Echo d'Aïre-Le Lignon no 4 2024

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ASSOCIATION DES INTÉRÊTS D'AÏRE - LE LIGNON

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5’000 exemplaires | 6 numéros par an Rédaction

Merci de faire parvenir vos textes dans les délais donnés ci-dessous à : redaction.echo@hotmail.com ou à info@actualpub.ch ou par courrier à AA Actual Pub SA, Av. du Bois-de-la-Chapelle 105-1213 Onex

Réalisation, coordination et rédaction

AA Actual Pub SA | www.actualpub.ch

Photo couverture

Jean-Jacques Finger

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info@actualpub.ch | T 022 342 80 00

Dominique Poupaert | T 022 343 03 43

Editeur

Association des Intérêts d’Aïre – Le Lignon (AIALI)

Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Reproduction autorisée, avec mention de la source.

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Alain Gaumann (AG), Annie Marie Girard (AMG), Agnès Hug (AH), Yves Magnin (YM), Daniel Rochat (DR)

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Comité 2023-2024

Président M. Alain Gaumann

Vice-président M. Daniel Rochat

Secrétaire Mme Béatrice Besse

Trésorière Mme Michèle Finger

Membres du comité 2023-2024

MM. Yves Magnin, Roland Rey-Mermier, Christophe Dulex, Gilles Sempiana comite@aiali.ch

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CHF 40.- minimum

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Prochaine parution

Vendredi 25 octobre 2024

Dernier délai de remise des textes

Lundi 14 octobre 2024

Retrouvez-nous sur internet www.aiali.ch

C'est la rentrée !

Ça y est, c’est déjà la rentrée scolaire. Cette année avec une semaine d’avance par rapport à l’année passée, ce qui avait occasionné quelques critiques, car à la même époque l’année passée il y avait la canicule et nos chères têtes blondes n’auraient pas supporté le regain de chaleur auquel il faudra bien s’habituer. Cette année la température est plus clémente et la rentrée pourra se faire dans de bonnes conditions.

Notre association a également levé le pied durant la trêve estivale mais le comité est toujours en veille sur ce qui se passe dans le quartier. A cet effet, vous pourrez lire l’article de Daniel Rochat concernant la problématique de la chaleur au centre commercial du Lignon.

Notre nouveau site internet est maintenant prêt : www.aiali.ch, vous pourrez y découvrir le procès-verbal et les photos de notre dernière assemblée générale ainsi que de la fête des années 80 de novembre dernier et de nombreuses autres rubriques. En outre, le fil d’actualités des projets a été mis à jour. Nous profitons de remercier Dominique Poupaert de la société AA Actualpub pour son travail et son engagement sans faille de soutien à notre association, notamment à travers la publication de notre journal.

Un habitant du chemin du Passeur nous a contactés car il est intéressé à faire partie de notre comité. Nous l’avons déjà rencontré et prochainement nous aurons une réunion avec lui en présence du comité. Nous lui souhaitons la bienvenue afin de renforcer notre comité car celui-ci est vieillissant et a besoin de nouvelles forces vives.

Tout le comité vous souhaite une excellente rentrée et la reprise de vos activités habituelles avec un esprit reposé.

Gaumann, président

JULIEN RAMU

Changer d’assurance : éviter les pièges !

En général, les contrats d’assurance se renouvellent automatiquement à leur échéance si ni l’assuré, ni l’assureur n’ont annoncé à temps leur intention d’y mettre fin. Les informations sont inscrites sur la police pour les dates et dans les conditions générales pour les délais et la manière de faire.

Concernant les assurances voiture et les assurances complémentaires maladie, le dernier moment où la démission doit être parvenue chez l’assureur est le dernier jour ouvrable trois mois avant la fin du contrat, en général, mais parfois plus. Par exemple, pour une démission au 31 décembre, la lettre doit parvenir le 30 septembre ou le dernier jour ouvrable avant le 30 septembre. Ce n’est pas le cachet de la poste qui fait foi mais la date d’arrivée de la communication.

L’article 35 de la LCA (Loi sur les Contrats d’Assurance) dit : Le contrat peut être résilié par écrit ou par tout autre moyen permettant d’en établir la preuve par un texte pour la fin de la troisième année

ou de chacune des années suivantes, même s’il a été conclu pour une durée plus longue, moyennant un préavis de trois mois. Soyez toujours attentifs à bien indiquer votre nom, numéro de police et toute information utile. Une compagnie ne pourra rien faire avec une résiliation reçue de «pompom75@gmail.ch» et qui ne contient pas le nom de l’assuré.

