant son mariage? Qui a pris la photo? Je ne vois que son beau sourire, sa coiffure à la mode, sa robe légère, ses lunettes noires qui lui donnent un air de starlette et cette légèreté qu’elle n’affichait pas souvent.

Véronique Tadjo

LA BEAUTÉ DE MA MÈRE

Née d’une mère française et d’un père ivoirien à Paris en 1955, Véronique Tadjo a grandi et fait ses études à Abidjan. Elle s’est ensuite spécialisée en Littérature et civilisation noire-américaine à la Sorbonne et à Howard University. Grand Prix littéraire d’Afrique noire pour Reine Pokou (Actes Sud, 2005), elle est aussi l’auteure de En compagnie des hommes, sur l’épidémie d’Ebola (Don Quichotte/Seuil, 2017).

Plus que tout, elle craignait le courroux du Seigneur et se drapait de charité chrétienne. Étrangement, pour une femme de négoce, son rapport à l’argent était empreint de culpabilité. À quel moment Michèle sentit-elle l’appel de l’art? Très tôt. À force de persuasion, elle parvint à convaincre ses parents de la laisser suivre sa vocation artistique. Après une formation dans l’atelier de Maître Yencesse à Dijon, où elle étudia le modelage et la sculpture, elle entra en 1950 à l’École des arts appliqués à l’industrie de Paris. Pour la première fois, elle goûta à la liberté. Certes, elle n’avait pas encore trouvé sa voie, se demandant comment elle allait parvenir à ne pas se laisser écraser par le poids de l’histoire quand tout semblait avoir déjà été dit. Les grands maîtres de l’art sont de redoutables gardiens du temple. C’était une provinciale, ça se voyait comme un nez au milieu de la figure. Et justement, elle avait un grand nez. Je n’ai jamais su de qui elle l’avait hérité, ce nez aquilin.

Ma mère ne faisait pas partie du monde parisien si sûr de lui – à la fois ouvert et fermé. Si elle savait qu’elle ne serait jamais une vraie parisienne, ce qui l’attirait par-dessus tout, c’était l’aspect cosmopolite de la grande ville, sa diversité, sa variété. Plusieurs registres, plusieurs temps, plusieurs latitudes. C’était l’époque où les habitants accueillaient à bras ouverts des étudiants noirs venant des colonies d’Afrique, alors que le vent des indépendances se levait. Bouillonnement d’idées nouvelles, lieu de rencontres, foisonnement de cultures, revendications, affirmations, Paris était tout cela à la fois.

Un jour, elle rencontra un jeune étudiant qui avait l’habitude de prendre ses repas au même restaurant universitaire qu’elle. Joseph Ehoué Tadjo venait de loin, d’un petit village appelé Maféré, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire. Sa famille, son village avaient réuni assez d’argent pour lui payer un billet d’avion et plusieurs mois dans une chambre d’hôtel, en attendant qu’une fois sur place, le gouvernement français lui accorde une bourse d’études. C’est vrai que Joseph était beau.

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Belle voiture. Je ne connais pas la date de cette photo. Ce n’est pas ma mère au volant. Mais cela me rappelle que mes grands-parents faisaient partie de la bourgeoisie rurale bourguignonne. Il y avait pourtant quelque chose de très austère en eux. Comme une hostilité envers l’argent.

Les pommettes hautes, le visage lisse, la peau d’un noir sans faille. Il portait en lui les promesses d’un ailleurs en plein devenir. Quelque chose d’indéfinissable et d’extrêmement séduisant. Il paraît que ce fut Michèle qui déposa son plateau à côté du sien. Elle avait juste dix-huit ans et elle découvrait le milieu des étudiants africains, la musique, la nourriture, les préoccupations politiques, les enjeux de tout un continent.

Ils se marièrent en 1952, pressés par la naissance imminente de leur fils. Je vins après, au moment où Joseph pensait déjà à rentrer dans son pays. Empêtrée dans la maternité à ce moment-là, Michèle a dû savoir qu’elle avait manqué sa chance. Paris commençait déjà à lui échapper. Quatre ans plus tard, ce fut le grand départ pour l’Afrique.

À Abidjan, tout l’étonna, la déstabilisa, la fascina. Si elle était anonyme en France, en Côte d’Ivoire, sa peau ne la quitta plus jamais. Elle chercha à trouver sa place au sein d’une société encore divisée par le lourd passé colonial. Et elle partagea l’euphorie et l’effervescence de l’indépendance. Fête de tous les espoirs. Elle entreprit de nouvelles études aux Beaux-Arts d’Abidjan tout en préparant le diplôme supérieur français de peinture, qu’elle obtint à Marseille. Elle travailla pendant une période pour le laboratoire botanique de l’Université d’Abidjan, où elle produisit des planches du répertoire des graminées locales. Elle dessinait avec précision jusqu’à la moindre rainure des feuilles, la forme délicate des plantes et leur beauté fragile.

C’est alors qu’un événement bouleversa sa vie d’artiste : le premier Festival mondial des Art nègres de Dakar, auquel elle assista avec son mari en 1966. Manifestation artistique internationale fulgurante de créativité. Célébration du talent des artistes noirs, sur le continent et dans la diaspora. Ce fut le déclic, l’éblouissement, l’inspiration qu’elle avait tant cherchée. Elle découvrait une communauté de pensée et d’action à la jonction de deux mondes, à la croisée des chemins. Elle se jura de trouver la fusion.

ÀParis dans l’appartement de la rue Fourcroy (17e) que mes grands-parents avaient mis à la disposition du jeune couple. Patrice, mon frère doit avoir trois ans, moi, pas encore un an. Notre père a fini ses études de droit et d’économie, et nous allons bientôt partir pour Abidjan. Quelles étaient les activités de Michèle? Avait-elle le temps de s’adonner à son art ou était-elle entièrement consumée par sa vie de mère?

Michèle voulait s’assurer que son mari pourrait voyager avec elle en France, qu’ils pourraient passer des vacances ensemble. Mais en réalité, mon père était très casanier. Il n’avait qu’une envie, se rendre à Maféré, son village dans le Sud de la Côte d’Ivoire. C’est là-bas qu’il se sentait bien, là qu’il était le plus détendu. Qu’est-ce qu’un couple?

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Massi, ma grand-mère maternelle, à Odessa en 1916. Portrait réalisé à mes douze ans, dans un atelier réputé de Téhéran, situé juste en face de l’ambassade des États-Unis et réquisitionné lors de la crise des otages américains car ses fenêtres donnaient sur le jardin de l’ambassade.

Sorour Kasmaï

VSIO TITCHIOT !

Romancière, traductrice, éditrice, Sorour Kasmaï est née à Téhéran. À la suite de la Révolution islamique de 1979, elle a quitté clandestinement son pays. Un périple qu’elle raconte dans La Vallée des Aigles. Autobiographie d’une fuite (Actes Sud, prix Adelf 2006). Elle est également l’auteure de trois autres ouvrages dont le dernier s’intitule Ennemi de Dieu (Robert Laffont, 2020).

Sa photo trônait sur le buffet de l’appartement de Téhéran, un peu passée, légèrement jaunâtre, mais toujours élégante et stoïque, symbole d’un temps révolu où tout était à sa place. Les cheveux en arrière, la raie au milieu, la forme du front identique au mien… J’aimais son regard énigmatique et triste… Quel âge avait-elle? Dix-neuf ans, m’avait-on répondu. Dixneuf ans! Nous avions le même âge. Même âge et même coiffure. Elle s’appelait Massi, ma grand-mère maternelle.

J’ai fui l’Iran quatre ans après la Révolution islamique de 1979. J’ai quitté le pays à dos de cheval, via les montagnes du Nord-Est iranien, avant de franchir clandestinement la frontière turque. Ma fuite a duré trois mois et connu beaucoup de péripéties 1

Tout a commencé un soir, lorsque retentit la sonnerie de la porte. Ils étaient venus m’arrêter en me présentant le mandat sur lequel je ne pus qu’apercevoir le cachet «individu suspect et dangereux ». Ils mirent ensuite l’appartement sens dessus dessous, à la recherche de je ne sais quelle littérature subversive. Une demi-heure plus tard, ordre me fut donné de prendre quelques affaires «car je n’allais pas m’en tirer comme ça». Je compris tout de suite que c’était la fin. La fin de la Révolution, la fin de nos rêves, la fin de l’innocence. En quittant l’appartement, je me retournai pour y jeter un dernier coup d’œil. Ma mère n’était pas là pour me dire adieu, mais il y avait Massi, debout sur le buffet, le regard embué et triste. Je la fixai. Comprenait-elle ce qui m’arrivait? Elle qui avait le même âge que moi. Mais les pâsdârs claquèrent précipitamment la porte avant de me faire dévaler l’escalier.

Une semaine plus tard, ramenée à l’appartement sous escorte policière, je me tenais à nouveau debout au milieu de la pièce, face à un dilemme insoluble: servir d’appât pour faire 1La Vallée des Aigles, autobiographie d’une fuite, Actes Sud, 2006.

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I
L’entrée de l’ambassade américaine de Téhéran, lors de l’assaut des étudiants islamistes de la mouvance de Khomeiny, le 4novembre 1979.

Massi avait fui le pays en compagnie de son père, trois ans après la Révolution constitutionnelle de 1906. Après avoir ordonné de tirer à coups de canon sur le Majles (l’assemblée des députés du peuple), le souverain Qadjar, Mohammad Ali Shah, et une partie de sa cour s’étaient réfugiés en Russie.

Arrivée en septembre 1909 à Odessa, sur les rives de la mer Noire, la famille royale élut domicile dans un palais de style néogothique que les Odessites continuent d’appeler, encore de nos jours, «le Palais du Shah ». Le précepteur des jeunes princes et sa fille Massi, âgée de douze ans, y prirent également leurs quartiers, sans savoir qu’ils y demeureraient plus d’une décennie.

En grandissant, Massi devint l’amie et la confidente de la princesse Khadija, l’accompagnant à l’hippodrome, au théâtre et à l’opéra. Elles y portaient des robes de dentelle, des chaussures à talon et des chapeaux à la mode qu’elles avaient rapportés de leur voyage en Europe. Treize mois durant lesquels la famille royale avait visité Karlsbad, Berlin, Rome, Paris… et goûté aux délices de la vie moderne.

Pourtant, en avril 1914, deux mois avant l’attentat de Sarajevo et l’éclatement de la Grande Guerre, l’ex-Roi avait soudain décidé de rentrer «à la maison ». « Il n’y a pas plus belle et plus accueillante ville au monde qu’Odessa, la cosmopolite.» C’était, à ses yeux, le paradis sur terre. La mer, les palmiers, le parfum épicé des acacias, les voiles blanches des canots… Et puis, surtout, l’escalier monumental dévalant vers le port où s’affairaient les matelots en maillot rayé, à quelques pas de la carcasse brûlée du cuirassé Potemkine, encore présent dans tous les esprits.

Le 17 août 1916, la famille royale se préparait à se rendre au théâtre pour une représentation qui faisait couler beaucoup d’encre: La Mouette de Tchekhov. Au Théâtre impérial, la famille du Shah prit place dans la loge du Tsar et les accompagnateurs dans celle d’à côté. Le beau dignitaire céda à Massi

82 83 III –
L’ex-Roi de Perse, Mohammad-Ali Shah, en tenue de couronnement à la une de la revue artistique, littéraire et humoristique russe Iskry du 24 juin 1911 La princesse Khadija et ses deux jeunes frères à Odessa.

ET SI NOUS (RE)DEVENIONS HUMAINS ?

Comment notre véritable nature peut résoudre les crises

Sophie Rabhi-Bouquet

Des enjeux sans précédent menacent l’humanité. Ils sont en très grande majorité la conséquence des comportements humains. Comment en sommes-nous arrivés là ? Sommesnous naturellement violents et destructeurs ?

À partir de son expérience de maman, de pédagogue, d’entrepreneur social et de chercheuse en humanité, Sophie Rabhi-Bouquet nous invite à renouer avec nos origines : notre fonction première est celle de caregiver, c’est-à-dire de “donneur de soin”. Nous nous en sommes éloignés au fil des siècles et, pourtant, de récentes recherches en neurosciences le prouvent : la violence n’est pas innée mais acquise.

Repères

Points forts

• Des questions : quels sont les rouages qui mènent au conflit ? Comment en prendre conscience ? Comment se libérer de la violence, cette pathologie relationnelle ancrée dans les comportements ?

• Et des pistes pour endiguer le phénomène de violence qui sévit à toutes les échelles et ouvrir à plus de paix et d’harmonie ; prendre soin de la relation à l’autre pour un développement social durable.

• La Ferme des enfants. Une pédagogie de la bienveillance de Sophie Rabhi (Actes Sud, 2011) : plus de 7 000 exemplaires vendus. À rapprocher de La Paix, ça s’apprend de Thomas d’Ansembourg et de David Van Reybrouck, (Actes Sud, 2016 et 2021) : 15 500 exemplaires en édition courante + Babel.

Pour ce faire, il convient de considérer les motivations profondes qui guident nos actes, les stratégies que nous utilisons pour assouvir nos besoins et les possibilités dont nous disposons pour développer d’autres moyens que la violence.

Partout dans le monde, des minorités mettent en œuvre de nouvelles réalités respectueuses des écosystèmes et du vivant dans son ensemble. Ce livre et ses outils pour agir prétendent contribuer à cet effort commun sans concession.

Les conditions de vie de nos enfants et petits-enfants dépendent des choix que nous faisons et des actions que nous menons maintenant.

ouvrage

isbn : 978-2-330-17864-2

Sophie Rabhi-Bouquet, fille de l’agroécologiste Pierre Rabhi, est investie dans des projets alternatifs depuis l’âge de 18 ans. Après avoir repris la ferme familiale en Ardèche, elle ouvre, en 1999, une école maternelle et primaire Montessori à la ferme. À partir de 2003, elle développe, avec son mari Laurent Bouquet, un écovillage pédagogique et intergénérationnel. Depuis 2021, elle gère un nouvel écolieu en Haute-Garonne : l’Oasis de Poul’Art. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont La Ferme des Enfants, une pédagogie de la bienveillance (Actes Sud, 2011). Elle donne des conférences et des formations en pédagogie. 9:HSMDNA=V\][YW:

société ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
Face à une actualité qui nous impose de changer ou de disparaître, retrouver nos qualités naturelles de bienveillance et de bientraitance constitue le prochain et inépuisable gisement sur lequel une nouvelle civilisation pourra s’établir durablement.
10 × 19 cm 160 pages
broché
2023 prix provisoire : 12 €
mai

11,5 × 21,7 cm

208 pages

32 illustrations en noir et blanc (intérieur) et en couleur (rabats)

ouvrage broché

isbn : 978-2-330-17549-8

mai

FÉRALE

Réensauvager l’art pour mieux cultiver la terre

Texte de Charlotte Cosson

Illustrations de Damien Manuel

Postface de Rebecca Lamarche-Vadel

C’est parce qu’elle constate que l’art a été confisqué par une poignée de privilégiés totalement coupés du monde – et du monde vivant en particulier – que Charlotte Cosson, historienne de l’art et curatrice récemment installée en Provence, a mené l’enquête auprès des artistes qui travaillent – encore confidentiellement – pour et avec la nature. Elle s’interroge : Comment remettre l’acte de création au service de la vie ? Comment passer d’un art ancré dans les dynamiques capitalistes à un art incarné dans les rythmes du non-domestiqué, un “art féral” qui accueille, entre autres, le mouvement, l’accident, l’aléatoire, l’incontrôlable, le vulnérable et le doute ?

Animaux et plantes s’invitent dans les galeries mais, plus encore, ce sont les artistes eux-mêmes qui s’enforestent. Une révolution artistique est doucement à l’œuvre : en réactivant d’autres manières de voir et de ressentir le monde, ces artistes réensauvagés réveillent notre sensibilité au vivant. On retrouve ainsi les fondements de la démarche artistique : susciter la métamorphose des êtres et de leur manière d’habiter le monde. Pour Charlotte Cosson, il est urgent de rendre le potentiel libérateur et émancipateur de l’art à l’ensemble des êtres qui peuplent la Terre. Les œuvres, ici rassemblées dans un “musée idéal” d’art féral, permettent de penser des manières originales de célébrer ce qui fourmille en nous et tout autour. Elles permettent également de mettre en place des rituels pour entrer à nouveau en amour avec le vivant, pour s’y relier sans le détruire, pour l’agrader. Entre art, agroécologie, vie sauvage et récit incarné, cet ouvrage puise dans une expérience intime d’enracinement dans un nouveau territoire, vécu par l’autrice, pour réinvestir l’art contemporain de la mission de soigner le vivant.

Repères

Points forts

• L’autrice est reconnue dans le milieu de l’art contemporain et peut donc susciter des demandes de rencontres, de débats, d’expositions autour des thématiques abordées dans le livre.

• La fondation Lafayette Anticipations organisera un évènement en avril 2023 pour le lancement des deux titres de “Voix de la Terre” : Férale et Moisson esthétique.

• Sur le rapport entre l’art et le vivant : Apprendre à voir d’Estelle Zhong-Mengual (2021) : 8 200 exemplaires vendus.

• En lien avec la parution simultanée, dans la même collection, de Moisson esthétique de Jean-Philippe Pierron, un essai sur l’importance des arts et de l’artisanat dans la sensibilisation au vivant.

Charlotte Cosson est historienne de l’art, commissaire d’expositions et critique spécialisée en art contemporain depuis 2012. Elle a codirigé la revue Code South Way de 2014 à 2019. Elle est chargée de cours en master à Sciences-po Aix-en-Provence.

Rebecca Lamarche-Vadel est directrice de Lafayette Anticipations, fondation dédiée à l’art contemporain des Galeries Lafayette située dans un vaste hôtel particulier au cœur du Marais, à Paris.

voix de la terre ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
provisoire : 23 €
2023 prix
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11,5 × 21,7 cm

256 pages

ouvrage broché

isbn : 978-2-330-17551-1 mai

MOISSON ESTHÉTIQUE

Une chanson de gestes

cocide : c’est le terme lapidaire qui qualifie la sixième extinction de masse en cours, entièrement imputable à l’activité humaine. Mais nul n’évoque la septième extinction massive, invisible mais majeure : celle de nos épreuves sensibles de la nature. Une multitude de gestes et d’attentions à la nature s’éteignent sans bruit et l’extinction de cette sensibilité encourage l’insensibilité à l’extinction des espèces vivantes. Le rôle de la rationalité scientifique n’est que partiel ; il y a d’autres discours plus convaincants : ceux des arts. C’est pourquoi ce livre est plein de musiciens, de cuisiniers, de jardiniers, d’artistes, qui tentent, à travers leurs disciplines, de reconstruire les ponts écroulés de notre rapport au vivant.

Il importe, avec les arts et la littérature, de mettre en mots, en images et en gestes le soin apporté à notre monde. En plus de savoir, il importe de sentir, pour que des informations biologiques deviennent des événements biographiques, des écobiographies. Ainsi la musique, la danse, la peinture, mais aussi l’architecture ou le paysagisme poursuivent cette question existentielle : comment peut-on à la fois faire l’expérience évidente d’être au monde, et celle, inquiétante, de ne pas en être ?

Repères

Points forts

• Du même auteur dans la collection “Mondes sauvages” : Je est un nous (2021) : 4 500 exemplaires vendus.

• La fondation Lafayette Anticipations organisera un évènement en avril 2023 pour le lancement des deux titres de “Voix de la Terre” : Moisson esthétique et Férale.

Repères

• En lien avec la parution simultanée, dans la même collection, de Férale de Charlotte Cosson, une enquête sur les pratiques artistiques dédiées au soin du vivant.

qui, pourtant, sont autant d’“exercices d’attention”.

Jean-Philippe Pierron est philosophe et enseigne à l’université de Bourgogne. Il s’intéresse tout particulièrement à nos sensibilités au vivant et a développé dans un précédent livre le concept d’écobiographie (Je est un nous, Actes Sud, 2021).

Laëtitia Dosch est comédienne et réalisatrice. Elle travaille pour le cinéma, mais également pour la scène vivante. Elle a créé et anime Radio Arbres, une émission de radio itinérante où le public est invité à incarner un arbre.

voix de la terre ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
É
Jean-Philippe Pierron milite pour la prise en considération d’un “Je sens” à part au moins égale avec le “Je pense donc je suis” de Descartes. L’auteur en appelle à une esthétique de l’attention : l’insurrection de gestes les plus anodins
2023 prix provisoire
: 21 €
JEAN-PHILIPPE PIERRON MOISSON ESTHÉTIQUE une chanson de gestes Préface de Laetitia Dosh jeanphilippe pierron Voix de la Terre ACTES SUD MOISSON ESTHÉTIQUE une chanson de gestes Voix de la Terre ACTES SUD 9:HSMDNA=V\ZZVV:

L’ART PRÉHISTORIQUE

L’ART PRÉHISTORIQUE De l’Atlantique à la Méditerranée

Sous la direction de Laurent Védrine et Vincent Mistrot

Depuis les premières découvertes effectuées en Europe au cours du xixe siècle, les témoins d’art préhistorique ont toujours fasciné et questionnent encore spécialistes, passionnés et amateurs : À quoi sert cet art ? Qui l’a fait ? À quelle époque ? Et est-ce vraiment de l’art ? La dernière exposition en France sur l’art préhistorique des Pyrénées date de 1996. Depuis cette rétrospective, qui n’avait été présentée qu’au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, de nombreuses découvertes sont venues enrichir nos connaissances. Les nouvelles méthodes d’études et de restitution, comme les facsimilés ou la 3D, permettent aujourd’hui de présenter toutes les thématiques portant sur l’art préhistorique et de proposer des comparaisons entre art pariétal, rupestre et mobilier. Cette exposition et le catalogue qui l’accompagne ont pour ambition de répondre, ou tenter de répondre, à ces questions, à partir d’un nombre exceptionnel d’objets préhistoriques, inédits ou rarement montrés au public en France.

Cet ouvrage aborde plusieurs thématiques, notamment les techniques d’étude actuelles de l’art préhistorique, qui ont beaucoup évolué grâce à l’analyse microscopique des dessins, le traitement numérique des images, la composition chimique des colorants et l’expérimentation. Il analyse ensuite l’art préhistorique sous l’angle de sa symbolique, des thématiques évoquées dans les œuvres, des sociétés qui les ont créées et de leur cadre climatique et environnemental. Il s’achève sur l’étude des techniques utilisées par les hommes préhistoriques – qui permettent de distinguer des “maîtres” et des “apprentis”, et de nous renseigner sur des systèmes de transmission des savoirs qui se perpétuent sur plusieurs générations ! –, sur la parure et la musique, où conques, flûtes, sifflets, racleurs et rhombes sont autant de témoins matériels d’un art qui n’a laissé aucune trace visible.

Repères

Points forts

• Une exploration complète des divers thèmes concernant l’art préhistorique : la musique, le symbolisme, le dessin…

• Une présentation des techniques permettant la restitution de ces œuvres fragiles.

• Le catalogue d’une exposition itinérante, qui touche dans son parcours et dans ses œuvres exposées aussi bien l’Atlantique que la Méditerranée.

Mots-clés

• catalogue – art rupestre – Préhistoire – techniques –Atlantique – Méditerranée

peuplaient.

L’exposition sera présentée au musée d’Aquitaine du 12 mai 2023 au 7 janvier 2024, puis voyagera dans divers lieux en France, enEspagneetauPortugal.

ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
272 pages 300 illustrations en couleur ouvrage broché isbn : 978-2-330-18036-2 mai 2023 prix provisoire : 35 €
Ainsi, ce catalogue, qui démontre combien cet art constitue un besoin spirituel vital pour ces sociétés, nous offre un voyage au cœur de l’époque préhistorique et de l’univers des humains qui la
DE L’ATLANTIQUE À LA MÉDITERRANÉE
9:HSMDNA=V]UX[W:
événement

: 978-2-330-17921-2

ÉCO LONOMIE

350 ENTREPRISES S’ENGAGENT

[Nouvelle édition]

Chez Pocheco, l’usine d’enveloppes du Nord de la France, on expérimente l’écolonomie depuis déjà vingt-deux ans. Face aux changements climatiques et à la lecture des derniers rapports du Giec, la nécessité d’amorcer la transformation de la production industrielle se fait toujours plus pressante, afin de tendre vers des pratiques plus respectueuses de la nature et des hommes. Le succès du film documentaire Demain et du livre d’Emmanuel Druon Écolonomie a conduit de nombreux chefs d’entreprise et de salariés à venir s’inspirer de cette expérience. Pocheco a connu des moments fastes, mais enchaîne des phases complexes où le processus écolonomique permet de tenir bon.

Forts de ces expériences, Emmanuel Druon et ses équipes ont souhaité répondre positivement à cette demande de partage entre pairs, en créant le bureau de conseil Ouvert qui, depuis cinq ans, accompagne cent entreprises dans le monde avec la méthode écolonomique, en Indonésie, au Mexique, en Argentine, en Pologne, en Espagne, en Chine…

Ils collaborent avec des unités industrielles, dont les dizaines de milliers de salariés s’engagent à changer leurs pratiques au quotidien pour participer au vaste mouvement de transition, tandis que des collectivités leur emboîtent le pas. Tous s’engagent en fonction de leurs possibilités financières et de leurs contraintes de marché, mais, entre petits gestes (végétalisation des toitures, plan de déplacements doux, mise en place de jardins partagés…) et grands changements (redéfinition des filières d’approvisionnement en matières premières, invention de nouveaux systèmes de flux, redéfinition des produits proposés…), le mouvement de transition est amorcé à l’échelle mondiale. Dans ce livre, Emmanuel Druon aborde de manière transversale le rapport à l’écologie, à la biodiversité, à la mobilité, à la construction, aux ressources en eau, en énergie et aux matières premières, au travers de l’expérience de son entreprise Pocheco, mais aussi de celles d’usines partout dans le monde.

