Actes Sud - Nouveautés litté et polar GF

Page 1

Diffusion ACTES SUD Janvier février 2024

Littérature et polars Grand format TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement


© Polo Garat

ACTES SUD

ROMAN ƐƐķƔՓƵՓƑƐķƕ 240Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƐՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƓѶ҃ƕ

-:HSMDNA=V][Y]\: DU MÊME AUTEUR

MAGYD CHERFI La Vie de ma mère !

LE PREMIER ROMAN DE MAGYD CHERFI

Après avoir enchanté les lecteurs en réglant leur compte à ses souvenirs et à ses illusions perdues, l’ex-parolier de Zebda s’attaque au “vrai” roman pour raconter une émancipation tardive : celle d’une femme algérienne sacrifiée à sa mission de mère dans une France presque aussi rassie que raciste. Et comment, pour la rencontrer enfin, son fils – et toute la fratrie – devront apprendre, d’abord, à s’en séparer. Entre élans de tendresse et provocations brutales, La Vie de ma mère ! est une fête foraine des sentiments – source foisonnante de remises en question pour les personnages et de fous rires pour le lecteur. Sur le patron universel du “livre de la mère”, posant sa variation toulousaine déjantée dans les pas d’un Pagnol ou d’un Gary, Magyd Cherfi se convertit aux vertus rédemptrices de la fiction sans jamais perdre son gouvernail : musical pour la langue, politique pour le propos.

À PROPOS DE MA PART DE GAULOIS

“Magyd Cherfi gagne au loto à chaque fois qu’il écrit une phrase, mélangeant syntaxe précieuse et tournures familières. Un mot et bingo ! Il rejoint ainsi un autre grand alchimiste toulousain du verbe, Claude Nougaro. Magyd Cherfi a définitivement remporté la bataille du langage.” Patrick Williams, Elle À PROPOS DE LA PART DU SARRASIN

“On apprécie qu’il nous bouscule et nous amène à nous poser les bonnes questions qui sont plus que jamais essentielles. On se délecte du soleil dans sa voix et de la fièvre dans ses mots.” Muriel Balay, librairie Syllabes (Millau), Page des libraires

À NOTER u Ma part de Gaulois : près de 87 000 ex. (AS + Babel)


ACTES SUD L’AUTEUR Sous l’influence combinée et revendiquée des Clash, de Madame Bovary et de Jean-Paul Sartre, Magyd Cherfi a été la voix et le parolier du groupe toulousain Zebda avant de se lancer dans la chanson en solo. En 2016, Ma part de Gaulois est salué par un succès phénoménal en librairie ainsi que par le prix du Parisien Magazine 2016, le prix littéraire Beur FM Méditerranée 2017 et le prix des Députés 2017. Il est également l’auteur de Livret de famille (2004), La Trempe (2007) et La Part du Sarrasin (2018), tous parus chez Actes Sud, et qui l’ont imposé en chroniqueur lucide et néanmoins solaire d’une génération d’enfants d’immigrés (la sienne) aux prises avec “l’accueil” d’une France clivée et les séquelles de la double culture. Avec La Vie de ma mère !, il s’adonne pour la première fois à la fiction.

La Vie de ma mère ! Roi du burger hallal et papa poule revendiqué de deux l’éclatante Taos, trop longtemps ensevelie par son rôle, grands fils, Slimane, la cinquantaine et l’embonpoint cachée aux yeux des siens que cela arrangeait bien, venus, interroge ses choix de vie (professionnelle, Slim découvre la femme derrière la mère : sa gaieté, notamment) et ses ruptures – amoureuse, familiale. sa fantaisie, sa liberté. Son divorce est tranquille et amical mais les choses Mais cette guérison-révélation de Taos perturbe et sont plus féroces avec sa mère : au fil du temps, des bouscule profondément ses cinq enfants soi-disant reproches et des vexations, une relation en forme de adultes, Slim en tête, pas du tout prêts à envisager cache-cache sanglant les a désunis. C’est la mort du père – sans parler d’accorder – cette libération qui fait vaciller de Boris, son meilleur ami et associé, qui amène Slim des convictions bâties sur un modèle rejeté mais aussitôt à ravaler sa fierté (et ses chocottes) pour prendre enfin reproduit. Entre élans de tendresse et provocations brutales, des nouvelles après huit mois de silence. Retrouvant intact le talent maternel pour le yoyo émotionnel et La Vie de ma mère ! est une fête foraine des sentiments l’usage de la culpabilité, Slim découvre aussi une femme – source foisonnante de remises en question pour les vieillie, dans un état de santé alarmant. personnages et de fous rires pour le lecteur. Sur le patron Enfin conscient des souffrances de sa mère – et d’une universel du “livre de la mère”, posant sa variation vie de sacrifices et de violences tues, piégée dans le toulousaine déjantée dans les pas d’un Pagnol ou d’un respect de conventions qu’elle a toujours réprouvées – Gary, Magyd Cherfi se convertit aux vertus rédempSlim l’accompagne dans un parcours de soin qui devient trices de la fiction sans jamais perdre son gouvernail : le socle d’une complicité nouvelle, eux deux contre musical pour la langue, politique pour le propos. le reste du monde. Instrument de l’émancipation de

ƑՓņՓƑ


ACTES SUD

PASCAL JANOVJAK Le Voyage du Salem

© Bourgois / Opale / Actes Sud

En 1980, la salle des machines d’un énorme pétrolier baptisé le Salem prend feu au large des côtes sénégalaises. L’équipage est sauvé par un navire anglais qui s’éloigne en sachant que le tanker, chargé de 200 000 tonnes de brut, va exploser et provoquer la plus grande marée noire de tous les temps. Mais le géant de fer bascule et coule sans la moindre étincelle. Un mystère, une histoire unique, celle de la plus extraordinaire escroquerie du siècle.

ROMAN ƐƐķƔՓƵՓƑƐķƕ 144Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƐƕķƔƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƐƔ҃Ɩ

-:HSMDNA=V][VZ^:

DU MÊME AUTEUR

“Le pont est aussi long que la rue de notre village. Quand quelqu’un est tout au bout on ne voit pas qui c’est. C’est juste une silhouette qui tremble dans la chaleur. Comme quand quelqu’un apparaissait à l’entrée du village, quand nous étions enfants. […] C’était seulement un père ou un oncle qui rentrait des pâturages. C’était quelqu’un qui n’avait rien à raconter. C’est pour cela que nous sommes partis. Dans notre village il n’y avait plus d’histoires à raconter.” (extrait)

À PROPOS DU ZOO DE ROME

“La verve romanesque côtoie la vigueur documentaire. La rencontre se fait sans heurt, grâce à une langue élégante et inventive, et à l’humour discret qui euphorise chaque page.” Schweizer Kulturpreise

À NOTER u Le Zoo de Rome a reçu le prix suisse de Littérature, le prix des auditeurs de la Radio Télévision suisse et le prix Michel-Dentan u Parution simultanée du Zoo de Rome en Babel

ƐՓņՓƒ


ACTES SUD L’AUTEUR Pascal Janovjak est un écrivain franco-suisse né à Bâle en 1975 de mère française et de père slovaque. Il étudie l’histoire de l’art et les lettres à Strasbourg et travaille ensuite à l’étranger, notamment en Jordanie, au Liban et au Bangladesh, en tant qu’enseignant et directeur de centre culturel. Il s’installe en 2005 à Ramallah en Palestine où il rédige le roman L’Invisible, réécriture de L’Homme invisible de H. G. Wells. Il publie en novembre 2011 À toi avec Kim Thúy. En 2020, son roman Le Zoo de Rome reçoit le prix suisse de Littérature, le prix des auditeurs de la Radio Télévision suisse et le prix Michel-Dentan.

Le Voyage du Salem Ce roman est une enquête sur l’une des plus incroyables arnaques du xxe siècle. L’histoire du Salem, un énorme pétrolier capable de transporter plus de 200 000 tonnes de brut – c’est un volume dont il est difficile de se faire une idée. L’auteur rappelle que le tanker Erika, qui a souillé 400 kilomètres de côtes françaises en 1999, en contenait cinq fois moins… En 1979, le Salem est chargé de brut au Koweït. Trop lourd pour emprunter le canal de Suez, ce pétrolier géant entame le tour de l’Afrique pour livrer sa cargaison en Europe. Mais, au large du Sénégal, la salle des machines prend l’eau, des courts-circuits provoquent un incendie. L’équipage est sauvé par un équipage anglais. À l’abri, ils observent à distance leur navire dévoré par les flammes, sur le point d’exploser. Mais rien ne se passe, le Salem coule en silence et disparaît sous les flots. Quelque temps plus tard, l’absence de marée noire fait naître les premiers doutes. Ainsi commence l’histoire de ce naufrage sans catastrophe, de cette énigme, de ce fantôme, un fait divers inexplicable que Pascal Janovjak va d’abord découvrir dans les boîtes à livres d’un bouquiniste avant de

s’emparer de cette histoire vraie dont l’improbabilité, le mystère, ne le quittera plus. Un dossier qu’il va alors minutieusement reconstituer, une expédition presque onirique, pour ne pas dire, sous certains aspects, poétique, qui va le fasciner, l’obséder. Et le voici qui se met à écrire, il se lance dans ce livre en plein confinement, période où le covid éloigne les humains les uns des autres, les poussent ou les retient, selon les personnalités, vers le rêve et l’effacement, vers les brumes de l’imaginaire, les utopies intimes jusqu’alors insoupçonnées. Sur le Salem, un équipage, et parmi ces travailleurs de l’ombre, un Tunisien, qui tient minutieusement son journal. En réalisant très vite à quel point ce cahier peut le mettre en danger si quelqu’un d’en haut, quelqu’un du commandement, venait à le trouver. Un roman envoûtant, situé dans les interstices révélés par treize enquêtes parallèles de Londres à Monrovia en passant par Houston, des enquêtes bien réelles sur l’une des escroqueries les plus romanesques du monde de la finance des années 1980.

ƑՓņՓƒ


ACTES SUD

Le Voyage du Salem note d’intention

“Certaines escroqueries ont l’élégance des tours de magie. En découvrant l’histoire du Salem, j’ai été séduit par cette poésie de l’impossible, qui s’alliait au souffle des épopées maritimes : le Salem est un pétrolier dont la formidable cargaison d’or noir a été miraculeusement subtilisée en janvier 1980, avant que le navire ne fasse naufrage au large du Sénégal. Retracer cette odyssée me semblait un bon moyen d’échapper à la pandémie qui écrasait nos vies – les confinements furent particulièrement sévères en Italie, où je réside. Lorsque l’on est enfermé, les récits dessinent des fenêtres… Les prisonniers le savent, tout comme les marins au long cours. Quelles histoires les matelots du Salem

pouvaient-ils bien se raconter, en ce mois de janvier 1980, alors que leur bateau s’avançait vers un destin irrémédiable ? Comment supportaient-ils l’absence des femmes aimées, comment conjuraient-ils leur peur de l’avenir ? Épidémie, guerres, pénurie énergétique et désespoir climatique : tandis que l’actualité nous entraînait dans le tourbillon de l’invraisemblable, la présence de ces personnages s’affirmait, leurs voix gagnaient en intensité. Ce livre est donc né sur la frontière incertaine qui sépare le réel de la fiction – à l’image d’un navire entrevu sur la ligne d’horizon, suspendu entre le ciel et l’abîme.” P. J.

ƒՓņՓƒ


ACTES SUD

ALEXANDRE CIVICO Dolorès ou le Ventre des chiens

© Barbara Tajan

Roman

ROMAN ƐƐķƔՓƵՓƑƐķƕ 192Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƐƖՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƐƓ҃Ƒ

-:HSMDNA=V][VYW:

Je ne suis rien. Je n’ai pas été violée, je n’ai pas été abusée, je n’ai pas eu faim. Vous pensez qu’il faut avoir été violée pour porter le viol, abusée pour ressentir l’abus, avoir eu faim pour être assourdie par le cri des ventres creux ? Dolorès Leal Mayor vient d’être appréhendée. Mais quel est son plus grand crime ? Celui d’avoir tué sept ou huit types après avoir couché avec eux ? De vieux mâles puissants qui pensaient s’offrir une fille aux abois que le désir d’ascension sociale aurait séduite. Ou est-ce d’ouvrir partout dans le pays une brèche, de répandre une vague de violence, un désir de vengeance chez les femmes éreintées sous l’asservissement du masculin ? Pour tenter de juguler l’épidémie de meurtres, Antoine Petit est sommé d’établir son profil psychologique afin de déclarer Dolorès irresponsable de ses actes. On veut éviter le procès qui entérinerait son statut d’icône. Antoine a été choisi car il n’a pas beaucoup de principes. Il est rongé de l’intérieur par une désespérance sourde, parce qu’il faut bien trouver des excuses à sa déshérence, à ses addictions et à l’amour qui n’en est plus – l’a-t-il déjà été ? La rencontre entre ces deux êtres au cœur d’un centre pénitentiaire va alors être malhabile, mensongère, conflictuelle. Révélatrice. Fable contemporaine sur la violence de notre époque, Dolorès est un roman noir, amer, une ode désespérée à l’incandescence des révoltes qui offre la rédemption à toutes celles et ceux qui, un jour, se sont dressés contre le ventre des chiens. À PROPOS D’ATMORE, ALABAMA

DU MÊME AUTEUR

“Alexandre Civico délivre un roman brut d’une noirceur profonde, sans fioritures, à l’écriture sensible et maîtrisée, peuplé d’écorchés vifs.” Alexandra Villon, Librairie La Madeleine (Lyon), Page des libraires “C’est un long et magnifique cri de douleur qui nous envoûte tel le tournoiement d’un derviche tourneur.” Alexandra Schwartzbrod, Libération “À la sécheresse du titre fait écho celle de la langue, entre réalisme et poésie [...], elle exprime magnifiquement les émotions contradictoires qui traversent le roman, la violence du monde aussi bien que la fragilité et la tendresse des hommes.” Michel Abescat, France Inter

L’AUTEUR Né en 1971, Alexandre Civico est membre du collectif Inculte. Après La Terre sous les ongles (Rivages, 2015), La Peau, l’écorce (Rivages, 2017) et Atmore, Alabama (Actes Sud, 2019), Dolorès ou le Ventre des chiens est son quatrième roman.

À NOTER u Sorte de Justine en miroir, une fable noire sur la violence induite par le capitalisme et son patriarcat u Un regard juste sur l’addiction et la déshérence qui y mène u Mais aussi un roman carcéral d’une grande fidélité


ACTES SUD

SÉBASTIEN BERLENDIS Lungomare

POUR PROLONGER L’ÉTÉ CET HIVER, LE ROMAN DE LA PLAGE SUR LA RIVIERA ITALIENNE

Plein été. Le lungomare, la promenade du bord de mer, s’étire sous le soleil familier de la baie de Gênes, où les souvenirs de la jeunesse radieuse des parents de l’auteur épousent les méandres de la via Aurélia, ses anciens palais, ses corniches et ses stations balnéaires. Une virée italienne entre songe et fantasme, acoustique des années 1970 et photographie solarisée, désinvolture et mélancolie.

“D’habitude très matinal, la torpeur perdure dans la chambre de l’hôtel Miramare, elle amortit toute sensation ou la transforme en rêverie. La musique aux étages supérieurs, les voix italiennes dans la salle de restaurant de la véranda, le moteur d’un hors-bord, ses à-coups secs sur la mer. Les persiennes entrouvertes, les rideaux en gaze de lin gris filtrent une lumière vert d’eau, elle se pose sur mon visage comme elle entretient le rêve, celui de l’entrée d’Annabella, elle se penche, son parfum de figuier sur ses avant-bras.” (extrait) À PROPOS DE SEIZE LACS ET UNE SEULE MER ROMAN ƐƏՓƵՓƐƖ 80Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƐƔՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024

“C’est un beau livre de voyage et d’été que celui de Sébastien Berlendis […] Est-ce un roman ? Une flânerie géographique, surtout, mêlant effet de réel et poésie d’un imaginaire ancien, géologie de l’écriture et généalogie d’un paysage saturé d’histoires. Observateur fin et rêveur, Berlendis détourne les clichés d’une certaine mythologie berlinoise pour en faire comme le film d’une pure révélation sensible.” Fabrice Gabriel, Le Monde

ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵѵƑ҃ƒ

À PROPOS DE REVENIR À PALERME (STOCK)

-:HSMDNA=V][[WX:

DU MÊME AUTEUR

“Avis aux derniers rêveurs : à côté des romans à grandes idées, des romans à grosses intrigues, des romans à valeur sociologique ajoutée, il reste une petite place pour une littérature tissée d’air et de lumière. Une littérature de la sensation, qui préfère nous la faire éprouver par la magie de la langue plutôt que de la décrypter par la mécanique d’un raisonnement.” Alexis Bocas, Le Nouveau Magazine littéraire

ƐՓņՓƑ


ACTES SUD Lungomare

© Fabien Muscio

L’AUTEUR Né à Avignon, mais vivant entre Saône et Rhône, Sébastien Berlendis est professeur de philosophie à Lyon. Venu à l’écriture par l’image, il a souvent exposé son travail photographique et est l’auteur de plusieurs romans notamment Maures (2017) et Revenir à Palerme (2018) aux éditions Stock. Chez Actes Sud sont parus Des saisons adolescentes ainsi que Seize lacs et une seule mer (“un endroit où aller”, 2020, 2021).