En tant que courtier, je déconseille de résilier un contrat avant d’avoir vu d’autres

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offres car le contrat que vous avez est peut-être finalement quand même le plus avantageux. Dans les cas de sinistres de voiture, le changement de compagnie peut vous faire perdre une partie du bonus, tandis que la compagnie où vous êtes actuellement vous garde au même degré de prime. En ce qui concerne les assurances maladie complémentaires, il ne faut surtout pas démissionner tant que l’on n’a pas été accepté par le nouvel assureur, particulièrement s’il y a un problème de santé, même « pas grave ». Méfiez-vous des offres de personnes peu scrupuleuses qui ne cherchent qu’à vous faire signer un contrat sans tenir compte de vos intérêts.

Enfin, sachez que ce qui précède ne s’applique pas à l’assurance maladie de base. Pour ces contrats, la démission peut se faire dès l’annonce des primes de l’année suivante. Vu qu’il n’y a pas de questionnaire de santé, la compagnie ne peut pas refuser de vous assurer.

Si vous désirez un conseil ou des offres, vous pouvez me contacter au 076 367 11 36 ou à l’adresse :

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Je suis disponible sur rendez-vous (M. Barone, qui a repris mon bureau au Lignon, ne travaille pas dans ce domaine).

Si vous désirez un changement, contactez-moi rapidement, car un changement prend du temps : demander des offres, les comparer, avoir toutes les informations utiles pour prendre une bonne décision. N’attendez pas les derniers jours de septembre !

Patrice Bösiger
Conseiller en assurances

Le Lignon dans «Le Monde !»

Il y a quelque temps déjà, Isabelle Mayault faisait dans le journal Le Monde un grand reportage sur le Lignon. En voici de larges extraits :

À LA CITé DU LIgNON, EN SUISSE, LE PARI gAgNé DE LA MIXITé SOCIALE

Avec ses 2 780 logements et 104 nationalités, bâti il y a cinquante ans sur un principe de justice sociale, ce quartier de la banlieue de Genève réussit le pari de la mixité. Là où son modèle français, le Mirail, à Toulouse, a échoué.

C’était en janvier 2007. Alors que la question de la carte scolaire faisait irruption dans la campagne présidentielle française, le journal de 20 heures de TF1 choisissait la cité du Lignon, à Vernier, en proche banlieue de Genève, comme carte postale d’une mixité sociale réussie. Au cycle d’orientation du Renard (équivalent du collège), l’un des établissements du quartier, les journalistes notaient l’absence de caméra de surveillance, de grilles à l’entrée ou encore de parking fermé, tandis que le directeur du lieu, Éric Tamone, soulignait la grande diversité des élèves.

Aujourd’hui encore, plus de 6 000 habitants de 104 nationalités cohabitent au Lignon, venus d’Europe, du Moyen-Orient, des Balkans, d’Afrique. Sortie à toute vitesse de terre entre 1963 et 1971, la cité-satellite a connu un destin très différent de

nombreux projets nés des utopies sociales des années 1960. Classée comme monument par le canton de Genève en 2009, sélectionnée par le Conseil de l’Europe pour «bonnes pratiques» de la rénovation énergétique et encore récemment surnommée par la presse locale «adorable grand village», elle a réussi ce double exploit : échapper à la fois à la déliquescence et à la gentrification. Michel Lellouch est un enfant du Lignon. Son père, Marcel, travaillait pour le cabinet d’architectes Addor & Julliard, chargé de la réalisation du Lignon. Il fut tellement séduit par le projet qu’il fit le choix de s’y installer avec sa famille dès le début des années 1970. Sa femme, la mère de Michel, y vit toujours, au dernier étage du mur-rideau, l’un des plus longs bâtiments habités d’Europe qui s’allonge sur un peu plus d’un kilomètre. Le gamin, devenu un avocat respectable, hésite un instant à revenir sur les frasques de son enfance : «On explorait les allées, les caves. On se baladait dans les coursives, au quatrième et au huitième. On montait sur les toits, en haut du “serpent” ou de l’une des tours.»

Quelques décennies plus tard, cette activité risquée est toujours à la mode : à côté de la piscine à ciel ouvert, sur le toit de la grande tour, le frisson du vide au trentième étage exalte les plus jeunes, autant qu’il exaspère les adultes. Par mesure de sécurité, la piscine a été fermée pendant

deux semaines cet été. À cause des squatteurs aussi : on a compté jusqu’à quarante personnes non résidentes venues profiter du cadre – il faut dire qu’il est somptueux : d’un côté, le Jura, de l’autre, le jet d’eau de Genève. «Quinze nénettes de 14 ans en string sur du Maître Gims, c’était épique», se souvient une locataire, croisée au bord de la piscine déserte, profitant de l’une des dernières belles journées de la saison.