Cette nouvelle édition est augmentée d’un chapitre inédit.

Repères

Points forts

• Plus de 6 000 exemplaires vendus pour Ecolonomie

• Emmanuel Druon a créé le bureau de conseil Ouvert en 2014 qui accompagne 100 entreprises dans le monde suivant la méthode de son entreprise Pocheco (Indonésie, Mexique, Argentine, Pologne, Espagne…).

• Ce livre partage l’expérience 100 entreprises (PME et grandes multinationales) partout dans le monde, à travers les petits gestes comme les grands changements (redéfinition des filières d’approvisionnement en matières premières, postes de travail et culture d’entreprise, invention de nouveaux systèmes de flux, redéfinition des produits proposés…).

• L’incroyable rapidité avec laquelle le contexte a évolué a rendu ce deuxième livre nécessaire.

• Du même auteur, Actes Sud a également publié en 2015 : Le syndrome du poisson lune (6 700 exemplaires vendus depuis parution).

Mots clés

• écologie – économie – entreprises – transition écologique – développement durable – transformation créatrice

Emmanuel Druon dirige Pocheco, une entreprise industrielle du Nord de la France depuis 1997. Par le biais du bureau d’études Ouvert, il accompagne les entreprises de tous secteurs d’activité dans leurs projets de transition, avec pour but d’entreprendre sans détruire et de produire sans laisser de traces toxiques dans l’environnement.

société ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
14 × 19 cm 208 pages 16 illustrations en couleur ouvrage broché isbn
mai 2023 prix provisoire : 20 €
9:HSMDNA=V\^WVW:

isbn : 978-2-330-17919-9

LE SYNDROME DU POISSON LUNE

Un manifeste d’anti-management [Nouvelle édition]

“Nous passons un tiers de notre vie à dormir et un tiers de notre vie au travail. Mieux vaut avoir un bon lit et un bon job.”

Emmanuel Druon est un chef d’entreprise atypique. Avec son équipe, il a transformé en vingt ans l’entreprise Pocheco – pme de cent quatorze employés et leader français de la fabrication d’enveloppes – en l’une des entreprises les plus avancées dans l’économie circulaire. Tout, ou presque, y est recyclé : les déchets sont utilisés comme des ressources ; la production de papier, d’encre, d’électricité est issue de sources renouvelables ; l’usine, autonome en eau, est surplombée de ruches et bordée par un verger. Dans son premier ouvrage, Écolonomies. Entreprendre et produire autrement, il expliquait pourquoi agir de façon plus écologique est plus économique à long terme. S’il revient sur les idées innovantes et les solutions opérationnelles mises en œuvre par Pocheco et transposables à toute entreprise, il s’attache ici plus particulièrement à la dimension humaine. Implantée dans une région détenant les records de taux de chômage et de cancer – de même que de votes pour le Front national –, il explique comment la direction écologique et sociale donnée à l’entreprise et la solidarité donnent du sens au travail de chacun et permettent une constante amélioration des relations humaines, donc de l’efficacité. Il démontre, par l’exemple, qu’il est possible de vivre heureux au travail – même dans une usine – et que l’industrie du xxie siècle sera humaine autant qu’écologique.

Nourri de témoignages concrets, cet ouvrage propose une nouvelle voie, à l’heure où nous ne voyons pas d’issue à la désindustrialisation, à la délocalisation et à la montée inexorable du chômage. En un mot, une autre économie est fatalement possible. Elle existe déjà, dans l’usine de Pocheco, à Forest-sur-Marque.

Cette nouvelle édition est augmentée d’un chapitre inédit.

Depuis plus de quinze ans, Emmanuel Druon, entrepreneur près de Lille, fédère le talent de ses nombreux collègues et se consacre aux thèmes de l’écologie comme de l’économie circulaire. Depuis 1997, il dirige l’entreprise Pocheco, qui produit des enveloppes, et la développe selon des principes “économiques”, qu’il a explicités dans Écolonomie Entreprendre et produire autrement (Pearson, 2012). Son essai Le Syndrome du poisson lune. Un manifeste d’anti-management est paru en 2015 chez Actes Sud dans la collection “Domaine du possible”.

société ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
14 × 19 cm 224 pages ouvrage broché
mai 2023 prix provisoire : 21 euros
9:HSMDNA=V\^V^^:

Les penseurs du

LES PENSEURS DU VIVANT

11,5 × 21,7 cm

176 pages

ouvrage broché

isbn : 978-2-330-16895-7

mai 2023

Chroniqueur averti de la scène intellectuelle française de ces trente dernières années, Nicolas Truong a longtemps animé les pages “Idées-Débats” du quotidien Le Monde. Il a ainsi suivi et accompagné l’émergence tardive, puis le développement fécond de la pensée environnementale française. Aux étés 2020 et 2021, il a publié dans Le Monde deux séries d’entretiens intitulées “Penseurs du nouveau monde” et “Les Penseurs du vivant”, où interviennent de nombreux auteurs publiés dans la sphère éditoriale d’Actes Sud et de ses maisons associées (et plus particulièrement dans la collection “Mondes sauvages”) : Vinciane Despret, Baptiste Morizot, François Sarano, Pierre Lieutaghi, Raphaël Mathevet, Emanuele Coccia, Camille de Toledo, Baptiste Lanaspeze, etc.

À travers de passionnants échanges avec ceux-ci, Nicolas

Truong nous invite à découvrir une multitude de réponses à cette question qui taraude un public de plus en plus large : comment et pourquoi raviver notre attention au monde et notre sensibilité au vivant ?

Ce petit recueil d’articles offre un condensé vivifiant d’idées pour nourrir les pressants débats autour de la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité.

Repères

Points forts

• Titre de la série “Chroniques”, en partenariat avec de grands médias nationaux (Le Monde, France Inter).

Partenariat publicitaire avec le quotidien Le Monde.

• Entretiens avec Vinciane Despret, Baptiste Morizot, François Sarano, Pierre Lieutaghi, Raphaël Mathevet, Emanuele Coccia, Camille de Toledo, Baptiste Lanaspèze, etc.

• Autres titres de la série “Chroniques” : Le Son de la terre de Jérôme Sueur (2022) : 2 800 exemplaires vendus ; Petites histoires naturelles de Marc-André Selosse (2022) : 5 600 exemplaires vendus.

Nicolas Truong est journaliste au Monde où il est grand reporter au service “Idées-Débats”. Essayiste, il a récemment publié La Société du commentaire (L’Aube/Le Monde, 2022) et un livre d’entretiens avec le philosophe et sociologue Bruno Latour, Habiter la Terre (Arte/Les Liens qui libèrent, 2022).

nature ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
prix provisoire : 18 €
nicolas truong les chroniques de nicolas truong dans le monde ACTES SUD essais tribunes chroniques
L e s c hroniques de Nicol as t gnour 9:HSMDNA=V[]^Z\:
vivant

FRANCIS HALLÉ

Les vies heureuses du botaniste

Est-ce que les plantes peuvent se défendre ? Est-ce qu’il y a des arbres qui ne se supportent pas ? Est-ce que les plantes peuvent tomber malades ? Les humains peuvent-ils attraper les maladies des plantes ? Les petites mains se lèvent. Debout au milieu des élèves de cm2 de l’école de Ploumilliau, Francis Hallé écoute et répond avec soin aux nombreuses questions des enfants. Il dessine au tableau des arbres, des plantes, des fleurs, explique avec des mots simples l’étonnante vie des plantes. […] Une petite fille remarque : les plantes n’ont pas d’yeux, elles ne voient rien. « Moi je sais qu’elles voient ! répond le botaniste. Elles voient d’où vient la lumière et elles s’orientent vers sa source puisque la lumière est leur nourriture. Elles perçoivent les formes, les couleurs… »

Francis Hallé se livre ce matin à son exercice préféré : transmettre la connaissance du monde végétal, […] semer les graines de la botanique chez les enfants qui partiront ensuite au collège.

C’est pour eux que Francis se bat sans relâche contre la destruction du monde vivant.”

Francis Hallé est un botaniste mondialement connu pour ses travaux sur les arbres et les plantes. Il a consacré sa vie à l’étude et à la sauvegarde des forêts tropicales. Il est aussi un humaniste curieux, que le vivant émerveille. Un scientifique qui a parcouru le monde sur les traces de Darwin. Un enseignant soucieux de transmettre. Un homme de combats, que les ravages faits à la nature exaspèrent. Son dernier rêve est de recréer une forêt primaire en Europe de l’Ouest.

À 80 ans passés, il n’est pas homme à renoncer, ni à se reposer. Il se bat pour les générations futures et ouvre une brèche d’espoir dans un monde qui ne croit plus en l’avenir.

D’où vient son énergie, son inextinguible amour de la vie ? Laure Dominique Agniel a tenté de le comprendre au cours de nombreuses conversations au cours desquelles il lui a confié les souvenirs, les rencontres, les lectures qui ont marqué son existence. Elle ne nous livre pas ici une biographie exhaustive, mais des fragments d’une vie menée tambour battant aujourd’hui encore, en bateau, en brousse, en forêt ou sur un radeau dans la canopée. Plusieurs vies dans une vie, guidée par la passion du vivant et la recherche de la beauté.

Laure Dominique Agniel est écrivaine et réalisatrice de documentaires. Elle a signé plusieurs biographies chez Tallandier : Gauguin aux Marquises (2016), Alexandra David-Néel, exploratrice et féministe (2021), Lady Stanhope, l’amazone du Liban (2021).

Repères

Points forts

• Francis Hallé est non seulement un grand botaniste, mais aussi un homme engagé dont la parole compte pour tout ce qui concerne le respect des arbres et plus largement le vivant. Il est, à ce titre, souvent présent dans les médias.

• Pour ceux qui ne connaissent pas encore Francis Hallé, cette biographie offre un accès facile à son parcours. Et pour ceux qui ont déjà lu ses livres, c’est une approche nouvelle, beaucoup plus personnelle.

• Les livres de Francis Hallé qu’Actes Sud a publiés ont été de bonnes ventes, avec notamment 7 000 exemplaires vendus de Pour une forêt primaire en Europe de l’Ouest (2021) – 13 500 exemplaires vendus de Du bon usage des arbres (2011) – et 33 500 exemplaires vendus du Plaidoyer pour l’arbre (2005).

nature ACTES SUD
11,5 × 21,7 cm 224 pages ouvrage broché isbn 978-2-330-17536-8 mai 2023 prix provisoire : 18 €
9:HSMDNA=V\ZX[]:
9 SOMMAIRE Mai 1971, Zaïre .................................................. 11 Mai 2022, Ploumilliau, Côtes-d’Armor ............... 14 Une maison comme un bateau ............................ 18 La quête de la beauté ........................................... 22 Un enfant dans la guerre...................................... 26 J’avais un rêve : naviguer !.................................... 33 Ce sera la botanique ! .......................................... 35 La rencontre ........................................................ 41 1963 : premières découvertes scientifiques en Côte d’Ivoire ............................................................ 45 D’une rive à l’autre du fleuve Congo ................... 50 Nostalgie des tropiques ........................................ 55 Dans les forêts d’Indonésie .................................. 59 Le monde au bout du crayon ............................... 64 Sur les traces de Darwin ...................................... 71 L’aventure du Radeau des Cimes ......................... 111 Les arbres, ces “monuments du monde”............... 136 Et on ose s’appeler sapiens ! .................................. 146 Reconnaissance des droits de l’arbre .................... 162 Le pessimisme, pas pour moi ! ............................. 166 Le passeur............................................................ 175 Une forêt primaire en Europe de l’Ouest : l’ambitieuse utopie .................................................... 181 La sagesse du botaniste ........................................ 192 Francis Halle Les Vies heureuses du botaniste INT-2023-BAT indd 9 cis Halle_Les_Vies_heureuses_du_botaniste_INT-2023-BAT.indd 9 17/02/2023 08:49 08

9782742757121

PLAIDOYER POUR L'ARBRE

ouvrage broché isbn : 978-2-330-15283-3 septembre

POUR UNE FORÊT PRIMAIRE EN EUROPE DE L’OUEST

Une forêt primaire est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque par l’homme. C’est un joyau de la nature, un véritable sommet de biodiversité. Ses bénéfices sont inestimables : captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des ressources hydriques… sans oublier la beauté, qui nous est indispensable.

Sous les tropiques, les dernières forêts primaires subissent un déclin alarmant. En Europe, elles ont quasiment disparu depuis 1850 et la seule qui subsiste encore, en Pologne, est elle aussi en grand danger. Des forêts secondaires “gérées” par l’homme, dégradées, les ont progressivement remplacées. Pourtant, d’autres pays des zones tempérées ont su conserver une partie de leurs forêts primaires et les considèrent comme un trésor. Pourquoi l’Europe devrait-elle se satisfaire de banales forêts secondaires ? Ce n’est cohérent ni avec notre tradition culturelle, ni avec notre exigence de beauté des paysages.

C’est pourquoi, à l’initiative du botaniste, l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire agit pour la création d’un vaste espace (environ 70 000 hectares, soit un carré de 26 kilomètres de côté) dans lequel une forêt évoluera de façon autonome, renouvelant et développant sa faune et sa flore sans aucune intervention humaine, et cela sur une période de plusieurs siècles. Cette zone, restant à localiser, sera transfrontalière, avec une base française. Ce projet va se prolonger pendant plusieurs siècles, car on estime qu’il faut entre huit cents et mille ans pour que renaisse une forêt primaire. Ce projet suscite un très vif intérêt du public, pour des raisons à la fois écologiques et philosophiques. Il s’accompagnera de la mise en place, à proximité de la forêt, d’installations scientifiques, d’équipements à vocation culturelle et sera aussi un bel atout local de développement durable. Comme l’expose ce manifeste, l’Association souhaite susciter un large mouvement d’opinion, pour faciliter l’obtention des accords politiques et administratifs nécessaires. Il est urgent d’agir !

Botaniste et biologiste, Francis Hallé est spécialiste des arbres et des forêts tropicales. Il est l’auteur de nombreuses publications, dont, chez Actes Sud, Plaidoyer pour l’arbre (2005), La Condition tropicale (2010), Il était une forêt (avec Luc Jacquet, 2013), Plaidoyer pour la forêt tropicale (2014) et Mais d’où viennent les plantes ? (avec Roland Keller, 2019). En octobre 2021, nous publierons un autre ouvrage auquel il a participé, Le Radeau des Cimes. Trente années d’exploration des canopées forestières équatoriales.

Repères

Points forts

• Francis Hallé est l’auteur de nombreux ouvrages chez Actes Sud, dont Du bon usage des arbres, vendu à plus de 12 000 ex.

• La presse en parle : articles parus dans Le Monde, Libération, L’Obs, Elle et entrevues radio.

• Reportage ARTE disponible en replay jusqu’au 10/11/2021 : https://www.arte.tv/fr/videos/100729001-A/sylvain-tesson-et-francis-halle-recreer-une-foretprimaire-en-europe/

• Ici commence un projet qui se prolongera pendant des siècles.

Mots clés :

• Plaidoyer / Environnement / Nature / Développement durable / 70 000 hectares / 700 ans / Grand œuvre pour le vivant / Forêts et arbres

L’Association Francis Hallé pour la forêt primaire a été fondée en 2019, à l’initiative du botaniste, de scientifiques, de naturalistes, de cinéastes, de photographes et de simples citoyens, tous convaincus de la nécessité de faire renaître une forêt primaire en Europe de l’Ouest. Forte aujourd’hui de plus de 2 500 membres appartenant à 13 pays, elle est reconnue d’intérêt général à vocation environnementale. Pour plus de renseignements : www.foretprimaire-francishalle.org

nature ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
10 × 19 cm 64
pages
2021 prix provisoire : 9 €

ÉRIC LAMAZE

Gagner pour survivre

Ce résumé de carrière est certes un peu abrupt, mais il illustre parfaitement l’insolence et la théâtralité d’un destin. Lamaze, c’est une enfance compliquée, écourtée, un gamin qui grandit comme une herbe folle à Montréal. Il a deux cartes maîtresses dans son jeu, malgré ses difficultés familiales : un esprit agile et un talent inouï pour l’équitation. Dès la préadolescence, Lamaze gagne tous les concours auxquels il participe, au Canada comme aux États-Unis. Que son cheval soit bon ou mauvais, petit ou grand, d’un bon tempérament ou repris de justice, Éric l’amène jusqu’au tour d’honneur.

Il a soif de gloire, réinvente le marché des chevaux de haut niveau en instaurant un commerce transatlantique, fait fortune et vit comme une rock star.

En 2004, le Canadien rencontre Hickstead, le cheval de sa vie. L’étalon est petit, bouillant, compliqué mais génial, et avec Éric ils forment un couple fusionnel. Outre le titre olympique de 2008, ils décrochent un à un tous les plus beaux Grands Prix du monde, tels des tireurs de ball-trap : Calgary deux fois, Genève, Aix-la-Chapelle, La Baule… Lamaze et Hickstead sont imbattables, incomparables, ils règnent en maîtres sur le classement mondial. Mais, en 2011, le petit cheval meurt soudainement à Vérone, d’une rupture de l’aorte. Un coup du sort invraisemblable pour son cavalier.

En 2017, Éric Lamaze découvre qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau. Il se bat depuis comme un lion, pour continuer non pas simplement à vivre mais aussi à gagner. Ni la souffrance ni les chimiothérapies n’émoussent son courage incroyable, son esprit de conquête.

Cette plongée dans l’histoire du premier champion olympique de saut d’obstacles canadien est riche des témoignages inédits de ses proches ; le roman vrai d’une existence extraordinaire qui, entre le magnifique et le tragique, n’a jamais choisi son camp.

Ayant couvert pour les principales chaînes de télévision spécialisées la plupart des grandes compétitions, Kamel Boudra est le journaliste le plus connu – et le plus apprécié – du monde équestre. C’est en Chine en 2008 qu’une relation privilégiée s’installe entre Kamel Boudra et Éric Lamaze, devenu champion olympique. Éric Lamaze demande un jour à Kamel Boudra d’écrire sa biographie. L’auteur accepte mais à une seule condition, il ne veut pas de censure et veut pouvoir sans aucune restriction rencontrer les acteurs de la vie de l’athlète.

Kamel Boudra va alors entamer un long voyage d’enquêtes à travers le Canada et l’Europe. Ce livre, écrit avec Céline Gualde, en est le résultat.

Repères

Points forts

• Éric Lamaze a toujours cultivé le secret, et refusé toutes les interviews, toutes les propositions d’écrire sa biographie. Pour Kamel Boudra, il a fait une exception, acceptant de se livrer, et même de le mettre en relation avec les témoins de ses années troubles: famille, amis d’enfance, etc.

arts équestres ACTES SUD 850
11,5
21,7 cm 144 pages ouvrage broché isbn
mai 2023 prix provisoire : 17 €
×
978-2-330-17547-4
9:HSMDNA=V\ZY\Y:

LES CARNETS DU PAYSAGE N ° 42 Eau

Cette planète que nous appelons Terre est en fait composée d’eau à près de 75 %. Eau salée principalement (mers et océans), eaux douces sous forme de lacs, de fleuves et de rivières, de marais, de glaciers, de vapeurs, de nappes phréatiques… Or cette abondance se transforme parfois en rareté ou en absence, du point de vue des sociétés humaines installées à la surface de la planète.

Plus exactement, l’eau douce, qui ne représente que 2,5 % du total des eaux terrestres, est très inégalement répartie et parfois difficilement accessible pour de nombreuses populations. On compte qu’environ un tiers des êtres humains n’a pas accès à l’eau et que plus de la moitié n’a pas accès à une eau à peu près potable.

Les raisons de ce manque d’eau potable sont multiples : le changement climatique actuel et les sécheresses accrues, mais également la croissance démographique, les pratiques agricoles productivistes, les modes de vie et de consommation conduisant à de nombreux gaspillages, le mauvais entretien des infrastructures de service et d’assainissement, etc.

L’impact de l’eau (de sa présence et de son absence, de son abondance et de sa rareté) sur les paysages et les sociétés qui les habitent peut s’observer partout sur la planète. On dit que “l’eau, c’est la vie”, c’est vrai, mais insuffisant : l’eau c’est aussi un milieu, un ensemble de techniques et d’ingénieries de contrôle et d’usage, des habitudes sociales, des règlements juridiques plus ou moins formalisés, des choix politiques, des représentations symboliques. Tout cet ensemble “fait paysage”. Tous ces éléments interviennent dans la fabrication des “paysages de l’eau”.

Après avoir abordé les “paysages de l’air”, Les Carnets du paysage poursuivent, avec ce numéro consacré à l’eau, leur exploration de la place de ce qu’on appelle traditionnellement les “éléments naturels” dans les paysages que les êtres humains, et plus généralement les êtres vivants, habitent et transforment.

Repères

Points forts

• Nouveau format à 19 euros pour une formule revisitée qui ancre les Carnets comme témoins critiques de la transformation des cultures paysagères contemporaines ; un espace de réflexions et d’expériences, de partage des savoirs et des pratiques pour répondre aux défis climatiques et aux besoins de solutions innovantes.

• Les différentes contributions émanent de paysagistes, philosophes, historiens, écrivains, artistes…, multipliant ainsi les angles d’approche et les points de vue, ce qui fait la richesse de la revue.

nature ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
21
24 cm
×
160 pages 110 illustrations en couleur ouvrage broché isbn : 978-2-330-17938-0 coédition actes sud/ensp mai 2023 prix provisoire : 19 €
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L’eau de vie

Après l’air, l’eau est le deuxième élément autour duquel s’organise ce numéro des Carnets du paysage Chez les philosophes présocratiques, un élément était souvent considéré comme étant à l’origine de toutes choses. Pour Héraclite, c’était le feu, pour Thales l’eau, etc. Mais, très vite, on pensa que les quatre éléments fondamentaux étaient complémentaires et cette idée fut d’abord formulée par Empédocle. Aristote en ajouta un cinquième, l’éther, pour expliquer le mouvement circulaire des étoiles. De leur côté, les Chinois distinguent aussi cinq éléments dont dépendent les cinq mouvements fondamentaux, le bois, le feu, le métal, le terre et l’eau, tous étant interconnectés. Mais l’eau occupe une place centrale dans la définition du paysage dont les sinogrammes signifient “montagne-eau”. Et il est probable que, pour un amateur occidental, et sans se placer à un point de vue théorique, cette composante soit aussi esthétiquement fondamentale dans son expérience des paysages.

On sait aussi qu’avant de l’appeler la Terre, on désignait notre planète, à la Renaissance, par l’expression globe terraqué (globus terraquaeus), c’est-à-dire littéralement composé d’eau et de terre. Et, de fait, sa surface est constituée de presque 75 % d’eau, ce que nous autres “Terriens” avons tendance à oublier. Mais l’eau, dans l’imaginaire des êtres humains, a toujours été ce qui “entourait la terre”, l’océan étant dans l’Antiquité considéré comme une sorte de ceinture englobante. Pour les navigateurs comptaient surtout les ports, et ce sont eux que les portulans faisaient d’abord figurer sur les cartes maritimes. Dans notre numéro, l’article, à la fois très documenté et très spéculatif, de Roberto Casati s’intéresse aux difficultés d’une cartographie des ports à travers la question du voyage qui trace des lignes invisibles dans un espace temps irreprésentable pour ce qu’il appelle “une phénoménologie de la navigation”.

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PAGE PRÉCÉDENTE Légende du visuel.
ÉDITORIAL

L’eau, c’est la vie

Le slogan “L’eau, c’est la vie” a été très utilisé par une filiale du groupe SaintGobain, la Société anonyme des hauts fourneaux et fonderies de Pont-àMousson (aujourd’hui Saint-Gobain PAM) dans ses supports publicitaires depuis l’entre-deux-guerres. On le retrouve dans ses catalogues, ses films de propagande, les protège-cahiers d’écolier et les dessins à colorier qu’elle édite… L’eau est la ressource indispensable pour animer les paysages, irriguer les cultures, apporter de l’hygiène et du confort dans la vie quotidienne bien que, dans la première moitié du XXe siècle, l’usage de l’eau courante soit loin d’être généralisé en France. Comme son nom l’indique, cette société ne vend pourtant pas d’eau à proprement parler. Elle est spécialisée depuis la fin des années 1870 dans la fabrication et la commercialisation de canalisations en fonte pour les systèmes d’adduction d’eau, d’assainissement, de gaz et d’irrigation. De fait, elle fournit un composant essentiel pour conduire l’eau à ses utilisateurs mais qui reste le plus souvent invisible à leurs yeux. Si l’on ne voit pas les canalisations cachées dans les entrailles de la terre, les paysages urbains et ruraux recèlent pourtant de nombreux indices de leur présence. Des petits signes surgissent, çà et là, comme les avaloirs, les regards, les poteaux et bouches d’incendie, les bouches de lavage et d’arrosage, si banals aujourd’hui que l’on n’y prête que rarement attention. Ils prennent aussi, de loin en loin, la forme d’infrastructures géantes telles que des ponts pour les passages aériens, des réservoirs, des châteaux d’eau ou des stations de filtration.

Mais le plus spectaculaire intervient au moment de la pose des canalisations. Ces chantiers bouleversent momentanément les paysages avec le creusement de tranchées, la construction de lignes de chemin de fer éphémères et le passage de convois extraordinaires pour transporter des tuyaux à pied d’œuvre. À partir de la fin du XIXe siècle, un photographe, Charles Vagné, est salarié par l’entreprise pour saisir sur le vif les grandes étapes de ces chantiers, avant que les tuyaux ne disparaissent sous terre. Cette collecte d’images, patiente et systématique, nous laisse en héritage un fonds photographique de plusieurs dizaines de milliers de clichés sur tous supports illustrant ces installations et leur mise en œuvre. De quoi étudier incidemment les transformations des paysages urbains et ruraux produites par le développement de ces réseaux.