La côte ligure, entre San Remo et Portovenere, est rend ces instants décisifs insaisissables et énigmatiques. le décorum ensoleillé du nouveau livre de Sébastien Alors, ne pas quitter l’intensité de l’été, filer au large Berlendis, au goût sûr pour les déambulations saison- et, comme au ralenti, “filmer le roman de la plage”, nières, la poésie des corps, le reflet des photos ravivant ses villas et ses palais abandonnés, l’exubérance de ses la mémoire. Ici, l’espace estival est une station balnéaire habitants, la splendeur de la Riviera et celle d’Annabella. colorée dans une petite crique couronnée de pins ; une La juxtaposition des temps – temps réel et figuré, allure de cinéma, une affiche de rêve où rejouer les temps de pose et temps du dévoilement – est au cœur jeunes amours de ses parents. Pourtant, tout n’est pas de l’écriture rêveuse et sensorielle de Sébastien Berlendis, “si sucré” dans ces souvenirs, les lieux sont ceux d’une traversée par la conviction toujours intacte que la félicité lointaine, d’une vie heureuse mais fragile, et la photographie est une captivante machine temporelle sensibilité des vieux appareils photo des années 1970 et narrative.

EXTRAIT

“L’éclairage de la ville dore la cime des palmiers, dramatise les façades parfois ébréchées des hôtels, le calme ce soir de la plage libre où je m’allonge sur un transat. J’observe les regards qui jouent l’ennui, les peaux ont la couleur du cuivre, le rouge au cœur des bouches, la chanson dit à ce moment les caresses d’après minuit, les visages qu’on cherche dans l’ombre, j’observe certains bustes dégrafés et transparents, les rires, l’impudeur propres à la nuit.”

ƑՓņՓƑ


Littérature / 3 janvier 2024

Charlotte Bonnefon

ÉDITIONS CAMBOURAKIS, 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : SOFÍA KARÁMPALI FARHAT / SOFIA@CAMBOURAKIS.COM LAURA NAVARRO / LAURA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

NOS INVISIBLES

Couverture provisoire 128 pages / 140 x 205 mm 16 euros TTC ISBN 978-2-36624-850-0

Qui est Maria ? Et qui sont ces petites filles et ces femmes qui traversent le premier roman de Charlotte Bonnefon ? Au rythme d’une écriture éminemment visuelle, elle recompose une mémoire familiale parcellaire, comme on relierait des points sur une carte à trous. Car Charlotte Bonnefon ne laisse pas tant apparaître une lignée qu’une mosaïque de personnages, dispersés entre l’Espagne, l’Algérie et la France. À cette enquête intime vient se superposer d’autres histoires, dont celles de femmes attirées par l’eldorado de Hassi Messaoud, capitale algérienne de l’or noir. Si l’autrice convoque le monde de l’enfance et la douceur de son imaginaire, elle trace aussi le parcours douloureux de femmes qui, d’une génération à l’autre, demeurent aux prises avec une société patriarcale qui s’efforce de les soumettre. À l’arrière-plan, la langue puissante de Charlotte Bonnefon dessine des territoires dont l’exploitation élargit la violence aux milieux de vie. Et alors que l’histoire se répète, différentes images affleurent à la manière d’une ritournelle : des plantes et des fleurs, un désert et ses puits de pétrole, mais aussi des femmes qui cuisinent ensemble. Tout en faisant peu à peu disparaître les frontières, Nos invisibles tisse ainsi toute une généalogie infiniment sensible, entre des corps, des âmes et des terres.

L’AUTRICE Charlotte Bonnefon est autrice et poétesse. Elle anime des ateliers de médecine narrative et co-réalise, à partir d’enquêtes et d’ateliers d’écriture, des podcasts en milieu scolaire, sur les notions d’espace, d’écologie et de soin avec Alexandre Cardin. Doctorante en création littéraire, elle participe activement à la chaire de médecine narrative de Bordeaux et au groupe universitaire de recherche-création sur les récits des lieux de soin, associant l’université de Montréal et l’université de Bordeaux. Ses poèmes ont été publiés par les revues AOC, Hélas, Hurle-Vent et les éditions Wildproject.

• Le premier roman très maîtrisé d’une autrice qui marquera ses lectrices et lecteurs par son écriture profonde, sensible et originale. • Un texte magnifique qui convoque le registre de l’intime et fait écho aux recherches d’une généalogie familiale. • Un récit qui subjugue par sa puissance d’évocation des paysages et rejoint ainsi toute une veine contemporaine qui évoque la fragilité du vivant.


Sorcières / Littérature / 3 janvier 2024

Noah Truong

Couverture provisoire 128 pages / 130 x 210 mm 16 euros TTC ISBN 978-2-36624-845-6

Le jeune auteur Noah Truong fait partie de la nouvelle scène poétique féministe et queer française. Manuel pour changer de corps est son premier recueil de poèmes. Il y est question de transition FtM (Female to Male), de souvenirs recomposés d’une enfance trans, de l’expérience quotidienne d’un mode de vie queer, de féminisme, de masculinités réinventées, de solitude aussi. Le recueil est construit en six parties, alternant poèmes intimistes et poèmes en forme de chapitres de « manuel », teintés d’un humour grinçant, évoquant l’âpreté des injonctions auxquelles sont soumis·es les personnes trans. De la succession de ces différents poèmes se dégage comme le récit d’un parcours de transition. Mais pour les personnes en situation minoritaire, les mots sont piégés, et c’est pourquoi la poésie peut permettre de trouver des brèches pour communiquer des expériences indicibles. Noah Truong annonce chercher à « intervenir dans le langage même, pour changer les signifiants (le langage) plutôt que les signifiés (les corps) ». In fine ce recueil nous fait entrevoir une perspective politique où un « empouvoirement transféministe » permettrait de changer le monde et les injonctions qui pèsent sur les corps trans et les corps minoritaires, plutôt que de changer les corps ou les vies trans et minoritaires.

L’AUTEUR Noah Truong est né et vit à Paris. Passé par le master de Création littéraire de Paris 8, il édite des fanzines, il dessine et conçoit le design d’objets qui imaginent ce que serait une « enfance trans ». Poète, il organise et participe à des scènes ouvertes. Manuel pour changer de corps est son premier ouvrage publié. Avec ce texte, il avait fait partie des cinq finalistes du Prix de la poésie 2022.

© Charlène Yves Photographie

ÉDITIONS CAMBOURAKIS, 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : SOFÍA KARÁMPALI FARHAT / SOFIA@CAMBOURAKIS.COM LAURA NAVARRO / LAURA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

MANUEL POUR CHANGER DE CORPS

• Après le succès de Je transporte des explosifs, on les appelle des mots (6000 ex. vendus), 1e publication d’un représentant de la nouvelle scène poétique féministe et queer française. • Pour ce texte, il a figuré sur la liste des 5 finalistes du Prix de la poésie 2022. • Un recueil alternant textes intimistes et engagés qui retracent le parcours d’une transition. • Un ouvrage qui interroge les biais des mots pour les personnes en situation minoritaire, invitant à inventer un nouveau langage pour un empouvoirement transféministe.


littérature la brune

Tant de neige et si peu de pain Béatrice Wilmos Le choix d’une mère. En 1919, la fille cadette de Marina Tsvetaeva meurt de faim dans un orphelinat. Comment sa mère a-t-elle pu la laisser mourir alors qu’elle sauvait sa fille aînée ? Un roman bouleversant sur un destin percuté par l’Histoire.

En librairie le 3 janvier 2024 14 x 20,5 - 160 pages - 18 € ISBN : 978-2-8126-2547-3

rayon / Littérature française mots clés / mère - enfant - maternité abandon maternel - fille - sœurs révolution soviétique - famine

En 1919, Marina Tsvetaeva a vingt-sept ans lorsque, en pleine guerre civile, elle se retrouve seule à Moscou avec ses deux filles, Ariadna, dite Alia, et Irina. Son mari s’est engagé dans les armées blanches et elle ignore s’il est toujours en vie. Dans une ville sous le joug du froid et de la famine, les difficultés matérielles la contraignent à laisser ses deux filles dans un orphelinat. Alia a sept ans, c’est une enfant d’une intelligence hors du commun, avec laquelle elle a tissé une relation aussi exigeante que passionnée. Irina a deux ans. Mal aimée et sans doute atteinte de troubles mentaux, elle va mourir de faim. Un drame qui pousse Marina à revenir sur sa vie passée pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée à laisser périr son enfant dans un orphelinat, alors qu’elle en avait sorti l’aînée, Alia, quelques jours plus tôt. Avec ce roman fervent, Béatrice Wilmos nous fait traverser deux années de la révolution bolchevique. On est avec Marina Tsvetaeva, à chaque instant, heureuse lorsqu’elle trouve un peu de café ou un livre qui a échappé au poêle, désespérée lorsqu’on annonce qu’il n’y a plus de pain. Poétesse, mère, femme amoureuse, Marina Tsvetaeva nous bouleverse.

Béatrice Wilmos Journaliste, écrivain, Béatrice Wilmos est l’autrice de trois romans parus chez Flammarion (La Dernière Sonate de l’hiver et L’Album de Menzel) et Belfond (Le Cahier des mots perdus). Elle vit à Paris.

points forts • Ce livre s’inscrit dans une vague de textes autour de la question de la création et de la maternité. Confer les essais et romans récemment parus sur Sylvia Plath. • En août 2023 a paru aux Éditions des Syrtes une édition complète, sous coffret, des Poèmes de Russie (1912-1920) de Marina Tsvetaeva. • Dans son roman, Béatrice Wilmos ne prête jamais à Marina Tsvetaeva des paroles qui ne soient authentiquement siennes. Elle cite surtout ses carnets, réussissant à magnifiquement mêler sa voix à celle de la poétesse.

la brune


NICOLAS RICHARD LA CHANTEUSE AUX TROIS MARIS

D. R.

“La circulation de l’amour était alambiquée dans cette famille : mon enquête policière dégénérerait en roman familial.” Un roman picaresque situé dans les années 1920, qui, de Paris à Dakar, suit les destins exceptionnels de deux femmes n’ayant pas de comptes à rendre aux hommes, sur fond de music-hall, morphinomanie, industrie cotonnière et prestidigitation. Un récit aux nombreux rebondissements, inspiré par les ancêtres de l’auteur.

ROMAN 14 X 19 CM 164 PAGES PRIX PRÉVISIONNEL 18 € MISE EN VENTE 3 JANVIER 2023 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒѵƏѶƓ҃ƑƐƒ҃Ɛ

-:HSMDQA=]YWVXV: ƐՓņՓƑ

C’est l’histoire de deux femmes au début du XXe siècle, Emma et Marie, dont les destins mystérieusement croisés vont pousser Jeanne, née en 1916 et fille de Marie, à mener une enquête riche en énigmes et en rebondissements. Emma chante, elle se produit dans des music-halls et laisse derrière elle trois époux décédés dans des circonstances suspectes. Marie, quant à elle, s’est vouée à la médecine et a laissé la garde de Jeanne à ses beaux-parents pour aller s’installer en Amérique du Sud. Jeanne et Marie ont en commun un homme, Jean, médecin brisé par la “drôle de guerre” et parti travailler pour une société cotonnière en Afrique. Au cours de son enquête, faite de souvenirs, d’hypothèses et de rêveries, la petite Jeanne, désormais octogénaire, va chercher à démêler les parcours hauts en couleur d’hommes et de femmes mêlés à ces destins atypiques : le magicien italien Beneditto Oralle, son assistante Moon Sunn, mais aussi un morphinomane, un poète drogué, un journaliste suspect, un industriel, un banquier, une demi-sœur, etc. De Toulouse à Buenos Aires, des cabarets de Paris aux champs de coton de la boucle du Niger, sur fond d’illusionnisme et de magie noire, d’addiction à la morphine et d’amours contrariées, les pistes sont nombreuses et les hasards troublants. Mais le plus étonnant dans ces histoires, c’est qu’elles sont en partie véridiques : en effet, c’est en enquêtant sur sa famille paternelle que l’auteur, Nicolas Richard, a mis au jour ce passé rocambolesque. Fiction et réalité composent ici un cocktail détonant, aussi truculent que poignant.

L’AUTEUR Nicolas Richard est né en 1963. Membre du collectif Inculte, il a traduit de nombreux auteurs de langue anglaise (Richard Brautigan, Thomas Pynchon, Woody Allen, Allen Ginsberg, Patti Smith, Leonard Cohen, Quentin Tarantino, etc.) et publié plusieurs fictions (dont La Dissipation, Inculte, 2018) ainsi qu’un livre sur son expé rience de traducteur (Par instants, le sol penche bizarrement, Robert Laffont, 2021). Il a reçu le prix Maurice-Edgar-Coindreau en 2013 pour sa traduction du roman de Russell Hoban, Enig Marcheur (éd. Monsieur Toussaint Louverture).

INCULTE


NICOLAS RICHARD LA CHANTEUSE AUX TROIS MARIS note d’intention “L’idée de ce roman a germé il y a vingt ans, au moment où je traduisais le roman de l’Américain Richard Powers intitulé Le temps où nous chantions, l’histoire d’un couple mixte élevant ses enfants dans la musique, mais rattrapé par le racisme. J’ai eu envie d’interviewer ma grand-mère (Jeanne) pour qu’elle me raconte son enfance. Je suis reparti de chez elle avec des heures de témoignages enregistrés et j’ai appris des choses dingues : que sa mère (Marie) l’avait abandonnée toute petite pour s’installer en Amérique du sud ; que son père (Jean), jeune médecin, était allé travailler en Afrique noire (à Diré, pour un entreprise cotonnière) et avait été assassiné, selon la légende familiale, par un… sorcier jaloux. En effectuant de plus amples recherches, j’ai retrouvé la thèse du père de Jeanne intitulée Morphinomanie et démorphinisation, mais aussi des éléments glaçants sur la manière dont se comportait la compagnie cotonnière qui employait Jean. Ma grand-mère se souvenait avec affection de cette dame très belle et surtout très gentille, qui se faisait appeler Tante Emma et avait été la femme de son père, elle était chanteuse de cabaret. J’ai même réussi à commander en ligne un de ses disques… mais, malgré le gros emballage carton, le vinyle est arrivé chez moi cassé. Je n’ai pas pu l’écouter. En combinant ces éléments si romanesques, j’ai bâti un roman à énigme pour recréer une version inédite de ce monde palpitant d’il y a un siècle.” N. R.

ƑՓņՓƑ

INCULTE


Édouard Jousselin Littérature française

LA GÉOMÉTRIE DES POSSIBLES &m; v࣐7 bv-m|; =u;vt ; uol-m;vt ; t b mo v =-b| o -];u ;m|u; u-m1; ;| ‫|ݽ‬-|vŊ&mbvĺ Ľ- |; u 1-lr; m; ]-Ѵ;ub; 7; r;uvomm-];v ࢘ ѴĽ_bv|obu; =-lbѴb-Ѵ; 1olrѴ; ;ķ t ; Ѵ; 7;vঞm - u࣐ mbu - 7࣐|o u 7Ľ m; uo |; 1-Ѵb=oumb;mm;ĺ

LE LIVRE m|u; Ѵ;v -mm࣐;v ƐƖƖƏ ;| Ѵ;v -mm࣐;v ƑƏƐƏķ ;m|u; Ѵ; 0u l; ou -m ;| ѴĽ- ; ]Ѵ-m| oѴѴ oo7ķ ;m|u; Ѵ;v b]m;v =u-m2-bv;v ;| Ѵ;v r- v-];v 7࣐v;uঞt ;v -l࣐ub1-bmvķ m; t bm -bm; 7; r;uvomm-];v v; 1uobv;m|ķ v; =u࣐t ;m|;m|ķ Ѵb;m| r-u=obv Ѵ; uv 7;vঞm࣐;vĺ &m b;bѴ _oll; _-m|࣐ r-u vom r-vv࣐ vo v ѴĽo11 r-ঞomķ m; l࣏u; ঞu-bѴѴ࣐; ;m|u; v;v u-1bm;v ;| v- Ѵb-bvom - ;1 m ub1_; ruo7 1|; u 7; 1bm࣐l-ķ m ࣐| 7b-m| 7࣐1-7;m|ķ m; ࣐|obѴ; lom|-m|;ķ m bllb]u࣐ l; b1-bm t b 1uob| -

u࣑ ; -l࣐ub1-bmķ m; b1ঞl; 7Ľ- ;m|-|ķ m -];m| 7 Ļ ; uv -l0bঞomv 1o_-0b|;m| - ;1 Ѵ; l;mvom]; ;| Ѵ- =-|-Ѵb|࣐ Ѵ;v - ;m7 - |o um-m|ĺ ‫| ܫ‬u- ;uv 1; ; ]-Ѵ;ub; 7; rou|u-b|v ;| 1; ; 7b ;uvb|࣐ 7; 7;vঞmvķ ѴĽ- |; u vĽbm|;uuo]; v u Ѵ- moঞom 7; _-v-u7ķ 7Ľ࣐1_;1 ;| 7; u࣐ vvb|;ķ 7Ľ-lo u ;| 7; voѴb| 7;ķ ;| Ѵb u; m; -m-Ѵ v; |o | ;m Cm;vv; 7; Ѵ- 1olrѴ; b|࣐ 7; ѴĽ࢚l; _ l-bm;ĺ

L’AUTEUR 3 janvier 2024 ƐƓՓ×ՓƑƏķƔա1l ƓƖƑաr-];vՊƑƑķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊѵƐѵѶŊƕ

-:HSMHOD=[[V[]\:

‫ݽ‬7o -u7 o vv;Ѵbm ;v| m࣐ ;m ƐƖѶƖĺ Les Cormoransķ vom ru;lb;u uol-mķ - ࣐|࣐ r 0Ѵb࣐ 1_; !b -];v ;m ƑƏƑƏĺ