FIgURE DE MODèLE

«Évidemment, il y a des incivilités, des délits, mais il ne s’agit pas d’une zone de non-droit», estime Yvan Rochat, l’un des trois maires en alternance de la commune de Vernier, située dans l’ouest du canton de Genève, à laquelle appartient le Lignon. «La situation est drastiquement différente de celle de la France», poursuit-il. Le conseiller administratif se souvient avoir été reçu à Paris, au sein d’une délégation de maires suisses, par Fadela Amara, fraîchement nommée secrétaire d’État chargée de la politique de la ville (2007-2010). Nicolas Sarkozy lui avait notamment confié la mise en œuvre de sa promesse de campagne d’assouplir la carte scolaire, au nom de la mixité sociale et de la liberté de choix des parents.

«Le plan de Fadela Amara consistait à vouloir mettre des jeunes de banlieue dans des cars pour les envoyer à des kilomètres Suite page suivante

«LA PLACE DONT UNE FAMILLE A BESOIN NE DéPEND PAS DE SON NIVEAU DE FORTUNE», INSISTAIT L’ARChITECTE gEORgES ADDOR.»

dans des écoles plus chics. Ça nous a paru immensément lourd et superficiel», commente Yvan Rochat. Quand la délégation helvétique a suggéré d’introduire des logements de luxe dans les quartiers en difficulté et davantage de logements sociaux dans les enclaves huppées, la secrétaire d’État se serait exclamée : «C’est impossible.» «La mixité, ça reste un outil extrêmement efficace, mais il faut le faire intelligemment», conclut le conseiller. Sous-entendu : comme au Lignon. Cinquante ans après sa construction, les architectes viennent de France, d’Italie, de Finlande, des États-Unis ou du Japon observer ce qui fait désormais figure de modèle.

C’est pourtant une cité française qui a servi d’exemple à la conception du Lignon : le Mirail, à Toulouse, construite entre 1961 et 1966, par l’architecte grec Georges Candilis, élève de Le Corbusier. Dans sa première version, la cité-satellite suisse reprenait le même principe de bâtiments en étoile, réalisé dans un tissu continu. «Il devait y avoir une barre de plus, mais le fermier a refusé de vendre son terrain, donc ça a modifié le projet», précise Giulia Marino, chercheuse en architecture à l’École polytechnique de Lausanne. Ce qui donne, à l’arrivée, cette très faible surface au sol du bâti (8 % seulement du terrain), un principe emprunté à Le Corbusier.

Mais, à la différence de sa Cité radieuse à Marseille, qui ne comptait «que» 337 appartements, le Lignon doit loger… 10 000 personnes. Revers d’une conjoncture économique très favorable, Genève

rencontre alors une pénurie de logements liée à la forte croissance démographique. En 1964, la Tribune de Genève souligne le gigantisme du projet : «800 000 mètres carrés à bétonner pour 840 tonnes d’acier d’armature, ce qui correspond à 42 wagons de chemin de fer… 24 600 marches d’escaliers prévues, équivalent d’un escalier qui irait jusqu’au sommet du Cervin.» Un conseiller d’État rassure : «Nous n’avons pas l’intention de faire là une cité-dortoir.» Même standing entre HLM et copropriété Promesse classique, rarement tenue. Son modèle, le Mirail, est devenu synonyme de ghetto. Pour tenter d’y réintroduire de la mixité sociale, les urbanistes l’attaquent au bulldozer, détruisant des barres, comme celle des Castalides au printemps, censées céder la place à des immeubles plus petits. Rien de tel au Lignon, qui a gardé sa physionomie originelle. Comment expliquer cette pérennité ? D’abord par la philosophie de justice sociale au cœur de sa conception architecturale.

Malgré la rationalisation des coûts, nécessaire pour réaliser dans les délais impartis un bâtiment d’un seul tenant de onze à quinze étages et les deux tours en contrebas de vingt-six et trente étages, un autre principe domine : «La place dont une famille a besoin ne dépend pas de son niveau de fortune», insistait l’architecte Georges Addor. En 1971, sur 2 780 appartements, un peu plus de 1 000 relèvent du logement social – un ratio resté sensiblement le même aujourd’hui.