Les Fonderies de Pont-à-Mousson ont édité une série de protège-cahiers illustrés par le graveur lorrain Georges Kierren destinés à enseigner aux écoliers les bienfaits de l’eau… et des systèmes d’adduction d’eau commercialisés par l’industriel. Le n°20 est consacré à l’une des œuvres emblématiques des jardins du château de Versailles, le bassin de Latone. Racontant l’enfance d’Apollon, le dieu-soleil que Louis XIV s’est choisi pour emblème, il est orné de

105
PAGE PRÉCÉDENTE Protège-cahier d’écolier, n° 20, édité par les Fonderies de Pont-à-Mousson (années 1920) : “L’eau parure des jardins”.

Les îles d’Auvergne

Franck Watel est un habitant des hauteurs. C’est en contemplant les mers de nuage depuis son ancienne ferme des monts du Livradois, en Auvergne, qu’il a un jour imaginé de voyager sur les terres émergées d’une planète transformée par une brusque montée des eaux, de l’ordre de mille mètres à partir de notre carte actuelle. Ainsi sont nées les aventures d’Imago Sekoya, entomologiste de classe “lépidopt”, amené à vivre dans le tourbillon d’une expédition virant au thriller scientifique. Quatre volumes de ses carnets de terrain seront édités à partir de ce fil narratif, bondissant des îles d’Auvergne à l’Archipel ibérique, puis de la grande île des Rocheuses au continent de Mars. S’y dévoile un assemblage poétique et géographique qui rapproche, subitement, les hautes terres des paysages de rivages. Les ports se mêlent aux estives. Inventés avec l’illustrateur Paul Basselier ces carnets sont imprimés sur les presses de l’entreprise familiale, près de Brioude1

Franck Watel est aujourd’hui appelé à travailler sur les espaces d’interprétation des rivages français, au fil des commandes du Conservatoire du littoral, pour livrer au public des images du fonctionnement et des transformations des milieux maritimes. L’élévation attendue des niveaux marins ne sera pas de l’ordre de la grande terraformation qui a donné naissance aux îles d’Auvergne, mais notre nouvelle géographie côtière appelle un vrai travail d’anticipation et d’imagination. La fiction peut y prendre toute sa part.

92 93 PAGE PRÉCÉDENTE Légende du visuel.
D’Imago Sekoya, aux éditions Doublevébé Récup (Vals-le-Chastel) Les Îles d’Auvergne 1993 L’Archipel ibérique 1995 La Grande Île des Rocheuses 1998 Le Continent de Mars 2015. Url www. wbrecup.com FRANCK WATEL Graphiste et scénographe TEXTE D’ALEXIS PERNET Paysagiste dplg

Bassines ou réserves ?

De l’opprobre au projet commun, un nouvel objet paysager à considérer

Les plaines céréalières de l’ouest de la France ont vu ces deux dernières décennies apparaître un nouvel objet paysager, arrivé presque par surprise à la surface de territoires déjà profondément remaniés par les systèmes de grandes cultures. Visuellement, cela ressemble de loin au soulèvement d’un morceau de l’horizon par une brusque découpe dans l’ordre de la topographie, ordinairement peu animée, de ces grands openfields. En s’approchant, on découvre un talus enherbé d’une douzaine de mètres de haut, formant un quadrilatère à peu près régulier, dont le grand côté peut mesurer de 300 à 500 mètres de long. Une clôture tient l’observateur à distance, tout comme une haie de pourtour, d’essences communes. Il faut circuler autour de la chose pour accéder à un portail métallique derrière lequel se trouve un petit édifice banal, crépit de blanc, couvert de tuiles. Rien de pittoresque : on y reconnait les logiques de l’aménagement ordinaire, ces combinaisons de grillages de zone d’activité, de graves de chantier, de normes architecturales minimales. Le talus porte une piste d’accès, s’élevant régulièrement vers le sommet. Avec un peu de chance, un panneau signalant les logos de financeurs publics est encore disposé près du portail, mais il faudra un peu de perspicacité au visiteur pour comprendre l’usage de l’ouvrage. La visite se fait nécessairement accompagné : même si des financements publics ont été mobilisés pour susciter cet étrange soulèvement de terre, il faut montrer patte blanche pour y accéder. Le trajet par la piste est assez rapide. Le visiteur a-t-il le temps d’éprouver un peu de ce mélange aigre-doux d’effort physique et d’attente qui s’attache à l’acte de l’ascension ? Le regard passe par-dessus la haie, devine le patchwork simplifié des cultures, puis se tourne vers la crête du talus. Car s’ouvre alors depuis son sommet une béance, une vaste dépression, dont le volume ne paraissait pas soupçonnable quelques mètres plus bas, comme si l’espace venait brusquement de s’être dilaté. Un mois d’avril normal,

PAGE PRÉCÉDENTE Réserve de substitution dans la plaine du sud-Vendée, Doix-lès-Fontaines, 15 mai 2019. Construite en 2015 sous la maîtrise d’ouvrage du syndicat mixte Vendée Sèvre Autize. Volume d’eau stocké : 485 000 mètres cubes. Coût de l’ouvrage : 2,65 millions d’euros.

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Paysagiste dplg, maître de conférences à l’ENSP Versailles

ESSAI LITTÉRAIRE

10 × 19 CM

144 PAGES

PRIX PRÉVISIONNEL

17 €

MISE EN VENTE

10 MAI 2023

978-2-330-18058-4

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VIRGINIE APIOU D’après Delphine Seyrig

Dans cet essai littéraire en forme d’exercice d’admiration, Virginie Apiou met en lumière les multiples facettes de l’une des actrices les plus fascinantes du cinéma français et tente, à travers l’évocation de sa filmographie, de sa vie et de son combat féministe, de cerner le “mystère Seyrig”.

En 1982, Delphine Seyrig est l’invitée du très populaire magazine de divertissement L’Invité du dimanche. Interrogée par Michel Drucker, elle évoque le nouveau film de Chantal Akerman, et son personnage inédit : Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles, l’histoire d’une femme au foyer qui se débrouille en se prostituant en apparence comme elle fait la cuisine, ou son ménage.

“Il doit y avoir un ou deux milliards de femmes qui mènent cette vie. Et je trouve passionnant, que pour une fois on puisse voir ça. Il y a des gens qui vous diront que c’est pas du tout comme ça que ça se passe. Des hommes qui sont au bureau toute la journée et donc de toute façon ne savent absolument pas ce qui se passe chez eux pendant la journée. J’ai entendu des hommes dire « c’est absolument impossible, aucune femme n’est comme ça, ou alors c’est une folle » […] Je pense que c’est la première fois qu’on aborde cette question donc évidemment, les gens ne croient pas à la vérité.” Sur un autre plateau de télévision, elle complète : “Moi je ne mène pas cette vie-là, parce que je l’ai refusée, et je l’admets, parce que j’ai les moyens de la refuser. Certaines femmes n’ont pas les moyens de refuser.”

(extrait)

À NOTER

u Ressortie en salle de Jeanne Dillman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman le 19 avril

ACTES SUD
D. R.
INSTITUT LUMIÈRE | ACTES SUD 1 / 2

L’AUTEURE

Virginie Apiou est journaliste et réalisatrice de reportages et de documentaires sur le cinéma, notamment sur Hitchcock, Ida Lupino, Lars von Trier, Mizoguchi, Truffaut… Elle est aussi membre du comité de sélection des films pour le festival de Cannes.

D’après Delphine Seyrig

“1981, Delphine Seyrig est au théâtre. Elle joue La Bête dans la jungle d’Henry James. Samy Frey est son unique partenaire. L’histoire de ce grand amour manqué entre un tempérament féminin puissant et un tempérament masculin impatient incarné par deux acteurs très beaux, a tout pour fasciner les adolescents, sans mièvrerie, avec mystère. Adolescente, habitant en province, je suis venue voir la pièce à Paris deux fois ! À la seconde représentation, Samy Frey, enrhumé, se met soudain de dos au public, gêné par son nez qui coule. Impériale, Seyrig tout en jouant, lui tend un mouchoir dans un geste si gracieux qu’on le croirait mis en scène. Stylée et pragmatique, c’est exactement

ça, Seyrig !

Des années plus tard, devenue journaliste, préparant un dossier sur le féminisme, je parle longuement au téléphone avec Delphine Seyrig. Sa voix légendaire est bien là, mais le débit très rapide me dit qu’elle s’en fiche complètement, ce qui compte ce n’est pas sa légende, c’est l’instant présent qui est son combat pour le droit des femmes.”

D’après Delphine Seyrig est un récit à l’instant présent, une réponse possible à cette question : en quoi découvrir ou redécouvrir Delphine Seyrig, comédienne, activiste, icone de la mode, propriétaire de chats, réalisatrice… éclaire ce que nous sommes aujourd’hui, les femmes comme les hommes ?

D’après Delphine Seyrig est le kaléidoscope d’une vie avec toutes ces influences. C’est une arborescence cinématographique qui revient sur les héroïnes de cinéma qui ont jalonné sa vie, de 1932, année de sa naissance, à 1990, année de sa disparition, mais aussi sur les différentes mythologies incarnées par la comédienne. Seyrig est cet être pragmatique qui dit les choses toutes crues, mange, fume, sort la nuit. Seyrig est cette créature-statue des parcs et jardins, qui semble ne jamais marcher, mais plutôt évoluer de tourments ambitieux en tourments merveilleux. Seyrig est cette ménagère sans affect apparent, qui sait le poids des choses triviales en petite fourmi invisible. Seyrig est une femme qui n’a surtout pas besoin que l’on pense à sa place. Ce sont toutes ces Delphine-là, que ce livre se propose de retrouver, sur une scène de théâtre, un plateau de télévision, en tournage d’un nouveau film, ou chez elle, recevant le magazine de 30 millions d’amis et manipulant de la nourriture préparée pour ses chats !

ACTES SUD
INSTITUT LUMIÈRE | ACTES SUD 2 / 2

SOULAGES

SOULAGES

D’une rive à l’autre [Nouvelle édition]

Michaël de Saint Cheron et Matthieu Séguéla

Ce livre est habité par la rencontre de et avec Soulages. Ses rencontres ont marqué à jamais sa vision de l’art : d’abord avec l’archéologie et l’art pariétal, ensuite avec Conques et l’art roman, enfin avec l’abstraction pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses grandes rencontres des années 1950-1960, avec Picabia, Hartung, Atlan, Senghor, puis autour de Conques avec Georges Duby et Jacques Le Goff, sont aussi des moments phares de son œuvre, comme l’est sa rencontre avec le Japon.

Michaël de Saint Cheron et Matthieu Séguéla tracent ici un triangle d’or entre l’art de Soulages, l’Afrique noire et le pays du Soleil levant. Ce livre analyse l’outrenoir à travers une double approche novatrice confrontée à l’histoire du xxe siècle et au dialogue des cultures et des arts. Tout l’art de Soulages sur plus de quatre-vingts ans de création s’inscrit de façon unique dans l’histoire de l’art autant que dans la philosophie de l’art. Œuvre unique au siècle de tous les “-ismes” (cubisme, expressionnisme, dadaïsme ou surréalisme), l’outrenoir n’a pas vraiment d’équivalent. Soulages à travers l’outrenoir ne se situe pas non plus tout à fait ou pas seulement dans l’abstraction. Ayant dialogué avec les artistes majeurs de son siècle, il ne cesse de questionner et d’analyser sa propre fascination pour le noir.

Après la disparition de Pierre Encrevé en février 2019, qui marque d’une empreinte indélébile les études soulagiennes sur près de cinquante ans, d’autres voix se font entendre depuis les années 2000, offrant de nouvelles approches d’une œuvre polyphonique qui irrite ou fascine les amateurs d’art et plus encore les spécialistes. Les auteurs apportent à leur tour une lecture, un nouveau regard sur l’artiste, disparu en 2022 à l’âge de 102 ans.

L’outrenoir, s’il dit la majesté, l’autorité du noir, du goudron, dit autant ou plus encore l’inexplicable d’une “œuvre au noir”, hantée par cette totalisation de toutes les couleurs qui, ce faisant, les annihile par absorption. Le noir, qu’est-ce d’autre pour Soulages sinon une extrême fragilité marquée par “sa pauvreté de salissure” ? Les verrières de Conques constituent l’indispensable contrepoint de l’outrenoir.

Cette nouvelle édition est augmentée de deux chapitres inédits consacrés à Pierre Soulages et la Corée.

Michaël de Saint Cheron est philosophe des religions et chargé de la valorisation du patrimoine à la Drac d’Île-de-France.

Matthieu Séguéla est spécialiste du Japon, professeur à Tokyo et commissaire d’exposition.

Repères

Points forts

• Un petit format illustré, incontournable, qui replace Soulages dans ses rencontres artistiques.

• Une nouvelle lecture, un nouveau regard sur l’artiste, qui aura cent ans en décembre 2019.

Mots clés :

• Art moderne / art contemporain / Afrique noire / Japon / Corée

arts ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
17 × 24 cm 104 pages 26 illustrations en couleur ouvrage broché isbn : 978-2-330-17877-2 mai 2023 prix provisoire : 26,80 €
SOULAGES D’une rive à l’autre ACTES SUD
rive à l’autre MICHAËL DE SAINT CHERON MATTHIEU SÉGUÉLA ACTES SUD 24/10/2019 17:04 9:HSMDNA=V\]\\W:
D’une

13 x 21 cm

192 pages

160 illustrations en quadri

ouvrage relié

isbn (version française) : 978-2-330-04793-1

isbn (version anglaise) : 978-2-330-04812-9

coédition isabella stewart gardner

museum/actes sud

Remise en vente mai 2023

prix : 32 euros

L’HERBIER MERVEILLEUX

Dans cet ouvrage, Jean-Michel Othoniel révèle sa passion des fleurs en nous exposant leur langage secret et leur symbolique dans la peinture ancienne. En effet, lors de sa résidence à l’Isabella Stewart Gardner Museum (Boston) en 2012, Jean-Michel Othoniel découvre les archives du jardin luxuriant qu’Isabella Stewart Gardner, première femme aux États-Unis à obtenir un diplôme d’horticulture, avait organisé autour de sa demeure. Au détour des salles du musée, où rien n’a bougé depuis le décès de sa propriétaire, Othoniel photographie les fleurs représentées dans les tapisseries, les ferronneries, les dentelles, les éléments d’architecture, le mobilier ou les tableaux de la collection, par exemple dans des chefs-d’oeuvre comme le Portrait de femme de Van Dyck et sa rose virginale, L’Annonciation de Piermatteo d’Amelia et son lys majestueux ou la Sainte Engracia de Bartolomé Bermejo et sa palme mystique. L’artiste travaille également sur la forme des végétaux pour créer des sculptures et des peintures. C’est le cas de la pivoine, omniprésente dans les collections du musée, qui lui inspire une sculpture monumentale et quatre peintures qui seront exposées en 2015 à l’Isabella Stewart Gardner Museum.

Dans ce livre précieux, qui se présente comme un abécédaire nourri au fil des salles du musée de photographies montrant des détails de peintures, de dessins et de textes, Othoniel nous dévoile pour la première fois le rapport direct qu’entretiennent ses nouvelles oeuvres sculpturales et picturales avec la symbolique cachée des fleurs.

Repères

Points forts

•L’un des bestsellers de Michel Othoniel : L’Herbier merveilleux s’est vendu à plus de 5 000 exemplaires (versions française et anglaise confondues)

• Ce livre est le premier volume d’une série consacrée aux grands musées du monde.

Mots clés :

• art contemporain / plantes / muséologie / arts graphiques / arts plastiques / Louvre

Diplômé de l’École nationale supérieure de Cergy-Pontoise en 1988, Jean-Michel Othoniel se fait tout d’abord remarquer en 1992 en exposant des sculptures en soufre. C’est alors que le verre s’introduit dans son travail pour progressivement devenir son matériau de prédilection.

Aujourd’hui il expose dans les plus grands musées. Durant l’été 2014, il présentera, en compagnie du paysagiste Louis Benech, un projet de réaménagement de théâtre des eaux dans les jardins du château de Versailles. Il a publié aux éditions Actes Sud : Epiphanie (2014), Un coeur abstrait (2009), Othoniel Crystal palace, 2003.

arts ACTES SUD
9:HSMDNA=UY\^XV:

Dans l’Antiquité, on attribuait aux feuilles d’acanthe des valeurs médicinales. Elles étaient aussi liées à la légende d’Apollon, dieu du soleil, qui aurait voulu enlever la nymphe Acanthe. Elle lui résista en le griffant au visage ; pour se venger, il la transforma en cette plante aux feuilles douces, mais dont les contours sont très épineux. C’est en Grèce, au v e siècle avant Jésus-Christ, que le sculpteur Callimaque, passant devant le tombeau d’une jeune fille morte la veille de son mariage, vit dans la beauté sombre des feuilles ciselées et recourbées un sujet digne de son architecture sacrée. Il créa ainsi l’ordre corinthien, réputé pour ses chapiteaux aux motifs de la feuille. L’acanthe devint alors symbole d’immortalité et c’est pour cela que, jusqu’à nos jours, elle apparaît dans de nombreux monuments funéraires. Elle évoque aussi la persévérance, le triomphe sur les épreuves de la vie. Elle est le symbole de l’amour éternel, l’élévation de notre âme vers le divin. L’acanthe est aussi présente dans les enluminures des textes sacrés et les images du pouvoir. Dans la religion catholique, associée à la croix du Christ, elle est un symbole du sacrifice divin, de l’amour éternel.

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Acanthus Acanthe

Aquilegia vulgaris Ancolie Vulgaire/bleue

C’est une des fleurs du jardin de Marie, ses sept pétales incarnent les vertus théologales : la foi, l’espérance, la charité, la prudence, la justice, la tempérance et la force. Ses noms vulgaires sont cornette, gants-de-Notre-Dame, colombine, ou columbine en anglais.

Sa fleur entière a la forme d’une colombe, d’où son association à l’Esprit saint et à la Rédemption. Lorsqu’elle est représentée dans une scène de la Passion du Christ, elle prend un caractère funèbre, le violet étant la couleur du deuil. Elle évoque la douleur de Marie à la mort de Jésus-Christ à cause de l’assonance de son nom avec le mot “mélancolie”.

Son nom latin, Aquilegia vulgaris, rappelle aquila (l’aigle), car ses pétales ont la forme des griffes de l’aigle.

Au XIXe siècle, l’ancolie de couleur mauve était le symbole de la tristesse et l’emblème de la folie. C’est l’aigle noir des romantiques mélancoliques.

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Le bleuet, c’est le bleu pur, très rare dans la nature : il est le bleu divin du paradis et de Marie. Sa forme rappelle la “couronne de Marie”, reine du royaume de Dieu sur terre.

Le bleuet est le symbole de la fidélité et de l’espérance ; associé au blé, il souligne la double nature du Christ : le sacrifice et la rédemption.

Il évoque l’image profane de l’été.

Le surnom de “bleuet” fut donné par les poilus de la Première Guerre mondiale aux très jeunes soldats de la classe 1917, qui avaient des pantalons bleus ; le “bleu” est, depuis, celui qui n’a pas d’expérience.

Comme pour le coquelicot, peindre des bleuets entre les deux guerres était un symbole de mémoire et de solidarité.

Le chrysanthème est originaire de Corée. Considéré comme la plus ancienne fleur du monde, il fut très apprécié dans les jardins de Chine avant d’arriver au Japon où l’empereur l’adopta et où il devint rapidement la plus noble des fleurs pour lui et pour son peuple. Sa présence iconographique est très importante dans l’art de ces trois pays.

En Corée, c’est la fleur de la joie, de la gaieté, du plaisir. C’est un symbole d’éternité heureuse.

En Chine, le chrysanthème est appelé “la fleur d’or” ou “la fleur de la perfection”. Il signifie vivacité, aisance et une vie de retraite philosophique. Durant la dynastie Song, le chrysanthème était le symbole même du lettré. Il était interdit aux non-lettrés d’avoir un chrysanthème dans leur jardin. Au Japon, on lui attribuait la capacité de rendre la vie plus belle et plus longue. Les Japonais l’associent aux notions de plénitude et d’immortalité. Dans la vie quotidienne, il représente un élément de décoration important, témoignant d’un sentiment de gaieté partagée.

En France, le chrysanthème est devenu la fleur des morts lorsque le président Raymond Poincaré, en 1919, décida que

28 29
Centaurea cyanus Bleuet Chrysanthemum Chrysanthème

Une légende dit que la couronne de Jésus-Christ était tressée de branches d’aubépine aux piquants particulièrement douloureux.

L’aubépine symbolise l’innocence et la pureté virginales, c’est un gage de bonheur et de prospérité pour les nouveaux époux. Arbre de protection mystique, l’aubépine était présente dans la plupart des sanctuaires, formant une barrière tant physique (de par ses épines) que symbolique pour délimiter l’enceinte sacrée. C’est l’arbre qui enclôt le jardin de Marie.

D’après la croyance populaire, la foudre épargne l’aubépine (ou la maison qui en est ornée), parce que la foudre est l’œuvre du diable et qu’elle ne peut frapper une plante qui a touché le front du Fils de Dieu.

Cette croyance est complétée par une vénération particulière pour le rouge-gorge qui, en cassant avec son bec une épine de la couronne de Jésus, aurait taché sa poitrine d’un peu de sang.

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Crataegus oxyacantha Aubépine

Narcisse

Dans la mythologie grecque, son nom est lié à l’histoire de Narcisse, un beau jeune homme qui rejeta les avances de la nymphe Echo. Celle-ci adressa une prière à Némésis, la déesse grecque de la vengeance. Arrivé devant une source, Narcisse tomba amoureux de son propre reflet figé, jusqu’à se donner la mort. A l’endroit où il mourut, de son sang naquit la fleur qui porte son nom. Le narcisse est la plante du paradis car elle est symbole d’espoir de résurrection.

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Narcissus tazetta

Rosa sp.

Rose (rouge)

La rose rouge, en particulier lorsqu’elle porte des épines, exprime la Passion du Christ.

Elle évoque par sa forme la coupe qui a reçu le sang du Christ, et ses pétales dispersés, les martyrs. Rose et lis ensemble forment le symbole de la gratitude de la terre pour le sang versé par le Christ. On dit que la Vierge aurait étendu son manteau, pour qu’il sèche, sur un rosier rouge qui par la suite n’aurait plus donné que des fleurs blanches.

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Le symbolisme de la vigne est prégnant dans toute la Bible : vin, vigne, raisin, cep, vendanges, coupe… Noé serait l’inventeur du vin.

L’étymologie de son nom en hébreu est double : nûah (consoler) et naham (repos).

La vigne et le vin sont dans la Bible les symboles de la joie, de la sagesse et de la vérité qui découlent de la connaissance de Dieu.

Jésus parle de lui comme la vigne véritable, de son Père comme le vigneron et des croyants comme les sarments de la vigne appelés à porter du fruit. Le Christ utilise le vin comme signe de son sang versé lors de l’institution de l’Eucharistie, au cours du dernier repas avec ses disciples. Le pain et le vin deviendront les signes visibles du corps et du sang du Christ.

175
Vitis vinifera Vigne

162 illustrations en quadri

ouvrage relié toile noire, jaspé

isbn français : 978-2-330-12013-9

isbn anglais : 978-2-330-12016-0

coédition musée du louvre/actes sud

Remise en vente : mai 2023

prix : 37 €

L’HERBIER MERVEILLEUX DU LOUVRE

Notes sur le sens caché des fleurs dans la peinture

Àl’occasion du 30e anniversaire de la pyramide du Louvre, Jean-Michel Othoniel a été invité à réaliser un ouvrage témoignant de l’importance des fleurs dans les huit départements que compte le musée. Photographiant les fleurs peintes, sculptées, dessinées, brodées, émaillées que dissimulent les chefs-d’œuvre de la collection, l’artiste compose un herbier inédit, accompagné de notes sur le langage secret des fleurs et sur leur symbolique dans la peinture ancienne.

Parmi plus de soixante-dix détails de fleurs reproduits apparaissent, par exemple, le chardon dans l’autoportrait de Dürer, le pavot dans la stèle funéraire de Paros, la pomme posée sur le tabouret dans Le Verrou de Fragonard, ou encore la pivoine dans la chemise dégrafée de la jeune fille de La Cruche cassée de Greuze. Cet ouvrage permet aussi de découvrir de nombreux détails d’œuvres moins connues, qu’il faudra reconnaître au hasard d’une promenade dans le musée. Dans cet immense champ de fleurs symboliques, l’artiste se pose cette question : S’il fallait n’en choisir qu’une seule, quelle pourrait être la fleur du Louvre ? – question à laquelle il propose une réponse.

Conçu sur le modèle de son premier Herbier merveilleux (Actes Sud, 2008, 2015), ce livre se présente sous la forme d’un abécédaire où photographies et dessins côtoient des textes courts, servis par une précieuse mise en page.

Revenant à ses premiers émois artistiques – Othoniel a été gardien au Louvre pendant ses années d’études aux Beaux-Arts –, l’artiste offre ici une lecture personnelle des richesses du plus grand musée du monde, célébrant ainsi, de manière élégante et poétique, l’anniversaire du nouveau Louvre.

Repères

Points forts

•L’un des bestsellers de Michel Othoniel ici décliné pour le Louvre : L’Herbier merveilleux du Louvre s’est vendu à plus de 12 000 exemplaires (versions française et anglaise confondues).

•Ce livre est le deuxième volume d’une série consacrée aux grands musées du monde.