POINTS FORTS

• - ub1_;vv; 7; ѴĽbm|ub] ; Ĺ Ѵ; CѴ 7Ľ m; 7b -bm; 7Ľ_bv|obu;v v; 7࣐uo Ѵ; ;m r-u-ѴѴ࣏Ѵ;ķ ;| Ѵ;v 7b@࣐u;m|v Ѵb;mv vom| ঞvv࣐v - ;1 0ubo r-u ѴĽ- |; uĺ • - ruo=om7; u 7;v r;uvomm-];v Ĺ Ѵ; u 1olrѴ; b|࣐ |o | 1oll; Ѵ; u _ l-mb|࣐ Ѵ;v u;m7;m| - vvb 1-rঞ -m|v t Ľ- -1_-m|vĺ • &m uol-m u࣐-Ѵbv|; ;| rv 1_oѴo]bt ; Ĺ ‫ݽ‬7o -u7 o vv;Ѵbm 7࣐1ub| 7; =-2om |u࣏v f v|; ѴĽ-|lovr_࣏u; r;v-m|; 7;v =-lbѴѴ;v 7 v=om1ঞomm;ѴѴ;vķ oা Ѵ; vbѴ;m1; ;| Ѵ- 7bvvbl Ѵ-ঞom ru;mm;m| Ѵ; r-v v u Ѵ; 7b-Ѵo] ; ;| ѴĽ-@;1ঞomĺ Ѵ ru࣑|; ࣐]-Ѵ;l;m| m; ob ࢘ 7;v r;uvomm-];v r; ru࣐v;m|v 7Ľou7bm-bu; 7-mv Ѵ; 1_-lr uol-m;vt ; ;| 7om| om m; u-1om|; f-l-bv ѴĽ_bv|obu; ŐѴ; r;uvomm-]; 7; $_b;uu ķ = | u bѴ;| f- m;ķ r-u ; ;lrѴ;őĺ ;v -@u;v 7; Ѵ- f; m;vv; Ő-l࣐ub1-bm; ;| =u-m2-bv;ő vom| ࣐]-Ѵ;l;m| 7࣐r;bm|;v - ;1 m; f v|;vv; blru;vvbomm-m|; ;| 0;- 1o r 7Ľ_ lo uĺ • - ru࣐1bvbom 7;v 7;v1ubrঞomv ;| 7;v -|lovr_࣏u;v Ĺ ;ѴѴ;v r;ul; ;m| - Ѵ;1|; u 7; vĽbl-]bm;u r-u=-b|;l;m| Ѵ;v r- v-];v - v;bm 7;vt ;Ѵv Ѵ;v r;uvomm-];v ࣐ oѴ ;m|ķ t ĽbѴ vĽ-]bvv; 7;v =ou࣑|v ;l0u l࣐;v 7 ou -m o 7;v uo |;v 7࣐v;uঞt ;v 7; ov m];Ѵ;vĺ


Olivier Sebban Littérature française

MAINTENANT QUE L’HIVER m|u; |-0Ѵ;- 7 v|orbt ; ;| u࣐1b| u࣐-Ѵbv|;ķ Maintenant que l’hiver mo v Ѵb u; Ѵ; rou|u-b| 7Ľ m f; m; _oll; 7࣐vq u࣐ 7-mv m lom7; ࢘ Ѵ- 7࣐ub ;ĺ

LE LIVRE &m r- v bl-]bm-bu; ;v| rѴom]࣐ 7-mv m _b ;u r;ur࣐| ;Ѵ ࢘ Ѵ- v b|; 7 7࣐u࣏]Ѵ;l;m| 1Ѵbl-ঞt ;ĺ &m ‫|ݽ‬-| m࣐o|o|-Ѵb|-bu; vĽ bmv|-ѴѴ;ķ ࢘ ѴĽb7࣐oѴo]b; =- vv;l;m| 0b;m ;bѴѴ-m|;ķ bm|;u7bv-m| Ѵ;v lo|; uv |_;ulbt ;v ;| Ѵ- 1omvoll-ঞom 7; b-m7;ĺ -mv 1;| mb ;uv 7 v|orbt ;ķ $_ol-vķ -m1b;m l࣐1-mb1b;m lo|oķ |;m|; 7; 1_;u1_;u v- ob;ĺ $u-_b r-u Ѵ;v vb;mvķ bѴ ;v| blrѴbt ࣐ l-Ѵ]u࣐ Ѵ b 7-mv m |u-C1 7; b-m7; 1Ѵ-m7;vঞmķ ;m rѴ;bm; ; r-mvbom 7;r bv Ѵ- u-m7; uo_b0bঞomĺ ;1 vom -lb "oC-m;ķ bѴ v u b| 7-mv m; bѴѴ;

3 janvier 2024 ƐƓՓ×ՓƑƏķƔա1l ƑƑѶաr-];vՊƐƖķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊѵƐƕƑŊƓ

-:HSMHOD=[[V\WY:

r-u|-]࣐; ;m|u; t -uঞ;uv -bv࣐v ;| 7࣐Ѵ-0u࣐vĺ -mv m |;uub|obu; lou1;Ѵ࣐ oা rѴ v r;uvomm; m; 1bu1 Ѵ; Ѵb0u;l;m|ķ |o v 7; om| ࢘ Ѵ- u;m1om|u; 7Ľ m; _ l-mb|࣐ lb]u-m|; 7om| Ѵ;v CѴb࣏u;v v; 1om=om7;m| - ;1 1;ѴѴ;v 7 |u-C1 1-um࣐ĺ Ľ_bv|obu; 7Ľ-lo u ;m|u; $_ol-v ;| "-m7u-ķ CѴѴ; 7Ľ m; 7࣐r |࣐; bmY ;m|;ķ - 1_-m];u v- b; -bmvb t ; 1;ѴѴ; 7; "oC-m;ķ ru࣐1brb|-m| Ѵ;v 7; -lbv 7-mv m; l-1_bm-ঞom roѴbঞt ;ķ ;| Ѵ; r- v 7-mv 7;v ࣐l; |;v ;| Ѵ; 1_-ovĺ

L’AUTEUR Ѵb b;u ";00-m ;v| ѴĽ- |; u 7; 1bmt uol-mvķ 7om| Le jour de votre Nom Ő ; "; bѴķ ƑƏƏƖķ v࣐Ѵ;1ঞomv 7 rub !;m- 7o| ;| 7 rub ࣐7b1bvő ;| Cendres blanchesķ t b - r-u - ࣐7bঞomv !b -];v ;m ƑƏƑƐĺ

POINTS FORTS

• &m l࣐Ѵ-m]; _-0bѴ; 7;v ];mu;v Ĺ ;m|u; Ѵ; u࣐1b| u࣐-Ѵbv|; ;| Ѵ- 7 v|orb;ķ ;m r-vv-m| r-u Ѵ; uol-m mobuķ Maintenant que l’hiver -0ou7; 7;v t ;vঞomv l-f; u;v ro u t b vo _-b|; r;mv;u ѴĽ࣐ oѴ ঞom -1| ;ѴѴ; 7; Ѵ- vo1b࣐|࣐ ŋ Ѵ; 7࣐1Ѵbm 7; Ѵ- 7࣐lo1u-ঞ;ķ ѴĽ u];m1; 1Ѵbl-ঞt ;ķ ѴĽbm࣐]-Ѵb|࣐ vo1b-Ѵ;ķ Ѵ- 7࣐Ѵbmt -m1; blrov࣐; r-u Ѵ; l-mt ; 7; |o |Ļ • -0b| ࣐ 7;v r;uvomm-];v =࣐lbmbmv =ou|vķ Ѵb b;u ";00-m 7࣐ ;Ѵorr; b1b m ruo|-]ombv|; l-v1 Ѵbm 1o u-]; l-bv r-u=obv ࢘ Ѵ- Ѵblb|; 7; ѴĽ-mঞ_࣐uovķ u;ru࣐v;m|-ঞ= 7; |o |; m; ]࣐m࣐u-ঞom 7࣐1_bu࣐; ;m|u; ѴĽ- |o1;m|ubvl; ;| ѴĽo ;u| u; - ]࣐m࣐u-ঞomv = | u;vĺ •

;v |_࣐l-ঞt ;v 1_࣏u;v ࢘ ѴĽ- |; uķ t ĽbѴ l-ञ|ubv; ;| |u-b|; 7; l-mb࣏u; |o fo uv Cm; ;| u;mo ;Ѵ࣐; Ĺ ѴĽ; bѴķ Ѵ; 1omYb| =-lbѴb-Ѵķ Ѵ- 1 Ѵr-0bѴb|࣐ l-bv - vvb ѴĽ-0-m7om ;| Ѵ- |u-_bvomĺ

• &m |; |; r-uঞ1 Ѵb࣏u;l;m| rb1-u;vt ; Ĺ $_ol-v m; 1;vv; 7Ľ-ѴѴ;u ;| ;mbu ;m|u; m; bѴѴ; -m bo]࣏m;ķ ]ubv; ;| vol0u; ;| m; 1-lr-]m; u;1o ;u|; 7; m;b]; r u; Őv l0oѴ; 7Ľ;m]o u7bvv;l;m| ;| 7; lou|ķ l-bv - vvb 7; Ѵ lb࣏u;őķ 7Ľ-u0u;v 1u-t -m| vo v Ѵ; ];Ѵķ - ;1 ;m |u-b| 7Ľ mbom Ѵ- vbѴ_o ; ; l-f;v| ; v; 7Ľ m; 1-|_࣐7u-Ѵ;ĺ ;v 7;v1ubrঞomv 1bv;Ѵ࣐;v ;| ro࣐ঞt ;v 7; ѴĽ- |; u rѴom];m| Ѵ; Ѵ;1|; u 7-mv Ѵ; =uob7 7; 1;| _b ;u r-uঞ1 Ѵb;u ;| u;vঞ| ; Ѵ- 0;- |࣐ |o fo uv ru࣐v;m|; 7 lom7;ĺ


ACTES SUD

RUSSELL BANKS Le Royaume enchanté

SON ULTIME ROMAN

Roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Furlan En 1971, Harley Mann revisite son enfance et raconte l’installation de sa famille dans les marécages de Floride, à quelques encâblures de ce qui allait devenir Disney World, pour rejoindre une communauté de shakers – utopiste, pieuse, abstinente. Au cœur de son récit, l’amour interdit du garçon qu’il était et d’une jeune femme nommée Sadie, qui conduira la communauté à la perte et à la destruction. Une éblouissante tapisserie tissant les fils de l’amour et de la foi, de la mémoire et de l’imagination, sur ce que signifie regarder en arrière et accepter sa place dans l’histoire.

ROMAN ƐƓķƔՓƵՓƑƓ 384 " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƒķƔƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƔƒƕ҃Ɠ

-:HSMDNA=V]ZX\Y:

Harley Mann, spéculateur immobilier, commence à enregistrer l’histoire de sa vie sur une machine à bobines, en se remémorant sa jeunesse au début du xxe siècle. Il raconte qu’après la mort soudaine de son père, sa famille a émigré en Floride pour rejoindre une colonie shaker. Dirigée par l’Aîné John, un homme généreux au passé mystérieux, la colonie se consacre au travail, à la foi et à la charité, rejetant toutes les tentations qui se trouvent au-delà de la propriété. Bien que ce mode de vie ait initialement sauvé Harley et sa famille de la ruine, lorsque Harley tombe amoureux de Sadie Pratt, une patiente souffrant de tuberculose et vivant sur le domaine, sa loyauté envers les shakers et leur vision conservatrice du monde s’étiole et, finalement, se brise. Alors qu’Harley dicte son histoire sur plus d’un demi-siècle – méditant sur la jeunesse, le paysage changeant de la Floride et la recherche d’une utopie américaine –, la vérité sur Sadie, l’Aîné John et les shakers apparaît au grand jour, clarifiant le passé et le présent. Avec un œil expert et une vision stupéfiante, Russell Banks nous livre le portrait captivant d’un homme qui navigue entre l’Americana et le passage du temps.

“Comme toujours lorsque je lis un ouvrage de Russell Banks, je n’ai pas pu le lâcher. C’est la magie de Banks, la force propulsive de la narration, même quand ses histoires se muent en digressions, apartés et introspections, car la voix narrative est constante, et cette constance ne manque jamais de tenir le lecteur sous son emprise. Banks travaille à plein régime, créant une œuvre aussi bonne que tout ce qu’il a jamais fait et – est-ce possible ? – peut-être même meilleure.” Paul Auster à propos du Royaume enchanté

L’AUTEUR Russell Banks (1940-2023), deux fois finaliste du prix Pulitzer, était assurément l’un des écrivains majeurs de sa génération et l’un des plus engagés. Il n’a eu de cesse pendant plus de quarante ans de mettre en scène des personnages issus de l’Amérique profonde, confrontés à l’adversité de la vie. Il avait été nommé en 2014 officier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère français de la Culture, avant de recevoir en 2022 la mention spéciale du jury du prix du Meilleur Livre étranger pour l’ensemble de son œuvre.

À NOTER u Oh, Canada (2022) : 20 000 ex. en édition courante u Un membre permanent de la famille (2015) : 59 000 ex. (AS + Babel) u Lointain souvenir de la peau (2012) : 59 000 ex. (AS + Babel)


Lot de 10 cartes Banks Royaume enchanté - 0124 Office : 03/01/2024 EAN : 9782330185954 Format : 17x12 cm recto/verso

“Comme toujours lorsque je lis un ouvrage de Russell Banks, je n’ai pas pu le lâcher. C’est la magie de Banks, la force propulsive de la narration, même quand ses histoires se muent en digressions, apartés et introspections, car la voix narrative est constante, et cette constance ne manque jamais de tenir le lecteur sous son emprise. Banks travaille à plein régime, créant une œuvre aussi bonne que tout ce qu’il a jamais fait et – est-ce possible ? – peut-être même meilleure.” Paul Auster à propos du Royaume enchanté

Visuel provisoire

" %,)-)(


ACTES SUD

ANNA ENQUIST Démolition Roman traduit du néerlandais par Emmanuelle Tardif

© Bert Nienhuis

À près de quarante ans, Alice Augustus est une femme à la fois comblée de succès professionnels et profondément malheureuse dans sa vie intime, qu’elle envisage comme une suite d’échecs. Avec ce roman, Anna Enquist revient à ses fondamentaux : la musique, la médecine, la psychanalyse, dans un récit intense d’une très grande maîtrise.

ROMAN ƐƐķƔՓƵՓƑƐķƕ 320Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƑķѶƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵѵƏ҃Ɩ

-:HSMDNA=V][[U^:

“Comme dans Contrepoint, où une mère fait le deuil de l’enfant qu’elle a perdu en s’évertuant à jouer les Variations Goldberg, la musique est ici aussi un remède contre la folie. Démolition est un roman profond et magistralement composé autour des thèmes familiers à Enquist, où s’allient musique, littérature et psychanalyse.” Lies Schut, De Telegraaf “Peut-on en tant que femme combiner la maternité avec une activité créatrice ? Le désir d’enfant peut-il aussi être suscité par l’aspiration inconsciente à donner à un être une enfance meilleure que celle qu’on a connue soi-même ? Jusqu’où peut-on et veut-on aller pour réaliser ce désir ? Par bonheur, Enquist ne répond pas à ces questions, elle en laisse la responsabilité au lecteur. Tout simplement parce qu’il n’existe pas de réponse univoque.” Sonja de Jong, Noordhollands Dagblad

DERNIÈRES PARUTIONS

À NOTER u Anna Enquist, c’est + de 140 000 ex. vendus chez Actes Sud : Le Retour : près de 27 000 ex. (AS + Babel) Quatuor : près de 23 000 ex. (AS + Babel)


ACTES SUD L’AUTEURE Poète et romancière, Anna Enquist est néerlandaise. Musicienne, pianiste concertiste, elle est aussi psychothérapeute, spécialité qu’elle a longtemps exercée en milieu hospitalier. Elle consacre aujourd’hui sa vie à l’écriture. Son œuvre est traduite dans de nombreux pays.

Démolition À l’aube de la quarantaine, la compositrice de musique passé, à la faveur d’incessants va-et-vient temporels, se contemporaine Alice Augustus est à la fois comblée de dessine le douloureux vécu de la compositrice, traversé succès professionnels et profondément malheureuse par le manque d’affection de ses parents, les désilludans sa vie intime. La démolition d’une fresque repré- sions amoureuses et une fausse couche gardée secrète. sentant une petite fille à la scène liminaire du roman Alors que la musique est sa seule échappatoire face à est le reflet de ce qu’elle ressent dans sa chair : l’impos- ses souffrances, le retour du premier amour de sa vie sibilité de concevoir un enfant. Le couple qu’Alice pourrait bien tout changer… Anna Enquist a un talent étonnant pour transmettre forme avec Mark reste stérile. Alors qu’au sommet de son art, elle est chargée par le Royal Symphony au lecteur, à travers le seul matériau du langage, les Orchestra de composer une pièce pour le centenaire de formes rythmiques et mélodiques imaginées par l’orchestre, elle baptise son opus magnum Démolition. son héroïne. Dans une langue précise et sans apprêt, Ainsi, le roman tisse avec brio et émotion son laborieux Démolition est un roman sur l’art, l’amour, la création, le parcours de maternité en regard de sa foisonnante désir d’enfant et la vie humaine dans toute sa poignante création artistique. Dans un récit qui mêle présent et fragilité.

ƑՓņՓƑ


ACTES SUD

JABBOUR DOUAIHY Il y avait du poison dans l’air Roman traduit de l’arabe (Liban) par Stéphanie Dujols La vie – toute en désillusions et en violences feutrées – d’un Libanais, solitaire et passionné de littérature, depuis la fin des années 1950 jusqu’à l’explosion qui a ravagé en 2020 le port et la ville de Beyrouth. Fils unique d’un père cordonnier et d’une mère angoissée, ce héros ordinaire est enclin à rêver sa vie. Liaisons vouées à l’échec, emballements politiques plus ou moins passagers, découverte de textes qui se révéleront les compagnons les plus infaillibles – jusqu’à une réclusion toujours plus prononcée, comme pour se prémunir du monde et de tous ses poisons. Mais l’isolement est lui aussi un poison… Ce roman d’une facture très classique est à la fois un chant funèbre pour le Liban et l’histoire d’un personnage magnifique, dandy éclairé, saboteur dilettante, façonné par son époque mais toujours à contre-courant.

