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Découverte – Lo Carroz di Bossons
Les fées de Château-d’Oex
Face au Musée du Pays-d’Enhaut, «Lo Carroz di Bossons», littéralement «Le quartier des Bossons», un nom qui rappelle l’authenticité des lieux. A l’intérieur de cette ancienne menuiserie savamment transformée, des voitures de collection chouchoutées par Jacqueline Roulet, la directrice, et Carolyn Twaites, la responsable de la mécanique. Par Pierre Thaulaz
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«L es actionnaires voulaient faire de ce gros bâtiment autrefois propriété de l’entreprise Chaletbau Matti un lieu convivial accessible à tout le monde et pas uniquement destiné aux voitures de luxe. D’où la présence notamment des Magasins du Monde et d’un espace bio (réd. : «La Consom», une institution à Château-d’Oex). Tous bénéficient d’un tarif de location préférentiel», explique Jacqueline.
Hautement sécurisée, la partie dédiée aux voitures est clairement séparée du reste du bâtiment. Sur une surface de 1500 m2, une Jaguar Type E côtoie une magnifique Delahaye restaurée par l’équipe de spécialistes de Carolyn (l’atelier de Château-d’Oex est géré par Restocar, à Chailly-sur-Clarens) : «Je monte une fois par semaine avec les mécaniciens. Ils adorent le bruit de la rivière, et moi j’adore cet endroit. C’est vraiment un autre monde.»
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On l’a compris, «Lo Carroz di Bossons» n’est pas un garage traditionnel, et encore moins une simple halle de stockage. Les clients savent que leurs voitures sont entre de bonnes mains, même l’hiver. La température intérieure ne descend jamais au-dessous de 10 degrés, un contrôle d’humidité est opéré et les mécaniciens effectuent une petite inspection des voitures au printemps. «En cas de problème, je demande au client s’il souhaite effectuer lui-même la réparation, ou s’il préfère qu’on s’en charge», précise Jacqueline. Tous sont heureux d’avoir enfin trouvé un nid pour leurs bijoux sur roues, à l’exemple de ce propriétaire habitant et travaillant à Londres et qui possède un chalet à Rougemont. Désormais, il a transféré ses voitures à Château-d’Oex. Elles sont immatriculées en Angleterre et il les rapatrie tous les ans pour les contrôles techniques.
UN JOYAU NOMMÉ HISPANO
L’Hispano-Suiza K6 de 1935 (en haut à gauche) est sans doute le plus beau joyau du «Carro di Bossons». «Elle a fini «Second Best of Show» du Concours d’élégance de Coppet, précise Carolyn. Mais n’oublions pas qu’elle avait face à elle la Ferrari 250 GT Europa Vignale.» Cette exceptionnelle Hispano primée à Pebble Beach appartenait à un Anglais qui vivait aux Etats-Unis. Son nouveau propriétaire, un Néo-Zélandais partageant sa vie entre son pays, Singapour et Château-d’Oex, l’a achetée à l’occasion d’une récente vente aux enchères à Paris. «Cette voiture qui enchaîne les concours depuis plusieurs années était toujours transportée par camion. Elle a pris pour la première fois la route en juin dernier, son propriétaire la conduisant jusqu’à Coppet. Il a participé sans problème au rallye du vendredi», se réjouit la patronne de Restocar.
Pour Jacqueline, les rallyes sont d’abord l’occasion de faire découvrir les pittoresques routes de la région à des propriétaires venus parfois de l’autre bout du monde: «C’est une balade entre amis, une journée de détente avec un bon restaurant à la clé et un grand parking. Car ils n’aiment pas être à l’étroit avec leur voiture. Les clients ne se connaissent pas. Ils prennent un café ici, je leur donne le plan et ils partent.»
EGALEMENT UN LIEU D’ACCUEIL
«Lo Carroz di Bossons» est également destiné à accueillir des événements en lien avec l’automobile (soirées, conférences, étapes rallye, etc.). A cet égard, la «partie salon» à l’étage est une vraie réussite, la vue plongeante sur les voitures valant à elle seule le déplacement. «Lorsque mes clients signent le contrat, ils s’engagent à ce que je puisse mettre en valeur leurs voitures si l’occasion se présente. Je découvre les voitures, je les place en épi et les visiteurs ont tout loisir de les photographier. Ils me font confiance», confie Madame la directrice. Comment résister à cette Neuchâteloise née en Argentine («J’ai été élevée «latino») et parlant cinq langues ? «Chaque client vient avec son petit trésor et comme je n’y connais rien, je les soigne tous exactement pareil…»
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