Mots clés :

• art contemporain / plantes / muséologie / arts graphiques / arts plastiques / Louvre

Diplômé de l’École nationale supérieure de Cergy-Pontoise en 1988, Jean-Michel Othoniel se fait tout d’abord remarquer en 1992 en exposant des sculptures en soufre. C’est alors que le verre s’introduit dans son travail pour progressivement devenir son matériau de prédilection. Aujourd’hui il expose dans les plus grands musées. Durant l’été 2014, il présentera, en compagnie du paysagiste Louis Benech, un projet de réaménagement de théâtre des eaux dans les jardins du château de Versailles. Il a publié aux éditions Actes Sud : Epiphanie (2014), Un coeur abstrait (2009), Othoniel Crystal palace, 2003.

arts ACTES SUD
13 x 21 cm 208
pages
9:HSMDNA=VWUVX^:

PETIT LEXIQUE DES AMATEURS ÉPRIS D’ODEURS ET DE PARFUMS

Jean-Claude Ellena et Lionel Paillès

Des histoires de mots, d’odeurs et de parfums, racontées sur le même ton, mais à deux voix complices : celle d’un compositeur de parfum talentueux, amoureux à parts égales des mots et de la matière, et celle d’un journaliste pour qui le parfum est depuis toujours un idéal et un support pour raconter des histoires.

Jean-Claude Ellena et Lionel Paillès ont en commun leur amour absolu et intransigeant du parfum et la conviction qu’il est à la fois la chose la plus essentielle du monde et la plus superficielle.

On pioche au hasard un mot élémentaire, bizarre ou inopiné, choisi d’abord pour sa musicalité appétissante, son esthétique délicate et puis bien sûr sa puissance évocatrice. À chaque mot une définition, une notice poétique, qui fait sourire les sens et raconte un point de vue sur une matière première, un parfumeur ou une création. Le visage d’une autre parfumerie, plus vivante et incarnée, se dessine petit à petit sous la plume des auteurs. Pour décrire l’amour qu’ils portent au parfum et l’envie surtout d’en partager l’émotion avec le lecteur, ces deux cent cinquante mots ne sont pas de trop. 10 × 19 cm

256 pages

ouvrage relié

isbn: 978-2-330-15163-8

Remise en vente :

mai 2023 prix :

Parfumeur reconnu, Jean-Claude Ellena travaille aux États-Unis, puis à Paris, créant des parfums à succès, dont In Love Again pour Yves Saint Laurent (1998). En 2004, il est nommé parfumeur exclusif chez Hermès et crée la collection “Hermessences”. Il est président de l’Association les Amis du musée de la Parfumerie de Grasse et professeur à l’Institut français de la mode à Paris.

Journaliste à Paris, Lionel Paillès écrit pour plusieurs magazines et a tenu une chronique de critique parfum sur la chaîne bfm Business. Il a publié les ouvrages Esprit de synthèse (Éditions de l’Épure, 2013) et Dans les champs de Chanel (La Martinière, 2016).

Repères

Points forts

• Jean-Claude Elena a été le nez exclusif d’Hermès durant 14 ans. Considéré comme l’un des plus grands parfumeurs au monde : il a réalisé des parfums iconiques, parmi lesquels First pour Van Cleef & Arpels (1976), Eau de Campagne de Sisley (1976), Eau Parfumée au thé vert pour Bulgari (1992), Déclaration de Cartier (1998). Auteur de nombreux ouvrages sur le parfum, dont Le parfum dans la collection “Que sais-je ?”, qui en est à sa 6e édition.

• Un “petit” beau livre de charme et de curiosité, des histoires d’odeurs et de parfums racontées au fil de 250 mots par deux voix complices et inspirées. Un livre très personnel et intime, où anecdotes et savoirs s’entremêlent pour parvenir à l’essence même des odeurs et des parfums.

arts ACTES SUD
27 €
9:HSMDNA=VZV[X]:

Avant-propos

Est-ce parce que les odeurs et les parfums sont invisibles, impalpables, qu’ils se soustraient à toutes les explications et que nous restons sans mots devant eux ?

L’un est compositeur de parfums, l’autre un observateur critique ; chacun à sa place, nous désirons témoigner que les odeurs et les parfums ne sont ni anodins ni inoffensifs, que l’air qui les porte jusqu’à notre nez nous conduit à inventer des codes, des préjugés, des sens différents en fonction de nos origines et de nos croyances, et qu’ils influencent manifestement nos perceptions, nos comportements et notre imaginaire. De fait, odeurs et parfums sont révélateurs de nos mœurs, de l’évolution de nos goûts, de notre histoire. Ils sont en un mot indispensables.

Le pari de ce livre, écrit à quatre mains et à deux nez, tente de mettre en mots ce qui résiste à toute tentative de définition : l’émotion intime d’une odeur. D’ailleurs, de définition, il n’y en a point ! Plutôt des points de vue croisés, engagés (parfois décalés) sur une matière première, une technologie, un parfum ou un parfumeur.

Très cher lecteur qui vous apprêtez à nous lire, ce que vous tenez dans vos mains est le fruit d’une promenade au fil des odeurs et des souvenirs, une divagation allègre, une discussion à l’emporte-pièce qui parfois retombe sur ses pattes. Un joyeux ping-pong entre deux amoureux qui cultivent une même passion et confrontent leurs préférences, leurs engouements et leurs points de vue.

Chaque mot, technique, théorique ou sensiblement plus poétique, a été choisi pour son sens, son pouvoir d’évocation, parfois même pour sa sonorité. Certaines notices se recoupent, se complètent, d’autres divergent allègrement. C’est le jeu qui veut ça. Car c’est bien d’un jeu qu’il s’agit : un jeu de mots, d’émotions et d’odeurs.

JEAN-CLAUDE ELLENA LIONEL PAILLÈS
A
E

Guerlain, ainsi que quelques marques de niche s’aventurent encore). Et on peut le comprendre. Comment miser des millions d’euros sur une matière première venue du fond des âges qui refuse tellement de se soumettre à la logique de l’industrie et aux algorithmes ?

Il y a des molécules de synthèse qu’il est bon de recoiffer, de rendre présentables avant de les mettre entre toutes les oreilles chastes, qui n’entendent rien à la chimie. Le cashmeran n’est pas de celles-là. Il y a une forme de génie dans le nom commercial que lui ont donné ses géniteurs (les chimistes américains de la société International Flavors & Fragrances). Voilà l’une des rares molécules qu’on voit appelées par leur petit nom, y compris dans la presse grand public qui se méfie pourtant un peu de la chimie des odeurs (on se demande même pourquoi les marques usent de l’appellation “bois de cashmere” qui n’ajoute rien à sa séduction). Ce vocable cash-me-ran vous saute aux narines, il éclate de douceur et de chic, il donne tout bonnement envie de le sentir là, maintenant, tout de suite. Ce bois imaginaire est d’une rare complexité : il embarque le nez dans un premier temps du côté du patchouli et de ses facettes terreuses, puis vers le bois de pin chaud. On décèle alors quelques facettes fruits rouges, et des tonalités musquées, poudrées, chaleureuses. Ingrédient transversal (il se fait sentir de la tête au fond), il a le talent de rester fidèle à lui-même sur la durée d’évaporation du parfum sur la peau. Son

plus joli “rôle” à ce jour, c’est dans Alien (Thierry Mugler, 2005) qu’il l’a interprété, superproduction olfactive dans laquelle cette molécule surdosée vient offrir au cœur floral solaire son aura surdimensionnée, qui enveloppe d’abord le corps, puis l’emprisonne d’un charme ravageur. N’oublions pas sa qualité première : il n’y a qu’à le sentir seul, en solution, pour convaincre n’importe quel despote de la naturalité à tout prix de sa beauté mystérieuse ; il sait se faire aimer de toutes et de tous, et ça, ça n’est pas donné à tout le monde.

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ellier (g erm A ine)

C’est un peu bête à dire : elle n’a pas du tout le physique de sa parfumerie. Imaginez une blonde féminité élégamment entretenue, tailleur strict et yeux bleu océan – sorte d’Arletty blonde qui plaît aux hommes et pose même pour le peintre André Derain. Dans son labo, c’est une tout autre histoire. Son style plutôt viril est fait de dissonance, pas d’équilibre. Elle excelle dans les formules courtes construites sur la confrontation de matériaux tempétueux comme elle (l’acétate de styrallyle, l’essence de galbanum, l’octine carbonate de méthyle). Il y a chez Germaine Cellier un côté pas commode qui ne supporte aucun compromis, aucune tiédeur. Louis Amic, son patron chez Roure, l’avait vite compris qu’il l’avait “exilée” dans un petit labo à Neuilly loin de Jean Carles, l’autre créateur-vedette de Roure, qui ne pouvait pas la souffrir (elle le lui rendait bien). Elle y invente une parfumerie insolente, qui ne manque pas de panache, qui dépasse avec un certain

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LP
LP

9782330179250

POSITIF N 747

LES SAUTES D’HUMOUR

Geneviève Geffray / Mario Pasa

LES SAUTES D’HUMOUR DE MOZART PÈRE & FILS

Une approche biographique inédite sur un génie qui n’a pas fini de nous étonner. Une peinture des ridicules du XVIIIe siècle qui se savoure comme un opéra bouffe.

LE LIVRE

Ce qui m’ennuie le plus, c’est que ces idiots de Français croient toujours que j’ai encore sept ans parce qu’ils m’ont connu à cet âge. (W. A. Mozart à vingt-deux ans, en 1778)

Si je devais vous donner un récit détaillé [de Paris], ni un parchemin de vache ni même celui d’un rhinocéros ne suffirait. (Leopold Mozart en 1763)

POINTS FORTS

Un déroulement chronologique comme dans Les Sautes d’humour du général de Gaulle (7 400 ex. GF 2018 et 2700 ex. PBP 2022), des extraits reliés par de courts récits biographiques.

La collaboration de Geneviève Geffray, qui a longtemps travaillé à la bibliothèque de la Fondation internationale Mozarteum (Salzbourg) et a traduit la correspondance intégrale des Mozart dans les années 1980 pour Flammarion (rééd. en seul vol. en 2011, près de 3 000 ex. malgré ses 2 000 p. ; nouv. rééd. en 2023).

Textes réunis et commentés par Geneviève Geffray et Mario Pasa

Traduit de l’allemand par Geneviève Geffray

3 mai 2023

12  ×  19,5 cm

224 pages 17,00 €

ISBN : 978-2-228-93335-3 -:HSMCMI=^XXXZX:

Quand on veut avoir du succès, il faut écrire des choses assez compréhensibles pour qu’un fiacre puisse les chanter tout de suite, ou si incompréhensibles qu’elles plaisent parce que personne de sensé ne peut les comprendre. (W. A. Mozart en 1782)

Wolfgang A. Mozart et son père Leopold avaient à la fois l’esprit aiguisé de leur temps et celui un peu rustre du pays alpin de Salzbourg, comme le révèlent leurs lettres. On parle toujours de la correspondance du fils au détriment de celle de son « très cher papa », pourtant si important dans l’épanouissement de son talent. Et l’on parle toujours des plaisanteries scatologiques du fils en oubliant son véritable humour : celui d’un homme porté à aimer qui l’aimait, et très conscient de son génie. Car lorsque Wolfgang ne prenait pas la plume pour composer, c’était souvent pour décrire la société de son époque sans épargner personne (aristocrates, musiciens, élèves, domestiques…), ou encore pour évoquer les inconvénients des voyages. Il tenait cela de Leopold, mais celui-ci savait devenir un courtisan alors que le fils restait un Figaro : « Même si je ne suis pas comte, j’ai peut-être plus d’honneur au corps que bien des comtes », écrivait-il à son père.

Parution à la veille de la saison des festivals et regard original sur le plus populaire des compositeurs classiques. (Voir dans des genres différents : Dictionnaire amoureux de Mozart chez Fayard [2017] par E. Ruggieri, 11 000 ex., et Mozart. Sociologie d’un génie chez Points [2015] par N. Elias, 6 000 ex.).

HenriCartier-Bresson (19082004)est l’un desphotographes les plus influents du XXe siècle. Pionnier du photojournalisme, il est aussi le photographede «l’instant décisif». Sont récemment parus Les Anglais (Delpire, 2022), Henri Cartier-Bresson,Revoir Paris (Paris Musées, 2021), Henri Cartier-Bresson, Legrand jeu (BnF éditions, 2020).

Après avoir dirigé les départements de la photographiedu Moma de San Francisco puisde New York, ClémentChéroux,excellent historien de la photographie, est revenu en France pourdiriger la Fondation HCB.

HENRI CARTIER-BRESSON, L’AUTRE COURONNEMENT

Texte de Clément Chéroux

Retourner

le regard, renverser le pouvoir.

Le couronnement du Roi George VI, le 12 mai 1937, àLondres, fut l’un des évènements les plus médiatisés de l’entre-deux-guerres. Si la plupartdes reporters présentscherchentà photographier le moment du couronnement, le passage du carrosse, ou l’apparition de la famille royale au balcon, Henri Cartier-Bresson,employé depuispeupar lejournal communiste Ce Soir, préfèrephotographier le peuplequi regarde passer lejeune monarque. Des solennités du jour,il ne retient que le spectacle de la foule desbadauds masséssur le chemin du cortège– étonnants regardeurs au cou tendu, dotés d’étranges dispositifs d’augmentationde la vision adoptéspour l’occasion: banal miroir de poche, périscope en carton,rétroviseur figé auboutd’une tige. Il ya dans ce jeu despointsde vueplusieurs inversions:celui duphotographequi tourne le dos au Roi pourphotographier le peupleet celui des spectateurs lui faisant également volte-face pour mieux l’observer. En retournant ainsi le regard, Cartier-Bresson imaginele renversement du pouvoir.

• Un corpus facétieux et méconnu choisi par Clément Chéroux dans le fonds du grand photographe.

• Bon timing : le livre paraît le 3 mai, date d’ouverture de l’exposition, 3 jours avant le couronnement de Charles III à Londres le 6 mai 2023.

• Avant de dévoiler les étonnantes « photos de regardeurs », le livre présente une série de fac-similés, des unes du Daily Mirror ou du Daily Telegraph avec les images fastueuses du couronnement de George VI.

• Corpus introduit par un texte de Clément Chéroux, l’un des plus brillants historiens de la photographie.

Exposition à la Fondation

Henri Cartier-Bresson du 3 mai au 4septembre 2023.

23 x 31,5, relié

128 pages

49€

3 mai 2023

Angleterre
• Photographie •
9782845979604

HENRI CARTIER-BRESSON

Photographies d’Henri Cartier-Bresson

Introduction de Jean Clair

Croiser les destins tragiques des Républicains espagnols, accompagner la Libération de Paris, capter la lassitude de Gandhi quelques heures avant son assassinat ou encore témoigner de la victoire des communistes chinois –l’histoire d’Henri Cartier-Bresson est celle d’un infatigable promeneur du monde.

Né en 1908, il est le maître du reportage photographique, le père du photojournalisme. Son regard déambule tout au long du XX e siècle. Œil témoin de grands événements d’actualité, il s’ancre à Paris, dans ses rues qu’il ne cesse de redécouvrir.

Avec une harmonie entre le fond et la forme, un équilibre de géométrisation et du nombre d’or dans la composition, Henri Cartier-Bresson développe sa théorie et sa méthode photographiques sous le terme d’“instant décisif ”. Surnommé “l’œil du siècle”, il révolutionne la technique photographique en utilisant un appareil léger et au plus proche de l’œil humain : un Leica 50 mm. Il fixe pour l’éternité les traits de ses contemporains en saisissant notamment les portraits de Mauriac en lévitation mystique, Giacometti, Sartre, Faulkner ou Camus et figure ainsi parmi les grands classiques de la photographie.

En 1947, il cofonde l’agence Magnum avec Robert Capa, David Seymour, William Vandivert et George Rodger. Pour la première fois, des photographes s’unissent pour contrôler leurs choix de reportage, défendre leurs intérêts artistiques, politiques et économiques. Aujourd’hui, l’agence Magnum reste la référence mondiale du photoreportage.

Repères

Points forts

• “Photo Poche” Henri Cartier-Bresson (Actes Sud), oct 2004 : 32 000 ex. vendus.

• Photo Poche n°2 d’Henri Cartier-Bresson fait partie des meilleures ventes de la collection.

• Fondateur de l’agence Magnum en 1947.

Mots clés :

• maître de la photographie – instant décisif – Leica –photoreportage – agence Magnum – photojournalisme –classique – événements – dans le monde

Jean Clair est un conservateur général du patrimoine, écrivain, essayiste et historien de l’art français. Il a dirigé le musée Picasso à Paris de 1989 à 2005. Auteur de nombreux livres sur l’art, commissaire entre autres de l’exposition à succès “Mélancolie” au Grand Palais en 2005, il a publié en 2006 Journal atrabilaire et Malaise dans les musées en 2007. Depuis 2008, il est membre de l’Académie française.

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Di usion Actes Sud
PHOTO POCHE
12,5 × 19 cm 144 pages 63 photographies en noir et blanc ouvrage broché isbn : 978-2-7427-5366-6 juin 2004 prix public : 13,90 € Photo Poche n°2
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19,6 × 25,5 cm 368 pages

isbn : 978-2-330-17535-1 mai 2023 prix provisoire : 42,90 €

FERNAND POUILLON Le Téméraire éclectique

Bernard

Mohamed

architecte Fernand Pouillon (1912-1986) a réalisé une œuvre exceptionnelle par son ampleur, en France mais aussi en Algérie. Cependant, sa personnalité hors normes et les controverses auxquelles il a été mêlé ont souvent masqué ce qui fait l’originalité et la valeur de son travail. Aujourd’hui, le recul du temps permet de réinterroger l’œuvre de Pouillon à l’aune des problématiques contemporaines : intérêt pour l’architecture vernaculaire et les techniques durables (climatisation, isolation…), pour les matériaux naturels ou locaux, et pour la façon d’habiter les logements.

Les auteurs de cet ouvrage se sont principalement intéressés aux réalisations de Pouillon après la Seconde Guerre mondiale, en France (lotissement à Ozoir-la-Ferrière, cité universitaire à Aix-en-Provence), mais aussi en Algérie (grands ensembles algérois, cités universitaires et complexes touristiques). Un long travail de recherche dans les archives puis sur le terrain leur a permis de produire des informations inédites, qui apportent un nouvel éclairage sur l’œuvre de l’architecte.

Cet ouvrage ne se limite pas à présenter les réalisations de Pouillon, il les replace dans le contexte historique où elles s’inscrivent (la reconstruction de l’après-guerre, la décolonisation). Il aborde aussi des sujets peu souvent traités : le rôle de l’architecte, les chantiers et la maîtrise d’œuvre, la réception de l’œuvre de Pouillon par ceux qui habitent ses réalisations. Enfin, il met l’accent sur la dimension humaine du parcours de l’architecte. Ces différentes approches construisent un ensemble riche et complet, accessible aussi bien aux professionnels qu’à tout lecteur désireux de mieux connaître la production architecturale de la seconde moitié du xxe siècle.

Repères

Points forts

• L’ouvrage se base sur des recherches approfondies et livre de nombreuses informations inédites.

• Une approche multiple : architecturale, historique, humaine…, qui renouvelle le genre du livre d’architecture et le rend accessible aux non-spécialistes.

• Un livre qui fait le choix d’une iconographie de qualité exclusivement en noir et blanc, en privilégiant le dessin qui montre plus que la photographie.

• Les monographies existantes sur Fernand Pouillon datent, et sont lacunaires, elles n’abordent pas toute l’œuvre qu’il a réalisée en Algérie entre 1960 et 1980.

Pierre Frey, historien de l’art et professeur honoraire à l’École polytechnique de Lausanne, est notamment l’auteur de Learning from Vernacular (Actes Sud, 2010, Grand Prix du livre d’architecture 2011).

Bernard Gachet, architecte, voyageur et dessinateur, est l’auteur de Regards dessinés sur le monde (Actes Sud, 2018).

Louiza Issad, architecte-urbaniste et chercheuse, travaille sur le lien entre qualité urbaine et grands projets immobiliers.

Mohamed Larbi Merhoum, architecte à Alger, est considéré comme l’un des principaux acteurs contemporains du paysage architectural algérien.

architecture ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
L’
ilustrattions en noir et blanc
200
ouvrage broché
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SOMMAIRE \ NOMENCLATURE

LA PHOTOGRAPHIE D’ARCHITECTURE PROVOQUE D’IMMENSES DÉCEPTIONS”

Fernand Pouillon

INTRODUCTION

Pierre Frey

Partie 1

QUESTIONS D’HISTOIRE

LE GÉNIE MILITAIRE, LE GÉNIE CIVIL, L’OCCUPATION DU SOL, L’URBANISME ET L’ARCHITECTURE

Pierre Frey

BÂTIR POUR LES HUMAINS OU SE RÊVER PROTAGONISTE D’UNE “HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE” ?

Pierre Frey

ÉPILOGUE AU POINT DU JOUR, FRAGMENTS 1

France Arudy et Fernand Pouillon

Partie 2

QUESTIONS D’ARCHITECTURE

ENTRE IBN KHALDÛN ET IVAN ILLICH, LOGEMENT, TRADITION, CULTURE, TYPE ET PLAN

Pierre Frey et Bernard Gachet

SINAN IBN ABDULLAH ET FERNAND POUILLON, ARCHITECTES ET CONVERTIS

Bernard Gachet et Pierre Frey

“L’ARCHITECTURE NOUS FAIT MEMBRES D’UNE MÊME LIGNÉE”

Bernard Gachet

MARSEILLE 1943, L’ENTRÉE EN LICE D’UN PROTAGONISTE REDOUTABLE

Pierre Frey

HBM boulevard Verdun (actuellement boulevard Abderazak-Hadad), Alger, François Bienvenu architecte, 1935. Ensemble destiné à être loué exclusivement à des familles indigènes. Plans européens standard, appartements ouvrant sur des paliers-coursives sur cours intérieures, volumes arabisants, adossés à la Casbah.

À Berlin, à la même époque, Alvar Aalto parvient par d’autres chemins à une solution analogue. À Oran et à Alger, presque simultanément et de façon indépendante, une coopérative et son maître d’œuvre arrivent sensiblement au même résultat.

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Incroyables Vinaigres

Textes : Anne-Charlotte De Langhe

Recettes : Keda Black

Photographies : Martin Bruno

Mise en vente 3 Mai 2023

ISBN : 979-10-91713-22-1

Prix de vente : 24,00 €

Format intérieur: 157 x 235 mm

Couverture rigide

192 pages Munken lynx 120 g

INCROYABLES VINAIGRES

Anne-Charlotte De Langhe

Keda Black

Martin Bruno

Il est à la fois l’un des condiments les plus consommés dans le monde… et le plus méconnu ! Celui qu’on surnomme « le mauvais fils du vin » a pourtant ses entrées partout : dans les sauces, les pickles, les assaisonnements, chez les têtes toquées et même dans les placards de la ménagère.

Entre histoire, anecdotes, secrets de fabrication, portraits et recettes, il était grand temps de redonner sa juste place au vinaigre, beaucoup moins « accessoire » qu’on ne l’imagine.

Ce livre en dévoile toutes les facettes, les mystères et les bienfaits, à travers les témoignages d’artisans inspirés et de chefs non moins fidèles à ce « Trésor caché » de la cuisine.

Arguments de vente

Un vrai miscellanées sur le vinaigre.

C’est le premier livre sur le vinaigre qui regroupe histoires, recettes, secrets de fabrication, portraits de producteurs, carnet d’adresses… Une bible !

Incroyables vinaigres

Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno

Des dizaines de recettes

Des recettes et astuces inédites de grands chefs pour savoir utiliser le vinaigre de façon simple et surprenante. On y retrouve notamment les conseils d’Aurélien Baron, Kaitlyn Reinhart, Thomas Graham, Edward Delling-Williams, Armand Arnal, Sonia Ezgulian ou Anne Ettore.

Une mine d’informations

Il est incontournable en cuisine, et pourtant on ne le connait pas ! Dans ce livre, on fait le tour de TOUS les vinaigres fabriqués dans le monde : des plus connus (balsamique, Xérès…) aux plus insolites (Umeboshi, palme, coco, rose, petit-lait, bière…).

Arguments de vente

Un beau livre d’images

Des photos magnifiques des plus belles vinaigreries artisanales partout en France, du Pays Basque à la Charente en passant par Banyuls, l’Ardèche ou Orléans.

Incroyables vinaigres

Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno

Un guide d’achat très pratique

Un carnet d’adresse, très complet sur toutes les vinaigreries artisanales en France, sert véritablement de guide d’achat.

Auteurs

Incroyables vinaigres

Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno

Texte

ANNE-CHARLOTTE DE LANGHE

Journaliste de presse écrite née à Paris et passionnée de vin, Anne-Charlotte De Langhe tient son goût pour la cuisine de sa mère et de ses deux grand-mères, coutumières des grandes tablées, du Berry jusque dans le Périgord. Elle a effectué la majeure partie de sa carrière au Figaro, d’abord en tant que reporter puis rédactrice en chef. Depuis 2017, elle vit au milieu des vignes de Saint-Émilion et collabore à la rubrique Vins pour Les Échos et Les Échos Week-End.

Recettes KEDA BLACK

Photographies MARTIN BRUNO

Martin Bruno est un photographe de documentaire à la recherche de moments hors du temps. Ces voyages lui permettent de collaborer avec la presse (Regain, AD, NY Times, Air France, Le Fooding…), de grandes marques (Hermès, Apple, Chanel, Nespresso, BNP) et des maisons d’édition (Keribus, Actes Sud, Rizzoli, le Chêne, les Arènes). Pour Keribus, il a réalisé les photographies de « Kalamata » et « Brut de Camargue ».

Keda Black est une autrice reconnue de nombreux livres de cuisine, dont « Cuissons » aux éditions Keribus, « Une pomme par jour » et « Bouillons Gourmands » chez Marabout. Elle a collaboré à des guides et revues (Le Fooding, Grazia, Lui, 180°, Beau Magazine...) et participe à des projets éditoriaux divers (la réédition anglaise de Ginette Mathiot chez Phaidon). Elle travaille également comme assistante de production d’une émission de cuisine diffusée aux États-Unis. Cuisinière autodidacte, elle s’est intéressé à la cuisine du quotidien, celle que l’on fait pour ses amis, pour soi et pour sa famille.

Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno Incroyables vinaigres Anne-Charlotte de Langhe, Keda Black, Martin Bruno

S’IL TE PLAÎT, DESSINE-MOI UN CACHALOT

Illustrations de Pome Bernos

Texte de François Sarano

L’illustratrice Pome Bernos n’a jamais vu de cachalot de ses propres yeux, mais elle est fascinée par les aventures océanographiques de François Sarano. Équipée de sa seule boîte de crayons de couleur, elle s’est mise en tête d’interroger le célèbre océanographe, plongeur et auteur pour tout savoir de la vie intime de ces énormes, mais placides, cétacés. Ce livre est le récit de leur rencontre et de leurs échanges, raconté avec toute la fraîcheur inimitable et le style faussement naïf de l’illustratrice. Pome commence par apprendre à dessiner un cachalot puis, au gré des innombrables questions qui la taraudent, nous pénétrons dans l’intimité de la vie sociale d’une famille de géants des mers et découvrons en parallèle les coulisses de la recherche scientifique.

Repères

Points forts

• François Sarano est le coréalisateur de plusieurs documentaires consacrés aux cachalots : Cachalots, une histoire de famille (France 5, 2021) – Le Clan des Cachalots (Arte/Ushuaïa TV, 2019) – Les Géants des mers (France 2, 2017).

• Titres de François Sarano dans la collection “Mondes sauvages” : Le retour de Moby Dick (2017) + Babel (2022) : 10 500 exemplaires vendus – Au nom des requins (2022) : 11 00 exemplaires vendus.

• “Mondes graphiques”, une nouvelle collection d’essais graphiques : parution simultanée de L’Ours. Petit traité humoristique à l’usage des humains d’Olivier Lavigne, d’après l’essai de Rémy Marion.

Pome Bernos est autrice de bandes dessinées, illustratrice et graphiste, actuellement installée à Tokyo. Elle a publié deux ouvrages et illustré quatre titres de la collection “Je passe à l’acte” chez Actes Sud, dont elle est l’une des contributrices phares.

Océanographe réputé, compagnon de route du commandant Cousteau puis du cinéaste Jacques Perrin, François Sarano s’est fait une spécialité de plonger avec les plus gros et les plus mal-aimés des animaux marins : cachalots et requins. Il leur a consacré deux essais publiés chez Actes Sud : Le Retour de Moby Dick (2017) et Au nom des requins (2022).

mondes graphiques ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud 1470
15 × 28 cm 128 pages illustrations en couleur ouvrage broché isbn
mai 2023 prix public : 22 €
Avec humour et tendresse, mêlés de nombreuses références littéraires et cinématographiques, ce livre réussit le tour de force de nous faire comprendre des faits scientifiques parfois complexes avec légèreté.
: 978-2-330-17917-5
9:HSMDNA=V\^V\Z:

isbn : 978-2-330-17607-5

L’OURS

Petit traité humoristique à l’usage des humains

Illustrations d’Olivier Lavigne

Texte de Rémy Marion

C’est l’illustrateur Olivier Lavigne qui a eu envie de travailler à partir du livre de Rémy Marion L’Ours, l’autre de l’homme paru en 2018 dans la collection “Mondes sauvages”. Les présentations faites, l’humour potache des dessins du premier a admirablement rencontré celui du second, jamais en reste pour écorner les nombreuses idées reçues concernant son animal de prédilection, l’ours brun, qui cohabite tant bien que mal avec les humains depuis la préhistoire à travers tout l’hémisphère nord.

Les petits textes iconoclastes, bienveillants ou parfois rageurs révèlent ainsi tout ce que vous n’avez jamais osé demander sur la vie des ours et leurs rapports aux bipèdes humains à travers les millénaires : le régime alimentaire et la digestion, l’âge des cavernes, le rôle de l’ours dans la forêt, les amours ursines et le kamasoutra des ours, l’enfance et l’adolescence, le langage, la diversité des espèces, la chasse à l’ours, les mythologies et les religions, les jeux du cirque et les zoos, les incroyables découvertes scientifiques concernant sa physiologie, etc.

En contrepoint, les dessins façon gravure en noir et blanc détournent à leur tour notre histoire culturelle et artistique, entremêlant pour notre plus grand bonheur de nombreuses références à l’actualité.

Un livre à mettre entre toutes les mains pour inaugurer en beauté cette nouvelle collection d’essais graphiques ,“Mondes graphiques” !

Repères

Points forts

• Un format innovant avec une reliure sur le petit côté et une ouverture par le haut comme pour un calepin.

• Un livre plein d'humour et de références aux autres arts (cinéma, littérature, musique, etc.).

• L’Ours, l’autre de l’homme de Rémy Marion, coll. “Mondes Sauvages” (2018) : 3 800 exemplaires vendus.

• Fort comme un ours, film de Thierry Robert et Rémy Marion, Arte, 2018.

• “Mondes graphiques”, une nouvelle collection d’essais graphiques, parution simultanée de S’il te plaît, dessine-moi un cachalot de Pome Bernos et François Sarano.

Olivier Lavigne est né à Arles en 1977. Après des études en arts plastiques et la rédaction de son mémoire L’Humour, une alternative au spectaculaire, il s’oriente vers le graphisme et l’illustration. Aujourd’hui, il vit dans un petit village des Monts d’Ardèche, et ne désespère pas d’y croiser un jour la trace d’un ours égaré.

Rémy Marion explore l’Arctique depuis les années 1980. Conférencier, photographe, réalisateur, écrivain, organisateur de colloques internationaux et membre de la Société de géographie et de la Société des explorateurs français, il a publié deux ouvrages dans la collection “Mondes sauvages”.

mondes graphiques ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
16,5 × 22 cm 88 pages ouvrage broché
mai 2023 prix provisoire : 20 €
9:HSMDNA=V\[U\Z:

L’ours, t’es qui?

MAIS TU ES QUI, TOI? UN BRUIT INCONNU ET TU TE METS DEBOUT, COMME NOUS LES HOMMES, POUR VOIR AU LOIN! TU PEUX MARCHER SUR TES DEUX PIEDS. CERTAINS T’ONT MÊME FAIT DANSER AU SON DE L’ACCORDÉON.

ET PUIS TU MANGES COMME NOUS, DES FRUITS, DES PLANTES, DES FEUILLES ET UN PEU DE VIANDE, DU POISSON AUSSI PARFOIS. QUAND UNE FEMELLE VEUT ALLAITER, ELLE S’ASSOIT CONFORTABLEMENT ET OFFRE SES SIX TÉTINES À SES OURSONS GOULUS, COMME LE FERAIT UNE NOURRICE ATTENTIONNÉE.

TU AIMES JOUER AVEC UN BOUT DE BOIS OU UN BIDON VIDE, COMME UN SALE GOSSE DE LA FORÊT. TU AIMES GLISSER SUR LES PENTES

OUAFF OUAFF

OUAFF OUAFF OUAFF OUAFF

OUAFF OUAFF OUAFF

POUR UN FLIRT AVEC TOI…

Adopte un ours.com.

>>>

NEIGEUSES OU LES LACS GLACÉS, UN VRAI SCANDINAVE EN QUELQUE SORTE. TU ES PRUDENT, AUSSI, ET PRAGMATIQUE. SI UN CHIEN BIEN PLUS PETIT QUE TOI TE COURT APRÈS, TU FUIS COMME UN COURANT D’AIR. ALORS QU’UN BON COUP DE PATTE ET LE CABOT VERRAIT TRENTE-SIX CHANDELLES. MAIS ON NE SAIT JAMAIS, TU ES PRUDENT: QUI DITCHIEN, DITHOMME À PROXIMITÉ.

L’OURS EST SOLITAIRE, EN GÉNÉRAL. SAUF QU’AU PRINTEMPS, LES CLAIRIÈRES ET LES SENTIERS SENTENT L’AMOUR, LA RENCONTRE AVEC L’AUTRE, LE CÂLIN POUR FAIRE PERDURER L’ESPÈCE. TANT QU’UNE FEMELLE A SES PETITS, LES MÂLES NE L’INTÉRESSENT PAS. MAIS DÉBUT JUIN, LA FEMELLE CÉLIBATAIRE VA BATTRE LE RAPPEL; INUTILE DE CHERCHER, ILS VONT BIEN TROUVER. À CETTE PÉRIODE, IL N’Y A QU’UNE FEMELLE SUR TROIS DE DISPONIBLE, DONC IL Y A PLUS DE PRÉTENDANTS QUE D’ÂMES SŒURS.

Àla suite duréchauffement climatique, portrait (mutant?) d’un ourson né d’une mèreourse noire et d’unpère ours blanc.

Tu as de la chance que tonmaître ne soit pas trèsloin! OUAFF

Le vainqueur gagnera un accouplement avec une femelle ourse (si disponible).

LES URINES DE LA BELLE DISPERSENT UN FUMET QUI MET SUR SA PISTE LES DEUX OU TROIS MÂLES DU SECTEUR. LE PREMIER ARRIVÉ NE FERA QUE DÉCLENCHER L’OVULATION, IL NE SERA PAS LE PÈRE DES FUTURS PETITS. EN REVANCHE, LE DEUXIÈME – VOIRE LE TROISIÈME –RISQUE FORT DE TRANSMETTRE SES GÈNES. BÊTES COMME ILS SONT, CERTAINS MÂLES PEUVENT ARRIVER ENSEMBLE PLUTÔT QUE D’ATTENDRE LEUR TOUR; ALORS ILS SE GROGNENT DESSUS ET EN VIENNENT “AUX PATTES”. ET BING! UNE TALOCHE SUR TON GROS MUSEAU. ET VLAN! UN COUP DANS LES CÔTES… AU BOUT D’UN CERTAIN TEMPS, LE MOINS COSTAUD SE LASSE ET PASSE SON TOUR. LE VAINQUEUR VA POUVOIR COMMENCER SA COUR.

CHALLENGER VS. THE GREATEST FIGHT FOR LADY BEAR THE FRACAS IN CANADA SAT. 22 MAY DIRECT FROM RINGSIDE AT FOREST FREE DOORS OPEN 8:00PM ALL SEATS RESERVED STARTING $20
“THEGRIZZLY” CHAMPIONMONROE “THEBLACK” KATES
<<< Ours quimarche façon Giacometti. Ours enmouvement façon Boccioni.
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Rencontre d’un chihuahua et d’un ours.

PARLER COMME UN OURS

IMAGIER PRATIQUE À L’USAGE DES OURSONS

DANS LES DOCUMENTAIRES, VOUS AVEZ PEUTÊTRE REMARQUÉ QU’À CHAQUE FOIS QU’UN OURS OUVRE LA GUEULE, IL SORT UN SON, LE PLUS SOUVENT UN GROGNEMENT. LE BRUITEUR A BIEN FAIT SON TRAVAIL, IL A MIS DES SONS CHAQUE FOIS QUE LE RÉALISATEUR LUI A DEMANDÉ: “VAS-Y, COCO, REMETSMOI UN GROGNEMENT: GRAW!!!!! NON, PAS CELUI-LÀ, L’AUTRE, CELUI QU’ON AVAIT HIER : GROWWWWW!!! OUI, C’EST ÇA.” ET QUAND LES PETITS JOUENT: “COLLE-MOI UN BÊLEMENT, C’EST PLUS MIGNON.”

DANS LA VRAIE VIE – CELLE DE LA FORÊT OU DE LA BANQUISE –, LES OURS SONT GLOBALEMENT SILENCIEUX, PAS COMPLÈTEMENT MABOULS; LES OURS, ILS NE CAUSENT PAS TOUT SEULS, FAÇON HARPAGON DANS L’AVARE QUAND DES MÂLES S’APPROCHENT, AVANT LA BASTON, ON SE GUEULE DESSUS. LÀ, ÇA CAUSE, ÇA ENVOIE DU LOURD, COMME ON DIT DANS LE MÉTIER, À L’AUTRE BOUT DE LA FORÊT, ÇA RÉSONNE FORT. EN GÉNÉRAL, LE TÉNOR LE MOINS COSTAUD CHANGE DE TROTTOIR.

BÊÊÊÊÊÊ

L’OURS SIGNALE SON DÉSARROI, SA SURPRISE, AVANT DE PASSER AU NIVEAU COLÈRE : “OUF, OUF, OUF!” CETTE FOIS-LÀ, ÇA M’A COUPÉ L’ENVIE D’ALLER DERRIÈRE LA MAISON QUAND J’AI VU SIX POINTS BRILLANTS DANS LA LUMIÈRE DE MA FRONTALE.

C’EST CERTAINEMENT LA FEMELLE – QUAND ELLE ÉDUQUE SES PETITS – QUI EST LA PLUS LOQUACE.

CHEZ LES OURS POLAIRES, UN CHUINTEMENT QUE L’ON PEUT TRADUIRE PAR: “RESTEZ LÀ, JE VAIS CHERCHER UN PHOQUE”, OU BIEN UN PEU PLUS ACCENTUÉ: “JE VOUS AI DIT DE NE PAS BOUGER, LA PROCHAINE FOIS C’EST UNE CALOTTE.” ET QUAND LA MÂCHOIRE CLAQUE : “LÀ, TU M’AGACES, DÉGAGE DE MON CHEMIN!”

VOUS AVEZ PRIS VOTRE PREMIÈRE LEÇON DE LANGUE DES OURS.

VOUS L’AVEZ COMPRIS, LES OURS NE SONT PAS DES BAVARDS, ILS NE S’EXPRIMENT JAMAIS POUR NE RIEN DIRE ET, EN CELA, ILS NE SONT VRAIMENT PAS LES FRÈRES DES HOMMES…

SAUMON =PÊCHER = MANGER CHAMPIGNON =CUEILLIR = MANGER MOUTON =BERGER = DANGER CHIEN =CHASSEUR = DANGER PHOTOGRAPHE ANIMALIER =INOFFENSIF = POSER CHRÉTIEN RADICAL =DANGER = FUIR BUISSON DE MYRTILLES =MANGER (OU MATELAS) LOUP = VOLEUR DE PROIES = COGNER APICULTEUR =MIEL = MANGER (OUVOLER)
GROWWW GRAWWWW

STAR ACADÉMIE URSIDÉS

N° 1 L’OURS BLANC

DANSER COMME UN OURS

HÉ HÉ

N° 2

You are welcome !

“Il m’amis la fièvre pendant des heures! Il m’a mis lafièvre…!”

IMAGINEZ LEVER LA PATTE AU SON DE L’ACCORDÉON OU DU TAMBOURIN, À LA MODE “FIÈVRE DU SAMEDI SOIR”, AU MILIEU DE LA PLACE DU VILLAGE, AVEC DES ENFANTS QUI CRIENT, DES MATRONES ET DES TÂCHERONS QUI JETTENT UNE PETITE PIÈCE. POUR RESTER BIEN SAGE, ON VOUS A FERRÉ, C’EST-À-DIRE QU’ON VOUS A PINCÉ UN ANNEAU MÉTALLIQUE DANS LA PAROI NASALE, GENRE PIERCING GOTHIQUE MAIS EN MOINS

GLAMOUR. POUR TERMINER, PETITE SÉANCE DE MANUCURE À LA RÂPE À BOIS POUR FAIRE LES ONGLES, LES GRIFFES PLUTÔT. AU XIXe SIÈCLE, DE PAUVRES HÈRES, TSIGANES OU MONTAGNARDS PYRÉNÉENS, ONT TROUVÉ COMME MOYEN DE SUBSISTANCE L’ASSERVISSEMENT D’UN PLANTIGRADE POUR PARTIR SUR LES ROUTES ET OFFRIR UN SPECTACLE EN ÉCHANGE DE QUELQUES MENUES PIÈCES DE MONNAIE.

HÉ HÉ
Merci les ONG.
Merci
le marketing.
Merci
Pompon2 Merci Knut3
Merci
les offices de tourisme. J’ai gagné!
Merci
L’OURS BRUN N° 4 L’OURS LIPPU N° 3 LE PANDA Merci WWF Merci la Chine. Merci le kung-fu.
Chantal Goya5 Merci le
Canada. Merci Bonne nuit les petits. Merci les enfants. Merci Boucle d’or. Merci Michel Pastoureau4 . Merci le roi Arthur. Merci Eisbär1 De rien !
Merci Fiat.
Merci Baloo. Merci le cirque6 . Merci l’Inde.
Résultat de la finale opposant les huit espèces d’ours
Merci Petit Ours brun.

Lot de 4 cartes postales détachables Mondes Graphiques - 0523

Office:03/05/2023

EAN:9782330178185

Format11,5*16cm

Visuels provisoires

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EMBARQUEMENTS IMMÉDIATS

De la préhistoire à la Renaissance

Repères

Points forts

Ainsi parlait saint Augustin d’Hippone, théologien chrétien romain du ive siècle. Combien connaît-on de maximes sur le voyage, toutes plus sérieuses, profondes et évocatrices sur l’envie, la nécessité, parfois la peur de parcourir le monde ? Ce livre retrace l’histoire du voyage et des déplacements de populations. Départ à la Préhistoire, arrivée dans le monde moderne ! Comme une dynamique déambulation, l’auteur nous guide sur les pas de l’Homme et de ses incessantes pérégrinations. Première étape, les hommes préhistoriques, en constant mouvement dans des conditions hostiles pour assurer leur survie, trouver de quoi se nourrir et se protéger. Puis au fil de son développement, il s’installe et crée de grandes civilisations dont les frontières s’étendent autour des premières aires urbaines. Qui dit frontières dit guerres de territoires, dont nous suivons les armées lancées au galop pour s’approprier l’espace de l’ennemi. L’avènement des religions monothéistes apporte aussi son lot de mutations, en raison des missionnaires, croisés et autres prosélytes envoyés parfois à l’autre bout du monde pour convaincre de la foi à adopter – ou l’imposer par la force. La curiosité grandit à mesure que les limites du monde s’étendent ; et les grands voyageurs l’explorent, parfois par intérêt pour la géographie et les civilisations, comme Ibn Battuta ou Zheng He, parfois par attrait commercial, comme Marco Polo qui en tire ses Carnets de la route de la Soie. S’ouvre ensuite l’ère des conquêtes occidentales, avec pour chefs de file les colons débarquant en Amérique, qui l’envahiront du détroit de Béring au cap Horn.

Entre périodes troubles et joies de la découverte, ce livre enjoué ouvre les horizons, éclaire les motivations

le monde d’hier et d’aujourd’hui.

• Un ouvrage ambitieux sur un sujet original : l’histoire du voyage des Hommes depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque moderne.

• Un récit qui nous emmène sur les pas de voyageurs aussi bien mythiques qu’inconnus du grand public, tout autour de la terre.

• Un style enlevé et dynamique, rendant la lecture accessible.

Mots-clés

• voyage – histoire – géographie – migrations – récit

Ancien sportif de haut niveau et retraité d’une carrière dans l’immobilier, Didier Huon de Kervadec se passionne pour la géographie et l’histoire. Ses nombreux voyages l’ont mené sur les cinq continents.

ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
“Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.”
14,5 × 24 cm 592 pages ouvrage broché isbn : 978-2-330-17948-9 juin 2023 prix provisoire : 30 €
humaines pour le voyage et retrace les itinéraires qui ont façonné
EmbarquEmEnts immédiats
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didiEr Huon dE KErvadEc

Cosquer

LA GROTTE COSQUER [Nouvelle édition]

Sous la direction de Laurent Delbos et Bastien Cornu

La grotte Cosquer est l’un des sites majeurs de l’art pariétal paléolithique européen. Les groupes d’Homo sapiens qui ont fréquenté cette cavité y ont laissé des traces de leur passage (silex, foyers, charbons, tracés digités…), dont les plus remarquables sont des dessins et des gravures organisés sur les parois dans un espace souterrain : une grotte ornée fréquentée entre 33 000 ans et 19 000 ans avant le présent. Très isolée dans le Sud-Est de la France, loin des foyers “classiques” de l’art pariétal européen, mais aussi exceptionnelle par le bestiaire qui y est représenté (pingouins, phoques notamment), la grotte Cosquer est une grotte ornée unique. Sa conservation est vite devenue un enjeu : la remontée du niveau des eaux et les risques sismiques faisaient peser un risque sur l’existence de ce patrimoine. D’ores et déjà, compte tenu de son accessibilité (son entrée est aujourd’hui située à 37 mètres sous le niveau de la mer) et de sa fragilité, l’État et la Région ont reconnu l’urgence qu’il y avait à conserver ce patrimoine par l’étude, et à le restituer à la connaissance de tous. Dans le cas de la grotte Cosquer, le choix s’est porté, du fait de son entrée immergée, de son accès difficile et des menaces encourues, sur la construction d’une réplique, dont l’objectif serait de donner à voir les peintures et gravures au plus près de leur réalité. Le choix de son emplacement s’est porté sur la Villa Méditerranée, sur l’esplanade du Mucem, en plein cœur de Marseille.

L’objet de ce livre est de rendre compte de cette aventure, à la fois des travaux conduits par l’équipe de restitution de Kléber Rossillon et ceux dirigés par les préhistoriens pour analyser la grotte elle-même, étude qui n’avait encore jamais été effectuée.

Après le succès du premier tirage, cette nouvelle édition, revue et augmentée, nous plonge plus profondément encore dans l’univers de la grotte et de sa réplique.

Repères

Points forts

• La publication accompagnant l’événement exceptionnel qu’a été l’ouverture de la restitution la grotte Cosquer à Marseille en juin 2022.

• Une version augmentée, pour une exploration plus complète encore du sujet.

• Une présentation du chantier de la Villa Méditerranée, et des métiers y ayant participé.

• Une iconographie riche et variée, présentant de multiples aspects de la grotte originale et de sa restitution.

Mots-clés

• catalogue – grotte – découverte– Préhistoire – art pariétal – restitution – Marseille

Cet ouvrage, qui constitue le catalogue officiel sur la restitution de la grotte Cosquer par les équipes de Kléber Rossillon, a reçu en janvier 2023 le prix Edmond Bastide décerné par l’Académie de Bordeaux.

ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
17 × 24 cm 240 pages 200 illustrations en couleur ouvrage broché isbn : 978-2-330-17950-2 juin 2023 prix provisoire : 29,50 €
La grotte restituée Méditerranée Sous la direction de Laurent Delbos et Bastien Cornu Cosquer Méditerranée : la
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grotte restituée

GENÈSE DU PROJET C présiden

hristian Estrosi, alors président de la région Provence-AlpesCôte d’Azur, annonçait en décembre 2016 sa volonté de réaliser une réplique de la grotte Cosquer au sein de la Villa Méditerranée sur le port de Marseille, à proximité du Mucem. Ce projet ambitieux, faisant suite aux succès des répliques déjà réalisées de grands sanctuaires de l’art préhistorique paléolithique comme Altamira, Chauvet ou Lascaux, est relativement ancien. Depuis plus de vingt ans, des tentatives de création d’une copie de cette grotte avaient été envisagées en divers endroits, dont le fort SaintNicolas, toujours à Marseille, sans jamais réellement aboutir par manque de volonté politique et de propositions pertinentes.

Dès cette annonce, le groupe Kléber Rossillon, spécialisé dans la gestion des sites patrimoniaux et culturels et déjà en charge de Chauvet 2 (réplique de la grotte Chauvet en Ardèche), s’est mobilisé pour suivre ce projet et se positionner sur un éventuel appel à candidatures pour la conception, réalisation et exploitation de cette restitution. Un concours fut donc lancé à l’automne 2018 par la région. Pour y répondre, le groupe Kléber Rossillon a constitué une équipe de spécialistes dont la plupart des membres avaient déjà participé à l’aventure de Chauvet 2. Il s’est entouré, entre autres, de l’architecte Corinne Vezzoni, dont le cabinet est implanté à Marseille, et du groupe Ei age Construction pour assurer l’édification du projet en tant que maître d’œuvre en charge du groupement.

[Page en regard et ci-dessus]

Le bâtiment de la Villa Méditerranée en cours de réhabilitation pour accueillir la grotte Cosquer à Marseille. [Double page suivante] La Villa Méditerranée. Au second plan, la cathédrale de la Major.

Après plusieurs mois de travail et de réflexion, un premier projet de plan d’implantation de la restitution dans le niveau –2 de la Villa Méditerranée est présenté. Il a été constitué à la suite de nombreuses discussions techniques, artistiques, touristiques, stratégiques et financières, mais aussi d’échanges et de rencontres avec Jean Clottes et Jean Courtin, pionniers de l’exploration et de l’étude de la grotte, qui nous ont accompagnés tout au long de cette entreprise. Ce plan prévoit déjà un parcours immersif de 220 mètres dans la grotte, comprenant un mode de transport traversant les salles au milieu des parties aujourd’hui immergées de la cavité, ce qui permet ainsi la lecture de l’ensemble des panneaux peints. Au-delà de la restitution, le projet propose un accès dans le bâtiment par un ponton traversant le bassin sous le porte-à-faux en passant à proximité du bateau d’Henri Cosquer, le Cro-Magnon, avec lequel il découvrit la grotte en 1985, puis une entrée par le club de plongée des années 1980 à proximité de la reconstitution du café Le France, donnant sur le port de Cassis, où l’inventeur avait ses habitudes. S’ensuit une descente à –37 mètres par un caisson de plongée pour rejoindre l’entrée de la grotte via une base sous-marine, puis la visite du centre d’interprétation au niveau 3 du bâtiment, dans le porteà-faux. Dans ce dernier, une scénographie aborde la vie et l’environnement des êtres humains qui ont fréquenté la grotte, tout en laissant une large place à d’autres thématiques telles que les

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Les modules de visite permettent de voir les œuvres au plus près.

situés sous le niveau de la mer, est réinvestie. Alors que certains passants s’interrogent devant le calme trompeur de cet “iceberg urbain”, nous comptons en janvier2022 une cinquantaine d’ouvriers et quatre encadrants Ei age Construction présents sur le chantier. Sur la durée totale du projet, nous observons que la moitié de cette main-d’œuvre est concentrée sur la réalisation de la grotte tandis que l’autre moitié est déployée dans le reste du bâtiment pour diverses tâches de réaménagement et de rénovation: billetterie, ponton, grand escalier, salle d’accueil, sanitaires, espaces pédagogiques… La nature di érente de ces travaux nous a permis de distinguer leur encadrement, nous avons donc séparé la “partie grotte” et la “partie bâtimentaire” du projet. “Un chantier, c’est une entreprise éphémère.” Soumis à des responsabilités importantes, l’encadrement de chantier doit avoir pour qualité première la polyvalence. Avec le support de certains services propres à l’entreprise, les encadrants du chantier sont responsables de sa bonne gestion financière, contractuelle, et de ses ressources humaines. La conductrice de travaux principale est à la tête de ces trois piliers et délègue aux deux conducteurs de travaux. L’un est responsable de la partie grotte, l’autre de la partie bâtimentaire, tous deux font davantage le lien avec le terrain. Ils sont responsables de la gestion des entreprises intervenantes, de leurs ouvriers sur le chantier, de la coordination et du suivi des travaux réalisés.