“Jabbour n’est plus de ce monde pour nous éclairer sur les énigmes de cet exceptionnel roman. Il est parti sur les ailes d’un nuage, emportant avec lui son secret le mieux gardé : son propre génie.” Antoine Courban, L’Orient littéraire ROMAN ƐƒķƔՓƵՓƑƐķƔ 192Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƐķѶƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƐƒ҃Ɣ

-:HSMDNA=V][VXZ:

À PROPOS DU ROI DES INDES

“ Le Roi des Indes tient du conte, de la chronique villageoise, à la manière d’un Singer ou d’un García Márquez, et, chose nouvelle chez Douaihy, du thriller. […] Un roman empreint des fatales violences comme du charme ineffable du pays qui l’a inspiré.” Eglal Errera, Le Monde des livres À PROPOS DU QUARTIER AMÉRICAIN

“Avec cette tendresse sans bornes pour ses personnages qui fait de Jabbour Douaihy un véritable écrivain humaniste, le roman brosse le portrait d’une ville où résonne le fracas d’un ProcheOrient s’enfonçant chaque jour un peu plus dans la violence. Éclairant et passionnant !” Page des libraires

L’AUTEUR Jabbour Douaihy, né en 1949 dans le Nord du Liban, s’est éteint à Beyrouth en 2021. Professeur de littérature française à l’université de Tripoli, traducteur et critique à L’Orient littéraire, il comptait parmi les grands acteurs culturels du pays. Déjà parus chez Actes Sud : Saint Georges regardait ailleurs (2013, prix de la Littérature arabe), Le Quartier américain (2015), Le Manuscrit de Beyrouth (2017) et Le Roi des Indes (2021).

À NOTER u Un roman de toute beauté, illuminé par le soleil noir de la mélancolie u Un personnage singulier, dandy solitaire, hanté par son amour de la littérature et par la crainte d’une fragilité psychique héréditaire u Une sublime fresque libanaise, à la fois ode à l’harmonie de temps passés et tableau d’une inéluctable décomposition

D. R.

Sindbad


Literatūra / 3 janvier 2024

Antanas Škėma

ÉDITIONS CAMBOURAKIS, 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : SOFÍA KARÁMPALI FARHAT / SOFIA@CAMBOURAKIS.COM LAURA NAVARRO / LAURA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

LE LINCEUL BLANC

Couverture provisoire Traduit du lituanien par Miglė Dulskytė 280 pages / 140 x 205 mm 22,50 euros TTC ISBN 978-2-36624-844-9

En l’espace de vingt-quatre heures à peine, Antanas Garšva, alter ego partiel de son auteur, nous entraîne dans un tourbillon de souvenirs, de sa petite enfance en Lituanie jusqu’à sa vie en exil à New York. Devenu liftier dans un grand hôtel de Manhattan, Garšva est souffrant : il est en proie à d’étranges malaises et, surtout, il est éperdument amoureux d’Elena, une autre immigrée lituanienne, déjà mariée à un de leurs compatriotes. Nous laissant entrapercevoir les différents personnages de sa vie, le narrateur nous donne à entendre de multiples conversations, aussi poignantes que savoureuses, sur la folie, le sexe, l’exclusion sociale et la violence des parcours migratoires déclenchés par les guerres. À travers ses yeux, c’est tout un pan de l’histoire européenne que Škėma nous fait revisiter, depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à l’occupation soviétique d’une partie du continent. Et si le personnage que crée Škėma nous est infiniment proche et attachant, c’est plus particulièrement dans la langue qu’il déploie que l’unique roman de Škėma se distingue. Car, alors que l’identité d’Antanas Garšva continue de se diffracter à mesure qu’il nous livre peu à peu son histoire personnelle, il ne cesse de créer des ponts entre les différentes langues qu’il côtoie – lituanien, anglais, français, polonais – dessinant en creux une véritable déclaration

d’amour pour les mots, la littérature et sa plasticité. Škėma, qui manie par ailleurs avec brio l’ironie et glisse de-ci de-là quelques pointes de réalisme magique, nous offre ainsi un roman jubilatoire et d’une modernité sans faille.

L’AUTEUR Né en 1910 à Lodz en Pologne, Antanas Škėma passe ensuite une partie de son enfance en Russie, avant de rejoindre la Lituanie. Après des études de médecine puis de droit, Škėma se tourne vers le théâtre, qu’il ne quittera plus : il joue, écrit et met en scène ses propres pièces. En 1944, suite à l’occupation soviétique, il s’exile une première fois en Allemagne, avant de partir quelques années plus tard aux États-Unis, où il travaillera à la fois avec le théâtre de Chicago et celui de Boston, y montant notamment ses propres pièces. En 1958, il publie ce qui deviendra l’œuvre de sa vie et son unique roman, Le Linceul blanc. Il meurt dans un accident de voiture en 1961 à East Cocalico, en Pennsylvanie.

• Dans la droite ligne de la traduction d’auteurs essentiels du patrimoine européen, à l’image de Tarjei Vesaas ou Anna Kavan, les éditions Cambourakis publient pour la première fois en français le grand classique de la littérature lituanienne. • Un grand roman sur les souffrances de l’exil et la puissance de création de la littérature. • Traduit il y a peu de temps en Angleterre et en Allemagne, le livre y a reçu un très bon accueil critique.


ÉRUPTIONS, AMOUR ET AUTRES CATACLYSMES Roman traduit de l’islandais par Éric Boury

ROMAN ƐƓՓƵՓƑƑ 352Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ 23,50 € " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƐƕ҃ƒ

-:HSMDNA=V][V\X:

Vivre en Islande, dans la région de Reykjavík, c’est vivre sur un volcan. Et rencontrer l’amour ou la passion à plus de quarante ans alors qu’on mène une vie de famille épanouie, revient à danser au pied d’un cratère qui risque d’exploser à tout instant, balayant tout ce qu’on a construit. Lorsque des tremblements de terre secouent la péninsule de Reykjanes, qui abrite les deux tiers de la population islandaise, réveillant des volcans endormis depuis plus de huit cents ans, la volcanologue Anna Arnardóttir est dépêchée sur les lieux pour évaluer les risques. Mais la rencontre avec un photographe désinvolte, Tomas Adler, ne tarde pas à ébranler ses certitudes. Déchirée entre la raison – son alliée de toujours – et la passion, elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher l’impensable. Le désastre se profile à l’horizon sous une pluie de cendre, mais le plus grand danger se love dans les recoins les plus redoutés de son cœur. Et ce cataclysme-là sera fatal. Dans une langue d’une poésie étonnante et portant un regard redoutable sur les convulsions sismiques qui secouent l’âme humaine, Sigríður Hagalín Björnsdóttir livre un roman aussi poignant que terrifiant, dont la trajectoire s’avère aussi imprévisible que le magma qui bouillonne sous la croûte terrestre.

“ Éruptions, amour et autres cataclysmes est, à plus d’un titre, une histoire d’amour bouleversante ainsi qu’une interrogation existentielle sur le rôle de mère, mais c’est avant tout un thriller extrêmement abouti… Le lecteur suit sans hésitation l’auteure à travers les conversations et spéculations autour des fissures et autres vicissitudes sans jamais perdre le fil, un témoignage de la force irréfutable de son récit.” Ví∂sjá

QUAND LE CŒUR DEVIENT UN VOLCAN, PERSONNE N’EST À L’ABRI

L’AUTEURE Sigríður Hagalín Björnsdóttir est née en 1974. Brillante journaliste, elle dirige le service informations de la télévision publique islandaise où elle présente le journal télévisé. Elle a étudié à l’étranger, en Espagne, à New York et Copenhague, avant de revenir à Reykjavík. Après L’Île (Gaïa, 2018 ; Kayak, 2019, 2020) et La Lectrice disparue (2020, Babel n° 1911), Éruptions, amour et autres cataclysmes est son troisième roman.

À NOTER u Sigríður Hagalín Björnsdóttir sera à Paris en janvier pour le lancement de son livre aux côtés de son mari, Jón Kalman Stefánsson, dont le nouveau roman, Mon sous-marin jaune paraît simultanément chez Bourgois u Parution simultanée de La Lectrice disparue en Babel u Parution en février de L’Île en Babel u L’Île : + de 11 000 ex. (Gaïa + Kayak)

© Sigurjon Ragnar

Sigríður Hagalín Björnsdóttir


Joseph O’Connor Littérature étrangère

POINTS FORTS

DANS LA MAISON DE MON PÈRE ńՓ&m |_ubѴѴ;u Ѵb ࣐u-bu; 7; ru;lb;u ou7u;ĺ Ľbm1-um-ঞom 7; ]_ Ľ Ѵ-_;u| ķ ѴĽ vh-u "1_bm7Ѵ;u buѴ-m7-bvķ ;v| v 0Ѵbl;ՓŅķ The Guardian

LE LIVRE

$u-7 b| 7; ѴĽ-m]Ѵ-bv Ő uѴ-m7;ő r-u -ubm; _b1_;u;-

3 janvier 2024 ƐƓՓ×ՓƑƏķƔա1l ƒƖƑաr-];vՊƑƑķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊѵƐƕƓŊѶ

-:HSMHOD=[[V\Y]:

";r|;l0u; ƐƖƓƒ Ĺ Ѵ;v =ou1;v -ѴѴ;l-m7;v o11 r;m| !ol;ĺ ; 1_;= 7; Ѵ- ;v|-roķ - Ѵ - r|l-mmķ =-b| u࣐]m;u Ѵ- |;uu; uĺ -bv bѴ 1u-bm| Ѵ- 1oѴ࣏u; 7Ľ 7oѴ= b|Ѵ;u 7; -m| Ѵ; mol0u; 1uobvv-m| 7; rubvommb;uv t b vĽ࣐1_-rr;m| 7;v 1-lrv ࢘ |u- ;uv ѴĽ |-Ѵb;ĺ - u l; u r-uѴ; 7Ľ m u࣐v;- Ѵb࣐ - rѴ v r;ঞ| ‫|ݽ‬-| 7 lom7;Ļ ]_ Ľ Ѵ-_;u| ķ ru࣑|u; buѴ-m7-bv - -1_࣐ - (-ঞ1-mķ l r-u ѴĽ;lr-|_b; ;| Ѵ- 0om|࣐ķ - ;m ;@;| u-vv;l0Ѵ࣐ m ]uo r; _࣐|࣐uo1Ѵb|; ;| uo1-l0oѴ;vt ; 7Ľbm7b b7 v t bķ ;mv;l0Ѵ;ķ =om| u࣐vbv|-m1;ĺ Cm 7; 0uo bѴѴ;u Ѵ;v rbv|;vķ bѴv

=oul;m| m; 1_ou-Ѵ; ;| v; u࣐ mbvv;m| - |o u 7; r-uঞঞomv vbm] Ѵb࣏u;vĻ ouvt ; Ѵ- l;m-1; m- b; v; u-rruo1_;ķ Ľ Ѵ-_;u| 1om2ob| Ѵ- lbvvbom 7; |o v Ѵ;v 7-m];uv ro u Ѵ- m b| 7; o࣓Ѵ ƐƖƓƒĺ ; ńՓvoѴbv|;ՓŅ 7࣐vb]m࣐ |ol0; ]u- ;l;m| l-Ѵ-7;ĺ Ѵ |ॖ| t ; 7Ľ-0-m7omm;uķ Ѵ; ]࣐m࣐u; ru࣑|u; ru;m7 v- rѴ-1; ;| v; Ѵ-m1; 7-mv m; 1o uv; ro uv b|; ࢘ |u- ;uv m; !ol; bm=;v|࣐; 7; m- bvĺ Ѵ - 7;v blru࣐ vķ 7;v u-|࣐vķ bѴ =- | ru;m7u; 7;v ubvt ;v bmv;mv࣐vķ ;| vo v Ѵ- rѴ l; b ; 7; ov;r_ Ľ ommouķ ѴĽ_bv|obu; u࣐bm ;m|࣐; ;v| _-Ѵ;|-m|;ķ |u 1 Ѵ;m|; ;| rob]m-m|;ĺ

• mvrbu࣐ 7; l’histoire vraie 7; Hugh O’Flaherty, le prêtre irlandais t b - 7࣐C࣐ Ѵ;v m- bvĺ &m _oll; =-v1bm-m|ķ ࣐u 7b|ķ -l-|; u 7; ]oѴ=ķ 1_-lrbom 7; 0o ; ;| lo|-u7 bm ࣐|࣐u࣐ķ t b - v- ࣐ ;m buom ƔƏƏƏ f b=v ;| voѴ7-|v -ѴѴb࣐vĺ • 1b |o | ;v| u-b ;| |o | ;v| C1ঞomĺ Ľ ommou l-ञ|ubv; r-u=-b|;l;m| ѴĽ࣐t bѴb0u; ;m|u; ѴĽblruo0-0bѴb|࣐ 7;v =-b|v u࣐;Ѵv ;| Ѵ;v ; b];m1;v uol-m;vt ;vĺ "o ;m| 1olr-u࣐ ࢘ Hilary ManteѴ ro u l’art 7; l࣑Ѵ;u C1ঞom ;| _bv|obu;. • &m uol-m pour les amoureux de Romeĺ ! ;ѴѴ;vķ r-vv-];v v;1u;|vķ 1o uv l v|࣐ub; v;v Ĺ Ľ ommou v;l0Ѵ; b1b 1_; Ѵ bĺ • &m |; |; palpitant, très rythméĺ ࣐1ub| 7-mv Ѵ- ru;vv; -m]ѴoŊ v- omm; 1oll; le r;u=;1| Ѵb|;u-u r-];Ŋ| um;u. • ;1 Ѵ; Bal des ombres ŐƑƏƑƏőķ t b vb]m; vom -uub ࣐; 1_; !b -];vķ ov;r_ Ľ ommou - u;mo ࣐ - ;1 Ѵ; v 11࣏v ;m ru;vv; ;| ;m Ѵb0u-bub;ĺ "om mo ;- uol-m ;v| |u࣏v - ;m7 ĺ • ;v mol0u; v;v t -Ѵb|࣐v uol-m;vt ;v 7; 1; mo ;- uol-m om| 7; t ob v࣐7 bu; v;v =-mv 7; |o fo uv ;| -মu;u 7; mo ;- amateurs de romans historiques.

PRESSE

L’AUTEUR ov;r_ Ľ ommou ;v| m࣐ ;m ƐƖѵƒ ࢘ 0Ѵbmĺ ࣐1o ;u| ;m u-m1; - ;1 Ѵ; u;1 ;bѴ 7; mo ;ѴѴ;v ;v omv _uߪࢼ;mv Ő b0u; oķ ƑƏƐƏőķ bѴ ;v| ѴĽ- |; u 7Ľ m; q u; |u-7 b|; 7-mv Ѵ; lom7; ;mঞ;u t b 1olr|; rѴ vb; uv uol-mv 1oll; !;7;lrࢼom -ѲѲv ŐƑƏƏƕőķ Maintenant ou jamais ŐƑƏƐѵőķ Le Bal des ombres ŐƑƏƑƏőĺ ;1 !o77 o Ѵ; ;| oѴl $ॕb0झmķ bѴ ;v| 1omvb7࣐u࣐ 1oll; ѴĽ m 7;v ࣐1ub -bmv buѴ-m7-bv Ѵ;v rѴ v blrou|-m|v 7; v- ]࣐m࣐u-ঞomĺ

• ńՓ ; t b =-b| Ѵ- ]u-m7; u 7Ľ m ࣐1ub -bmķ 1Ľ;v| Ѵ- 1olr-vvbomķ ;| Ľ ommou ;m - ࢘ u; ;m7u;ķ u;m7-m| _oll-]; - 1o u-]; 7; 1; t b u࣐vbv|;m| ࢘ Ѵ- | u-mmb;ՓŅķ The Guardian. • ńՓ&m ࣐ub|-0Ѵ; |o u 7; =ou1; m-uu-ঞ=ĺ &m; C1ঞom 7; ru;lb;u ou7u; v u Ѵ- ";1om7; ;uu; lom7b-Ѵ;ՓŅķ Publishers Weekly.

QUELQUES CHIFFRES

• l Ѵ Ƴ ro1_; v u bv|u-Ѵ Ĺ ѶƔƑƒ ; ĺ


actes noirs

LARS KEPLER L’Araignée

1 TUEUR, 9 CIBLES POUR UNE 9e ENQUÊTE DE L’INSPECTEUR JOONA LINNA

© Ewa-Marie Rundquist

Roman traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy

POLAR ƐƓķƔՓƵՓƑƓ 512 PAGES ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƓķƔƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƔƒѶ҃Ɛ

-:HSMDNA=V]ZX]V:

DERNIÈRE PARUTION

Dans ce nouvel opus, l’inspecteur Joona Linna doit faire face à un tueur en série au mode opératoire terrifiant : une figurine en étain est envoyée à l’enquêtrice Saga Bauer avant chaque disparition, enveloppée dans des indices permettant de déterminer le lieu du crime. Neuf victimes sont annoncées, chacune sculptée dans l’étain, chacune faisant partie de l’entourage de Saga. C’est alors qu’un grand sac avec un corps presque complètement dissous est découvert, suspendu dans un arbre à Kapellskär. Une cartouche d’un blanc laiteux est retrouvée sur les lieux du crime. Saga et Joona vont devoir décrypter toutes les énigmes dans une course contre la montre effrénée avant que l’assassin ne frappe encore et tenter de démêler la toile machiavélique et ingénieusement tissée dans laquelle ils semblent tous deux emprisonnés. D’autant que Joona est la neuvième cible…

“Kepler est un duo de virtuoses du suspense.” The New York Times “Lars Kepler est le successeur tout trouvé de Stieg Larsson… dans une dimension plus horrifique encore. Kepler possède une sensibilité exacerbée pour les scènes de cruauté physique et une propension à pénétrer les esprits psychotiques de manière particulièrement choquante. Si Larsson peut avoir bien des héritiers dans le polar, Kepler est de loin le meilleur.” Time

L’AUTEUR Lars Kepler est le pseudonyme du couple d’écrivains Alexander et Alexandra Ahndoril. Actes Sud a déjà publié neuf de leurs romans : L’Hypnotiseur (2010), Le Pacte (2011), Incurables (2013), Le Marchand de sable (2014), Désaxé (2016), Playground (2017), Le Chasseur de lapins (2018), Lazare (2019) et L’Homme-miroir (2021).