Mais ceux-là ne sont ni plus petits que les autres, ni repérables au niveau des

façades. Dans le pire des cas, ils ne sont pas traversants. Une seule vue, donc, mais garantie sans vis-à-vis. À titre de comparaison, ce principe d’égalité, voulu par Georges Candilis, l’architecte du Mirail, n’avait pas été respecté par le maire de Toulouse nouvellement élu en 1971, Pierre Baudis : dans la cité de la Reynerie, les copropriétés avaient été placées au bord du lac, tandis que les HLM étaient relégués derrière. L’architecte avait alors quitté le projet.

Autre réussite : les infrastructures, situées au cœur du site. Un centre commercial, un groupe scolaire, deux églises, le tout desservi par plusieurs lignes de bus. «Il restait encore assez de budget pour construire les équipements alors que, souvent, c’est la part qui manque quand on a fini tout le reste», confirme Giulia Marino. Et puis, bien sûr, il y a le cadre naturel : lové dans une boucle du Rhône, le site, entouré d’un chemin pédestre qui traverse un sousbois, a gardé son caractère de bocage, grâce au paysagiste Walter Brugger, qui a aussi travaillé sur les parcs de l’Organisation mondiale de la santé et du Bureau international du travail, à Genève, ou encore du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, à la frontière franco-suisse.

LE TOURMENT DES ANNéES 1990

Ce qui n’empêche pas le Lignon de faire à Genève l’objet de préjugés. Question d’esthétique, d’abord : de l’extérieur peu amène, ce bâtiment, aux dimensions si gigantesques qu’il faut trois arrêts de bus pour desservir l’ensemble, semble intimider les

gens de passage. Question de sociologie, aussi. À Vernier, le taux de chômage de 7,5 % est trois fois supérieur à la moyenne nationale. En raison des nuisances sonores de l’aéroport voisin et des sites de stockage des compagnies pétrolières, les terrains sont moins chers qu’ailleurs.

Ici se sont donc concentrés les logements sociaux, attirant au fil du temps une population immigrée. «Quand ce quartier est sorti de terre, se souvient le conseiller municipal Yvan Rochat, une population jeune est arrivée. Les gens avaient une mentalité de pionniers, ont fait des enfants, créé des associations, une ludothèque. Vingt-cinq ans plus tard, ces pionniers issus de la classe ouvrière qualifiée et de la petite classe moyenne sont sortis du logement social. Certains sont partis, d’autres sont arrivés.»

«Avant, c’était un peu plus bon enfant. On se parle moins. Il est plus difficile de se connecter avec les jeunes.» Ruth Righenzi, présidente de l’association des locataires du Lignon

Toujours par le biais du HLM, et, souvent, de l’étranger. Dans les années 1990, des Balkans en guerre. Au Lignon, comme dans les cités voisines, la décennie est moins paisible. Parmi les nouveaux venus, certains n’ont pas encore tous les codes. D’autres habitants ne reconnaissent plus leur quartier. «Aux Avanchets, le centre commercial tirait la langue, le pharmacien s’accrochait mais n’en pouvait plus, poursuit Yvan Rochat à propos d’un quartier jouxtant le Lignon. En 2000, aux

Libellules, autre cité voisine, la mort d’une famille de cinq personnes dans un incendie accidentel cristallise un malaise accumulé pendant toute la décennie précédente : délitement du tissu associatif, tensions, commerces en berne… Comparativement, le Lignon semble épargné.

Ruth Righenzi a connu toutes les époques du Lignon : arrivée de Suisse alémanique en 1970 pour emménager au dixième étage du mur-rideau, elle rechigne à utiliser le terme de «ghetto» qu’emploient parfois les Genevois mais constate que «beaucoup de choses ont changé» : «Avant, c’était un peu plus bon enfant. On se parle moins. Il est plus difficile de se connecter avec les jeunes.» Cela n’empêche pas ces derniers de venir la voir quand ils ont des problèmes, le samedi matin, lors de sa permanence au centre commercial.

Ruth préside l’association des locataires du Lignon (à l'époque de la parution de l'article). Sa philosophie : «Intervenir de manière apaisée.» D’ailleurs, quand il s’agit de faire la liste des aspects positifs du Lignon, Ruth Righenzi se lance, volubile : les berges du Rhône («Pour ça, on est vraiment, vraiment gâtés»), la ferme voisine qui vend des légumes et des œufs frais, des bus qui vont partout, en ville, à l’aéroport, de l’autre côté du canton, un nombre incalculable de nationalités qui se mélangent, pas de route à traverser pour les enfants qui se rendent à l’école. «On a tout», conclut-elle.

