Extrait "Pascalejandro"

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On y voit apparaître, dans les couleurs les plus vives, sous toutes les formes, des pierrots en lutte, des amants mystiques, des balances entre amour et mort, des enfants joueurs, des vieillards magiques, des refus de la foule, des images venues d’Occident et d’Orient. Ce noyau de création, unissant les prénoms des époux par leurs trois lettres communes, ALE, représente une conception de l’amour et de la vie, passionnée et humaine. Elle est explorée par de nombreux contributeurs de tous les champs, de la poésie, la philosophie, la critique de cinéma, l’histoire de l’art, la littérature. Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre de la collaboration éditoriale entre l’association Azzedine Alaïa et Actes Sud.

ACTES SUD Dépôt légal : avril 2017 | ISBN : 978-2-330-07539-2

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38 € TTC France

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L’androgyne alchimique pascALEjandro

Cet ouvrage donne pour la première fois un aperçu sur la création artistique et existentielle qu’est pascALejandro ; rassemblant plus d’une centaine de reproductions de dessins, il constitue le catalogue raisonné de l’œuvre à ce jour.

ACTES SUD | ASSOCIATION AZZEDINE ALAÏA

pascALEjandro, né de la collaboration entre deux personnes, tel un “enfant spirituel”, est une œuvre de peinture : Alejandro Jodorowsky, cinéaste, poète, scénariste de bandes dessinées, créateur de la psychomagie, trace les lignes et pose les symboles ; l’image est ensuite emplie de couleurs et de lumières par Pascale Montandon-Jodorowsky, peintre, photographe, créatrice de costumes et de décors.

pascALEjandro L’androgyne alchimique ASSOCIATION AZZEDINE ALAÏA ACTES SUD

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Nous deux, 2009 56 × 42 cm

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avec Klaus Biesenbach Klaus Biesenbach : Comment, quand et où avez-vous découvert

l’existence de pascALEjandro ? pascALEjandro : Quand notre histoire a commencé, nous savions que quarante-trois années de différence nous séparaient. Alejandro avait soixante-seize ans et Pascale trente-trois. Si nous faisions un enfant, Alejandro allait être en âge d’être le grand-père du bébé. Nous avons pensé qu’un couple existe quand il peut créer quelque chose ensemble ; et, en voyant la similitude des noms – la répétition du ALE –, nous nous sommes dit que notre enfant serait l’union de nos deux noms en un artiste. Nous n’avons jamais refusé la possibilité d’un enfant biologique : cela aurait été le fruit de l’amour, advienne que pourrait. Nous n’avons jamais voulu rien forcer ni bloquer : si l’enfant vient, quelle merveille ; si l’enfant ne vient pas, quelle merveille, puisque l’essentiel est notre amour et le fait d’être unis quoi qu’il advienne. Dans nos noms, il y a l’union : comme une évidence. L’enfant est arrivé, sous une autre forme, mais de la même façon : c’est le fruit de l’amour, créé avec la même énergie que pour faire un enfant biologique, qui naît de la fusion de deux êtres et existe par luimême. Nous l’aidons à se développer, à grandir et il a sa vie propre. K. B. : Quelle a été la première rencontre entre Pascale et Alejandro ? P. : Quand un homme et une femme se trouvent au premier regard comme une évidence, pour quelque chose qui pourrait être définitif, tout est là, déjà. Il faut savoir le découvrir. pascALEjandro existait de manière inconsciente. Alejandro a vu Pascale et a