À NOTER u L’Araignée : meilleure vente en Suède en 2022 u L’Homme-miroir : 30 000 ex. en édition courante – parution simultanée en Babel u L’Hypnotiseur : 290 000 ex. (AS + Babel) u Le Pacte : 160 000 ex. (AS + Babel) u Lazare : 55 000 ex. (AS + Babel)


actes noirs

NELE NEUHAUS Amitié éternelle

NELE NEUHAUS, C’EST + DE 200 000 EX. VENDUS CHEZ ACTES SUD

Roman traduit de l’allemand par Marie-Claude Auger

© Andreas Malkmus

Dans les coulisses de l’édition francfortoise, le mythique tandem Pia Sander et Oliver von Bodenstein est aux prises avec un secret mortel qui s’est écrit dans le sang. La mort vient rattraper l’un après l’autre les conjurés d’un pacte du silence scellé par l’amitié éternelle qu’ils se sont promise voilà trente-cinq ans.

ROMAN ƐƓķƔՓƵՓƑƓ 560 PAGES ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƓķƔƏՓŨ " ( $ 3 JANVIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƔƑƖ҃Ɩ

-:HSMDNA=V]ZW^^:

Été 1983 : le jeune héritier des éditions Winterscheid trouve la mort sur une falaise de Noirmoutier. La bande qui l’accompagne se jure alors une amitié éternelle, gage surtout du lourd secret entourant les circonstances de la tragédie. Trente-cinq ans plus tard, à Francfort, la communauté d’intérêts s’est transformée en communauté de destins. Les “Éternels” gravitent tous dans le cercle fermé de la très vénérable maison d’édition littéraire et ont investi tant les postes de pouvoir que le cœur des parents de l’ami défunt. Un premier cadavre indique que la boîte de Pandore est désormais ouverte et que la vérité devra se frayer un chemin dans le sang. Plus que jamais affectés par les méandres de leur vie personnelle, le tandem Pia Sander et Oliver von Bodenstein est à l’œuvre pour découvrir le secret mortel qui se cache derrière les façades des manoirs cossus et dans les abîmes de l’âme humaine.

“C’est ainsi que tout thriller devrait être : profond, surprenant et original.” DERNIÈRE PARUTION

Scène littéraire, Michel Sterzik

L’AUTEURE Nele Neuhaus vit depuis toujours dans le Taunus, près de Francfort. Elle connaît en Allemagne un immense succès depuis Blanche-neige doit mourir (Actes Sud, 2012) vendu à plus d’un million d’exemplaires. Son œuvre est traduite dans une trentaine de pays.

À NOTER u Connaît un succès tel en Allemagne qu’elle a été nommée inspectrice en chef honoraire de la police de la Hesse


littérature rouergue noir

La jeune fille et le feu Claire Raphaël Sous le feu de tous les regards et de toutes les suspicions, les mille facettes d’une jeune fille grandie dans l’adversité

En librairie le 3 janvier 2024 14 x 20,5 - 240 pages - 21 € ISBN : 978-2-8126-2546-6

rayon / Littérature policière, roman noir mots clés / meurtre - adolescente - maltraitance alcoolisme - mère et fille - résilience - policier procédural - adolescence - jeunesse

Astrid est lycéenne. Elle vit seule avec sa mère Émilie alors qu’un frère et une sœur, plus jeunes, ont été placés en famille d’accueil. Lorsqu’Émilie meurt, brûlée vive dans son appartement, la substitut décide de confier l’enquête à l’équipe d’un commissariat local plutôt qu’à la brigade criminelle. C’est ainsi que Jasmine et son chef, Tom, héritent d’une affaire complexe. La mort de cette mère alcoolique est-elle accidentelle, ou les violences subies par sa fille se sont-elles cristallisées en une haine mortelle ? Dans ce roman policier sensible, Claire Raphaël livre le passionnant portrait d’une adolescente suivie par les services de police. Au fil des interrogatoires, des filatures, des indices, des témoignages se dessine une personnalité complexe. Innocente ou criminelle ? Manipulatrice ou résiliente ? Perverse ou puissante ? Qui est vraiment Astrid ? Quelle jeune femme peut naître d’une enfance faite d’abandons ?

Claire Raphaël Claire Raphaël est ingénieure de la police scientifique et travaille en région parisienne. Ses trois premiers romans policiers, Les Militantes (2020), Les Gagneuses (2021) et S’ils n’étaient pas si fous (2022) mettent en scène une héroïne récurrente, Alice Yekavian, et s’intéressent singulièrement aux violences faites aux femmes. Claire Raphaël publie également de la poésie.

points forts • Ce polar écrit sur une expérience de terrain interroge le regard que policiers, juges, enseignants, éducateurs peuvent porter sur la jeunesse d’aujourd’hui. • Le territoire d’écriture de Claire Raphaël est la banlieue parisienne, là où la population compte le plus de jeunes.


RIVAGES/NOIR

HERVÉ LE CORRE

QUI APRÈS NOUS VIVREZ -mv m ** ; vb࣏1Ѵ; Cmbvv-m|ķ Ѵ;v 1ubv;v ࣐m;u]࣐ঞt ;v ;| Ѵ;v r-m7࣐lb;v v; v 11࣏7;m| - robm| t ; Ѵ- vo1b࣐|࣐ Cmb| r-u vĽ;@om7u;uĺ ;Ѵt ;v _oll;v ;| =;ll;v |;m|;m| 7; v u b u; - 1_-ov ;| ࢘ Ѵ- boѴ;m1;ĺ

LE LIVRE - 1ubv; 1Ѵbl-ঞt ; vĽ;v| -]]u- ࣐; ;m ѴĽ-0v;m1; 7; |o |; 7࣐1bvbom 1om1u࣏|; ro u ;mu- ;u Ѵ; u࣐1_- @;l;m| ]Ѵo0-Ѵĺ |u; Ѵ;v ࣐rb7࣐lb;v ࢘ u࣐r࣐ঞঞomķ Ѵ;v ruo0Ѵ࣏l;v 7; u;vvo u1;vķ 7Ľ࣐m;u]b; ;| 7Ľ-rruo bvbomm;l;m| ;m ;- ;m|u-bm;m| 7;v |;mvbomv vo1b-Ѵ;v l-f; u;vĺ -mv m; ]u-m7; bѴѴ; 7; ruo bm1;ķ m; f; m; =;ll; ;| vom 1olr-]mom b;mm;m| l-Ѵ]u࣐ |o | 7; 7omm;u m-bvv-m1; ࢘ m ;m=-m|ĺ &m fo uķ Ѵ; u࣐v;- ࣐Ѵ;1|ubt ; =u-m2-bv vĽ;@om7u; ;| m; ࣐l; |; rѴ v boѴ;m|; t ; Ѵ;v - |u;v ࣐1Ѵ-|;ĺ ; f; m; r࣏u; m; u;m|u; r-v 1_; Ѵ bĺ

ƐƐķƔƏՓ×ՓƑƑķƔƏա1l ƒƑƏաr-];vՊƑƐՓŨ " աĹ

• ;u ࣐ ; ouu; -0ou7; Ѵ; ];mu; rov|Ŋ-ro1-Ѵ rঞt ; - ;1 vom _-0b| ;ѴѴ; r bvv-m1; 7Ľ࣐1ub| u;ĺ • &m |u-b|;l;m| oub]bm-Ѵ 7Ľ m ];mu; 7; ;m |u࣏v rubv࣐ 7;v Ѵ;1|; uvĺ

o u v- 1olr-]m;ķ ѴĽ-m]obvv; - ]u-m7bvv-m|ĺ $uobv ]࣐m࣐u-ঞomv rѴ v |-u7ķ 7-mv m lom7; oা |o |; |;1_moѴo]b; - -m1࣐; - 7bvr-u ķ m r;ঞ| ]uo r; 7; ];mv - |uo ࣐ m -0ub 7; =ou| m; 7-mv m; l-bvom 1-lr-]m-u7; t b - ࣐1_-rr࣐ ࢘ Ѵ- 7;v|u 1ঞomĺ -v ro u Ѵom]|;lrvĺ ;v rbѴѴ-u7v om| 0b;m|ॖ| ѴĽbm1;m7b;u ;| Ѵ;v v u b -m|v om| 7; obu = bu v u Ѵ;v uo |;v - ;1 Ѵ; u 1-uuboѴ; ;| Ѵ; u 1_; -Ѵĺ oll;m1; m; ࣐ror࣐; ruo1_; 7 ;v|;umķ oা 1_-t ; fo u ѴĽ;mf; ;v| 7; v u b u;Ļ

L’AUTEUR 10 janvier 2024

POINTS FORTS

-ঞ= 7; ou7;- oা bѴ - ࣐|࣐ ruo=;vv; u 7; Ѵ; u;vķ ;u ࣐ ; ouu; vĽ;v| =-b| 1omm-ञ|u; ;m r 0Ѵb-m| 7Ľ-0ou7 ࢘ Ѵ- "࣐ub; obu;ĺ Ľ;v| vom uol-m Ļ oll; - Ѳߩ u;v 7; v-r_bu Ő!b -];vņmobuő t b Ѵ; u࣐ ࣏Ѵ; 1oll; m - |; u l-f; uĺ Ѵ u;lrou|; Ѵ; ub v|࣏u; 7; Ѵ- 1ubঞt ; ;m ƑƏƏƔĺ " b u- m; v࣐ub; 7; Ѵb u;v u;l-ut -0Ѵ;v Ĺ ;v q uv 7ߪ1_bt ;|ߪv Ő u-m7 ub 7; b ࣐u-| u; roѴb1b࣏u; ƑƏƏƖőķ ruߩv Ѳ- ] ;uu; ŐѴ- u࣐-| 7; vb rub ķ 7om| Ѵ; ub 7 roѴ-u ; uor࣐;mőķ u;m7u; Ѳ;v Ѳo rv ro u 7;v 1_b;mv, -mv ѲĻol0u; 7 0u-vb;u, ]u-m7; =u;vt ; v u Ѵ- oll m; 7; -ubv ;| $u- ;uv;u Ѳ- m b|ķ ࣐]-Ѵ;l;m| 0;- v 11࣏v 7; Ѵb0u-bub;ĺ Ѵ ;v| 1omvb7࣐u࣐ r-u 7; mol0u; 1ubঞt ;v 1oll; Ѵ; rѴ v ]u-m7 - |; u 7; uol-m mobu =u-m2-bvĺ

• ; uol-m mĽ;v| r-v 1;m|u࣐ v u Ѵ;v 7࣐|-bѴv 7; ѴĽ;@om7u;l;m| l-bv v u 7;v r;uvomm-];v =ou|v t Ľom v b| v u rѴ vb; uv ]࣐m࣐u-ঞomvĺ • &m; _bv|obu; t b =-b| Ѵ- r-u| 0;ѴѴ; - =;ll;vķ ]-u-m|;v 7; Ѵ- |u-mvlbvvbom 7; ѴĽ_bv|obu; _ l-bm;ĺ • &m u࣐1b| |u-b|࣐ 1oll; m ;v|;umķ rom1| ࣐ 7; mol0u; u;0om7bvv;l;m|v ;| v1࣏m;v 7Ľ-1ঞomĺ • &m; u࣐Y; bom r_bѴovor_bt ; 1olr-u-0Ѵ; ࢘ 1;ѴѴ; 7Ľ lbѴ "|ĺ o_m -m7;Ѵ 7-mv "|-ࢼom Ѳ; ;m Ĺ t ; u;v|;Ŋ|ŊbѴ 7;v u-rrou|v _ l-bmv Ѵouvt ; Ѵ; ;umbv 7; Ѵ- 1b bѴbv-ঞom - 7bvr-u ;| t ; v; Ѵ; Ѵ- v u b; 1olr|;Փĵ • m 7࣐rb| 7; Ѵ- mobu1; u 7 ruorov Őu;Y;| 7; mov -m]obvv;v 1om|;lrou-bm;vőķ ; ouu; o u; 7;v =;m࣑|u;v 7; ro࣐vb; ;| 7Ľ;vrobu r-u Ѵ- 0;- |࣐ 7; vom v| Ѵ;ĺ • ń &m o -]; - 0o | 7; Ѵ- m b| r bvv-ll;m| 7࣐v;vr࣐u࣐ĺ -u m l-ञ|u; 7 roѴ-uĺՓŅ _ubvঞm; ;umbo|ķ $ߪѲߪu-l- Ő࢘ ruorov 7; $u- ;uv;u Ѳ- m b|őĺ

QUELQUES CHIFFRES • u࣏v 7; ƒƒ ƏƏƏ ; ;lrѴ-bu;v ;m7 v 7; $u- ;uv;u Ѳ- m b|ĸ


ACTES SUD

NICOLAS MATHIEU Le ciel ouvert

PRIX GONCOURT 2018

Dessins d’Aline Zalko

ƐƒķƔՓƵՓƐƖ 160Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƐƖՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƔƓƖ҃ƕ

-:HSMDNA=V]ZY^\:

L’AUTEUR Nicolas Mathieu est né en 1978, à Épinal. Après des études d’histoire de l’art et de cinéma, il s’installe à Paris, où il occupe différents emplois – scénariste, plume à tout faire, professeur à domicile, rédacteur de procès-verbaux de réunions de comités d’entreprises… Une immersion dans le monde impitoyable du travail où les rapports de force façonnent les corps et les modes de vie de tous ceux qui survivent “dans le RER, les usines, les open spaces, ceux dont le temps est dévoré par une mécanique sans queue ni tête”. En 2014, il publie son premier roman, Aux animaux la guerre, et reçoit le prix Erckmann-Chatrian, le prix Transfuge du meilleur espoir Polar et le prix Mystère de la critique. En 2018, son deuxième roman, Leurs enfants après eux, est récompensé par le prix Blù Jean-Marc Roberts, la Feuille d’or de Nancy, le prix des Médias France Bleu-France 3-L’Est Républicain, le prix du deuxième roman Alain Spiess-Le Central et le prix Goncourt. Il publie Rose Royal en 2020 et Connemara en 2022.

© Astrid di Crollalanza

Couverture provisoire

“Je vous souhaite d’être follement aimée”, écrivait André Breton en 1937, tout en rappelant que l’amour est une affaire de liberté aussi bien éthique que poétique, au-delà de l’intime et à rebours du cynisme qui gangrène nos vies. Dans ce recueil de poèmes en prose en forme de microfictions incandescentes, publiées au fil des années sur Instagram, Nicolas Mathieu dessine les visages de cet amour fou, celui qui jaillit d’une révolte contre toutes les formes d’oppression. Il donne ainsi à voir un monde de coïncidences, d’analogies et de banalités transformées en trésors : les villes entrevues, la mer, les rencontres et les commencements, le désespoir et les joies, le bonheur intenable, les saisons, les matins au lit et les dîners avortés, les gueules de bois, l’attente, la désertion, l’enfance et la fin qui viendra. Chaque page raconte ainsi nos détresses et nos émerveillements, l’épreuve des corps et l’ombre portée de l’amour pour un père, une femme, un enfant : les fragments de ce monde qui résiste encore à l’absence et l’oubli.

À NOTER u Connemara : + de 300 000 ex. (AS + Babel) u Leurs enfants après eux : + de 650 000 ex. (AS + Babel)

ƐՓņՓƑ


ACTES SUD

Le ciel ouvert note d’intention

“Au cours des cinq ou six dernières années, j’ai publié un certain nombre de textes sur Instagram qui furent à la fois des lettres d’amour, des poèmes, le laboratoire du roman, et peut-être même la version la plus condensée de mon écriture. La plus lyrique aussi, celle qu’on cache. Sauf que c’est précisément celle-là que j’ai exhibée, sur les réseaux, par manie plus que par choix. Disons que tout dans l’écriture ne se décide pas. Dans ce livre, j’ai voulu, avec l’aide d’Emmanuelle Lê, rassembler ces textes, les organiser de sorte qu’ils demeurent quelque part, qu’ils se donnent de la force, que la composition d’ensemble fasse rejaillir sur chacun un peu de la nécessité qui l’avait suscité au départ, loin du flux et de l’oubli, des satisfactions fugitives qui règnent sur les réseaux sociaux. J’ai souhaité qu’ils retracent toute l’histoire, dans ses redites et ses épisodes singuliers, que tout cela témoigne avec le plus

de densité possible, chaque paragraphe comme une brique, dans le mur d’un album qu’on pourrait emporter dans sa poche, redécouvrir plus tard, dans une bibliothèque, une maison de vacances, faire un livre qui serait simplement beau, avec ses blasons nets et découpés, des dessins originaux, son existence autonome où chacun pourrait retrouver en lisant un peu de sa propre vérité affective. Cette correspondance intime, poétique, donnée pour rien, à découvert, nous avons cru qu’en la rassemblant de cette manière, avec les œuvres d’Aline Zalco, nous avons rêvé qu’elle prendrait une dimension supplémentaire et qu’elle pourrait, peut-être, rouvrir le ciel.” N. M.

extrait “Les années ont passé. Plus jamais nous n’aurons trente ans, ni même quarante. Nous avons appris la peine, les rides, et tué en nous des fleurs qui ne pousseront plus. Nous ne serons plus jamais des enfants. Te souviens-tu des nuits en plein jour, des minutes volées, des disputes automatiques, de la tendresse quand même et dans le noir, ton sourire qui disait viens ? Est-ce qu’il t’arrive de revoir parfois le plomb effroyable du soleil sur les eaux perpétuelles de la Méditerranée, une île parfaite et les bêtes que nous étions dans l’air climatisé ? Te souviens-tu d’un dimanche et des transats sous le vieux cerisier ? Moi, j’ai tout gardé en mémoire, tes mains, ton ventre, ta bouche, ce cheveu blanc et la bouderie de tes réveils, la mer, les mots croisés de Perec, la neige, les loups, le reste. J’ai conservé le souvenir exact de tes jambes et de tes larmes, de certains mots chirurgicaux, de certains regards béant comme des portes ouvertes, et de ta main dans la mienne un matin devant la gare. J’ai mis de côté chaque détail, tes dents, l’odeur de ta nuque, tes ongles rongés, tes mégots partout, une nuit, du blanc et des fruits de mer, ta voix de

grande fumeuse au bout du fil quand j’écrivais appelle-moi, ta silhouette accroupie dans une librairie, les poignées de ton armoire, le miroir où nous osions tout entre deux soupirs. J’ai mis dans mon ventre l’immense réserve de notre histoire, les coups de poignard, nos corps en nage, les draps qui se tordent et nos doigts qui se trouvent, les départs en vacances, le café en vitesse, un Noël plein d’enfants et nos mots tout faits, la langue que nous avions inventée, car tout amour est une peuplade indigène, avec ses rites, sa grammaire, ses ennemis, ses sacrifices et les semailles qui referont le printemps. Et je suis plein de ces graines qui portent en elles, repliée et fragile, la possibilité d’une dernière récolte. Je tiens tout, ne t’en fais pas. Un jour, je ferai ce geste idéal et circulaire, et jetterai sur le sol éventré la semence de nos heures perdues. En attendant, je suis dans la lente patience du recommencement. Je t’attends, ruminant sans fin cette si belle douleur, ce sort infernal qui est de ne vivre que pour t’aimer.”