«Quand je me suis installée ici, mes enfants s’inquiétaient. “Comment tu vas

faire pour sortir de ton garage ?”», se souvient Myriam Bommer, présidente des locataires de la grande tour. «Pourtant, je vais à la chorale toutes les semaines, je rentre à 23 heures et il ne m’est jamais rien arrivé.» «Le Lignon, jamais, voilà ce que je disais avant d’emménager ici», commente Cristina Felix, employée des Transports publics genevois (TPG). Sept ans plus tard, il lui faut quelques secondes de réflexion pour trouver quelque chose qui y manquerait : «Si, une fontaine, pour que les enfants n’aient pas à remonter pour boire dans les étages quand ils jouent en bas.»

Même enthousiasme chez Anna-Maria Waldburger, 82 ans, croisée alors qu’elle fume une cigarette avant son déjeuner, servi comme tous les jours de la semaine dans l’aile médicalisée pour les personnes âgées, au n° 50 (le week-end, un panier-repas est apporté à domicile). La dynamique présidente de l’amicale de la pétanque –activité qu’elle pratique quotidiennement et qui l’a menée jusqu’à Berlin, pour un tournoi – parle avec une grande affection de sa cité, qui se décline toujours au masculin : «Il est monstrueux mais, à l’intérieur, on s’y sent vraiment très, très bien. Je ne changerais pas mon Lignon pour tous les châteaux du monde», ajoute-telle, avec une emphase à la Dalí. «Mon Lignon» : ils sont plusieurs à le dire.

Un sentiment d’appropriation d’autant plus fort que, après le passage à vide des années 1990, le Lignon s’est transformé en laboratoire de démocratie participative. Sous l’impulsion d’une municipalité attentive, la cité est choisie pour inaugurer, en 2005, Suite page suivante

«POUR CE TRAVAIL DE SAUVEgARDE, LES ChERChEURS ONT REÇU EN 2013 LE PRESTIgIEUX PRIX EUROPA NOSTRA, SPéCIALISé DANS LA PROTECTION DU PATRIMOINE EUROPéEN UNE PREMIèRE POUR UNE CONSTRUCTION DU XXe SIèCLE. »

le «contrat de quartier» : la mairie cède une partie de son budget aux habitants qui peuvent, avec celui-ci, monter des projets. C’est ainsi que la patinoire a vu le jour mais aussi le terrain de beach-volley, lieu de rencontres et de jeux ouvert tout l’été.

Cette tradition collaborative est palpable le soir de l’assemblée générale extraordinaire organisée par Ruth Righenzi à l’intention des locataires du Lignon : 150 personnes – dont beaucoup de cheveux blancs – se sont déplacées dans la cantine scolaire pour écouter un avocat de l’Association suisse des locataires (Asloca) leur expliquer les enjeux du projet de loi déposé par son organisation pour lutter contre l’influence des promoteurs immobiliers dans l’attribution des logements en location, qui sera soumis au vote par référendum dans le canton fin novembre. Pour les locataires, l’objectif est clair : préserver la spécificité du Lignon.

RéNOVATION éNERgéTIqUE

Classé par le conseil d’État du canton de Genève en 2009 – beaucoup de résidents pensent fièrement que le Lignon est «classé par l’Unesco» –, le site subit depuis quatre ans une importante rénovation énergétique, unique en son genre. «À la fin des années 2000, le Lignon avait la réputation d’être un gouffre à énergie, certains allaient jusqu’à prôner sa démolition», synthétise Giulia Marino.

Le binôme de chercheurs qu’elle forme avec Franz Graf est contacté par l’Office du patrimoine et des sites de Genève pour réaliser une étude de faisabilité. Il découvre alors des façades en très bon état et des valeurs d’isolation du bâtiment excellentes pour les années 1960. Après un processus de concertation avec les services du patrimoine, celui de l’énergie du Canton et le Comité central du Lignon (CCL), un groupe de propriétaires au nom un poil soviétique qui existe depuis 1972 pour assurer la bonne gouvernance du lieu, une autorisation-cadre unique en Europe est décidée.

Elle permet aux propriétaires d’être dispensés de demande d’autorisation de construire pour rénover : il leur faut simplement choisir, selon leur budget, entre deux formules mises au point par les chercheurs, l’une étant un peu plus chère et un peu plus durable que l’autre. «Cette mesure incitative a permis de gérer la rénovation à cette échelle», ajoute Giulia Marino. Pour ce travail de sauvegarde,

les chercheurs ont reçu en 2013 le prestigieux prix Europa Nostra, spécialisé dans la protection du patrimoine européen. Une première pour une construction du XXe  siècle. «La cérémonie avait lieu au pied du Parthénon, à Athènes, se souvient Giulia Marino. D’habitude, ce sont plutôt des sites archéologiques et des châteaux… Quand on a affiché une photo du Lignon, un frisson a parcouru l’assemblée.»

