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Billet du président – Johann Fumeaux

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Conseil juridique

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L’automobile passion

Le Salon international de l’automobile de Genève n’a pas pu se tenir en cette année 2020, et nous en connaissons la raison.

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Amon sens, cette édition aurait été l’occasion de constater définitivement le tournant en matière de technologie automobile. On connaît la tendance depuis plusieurs année : moteurs hybrides, véhicules électriques, voitures propres, intelligentes et hyperconnectées, et même voitures autonomes.

Au vu des annonces et présentations faites par de nombreux constructeurs en prévision du Salon de l’auto 2020, il apparaît que les gammes de modèles se transforment définitivement, avec désormais une prépondérance claire, chez certains constructeurs, de modèles hybrides et électriques. Une chose me paraît certaine, il n’y aura pas de retour en arrière et le moteur à combustion et explosion devra partager la place qu’il a occupée toutes ces décennies passées et qu’il occupe encore actuellement.

Pour ma part, je ne suis pas du tout opposé à l’avènement, et désormais à la quasi-prééminence en devenir, de ces technologies nouvelles. Même si les considérations écologiques ont probablement accéléré les choses, l’on serait de toute manière arrivé un jour ou l’autre à des véhicules empreints de modernisme et de technologies de pointe, plus efficients, plus intelligents et plus sécuritaires. Je loue d’ailleurs les efforts et le génie des constructeurs et ingénieurs qui réalisent régulièrement des prouesses technologiques, parfois très surprenantes et souvent inconcevables il y a encore quelques années.

Face à ce changement, je fais toutefois partie de ceux qui sont passionnés par la mécanique et par le moteur à explosion, lequel, il est bon de le rappeler, est considéré comme une invention majeure de l’histoire en matière de transports. Le moteur à explosion est, de mon point de vue, le plus générateur de sensations. Il y a les montées en régime, la puissance qui s’accroît, le bruit, les vibrations et plus encore. Je suis également très attaché à la sportivité, au plaisir de conduire et à la possibilité d’être encore «le pilote aux commandes», et ce à l’heure où nombre d’aides à la conduite existent et où les discours sur les véhicules autonomes se veulent de plus en plus fréquents.

Certain que d’autres partagent également la teneur de ces lignes, j’espère que l’automobile en tant que passion pourra perdurer et exister de la même manière. Je songe en particulier à l’intérêt pour la mécanique et le moteur à explosion, au plaisir de conduire, aux voitures sportives et au sport automobile, ainsi qu’aux véhicules oltdimers et youngtimers qui génèrent de plus en plus d’engouement.

L’Automobile Club de Suisse l’a déjà affirmé à plusieurs reprises : l’avenir doit être composé d’une pluralité et d’un mélange de technologies. Cela laisserait sa place au moteur à explosion et permettrait de continuer à faire vivre cette passion, passion qui existe depuis le début du 20e siècle et qui s’est encore notablement accrue avec l’apparition du sport automobile. J’espère que les choix politiques et étatiques qui seront faits dans les quelques décennies à venir pourront permettre aux gens animés par l’automobile et son histoire de continuer à l’être.

Avec mes meilleurs messages.

Johann Fumeaux, Président ACS Valais

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