ƑՓņՓƑ


9782330188283 STOP-PILE LE CIEL OUVERT NICOLAS MATHIEU 0224


arts MAIS DE GRÂCE ÉCOUTEZ

1270

[Récit poétique] Sophie Nauleau

“D

epuis que la flèche de Notre-Dame de Paris est partie en fumée sous nos yeux un funeste lundi de printemps, mon rapport à la grâce s’est affermi. J’avais l’âme dévastée, comme des milliards d’autres terriens, et peut-être un peu plus encore qu’eux tous, car je la connaissais personnellement, l’ayant étreinte de tout mon être une nuit d’escalade clandestine et de lune clémente. Elle était mon fanal, ma fierté, mon audace secrète, pour ne pas dire mon heure de grâce – qui vaut infiniment mieux que celle de gloire. Je n’ai trouvé que la poésie pour continuer, la poésie encordée à l’amour, qui m’avait fait suivre le plus fou des aventuriers au plus haut de la cathédrale, tout en haut de la flèche de Viollet-leDuc, au risque de me rompre le cou. C’est sans doute pourquoi, l’année suivante, j’ai décrété Le Courage, au nom du Printemps des poètes. Ont suivi Le Désir, L’Éphémère puis Frontières, selon cet abécédaire qui n’obéit qu’aux mots, jusqu’à ce que la lettre G en appelle à La Grâce. Nous y sommes. Où l’on se retrouve à invoquer Racine, pour la transcendance de ses alexandrins sublimes, empruntant ce titre à Bérénice, après avoir escorté le cercueil de Christian Bobin en pays de Gascogne. Parce que dans le fond c’est tout un, la merveille et le rien. Le tragique et la joie. L’écriture et la grâce. La mort et le soleil.”

Repères Points forts • Pour le Printemps des poètes 2024, dont le thème est “La Grâce”. • Année anniversaire des 25 ans du festival. • S’il en est encore temps (Actes Sud, 2022) : 2 578 exemplaires vendus / Espère en ton courage (Actes Sud, 2020) : 2 818 exemplaires vendus / Ce qu'il faut de désir (Actes Sud, 2021) : 2 324 exemplaires vendus. • La photographie de couverture est un détail d'un vitrail de Fabienne Verdier. Ce visuel sera également celui de l'affiche officielle du Printemps des poètes 2024.

Sophie Nauleau

 ×  cm  pages ouvrage broché gencode :  février 2024 prix provisoire :  

9:HSMDNA=V]Z[W[:

Née en 1977 à Toulouse, Sophie Nauleau est écrivain. Docteur en littérature française et diplômée de l’école du Louvre, elle a produit pour France Culture des documentaires et émissions régulières, avant de devenir directrice artistique du Printemps des poètes. Elle a composé de nombreuses anthologies poétiques et a notamment publié La Main d’oublies (Galilée, 2007), La Vie cavalière (Gallimard, 2015), La Voie de l’Écuyer et J’attends un poulain (Actes Sud, 2017 et 2019), ainsi qu’une série de récits singuliers : La Poésie à l’épreuve de soi, Espère en ton courage, Ce qu’il faut de désir, S’il en est encore temps et Des frontières et des jours.

MENT ÉVÉNE

ec les n lien av es, e é li b u poèt est p Ce livre Printemps des nt le o u d d , s 4 n 25 a s 202 25 mar ce”. u a 9 u d râ st “La G thème e

Visuel provisoire - Diffusion Actes Sud


Dans L’Atlas du tendre, Patrick Corillon puise dans sa propre enfance et mêle des éléments autobiographiques à la fiction, se jouant sans cesse du lecteur. Si chaque histoire racontée explore un thème spécifique, tous parlent de la quête d’identité d’un homme qu’on qualifierait de contemplatif. Il y est question de voyages – réels et intérieurs –, de rencontres et aussi d’errances, de Liège à Paris en passant par la Pologne ou les Highlands en Écosse. Les aventures de ce rêveur établissent un dialogue entre l’histoire individuelle et le monde. Patrick Corillon entraîne le lecteur dans un parcours initiatique riche en questions philosophiques. Il nous fait redécouvrir la magie d’un récit simple, du conte, renouant ainsi d’une manière résolument contemporaine avec la narration orale.

“Tout à coup, dans l’escalier, une marche a grincé si profondément que c’était comme si elle relayait le cri d’une des créatures de la tenture de l’Apocalypse. J’étais fasciné. Pour la première fois, j’entrais véritablement en contact avec le monde des objets. Évidemment, à l’époque, je n’avais pas les mots pour dire ce qui se passait en moi, mais pour la première fois, je me rendais compte que certains objets, exactement comme nous, étaient chargés d’une vie intérieure. Je découvrais aussi, qu’à la faveur de la nuit, hommes et objets pouvaient trouver un terrain d’entente.” Extrait du chapitre “Le Benshi d’Angers”

© Le Corridor

PATRICK CORILLON L’Atlas du tendre L’AUTEUR Patrick Corillon est un artiste et conteur belge. Après des études à l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris, il favorise le voyage et une expérience pratique de l’art mêlant installations, scénographies, sculptures, éditions de livres, réalisations de films et arts vivants. Il travaille au sein du Corridor, une structure dirigée par la comédienne et metteuse en scène Dominique Roodthooft. Une complice qui, comme lui, invite le public à construire de la pensée de manière ludique.

À NOTER u Un nouvel auteur au catalogue, un conteur qui nous fait entrer dans des mondes imaginaires et fantastiques, entre rêves et poésie. u Les Vies en soi, série de spectacles dont certains chapitres du livre sont inspirés seront en tournée en 2024-2025. u Bonus vidéo : une présentation et une lecture par l’auteur. u Disponible en version numérique.

NOUVEL AUTEUR

RÉCIT ƐƏՓƵ ƐƖ 156Ս " " ( $ 14 FÉVRIER 2024 ƖƕѶ҃2҃ƒƒ0҃1Ѷƕ16҃ƒ

-:HSMDNA=V]\V[X:


Sorcières / Littérature / 7 février 2024

Camille Cornu

ÉDITIONS CAMBOURAKIS, 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : SOFÍA KARÁMPALI FARHAT / SOFIA@CAMBOURAKIS.COM LAURA NAVARRO / LAURA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

PHOTOSYNTHÈSES

Couverture provisoire 176 pages / 130 x 210 mm 18 euros TTC ISBN 978-2-36624-851-7

L* narrateur* (dans le roman l’emploi de l’astérisque sert à pallier l’impossibilité en français de désigner le genre neutre ou indéterminé) évolue dans le milieu queer contemporain des bars et des nuits parisiennes, où iel rencontre ses ami*s. Iel habite, au dix-huitième étage d’un immeuble, un appartement dont chaque pièce est envahie par des plantes et des arbres en perpétuelle croissance. Iel travaille le jour comme hôtesse d’accueil, capitalisant sur sa féminité apparente. Un soir dans un café, iel rencontre une personne anglophone qui se genre au masculin et vient régulièrement à Paris pour son travail de compositeur. Commence alors une relation complexe, lieu d’un déchirement entre deux cultures féministes (le féminisme en France et celui d’une « ville du Nord » de l’Europe), entre deux langues (avec une prise en compte des questions de domination linguistique qui viennent interférer avec les questions de genre). À travers ce récit où rien n’est jamais tout à fait stabilisé, toujours en évolution et en transformation, l’auteurice explore des possibilités nouvelles d’habiter le langage et de dépasser les binarités, de genre comme celles entre humain et non-humain. Le roman interroge aussi bien les normes linguistiques que leur inscription dans les corps et les sexualités.

L’écriture tout à la fois foisonnante et maîtrisée de Camille Cornu est au service d’un récit sans cesse surprenant, où les plantes s’immiscent dans le quotidien et brouillent les frontières entre rêve et réalité. Un livre fascinant, profondément contemporain, qui montre l’évolution d’un* personnage s’échappant des normes et des catégories, s’inventant un langage et créant de nouvelles alliances avec les végétaux.

L’AUTEURICE Camille Cornu a grandi en Normandie avant de faire des études de lettres et un master de Création littéraire à Paris 8. Après avoir milité dans les milieux féministes français, iel a vécu plusieurs années en Écosse où iel a rencontré un féminisme plus ouvert aux questions trans. Iel y a développé une écriture poétique anglophone, avant de se réinstaller en France pour écrire ce roman en français. Iel fait partie du collectif d’autrix RER Q, rassemblé autour de la poésie et de la défense des minorités de genre. Ensemble, ielles performent en France et en Europe. Iel a publié le roman Habilétés Sociales (Flammarion, 2018) et participé au recueil collectif Lettres aux jeunes poétesses (L’Arche, 2021).

• Camille Cornu fait partie du collectif littéraire queer RER Q, aux côtés, entre autres, de Wendy Delorme ( Viendra le temps du feu), Rébecca Chaillon (Carte noire nommée désir, joué cet été à Avignon) et Élodie Petit (Fiévreuse plébéienne). • Après les livres remarqués de Marcia Burnier, Wendy Delorme, Juliette Rousseau et Stéphanie Garzanti, la collection Sorcières propose un nouveau roman fort et envoûtant, entre autofiction et « réalisme magique ». • Une histoire intense et surprenante, qui cherche à dépasser les binarités de genre mais aussi entre humains et non-humains pour échapper aux normes et aux catégories dominantes et créer de nouvelles alliances, notamment avec les végétaux.


ACTES SUD

MICHAL BEN-NAFTALI Ne vois-tu pas que je brûle ? Roman traduit de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech

© Abraham Ben-Naftali

À la manière des supernovas, ce sont parfois les rencontres les plus brèves qui laissent sur nos vies les impacts les plus profonds, les plus durables. C’est cet impact, cet envoûtement instantané et ténébreux, entre la jeune Ana et la bien plus mûre Liora, que raconte Ne vois-tu pas que je brûle ? avec une attention diabolique et la précision, parfois suspecte, des souvenirs qui nous hantent. Le bref roman marquant d’un “petit” big-bang intime et littéralement éblouissant. ROMAN ƐƐķƔՓƵՓƑƐķƕ 128Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƐѵՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024

À PROPOS DE NE VOIS-TU PAS QUE JE BRÛLE ? (ISRAËL)

“C’est précisément quand Ben-Naftali touche aux profondeurs de la douleur qu’elle atteint des sommets de beauté.” Keren Dotan

ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƕƏƑ҃ѵ

-:HSMDNA=V]\UW[:

“Le lecteur est pris au piège du charme qui agit, dans l’inextricable nœud qui se forme entre ces femmes, et entre leurs mots – mais, dans le même temps, en deçà et au-delà d’elles, tout au fond d’un espace intime duquel on ne revient pas.” HaMussach Literary Magazine

PAR L’AUTEURE DE

“Comme dans son précédent livre, lauréat du prix Sapir, Michal Ben-Naftali se concentre sur des femmes marginales et leur donne une place dans le monde. Sa prose tout en retenue porte en vérité un acte de grand courage. Elle s’immerge dans les profondeurs de son propre savoir pour créer un authentique univers.” Haaretz

À NOTER u Présente en France en février 2024, Michal Ben-Naftali parle français u Projet de lecture publique à Paris (à déterminer)

ƐՓņՓƑ


ACTES SUD L’AUTEURE Née en 1963 à Tel-Aviv, Michal Ben-Naftali est auteure d’essais littéraires respectés, éditrice (elle a notamment dirigé la collection de littérature française chez Hakibbutz Hameuchad) et traductrice (on lui doit les traductions en hébreu de Jacques Derrida, André Breton, Marina Tsvetaeva, Maurice Blanchot, Julia Kristeva, Esther Orner ou Annie Ernaux). Elle a étudié la philosophie à l’université de Jérusalem et à Oxford. Elle enseigne la littérature française et l’écriture créative à l’université de Tel-Aviv. Son premier roman, L’Énigme Elsa Weiss, prix Sapir 2016, a paru chez Actes Sud en 2019.

Ne vois-tu pas que je brûle ? Ana est une jeune thésarde aux prises avec un sujet d’histoire qu’elle souhaite aborder par la fiction à la première personne – face à la pauvreté des sources, il s’agit d’incarner à travers le récit du destin d’une femme inventée (“Emmanuelle Pinson”) l’intuition historique que la chasse aux sorcières n’est pas née au Moyen Âge mais sous l’Inquisition, aux premiers temps de l’ère “moderne”, d’une époque qui se voit progressiste. Au début de cette histoire, Ana déménage à Jérusalem. Vaste, meublé, presque habité, l’appartement qu’elle loue et qui contient, dans une pièce reléguée, une petite montagne de cartons qui prennent la poussière, impose sa présence dans sa vie comme dans le roman. Très vite, Ana fait la connaissance de Liora, la fille quinquagénaire des propriétaires venue la débarrasser desdits cartons. Intellectuelle engagée, mystérieuse et fantasque, Liora exerce sur Anna une fascination discrète mais galopante. Liora s’ouvre à Ana du handicap

traumatisant qui la guette : un glaucome la prive lentement mais sûrement de la vue. Ana accepte de consacrer quelques heures à venir lui faire la lecture. À travers les mots – ceux des autres, les leurs – une relation toute d’ambiguïtés, de contradictions et de passion difficile se noue bientôt entre les deux femmes. Ainsi qu’une dépendance à la gravité mouvante. Dans un texte qui bouscule et surprend en permanence, douée d’une rare maîtrise de la durée et de la densité dans la brièveté, Michal Ben-Naftali, tout en poursuivant son questionnement de la fiction et de la vérité, aborde par encerclement les notions complexes d’honnêteté, de consentement, de transmission et de dévouement – et renouvelle en douce l’approche du roman féministe. Et pourtant, d’une beauté sobre et parfois déchirante, Ne vois-tu pas que je brûle ? se lit d’abord comme l’expérience sensible de toutes les nuances de l’incandescence.

EXTRAITS DE PRESSE À PROPOS DE L’ÉNIGME ELSA WEISS (FRANCE)

“Michal Ben-Naftali, avec talent et perspicacité, pénétrée par ce destin juif qu’elle veut allégorique, invente le passé de cette enseignante tant admirée et si mystérieuse. Et nous donne un récit haletant, pénétrant, sidérant, d’une belle écriture, convaincue que « chaque être crie en silence pour être lu autrement ».” Albert Bensoussan, Information juive “Comment vit un survivant ? En Israël, ces questions flottent dans l’air. Michal Ben-Naftali, qui a traduit en hébreu André Breton et Julia Kristeva, sait que l’invisible mène le bal des ombres.” Martine Gozlan, Marianne

ƑՓņՓƑ


© Picture-alliance / ZB / Claudia Esch-Kenkel

ACTES SUD

REGINA SCHEER Le Chant du genévrier

PREMIER ROMAN

Roman traduit de l’allemand par Juliette Aubert-Affholder

ROMAN ƐƓķƔՓƵՓƑƓ 448Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƓՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024

Tout commence en 1985 en rda lorsque Clara achète une petite maison délabrée à Machandel, un village de Poméranie occidentale. Dans cette chaumière, devenue le refuge familial, Clara découvre, en grattant le papier peint des murs, de vieux journaux qui la plongent pas à pas dans l’histoire de la maison et de ses habitants. Se déploie alors un vaste roman polyphonique qui retrace tout un pan de l’histoire allemande. De la Seconde Guerre mondiale, en passant par la chute du Mur, les personnages se dévoilent comme les pièces d’une mosaïque, s’unissant pour former la chronique touchante d’un village allemand. Avec sensibilité, poésie, et mélancolie, Regina Scheer ressuscite les drames vécus et les espoirs déçus de trois générations.

“Il y a deux romans sur l’Allemagne d’après-guerre qu’il faut lire : La Leçon d’allemand de Siegfried Lenz et Le Chant du genévrier de Regina Scheer.” Comtesse Sybil Gräfin Schönfeldt

ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶƕƏƒ҃ƒ

-:HSMDNA=V]\UXX:

“Un livre merveilleux. Une histoire de notre temps. Nous nous retrouverons tous. Précis et très poétique. Notre passé et notre interdépendance en Europe de l’Est imprègnent et animent tout le roman.” Christoph Hein “ Le Chant du genévrier retrace l’épopée de la grande reconstruction, de la période de la guerre jusqu’à la chute du Mur et au-delà. Elle condense l’histoire contemporaine allemande dans un kaléidoscope fascinant.” Frankfurter Allgemeine Zeitung

ƐՓņՓƑ


ACTES SUD L’AUTEURE Regina Scheer, née à Berlin en 1950, a étudié le théâtre à l’université Humboldt. Au cours de sa carrière, elle s’est engagée dans diverses expositions, productions cinématographiques et a publié plusieurs ouvrages relatifs à l’histoire juive allemande. Le Chant du genévrier est son premier roman et a connu un franc succès auprès du public. Son dernier livre, Bittere Brunnen, a quant à lui reçu le prix de la Foire du livre de Leipzig en 2023.