Regroupement familial

Monsieur H. souhaite comprendre à quelles conditions est soumis un regroupement familial avec son épouse et ses enfants étrangers.

Vaste question, qui plus est technique. Elle ne peut se résoudre qu’à l’aune de la situation juridique de celui qui demande le regroupement familial (nationalité suisse ou type d’autorisation d’établissement/séjour), ainsi que de ceux qui vont en bénéficier.

De manière générale, une personne à même de démontrer une relation étroite et effective avec un membre de sa famille qui détient un droit durable de séjour en Suisse doit en principe pouvoir obtenir le regroupement familial, en application des art. 8 CEDH et 13 de notre Constitution.

Voici divers cas de figure qui peuvent se présenter :

a. Si le demandeur est ressortissant suisse, son conjoint et ses enfants célibataires de moins de 18 ans ont droit à l’octroi d’une autorisation de séjour (permis B) et à la prolongation de sa durée de validité, à condition de vivre en ménage commun avec lui.

Les membres de sa famille titulaires d’une autorisation de séjour durable sur la base d’un accord sur la libre circulation des personnes ont droit à l’octroi d’une autorisation de séjour et à la prolongation de sa validité. Cela concerne le conjoint et ses descendants âgés de moins de 21 ans ou dont l’entretien est garanti et les ascendants du ressortissant suisse ou de son conjoint dont l’entretien est garanti.

Après un séjour légal ininterrompu de cinq ans, le conjoint a droit à l’octroi d’une autorisation d’établissement (permis C) si les critères d’intégration suivants sont remplis, soit a) le respect de la sécurité et de l’ordre publics, b) le respect des valeurs de la Constitution, c) les compétences linguistiques, d) la participation à la vie économique ou l’acquisition d’une formation.

Les enfants de moins de douze ans ont droit à l’octroi d’une autorisation d’établissement.

b. Le conjoint étranger du titulaire d’une autorisation d’établissement ainsi que ses enfants célibataires étrangers de moins de 18 ans ont droit à l’octroi d’une autorisation de séjour et à la prolongation de sa durée de validité s’ils a) vivent en ménage commun avec lui, b) disposent d’un logement approprié, c) ne dépendent pas de l’aide sociale, d) sont aptes à communiquer dans la langue nationale parlée au lieu de domicile ou se sont inscrits à un cours de langue, ainsi que si e) le demandeur de regroupement familial ne perçoit pas de prestations complémentaires annuelles ni ne pourrait en percevoir grâce au regroupement familial.

Les enfants de moins de douze ans ont droit à l’octroi d’une autorisation d’établissement.

c. Le conjoint étranger du titulaire d’une autorisation de séjour ainsi que ses enfants célibataires étrangers de moins de 18 ans peuvent obtenir une autorisation de séjour et la prolongation de celle-ci aux mêmes conditions que supra.

Distinction majeure, le requérant ne dispose pas d’un réel droit, mais uniquement d’une possibilité – autorisation dite potestative – contrairement au titulaire d’un permis C.

À noter encore, l’octroi et la prolongation d’une autorisation de séjour peuvent être subordonnés à la conclusion d’une convention d’intégration lorsque se présentent des besoins d’intégration particuliers.

d. Le conjoint étranger du titulaire d’une autorisation de courte durée ainsi que ses enfants célibataires étrangers de moins de 18 ans peuvent obtenir une autorisation de courte durée aux mêmes conditions que supra.

À l’exception de titulaires d’une autorisation de séjour durable sur la base d’un accord sur la libre circulation des personnes, le regroupement familial doit impérativement être demandé dans les cinq ans. Pour les enfants de plus de 12 ans, le regroupement doit intervenir dans un délai de 12 mois.

Ce délai court pour les membres de la famille d’un demandeur suisse au moment de leur entrée en Suisse ou de l’établissement du lien familial. Pour les membres de la famille d’étrangers, il part dès l’octroi de l’autorisation de séjour ou d’établissement ou lors de l’établissement du lien familial.

Passé ce délai, le regroupement familial différé n’est alors autorisé que pour des raisons familiales majeures.

Enfin, ce droit ou la possibilité d’un regroupement familial peut s’éteindre s’il est invoqué abusivement, notamment pour éluder les dispositions de la loi sur les étrangers et l’intégration (LEI), respectivement si les autorisations de séjour ou d’établissement sont révoquées.