SÉCURITÉ/LOGISTIQUE

La santé et la sécurité sont au cœur des préoccupations dans le secteur de la construction. L’analyse des risques sur un projet d’une telle ampleur est engagée dès la phase d’études en amont. Elle permet de proposer des procédés de production et de travaux garantissant un niveau de sécurité maximal avec un maintien de l’intégrité physique de tous les collaborateurs. La grotte se situe dans un espace clos en sous-sol, les conditions de travail des ouvriers doivent alors être anticipées. Notre problème principal a été la ventilation de l’air, car la projection de béton, la soudure, les découpes et travaux en tous genres génèrent de la poussière et de la fumée. Nous avons donc mis en place un système de ventilation localisé, privilégié l’utilisation d’engins uniquement électriques, fourni des protections individuelles et réalisé un nettoyage renforcé. La contrainte du sous-sol implique également une organisation de chantier précise, en logistique et en coordination de travaux. L’approvisionnement était possible uniquement via un monte-charge de 5 mètres de long, ce qui nécessite des conditionnements limités, notamment pour les poteaux de structure. Ce projet comporte des corps de métiers très di érents (sculpteurs, peintres…) qui ne sont pas habitués à travailler sur des chantiers de bâtiment où la co-activité est importante. Nous organisons un accueil renforcé sur la sécurité, pour sensibiliser et informer les collaborateurs des risques liés à l’activité.

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Panneau des mains noires et gravures.

[Page en regard]

[Page suivante]

Au bout de cette paroi rocheuse, une fenêtre s’ouvre et un dispositif mêlant optique, imagerie 3D et décor en perspective permet de reconstituer le paysage du dernier maximum glaciaire aux abords de la grotte Cosquer. Grâce à ce théâtre optique, nous comprenons que ces hommes et femmes ne vivaient pas à proximité immédiate de la mer, mais à quelques kilomètres de la côte. Nous découvrons un environnement peuplé d’animaux, notamment des grands pingouins, mais aussi un troupeau de bisons, des chevaux et quelques mégacéros. Les animaux évoluent dans une végétation de type steppe, faiblement enherbée et avec quelques arbustes. C’est donc un tableau animé en 3D qui représente l’environnement proche de ces hommes et femmes préhistoriques.

Le décor en perspective a été réalisé par la société Prélud. Le point de vue choisi permet de comprendre l’éloignement de la mer mais aussi l’environnement au pied de la grotte Cosquer. Les visiteurs peuvent se repérer dans ce décor; l’objectif est qu’ils puissent se rendre dans les calanques aujourd’hui et reconnaître le même paysage, afin de superposer les deux images. Peut-être même se rendre dans la grotte de l’Os afin de comparer la reproduction à la réalité.

LE BESTIAIRE

Un grand plateau très ouvert s’o re à la vue des visiteurs lorsqu’ils arrivent sur le plus grand porte-à-faux habité d’Europe. Face à eux, l’ensemble des animaux peints ou gravés dans la grotte sont présentés. Ils sont accueillis par un bison des steppes de grande taille.

Le bestiaire que les artistes de la grotte Cosquer ont côtoyé – ou du moins les espèces qu’ils ont décidé de représenter – est exposé dans une perspective unique: le visiteur qui a découvert ces espèces dans la grotte peut ainsi confronter son regard avec celles qu’il voit reconstituées. Nous avons choisi de ne pas hiérarchiser, en représentant toutes les espèces présentes sur les parois de la grotte. Certaines existent encore, d’autres ont disparu et exigent donc un travail de reconstitution et non de naturalisation. Les espèces reconstituées mettent en perspective la vision de l’humain de la Préhistoire et de l’humain d’aujourd’hui.

C’est d’autant plus exact que les sculptures animalières ont été travaillées pour avoir une allure similaire à celle que l’on peut admirer dans la grotte; les animaux sont créés en résonance parfaite avec leurs représentations.

Cette zone permet d’aborder des questions de biogéographie. À l’aide de demi-sphères représentant les aires de répartition, nous comprenons les migrations des espèces dues aux changements climatiques et les potentielles migrations via l’action de l’homme. Certaines ont disparu à cause de l’un ou de l’autre. Lorsque nous regardons les aires de répartition des espèces au dernier maximum glaciaire, avant l’ère industrielle et

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Les animaux représentés dans la grotte témoignent du climat et de la population vivant autrefois dans les calanques. Représentation hyperréaliste d’un cheval.

14 × 20,5 cm

264 pages

100 illustrations en noir et blanc, cahier couleur de 16 pages

ouvrage broché

isbn : 978-2-330-17946-5

juin 2023

prix provisoire : 30 €

AMAZONIE

Un jardin sauvage ou une forêt domestiquée Essai d’écologie historique [Nouvelle édition]

Stéphen Rostain

Amazonie fascine, tant par ses dimensions gigantesques que par sa supposée nature indomptée. Pourtant, c’est bien plus l’impact millénaire de l’homme sur cette forêt qui émerveille. En effet, celui-ci a notamment transformé le couvert végétal en favorisant des associations de plantes, créé des sols fertiles appelés terra preta et construit des terrassements qui ont modifié le modelé de la superficie.

C’est une vision totalement renouvelée de l’interaction ancienne homme-milieu dans la plus grande forêt tropicale du monde qu’offre l’auteur, chercheur qui travaille depuis trente ans en Amazonie, en convoquant des disciplines aussi diverses que l’archéologie, l’ethnohistoire, l’anthropologie, l’écologie, la botanique ou la pédologie. Cette nouvelle édition, revue et corrigée, livre les dernières avancées et réflexions de l’auteur sur ses nombreux champs de compétences.

Les travaux sur l’organisation sociale se sont amplifiés et de plus en plus de chercheurs tentent de déterminer l’existence éventuelle de chefferies en Amazonie. La géoarchéologie a été adoptée par la majorité des archéologues, qui considèrent que l’on ne peut étudier l’homme hors de son environnement et de son impact sur celui-ci. L’écologie historique est de nos jours un sujet porteur car elle permet d’associer diverses sciences autour d’un même thème de recherche. Enfin, l’archéologie préventive s’est extrêmement développée depuis vingt ans grâce aux grands travaux

ou à cause d’eux. Citons les projets archéologiques liés au barrage hydroélectrique de PetitSaut en Guyane française, dans les années 1990, ou, plus récemment, le projet sur le gazoduc Coari-Manaus au Brésil.

L’archéologie amazonienne a connu un bond remarquable ces dernières décennies. Les débats archéologiques actuels concernent la capacité agricole, les systèmes politiques, la guerre et les rituels, l’écologie ou l’identité culturelle.

Repères

Points forts

• Un panorama passionnant de l’archéologie de l’Amazonie, pour un voyage au cœur de ce territoire méconnu dans ce champ.

• Un livre qui intègre des notions de multiples disciplines : l’ethnohistoire, l’anthropologie, l’écologie, la botanique, la pédologie.

• Une édition revue et corrigée par l’auteur, qui intègre les dernières réflexions de son domaine.

Mots-clés

• Amazonie – Tropiques – forêt – archéologie –botanique – géologie

Stéphen Rostain est membre du laboratoire Archéologie des Amériques de l’université Panthéon-Sorbonne. Directeur de recherche au cnrs, il a mené plusieurs programmes de recherche archéologique et interdisciplinaire en Guyane, au Surinam, en Équateur, en Uruguay et dans l’île d’Aruba.

ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
L’
AMAZONIE UN JARDIN SAUVAGE OU UNE FORÊT DOMESTIQUÉE
AMAZONIE STÉPHEN ROSTAIN
Essai d’écologie historique
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STÉPHEN ROSTAIN
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distorsions de la vérité, ce texte, aussi précieux soit-il, fut jusqu’à il y a peu souvent dévalué et considéré comme affabulateur, notamment par les scientifiques défendant la thèse du déterminisme environnemental.

Le fleuve fut très tôt baptisé “Amazone”, en référence aux guerrières des rives de la mer Noire qu’avaient affrontées Achille, Héraclès ou Thésée, par le prêtre – qui avait évidemment lu ses classiques – accompagnant l’expédition d’Orellana en 1541, après avoir vu des femmes indigènes combattre aux côtés des hommes sur le moyen fleuve (fig. 7). Par la suite, des témoignages d’Amérindiens et la puissance de la rumeur alimentèrent le mythe. Ce que l’on peut retenir de ces “stars” des chroniques coloniales, c’est l’hérésie que représentait, dans la vieille Europe des xvie et xviie siècles, l’idée de telles femmes dominatrices avec tant de pouvoirs, sans hommes – utilisés ponctuellement comme simples procréateurs lors de services sexuels en échange de plumes et de pendentifs, par exemple.

texte, aussi précieux soit-il, fut jusqu’à il y peu dévalué et notamment par scientifiques la du environnemental. Le fut très tôt baptisé “Amazone”, référence aux rives la mer qu’avaient Achille, Héraclès ou par le prêtre – qui évidemment lu classiques –l’expédition d’Orellana en avoir femmes indigènes combattre aux côtés hommes sur moyen (fig. 7). la suite, d’Amérindiens la de la le Ce que retenir de “stars” des chrol’hérésie que dans vieille Europe des xvie et siècles, de telles femmes dominatrices de sans – utilisés ponctuellement comme simples procréateurs lors de services en échange plumes et de dentifs, par

L’Amazone prend officiellement sa source dans les Andes péruviennes, au glacier de Huacra, par 10 degrés de latitude sud et à 5 240 mètres d’altitude, puis il s’écoule vers l’est jusqu’à l’Atlantique. Là, son estuaire est partiellement obstrué par l’énorme île de Marajó, d’une dimension comparable à celle de la Suisse, soit environ 40 000 kilomètres carrés. Le fleuve atteint un tel gigantisme que sept noms sont nécessaires pour le désigner : Apurímac, Ene, Tambo, Ucayali, Amazonas, Solimões, puis enfin Amazone (fig. 8).

L’Amazone source dans les Andes péruviennes, au glacier Huacra, par 10 degrés latitude sud à 240 mètres puis il vers l’est jusqu’à l’Atlantique. son partiellement obstrué par île de Marajó, dimension à celle la environ 000 kilomètres fleuve atteint tel gigantisme que noms sont nécessaires désigner Apurímac, Ene, Tambo, puis enfin Amazone 8).

Ce n’est même plus un simple fleuve, mais une mer, comme la désignèrent d’ailleurs les premiers explorateurs tel Vicente Yáñez Pinzón en 1500 : Río Santa Maria de la Mar Dulce, à cause de l’absence de salinité dans l’océan devant son embouchure (le panache d’eau douce boueuse de l’Amazone s’étend au large, dans l’océan, jusqu’à 300 kilomètres de l’estuaire). Il ne s’agit pas non plus d’une route fluviale que l’on peut traverser à la légère, surtout à l’époque précolombienne, mais bien d’une immense masse d’eau souvent infranchissable, large d’une dizaine de kilomètres au niveau de Santarém. On y voit en une journée couler autant d’eau qu’en restant deux ans à contempler l’écoulement de la Seine à Paris.

Ce même plus un mais une mer, comme désid’ailleurs les explorateurs tel Vicente Yáñez Pinzón en 1500 : Río Santa Maria cause de l’absence de salinité dans l’océan devant son de l’Amazone s’étend large, jusqu’à 300 kilomètres de l’estuaire). Il ne s’agit pas que l’on traverser la à mais immense masse d’eau souvent dizaine de kilomètres au de On y en journée autant qu’en restant deux ans à

Seine à

L’Amazone, le aux mille eaux, tout d’abord vertige de chiffres un cours d’eau mesures sur lequel trois fois plus qu’à Bretagne. Toutefois, certains auteurs sont parfois tombés une mètres et de nombres décrire

L’Amazone, le fleuve aux mille eaux, c’est tout d’abord un vertige de chiffres extravagants, un cours d’eau aux mesures gargantuesques sur lequel il pleut trois à quatre fois plus qu’à Brest en Bretagne. Toutefois, certains auteurs sont parfois vite tombés dans une exagération de kilomètres carrés et de nombres astronomiques pour décrire l’Amazonie.

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Figure 7. Les guerrières Amazones (Thevet [1557] 1997).
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Figure 8. Carte de la grande rivière Marañon ou Amazone (gravure de Fritz, 1707).
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AMAZONIE : LA FORÊT QUI CACHE L’ARBRE 7. guerrières Amazones [1557]
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Figure Carte de grande Marañon ou Amazone (gravure de Fritz, 1707).
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Planche 1 - La fabrication de la farine de manioc, vue par Hercule Florence au Brésil au début du XIX siècle (Carelli, 1992).
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Planche 12 - Champs surélevés précolombiens de Galibi, extrême Est du Surinam (photographie S. Rostain). Planche 18 - Petits champs surélevés actuels, construits et cultivés par des Haïtiens près de Kourou, Guyane française (photographie S. Rostain).
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Planche 19 - Trois des causes majeures de la destruction moderne des champs surélevés précolombiens réunies sur un même site de la savane Maillard, Guyane française les nivellements agricoles (à gauche), les feux de savane (en bas) et les terrassements routiers (à droite) (photographie S. Rostain).

22 x 27 cm

96 pages

env. 80 illustrations en noir et blanc et quadri

ISSN : 0007-4730

ISBN : 978-2-36919-201-5

Parution : juin 2023

Prix : 20 €

Mots-clés : Moyen Âge, gothique flamboyant, Bruges, Renaissance, Léonard de Vinci, arts textiles, tapisserie, tenture de l’Apocalypse, restaurations, xixe siècle.

BULLETIN MONUMENTAL

T. 181-2

Publication de la Société française d’archéologie, le Bulletin monumental s’attache, depuis 1834, à proposer des études de référence sur l’architecture et le patrimoine, du Moyen Âge au xxe siècle, qui s’adressent aussi bien aux spécialistes qu’aux amateurs.

Chaque livraison est richement illustrée et offre des études de fond inédites complétées par des rubriques d’actualité sur des découvertes récentes et de comptes rendus sur les parutions importantes en France et à l’étranger.

Sommaire

Ingrid Geelen, « Faste et dévotion à la cour de Bourgogne : la chapelle de Louis de Gruuthuse à Bruges (vers 1472) »

Évelyne Thomas, « Architecture et décor français dans la tapisserie de la Cène, d’après Léonard de Vinci »

Maxine Geneste, « Le sauvetage de la tenture de l’Apocalypse d’Angers au xixe siècle d’après les archives du chanoine Joubert »

: 978-2-330-17918-2

AGIR POUR LE VIVANT #3

Les actes

Ouvrage collectif

La crise intellectuelle, morale, sociale, politique et écologique exacerbée par la pandémie de Covid-19 a renforcé notre conviction de l’urgence à faire vivre l’action pour le vivant, à rendre compte que d’autres voies sont possibles. En août 2020, Arles a accueilli pour la première fois plus d’une centaine de scientifiques, artistes, romanciers, philosophes, économistes, militants ou politiques pour réfléchir, débattre, échanger, exposer et imaginer ensemble, durant toute une semaine, les solutions pour accompagner la transition qui doit advenir.

Repères

Points forts

• Fort de son succès grandissant, le festival Agir pour le vivant s’exporte : après Liège, Vienne et Medellin, le festival s’est déplacé à Souza (Cameroun) du 25 au 29 janvier 2023.

• Des actes pour déployer la richesse des interventions d’Agir pour le vivant.

Pour témoigner de la richesse de ces échanges, huit acteurs ayant chacun animé une journée thématique font part de leurs enthousiasmes, de leurs émotions et de leurs rencontres : Sabah Rahmani, Anne-Cécile Bras, Pascal Seys, Arnaud Gonzague, Anne-Lise Carlo, Anne-Sophie Novel, Bertrand Hagenmüller et le collectif Le Bruit qui court. Par ailleurs, les résultats de sept résidences et ateliers consacrés aux grands axes d’une politique ambitieuse du vivant sont ici présentés par Tarik Chekchak, Le Bruit qui court, Séverine Kodjo-Grandvaux, Raphaël Mathevet, Jeanne Hénin, Anne Le Strat et Christophe Aubel.

événement

La quatrième édition d’Agir pour le vivant aura lieu à Arles du 22 au 26 août 2023.

nature ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
“Agir pour le vivant”, événement désormais récurrent, permet de créer une communauté expressive autour de la question du vivant. En août 2022 s’est déroulée la troisième édition de ce festival unique en France. Sept jours de débats denses et fertiles, de rencontres, d’ateliers, d’expositions et de projections.
10 × 19 cm 144 pages ouvrage broché isbn
juin 2023 prix provisoire : 15 €
9:HSMDNA=V\^V]W:

256 pages

ouvrage relié

isbn : 978-2-330-17949-6

juin 2023

MISSION EUCLID

Lumière sur l’énergie noire

De quoi est fait l’univers ? Aussi loin que porte le regard des télescopes, la contemplation du ciel nous donne à voir des planètes, des étoiles, des galaxies… Autant de matière dont nous savons désormais qu’elle est constituée d’atomes : hydrogène, hélium, oxygène, carbone… ceux-là mêmes dont nous sommes faits nous aussi. En même temps, à force d’indices patiemment accumulés depuis un siècle, les cosmologistes ont acquis la certitude que cette matière visible ne représente rien. Précisément 5 % du contenu du cosmos. Le reste est non seulement invisible, mais également d’une nature totalement inconnue. Pour l’essentiel, cette fraction majoritaire quoique inaccessible de l’univers serait composée d’une substance que, faute de pouvoir en cerner les contours, les spécialistes ont baptisé “énergie noire”. Seule certitude, cette entité mystérieuse est la clé du destin du cosmos. S’opposant à la gravitation, elle accélère en effet l’expansion de l’univers démarrée il y a environ 14 milliards d’années, semblant ainsi le conduire vers un état de dilution ultime, synonyme de vide éternel et sans limite. Mais comment en être certain, alors même que la nature de l’énergie noire demeure une énigme ? Pour la résoudre, les spécialistes du ciel, sous l’égide de l’Agence spatiale européenne, ont imaginé Euclid, l’une des plus fantastiques missions d’observation astronomique jamais conçues. Précisément, un télescope spatial et deux instruments scientifiques à la précision diabolique qui, pendant six ans, vont cartographier pas moins de 1,5 milliard de galaxies, d’où il résultera un cliché 3D de l’univers pris dans toute son extension spatiotemporelle. Et des volutes dessinées par la matière galactique à l’échelle du cosmos tout entier, les cosmologistes déduiront la nature de l’énergie noire, moteur de l’expansion cosmique.

Après plus de vingt ans de développements scientifiques et techniques, Euclid est enfin prêt à partir. En juillet prochain, alors qu’une fusée Falcon 9 de SpaceX l’arrachera à la surface terrestre pour le placer sur orbite, c’est peu dire que les mille cinq cents personnes de dix-sept pays qui ont travaillé d’arrache-pied pour lui donner corps retiendront leur souffle. Elles seront elles-mêmes en partance pour une aventure scientifique et humaine unique ayant le potentiel de bouleverser la vision que nous avons de l’univers. En vous révélant les enjeux d’Euclid, ses coulisses et les espoirs qu’il suscite, c’est au partage de cette aventure que ce livre vous invite.

Repères

Points forts

• Un ouvrage exceptionnel qui raconte l’incroyable aventure d’Euclid, qui dure depuis 20 ans et a réuni des spécialistes de 17 pays.

• Un champ d’études fascinant – l’univers et la matière noire –, raconté par un journaliste scientifique.

• Un effort considérable a été fourni par l’auteur et les équipes éditoriales pour rendre compréhensible un discours à la base très scientifique et difficilement accessible.

• Un beau livre très fortement illustré et composé nombreux niveaux de lecture, s’adressant donc à un public très large.

Mots clés

• télescope spatial – matière noire – astronomie – univers

Né en 1974, Mathieu Grousson est journaliste scientifique. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille, il est également docteur en physique.

événement

Cet ouvrage est publié à l’occasion du lancement du télescope spatial Euclid à bord d’une fusée Falcon de SpaceX en juillet 2023.

nature ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
21 × 24 cm
prix provisoire : 39 €
9:HSMDNA=V\^Y^[:

Éditeur original Grove Press, Grove Atlantic, New York

Titre original Bloodbath Nation

Texte © Paul Auster, 2021

Photographies © Spencer Ostrander, 2021

© Actes Sud, 2023 pour l’édition française ISBN 978-0-8021-6045-4 www.actes-sud.fr

e I L C U D ACTES SUD

Chambre Bulle

Asped quis doluptatem landia dit ab ipsapel eseriorit, sinis et eos auditaquae dolorpo riaepro est pre essenis resequis ducia cus everchi cipiento omnihiliqui denditius enimodiam iligenient facerem qui aut eius, qui con etum ut faccuptatur alit quo quamus, vel ilias voluptassim dolorent eatur millat quia doloris aut re omnist ra voluptaspera corioreptam et quist, ut omnient ex eaquo odi dundunt ionsed utatis earcium es aut et por alitio bea est, que mi, tet qui beaquae la voluptat volu

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Sust, cuptatur re parum, si bereprorero velenit est et odis dem volorem doluptate niendi volupis ent, vel molore vende nonsequi as dolupta nonsequ assitius maximus, simaximin nonecab orepedis voloribusam sequae volorum ident ut ra cum lam faccae illaccabo. Hent.Ritiam intia delique ped quatur sitatur atis ut fugit audio quas et mi,.

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euclid, une aventure “hors norme”

Dans la classification des missions de l’Agence spatiale européenne, Euclid, un acronyme de EUropean Cosmic aLl sky Investigator of the Dark universe, dont le nom fait référence au père de la géométrie, n’est qu’une mission dite “de taille moyenne”. Et pourtant, comme l’affirme Olivier La Marle, “dans l’histoire des missions spatiales d’exploration du cosmos, Euclid représente une véritable rupture”. En documentant pour la première la structure de l’univers, il sera possible de tester les lois qui en sont à l’origine à l’échelle du cosmos tout entier et, qui sait, de démontrer la nécessité de les remettre en cause.“Euclid a le potentiel de révolutionner tout ce que nous croyons savoir de l’univers”, appuie le scientifique. Pour ce faire, Euclid a pour mission de réaliser quarante mille clichés couvrant les 15 000 degrés carrés (deg2) du ciel nocturne (un tiers du total), correspondant à sa fraction non “polluée” par la lumière de notre galaxie, la Voie lactée. L’objectif consiste à figer sur

Distorsions dans l’espace des redshifts (RSD)

la “pellicule” l’image d’environ 1,5 milliard de galaxies, dans le but d’établir la première carte 3D de l’univers jusqu’à une distance de 10 milliards d’années-lumière de la Terre ! “À l’évidence, nous sommes dans une logique de recensement du cosmos tout entier”, s’enthousiasme Olivier La Marle.

Alors que la date du lancement, prévu pour 2022, approche, l’excitation est palpable.

— J’ai parfois la sensation qu’avec Euclid, dans les pas de Bartolomeu Dias, Distorsions dans l’espace des redshifts (RSD) Christophe Colomb ou Magellan, nous allons rejouer à l’échelle de l’univers les grandes explorations de l’époque moderne, témoigne Éric Prieto.

— Jusqu’alors, nous sommes restés à l’orée du bois. Mais avec Euclid, c’est comme si nous allions pénétrer pour la première fois à l’intérieur de la forêt !, complète Hervé Dole.

— Notre vision du cosmos en sera nécessairement bouleversée, reprend Anne Ealet. Excitation, donc, mais aussi appréhension. Celle qui, durant la longue et patiente phase de

En première approximation, le décalage vers le rouge des galaxies est une manifestation de leur fuite sous l’effet de l’expansion. Mais celles-ci sont également animées d’un mouvement propre, sous l’effet de l’attraction gravitationnelle des grandes structures dans lesquelles elles évoluent. Or ce mouvement se traduit par une légère altération de leur décalage vers le rouge. Ainsi, si l’on est capable d’extraire le signal correspondant du fond lié à l’expansion, on révèle le champ de gravitation des grandes structures. On peut alors tester la loi de la gravitation aux plus grandes échelles du cosmos.

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Dos d’un astrolabe périphérique

Trouvés dans la Maison à l’éphèbe située au voisinage de l’arc de triomphe, cette statue en bronze représente un éphèbe debout et nu, avec la tête couronnée de lierre aux feuilles cordiformes et aux baies bulbeuses. Il devait tenir une torche ou un flambeau dans la main droite. Cette œuvre, qui exalte la beauté athlétique et la grâce juvénile, s’inscrit dans la série bien connue des éphèbes dits “lampadophores” couvrant chronologiquement le ier siècle av. J.-C. et les débuts du ier siècle apr. J.-C. No museum dealing with the great civilizations of antiquity would be complete without a monumental effigy of a pharaoh. This statue will be one of the high points in the tour of Louvre Abu Dhabi. It will complement the museum’s acquisitions in Ancient Egyptian art, which at the moment have mainly focused on the topic of funeral rites. The monumental statue of Ramesses II will be set in counterpoint to a figure of the Mesopotamian prince Gudea, the two of them offering contrasting images of the splendor of the royal person. Ramesses II is shown in the conventional posture of the pharaohs, seated on a cubical throne, with his hands placed flat on his thighs, wearing the nemes headcloth with a rearing cobra on the brow.wImus solecus expedipis dolestrum, solorum quiam facilictur?