Le Chant du genévrier À l’âge de vingt-cinq ans, Clara vit avec une conscience aiguë les derniers jours de la rda. Fille d’un haut fonctionnaire également membre du Parti communiste, elle se retrouve dans le collimateur de la sécurité d’État, tout comme ses amis. Elle décrit avec quel cynisme et quelle brutalité on s’en prenait à ceux qui rêvaient d’un État socialiste différent et plus juste. Mais toute l’essence de son récit tourne autour du village fictif de Machandel que sa signification, Genévrier, rend presque magique. C’est en achetant une petite maison à Machandel que Clara découvre derrière le papier peint des murs de vieux journaux desquels émergent des voix et des récits de vies brisées. Parmi elles, la vie abîmée par la guerre de son propre père qui a trouvé refuge à Machandel sur le chemin

de “la marche de la mort”. Il y a été accueilli et caché par une domestique russe du château, Natalia, qu’un simple chemisier en soie a sauvée des camps de travail. Le destin de Marlene est tout aussi poignant. Abusée par un homme du village, elle est déclarée mentalement malade par ce dernier qui cherche à se protéger de ses accusations. Elle devient alors l’une des victimes du programme d’euthanasie nazie. Ce roman, à l’instar du Conte du genévrier des frères Grimm, rassemble et ressuscite des drames vécus par trois générations d’Allemands de l’Est. Alors que la grande histoire s’écrit à Berlin, la petite se déroule dans l’idylle du titre, Le Chant du genévrier . Sous la plume de Regina Scheer, les destins singuliers y prennent l’ampleur des grands bouleversements du monde.

ƑՓņՓƑ


Irodalom / 7 février 2024

Ádám Bodor

ÉDITIONS CAMBOURAKIS, 62, RUE DU FAUBOURG SAINT-ANTOINE, 75012 PARIS , TÉL. : +33 (0)9 81 02 10 92 RELATIONS PRESSE : SOFÍA KARÁMPALI FARHAT / SOFIA@CAMBOURAKIS.COM LAURA NAVARRO / LAURA@CAMBOURAKIS.COM DIFFUSION : ACTES SUD / DISTRIBUTION : UNION DISTRIBUTION

NULLE PART

Couverture provisoire Traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba 144 pages / 140 x 205 mm 18 euros TTC ISBN 978-2-36624-843-2

Dans ce recueil de huit nouvelles Ádám Bodor propose autant de variations géographiques explorant diverses contrées, plus ou moins réelles mais ressemblant toujours à des voisinages proches, qui lui permettent d’explorer les profondeurs de notre inconscient collectif. Ainsi nous entraîne-t-il sur les rives marécageuses de la rivière Dvug, dans les prairies de Pitvarsk, sur le toit de Hlinka, dans la prison de Maglavit, ou même dans le village on ne peut plus réel de Leordina. Tous autant qu’ils sont, ces lieux nous semblent réellement exister tant ils sont décrits avec une précision qui leur confère une exactitude géographique. Nous découvrons en effet leurs caractéristiques naturelles et leurs lois les plus puissantes. Qu’il soit question de funérailles, de rencontres, de trahison ou encore d’évasion, toutes ces histoires décrivent des interactions inattendues qui interrogent la cupidité, la tolérance, la curiosité et explorent les travers humains sans craindre de décontenancer le lecteur pour toujours mieux le surprendre. Rappelant les derniers écrits de Beckett, ces histoires riches en rebondissements interpellent dès leurs premières lignes par leur originalité jusqu’aux fins inattendues qu’elles offrent, pointant avec brio le pouvoir du hasard mais également du décor et de l’environnement en tant que personnage à part entière dans cette narration.

L’AUTEUR Ádám Bodor est né en 1936 à Cluj Napoca (Kolozsvár en hongrois). Hongrois de Transylvanie, il vit en Roumanie jusqu’à son exil en Hongrie en 1982. Doté d’une voix insolite, souvent comparé à Buzzati ou à Beckett, on lui doit notamment La Vallée de la Sinistra, succès éclatant à sa sortie en 1995, et La Visite de l’Archevêque, où il pousse l’absurde à son paroxysme. Il est aussi l’auteur de L’Odeur de la prison, un livre d’entretiens portant sur son expérience de la prison roumaine. • Les éditions Cambourakis poursuivent leur travail d’édition et de réédition de l’œuvre du grand auteur hongrois Ádám Bodor (Les Oiseaux de Verhovina, La Vallée de la Sinistra, La Visite de l’archevêque). • Particulièrement réputé pour ses nouvelles, Ádám Bodor déploie dans ce recueil de huit récits une exploration des paysages imaginaires avec un rare talent pour décrire les environnements et les atmosphères des lieux qu’il invente. • Exploration sans concession de l’âme humaine, cet ouvrage interroge la cupidité, la tolérance, la curiosité et les travers humains de manière toujours surprenante.


Charlotte McConaghy JE PLEURE ENCORE LA BEAUTÉ DU MONDE (titre provisoire) Roman traduit de l’anglais (Australie) par Marie Chabin

ROMAN 14 × 22 CM 384 PAGES PRIX PRÉVISIONNEL 22,80 € MISE EN VENTE 7 FÉVRIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƓƕ҃Ə

-:HSMDNA=V][Y\U:

“On avait huit ans le jour où papa m’a coupée en deux, de la gorge jusqu’au bas du ventre.”

Plusieurs siècles après la disparition du dernier spécimen, quatorze loups gris vont être relâchés dans les Highlands. Autrefois traqué et éradiqué, le prédateur est aujourd’hui considéré comme indispensable à la survie de l’écosystème, mais son retour n’est pas du goût de tout le monde. Chargée de mener à bien le programme de réintroduction, Inti Flynn, une jeune biologiste fraîchement débarquée en Écosse, se retrouve rapidement confrontée à la franche hostilité d’une partie de la population : il est clair que les fermiers n’hésiteront pas à faire feu sur les bêtes pour assurer leur sécurité et celle de leur bétail. En dépit de la tension croissante, la réintroduction de plusieurs meutes se déroule sans accroc. Mais quand Inti découvre le cadavre mutilé d’un farouche opposant lors d’une promenade nocturne, elle comprend que les coupables seront vite désignés – et exécutés. Refusant de croire que ses “protégés” puissent être responsables, elle commet un acte irréfléchi en faisant disparaître le corps. Mais si les loups n’ont rien à voir avec tout ça, quel monstre rôde donc dans les forêts ? Les suspects sont nombreux mais la réponse pourrait bien se trouver dans le passé d’Inti, qui nous est peu à peu dévoilé. Explorant la noirceur de l’âme humaine et les splendeurs de la nature, Je pleure encore la beauté du monde est l’histoire inoubliable d’une femme prête à tout pour sauver les êtres qu’elle aime, quitte à se compromettre.

“ Je pleure encore la beauté du monde est l’un de ces romans aussi rares que singuliers qui vous changent au fur et à mesure que vous le lisez – ce que vous faites aussi lentement que possible, parce que vous voulez le savourer. Malgré tout, vous continuez à tourner frénétiquement les pages, car l’histoire est passionnante et forte, et les personnages figurent parmi les meilleurs que vous ayez jamais rencontrés. À mes yeux, Charlotte McConaghy s’est imposée comme une écrivaine incontournable.” Laurie Frankel, autrice de This Is How It Always Is

“McConaghy excelle à dépeindre l’expérience sensuelle de la nature et les émotions qu’elle provoque : notre émerveillement devant sa majesté, le chagrin éprouvé face à sa destruction. Inflexible quand elle évoque les blessures que les humains s’infligent les uns aux autres et les dommages causés à l’environnement – tout en insistant sur notre interdépendance – Je pleure encore la beauté du monde lance un vibrant appel à l’espoir face à la catastrophe.” Shelf Awareness

L’AUTRICE Scénariste de formation, Charlotte McConaghy est l’autrice d’un précédent titre, Migrations (Lattès, 2021), traduit dans une vingtaine de langues. Elle vit à Sydney, en Australie.

À NOTER u Un thriller écologique lyrique et sauvage, où la violence côtoie la poésie, les pires instincts, la plus déchirante beauté u L’ouvrage a figuré dans les classements des meilleures ventes du New York Times, du Washington Post et du Los Angeles Times u Premier tirage de 200 000 ex. aux États-Unis


Andrew Sean Greer

ARTHUR MINEUR COURT À SA PERTE

LE RETOUR DU DÉSOPILANT ARTHUR MINEUR PRIX PULITZER 2018

Roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe

Dans la suite des Tribulations d’Arthur Mineur, son roman phare “éblouissant, envoûtant et merveilleux” (New York Times), lauréat du prix Pulitzer en 2018, Andrew Sean Greer fait durer le plaisir en reprenant son personnage hilarant et maladroit d’Arthur Mineur. Ce dernier va vivre un road trip inoubliable et plein de rebondissements, non plus à travers le monde, mais cette fois-ci à travers l’Amérique.

ROMAN ƐƓķƔՓƵՓƑƑķƔ 272Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƑķƔƏՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024 ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƓƖ҃Ɠ

-:HSMDNA=V][Y^Y:

“Arthur Mineur court à sa perte est animé par la beauté des phrases, en route vers un humanisme chaleureux qui pourrait virer vers le sentimental et le larmoyant mais ne s’y engage pourtant jamais.” Matthew Schneier, The New York Times “Seul Arthur Mineur pouvait être à la fois coincé dans sa vie de manière aussi frustrante, mais toujours en mouvement. Lâché dans la nature avec un plan, mais totalement perdu. Plein d’esprit, mais sans la moindre idée de ce qui va suivre. Et tandis qu’il se fuit lui-même, il se retrouve en même temps. Placez tout cela dans un road trip déchaîné et totalement dingue à travers une Amérique plus dingue encore et vous obtenez quelque chose d’extrêmement drôle, d’émouvant et d’inoubliable.” Marlon James, auteur et lauréat du Booker Prize 2015 “Andrew Greer se considère-t-il comme un romancier comique ? Une girafe se considère-t-elle comme une girafe ? Cela n’a probablement pas d’importance. Ce livre, cependant, est extrêmement, douloureusement drôle. Ça fait parfois mal de le lire.” David Sedaris, auteur

ƐՓņՓƑ

À NOTER u Un roman désopilant, à la fois littéraire et grand public, dont l’intrigue principale se déroule dans les arcanes de la littérature et de l’édition u L’auteur sera en France en mars 2024 u Les Tribulations d’Arthur Mineur : 24 000 ex. (Chambon + Babel) u L’Histoire d’un mariage (L’Olivier, 2009) : + de 35 000 ex. u Droits audiovisuels de son roman, Les Vies parallèles de Greta Wells (L’Olivier, 2014), acquis par Madonna


À la suite de la mort de son ancien compagnon, le célèbre poète Robert Brownburn, Arthur Mineur se retrouve dans une situation épineuse. S’il ne rassemble pas une grosse somme d’argent dans les semaines à venir, il devra quitter la “Cabane” aménagée perchée dans les hauteurs de San Francisco où il a vécu jusqu’alors. Pour sortir de cette impasse, il décide d’accepter toutes les propositions de rencontres littéraires qui lui sont faites à travers les États-Unis, même les plus improbables. Il entreprend donc un road trip dans le “Mild Mild West”, d’ouest en est en passant par le Sud. Il se retrouvera ainsi à devoir conduire un auteur culte de science-fiction et son petit carlin noir, Dolly, dans un vieux van rouillé aménagé et nommé Rosina, de la Californie à l’Arizona au cœur du désert américain ; il traversera le Texas pour assister, en Géorgie, à plusieurs représentations de la pièce de théâtre tirée d’un de ses textes et en profitera pour dire adieu à son père ; il sera l’objet d’une erreur d’invitation, un autre auteur portant le même nom que notre Don Quichotte roux ; se laissera pousser une moustache en guidon ; abandonnera son costume gris-bleu emblématique pour porter le chapeau de cowboy d’un véritable “Américain”… avec plus ou moins de succès, car il continuera d’être confondu avec

ƑՓņՓƑ

un Néerlandais, d’être pris pour un mauvais écrivain, ou, pire encore, un “mauvais gay”. Dans cet entrelacs d’aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres, Mineur parviendra-t-il à retrouver son compagnon de longue date et narrateur du roman, Freddy Pelu, parti dans le Maine, dans l’auberge de la Plus Vieille Veuve de Baleinier Encore Vivante ? Entre humour, poésie (“Le vent libère la pluie de la mousse espagnole, qui tombe sur le macadam comme des diamants d’une mallette”) et dimension cinématographique digne des plus grandes comédies américaines, se déploie un large éventail de l’imaginaire états-unien. Le nouvel opus d’Andrew Sean Greer, suite des Tribulations d’Arthur Mineur, est un roman profond et joyeux sur l’énigme de la vie en Amérique aujourd’hui, l’énigme de l’amour et des histoires que nous nous racontons en cours de route. Plonger dans les aventures d’Arthur Mineur, c’est croquer dans un bonbon acidulé ; c’est se retrouver, face et cœur retournés, dans la montagne russe d’une existence menée maladroitement mais tambour battant ; c’est avoir peur de tout et de rien ; c’est rire, beaucoup et à gorge déployée, non pas aux dépens du protagoniste mais avec lui.

L’auteur Andrew Sean Greer partage son temps entre San Francisco et la Toscane où il enseigne. Il est l’auteur de quatre romans publiés en France : Les Vies parallèles de Greta Wells, L’Histoire d’un mariage, Les Confessions de Max Tivoli, parus chez l’Olivier, et Les Tribulations d’Arthur Mineur (prix Pulitzer 2018) sorti chez Chambon.

Extrait “Pas facile d’imaginer notre héros dans un tel environnement, fait de roues de chariots recyclées en chandeliers, au sol jonché de sciure et de crachoirs. Il paraît chatoyer telle une projection holographique. Pour être honnête, ce n’est pas facile d’imaginer Arthur Mineur en Amérique tout court. À l’étranger, sa gaucherie paraît naturelle ; ici, elle semble fâcheuse. Dans un cadre typiquement américain – un stade de football, un bar à bière rempli de télés, un wagon-restaurant –, où la plupart des citoyens se prélassent parmi leurs semblables, Mineur, enfin libre de tout embrouillaminis étranger, reste droit comme un piquet sur sa chaise, paraissant ne pas être vraiment là. Il n’y a qu’à le placer dans un champ de blé, par exemple, pour qu’il donne l’impression d’avoir été ajouté en postproduction. Ou, pire que tout, dans une église, tiens – où il arbore alors l’expression ahurie du type s’étant pointé là dans l’attente d’assister à une représentation de Godspell. Une expression qu’il arbore aujourd’hui, du reste.”

© Kaliel Roberts

Arthur Mineur court à sa perte


Dario Levantino Littérature étrangère

POINTS FORTS

LES CŒURS BOMBES ru࣏v Ѵ; |u࣏v ࣐lo -m| De rien ni de personneķ Ѵ- v b|; 7;v - ;m| u;v 7 f; m; !ov-uboķ Ѵb ;u $ bv| r-Ѵ;ulb|-bm ;m t ࣑|; 7; f vঞ1; ;| 7Ľ-0voѴ ĺ

LE LIVRE

$u-7 b| 7; ѴĽb|-Ѵb;m r-u bv; -bѴѴ-|

ńՓ Ľ-b v;b ; -mvķ m; l-l-m l-Ѵ-7; ;| |o |; m; b; 7; -m| lobĺՓŅ bmvb 1oll;m1; Les Cœurs bombesķ 7; b࣏l; uol-m 7; -ubo ; -mঞmoķ oা ѴĽom u;|uo ; - ;1 |;m7u;vv; Ѵ; f; m; !ov-ubo t bķ |;Ѵv Ѵ;v _࣐uov 7; Ѵ- l |_oѴo]b;ķ m; 1u-bm| ub;m mb r;uvomm;ĺ Ѵ b| |o fo uv ࢘ -Ѵ;ul;ķ 7-mv Ѵ; t -uঞ;u ror Ѵ-bu; 7; u-m1-11boķ v; Ѵ - ;1 v- l࣏u; |uor =u-]bѴ;ĺ ; u vb| -ঞom ࣐1omolbt ; ;v| vb ru࣐1-bu; t ; Ѵ;v v;u b1;v vo1b- bm|;u b;mm;m|ĺ ru࣏v t ;Ѵt ;v lobv 7; vo @u-m1; ;| 7; u-]; 7-mv m; =-lbѴѴ; 7Ľ-11 ;bѴ t b Ѵ; l-Ѵ|u-b|;ķ !ov-ubo 7࣐1b7; 7; = buķ |;Ѵ Ѵb ;u $ bv|ķ Ѵ;

_࣐uov 7 Ѵb u; t ĽbѴ 1-1_; vo v vom ou;bѴѴ;uĺ -1; - ࣐ru; ;v t b vĽ-11 l Ѵ;m| ŋ v- l࣏u; t b vol0u;ķ vom ]u-m7 -lo u mm- t b r-u| ࢘ ѴĽ- |u; 0o | 7 lom7; ŋķ bѴ =- 7u- |o |; ѴĽ࣐m;u]b; b|-Ѵ; 7 f; m; _oll; ro u 1ol0- u; Ѵ; 7࣐v;vrobu t b v bm|; 7;v l uv Ѵ࣐ru; 7; u-m1-11boĺ &m uol-m bm1bvb= ;| b0u-m| v u Ѵ- =ou1; 7;v - -1_;l;m|v ruo=om7vķ v u Ѵ; r-vv-]; ࢘ ѴĽ࢚]; -7 Ѵ|; 7-mv m mb ;uv 7; 7࣐Cvķ |u-mv1;m7࣐ r-u ѴĽ-lo uķ Ѵ; ro obu 7;v Ѵb u;v ;| ѴĽb u;vv; 7 vrou|ĺ