Déjà relativement technique, le regroupement familial fait en sus l’objet d’une abondante jurisprudence compte tenu des différentes conditions auxquelles il est subordonné et de l’évolution législative comme sociétale.

Par Yves Magnin, Avocat

Film sur Ella Maillart au Lignon

L'Association Sel & Poivre vous propose un film :

Mardi 17 septembre – 19h00

Maison de quartier Aïre-Le, Lignon avec Bridget Dommen

Verrée offerte – Panier à la sortie

Ella Maillart fut un témoin privilégié du XX e siècle, de ses bouleversements politiques et sociaux. Suivre ses voyages nous offre non seulement l’occasion de connaître une femme exceptionnelle, une photographe talentueuse et une écrivaine passionnante, mais aussi de découvrir l’histoire contemporaine. Accompagner ses déplacements nous fait comprendre les événements qui ont transformé l’Europe et l’Asie pendant la première moitié du siècle dernier.

Devenez

membre de L'

AIALI.

On soutient vos intérêts ! Comment ? simplement en payant votre cotisation ! Minimum : CHF 40.- (personnes) • CHF 70.- (entreprises)

Nous avons été actif dans :

• Le suivi du projet «Porteous»;

• Militer pour un projet de centre de réfugiés RMNA plus raisonnable;

• Le suivi du projet Hiaq Immobilier (Labo Plan);

• Le suivi du projet de la Résidence des Campanules;

• et prochainement l'important projet d'agrandissement de la STEP d'Aïre.

• Le suivi du projet de la passerelle Aïre-Onex;

Alors si vous aussi, un jour vous avez un problème, vous serez content de pouvoir compter sur l'AIALI pour vous aider.

N'hésitez donc pas de devenir membre et d'apporter ainsi votre contribution aux différents soutiens qu'apporte l'association.

Récépissé

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ASS. DES INTERETS D'AIRE

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Informations supplémentaires Cotisation 2024

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Les activités du 1er semestre

Sel & Poivre vous présente son riche programme du premier semestre 2024, autant culturel que ludique, afin de créer des liens entre les habitants d’Aïre et du Lignon.

Outre les cafés-croissants mensuels, les marches trois à quatre fois par mois et les après-midis jeux deux fois par mois, l’association a proposé :

• 3 sorties musée : Patek Philippe, Rath (Ella Maillart) Voltaire

• 2 sorties en train :

Prangins (Swiss Press)

Morges et ses tulipes

• Visite de l’atelier de Malbine

• 3 soirées film par l’ACM.

• 2 sorties bowling

• Une balade photographique au Bois des Frères

• Une balade d’une journée le long de la Versoix

• Un repas aux Bains des Pâquis

• 2 sorties avec le club de Vernier Village :

Aux Lindarets

Une croisière repas au lac de Vouglans

Venez nous rejoindre…

CONTACT

comite@seletpoivre1219.com

La visite au château de Prangins
Morges et ses tulipes
Visite de l’atelier de Malbine

Chaud au Centre commercial du Lignon !

Le Centre commercial du Lignon, certainement le moins agréable et accueillant de la plupart des centres commerciaux de Genève et environs !

Lors d’un précédent éditorial de l’Écho, j’avais relevé que La Cité du Lignon avait été mise sur la liste de l’Office Suisse du Tourisme comme destination à visiter pour les touristes étrangers en plus des sites emblématiques tels que Zermatt, Château de Chillon, etc. Une nouvelle étonnante, à se demander même s’il s’agissait d’une fake news , mais non ! En fait, j’ai peine à imaginer des touristes traverser le centre commercial pendant les grandes chaleurs telles les journées des semaines début août… Un jour de chaleur caniculaire, j’attendais la chemise que j’avais demandé de réparer au couturier installé devant sa machine à coudre près du tea room. Supportant mal une chaleur étouffante, je téléphone à la régie Naef qui gère apparemment le centre. Je parviens à contacter la gérante

qui s’en occupe. Suite à ma réclamation, celle-ci me rappelle que le bâtiment est déjà ancien, qu’à l’époque l’air conditionné n’était pas d’actualité et qu’étant donné les plafonds en verrières, il n’était pas possible d’installer un tel système. D’accord, mais pourquoi pas des ventilateurs mobiles ? Pas possible non plus vu le grand espace. Je rétorque , mais alors

comment faire ? «Vous rafraîchir devant les congélateurs de la Migros me dit elle !» Toutefois, elle précise qu’un projet d’envergure est à l’étude pour revoir tout le concept du centre commercial… Pour bientôt ou aux calandes grecques ? …. À bon entendeur, salut !