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Ron Mueck

Éditions Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Version bilingue anglais/français

Relié, 24 × 30 cm, 312 pages

230 reproductions couleur

Textes de Ron Mueck, Justin Paton, Robert Rosenblum, Peter Sloterdijk et Robert Storr

ISBN : 978-2-86925-180-9

Parution : juin 2023

Prix : 58 €

Exposition présentée de juin à décembre 2023 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris, et de janvier à avril 2024 à Triennale Milano à Milan.

Ron Mueck

De juin à novembre 2023, la Fondation Cartier pour l’art contemporain invite le sculpteur Ron Mueck à exposer un ensemble d’œuvres inédites encore jamais montrées en France.

Cet événement s’inscrit dans la continuité du dialogue initié en 2005 avec cet artiste exceptionnel dont les œuvres sont aussi rares qu’attendues.

L’ exposition

Ron Mueck est connu pour ses figures humaines dont le réalisme saisissant est contredit par leurs dimensions surprenantes. Cette exposition présente pour la première fois en dehors de l’Australie son œuvre monumentale Mass (2017), composée de cent gigantesques crânes humains. Créée pour la National Gallery of Victoria (Melbourne), cette installation ambitieuse par son ampleur et sa singularité dans l’œuvre de Ron Mueck est une véritable expérience visuelle, physique et émotionnelle. L’exposition proposera également une sélection d’œuvres inédites que le public français sera le premier à découvrir.

Ron Mueck

Né à Melbourne en 1958, Ron Mueck vit au Royaume-Uni. Après avoir réalisé des mannequins et des marionnettes pour le cinéma et la télévision, il démarre sa carrière artistique en 1996 lorsqu’il réalise une sculpture de Pinocchio à la demande de l’artiste Paula Rego. L’année suivante, sa sculpture Dead Dad (1996-1997) est une des pièces maîtresses de l’exposition Sensation: Young British Artists from the Saatchi Collection à la Royal Academy of Arts de Londres. En 2001, son œuvre Boy (1999) est présentée à la 49e Biennale de Venise. Plusieurs grandes

expositions personnelles lui ont été consacrées à travers le monde, et ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. La Fondation Cartier a accueilli deux expositions personnelles majeures de Ron Mueck en 2005 et 2013. Cette dernière a donné lieu à la publication d’un catalogue raisonné de son œuvre, dont une nouvelle version actualisée paraîtra en 2023.

L’ouv R age

À l’occasion de l’exposition, la Fondation Cartier publie une version augmentée du catalogue raisonné de l’œuvre de Ron Mueck publié pour la première fois en 2013. Cet ouvrage de référence présente l’ensemble des sculptures créées par l’artiste depuis ses débuts en 1996 à travers de nombreuses photographies et des documents inédits. Il fait également la part belle à l’installation Mass . Des notes de l’artiste, des vues de studio, des dessins préparatoires et des photographies de maquettes permettent au lecteur de découvrir le processus de création de Ron Mueck et d’entrer dans l’intimité de son travail. Des contributions du conservateur Justin Paton et des historiens de l’art Robert Rosenblum et Robert Storr, ainsi que du philosophe Peter Sloterdijk explorent les thèmes majeurs qui sous-tendent son art.

Monog R aphie
, 2016-2017
Mass
Couple under an Umbrella, 2013

L’homme et la femme étaient loin d’être terminés lorsque je les ai vus pour la première fois dans l’atelier de Ron Mueck, dans le Nord de Londres, en 2012. Mais il était évident que quelque chose d’inhabituel était en train de se passer avec ces sculptures. Cela ne tenait pas à la très grande taille des deux personnages ; Mueck est coutumier du fait, il a souvent modelé des corps énormes dans ce petit espace, créant même une fois un nouveauné si imposant qu’il fallut le sortir par la fenêtre à l’aide d’un treuil. Cela ne tenait pas non plus au stupéfiant souci du détail apporté au modelage et au rendu des personnages, car c’est aussi une chose à laquelle les connaisseurs de Mueck ont appris à s’attendre. Cela ne tenait pas même à la somme de travail évidente qu’il leur avait consacrée, l’implication quasi monastique de Mueck, dans ce domaine, étant elle aussi bien connue. Non, ce qui était surprenant et fascinant, pour quiconque était familier des sculptures de Mueck, c’était le fait que ces deux personnages se touchaient et que, de plus, il prévoyait de réaliser deux autres sculptures représentant des personnages également en très proche contact. Dans un autre atelier, la nouvelle n’aurait rien d’original. Beaucoup de sculpteurs créent des personnages solitaires autant que des groupes sans y voir de différence particulière. Mais dans l’atelier de Mueck, cet instant de contact est un événement, aussi bien statistique qu’émotionnel. Dans une œuvre composée de quarante-huit sculptures, trente-huit sont des personnages solitaires. Et la solitude de ces personnages, en outre, est particulièrement forte.

Déambuler dans une grande exposition de Mueck équivaut à se retrouver en compagnie d’une foule de solitaires invétérés. Recroquevillés dans un coin, accroupis sous des draps ou des couvertures, ou encore assis, terrifiés, au milieu d’un espace vide, ces personnages donnent souvent l’impression de vouloir s’enfuir de la salle d’exposition et échapper à l’attention des curieux (voir Big Man, Man in a Sheet et Wild Man). D’autres encore paraissent se retirer ou dériver dans des états intérieurs qui nous sont à peu près inaccessibles – état d’inquiétude (In Bed), de timidité maladive (Ghost), de concentration et de respiration profonde (Pregnant Woman) ou de rêverie mortelle (Drift). On comprend alors que ce ne sont pas seulement des sculptures solitaires, mais des sculptures sur la solitude, sur le décalage entre la façon dont nous nous sentons et celle dont nous apparaissons aux autres.

Né en 1972, Justin Paton est conservateur en chef pour l’art international à l’Art Gallery of New South Wales à Sydney. Il est l’auteur de plusieurs livres et essais consacrés à des artistes néo-zélandais et australiens. Sa chronique « A Longer Look » est régulièrement publiée dans la revue Art News New Zealand.

paton
Ron Mueck Monog R aphie Justin
Held
A Girl, 2006
Life, 2009-2010
Still

Notes

Et qu’en est-il de cette femme robuste mais tout autant diminuée qui ploie vers l’arrière sous le poids d’un fagot de branches – Woman with Sticks ? (Par opposition, comparez ces quelques dernières sculptures avec le gigantesque poulet plumé de Still Life.) Qui est-ce ? Pourquoi est-elle nue ? Que signifient cette ébauche de sourire sur son visage et cette étincelle dans ses yeux ? De plus, étant donné sa petitesse, à quoi doit-elle la force de sa présence parmi nous ? Comment peut-elle dominer la salle alors que sa taille, sa posture et sa charge la mettent dans une position de tel désavantage face au spectateur sans fardeau qui la surplombe ?

Sommes-nous passés de la réalité « réelle » à une sorte d’univers parallèle, onirique et surréel sans être ouvertement hallucinatoire ou bizarre du point de vue du style ? À cet égard, la culture populaire est pleine de fables sur la perméabilité de la conscience, sur ce mouvement quasi imperceptible qui va d’un côté et de l’autre de cette ligne séparant le quotidien du surnaturel. Certes, Mueck, après avoir travaillé comme décorateur de vitrines, a fait son apprentissage chez Jim Henson et son Muppet Show ; certes, il est un homme de son temps – ce temps qui a vu la technologie des effets spéciaux cinématographiques se développer et se sophistiquer de façon époustouflante, et l’art de la marionnette et du modelage se lancer dans une course au coude à coude avec l’animation numérique, pour une illusion de plus en plus forte. Mais Mueck ne fabrique pas d’objets gadgets pour le vaste marché des figurines de science-fiction et de fantastique, même

s’il utilise nombre de trucages identiques à ceux de cette industrie. Ses instantanés sculpturaux sortent de scénarios qui n’ont ni début ni fin, mais seulement des milieux incertains. Ce sont des scénarios qui n’ont d’autre existence que leur incarnation singulière en tant qu’objets autonomes, tout comme les tableaux photographiques de Gregory Crewdson, à l’étrangeté similaire, semblent être des films à image unique, dénués d’histoire et de storyboard, sans pour autant l’être complètement. Il s’agit d’un genre d’« art de genre » caractéristique de la fin du xxe et du début du xxie siècle : l’évocation emphatiquement corporelle, visuellement excessive et, dans le cas de Mueck, incroyablement tactile, de choses qui pourraient s’être passées sans avoir jamais vraiment eu lieu, de l’alternance d’un monde vraisemblable et d’un monde marginalement – si ce n’est totalement – invraisemblable, deux mondes qui sont, de manière envoûtante et même oppressante, similaires au nôtre.

Né en 1949, Robert Storr est artiste, critique et commissaire d’exposition. Il a été doyen de l’école d’art de l’université Yale de 2006 à 2016. Il est également l’auteur de nombreuses publications. L’ensemble de ses écrits de 1980 à 2021 ont été réunis dans une anthologie en trois volumes parue sous le titre The Robert Storr Series (Heni Publishing, Londres, 2017-2021).

Robe Rt sto RR
Ron Mueck
In Bed, 2005
Boy, 1999

Ron Mueck

Ro N Mueck : co R ps et ÂM es

extR ait de L’ouvR age

Dead Dad, l’une des premières œuvres de Mueck, a immédiatement imposé la singularité de l’artiste, pas seulement dans son attachement maniaque à reproduire les moindres poils, pores, muscles ou rides qui font la spécificité d’un visage et d’un corps, mais aussi dans son parti pris de réduction des dimensions humaines standard à une taille artificielle inquiétante. On retrouve cette même vision dans chacune des sculptures de Mueck. L’artiste devient une sorte de Frankenstein moderne, créateur d’un univers personnel peuplé d’humanoïdes qui tout à la fois reflètent notre image et nous transforment en créatures étranges. Mais, tout comme les inventions des artistes les plus bizarres et les plus singuliers – William Blake, par exemple –, les créatures de Ron Mueck peuvent aussi être rattachées à différentes traditions, passées ou présentes. Pour ce qui est du présent, elles vont rejoindre la cohorte des êtres humains de synthèse engendrés par des artistes contemporains comme autant de réponses à un monde où les répliques de toutes sortes (qu’elles soient électroniques ou biologiques : photocopie ou brebis clonée) saturent notre expérience et brouillent la frontière entre original et copie, entre naturel et artificiel.

Cette tendance au fac-similé humain a été identifiée et nommée en 1992 avec Post Human, une exposition majeure organisée par Jeffrey Deitch. Une tendance dont la figure de proue serait Duane Hanson, mais qui peut englober bien d’autres artistes plus jeunes, de Damien Hirst à Martin Kippenberger et qui, au-delà, trouve des échos dans notre désir constant d’intervenir sur nos

visages et nos corps par le biais de la chirurgie esthétique, avec pour résultat des bizarreries comme le physique irréel de Michael Jackson. L’œuvre de Mueck a tout à fait sa place parmi ces artistes, de plus en plus nombreux, qui sont passés du langage artificiel de l’abstraction à celui, non moins artificiel, du réalisme. Des artistes qui, comme les anciens maîtres, proposent des variations si personnelles sur le thème de la reproduction à l’identique et en trois dimensions du corps humain que l’on reconnaît aussitôt leur marque de fabrique. De même, ce groupe hétérogène d’artistes couvre un large éventail de types humains et d’expériences.

Robert Rosenblum (1927-2006) était historien de l’art, professeur et commissaire d’expositions. Spécialiste de l’art français des XVIIIe et XIXe siècles, il a publié et contribué à de nombreux ouvrages. À partir de 1996 et jusqu’à sa mort en 2006, il a été conservateur pour l’art du XXe siècle au Guggenheim Museum de New York, où il a notamment organisé des expositions majeures telles que 1900: Art at the Crossroads en 2000, ou encore la première rétrospective consacrée à Norman Rockwell dans une institution américaine en 2001.

Robe Rt Ronseb Lu M
Monog R aphie
Man in a Boat, 2002
POSITIF N 748
9782330179274

: 978-2-330-17945-8

MARTIN ENGSTROEM

De Stockholm à Verbier. Une vie pour la musique. Souvenirs.

Entretiens avec Bertrand Dermoncourt Avant-propos de Rodion Chtchedrine

“Enfin, évidemment, il faut dire que cette atmosphère unique, cette harmonie incomparable n’existeraient pas sans la personnalité de Martin Engstroem. C’est lui qui a eu l’idée de tout cela et c’est surtout lui qui fait le lien, un lien avant tout amical, entre tous les artistes présents. Martin possède un véritable don pour regrouper des gens intéressants et faire en sorte que tout se passe bien. Il sait aussi découvrir aujourd’hui les talents de demain. C’est un génie de l’organisation – un génie, oui, je ne trouve pas d’autre mot. En outre, sa sensibilité humaine est immense. On le dit parfois timide ou réservé. C’est faux ! Il est surtout très chaleureux. Voilà quelqu’un à l’aise avec tout le monde, du plus jeune stagiaire à la plus grande star. Lui-même, avec l’âge qui arrive, ressemble de plus en plus à une star du cinéma – c’est un compliment –, mais a su rester tel qu’il est, vrai, authentique. Il n’y a qu’à voir la qualité des relations qu’il entretient avec sa famille et ses enfants : c’est si rare ! Martin n’est pas seulement chaleureux, mais aussi très fiable et très fidèle.”

Avant-propos de Rodion Chtchedrine

Publié à l’occasion de la 30e édition du fameux Festival de Verbier, en Suisse, dont il est le créateur, De Stockholm à Verbier revient sur le parcours en tous points exceptionnel de Martin Engstroem. Sous forme d’entretiens très vivants avec Bertrand Dermoncourt, une vie entière défile, avec ses anecdotes, ses obsessions, ses joies, ses drames et un fil constamment tendu : la musique. Plus précisément : les grands artistes classiques. Ils sont tous là, vus des coulisses. D’Herbert von Karajan à Valery Gergiev, de Sviatoslav Richter à Yuja Wang, en passant par Martha Argerich, Barbara Hendricks, Carlos Kleiber et bien d’autres, plusieurs générations de musiciens sont présentes dans ces souvenirs, avec une intimité et un relief inédits.

Repères

Points forts

• Un ouvrage d’entretiens entre Martin Engstroem et Bertrand Dermoncourt, permettant de découvrir le musicien sous un angle plus intimiste.

• Une mise en lumière de l’un des plus grands festivals de musique classique, raconté par son fondateur et directeur artistique.

• L’ouvrage sera présenté en exclusivité à l’occasion de la 30e édition du festival Verbier (lac Léman, Suisse) du 14 au 30 juillet 2023.

• À rapprocher de William Christie. Cultiver l’émotion : 2 050 exemplaires vendus.

Mots clés

• musique classique – festival Verbier – livre d’entretiens

Martin Engstroem, né à Stockholm en 1953, a débuté très jeune une carrière d’organisateur de concert et d’agent d’artiste. Il a collaboré avec les plus grands artistes, comme Jessye Norman ou Leonard Bernstein. En 1994, il fonde le Festival de Verbier.

Bertrand Dermoncourt est journaliste, éditeur et directeur de Radio Classique. Pour Actes Sud, il a écrit un Chostakovitch et un Stravinski, et dirige depuis 2004 la collection de monographies de musiciens. Il a publié plusieurs dictionnaires, dont Tout Mozart, et une série d’inédits de Stefan Zweig (Bouquins).

événement

La 30e édition du Festival de Verbier aura lieu du 16 au 30 juillet 2023. Le programme est consultable en ligne : www.verbierfestival.com/.

ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
musique
14
× 21 cm 208 pages cahier couleur de 16 pages ouvrage relié
isbn
juin 2023 prix provisoire : 24,90 €
9:HSMDNA=V\^YZ]:

12,5 × 19 cm 144 pages

67 illustrations en couleur ouvrage broché photo poche no 113

isbn : 978-2-330-17889-5

juin 2023 prix provisoire : 13,90 €

SAUL LEITER [Nouvelle édition]

Photographies de Saul Leiter

Introduction de Max Kozloff

On redécouvre avec enthousiasme ce photographe américain, peintre talentueux, contemporain de Robert Frank, ami d’Eugene Smith, pionnier de la photographie en couleur au sein de la fameuse New York School.

Né en 1923 à Pittsburgh, fils d’un grand talmudiste, il délaisse à 20 ans des études de rabbinat pour rejoindre New York afin d’y poursuivre sa carrière de peintre. Au tournant des années 19401950, New York est le centre trépidant d’une création artistique intense, où se croisent et s’expérimentent des influences et des recherches venues des horizons européens et américains. Willem de Kooning, Mark Rothko et les peintres de l’expressionnisme abstrait y exposent leurs travaux. En photographie émerge le bref mouvement de la street photography, porté par Louis Faurer, Sid Grossman ou Leon Levinstein. Rapidement exposée et appréciée par la critique, l’œuvre picturale de Saul Leiter ne rencontre pas le succès commercial escompté, mais ses travaux – et l’influence de personnalités comme Eugene Smith ou Alexey Brodovitch – le conduisent à découvrir le potentiel créatif de la photographie. En 1947, il découvre au MoMA la célèbre exposition d’Henri Cartier-Bresson et commence à photographier les rues de New York. Admirateur d’Édouard Vuillard, il impose sa maîtrise de la couleur dans des vues citadines non conventionnelles, où les reflets, les transparences, la complexité des cadrages, les effets de miroir se marient à l’usage du film inversible et du téléobjectif pour écrire une forme unique de pastorale urbaine abstraite.

Repères

Points forts

• Connue du grand public depuis les années 2000, l’œuvre de Saul Leiter a atteint une renommée mondiale.

• Un titre phare de la collection Photo Poche : 23 500 exemplaires vendus.

• Une réédition enrichie de 10 nouvelles photographies.

• Monographies parues chez Textuel : The Unseen Saul Leiter (2022) : 4 600 exemplaires vendus ; All About Saul Leiter (2018) : 7 500 exemplaires vendus.

Mots clés :

• photographie couleur – photographie de rue – mode –New York – ville – urbain

Max Kozloff est un historien de l’art américain, critique d’art moderne et photographe. Il a été rédacteur en chef à The Nation et d’Artforum. Son article “American Painting during the Cold War” (1973) est particulièrement important pour la critique de l’expressionnisme abstrait américain. Max Kozloff a reçu une bourse Guggenheim en 1968 et un Infinity Award for Writing de l’International Center of Photography en 1990.

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
PHOTO POCHE
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Une exposition monographique sera présentée aux Rencontres d’Arles 2023.
événement

Saul Leiter, néen1923 àPittsburg et mort en2013 à New York est célèbre pour ses photographiesde rue. Il aaussi étéphotographede mode etpeintre. Il atravaillé notammentpour le magazine Harper’s Bazaar pendant20ans Sont égalementparus chezTextuel: The Unseen Saul Leiter (2022) et Forever Saul Leiter (2021).

ALLABOUT SAUL LEITER

SAUL LEITER

Textes de Margit Erb,Pauline Vermare et Motoyuki Shibata

Lapremière rétrospective en français de l’œuvre de Saul Leiter.

« Celivre regroupe pour la première fois les photosde mode de Saul Leiter, ses photos personnellesen couleur, ses imagesintimes en noiretblanc,et ses peintures.» Le Monde

« Unlivre petit format au contenu immense. »

LeFigaro magazine

« Celivre estun cadeau tombé du ciel newyorkais.» Polka Magazine

« Intemporelle. Cette sélection dephotoset tableaux suspend le temps,sur undemi-siècle deprisesde vue.» Photo

« Legéniede la street photographynewyorkaise desannées50-60enfin mis à l’honneur dans ce magnifique ouvrage regroupant plusde 200 clichés etdespeintures! » Ideat

Celivre rassemble la plus importante sélection dephotographiesetde tableaux issus des archivesde Saul Leiter qui vécut plusde60ans dans le Lower East Side à New York. Ses photos,souvent prisesen se promenantdans son quartier, ne semblent jamais datées. Avec une conscience aiguëdu caractère transitoire de la beauté, il a conçu unepoésiede l’éphémère qui confine au sublime.

• Centenaire de la naissancede Saul Leiter en2023.

• Troisième réimpression pour ce livre épuiséet déjà vendu à7 500exemplaires!

Exposition Saul Leiter aux Rencontres d’Arles 2023 (Palais de l'Archevéché)

14,8 x 21

Relié

312 pages

230 images, 39€ 9782845976795

REV 14 juin 2023
Photographie
Rencontres d’Arles

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

All about Saul Leiter

Saul Leiter, né en 1923 à Pittsburg et mort en 2013 à New York est célèbre pour ses photographies de rue Il a aussi été photographe de mode et peintre. Il a travaillé notamment pour le magazine

Harper’s Bazaar pendant 20 ans. Sont également parus chez Textuel: The Unseen Saul Leiter (2022) et All about Saul Leiter (2018) qui est la première rétrospective française de son oeuvre.

FOREVER SAUL LEITER

Saul Leiter

Texte de Margit Erb et Michael Parillo, postface d’Akiko Otake

« Grâce aux trésors exhumés par la fondation Saul Leiter, on découvre ici des photos de modes, nus ou autoportraits en noir et blanc. Saisissant! » Télérama

• Centenaire de la naissance de Saul Leiter en 2023.

Considéré comme le grand pionnier de la photographie couleur, Saul Leiter (19232013) a inspiré plusieurs générations de photographes. Il vécut plus de 60 ans dans le Lower East Side à New York, peuplé alors d’artistes en tous genres, de sans-abri, d’immigrés et de personnes âgées solitaires. Son œuvre regorge de photos prises à travers des vitres, dans l’entrebâillement d’une porte, ou encore dans les reflets d’un miroir. Saul Leiter ne cherche pas l’image. Il capture au contraire des moments transcendants qui ne relève d’aucune intention, la poésie de l’instant et de l’intime, dont il mesure totalement la fragilité et restitue pleinement la grâce.

• Avec All About Saul Leiter et The Unseen Saul Leiter, ce sont plus de 16 000 exemplaires qui se sont écoulés.

• Si la reconnaissance de Saul Leiter fut extrêmement tardive, elle est aujourd’hui éclatante!

Exposition Saul Leiter aux Rencontres d’Arles 2023 (Palais de l'Archevéché)

14,8 x 21, relié

312 pages

250 images

39€

REV 14 juin 2023

• Photographie

• Rencontres d’Arles
9782845978713
Une grâce absolue se dégage de ce recueil consacré au pionnier de la couleur.

Saul Leiter, né en 1923 à Pittsburg et mort en 2013 à New York est célèbre pour ses photographies de rue. Il a aussi été photographe de mode et peintre. Il a travaillé notamment pour le magazine Harper’s Bazaar pendant 20 ans Sont également parus chez Textuel: Forever Saul Leiter (2021) et All about Saul Leiter (2018) qui est la première rétrospective française de son oeuvre.

THE UNSEEN SAUL LEITER

MARGIT ERB, MICHAEL PARILLO

« Plus de 75 images inédites de ce pionnier de la photographie en couleur. » Télérama

« Faire encore et encore l'expérience du ravissement avec ce nouvel opus. » Beaux-Arts magazine

Très en avance sur son temps, Saul Leiter investit la diapositive dès 1948 comme un médium artistique à part entière, via des projections qu’il organise. Ce livre rassemble 76 images inédites, sélectionnées parmi les archives du photographe. Le choix s’est porté sur les œuvres relevant de la street photography, soulignant son extrême singularité, à l’opposé des codes du reportage documentaire.

Saul Leiter a réalisé la plupart de ces images entre 1948 et 1966, arpentant les rues de Downtown Manhattan à New York, saisissant la magie et le mystère des décors ordinaires. Près de soixante ans plus tard, sa délicatesse, entre abstraction et figuration, le place parmi les plus grands. Profondément avant-gardiste, la reconnaissance tardive de Saul Leiter explose aujourd’hui.

Immersion dans les archives de Saul Leiter. REV

• Centenaire de la naissance de Saul Leiter en 2023.

• Réimpression de ce livre tiré à 5000 exemplaires épuisé 4 mois après sa sortie.

• Avec All About Saul Leiter et Forever Saul Leiter (plus de 16 000 ex vendus au total), Textuel poursuit son exploration de l’œuvre de Saul Leiter.

• Profondément avant-gardiste, la reconnaissance tardive de Saul Leiter explose aujourd’hui comme en témoignent les chiffres de vente.

• Très en avance sur son temps, Saul Leiter investit le medium diapositive dès 1955 via des expositions en galerie ou des projections.

Exposition Saul Leiter aux Rencontres d’Arles 2023 (Palais de l'Archevéché)

21,5 x 27,5, 160 pages, relié en toile noire avec vignette collée, 75 images, 49€ 9782845979130

• Photographie •

juin 23
14
Rencontres d’Arles

BOŒTE

77 76 UN INGRÉDIENT IMPORTANT DE LA VIE
N∞ 2
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LE GRAND PLONGEON

Comment la Fondation

Saul Leiter síest lancÈe dans líexploration des archives pour en exhumer des trÈsors.

Saul Leiter était tellement prolifique. Par où commencer ?

De toutes les questions auxquelles la Fondation Saul Leiter a été confrontée dès sa création en 2014, celle-ci était sans doute la plus pressante, mais aussi la plus difficile à résoudre. La période qui avait entouré la disparition de Saul le 26 novembre 2013, quelques jours à peine avant son 90e anniversaire, avait été un tourbillon d’intense activité. Au terme d’une courte maladie, Saul était décédé à son domicile sous soins palliatifs. À présent, avec la directrice de la fondation Margit Erb (qui est également mon épouse) à la tête de la mission et de nombreuses personnes pour prêter main-forte, le moment était venu de se plonger dans la montagne d’archives que le photographe avait laissée derrière lui.