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lié à ce qu’on filmait (décors, costumes) et, en comparaison des toiles de pascALEjandro, les couleurs du film, quoique très évocatrices, peuvent paraître sages. Même si le tableau Ré-évolution poétique paraît, jusque dans son titre, encore plus fou que le photogramme de La Montagne sacrée avec lequel je le compare, il y a une évidente similitude entre les deux images : quelque chose de l’ordre du rituel dans la procession de la foule, associé à l’idée de la mort. Entre ces deux images de foule qui portent un corps (celui de l’innocence) se retrouve donc un même esprit. La masse des porteurs est unie dans une même couleur brune de peau nue (le film) ou dans la teinte grise des uniformes (le tableau). Le blanc du corps porté est symbole d’innocence qui se détache sur un arrière-plan tourmenté : le dessin des flammes dans le tableau et les reliefs d’une pyramide détruite dans le film. Visuellement le tableau est plus fort car il doit exprimer à l’intérieur de son cadre ce que le film exprime autrement : avec le son de la scène et le mouvement de cette foule qui va finir par crucifier et lapider le corps. L’exemple suivant propose deux situations inversées, mais qu’on ne peut s’empêcher de rapprocher. Dans le film, un groupe de jeunes gens se retrouve fusillé par les sbires du dictateur et symboliquement de petits oiseaux s’envolent de leurs mortelles blessures. Avec ces oiseaux, c’est la vie et la pureté qui s’envolent. La scène est d’autant plus frappante qu’elle est présentée en plan fixe comme un tableau. Dans la toile Oiseaux angevores, la victime avec

La Montagne sacrée. Ré-évolution poétique (2011).

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La Montagne sacrée. Oiseaux angevores (2010).

ses ailes est elle aussi présupposée pure, angélique même. Et ce sont des oiseaux carnivores qui viennent la dévorer. Leurs ailes déployées contrastent avec celles, recroquevillées, de l’ange. Dans un tel contexte, on ne s’étonnera pas que ce soit cette fois le sol qui soit rouge. Le bleu du vêtement de l’homme à terre accentue le lien avec la photo du film qui cultive la même sensation de l’innocence mise à mort. On pourrait multiplier les exemples pour démontrer combien les visions de Jodorowsky cinéaste se retrouvent chez pascALEjandro mais revitalisées, passées au crible du langage de la peinture et surtout des couleurs de Pascale Montandon-Jodorowsky Naissance de L’Enfant pompier On sait que c’est Pascale qui a incité Alejandro à reprendre ses crayons. Mais on était encore loin à ce moment-là de la naissance de pascALEjandro, comme le prouve la genèse d’une des plus fameuses toiles de cet artiste, intitulée L’Enfant pompier et qui a servi d’illustration à l’affiche de La Danza de la realidad. Pascale Montandon-Jodorowsky se souvient : Au tout départ, bien avant qu’Alejandro n’ait rédigé le scénario de ce film, il avait écrit un recueil de trois contes d’abord destiné à l’Espagne sous le titre : Tres cuentos mágicos (para niños mutantes). Le premier de ces contes faisait référence à l’enfance d’Alejandro en tant qu’“enfant pompier ”, épisode qu’il racontera plus tard dans

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Le Tigre et sa putain, 2014 32 × 24 cm

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Le Tango du tigre, 2014 41 × 31 cm

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Le Vent de l’amour, 2014 31 × 41 cm

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Attache ombilicale, 2014 50 × 65 cm

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La Séparation, 2014 50 × 65 cm

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NADA, 2012 102 × 65 cm

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BASTA!, 2011 102 × 65 cm

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On y voit apparaître, dans les couleurs les plus vives, sous toutes les formes, des pierrots en lutte, des amants mystiques, des balances entre amour et mort, des enfants joueurs, des vieillards magiques, des refus de la foule, des images venues d’Occident et d’Orient. Ce noyau de création, unissant les prénoms des époux par leurs trois lettres communes, ALE, représente une conception de l’amour et de la vie, passionnée et humaine. Elle est explorée par de nombreux contributeurs de tous les champs, de la poésie, la philosophie, la critique de cinéma, l’histoire de l’art, la littérature. Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre de la collaboration éditoriale entre l’association Azzedine Alaïa et Actes Sud.

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L’androgyne alchimique pascALEjandro

Cet ouvrage donne pour la première fois un aperçu sur la création artistique et existentielle qu’est pascALejandro ; rassemblant plus d’une centaine de reproductions de dessins, il constitue le catalogue raisonné de l’œuvre à ce jour.

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pascALEjandro, né de la collaboration entre deux personnes, tel un “enfant spirituel”, est une œuvre de peinture : Alejandro Jodorowsky, cinéaste, poète, scénariste de bandes dessinées, créateur de la psychomagie, trace les lignes et pose les symboles ; l’image est ensuite emplie de couleurs et de lumières par Pascale Montandon-Jodorowsky, peintre, photographe, créatrice de costumes et de décors.

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