Daniel Rochat

Lignon Esthétique

Pour le bien-être de votre corps

Présente depuis plus de trente ans au Lignon, Catherine Lance est toujours aussi passionnée et prend une attention toute particulière à vous accueillir chaleureusement dans son institut. Au vie des ans, celle qui fut formatrice dans une école privées et aussi bénévole aux HUG (atelier de maquillage pour les femmes atteintes d'un cancer) a toujours été à la pointe des nouvelles technologies.

À noter que depuis 2024, pour pratiquer ces soins, il faut une attestation de compétence selon la loi fédérale l'ORNIS, obtenu suite à plusieurs modules de formation. «attestation évidemment que j'ai obtenu car pour moi, Il est important pour moi d’être le mieux formé pour apporter le meilleure à ma clientèle.»

Spécialisée en épilation définitive et en soin spécifique anti-âge pour le visage tel que micro-needling, ultrason, peeling et autre soin selon le besoin de la peau c’est tout naturellement qu’elle s’attache d’être aux petits soins de ses clientes.

Alors que ce soit pour un soin esthétique classique ou spécifique vous pouvez venir en toute confiance vous laisser choyer et profiter de ses compétences professionnelles.

Lignon Esthétique

Catherine Lance Avenue du Lignon 41 | 1219 Genève Tél. 022 796 86 11 www.lignonesthetique.ch

Tartare de Saint Jaques

Pour 4 personnes

• 20 St Jaques

• Une sachet de Roquette(Rucola)

• Un pot d'Œufs de saumon

• Un citron vert

• Un dl de crème

• Sel poivre

Laver les St Jaques les éponger.

Laver le citron, râper le zeste au dessus d'un saladier , ajouter le jus , la crème, couper les St Jaques en 3 ou 4 tranches mélanger et réserver au frigo

Avant de servir ajouter une poignée de roquette, saler, poivrer mélanger et répartir en 4 portions, décorer de quelques feuilles de roquette et ajouter les œufs de saumon.

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Soin de Madérothérapie et Gua Sha

La Brasserie du Lignon, une véritable institution !

Présente dès 1963, la Brasserie du Lignon fêtera le premier octobre prochain, ses vingt et un ans de présence. Elle vous reçoit chaleureusement tout au bout du Centre commercial du Lignon, côté tours.

Depuis toutes ces années, la Brasserie du Lignon a forcément traversé le temps et accueilli plusieurs générations. De par sa structure, elle est à même de répondre à bons nombre de sollicitations grâce à ses 200 places à l’intérieur réparti sur 3 salles (pizzeria, restaurant et charbonnade), ses 100 places en terrasse, protégées par ses grands parasols et ses deux bars.

Grâce à une équipe de cuisine bien rodée (7 personnes dont le pizzaiolo présent depuis 20 ans !), complétée par l’équipe au service (une bonne dizaine de personnes), le restaurant propose, une belle carte, bien de bonnes choses. Cuisine, portugaise, italienne, chinoise et française avec notamment son grand choix de viande (notamment charbonnade, fondue bourguignone ou chinoise : CHF 31.400 gr. par personne min. 2 personnes ou à gogo CHF 45.-) et poisson (gambas 1kg par personne CHF 31.- min. 2 personnes ou à gogo CHF 45.-).

Autre corde à son arc, la partie vente à l’emporter et livraison à domicile avec la structure Ital’china qui elle est ouverte 7 jours sur 7 (la brasserie est fermée le lundi), elle vous livre sur tout Genève. Depuis novembre 2021, une collaboration s’est instaurée avec eat.ch et ubereats.ch

Avec les beaux pourquoi ne pas venir profiter de la terrasse au calme pour déguster toutes les propositions alléchantes.

Réservation 022 796 23 51

Place du Lignon 10 • 1219 Le Lignon https://brasserie-lignon.ch

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La rédaction se garde la possibilité de refuser ou de repousser certains annonces textes si ces derniers ne devaient pas correspondre à l'éthique, ne pas arriver dans les délais ou si la colonne dédiée devait être complète.

DéLAI MATéRIEL : 3 semaines avant la date de parution (cf. éditorial).

Votre jeu

Le sudoku contient neuf lignes et neuf colonnes, soit 81 cases au total. Vous devez remplir les cases vides avec des chiffres de 1 à 9 en veillant toujours à ce qu'un même chiffre ne figure qu'une seule fois par colonne, une seule fois par ligne, et une seule fois par carré de neuf cases.

Réponse

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Entretien et réparation de votre «Troisième sourire»

orllati.ch

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