En plus de l’appartement dans lequel il vivait, Saul disposait d’un second local dans le même immeuble ; à la fin de sa vie, il y avait stocké de plus en plus de choses, au point que l’endroit était devenu inhabitable. Plusieurs mois ont été nécessaires pour réorganiser et mettre en sécurité les affaires contenues dans ces deux espaces : ici les tirages, là les peintures et les

carnets de croquis ; les livres dans ces cartonsci, les jouets anciens et autres curiosités dans ces cartons-là. Il a fallu des centaines de boîtes de rangement pour mettre à l’abri les documents d’archives, mais aussi la correspondance et les écrits personnels, les rouleaux de pellicule non développés et plusieurs dizaines de milliers de négatifs et de diapositives.

La fondation a d’abord consacré ses efforts à dresser l’inventaire des tirages réalisés du vivant de Saul ainsi que de ses peintures (essentiellement des aquarelles sur papier, mais aussi quelques huiles sur toile). La Howard Greenberg Gallery, qui gérait les ventes de Saul aux États-Unis, disposait déjà d’un catalogue des œuvres qui a aidé à mettre le pied à l’étrier. Margit et l’équipe ont utilisé le logiciel de base de données Artsystems pour la saisie des informations, un scanner Epson pour créer des images des œuvres de petites dimensions et un banc de reproduction avec statif et appareil photo pour les travaux qui ne pouvaient pas passer au scanner. Lorsque j’ai intégré la fondation à plein temps en septembre 2015, je me suis occupé de cet inventaire des tirages et des peintures. J’avais passé beaucoup de temps avec

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MICHAEL PARILLO
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DOLORÈS MARAT

Photographies de Dolorès Marat

Introduction d’Éric Reinhardt

D’abord apprentie chez un photographe de quartier, puis laborantine et photographe pour le magazine Votre beauté, Dolorès Marat, née en 1944, commence une œuvre personnelle au milieu des années 1990, peuplée d’énigmes et d’ambiances étranges, de figures séduisantes et sensuelles, de scénarios sans issue. Le flou de bougé est la composante reconnaissable du travail de Dolorès Marat. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Ni recadrées ni retouchées, ses photographies présentent pourtant une large palette de couleurs, souvent issue de l’éclairage artificiel de la ville. Elle est une photographe de la nuit, de l’illusion, du rêve.

Le procédé de tirage Fresson, qu’elle privilégie jusqu’à la mort de Michel Fresson (2020) avant de se tourner vers le tirage sur un papier japonais artisanal, donne à ses clichés un aspect velouté et des couleurs spectrales.

Éric Reinhardt, qui signe l’introduction, écrit : “Dolorès Marat a la faculté de photographier non pas la chose, mais l’effet que cette chose produit sur ses sens, […] ce n’est pas la photographie furtive cachée dans le réel que recherche Dolorès Marat, mais le moment où survient une impression impérieuse entre sa personne et ce qui s’offre à sa vue, pour le fixer tel qu’elle le vit et le perçoit intérieurement.”

Repères

Points forts

• Une rétrospective pour redécouvrir une figure majeure de la photographie française.

• Une approche singulière de la photographie de nuit, empreinte d’expressionnisme.

• Un texte incarné et intimiste d’Éric Reinhardt, romancier à succès et ami de l’artiste.

• Dolorès Marat figure dans le coffret Femmes photographes, Photo Poche nos 160-162 (2020).

• Pour découvrir la photographie au tirage Fresson : Bernard Plossu, Tirages Fresson, Textuel (2020) – Sarah Moon, Photo Poche no 78 (2012).

Mots clés :

• photographie couleur – coloriste – tirage Fresson –animaux – bestiaire – New York – Paris – Égypte –Jordanie – expressionnisme

Éric Reinhardt, né à Nancy le 2 avril 1965, est un écrivain et éditeur d’art français. Après son premier roman, Demi-sommeil, publié chez Actes Sud en 1998, il est l’auteur de sept romans, dont Cendrillon (Stock, 2007), L’Amour et les Forêts (Gallimard, 2014), prix Renaudot des lycéens et prix du Roman des étudiants France CultureTélérama, et Comédies françaises, (Gallimard, 2020), prix Les Inrockuptibles.

événement

Une exposition monographique sera présentée à Croisière aux Rencontres d’Arles 2023.

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
PHOTO POCHE
12,5 × 19 cm 144 pages 65 illustrations en couleur ouvrage broché photo poche no 172 isbn
juin 2023 prix provisoire : 13,90 €
: 978-2-330-17886-4
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CLAUDE CAHUN [Nouvelle édition]

Photographies de Claude Cahun

Introduction de François Leperlier

Longtemps méconnue du grand public malgré sa reconnaissance parmi les surréalistes, l’œuvre de Claude Cahun (1894-1954) connaît, depuis le début des années 1990, un regain d’intérêt et de visibilité de la part de plusieurs institutions culturelles qui lui consacrent des rétrospectives. À raison, car cette artiste en tout point queer, tant par son expression de genre que par son union de toute une vie avec l’artiste Marcel Moore, explore, dès 1917, des réflexions sur l’identité aujourd’hui en pleine effervescence. Son autobiographie par l’image fait une large place à l’identité de genre : Claude Cahun préfère l’indéfinition. “Toute création est création de soi”, écrit l’artiste, rebelle à toute identification et considérant que “les étiquettes sont méprisables”.

Dans ses tableaux photographiques, comme dans ses autoportraits, Claude Cahun pratique la photographie comme une scénographie des apparences, comme si là se tenait son essence. Rompant avec l’art de la représentation – ou de l’illusion –, Claude Cahun a résolument engagé l’acte photographique dans une perspective de transfiguration de l’expérience sensible, dans une poétique de la métamorphose :

Repères

Points forts

• Une œuvre en résonance avec des sujets de société très actuels : représentation des personnes queer, identité et non-binarité de genre, relations amoureuses lesbiennes.

• Cet ouvrage fait redécouvrir une figure majeure du surréalisme.

• Une nouvelle édition enrichie de 5 nouvelles photographies.

• Jamais d’autre que toi de Rupert Thomson (traduction Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2019), roman basé sur l’histoire d’amour de Claude Cahun et Marcel Moore.

Mots clés :

• surréaliste – autoportraits – collage – installation –théâtre – lgbt – queer

François Leperlier (né en 1949) est un écrivain, essayiste, poète, philosophe et historien de l’art français, connu notamment pour ses recherches sur Claude Cahun. Il a consacré une grande partie de sa vie à la réhabilitation et à la reconnaissance de son œuvre, redécouverte près de quarante ans après la mort de l’artiste en 1954. Il est l’auteur de Claude Cahun. L’Exotisme intérieur (Fayard, 2006) et a composé un recueil des écrits de Claude Cahun intitulé Aveux non avenus (Fayard, 2011).

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
PHOTO POCHE
12,5 × 19 cm 144 pages 70 illustrations en noir et blanc ouvrage broché photo poche no 85 isbn : 978-2-330-17887-1 juin 2023 prix provisoire : 13,90 €
“L’impossible réalisé en un miroir magique.”
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JE NE SUIS PAS PHOTOGRAPHE…

Textes d’Elvire Perego

Choix des images par Robert Delpire et Elvire Perego

Pour son centième numéro, Photo Poche propose un volume double dans lequel Robert Delpire rend hommage à une pléiade d’artistes et de créateurs de tous horizons et disciplines qui ont entretenu une relation particulière avec la photographie.

Ils sont peintres, sculpteurs, poètes, écrivains, voyageurs, architectes, cinéastes, intellectuels, reconnus et admirés pour tels. En grands amateurs – dans le sens de celui qui aime, l’amoureux –, ces personnalités s’adonnent toutes à la photographie. Conçu sous forme d’une petite anthologie, le numéro 100 de la collection Photo Poche est destiné à rester, par définition, inachevé, à jamais ouvert…

Il entrecroise et confronte différentes pratiques photographiques : du simple hobby, jeu, divertissement à l’expérimentation des plus novatrices… C’est donc une invitation à un vagabondage où se jouent en arrière-plan les clivages photographe amateur, photographe professionnel, photographe artiste, toujours à l’œuvre, tel un mouvement de balancier, dans l’histoire de la photographie depuis ses origines. D’un créateur à l’autre, la photographie apparaît fondamentalement écriture, rite scripturaire lié au vécu, à l’identité individuelle, à la vie affective, à la vie de création et de pensée, essentiellement autobiographique. Nouveau langage de l’intériorité, nouvelle “écriture du moi” qui s’enracinent dans la culture “fin de siècle”, la photographie suggère à quel point ces passionnés de génie mettent en scène et stimulent des interrogations identitaires, fournissent des modèles de compréhension de soi et du monde, atteignant une dimension d’archétypes.

Elvire Perego

Elvire Perego est une spécialiste d’histoire de la photographie, chargée de mission au Centre national de la photographie (1989-1993) et au musée Alinari à Florence (1994-1998).

Repères

Points forts

• “Photo Poche” Je ne suis pas photographe (Actes Sud), oct 2006 : 7 000 ex. vendus.

• Vision transversale de la photographie par divers typologie d'artistes.

• “Photo Poche” n°100 Je ne suis pas photographe est cité par Sophie Calle dans son “Photo Poche” n°101 : "Il manquait le numéro 101 de la collection (...) Pourquoi, je ne sais pas, mais ça tombait bien. Ça me plaisait d'occuper cette place fantôme et de succéder à Je ne suis pas photographe… "

Mots clés :

• cinéastes – peintres – écrivains– sculpteurs –expérimentation – histoire de la photographie – fin du siècle – nouveau langage – interrogations identitaires

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Di usion Actes Sud
PHOTO POCHE
,5 19 208 pages 87 photographies ouvrage broché isbn : 978-2-7427-5225-6 octobre 2006 prix public : 23,50 € Photo Poche n°100
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Commissaire en 2019 de l’exposition Home Sweet Home (Rencontres d’Arles/Textuel), Isabelle Bonnet est doctorante en culture visuelle à l’Université Paris I Sorbonne.

Sophie Hackett est conservatrice de la photographie à l’Art Gallery of Ontario (AGO), à Toronto, où elle a été la commissaire de l’exposition Diane Arbus Photographs, 1956-1971 (2020).

Susan Stryker est une historienne américaine spécialiste de l’histoire queer, autrice de nombreux livres.

CASA SUSANNA

Isabelle Bonnet, Sophie Hackett, Susan Stryker

Les images du premier réseau de travestis clandestin dans l’Amérique des années 50/60 .

En 2004, 340 photographies d’amateur sont trouvées dans un marché aux puces de New York. Sur ces clichés pris entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960 figurent des hommes habillés en femme, maquillés, coiffés, prenant la pose, jouant au scrabble, jardinant, s’amusant beaucoup. Ces photos ont appartenu à Tito Arriagada, qui sous son nom de femme, Susanna, accueillait régulièrement un réseau de travestis dans sa propriété des Catskill : la Casa Susanna

Ces hommes sont mariés, ont des enfants et appartiennent à la classe moyenne supérieure blanche américaine. Ils sont ingénieurs, écrivains, techniciens ou pilotes de ligne. Ils incarnent le rêve américain et… sa face cachée. À partir de 1960, la parution clandestine jusqu’en 1963 d’une revue, Transvestia, leur permet de construire leur réseau, de se rencontrer, de correspondre, de dépasser leur solitude et leur souffrance Fictions, récits autobiographiques, poèmes, photographies, articles scientifiques, conseils de beauté, de maintien et de bonnes manières : les rubriques de Transvestia offrent un véritable espace d’expression et de liberté à cette communauté, qui vit dans la terreur au quotidien dans l’Amérique des années 1950 et 1960, qui s’est lancée dans la chasse à tout ce qui s’écarte de la norme.

• Un chapitre essentiel de l’histoire politique des minorités sexuelles américaines de l’après-guerre.

• Ce livre donne à voir les trajectoires bouleversantes longtemps demeurées secrètes de ces travestis pour qui la photographie a joué un rôle tout simplement vital et émancipateur.

• Sortie du film Casa Susanna de Sébastien Lifshitz au printemps 23, coécrit avec Isabelle Bonnet.

Exposition aux Rencontres d’Arles 2023 (Espace Van Gogh)

17 x 24, relié

400 pages

49€

9782845979420

14 juin 2023

• Photographie

• Genre

• Rencontres d’Arles

visuel provisoire

couverture provisoire

LUMIÈRES DES SAINTES LE PÈLERINAGE GITAN DES SAINTES-MARIES-DE-LA-MER UN SIÈCLE DE PHOTOGRAPHIE

Cent ans d’images d’un pèlerinage mythique.

Objet de fascination, le pèlerinagedesgitansaux SaintesMaries-de-la-Mer en Camargue, attiredepuisplusde100 ans les plusgrandsphotographes.

• Un corpus de plus de 150 images mêlant grands noms de la photographie et anonymes couvrant un siècle de pèlerinage.

Ilsen About,chargé de recherche au CNRS, est un historien spécialiste des circulations etdes sociétés roms et tsiganes en Europe de l’ouest. Il a été l’un des commissaires de l’exposition Mondes Tsiganes qui a eu lieu au Musée de l’histoire de l’immigration en2018, dont le catalogueest paru chezActes Sud.

Ilsen About, historien des mondes tsiganes, réunit dans cet ouvrage 25portfolios s'échelonnant dudébutdu XXe siècle à nos jours. On ycroise des artistescomme Erwin Blumenfeld,JeanDeuzaide,Lucien Clergue, Martine Franck ou JosefKoudelka, mais aussi des anonymes, souventissus de la communauté gitane.Motivés par l'espoir de saisir une image épiphanique manquée par leurs prédécesseurs,beaucoup de ces photographes sont fascinés par la ferveurcollective lors de la procession, le recueillement dans la crypte illuminée,les campements improvisés où seréunissentmusiciens et danseuses, par les diseuses debonne aventure ou les assemblées d'hommesquiparlementent,quandd'autres essayent de s'éloigner de cespassages obligés. Dans une longue introduction tout à fait passionnanteIlsen About livresonanalyse des composantes de cette fascination, entre émerveillement et attraction d'unepart, répulsion,condamnation et exclusion d'autrepart. L'auteur nous inviteà prendre conscience du jeu de miroir qui se met en place entrephotographeset modèles, entre regardeurs et regardés,souvent jeu dedupes.

• Le premier ouvrage consacré à ce temps fort de la culture tsigane et du patrimoine régional provençal.

• Avec les photos de E. Blumenfeld, J. Dieuzaide, L. Clergue, M. Franck, J. Koudelka, L. Krüger, F. Scianna…

• Un récit et une enquête brillants par l’un des principaux historiens des mondes tsiganes.

• Exposition phare de l’édition 23 des Rencontres.

Exposition aux Rencontres d’Arles 2023 (musée Arlaten)

14 juin 2023

20 x 30, relié

172 pages

45€ 9782845979437

• Photographie

• Monde tsigane

• Rencontres

d’Arles

Archive ethnologique, Joseph Y. Pissarewski, 1938
Martine Franck Erwin Blumenfeld, 1928 Joseph Koiudelka, 1974

Photographe né en 1962, Gregory Crewdson a produit des séries qui ont rencontré un vif succès et ont fait l’objet de plusieurs publications rapidement épuisées dont Sous la surface des roses (Textuel, 2011). Il est représenté à l’international par la galerie Gagosian et en France par la galerie Templon.

Jean-Charles Vergne est directeur du FRAC Auvergne, critique d’art, commissaire d’exposition et auteur de podcasts sur l’art.

Cate Blanchett est comédienne, directrice artistique et engagée sur le terrain humanitaire auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

ALONE STREET

Gregory Crewdson

Préface de Jean-Charles Vergne, entretien avec Cate Blanchett

Un livre-événement contenant les deux dernières séries de Crewdson star de la photographie contemporaine

« Des moments suspendus portés par une maîtrise sans faille de la lumière et du cadre. »

Télérama

« Ce superbe livre met en valeur les deux séries majeures du photographe américain. » Fisheye

Chronique d’une Amérique sans gloire, les images entêtantes de Gregory Crewdson ont pour théâtre les petites villes post-industrielles rongées par une angoisse sourde. Dans chaque photographie – élaborée comme une scène de film avec ses acteurs, son équipe artistique et ses moyens techniques impressionnants –, la lumière, les couleurs, les détails les plus infimes sont soigneusement maîtrisés et agencés afin de dégager cette mélancolie si tranquille et si troublante propre au travail de Crewdson. Alone Street rassemble deux séries majeures, Cathedral of the Pines et An Eclipse of Moths.

• Les livres de Grégory Crewdson sont quasiment tous épuisés. Beaucoup se vendent en ligne à des sommes astronomiques. Sous la surface des roses (Textuel, 2011) avait été épuisé en moins de trois semaines.

• Une plongée intense dans les images crépusculaires de Crewdson dévoilant un monde fissuré, en pleine dissolution.

32,7 x 24,3 cm relié 164 pages,

REV 14 juin 2023 • Photographie • Rencontres d’Arles
69 € 9782845978683
Exposition aux Rencontres d’Arles 2023 (Luma)

Harry Gruyaert est l’un des meilleurs coloristes de sa génération. Membre de Magnum Photos depuis plus de 40 ans, il a publié chez Textuel: Rivages (réed. 2020), Last Call (2019), East / West (2017) et, Maroc (2013, épuisé)

HARRY GRUYAERT

Préface de François Hébel

Une magistrale incursion dans la palette chromatique de l’un des photographes les plus talentueux de l’agence Magnum.

« Harry Gruyaert rend magnétiques les lieux qu’il traverse. » Les Inrockuptibles

« Harry Gruyaert est parvenu à développer un ton chromatique singulier combinant la torpeur et l’ironie. »

Libération

« Le style d’Harry Gruyaert est unique. L’interprétation plurielle, menaçante et lumineuse. » L’Express

« Perfection de la composition, silence et mystère qui circulent entre les êtres et les objets figés dans une éternelle attente ; on pense à un Edward Hopper pop, à un Antonioni photographe. » Elle

• Déjà plus de 7300 ex vendus de cette rétrospective réimprimé quatre fois.

• Le livre le plus transversal à l’œuvre d’Harry Gruyaert.

François Hébel a été directeur des Rencontres d’Arles de 1986 à 1987 puis de 2001 à 2014, directeur de l’agence Magnum de 1987 à 2000 et directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson de 2017 à 2022.

Ce livre révèle un cheminement personnel à travers la couleur. Les images qui le composent proposent un autre territoire pour la photographie : une perception émotive, non narrative et radicalement graphique du monde.

Héritier de la tradition américaine incarnée par Saul Leiter, Joel Meyerowitz, Stephen Shore ou William Eggleston, très influencé par le cinéma, Harry Gruyaert a su créer une palette chromatique extrêmement personnelle, un rouge dense, un vert qui vibre, une manière de découper la lumière et ses ombres dans le cadre. Qu’il s’agisse de la Belgique, du Maroc, des États-Unis, de Paris ou de Moscou, aucun sujet ne compte en tant que tel. Tous constituent des réservoirs d’inspiration et d’impressions rétiniennes

Exposition Harry Gruyaert au BAL (Paris 18) du 15 juin à septembre 23

REV 7 juin 2023 • Photographie 29 x 26, relié
55 € 9782845975118
144 pages
HARRYGRUYAERT
HARRYGRUYAERT
HARRYGRUYAERT
HARRYGRUYAERT
HARRYGRUYAERT

Harry Gruyaert est l’un des meilleurs coloristes de sa génération

Membre de Magnum Photos depuis plus de 40 ans, il a publié chez Textuel: Last Call (2019), East / West (2017), Harry Gruyaert (2015) et Maroc (2013, épuisé).

RIVAGES

HARRY GRUYAERT

Préface de Richard Nonas

Le livre collector d’Harry Gruyaert!

« Beau et certainement plus que ça, troublant. » Le Monde

« Les plages du monde entier se révèlent sous l’objectif d’Harry Gruyaert qui s’attache à montrer les multiples éclats de nuances de l’univers qui l’entoure. » The good life

• Rivages est considéré comme un livre culte de l’histoire de la photographie. Cette édition est la troisième d’une lignée devenue mythique.

Richard Nonas (1936-2021) est un sculpteur américain né à New York.

Des plages de Normandie à celles d’Inde, du Maroc ou d’Égypte, Harry Gruyaert enregistre depuis près de 40 ans les subtiles vibrations chromatiques des rivages d’Orient et d’Occident. Les ciels menaçants et leurs jeux d’ombres soulignent la fulgurance de l’instant et du hasard quand la lumière inonde l’espace. Ce « moment poétique » sous-tend l’œuvre d’Harry Gruyaert pour qui photographier permet de faire surgir les conditions d’un émerveillement.

• Un façonnage particulier pour favoriser un feuilletage à plat, la fameuse « reliure suisse ». Et un papier sublime, le tatami, doux au toucher et d’une imprimabilité parfaite.

Exposition Harry Gruyaert au BAL (Paris 18) du 15 juin à septembre 23.

26 x 28, 144 pages

90 photos, 55€

7 juin 2023 •
• Exposition
REV
Photographie
9782845976894

Harry Gruyaert

HARRY GRUYAERT [Nouvelle édition]

Photographies d’Harry

La photographie en couleur ne s’est véritablement développée que tardivement dans l’histoire du médium, le noir et blanc exerçant une forme de magistère quant aux canons de l’art photographique. Si William Eggleston ou Joël Meyerowitz l’abordent avec attention, Harry Gruyaert en explore concrètement toutes les potentialités, s’attachant à défricher et à comprendre les problématiques nouvelles que la “matière couleur” impose au spectateur et à l’opérateur. Il dit lui-même : “La couleur, c’est un moyen de sculpter ce que je vois. La couleur n’illustre pas un sujet ou la scène que je photographie, c’est une valeur en soi. C’est même l’émotion de la photographie.”

Membre de l’agence Magnum, il effectue de fréquents reportages en Égypte, en Inde, au Maroc ou aux États-Unis, qui lui permettent de perfectionner sa technique des paysages urbains, maritimes ou ruraux, produisant des images d’une éclatante beauté, encore rehaussés par sa maîtrise de la composition et du cadrage.

Les photographies d’Harry Gruyaert accentuent, chez le spectateur, cette onde sensuelle et violente, cette perturbation inquiétante, déstabilisante, l’irruption brutale d’une étrangeté radicale, un effet de sidération qui vient redoubler la sidération propre à toute photographie. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, s’enrichit des relectures effectuées, depuis 2006, à l’occasion de ses monographies et expositions, ainsi que de ses derniers travaux.

Brice Matthieussent est un traducteur, écrivain et éditeur français. Depuis la fin des années 1970, il se consacre à la traduction en français de littérature anglo-saxonne, notamment américaine. Il a ainsi traduit de grands noms de la littérature contemporaine tels que John Fante, Jim Harrison, etc. Il est aussi professeur d’esthétique à l’École supérieure des beaux-arts de Marseille et il a écrit de nombreux textes critiques. Il collabore à diverses revues, notamment Art Press, Le Magazine littéraire, La Revue d’esthétique et Les Épisodes.

Repères

Points forts

• 2022 : 40 ans de la collection “Photo Poche” ; pour célébrer cet anniversaire et évoluer avec son temps, la collection se dote d’une nouvelle charte graphique.

• Membre de l’agence Magnum depuis 35 ans, Harry Gruyaert est un virtuose de la lumière et de la couleur ; il explore toutes les potentialités de la “matière couleur”, offrant des photographies couleurs remarquables, encore rehaussées par sa maîtrise du cadrage et de la composition, qui rendent magnétiques les lieux qu’il photographie.

• Nouvelle édition entièrement remaniée jusqu’aux derniers travaux photographiques d’Harry Gruyaert.

• Harry Gruyaert (Textuel) : 7 000 ex. vendus.

photographie ACTES SUD Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud
PHOTO POCHE
12,5 × 19 cm 144 pages 61 illustrations en couleur ouvrage broché isbn : 978-2-330-17105-6 photo poche n° 108 novembre 2022 prix provisoire : 13,90 € 9:HSMDNA=V\VUZ[:
PHOTO  POCHE P OTOH EHCOP • 40 ANS •

KAIZEN68 : JUINJUILLETAOUT2023

HENRYDAVIDTHOREAU

Henry David Thoreau est un philosophe, naturaliste et poète américain, né en 1817. En deux livres ; Walden ou la Vie dans les bois et son essai sur La Désobéissance civile, il a laissé un héritage fort qui inspire de nombreux écologistes.

Dans ce Kaizen 68, nous revenons en détail, sur sa vie, son œuvre et son héritage et comment on peut s'en inspirer aujourd'hui.

ETAUSSIDANSCENUMÉRO

• LOW-TECH LAB: DESCONCEPTSPOUR VIVREAVECSONTEMPSAVECDES

PRODUITSSOBRES

• ENQUÊTE: LA CROISSANCEVERTEEST-CEPOSSIBLE?

• JARDINAUTONOME: DESCONSEILSSIMPLESPOURCULTIVERCHEZ SOI

• LESCHRONIQUESDECHRISTOPHEANDRE, DOMINIQUEBOURG

• JOURNALDEBORDD'UNNÉO-AUTONOME: UNECHRONIQUEÉCRITEPAR

JONATHANATTIASOUIPARTAGESESEXPÉRIENCESENTANTQUENÉO­

RURAL 148PAGES-PRIX DEVENTE: 14.90 € DATEDEMISE

PARUTION 2023

- EXPLD/I.ATEU/1. DE SOLUTIONS ÉCOLDGIOUES ET SOCIALES -
KAiZEN
ENVENTE28JUIN23
192X256 MM
FORMAT
111111111 1 9 791093 452784
POSITIF N 749-750
9782330179298

9782330180089

54E RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE (VF)

9782330180096

54E RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE (VA)

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