L’AUTEUR 7 février 2024 ƐƓՓ×ՓƑƏķƔա1l ƑƕƏաr-];vՊƑƏķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊƔƖƐƔŊѶ

-:HSMHOD=[Z^VZ]:

-ubo ; -mঞmo ;v| m࣐ ࢘ -Ѵ;ul; ;m ƐƖѶѵĺ brѴॖl࣐ ;m ; u;v ;| _bѴovor_b;ķ bѴ ;mv;b]m; 7-mv m Ѵ 1࣐; 7; om -ķ ;m ol0-u7b;ĺ "om ru;lb;u uol-mķ De rien ni de personneķ - u;2 Ѵ;v ub b0Ѵbo|;1_; 7b !ol-ķ " 0b-1o b ࢘ 7;Ѵ b0uo ;| ;]]o bm7b "omoĺ Ľ- |; u vĽ;v| |-m| - -1_࣐ ࢘ vom _࣐uov t ĽbѴ - bl-]bm࣐ Ѵ- v b|; 7; v;v - ;m| u;v 7-mv Les Cœurs bombes, 7; b࣏l; |ol; 7Ľ m; |ubѴo]b; 1Ѵov; - ;1 La Violence de mon amourķ r 0Ѵb࣐ ;m ƑƏƑƐ ;m |-Ѵb;ĺ

• ; v| Ѵ; =u-m1ķ ro࣐ঞt ; ;| rob]m-m| 7; -ubo ; -mঞmo r-uv;l࣐ 7; =oul Ѵ;v ;| 7Ľbl-];v Ѵ lbm; v;v =-b| l;u ;bѴѴ; 7-mv 1; l࣐Ѵo 1om|;lrou-bm - vo Z; Ѵ ubt ; r-u=-b|;l;m| ;m r_-v; - ;1 Ѵ;v ࣐Ѵ-mv 7; ѴĽ-7oѴ;v1;m1;ĺ • &m _࣐uov |o 1_-m| - t ;Ѵ bѴ ;v| =-1bѴ; 7; vĽb7;mঞC;uĺ • &m; m-uu-ঞom ࢘ ƐƏƏ ࢘ ѴĽ_; u;ķ l;m࣐; - ;1 r-m-1_; ;| 7࣐Ѵb1-|;vv;ĺ • &m; _bv|obu; 7Ľ-lo u bm|;mv;ķ ro࣐ঞt ; t b |o 1_; - 1q uĺ &m -lo u bm7࣐=;1ঞ0Ѵ; rou|; Ѵ; uol-mķ - vvb -l0b -Ѵ;m| t ; ѴĽ-lbঞ࣐ t b Ѵb; Ѵ;v _࣐uoठm;v 7Ľ Ѵ;m- ;uu-m|;ĺ • ;v u࣐=࣐u;m1;v t b vĽ;m|u;1_ot ;m|ķ 7 football ࢘ Ѵ- l |_oѴo]b;ķ 7; ѴĽ bv|obu; - =-b|v 7b ;uv Ѵ;v rѴ v ]Ѵ-2-m|vĺ

ACTUALITÉ

• 0Ѵb1-ঞom vbl Ѵ|-m࣐; ;m ro1_; 7 ru;lb;u |ol; 7;v - ;m| u;v 7; !ov-uboķ De rien ni de personne Ő!b -];vķ ƑƏƑƏőĺ

PRESSE

• ńՓ&m; _bv|obu; 7;v _ lbѴb࣐v ;| 7;v o@;mv࣐vķ m uol-m -l0bঞ; r-u Ѵ- ub1_;vv; 7; v;v |_࣏l;vķ ;| m u;]-u7 - ;mঞ= ;| rѴ;bm 7; 1olr-vvbom v u Ѵ;v -0 vv;v 7; Ѵ- 7o Ѵ; uՓŅķ -u b- om|-m-ķ Corriere della Sera • ńՓ -mv 1; 0o bѴѴomm;l;m| 7; b;ķ oা ѴĽom 1uobv; - vvb Ѵ- rbu; 1ublbm-Ѵb|࣐ 7; u-m1-11boķ u࣐vomm; ѴĽ࣐1_o 7; |-m| 7; v r;u0;v ro࣏l;v ࣐rbt ;vķ 7Ľ Ѵb ;u $ bv|ķ 7; $u @- |ķ 7 l;bѴѴ; u 7Ľ m7u;- ; -uѴoՓŅķ b1_;Ѵ; $u;11-ķ - - ; - 7;Ѳ ; o]boumo


actes noirs

PERCIVAL EVERETT Châtiment

BIENVENUE À MONEY. ÇA VAUT LE DÉTOUR !

Roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Laure Tissut

Dans ce livre audacieux, provocateur, Everett a le racisme et les violences policières dans le collimateur et déploie son intrigue à un rythme effréné, ne laissant aucune chance au lecteur de détourner le regard. Il écrit une suite possible, soixante-trois ans après les faits, au lynchage d’Emmett Till, 14 ans, accusé d’avoir sifflé et pris par la taille une jeune femme blanche, Carolyn Bryant. Dans cette comédie noire sur le fil du rasoir, Everett met en scène une série de meurtres violents visant certains des membres de la famille Bryant et fait vivre avec brio cette communauté blanche où subsiste le kkk. Le duo d’enquêteurs noirs dépêché sur les lieux pour prêter main-forte au shérif local est désopilant à souhait et promet des pages inoubliables dans la confrontation avec les rednecks du cru.

“Everett maîtrise l’art de jongler entre terreur indescriptible et comédie renversante.” The New Yorker ROMAN ƐƒķƔՓƵՓƑƐķƔ 288Ս " ! * !‫ " (ݽ‬ ƑƑķƔƏՓŨ " ( $ 7 FÉVRIER 2024

“Une satire dans la grande tradition de Swift avec une touche de South Park.” The Daily Telegraph

ƖƕѶ҃Ƒ҃ƒƒƏ҃ƐѶѵƐѵ҃ѵ

-:HSMDNA=V][V[[:

u Percival Everett, c’est + de 70 000 ex. vendus chez Actes Sud u Montée aux enfers : + de 7 000 ex. (AS + Babel) u Effacement : + de 17 000 ex. (AS + Babel)

À NOTER u Finaliste du Booker Prize 2022 u Immersion dans une frange de la population marquée par le racisme hérité de père en fils, le chômage et les familles nombreuses, les maisons bringuebalantes, les hommes qui s’enfilent une bière après l’autre, les femmes qui n’ont pas leur langue dans leur poche u La grande réussite d’Everett, c’est d’avoir fait des inspecteurs noirs du mbi un duo désopilant, tout en ironie et second degré face aux rednecks mais surtout d’avoir été aussi bon avec les flics blancs, la famille Bryant, toute la communauté blanche de Money u Entre comédie noire, parodie de vieux polars & thriller u Le parler populaire du delta du Mississippi, incroyablement rendu, vaut son pesant d’or… u Captivants, tordants : les dialogues sont un régal de bout en bout


actes noirs

© Michael Avedon

L’AUTEUR Diplômé de littérature et de philosophie, Percival Everett, écrivain, poète et peintre, dirige le département de littérature de la Southern California University. Il est l’auteur d’une trentaine de livres dont Effacement, Le Supplice de l’eau ou Montée aux enfers. Aux États-Unis, ses romans ont souvent été récompensés par de nombreux prix littéraires dont le Hurston/Wright Legacy Award. Percival Everett a également été finaliste du Prix Pulitzer.

Châtiment Une série de meurtres brutaux secoue la petite ville que les cadavres s’accumulent, les détectives du mbi de Money dans le Mississippi. Des corps d’hommes (le drolatique “Mississippi Bureau of Investigation”) blancs sont retrouvés atrocement mutilés, le visage cherchent des réponses auprès d’une guérisseuse locale, défiguré, du fil barbelé autour du cou et l’entrejambe gardienne d’une collection d’archives recensant chaque ensanglanté. Mais ces meurtres recèlent un mystère, tragédie de lynchage aux États-Unis. Dans cette comédie noire audacieuse, provocatrice et car sur chaque scène de crime on retrouve un second cadavre qui évoque toujours étrangement Emmett tordante, Everett a le racisme et les violences policières Till, un jeune garçon noir lynché dans la même ville dans le collimateur et déploie son intrigue à un soixante-cinq ans plus tôt. Deux détectives noirs désopi- rythme effréné, ne laissant aucune chance au lecteur lants, venus prêter main-forte au shérif local, se voient de détourner le regard. Châtiment est un roman puissant alors confrontés à toute une cohorte de rednecks racistes qui aborde l’héritage douloureux des lynchages aux dans un comté où survit le kkk. Le duo d’enquê- États-Unis, révélant avec force une histoire qui refuse teurs pense avoir affaire à des crimes punitifs, et leurs d’être enterrée. Un texte important, imaginé par un soupçons s’amplifient lorsqu’ils découvrent bientôt que auteur qui a le doigt sur le pouls de l’Amérique, et qui des meurtres similaires ont lieu dans tout le pays. Alors semble dire qu’aucune page n’est tournée.

ƑՓņՓƑ


littérature rouergue noir

Dans l’œil de la vengeance Nathalie Gauthereau

[PREMIER ROMAN]

Placé malgré lui sur le chemin d’un tueur en série, un jeune livreur clandestin mène l’enquête au péril de sa vie.

En librairie le 7 février 2024 14 x 20,5 - 352 pages - 22,50 € ISBN : 978-2-8126-2545-9

rayon / Littérature policière, roman noir mots clés / vengeance - meurtre - serial killer migrant - clandestin - justice - lyon - sénégal - rue

L’heure du Borgne est venue mais nul ne le sait encore. Dans une ville de Lyon qui sort enfin du confinement, il construit patiemment sa vendetta personnelle. De son enfance de gamin battu par son père, il ne lui reste que de la haine. Et à défaut de s’être vengé de son géniteur, il a trois cibles dans sa mire. Trois types à qui tout a réussi tandis que lui n’est qu’un homme seul, au casier judiciaire chargé, méprisé de tous. Quand il leur aura réglé leur compte, il s’occupera de son ex-femme. Et s’il y a des victimes collatérales, eh bien cela ne le gênera pas. C’est comme ça que sa trajectoire va croiser celle de Louise Pariset, une avocate à la tête bien faite qui se remet difficilement d’une peine de cœur et se partage entre les dossiers de petits dealers et les divorces sans amiable. Et celle de Kofi Diallo, jeune Sénégalais que son père a forcé à prendre la route de l’exil et qui survit comme livreur à vélo en redoutant constamment un contrôle de police. Dans ce premier roman d’une grande justesse psychologique, Nathalie Gauthereau met la lumière sur un héros attachant. Parce qu’il est hanté par ses compagnons morts au large des côtes mauritaniennes, Kofi a décidé de sauver les fragiles, les menacés, quoi qu’il lui en coûte.

Nathalie Gauthereau Née en 1970 à Paris, Nathalie Gauthereau travaille dans le domaine juridique. Plusieurs fois primée pour ses nouvelles, elle signe ici un premier roman inspiré pour partie de son expérience professionnelle. Elle vit à Grenoble.

points forts • Un premier roman dont le héros est un jeune livreur clandestin. • Des personnages attachants, le début d’une série !


RIVAGES/NOIR

CHRISTIAN ROUX

FILLE DE

"-l - ]u-m7b 7-mv m; 7uॖѴ; 7; =-lbѴѴ;ķ m; =-lbѴѴ; 7; 0u-t ; uvĺ Ƒѵ -mvķ ;ѴѴ; - 1_-m]࣐ 7; b;ķ l-bv ;ѴѴ; ;v| 0b;m|ॖ| u- u-r࣐; r-u m |;uub0Ѵ; r-vv࣐ t Ľ;ѴѴ; o Ѵ-b| ro u|-m| o 0Ѵb;uĺ

POINTS FORTS • ; u;|o u - uol-m mobu 7; _ubvঞ-m !o -ru࣏v 1bmt -mv 7Ľ-0v;m1;ĺ • &m roѴ-u 1Ѵ-vvbt ; ;m -rr-u;m1; Ő_bv|obu; 7; 0u-t ; uvő l-bv t b

LE LIVRE

u-1om|; - |u; 1_ov;ĺ

"-lķ Ƒѵ -mvķ ;v| m; voѴb|-bu;ĺ ࣐1-mb1b;mm; _ouv r-buķ ;ѴѴ; ঞ;m| m ]-u-]; v u Ѵ;v _- |; uv 7; -vvbv ;| v;l0Ѵ; l;m;u m; b; |u-mt bѴѴ;ĺ u m fo uķ vom r-vv࣐ u;vv u]b| vo v Ѵ;v |u-b|v 7; u-m1hķ m _oll; t Ľ;ѴѴ; mĽ- u-b| f-l-bv vo _-b|࣐ u; obuķ |o | 1oll; vom r࣏u; m|obm;ĺ 7oѴ;v1;m|;ķ ;ѴѴ; =-bv-b| r-uঞ; 7; Ѵ; u 0-m7; 7; 0u-t ; uvĺ ѴĽ࣐rot ;ķ m 1o r - -b| l-Ѵ |o um࣐ķ m|obm; - -b| 7ী = bu - ;1 Ѵ; 0 ঞm t ĽbѴ - -b| rѴ-mt ࣐ķ |-m7bv t ; u-m1h vĽ࣐|-b| u;|uo ࣐

7;uub࣏u; Ѵ;v 0-uu;- ĺ fo u7Ľ_ b u-m1h ; | u࣐1 r࣐u;u Ѵ; l-]o|ĺ ࣐Ѵ-v m|obm; - rѴ v o lobmv r;u7 Ѵ- l࣐lobu; ࢘ Ѵ- v b|; 7Ľ m; 1ubv; 1-u7b-t ;ĺ b 7Ľ- |u; t ; "-l ro u |;m|;u 7; Ѵ- Ѵ b u-=u-ञ1_buՓĵ bmvb v; u;|uo ;Ŋ|Ŋ;ѴѴ; ࢘ vbѴѴomm;u Ѵ;v uo |;v - ;1 m r࣏u; t Ľ;ѴѴ; vĽ࣐|-b| f u࣐ 7Ľo 0Ѵb;uĺ -bv Ѵ;v Ѵb;mv 7 v-m]ķ l࣑l; Ѵ;v rѴ v 7࣐Ѵ࣐|࣏u;vķ vom| blrovvb0Ѵ;v ࢘ 7࣐mo ;u ;| "-l r-u-ञ| 1om7-lm࣐; ࢘ u;v|;u ńՓCѴѴ; 7;ՓŅĺ

L’AUTEUR

• m u;|uo ; Ѵ;v |_࣏l;v 1_;uv ࢘ ѴĽ- |; u Ĺ Ѵ;v 7u-l;v =-lbѴb- ķ Ѵ; rob7v 7 7;vঞmķ Ѵ- r;u|;ķ Ѵ;v u;lou7vķ Ѵ;v u;]u;|vĺ • &m uol-m 1o u| ;| u |_l࣐ t b v; Ѵb| 7Ľ m; |u-b|; v-mv |;lrv lou|ĺ •

;v v1࣏m;v 7Ľ-1ঞom ;L1-1;v ;| 0b;m l;m࣐;vķ ࣐ub|-0Ѵ; _oll-]; - ];mu;ĺ

• &m r;uvomm-]; =࣐lbmbm bmo 0Ѵb-0Ѵ;ķ m; 7;v rѴ v 0;ѴѴ;v 1u࣐-ঞomv 7; _ubvঞ-m !o ĺ • &m ruof;| Ѵb ࣐u-bu; oub]bm-Ѵ 7-mv v- m-uu-ঞomķ Ѵ- ob 7; -m1_; ; mĽ;v| r-v Ѵobmĺ • _ubvঞ-m !o - o0|;m Ѵ; ub !b -];v 7;v b0u-bu;v ro u vom Ѵb u; Adieu Lili Marleenĺ

7 février 2024 ƐƔķƔՓ×ՓƑƏķƔա1l ƔƖƑաr-];vՊƑƒķƏƏՓŨ " աĹ ƖƕѶŊƑŊƕƓƒѵŊѵƑƑѶŊѶ

_ubvঞ-m !o ;v| rb-mbv|;ķ 1olrovb|; u ;| v1࣐m-ubv|;ĺ Ѵ - r 0Ѵb࣐ rѴ vb; uv uol-mv mobuv u;l-ut ࣐v 7om| Braquages Őrub 7 oѴ-u " őķ Kadogos, Placardsķ ;| L’Homme à la bombeķ |o v 1-u-1|࣐ubv࣐v r-u Ѵ- u࣐ oѴ|; 7; r;uvomm-];v t b m; Ѵ-bvv;m| r-v Ѵ; Ѵ;1|; u bm7b@࣐u;m|ĺ Ѵ - ࣐]-Ѵ;l;m| u;2 Ѵ; $uor_࣐; ѶƐƒ 7 l;bѴѴ; u uol-m =u-m1oŊ r_om; ro u Adieu Lili Marleenķ m roѴ-u t b l࣑Ѵ; Ѵ- l vbt ; ;| m -vr;1| l࣐1omm 7; Ѵ- "_o-_ĺ -u -bѴѴ; uv _ubvঞ-m !o - ࣐1ub| ro u Ѵ; |_࣐࢚|u; ;| fo ࣐ ;m|u; - |u;v 7-mv Ѵ- rb࣏1; Un cœur Moulinex t b - u;lrou|࣐ m 0;- v 11࣏v r 0Ѵb1 ;| 1ubঞt ;ĺ

• - u࣐-| 7 rub !b -];v 7; b0u-bu;v ro u vom ru࣐1࣐7;m| uol-m Que la guerre est jolieĺ


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.